1 minute read

Eline est triste

Next Article
La déception

La déception

Ce soir-là, Eline est très triste et n’arrive pas à dormir. Ce qu’elle a vécu dans l’après-midi ne la quitte pas. Pourquoi les gens n’ont-ils plus le temps de s’arrêter pour jouer avec elle et ses frères.

Soudain, elle entend un léger grattement. Surprise, Eline aperçoit Berta perchée devant la fenêtre et qui frappe contre la vitre avec son bec. Eline se glisse hors du lit et ouvre la fenêtre à son amie.

« Ma chère Berta », chuchote Eline, « viens, entre, je suis tellement contente que tu sois venue. Tu as sûrement deviné que je suis bien triste aujourd’hui. »

« Pauvre Eline… ce que tu as vécu aujourd’hui n’a malheureusement rien d’inhabituel. C’est ainsi que se comportent certains humains », dit Berta tout en s’asseyant sur le bord du lit.

« Tu sais, de nos jours les hommes sont agités et fatigués à la fois. Ils n’ont souvent plus le temps de souffler un peu et de s’arrêter quelques instants, même pour jouer avec tes frères et toi. Ils sont tellement préoccupés par eux-mêmes qu’ils ne voient même plus les belles choses qui les entourent, leur cœur est devenu de pierre. »

Eline écoute attentivement les paroles de Berta et trouve subitement une idée : « Peut-être que mes parents pourraient fabriquer un médicament ? On pourrait ensuite soigner leur cœur de pierre avec quelques gouttes. »

« Ma petite Eline, ton idée est bien séduisante, mais malheureusement, il n’existe aucun médicament pour soigner ce mal », répond Berta en la regardant droit dans les yeux. « Tu sais, ce remède se trouve en nous. »

Eline respire profondément et finit par demander : « Et comment pourrais-je me procurer ce remède ? Tu me révèles ce secret, s’il te plaît, Berta ? »

Berta fixe longuement la petite Elfe des arbres : « Il existe un secret pour ce mal, chère Eline, et il ne nécessite qu’un peu d’attention, de respect et de bienveillance. Tout cela, tu le portes déjà en toi. Mais il faut que tu saches que tout le monde n’est pas aussi attentif et bienveillant que toi, Eline, et que tous les enfants de cette terre n’ont pas la chance de pouvoir grandir dans un aussi bel endroit que toi. Mon arrière-grand-père m’a appris qu’il fallait toujours aborder avec reconnaissance et respect les belles choses de la vie. Depuis, j’essaie de transmettre ce message à mes amis les oiseaux, aux humains, mais aussi aux grands arbres, aux chevreuils, aux renards… à tous ceux qui habitent ici dans la forêt. Ecoute le vent qui chante pour toi, le doux bruissement des feuilles, le concert des grillons et le gazouillement des oiseaux. De nos jours, tout cela manque malheureusement aux hommes. »

This article is from: