Rapport annuel 2017

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RAPPORT ANNUEL 2017


Sommaire Editos

Le mot du Directeur Le mot du Chef de service

4 5

1. LE SERVICE

6

Présentation du service Missions Carte des territoires alimentés en eau potable Carte du réseau d’eaux usées et des cours d’eau Organisation du service Organigramme Personnel Chiffres-clé 2017 Eau potable Evacuation et traitement des eaux Comptes d’exploitation

2. LE FIL DE L’EAU

Produire Quelques chiffres Turbidité : le détournement automatique des sources Faits marquants Distribuer Quelques chiffres, Faits marquants

Raccorder Comment sont traitées les eaux claires des parcelles lausannoises ?  Quelques chiffres, Faits marquants Evacuer & protéger

Le turbinage pour valoriser les eaux de la Louve Quelques chiffres Au cœur des chantiers d’évacuation lausannois Faits marquants Epurer Avancement des travaux de la nouvelle STEP Quelques chiffres L’incinération des boues et leur valorisation

Analyser Des micropolluants dans les produits cosmétiques du quotidien ? Quelques chiffres, Faits marquants

21 22 23 24-25 26

29 30 32 33 35 36

39 40-41

41 43

44 45 46 47

49 50 52-53 54-55 57 58 59

3. LES AUTRES MISSIONS

60

Travailler sur les essais pilotes d’une future usine Faits marquants

64 65

Projeter

Etre solidaire Quelques chiffres, Faits marquants

2 – Présentation du service

9 9-11 12-13 14-15 17 18 19

63

67 68

3


Editos

Le mot du Chef de service

riv ia lm ass

Le mot du Directeur

©

C’est un honneur d’être à la tête de la Direction de la sécurité et de l’économie. On peut y mesurer l’importance, tout au long de l’année, sept jours sur sept, des tâches du Service de l’eau. Capter, traiter, stocker, pomper, distribuer, collecter, épurer, protéger et analyser l’eau. Tout ceci peut se résumer par deux missions étroitement liées : approvisionner la population en eau potable et préserver l’eau en tant que milieu naturel. Deux missions qui se compliquent régulièrement, à la mesure d’un environnement mis sous pression par les activités humaines, les dangers de pollutions, l’évolution constante des techniques, des connaissances et des exigences. Tout cela nécessite d’avoir du personnel compétent, aux profils très variés : des ingénieurs, des gestionnaires et monteurs de réseaux, des mécaniciens, des électriciens et automaticiens, des dessinateurs, des ouvriers, des chimistes et laborantins, des contrôleurs et inspecteurs, du personnel informatique, administratif et de la communication. Une partie de ce personnel est sollicitée de jour et de nuit tout au long de l’année, par exemple à la STEP, par un système de rotation, ou dans d’autres unités par des astreintes de piquet. L’année 2017 a été caractérisée par une forte activité dans tous les domaines pour le Service de l’eau. Ce rapport en détaille les événements marquants et les réalisations. J’aimerais mettre ici en avant la grande responsabilité que nous avons, en tant que ville-centre, de desservir un territoire qui dépasse largement les frontières communales. A ce titre, de nombreux contacts sont établis, en vue d’améliorer la gestion de l’eau au niveau régional, par le biais d’échanges de prestations, de partage de ressources, d’études régionales ou de contacts réguliers pour régler des questions techniques. Au niveau de l’épuration, toutes les communes acheminant leurs eaux usées à la STEP de Vidy ont effectué un important travail, afin de proposer une nouvelle clef de répartition des coûts qui tient compte des eaux claires acheminées à la STEP. Je suis reconnaissant envers les nombreuses communes partenaires pour leur confiance, leur rôle stimulant et la qualité des contacts que nous entretenons, tant au niveau politique que technique. Je remercie également le Service de l’eau, sa direction, ses cadres et ses employés pour leur engagement et de leur contribution à la préservation de l’eau qui nous fait vivre. Pierre-Antoine Hildbrand Conseiller municipal, Directeur de la sécurité et de l’économie

t

Quand on parle de l’eau, deux choses viennent immédiatement à l’esprit : la nécessité vitale d’en disposer en suffisance et la répartition inégale des ressources en eau sur la planète. Leurs corollaires sont la lutte contre le gaspillage et la qualité qui se doit d’être irréprochable pour assurer la santé des consommateurs. Deux faits ne doivent cependant pas être oubliés . L’eau économisée ici ne peut pas être transportée dans des contrées faisant face à des stress hydriques importants. Même si l’eau consommée est temporairement détournée du cycle naturel et si sa qualité est souvent détériorée, elle ne se perd pas. L’eau se retrouve, par exemple après traitement, à nouveau dans les lacs et cours d’eau. Tout cela veut-il dire que les économies d’eau sont inutiles chez nous ? Pour répondre à cette question, il s’agit de voir quels sont les problèmes que l’on résout et ceux que l’on ne résout pas en consommant moins d’eau. Les économies d’eau permettent avant tout de diminuer les traitements et le pompage, avec à la clef une économie d’énergie qui n’est pas négligeable ; on compte en moyenne 0,7 KWh consommé pour 1’000 litres d’eau distribuée dans le réseau lausannois. Par contre, les économies d’eau modifient rarement la « charge pollutive » et donc les atteintes qualitatives aux ressources en eau. Et elles ne permettent qu’exceptionnellement un dimensionnement à la baisse des installations de production ou de transport, car les consommations de pointe ne baissent pas — contrairement à la moyenne annuelle — selon les observations faites ces dernières années. Parmi les économies qui ont été réalisées, il faut en citer une qui est plutôt néfaste : celle réalisée par la délocalisation de la production de certaines marchandises. Dans ce cas, les économies n’en sont pas, l’eau est consommée dans d’autres pays, souvent dans des régions avec un stress hydrique plus important que le nôtre et des exigences inférieures pour ce qui est des rejets dans le milieu naturel. C’est toute la problématique de l’eau « virtuelle », l’eau cachée dans nos biens de consommation, qui représente environ 20 fois l’eau consommée au robinet. Ce que l’on peut faire chez nous, individuellement, est donc assez simple : éviter le gaspillage bien sûr, mais surtout prendre conscience que ce que l’on rejette dans l’eau se retrouve, même après traitement, en partie dans le milieu naturel. Au niveau de la collectivité, il s’agit de renouveler les réseaux pour éviter les pertes, de continuer à investir dans les traitements, à la fois pour garantir une eau potable de qualité et pour épurer cette eau avant son rejet. Et modestement mais sur la durée, apporter quelques ressources et notre savoir-faire dans des pays où la population n’a pas accès à l’eau potable ; c’est l’ambition du projet de partenariat avec Nouakchott en Mauritanie. Tout cela constitue une partie du travail du Service de l’eau que vous découvrirez dans ce rapport annuel 2017. Bonne lecture ! Sébastien Apothéloz Chef du Service de l’eau

4

5


1

LE SERVICE

6 – Présentation du service

Présentation du service – 7


Présentation du service Missions

Tout au long de l’année 2017, plus de 200 collaborateurs sont intervenus 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, pour le captage, le traitement, le stockage et le pompage, la distribution, l’évacuation et l’épuration, la protection ou encore l’analyse de votre eau. Cette eau a été reconnue « bien public universel » par la Municipalité le 25 octobre 2007. Le Service de l’eau veille à protéger votre eau, sur l’ensemble de son cycle, dans le respect des générations futures.

8 – Présentation du service

Présentation du service – 9


CAPTER

15 chantiers par an

21 stations de pompage et ouvrages

TRAITER

© ECAL

120 sources ainsi que les eaux des lacs Léman et de Bret en assurent la production.

372 km de voûtages et de collecteurs

© ISSKA

Le Service de l’eau approvisionne en eau potable Lausanne et 17 communes alimentées au détail. Il fournit également de l’eau « en gros » à une quarantaine de communes ou associations intercommunales qui gèrent elles-mêmes leur réseau de distribution d’eau. Au total, le bassin de population alimenté correspond à 370’000 habitants.

COLLECTER LES EAUX USÉES ET PLUVIALES

ÉPURER LES EAUX USÉES

2 usines au bord du Lac Léman (Lutry et Saint-Sulpice)

1 station d’épuration (STEP de Vidy) exploitée sur mandat d’Epura SA (propriétaire des installations et gestionnaire du projet d’actualisation de la chaîne de traitement)

1 usine aux abords du Lac de Bret

1 usine à Sonzier (eau du Pays-d’Enhaut)

16 communes y font épurer leurs eaux 250’000 équivalent-habitants

STOCKER ET POMPER L’EAU POTABLE

Le Service de l’eau vérifie les installations privées d’évacuation (postes de mesure, séparateurs de graisse, séparateurs à hydrocarbures, dépotoirs, bassins de rétention, infiltration des eaux) et protège les cours d’eau et rives de lac

136’000 m³ de cuve d’eau potable 20 réservoirs

24 stations de pompage

78 km de cours d’eau 5 km de rives de lac

ANALYSER

21’000 raccordements 50 chantiers par an

370’000 consommateurs

10 – Le service

© Service de l’eau — Ville de Lausanne

DISTRIBUER L’EAU POTABLE 920 km de conduites

© Christophe Chammartin

PROTÉGER

Le Service de l’eau contrôle la qualité de l’eau par un laboratoire accrédité qui effectue la majeure partie des analyses physico-chimiques, microbiologiques et de micropolluants sur l’eau potable et les eaux usées. 1 laboratoire accrédité selon la norme ISO 17025 3’590 échantillons et 41’242 analyses en 2017

