Le Monnayage des princes-évêques

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Le Monnayage des princes-évêques de Verdun (xe-xvii e siècles) : une prestigieuse collection du Musée de la Princerie

2019


Ouvrage réalisé sous la direction de madame Marion STEF Directrice du Musée de la Princerie - Communauté d’Agglomération du Grand Verdun (CAGV)

Les auteurs

Bruno Jané - Consultant en numismatique Marion Stef - Directrice du Musée de la Princerie (CAGV)

Avec la collaboration de

Christian Charlet - Membre titulaire de la Société française de numismatique, président d’honneur de la Société d’études numismatiques et archéologiques Jean-Christophe Blanchard - CRULH-EA 3945 université de Lorraine Avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles du Grand Est Crédits photographiques Toutes les illustrations © Michel Petit – CAGV À l’exception de : © Archives départementales de la Meuse (ADM55) : p. 86-87 © Arnaud Clairand – collection Charlet : coll. Charlet © Laurianne Kieffer – musée de La Cour d’Or – Metz Métropole (MCO) : p. 30, 34-35, 89 © Michel Petit – Musée barrois (MB) : p. 25 © CAGV : p. 4, 8-9, 11, 12 DAO - cartographie Julien Trapp - Assistant principal de conservation du patrimoine au musée de La Cour d’Or - Metz Métropole Remerciements Institutions publiques Archives départementales de la Meuse ; département des Monnaies, Médailles et Antiques de la Bibliothèque nationale de France ; Bibliothèque du Grand Verdun - CAGV ; bibliothèque Stanislas ; DRAC Grand Est ; Musée barrois ; musée de La Cour d’Or - Metz Métropole ; Musée lorrain - palais des ducs de Lorraine Sociétés savantes Société philomathique de Verdun ; Société française de numismatique ; Société d’études numismatiques et archéologiques Anne Adrian (MCO) ; Michel Amandry ; Nathalie Barborin (CAGV) ; Marc Bompaire (CNRS/EPHE) ; Bluenn Boulangé ; Philippe Brunella (MCO) ; Thibault Cardon (CRAHAM-UMR 6273) ; Olivier Charlet ; Arnaud Clairand ; Françoise Clémang (MCO) ; Richard Dagorne (Musée lorrain) ; Frédérique Duyrat (BnF) ; Sarah Dylewski (CAGV) ; Dominique Flon ; Michel Folzan ; Michaël George (CAGV) ; Guillaume Goubet (Société philomathique) ; Isabelle Guyot-Bachy (CRULH-EA 3945) ; Dominique Hollard (BnF) ; Jérôme Jambu (BnF) ; Kévin-Alexandre Kazek (MCO) ; Laurianne Kieffer (MCO) ; Jean-Yves Kind (BnF) ; Nicolas Le Clerre (Société philomathique) ; Marianne Mercier ; Claire Paillé (MB) ; Bénédicte Pasques (Musée lorrain) ; Lorraine Pitance (ADM 55) ; AnneLaure Poissonnier (CAGV) ; Laurent Schmitt ; Hélène Schneider ; Cédric Spagnoli (Société philomathique) ; Aurélie Thomas (MCO) Couverture Florin d’or d’Érric de Lorraine-Vaudémont, 88e évêque de Verdun (1593-1611), 1611 (Musée de la Princerie, inv. V.104 ; ancienne collection Lousteau) Jeton de Nicolas Bousmard, 85e évêque de Verdun (1576-1584), 1584, argent (Musée de la Princerie, inv. V.128 ; don Dumolard, 1869) L’évêque Nicolas Psaume consacrant un autel, pontifical de Nicolas Psaume, 1573 (Bibliothèque d’étude du Grand Verdun, ms.91, fol.84 ro)


Sommaire

Avant-propos

P. 4 Les monnaies verdunoises : témoins privilégiés de la glorieuse histoire de Verdun, de l’Antiquité au rattachement de l’évêché impérial à la France (1648) Christian Charlet

Essais

Bruno Jané et Marion Stef

P. 10

Création et histoire du médaillier de la Ville de Verdun

P. 22 Un instrument politique et économique des princes-évêques de Verdun :

P. 38

le monnayage épiscopal (xe-xviie s.)

Bruno Jané

Catalogue

Bruno Jané

P. 41 P. 42 P. 45 P. 75

Monnayage mérovingien (no 1) Monnayage carolingien (no 2 à no 7) Monnayage épiscopal (no 8 à no 86) Jetons épiscopaux (no 87 à no 92)

Annexes

P. 86 P. 88 P. 89

de la Description de la collection numismatique de M. P. C. Robert (20-27 mars 1886), Paris, 1886 Annexe C - Inventaire du matériel de Nicolas Marteau à Dieulouard (avril 1619) Annexe D - Liste des évêques de Verdun dont la frappe de monnaies ou de jetons est attestée Annexe E - Monnaies seigneuriales lorraines des xvie-xviie siècles

Cartes

P. 92

Indexation du catalogue

P. 93

Bibliographie

P. 80 Annexe A - Chronologie P. 82 Annexe B - Reproduction des quatre planches monétaires « Évêques de Verdun »

P. 90 P. 91

Carte A - L’Empire carolingien à l’avènement de Louis le Pieux (814-840) Carte B - Situation géopolitique de l’évêché de Verdun à la fin du xvie siècle


4

Avant-propos Les monnaies verdunoises : témoins privilégiés de la glorieuse histoire de Verdun, de l’Antiquité au rattachement de l’évêché impérial à la France (1648)

Israël Silvestre, Vue et perspective de la Ville et Citadelle de Verdun, 1669, estampe (Bibliothèque d’étude du Grand Verdun, V.12)

D

epuis un siècle, le nom de Verdun est universellement connu. Aujourd’hui, la présence du Centre mondial de la paix, installé dans le somptueux palais épiscopal du xviiie siècle, chef-d’œuvre architectural des Lumières, rappelle les combats héroïques et meurtriers de 1916 ainsi que le martyre que subit pendant la Grande Guerre de 1914-1918 cette prestigieuse ville historique. Car on ne saurait oublier que durant des siècles, Verdun fut la capitale des évêques et comtes de Verdun, princes du Saint Empire romain germanique, avant le rattachement de leur territoire à la France opéré progressivement de 1552 à 1648. L’histoire de Verdun ne commence pas en 1916. Lorsque les princes-évêques perdent leur pouvoir temporel de comtes de Verdun au profit du roi de France, Verdun est déjà un nom dans l’histoire : des émissions monétaires l’attestent depuis le haut Moyen Âge. Les monnaies verdunoises, connues dès les rois mérovingiens, comptent parmi les témoins privilégiés de l’histoire glorieuse de Verdun et de son territoire au cours des siècles.

De l’Antiquité à la reconnaissance du pouvoir monétaire des évêques

Si le nom même de Verdun vient du latin Verodunum, puis Virodunum ou Virdunum, les Romains n’y ont

toutefois pas laissé de traces monétaires. À l’époque, un important peuple gaulois, les Médiomatrices, occupait un large territoire comprenant alors Verdun et Metz, cité que les Romains appelaient Divodurum. Les Médiomatrices nous ont laissé des monnaies témoignant de leur importance sans que l’on puisse localiser avec précision leur fabrication. Les premières monnaies verdunoises apparaissent sous les règnes des rois mérovingiens, vers 534. Le royaume d’Austrasie occupe l’ancien territoire des Médiomatrices et Divodurum, c’est-à-dire Metz, est sa capitale : l’actuel musée de La Cour d’Or le rappelle avec éclat. Rois mérovingiens puis carolingiens battent monnaie à Verdun : Pépin le Bref, Charlemagne, Louis le Pieux, dit aussi le Débonnaire, nous ont laissé des témoignages numismatiques qui attestent de l’importance que connaissait déjà Verdun. En 843, par le traité de Verdun, date historique de la plus haute importance car elle fixe les territoires des Francs, des Germains et de la Lotharingie, les successeurs de Louis le Débonnaire se partagent entre eux l’empire de Charlemagne. Le choix de Verdun comme lieu de la signature du traité est révélateur du rayonnement de la ville à l’époque. Au début du xe siècle, le roi de Germanie Henri l’Oiseleur s’empare des pays de Toul et de Verdun. En 925, la


5 Lotharingie est rattachée au royaume de Germanie. Dès 928 l’évêque de Toul se voit reconnaître les droits comtaux, parmi lesquels celui de battre monnaie. Pour Verdun, c’est en 997 que l’empereur Otton III reconnaît à l’évêque les mêmes droits comtaux, dont celui de battre monnaie. Ainsi, dix ans après l’avènement du roi de France Hugues Capet (987), les deux évêchés et comtés de Verdun et de Toul étaient passés sous la suzeraineté de l’empereur, alors que le traité du 8 août 870, un siècle plus tôt, avait réservé à la France ces deux pays. Pendant plus de cinq siècles, les deux évêchés et comtés dépendront de l’Empire germanique dont ils feront juridiquement partie jusqu’en 1648… sous la réserve des droits acquis par le roi de France en 1552, en qualité de vicaire d’Empire, protection militaire progressivement transformée en protectorat politique. Grâce à la reconnaissance de 997, le 38e évêque de Verdun, Haimon (988-1024), bat monnaie, d’abord conjointement au nom de l’empereur et au sien à Verdun, puis en son seul nom à Dieulouard et à Hattonchâtel, localités comprises dans le territoire de l’évêché et du comté. Les deux évêques suivants, Rambert (39e évêque) et Richard (40e évêque), battent également monnaie conjointement avec l’empereur, puis seuls, jusqu’en 1046.

L’affranchissement de la tutelle monétaire impériale

Thierry (1046-1089), 41e évêque de Verdun, innove : il est le premier évêque de Verdun à battre monnaie à son seul nom et tous ses successeurs feront désormais de même. Son successeur Richer (10891107), dont des trouvailles ont fait connaître l’abondante production monétaire, obtient de Godefroid de Bouillon partant pour la croisade la confirmation des droits comtaux auprès de ce seigneur qui était le dernier descendant des anciens comtes laïcs de Verdun. À partir de Richer, les évêques de Verdun battent monnaie de façon continue jusqu’au milieu du xiie siècle. Une interruption s’ensuit alors de 1162 à 1312, une éventuelle reprise d’activité monétaire ayant peut-être lieu de 1217 à 1224. C’est le 67e évêque, Henri d’Apremont (1312-1350), qui reprend la fabrication monétaire à Verdun, suivi par le 69e évêque Hugues de Bar (1351-1361). C’est l’époque de la guerre de Cent Ans et ces deux princes-évêques de Verdun imitent alors outrageusement les monnaies des rois de France, notamment celles de Philippe IV le Bel (1285-1314) et de Philippe VI de Valois (1328-1350). Pratiquement, toutes les monnaies d’argent de ces rois sont imitées, ces contrefaçons ayant pour but d’élargir au territoire français la circulation des espèces verdunoises. On peut penser que celles-ci furent alors frappées en

quantité assez importante, les troubles provoqués par la guerre de Cent Ans favorisant la circulation des espèces imitées au détriment des monnaies royales.

L’interruption des émissions monétaires et la reprise par le cardinal de Bar Pour des raisons inconnues, les cinq évêques de Verdun qui se succèdent de 1362 à 1419 ne battent pas monnaie. Mais l’attribution de l’évêché en 1419 au cardinal de Bar (1419-1430) s’accompagne de la reprise des émissions monétaires verdunoises. Petitfils du roi de France Jean II (1350-1364), dit « le Bon », Louis, cardinal de Bar, est le fils du duc de Bar, Robert (1354-1411). En 1415, il a vainement tenté de succéder à ce dernier, se désistant finalement pour son petitneveu René d’Anjou. Le pape l’a fait cardinal en 1397. Après avoir battu monnaie en tant que duc éphémère de Bar, le cardinal rétablit la fabrication monétaire à Verdun qu’il complète par des émissions à Varennesen-Argonne, dans le comté de Clermont, où il résidait fréquemment. Fort intéressantes sur le plan historique, les monnaies d’argent du cardinal de Bar sont belles car soignées, rares et recherchées. Son successeur Louis de Haraucourt, 76e évêque (14301456 avec une interruption de 1437 à 1449), continue la fabrication monétaire des espèces précédentes (gros d’argent) et innove par l’émission de petites espèces imitées des monnaies municipales de Metz.

Une nouvelle interruption des émissions monétaires (1456-1508) L’évêque suivant (79e), Guillaume de Haraucourt (1456-1500), ne bat pas monnaie. À Metz d’ailleurs, les émissions ont cessé en 1459. En conflit avec le roi de France Louis XI (1461-1483), Guillaume est arrêté et emprisonné à la Bastille dans une cage de fer où il reste pendant une quinzaine d’années. Ses successeurs ne reprennent pas les émissions monétaires. À la même époque Louis XI et ses successeurs, Charles VIII (1483-1498) et Louis XII (1498-1514), rattachent à la France le duché de Bourgogne, le Dauphiné, la Provence et la Bretagne. Dans ce contexte, la fabrication de la monnaie verdunoise n’est pas d’actualité : la monnaie lorraine ducale de Nancy s’impose tout autour. Il faudra attendre la fin du xvie siècle pour voir à Verdun le retour de la monnaie épiscopale.

Les jetons des princes-évêques de la maison de Lorraine (1508-1611) À défaut de monnaies, les princes-évêques de Verdun se mettent à faire frapper à leur nom des jetons, en un lieu indéterminé, lorsque l’évêché se trouve


6 attribué par le pape à des princes de la maison de Lorraine dont la puissance s’affirme après la mort de Charles le Téméraire († 1477). Les jetons ne sont pas des monnaies. À la différence de celles-ci, ils n’ont pas de valeur libératoire. Mais les jetons d’argent rappellent aux notables qui les reçoivent l’autorité du prince-évêque qui les émet. Quant à ceux de cuivre, ils servent fréquemment de petite monnaie chez les gens du peuple, dans un espace lorrain où la monnaie de cuivre était inconnue, tant dans les duchés que dans les évêchés. En 1508, à la mort de René II, duc de Lorraine et de Bar, son fils aîné Antoine (1508-1544) lui succède dans les duchés tandis qu’un frère de ce dernier, Louis de Lorraine, filleul du roi de France Louis XI, devient prince-évêque (1508-1522). Il est le premier à faire frapper des jetons d’argent des comptes de l’évêché de Verdun, instituant ainsi une tradition qui se poursuivra pendant un siècle. Un autre frère, le cardinal Jean de Lorraine, 82e évêque de Verdun (1523-1544), lui succède, le dernier de la lignée de René II étant Claude de Lorraine, fondateur de la branche cadette des ducs de Guise. Le cardinal Jean poursuit la fabrication des jetons tandis que la monnaie nancéienne du duc Antoine s’impose dans tout l’espace lorrain. Il se démet de son évêché de Verdun à la mort du duc Antoine et résigne en faveur de son neveu Nicolas de Lorraine-Vaudémont, second fils d’Antoine auquel succède son fils aîné le duc François Ier (1544-1545). La mort inattendue de ce dernier en 1545 amène Nicolas, 83e évêque de Verdun, à se démettre de l’évêché dès 1548. Nicolas est en effet devenu en 1545 régent des duchés de Lorraine et de Bar, conjointement avec sa belle-sœur Christine. En 1548 il résigne son évêché de Verdun au profit de son prédécesseur le cardinal Jean et obtient sa réduction à l’état laïc afin de pouvoir se marier. Les futurs princes-évêques de Verdun Érric de LorraineVaudémont (1593-1611), Charles de Lorraine-Chaligny (1611-1622) et son frère François de Lorraine-Chaligny (1622-1648) seront respectivement son fils et ses petits-fils. Nicolas de Lorraine-Vaudémont bat monnaie à Nancy, en tant que régent des duchés de Lorraine et de Bar. Mais il n’exerce pas ses droits monétaires à Verdun, à l’exception de médaillons de bronze au thème du « lavement des pieds » coulés par le chapitre de la cathédrale de Verdun. La présence continue, depuis 1508, des princes de la maison de Lorraine à la tête de l’évêché de Verdun, un phénomène semblable étant constaté pour l’évêché de Metz, est le signe d’une volonté des ducs de Lorraine et de Bar de ne pas se contenter de leur territoire ducal mais de prendre progressivement le contrôle des Trois-Évêchés afin de les détacher de l’Empire et de les rattacher à terme à leurs duchés. Mais cette stratégie de la maison de Lorraine se

heurte alors à celle des rois de France qui, revenus de leurs expéditions italiennes à partir d’Henri II (15471559), nourrissent une ambition similaire vis-à-vis des Trois-Évêchés.

L’occupation française des Trois-Évêchés (1552-1648) Le cardinal Jean, auquel Nicolas de LorraineVaudémont rend l’évêché de Verdun en 1548, n’y retourne pas. Il le résigne à nouveau, cette fois en faveur de Nicolas Psaume (1548-1575), 84e évêque de Verdun, qui n’appartient pas à la maison de Lorraine mais est son obligé. Psaume, comme ses prédécesseurs, frappe des jetons d’argent et de cuivre et consacre l’essentiel de son épiscopat à participer au concile de Trente où il joue un rôle important. En 1552, Nicolas Psaume reçoit à Verdun Henri II lorsque l’armée française prend la ville, ainsi que celle de Toul et de Metz où Henri II est reçu chaleureusement par le cardinal Robert de Lenoncourt. Grâce à un accord secret conclu en 1551 à Chambord avec les princes allemands, Henri II devient vicaire d’Empire pour les Trois-Évêchés, ce qui lui permet de leur accorder sa protection militaire. Henri IV puis Louis XIII s’efforceront de transformer celle-ci en protectorat politique jusqu’à ce que le traité de Munster en Westphalie consacre le rattachement effectif des Trois-Évêchés au royaume de France, le traité du Cateau-Cambrésis en 1559 ayant admis la protection militaire. À la mort de Nicolas Psaume, le duc Charles III de Lorraine obtient du pape la nomination d’un autre de ses protégés, Nicolas Bousmard (1576-1584), imposé contre l’avis du chapitre de la cathédrale. Comme son prédécesseur Psaume, Nicolas Bousmard ne fait frapper que des jetons d’argent et de cuivre. Il en est de même de son successeur, le cardinal de Vaudémont, Charles de Lorraine, 86e évêque de Verdun (1585-1587). C’est le fils de Nicolas de Lorraine-Vaudémont, le régent des duchés, déjà rencontré comme 83e évêque de Verdun de 1544 à 1548 et le frère du futur évêque Érric (1593-1611). Mort très jeune à l’âge de vingt-huit ans il ne laisse que des jetons tandis que son successeur Nicolas Boucher (1588-1592), contesté par le chapitre des chanoines, n’a laissé aucune trace monétaire.

L’épreuve de force entre les rois de France et les trois derniers évêques de la maison de Lorraine (1593-1648) Les guerres de Religion qui ensanglantent la France sous les règnes de Charles IX (1560-1574), Henri III (1574-1589) et Henri IV (1589-1610), suscitent de


7 grands espoirs au sein de la maison de Lorraine. Les chefs de la branche cadette de Lorraine-Guise sont à la tête du parti catholique dominant la Ligue. Le duc Charles III (1545-1608) qui finance ce mouvement – ses monnaies de cette époque en témoignent – espère un moment obtenir le trône de France pour son fils Henri qui ne sera finalement que le duc Henri II de Lorraine et de Bar (1608-1624). En 1585 Charles III a réussi à imposer comme évêque de Verdun son cousin germain le cardinal Charles de Lorraine-Vaudémont. L’année suivante c’est le duc de Guise qui s’empare de Verdun et se fait attribuer la cité comme place de sûreté de la Ligue, tandis qu’en 1587 et 1589 deux traités de Bar abolissent la protection du roi de France sur Verdun et la transfèrent au duc de Lorraine. Au plus fort de la guerre civile qui sévit en France entre Henri IV, encore protestant, et les ligueurs, Charles III obtient du pape le pouvoir d’imposer comme 88e évêque de Verdun son autre cousin germain Érric de LorraineVaudémont (1593-1611), le frère du cardinal Charles décédé en 1587. Dès son accession à l’évêché de Verdun Érric s’efforce de rétablir dans leur intégralité les droits régaliens du prince-évêque et comte de Verdun, notamment en matière judiciaire et monétaire. Dans l’atelier monétaire ouvert à Dieulouard, il fait frapper, sur le modèle ducal lorrain, des espèces d’or, d’argent et de billon. C’est la première fois qu’un évêque de Verdun émet des monnaies d’or, alignées sur le florin ducal de Nancy. De même son teston d’argent, inspiré de celui de Charles III, est le premier teston épiscopal verdunois. Les monnaies d’Érric montrent souvent un petit B, signature du maître de sa monnaie Claude Bailly qu’il ne faut pas confondre avec Nicolas Briot (1579-1646), lequel n’a jamais travaillé pour l’évêque de Verdun. Érric fait également frapper des jetons, non datés. Le comportement d’Érric déplaît profondément à Henri IV qui négocie avec lui (1606-1608) l’abandon de son droit de monnayage. Le prince-évêque refuse mais il est obligé en 1611 de résigner son évêché en faveur de son neveu Charles de Lorraine-Chaligny (1611-1622). Ce dernier continue jusqu’en 1615 à Dieulouard la frappe des florins d’or et des petites espèces de billon à son effigie. Arrêtée en 1615, la fabrication reprend en 1619-1620 dans un nouvel atelier ouvert à Mangiennes, sous la direction du maître graveur Nicolas Marteau, ancien directeur de la Monnaie de Charleville. Un somptueux grand thaler d’argent de 4 francs verdunois y est alors frappé dont le prince-évêque Charles donnera un exemplaire à Louis XIII (1610-1643) lorsqu’il viendra à Paris, au début de 1621, défendre ses droits régaliens. Mais Louis XIII restera inflexible et Charles devra résigner son évêché en 1622 au profit de son frère François (1622-1648), lui-même se faisant jésuite.

Les monnaies d’Érric et de Charles portent toutes la mention « évêque et comte de Verdun », Charles y ajoutant celle de « prince du Saint Empire ». Contrairement à certains écrits erronés, ces mentions ne sont pas une faveur accordée par le roi de France : elles rappellent, au temps de la protection militaire française (1552-1648), les droits et pouvoirs du prince-évêque de Verdun que le roi de France est censé respecter. À partir de 1623, le conflit devient ouvert entre le prince-évêque et le roi de France. François de Lorraine-Chaligny s’efforce vainement d’exercer son droit monétaire et ses autres droits régaliens. S’opposant frontalement à Louis XIII, il est exilé à deux reprises : d’abord dans les années 1620 puis à partir de 1635 lorsque la France occupe la Lorraine ducale. Évêque guerrier, il prend même les armes pour combattre contre la France au côté de son cousin le duc Charles IV (1625-1675). Sous réserve de l’attribution d’un florin d’or verdunois anonyme, François de Lorraine-Chaligny n’aurait apparemment pas battu monnaie – dom Calmet dit pourtant le contraire –, et les monnaies de son frère Charles seraient les dernières monnaies épiscopales verdunoises. Le 24 octobre 1648, le traité de Munster en Westphalie rend à François de Lorraine-Chaligny son évêché de Verdun mais sous la réserve des droits souverains du roi de France au royaume duquel les Trois-Évêchés sont rattachés. Désormais, à la différence de Metz où sera créé en 1690 un atelier monétaire royal prenant la suite de l’atelier municipal fermé en 1662, rien de semblable ne sera mis en place à Verdun. La monnaie verdunoise, frappée du xe au xviie siècle, a désormais vécu. Toutefois, l’existence de ce monnayage pendant sept siècles et les efforts des trois derniers princes-évêques de la maison de Lorraine pour maintenir l’autonomie de l’évêché-comté impérial, témoignent du prestigieux passé de Verdun. Ville historique située au carrefour de l’Empire, de la Lorraine ducale et de la France, elle mérite d’être autant considérée pour cette riche histoire que pour sa redécouverte au xxe siècle dans une tout autre perspective qui ne peut faire oublier son passé. Christian Charlet Membre titulaire de la Société française de numismatique Président d’honneur de la Société d’études numismatiques et archéologiques


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Essais

9

Cour intĂŠrieure du MusĂŠe de la Princerie de Verdun


Création et histoire du médaillier

de la Ville de Verdun

L

e Musée de la Princerie, musée d’Art et d’Histoire de la Ville de Verdun, tire son nom de l’hôtel dit du « Princier » dans lequel il est installé depuis 1932. Cette demeure particulière édifiée en 1525 par les frères de Musson, chanoines de la cathédrale de Verdun, constitue l’un des rares témoignages d’architecture Renaissance à Verdun. Selon la tradition, les frères de Musson auraient construit leur maison sur

Aux

origines du

philomathique

Musée

l’emplacement de celle du princier, premier dignitaire du chapitre dont la charge fut supprimée en 1385. L’hôtel de la Princerie est classé au titre des Monuments historiques depuis 1921. Les collections exposées aujourd’hui présentent Verdun et ses environs depuis la préhistoire jusqu’au début du xxe siècle. Les œuvres majeures illustrent le rayonnement artistique et intellectuel de la région au Moyen Âge.

de la

L’histoire du Musée de la Princerie est intimement liée à celle de la Société philomathique, société savante verdunoise fondée en 1822 par Hubert Lucas (17991850), professeur de sciences naturelles au collège de Verdun1. Assemblée cooptée, essentiellement composée de notables et d’érudits locaux, la Société philomathique se donne alors comme missions la sauvegarde du patrimoine verdunois, la publication régulière de ses travaux2 et la constitution d’une collection d’objets anciens et de minéraux pour créer un musée. Ses membres, dans un esprit hérité des Lumières et de l’Encyclopédie, rassemblent des collections afin d’illustrer les différents champs de la connaissance. Les dons se multiplient, les

Princerie :

la

Société

collections ne cessent de croître et, en 1825, Hubert Lucas est placé à la tête de ce premier « cabinet public » d’histoire naturelle essentiellement composé « d’animaux, de squelettes et de minéraux »3. Félix Liénard (1812-1894)4, archéologue, membre de la Société philomathique et conservateur du musée entre 1853 et 1894, enrichit notablement les fonds archéologiques. Il met également en place un réseau actif de correspondants à l’étranger, qui font parvenir au musée des objets grecs, étrusques, romains, égyptiens et orientaux. Dans la seconde moitié du xixe siècle, les collections de beaux-arts deviennent plus importantes et s’étoffent de dépôts de l’État.


11 En 1853, la Société philomathique cède ses collections à la ville de Verdun. Félix Liénard publie en 1863 une description du musée et de ses collections5. Celle-ci permet de mesurer la richesse du fonds d’histoire naturelle, aujourd’hui entièrement disparu6. Félix Liénard mentionne également la présence d’antiquités égyptiennes, grecques et étrusques, d’objets d’art et de numismatique. Le médaillier se compose alors de neuf séries principales : monnaies grecques (58 ex.), persanes (14 ex.), gauloises (67 ex.), romaines (892 ex.) et françaises (235 ex.), villes de France, Lorraine (124 ex.), monnaies étrangères, jetons. Durant plusieurs décennies, Félix Liénard réalise un travail fondamental d’inventaire et de classement des collections qui aboutit, en 1874, à l’ouverture d’un musée au sein de l’hôtel de ville de Verdun7. Celui-ci subit, en 1894, un incendie qui détruit une grande partie des collections. En 1905, la nécessité d’agrandir les bureaux de la mairie oblige à transférer le musée au palais épiscopal où il est inauguré en 1913. Durant la Première Guerre mondiale, une partie des collections est évacuée mais le fonds d’histoire naturelle, resté sur place, est entièrement détruit. En 1920, la ville de Verdun décide d’acheter l’hôtel de

Vue du musée de Verdun en 1917, photographie (Musée de la Princerie, inv. 81.2.134)

Portrait de Félix Liénard (1813-1894), vers 1882, photographie (Musée de la Princerie, inv. 81.2.159)

la Princerie pour y installer durablement le musée. Le bâtiment, très endommagé par les bombardements, est profondément restauré, et le Musée de la Princerie ouvre en 1932.


12

Naissance du médaillier Féru de numismatique et collectionneur, Félix Liénard rédige un Catalogue des

monnaies antiques et modernes du Musée de Verdun dont il a la charge8.

Félix Liénard (1813-1894), page d’introduction du Catalogue des monnaies antiques et modernes du Musée de Verdun, non datée (Musée de la Princerie)

En introduction, il dresse un historique de la constitution du médaillier né avec la Société philomathique en 1822 : « La collection numismatique du Musée de Verdun fut commencée par la Société Philomathique qui, à peine fondée, reçut en 1823, de plusieurs de ses membres, diverses monnaies antiques dont il est fait mention dans le registre des dons. Ce premier noyau de collection fut

bientôt augmenté au moyen de sept achats successifs faits des deniers de la Société, à partir de 1824, de 199 monnaies romaines tant en argent qu’en bronze, ainsi que le constate le registre des comptes de la Société. L’avenir du Médaillier étant ainsi assuré, les dons plus ou moins importants affluèrent, et aux monnaies antiques vinrent s’ajouter les monnaies modernes de divers pays. »


13 L’enrichissement du médaillier se poursuit tout au long du xixe siècle et jusqu’à la Première Guerre mondiale. Les acquisitions deviennent ensuite exceptionnelles. Une quinzaine de monnaies seulement rejoignent les collections du Musée de la Princerie entre 1934 et 2019, parmi lesquelles six monnaies en or (achat, 1934), un denier de Charles le Chauve (achat en vente publique, 1989) et un denier de Charles le Simple (achat en vente publique, 2018). L’achèvement, en 2011, du premier récolement décennal des collections du Musée de la Princerie a permis de mettre en lumière l’importance de la collection numismatique actuellement conservée. Avec 4 905 numéros d’inventaire (objets ou lots), elle représente à elle seule près de la moitié de l’ensemble des collections du musée9. Le médaillier comprend sept séries résultant du classement adopté au xixe siècle : monnaies romaines (série B.),

monnaies françaises royales (série C.), monnaies étrangères (série E.), jetons (série F.), monnaies gauloises (série GA.), monnaies grecques (série GR.) et monnaies verdunoises (série V.). Les jetons, les monnaies étrangères et les monnaies romaines sont les ensembles les plus conséquents et représentent respectivement 26,3 %, 22,2 % et 19,6 % de l’ensemble de la collection. Au sein de ces différentes séries se trouve un ensemble de 36 monnaies d’or acquises entre 1870 et 1934, parmi lesquelles figurent notamment un statère gaulois (GA.105), un tremissis mérovingien verdunois (V.6), un tremissis de l’empereur Justin (B.2561), un solidus de l’empereur Léon III (B.2563), un franc « à cheval » et un royal d’or de Jean II le Bon (C.20, C.668), un florin d’or « au saint Étienne debout » de la cité de Metz (E.668) et un florin d’or « à la couronne ducale » d’Érric de Lorraine (V.104).

Tremissis de Verdun, c. 600-675, or (Musée de la Princerie, inv. V.6 ; ancienne collection Buvignier-Clouët)

Le récolement des collections a, dans le même temps, révélé un nombre considérable de monnaies manquantes. Celui-ci s’élève à plus de 4 270. Les fonds les plus lacunaires sont les monnaies gauloises (86 % de manquants), romaines (65 % de manquants), grecques (63 % de manquants)

et étrangères (62 % de manquants). Si l’on ne peut que profondément regretter la perte de près de la moitié du médaillier, il apparaît cependant que celui-ci constituait, jusqu’au début du xxe siècle, l’une des plus importantes collections publiques de Lorraine.


14 Plusieurs explications peuvent être avancées pour comprendre ces disparitions. L’une d’elles est liée aux profonds bouleversements subis par les collections du musée pendant plus d’un siècle. Entre 1822 et 1932, la collection est déplacée à de nombreuses reprises. Elle subit, de plus, les conséquences d’un conflit (guerre de 1870) et d’un incendie (1894) : « Le contenu de deux meubles de monnaies qui n’avaient pu être ouverts était intact, mais des pertes nombreuses existaient parmi les jetons et méreaux ainsi que dans les monnaies modernes, dont plusieurs tiroirs avaient disparu »10. Durant la Première Guerre mondiale, une partie des collections est évacuée, essentiellement en direction du Puy-de-Dôme, mais également de Bar-leDuc et des environs de Vaucouleurs. Cependant, le caractère précieux de certaines monnaies manquantes (187 monnaies d’or et 758 monnaies d’argent) semble indiquer que les aléas de l’histoire et les déplacements subis par les collections ne sont pas les seuls motifs permettant de justifier les disparitions. Les membres de la Société philomathique s’interrogent à ce sujet dès juin 1933 : « Le Capitaine Renault11 croit devoir signaler à la Société qu’il y a un très grand nombre de manquants dans la

collection de monnaies. Dès qu’il s’en est aperçu, il a écrit à son prédécesseur pour lui demander des explications. Il donne lecture de la réponse de M. Leher12 qui est ainsi conçue : “Oui, je m’étais aperçu que des pièces manquaient à la collection et je crains bien que ce ne sont pas les plus insignifiantes (elles ne sont probablement pas perdues pour tout le monde). Ce qui est certain, c’est que les caisses contenant le Médaillier ont été ouvertes à Riom, sans aucune raison plausible, toutes les caisses portaient un cachet de cire apposé par M. [Aubert], les cachets ont été rompus, pourquoi ? Si non…” »13. Ce saccage est confirmé par une inscription au crayon en marge du registre d’inventaire ancien des monnaies étrangères : « La Turquie est à revoir en entier tout a été pillé. » Il n’existe pas, en l’état actuel des connaissances, de vues anciennes permettant de savoir si, et comment, le médaillier fut exposé dans les lieux successifs occupés par le musée : hôtel de ville, puis palais épiscopal et enfin hôtel de la Princerie. Le capitaine Renault ne lui accorde qu’une mention lapidaire dans la description qu’il fait, en 1934, du Musée de la Princerie qu’il dirige alors : « Ne pouvant nous étendre davantage, contentons-nous de signaler les collections des monnaies des ducs de Lorraine et des monnaies que frappaient autrefois les Évêques de Verdun »14.

Présentation de la série verdunoise Le Musée de la Princerie conserve au sein de ses collections numismatiques une remarquable série de 92 monnaies et jetons directement liés à l’histoire de la cité et du diocèse de Verdun. Parmi cet ensemble deux exceptionnelles pièces sont en or (nos 1 et 63) et sept exemplaires sont en cuivre argenté (no 4, nos 9 à 12 et nos 14 et 15)15. Les sept spécimens en cuivre argenté sont des reproductions de pièces originales, obtenues par électroformage et offertes par Félix Liénard.

L’électroformage, ou galvanoplastie, est un procédé qui permet la reproduction d’objets métalliques. Ces reproductions, loin d’être anecdotiques, sont de précieux témoignages des outils dont la science numismatique de la fin du xixe siècle disposait. En effet, au cours de cette période, ce procédé technique est abondamment employé par les numismates pour étudier les monnaies rares conservées dans de lointains dépôts (collections privées et musées), et ainsi faciliter les échanges au sein de la communauté scientifique16.


15 Félix Liénard entretient une active correspondance avec des collectionneurs et des responsables de divers établissements culturels français et étrangers, notamment le cabinet des Médailles de Paris et le Musée royal de Copenhague17, avec lesquels il procède à de nombreux échanges grâce à la technique de galvanoplastie. De ce fait, il réunit une importante série de fac-similés de monnaies verdunoises. S’ajoutant aux reproductions institutionnelles, cette collection comporte des répliques de pièces appartenant aux médailliers des grands collectionneurs de l’époque tels que Gustave de Ponton d’Amécourt (1825-1888), Louis-FélicienJoseph Caignart de Saulcy (1807-1880), Pierre-Charles Robert (1812-1887), etc.18 C’est à partir de cet ensemble, associé à sa collection personnelle et à celle du musée de la Ville de Verdun, que Félix Liénard rédige sa remarquable Monographie de la numismatique

verdunoise. Publié cinq ans avant le décès de son auteur, ce travail reste aujourd’hui l’ouvrage le plus complet et le plus rigoureux traitant de la numismatique du Verdunois et tout particulièrement concernant le monnayage épiscopal. Deux ans après la publication de ce livre, Félix Liénard fait don de sa collection de fac-similés au musée de la Ville de Verdun. Malheureusement, un grand nombre de ces reproductions est aujourd’hui manquant dans les collections du Musée de la Princerie. Ainsi, les répliques des quatre monnaies d’or mérovingiennes et des deux deniers en argent de Pépin le Bref (752-768) issues de la collection du vicomte de Ponton d’Amécourt ont disparu. C’est également le cas de deux copies du teston d’argent de l’évêque Érric de Lorraine-Vaudémont (1593-1611), dont les originaux provenaient du cabinet des Médailles et de la collection Robert.

Les grands ensembles Cette série de 92 œuvres numismatiques se divise en quatre grands ensembles thématiques : le monnayage mérovingien, le monnayage carolingien, le monnayage épiscopal et les jetons.

Le monnayage mérovingien Introduisant le catalogue, cette série se compose d’un unique tremissis, émis à Verdun entre 600 et 675, sous la responsabilité du monétaire Rameleno (no 1). À cette époque le tremissis, équivalant à un tiers du solidus, est devenu la principale unité du système monétaire mérovingien. La frappe des solidi s’est en effet fortement réduite durant le vie siècle, jusqu’à cesser au siècle suivant. Parallèlement, à l’exception de la Provence, les monnaies d’argent et de cuivre ne paraissent plus émises. Le tremissis du musée a été trouvé en 1837 près de Longuyon et a rejoint les plateaux du

médaillier des célèbres familles meusiennes Buvignier-Clouët, avant d’occuper ceux du Musée de la Princerie. Le monnayage mérovingien représente 1,1 % des exemplaires du catalogue.

Le monnayage carolingien Cet ensemble se constitue de cinq deniers d’argent émis à Verdun (nos 2 et 3 et nos 5 à 7) et d’une copie d’un denier de l’empereur Lothaire (no 4). Cette série se distingue tout particulièrement grâce à la présence d’un rarissime denier de Pépin le Bref (no 2), provenant de la prestigieuse collection d’Auguste Monnier († 1864), ainsi que par celle d’un très bel exemplaire à la titulature de l’empereur Louis le Pieux (no 3). Se démarquent également deux rares deniers du roi Charles le Simple qui correspondent respectivement à la


16 dernière acquisition numismatique du Musée de la Princerie (no 6) et à un achat réalisé lors de la vente de la collection numismatique de l’académicien Pierre-Charles Robert († 1887). À cette série s’associait un exceptionnel denier, au type carolingien REX, frappé à Verdun sous le règne du roi de Germanie Henri Ier (919-936). Cet exemplaire provenait de l’ancienne collection Robert (lot no 1051). Malheureusement, cette pièce est aujourd’hui manquante aux collections du musée. Le Musée de la Princerie conserve également quatorze deniers et oboles de Bar, immobilisés au type des deniers d’Henri Ier frappé à Verdun19. Ces monnaies, émises dans un atelier barrois aux xie et xiie siècles, n’entrent pas dans le cadre de notre ouvrage. Le monnayage carolingien représente 6,5 % des exemplaires du catalogue.

Le monnayage épiscopal

exemplaires, Charles de Lorraine-Chaligny (1611-1622), avec treize exemplaires, et Érric de Lorraine-Vaudémont (1593-1611), avec onze exemplaires. Le monnayage anonyme, avec onze exemplaires, est également bien représenté. Ce remarquable ensemble numismatique se distingue par d’exceptionnelles monnaies, notamment un rarissime denier de Richer de Briey (no 34), provenant du trésor découvert en 1890 dans les environs de Verdun ; deux gros de billon d’Henri d’Apremont (no 57) et d’Hugues de Bar-Pierrefort (no 58) ; une singulière obole de Louis de Bar découverte en 1876 dans la citadelle de Verdun (no 60) et deux exceptionnelles pièces d’Érric de Lorraine-Vaudémont : un magnifique florin d’or de 1611 provenant de la collection Gustave Loustau (no 63) et un remarquable gros de billon « à l’E couronné » issu de la collection Léopold Quintard (no 73).

Avec 79 exemplaires, la série épiscopale est quantitativement la plus importante du catalogue. Le monnayage de treize prélats y est représenté, ainsi que des émissions anonymes du xiie siècle.

Signalons l’absence, dans les collections du Musée de la Princerie, du rarissime thaler de 4 francs verdunois acquis le 24 février 1912 (inv. V.153). Cette exceptionnelle monnaie, de l’évêque Charles de Lorraine-Chaligny, a été achetée à Georges Blume (1882-1944)20 pour 275 francs-or.

Ce monnayage anonyme est traditionnellement attribué à Richard II de Grandpré (11071114). Cette attribution incertaine ne peut objectivement plus être maintenue. Il est attesté que les évêques de Verdun, comme ceux de Metz, ont procédé à des concessions monétaires vis-à-vis d’abbayes et de princes laïcs. Ces émissions anonymes, en toute logique, sont le produit d’une concession monétaire.

La perte de cette monnaie est extrêmement préjudiciable au médaillier de l’institution. En effet, moins d’une dizaine d’exemplaires est attestée en collections publiques et privées. Un unique spécimen est conservé à la Bibliothèque nationale de France (inv. 3452) et ni le musée de La Cour d’Or - Metz Métropole, ni le Musée lorrain - palais des ducs de Lorraine n’en conservent dans leurs collections.

Le numéraire prépondérant est celui des évêques : Thierry (1046-1089), avec dix-huit

Le monnayage épiscopal représente 85,9 % des exemplaires du catalogue.


17 Nombre d’exemplaires

Proportion au sein de l’ensemble

Haimon (988-1024) 38e évêque de Verdun

4

5,1 %

Rambert (1024-1039) 39e évêque de Verdun

1

1,3 %

Richard Ier de Grandpré (1039-1046) 40e évêque de Verdun

3

3,8 %

Thierry (1046-1089) 41e évêque de Verdun

18

22,8 %

Richer de Briey (1089-1107) 42e évêque de Verdun

8

10,1 %

Anonyme (xiie siècle) Émetteur incertain

11

13,9 %

Henri de Winchester (1117-1129) 44e évêque de Verdun

3

3,8 %

Albéron de Chiny (1131-1156) 46e évêque de Verdun

1

1,3 %

Henri d’Apremont (1312-1350) 67e évêque de Verdun

1

1,3 %

Hugues de Bar-Pierrefort (1351-1361) 69e évêque de Verdun

1

1,3 %

Louis de Bar (1419-1430) 75e évêque de Verdun

2

2,5 %

Louis de Haraucourt (1431-1437 / 1449-1456) 76e évêque de Verdun

2

2,5 %

Érric de Lorraine-Vaudémont (1593-1611) 88e évêque de Verdun

11

13,9 %

Charles de Lorraine-Chaligny (1611-1622) 89e évêque de Verdun

13

16,4 %

Les jetons Le catalogue de cet ouvrage se termine par un remarquable ensemble de six rarissimes jetons, en argent et en cuivre, des princesévêques de Verdun. Deux de ces jetons sont émis sous l’épiscopat de Nicolas Psaume (nos 87 et 88), deux autres sous celui de Nicolas Bousmard (nos 89 et 90), un sous celui d’Érric de Lorraine-Vaudémont (no 91) et un sous celui de Charles de Lorraine-Chaligny (no 92). Depuis le xiiie siècle, les jetons sont utilisés comme des instruments de calcul en association avec une tablette scindée en colonnes. De ce fait, les auditeurs de la Chambre des comptes de l’évêché de Verdun

reçoivent, généralement annuellement, une bourse de jetons pour réaliser leurs opérations comptables. Les jetons d’argent, de par la préciosité de ce métal, servent également d’émoluments. Cependant, la prérogative des jetons des princes-évêques de Verdun n’est pas uniquement comptable. En effet, ils ont tous en commun d’arborer les armoiries du princeévêque et de préciser que le prélat est comte du Saint Empire. Ces jetons épiscopaux sont indubitablement des supports de propagandes idéologiques et politiques, dans une période où la monarchie française remet en cause les attributions régaliennes des princes-évêques de Verdun.


18 La série des jetons représente 6,5 % des exemplaires du catalogue.

la série à trente-cinq exemplaires, soit 38 % du catalogue.

Le recours méthodique aux inventaires du Musée de la Princerie, aux catalogues de ventes, ainsi qu’aux inventaires de découvertes monétaires, a permis de retrouver la provenance, la date d’entrée, le prix d’achat et souvent le lieu de trouvaille de la majorité des 92 monnaies et jetons du catalogue.

Les dons

Les collections prestigieuses Vingt-cinq monnaies et quatre jetons, soit 31,5 % du catalogue, proviennent avec certitude de cinq exceptionnelles collections dispersées dans la seconde moitié du xixe siècle et le premier quart du xxe siècle. Ces remarquables ensembles sont ceux d’Auguste Monnier (8 ex.)21, de Pierre-Charles Robert (7 ex.)22, de Gustave Loustau (1 ex.)23, de la famille Buvignier-Clouët (4 ex.)24 et de Léopold Quintard (9 ex.)25. De plus, six monnaies semblent également provenir de l’ancienne collection Monnier. Cela porterait

Vingt et une monnaies et un jeton proviennent de dons faits à la Société philomatique de Verdun, entre 1853 et 1909, pour le musée de la Ville. Parmi les neuf donateurs recensés, les plus généreux sont Georges Blume (8 ex.) et Félix Liénard (7 ex.). Signalons également le don fait en 1874, par l’expert numismate Félix-Bienaimé Feuardent (1819-1907)26, d’une singulière pièce d’argent de l’évêque Albéron de Chiny (no 56).

Les trésors et trouvailles isolées Vingt et une monnaies proviendraient des trésors de Tronville en 1832 (2 ex.), de Montfaucon en 1840 (3 ex.), de Dieulouard en 1861 (1 ex.), de Marsal dans la première moitié du xixe siècle (3 ex.) et des alentours de Verdun en 1890 (12 ex.).

Une prestigieuse collection du Musée de la Princerie La série numismatique présentée au sein du catalogue de cet ouvrage est remarquable à plus d’un titre. En effet, ces 92 monnaies et jetons se distinguent particulièrement par des raretés, ainsi que par des pedigrees prestigieux (anciennes collections de références, trésors monétaires importants, etc.).

Les 79 monnaies épiscopales représentent incontestablement, du fait de leur rareté et de leur rôle dans l’histoire économique et politique du Verdunois, l’une des plus précieuses suites conservées au sein du médaillier du Musée de la Princerie. De surcroît cette série est actuellement l’une des plus importantes, quantitativement et qualitativement, conservées au sein d’une collection publique.

Date

Nombre d’exemplaires

66 Bibliothèque nationale de France27 (Fonds général) 2016 Musée de la Princerie 2019 79 Musée lorrain - palais des ducs de Lorraine 2018 49 Musée de La Cour d’Or - Metz Métropole 2019 4 Musée de l’Ardenne 2014 3


19

No 2

No 3

No 6


20

No 56

No 73

No 87


21 1 Encore active aujourd’hui, la Société philomathique, déclarée d’utilité publique en 1860, est la plus ancienne association meusienne ayant conservé son nom d’origine. Consulter à ce sujet : ROCHETTE, (M.), « Historique de la Société Philomathique de Verdun », La Cathédrale de Verdun des origines à nos jours : étude historique et sociale d’un édifice à l’architecture millénaire, Nancy, 2015, p. 10-17. 2 Le premier tome des Mémoires de la Société philomathique paraît en 1840. 3 ROCHETTE, (M.), op. cit., p. 13. 4 Naturaliste, historien et archéologue, Félix Liénard est notamment l’auteur de l’Archéologie de la Meuse, ouvrage en trois volumes parus en 1881, 1884 et 1885, qui recense un millier de sites de la préhistoire au Moyen Âge. Il fut président (1852) puis secrétaire de la Société philomathique (1853-1893). 5 LIÉNARD, (F.), « Compterendu des travaux de la société philomathique », MSPV, 1863, tome 6, p. 35-121. 6 Ce fonds comptait alors près de 13 000 spécimens : collection anatomique et ostéologique, mammifères, oiseaux, reptiles, poissons, mollusques, animaux articulés, zoophytes, trois herbiers, géologie et paléontologie, minéralogie, etc. 7 L’engagement de Félix Liénard fut récompensé par le conseil municipal de Verdun qui lui offrit une médaille en or gravée aux armes de la ville et portant cette inscription : « A FÉLIX LIÉNARD ORGANISATEUR DU MUSÉE - LA VILLE DE VERDUN RECONNAISSANTE 1879 ». Le Musée de la Princerie conserve la matrice ayant servi à la fabrication de cette médaille (inv. 85.6.145). 8 Le Musée de la Princerie conserve un précieux exemplaire manuscrit, non daté, de cet inventaire. Il témoigne

de la rigueur scientifique de Félix Liénard dans la gestion et l’étude des collections. 9 Le récolement décennal est une obligation réglementaire pour tous les musées de France (loi no 2002-5 du 4 janvier 2002 relative aux musées de France). Le récolement consiste à vérifier, sur pièce et sur place, à partir d’un bien ou de son numéro d’inventaire : la présence du bien dans les collections, sa localisation, son état, son marquage, la conformité de l’inscription à l’inventaire avec le bien ainsi que, le cas échéant, avec les différentes sources documentaires, archives, dossiers d’œuvres, catalogues. 10 RENAULT, (C.-H.), « Monographie du Musée de Verdun », MSPV, 1934, tome 18, p. 55-70. 11 Le baron Charles-Hyppolyte Renault (1858-1936) fut conservateur du Musée de la Princerie (1927-1933), trésorier et secrétaire (1933) puis viceprésident (1933, 1935) de la Société philomathique. 12 M. Leher, professeur de dessin et de musique, fut conservateur du Musée de la Princerie (1905-1914). 13 Compte-rendu de la séance du 7 juin 1933 de la Société philomathique, p. 268. 14 RENAULT, (C.-H.), op. cit., p. 86. 15 L’ensemble des numéros cités correspond à la numérotation des notices du catalogue. Le no 73 bis, décrivant une monnaie manquante aux collections du musée, n’est pas pris en compte dans les pourcentages présentés dans cette étude. 16 Sur ce sujet : CODINETRÉCOURT, (F.), « Galvanoplastie et fac-similé de monnaies autour de 1900 », RN, 2011, p. 517-537 ; TRÉCOURT, (F.), « La galvanoplastie et son usage en numismatique au xixe siècle », CN, no 187, 2011, p. 41-60. 17 Aujourd’hui, département des Monnaies, Médailles et

Antiques de la Bibliothèque nationale de France et collection royale des Monnaies et Médailles du Musée national du Danemark. 18 Notes biographiques dans : JANÉ, (B.) et KAZEK, (K.-A.), L’Or de Metz. 1. Les Monnaies précieuses de l’époque gauloise aux carolingiens, Milan, 2018, p. 110-111. 19 Sur ce monnayage : PETRY, (K.), « Les imitations des monnaies frappées par Henri Ier (925-936) à Verdun : problèmes de circulation monétaire en HauteLorraine », RN, 1991, p. 161-208 ; CLAIRAND, (A.), « Le trésor de Villécloye (Meuse) : un ensemble de 3  193 monnaies des xie et xiie siècles », Trésors monétaires XVII, 1998, p. 305-319. 20 Une notice bibliographique dans : Les Personnalités marquantes en Meuse, tome 2, 2013, p. 27. 21 ROLLIN et FEUARDENT, Catalogue de la collection des monnaies, médailles et jetons de la Lorraine composant la collection de feu M. M. Monnier (7-11 avril 1874), Paris, 1874. Au sujet de cet ensemble numismatique, Émile Caron précise que : « La collection Monnier était assurément la plus riche collection locale qui ait été et puisse être réunie. […] circonscrite à la Lorraine, à l’Alsace et aux trois évêchés […] » (cf. CARON, (É), Monnaies féodales françaises, 1er fascicule, Paris, 1882, p. XV [ouvrage réédité en 2002, avec corrections et mises à jour par A. Clairand et J.Y. Kind]). Quelques lignes biographiques sur Auguste Monnier dans : PFISTER, (C.), Histoire de Nancy, tome 2, Paris, 1974, p. 164-165. 22 ROBERT, (P.-C.), Description de la collection numismatique de M. P. C. Robert (20-27 mars 1886), Paris, 1886. Pierre-Charles Robert rédige et illustre luimême le catalogue de la vente destinée à disperser

sa collection numismatique, riche de plus de 2 000 exemplaires. Sur la vie et l’œuvre de cet érudit : HUBER, (É.), « Notes sur P. Charles Robert », MAM, 1887-1888, p. 63-73. 23 ROLLIN et FEUARDENT, Collection de feu M. Loustau de Crépy-en-Valois (24-28 juin 1895), Paris, 1895. Des extraits du catalogue de la vente et des prix réalisés sont publiés dans L’Annuaire de la Société française de numismatique de 1895, p. 392-396 (information aimablement donnée par monsieur Christian Charlet). Quelques renseignements biographiques sur Gustave Loustau († 1895) dans : ENGEL, (A.) et SERRURE, (R.), Répertoire des sources imprimées de la numismatique française, volume 2, Paris, 1889, p. 127-128 (références aimablement transmises par monsieur Laurent Schmitt). 24 SERRURE, (R.), Monnaies romaines et françaises, jetonsmédailles provenant des familles Buvignier-Clouët (1718 mai 1909), Verdun, 1909. 25 FLORANGE, (J.), Collection de feu M. L. Quintard (1314 juin), Paris, 1910. Léopold Quintard (1844-1908) a été président de la Société d’archéologie lorraine de 1899 à 1908. Quelques lignes biographiques dans : ENGEL, (A.) et SERRURE, (R.), op. cit., p. 242-243 (références aimablement transmises par monsieur Laurent Schmitt). 26 Quelques notes biographiques dans : ENGEL, (A.) et SERRURE, (R.), op. cit., volume 1, Paris, 1887, p. 312313 (références aimablement données par monsieur Laurent Schmitt). 27 Toutes les informations sur la série numismatique verdunoise du DMMA/ BnF, pour l’ensemble de cet ouvrage, nous ont aimablement été transmises par messieurs Thibault Cardon et Christian Charlet.


Un instrument politique et économique

des princes-évêques de Verdun

: le monnayage épiscopal (xe-xviie s.)

L

a cité épiscopale de Verdun, dont le diocèse dépend de la province ecclésiastique de Trèves, occupe une situation géographique singulière. Établie au bord de la Meuse et de ses nombreux bras, la ville se situe approximativement au centre du diocèse et du comté de Verdun dont les frontières coïncident majoritairement1. Outre les voies fluviales, la ville est au croisement de nombreuses routes terrestres, notamment de l’ancienne voie romaine reliant la cité de Metz à celle de Reims. Cette position exceptionnellement favorable permet aux marchands verdunois des xe et xie siècles de s’intégrer pleinement dans le commerce de la vallée de la Meuse et de multiplier les échanges avec des régions parfois lointaines2. Durant le haut Moyen Âge, la cité de Verdun est un important marché aux esclaves3. Ce trafic, qui alimente principalement l’Espagne, cesse vraisemblablement au cours du xe siècle4. L’histoire des évêques de Verdun, du xe au xviie siècle, est celle d’une incessante lutte pour la sauvegarde de leur autorité,

notamment judiciaire et fiscale, vis-à-vis du chapitre cathédral et des bourgeois de la cité épiscopale. Au cours du xiiie siècle, les citains se dotent d’un sceau communal5, soutirent à l’évêque la propriété des remparts de la ville6 et obtiennent leur autonomie municipale7. Dans la seconde moitié du xive siècle, le pouvoir municipal tombe entièrement aux mains des familles patriciennes qui se sont réunies « à l’imitation des paraiges messins, en trois lignages, ceux d’Azanne, d’Estouf et de la Porte, noms hérités de familles importantes du xiiie siècle8 ». Aux contestations des chanoines et des citains, s’ajoutent les prétentions des princes de la maison d’Ardennes, qui s’accaparent le comté de Verdun jusqu’à la toute fin du xie siècle, des comtes de Bar et de Luxembourg, des ducs de Lorraine, des empereurs du Saint Empire et des rois de France. La défense des droits régaliens, dont celui de battre monnaie, est un aspect fondamental de la politique des princes-évêques de Verdun.


