Guide technique - Viticulture durable de Bourgogne

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e document a pu être réalisé grâce au soutien financier de :

DE

CONSEIL REGIONAL BOURGOGNE

CHAMBRE D’AGRICULTURE OURGOGNE

de ourgogne

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I T I C U LT U R E D U R A B L E

9:09

Guide technique

22/12/05

Maquette : COMune Idée - Photo couverture : Chambre d’agriculture de Côte-d’Or

CouvertureTotale.qxp

Guide technique

I T I C U LT U R E DURABLE

ADAR agence de développement agricole et rural

ontact : Chambre régionale d’agriculture de Bourgogne 3 Rue du Golf 21800 QUETIGNY tél. 03 80 48 43 00 • fax : 03 80 48 43 43 • e-mail : accueil@bourgogne.chambagri.fr

CHAMBRE D’AGRICULTURE OURGOGNE

C O N F É D É R AT I O N D E S A S S O C I AT I O N S V I T I C O L E S DE BOURGOGNE

CHAMBRE D’AGRICULTURE OURGOGNE

C O N F É D É R AT I O N D E S A S S O C I AT I O N S V I T I C O L E S DE BOURGOGNE

de ourgogne


Sommaire.qxp

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ommaire

1( nstallation d’une parcelle de vigne

2( ertilisation

3( ntretien des sols

I• roduction de raisin

4( odes de conduite de la vigne

5( rotection du vignoble

II• e la vendange à la cave

(1

I

(2

(3

(4

(5

6( ulvérisation

(6

7( nvironnement

(7

1( aîtrise de la vendange (chapitre Récolte du classeur BIVB)

2( inification - élevage (classeur BIVB)

3( onditionnement et stockage des vins

II

(classeur BIVB)

4( estion des effluents vinicoles

III• nregistrement des opérations / ontrôle

III

IV• ormations oordonnées

IV


Partenaires3.qxp

14/02/07

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artenariats Ce document a été réalisé en partenariat avec les organismes suivant :

DRAF - SRPV Bourgogne

CHAMBRES D’AGRICULTURE OURGOGNE

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Laboratoire Départemental

GRANDAY sarl au capital de 100 000 €

MATERIELS VITICOLES 21200 MONTAGNY LES BEAUNE Tél. 03 80 22 28 53 Fax : 03 80 22 58 30 SIRET : 39984783900012

TECNOMA-LOISEAU VITILABEL NEW HOLLAND BRAUD

vec la participation financière de :

CASDAR Compte d’Affectation Spécial Développement Agricol et Rural

CHAMBRE D’AGRICULTURE OURGOGNE

DE

CONSEIL REGIONAL BOURGOGNE


ObjectifsInstallation.qxp

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especter les milieux naturels, la biodiversité et la qualité des sols. érer et préserver les terroirs viticoles. rendre en compte et prévenir les risques d’érosion et de mouvements de terrain.

La mise en place des plants peut être réalisée de différentes manières : à la tarière, la bêche, la fourchette ou à la pioche. La plantation à la machine ne doit se faire que sur un sol bien ressuyé. Il est déconseillé d’apporter tout autre produit que de la terre (chélates, engrais, matière organique) dans le trou de plantation afin de ne pas compromettre le bon développement du plant. La terre ameublie remise dans le trou doit ensuite être tassée autour du plant.

Autour de cet acte fondamental, certaines règles présentées dans les fiches suivantes, doivent être respectées.

2

résentation des fiches

egislation des défrichements : roits de plantation et églementation des arrachages et des plantations ote d’information sur la legislation des défrichements de bois et forêts ménagement de la parcelle hoix du matériel végétal : sélection massale ; sélection clonale ; choix du porte-greffe ertiliser le sol avant la plantation

I• roduction de raisin nstallation d’une parcelle de vigne

bjectifs fixés par le référentiel

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

1

Il est vraiment essentiel de réfléchir posément à la réalisation d’une plantation car elle engage le viticulteur pour longtemps.

12•2006

Une plantation constitue un investissement coûteux et exigeant en travail et en attention. Il est donc impératif de se donner le maximum de garantie de réussite et le maximum de chance de produire un vin de qualité en maîtrisant l’érosion, l’écoulement de l’eau et la préservation du paysage.

Objectifs

nstallation d’une parcelle de vigne


Droit&Reglementation.qxp

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oints clés : especter la définition d’une exploitation agricole. isposer d’un droit de plantation ou de replantation.

D’après l’Article R664-14 du code rural.

2

e droit de plantation est un préalable indispensable

Pour planter une vigne, l’exploitant doit disposer d’un droit de plantation. “La plantation de vignes avec des variétés classées, conformément à l’article 19,§ 1, en tant que variétés à raisins de cuve, est interdite jusqu’au 31 Juillet 2010, à moins qu’elle ne soit effectuée conformément à un droit de plantation nouvelle, un droit de replantation, un droit de plantation prélevé sur une réserve”.

3

ifférents types de droits

roits de replantation L’arrachage d’une vigne d’une exploitation donne naissance à un droit de replantation ayant une validité de 8 campagnes.

Définition Titre II, chapitre I, article 7 du règlement CE 1493/1999.

utorisation de plantation nouvelle Ces autorisations donnent accès aux droits attribués à une réserve nationale. Leur validité est de 2 campagnes.

Définition Titre II, chapitre I, article 3, 4, 5, 6 et 7 du règlement CE 1493/1999 et articles R664-2, R664-3, R664-4 du code rural.

utorisation de plantation par transfert de droits de replantation Il s’agit ici des droits de plantation délivrés après achat et transfert entre exploitations. Ces droits sont issus d’arrachage. Ils ont une validité maximum de 8 campagnes. Cette validité est portée sur l’attestation de transfert, souvent bien inférieur à 8 campagnes.

Définition Titre II, chapitre I, article 7 du règlement CE 1493/1999.

I• roduction de raisin nstallation d’une parcelle de vigne

Pour l’application du régime des plantations, l’exploitation viticole est l’unité technico-économique soumise à gestion unique constituée des parcelles cadastrales plantées ou à planter en vignes dont l’exploitant détient les titres de propriété ou de mise à disposition ou de location ayant date certaine. Ces parcelles doivent être situées soit dans la limite de l’arrondissement du siège de l’exploitation et des cantons limitrophes, soit à une distance maximale de 70 kilomètres du siège de l’exploitation. Les produits qui en sont issus font l’objet d’une même déclaration de récolte.

Règlement CE n° 1493/1999 Potentiel de production, chapitre 1 Plantation de vignes, articles 2 à 7. Et n° 1227/2000, chapitre 2 Plantation de vignes article 2 à 7.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

e droit de plantation s’exerce dans une exploitation viticole

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1

Droits de plantation

roits de plantation


Droit&Reglementation.qxp

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églementation oints clés : éremption du droit de replantation après huit campagnes suivant l’arrachage. bligation de déclarations au service local des douanes et droits indirects.

Définition Titre II, chapitre I, article 7 du règlement CE 1493/1999 et du code rural article R664-1 à R664-16.

1

es arrachages

éfinition I• roduction de raisin nstallation d’une parcelle de vigne

Par arrachage, on entend l’élimination complète des souches se trouvant sur un terrain planté en vignes.

bligation de déclarations

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Tout arrachage doit être déclaré au moins un mois avant sa réalisation, sauf circonstances particulières, au service local de la direction des douanes et droits indirects dont dépend la commune sur laquelle est situé le siège de l’exploitation. Tout arrachage doit être confirmé une fois les travaux réalisés. En contrepartie de l’arrachage, l’exploitant se voit octroyer un droit de replantation pour une superficie équivalente à la superficie de vigne arrachée. La durée de validité de ce droit de replantation est de 8 campagnes après celle pendant laquelle a été effectué l’arrachage. L’arrachage d’une vigne non cultivée pendant une durée de 8 campagnes ne donne pas lieu à l’octroi d’un droit de replantation. L’absence de culture d’une vigne est établie notamment par l’absence de taille et de récolte.

2

es plantations

parties de plants de vigne, greffés ou non, en vue de la production de raisins ou d’une culture de vignes mères de greffons.

bligations de déclarations

CA 71

Réglementation des arrachages et des plantations

des arrachages et des plantations

Plantation

Toute plantation ou surgreffage de vigne doit être déclarée au moins un mois avant sa réalisation, sauf circonstances particulières, au service local de la direction des douanes et droits indirects dont dépend la commune sur laquelle est situé le siège de l’exploitation. Toute plantation ou surgreffage doit être confirmée une fois les travaux réalisés. La déclaration de plantation doit être complétée par la fourniture d’un document attestant la livraison des plants de vigne, livré par le pépiniériste.

3

ontacts :

entre de viticulture de Dijon 12 Rue de Montmartre - BP 1508 21033 DIJON Cedex Tél. 03 80 76 87 13 viti-dijon@douane.finances.gouv.fr

entre de la viticulture d’Auxerre Parc d’activité de la chapelle Chemin de la chapelle BP17 89470 MONETEAU Tél.03 86 94 24 40

12•2006

éfinition

entre de la viticulture de Mâcon

Par plantation, on entend la mise en place définitive des plants de vigne ou

24 Bd. Henri Dunant 71000 MACON Tél. 03 85 22 56 30


Amenagement.qxp

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ménagement de la parcelle

ménagement hydraulique

appel réglementaire

Ecoulement d’eau

La maîtrise de l’écoulement des eaux ne doit pas se faire au détriment des textes du code civil qui précisent ce point dans les articles 640 et 641.

ménagements de base

CA

71

Quelques règles de base doivent être respectées afin de lutter contre les risques d’érosion dès la plantation. Le respect de ces quelques règles évite bien souvent de mettre en place des mesures correctives lourdes. Parmi les éléments principaux abordés dans la fiche “mesures complémentaires à l’échelle d’un bassin versant”, du chapitre consacré à l’entretien des sols, citons :

l est dit clairement dans l’article 640 que es fonds inférieurs sont assujettis envers ceux qui sont plus élevés à recevoir les eaux qui en découlent sans que la main de l’homme y ait contribué ; e propriétaire inférieur ne peut pas élever des digues qui empêchent cet écoulement ; e propriétaire supérieur ne peut rien faire qui aggrave la servitude du fonds inférieur.

ne longueur de rang adaptée à la pente ; e recul des plantations par rapport aux voies de circulation ; a réalisation de ruptures de pentes ; a mise en place de contours enherbés.

’article 641 précise que

out propriétaire a le droit d’user et de disposer des eaux pluviales qui tombent sur le fond ; i l’usage de ces eaux ou la direction qui leur est donnée aggrave la servitude naturelle d’écoulement établie par l’article 640, une indemnité est due au propriétaire du fonds inférieur.

Par ailleurs la maîtrise du ruissellement sera améliorée par une réflexion collective à l’échelle d’un coteau. D’autres aménagements périphériques à la plantation, tels que la mise en place de bassin de rétention, de décanteurs ainsi que le maintien et l’entretien des murets et fossés, permettront de faciliter l’écoulement des eaux.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

1

12•2006

ne plantation ou replantation nécessite une préparation plusieurs années à l’avance pour garantir sa réussite. ’aménagement de la parcelle doit prendre en compte les risques d’érosion. e bon sens, conforté par la réglementation doivent amener à une réflexion collective à l’échelle du bassin versant. es modifications importantes de la topographie sont contraires à la notion de terroir. es paysages bourguignons doivent être préservés.

I• roduction de raisin nstallation d’une parcelle de vigne

Aménagement de la parcelle

oints clés :


Amenagement.qxp

2

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Aménagement de la parcelle

ménagement de la topographie, transport de terre

Il est essentiel de considérer les facteurs humains et les possibilités de culture. Les procédés de mise en culture ne doivent pas être modifiés pas les caractéristiques du territoire viticole considéré.

Une note approuvée par la commission permanente de l’INAO et par le CRINAO de Bourgogne précise les éléments suivants : “Constitue une appellation d’origine, la dénomination d’un pays, d’une région ou d’une localité servant à désigner un produit qui en est originaire et dont la qualité ou les caractères sont dus au milieu géographique, comprenant des facteurs naturels et des facteurs humains.”

Il paraît donc important de rappeler les conditions dans lesquelles une modification de la nature culturale d’une parcelle peut être envisagée.

En premier lieu, que ce soit pour un transport de terre ou pour un aménagement de coteau, le centre INAO ainsi que le syndicat de défense de l’A.O.C. concernée ou le syndicat viticole de la commune intéressée doivent être consultés avant le début des travaux.

I• roduction de raisin nstallation d’une parcelle de vigne

La notion d’appellation d’origine contrôlée repose donc sur le lien étroit qui existe entre un produit et le terroir d’origine, ce terroir comprenant les facteurs naturels : sol, sous-sols, pente, exposition, climat, paysage…. et les facteurs humains : méthode culturale, méthode de transformation…

Ces opérations sont assujetties à deux textes approuvés par le Comité National de l’INAO : a Directive Générale n° 5 approuvée par le Comité National en sa séance du 06 novembre 1975 ;

L’ensemble des opérations de délimitation des aires d’A.O.C. repose sur ce principe, les aires délimitées sont donc établies en fonction des éléments naturels du terroir.

e rapport complémentaire à la délimitation approuvé par le Comité National du 18 mai 1984.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE 12•2006

La pérennité des A.O.C. repose ainsi sur le respect de ces facteurs naturels tout en considérant l’impact “normal” de l’utilisation par l’homme de ce territoire. Cette nécessité de préserver le “terroir” a d’ailleurs été inscrite dans la loi du 2 juillet 1990 en son article 5 : “Tout syndicat de défense d’une appellation d’origine contrôlée peut saisir l’autorité administrative compétente s’il estime que le contenu d’un document d’aménagement ou d’urbanisme en cours d’élaboration, un projet d’équipement, de construction, d’exploitation du sol ou du sous-sol, d’implantation d’activités économiques est de nature à porter atteinte à l’aire ou aux conditions de production, à la qualité ou à l’image du produit d’appellation”.

es principes en sont les suivants : • La définition de l’aire délimitée de chaque appellation d’origine contrôlée repose entre autre, sur les deux principes d’aptitude des terrains à produire les vins de l’appellation concernée et de conformité aux usages. • Le respect de la nature des terrains est donc clairement envisagé. Un certain nombre de transports de terre ont été réalisés de tout temps : c’est par exemple le cas à l’intérieur d’une parcelle avant plantation, des remontées de terres descendues par l’érosion au cours des années précédentes. Il ne s’agit dans ce cas que de faibles volumes.


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réparation de la parcelle Aménagement de la parcelle

3

Préparation d’une parcelle

• Tout aménagement doit être effectué sous le contrôle et avec les conseils de l’INAO. • L’apport de terre ne doit pas excéder un volume correspondant à 15 cm reparti sur la surface de la parcelle et en aucun cas en profondeur. La terre apportée doit provenir de coteaux, en aucun cas de plaine ou de vallée. Elle doit provenir d’un même faciès stratigraphique que celui de la parcelle classée et doit comporter 30 à 45 % d’argiles et un minimum de 20 % de graviers. Elle doit être de nature calcaire et oxydée. Au cas où les critères généraux exposés ci-dessus ne seraient pas respectés, si un aménagement est réalisé sans le contrôle de l’INAO et sans avertissement au syndicat viticole, la parcelle en cause, suite au passage de la commission de délimitation, peut être exclue définitivement de l’aire de production de vins à AOC dont elle faisait partie ou de toute aire de production de vins à AOC.

La préparation du sol devra permettre d’extraire mécaniquement les racines, de décompacter le sol et d’enfouir la fumure de fond si elle se justifie. Il faudra veiller toutefois à ne pas remonter de couches du sous sol notamment dans le cas de sols calcaires. Durant cette phase, et si le court noué a été diagnostiqué sur la parcelle avant arrachage, un applicateur agrée réalisera la désinfection des sols. Dans la mesure du possible, un repos du sol (l’efficacité optimale est obtenue au bout de 8 ans) sera mis en œuvre.

I• roduction de raisin nstallation d’une parcelle de vigne

Par contre, des apports de terre faits sur une partie de l’aire de production peuvent ne pas être conformes aux usages et, par leur importance et leur qualité, modifier l’état des terrains et consécutivement leur aptitude à la production des vins de l’appellation considérée. De telles pratiques d’enlèvement ou d’apport de matériaux ne sont pas compatibles avec la notion d’appellation d’origine car la modification du sol entraîne, le plus souvent, une modification des caractères et des qualités du vin. En conséquence et suite à ces textes approuvés par le Comité National, la commission de délimitation des AOC Bourgogne et des AOC Communales a proposé que soit toléré un apport modéré et contrôlé de terre respectant les critères généraux ci-après :

Quelque soit la durée de repos du sol, une couverture végétale s’impose. Le type d’espèces à implanter est fonction de deux objectifs : lutte 89 CA contre le ruissellement Friche cerisiers et amélioration du fonctionnement biologique du sol.

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Certaines situations sont plus exposées à la présence de nématodes et de courtnoué, présence de cerisiers, merisiers, ronces, aubépines…

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Amenagement.qxp


Amenagement.qxp

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AmĂŠnagement de la parcelle

La reprise par des travaux superficiels permettra de planter sur un sol nivelÊ et meuble. En cas d’utilisation d’outils rotatifs, ceux ci ne devront pas provoquer la formation de semelle. Il est essentiel de travailler en conditions ressuyÊes, afin d’Êviter le tassement des sols et le risque d’asphyxie des plants qui en rÊsulte.

Il est illusoire d’espÊrer rÊaliser toutes ces Êtapes en seulement 6 mois de temps. La chronologie minimale de la succession de ces diffÊrentes opÊrations demande deux ans de l’analyse de sol à la plantation. En particulier, une pÊriode d’un an est nÊcessaire entre l’arrachage et la replantation afin de rÊaliser dans les meilleures conditions les opÊrations de travail du sol. C’est une occasion unique de rattraper les consÊquences d’un tassement des sols trop important.

rogrammation des opĂŠrations

I• roduction de raisin nstallation d’une parcelle de vigne

remière ĂŠtape : RĂŠaliser une analyse de sol afin de caractĂŠriser les ĂŠventuelles dĂŠficiences du sol. Un profil cultural permettra d’analyser la structure du sol et du sous sol et d’envisager des mesures correctives telles que le sous-solage. Un test sanitaire sur la vigne en place dĂŠterminera la prĂŠsence ĂŠventuelle de viroses et notamment du court nouĂŠ. La non dĂŠtection de nĂŠmatodes lors d’une recherche dans le sol n’est pas une garantie de leur absence dans la parcelle.

hronologie de la rÊussite d’une plantation nnÊe N-2

nalyse de sol

ĂŠcolte septembre octobre

euxième ĂŠtape : DĂŠvitaliser les ceps après la dernière rĂŠcolte pour dĂŠtruire en profondeur le système racinaire et donc priver les nĂŠmatodes de support alimentaire. Voir fiche “court nouĂŠâ€?, chapitre protection du vignoble.

ĂŠvitalisation

Commande des plants

Toutes les prĂŠcautions d’applications doivent ĂŞtre prises en ĂŠvitant particulièrement les dĂŠrives.

mars

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Commander au pĂŠpiniĂŠriste suffisamment tĂ´t pour lui permettre de mettre en Ĺ“uvre le greffage nĂŠcessaire.

Fumure de fond nnĂŠe N-1

roisième ĂŠtape : Extraire les racines et ĂŠliminer les souches. PrĂŠparer le sol en profondeur apporter la fumure de fond. Si nĂŠcessaire, ce sera l’occasion de procĂŠder Ă quelques amĂŠnagements parcellaires notamment des tournières.

rrachage

ravail du sol

ouvert vĂŠgĂŠtal

sortie d'hiver

12•2006

nnĂŠe N

uatrième Êtape : La prÊparation du sol en surface et la plantation.

eprise du sol lantation


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Le maintien, la création ou l’amélioration des éléments paysagers existants doit constituer un objectif. Murets et haies permettent de conserver un paysage de qualité qui doit participer à la valorisation du patrimoine commun que représente le vignoble bourguignon.

CTV Jura

Ils ont par ailleurs une utilité en matière de lutte contre l’érosion et de maîtrise du ruissellement en constituant des obstacles à l’écoulement rapide de l’eau ou en participant à sa canalisation.

Aménagement de la parcelle

e respect du paysage

Haie

Les haies sont un réservoir d’auxiliaires qui peut participer au maintien de zones écologiques réservoirs, dont le référentiel Viticulture intégrée de l’OILB recommande la mise en place pour un équivalent de 5% de la surface agricole utile de l’exploitation.

iste indicative des essences à privilégier lors de l’implantation de haies Noisetier commun Châtaignier Bourdaine Robinier Sureau noir Fusain d’Europe Saule cendré Saule pourpre Chêne pédonculé Chêne tauzin Houx Orme Erable sycomore Viorne lantane Frêne

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Elles ont une utilité aussi dans la limitation du transfert des phytosanitaires et dans le maintien d’une biodiversité qui peut faire quelques fois défaut en secteur viticole.

I• roduction de raisin nstallation d’une parcelle de vigne

4

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GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Amenagement.qxp


ChoixMaterielVegetal.qxp

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hoix du matériel végétal l est primordial de faire attention à l’aspect sanitaire quelque soit l’origine du matériel végétal. a sélection est l’affaire de tous : viticulteurs et techniciens.

a sélection massale

ATVB

Basée essentiellement sur les aspects visuels, elle a l’avantage d’être immédiatement praticable par tout viticulteur. Peu coûteuse, elle ne demande qu’un peu de travail (quelques heures par an et par parcelle) et un minimum de connaissances techniques. Pratiquement, il convient de sélectionner une ancienne parcelle réputée donner régulièrement une bonne cuvée en termes de qualité. Il faut vérifier fin mai qu’il n’y a pas de rond de court-noué (panachure) et fin septembre qu’elle est relativement indemne d’enroulement.

Marquage

Le marquage sera fait pendant au moins 3 années en ne reprenant que les pieds marqués la première année. Les souches restantes seront testées vis-à-vis des maladies à virus graves Court-noué et enroulement. Voir fiches “protection du vignoble”.

Ce choix effectué, il faut parcourir la parcelle avant les vendanges et marquer un nombre important de ceps (5 à 10 % de la parcelle) présentant en particulier : - l’absence de symptômes de maladies à virus. - un bon équilibre feuillage/production. - des grappes conformes aux critères souhaités. - une sensibilité minime aux maladies, notamment le botrytis.

Votre technicien de secteur ou votre pépiniériste sont à même de vous conseiller dans cette démarche. Une déclaration de pépinière privée sera à faire auprès de Viniflhor (ancien ONIVINS). Se rapprocher de cet organisme pour tout renseignement. Outre l’aspect individuel, cette démarche s’inscrit dans le cadre plus global de l’intérêt de la viticulture bourguignonne, de la connaissance des cépages, du maintien de la biodiversité… bref, d’une viticulture durable.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Remarque : vérifier régulièrement l’état sanitaire des plants marqués.

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1

I• roduction de raisin nstallation d’une parcelle de vigne

Choix du matériel végétal

oints clés :


ChoixMaterielVegetal.qxp

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a sélection clonale Agrément du clone par le ministère de l’agriculture. iffusion : Pré multiplication des clones agréés par les établissements spécialisés. Multiplication des clones agréés par les organismes de sélection départementaux. Ce matériel dit “certifié” circule sous une étiquette bleue. C’est principalement le cas de la sélection clonale. La sélection massale circule sous une étiquette orange.

Etiquettes bleue et orange

3

es étapes de la sélection clonale

e surgreffage

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Cette opération consiste à implanter un bourgeon d’une autre variété sur un plant pour en modifier le cépage ou remplacer un clone productif par un qualitatif (le système racinaire du plant est conservé). Cette technique est soumise à une réglementation. Voir fiche “arrachage/plantation”. Le surgreffage n’est pas une méthode beaucoup pratiquée car elle est peu connue en Bourgogne pour le moment.

rospection des souches “mères” : Identification d’une souche dans le vignoble selon les principes de la sélection massale. ise en collection : Etude et comparaison d’une dizaine de plantes issues de cette souche par rapport aux clones connus sur le plan agronomique et sanitaire.

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arcelle de comportement : Implantation dans le vignoble selon le protocole du Comité Technique Permanent de Sélection en vue de l’adaptation aux différents terroirs et aux pratiques de vinifications. Introduction du matériel à l’ENTAV pour un dossier sanitaire complet sur les viroses.

CA 71

C’est une méthode plus complexe, coûteuse et qui prend beaucoup plus de temps (20 ans) que la sélection massale, d’où un manque de réactivité. Elle est plutôt réservée à des organismes techniques.

ATVB

I• roduction de raisin nstallation d’une parcelle de vigne

C’est une sélection réalisée à partir d’une seule souche, testée sur le plan sanitaire et qualitatif. Elle permet d’implanter une vigne où tous les plants semblables appelés clones, auront la même origine et les mêmes qualités (rendement, degré…).

CA 71

Choix du matériel végétal

Elle est basée sur de nombreuses observations et mesures et elle permet d’avoir une meilleure connaissance du comportement de chacun des clones pour que le viticulteur puisse raisonner son choix en fonction de ses objectifs de production. Dans le cas de parcelles de plus de 10 ares, il est important d’utiliser plusieurs clones afin de réduire les risques d’accident et d’enrichir les caractéristiques aromatiques.

71

2

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CA

Surgreffage chip

Surgreffage en T


Bonne base Bon d’un encé- complément du 76. pagement en toute situation.

Fin et rond

Moyenne

Bonne adaptation aux terroirs de l’Yonne.

A réserver pour la production de vins à boire jeunes.

Sec et minéral

Moyenne à tardive

Productif

96 - 277

Encépagement de base pour vins de prestige.

Grappes plus petites que 76 et 95. Bon complément de ces 2 derniers en régionales.

Riches et gras

Précoce

Suffisant Correct

548 -1067

Bien maîtriser la production.

A associer avec d’autres clones plus qualitatifs.

Possibles en zone peu fertile d’appellation.

Vifs et neutres

Moyenne à tardive

Productif

124 -131

A utiliser en connaissance de cause.

Chardonnays bien particuliers ; Irréguliers en fonction du millésime.

Types muscatés

Moyen Précoce

Moyen pour le 809, correct pour le 1068

809 - 1068

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GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Moyenne

Moyen

115 - 667

263 - 264 651

Moyenne à précoce

Moyenne

Production Suffisant modérée, si pour la vigueur atteindre le est rendement maîtrisée. de base

114 - 777 828

LIGOTÉ

Précoce

Correct

358 - 509 565 - 787

AMAY

I• roduction de raisin nstallation d’une parcelle de vigne

4 clones à associer dans le cas de grandes A utiliser en parcelles assemblage. pour l’obtention Pour de d’un vin de petites qualité. parcelles, préférer Clone 509 dans l’ordre : pour les 651-264-263 secteurs tardifs.

Clones assez proches.

Choix du matériel végétal

Rendement Apte à la suffisant et production régulier. de vins de garde. Constitue Bon une bonne complément base. du 115 en Uniquement appellation en régionale et appellation Réduire au bonne base profit du régionale. dans les 777 dans villages si les crus. l’on souhaite des vins souples. Maîtrise de la vigueur et de la production indispensable.

Fruités Bien dans le Représenta- Equilibrés, Typiques du tifs du légèrement cépage et charpentés, type du cépage plus tanni- bien équilivins de cépage Fins et ques que garde brés agréables les précédents

Moyenne à tardive

Productif

459

a maîtrise de l’équilibre vigueur-fertilité est à la base de l’obtention d’une bonne qualité. ans le cas de parcelles de plus de 10 ares, il est important d’utiliser plusieurs clones.

bservations Clone particulier : très coulard et régulièrement millerand, son utilisation est à réserver, en association avec les 548 et 1067 pour la production de vins à forte valeur.

Fin et nerveux

Moyenne

Moyen

95

INOT NOIR

18:50

Ample et puissant

Très précoce

aturité

Moyen

76

HARDONNAY

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égustation

Très faible

1066

endement

lone

épage

aractéristiques des clones “certifiés” préconisés

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ĂŠpages Sauvignon Blanc lone

endement

159 InfĂŠrieur

530

242

376

108

160

Choix du matĂŠriel vĂŠgĂŠtal

Un peu Un peu InfĂŠrieur Un peu Un peu infĂŠrieur supĂŠrieur ou ĂŠgal Ă supĂŠrieur supĂŠrieur Ă la Ă la la Ă la Ă la moyenne moyenne moyenne moyenne moyenne

aturitĂŠ

Moyenne ou supĂŠrieure

ĂŠgustation

Vins Vins secs Vins Vins Vins Vins secs ĂŠquilibrĂŠs aromati- aromati- ĂŠquilibrĂŠs aromati- aromatiques et ques et dans le ques mais ques, amples, bien type du mandans le parfois un ĂŠquilibrĂŠs cĂŠpage quant type du peu parfois de cĂŠpage lourds finesse

bservations Clone

amĂŠliorateur de type “bois rougeâ€?.

161

ElevĂŠe

297

ElevĂŠ

298

619

Un peu Egal Ă la Un peu supĂŠrieur moyenne supĂŠrieur Ă la Ă la moyenne moyenne

Moyenne Moyenne Moyenne InfĂŠrieure Moyenne Moyenne Moyenne Moyenne

I• roduction de raisin nstallation d’une parcelle de vigne

Clone de qualitÊ, dont la prÊcocitÊ est très supÊrieur aux autres clones. IncompatibilitÊ avec le 3309 C.

IncompatibilitĂŠ avec le 3309 C.

Une maĂŽtrise des rendements est nĂŠcessaire.

A ĂŠviter en situations tardives, oĂš il peut prĂŠsenter une maturation difficile.

Vins aroVins Vins Vins matiques ĂŠquilibrĂŠs ĂŠquilibrĂŠs ĂŠquilibrĂŠs qui prĂŠdans le fruitĂŠs et sentent type du harmoune cĂŠpage nieux aciditĂŠ totale plus ĂŠlevĂŠe que la moyenne Clone productif dont les rendements doivent ĂŞtre maĂŽtrisĂŠs.

Clone productif et très pourrissant. Rendement à maÎtriser.

Rendements à maÎtriser afin d’obtenir un vin aux qualitÊs dÊcrites.

En cours de rĂŠfĂŠrencement dans la rĂŠgion.

Incompatible avec le 3309 C.

aractĂŠristiques des sĂŠlections massales “standardâ€? prĂŠconisĂŠes par l’ATVB ĂŠpage lone

endement

aturitĂŠ ĂŠgustation

HARDONNAY

INOT NOIR

SÊlection ATVB N°1

SÊlection ATVB N°4

SĂŠlection ATVB “qualitativeâ€?

SĂŠlection ATVB “supĂŠrieureâ€?

SĂŠlection ATVB “pinots finsâ€?

SĂŠlection ATVB “pinots très finsâ€?

Très faible

Faible

Moyen

Rendement d’environ 20 % infÊrieur aux 777 et 115

Potentiel de production modÊrÊ, de l’ordre de 35 à 45 hl/ha

FertilitÊ faible et/ ou des grappes très petites. Les rendements sont de 35 hl/ha et moins

Très prÊcoce

PrĂŠcoce

Moyenne

PrĂŠcoce

PrĂŠcoce

Très prÊcoce

Riche et gras Très qualitatif

Riche et gras

Fin et nerveux

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

bservations Très peu productif De type 548, car totalement millerand. En assemblage avec du 548 et/ou du CH4, mais pas avec 76 et 95 en raison de dates de vendange dÊcalÊes.

prĂŠcoce et peu productive, elle est Ă associer Ă celui ci dans les crus. Peut ĂŞtre plantĂŠe pour partie avec les 76 et 95 dans les RĂŠgionales.

Type 76 et 95, sÊlectionnÊs parmi une sÊrie pour leurs qualitÊs œnologiques. Permet d’obtenir des vins plus complexes en Êlargissant l’Êventail.

12•2006

Pour la Côte-d’Or et en Pinot noir, les clones actuellement certifiÊs sont

ColorÊs, gras, Niveau qualitatif longs en encore bouche, qualitÊ supÊrieur pour des tanins l’obtention de vins plus structurÊs

Proche des fins avec la concentration propre aux très faibles rendements

Appellations rĂŠgionales qui recherchent une qualitĂŠ “supĂŠrieureâ€?, et en assemblage avec la sĂŠlection de pinots “finsâ€?, aux Villages et premiers crus.

RecommandĂŠe en “grand cruâ€?, en association avec d’autres sĂŠlections de type “finâ€?. Eviter l’association dans la mĂŞme parcelle avec les clones moyens (114-115-667-777) en raison de dates de maturitĂŠ diffĂŠrentes.

Ils sont tout Ă fait adaptĂŠs aux appellations de Bourgogne : de l’AOC rĂŠgionale de garde au “grand cruâ€?.

maintenant considĂŠrĂŠs trop productifs en toute situation.


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as particuliers

e crĂŠmant de Bourgogne

e pH eau et le pH KCl ; es taux de carbone et d’azote. Ceux ci nous permettent d’Êvaluer le taux de matière organique ainsi que l’activitĂŠ du sol par le biais du rapport C/N ;

e Pinot gris et le Pinot blanc Des Êtudes sont en cours pour l’obtention de clones plus qualitatifs et moins productifs que les clones certifiÊs alsaciens (respectivement 52-53 et 54-55).

5

es niveaux de disponibilitÊ en phosphore, potassium, magnÊsium et calcium ainsi que l’Êquilibre du rapport K/Mg ;

hoix du porte-greffe

e taux de calcaire total et le taux de calcaire actif du sol.

e choix du porte-greffe est primordial pour la rÊussite d’une plantation, l conditionne à la fois le dÊveloppement de la plante, le volume et la qualitÊ de la rÊcolte.

L’analyse de sous-sol nous renseigne quant à elle sur : e taux de calcaire total et le taux de calcaire actif du sous-sol.

Pour dĂŠterminer le porte-greffe le plus adaptĂŠ Ă une situation donnĂŠe, il faut dĂŠterminer plusieurs paramètres liĂŠs aux facteurs pĂŠdo-climatiques de la parcelle ainsi qu’aux objectifs de production du viticulteur.

L’Êchantillonnage pour l’analyse de sol et de sous-sol devra se faire dans une zone homogène. En vue d’une plantation, on effectuera deux types de prĂŠlèvements sĂŠparĂŠs : u sol entre 0 et 30 cm ;

Les exigences dues Ă la parcelle tiennent compte de deux types de caractĂŠristiques :

I• roduction de raisin nstallation d’une parcelle de vigne

lones pouvant ĂŞtre utilisĂŠs : Tous les clones en Chardonnay et Pinot noir citĂŠs ci-dessus sauf : 1066, 548, 1067, 809, 1068, 828. lones Ă rĂŠserver uniquement Ă la production de crĂŠmant : 121, 75, 78, 927, 779, 792, 872, 870, 386.

Choix du matĂŠriel vĂŠgĂŠtal

L’analyse de sol nous renseigne sur : a granulomÊtrie et la texture ;

u sous-sol entre 30 et 60 cm.

es conditions climatiques les risques de gelĂŠes printanières, l’exposition de la parcelle.

Chaque ĂŠchantillon correspondra au mĂŠlange d’au moins une dizaine de prĂŠlèvements rĂŠpartis sur la zone homogène.

e sol les critères physiques et les critères chimiques. Pour les dÊfinir, une analyse de sol et du sous-sol est obligatoire.

12•2006

Afin de garantir la fiabilitĂŠ de l’interprĂŠtation, les prĂŠlèvements seront rĂŠalisĂŠs selon le protocole de prĂŠlèvement dictĂŠ par le laboratoire d’analyse de l’Êchantillon collectĂŠ ;

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

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es critères de choix liés au type de sol

Choix du matériel végétal

éaction du sol (pH, calcaire, etc.)

égime hydrique

I• roduction de raisin nstallation d’une parcelle de vigne

rofondeur du sol

Tous les porte-greffes n'ont pas la même résistance au calcaire actif. Une échelle de résistance est donnée pour chaque porte-greffe.

Une résistance insuffisante par rapport à la teneur de la parcelle entraîne des problèmes de chlorose.

L'acidité du sol est à prendre en compte mais aucun porte-greffe n'est vraiment résistant à une acidité excessive.

S'orienter sur des porte-greffes plus tolérants, toutefois il sera indispensable d'effectuer un amendement calcaire.

Les parcelles présentant un excès d'eau pendant de longues périodes ne sont pas propices à la culture de la vigne (asphyxie racinaire, thyllose).

Des travaux d'assainissement sont obligatoires avant plantation (drainage, sous-solage...) et privilégier des portegreffes avec une certaine tolérance.

La sécheresse peut être également préjudiciable pour la vigne, entraînant des blocages de maturité ainsi que la chute prématurée des feuilles.

Se reporter aux caractéristiques des porte-greffes pour retenir le plus tolérant.

L'alimentation hydrique et minérale de la plante est en étroite relation avec le volume de sol occupé par les racines. Les sols sont classés en trois catégories : superficiels, moyennement profonds et profonds.

Adapter la vigueur du porte-greffe en fonction de la catégorie caractérisant le sol de la parcelle.

Il est toutefois possible d'utiliser plusieurs porte-greffes au moment de la plantation résultants d'un choix adapté aux différentes zones homogènes de la parcelle.

es critères de choix liés à l’objectif de production

igueur conférée

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

ertilité du sol et précédent cultural

Plus la vigueur de la plante est importante, plus la maîtrise des rendements et de la qualité de la vendange est difficile. Une vigueur trop importante entraîne un retard de maturité et une sensibilité supérieure à la coulure et au Botrytis.

La vigueur des porte-greffes est d'autant plus grande que les sols sont fertiles ou reposés.

Dans un souci de qualité des vins produits sur la future parcelle, privilégier, en fonction de la profondeur et du type de sol, des porte-greffes avec une vigueur conférée faible. Eviter d'assembler des clones tardifs avec des porte-greffes vigoureux.

Dans le cas de réserves minérales importantes, porter son choix sur des porte-greffes faibles. En sol pauvre, un porte-greffe vigoureux peut s'avérer nécessaire à l'obtention d'une récolte satisfaisante.

12•2006

Un porte-greffe précoce avance la date du débourrement.

En situation gélive, raisonner le choix en fonction de la précocité.

Un porte-greffe tardif entraîne un retard de maturité.

Porte-greffes tardifs à éviter avec des clones ou des parcelles tardifs

récocité conférée

La maîtrise des rendements s'en trouve facilité par le choix d'un assemblage adapté au type de sol et aux objectifs de production.


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ensibilité à une carence minérale ualité des vins

éussite au greffage

Be aujo lais

daptation au type de sol

igueur conférée faible et rendement conféré moyen écessite une charge modérée olérant à l’humidité printanière rès sensible à la sécheresse estivale olérance au calcaire actif jusqu’à 6 %

ien à signaler rès qualitatif onne

ex

aractéristiques physiologiques

ar Sic

Bien adapté aux terres profondes, fraîches et riches. Porte-greffe fertile, qui confère une bonne précocité (attention aux parcelles gélives). Etat sanitaire nettement amélioré par la sélection clonale. ariation des paramètres viticoles du RIPARIA par rapport aux autres porte-greffes

Couleur intensité 0,4

ariation en % (base 100 = moyenne des porte-greffes étudiés par essai) Ensemble

115,0

Limono argileux profond / chardonnay 95

0

110,0

CA 71

95,0

Poids d'1 grappe

Bouche qualité % d'attaque Botrytis

90,0

Poids de 100 baies

Degré d'alcool probable en % du volume

Acidité totale

-0,4

pH

Bouche persistance

85,0 80,0

Nez intensité

Nez qualité Bouche aromes

Porte-greffe très qualitatif grâce à la faible vigueur et à la précocité qu’il confère au greffon. Bien adapté aux terres profondes, riches et non calcaires.

Limono argileux profond / chardonnay 95

101-14 illardet et de Grasset (Riparia x Rupestris)

daptation au type de sol ensibilité à une carence minérale ualité des vins

éussite au greffage

Be aujo lais

igueur et rendement conférés moyens onne affinité avec les cépages bourguignons

ssez tolérant à l’humidité printanière rès sensible à la sécheresse estivale ensible à l’acidité des sols olérance au calcaire actif jusqu’à 9 % ensible à la carence en bore rès qualitatif onne

ex

aractéristiques physiologiques

ar Sic

Porte-greffe précoce avec un cycle végétatif court, convient aux terres fraîches même humides et compactes. Une certaine irrégularité d’une année sur l’autre. ariation des paramètres viticoles du 101-14 par rapport aux autres porte-greffes 105,0

égustation 101-14 MG

ariation en % (base 100 = moyenne des porte-greffes étudiés par essai)

Couleur intensité 0,4 Ensemble

95,0

CA 71

Poids de Poids d'1 90,0 récolte/souche grappe 85,0

0,2 0

100,0 Nombre de % d'attaque grappes par Botrytis souche

Poids de 100 baies

Degré d'alcool probable en % du volume

Acidité totale

pH

Limono argileux profond / chardonnay 95

80,0

Couleur qualité

-0,2 Bouche qualité

-0,4

Bouche persistance

Nez intensité

Nez qualité Bouche aromes

Porte-greffe très qualitatif grâce faible vigueur qu’il confère au greffon et au raccourcissement du cycle végétatif. Bien adapté aux terres fraîches même humides et compactes. A éviter en terrains maigres et superficiels. 7

I• roduction de raisin nstallation d’une parcelle de vigne

100,0

-0,2

Nombre de grappes par souche

Poids de récolte/souche

Couleur qualité

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

105,0

0,2

Limono argileux profond / chardonnay 95

12•2006

120,0

égustation RIPARIA

Choix du matériel végétal

iparia Gloire de Montpellier


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3309 ouderc (Riparia tomenteux x Rupestris Martin) Be aujo lais

Choix du matĂŠriel vĂŠgĂŠtal

daptation au type de sol

igueur et rendement confĂŠrĂŠs moyens onne affinitĂŠ avec les cĂŠpages bourguignons ensible Ă l’humiditĂŠ printanière et automnale ssez tolĂŠrant Ă la sĂŠcheresse estivale olĂŠrance ĂŠlevĂŠe Ă l’aciditĂŠ des sols olĂŠrance au calcaire actif jusqu’à 11 %

ex

aractĂŠristiques physiologiques

ar Sic

ensibilitĂŠ Ă une carence minĂŠrale aible absorption du potassium ualitatif ualitĂŠ des vins onne

Êussite au greffage Porte-greffe prÊcoce prÊfÊrant les terrains frais et sains. Sensible aux nÊmatodes et aux terrains compacts. ariation des paramètres viticoles du 3309C par rapport aux autres porte-greffes 150,0

ĂŠgustation 3309C Couleur intensitĂŠ 0,4

ariation en % (base 100 = moyenne des porte-greffes ĂŠtudiĂŠs par essai) Ensemble

140,0

0 Limono argileux profond / chardonnay 95 Argilo calcaire superficiel / chardonnay 76

130,0 120,0

100,0

CA 71

I• roduction de raisin nstallation d’une parcelle de vigne

110,0

0,2

Poids d'1 Poids de grappe rĂŠcolte/souche

-0,2 Bouche qualitĂŠ

Nombre de grappes par % d'attaque Botrytis souche Poids de 100 baies

90,0 80,0

DegrĂŠ d'alcool probable en % du volume

AciditĂŠ totale

Couleur qualitĂŠ

-0,4

Nez intensitĂŠ

pH Bouche persistance

Porte-greffe qualitatif grâce Ă la prĂŠcocitĂŠ et Ă la production modĂŠrĂŠe qu’il confère au greffon. Bien adaptĂŠ aux terrains frais et peu calcaires. Bonne affinitĂŠ avec les cĂŠpages bourguignons, donnant des vins de qualitĂŠ.

Nez qualitĂŠ Bouche aromes

Argilo calcaire superficiel / chardonnay 76 Limono argileux profond / chardonnay 95

ravesac (161-49 Couderc x 3309 Couderc) aractĂŠristiques physiologiques daptation au type de sol ensibilitĂŠ Ă une carence minĂŠrale ualitĂŠ des vins

ĂŠussite au greffage

igueur et rendement confĂŠrĂŠs moyens Ă ĂŠlevĂŠs ssez tolĂŠrant Ă l’humiditĂŠ printanière ensible Ă la sĂŠcheresse estivale e plus tolĂŠrant Ă l’aciditĂŠ des sols olĂŠrance au calcaire actif jusqu’à 11 %

ien Ă signaler atisfaisante oyenne Ă bonne

Très bonne reprise des plants, production rÊgulière. GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

ariation des paramètres viticoles du GRAVESAC par rapport aux autres porte-greffes

110,0

105,0

100,0

ĂŠgustation GRAVESAC Couleur intensitĂŠ 0,4

ariation en % (base 100 = moyenne des porte-greffes ĂŠtudiĂŠs par essai) Poids de rĂŠcolte/souche Poids d'1 grappe

Ensemble

Nombre de grappes par souche % d'attaque Botrytis

Poids de 100 baies

DegrĂŠ d'alcool probable en % du volume

0,2 0

AciditĂŠ totale

Couleur qualitĂŠ

-0,2 pH

Bouche qualitĂŠ

-0,4

Nez intensitĂŠ

95,0

90,0

Bouche persistance Argile limono sableuse / pinot noir 115

12•2006

CA 71

Limono argileux profond / chardonnay 95 85,0

Argilo calcaire superficiel / chardonnay 76 Argilo calcaire profond / chardonnay 96

80,0

Nez qualitĂŠ Bouche aromes

Argilo calcaire superficiel / chardonnay 76 Argile limono sableuse / pinot noir 115 Argilo calcaire profond / chardonnay 96 Limono argileux profond / chardonnay 95

Porte-greffe d’obtention rĂŠcente, sĂŠlectionnĂŠ pour sa bonne adaptation aux sol acides. Très bonne reprise des plants, production rĂŠgulière, l’associer Ă des clones peu productifs. Porte-greffe en cours d’Êtude en SaĂ´ne-et-Loire. 8


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eleki 5C (Berlandieri x Riparia)

daptation au type de sol ensibilitĂŠ Ă une carence minĂŠrale ualitĂŠ des vins

ĂŠussite au greffage

igueur et rendement confÊrÊs moyens à ÊlevÊs ensible à l’humiditÊ ssez tolÊrant à la sÊcheresse estivale olÊrance au calcaire actif jusqu’à 20 %

ien Ă signaler aĂŽtrise de la production obligatoire pour obtenir des vins de qualitĂŠ satisfaisante oyenne

Choix du matĂŠriel vĂŠgĂŠtal

aractĂŠristiques physiologiques

Porte-greffe peu utilisÊ, aux aptitudes entre le S04 et le 5BB, nÊcessite une charge modÊrÊe. ariation des paramètres viticoles du 5C par rapport aux autres porte-greffes

Poids de 100 baies Poids d'1 Poids de grappe rĂŠcolte/souche

Nombre de grappes par souche

AciditĂŠ totale

0

pH

Couleur qualitĂŠ

-0,2

Argile limono sableuse / pinot noir 115

Bouche qualitĂŠ

-0,4

Nez intensitĂŠ

% d'attaque Botrytis

85,0

Argilo calcaire superficiel / chardonnay 76 Argilo calcaire profond / chardonnay 96

80,0

Porte-greffe à vigueur confÊrÊe plutôt ÊlevÊe. NÊcessite une charge modÊrÊe pour obtenir des vins de qualitÊ satisfaisante. A rÊserver aux terrains maigres superficiels peu humides. L’associer à des clones peu productifs.

Nez qualitĂŠ

Bouche persistance Bouche aromes

Argilo calcaire superficiel / chardonnay 76 Argile limono sableuse / pinot noir 115 Argilo calcaire profond / chardonnay 96 Limono argileux profond / chardonnay 95

Êlection Oppenheim n°4 (SO4) (Berlandieri x Riparia)

ensibilitĂŠ Ă une carence minĂŠrale

Be aujo lais

daptation au type de sol

igueur et rendement confĂŠrĂŠs ĂŠlevĂŠs ssez tolĂŠrant Ă l’humiditĂŠ printanière ensible Ă la sĂŠcheresse estivale ensible Ă l’aciditĂŠ des sols olĂŠrance au calcaire actif jusqu’à 18 Ă 20 % ensible Ă la carence en magnĂŠsium induite si fertilisation potassique excessive

ex

aractĂŠristiques physiologiques

ar Sic

atisfaisante en maĂŽtrisant sa production ualitĂŠ des vins onne

ĂŠussite au greffage Souvent trop vigoureux en sols fertiles et profonds. Confère aux greffons une fructification importante dès les premières annĂŠes. Production rĂŠgulière et maturitĂŠ prĂŠcoce. Son dĂŠveloppement, infĂŠrieur en diamètre Ă celui du greffon, le rend fragile et d’une longĂŠvitĂŠ moindre. ĂŠgustation S04

ariation des paramètres viticoles du SO4 par rapport aux autres porte-greffes 110,0

Poids de 100 baies

105,0 100,0 95,0

CA 71

90,0 85,0

Couleur intensitĂŠ 0,4

ariation en % (base 100 = moyenne des porte-greffes ĂŠtudiĂŠs par essai)

Poids d'1 Poids de grappe rĂŠcolte/souche

Nombre de % d'attaque grappes par Botrytis souche

DegrĂŠ d'alcool probable en % du volume

Ensemble

AciditĂŠ totale

0

pH

Argile limono sableuse / pinot noir 115

0,2

Couleur qualitĂŠ

-0,2 Bouche qualitĂŠ

-0,4

Nez intensitĂŠ

Limono argileux profond / chardonnay 95

I• roduction de raisin nstallation d’une parcelle de vigne

Limono argileux profond / chardonnay 95

90,0

CA 71

DegrĂŠ d'alcool probable en % du volume

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

95,0

0,2

Ensemble

105,0 100,0

Couleur intensitĂŠ 0,4

ariation en % (base 100 = moyenne des porte-greffes ĂŠtudiĂŠs par essai)

Argilo calcaire superficiel / chardonnay 76 Argilo calcaire profond / chardonnay 96

80,0

Porte-greffe largement utilisĂŠ car polyvalent, en rĂŠgression du fait de la qualitĂŠ moyenne des vins obtenus. A rĂŠserver en sol superficiel ou moyennement profond associĂŠ Ă des clones peu productifs. FragilitĂŠ des pieds par les dĂŠcavaillonnages et les vendanges mĂŠcaniques. 9

Bouche persistance

Nez qualitĂŠ Bouche aromes

Argilo calcaire superficiel / chardonnay 76 Argile limono sableuse / pinot noir 115 Argilo calcaire profond / chardonnay 96 Limono argileux profond / chardonnay 95

12•2006

110,0

ĂŠgustation 5C


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ober 5 BB (Berlandieri x Riparia) aractĂŠristiques physiologiques

Choix du matĂŠriel vĂŠgĂŠtal

daptation au type de sol ensibilitĂŠ Ă une carence minĂŠrale ualitĂŠ des vins

ĂŠussite au greffage

igueur et rendement confĂŠrĂŠs très ĂŠlevĂŠs ensible Ă l’humiditĂŠ printanière ensible Ă la sĂŠcheresse estivale olĂŠrance au calcaire actif jusqu’à 20 %

ien Ă signaler eu qualitatif oyenne

Porte-greffe peu utilisĂŠ, nĂŠcessite une charge modĂŠrĂŠe pour obtenir des vins de qualitĂŠ satisfaisante notamment avec les cĂŠpages rouges. Porte-greffe tardif, au cycle vĂŠgĂŠtatif long. Très vigoureux d’oĂš une augmentation de la sensibilitĂŠ Ă la pourriture grise. ĂŠgustation 5 BB

ariation des paramètres viticoles du 5 BB par rapport aux autres porte-greffes 150,0

Ensemble

140,0

Argile limono sableuse / pinot noir 115

130,0

Limono argileux profond / chardonnay 95

CA 71

Poids de rĂŠcolte/souche

% d'attaque Botrytis

Poids d'1 grappe

90,0

Argilo calcaire profond / chardonnay 96

Poids de 100 baies

80,0

DegrĂŠ d'alcool probable en % du volume

AciditĂŠ totale

Couleur qualitĂŠ

-0,2 Bouche qualitĂŠ

-0,4

Nez intensitĂŠ

pH Bouche persistance

Porte-greffe Ă vigueur confĂŠrĂŠe très ĂŠlevĂŠe, tardif, induisant une grande sensibilitĂŠ de la vendange Ă la pourriture grise. A rĂŠserver aux terrains superficiels hydromorphes et peu fertiles. L’associer Ă des clones peu productifs.

Nez qualitĂŠ Bouche aromes

Argilo calcaire superficiel / chardonnay 76 Argile limono sableuse / pinot noir 115 Argilo calcaire profond / chardonnay 96 Limono argileux profond / chardonnay 95

420 A illardet et de Grasset (Berlandieri x Riparia)

daptation au type de sol ensibilitĂŠ Ă une carence minĂŠrale ualitĂŠ des vins

ĂŠussite au greffage

igueur et rendement confĂŠrĂŠs moyens ensible Ă l’humiditĂŠ printanière ssez tolĂŠrant Ă la sĂŠcheresse estivale olĂŠrance au calcaire actif jusqu’à 20 %

aible absorption du potassium ualitatif onne

Be aujo lais

aractĂŠristiques physiologiques

ex

I• roduction de raisin nstallation d’une parcelle de vigne

100,0

Nombre de grappes par souche

0,2 0

Argilo calcaire superficiel / chardonnay 76

120,0 110,0

Couleur intensitĂŠ 0,4

ariation en % (base 100 = moyenne des porte-greffes ĂŠtudiĂŠs par essai)

ar Sic

Porte-greffe tardif tout en conservant une bonne qualitĂŠ des vins. A ĂŠviter en parcelles tardives et privilĂŠgier des clones prĂŠcoces. GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

ariation des paramètres viticoles du 420 A par rapport aux autres porte-greffes 115,0

ĂŠgustation 420 A Couleur intensitĂŠ 0,4

ariation en % (base 100 = moyenne des porte-greffes ĂŠtudiĂŠs par essai) Ensemble Argile limono sableuse / pinot poir 115

110,0 105,0

Argilo calcaire profond / chardonnay 96

100,0 Poids d'1 grappe Poids de 100 baies

DegrĂŠ d'alcool probable en % du volume AciditĂŠ totale

90,0

Bouche qualitĂŠ

-0,4

Bouche persistance

Nez intensitĂŠ

Nez qualitĂŠ Bouche aromes

Argilo calcaire superficiel / chardonnay 76 Argile limono sableuse / pinot noir 115 Argilo calcaire profond / chardonnay 96 Limono argileux profond / chardonnay 95

Poids de rĂŠcolte/souche

12•2006

CA 71

pH

Couleur qualitĂŠ

-0,2

Argilo calcaire superficiel / chardonnay 76 % d'attaque Botrytis

95,0

0

Limono argileux profond / chardonnay 95

Nombre de grappes par souche

0,2

85,0 80,0

Porte-greffe qualitatif, tardif Ă vigueur confĂŠrĂŠe moyenne. A utiliser sur des parcelles prĂŠcoces et les sols argilo-calcaires drainants, non compacts. 10


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161-49 ouderc

ensibilité à une carence minérale ien à signaler rès qualitatif ualité des vins aible à moyenne

éussite au greffage Porte-greffe qualitatif, avec une bonne précocité et une bonne fertilité, demande des sous-sols frais et perméables. Porte-greffe sensible aux nématodes et à l’asphyxie racinaire. ariation des paramètres viticoles du 161-49 C par rapport aux autres porte-greffes 125,0 115,0 105,0

Poids de récolte/souche

Poids d'1 grappe

Argile limono sableuse / pinot noir 115 Limono argileux profond / chardonnay 95 Argilo calcaire superficiel / chardonnay 76 Argilo calcaire profond / chardonnay 96

Nombre de grappes par souche

95,0

% d'attaque Botrytis

90,0

Poids de 100 baies

85,0

Degré d'alcool probable en % du volume

Acidité totale

0,2

Ensemble

0

Couleur qualité

-0,2 Bouche qualité

100,0

CA 71

Couleur intensité 0,4

ariation en % (base 100 = moyenne des porte-greffes étudiés par essai)

120,0 110,0

égustation 161-49 C

-0,4

Nez intensité

pH Bouche persistance

80,0

Porte-greffe très sensible à la thyllose. Implantation difficile dans les sols maigres et superficiel. Très sensible à l’humidité à éviter en sols hydromorphes. Porte-greffe très qualitatif en parcelles chlorosantes (calcaire actif supérieur à 20 %).

Nez qualité Bouche aromes

Argilo calcaire superficiel / chardonnay 76 Argile limono sableuse / pinot noir 115 Argilo calcaire profond / chardonnay 96

ésségnier Sélection Birolleau n°1 (RSB1) (Riparia x Berlandieri)

daptation au type de sol ensibilité à une carence minérale ualité des vins

éussite au greffage

RD

igueur et rendement conférés élevés ensible à l’humidité printanière olérant à la sécheresse estivale olérance au calcaire actif jusqu’à 28 %

UL LIA

aractéristiques physiologiques

Choix du matériel végétal

ar Sic

J S.

aible absorption du magnésium oyenne aible à moyenne

I• roduction de raisin nstallation d’une parcelle de vigne

daptation au type de sol

igueur et rendement conférés faibles à moyens rès sensible à l’humidité printanière

ssez tolérant à la sécheresse estivale olérance au calcaire actif jusqu’à 25 %

ex

aractéristiques physiologiques

Be aujo lais

(Riparia x Berlandieri)

égustation RSB 1

ariation des paramètres viticoles du RSB 1 par rapport aux autres porte-greffes 105,0

ariation en % (base 100 = moyenne des porte-greffes étudiés par essai)

100,0 Poids de 95,0 récolte/souche 90,0

Couleur intensité 0,4 Ensemble

0,2 0

Poids d'1 grappe

Poids de 100 baies Nombre de % d'attaque grappes par Botrytis souche

Degré d'alcool probable en % du volume

Acidité totale

pH

Couleur qualité

-0,2 Bouche qualité

-0,4

Nez intensité

Bouche persistance

80,0

Nez qualité Bouche aromes

Argile limono sableuse / pinot noir 115

Porte-greffe très vigoureux, à réserver à des terrains calcaires peu fertiles. Résiste bien à la sécheresse estivale. Maîtrise de la charge obligatoire pour obtenir des vins de qualité suffisante, à associer avec des clones peu productifs. 11

12•2006

CA 71

Argile limono sableuse / pinot noir 115 85,0

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Porte-greffe moyennement précoce et très vigoureux. Nécessite une charge modérée.


ChoixMaterielVegetal.qxp

14/02/07

18:51

Page 12

41 B illardet et de Grasset

Choix du matériel végétal

daptation au type de sol ensibilité à une carence minérale ualité des vins

éussite au greffage

igueur et rendement conférés élevés ensible à l’humidité printanière

ssez tolérant à la sécheresse estivale olérance au calcaire actif jusqu’à 40 % aible absorption en potassium oyenne aible à moyenne

ex

aractéristiques physiologiques

Be aujo lais

(Chasselas x Berlandieri)

ar Sic

Porte-greffe à maturité tardive, induisant parfois une productivité élevée. A réserver en terrain très calcaire, mais craint les terres fortes. Reprise parfois lente des plants. Sensible aux nématodes. Vigoureux d’où une augmentation de la sensibilité à la pourriture grise. ariation des paramètres viticoles du 41 B par rapport aux autres porte-greffes 120,0

Couleur intensité 0,4

ariation en % (base 100 = moyenne des porte-greffes étudiés par essai)

115,0 Poids de 110,0 récolte/souche Poids d'1 105,0 grappe 100,0

Argile limono sableuse / pinot noir 115 Argilo calcaire profond / chardonnay 96

Nombre de grappes par souche

% d'attaque Botrytis

85,0

0,2 0

Couleur qualité

Poids de 100 baies

Degré d'alcool probable en % du volume

Acidité totale

pH

Bouche qualité

-0,4

Nez qualité

Bouche persistance

80,0

Porte-greffe vigoureux à réserver au terrain très calcaire. Maîtrise de la charge obligatoire pour obtenir une maturité des raisins et une qualité des vins satisfaisante, à associer avec des clones peu productifs.

Nez intensité

Bouche aromes Argilo calcaire superficiel / chardonnay 76 Argile limono sableuse / pinot noir 115

ercal (Berlandieri x Colombard n°1) x 333 EM

daptation au type de sol ensibilité à une carence minérale ualité des vins

éussite au greffage

igueur et rendement conférés élevés olérant à l’humidité printanière ensible à la sécheresse estivale olérance au calcaire actif jusqu’à 45 à 55 % ensible à la carence magnésienne induite ualitatif aible

Be aujo lais

aractéristiques physiologiques

ex

I• roduction de raisin nstallation d’une parcelle de vigne

90,0

Ensemble

-0,2

95,0

CA 71

égustation 41 B

ar Sic

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Porte-greffe moyennement précoce, plutôt qualitatif avec un maîtrise de la charge. Très bonne reprise des plants, supporte bien les sols lourds et les terrains très chlorosants. Sensible à l’humidité printanière, ainsi qu’à la carence magnésienne induite par un excès de fertilisation potassique. égustation FERCAL

ariation des paramètres viticoles du FERCAL par rapport aux autres porte-greffes 115,0

ariation en % (base 100 = moyenne des porte-greffes étudiés par essai)

110,0 105,0 100,0

Poids d'1 Poids de grappe récolte/souche

Nombre de grappes par souche

Poids de 100 baies

Degré d'alcool probable en % du volume

CA 71

85,0 80,0

% d'attaque Botrytis

Ensemble

0,2 0

Acidité totale

Bouche qualité

Argile limono sableuse / pinot noir 115 Argilo calcaire superficiel / chardonnay 76

Couleur qualité

-0,2

pH

95,0 90,0

Couleur intensité 0,4

-0,4

Bouche persistance

Nez intensité

Nez qualité Bouche aromes

12•2006

Porte-greffe très vigoureux, indispensable en terrain trop calcaire. Sensible à la sécheresse mais se comporte bien en sols lourds. D’une précocité moyenne, à associer avec des clones peu productifs. 12

Argilo calcaire superficiel / chardonnay 76 Argile limono sableuse / pinot noir 115


Page 13

Ces porte-greffes répondent aux conditions de la parcelle et sont classés par ordre de préférence dans un objectif d’une production de qualité.

ols superficiels umidité printanière

Faible à moyenne

Forte

alcaire actif

echeresse estivale

< 3%

de 3 à 6%

de 6 à 16%

de 16 à 22%

> 22%

Faible à moyenne

3309 C Gravesac

3309 C Gravesac

Gravesac 5C SO4

Fercal 41B

Fercal 41B

Forte

3309 C Gravesac

3309 C Gravesac

5C

41B

41B

Quelque soit la sécheresse

101-14 Mgt 3309 C Gravesac

101-14 Mgt 3309 C Gravesac

Fercal SO4 5BB

Fercal

Fercal

ols moyennement profonds umidité printanière

echeresse estivale

< 3%

de 3 à 6%

de 6 à 16%

de 16 à 22%

> 22%

Faible à moyenne

Riparia 101-14 Mgt 3309 C Gravesac

101-14 Mgt 3309 C 161-49 C Gravesac

161-49 C 420 A SO4

161-49 C Fercal 41B

Fercal 41B

Forte

3309 C Gravesac

3309 C Gravesac

161-49 C 420 A 41B

41B

41B

Quelque soit la sécheresse

101-14 Mgt Gravesac

101-14 Mgt Gravesac

Fercal SO4 5BB

Fercal

Fercal

Faible à moyenne

Forte

alcaire actif

ols profonds umidité printanière

Faible à moyenne

Forte

echeresse estivale

alcaire actif < 3%

de 3 à 6%

de 6 à 16%

de 16 à 22%

> 22%

Faible à moyenne

Riparia 101-14 Mgt 3309 C

101-14 Mgt 3309 C 161-49 C

161-49 C 420 A Fercal

161-49 C Fercal

Fercal

Forte

3309 C Gravesac

3309 C Gravesac

161-49 C 420 A Fercal

41B

41B

Quelque soit la sécheresse

Riparia 101-14 Mgt

101-14 Mgt

Fercal

Fercal

Fercal

13

Choix du matériel végétal

Ci-après trois tableaux récapitulant les différentes situations rencontrées au vignoble. Pour chaque cas et pour les trois types de sol une liste de portegreffe est proposée.

I• roduction de raisin nstallation d’une parcelle de vigne

19:16

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

14/02/07

12•2006

ChoixMaterielVegetal.qxp


ertiliser le sol avant la plantation oints clés : nalyser systématiquement la terre avant toute plantation et replantation. aire un profil de sol. arantir une teneur en matières organiques en relation avec l’objectif de production et l’optimisation du fonctionnement biologique du sol. ettre à niveau les éléments fertilisants peu lessivables.

1

’analyse avant plantation

2

Pour chaque parcelle qui va être plantée, le viticulteur doit faire une analyse complète de sol et de sous-sol. Ces analyses sont décrites précisément dans la fiche “analyses de terre et de pétioles” du thème fertilisation.

Les quantités en jeu lorsque l’on parle de matières organiques d’un sol et la profondeur concernée rendent difficile toute modification sur vigne en place. De plus, la relation étroite “matières organiques – nutrition azotée” fait que toute rectification des premières aura des répercutions à plus ou moins long terme sur la deuxième. Il est donc essentiel d’analyser correctement la situation des matières organiques dans le sol avant une plantation grâce à :

Ces analyses doivent être effectuées un an et demi au moins avant la date prévue de la plantation mais après un défonçage s’il est prévu. Ces analyses sont indispensables pour répondre correctement aux questions suivantes :

d

uelle est la situation de mon sol en ce qui concerne les éléments peu mobiles (Phosphore, Potassium) ?

. -G

UCHE TRO

n profil de sol, élément indispensable à la maîtrise des pratiques culturales futures ;

Ee sa

uel est le potentiel de fourniture d’azote ?

es matières organiques du sol

Fertiliser le sol avant la plantation

Page 1

I• roduction de raisin nstallation d’une parcelle de vigne

15:26

uel porte-greffe dois-je choisir ? uel sera l’environnement physico-chimique des racines ?

es analyses de terre : analyse complète sol au moins complétée, si besoin est, par des analyses plus poussées, du staProfil de sol tut organique du sol (fractionnement des matières organiques, niveau et dynamique du fonctionnement microbiologique). a connaissance du précédent cultural.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

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12•2006

Fertiliser.qxp


Fertiliser.qxp

25/01/07

15:26

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3

es engrais verts

Les engrais verts sont utilisĂŠs dans les vignes, principalement avant la plantation, pour amĂŠliorer la fertilitĂŠ du sol.

es bĂŠnĂŠfices sont nombreux

ptimiser le fonctionnement biologique du sol. Dans ce cas, l’apport organique se fera au moyen de produits à faible ISB ou CBM (à dÊfaut, avec un C/N < à 14).

mÊlioration du fonctionnement biologique du sol par une action physique sur la structure et une action chimique de mise à disposition de nutriments pour les microorganismes. Ceci permet de valoriser le potentiel d’un sol en situation de blocage ;

I• roduction de raisin nstallation d’une parcelle de vigne

Entre ces situations, de nombreux intermĂŠdiaires sont possibles. L’apport organique, s’il est nĂŠcessaire, se fait en suivant les indications des fiches “matières organiquesâ€? et “azoteâ€? du thème fertilisation.

mÊlioration de la mise à disposition pour la vigne d’ÊlÊments fertilisants : d’une part, en augmentant le stock assimilable (phosphore et potassium) par une acidification autour des racines de la plante, d’autre part, en constituant un stock organique d’ÊlÊments minÊraux par l’enfouissement de l’engrais vert. Certains engrais verts (lÊgumineuses) peuvent aussi amÊliorer temporairement le stock d’azote du sol ; iÊgeage des nitrates durant la pÊriode prÊcÊdant la plantation. Ceci Êvite les pertes par ruissellement ou lessivage de cet ÊlÊment qui se retrouve ensuite dans les eaux.

CA 89

Fertiliser le sol avant la plantation

eux grands types de corrections peuvent ĂŞtre rĂŠalisĂŠes :

emonter la teneur en matières organiques du sol. Ceci doit ĂŞtre fait au moyen d’apports organiques ayant un bon rendement humique (ISB ou CBM ĂŠlevĂŠ, Ă dĂŠfaut C/N > Ă 19) ;

Engrais vert

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Accessoirement, l’engrais vert peut aussi être un moyen de protection contre l’Êrosion et de maÎtrise des adventices. Le choix de l’engrais vert est fonction de l’objectif du viticulteur parmi les avantages sus-citÊs. En fonction de cela, le semis et la destruction se font à des pÊriodes (fin d’ÊtÊ ou printemps) et selon des modes variables (fauche, broyage, enfouissement).

12•2006


Page 3

es ĂŠlĂŠments fertilisants du sol

5

e chaulage

Un sol acide augmente la solubilisation de certains mĂŠtaux (cuivre, manganèse, aluminium), dont l’action phytotoxique peut entraĂŽner un mĂŠdiocre dĂŠveloppement de la jeune vigne, un faible taux de reprise et, dans les cas les plus graves, un ĂŠchec total de la plantation.

Deux ÊlÊments fertilisants sont caractÊrisÊs par une faible à très faible migration en profondeur dans le sol : le phosphore et le potassium. Les apports effectuÊs en surface du sol après la plantation mettront donc plusieurs annÊes avant de parvenir en quantitÊ suffisante dans le volume de sol colonisÊ par les racines de vigne.

L’activitĂŠ microbienne du sol s’en trouve ĂŠgalement diminuĂŠe, ainsi les phĂŠnomènes liĂŠs Ă la vie dans le sol sont plus difficiles : minĂŠralisation, dĂŠgradation de la matière organique, nitrification.

De plus, ils occasionneront des pertes parfois importantes en situation de ruissellement par entraĂŽnement de la terre fine fertilisĂŠe hors de la parcelle.

Le manque de calcaire dans le sol rÊduit sa fertilitÊ par une diminution de la capacitÊ d’Êchange des cations effectives, rendant moins disponibles les ÊlÊments P, K et Mg.

Il faut donc absolument faire le point et rĂŠaliser, si nĂŠcessaire, des apports de fond en acide phosphorique et en potasse.

Les propriÊtÊs physiques du sol s’en trouvent Êgalement modifiÊes, la cohÊsion du sol est moins bonne et l’infiltration de l’eau est plus difficile, favorisant ainsi l’Êrosion.

Le raisonnement de la fertilisation de ces deux ĂŠlĂŠments est dĂŠcrit dans les fiches “phosphoreâ€? et “potassiummagnĂŠsiumâ€? du thème fertilisation. L’apport devra se faire avant un travail du sol assez profond pour amener l’engrais Ă environ 20 cm de profondeur.

Le chaulage des sols acides est utile pour des valeurs de pH infĂŠrieur Ă 6,6 unitĂŠs.

Fertiliser le sol avant la plantation

4

15:26

I• roduction de raisin nstallation d’une parcelle de vigne

25/01/07

L’amendement visera à ramener le pH à cette valeur limite.

Concernant les autres ĂŠlĂŠments fertilisants, azote, magnĂŠsium, oligo-ĂŠlements, aucun apport ne devra ĂŞtre fait avant plantation.

L’apport d’amendement basique doit être rÊalisÊ au moins 4 mois avant l’apport d’amendement organique et, si possible en l’incorporant au sol.

12•2006

On utilisera ĂŠgalement des amendements calco-magnĂŠsiens dans les sols pauvres en magnĂŠsium.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Fertiliser.qxp


InterlocuteursInstallation.qxp

25/01/07

15:29

Page 1

62 Avenue de la Sablière 21200 BEAUNE Tél. 03 80 26 23 89 • Fax : 03 80. 26 23 77 atvb@free.fr

14 bis Rue Guynemer 89015 AUXERRE Cedex Tél. 03 86 94 22 22 • Fax : 03 86 94 22 00 g.morvan@yonne.chambagri.fr

hambre d’ griculture de Saône-et-Loire

hambre d’ griculture de Côte-d’Or

ervice viticole 59 Rue du 19 mars 1962 - BP 522 71010 MACON Cedex Tél. 03 85 29 55 53 • Fax : 03 85 29 56 77 viticulture@sl.chambagri.fr

40 bis Avenue de la gare 21400 CHATILLON-SUR-SEINE Tél. 03 80 91 06 76 • Fax : 03 80 90 76 14 christophe.suchaut@cote-dor.chambagri.fr

ICAVAC 9 Route de Chavignol 18300 SANCERRE Tél. 02 48 78 51 00 • Fax : 02 48 78 51 09 sicavac@wanadoo.fr

I• roduction de raisin nstallation d’une parcelle de vigne

hambre d’ griculture de l’Yonne

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

ssociation echnique iticole de Bourgogne

12•2006

Pour tout renseignement concernant l’installation d’une parcelle de vigne, vous pouvez contacter :

Interlocuteurs techniques

nterlocuteurs techniques


25/01/07

15:13

Page 1

ote d’information sur la législation des défrichements de bois et forêts appliquée aux cas de plantations Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt de vignes ode forestier - articles L.311-1 à L.315-1 et R.311-1 à R.312-6 . Définition du défrichement On appelle défrichement toute opération volontaire ayant pour effet de détruire l’état boisé d’un terrain et de mettre fin à sa destination forestière (notion de défrichement direct). On appelle également défrichement, sauf si elle est entreprise en application d’une servitude d’utilité publique, toute opération volontaire entraînant à terme les mêmes conséquences (notion de défrichement indirect).

Note d’information Préfecture de la Côte-d’Or

NoteInfoPrefc.qxp

. Autorisation de défrichement Tout défrichement est soumis, préalablement à son exécution, à l’obtention d’une autorisation de l’administration (sauf cas prévus au point C). L’instruction du dossier de demande d’autorisation prend uniquement en compte le rôle susceptible d’être rempli par le bois à défricher et le massif forestier dans lequel il se trouve. Le code forestier prévoit explicitement les motifs de refus (au nombre de 9) dont notamment les suivants, susceptibles d’être utilisés en Côte-d’Or : 1° Maintien des terres sur les montagnes et les pentes ; 2° Défense des sols contre l’érosion et l’envahissement des fleuves, rivières et torrents ; 3° Qualité des eaux (notamment défrichement projeté dans un périmètre de captage pour l’alimentation en eau potable) ; 4° Valorisation des investissements publics consentis en matière de production de bois ; 5° Préservation des espèces animales et végétales, ainsi que leurs milieux et préservation du bien être des populations.

I• roduction de raisin nstallation d’une parcelle de vigne

Le législateur n’a pas donné de définition de l’état boisé. Il appartient à l’administration (DDAF) d’apprécier l’état réel des lieux pour déterminer s’il s’agit d’un état boisé, indépendamment de tout document qui pourrait mentionner l’absence de nature forestière (cadastre par exemple).

Tout demande d’autorisation de défrichement projeté dans un espace boisé classé à protéger au plan local d’urbanisme est irrecevable. . Défrichements non soumis à autorisation remière catégorie concernant les bois et forêts appartenant à des particuliers : 1° Défrichements réalisés dans les bois et forêts dont la surface est inférieure à 4 ha (la surface à prendre en considération n’est pas celle du défrichement mais de l’ensemble forestier dans lequel il est projeté) ; 2° Défrichements réalisés dans les parcs et jardins clos, attenants à une habitation principale et dont la surface close est inférieure à 10 ha. econde catégorie (liste non exhaustive) concernant toutes les propriétés boisées : 1° Opérations ayant pour but de remettre en valeur d’anciens terrains agricoles ou pastoraux envahis par une végétation spontanée ; 2° Opérations portant notamment sur les noyeraies, vergers à châtaignes et plantations de chênes truffiers ;

06•2006

L’autorisation de défrichement doit intervenir préalablement à toutes les autres autorisations administratives nécessaires à la réalisation du projet.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Au vu de ces mêmes motifs, l’autorisation délivrée peut être assortie de conditions, à savoir : 1° Conservation de réserves boisées ; 2° Réalisation de boisements compensateurs sur les terrains en cause ou sur d’autres terrains ; 3° Exécution de travaux de génie civil ou biologique visant à la protection contre l’érosion.


NoteInfoPrefc.qxp

25/01/07

15:13

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Note d’information Préfecture de la Côte-d’Or

3° Défrichements exécutés dans les zones d’interdiction de boisement dans lesquelles la reconstitution des peuplements forestiers après coupe rase est interdite (réglementation des boisements) et dans les zones agricoles définies en application de la procédure d’aménagement foncier agricole et forestier, dès lors que le défrichement a pour objet une mise en valeur agricole ou pastorale ; 4° Opérations portant sur les jeunes bois de moins de vingt ans, sauf s’il s’agit de réserves boisées, de boisements compensateurs ou de boisements ayant bénéficié d’une aide publique pour leur création ou leur amélioration ; Pour l’application du 1°, le demandeur doit apporter la preuve par tout document approprié que les terrains ont fait l’objet par le passé d’une mise en valeur agricole ou pastorale. La durée pendant laquelle les terrains ont été abandonnés n’importe pas. La végétation spontanée peut être ligneuse et comprendre des semis d’essences forestières mais ses caractéristiques (aspect, composition, affectation, exploitation) doivent exclure la possibilité de la qualifier de bois ou forêts. Pour l’application du 4°, il faut entendre toute végétation forestière, qu’elle soit d’origine spontanée ou créée par l’homme (semis ou plantation) et implantée depuis moins de 20 ans sur un terrain nu, c’est à dire non forestier.

I• roduction de raisin nstallation d’une parcelle de vigne

. Constitution du dossier La demande est à adresser en préfecture (DDAF) par lettre recommandée avec accusé de réception ou déposée contre récépissé. La personne compétente statuer sur la demande est le préfet (DDAF par délégation). Le dossier doit comporter les éléments suivants : 9° Une étude d’impacts (défrichement supérieur 1° Une demande sur imprimé disponible à la à 25 ha d’un seul tenant) ou notice d’impacts DDAF ; (dans les autres cas) ; 2° La justification que le demandeur est habilité 10° Une déclaration du demandeur indiquant si, à sa connaissance, les terrains ont été à faire la demande ; parcourus ou non par un incendie durant 3° L’adresse du demandeur et celle du propriétaire s’il n’est pas le demandeur ; les 15 années précédant l’année de la 4° Si le demandeur est une personne morale, demande ; 11° La destination des terrains après le défril’acte autorisant le représentant qualifié à chement. faire la demande ; 5° La dénomination des terrains à défricher ; La personne habilitée à faire la demande peut 6° Un plan de situation ; être : 7° Un extrait du plan cadastral ; 1° Le propriétaire ; 8° L’indication des surfaces à défricher par parcelle cadastrale et le total de la surface 2° Un mandataire du propriétaire. concernée ; A noter que tout défrichement portant sur une surface supérieure à 25 ha d’un seul tenant doit faire l’objet d’une enquête publique.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

L’administration est tenue d’accuser réception du dossier dans un délai de 2 mois à compter de sa réception. Cet accusé de réception comporte toutes les informations nécessaires relatives notamment aux délais de prise de décision et aux dispositions concernant les possibilités d’autorisation tacite ou de rejet automatique. . Durée de validité de l’autorisation La validité de l’autorisation est de 5 ans pour les défrichements des bois des particuliers.

. Contacts irection Départementale de l’Agriculture et de la Forêt de Saône-et-Loire 24 Bd. Henri Dunant 71000 MACON Tél. 03 85 21 86 86

06•2006

irection Départementale de l’Agriculture et de la Forêt de L’Yonne 3 Rue jehan Pinard 89000 AUXERRE Tél. 03 86 72 55 00 • Fax : 03 86 72 55 01

irection Départementale de l’Agriculture et de la Forêt de la Nièvre 24 Rue Charles Roy 58000 NEVERS Tél. 03 86 71 52 00 • Fax : 03 86 71 52 49 irection Départementale de l’Agriculture et de la Forêt de Côte-d’Or Cité Administrative Dampierre 6 Rue Chancelier de l’Hospital - B.P. 1550 21035 Dijon Cédex Tél. 03 80 68 30 00 • Fax : 03 80 68 30 31


ObjectifsFertilisation.qxp

25/01/07

15:34

Page 1

bjectifs fixés par le référentiel

2

résentation des fiches

atisfaire les besoins de la vigne, de manière à maîtriser la vigueur, l’état sanitaire de la plante et préserver la qualité de la récolte. aîtriser la fertilisation minérale, restituer ou recycler la matière organique. viter la pollution des eaux et des sols.

lan de fertilisation rofil de sol nalyses de terre et de pétioles atières fertilisantes : églementation et ormes

atières organiques zote hosphore otassium – agnésium utres éléments minéraux

I• roduction de raisin ertilisation

1

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Fertiliser la vigne ne se limitera pas à compenser les exportations. C’est surtout contribuer à fournir à la vigne les moyens de produire le vin voulu par le viticulteur, dans le respect du terroir et de la pérennité de la vigne.

12•2006

La mise en place de la viticulture durable dans les exploitations bourguignonnes réclame une cohérence entre l’ensemble des pratiques culturales. La fertilisation doit donc se concevoir et se gérer en adéquation avec la protection phytosanitaire, l’entretien du sol, les modes de conduite…

Objectifs

ertilisation


PlanFertilisation.qxp

2/02/07

14:30

Page 1

raçabilité :

Le viticulteur dispose ainsi d’une vision globale et actualisée de la fertilité de ses sols. Il peut alors définir des priorités et réaliser un plan de fertilisation sur plusieurs années qui répond aux différents objectifs.

isposer de justificatifs pour satisfaire aux procédures administratives de différentes démarches environnementales ou réglementaires (opérations locales, charte Ferti-mieux, périmètres de captage, CAD*…).

2

énéficier d’un outil d’enregistrement des pratiques permettant de prendre en compte l’historique des parcelles dans les prises de décision et de répondre aux exigences de traçabilité ;

bjectifs

uivi agronomique : avoir tous les

emarques

éléments nécessaires pour raisonner au mieux la fertilisation, en termes de type d’engrais et d’amendements, de dose, de coût et de périodicité ;

Le plan de fumure, au sens réglementaire, est obligatoire uniquement pour l’élément azote sur les zones relevant de la Directive nitrates (voir fiche réglementation). Il ne faut pas confondre ce plan de fumure azoté prévisionnel et les programmes de suivi ou plan de fertilisation préconisés dans plusieurs démarches dont la Qualification des exploitations au titre de l’Agriculture Raisonnée.

ableau de bord : connaître le niveau de fertilité des parcelles et définir l’efficacité des stratégies mises en place : entretien, redressement, impasse…

D’une manière générale, ces démarches visent à calculer et à enregistrer les éléments à apporter d’après des observations et/ou des analyses réalisées sur le terrain.

*

I• roduction de raisin ertilisation

Le principe de base repose sur la réalisation périodique d’un bilan de fertilité. Pour cela, des analyses sont faites sur toutes les parcelles de l’exploitation ou à défaut sur un lot de parcelles représentatif de l’exploitation.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

éthode

Contrat d’agriculture durable 12•2006

1

Plan de fertilisation

lan de ertilisation


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rofil de sol oints clés :

12•2006

Profil cultural et passage d’outil

Figure 2 : schéma d’organisation des couches d’un sol viticole

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

. TR OUCHE

SA D

Le sol revêt une e sol et la viticulture durable importance primordiale dans le Sol = support de la vigne Profil de sol terroir dont tout modifiées plus ou le monde reconconditionne moins profondément naît le rôle dans ilieu echniques culturales et à divers intervalles la qualité et la modifient de temps par les typicité des vins pratiques culturales de Bourgogne. Sol = composante de l'environnement du vigneron (voir Divers phénofigure 2). mènes, naturels Figure 1 : le sol et la viticulture durable ou provoqués Le creusement d’une fosse est indispar l’homme, sont susceptibles de pensable pour réaliser l’observation dégrader le sol. Dans une démarche de du profil. On distingue : viticulture durable, il est essentiel de s’intéresser au sol sous les deux aspects illustrés dans la figure 1. e profil pédologique qui s’attache aux caractères permanents du sol (nombre et profondeurs des horizons, texture, La connaissance des constituants, des etc.). Il est alors nécessaire de creuser la propriétés et du comportement des fosse jusqu’au niveau de la roche mère ; sols passe par l’observation du profil dans la parcelle. De façon générale, le sol d’une vigne e profil cultural qui est destiné à est constitué d’une superposition de observer les conséquences plusieurs couches, à la fois naturelles et des pratiques culturales sur le sol. ystème bjets d'étude isciplines Dans ce cas, la profondeur peut être limitée à la profondeur Couche superficielle gronomie des intervenCouche travaillée tions que l’on édologie Horizon de sol cherche à E Roche mère diagnostiquer.

éologie EN

I• roduction de raisin ertilisation

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ourquoi réaliser un profil de sol ?

-G

1

Profil de sol

util privilégié de compréhension du sol et d’adaptation des pratiques culturales. ntérêt particulier au moment de la plantation.


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uand observer un profil de sol ?

Profil de sol

La pĂŠriode et la frĂŠquence de l’observation du profil sont fonction de l’objectif du viticulteur : u moment du renouvellement de la vigne, soit avant l’arrachage des vieux ceps, permettant l’observation de l’ancien système racinaire, soit après la rĂŠalisation des diverses opĂŠrations de prĂŠparation du sol pour la plantation, permettant alors de faire un diagnostic de l’Êtat initial de la nouvelle vigne ;

Cep

Implantation de la fosse

Figure 4 : implantation des fosses d’observation du profil de sol A : inter-rangs identiques ; B : traitements diffÊrents des inter-rangs

u cours de la phase de production, et après la rĂŠalisation des opĂŠrations culturales lorsqu’il s’agit d’un profil cultural liĂŠ Ă ces interventions.

L’emplacement de la fosse dans la parcelle tient compte de la diffĂŠrence induite entre le rang et l’inter-rang. Pour cela, les angles de la fosse correspondent au minimum Ă 4 ceps d’âge identique. Dans le cas oĂš les inter-rangs successifs reçoivent des traitements diffĂŠrents (enherbement, roulage etc.), une fosse creusĂŠe transversalement permet de comparer facilement ces diffĂŠrentes situations (voir figure 4).

Ăš

observer un profil de sol ?

ENESAD - G. TROUCHE

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

L’emplacement et le nombre de profils sont fonctions de l’homogĂŠnĂŠitĂŠ connue ou supposĂŠe du sol de la parcelle. La connaissance du vigneron, l’Êtat de la vĂŠgĂŠtation, des informations antĂŠrieures sur le sol et d’Êventuels apports de terre, la gĂŠologie et le relief constituent des ĂŠlĂŠments pris en compte dans cette ĂŠtape. IdĂŠalement, chaque zone homogène fait l’objet d’un profil particulier. Par exemple, l’alternance de calcaire dur et de marne dans les versants viticoles peut nĂŠcessiter la rĂŠalisation de diffĂŠrents profils, comme l’indique la figure 3.

Fosse d’observation transversale

rofils

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I• roduction de raisin ertilisation

3

sur un versant Figure 3 : relief et emplacement des profils de sol

Fosse entre 4 ceps


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omment comprendre le profil de sol ?

Au cours du creusement, la terre est soigneusement disposée d’un seul côté qui ne sera pas utilisé ensuite pour l’observation, et on évite au maximum de piétiner et d’endommager les Tas de terre autour d’une fosse côtés des faces retenues pour les observations.

a couleur, indicateur de la composition du sol (matière organique foncée, fer variant du rouge au jaune, calcaire blanc, entre autre) ;

Profil de sol

Les caractères morphologiques observés et analysés sont :

EN ES A

a texture, appréciée en triturant la terre humide entre les doigts, indique la proportion de sable, limon et argile ;

Ces dernières sont “rafraîchies” après le creusement à l’aide d’un couteau ou d’un tournevis pour observer le sol dans un état aussi proche que possible de l’état naturel.

a matière organique, par sa couleur et son état de décomposition relié à l’époque d’apport, est un indicateur de l’activité biologique du sol ;

ENESAD - G. TROUCHE

a structure s’analyse à travers la taille et la forme des mottes, mais aussi par la répartition motte/terre fine. Deux autres propriétés s’observent en même temps : • la cohésion, par la difficulté plus ou moins grande à enfoncer le couteau dans le sol et à séparer manuellement des mottes ou à les diviser ; • la porosité qui s’examine à travers la taille des pores visibles à l’œil et leur répartition sur les différents types de mottes ainsi que par l’existence de vides importants, en fissure ou en chenal (vieille racine ou passage de vers de terre, par exemple).

Faces rafraîchies

Durant cette opération, les premières investigations permettent de délimiter sur le profil des différences entre zones pour ensuite décrire séparément chacune d’elles.

e système racinaire traduit directement le comportement de la vigne vis-à-vis du sol. Les observations portent sur l’architecture du système racinaire, la distribution spatiale entre les différentes tailles de racines et les accidents éventuels.

Un examen comparatif entre 2 zones est souvent utile pour lever des incertitudes.

I• roduction de raisin ertilisation

es éléments grossiers (cailloux et graviers de taille > 2mm) par la taille, la forme et la nature minéralogique renseignent sur l’origine géologique du sol ;

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D

. TR -G

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D’autres observations sont possibles pour compléter la caractérisation spécifique du point d’observation.

A l’issu de ce travail il est possible de réaliser des prélèvements d’échantillons, aux fins d’analyses de complément, à des emplacements dont la représentativité est ainsi connue avec précision.

Profil de sol

Comme cette opération est destructive et non répétable, les observations sont conservées sous forme de notes aussi précises que possibles accompagnées de schémas et photographies, ainsi que d’une carte de localisation dans la parcelle. L’état de la végétation, du calendrier des opérations culturales et des conditions climatiques au moment de ce travail sont également notés.

La réalisation de ce travail demande l’aide d’un spécialiste, l’interprétation des observations est réalisée avec l’aide d’un technicien, voire d’un pédologue, surtout lors des premières fois.

I• roduction de raisin ertilisation GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE 12•2006


nterprétation oints clés : vant plantation : analyse complète. ous les 4 ans : analyse de pétioles + analyse simplifiée de terre. ous les 8 ans : analyse chimique de terre.

L’analyse de terre donne notamment des informations sur la disponibilité des éléments nutritifs dans le sol et l’analyse de pétioles donne des informations sur l’état nutritionnel de la vigne. Ce sont deux outils complémentaires.

sol, matériel végétal, âge, itinéraire technique, appellation, lieu-dit…

Réalisées régulièrement, elles permettent de raisonner la fertilisation d’entretien d’une vigne en place. La fumure de fond peut, quand à elle, être gérée grâce à l’analyse de terre réalisée avant la plantation.

Une analyse complète (sol et sous-sol) devra être faite pour chaque parcelle nouvellement plantée. Pour les parcelles reprises, le viticulteur devra prendre soin de récupérer une analyse complète valide (moins de 8 ans) ou d’en réaliser une.

Dans chaque lot, le suivi analytique est effectué sur une seule et même parcelle.

A défaut de faire les analyses sur chaque parcelle, des lots de parcelles sont définis avec l’aide du technicien local en tenant compte de plusieurs facteurs : type de

L’analyse de terre et le profil cultural se complètent pour réaliser un diagnostic du sol de la parcelle.

I• roduction de raisin ertilisation

nalyses de terre et de pétioles

Analyses de terres et de pétioles

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ypes d’analyse et frÊquences

2

vant chaque plantation et, si nĂŠcessaire, lors de reprise de vignes

Lab

t oratoir e dĂŠpar

ranulomĂŠtrie

ol : Une analyse complète comprenant : granulomÊtrie, humiditÊ pondÊrale, calcaire total, pH, matières organiques, rapport C/N, phosphore assimilable, potassium Êchangeable, magnÊsium Êchangeable et CEC* ;

Pourcentage des diffĂŠrentes fractions constituant le sol (sables grossiers et fins, limons grossiers et fins, argile). Elle dĂŠtermine la texture du sol.

alcaire total et calcaire actif (CaCO3) a teneur en calcaire total est prise en compte dans l’interprĂŠtation de l’Êvolution de la matière organique. e calcaire actif est la fraction de calcaire total qui peut se solubiliser facilement dans l’eau du sol. Sa teneur est dĂŠterminĂŠe quand le sol contient plus de 5 % de calcaire total. Il est un critère essentiel pour dĂŠterminer le risque chlorosant liĂŠ Ă la parcelle et il permet de guider le choix du porte-greffe.

ous-sol : Calcaire total et calcaire actif. I• roduction de raisin ertilisation

our les parcelles de vigne en place ol : Tous les 4 ans, une analyse simplifiÊe comprenant : matières organiques, CEC*, pH ; ol : Tous les 8 ans, une analyse chimique comprenant : humiditÊ pondÊrale, calcaire total, pH, matières organiques, C/N, phosphore assimilable, potassium Êchangeable et magnÊsium Êchangeable, CEC.

atières organiques

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

a teneur est obtenue Ă partir du dosage du carbone organique (MO = C x 1,758). Un taux optimum est conseillĂŠ localement afin de limiter les quantitĂŠs d’azote issues de la minĂŠralisation de la matière organique et ainsi de rester maĂŽtre de la vigueur de la vigne.

Les frÊquences et les paramètres proposÊs correspondent à un suivi de routine. Ils peuvent être complÊtÊs pour aider à rÊsoudre un problème apparaissant dans une vigne (cas des oligo-ÊlÊments).

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*

escription et intÊrêts des paramètres

en t

Analyses de terres et de pĂŠtioles

1

r al d ’O e la Côte-d

nalyse de terre

apport C/N (carbone organique/azote total) l traduit l’Êtat d’Êvolution des matières organiques du sol. Un rapport C/N optimal est compris entre 8 et 12. SupĂŠrieur Ă 12, le C/N est l’indice d’une minĂŠralisation ralentie de la matière organique et d’une faible activitĂŠ microbienne du fait de conditions dĂŠfavorables (compaction, humiditÊ‌).

: CEC, capacitÊ d’Êchange cationique

em


Cela peut aussi ĂŞtre liĂŠ Ă des apports rĂŠcents de matières organiques Ă C/N très ĂŠlevĂŠ (ex : ĂŠcorces). Un C/N infĂŠrieur Ă 8 est l’indicateur d’une ĂŠvolution accĂŠlĂŠrĂŠe de la matière organique (fertilisation inadaptĂŠe‌).

H du sol nalyses facultatives

e dosage des oligo-ÊlÊments (zinc, manganèse, bore) peut Êgalement être demandÊ pour le diagnostic de certains accidents vÊgÊtatifs.

3

Quelques règles simples et ÊlÊmentaires doivent être respectÊes :

L’assimilabilitÊ des ÊlÊments minÊraux est fonction du pH. Il dÊtermine la forme d’engrais à apporter. pH eau < 6,6 6,6 à 7,4 7,4 à 7,8 7,8 à 8,5 > 8,5

Êthode de prÊlèvement

uand prĂŠlever ? Pour une analyse avant plantation, on prĂŠlève suffisamment tĂ´t pour choisir du matĂŠriel vĂŠgĂŠtal adaptĂŠ et tenant compte du calendrier des diffĂŠrents travaux de prĂŠparation du sol. Sur vignes en place, il est possible de prĂŠlever Ă toute ĂŠpoque de l’annĂŠe en respectant nĂŠanmoins les règles suivantes : ttendre un Ă trois mois après un apport d’engrais ; ttendre six mois après un apport de matières organiques ou/et d’amendement calcique ; our une mĂŞme parcelle, prĂŠlever toujours Ă la mĂŞme pĂŠriode du cycle vĂŠgĂŠtatif.

ol Acide Neutre LÊgèrement alcalin Alcalin Fortement alcalin

eneurs en phosphore assimilable (P2O5), potassium ĂŠchangeable (K2O), magnĂŠsium ĂŠchangeable (MgO)

omparÊes aux normes locales, elles traduisent l’Êtat de pauvretÊ ou de richesse du sol pour les diffÊrents ÊlÊments minÊraux.

Ăš prĂŠlever ? Sur vignes en place, on prĂŠlève toujours dans la mĂŞme zone homogène et reprĂŠsentative de la parcelle. Avant plantation, on quadrillera l’ensemble de la parcelle si elle est homogène. Pour ĂŠtudier une anomalie, prĂŠlever deux ĂŠchantillons, l’un dans la zone normale, l’autre dans la zone anormale. Ne pas prĂŠlever dans des endroits non reprĂŠsentatifs (bordure de vigne, près des chemins, apports rĂŠcents de terre...) Si un profil de sol est rĂŠalisĂŠ, on prĂŠlève Ă cet emplacement.

EC ou capacitÊ d’Êchange cationique

uantitĂŠ maximale de cations (K+, Mg2+, Ca2+‌), qu’un poids dĂŠterminĂŠ de sol est capable de retenir sous forme ĂŠchangeable donc disponible pour la vigne. Sa valeur est liĂŠe Ă la nature de l’argile et Ă la teneur en argile et en matières organiques.

I• roduction de raisin ertilisation

Deux valeurs sont dÊterminÊes pour Êvaluer l’aciditÊ d’un sol : e pH eau : obtenu à partir d’une suspension de sol dans l’eau. Il mesure l’aciditÊ rÊelle. e pH KCl : obtenu à partir d’une suspension de sol dans une solution normale de KCl. Il mesure l’aciditÊ rÊelle plus l’aciditÊ de rÊserve. Il ne prÊsente un intÊrêt qu’en sol neutre ou acide.

Analyses de terres et de pĂŠtioles

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Laboratoire dÊpartemental de la Côte-d’Or

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omment prélever ?

CA 71

Analyses de terres et de pétioles

Dans la zone retenue, définir un secteur de prélèvement correspondant à un carré de 10 m de côté environ, et effectuer dans ce carré entre 10 et 15 prélèvements élémentaires. Mélanger les prélèvements élémentaires dans un seau propre et en mettre 500 g à 1 kg dans un emballage propre et étiqueté.

Se servir d’une tarière ou d’une bêche. nalyse de “sol” : prélever jusqu’à 30 cm de profondeur ou à défaut jusqu’au substrat rocheux ou caillouteux, en dégageant tous les éléments grossiers de surface (feuilles, sarments, gros cailloux...).

Proscrire impérativement tout seau et sacs d’engrais ou d’aliments.

CA

I• roduction de raisin ertilisation

Faire parvenir au laboratoire d’analyses chaque échantillon correctement identifié (nom du viticulteur, nom de la parcelle, identification sol/sous sol, etc.) et accompagné de sa fiche de renseignements soigneusement remplie.

nalyse de “sous-sol” : si possible effectuer un prélèvement au-delà de 30 cm. Bien séparer les deux échantillons sol et sous-sol dans des emballages différents.

nalyse de pétioles

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Pour un même sol dont la richesse est appréciée par l’analyse de terre, de nombreux facteurs peuvent intervenir sur l’alimentation minérale de la vigne : a profondeur d’enracinement ; ’alimentation en eau ; a nature du porte-greffe et du cépage ; e mode d’entretien des sols ; e rendement…

1

rofil d’analyse et fréquence sur vigne en place

our les parcelles de vigne en place

ous les 4 ans, une analyse pétiolaire comprenant : matière sèche, azote, phosphore, potassium, magnésium, rapport K/Mg, est réalisée.

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L’analyse pétiolaire prend en compte tous ces facteurs. Elle complète l’analyse de terre, permet de juger de l’état nutritionnel de la vigne et, éventuellement, de détecter des dysfonctionnements du sol ou des relations sol-vigne.

Les fréquences et les paramètres proposés correspondent à un suivi de routine. Ils peuvent être complétés pour aider à résoudre un problème apparaissant dans une vigne.

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escription et intÊrêts des paramètres Analyses de terres et de pÊtioles

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Ăš et comment prĂŠlever ?

ComparÊes aux normes locales, les teneurs en azote, phosphore, potassium et magnÊsium permettent d’Êvaluer le niveau de l’alimentation minÊrale de la vigne.

Dans une zone homogène qui, Ă l’observation, soit une bonne image de l’Êtat de la vigne. PrĂŠlever une feuille par souche sur environ 20 souches d’un mĂŞme interrang. Renouveler deux Ă quatre fois le prĂŠlèvement, un inter-rang sur deux. Les prĂŠlèvements seront effectuĂŠs alternativement Ă gauche et Ă droite pour ĂŠquilibrer les effets de l’ensoleillement. Il est nĂŠcessaire d’avoir entre 60 et 100 feuilles.

L’interprÊtation de la teneur en azote est dÊlicate car elle n’est pas systÊmatiquement liÊe à la vigueur. Concernant la fertilisation potassique et magnÊsienne, on tient compte du rapport K/Mg et de la teneur en potassium.

SĂŠparer aussitĂ´t le limbe du pĂŠtiole. Placer les pĂŠtioles dans un emballage en papier, propre et sec, correctement identifiĂŠ (nom du viticulteur, nom de la parcelle).

Parcours de prÊlèvement

uand prĂŠlever ?

Faire parvenir au laboratoire d’analyses, dans les plus brefs dÊlais, chaque Êchantillon accompagnÊ de sa fiche de renseignements soigneusement remplie.

PrÊlever entre dÊbut et mi-vÊraison (50 % des baies ont changÊ de couleur) et dans le cadre d’un suivi prÊlever toujours au même moment.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Êthode de prÊlèvement

CA 89

Les feuilles sont prÊlevÊes sur un sarment possÊdant au moins deux grappes et situÊ au milieu de la baguette. Choisir la troisième feuille au dessus de la Zone de prÊlèvement des deuxième feuilles grappe en comptant la feuille en face de la deuxième grappe.

CA 89

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Feuille Ă prĂŠlever

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Le dosage des oligo-ÊlÊments (zinc, manganèse, bore) peut Êgalement être demandÊ pour le diagnostic de certains accidents vÊgÊtatifs.

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nalyses facultatives


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a qualité des analyses et l’interprétation des résultats Analyses de terres et de pétioles

Pour être pertinente, l’interprétation doit s’appuyer sur des résultats d’analyses fiables et normalisés (unités exprimées...).

L’interprétation des résultats d’analyses est à réaliser en tenant compte des différents critères agronomiques de la parcelle (âge de la vigne, objectif de production...). De ce fait, elle doit être effectuée par un technicien local ayant une bonne connaissance du vignoble concerné et assurant une parfaite objectivité de l’interprétation.

Afin de s’en assurer, le laboratoire doit être agréé par le Ministère de l’agriculture.

Voir liste sur le site internet

www.legifrance.gouv.fr ou avec votre technicien local. L’accréditation COFRAC (Comité Français d’Accréditation) est une garantie complémentaire pour la qualité des résultats.

Suite à l’interprétation des résultats d’analyses, un plan de fertilisation est établi pour chaque lot de parcelles.

I• roduction de raisin ertilisation

Il doit tenir compte des quantités d’éléments fertilisants provenant des éventuels apports antérieurs.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE 12•2006


Reglementationdef.qxp

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atières Fertilisantes La liste des normes décrites ci-dessous n’est pas exhaustive, seules les principales normes relatives aux produits utilisés en Bourgogne ont été retenues. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site www.afnor.fr.

es matières fertilisantes

es éléments fertilisants secondaires des engrais sont le calcium (Ca), le magnésium (Mg), le sodium (Na), et le soufre (S). es oligo-éléments sont les corps simples, métaux ou métalloïdes, autres que les éléments ci-dessus apportés sous formes chimiques diverses et qui participent à une faible dose à la nutrition des végétaux.

L’unité fertilisante correspond à 1 kg d’élément fertilisant exprimé en : N pour l’azote P205 pour le phosphore K20 pour le potassium MgO pour le magnésium.

Les matières fertilisantes sont divisées en 4 catégories : mendements organiques ngrais mendements calciques et/ou magnésiens upports de Culture

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(Loi n°79-595 du 13 juillet 1979 et décret d’application n°80-477 du 16 juin 1980).

I• roduction de raisin ertilisation

es éléments fertilisants majeurs des engrais sont l’azote (N), le phosphore (P), et le potassium (K).

éfinition du Code Rural (article L 255-1) “Les matières fertilisantes comprennent les engrais, les amendements et, d’une manière générale, tous les produits dont l’emploi est destiné à assurer ou à améliorer la nutrition des végétaux ainsi que les propriétés physiques, chimiques et biologiques des sols”.

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Réglementation

églementation et ormes


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éfinition

mendements organiques “Matières fertilisantes composées principalement de combinaisons carbonées d’origine végétale, fermentées ou fermentescibles, destinées à l’entretien ou la reconstitution du stock de matière organique du sol”.

Les amendements calciques et/ou magnésiens avec engrais.

upports de culture Produit destiné à servir de milieu de culture à certains végétaux.

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U 44-203 NF U 44-551 (septembre 1998) (mai 2002)

mendements calciques ngrais et/ou magnésiens “Matière dont la fonction principale est “Matières fertilisantes d’apporter aux plantes des éléments contenant du calcium ou du directement utiles à la nutrition (éléments magnésium, généralement fertilisants majeurs, éléments fertilisants sous forme d’oxyde ou de secondaires, oligo-éléments)”. carbonates, destinés principalement à maintenir ou à élever le pH du sol et à en améliorer les propriétés”.

NF U 44-001 (juillet 1998)

“Tout produit dont une des teneurs en, N, P2O5 et K2O dépasse 3% de la masse du produit brut doit être considéré comme un engrais”.

NF U 42-001 (mai 1989)

NF U 44-071 (décembre 1981)

NF U 44-051 (avril 2006)

ormes

Les amendements calciques et/ou magnésiens sans engrais

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es engrais organiques (la totalité des éléments fertilisants a une origine organique, animale ou végétale). es engrais organo-minéraux (mélanges d’engrais organiques et d’engrais minéraux). es engrais organiques azotés (entièrement d’origine animale et/ou végétale). es engrais simples (N, P, K). es engrais composés (NPK, NP, NK, PK). ’azote organique (provient de matières organiques d’origine animale et végétale). ’azote de synthèse organique (provenant de la chimie organique et obtenu par synthèse).

I• roduction de raisin ertilisation

Déjections animales Amendements sans litières, fumiers organiques et/ou lisiers et/ou avec engrais. fientes compostées, compost vert, compost de fermentescibles alimentaires et/ou omposition ménagers, matières végétales en mélange, mélange de matières végétales et animales, compost de matières végétales et animales, compost de champignonnière.

Réglementation


Reglementationdef.qxp

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a Directive Nitrates tocker les produits fertilisants sur une aire stabilisÊe et couverte. • Disposer les sacs ou big-bags sur des palettes, en Îlots de taille raisonnable, pour les isoler du sol et des murs ; • Entreposer le vrac sur un sol impermÊable, sans fissure ni cavitÊ (ex: dalle en bÊton) et à l’abri de l’humiditÊ pour Êviter la prise en masse du tas.

Pour tout renseignement,

vous pouvez contacter votre Chambre dÊpartementale d’Agriculture.

Un stockage correctement mis en Ĺ“uvre permet de prĂŠserver la qualitĂŠ des produits, de limiter les pollutions accidentelles ainsi que les risques liĂŠs Ă la proximitĂŠ de matières incompatibles avec les fertilisants.

tocker à l’Êcart de tout produit potentiellement inflammable (sac vide, palette...), des produits agricoles (cÊrÊales, paille, foin, aliments pour animaux...), ainsi que de toute source de contamination Êventuelle.

ĂŠglementation en vigueur

ertilisants solides : seul le stockage des engrais simples solides à base de nitrates (ammonitrates, sulfonitrates‌) correspondant aux spÊcifications de la norme NF U 42-001 est rÊglementÊ. En consÊquences, les engrais azotÊs de type urÊe ne sont pas comptabilisÊs. En Bourgogne, les quantitÊs prÊsentes sur les exploitations viticoles ne peuvent dÊpasser les 1250 tonnes stockÊes.

ĂŠparer physiquement les diffĂŠrents types de produits fertilisants entre eux, pour ĂŠviter tout mĂŠlange du vrac, certains produits ĂŠtant incompatibles.

I• roduction de raisin ertilisation

our un stockage en plein air, possible pour une courte durĂŠe, il faut recouvrir les produits conditionnĂŠs d’une bâche plastique blanche. Il est formellement dĂŠconseillĂŠ de stocker le produit en vrac sur sol nu.

viter absolument la proximitĂŠ avec des sources de chaleur ou d’incendie : flamme, soudure, ampoules et fils ĂŠlectriques, ĂŠlĂŠment de chauffage. rrĂŞter le moteur de tout engin situĂŠ prĂŠs d’un stock d’engrais en l’absence du conducteur pour ĂŠviter des fuites d’huile ou de carburant risquant de polluer les produits. En dehors des heures de travail, stationner les engins Ă moteur Ă bonne distance du bâtiment de stockage des fertilisants.

ertilisants liquides : en Bourgogne, les quantitĂŠs prĂŠsentes sur les exploitations viticoles ne peuvent dĂŠpasser les 100 m3 stockĂŠs. C’est dans les deux cas le Règlement Sanitaire DĂŠpartemental qui s’applique. Il peut ĂŞtre diffĂŠrent d’un dĂŠpartement Ă l’autre. Il convient de se renseigner pour connaĂŽtre prĂŠcisĂŠment la rĂŠglementation locale.

e pas stocker d’engrais liquide dans un rÊservoir enterrÊ. quiper les nouvelles cuves de stockage d’engrais liquide d’une rÊtention Êtanche ayant un volume de rÊtention au moins Êgal à la capacitÊ du plus grand rÊservoir ou à 50 % de la capacitÊ totale.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

3

e stockage des fertilisants

RĂŠglementation

e stockage des produits fertilisants

Elle s’applique à la fertilisation azotÊe des parcelles agricoles (viticoles comprises) situÊes dans une zone vulnÊrable. Actuellement, seuls les viticulteurs de l’Yonne sont concernÊs.

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MatiereOrga.qxp

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atières organiques oints clés :

3

Substances plus ou moins évoluées provenant de la dégradation de débris et déchets d’origine animale et végétale.

atières organiques du sol : notion d’humus

ôle

Restitutions

Amendement organique

Les matières organiques du sol (MO) forment avec l’argile le complexe argilohumique qui joue un rôle fondamental dans les propriétés physiques, chimiques et biologiques des sols :

Matière organique fraîche déchets origine végétale et animale (10-25% MO totale)

aintien ou amélioration de la structure (stabilité structurale), de la portance, de la capacité de rétention en eau, de la résistance à l’érosion ;

Matière organique vivante biomasse microbienne (1-3% MO totale)

ise à disposition progressive d’éléments minéraux, augmentation de la capacité d’échange en cations, complexation de cations toxiques (cuivre) ;

Cep de vigne

Eléments minéraux Matière organique CO2, H2O, NO3 K1 - humification

stable ou humus (75 % MO totale) K2 - minéralisation 0,5 à 2%/an

La matière organique fraîche ou exogène subit une dégradation - restructuration dans le sol qui aboutit à la formation de matière organique stable ou Humus. Cet humus va lui même subir une minéralisation progressive (0,5 à 2% par an) toujours sous l’action des micro-organismes et libérer des éléments minéraux qui pourront bénéficier à la plante.

éveloppement de l’activité biologique. Les matières organiques permettent donc de préserver les potentialités du sol et de satisfaire durablement les besoins de la vigne en éléments minéraux notamment au niveau de la nutrition azotée où elles jouent un rôle central. Par ailleurs, l’apport de matières organiques peut constituer une technique d’entretien des sols (mulching) dans le cadre de la lutte contre l’érosion.

L’humus provient essentiellement de matières végétales riches en lignine, cellulose et hémicellulose qui en sont les principaux précurseurs. Les déchets animaux et les plantes jeunes pauvres en lignine sont de mauvais générateurs d’humus.

I• roduction de raisin ertilisatioon

2

ources de matières organiques

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

éfinition

12•2006

1

Matières organiques

avoriser la restitution des matières organiques. aîtriser la teneur en matières organiques du sol. urveiller leur évolution sous la dépendance de l’activité biologique et donc des conditions du milieu et des pratiques culturales.


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atières organiques apportées : engrais et amendements

Une bonne gestion de la matière organique consistera à compenser les pertes d’humus du sol par des apports appropriés et réguliers (par exemple tous les trois ans). Matières organiques

escription et intérêt : Les engrais organiques et organominéraux permettent d’apporter des éléments fertilisants qui pourront être disponibles rapidement (minéral) ou progressivement (organique) pour la vigne. Ce sont de faibles générateurs d’humus.

l existe plusieurs indicateurs de l’état des matières organiques d’un sol : • Taux de Matières Organiques Défini par l’analyse de terre à partir du dosage du carbone. Le viticulteur recherchera une valeur optimale sur le plan de la contribution à la nutrition de la vigne.

Les amendements organiques sont des matières fertilisantes composées principalement de combinaisons carbonées d’origine végétale, fermentées ou fermentescibles destinées à l’entretien ou à la reconstitution du stock de la matière organique du sol (Norme NF U 44-051).

• Rapport C/N Défini par l’analyse de terre. Il traduit l’évolution des matières organiques. Voir fiche “analyses de terres et de pétioles”. I• roduction de raisin ertilisatioon

Il existe différentes catégories d’amendements organiques :

• K2 - coefficient de minéralisation Permet de quantifier la diminution du stock de matières organiques du sol. Il est fonction de plusieurs paramètres : texture (teneur en argile), teneur en calcaire total mais aussi mode d’entretien du sol, des conditions climatiques...

• Les fumiers et pailles de céréales Ce sont les pailles qui font la valeur humique. L’intérêt de ce type d’amendement varie selon l’itinéraire technique de production, le type d’animal, le degré d’évolution (composté ou pas).

• D’autres indicateurs sont utilisables pour affiner l’approche de l’état et du fonctionnement des matières organiques du sol comme la mesure de la biomasse microbienne et le fractionnement granulométrique.

• Les sous-produits de la vigne et du vin Directement à la disposition du viticulteur, ils possèdent une valeur humique à exploiter.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Les bois de taille peuvent être restitués et/ou broyés, les marcs de raisin récupérés à la distillerie et éventuellement désacidifiés par compostage.

es observations visuelles à la parcelle complètent cette approche : • Profil cultural

Voir fiche “profil de sol”. Permet de mieux comprendre l’évolution de la matière organique en mettant en évidence les zones de tassement, d’hydromorphie...

12•2006

L’épandage des bourbes et lies est Broyage de sarments interdit. Ils ne peuvent d’ailleurs pas être considérés comme ayant un rôle d’amendement organique.

• Aspects agronomiques (vigueur, état du sol, flore présente...) : contribution de la matière organique à la nutrition azotée de la vigne.

CA 21

MatiereOrga.qxp


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• Les composts végétaux Ils sont constitués de déchets végétaux d’origines diverses auxquels peut être rajoutée une faible proportion de déchets animaux (activateurs biologiques). Ils représentent la plupart des spécialités commerciales disponibles sur le marché.

• Teneur en Matières Organiques Exprimée en % par rapport au produit brut, elle constitue le critère de base à relativiser avec leur aptitude à générer de l’humus.

• Les composts urbains et les boues d’épuration urbaines Du fait de la présence potentielle d’éléments toxiques et de leur faible valeur humique, cette catégorie d’amendement ne doit pas être utilisée.

• Rendement humus - K1 (coefficient isohumique) = % de matière sèche de l’amendement susceptible de se transformer en humus. Ce coefficient théorique est difficile à mesurer (essais en plein champ sur 3 ans) et peut varier fonction d’un même produit, des conditions climatiques, du mode d’entretien des sols...

• Les écorces On peut trouver des écorces de résineux (pin, sapin, épicéa) fraîches ou compostées et des écorces de feuillus (peuplier). Ce type d’amendement est caractérisé par une haute valeur humigène et une évolution très lente qui n’a pas d’effet marqué à court terme sur la vigueur. Les écorces sont utilisées essentiellement pour leur effet “mulch” d’une grande efficacité dans la lutte contre l’érosion.

- l’ISB (Indice de Stabilité Biologique) et la CBM (Caractérisation Biochimique de la Matière organique) : ces indices sont déterminés au laboratoire à partir des concentrations en précurseurs humiques. Ils sont plus précis que le K1. Ces deux critères ne sont pas systématiquement disponibles actuellement. • Rapport C/N Il permet d’évaluer le degré d’évolution de l’amendement et sa vitesse de décomposition. On distingue 3 classes : - C/N < 14 : décomposition rapide libération significative d’azote. Effet stimulateur - peu générateur d’humus - type lisier, engrais vert... - 14 < C/N < 19 : décomposition moyenne - faible libération d’azote. Amendement stable qui évolue progressivement dans le sol en libérant les éléments minéraux qu’ils renferment avec un effet stimulateur mesuré : concerne la plupart des composts végétaux du commerce. - C/N > 19 : décomposition lente libération d’azote sans conséquence. Peu ou pas d’effet stimulateur - bon générateur d’humus - type écorces.

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• “L’herbe” L’enherbement ou les cultures intermédiaires (engrais verts) sont peu humifères car constitués par des plantes jeunes pauvres en lignine qui se décomposent très rapidement en générant peu d’humus.

ritères de choix : Les éléments que nous décrivons ciaprès sont à la disposition du viticulteur, soit sur les étiquettes des produits, soit dans les documentations techniques ou commerciales à sa disposition chez son fournisseur. Ils doivent lui servir à choisir le produit le plus adapté à sa situation.

Matières organiques

Dans l’entretien humique d’un sol, on choisira plutôt des amendements à dominante végétale.

I• roduction de raisin ertilisatioon

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GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

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MatiereOrga.qxp


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Matières organiques

L’interprétation de la valeur du rapport C/N doit être faite en connaissant l’origine du produit et son degré d’évolution. S’agissant de matières organiques fraîches, ces valeurs de C/N ne sont pas comparables avec les valeurs concernant le sol qui caractérisent la matière organique totale.

4

avoriser la restitution des matières organiques

Le recyclage de la MO peut être envisagé de plusieurs façons :

estitution des sarments Elle s’effectue lors du pré-taillage ou de la taille. Les sarments peuvent être restitués en entier ou broyés en ayant pris soin de respecter les mesures prophylactiques concernant en particulier les maladies du bois.

• Composté ou non • Garantie sur l’origine des matières premières / Analyse déterminant la valeur fertilisante : les matières fertilisantes ne peuvent être utilisées que si elles bénéficient d’une homologation ou font l’objet d’une norme spécifique NF ou CEN. Voir fiche réglementation.

I• roduction de raisin ertilisatioon

La valeur organique des sarments est de l’ordre de 150 à 170 kg d’humus produit par tonne restituée. Sachant qu’en vignes basses et étroites la quantité de sarments est comprise en moyenne entre deux et trois tonnes par hectare, on peut ainsi compenser une perte en humus de 300 à 500 kg/ha/an. Les éléments minéraux apportés doivent être aussi pris en compte dans le plan de fertilisation : par exemple en Pinot Noir sur une base de 47 hl/ha, ils sont estimés en N/P/K/Mg respectivement à 9/5/11/3 unités/ha.

Le fournisseur d’amendement organique doit garantir l’absence de germes pathogènes. • Respect de la Directive Nitrates en vigueur dans le département. Voir fiche réglementation. • Teneur en eau Eviter les teneurs excessives.

ompostage

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

• Teneur en éléments minéraux La minéralisation de la matière organique conduit à une libération d’éléments minéraux qui devront être pris en compte dans le plan de fertilisation. L’utilisation d’amendement organique ne doit pas être faite dans l’optique d’équilibrer les besoins minéraux de la vigne. Dans beaucoup de cas, on sera conduit à choisir l’amendement le plus pauvre pour éviter tout effet néfaste.

Le compostage est une technique consistant à aérer les matières organiques (fumier, fientes....) en vue de stimuler leur décomposition sous l’action des micro-organismes. Il s’accompagne d’une perte de masse importante. erte de masse importante Volatilisation d'ammoniac, d'azote, de gaz carbonique, d'eau

• Forme d’apport Brut (fumier ou compost) ou déshydraté (bouchon ou poudre).

égagement de chaleur

12•2006

umier pailleux

ompost matière organique évoluée

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ffluents d'ĂŠlevage

ĂŠchets verts

Matières organiques

Le co-compostage consiste à mÊlanger des dÊchets organiques d’origine diffÊrente : animale (fumiers, lisiers, fientes) et vÊgÊtales (issus de la taille, de la tonte, marcs de raisin‌) puis à aÊrer les andains constituÊs afin d’en accÊlÊrer la dÊcomposition.

Tri Broyage

Sur vigne ces deux techniques permettent entre autre de rĂŠduire les temps d’Êpandage, de diminuer le tassement du sol, de dĂŠsodoriser les effluents d’Êlevage et de dĂŠtruire les mauvaises herbes et les germes pathogènes.

ÉLANGE à la ferme

echnique : RĂŠaliser un andain au moins 3 semaines avant le premier retournement avec un produit suffisamment structurĂŠ, un rapport C/N compris entre 15 et 35 et une humiditĂŠ visant la fourchette 50 - 75%.

I• roduction de raisin ertilisatioon

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O-COMPOSTAGE 2 Ă 4 retournements

Il faut rĂŠaliser ensuite au minimum 2 retournements, espacĂŠs de 15 jours Ă 3 semaines et relever les tempĂŠratures au cĹ“ur de l’andain une fois par semaine. Ces tempĂŠratures doivent ĂŞtre supĂŠrieures Ă 55°C pendant 15 jours ou supĂŠrieures Ă 50°C pendant 6 semaines pour garantir une efficacitĂŠ contre les agents pathogènes et les mauvaises herbes. Tenez si possible un cahier de compostage consignant vos relevĂŠs avec les dates d’observation.

Stockage

PANDAGE

Nous vous conseillons donc d’Êvaluer au mieux les valeurs de ces apports en vous appuyant sur des rÊfÊrences moyennes ou en faisant rÊaliser une analyse agronomique avant Êpandage.

12•2006

Les valeurs agronomiques des composts varient fortement en fonction des produits utilisÊs (fumier ovin, bovin, dÊchets verts, sarments‌).

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

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CA 71

MatiereOrga.qxp


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zote ’azote est un facteur déterminant de la vigueur et du rendement, donc de la qualité. l doit provenir essentiellement de la dégradation des matières organiques du sol. es apports azotés ne sont que des compléments à la gestion de la matière organique du sol. Ils doivent être réalisés en priorité sous forme organique.

L’azote est un élément constitutif de la matière végétale, notamment des protéines, de la chlorophylle et des hormones végétales.

n Bourgogne, l’exportation est estimée à 1 unité par hl produit.

Les besoins de la vigne sont liés au potentiel de croissance et à la quantité de récolte. Ils peuvent donc être très élevés ou très faibles selon les vignes.

Le début du développement se réalise grâce aux réserves contenues dans le vieux bois. La mise en place des réserves en fin d’été et début d’automne est donc essentielle au début de croissance printanier.

Une vigne d’appellation n’est pas destinée à avoir une croissance très importante (mais cette croissance doit être bien gérée). La quantité de récolte doit être maîtrisée selon les directives du décret de l’appellation concernée mais aussi selon les choix de l’exploitant, parcelle par parcelle.

I• roduction de raisin ertilisation

es besoins de la vigne

La vigne a besoin d’une croissance assez rapide et régulière jusqu’à la floraison, modérée pendant celle-ci. Normalement, elle s’arrête en général au moment de la véraison.

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1

Azote

oints clés :

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Azote2.qxp


Azote2.qxp

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’azote dans le sol et l’environnement Pluie

Restitutions

Pe rt es

Engrais/amendement organique/minéral

Azote

par ruiss

ellement

Cep de vigne

Matières organiques

Vie microbienne

Solution du sol Nitrate Pertes par lessivage

Schéma simplifié du cycle de l’azote dans une parcelle de vigne

I• roduction de raisin ertilisation

coloration du feuillage, diamètre des sarments, nombre, importance et date d’apparition des entre - cœurs, date d’aoûtement, sensibilité aux maladies.

L’azote se trouve sous plusieurs formes dans le sol et certaines d’entre elles (nitrates essentiellement) sont lessivables, c’est à dire qu’elles se trouvent entraînées en solution dans l’eau en profondeur jusqu’aux nappes phréatiques. Elles sont aussi entraînées par les eaux de ruissellement dans les eaux superficielles (rivières, lac...). Des teneurs élevées en nitrates dans les eaux en dégradent la qualité.

3

D’autres éléments du raisonnement sont à la disposition du viticulteur mais l’interprétation doit se faire avec précaution : nalyse de l’azote assimilable (ou total) du moût ; nalyse de sarments pour l’appréciation des réserves azotées ;

aisonnement de la fertilisation azotée

nalyse des teneurs en azote dans le végétal (feuille, pétiole, sève) ;

ous les éléments d’analyse du fonctionnement des matières organiques du sol. Voir fiche “matières organiques”.

Le raisonnement de la fertilisation azotée repose sur l’établissement d’un bilan équilibré entre les apports et les besoins. GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

L’azote doit principalement provenir de la dégradation des matières organiques du sol. Pour cela, deux conditions doivent être réunies : ne quantité de matières organiques suffisante dans le volume de sol exploré par les racines de la vigne ; ne dégradation par la flore et la faune microbienne du sol, qui doit donc être en quantité suffisante et active.

En fonction de tous ces éléments, le viticulteur décide, pour chaque vigne, de l’apport en matières organiques et donc de l’apport azoté.

12•2006

L’apport azoté du viticulteur ne dépassera pas les 50 unités/ha annuellement. En cas d’enherbement permanent du sol, un apport supplémentaire de 30 à 50 unités/ha est possible, uniquement en cas de carence constatée.

L’appréciation visuelle est prioritaire : vigueur en particulier en fin de campagne,


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6

Une carence en azote se manifeste d’abord par une atténuation de la couleur verte puis par un jaunissement général du feuillage et une diminution très nette de la vigueur. On peut observer une chute précoce des feuilles de la base des rameaux.

L’apport se fait prioritairement sous forme organique. Son choix dépend de l’état des matières organiques du sol. Voir fiche “matières organiques”. La période d’apport est novembre ou février / mars dans le respect des exigences de la Directive Nitrates. Voir fiche “matières fertilisantes”.

ne carence en azote entraîne :

n manque de vigueur avec des difficultés de mise en réserve et de taille ;

Les apports d’azote sous forme minérale ne se justifient que dans des cas exceptionnels. Ils se font au moment du débourrement.

5

Carence en azote

Azote

ormes et époques d’apport

ne diminution de la fermentescibilité des moûts ; ne dépréciation générale de la quantité et de la qualité de la récolte.

xcès en azote

es conséquences sont :

Si la carence est exceptionnellement forte, la correction passe à court terme par des apports foliaires d’azote sous forme d’urée. L’apport se fait à partir de la fermeture de la grappe selon l’apparition des symptômes : 2 à 3 apports de 5 unités/ha dans 300 à 400 l de bouillie par ha. Afin d’éviter des brûlures, les applications se font en soirée et à 8/10 jours d’intervalles.

ne sensibilité accrue aux maladies ;

Face à une carence modérée en azote, une correction sous forme minérale est généralement mise en place au printemps de l’année suivante.

Une nutrition azotée excessive entraîne une vigueur trop importante et un arrêt de croissance tardif. Cela peut se traduire par un feuillage exubérant et de couleur soutenue, des entre-cœurs qui apparaissent précocement et des bois de diamètre important.

ne augmentation de la fertilité des pieds donc l’accroissement de la production et du nombre de grappillons ;

La solution à long terme passe par l’amélioration du statut organique du sol.

ne fréquence de rognage élevée ; ne diminution de la qualité organoleptique des vins (équilibre sucres / acides modifié, moins de couleur et de tanins…) ;

acteurs favorisants :

résence d’un couvert végétal créant une concurrence excessive ;

ne diminution de la qualité sanitaire des vins : augmentation de la concentration en précurseurs de carbamate d’éthyle et d’amines biogènes.

assement du sol ;

I• roduction de raisin ertilisation

4

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GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

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xcès d’eau. 12•2006

Azote2.qxp


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hosphore ettre à niveau le potentiel du sol avant plantation si besoin. as de fumure d’entretien.

es besoins de la vigne Un apport réalisé en surface mettra plusieurs années pour atteindre les racines absorbantes.

Le phosphore joue un rôle essentiel dans les mécanismes énergétiques de la plante. Cependant, les besoins de la vigne restent faibles : environ 15 à 20 unités de P2O5 par an.

e phosphore dans le sol et l’environnement

Restitutions

Pe rt es

Matières organiques fraîches

Engrais/amendement organique/minéral par ruiss

ellement

I• roduction de raisin ertilisatioon

D’autre part, l’existence de mycorhizes (association symbiotique racine champignon) permet de mettre à disposition de la vigne des formes de phosphate moins accessibles.

Cep de vigne

Solution du sol Phosphate

Mycorhizes

Roches Pertes par lessivage

Schéma simplifié du cycle du phosphore dans une parcelle de vigne

Il existe dans le sol sous différentes formes dont les concentrations varient, entre autre, selon le pH du sol. Les formes prépondérantes sont peu solubles. De façon générale, le phosphore ne migre dans le sol que sur des distances extrêmement courtes (de l’ordre de quelques millimètres par an).

Une mauvaise structure du sol, des teneurs en cuivre élevées, un excès de phosphore soluble peuvent gêner la mise en place ou la pérennisation des mycorhizes. Le phosphore, même sous forme de phosphate insoluble, peut être entraîné par ruissellement avec les particules de

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

2

Un système racinaire exploitant de façon optimale le volume de sol à sa disposition est essentiel pour l’absorption du phosphore.

12•2006

1

Phosphore

oints clés :


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CA

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Phosphore

terre dans les rivières. Il participe ainsi au phénomène d’eutrophisation des rivières (dégradation de la qualité de ces eaux par prolifération des algues).

4

Le choix de l’engrais se fait en fonction du pH du sol et de la teneur en calcaire. Il est toujours apporté en fumure de fond. L’apport se fait avant un labour profond. En sol acide, il est effectué sous forme soluble dans l’acide citrique ou formique (phosphate naturel ou bicalcique). En sol calcaire, il peut être réalisé avec des phosphates organiques ou minéraux sous forme soluble dans le citrate d’ammonium dont au moins 90 % dans l’eau (ex : super triple). Dans ce dernier cas, l’apport doit être limité pour éviter les rétrogradations et les pertes par ruissellement. Il peut aussi être apporté sous forme soluble en milieu alcalin (phospal). Les informations sur la solubilité des produits sont portées sur l’étiquette (norme NF U 42-001).

Terre en bas de parcelle

3

aisonnement de la fertilisation phosphatée

Compte tenu des éléments indiqués cidessus, la stratégie de fertilisation est la suivante : I• roduction de raisin ertilisatioon

vant plantation et en fonction des résultats de l’analyse de terre, une fumure de fond phosphatée pourra être apportée si la teneur en P2O5 assimilable est inférieure à 0,15 g/kg (méthode Joret-Hébert) ou 0,45 g/kg (méthode Olsen). Toutefois, la quantité n’excède pas 200 (sol calcaire) à 400 (sol acide) unités de P2O5.

ormes et époques d’apport

5

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

ur vigne en place : aucune fumure phosphatée n’est nécessaire. Les analyses régulières du phosphore (analyse pétiolaire) ou du phosphore assimilable (analyse de terre) sont des indicateurs du comportement de la vigne dans son sol. Les teneurs souhaitables dans les pétioles à mi-véraison sont de 0,16 % sur pinot noir et 0,12-0,16 % sur chardonnay. L’analyse pétiolaire est la plus pertinente. L’interprétation se fait en connaissant l’ensemble des pratiques culturales réalisées (gestion de la matière organique, entretien du sol...).

xcès et carence

Une fertilisation excessive n’a pas d’incidence sur le végétal mais a des conséquences environnementales et économiques néfastes. Les carences sont extrêmement rares et n’ont jamais été diagnostiquées en Bourgogne.

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otassium agnésium oints clés : es nutritions potassique et magnésienne ne doivent pas être gérées indépendamment. e raisonnement passe en priorité par l’analyse pétiolaire, complétée par l’analyse de terre.

Il existe un antagonisme entre le potassium et le magnésium qui se traduit en particulier par une différence d’absorption par les racines : le potassium est absorbé prioritairement par rapport au magnésium.

Le potassium intervient dans la régulation du pH des plantes en se combinant aux différents acides organiques (acide tartrique, acide malique…). Il joue aussi un rôle dans les flux hydriques de la plante (absorption d’eau, transpiration...) et la synthèse des glucides (sucres...).

Le choix du porte-greffe joue sur les possibilités d’absorption et l’utilisation de ces deux éléments.

Le magnésium intervient dans la régulation du pH mais c’est surtout un composant de la chlorophylle et d’autres pigments de la photosynthèse ainsi qu’un constituant des parois cellulaires (ce qui explique son influence sur le dessèchement de la rafle).

12•2006

Les exportations d’une vigne en Bourgogne sont d’environ 1 unité/ha de K2O/hl produit et d’environ 10 à 15 unités/ha de MgO, quelle que soit la production.

I• roduction de raisin ertilisatioon

es besoins de la vigne

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

1

Potassium Magnésium

PotassiumMagnesium.qxp


PotassiumMagnesium.qxp

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e potassium et le magnésium dans le sol et l’environnement

Potassium Magnésium

Restitutions

Engrais/amendement organique/minéral Matières organiques fraiches

CEC

Roches

Cep de vigne

Solution du sol Magnésium Pertes par lessivage

Schéma simplifié du cycle du magnésium dans une parcelle de vigne

I• roduction de raisin ertilisatioon

Restitutions

Pe rt es

Matières organiques fraîches Roches

par ruiss

CEC

Engrais/amendement organique/minéral ellement

Cep de vigne

Solution du sol Potassium Pertes par lessivage

Schéma simplifié du cycle du potassium dans une parcelle de vigne GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE 12•2006

En dehors de la fertilisation, le potassium et le magnésium proviennent naturellement de l’altération des roches mères du sol de la parcelle de vigne ou de la dégradation des matières organiques.

La rétrogradation du potassium dans les argiles existe, c’est un phénomène plus ou moins important et réversible selon la quantité d’argiles du sol et leur type minéralogique.

Le potassium est très facilement et fortement absorbé dans le complexe argilo-humique ce qui limite les risques de lessivage. Par contre, des pertes peuvent exister lors d’épisodes érosifs.

Le magnésium, beaucoup plus facilement relargable dans la solution du sol, est soumis à des risques de lessivage. Il faut donc veiller à ne pas faire d’apport trop important en magnésium.


PotassiumMagnesium.qxp

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D’après ĂŠtude ENESAD - COPAVIT

K < 1 % MS

1% < K < 2,5% MS

K > 2,5% MS

K / Mg < 3

3 < K/Mg < 8

K/Mg > 8

ugmenter la fertilisation potassique

ugmenter la fertilisation potassique et la fertilisation magnĂŠsienne

iminuer ou arrĂŞter la fertilisation magnĂŠsienne

aintenir le niveau de la fertilisation actuelle

ugmenter la fertilisation magnĂŠsienne et/ou iminuer la fertilisation potassique

iminuer ou arrĂŞter les fertilisations des deux ĂŠlĂŠments

iminuer ou arrĂŞter la fertilisation potassique

rrĂŞter la fertilisation potassique et ugmenter la fertilisation magnĂŠsienne

ugmenter la fertilisation potassique ; K < 1,7 % MS topper la fertilisation magnĂŠsienne 1,7% < K < 2,5% MS

K > 2,5% MS

MS : matières sèches

D’après ĂŠtude ENESAD - COPAVIT

nalyse de terre. L’analyse de terre (cations ĂŠchangeables) complète le diagnostic pĂŠtiolaire en donnant une indication sur le potentiel

du sol mais n’est pas suffisante pour correctement gÊrer la nutrition de ces deux ÊlÊments.

aleurs en meq/100 ou g /kg ou en cmol+/kg

K/Mg < 0,8

0,8 < K/Mg < 1,1

K/Mg > 1,1

K/CEC < 4 %

a disponibilitĂŠ du potassium peut ĂŞtre problĂŠmatique

otassium et magnĂŠsium en ĂŠquilibre mais la disponibilitĂŠ en potassium peut ĂŞtre difficile

aible niveau de potassium mais niveau encore plus faible en magnĂŠsium

4 % < K/CEC < 7 %

orte disponibilitĂŠ du magnĂŠsium

ituation idĂŠale

aible disponibilitĂŠ du magnĂŠsium

K/CEC > 7 %

iveau plĂŠthorique pour les deux ĂŠlĂŠments

otassium et a très forte prĂŠsence magnĂŠsium en ĂŠquilibre du potassium peut mais la disponibilitĂŠ en gĂŞner l’absorption du magnĂŠsium peut ĂŞtre magnĂŠsium (entre autre) difficile

CEC : capacitÊ d’Êchange cationique

Il existe Êgalement une autre mÊthode d’interprÊtation basÊe sur le taux d’argile. Sources CA 71 et ComitÊ de DÊveloppement du Beaujolais. Les indications du tableau sont une base de travail. Si une contradiction

apparaĂŽt entre les rĂŠsultats du tableau ou avec la pratique du viticulteur, d’autres pistes sont Ă explorer (profil cultural‌). D’autres ĂŠlĂŠments peuvent aussi ĂŞtre analysĂŠs (sève, sarments, moĂťt‌).

I• roduction de raisin ertilisatioon

hardonnay inot noir

Les valeurs de rĂŠfĂŠrences peuvent ĂŞtre ajustĂŠes localement et annuellement en fonction du millĂŠsime.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Le raisonnement se fait avec deux ĂŠlĂŠments : nalyse de vĂŠgĂŠtal (pĂŠtioles en particulier) ; Les rĂŠsultats de l’analyse de pĂŠtioles s’interprètent comme l’indique le tableau ci-après :

Potassium MagnĂŠsium

aisonnement de la fertilisation potassique et magnĂŠsienne

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ormes et Êpoques d’apport

umure de fond Potassium MagnĂŠsium

Concernant le potassium, les rapports K/CEC et K/Mg mentionnĂŠs plus haut donnent une indication du potentiel.

La question de la fumure de fond ne se pose que pour le potassium en raison du risque de lessivage du magnĂŠsium. En cas de faible teneur en magnĂŠsium dans le sol, on veille Ă maĂŽtriser particulièrement la fumure potassique et Ă apporter dès la troisième, voire deuxième annĂŠe, une fumure d’entretien rĂŠgulière en magnĂŠsie. aleurs en meq/100 ou g /kg ou en cmol+/kg

I• roduction de raisin ertilisatioon

D’après ĂŠtude ENESAD - COPAVIT

K/CEC < 4 %

K/Mg < 0,8

0,8 < K/Mg < 1,1

pport de 250 unitĂŠs pport de 200 unitĂŠs de K2O de K2O

K/Mg > 1,1 pport de 150 unitÊs de K2O as d’apport, surveiller l’apparition Êventuelle de carence magnÊsienne

4 % < K/CEC < 7 %

as d’apport K/CEC > 7 %

Il existe Êgalement une autre mÊthode d’interprÊtation basÊe sur le taux d’argile. Sources CA 71 et ComitÊ de DÊveloppement du Beaujolais.

as d’apport, surveiller une ĂŠventuelle apparition de carence magnĂŠsienne en 2e annĂŠe, apporter dès la 2e annĂŠe une fumure d’entretien en magnĂŠsie

L’arrêt total et prolongÊ des apports en potasse doit être rÊellement justifiÊ afin d’Êviter de se trouver quelques annÊes plus tard en situation de sub-carence potassique, voire de carence vraie, difficile à corriger.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

L’apport se fait avant un travail du sol de façon Ă mettre Ă disposition plus rapidement le potassium pour les racines et Ă le mettre Ă l’abri du ruissellement.

La date de l’apport potassique importe peu. L’apport en magnÊsie se fait entre les mois de fÊvrier (dans un apport organique) et d’avril (dans un apport minÊral).

umure d’entretien

12•2006

La quantitÊ apportÊe est fonction des rÊsultats des analyses de pÊtioles et des analyses de terre. Selon ces rÊsultats, elle est d’environ 60 unitÊs/ha par an en potasse et 10-15 unitÊs/ha en magnÊsium. L’apport en potasse ne dÊpasse pas les 90 unitÊs/ha et l’apport en magnÊsium 30 unitÊs/ha.

La fumure d’entretien est apportĂŠe exclusivement au sol. Les apports foliaires sont rĂŠservĂŠs aux carences et Ă la lutte contre le dessèchement de la rafle.


otassium

5

xcès

arences

xcès

arences

12•2006

agnésium

ymptômes

Carence en potassium sur Chardonnay

CA 89

ériodes de sécheresse

éséquilibres nutritionnels (nutrition trop élevée en azote) igueur trop importante ulch igilance particulière lors de la plantation après des friches, vergers ou prairies

acteurs favorisants

pport au sol après vendanges • 150 à 300 unités/ha n cas de carence plus sévère, possibilité d’un apport foliaire complémentaire.

orrection

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

I• roduction de raisin ertilisatioon

Potassium Magnésium

pport au sol de Kiesérite ou de sulfate de magnésium oins de 100 unités/ha/an de magnésie (sauf sols lourds et profonds) selon la gravité de la carence, de la situation en umidité du sol potassium et les risques de lessivage ériodes fortement

essèchement de la rafle : pluvieuses i risque : 3 applications d’apports xcès de potassium foliaires entre fermeture de la grappe et mi-véraison (sulfates, chlorures et chélates de magnésium) i dessèchement avéré de la rafle : 2 applications (mi et fin véraison)

isque de carence induite en potasse (très rare) ; isque de pollution des eaux par lessivage.

Carence en potassium sur Chardonnay

énéralement après la floraison

écoloration marquée entre les nervures des feuilles les plus âgées nsuite, “montée” des symptômes dans le pied (atteinte des feuilles plus jeunes) les nervures principales restent toujours vertes

essèchement de la rafle au début de la véraison par CA de petites nécroses sèches et bien Carence en potassium délimitées des pédoncules sur Pinot noir (en s’approfondissant, elles gênent l’alimentation des baies qui se flétrissent jusqu’au dessèchement complet)

Peut se révéler néfaste sur le plan qualitatif (augmentation du pH des moûts et des vins). Risque de carence induite en magnésium.

Carence en potassium sur Pinot noir

énéralement vers la fermeture de la grappe sauf cas grave (fin floraison) einte brillante et décoloration vert-jaune en périphérie du limbe des jeunes feuilles nsuite descente des symptômes vers la base du pied (décoloration des feuilles de plus en plus âgées) pparition de nécroses dans les zones décolorées dans les cas graves ualité, quantité de récolte et vigueur de la vigne sont touchées

xcès et carences

CA 21

13:24

CA 71

29/03/07

21

PotassiumMagnesium.qxp Page 5


AutresElementsMin.qxp

26/01/07

9:36

Page 1

oint clé : e sont des indicateurs du fonctionnement du sol ou de la vigne.

e fer En stade ultime (stade cottis), la végétation est nanifiée et buissonnante.

C’est un élément indispensable à la synthèse de la chlorophylle et à l’utilisation de l’azote minéral.

acteurs favorisants : • excès de vigueur ; • climat froid et pluvieux, surtout s’il est suivi par une période de pousse très active ; • mise en réserve difficile de sucres et charge excessive ; • tassement du sol.

ymptômes de la carence en fer : la chlorose ferrique

CA 89

orrection : La carence vraie en fer est très exceptionnelle, il s’agit en général de carence induite c’est à dire provoquée par une insolubilisation du fer dans le sol ou dans le pied de vigne. La présence importante de calcaire actif ou une asphyxie du sol en est la cause principale. Ceci peut se répéter chaque année ou ne s’exprimer que temporairement.

Carence en fer

Une décoloration jaune clair se forme entre les nervures sur les jeunes feuilles, elle gagne ensuite, d’une part, des feuilles de plus en plus âgées, d’autre part, les nervures des feuilles qui deviennent ensuite intégralement jaunes.

Les valeurs de fer déterminées lors des analyses de terre et de pétioles n’ont pas d’utilité dans le diagnostic de la chlorose. es étapes de la lutte contre la chlorose ferrique

Dans les cas les plus graves et persistants, la teinte devient plus blanche et des nécroses apparaissent, la vigueur des rameaux est nettement réduite, l’aoûtement difficile et la récolte menacée (en quantité et qualité).

Choix du porte-greffe Structure du sol Apports de fer

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Les exportations de fer sont inférieures à 1 kg de fer/ha/an.

I• roduction de raisin ertilisatioon

Les symptômes apparaissent plutôt avant la floraison, surtout en période de pousse active.

12•2006

1

Autres éléments minéraux

utres éléments minéraux


9:36

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hoix du porte-greffe : On se base notamment sur la teneur en calcaire actif obtenue dans les analyses de terre avant plantation (sol et sous-sol). Résistance de différents porte-greffes au calcaire : orte-greffe

eneur en calcaire actif %

Fercal 41 B 161 49 C 5 BB 420 A SO4 3309 C 101 - 14 Riparia

> 40 40 25 20 20 17 11 9 6

I• roduction de raisin ertilisatioon

tructure du sol : L’absence de compaction et l’amélioration de l’activité biologique permettent une meilleure assimilation du fer par les racines. Le choix des matériels viticoles, les stratégies d’entretien mécanique du sol et de fertilisation font partie des moyens de lutte contre la chlorose. Lors de la préparation d’une parcelle, on veille à ne pas remonter de couche calcaire en surface par un défonçage trop profond.

2

es autres oligo-éléments

anganèse, inc, uivre, ore et le alcium. Les oligo-éléments et le calcium doivent être interprétés comme des indicateurs du fonctionnement de la vigne ou du sol. L’apparition d’une carence dans un élément doit obligatoirement s’accompagner d’un travail sur les causes avant d’aboutir à une fertilisation de l’élément considéré.

es apports en fer : Dans le cas de chlorose revenant de façon régulière (chaque année ou presque) quel que soit le climat printanier, la stratégie d’apports repose prioritairement sur des apports au sol plutôt que des apports foliaires dont l’efficacité reste limitée.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Les analyses du végétal sont les plus pertinentes pour déterminer le niveau de nutrition de la vigne sauf pour le cuivre dont les résultats ne sont pas interprétables.

Ils sont appliqués sous forme de fer chelaté (EDDHA). Sauf exception, l’apport est limité à 1 000 g de fer/ha/an. L’apport doit être fait avec un volume d’eau important (supérieur à 500 l/ha).

CA

Carence en zinc

12•2006

ENSA Montpellier Laurent TORREGROSA

Autres éléments minéraux

Le nombre de traitements (3 maximum) est fonction de la date d’apparition des symptômes, de leur intensité et de leur durée ainsi que des évolutions climatiques et de croissance de la vigne. Il est important de noter que la forte concentration en fer dans les feuilles pénalise l’absorption du fer par les racines. Les apports se font sous forme de chélate de fer EDTA. Face à des chloroses de faible intensité, on peut se limiter à des apports foliaires.

89

26/01/07

Selon les années (conditions climatiques, activité de pousse), on peut compléter par des apports foliaires. Les stades possibles de traitement sont : • 5-6 feuilles étalées ; • Pré - floraison ; • Début nouaison.

ENSA Montpellier Laurent TORREGROSA

AutresElementsMin.qxp

Carence bore

Carence en manganèse


InterlocuteursFertilisation.qxp

26/01/07

9:40

Page 1

Pour tout renseignement concernant la fertilisation, vous pouvez contacter :

hambre d’ griculture de Saône-et-Loire

hambre d’ griculture de Côte-d’Or

ervice viticole 59 Rue du 19 mars 1962 - BP 522 71010 MACON Cedex Tél. 03 85 29 55 53 • Fax : 03 85 29 56 77 viticulture@sl.chambagri.fr

42 Rue de Mulhouse - BP 37530 21075 DIJON Cedex Tél. 03 80 28 81 20 • Fax : 03 80 28 81 69 pierre.petitot@cote-dor.chambagri.fr

épartement “agronomie et environnement” 26 Boulevard Docteur Petitjean BP 87999 - 21079 DIJON Cedex Tél. 03 80 77 25 66 • Fax : 03 80 77 25 51 g.trouche@enesad.fr

ENOPHYT La Treille - 69820 FLEURIE Tél. 04 74 04 11 74 • Fax : 04 74 69 85 95 saunier.oenophyt@wanadoo.fr

oopérative ourgogne du ud 13 Boulevard Maréchal Joffre 21200 BEAUNE Tél. 03 80 25 05 25 • Fax : 03 80 24 17 91 f.thierry@bourgognedusud.coop

ourgogne iti ervice Rue Ampère ZAC des Portes de Bourgogne 21200 BEAUNE Tél. 03 80 22 02 78 • Fax : 03 80 22 89 77 bvs@dijon-cereales.fr

I• roduction de raisin ertilisation

NESAD

14 bis Rue Guynemer 89015 AUXERRE Cedex Tél. 03 86 94 22 22 • Fax : 03 86 94 22 00 g.morvan@yonne.chambagri.fr

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

2 ter Rue Hoche - BP 678 21017 DIJON Cedex Tél. 03 80 63 67 70 • Fax : 03 80 43 54 52 ldco@cg21.fr

hambre d’ griculture de l’Yonne

12•2006

aboratoire épartemental d’analyses de Côte-d’Or

Interlocuteurs techniques

nterlocuteurs techniques


ObjectifsEntretien.qxp

19/01/06

22:12

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ne limitation de l’emploi des herbicides de prélevée et de postlevée sur la surface totale du sol (gestion différente de l’inter-rang et du rang) ; a réduction de la quantité appliquée par une diminution de la surface traitée (ex : enherbement) ou de la dose d’utilisation (ex : désherbage mixte) ; a non utilisation d’herbicides à l’automne ou en hiver afin de permettre le reverdissement des sols viticoles.

a maîtrise du ruissellement et de l’érosion participera à la protection des milieux naturels. Ainsi, la mise en œuvre au niveau parcellaire mais aussi à l’échelle du bassin versant de techniques adéquates, comme par exemple le non désherbage des tournières et des contours des parcelles, est fortement recommandée.

des sols Malgré la prédominance dans notre région de vignes basses à forte densité de plantation, l’entretien de l’inter-rang peut être dissocié de celui situé sous le rang de vigne. e tableau au verso résume les principales possibilités offertes.

3

résentation des fiches

Les fiches pratiques listées ci-dessous sont détaillées afin de mieux comprendre le principe, les intérêts et limites de chaque technique d’entretien des sols :

ésherbage mécanique nherbement ulchs ésherbage thermique ésherbage chimique atériels d’application des herbicides esures complémentaires à l’échelle du bassin versant

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Les techniques alternatives au désherbage chimique sont à privilégier. Dans les situations où ce n’est pas possible, le désherbage chimique passera par :

I• roduction de raisin ntretien des sols

1 bjectifs du référentiel 2 ombinaisons possibles des techniques d’entretien

01•2006

’entretien des sols consiste à contrôler le développement des adventices pour limiter la concurrence vis-à-vis de la vigne tout en maîtrisant les phénomènes de ruissellement et d’érosion. Les résultats des suivis de la qualité des eaux de surface et souterraines tant au niveau régional que national montrent que l’utilisation d’un herbicide n’est pas sans risque. Ce constat est à l’origine d’évolutions réglementaires et impose que chacun modifie ses pratiques d’entretien des sols. En effet, au vu de la ré-homologation d’un certain nombre de produits, une gestion basée uniquement sur la substitution d’une substance active par une autre nous amènera à épuiser progressivement et de façon irrémédiable les herbicides qui sont encore à notre disposition. L’alternance dans le temps et dans l’espace des diverses techniques doit être retenue comme base de réflexion.

Objectifs

ntretien des sols


ObjectifsEntretien.qxp

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ombinaisons possibles des techniques d’entretien des sols

nter-rang

ous le rang

Objectifs I• roduction de raisin ntretien des sols GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

ésherbage mécanique

ésherbage mécanique ésherbage thermique en vigne haute et large ésherbage chimique de pré et/ou de postlevée (application unique, stratégie mixte, E.N.M.)

nherbement permanent

ésherbage mécanique ésherbage thermique en vigne haute et large ésherbage chimique de pré et/ou de postlevée (application unique, stratégie mixte, E.N.M.)

ésherbage thermique

ésherbage mécanique ésherbage thermique en vigne haute et large ésherbage chimique de pré et/ou de postlevée (application unique, stratégie mixte, E.N.M.)

ulch + ésherbage chimique de pré et/ou de postlevée (application unique, stratégie mixte, E.N.M.)

ésherbage chimique de pré et/ou de postlevée (application unique, stratégie mixte, E.N.M.)

ésherbage chimique de pré et/ou de postlevée (application unique, stratégie mixte, E.N.M.)

ésherbage chimique de pré et/ou de postlevée (application unique, stratégie mixte, E.N.M.)

01•2006


DesherbageMecanique.qxp

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rincipes de la technique

ffets sur la vigne Il limite l’évapotranspiration du sol et confère donc à la vigne une meilleure résistance en période de sécheresse. En contrepartie, les risques de gel au printemps sont accrus.

CA 21

Le désherbage mécanique consiste à maîtriser les adventices présentes sur une parcelle à l’aide d’outils qui effectuent un travail de surface. ffets sur la vinification Le travail du sol, quant et les vins à lui, a pour objectif principal de modifier la Sur ce point, peu d’étustructure du sol tout en des récentes permettent Vigne désherbée mécaniquement assurant également un de comparer le désherdésherbage. bage mécanique avec d’autres techniques Cette fiche n’abordera que les techniques d’entretien des sols (expérimentation en de désherbage mécanique et fera la cours). distinction entre les outils qui permettent mpact environnemental de travailler d’une part sur l’inter-rang et d’autre part sous le rang. ur l’eau : Technique alternative à l’emploi des ntérêts et limites de herbicides, le désherbage mécanique ne génère aucune source de pollution la technique des eaux superficielles ou souterraines. Le désherbage mécanique retarde le aîtrise des adventices déclenchement de l’érosion par accroisUne bonne maîtrise des adventices sement du volume d’eau stocké mais résulte de l’adéquation entre plusieurs favorise la perte en terre dès que le ruisfacteurs : sellement apparaît (cas d’orages violents, • choix du type d’outil adapté aux sols battants, terre rendue trop fine…). conditions pédologiques de la parcelle, au niveau d’infestation et à la nature ur les sols : de la flore rencontrée, Réalisé dans des conditions optimales sur un sol suffisamment ressuyé, le désher• moment de l ‘intervention adapté aux bage mécanique permet d’améliorer en conditions climatiques : ainsi, certaines surface (0 à 10 cm) les caractéristiques façons superficielles pourront présenter physiques d’un sol. Concernant les une efficacité limitée dans des contextes caractéristiques chimiques et biologiques, bien particuliers (pluies consécutives à les références actuelles sont fragmentaires un passage, sols non ressuyés...). et parfois contradictoires.

I• roduction de raisin ntretien des sols

’entretien des sols viticoles par le désherbage mécanique est une pratique très ancienne qui fut longtemps la seule utilisée. A l’heure actuelle, cette technique prend un nouvel essor dans un contexte de viticulture durable où l’aspect environnemental tend à devenir une préoccupation essentielle.

Desherbage mécanique

ésherbage mécanique

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GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

2


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Desherbage mécanique

Effectué dans de mauvaises conditions, le passage d’outils est plus néfaste que bénéfique : en effet l’établissement de zones de lissage ou d’une semelle de labour est préjudiciable au développement de la vigne (asphyxie racinaire, chlorose...) et favorise le ruissellement et l’érosion.

Un couvert herbacé plus ou moins dense s’installe alors en fin d’été - début d’automne et permet de limiter les risques d’érosion.

as des jeunes vignes Durant les premières années qui suivent la plantation, la concurrence avec les adventices est plus rapidement dommageable que sur une vigne en place. Le désherbage doit donc être suivi avec une plus grande attention et peut nécessiter un plus grand nombre de passages.

Un des points critiques demeure la mauvaise portance et le ressuyage des sols : après une pluie, le retour à la parcelle devrait être différé perturbant ainsi la protection phytosanitaire. Pour éviter cela, l’enherbement des rangs de passage lorsque c’est possible, sera une solution envisageable.

assage du désherbage chimique au désherbage mécanique

3

I• roduction de raisin ntretien des sols

Sur une parcelle en désherbage chimique depuis plusieurs années, le système racinaire se situe majoritairement en surface. Le retour au désherbage mécanique doit donc s’effectuer sur des profondeurs progressives afin que le système racinaire s’adapte peu à peu.

ise en œuvre des techniques

Le désherbage mécanique s’envisage sur deux zones bien distinctes : l’inter-rang et sous le rang. Il est possible de mettre en œuvre une diversité de façons culturales superficielles selon le type d’outil utilisé. Le viticulteur déterminera sa stratégie en fonction des objectifs qu’il souhaite atteindre et des conditions climatiques de l’année.

echniques complémentaires de travail du sol

tinéraire technique classique

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE 01•2006

Au cours du cycle végétatif de la vigne, on réalise des pseudo-labours (griffages sur 8-10 cm) complétés par des façons superficielles (travail à plat ou binage, interceps) permettant à la fois de maintenir une surface plane et une structure meuble et de maîtriser le développement des adventices. Cette stratégie nécessite trois à cinq passages en moyenne selon les conditions climatiques de l’année. Le désherbage mécanique s’arrête généralement vers la fin juillet. Cependant des infestations tardives suite à un mois d’août pluvieux peuvent nécessiter un passage pendant cette période.

Les labours profonds (15 à 20 cm) du type buttage-débuttage ne sont pas à proprement parlé des techniques de désherbage mécanique. Cependant, elles peuvent s’avérer complémentaires de cette technique par leur action de retournement de la terre. Ainsi le buttage permet de détruire la totalité des adventices par un enfouissement qui favorise leur dégradation. Le débuttage et/ou décavaillonnage permettent eux aussi d’enfouir les adventices développées suite au buttage ; le débuttage à plat permet d’éliminer les adventices de la ligne de souche et d’enfouir celles situées sur l’inter-rang. Un travail du sol en profondeur au préalable, facilite par la suite l’efficacité du désherbage mécanique en réduisant l’infestation en début de campagne et en améliorant l’ameublissement, donc le passage des outils.

21

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CA

DesherbageMecanique.qxp


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Il peut être réalisé à l’aide de différents outils en fonction de l’objectif recherché :

utils tractés :

CA 21

Boisselet

Montage avec “patte d’oie et cœur”

Actisol

“Patte”

utils à disques : Ce type d’outils permet de réaliser un désherbage mécanique de l’interrang ou de remettre un sol à plat. Il est peu utilisé en Bourgogne. Pulvériseur Le pulvériseur comporte généralement deux disques (crénelés ou pas) dans le cas de vignes étroites, trois dans des vignes plus larges. Il est intéressant lorsque la flore est abondante sur l’inter-rang et ne crée pas de semelle de labour en bonnes conditions.

Boisselet

Ce matériel à cadre extensible est constitué de dents rigides et de dents vibrantes. Actisol Les dents rigides possèdent des socs à ailettes (type sous soleuse) ou des socs griffons pour un travail à 10-20 cm de profondeur. Les dents vibrantes peuvent se trouver à l’arrière (système de herse peigne) ou bien être remplacées par un rouleau émietteur.

CA 21

En vignes hautes et larges, l’entretien de l’inter-rang est réalisé par des outils adaptés au mode de conduite.

En pratique, les combinaisons de ces outils sont multiples. Dans le montage, il faudra cependant adapter leur nombre aux risques de bourrage liés à certaines adventices (mouron, liseron…).

I• roduction de raisin ntretien des sols

• Travail à plat où binage. Le travail à plat est un travail très superficiel (4-5 premiers cm) qui permet de détruire les adventices en coupant leurs racines et selon les outils de les remonter pour favoriser leur déssèchement. Les socs utilisés sont des socs d’extirpage plats dont le tranchant est horizontal. Pour l’inter-rang, des socs symétriques type “cœur” ou “patte d’oie” sont les plus utilisés.

utils à socs : • Griffage. Le griffage n’est pas destiné au sens strict à détruire les adventices, mais à aérer, ameublir et remettre à plat un terrain. En pratique, il a une action de désherbage sur des sols où les infestations demeurent faibles à moyennes. Les socs ou “griffes” peuvent être montés sur des dents de nature différente : rigides, semi-rigides ou vibrantes selon l’effet de bouleversement souhaité. Les plus utilisés sont des griffes de scarifiage de type ovale appelées “cote de melon” qui forment des sillons profonds et étroits.

“Griffes”

Desherbage mécanique

Pour un entretien complémentaire des sols ou en cas de couvert végétal abondant, un matériel à disques de type pulvériseur (cover crop) peut être utilisé.

“Cœur”

B

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

4•1 e désherbage de l’inter-rang

01•2006

4 atériel

let

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Boisselet

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oi sse

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DesherbageMecanique.qxp

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utils animĂŠs

Desherbage mĂŠcanique

Ces outils permettent de dÊtruire le couvert vÊgÊtal tout en remettant le sol à plat. L’entraÎnement se fait par la prise d’huile hydraulique de l’enjambeur ou à partir d’une centrale hydraulique indÊpendante.

4•2 e dÊsherbage sous le rang Il est rÊalisÊ par l’intermÊdiaire d’outils interceps qui effectuent un travail superficiel sur le cavaillon avec un dispositif d’Êvitement du cep par retrait mÊcanique ou hydraulique.

atĂŠriels Ă axe de rotation horizontal : houe rotative type rotavator, machine Ă bĂŞcher. Les matĂŠriels Ă axe de rotation horizontal permettent de maĂŽtriser un couvert vĂŠgĂŠtal abondant. Cependant, la houe rotative provoque des semelles de labour en sols argileux et/ou mal ressuyĂŠs. La machine Ă bĂŞcher convient aux sols plutĂ´t profonds, mĂŞme s’ils sont compactĂŠs. Elle ne forme pas de semelle de labour. La puissance nĂŠcessaire au fonctionnement de ces outils (25-30 cv au mètre linĂŠaire) est une donnĂŠe Ă prendre en compte.

Des passages rĂŠpĂŠtitifs ou un mauvais rĂŠglage peuvent provoquer des blessures importantes au collet du cep.

CA 21

Boisselet

Bechamic See Laforgue

I• roduction de raisin ntretien des sols

nterceps mĂŠcaniques : Les systèmes les plus anciens sont munis de socs de binage dissymĂŠtriques ou de lames horizontales montĂŠs sur ressort dont l’effacement au contact des ceps est mĂŠcanique. Ces outils qui ne provoquent pas de dĂŠplacement de terre, travaillent Ă une profondeur de 3-4 cm et sont adaptĂŠs Ă des infestations faible Ă moyenne. Un passage en conditions humides provoque un lissage (source possible d’Êrosion), et une pluie consĂŠcutive Ă l’opĂŠration peut permettre aux adventices de s’enraciner Ă nouveau.

Rasette Ă plantes

Interceps Ă lame

Machine Ă bĂŞcher

Boisselet

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

atĂŠriels Ă axe de rotation vertical : herse rotative

01•2006

Ce type d’outil permet une bonne maĂŽtrise des adventices et le risque de formation d’une semelle de labour est limitĂŠ. Le rĂŠglage de ces outils animĂŠs doit ĂŞtre fait de façon Ă ce que la terre obtenue ne soit pas trop fine afin de ne pas augmenter la sensibilitĂŠ Ă l’Êrosion.

Interceps triangle


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nterceps hydrauliques : • Les outils plus ĂŠvoluĂŠs sont munis d’une lame plate avec un système d’escamotage (ĂŠlectro) hydraulique et un palpeur qui permettent de moins abĂŽmer les souches.

• Il existe enfin des outils rotatifs Ă axe de rotation vertical : Les moins ĂŠvoluĂŠs sont munis d’un système d’effacement mĂŠcanique sans palpeur, et les plus ĂŠvoluĂŠs d’un système d’effacement hydraulique avec palpeur.

Boisselet

Cet outil est constituÊ d’un disque mÊtallique concave ajourÊ formÊ de trois pÊtales. Il brasse la terre en superficie (5 cm) sans la projeter. Contrairement aux interceps à lame, il ne provoque pas de lissage et permet une intervention en sol non cultivÊ ou compactÊ.

Interceps hydrauliques + palpeur

CA 21

Fraise rotative Starmatic Boisselet

Boisselet

Alabeurthe

Fraise rotative PĂŠtalmatic Boisselet

Cet outil est constituĂŠ d’un moyeu Ă trois dents incurvĂŠes en forme de L. Il travaille Ă une profondeur plus importante (7-8 cm) en brassant la terre et en projetant les adventices sur l’inter-rang. et est aussi utilisĂŠ en vignes hautes. La fraise rotative permet d’intervenir sur des sols compactĂŠs et sur une couverture vĂŠgĂŠtale abondante. Elle peut ĂŞtre “agressive“ sur des vignes Ă enracinement superficiel.

Belhomme vignes hautes

01•2006

Le rÊglage du palpeur est un point essentiel pour l’efficacitÊ de l’outil. Il faudra tenir compte notamment de la forme des ceps, du niveau d’infestation de la flore‌

Desherbage mĂŠcanique

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I• roduction de raisin ntretien des sols

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GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

DesherbageMecanique.qxp


e

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Deux à quatre passages d’interceps sont nécessaires en fonction des conditions climatiques de l’année. La vitesse de passage doit être assez lente (2-3 km/h) pour permettre aux outils de s’effacer et de revenir. Les montages les plus courants permettent de désherber deux rangs simultanément. Des montages combinant des outils inter-rangs et des outils interceps sont possibles, cependant les vitesses d’avancement n’étant pas les mêmes, beaucoup de viticulteurs gèrent le désherbage de ces deux zones de façon distincte.

Le système rotatif à couteau (Tournesol) permet un travail sous le rang de vigne, voire une partie de l’interligne, par contournement des ceps sans Tournesol palpeurs. Le sol reste plat après passage. Suivant la profondeur de sol qu’on souhaite travailler, il est possible de changer les couteaux.

ITV Fr an c

Desherbage mécanique

lé einz .H -Y

DesherbageMecanique.qxp

I• roduction de raisin ntretien des sols

L’efficacité de tous ces outils reste fortement conditionnée par les caractéristiques et l’état du sol. Sur un sol compacté, il se peut que l’outil s’efface tout seul du fait des trop fortes pressions de frottements. Pour éviter cela, une dent rigide avec un soc type rasette à plante ou griffe peut être ajoutée à l’avant de l’outil.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE 01•2006


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nherbement Enherbement

1 rincipe de la technique

CA 21

La technique consiste à installer une couverture herbacée spontanée ou semée, temporaire ou permanente, dans l’inter-rang.

2

Cette réduction de la vigueur va dépendre de l’importance de la surface enherbée, de l’espèce retenue et de la climatologie de l’année. Après 7-8 ans, un nouvel équilibre s’établit.

ntérêts et limites de la technique

aîtrise des adventices

’enherbement naturel spontané consiste à laisser se développer les adventices présentes au vignoble. De ce fait, la flore peut être relativement variée d’une situation à l’autre. Cette technique nécessite une attention particulière afin de maintenir une hauteur de la strate herbacée correcte. e semis d’herbe temporaire (semis d’automne détruit au printemps ou semis de printemps détruit au début de l’été) ou permanent, peut être envisagé. ’enherbement permanent permet une bonne maîtrise des adventices dans l’inter-rang.

Comme la vigueur, la production est influencée mais de façon moins importante. Cette chute de production s’explique par la baisse du nombre de grappes par souche, du poids unitaire des grappes, du poids des baies ainsi que leur nombre par grappe. La richesse en sucre du moût est supérieure pour l’enherbement permanent par rapport à la non culture lorsque les différences de rendement deviennent réellement marquées. L’acidité totale et le pH inférieurs s’expliquent par des teneurs moindres en acide malique et un rapport tartrique/malique supérieur. L’enherbement à base de graminées entraîne une diminution de la teneur en composés azotés (azote ammoniacal et acides aminés).

ffets sur la vigne

’enherbement temporaire n’est pas encore étudié en Bourgogne. ’enherbement naturel spontané concurrence la vigne de façon variable selon les adventices présentes. ’enherbement permanent à base de graminées exerce une concurrence en eau et en éléments minéraux (azote principalement). La vigueur de la vigne n’est pas ou peu modifiée les 2-3 premières années d’installation du gazon, puis elle chute.

Sur cépages rouges, anthocyanes et polyphénols totaux sont retrouvés en quantité plus importante. La diminution de la vigueur entraîne une amélioration de l’état sanitaire de la vendange. Quel qu’en soit le type, l’enherbement augmente les risques de dégâts de gel de printemps.

I• roduction de raisin ntretien des sols

Vigne enherbée

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

’installation d’une couverture herbacée est une technique d’entretien des sols qui permet de maîtriser le ruissellement et l’érosion. Elle peut également répondre à un objectif de limitation de la vigueur.

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Enherbement.qxp


Enherbement.qxp

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ffets sur la vinification et les vins

Enherbement

ur cépages blancs : Le déficit en azote assimilable par les levures engendre des cinétiques fermentaires plus lentes entraînant un risque d’arrêt de fermentation alcoolique plus important. Dans ce cas, une correction peut être envisagée par ajout de sulfate d’ammonium (30 g/hl) et éventuellement d’écorces de levures (20 g/hl) lors de la fermentation alcoolique.

3

ise en œuvre de la technique

La mise en œuvre de la technique doit se raisonner au cas par cas et nécessite d’appréhender les caractéristiques du sol (profil cultural et analyse de terre). En vigne haute et large, l’implantation d’un enherbement ne pose pas de problème particulier.

Les dégustations effectuées sur Chardonnay montrent un effet sur la qualité des vins jeunes (goût de réduit plus marqué) lorsque l’allongement de la fermentation alcoolique devient significatif.

En vigne basse et étroite, la surface à enherber dépend du type de sol. Un sol avec un taux d’argile supérieur à 25 %, correctement pourvu en matières organiques et suffisamment profond permet d’implanter un enherbement permanent sans grande difficulté. Dans le cas contraire, il est préférable de démarrer avec un enherbement un rang sur deux pour limiter les phénomènes de concurrence hydrique et azotée observés au cours des 4/5 premières années. Dès que la vigne obtient une vigueur jugée suffisante, on peut semer les autres rangs. L’enherbement permanent des vignes est déconseillé en sols superficiels et/ou hydromorphes. Il peut cependant être envisagé pour les rangs de passage du tracteur lors des traitements phytosanitaires.

Les vins issus de Pinot Noir sont en général plus colorés, plus aromatiques au nez et en bouche.

mpact environnemental

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

L’enherbement permanent constitue l’un des meilleurs moyens de lutte contre le ruissellement et l’érosion des sols du fait de ses effets plus ou moins directs : tténuation de l’impact des gouttes de pluie ; mélioration de l’infiltration par augmentation de la porosité ; eilleure résistance à l’arrachement du fait de l’amélioration de la structure des sols. La présence d’une couche protectrice de végétation, l’approvisionnement régulier en matière organique et la présence d’un chevelu racinaire en surface, ont pour conséquence une amélioration de la portance, une plus grande activité et diversité biologique du sol (augmentation de la biomasse microbienne et des populations de lombrics).

CA21

I• roduction de raisin ntretien des sols

ur cépages rouges : Dans les conditions de la vinification bourguignonne, les cinétiques ne semblent pas perturbées.

Enherbement des rangs de passage

01•2006

Il permet également de limiter l’utilisation d’herbicides en les appliquant uniquement sous le rang et participe donc à la réduction des intrants.

En tout état de cause, il faut veiller à ce que les vignes soient âgées de plus de 2 ans au moment de l’implantation de l’herbe.


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mplantation du couvert végétal réparation du sol : Le sol ne doit pas contenir de résidus d’herbicides. De ce fait, l’emploi d’herbicides de prélevée est à proscrire au moins un an avant le semis. Celui-ci se fait dans une terre fine sans motte et débarrassée de toute adventice. Un griffage de très faible profondeur (3 à 5 cm) sur un sol frais convient en général.

Enherbement

ertilisation de mise en place : Une fertilisation azotée peut être nécessaire dans certaines situations sur les espèces à installation lente (pâturin des prés, fétuque rouge). La dose peut aller jusqu’à 50 unités/ha, en deux fois si installation en automne (25 unités en automne et 25 unités début mars) et elle sera localisée sur l’herbe.

hoix des espèces et des variétés CA 71

emis : La dose varie selon les espèces : • Ray-grass anglais et pâturin des prés, 30 à 40 kg/ha semé ; • Fétuque rouge, 40 à 50 kg/ha semé. Ainsi, sur une vigne d’un hectare où 50% de la surface est enherbée, la quantité nécessaire sera de 15 à 20 kg pour le Ray-grass ou le pâturin des prés.

echniques de semis : Le semis sera suivi systématiquement d’un roulage homogène (très léger enfouissement), afin d’obtenir le meilleur contact possible entre la terre et les semences. Cette opération est importante pour obtenir une bonne levée. Le semis peut être réalisé en ligne, en rideau, ou à la volée. Les semoirs type espaces verts permettent d’assurer un semis correct.

Au sein des espèces, des différences variétales existent également. Les principales espèces préconisées sont des graminées. Il existe peu de données régionales sur d’autres espèces, hormis une légumineuse : le trèfle souterrain. Chaque espèce présente des points forts et des points faibles. Dans le cas de mélange, sur la base des observations réalisées en Bourgogne, la proportion de Ray-grass anglais ne dépassera pas 20-25 %.

poque : La meilleure époque se situe en fin d’été/début d’automne, à condition que le sol soit suffisamment frais. Passée cette période, la réussite est plus aléatoire. Il peut être envisagé au début de printemps, si les sols sont frais.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Pour les mélanges, les doses de semis sont compris entre 30 et 50 kg/ha semé. La surface semée atteindra au maximum 50% de la surface totale afin de limiter les phénomènes de concurrence.

01•2006

Paturin à

Charnay

ritères de choix : Le choix d’une espèce seule ou d’un mélange relève de la recherche d’un compromis. En effet, dans la plupart des cas, on recherche : • une vitesse d’installation correcte pour une bonne implantation ; • une vitesse de pousse réduite pour limiter le nombre de tontes ; • une bonne résistance à l’arrachement et au tassement liée aux passages de matériels ; • une bonne pérennité ; • une concurrence azotée et hydrique exercée au niveau de la vigne la plus faible possible.

I• roduction de raisin ntretien des sols

CA 71

Fétuque à Charnay


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aractÊristiques de chaque espèce : Êtuque Êtuque rouge rouge demi-traçante gazonnante

Enherbement

ĂŠtuque ĂŠlevĂŠe

âturin des prÊs

acilitĂŠ d'installation

•••

••

•

••

••

olonisation du terrain

••••

••

••

••

••

ĂŠsistance au piĂŠtinement

•••

••••

••

•••

••

rĂŠquence des tontes

•••

••••

•

••

••

olĂŠrance Ă la sĂŠcheresse

••

•••

••

••

•

oncurrence vis Ă vis de la vigne

••••

••••

•

••

••

Pour les espèces et mÊlanges

LĂŠgende : • • • • Niveau très ĂŠlevĂŠ • Niveau faible

commercialisĂŠs en Bourgogne, se reporter au rĂŠpertoire phyto.

estion du couvert vĂŠgĂŠtal

ertilisation d’entretien : Après une bonne implantation, aucune fertilisation d’entretien du gazon n’est Ă envisager, hormis quelques cas exceptionnels (jaunissement) nĂŠcessitant un apport d’azote (20 Ă 30 unitĂŠs).

onte :

21

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

La frÊquence des tontes dÊpend de nombreux facteurs en particulier des espèces choisies et de la climatologie. Le Ray-grass anglais ou les fÊtuques rouges nÊcessiteront plus de tontes que le pâturin des prÊs (en gÊnÊral une à deux tontes supplÊmentaires).

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Lorsque la vigne est confrontĂŠe Ă un problème de concurrence en azote (baisse de vigueur), la correction doit concerner uniquement la vigne. Les apports doivent ĂŞtre effectuĂŠs au sol sous le rang sous forme solide ou liquide en dĂŠbut de printemps. Pour les carences azotĂŠes qui affectent les moĂťts, des pulvĂŠrisations foliaires seront effectuĂŠes directement sur la vigne après fermeture de la grappe sous forme d’urĂŠe Ă raison de 2 Ă 3 traitements de 5 unitĂŠs/ha. Les apports d’entretien et/ou de redressement concernant le phosphore, la potasse, le magnĂŠsium et le calcium seront localisĂŠs sous le rang de vigne.

CA

I• roduction de raisin ntretien des sols

ay-grass anglais

Quelle que soit l’espèce, le gazon doit ĂŞtre tondu le plus court possible Ă deux pĂŠriodes de l’annĂŠe : • avant les risques de gel de printemps ; • en ĂŠtĂŠ pour limiter l’Êvapotranspiration. D’une manière gĂŠnĂŠrale, il conviendra de ne pas laisser monter le gazon Ă ĂŠpiaison sous peine de l’affaiblir.


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ntretien du cavaillon : Remarque : en cas de sÊcheresse importante, on peut être amenÊ à limiter de manière temporaire la largeur de la bande avec des herbicides de postlevÊe de contact.

CA 21

Photo Chollet

Enherbement

Certains matĂŠriels effectuent les trois opĂŠrations en combinĂŠ : rĂŠparation du sol ; emis ; oulage.

Sous le rang, les adventices doivent ĂŞtre maĂŽtrisĂŠes par une autre technique (dĂŠsherbage chimique ou mĂŠcanique).

atĂŠriels de tonte

4

atĂŠriels

Le tableau au verso dÊcrit succinctement les diffÊrentes tondeuses utilisÊes à ce jour en Bourgogne. Toutefois, il n’est pas exhaustif.

mplantation du couvert vĂŠgĂŠtal

rĂŠparation du sol : griffes ou outils animĂŠs ; Voir fiche “dĂŠsherbage mĂŠcaniqueâ€?.

atÊriel d’entretien du cavaillon

Se reporter aux fiches “matĂŠriels d’application des herbicidesâ€? et “dĂŠsherbage mĂŠcaniqueâ€?.

CA 21

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

atÊriels de semis et d’Êpandage de fertilisants sur gazon ; la volÊe ; emoirs type espaces verts.

I• roduction de raisin ntretien des sols

Semoir opĂŠrations combinĂŠes

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Semoir type espaces verts


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onstructeurs

aractéristiques

bservations

Boisselet

Enherbement

• Axe vertical • Largeur de coupe : 0,65 à 0,80 m • Deux lames sous le • Risque de bourrage si l’herbe est trop haute même carter • Orientable pour variation • Nécessité de roues stabilisatrices de la largeur de coupe • Coupe régulière et nette Boisselet • Largeur de coupe : • Axe vertical variable : 0,50 à 0,80 m • Girobroyeur à deux cou- • Patins réglables • Coupe l’herbe haute teaux mobiles • Robustesse Lauprêtre

I• roduction de raisin ntretien des sols

• Axe vertical • Couteaux escamotables

• Largeur de coupe : 0,65 à 0,80 m • Tondeuse centrale munie de deux satellites de désherbage chimique ou mécanique ou de tonte intercep

Carroy Giraudon • Axe horizontal • Existe en quatre largeurs : 0,54 - 0,67 - 0,81 et 1,08 m • Rotor avec couteaux en Y (type broyeur à sarments) • Coupe l’herbe haute Grosjean • Orientation hydraulique pour • Axe vertical largeur de coupe variable • Deux disques entraînés (0,5 à 1 m) par des courroies à partir • Roues stabilisatrices à l’avant • Hauteur différente des deux de deux moteurs disques

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Humus

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• Axe vertical • Girobroyeur à couteaux escamotables

• Largeur de coupe de 0,58 ou 0,68 m • Glissières • Chaîne de relevage

• Axe vertical • Girobroyeur à deux couteaux mobiles

• Existe en quatre largeurs : 0,55 - 0,65 - 0,75 et 0,85 m • Patins réglables (deux lames de couteaux plates ou ventilés) • Protection arrière fixe et avant par volet mobile • Attelage flottant • Robustesse

Mainand


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ulchs

Mulchs

’installation d’un mulch permet de lutter contre le ruissellement et l’érosion mais se montre insuffisante pour maîtriser correctement le développement des adventices. Ces mulchs seront utilisés sur les parcelles où l’enherbement ne peut être réalisé pour des contraintes techniques (sol superficiel, faible teneur en argile…).

1 rincipe de la technique

ntérêts et limites de la technique

aîtrise des adventices CA 21

L’apport d’un mulch n’a pas ou peu d’effet dépressif sur le développement des adventices présentes au vignoble. La plupart du temps, cette technique n’est pas suffisante pour maîtriser la flore, un désherbage chimique doit être envisagé en complément.

Parcelle recouverte de mulch d’écorce

ffets sur la vinification et les vins

ffets sur la vigne La vigueur de la vigne, les paramètres de production, l’état sanitaire de la vendange et les caractéristiques des moûts, ne sont pas ou peu modifiés par rapport à un sol nu (expérimentation sur une période de 10 ans d’observation en Bourgogne). Néanmoins, un effet dépressif sur la vigne est possible suite à l’installation, l’apport de mulch pouvant engendrer une “faim d’azote”. Toutefois, il est clair que l’accumulation d’apports de matières organiques sur la même parcelle peut, à terme, avoir des effets non souhaités sur la vigne et particulièrement sur la maîtrise de la vigueur. Par ailleurs, peu d’études ont été menées pour caractériser l’influence d’un mulch sur le système racinaire de la vigne.

mpact environnemental Les mulchs sont essentiellement utilisés comme un moyen de lutte contre le ruissellement et l’érosion. Cette technique permet aussi l’amélioration de la portance des sols. L’apport de mulch augmente le taux de matières organiques des sols dans les horizons superficiels ainsi que l’activité et la diversité biologique (augmentation de la biomasse microbienne et des populations de lombrics).

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

La fermentation alcoolique, la fermentation malolactique, les critères analytiques et la qualité des vins ne sont pas significativement différents entre un sol nu et un sol recouvert de mulchs dans les expérimentations régionales.

01•2006

2

I• roduction de raisin ntretien des sols

La technique consiste à installer un couvert de paille ou d’écorces plus ou moins compostées, à la surface du sol dans l’inter-rang.


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ise en œuvre de la technique La mise en place de ces matériaux peut être réalisée soit en automne, soit en fin d’hiver. Les écorces fraîches ou les pailles de céréales sont des matériaux volumineux nécessitant du matériel adapté pour le transport et l’épandage.

Les principaux mulchs efficaces pour lutter contre le ruissellement et l’érosion sont :

4

CA 71

Mulchs

es écorces fraîches broyées :

atériels

CA 71

Mulch écorce brute

Pailleuse viticole

Les écorces peuvent être épandues à l’aide d’un épandeur spécifique ou d’un épandeur à fumier.

CA 71

es pailles de céréales :

Epandeur écorce

CA 71

I• roduction de raisin ntretien des sols

au minimum 150 m3 tous les 3 ans ou 300 à 400 m3/ha tous les 5 ans • soit de résineux : sapin, pin, épicéa • soit de feuillus : chêne, hêtre, peuplier, bouleau...

Paille en damier GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

8 à 10 t/ha tous les 2 ans

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Pour limiter les phénomènes de glissement, la paille peut être disposée en bande ou en quinconce perpendiculaire à la pente. Ainsi, la quantité sera réduite de moitié mais la partie restante devra faire l’objet d’une intervention l’année suivante. Il conviendra d’être particulièrement vigilant aux risques d’incendie toujours possibles.

La paille est épandue soit manuellement soit avec une pailleuse viticole.


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ésherbage thermique

ntérêts et limites de la technique

aîtrise des adventices L’efficacité du désherbage thermique et sa persistance d’action sont fonction du type de plante, du stade de développement et de la hauteur de végétation. En règle générale, il convient de privilégier les interventions sur une végétation jeune pour obtenir une bonne efficacité. En effet, moins la plante a de réserves dans ses racines, plus elle a de chances d’être complètement détruite. Les expérimentations ont permis d’élaborer un tableau de sensibilité des adventices en fonction de leur hauteur moyenne.

Desherbage thermique I• roduction de raisin ntretien des sols

2

0-10 cm 11-20 cm 21cm et+ dventices Amarante ••• •• • Chardon •• •• • O Chenopode ••• • O Epilobe ••• • O Erigeron ••• • Erodium •• • • O Gaillet •• • Geranium •• • Laiteron •• • • Liseron ••• ••• •• Morelle Noire ••• ••• •• O Graminees Estivales ••• • Paturin ••• ••• O Picris •• • O Ray-grass •• •• O Renouee Persicaire ••• •• O Rumex •• • O Senecon ••• ••• O Torilis •• • Veronique ••• ••• Moyenne • ensibilité : O ••• Nulle à faible Très bonne Bonne •• Pas de réf.

ffets sur la vigne Une bulle d’air chaud est générée en périphérie des flammes. Mal maîtrisée, elle peut entraîner des grillures de feuilles, voire des pertes de récolte par destruction des inflorescences ou des grappes. Le risque est d’autant plus important que la végétation de la vigne est basse. Un matériel avec des systèmes de protection peut limiter ce type de dégâts. Lorsque l’application est réalisée sous le rang, les jeunes plants doivent être protégés à l’aide d’un système résistant à la chaleur. L’impact sur la faune auxiliaire n’a pas été étudié précisément.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Cette technique consiste à détruire la partie aérienne des adventices à l’aide d’un choc thermique provoqué par le passage de brûleurs. Les cellules végétales sont détruites par une forte mais brève élévation de température. Le dessèchement des plantes est observé dans les jours suivant l’intervention. Les brûleurs sont généralement alimentés par gaz propane. Les matériels proposés sont équipés de brûleurs à flamme directe. Les systèmes peuvent être employés dans l’inter-rang et/ou sous le rang.

ensibilité des adventices en fonction de leur hauteur :

Source : ITV 71 / CA 21

1 rincipe de la technique

01•2006

e désherbage thermique est une technique alternative à l’étude. Dans l’état actuel du parc matériel, son utilisation en vignes étroites reste délicate.


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ffets sur la vinification et les vins

technique unique de désherbage tout au long de la campagne, après avoir pris en compte les contraintes liées à son emploi. Il peut être également envisagé en combinaisons avec d’autres techniques (désherbage mécanique).

A ce jour, aucune étude n’a été menée sur ce point. Desherbage thermique

mpact environnemental

ur l’eau et l’air : Technique alternative à l’emploi des herbicides, le désherbage thermique ne génère pas de risques pour les eaux superficielles ou souterraines. Par contre, il peut être soupçonné d’induire la formation de gaz à effet de serre. Cette technique ne serait donc pas totalement neutre pour l’environnement.

4

Les matériels actuellement sur le marché sont équipés de brûleurs alimentés par du propane en phase liquide. Le gaz est stocké sur les machines en bouteilles de 13 ou 35 kilogrammes. Les brûleurs à flamme directe sont munis de protections plus ou moins élaborées (protections mécaniques ou par flux d’air).

I• roduction de raisin ntretien des sols

ur les sols : Pendant le repos végétatif de la vigne, cette technique permet la recolonisation du sol par un couvert herbacé, avec tous les avantages liés à cette présence. L’impact sur la microflore et la faune du sol n’a pas encore été étudié précisément. Cependant, la réalisation de profil thermique a montré que la brève élévation de température ne concernait que les tous premiers centimètres du sol (inférieur à 5 cm).

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Avec ces matériels, il est nécessaire, pour obtenir une efficacité suffisante, d’adopter une vitesse d’avancement limitée, Matériel Souslikoff comprise entre 2 et 3 km/h. Avec une pression de l’ordre de 1,5 à 3,5 bars, la consommation de gaz varie Matériel Onzain de 80 à 120 kg par hectare, en fonction de la densité et du développement des adventices. Un système basé sur Matériel 2 ebalm une alimentation des brûleurs en phase gazeuse est actuellement évalué en vignes étroites. Cette technologie présenterait un moindre risque pour l’utilisateur.

3

atériels

ise en œuvre de la technique

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Le désherbage thermique consiste à intervenir à vue chaque fois que la couverture par les adventices l’exige. En fonction des conditions climatiques de l’année, trois à cinq interventions peuvent être nécessaires au cours de la campagne. Le premier passage doit être réalisé avant le débourrement, afin de limiter le potentiel adventices lors des risques de gel de printemps. La principale limite de mise en œuvre de la technique réside dans le respect des décrets préfectoraux concernant l’écobuage. De même, il convient de surveiller les éventuelles prises de feu des herbes desséchées par un précédent passage. A ces réserves près, le désherbage thermique peut être envisagé comme

Plus encore que toute autre technique, une attention particulière doit être portée en matière de sécurité. L’utilisation de gaz nécessite une vigilance accrue de l’utilisateur et un réglage minutieux du matériel.

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CA 21

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ITV France - Y. Heinzlé

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esherbage chimique

1 rincipes de la technique

Desherbage chimique

e désherbage chimique n’est à retenir que dans les situations où il n’est pas possible de mettre en place des techniques alternatives (désherbage mécanique, enherbement). Il conviendra alors d’utiliser des herbicides ayant le moins d’impact négatif sur la ressource en eau. L’alternance des matières actives dans le temps et l’observation des parcelles pour adapter les spécialités commerciales à la flore présente restent indispensables. L’intervention herbicide ne doit concerner que la surface cible du traitement. Il est donc nécessaire de doter le matériel de systèmes anti-gouttes efficaces. Ils évitent l’épandage de bouillie sur les zones non souhaitées et, notamment, les tournières ou contours enherbés.

appel

A l’heure actuelle, le nombre de substances actives utilisables pour le désherbage de la vigne est limité. Néanmoins, le viticulteur dispose de différentes possibilités lui permettant de raisonner à la parcelle et de s’adapter aux contraintes de son exploitation.

Le désherbage d’automne et de début d’hiver (d’octobre à fin janvier) est fortement déconseillé dans l’objectif de préserver une flore hivernale.

I• roduction de raisin ntretien des sols

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CA 21

’Enherbement Naturel Maîtrisé (ou E.N.M.) : cette technique repose sur l’emploi exclusif d’herbicides de postlevée. Elle a pour objectif de limiter la concurrence de la flore naturelle sans l’éliminer totalement. e désherbage mixte : cette technique repose sur l’utilisation d’un herbicide de postlevée en sortie d’hiver suivi d’un herbicide de prélevée à dose réduite en période estivale. Elle permet la diminution des doses d’emploi d’herbicides de prélevée et de palier certaines contraintes de l’E.N.M. (par exemple le troisième passage).

Enherbement hivernal

Toutefois une intervention à l’aide d’un herbicide de postlevée systémique est possible dans les cas suivants : onces en sève descendante (après vendanges) ; il et muscari à la formation des bulbilles (en janvier-février).

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’application unique en prédébourrement : cette technique repose sur la réalisation d’une seule application d’herbicide de prélevée avant le débourrement de la vigne afin de maîtriser les levées d’adventices annuelles et bisannuelles. Un herbicide de postlevée vient, en complément si besoin, détruire la flore en place.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

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ntérêts et limites de la technique

CA 71

Desherbage chimique

La mise en œuvre du désherbage chimique a été favorisé par : a facilité d’intervention par rapport aux autres techniques d’entretien des sols ; a limitation du nombre de passages et le temps d’intervention ; a soupesse dans l’organisation du travail.

Contours enherbés

Par ailleurs, aucun effet indirect n’a été constaté sur la vigne et les vins lorsque cette technique est bien mise en œuvre.

I• roduction de raisin ntretien des sols

De ce fait, l’utilisation généralisée d’herbicides de prélevée et de postlevée a entraîné une pollution plus ou moins importante des eaux superficielles et/ou souterraines. Cette pollution peut être dûe aux substances actives et/ou à leur produit de dégradation (métabolite). Dans certaines situations, leur persistance peut affecter la qualité des eaux pendant plusieurs années. En effet, les herbicides peuvent être “exportés” hors de la parcelle dans les eaux de ruissellement et d’infiltration, soit sous forme dissoute, soit liés à des particules de terre. L’eau ainsi contaminée peut rejoindre les cours d’eau ou connaître une infiltration à travers le sol et la roche pour aller dans les nappes qui alimentent les captages d’eau potable.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE 01•2006

Par conséquent, l’entretien des sols sans herbicide est préférable. Cependant, lorsque l’utilisation d’herbicide ne peut être évitée, il conviendra de limiter les quantités apportées : n réduisant la quantité appliquée par diminution de la surface traitée (ex : enherbement de l’inter-rang) ; n réduisant la dose d’herbicide de prélevée dans le cadre d’un désherbage mixte.

Malgré certains intérêts du désherbage chimique, de nombreuses molécules sont présentes dans les eaux de ruissellement à des concentrations souvent élevées : l’enherbement des contours est une mesure à généraliser. Il contribue à la réduction des contaminations avec une efficacité d’autant plus grande que la zone enherbée est large et que l’eau de ruissellement diffuse sans se concentrer en un point.

Par ailleurs, il est nécessaire de respecter les zones non traitées (ZNT) pour les spécialités commerciales déjà concernées par cette réglementation. Voir répertoire phyto.

3

ise en œuvre des techniques

La volonté de respecter les impératifs techniques, environnementaux et économiques doit conduire à privilégier l’emploi d’herbicides contenant une seule substance active et leur alternance dans le temps.

résentation des herbicides Voir répertoire phyto.

Ces précautions devraient permettre de conserver les substances actives actuelles.


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nherbement aturel aîtrisé ou E.N.M. remière intervention : Sortie d’hiver - début de printemps A cette époque de l’année, l’utilisation du glufosinate d’ammonium (Basta F1) est déconseillée du fait de températures trop basses pour une bonne efficacité de la spécialité. Dans le cas d’une strate herbacée peu développée, cette première intervention peut être retardée.

Dans la pratique, l’E.N.M. se traduit en général par une première application au printemps suivie d’une ou deux applications estivales, au plus tard lorsque les adventices atteignent une hauteur maximale de 10 à 20 cm. Le nombre de passages est lié en grande partie à la pluviosité de l’année. Le choix des herbicides et leurs doses d’application seront ajustés à la nature et au stade de la flore adventice présente.

Desherbage chimique

3•1

ègles de décision lors de la 1ère application en fonction du type de flore

Géraniums, érodium

A détruire en fonction de la pression et du développement.

Herbicides systémiques ou de contact (paraquat + diquat)

Ray-grass, carotte, diverses composées à rosettes (laiterons, laitues, érigérons, picris) et épilobes…

Situations gélives, détruire la flore avant le débourrement. En toutes situations, détruire la flore début montaison.

Herbicides systémiques

Flore à port rampant

Pourpier, pâturin annuel, véronique, mouron des oiseaux, cardamine, drave…

Ne pas intervenir. Flore faiblement concurrentielle pour la vigne.

Situations gélives

Toute flore

Intervenir avant le débourrement

ntervention(s) estivale(s) : Parmi les substances actives actuellement disponibles, l’utilisation d’amitrole (ex. aminotriazole) est déconseillée compte

Herbicides systémiques ou de contact (paraquat + diquat)

tenu de la flore adventice présente à cette période du cycle végétatif. Ainsi, les substances actives utilisables sont :

ègles de décision lors des 2e interventions en fonction du type de flore

ype de comportement

I• roduction de raisin ntretien des sols

ype de produit

xemples de flore

ègles de décision

Flore estivale à port érigé

Chénopodes, amarantes, morelle

Jusqu’à 20 cm

Flore de graminées estivales

Panic, sétaire, digitaire

Avant épiaison

Vivaces

Liserons…

Au stade optimum défini pour chaque espèce

Flore spécifique

Prêle

Jusqu’à 15 cm

Flore estivale à port érigé ou de graminées estivales

Panic, sétaire, digitaire, séneçon…

Développement maximal de 15 cm

ype de produit

Herbicides systémiques

Herbicides de contact

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Flore hivernale fréquente

ègles de décision

xemples de flore

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ype de comportement


DesherbageChimc.qxp

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Avec les herbicides systÊmiques, il est donc conseillÊ d’avoir une bonne conduite de la vigne (Êpamprage) et d’utiliser un matÊriel adaptÊ (caches) pour Êviter toute phytotoxicitÊ. Desherbage chimique

En règle gĂŠnĂŠrale, l’utilisation d’un herbicide de prĂŠlevĂŠe impose le plus souvent l’addition d’un herbicide de postlevĂŠe pour assurer la destruction des adventices prĂŠsentes lors du traitement dans la mesure du respect de la rĂŠglementation sur les mĂŠlanges.

L’utilisation des herbicides de contact doit s’effectuer avant que les adventices atteignent une hauteur maximale de 15 cm de manière Ă limiter le risque de phĂŠnomène de “parapluieâ€?. L’avantage de ces molĂŠcules est leur souplesse d’emploi pendant la vĂŠgĂŠtation (consĂŠquences de phytotoxicitĂŠ moindre).

Comme pour la technique E.N.M., le dÊsherbage mixte demande une conduite de la vigne parfaite (notamment l’absence de rameaux sur le sol) et du matÊriel adaptÊ lors de l’application en vÊgÊtation (caches obligatoires la plupart du temps).

Il est possible de remplacer une intervention d’herbicides de postlevÊe par un dÊsherbage mÊcanique.

I• roduction de raisin ntretien des sols

ontrainte de mise en Ĺ“uvre : La deuxième intervention E.N.M. se situe en gĂŠnĂŠral entre la mi-mai et la mi-juin. Cette pĂŠriode correspond Ă une activitĂŠ importante dans les vignes (traitements phytosanitaires et travaux en vert). Cette technique nĂŠcessite donc une bonne organisation du travail.

Il est possible de remplacer une intervention d’herbicides de postlevÊe par un dÊsherbage mÊcanique.