Le service – 11


CorcellessurCharvornay

Nord Lausannois max 4’200 L/min

Pailly Bercher

Vuarrens

Penthéréaz

Boulens

Fey

Goumoëns

Chevilly

Pied du Jura max 1’500 L/min

Boussens

Penthaz Sullens

Gollion Vufflensla-Ville

Aclens Romanel-surMorges Echichens

Cheseaux-surLausanne

Crissier

JouxtensMézery

Bremblens

Renens

Lonay

Préverenges

Ecublens

Bretignysur-Morrens

Ropraz

Chavannes -prèsRenens

Usine de Saint-Sulpice max 60’000 L/min

Sources Usines

Montpreveyres Servion

Le Montsur-Lausanne

Essertes

Epalinges

Savigny Forel (Lavaux)

Prilly

Saint-Sulpice

Communes traversées par des conduites d’eau Ferlens

Mézières

Cugy

BelmontsurLausanne

Lausanne Pully

Paudex

Lutry

Puidoux

Usine de Bret max 15’000 L/min

Bourg-en-Lavaux

Usine de Lutry max 48’000 L/min

Chexbres

Jongny

Corsier -surVevey

Chardonne

SaintSaphorin (Lavaux)

Lac Léman

Echange d’eau

Carrouge

Corcellesle-Jorat

Froideville

Communes alimentées en gros < 100L/hab./jour Vulliens

Ropraz

Morrens

Romanel -surLausanne

Communes alimentées en gros > 100L/hab./jour

Vucherens

Bottens

Lausanne

Villars-SainteCroix

Bussigny-prèsLausanne

Denges

Etagnières

Hermenches

Jorat-Menthue PoliezPittet

Assens

Mex

Echandens

Morges

Echallens

BioleyOrjulaz

Penthalaz

Communes alimentées au détail

Montilliez

SaintBarthélemy

LusseryVillars

Carte des territoires alimentés en eau potable

Villars-leTerroir

OulenssousEchallens

La Sarraz

Montanaire

Saint-LégierLa Chiésaz

Blonay Corseaux Vevey La Tourde-Peilz

Montreux

Pont-dePierre max 4’500 L/min

Usine de Sonzier Veytaux

12 – Le service

Rossinière

Château-d’Oex

Paysd’Enhaut max 14’500 L/min

Le service – 13


Carte du réseau d’eaux usées et des cours d’eau Canalisations principales d’eaux usées Limites communales Bassins versants de la STEP Cours d’eau

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Cheseaux

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Saint-Sulpice

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Lac Léman 14– Le service

Le service – 15


Organisation du service

Avec plus de 200 collaborateurs et une quarantaine de métiers différents, le service est organisé de manière à effectuer ses différentes missions de la façon la plus harmonieuse et efficace possible.

16 – Présentation du service

Présentation du service –17 17


Organigramme

Personnel Direction

Chef de service Sébastien Apothéloz

Adjointe administrative

Ressources humaines

Isabelle Burgy

Patricia Chiesa

Communication

Santé et sécurité

Valeria Aloise

Hervé Maurer

Système de management

En 2017, le service a connu de nombreux renouvellements : 14 démissions, 16 départs à la retraite. Certains collaborateurs ont pratiquement fait l’ensemble de leur carrière au sein du service. Ce sont donc des mémoires qu’il a fallu remplacer et du savoir-faire acquis à transmettre. Nous avons eu la grande tristesse de perdre un collaborateur de la STEP dans un accident de la circulation. Le Service de l’eau dénombre 13 accidents professionnels qui ont engendré 148 jours d’arrêt de travail et 26 accidents non-professionnels ayant occasionné 169 jours d’arrêt de travail. Le taux d’absence moyen, y compris les absences maladies, est de 9.78% cette

année. La moyenne de la Ville de Lausanne se situe à 6%. Nous proposons à nos collaborateurs des formations continues, des formations sécurité ou encore des journées techniques pour permettre à chacun d’être en bonne adéquation avec sa fonction et ainsi rester à la pointe dans son métier. Cette année ce ne sont pas moins de 5’536 heures de cours qui ont été suivies, un cinquième étant constitué de formations liées à aux aspects de sécurité et un autre cinquième de formations dispensées à l’interne (mise en service de conduites, contrôles de branchements).

Solidarité internationale eau

Qualité, environnement et sécurité alimentaire Isabelle Burgy, Dominique Zürcher, Linda Viguet

Vanessa Godat

Taux d’absence 18%

CLIENTS ET RESSOURCES Didier Vienet

CONTRÔLE DE L’EAU Fereidoun Khajehnouri

ÉTUDES ET CONSTRUCTIONS Christophe Mechouk

Suivi clients

Coordination des analyses

Planification — Indicateurs

Analyses physicochimiques

Gestion des données

Analyses micropolluants

Procédés de traitement

Analyses microbiologiques

Mécanique — hydraulique

Assurance qualité

Génie-civil

Raccordement eau potable Evacuation et protection des eaux Finances Affaires juridiques Biens fonciers

Electricité Hydraulique urbaine

EPURA SA Directeur Fadi Kadri Secrétariat Chef de projet Coordinateur de chantier Responsable planification et coordination exploitation

RÉSEAUX ET INGÉNIERIE Aitor Ibarrola adj. Dominique Zürcher

PRODUCTION ET ÉPURATION Pasquale Giordano

Technique réseaux

Usines et stations d’eau potable

12%

Station d’épuration

10%

Bureau de gestion des réseaux — Eau potable Bureau de gestion des réseaux — Evacuation Réseau Jorat Réseau Centre Réseau Ouest Sources

Centre d’exploitation

16%

14%

0,59% 0,93%

1,64% 8%

0,55%

6% 9,72% 4%

7,59%

Accident professionnel

2%

Accident non-professionnel

0%

Maladie

2016

2017

Responsable études et process Responsable analyses et procédures 18 – Le service

Le service – 19


Chiffres-clé 2017

Le Service de l’eau c’est tout une série de mesures et de données qui servent à faire des statistiques et à vérifier la bonne marche de ses activités. En voici quelques-unes.

20 – Présentation du service

Présentation du service –21 21


Eau potable

Conditions atmosphériques à Lutry Précipitations ***

Température moyenne de l’air

°C

Production d’eau potable Sources

Achats d’eau

Sonzier-Pays-d’Enhaut Pont-de-Pierre

m /an

Lutry

Saint-Sulpice

Total

Adduction journalière d’eau potable Maximum

Données générales

Capacité de production des usines

Contenance des réservoirs

Consommation d’énergie pour la production et le pompage

2016

11

12

12

11

1’373

1’272

901

1’354

m /an

2’111’696

6’066’480

1’306’758

m3/an

2’980’880

3’269’971

m3/an

544’044

81’437

m3/an

5’073’639

m3/an

6’176’660

m3/an m3/jour m3/jour

Moyenne

2015

6’006’505

m3/an

Bret

2014

3’157’664

3 3

Nord lausannois et Prévondavaux

Puissance de pompage installée

mm/an

2013

m3/jour m3

kW MWh/an

9’943’829

2’043’184

2’399’843

2’936’328

2’250’281

7%

312’641

474’852

205’982

0.7%

6’331’141

5’221’800

115’272

82’160

1’652’297

81’111

7’326’695

9’745’384

6’282’010

6’285’611

10’426’159

5’495’280

88’912

120’813 82’478

33%

18%

170’000

170’000

170’000

18’400

18’400

18’400

18’400

18’400

145’380

145’600

20’397

18’321

23’813

22’843

21’761

Lausanne et les 17 communes approvisionnées au détail Adjuvants

Chlorure de sodium

Polychlorosulfate d’aluminium Réseau d’eau

Réseau de conduites, total pour les conduites de: distribution, transport et adduction

Remplacement et réhabilitation de conduites Installations raccordées (nombre de clients SAP) Vannes de réseau

BH, Lausanne et communes au détail Compteurs Echangés

En service

Consommation d’eau Ventes au détail

Ventes en gros Total

Non comptabilisé (production — consommation)

Ventes d’eau (Chiffre GEFI) 22 – Le service

Hab.

**228’720

**230’958

*237’877

241’498

246’397

Kg/an T/an

22’440

136

22’550

157

25’230

153

21’370

143

Km

906

906

* 920

917

919

%

1.54

1.07

1.36

0.90

0

21’218

21’094

21’624

21’769

21’918

Nbre Nbre

7’795

7’892

8’092

8’152

8’182

Nbre

4’075

4’085

4’198

4’226

4’254

Nbre/an

2’196

1’277

1’083

1’270

1’973

Nbre

22’092

22’057

22’452

22’550

22’655

m3

21’103’989

20’518’379

21’541’622

21’481’725

21’329’538

m3

25’317’012

24’722’680 26’814’040

25’706’282

26’651’875

m3

4’671’400

4’882’676

5’638’842

4’398’103

4’552’476

CHF/an

55’211’164

54’054’779

57’972’703

58’098’628

56’893’758

m3

4’213’023

4’204’301

* Avec la commune de Romanel-sur-Lausanne

5’272’418

4’224’557

**Données du SCRIS

5’322’337

Remplacement et réhabilitation de conduites Contrôle du système d’assainissement Cas de pollution investigués

Contrôle de conformité bien-fonds privés Dossiers de mise à l’enquête

125

126

127

Km

Nbre

2.00

3.00

3.50

1.40

8

86

7

83

12

22

473

452

478

898

55

30

0

3’970

3’768

Nbre

102

Citernes en service

Nbre

372

84

85

13

Nbre

139

159

Nbre de chantiers avec centrale à béton – Contrôlés

Nbre

23

Nbre de contrôles – Installations de neutralisation des eaux de chantiers

Nbre

37

32

0

23

Nbre

281

282

284

494

Plages et Lac

Nombre d’échantillons

Echantillons non-conformes STEP

Population raccordée à la STEP de Vidy STEP – Traitement Arrivée des eaux

Déversement sans traitement

Nbre

Nbre Nbre

48

57

8

374

11

Echantillons non-conformes

Nbre

370

141

80

2

103

73

32

Nbre

111

362

342

400

86

168

Nbre

48

45

45

47

Nbre

229’163

231’729

235’359

238’098

42'888'614

34’988’214

43’405’693

35’930’478

Nbre

m

3

16

645’551

61

9

507’784

8

3’143’860

397

7

2’489’684

Traitement mécanique

m

42’243’063 34’480’430

40’261’833

33’440’794

Traitement biologique ou physico-chimique

m3

35’077’820 30’071’714

34’826’779

32’961’424

1

2

Déversement interne

STEP – Produits utilisés

3

m

3

Floculant organique

T

Polymère

T

Chlorure ferrique

STEP – Incinération Produites à Vidy Externes

Production d'énergie Capelard (turbinage)

STEP (chaleur pour chauffage à distance)

7’165’243

4’408’715

3

2

5’435’054

479’370

T

2’022

2’373

3’501

3’159

T

21’608

23’826

7’835

20’425

10’599

26’467

kWh

488’316

372’207

253’167

297’000

T

kWh

97

9’315

19’756

121

24’602

110

23’113

%

133

113

Nombre d’ordres de réviser

Citernes

517

133

113

369

Nbre

132

113

Nbre

Nombre d’échantillons

*** Données Station Pully

Km

131

Nombre d’affaires ouvertes dans l’année

Surveillance des piscines

20%

124

Km

Total

Nbre de contrôles – Séparateurs de graisse

80%

2017

114

Nbre de séparateurs de graisse

129

2016

Km

Nbre de contrôles avec centrale à béton – Visites

31’335

2015

Réseau de conduites, eaux mélangées

Installations techniques principales

Habitants

2014

Km

Mises hors service de citernes

145’600

2013

Réseau de conduites, eaux usées

Demandes de nouvelle installation

85’302

170’000

136’380

20%

128’940

170’000

152’308

5%

32’452’882 30’104’385 31’204’351 100% 156’571

Réseau d’évacuation

Réseau de conduites, eaux claires

12

2’032’358

1’849’660

7’516’470 10’005’466

115’828

1’062

16%

6’596’992

29’605’356

%

4’888’741

4’356’648

29’988’412

2017

Évacuation et traitement des eaux

125

8’730

20’519

Le service – 23


Comptes d’exploitation Eau potable

Charges de personnel Imprimés et fournitures de bureau Achats d'objets mobiliers et d'installations Eau, énergie et chauffage

Charges (CHF)

2017

Recettes (CHF)

15’998’466

Evacuation Charges de personnel

91’601 1’510’001 3’485’833

Charges (CHF) 11’159

Achats d'objets mobiliers et d'installations

73’189

Eau, énergie et chauffage

52’671 21’964

702’865

Marchandises

Entretien des biens immobiliers

446’106

Entretien des biens immobiliers

1’277’570

Entretien d'objets mobiliers et d'installations

2’455’771

Entretien d'objets mobiliers et d'installations

107’862

Loyers et redevances d'utilisation

4’597’149

Loyers et redevances d'utilisation

171’348

Déplacements, débours, dédommagements

83’024

Déplacements, débours, dédommagements

Autres prestations de tiers

6’275’918

Autres prestations de tiers

Impôts, taxes et frais divers

1’619’208

Impôts, taxes et frais divers

Pertes, défalcations, moins-values Amortissement Intérêts

159’492

Participation à des charges de communes

10’918’176

Amortissement

3’159’797

Intérêts

Imputations internes

3’017’280

Imputations internes

Attribution aux réserves

12’582’169

CISTEP part à charge de Lausanne

Bénéfice hors obligation légale

179’621

Taxes perçues

Attribution aux réserves 66’995’872

Imputations internes

286’606 67’282’478

7’929 1’039’985 34’375 5’879 1’164’050 383’587 2’740’224 10’085’061 8’392’301

Taxes perçues

27’435’469

Imputations internes

67’282’478

924’138 28’359’607

Epuration Epura SA

Charges de personnel Charges de biens et services Amortissement Charges financières

Recettes (CHF)

2’790’452

Imprimés et fournitures de bureau

Marchandises

2017

Charges (CHF)

28’359’607

2017

Recettes (CHF)

5’923’744 9’331’061 2’693’369 768’951

Recettes propres

2’302’161

Excédent de charges facturé au Service de l'eau

16’414’964

Service de l’eau Facture Epura Ajout de charges du Service de l'eau

16’414’964 63’037

Total à répartir communes CISTEP

16’478’001

Part à charge de Lausanne

10’085’061

Part des autres communes CISTEP

6’392’940

La présentation des comptes diffère des comptes officiels de la Ville de Lausanne. Certaines rubriques ont été regroupées. 24 – Le service

Le service – 25


2

LE FIL DE L’EAU

26 – Présentation du service

Présentation du service – 27


Produire Produire

Le Service de l’eau a de la chance de disposer de Le Service de l’eau a la chance de disposer de ressources ressources variées avec deux lacs et plus de 00 captages variées avec deux lacs et plus de 100 captages pour pour pouvoir produire en tout temps une eau d’une pouvoir produire en tout temps une eau d’excellente qualité. excellente qualité.

28 – Présentation du service

Présentation du service – 29


Quelques chiffres

La production annuelle 2017 se monte à 31’204’000 m3, soit 3.7% de plus qu’en 2016 et 1.7% de plus que la moyenne des cinq dernières années. Le jour d’adduction maximum a été atteint le 23 juin avec un volume de 128’940 m3.

La répartition de la production entre les différentes usines et les sources est donnée dans le graphique ci-dessous.

Centre d’exploitation et de gestion du Service de l’eau de Lausanne (CegeL)

Production annuelle d’eau potable millions m3 50 45 40 35 30

Bret 18%

25

Saint-Sulpice 33%

20

Lutry 20%

15 10

Sonzier 16%

5 0

1940 1945

1950

30 – Le fil de l’eau

1955

1960

1965

1970

1975

1980

1985

1990 1995 2000 2005 2010 2015

Sources 13%

Tableau de contrôle et de commande de l’alimentation du réservoir situé à Vers-chez-les-Blanc Le fil de l’eau – 31


Turbidité : le détournement automatique des sources

Le Service de l’eau possède 120 sources. Avant d’arriver dans le réseau d’eau potable, la turbidité des eaux de sources est contrôlée et l’eau est désinfectée avec du chlore. Lorsque la turbidité dépasse une limite donnée pendant un certain laps de temps, les eaux sont détournées du réseau. Linda Viguet (LV), responsable des sources, et Frédéric Michel (FM), responsable du Centre d’exploitation et de gestion du Service de l’eau de Lausanne (CegeL), nous en expliquent le fonctionnement.

Qu’est-ce que la turbidité et comment est-elle calculée ?

LV : Simplement dit, la turbidité est la teneur dans l’eau en matières qui la troublent. Pour déterminer la turbidité des eaux de sources, le Service de l’eau dispose depuis 2011 de 16 turbidimètres. Un appareil peut mesurer plusieurs sources distinctes qui arrivent dans une même station. Le service est doté d’un système de détournement automatique des sources en cas de turbidité.

Quand les eaux de sources sont-elles détournées ?

Comment s’est déroulée l’année 2017 ?

LV : D’une année à l’autre, le nombre de détournements varie car il est fortement lié à la pluviométrie. L’année 2017 a été assez sèche, à l’exception des mois de novembre et décembre. Nous avons enregistré 97 cas (dont 47 épisodes pluvieux) de détournements automatiques des sources, contre 128 cas (dont 54 épisodes pluvieux) en 2016.

Le dispositif actuel est-il amené à évoluer ?

A l’usine de Lutry, un procédé de rétrolavage des membranes d’ultrafiltration par adjonction d’air comprimé a été mis en service. Il permet d’exploiter les membranes sans pompe de circulation avec une adjonction de charbon actif en poudre (afin d’éliminer les micropolluants) et ainsi de réduire la consommation électrique de l’usine.

Frédéric Michel et Linda Viguet

En quoi la pluie est-elle liée à cela ?

LV : On constate généralement que l’eau se trouble lors de forts ou de longs épisodes pluvieux. En cas de faibles pluies, les eaux ne troubleront pas forcément… Si la turbidité devait dépasser le seuil limite de 1.0 FTU en temps sec, nous allons analyser la situation pour en comprendre la raison. Il ne s’agit pas forcément d’une pollution. Il peut arriver que l’un de nos turbidimètres dysfonctionne.

Au centre d’exploitation et de gestion (CegeL) — centre de commandes qui gère le pompage et le stockage de l’eau potable, un nouveau système de transmission des alarmes sur téléphones portables a été testé en collaboration avec le Service informatique de la Ville. Ce procédé devrait permettre de remonter toutes les alarmes techniques, celles liées au contrôle d’accès des sites ainsi que celles liées à la protection du travailleur isolé. A l’usine de Bret les nouveaux équipements d’ozonation sont en service depuis février et donnent entière satisfaction. Les équipements de désinfection finale de l’eau par injection d’hypochlorite de sodium à 14% sont également en service depuis octobre.

FM : Lorsque nous avons un tel doute sur un de nos appareils, nous procédons à un contrôle sur place. Parfois, une bulle d’air peut s’être formée dans un turbidimètre et causer un dépassement de valeur. 1

Formazin Turbidity Unit ; unité standard de mesure de la turbidité. 1.0 FTU est la valeur de tolérance pour la turbidité de l’eau prévue par l’ordonnance fédérale sur les substances étrangères et les composants dans les denrées alimentaires ainsi que la norme ISO 22000 liée à la sécurité alimentaire.

32 – Le fil de l’eau

Faits marquants

FM : Chaque détournement automatique est suivi et expliqué dans un outil informatique interne de suivi des affaires. Il nous reste encore deux sources isolées sans électricité à équiper. Nous examinons la faisabilité d’utiliser une pico turbine pour alimenter la mesure de turbidité sur l’une d’elles. En plus, nous étudions également la possibilité d’appliquer le même principe de détournement automatique à des problèmes de désinfection des sources.

