Vivre la Ville 1er avril 2020

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Mercredi 01.04.20 I 53e année I No 11 Journal officiel d’information I Rédaction : Service de la communication et de l’information, Hôtel communal, CH-2001 Neuchâtel I www.neuchatelville.ch I bulletinofficiel@ne.ch I T 032 717 77 09

L’édito

Thomas Facchinetti

Que périsse le virus !

«V

oici donc les longs jours, lumière, amour, délire  ! Voici le printemps ! Mars, avril au doux sourire, mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis… » Jamais, il y a encore trois mois, on aurait pu imaginer un responsable de la Commission européenne déclamer des vers de Victor Hugo, comme cela s’est produit l’autre jour lors d’un point de presse. Preuve que malgré la pandémie, la culture demeure un cœur palpitant pour insuffler vie à la société et nous rendre à notre humanité. Personne n’est épargné par cette crise inédite et planétaire. Les activités économiques sont très sévèrement touchées et toute la vie sociale est fortement chamboulée. L’anxiété se répand. Musées, théâtres, artistes, l’ensemble des milieux culturels, mais aussi les athlètes, le monde du sport et la société civile toute entière, tous attendent la fin de la pandémie pour espérer desserrer l’étau. C’est pourquoi la Ville de Neuchâtel a pris des décisions fortes pour permettre leur survie pendant ces mois d’inactivité forcée. Signes d’espoir : la crise a donné lieu à une vague sans précédent de solidarité. Celle-ci se manifeste par des coups de main sur le palier de porte des voisins, âgés ou non, par des partages de livres ou de films gratuits, par l’envoi de matériel éducatif et distrayant pour les enfants. Sans oublier les « merci pour votre travail » entendus à la caisse du magasin ou de la pharmacie et les applaudissements chaque soir pour les services de soins. L’épreuve commune nous rassemble, je suis persuadé que le vivre-ensemble pourrait en sortir grandi. Que périsse le virus des égoïsmes, respirons déjà, à nos fenêtres, le printemps de la fraternité humaine ! Directeur de la culture et de l’intégration, des sports et du tourisme

Le Conseil communal applaudissant le personnel des soins aux fenêtres de l’Hôtel de Ville. (Bernard Python - Atelier 333)

Ils travaillent pour nous tous Chaque jour, et de manière encore plus intense depuis l’arrivée de l’épidémie de coronavirus, les ambulanciers professionnels s’engagent sans compter pour sauver des vies. Et ils ne sont pas les seuls. L’ensemble de leurs collègues du service communal de la sécurité (SCS) - protection civile, pompiers, agents de sécurité publique, médiateurs urbains – sont aussi au front pour assurer des missions de sauvetage, de sécurité, de sensibilisation, au service permanent de la collectivité. Vous découvrirez leur quotidien mouvementé en pages 4 et 5.

D’autres services de la Ville assurent également des missions essentielles au quotidien : la voirie qui entretient routes, trottoirs et places afin que la ville, même déserte, reste propre et accueillante. Les Parcs et promenades assurent également l’entretien fleuri, en équipes réduites pour respecter les consignes sanitaires de la Confédération.

sécurité. Leur présence permet aux infirmières, médecins, et toutes les personnes engagées dans la chaîne de soins de pouvoir travailler à sauver des vies. D’autres collaborateurs enfin se portent volontaires pour épauler leurs collègues de terrain. Si les guichets de l’administration ont fermé le 16 mars, le personnel de la Ville continue d’assurer à distance des prestations essentielles à la population et aux acteurs locaux, durement touchés par la crise, et pour lesquels le Conseil communal vient de prendre une série de mesures fortes pour soulager leurs charges financières (lire en p.3). Votre Ville est là pour vous !

Prestations assurées à distance Moins visibles, mais absolument indispensables, les éducatrices et éducateurs de crèches sont également mobilisés, pour accueillir les enfants dont les deux parents sont affectés à des tâches de soins ou de Marine, 15 ans

Vos beaux dessins de Neuchâtel La Frite vagabonde, la Fontaine du Griffon, le stade de La Maladière, la Collégiale, l'Eglise rouge, le Château, les statues Belle Epoque, le bord du lac, la rue des Chavannes, la Poste, le Seyon, la tour de Chaumont, le collège de la Promenade et des dizaines de jolies maisons…

4 Une centaine d’hommes de la protection civile en renfort à l’hôpital, dans les homes et aux Perce-Neige.

Nous avons reçu plus de 40 dessins d'enfants, âgés de 4 à 15 ans, pour notre concours destiné à illustrer la première page de Vivre la ville. En plus du dessin de Nora, 10 ans, qui a été choisi la semaine dernière, voici les œuvres particulièrement belles de dix autres artistes en herbe, qui recevront du chocolat. Cela ne veut pas dire que nous n’avons pas apprécié les autres : d’ailleurs, tous les dessins ont été publiés sur notre page Facebook Ville de Neuchâtel, où chacun a reçu un énorme succès. Bravo à tous les enfants pour ces magnifiques regards sur notre belle ville !

Karen, 9 ans

Alicia Amandin , 12 ans

Elya, 12 ans

Mabel, 11 ans

Leia, 11 ans

8-9 Oscar, 14 ans

Milia, 10 ans

Après celui de Nora, retrouvez dix autres dessins d’enfants pour un magnifique regard sur notre belle ville. Eileen, 8 ans

13 Le Jardin botanique de Neuchâtel lance un appel afin de réaliser un livre participatif sur les plantes médicinales.


Nouveau coronavirus

Actualisé au 5.3.2020

VOICI COMMENT NOUS PROTÉGER :

Garder ses distances. Par exemple :

Se laver soigneusement les mains.

Éviter les poignées de main.

Tousser et éternuer dans un mouchoir ou dans le creux du coude.

En cas de fièvre et de toux, rester à la maison.

Art 316.589.f

NOUVEAU

POUR RAPPEL :

• Protéger les personnes âgées en maintenant une distance suffisante. • Garder ses distances dans les files d’attente. • Garder ses distances lors de réunions.

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Toujours téléphoner avant d’aller chez le médecin ou aux urgences.

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Vivre la ville! Numéro 11 I Mercredi 01.04.2020 Feux réglés automatiquement

LA VILLE COMMUNIQUE • 3 La Ville prend une série de décisions fortes pour répondre au mieux aux besoins du tissu local

Ne pressez plus sur le bouton ! Dès le 2 avril et jusqu’à la fin de l’épidémie de coronavirus, la signalisation lumineuse des carrefours et passages piétons de la ville de Neuchâtel sera régulée automatiquement. Les piétons souhaitant traverser la route n’auront plus à appuyer le bouton poussoir pour faire passer le feu au vert. Un autocollant sera apposé sur les quelque 180 mâts qui, en ville, proposaient jusqu’ici une activation par pression manuelle. En appliquant cette mesure temporaire, la Ville de Neuchâtel espère contribuer à limiter la propagation du coronavirus Covid-19. Les phases de vert et de rouge seront programmées de manière automatique sans possibilité pour les piétons de demander un passage prioritaire, évitant du même coup des contacts successifs de mains sur les boutons poussoirs. L’alternance automatique des feux est rendue possible par la réduction actuelle du trafic automobile. Elle permet aussi de garantir la sécurité de tous les usagères et usagers. Pour informer les piétons, quelque 180 autocollants expliquant ce changement de signalisation sont apposés ces jours sur les mâts concernés par des boutons poussoirs. Ils indiquent «  Ne pas presser sur le bouton, attendre la phase verte ». A noter que plusieurs carrefours, en particulier au centreville, ne proposaient pas de tels dispositifs et étaient déjà en mode alterné fixe.

« Il est de notre responsabilité de tout mettre en œuvre pour limiter autant que possible le choc qu’entraînera cette crise. ». (Photo sp)

Soulager les acteurs locaux Déterminé à soutenir le plus rapidement possible les nombreux acteurs locaux lourdement impactés par la crise du Covid-19, le Conseil communal de la Ville de Neuchâtel vient de prendre une série de mesures visant à soulager la charge financière des milieux économiques, culturels et sportifs. Renoncement à l’encaissement des loyers, suppression de la taxe déchets des entreprises et celle de l’utilisation du domaine public, maintien des subventions culturelles sont quelques-unes des décisions urgentes prises par la Ville. Elles pourraient être suivies d’autres mesures en fonction de l’évolution de la situation. C’est désormais une certitude : la pandémie de coronavirus (Covid-19) aura un impact considérable sur l’ensemble de notre économie, et ceci aussi bien à l’échelle de la planète que sur le plan local. La fermeture des magasins et des établissements publics, entrée en vigueur le 14 mars dernier dans le canton de Neuchâtel, met ainsi les petits commerces et les indépendants dans une situation très problématique. Tout comme les acteurs culturels et sportifs, que l’annulation de leurs événements prive de rentrées financières.

Des autocollants seront posés sur 180 mâts de la ville.

Suppression de taxes et de loyers Le Conseil communal a décidé jeudi 26 mars de prendre toute une

série de mesures d’urgence mises en œuvre immédiatement. « Il s’agit de soulager autant que possible nos acteurs locaux, qui sont indispensables au dynamisme et à l’attractivité de notre ville », indique le conseiller communal Fabio Bongiovanni, directeur de l’Economie. Certaines de ces décisions s’appliquent à toutes les entreprises du territoire communal, d’autres uniquement aux sociétés et associations locataires de la Ville. Le Conseil communal renonce ainsi à prélever différentes taxes (déchets entreprise, utilisation du domaine public, chantiers). Les maraîchers, par exemple, n’auront pas à payer la taxe d’utilisation du domaine public pour l’année 2020. La Ville de Neuchâtel n’encaissera pas non plus les loyers d’avril et mai 2020 par les locataires directement impactés par la fermeture de leur entreprise ou activités (commerces, établissements publics, salons de coiffure, théâtre, écoles privées). Le Conseil communal appelle les propriétaires privés à en faire de même dans la mesure de leurs possibilités. Au chapitre du droit de superficie, la redevance versée à la Ville sera réduite de moitié pour autant que les bénéficiaires soient impactés également par ces fermetures. Les acteurs culturels et sportifs ne sont pas oubliés : les subventions culturelles sont maintenues, aussi en

cas d’annulation de manifestations ou de programmes. La Ville ne percevra pas les loyers relatifs aux infrastructures sportives gérées par le Service communal des sports pour l’ensemble de l’année 2020, à condition que les locataires soient impactés directement par l’annulation de manifestations ou par une saison écourtée. Limiter le choc Ces mesures représentent pour la Ville un soutien financier fort, d’un montant estimé à 2,3 millions de francs. Elles pourraient être suivies de nouvelles décisions en fonction des besoins à venir. Elles s’ajoutent à celles déjà déployées par le Canton ou la Confédération, sous forme de facilitation de prêts et cautionnement ou aux mesures de chômage partiel. A noter que les services concernés pour appliquer ces mesures de soutien prendront contact avec les bénéficiaires dès que possible. «  Nous sommes conscients des bouleversements occasionnés par cette pandémie et il est de notre responsabilité, avec la réactivité que nous permet notre proximité avec les acteurs touchés, de mettre tout en œuvre pour limiter autant que possible le choc qu’entraînera cette crise », relève le président du Conseil communal, Thomas Facchinetti. « Et ceci non seulement sur le plan sanitaire, mais également sur les plans social, économique et humain ».


4 • LA VILLE AU TRAVAIL

Vivre la ville! Numéro 11 I Mercredi 01.04.2020

La protection civile prête main forte au réseau hospitalier neuchâtelois

Près de 150 hommes mobilisés Lundi matin, la protection civile a pris possession de l’Aula des JeunesRives. Accueillis par une équipe de trente cadres, cent onze hommes étaient présents, afin de prendre connaissance de leurs missions pour les deux semaines à venir. En service jusqu’au mardi suivant Pâques, ils apportent leur soutien au Réseau hospitalier neuchâtelois, à la santé publique mais également à certains homes et institutions. A l’heure actuelle, un quart du bataillon de l’organisation de protection civile Littoral est mobilisé. Reportage. Lundi matin, 7h30 devant la halle de la Riveraine. Vêtus de leur uniforme kaki et orange, les astreints arrivent au compte-gouttes, sac sur l’épaule. Pas de poignés de main. Les recommandations fédérales s’appliquent à la lettre : les arrivées ont été échelonnées. Tous se dirigent, les uns après les autres, à l’Aula des Jeunes-Rives où un check-point de désinfection les attend. A l’intérieur, plus de 100 hommes sont disséminés dans les gradins. Les inquiétudes se dissipent à mesure que l’instructeur explique les règles et les missions de chacun. A l’hôpital ou dans les homes La première section a pour mission de supporter le réseau hospitalier neuchâtelois (RHNe). Postés aux entrées de l’hôpital Pourtalès, des binômes invitent les patients à se désinfecter les mains, puis effectuent un premier tri. « En présence de symptômes suspects, ils orientent les personnes potentiel-

