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Docteur Jekyll et Mister Hyde
Lauréats d’une résidence artistique de trois mois au Musée d’art et d’histoire, Yannick Merlin et Olivier Beguin ont vu leur séjour prolongé d’autant pour travailler sur Jekyll, une adaptation scénique et cinématographique de la célèbre nouvelle de Stevenson. Rencontre.
C’est sans trop y croire que les deux artistes ont posé leur candidature pour l’une des sept résidences assorties d’une bourse, mises au concours au printemps dernier par la Ville de Neuchâtel dans les musées, au Jardin botanique et à la Case à chocs. « Notre projet n’avait pas de justification directe avec l’une ou l’autre institution », relève le comédien Yannick Merlin, qui a joué dans plusieurs films d’Olivier Beguin, mais n’avait jamais collaboré avec lui sur une création avant Jekyll Entre théâtre et cinéma, leur projet d’adaptation de la célèbre nouvelle de Stevenson a néanmoins convaincu le jury chargé d’attribuer ces résidences, composé de la déléguée culturelle de la Ville et de représentant-e-s de chaque institution, dont Antonia Nessi, co-directrice du Musée d’art et d’histoire. « Dans un musée constitué de collections diverses et privilégiant une approche interdisciplinaire, accueillir un comédien et un metteur en scène, dont le travail est basé sur la rencontre entre image virtuelle et jeu, est à mon sens particulièrement stimulant », explique-t-elle.
UN LONG PROCESSUS
A leur arrivée au musée, les deux artistes avaient déjà les contours de leur future création, qui confrontera le docteur Jekyll, joué sur scène par
Yannick Merlin, au résultat de ses expériences : sa lente et irréversible transformation en un monstre sanguinaire. « L’idée était de faire interagir Jekyll avec son double à l’écran », relève Olivier Beguin, fasciné de longue date par l’esthétique liée à cette œuvre fantastique, qui nous plonge dans les brumes victoriennes de Londres. « C’est mon univers », sourit-il.
La résidence a permis aux deux artistes de peaufiner leurs idées, de réfléchir, d’essayer, d’abandonner, de recommencer, bref de prendre le temps de créer, en toute liberté. « C’est rare et cela nous a ouvert de nouvelles perspectives », confie le duo, qui a vu son séjour prolongé de trois mois, à sa demande. « Si notre programmation et notre travail au quotidien nous permettent de mettre à disposition un espace de création à des artistes, cela n’est pas seulement bénéfique pour eux, mais pour nous aussi », note Antonia Nessi. Au terme de leur résidence, les deux artistes s’envoleront jeudi pour Rome, afin de rencontrer Fabio Frizzi, un compositeur italien « iconique des films de genre qui bosse aux coups de cœur plutôt qu’à l’argent » et signera la bande-son. Rendez-vous cet été pour découvrir, sauf imprévu, ce Jekyll multimédia ! ● AB
MUSIQUE L’ENSEMBLE INSTRUMENTAL NEUCHÂTELOIS SE PRODUIT CE DIMANCHE AU TEMPLE DU BAS