FM : Lorsque la turbidité dépasse 1.0 FTU 1 pendant plus de 30 minutes, les eaux sont automatiquement détournées. Cela s’opère soit par l’ouverture d’une vanne et le rejet de l’eau trouble en rivière, soit par l’arrêt des pompes. Les eaux ne sont réintroduites dans le réseau qu’après une stabilisation en-dessous de 1.0 FTU pendant 12 heures de suite. Cette remise en service, elle, n’est pas automatique. Le gardien du CegeL jugera au cas par cas de la réintroduction ou non des sources dans le réseau. Si, par exemple, il constate que les prévisions météo annoncent de la pluie, il attendra encore pour réintroduire ces eaux.

En 2017, les sources ont été équipées d’un système automatique de détournement lorsque leur valeur de turbidité — la teneur en matières qui troublent l’eau — est supérieure à 1 FTU (Formazin Turbidity Unit, valeur seuil ). Retrouvez notre interview ci-contre, pour plus de détails. Le fil de l’eau – 33


Distribuer

Une des missions du service est de distribuer de l’eau 24 heures su 24 et 7 jours sur 7 à ses consommateurs. Cela implique d’avoir des équipes chargées de poser, d’entretenir et de réparer les tuyaux sur plus de 900 km de réseau.

34 – Le fil de l’eau

35


Quelques chiffres

Le Service de l’eau pose, exploite et entretient le réseau de conduites de distribution et de transport de l’eau potable au quotidien.

Le service de piquet a été appelé à 299 reprises, pour des interventions d’urgence, des problèmes signalés à des bornes hydrantes, des mises hors service – remises en service pour des travaux dans des immeubles en dehors des heures de travail, des problèmes de qualité de l’eau et des problématiques diverses (robinets bouchés, baisse de pression dans des immeubles, bruits d’eau, etc.).

Faits marquants

© Service de l’eau — Ville de Lausanne

Durant l’année 2017, 34 chantiers ont été réalisés, correspondant à un total d’environ 7’600 m de conduites traités (remplacement, extension, tubage). Les dépenses liées aux chantiers réalisés ou terminés cette année s’élèvent à CHF 5’212’634.–.

Fissure d’un tuyau

36 – Le fil de l’eau

Remplacement du tuyau défectueux

© Service de l’eau — Ville de Lausanne

Abattage d’un arbre pour la réparation

© Service de l’eau — Ville de Lausanne

© Service de l’eau — Ville de Lausanne

Le 12 juin, une importante défaillance s’est produite dans le siphon de la Veveyse sur la commune de Saint-Légier. La conduite du Pays-d’Enhaut traverse la Veveyse à cet endroit à une pression dépassant 20 bars. Des dégâts conséquents ont été causés par la fissure d’un tuyau. La réparation a mobilisé des moyens importants et a nécessité la commande de matériel spécial ainsi que l’utilisation d’un hélicoptère. Cette installation est restée hors service jusqu’au 18 juillet, date à laquelle les opérations de remise en service ont abouti avec succès.

Le fil de l’eau – 37


Raccorder

21’000 raccordements en eau potable à Lausanne et dans les communes alimentées au détail et à peu près autant de compteurs permettent d’acheminer et de compter l’eau dans les bâtiments. Le service gère ensuite l’évacuation des eaux des 10’000 parcelles lausannoises.

38 – Le fil de l’eau

Le fil de l’eau 39 – 39


Comment le Service de l’eau a-t-il identifié les surfaces imperméables des parcelles lausannoises ?

JF : Cela n’a pas été une mince affaire car nous ne possédions pas ces données touchant quelque 10’000 parcelles sur la commune. Sur la base de photos aériennes, nous avons défini, avec l’appui du Secrétariat général et cadastre, ce qui était perméable — le végétal — et imperméable — le nonvégétal. Tous les propriétaires lausannois ont été informés quant aux nouveaux tarifs en vigueur dès le 1er janvier 2017 et à la surface imperméable considérée.

Et si la surface retenue n’était pas conforme à la réalité ? JF : Environ 20% de propriétaires nous ont contactés. Lorsqu’une visite sur place était nécessaire pour corriger nos données, un inspecteur se déplaçait. On a comptabilisé environ 700 visites entre octobre 2016 et février 2017. AW : Lorsque la surface imperméable retenue était incorrecte, nous l’avons rectifiée dans nos programmes. Mis à part quelques cas très par-

Annie White et Johan Froidevaux

Comment sont traitées les eaux claires des parcelles lausannoises ?

Entré en vigueur le 1er janvier 2017, le règlement sur l’évacuation et le traitement des eaux (RETE) prévoit une taxation distincte pour l’évacuation et le traitement des eaux usées (vaisselle, douche, WC, etc.) et des eaux claires (eaux pluviales ruisselant de surfaces imperméables telles toits, parkings, etc.). Alors que les premières rejoignent la station d’épuration des eaux à Vidy (STEP), les secondes sont généralement dirigées dans le milieu naturel, via un réseau de canalisations séparé. Annie White (AW), inspectrice à la protection des eaux, et Johan Froidevaux (JF), taxateur RETE, ont eu pour mission avec leurs équipes de contrôler les données du Service de l’eau et de renseigner les propriétaires.

Quel est l’impact du sol sur le traitement des eaux claires ? AW : Lorsqu’un sol est perméable, les eaux pluviales sont infiltrées dans le terrain pour finir dans une rivière ou une nappe phréatique. Tandis qu’au contact d’une surface imperméable, les eaux claires passent par le réseau d’évacuation pour terminer leur course en rivière ou à la STEP. 40 – Le fil de l’eau

JF : Un terrain perméable n’engendre pas de coût pour le Service de l’eau. Au contraire, l’eau ruisselant sur un sol imperméable passe par le réseau d’évacuation lausannois. En application du principe « d’utilisateur-payeur » dicté par la loi fédérale sur la protection des eaux, le propriétaire participe proportionnellement à l’utilisation qu’il fait du réseau d’évacuation. Avec la nouvelle structure de taxes, les coûts d’entretien et d’exploitation du réseau d’assainissement ainsi que de la réhabilitation de la STEP de Vidy sont répartis de manière transparente et équitable. >

Faits marquants

A la suite de l’adoption du nouveau règlement sur la distribution de l’eau de la commune de Lausanne le 10 mai 2016 (Préavis N° 2016/05 « Nouveau règlement sur la distribution de l’eau »), l’ensemble des concessions avec les communes alimentées au détail a été revu et transmis aux communes pour adoption par leurs conseils respectifs. Au total, 21 concessions ont été adoptées et validées par le chef du Département de l’économie, de l’innovation et du sport. Postes de mesure

2’228 compteurs neufs ont été posés, dont environ un millier ont été redimensionnés (diminution du diamètre). L’entier des échanges a été effectué par l’équipe « compteurs ». Raccordements

Dans notre système informatique, 396 affaires « Raccordement clients » ont été ouvertes en 2017, à la suite de parutions de mises à l’enquête publique. Cela porte à 836 le nombre d’affaires en cours, dont 56% concernent le territoire des communes alimentées au détail hors Lausanne. Le Service de l’eau a délivré 337 permis pour prélèvement d’eau aux bornes hydrantes pour une durée

ticuliers, une fois sur place, nous arrivions facilement à déterminer la perméabilité ou non d’un sol. Je me souviens avoir été un jour confrontée à un type de sol inédit. Initialement assimilé à des pavés, le sol avait été retenu comme étant imperméable. Or, il s’agissait de pavés australiens qui agissent comme une pierre poreuse et permettent donc l’infiltration.

Comment les propriétaires lausannois peuvent-ils agir sur leur facture ? JF : Le RETE se veut incitatif. Il permet aux propriétaires de diminuer le montant de leurs taxes annuelles d’utilisation et de traitement en réduisant la surface imperméable de leur terrain. En cas de construction ou de transformation en particulier, les propriétaires peuvent se poser la question de l’infiltration des eaux claires. AW : En remplaçant un parking goudronné par des pavés-gazon, la surface imperméable — et parlà la taxe y afférente — se voit réduite. En cas de doute, notre équipe d’inspecteurs peut fournir tout renseignement aux Lausannois sur ce sujet.

allant de un jour à une année. 108 postes de mesures ont été équipés d’un disconnecteur pour des travaux spéciaux : il s’agit d’un dispositif particulier rendant impossible tout retour d’eau dans le réseau que le service impose depuis peu dans le cas de travaux avec mise en pression de l’eau du réseau (par exemple lors de forages).

Quelques chiffres

En 2017, les volumes d’eau livrés aux clients alimentés au détail ont été de 21’329’544 m3, soit environ 12’206’176 m3 sur le territoire lausannois et 9’123’368 m3 sur les 17 autres communes (-0.69% par rapport à 2016). Pour les communes alimentées en gros, le volume facturé s’est élevé à 5’322’337 m3 (+25.99% par rapport à 2016). Durant l’année écoulée, 730 demandes d’arrêts d’eau par des installateurs sanitaires ont été enregistrées afin de pouvoir effectuer des travaux sur les installations intérieures des bâtiments. Environ 7’000 appels téléphoniques et 10’200 courriers ont été reçus et 1’850 personnes accueillies à la réception du service. Le fil de l’eau – 41


Evacuer & protéger

En plus de produire et de distribuer l’eau, le service doit s’assurer que le milieu naturel et notamment les cours d’eau lausannois soient protégés de toute pollution en évacuant correctement les eaux usées.