23

Le droit monétaire des évêques de Verdun À partir de la fin du xe siècle, les empereurs ottoniens accordent le droit de battre monnaie à de nombreux évêchés et abbayes9. Cette prérogative est fréquemment associée à la permission de tenir un marché et de lever des tonlieux10. Ces concessions monétaires sont souvent confirmées par diplômes impériaux aux siècles suivants (xiie-xive siècles). En 997, l’empereur Otton III (996-1002) concède à l’évêque de Verdun Haimon (988-1024) le droit de monnayer ainsi que les principaux droits comtaux11. L’ensemble de ces droits régaliens est confirmé en 1156 à l’évêque Albert de Mercy (1156-1163) par un diplôme de l’empereur Frédéric Ier Barberousse (1152-1190)12. Les évêchés voisins de Metz, Toul, Trèves et Strasbourg ont également bénéficié de concessions et de confirmations similaires13. Les troubles politiques liés à la querelle des Investitures (1075-1122) affaiblissent le pouvoir des évêques de Verdun, de Metz et de Toul. En 1099, confronté à des difficultés politiques et financières grandissantes, l’évêque de Verdun Richer de Briey (1089-1107) octroie à l’abbaye bénédictine de Saint-Mihiel le droit de battre monnaie14. Cette concession monétaire est confirmée en 1124 par l’évêque Henri de Winchester (1117-1129), avec toutefois une diminution des redevances dues par l’abbaye15. Cette libéralité n’est donc pas gratuite et le monnayage de l’abbé et des frères est soumis à un contrôle des plus stricts. Dom Augustin Calmet (1672-1757), dans son Histoire civile et ecclésiastique de la Lorraine, nous rapporte les principaux termes de cette concession monétaire : « Dès l’an 1099 Richer Evêque de Verdun engagea à perpétuité à l’Abbaye de Saint-Mihiel, le droit de Monnoye qu’il avoit dans le lieu où est bâtie l’Abbaye, &

le lui céda à ces conditions ; Que le Gardien ou le Maître Monnétaire que l’Abbé établiroit, seroit obligé de venir à Verdun pour faire serment de fidélité entre les mains du Maître de la Monnaie de l’Evêque ; qu’il ne commettra aucune fraude ni dans le poids, ni dans l’aloi ; & qu’il recevra de lui l’investiture, c’est-àdire, les Coins, ou Quarrés, & outre ce, il lui donnera cinq sols chaque année au jour de Noël. Que si le Monnétaire de l’Abbé commet quelque fraude dans l’exercice de son emploi, il sera jusdiciable au Maître de la Monnoye de l’Evêque de Verdun. Que s’il faut faire quelque changement dans la Monnoye de l’Abbé, l’Officier de l’Evêque fournira de nouveaux Coins, & en recevra le payement »16. Ainsi, les coins monétaires de ces émissions abbatiales sont obligatoirement fabriqués et gravés au sein de l’atelier épiscopal de Verdun. Ils sont ensuite remis par le chambrier de l’évêque, en mains propres, au maître de la Monnaie de l’abbaye. Celui-ci prête serment, devant le chambrier, de ne frapper les pièces abbatiales qu’uniquement sur des flans d’un titre et d’une masse respectant ceux de l’évêché. L’abbaye doit également verser une redevance annuelle à l’évêché, ainsi qu’une commission systématique lors de la réception des nouveaux coins monétaires. D’un point de vue judiciaire, le maître de la Monnaie de Saint-Mihiel n’est responsable que devant le chambrier de l’évêque de Verdun. Dom Calmet ajoute également que : « On ne connoit à présent aucune Monnoye forgée par les Abbés de ce Monastère »17. Félix Liénard en conclut que « Cette monnaie frappée à SaintMihiel, avec les coins mêmes de l’évêché, ne se distinguait en aucune manière de celle qui sortait de l’atelier de Verdun »18. Pierre-Charles Robert précise : « Quant aux monnaies portant le nom de Verdun, elles n’ont pas toutes été frappées effectivement dans cette ville : on connaît une charte de


24 1099, par laquelle l’évêque Richer charge l’abbé Adalric de fabriquer monnaie pour lui à Saint-Mihiel, avec les coins de Verdun »19. L’étude menée sur la collection des monnaies épiscopales du Musée de la Princerie nous incite à considérer la série des deniers et oboles anonymes aux légendes VIRDVNVM /

SALVS MVNDI, traditionnellement attribuée à Richard II de Grandpré (1107-1114), comme étant un monnayage provenant d’un droit accordé par les évêques de Verdun. Cette série anonyme, de faible masse et de bas titre, pourrait ainsi émaner de l’atelier abbatial de Saint-Mihiel. Ceci est également le point de vue d’Adolphe Dieudonné (1886-1915)20.

Denier anonyme, xiie siècle, argent (Musée de la Princerie, inv. V.87)

Pressurisés par l’essor de la fiscalité pontificale, les évêques lorrains recourent à des emprunts auprès des compagnies lombardes installées dans leur diocèse21. Les concessions monétaires s’avèrent être un moyen efficace de combler le vide des trésoreries épiscopales. C’est pour cette principale raison, qu’aux xiiie et xive siècles, les évêques de Metz ont procédé à de nombreuses concessions monétaires notamment en 1292, 1334 et 1376. Puis le 23 septembre 1383, le prélat cède définitivement aux Messins, pour 4 000 francs d’or de France et avec possibilité de rachat, son droit de battre monnaie dans la cité de Metz. Les types épiscopaux sont abandonnés par les citains, au profit de nouveaux types municipaux22.

Du xiie au milieu du xvie siècle, le droit de monnaie des évêques de Verdun n’est guère remis en cause par les principautés voisines. Ceci va progressivement se modifier à compter de 1552-1559. Le 12 juin 1552, au cours de son « Voyage d’Allemagne », le roi de France Henri II (1547-1559) fait son entrée solennelle à Verdun. Il y est accueilli devant le portail de la cathédrale par le cardinal Charles de Lorraine-Guise († 1574), l’évêque de Verdun Nicolas Psaume (1548-1575) et l’ensemble du clergé de la cité 23. Henri II, qui a reçu le titre de vicaire du Saint Empire par les princes protestants allemands, place les Trois-Évêchés sous la protection du royaume de France 24.


25

Anonyme, Portrait de Nicolas Psaume, évêque de Verdun, 1571, huile sur bois (Musée barrois, inv. 841.1.59)


26 Ces événements marquent le début d’un inexorable affaiblissement des pouvoirs régaliens des comtes-évêques de Verdun. Bien que conservant officiellement la jouissance de leurs droits comtaux, les princes-évêques du xviie siècle vont progressivement perdre leurs prérogatives, notamment celle de battre monnaie. Dès l’année 1608, le roi de France Henri IV (1589-1610) exige du « […] Prince Erric Evêque de Verdun, qu’il lui cédât son droit de frapper Monnoye. Un nommé Joly en parla au Prélat de la part de Sa Majesté, dans une Conférence qu’il eut avec lui à Dieulewart »25. L’évêque refuse et parvient à préserver son droit de monnayer. Durant son épiscopat, Charles de LorraineChaligny (1611-1622) se voit également contester ses droits régaliens par les représentants de l’administration française exerçant dans le diocèse de Verdun. En 1621, le prince-évêque se rend à Paris auprès du roi

Le monnayage épiscopal l’économie monétaire

de

Au cours du xe et du xie siècle, la monnaie verdunoise circule abondamment dans toute la vallée de la Meuse, ainsi que dans les grands comptoirs commerciaux du nord de l’Europe30.

Louis XIII (1610-1643) afin d’y plaider sa cause. Cette démarche est un échec. Le prélat résigne son évêché, en faveur de son frère François, en 162226. En septembre 1629, François de LorraineChaligny (1622-1661) émet un règlement sur le cours des monnaies circulant dans son diocèse. Cependant, un ordre royal l’oblige à le retirer27. Il est généralement admis qu’après l’épiscopat de Charles de Lorraine-Chaligny, le monnayage des évêques de Verdun cesse. Pourtant, il semblerait que François de LorraineChaligny ait monnayé des gros de billon « à l’alérion » aux coins de son prédécesseur28. De plus, le bénédictin dom Calmet mentionne qu’il possède dans son médaillier « des Pièces d’argent des Evêques de Verdun des années 1623 & 1624 »29. Il ne peut également être exclu que le florin d’or « à la Vierge », anonyme et non millésimé, soit de sa responsabilité.

Verdun

et son rôle dans

la concurrence des monnaies étrangères en circulation au sein du Verdunois33.

Le numéraire des évêques Haimon (988-1024), Rambert (1024-1039) et Richard Ier de Grandpré (1039-1046) est en parti semi-autonome (le nom du prélat est associé à celui de l’empereur) et en parti autonome (seul le nom de l’évêque figure)31. À compter de l’épiscopat de Thierry (1046-1089), le monnayage verdunois est pleinement autonome. De plus, tout comme dans l’évêché de Metz, le flan des pièces rétrécit et s’amincit32.

De nombreux deniers et oboles verdunois de cette période présentent des typologies communes à ceux de l’évêché de Toul : main bénissant, buste d’évêque avec crosse, portail roman flanqué de deux tours. Les légendes, plus ou moins abrégées, qui figurent sur le monnayage autonome sont formées par le nom de l’évêque et le lieu d’émission : VIRDVNVM (Verdun), DSLOWART, (Dieulouard), DVNVM (Dun), HATTONIS CASTRVM (Hattonchâtel), SAMPINIACVM (Sampigny). Quelques deniers présentent aussi une légende de champ au nom de la Vierge34.

La valeur de ce numéraire est caractérisée par trois critères : la teneur en métaux précieux, le cours légal fixé par l’autorité épiscopale et

Mais c’est sous l’évêque Thierry que la majorité des légendes incorporent le nom de la Vierge Marie : SANCTA MARIA (Sainte


27 Marie) ou MARIA VIRGO (Vierge Marie). C’est également sous son épiscopat que le type au buste voilé de la Vierge fait son apparition sur le monnayage verdunois. L’importance

que revêtent l’invocation et la représentation de la Vierge Marie dans la numismatique verdunoise s’explique par le fait qu’elle est la patronne du diocèse de Verdun35.

Denier de Thierry, 41e évêque de Verdun (1046-1089), argent (Musée de la Princerie, inv. V.53 ; don Blume, 1908)

Le numéraire verdunois des xe-xie siècles est frappé au sein des ateliers des forteresses épiscopales de Verdun, Dieulouard, Dun, Hattonchâtel et Sampigny. Si l’apogée du numéraire épiscopal de Verdun correspond au xie siècle, le xiie siècle incarne une phase de repli du denier verdunois et une altération massive de son titre. D’une monnaie internationale, la devise verdunoise devient locale et ne se rencontre désormais guère en dehors du Verdunois. Ceci est essentiellement dû au développement des grandes foires de Champagne et des ports italiens qui détournent les flux commerciaux de la vallée de la Meuse, qui ne devient plus qu’une zone d’échanges secondaire36. De plus, les comtes de Bar et les ducs de Lorraine alimentent de deniers verdunois les creusets de leurs ateliers monétaires37, au profit de leurs propres émissions.

De ce fait, les « beaux deniers d’argent » des xe et xie siècles disparaissent au profit de pièces affaiblies qui sont très mal reçues par leurs utilisateurs. Ceci incite l’évêque Albéron de Chiny (1131-1156) qui : « […] ayant reçu de grandes plaintes sur le mauvais aloi & l’altération du métal de ses Monnoyes, dont les étrangers ne vouloient pas, ce qui causoit un très grand dommage aux Citoyens, qui ne pouvoient trafiquer au dehors avec cette Monnoye, sans une très grande perte ; résolut de faire une Refonte générale, fit apporter l’ancienne Monnoye au Billon, la paya au propriétaire selon sa valeur au prix courant, s’abstint pendant quinze ans de forger de la Monnoye, afin de supprimer entièrement celle qui étoit dans le Commerce »38. Albéron de Chiny est le premier prélat à suspendre la production des espèces verdunoises. Dès lors, ce sont les deniers de


28 Châlons et de Provins qui s’imposent dans les échanges commerciaux du Verdunois39. Puis au xiiie siècle, suite au rattachement du comté de Champagne au royaume de France, le système tournois va dominer l’économie verdunoise40. Depuis la première moitié du xiie siècle, la monnaie verdunoise n’est plus frappée qu’épisodiquement. Ainsi, aucune pièce ne sort des ateliers monétaires des évêques de Verdun durant le xiiie siècle, ni au cours du milieu du xive siècle, ainsi qu’entre le milieu du xve siècle et les toutes dernières années du xvie siècle. Le numéraire des évêques Henri d’Apremont (1312-1350), Hugues de Bar-Pierrefort (13511361), Louis de Bar (1419-1430) et Louis de Haraucourt (1431-1437/1449-1456) imite délibérément les types monétaires français et anglo-flamands41. Toutes les monnaies verdunoises de cette période sont uniquement frappées au sein des ateliers de Verdun et d’Hattonchâtel42. Louis de Haraucourt est le dernier prélat de Verdun à battre monnaie au cours du Moyen Âge43. Cependant, dès le xvie siècle, ses successeurs émettent de remarquables jetons armoriés en argent et en cuivre44. Ces objets monétiformes sont distribués périodiquement aux auditeurs de la Chambre des comptes de l’évêché. En effet, depuis le xiiie siècle, les jetons sont employés comme outils de calcul en association avec une tablette scindée en colonnes45. Les jetons en argent, de par leur valeur métallique, peuvent également servir de gratification46. Les épiscopats d’Érric de Lorraine-Vaudémont (1593-1611) et de son neveu Charles de Lorraine-Chaligny (1611-1622), correspondent à une renaissance de la monnaie épiscopale qui s’émancipe progressivement du système français pour se calquer sur celui de la cité de Metz. De ce fait, le franc verdunois est l’équivalent du franc messin de douze gros. La frappe

des thalers épiscopaux de 4 francs verdunois en est une parfaite illustration, de même que la proposition de frappe de la menue monnaie, du teston et du gros verdunois de 161947. Le teston de Charles de Lorraine-Chaligny, de par sa valeur, est en réalité un quart de thaler valant un franc verdunois 48. Toutes les monnaies verdunoises de cette période sont uniquement frappées au sein de l’atelier du château de Dieulouard (1601-1615/1619), puis de celui de Mangiennes (1619-1621)49. Dans la première moitié du xviie siècle, la circulation du numéraire verdunois reste majoritairement locale. Cependant certaines espèces semblent circuler hors du Verdunois et inclinent vers les terres d’Empire. Ceci est attesté par une ordonnance du duc Henri II (1608-1624), en date du 11 janvier 1623, qui ordonne le décri des gros de billon « à l’alérion » de Verdun, ainsi que ceux de Château-Regnault, qui circulent dans les duchés de Lorraine et de Bar50. De même, un florin d’or « à la Vierge » de l’évêché de Verdun figure dans le Tarif Verdussen51. Cette monnaie anonyme n’a pas été retrouvée. Toutefois, sa description dans le Tarif Verdussen constitue une preuve de son existence et de sa circulation hors des frontières du Verdunois. La résistance politique des princes-évêques Érric de Lorraine-Vaudémont et Charles de Lorraine-Chaligny, face aux empiétements de l’administration française, est reflétée par leur monnayage. Ainsi, ce sont les deux premiers évêques de Verdun à frapper des monnaies d’or. Le monnayage de l’or, naguère réservé à l’empereur, est un témoignage d’indépendance politique ainsi qu’une marque d’opulence économique et financière52. Il n’est donc pas anodin que les prélats de la maison de Lorraine-Vaudémont et LorraineChaligny émettent l’acte souverain de battre des florins d’or.


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Thaler de 4 francs verdunois de Charles de Lorraine-Chaligny, 89e évêque de Verdun (1611-1622), Mangiennes, s. d., argent (coll. Charlet ; anciennes collections : Lhéritier, Furstenberg, grand-duc de Bade, Saulcy)

Thaler de 4 francs verdunois de Charles de Lorraine-Chaligny, 89e évêque de Verdun (1611-1622), Mangiennes, s. d., argent (coll. Charlet ; anciennes collections : Lhéritier, Robert)

De même, les légendes figurant sur leur numéraire sont un rappel à leur qualité de prince du Saint Empire : EPISCOPVS ET COMES VIRDVNENSIS (évêque et comte de Verdun) et PRINCEPS SANCTI

ROMANI IMPERII (prince du Saint Empire romain). De fait, en tant que comte de Verdun, l’évêque est vassal de l’empereur et ne répond de ses droits régaliens que devant celui-ci 53.


30

Gros « à l’alérion » de Charles de Lorraine-Chaligny, 89e évêque de Verdun (1611-1622), Mangiennes, s. d., billon (Musée de la Princerie, inv. V.122)

Gros « à l’alérion » de Louise-Marguerite de Lorraine, princesse de Château-Regnault (1605-1629), s. d., billon (musée de La Cour d’Or – Metz Métropole, inv. 2019.0.352)

Le fonctionnement des ateliers monétaires épiscopaux Entre le xe et le xviie siècle, les évêques de Verdun installent systématiquement leurs ateliers monétaires au sein de leurs forteresses. Ainsi, selon les périodes, le palais épiscopal de Verdun et les châteaux de Dieulouard, de Dun, d’Hattonchâtel, de Mangiennes et de Sampigny sont des lieux de frappes monétaires.

Afin de diriger leurs ateliers monétaires et d’en dégager un bénéfice, appelé « droit de seigneuriage », les évêques établissent un bail avec un entrepreneur privé, le maître, qui est habituellement un orfèvre ou un changeur55.


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Florin d’Érric de Lorraine-Vaudémont, 88e évêque de Verdun (1593-1611), Dieulouard, 1611, or (Musée de la Princerie, inv. V.104 ; ancienne collection Loustau)


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Armoiries des jetons de quelques évêques de Verdun de la seconde moitié du xvie siècle et du début du xviie siècle

A

u début du xvie siècle, l’évêché de Verdun a été détenu par deux fils cadets du duc de Lorraine René II (1473-1508) : Louis de Lorraine de 1508 à 1522 et le cardinal Jean de 1523 à 1544. Seul le premier a laissé un jeton en tant qu’évêque de Verdun mais l’un et l’autre portaient les dernières armoiries adoptées par leur père : coupé, en chef, les royaumes de Hongrie (fascé d’argent et de gueules de huit pièces), Sicile (Anjou ancien : d’azur semé de fleur de lis d’or au lambel de gueules en chef), Jérusalem (d’argent à la croix potencée d’or cantonnée de quatre croisettes de même) et Aragon (d’or à quatre pals de gueules), et en pointe, les duchés d’Anjou (Anjou moderne : d’azur semé de fleurs de lis d’or à la bordure de gueules) et Bar (d’azur semé de croisettes recroisetées au pied fiché d’or à deux bars adossés du même), et sur le tout un écusson aux armes de Lorraine (d’or à la bande de gueules chargée de trois alérions d’argent)1. Nicolas de Lorraine, fils du duc Antoine (1508-1544), neveu des deux précédents, succéda à Jean en 1544 mais résigna en 1547 avant de devenir comte de Vaudémont en 1548, seigneur puis duc de Mercœur, respectivement en 1563 et en 1569. Seul est conservé de son épiscopat un jeton non armorié mais il conviendra de revenir sur les armoiries des Lorraine-Mercœur en évoquant la production monétiforme de ses descendants, évêques de Verdun après 15852. En 1548, l’évêché passait aux mains d’un personnage d’une grande envergure mais d’un statut social bien inférieur à celui de ses prédécesseurs. Nicolas Psaume était en effet

le fils de Pierre Psaume, prévôt de Tilly, qui avait été anobli dans les premières années du règne du duc de Lorraine Charles III (15451608), le 9 juillet 1549. Sans doute la carrière brillante du fils fut-elle un facteur déterminant de cette promotion. Les armoiries suivantes avaient alors été attribuées à la famille : d’azur à la fasce d’argent accompagnée en chef de deux étoiles d’or et en pointe d’une gerbe du même3. Sur un jeton de 1575, la fasce d’argent est chargée d’une aigle bicéphale4. Sur un portrait et sur son pontifical, on voit les mêmes armoiries avec l’aigle de sable (noir)5. Il s’agit peut-être d’une concession impériale ou plus simplement d’une allusion au titre de comte du Saint Empire que prenait alors l’évêque. En 1576, Nicolas Bousmard fut élu évêque de Verdun. C’était le fils d’un autre officier ducal, dont le frère fut également au service du duc. On lui connaît deux jetons, le souvenir du plus ancien, daté de 1580, est conservé par un dessin de dom Calmet reproduit par Robert. Il porte les armoiries de la mère de Nicolas, Alix Collinet de la Malmaison : d’azur au pélican d’argent, avec sa piété de gueules, posées sur une aigle bicéphale. Son frère Jean avait en effet obtenu du duc la permission de suivre la noblesse de sa mère et d’en porter les armes par un décret du 26 mai 15646. Pourtant sur un jeton de 1584, ce sont d’autres armoiries qui sont visibles : de … au triangle de … chargé en cœur d’un trèfle, accosté de deux épis de … et accompagné en pointe d’une quintefeuille de …, au chef de … chargée d’une aigle bicéphale de … Leurs couleurs ne sont pas connues ; leur origine non plus. Peut-être s’agit-il des armoiries du père de Nicolas chargées du chef d’Empire7.


FOCUS

Jeton de Nicolas Bousmard, 85e évêque de Verdun (1576-1584), 1584, argent (Musée de la Princerie, inv. V.128 ; don Dumolard, 1869)

En 1585, le cardinal de Vaudémont, Charles de Lorraine, fils de Nicolas, duc de Mercœur, remplaça Bousmard, mais aucun jeton proprement verdunois ne semble conservé8. Nicolas Boucher lui succédait de 1588 à 1593 sans laisser davantage de trace. En revanche, Érric de Lorraine, neveu du cardinal de Vaudémont et évêque de Verdun de 1593 à 1610, est connu tant pour avoir fait produire des jetons que pour avoir fait reprendre la frappe monétaire dans son évêché9. Il fit généralement représenter à l’avers de ses monnaies et jetons les armoiries des LorraineMercœur, les mêmes que celles adoptées par son grand-père le duc Antoine après 1538, brisées d’un lambel à trois pendants d’azur. Antoine, héritier présomptif des duchés de Gueldre et de Juliers, suite au décès de son oncle Charles de Gueldre, avait adjoint aux

secondes armoiries de son père René II, les quartiers de Gueldre (d’azur au lion contourné d’or, couronné du même, armé et lampassé de gueules) et de Juliers (d’or au lion de sable, armé et lampassé de gueules), en pointe, entre celles des duchés d’Anjou et de Bar10. L’azur du lambel des Mercœur est attesté notamment dans un armorial des chevaliers du Saint-Esprit plus tardif (1631) qui donne ces armoiries au frère aîné d’Érric, PhilippeEmmanuel, duc de Mercœur de 1577 à 160211. À la mort d’Érric, son neveu Charles, fils d’Henri, comte de Chaligny, devint évêque de Verdun et le resta jusqu’à sa mort survenue en 1622. Il portait les mêmes armoiries que son oncle et fut, selon Robert, le dernier évêque à avoir fait battre jetons et monnaies à Verdun12. J.-C. Blanchard CRULH-EA 3945, université de Lorraine

1 Sur les jetons de Louis et de Jean : ROBERT, (P.-C.), Monnaies et jetons des évêques de Verdun, Mâcon, 1885, p. 64-66 ; sur les armoiries des ducs de Lorraine et de René II : CHOUX, (J.), « Les armes de Lorraine », Le Pays lorrain, no 1, 1964 ; MÉRINDOL, (C. de), « La politique du duc de Lorraine René II (14731508) à l’égard de la seconde maison d’Anjou, de la France et de la Bourgogne, d’après le

5 Musée barrois, 1571, devise : SI DEVS PRONOBIS QVES CONTRA NOS ; Bibliothèque du Grand Verdun, ms. 91, fol. 1 vo (l’écu, timbré d’un chapeau d’évêque, est tenu par deux anges qui portent des panonceaux indiquant la date (anno / 1573) et un phylactère sur lequel court la même devise que ci-dessus). 6 ROBERT, (P.-C.), op. cit., p. 68 ; DOM PELLETIER, (A.), op. cit.,

témoignage de l’emblématique et de la thématique », Les Pays de l’entre-deux au Moyen Âge : questions d’histoire des territoires d’Empire entre Meuse, Rhône et Rhin, Paris, 1990, p. 61-114. 2 ROBERT, (P.-C.), op. cit., p. 66. 3 DOM PELLETIER, (A.), Nobiliaire de la Lorraine et du Barrois…, Nancy, 1758, p. 670. 4 ROBERT, (P.-C.), op. cit., p. 66-67.

p. 78-79 ; ADM 54, B 437, fol. 291. 7 ROBERT, (P.-C.), op. cit., p. 67-68. 8 Ibid., p. 69. 9 Ibid., p. 70-77. 10 CHOUX, (J.), op. cit., p. 30-31 et 36. 11 BnF, fr. 2769, fol. 19 vo-20 ro. 12 ROBERT, (P.-C.), op. cit., p. 78-87.

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Auguste Migette (1802-1884), Château de Dieulouard du côté sud-ouest Meurthe (détail), croquis du 3 septembre 1868, dessin terminé le 24 janvier 1871 (musée de La Cour d’Or – Metz Métropole, inv. 12498)

La durée du bail, le titre et la masse des espèces sont stipulés lors de la rédaction du contrat. Le nombre de monnaies que doit fabriquer le maître y est défini à partir d’une unité pondérale : le marc. Comme la majorité des villes du Saint Empire, Verdun et son arrière-pays emploient le marc de Cologne qui pèse environ 233,86 grammes56. Le maître est responsable du personnel de l’atelier, qu’il recrute et rémunère sur les bénéfices dégagés par la frappe monétaire57. Il veille également au bon entretien du matériel (creusets, enclumes, fourneaux, marteaux, pinces, etc.) et à l’approvisionnement en matières premières (bois, charbon, métaux, etc.)58. Le bâtiment de l’atelier monétaire, à proprement parler, se localise habituellement dans la basse-cour des forteresses épiscopales. Il est divisé en plusieurs salles, ayant chacune une affectation particulière59. En premier lieu, se situe la salle du change qui est une petite boutique où les marchands et la population vendent leur vaisselle précieuse, leurs pièces de monnaies étrangères ou des bribes de métaux. Le changeur, responsable

de l’échoppe, paye les vendeurs en monnaies épiscopales frappées au sein de l’atelier. Lors de l’achat il doit respecter le cours fixé par le prince-évêque. Si la réserve en numéraire est provisoirement insuffisante, le changeur rédige une quittance qu’il remet au vendeur. Celui-ci viendra retirer la somme due quelques jours plus tard. Le changeur dispose d’une table, d’une balance, d’un registre de comptes et d’outils d’écriture (plumes, encres, etc.). Un coffre lui permet de ranger le nécessaire dont il a besoin. Le rôle du changeur est essentiel car l’approvisionnement de l’atelier monétaire épiscopal en métaux précieux est primordial pour le bon fonctionnement de celui-ci. En effet, le métal est la matière première essentielle au monnayage. Soucieux d’éviter la fuite des métaux précieux hors de leur diocèse, les princes-évêques contrôlent étroitement le change et fixent le cours des monnaies en usage dans le Verdunois. Associé au changeur, l’essayeur a pour mission de procéder à l’évaluation du titre des métaux dont l’atelier dispose. Il opère au sein d’une salle qui lui est réservée. Celle-ci est équipée d’un fourneau et du matériel destiné aux essais (acides, balances, coupelles, pierres de touche,


35 cisailles, etc.). Tout comme pour la salle du change, un ou plusieurs coffres sont répartis dans la salle. En second lieu, se trouve la fonderie où sont fondus les métaux précieux. Ceux-ci sont ensuite martelés et façonnés par un ouvrier jusqu’à l’obtention de flans, usuellement de forme circulaire, au titre et masse requis. La juste masse des flans est contrôlée par l’ajusteur. Si un flan est trop lourd, celui-ci est limé afin d’enlever l’excédent. À l’opposé, si le flan est trop léger, il retourne au creuset de la fonderie. Par la suite : « On porte les flaons qui ont été ajustez dans un lieu appellé le blanchiment pour donner la couleur aux flaons d’or et blanchir les flaons d’argent […]60. » La charbonnière, où est stockée la réserve de charbon de l’atelier, se trouve dans un local habituellement attenant à la fonderie. Une fois que les flans sont jugés corrects, ils transitent dans une autre salle pour y être monnayés. C’est-à-dire qu’ils sont frappés, à l’aide de deux coins et d’un marteau, pour devenir une monnaie61. L’ouvrier officiant à la frappe est le monnayeur et l’artisan responsable de la gravure des coins est le graveur62. Les marteaux à monnayer, et parfois les coins, sont rangés dans une armoire ou un coffre.

À compter du xvie siècle des procédés de frappe mécanique s’installent peu à peu au sein des ateliers monétaires63. Ainsi, dans les toutes dernières années du xvie siècle, Dieulouard s’équipe d’une presse à cylindre afin de frapper des jetons. L’atelier épiscopal de Mangiennes est, dès son ouverture en 1619, équipé d’un balancier64. Le graveur possède généralement une pièce qui lui est assignée. Il y possède un établi où, à l’aide de burins et de poinçons, il réalise la gravure des coins monétaires65. Ceux-ci sont gravés à l’envers et en creux, afin qu’au moment de la frappe l’empreinte s’imprime à l’endroit sur chacune des deux parties du flan. Il peut également être chargé de la gravure des matrices de sceaux de l’évêché. La modestie des ateliers monétaires verdunois implique un personnel restreint, moins d’une dizaine d’individus, qui sont logés au sein de la forteresse épiscopale accueillant l’atelier. À titre de comparaison, le personnel de l’atelier municipal de Metz se compose ordinairement d’un minimum de quinze personnes qui peut se voir augmenter d’ouvriers journaliers lors des périodes de grandes productions66. Pour Dominique Flon, les maîtres des ateliers de la Monnaie de Verdun en sont également

Auguste Migette (1802-1884), Château de Dieulouard du côté sud-est (détail), croquis du 3 septembre 1868 (musée de La Cour d’Or – Metz Métropole, inv. 12499)


36 les graveurs67. Ceci a en effet été le cas à Mangiennes, entre 1619 et 1621, sous la maîtrise de l’orfèvre-graveur Nicolas Marteau. Toutefois, cela a dû être exceptionnel. En effet, en raison de la spécialisation des métiers, au Moyen Âge et sous l’Ancien Régime, il est peu probable que les postes de graveur et de maître soient systématiquement occupés par la même personne68. En dernier lieu, il y a la chambre du maître de l’atelier. Les matrices, les coins, ainsi que les poinçons et les poids de l’atelier y sont conservés dans un coffre ou une armoire forte, équipés d’une solide serrure. Le registre des productions de l’atelier, tenu par le maître lui-même, y est également gardé. Chaque journée ouvrée, le maître distribue les coins et poinçons aux monnayeurs qui les lui restituent en fin de journée. Cette procédure est établie afin de lutter contre le fauxmonnayage. En effet, le personnel des ateliers monétaires est souvent impliqué dans la confection de fausses monnaies69. Toutefois, il peut arriver que des coins soient conservés dans une armoire ou un coffre situés dans la salle à monnayer. Le contrôleur de l’atelier épiscopal, ou garde, veille à la qualité des émissions et au respect du règlement imposé par l’évêque au sein de l’atelier. Il est le représentant et le défenseur

des intérêts du prélat70. Ainsi, même s’il reçoit ponctuellement des gratifications du maître de l’atelier, ses principaux gages sont versés par les responsables des finances de l’évêché. Le maître et certains membres du personnel sont hébergés dans des bâtiments situés dans la basse-cour du château qui accueille l’atelier monétaire. Ils bénéficient également de nombreux privilèges, notamment fiscaux, et ne sont justiciables que devant le tribunal épiscopal. Le projet de bail de la Monnaie de Mangiennes, rédigé en 1619, précise que le personnel doit se composer de « gens et serviteurs qui feront profession de la religion catholique apostolique et romaine71 ». Ceci s’explique par le fait que depuis la clôture du concile de Trente, en 1563, les principes de la Contre-Réforme s’imposent au sein des Trois-Évêchés et notamment dans le Verdunois sous l’impulsion d’évêques réformateurs tels que Nicolas Psaume (15481575), Nicolas Bousmard (1576-1584), Érric de Lorraine-Vaudémont (1593-1611) et Charles de Lorraine-Chaligny (1611-1622)72. L’atelier monétaire épiscopal de la forteresse de Mangiennes est le dernier à avoir battu monnaie pour les princes-évêques de Verdun. Sa fermeture est traditionnellement attestée en 1621-1622. Toutefois, il n’est pas impossible qu’il ait continué à monnayer quelque temps pour François de Lorraine-Chaligny.

La perte du privilège régalien de battre monnaie En janvier 1633, un Parlement royal est installé à Metz et étend son autorité sur l’ensemble des Trois-Évêchés, ainsi que sur les terres de Gorze, de Moyenvic et de Vic-sur-Seille73. Doté des prérogatives d’une Cour des monnaies, l’établissement de ce parlement sonne le glas des droits monétaires des princes-évêques de Verdun, ainsi que de ceux de la majorité des princes ecclésiastiques et laïcs lorrains.

« Ce Parlement est l’image permanente du roi en Lorraine. Aux Trois-Évêchés, il fait savoir que leurs habitants sont devenus français de fait par anticipation sur les futurs traités de Westphalie. Aux populations de la Lorraine ducale, il confirme que le pouvoir n’est plus à Nancy, chez le duc, mais à Metz, chez le roi. Le Parlement de Metz est l’image de Louis XIII projeté dans l’espace lorrain pris dans sa totalité : Trois-Évêchés, duchés de Lorraine et de Bar, principautés. Une seule institution gouverne, le Parlement de Metz, pour un seul espace : la grande Lorraine74. »


37 1 HIRSCHMANN, (F. G.), « L’histoire de Verdun et du Verdunois jusqu’au xiiie siècle », Annales de l’Est, 2007, p. 139. 2 GIRARDOT, (A.), (dir.), Histoire de Verdun, Toulouse, 1982, p. 28-29. 3 CONTAMINE, (P.), BOMPAIRE, (M.), LEBECQ, (S.) et SARRAZIN, (J.-L.), L’Économie médiévale, Paris, 2003, p. 98. 4 DEPEYROT, (G.), Richesse et société chez les Mérovingiens et Carolingiens, Paris, 1994, p. 26. 5 GIRARDOT, (A.), (dir.), op. cit., 1982, p. 85-86. 6 GIRARDOT, (A.), (dir.), op. cit., 1997, p. 36. 7 AIMOND, (C.), « Occupation de la Cité et de l’Évêché de Verdun (juin 1552) », Le Pays lorrain, 1952, p. 53. 8 SCHNEIDER, (J.), « La cité de Verdun à la veille du Voyage d’Austrasie », Annales de l’Est, 1952, p. 334. 9 BOMPAIRE, (M.) et DUMAS, (F.), Numismatique médiévale, Turnhout, 2000, p. 388. 10 GRIERSON, (P.), Monnaies du Moyen Âge, Fribourg, 1976, p. 72. Le tonlieu est une taxe sur les marchandises entrant dans une ville. 11 FLON, (D.), Histoire monétaire de la Lorraine et des TroisÉvêchés, 3 tomes, Nancy, 2002, p. 147 et Preuves 21 (997) p. 13 ; BOMPAIRE, (M.) et DUMAS, (F.), op. cit., p. 390 ; GIRARDOT, (A.), (dir.), op. cit., 1982, p. 34 et 99. 12 ROUSSEL, (N.), Histoire ecclésiastique et civile de Verdun. Avec le pouillé, la carte du diocèse et le plan de la ville, Paris, 1745, p. 260-261 ; MAXEWERLY, (L.), Recherches historiques sur les monnayeurs et les ateliers monétaires du Barrois, Bruxelles, 1874, p. 84-86. 13 FLON, (D.), op. cit., p. 140 ; BOMPAIRE, (M.) et DUMAS, (F.), op. cit., p. 390. 14 GIRARDOT, (A.), (dir.), op. cit., 1982, p. 62. 15 MAXE-WERLY, (L.), op. cit., p. 88-90. 16 DOM CALMET, (A.), Histoire civile et ecclésiastique de la Lorraine, tome 3, Nancy, 1748, col. CXXXI-CXXXII. 17 Ibid., col. CXXXII. 18 LIÉNARD, (F.), Monographie de la numismatique verdunoise, Verdun, 1889, p. 85. 19 ROBERT, (P.-C.), Monnaies et jetons des évêques de Verdun, Mâcon, 1885, p. 26. 20 DIEUDONNÉ, (A.), Manuel de numismatique française,

tome 4, Monnaies féodales françaises, Paris, 1936, p. 281, note 2. 21 SCHNEIDER, (J.), « Les Lombards en Lorraine », ASHAL, 1979, p. 65. 22 JANÉ, (B.), « Un instrument économique et politique de la cité de Metz : l’atelier monétaire municipal (13831662) », L’Or de Metz. 2. Les ateliers monétaires messins du xive siècle à l’époque contemporaine : une image du pouvoir, Milan, 2018, p. 24-26. 23 AIMOND, (C.), op. cit., p. 58. 24 FRANÇOIS, (M.), « La France et ses frontières de l’Est au xvie siècle », Le Pays lorrain, 1952, p. 48-50. 25 DOM CALMET, (A.), op. cit., col. CXXXIV. 26 CHARLET, (C.) et KIND, (J.-Y.), « Trois monnaies des princes-évêques de Verdun provenant de l’ancienne collection royale conservée à la BnF », BSFN, 2016, p. 125-128. 27 ROUSSEL, (N.), op. cit., p. 516. 28 FLON, (D.), op. cit., p. 787788. 29 DOM CALMET, (A.), op. cit., col. CXXXIV. 30 WEILLER, (R.), « Aspect de la circulation monétaire (xexiie siècles) », Publications de la Section historique de l’Institut Grand-Duché de Luxembourg, 1988, p. 235-244. 31 DIEUDONNÉ, (A.), op. cit., p. 281. 32 ROBERT, (P.-C.), op. cit., p. 14-15. 33 LE GOFF, (J.), Le Moyen Âge et l’argent, Paris, 2010, p. 137-138. 34 DIEUDONNÉ, (A.), op. cit., p. 281 et 284. 35 HIRSCHMANN, (F. G.), op. cit., p. 144. 36 GIRARDOT, (A.), (dir.), op. cit., 1997, p. 36. 37 FLON, (D.), op. cit., p. 163. 38 DOM CALMET, (A.), op. cit., col. CXXXII. 39 PARISSE, (M.), Encyclopédie illustrée de la Lorraine, L’époque médiévale. Austrasie, Lotharingie, Lorraine, NancyMetz, 1990, p. 162. 40 DIEUDONNÉ, (A.), op. cit., p. 281 ; ROBERT, (P.-C.), op. cit., p. 42. 41 FLON, (D.), op. cit., p. 490. 42 LIÉNARD, (F.), Monographie de la numismatique verdunoise, Verdun, 1889, p. 115. 43 FLON, (D.), op. cit., p. 498. 44 ROBERT, (P.-C.), op. cit., p. 64 ; LIÉNARD, (F.), op. cit., p. 133-134.

45 PASTOUREAU, (M.), Jetons, méreaux et médailles, Turnhout, 1984, p. 15-17. 46 RONDOT, (N.), Les Médailleurs et les graveurs de monnaies, jetons et médailles en France, Paris, 1904, p. 52. 47 ADM 55, 11 F 25 f° 161 ; transcription dans : FLON, (D.), op. cit., Preuves 799 (avril 1619) p. 520 ; FLON, (D.), op. cit., p. 795 : « On remarquera que le pied du teston est celui du franc de Metz de 1611. » 48 CHARLET, (C.), « À propos d’une trouvaille de monnaies de Verdun frappées au xviie siècle », CN, no 92, 1987, p. 273. 49 Ibid., p. 262-264 ; CHAUTARD, (J.), Imitations de quelques types monétaires propres à la Lorraine et aux pays limitrophes, Nancy, 1872, p. 63. 50 FLON, (D.), op. cit., Preuves 836 (11 janvier 1623) p. 556557 ; WACK, (R.) et CHARLET, (C.), « Gros lorrain à l’alérion de Phalsbourg et Lixheim et imitations du gros lorrain à l’alérion au xvie siècle », BSFN, 2013, p. 277. 51 FLON, (D.), op. cit., Preuves 892 (mars 1633) p. 603604 ; VERDUSSEN, (H.), Ordonnance et Instruction, Anvers, 1633. 52 JANÉ, (B.), op. cit., p. 23. 53 CHARLET, (C.), op. cit., 1987, p. 265-266 et 268. 54 CLAIRAND, (A.) et KIND, (J.-Y.), Le Traité des monnaies de Jean Boizard d’après l’édition de Paris de 1692, Paris, 2000, p. 36. 55 Ceci est également le cas au sein des ateliers municipaux de Metz et de Besançon : JANÉ, (B.), op. cit., p. 27-28 ; CARVALHO, (G.), CLAIRAND, (A.) et KIND, (J.-Y.), L’Atelier monétaire municipal de Besançon (15341676), Paris, 1999, p. 17. 56 FLON, (D.), op. cit., p. 23 ; SCHNEIDER, (J.), Recherches sur la vie économique de Metz au xve siècle, le livre de comptes des merciers messins Jean Le Clerc et Jacquemin de Moyeuvre (1460-1461), Metz, 1951, p. 48. 57 CORMIER, (J.-P.), Monnaies médiévales. Reflets des pouvoirs, Paris, 1996, p. 19. 58 Ibid. 59 Un inventaire du matériel de l’atelier de Dieulouard, en 1619, est conservé aux ADM 55 : 11 F 25 f° 177-179 (cf. annexe C) ; transcription dans : FLON, (D.), op. cit., Preuves 800 (1619, avril) p. 521-523.

60 CLAIRAND, (A.) et KIND, (J.-Y.), op. cit., p. 73. 61 BOMPAIRE, (M.) et DUMAS, (F.), op. cit., p. 474. 62 CORMIER, (J.-P.), op. cit., p. 19. 63 CLAIRAND, (A.) et KIND, (J.-Y.), op. cit., p. 81. 64 CHARLET, (C.), « Le thaler de quatre francs verdunois s. d. (1619-1620) », Bulletin numismatique, no 158, 2016, p. 22. 65 Avant d’être gravés les coins sont fabriqués, généralement par un orfèvre, à partir de lingots en alliage ferreux. 66 JANÉ, (B.), op. cit., p. 28. 67 FLON, (D.), op. cit., p. 788. 68 Sur l’encadrement du travail urbain au Moyen Âge : BOUCHERON, (P.) et MENJOT, (D.), La Ville médiévale, Paris, 2011, p. 224-236 ; CASSAGNESBROUQUET, (S.), Les Métiers au Moyen Âge, Rennes, 2008, p. 23-57. Sur l’organisation du travail au sein des ateliers monétaires au Moyen Âge et sous l’Ancien Régime : BOMPAIRE, (M.) et DUMAS, (F.), op. cit., p. 454-469 ; JAMBU, (J.), Tant d’or que d’argent. La monnaie en Basse Normandie à l’époque moderne (xvie-xviiie siècle), Rennes, 2013, p. 65-96 et 151-183 ; CARVALHO, (G.), CLAIRAND, (A.) et KIND, (J.-Y.), op. cit., p. 17-24. 69 FELLER, (L.), Fauxmonnayeurs et fausses monnaies en France à la fin du Moyen Âge, Paris, 1986, p. 31-36. 70 BOMPAIRE, (M.) et DUMAS, (F.), op. cit., p. 466-467. 71 ADM 55, 11 F 25 f° 181-182 ; transcription dans : FLON, (D.), op. cit., Preuves 803 (1619) p. 523-524. 72 VIGNAL SOULEYREAU, (M.-C.), Richelieu et la Lorraine, Paris, 2004, p. 5154 ; CABOURDIN, (G.), Encyclopédie illustrée de la Lorraine, Les temps modernes, 1. De la Renaissance à la guerre de Trente ans, Nancy-Metz, 1991, p. 109-110 et 174-175. 73 GANTELET, (M.), L’Absolutisme au miroir de la guerre. Le roi et Metz (1552-1661), Rennes, 2012, p. 97. 74 CHARLET, (C.) et CHARLET, (O.), « Études de numismatique lorraine (II). Le jeton de la Cour du Parlement de Metz (1641) », CN, no 207, 2016, p. 45.


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Catalogue

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Détail du droit d’un denier de Richer de Briey, 42e évêque de Verdun (1089-1107), argent (Musée de la Princerie, inv. V.71 ; ancienne collection Robert)


MÉTHODOLOGIE Les notices des monnaies suivent un classement chronologique par unité monétaire et typologie. Pour chaque autorité émettrice, les notices sont regroupées par atelier. Pour la datation des émissions monétaires mérovingiennes et carolingiennes, nous adoptons la chronologie adoptée par Georges Depeyrot dans Le numéraire mérovingien, l’âge de l’or et Le numéraire carolingien, corpus des monnaies. La datation des épiscopats ainsi que la graphie des noms des prélats sont celles de l’ouvrage collectif Histoire de Verdun, sous la direction d’Alain Girardot (Metz, 1997). Les légendes sont lues, dans la majorité des cas, en suivant le sens des aiguilles d’une montre. Un symbole typographique « / » indique une rupture de la légende par un élément de décor. Les lettres situées hors flan, illisibles ou difficilement lisibles, sont encadrées par les symboles typographiques « [ ] ». Dans une légende, un symbole typographique « | » indique un retour à la ligne. Toutes les notices renvoient vers des ouvrages, des articles et des collections de référence. La mesure systématique des exemplaires de ce catalogue a fait apparaître des divergences avec certaines notices de la Monographie de la numismatique verdunoise. L’étude des légendes, ainsi que l’observation des types monétaires, a également permis de corriger certaines erreurs de lecture, de dessin et de description au sein des catalogues des ventes Monnier (1874) et Robert (1886). L’axe des coins, exprimé en heures, n’est indiqué que dans les notices des monnaies et jetons frappés à la presse à cylindre ou au balancier. Une attention particulière a été apportée aux provenances et conditions d’entrée des œuvres au sein des collections du Musée de la Princerie. Pour ce faire, un recours méthodique aux inventaires de l’institution, aux catalogues de ventes, ainsi qu’aux inventaires de trouvailles monétaires, a été entrepris.

ABRÉVIATIONS

BnF Bibliothèque nationale de France c. circa D. droit ex. exemplaire F franc-or

GLOSSAIRE1

g gramme h heure Inv. inventaire mm millimètre p. page

Annelet : figure géométrique en forme d’anneau Axe : orientation des coins au moment de la frappe Besant : figure géométrique en forme de cercle plein Coin : matrice en acier, gravée en creux, utilisée pour apposer l’empreinte monétaire sur le flan Croisette initiale : petite croix indiquant le début d’une légende Différent : marque d’identification d’un lieu d’émission, d’un maître d’atelier ou d’un graveur Droit : face de la monnaie portant l’empreinte désignant l’autorité émettrice

pl. planche R. revers Réf. référence var. variante

Flan : rondelle de métal vierge, travaillée et pesée, destinée à recevoir l’empreinte monétaire Grènetis : série de points circulaire entourant le motif du champ ou située au niveau du pourtour de la monnaie Rétrograde : se dit d’une lettre, d’une légende ou d’un type gravé à l’envers Revers : face de la monnaie opposée au droit Tréflage : empreinte floue consécutive d’une frappe défectueuse Type : principal motif de l’empreinte monétaire présent sur chaque face d’une pièce

RÉFÉRENCES

Charlet - CHARLET, (C.), « À propos d’une trouvaille de monnaies de Verdun frappées au xviie siècle », CN, no 92, 1987, p. 257-284 coll. Buvignier - SERRURE, (R.), Monnaies romaines et françaises, jetons-médailles provenant des familles Buvignier-Clouët (17-18 mai 1909), Verdun, 1909 coll. Loustau - ROLLIN et FEUARDENT, Collection de feu M. Loustau de Crépy-en-Valois (24-28 juin 1895), Paris, 1895 coll. Monnier - ROLLIN et FEUARDENT, Catalogue de la collection des monnaies, médailles et jetons de la Lorraine composant la collection de feu M. M. Monnier (7-11 avril 1874), Paris, 1874 coll. Quintard - FLORANGE, (J.), Collection de feu M. L. Quintard (13-14 juin), Paris, 1910 coll. Robert - ROBERT, (P.-C.), Description de la collection numismatique de M. P. C. Robert (20-27 mars 1886), Paris, 1886 Depeyrot (1) - DEPEYROT, (G.), Le numéraire mérovingien, l’âge de l’or, volume II. Les Ateliers septentrionaux, Wetteren, 1998 Depeyrot (2) - DEPEYROT, (G.), Le numéraire carolingien, corpus des monnaies, Wetteren, 2008 Flon - FLON, (D.), Histoire monétaire de la Lorraine et des Trois-Évêchés, 3 tomes, Nancy, 2002 Florange - FLORANGE, (J.), Jetons des maisons de Lorraine-Vaudémont et de Lorraine-Guise. Supplément à l’Armorial du jetonophile, Paris, 1922 L - LAFAURIE, (J.) et PILET-LEMIÈRE, (J.), Monnaies du Haut Moyen Âge découvertes en France (ve-viiie siècle), Paris, 2003 Liénard - LIÉNARD, (F.), Monographie de la numismatique verdunoise, Verdun, 1889 RN.1891 - LIÉNARD, (F.), « Note sur une trouvaille de monnaies faite dans les environs de Verdun », RN, 1891, p. 203-208 TMF.I - DUPLESSY, (J.), Les Trésors monétaires médiévaux et modernes découverts en France, 751-1223, Paris, 1985 TMF.II - DUPLESSY, (J.), Les Trésors monétaires médiévaux et modernes découverts en France, 1223-1385, Paris, 1995 1 Les définitions sont empruntées à l’ouvrage collectif JANÉ, (B.) et KAZEK, (K.-A.), (dir.), L’Or de Metz, 3 volumes, Milan, 2018-2020.


Monnayage mérovingien No 1

Inv. V.6 Tremissis - atelier de Verdun (c. 600-675) Monétaire : Rameleno ou Ramulenus Technique de frappe : marteau D. VIRIDVNO FIT (Fait à Verdun) Buste au diadème perlé à droite, un globule devant le front R. + RAMELENO MONTI (Rameleno monétaire) Croix pattée dans une couronne perlée et fermée Or / 1,20 g / 13,50 mm Exemplaire frappé sur un flan court Réf. : Liénard 21 ; coll. Buvignier 247 ; Depeyrot (1) 25 p. 103 ; L 54.322.1

Ce tremissis, trouvé en 1837 dans la ville meurthe-et-mosellane de Longuyon, faisait partie de l’ancienne collection des familles Buvignier-Clouët. Lors de la dispersion de cet ensemble, les 17 et 18 mai 1909, cet exemplaire est acheté 66 F par le musée de la Ville de Verdun. La première émission monétaire franque, attribuable à la cité de Verdun, est un solidus au nom du roi d’Austrasie Théodebert Ier (c. 534-548). Après ses victoires en Italie du Nord, ce souverain entreprend la frappe d’un monnayage d’or à son nom (Theobertus). Ceci est perçu, dans l’Empire byzantin, comme une provocation. En effet, l’émission de monnaies d’or est une prérogative impériale. Les liens étroits entre Théodebert et Verdun sont attestés par Grégoire de Tours († c. 594) qui rapporte que ce roi consentit à la cité épiscopale un prêt de 7 000 solidi, afin de relancer son économie locale. Depuis la seconde moitié du vie siècle, les légendes des monnaies mérovingiennes se composent essentiellement d’un nom de localité et de celui du monétaire (monetarius) garant de l’émission. À ce jour, l’étude des tremissis émis à Verdun entre les vie et viiie siècles recense une quinzaine de noms de monétaires (Ambrovaldus, Berdoaldus, Dodo, Fragiulfus, Laudericus, etc.). Le plus célèbre des monétaires mérovingiens est l’orfèvre Eligius (c. 588-660), qui accède à la sainteté sous le nom de saint Éloi. Conseiller des souverains Clotaire II (584-629), Dagobert Ier (629-639) et Clovis II (639-657), il occupe probablement la responsabilité de monétaire entre les années 625 et 640, puis en 641 il se voit attribuer le siège épiscopal de Noyon.

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Monnayage carolingien No 2

Inv. V.8 Pépin le Bref, roi des Francs (752-768) Denier - atelier de Verdun (c. 754-768) Technique de frappe : marteau D. RXF (Roi des Francs) Monogramme surmonté d’un tilde R. VIR | DVN (Verdun) La légende est séparée par un trait accosté à gauche d’une croisette et à droite de deux besants Argent / 0,90 g / 17,50 mm Réf. : coll. Monnier 35 bis ; Liénard 28 ; Depeyrot (2) 1117 (var.)

Ce rarissime denier provient de l’ancienne collection Monnier. Lors de la dispersion de cet ensemble, en avril 1874, cet exemplaire est acheté 200 F par le musée de la Ville de Verdun. Depuis son acquisition, ce denier anciennement ébréché a été endommagé et présente une perte accrue de métal à 3 et 12 h au niveau du revers. En effet, la description de l’inventaire manuscrit de F. Liénard, ainsi que le dessin figurant au sein de sa Monographie de la numismatique verdunoise, ne laisse aucun doute. Ce dommage a entraîné la disparition d’un troisième besant au niveau du décor du revers, ainsi que la perte d’éléments du grènetis et une diminution de la masse de la pièce d’environ 0,10 g. Comme l’atteste la photographie du catalogue de l’exposition « Dix siècles d’art et d’histoire autour de la cathédrale de Verdun », cet accident a eu lieu avant 1990. Un denier similaire faisait partie de la centaine de pièces du trésor nivernais d’Imphy, enfoui entre 768-794 et découvert en 1857 (TMF.I 169). Le règne de Pépin le Bref se caractérise par la reconquête du monopole régalien de battre monnaie et par une importante réforme du système monétaire. Ainsi, le capitulaire de Vernon (c. 755) fixe la taille de la monnaie d’argent à 264 deniers à la livre romaine (soit une masse pondérale par denier d’environ 1,22 g) et impose le nom et le titre royal sous la forme d’initiales ou d’un monogramme. Parallèlement, le module du denier s’agrandit et son flan s’amincit. Au cours de cette période, l’activité de l’atelier monétaire austrasien de Metz semble interrompue. Désormais, les émissions de la région se concentrent principalement au sein des ateliers de Verdun et de Trèves.

