MAGAZINE D’INFORMATION SUR LES APPLICATIONS FAÇADE ET TOITURE EN VMZINC
11 SEPTEMBRE 2018
Johan at work à Hasselt
Yvan at work à Arlon
Francis at work à Sint-Agatha-Rode
Oreste at work à Louvain-la-Neuve
Du zinc pour AGORA à Louvain-la-Neuve
Caserne Callemeyn Avenue du 10ème de Ligne 6700 Arlon
Maître d’ouvrage Sisac sa
Directeur technique Olivier Boulard
Architecte Jacques Davin Atelier d’architecture l’Arche Claire sprl
Surface de revêtement en zinc 1.200 m2
Technique Joint debout VMZINC® Profil à clin VMZINC® Revêtement de gouttière VMZINC®
Aspect de surface QUARTZ-ZINC®
Installateur VMZINC at WORK Yvan Antoine 6760 Virton
“C’est ici que j’ai fait mon service militaire en tant que chauffeur de camion.” Yvan Antoine
Vidéo du projet à visionner sur
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L’ancienne caserne Callemeyn se métamorphose en Jardins de Seymerich Une porte monumentale dans la ville. Vous la poussez, vous traversez le porche et vous arrivez dans un autre univers. Voyager dans le temps à Arlon. Sisac s.a., une filiale de L’Eco Invest à Luxembourg, a transformé la caserne Callemeyn en village dans la ville. Tout ce que vous y voyez s’y trouvait déjà autrefois, à la différence près qu’aujourd’hui c’est différent, plus vert, plus beau, plus moderne et… plus tranquille. Nous nous sommes entretenus avec Olivier Boulard, directeur technique de Sisac, et Yvan Antoine, gérant de la société de toiture du même nom à Virton.
Le site a toutefois été acheté en 2003. Vous y travaillez donc depuis un bon bout de temps !
Olivier, on remarque ici un perpétuel va-et-vient. Est-ce qu’on y vit déjà ?
Vous l’avez vue de l’intérieur ?
Aujourd’hui, nous avons déjà au minimum 400 habitants. La première phase de ce site, la rénovation des bâtiments autour du « parade ground », a été clôturée en 2016. Nous avons entièrement rénové les bâtiments de caserne traditionnels en appartements. Le grand « parade ground » est devenu un parc, accessible à tous. La partie plus ancienne de la caserne Callemeyn, qui comprend notamment le porche, sera totalement terminée d’ici 2020. Celle-ci comportera un ensemble d’activités et de destinations variées. Les abords, tous les sentiers et jardins, seront alors également aménagés.
Olivier Boulard : Cet endroit avait tout pour se prêter à quelque chose de particulier. Le mérite doit être attribué à mon chef, le Luxembourgeois Robert Schintgen, qui a été immédiatement convaincu des nombreuses possibilités lorsqu’il a visité le site pour la première fois. Dès le début, il avait en tête une communauté animée, un endroit pour jeunes et anciens, avec des aménagements pour tous. C’est indéniablement un visionnaire. Il a également acheté le Château du Bois d’Arlon qui deviendra un golf de deux fois 18 “trous”.
Olivier Boulard : C’est évidemment un projet conséquent ! L’ensemble du domaine fait 22,5 ha. La caserne que la société Sisac a rachetée à la ville d’Arlon en 2003, était une caserne abandonnée et totalement désaffectée. Yvan Antoine : C’est ici que j’ai effectué à l’époque mon service militaire en tant que chauffeur de camion. Le site comptait un hôpital, une salle de cinéma, des réfectoires, des dortoirs, un « parade ground », une salle de sport et un terrain de sport. Bref, tout ce qu’on trouve dans une caserne militaire. C’est ici aussi que se faisait la formation de l’infanterie, les barrettes brunes. Saviez-vous qu’il y avait aussi une prison ici ?
Yvan Antoine : Non, j’étais un milicien très sage (clin d’œil).