42 – Le fil de l’eau

43


Le turbinage pour valoriser les eaux de la Louve

Depuis l’automne 2006, les eaux claires de la Louve ont été extraites du réseau d’égouts afin d’être amenées directement au lac Léman. Une conduite forcée de 700 mm de diamètre dans le voûtage actuel du Flon canalise les flots de la Louve jusqu’au déversoir du Capelard, situé sous la Vallée de la Jeunesse. Au vu des débits en jeu et de la dénivellation entre la Borde et la Vallée de la Jeunesse de près de 175 m, il a été décidé de valoriser la force hydraulique potentiellement exploitable via une petite centrale hydroélectrique. Rencontre avec Renan Ermolieff, ingénieur en hydraulique, en charge des ouvrages d’évacuation au Service de l’eau. A ma connaissance, la Louve et le Flon sont chargées d’histoire pour les Lausannois car la ville s’est bâtie autour de ces rivières qui la traversaient. Avant la construction de voûtages au XIXe siècle, elles s’écoulaient à ciel ouvert et faisaient office d’égouts. Depuis 2006, nous avons fait en sorte que les eaux de la Louve sont déviées au Bois-Mermet dans une conduite passant par le tunnel de Tridel puis rejoignant le voûtage du Flon jusqu’au déversoir du Capelard pour atteindre enfin le lac Léman. Un barrage poids permet la prise d’eau pour l’introduire dans la conduite de dérivation longue de 3’862 m au total. L’objectif de la dérivation était de ne pas surcharger le travail de la station d’épuration des eaux à Vidy (STEP) sans raison avec l’arrivée d’eaux claires.

Valoriser une source d’énergie locale et renouvelable Pour exploiter le dénivelé de cette dérivation, nous avons complété l’aménagement par l’installation d’une turbine électrique en 2007. La petite centrale hydroélectrique est installée dans un local aménagé à cet effet dans l’ouvrage existant du Capelard. Elle est composée d’une turbine de type Pelton à deux injecteurs et à axe vertical, dimensionnée pour un débit d’équipement de 120 l/s et d’une puissance mécanique de 192 kW. La station de turbinage peut fournir une production électrique estimée à environ 466’000 kWh/an, non négligeable pour une ville comme Lausanne car cette énergie nous permet de compenser l’équivalent de la consommation moyenne de 120 ménages ou de produire entre deux et trois fois ce que consomment les ouvrages d’eaux usées. Turbiner de l’eau de rivière est un défi. Généralement, les turbines fonctionnent avec de l’eau potable. L’eau de rivière, elle, transporte du sable ou d’autres alluvions ce qui nécessite un nettoyage et un entretien des appareils plus importants.

Orchestrer pour optimiser

Le fonctionnement de la station de turbinage est un travail d’équipe. Je suis entouré de tout un corps de métiers : électricien, automaticien, mécanicien, hydraulicien, spécialiste alternateur-moteur. Plutôt que travailler chacun dans son coin, il faut unir nos forces. 44 – Le fil de l’eau

Je fonctionne un peu comme un chef d’orchestre : comprendre ce que font les autres, faire que chaque professionnel intègre la tâche du « prestataire voisin » ou encore que les interventions de chacun s’enchaînent convenablement … Notre turbine est complexe à gérer car de nombreux paramètres entrent en ligne de compte. Composée de deux types d’automates — ceux du Service de l’eau et ceux de l’assembleur de la turbine, elle est régulée par la pression et le niveau du barrage. Pendant plusieurs années, notre installation n’a pas fonctionné de manière optimale. Elle s’arrêtait souvent et a fait l’objet de pannes électroniques… En 2017, nous avons beaucoup travaillé sur la machine et fait des ajustements. Nous n’avons pas encore atteint notre maximum de production car nous avons dû parfois arrêter le barrage pour réviser la turbine et les autres installations. Je suis confiant pour la suite car la turbine fonctionne désormais bien. Elle produit quasiment en permanence et même s’il y a peu d’eau, elle tourne au ralenti mais ne s’arrête pas.

Quelques chiffres

Sur l’année, 16 chantiers ont été réalisés pour le remplacement de 1’447 m de collecteurs, l’extension du réseau de 1’489 m de collecteurs supplémentaires (mise en séparatif) et la réhabilitation de 28 m de canalisations par gainage. Renan Ermolieff

Turbine du Capelard

Caractéristiques hydrauliques : Débit moyen : 47 l/s

Apport annuel moyen : 1’500’000 m3 Crue centennale : 15 m3/s

Capacité d’évacuation maximale : 2.5 m3/s (crue annuelle) Chute brute : 174 m.

Les investissements consentis durant l’année écoulée pour l’entretien et le renouvellement du réseau se sont élevés à CHF 3.2 millions. Un service de piquet spécifique aux urgences liées aux défaillances du réseau d’évacuation en dehors des heures de bureau a été mis en place à partir du mois de juillet. Cinq appels ont été enregistrés. Trois cas ont pu être résolus sans intervention sur place et deux cas ont nécessité un soutien ou des investigations sur le terrain afin de résoudre un dysfonctionnement engendrant une pollution du milieu naturel. La production d’électricité de la turbine du Capelard par le turbinage des eaux de dérivation de la Louve a été de plus de 297’000 kWh. Du fait des pannes et des faibles précipitations, le résultat a été inférieur à la production prévisionnelle (466’000 kWh), mais supérieur à la production de 2016 (253’000 kWh). Pour plus d’informations, retrouvez le sujet ci-contre. Le fil de l’eau – 45


Au cœur des chantiers d’évacuation lausannois

Composé de plus de 370 km, le réseau d’évacuation lausannois subit des transformations perpétuelles : mises en séparatif, renouvellements ou extensions. L’étude et la conduite de ces projets sont menées en interne par le Service de l’eau. Organisation et anticipation sont les mots d’ordre. Chaque année, on compte à Lausanne une quinzaine de chantiers touchant à l’évacuation des eaux. Certains sont de grande envergure et durent plusieurs mois voire des années, d’autres plus petits s’étalent sur quelques semaines. Quels qu’ils soient, tous les chantiers nécessitent une organisation interne à la Ville pointue car ils touchent plusieurs services communaux liés aux routes, au gaz ou encore à l’électricité. Lorsqu’un tronçon de route doit être ouvert pour une fouille, les différents services sont informés afin de coordonner les éventuels travaux. Ainsi la collectivité publique peut limiter ses coûts et éviter la succession de travaux sur une même zone. Un calendrier est établi selon les besoins et impératifs de chaque entité impliquée. Responsable de projet pour les chantiers d’évacuation des eaux au Service de l’eau, Jean-Patrick Piot connaît bien le domaine. « Le travail de coordination est énorme !, confie-t-il. Suivant l’ampleur des travaux et les implications des intervenants, la phase préparatoire peut durer jusqu’à deux ans. » Marquage au sol, signalétique et coordination des feux de circulation, fermeture de chaussée, diminution du trafic, déplacement de passage piéton ou d’arrêt de bus... Les conséquences peuvent être nombreuses. Il faut également assurer l’accès aux commerces, à l’évacuation des déchets ou encore aux pompiers en cas d’urgence. « Nous devons veiller à diminuer au maximum l’impact sur la population pour ne pas complètement bousculer son quotidien », explique Jean-Patrick Piot.

Surprises sous nos pieds

« Une fois le chantier lancé, tous les problèmes liés à son exécution sont réglés. Ensuite, peuvent potentiellement survenir les soucis propres au chantier », livre le responsable de projet. La gestion d’un chantier de sa conception à son exécution réserve son lot de surprises. Pour Jean-Patrick Piot, « notre travail est une science inexacte car nous n’avons jamais tous les paramètres. Avant d’ouvrir le sol, on ne peut pas connaître avec certitude la nature du terrain. Certains matériaux comme la molasse sont plus compliqués à travailler, par exemple. Il faut extrapoler, anticiper, glaner des informations auprès de personnes qui sont déjà intervenues à l’endroit en question.» Le standard minimum de profondeur pour le réseau d’évacuation est de 3 mètres. Par rapport aux conduites d’eau potable, d’électricité ou de gaz, les canalisations sont enterrées plus profondément. La raison ? « Le réseau fonctionne à plus de 80% gravitairement, explique l’employé du Service de l’eau, afin de garantir une évacuation des caves de bâtiments 46 – Le fil de l’eau

sans avoir à créer des ouvrages spéciaux comme des fosses de pompages. » Lausanne, avec ses dénivelés, présente sur ce point un avantage considérable. Par contre, l’eau peut causer des dégâts sur les tronçons à forte pente. L’utilisation de chambres brise-énergie est alors nécessaire pour réduire la vitesse d’écoulement dans les canalisations.

Faits marquants

L’humain au centre du métier

La Mèbre a été touchée le 10 octobre par une importante pollution aux hydrocarbures. Grâce à l’intervention du Service de protection et sauvetage Lausanne (SPSL), qui a mis en place un barrage préventif à l’embouchure de la Chamberonne, la pollution a pu être contenue à la rivière et n’a pas atteint le lac Léman. L’intervention de la Direction générale de l’environnement (DGE) a conduit à l’ouverture d’une procédure pénale à l’encontre de l’auteur de la pollution, identifié les jours suivants.

Sur un chantier de conduites d’eau potable, il est possible de faire une coupure d’eau momentanée pendant une intervention ou de procéder à un raccordement temporaire par by-pass (système d’évitement ou de contournement) permettant d’assurer une alimentation en eau potable. Au contraire, l’évacuation n’admet ni pause ni contournement. Pendant que les ouvriers travaillent, la vie suit son court : le système d’évacuation continue à fonctionner, les maisons sont raccordées, les personnes se douchent ou tirent leur chasse d’eau... « Je respecte énormément les travailleurs sur le chantier, admet Jean-Patrick Piot, car ils œuvrent parfois dans des conditions pénibles. » Entré en fonction à la Ville de Lausanne il y a 25 ans comme maçon, le responsable de projet s’est formé sur le terrain. « Sur un chantier, je m’intéressais un peu à tout. On m’a confié une tâche puis une autre, dit-il, et ma fonction a évolué au fil du temps. » La stratégie de chantier est devenue son domaine de prédilection. Riverains, commerçants, politiciens, usagers des routes et des transports publics, ouvriers, employés des services communaux, ingénieurs et bien d’autres encore en constituent toute la dimension humaine. « J’ai l’impression de toujours apprendre, au contact de personnes d’horizons très différents. Bien sûr, il y a la pression liée à nos responsabilités ainsi qu’à la gestion des délais et aux impératifs des uns et des autres, poursuit Jean-Patrick Piot... Mais travailler à la Ville de Lausanne représente à mes yeux l’opportunité de rendre service à la collectivité.