Une centaine d’hommes de la protection civile sont entrés en service lundi pour apporter un soutien à l’hôpital, dans les homes et à la Fondation des Perce-Neige. (David Marchon – Atelier 333) lement infectées vers l’unité spéciale dédiée au coronavirus », précise Frédéric Thévoz, adjoint au commandant de l’organisation de protection civile (OPC) Littoral. La deuxième section, elle, vient en aide à la santé publique. Il s’agit notamment de répondre aux infolines mises en place pour renseigner la population. La troisième section est dévolue aux institutions et autres partenaires comme les PerceNeige, les homes, Neuchâtel addic-

Le quartier général déménage au CPLN « Comme le Covid-19 est un virus qui s’attaque aux fonctions respiratoires, il était inimaginable de réunir nos effectifs dans notre abri à Verger-Rond en raison du manque de place et de ventilation. Nous avons donc déménagé notre quartier général dans les locaux du CPLN, mardi 24 mars », indique Frédéric Thévoz, adjoint du commandant de l’OPC Littoral et chef des opérations. A défaut de pouvoir accueillir des étudiants, les salles de classe sont désormais investies par différentes équipes, dont les membres sont dispersés aux quatre coins. Idem à la cafétéria, réaménagée en conséquence : les tables de quatre sont

utilisées par deux personnes assises en diagonale pour maintenir les distances de sécurité. Avec la crise du coronavirus, la protection civile du canton de Neuchâtel vit une expérience exceptionnelle à double titre. D’abord, au vu de la nature du virus qui empêche les sections de vivre en communauté, mais aussi parce qu’il s’agit de la première convocation de la compagnie, depuis la réorganisation de la protection civile intervenue début 2019. «  Nous étions préparés sur le papier, mais n’avions encore jamais travaillé sous forme de compagnie. Chacun s’applique à œuvrer à la bonne place », précise Frédéric Thévoz.

tions. « Pas moins de 56 personnes ont été envoyés en renfort dans les institutions où le personnel commence à manquer. Elles sont amenées à effectuer différentes tâches, tout en respectant les règles fixées par les institutions », précise Frédéric Thévoz. Les membres de la section restante se chargent de toutes les missions internes à la protection civile, soit la cuisine, le transport des collègues et autres tâches administratives. Tournus des effectifs L’OPC Littoral est mobilisé depuis le 2 mars. «  Les premières semaines ont été particulièrement intenses du fait que nous devions appeler tous azimuts, afin de réunir les effectifs. Les astreints qui travaillent dans les domaines des soins ou de la sécurité ont été dispensés de par la situation. Les personnes à risques pouvaient l’être également sur présentation d’une attestation médicale », précise le chef des opérations. Sur les 180 astreints convoqués par courrier, 111 étaient présents lundi matin, accompagnés par une équipe de trente cadres. « Ces hommes sont convoqués pour deux semaines de service. Suit un mois de pause, à l’issue duquel ils peuvent à nouveau être potentiellement convoqués selon l’évolution de la situation », poursuit

Frédéric Thévoz. « La mission principale de la protection civile consiste à mettre des hommes à disposition des institutions qui en ont besoin. Notre force est de pouvoir tenir sur la durée, d’où ce tournus », a relevé l’instructeur de l’OPC Littoral pour motiver les troupes. L’OPC Littoral, qui fonctionne également avec le Val-de-Ruz, compte entre 800 et 850 hommes, dont le quart a été convoqué pour l’heure. Quant aux cours de répétition, ils sont annulés jusqu’à nouvel ordre. (ak)

Désinfection obligatoire ! (David Marchon Atelier 333)


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LA VILLE AU TRAVAIL• 5

Face à la crise sanitaire actuelle, les ambulanciers sont en première ligne pour prendre en charge les personnes vulnérables

Ambulanciers en première ligne Premier maillon de la chaîne sanitaire, les ambulanciers du Service communal de sécurité de la Ville de Neuchâtel sont en première ligne pour prendre en charge les personnes potentiellement infectées, qui ne peuvent pas se déplacer. En parallèle, ils continuent d’assurer leur mission principale auprès de la population : ils interviennent en tout temps sur des urgences sanitaires transmises par le 144. « Nous intervenons en moyenne entre 5 et 10 fois par jour pour des cas suspects de coronavirus », indique Yves Vollenweider, chef de la brigade sanitaire du Service communal de la sécurité. Cela fait maintenant un mois que la direction de la sécurité suit de près l’évolution de la pandémie de Covid19, sous la responsabilité de l’organe de conduite régional (OCRg), activé par le Conseil communal. « La situation n’est pas rose, mais nous avons étudié plusieurs scénarios pour faire face à tous les stades de propagation du virus. Pour le moment, aucun collaborateur n’est confiné et les équipes sont très motivées à s’engager pleinement pour assurer leurs missions », déclare le chef de brigade. Pour faire face à l’augmentation des cas liés au coronavirus, une ambulance supplémentaire, exclusivement assignée aux cas suspects, vient renforcer le dispositif sanitaire du canton.

Lors des interventions, les ambulanciers s’équipent d’un masque, de gants, de lunettes et d’une surblouse pour se protéger et protéger les patients. (photo sp) Se protéger et protéger les autres « Nous ne prenons en charge que des personnes qui ne peuvent pas se déplacer par elles-mêmes », souligne Yves Vollenweider. Sur les interventions, les ambulanciers s’équipent de masques, de lunettes, de gants et de

surblouse pour se protéger eux, mais aussi pour protéger les personnes prises en charge. « En effet, il existe beaucoup de porteurs sains », précise Yves Vollenweider. En intervention, les ambulanciers fonctionnent habituellement en binôme. Désormais un seul des deux soignants se rend auprès du patient, sauf urgence vitale. Si sa présence n’est pas requise, le conducteur reste dans l’ambulance. Ceci afin de limiter au maximum l’exposition au virus. « A l’heure actuelle, tous les patients que nous prenons en charge sont considérés comme potentiellement contaminés », déclare le chef de brigade. A la caserne de la Maladière, la Du centre-ville aux Jeunes-Rives en passant par les places de sport, les médiateurs urbains de la Ville de vigilance est aussi de Neuchâtel sont sur le terrain depuis le début de l’épidémie pour sensibiliser la population à l’importance mise. Les différents de respecter les mesures édictées pour lutter contre le coronavirus. Afin de leur permettre de continuer corps de métiers à assurer une présence sept jours sur sept, ils sont épaulés depuis la semaine dernière par des collabo- regroupés dans le bâtiment rateurs d’autres services de l’administration communale, dont le travail est moins prioritaire. Parmi ces même volontaires, Célia Roesti, chargée de projet au Service de l’intégration, faisait équipe mercredi dernier avec n’ont plus aucune interaction les uns Stéphane Robert, l’un des trois médiateurs urbains de la Ville. (Bernard Python – Atelier 333)

avec les autres. On désinfecte les poignées, les tables, les bureaux, les claviers tous les jours. Les ambulances sont également désinfectées plusieurs fois par jour. Accidents en baisse Tandis que le nombre d’appels à la centrale du 144 a doublé, la brigade des ambulanciers n’a pas vu le nombre de ses interventions exploser. « Comme la population est confinée à la maison, les accidents de travail et de la circulation ont diminué, ce qui permet de composer avec l’augmentation des cas liés au coronavirus », explique Yves Vollenweider. Tous les appels dit « parasites », qui ne nécessitent pas l’intervention d’une ambulance, sont triés par la centrale téléphonique du 144. Ils sont orientés au besoin vers les hotlines de tri mises en place par le Canton. « Pour l’heure, le seul problème que nous rencontrons est lié à l’approvisionnement en matériel de protection. Nos fournisseurs habituels ont actuellement de la difficulté à nous livrer », résume le chef de brigade. Et d’adresser un message à la population  : «  nous invitons tous les Neuchâtelois-e-s à respecter les recommandations fédérales, et à laisser tomber les activités à risques pour éviter de surcharger les urgences ». (ak)


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Vivre la ville! Numéro 11 I Mercredi 01.04.2020

LA VILLE PRATIQUE • 7

Coronavirus et déchets : tour d’horizon des bonnes pratiques à adopter au quotidien

Que faire de ses déchets encombrants ? Vous déménagez et avez une grande quantité de déchets encombrants à évacuer ? Alors que la déchetterie des Plaines-Roches est fermée pour éviter la propagation du Covid-19, il s’agit d’appeler la hotline info-déchets de l’Arc jurassien au 0842 012 012. Si le recours à une entreprise privée de collecte de déchets n’est pas possible, la déchetterie pourra alors être ouverte spécialement pour débarrasser ces encombrants. Puis-je encore jeter mes mouchoirs à la poubelle ? Que faire des huiles usagées et autres déchets spéciaux alors que la plupart des déchetteries communales sont fermées ? Sur la base des recommandations émises par la Confédération, l’entreprise Vadec SA, en collaboration avec les communes et les exploitants des déchetteries sur le territoire du canton de Neuchâtel, a fait le point la semaine dernière sur les bonnes pratiques à adopter pour gérer ses déchets au quotidien durant la crise du coronavirus. Tour d’horizon : • Pour enrayer autant que possible la propagation du Covid-19, il convient de placer les masques, mouchoirs et autres articles hygiéniques dans de petits sacs en plastique fermés, avant de les mettre dans des sacs à poubelle pour être incinérés. • Afin de protéger les autres, les ménages dans lesquels se trouvent des personnes atteintes par le virus ou en quarantaine doivent renoncer au tri usuel (PET, alu/fer blanc, papier ou déchets verts).

Alors que le mois d’avril coïncide avec de nombreux déménagements, une solution a été mise en place pour évacuer les encombrants. (Photo pxhere) • Alors que la déchetterie des PlainesRoches est fermée, il s’agit de stocker chez soi les petits déchets qui peuvent facilement l’être en vue d’une évacuation ultérieure, tels que les piles, les déchets spéciaux ou encore les appareils électriques. Le verre, l’alu, le fer blanc, le papier et le carton doivent être déposés dans les écopoints de quartier, qui continuent d’être vidés par la voirie. De même, la tournée des déchets verts est maintenue en ville de Neuchâtel. Quant au PET et aux flaconnages en plastique, ils peuvent être déposés dans les points

de collecte des centres commerciaux. • Pour les ménages qui auraient une grande quantité de déchets encombrants à évacuer liée à un déménagement ou autre évènement particulier, il est recommandé de « recourir en priorité aux services d’une entreprise privée de collecte de déchets » , souligne Vadec. Si ce n’est pas possible, les déchetteries communales pourront être rouvertes sur demande. Pour ce faire, ou pour toute question liée à l’élimination des déchets, il s’agit d’appeler la hotline mise sur pied au 0842 012 012.

Comment payer mes factures ? Face à cette question qui préoccupe nombre d’aînés, Pro Senectute Arc Jurassien donne quelques conseils simples pour régler ses factures sans sortir de chez soi lorsqu’on ne maîtrise pas le e-banking. Avant toute chose, si vous ne pouvez pas faire vos paiements, il s’agit de téléphoner à votre créancier et de l’en avertir pour éviter des rappels, rappelle Pro Senectute. Et de rassurer : «  Aujourd’hui, toutes les administrations ont adapté leurs exigences à la situation de crise. Il y a une prise de conscience que le système est fragilisé et que les personnes ne sont plus en mesure d’effectuer leurs démarches

courantes pour privilégier leur santé et celle de leur voisinage. Donc, ne paniquez pas… Vous avez le temps de vous organiser ». Pour régler des factures à montant fixe sans se rendre chaque mois à la Poste ou à la banque, tels que le loyer ou l’assurance-maladie, rien de plus simple : il suffit de contacter son établissement bancaire pour mettre en place des paiements permanents. Les documents nécessaires seront envoyés par courrier très rapidement. En l’attente, et pour toutes les autres factures, il s’agit de demander à son établissement bancaire des ordres de paiement. « Vous indiquez le nombre de factures à

payer et le montant total, avant de les envoyer avec les bulletins de versement correspondants à votre établissement bancaire, qui vous remettra ensuite un récépissé », exlique Pro Senectute. Si vous n’avez plus d’argent chez vous et que vous souhaitez payer à vos proches ou à vos voisins les courses qu’ils vous amènent, le plus simple est de contacter son établissement bancaire. La plupart pourront vous envoyer de l’argent directement à domicile. Si, malgré ces recommandations, vous vous sentez démunis, le bureau neuchâtelois de Pro Senectute Arc jurassien se tient à entière disposition pour toute question au 032 886 83 40.

Vadec et les communes du canton de Neuchâtel remercient l’ensemble de la population de sa collaboration active et comptent sur le respect de ces recommandations pour parvenir, ensemble, à limiter l’impact du Covid-19.

A qui confier son animal de compagnie ? Le Service des affaires vétérinaires du Canton de Neuchâtel (SCAV) a mis en place un dispositif pour prendre en charge les animaux de compagnie de personnes malades ou devant être hospitalisées en raison du Covid-19. Leurs propriétaires peuvent prendre contact via l’infoline du SCAV au 032 889 58 63 ou par courriel à SCAV. InspectionsVeterinaires@ne.ch. Après avoir reçu la demande, les inspecteurs spécialisés du SCAV se rendront sur place pour prendre en charge de manière sécurisée les animaux, afin de les transporter dans les locaux réquisitionnés à cet effet. Les animaux ne peuvent pas être pris en charge au domicile de leur propriétaire par le personnel des refuges en raison des risques importants de transmission du virus. Un refuge a été désigné pour accueillir les premiers jours ces animaux potentiellement porteurs du virus sur leur pelage. Ils seront répartis ensuite dans d’autres refuges et pensions du canton.