“Cet endroit avait tout pour se prêter à quelque chose de particulier.” Olivier Boulard
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CASERNE CALLEMEYN
On y reviendra plus tard. Concentrons-nous sur le site Callemeyn : quels types d’habitants avez-vous ? Olivier Boulard : Un mélange très sain, conformément à notre objectif. Nous avons des appartements d’une à trois chambres, qui répondent à des besoins actuels et qui favorisent une mixité sociale parfaite. Nous proposons également des chambres d’étudiants qui seront disponibles en août 2019. Le site Callemeyn propose aussi un centre de fitness, un centre de wellness, une piscine, une salle de danse, une école… Nous arrivons maintenant à la phase finale qui clôturera bientôt la réalisation de la ‘Résidence Callemeyn’, la plus ancienne partie de la caserne. Il y aura des appartements luxueux et des bureaux, des commerces et une brasserie.
“ En lançant un concours pour chaque nouvelle phase, nos fournisseurs se donnent à fond.” Une belle chapelle, qui trône de façon proéminente sur la plus vieille partie du site, attend sa rénovation. L’église va-t-elle s’y installer ? Olivier Boulard : Lorsque la cloche sonne, ce n’est pas pour annoncer un office. La chapelle aura une affectation culturelle. Par exemple, un petit théâtre intimiste. Une affectation qui donnera du plaisir à toute la communauté. Des expositions, films, ateliers… Nous verrons.
Le tout au sein des murs des bâtiments existants ? Olivier Boulard : Oui, tout ce que vous voyez est le résultat d’une magnifique rénovation en respect du bâti existant.
Et le zinc est de la partie. Est-ce grâce à vous, Yvan ? Yvan Antoine : Non, pas du tout. Les architectes ont intégré le zinc dans leurs plans et mon entreprise a eu l’occasion de faire l’installation après avoir soumis une offre. Un nouveau concours est réalisé pour chaque nouvelle phase du projet.
Vous devez donc à chaque fois faire vos preuves ? Olivier Boulard : En lançant un concours pour chaque nouvelle phase du projet, nos fournisseurs se donnent à fond. L’autre avantage d’un
Going back in time… Vous vous souvenez de votre service militaire ? Le nombre de mois, parfois d’années, fluctuait avec le temps et les circonstances. Mais ce que tous les miliciens avaient en commun, c’est qu’ils se retrouvaient dans une caserne, en Belgique ou en Allemagne. Le nom ‘Callemeyn’ est dès lors ancré dans bon nombre de mémoires. Et si vous ne connaissez pas la Caserne Callemeyn, voici son histoire. En 1903, Arlon se voit dotée d’un hôpital militaire. Durant l’entre-deux-guerres, le domaine héberge aussi les Chasseurs Ardennais et l’infanterie. Dans les années 50, de nouveaux bâtiments apparaissent, notamment pour l’école d’infanterie, et l’on parle de la ‘Nouvelle Caserne Callemeyn’. La fin de la guerre froide et du service militaire annoncent la fermeture de la caserne. En 1995, tout est terminé.
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“Les toitures en ardoises sont une tradition dans la région, en revanche alterner avec du zinc apporte quelques belles touches.”
CASERNE CALLEMEYN
Yvan Antoine
travail par phases, c’est que le projet suit les évolutions technologiques de la construction. Les derniers appartements, toujours disponibles à la vente, bénéficieront par exemple de la domotique la plus récente.
Pour le projet Callemeyn, l’architecte Jacques Davin cherchait une plus-value. Il a trouvé le zinc.
“ N’est-ce pas une magnifique combinaison ? Le jaune de la pierre de sable, le gris du zinc et le noir des ardoises ?”
Avez-vous été impliqué dès le début dans la rénovation de la caserne ?
Pourquoi le zinc ? Olivier Boulard : Nous voulions apporter un petit extra au projet. Raison pour laquelle nous avons choisi le zinc pour les toitures, en plus de l’ardoise. Cette diversité donne du caractère au projet. Les toitures en ardoises font partie, ici, de la tradition. Cependant, en les alternant avec du zinc et en recouvrant partiellement quelques façades avec du Joint debout et du Profil à clin, nous apportons quelques belles touches. Yvan Antoine : N’est-ce pas une magnifique combinaison ? Le jaune de la pierre de sable, le gris du zinc et le noir des ardoises ? Sans oublier que toutes les gouttières sont également en zinc.
En plus, vous avez fait figure de pionnier avec les nouveaux systèmes de verrières industrielles de Velux ? Yvan Antoine : En effet, je les ai proposées à Olivier. J’ai dû sérieusement défendre ma proposition mais le résultat est bluffant. Nous avons intégré au total seize fenêtres en toiture de ce type dans la toiture en zinc. Le résultat est beau et pratique. Et c’est en effet une primeur pour notre région.
