Maison des arts bantou à pointe-noire

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Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Ecole supérieure d’Architecture et de beaux -Arts IBN KHALDOUN

Mémoire d’Architecture

TRADITION ET MODERNITE

MAISON DES ARTS BANTOUS A POINTE NOIRE

Encadreur : Mr THAMEUR TRIGUI Elaboré par : NSATOU BOUNGOU VIVIEN YVES

Session : Octobre 2017


MEMOIRE D’ARCHITECTURE

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DEDICACE : Je dédie ce mémoire d’architecture :

A mon père NSATOU IGNACE EDOUARD pour tous ses efforts et sacrifices pour le bienêtre de sa famille, le présent travail est le fruit de tes sacrifices pour mon éducation et ma formation : tu m’as dit un jour que le plus beau cadeau que Dieu puis t’offrir serai ma réussite, je compte te remercier en réussissant pour t’honorer. A ma mère HIMA YOLANDE CELESTINE pour tout son amour. A mes frères et sœurs A la toute la famille NSATOU A ma compagne DODO GEVY pour son soutien moral A mes parrains Tonton COMBO pour m’avoir appris dans le métier Ce mémoire est dédié en mémoire de tonton ROGER Paix à ton âme, j’appliquerai tous ce que tu m’a appris dans le métier.

NSATOU BOUNGOU VIVIEN YVES

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REMERCIEMENT Mes remerciements vont à tous ceux qui ont contribué à l’élaboration de ce mémoire. Je tiens tout d’abord à remercier mon directeur de mémoire Mr THAMEUR TRIGUI pour son attention, sa disponibilité, son encouragement et ses précieux conseils qui m’ont permis de mener ce travail à bien. Je remercie également l’administration de l’UIK ainsi que tous mes enseignants pour avoir contribuer à ma formation. A mes camardes de classes qui ont été mes compagnons de travail durant cette riche et forte attrayante période à savoir : ONZAMBE DIRAT Kael, RICHARD PATRICK SIANNARD, DIALLO Seyfulaye Je ne manquerai pas de remercier mes proches amis pour leur soutient en particulier : MOMBO AXEL , YOANE KELEKET, BOB NDEFI , TOMBANI ANGE

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SOMMAIRE : I-INTRODUCTION : ............................................................................................................................ 4 II-PROBLEMATIQUE : ...................................................................................................................... 5 III-METHODOLOGIE......................................................................................................................... 7 A-APPROCHE THEORIQUE :........................................................................................................... 8 CHAPITRE I : ....................................................................................................................................... 9 1-La culture : ................................................................................................................................... 9 -Culture et architecture : ................................................................................................................ 10 2-La tradition : ....................................................................................................................................... 11 3-La modernité : .................................................................................................................................... 12 CHAPITRE II : ................................................................................................................................... 14 CHAPITRE III: ................................................................................................................................... 21 B. APPROCHE ANALYTIQUE : ..................................................................................................... 25 I-Centre culturel Sinthian (Sénégal) ...................................................................................................... 26 II-Jean-Marie Tjibaou............................................................................................................................ 33 III- le Village de l'Opéra........................................................................................................................ 44 C-APPROCHE CONCEPTUELLE .................................................................................................. 52 CHAPITRE I ............................................................................................................................... 52 A la recherche d’une identité culturelle : ...................................................................................... 52 CHAPITRE II .............................................................................................................................. 63 -Choix du site : .............................................................................................................................. 63 CHAPITRE III ............................................................................................................................ 67 Le projet : ...................................................................................................................................... 67 a)Le parti formel ................................................................................................................................. 76 b)Le parti fonctionnel : ....................................................................................................................... 78 c- Le parti structurel : ......................................................................................................................... 80 IV-CONCLUSION GENERALE : .................................................................................................... 85 V-BIBLIOGRAPHIE :........................................................................................................................ 86

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I-INTRODUCTION : "un peuple sans culture, est un peuple sans âme"1

Certains ont pensé des siècles durant que l’Afrique noire n’avait pas d’histoire. Ceci était dû au fait que l’Afrique a toujours été une société à tradition orale. L’originalité des sociétés qu’on dit « sans écriture » est que l’Homme est engagé par la parole. Celle-ci joue ici un rôle primordial, car elle est à la fois, connaissance, religion, histoire, divertissement, science de la nature et initiation au métier. Dans une telle société, les gardiens de cet héritage sont les traditionalistes d’une part, qui sont chargés de transmettre des connaissances contrôlées par le comité des sages, et d’autre part les Griots qui eux sont à la fois généalogistes, historiens et poètes. L’avantage que représente la tradition orale, est de venir de l’intérieur des sociétés africaines, par conséquent, elle reflète une organisation mentale et un vécu du groupe socioculturel. La tradition orale ne permet cependant pas l’établissement d’une chronologie. Ce qui pose de sérieux problèmes aux historiens, et ouvre ici le chemin de la multidisciplinarité pour tenter de combler les vides. Pour mieux comprendre la culture d’une société, il convient d’étudier son adaptation au milieu naturel, sa structure sociale, ses us et coutumes, et son art.Les sociétés Bantous² font parties des sociétés qui n’ont pas d’archives, c’est à dire que ce sont des sociétés qui n’ont pas utilisé pleinement l’écriture et ses ressources. Les bantous ont développé un certain nombre de caractéristiques en fonction des milieux qu’ils ont traversés pendant leur migration ou des lieux où ils se sont installés.

1

Anthony Biakolo : « L'étonnante enfance d'Inotan ». L'Harmattan éditeur, Paris, 1980, . p. 49

²Bantous : (« humains » en kongo) les locuteurs d'un ensemble de langues dites bantoues qui regroupe environ quatre cent cinquante langues sur le continent africain. Ils sont répartis du Cameroun aux Comores et du Soudan à l’Afrique du Sud. Wickipedia Griots :Conteur, généalogiste et historien, le griot est la mémoire d'une famille, d'un village, d'un pays. Musicien, chanteur et médiateur, le griot est un ciment

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II-PROBLEMATIQUE :

Le modernisme est la marque de l’évolution des sociétés humaines, elle a apporté à l’humanité une avancé dans divers domaines. Il est en occident l’empreinte temporelle de l’évolution humaine tant sur le plan scientifique que technique et aussi culturelle. Au milieu du XXème siècle un phénomène va contribuer à l’essor du monde moderne, il s’agit de la mondialisation ou globalisation. Elle va favoriser les échanges économiques, scientifique ou culturels à l’échelle planétaire permettant ainsi aux plus grandes puissances économiques à propager leur culture dans diverses partie globe. Bien que portant des aspects positifs, la mondialisation à contribuer à établir un « impérialisme culturel occidental », en effet les plus grandes puissances ont de par leurs outils comme les médias contribués à éteindre progressivement les cultures de certains pays pour la plupart se trouvant en Afrique. Le Congo Brazzaville comme la plupart des pays africains souffre d’une aliénation culturelle, en effet la jeunesse congolaise se détache peu à peu de sa culture ancestrale au profit des archétypes des cultures importées. Aussi important que les problèmes économiques que rencontre déjà le pays, la perte des valeurs culturelles et des traditions ancestrales est un problème qui se doit d’être réglé car un peuple qui perd ses propres valeurs culturelles perd sans doute son âme.

Au Congo, dans la ville de pointe noire, la ville économique du pays, avec une population de 1.1000.00 hbts et comptant 48% de moins de 20 ans, on note l’absence cruciale d’institutions culturelles et la négligence du gouvernement sur le secteur de la culture. Il parait évident que ce manque d’initiative soit l’une des causes du manque d’intérêt que porte la jeunesse Ponténégrine sur sa culture, les conduisant ainsi à assimiler les cultures étrangères. Il en découle alors une crise identitaire, la jeunesse déracinée avance sans connaissance de leur véritable identité culturelle.

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La culture Congolaise étant une culture Bantu, possède un vaste répertoire d’éléments culturels. Riche et variée, la culture congolaise s’exprime à travers les arts comme la musique, la danse, la sculpture ou la peinture. De plus la présence de plusieurs ethnies possédantes chacune des particularités fait de la culture et la tradition bantu une ressource importante pour la jeunesse congolaise.

Il nous est donc nécessaire de promouvoir la culture Bantou afin d’encourager la jeunesse à participer à l’essor de leur propre culture et surtout les emmener à renouer les liens avec ses traditions. -Cependant, la revalorisation des diverses traditions agonisantes étant impérative, est-il possible de réconcilier Tradition et Modernité de nos jour au Congo ? -Comment l’architecture peut nous offrir des qualités spatiales agréables à la jeunesse afin de faciliter les échanges culturels ?

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III-METHODOLOGIE

Une démarche bien articulée nous aidera à répondre à notre problématique Cette démarche complexe est composée de trois étapes qui sont : -Dans l’approche théorique nous allons définir les notions théoriques de notre sujet qui sont la culture, et montrer les divers points entre la tradition et la modernité… -Nous présenterons la culture Bantou et nous argumenterons grâces aux documents et ouvrages qui traitent de notre problématique c.-à-d. la perte d’identité culturelle en Afrique et précisément au Congo(Brazzaville). - l’approche analytique nous permettra d’analyser des projets de références Et des projets similaires afin d’en tirer des concepts qui nous aideront pour notre projet. -Dans l’approche conceptuelle nous présenterons le Congo-Brazzaville, son histoire, sa géographie, justifier et analyser le choix du site afin d’en tirer un parti architectural pour l’élaboration de notre projet.

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A-APPROCHE THEORIQUE :

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CHAPITRE I : DEFINITIONS DES NOTIONS

1-La culture : La "culture" n'est pas à l'abri du "flux tendu" qui caractérise de plus en plus toutes les manifestations des sociétés industrielles. Un livre chasse l'autre et le fait oublier. La preuve est faite que les livres brûlent mal, que l'encre se recouvre mieux qu'elle ne s'efface et que, si la pensée résiste aux flammes, elle est soluble dans le "tout culturel". Armand Farrachi - Petit lexique d'optimisme officiel, 2007

-Etymologie

et définition : du latin Cultura, culture, agriculture, dérivé du verbe colere : habiter, cultiver. La culture est l'ensemble des connaissances, des savoir-faire, des traditions, des coutumes, propres à un groupe humain, à une civilisation. Elle se transmet socialement, de génération en génération et non par l'héritage génétique, et conditionne en grande partie les comportements individuels.

