MALTE & Gozo ÎLES DE FOI
Découvrir l’histoire sacrée SANCTUAIRE DE NOTRE DAME DE MELLIEĦA, MALTE Les îles maltaises sont un endroit merveilleux pour découvrir l’histoire sacrée. Découvrir les richesses religieuses ainsi que les trésors d’art sont une véritable joie que ce soit des cathédrales prodigieuses ou des petites chapelles pour une contemplation plus tranquille. Malte et Gozo sont des îles où les hommes ont construit durant la préhistoire des temples dédiés à leur déesse de la fertilité, où l’apôtre Paul a survécu à un naufrage dramatique pour introduire le christianisme, et où les Chevaliers de l’Ordre de Malte ont construit entièrement la capitale de La Valette, ville fortifiée avec de nombreux palais baroques, jardins et églises. La population de Malte est majoritairement catholique et les îles sont parsemées de quelque 365 églises, une pour chaque jour de l’année. Certaines églises paroissiales ont des structures imposantes, dominant l’horizon, arborant fièrement des dômes peints en rouge ou en argent.
Les pèlerins marchent sur les traces de saint Paul et des papes d’aujourd’hui. Cependant, il n’est pas surprenant qu’un pays avec une histoire aussi mouvementée abrite aussi des vestiges d’autres cultures et religions telles que les religions anglicane, juive, musulmane et orthodoxe.
Mosta, Malte
Hypogée de Ħal Saflieni, Paola, Malte
MALTE PRÉHISTORIQUE Les premiers hommes ont construit des temples majestueux. Ces énormes édifices décoratifs néolithiques, avec leurs objets de culte, témoignent du développement d’une religion organisée. Certains vestiges laissent à penser que la déesse mère de la fertilité régnait en maître. Il n’est pas exagéré de dire que, dans l’Antiquité, Malte était le principal promoteur du pouvoir, du respect et de la mystique des femmes. Un lieu incontournable pour tout visiteur est l’hypogée de Ħal Saflieni, le seul site funéraire souterrain préhistorique au monde. Construit il y a plus de 5000 ans, il est antérieur aux pyramides égyptiennes. C’est un exemple presque parfaitement intact d’architecture préhistorique, que l’UNESCO a décrit comme « un témoignage unique d’une civilisation qui a disparu ». Elle renferme plusieurs statuettes, notamment celle de la femme endormie, représentation d’une femme aux formes généreuses allongée sur le flanc sur un lit. À proximité se trouvent également les temples de Tarxien qui abritent de magnifiques exemples d’art préhistorique.
Le nombre de visiteurs à l’hypogée est limité, par conséquent assurez-vous de réserver à l’avance pour voir ce site du patrimoine mondial. Les temples néolithiques de Ħaġar Qim et Mnajdra, qui occupent une position côtière unique, sont bien préservés, sous une structure en forme de tente qui améliore l’expérience du visiteur tout en protégeant des éléments l’imposant mais néanmoins délicat, complexe de temples. Ħaġar Qim a encore des parties de son toit d’origine en place. L’un de ses trésors est la Vénus de Malte, une figurine censée représenter la fertilité. Une expérience particulière est le solstice de printemps le 21 mars. Le temple est soudainement enveloppé de lumière et les murs de pierre dressées prennent une magnifique lueur qui vous laissera sans voix. Les temples de Ġgantija à Gozo, considérés comme l’un des sites archéologiques les plus importants au monde, sont un autre lieu de mystère et de culte préhistorique. Admirez les dimensions énormes des mégalithes et imaginez à quoi pouvait ressembler la vie en 3600 av. J.-C.
GROTTE DE SAINT PAUL, RABAT, MALTE
ARRIVÉE DU CHRISTIANISME Un naufrage s’est produit en l’an 60 et ses conséquences ont encore des répercussions de nos jours. Il a amené l’apôtre Paul sur l’île. Au cours de son séjour de trois mois, il a introduit le christianisme à Malte et a changé le cours de l’histoire. On pense que Paul a vécu et prêché dans une grotte de Rabat connue sous le nom de Grotte de Saint-Paul, qui est maintenant un lieu de culte et de pèlerinage, notamment pour le pape Saint Jean-Paul II, le pape Benoît XVI ainsi que le pape François.
