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Les Résistantes

L'histoire inédite des femmes juives dans les ghettos

Judy Batalion

T’as pas trouvé pire comme boulot ?

Nicolas Rouillé

Quand Nicolas Rouillé, écrivain dépourvu d’expérience dans le médicosocial, annonce qu’il a trouvé un emploi en maison de retraite, on lui demande: «Tu vas torcher les vieux ? T’as pas trouvé pire comme boulot ?»

Dans un établissement public qui se remet tout juste de la pandémie de COVID, il fait la rencontre de Mme Lopez, Mady, Suzanne, M. Lacaze et de bien d’autres résident·es attachant·es qui luttent, se laissent porter ou perdent pied. Rapidement, il s’intègre à une équipe d’auxiliaires de vie, d’aides-soignantes et d’infirmières dont la force de travail est tout aussi invisibilisée qu’essentielle. Nourri par un sens aigu du détail et de l’observation, T’as pas trouvé pire comme boulot? est le récit du quotidien d’une maison de retraite dans toute sa banalité, ses extravagances et ses souffrances. C’est surtout la chronique d’une institution où le manque structurel de moyens met à mal le travail des soignantes pour une fin de vie digne des ainé·es.

Puissantes et inspirantes, ce document se fait le témoin d’une bravoure exceptionnelle, d’une amitié féminine et de survie. Issu d’archives et de témoignages inédits, Judy Batalion nous fait revivre l’Histoire du point de vue des femmes. Comment une telle histoire a-t-elle pu être oubliée ?

Un article de MEDIAPART

Alors que les nazis imposaient leur loi et persécutaient les Juifs d’Europe de l’Est, des dizaines de femmes vivant dans les ghettos ont fait passer des messages codés, dissimulés dans leurs tresses, et des armes, cachées dans des miches de pain. Elles ont construit des souterrains et aidé des milliers de clandestins. Elles ont soudoyé des gardes de la Gestapo avec de l’alcool, assassiné des nazis et saboté des lignes d’approvisionnement allemandes.

S’appuyant sur des documents historiques et des témoignages de première main, ce récit nous fait revivre le destin de ces héroïnes, dont la plupart ont été assassinées dans les prisons de la Gestapo et les camps de concentration. Seule une poignée d’entre elles a survécu, sans que personne ne s’intéresse à ces survivantes. Avant ce livre.

Ils

restent

Marie-Hélène Lafon (texte) et Eric Courtet (Photographies)

… Marie-Hélène Lafon, dont on connaît l’obsession dans ses livres pour l’arrachement et l’attachement à une terre d’enfance, s’est glissée entre ces images pour y proposer sa propre narration, sa propre lecture des silences. Par petits blocs de prose dense (et deux poèmes), elle redonne parole aux fils, et peu importe qu’on puisse retrouver tel ou tel élément des images dans ces textes, ils ne font surtout pas légendes parce que ce qu’on entend c’est une voix, où affleurent sentiments et sensations toujours paradoxales humaines. Proposant une mémoire à ces fils, elle nous invite à son tour, avec Éric Courtet, à interroger la nôtre, à regarder ces visages, ces attitudes à l’aune de notre propre histoire, en écho. À lire la fragilité des généalogies et des filiations, comme, des arbres, « [la] peau, [le] grain, [les] velours. [Le] silence. »

Revues

Qu’est-ce que la poésie pour vous ?

Dans le numéro 23 - mars/avril

2023 - de la revue

COCKPIT Voice Recorder.

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