8 • LA VILLE EN DESSINS

Vivre la ville! Numéro 11 I Mercredi 01.04.2020

Vos beaux dessins de Neuchâtel La Frite vagabonde, la Fontaine du Griffon, le stade de La Maladière, la Collégiale, l'Eglise rouge, le Château, les statues Belle Epoque, le bord du lac, la rue des Chavannes, la Poste, le Seyon, la tour de Chaumont, le collège de la Promenade et des dizaines de jolies maisons… Nous avons reçu plus de 40 dessins d'enfants, âgés de 4 à 15 ans, pour notre concours destiné à illustrer la première page de Vivre la ville. En plus du dessin de Nora, 10 ans, qui a été choisi la semaine dernière, voici les œuvres particulièrement belles de dix autres artistes en herbe, qui recevront du chocolat. Cela ne veut pas dire que nous n’avons pas apprécié les autres : d’ailleurs, tous les dessins ont été publiés sur notre page Facebook Ville de Neuchâtel, où chacun a reçu un énorme succès. Bravo à tous les enfants pour ces magnifiques regards sur notre belle ville !

Alicia Amandin , 12 ans

Elya, 12 ans

Eileen, 8 ans


Marine, 15 an s Vivre la ville! NumĂŠro 11 I Mercredi 01.04.2020

Karen, 9 ans

Leia, 11 ans

Mabel, 11 ans Oscar, 14 a ns

Milia, 10 ans


10 • LA VILLE S’AMUSE

Vivre la ville! Numéro 11 I Mercredi 01.04.2020

Jouez chez vous ! En période de confinement, il s’agit d’entretenir sa forme physique, mais aussi ses méninges ! Saurez-vous relever tous ces défis ? (Solutions dans le prochain numéro)

Mots fléchés

TREMBLEMENT

SOUVERAIN ABSOLU

GROS POISSON

PARALYSIE

PRIT UN REPAS

ENDROIT DE RÊVE PAS MAL

STÉRILISÉ

NETTOYER À GRANDE EAU

TUBE DIGESTIF

LE PEUPLE DE 1789

SIDÉRATION

REPENTANTS

OUVERTURE MUSICALE

BERNA

ÉLOQUENCE

LENTILLES

SURPRISEPARTIE TOUFFU

PARTIES DE BOXE

IRANIENS

COUPÉ DU MONDE

SPONSOR POÉTESSE IL REVIENT TOUS LES ANS

AFFLUENT DE LA SEINE APRÈS MOI

LIBÉRATEUR

MOYEN DE TRANSPORT

BEAUX HABITS

MONTAGNES DE FEU ROMANCIER AFFAIRE CONCLUE

MORT LENTE

FAUCHER

IDIOTS

RECONNAISSANCE

TÊTE DE CANARD

BOUCLIERS HUMAINS JOUR DE FÊTE

OBTENU SONS

BRILLE

PETIT COURS

PETITE CARTE

SOUS LA DAME

PLUTÔT BIZARRE

SIROP DE SUCRE

COLLÉ AU MUR

INEXACT

SIRÈNE

TUBES DE COULEUR LE DERNIER, C’EST NICOLAS

INNOCENTE

GRIVOISES

FOOT À MILAN

NÉGATION

COURANTE

MONTAGNE DE BLÉ

PARADIS PERDU

TROUBLE

RISQUÉ

AMÉRICAIN

AMAS

ANCÊTRE DE LA CIA

LE MIDI

TRANCHES DE VIE

AFFLUENT DE L’EURE

GROS MARTEAU

ENTRE DANS LE CERCLE

AVANT NOUS

GROS COUP DE BLUES

PRONOM RÉFLÉCHI

30 POUR JUDAS

APLANIS


7

1 24

10 34 17

LA VILLE S’AMUSE • 11

Rikudo

Vivre la ville! Numéro 11 I Mercredi 01.04.2020

RÈGLES DU RIKUDO Complétez la grille avec les numéros de 1 à 36 de manière à former un chemin de nombres consécutifs. Deux nombres consécutifs doivent être voisins. Le signe en forme de petit losange indique que deux cases voisines contiennent des nombres consécutifs

36

1

8

6

3 5

2 1

3 5

3 2

7

6

4

9 8

6 7

9

6

4

7

6 4

1

8

2

9

6

7

4

2 LETTRES CE - DE - DO - ET - EU - HE - NE - OC - PS - RU - SA 3 LETTRES EAU - ERE - MER - MON - MUE - NEE PEU - REG - ROC - RUE - TRI 4 LETTRES EPIA - GITE - NOCE - NOIE - OEUF ONDE - ORGE - OTER - PAON 5 LETTRES LUIRE - POSTE - RELIS - SISES - USINE 6 LETTRES ARBRES - ARIDES - ASSENE - BLEMIR BRIGUE - PROTON - RHENAN - TARIFS TRAIRE - UTERUS 7 LETTRES ARGILES - AUBERGE - OUTREES SUISSES

5

3 5

Mots casés

RÈGLES DU SUDOKU Remplir les cases vides avec les chiffres de 1 à 9, de telle sorte qu'ils n'apparaissent qu'une fois par ligne, par colonne et par carré de 3x3 cases.

Sudoku

9

7

2


12 • LA VILLE S’AMUSE

Vivre la ville! Numéro 11 I Mercredi 01.04.2020

Solutions de l’édition précédente 1

2

3

4

5

6

7

8

9

Mots croisés

I II III IV V VI VII VIII IX

OUKASE PALMIER PALOURDE POULARDE SABOT SANGLOT STYLO SUCRE SULFITE SULKY VELOCE VELUM VERVEINE VOLLEY

ECROU ECUYER FANFARE FOURBI GAZODUC HELICE HOMONYME HUMUS INCULTE LAMBDA MATELOT NYMPHE OBLIQUE OUATE

Mots mêlés

X

ABROGER ANCHOIS ANGOR BARON BAUDRUCHE BERGER CARAMEL CARIBOU CARVI CHAPON CRAVATE CREDO CROUTON DINGO

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B R O D V E L U M R S O C O A

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Q U C G V R C O Y H S M L C R

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SOLUTION : Le mot-mystère est : chlorophylle

F A N F A R E C O L E V E V N

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O U A T E O U K A S E C L O Y

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B N M E C R O U E Y O Y O E H

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E E S C A R A M E L A N G O R

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Vivre la ville! Numéro 11 I Mercredi 01.04.2020