La culture englobe de très larges aspects de la vie en société : techniques utilisées, mœurs, morale, mode de vie, système de valeurs, croyances, rites religieux, organisation de la famille et des communautés villageoises, habillement, etc.… Exemples : culture occidentale, culture d'entreprise.…On distingue généralement trois grandes formes de manifestation de la culture: l'art, le langage et

l’architecture.

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Culture

Art La sculpture, la musique, la peinture et la danse sont source d’identité culturelle.

Langage Les diverses langues permettent de différencier les peuples et de donner son identité à chaque culture.

Architecture L’architecture s’adapte aux valeurs et aux mœurs d’un peuple donné situé dans un espace donné, il est alors source d’identité culturelle

Dans un sens plus large, le mot culture peut s'appliquer aux animaux sociaux et correspond aux savoirs et pratiques qui se transmettent et se partagent. Au niveau individuel, la culture est l'ensemble des connaissances acquises par un être humain, son instruction, son savoir. http://www.toupie.org/Dictionnaire/Culture.htm

-Culture et architecture : L'architecture se définit de façon générale comme étant l'art de bâtir. Mais plus loin que cette définition plutôt conventionnelle, l'architecture représente la marque, l’identité d’une société donnée. Au-delàs de sa dimension artistique et technique, l'architecture est un art communicatif car à elle seule, elle manifeste les caractéristiques propres à une société. En effet l'architecture nait des coutumes, des traditions, des préférences artistiques propres à une société donnée.

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2-La tradition : <<La mémoire est à la base de la personnalité individuelle, comme la tradition est à la base de la personnalité collective. » Miguel De Unamuno Artiste, Critique, Dramaturge, écrivain, Philosophe, Poète, Romancier (1864 - 1936)

La tradition désigne la transmission continue d'un contenu culturel à travers l'histoire depuis un événement fondateur ou un passé immémorial (du latin traditio, tradere, de trans « à travers » et dare « donner », « faire passer à un autre, remettre »). Cet héritage immatériel peut constituer le vecteur d'identité d'une communauté humaine. Dans son sens absolu, la tradition est une mémoire et un projet, en un mot une conscience collective : le souvenir de ce qui a été, avec le devoir de le transmettre et de l'enrichir. Avec l'article indéfini, une tradition peut désigner un mouvement religieux par ce qui l'anime, ou plus couramment, une pratique symbolique particulière, comme les traditions populaires. Dans le langage courant, le mot tradition est parfois employé pour désigner un usage, voire une habitude, consacré par une pratique prolongée au sein d'un groupe social même restreint (par exemple une tradition familiale). https://fr.wikipedia.org/wiki/Tradition

Figure 1 : Cérémonie de musique traditionnelle bantou

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3-La modernité : « Penser et agir par nous-mêmes et pour nous-mêmes, en Nègres..., accéder à la modernité sans piétiner notre authenticité. » Léopold Sédar Senghor Artiste, écrivain, Homme d'état, Homme politique, Poète, Président (1906 - 2001)

La modernité est un mode de civilisation par opposition à la tradition, c'est-à-dire à toutes les autres cultures antérieures ou traditionnelles. Pourtant elle demeure une notion confuse, qui connote globalement toute une évolution historique et un changement de mentalité. http://www.universalis.fr

-Les divergences entre la tradition et la modernité sont multiples : Nous voyons donc que la tradition est un package, où coexistent plusieurs notions plus élémentaires que nous allons énumérées. 1.l'expérience du passé comme référence utile à la survie et la prospérité future. 2.un accord large sur certains comportements, activités, méthodes, etc. considérés bons pour la survie et le développement de la société, et qui crée une culture. 3.la transmission (de parent à descendant, de maître à élève). 4.la notion d'autorité, qui enseigne que l'individu doit suivre cette tradition, de gré ou de force. 5.le refus de l'innovation, perçue comme contraire à la tradition 6.la mise en avant de la pensée collective, perçue comme supérieure à celle de l'individu. La conséquence logique est la création et la préservation d'un patrimoine (capital de connaissances).

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D'un autre côté la modernité se rattache au latin modo, qui veut dire il y a peu, naguère. Ce qui est "moderne" appartient au passé récent et est donc davantage "là" dans le présent (la modernité n'est donc pas le présent, elle n'est qu'une composante du présent, au même titre que la tradition). Qu'est-ce que donc que la modernité ? Par définition ce qu'on appelle les innovations, c'est-à-dire des nouvelles choses introduites (dans l'art, la science), qui se distinguent des usages en vigueur. Par nature, les innovations sont le fruit d'inventions d'individus, qui peuvent naturellement travailler en équipe pour les développer. Selon le Trésor de la Langue française, inventer c'est trouver par la force de l'imagination créatrice et réaliser le premier quelque chose de nouveau... En toute choses, il faut qu'il y ait chronologiquement un premier ou à la rigueur "des" premiers, qui aient fait preuve de liberté et d’imagination. Ces inventions individuelles, si elles se révèlent utiles, bonnes, ou sont perçues comme telles, peuvent se répandre dans l'usage courant, c'est-à-dire entrer dans la tradition.

Voilà donc pour les faits. A cela peuvent s'ajouter des opinions en faveur de la modernité, qui sont simplement des antithèses sur les opinions existantes au sujet de la tradition : -le refus de l'autorité. -le rejet des savoirs collectifs, des formes du passé, perçues comme un frein à la créativité. -le désir de changer, la sacralisation de l'innovation, perçue comme seule condition du progrès.

Synthèse : Nous voyons donc qu'en plaçant une hiérarchie entre les faits, nous introduisons une distinction entre le couple tradition/modernité (complémentaire au même titre que passé lointain/passé récent) ceci afin de nous permettre de mieux analyser le problème de perte d’identité, mais pour cela nous allons étudier la culture Bantou et décortiquer les problèmes culturels au Congo-Brazzaville dans le chapitre qui suit.

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CHAPITRE II :

LES

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1-Les Bantous : On nomme Bantous (« humains » en kongo) les locuteurs d'un ensemble de langues dites bantoues qui regroupe environ quatre cent cinquante langues sur le continent africain. Ils sont répartis du Cameroun aux Comores et du Soudan à l’Afrique du Sud. Pour mieux comprendre la culture d’une société, il convient d’étudier son adaptation au milieu naturel, sa structure sociale, ses us et coutumes, et son art. -Son adaptation au milieu naturel.

Figure 2 :Zône

occupée par le peuple Bantou

-Ses us et coutumes. -Son art.

2-Son adaptation au milieu naturel : A partir de 5000 avant JC. Le climat devient chaud et aride entraînant un abaissement des niveaux des lacs, modifiants ainsi le modèle économique fondé sur l’exploitation des ressources naturelles, surtout aquatiques, à savoir la pêche, la chasse et la cueillette. Les conséquences de cet assèchement furent les suivantes : -De provoquer la migration des populations qui vivaient dans cette zone, parties vers le sud, à la recherche de l’eau. -De générer une véritable mutation du peuplement de l’Afrique. Les Bantous ont rencontré en fonction du parcours de leur migration, trois milieux différents les uns des autres : La côte, la forêt et la montagne. Les habitats varient donc selon chaque milieu. Figure 3: Les Bantous ont dû emprunter les voies de moindres résistances que constituaient les cours d’eau tel que la Sangha et L’Oubangui.

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-Construction en zone de côte. Au niveau habitat, par exemple les bantous de la côte avaient choisi de bâtir des maisons en planches (ou lattes de bois) au toit de chaume, la chaume ici était constituée de feuilles de palmiers raphia (ou de palmiers à huile) séchées, ou encore de paille de riz, de seigle, ou de roseau, peignée avec un râteau en bois à longues dents et tressées. Dans les régions marécageuses de la côte ou dans la mangrove se sont les cités lacustres qui ont été créés. Ces dernières avaient opté pour des maisons en planches sur Pilotis pour prévoir d’éventuelles inondations. Figure 4 : maison en planche

-Construction en forêt. Les maisons en zone de forêt étaient bâties à l’aide de bois issus d’arbustes ou de branches d’arbres prélevés dans la forêt vierge, on construisait alors un double maillage fait de poteaux verticaux et d’autres horizontaux, le tout arrimé par des cordelettes ou cordages issus du palmier raphia. L’opération suivante consistait à remplir les intervalles ainsi obtenus avec un mélange de terre latéritique et de paille ou de gravillon (de couleur marron sur notre dessin). Le toit était fait de chaume. Figure 5 : maison en terre

-Construction en montagne. En zone de montagne, les maisons étaient construites à l’aide de briques de terre. Pour fabriquer ces briques, on réalisait un moule en bois, puis on creusait un coin du terrain pour prendre de la terre que l'on mélangeait aux gravillons ou à de la paille et à l’eau afin d'obtenir une pâte que l’on versait dans le moule. Après démoulage, on laissait sécher quelques jours. Quand le stock était suffisant on pouvait commencer la construction. Bien entendu tout le village y était convié. Le toit là encore était de chaume. Figure 6 : maison en brique de terre cuite

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3-Son organisation sociale : L’organisation sociale des bantous est formée au sommet de nations qui elles-mêmes sont composées de groupes de tribus, subdivisés en villages. Ces villages sont en réalité, des groupes de clans, constitués par les différentes branches de familles qui habitent le village. Les bantous sont donc divisés en un certain nombre de grands groupes familiaux, qui constituent des clans souvent représentés par des totems. Figure 7 : Totem

4- Ses us et coutumes : Comme chez tous les autres peuples du monde, on rencontre des idées de croyance liés à l’être humain, à la nature et aux relayions que celui-ci entretien avec la nature. Si l’on considère que l’humain croit la plupart du temps en l’existence d’un être supérieur, qu’il symbolise à sa manière, chez le Bantou originel, cette symbolisation a pour support l’idéologie animiste.

a-L ’alimentation : Le bantou se nourrissait principalement du produit de ses cultures, il n'était végétarien que lorsque le gibier se faisait rare. Pour se procurer des aliments au moyen de la chasse, de la cueillette ou de la pêche, le bantou a recours à des armes tel que les arcs, les flèches, les haches de pierre, les pieux et les massues.