3•3 pplication unique

en prĂŠ-dĂŠbourrement

Du fait du spectre d’efficacitÊ de chaque substance active, il est nÊcessaire d’accepter la prÊsence d’adventices en cours de saison. Voir rÊpertoire phyto.

3•2 Êsherbage mixte

Par ailleurs, une intervention complĂŠmentaire peut ĂŞtre envisagĂŠe sur adventices vivaces en pĂŠriode estivale.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE 01•2006

L’approche la plus plausible pour notre vignoble se fonde sur une application d’herbicide de postlevĂŠe le plus tard possible, en fonction du salissement, suivie d’une deuxième intervention avec cette fois un herbicide de prĂŠlevĂŠe Ă dose rĂŠduite. Dans ce cas, le viticulteur n’a pas besoin d’intervenir une troisième fois, mĂŞme en annĂŠe très pluvieuse. On pourra utiliser l’oryzalin (Surflan : 4 Ă 6 l/ha) ou le flazasulfuron (Katana : 0.10 Ă 0.15 kg/ha). La modulation de dose de ces deux herbicides sera fonction de plusieurs critères : a flore ; a pression adventice ; a date d’application (entre le 15 mai et fin juin).

Le choix des herbicides se fera en fonction des adventices attendues et du mode de conduite du vignoble. Les seules substances actives utilisables sont le flazasulfuron (Katana) et la flumioxazine (Pledge) sous rÊserve de satisfaire aux exigences d’emploi. Voir rÊpertoire phyto. L’isoxaben est rÊservÊ aux vignes de moins de 3 ans. Le dichlobÊnil sera utilisÊ dans les situations à prêle et/ou aristoche seulement.


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Comme dans le cas du désherbage mixte, l’utilisation d’un herbicide de prélevée impose le plus souvent l’addition d’un herbicide de postlevée pour assurer la destruction des adventices présentes lors du traitement dans la mesure du respect de la réglementation sur les mélanges.

Pour ces deux substances actives, des précautions complémentaires telles que l’utilisation d’un nettoyant spécifique, sont à prendre lors du rinçage pour limiter les risques de phytotoxicité ultérieurs (lire attentivement les étiquettes sur les emballages).

ifférentes stratégies de désherbage chimique :

pplication unique

Postlevée

ai

uin

Postlevée

Postlevée

uillet

oût

(Postlevée)

Surflan, Katana à dose réduite

Katana Pedge

I• roduction de raisin ntretien des sols

ixte

vril

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

. .

ars

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évrier

Desherbage chimique

DesherbageChimc.qxp


atériels d’ pplication des herbicides

’objectif est d’assurer une répartition homogène de la dose nécessaire et suffisante d’herbicide, uniquement sur la surface cible du traitement.

1

rincipes généraux

La majorité des matériels actuellement utilisés font appel à des rampes de pulvérisation à pression et à jet projeté. Elles sont équipées de buses fonctionnant à basse pression (comprise entre 1 et 5 bars, suivant les cas).

Dans les deux cas, il convient de s’assurer que le capteur de pression ou de débit possède une plage de fonctionnement compatible avec les paramètres de réglage utilisés pour l’application des herbicides.

ssurer une bonne répartition transversale de la bouillie herbicide

’application doit concerner uniquement la surface cible de l’intervention

Elle est conditionnée par la disposition des buses. Quel que soit le type de buse, il est souhaitable d’adopter le taux de recoupement des jets préconisé par le constructeur. Durant le travail, il est nécessaire de maintenir la hauteur de rampe la plus favorable à l’homogénéité de répartition.

Il est donc nécessaire de doter le matériel de dispositifs anti-goutte efficaces. Ils ont pour mission d’assurer une coupure nette et un redémarrage franc de la pulvérisation. Leur présence évite un écoulement intempestif de la bouillie lorsque la pulvérisation est coupée et préserve ainsi les contours et tournières enherbées. Il convient de s’assurer que le modèle est compatible avec les basses pressions adoptées pour le passage des herbicides. Leur présence réduit légèrement le débit nominal des buses. Ces systèmes antigouttes doivent faire l’objet d’un entretien suivi pour fonctionner correctement.

ssurer une bonne répartition longitudinale Elle est conditionnée, d’une part par une agitation constante et suffisante de la bouillie dans les réservoirs et, d’autre part, par la régularité du débit de l’appareil alliée à une vitesse d’avancement variant le moins possible. Il est donc nécessaire de soigner le circuit de pulvérisation, l’entretien des filtres et d’adapter la pression de gonflage de la cloche à air à la pression de travail. La présence dans le circuit d’un manomètre précis, à basse pression, est impérative. Un moniteur de pulvérisation fiable peut être un auxiliaire précieux. Plus élaboré, un système de débit proportionnel à l’avancement présente, dans certaines topographies, un intérêt certain.

inimiser les risques de phytotoxicité L’utilisation des herbicides implique de prendre en compte un paramètre complémentaire. En effet, dans la plupart des cas, les herbicides ne sont pas sélectifs de la vigne et, en période végétative, les risques de phytotoxicité doivent être minimisés par l’adaptation du matériel d’application.

Matériels d’application des herbicides

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I• roduction de raisin ntretien des sols

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olume de bouillie en fonction du type d’herbicides pour une bonne application avec des rampes à jet projeté Matériels d’application des herbicides

olume de bouillie recommandé

ype d’herbicide utilisé

300 à 400 l/ha

Pré levée

100 à 200 l/ha

Post levée à base de glyphosate, phosphonométhyl-glycine et glufosinate d’ammonium

300 à 400 l/ha

Post levée à base de diquat et amitrole (ex : amminotriazole)

I• roduction de raisin ntretien des sols

Ces recommandations concernent l’hectare réellement traité. Lors d’une application en localisé, il faut ajuster le volume et la dose par hectare au prorata de la surface traitée.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE 01•2006


01•2006

Forte

Moyenne

2 buses / rang Application prélevée

Faible

2 buses / rang Application prélevée et postlevée

Grosse

90° - 110° - 120°

3 à 6 bars

En plein

use à fente antidérive à injection d’air

Moyenne

2 buses / rang Application prélevée et postlevée

Fine à Moyenne

80° - 85° - 90°

2 à 4 bars

Sous le rang

use à fente à jet excentré

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

I• roduction de raisin ntretien des sols

Teejet AIUB - 85° Albuz AVIOC - 80° Lechler IS - 80°

Faible

2 buses / rang Application prélevée et postlevée

Moyenne à grosse

80° - 85°

3 à 6 bars

Sous le rang

use à fente à jet excentré à injection d’air

Matériels d’application des herbicides

Teejet UB - 85° Teejet TP Bobard Albuz OCI - 80° Teejet AI - 110° 65° - 80° - 110° Albuz APM Teejet DG 80° - 110° Lechler OC - 90° Albuz AVI - 110° Teejet TK/TKT Teejet XR 80° - 110° Albuz ADI - 110° Lechler ID - 90°/ 120° Turboteejet TT Albuz API 80° - 110° Lechler AD - 120° Teejet TQ -150° IDK - 120° Tecnoma miroir Lechler LU - 120° Double jet excentré

Moyenne

2 buses / rang Application prélevée

Fine

Moyenne à grosse

2 buses / rang Application prélevée et postlevée

80° - 110° - 120°

65° - 80° - 110 ° 120°

90° à 160° Moyenne à grosse

2 à 5 bars

En plein

2 à 4 bars

En plein

use à fente à réduction de dérive

1 à 2 bars

* Utilisation en buses nues, sans protection

rincipaux modèles

érive

tilisation*

ression d’utilisation ngle de pulvérisation aille des gouttes

En plein

use à fente standard

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esherbage*

use à miroir

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Chambre d’Agriculture de Côte-d’Or - ITV Macon-Davayé

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100

ang

nter-rang

60 50

CA 21 - FR CUMA

40 30 20 10 0

Courbe de rĂŠpartition. Montage 1 buse Ă miroir/rang 100 90 80 70

nter-rang

igne

nter-rang

ang

60 50

30 20 10 0

Courbe de rĂŠpartition. Montage 2 buses Ă miroir/rang

Dans la pratique, certains viticulteurs utilisent une seule buse par rang. Cette possibilitÊ, si elle permet de traiter six, voire huit inter-rangs par passage, entraÎne une rÊpartition du produit au sol très mauvaise avec une hÊtÊrogÊnÊitÊ liÊe aux mouvements de la rampe. Cette conformation ne devrait raisonnablement pas être employÊe.

Deux types de buses peuvent ĂŞtre utilisĂŠs : la buse Ă miroir et la buse Ă fente (“jet pinceauâ€? ou “jet platâ€?).

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE 01•2006

es buses Ă miroir : Un usinage en forme de miroir permet d’Êclater la veine de liquide, de manière Ă assurer la rĂŠpartition du produit au Buse Ă miroir sol. Son principal avantage est de disposer d’un angle de pulvĂŠrisation important, mais celui-ci est variable avec la pression. La courbe de rĂŠpartition transversale de la pulvĂŠrisation d’une buse n’est pas très homogène mais elle nĂŠcessite un recoupement des jets limitĂŠ pour obtenir une rĂŠpartition pratiquement acceptable avec deux buses par inter-rang (voir courbes de rĂŠpartitions).

es buses Ă fente : Dans ce type de buse, c’est l’usinage de l’orifice qui forme le jet et son angle de pulvĂŠrisation. Dans la plage de pression habituellement Buse Ă fente utilisĂŠe, l’angle de pulvĂŠrisation est constant et correspond Ă l’angle nominal. La courbe de rĂŠpartition transversale de la pulvĂŠrisation d’une buse est en forme de cloche, il est donc nĂŠcessaire d’assurer un recoupement complet entre deux buses contiguĂŤs, de manière Ă obtenir une bonne homogĂŠnĂŠitĂŠ de rĂŠpartition transversale au sol.

CA 21

2

I• roduction de raisin ntretien des sols

CA 21 - FR CUMA

40

e dĂŠsherbage de toute la surface

CA 21

nter-rang

70

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 10 0 10 5 11 0 11 5 12 0 12 5 13 0 13 5 14 0 14 5 15 0 15 5 16 0 16 5 17 0 17 5 18 0 18 5 19 0 19 5 20 0

Il s’agit des systèmes les plus simples et les moins onĂŠreux. En vignes ĂŠtroites, la rampe traitant chaque inter-rang sera ĂŠquipĂŠe, en gĂŠnĂŠral, de 2 buses (système en T inversĂŠ). Le type de buse sera Rampes sans cache choisi en fonction du dĂŠsherbage effectuĂŠ et le calibre des buses sera dĂŠterminĂŠ par les paramètres de rĂŠglage : volume de bouillie par hectare, vitesse d’avancement, largeur traitĂŠe. Si le système est destinĂŠ Ă ĂŠvoluer dans des plantations d’inter-rang diffĂŠrent ou avec divers types de buses, il devra ĂŞtre dotĂŠ de possibilitĂŠs de rĂŠglage d’Êcartement des buses et de hauteur de la rampe. Sur ces rampes, le positionnement des buses doit ĂŞtre adaptĂŠ Ă la largeur de l’inter-rang et Ă l’angle nominal du jet.

igne

80

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 10 0 10 5 11 0 11 5 12 0 12 5 13 0 13 5 14 0 14 5 15 0 15 5 16 0 16 5 17 0 17 5 18 0 18 5 19 0 19 5 20 0

1

es rampes de dĂŠsherbage sans cache

CA

MatÊriels d’application des herbicides

2

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100 nter-rang

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30 20 10 0 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 10 0 10 5 11 0 11 5 12 0 12 5 13 0 13 5 14 0 14 5 15 0 15 5 16 0 16 5 17 0 17 5 18 0 18 5 19 0 19 5 20 0

CA 21 - FR CUMA

40

Courbe de rĂŠpartition avec buses Ă fente

Pour les fabrications rĂŠcentes, un code couleur (ISO) renseigne sur le dĂŠbit de la buse. Ce code est valable quels que soient le fabricant et le type de buse Ă fente.

CA 21

Les buses à fente à rÊduction de dÊrive sont dotÊes d’une chambre de dÊcompression alors que les buses à fente dites antidÊrive fonctionnent avec injection d’air aspirÊ à travers des orifices latÊraux. Buse à fente à injection d’air

CA 21

Les buses Ă fente classiques peuvent ĂŞtre avantageusement remplacĂŠes par des buses Ă fente permettant une rĂŠduction de la dĂŠrive par suppression des fines gouttes dans le spectre de pulvĂŠrisation.

Les rampes anciennes utilisent des buses Ă fente Ă 80° (voire 65°) avec l’axe du jet inclinĂŠ sous le rang. Actuellement, il est prĂŠfĂŠrable pour une meilleure rĂŠpartition, d’adopter les buses Ă fente Ă jet excentrĂŠ. Elles disposent d’un angle de Buse Ă l’ordre de 80°, avec une fente excentrĂŠe disposition thĂŠorique 15° d’un cĂ´tĂŠ de l’axe et 65° de l’autre. La dernière gĂŠnĂŠration de buse Ă fente Ă jet excentrĂŠ avec injection d’air est fortement recommandĂŠe pour limiter la dĂŠrive. Buse Ă fente

3

excentrÊe à injection d’air

es rampes de dĂŠsherbage avec cache

L’emploi des herbicides de post-levÊe, en pÊriode vÊgÊtative, prÊsente des risques de phytotoxicitÊ pour la vigne, d’importance variable en fonction du mode de conduite. L’appareil doit assurer la sÊlectivitÊ d’application.

Les buses à injection d’air sont les plus performantes pour la limitation des embruns.

a disposition des buses : Elle doit être adaptÊe à la situation. La disposition thÊorique doit tenir compte de divers paramètres, comme le prÊcisent les exemples suivants :

Lorsque l’on utilise des buses à dÊrive forte ou moyenne (voir tableau des buses de dÊsherbage), le principe du confinement sous un cache permet d’Êviter la phytotoxicitÊ due aux embruns de pulvÊrisation.

isposition thĂŠorique des buses

ITV 71

ype de buse

ngle cartement cartement auteur de ression de jet entre rangs entre buses la buse/cible (en bar) (en degrĂŠ) (en cm) (en cm) (en cm)

Buse Ă miroir

126

1

Buse Ă fente

110

3

130 110 130 100

67 57 65 50

21 18 45 35

L’adoption des buses antidĂŠrive rĂŠsout le problème posĂŠ par les embruns. Toutefois, mĂŞme avec ces buses, le jet de pulvĂŠrisation reste sensible au vent.

I• roduction de raisin ntretien des sols

Une buse ĂŠvolue de chaque cĂ´tĂŠ du rang avec un recoupement des jets nĂŠcessaire Ă une bonne rĂŠpartition. Les seules buses adaptĂŠes Ă cette situation sont les buses Ă fente.

70

MatÊriels d’application des herbicides

e dĂŠsherbage localisĂŠ sous le rang

ang

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igne

nter-rang

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Matériels d’application des herbicides

Le passage en pleine végétation doit donc s’effectuer par temps très calme. La pratique, en toute sécurité, de la technique de l’E.N.M. recommande l’utilisation des rampes de désherbage avec cache, notamment dans les situations de vignes à végétation près du sol. Ces matériels ont un coût supérieur à celui des rampes simples et leur utilisation pratique est plus délicate.

vignes à végétation très basse. Ce type de rampe permet une vitesse d’avancement supérieure à celle recommandée pour les précédentes. Elle doit toutefois rester raisonnable et être adaptée à la topographie. Parmi les réalisations classées dans cette catégorie figurent, par exemple, les rampes Magnetto, Basta…

Deux conceptions sont actuellement retenues :

es caches rigides Fredon Bourgogne Fredon Bourgogne

Rampe Magnetto

Rampe Basta

Rampe Dhugues

es caches déformables

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Ces caches sont constitués, en général, à partir de sections de balais en matériaux synthétiques. La disposition des buses doit permettre une bonne répartition transversale et la déformation du cache ne doit pas empêcher la pulvérisation d’atteindre la cible. L’imprégnation des balais peut présenter un léger risque en

ITV France - Y. Heinzlé

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Dans cette catégorie figure également une rampe spécifique pour vignes avec enherbement de l’inter-rang : la rampe Balligand. A chaque extrémité, une buse à fente à jet excentré est confinée par un cache continu en matériau déformable. L’enherbement est protégé de la pulvérisation par un disque roulant sur le sol.

ITV France - Y. Heinzlé

I• roduction de raisin ntretien des sols

Ces rampes sont constituées de modules dont le nombre est adapté à la situation (écartement, désherbage en plein ou localisé). Les modules situés aux extrémités doivent fonctionner en intercep sur la ligne des souches. La principale difficulté de réglage est de disposer les modules de manière à obtenir une répartition transversale correcte et d’assurer un traitement au plus près de la base des souches. Un bon fonctionnement implique une vitesse d’avancement limitée (2,5 à 3 km/h). Diverses réalisations se classent dans cette catégorie ou figurent, par exemple, les rampes Balligand, Dhugues...

Rampe Balligand


es systèmes à pulvérisation centrifuge ITV France - Y. Heinzlé

4

La pulvérisation centrifuge a été remise au goût du jour dans le cas de l’application des herbicides de postlevée. Le principal avantage de cette technologie est une bonne maîtrise du diamètre des gouttes de pulvérisation dont le spectre est très homogène. Elle permet la mise en œuvre de faibles volumes de bouillie à l’hectare (20 à 40 litres). La bouillie est injectée, à basse pression, près de l’axe d’un disque dont la rotation est assurée par un moteur électrique. La force centrifuge créé la pulvérisation. Pour un débit donné, la taille des gouttes varie avec la vitesse de rotation du disque.

Undavina

Le matériel BALLIGAND adopte une pulvérisation plus grossière permettant une plus grande simplicité des caches. La vitesse d’avancement maximum recommandée est de 5 km/h et le volume par hectare de 30 à 40 litres.

ITV France - Y. Heinzlé

Tous les systèmes proposés disposent de leur propre réservoir et d’un circuit spécifique pour la bouillie herbicide. Il n’y a donc pas de problème de nettoyage du pulvérisateur et les effluents de rinçage sont en volume très limité. Balligand

A l’issue des expérimentations réalisées en vignes étroites, il apparaît que la pulvérisation centrifuge permet, par rapport au jet projeté, de mieux valoriser une dose donnée d’herbicide de postlevée systémique lorsque les conditions ne sont pas favorables à l’absorption du produit par les plantes. Avec ce type de matériel, comme avec les rampes classiques, la dose appliquée doit être adaptée à la flore visée.

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Le matériel UNDAVINA opte pour une pulvérisation très fine, nécessitant un parfait confinement sous un dôme complété d’une crinière jointive à sa périphérie. Il existe des dômes de diamètre 600 mm pour le traitement en plein ou des dômes de diamètre 250 mm pour une application localisée. La crinière a tendance à s’imprégner de bouillie. La vitesse d’avancement maximum recommandée est de 5 km/h et le volume par hectare de 30 à 40 litres.

Un second modèle existe chez BALLIGAND. L’axe de rotation du disque est horizontal et il est destiné au désherbage localisé sous le rang. L’absence de dérive évite un confinement de la pulvérisation et la largeur de la bande désherbée est réglable. Une tête est placée de chaque côté du rang. Pour une vitesse d’avancement de 5 km/h, le volume par hectare est de l’ordre de 50 litres.

Balligand 7

Matériels d’application des herbicides

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MaterielAppliHerb.qxp


a

enc

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Le système MANTIS utilise de petites têtes centrifuges. La pulvérisation fine doit être confinée. Le système est constitué de deux types Mantis d’éléments pouvant être séparés. D’une part, un module central assurant le désherbage de l’inter-rang et, d’autre part, deux satellites latéraux fonctionnant en intercep pour traiter sous le rang.

L’appareil dispose d’un système de débit proportionnel à l’avancement. Il présente la particularité de fonctionner en produit pur avec des herbicides à base de glyphosate, sulfosate ou glufosinate.

ITV

Fr

Matériels d’application des herbicides

inzlé Y. He

MaterielAppliHerb.qxp

La vitesse d’avancement recommandée est de 4 à 5 km/h et le volume par hectare est de 4 à 5 litres.

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MesuresComp.qxp

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esures complémentaires

Différentes mesures d’aménagement au sein du bassin versant permettent de lutter contre ces types de pollution, soit individuellement soit collectivement. Il est plus efficace et moins coûteux d’agir en amont, à la naissance du ruissellement.

Bassin versant de Fuissé

1

éfinition d’un bassin versant

es premières mesures à mettre en œuvre sont : ’utilisation raisonnée des intrants ainsi que le respect des bonnes pratiques agricoles,

Il s’agit d’une unité topographique et hydrologique (coteau, vallée…) constituant une aire de collecte des eaux de pluie et alimentant un cours d’eau ou un lac.

2

ollutions pouvant affecter un bassin versant

a lutte contre l’érosion par des aménagements fonciers (mesures collectives et individuelles) et des techniques culturales adaptées,

L’utilisation de produits phytosanitaires et d’éléments fertilisants sur la vigne entraîne deux types de pollution au niveau des bassins versants :

a prise en compte de méthodes alternatives. Afin de compléter ces pratiques, il est nécessaire de ralentir le transit de l’eau en surface et de limiter le transfert des particules, très tôt avant que le ruissellement ne se concentre.

es pollutions ponctuelles Elles peuvent se produire lors d’opérations de manipulation des produits phytosanitaires, du remplissage des pulvérisateurs, et du rinçage des pulvérisateurs.

C’est le principe des zones tampons et des dispositifs enherbés.

I• roduction de raisin ntretien des sols

CA 71

Une partie des produits phytosanitaires et des éléments fertilisants peuvent être entraînés pendant et après l’application vers les eaux de surface par ruissellement ou migrer vers les eaux souterraines par infiltration.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

es pollutions diffuses

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’aménagement des parcelles à l’échelle du bassin versant est indispensable dans un objectif de protection de la ressource en eau.

Mesures complémentaires

à l’échelle d’un bassin versant


MesuresComp.qxp

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3

étention des substances : La couche de surface riche en humus et en débris végétaux fixe les substances.

nfiltration : Un couvert herbacé plus perméable améliore l’infiltration, la rétention et la dégradation des substances dans la zone racinaire.

CTV Jura

Mesures complémentaires

es bandes enherbées : un dispositif efficace pour la protection de l’eau

égradation : L’activité biologique liée à la matière organique de surface favorise la dégradation des résidus.

Contour enherbé

I• roduction de raisin ntretien des sols

Les dispositifs enherbés sont définis comme des “surfaces en herbe, maintenues ou mises en place spécifiquement, susceptibles d’intercepter des écoulements de surface diffus”. Dans le vignoble, ils peuvent être localisés dans les tournières et les accès.

fficacité Des expérimentations conduites par la Chambre d’Agriculture du Vaucluse en 1997 et 1998 montrent une réduction des taux suivants dans les eaux :

rincipe

Phosphore total Nitrates Fosétyl-al Culture

Diuron

Ruissellement chargé en particules

Matières en suspension Eau ruisselée

Infiltration 20%

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

ande enherbée : • fixe les substances • ralentit l'écoulement • dégrade les résidus • évite les dérives de pulvérisation

rivi èr e

Eau souterraine

40%

Bande de 6 m

60%

80%

100%

Bande de 3 m

Ces résultats sont obtenus pour une longueur de rang de 100 mètres.

Source : Brochure CORPEN (produits phytosanitaires et dispositifs enherbés - 07/97)

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es limites : pour tous les paramètres étudiés, l’efficacité des bandes enherbées est réduite dans les conditions suivantes : • lors de fortes précipitations ; • lorsque la surface en herbe souffre de la sécheresse ; • lors de deux épisodes successifs pluvieux et rapprochés, l’efficacité est réduite pendant le 2e épisode.

ode d’action

édimentation - iltration : L’herbe ralentit l’écoulement et favorise la sédimentation des particules solides sur lesquelles des molécules phytosanitaires peuvent être fixées.


nstallation - ntretien des dispositifs enherbĂŠs

emis : Il sera de prĂŠfĂŠrence en rideau ou Ă la volĂŠe (avec un semoir ou Ă la main), et enfoui très lĂŠgèrement avec une herse, un rouleau-cage‌ Les meilleurs rĂŠsultats sont obtenus avec des semis d’automne ou de fin d’ÊtĂŠ. La dose sera adaptĂŠe au mĂŠlange utilisĂŠ.

Pour qu’une zone enherbÊe soit efficace, il faut : • un bon positionnement ; • une installation rapide ; • une densitÊ ÊlevÊe ; • une bonne vigueur estivale ; • une bonne pÊrennitÊ. L’installation peut s’envisager par semis ou colonisation naturelle.

ertilisation : L’objectif est de maintenir un couvert vigoureux et dense. En effet, si le couvert est insuffisant, des rigoles peuvent se former (circulation prĂŠfĂŠrentielle). Ainsi, en sol très peu fertile, une fertilisation d’appoint est souhaitable.

ituation : Les dispositifs enherbĂŠs sont situĂŠs : • en aval et en amont des parcelles, dans les tournières sur toute la largeur de celles-ci (entre 3 et 6 mètres) ; • en amont des secteurs de concentration des eaux de ruissellement.

Source : brochure CORPEN (produits phytosanitaires et dispositifs enherbĂŠs - 07/97)

ntretien :

Pour la pĂŠrennitĂŠ du couvert ainsi que pour 1 Au sein des parcelles 2 En bordure aval des parcelles des raisons esthĂŠtiques 3 Dans le coin aval d’une parcelle et la maĂŽtrise des espèces 4 Dans le fond d’un vallon (chenal non dĂŠsirĂŠes, la rĂŠalisation enherbĂŠ) d’un Ă trois fauchages 5 Une prairie interceptant les par an est nĂŠcessaire. ĂŠcoulements qui se concentrent dans un vallon, constitue un Afin d’Êviter l’Êpandage dispositif enherbĂŠ de bouillie sur ces zones 6 Le long des rives d’un ruisseau, enherbĂŠes, le matĂŠriel d’une rivière ou d’un plan d’eau. de dĂŠsherbage doit ĂŞtre ĂŠquipĂŠ de systèmes anti-gouttes.

hoix des espèces : CaractĂŠristiques de chaque espèce : Voir tableau inclus dans la fiche “enherbementâ€? et la liste des semences dans le rĂŠpertoire phyto.

Mesures complĂŠmentaires

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4

utres amĂŠnagements parcellaires

Les amĂŠnagements parcellaires constituent, avec les techniques culturales, le prĂŠalable indispensable et complĂŠmentaire aux amĂŠnagements collectifs. Ils sont rĂŠalisĂŠs sur les parcelles par les viticulteurs et doivent ĂŞtre conçus de façon coordonnĂŠe dans le cadre d’un plan d’ensemble afin d’Êviter que le “chevet des uns soit le canyon des autresâ€?.

Pour l’objectif “dispositif enherbĂŠâ€?, l’association Ray-grass anglais - FĂŠtuque ĂŠlevĂŠe (fĂŠtuque dominante) qui prĂŠsente notamment une bonne rĂŠsistance aux passages de roues, est conseillĂŠe. rĂŠparation du sol : Le sol doit ĂŞtre propre (sans adventice), prĂŠparĂŠ par un travail peu profond (“lit de semenceâ€?), sans motte. L’emploi d’herbicides de prĂŠlevĂŠe est dĂŠconseillĂŠ au moins un an avant l’implantation.

Les amĂŠnagements Ă la parcelle visent Ă limiter les dĂŠbits de pointe, les transports de terre et de cailloux.

I• roduction de raisin ntretien des sols

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MesuresComp.qxp


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mĂŠnagements souhaitables

a rÊalisation de canalisations : À ciel ouvert ou enterrÊes permettant l’Êvacuation de l’eau le long ou entre les rangs.

Mesures complĂŠmentaires

a longueur des rangs : Celle-ci sera d’autant plus rÊduite que la pente est forte et que la texture du sol est favorable au ruissellement.

a rÊalisation de collecteurs : Pour rejoindre le bassin de retenue ou le cours d’eau rÊcepteur.

lÊments fins eu d’ÊlÊments fins, dominants, ente faible forte pierrositÊ, pierrositÊ, couverture sol nu vÊgÊtale ou mulch > 15 %

30 Ă 50 m

70 m

10 Ă 15 %

50 Ă 70 m

70 Ă 100 m

< 10 %

70 Ă 100 m

100 Ă 120 m

e maintien des amÊnagements existants : haies, talus, murs de pierre‌ e maintien de l’enherbement des talus, fossÊs, chemins.

Source : “L’Êrosion des sols de vignobleâ€? Service Viticole Chambre d’Agriculture de SaĂ´ne et Loire - 1988

e maintien et l’entretien des rÊseaux de drainage souterrains existants ou leur reconstruction au moment d’une plantation.

e recul des plantations par rapport aux voies de circulation. I• roduction de raisin ntretien des sols

Enherbement d’un fossÊ

a construction de remblais drainants en bas de parcelle. Cette technique consiste Ă dĂŠgager une large tranchĂŠe en bas de parcelle, comblĂŠe ensuite par des matĂŠriaux filtrants (pierres, cailloux) après mise en place d’un drain. FossĂŠ empierrĂŠ

Mur de soutènement

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GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

AB CR

es murets de retenues en bas de parcelles.

CRAB

a rĂŠalisation de ruptures de pentes, sous forme de contours en contre pentes, d’arrĂŞts d’eau, de tĂŞtières ou de chevets, afin de limiter l’effet cumulatif du ruissellement sur de longues distances (sans toutefois dĂŠtourner les eaux pluviales sur les parcelles voisines, ni aggraver la situation des fonds infĂŠrieurs ce qui serait contraire Ă l’article 640 du code civil). L’objectif de ces petits chevets doit ĂŞtre de favoriser l’infiltration.

CTV Jura

MesuresComp.qxp

Bassin de rĂŠtention

a rÊalisation de bassins de rÊtention et / ou dÊcanteurs, lorsque le regroupement du parcellaire le permet, soit au niveau d’une exploitation ou d’un commun accord entre propriÊtaires. Ils assurent l’Êpuration des volumes d’eau ruisselÊs.

L’entretien rÊgulier de ces diffÊrents dispositifs est primordial pour une bonne efficacitÊ.

appel Eviter tout tassement excessif au cours de la prÊparation du sol avant plantation ou lors des interventions culturales ultÊrieures. En pÊriode pluvieuse, il rÊduit la capacitÊ d’infiltration des sols et entraÎne par consÊquent le ruissellement avec des risques de pollution des eaux superficielles.


InterlocuteursEntretien.qxp

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Pour tout renseignement concernant l’entretien des sols, vous pouvez contacter :

ervice viticole 59 Rue du 19 mars 1962 - BP 522 71010 MACON Cedex TÊl. 03 85 29 55 53 • Fax : 03 85 29 56 77 viticulture@sl.chambagri.fr

omitÊ echnique iticole du ura Chateau PÊcauld - BP 41 39602 ARBOIS Cedex TÊl. 03 84 66 40 60 • Fax : 03 84 22 63 85 ctvjura@wanadoo.fr

irection Êgionale de l’ griculture et de la orêt

ervice RÊgional de la Protection des VÊgÊtaux Bourgogne 8 Rue Jacques Germain - Z.I. Savigny BP. 177 - 21205 BEAUNE Cedex TÊl. 03 80 26 35 45 • Fax : 03 80 22 63 85 claude.magnien@agriculture.gouv.fr jerome.boyer@agriculture.gouv.fr

ITV ole technique en PoncÊtys 71960 DAVAYE TÊl. 03 85 35 02 80 • Fax : 03 85 35 02 81 yves.heinzle@itvfrance.com

GIR Rte. de Chitry - 89530 St.-BRIS-le-VINEUX TÊl. 03 86 53 69 70 • Fax : 03 86 53 69 79 ribette.agir@wanadoo.fr

GRI SUD EST Route des Eaux Bleues - 71260 LUGNY TÊl. 03 85 33 24 65 • Fax : 03 85 33 01 45 mag745@coop-dauphinoise.fr

oopĂŠrative gricole âconnais eaujolais 336 Chemin des 4 Pilles - BP 196 71007 MACON Cedex TĂŠl. 03 85 34 98 53 • Fax : 03 85 34 45 33 contact@c-a-m-b.com

oopÊrative eaune erdun eurre 13 Boulevard MarÊchal Joffre 21200 BEAUNE TÊl. 03 80 25 05 25 • Fax : 03 80 24 17 91 cep3@wanadoo.fr fran6.thierry@wanadoo.fr

ENOPHYT

I• roduction de raisin ntretien des sols

hambre d’ griculture de Saône-et-Loire

Rue Ampère ZAC des Portes de Bourgogne 21200 BEAUNE TĂŠl. 03 80 22 02 78 • Fax : 03 80 22 89 77 bvs@dijon-cereales.fr

La Treille - 69820 FLEURIE TÊl. 04 74 04 11 74 • Fax : 04 74 69 85 95 saunier.oenophyt@wanadoo.fr

110 IGNE Route d’Auxerre - 89800 CHABLIS TÊl. 03 86 42 41 90 • Fax : 03 86 42 81 19 rvallade@110vigne.fr

OUFFLET VIGNE Route de Seurre - 21200 BEAUNE TÊl. 03 80 22 17 71 • Fax : 03 80 22 07 38 e.grimpret.vigne@soufflet-group.com

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

42 Rue de Mulhouse - BP 37530 21075 DIJON Cedex TÊl. 03 80 28 81 20 • Fax : 03 80 28 81 69 pierre.petitot@cote-dor.chambagri.fr

ourgogne iti ervice

REDON Bourgogne 21 Rue Gambut - ZI Beaune Vignolles 21200 BEAUNE TÊl. 03 80 25 95 45 • Fax : 03 80 25 95 49 mcpaput@wanadoo.fr

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hambre d’ griculture de Côte-d’Or

Interlocuteurs techniques

nterlocuteurs techniques


ObjectifsEntretien.qxp

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ne limitation de l’emploi des herbicides de prélevée et de postlevée sur la surface totale du sol (gestion différente de l’inter-rang et du rang) ; a réduction de la quantité appliquée par une diminution de la surface traitée (ex : enherbement) ou de la dose d’utilisation (ex : désherbage mixte) ; a non utilisation d’herbicides à l’automne ou en hiver afin de permettre le reverdissement des sols viticoles.

a maîtrise du ruissellement et de l’érosion participera à la protection des milieux naturels. Ainsi, la mise en œuvre au niveau parcellaire mais aussi à l’échelle du bassin versant de techniques adéquates, comme par exemple le non désherbage des tournières et des contours des parcelles, est fortement recommandée.

des sols Malgré la prédominance dans notre région de vignes basses à forte densité de plantation, l’entretien de l’inter-rang peut être dissocié de celui situé sous le rang de vigne. e tableau au verso résume les principales possibilités offertes.

3

résentation des fiches

Les fiches pratiques listées ci-dessous sont détaillées afin de mieux comprendre le principe, les intérêts et limites de chaque technique d’entretien des sols :

ésherbage mécanique nherbement ulchs ésherbage thermique ésherbage chimique atériels d’application des herbicides esures complémentaires à l’échelle du bassin versant

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Les techniques alternatives au désherbage chimique sont à privilégier. Dans les situations où ce n’est pas possible, le désherbage chimique passera par :

I• roduction de raisin ntretien des sols

1 bjectifs du référentiel 2 ombinaisons possibles des techniques d’entretien

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’entretien des sols consiste à contrôler le développement des adventices pour limiter la concurrence vis-à-vis de la vigne tout en maîtrisant les phénomènes de ruissellement et d’érosion. Les résultats des suivis de la qualité des eaux de surface et souterraines tant au niveau régional que national montrent que l’utilisation d’un herbicide n’est pas sans risque. Ce constat est à l’origine d’évolutions réglementaires et impose que chacun modifie ses pratiques d’entretien des sols. En effet, au vu de la ré-homologation d’un certain nombre de produits, une gestion basée uniquement sur la substitution d’une substance active par une autre nous amènera à épuiser progressivement et de façon irrémédiable les herbicides qui sont encore à notre disposition. L’alternance dans le temps et dans l’espace des diverses techniques doit être retenue comme base de réflexion.

Objectifs

ntretien des sols


ObjectifsEntretien.qxp

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ombinaisons possibles des techniques d’entretien des sols

nter-rang

ous le rang

Objectifs I• roduction de raisin ntretien des sols GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

ésherbage mécanique

ésherbage mécanique ésherbage thermique en vigne haute et large ésherbage chimique de pré et/ou de postlevée (application unique, stratégie mixte, E.N.M.)

nherbement permanent

ésherbage mécanique ésherbage thermique en vigne haute et large ésherbage chimique de pré et/ou de postlevée (application unique, stratégie mixte, E.N.M.)

ésherbage thermique

ésherbage mécanique ésherbage thermique en vigne haute et large ésherbage chimique de pré et/ou de postlevée (application unique, stratégie mixte, E.N.M.)

ulch + ésherbage chimique de pré et/ou de postlevée (application unique, stratégie mixte, E.N.M.)

ésherbage chimique de pré et/ou de postlevée (application unique, stratégie mixte, E.N.M.)

ésherbage chimique de pré et/ou de postlevée (application unique, stratégie mixte, E.N.M.)

ésherbage chimique de pré et/ou de postlevée (application unique, stratégie mixte, E.N.M.)

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rincipes de la technique

ffets sur la vigne Il limite l’évapotranspiration du sol et confère donc à la vigne une meilleure résistance en période de sécheresse. En contrepartie, les risques de gel au printemps sont accrus.

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Le désherbage mécanique consiste à maîtriser les adventices présentes sur une parcelle à l’aide d’outils qui effectuent un travail de surface. ffets sur la vinification Le travail du sol, quant et les vins à lui, a pour objectif principal de modifier la Sur ce point, peu d’étustructure du sol tout en des récentes permettent Vigne désherbée mécaniquement assurant également un de comparer le désherdésherbage. bage mécanique avec d’autres techniques Cette fiche n’abordera que les techniques d’entretien des sols (expérimentation en de désherbage mécanique et fera la cours). distinction entre les outils qui permettent mpact environnemental de travailler d’une part sur l’inter-rang et d’autre part sous le rang. ur l’eau : Technique alternative à l’emploi des ntérêts et limites de herbicides, le désherbage mécanique ne génère aucune source de pollution la technique des eaux superficielles ou souterraines. Le désherbage mécanique retarde le aîtrise des adventices déclenchement de l’érosion par accroisUne bonne maîtrise des adventices sement du volume d’eau stocké mais résulte de l’adéquation entre plusieurs favorise la perte en terre dès que le ruisfacteurs : sellement apparaît (cas d’orages violents, • choix du type d’outil adapté aux sols battants, terre rendue trop fine…). conditions pédologiques de la parcelle, au niveau d’infestation et à la nature ur les sols : de la flore rencontrée, Réalisé dans des conditions optimales sur un sol suffisamment ressuyé, le désher• moment de l ‘intervention adapté aux bage mécanique permet d’améliorer en conditions climatiques : ainsi, certaines surface (0 à 10 cm) les caractéristiques façons superficielles pourront présenter physiques d’un sol. Concernant les une efficacité limitée dans des contextes caractéristiques chimiques et biologiques, bien particuliers (pluies consécutives à les références actuelles sont fragmentaires un passage, sols non ressuyés...). et parfois contradictoires.

I• roduction de raisin ntretien des sols

’entretien des sols viticoles par le désherbage mécanique est une pratique très ancienne qui fut longtemps la seule utilisée. A l’heure actuelle, cette technique prend un nouvel essor dans un contexte de viticulture durable où l’aspect environnemental tend à devenir une préoccupation essentielle.

Desherbage mécanique

ésherbage mécanique

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Desherbage mécanique

Effectué dans de mauvaises conditions, le passage d’outils est plus néfaste que bénéfique : en effet l’établissement de zones de lissage ou d’une semelle de labour est préjudiciable au développement de la vigne (asphyxie racinaire, chlorose...) et favorise le ruissellement et l’érosion.

Un couvert herbacé plus ou moins dense s’installe alors en fin d’été - début d’automne et permet de limiter les risques d’érosion.

as des jeunes vignes Durant les premières années qui suivent la plantation, la concurrence avec les adventices est plus rapidement dommageable que sur une vigne en place. Le désherbage doit donc être suivi avec une plus grande attention et peut nécessiter un plus grand nombre de passages.

Un des points critiques demeure la mauvaise portance et le ressuyage des sols : après une pluie, le retour à la parcelle devrait être différé perturbant ainsi la protection phytosanitaire. Pour éviter cela, l’enherbement des rangs de passage lorsque c’est possible, sera une solution envisageable.

assage du désherbage chimique au désherbage mécanique

3

I• roduction de raisin ntretien des sols

Sur une parcelle en désherbage chimique depuis plusieurs années, le système racinaire se situe majoritairement en surface. Le retour au désherbage mécanique doit donc s’effectuer sur des profondeurs progressives afin que le système racinaire s’adapte peu à peu.

ise en œuvre des techniques

Le désherbage mécanique s’envisage sur deux zones bien distinctes : l’inter-rang et sous le rang. Il est possible de mettre en œuvre une diversité de façons culturales superficielles selon le type d’outil utilisé. Le viticulteur déterminera sa stratégie en fonction des objectifs qu’il souhaite atteindre et des conditions climatiques de l’année.

echniques complémentaires de travail du sol

tinéraire technique classique

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE 01•2006

Au cours du cycle végétatif de la vigne, on réalise des pseudo-labours (griffages sur 8-10 cm) complétés par des façons superficielles (travail à plat ou binage, interceps) permettant à la fois de maintenir une surface plane et une structure meuble et de maîtriser le développement des adventices. Cette stratégie nécessite trois à cinq passages en moyenne selon les conditions climatiques de l’année. Le désherbage mécanique s’arrête généralement vers la fin juillet. Cependant des infestations tardives suite à un mois d’août pluvieux peuvent nécessiter un passage pendant cette période.

Les labours profonds (15 à 20 cm) du type buttage-débuttage ne sont pas à proprement parlé des techniques de désherbage mécanique. Cependant, elles peuvent s’avérer complémentaires de cette technique par leur action de retournement de la terre. Ainsi le buttage permet de détruire la totalité des adventices par un enfouissement qui favorise leur dégradation. Le débuttage et/ou décavaillonnage permettent eux aussi d’enfouir les adventices développées suite au buttage ; le débuttage à plat permet d’éliminer les adventices de la ligne de souche et d’enfouir celles situées sur l’inter-rang. Un travail du sol en profondeur au préalable, facilite par la suite l’efficacité du désherbage mécanique en réduisant l’infestation en début de campagne et en améliorant l’ameublissement, donc le passage des outils.

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CA

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Il peut être réalisé à l’aide de différents outils en fonction de l’objectif recherché :

utils tractés :

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Boisselet

Montage avec “patte d’oie et cœur”

Actisol

“Patte”

utils à disques : Ce type d’outils permet de réaliser un désherbage mécanique de l’interrang ou de remettre un sol à plat. Il est peu utilisé en Bourgogne. Pulvériseur Le pulvériseur comporte généralement deux disques (crénelés ou pas) dans le cas de vignes étroites, trois dans des vignes plus larges. Il est intéressant lorsque la flore est abondante sur l’inter-rang et ne crée pas de semelle de labour en bonnes conditions.

Boisselet

Ce matériel à cadre extensible est constitué de dents rigides et de dents vibrantes. Actisol Les dents rigides possèdent des socs à ailettes (type sous soleuse) ou des socs griffons pour un travail à 10-20 cm de profondeur. Les dents vibrantes peuvent se trouver à l’arrière (système de herse peigne) ou bien être remplacées par un rouleau émietteur.

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En vignes hautes et larges, l’entretien de l’inter-rang est réalisé par des outils adaptés au mode de conduite.

En pratique, les combinaisons de ces outils sont multiples. Dans le montage, il faudra cependant adapter leur nombre aux risques de bourrage liés à certaines adventices (mouron, liseron…).

I• roduction de raisin ntretien des sols

• Travail à plat où binage. Le travail à plat est un travail très superficiel (4-5 premiers cm) qui permet de détruire les adventices en coupant leurs racines et selon les outils de les remonter pour favoriser leur déssèchement. Les socs utilisés sont des socs d’extirpage plats dont le tranchant est horizontal. Pour l’inter-rang, des socs symétriques type “cœur” ou “patte d’oie” sont les plus utilisés.

utils à socs : • Griffage. Le griffage n’est pas destiné au sens strict à détruire les adventices, mais à aérer, ameublir et remettre à plat un terrain. En pratique, il a une action de désherbage sur des sols où les infestations demeurent faibles à moyennes. Les socs ou “griffes” peuvent être montés sur des dents de nature différente : rigides, semi-rigides ou vibrantes selon l’effet de bouleversement souhaité. Les plus utilisés sont des griffes de scarifiage de type ovale appelées “cote de melon” qui forment des sillons profonds et étroits.

“Griffes”

Desherbage mécanique

Pour un entretien complémentaire des sols ou en cas de couvert végétal abondant, un matériel à disques de type pulvériseur (cover crop) peut être utilisé.

“Cœur”

B

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4•1 e désherbage de l’inter-rang

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4 atériel

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Boisselet

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oi sse

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utils animĂŠs

Desherbage mĂŠcanique

Ces outils permettent de dÊtruire le couvert vÊgÊtal tout en remettant le sol à plat. L’entraÎnement se fait par la prise d’huile hydraulique de l’enjambeur ou à partir d’une centrale hydraulique indÊpendante.

4•2 e dÊsherbage sous le rang Il est rÊalisÊ par l’intermÊdiaire d’outils interceps qui effectuent un travail superficiel sur le cavaillon avec un dispositif d’Êvitement du cep par retrait mÊcanique ou hydraulique.

atĂŠriels Ă axe de rotation horizontal : houe rotative type rotavator, machine Ă bĂŞcher. Les matĂŠriels Ă axe de rotation horizontal permettent de maĂŽtriser un couvert vĂŠgĂŠtal abondant. Cependant, la houe rotative provoque des semelles de labour en sols argileux et/ou mal ressuyĂŠs. La machine Ă bĂŞcher convient aux sols plutĂ´t profonds, mĂŞme s’ils sont compactĂŠs. Elle ne forme pas de semelle de labour. La puissance nĂŠcessaire au fonctionnement de ces outils (25-30 cv au mètre linĂŠaire) est une donnĂŠe Ă prendre en compte.

Des passages rĂŠpĂŠtitifs ou un mauvais rĂŠglage peuvent provoquer des blessures importantes au collet du cep.

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Boisselet

Bechamic See Laforgue

I• roduction de raisin ntretien des sols

nterceps mĂŠcaniques : Les systèmes les plus anciens sont munis de socs de binage dissymĂŠtriques ou de lames horizontales montĂŠs sur ressort dont l’effacement au contact des ceps est mĂŠcanique. Ces outils qui ne provoquent pas de dĂŠplacement de terre, travaillent Ă une profondeur de 3-4 cm et sont adaptĂŠs Ă des infestations faible Ă moyenne. Un passage en conditions humides provoque un lissage (source possible d’Êrosion), et une pluie consĂŠcutive Ă l’opĂŠration peut permettre aux adventices de s’enraciner Ă nouveau.

Rasette Ă plantes

Interceps Ă lame

Machine Ă bĂŞcher

Boisselet

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atĂŠriels Ă axe de rotation vertical : herse rotative

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Ce type d’outil permet une bonne maĂŽtrise des adventices et le risque de formation d’une semelle de labour est limitĂŠ. Le rĂŠglage de ces outils animĂŠs doit ĂŞtre fait de façon Ă ce que la terre obtenue ne soit pas trop fine afin de ne pas augmenter la sensibilitĂŠ Ă l’Êrosion.

Interceps triangle


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nterceps hydrauliques : • Les outils plus ĂŠvoluĂŠs sont munis d’une lame plate avec un système d’escamotage (ĂŠlectro) hydraulique et un palpeur qui permettent de moins abĂŽmer les souches.

• Il existe enfin des outils rotatifs Ă axe de rotation vertical : Les moins ĂŠvoluĂŠs sont munis d’un système d’effacement mĂŠcanique sans palpeur, et les plus ĂŠvoluĂŠs d’un système d’effacement hydraulique avec palpeur.

Boisselet

Cet outil est constituÊ d’un disque mÊtallique concave ajourÊ formÊ de trois pÊtales. Il brasse la terre en superficie (5 cm) sans la projeter. Contrairement aux interceps à lame, il ne provoque pas de lissage et permet une intervention en sol non cultivÊ ou compactÊ.

Interceps hydrauliques + palpeur

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Fraise rotative Starmatic Boisselet

Boisselet

Alabeurthe

Fraise rotative PĂŠtalmatic Boisselet

Cet outil est constituĂŠ d’un moyeu Ă trois dents incurvĂŠes en forme de L. Il travaille Ă une profondeur plus importante (7-8 cm) en brassant la terre et en projetant les adventices sur l’inter-rang. et est aussi utilisĂŠ en vignes hautes. La fraise rotative permet d’intervenir sur des sols compactĂŠs et sur une couverture vĂŠgĂŠtale abondante. Elle peut ĂŞtre “agressive“ sur des vignes Ă enracinement superficiel.

Belhomme vignes hautes

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Le rÊglage du palpeur est un point essentiel pour l’efficacitÊ de l’outil. Il faudra tenir compte notamment de la forme des ceps, du niveau d’infestation de la flore‌

Desherbage mĂŠcanique

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I• roduction de raisin ntretien des sols

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DesherbageMecanique.qxp


e

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Deux à quatre passages d’interceps sont nécessaires en fonction des conditions climatiques de l’année. La vitesse de passage doit être assez lente (2-3 km/h) pour permettre aux outils de s’effacer et de revenir. Les montages les plus courants permettent de désherber deux rangs simultanément. Des montages combinant des outils inter-rangs et des outils interceps sont possibles, cependant les vitesses d’avancement n’étant pas les mêmes, beaucoup de viticulteurs gèrent le désherbage de ces deux zones de façon distincte.

Le système rotatif à couteau (Tournesol) permet un travail sous le rang de vigne, voire une partie de l’interligne, par contournement des ceps sans Tournesol palpeurs. Le sol reste plat après passage. Suivant la profondeur de sol qu’on souhaite travailler, il est possible de changer les couteaux.

ITV Fr an c

Desherbage mécanique

lé einz .H -Y

DesherbageMecanique.qxp

I• roduction de raisin ntretien des sols

L’efficacité de tous ces outils reste fortement conditionnée par les caractéristiques et l’état du sol. Sur un sol compacté, il se peut que l’outil s’efface tout seul du fait des trop fortes pressions de frottements. Pour éviter cela, une dent rigide avec un soc type rasette à plante ou griffe peut être ajoutée à l’avant de l’outil.

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nherbement Enherbement

1 rincipe de la technique

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La technique consiste à installer une couverture herbacée spontanée ou semée, temporaire ou permanente, dans l’inter-rang.

2

Cette réduction de la vigueur va dépendre de l’importance de la surface enherbée, de l’espèce retenue et de la climatologie de l’année. Après 7-8 ans, un nouvel équilibre s’établit.

ntérêts et limites de la technique

aîtrise des adventices

’enherbement naturel spontané consiste à laisser se développer les adventices présentes au vignoble. De ce fait, la flore peut être relativement variée d’une situation à l’autre. Cette technique nécessite une attention particulière afin de maintenir une hauteur de la strate herbacée correcte. e semis d’herbe temporaire (semis d’automne détruit au printemps ou semis de printemps détruit au début de l’été) ou permanent, peut être envisagé. ’enherbement permanent permet une bonne maîtrise des adventices dans l’inter-rang.

Comme la vigueur, la production est influencée mais de façon moins importante. Cette chute de production s’explique par la baisse du nombre de grappes par souche, du poids unitaire des grappes, du poids des baies ainsi que leur nombre par grappe. La richesse en sucre du moût est supérieure pour l’enherbement permanent par rapport à la non culture lorsque les différences de rendement deviennent réellement marquées. L’acidité totale et le pH inférieurs s’expliquent par des teneurs moindres en acide malique et un rapport tartrique/malique supérieur. L’enherbement à base de graminées entraîne une diminution de la teneur en composés azotés (azote ammoniacal et acides aminés).

ffets sur la vigne

’enherbement temporaire n’est pas encore étudié en Bourgogne. ’enherbement naturel spontané concurrence la vigne de façon variable selon les adventices présentes. ’enherbement permanent à base de graminées exerce une concurrence en eau et en éléments minéraux (azote principalement). La vigueur de la vigne n’est pas ou peu modifiée les 2-3 premières années d’installation du gazon, puis elle chute.

Sur cépages rouges, anthocyanes et polyphénols totaux sont retrouvés en quantité plus importante. La diminution de la vigueur entraîne une amélioration de l’état sanitaire de la vendange. Quel qu’en soit le type, l’enherbement augmente les risques de dégâts de gel de printemps.

I• roduction de raisin ntretien des sols

Vigne enherbée

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

’installation d’une couverture herbacée est une technique d’entretien des sols qui permet de maîtriser le ruissellement et l’érosion. Elle peut également répondre à un objectif de limitation de la vigueur.

01•2006

Enherbement.qxp


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ffets sur la vinification et les vins

Enherbement

ur cépages blancs : Le déficit en azote assimilable par les levures engendre des cinétiques fermentaires plus lentes entraînant un risque d’arrêt de fermentation alcoolique plus important. Dans ce cas, une correction peut être envisagée par ajout de sulfate d’ammonium (30 g/hl) et éventuellement d’écorces de levures (20 g/hl) lors de la fermentation alcoolique.

3

ise en œuvre de la technique

La mise en œuvre de la technique doit se raisonner au cas par cas et nécessite d’appréhender les caractéristiques du sol (profil cultural et analyse de terre). En vigne haute et large, l’implantation d’un enherbement ne pose pas de problème particulier.

Les dégustations effectuées sur Chardonnay montrent un effet sur la qualité des vins jeunes (goût de réduit plus marqué) lorsque l’allongement de la fermentation alcoolique devient significatif.

En vigne basse et étroite, la surface à enherber dépend du type de sol. Un sol avec un taux d’argile supérieur à 25 %, correctement pourvu en matières organiques et suffisamment profond permet d’implanter un enherbement permanent sans grande difficulté. Dans le cas contraire, il est préférable de démarrer avec un enherbement un rang sur deux pour limiter les phénomènes de concurrence hydrique et azotée observés au cours des 4/5 premières années. Dès que la vigne obtient une vigueur jugée suffisante, on peut semer les autres rangs. L’enherbement permanent des vignes est déconseillé en sols superficiels et/ou hydromorphes. Il peut cependant être envisagé pour les rangs de passage du tracteur lors des traitements phytosanitaires.

Les vins issus de Pinot Noir sont en général plus colorés, plus aromatiques au nez et en bouche.

mpact environnemental

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

L’enherbement permanent constitue l’un des meilleurs moyens de lutte contre le ruissellement et l’érosion des sols du fait de ses effets plus ou moins directs : tténuation de l’impact des gouttes de pluie ; mélioration de l’infiltration par augmentation de la porosité ; eilleure résistance à l’arrachement du fait de l’amélioration de la structure des sols. La présence d’une couche protectrice de végétation, l’approvisionnement régulier en matière organique et la présence d’un chevelu racinaire en surface, ont pour conséquence une amélioration de la portance, une plus grande activité et diversité biologique du sol (augmentation de la biomasse microbienne et des populations de lombrics).

CA21

I• roduction de raisin ntretien des sols

ur cépages rouges : Dans les conditions de la vinification bourguignonne, les cinétiques ne semblent pas perturbées.

Enherbement des rangs de passage

01•2006

Il permet également de limiter l’utilisation d’herbicides en les appliquant uniquement sous le rang et participe donc à la réduction des intrants.

En tout état de cause, il faut veiller à ce que les vignes soient âgées de plus de 2 ans au moment de l’implantation de l’herbe.


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mplantation du couvert végétal réparation du sol : Le sol ne doit pas contenir de résidus d’herbicides. De ce fait, l’emploi d’herbicides de prélevée est à proscrire au moins un an avant le semis. Celui-ci se fait dans une terre fine sans motte et débarrassée de toute adventice. Un griffage de très faible profondeur (3 à 5 cm) sur un sol frais convient en général.

Enherbement

ertilisation de mise en place : Une fertilisation azotée peut être nécessaire dans certaines situations sur les espèces à installation lente (pâturin des prés, fétuque rouge). La dose peut aller jusqu’à 50 unités/ha, en deux fois si installation en automne (25 unités en automne et 25 unités début mars) et elle sera localisée sur l’herbe.

hoix des espèces et des variétés CA 71

emis : La dose varie selon les espèces : • Ray-grass anglais et pâturin des prés, 30 à 40 kg/ha semé ; • Fétuque rouge, 40 à 50 kg/ha semé. Ainsi, sur une vigne d’un hectare où 50% de la surface est enherbée, la quantité nécessaire sera de 15 à 20 kg pour le Ray-grass ou le pâturin des prés.

echniques de semis : Le semis sera suivi systématiquement d’un roulage homogène (très léger enfouissement), afin d’obtenir le meilleur contact possible entre la terre et les semences. Cette opération est importante pour obtenir une bonne levée. Le semis peut être réalisé en ligne, en rideau, ou à la volée. Les semoirs type espaces verts permettent d’assurer un semis correct.

Au sein des espèces, des différences variétales existent également. Les principales espèces préconisées sont des graminées. Il existe peu de données régionales sur d’autres espèces, hormis une légumineuse : le trèfle souterrain. Chaque espèce présente des points forts et des points faibles. Dans le cas de mélange, sur la base des observations réalisées en Bourgogne, la proportion de Ray-grass anglais ne dépassera pas 20-25 %.

poque : La meilleure époque se situe en fin d’été/début d’automne, à condition que le sol soit suffisamment frais. Passée cette période, la réussite est plus aléatoire. Il peut être envisagé au début de printemps, si les sols sont frais.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Pour les mélanges, les doses de semis sont compris entre 30 et 50 kg/ha semé. La surface semée atteindra au maximum 50% de la surface totale afin de limiter les phénomènes de concurrence.

01•2006

Paturin à

Charnay

ritères de choix : Le choix d’une espèce seule ou d’un mélange relève de la recherche d’un compromis. En effet, dans la plupart des cas, on recherche : • une vitesse d’installation correcte pour une bonne implantation ; • une vitesse de pousse réduite pour limiter le nombre de tontes ; • une bonne résistance à l’arrachement et au tassement liée aux passages de matériels ; • une bonne pérennité ; • une concurrence azotée et hydrique exercée au niveau de la vigne la plus faible possible.

I• roduction de raisin ntretien des sols

CA 71

Fétuque à Charnay


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aractÊristiques de chaque espèce : Êtuque Êtuque rouge rouge demi-traçante gazonnante

Enherbement

ĂŠtuque ĂŠlevĂŠe

âturin des prÊs

acilitĂŠ d'installation

•••

••

•

••

••

olonisation du terrain

••••

••

••

••

••

ĂŠsistance au piĂŠtinement

•••

••••

••

•••

••

rĂŠquence des tontes

•••

••••

•

••

••

olĂŠrance Ă la sĂŠcheresse

••

•••

••

••

•

oncurrence vis Ă vis de la vigne

••••

••••

•

••

••

Pour les espèces et mÊlanges

LĂŠgende : • • • • Niveau très ĂŠlevĂŠ • Niveau faible

commercialisĂŠs en Bourgogne, se reporter au rĂŠpertoire phyto.

estion du couvert vĂŠgĂŠtal

ertilisation d’entretien : Après une bonne implantation, aucune fertilisation d’entretien du gazon n’est Ă envisager, hormis quelques cas exceptionnels (jaunissement) nĂŠcessitant un apport d’azote (20 Ă 30 unitĂŠs).

onte :

21

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

La frÊquence des tontes dÊpend de nombreux facteurs en particulier des espèces choisies et de la climatologie. Le Ray-grass anglais ou les fÊtuques rouges nÊcessiteront plus de tontes que le pâturin des prÊs (en gÊnÊral une à deux tontes supplÊmentaires).

01•2006

Lorsque la vigne est confrontĂŠe Ă un problème de concurrence en azote (baisse de vigueur), la correction doit concerner uniquement la vigne. Les apports doivent ĂŞtre effectuĂŠs au sol sous le rang sous forme solide ou liquide en dĂŠbut de printemps. Pour les carences azotĂŠes qui affectent les moĂťts, des pulvĂŠrisations foliaires seront effectuĂŠes directement sur la vigne après fermeture de la grappe sous forme d’urĂŠe Ă raison de 2 Ă 3 traitements de 5 unitĂŠs/ha. Les apports d’entretien et/ou de redressement concernant le phosphore, la potasse, le magnĂŠsium et le calcium seront localisĂŠs sous le rang de vigne.

CA

I• roduction de raisin ntretien des sols

ay-grass anglais

Quelle que soit l’espèce, le gazon doit ĂŞtre tondu le plus court possible Ă deux pĂŠriodes de l’annĂŠe : • avant les risques de gel de printemps ; • en ĂŠtĂŠ pour limiter l’Êvapotranspiration. D’une manière gĂŠnĂŠrale, il conviendra de ne pas laisser monter le gazon Ă ĂŠpiaison sous peine de l’affaiblir.


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ntretien du cavaillon : Remarque : en cas de sÊcheresse importante, on peut être amenÊ à limiter de manière temporaire la largeur de la bande avec des herbicides de postlevÊe de contact.

CA 21

Photo Chollet

Enherbement

Certains matĂŠriels effectuent les trois opĂŠrations en combinĂŠ : rĂŠparation du sol ; emis ; oulage.

Sous le rang, les adventices doivent ĂŞtre maĂŽtrisĂŠes par une autre technique (dĂŠsherbage chimique ou mĂŠcanique).

atĂŠriels de tonte

4

atĂŠriels

Le tableau au verso dÊcrit succinctement les diffÊrentes tondeuses utilisÊes à ce jour en Bourgogne. Toutefois, il n’est pas exhaustif.

mplantation du couvert vĂŠgĂŠtal

rĂŠparation du sol : griffes ou outils animĂŠs ; Voir fiche “dĂŠsherbage mĂŠcaniqueâ€?.

atÊriel d’entretien du cavaillon

Se reporter aux fiches “matĂŠriels d’application des herbicidesâ€? et “dĂŠsherbage mĂŠcaniqueâ€?.

CA 21

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

atÊriels de semis et d’Êpandage de fertilisants sur gazon ; la volÊe ; emoirs type espaces verts.

I• roduction de raisin ntretien des sols

Semoir opĂŠrations combinĂŠes

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Semoir type espaces verts


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onstructeurs

aractéristiques

bservations

Boisselet

Enherbement

• Axe vertical • Largeur de coupe : 0,65 à 0,80 m • Deux lames sous le • Risque de bourrage si l’herbe est trop haute même carter • Orientable pour variation • Nécessité de roues stabilisatrices de la largeur de coupe • Coupe régulière et nette Boisselet • Largeur de coupe : • Axe vertical variable : 0,50 à 0,80 m • Girobroyeur à deux cou- • Patins réglables • Coupe l’herbe haute teaux mobiles • Robustesse Lauprêtre

I• roduction de raisin ntretien des sols

• Axe vertical • Couteaux escamotables

• Largeur de coupe : 0,65 à 0,80 m • Tondeuse centrale munie de deux satellites de désherbage chimique ou mécanique ou de tonte intercep

Carroy Giraudon • Axe horizontal • Existe en quatre largeurs : 0,54 - 0,67 - 0,81 et 1,08 m • Rotor avec couteaux en Y (type broyeur à sarments) • Coupe l’herbe haute Grosjean • Orientation hydraulique pour • Axe vertical largeur de coupe variable • Deux disques entraînés (0,5 à 1 m) par des courroies à partir • Roues stabilisatrices à l’avant • Hauteur différente des deux de deux moteurs disques

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Humus

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• Axe vertical • Girobroyeur à couteaux escamotables

• Largeur de coupe de 0,58 ou 0,68 m • Glissières • Chaîne de relevage

• Axe vertical • Girobroyeur à deux couteaux mobiles

• Existe en quatre largeurs : 0,55 - 0,65 - 0,75 et 0,85 m • Patins réglables (deux lames de couteaux plates ou ventilés) • Protection arrière fixe et avant par volet mobile • Attelage flottant • Robustesse

Mainand


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ulchs

Mulchs

’installation d’un mulch permet de lutter contre le ruissellement et l’érosion mais se montre insuffisante pour maîtriser correctement le développement des adventices. Ces mulchs seront utilisés sur les parcelles où l’enherbement ne peut être réalisé pour des contraintes techniques (sol superficiel, faible teneur en argile…).

1 rincipe de la technique

ntérêts et limites de la technique

aîtrise des adventices CA 21

L’apport d’un mulch n’a pas ou peu d’effet dépressif sur le développement des adventices présentes au vignoble. La plupart du temps, cette technique n’est pas suffisante pour maîtriser la flore, un désherbage chimique doit être envisagé en complément.

Parcelle recouverte de mulch d’écorce

ffets sur la vinification et les vins

ffets sur la vigne La vigueur de la vigne, les paramètres de production, l’état sanitaire de la vendange et les caractéristiques des moûts, ne sont pas ou peu modifiés par rapport à un sol nu (expérimentation sur une période de 10 ans d’observation en Bourgogne). Néanmoins, un effet dépressif sur la vigne est possible suite à l’installation, l’apport de mulch pouvant engendrer une “faim d’azote”. Toutefois, il est clair que l’accumulation d’apports de matières organiques sur la même parcelle peut, à terme, avoir des effets non souhaités sur la vigne et particulièrement sur la maîtrise de la vigueur. Par ailleurs, peu d’études ont été menées pour caractériser l’influence d’un mulch sur le système racinaire de la vigne.

mpact environnemental Les mulchs sont essentiellement utilisés comme un moyen de lutte contre le ruissellement et l’érosion. Cette technique permet aussi l’amélioration de la portance des sols. L’apport de mulch augmente le taux de matières organiques des sols dans les horizons superficiels ainsi que l’activité et la diversité biologique (augmentation de la biomasse microbienne et des populations de lombrics).

