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S'EQUIPER
Innovation Comme pour les autres cultures, le semis de maïs va toujours plus vite. Les constructeurs proposent d'ailleurs des semoirs pouvant semer de 12 à 18 km/h selon la marque.
Semoir
Les nouveaux standards du semis de maïs Les constructeurs de semoirs monograine ont pour challenge d'augmenter la précision du semis tout en accroissant les débits de chantier. Les axes de travail touchent donc à la distriïirams plus ou moins prépares. defi en passe d'être relevé.
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i L'ensemble de la profession agricole a longtemps été habitué à implanter le maîs avec un semoir monograine et une vitesse d'exécution* dépassant rarement six ou sept kilomètres par heure,* la technique évolue. Depuis quèlques années, unenouvelle génération de semoirs monograine arrivesur le marché avec des débits de chantier doublés par rapport aux références actuelles. Chez les constructeurs, tous n'annoncent pas des vitesses d'avancement identiques. Horsch estime que la précision reste parfaite jusqu'à 12 km/h. Robert Dorsemagen, directeur de Horsch France de l'expliquer: «Au-delà de cette vitesse en condition hétérogène et caillouteuse, l'élément semeur risque de bouger et de vibrer. Ce qui réduit l'exactitude du semis, non pas à cause de la distribution, mais davantage par le transport de la graine jusqu'au sol. » De son côté, Amazone annonce que son semoir EDX peut semer dans de très bonnes conditions jusqu'à 15 km/h en indiquant toutefois que la plage de vitesse s'étale de 8 à 15 km/h. Benoît Blateyron, chef produit semoir monograine chez Vaderstad, considère que « 15 km/h reste un seuil à ne pas dépasser pour conserver une précision de semis satisfaisante. Techniquement, la vitesse n'est pas une limite. Avec des disques de distribution de 32 trous, leur capacité maximum est atteinte pour une distribution de 32 graines par seconde. Soit un tour de disque par seconde. Ce qui correspond à un semis de 90 000 pieds/hectare à 18 km/h. Généralement, la moyenne de nos clients approche plus les 10 km/h. Soit une vitesse instantanée de 12 à 14 km/h dans les grandes longueurs et plus proche des 8 km/h en bout de champs ». Pour arriver à de telles performances, les constructeurs mettent en oeuvre des technologies différentes. Certains font le choix d'une distribution centralisée et d'un transport pneumatique des graines, d'autres optent pour une distribution rang par rang et une sélection des graines par dépression ou surpression.
S
S'affranchir des vibrations Comme a pu le signifier Benoît Blateyron et comme le confirme Florian Crochet, responsable de la promotion des ventes chez Monosem, « la distribution monograine ne pose aucun problème quant à l'accroissement de la vitesse de semis. Mais il faut être capable d'absorber les vibrations et les chocs afin de conserver la même régularité de profondeur et d'écartement entre les graines qu'à vitesse plus réduite ». Car à vitesse de travail multipliée par deux, les contraintes sont quadruplées ! Il est donc nécessaire de stabiliser au mieux l'élément semeur afin qu'il ne subisse pas les
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aléas du'tefrafn. La prëmiêre réponse apportée par Les différents tonstructeurs à cette contrainte réside dans l'alourdissement des éléments semeurs et donc la pression au sol. Chacun y va de ses arguments techniques. Monosem avance une pression par élément semeur pouvant aller jusqu'à 250 kg avec son élément NX 2 Monoshox. Couplée à un réglage de la pression et à un système d'amortisseur des éléments, la technologie permet d'absorber les vibrations. Avec son Maestro, Horsch propose un réglage hydraulique de la pression qui peut aller de 125 kg (poids d'un élément à vide) à 300 kg. Et Robert Dorsemagen de commenter: « La circulation continue de L'huile élément par élément permet de conserver une pression constante, quelle que soit la position de l'élément (position basse ou haute du parallélogramme), et le taux de remplissage de la trémie. Il faut un élément qui soit lourd et robuste afin qu'il soit toujours stabilisé même à grande vitesse. » Et Vaderstad de confirmer cette tendance avec un élément semeur ne pesant pas moins de 160 kg à vide et dont la pression au sol peut atteindre 330 kg. Benoît Blateyron de compléter: « Disposer d'un élément lourd permet d'être moins sensible aux variations de poids dues au remplissage et à la vidange de la trémie. Ainsi, la pression au sol est sensiblement la même quel que soit le taux de remplissage de la trémie. » Chez Amazone, le taux de remplissage de la trémie n'influence en aucun cas te poids des éléments. Le constructeur a fait le choix d'une trémie et d'une distribution centralisée. Selon le constructeur, ce choix technique offre l'avantage de limiter encore un peu plus les vibrations subies par la distribution. Ce choix laisse aussi une plus grande amplitude
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Semer plus vite nécessite de s'affranchir des vibrations dues aux irrégularités du terrain. La pression au sol est l'un des critères pour y faire face.
quant à la taille du tambour de distribution. Centralisé, son diamètre peut-être plus important et ainsi limiter sa vitesse de rotation et le rendre, de fait, moins sujet aux chocs et vibrations. Malgré tout, le poids sur l'élément n'est pas en reste. L'EDX d'Amazone offre une pression d'enterrage de l'ordre de 200 kg/élément. Pour réduire au strict minimum les vibrations auxquelles sont soumis les éléments semeurs, d'autres
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aménagements sur les semoirs sont possibles. Benoît Blateyron met en avant des roues de terrage traînées plutôt que poussées, qui offrent plus de souplesse dans le suivi du terrain. Il note aussi les éléments de fertilisation qui ne sont pas fixés sur les parallélogrammes des éléments semeurs pour ne pas ajouter de vibrations supplémentaires. Autant de détails techniques garants de la régularité de semis, mais qui ne suffit pas en
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elle-même à assurer une précision irréprochable du positionnement de la graine sur le rayon.
Le transport n'est pas qu'un simple tuyau Réduire les vibrations au niveau de l'élément semeur améliore la précision du semoir, mais ne suffit pas à obtenir une précision optimale à grande vitesse. La distribution est en première ligne. L'entraînement mécanique a rendu de bons et loyaux services des années durant, pour autant, sa précision est limitée à grande vitesse. Désormais, l'entraînement est parfois hydraulique (Monosem) et souvent électrique chez les autres constructeurs. Pour les deux technologies les avantages sont les mêmes: confort de travail et d'étalonnage, modulation de la dose intraparcel-
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laire, régulation DPAE et accentuation de la précision de semis en s'affranchissant des conditions du terrain. Cependant, travailler à grande vitesse demande de disposer de systèmes de surveillance efficaces. Le directeur de Horsch France évoque « la mise à disposition en cabine du coefficient de vanabiiité de l'écartement des graines sur le rang afin d'ajuster sa vitesse en conséquence ». Le chef produit semoir monograine Vaderstad pense, quant à lui, « aux moteurs pas à pas qui permettent de recevoir un message d'erreur en cabine si la vitesse de rotation devenait incohérente. À grande vitesse, il faut disposer d'alarmes précises afin de réagir tout aussi rapidement ». Outre la distribution, c'est le transport de la graine du disque ou tambour de distribution jusqu'au
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sol qui influe de façon non négligeable sur la distance entre deux graines. À ce niveau, deux technologies s'affrontent: la chute libre de la graine ou le transport pneumatique de cette dernière. Pour les distributions par dépression comme le propose Horsch, la précision linéaire sur le rang se fait au moment du lâché de la graine dans le canal de transport. Ensuite, la graine tombe droit dans le canal pour atteindre le sol. Pour les systèmes à surpression, la force pneumatique permet de conserver la distance entre deux graines. Chez Amazone, la graine est éjectée à 40 km/h à la sortie du tambour de distribution. Au constructeur de signifier que moins la graine reste longtemps dans le tuyau, plus la précision est élevée. L'approche est similaire chez Vaderstad chez
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dl61irneland travaille toujours sur son système Géoseed qui vise a géolocaliser la graine pour un semis en quinconce ou en diamant. qui le transport de La graine est de 54 cm. « En plus de propulser la graine quasiment instantanément dans le sillon, souligne Benoît Blateyron, le flux d'air offre une protection à la graine qui lui évite de rebondir sur les parois du canal d'éjection. De plus, la vitesse de transport conserve la précision de la distribution. » Dans le cas du transport pneumatique, une roue de rappui équipe les semoirs pour bloquer la graine dans le sillon et assurer ainsi la précision de l'ensemble de la distribution.
Gèolocaliser ses semences La précision des distributions monograine peut aller encore bien plus Loin que le simple respect de la distance entre deux graines sur un même rang. Le constructeur Kverneland travaille sur son
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système Géoseed depuis plusieurs années déjà. Ce dernier consiste à placer très précisément la graine afin d'obtenir une répartition en diamant ou en quinconce entre les différents rayons. Le placement en diamant consiste à placer Les graines de façon à ce qu'elles créent un rang à la fois dans le sens du semis, mais également à la perpendiculaire de celui-ci. Un tel placement des graines Laisse envisager un désherbage mécanique de la culture dans les deux sens. Néanmoins, cette répartition est destinée en priorité aux faibles densités de semis. Pour les plus fortes densités, dans le cadre de l'implantation d'un maîs ensilage tout particulièrement, la densité est telle que le désherbage à la perpendiculaire du semis ne sera pas envisageable. Mieux vaut envisager un semis en quinconce qui
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a l'avantage de placer les graines à équidistance les unes des autres autant sur le rang qu'en interrang. Cela entraîne théoriquement un meilleur développement racinaire et potentiellement un rendement de la culture amélioré. Afin d'arriver à une telle précision, cela nécessite d'équiper chaque élément semeur d'un capteur à plots visant à synchroniser tous les disques de distribution. Il en coûtera l'équivalent de 250 euros par élément pour l'installation du dispositif. Il faut également compter près de 3 500 euros pour l'équipement de distribution géolocaiisée et le guidage RIK nécessaire à cette application. L'écartement entre rang est également variable de 37,5 à 80 cm. Lin argument qui donne au semoir monograine le potentiel d'intervenir sur d'autres cultures. M. LECOURTIER