Quelques chiffres pour 2017 : 16 chantiers et interventions

3.2 mios CHF d’investissements

1’500 m de réseau remplacés (0.4%) 1’500 m d’extension de réseau

L’obstruction d’un collecteur public le 13 octobre par des déchets de construction sur l’avenue d’Ouchy a provoqué le déversement d’eaux usées dans le lac, au niveau de la baie d’Ouchy, et a nécessité deux jours de curage-pompage pour rétablir la situation. Le Service de l’eau a pris contact avec les différents acteurs mobilisés lors de ce type d’évènement et leur a présenté la structure du nouveau service de piquet disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour les cas liés à l’évacuation et à la protection des eaux. Jean-Patrick Piot

Plusieurs chantiers particuliers ont été menés tels que : ¬¬ l’étude et le projet définitif d’un ensemble d’ouvrages spéciaux (microtunnelier, puits de chute vortex, chambre de rétention et tranquillisation des eaux) dans le cadre du chantier du tunnel du LEB ; ¬¬ des travaux en rivière pour le remplacement d’environ 30 m de collecteurs d’eaux usées non étanches dans le cours d’eau de la Chandelar ; ¬¬ le curage d’une galerie souterraine profonde d’évacuation des eaux unitaires, de 100 m de longueur, parallèle au voûtage du Flon, dans le quartier du même nom. Cette intervention, dans des conditions de travail pénibles — milieu confiné, partiellement immergé, présence de gaz toxiques — a permis d’assainir l’ouvrage et d’extraire 12.7 t de boues et déchets spéciaux. Le fil de l’eau – 47


Epurer

La dernière étape du cycle de l’eau, et pas des moindres, consiste à épurer toute l’eau amenée à la STEP par les 240’000 habitants raccordés, et s’assurer qu’elle ne porte pas atteinte au milieu naturel.

48 – Le fil de l’eau

Le fil de l’eau 49 – 49


Avancement des travaux de la nouvelle STEP ¬¬ La Commune de Lausanne confie à Epura l’épuration des eaux usées actuelles et futures du territoire des communes partenaires de la Convention intercommunale relative à l’exploitation de la station d’épuration des eaux usées et de traitement des boues de l’agglomération lausannoise, ¬¬ La Commune de Lausanne assure avec son personnel et pour le compte d’Epura SA, l’exploitation opérationnelle des infrastructures ainsi que la gestion administrative de la société. L’organigramme ci-dessous détaille les relations entre Epura SA, la Ville de Lausanne et les communes appartenant à la Commission intercommunale de la STEP (CISTEP). En effet, la station d’épuration des eaux de Vidy (STEP) traite les eaux usées provenant de seize communes. Les modalités de financement de la STEP sont régies par une convention intercommunale. L’année 2017 se caractérise par l’achèvement des travaux de démolition et de terrassements entamés

en 2016, suivi de la réalisation des ouvrages de la deuxième phase du projet. A fin 2017, les différents bâtiments des prétraitements, des traitements primaires et des traitements des boues ont été érigés à des hauteurs telles que des parties d’ouvrages sont désormais visibles depuis l’autoroute ou la route de Vidy.

© Ville de Lausanne – Service du Cadastre

Epura SA et la Commune de Lausanne ont conclu un contrat de prestations de services, entré en vigueur le 1er janvier 2016, aux termes duquel :

Deux centrifugeuses, avec leurs équipements périphériques, ont été installées à la place des filtres-presses en service depuis une quarantaine d’années. Ainsi, la déshydratation des boues d’épuration est assurée par ces nouvelles centrifugeuses depuis mi-août. Diverses analyses d’eau à traiter et des essais pilotes in situ ont confirmé la présence, dans les eaux usées, de substances (bromures, nitrosamines, chromes) problématiques en présence d’un traitement par oxydation à l’ozone. En effet, les sous-produits générés par ce dernier peuvent être potentiellement dangereux pour la santé humaine et l’environnement. Le procédé s’avère dès lors non adéquat et, partant, la chaîne de traitement projetée, soit l’étape de traitement des micropolluants, doit être révisée.

Vue générale du site le 28 juillet 2017

CISTEP

Communes raccordées à la STEP

Convention

Ville de Lausanne

Actionnariat

Contrat de prestations de services Droit distinct et permanent de superficie

Investisseurs

Emprunts

Epura SA

© Jean-Bernard Sieber

Cautionnement

Réalisation en continu du deuxième silo destiné à la digestion des boues

Construction et exploitation de la STEP

50 – Le fil de l’eau

Le fil de l’eau – 51


© Epura SA

Vue de la façade sud-est le 21 décembre 2017

Quelques chiffres

Les précipitations atmosphériques cumulées s’élèvent à 1’047 mm en 2017, en diminution de 24% par rapport à 2016. Les installations de la STEP de Vidy ont traité mécaniquement 33.4 millions de m3 d’eaux usées (-16.9% par rapport à 2016), dont 32.9 millions ont été épurés biologiquement ou chimiquement (34.8 millions de m3 en 2016). Le nombre d’habitants raccordés ne cesse d’augmenter, passant de 235’359 habitants en 2016 à 238’098 en 2017. La quantité de déchets captés en entrée de STEP atteint 291 t, soit une diminution de 51.9% par rapport à 2016. Cette importante réduction s’explique par la mise en service des dégrilleurs provisoires au mois de septembre 2016, dont la capacité à retenir les détritus grossiers amenés par les eaux usées s’est avérée moins importante que celle des anciens dégrilleurs. Pour ce qui est du sable, 1’056 t ont été captées, en augmentation de +95.5% par rapport à l’année précédente. Dans ce cas, les dessableurs provisoires se sont montrés nettement plus efficaces que les anciennes installations de dessablage. 52 – Le fil de l’eau

26’467 t de boues déshydratées ont été produites à Vidy (+29.6% par rapport à 2016), dont 2’803 t par filtres-presses (17’690 t en 2016) et 23’664 t par centrifugation (2’735 t en 2016). Cette inversion dans les quantités obtenues entre ces deux technologies s’explique par l’arrêt et le démontage des filtres-presses au premier trimestre 2017, remplacés par deux nouvelles centrifugeuses.

Durant l’année 2017, la STEP a reçu 1’090 visiteurs (965 en 2016), répartis comme suit :

Quant aux boues extérieures, 8’730 t de boues déshydratées digérées et non digérées ont été livrées à la STEP, soit une diminution de 17.6% par rapport à 2016. Ainsi, et tenant compte des variations des stocks, 35’010 t de boues ont été incinérées à Vidy durant l’année 2017, soit une augmentation de 15.6% par rapport à l’année précédente. L’incinération des boues a permis d’injecter 18’465 MWh thermiques dans le réseau de chauffage à distance de la ville (CAD) (-7.15% par rapport à 2016), représentant 3.7% de l’énergie totale demandée par le CAD. Rencontre avec le chef d’équipe de l’incinération des boues en page 54-55.

¬¬ 35 groupes écoles primaires et secondaires (770 personnes) ;

¬¬ 8 groupes universitaires / hautes écoles / autres formations (141 personnes) ; ¬¬ 8 associations professionnelles / entreprises (127 personnes) ;

¬¬ 4 groupes divers (politique, autres administrations, etc.) (74 personnes). Les classes scolaires sont encadrées par des animatrices et des animateurs spécialement formés pour sensibiliser la jeunesse de la région lausannoise à l’utilisation rationnelle de l’eau et aux importants moyens humains et techniques à engager pour la meilleure protection possible de l’environnement. Pour assurer la sécurité des visiteurs, un parcours balisé a été mis en place par le personnel d’exploitation et chaque visiteur est équipé d’un casque et d’une chasuble pour la durée du parcours. Le fil de l’eau – 53


Pascal Savoy (tout à gauche) et l’équipe Incinération & Désodorisation

L’incinération des boues et leur valorisation

Avant de pouvoir être rejetées dans le lac Léman, les eaux reçues à la STEP de Vidy (STEP) passent par une série d’opérations : dessablage, dégrillage, décantation primaire et traitement secondaire (biologique et physico-chimique). Les boues — concentrés de bactéries matures et de matière organique minéralisée essentiellement — en sont extraites pour être déshydratées puis réduites par incinération dans un four à lit de sable fluidisé. A peine la porte du bâtiment abritant le four franchie, l’odeur prend au cœur et au corps. « Notre job, c’est de réduire les volumes » lance Pascal Savoy, responsable de l’unité Incinération et Désodorisation composée de 11 personnes. Quotidiennement, ce sont quelque 110 t de boues — provenant également d’autres stations d’épuration — qui sont incinérées à la STEP de Vidy. La chaleur qui en résulte est ensuite valorisée dans le réseau de chauffage à distance. En 2017, 35’010 t de boues ont été incinérées permettant ainsi d’injecter dans le réseau 18’465 MWh, soit l’équivalent de 3.7% de l’énergie produite par le chauffage à distance lausannois. L’incinération comprend notamment une installation de lavage des fumées dont le but est d’assainir les rejets dans les airs. Les fumées produites sont chargées en cendres et en composés gazeux. Elles doivent être 54 – Le fil de l’eau

épurées avant d’être relâchées dans l’atmosphère. La STEP dispose de quelque 500 kg d’ammoniac liquide pour contrer la pollution de l’air par les oxydes d’azote (NOx). Le Service de l’eau contribue ainsi à la protection de l’eau mais aussi de l’air. La désodorisation est importante pour assainir les locaux, mais aussi pour atténuer la propagation des odeurs dans le voisinage. Environ 54’000 m3/h d’air vicié sont extraits des bâtiments pour être épurés et lavés au travers d’un système composé de trois tours de lavage puis évacués dans l’atmosphère.

Du très petit au très grand

Mécanicien de précision de formation, Pascal Savoy a débuté sa carrière dans une fabrique de chaudière, d’échangeurs et chauffe-eau avant d’expérimenter la

fabrication de composants d’horlogerie, les machines pour l’emballage ou encore la confection de composants dédiés aux bateaux de course. Du maniement du fil de cuivre de deux centièmes de diamètre au fonctionnement d’un incinérateur de 12 m de haut, il n’y a qu’un pas. Engagé en qualité de contremaître et bien entouré, il s’est aussi formé sur le tas. Passionné, le mécanicien se documente, il aime améliorer et trouver les failles des installations. Il insiste « Ce n’est pas un travail personnel mais bien un travail d’équipe. Je suis peut-être à l’impulsion mais ensuite tout le monde joue un rôle. » Les collaborateurs travaillent toute l’année, en équipe de 3x8h, 24h/24, 365 jours par an, week-ends et jours fériés compris. Le métier est rude. « La première fois que je suis entré dans les locaux du four, j’ai été surpris par les fortes odeurs, explique le responsable de l’unité. Les habits, dans les 20 secondes qui suivent, sont fixés par l’odeur et peuvent être envoyés en machine. » En fonction des travaux le port de gants, de protections auriculaires, d’un casque ou encore d’un masque est obligatoire pour des raisons sanitaires. Les conditions de travail sont pénibles, raison pour laquelle les employés perçoivent des indemnités spécifiques. Pascal Savoy révèle, « il est conseillé de se changer intégralement et

de bien séparer les habits professionnels de ceux de ville. » Pas question pour le responsable de l’unité de rentrer chez lui en tenue de travail. Les employés de la STEP bénéficient justement d’un service de buanderie pour les vêtements professionnels.

Une activité au service des autres

Pascal Savoy confie, « ce qui me plaît dans mon métier, c’est de fournir un travail utile à la collectivité et d’apporter ma contribution à la préservation de l’eau et de l’environnement. J’ai à cœur de ne pas décevoir la population. » Le travail à la STEP peut paraître mystérieux car peu connu des habitants mais si l’on zoome, on se rend compte de l’effervescence qui y règne. « Je suis admiratif du travail accompli par les anciens et de leur vision à long terme, constate le mécanicien. Voir ce que les ingénieurs des années 1960 ont été capables de développer et de construire avec les techniques de l’époque est très instructif ». En travaux depuis fin 2015, la STEP poursuivra sa mutation complète ces prochaines années. Le four sera, lui, détruit pour laisser place à un nouvel incinérateur d’une capacité équivalant à de 350’000 habitants contre 220’000 actuellement. Le fil de l’eau – 55


Analyser

A toutes les étapes du fil de l’eau, il s’agit de prélever des échantillons et de les analyser pour s’assurer que les valeurs dictées par les normes et directives soient respectées.

56 – Le fil de l’eau

Le fil de l’eau 57 – 57


Des micropolluants dans les produits cosmétiques du quotidien ?

Les substances cosmétiques sont peu monitorées dans les eaux. Partant de ce constat, le laboratoire du Service de l’eau a mené une étude sur plus de 400 gels douche et shampooings. Objectif ? Identifier les micropolluants problématiques pour la santé humaine et environnementale à suivre dans les eaux. Pierre-Jean Copin, écotoxicologue au laboratoire du Service de l’eau, aux commandes de cette étude nous donne quelques éclairages. En Suisse, quelque 6’000 substances cosmétiques sont homologuées. La tâche semblait ardue… En partant d’un sondage existant sur la population suisse, nous avons identifié quels étaient les gels douche et shampooings les plus consommés dans le pays. Nous avons ensuite détaillé leur composition grâce à une étude de la Fédération romande des consommateurs ainsi qu’en allant sur le terrain photographier les emballages des produits. Au total, 252 de ces gels douche et 207 de ces shampooings ont été photographiés. Le nombre de substances contenues dans l’ensemble de ces produits cosmétiques était colossal : 508 pour les gels douche et 252 pour les shampoings (dont certaines substances communes aux gels douche). Nous avons fixé une limite arbitraire pour n’étudier que les 64 substances qui se retrouvaient le plus fréquemment dans les produits.

Identifier les dangers

Pour chacune des 64 substances, nous avons cherché à savoir si elles représentaient un ou plusieurs des dangers suivants : persistance dans le milieu aquatique, bioaccumulation (accumulation dans les graisses animales), toxicité humaine et écotoxicité (toxicité environnementale). Un certain nombre de ces informations sont connues car la directive européenne REACH1 impose aux fabricants de produits chimiques de dévoiler ces données lorsque les quantités commercialisées en Europe dépassent une tonne par an. Suite à cet important travail de recherche et de listing des informations, 31 substances ont été retenues comme problématiques au regard d’au moins deux des critères mentionnés. Nous avons eu quelques surprises comme l’aloe vera par exemple. Nous l’avons classée comme présentant un danger car, pour la toxicité, elle est considérée selon l’IARC2 comme « peut-être cancérigène pour l’homme ». Etant donné que le seul critère disponible — à savoir la toxicité — est jugé non satisfaisant et qu’aucune information n’est disponible au regard de la persistance dans le milieu aquatique, de la bioaccumulation et de l’écotoxicité, l’aloe vera a été intégrée dans la liste des substances à analyser. Il est curieux dans ce cas de manquer de tant de données. Comme c’est une plante et non une substance de synthèse, elle a peut-être été moins étudiée…

58 – Le fil de l’eau

Quelques chiffres

Suivre ces substances dans les eaux

L’étude a duré 7 mois et a été menée en collaboration avec le Dr Nathalie Chèvre, maître d’enseignement et de recherche à la Faculté des géosciences et de l’environnement de l’Université de Lausanne. Le projet a été financé en partie par le Fonds de recherche de la SSIGE (Société Suisse de l’Industrie du Gaz et des Eaux) pour l’eau FOWA.

Sur l’année écoulée, ont été prélevés :

¬¬ 5’410 échantillons qui ont donné lieu à 33’707 analyses physico-chimiques (y compris les micropolluants) et 17’708 analyses microbiologiques pour le domaine de l’eau potable,

Les 31 substances retenues pourront être suivies par le laboratoire du Service de l’eau (selon ses propres disponibilités et possibilités) pour voir si l’on détecte l’une ou l’autre d’entre elles dans l’eau — brute ou traitée — et, si oui, dans quelle mesure. Mais le travail ne fait que commencer pour notre laboratoire. La mise en place des méthodes d’analyses est une nouvelle aventure. Le développement et la validation de cette méthodologie pour chacune des substances requièrent énormément en temps et en effectifs. Nous sommes loin d’avoir terminé les recherches sur les micropolluants… En effet, ceux-ci occupent régulièrement l’opinion publique. Les consommateurs sont soucieux de l’eau qu’ils boivent. A l’avenir, il serait également pertinent de passer au crible d’autres produits cosmétiques tels les déodorants et les produits de maquillage ainsi que les produits détergents.

Pour plus d’informations, contactez le laboratoire du Service de l’eau : T. +41 21 315 99 22 F. +41 21 315 99 29

eau.labo@lausanne.ch

1

The European Regulation on Registration, Evaluation, Authorisation and Restriction of Chemicals (EC 1907/2006), en vigueur depuis le 1er juin 2007.

2

International Agency for Research on Cancer. Agence de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé).

¬¬ 524 échantillons qui ont servi à 3’332 analyses pour les plages et les piscines de Lausanne, ¬¬ 580 séries d’échantillons d’eaux usées correspondant à 5’618 analyses effectuées pour les procédés d’épuration des eaux, ¬¬ 2’864 échantillons utilisés pour effectuer 5’728 analyses de suivi analytique des boues de production propre (2’245 échantillons) et des boues extérieures (619 échantillons).

Faits marquants

Deux projets ont été lancés en 2017 en vue :

Pierre-Jean Copin

¬¬ d’évaluer l’effet sur des algues et des daphnies (petits crustacés vivant dans les eaux douces) d’un mélange de micropolluants détectés dans les eaux. L’étude a été entreprise en collaboration avec la Faculté des géosciences et de l’environnement, Université de Lausanne, Géopolis, sur l’eau brute du Léman, sur les eaux traitées dans les filières actuelles de Saint-Sulpice et de Bret et sur les eaux traitées après passage dans les installations pilotes testées dans le cadre de la future rénovation de l’usine de Saint-Sulpice ; ¬¬ d’établir une liste des substances cosmétiques prioritaires (provenant des gels douches et des shampooings). L’ étude a été financée en partie par le fonds de recherche pour l’eau FOWA de la Société Suisse de l’Industrie du Gaz et des Eaux afin de pouvoir détecter ces substances dans les ressources en eau de la ville de Lausanne. Pour en savoir plus, notre reportage en page 58. Le fil de l’eau – 59


3

LES AUTRES MISSIONS

60 – Présentation du service

Présentation du service – 61


Projeter

Pour capitaliser les expériences, le service gère ses propres projets à l’interne avec ses spécialistes en génie-civil, mécanique, électricité et biologie, entres autres.