La Valette
ÉGLISE DU N AUFRAGE DE SAINT PA UL
On y accède depuis la Collégiale St Paul à Rabat. À proximité se trouve le musée de Wignacourt, qui abrite une profusion d’œuvres d’art religieux, ainsi que les catacombes dédiées à la martyre Sainte Agathe. Ces catacombes sont particulièrement reconnues pour leurs remarquables fresques médiévales, certaines datant du XIIème siècle.
LA DÉCOLLATION DE SAINT JEAN-BAPTISTE, LA VALETTE, MALTE
L’HÉRITAGE DES CHEVALIERS Les Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, un Ordre Militaire Hospitalier, s’installèrent à Malte en 1530. Après avoir repoussé les forces ottomanes lors du Grand Siège de 1565, ils entreprirent de construire une nouvelle capitale, La Valette. Les chevaliers ont régné jusqu’en 1798, laissant un héritage grandiose de palais, d’églises et d’art. La Valette, une ville fortifiée d’une beauté à couper le souffle, a été capitale européenne de la culture en 2018 et est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le joyau incontesté de la ville est la spectaculaire co-cathédrale Saint-Jean, décrite par le célèbre écrivain et historien écossais, Sir Walter Scott, comme possédant « l’intérieur le plus magnifique que je n’ai jamais vu ». Datant de 1577, il abrite une profusion d’œuvres d’art baroque, de reliques et de statues. Levez les yeux vers les plafonds voûtés, décorés par l’artiste italien Mattia Preti, et vous serez émerveillés. Chacune de ses huit chapelles latérales abrite des richesses, et même le sol de l’église, orné de marbre et incrusté des pierres tombales des chevaliers enterrés en
dessous, regorge de détails multicolores. La décoration somptueuse témoigne du statut des Chevaliers : les plus riches, les plus puissants et les plus éminents défenseurs du catholicisme de la région. C’est l’endroit idéal pour le chef-d’œuvre de Michelangelo Merisi da Caravaggio, dit Le Caravage, « La décollation de saint Jean-Baptiste » (1608). Il s’agit de la plus grande œuvre d’art du Caravage et de la seule à porter sa signature. C’est à l’époque de la construction de la co-cathédrale en 1574 que le premier inquisiteur fut envoyé à Malte par le pape Grégoire XIII. L’Inquisition avait pour but d’aplanir les conflits qui surgissaient souvent entre l’Ordre et l’Église de Malte. Cependant, sa présence sur l’île a provoqué une lutte de pouvoir constante entre le Grand Maître, l’Évêque et l’Inquisiteur. L’Inquisition romaine a duré pendant tout le règne des Chevaliers. Le Palais de l’Inquisiteur est situé à Birgu et est ouvert au public.
LE SAVIEZ-VOUS? Deux inquisiteurs sont devenus papes: Alexandre VII en 1655 et Innocent XII en 1687.
AUTRES JOYAUX
DE LA VALETTE Les Chevaliers de l’Ordre, composés de nobles de toute l’Europe, étaient divisés en différentes langues. Il y en avait huit en tout : Castille, Léon et Portugal, Italie, Aragon, Angleterre, Bavière, Allemagne, France, Auvergne et Provence. Cinq subsistent encore de nos jours. Chaque langue a sa propre auberge et église, dont certaines sont encore debout. L’Auberge d’Italie abrite le MUŻA où se trouve la Collection Nationale des Beaux-Arts de Malte. À côté se trouve l’église Sainte-Catherine d’Alexandrie. Le Grand Maître de l’Ordre avait son propre Palais. Son armurerie et ses magnifiques salles d’apparat contiennent de nombreux trésors amassés par les chevaliers. Aujourd’hui, le bâtiment en question abrite le bureau du président de Malte.
L’Armurerie
E, MALTE
LA VALETT
Les Chevaliers ont été officiellement établis à Jérusalem et se sont ensuite installés à Acre, à Chypre et à Rhodes, pour finalement arriver à Malte en 1530. La bulle pontificale émise par le pape Pascal II en 1113 en faveur de l’Ordre transforme une communauté d’hommes pieux en une institution au sein de l’Église. La Bulle en question se trouve à deux pas, à la Bibliothèque nationale, où sont stockées les archives de l’Ordre.