LA VILLE ET SA NATURE • 13

La chronique du Jardin botanique

Sur la trace des plantes qui soignent Parallèlement à la transmission orale de remèdes populaires, il existe de nombreuses traces écrites de remèdes à base de plantes qui permettent de nous faire une représentation, aussi subjective soitelle, de leur usage d’alors. Petit tour d’horizon à travers quelques exemples historiques d’auteurs classiques, mais également régionaux que présentera la prochaine exposition du Jardin botanique « Plantes médicinales. Infusions des savoirs ». De Materia medica Un des ouvrages les plus célèbres lorsqu’on s’intéresse à la botanique médicale est le Materia medica de Dioscoride. Rédigé en grec, vers 77 ap. J-C., ce traité de 5 livres fut une référence majeure à travers les siècles. Il sera plusieurs fois copié, traduit en latin et arabe puis largement commenté, comme le célèbre Commentaires de Mattioli en 1544. Un exemplaire datant de 1563, contenant des illustrations de plantes, est d’ailleurs présenté dans la Villa du Jardin. L’ouvrage compile plus de 1’600 produits, dont les trois cinquièmes sont des végétaux. Chaque plante est accompagnée de ses noms en vigueur, d’une description botanique, de ses propriétés et usages médicaux, puis de la manière dont on la récolte et la prépare. Hildegarde von Bingen Un autre exemple est celui d’une sainte, qui a reçu l’autorisation par l’évêque de mettre par écrit ses connaissances

Pièce de collection : Nicolas Lemery (1645-1715) Le Dictionnaire universel des drogues simples rédigé par Nicolas Lemery (alors médecin du roi de France) en 1698 fut un véritable tournant dans l’approche de la botanique médicale. Empiriste de nature, il fit entrer les plantes dans une approche médicale rationnelle, dénuée de toutes croyances. Son ouvrage fut une référence dans le domaine de la science et son impact dans le milieu académique placèrent les plantes dans une vision « rationnelle », seule comptent les propriétés chimiques. Un exemplaire ayant appartenu à l’Hospice du Grand-St-Bernard est présenté dans la Villa du Jardin botanique.

«Livre ou recoeuil des secrets et particularités de la maison Rustique  est écrit par Jean Malanot entre 1687 et 1689. Ce chirurgien huguenot, réfugié à Valangin après la révocation de l’Edit de Nantes, compile dans ce cahier plusieurs remèdes, notamment contre la peste. Face à ces grandes épidémies, quantité de remèdes à base de plantes étaient élaborées. On retrouve notamment l’angélique (Angelica archangelica) considérée comme une panacée dans la lutte contre la peste, ingrédient majeur de la fameuse thériaque.

Reproduction de la page sur le Dictame extraite de Kreuterbuch, de Pietro-Andrea Matthioli. Première édition allemande, traduite du latin par Georg Hansch, 1563. (Collection du JBN)

et ses visions. En 1098 naît Hildegarde von Bingen qui écrivit Scivias, lu par le pape de l’époque. Sa particularité réside dans l’étendue de son savoir sur les plantes qu’elle a reçu d’autres sœurs, mais aussi de ses visions. Elle

en utilisait une centaine, dont les propriétés thérapeutiques d’une trentaine d’entre elles ont été confirmées. La Maison rustique de Jean Malanot Plus proche de nous dans le temps,

Le Livre de Receptes destiné à la Baronne de Montricher L’ensemble des recettes de cet ouvrage, consigné dans les Fonds anciens de la Bibliothèque publique d’Yverdonles-Bains, date de 1698 et fut destiné à La Baronne de Montricher. Les recettes sont culinaires, médicinales, vétérinaires et cosmétiques. Elles semblent tirées à la fois d’un savoir populaire ou provenant de proches de l’auteur mais également issues d’une médecine écrite, bien que peu de références y paraissent. Les recettes comportent différentes substances, dont des plantes, mais également des extraits humains (poudre de crâne de criminel) ou animal (huile de chiens et de grenouilles). Certaines plantes toxiques, comme l’hellébore noire (Helleborus niger) étaient utilisées dans les remèdes. Aujourd’hui, cette dernière n’est utilisée qu’en homéopathie contre les encéphalites. Elodie Gaille

Un grand livre participatif sur les plantes médicinales Le Jardin botanique de Neuchâtel lance un appel pour confectionner un grand livre collectif de recettes sur les plantes médicinales. L’idée est de valoriser des savoirs populaires issus des quatre coins de la planète. Appel à tous les amoureux des plantes qui soignent et apaisent ! Le Jardin botanique de Neuchâtel, en collaboration avec le service cantonal de la cohésion multiculturelle, le service communal de l’intégration et des infrastructures culturelles ainsi que l’association RECIF, lance un appel à témoignages autour de l’utilisation de plantes médicinales. Chaque contributeur pourra luimême rédiger une page d’un « réceptaire », ou livre de recettes naturelles selon une tradition en vogue de

la Renaissance jusqu’au siècle des Lumières. Les circonstances du confinement liées à la pandémie de coronavirus donnent d’ailleurs une occasion unique de se retrouver en famille et de réfléchir à la transmission des savoirs entre les générations. Pourquoi ne pas en faire un sujet de discussion  ? Posez la question à votre entourage autour d’un repas : qui connaît l’usage d’une plante qui soigne ? Comment cette connaissance est parvenue jusqu’à vous ? Pour que tout un chacun puisse participer à ce projet interculturel, les témoignages peuvent être écrits

dans différentes langues. Comment faire ? Il suffit de contacter le jardin botanique par courriel (jardin. botanique@unine.ch) en précisant le nom du projet « Réceptaire ». Une fois que votre témoignage sera prêt, vous serez invité-e à venir le retranscrire dans le grand livre.


14 • LA VILLE OFFICIELLE Offre d’emploi La Direction des ressources humaines de la Ville de Neuchâtel met au concours le poste de :

Chargé-e de sécurité à 80% Mission : Procéder à l’évaluation méthodique des phénomènes dangereux liés aux postes et processus de travail des services communaux, sur la base des prescriptions légales en matière de santé et sécurité au travail. Définir les mesures de protections appropriées et proposer le déploiement de stratégies de prévention, dans le but d’assurer la sécurité au travail et de protéger la santé des collaboratrices et collaborateurs. Vérifier la mise en application et évaluer l’efficacité des mesures proposées. Participer à la sensibilisation, la prévention et la formation aux risques professionnels.

Vivre la ville! Numéro 11 I Mercredi 01.04.2020

La Ville

officielle

Intervention d’entretien dans la forêt de Chaumont

« Confinés » dans leur machine forestière

Consultation des offres détaillées et postulation sur notre site internet : www.neuchatelville.ch/offres-emploi

Covid-19 tracker

Questionnaire en ligne En lien avec la Direction de la santé publique du canton de Berne, des chercheurs ont mis au point une plateforme destinée à récolter, dans les plus brefs délais, un maximum de données de personnes saines et infectées en Suisse. Objectif  : obtenir une image différenciée de la situation dans notre pays, les informations étant difficiles à coordonner et à rassembler. La Ville de Neuchâtel, qui souhaite disposer de données plus précises que celles actuellement disponibles, vous demande ainsi à toutes et tous (bien portants, en quarantaine, malades, guéris ...) de bien vouloir remplir ce bref questionnaire, afin de pouvoir prendre si besoin des mesures locales ciblées. Les données récoltées au moyen du Covid-19-Tracker ne peuvent pas être associées à des personnes et son hébergées sur des serveurs suisses. Infos : www.covidtracker.ch/fr/

Personnes vulnérables Précision importante : la ligne téléphonique mise à disposition des personnes âgées et vulnérables par la Ville (032 717 56 73) est en fait active durant la semaine du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h, et non pas le samedi comme indiqué par erreur dans notre article de la semaine dernière.

La Ville de Neuchâtel possède un vaste parc immobilier composé d’objets historiques, d’utilité publique et de bâtiments proposant des logements et des locaux commerciaux. Ce patrimoine varié aux multiples fonctions requiert une gestion basée sur une vision stratégique durable. Pour répondre à cet objectif politique ambitieux, le Service des bâtiments a été restructuré et doté de nouvelles compétences. Afin de piloter ce service stratégique de l’administration, composé des entités « constructions et patrimoine » et « gérance », la Direction de l’Urbanisme met au concours le poste de :

Chef-fe du Service des bâtiments à 100%

Délai de postulation : 5 avril 2020.

Ville de Neuchâtel, Service des ressources humaines, Rue des Terreaux 1, 2000 Neuchâtel, 032 717 71 47.

Offre d’emploi

La forêt de Chaumont est particulièrement appréciée des promeneurs et amateurs de la nature. (David Marchon - Atelier 333)

À mi-côte, juste en-dessus de la maison du cantonnier, une intervention d’entretien de la forêt de Chaumont est nécessaire. En effet, une surface plantée il y a 50 ans avec une espèce mal adaptée doit être traitée : il s’agit d’éclaircir cette monoculture, d’enlever les arbres secs et de diversifier la forêt pour qu’elle remplisse au mieux et sur le long terme ses différentes fonctions, dont la sécurisation de la route contre les chutes de pierres. Du fait de la taille relativement petite des arbres et la situation de la surface à traiter, une exploitation mécanisée avec des machines forestières est celle qui répond le mieux aux objectifs de l’intervention et facilite le travail des forestiers-bûcherons. De plus, en ces moments de pandémie, cette méthode de travail a l’avantage de « confiner » chaque travailleur dans sa machine. Les travaux occasionneront de légères perturbations du trafic sur la période du 30 mars au 3 avril prochain. Il faut s’attendre à des interruptions ponctuelles de 3 à 5 minutes du trafic lorsque les machines travaillent près de la route et qu’un risque de chute de pierres ou d’arbres sur la chaussée est envisageable.

Professionnels de la santé

Nouvelle bourse à l’emploi Le Service cantonal de la santé publique lance une nouvelle plateforme pour permettre aux professionnel-le-s du secteur de la santé d’annoncer leurs disponibilités en soutien au dispositif sanitaire mis en place pour faire face à la pandémie. Pour limiter la surcharge du système de soins et des professionnel-le-s, le service de la santé publique, en collaboration avec le service informatique de l’entité neuchâteloise, lance une plateforme en ligne. Bourse à l’emploi, celle-ci leur permet d’indiquer leurs disponibilités et d’offrir leurs compétences au service des institutions. Comment vous annoncer ? La plateforme référence déjà près de 1’500 professionnel-le-s de santé grâce au concours des associations faitières. Le service de la santé publique a envoyé un accès direct et individuel à chacun-e. Le personnel formé dans le domaine de la santé, n’ayant pas reçu d’accès, mais désirant se rendre disponible, peut s’annoncer à l’adresse emploi.sante@ne.ch. Le service cantonal de la santé publique espère ainsi améliorer les capacités en ressources humaines du réseau de santé neuchâtelois pour mieux faire face au pic épidémique.

Mission : Elaborer une stratégie de gestion durable du parc immobilier de la ville et en piloter la mise en œuvre opérationnelle, sous la conduite de la Direction de l’Urbanisme et en étroite collaboration avec les autres directions concernées. Diriger le service des bâtiments et coordonner les activités des deux entités, de manière à garantir le bon fonctionnement du service (organisation du travail, gestion et optimisation des ressources humaines, financières et matérielles allouées, respect des normes et directives) avec une approche fédératrice des équipes. Conduire et superviser les projets du service. Soutenir et conseiller la Direction de l’Urbanisme, représenter le service en maintenant une relation de partenariat avec les entités internes et externes à la ville. Délai de postulation : 5 avril 2020. Consultation des offres détaillées et postulation sur notre site internet : www.neuchatelville.ch/offres-emploi

Ville de Neuchâtel, Service des ressources humaines, Rue des Terreaux 1, 2000 Neuchâtel, 032 717 71 47.

Annulation

Fête de la danse Compte tenu la crise du coronavirus, la 15e Fête de la danse, prévue du 13 au 17 mai 2020 dans 30 villes de Suisse, n’aura pas lieu. Coordinatrice de l’événement, l’association Reso a pris cette décision pour protéger la santé de toutes et tous. Une grande partie des institutions qui auraient du accueillir les animations sont fermées, de même que les écoles de danse. Près de 600 artistes professionnels auraient dû s’y produire. Beaucoup d’entre eux sont touchés par la perte de revenus liés à l’annulation de représentations. « L’association va faire tout son possible pour que les artistes soient indemnisés », indique Reso. Rendez-vous du 6 au 9 mai 2021 pour célébrer la prochaine Fête de la danse !