Figure 8:Tubercules

b-La religion : La religion traditionnelle gère les rapports de l’homme avec Dieu et son environnement au moyen des rituels et des interdits. Chez l’animiste, la nature est régie par des âmes ou esprits, analogues à la volonté humaine : ceux-ci peuvent se trouver dans n’importe quels éléments de la nature (les pierres, le vent, les animaux etc.…). Figure 9: Totem représentant la fertilité

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5-Son art : Peu importe le type d’art Bantou (sculpture, musique et danse), celui-ci est indissociable de la religion. Il est l’expression d’une symbolique traditionnelle. Chaque art est complémentaire dans la mesure où les cérémonies religieuses offrent des spectacles regroupant sculpture (Masques) musique(tambours) et danse rituelles. Figure 10: calebasse

L’art des peuples bantous est très divers et varie en fonction des populations et des croyances. On trouve ainsi dans ces populations un artisanat très étendu, à savoir sculpture sur ivoire, sceptres, cannes, armes, porte-flèches, appuienuque, chasse mouches, orfèvrerie, céramique et pelage. Le style d’art pratiqué est caractéristique de chaque région.

-Les grands domaines des arts Bantous sont : a-La peinture : La peinture est l’une des formes d’expression de l’art mais aussi de représentation du milieu auquel nous appartenons. Au Congo elle se caractérise surtout par un style naturaliste, les toiles dépeignent en quelque sorte les scènes de la vie quotidienne du congolais, en général des scènes de marché, de chasse, le mode de vie dans les villages, etc. Les peintres abordent des thèmes comme les rituels, les masques et les danses. Ainsi ils essayent de représenter les formes des statues et des masques traditionnels dans leur toile.

Figure 11: toile d'Eugène Malonga

Figure 12:toile de Ghislain Binoueta

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b- la sculpture : La sculpture au Congo-Brazzaville se caractérise par la création de statuettes et de masques spécialement faits en bois qui sont des objets sacrés utilisés lors des rituels propres à chaque ethnie. Les ethnies étant plusieurs (près de 60 ethnies), on obtient ainsi tout un répertoire de masques et de statuettes différentes selon la conception et la vision spirituelle de chaque ethnie. La diversité ethnique est ainsi à l'origine d'une immense richesse culturelle. Figure 13 : exposition des masques Bantou

c-La musique et la danse : L’utilisation des masques lors des grandes cérémonies en Afrique noire a pour but de permettre à leurs porteurs souvent des danseurs, de cacher leur identité au transcendant et de leur permettre de rentrer en contact sans danger avec celui-ci. Quand les danseurs ne sont pas masqués, ils ont le visage et le corps peints et portent des vêtements et des ornements particuliers. Pour être cosmique, le masque doit emprunter ses éléments à la nature et les recomposer en fonction de la culture dont il émane et de l’idée, de l’impression qu’il doit communiquer.

Figure 14 : Cérémonie de danse rituelle

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d-L’ artisanat : Au Congo, l’artisanat est très florissant. Objets en tissus (sacs, trousses, sets de table, nappes, vêtements, tissus Kuba), pierres semi-précieuses, bijoux en perles, en or et en argent, vannerie, boites en bois et en l’artisanat.

Figure 15 : Poterie

Figure 16 : textile

Figure 17 : meuble en rotin

Synthèse : La culture Congolaise étant une culture Bantu, possède un vaste répertoire d’éléments culturels. Riche et variée, la culture congolaise s’exprime à travers les arts comme la musique, la danse, la sculpture ou la peinture. De plus la présence de plusieurs ethnies possédantes chacune des particularités fait de la culture et la tradition bantu une ressource importante pour la jeunesse congolaise mais un problème s’impose, celui de la perte d’identité culturelle au Congo Brazzaville que nous développerons dans le chapitre suivant.

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CHAPITRE III: La perte d’identité culturelle en Afrique et précisément au Congo "Le plus grand reproche que l'on est fondé à faire à l'Europe, c'est d'avoir brisé dans leur élan, des civilisations qui n'avaient pas encore tenu toutes leurs promesses, de ne leur avoir pas permis de se développer et d'accomplir toute la richesse des formes contenues dans leur tête"2 Aimé Césaire

La colonisation

La mondialisation

La perte des valeurs culturelles

La négligence gouvernementale concernant le domaine culturel

2

David Alliot, Aimé Césaire, le nègre universel, édition Illico, Paris 2008, P.114

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a-La colonisation : En effet la colonisation a été le premier coup mortel porté à la culture africaine. Les peuples colonisés ont été malgré eux embrigadés par la culture apportée par leur colonisateur, les conduisant ainsi à abandonner leurs valeurs culturelles ancestrales considérées par les colons, comme "Primitives". Dans son ouvrage Peau noire masque blanc, Franz Fanon parle de "l'imposition culturelle"3 des colons qui, d'une certaine façon ont contribué à cette rupture culturelle entre les peuples colonisés et leurs propres valeurs. Une fois leur culture dévalorisée les Africains ont pris pour supérieure la culture apportée par les colons car "Tout peuple colonisé — c’est-à-dire tout peuple au sein duquel a pris naissance un complexe d’infériorité, du fait de la mise au tombeau de l’originalité culturelle locale — se situe vis-à-vis du langage de la nation civilisatrice, c’est-à-dire de la culture métropolitaine.."4

b-La mondialisation : La jeunesse Congolaise, espoir du développement de demain, est victime d'une "aliénation culturelle". En effet la population Congolaise étant constituée en majorité de jeunes, ces derniers s'écartent radicalement de leur culture en oubliant leurs valeurs ancestrales, leur langue maternelle jusqu'à leurs tradition culinaires et vestimentaires. Tout est à présent occidentalisé : la jeunesse veut réfléchir, penser, être et vivre comme les jeunes occidentaux. Comme le souligne Hervé Carrier : « L'une des inquiétudes les plus fréquemment exprimées est le fait que l'importation continuelle des programmes audio-visuels finit par créer une véritable dépendance culturelle, engendrant une grande aliénation de la culture propre, souvent aussi une sérieuse dégradation des valeurs morales et un ébranlement des institutions traditionnelles, surtout dans la famille. »5

Notre vrai passé, notre « passé vivant » est inscrit en nous. Nous sommes le résultat alchimique de tous les évènements politiques et sociaux intervenus dans l’histoire. Nous devons être créatifs et non pas répondre aux commandes néocoloniales de quelques nostalgiques d’une Afrique à jamais perdue. Et dire que ces commanditaires sont souvent les Occidentaux eux-mêmes, cherchant à évacuer sur les créateurs d’aujourd’hui leur remord après le travail de sape qui a été consciencieusement mener pour laminer les cultures africaines.

3

Franz Fanon, Peau noir masque blanc, édition seuil, Paris, 1952, P.193 Idem,P.138 5 CARRIER H., Lexique de la culture. Pour l'analyse culturelle et l'inculturation, Belgique, Desclée, 1992, p. 81. 4

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c- Quelques solutions aux problèmes culturels en Afrique : Autour des années 30 une grande vague « poétique » s’empara des élites noires parties faire leurs études en Occident. Par réaction à l’hostilité du discours officiel qui tenait le Noir comme relevant d’une race inférieure, ces étudiants-là (Senghor, Damas et Césaire, etc.) crurent bon d’illustrer et de défendre la culture africaine ; on appela ce mouvement la Négritude. Au moment des indépendances africaines, autour des années 60, certains intellectuels africains ayant la charge de gouverner leurs états nouvellement souverains, il y eut un regain d’intérêt pour l’africanisation de la culture et des arts. En général, il fut de bon ton de présenter des projets imitant ou s’inspirant ouvertement des arts graphiques ou sculpturaux « nègres ». Tel fut le cas du mouvement des « Avant-gardistes Zaïrois » qui souhaitait débarrasser l’art congolais de l’époque des éléments d’emprunt d’origine lointaine et de se ressourcer aux formes de l’art ancestral. Tel fut, sur le plan architectural, le cas de la construction du siège du CICIBA, le Centre International de Culture Bantu au Gabon dont la vue à vol d’oiseau est celle d’une tapisserie Kuba. Très beau projet, artistiquement parlant. Cependant, cela me choque un peu dans la mesure où « être africain », ce n’est pas agir de manière nostalgique visà-vis d’un passé dont on ignore parfois jusqu’aux codes et à la spiritualité.

Figure 18 : Tapisserie Kuba

Figure 20: Centre

Figure 19: CICIBA ressemblant à un motif Kuba

international des civilisations Bantu, Libreville, Gabon, créé en 1983, abandonné en 1988. En 2012, il a été annoncé que le centre sera réhabilité

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Malheureusement le projet qui était le seul centre culturel Bantou en Afrique n’a jamais vu le jour, la négligence des gouvernements africains vis-à-vis de leurs cultures et qui n’est autre que le fruit du manque d’implication et de réformes politiques à ce sujet dans de nombreux états Africains comme le Congo.

Synthèse :

l'éducation:

Promotion de la culture Congolaise

Les medias

Les Institutions culturelles (musées, centre culturel etc.)

Il sied aux Etats africains de redéfinir leur politique culturelle comme l'exige le penseur Guinéen Alpha Saw « nos autorités gouvernementales devront définir une politique culturelle et élaborer une charte nationale de la culture garantissant le respect, la dignité, l'égalité et la promotion des langues et cultures de toutes les communautés nationales et précisant les modalités de mise en valeurs de ces principes. » 6 Cette permettrait de

sensibiliser le peuple Congolais en particulier mais surtout de permettre à la jeunesse de se réconcilier avec ses origines afin de contrebalancer l'influence de la culture occidentale.

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Alpha SOW I A., Introduction à la culture africaine, Paris, Union générale d'éditions, 1977, p. 37

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B. APPROCHE ANALYTIQUE :

Comment être moderne et retourner aux sources, comment raviver une vieille civilisation endormie et prendre part dans la civilisation universelle ? Paul Ricœur

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I-Centre culturel Sinthian (Sénégal)

Figure 21 : le centre Sinthian pris de haut

Présentation : Maitre d’ouvrage : Le Centre médical Sinthian, les Amis Américains de Korsa (AFLK), la fondation Josef and (et) Anni Albers. Maitre d’œuvre : Toshiko Mori Localité : Village Sinthian (Sénégal) Construction : 2014-2015 Figure 22 :L’architecte Toshiko Mori

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a-Situation géographique :

Figure 23 : carte du sénégal

Figure 24 : localisation de Sinthian

C’est à proximité de la frontière avec le Mali, dans le village de Sinthian au Sénégal, qu’a été construit le centre culturel imaginé par l’agence newyorkaise Toshiko Mori. C’est un centre culturel de type nouveau, inauguré en mars 2015, qu’ont bénéficié les acteurs culturels de Sinthian, une localité située dans la région de Tambacounda. Conçu par la fondation Josef and (et) Anni Albers, le joyau culturel, dont le coût de réalisation a été estimé à environ 75 millions francs CFA, s’ouvre à différentes expressions culturelles : musique, danse, littérature, sculpture, design…

b-Le parti architectural : Le centre culturel reflète l’architecture vernaculaire de Sinthian. Se basant sur la forme rectangulaire des cases, l’architecte y ajoute une fantaisie moderne en cassant la forme cartésienne et façonne une courbure qui crée un sentiment de fluidité, de mouvement entre la forme du toit en paille qui semble flotter par rapport aux volumes presque rectangulaires. La toiture en paille est une transformation paramétrique de la toiture en pente traditionnelle, qui est inversée afin de recueillir l’eau de pluie.

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c-Les concepts : -Intégration au site : Le choix des couleurs et des matériaux a permis une bonne intégration au site Le bâtiment se fond totalement dans son environnement. -Architecture bioclimatique : L’utilisation des matériaux locaux tels que la paille, le bambou ou les blocs de pisé et aussi l’utilisation de la main d’œuvre locale en fait un projet écologique.

Figure 25: L’utilisation des matériaux locaux et une bonne intégration au site

Figure 26 : Stratégie ecologique

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-Un système de collecte d’eau grâce ça sa toiture paraboloïde-hyperbolique, deux citernes sont placées de part et d’autre du bâtiment pour recueillir l’eau de pluie afin de la réutiliser.

Figure 28 : Système de récupération d’eau.

Figure 27 : Système de ventilation naturelle.

d-Organisation fonctionnelle : Le centre est réparti autour de deux patios qui servent d’espaces pour les spectacles, de deux ateliers artistiques polyvalents, de deux chambres pour recevoir les artistes et un grand espace de rencontre.

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Figure 29 : Plan d’implantation du centre culturel

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1-Local gardien 2-Réserve de récupération d’eau 3-Centre culturel 4-Résidence directeur 5-Habitats existants 6-Dispensaire

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Figure 30 : Plan du centre culturel

1 Espace d’atelier (polyvalent) 2 Espace de détente et de consommation 3 Chambre pour artiste 4 Espace de rencontre 5 Patio découvert (pour les diverses manifestations)

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Figure 31 : Façade Ouest et façade Est

Figure 32 : structure charpente

La charpente en bambous en lamellée colée a permis à l’architecte d’offrir une toiture parabolique hyperbolique recouvert de pailles NSATOU BOUNGOU VIVIEN YVES

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Figure 33 : Charpente en bambou et toiture en paille

Synthèse : Le centre culturel Sinthian de par ses nombreuses qualités réponds aux besoins des villageois grâce à son architecture écologique et bioclimatique dans la récupération des eaux. Le concept de centralité grâce à ses deux patios permet une bonne ventilation naturelle. Les deux patios, comme des percés sur la toiture fluide en paille servent d’espace à la fois de rencontre et de spectacle en plein air totalement adapté à la culture africaine.

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II-Jean-Marie Tjibaou Informations sur le projet Architectes: Renzo Piano Building Workshop Lieu: Nouméa, Nouvelle - Calédonie Année: 1998 Type: Centre Culturel

Figure 34 : Le centre culturel dans son environnement

La compréhension du développement de la culture Kanaks est une partie essentielle de ce projet et a permis dese familiariser avec l' histoire kanak, l' environnement et les croyances ont permis de concevoir un bâtiment qui cadrerait dans ce contexte. Relations de travail étroites avec la population locale, Marie-Claude Tjibaou (veuve de Jean-Marie Tjibaou) et anthropologue Alban Bensa étaient une partie essentielle de ce processus d'apprentissage.

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Le Centre est un groupe de cabanes », de petits pavillons et les espaces arborés. Il est situé sur une langue de terre appelée la péninsule Tina, entourée d'eau sur trois côtés. la végétation luxuriante du site est coupé par des sentiers et des chemins, parmi lesquels il y a des « villages »: groupes de bâtiments ayant des liens étroits avec leur contexte, leur mise en page semi-circulaire définissant des zones communes ouvertes. Figure 35

: Cabane Intérieur

La structure et surtout, la fonctionnalité de la case ont été reproduits et adaptés, à l’architecture et socialement. Il y a dix cabanes, de trois tailles différentes, de 20 à 28m de hauteur, tous reliés entre eux par un chemin piétonnier. Au sein du centre culturel , ces cabanes servent diverses fonctions. Le premier groupe comprend des espaces d'exposition, la deuxième série de maisons huttes domaines de recherche, une salle de conférence et une bibliothèque. La dernière série de cabanes contient des studios pour la musique, la danse, la peinture et la sculpture. Figure 36 : Les 10 cabanes

Ces bâtiments ont une forme incurvée qui fait référence à des constructions traditionnelles kanak mais ici plutôt que la fibre végétale tissée traditionnelle, ces bâtiments sont faits de côtes en bois et lattes : extérieurs traditionnels à l'intérieur duquel tous les avantages de la technologie moderne sont fournis. Un entretien, bois iroko contre les termites-répulsif a été choisi pour le projet. Figure 37 : Exposition sculpture

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Les bâtiments ont un système de ventilation passive très efficace qui élimine la nécessité pour le conditionnement de l'air mécanique. Grace à la double façade extérieure, l'air circule librement entre les couches de bois à lattes. L'inclinaison des ouvertures de la façade extérieure a été conçue pour exploiter les vents dominants venant de la mer. Le flux d'air est régulé par réglage, ouvert lorsque le vent est léger pour permettre à l'air frais de circuler. Après qu'il a été conçu, cette solution unique a été testée sur des modèles à grande échelle dans un tunnel de vent. Figure 38 : Le parcours

a-Situation : Situé à l'Ouest de Nouméa, le centre culturel se dresse sur la presqu'ile de Tina offrant un paysage pittoresque animé par un vaste promontoire naturel bordé d'un côté par la mer (le lagon) et d'un autre par la lagune. Vers la mer s'élèvent les dix structures inspirées de la case Kanak et du côté de la lagune des pavillons font face à ces cases géantes, le tout est séparé par une allée centrale.

Figure 39 : Situation géographique

Figure 40 : Situation géographique

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b-Parti architectural

Figure 41 : Les cases Kanak

En s’inspirant des liens profonds avec la nature du peuple kanak, le projet visait à répondre à deux objectifs principaux : l'un était de représenter le talent du Kanak pour la construction, et l'autre était l'utilisation de matériaux modernes tels que le verre, l'aluminium, l'acier et les technologies d'éclairage modernes ainsi que le bois plus traditionnel et de la pierre.

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Figure 42: Croquis

Retranscription de l’architecture traditionnelle.

c-Organisation fonctionnelle

Figure 43 : Organisation spatiale

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Village 1 Le premier village est essentiellement composé d’activités d’exposition et de manifestation. La première case située à l’entrée, la case Bwénaado, fait office d’exposition permanente ou sont exposées les composantes de la culture Kanak. En contre bas se trouvent les bâtiments dédiés à l’histoire de la communauté et à l’environnement naturel de l’ile, et non loin, un espace réservé aux expositions et collections permanentes. Dans ce village, s’élève également un auditorium de 400 places partiellement enterré. Derrière l’auditorium, se trouve un amphithéâtre accueillant les spectacles en plein air.

Village 2 Le deuxième village est composé de l’administration du centre et des bureaux de chercheurs et d’historiens. Les trois cases qui constituent ce village sont consacrées à la recherche : la bibliothèque, la salle de lecture et la vidéothèque.

Village 3 Le dernier village est consacré aux activités créatives. « Les cases accueillent des cours de danse, de peinture, de sculpture et de musique. Sur le côté se trouve une école, où les enfants sont initiés aux formes d’art locales. »

Figure 44 : Parcours linaire

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A C

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B D E C

Village 1 1-La case Bwénaado 2-La case Jinu 3-La case Kanak 4-La case Pérui

Village 2

Village 3

A-La salle bérétara

5-La case Ngan Vhalik (lecture)

8-La case Melp : Hommage à la vie de Tjibaou

B-La7salle Kavitara

6-La case Mwa vee (Bibliothèque)

9-La case Eman : Débat et rencontre

C-La salle L Sisa (auditorium)

7-La case Umaté (Vidéothèque)

10- La case Vinimoi : Exposition sur le centre

D- La salle Komwi (Exposition temporaire)

E-L ‘administration

Figure 45 : organisation spatiale

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d-Structure

Figure 46 : L’architecte a intégré son projet par rapport à la courbe de niveau du terrain

Figure 47 : Section de la case traditionnelle

Figure 48 : Maquette de la structure de la case

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Figure 49: Composition structurelle

Figure 50 : Détail de la structure de la case

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Lamelle de bois (Iroko) collées qui évoquent les fibres végétales tressées La structure est en double coque constituées de lamelles de bois collé Avec des tubes horizontaux et des barres de renforts en acier inoxydable.

Figure 51: Ventilation naturelle

Figure 52 : Schéma bioclimatique

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Syntèse : Les concepts que nous tenons à retenir de ce projet sont : - l’interprétation moderne de l’architecture traditionnelle qui intègre le bâtiment dans un contexte historique et culturel. -La monumentalité qui permet de refléter grandeur de la culture Kanak par le biais de l’architecture mais aussi de faire du centre culturel un repère pour son environnement immédiat. - le parcours » qui permet d’une certaine façon d’orienter le visiteur du centre culturel dans sa découverte de l’espace

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III- le Village de l'Opéra ÉTAT: En construction SITE: Laongo / Burkina Faso

Kere architecture TAILLE: 14230 m² CLIENT: Festspielhaus Afrika Gmb H

a-Situation :

Figure 53 : Le village dans son environnement

Bien que le Burkina Faso soit l'un des pays les plus pauvres du monde, c'est aussi une nation qui a un fort sentiment de fierté nationale. Ce projet a été développé en collaboration avec Christoph Schlingensief, réalisateur et réalisateur de la fin du cinéma allemand, dont l'objectif était d'aider à façonner et éveiller une identité culturelle au sein de la communauté en tant que stratégie de développement positif.

Figure 54 : Ecoliers su village

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Le concept initial du projet était d'attirer l'attention sur le Burkina Faso en tant que centre de cinéma et de théâtre africain avec la construction d'un centre de performance de classe mondiale. Cependant, après des inondations massives ont endommagé le site du projet et les villages environnants, la décision a été prise de mettre en commun les ressources et les fonds de l'opéra pour introduire des équipements résidentiels, éducatifs et récréatifs dans le plan. Afin de supporter cette large gamme de fonctions et d'utilisation, un module de structure adaptable a été développé avec ventilation passive intégrée, utilisation d'énergie solaire et collecte et gestion de l'eau. Fabriqué avec de l'argile locale, du bois et de la pierre de latérite, ces modules minimisent les effets écologiques et les coûts en maximisant l'utilisation de matériaux largement disponibles sur le site.

Figure 55 : Les salles de classe

Le plan directeur comprend des salles de classe pouvant accueillir jusqu'à 500 étudiants, une variété de types de logements, des laboratoires d'art et de médias, des ateliers et des restaurants. Le Village de l'Opéra comprend également un centre médical nouvellement ouvert, le Centre de santé et de promotion sociale , qui dessert la plus grande communauté environnante.

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B-Le parti architectural

Figure 56 : Esquisse de plan

Figure 57 : Parti Architectural basé sur la centralité

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C-Organisation fonctionnelle :

Figure 58 : Plan de situation

Figure 59 : Plan de l’opéra

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Figure 60 : Plan des salles de classes

Figure 61 : Coupe des salles de classe

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d-Structure :.

Figure 63 : Maquette d’ensemble

Quant tenu des données climatiques du site (de grandes chaleurs) mais aussi dans un soucis économique, l’architecte opte pour une architecture permettant une ventilation naturelle efficace des differents espaces. Ecole primaire : espace ventilé entre la couverture courbée et inclinée et le plafond poreux en briques. Grandes ouvertures dans les murs avec des volets en persiennes qui laissent l’air circuler. Figure 62 : Schéma bioclimatique

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Synthèse : -La conception bioclimatique : qui permet d’obtenir une ventilation naturelle efficace. -La monumentalité de l’opéra. -Le village s’articule autour de l’élément central. Le concept du village tournoyant autour de l’opéra qui est l’élément monumental du projet ce qui rappel fortement l’unité dans les villages en Afrique.

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IV-Synthèse des Projets similaires : Projets Similaires Centre culturel Sinthian (Sinthian, Sénégal)

Architect

Toshiko Mori

Centre culturel Renzo Piano Tjibaou (Nouméa, Nouvelle- Calédonie)

Francis Kere Le village Opéra

Syntheses

Parti architectural

Concepts

Organisation fonctionnelle (Programme)

-intégration au site Le travail de Toshiko Mori -écologie/bioclimatique Architecte combine une approche -le patio découvert forte conceptuelle et théorique avec une étude approfondie des besoins pragmatiques et les conditions pratiques de parvenir à une conception qui est à la fois spatialement convaincante, pragmatique et sensible.

Le centre est répartit autour de deux patios qui servent d’espaces pour les spectacles, de deux ateliers artistiques polyvalents, de deux chambres pour recevoir les artistes et un grand espaces de rencontre.

L'intégration de l'ancien monde des Kanaks dans une image en harmonie avec leurs aspirations les plus actuelle supposait pour Piano l'essence ou du moins le parti architectural du projet."

-l’interprétation

Le centre culturel Tjibaou est organisé en trois villages abritant chacun des fonctions bien différentes, les différents villages sont distribués par cette allée plus ou moins rectiligne inspirée du chemin Kanak.

La centralité est le point fort de ce projet autour duquel s’articules plusieurs antités : salles de classes , administration etc…

-un module de structure adaptable avec ventilation passive intégrée. -utilisation d'énergie solaire et collecte et gestion de l'eau.

moderne de l’architecture traditionnelle -Le parcours -Intégration au site -Architecture bioclimatique -la monumentalité

Les différents concepts que nous avons retenus sont : -l’interprétation moderne de l’architecture traditionnelle -Le parcours -La monumentalité -écologie/bioclimatique -Le patio découvert -La polyvalence des espaces.

Le plan directeur comprend des salles de classe pouvant accueillir jusqu'à 500 étudiants, une variété de types de logements, des laboratoires d'art et de médias, des ateliers et des restaurants.

Le programme des trois centre culturels analysés présente des similarité, on peut relevé : -les espaces de recherches -les espaces de manifestations -les espaces de production artistiques -les espaces d’exposition -les espaces administratifs

Matériaux et structure

Le site

Le maitre d’œuvre utilise des matériaux locaux comme les blocs de pisé, la paille et le bambou. Le toit en le projet est réalisé au village de forme souple est formé d’une structure Sinthian, entre la couleur ocre de en bambou et soutenue par un système la terre et la verdure, le projet de de poteau-poutre. Toshiko Mori s’élève en s’intégrant au site, par la couleur et le choix des matériaux.

Comme matériaux de construction, Le terrain est Situé à l'ouest de l’architecte a opté pour l’utilisation de Nouméa, sur la presqu'ile de Tina l’acier inoxydable et de l’iroko utilisé dans un paysage pittoresque ici sous forme de lamellé-collé. animé par un vaste promontoire naturel bordé d'un côté par la mer (le lagon) et d'un autre par la lagune. Selon les potentialités du site l’architecte a choisi d’intégrer le bâtiment dans l’harmonie naturelle présente.

Fabriqué avec de l'argile locale, du bois et de la pierre de latérite, ces modules minimisent les effets écologiques et les coûts en maximisant l'utilisation de matériaux largement disponibles sur le site.

l’utilisation soit de matériaux modernes avec une combinaison de la technologie de pointe et aussi dans un souci d’intégration au site, les architectes utilisent les matériaux locaux.

Après des inondations massives ont endommagé le site du projet et les villages environnants, la décision a été prise de mettre en commun les ressources et les fonds de l'opéra pour introduire des équipements résidentiels, éducatifs et récréatifs dans le plan

le choix du site dépend certainement de la nécessité ou du besoin d’une population donnée d’avoir un centre culturel ou encore peut revêtir une dimension symbolique. Sur le plan architectural, les architectes ont le soucis de s’intégrer au site .

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C-APPROCHE CONCEPTUELLE CHAPITRE I A la recherche d’une identité culturelle : Il est de nos jours important de réaliser en Afrique une architecture capable de refléter la culture africaine. Parlera-t-on d’architecture africaine ou d’architecture d’inspiration africaine ? Il faut souligner que l’architecture au Congo-Brazzaville est marqué par le style coloniale apporté par les occidentaux et adapté aux contraintes climatique du pays, à travers une recherche faites par le colonisateur, cette architecture a su imposé un vocabulaire riche et varié encore utilisé de nos jours dans les réalisations architecturales au Congo. De plus l’effet de la mondialisation a apporté l’architecture moderne qui se trouve être parachuté dans les villes du pays. Figure 64 : style coloniale

On ne pourrait donc parler d’identité architectural au Congo Brazzaville, les seul traces d’architecture autochtone remonte à la case en bois encore présent dans certains villages. De ce fait dans une volonté de proposer un centre bantou, il serait louable que l’architecture elle-même reflète les marques de cette culture, afin de préserver la tradition tout en associant la modernité. Le travail de recherche sur une architecture sera orienté sur les matériaux et les textures. Offrir une inspiration africaine au bâtiment permettra de lui donner une certaine identité, la forme reflèterait donc la fonction du bâtiment. Figure 65: Case en terre crue d’arbre et de paille

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1) L’architecture moderne au Congo Brazzaville L’architecture moderne et coloniale couvre les villes congolaises, on ne peut parler au Congo d’une identité architectural en tant que tel, l’image africaine laisse place à l’influence moderne et coloniale. Notre travail consistera à puiser dans le bagage culturelle congolais des éléments capables d’offrir une architecture africaine, congolaise. Figure 66 : Tour Nabemba Symbole de Brazzaville

Un peu partout en Afrique, les architectes conçoivent de plus en plus des bâtiments recelant une identité architecturale africaine tout en y incluant une touche de modernité. Ils utilisent surtout les matériaux locaux ainsi que le symbolisme pour parv2enir à produire cette image architecturale particulière.

Figure 67 : Assemblée Nationale au Cameroun

Figure 68 : Palais des congres Cotonou Benin

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a-Les principaux matériaux de constructions : -Le parpaing de ciment : Les parpaings sont généralement fabriqués manuellement à l’air libre sur chantier ou importés d’une usine de fabrication. Ils sont faits à base de mortier de ciment dans différents types de moule (de différente dimensions) selon le besoin, et avant d’être utilisés, ils sont séchés au soleil. Figure 69: parpaing

-La brique de terre cuite : La brique en terre cuite est réalisé avec de la terre d’argile présente dans certaines parties du Congo. Les briques sont formées dans les moules et placées dans des fours qui servent à les faire cuire. Figure 70 : Briques de terre cuite

-Le bois : Le bois reste le matériau primordial utilisé depuis la nuit des temps. Le bois étant l’une des matières premières du pays, les maisons traditionnelles (comme celles exposées précédemment) sont toutes construites avec ce matériau. Le bois de bambou est aussi utilisé comme matériaux de construction. Moins chère, le bois est un matériau à la portée de tous.