Église de Ta’ Liesse, La Valette, Malte
UNE PROFUSION DE LIEUX DE CULTE La Valette ne compte pas moins de dixneuf églises dans son enceinte. Vous pouvez dénicher le lieu de prière qui vous convient. Une visite à l’église du naufrage de Saint-Paul ou à la basilique Saint-Dominique vaut le détour si vous souhaitez admirer de merveilleux exemples d’art et d’architecture baroques. Le dôme ovale de 42 mètres de haut de la basilique Notre-Dame du Mont Carmel domine l’horizon de La Valette. L’église d’origine date de 1570 et a été reconstruite après avoir subi de graves dommages pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle abrite un tableau de NotreDame du Mont Carmel datant du début du XVIIème siècle. Tout près se trouve la pro-cathédrale anglicane Saint-Paul, marquant l’horizon avec une flèche de 60 mètres de haut. La cathédrale a été commandée par la reine Adélaïde lors d’une visite à Malte au XIXème siècle lorsqu’elle a découvert qu’il n’y avait aucun lieu de culte anglican sur l’île. La reine posa la première pierre en mars 1839 et sa bannière est suspendue au-dessus des stalles du chœur.
Pro-cathédrale anglicane Saint-Paul, La Valette, Malte
QUE VOIR À MDINA
Une visite à Mdina, c’est comme entrer dans l’histoire. Les rues étroites et les places de cette magnifique ville fortifiée se caractérisent par une architecture médiévale et baroque et c’est un lieu de beauté et de solitude, qui lui vaut son surnom : la cité silencieuse. Sa cathédrale du XVIIème siècle, St Paul, a un extérieur en pierre unique en son genre tandis que l’intérieur impressionne par de grandes colonnes corinthiennes et un somptueux dôme magnifiquement décoré par des artistes célèbres tels que Mattia Preti. La cathédrale d’origine, datant du XIIIème siècle, a été presque entièrement détruite lors du tremblement de terre de 1693. Elle a été repensée et reconstruite peu de temps après, avec la coupole conçue par l’architecte maltais Lorenzo Gafa en 1701.
Cathédrale de saint Paul, Mdina, Malte
À proximité se trouve le Prieuré des Carmélites, ouvert au public. Les frères carmélites partagent leur mode de vie avec les visiteurs. Il y a également un musée.
AUTOUR DE MALTE Où que vous alliez à Malte, il y a des lieux de culte à découvrir et à admirer. La chapelle de l’Annonciation à Ħal Millieri, près de Żurrieq, et la chapelle de Santa Marija ta’ Bir Miftuħ, près de l’aéroport, sont toutes deux médiévales, avec des fresques remarquables. La coupole de Mosta est magnifique avec une rotonde massive, la troisième plus grande du monde chrétien. Pendant la Seconde Guerre mondiale, une bombe est tombée sur la coupole sans exploser. Une réplique de la bombe est exposée à l’intérieur de l’église. La chapelle originale de Saint-Laurent à Birgu a servi de première église conventuelle de l’Ordre lors de son établissement à Malte entre 1530 et 1571. L’église baroque actuelle est aujourd’hui l’église collégiale de Birgu.
Chapelle de sain Marie Madeleinete DINGLI, M
ALTE
L’église paroissiale St Gaëtan à Ħamrun est surtout connue pour la statue et la relique de Saint Ġorġ Preca, le premier saint catholique maltais. On constate une grande dévotion à la Sainte Vierge dans un certain nombre d’églises consacrées en son honneur. L’exemple le plus remarquable est le sanctuaire de Notre-Dame à Mellieħa. Le retable de l’église est une fresque de style byzantin, datant peut-être du XIIème siècle. La fête de Sainte Marie, le 15 août, est célébrée dans sept paroisses différentes à Malte et à Gozo.