Vivre la ville! Numéro 11 I Mercredi 01.04.2020

VIVRE LA VILLE • 15


16 • LA VILLE LITTERAIRE

Vivre la ville! Numéro 11 I Mercredi 01.04.2020

L’écrivain Jean-Claude Zumwald dévoile une nouvelle inédite, dont voici le deuxième épisode

Mardi : les voyages et home sweet home Mais qu’est-ce que je forge ici ? Je viens écouter au mieux une originale, au pire une folle qui m’a phagocyté il y a vingtquatre heures en m’invitant à deviner son refuge, ce qui motive son lever matinal. Sera-t-elle présente à nouveau dans cette brasserie dont la splendide décoration Art nouveau tient plus du musée que du bistrot ? Elle l’est. Pas de préliminaires, ce jour, elle poursuit son évocation commencée hier. Non sans une petite pointe d’ironie. –  Vous êtes-vous demandé pourquoi vous êtes revenu, Victor ? Je ne m’illusionne pas, mon charme n’est plus opérant … L’a-t-il été une fois ? Serait-ce du voyeurisme chez vous, de l’écoutisme plutôt ? Bon, foin de psychologisme, vous êtes là pour la suite de mon évocation, la voilà ! Ah oui, ceci encore : l’avez-vous deviné, mon jardin secret ? D’un geste, je signifie une réponse négative. Elle reprend. – Autres lieux, autres refuges, les chemins de Compostelle, une abbaye trappiste ou bénédictine, la lande irlandaise, les côtes bretonnes, les Cinque Terre, la campagne d’Ombrie, la Drôme provençale, le confort d’un

« Aucune de ces escales ne me laisse indifférente, je pars demain vers chacune d’elles si mon emploi du temps le permet. » parador ou le luxe d’une cabine de wagon-lit du Pullman Orient-Express, tant d’autres endroits qui sont caractérisés par un énoncé bucolique dont la connaissance est tendance. Monte Oliviedo Maggiore, Dubrovnik, le parc de Yellowstone et le Connemara ou les Costwolds, ça sonne tout de même mieux, plus dépaysant surtout, que Las Vegas, Saint-Tropez, Barcelone, Londres, Sanremo ou Eurodisney. Même si les touristes sont infiniment plus nombreux dans les seconds lieux cités que dans les premiers. Certes, aucune de ces escales ne me laisse indifférente, je pars demain vers chacune d’elles si mon emploi du temps le permet. Mais cependant, non, ce n’est pas là non plus l’eldorado intime vers lequel je joue les filles de l’air. Pour d’autres, le refuge ce n’est pas prioritairement un lieu, mais un temps, celui des loisirs, les week-ends

vidu sombre qu’il était est presque devenu un joyeux drille sous l’effet des molécules euphorisantes prescrites par ordonnance. Pourtant, non, la chimie antidépressive ou énergisante, légale ou non, ne me tente pas. Les opiums du peuple pas davantage. Moi née dans une famille indifférente au fait religieux, lequel intéressait autant que la forme d’un pneumatique ou le tube digestif d’un lombric. L’exemple de mes parents était marqué de préoccupations matérialistes – devrais-je dire médiocres  ? On bouffe, on s’occupe par des loisirs distrayants. On essaie de gagner davantage ; si La brasserie du Cardinal. Peinture acrylique originale réalisée par l’illustratrice neuchâteloise Béa- on épargne, c’est pour « s’offrir quelque chose ». trice Zumwald. On retarde les affres du ou vacances. Choix personnels réflé- non sans raison comme une fille puis vieillissement par la médecine et la coschis ou déterminés par un travail, une femme vertueuse, travailleuse, égale métique contemporaines. On suit ses envahisseur sans pitié ni rémission à elle-même, selon une formule détes- pulsions mais sans remettre en cause pour les autres moments de la vie. table que prononce souvent ma sœur la quiétude familiale. Mon père et ma Bien sûr, pour se dérouler avec har- (que dire de « l’égalité face à elle-même » mère avaient chacun de son côté des ?). Sans aventures amoureuses ; cela ne mit pas monie, procurer leur bienfait, ces d’une personne quelconque  temps ont besoin de lieux ; mais ces mérite parce que cela ne me demande en péril leur vie commune qu’il eut derniers sont variables, changent au pas d’effort. Bien sûr, une fois ou l’autre été inconfortable de perturber sous ces gré des envies, des disponibilités et j’ai été émoustillée par l’alcool, égayée hygiéniques prétextes. Mais j’abuse de votre temps, Vicdes offres last minute. Je comprends par quelques verres qui font oublier les bien la logique qui conduit à valoriser contingences du quotidien. Je me rap- tor, et du mien. Ce fut un plaisir ; vous ces moments précieux, mais ce n’est pelle de deux ou trois joints agréables, voyez, je suis une vielle qui radote. pas non plus mon truc. Je fais partie fumés par conformisme plus que par Je proteste. des privilégiés pour lesquels la dis- envie lorsque j’étais adolescente. Il y a – Vous m’avez donné à voir une tinction turbin / loisirs ne signifie pas longtemps, un antidouleur (était-ce de partie d’un thriller et vous interrompez la morphine ?) m’avait transportée dans la projection avant le dénouement. grand-chose. Les amis, les proches, la famille : un onirisme extraordinaire. C’était Elle aime se faire un peu prier. –  Si vous insistez, demain, ici, pour certains, l’évasion c’est dans ces durant quelques heures lors d’un séjour relations privilégiées ou inopinées. Une hospitalier après une vilaine et dou- comme hier et aujourd’hui ? Vous deviopportunité de temps de rencontres ? loureuse fracture. Et j’ai un beau- frère nez ? Toujours pas ? Patience et courage, C’est aussitôt concrétisé par un sms que le Prozac a métamorphosé. L’indi- mon cher. ou un coup de téléphone suivi du rendez-vous escompté. Ma patrie c’est la « Le Refuge » à découvrir en cinq épisodes relation a dit un écrivain. J’adhère, surtout si cela permet d’éviter un minable nationalisme qui s’alimente de la détesJean-Claude Zumwald rédige des met en scène la rencontre de l’enpolars et des nouvelles, dont les quêteur Victor Aubois, personnage tation de l’autre, « l’étranger », et de ses intrigues se déroulent pour la plu- principal des polars de Jean-Claude lieux de vie. J’adhère mais ne concrétise pas pour autant. J’aime, je commupart dans le canton de Neuchâtel. Zumwald, avec Anastasie, une mystéEn ces temps de crise sanitaire et de rieuse inconnue. Le récit, qui prend nique, croise, parle, écoute ; j’échange confinement presque total, l’écri- place au centre-ville de Neuchâtel, (vous en êtes témoin, Victor ...) Mais mon vrai refuge, il est encore ailleurs. vain neuchâtelois a accepté de livrer se décline en cinq rencontres, une – Ai-je une fois été tentée par les une nouvelle inédite qui interroge chaque jour, d’un lundi à un venparadis artificiels ? Pas vraiment. Par nos centres d’intérêts, nos jardins dredi. Un feuilleton à suivre dans les sagesse et sans mérite, pourtant. En secrets. Intitulée « Le Refuge », elle prochaines éditions de Vivre la ville. effet, de tout temps on m’a considérée


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