No 3

Inv. V.13 Louis le Pieux, empereur (814-840) Denier - atelier de Verdun (c. 819-822) Technique de frappe : marteau D. + HLVDOVVICVS IMP (Louis empereur) Croix pattée R. VIRID | VNVM (Verdun) Argent / 1,45 g / 20 mm Exemplaire présentant des manques de métal Réf. : Liénard 35 ; Depeyrot (2) 1123

Ce denier a été acheté 90 F, en 1869, par le musée de la Ville de Verdun. Une douzaine de pièces similaires faisait partie des 755 monnaies du trésor d’Apremont, enfoui entre 820-829 et découvert en juin 1871 (TMF.I 17). Les deniers de Louis le Pieux, pour la période 819-822 environ, sont légèrement plus lourds que ceux de ses prédécesseurs et portent systématiquement le nom de l’atelier émetteur. Les émissions d’oboles (demi-deniers) prennent également de l’ampleur sous le règne de Louis le Pieux. Ce phénomène démontre une augmentation sensible des transactions monétaires modestes, principalement à l’échelle des marchés locaux. Dans de nombreuses régions, ces lieux d’échanges jouent un rôle important dans l’essor et la diffusion de la monnaie au sein de la vie quotidienne de la population.


43 M O N N A Y A G E

N 4 o

Inv. V.15 Lothaire Ier, empereur (817-855) Denier - copie du xixe siècle - atelier de Verdun (c. 840-855) D. + HLOTHARIVS IMP (Lothaire empereur) Croix pattée cantonnée de quatre besants R. + VIRIDVNVM CIVIS (Cité de Verdun) Temple tétrastyle porté sur deux degrés. Au centre du temple, une croix Cuivre argenté / 1,47 g / 20 mm Réf. : Liénard 43 ; Depeyrot (2) 1124

Reproduction d’un denier d’argent donnée au musée de Verdun, en 1891, par F. Liénard. L’original de ce denier, selon l’inventaire manuscrit de F. Liénard, est conservé au « cabinet des médailles à Paris ». Lors de la vente Robert, en mars 1886, le musée de la Ville de Verdun avait pu acquérir pour 75 F un denier de Lothaire II, roi de Lorraine (855-869) (lot no 1042). Cette pièce est aujourd’hui manquante aux collections du Musée de la Princerie (Liénard 48).

No 5

Inv. 93.1.1 Charles le Chauve, roi (840-877) Denier - atelier de Verdun (864-875) Technique de frappe : marteau D. + GRATIA • D[-I] REX (Par la grâce de Dieu, roi) Monogramme carolin R. + VIRDV[NVM] CIVITAS (Cité de Verdun) Croix pattée Argent / 1,30 g / 20 mm Réf. : Liénard 52 (var.) ; Depeyrot (2) 1126 (var.)

Le Musée de la Princerie a acquis ce denier lors d’une vente aux enchères publiques, le 25 mai 1989, à l’hôtel Drouot de Paris. Charles le Chauve, par la promulgation de l’édit de Pîtres le 25 juin 864, entreprend une importante réforme monétaire. Les anciennes espèces sont retirées de la circulation et remplacées par de nouvelles. Celles-ci ont une haute teneur en argent (960 ‰) et présentent systématiquement un monogramme carolin (KAROLVS), ainsi que le nom du lieu d’émission. L’article XII de l’édit n’autorise dorénavant la frappe monétaire qu’au sein d’une dizaine d’ateliers : le Palais (le lieu où réside la cour royale), Chalon, Melle, Narbonne, Orléans, Paris, Quentovic, Reims, Rouen et Sens. Toutefois, sur les deniers conservés pour la période 864-875, les numismates recensent plus d’une centaine de noms de localités. Jean Lafaurie († 2008) a mis en évidence de nombreuses liaisons de coins, qui établissent que des deniers portant des noms de localités diverses ont été frappés avec un matériel identique. Il en conclut que les monnaies de la période 864-875 étaient probablement fabriquées au sein des ateliers autorisés, qui travaillaient à la demande et produisaient le numéraire de différentes localités. Celles-ci fournissaient les ateliers monétaires en métaux précieux, qu’elles récupéraient ensuite sous forme monétisée. Le nom de lieu figurant sur les deniers ne correspondrait donc pas systématiquement au lieu d’émission, mais plutôt à la localité commanditaire. De ce fait, le denier du Musée de la Princerie n’a peut-être pas été frappé à Verdun. À ce jour, cette centralisation de la production monétaire est encore sujet à discussion.

C A R O L I N G I E N


44

No 6

Inv. 2018.1.1 Charles le Simple, roi (898-929) Denier - atelier de Verdun Technique de frappe : marteau D. + [C]AROLVS (Charles). La lettre S est couchée Dans le champ, REX (Roi) R. + VIRDVN CIVIT (Cité de Verdun). La lettre S est rétrograde Croix pattée Argent / 1,41 g / 19 mm Réf. : Liénard 78 ; Depeyrot (2) 1133

Ce rare denier a été acheté par le Musée de la Princerie au cours de la vente aux enchères publiques organisée à Paris, le 12 juin 2018, par la maison de ventes ALDE (lot 223). Lors de la vente de la collection Monnier, en avril 1874, le musée de Verdun avait déjà pu acquérir pour 35 F une pièce de type similaire (lot 58). Cette monnaie est aujourd’hui manquante aux collections du Musée de la Princerie (Liénard 80).

No 7

Inv. V.20 Charles le Simple, roi (898-929) Denier - atelier de Verdun Technique de frappe : marteau D. [+] [CA]ROLV[S] (Charles) Dans le champ, REX (Roi) R. [+] [VIRD]VNI CIVIT[S] (Cité de Verdun) Croix pattée Argent / 0,87 g / 14 mm Exemplaire présentant un important manque de métal Réf. : coll. Robert 1048 ; Liénard 83 ; Depeyrot (2) 1133

Ce denier provient de l’ancienne collection Robert. Lors de la vente de cet ensemble, en mars 1886, le musée de la Ville de Verdun a pu acquérir cette pièce pour 10 F.


45

Monnayage épiscopal No 8

Inv. V.38 Otton III, empereur (996-1002), et Haimon, 38e évêque de Verdun (988-1024) Denier - atelier épiscopal de Verdun (997-1002) Technique de frappe : marteau D. +[IMP] O[TTO] (Empereur Otton) Dans le champ, AVG (Auguste) surmonté d’un tilde. Au-dessous, quatre besants formant une croix R. [+] [HEIM]O [EPS] (Haimon évêque) Croix pattée cantonnée de quatre besants Argent / 0,84 g / 19 mm Exemplaire présentant une trace de collage au revers à 5 h Réf. : Liénard 132 ; Flon 4 p. 315

Ce denier a été acheté, vraisemblablement à Paris en 1886, par le musée de la Ville de Verdun. Cette pièce ne provient pas de la vente Robert. Cette monnaie est une émission semi-épiscopale, car elle associe le nom de l’empereur et celui de l’évêque. Le musée de Verdun possédait un second exemplaire, trouvé à Verdun et offert par F. Liénard en 1892. Ce denier est aujourd’hui manquant aux collections du Musée de la Princerie (Liénard 130).

No 9

Inv. V.39 Otton III, empereur (996-1002), et Haimon, 38e évêque de Verdun (988-1024) Obole - copie du xixe siècle – atelier épiscopal de Verdun (997-1002) D. • OTTO SANTA M (Otton, Sainte Marie) Croix pattée échancrée aux extrémités R. SCA M | ARIA (Sainte Marie) Cuivre argenté / 0,93 g / 14 mm Réf. : Liénard 135

Reproduction d’une obole d’argent donnée au musée de Verdun en 1892 par F. Liénard. L’original de cette obole provient d’une trouvaille faite en Suède méridionale. Elle appartenait à l’ancienne collection Thomsen, à Copenhague. Cette obole est aujourd’hui conservée à la collection royale des Monnaies et Médailles du Musée national du Danemark. L’attribution à l’atelier de Verdun est incertaine. Elle repose principalement sur la légende SCA MARIA, qui est également présente sur un denier de l’évêque Haimon (Liénard 143).


46 No 10

Inv. V.41 Haimon, 38e évêque de Verdun (988-1024) Denier - copie du xixe siècle - atelier épiscopal de Dieulouard (997-1024) D. HAEIMO PSL (Haimon évêque) Croix pattée cantonnée d’un besant au premier et quatrième canton R. DS • LOVVART • (Dieulouard) Main bénissant Cuivre argenté / 1,38 g / 18 mm Réf. : Liénard 140 ; Flon 11-14 p. 316

Reproduction d’un denier d’argent réalisée par électroformage et donnée au musée de Verdun, en 1892, par F. Liénard. L’original de ce denier provient d’une trouvaille faite en Suède méridionale. Elle appartenait à l’ancienne collection Thomsen, à Copenhague. Ce denier est aujourd’hui conservé à la collection royale des Monnaies et Médailles du Musée national du Danemark.

No 11

No 12

Inv. V.42 Haimon, 38e évêque de Verdun (988-1024)

Inv. V.43 Conrad II, roi puis empereur (1024-1039), et Rambert, 39e évêque de Verdun (1024-1039)

Denier - copie du xixe siècle - atelier épiscopal d’Hattonchâtel (997-1024) D. + HAE / IMO (Haimon) Tête diadémée, à droite R. […] CASTR […]. SC | AMA | RIA (Hattonchâtel, Sainte Marie) Cuivre argenté / 1,20 g / 18 mm Réf. : Liénard 143 ; Flon 16 p. 316

Reproduction d’un denier d’argent donnée au musée de Verdun, en 1892, par F. Liénard. L’original de ce denier provient d’une trouvaille faite en Suède méridionale. Elle appartenait à l’ancienne collection Thomsen, à Copenhague. Ce denier est aujourd’hui conservé à la collection royale des Monnaies et Médailles du Musée national du Danemark.

Denier - copie du xixe siècle - atelier épiscopal de Verdun (1027-1039) D. + • CONRAD’ IMP • AVG • (Conrad empereur Auguste). Ponctuation par besants Tête barbue et couronnée, à gauche. Les lettres M et P sont liées R. + • R • A’ BT’ PSL VR • DVNI (Rambert évêque de Verdun). Les lettres V et R sont liées et la lettre V est barrée en signe d’abréviation Croix Cuivre argenté / 1,37 g / 17 mm Exemplaire fendu en deux parties Réf. : Liénard 149 ; Flon 1 p. 318

Reproduction d’un denier d’argent donnée au musée de Verdun, en 1892, par F. Liénard. L’original de ce denier provient d’une trouvaille faite en 1825 à Selsoe en Sélande. Ce denier est aujourd’hui conservé à la collection royale des Monnaies et Médailles du Musée national du Danemark. Un exemplaire authentique a été proposé dans la vente Robert (lot 1067).


47 No 13

Inv. D.2009.0.470 Henri III, empereur (1039-1046), et Richard Ier de Grandpré, 40e évêque de Verdun (1039-1046) Denier - atelier épiscopal de Verdun Technique de frappe : marteau D. [+] [RIC]ARD’ [EP] (Richard évêque) Tête mitrée, à gauche R. + HEINRIC[VS] [RE]X (Henri roi) Main serrant un besant. Dans le champ, deux besants Argent / 1,02 g / 18 mm Réf. : Liénard 155 (var.) ; Flon 1 p. 319 (var.)

Ce denier, présentant une rarissime variante, a été trouvé lors de fouilles programmées sur le territoire communal de Dieue-sur-Meuse (1968-1969). Propriété de la commune de Dieue-sur-Meuse, cette pièce a été mise en dépôt au Musée de la Princerie en 1972. Un exemplaire de type similaire, mais sans les deux besants dans le champ du revers, faisait partie de l’ancienne collection Thomsen, à Copenhague. Cette monnaie est une émission semi-épiscopale, car elle associe le nom de l’empereur et celui de l’évêque.

No 15

No 14

Inv. V.45 Henri III, empereur (1039-1046), et Richard Ier de Grandpré, e 40 évêque de Verdun (1039-1046) Denier - copie du xix siècle atelier épiscopal de Verdun D. + HEINRICVS (Henri) Tête couronnée, à gauche R. + VIRDIVNN […] (Verdun) Main serrant un besant Cuivre argenté / 1,52 g / 18,50 mm Réf. : Liénard 156 e

Reproduction d’un denier d’argent donnée au musée de Verdun, en 1892, par F. Liénard. L’original de ce denier provient d’une trouvaille faite en 1825 à Selsoe en Sélande. Ce denier est aujourd’hui conservé à la collection royale des Monnaies et Médailles du Musée national du Danemark.

Inv. V.47 Richard Ier de Grandpré, 40e évêque de Verdun (1039-1046) Denier - copie du xixe siècle atelier épiscopal d’Hattonchâtel D. RICHARD […] Main bénissant R. + • HATTONI CATRV (Hattonchâtel). La lettre V est barrée Temple à double fronton triangulaire soutenu par cinq colonnes Cuivre argenté / 1,49 g / 18 mm Réf. : Liénard 162 (numéroté 163 par erreur) ; Flon 3-5 p. 319 (var.)

Reproduction d’un denier d’argent donnée au musée de Verdun, en 1892, par F. Liénard. L’original de ce denier provient d’une trouvaille faite en 1825 à Selsoe en Sélande. Ce denier est aujourd’hui conservé à la collection royale des Monnaies et Médailles du Musée national du Danemark.

M O N N A Y A G E É P I S C O P A L


48 No 16

Inv. V.48 Thierry, 41e évêque de Verdun (1046-1089) Denier - atelier épiscopal de Verdun Technique de frappe : marteau D. [TI]EDE[RI]C’ EPS (Thierry évêque) Buste de l’évêque revêtu d’une chasuble et tenant une crosse épiscopale, à droite R. + VIRD[VN]VM (Verdun) Portail roman accosté de deux tours timbrées d’un besant, et dont le fronton est surmonté d’une fleur de lis Argent / 1,02 g / 17 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées. La frappe est décentrée au droit et au revers Réf. : Liénard 170 (var.) ; coll. Buvignier 280 (57 ex.) ; TMF.I 362 (Tronville) ; Flon 8 p. 322 (var.)

Ce denier a été donné au musée de Verdun en 1909 par G. Blume. Cette pièce pourrait provenir de la dispersion d’un lot de l’ancienne collection Buvignier-Clouët, vendue à Verdun les 17 et 18 mai 1909. Les trésors de Tronville (1832) et de Montfaucon (1840) contenaient plusieurs exemplaires de ce type.

No 17

No 18

Inv. V.49 Thierry, 41e évêque de Verdun (1046-1089)

Inv. V.50 Thierry, 41e évêque de Verdun (1046-1089)

Denier - atelier épiscopal de Verdun Technique de frappe : marteau D. [+] [TEODE]RIC’ EP-S (Thierry évêque) Croix pattée avec des besants aux extrémités des branches R. [+] [VRBS] CLAVOR[V]. La dernière lettre V est barrée en signe d’abréviation ; S | MARI | A (Sainte Marie). La lettre S est barrée en signe d’abréviation et les lettres A et R sont liées Argent / 0,96 g / 17 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées et frappé sur un flan ovale Réf. : Liénard 174 ; Flon 12 p. 323

Denier - atelier épiscopal de Verdun Technique de frappe : marteau D. [+] [TE]ODERIC’ EP-[S] (Thierry évêque) Croix pattée avec des besants aux extrémités des branches et cantonnée d’un besant au premier canton R. + [VRB]S CLAVORV. La dernière lettre V est barrée en signe d’abréviation. S | MARI | A (Sainte Marie). La lettre S est barrée en signe d’abréviation et les lettres A et R sont liées Argent / 1,10 g / 17,50 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées et présentant un éclatement de flan important ; la frappe est décentrée au droit et au revers Réf. : Liénard 177 ; Flon 14 p. 323

Ce denier a été acheté par le musée de la Ville de Verdun en 1855. La légende URBS CLAVORVM désigne la cité de Verdun.

Ce denier a été acheté, vraisemblablement à Paris en 1886, par le musée de la Ville de Verdun. Cette pièce ne provient pas de la vente Robert. La légende URBS CLAVORVM désigne la cité de Verdun.


49 No 19

Inv. V.51 Thierry, 41e évêque de Verdun (1046-1089) Denier - atelier épiscopal de Verdun Technique de frappe : marteau D. [+] [TIE]DERICVS E[PS] (Thierry évêque) Croix pattée avec des besants aux extrémités des branches R. + SЄA [MA]RIA (Sainte Marie). La lettre C est barrée en signe d’abréviation Tête nimbée et voilée de la Vierge, à droite Argent / 1,12 g / 16 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées. La frappe est décentrée au droit et au revers Réf. : Liénard 187 ; Flon 20 p. 324

Ce denier a été acheté par le musée de la Ville de Verdun, probablement à Paris et pour 4 F, en 1874. Cette pièce, vraisemblablement issue de la trouvaille meusienne de Montfaucon, pourrait provenir de l’ancienne collection Monnier. Ce trésor, une bourse en filigrane d’argent contenant environ 600 deniers du xie siècle, a été découvert en 1840 lors d’un défrichement du bois Fayel.

No 20

No 21

Inv. V.52 Thierry, 41e évêque de Verdun (1046-1089)

Inv. V.53 Thierry, 41e évêque de Verdun (1046-1089)

Denier - atelier épiscopal de Verdun Technique de frappe : marteau D. + TIEDERICVS EPS (Thierry évêque). Un tilde abréviatif au-dessus de la lettre P Croix pattée avec des besants aux extrémités des branches R. [+] SЄA MARIA (Sainte Marie). La lettre C est barrée en signe d’abréviation Tête nimbée et voilée de la Vierge, à droite Argent / 0,94 g / 15 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées et frappé sur un flan ovale Réf. : Liénard 187 ; Flon 20 p. 324

Denier - atelier épiscopal de Verdun Technique de frappe : marteau D. + TIE[DER]ICVS EPS (Thierry évêque). Un tilde abréviatif au-dessus de la lettre P Croix pattée avec des besants aux extrémités des branches R. [+] SЄA MAR[IA] (Sainte Marie). La lettre C est barrée en signe d’abréviation Tête nimbée et voilée de la Vierge, à droite Argent / 1,11 g / 16,50 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées Réf. : Liénard 187 ; Flon 20 p. 324

Ce denier a été acheté par le musée de la Ville de Verdun en 1855. Cette pièce proviendrait de la trouvaille de Montfaucon (1840).

Ce denier a été donné au musée de la Ville de Verdun en 1908 par G. Blume. Cette monnaie proviendrait de la trouvaille de Montfaucon (1840).

M O N N A Y A G E É P I S C O P A L


50 No 22

No 23

Inv. V.54 Thierry, 41e évêque de Verdun (1046-1089)

Inv. V.55 Thierry, 41e évêque de Verdun (1046-1089)

Denier - atelier épiscopal de Verdun Technique de frappe : marteau D. + TIED[ER]ICV[S E]PS (Thierry évêque). Un tilde abréviatif au-dessus de la lettre P Croix pattée cantonnée de quatre besants R. + S[ЄA] MA[R]I[A] (Sainte Marie) Tête nimbée et voilée de la Vierge, à droite Argent / 1,15 g / 16,50 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées. La frappe est quelque peu décentrée au revers Réf. : Liénard 192 ; Flon 28 p. 325 (var.)

Denier - atelier épiscopal de Verdun Technique de frappe : marteau D. [T]EO | DERIC | EPS (Thierry évêque) R. MARIA [V]IRG[O] (Vierge Marie) ; en croix dans le champ avec la lettre R conjointe Dans le champ en bas, deux rosettes accostent la lettre A Argent / 0,96 g / 16 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées Réf. : Liénard 201 ; Flon 40 p. 327

Ce denier a été acheté par le musée de la Ville de Verdun, vraisemblablement à Paris, en 1886. Cette pièce ne provient pas de la vente Robert.

Ce denier a été donné au musée de la Ville de Verdun en 1908 par G. Blume.

No 24

No 25

Inv. V.56 Thierry, 41e évêque de Verdun (1046-1089) Denier - atelier épiscopal de Verdun Technique de frappe : marteau D. TEO | DERIC | EPS (Thierry évêque). Un tilde abréviatif au-dessus de la lettre P R. MARIA VIRGO (Vierge Marie) ; en croix dans le champ avec la lettre R conjointe Dans le champ en bas, deux rosettes accostent la lettre A Argent / 0,77 g / 15 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées et présentant un éclatement de flan important Réf. : coll. Monnier 1234 (13 ex.) ; Liénard 201 ; Flon 40 p. 327

Ce denier a été acheté par le musée de la Ville de Verdun, probablement à Paris et pour 3 F, en 1874. Cette pièce pourrait provenir de la dispersion d’un lot de la vente Monnier.

Inv. V.57 Thierry, 41e évêque de Verdun (1046-1089) Denier - atelier épiscopal de Verdun Technique de frappe : marteau D. TEO | DERIC | EPS (Thierry évêque) R. MARIA VIRGO (Vierge Marie) ; en croix dans le champ avec la lettre R conjointe Dans le champ en bas, deux rosettes accostent la lettre A Argent / 0,86 g / 15 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées. La frappe est décentrée au droit Réf. : Liénard 201 ; coll. Buvignier 280 (57 ex.) ; Flon 40 p. 327

Ce denier a été donné au musée de Verdun en 1909 par G. Blume. Cette pièce pourrait provenir de la dispersion d’un lot de la vente Buvignier-Clouët.


51 No 26

No 27

Inv. V.58 Thierry, 41e évêque de Verdun (1046-1089)

Inv. V.59 Thierry, 41e évêque de Verdun (1046-1089)

Denier - atelier épiscopal de Verdun Technique de frappe : marteau D. TEO | [D]ERIC | EPS (Thierry évêque) R. MARIA [V]IRGO (Vierge Marie) ; en croix dans le champ avec la lettre R conjointe Dans le champ en bas, deux étoiles aux branches bifurquées accostent la lettre A Argent / 0,85 g / 16 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées. La frappe est décentrée au revers Réf. : Liénard 202 (var.) ; Flon 41 p. 327 (var.)

Denier - atelier épiscopal de Verdun Technique de frappe : marteau D. TEO | DERIC | EPS (Thierry évêque) R. MARIA VIRGO (Vierge Marie) ; en croix dans le champ avec la lettre R conjointe Trois annelets aux trois premiers cantons et une croisette au quatrième Argent / 0,89 g / 15 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées. La frappe est décentrée au droit Réf. : Liénard 203 ; coll. Buvignier 280 (57 ex.) ; Flon 42 p. 327

Ce denier a été acheté par le musée de la Ville de Verdun en 1863.

Denier donné au musée de la Ville de Verdun en 1909 par G. Blume. Cette pièce pourrait provenir de la dispersion d’un lot de la vente Buvignier-Clouët.

No 28

No 29

Inv. V.62 Thierry, 41e évêque de Verdun (1046-1089)

Inv. V.61 Thierry, 41e évêque de Verdun (1046-1089)

Denier - atelier épiscopal de Verdun Technique de frappe : marteau D. TEO | DERIC | EPS (Thierry évêque) R. MARIA VIRGO (Vierge Marie) ; en croix dans le champ avec la lettre R conjointe Dans le champ en bas, deux oiseaux accostent la lettre A Argent / 0,90 g / 15 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées et présentant d’importantes traces de concrétions ocre Réf. : coll. Monnier 1234 (13 ex.) ; Liénard 207 ; Flon 47-48 p. 328 (var.)

Denier - atelier épiscopal de Verdun Technique de frappe : marteau D. TEO | DEPIC | ERS (Thierry évêque) R. MARIA VIRGO (Vierge Marie) ; en croix dans le champ avec la lettre R conjointe Dans le champ en bas, deux oiseaux accostent la lettre A Argent / 0,90 g / 15 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées ; frappe décentrée au droit et au revers Réf. : Liénard 208 (var.) ; coll. Buvignier 280 (57 ex.) ; Flon 47-48 p. 328 (var.)

Ce denier a été acheté par le musée de la Ville de Verdun, probablement à Paris et pour 3 F, en 1874. Cette pièce pourrait provenir de la dispersion d’un lot de la vente Monnier.

Ce denier a été donné au musée de Verdun en 1909 par G. Blume. Cette pièce pourrait provenir de la dispersion d’un lot de la vente Buvignier-Clouët. Cet exemplaire a la particularité de présenter une anomalie dans la légende du droit. Ceci est la conséquence d’une erreur de gravure de coin. En effet, le graveur a inversé les deux lettres R et P de la légende. Ainsi, TEODERIC EPS s’est transformé en TEODEPIC ERS.

M O N N A Y A G E É P I S C O P A L


52 No 30

No 31

Inv. V.63 Thierry, 41e évêque de Verdun (1046-1089)

Inv. V.64 Thierry, 41e évêque de Verdun (1046-1089)

Denier - atelier épiscopal de Verdun Technique de frappe : marteau D. TEO | DER[IC] | ERS (Thierry évêque) R. MARIA VIRGO (Vierge Marie) ; en croix dans le champ avec la lettre R conjointe Dans le champ en bas, deux croisettes formées de quatre triangles avec un point central Argent / 1,19 g / 14 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées. Frappe décentrée au droit Réf. : coll. Monnier 1234 (13 ex.) ; Liénard 209 ; Flon 49-50 p. 328

Denier - atelier épiscopal de Verdun Technique de frappe : marteau D. TEO | DERIC | EP-S (Thierry évêque) R. MARIA VIRGO (Vierge Marie) ; en croix dans le champ avec la lettre R conjointe Argent / 1,20 g / 13 mm Exemplaire de petit module aux bordures légèrement relevées. Frappe décentrée au revers Réf. : Liénard 211 ; Flon 36 p. 326

Ce denier a été acheté par le musée de la Ville de Verdun, probablement à Paris et pour 3 F, en 1874. Cette pièce pourrait provenir de la dispersion d’un lot de la vente Monnier. La légende du droit présente une erreur de gravure : ERS au lieu d’EPS.

Cette monnaie a été donnée au musée de la Ville de Verdun en 1861 par M. Destival.

No 32

No 33

Inv. V.65 Thierry, 41e évêque de Verdun (1046-1089)

Inv. V.66 Thierry, 41e évêque de Verdun (1046-1089)

Denier - atelier épiscopal de Verdun Technique de frappe : marteau D. [TEO] | [D]ER[IC] | EP-S (Thierry évêque) R. M[ARIA] VI[RGO] (Vierge Marie) ; en croix dans le champ avec la lettre R conjointe Argent / 0,90 g / 12,50 mm Exemplaire de petit module aux bordures légèrement relevées et frappé sur un flan court présentant un petit éclatement Réf. : Liénard 211 ; Flon 36 p. 326

Obole - atelier épiscopal de Verdun Technique de frappe : marteau D. [T]EO | DERIC | E₽S (Thierry évêque). La lettre P est barrée R. [M]ARIA VIRGO (Vierge Marie) ; en croix dans le champ avec la lettre R conjointe Argent / 0,45 g / 11 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées et frappé sur un flan ovale. Manque de métal Réf. : coll. Monnier 1235 (2 ex.) ; Liénard 219 ; Flon 61 p. 330

Cette pièce pourrait provenir de la collection Liénard.

Cette rare obole a été achetée par le musée de la Ville de Verdun, probablement à Paris et pour 8 F, en 1874. Cette pièce pourrait provenir de la dispersion d’un lot de la vente Monnier.


53 M O N N A Y A G E

No 34

Inv. V.67 Richer de Briey, 42e évêque de Verdun (1089-1107) Denier - atelier épiscopal de Verdun Technique de frappe : marteau D. [RI]CHERVS EP’ (Richer évêque) Tête mitrée ayant devant elle une crosse épiscopale, à droite R. V[IRD]VNVM (Verdun) Édifice accosté de deux tourelles Argent / 0,82 g / 16,50 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées Réf. : RN.1891 no 1 p. 205 ; TMF.I 370

Ce rarissime denier, publié pour la première fois par F. Liénard en 1891, est absent des principaux ouvrages de référence. Cette exceptionnelle pièce provient d’un trésor découvert en 1890 dans les environs de Verdun. Ce dépôt monétaire, enfoui durant la période 1117-1129, était constitué de 390 deniers émis par les évêques Richer de Briey (1 ex.), Richard II de Grandpré (365 ex.) et Henri de Winchester (24 ex.). Cet exemplaire, manquant aux grandes collections lorraines des xixexxe siècles, est actuellement le seul connu en collection publique. Il a été acheté par le musée de la Ville de Verdun en 1891.

No 35

No 36

Inv. V.71 Richer de Briey, 42e évêque de Verdun (1089-1107)

Inv. V.72 Richer de Briey, 42e évêque de Verdun (1089-1107)

Denier - atelier épiscopal de Verdun Technique de frappe : marteau D. RICHERVS E₽’ (Richer évêque). La lettre P est barrée Croix pattée avec un point central et un besant à l’extrémité des branches R. + MARIA VI[RGO] (Vierge Marie). La croisette initiale est cantonnée de quatre besants Tête voilée de la Vierge, à gauche Argent / 0,95 g / 15,50 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées Réf. : coll. Robert 1098 (3 ex.) ; Liénard 227 ; Flon 4 p. 331

Denier - atelier épiscopal de Verdun Technique de frappe : marteau D. [+] RIC[HERVS] EP[S] (Richer évêque) Édifice à trois étages accosté de deux tourelles. Une porte à l’étage inférieur R. : MAR[IA] [VI]RGO (Vierge Marie). Les trois besants débutant la légende sont superposés Croix pattée avec point central et un besant à l’extrémité des branches Argent / 0,90 g / 15 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées et à la frappe décentrée Réf. : coll. Robert 1098 (3 ex.) ; Liénard 229 ; Flon 6 p. 332

Ce denier provient de l’ancienne collection Robert. Lors de sa dispersion, en mars 1886, le musée de la Ville de Verdun a pu acquérir pour 9 F le lot qui contenait cette pièce.

Ce denier provient de l’ancienne collection Robert. Lors de sa vente, en mars 1886, le musée de la Ville de Verdun a pu acquérir pour 9 F le lot qui contenait cette pièce.

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54 No 37

Inv. V.73 Richer de Briey, 42e évêque de Verdun (1089-1107) Denier - atelier épiscopal de Verdun Technique de frappe : marteau D. RI | CHE | RVS | E₽ (Richer évêque). La lettre P est barrée La légende est encadrée d’un filet et d’un grènetis coupé en quatre parties par quatre étoiles. Point de centrage visible sous le H R. MA | RIA | VIR | GO (Vierge Marie) La légende est encadrée d’un filet et d’un grènetis coupé en quatre parties par quatre croisettes. Point de centrage visible sous le premier I Argent / 0,70 g / 14 mm Exemplaire rogné, aux bordures légèrement relevées, et frappé sur un flan ovale Réf. : Liénard 234 ; Flon 16 p. 334

Ce denier a été acheté en 1869 par le musée de la Ville de Verdun pour 10 F. P.-C. Robert et F. Liénard mentionnent la présence d’un point secret sous le H de la légende du droit. Celui-ci correspond, en fait, à un simple point de centrage. Visible sous le H de la légende du droit, un point de centrage est également apparent au niveau du I de la seconde ligne de la légende du revers. Le point de centrage est une marque gravée en creux sur le coin monétaire, afin de servir de repère au graveur lors de son travail. Au moment de la frappe cette marque, si elle n’est pas recouverte par un élément de décor, peut s’imprimer en relief sur le flan et être plus ou moins visible sur la monnaie.

No 38

Inv. V.74 Richer de Briey, 42e évêque de Verdun (1089-1107) Denier - atelier épiscopal d’Hattonchâtel Technique de frappe : marteau D. RIC[HER]VS E₽[S] (Richer évêque). La lettre P est barrée Croix pattée avec point central R. + HA[TTONCAST]EL (Hattonchâtel) Édifice à deux étages et un soubassement Argent / 0,99 g / 16 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées et à la frappe fortement décentrée au revers Réf. : Liénard 240 ; coll. Buvignier 280 (57 ex.) ; TMF.I 362 ; Flon 13 p. 333

Ce denier a été donné au musée de Verdun en 1909 par G. Blume. Cette pièce proviendrait initialement du trésor meurthe-et-mosellan de Tronville, découvert en juin 1832, et aurait été acquise par l’abbé Clouët. Ainsi, cette monnaie pourrait provenir de la dispersion d’un lot de la vente Buvignier-Clouët.


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No 39

Inv. V.75 Richer de Briey, 42e évêque de Verdun (1089-1107) Denier - atelier épiscopal d’Hattonchâtel Technique de frappe : marteau D. : [RICHER]V[S] E₽S (Richer évêque). Les trois besants débutant la légende sont positionnés en triangle. La lettre P est barrée Croix pattée R. + HA[TT]ONI[S] (Hatton) Édifice à deux étages et un soubassement Argent / 0,86 g / 16 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées et à la frappe quelque peu décentrée Réf. : Liénard 241 ; coll. Buvignier 280 (57 ex.) ; TMF.I 362 ; Flon 14 p. 333

Ce denier a été donné au musée de Verdun en 1909 par G. Blume. Cette pièce proviendrait initialement du trésor de Tronville (1832) et aurait été acquise par l’abbé Clouët. Ainsi, cette monnaie pourrait provenir de la dispersion d’un lot de la vente Buvignier-Clouët.

No 40

Inv. V.77 Richer de Briey, 42e évêque de Verdun (1089-1107) Denier - atelier épiscopal de Dun Technique de frappe : marteau D. : RIC[HER]V[S] [EP]S (Richer évêque). Les trois besants débutant la légende sont positionnés en triangle Croix pattée avec point central. La croix est cantonnée de billettes au premier et quatrième, d’étoiles au deuxième et troisième canton. L’étoile située au troisième canton n’est que difficilement décelable R. [*] DVN[VM] (Dun) Châtel surmonté d’une tourelle accostée de deux tiges bouclées Argent / 0,78 g / 15 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées et à la frappe décentrée au revers Réf. : Liénard 247 ; TMF.I 362 ; Flon 26 p. 335

Ce denier serait issu de la trouvaille de Tronville (1832). Il a été acheté par le musée de la Ville de Verdun en 1886. Cette pièce ne provient pas de la vente Robert.

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56 No 41

Inv. V.78 Richer de Briey, 42e évêque de Verdun (1089-1107) Denier - atelier épiscopal de Sampigny Technique de frappe : marteau D. : [RIC]HERV[S] [EP]S (Richer évêque). Les trois besants débutant la légende sont positionnés en triangle et les lettres H et E sont liées Croix pattée sur un cercle R. + SA[M]PINIA[CVM] (Sampigny) Châtel surmonté d’une tourelle accostée de trois tiges palmées Argent / 0,91 g / 16 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées et frappé sur un flan ovale Réf. : coll. Monnier 1238 (3 ex.) ; Liénard 248 ; TMF.I 362 ; Flon 27 p. 336

Ce spécimen, issu vraisemblablement de la trouvaille de Tronville (1832), a été acheté 5 F par le musée de la Ville de Verdun en 1874. Cette pièce pourrait provenir de la dispersion d’un lot de la vente Monnier.

No 42

Inv. V.87 Monnayage anonyme (xiie siècle) Denier - atelier indéterminé Technique de frappe : marteau D. * VIRDV[NVM] (Verdun) Deux tourelles en forme de fer à cheval double ; au-dessous six besants et un rang d’arcades R. : [SA]LV MVИDI (Sauveur du monde). Les trois besants débutant la légende sont superposés et les lettres N et S sont rétrogrades Croix pattée avec un besant à l’extrémité des branches Argent (bas titre) / 0,80 g / 15,50 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées et frappé sur un flan ovale Réf. : Liénard 225 ; RN.1891 no 3 p. 206 ; TMF.I 370 ; Flon 2 p. 331

Ce denier a été acheté par le musée de la Ville de Verdun en 1891. Il provient du trésor découvert dans les environs de Verdun (1890). Avant cette découverte, ce type monétaire n’était connu que par un unique exemplaire de médiocre qualité et de faible poids (0,55 g). Ce dernier provenait de la trouvaille de Dieulouard (1861). A. Monnier, qui publia une rigoureuse étude de ce dépôt monétaire, fut trompé par la masse et l’illisibilité des légendes de cette monnaie. Il proposa, faute de mieux, une attribution à Richer de Briey et considéra cette pièce comme une obole. En l’absence d’autre exemplaire à sa disposition, F. Liénard conserva cette classification pour sa Monographie de la numismatique verdunoise. La trouvaille de 1890 mit au jour un grand nombre d’exemplaires similaires, mais cette fois de bien meilleure qualité. Ceci permit à F. Liénard de réattribuer ces monnaies comme étant des deniers de l’évêque Richard II de Grandpré (1107-1114). Toutefois, cette attribution est incertaine. Ce monnayage anonyme, de faible masse et de mauvais aloi, se rapporte peut-être à la concession monétaire accordée par l’évêque Richer à l’abbaye de Saint-Mihiel en 1099 et confirmée en 1124. La légende VIRDVNVM s’expliquerait par le fait que les coins monétaires de ces émissions abbatiales étaient systématiquement fabriqués et gravés au sein de l’atelier épiscopal de Verdun.


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No 43

Inv. V.82 Monnayage anonyme (xiie siècle) Denier - atelier indéterminé Technique de frappe : marteau D. [*] [VIRDVN]V[M] (Verdun) Deux tourelles en forme de fer à cheval double séparées par un besant, au-dessous six besants et un rang d’arcades. Point de centrage visible entre la base des deux tourelles R. [:.] [ALVS] [MVNDI] (Sauveur du monde). La lettre S, en début de légende, est rétrograde Croix pattée avec un besant à l’extrémité des branches Argent (bas titre) / 0,52 g / 14 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées et frappé sur un flan ovale ; important manque de métal Réf. : Liénard 225 ; RN.1891 no 3 p. 206 (var.) ; TMF.I 370 ; Flon 2 p. 331

Cet exemplaire a été acheté par le musée de la Ville de Verdun en 1891. Il provient du trésor découvert dans les environs de Verdun (1890).

No 44

Inv. V.86 Monnayage anonyme (xiie siècle) Denier - atelier indéterminé Technique de frappe : marteau D. + V[IRDV]NVM (Verdun) Portail accosté de deux tourelles isolées, au-dessous cinq besants et un rang d’arcades R. :. ALV[S MVN]DI (Sauveur du monde). Les trois besants débutant la légende sont superposés. La lettre S débutant la légende est rétrograde Croix pattée Argent (bas titre) / 0,73 g / 16 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées et frappé sur un flan ovale ; petit éclatement de flan à 11 h au niveau du droit Réf. : RN.1891 no 5 p. 207 ; TMF.I 370

Ce denier a été acheté par le musée de la Ville de Verdun en 1891. Il provient du trésor découvert dans les environs de Verdun (1890). Ce type monétaire est traditionnellement attribué à Richard II de Grandpré (1107-1114), mais il paraît plus certain qu’il soit le fruit d’une concession monétaire.

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58 No 45

Inv. 2010.0.569 Monnayage anonyme (xiie siècle) Denier - atelier indéterminé Technique de frappe : marteau D. […] [VIRDVN]V[M] (Verdun) Portail accosté de deux tourelles isolées, au-dessous cinq besants et un rang d’arcades R. :. [SALVS] [MVND]I (Sauveur du monde). Les trois besants débutant la légende sont superposés Croix pattée avec un besant à l’extrémité des branches Argent (bas titre) / 0,75 g / 15 mm Exemplaire difficilement identifiable, aux bordures légèrement relevées, et frappé sur un flan ovale ; la frappe est quelque peu décentrée Réf. : RN.1891 no 5 (var.) ou 6 p. 207 ; TMF.I 370

Ce spécimen pourrait provenir du trésor découvert dans les environs de Verdun (1890). Toutefois, cet exemplaire n’est pas inscrit dans le catalogue manuscrit des monnaies et des médailles du musée de Verdun. Sa date d’entrée, ainsi que son mode d’acquisition, n’a pu être précisée. Ce type monétaire est traditionnellement attribué à Richard II de Grandpré (1107-1114), mais il paraît plus certain qu’il soit le fruit d’une concession monétaire.

No 46

Inv. V.80 Monnayage anonyme (xiie siècle) Denier - atelier indéterminé Technique de frappe : marteau D. […] VI[RD]V[NVM] (Verdun) Large portail accosté de deux tourelles R. :. A[LVS] [M]V[NDI] (Sauveur du monde). Les trois besants débutant la légende sont superposés. La lettre S débutant la légende est rétrograde Croix pattée avec un besant à l’extrémité des branches Argent (bas titre) / 0,76 g / 16 mm Exemplaire difficilement identifiable, aux bordures légèrement relevées, et frappé sur un flan ovale, qui présente un petit éclatement Réf. : Liénard 249-250 ; Flon 1-3 p. 336

Ce denier proviendrait d’un trésor monétaire découvert dans la seconde moitié du xixe siècle, sur le territoire de la commune mosellane de Marsal. La date d’entrée de cet exemplaire au sein du médaillier du Musée de la Princerie n’est pas connue. Selon F. Liénard, le dépôt monétaire de Marsal se composait de deniers et d’oboles anonymes (Liénard 249-252). Ce type monétaire est traditionnellement attribué à Richard II de Grandpré (1107-1114), mais il paraît plus certain qu’il soit le fruit d’une concession monétaire.


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No 47

Inv. V.81 Monnayage anonyme (xiie siècle) Denier - atelier indéterminé Technique de frappe : marteau D. […] [VIRDVNVM] (Verdun) Large portail accosté de deux tourelles isolées (?) R. […] [SALVS] [MVNDI] (Sauveur du monde) Croix pattée avec un besant à l’extrémité des branches (?) Argent (bas titre) / 0,83 g / 14 mm Exemplaire difficilement identifiable, aux bordures légèrement relevées, et frappé sur un flan ovale Réf. : Liénard 249-251 ; Flon 1-3 ou 5 p. 336

Cet exemplaire proviendrait d’un trésor monétaire découvert dans la seconde moitié du xixe siècle, sur le territoire de la commune de Marsal. La date d’entrée de cet exemplaire au sein du médaillier du Musée de la Princerie n’est pas connue. Ce type monétaire est traditionnellement attribué à Richard II de Grandpré (1107-1114), mais il paraît plus certain qu’il soit le fruit d’une concession monétaire.

No 48

Inv. V.83 Monnayage anonyme (xiie siècle) Denier - atelier indéterminé Technique de frappe : marteau D. […] [VIRDVNVM] (Verdun) Large portail accosté de deux tourelles isolées (?) R. […] [SALVS] [MVNDI] (Sauveur du monde) Croix pattée avec un besant à l’extrémité des branches Argent (bas titre) / 0,85 g / 17 mm Exemplaire difficilement identifiable, aux bordures légèrement relevées, et frappé sur un flan ovale présentant de petits éclatements Réf. : Liénard 249-251 ; Flon 1-3 ou 5 p. 336

Ce denier proviendrait d’un trésor monétaire découvert dans la seconde moitié du xixe siècle, sur le territoire de la commune de Marsal. La date d’entrée de cet exemplaire au sein du médaillier du Musée de la Princerie n’est pas connue. Ce type monétaire est traditionnellement attribué à Richard II de Grandpré (1107-1114), mais il paraît plus certain qu’il soit le fruit d’une concession monétaire.

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60 No 49

Inv. V.85 Monnayage anonyme (xiie siècle) Denier - atelier indéterminé Technique de frappe : marteau D. […] [VIRDVNVM] (Verdun) Portail accosté de deux besants et flanqué de deux tourelles isolées, au-dessous cinq besants et un rang d’arcades R. […] [SALVS MVNDI] (Sauveur du monde) Croix pattée cantonnée d’une étoile au premier canton et d’un besant au quatrième canton Argent (bas titre) / 0,75 g / 16 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées Réf. : RN.1891 no 12 p. 208 ; TMF.I 370

Ce spécimen a été acheté par le musée de la Ville de Verdun en 1891. Il provient du trésor découvert dans les environs de Verdun (1890). Ce type monétaire est traditionnellement attribué à Richard II de Grandpré (1107-1114), mais il paraît plus certain qu’il soit le fruit d’une concession monétaire.

No 50

Inv. V.88 Monnayage anonyme (xiie siècle) Denier - atelier indéterminé Technique de frappe : marteau D. […] VIRD[VNVM] (Verdun) Portail attenant à deux tourelles, au-dessous cinq besants et un rang d’arcades. Dans le champ, un petit besant à gauche R. […] [S]ALV [MVNDI] (Sauveur du monde). La dernière lettre S est rétrograde Croix pattée avec un besant à l’extrémité des branches Argent (bas titre) / 0,67 g / 14 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées et frappé sur un flan ovale Réf. : RN.1891 no 4 p. 206 ; TMF.I 370

Ce denier a été acheté par le musée de la Ville de Verdun en 1891. Il provient du trésor découvert dans les environs de Verdun (1890). Ce type monétaire est traditionnellement attribué à Richard II de Grandpré (1107-1114), mais il paraît plus certain qu’il soit le fruit d’une concession monétaire.


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No 51

Inv. V.89 Monnayage anonyme (xiie siècle) Denier - atelier indéterminé Technique de frappe : marteau D. […] [V]I[RDVN]VM (Verdun) Portail accosté de deux besants et flanqué de deux tourelles isolées, au-dessous quatre besants et un rang d’arcades R. :. S[A]L[VS] [MVN]DI (Sauveur du monde). Les trois besants débutant la légende sont superposés Croix pattée avec un besant à l’extrémité des branches Argent (bas titre) / 0,71 g / 15 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées et frappé sur un flan ovale Réf. : RN.1891 no 7 p. 207 ; TMF.I 370

Ce denier a été acheté par le musée de la Ville de Verdun en 1891. Il provient du trésor découvert dans les environs de Verdun (1890). Ce type monétaire est traditionnellement attribué à Richard II de Grandpré (1107-1114), mais il paraît plus certain qu’il soit le fruit d’une concession monétaire.

No 52

Inv. V.84 Monnayage anonyme (xiie siècle) Denier - atelier indéterminé Technique de frappe : marteau D. * VIR[DVNVM] (Verdun) Portail accosté de deux besants et flanqué de deux tourelles isolées, au-dessous quatre besants et un rang d’arcades R. :. [SALVS] [MV]NDI (Sauveur du monde). Les trois besants débutant la légende sont superposés Croix pattée cantonnée d’un besant au premier canton et un besant à l’extrémité de chaque branche Argent (bas titre) / 0,65 g / 15,50 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées et frappé sur un flan ovale Réf. : RN.1891 no 8 p. 207 ; TMF.I 370

Cet exemplaire a été acheté par le musée de la Ville de Verdun en 1891. Il provient du trésor découvert dans les environs de Verdun (1890). Ce type monétaire est traditionnellement attribué à Richard II de Grandpré (1107-1114), mais il paraît plus certain qu’il soit le fruit d’une concession monétaire.

É P I S C O P A L


62 No 53

Inv. V.91 Henri de Winchester, 44e évêque de Verdun (1117-1129) Denier - atelier indéterminé Technique de frappe : marteau D. […] [H]ENRIC[VS] [EPS] (Henri évêque) Croix pattée R. […] [MAR]IA VIR[GO] (Vierge Marie) Tête voilée de la Vierge, à gauche Argent / 0,98 g / 16 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées et frappé sur un flan ovale ; traces de cire rouge Réf. : coll. Robert 1108 ; Liénard 254 ; TMF.I 122 ; Flon 3-5 p. 337

Ce denier est issu de la collection Robert. Lors de la vente de celle-ci, en mars 1886, le musée de la Ville de Verdun a pu acquérir cet exemplaire pour 15 F. Cette pièce provient initialement du trésor de Dieulouard (1861).

No 54

No 55

Inv. V.92 Henri de Winchester, 44e évêque de Verdun (1117-1129)

Inv. V.93 Henri de Winchester, 44e évêque de Verdun (1117-1129)

Denier - atelier indéterminé Technique de frappe : marteau D. […] [HENRICVS] [EPS] (Henri évêque) Croix pattée R. […] [MARIA] [VIRGO] (Vierge Marie) Tête voilée de la Vierge, à gauche Argent / 0,81 g / 16 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées et présentant un important manque de métal, ainsi qu’un éclatement de flan Réf. : Liénard 254 ; TMF.I 122 ; Flon 3-5 p. 337

Denier - atelier indéterminé Technique de frappe : marteau D. […] HEN[RICVS] [EPS] (Henri évêque) Croix pattée avec un besant à l’extrémité des branches R. * MA[RIA] [VIRGO] (Vierge Marie) Tête voilée de la Vierge, à gauche Argent / 0,92 g / 16 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées et présentant un manque de métal Réf. : Liénard 255 ; TMF.I 370 ; Flon 3-5 p. 337 (var.)

Ce denier proviendrait du trésor de Dieulouard (1861).

Ce denier a peut-être été acheté par le musée de la Ville de Verdun en 1891. Il pourrait provenir du trésor découvert dans les environs de Verdun (1890).


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No 56

Inv. V.95 Albéron de Chiny, 46 évêque de Verdun (1131-1156) e

Denier ou obole - atelier indéterminé Technique de frappe : marteau D. [ALB]ERO E[PS] (Albéron évêque) Tête ornée d’un bonnet de perles, à gauche R. + CA [MARI]A (Sainte Marie). La lettre S est rétrograde Croix à branches lancéolées cantonnée d’un besant au deuxième et quatrième canton. Au centre de la croix, un besant Argent / 0,63 g / 15 mm Exemplaire aux bordures légèrement relevées et frappé sur un flan ovale Réf. : coll. Monnier 1250 (denier 2 ex.) ; Liénard 261 (var.) ; TMF.I 122 ; Flon 1 p. 338 (var.)

Cet exemplaire a été donné au musée de Verdun en 1874 par l’expert numismate F. Feuardent. Cette pièce pourrait provenir de la dispersion d’un lot de la vente Monnier. Cette monnaie proviendrait initialement du trésor de Dieulouard (1861). Il est difficile d’établir, en raison de son état de conservation, si cette pièce est un denier ou une obole.

No 57

Inv. V.96 Henri d’Apremont, 67e évêque de Verdun (1312-1350) Gros - atelier épiscopal de Verdun Technique de frappe : marteau D. ◦ [H] • EPISCOPVS ◦ (Henri évêque) ; ponctuation par annelets et besant Châtel couronné. Bordure extérieure de onze lis R. M[O]N / ETA / VIR / DVN (Monnaie de Verdun), en légende intérieure. [+] [BNDICTVS SIT : NOMEN : DOMINI] (Béni soit le nom du Seigneur), en légende extérieure. Ponctuation par besants superposés Croix pattée coupant la légende intérieure en quatre parties Billon / 1,94 g / 21,50 mm Exemplaire ébréché présentant des traces d’étiquetage au niveau du droit Réf. : coll. Monnier 1252 ; Liénard 279 ; Flon 12-14 p. 493 (var.)

Ce rare gros d’argent, imitant le type du gros « à la couronne » du roi de France Philippe VI (1328-1350), proviendrait de l’ancienne collection Monnier. Lors sa dispersion, en avril 1874, cet exemplaire aurait été acheté 41 F par le musée de la Ville de Verdun.

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64 No 58

No 59

Inv. V.97 Hugues de Bar-Pierrefort, 69e évêque de Verdun (1351-1361)

Inv. V.99 Louis de Bar, 75e évêque de Verdun (1419-1430)

Gros blanc - atelier épiscopal d’Hattonchâtel Technique de frappe : marteau D. + BNDICTV : SIT : NOME : DNI NRI : DEI : IHV : XPI (Béni soit le nom de notre Seigneur Jésus Christ), en légende intérieure. Ponctuation par besants superposés. ♣ HVGONVS :. EPISCO’ (Hugues évêque), en légende extérieure. Une fleur de lis marque le début de la légende extérieure et une tiercefeuille sert de ponctuation Croix pattée R. TVRONVS CIVIS (Cité de Tours) Châtel timbré d’une fleur de lis. Bordure extérieure de douze lis Billon / 4,27 g / 26 mm Exemplaire rogné Réf. : Liénard 289 ; Flon 3 p. 496

Subdivision du gros - atelier épiscopal de Verdun Technique de frappe : marteau D. + LVDOVICVS CARD’ (Louis cardinal) Écu parti de Bar et de France. Point de centrage visible au centre de l’écu R. MON / ETA / VIR / DVN’ (Monnaie de Verdun) Croix pattée coupant la légende Billon / 0,35 g / 16 mm Exemplaire présentant des éclatements de flan et des traces de concrétions rouges au revers Réf. : coll. Robert 1123 ; Liénard 295 ; Flon 3 p. 497

Ce rarissime gros blanc est une imitation du blanc « au châtel fleurdelisé » du roi de France Jean II le Bon (13501364). Cet exemplaire est entré au sein des collections du Musée de la Princerie entre 1895 et 1954.

Cet exemplaire provient de l’ancienne collection Robert. Lors de sa vente, en mars 1886, le musée de la Ville de Verdun a pu acquérir cette remarquable pièce pour 14 F.

No 60

Inv. V.100 Louis de Bar, 75e évêque de Verdun (1419-1430) Obole - atelier épiscopal de Verdun Technique de frappe : marteau D. + LV[DOVICVS] BARREN (Louis de Bar) Dans le champ, CARD (Cardinal) R. MO / [NE] / [TVI] / [RD’] (Monnaie de Verdun) (proposition de reconstitution de la légende) Croix pattée coupant la légende Alliage cuivreux / 0,50 g / 14,50 mm Exemplaire présentant d’importantes concrétions vertes et une frappe décentrée au revers. L’essentiel de la légende du revers est situé hors flan Réf. : Liénard 301 ; Flon 5 p. 497

Cette singulière pièce, trouvée en 1876 dans la citadelle de Verdun, a été donnée au musée de Verdun par A. Moreau. Si l’illustration de la notice no 301 de la Monographie de la numismatique verdunoise reprend bien le type monétaire et la forme du flan de cet exemplaire, la transcription et la localisation des lettres de la légende du revers sont erronées. Le développement de la légende du revers, dans le corps de la notice, pose également des difficultés. En effet, F. Liénard y retranscrit des lettres qui sont hors flan sur l’original et le développement de la légende comporte beaucoup trop de caractères pour le module restreint de cette monnaie : [MON] / ETA / VIR / DVN.


65 No 61

No 62

Inv. V.102 Louis de Haraucourt, 76e évêque de Verdun (1431-1437 et 1449-1456)

Inv. V.103 Louis de Haraucourt, 76e évêque de Verdun (1431-1437 et 1449-1456)

Demi-gros - atelier épiscopal de Verdun Technique de frappe : marteau D. [+] LVDOVICV’ * EPS’ * VI[RDVNS’ *] (Louis évêque de Verdun). Ponctuation par roses Écu aux armes de Haraucourt inscrit dans un encadrement à trois lobes aboutés par des angles aigus R. MON / ETA * / VIR / [DVN’ *] (Monnaie de Verdun). Ponctuation par roses Croix pattée coupant la légende et cantonnée de quatre étoiles Billon / 1,01 g / 22 mm Exemplaire présentant des éclatements de flan et un important manque de métal ; présence de concrétions Réf. : coll. Monnier 1257 ; Liénard 313 ; Flon 2 p. 498

Demi-gros - atelier épiscopal de Verdun Technique de frappe : marteau D. + LVDOVICV’ * EPS’ * VIRDVNS’ * (Louis évêque de Verdun). Ponctuation par roses Écu aux armes de Haraucourt inscrit dans un encadrement à trois lobes aboutés par des angles aigus R. MON / ETA * / VIR / DVN’ * (Monnaie de Verdun). Ponctuation par roses Croix pattée coupant la légende et cantonnée de quatre étoiles Billon / 1,10 g / 21 mm Exemplaire frappé sur un flan ovale Réf. : coll. Monnier 1256 ; Liénard 314 ; Flon 2 p. 498

Cette remarquable pièce provient de l’ancienne collection Monnier. Lors de la dispersion de cet ensemble, en avril 1874, cette monnaie est achetée 25 F par le musée de la Ville de Verdun.

