3 minute read

Nouveaux héros

Next Article
CQFD

CQFD

Ambassadrice pour la paix, sportif au long cours, ONG, militant de haut vol... Dans chaque numéro, Vacance vous présente sa sélection de voyageurs à suivre.

Illustrations ANTOINE CORBINEAU Texte ALICE D'ORGEVAL

LE SPORTIF Olivier Peyre

Sa route : à l’âge de 14 ans, ses lectures l'entraînent dans des récits d’aventure, c’est décidé, le rêve de sa vie sera de traverser le monde à vélo. La passion du parapente le rattrapant, cet ingénieur en mécanique décide d’associer au bicycle une voile. Va naître “En route avec aile”, projet d’un tour du monde zéro carbone. Son dada : réaliser son rêve, mais sans pétrole. Rien n’est impossible, prône-t-il. En 2008, il passe donc à l’action. Premier coup de pédale près de Grenoble, l’itinéraire le mènera, durant sept ans, à travers 45 pays, sur 105 000 kilomètres dont 60 000 à vélo, démontrant que voyager sans – ou presque pas – polluer est devenu une réalité. Où le trouver : avant la diffusion de son film en préparation, ses aventures se lisent en ligne ou bien dans son ouvrage éponyme.

www.enrouteavecaile.com

L’ÉCOLE Wisdom of the Earth

Leur route : la philosophie de cette école, fondée il y a douze ans par Jean-Claude Catry sur l’île de Salt Spring (Colombie- Britannique), se rapproche des enseignements de l’apache chaman Stalking Wolf sur les modes de vie traditionnels : en milieu sauvage, les enfants expérimentent la connexion à soi, aux autres, et à la nature, trois jours par semaine quelle que soit la météo. Le reste du temps est consacré aux matières classiques. Leur dada : connecter plutôt qu’éduquer, et démontrer que ce modèle ancestral, pourtant nouveau pour notre société, permet une reconnexion à son soi profond, indispensable à notre équilibre. Où les trouver : dans le documentaire L’Autre connexion, une école dans la nature sauvage, Cécile Faulhaber a enquêté sur cette école pas comme les autres, explorant les personnalités des écoliers devenus adultes.

En DVD sur troisiemeoption.org

L’ONG Food Sweet Food

Leur route : cette association de globe-trotteurs gourmands fait parler d’elle à travers son festival itinérant au concept génial. Elle confie à des chefs réfugiés les fourneaux de restaurants, de Paris au Cap ou à Madrid. La cuisine devient alors une porte d’entrée sur le monde. Leur dada : créer du lien et de l’intégration autour et pour la cuisine. Parce que changer son regard sur le statut de réfugiés, ça passe aussi par partager un repas, et plus si affinités. Où les trouver : Bespoke, Chez l’Ami Jean, La Mano et autres tables parisiennes durant le festival, et toute l’année en résidence à Ground Control.

Prochaines éditions sur www.refugeefoodfestival.com

LA GLOBE-TROTTEUSE Cassandra de Pecol

Sa route : aussi belle qu'ultra-débrouillarde, cette américaine élevée hors des sentiers battus par des parents convaincus des vertus du voyage a bluffé la terre entière, en réalisant, en 2015, à 27 ans, un tour du monde des 196 pays reconnus par l’ONU (sur 197), dont le Yémen et la Somalie, en 18 mois et 26 jours. Un record. Son dada : porter la bonne parole dans les écoles, aider des programmes de recherche sur la pollution, planter des arbres… “Cassie” ne fait pas que collectionner des visas, elle arbore aussi la casquette d’activiste 3.0. Objectif : créer l’une des premières communautés de millennials ambassadeurs de la paix par le biais du tourisme (“Peace through tourism”). Où la trouver : jamais offline ! Donc sur ses comptes Instagram, Facebook ainsi que sur son blog, et bientôt dans son documentaire.

www.cassiedepecol.com

L’ACTIVISTE Enric Sala

Sa route : biologiste, ce brillant chercheur qui rêvait petit devant les films du commandant Cousteau a quitté l’université pour déclarer la guerre aux pollueurs d’océans. Il compare la mer à un compte épargne sur lequel on n’effectuerait plus que des retraits. Objectif : évangéliser afin d’inverser la tendance. Son dada : protéger les océans et ses trésors, créer de nouvelles réserves marines, inventer des business models. Son projet ”Pristine Seas”, mené en collaboration avec la National Geographic Society, a aidé à protéger 4,5 millions de kilomètres carrés de fonds. Où le trouver : dans Before the Flood (“Avant le déluge”) de Leonardo DiCaprio, où il témoigne des conséquences catastrophiques de la dégradation de la banquise. Ce lobbyiste hors pair est aussi de toutes les tribunes, TED, World Economic Forum, Explorers Club, et membre, s’il vous plaît, de la Royal Geographical Society d'Angleterre.

www.nationalgeographic.org

This article is from: