WE’AR DIFFERENT / A MAGAZINE ABOUT URBAN FASHION & CULTURE
WAD : We Are Different
WAD, le magazine des modes et des cultures urbaines, a dix ans! Pour célébrer cet anniversaire en grandes pompes, l’équipe de WAD a réalisé un dictionnaire de la mode urbaine, qui recense à travers quelques 500 définitions ses marques fétiches, ses coups de cœur, ses références, ainsi que tous ceux et celles qu’elle considère comme les acteurs-clé de cette mode urbaine qui est la sienne et qui la passionne depuis une décennie.
À l’origine du WAD… Fin 1998, la rue change de visage et de nouveaux comportements vestimentaires émergent. La mode urbaine, qui n’est alors qu’un mouvement spontané et désordonné, opère une mutation et se transforme en véritable business, avec ses propres codes, ses acteurs, ses salons professionnels, ses marques-phare et son marché.
WAD#39 «Dictionary», hiver 2008/2009, photo : romain laurent ROUND BLACK & WHITE BAG, WHITE PANTS & BLACK BELT Y-3 FOLDED WHITE TOP G-STAR WHITE BELT Y-3 RED, BLACK & WHITE GRAPHIC TOP MISS SIXTY
Bruno Collin, journaliste free-lance pour divers supports comme Sportswear International ou Le Journal du Textile, et Brice Compagnon, illustre directeur de casting à qui l’on doit, entre autres, les «gueules» de Benetton, imaginent alors le WAD à la façon d’un miroir : celui d’une nouvelle génération et d’un courant stylistique naissant alors appelé «streetwear». WAD signifie «We Are Different» («nous sommes tous différents les uns des autres») et «Wear Different» (pour «porter différemment»). Derrière ce nom, deux volontés : célébrer la pluralité des styles de rue et mettre en avant les bouleversements des codes vestimentaires, l’apparition d’un style nouveau, d’un style urbain.
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wad#39 «DICTIONARY», hiver 2008/2009, photo : BELA BORSODI
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WAD : Pour qui? WAD s’adresse aux «wear addicts», ces passionnés de vêtements, collectionneurs de baskets et autres amoureux d’exclusivité, mais pas seulement… WAD séduit également beaucoup de professionnels de la mode car il met en avant nombre de jeunes créateurs et autres marques fraîchement lancées, leur donnant autant d’espace et de crédibilité que des marques plus établies, voire des mastodontes du secteur qui célèbrent parfois plus de cent ans d’existence! On dit d’ailleurs de WAD qu’il est un magazine grand public à caractère professionnel, et inversement, un magazine professionnel à caractère grand public.
WAD : C’est quoi? WAD est un magazine français avec une portée internationale. C’est d’ailleurs pour cela qu’il est édité en version bilingue, Français/Anglais. Mais si WAD s’adresse au monde entier, le magazine se revendique clairement européen, car c’est bien une mode urbaine européenne qu’il tend à représenter, à mi-chemin entre l’authenticité américaine aux basics parfaitement taillés et l’exubérance japonaise débridée aux styles si recherchés. WAD est un support unique, drôle et décalé, à l’iconographie riche et surprenante, qui ne se prend pas au sérieux. Le magazine propose une mode crédible et accessible. Il suit d’ailleurs le fil des saisons utilisées dans la mode pour sortir en kiosques : les numéros sont publiés chaque année le 20 mars, 20 juin, 20 septembre et 20 décembre. WAD est un magazine qui ne se jette pas, que l’on garde et collectionne des années durant. Distribué à plus de 250 000 exemplaires à travers le monde, WAD est aujourd’hui devenu un acteur majeur et référent dès lors qu’il s’agit de porter la mode de rue aux nues.
WAD#38 «GIRLS», automne 2008, photo : SACHA GOLDBERGER
MAMIKA : JACKET ADIDAS ORIGINALS SUNGLASSES CUTLER & GROSS LAUNDRY BASKET DERRIÈRE LA PORTE
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wad#33 «WINTERTAINMENT», ÉTÉ 2007, photo : NATHALIE CANGUILHELM
WAD : Ses particularités… WAD peut surprendre : plus que la simple mise en avant du produit, c’est la photographie qui prend le dessus. Avec une quinzaine de séries par numéro, le stylisme se plie à l’idée photographique et pas l’inverse. WAD s’efforce d’ailleurs de renouveler sans cesse son équipe de photographes pour faire découvrir de jeunes talents. WAD travaille aussi avec des artistes de tous bords, qu’ils soient illustrateurs, graphistes ou «graffiti artists». WAD devient alors un terrain d’expression pour ces artistes. Cette réputation de dénicheur de talents colle au magazine et séduit nombres de directeurs artistiques d’agences de publicité, souvent à la recherche de nouvelles recrues.
wad#36 «GRAPHIC», printemps 2008, ILLUSTRATION : SAMUEL françois
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Autre particularité du magazine : le casting sauvage. Il prime dans les pages du WAD. Et si les mannequins n’ont pas des têtes de top-models, c’est tout simplement parce qu’ils ne le sont pas! Car comment représenter la rue autrement qu’avec ses véritables acteurs? Et si WAD marque autant les esprits (et la rétine) de ses lecteurs, c’est aussi grâce à ses couvertures. Chacune répond à une charte visuelle qui en exclut la typographie ainsi que les vêtements et les personnalités reconnaissables, mais impose plutôt des parties de corps et un fond neutre pour un visuel suggérant subtilement la thématique du numéro. Cette rigueur a su se révéler un pari gagnant : dans les kiosques, WAD est immédiatement identifié. Avec une petite centaine de pages en 1998, WAD compte dix ans plus tard environ 400 pages par numéro, preuve que le marché urbain a bien évolué et que WAD a beaucoup à en dire. Sa taille conséquente a d’ailleurs inspiré à WAD son surnom de «Bible» de la mode urbaine. Ses numéros sont construits comme des livres, chacun suivant une thématique bien particulière.
wad#29 «SOUTH» & wad#30 «WEST», année 2006, photo : PHILIPPE GUEGUEN
WAD : Son évolution...
Il y a eu le numéro «Back» en 2003 où tout le monde était photographié de dos, car les marques du secteur semblaient porter un intérêt tout particulier à ce qu’il se passait au dos des vêtements. Puis le numéro «Work» en hommage au workwear, source d’inspiration de «l’urbanwear» d’aujourd’hui. Un numéro «SMLXL» pour parler de l’importance du sizing dans la mode urbaine, du moulant-moulant au XXXL le plus extravagant.
wad#18 «WORK», automne 2003, photo : PHILIPPE GUEGUEN
En 2005 ont commencé les années thématiques. La première était consacrée aux couleurs car, contrairement au prêt-à-porter traditionnel, une des caractéristiques de la rue est d’arborer une mode très colorée. Il y a donc eu le «Red» qui ne parlait et ne mettait en scène que des roux, le «Blue» consacré au denim, le «Green» centré sur «l’armywear» et l’écologie, et le «Black & White» pour réinterpréter les codes-couleur de la haute couture et par là même signifier que la mode urbaine devenait de plus en plus sophistiquée à mesure que ses acteurs mûrissaient. En 2006, l’intérêt s’est porté sur l’Europe avec quatre numéros consacrés aux quatre points cardinaux européens pour explorer les similitudes mais aussi les caractéristiques propres à chaque pays au sein de la même culture urbaine.
wad#25 «BLUE», été 2005, photo : THOMAS PAQUET
2007 a vu son lot de «guest-editors» avec la famille Miceli, très introduite sur le marché du luxe; Pedro et Nadège Winter, lui manager de Justice et Daft Punk et boss du Label Ed Banger et elle responsable communication du concept-store colette; Audrey Marnay, mannequin en vogue et égérie de nombreux couturiers comme Karl Lagerfeld; et toute une ribambelle d’amis pour le numéro «Friends» (le créateur Jean-Charles de Castelbajac, le boss de 55DSL Andrea Rosso, le photographe Bertrand Le Pluard, la journaliste Diane Pernet, la styliste Maroussia Rebecq du collectif Andrea Crews, la première directrice artistique du WAD Linda Bergmark et l’éditeur du WAD Bruno Collin). Pour 2008, WAD s’est consacré à des thématiques fortes choisies en fonction des tendances prédominantes de ces dix dernières années et qui définissent ce qu’est la mode urbaine aujourd’hui. En mars, un numéro “Graphic” pour présenter un art aujourd’hui indissociable des collections et qui était à l’époque essentiellement un art de rue. En juin, un numéro “Denim”, l’ADN du magazine, avec comme consultant de taille Karl-Heinz Müller, l’un des fondateurs du BREAD & Butter. En septembre, un numéro 100% “Girls” pour parler d’une mode à l’origine unisexe qui s’est fortement féminisée au fil des années. Et en décembre son “Dictionary” de la mode urbaine.
wad#30 «WEST», automne 2006, photo : BENOIT MAUDUECH
Contacts / Zmirov Communication Presse : Maiwenn Racape 01 55 34 37 60 maiwenn.racape@zmirov.com TV/RADIO : Virginie ZUCCONI / Carinne HEINEN 01 55 34 97 86 virginie.zucconi@zmirov.com
wad#33 «WINTERTAINMENT», été 2007, photo : NATHALIE CANGUILHEM
wad#38 «GIRLS», été 2008, photo : NATHALIE CANGUILHELM OPERATION SPÉCIALe AVEC QUATRE COUVERTURES À COLLECTIONNER