Ce rarissime demi-gros provient de l’ancienne collection Monnier. Lors de sa vente, en avril 1874, cet exemplaire est acheté 25 F par le musée de la Ville de Verdun.

No 63

Inv. V.104 Érric de Lorraine-Vaudémont, 88e évêque de Verdun (1593-1611) Florin d’or « à la couronne ducale » - atelier épiscopal de Dieulouard (1611) Maître d’atelier : Claude Bailly (c. 1611-1615/1619) Technique de frappe : marteau D. + ERRIC • A • LOTH • EPS • ET • CO • VIR (Érric de Lorraine évêque et comte de Verdun) Buste de l’évêque, à droite R. FLORENVS • AVREVS • AN • 1611• (Florin d’or de l’année 1611) Écu aux armes pleines de Lorraine brisées d’un lambel et timbré d’une couronne ducale fleuronnée. La couronne, surmontée d’une mitre, est accostée d’un B (Bailly) et d’un besant Or (titre : 750 ‰) / 3,10 g / 22 mm / 3 h Cet exemplaire présente de petits éclatements de flan, ainsi qu’un léger tréflage au niveau du droit et du revers Réf. : Liénard 342 ; coll. Loustau 483 ; Charlet 3 ; Flon 5-6 p. 789

Cet exceptionnel florin d’or provient de la collection Loustau. Lors de la dispersion de celle-ci, en juin 1895, cet exemplaire est acheté 104 F par le musée de la Ville de Verdun. La lettre B, au niveau du revers, est le différent de Claude Bailly. Ce type monétaire est absent de nombreux médailliers publics. Néanmoins, la Bibliothèque nationale de France en conserve deux exemplaires. Le premier est au millésime 1610 (inv. 3248) et le second au millésime 1611 (inv. 3247). Ce dernier provient de l’ancienne collection royale et il est de type similaire à celui du Musée de la Princerie. Toutefois, sa légende de droit présente une rare variante : + ERRICVS • A • LOTH • EPS • ET • CO • VIR. Le florin d’or du prince-évêque est une imitation du florin au buste émis par le duc de Lorraine Henri II (1608-1624). Les florins d’or de Louise-Marguerite de Lorraine, princesse de Château-Regnault et de Linchamps (1605-1629), sont également à rapprocher de ces deux émissions.

M O N N A Y A G E É P I S C O P A L


66 No 64

No 65

Inv. V.107 Érric de Lorraine-Vaudémont, 88e évêque de Verdun (1593-1611)

Inv. V.108 Érric de Lorraine-Vaudémont, 88e évêque de Verdun (1593-1611)

Petit gros « au buste et à la couronne comtale » atelier épiscopal de Dieulouard (1608) Technique de frappe : marteau D. + ERRIC • A • LOTH • EPS • ET • CO • VIR (Érric de Lorraine évêque et comte de Verdun). Ponctuation par besants Buste d’Érric de Lorraine-Vaudémont, à gauche R. MONET • NO • AN • 1608 • CVS (Monnaie nouvelle frappée l’année 1608). Ponctuation par besants Écu aux trois alérions, brisé d’un lambel et timbré d’une couronne comtale surmontée d’une mitre Argent (bas titre) / 0,90 g / 17,50 mm Exemplaire à la frappe bien centrée Réf. : Liénard 354 ; Charlet 8a ; Flon 20 p. 792

Petit gros « au buste et à la couronne comtale » atelier épiscopal de Dieulouard (1608) Technique de frappe : marteau D. + ERRIC • A • LOTH • EPS • ET • CO • VIR (Érric de Lorraine évêque et comte de Verdun). Ponctuation par besants Buste d’Érric de Lorraine-Vaudémont, à gauche R. MONET • NO • AN • 1608 • CVS (Monnaie nouvelle frappée l’année 1608). Ponctuation par besants Écu aux trois alérions, brisé d’un lambel et timbré d’une couronne comtale surmontée d’une mitre Argent (bas titre) / 0,65 g / 17 mm Exemplaire frappé sur un flan ovale et présentant de petits éclatements Réf. : Liénard 354 ; coll. Quintard 495 (4 ex.) ; Charlet 8a ; Flon 20 p. 792

Cet exemplaire a été trouvé sur le territoire du village meusien de Marre en 1880. Il a été donné au musée de Verdun la même année par le notaire M. Gérard.

Cette monnaie provient de la collection Quintard, dispersée en juin 1910.

No 66

Inv. V.138 Érric de Lorraine-Vaudémont, 88e évêque de Verdun (1593-1611) Petit gros « au buste et à la couronne comtale » - atelier épiscopal de Dieulouard (1608) Technique de frappe : marteau D. + ERRIC • A • LOTH • EPS • ET • CO • VIR (Érric de Lorraine évêque et comte de Verdun). Ponctuation par besants Buste d’Érric de Lorraine-Vaudémont, à gauche R. MONET • NO • AN • 1608 • CVSA (Monnaie nouvelle frappée l’année 1608). Ponctuation par besants Écu aux trois alérions, brisé d’un lambel et timbré d’une couronne comtale surmontée d’une mitre Argent (bas titre) / 1,15 g / 17 mm Exemplaire frappé sur un flan ovale Réf. : Liénard 361 ; Flon 26-28 p. 793 (var.)

Ce petit gros a été acheté par le musée de la Ville de Verdun en 1860.


67 No 67

No 68

Inv. V.139 Érric de Lorraine-Vaudémont, 88e évêque de Verdun (1593-1611)

Inv. 2010.0.565 Érric de Lorraine-Vaudémont, 88e évêque de Verdun (1593-1611)

Petit gros « au buste et à la couronne comtale » atelier épiscopal de Dieulouard (1608) Technique de frappe : marteau D. + ERRIC • A • LOTH • EPS • ET • CO • VIR (Érric de Lorraine évêque et comte de Verdun). Ponctuation par besants Buste d’Érric de Lorraine-Vaudémont, à gauche R. MONET • NO • AN • 1608 • CVSA (Monnaie nouvelle frappée l’année 1608). Ponctuation par besants Écu aux trois alérions, brisé d’un lambel et timbré d’une couronne comtale surmontée d’une mitre Argent (bas titre) / 0,97 g / 18,50 mm Exemplaire frappé sur un flan ovale et présentant de petits éclatements. Trace d’attache à 12 h au niveau du droit Réf. : Liénard 361 ; Flon 26-28 p. 793 (var.)

Petit gros « au buste et à la couronne comtale » atelier épiscopal de Dieulouard (1608) Technique de frappe : marteau D. + ERRIC • A • LOTH • EPS • ET • CO • VIR (Érric de Lorraine évêque et comte de Verdun). Ponctuation par besants Buste d’Érric de Lorraine-Vaudémont, à gauche R. MONET • NO • AN • 1608 • CVSA (Monnaie nouvelle frappée l’année 1608). Ponctuation par besants Écu aux trois alérions, brisé d’un lambel et timbré d’une couronne comtale surmontée d’une mitre Argent (bas titre) / 1 g / 17,50 mm Exemplaire ébréché, frappé sur un flan ovale et présentant de petits éclatements Réf. : Liénard 361 ; coll. Quintard 495 (4 ex.) ; Flon 26-28 p. 793 (var.)

Ce spécimen a été acheté par le musée de la Ville de Verdun en 1860.

Cet exemplaire provient de la collection Quintard, dispersée en juin 1910.

No 69

Inv. V.111 Érric de Lorraine-Vaudémont, 88e évêque de Verdun (1593-1611) Petit gros « au buste et à la couronne comtale » - atelier épiscopal de Dieulouard (1608) Technique de frappe : marteau D. + ERRIC • A • LOTH • EPS • ET • CO • VIR (Érric de Lorraine évêque et comte de Verdun). Ponctuation par besants Buste d’Érric de Lorraine-Vaudémont, à gauche R. MONET • NO • AN • 1608 • CV (Monnaie nouvelle frappée l’année 1608). Ponctuation par besants Écu aux trois alérions, brisé d’un lambel et timbré d’une couronne ducale surmontée d’une mitre Argent (bas titre) / 0,84 g / 16 mm Exemplaire rogné et frappé sur un flan ovale Réf. : Liénard 358 ; coll. Quintard 495 (4 ex.) ; Charlet 9 ; Flon 23-24 p. 792 (var.)

Ce petit gros provient de la collection Quintard, dispersée en juin 1910.

M O N N A Y A G E É P I S C O P A L


68 No 70

Inv. V.110 Érric de Lorraine-Vaudémont, 88e évêque de Verdun (1593-1611) Petit gros « au buste et à la couronne ducale » - atelier épiscopal de Dieulouard (1609) Technique de frappe : marteau D. + ERRIC • A • LOTH • EPS • ET • CO • VIRD (Érric de Lorraine évêque et comte de Verdun). Ponctuation par besants Buste d’Érric de Lorraine-Vaudémont, à gauche R. [M]ONET • NO [• A]N • 1609 • CV (Monnaie nouvelle frappée l’année 1609). Ponctuation par besants Écu aux trois alérions, brisé d’un lambel et timbré d’une couronne ducale surmontée d’une mitre accostée de deux besants Argent (bas titre) / 1,02 g / 18 mm Exemplaire frappé sur un flan ovale ; tréflage au droit Réf. : coll. Monnier 1266 (2 ex.) ; Liénard 364 ; Flon 31 p. 793

Cet exemplaire provient de la collection Monnier. Lors de la dispersion de cet ensemble, en avril 1874, le lot contenant cette monnaie est acheté par le musée de la Ville de Verdun. La deuxième pièce du lot, un petit gros au millésime 1610, serait entrée au sein de la collection Liénard (cf. notice no 72).

No 71

No 72

Inv. V.109 Érric de Lorraine-Vaudémont, 88e évêque de Verdun (1593-1611)

Inv. V.140 Érric de Lorraine-Vaudémont, 88e évêque de Verdun (1593-1611)

Petit gros « au buste et à la couronne ducale » atelier épiscopal de Dieulouard (1609) Technique de frappe : marteau D. + ERRIC • A • LOTH [• EPS • ET • CO •] VI (Érric de Lorraine évêque et comte de Verdun). Ponctuation par besants Buste d’Érric de Lorraine-Vaudémont, à gauche R. MON[ET • NO • A]N • 1609 • CV (Monnaie nouvelle frappée l’année 1609). Ponctuation par besants Écu aux trois alérions, brisé d’un lambel et timbré d’une couronne ducale surmontée d’une mitre Argent (bas titre) / 0,59 g / 18 mm Exemplaire ébréché, frappé sur un flan ovale et présentant de petits éclatements. Léger tréflage dans la légende et le grènetis du droit, à 11 h Réf. : Flon 29 p. 793

Petit gros « au buste et à la couronne ducale » atelier épiscopal de Dieulouard (1610) Technique de frappe : marteau D. + ER[RIC • A •] LOTH • E[PS • E]T • CO • VI (Érric de Lorraine évêque et comte de Verdun). Ponctuation par besants Buste d’Érric de Lorraine-Vaudémont, à gauche R. MONET • NO [• AN • 1]610 • CV (Monnaie nouvelle frappée l’année 1610). Ponctuation par besants Écu aux trois alérions, brisé d’un lambel et timbré d’une couronne ducale surmontée d’une mitre accostée de deux besants Argent (bas titre) / 0,95 g / 18 mm Exemplaire recouvert de concrétions vertes, frappé sur un flan ovale et présentant de petits éclatements Réf. : coll. Monnier 1266 (2 ex.) ; Liénard 367 ; Charlet 9c ; Flon 35 p. 794

Cette pièce est probablement entrée au sein des collections du Musée de la Princerie avant 1954.

Cet exemplaire proviendrait de l’ancienne collection Liénard et aurait été acquis par celui-ci lors de la vente de la collection Monnier, en avril 1874 (cf. notice no 70).


69 M O N N A Y A G E

No 73

Inv. V.141 Érric de Lorraine-Vaudémont, 88e évêque de Verdun (1593-1611) Petit gros de billon « à l’E couronné » - atelier épiscopal de Dieulouard (1608) Technique de frappe : marteau D. + ERRIC • A • LOT • EPS • ET • C • V (Érric de Lorraine évêque et comte de Verdun). Ponctuation par besants Grand E couronné et timbré d’une mitre. La couronne porte sept perles. Point de centrage visible dans la moitié supérieure du E R. MONET • NO • A • 1608 • C • VI (Monnaie nouvelle frappée l’année 1608). Ponctuation par besants Écu simple de Lorraine à la bande de trois alérions, timbré d’une couronne comtale et posé sur une crosse coupant la légende. La couronne porte sept perles Billon / 0,79 g / 16 mm Exemplaire frappé sur un flan ovale Réf. : Liénard 372 ; coll. Quintard 495 (4 ex.) ; Charlet 10 ; Flon 37-39 p. 794 (var.)

Cette exceptionnelle monnaie provient de la collection Quintard, dispersée à Paris les lundi 13 et mardi 14 juin 1910. Ce rare type monétaire est absent de nombreux médailliers publics. Le petit gros de billon « à l’E couronné » d’Érric de Lorraine-Vaudémont est une imitation du gros de billon au H couronné émis par le duc de Lorraine Henri II (1608-1624). La bugne épiscopale messine d’Henri de Verneuil (1612-1652), imitant la bugne municipale messine, est également à rapprocher de ces deux émissions (cf. annexe E).

No 73 bis Non inventorié / non retrouvé Érric de Lorraine-Vaudémont, 88e évêque de Verdun (1593-1611) Petit gros de billon « à l’E couronné » - atelier épiscopal de Dieulouard (1608) Technique de frappe : marteau D. + ERRIC • A • LOT • EPS • ET • C • V (Érric de Lorraine évêque et comte de Verdun). Ponctuation par besants Grand E couronné et timbré de la mitre. La couronne porte sept perles R. MONET • NO • A • 1608 • C • V (Monnaie nouvelle frappée l’année 1610). Ponctuation par besants Armes simples de Lorraine dans un écu couronné et surmonté de la crosse. La couronne porte sept perles Billon / 0,75 g Réf. : Liénard 371

Cet exemplaire a été acheté par le musée de la Ville de Verdun en 1859. Attestée en 1894 dans le médaillier de l’établissement, cette pièce est aujourd’hui manquante aux collections du Musée de la Princerie. F. Liénard en a toutefois réalisé une description minutieuse dans son catalogue manuscrit des monnaies et des médailles du musée de Verdun, ainsi que dans sa Monographie de la numismatique verdunoise.

É P I S C O P A L


70 No 74

Inv. V.116 Charles de Lorraine-Chaligny, 89e évêque de Verdun (1611-1622) Petit gros « au buste » - atelier épiscopal de Dieulouard (1612) Maître d’atelier : Claude Bailly (c. 1611-1615/1619) Technique de frappe : marteau D. + CAROLV[S] [•] [A] • LOTH • EPS • ET • C • VIR. (Charles de Lorraine évêque et comte de Verdun). Ponctuation par besants Buste de Charles de Lorraine-Chaligny, à gauche R. [MON]ETA • NOVA • AN • 16[1]2 (Monnaie nouvelle de l’année 1612) Écu simple de Lorraine brisé d’un lambel et timbré d’une couronne ducale surmontée d’une mitre accostée de deux besants Argent (bas titre) / 0,49 g / 18 mm Exemplaire ébréché et dont les reliefs des décors sont fortement usés Réf. : Liénard 404 ; Charlet 19 ; Flon 26 p. 803

Ce petit gros de billon a été acheté par le musée de la Ville de Verdun en 1860.

No 75

No 76

Inv. V.143 Charles de Lorraine-Chaligny, 89e évêque de Verdun (1611-1622)

Inv. V.115 Charles de Lorraine-Chaligny, 89e évêque de Verdun (1611-1622)

Petit gros « au buste » - atelier épiscopal de Dieulouard (1612) Maître d’atelier : Claude Bailly (c. 1611-1615/1619) Technique de frappe : marteau D. + CAROLVS • A • LOTH • EPS [• ET •] C • VIR. (Charles de Lorraine évêque et comte de Verdun). Ponctuation par besants Buste de Charles de Lorraine-Chaligny, à gauche R. MONETA [• NO]VA • AN • 1612 (Monnaie nouvelle de l’année 1612) Écu simple de Lorraine brisé d’un lambel et timbré d’une couronne ducale surmontée d’une mitre accostée de deux besants Argent (bas titre) / 0,76 g / 18 mm Exemplaire frappé sur un flan ovale ; la légende du droit est légèrement tréflée Réf. : Liénard 404 ; coll. Quintard 496 (5 ex.) ; Charlet 19 ; Flon 26 p. 803

Petit gros « au buste » - atelier épiscopal de Dieulouard (1612) Maître d’atelier : Claude Bailly (c. 1611-1615/1619) Technique de frappe : marteau D. + CAROLVS • A • LOT • EPS • ET • C • VIR. (Charles de Lorraine évêque et comte de Verdun). Ponctuation par besants Buste de Charles de Lorraine-Chaligny, à gauche R. MO[NE]TA • NOVA • AN • 1612 (Monnaie nouvelle de l’année 1612) Écu simple de Lorraine brisé d’un lambel et timbré d’une couronne ducale surmontée d’une mitre accostée de deux besants Argent (bas titre) / 1 g / 17 mm Exemplaire frappé sur un flan ovale et irrégulier. La légende du revers est légèrement tréflée Réf. : Liénard 399 ; Charlet 19a ; Flon 20-21 p. 803

Cet exemplaire provient de la collection Quintard, dispersée en juin 1910.

Ce petit gros de billon a été donné au musée de Verdun en 1888 par M. Weerth.


71 M O N N A Y A G E

No 77

Inv. V.117 Charles de Lorraine-Chaligny, 89e évêque de Verdun (1611-1622) Petit gros « au buste » - atelier épiscopal de Dieulouard (1612) Maître d’atelier : Claude Bailly (c. 1611-1615/1619) Technique de frappe : marteau D. + CAROLVS [• A •] LOT • EPS • ET • C • VI. (Charles de Lorraine évêque et comte de Verdun). Ponctuation par besants Buste de Charles de Lorraine-Chaligny, à gauche R. MONETA • NOVA • AN • 1612 (Monnaie nouvelle de l’année 1612) Écu simple de Lorraine brisé d’un lambel et timbré d’une couronne ducale surmontée d’une mitre accostée de deux besants Argent (bas titre) / 1,01 g / 17 mm Exemplaire frappé sur un flan ovale et au revers décentré Réf. : Liénard 400 ; Charlet 19b ; Flon 22 p. 803

Ce spécimen a été donné au musée de Verdun en 1853 par M. Gueulin.

No 78

Inv. V.123 Charles de Lorraine-Chaligny, 89e évêque de Verdun (1611-1622) Gros de billon « à l’alérion » - atelier épiscopal de Mangiennes (c. 1619-1620) Maître d’atelier : Nicolas Marteau (1619-1621) Technique de frappe : balancier ou presse à cylindre D. CAROLVS • A • LOTHARINGIA • EPISCO (Charles de Lorraine évêque). Ponctuation par besants Alérion couronné R. ET • COMES • VIR • PRS • SRI • IMPE (et comte de Verdun prince du Saint Empire romain). Ponctuation par besants Écus accolés de Lorraine et de Bar, brisés horizontalement d’un lambel et timbrés d’une couronne ducale. Au-dessous, la lettre G (Gennetaire) Billon / 1,04 g / 20 mm / 6 h Exemplaire légèrement ébréché et présentant un petit éclatement de flan Réf. : coll. Monnier 1278 (4 ex.) ; Liénard 423 ; Charlet 21 ; Flon 45 p. 806

Ce gros de billon a été acheté par le musée de la Ville de Verdun, probablement à Paris et pour 8 F, en 1874. Cette pièce pourrait provenir de la dispersion d’un lot de la vente Monnier. Le gros « à l’alérion » de l’évêque Charles de LorraineChaligny est une imitation du gros lorrain émis par le duc Henri II de Lorraine. La lettre G, au niveau du revers, est la reproduction du différent des maîtres de la Monnaie de Nancy : Nicolas Gennetaire (1582-1618) et Claude Gennetaire (1618-1624). Les gros « à l’alérion » de la princesse de Château-Regnault et de Linchamps, Louise-Marguerite de Lorraine (1605-1629), et de la princesse de Phalsbourg-Lixheim, Henriette de Lorraine (1621-1660), sont également à rapprocher de ces deux émissions (cf. annexe E). Le 11 janvier 1623, le duc de Lorraine ordonne le décri des gros « à l’alérion » émis par l’évêque de Verdun et la princesse de Château-Regnault.

É P I S C O P A L


72 No 79

No 80

Inv. V.119 Charles de Lorraine-Chaligny, 89e évêque de Verdun (1611-1622)

Inv. V.145 Charles de Lorraine-Chaligny, 89e évêque de Verdun (1611-1622)

Gros de billon « à l’alérion » - atelier épiscopal de Mangiennes (c. 1619-1620) Maître d’atelier : Nicolas Marteau (1619-1621) Technique de frappe : balancier ou presse à cylindre D. CAROLVS • A • LOTHARINGIA • EPISC (Charles de Lorraine évêque). Ponctuation par besants Alérion couronné R. ET • COMES • VIR • PRS • SRI • IMP • (et comte de Verdun prince du Saint Empire romain). Ponctuation par besants Écus accolés de Lorraine et de Bar, brisés horizontalement d’un lambel et timbrés d’une couronne ducale. Au-dessous, la lettre G (Gennetaire) Billon / 0,90 g / 20 mm / 6 h Exemplaire présentant un petit manque de métal à 9 h au droit Réf. : Liénard 417 ; Charlet 21b ; Flon 37 p. 805

Gros de billon « à l’alérion » - atelier épiscopal de Mangiennes (c. 1619-1620) Maître d’atelier : Nicolas Marteau (1619-1621) Technique de frappe : balancier ou presse à cylindre D. CAROLVS • A • LOTHARINGIA • EPISC (Charles de Lorraine évêque). Ponctuation par besants Alérion couronné R. ET • COMES • VIR • PRS • SRI • IMP • (et comte de Verdun prince du Saint Empire romain). Ponctuation par besants Écus accolés de Lorraine et de Bar, brisés horizontalement d’un lambel et timbrés d’une couronne ducale. Au-dessous, la lettre G (Gennetaire) Billon / 1,10 g / 19,50 mm / 6 h Exemplaire présentant une trace de pliure. Concrétions au niveau du revers Réf. : Liénard 417 ; coll. Quintard 496 (5 ex.) ; Charlet 21b ; Flon 37 p. 805

Ce gros « à l’alérion » a été acheté par le musée de la Ville de Verdun en 1859.

Cet exemplaire provient de l’ancienne collection Quintard, dispersée en juin 1910.

No 81

Inv. V.146 Charles de Lorraine-Chaligny, 89e évêque de Verdun (1611-1622) Gros de billon « à l’alérion » - atelier épiscopal de Mangiennes (c. 1619-1620) Maître d’atelier : Nicolas Marteau (1619-1621) Technique de frappe : balancier ou presse à cylindre D. CAROLVS • A • LOTHARINGI[A • E]PISC (Charles de Lorraine évêque). Ponctuation par besants Alérion couronné R. ET • COMES • VIR • PRS [• SR]I • IMP • (et comte de Verdun prince du Saint Empire romain). Ponctuation par besants Écus accolés de Lorraine et de Bar, brisés horizontalement d’un lambel et timbrés d’une couronne ducale. Au-dessous, la lettre G (Gennetaire) Billon / 0,91 g / 20 mm / 6 h Exemplaire présentant un petit éclatement de flan à 2 h au revers Réf. : Liénard 417 ; coll. Quintard 496 (5 ex.) ; Charlet 21b ; Flon 37 p. 805

Ce spécimen provient de l’ancienne collection Quintard, dispersée en juin 1910.


73 No 82

No 83

Inv. V.122 Charles de Lorraine-Chaligny, 89e évêque de Verdun (1611-1622)

Inv. V.118 Charles de Lorraine-Chaligny, 89e évêque de Verdun (1611-1622)

Gros de billon « à l’alérion » - atelier épiscopal de Mangiennes (c. 1619-1620) Maître d’atelier : Nicolas Marteau (1619-1621) Technique de frappe : balancier ou presse à cylindre D. CAROLVS • A • LOTHARINGIA • EPIS • (Charles de Lorraine évêque). Ponctuation par besants Alérion couronné R. ET • COMES • VIR • PRS • SRI • IM (et comte de Verdun prince du Saint Empire romain). Ponctuation par besants Écus accolés de Lorraine et de Bar, brisés horizontalement d’un lambel et timbrés d’une couronne ducale. Au-dessous, la lettre G (Gennetaire) Billon / 0,98 g / 20 mm / 6 h Réf. : coll. Monnier 1278 (4 ex.) ; Liénard 414 ; Flon 34 p. 805

Gros de billon « à l’alérion » - atelier épiscopal de Mangiennes (c. 1619-1620) Maître d’atelier : Nicolas Marteau (1619-1621) Technique de frappe : balancier ou presse à cylindre D. CAROLVS • A • LOTHARINGIA • EPIS (Charles de Lorraine évêque). Ponctuation par besants Alérion couronné R. ET • COME[S • VI]R • PRS • SRI • IMP • (et comte de Verdun prince du Saint Empire romain). Ponctuation par besants Écus accolés de Lorraine et de Bar, brisés horizontalement d’un lambel et timbrés d’une couronne ducale. Au-dessous, la lettre G (Gennetaire) Billon / 1,02 g / 20 mm / 6 h Exemplaire légèrement ébréché et présentant des traces de concrétions ocre Réf. : Liénard 415 ; Charlet 21d ; Flon 35 p. 805

Ce gros « à l’alérion » a été acheté par le musée de la Ville de Verdun, probablement à Paris et pour 8 F, en 1874. Cette pièce pourrait provenir de la dispersion d’un lot de la vente Monnier.

Cet exemplaire a été acheté 5 F par le musée de la Ville de Verdun en 1878.

No 84

Inv. V.120 Charles de Lorraine-Chaligny, 89e évêque de Verdun (1611-1622) Gros de billon « à l’alérion » - atelier épiscopal de Mangiennes (c. 1619-1620) Maître d’atelier : Nicolas Marteau (1619-1621) Technique de frappe : balancier ou presse à cylindre D. CAROLVS • A • LOTHARINGIA • EPS (Charles de Lorraine évêque). Ponctuation par besants Alérion couronné R. ET • COMES • VIR • PRS • SRI • IMP (et comte de Verdun prince du Saint Empire romain). Ponctuation par besants Écus accolés de Lorraine et de Bar, brisés horizontalement d’un lambel et timbrés d’une couronne ducale. Au-dessous, la lettre G (Gennetaire) Billon / 1,37 g / 19,50 mm / 6 h Exemplaire présentant un éclatement de flan prononcé Réf. : Liénard 413 ; Charlet 21f ; Flon 33 p. 804

Ce gros « à l’alérion » est entré dans les collections du musée de la Ville de Verdun avant 1895.

M O N N A Y A G E É P I S C O P A L


74

No 85

Inv. V.144 Charles de Lorraine-Chaligny, 89e évêque de Verdun (1611-1622) Gros de billon « à l’alérion » - atelier épiscopal de Mangiennes (c. 1619-1620) Maître d’atelier : Nicolas Marteau (1619-1621) Technique de frappe : balancier ou presse à cylindre D. CAROLVS • A • LOTHARINGIA • EPS • (Charles de Lorraine évêque). Ponctuation par besants Alérion couronné R. ET • COMES • VIR • PRS • SRI • IMP • (et comte de Verdun prince du Saint Empire romain). Ponctuation par besants Écus accolés de Lorraine et de Bar, brisés horizontalement d’un lambel et timbrés d’une couronne ducale. Au-dessous, la lettre G (Gennetaire) Billon / 0,86 g / 19 mm / 6 h Exemplaire présentant un manque de métal à 5 h au niveau du droit Réf. : Liénard 413 ; coll. Quintard 496 (5 ex.) ; Charlet 21f ; Flon 33 p. 804

Cette monnaie provient de la collection Quintard, dispersée en juin 1910.

No 86

Inv. V.121 Charles de Lorraine-Chaligny, 89e évêque de Verdun (1611-1622) Gros de billon « à l’alérion » - atelier épiscopal de Mangiennes (c. 1619-1620) Maître d’atelier : Nicolas Marteau (1619-1621) Technique de frappe : balancier ou presse à cylindre D. CAROLVS • A • LOTHAR[INGI]A • EPS (Charles de Lorraine évêque). Ponctuation par besants Alérion couronné R. ET • COMES • VIR [• PRS • SRI • IMP] (et comte de Verdun prince du Saint Empire romain). Ponctuation par besants Écus accolés de Lorraine et de Bar, brisés horizontalement d’un lambel et timbrés d’une couronne ducale. Au-dessous, la lettre G (Gennetaire) Billon / 0,70 g / 19 mm / 6 h Exemplaire présentant un manque de métal à 8 h au niveau du droit Réf. : Liénard 413 ; Charlet 21f ; Flon 33 p. 804

Cet exemplaire, trouvé en 1877 dans le lit de la Meuse, a été donné au musée de la Ville de Verdun par l’abbé Pranchais en 1878.


75

Jetons épiscopaux No 87

Inv. V.125 Nicolas Psaume, 84e évêque de Verdun (1548-1575) Jeton de la Chambre des comptes de l’évêché de Verdun - atelier indéterminé (1575) Technique de frappe : balancier ou presse à cylindre D. * N • PSAVLME • EVESQVE • ET • COM[TE] • DE • VERDVN. Ponctuation par besants Buste de l’évêque vu de trois quarts à gauche, coiffé d’une calotte en réseau et tenant un livre contre sa poitrine R. GETZ DES COMPTES DE L’EVESCHE DE VERDV Écu aux armes de Nicolas Psaume timbré d’une couronne comtale et posé sur une crosse tournée à gauche. Dans le champ, accostant l’écu armorié, le millésime 15 / 75 Argent / 5,76 g / 26,50 mm / 12 h Exemplaire présentant un important éclatement de flan Réf. : Liénard 332

Cet exceptionnel exemplaire en argent est entré dans les collections du musée de la Ville de Verdun avant 1895. Son mode d’acquisition n’est pas connu. Ce jeton a pu être frappé au balancier mécanique de la Monnaie du moulin. Cet atelier, établi sur l’île du Palais à Paris, honore régulièrement des commandes privées de jetons.

No 88

Inv. V.126 Nicolas Psaume, 84e évêque de Verdun (1548-1575) Jeton de la Chambre des comptes de l’évêché de Verdun - atelier indéterminé (1575) Technique de frappe : balancier ou presse à cylindre D. * N • PSAVLME • EVESQVE • ET • COMTE • DE • VERDVN. Ponctuation par besants Buste de l’évêque vu de trois quarts à gauche, coiffé d’une calotte en réseau et tenant un livre contre sa poitrine R. GETZ DES COMPTES DE L’EVESCHE DE VERDV Écu aux armes de Nicolas Psaume timbré d’une couronne comtale et posé sur une crosse tournée à gauche. Dans le champ, accostant l’écu armorié, le millésime 15 / 75 Cuivre / 5,04 g / 26,50 mm / 12 h Exemplaire présentant des traces de concrétions vertes, ainsi que des résidus blancs dans les creux Réf. : Liénard 332 ; coll. Buvignier 299

Ce rarissime spécimen en cuivre provient de la collection des familles Buvignier-Clouët. Lors de la dispersion de cet ensemble, les 17 et 18 mai 1909, cet exemplaire est acheté par le musée de la Ville de Verdun. Ce jeton a pu être frappé au balancier mécanique de la Monnaie du moulin. Cet atelier, établi sur l’île du Palais à Paris, honore régulièrement des commandes privées de jetons.


76 No 89

Inv. V.128 Nicolas Bousmard, 85e évêque de Verdun (1576-1584) Jeton de la Chambre des comptes de l’évêché de Verdun - atelier indéterminé (1584) Technique de frappe : balancier ou presse à cylindre D. * NICOLAS • BOVSMARD • EVESQVE • ET • CONTE • DE • VERDVN. Ponctuation par besants Buste de l’évêque vu de trois quarts à gauche, coiffé d’une calotte en réseau et tenant un livre contre sa poitrine. Dans le champ, accostant le buste, les lettres N et B R. IECTZ • DES • COMPTES • DE • LEVESCHE • ET • COTE • DE • VERDVN. Un tilde abréviatif au-dessus de la lettre O de COTE. Ponctuation par besants Écu aux armes de Nicolas Bousmard timbré d’une couronne comtale et posé sur une crosse tournée à gauche. Dans le champ, accostant l’écu armorié, le millésime 15 / 84 Argent / 6,29 g / 28 mm / 6 h Réf. : Liénard 334

Ce remarquable et rarissime exemplaire en argent est donné par A. Dumolard au musée de la Ville de Verdun en 1869. Ce jeton a pu être frappé au balancier mécanique de la Monnaie du moulin. Cet atelier, établi sur l’île du Palais à Paris, honore régulièrement des commandes privées de jetons.

No 90

Inv. V.129 Nicolas Bousmard, 85e évêque de Verdun (1576-1584) Jeton de la Chambre des comptes de l’évêché de Verdun - atelier indéterminé (1584) Technique de frappe : balancier ou presse à cylindre D. * NICOLAS • BOVSMARD • EVESQVE • ET • CONTE • DE • VERDVN. Ponctuation par besants Buste de l’évêque vu de trois quarts à gauche, coiffé d’une calotte en réseau et tenant un livre contre sa poitrine. Dans le champ, accostant le buste, les lettres N et B R. IECTZ • DES • COMPTES • DE • LEVESCHE • ET • COTE • DE • VERDVN. Un tilde abréviatif au-dessus de la lettre O de COTE. Ponctuation par besants Écu aux armes de Nicolas Bousmard timbré d’une couronne comtale et posé sur une crosse tournée à gauche. Dans le champ, accostant l’écu armorié, le millésime 15 / 84 Cuivre / 5,50 g / 27 mm / 6 h Réf. : Liénard 334 ; coll. Buvignier 301

Ce rarissime exemplaire en cuivre provient de la collection des familles Buvignier-Clouët. Lors de la dispersion de cet ensemble, les 17 et 18 mai 1909, ce jeton est acheté par le musée de la Ville de Verdun. Il a pu être frappé au balancier mécanique de la Monnaie du moulin. Cet atelier, établi sur l’île du Palais à Paris, honore régulièrement des commandes privées de jetons.


77 J E T O N S

No 91

Inv. V.131 Érric de Lorraine-Vaudémont, 88e évêque de Verdun (1593-1611) Jeton de l’évêché de Verdun - atelier épiscopal de Dieulouard (1596) Technique de frappe : presse à cylindre D. ERRICVS A LOTHAR • / • EPISC • ET • COM •VIRD (Érric de Lorraine évêque et comte de Verdun). Ponctuation par besants Écu aux armes pleines de Lorraine à neuf quartiers brisées d’un lambel, timbré d’une mitre avec ses fanons et posé sur une crosse. Dans le champ, accostant l’écu armorié, le millésime 15 / 96 R. + LVCERNA PEDIBVS MEIS VERBV TVVM (Lampe qui guide mes pas). Un tilde abréviatif au-dessus de la dernière lettre V du mot VERBV. Cette légende est extraite du psaume 118, verset 105, de la Bible Une lampe antique allumée et posée sur un livre évangéliaire Cuivre / 4,40 g / 28 mm / 6 h Réf. : Liénard 375 ; coll. Buvignier 302 ; Florange 251

Ce rarissime jeton en cuivre provient de la collection des familles Buvignier-Clouët. Lors de la dispersion de cet ensemble, les 17 et 18 mai 1909, cet exemplaire est acheté par le musée de la Ville de Verdun.

No 92

Inv. V.147 Charles de Lorraine-Chaligny, 89e évêque de Verdun (1611-1622) Jeton de l’évêché de Verdun - atelier épiscopal de Dieulouard (1617) Maître d’atelier : Claude Bailly (c. 1611-1619) Technique de frappe : presse à cylindre D. CONCORDI / FRATRVM (La concorde fraternelle) Écu aux armes pleines de Lorraine à neuf quartiers brisées d’un lambel, et timbré d’un heaume que surmontent une couronne ducale et une aigle ; à droite et à gauche une mitre ; le tout adossé à un manteau d’hermine R. HOC • NEXV • VINCTI • INVICTI • 1617 (Cet enlacement de liens invincibles). Ponctuation par besants Épée en pal accostée de deux crosses épiscopales liées par un nœud d’amour Laiton / 5,28 g / 28 mm / 3 h Exemplaire présentant des traces de concrétions ainsi qu’une usure marquée au niveau des reliefs du revers Réf. : Liénard 427 (argent) ; coll. Quintard 329 ; Florange 427 (argent et laiton)

Ce rare jeton en laiton provient de la collection Quintard, dispersée à Paris en juin 1910. Selon F. Clouët, ce jeton commémore les liens fraternels unissant les trois frères de Lorraine-Chaligny : Charles († 1631), François († 1661) et Henri († 1670).

É P I S C O P A U X


78


Annexes 79


80

Annexe A - Chronologie 843

Le traité de Verdun démembre l’Empire carolingien

864

Charles le Chauve promulgue l’édit de Pîtres

882 Présence viking sur la Moselle

884-887

Restauration de l’Empire carolingien par Charles le Gros

887

Présence viking sur la Meuse

911

Charles le Simple cède le comté de Rouen au chef viking Rollon

925 La Lotharingie est rattachée au royaume de Germanie c. 928

Le roi de Germanie Henri Ier octroie à l’évêque de Toul les droits comtaux

962

Le roi de Germanie Otton Ier restaure le titre impérial

977 L’empereur Otton II concède à l’évêque de Metz les droits comtaux 987

Hugues Capet est élu roi des Francs

997

L’empereur Otton III octroie à l’évêque de Verdun les droits comtaux

1075 Début de la querelle des Investitures c. 1090

Godefroid de Bouillon engage le comté de Verdun à l’évêque Richer

1099

L’évêque de Verdun autorise l’abbaye de Saint-Mihiel à battre monnaie

1122

Le concordat de Worms met fin à la querelle des Investitures

1124

L’évêque de Verdun confirme le droit de battre monnaie à l’abbaye de Saint-Mihiel

c. 1132 Interruption du monnayage épiscopal de Verdun 1156

L’empereur Frédéric Barberousse confirme à l’évêque de Verdun la possession du comté et des droits y attenant

1227

L’empereur Henri VII reconnaît le comteévêque de Verdun comme prince d’Empire

1341-1348 Révolte communale à Verdun

1485

1348-1350

1517

Épidémie de peste noire ; taux de mortalité élevé en Verdunois

1354

1356

1520

Réunion de la diète impériale à Metz et promulgation de la Bulle d’or

1357

L’empereur Charles IV confirme à l’évêque de Verdun la possession des droits comtaux

c. 1361

Interruption du monnayage épiscopal de Verdun

c. 1363

Fin du monnayage épiscopal de Toul

1280

Les bourgeois de Verdun obtiennent leur autonomie municipale

1383 L’évêque de Metz abandonne aux Messins son droit de battre monnaie au sein de la cité

1285

1420

1315

La cité de Verdun se place sous la garde perpétuelle du roi de France, Louis X le Hutin

c. 1320

Réapparition du monnayage épiscopal de Verdun

1326-1327

1518

Le concordat germanique est appliqué à l’évêché de Verdun

1378 Verdun reçoit le statut de cité impériale

Attachement au royaume de France du comté de Champagne

Publication des 95 thèses de Luther

Le comté de Bar est érigé en duché

1234

L’évêque de Metz reconnaît l’indépendance des citains de Metz

Révolte communale à Toul

Rétablissement du monnayage épiscopal de Verdun

L’empereur Charles Quint reconnaît la neutralité de Verdun

1523

Le cardinal Jean de Lorraine est titulaire des sièges épiscopaux de Metz, Toul et Verdun

1528 Le comté de Guise est érigé en duché 1530

Refus du cardinal Jean de Lorraine d’assister à la diète impériale et de reprendre l’évêché de Verdun de l’empereur

1542 Le traité de Nuremberg reconnaît l’autonomie du duché de Lorraine 1546

La prévôté d’Hattonchâtel est détachée du domaine épiscopal et incorporée aux duchés de Lorraine et de Bar

1548

Interruption du monnayage épiscopal de Verdun

Le cardinal Jean de Lorraine se démet de l’évêché de Verdun au profit de Nicolas Psaume

1459

1552

c. 1437-1456

Interruption du monnayage des évêques de Metz

1475

Révolte communale à Metz

L’empereur Frédéric III renouvelle les privilèges de la cité de Verdun

1329-1336 Révolte communale à Verdun

1480 Union des duchés de Bar et de Lorraine

Le roi de France Henri II occupe les Trois-Évêchés en tant que vicaire de l’Empire

1559 Le traité du CateauCambrésis confirme la protection française sur les Trois-Évêchés


81

1564

Fondation, par l’évêque Nicolas Psaume, d’un collège jésuite à Verdun

1572

Fondation, par le cardinal Charles de LorraineGuise, de l’université de Pont-à-Mousson

1574

Nicolas Psaume impose aux bourgeois de Verdun une nouvelle constitution municipale

1579

Diplôme impérial confirmant les privilèges et libertés de la cité de Verdun

1585

Le duc de Lorraine Charles III impose comme évêque de Verdun son cousin germain le cardinal Charles de LorraineVaudémont

1586

1594 Henri IV accorde son pardon aux bourgeois de Verdun en échange de leur ralliement 1595

Le traité de Folembray restaure la protection française sur Verdun, mais le gouvernement de la place forte est confié au second fils du duc de Lorraine Charles III, le prince François, comte de Vaudémont

1601

Institution du serment de fidélité des bourgeois de Verdun au roi de France Henri IV ; rétablissement du monnayage épiscopal de Verdun, par Érric de Lorraine-Vaudémont, frappé à Dieulouard

1603

Voyage du roi Henri IV en Lorraine et dans les Trois-Évêchés

Henri le Balafré, duc de Guise, s’empare de Verdun et se fait attribuer la cité comme place de sûreté de la Ligue par le roi de France Henri III

La cité, l’évêché et le comté de Verdun ne relèvent plus de l’Empire, mais du royaume de France

1587

1608

Le traité de Bar place Verdun sous la protection du duc de Lorraine

1588

Le duc de Lorraine impose Nicolas Boucher comme évêque de Verdun

1589

Le second traité de Bar abolit la protection française sur Verdun et confirme celle du duc de Lorraine

1593

Le duc de Lorraine Charles III impose comme évêque de Verdun son cousin germain Érric de Lorraine-Vaudémont

1606

Charles de Rémoncourt, fils naturel du duc de Lorraine Charles III, est institué prince-abbé de Gorze

1621

1641

1622 Charles de LorraineChaligny résigne son évêché au profit de son frère François

1648 Les traités de Westphalie ratifient l’incorporation définitive des TroisÉvêchés au royaume de France

L’évêque de Verdun Charles de LorraineChaligny se rend à Paris pour faire valoir ses droits régaliens et plaider sa cause devant le roi de France Louis XIII

1623 L’évêque de Verdun François de LorraineChaligny se place sous la protection du duc de Lorraine Henri II et s’oppose au roi de France 1624

Construction de la citadelle de Verdun par les Français

1627-1629 Premier exil de François de Lorraine-Chaligny 1629 Rattachement au royaume de France de la principauté de Château-Regnault et de Linchamps ; les deux seigneuries de Phalsbourg et Lixheim sont réunies en une principauté souveraine d’Empire 1631

Érric de LorraineVaudémont résigne son évêché au profit de son neveu Charles de Lorraine-Chaligny

François de LorraineChaligny s’oppose de nouveau à la politique royale ; les magistrats de la cité de Metz ordonnent le décri des monnaies du princeabbé de Gorze

1612

1633

1619

1635-1648 Second exil de François de Lorraine-Chaligny qui combat pour son cousin Charles IV

1611

Henri de Verneuil, bâtard légitimé du roi Henri IV, est institué évêque de Metz

L’atelier monétaire épiscopal de Dieulouard est transféré à Mangiennes

Création du Parlement de Metz

Établissement des bailliages royaux de Metz, Toul et Verdun ; émission du jeton du Parlement de Metz, symbole de l’autorité royale

1651

Retour temporaire de François de LorraineChaligny dans son diocèse, à l’occasion de la Fronde

1652

Henri de Verneuil résigne son évêché de Metz au profit du cardinal Mazarin

1654

Retour temporaire de François de LorraineChaligny dans son diocèse

1661 Incorporation du diocèse de Verdun dans l’organisation ecclésiastique du royaume de France ; rattachement au royaume de France de la principauté de Phalsbourg-Lixheim et de la terre de Gorze


82

Annexe B

Reproduction des quatre planches monétaires « Évêques de Verdun » de la Description de la collection numismatique de M. P. C. Robert (20-27 mars 1886), Paris, 1886


83


84


85


86

Annexe C

ADM, 55, 11 F 25 fo 177-179 - Inventaire du matériel de Nicolas Marteau à Dieulouard (avril 1619) (transcription par B. Jané)

Inventaire de ce que jay au chasteau de Dieulouard Premier en la bouticq Bonaventure Une grosse enclume Deux petites Deux sisoires Une pesle a recuire Un gros marteau a bouer Des aultres marteaux a forger Deux estanques Deux estanquillon Des rabottes Un gros molet Une poesle de fer Un croiset de fer Un griveau Deux plomb a graver En la fonderie Un gros soufflet, Un petit Des lingotieres en table, cinq Trois moletz Deux tenailles a prendre les croisetz au feu Un cuveau et un plat a laver Deux grande bassines de cuivre Une poesle de fer Une passate de leton Trois fourneaux Un boie Trois mortiers de fer Un grand pillon de fer De la laveure d’or et d’argent En l’essayerie Un tas a forger Un marteau Un fourneau En la maitrise Une armoire en laquelle y a un calice d’argent appartenant a la Confrairie St Sebastien en donnant vingt-cinq francs Des grands croisetz et des petitz Une presse de fer de l’invention de M[aît]re Mougin du Pont Des coings et des trosseaux de plusieurs sortes et Des vieux fers rompus Les lettres de l’admodiation des Comptes Des vaisseaux de ver Une bouteille sur l’armoire ou il y a six ou sept lb d’eau forte Des grandes tenailles de fer Un tonneau ou il y a quelq peu de vin dedans Un franc cuivre environ pour deux centz francs Un tresbuchet d’essay


87

Une grande balance avec deux pilles de chascune 8 lb Deux aultres balances Une pille d’une libvre Deux escritoires Deux corbeilles pleines de vin pierre Et plusieurs autres brouilleries Un bouilloir de cuivre Un bassin plat de leton En ma chambre Une presse de cuivre servant a monnoyer Un estout Dans la layette qu’est devant les fenestres sont les effigies de matrices de la monnoye avec plusieurs poinsons et burins servants à graver avec quelques pilles et trosseaux et quelques marteau Deux charlitz dont l’un est du chasteau Quatre lictz avec une mante verte et une contre Un coffre de chesne Un de sappin Des linceux Trois oreilliers Un aultre de cotty venant du gros pieds lequel m’appartient Dans le coffre de chesne y a quelque peu de linges comme nappes et serviettes Une paire de bottes Un urinal de leton Un landier Un aultre grosse piece de fer servant de landier Un tas quarre servant a forger Un ciel de lict avec les rideaux en pavillon Sept escabelles neufves Une table qui ne m’appartient Une haulte selle Un pot de fer Un vaÿn ou pesle de fer Un chaudron d’une seille Un petit chaudron Une pesle a rot Un chandelier de bois En la monnoyerie sont Dans une armoire les pilles et trosseaux de florins de testons et de solz Plusieurs marteaux a monnoyer dont la pluspart appartient aux ouvriers Comme aussy en la derniere bouticq y a une enclume un coffre et des marteaux appartenant a Paul et a M[aît]re Francoys En la charbonniere y a encor du charbon pour douzes ou quinzes frans pour le moings


88

Annexe D

Liste des évêques de Verdun dont la frappe de monnaies ou de jetons est attestée

PRINCIPALES ESPÈCES ÉMISES

Denier Obole Gros Teston Thaler Florin Jeton

Haimon (988-1024) 38e évêque de Verdun

X X - - - - -

Rambert (1024-1039) 39e évêque de Verdun

X X - - - - -

Richard Ier de Grandpré (1039-1046) 40e évêque de Verdun

X

Thierry (1046-1089) 41e évêque de Verdun

X X - - - - -

Richer de Briey (1089-1107) 42e évêque de Verdun

X

X

-

-

-

-

-

Henri de Winchester (1117-1129) 44e évêque de Verdun

X

X

-

-

-

-

-

Albéron de Chiny (1131-1156) 46e évêque de Verdun

X

X

-

-

-

-

-

Henri d’Apremont (1312-1350) 67e évêque de Verdun

X

-

X

-

-

-

-

Hugues de Bar-Pierrefort (1351-1361) 69e évêque de Verdun

-

-

X

-

-

-

-

Louis de Bar (1419-1430) 75e évêque de Verdun

X

X

X

-

-

-

-

Louis de Haraucourt (1431-1437 et 1449-1456) 76e évêque de Verdun

X

-

X

-

-

-

-

Louis de Lorraine (1508-1522) 81e évêque de Verdun

-

-

-

-

-

-

X

Jean de Lorraine (1523-1544) 82e évêque de Verdun

-

-

-

-

-

-

X

Nicolas Psaume (1548-1575) 84e évêque de Verdun

-

-

-

-

-

-

X

Nicolas Bousmard (1576-1584) 85e évêque de Verdun

-

-

-

-

-

-

X

Charles de Lorraine (1585-1587) 86e évêque de Verdun

-

-

-

-

-

-

X

Érric de Lorraine-Vaudémont (1593-1611) 88e évêque de Verdun

-

-

X

X

-

X

X

Charles de Lorraine-Chaligny (1611-1622) 89e évêque de Verdun

-

-

X

X

X

X

X

-

-

-

-

-

-


89

Annexe E

Monnaies seigneuriales lorraines des xvie-xviie siècles

Thaler de Charles de Lorraine-Guise († 1574),

Teston d’Érric de Lorraine-Vaudémont, 88e évêque

Vic-sur-Seille, 1559, argent (musée de La Cour

de Verdun (1593-1611), Dieulouard, 1608, argent

d’Or – Metz Métropole, inv. 2018.0.183)

(coll. Charlet ; ancienne collection Trampitsch)

Quart de thaler dit « teston » de Charles de

Teston de Charles de Rémoncourt, abbé de Gorze

Lorraine-Chaligny, 89e évêque de Verdun

(1608-1645), 1610, argent (musée de La Cour d’Or –

(1611-1622), Mangiennes, s. d., argent (coll. Charlet ;

Metz Métropole, inv. 2018.0.1011 ;

anciennes collections : Lhéritier, Florange)

ancienne collection Robert)

Bugne d’Henri de Verneuil, évêque de Metz

Gros lorrain « aux armes pleines de Lorraine »

(1612-1652), Vic-sur-Seille, s. d., billon

d’Henriette de Lorraine, princesse de Phalsbourg-

(musée de La Cour d’Or – Metz Métropole,

Lixheim (1629-1660), s. d., billon (musée de La Cour

inv. 2018.0.1020)

d’Or – Metz Métropole, inv. 2018.0.1025)


90

Cartes Carte A

MER DU NORD BRETONS

SAXE

ANGLO-

Dorestad AIX-LACHAPELLE

SAXONS

Quentovic

Trèves VERDUN

Paris Reims NEUSTRIE

BRETAGNE OCÉAN

Tours

BOHÊME AUSTRASIE

BAVIÈRE

ATLANTIQUE

BURGONDIE Lyon

ROYAUME

LOMBARDIE

DES AVARS

AQUITAINE

MAR

CHE

Toulouse ESPA

Rome

GNO

LE

DUCHÉ DU BÉNÉVENT

ÉMIRAT DE CORDOUE MER

MÉDITERRANÉE

Royaume franc (768) Conquêtes de Charlemagne (768-814)

Villes

États tributaires

Principaux ports commerciaux

États de l’Église

0

200 km

Cartographie : J.Trapp

L’Empire carolingien à l’avènement de Louis le Pieux (814-840)


91

Carte B

Château-Regnault Montmédy Stenay

N

Marville

Jametz Thionville Dun Mangiennes Conflans-enDamvillers Bassigny VERDUN

Montfaucon

Clermont-en-Argonne

Gorze

METZ

M eu

e

s

e

SAINT EMPIRE

o sell

M

Varennes

Hattonchâtel Pont-à-Mousson Saint-Mihiel Sampigny

Dieulouard VIC-SUR-SEILLE

Dieuze Moyenvic

Phalsbourg Lixheim

BAR-LE-DUC TOUL

ROYAUME FRANCE

NANCY

Mirecourt

DE

Châtel Senones

La Mothe

Rh in

Épinal Villes importantes

Remiremont

Villes secondaires Sièges épiscopaux Abbayes importantes Évêché de Metz

Barrois mouvant

Duché de Lorraine

Évêché de Toul

Barrois non-mouvant

Royaume de France

Évêché de Verdun

Seigneuries indépendantes 0

25

50 km Cartographie : J. Trapp

Situation géopolitique de l’évêché de Verdun à la fin du xvie siècle (d’après la carte « Les territoires lorrains au début du xvie siècle » du catalogue d’exposition Un nouveau monde. Naissance de la Lorraine moderne, Paris, 2013)


92

Indexation du catalogue Monnayage mérovingien

Tremissis (c. 600-675)

1

Monnayage carolingien Pépin le Bref (751-768)

2

Louis le Pieux (814-840)

3

Lothaire I (817-855)

4

Charles le Chauve (840-877)

5

Charles le Simple (898-929)

6-7

er

Monnayage épiscopal Haimon (988-1024)

8-11

Rambert (1024-1039)

12

Richard I de Grandpré (1039-1046)

13-15

Thierry (1046-1089)

16-33

er

Richer de Briey (1089-1107)

34-41

Monnayage anonyme (xii siècle)

42-52

Henri de Winchester (1117-1129)

53-55

Albéron de Chiny (1131-1156)

56

Henri d’Apremont (1312-1350)

57

Hugues de Bar-Pierrefort (1351-1361)

58

Louis de Bar (1419-1430)

59-60

Louis de Haraucourt (1431-1437 et 1449-1456)

61-62

Érric de Lorraine-Vaudémont (1593-1611)

63-73 bis

Charles de Lorraine-Chaligny (1611-1622)

74-86

e

Jetons épiscopaux Nicolas Psaume (1548-1575)

87-88

Nicolas Bousmard (1576-1584)

89-90

Érric de Lorraine-Vaudémont (1593-1611)

91

Charles de Lorraine-Chaligny (1611-1622)

92


93

Bibliographie ABRÉVIATIONS ASHAL Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de la Lorraine BSFN Bulletin de la Société française de numismatique BSHAM Bulletin des Sociétés d’histoire et d’archéologie de la Meuse CN Cahiers numismatiques MAM Mémoires de l’Académie nationale de Metz MSAL Mémoires de la Société d’archéologie lorraine MSPV Mémoires de la Société philomathique de Verdun RH Revue historique RN Revue numismatique s. d. sans date

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Ouvrage réalisé sous la direction des éditions Snoeck : Direction et contribution éditoriale : Lamia Guillaume Relecture : Karine Forest Création et réalisation graphique : Lydie Thomas © Éditions Snoeck, Gand, 2019 ISBN : 9789461615596 Dépôt légal : D/2019/0012/67 Achevé d’imprimer dans l’Union européenne en octobre 2019


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