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

La fermentation alcoolique, la fermentation malolactique, les critères analytiques et la qualité des vins ne sont pas significativement différents entre un sol nu et un sol recouvert de mulchs dans les expérimentations régionales.

01•2006

2

I• roduction de raisin ntretien des sols

La technique consiste à installer un couvert de paille ou d’écorces plus ou moins compostées, à la surface du sol dans l’inter-rang.


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ise en œuvre de la technique La mise en place de ces matériaux peut être réalisée soit en automne, soit en fin d’hiver. Les écorces fraîches ou les pailles de céréales sont des matériaux volumineux nécessitant du matériel adapté pour le transport et l’épandage.

Les principaux mulchs efficaces pour lutter contre le ruissellement et l’érosion sont :

4

CA 71

Mulchs

es écorces fraîches broyées :

atériels

CA 71

Mulch écorce brute

Pailleuse viticole

Les écorces peuvent être épandues à l’aide d’un épandeur spécifique ou d’un épandeur à fumier.

CA 71

es pailles de céréales :

Epandeur écorce

CA 71

I• roduction de raisin ntretien des sols

au minimum 150 m3 tous les 3 ans ou 300 à 400 m3/ha tous les 5 ans • soit de résineux : sapin, pin, épicéa • soit de feuillus : chêne, hêtre, peuplier, bouleau...

Paille en damier GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

8 à 10 t/ha tous les 2 ans

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Pour limiter les phénomènes de glissement, la paille peut être disposée en bande ou en quinconce perpendiculaire à la pente. Ainsi, la quantité sera réduite de moitié mais la partie restante devra faire l’objet d’une intervention l’année suivante. Il conviendra d’être particulièrement vigilant aux risques d’incendie toujours possibles.

La paille est épandue soit manuellement soit avec une pailleuse viticole.


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ésherbage thermique

ntérêts et limites de la technique

aîtrise des adventices L’efficacité du désherbage thermique et sa persistance d’action sont fonction du type de plante, du stade de développement et de la hauteur de végétation. En règle générale, il convient de privilégier les interventions sur une végétation jeune pour obtenir une bonne efficacité. En effet, moins la plante a de réserves dans ses racines, plus elle a de chances d’être complètement détruite. Les expérimentations ont permis d’élaborer un tableau de sensibilité des adventices en fonction de leur hauteur moyenne.

Desherbage thermique I• roduction de raisin ntretien des sols

2

0-10 cm 11-20 cm 21cm et+ dventices Amarante ••• •• • Chardon •• •• • O Chenopode ••• • O Epilobe ••• • O Erigeron ••• • Erodium •• • • O Gaillet •• • Geranium •• • Laiteron •• • • Liseron ••• ••• •• Morelle Noire ••• ••• •• O Graminees Estivales ••• • Paturin ••• ••• O Picris •• • O Ray-grass •• •• O Renouee Persicaire ••• •• O Rumex •• • O Senecon ••• ••• O Torilis •• • Veronique ••• ••• Moyenne • ensibilité : O ••• Nulle à faible Très bonne Bonne •• Pas de réf.

ffets sur la vigne Une bulle d’air chaud est générée en périphérie des flammes. Mal maîtrisée, elle peut entraîner des grillures de feuilles, voire des pertes de récolte par destruction des inflorescences ou des grappes. Le risque est d’autant plus important que la végétation de la vigne est basse. Un matériel avec des systèmes de protection peut limiter ce type de dégâts. Lorsque l’application est réalisée sous le rang, les jeunes plants doivent être protégés à l’aide d’un système résistant à la chaleur. L’impact sur la faune auxiliaire n’a pas été étudié précisément.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Cette technique consiste à détruire la partie aérienne des adventices à l’aide d’un choc thermique provoqué par le passage de brûleurs. Les cellules végétales sont détruites par une forte mais brève élévation de température. Le dessèchement des plantes est observé dans les jours suivant l’intervention. Les brûleurs sont généralement alimentés par gaz propane. Les matériels proposés sont équipés de brûleurs à flamme directe. Les systèmes peuvent être employés dans l’inter-rang et/ou sous le rang.

ensibilité des adventices en fonction de leur hauteur :

Source : ITV 71 / CA 21

1 rincipe de la technique

01•2006

e désherbage thermique est une technique alternative à l’étude. Dans l’état actuel du parc matériel, son utilisation en vignes étroites reste délicate.


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ffets sur la vinification et les vins

technique unique de désherbage tout au long de la campagne, après avoir pris en compte les contraintes liées à son emploi. Il peut être également envisagé en combinaisons avec d’autres techniques (désherbage mécanique).

A ce jour, aucune étude n’a été menée sur ce point. Desherbage thermique

mpact environnemental

ur l’eau et l’air : Technique alternative à l’emploi des herbicides, le désherbage thermique ne génère pas de risques pour les eaux superficielles ou souterraines. Par contre, il peut être soupçonné d’induire la formation de gaz à effet de serre. Cette technique ne serait donc pas totalement neutre pour l’environnement.

4

Les matériels actuellement sur le marché sont équipés de brûleurs alimentés par du propane en phase liquide. Le gaz est stocké sur les machines en bouteilles de 13 ou 35 kilogrammes. Les brûleurs à flamme directe sont munis de protections plus ou moins élaborées (protections mécaniques ou par flux d’air).

I• roduction de raisin ntretien des sols

ur les sols : Pendant le repos végétatif de la vigne, cette technique permet la recolonisation du sol par un couvert herbacé, avec tous les avantages liés à cette présence. L’impact sur la microflore et la faune du sol n’a pas encore été étudié précisément. Cependant, la réalisation de profil thermique a montré que la brève élévation de température ne concernait que les tous premiers centimètres du sol (inférieur à 5 cm).

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Avec ces matériels, il est nécessaire, pour obtenir une efficacité suffisante, d’adopter une vitesse d’avancement limitée, Matériel Souslikoff comprise entre 2 et 3 km/h. Avec une pression de l’ordre de 1,5 à 3,5 bars, la consommation de gaz varie Matériel Onzain de 80 à 120 kg par hectare, en fonction de la densité et du développement des adventices. Un système basé sur Matériel 2 ebalm une alimentation des brûleurs en phase gazeuse est actuellement évalué en vignes étroites. Cette technologie présenterait un moindre risque pour l’utilisateur.

3

atériels

ise en œuvre de la technique

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Le désherbage thermique consiste à intervenir à vue chaque fois que la couverture par les adventices l’exige. En fonction des conditions climatiques de l’année, trois à cinq interventions peuvent être nécessaires au cours de la campagne. Le premier passage doit être réalisé avant le débourrement, afin de limiter le potentiel adventices lors des risques de gel de printemps. La principale limite de mise en œuvre de la technique réside dans le respect des décrets préfectoraux concernant l’écobuage. De même, il convient de surveiller les éventuelles prises de feu des herbes desséchées par un précédent passage. A ces réserves près, le désherbage thermique peut être envisagé comme

Plus encore que toute autre technique, une attention particulière doit être portée en matière de sécurité. L’utilisation de gaz nécessite une vigilance accrue de l’utilisateur et un réglage minutieux du matériel.

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CA 21

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ITV France - Y. Heinzlé

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esherbage chimique

1 rincipes de la technique

Desherbage chimique

e désherbage chimique n’est à retenir que dans les situations où il n’est pas possible de mettre en place des techniques alternatives (désherbage mécanique, enherbement). Il conviendra alors d’utiliser des herbicides ayant le moins d’impact négatif sur la ressource en eau. L’alternance des matières actives dans le temps et l’observation des parcelles pour adapter les spécialités commerciales à la flore présente restent indispensables. L’intervention herbicide ne doit concerner que la surface cible du traitement. Il est donc nécessaire de doter le matériel de systèmes anti-gouttes efficaces. Ils évitent l’épandage de bouillie sur les zones non souhaitées et, notamment, les tournières ou contours enherbés.

appel

A l’heure actuelle, le nombre de substances actives utilisables pour le désherbage de la vigne est limité. Néanmoins, le viticulteur dispose de différentes possibilités lui permettant de raisonner à la parcelle et de s’adapter aux contraintes de son exploitation.

Le désherbage d’automne et de début d’hiver (d’octobre à fin janvier) est fortement déconseillé dans l’objectif de préserver une flore hivernale.

I• roduction de raisin ntretien des sols

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CA 21

’Enherbement Naturel Maîtrisé (ou E.N.M.) : cette technique repose sur l’emploi exclusif d’herbicides de postlevée. Elle a pour objectif de limiter la concurrence de la flore naturelle sans l’éliminer totalement. e désherbage mixte : cette technique repose sur l’utilisation d’un herbicide de postlevée en sortie d’hiver suivi d’un herbicide de prélevée à dose réduite en période estivale. Elle permet la diminution des doses d’emploi d’herbicides de prélevée et de palier certaines contraintes de l’E.N.M. (par exemple le troisième passage).

Enherbement hivernal

Toutefois une intervention à l’aide d’un herbicide de postlevée systémique est possible dans les cas suivants : onces en sève descendante (après vendanges) ; il et muscari à la formation des bulbilles (en janvier-février).

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’application unique en prédébourrement : cette technique repose sur la réalisation d’une seule application d’herbicide de prélevée avant le débourrement de la vigne afin de maîtriser les levées d’adventices annuelles et bisannuelles. Un herbicide de postlevée vient, en complément si besoin, détruire la flore en place.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

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ntérêts et limites de la technique

CA 71

Desherbage chimique

La mise en œuvre du désherbage chimique a été favorisé par : a facilité d’intervention par rapport aux autres techniques d’entretien des sols ; a limitation du nombre de passages et le temps d’intervention ; a soupesse dans l’organisation du travail.

Contours enherbés

Par ailleurs, aucun effet indirect n’a été constaté sur la vigne et les vins lorsque cette technique est bien mise en œuvre.

I• roduction de raisin ntretien des sols

De ce fait, l’utilisation généralisée d’herbicides de prélevée et de postlevée a entraîné une pollution plus ou moins importante des eaux superficielles et/ou souterraines. Cette pollution peut être dûe aux substances actives et/ou à leur produit de dégradation (métabolite). Dans certaines situations, leur persistance peut affecter la qualité des eaux pendant plusieurs années. En effet, les herbicides peuvent être “exportés” hors de la parcelle dans les eaux de ruissellement et d’infiltration, soit sous forme dissoute, soit liés à des particules de terre. L’eau ainsi contaminée peut rejoindre les cours d’eau ou connaître une infiltration à travers le sol et la roche pour aller dans les nappes qui alimentent les captages d’eau potable.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE 01•2006

Par conséquent, l’entretien des sols sans herbicide est préférable. Cependant, lorsque l’utilisation d’herbicide ne peut être évitée, il conviendra de limiter les quantités apportées : n réduisant la quantité appliquée par diminution de la surface traitée (ex : enherbement de l’inter-rang) ; n réduisant la dose d’herbicide de prélevée dans le cadre d’un désherbage mixte.

Malgré certains intérêts du désherbage chimique, de nombreuses molécules sont présentes dans les eaux de ruissellement à des concentrations souvent élevées : l’enherbement des contours est une mesure à généraliser. Il contribue à la réduction des contaminations avec une efficacité d’autant plus grande que la zone enherbée est large et que l’eau de ruissellement diffuse sans se concentrer en un point.

Par ailleurs, il est nécessaire de respecter les zones non traitées (ZNT) pour les spécialités commerciales déjà concernées par cette réglementation. Voir répertoire phyto.

3

ise en œuvre des techniques

La volonté de respecter les impératifs techniques, environnementaux et économiques doit conduire à privilégier l’emploi d’herbicides contenant une seule substance active et leur alternance dans le temps.

résentation des herbicides Voir répertoire phyto.

Ces précautions devraient permettre de conserver les substances actives actuelles.


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nherbement aturel aîtrisé ou E.N.M. remière intervention : Sortie d’hiver - début de printemps A cette époque de l’année, l’utilisation du glufosinate d’ammonium (Basta F1) est déconseillée du fait de températures trop basses pour une bonne efficacité de la spécialité. Dans le cas d’une strate herbacée peu développée, cette première intervention peut être retardée.

Dans la pratique, l’E.N.M. se traduit en général par une première application au printemps suivie d’une ou deux applications estivales, au plus tard lorsque les adventices atteignent une hauteur maximale de 10 à 20 cm. Le nombre de passages est lié en grande partie à la pluviosité de l’année. Le choix des herbicides et leurs doses d’application seront ajustés à la nature et au stade de la flore adventice présente.

Desherbage chimique

3•1

ègles de décision lors de la 1ère application en fonction du type de flore

Géraniums, érodium

A détruire en fonction de la pression et du développement.

Herbicides systémiques ou de contact (paraquat + diquat)

Ray-grass, carotte, diverses composées à rosettes (laiterons, laitues, érigérons, picris) et épilobes…

Situations gélives, détruire la flore avant le débourrement. En toutes situations, détruire la flore début montaison.

Herbicides systémiques

Flore à port rampant

Pourpier, pâturin annuel, véronique, mouron des oiseaux, cardamine, drave…

Ne pas intervenir. Flore faiblement concurrentielle pour la vigne.

Situations gélives

Toute flore

Intervenir avant le débourrement

ntervention(s) estivale(s) : Parmi les substances actives actuellement disponibles, l’utilisation d’amitrole (ex. aminotriazole) est déconseillée compte

Herbicides systémiques ou de contact (paraquat + diquat)

tenu de la flore adventice présente à cette période du cycle végétatif. Ainsi, les substances actives utilisables sont :

ègles de décision lors des 2e interventions en fonction du type de flore

ype de comportement

I• roduction de raisin ntretien des sols

ype de produit

xemples de flore

ègles de décision

Flore estivale à port érigé

Chénopodes, amarantes, morelle

Jusqu’à 20 cm

Flore de graminées estivales

Panic, sétaire, digitaire

Avant épiaison

Vivaces

Liserons…

Au stade optimum défini pour chaque espèce

Flore spécifique

Prêle

Jusqu’à 15 cm

Flore estivale à port érigé ou de graminées estivales

Panic, sétaire, digitaire, séneçon…

Développement maximal de 15 cm

ype de produit

Herbicides systémiques

Herbicides de contact

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Flore hivernale fréquente

ègles de décision

xemples de flore

01•2006

ype de comportement


DesherbageChimc.qxp

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Avec les herbicides systÊmiques, il est donc conseillÊ d’avoir une bonne conduite de la vigne (Êpamprage) et d’utiliser un matÊriel adaptÊ (caches) pour Êviter toute phytotoxicitÊ. Desherbage chimique

En règle gĂŠnĂŠrale, l’utilisation d’un herbicide de prĂŠlevĂŠe impose le plus souvent l’addition d’un herbicide de postlevĂŠe pour assurer la destruction des adventices prĂŠsentes lors du traitement dans la mesure du respect de la rĂŠglementation sur les mĂŠlanges.

L’utilisation des herbicides de contact doit s’effectuer avant que les adventices atteignent une hauteur maximale de 15 cm de manière Ă limiter le risque de phĂŠnomène de “parapluieâ€?. L’avantage de ces molĂŠcules est leur souplesse d’emploi pendant la vĂŠgĂŠtation (consĂŠquences de phytotoxicitĂŠ moindre).

Comme pour la technique E.N.M., le dÊsherbage mixte demande une conduite de la vigne parfaite (notamment l’absence de rameaux sur le sol) et du matÊriel adaptÊ lors de l’application en vÊgÊtation (caches obligatoires la plupart du temps).

Il est possible de remplacer une intervention d’herbicides de postlevÊe par un dÊsherbage mÊcanique.

I• roduction de raisin ntretien des sols

ontrainte de mise en Ĺ“uvre : La deuxième intervention E.N.M. se situe en gĂŠnĂŠral entre la mi-mai et la mi-juin. Cette pĂŠriode correspond Ă une activitĂŠ importante dans les vignes (traitements phytosanitaires et travaux en vert). Cette technique nĂŠcessite donc une bonne organisation du travail.

Il est possible de remplacer une intervention d’herbicides de postlevÊe par un dÊsherbage mÊcanique.

3•3 pplication unique

en prĂŠ-dĂŠbourrement

Du fait du spectre d’efficacitÊ de chaque substance active, il est nÊcessaire d’accepter la prÊsence d’adventices en cours de saison. Voir rÊpertoire phyto.

3•2 Êsherbage mixte

Par ailleurs, une intervention complĂŠmentaire peut ĂŞtre envisagĂŠe sur adventices vivaces en pĂŠriode estivale.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE 01•2006

L’approche la plus plausible pour notre vignoble se fonde sur une application d’herbicide de postlevĂŠe le plus tard possible, en fonction du salissement, suivie d’une deuxième intervention avec cette fois un herbicide de prĂŠlevĂŠe Ă dose rĂŠduite. Dans ce cas, le viticulteur n’a pas besoin d’intervenir une troisième fois, mĂŞme en annĂŠe très pluvieuse. On pourra utiliser l’oryzalin (Surflan : 4 Ă 6 l/ha) ou le flazasulfuron (Katana : 0.10 Ă 0.15 kg/ha). La modulation de dose de ces deux herbicides sera fonction de plusieurs critères : a flore ; a pression adventice ; a date d’application (entre le 15 mai et fin juin).

Le choix des herbicides se fera en fonction des adventices attendues et du mode de conduite du vignoble. Les seules substances actives utilisables sont le flazasulfuron (Katana) et la flumioxazine (Pledge) sous rÊserve de satisfaire aux exigences d’emploi. Voir rÊpertoire phyto. L’isoxaben est rÊservÊ aux vignes de moins de 3 ans. Le dichlobÊnil sera utilisÊ dans les situations à prêle et/ou aristoche seulement.


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Comme dans le cas du désherbage mixte, l’utilisation d’un herbicide de prélevée impose le plus souvent l’addition d’un herbicide de postlevée pour assurer la destruction des adventices présentes lors du traitement dans la mesure du respect de la réglementation sur les mélanges.

Pour ces deux substances actives, des précautions complémentaires telles que l’utilisation d’un nettoyant spécifique, sont à prendre lors du rinçage pour limiter les risques de phytotoxicité ultérieurs (lire attentivement les étiquettes sur les emballages).

ifférentes stratégies de désherbage chimique :

pplication unique

Postlevée

ai

uin

Postlevée

Postlevée

uillet

oût

(Postlevée)

Surflan, Katana à dose réduite

Katana Pedge

I• roduction de raisin ntretien des sols

ixte

vril

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

. .

ars

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évrier

Desherbage chimique

DesherbageChimc.qxp


atériels d’ pplication des herbicides

’objectif est d’assurer une répartition homogène de la dose nécessaire et suffisante d’herbicide, uniquement sur la surface cible du traitement.

1

rincipes généraux

La majorité des matériels actuellement utilisés font appel à des rampes de pulvérisation à pression et à jet projeté. Elles sont équipées de buses fonctionnant à basse pression (comprise entre 1 et 5 bars, suivant les cas).

Dans les deux cas, il convient de s’assurer que le capteur de pression ou de débit possède une plage de fonctionnement compatible avec les paramètres de réglage utilisés pour l’application des herbicides.

ssurer une bonne répartition transversale de la bouillie herbicide

’application doit concerner uniquement la surface cible de l’intervention

Elle est conditionnée par la disposition des buses. Quel que soit le type de buse, il est souhaitable d’adopter le taux de recoupement des jets préconisé par le constructeur. Durant le travail, il est nécessaire de maintenir la hauteur de rampe la plus favorable à l’homogénéité de répartition.

Il est donc nécessaire de doter le matériel de dispositifs anti-goutte efficaces. Ils ont pour mission d’assurer une coupure nette et un redémarrage franc de la pulvérisation. Leur présence évite un écoulement intempestif de la bouillie lorsque la pulvérisation est coupée et préserve ainsi les contours et tournières enherbées. Il convient de s’assurer que le modèle est compatible avec les basses pressions adoptées pour le passage des herbicides. Leur présence réduit légèrement le débit nominal des buses. Ces systèmes antigouttes doivent faire l’objet d’un entretien suivi pour fonctionner correctement.

ssurer une bonne répartition longitudinale Elle est conditionnée, d’une part par une agitation constante et suffisante de la bouillie dans les réservoirs et, d’autre part, par la régularité du débit de l’appareil alliée à une vitesse d’avancement variant le moins possible. Il est donc nécessaire de soigner le circuit de pulvérisation, l’entretien des filtres et d’adapter la pression de gonflage de la cloche à air à la pression de travail. La présence dans le circuit d’un manomètre précis, à basse pression, est impérative. Un moniteur de pulvérisation fiable peut être un auxiliaire précieux. Plus élaboré, un système de débit proportionnel à l’avancement présente, dans certaines topographies, un intérêt certain.

inimiser les risques de phytotoxicité L’utilisation des herbicides implique de prendre en compte un paramètre complémentaire. En effet, dans la plupart des cas, les herbicides ne sont pas sélectifs de la vigne et, en période végétative, les risques de phytotoxicité doivent être minimisés par l’adaptation du matériel d’application.

Matériels d’application des herbicides

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I• roduction de raisin ntretien des sols

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GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

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MaterielAppliHerb.qxp


MaterielAppliHerb.qxp

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olume de bouillie en fonction du type d’herbicides pour une bonne application avec des rampes à jet projeté Matériels d’application des herbicides

olume de bouillie recommandé

ype d’herbicide utilisé

300 à 400 l/ha

Pré levée

100 à 200 l/ha

Post levée à base de glyphosate, phosphonométhyl-glycine et glufosinate d’ammonium

300 à 400 l/ha

Post levée à base de diquat et amitrole (ex : amminotriazole)

I• roduction de raisin ntretien des sols

Ces recommandations concernent l’hectare réellement traité. Lors d’une application en localisé, il faut ajuster le volume et la dose par hectare au prorata de la surface traitée.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE 01•2006


01•2006

Forte

Moyenne

2 buses / rang Application prélevée

Faible

2 buses / rang Application prélevée et postlevée

Grosse

90° - 110° - 120°

3 à 6 bars

En plein

use à fente antidérive à injection d’air

Moyenne

2 buses / rang Application prélevée et postlevée

Fine à Moyenne

80° - 85° - 90°

2 à 4 bars

Sous le rang

use à fente à jet excentré

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

I• roduction de raisin ntretien des sols

Teejet AIUB - 85° Albuz AVIOC - 80° Lechler IS - 80°

Faible

2 buses / rang Application prélevée et postlevée

Moyenne à grosse

80° - 85°

3 à 6 bars

Sous le rang

use à fente à jet excentré à injection d’air

Matériels d’application des herbicides

Teejet UB - 85° Teejet TP Bobard Albuz OCI - 80° Teejet AI - 110° 65° - 80° - 110° Albuz APM Teejet DG 80° - 110° Lechler OC - 90° Albuz AVI - 110° Teejet TK/TKT Teejet XR 80° - 110° Albuz ADI - 110° Lechler ID - 90°/ 120° Turboteejet TT Albuz API 80° - 110° Lechler AD - 120° Teejet TQ -150° IDK - 120° Tecnoma miroir Lechler LU - 120° Double jet excentré

Moyenne

2 buses / rang Application prélevée

Fine

Moyenne à grosse

2 buses / rang Application prélevée et postlevée

80° - 110° - 120°

65° - 80° - 110 ° 120°

90° à 160° Moyenne à grosse

2 à 5 bars

En plein

2 à 4 bars

En plein

use à fente à réduction de dérive

1 à 2 bars

* Utilisation en buses nues, sans protection

rincipaux modèles

érive

tilisation*

ression d’utilisation ngle de pulvérisation aille des gouttes

En plein

use à fente standard

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esherbage*

use à miroir

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Chambre d’Agriculture de Côte-d’Or - ITV Macon-Davayé

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100

ang

nter-rang

60 50

CA 21 - FR CUMA

40 30 20 10 0

Courbe de rĂŠpartition. Montage 1 buse Ă miroir/rang 100 90 80 70

nter-rang

igne

nter-rang

ang

60 50

30 20 10 0

Courbe de rĂŠpartition. Montage 2 buses Ă miroir/rang

Dans la pratique, certains viticulteurs utilisent une seule buse par rang. Cette possibilitÊ, si elle permet de traiter six, voire huit inter-rangs par passage, entraÎne une rÊpartition du produit au sol très mauvaise avec une hÊtÊrogÊnÊitÊ liÊe aux mouvements de la rampe. Cette conformation ne devrait raisonnablement pas être employÊe.

Deux types de buses peuvent ĂŞtre utilisĂŠs : la buse Ă miroir et la buse Ă fente (“jet pinceauâ€? ou “jet platâ€?).

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE 01•2006

es buses Ă miroir : Un usinage en forme de miroir permet d’Êclater la veine de liquide, de manière Ă assurer la rĂŠpartition du produit au Buse Ă miroir sol. Son principal avantage est de disposer d’un angle de pulvĂŠrisation important, mais celui-ci est variable avec la pression. La courbe de rĂŠpartition transversale de la pulvĂŠrisation d’une buse n’est pas très homogène mais elle nĂŠcessite un recoupement des jets limitĂŠ pour obtenir une rĂŠpartition pratiquement acceptable avec deux buses par inter-rang (voir courbes de rĂŠpartitions).

es buses Ă fente : Dans ce type de buse, c’est l’usinage de l’orifice qui forme le jet et son angle de pulvĂŠrisation. Dans la plage de pression habituellement Buse Ă fente utilisĂŠe, l’angle de pulvĂŠrisation est constant et correspond Ă l’angle nominal. La courbe de rĂŠpartition transversale de la pulvĂŠrisation d’une buse est en forme de cloche, il est donc nĂŠcessaire d’assurer un recoupement complet entre deux buses contiguĂŤs, de manière Ă obtenir une bonne homogĂŠnĂŠitĂŠ de rĂŠpartition transversale au sol.

CA 21

2

I• roduction de raisin ntretien des sols

CA 21 - FR CUMA

40

e dĂŠsherbage de toute la surface

CA 21

nter-rang

70

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 10 0 10 5 11 0 11 5 12 0 12 5 13 0 13 5 14 0 14 5 15 0 15 5 16 0 16 5 17 0 17 5 18 0 18 5 19 0 19 5 20 0

Il s’agit des systèmes les plus simples et les moins onĂŠreux. En vignes ĂŠtroites, la rampe traitant chaque inter-rang sera ĂŠquipĂŠe, en gĂŠnĂŠral, de 2 buses (système en T inversĂŠ). Le type de buse sera Rampes sans cache choisi en fonction du dĂŠsherbage effectuĂŠ et le calibre des buses sera dĂŠterminĂŠ par les paramètres de rĂŠglage : volume de bouillie par hectare, vitesse d’avancement, largeur traitĂŠe. Si le système est destinĂŠ Ă ĂŠvoluer dans des plantations d’inter-rang diffĂŠrent ou avec divers types de buses, il devra ĂŞtre dotĂŠ de possibilitĂŠs de rĂŠglage d’Êcartement des buses et de hauteur de la rampe. Sur ces rampes, le positionnement des buses doit ĂŞtre adaptĂŠ Ă la largeur de l’inter-rang et Ă l’angle nominal du jet.

igne

80

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 10 0 10 5 11 0 11 5 12 0 12 5 13 0 13 5 14 0 14 5 15 0 15 5 16 0 16 5 17 0 17 5 18 0 18 5 19 0 19 5 20 0

1

es rampes de dĂŠsherbage sans cache

CA

MatÊriels d’application des herbicides

2

90


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100 nter-rang

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30 20 10 0 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 10 0 10 5 11 0 11 5 12 0 12 5 13 0 13 5 14 0 14 5 15 0 15 5 16 0 16 5 17 0 17 5 18 0 18 5 19 0 19 5 20 0

CA 21 - FR CUMA

40

Courbe de rĂŠpartition avec buses Ă fente

Pour les fabrications rĂŠcentes, un code couleur (ISO) renseigne sur le dĂŠbit de la buse. Ce code est valable quels que soient le fabricant et le type de buse Ă fente.

CA 21

Les buses à fente à rÊduction de dÊrive sont dotÊes d’une chambre de dÊcompression alors que les buses à fente dites antidÊrive fonctionnent avec injection d’air aspirÊ à travers des orifices latÊraux. Buse à fente à injection d’air

CA 21

Les buses Ă fente classiques peuvent ĂŞtre avantageusement remplacĂŠes par des buses Ă fente permettant une rĂŠduction de la dĂŠrive par suppression des fines gouttes dans le spectre de pulvĂŠrisation.

Les rampes anciennes utilisent des buses Ă fente Ă 80° (voire 65°) avec l’axe du jet inclinĂŠ sous le rang. Actuellement, il est prĂŠfĂŠrable pour une meilleure rĂŠpartition, d’adopter les buses Ă fente Ă jet excentrĂŠ. Elles disposent d’un angle de Buse Ă l’ordre de 80°, avec une fente excentrĂŠe disposition thĂŠorique 15° d’un cĂ´tĂŠ de l’axe et 65° de l’autre. La dernière gĂŠnĂŠration de buse Ă fente Ă jet excentrĂŠ avec injection d’air est fortement recommandĂŠe pour limiter la dĂŠrive. Buse Ă fente

3

excentrÊe à injection d’air

es rampes de dĂŠsherbage avec cache

L’emploi des herbicides de post-levÊe, en pÊriode vÊgÊtative, prÊsente des risques de phytotoxicitÊ pour la vigne, d’importance variable en fonction du mode de conduite. L’appareil doit assurer la sÊlectivitÊ d’application.

Les buses à injection d’air sont les plus performantes pour la limitation des embruns.

a disposition des buses : Elle doit être adaptÊe à la situation. La disposition thÊorique doit tenir compte de divers paramètres, comme le prÊcisent les exemples suivants :

Lorsque l’on utilise des buses à dÊrive forte ou moyenne (voir tableau des buses de dÊsherbage), le principe du confinement sous un cache permet d’Êviter la phytotoxicitÊ due aux embruns de pulvÊrisation.

isposition thĂŠorique des buses

ITV 71

ype de buse

ngle cartement cartement auteur de ression de jet entre rangs entre buses la buse/cible (en bar) (en degrĂŠ) (en cm) (en cm) (en cm)

Buse Ă miroir

126

1

Buse Ă fente

110

3

130 110 130 100

67 57 65 50

21 18 45 35

L’adoption des buses antidĂŠrive rĂŠsout le problème posĂŠ par les embruns. Toutefois, mĂŞme avec ces buses, le jet de pulvĂŠrisation reste sensible au vent.

I• roduction de raisin ntretien des sols

Une buse ĂŠvolue de chaque cĂ´tĂŠ du rang avec un recoupement des jets nĂŠcessaire Ă une bonne rĂŠpartition. Les seules buses adaptĂŠes Ă cette situation sont les buses Ă fente.

70

MatÊriels d’application des herbicides

e dĂŠsherbage localisĂŠ sous le rang

ang

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igne

nter-rang

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Matériels d’application des herbicides

Le passage en pleine végétation doit donc s’effectuer par temps très calme. La pratique, en toute sécurité, de la technique de l’E.N.M. recommande l’utilisation des rampes de désherbage avec cache, notamment dans les situations de vignes à végétation près du sol. Ces matériels ont un coût supérieur à celui des rampes simples et leur utilisation pratique est plus délicate.

vignes à végétation très basse. Ce type de rampe permet une vitesse d’avancement supérieure à celle recommandée pour les précédentes. Elle doit toutefois rester raisonnable et être adaptée à la topographie. Parmi les réalisations classées dans cette catégorie figurent, par exemple, les rampes Magnetto, Basta…

Deux conceptions sont actuellement retenues :

es caches rigides Fredon Bourgogne Fredon Bourgogne

Rampe Magnetto

Rampe Basta

Rampe Dhugues

es caches déformables

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Ces caches sont constitués, en général, à partir de sections de balais en matériaux synthétiques. La disposition des buses doit permettre une bonne répartition transversale et la déformation du cache ne doit pas empêcher la pulvérisation d’atteindre la cible. L’imprégnation des balais peut présenter un léger risque en

ITV France - Y. Heinzlé

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Dans cette catégorie figure également une rampe spécifique pour vignes avec enherbement de l’inter-rang : la rampe Balligand. A chaque extrémité, une buse à fente à jet excentré est confinée par un cache continu en matériau déformable. L’enherbement est protégé de la pulvérisation par un disque roulant sur le sol.

ITV France - Y. Heinzlé

I• roduction de raisin ntretien des sols

Ces rampes sont constituées de modules dont le nombre est adapté à la situation (écartement, désherbage en plein ou localisé). Les modules situés aux extrémités doivent fonctionner en intercep sur la ligne des souches. La principale difficulté de réglage est de disposer les modules de manière à obtenir une répartition transversale correcte et d’assurer un traitement au plus près de la base des souches. Un bon fonctionnement implique une vitesse d’avancement limitée (2,5 à 3 km/h). Diverses réalisations se classent dans cette catégorie ou figurent, par exemple, les rampes Balligand, Dhugues...

Rampe Balligand


es systèmes à pulvérisation centrifuge ITV France - Y. Heinzlé

4

La pulvérisation centrifuge a été remise au goût du jour dans le cas de l’application des herbicides de postlevée. Le principal avantage de cette technologie est une bonne maîtrise du diamètre des gouttes de pulvérisation dont le spectre est très homogène. Elle permet la mise en œuvre de faibles volumes de bouillie à l’hectare (20 à 40 litres). La bouillie est injectée, à basse pression, près de l’axe d’un disque dont la rotation est assurée par un moteur électrique. La force centrifuge créé la pulvérisation. Pour un débit donné, la taille des gouttes varie avec la vitesse de rotation du disque.

Undavina

Le matériel BALLIGAND adopte une pulvérisation plus grossière permettant une plus grande simplicité des caches. La vitesse d’avancement maximum recommandée est de 5 km/h et le volume par hectare de 30 à 40 litres.

ITV France - Y. Heinzlé

Tous les systèmes proposés disposent de leur propre réservoir et d’un circuit spécifique pour la bouillie herbicide. Il n’y a donc pas de problème de nettoyage du pulvérisateur et les effluents de rinçage sont en volume très limité. Balligand

A l’issue des expérimentations réalisées en vignes étroites, il apparaît que la pulvérisation centrifuge permet, par rapport au jet projeté, de mieux valoriser une dose donnée d’herbicide de postlevée systémique lorsque les conditions ne sont pas favorables à l’absorption du produit par les plantes. Avec ce type de matériel, comme avec les rampes classiques, la dose appliquée doit être adaptée à la flore visée.

ITV France - Y. Heinzlé

Le matériel UNDAVINA opte pour une pulvérisation très fine, nécessitant un parfait confinement sous un dôme complété d’une crinière jointive à sa périphérie. Il existe des dômes de diamètre 600 mm pour le traitement en plein ou des dômes de diamètre 250 mm pour une application localisée. La crinière a tendance à s’imprégner de bouillie. La vitesse d’avancement maximum recommandée est de 5 km/h et le volume par hectare de 30 à 40 litres.

Un second modèle existe chez BALLIGAND. L’axe de rotation du disque est horizontal et il est destiné au désherbage localisé sous le rang. L’absence de dérive évite un confinement de la pulvérisation et la largeur de la bande désherbée est réglable. Une tête est placée de chaque côté du rang. Pour une vitesse d’avancement de 5 km/h, le volume par hectare est de l’ordre de 50 litres.

Balligand 7

Matériels d’application des herbicides

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MaterielAppliHerb.qxp


a

enc

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Le système MANTIS utilise de petites têtes centrifuges. La pulvérisation fine doit être confinée. Le système est constitué de deux types Mantis d’éléments pouvant être séparés. D’une part, un module central assurant le désherbage de l’inter-rang et, d’autre part, deux satellites latéraux fonctionnant en intercep pour traiter sous le rang.

L’appareil dispose d’un système de débit proportionnel à l’avancement. Il présente la particularité de fonctionner en produit pur avec des herbicides à base de glyphosate, sulfosate ou glufosinate.

ITV

Fr

Matériels d’application des herbicides

inzlé Y. He

MaterielAppliHerb.qxp

La vitesse d’avancement recommandée est de 4 à 5 km/h et le volume par hectare est de 4 à 5 litres.

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MesuresComp.qxp

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esures complémentaires

Différentes mesures d’aménagement au sein du bassin versant permettent de lutter contre ces types de pollution, soit individuellement soit collectivement. Il est plus efficace et moins coûteux d’agir en amont, à la naissance du ruissellement.

Bassin versant de Fuissé

1

éfinition d’un bassin versant

es premières mesures à mettre en œuvre sont : ’utilisation raisonnée des intrants ainsi que le respect des bonnes pratiques agricoles,

Il s’agit d’une unité topographique et hydrologique (coteau, vallée…) constituant une aire de collecte des eaux de pluie et alimentant un cours d’eau ou un lac.

2

ollutions pouvant affecter un bassin versant

a lutte contre l’érosion par des aménagements fonciers (mesures collectives et individuelles) et des techniques culturales adaptées,

L’utilisation de produits phytosanitaires et d’éléments fertilisants sur la vigne entraîne deux types de pollution au niveau des bassins versants :

a prise en compte de méthodes alternatives. Afin de compléter ces pratiques, il est nécessaire de ralentir le transit de l’eau en surface et de limiter le transfert des particules, très tôt avant que le ruissellement ne se concentre.

es pollutions ponctuelles Elles peuvent se produire lors d’opérations de manipulation des produits phytosanitaires, du remplissage des pulvérisateurs, et du rinçage des pulvérisateurs.

C’est le principe des zones tampons et des dispositifs enherbés.

I• roduction de raisin ntretien des sols

CA 71

Une partie des produits phytosanitaires et des éléments fertilisants peuvent être entraînés pendant et après l’application vers les eaux de surface par ruissellement ou migrer vers les eaux souterraines par infiltration.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

es pollutions diffuses

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’aménagement des parcelles à l’échelle du bassin versant est indispensable dans un objectif de protection de la ressource en eau.

Mesures complémentaires

à l’échelle d’un bassin versant


MesuresComp.qxp

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3

étention des substances : La couche de surface riche en humus et en débris végétaux fixe les substances.

nfiltration : Un couvert herbacé plus perméable améliore l’infiltration, la rétention et la dégradation des substances dans la zone racinaire.

CTV Jura

Mesures complémentaires

es bandes enherbées : un dispositif efficace pour la protection de l’eau

égradation : L’activité biologique liée à la matière organique de surface favorise la dégradation des résidus.

Contour enherbé

I• roduction de raisin ntretien des sols

Les dispositifs enherbés sont définis comme des “surfaces en herbe, maintenues ou mises en place spécifiquement, susceptibles d’intercepter des écoulements de surface diffus”. Dans le vignoble, ils peuvent être localisés dans les tournières et les accès.

fficacité Des expérimentations conduites par la Chambre d’Agriculture du Vaucluse en 1997 et 1998 montrent une réduction des taux suivants dans les eaux :

rincipe

Phosphore total Nitrates Fosétyl-al Culture

Diuron

Ruissellement chargé en particules

Matières en suspension Eau ruisselée

Infiltration 20%

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

ande enherbée : • fixe les substances • ralentit l'écoulement • dégrade les résidus • évite les dérives de pulvérisation

rivi èr e

Eau souterraine

40%

Bande de 6 m

60%

80%

100%

Bande de 3 m

Ces résultats sont obtenus pour une longueur de rang de 100 mètres.

Source : Brochure CORPEN (produits phytosanitaires et dispositifs enherbés - 07/97)

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es limites : pour tous les paramètres étudiés, l’efficacité des bandes enherbées est réduite dans les conditions suivantes : • lors de fortes précipitations ; • lorsque la surface en herbe souffre de la sécheresse ; • lors de deux épisodes successifs pluvieux et rapprochés, l’efficacité est réduite pendant le 2e épisode.

ode d’action

édimentation - iltration : L’herbe ralentit l’écoulement et favorise la sédimentation des particules solides sur lesquelles des molécules phytosanitaires peuvent être fixées.


nstallation - ntretien des dispositifs enherbĂŠs

emis : Il sera de prĂŠfĂŠrence en rideau ou Ă la volĂŠe (avec un semoir ou Ă la main), et enfoui très lĂŠgèrement avec une herse, un rouleau-cage‌ Les meilleurs rĂŠsultats sont obtenus avec des semis d’automne ou de fin d’ÊtĂŠ. La dose sera adaptĂŠe au mĂŠlange utilisĂŠ.

Pour qu’une zone enherbÊe soit efficace, il faut : • un bon positionnement ; • une installation rapide ; • une densitÊ ÊlevÊe ; • une bonne vigueur estivale ; • une bonne pÊrennitÊ. L’installation peut s’envisager par semis ou colonisation naturelle.

ertilisation : L’objectif est de maintenir un couvert vigoureux et dense. En effet, si le couvert est insuffisant, des rigoles peuvent se former (circulation prĂŠfĂŠrentielle). Ainsi, en sol très peu fertile, une fertilisation d’appoint est souhaitable.

ituation : Les dispositifs enherbĂŠs sont situĂŠs : • en aval et en amont des parcelles, dans les tournières sur toute la largeur de celles-ci (entre 3 et 6 mètres) ; • en amont des secteurs de concentration des eaux de ruissellement.

Source : brochure CORPEN (produits phytosanitaires et dispositifs enherbĂŠs - 07/97)

ntretien :

Pour la pĂŠrennitĂŠ du couvert ainsi que pour 1 Au sein des parcelles 2 En bordure aval des parcelles des raisons esthĂŠtiques 3 Dans le coin aval d’une parcelle et la maĂŽtrise des espèces 4 Dans le fond d’un vallon (chenal non dĂŠsirĂŠes, la rĂŠalisation enherbĂŠ) d’un Ă trois fauchages 5 Une prairie interceptant les par an est nĂŠcessaire. ĂŠcoulements qui se concentrent dans un vallon, constitue un Afin d’Êviter l’Êpandage dispositif enherbĂŠ de bouillie sur ces zones 6 Le long des rives d’un ruisseau, enherbĂŠes, le matĂŠriel d’une rivière ou d’un plan d’eau. de dĂŠsherbage doit ĂŞtre ĂŠquipĂŠ de systèmes anti-gouttes.

hoix des espèces : CaractĂŠristiques de chaque espèce : Voir tableau inclus dans la fiche “enherbementâ€? et la liste des semences dans le rĂŠpertoire phyto.

Mesures complĂŠmentaires

Page 3

4

utres amĂŠnagements parcellaires

Les amĂŠnagements parcellaires constituent, avec les techniques culturales, le prĂŠalable indispensable et complĂŠmentaire aux amĂŠnagements collectifs. Ils sont rĂŠalisĂŠs sur les parcelles par les viticulteurs et doivent ĂŞtre conçus de façon coordonnĂŠe dans le cadre d’un plan d’ensemble afin d’Êviter que le “chevet des uns soit le canyon des autresâ€?.

Pour l’objectif “dispositif enherbĂŠâ€?, l’association Ray-grass anglais - FĂŠtuque ĂŠlevĂŠe (fĂŠtuque dominante) qui prĂŠsente notamment une bonne rĂŠsistance aux passages de roues, est conseillĂŠe. rĂŠparation du sol : Le sol doit ĂŞtre propre (sans adventice), prĂŠparĂŠ par un travail peu profond (“lit de semenceâ€?), sans motte. L’emploi d’herbicides de prĂŠlevĂŠe est dĂŠconseillĂŠ au moins un an avant l’implantation.

Les amĂŠnagements Ă la parcelle visent Ă limiter les dĂŠbits de pointe, les transports de terre et de cailloux.

I• roduction de raisin ntretien des sols

11:01

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

9/02/06

01•2006

MesuresComp.qxp


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mĂŠnagements souhaitables

a rÊalisation de canalisations : À ciel ouvert ou enterrÊes permettant l’Êvacuation de l’eau le long ou entre les rangs.

Mesures complĂŠmentaires

a longueur des rangs : Celle-ci sera d’autant plus rÊduite que la pente est forte et que la texture du sol est favorable au ruissellement.

a rÊalisation de collecteurs : Pour rejoindre le bassin de retenue ou le cours d’eau rÊcepteur.

lÊments fins eu d’ÊlÊments fins, dominants, ente faible forte pierrositÊ, pierrositÊ, couverture sol nu vÊgÊtale ou mulch > 15 %

30 Ă 50 m

70 m

10 Ă 15 %

50 Ă 70 m

70 Ă 100 m

< 10 %

70 Ă 100 m

100 Ă 120 m

e maintien des amÊnagements existants : haies, talus, murs de pierre‌ e maintien de l’enherbement des talus, fossÊs, chemins.

Source : “L’Êrosion des sols de vignobleâ€? Service Viticole Chambre d’Agriculture de SaĂ´ne et Loire - 1988

e maintien et l’entretien des rÊseaux de drainage souterrains existants ou leur reconstruction au moment d’une plantation.

e recul des plantations par rapport aux voies de circulation. I• roduction de raisin ntretien des sols

Enherbement d’un fossÊ

a construction de remblais drainants en bas de parcelle. Cette technique consiste Ă dĂŠgager une large tranchĂŠe en bas de parcelle, comblĂŠe ensuite par des matĂŠriaux filtrants (pierres, cailloux) après mise en place d’un drain. FossĂŠ empierrĂŠ

Mur de soutènement

01•2006

CA 71

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

AB CR

es murets de retenues en bas de parcelles.

CRAB

a rĂŠalisation de ruptures de pentes, sous forme de contours en contre pentes, d’arrĂŞts d’eau, de tĂŞtières ou de chevets, afin de limiter l’effet cumulatif du ruissellement sur de longues distances (sans toutefois dĂŠtourner les eaux pluviales sur les parcelles voisines, ni aggraver la situation des fonds infĂŠrieurs ce qui serait contraire Ă l’article 640 du code civil). L’objectif de ces petits chevets doit ĂŞtre de favoriser l’infiltration.

CTV Jura

MesuresComp.qxp

Bassin de rĂŠtention

a rÊalisation de bassins de rÊtention et / ou dÊcanteurs, lorsque le regroupement du parcellaire le permet, soit au niveau d’une exploitation ou d’un commun accord entre propriÊtaires. Ils assurent l’Êpuration des volumes d’eau ruisselÊs.

L’entretien rÊgulier de ces diffÊrents dispositifs est primordial pour une bonne efficacitÊ.

appel Eviter tout tassement excessif au cours de la prÊparation du sol avant plantation ou lors des interventions culturales ultÊrieures. En pÊriode pluvieuse, il rÊduit la capacitÊ d’infiltration des sols et entraÎne par consÊquent le ruissellement avec des risques de pollution des eaux superficielles.


InterlocuteursEntretien.qxp

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10:59

Page 1

Pour tout renseignement concernant l’entretien des sols, vous pouvez contacter :

ervice viticole 59 Rue du 19 mars 1962 - BP 522 71010 MACON Cedex TÊl. 03 85 29 55 53 • Fax : 03 85 29 56 77 viticulture@sl.chambagri.fr

omitÊ echnique iticole du ura Chateau PÊcauld - BP 41 39602 ARBOIS Cedex TÊl. 03 84 66 40 60 • Fax : 03 84 22 63 85 ctvjura@wanadoo.fr

irection Êgionale de l’ griculture et de la orêt

ervice RÊgional de la Protection des VÊgÊtaux Bourgogne 8 Rue Jacques Germain - Z.I. Savigny BP. 177 - 21205 BEAUNE Cedex TÊl. 03 80 26 35 45 • Fax : 03 80 22 63 85 claude.magnien@agriculture.gouv.fr jerome.boyer@agriculture.gouv.fr

ITV ole technique en PoncÊtys 71960 DAVAYE TÊl. 03 85 35 02 80 • Fax : 03 85 35 02 81 yves.heinzle@itvfrance.com

GIR Rte. de Chitry - 89530 St.-BRIS-le-VINEUX TÊl. 03 86 53 69 70 • Fax : 03 86 53 69 79 ribette.agir@wanadoo.fr

GRI SUD EST Route des Eaux Bleues - 71260 LUGNY TÊl. 03 85 33 24 65 • Fax : 03 85 33 01 45 mag745@coop-dauphinoise.fr

oopĂŠrative gricole âconnais eaujolais 336 Chemin des 4 Pilles - BP 196 71007 MACON Cedex TĂŠl. 03 85 34 98 53 • Fax : 03 85 34 45 33 contact@c-a-m-b.com

oopÊrative eaune erdun eurre 13 Boulevard MarÊchal Joffre 21200 BEAUNE TÊl. 03 80 25 05 25 • Fax : 03 80 24 17 91 cep3@wanadoo.fr fran6.thierry@wanadoo.fr

ENOPHYT

I• roduction de raisin ntretien des sols

hambre d’ griculture de Saône-et-Loire

Rue Ampère ZAC des Portes de Bourgogne 21200 BEAUNE TĂŠl. 03 80 22 02 78 • Fax : 03 80 22 89 77 bvs@dijon-cereales.fr

La Treille - 69820 FLEURIE TÊl. 04 74 04 11 74 • Fax : 04 74 69 85 95 saunier.oenophyt@wanadoo.fr

110 IGNE Route d’Auxerre - 89800 CHABLIS TÊl. 03 86 42 41 90 • Fax : 03 86 42 81 19 rvallade@110vigne.fr

OUFFLET VIGNE Route de Seurre - 21200 BEAUNE TÊl. 03 80 22 17 71 • Fax : 03 80 22 07 38 e.grimpret.vigne@soufflet-group.com

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

42 Rue de Mulhouse - BP 37530 21075 DIJON Cedex TÊl. 03 80 28 81 20 • Fax : 03 80 28 81 69 pierre.petitot@cote-dor.chambagri.fr

ourgogne iti ervice

REDON Bourgogne 21 Rue Gambut - ZI Beaune Vignolles 21200 BEAUNE TÊl. 03 80 25 95 45 • Fax : 03 80 25 95 49 mcpaput@wanadoo.fr

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hambre d’ griculture de Côte-d’Or

Interlocuteurs techniques

nterlocuteurs techniques


ObjectifsConduite.qxp

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odes de conduite de la vigne a maîtrise de la production, élément indispensable pour un niveau qualitatif élevé. La régulation par la taille permet d’atteindre l’équilibre du cep ; a meilleure prophylaxie possible ;

e respect des conditions de production propres à chaque appellation ; ’optimisation de l’exposition à la lumière ; a maîtrise du rendement.

Objectifs

La conduite de la vigne doit permettre :

Certaines étapes de la conduite de la vigne sont soumises à une réglementation stricte :

a taille

L’arrêté ministériel du 17/09/56, réglementant la taille des vignes produisant des vins à appellations contrôlées de Bourgogne, ainsi que les décrets de contrôle des appellations d’origine contrôlée concernées, prévoient pour la plupart, un nombre d’yeux développés maximum par pied ou par hectare. Par exemple, en taille Guyot sur pinot noir, le nombre d’yeux développés par pied ne peut pas être supérieur à huit.

bjectifs fixés par le référentiel concernant les modes de conduite de la vigne ssurer une production de qualité. Pour cela, l’équilibre entre la charge et la vigueur en fonction des objectifs de production sera recherché. La prise en compte de la surface foliaire exposée sera déterminante pour assurer une bonne pénétration de la lumière et ainsi favoriser la maturation. outenir la mise en œuvre d’une protection du vignoble raisonnée en privilégiant les techniques présentant un effet prophylactique sur le développement des maladies.

4

Le décret du 06/11/2002 instaure la mise en place de Commissions de suivi des Conditions de production. Ces commissions peuvent donner leur avis sur l’état cultural global de la vigne et sur le respect des conditions de production en particulier la taille et l’ébourgeonnage.

résentation des fiches

ravaux d’hiver

ratiques en vert

stimation du rendement

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

a taille et l’ébourgeonnage

01•2006

3

2

I• roduction de raisin odes de conduite de la vigne

1


TravauxHiver.qxp

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ravaux d’hiver La gestion de l’ensemble des travaux d’hiver doit concilier plusieurs objectifs : fficacité (travaux exigeants en main d’œuvre) ; aintien de la pérennité du vignoble ; estion des temps de travaux ; rganisation de chantiers au cours de la campagne.

Des taches répétitives telles que le pliage, l’attachage des baguettes ou autres qui ne semblent pas essentielles dans la détermination de la qualité ne seront pas abordées dans cette fiche.

I• roduction de raisin odes de conduite de la vigne

Dans le cadre d’une viticulture durable, ces différents points sont importants à intégrer, ainsi que la mise en œuvre d’une lutte prophylactique contre les maladies et les ravageurs, telle que la limitation de la vigueur ou l’aération des souches.

La prétaille doit s’opérer impérativement, après la chute des feuilles, afin de donner à la vigne toutes les Prétailleuse possibilités de compléter sa mise en réserve, facteur favorable à la résistance au froid hivernal.

La prétaille est une opération destinée à préparer le travail de la taille en sectionnant l’extrémité des sarments pris dans les fils de palissage. En ce sens, c’est une opération qui permet de diminuer la pénibilité du travail. Cette opération, en générant des gains de temps conséquents sur les opérations de taille proprement dite, a des conséquences positives sur le coût en main d’œuvre et sur l’organisation du travail ; Une réduction de 25 à 40 % du temps de travail a en effet été notée lors de mesures effectuées sur le domaine du Mont Battois (source ATVB, colloque objectif qualité 1994) pour le passage d’un guyot non pré-taillé à une taille en cordon double ou simple pré-taillée.

Les prétailleuses sont généralement utilisées pour ces travaux. Il est possible de s’organiser en CUMA (Coopérative d’Utilisation du Matériel Agricole). Les principaux modèles de prétailleuses disponibles sont de marques Pellenc, Binger et Collard.

ITV France - Y Heinzlé

A PRETAILLE

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

a prétaille a taille e broyage des sarments

01•2006

Les travaux d’hiver comprennent l’ensemble des taches qui se succèdent de la chute des feuilles au débourrement. Toutefois seuls seront abordés les points communs à la diversité des situations bourguignonnes :

Travaux d’hiver

’EBOURGEONNAGE


TravauxHiver.qxp

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A TAILLE Travaux d’hiver

Les modes de conduite pratiqués sont très différents d’une extrémité de la Bourgogne à l’autre. Il n’est donc pas ici question de rappeler les différents modes de taille. Dans un contexte de production de vins d’appellations d’origine, le raisonnement de la taille doit respecter les obligations du décret de l’appellation concernée.

Quelques notions importantes sont à considérer :

1

a relation entre la date de taille et la date de débourrement

Des travaux menés à l’Institut Universitaire de la Vigne et du Vin (IUVV) montrent les résultats suivants : a date de taille n’a pas d’effet significatif sur la date de débourrement ; a date de taille a un effet sur le développement ultérieur des bourgeons. En effet, les tailles précoces amènent une évolution plus rapide de la végétation.

Ceux ci peuvent être consultés auprès de l’INAO et de ses délégations ou directement sur le site de l’institut. www.inao.gouv.fr I• roduction de raisin odes de conduite de la vigne

Observations réalisées en 1994 sur Chardonnay clone 76 au domaine de Marsannay-la-Côte, par les étudiants de l’IUVV. Chaque date de taille représente 100 ceps.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE 01•2006

Pourcentage de bourgeons ayant atteint les différents stades de débourrement depuis le premier jour de notation


TravauxHiver.qxp

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a relation taille/vigueur Pour déterminer le nombre d’yeux à laisser à la taille sur le cep, il est donc nécessaire de concilier :

La réduction de la taille est le premier moyen utilisé pour réduire le rendement. Mais il semble qu’une réduction trop importante de la taille renforcerait la vigueur de la vigne et pourrait aboutir à l’effet inverse de celui recherché.

a réglementation de l’appellation concernée ; ’équilibre du cep pris individuellement (répartition des yeux sur le cep) ;

Ceci peut s’expliquer par un renforcement de la fertilité qui se conjugue à un entassement de la végétation plus important, facteur défavorable au maintien d’un état sanitaire correct.

a maîtrise de la vigueur ;

Travaux d’hiver

2

’adaptation au matériel végétal ; ’objectif de production fixé par le viticulteur.

I• roduction de raisin odes de conduite de la vigne

Cependant dans le cas de type de tailles relativement longues, il peut être intéressant de réduire le nombre d’yeux en adaptant son mode de conduite. Par exemple, le passage de la taille “à queue du maconnais” (guyot long en arcure) sur chardonnay, à une taille Guyot “à plat” induit une diminution de charge de 12 à 10 yeux sur la baguette. Cette réduction amène des résultats favorables en terme de qualité des produits et ne modifie pas notablement l’expression de la vigueur. (Expérimentation CA 71 1991 - 2000 sur Chardonnay en appellation Macon villages à Lugny).

Le broyage des bois de taille est quelque fois incriminé dans la transmission de maladies du bois. Par contre, dans un objectif de viticulture durable, la restitution au sol de la matière organique constituée par les bois de taille est une opération favorable. Dans l’état actuel des connaissances, rappelons que les bois de deux ans et moins ne sont pas réputés transmettre les maladies du bois. Le brûlage est une pratique courante qui est toutefois soumise à la réglementation sur le brûlage des déchets végétaux.

01•2006

L’élimination des bois de taille doit respecter les arrêtés préfectoraux de lutte contre l’Eutypiose. Ceux-ci précisent les conditions d’élimination et de stockage des bois de plus de deux ans. Une attitude de responsabilité collective est nécessaire pour que cette lutte soit efficace.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

ROYAGE DES SARMENTS, BRULAGE


PratiquesVert.qxp

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Page 1

L’ébourgeonnage doit être pratiqué sur le cep, le(s) courson(s) et la (les) baguette(s). Les doubles et triples bourres doivent être systématiquement enlevées.

Il doit être réalisé pour préparer la structure du cep pour la taille de l’hiver suivant. L’ébourgeonnage mécanique ne permet que l’élimination des gourmands.

vantages

nconvénients

enforcement du rameau restant, notamment si l’ébourgeonnage est réalisé précocement. eilleure aération future du cep - Amélioration de l’efficacité des traitements ; - Meilleure exposition des grappes (gain de couleur sur cépage rouge). ain de temps à la taille suivante.

ratique exigeante en main d’œuvre (environ 60 heures/ha).

E ROGNAGE en pratique Le rognage doit être raisonné et respecter une Surface Foliaire Exposée (SFE) suffisante qui est fonction notamment de la largeur des rangs.

I• roduction de raisin odes de conduite de la vigne

’EBOURGEONNAGE

Pratiques en vert

ratiques en vert

a formule de la SFE est la suivante : D’une façon générale il est convenu que le rapport entre un écartement donné et la hauteur de feuillage doit être de 0.6 à 0.8. Dans tous les cas, il faut privilégier une hauteur de feuillage maximale, dans les limites des conditions de la pratique. En effet, des expérimentations conduites par le Service Viticole de la Chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire ont montré des effets bénéfiques de l’augmentation de la hauteur de rognage sur les richesses en sucres et les polyphénols notamment.

Si l’on considère qu’il n’y a ni trous, ni ombre portée, le calcul de la SFE peut se réduire à : SFE = (10000/E)*(H*e) Avec E : écartement des rangs H : hauteur du feuillage e : épaisseur du feuillage

01•2006

E : écartement des rangs T : trous dans le feuillage (en m/souche) D : distance entre souche S : contour externe du couvert végétal corrigé de l’ombre portée

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

SFE = (10000/E)*(1-T/D)*S


PratiquesVert.qxp

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Si un effeuillage est envisagé, il est impératif d’augmenter la hauteur de feuillage afin de conserver une SFE acceptable.

Pratiques en vert

vantages

nconvénients

n premier rognage le plus tardif possible après fin floraison permet de limiter le développement des entre-cœurs et des verjus.

out rognage est déconseillé à partir de la véraison, sauf à la veille des vendanges.

’EFFEUILLAGE Cette technique était utilisée au départ pour augmenter la vitesse de cueillette en vendange manuelle.

L’effeuillage est une technique à part entière, pouvant avoir une incidence sur la qualité du produit final. I• roduction de raisin odes de conduite de la vigne

1 ’effeuillage précoce

(Floraison - Nouaison)

n pratique

ffeuillage une face : il doit être réalisé de préférence sur la face Nord ou la face exposée côté soleil levant ; ffeuillage deux faces : il faut impérativement augmenter la hauteur de rognage.

L’activité photosynthétique des feuilles enlevées dans la zone fructifère va être partiellement compensée par la repousse des entre-coeurs. S’il est pratiqué sur une face, ce sera de préférence la face Nord ou face exposée soleil levant.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

vantages

nconvénients

xposition précoce et progressive des baies au soleil, meilleure résistance aux risques d’échaudages estivaux. imitation des risques d’apparition de la pourriture grise. mélioration de l’efficacité de la pulvérisation.

es grappes sont plus exposées à la grêle.

2

’effeuillage tardif

(Fermeture de la grappe - Véraison)

n pratique

01•2006

ffeuillage une face : il sera réalisé de préférence sur la face Nord ou face exposée côté soleil levant ; ffeuillage deux faces : il s’effectuera à l’approche des vendanges.

L’activité photosynthétique est diminuée, d’autant plus dans le cas d’un effeuillage 2 faces.


18/01/06

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Page 3

vantages

nconvĂŠnients

imitation des risques d’apparition ou de dÊveloppement de la pourriture grise, d’autant plus efficace que l’effeuillage est rÊalisÊ sur 2 faces.

isques d’Êchaudages plus importants, notamment dans le cas d’un effeuillage 2 faces. iminution possible des teneurs en sucres. ÊconseillÊ dans le cas de vendange mÊcanique.

Pratiques en vert

PratiquesVert.qxp

3

Êcanisation de l’effeuillage

Service viticole CA 71

4 grandes catÊgories d’effeuilleuses existent : spiration et dÊcoupe par des couteaux rotatifs ; spiration et barre de coupe ; neumatique ;

hermique.

Radian d’effeuilleuse thermique

’ECLAIRCISSAGE ’Êclaircissage physiologique 1

I• roduction de raisin odes de conduite de la vigne

La mÊcanisation de l’effeuillage permet de rÊduire par 4 à 6 les coÝts à l’hectare.

Une prĂŠcaution consiste Ă conserver environ un tiers de parcelle comme tĂŠmoin.

n pratique

01•2006

Le repÊrage du stade d’intervention est extrêmement important, de même que les conditions mÊtÊorologiques au moment de l’application. Les grappes dont l’Êtat sanitaire et ou physiologique (coup de soleil) ne sont pas satisfaisants seront prÊfÊrentiellement supprimÊes. On Êliminera ensuite les grappes de rang le plus ÊlevÊ.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

AppliquÊ à la mi-juillet, le traitement permet l’Êlimination des verjus, à la mivÊraison la couleur des cÊpages rouges est renforcÊe.

Cette technique est basĂŠe sur la propriĂŠtĂŠ de l’ÊtĂŠphon Ă libĂŠrer de l’Êthylène, qui favorise l’abscission des feuilles. AppliquĂŠ fin floraison - dĂŠbut nouaison, l’ÊtĂŠphon provoque la chute des fleurs tardives.


PratiquesVert.qxp

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11:41

Page 4

iminution de rendement d’environ 40 % inot Noir en Côte de Beaune : hardonnay en Côte de Beaune : (stades 27 + 28) = 90 % des inflorescences, (stades 26 + 27) = 90 % des inflorescences, avec un minimum de 50 % de stade 27 avec un minimum de 50 % de stade 26 Pratiques en vert

vantages

nconvĂŠnients

as de phÊnomène de compensation. eaucoup plus Êconomique que la vendange en vert.

ratique nĂŠcessitant un grand savoirfaire.

2

’Êclaircissage manuel

I• roduction de raisin odes de conduite de la vigne

C’est une solution de dernier recours en cas de production excessive, qui ne doit pas être systÊmatique.

de charge des ceps au sein même d’une parcelle et respecter l’Êquilibre naturel d’un cep.

n pratique

Choix des grappes Ă supprimer : es grappes les plus hautes (les plus enfouies dans la vĂŠgĂŠtation) ; es grappes prĂŠsentant un retard de vĂŠraison ; es verjus.

Il doit être rÊalisÊ sur une pÊriode encadrant le plus possible le dÊbut vÊraison. Le choix des grappes à enlever est dÊlicat. Il faut tenir compte de l’hÊtÊrogÊnÊitÊ

nconvĂŠnients

iminution de la charge et meilleure maturation des raisins.

ratique très exigeante en main d’œuvre (environ 100 heures/ha). poque d’intervention restreinte. • PhĂŠnomène de compensation en cas d’intervention prĂŠcoce (avant vĂŠraison). • Inefficace en cas d’intervention tardive (par exemple Ă la veille des vendanges), avec un risque de pourriture acide sur les grappes laissĂŠes au sol. isque de pourriture grise par blessure sur les grappes restantes. ntraĂŽne une augmentation de la vigueur les annĂŠes suivantes.

e ol

CA

71

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

vantages

Se r v ice vit ic

01•2006

Eclaircissage manuel


EstimationRendement.qxp

11:45

Page 1

’estimation du rendement est une observation essentielle dans la maîtrise de la qualité de la production. Elle permettra d’opter pour des mesures correctives (voir fiche “travaux en vert, éclaircissage”) si cela est nécessaire ou mieux d’adapter de façon plus rationnelle l’itinéraire technique plus en amont, sur l’ensemble des paramètres qui permettront de contenir la vigueur. La présente fiche reprend certains éléments d’une méthode d’estimation donnée par l’Observatoire du Millésime du Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne.

1

Estimation du rendement

stimation du rendement

rincipes généraux Utiliser les tableaux ci-joints, en tenant compte : e la densité de plantation ; e la vigueur de la vigne ; es types de vinification (blanc et rouge). La méthode d’évaluation proposée à partir du nombre moyen de grappes par cep se veut facile d’utilisation. Elle est générale et reste approximative dans un premier temps, car elle ne tient pas compte de toute les situations, ni des dernières conditions climatiques avant vendanges. e poids des grappes : poids estimé à la vendange.

Si les comptages ne concernent pas tout le domaine, choisir des parcelles représentatives. Compter les grappes sur 5 fois 10 ceps consécutifs minimum (10 fois 10 ceps, c’est mieux) par parcelle. Les ceps doivent être choisis en fonction de l’hétérogénéité de la parcelle. En déduire le nombre moyen de grappes par cep.

I• roduction de raisin odes de conduite de la vigne

18/01/06

ype de vinification en rouge pour des densités de 6000 à 10000 pieds/ha (sur la base d’un rendement en jus de 145 kg de raisin/hl) endement attendu exprimé en hl/ha ombre moyen de grappes/cep 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

igne moyennement vigoureuse = grappes de 100 g ou moins d=6000 d=7000 d=10000 21 24 34 25 29 41 29 34 48 33 39 55 37 43 62 41 48 69 46 53 76 50 58 83 54 63 > 83 58 68 62 72 -

igne vigoureuse ombre moyen = grappes de plus de 100 g de grappes/cep d=6000 d=7000 d=7000 5 25 29 41 6 30 35 50 7 35 41 58 8 40 46 66 9 45 52 74 10 50 58 83 11 55 64 > 83 12 60 70 13 65 75 14 70 81 15 74 87 -

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

rilles de calcul

01•2006

2


EstimationRendement.qxp

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11:45

Page 2

ype de vinification en blanc pour des densités de 6000 à 10000 pieds/ha (sur la base d’un rendement en jus de 135 kg de raisin/hl) endement attendu exprimé en hl/ha Estimation du rendement

ombre moyen de grappes/cep

5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

igne moyennement vigoureuse = grappes de 100 g ou moins d=6000 d=7000 d=10000

22 27 31 36 40 44 49 53 58 62 67

26 31 36 41 47 52 57 62 67 73 78

igne vigoureuse ombre moyen = grappes de plus de 100 g de grappes/cep d=6000 d=7000 d=7000

37 44 52 59 67 74 81 89 > 89 -

5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

27 32 37 43 48 53 59 64 69 75 80

31 37 44 50 56 62 68 75 81 87 > 87

44 53 62 71 80 89 > 89 -

I• roduction de raisin odes de conduite de la vigne

as des vignes à 3500 pieds/ha

endement attendu exprimé en hl/ha

ombre moyen

de grappes

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31

inification en rouge vigne vigne moyennement vigoureuse vigoureuse (grappes de (grappes de 140 g environ) 120 g environ) 40 47 44 51 47 54 50 58 53 62 56 65 59 69 62 73 65 76 68 80 72 83 75 87 78 > 87 81 84 87 > 87 -

01•2006

inification en blanc vigne vigne moyennement vigoureuse vigoureuse (grappes de (grappes de 140 g environ) 120 g environ) 38 44 41 47 43 51 46 54 49 57 52 61 55 64 58 68 61 71 64 74 67 78 70 81 72 84 75 88 78 > 88 81 84 87 -> 87 -


InterlocuteursConduite.qxp

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13:01

Page 1

ervice viticole 59 Rue du 19 mars 1962 - BP 522 71010 MACON Cedex Tél. 03 85 29 55 53 • Fax : 03 85 29 56 77 viticulture@sl.chambagri.fr

I• roduction de raisin odes de conduite de la vigne

6 Rue du 16 Chasseur - BP 150 21204 BEAUNE Cedex Tèl. 03 80 26 23 74 • Fax : 03 80 26 23 71 christine.monamy@bivb.com e

hambre d’ griculture de Saône-et-Loire

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

entre nterprofessionnel echnique des ins de ourgogne

01•2006

Pour tout renseignement pratique concernant les modes de conduite de la vigne, vous pouvez contacter :

Interlocuteurs techniques

nterlocuteurs techniques


Objectifs.qxp

18/01/06

9:59

Page 1

Les interventions phytosanitaires doivent permettre de maintenir la présence d’organismes nuisibles en dessous du seuil à partir duquel apparaissent des dommages entraînant une perte économique ou qualitative inacceptable. Elles ne doivent être effectuées que lorsqu’elles sont justifiées par un risque

aîtriser le potentiel de récolte en quantité et en qualité. ptimiser l’utilisation des intrants : • en mettant en œuvre les mesures prophylactiques ; • en privilégiant les mécanismes de régulation naturelle ; • en se basant sur des observations et des seuils d’intervention. réserver l’environnement et garantir la sécurité de l’utilisateur.

2 résentation des fiches MALADIES

ildiou ïdium ougeot et lack-rot ourriture grise ou otrytis aladies du bois : utypiose, sca, DA

xcoriose ourridiés ourt-noué nroulement aunisses à phytoplasme : ois Noir, lavescence dorée

RAVAGEURS

ordeuses de la grappe onfusion sexuelle icadelle verte cariens ochenilles yrale ange-bourgeons avageurs occasionnels : igarier, crivain, caille Martre, hrips

ccidents climatiques : el, rêle, oudre, rillure/ chaudage

I• roduction de raisin rotection du vignoble

bjectifs fixés par le référentiel concernant la protection du vignoble

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

1

réel et en s’appuyant sur des méthodes de décision éprouvées. La priorité doit être donnée aux méthodes de lutte écologique (utilisation d’auxiliaires ou de micro-organismes antagonistes), à la réduction des intrants et au développement de pratiques favorables à la préservation de l’environnement.

Objectifs

rotection du Vignoble

ourriture acide, ot-blanc

tades repères de la vigne

ableau récapitulatif des règles de décision par maladie / ravageur

01•2006

aladies occasionnelles : roussin,


Mildiou.qxp

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Page 1

ildiou Plasmopara viticola clés :

CA

2

CA

“Tache d’huile”

Rot-gris (stade nouaison)

Le mildiou est une des maladies majeures de la vigne. Elle est particulièrement redoutée des viticulteurs car, en conditions favorables et en l’absence de protection, elle peut causer des pertes de récolte importantes voire totales.

01•2006

Les risques mildiou sont très variables selon les années ; ils sont largement liés aux conditions météorologiques. En matière de prévisions, les moyens actuellement disponibles permettent une évaluation satisfaisante des risques et par voie de conséquence une adaptation annuelle de la stratégie de lutte à la pression exercée par le champignon.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

21

SRPV Bourgogne

Tache sporulée

I• roduction de raisin rotection du vignoble

Mildiou

tratégie de lutte préventive. ien raisonner le premier traitement et les renouvellements en s’appuyant en particulier sur les Avertissements Agricoles®. lterner les familles chimiques afin de gérer la résistance.

1

oints


Mildiou.qxp

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Page 2

1 ymptômes et dégâts

CA 21 Coopérative Beaune Verdun Seurre

Attaque sur feuilles

CA 21

Mildiou

D’une année sur l’autre, l’incidence de la maladie est très variable : ainsi, en l’absence de traitements en 2002 et 2003 en Côte-d’Or et Saône-et-Loire, les dégâts auraient été très limités alors qu’en 1999 et 2000 les récoltes auraient été fortement affectées.

Attaque sur inflorescence (rot-gris)

Attaque sur jeune grappe (rot-gris)

CA 89

I• roduction de raisin rotection du vignoble

• Les feuilles sont susceptibles d’être contaminées durant toute leur vie mais les jeunes feuilles sont beaucoup plus sensibles. • Les grappes sont exposées aux contaminations jusqu’à la véraison. Attaque sur grappes (rot-brun)

01•2006

CA 21

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE Attaque en fin de saison


Mildiou.qxp

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Page 3

2 léments de biologie

Sporulation quand : • humidité relative > 80% • température > 13°C

Période d’incubation essentiellement fonction de la température : de 5 à 25 jours

Coopérative Beaune Verdun Seurre

S

C

A8 9

C

Œufs d’hiver ou oospores dans les feuilles contaminées

es contaminations primaires : touchent principalement les feuilles des rameaux proches du sol et éventuellement quand il y en a, les plantules de vigne issues de pépins de raisins.

Mildiou mosaïque en fin d’été Feuille à l’intérieur de laquelle se forment les œufs d’hiver

es contaminations secondaires ou repiquages : au cours de la campagne, plusieurs générations de mildiou peuvent se succéder. Leur nombre et leur intensité vont définir la pression exercée par cette maladie.

01•2006

DE REPOS DE LA VIGNE

Succession de plusieurs générations

I• roduction de raisin rotection du vignoble

Contaminations secondaires ou repiquages

Symptômes sur feuilles et sur grappes

Phase de conservation hivernale Influence des conditions météorologiques (pluie notamment) sur l’agressivité printanière du champignon

Mildiou

Sporulation

Contamination primaire si : • œufs d’hiver mûrs • vigne réceptive : stade 06-07 (éclatement du bourgeon à 1ère feuille étalée) • pluies suffisantes avec température > 11°C

PÉRIODE

SRPV Bourgogne

CA 21

Sorties de taches

BV

PÉRIODE

VEGETATIVE DE LA VIGNE

ycle du Mildiou


Mildiou.qxp

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3 ĂŠthodes de lutte rophylaxie

utte ĂŠcologique

limination des plantules issues des pÊpins de raisins Êgalement très exposÊes aux contaminations primaires.

utte chimique

es Êtudes sont en cours pour Êvaluer l’efficacitÊ de micro-organismes antagonistes et de stimulateurs des dÊfenses naturelles de la vigne.

pamprage soignÊ, Êlimination des rameaux situÊs près du sol qui subissent en gÊnÊral les contaminations primaires. Mildiou

ĂŠnĂŠralitĂŠs : Quelques dĂŠfinitions :

ontamination

ortie de taches ncubation

I• roduction de raisin rotection du vignoble

raitement prĂŠventif :

raitement curatif :

juste avant la pluie contaminatrice

après la date de l’infection

ffet anti-sporulant :

Souvent le fongicide rĂŠduit dĂŠnommĂŠ la sporulation du Ă tort champignon â€œĂŠradiquantâ€?

Selon la tempÊrature l’effet curatif d’un fongicide ne peut s’exercer que dans les 24 h (temps chaud) à 72 h (temps frais) qui suivent la contamination

Ces informations intĂŠressent l’ensemble de la rĂŠgion et la stratĂŠgie proposĂŠe est conçue pour permettre l’obtention d’un bon rĂŠsultat dans les secteurs les plus exposĂŠs Ă la maladie. Le viticulteur peut adapter cette stratĂŠgie aux conditions relatives Ă son exploitation voire Ă certaines de ses parcelles.

La stratĂŠgie de lutte dirigĂŠe contre le mildiou doit chaque annĂŠe ĂŞtre adaptĂŠe aux risques qui sont très largement dĂŠpendants des conditions mĂŠtĂŠorologiques. Les risques mildiou sont ĂŠvaluĂŠs grâce Ă diffĂŠrents outils. Les donnĂŠes qui en sont issues sont interprĂŠtĂŠes et diffusĂŠes dans les Avertissements AgricolesÂŽ et les bulletins d’informations techniques.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Dans les conditions de la pratique, 3 pĂŠriodes vĂŠgĂŠtatives peuvent ĂŞtre distinguĂŠes dans la conception du programme anti-mildiou.

• Du stade 7-8 feuilles à fermeture de la grappe : une protection simultanÊe anti-mildiou et anti-oïdium est gÊnÊralement nÊcessaire. La maladie qui exerce la plus forte pression guide le rythme des interventions.

01•2006

• Avant le stade 7-8 feuilles ĂŠtalĂŠes, pĂŠriode durant laquelle la protection anti-oĂŻdium est inutile : la prĂŠoccupation première est le mildiou et secondairement le black-rot et le rougeot parasitaire.

• Après la fermeture de la grappe : sauf cas particuliers, la protection ne vise plus que le mildiou, seule maladie Ă prendre en considĂŠration pour juger de l’opportunitĂŠ de la poursuite de la protection.


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ositionnement du premier traitement : une décision capitale

Mildiou

Positionné trop tôt, c’est inutile Positionné trop tard, c’est risqué Le fongicide sera “dilué” par la croissance Le risque est alors de “courir” après le mildiou de la végétation, son efficacité sera en cas de développement explosif. alors fortement amoindrie au moment des contaminations secondaires. La prévision de la sortie des premières taches et le risque mildiou en sortie d’hiver sont les données prises en considération pour le positionnement du premier traitement. Si les risques mildiou printaniers sont faibles, la première intervention sera placée après la découverte effective des premières taches voire plus tardivement.

Si les risques mildiou printaniers sont moyens à élevés, la première intervention sera placée juste avant la sortie probable des premières taches ; l’objectif étant d’empêcher les contaminations secondaires.

Schéma de raisonnement du premier traitement anti-mildiou

er traitement conseillé

Ces données sont régulièrement communiquées dans les Avertissements Agricoles®. La date de préconisation du premier traitement pour un secteur donné correspond aux parcelles les plus exposées (bas de coteaux, zones humides...) et celles qui sont difficiles d’accès (parcelles dont la portance ne permet pas de passer rapidement après une pluie). Dans les autres situations, elle pourra être différée jusqu’à la découverte des premières taches. Enfin, en cas de beau temps, la première application sera retardée jusqu’à l’annonce d’une pluie par des prévisions météorologiques.

uivi de la maturation des œufs d’hiver (observations biologiques au laboratoire) ; odèle de la phase hivernale du mildiou (Protection des Végétaux) ou modèle EPI version 89-01 pour l’évaluation du risque printanier ; odèle Milvit et/ou utilisation du “code” mildiou (Protection des Végétaux) pour identifier les premières contaminations primaires et prévoir la date de sortie des premières taches ;

Il faut se rappeler que cette première application sera d’autant plus efficace qu’elle sera placée près de la pluie susceptible de provoquer les premiers repiquages.

bservations dans des parcelles de référence : date de sortie effective des premières taches sur le terrain.

I• roduction de raisin rotection du vignoble

Les suivis biologiques et les outils (modèles notamment) utilisés pour évaluer les risques mildiou et la date probable de sortie de taches sont les suivants :

écouverte effective de taches

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

ortie théorique des 1ers foyers

Si risques faibles

01•2006

ontaminations primaires

Si risques moyens à forts

SRPV Bourgogne

Mildiou.qxp


Mildiou.qxp

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Mildiou

ositionnement des traitements suivants : • Du premier traitement au stade ferme• Après la fermeture de la grappe, le ture de la grappe, il est exceptionnel risque mildiou (modèle Milvit et que la protection puisse être suspendue situation phytosanitaire) ainsi que les prévisions météorologiques seront (surtout si lutte mixte mildiou-oïdium) ; pris en considération pour dicter la ainsi dans les conditions de la pratique, les conseils porteront principalement stratégie à adopter (poursuite ou sur les intervalles à respecter entre interruption de la protection) ; en tout applications selon la pression exercée état de cause la dernière application interviendra au plus tard à la mi-véraison. par le mildiou. Les éléments à prendre en considération sont : - le risque mildiou évalué par le modèle Tout au long de la campagne, les Milvit et la situation phytosanitaire Avertissements Agricoles® et les bulletins d’informations techniques donneront des dans le vignoble ; informations sur l’évolution des risques - la croissance végétative ; et la conduite à tenir pour protéger la - la pluviosité ; vigne. - les prévisions météorologiques.

emarques

I• roduction de raisin rotection du vignoble GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

n situation de mildiou déclaré, il est recommandé de réaliser deux interventions rapprochées à quatre ou cinq jours d’intervalle avec un fongicide reconnu pour son activité curative en excluant l’emploi des fongicides fortement concernés par la résistance. Se référer au répertoire phyto.

• Stade de la vigne, risques mildiou Lors du premier traitement, éviter les fongicides de surface seuls car ils sont soumis au lessivage. La période de pousse active de la végétation (du stade 5-6 feuilles à la nouaison) permet une valorisation optimale des fongicides systémiques.

hoix du fongicide : Différents critères peuvent orienter le choix du fongicide :

• Maladies secondaires (rougeot parasitaire, black-rot) Dans les parcelles exposées à ces maladies, il est conseillé de retenir des spécialités “anti-mildiou” autorisés sur black-rot et/ou rougeot parasitaire. Ce choix s’impose tout particulièrement en début de campagne (avant le stade 7-8 feuilles étalées) ; après ce stade c’est surtout par le choix judicieux de l’anti-oïdium que la protection contre ces maladies sera assurée.

• Les phénomènes de résistance Plusieurs groupes chimiques sont concernés par la résistance. Se référer au répertoire phyto. Afin d’éviter sa progression et surtout pour préserver l’efficacité pratique des fongicides concernés, il est impératif d’alterner les familles chimiques au cours de la campagne (voire d’une année sur l’autre). Sauf mesures plus restrictives, il convient de ne pas dépasser trois applications par an avec les fongicides d’un même groupe.

01•2006

• Cuivre Des apports massifs de cuivre peuvent influer négativement sur la vie du sol. A l’instar de la règle applicable en viticulture biologique, il est recommandé de ne pas dépasser 6 000 g de cuivre métal par hectare et par an.


Oidium.qxp

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Page 1

ïdium Erysiphe necator

oints clés : Oïdium

Oïdium sur feuille face supérieure

21 A

C

ymptômes et dégâts

Oïdium sur rameau

Oïdium sur baies

ur feuille

ur inflorescences et grappes

Les premiers symptômes débutent généralement au niveau de la face inférieure par la présence de petites taches blanc-grisâtre. Les nervures atteintes finissent par se nécroser (teinte brun-noir). Enfin, des taches chlorotiques brillantes apparaissent sur la face supérieure.

Une poussière blanc-grisâtre se développe sur les boutons floraux puis sur les jeunes baies et leurs pédicelles. Les baies attaquées durcissent et éclatent entraînant des pertes de jus.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

1

CA 89

L’oïdium peut attaquer tous les organes de la vigne et entraîner, en conditions favorables, des dégâts très importants : pertes de récolte, altération de la qualité des raisins.

Oïdium sur inflorescence

CA 21

CA 21

Des taches grisâtres se développent en plages et finisTaches sur bois aoûté sent par devenir confluentes. Sur bois aoûté, des plages brun-rouge sont observées là où des symptômes étaient présents sur rameaux.

CA 71

ur rameau

Oïdium sur jeunes baies

01•2006

Oïdium sur feuille face inférieure

I• roduction de raisin rotection du vignoble

CA 21

CA 21

rotection sans faille du stade 7 - 8 feuilles jusqu’à la fermeture de la grappe voire jusqu’au stade véraison si la maladie est présente. lterner les familles chimiques afin de gérer la résistance.


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léments de biologie Ce feutrage blanc-grisâtre correspond au mycélium qui produit des spores ou conidies. Ces dernières germent en absence d’eau libre et seront, en conditions favorables, à l’origine de nouvelles contaminations.

L’oïdium est un champignon externe qui peut se conserver sous forme de mycélium dans les bourgeons dormants ou sous forme de cléistothèces.

Oïdium ©inra H. STEVA

La croissance mycélienne et les nouvelles contaminations sont responsables de la gravité des attaques. Selon les années, à partir de fin juillet, les cléistothèces se forment sur les feuilles et les baies attaquées. Ils présentent en tout premier lieu une couleur jaune-orange, qui devient brune ou noire par la suite.

Spores d’oïdium : conidies

I• roduction de raisin rotection du vignoble

Ces deux formes de conservation peuvent être à l’origine des premiers foyers.

in ra Yv on BUG ARET

n Bourgogne, la forme “drapeau” n’a jamais été identifiée. Elle correspond à une présence très importante de mycélium d’oïdium sur de © jeunes rameaux dont la croissance est de ce “Forme drapeau” sur cépage Carignan. fait, perturbée.

3

Cléistothèces

éthodes de lutte

rophylaxie Veiller à mettre en œuvre les travaux en vert qui auront pour conséquence de limiter au maximum l’entassement du feuillage et de favoriser la pénétration de la bouillie de pulvérisation.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Les jeunes pousses prennent un aspect rabougri, les feuilles sont crispées, le tout étant recouvert d’un feutrage gris terne.

CA 21

CA 89

2

CA 8 9

Oidium.qxp

utte écologique

01•2006

ans notre région, les tout premiers symptômes observés correspondent à des taches blancgrisâtre visibles sur la face inférieure des feuilles. Leur diagnostic est assez délicat.

A ce jour, il n’y a pas de méthode de lutte biologique disponible contre l’oïdium, même si un champignon antagoniste Ampelomyces quisqualis est autorisé pour cet usage notamment aux USA.


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En s’appuyant sur les rĂŠsultats expĂŠrimentaux acquis dans les annĂŠes 90, les conclusions de l’enquĂŞte oĂŻdium 2004 et en l’absence de “forme drapeauâ€?, la lutte repose sur une stratĂŠgie empirique qui a fait ses preuves.

Dans l’Êtat actuel des connaissances, nous ne disposons pas de modèles validĂŠs permettant d’Êvaluer le risque en dĂŠbut de campagne. En consĂŠquence, seront considĂŠrĂŠes comme situations Ă risques, toutes les parcelles ayant subi des dĂŠgâts d’oĂŻdium sur grappes l’annĂŠe prĂŠcĂŠdente.

OĂŻdium

utte chimique

ableau de prĂŠconisations issues de l’enquĂŞte “oĂŻdium 2004â€? - Bourgogne ituation Ă risque

7 - 8 feuilles ĂŠtalĂŠes

DĂŠbut de protection

tilisation prÊfÊrentielle d’un fongicide curatif en 1er traitement (IBS - strobilurines) Êduction de l’intervalle entre traitements : • contact : soufre - dinocap : 8 - 9 jours IBS groupe 2 (spiroxamine) : 9 - 10 jours • pÊnÊtrants : IBS groupe 1 (strobilurines) : 10 - 11 jours raitement complÊmentaire fin floraison si oïdium observÊ sur feuilles (donnÊes rÊseau de surveillance)

rotection continue jusqu’à fermeture de la grappe avec des intervalles entre traitements classiques

Fermeture de grappe

En fin de rÊmanence du traitement effectuÊ à fermeture : i absence d’oïdium : fin de protection i prÊsence même faible d’oïdium : poursuite de la protection jusqu’à dÊbut vÊraison

VĂŠraison

Fin de protection - Pas d’intÊrêt d’une protection au-delà de ce stade

Pratiquer l’alternance pour gĂŠrer au mieux les phĂŠnomènes de rĂŠsistance. En situation Ă risque commun rougeot parasitaire/black-rot/oĂŻdium, choisissez des spĂŠcialitĂŠs bĂŠnĂŠficiant d’une homologation pour ces trois usages.

3 - 5 jours d’intervalle : avec du dinocap ou du soufre pour poudrage. L’application de ce dernier impose d’intervenir en conditions climatiques favorables : temps ensoleillÊ, absence de vent ou de rosÊe.

En situation d’attaque dĂŠclarĂŠe (cas d’Êchec), afin d’essayer de limiter le dĂŠveloppement de l’oĂŻdium, rĂŠaliser sur la zone des grappes deux traitements Ă

Nous vous rappelons qu’un effeuillage et l’utilisation d’un appareil pneumatique optimisent le traitement.

I• roduction de raisin rotection du vignoble

Jusqu’à fermeture de grappe

ituation normale

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

tade

01•2006

Oidium.qxp


Rougeot.qxp

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ougeot parasitaire clés :

dentifier les parcelles exposées. rotection assurée le plus souvent en retenant des anti-mildiou ou anti-oïdium autorisés sur ces champignons.

CA 71

Black-rot sur feuille

Rougeot parasitaire sur cépage rouge

Ces deux maladies peuvent être qualifiées de secondaires car, à ce jour, elles ne sont pas identifiées sur l’ensemble du vignoble bourguignon. Cependant ponctuellement, sous certaines conditions elles sont susceptibles de causer des dégâts significatifs.

Ces dernières années, il se rencontre moins fréquemment et aucun dégât significatif n’a été observé récemment. Le black-rot a fait sa réapparition en Beaujolais au début des années 90. Aujourd’hui, aucun vignoble de Bourgogne n’est totalement à l’abri de cette maladie. Cependant, sa découverte reste très exceptionnelle en Côte-d’Or et Côte chalonnaise, et dans les autres régions viticoles sa présence n’est pas généralisée.

Le rougeot parasitaire, ou brenner, est présent à l’état endémique depuis très longtemps, essentiellement dans quelques secteurs de Côte-d’Or et de la Côte chalonnaise.

I• roduction de raisin rotection du vignoble

Black-rot sur grappe

2

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

CA

Coopérative Beaune Verdun Seurre

©inra Yvon BUGARET

Rougeot parasitaire sur cépage blanc

1

oints

Guignardia bidwelli

01•2006

lack- ot

Rougeot parasitaire - Black-Rot

Pseudopezicula tracheiphila


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ymptômes et dégâts

ougeot parasitaire

lack-rot

CA 21

Il s’attaque à tous les organes herbacés de la vigne. Dans tous les cas, les lésions présentent un caractère commun distinctif : la présence, quelques jours après l’apparition du symptôme, de petites ponctuations noires (les pycnides). Sur feuilles, les symptômes se présentent sous forme de petites taches circulaires d’abord blanches, puis brun clair bordées par un liseré brun foncé.

Sur cépages blancs, elles sont jaunes et entourées d’une bande claire bien visible.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Sur baies, on observe de petites taches déprimées, décolorées généralement circulaires. Ensuite, ces taches grandissent et deviennent brun rouge livide. Très rapidement la baie entière est altérée, elle se ride et se momifie (3-4 jours). Sa couleur est alors caractéristique : noire avec des reflets Baie momifiée bleuâtres ponctués de pycnides. Les attaques sur feuilles et rameaux ne sont généralement pas dommageables.

Sur cépages rouges, les taches sont rouges avec un pourtour violacé et continuent à s’étendre. Quand l’attaque est importante et précoce (avant nouaison), cette maladie entraîne une défoliation marquée responsable de coulure et/ou millerandage. Plus tardivement, la perte de surface foliaire peut entraîner une mauvaise maturation. Les dégâts directs sur inflorescences sont très rares.

Le black-rot est avant tout une maladie des grappes et les dégâts peuvent être quantitatifs et qualitatifs.

01•2006

21

I• roduction de raisin rotection du vignoble

SRPV Bourgogne

Oïdium

Les taches foliaires sont d’abord livides puis elles progressent et se décolorent rapidement, enfin elles se dessèchent à partir du centre. Elles sont délimitées par les nervures et sont dépourvues de fructifications à la face inférieure contrairement au mildiou.

CA

89

1

CA


11:53

Page 3

2 léments de biologie ougeot parasitaire

Le champignon hiverne sous forme de périthèces sur les grains de raisins attaqués l’année précédente. Au printemps, lorsqu’ils ont atteint leur maturité, les périthèces vont libérer des spores lors d’une pluie. Les premières contaminations sont possibles dès le stade 06 (éclatement du bourgeon) si les conditions suivantes sont réunies : • température à partir de 9°C ; • maturité des périthèces ; • pluie.

SRPV Bourgogne

Après une période d’incubation d’une vingtaine de jours, des taches apparaissent sur les feuilles. Sur ces taches se forment des pycnides qui vont produire des spores et provoquer des repiquages. En conditions favorables, plusieurs générations de black-rot vont se succéder au cours de la campagne. Les grappes sont particulièrement sensibles aux contaminations entre le stade “floraisonnouaison” et “fermeture de la grappe”.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Le champignon passe l’hiver dans les tissus des feuilles mortes sous forme mycélienne. Au printemps, quand la température augmente, que les conditions sont humides, des apothécies se forment à la surface des feuilles parasitées. A maturité, elles vont produire des spores qui assurent la contamiApothécies nation des feuilles lors d’épisodes pluvieux. Cette production peut s’étendre de 3 feuilles étalées à fermeture de la grappe. Les conditions les plus favorables aux contaminations du rougeot semblent être des périodes d’humidité prolongée précédées d’une période sèche. L’expérience montre cependant, qu’aucune contamination significative ne peut se produire avant le stade 09 (2 à 3 feuilles étalées). Les symptômes sur feuilles apparaissent après une longue incubation d’au moins trois à quatre semaines. Contrairement au mildiou, aucune sporulation n’est observée au niveau des taches, il n’y a donc pas de repiquage.

lack-rot

Rougeot parasitaire - Black-Rot

9/02/06

I• roduction de raisin rotection du vignoble

Rougeot.qxp

01•2006

Le rougeot est considéré comme une maladie monocyclique. Pratiquement, cela signifie que lorsque les apothécies ne sont plus en mesure de produire des spores, il n’y a plus de risque de contamination.


Rougeot.qxp

9/02/06

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Page 4

3

éthodes de lutte

rophylaxie

Black-rot : l’expérience acquise dans différentes régions notamment dans le Beaujolais montre que la maîtrise des premières contaminations n’est généralement pas indispensable. Comme pour le rougeot parasitaire, la protection est assurée en retenant un anti-mildiou et/ou un anti-oïdium autorisés sur black-rot. La protection devra être particulièrement soignée de la pré-floraison à la fermeture de la grappe, période durant laquelle les grappes sont très sensibles.

ougeot parasitaire : pas de mesure prophylactique. Oïdium

lack rot : les mesures prophylactiques visent à réduire les sources d’inoculum primaire. Ainsi les grappes attaquées ne doivent pas être laissées dans la parcelle mais être détruites.

utte chimique

as particuliers des parcelles à risques élevés : Une parcelle est considérée à risques élevés si elle a présenté l’une des deux années précédentes une attaque significative de rougeot ou de black-rot. Il peut alors être justifié de débuter la protection contre l’une de ces maladies avant que ne commence la protection dirigée contre le mildiou et l’oïdium.

I• roduction de raisin rotection du vignoble

as général : Elle ne sera envisagée que dans les parcelles ayant manifesté des attaques de l’un ou l’autre de ces champignons les années précédentes. Dans l’état actuel de la présence de ces deux maladies en Bourgogne et fort de l’expérience acquise pour le black-rot dans le Beaujolais, il n’apparaît pas utile d’engager une protection spécifique contre ces deux maladies avant que ne débute la protection mildiou et/ou oïdium.

Pour le black-rot elle peut s’imposer dès le stade 07 (1ère feuille étalée), pour le rougeot parasitaire à partir du stade 09 (2 à 3 feuilles étalées), si les organes de conservation sont mûrs.

01•2006

SRPV Bourgogne

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Rougeot parasitaire : sauf en cas de retour à des attaques significatives, il n’est pas utile de débuter la protection dès le stade 09 (2 à 3 feuilles étalées). Dans les parcelles exposées à cette maladie, il suffira de retenir un anti-mildiou et/ou un anti-oïdium autorisé sur ce champignon. Cette orientation dans le choix du fongicide est appliquée tant que durera la projection des spores.

Ces informations sont précisées dans les bulletins techniques et les Avertissements Agricoles®. Avant que ne débutent les applications dirigées contre le mildiou et l’oïdium, la protection mettra en œuvre des fongicides de contact.

Le suivi biologique réalisé par le SRPV permet d’identifier la période de projection ; elle est rapportée dans les Avertissements Agricoles®. Appareil Vuittenez de suivi des projections


PourritureBotrytis.qxp

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ourriture grise

ou

otrytis

Pourriture grise sur cépage blanc

ur feuilles : les symptômes sont visibles sous forme de taches triangulaires brunrougeâtre sur le bord du limbe.

Les pertes quantitatives peuvent être localement très importantes. L’incidence qualitative de la pourriture grise se traduit essentiellement par une altération de la couleur et des arômes du vin.

ur rameaux : Des taches brunâtres sont observées.

ur inflorescences : un dessèchement brunâtre partiel ou total peut être observé.

SRPV Bourgogne

Le botrytis est un champignon qui peut se développer sur un grand nombre de végétaux vivants ou morts. Son importance varie principalement en fonction de la climatologie de l’année, de la situation de la parcelle et du mode de conduite de la vigne.

ymptômes et dégâts

Sandoz

1

I• roduction de raisin rotection du vignoble

CA 21

Pourriture grise sur cépage rouge

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

riorité aux mesures prophylactiques. n sites sensibles, une lutte chimique complémentaire est envisageable en alternant les familles.

01•2006

clés :

Coopérative Beaune Verdun Seurre

oints

Pourriture grise ou botrytis

Botrytis cinerea


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Pourriture grise ou botrytis

es baies sont plus réceptives au champignon à partir de la véraison. Elles prennent une à fermeture c o l o r a t i o n Symptômes de la grappe brune et se couvrent ensuite d’un feutrage gris. Les blessures sont des facteurs favorisants aux attaques de botrytis. Les attaques précoces (sur feuilles et inflorescences) ne présagent en rien de l’intensité des dégâts rencontrés à la vendange.

3

CA 21

PourritureBotrytis.qxp

éthodes de lutte

rophylaxie

imiter la vigueur (choix du matériel végétal, gestion de la fumure, enherbement) et réaliser tous travaux en vert favorisant l’aération des grappes. imiter les blessures : • blessures dues à des maladies ou ravageurs : assurer une bonne protection préventive contre les tordeuses en deuxième génération ainsi que contre l’oïdium ; • blessures mécaniques.

2 léments de biologie

utte écologique

I• roduction de raisin rotection du vignoble

L’utilisation d’organismes vivants (levures, bactéries, champignons) pour lutter contre le botrytis est en cours d’étude, ainsi que l’utilisation de stimulateurs des défenses naturelles de la vigne. A ce jour, un seul produit à base de microorganismes est homologué. Voir répertoire phyto.

Ce champignon peut se conserver sous des formes différentes : les sclérotes sur les sarments, le mycélium et les conidies sous les écorces. Au printemps, les deux premières formes produisent des conidies dont la dissémination est assurée par le vent. Leur germination nécessite une forte humidité relative et une température optimale de 18° à 20°C. La pénétration du champignon peut se faire au niveau des stomates ou des blessures.

utte chimique Elle est exclusivement préventive et l’alternance des familles chimiques est impérative : une famille chimique par parcelle et par an.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Des contaminations peuvent avoir lieu dès la floraison. Le botrytis peut alors rester latent jusqu’à la véraison, stade à partir duquel un développement explosif peut apparaître dès que les conditions lui sont favorables. Au cours de la maturation, la modification de la composition chimique des baies facilite le développement du botrytis.

La qualité de la pulvérisation doit être irréprochable. L’application de la bouillie doit s’effectuer face par face et être localisée sur la zone des grappes. rois stades repères sont à identifier pour positionner les traitements : Stade : fin floraison Stade : fermeture de la grappe Stade : début véraison

01•2006


PourritureBotrytis.qxp

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rogramme à 1 application :

• Deuxième passage Stade +7-10 jours

Des essais menés entre 2001 et 2005 en Bourgogne ont démontré que certaines spécialités positionnées au stade ou permettaient d’obtenir des efficacités comprises entre 50 et 60%, avec toutefois une amplitude plus grande que pour les programmes à 2 ou 3 applications.

rogramme à 3 applications • Premier passage Stade • Deuxième passage Stade • Troisième passage +15-20 jours Stade ères au plus tard aux 1 baies vérées (Stade )

oûts moisi/terreux (GMT) Depuis plusieurs années, de nombreuses régions viticoles dont la Bourgogne, sont confrontées à la présence dans certains vins d’arômes de moisi, terre, champignon constituant des défauts dénommés goûts moisi/terreux (GMT)…

Ces composés résultent directement ou indirectement du métabolisme de micro-organismes présents sur le raisin, dont les moisissures comme Botrytis, Penicillium… C’est pourquoi l’effet préventif des traitements anti-botrytis est en cours d’étude contre les GMT.

Ces arômes sont liés à la présence de composés dont certains ont déjà clairement été identifiés depuis 2002 :

Les premiers résultats (millésime 2004) montrent que les produits appliqués ne réduisent pas toujours les populations fongiques autres que botrytis (résultats ITV France).

• 2- éthyl-isobornéol (MIB), retrouvé uniquement sur moût car rapidement dégradé par les mécanismes fermentaires ;

Cependant, à la dégustation, l’intensité du défaut semble limitée dans les vins issus de parcelles ayant reçu une bonne protection anti-botrytis par rapport à une parcelle non traitée. En tout état de cause, il a été prouvé que la réalisation d’un tri appliqué (élimination du maximum de moisissures) permet de réduire les GMT de façon ITV FRANCE significative.

• éosmine, retrouvée sur moût et sur vin. Des études sont en cours pour identifier d’autres composés responsables.

I• roduction de raisin rotection du vignoble

• Premier passage Stade

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Le gain apporté par le troisième traitement est de l’ordre de 10 à 15 % d’efficacité supplémentaire.

01•2006

rogramme à 2 applications

Pourriture grise ou botrytis

tratégies de lutte :


MaladiesBois.qxp

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aladies du bois

oint

clé : Maladies du bois

ettre en œuvre les mesures prophylactiques.

Nécrose du bois

Pousse nanifiée

ymptômes et dégâts

Les symptômes sont visibles à partir du stade 12 (5 à 6 feuilles étalées) et sont dus à des toxines (dont l’eutypine) sécrétées par le champignon. L’extériorisation des symptômes est variable d’une année sur l’autre ; elle est plus marquée lors de printemps pluvieux. Ces symptômes se manifestent par un dépérissement de tout ou partie de la souche dont les pousses restent rabougries (entre-nœuds raccourcis et rameaux nanifiés). Les feuilles atteintes sont de petite taille et chlorotiques. Les inflorescences normales jusqu’à la floraison présentent par la suite une coulure ou un millerandage prononcé. A terme, ces symptômes peuvent conduire à la mort du cep. Pour confirmer le diagnostic, il faut réaliser des coupes transversales de la souche : on observe alors des nécroses sectorielles, bien délimitées, de couleur brune et de consistance dure.

2

léments de biologie

Cette maladie est due à un champignon (Eutypa lata), qui se conserve sur le bois mort sous forme de périthèces contenant les ascospores responsables de la dissémination de la maladie. Ces dernières sont libérées lors de périodes pluvieuses et sont propagées par le vent. Elles peuvent alors se déposer sur les plaies de taille et germer dans les vaisseaux du bois. La température optimale de germination se situe entre 20 et 25°C. Le mycélium colonise alors progressivement les tissus proches des vaisseaux du bois. Les premiers symptômes sur la végétation apparaissent après 4 à 8 ans d’incubation. Les sarments (bois de l’année et bois de deux ans) sont non porteurs de la maladie.

01•2006

1

i

I• roduction de raisin rotection du vignoble

©

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

CA 21

SRPV Bourgogne

nr aY vo n BU

GARET

UTYPIOSE


MaladiesBois.qxp

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SR PV

Maladies du bois

Bou

rgogn e

SCA

CA 21

SRPV Bourgogne

Symptôme sur feuille pinot noir

Symptôme sur feuille chardonnay

ymptômes et dégâts a forme apoplectique

Les symptômes visibles pendant l’été apparaissent ou non d’une année sur l’autre. Ils évoluent lentement ou au contraire de manière brutale (apoplexie).

a forme lente AGRI SUD EST

01•2006

Elle est caractérisée par un dessèchement rapide en quelques jours voire quelques heures de tout ou partie de la souche. Pour ces deux formes, en réalisant une coupe de bois, deux types de nécroses peuvent être observées : • une nécrose centrale claire et tendre, cernée par un fin liseré noir entouré d’une zone dure, • une nécrose sectorielle claire et tendre entourée par une zone dure brune à noire. On notera la présence d’amadou (bois dégradé, clair et mou) caractéristique de l’esca.

ourg ogn e

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Elle se caractérise par une décoloration internervaire (jaune sur cépages blancs, rouge sur cépages rouges), évoluant vers un dessèchement. Une bande verte subsiste le long des nervures principales et secondaires. La présence systématique d’un liseré jaune entre les tissus nécrotiques et sains permet de différencier ces symptômes de ceux du BDA. Parfois, ces symptômes peuvent être accompagnés d’un flétrissement des baies présentant des ponctuations noirâtres.

SR PV B

AGRI SUD EST

I• roduction de raisin rotection du vignoble

1


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2 léments de biologie

L’esca est une maladie très complexe impliquant six champignons identifiés à ce jour dont la biologie et les rôles respectifs sont mal connus. Il est acquis que la conservation se fait sur ceps malades ou morts, mais d’autres espèces ligneuses peuvent abriter ces champignons. La dissémination des spores, par voie

aérienne s’effectue soit pendant toute l’année, soit seulement durant la période végétative selon les champignons. La contamination se fait notamment via les plaies de taille qui constituent une porte d’entrée. Leur propagation par greffons, porte-greffes ou greffés-soudés est possible.

Maladies du bois

MaladiesBois.qxp

BDA ( lack ead rm ou maladie du bras mort noir)

Sur cépages rouges, des taches rouges apparaissent en bordure et à l’intérieur des feuilles de la base des rameaux puis fusionnent et envahissent les zones inter-nervaires. Les parties atteintes se nécrosent et un liseré rouge subsiste entre partie saine et partie morte. Sur cépages blancs, l’évolution est identique mais les taches sont jaune-orange. Seule une bande verte subsiste le long des nervures. BDA et esca peuvent co-exister sur la même souche.

ITV France P. LARIGNON

Les feuilles se dessèchent entièrement et chutent à partir de la base du rameau. Les inflorescences ou les baies peuvent être également détruites. Caractéristique du BDA, le décollement de l’écorce à la main montre la présence d’une bande verticale brune, d’une largeur de quelques centimètres partant du rameau atteint et pouvant descendre jusqu’au point de greffe voire plus bas. Une coupe transversale fait apparaître soit une zone jaune-orangé bordant la zone brune externe, soit une nécrose sectorielle brune à noire si l’attaque est plus ancienne.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

P. L nc Fra V T I

orme sévère

orme lente ITV France P. LARIGNON

e

Symptôme sur feuille chardonnay

Sur vignes âgées d’au moins six ans, les premiers symptômes sont visibles dès la fermeture de la grappe et se développent à partir de la base des rameaux. Ils apparaissent ou non d’une année sur l’autre. Ils évoluent lentement ou au contraire de manière brutale. Deux formes de la maladie sont également présentes :

AR I GN ON

ymptômes et dégâts

01•2006

1

I• roduction de raisin rotection du vignoble

Longtemps confondu avec l’Esca, il a été identifié pour la première fois en France en 1999.


MaladiesBois.qxp

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2 lĂŠments de biologie Maladies du bois

pycnides sur les troncs et les bois de taille laissÊs au sol. La dissÊmination s’effectue par voie aÊrienne durant la pÊriode vÊgÊtative.

Le cycle biologique des agents responsables du BDA (deux champignons identifiĂŠs Ă ce jour) est encore mal connu. Ils se conservent sous forme de

ETHODES DE LUTTE ( UTYPIOSE, SCA, DA)

I• roduction de raisin rotection du vignoble

Quelle que soit la maladie, la mort du pied contaminĂŠ est Ă peu près certaine Ă plus ou moins brève ĂŠchĂŠance. Le principe de base est d’Êliminer tous les rĂŠservoirs d’inoculum afin de limiter les risques de contamination.

e plus, pour le BDA et l’esca : e repÊrage des souches atteintes se fera fin aoÝt-dÊbut septembre ; es sarments de l’annÊe des pieds atteints seront retirÊs avant prÊtaillage, puis brÝlÊs.

rophylaxie

utte biologique

Dans les 4 dÊpartements bourguignons un arrêtÊ prÊfectoral concernant l’eutypiose rappelle les points suivants :

Des expĂŠrimentations sont en place pour ĂŠvaluer diffĂŠrentes techniques.

utte chimique

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE 01•2006

es souches atteintes doivent être repÊrÊes au moment de l’extÊriorisation des symptômes (printemps) ;

vant le dĂŠbut de la pĂŠriode de taille, les ceps contaminĂŠs seront arrachĂŠs, sortis des parcelles, brĂťlĂŠs dès que possible ou stockĂŠs Ă l’abri de la pluie. Les tas de souches ne doivent surtout pas ĂŞtre laissĂŠs en bout de parcelle ; ans l’Êtat actuel des connaissances, le prĂŠ-taillage et le broyage des sarments ne sont pas remis en cause. Cependant, il convient prĂŠalablement d’Êliminer les pieds malades et les bois de plus de 2 ans ; imiter autant que possible le nombre et la grosseur des plaies de taille et blessures qui constituent des portes d’entrĂŠes pour les champignons ; ailler les jeunes vignes en sève montante (la poussĂŠe de sève empĂŞche les spores de pĂŠnĂŠtrer) ; viter dans la mesure du possible de tailler par temps neigeux ou de redoux suivant la neige, pĂŠriodes Ă haut risque de contamination des ceps par l’eutypiose.

Une seule spĂŠcialitĂŠ est aujourd’hui autorisĂŠe simultanĂŠment sur esca et eutypiose. Voir rĂŠpertoire phyto. Ce produit Ă action uniquement prĂŠventive s’applique par badigeonnage sur toutes les plaies de taille immĂŠdiatement après la coupe dès le plus jeune âge de la vigne. Restauration des pieds malades : sur vigne haute le recĂŠpage est envisageable sur des ceps d’une vigueur encore suffisante.


Excoriose.qxp

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xcoriose Phomopsis viticola clés :

léments de biologie

Nécroses en fuseau

©inra Yvon BUGARET

Les symptômes apparaissent au printemps à la base des rameaux. Après le débourrement, de petites taches arrondies ou linéaires de couleur noirâtre se développent et évoluent pour donner dès le début de l’été : oit des nécroses brunâtres en forme de fuseau ; oit des croûtes noires superficielles bien individualisées ; oit des lésions marrons étendues, d’aspect liégeux dont la stratification rappelle l’aspect d’une tablette de chocolat.

2

©inra Yvon BUGARET

ymptômes et dégâts

Nécroses en croûtes

Sandoz

En automne et durant l’hiver sur le sarment attaqué (crevasses) on observe à sa base un étranglement circulaire qui le fragilise et le rend cassant.

Blanchiment des bois attaqués

Pycnides

Le champignon se conserve durant l’hiver sous forme de mycélium et de pycnides sur les écorces mais également sous forme de mycélium dans les bourgeons dormants. Au printemps, sous l’effet d’une forte humidité relative les pycnides matures émettent des cirrhes, la pluie les dilue et assure la dissémination des spores sur de courtes distances (maladie à foyers). En fonction de la durée d’humectation des organes de la plante et de la température (8 à 10°C suffisent) les spores vont germer et la contamination va pouvoir avoir lieu. Les jeunes rameaux sont surtout réceptifs du stade 06 (éclatement du bourgeon) jusqu’au stade 09 (2 à 3 feuilles étalées).

I• roduction de raisin rotection du vignoble

Crevasses sur rameau

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Symptômes sur jeune rameau

1

Excoriose

SRPV Bourgogne

©inra Yvon BUGARET

©inra Yvon BUGARET

as général : aucune intervention spécifique conseillée. urveillance des parcelles historiquement contaminées.

01•2006

oints


Excoriose.qxp

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3

éthodes de lutte

rophylaxie

• seconde application dès que 30% des bourgeons sont au stade 09 (2 à 3 feuilles étalées), ce qui permet aux bourgeons non éclos lors du premier traitement d’être protégés.

Eliminer lors de la taille, les sarments contaminés, puis les brûler. Excoriose

utte chimique On surveillera en priorité les parcelles ayant déjà présenté des symptômes. Si une présence fréquente sur le bois est notée lors des opérations de taille, des interventions spécifiques peuvent être envisagées.

CA 21

Deux stratégies permettant d’obtenir des résultats comparables sont possibles :

I• roduction de raisin rotection du vignoble

tratégie à deux traitements mettant en œuvre des produits de contact :

Stade 09

tratégie à un traitement mettant en œuvre un fongicide systémique à base de fosétyl aluminium. Une seule application est réalisée au stade 06 (éclatement du bourgeon) d’une spécialité commerciale homologuée pour l’usage. Voir répertoire phyto.

• première application dès que 30 à 40% des bourgeons ont atteint le stade 06 (éclatement des bourgeons) ; 1

Cependant, s’il est prévu un temps très sec durant la période de sensibilité de la vigne, tout traitement est inutile.

CA

2

Stade 06

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE 01•2006


Pourridies.qxp

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ourridiés clé :

Les pourridiés sont des champignons qui affectent les parties souterraines de la vigne. Le pourridié le plus répandu dans notre vignoble est le pourridié agaric ou armillaire (Armillaria mellea).

Forme apoplectique

1

ymptômes et dégâts

ur la végétation herbacée, deux

ur le système racinaire, un réseau

types de symptômes se distinguent :

mycélien de couleur blanchâtre peut s’observer sous l’écorce devenue plus foncée. Au stade ultime, le bois est complètement dégradé, d’aspect fibreux, spongieux, de couleur jaune-orangé et gorgé d’eau.

a forme lente, la plus retrouvée, se caractérise par un dépérissement progressif de la plante qui se nanifie et des bourgeons avortent. Les entre-nœuds sont plus courts, les feuilles plus petites. Au milieu de l’été, on peut observer un jaunissement des feuilles sur cépages blancs et un rougissement sur cépages rouges, avant une défoliation prématurée. a forme apoplectique, plus rare, se caractérise par un flétrissement brutal intervenant sur tout ou partie du cep.

Il s’agit d’une “pourriture humide” ; une forte odeur de champignon se dégage. Au pied des ceps attaqués à l’automne, on peut voir apparaître des champignons de couleur jaune miel.

2 léments de biologie

Le champignon se conserve sous forme de filaments mycéliens dans le bois mort. Ceux-ci vont ensuite se développer et contaminer d’autres racines jusqu’à l’invasion complète du pied.

Pourridiés I• roduction de raisin rotection du vignoble

Mycélium sous l’écorce

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Forme lente

ITV France P. LARIGNON

©inra B. DUBOS

ITV France P. MACKIEWICZ

vant replantation, arrachage soigneux des pieds morts et repos du sol conseillé.

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oint


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3 éthodes de lutte Pourridiés

rophylaxie

utte chimique

Il faut localiser les foyers de pourridiés et procéder à l’arrachage soigneux des pieds atteints ainsi que des pieds en bordure. Au cours de l’arrachage, éliminer le maximum de débris végétaux et les brûler.

La lutte chimique sera d’autant plus efficace que la prophylaxie aura été réalisée avec soin. Il s’agit d’une désinfection du sol. Elle s’effectue grâce à un matériel spécifique (griffe ou tarière à injection). Utiliser un produit homologué pour l’usage. Voir répertoire phyto.

I• roduction de raisin rotection du vignoble GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE 01•2006


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ourt-noué

oint

clé :

A

21

Le court-noué est une virose largement répandue dans tous les vignobles de Bourgogne.

C

ymptômes et dégâts

Pied virosé

ur racines : le développement est réduit.

Les virus du court-noué (GFLV : Grapevine Fan Leaf Virus et ArMV : Arabis Mosaic Virus) infectent aussi bien les porte-greffes que les greffons. Ils agissent à la fois sur le rendement et sur la longévité des ceps. L’infection peut produire une destruction rapide des ceps atteints ou le plus souvent, un dépérissement lent sur plusieurs années. Les symptômes se manifestent sur les divers organes de la vigne infectée : ur rameaux : on observe un raccourcissement et une déformation des entre-nœuds, la présence de double nœuds, de fasciations… ur feuilles : les symptômes observés sont une déformation et réduction de la surface des feuilles, un sinus pétiolaire élargi, des nervures primaires donnant à la feuille l’aspect d’un éventail, un limbe asymétrique avec dentelure acérée. La couleur des limbes est souvent modifiée : jaunissement total ou panachure réticulée ou bien encore taches annulaires chlorotiques et mosaïque ;

La nature et l’intensité des symptômes varient avec le cépage, l’espèce virale, le porte-greffe et les conditions pédoclimatiques. Les ceps atteints se répartissent généralement en “ronds” caractéristiques dans la vigne. Les complants (ou “repiquages”) peuvent être contaminés dès la première année et extérioriser les symptômes dès la deuxième année.

2

léments de biologie

Seul le GFLV a été identifié à l’heure actuelle en Bourgogne.

eux origines de contamination e matériel végétal : la transmission peut se faire par le greffon ou le porte-greffe. Ce dernier est “porteur sain”. De ce fait, le risque de dissémination est élevé à partir du porte-greffe.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Panachure réticulée

I• roduction de raisin rotection du vignoble

ur grappes : on observe une réduction du nombre et de la taille des grappes, coulure et millerandage, retard de maturité. Le stade ultime du syndrome peut être un dépérissement généralisé ; CA 21

1

Court-noué

ettre en œuvre les mesures prophylactiques.

01•2006

CourtNoue.qxp


CourtNoue.qxp

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Court-noué

n nématode (Xiphinema index) : ce dernier peut s’alimenter et se multiplier sur les racines de nombreuses espèces végétales constituant des réservoirs de vecteurs. Il reste infectieux pendant une période de 7 à 10 ans. Peu mobile, il est toutefois entraîné sur de longues distances par les eaux de ruissellement, les eaux souterraines et les transports de terre (travaux, ravinement, inondations…).

• L’extirpation d’un maximum de racines : lors des opérations de préparation du sol.

epos du sol : Respecter une période minimale de 18 mois entre la dernière récolte et la replantation, ou mieux respecter un délai de 5 à 7 ans de repos pour permettre une forte réduction des populations de nématodes. Il est recommandé de pratiquer durant cette période une mise en culture ou bien une jachère entretenue.

3

éthodes de lutte

rophylaxie

hoix du matériel végétal : • sélection clonale : utiliser du matériel végétal certifié indemne de viroses.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE 01•2006

Source: Comité Interprofessionnel du Vin de Champagne

I• roduction de raisin rotection du vignoble

limination des racines : Les racines constituent un réservoir alimentaire pour les nématodes, il faut donc veiller à en éliminer un maximum avant plantation. Pour cela, deux techniques sont envisageables : • la dévitalisation : pulvérisation après la dernière récolte (sur feuillage encore fonctionnel) d’une bouillie d’herbicide à base de spécialités commerciales homologuées pour cet usage en respectant les obligations légales pour l’application. L’arrachage sera réalisé au plus tôt le printemps suivant en vérifiant qu’il n’y a pas de repousses. Cette technique est complémentaire de la désinfection et retarde d’environ 10 ans l’apparition des symptômes.

• sélection massale : vérifier l’état sanitaire des têtes de lignées (dépistage effectué par un laboratoire agréé). nstallation du vignoble - pratiques culturales : Mettre en œuvre tous les moyens de lutte pour limiter le ruissellement et l’érosion.

utte écologique Aucune lutte écologique. Dans l’état actuel des connaissances en sols viticoles, il n’existe pas de référence concernant l’efficacité de plantes nématicides.

utte chimique Avant d’envisager une lutte chimique, il est indispensable de mettre en œuvre les mesures prophylactiques. Résultats expérimentaux de Champagne

La désinfection chimique du sol ne permet pas d’éradiquer les nématodes, mais de retarder plus ou moins l’apparition des symptômes viraux de la parcelle. La mise en œuvre de la désinfection doit être réalisée par un applicateur agréé.

Synthèse de 2 essais réalisés par le CIVC • Dévitalisation Roundup après la récolte 1986 • Arrachage vigne : mai 1987 • Replantation : avril 1988 La dévitalisation retarde significativement la recontamination de la nouvelle vigne par le court-noué


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nroulement

oint

clé : Enroulement

our limiter les risques, utiliser des plants certifiés.

L’enroulement est une virose présente dans tous les vignobles de Bourgogne ; son expression est variable d’une année sur l’autre.

ymptômes et dégâts

CA 21

CA 21

1

I• roduction de raisin rotection du vignoble

Enroulement.qxp

Symptômes sur feuilles de chardonnay

01•2006

Sur les cépages blancs, les symptômes sont identiques à l’exception de la coloration des feuilles qui présentent un jaunissement plus ou moins prononcé. Contrairement au bois noir, l’aoûtement des bois n’est pas affecté. Lorsque le feuillage est atteint, les raisins mûrissent tardivement et de façon irrégulière. Par ailleurs, on peut constater une diminution simultanée de la quantité de raisin produit et de la teneur en sucre du moût. Sur les variétés de porte-greffes atteintes, il n’y a pas le plus souvent d’extériorisation des symptômes, ce qui signifie que les plants infectés sont sains en apparence (porteurs sains).

Le symptôme caractéristique est l’enroulement vers le bas du limbe des feuilles. Sur les cépages rouges, des taches rouges marbrées apparaissent dès la nouaison sur les feuilles de la base. Ce rougissement d’abord partiel, s’étend sur toute la surface du limbe, à l’exception d’une fine bande verte le long des nervures primaires et secondaires. Le limbe s’épaissit et s’enroule. Au moment de la maturité, les symptômes peuvent s’étendre à l’ensemble du feuillage.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Symptômes sur feuilles de pinot noir


Enroulement.qxp

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2

léments de biologie

Enroulement

Neuf différents virus associés à l’enroulement (GLRaV : Grapevine Leaf Roll associated Virus) ont été identifiés à ce jour. Seuls les virus GLRaV 1 et 3 sont rencontrés en Bourgogne.

3

éthodes de lutte

La lutte contre les virus de l’enroulement repose sur le choix du matériel végétal :

élection clonale Utiliser du matériel végétal certifié indemne de viroses.

eux origines de contamination

élection massale

e matériel végétal : La transmission peut se faire par le greffon ou le porte-greffe. Ce dernier est “porteur sain”. De ce fait, le risque de dissémination est élevé à partir du porte-greffe.

Vérifier l’état sanitaire des têtes de lignées (dépistage effectué par un laboratoire agréé).

I• roduction de raisin rotection du vignoble

Dans l’état actuel de nos connaissances, en cas de présence simultanée d’enroulement et de cochenilles sur une parcelle, un traitement insecticide spécifique est recommandé quel que soit le niveau d’infestation.

On peut observer des symptômes d’enroulement sur jeune plantation dès la deuxième année mais dans certains cas ils ne s’expriment que de nombreuses années après la contamination.

Voir fiche “cochenilles”.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

es insectes vecteurs : Il a été démontré en laboratoire que différentes espèces de cochenilles peuvent transmettre ces virus, sans que leurs rôles respectifs dans la transmission au vignoble soient clairement établis. Les espèces potentiellement vectrices rencontrées en Bourgogne sont la cochenille bohémienne (Heliococcus bohemicus), la cochenille du cornouiller (Parthenolecanium corni) et une cochenille floconneuse (Pulvinaria vitis).

01•2006


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aunisses à phytoplasme clés :

I• roduction de raisin rotection du vignoble

©in r

a

©inra Dijon

Cicadelle de la Flavescence Dorée Scaphoideus titanus

CA 21

jon Di

ois noir : mettre en œuvre des mesures prophylactiques pour limiter son expansion là où il est présent. lavescence dorée : maladie épidémique de quarantaine soumise à une réglementation particulière. Dans les zones non contaminées, surveiller les jeunes plantations et les pieds remplacés. isite de contrôle après la véraison.

Vecteur du bois noir Hyalesthes obsoletus

Symptômes sur chardonnay

La vigne peut être affectée par deux jaunisses : la Flavescence Dorée et le Bois Noir. Ces jaunisses sont provoquées par des phytoplasmes (petites bactéries) de nature différente, mais elles présentent des symptômes visuels identiques.

01•2006

La Flavescence Dorée, maladie grave car très épidémique, a été décelée pour la première fois en Bourgogne en 2004. Le Bois Noir, beaucoup moins dangereux, est présent dans notre vignoble depuis de nombreuses années.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

oints

Jaunisses à phytoplasme

ois Noir - lavescence Dorée


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1 ymptômes et dégâts

CA 21

Jaunisses à phytoplasme

on aoûtement partiel ou total des bois conférant un port retombant aux rameaux (aspect caoutchouteux).

Décolorations sectorielles sur pinot noir

D’une façon générale, les jaunisses affectent la qualité de la vendange, occasionnent des pertes de récolte et peuvent entraîner la mort des ceps. Dans la région, la présence du Bois Noir se limite généralement à quelques pieds dans une parcelle. Cependant des infestations plus marquées sont observées ponctuellement. Les répercussions de la Flavescence Dorée sont beaucoup plus graves : là où elle est présente, cela se traduit par des pertes qualitatives et quantitatives sévères.

écolorations sectorielles ou complètes des limbes de feuilles (jaune pour le chardonnay et rouge pour le pinot noir et le gamay) avec décoloration également des nervures.

nroulement plus ou moins marqué des feuilles.

jon Di a r

I• roduction de raisin rotection du vignoble

En outre, la réglementation impose l’arrachage des pieds contaminés, voire des parcelles les plus infestées (seuil défini par arrêté préfectoral et qui ne peut excéder 20% de pieds contaminés) et l’obligation de lutter contre la cicadelle de la Flavescence Dorée ce qui peut remettre en cause certaines pratiques respectueuses de l’environnement (confusion sexuelle, maintien des typhlodromes...).

©

in

Flétrissement des baies

létrissement des baies (sur vignes de 3 ans et plus).

Les symptômes caractéristiques sont observés à partir de la véraison sur quelques rameaux ou sur l’ensemble de la souche. En Bourgogne, la présence de Bois Noir est plus fréquente sur Chardonnay que sur Pinot noir.

La différenciation Bois Noir/Flavescence Dorée se fait par des techniques de diagnostic sérologique (test Elisa) ou génomique (PCR) qui nécessitent un prélèvement d’échantillons.

01•2006

©inra Dijon

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

En cas de découverte de symptômes, notamment sur jeunes plantations, prendre contact avec le SRPV Bourgogne ou votre technicien viticole

Parcelle atteinte de Flavescence Dorée


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lavescence Dorée

©inra Dijon

ection par la cicadelle de la Flavescence Dorée : Elle est inféodée à la vigne où elle y effectue la totalité de son cycle. Elle passe l’hiver à l’état d’œuf inséré dans les écorces. La sortie des premières larves intervient en mai et peut s’étaler sur une période de 2 mois. Après 5 stades larvaires, les adultes ailés apparaissent début juillet, s’accouplent et pondent pendant l’été. Cette cicadelle ne possède qu’une génération par an.

L’observation des larves est délicate du fait de leur grande mobilité (insecte sauteur). La cicadelle (larve ou adulte) qui se nourrit sur un plant contaminé prélève le phytoplasme et devient infectieuse après une période d’incubation d’un mois. Elle le restera toute sa vie et pourra contaminer tous les ceps sur lesquels elle se nourrira, d’où le caractère épidémique de la Flavescence Dorée. Les premiers symptômes apparaissent majoritairement pendant l’été de l’année qui suit la contamination mais la période de latence peut être beaucoup plus longue. ection par le matériel végétal : Des greffons ou des porte-greffes contaminés par le phytoplasme transmettent la maladie aux jeunes plants. Des mesures réglementaires existent pour réduire ce risque mais malgré toutes les précautions prises, la présence de greffés-soudés contaminés en sortie de pépinières ne peut être totalement exclue et l’extériorisation des symptômes ne pourra se faire qu’après plantation de la vigne. C’est en général par ce mode de vection qu’un vignoble indemne est contaminé.

Larves : de 1 à 5 mm selon leurs stades larvaires, avec des couleurs évoluant du blanc au jaune beige et 2 points noirs à l’extrémité de l’abdomen. Elles sont présentes sur la face inférieure des feuilles.

I• roduction de raisin rotection du vignoble

Un des vecteurs identifiés du Bois Noir est un insecte piqueur qui n’est présent que de façon accidentelle sur la vigne. Il peut être observé principalement dans Vecteur des zones non cultivées. Il bois noir passe l’hiver à l’état de adulte : larve vivant sur les racines 4-5 mm de certaines plantes hôtes (liseron, morelle noire…) qui peuvent héberger le phytoplasme. Les adultes ailés émergent à la fin du printemps. Lors de la prise de nourriture, les larves comme les adultes peuvent ingérer le phytoplasme. Par la suite, l’adulte peut se retrouver dans une vigne et contaminer un cep de façon accidentelle. La ponte s’effectue sur les plantes hôtes pendant l’été. Cet insecte ne présente qu’une seule génération par an.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

©inra Dijon

ois Noir

Adultes : de 6 à 7 mm. Couleur brun ocre. Ailés et très mobiles.

01•2006

Les jaunisses présentent deux modes de vection : par un insecte et par le matériel végétal.

Jaunisses à phytoplasme

léments de biologie

©inra Dijon

2


Jaunisse.qxp

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3 ĂŠthodes de lutte ois Noir

Jaunisses Ă phytoplasme

n vignes-mères et pĂŠpinières viticoles : Un contrĂ´le visuel et des tests de laboratoire sont rĂŠalisĂŠs chaque annĂŠe sous l’Êgide de l’ONIVINS. Les obligations sont les suivantes : • Traitements insecticides contre la cicadelle de la Flavescence DorĂŠe : les modalitĂŠs sont dĂŠfinies dans les Avertissements AgricolesÂŽ. Ă€ l’heure actuelle, ce sont trois traitements en vignes-mères et une protection systĂŠmatique en pĂŠpinières, Ă partir du dĂŠbut des ĂŠclosions jusqu’à la disparition complète des adultes ; • En cas de dĂŠcouverte d’une contamination : - destruction de tout plant contaminĂŠ ; - en pĂŠpinière, destruction des autres plants du lot concernĂŠ, ou sous certaines conditions, traitement Ă l’eau chaude ; - en vignes-mères, interdiction de prĂŠlever des bois avant la fin de la deuxième campagne de production sans symptĂ´mes observĂŠs sur la parcelle.

Compte-tenu de la prĂŠsence accidentelle du vecteur sur la vigne, tout traitement insecticide se rĂŠvèle inutile. Ainsi, seules des mesures prophylactiques sont prĂŠconisĂŠes : • ĂŠlimination des pieds contaminĂŠs ; • entretien des sols permettant de limiter le dĂŠveloppement des plantes hĂ´tes (liseron, morelle‌) ; • utilisation d’un matĂŠriel sain : traitement Ă l’eau chaude des plants. Voir encadrĂŠ.

lavescence dorÊe I• roduction de raisin rotection du vignoble

Etant donnĂŠ la gravitĂŠ de cette maladie, des mesures rĂŠglementaires ont ĂŠtĂŠ prises depuis de nombreuses annĂŠes et renforcĂŠes rĂŠcemment (arrĂŞtĂŠ du 09 juillet 2003).

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

ur zones considÊrÊes non contaminÊes : La cicadelle vectrice est prÊsente dans le vignoble bourguignon et peut assurer une dispersion du phytoplasme à partir du matÊriel vÊgÊtal contaminÊ. Les plantations constituent la voie d’introduction la plus probable de la maladie. Une surveillance Êtroite des jeunes vignes de moins de 4 ans et des pieds remplacÊs doit être organisÊe pour identifier prÊcocement d’Êventuels symptômes de Flavescence DorÊe.

ur zones contaminĂŠes : Les obligations portent sur l’arrachage de tout cep contaminĂŠ, voire de la parcelle lorsque le seuil de 20% de pieds atteints est dĂŠpassĂŠ. Un pĂŠrimètre de lutte obligatoire contre le vecteur est dĂŠfini par arrĂŞtĂŠ prĂŠfectoral. Trois traitements insecticides doivent ĂŞtre rĂŠalisĂŠs sur ce pĂŠrimètre : • 1er traitement sur larves un mois après les premières ĂŠclosions ; • 2 e traitement sur larves renouvelĂŠ quinze jours plus tard ; • 3e traitement au moment oĂš les adultes sont les plus nombreux.

Une prospection est rÊalisÊe chaque annÊe depuis 15 ans sous l’Êgide du SRPV Bourgogne mais elle ne peut être exhaustive.

01•2006

Il est recommandĂŠ d’effectuer une visite de contrĂ´le après vĂŠraison, pĂŠriode pendant laquelle les symptĂ´mes sont les plus facilement repĂŠrables. En cas de prĂŠsence de symptĂ´mes, contactez le SRPV Bourgogne ou votre technicien viticole.

Les dates optimales d’intervention sont indiquĂŠes par les Avertissements AgricolesÂŽ. En zones contaminĂŠes, cette lutte peut ĂŞtre envisagĂŠe de manière collective.


11:49

Page 5

Par ailleurs dans tous les vignobles, d’autres mesures prophylactiques sont recommandÊes : • brÝlage des bois de taille de plus de deux ans pouvant contenir des œufs de cicadelle ; • Êlimination des vignes abandonnÊes ; • utilisation d’un matÊriel vÊgÊtal sain : traitement à l’eau chaude des plants.

4 uxiliaires

La cicadelle de la Flavescence DorĂŠe est d’origine nord-amĂŠricaine. Des auxiliaires issus de la rĂŠgion d’origine de l’insecte ont ĂŠtĂŠ identifiĂŠs ces dernières annĂŠes. Des travaux sur leur intĂŠrĂŞt en tant que rĂŠgulateur naturel dans des zones indemnes de Flavescence DorĂŠe Ă ce jour, sont en cours.

hoix du produit

Voir rĂŠpertoire phyto. La plupart des produits homologuĂŠs “cicadelle de la Flavescence DorĂŠeâ€? le sont aussi sur d’autres ravageurs (tordeuses, cicadelle verte...). Si un traitement cicadelle coĂŻncide avec une intervention tordeuses, le choix s’orientera vers un produit polyvalent.

ontact :

raitement à l’eau chaude : une solution efficace

hambre d’Agriculture de SaĂ´ne et Loire Service viticole 59 Rue du 19 mars 1962 BP 522 71010 Mâcon cedex

CA 71

Cette technique permet d’Êliminer les phytoplasmes prĂŠsents dans les plants sans altĂŠrer leurs capacitĂŠs de dĂŠveloppement UnitĂŠ de traitement vĂŠgĂŠtatif. Ă l’eau chaude En respectant scrupuleusement les modalitĂŠs de traitement : ordre dĂŠfini des opĂŠrations, bon ĂŠtat du matĂŠriel vĂŠgĂŠtal, trempage de 45 minutes Ă 50 °C, ce traitement donne entière satisfaction. Le traitement systĂŠmatique Ă l’eau chaude de l’ensemble des greffĂŠs-soudĂŠs installĂŠs en Bourgogne, rĂŠduirait fortement le risque de nouvelle introduction de la maladie dans notre vignoble.

Jaunisses Ă phytoplasme

9/02/06

I• roduction de raisin rotection du vignoble

Jaunisse.qxp

TĂŠl. 03 85 29 55 53

01•2006

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

E-mail : viticulture@sl.chambagri.fr


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aladies occasionnelles Maladies occasionnelles

clés :

aladie favorisée par les hivers rigoureux. as de méthode de lutte connue.

I• roduction de raisin rotection du vignoble

oints

CA 71

LE ROUSSIN

Excroissance sur cep

La maladie se manifeste par des excroissances sur les ceps et plus rarement sur les bois. Les bourrelets peuvent ceinturer complètement la souche et entraîner exceptionnellement sa mort.

2

léments de biologie

La bactérie responsable (Agrobacterium tumefaciens) de la maladie profite des lésions de la souche lors de gelées hivernales ou printanières pour infecter les tissus et s’y développer. Suite au gel de 1985, des symptômes ont été observés dans certaines parcelles parfois à une fréquence assez élevée. Cependant, les dégâts furent limités et les excroissances disparurent progressivement avec le temps. La propagation de la bactérie peut aussi se faire lors de la taille ou du greffage.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

ymptômes et dégâts

01•2006

1


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LA OURRITURE ACIDE oints

clés :

Symptômes sur grappe de pinot noir

I• roduction de raisin rotection du vignoble

En Bourgogne, cette maladie apparaît essentiellement sur cépages rouges.

1

ymptômes et dégâts

Au stade véraison, les grains attaqués prennent une coloration rouge brique (cépages blancs) à marron ou brun violacé (cépages rouges). Les baies laissent écouler du jus et parfois se vident complètement. Il se dégage alors une forte odeur de vinaigre (acide acétique). En cas de forte attaque et à défaut d’un tri de la vendange à la parcelle, la qualité des vins peut être altérée. Une vinification séparée est recommandée.

3

éthodes de lutte

rophylaxie Réduire toutes les causes de blessures (vers de la grappe, oïdium, blessures mécaniques), limiter la vigueur et favoriser une bonne aération de la zone des grappes.

utte chimique

P

01•2006

Z WIC KIE AC .M

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

2

léments de biologie

Suite à des blessures (vers de la grappe, attaques de guêpes, grêle, éclatement des baies...), les levures transforment les sucres en alcool, qui est ensuite oxydé en acide acétique par les bactéries. Les drosophiles (mouche du vinaigre) transportent ces micro-organismes d e g r a p p e s e n grappes.

La larve est un petit asticot blanc. L’adulte est une mouche (3 mm) de couleur brun jaunâtre

Il n’existe aucune méthode de lutte validée en Bourgogne.

CA 21

ITV France - P. MACKIEWICZ

e se développe que sur grappes.

avorisée par des conditions climatiques chaudes et humides pendant la maturation. as de lutte curative.

Symptômes sur grappe de chardonnay

ITV F ran ce -

Maladies occasionnelles

9/02/06


MaladiesOccasio.qxp

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oints

clĂŠs :

pparition possible uniquement après une chute de grêle. oute intervention contre cette maladie est dÊconseillÊe en Bourgogne.

ITV France - P. MACKIEWICZ

SymptĂ´mes sur grappe

Maladies occasionnelles

LE OT-BLANC ou COITRE Coniella diplodiella

ITV France - P. MACKIEWICZ

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La conservation du parasite se fait par les pycnides sur les grains momifiÊs tombÊs à terre et par les spores prÊsentes dans le sol. Elles sont dotÊes d’une facultÊ germinative pendant de nombreuses annÊes. La contamination s’effectue lorsque les spores sont projetÊes par les Êclaboussures des gouttes de pluie sur les baies blessÊes.

ymptômes et dÊgâts

ur grappes Les rafles, les pÊdicelles et les baies peuvent être envahis par le champignon. Les baies contaminÊes prennent rapidement un aspect bouilli. Ensuite elles prennent une teinte grise et se couvrent de pycnides blanchâtres ou brunâtres et flÊtrissent.

lĂŠments de biologie

3

ĂŠthodes de lutte

utte chimique

ur rameaux

Des efficacitĂŠs sur rot-blanc ont ĂŠtĂŠ obtenues avec des traitements Ă base de folpel (3000 g/ha) appliquĂŠs dans les 18 heures qui suivent la grĂŞle. Au delĂ de 24 heures, l’efficacitĂŠ du traitement est nulle. ConsidĂŠrant : • que la dose de folpel disponible ne doit pas dĂŠpasser 1500 g/ha ; • que les conditions de passage sont difficiles Ă respecter ; • le caractère exceptionnel de la maladie en Bourgogne ; toute intervention sur cette maladie est dĂŠconseillĂŠe dans notre rĂŠgion.

Des taches allongĂŠes grises au centre et bordĂŠes de noir se dĂŠveloppent sur les rameaux, puis la formation d’un bourrelet dissocie l’Êcorce en lanières. Les bois infectĂŠs seront inutilisables pour le greffage. Les dĂŠgâts sont observables dès le stade prĂŠ-vĂŠraison. Ils peuvent ĂŞtre quantitatifs (les grappes entières sont dĂŠtruites), et qualitatifs par un goĂťt d’amertume dans les vins.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

1

2

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Maladie très rarement observÊe en Bourgogne.

I• roduction de raisin rotection du vignoble

Pycnides sur baies


Tordeuse.qxp

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ordeuses de la grappe Tordeuses de la grappe

clés :

ITV France P. MACKIEWICZ

ITV France P. MACKIEWICZ

remière génération lutte curative : effectuer les comptages pour décider de l'opportunité d'un traitement. euxième génération lutte préventive : bien positionner les traitements selon l'insecticide retenu. ualité de pulvérisation : face par face et zone des grappes.

Larve d’Eudémis Tête brun-clair. Larve agile Taille maxi : 10 mm

IT V

Fr

CA 71

Dégâts de première génération : glomérule

Dégâts de deuxième génération : perforation

P. M ACK IEWICZ

et Cochylis (Eupoecilia ambiguella). Leur répartition est fluctuante dans l’espace et dans le temps. Les dégâts observés sont identiques quelle que soit l’espèce.

Les tordeuses, ou vers de la grappe, représentent le principal ravageur de la vigne. En Bourgogne, deux espèces de tordeuses sont présentes : Eudémis (Lobesia botrana)

ITV

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

CA 21

Larve de Cochylis Tête noire Larve peu mobile Taille maxi : 10-12 mm

I• roduction de raisin rotection du vignoble

Papillon d’Eudémis

Fr an ce

ce an

M P.

ICZ KIEW AC

Papillon de Cochylis

01•2006

oints


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léments de biologie

SRPV Bourgogne

1

Tordeuses de la grappe

Les vers de la grappe passent l’hiver à l’état de chrysalide. Dans notre région, il y a deux générations par an et parfois une troisième génération partielle sans conséquence. Les papillons de première génération émergent généralement au cours du mois d’avril (stade 05-06 : pointe verte à éclatement du bourgeon) et ceux de la deuxième génération apparaissent entre le 10 et le 30 juin (stade 25-27 : fin floraison à début nouaison).

SRPV Bourgogne

Tordeuses.qxp

Œuf de cochylis

Œuf d’eudémis

La durée d’incubation des œufs est de cinq à neuf jours selon la température.

2

éthodes de lutte ochylis et udémis

utte écologique

Confusion sexuelle : voir fiche correspondante

Cette technique doit être privilégiée dans les méthodes de lutte contre les tordeuses de la grappe.

utte chimique

Œuf en 1ère génération CA

89

I• roduction de raisin rotection du vignoble

Le dépôt des premiers œufs peut s’effectuer trois à vingt jours après le début du vol en fonction des conditions climatiques.

01•2006

SRPV Bourgogne

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE


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CA 71

remière génération : Symptômes et dégâts

euxième génération : Symptômes et dégâts Après l’éclosion, la chenille pénètre rapidement dans la baie et la blessure engendrée constitue une porte d’entrée pour le botrytis, rendant inopérante la stratégie de lutte anti-pourriture.

Les chenilles détruisent les boutons floraux qu’elles agglomèrent pour constituer un amas appelé “glomérule” ou “toile”. Lorsque les premiers glomérules sont visibles, les chenilles sont âgées d’au moins 10 jours.

Une lutte préventive Etant donné l’impact des tordeuses de deuxième génération sur le développement du botrytis, le traitement doit permettre d’éviter les morsures et la pénétration des chenilles dans les baies. Selon leur mode d’action, les spécialités préventives 89 CA sont positionnées soit au moment du dépôt des premiers œufs, soit juste avant les premières éclosions (stade tête noire). Voir répertoire phyto.

Une lutte curative Les essais actuellement publiés montrent que la présence de glomérules n’a pas d’impact sur le développement du botrytis. Par ailleurs, la capacité de compensation des baies permet d’accepter des attaques modérées sans perte de récolte. Le traitement éventuel se décide donc après observation et comptage des glomérules. Se reporter à la fiche comptage.

Les Avertissements Agricoles® et les bulletins d’informations techniques précisent la période optimale du traitement.

Les Avertissements Agricoles® et les bulletins d’informations techniques renseignent sur la période optimale de comptage.

Tordeuses de la grappe

18/01/06

I• roduction de raisin rotection du vignoble

Tordeuse.qxp

euil d’intervention :

SRPV Bourgogne

Exceptionnellement, il peut être réduit à 30 glomérules en cas de très faible charge sur la parcelle. Au moment du comptage, les chenilles sont âgées d’au moins 15 jours. Ainsi, en cas de dépassement du seuil, il est recommandé de choisir des spécialités efficaces sur des chenilles âgées et respectueuses de la faune auxiliaire. Voir répertoire phyto.

01•2006

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Le seuil de traitement est fixé à 50-60 glomérules / 100 inflorescences


Tordeuse.qxp

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Tordeuses de la grappe

Faut-il renouveler le traitement ? • Lorsque seule la cochylis est prĂŠsente sur un site, le renouvellement ne se justifie pas mĂŞme si la pĂŠriode de ponte est ĂŠtalĂŠe ; • Lorsque seule l’eudĂŠmis est prĂŠsente sur un site, le renouvellement peut se justifier si l’on trouve des pontes fraĂŽches en fin de rĂŠmanence du traitement ; • Lorsque les deux espèces cohabitent sur un site, le renouvellement peut ĂŞtre nĂŠcessaire.

Relation entre les gÊnÊrations : Le niveau d’infestation d’une gÊnÊration ne permet pas de prÊdire le niveau d’infestation de la gÊnÊration suivante.

3

uxiliaires

I• roduction de raisin rotection du vignoble

ITV France G. SENTENAC

Les Avertissements AgricolesŽ et les bulletins d’informations techniques prÊciseront chaque annÊe l’intÊrêt ou non d’un renouvellement. Cas particulier des acillus thuringiensis (Bt) • Deux, voire trois traitements sont nÊcessaires selon l’Êtalement de la pÊriode de ponte et selon la pluviositÊ (20 à 25 mm de pluie cumulÊs).

Trichogrammes

Les Trichogrammes, Syrphes, Chrysopes et IchneumonidĂŠs font partie de la faune auxiliaire ayant une action contre les vers de la grappe. Ils sont retrouvĂŠs au vignoble mais leur niveau de prĂŠsence ne permet pas une rĂŠgulation naturelle systĂŠmatique des vers de la grappe. Des travaux de recherche sont en cours sur ce sujet.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

CA 21

Relations captures - dÊgâts

01•2006

Le piĂŠgeage sexuel (piège engluĂŠ + capsule de phĂŠromone) est utilisĂŠ pour connaĂŽtre le dĂŠbut et l’intensitĂŠ des vols sur un site. Cependant, il est important de noter qu’il n’existe aucune relation entre la quantitĂŠ des captures et l’intensitĂŠ des dĂŠgâts qui s’en suivent.


Tordeuse.qxp

18/01/06

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i c h e c o m p t a g e 1 ère GÉNÉRATION

1

aramètre contrôlé

4

arcours d’observation

ombre

Tordeuses de la grappe

o r d e u s e s d e l a g r a p p e

CA

71

de glomérules pour 100 inflorescences

ériode d’observation

Une unité d’observation

Par unité d’observation, le parcours est défini par un passage au minimum dans chaque tiers. Observation sur 100 inflorescences à raison de 5 inflorescences successives par poste d’observation prises alternativement à gauche et à droite soit 20 postes d’observation répartis sur le parcours. Noter le nombre de glomérules.

CA 21

ITV France P. MACKIEWICZ

Stade 17 (boutons floraux séparés) à stade 19 (début floraison). La période optimale de comptage est déterminée par les Avertissements Agricoles® et les bulletins d’informations techniques.

Larve de Cochylis

3

Larve d’Eudémis

éthode d’observation

5 euil d’intervention

50 à 60 glomérules / 100 inflorescences exceptionnellement 30 glomérules pour 100 inflorescences en cas de très faible charge sur la parcelle.

01•2006

Si une parcelle a une superficie inférieure à 1 ha, elle constitue l’unité d’observation. Dans le cas contraire elle est subdivisée en autant d’unité d’observation qu’il y a d’hectares sur la parcelle.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

2

I• roduction de raisin rotection du vignoble

Glomérule


Page 6 10:20 18/01/06 Tordeuse.qxp

arcelle

Lieu

Lieu

Lieu

Lieu

Lieu

iche comptage tordeuses de la grappe 1ère génération 3

Poste 4

Poste 5

Poste 6

Poste 7

Poste 8

Poste 9

Poste 10

Poste 11

Poste

12

Poste

13

Poste

14

Poste

15

Poste

16

Poste

17

Poste

18

Poste

19

Poste

20

Poste

ombre de glomérules par lot de 5 inflorescences 2

Total

01•2006

Poste

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

1

I• roduction de raisin rotection du vignoble

Poste

Issu du guide de lutte raisonnée (ITV France - SRPV Bourgogne)

Tordeuses de la grappe


Confusion.qxp

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Page 1

onfusion sexuelle

ITV France P. MACKIEWICZ

©inra R. COUTIN/N. HAWLITZKY

utte collective respectueuse de l’environnement : méthode à privilégier. ontrôle de l’efficacité en réalisant des comptages.

Papillon Eudémis

Papillon Cochylis 21

Diffuseur BASF

La confusion sexuelle est une alternative à la lutte insecticide contre les tordeuses de la grappe Cochylis et Eudémis.

La phéromone est une substance olfactive produite par le papillon femelle pour attirer le papillon mâle jusqu’à elle et permettre l’accouplement. La confusion sexuelle vise à perturber la communication entre les femelles et les mâles d’une espèce : une phéromone de synthèse contenue dans les “diffuseurs” se répand dans le vignoble à protéger. Elle sature l’atmosphère de telle façon que les mâles ont du mal à localiser les femelles : il en résulte moins d’accouplement, moins de chenilles et par conséquent, moins de dégâts.

2

ise en œuvre

esures préalables ne surface minimale d’au moins 5 ha d’un seul tenant est requise. Cela suppose le plus souvent un ensemble de parcelles et donc une concertation entre viticulteurs. La mise en place de cette lutte collective nécessite une organisation pratique rigoureuse du chantier de pose. dentifier l’année précédente la ou les espèces présentes afin de choisir le diffuseur approprié.

01•2006

rincipe

Elle s’intègre dans une démarche de protection raisonnée (préservation de la faune auxiliaire), en favorisant la diminution voire la suppression des insecticides.

I• roduction de raisin rotection du vignoble

CA

1

Confusion sexuelle

clés :

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

oints


Confusion.qxp

18/01/06

9:42

Page 2

ispositif es bordures : Une zone de protection périphérique ou zone tampon doit être mise en place afin d’éviter que des femelles soient fécondées en périphérie et viennent pondre dans la zone protégée.

L’ensemble du dispositif comprend deux zones : Confusion sexuelle

• Cas d’une zone constituée de vignes où il y a possibilité de mettre des diffuseurs : ceux-ci sont alors positionnés à la même densité sur une profondeur d’environ 30 à 50 mètres et la parcelle est protégée en lutte chimique classique.

one protégée

I• roduction de raisin rotection du vignoble

• Cas d’une zone constituée de vignes où il n’est pas possible de disposer des diffuseurs ou d’une zone autre (friches, etc.) : renforcement en bordures du parcellaire à protéger (au moins doublement des diffuseurs).

one tampon (30 à 50 m) Ceps Diffuseurs

E n c o n s é q u e n c e , l e n o m b re d e d i ff u s e u r s par hectare effectivement protégé peut atteindre 600 à 650.

arcellaire à protéger : Les diffuseurs sont disposés soit sur un fil, soit sur des bois d’un diamètre suffisant pour assurer une bonne accroche. Pour assurer une couverture régulière de la parcelle, les diffuseurs sont répartis de façon homogène : 1 pour 20 m2 soit une base de 500 diffuseurs par hectare (“dose” homologuée).

nstallation

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

La pose manuelle des diffuseurs est effectuée en une seule fois avant le début du vol de 1ère génération. Les dates optimales de pose sont données par les Avertissements Agricoles® en fonction de la modélisation tordeuses de la grappe. La protection est valable jusqu’à la récolte sans renouvellement même en cas de vol échelonné.

01•2006


18/01/06

9:42

Page 3

3

hoix de la spécialité

L’observation de l’année précédente permet d’orienter le choix du type de diffuseurs : ochylis seule : Rak 1 udemis seule : Rak 2 ochylis + Eudémis : Rak 1+2. (Cochylis 2 générations et Eudémis 2 générations). ochylis + Eudémis : Rak 1+2. (Cochylis 2 générations et Eudémis 3 générations).

ntre 15 et 50-60 glomérules pour 100 grappes : intervention curative en 1ère génération ou préventive en 2e génération avec une spécialité respectueuse de l’environnement. lus de 50-60 glomérules pour 100 grappes : intervention curative avec une spécialité respectueuse de l’environnement.

En Bourgogne, la 3e génération d’Eudemis est partielle et a un impact négligeable sur la récolte : en cas de présence des deux ravageurs, on s’orientera donc vers le Rak 1+2 qui couvre 2 générations. Ces spécialités sans classement toxicologique, sont inoffensives vis-à-vis des auxiliaires et garantissent l’absence de résidus sur raisins et dans les vins.

Voir répertoire phyto.

estion des ravageurs secondaires : La confusion sexuelle étant spécifique des tordeuses de la grappe, elle ne dispense pas d’une surveillance des autres ravageurs (pyrale, cochenilles, cicadelle…). Cependant, on constate rapidement qu’un équilibre biologique s’établit avec une augmentation significative des populations d’auxiliaires (typhlodromes, chrysopes...) et les parcelles en confusion sexuelle ne subissent pas plus d’infestation en ravageurs que les parcelles menées classiquement.

estion des diffuseurs usagés Les diffuseurs usagés doivent être récupérés et éliminés dans le cadre de collectes d’emballages vides de produits phytosanitaires (EVPP) par le biais de vos distributeurs. Comme tous les emballages, il ne faut pas les brûler.

Protection phytosanitaire

oins de 15 glomérules pour 100 grappes : pas d’intervention.

Glomérule

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Les périodes d’observations sont précisées par les Avertissements Agricoles® et les bulletins d’informations techniques. Les seuils d’interventions suivants pourront être retenus en première génération :

01•2006

Des rencontres fortuites entre mâles et femelles sont toujours possibles. Il est donc impératif d’effectuer des contrôles sur la première génération de tordeuses.

Confusion sexuelle

ontrôle de l’efficacité

CA 71

Confusion.qxp


CicadelleVerte.qxp

9/02/06

12:04

Page 1

icadelle verte mpoasca vitis

2

I• roduction de raisin rotection du vignoble

Symptômes sur pinot noir

léments de biologie

Ce sont les larves qui génèrent les dégâts et non les adultes. Elles piquent les feuilles pour prélever Dégâts évolués de la sève élaborée. Cette prise d’alimentation provoque l’apparition de jaunissements (cépages blancs) ou de rougissements (cépages rouges) sur les feuilles, d’abord en périphérie du limbe, puis progressivement vers l’intérieur. Ces taches sont délimitées par les nervures secondaires et tertiaires. Ces symptômes apparaissent quelques semaines après la piqûre. Dans certaines conditions, un dessèchement périphérique et internervaire s’observe d’où le nom de “grillure”. En cas de très forte attaque, la perte de surface foliaire fonctionnelle peut perturber la photosynthèse et la maturation.

Les larves mesurent de 1 à 3 mm suivant leurs stades de développement. Elles sont de couleurs diverses : blanchâtre, vert clair, parfois rosée. Elles se déplacent “en crabe”.

Au stade adulte, la cicadelle mesure de 3 à 4 mm de longueur. Elle est de teinte vert clair et vole lorsque le feuillage est agité.

Sa nd oz

ITV France P. MACKIEWICZ

ymptômes et dégâts

ITV France G. SENTENAC

Les cicadelles hivernent sous forme adulte sur des végétaux à feuilles persistantes. Au printemps, elles migrent dans les vignes où elles pondent dans les nervures des feuilles. Deux générations se succèdent. Les pics de population larvaire se rencontrent au stade floraison pour la 1ère génération et début véraison pour la 2e génération.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Larve

La cicadelle verte, appelée également cicadelle des grillures du fait des dégâts qu’elle provoque, est un insecte polyphage.

Coop. Beaune Verdun Seurre

ITV France G. SENTENAC

Sandoz

utte curative : effectuer les comptages de larves pour décider de l’opportunité d’un traitement.

Symptômes sur Chardonnay

1

Cicadelle verte

clé :

01•2006

oint


CicadelleVerte.qxp

9/02/06

12:04

Page 2

3 éthodes de lutte utte chimique

Différents résultats d’essais montrent que ces seuils paraissent sévères et que l’on peut donc tolérer des seuils légèrement supérieurs. Diverses spécialités commerciales sont disponibles, la plupart étant également homologuées contre les tordeuses de la grappe. Voir répertoire phyto.

Les populations étant très variables d’une parcelle à l’autre, le recours à un traitement ne se décide qu’après comptage des larves (voir fiche pratique comptage).

En cas de dépassement de seuil au cours de l’été et si la protection antitordeuses de 2e génération nécessite un renouvellement, il est préférable d’effectuer un traitement avec un insecticide actif sur les deux ravageurs, positionné au niveau des grappes.

Les Avertissements Agricoles et les bulletins d’informations techniques renseignent sur les périodes optimales de comptage. ®

Protection du vignoble

Les seuils d’intervention utilisés à l’heure actuelle sont les suivants : euils d’intervention : 100 larves pour 100 feuilles en 1ère génération (autour de la floraison).

4

uxiliaires

Parmi la faune auxiliaire, on retrouve des Hyménoptères, Diptères, Araignées, Nevroptères, et principalement Anagrus atomus l’hyménoptère Anagrus atomus.

50 larves pour 100 feuilles en 2e génération (autour de la véraison).

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Leur action sur certaines parcelles permet d’éviter le dépassement du seuil de traitement. Des travaux de recherche sont en cours sur ce sujet.

10•2005

ITV France G. SENTENAC

Cicadelle verte

Elle est strictement curative. Dans la grande majorité des cas, les attaques de cicadelles ne causent pas de dommage notable à la vigne.


CicadelleVerte.qxp

9/02/06

12:04

Page 3

i c h e c o m p t a g e

ombre de larves de cicadelles sur 100 feuilles.

ITV France G. SENTENAC

1 aramètre contrôlé 4 arcours d’observation Par unité d’observation, le parcours est défini par un passage au minimum dans chaque tiers.

Cicadelle verte

icadelle verte

utour de la floraison en 1ère génération. utour du début de véraison en 2e génération. La période optimale de comptage est déterminée par les Avertissements Agricoles® et les bulletins d’informations techniques.

Une unité d’observation

Observation sur 100 feuilles au niveau des inflorescences en 1ère génération et des grappes en 2e génération à raison d’une à trois feuilles par cep prises alternativement à droite et à gauche. Retourner délicatement les feuilles et dénombrer les larves qui se trouvent sur la face inférieure.

éthode d’observation

Si une parcelle a une superficie inférieure à 1 ha, elle constitue l’unité d’observation. Dans le cas contraire elle est subdivisée en autant d’unités d’observation qu’il y a d’hectares sur la parcelle.

5

euils d’intervention 100 larves pour 100 feuilles en 1ère génération. 50 larves pour 100 feuilles en 2e génération.

01•2006

3

I• roduction de raisin rotection du vignoble

ériode d’observation

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

2


Page 4 12:04 9/02/06 CicadelleVerte.qxp

arcelle

Lieu

Lieu

Lieu

Lieu

Lieu

iche comptage cicadelle verte Poste

Poste 4

Poste 5

Poste 6

Poste

7

Poste

8

Poste

9

Poste

10

Poste

ombre de larves de cicadelles observées par lot de 10 feuilles Poste 3

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

2

Protection du vignoble

1

Issu du guide de lutte raisonnée (ITV France - SRPV Bourgogne)

Cicadelle verte

Total

10•2005


18/01/06

9:30

Page 1

cariens

oints

clés : Acariens

réserver les typhlodromes déjà présents dans de nombreuses parcelles car ils assurent une régulation naturelle des acariens phytophages. érifier le niveau de présence du ravageur avant de traiter.

Deux familles d’acariens phytophages sont observables en Bourgogne :

amille des tétranyques :

amille des ériophydes :

acariens rouges (Panonychus ulmi) acariens jaunes (Tetranychus urticae)

agent de l’acariose (Calepitrimerus vitis) agent de l’érinose (Colomerus vitis)

3

Les typhlodromes (Typhlodromus pyri) sont des acariens prédateurs qui ont démontré toute leur efficacité dans la régulation naturelle des populations d’acariens rouges.

léments de biologie

L’acarien rouge hiverne à l’état d’œuf, de couleur rouge, sous les écorces ou à l’aisselle des bourgeons dormants. Début avril, les larves se développent en une vingtaine de jours pour donner des adultes. 6 à 7 générations se succèdent au cours de l’été et jusqu’à l’automne.

Leur présence en nombre rend inutile tout traitement acaricide.

I• roduction de raisin rotection du vignoble

éthodes de lutte

utte écologique

2

G. S ENTENAC

Fr an ce

Observables à la face inférieure des IT feuilles, les adultes, Adulte de couleur rouge, mesurent environ 0,5 mm de long et portent des soies dorsales (points blancs sur le dos). Ils possèdent 4 paires de pattes (3 pour les larves). V

Un des symptômes caractéristiques est le noircissement des dents du limbe des feuilles. Au printemps, une forte infestation peut Dégâts sur feuilles conduire à une croissance difficile, les pousses restent rabougries, les feuilles crispées, déformées, de couleur terne. Une pullulation exceptionnelle peut affecter les jeunes inflorescences. En été, le feuillage peut prendre une teinte plombée et perdre ainsi son efficacité photosynthétique.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

SRPV Bourgogne

1 ymptômes et dégâts

ITV France G. SENTENAC

ACARIENS ROUGES

01•2006

Acariens.qxp


Acariens.qxp

18/01/06

9:30

Page 2

utte chimique euils d’intervention : 70 % de feuilles occupées par au moins 1 forme mobile au printemps

30 % de feuilles occupées par au moins 1 forme mobile en été

hoix du produit : si un traitement est justifié, privilégiez les acaricides classés “Neutre à Faiblement Toxique” (NFT) vis-à-vis des typhlodromes. En situation exceptionnelle d’attaque, si vous devez intervenir deux fois dans l’année, veillez à utiliser des acaricides de deux groupes de résistance différents.

Si le pourcentage de feuilles occupées par les typhlodromes est égal ou supérieur à celui des acariens rouges, il est inutile d’intervenir.

2

léments de biologie

3

éthodes de lutte

Fr an ce

les adventices présentes dans les parcelles. Deux ou trois générations peuvent Adulte alors se succéder sur ces plantes-hôtes. A partir de juin, les adultes colonisent la vigne où plusieurs générations se dérouleront jusqu’au début d’automne.

IT

utte écologique

01•2006

Observables sur la face inférieure des feuilles, les adultes de couleur jaune avec deux taches noires sur les côtés, mesurent environ 0,5 mm. Les femelles de teinte orangée hivernent sous les écorces. Dès le printemps, elles colonisent

Les typhlodromes sont des prédateurs natuTyphlodrome rels pouvant réguler et acarien jaune efficacement les acariens jaunes. Leur présence en nombre rend inutile tout traitement acaricide.

Remund SFRA Wädenswil Allemagne

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

De nombreuses piqûres d’acariens jaunes peuvent provoquer dès juillet une Dégâts sur feuilles décoloration du limbe des feuilles et ainsi réduire l’activité photosynthétique du cep.

G. S ENTENAC

ACARIENS JAUNES

1 ymptômes et dégâts ITV France G. SENTENAC

I• roduction de raisin rotection du vignoble

On peut accepter temporairement que les acariens rouges occupent plus de feuilles que les prédateurs (20% de plus) et recontrôler 8 à 10 jours après pour voir comment évolue l’équilibre.

V

Acariens

réambule : pour un parfait raisonnement d’une éventuelle lutte, il est nécessaire d’effectuer une double observation : le dénombrement des feuilles occupées par au moins un acarien et le dénombrement des feuilles occupées par au moins un typhlodrome. Se reporter aux fiches comptage.


Acariens.qxp

18/01/06

9:30

Page 3

utte chimique

En conditions climatiques peu poussantes, la croissance de la vigne peut être perturbée.

V IT

nce Fra

G. SENTE NAC

cariose d’été : Les symptômes se caractérisent par des plages translucides sur le limbe suivies d’une crispation du feuillage.

Phytopte de l’acariose

léments de biologie

éthodes de lutte

2

Cet acarien très petit (0,15 mm) et fusiforme est uniquement visible à la loupe binoculaire. Les femelles hivernent dans les bourgeons et sous les écorces. Dès le printemps, elles colonisent les bourgeons dont elles consomment la sève. Plusieurs générations se succèdent au cours de l’année.

3

utte écologique

ITV France G. SENTENAC

SRPV Bourgogne

cariose de printemps : Les symptômes se caractérisent par un développement végétatif difficile du bourgeon éclaté. Les premières feuilles Dégâts de printemps sont petites, recroquevillées et les entre-nœuds sont généralement courts (aspect buissonnant).

Les typhlodromes sont des acariens Typhlodrome prédateurs d’acariens phytophages qui ont démontré toute leur efficacité dans la régulation naturelle des populations d’acariose.

Dégâts d’été

Leur présence en nombre rend inutile tout traitement acaricide.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

ymptômes et dégâts

01•2006

1

I• roduction de raisin rotection du vignoble

ACARIOSE ITV France G. SENTENAC

Acariens

réambule : pour un Adopter le même euils d’intervention : parfait raisonnement raisonnement que pour d’une éventuelle lutte, il les acariens rouges. 30 % de feuilles occupées est nécessaire d’effectuer par au moins une double observation : 1 forme mobile le dénombrement des

hoix du produit : si un en été. traitement est justifié, feuilles occupées par au privilégiez les acaricides classés “Neutre moins un acarien et le dénombrement à Faiblement Toxique” (NFT) vis-à-vis des des feuilles occupées par au moins un typhlodromes. typhlodrome. Se reporter aux fiches comptage.


Acariens.qxp

18/01/06

9:30

Page 4

utte chimique

(surtout sur jeunes vignes), un traitement préventif avec du soufre mouillable au stade “bourgeon dans le coton” peut être appliqué. Durant la campagne sur une parcelle fortement infestée, utilisez un acaricide homologué sur acariose.

ERINOSE

CA 21

I• roduction de raisin rotection du vignoble

CA 21

1 ymptômes et dégâts

Les symptômes sont visibles dès le printemps et se caractérisent par de petites boursouflures sur les faces supérieures des Dégâts sur feuille feuilles et par un feutrage blanchâtre, dense sous ces “cloques”. Avec le temps, le feutrage brunit et la feuille devient cassante au niveau de la cloque. Ce feutrage peut être retrouvé sur inflorescences. L’impact de l’érinose est généralement limité.

Phytopte de l’érinose

3

éthodes de lutte

utte écologique Les typhlodromes sont des acariens prédateurs d’acariens phytophages. Ils limitent les populations du phytopte de l’érinose.

utte chimique A ce jour, aucun seuil d’intervention n’a été défini. Les dégâts sont souvent plus spectaculaires que dommageables. En conséquence, seules les parcelles fortement infestées (nombreuses boursouflures sur feuilles et présence généralisée) méritent une lutte spécifique : arcelles infestées la campagne précédente : Traitement avec du soufre mouillable au stade “bourgeon dans le coton”. arcelles infestées en cours de campagne : L’emploi du soufre contre l’oïdium peut ralentir la progression de l’érinose mais avec une efficacité limitée. La stratégie reposera sur un report de lutte en début de campagne suivante (traitement au stade 03 “bourgeon dans le coton”). Voir répertoire phyto.

Dégâts évolués sur feuille GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

2

ITV France G. SENTENAC

Acariens

Il n’existe pas de seuil d’intervention. La découverte de dégâts confortée par une observation à la loupe binoculaire d’agents de l’acariose sont les deux premiers critères à prendre en compte pour envisager une lutte spécifique. En cas d’observation de symptômes au cours de la campagne précédente

léments de biologie

01•2006

Cet acarien est de même taille que l’agent de l’acariose. Les femelles hivernent dans les bourgeons et sous les écorces. Dès le printemps, elles envahissent les jeunes pousses et, courant mai, les premières cloques sont visibles. Plusieurs générations peuvent se succéder tout l’été provoquant de nouveaux symptômes sur les feuilles des entre-cœurs.


Acariens.qxp

18/01/06

9:30

Page 5

i c h e c o m p t a g e

Acariens

cariens rouges ou jaunes et yphlodromes

1

aramètre contrôlÊ

Pourcentage de feuilles occupĂŠes par au moins une forme mobile.

Êriode d’observation

u printemps (acariens rouges et typhlodromes) : stade 07 (1ère feuille ĂŠtalĂŠe), jusqu’au stade 12 (5 Ă 6 feuilles ĂŠtalĂŠes).

Observation sur 100 feuilles à raison d’une feuille par cep prise alternativement à droite et à gauche. Lorsque le viticulteur connaÎt bien sa parcelle, il peut observer sur 50 feuilles seulement.

3

Êthode d’observation

Si une parcelle a une superficie infÊrieure à 1 ha, elle constitue l’unitÊ d’observation. Dans le cas contraire elle est subdivisÊe en autant d’unitÊs d’observation qu’il y a d’hectares sur la parcelle.

5

4

arcours d’observation

euils d’intervention 70 % de feuilles occupÊes par au moins 1 forme mobile au printemps (acariens rouges). 30 % de feuilles occupÊes par au moins 1 forme mobile en ÊtÊ (acariens rouges et jaunes).

Par unitÊ d’observation, le parcours est dÊfini par un passage au minimum dans chaque tiers.

Si le pourcentage de feuilles occupĂŠes par les typhlodromes est ĂŠgal ou supĂŠrieur Ă celui des acariens rouges, il est inutile d’intervenir. On peut supporter temporairement que les acariens rouges occupent plus de feuilles que les prĂŠdateurs (20% de plus) et recontrĂ´ler 8 Ă 10 jours après pour voir comment ĂŠvolue l’Êquilibre.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

n ĂŠtĂŠ (acariens rouges, jaunes et typhlodromes) : stade nouaison Ă vĂŠraison.

I• roduction de raisin rotection du vignoble

Une unitÊ d’observation

01•2006

2


Page 6 9:30 18/01/06 Acariens.qxp

arcelle

Lieu

Lieu

Lieu

Lieu

Lieu

iche comptage acariens rouges ou jaunes 3

Poste 4

Poste 5

Poste

6

Poste

7

Poste

8

Poste

9

Poste

10

Poste

ombre de feuilles occupées par au moins 1 acarien rouge ou jaune par lot de 10 feuilles 2

Poste

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

1

I• roduction de raisin rotection du vignoble

Poste

Issu du guide de lutte raisonnée (ITV France - SRPV Bourgogne)

Acariens

Total

01•2006


7

3

01•2006

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Issu du guide de lutte raisonnée (ITV France - SRPV Bourgogne)

Lieu

Lieu

Lieu

2

1

Poste 5

Poste 6

Poste

I• roduction de raisin rotection du vignoble

4

Poste 7

Poste 8

Poste

Acariens

9

Poste 10

Poste

Total

9:30

Lieu

Poste

Poste

ombre de feuilles occupées par au moins 1 typhlodrome par lot de 10 feuilles

18/01/06

Lieu

arcelle

iche comptage typhlodromes

Acariens.qxp Page 7


9/02/06

11:48

Page 1

ochenilles

oints

clés :

urveiller les parcelles où leur présence a déjà été observée. utte curative : aucune intervention sans observation.

Jusqu’à présent, les cochenilles sur la vigne n’étaient pas considérées comme des ravageurs de première importance, sauf en cas de très forte pullulation.

Cochenilles

Cochenilles.qxp

L’implication de certaines espèces dans la transmission de virus de l’enroulement peut remettre en question ce statut de ravageur secondaire.

ochenilles principales arineuse ochenille bohémienne (Heliococcus bohemicus)

A

89

Bo urg ogn e

ochenille du cornouiller (Parthenolecanium corni)

V

C

P SR

Adulte

SRPV Bourgogne

ITV France G. SENTENAC

Adultes et larves

Larves

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Autres ochenilles loconneuse

AGRI SUD EST

AGRI SUD EST

(Pulvinaria vitis)

Adulte

Cep infesté

01•2006

Adulte

I• roduction de raisin rotection du vignoble

ecanine


Cochenilles.qxp

9/02/06

11:48

Page 2

1

ymptômes et dégâts

ochenille du cornouiller Les larves passent l’hiver sous l’écorce des souches puis migrent au printemps sur les sarments où elles évoluent en adulte. Dès mai, les femelles fécondées déposent leurs oeufs sous un bouclier protecteur. La ponte a lieu de fin mai à juillet, puis la femelle meurt. Les œufs éclosent vingt à trente jours plus tard et les larves colonisent les feuilles de la base en se fixant le long des nervures sur la face inférieure. En automne, les larves migrent vers les ceps.

Cochenilles

Insectes piqueurs et suceurs, les cochenilles se nourrissent de sève élaborée. Leur pullulation peut donc entraîner une diminution de la vigueur des souches. La cochenille bohémienne peut même entraîner un blocage de la croissance des jeunes rameaux en début de végétation. Elles excrètent un miellat sucré sur lequel se développe un mycélium noirâtre : la fumagine.

2

léments de biologie

I• roduction de raisin rotection du vignoble

En Bourgogne, les deux espèces principales de cochenilles rencontrées ont une génération par an. L’observation de fourmis est un bon indicateur de la présence de cochenilles.

ochenille bohémienne Elle passe l’hiver sous l’écorce des souches à l’état larvaire et adulte. Au moment du débourrement, ces larves et adultes migrent vers les jeunes pousses et s’alimentent sur les rameaux. Les femelles fécondées redescendent sous les écorces pour donner naissance aux larves. L’apparition de celles-ci débute en juin. Les larves colonisent les feuilles de la base et se rencontrent préférentiellement le long des nervures sur la face inférieure. En automne, elles migrent vers le vieux bois.

3

éthodes de lutte

utte chimique Elle est strictement curative. Les cochenilles étant des ravageurs de foyers, le raisonnement doit être parcellaire. Il n’y a pas de seuil d’intervention défini. a stratégie suivante peut être mise en œuvre :

01•2006

CA 89

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

• Faible infestation Pas d’intervention spécifique. Il est toutefois conseillé, dans le cadre de la lutte contre les tordeuses 2e génération d’utiliser un insecticide neutre à faiblement toxique (NFT) sur typhlodromes ayant une efficacité partielle sur cochenilles.

• Forte infestation Une intervention spécifique est conseillée. Le traitement n’a pas lieu à la même époque selon les espèces. Se reporter aux Avertissements Agricoles® et aux bulletins d’informations techniques afin de bien positionner ce traitement.

Larves (1-2 mm) sur face inférieure le long des nervures


Cochenilles.qxp

9/02/06

11:48

Page 3

elation cochenilles/enroulement

n cas de présence d’enroulement et de cochenilles sur une parcelle, un traitement spécifique est recommandé quel que soit le niveau d’infestation.

4

n absence d’enroulement, un traitement spécifique n’est recommandé qu’en cas de forte infestation.

Cochenilles

Ne connaissant pas l’impact réel des cochenilles sur l’enroulement, la position suivante est adoptée :

uxiliaires ochenille bohémienne

ochenille du cornouiller

Larve de coccinelle et cochenille bohémienne

ITV France G. SENTENAC

Hyménoptère Ericydnus

01•2006

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Les auxiliaires sont essentiellement des Hyménoptères. Ils limitent l’expansion de ces ravageurs et participent efficacement à la régulation des populations de cochenilles ; cependant leur action ne suffit pas à maîtriser une pullulation sur une courte période.

I• roduction de raisin rotection du vignoble

ITV France G. SENTENAC

ITV France G. SENTENAC

Hyménoptère Blastothrix


Pyrale.qxp

22/01/06

9:06

Page 1

yrale

parganothis pilleriana clé :

Ooplaque : ponte

Chenille - taille : jusqu’à 30 mm

En Bourgogne, la pyrale peut être considérée à l’heure actuelle comme un ravageur secondaire qui se limite à quelques foyers.

ymptômes et dégâts

CA 21

1

léments de biologie

La pyrale a une génération par an. Elle hiverne sous forme de jeune chenille (1 à 2 mm) principalement sous les écorces. Après le débourrement, ces chenilles remontent vers la végétation pendant une période plus ou moins étalée (3 à 6 semaines) et vont se nicher dans les feuilles de l’extrémité des rameaux. henille : couleur blanche à verdâtre, tête noire, écusson thoracique bien marqué (noir), taille jusqu’à 30 mm, très vive lorsqu’on la touche.

Compte tenu des niveaux d’infestation faible à moyen observés à l’heure actuelle, l’impact sur la vigueur du cep et le rendement est négligeable.

dult e : papillon beige clair avec 3 bandes foncées, reconnaissable à sa tête prolongée avec des palpes labiaux très développés en forme de bec pointu.

01•2006

CA 21

Dégâts sur feuille

Dès les premières feuilles étalées, les chenilles se nourrissent sur le limbe et forment des nids soyeux pour se protéger (plissement des feuilles). P l u s r a re m e n t , e l l e s peuvent aussi provoquer des dégâts sur grappe.

2

I• roduction de raisin rotection du vignoble

Papillon - taille : 10 à 15 mm

CA 21

CA 21

ITV France G. SENTENAC

Pyrale

ucune intervention sans observation.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

oint

Dégâts tardifs sur grappe


18/01/06

10:14

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3

éthodes de lutte hoix du produit

utte chimique

Voir répertoire phyto.

Pyrale

Le déclenchement d’une intervention ne sera envisagé qu’après observation et comptage sur des chenilles jeunes (34 mm). Les périodes de comptage sont déterminées par les Avertissements Agricoles® et les bulletins d’informations techniques.

Il est préférable d’utiliser des insecticides neutres à faiblement toxiques sur typhlodromes : l’efficacité optimale de ces insecticides est obtenue lorsque les chenilles n’excèdent pas plus de 5-10 mm. Après traitement, il est nécessaire d’effectuer une deuxième observation de contrôle 15 jours après. Le renouvellement sera justifié si le seuil est à nouveau dépassé.

euil d’intervention : 80 % des ceps occupés par au moins 1 chenille.

4

uxiliaires

I• roduction de raisin rotection du vignoble

La pyrale est fortement parasitée par des hyménoptères et diptères de la famille des Ichneumonidés et des Brachyonidés.

Diadegma fenestralis

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE 01•2006

ITV France G. SENTENAC

Pyrale.qxp


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i c h e c o m p t a g e

yrale

Pourcentage de ceps occupés par au moins une chenille.

4

arcours d’observation

Par unité d’observation, le parcours est défini par un passage au minimum dans chaque tiers.

Pyrale

aramètre contrôlé

1

Dégâts sur feuille

2

Une unité d’observation

ériode d’observation

Le comptage se pratique sur 50 ceps par série de 5 souches réparties alternativement à droite et à gauche le long d’un parcours d’observation dans la parcelle.

A partir du stade 12 (5 à 6 feuilles étalées). La période optimale de comptage est déterminée par les Avertissements Agricoles® et les bulletins d’informations techniques.

Si une parcelle a une superficie inférieure à 1 ha, elle constitue l’unité d’observation. Dans le cas contraire elle est subdivisée en autant d’unités d’observation qu’il y a d’hectares sur la parcelle.

5

euil d’intervention 80 % des ceps occupés par au moins 1 chenille.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

éthode d’observation

La présence de chenilles se décèle par l’observation de feuilles perforées et refermées.

01•2006

3

I• roduction de raisin rotection du vignoble

SRPV Bourgogne

Pyrale.qxp


MangeBourgeons.qxp

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9:56

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ange-bourgeons clés :

I• roduction de raisin rotection du vignoble

Chenille de noctuelle

Chenille de boarmie

Les noctuelles et la boarmie sont les principales responsables des dégâts dus aux mange-bourgeons.

2

léments de biologie

es noctuelles : elles hivernent dans le sol au stade chenille bien Chenille de taille développée. Elles allant jusqu’à 50 mm, ont une activité noc- de couleur terne (vert jaune à gris suivant turne et restent dis- les espèces) avec des simulées pendant le lignes dorsales ou jour sous les mot- latérales plus claires. tes de terre et les Elles s’enroulent dès qu’on les touche. touffes d’herbe. Il y a une génération par an.

CA 21

ymptômes et dégâts

Les dégâts sont surtout visibles entre le stade 02 (gonflement du bourgeon) et le stade 07 (1ère feuille étalée) ; ils sont généralement localisés par foyers. Ces ravageurs évident les bourgeons et peuvent, ponctuellement, s’attaquer aux jeunes pousses.

SRPV Bourgogne

a boarmie : la chenille hiverne dans le sol, sous les écorces ou dans les infractuosités des piquets en bois. Elle a une activité diurne et nocturne et reste généralement sur la souche. Au repos, elle peut être confondue avec une vrille (mimétisme). Il y a une génération par an.

Chenille arpenteuse de taille allant jusqu’à 55 mm et de couleur gris brunâtre.

CA 89

1

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

CA

89

CA 89

Mange-bourgeons

urveiller en priorité les parcelles historiquement touchées. ériode d’observation du stade 02 (gonflement du bourgeon ) au stade 07 (1ère feuille étalée). tre vigilant dans les parcelles où un couvert végétal important est supprimé au moment du débourrement (cas des noctuelles).

01•2006

oints


MangeBourgeons.qxp

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éthodes de lutte

3

utte chimique

hoix du produit

Voir répertoire phyto.

Mange-bourgeons

L’intervention se décide après observations et comptages.

Seule la parcelle concernée, voire la zone où les symptômes ont été observés, sera traitée. Dans le cas de la noctuelle : il est important de bien localiser la pulvérisation sur les ceps et d’intervenir en fin de journée.

euil d’intervention : 10 à 15 % des ceps avec au moins 1 bourgeon mangé.

Dans le cas d’utilisation d’appâts insecticides (actifs uniquement sur noctuelles), il est important de les localiser sur le rang.

i c h e c o m p t a g e

aramètre contrôlé

1

CA 21

I• roduction de raisin rotection du vignoble

ange-bourgeons Pourcentage de ceps avec au moins un bourgeon mangé.

4

arcours d’observation

Par unité d’observation, le parcours est défini par un passage au minimum dans chaque tiers.

Bourgeon évidé

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

2

ériode d’observation

Stade 02 (gonflement du bourgeon) au stade 07 (1ère feuille étalée).

3

éthode d’observation

01•2006

Si une parcelle a une superficie inférieure à 1 ha, elle constitue l’unité d’observation. Dans le cas contraire elle est subdivisée en autant d’unités d’observation qu’il y a d’hectares sur la parcelle.

Une unité d’observation

Observation sur 100 ceps pris alternativement à droite et à gauche.

5

hoix du produit Voir répertoire phyto.


Ravageurs.qxp

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Page 1

avageurs occasionnels

Ravageurs occasionnels

clé :

ce jour, une intervention contre ces insectes reste exceptionnelle.

LE IGARIER (Byctiscus betulae) ymptômes et dégâts léments de biologie 1 2

I• roduction de raisin rotection du vignoble

Symptôme sur feuille : “cigare”

Il y a une seule génération par an. L’adulte est un charançon de 6 à 8 mm à reflets vert métallique. La femelle pond au printemps dans les feuilles enroulées. Les larves se nourrissent des cigares. Au terme de leur développement, elles tombent au sol, forment une coque contenant les nymphes et se transforment en adulte au printemps suivant.

Sandoz

doz San

L’adulte incise partiellement le pétiole et le limbe des feuilles qui s’enroulent et brunissent, formant ainsi un cigare.

Cigarier adulte

Dégâts sur feuille

Dégâts sur grappe

L’adulte, seul responsable des dégâts, consomme le limbe en laissant apparaître des évidements sinueux pouvant rappeler des caractères d’écriture. La prise d’alimentation sur les rameaux, la rafle et la pellicule des baies provoque des lésions en forme de sillons.

oz San d

Il y a une seule génération par an. L’adulte, de couleur brun rouge, de 5 à 6 mm apparaît en mai. La femelle pond de juin à août à la base des souches.

CA 21

CA 21

L’ CRIVAIN ou RIBOURI (Bromus obscurus) ymptômes et dégâts léments de biologie 1 2 Ecrivain adulte

A l’éclosion, les larves s’enfoncent dans le sol et hivernent ainsi sur les racines de la vigne. Au printemps, l’adulte éclot et va se nourrir des feuilles.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

oint

01•2006

Vous pouvez aussi les rencontrer au vignoble : achez les reconnaître


Ravageurs.qxp

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L’ CAILLE MARTRE (Arctia caja) • ymptômes et dégâts léments de biologie 1 1 Chenilles bourrues

La chenille hiverne, revient en activité en mars, se nymphose en juin, et pond pendant l’été. Des pullulations de chenilles sont possibles après un automne et un hiver sec.

CA

89

Les adultes et les larves piquent le limbe et provoquent la formation de taches brunes Adulte donnant un aspect gaufré au limbe. La destruction des pédoncules floraux provoquent une coulure et la décoloration ponctuelle des baies.

La femelle hiverne sur les souches à la base du bois et entre en activité peu après Larves l’éclatement des bourgeons. Elle pique le végétal et insère l’œuf sous l’épiderme. Il peut y avoir 3 ou 4 générations par an.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE 01•2006

RAC Changins

I• roduction de raisin rotection du vignoble

LE HRIPS (Drepanothrips reuteri) ymptômes et dégâts léments de biologie 1 2 RAC Changins

Ravageurs occasionnels

Les chenilles dévorent les bourgeons en croissance et les jeunes feuilles. Parfois, elles sectionnent les jeunes pousses.


AccidentsClim.qxp

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LE EL :

ymptômes et dégâts

es gelées hivernales détruisent les bourgeons latents et altérent partiellement ou totalement le liber au niveau des sarments. Dans les cas les plus graves on peut observer la mort du cep.

2

éthodes de lutte

esures préventives

elées d’hiver : pas de mesure. elées de printemps : • pratiquer une taille tardive afin de décaler le débourrement ; • contrôler le couvert végétal : enherbement et adventices ; • éviter les labours en période de risque.

L’éclatement de charpentes ou de jeunes ceps peut constituer une porte d’entrée aux attaques de broussin. Voir fiche “maladies occasionnelles”.

utte spécifique contre le gel elées d’hiver : pas de lutte.

elées de printemps : dans certains vignobles et en particulier le Chablisien, différentes méthodes sont utilisées pour lutter contre le gel avec des résultats plus ou moins performants selon la méthode utilisée , la durée des gelées et les températures atteintes.

es gelées de printemps affectent les bourgeons dès leur gonflement. L’arrivée d’une masse d’air froid (-5°C à -10°C) est à l’origine des gelées “noires” qui peuvent détruire totalement les jeunes pousses et causer des pertes de récolte importantes (1981 en Bourgogne).

Parmi les méthodes efficaces les plus respectueuses de l’environnement, on peut citer le chauffage au gaz et les cables chauffants.

01•2006

© inra - J.-L. GAIGNARD

1

Les gelées “blanches” sont observées lors de nuits sans nuage : en effet par temps clair, le sol se refroidit (rayonnement) et une masse d’air froid (-2°C à -4°C) se crée en surface. Ces gelées concernent surtout les bas de coteaux et les zones humides. L’intensité va de quelques pousses atteintes à la totalité.

I• roduction de raisin rotection du vignoble

Le gel peut toucher la vigne en hiver lorsque les températures descendent en dessous de -15°C et provoquer des dégâts conséquents (hiver 1985). Les gelées printanières interviennent lorsque la vigne a repris son activité et que les températures nocturnes ou matinales sont négatives.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Les accidents climatiques

es accidents climatiques


AccidentsClim.qxp

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LA RÊLE

1

ymptômes et dégâts AG RI SU DE ST

Les accidents climatiques

La grêle est l’accident climatique le plus redouté au vignoble, car elle peut causer des dégâts importants depuis le début de végétation jusqu’aux vendanges.

Dégâts sur grappe

CA 89

Plaies sur rameaux

Dans les parcelles grêlées, la taille et le pliage des baguettes l’hiver suivant s’avèreront délicats à cause des nombreuses blessures qui rendent les bois cassants.

CA 21

I• roduction de raisin rotection du vignoble

Au printemps, la grêle sectionne des pousses, hache les feuilles, blesse et coupe les inflorescences. En été, les extrémités tendres des pousses sont coupées et des incisions ou crevasses sont visibles le long des rameaux. A partir de la nouaison, les baies touchées sont meurtries et souvent se dessèchent. De la fermeture de grappe aux vendanges, l’éclatement des baies constitue une porte d’entrée à diverses maladies : botrytis, pourriture acide et rot blanc. Voir fiche “maladies occasionnelles”.

Vigne grêlée GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Les dégâts causés par la grêle sur la vigne sont directement liés à la densité des grêlons, à leur taille et à leur vitesse de chute (vent). Dans les cas extrêmes, toutes les parties herbacées de la vigne peuvent être détruites.

2

éthodes de lutte

Les mesures préventives collectives ne sont plus appliquées. Concernant la lutte chimique, l’effet cicatrisant attribué à certaines substances actives n’a jamais été démontré.

01•2006

Contre les dégâts de rot-blanc, voir fiche correspondante.


AccidentsClim.qxp

11:46

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Coopérative Beaune Verdun Seurre

Cas relativement exceptionnel, la foudre ne touche que des petites parties de parcelles.

ymptômes et dégâts

La foudre provoque des dégâts localisés en cercle, sur une partie ou un rang complet. La décharge électrique étant très forte, il n’est pas rare d’observer des fils coupés et des traces sur les crampillons.

Rang foudroyé

La foudre affecte les rameaux qui brunissent. Ensuite, les feuilles se fanent et les parties trop lésées meurent.

Dans les cas les plus sévères, les charpentes sont touchées (en contact direct avec un fil de palissage) pouvant entraîner la mort du cep.

I• roduction de raisin rotection du vignoble

1

RILLURES / CHAUDAGE

1

Les accidents climatiques

LA OUDRE

ymptômes et dégâts AGRI SUD EST

Ces phénomènes sont observés lors de conditions climatiques particulières au cours de l’été.

CA 21

rillures : Elles sont dues conjointement à l’intensité du rayonnement, la montée en température, et la baisse de l’hygrométrie.

chaudage : Il est dû à un stress hydrique couplé à une montée en température. On observe un flétrissement total de la grappe puis du feuillage.

On observe des brunissements sur feuilles et sur grappes avec un dessèchement des baies exposées au soleil.