CHAPELLE DE TAL-MAQLUBA, QRENDI, MALTE
LÉGENDES San Dimitri, Għarb, Gozo Certaines chapelles anciennes sont associées à des légendes. Un cratère mystérieux dans le sol derrière une petite chapelle dédiée à saint Matthieu, à Qrendi, fait maintenant partie du folklore. Il est connu sous le nom de Tal-Maqluba (littéralement traduit par « renversé »). L’histoire raconte comment la population locale s’était détournée de Dieu et comment le gouffre a été créé du jour au lendemain lors d’une tempête terrifiante, lorsque des anges ont arraché le village de ses racines et l’ont jeté en mer. C’est ainsi que l’île de Filfla est née. La légende de San Dimitri à Gozo parle d’une femme qui a prié devant le tableau du saint pour le retour de son fils, enlevé par des corsaires barbares. Saint Dimitri
Chapelle Tal-Ispera nza MOST A, MA
LTE
a entendu sa supplication. Elle le vit se déplacer sur le tableau, d’où il sortit, galopant sur les vagues, à la poursuite des pirates. Il revint bientôt en tenant le garçon dans ses bras. Puis il rentra dans le cadre du tableau, mais la marque du sabot du cheval resta imprimée dans la roche. Lors d’une invasion de pirates à Wied ta’ I-Isperanza (vallée de l’espoir) à Mosta, une jeune femme s’est cachée dans une grotte et a prié la Vierge Marie pour la protéger, la sauvant d’être enlevée. Une église a été construite à l’endroit exact où elle avait trouvé refuge.
CATHÉDRALE DE LA CITADELLE La cathédrale de l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie, dans la citadelle de Gozo, est un trésor baroque du début du XVIIIème siècle. L’argent manquait au moment de la construction ne permettant pas de construire la coupole. Le peintre sicilien Antonio Manuele est venu à la rescousse en peignant un trompel’œil, donnant l’illusion d’une coupole.
LA BASILIQUE SAINT GEORGE L’église actuelle a été construite au XVIIème siècle, mais son histoire est bien plus longue. La paroisse est née à l’époque byzantine. La basilique est entièrement recouverte de marbre et de stuc doré, avec les colonnes en spirale du magnifique autel principal inspiré de Saint-Pierre du Vatican. La fête religieuse de Saint George en été attire une foule importante, notamment la grande diaspora gozitaine vivant à l’étranger qui rentre chez elle pour profiter de la fête avec ses proches. Il y a une longue histoire de rivalité entre deux paroisses à Gozo. À ce jour, les deux communautés ecclésiales vantent leur amour pour l’opéra par le biais de deux opéras, Astra et Aurora, gérés respectivement par San Ġorġ et par la cathédrale de la Citadelle. Chacun présente un opéra unique chaque année, généralement en octobre, ce qui est une réalisation remarquable pour une île qui ne compte que 30 000 habitants. Astra et Aurora sont également le siège des deux clubs de musique qui font partie intégrante de la vie communautaire.
LE SANCTUAIRE DE TA’ PINU La Basilique de Ta’ Pinu à Gozo est magnifique. C’est un lieu de pèlerinage et de prière, en particulier pour les personnes malades. L’histoire commence en 1883 lorsqu’une femme de la région, Carmela Grima, entend la voix de la Sainte Vierge dans une petite chapelle. Durant les années qui suivirent, des actes de grâce se sont manifestés. On croyait que les prières dites dans la chapelle avaient sauvé Gozo de la peste qui frappait Malte à l’époque. La décision fut prise de construire une église plus grande sur le site en l’honneur de la Sainte Vierge. Elle fut consacrée en 1931 et a reçu le statut de basilique par le pape Pie XI l’année suivante. Les pièces étroites de chaque côté de l’autel, menant à l’ancienne chapelle, regorgent d’exvoto ; des peintures de navires en mer, des béquilles, des vêtements d’enfants et des photographies, tous témoignant de la croyance locale en l’intercession de la Madone Ta’ Pinu.
CIMETIÈRES ET CRYPTES Cimetière Addolorata, Paola, Malte
ine a c i n i m pte do TE
Cry ABAT, MAL R
Plusieurs cimetières méritent d’être explorés. Le cimetière de Santa Maria Addolorata est le plus grand. Construit au XIXème siècle, dans un style néo-gothique, il abrite des portes ornées, des maçonneries élaborées et de magnifiques gargouilles. C’est un endroit où les visiteurs peuvent contempler et trouver la paix intérieure. Il y a trois cimetières du Commonwealth. Ils sont particulièrement intéressants pour les visiteurs du Royaume-Uni, d’Australie et de Nouvelle-Zélande : Kalkara est connue pour sa magnifique arche de pierre, Pietà est un cimetière fortifié tandis que Mtarfa est niché dans un endroit magnifique, près de Mdina.
UNE COUPOLE MAGNIFIQUE L’église Rotonde de Xewkija est célèbre pour son énorme coupole. Elle est soutenue par huit grandes colonnes recouvertes de pierres. L’église est décorée de belles sculptures, de marbre et de peintures modernes.
