SOMMAIRE
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Avec le tempo, le semis prend le rythme P. 16 Le semis c’est 50 % de la réussite de la culture du maïs P. 17 Lever les leviers agronomiques P. 17 Le strip-till, une technique d’implantation à maîtriser P. 18 Rotations fourragères, surveiller la potasse P. 19 Lutte contre le taupin, quelle stratégie en 2014 ? P. 20
Dossier
Réussir l’implantation du maïs CAROLE DAVID Responsable du dossier
L’implantation fait le rendement En maïs, tout se joue dans les premiers mois. Aussi, la stratégie est déterminante bien avant le semis : le choix de la variété, l’apport de la fumure au moment le plus opportun pour satisfaire les besoins de la plante, une préparation du sol soignée, une date de semis optimal… Des facteurs qui conditionnent le succès de l’implantation du maïs et le rendement. Le jour J, c’est de la maîtrise des techniques qu’il s’agit, que ce soit en lien avec la rapidité du chantier ou de la connaissance des techniques innovantes comme le strip-till. Côté ravageurs, la suspension d’utilisation du traitement de semences Cruiser 350 et du microgranulé Cheyenne, contre le taupin, va poser problème dans les parcelles à risque cette année. En plus du déflecteur d’air, obligatoire pour les semences traitées, les semoirs à maïs doivent être équipés d’un diffuseur en cas d’utilisation d’insecticides microgranulés.
PAYSAN BRETON SEMAINE DU 7 AU 13 FÉVRIER 2014
La Cuma de Scaër Ouest vient d’investir dans un semoir Tempo conçu pour semer jusqu’à 15 km/h.
sident de la Cuma qui ne prévoit pas d’augmentation de tarif pour les adhérents. Le tracteur de 105 ch devrait suffire pour traîner ce nouveau semoir bien qu’il soit nettement plus lourd que le précédent. « En terrain plus difficile, on adaptera la vitesse ». Premiers essais dans deux mois…Didier Le Du
CUMA DE SCAËR OUEST (29)
AVEC LE TEMPO, LE SEMIS PREND DU RYTHME Ne pas rouler trop vite. Voilà un des conseils de base prodigués depuis des décennies pour réussir un semis de maïs. Les chauffeurs savent qu’avec un semoir classique, ils s’exposent à des doubles et des manques quand ils dépassent la vitesse critique de 7-8 km/h. Aujourd’hui, une nouvelle génération de semoirs conquiert le marché : « Les semoirs à
grande vitesse ». Oublions le passé… Un matériel polyvalent La Cuma de Scaër Ouest a été séduite par cette nouvelle gamme de semoir capable de conserver une très bonne précision de semis jusqu’à 1415 km/h. Mais aussi par la polyvalence du Tempo de marque Väderstad dont c’est le premier exemplaire qui ren-
trera en service en Bretagne. « Pas sûr que l’on montera jusqu’aux 15 km/h préconisés par le constructeur. Du moins pour les premiers semis », pronostique Ronan Le Bourhis, président, qui préfère insister sur la polyvalence du matériel. « Ce matériel lourd (plus de 4 tonnes) est aussi adapté pour le semis direct », indique-t-il, en précisant que le choix d’un 8 rangs a été conditionné par
Opinion VINCENT HERPIN Inspecteur commercial Väderstad
En 2013, plusieurs démonstrations de semis à grande vitesse ont été réalisés par Väderstad en Bretagne (ici dans le Finistère).
Nous sommes en prestation complète et le semoir ne représente que 25 % du coût total.
la bineuse de la Cuma. Certes le prix d’achat de ce type de matériel est environ deux fois plus élevé qu’un semoir monograine classique ; « avec en compensation une robustesse et la garantie d’un SAV de qualité », fait-on observer à la Cuma de Scaër. « Le semoir n’est pas encore arrivé que le constructeur nous a contacté pour changer des pièces ». Moins d’heures de tracteur Le prix d’achat élevé n’a pas été un facteur rédhibitoire pour le choix du matériel. « Nous sommes en prestation complète avec tracteur et chauffeur. Nous avons calculé que le semoir ne représente que 25 % du coût total », fait remarquer Ronan Le Bourhis. Et d’expliquer que les adhérents de la Cuma ont prévu d’économiser sur la main-d’œuvre, sur la consommation et l’usure du tracteur. Raisonnement logique puisque le temps de semis est réduit de 1,5 à 2. « L’objectif est de semer 30 à 40 ha par jour », évalue le pré-
15 à 25 % de coût de chantier en moins En 1992, nous avons développé le semoir à céréales Rapid, conçu pour semer entre 12 et 14 km/h en direct, en travail simplifié et après labour. Depuis les premiers développements en 2002 jusqu'à sa sortie en 2011, le Tempo s'inscrit dans cette lignée, pour le semis monograine. Les essais ont prouvé la régularité de semis monograine – espacement entre graines et profondeur – pour des vitesses d’avancement de 14-15 km/h. Aujourd’hui, il y a une certaine réticence psychologique des agriculteurs à adopter ces vitesses de semis et nous pouvons le comprendre. Cependant, en adoptant une vitesse 1,5 fois supérieure aux 7-8 km/h classiquement pratiqués, on arrive à des vitesses honorables de 1112 km/h. Dans ces conditions, on gagne 15 à 25 % de coût de chantier. Sachant qu’après une prise en main du matériel la première année, il est tout à fait possible, selon le parcellaire, d’augmenter la cadence jusqu’à 14-15 km/h pour gagner encore en coût de semis.