Figure 71 : Case en bois

-Le béton, l’acier et le verre Ces matériaux modernes sont de plus en plus utilisés au Congo-Brazzaville, le centre-ville de Brazzaville jonché de grands immeubles témoigne de leur utilisation massive. Figure 72 :

Télévision nationale Congo

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2-Contexte général : Le Congo-Brazzaville : a) Situation géographique : Le Congo, généralement appelé Congo-Brazzaville pour le différencier de son voisin la République démocratique du Congo est un Etat d'Afrique Centrale à cheval sur l’Equateur. Ses pays limitrophes sont le Gabon à l’Ouest, le Cameroun au Nord-Ouest, la République centrafricaine au nord, la République démocratique du Congo à l’Est de laquelle il est séparé, en partie, par le fleuve Congo puis l'Oubangui et enfin le Cabinda (Angola) au Sud. Le pays s’étend sur 1 300 km du nord au sud, de l’Océan Atlantique à la frontière centrafricaine. Sa capitale est Brazzaville .

Figure 73 : Situation de Congo

Figure 74 :

Situation de Pointe-Noire

Le Congo couvre une superficie de 342 000 km² et comprend une population d’environ 4,448 millions (2013)

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-Le climat : Le pays est traversé par l’équateur et a un climat de type tropical humide. Il y a deux saisons de pluies et deux saisons sèches. La température moyenne est entre 23 et 30°C.

Figure 75 : Carte du climat

- Le relief : Notons que le relief accidenté et brusque du Congo Brazzaville provoque un exode en masse des populations vers les deux principales capitales ce qui fait du Congo un des pays les urbanisé d'Afrique.

Figure 76 : Carte du relief

-Végétation : Le pays possède 60% de zone forestière sur son territoire, au moins 80 essences de bois différents et une flore variée.

Figure 77 : Carte de la végétation

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b-Aperçu historique : L’histoire contemporaine du Congo peut être synthétisée en trois grandes périodes :

-La pénétration européenne : En 1482, l'explorateur portugais Diogo Cam on atteint l'embouchure du fleuve Congo. C'est dans ce contexte d’exploitation qu’a débuté la pénétration européenne avec Pierre Savorgnan de Brazza, qui a remonté le cours de l'Ogooué, et a exploré la rive droite du fleuve Congo. En 1880, de Brazza a conclu avec un souverain téké, le roi Makoko, un traité de protectorat au profit de la France (1880).

Figure 78 : rencontre de l’explorateur Savorgnan avec le roi Makoko

-Le Congo Français : En 1884, de Brazza fonde la ville qui porte aujourd'hui son nom. En 1891, le Congo-Brazza forme l'un des quatre États de l'Afrique équatoriale française et Brazzaville devient sa capitale. Le La colonie du Congo français est créé en 1891. La France impose l'enseignement du français au Congo, comme dans toute l'Afrique équatoriale française. La langue française est la seule en usage dans les écoles et il est interdit aux maîtres de se servir avec leurs élèves des idiomes du pays.

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-De L’indépendance à nos jours : Le 15 août 1960, le Congo accède à l'indépendance. Fulbert Youlou est élu président de la République du Congo. Le pays connait ensuite plusieurs changements de régime, des assassinats politiques et passe du marxismeléninisme au libéralisme économique. La République du Congo devient la République Populaire du Congo en 1969. L'existence même du Congo fut remise en question par une succession de trois guerres civiles particulièrement dévastatrices (1993,1997 et 1998-1999).

3-Contexte intermédiaire : la ville de Pointe-Noire :

a) Situation géographique : Pointe-Noire est une ville de la République du Congo située au centre-ouest de l’Afrique sur la façade atlantique. Du fait de l’activité pétrolière et de son port en eau profonde, elle peut être considérée comme le poumon économique du pays.

Figure 79 :

Carte du Congo

Figure 80 :

Carte de Pointe-Noire

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-Superficie et population : La ville s’étend sur des terrains peu élevés, conquis sur des lagunes et sur une terrasse de 12 à 20 m d’altitude. Sa superficie actuelle est estimée à 114 400 ha. La population de la municipalité de Pointe-Noire est de 1 100 000 habitants, répartis sur 4 communes. La ville compte 48 % d’habitants de moins de vingt ans et 33 % de chômeurs. La langue la plus parlée est le kikongo suivie du français, langue officielle du pays. Le taux d’alphabétisation est de 40 % dans la ville, le taux est très élevé pour les hommes puisqu’il est de 97 % en primaire et de 92 % pour le secondaire. -Administration : Au regard de la loi sur la décentralisation promulguée en 2000, le conseil départemental et municipal dispose de pouvoirs de gestion très étendus qui s’étendent jusqu’aux chefs de quartiers. Mais les textes d’application de la loi sur la décentralisation, notamment sur le transfert des compétences n’ont pas encore été finalisés. Il est important de rappeler qu’en mai 1982, le conseil des ministres a adopté un Plan directeur d’urbanisme pour la ville de PointeNoire. La subdivision administrative actuelle de la ville, composée de 4 arrondissements pour un total de 83 quartiers, s’organise comme suit :

-Arrondissement 1 : Lumumba , 19 quartiers -Arrondissement 2 :Mvoumvou , 11 quartiers -Arrondissement3 :Tiétié , 26 quartiers -Arrondissement 4 : Loandjili , 27 quartiers Figure 81 : La ville de Pointe-Noire

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-Développement économique local : La répartition de la contribution au PIB par secteur de l’économie se présente comme suit : -Secteur primaire (agriculture et élevage) en zone périphérique 12 % ;Secteur secondaire (industrie) en zone urbaine et au centre-ville : 47,7 % ; -Secteur tertiaire en zone urbaine centrale (commerce, administration publique, services marchands) : 41,3 %. L’activité pétrolière constitue toujours le secteur principal de l’économie ponténégrine. Elle emploie beaucoup de main-d’œuvre et crée beaucoup d’activités de sous-traitance. La présence du port, l’essor des services, ainsi que la construction d’un aéroport international ont fait de Pointe-Noire une cité de première importance pour le commerce africain et mondial. La ville de Pointe-Noire assure en eff et 83 % des recettes budgétaires du Congo. Son industrie est quelque peu diversifiée : production de gaz, transformation du bois, chimie, etc. -Statistiques des typologies de l’habitat : -Habitat en matériaux durable 52,40 % -Habitat en matériaux précaires 34,78 % -Habitat reflétant la pauvreté 12,82 %

b-Aperçu historique : -Evolution de la ville de Pointe-Noire : Pointe-Noire ne doit son implantation qu’a la perspective de la construction du port et du chemin de fer. Lors de sa fondation en 1922, la ville n’est pas encore une agglomération mais juste un camp de chantier pour la construction de ces infrastructures. Loango, à une quinzaine de kilomètres de là, conserve le siège des administrations et gère le commerce intérieur et extérieur. Figure 82 : Pointe-Noire en 1922

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Si le paysage urbain, change peu, le développement économique induit l’explosion du quartier du port et une forte consommation d’énergie (eau et électricité).La ville progresse vers l’Est. Le chemin de fer est construit. La cité poursuit sa croissance exponentielle. Du fait de l’ambiguïté des lois foncières coloniales, le développement de la partie africaine de la ville dépend des intérêts des propriétaires terriens, leurs droits étant reconnus dans le Code Foncier Noir des Colonies.

Figure 83 : Pointe-Noire vers 1955

Quartier colonial

Quartier autochtone

Entre 1970 et 1985, avec les découvertes des gisements pétrolier et minier de potasse, la ville connaît un boom économique, attirant une forte immigration de populations africaines et européennes, et une intensification de l’exode rural vers des emplois plus rémunérateurs. Dans la partie Est (village) les quartiers périphériques se développent, en poursuivant la deuxième phase de densification et la ville se développe de plus en plus autour de l’aéroport. Figure 84 : limites de la ville

Aéroport

Limites

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c-Justification du choix de la ville : -Musée régional des arts et traditions de MÂ LOANGO Le Musée Mâ Loango est l’un des rares musées du pays situé à 25 kilomètres de la capitale économique de Pointe-Noire au sud de la République du Congo. Cet ensemble de sites historiques constitue, avec ses collections, la base la plus importante pour l’étude historique et scientifique du passé du Congo.

Érigé à 1 km de la voix principale de Loango, au centre d’un terrain verdoyant planté de palmiers et de cocotiers, cet ancien palais royal était le siège de Mâ Loango Moe Poaty III, roi du royaume de Loango qui régna de 1931 jusqu’au 3 mai 1975; il est depuis 1982 voué à un destin culturel et pédagogique. Sa fonction principale est de collecter et présenter des objets et des témoignages dont la valeur historique, archéologique, ethnographique ou artistique veut servir de support éducatif à la culture congolaise, et ce dans le but de préserver un long héritage culturel. Figure 85 : Etat du musée A en voir l’état des lieux, les autorités ne s’investissent pas dans la sauvegarde du patrimoine Congolais, tout est à l’abondant et les conséquences de cette négligence est le désintéressement total de la jeunesse vis-à-vis de son passé et de ses traditions. Notre objectif est donc de mettre à disposition de la population Congolaise et de la jeunesse monténégrine un centre culturel des arts Bantous afin de permettre aux nombreux talents Congolais de s’exprimer et d’apprendre davantage sur sa culture et la partager sur le plan national et international.

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CHAPITRE II -Choix du site : Le Terrain choisis se situe sur un ancien site d’évènement culturel « le village des voiliers » qui n’est plus d’actualité de nos jours. Cet évènement était le plus grand de Pointe-Noire sur le plan international Une première sportive Cette course en équipage ouverte aux 40 pieds reliaient la France au Congo Brazzaville, en suivant un parcours encore inédit dans le domaine des courses au large. Partant de Marseille-Pointe Rouge, elle atteignait en une vingtaine de jours de course le port autonome de Pointe Noire, en passant par Gibraltar, les îles Canaries, le Cap Vert et l’Equateur. Ces bateaux participaient à des courses aussi célèbres que la Route du Rhum, le Vendée Globe, la Volvo Océan Race (ex Whitehead) ou la Sydney Hobart. La Route de l’Equateur réunissait 7 bateaux. Figure 86 : Carte du parcours

Cet évènement était l’occasion pour de nombreux artistes d’exposer leurs œuvres pendant toute la période de la compétition au village des voiliers. Malheureusement faute de financement et surtout de négligence de la part des autorités, le village a été abandonné. Aujourd’hui le terrain est vide et les artisans et d’autres artistes se débrouillent de façon ambulante par manque d’institutions culturelle.