L’ANNÉE LITURGIQUE Pour les catholiques, la Semaine Sainte est un moment particulier. Le Vendredi Saint, on assiste à une procession solennelle d’apparat et de reconstitution dans la plupart des villes et villages des îles, avec des statues représentant des épisodes de la Passion du Christ. Les églises sont bondées le jour de Pâques et les cloches résonnent avec allégresse. Les trois villes de Birgu, Bormla et L-Isla sont réputées pour leurs joyeuses processions publiques de Pâques, où les hommes courent avec la statue du Christ ressuscité dans les rues bondées de spectateurs, que ce soient des fidèles ou de simples curieux. En été, les églises de tout le pays célèbrent leurs saints patrons avec des fêtes locales qui réunissent les gens dans les rues pour des processions et des célébrations qui peuvent durer plusieurs jours. La fête est un événement majeur dans le calendrier de toute communauté maltaise. C’est un
PATRIMOINE JUIF La communauté juive de Malte est petite, mais son histoire est longue. Les racines juives remontent au IVème siècle pendant la période romaine, comme en témoignent les catacombes juives avec des dessins représentant la Menorah. Promenez-vous dans les rues étroites et sinueuses de la ville fortifiée de Mdina et repérez les panneaux indiquant le «marché juif de la soie», témoignage de l’époque où la communauté juive était nombreuse.
mélange de sacré et de profane, sur fond de rues décorées, de fanfare et de feux d’artifice. Les roues de Sainte Catherine sont montées sur de grands poteaux dans la rue tandis que d’autres feux d’artifices illuminent le ciel de façon grandiose. L’ensemble est très coloré et évoque l’essence de l’été en Méditerranée.
Noël est un moment spécial car les Maltais habillent les fenêtres de leurs maisons avec des crèches pour célébrer la naissance de Jésus. Se promener dans les rues après la tombée de la nuit est un régal, voir les lumières scintiller des maisons et des magasins ornés de décorations.
La plus petite des trois îles, Comino, est l’endroit où le mystique juif Abraham Abulafia a vécu de 1285 jusqu’à sa mort vers 1291. C’était un kabbaliste espagnol qui rêvait d’unifier le judaïsme avec le christianisme et l’islam. Un voyage effectué à Rome pour essayer de convertir le pape Nicolas III ne s’est pas bien passé ; le pape a ordonné qu’il soit brûlé sur le bûcher. La mort soudaine du pape lui a sauvé la vie et il a passé ses dernières années à Comino où il a écrit son dernier ouvrage et peut-être le plus intelligible, le manuel de méditation « Mots de Beauté ».
ÉGLISES GRECQUES 5 000 Rhodiens gréco-catholiques sont venus à Malte en 1530 avec les Chevaliers de l’Ordre et se sont installés à Birgu. En 1569, ils ont érigé l’église Saint-Nicolas, communément appelée l’église des âmes. Une autre église grecque a été érigée vers 1580 à La Valette. L’icône miraculeuse de Notre-Dame de Damas, qui a été acheminée de Rhodes, se trouve dans ce sanctuaire. Celle-ci devint plus tard la paroisse des catholiques grecs de Malte. L’église a été détruite par l’ennemi pendant la Seconde Guerre mondiale et reconstruite peu après selon ce que nous connaissons aujourd’hui.
Notre-Dame de Damas, Eglise Gréco-Catholique, La Valette, Malte
Les Grecs orthodoxes devaient être assez nombreux au XIXème siècle. Leurs anciens locaux ont également été détruits pendant la guerre et ils se réunissent maintenant pour leur service religieux dans Lower Merchants Street, à La Valette.
HÉRITAGE ISLAMIQUE Le cimetière militaire turc de Malte à Marsa se démarque par un style orientaliste extravagant. Construit dans les années 1870, il a été conçu par l’éminent architecte maltais Emanuele Luigi Galizia et est considéré comme l’une de ses plus belles œuvres. Le projet a été entièrement financé par le sultan ottoman Abdülaziz. La mosquée Mariam Al-Batool à Paola est un peu plus récente, n’ayant ouvert ses portes qu’en 1982. Son minaret est un véritable point de repère, visible depuis une lointaine distance.
CIMETIÈRE OTTOMAN, MARSA, MALTE
visitmalta.com