62 – Le fil de l’eau

Le fil de l’eau 63 – 63


Travailler sur les essais pilotes d’une future usine

La nouvelle usine de Saint-Sulpice — dont la construction est prévue entre 2019 et 2021 — est appelée à remplacer les installations actuelles vieillissantes. La future chaîne de traitement devra résoudre des problèmes de qualité d’eau du point de vue chimique et microbiologique mais également répondre aux nouvelles exigences et contraintes liées aux micropolluants. De juin 2014 à septembre 2017, des essais pilotes ont été menés afin d’évaluer la meilleure chaîne de traitement. Alexandra Hauret (AH) et Laura Piccinini (LP), ingénieures EPF en environnement, ont travaillé sur les essais pilotes.

Comment les filières ont-elles été choisies ?

LP : Actuellement, les micropolluants occupent beaucoup l’opinion publique… Cette problématique est prise en compte dans les projets du service (usine de production d’eau potable de Saint-Sulpice, station d’épuration de Vidy). Nous avons donc profité des essais pilotes pour tester de nouvelles technologies. Nous connaissions déjà le charbon actif et l’ozonation mais les techniques de filtration membranaire haute pression sont moins répandues, surtout dans le cas du traitement des micropolluants.

En quoi consistent ces trois technologies ?

AH : Avec le charbon actif en grain et micrograin, le but est d’adsorber, c’est-à-dire de fixer sur la molécule de charbon les molécules à éliminer dans l’eau. Avec la nanofiltration, la majorité des molécules va être bloquée physiquement par la membrane composée de pores extrêmement petits. C’est complètement différent de l’ultrafiltration que nous utilisons à l’usine de Lutry et qui présente des pores plus grossiers.

LP : L’ozonation est un procédé d’oxydation qui permet de briser les molécules de micropolluants avant de les faire passer par un filtre à sable ou à charbon actif. Cassées, ces plus petites molécules présentent généralement une toxicité moindre.

Comment s’est déroulée la phase de tests ?

AH : Ce qui est formidable avec les essais pilotes, c’est que nous pouvions faire des tests en condition réelle depuis le pompage de l’eau dans le lac Léman, sans avoir des contraintes liées à la qualité de l’eau car nous n’avions pas de clients à fournir. Nous pouvions pousser le pilote dans ses retranchements et chercher les limites dans les réglages. La technologie progresse rapidement, des finesses viennent s’ajouter… Cela ne s’arrête jamais. C’est un projet extraordinaire qui n’arrive qu’une fois dans une vie professionnelle.

64 – Les autres missions

LP : Nous avons les deux une formation d’ingénieur. En cours, nous n’avons pas toujours pu voir le côté pratique des choses. C’est donc une chance d’avoir une expérience sur le terrain et de se mettre dans la peau d’un exploitant. La pratique nous apporte énormément. Lorsque nous revenons à nos calculs, nous gardons en tête l’exploitation et cela nous permet d’avoir une vision globale du projet.

Et quelle est la suite ?

Faits marquants

AH : Les filières de traitement possibles sont étudiées en détail pour choisir celle qui sera mise en place sur la base d’une comparaison technique et financière. Nous avons désormais une idée claire des performances que l’on peut obtenir pour la qualité de l’eau et nous connaissons aussi les problématiques techniques ou d’exploitation que l’on peut rencontrer.

Après deux ans de travaux, le réservoir du Calvaire a été inauguré le 9 mars, en présence de M. Pierre-Antoine Hildbrand, Directeur de la sécurité et de l’économie, de membres du Conseil communal et de nombreux responsables d’entreprises. La cérémonie de la pose de la première pierre des immeubles, construits par la Société Immobilière Lausannoise pour le Logement SA au-dessus du réservoir, s’est déroulée le 31 mai.

LP : La filière parfaite n’existe pas ! Avec la nanofiltration, par exemple, nous obtenons des taux d’abattement des micropolluants excellents mais elle est plus complexe au niveau de l’exploitation et plus chère. Il y a de bonnes et de moins bonnes choses pour chacune des filières. Nous devrons faire des compromis.

Les trois filières testées :

¬¬ adsorption sur charbon actif micrograin et ultrafiltration ; ¬¬ ozonation, adsorption sur charbon actif en grain et ultrafiltration ;

¬¬ nanofiltration (filtration membranaire haute pression).

Alexandra Hauret et Laura Piccinini

Autre lieu, autres circonstances. A Saint-Sulpice, l’équipe de projet pour la réalisation des études préalables à la construction de la nouvelle usine de traitement et de pompage d’eau potable a poursuivi les essais pilotes pour tester et optimiser diverses étapes ou filières de traitement. Les objectifs principaux visés pour cette future usine sont l’élimination des micropolluants et de la matière organique. Ces essais ont pris fin en juin 2017 et les pilotes ont ensuite été mis à l’arrêt et démontés. Pour plus d’informations, découvrez l’interview ci-contre. En parallèle aux essais pilotes, plusieurs études ont été engagées concernant la nouvelle usine de Saint-Sulpice : ¬¬ définition de la capacité nominale de la future station de potabilisation en prenant en compte l’évolution démographique ; ¬¬ études comparatives des différentes solutions techniques envisageables ; ¬¬ études de prédimensionnement de la filière pressentie. Les autres missions – 65


Être solidaire

66 – Le fil de l’eau

© Service de l’eau — Ville de Lausanne

A Nouakchott, seulement 30% des habitants sont raccordés au réseau d’eau. 18 communes sont associées dans un partenariat pour améliorer l’accès à l’eau des populations les plus défavorisées.

Le fil de l’eau 67 – 67


En début d’année, une mission de suivi du projet a été organisée à Nouakchott. Puis, en mai, la Présidente de la Communauté Urbaine de Nouakchott (CUN) et deux de ses collaborateurs ont passé trois jours à Lausanne pour échanger sur le projet, rencontrer les communes solidaires et faire des visites techniques.

¬¬ 2 écoles et 3 centres de santé ont été équipés de toilettes sèches. ne campagne de sensibilisation a été menée dans U le quartier d’intervention pour, notamment, sensibiliser les ménages aux bonnes pratiques d’hygiène.

Formation de plombiers, démonstration par Yvan Debieux, chef de réseau au Service de l’eau

© Service de l’eau — Ville de Lausanne

¬¬ 2 bornes fontaines ont été construites dans les zones où le réseau n’est pas encore présent ;

Formation de plombiers, partie pratique

dans le quartier de Tarhil. A cette occasion, la suite de la collaboration avec la CUN a pu être discutée. Une autre mission en Suisse a été programmée, à l’automne, avec pour participants la directrice adjointe et deux directeurs de la SNDE ainsi qu’un directeur de la CUN. Cette mission, très riche en échanges d’expériences, a permis de rapprocher les collaborateurs des ces institutions. En novembre, Mme l’Ambassadeur de Suisse en Mauritanie s’est rendue à Nouakchott pour y découvrir les réalisations du partenariat entre les communes suisses solidaires et Nouakchott pour l’accès à l’eau. Une formation d’une vingtaine de plombiers a été donnée, en fin d’année, par l’un des chefs de réseau du Service de l’eau à Nouakchott. Cet enseignement d’une semaine a eu pour but la réalisation de branchements dans les règles de l’art. L’enseignement s’est déroulé dans d’excellentes conditions et les participants ont montré une forte motivation. La formation s’est achevée par un examen et la remise de certificats en présence du directeur général de la SNDE.

Fût en remplissage à une borne fontaine

Fûts transportés par des ânes

© Service de l’eau — Ville de Lausanne

Le syndic de Lausanne a visité le site du projet à Nouakchott, au mois de juillet. Il y a rencontré plusieurs représentants politiques et techniques de la CUN, des partenaires locaux et les bénéficiaires

¬¬ 13 écoles ont été raccordées au réseau d’eau potable ;

© Service de l’eau — Ville de Lausanne

Le Projet Communautaire pour l’Accès à l’Eau et l’Assainissement (PCAEA), se poursuit. Un appel d’offres a été lancé et une entreprise a été recrutée pour poser 18 km de réseau dans le quartier de Tarhil, dans l’une des communes les plus défavorisées de la ville de Nouakchott. Ce projet prévoit aussi d’effectuer des branchements particuliers. Pour ce faire, un contrat a été signé avec la Société Nationale De l’Eau (SNDE) et 400 branchements subventionnés ont déjà été réalisés dont 16 branchements d’écoles. Une ONG locale a également sensibilisé les populations et les écoliers aux problèmes liés à l’eau comme, par exemple, le gaspillage.

¬¬ 400 familles ont bénéficié d’un branchement social au réseau d’eau potable ;

Famille bénéficiaire du projet 68 – Les autres missions

© Service de l’eau — Ville de Lausanne

Faits marquants

En 2017, diverses actions ont pu se concrétiser :

© Service de l’eau — Ville de Lausanne

Depuis 2008, la Ville de Lausanne engage un centime par mètre cube d’eau vendu aux Lausannois dans le but d’améliorer l’accès à l’eau en Mauritanie. Les actions gérées par la Ville de Lausanne sont soutenues par 18 autres communes romandes qui injectent elles aussi leur centime solidaire : Apples, Attalens, Charrat, Cossonay, Epalinges, Estavayer-le-Lac, Jouxtens-Mézery, Jussy, La Chaux, l’association intercommunale « La Menthue », Le Mont-sur-Lausanne, Lutry, Martigny, Morges, Nyon, Pomy, Pully et Villaz-St-Pierre. Le centime solidaire représente une petite somme, soit CHF 2.40.– pour une famille de 4 personnes par année, grâce à laquelle il est possible de faire de grandes choses à Nouakchott, capitale de la Mauritanie.

© Service de l’eau — Ville de Lausanne

Quelques chiffres

Fillette buvant à un robinet posé dans le cadre du projet Les autres missions – 69


Contact

Service de l’eau Rue de Genève 36 Case postale 7416 1002 Lausanne

web lausanne.ch/eau T. +41 (0)21 315 85 30 eau@lausanne.ch

Impressum

Graphisme : trivial mass Photographies : Marino Trotta — Ville de Lausanne Impression / Repro : Imprimerie Baillod 70 – Présentation du service

71



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