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POTENTIATLITES DU SITE

Figure 88 : Port de Pointe-Noire Figure 87 : Situation

N

Port

Figure 89 : Lotissement Roc de Tchikobo

Figure 90 : Surface du terrain

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a-Analyse du terrain

N

Terrain Voie Principale

Voie secondaire

Vents dominants

Parcours du soleil

Figure 91 : Courbe des niveaux

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Figure 92: Vue panoramique du Terrain

Figure93 : Accès principal

Figure102 : Accès principal

e Loango

Figure 94 : Avenue de Loango

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CHAPITRE III Le projet : Grâce aux informations récoltés dans nos deux premières approches : théorique et analytique, nous comprenons enfin les démarches qui sont : le parti architectural, les concepts développés, l’organisation fonctionnelle et le volet structure-matériaux. Ces nous aideront à réaliser ce projet dans les règles de l’art tout en intégrant une touche d’authenticité et de modernité

I- Elaboration d’un programme fonctionnel : Grâce aux analyses des projets que nous avant fait, nous avons une idée assez clair d’un programme de centre culturel à savoir les grandes entités qui sont : les espaces de recherche, les espaces de manifestations ou de spectacle, les espaces d’expositions, les espaces de création et de production artistique et enfin les espaces administratifs. Le but ici n’est pas de reproduire les mêmes espaces, mais de tirer l’essentiel et l’adapter selon les besoins de notre maison des arts Bantous .

I.

Objectif du projet :

-Objectif culturel : L’objectif est de redonner de l’importance à la culture Bantou sur le plan national qu’international. Les évènements culturels réguliers seront un point important pour permettre aux jeunes de renouer davantage ses liens avec sa culture, contribuer à l’insertion sociale des différentes couches de la société. Permettre aux artistes de s’exprimer et de mieux se faire connaitre dans un cadre approprier, relation pédagogique entre les créateurs et les formateurs avec la population.

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Objectif architectural : L’objectif est de donner une image architecturale capable d’exprimer les marques de la culture Bantou tout en donnant une touche de modernité. De créer des espaces de convivialité afin que la jeunesse s’y sente intégrer, favorisant ainsi un intérêt et un engouement pour ces nouveaux publics qui est jusqu’à lors déconnecté de ses racines. Objectif Attractif : La jeunesse étant un public assez exigeant, nous pouvons par les aspects de la culture congolaise connaitre les fonctions les plus exigeantes : -Un espace de spectacle en plein aire -des ateliers d’apprentissage et de production artistique -des grandes salles d’expositions - Un grand espace de rencontre et de consommation commune. -Une Bibliothèque ou Médiathèque Types d’usagers : Nous distinguons deux types d’usagers : Usagers permanents Ce sont les travailleurs aux différentes activités de l’équipement, les gestionnaires, les services de maintenance, la sécurité. En somme toute l’administration du centre culturel

Usagers non permanents Ce sont les chercheurs libres, les collectivités locales, les étudiants et écoliers ainsi que les artistes qui présentent leurs différents travaux.

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II.

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-Le programme qualitatif :

a-Organigramme fonctionnel :

b-Description qualitative des espaces : -Accueil et Orientation : L’accueil constitue le seuil, c’est un lieu où le monde se renverse car on passe d’un dehors pour un dedans. C’est en effet le premier espace que les visiteurs auront à franchir pour accéder au centre culturel. Il contiendra une réception auprès de laquelle l’usager pourra s’informer, se renseigner et s’orienter et un espace d’exposition temporaire des œuvres à la une. NSATOU BOUNGOU VIVIEN YVES

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-Espace de détente, de rencontre et de consommation : L’espace de consommation sera un espace libre et connecté à la cour centrale. Il

sera un espace de rencontre pour les usagers du centre culturel. Espaces d’expositions : -Exposition temporaire Elle est abritée par un espace libre et ouverte au grand public, connecté à l’espace central et directement relier aux ateliers. Son but est de présenter les différentes créations du centre (des ateliers). Elle a pour ambition de favoriser la création continue et de donner un aperçu sur les réalisations des nouveaux talents. -Expositions permanentes Le centre bénéficie de deux grandes salles d’exposition permanente dans lesquelles sont exposés les richesses culturelles Bantous , les deux salles sont reliées à l’espace centre circulaire et une rampe qui nous dirige au niveau supérieur où nos salles d’expositions nous accompagnent dans notre voyage . Espace de spectacle ou de manifestation : C’est le cœur de notre projet, celui qui représente cette symbolique qui est imprégnée dans la culture Bantou , c’est l’espace central autour duquel tout est relié , telle une famille autour d’un repas , ou des jeûnes écoutant les conseils autour du Griot. Il y’aura des représentations (artistique et théâtrale), des conférences et des débats (séminaires colloque) et encore de détente (manifestation distractives) elle est constituée de gradins circulaire come un théâtre à l’ancienne. Au centre une structure monumentale qui donne un sentiment de protection et en même temps de liberté de par sa légèreté totalement ouverte.

-Espace de documentation et de recherche (la médiathèque): La médiathèque sera composée d’espace de consultation d’ouvrage et d’espace de lecture et d’une vidéothèque pour la navigation internet.

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-Espace de création et production artistique : Grâce aux nouvelles technologies, les ateliers seront dotés des outils modernes, cela permettra d’augmenter le nombre des créateurs et de découvrir de nouveaux talents dans les différentes franges de la société surtouts la catégorie des jeunes. Les ateliers qui seront des espaces d’apprentissage et de production des œuvres d’art. -Espace administratif : La gestion : Tout ce qui concerne la gestion administrative de l’équipement (décision, exécution, coordination et organisation). La logistique : C’est une activité qui permet l’entretien des biens matériels ainsi que l’équipement lui-même (locaux techniques). En ce qui concerne la gestion de l’espace de travail, nous opterons pour des bureaux paysagés afin de renforcer les liens entre agents et d’accentuer la dynamique du travail. -Espace ventes (commerce): En vue d’accentuer la dynamique du centre culturel, celui-ci aménagera des espaces de vente d’objet d’arts (toile, sculpture, artisanat) et une grande librairie.

-Espaces en plein air : Le centre culturel aménagera une place comme espace de contact avec la ville. Cette place sera capable de réunir la population en vue de représentation extérieure comme la réalisation d’un podium amovible pour des spectacles en plein air. Aussi le centre bénéficiera d’une cour intérieure qui bénéficiera d’un aménagement, cet espace constituera un lieu de rencontre et de vie au cœur même du centre culturel, comme une continuité du parc urbain. Cette cour aménagera des espaces de danse à l’africaine.

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III.

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Programme quantitatif : a-espace administratif Les espaces

Nombre

Surface en m²

Surface total en m²

Accueil/information

1

30 m²

30 m²

Bureau du directeur

1

44m²

44m²

Bureau des agents

1

35m²

35m²

Bureau des animateurs Salle des archives

1 1

35m² 30m²

35m² 30m²

Salle de réunion Espace de détente sanitaire

1 1 2

90m² 40m² 12m²

90m² 40m² 24m²

Total .I

328m²

b-Espaces de documentation et de recherche (La médiathèque) Les espaces

Nombre

Surface en m²

Surface total en m²

Hall accueil

1

125 m²

125 m²

Salle de lecture Consultation audiovisuelles Salle internet

1 1 1

250 m² 80m² 70m²

250 m² 80m² 70m²

sanitaires

4

12m²

48m²

Total .II

573m²

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c-Espace d’exposition : Les espaces

Nombre

Surface en m²

Surface total en m²

Salle d’exposition temporaire

3

500 m²

1500 m²

Salle d’exposition permanente

2

350m²

700m²

Stockage

2

30m²

60m²

Total .III

2260m²

d-Espace de création et de production Les espaces

Nombre

Surface en m²

Surface total en m²

Atelier de danse et théâtre

2

90 m²

180 m²

Atelier de peinture

1

40m²

40m²

Atelier de sculpture

1

40m²

40m²

Atelier d’artisanat Atelier de langue Club de théâtre

1 1 1

40m² 30m² 30m²

40m² 30m² 30m²

Stockage Sanitaire

3 4

20m² 12m²

60m² 48m² 478m²

Total .IV

e-Espace de spectacle Ouvert Les espaces

Nombre

Surface en m²

Surface total en m²

Spectacle

1

293m²

293m²

Loges

8

20m²

160m²

Vestiaire Sanitaires

2 4

15m² 12m²

30m² 48m²

Total .V

531m²

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f- Espace de consommation Les espaces

Nombre

Surface en m²

Surface total en m²

Buvette

1

300 m²

300 m²

Restaurant

1

120m²

120m²

Dépôt

1

20m²

20m²

Sanitaire

2

12m²

24m² 464m²

Total .VI

g- Accueil et orientation Les espaces

Nombre

Surface en m²

Surface total en m²

Hall accueil

1

250 m²

250 m²

Réception

1

15m²

15m²

Bureau d’orientation

1

20m²

20m²

Sanitaire

2

12m²

24m² 309m²

Total .IX Surface utile :4943m² Surface Totale : 24369 m²

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IV-Le parti architectural : . « L’architecture c’est de la musique figée » Goethe

Cette citation est celle qui a attisé ma curiosité tout en sachant que dans la culture Bantou , la valeur pour la musique est très importante car elle réunit les peuples , de toutes les générations et est universelle . Ce parti sera celui qui donnera l’image de la culture Bantou et qui de même permettra grâce à nos recherches à travers les arts(peinture, sculpture, motifs), l’architecture traditionnelle (matériaux, formes et textures), les coutumes et les traditions , d’avoir cette identité architectural propre au Congo .

Figure 95 : Idée principale

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a)Le parti formel

Figure 96: Ondes sonores

Cette citation m’a poussée à réfléchir en m’inspirant d’une musique authentique et en faisant des captures d’écrans des variations sonores qu’elle émettait.

Figure 97 : Recherches formelles

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C’est donc ce qui sera retranscrit comme étant le point central du projet, cette onde sonore circulaire qui se propage afin de créer les différentes entités qui composeront notre projet.

Figure 98 :La centralité

Le rythme et la danse sont au cœur même de la culture Bantou,les congolais éprouvent un fort besoin de se rassembler autour d’un centre symbolique pour fêter, danser .cet aspect est d’ailleur encré dans la culture Bantou.

Figure 99: Interprétation de la symbolique

J’ai donc réfléchi à l’image de ce symbole, cette source qui émet du son et qui propage ses ondes, une structure centrale auteur de laquelle est relier les entités, tout le projet tourne autour de ce point central.

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b)Le parti fonctionnel : Comment interpréter architecturalement parlant, cette musique figée toute en étant fonctionnelle ? Cette centralité nous a aider à répartir les entités d’une part les ateliers mis en retraits pour les besoins de concentration et de calme des artisants , et d’aure part les éspaces plus bruyant comme les expositions directements connecté sur l’espace central ouvert au public .

Figure 100 : Les différentes entités

Espace moins bruyant

Espace Public

Parcours

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-Organisation fonctionnelle :

Figure 101 : Les différentes fonctions

RDC : accueil et vente d’objets culturels /Etage :Administration. RDC : Les différents ateliers de productions artistiques. RDC et étage : Espace de consommation (restaurant/ buvette) RDC et étage : Médiathèque RDC : Exposition temporaire ; Etage : exposition (permanente) Espace spectacle ouvert NSATOU BOUNGOU VIVIEN YVES

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c- Le parti structurel : -La structure : La structure principale qui recouvre l’espace de spectacle ouvert est en structure légère, et permet d’ombrer la scène.

-Les matériaux : Nous utiliserons des matériaux traditionnels et modernes Le béton armé Le parpaing La brique en terre cuite traditionnelle Le verre L’acier pour la structure légère et les revêtements servant de brise soleil.

d-Les concepts : 1- La centralité Le projet est défini par un parcours circulaire 2-Interpretation moderne de l’architecture traditionnelle Le brassage des matériaux modernes et traditionnels 3-La monumentalité : La structure principale qui est l’élément central et le symbole du projet

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-Concepts bioclimatiques :

Figure 102 : Schéma des concepts écologique

Le projet prend une dimension écologique par l'utilisation des matériaux locaux (Brique de terre cuite et bois) et matériaux recyclables ( acier, verre etc.), création d’un écosystème bioclimatique grâce au toit végétalisé. Les ateliers modernes orientés vers le sud-ouest sont équipés de panneaux photovoltaïques pour une autonomie en énergie. Les vents du nord permettront une aération naturelle par un système de perforations du béton.

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Les brises solaires en guise de symbolique

Figure 103 : Schéma de recherche motifs

Le projet est composé de motifs géométriques décoratifs abstraits présent dans la culture Bantou. Ces éléments serviront de brise soleil sur les façades exposées sur le sud.

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Intégration du projet dans son environnement

N

N

La présence de l’océan au nord nous permet de profiter des vents marins afin d’aérer naturellement les espaces tels que les ateliers, grâces à leurs toitures incurvées et aux murs percé. Cette toiture recouverte de panneau photovoltaïques profite de son orientation sud grâce au soleil afin d’alimenter les ateliers de façon autonomes en électricité

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RENDU ET REMARQUES DU PRE JURY

-Améliorer la présentation des éléments graphiques du projet à l’échelle 1/100 -Corriger les coupes à l’échelle 1/100 -Revoir l’aménagement extérieur. -Indiquer l’environnement immédiat au terrain. -Développer l’aspect Bioclimatique et durable du projet. -Présenter une maquette soignée -Agrandir le terrain

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IV-CONCLUSION GENERALE : Le présent projet, la maison des arts Bantou est le fruit de tous les questionnements du véritable problème culturel en Afrique et précisément au Congo. Il permettra aux jeunes de renouer les liens avec sa culture tout en restant moderne grâce à son programme et en offrant une qualité spatiale sur le plan pédagogique et économique. La symbolique du projet de par son espace centrale, sa structure légère et le mélange des matériaux et ses textures décoratives sont pour nous le témoignage et montre notre volonté de donner une image architecturale Bantou tout en restant moderne La maison des arts Bantou est donc l’intermédiaire, le négociateur de la jeunesse Africaine dans son retour aux sources sans pourtant la désavantager de ses habitudes, elle apporte un plus, elle octroie à la jeunesse cette connaissance de son art, lui permettant de faire du nouveau avec du vieux. Ne dit-on pas que c’est dans les vieux pots qu’on ressort les meilleurs ingrédients ? Ne dit-on pas que savoir d’où l’on vient c’est avoir ou on va ? Notre projet est un guide afin que cette jeunesse ne s’égare plus en chemin c’est justement en cela qu’il est un art communicatif car le bâtiment exprime à luimême une histoire, une tradition, des techniques ainsi qu’une façon d’appréhender l’espace propre au peuple Bantou.

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V-BIBLIOGRAPHIE : Référence bibliographique : • Ouvrages : -Anthony Biakolo : « L'étonnante enfance d'Inotan ». L'Harmattan éditeur, Paris, 1980 . -Armand Farrachi - Petit lexique d'optimisme officiel, 2007 -Miguel De UnamunoArtiste, Critique, Dramaturge, écrivain, Philosophe, Poète, Romancier (1864 - 1936) -David Alliot, Aimé Césaire, le nègre universel, édition Illico, Paris 2008, P.114 - La mondialisation de la culture, JP WARNIER, Edition La Découverte, Paris, 2004 -Peau noir masque blanc, FRANZ FANON, Edition seuil, Paris, 1952 -L’Afrique étranglée, JANHEINZ J, Édition seuil, Paris, 1980 -Lexique de la culture. Pour analyse culturelle et l’inculturation, CARRIER H, Desclée, Belgique, 1992. -Introduction à la culture africaine, Alpha SOW, Union générale d’éditions, Paris, 1977 -L’habitat traditionnel dans la république populaire du Congo, L’institut scandinave d’étude africaine, edition Uppsala, suède, 1972 -Dictionnaire Larousse 2012 -Robert 2012 -Neufert

• Revues/articles : - Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage CNMHE -patricktankama.over-blog.com -Pointe-Noire magazine -le Programme des Nations unies pour les établissement humains. Copyright © 2012

• Mémoires et thèses : -Musée d’art ethnique de Brazzaville ,ONZAMBE DIRAT KAEL session septembre 2015 session juin 2015 -Centre culturel à Brazzaville pour la promotion de la culture Congolaise , SIANARD RICHARD PATRICK session juin 2015 université ibn khaldoun.

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Sites internet : • google.com • wikipedia.com • lesbantous.fr • Congosite.com • wikiarquitectura.com • universalis.fr • architizer.com • www.arch2o.com • io9.gizmodo.com • agoraafricaine.info • archibat.info • esclavage-memoire.com • kere-architecture.com • darchitectures.com • patricktankama.over-blog.com • www.toupie.org/Dictionnaire/Culture.htm

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Tableau des illustrations N° des figures 1 2 3

Titres Cérémonie de musique traditionnelle bantou Zône occupée par le peuple Bantou Les Bantous ont dû emprunter les voies de moindres résistances que constituaient les cours d’eau tel que la Sangha et L’Oubangui

INTERNET INTERNET INTERNET

4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

Maison en planche Maison en terre Maison en brique de terre cuite Totem Tubercules Totem représentant la fertilité calebasse toile d'Eugène Malonga toile de Ghislain Binoueta exposition des masques Bantou

INTERNET INTERNET INTERNET INTERNET INTERNET INTERNET INTERNET INTERNET INTERNET INTERNET

14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36

Cérémonie de danse rituelle Poterie textile meuble en rotin Tapisserie Ku CICIBA ressemblant à un motif Kuba Centre international des civilisations Bantu le centre Sinthian pris de haut L’architecte Toshiko Mori localisation de Sinthian carte du sénégal L’utilisation des matériaux locaux et une bonne intégration au site Stratégie ecologique Système de ventilation naturelle Système de récupération d’eau Plan d’implantation du centre culturel Plan du centre culturel Façade Ouest et façade Est structure charpente Charpente en bambou et toiture en paille Le centre culturel dans son environnement Cabane Intérieur Les 10 cabanes

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N° des figures 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77

Titres Exposition sculpture Le parcours Situation géographique Situation géographique Croquis Les cases Kanak Organisation spatiale Parcours linaire organisation spatiale L’architecte a intégré son projet par rapport à la courbe de niveau terrain Section de la case traditionnelle Maquette de la structure Composition structurelle Détail de la structure de la case Ventilation naturelle Schéma bioclimatique Le village dans son environnement Ecoliers su village Les salles de classe Esquisse de plan Parti Architectural basé sur la centralité Plan de situation Plan de l’opéra Plan des salles de classes Maquette d’ensemble Schéma bioclimatique style coloniale Case en terre crue d’arbre et de paille Tour Nabemba Symbole de Brazzaville Assemblée Nationale au Cameroun Palais des congres Cotonou Benin parpaing Briques de terre cuite Case en bois Télévision nationale Congo Situation de Congo Situation de Pointe-Noire Carte du climat Carte du relief Carte de la végétation

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N° des figures Titres Rencontre de l’explorateur Savorgnan avec le roi Makoko 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103

Carte du Congo Carte de Pointe-Noire La ville de Pointe-Noire Pointe-Noire en 1922 Pointe-Noire vers 1955 Limites de la ville Etat du musée Carte du parcours Situation Port de Pointe-Noire Lotissement Roc de Tchikobo Surface du terrain Courbe des niveaux Vue panoramique du Terrain Accès principal Avenue de Loango Idée principale Ondes sonores Recherches formelles La centralité Interprétation de la symbolique Les différentes entités Les différentes fonctions Schéma des concepts écologique Schéma de recherche motifs

INTERNET INTERNET INTERNET INTERNET INTERNET INTERNET INTERNET INTERNET INTERNET PERSO PERSO PERSO PERSO PERSO PERSO PERSO PERSO PERSO PERSO PERSO PERSO PERSO PERSO PERSO PERSO PERSO

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