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Jacques Davin
Au départ, Robert Schintgen s’était adressé à un bureau d’architectes Grand-Ducal, ce qui est logique puisqu’il est lui-même Luxembourgeois. Peu après, il a fait appel à nous pour des raisons administratives. Notre bureau est situé à Arlon et cela a ses avantages.
Pas seulement sur le plan administratif ? Heureusement non. Nous nous sommes très rapidement également chargés des études de faisabilité du site, en tenant compte du caractère spécifique de la ville frontalière qu’est Arlon. Même si Robert Schintgen avait dès le début une vision claire de ce qu’il voulait pour ce projet.
La caserne a été érigée sur deux époques… dans deux styles très différents. Certainement. Vous avez d’une part la partie la plus ancienne, qui date de 1900, avec sa porte monumentale de style néoclassique dans l’Avenue du 10ème de Ligne. À l’opposé, se trouve la partie de la caserne qui a été ajoutée dans les années 50 du siècle dernier et que nous avons déjà commencé à rénover il y a 15 ans. Au départ, ce sont le crépi et l’aluminium laqué qui ont donné le ton. Lorsqu’il a été clair que les teintes de jaune et d’ocre de la pierre naturelle de Gaume et le quasi-noir des ardoises, un autre produit très typique de notre région,
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CASERNE CALLEMEYN
se mariaient très bien avec QUARTZ-ZINC, nous l’avons rajouté au cahier des charges.
Plusieurs anciens bâtiments, parmi lesquels des parties de toiture de la chapelle, ont une toiture à tasseaux classique en zinc naturel. Deviez-vous garder cette technique traditionnelle lors de la rénovation ?
“Dorénavant ce ne seront plus des miliciens mais des résidents qui franchiront le portail des Jardins de Seymerich.”
Même si la caserne Callemeyn est très précieuse d’un point de vue architectural, surtout la partie la plus ancienne, elle n’est pas classée comme monument. Cela nous a donné plus de liberté dans le choix des matériaux et des techniques. Les tasseaux ont donc cédé leur place à une technique plus moderne en Joint debout VMZINC. Et plus loin, vous avez par-ci, par-là du Profil à emboîtement VMZINC et du Profil à clin VMZINC pour mettre des touches horizontales. Ils confèrent une belle plus-value à la stature majestueuse de l’ancienne caserne Callemeyn. ■
“ Lorsqu’il a été clair que les teintes de jaune et d’ocre de la pierre naturelle de Gaume et le quasi-noir des ardoises, un autre produit très typique de notre région, se mariaient très bien avec QUARTZ-ZINC, nous l’avons rajouté au cahier des charges.”
Victor Callemeyn : mort en héros à Langemark 1914 : L’Allemagne envahit la Belgique. Victor Callemeyn, étudiant en médecine, né à Courtrai, se présente comme volontaire par esprit de patriotisme. Comme beaucoup d’autres, il pense que la guerre ne durera pas longtemps. Il combat en première ligne. Ses journaux intimes commencent sur une note optimiste. Ils se termineront dans l’horreur la plus totale. Une page est tachée de boue, parfois son écriture est illisible, déformée par l’angoisse.
“Je préfère mourir à mon poste de combat que de me rendre.” Lundi 29 avril 1918. Victor Callemeyn est sous-lieutenant au Régiment du 10e de Ligne. Il a reçu l’ordre de défendre un poste d’observation avancé sur les restes d’un moulin à la gare de Langemark. Lui et ses hommes essuient les feux d’Allemands qui avancent. Malgré la supériorité de ces derniers, les Belges se défendent vigoureusement. L’ennemi lance une attaque après l’autre. Une balle atteint sa cible. Victor Callemeyn s’effondre mais se relève. Blessé, il continue à diriger ses hommes et à livrer combat. Plusieurs fois, les Allemands doivent abandonner leurs positions. Lorsque les Allemands proposent finalement une reddition, le sous-lieutenant refuse sans hésiter. Les Allemands réattaquent. Une deuxième balle atteint Victor Callemeyn. Cette fois, elle est mortelle. Les hommes doivent abandonner leur position. Seuls deux parmi eux réintégreront vivants leur compagnie.