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Grillures

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

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TabIeaudef

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tades repères de la vigne

Eclatement du bourgeon

07

Première feuille étalée

29

Baies de la taille d’un grain de plomb, les grappes commencent à s’infléchir vers le bas

31

Baies de la taille de pois, les grappes pendent

33

Fermeture de la grappe

35

Début de la véraison, les baies deviennent translucides ou se colorent

2 à 3 feuilles étalées

09

5 à 6 feuilles étalées, inflorescences visibles

12

Les inflorescences se développent, boutons floraux encore agglomérés

15

16

36

Mi-véraison

8 - 9 feuilles

37 17

Stades repères de la vigne

06

27

Fin de floraison, 80 % des capuchons floraux sont tombés Nouaison, les ovaires grossissent et l’ensemble des pièces florales est détaché

I• roduction de raisin rotection du vignoble

05

Pointe verte de la pousse visible

25

Les inflorescences sont entièrement développées et les boutons floraux séparés

Fin véraison

38

Maturité - Date de la récolte

18

11 - 12 feuilles

43

Début de la chute des feuilles

19

Tout début de la floraison, chute des premiers capuchons floraux

47

Fin de la chute des feuilles

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

03

Bourgeon dans le coton, “bourre bien visible”

23

01•2006

02

Pleine floraison, 50 % des capuchons floraux sont tombés

Selon Eichhorn et Lorenz - Source SRPV

01

Repos d’hiver, bourgeons pointus à arrondis, écailles plus ou moins fermées selon les cépages Début gonflement des bourgeons à l’intérieur des écailles


Page 2

aladies Ravageurs

tade(s) ou pÊriode(s) thÊoriques d’observation

rĂŠquence observation

aille de l’Êchantillon

ature ou objectif de l’observation

ildiou

1ère feuille ÊtalÊe à vÊraison

Selon pression

Parcelle et secteur

Estimer l’Êtat sanitaire global des feuilles et des grappes

e rĂŠfĂŠrer aux Avertissements AgricolesÂŽ et aux bulletins techniques ntervenir dès le stade 7 - 8 feuilles ĂŠtalĂŠes, de prĂŠfĂŠrence avec un produit Ă action curative rotection continue jusqu’à fermeture de la grappe

n fin de persistance d’action du traitement effectuÊ autour de la fermeture : • si absence d’oidium : fin de protection • si prÊsence même faible : poursuite de la protection jusqu’à dÊbut vÊraison

ĂŻdium

Boutons floraux sĂŠparĂŠs Ă fermeture de la grappe

Selon pression

Parcelle et secteur

Estimer l’Êtat sanitaire global des feuilles et des grappes

lack-rot

Grappes sĂŠparĂŠes Ă fermeture de la grappe

2 observations : floraison-nouaison et vĂŠraison-rĂŠcolte

Parcelle et secteur

Estimer l’Êtat sanitaire global des feuilles et des grappes

ougeot parasitaire

Grappes sĂŠparĂŠes Ă vĂŠraison

1 observation : fermeture de grappe

Parcelle et secteur

Estimer l’Êtat sanitaire des feuilles

otrytis

Fin floraison Ă fermeture de la grappe

Suivi des stades et bilan prĂŠ-vendanges

Parcelle

DÊterminer les stades de traitement Estimer l’Êtat sanitaire global des grappes

xcoriose

Pendant la taille

1 observation

Parcelle

PrĂŠsence de crevasses Ă la base des sarments

utypiose

Ă€ partir du stade 6 - 7 feuilles jusqu’à floraison Ă€ partir de vĂŠraison Ă prĂŠ-vendanges Gonflement du bourgeon Ă 1ère feuille ĂŠtalĂŠe Printemps : 2 - 3 feuilles ĂŠtalĂŠes Ă grappes sĂŠparĂŠes

1 observation

Parcelle

RepĂŠrer les ceps atteints

ettre en place les mesures prophylactiques rendues obligatoires par arrĂŞtĂŠ prĂŠfectoral

1 observation

Parcelle

RepĂŠrer les ceps atteints

ettre en place les mesures prophylactiques

1 fois/ semaine

100 ceps

Bourgeons

1 fois/ semaine

Parcelle

Observation globale des jeunes pousses

raitement si symptĂ´mes frĂŠquents

Parcelle

Observation globale du feuillage

n cas de symptĂ´mes rĂŠguliers, traitement diffĂŠrĂŠ au printemps suivant au stade 03 (bourgeon dans le coton)

n cas de forte attaque traitement immĂŠdiat onfirmation du diagnostic par un technicien

Parcelle

Ceps occupĂŠs

Parcelle

Observation globale du feuillage

sca/BDA angebourgeons cariose

ochenilles

rinose yrale ordeuses

1ère gÊnÊration

EtĂŠ

1 observation

DĂŠbourrement et pĂŠriode estivale 2 - 3 feuilles ĂŠtalĂŠes puis dĂŠbut vĂŠraison 2 - 3 feuilles ĂŠtalĂŠes Ă boutons floraux sĂŠparĂŠs Boutons floraux sĂŠparĂŠs Ă floraison

1 fois au printemps 1 fois en ĂŠtĂŠ 1 fois au printemps 1 fois en ĂŠtĂŠ

ordeuses

1 fois/ semaine

50 ceps

1 Ă 2 observations

100 inflorescences

onfusion sexuelle

ois noir carien rouge carien jaune

onner la prioritĂŠ aux mesures prophylactiques et envisager une lutte prĂŠventive complĂŠmentaire dans les parcelles sensibles

n cas de prĂŠsence frĂŠquente, envisager un traitement spĂŠcifique

raiter si 10 Ă 15% des ceps prĂŠsentent au moins 1 bourgeon mangĂŠ

onction de l’espèce et de la prĂŠsence ou non d’enroulement i attaque gĂŠnĂŠralisĂŠe traitement au stade 03 (bourgeon dans le coton) au printemps suivant raitement si 80% des ceps sont occupĂŠs par au moins 1 chenille raitement si seuil de 50 Ă 60 glomĂŠrules pour 100 inflorescences dĂŠpassĂŠ ; 30 glomĂŠrules pour 100 inflorescences si faible charge sur la parcelle

utte prĂŠventive : se rĂŠfĂŠrer aux Avertissements AgricolesÂŽ et aux bulletins techniques pour dĂŠterminer la pĂŠriode optimale de traitement

2e gĂŠnĂŠration

icadelle verte lavescence dorĂŠe

Nombre de ceps occupĂŠs par au moins 1 chenille Nombre glomĂŠrules pour 100 inflorescences

n parcelles exposĂŠes, utiliser des anti-mildiou et/ou anti-oĂŻdium autorisĂŠs sur black-rot

n cas d’attaque significative l’annĂŠe prĂŠcĂŠdente, une protection peut s’imposer dès le stade 07 (1ère feuille ĂŠtalĂŠe)

n parcelles exposĂŠes, utiliser des anti-mildiou et/ou anti-oĂŻdium autorisĂŠs sur rougeot parasitaire

n cas d’attaque significative l’annĂŠe prĂŠcĂŠdente, une protection peut s’imposer dès le stade 09 (2 - 3 feuilles ĂŠtalĂŠes)

e reporter aux règles de dÊcision dans la fiche correspondante

Floraison Ă dĂŠbut vĂŠraison

1 observation par pĂŠriode

100 feuilles

Nombre de larves pour 100 feuilles

PrĂŠ-vendanges

1 observation

Parcelle

RepĂŠrer les ceps atteints

PrĂŠ-vendanges

1 observation

Parcelle

RepĂŠrer les ceps atteints

1ère feuille ÊtalÊe à vÊraison

1 fois au printemps 1 fois en ĂŠtĂŠ

50 Ă 100 feuilles

Nouaison Ă vĂŠraison

1 fois en ĂŠtĂŠ

50 Ă 100 feuilles

Feuilles occupĂŠes par au moins 1 forme mobile Feuilles occupĂŠes par au moins 1 forme mobile

RÊcapitulatif des règles de dÊcision

ègles de dÊcision

I• roduction de raisin rotection du vignoble

10:58

euils d’intervention : 100 larves /100 feuilles Ă la floraison (1ère G) - 50 larves /100 feuilles Ă la vĂŠraison (2e G) utte obligatoire contre le vecteur en vignes mères et par arrĂŞtĂŠ prĂŠfectoral en zones contaminĂŠes

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

18/01/06

ettre en œuvre les mesures prophylactiques euils d’intervention : printemps : 70% des feuilles occupÊes - ÊtÊ : 30% des feuilles occupÊes euils d’intervention : ÊtÊ : 30% des feuilles occupÊes

01•2006

TabIeaudef


InterlocuteursPhyto.qxp

18/01/06

13:26

Page 1

hambre d’ griculture de Saône-et-Loire ervice viticole 59 Rue du 19 mars 1962 - BP 522 71010 MACON Cedex Tél. 03 85 29 55 53 • Fax : 03 85 29 56 77 viticulture@sl.chambagri.fr

hambre d’ griculture de l’Yonne 14 bis Rue Guynemer 89015 AUXERRE Cedex Tél. 03 86 94 22 22 • Fax : 03 86 94 28 93 o.garcia@yonne.chambagri.fr g.morvan@yonne.chambagri.fr

irection égionale de l’ griculture et de la orêt

ervice Régional de la Protection des Végétaux Bourgogne 8 Rue Jacques Germain - Z.I. Savigny BP. 177 - 21205 BEAUNE Cedex Tél. 03 80 26 35 45 • Fax : 03 80 22 63 85 claude.magnien@agriculture.gouv.fr jerome.boyer@agriculture.gouv.fr

ITV France - nité de Beaune

Route des Eaux Bleues - 71260 LUGNY Tél. 03 85 33 24 65 • Fax : 03 85 33 01 45 mag745@coop-dauphinoise.fr

ourgogne iti ervice Rue Ampère ZAC des Portes de Bourgogne 21200 BEAUNE Tél. 03 80 22 02 78 • Fax : 03 80 22 89 77 bvs@dijon-cereales.fr

oopérative gricole âconnais eaujolais 336 Chemin des 4 Pilles - BP 196 71007 MACON Cedex Tél. 03 85 34 98 53 • Fax : 03 85 34 45 33 contact@c-a-m-b.com

oopérative eaune erdun eurre 13 Boulevard Maréchal Joffre 21200 BEAUNE Tél. 03 80 25 05 25 • Fax : 03 80 24 17 91 cep3@wanadoo.fr fran6.thierry@wanadoo.fr

ENOPHYT La Treille - 69820 FLEURIE Tél. 04 74 04 11 74 • Fax : 04 74 69 85 95 saunier.oenophyt@wanadoo.fr

110 IGNE

6 Rue du 16 Chasseur - 21200 BEAUNE Tél. 03 80 26 23 83 • Fax : 03 80 26 23 84 gilles.sentenac@itvfrance.com

Route d’Auxerre - 89800 CHABLIS Tél. 03 86 42 41 90 • Fax : 03 86 42 81 19 rvallade@110vigne.fr

GIR

OUFFLET VIGNE

e

Rte. de Chitry - 89530 St.-BRIS-le-VINEUX Tél. 03 86 53 69 70 • Fax : 03 86 53 69 79 ribette.agir@wanadoo.fr

Route de Seurre - 21200 BEAUNE Tél. 03 80 22 17 71 • Fax : 03 80 22 07 38 e.grimpret.vigne@soufflet-group.com

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

42 Rue de Mulhouse - BP 37530 21075 DIJON Cedex Tél. 03 80 28 81 20 • Fax : 03 80 28 81 69 pierre.petitot@cote-dor.chambagri.fr

GRI SUD EST

01•2006

hambre d’ griculture de Côte-d’Or

I• roduction de raisin rotection du vignoble

Pour tout renseignement concernant la protection phytosanitaire vous pouvez contacter :

Interlocuteurs techniques

nterlocuteurs techniques


ObjectifsPulverisation.qxp

22/01/07

12:40

Page 1

bjectifs pour la mise en œuvre des produits de protection de la vigne

2

ermettre l’efficacité maximale des traitements. réserver la qualité du sol, de l’eau, de l’air et des milieux naturels.

ssurer la sécurité des opérateurs.

rotection de la ressource en eau

fficacité de la pulvérisation

roscrire les manipulations ou lavages à proximité d’un cours d’eau, ruisseau ou puits et la vidange des cuves de traitement dans le milieu naturel ;

as de traitement à l’hélicoptère, sauf mesure dérogatoire (conditions climatiques exceptionnelles, difficultés d’accès liées à la topographie, lutte collective...) ;

isposer d’une réserve d’eau pour la dilution des fonds de cuve et effectuer le rinçage à la parcelle. En cas de renouvellement, acheter un pulvérisateur muni d’une cuve de rinçage, de puits d’aspiration.

tre en mesure de vérifier régulièrement le bon fonctionnement du pulvérisateur et d’assurer son entretien ;

’utilisation du canon est fortement déconseillée pour des raisons environnementales. Son utilisation doit donc être limitée dans les zones où la topographie ne permet pas de mettre en œuvre d’autres alternatives. Lors du renouvellement du matériel, un autre type de pulvérisateur sera choisi ; isposer des factures correspondant à la remise en état des pulvérisateurs.

3

I• roduction de raisin ulverisation

alculer les quantités de bouillie au plus juste pour minimiser les reliquats ;

résentation des fiches

ypes de pulvérisation ulvérisateurs à jet projeté ulvérisateurs à jet porté ulvérisateurs pneumatiques églages des pulvérisateurs érifier votre qualité de pulvérisation : es papiers hydrosensibles quipements complémentaires ntretien des pulvérisateurs

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

2

bjectifs fixés par le référentiel

12•2006

1

Objectifs

ulvérisation


TypesPulverisation.qxp

26/01/07

11:09

Page 1

Types de pulverisation

ypes de pulverisation oints clés : ulvérisation par deux technologies différentes : - la pulvérisation à pression qui est le fait d’une pression de liquide ; - la pulvérisation pneumatique qui est le fait d’une pression d’air.

1

a pulvérisation à pression

pastille chambre de turbulence

Principe de pulvérisation à pression et à jet projeté

Généralement ces buses sont des buses à turbulence produisant un jet conique creux. Elles sont constituées d’une hélice qui met le liquide en rotation dans la chambre de turbulence avant d’être éjecté par l’orifice de la pastille calibrée.

Avec les rampes à pendillards, le jet est projeté sur la végétation par la seule énergie des gouttes qui est fournie directement par la pression. Pour posséder une énergie suffisante, les gouttes ne doivent pas être trop fines et le bon compromis pression/diamètre se situe entre 12 et 18 bars pour les différents modèles de buses à turbulence.

L’hélice détermine l’angle du jet (60° ou 80°) et le diamètre de l’orifice de la pastille (6/10 e - 8/10 e - 10/10 e) conditionne le débit. D’une manière générale, le diamètre des gouttes diminue avec le calibre de la pastille et l’augmentation de la pression.

Au delà de cette pression, on constate une augmentation des embruns (“brouillard” constitué de gouttes n’atteignant pas leur cible), une dérive accrue et donc une moindre efficacité de la pulvérisation. Ce type de matériel nécessite peu de puissance, la seule pièce en mouvement étant la pompe.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

hélice

12•2006

La bouillie est mise sous pression par une pompe (à piston ou à piston-membrane) et la division en fines gouttelettes est obtenue par détente de la veine de liquide lors du passage dans une buse.

ITV

es pulvérisateurs à pression et à jet projeté

I• roduction de raisin ulverisation

Deux types de pulvérisateurs utilisent cette technologie.


26/01/07

11:09

Page 2

es pulvérisateurs à pression et à jet porté

2

air

a pulvérisation pneumatique

liquide

ITV

Types de pulverisation

Dans ce cas, le fractionnement de la bouillie est obtenu grâce à un flux d’air à forte pression qui percute une veine de liquide. La pression de l’air est proportionnelle à sa vitesse et le ventilateur mis en œuvre pour obtenir une vitesse suffisante est de type centrifuge. Son débit doit être suffisant pour, de plus, assurer aussi le transport des gouttelettes sur la végétation de la vigne. Par rapport aux catégories précédentes, la pulvérisation pneumatique permet d’obtenir un spectre de gouttes plus fin et plus homogène. Toutefois, pour fonctionner correctement, la vitesse de l’air au niveau des arrivées de liquide doit être comprise entre 300 et 400 km/h. Différents types de diffuseurs (mains, canons…) sont proposés par les constructeurs. Le réglage du débit de liquide s’effectue, soit par pastillage, soit par robinet progressif. Ces appareils disposent d’une pompe assurant une alimentation homogène des différents diffuseurs. La pression d’alimentation est comprise entre 1,5 et 5 bars.

Principe de pulvérisation à pression à jet porté

Le jet projeté se révèle limité en matière de pénétration de la végétation. I• roduction de raisin ulverisation

Pour pallier ce défaut, les pulvérisateurs à pression et à jet porté ont été élaborés. La pulvérisation de la bouillie est obtenue par un système à pression similaire à celui de la catégorie précédente, constitué d’une pompe et de buses à turbulence. Mais les buses sont disposées dans un flux d’air qui porte la pulvérisation vers les zones à protéger. Ce flux d’air est fourni par un ventilateur de type hélicoïde ou quelquefois centrifuge.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Ce ventilateur est complété par des dispositifs canalisant l’air vers la vigne. Le flux d’air assure un brassage de la végétation favorisant la pénétration de la pulvérisation au cœur de la souche.

air

liquide Principe de pulvérisation pneumatique

La pression d’utilisation des buses est comprise, suivant les cas, entre 8 et 15 bars.

12•2006

En plus de la pompe, il convient de disposer à la prise de force de la puissance nécessaire à l’entraînement du ventilateur (de 20 à 45 CV).

Les ventilateurs centrifuges sont gourmands en énergie et la puissance absorbée à la prise de force est importante. Pour une bonne qualité de la pulvérisation, le régime du ventilateur doit respecter sa vitesse nominale. Le modèle d’appareil doit donc être compatible avec la puissance disponible à la prise de force (de 20 à 55 CV).

ITV

TypesPulverisation.qxp


JetProjete.qxp

2/02/07

14:35

Page 1

• Buses à turbulence 80° • Pendillards en inox, pas de tuyaux apparents • Fermeture des jets par 1/4 tour • Antigouttes • Orientation des buses par rotule • Possibilité d’adapter des buses à fente ou à turbulence à injection d’air directement

Bobard

• Buses à turbulence Bobard 60° • Pendillards en matériau composite • Fermeture des jets par robinet • Antigouttes • Possibilité d’adapter des buses à fente ou à turbulence à injection d’air avec un adaptateur • Buses à turbulence 80° • Pendillards en polyéthylène • Fermeture des jets par 1/4 tour • Antigouttes • Orientation des buses par rotule • Possibilité d’adapter des buses à fente ou à turbulence à injection d’air directement • Buses à turbulence 80° • Pendillards en aluminium • Fermeture des jets par 1/4 tour • Antigouttes • Orientation des buses par rotule • Possibilité d’adapter des buses à fente ou à turbulence à injection d’air directement

CA 21

ecnoma GDI

2M Muizon

SM

I• roduction de raisin ulverisation

aractéristiques principales

CA 21

obard Pulvé 600 (anciens modèles : Pulvé 500 et Pulvé Jet)

ue générale

CA 21

ype

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

rincipales rampes à pendillards

12•2006

1

Pulvérisateurs à jet projeté

ulvérisateurs à jet projeté


JetProjete.qxp

2/02/07

14:35

Page 2

valuation du matériel avec un réglage correct ype

raitement raitement omogeneïté d’efficacité couverture localisé entre rangs

érive

acilité d’emploi dans la vigne

Pulvérisateurs à jet projeté

obard Pulvé 600 ecnoma GDI 2M Muizon

• à •• •• à ••• selon selon rideau de entassement feuillage de feuillage devant les grappes

moyenne à forte bonne

•• faible si injection d’air

SM

I• roduction de raisin ulverisation

fficacité de traitement : de • (mauvais) à ••••• (très bon). érive : faible - moyenne - forte. acilité d’emploi : de • (difficile - type appareil à diffuseurs dans le rang) à ••••• (facile - type canon, turbine). La facilité d’emploi prend en compte différents critères : maniabilité, encombrement, risques d’accrochage... ode couleur environnemental : vert - jaune - rouge selon dérive croissante (rouge = turbine, canon). Les appareils à jet projeté peuvent aussi entraîner une dérive dont l’intensité est fonction du réglage adopté (type de buses, orientation, pression).

as de l’hélicoptère Des essais récents réalisés avec des buses anti dérive ont permis de réduire cette dérive mais les pertes dans le milieu restent importantes.

L’hélicoptère ne répond pas aux objectifs fixés par le référentiel Viticulture durable en pulvérisation . Les différents essais réalisés n’ont jamais montré une qualité de pulvérisation satisfaisante. En outre, il ne répond pas aux préoccupations environnementales actuelles de diminution des pollutions dues aux produits phytosanitaires (dérive air et sol).

CA

21

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

En conséquence, on privilégiera un autre type de traitement et l’hélicoptère sera strictement limité à des contextes particuliers : conditions climatiques exceptionnelles (grêle), difficultés d’accès liées à la topographie ou lutte collective (flavescence dorée).

12•2006


lbuz

SimplicitĂŠ

ntĂŠrĂŞt

DĂŠrive rĂŠduite / buse Ă fente classique

Faible Ă Moyenne

Grosse

90° et 110°

3 Ă 6 bars

Teejet AI - 110° Albuz AVI - 110° Lechler ID - 90°

PÊnÊtration limitÊe sur • PÊnÊtration limitÊe sur • PÊnÊtration limitÊe • face face infÊrieure et zone infÊrieure et zone sur face infÊrieure des grappes des grappes • PÊnÊtration limitÊe sur face infÊrieure et zone des grappes • A rÊserver aux premiers • A rÊserver aux premiers et zone des grappes • Nombre d’impacts traitements ou cas de traitements ou cas de • Pertes de produit plus faible vignes peu vigoureuses vignes peu vigoureuses • Risque de bouchage • Risque de bouchage • Taille des buses important (accrochage) important

Vol / ha rĂŠduit

Moyenne

Moyenne

80° et 90° (110° non recommandÊe)

2 Ă 4 bars

uses à fente à injection d’air

12•2006

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

I• roduction de raisin ulverisation

PulvĂŠrisateurs Ă jet projetĂŠ

as des buses Ă fente : on peut notamment retrouver un code couleur ISO correspondant Ă un mĂŞme dĂŠbit pour une pression donnĂŠe.

imites

Faible à Moyenne Couverture plus homogène DÊrive rÊduite

Forte

80°

12 Ă 15 bars

Grosse

80°

12 Ă 15 bars

Fine

60°

15 Ă 18 bars

Bobard 6/10e

CA 21

Albuz ATR blanche Teejet XR - 80° e 6/10 Teejet TP - 65° (Êtage bas) Albuz TVI violet - 6/10 Albuz ATR lilas - 8/10e Albuz API - 80° Albuz TVI rose - 8/10 Teejet TX Conejet Lechler LU - 90° Lechler TR Nozal AFX - 80°

lbuz et autres

uses Ă fente ou jet plat

hoix des buses

ression d’utilisation conseillÊe ngle de pulvÊrisation aille des gouttes Êrive

rincipaux modèles

obard

uses à turbulence à injection d’air

14:35

CA 21

uses Ă turbulence

Albuz

2

CA 21

2/02/07

Albuz

JetProjete.qxp Page 3

(liste non exhaustive).


JetProjete.qxp

2/02/07

3

14:35

Page 4

églages

De façon générale, les buses doivent toujours être orientées du bas vers le haut. Vignes étroites : 1m x 1m • Hauteur de rognage : 130 cm Buses BOBARD : angle 60° • Buses ALBUZ, TEEJET, LECHLER : angle 80° Traitement localisé à la zone des grappes

Vitesse : 5 km/h Pression : 15 bars Volume/ha théorique : 220 litres

Traitement de couverture

Fermé

100 cm 15 °

50 cm 15 °

50 cm 30 °

30 cm 15 °

30 cm 15 °

Vitesse : 5 km/h Pression : 15 bars Volume/ha théorique : 330 litres

I• roduction de raisin ulverisation

CIVC-ITV

Pulvérisateurs à jet projeté

églages théoriques des buses

Cas des buses Bobard : orientation des buses vers l’avant (30°) lorsque c’est possible. Autres buses : orientation des buses plutôt perpendiculaire à l’avancement.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Ce réglage est à adapter au contexte des parcelles traitées (mode de conduite, hauteur de rognage...). de pulvérisation. Selon les données uses à 60° • Buses à turbulence Bobard : constructeur, la pression d’utilisation de ces buses est de 8-10 bars en jet porté Plusieurs diamètre de pastille existent : e e e e et de 12-15 bars en jet projeté. 5/10 , 6/10 , 8/10 et 10/10 (les pastilles La buse ATR blanche de diamètre 6/10e, sont toutes de couleur rouge avec le équivalente en débit à la Bobard de même diamètre gravé). e calibre, donne des efficacités irrégulières La buse de diamètre 6/10 représente le (sensibilité à la dérive). La buse ATR lilas meilleur compromis entre efficacité, de diamètre 8/10e et donc de débit dérive et lessivage. supérieur, donne de meilleurs résultats Le cône de pulvérisation étroit (60°) en terme de qualité de pulvérisation. peut être problématique par rapport à la proximité de la végétation. • Buses TVI : Pour améliorer la répartition et la pénéLa buse TVI à turbulence à injection d’air tration de la bouillie, l’orientation de ces ne procure un spectre de pulvérisation buses vers l’avant (30°) est conseillée correcte que si la pression d’utilisation lorsque la conformation le permet. est suffisante (12 à 15 bars).

12•2006

uses à 80° L’orientation des buses vers l’avant n’est pas indispensable, mais celle-ci peut éviter le phénomène de plaquage des feuilles. • Buses à turbulence Albuz : Les réglages restent les mêmes. La tentation de diminuer les volumes/ha ne doit pas se faire au détriment de la qualité

Vu son risque de bouchage, il convient d’être vigilant sur le système de filtration, le nettoyage du matériel et la formulation des produits utilisés. Des montages combinés sont possibles (ex. : ATR sur les deux premiers étages et TVI sur l’étage haut). Dans ce cas, il faudra veiller à l’uniformité des diamètres de pastille.


29/03/07

13:42

Page 1

rincipaux matériels à jet porté ue générale

aractéristiques principales

raitement de plusieurs faces de rang à la fois

• Diffuseurs au dessus de la végétation

ITV France

ecnoma FOD Turbine oscillante

erthoud Maxair 600-840 ITV France

• Diffuseurs au dessus de la végétation

I• roduction de raisin ulverisation

ype

• Diffuseurs au dessus de la végétation

Ideal

deal Orion 800

urbine Solo (brouette automotrice et tractée)

• Diffuseurs dans le rang

12•2006

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

1

Pulvérisateurs à jet porté

ulvérisateurs à jet porté

Solo

JetPorte.qxp


JetPorte.qxp

29/03/07

13:42

Page 2

ype

ue générale

aractéristiques principales

raitement direct de chaque face de rang

• Diffuseurs dans le rang Tecnoma

Pulvérisateurs à jet porté

ecnoma Turbocoll

aupin TB CA 21

• Diffuseurs dans le rang

rosjean GRV I• roduction de raisin ulverisation

CA 21

• Diffuseurs dans le rang

valuation du matériel avec un réglage correct ype

omogeneïté

acilité raitement raitement d’efficacité érive d’emploi couverture localisé entre rangs dans la vigne

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

ecnoma FOD Turbine oscillante

•••

faible

erthoud Maxair 600-840

•••

faible

deal Orion 800

•••

faible

urbine Solo (brouette auto-motrice et tractée) ecnoma Turbocoll

aupin TB

rosjean GRV

••• à •••• selon la largeur traitée

•••• (1)

•••••

••••

Evaluation en cours Evaluation en cours

forte moyenne à forte moyenne à forte

faible à bonne faible à selon le moyenne nombre de rangs traités

••••• ••••• ••••

••

bonne

faible

bonne bonne

faible faible

• •

(1)

En traitement localisé ces appareils sont utilisés face par face. fficacité de traitement : de • (mauvais) à ••••• (très bon). érive : faible - moyenne - forte.

acilité d’emploi : de • (difficile - type appareil à diffuseurs dans le rang) à ••••• (facile - type canon, turbine). La facilité d’emploi prend en compte différents critères : maniabilité, encombrement, risques d’accrochage... ode couleur environnemental : vert - jaune - rouge selon dérive croissante (rouge = turbine, canon).

12•2006

L’utilisation de la turbine oscillante est fortement déconseillée pour des raisons environnementales. Son utilisation doit donc être limitée dans les zones où la topographie ne permet pas de mettre en œuvre d’autres alternatives. Un autre type de pulvérisation sera donc choisi lors du renouvellement du matériel.


2

13:42

Page 3

ĂŠglages de base

3

De façon gĂŠnĂŠrale en jet portĂŠ, la pression de travail doit ĂŞtre comprise entre 8 et 15 bars et la vitesse d’avancement limitĂŠe Ă 5 km/h.

hoix des buses

On s’orientera vers des buses Ă turbulence Ă 80°. Voir tableau de choix des buses dans la fiche “jet projetĂŠâ€?.

ppareils traitant par le dessus de la vĂŠgĂŠtation : dans la conformation de couverture gĂŠnĂŠrale, le traitement de la face infĂŠrieure des feuilles est quelquefois alĂŠatoire et les applications spĂŠcifiques aux grappes insuffisantes.

Les buses Ă fente restent utilisables sur de petits appareils de faible portĂŠe type Turbine Solo. Le diamètre des buses est moins important qu’en jet projetĂŠ. On pourra ainsi disposer des buses de faible diamètre.

I• roduction de raisin ulverisation

• Cas des turbines oscillantes : la vitesse d’avancement ne doit pas dĂŠpasser 3,5 km/h. A noter pour les modèles les plus puissants de ce type de matĂŠriel, que la largeur de traitement ne doit pas dĂŠpasser dans les meilleures conditions 7,5 mètres de chaque cĂ´tĂŠ.

PulvĂŠrisateurs Ă jet projetĂŠ

29/03/07

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

• Cas des turbines fixes : il convient de ne pas dĂŠpasser une largeur de travail allant de 6 Ă 8 rangs suivant le diamètre du ventilateur et l’Êcartement de la vigne.

12•2006

JetPorte.qxp


Pneumatiques.qxp

22/01/07

12:50

Page 1

ue générale

aractéristiques principales

raitement de plusieurs faces de rang à la fois

erthoud Voûte Sitex

ecnoma Pulsar

CA 21 ITV France

• Diffuseurs au dessus de la végétation

• Diffuseurs au dessus de la végétation

Berthoud

erthoud Voûte “10 sorties”

• Diffuseurs au dessus de la végétation

• Diffuseurs au dessus de la végétation

Tecnoma

erthoud Canon 250 Oscillant

raitement direct de chaque face de rang

obard Jet 6000 anciens modèles : Jet 5000 HardiJet

Berthoud

• Diffuseurs au dessus de la végétation

• Diffuseurs au dessus de la végétation

CA 21

erthoud CGL-CGS-CGSt

ardi Voûte Champagne CA 21

• Diffuseurs au dessus de la végétation

deal Rampe de couverture Ideal

• Diffuseurs au dessus de la végétation

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

ype

I• roduction de raisin ulverisation

rincipaux matériels pneumatiques

12•2006

1

Pulvérisateurs pneumatiques

ulvérisateurs pneumatiques


Pneumatiques.qxp

22/01/07

12:50

Page 2

aractéristiques principales • Diffuseurs dans le rang

regoire Cx et Ex plus Gregoire

• Diffuseurs dans le rang

• Diffuseurs dans le rang Hardi

ardi Paralflow

I• roduction de raisin ulverisation

deal Hercule

• Diffuseurs dans le rang Ideal

Pulvérisateurs pneumatiques

erthoud AB Most

ue générale

Berthoud

ype

valuation du matériel avec un réglage correct ype

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE 12•2006

erthoud Canon 250 Oscillant erthoud Voûte “10 sorties” erthoud Voûte Sitex ecnoma Pulsar erthoud CGL CGS CGSt obard Jet 6000 anciens modèles : Jet 5000 HardiJet ardi voûte champagne deal Rampe de couverture erthoud AB Most

regoire Cx et Ex plus ardi Paralflow deal Hercule

acilité raitement raitement omogeneïté d’efficacité

érive d’emploi couverture localisé entre rangs dans la vigne •••

faible

forte

•••••

•••

• à ••

faible

moyenne

••••

•••

••

faible à bonne

moyenne

••••

•••

• à ••

faible

moyenne

••••

•••• ••••

bonne •• à •••• selon la version du matériel kit botrytis

••••

bonne

En cours d’évaluation •••••

•••••

En cours d’évaluation •••••

bonne

•••••

En cours d’évaluation

••• faible à moyenne

bonne

••• ••• •••

bonne

faible

bonne

faible

bonne

faible

bonne

faible


Pneumatiques.qxp

22/01/07

12:58

Page 3

L’utilisation du canon oscillant est fortement déconseillé pour des raisons environnementales. Son utilisation doit donc être limitée dans les zones où la topographie ne permet pas de mettre en œuvre d’autres alternatives. Un autre type de pulvérisation sera donc choisi lors du renouvellement du matériel.

églages de base

raitement de plusieurs faces de rang à la fois Pour les canons, la vitesse d’avancement maximum se situe à 3,5 km/h et la cadence d’oscillation ne devra pas dépasser 15 oscillations par minute, sachant qu’au delà une hétérogénéité supplémentaire apparaît. La largeur de traitement efficace, fonction de la puissance absorbée doit être déterminée par une évaluation de la pulvérisation et l’angle de site sera choisi en conséquence.

En couverture générale, avec les diffuseurs au-dessus de la végétation, ces appareils sont sensibles au vent. Ils sont quelquefois insuffisants sur les faces inférieures et sur les grappes.

raitement direct de chaque face de rang Le nombre de diffuseurs et donc la largeur de traitement doivent être adaptés à la puissance absorbée par la cellule à la prise de force.

Pour les voûtes, le positionnement des diffuseurs est primordial. Le réglage optimum de ces appareils est difficile et demande beaucoup d’essais. La règle principale est d’orienter les “mains” ou “canons”, de telle manière que la totalité de la hauteur de chaque rang soit traitée. Il convient donc de jouer avec inclinaisons dans les différents axes. Il faudra par la suite adapter le pastillage de chaque sortie pour répartir la dose de produit de façon homogène sur la végétation. La vitesse d’avancement maximum est de 5 km/h et les volumes de bouillie peuvent varier entre 100 et 180 l/ ha en couverture générale et 80 à 120 l/ha en localisé.

Concernant la rampe Berthoud CGL CGS - CGSt, l’axe des diffuseurs doit être orienté à 2/3 de la hauteur de végétation et les diffuseurs doivent se situer à une vingtaine de centimètres au dessus de la végétation. Des essais sont en cours sur d’autres rampes pour préciser les réglages optimaux.

12•2006

La vitesse d’avancement maximum est de 5 km/h et les volumes de bouillie peuvent varier entre 100 et 180 l/ ha en couverture générale et 80 à 120 l/ha en localisé.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

2

I• roduction de raisin ulverisation

En traitement localisé ces appareils sont utilisés face par face. fficacité de traitement : de • (mauvais) à ••••• (très bon). érive : faible - moyenne - forte. acilité d’emploi : de • (difficile - type appareil à diffuseurs dans le rang) à ••••• (facile - type canon, turbine). La facilité d’emploi prend en compte différents critères : maniabilité, encombrement, risques d’accrochage... ode couleur environnemental : vert - jaune - rouge selon dérive croissante (rouge = turbine, canon).

Pulvérisateurs pneumatiques

(1)


ReglagesPulverisateurs.qxp

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13:42

Page 1

oints clés : ptimiser la pulvérisation afin d’assurer l’efficacité du traitement. éduire les risques pour l’opérateur. iminuer la pollution de l’environnement.

appel des réglages de base

églages

et projeté

et porté

neumatique

ression

12 à 18 bars

8 à 15 bars

1,5 à 5 bars

itesse maxi

5,5 km/h

5 km/h Turbine oscillante : 3,5 km/h

Voûtes et descentes dans le rang : 5 km/h Canon : 3,5 km/h

200 à 400 l

150 à 300 l

100 à 180 l

L’objectif est de déterminer le régime moteur du tracteur pour lequel la vitesse de la prise de force est de 540 tours/min. Si un repère existe, il faut vérifier son exactitude.

ourquoi effectuer ce réglage ? La vitesse de la prise de force, mécanique ou hydraulique, détermine le régime de rotation du ventilateur ainsi que le régime de la pompe du pulvérisateur.

ITV France - Y. HEINZLE

Les appareils pneumatiques sont conçus pour travailler à 540 tr/min. En cas de prise de force trop faible, le régime de rotation du ventilateur est trop bas, les gouttelettes sont alors plus grosses que prévu ce qui entraîne une mauvaise pénétration dans la végétation.

Tachymètre à photoréflexion

Tachymètre de contact

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

2

omment régler la prise de force à 540 tours/min ?

omment vérifier le régime de la prise de force (540 tours/min) ?

ITV France - Y. HEINZLE

olume/ha

12•2006

1

I• roduction de raisin ulverisation

Réglages des pulvérisateurs

églages des pulvérisateurs


ReglagesPulverisateurs.qxp

29/03/07

13:42

Page 2

uivant le matériel, on utilisera : • Un tachymètre de contact, s’il existe une sortie libre de la prise de force ; Réglages des pulvérisateurs

Dans une vigne, repérer et jalonner une distance de contrôle de 50 mètres. Le premier repère sera situé à au moins 10 mètres du début de la parcelle. Chronométrer le temps en secondes en conservant les paramètres habituels de traitement : régime moteur, vitesse d’avancement et turbine enclenchée en cas d’assistance d’air.

• Un tachymètre à photoréflexion dans les autres cas. Si vous ne disposez pas d’un tachymètre, la vérification peut être effectuée par votre concessionnaire ou par un technicien conseil équipé.

alcul de la vitesse itesse (km/h) = ( x 3,6) /

Dans le cas d’un entraînement hydraulique séparé du ventilateur et de la pompe, il est nécessaire de vérifier les deux indicateurs de régime.

: distance parcourue (m)

: temps pour parcourir la distance (s)

omment régler la pression de la cloche à air ?

xemple pour une distance de 50 mètres :

I• roduction de raisin ulverisation

La cloche à air permet de supprimer les à-coups de pulvérisation. Pour qu’elle joue pleinement son rôle, la pression dans la partie supérieure doit être environ au tiers de la pression de pulvérisation. ression de fonctionnement du pulverisateur 2,5 bars 5 - 10 bars 10 - 15 bars 15 - 20 bars

emps (s) 51 45 40 36 33

ression dans la cloche à air 1,5 bars 3 bars 5 bars 6 bars

4

omment calculer le débit total de l’appareil ?

alcul du débit de chaque buse

Utiliser un manomètre pour contrôler la pression et regonfler ou dégonfler en conséquence. GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

3

itesse (km/h) 3,5 4 4,5 5 5,5

Cette méthode consiste à mesurer à poste fixe, pour chaque buse, la quantité de liquide écoulé pendant une durée de temps identique (1 minute par exemple). Ce contrôle permet de vérifier l’homogénéité et la cohérence des débits observés sur chacune des sorties.

ourquoi et comment contrôler sa vitesse d’avancement ?

12•2006

emplir la cuve avec de l’eau ;

ettre en marche le pulvérisateur avec les paramètres habituels ;

esurer pour chaque buse la quantité de liquide collectée pendant la durée déterminée (en l/min) ; omparer ce débit au débit nominal fourni par le fabricant.

Un bon traitement doit s’effectuer à moins de 5,5 km/h. En outre, la vitesse d’avancement intervient directement sur le volume/ha de bouillie. Il est donc primordial de contrôler cette vitesse sachant que les compteurs ne sont pas toujours justes.


ReglagesPulverisateurs.qxp

29/03/07

13:42

Page 3

RĂŠglages des pulvĂŠrisateurs

emplir les cuves Ă ras bord ;

ettre en marche le pulvĂŠrisateur avec les paramètres habituels pendant 2 minutes (5 minutes pour les pneumatiques) ; ĂŠterminer la quantitĂŠ d’eau ĂŠcoulĂŠe pendant cette durĂŠe en remplissant Ă nouveau les cuves Ă ras bord avec un rĂŠcipient graduĂŠ. Le volume d’eau nĂŠcessaire au rĂŠajustement correspond au volume ĂŠcoulĂŠ par le pulvĂŠrisateur.

CA 21

Êbit total (l/min) = Volume d’eau / 2 (ou 5) minutes Mesure des dÊbits buses

Il est important de connaÎtre prÊcisÊment le volume de bouillie Êpandu à l’hectare afin de pouvoir calculer la quantitÊ exacte de produit à utiliser pour appliquer la dose homologuÊe.

alculer le dĂŠbit moyen des buses Les ĂŠcarts entre ce dĂŠbit moyen et celui de chacune des buses doit ĂŞtre infĂŠrieur Ă 10%.

= ( x 600) / ( x )

Si les ĂŠcarts de dĂŠbit entre buses de mĂŞme type sont trop grands, vĂŠrifier : a propretĂŠ des buses, des filtres et des rampes ; ’Êtat et la disposition des tuyauteries ; e fonctionnement du système antigouttes. i tous ces facteurs sont corrects : les buses sont usĂŠes, il faut les changer !

.G

ET CH AU

Au minimum le manomètre permet de vÊrifier le Manomètre maintien de la pression de travail. Les contrôleurs Êlectroniques permettent de vÊrifier plusieurs autres paramètres. M

emplir le circuit en faisant tourner quelques instants le pulvÊrisateur. Profiter de ce moment pour contrôler l’absence de fuite et de disfonctionnement (bouchage...) ;

ContrĂ´leur de pulvĂŠrisation

12•2006

omment vĂŠrifier le bon fonctionnement du pulvĂŠrisateur ?

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

: volume/ha (l) : dÊbit total de l’appareil (l/min) : vitesse (km/h) : largeur traitÊe (m)

esure du dÊbit total Cette mÊthode doit être rÊservÊe aux appareils pour lesquels il n’est pas possible de mesurer le dÊbit au niveau de chaque diffuseur (ex : canon).

omment calculer le volume / ha ?

I• roduction de raisin ulverisation

5

ITV France - Y. HEINZLE

ĂŠbit total (l/min) = Somme des dĂŠbits de chaque buse


Page 1

érifier votre qualité de pulvérisation es papiers hydrosensibles 1

rincipe

L’impact de la pulvérisation est visualisé sur des papiers hydrosensibles jaunes Papier hydrosensible qui prennent une coloration bleue au contact des gouttelettes d’eau.

2

• Pour chaque cep, poser des papiers : - Des deux côtés du rang ; - Sur la face supérieure et inférieure des feuilles (en “sandwich”) ; - Dans la zone des grappes (au niveau du pédoncule). e choix des rangs testés doit être adapté au type de pulvérisateur. • Pour les pendillards : passage sur un aller, la partie testée correspond à la largeur traitée.

ode d’emploi

Période préférentielle du test : pleine végétation (juin-juillet).

n conditions climatiques optimales de traitement

• Pour les voûtes et les canons traitant plusieurs faces de rang à la fois, passage sur un aller-retour ; la partie testée se trouve entre les deux rangs enjambés.

ravailler avec des gants secs sur une végétation sèche. grafer les papiers sur plusieurs étages de végétation selon le principe suivant : • Un étage de papier tous les 30 cm de végétation environ, soit : Pour une hauteur de rognage < 110 cm 2 étages

Vérifier votre qualité de pulvérisation Les papiers hydrosensibles

11:25

I• roduction de raisin ulverisation

26/01/07

ang ang enjambé enjambé artie testée sur voûtes - canons

- Voûtes : 2 répétitions au minimum, avec 4 à 5 souches d’écart entre les 2 répétitions ;

Pour une hauteur de rognage de 110 à 150 cm 3 étages

- Canons oscillants : 2 répétitions minimum, avec 10 souches d’écart entre les 2 répétitions.

Pour une hauteur de rognage > 150 cm 4 étages

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

PapierHydrosensible.qxp

12•2006

a vitesse d’avancement du pulvérisateur est mesurée pendant le test.


PapierHydrosensible.qxp

3

26/01/07

11:25

Page 2

nterprĂŠtation

VĂŠrifier votre qualitĂŠ de pulvĂŠrisation Les papiers hydrosensibles

oit sur pied ; oit en retirant les papiers hydrosensibles avec des gants et en les classant sur un support en respectant leur position : faces supĂŠrieures et faces infĂŠrieures des feuilles de chacun des ĂŠtages de vĂŠgĂŠtation, cĂ´tĂŠ gauche et cĂ´tĂŠ droit du rang puis grappes.

haque papier observÊ fera l’objet d’un classement

I• roduction de raisin ulverisation

Classe :

DensitÊ nulle Absence d’impacts

Classe :

DensitĂŠ insuffisante

Classe :

DensitĂŠ suffisante Plus de 50 impacts/cm2 Optimale : 50 Ă 70 impacts/cm2

Classe :

Lessivage

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Êsultat souhaitable : 80% en traitement de couverture à chaque Êtage : • face supÊrieure • face infÊrieure • zone des grappes

Le nombre de papiers suffisamment couverts est calculĂŠ. Le classement des papiers par catĂŠgorie permet de dĂŠceler une insuffisance Ă un ĂŠtage foliaire prĂŠcis.

% de cibles atteintes = nombre de papiers Classe + Classe

_________________________

95% en traitement localisĂŠ zone des grappes

12•2006

Ăš se procurer des papiers hydrosensibles : Chez votre concessionnaire ou votre distributeur.

nombre total de papiers


EquipementComplementaire.qxp

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11:30

Page 1

our la protection de l’utilisateur et de l’environnement

oints clés : rotection de la ressource en eau. écurité de l’applicateur. es équipements doivent être demandés lors de l’achat d’un nouveau pulvérisateur.

écurité de l’applicateur

auge de remplissage

I• roduction de raisin ulverisation

Vol min : 15 l

use de rinçage

Lisible et Fiable Système flotteur plus précis

Système rotatif

CA 21

réparation de la bouillie au plus juste

orme cuve

méliore le rinçage des cuves en fin de traitement

Pour produits phytosanitaires

Fond incliné Puits et canne d’aspiration

ncorporateur et rince-bidons

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

éduit les pertes intempestives de produit

idon lave-mains

10% du volume de bouillie ou 10 fois le volume de fond de cuve estion en amont des effluents viticoles

Système externe

imitation des reliquats de bouillie

écurité - Gain

12•2006

ystème anti-gouttes

uve de rinçage eau claire

Equipements complémentaires

quipements complémentaires


EquipementComplementaire.qxp

1

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ystèmes anti-gouttes

2

Equipements complĂŠmentaires

rincipe

uve de rinçage eau claire

Il s’agit de clapets à membrane intÊgrÊs au circuit et placÊs immÊdiatement en amont des buses ou diffuseurs. Leur rôle est d’Êviter les Êcoulements intempestifs de produit lorsque la pulvÊrisation est coupÊe. Dans la plupart des cas, les anti-gouttes sont constituÊs de membranes tarÊes par des ressorts.

D’après la norme environnement (EN 12761), qui conseille l’utilisation de cet ĂŠquipement, la cuve de rinçage est une cuve d’un volume au moins ĂŠgal Ă 10% de la capacitĂŠ de la cuve principale ou 10 fois le volume de fond de cuve. Si le système est ĂŠquipĂŠ de buse de rinçage, le nettoyage des parois de la cuve est optimal.

ntĂŠrĂŞt

rincipe

Ces systèmes participent à la rÊduction des pollutions diffuses.

Cette rĂŠserve d’eau claire permet de gĂŠrer de façon optimale le reliquat de bouillie en fin de traitement et ĂŠventuellement de nettoyer les circuits de pulvĂŠrisation.

imites - onseils d’emploi

ntÊrêt - imites Elle permet d’intervenir en amont sur la problÊmatique des effluents viticoles par dilution et Êpandage à la parcelle.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Pour obtenir rapidement un arrĂŞt des jets, il faut fermer les vannes qui sont reliĂŠes Ă chaque tronçon de rampe et non pas uniquement le système gĂŠnĂŠral. En effet, lorsque seul celui-ci est fermĂŠ, la pression reste supĂŠrieure Ă 0,7 bar et ne permet pas une fermeture totale des jets. Ce problème n’est pas rencontrĂŠ sur les systèmes Ă fermeture gĂŠnĂŠralisĂŠe ĂŠlectrique.

Ecopulvi

I• roduction de raisin ulverisation

Ils se dÊclenchent lorsque la pression est infÊrieure à 0,7 bar. Cela impose des pressions de travail supÊrieures à 1,2 bars, sous peine de voir les anti-gouttes rester bloquÊs ou à demi-ouverts. De plus, ils abaissent lÊgèrement la pression en sortie de buses (par rapport à la pression indiquÊe au manomètre).

Cet essai a ĂŠtĂŠ rĂŠalisĂŠ sur un pulvĂŠrisateur Ă jet projetĂŠ.

La rÊduction des quantitÊs de rÊsidus varie en fonction du type d’appareil (de 55 à 80% sur cet essai).

Un nettoyage frÊquent avec une brosse en nylon est recommandÊ pour Êviter les encrassements par dÊpôts de produits, ainsi qu’un changement annuel des membranes pour Êviter les risques de colmatage ou de blocage.

Pour connaÎtre les conditions de dilution et d’Êpandage à la parcelle, se reporter à l’arrêtÊ sur l’utilisation des produits phytosanitaires du 12 septembre 2006.

12•2006


ontage

D’autres solutions peuvent être envisagÊes pour disposer d’eau claire : • Retour au poste de remplissage ; • Poste de remplissage mobile (citerne d’eau claire sur remorque) ; • Bidon spÊcifique emportÊ ; • Utilisation d’une cuve de bouillie en fin de traitement comme cuve d’eau claire.

Plusieurs montages sont possibles : a cuve d’eau claire extĂŠrieure est reliĂŠe aux cuves de bouillie par un système de vanne trois voies :

CA 21

L’ajout d’une buse de rinçage interne Ă la cuve de bouillie amĂŠliore l’efficacitĂŠ.

a compartimentation des rĂŠservoirs :

3 Cuve d’eau claire

Buse rotative

Equipements complĂŠmentaires

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idon lave-mains

rincipe

Cuve de bouillie

C’est un bidon d’eau claire fixĂŠ sur l’enjambeur permettant Ă l’utilisateur de se rincer rapidement Ă la parcelle en cas de problème.

I• roduction de raisin ulverisation

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CA 21

CA 21

Sur du matÊriel neuf, la cuve de rinçage est la plupart du temps montÊe en sÊrie sinon, exigez-la.

Sur du matĂŠriel ancien, l’adaptation dĂŠpend du type d’enjambeurs : • Enjambeurs 2-3 rangs : adaptation facile, la cuve est montĂŠe soit sur les cĂ´tĂŠs soit derrière avec un système de vanne trois voies ; • Enjambeurs mono-rang : adaptation plus dĂŠlicate car le centre de gravitĂŠ est modifiĂŠ.

12•2006

Sa contenance minimale est de 15 litres, mais il est prĂŠfĂŠrable de rechercher une contenance supĂŠrieure (25-30 litres). Il est obligatoire et en sĂŠrie sur les matĂŠriels neufs depuis le 1er janvier 2003 (norme EN 907 dite norme “sĂŠcuritĂŠâ€?). Sur du matĂŠriel ancien, l’adaptation est relativement facile en utilisant un bidon type cubitainer ou jerrycan.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

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CA 21

EquipementComplementaire.qxp


EquipementComplementaire.qxp

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ncorporateur et rince-bidons de produits

Equipements complémentaires

rincipe

Le rince bidons permet le rinçage des emballages de produits phytosanitaires en vue de leur élimination. Ces équipements, bien que conseillés, ne sont pas obligatoires.

L’incorporateur facilite et sécurise l’incorporation des produits de traitement dans la cuve. Il nécessite une certaine pression de service pour son bon fonctionnement.

ifférents systèmes sont à la disposition du viticulteur

rémie d’incorporation (Berthoud, Buisard, Tecnoma) Système d’incorporation des produits et de rinçage des emballages de produits. Trémie mobile ou fixée sur l’enjambeur. Incorporation par à-coups (effet Venturi).

av’box (Tecnoma) Equipement mobile destiné uniquement au rinçage sous pression des emballages de produits. Temps moyen de rinçage : 25 sec.

Chambre d’agriculture du Gard

CA 21

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

inçotop Système de rinçage sous pression des emballages de produits. Pistolet avec coude et buse rotative Temps moyen de rinçage : 20-25 sec.

12•2006

CA 21

Tecnoma

CA 21

I• roduction de raisin ulverisation

CA 21

Berthoud


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ntretien des pulvérisateurs oint clé : ’entretien du pulvérisateur et son réglage contribuent à assurer une bonne protection du vignoble et de l’environnement.

2

Avant toute chose, il est nécessaire d’avoir à disposition le manuel d’utilisation et d’entretien du pulvérisateur. Il faut également conserver les factures correspondant à la remise en état des pulvérisateurs.

ettoyage

Le nettoyage du pulvérisateur doit être régulier : n fin de traitement pour éviter les dépôts de produits ;

Une vérification régulière de la mécanique s’impose : érification du niveau d’huile de la pompe ;

vant le remisage hivernal pour mettre le pulvérisateur hors-gel.

urveillance des courroies ;

CA

Les dépôts de produits au niveau des diffuseurs modifient le spectre de gouttelettes et la qualité de pulvérisation.

raissage ; érification des étanchéités (liquide et air) ;

la vigne : Dilution du fond de cuve à l’eau claire et épandage à la parcelle ; Voir la fiche “équipements complémentaires - cuve de rinçage”.

urveillance de la rampe et des réglages (position des descentes, des diffuseurs…).

Pour les modalités d’application, se reporter à l’arrêté sur l’utilisation des produits phytosanitaires du 12 septembre 2006. ur l’aire de lavage - remplissage : Seuls quelques cas spécifiques nécessitent l’utilisation de produits de nettoyage (désherbants). Dans la majorité des cas le nettoyage se fera à l’eau claire.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

ettoyage en fin de traitement

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aintenance du matériel

89

1

I• roduction de raisin ulverisation

Entretien des pulvérisateurs

ne opération essentielle au bon fonctionnement du matériel


EntretienPulverisateurs.qxp

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ettoyage à l’eau claire : • Filtres : les démonter et les nettoyer à l’eau claire ; Entretien des pulvérisateurs

L’emploi de produits nettoyants doit se faire loin de tout point d’eau et dans la mesure du possible sur une aire adaptée. Attention à l’élimination des eaux de lavage sur des parcelles en culture ; tous les nettoyants n’ont pas de base neutralisante.

• Buses ou pastilles : elles doivent également être nettoyées pour éviter les variations de débit. Dans certains cas, un démontage peut s’avérer nécessaire ;

Les spécialités commerciales sont nombreuses et aucune évaluation indépendante de leur efficacité n’est disponible.

• Mains ou diffuseurs (tuyère, canon…) : la maintenance de ces éléments est obligatoire afin d’éviter les dépôts de produits détériorant la qualité et l’homogénéité du spectre de gouttelettes.

Une première catégorie de produits est classée parmi les surfactants. Ils permettent de décaper les dépôts des parois internes (cuve, tuyauterie…) et de fluidifier les résidus pour permettre leur évacuation lors du rinçage.

tilisation de produits nettoyants. La procédure générale à suivre est la suivante :

I• roduction de raisin ulverisation

Rinçage interne • Remplir la cuve (10 % minimum de sa capacité et jusqu’à 50 % pour un nettoyage approfondi) et ajouter le nettoyant à la dose conseillée ;

Une seconde catégorie permet en plus la séquestration et la neutralisation des matières actives. Les molécules sont désagrégées ou leur activité inhibée par réaction chimique. Ces produits sont recommandés après application de certains herbicides. Voir répertoire phyto.

• Agiter pendant 10 à 15 minutes en faisant fonctionner le système de nettoyage des parois de la cuve (= buse de lavage) ; • Faire circuler le produit jusqu’aux buses ou diffuseurs ;

Enfin, une dernière catégorie regroupe des produits pouvant être utilisés pour le lavage extérieur des pulvérisateurs.

• Vidanger la bouillie de rinçage sur une aire adaptée, rincer à l’eau claire, gérer les effluents ;

Respectez les doses en fonction des usages indiquées sur l’étiquette.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

• Démonter et nettoyer séparément au moins une fois par an les filtres, buses et diffuseurs. Laisser tremper dans une solution de concentration adaptée, rincer abondamment à l’eau claire et remonter ;

Ces produits possèdent généralement un traceur coloré (rouge le plus souvent) permettant de vérifier la qualité du nettoyage et du rinçage. La présence d’anti-mousse est aussi un élément facilitant l’évacuation de la totalité des résidus.

Rinçage externe • Asperger le matériel à l’eau ; • Pulvériser le nettoyant à l’aide d’un pulvérisateur à dos avec une solution de concentration adaptée, laisser agir quelques minutes, brosser les parties sales ;

12•2006

Dans le cas où la pulvérisation s’effectue sur plusieurs jours, la conservation de la bouillie dans la cuve peut entraîner des préjudices à la qualité de pulvérisation.

• Rincer de manière prolongée avec de l’eau claire.


EntretienPulverisateurs.qxp

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• Protection des membranes des antigouttes en les desserrant d’un quart de tour ; • DĂŠtente des courroies. ise hors- gel de l’appareil : Pour ĂŠviter les problèmes dus au gel, il est d’abord conseillĂŠ de vidanger totalement le pulvĂŠrisateur, en particulier les canalisations ainsi que les circuits de la pompe. La mise hors-gel de l’appareil s’effectue par ajout d’une solution anti-gel. Il est nĂŠcessaire de faire fonctionner l’appareil jusqu’à l’arrivĂŠe du liquide aux buses ou diffuseurs de manière Ă bien rĂŠpartir la solution et protĂŠger l’ensemble des circuits.

Le remisage de l’appareil s’effectue en plusieurs ĂŠtapes : ettoyage complet, mĂŠticuleux du matĂŠriel avec un produit spĂŠcifique (nettoyant). Pour l’hivernage, le nettoyage du pulvĂŠrisateur doit ĂŞtre encore plus poussĂŠ. En fonction des produits, une procĂŠdure particulière est Ă respecter (solution de lavage concentrĂŠe, temps de trempage plus important, rinçage Ă l’eau claire facultatif‌). Se reporter Ă l’Êtiquette.

: au printemps, vidanger la solution antigel puis rincer abondamment à l’eau claire.

ĂŠrification de l’Êtat du matĂŠriel et changement des pièces dĂŠfectueuses : Inspecter les tuyaux (circulation de bouillie et d’air) afin de supprimer toute fuite, rĂŠajuster les raccords et les fixations pour limiter les accrochages et prĂŠparer la nouvelle campagne. VĂŠrifier l’Êtat des filtres, des rampes, des descentes, des buses ou des diffuseurs‌

2 : l’entretien avec des produits nettoyants doit ĂŞtre effectuĂŠ rĂŠgulièrement. UtilisĂŠs dans un matĂŠriel ancien et encrassĂŠ, ils risquent de dĂŠcoller de grosses quantitĂŠs de dĂŠpĂ´ts qui obstruent par la suite les tuyaux, les filtres‌ et provoquent des problèmes de bouchage rĂŠpĂŠtĂŠs tout au long de la campagne.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Êalisation des opÊrations de maintenance : • Graissage des organes mÊcaniques ;

I• roduction de raisin ulverisation

L’hivernage du pulvÊrisateur doit être un moment privilÊgiÊ pour renforcer certains contrôles de maintenance. Ne pas nÊgliger cette opÊration, c’est la garantie d’avoir des pannes moins frÊquentes et d’être plus efficace en pÊriode de traitement.

Entretien des pulvĂŠrisateurs

ettoyage avant le remisage hivernal

• Remplacement systĂŠmatique de l’huile de la pompe avant l’hiver (remplacĂŠe par une huile de viscositĂŠ diffĂŠrente, recommandĂŠe par le constructeur) ; • Protection du manomètre (sensible aux chocs mĂŠcaniques et thermiques) ;

12•2006

• Vidange de la cloche à air pour les appareils qui en sont pourvus (la membrane en caoutchouc peut ainsi conserver plus longtemps son efficacitÊ) ;


EntretienPulverisateurs.qxp

3

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emps de nettoyage

Entretien des pulvérisateurs

Le temps passé au nettoyage du pulvérisateur est une donnée importante à intégrer dans l’organisation du travail ou le planning d’un salarié. Pris en compte à sa juste valeur, il offre une bonne garantie pour que l’opération soit moins souvent négligée et donc plus profitable.

Moins de pannes et un appareil performant conduisent à être plus efficace en période de pointe et dans la protection de la vigne.

emps indicatif ntretien régulier

1 heure

ntretien approfondi

2 heures à 1/2 journée

emisage hors-gel de l’appareil

1/2 à 1 journée

I• roduction de raisin ulverisation GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE 12•2006


InterlocuteursPulverisation.qxp

1/02/07

15:33

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nterlocuteurs techniques Pour tout renseignement concernant la pulvérisation, vous pouvez contacter :

Zone artisanale 21200 MONTAGNY-LES-BEAUNE Tél. 03 80 22 28 53 • Fax : 03 80 22 58 30

ervice viticole 59 Rue du 19 mars 1962 BP 522 71010 MACON Cedex Tél. 03 85 29 55 53 • Fax : 03 85 29 56 77 viticulture@sl.chambagri.fr

atériel Agricole du Tonnerrois space Vigne

hambre d’ griculture de l’Yonne

RN 74 - 21220 MOREY-ST.-DENIS Tél. 03 80 34 33 78 • Fax : 03 80 51 88 29 morey@alabeurthe.com

14 bis Rue Guynemer 89015 AUXERRE Cedex Tél. 03 86 94 22 22 • Fax : 03 86 94 22 00 g.morvan@yonne.chambagri.fr

TV rance Unité de Mâcon-Davayé

ole technique en Poncétys 71960 DAVAYE Tél. 03 85 35 02 80 • Fax : 03 85 35 02 81 yves.heinzle@itvfrance.com

oopérative ourgogne du ud 13 Boulevard Maréchal Joffre 21200 BEAUNE Tél. 03 80 25 05 25 • Fax : 03 80 24 17 91 Lilian Monnot

ts ICHY et Fils Le Bourg 71260 LUGNY Tél. 03 85 33 21 78 • Fax : 03 85 33 28 88 richy@richy.fr

AUPIN 150 Rte. de Dijon BP 105 - 21200 BEAUNE Tél. 03 80 22 03 31 • Fax : 03 80 22 68 08 info@faupin.com 10 Rue des Jardins 21220 MOREY-ST.-DENIS Tél. 03 80 34 01 34 • Fax : 03 80 34 01 35 14 Rue de Lavau - 21590 SANTENAY Tél. 03 80 20 61 20 • Fax : 03 80 20 60 19 41 Grande Rue - 71640 MERCUREY Tél. 03 85 45 14 45 • Fax : 03 85 45 20 14

Route d’Auxerre - 89800 CHABLIS Tél./Fax : 03 86 18 90 50

Interlocuteurs techniques

RANDAY Claude

AS LABEURTHE

Lot. Pré Melin 21190 CHASSAGNE-MONTRACHET Tél. 03 80 21 90 34 • Fax : 03 80 21 90 36 chassagne@alabeurthe.com Route d’Auxerre - 89800 CHABLIS Tél. 03 86 18 99 .00 • Fax : 03 86 18 99 01 commercial@alabeurthe.com Sury-en-Vaux - 18300 SANCERRE Tél. 02 48 79 37 27 • Fax : 02 48 79 31 20 alabeurthe@wanadoo.fr

I• roduction de raisin ulverisation

hambre d’ griculture de Saône-et-Loire

32 Avenue de Verdun - 18300 SANCERRE Tél. 02 48 54 01 13 • Fax : 02 48 54 08 37

ITIMAG ZI Les Lys 89800 CHABLIS pierrequincy@wanadoo.fr

ERTHOUD Agricole 1Rue de l’Industrie - 69 220 BELLEVILLE Tél. 04 74 06 50 50 berthoud-agricole@berthoud.com

ts OBARD JEUNE 19 Rue de Réon BP130 21204 BEAUNE Cedex Tél. 03 80 24 34 50 • Fax : 03 80 24 34 60 contact@bobard.com

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

42 Rue de Mulhouse BP 37530 21075 DIJON Cedex Tél. 03 80 28 81 20 • Fax : 03 80 28 81 69 pierre.petitot@cote-dor.chambagri.fr

DP- AUPIN

ARDI-EVRARD SA 43 rue du Cuivre BP 59 77542 SAVIGNY-LE-TEMPLE Cedex hardi-evrard@hardi-fr.com Tél. 01 64 10 54 00 • Fax : 01 64 10 54 16

12•2006

hambre d’ griculture de Côte-d’Or


ObjectifsEnvironnement.qxp

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13:56

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es pollutions diffuses Elles sont la conséquence de l’entraînement des produits épandus sur les parcelles vers les eaux souterraines ou superficielles. Dans ce cas, les mécanismes de transferts, les interactions entre le milieu et les substances actives entrent en jeu. Les conditions d’application du produit (vent…) et le réglage du pulvérisateur peuvent aussi entraîner une pollution diffuse.

es pollutions ponctuelles Accidentelles ou chroniques, elles se traduisent souvent par une contamination des eaux superficielles. On considère que la majorité des pollutions accidentelles d’origine agricole est due à des erreurs ou des difficultés de manipulation de produits et de matériels avant et après le traitement ou encore à une maîtrise insuffisante de la gestion des emballages ou des reliquats de produits. Ainsi, certaines pratiques répétées sont à l’origine de pollutions ponctuelles chroniques, comme la vidange des fonds de cuve dans la cour d’exploitation.

éduction et gestion des effluents

Le viticulteur est, de manière générale, responsable des déchets qu’il produit. Les effluents phytosanitaires constituent le principal déchet lié à l’utilisation de ces produits. A ce titre, plusieurs actions sont à engager pour “gérer au mieux” ces effluents. vant application du produit, la bonne maîtrise de la phase de remplissage permet de limiter les risques de pollution de la ressource en eau (par discontinuité hydraulique et sécurisation du débordement par exemple) ; endant l’application, le réglage du pulvérisateur et le respect des bonnes conditions de traitement sont également primordiales et seront détaillés dans les fiches du chapitre “pulvérisation” de ce guide technique ; près l’application des produits, le rinçage à la parcelle permettra d’éliminer une partie importante des reliquats phytosanitaires (cuve et circuit). Les effluents issus du lavage du pulvérisateur devront être traités par un système adapté.

I• roduction de raisin nvironnement

L’utilisation de produits phytosanitaires par les viticulteurs peut entraîner deux voies de pollution :

2

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

eux voies de pollution

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1

Objectifs

estion des effluents phytosanitaires


ObjectifsEnvironnement.qxp

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a réglementation

Il existe de nombreux textes réglementaires avec les mêmes objectifs de protection du milieu et de l’utilisateur (code rural, code du travail, loi sur l’eau, code de l’environnement…). Objectifs

Dans tous les cas, la réglementation impose une obligation de résultat tout en laissant le libre choix quant aux moyens à mettre en œuvre.

I• roduction de raisin nvironnement

4

bjectifs fixés par le référentiel

5

résentation des fiches

imiter les risques liés à l’usage de produits phytosanitaires pour l’homme et pour l’environnement. rotéger l’environnement en évitant les pollutions ponctuelles par accident ou par rejet dans le milieu naturel.

ystèmes de traitement des effluents phytosanitaires tockage des produits phytosanitaires anté - Sécurité de l’applicateur ’aire de remplissage, de lavage des pulvérisateurs et de collecte des effluents phytosanitaires

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

inçage à la parcelle

égradation biologique sur substrat oncentration par Osmose inverse et filtration sur charbon actif

xydation loculation iltration iltration sur charbons actifs éshydratation en membrane

xydation photochimique ou hotocatalyse

iodégradation aérobie en milieu liquide

12•2006


lĂŠments minĂŠraux non ĂŠliminĂŠs. tockage du volume annuel produit. bsence d’indicateurs simples de l’achèvement du traitement. ĂŠnère des dĂŠchets dangereux (boues). emps de traitement ĂŠlevĂŠ.

ystème automatisÊ fonctionnant en continu. ncombrement rÊduit (hors stockage). onsommation ÊnergÊtique faible. daptable en individuel ou en collectif.

aible volume de boues produit (dĂŠchets dangereux rĂŠcupĂŠrĂŠs par la sociĂŠtĂŠ).

DÊgradation des matières actives par des bactÊries spÊcifiques.

12•2006

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

I• roduction de raisin nvironnement

ustique. onne intĂŠgration paysagère. eu d’entretien.

lÊments minÊraux (cuivre, soufre, aluminium) non ÊliminÊs. eut gÊnÊrer des mÊtabolites dont on ne connaÎt pas le devenir. ’emprise au sol est fonction du volume à traiter.

ystème simple Ă utiliser et Ă construire soi-mĂŞme. eu d’entretien et de manipulation. eu coĂťteux.

Êgradation rapide de certaines molÊcules. ucun prÊ-traitement n’est nÊcessaire. bsence de rejets liquides.

DÊgradation des matières actives par les micro-organismes prÊsents dans un mÊlange de terre et de paille essentiellement.

emarques

nvestissement : compris entre 9 800 â‚ŹHT pour un système pouvant traiter 10 m3/an et 40 000 â‚ŹHT pour un système pouvant traiter 500l/jour.

onctionnement : 60 â‚Ź/m3 pour une exploitation particulière, 10 â‚Ź/m3 pour un collectif.

Systèmes de traitement des effluents phytosanitaires

ProcÊdÊ utilisÊ pour le traitement d’effluents domestiques et vinicoles mais manque de rÊfÊrences pour des effluents phytosanitaires.

NÊcessite un système de stockage et de prÊ-traitement en amont. Rejet liquide à Êpandre.

oÝt d’installation variable Attention aux eaux de pluie. selon le Peut convenir en collectif dimensionnement. dans la mesure xemple : 100 ₏/m3 pour une fosse de surface disponible. bÊtonnÊe, main d’œuvre MÊlange terre/paille à Êpandre tous les 5-10 ans. comprise.

oĂťt

mprise au sol importante.

urĂŠe de vie et statut juridique du substrat inconnus. ncidence des dĂŠsherbants Pas de rĂŠfĂŠrences sur les roseaux. lĂŠments minĂŠraux (cuivre, soufre, aluminium) non ĂŠliminĂŠs

nconvĂŠnients

vantages

rincipe

DĂŠgradation biologique par les SociĂŠtĂŠ Lit plantĂŠ de IngĂŠnierie Nature micro-organismes roseaux dĂŠveloppĂŠs sur les et Technique roseaux et les matĂŠriaux filtrants.

STBR2 BiodĂŠgradation (Aderbio DĂŠveloppement)

Lit biologique

ÂŽ

Phytobac (Bayer Cropscience) BiobacÂŽ (Biotisa) ou construction artisanale

om commercial

13:03

rocĂŠdĂŠ

Le tableau suivant prÊsente succinctement les diffÊrents systèmes de traitement des effluents phytosanitaires fonctionnels ou en cours de dÊveloppement.

ystèmes de traitement des effluents phytosanitaires

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raitements biologiques

Systemesdef.qxp Page 1


Page 2 13:03 26/01/07 Systemesdef.qxp

raitements physico-chimiques oncentration des molĂŠcules

om rocĂŠdĂŠ commercial rincipe

PhytopurÂŽ (Michael Paetzold)

SÊparation physique des molÊcules de l’eau permise par une membrane permÊable à l’eau seule.

vantages

imple d’utilisation, pas de maintenance particulière. ncombrement proportionnel au volume Ă traiter.

ĂŠshydratation totale. nergie solaire. emplissage des sacs facile.

nitÊ de traitement mobile (prestataire). fficacitÊ d’Êpuration. as de maintenance. ucun dÊchet sur l’exploitation. daptable en individuel ou en collectif. raitement intÊgrant les mÊtaux lourds. oues à traiter en dÊchets dangereux par le prestataire.

nconvĂŠnients

oĂťt

emarques

urĂŠe de vie de la membrane limitĂŠe. restation Ă dĂŠfinir par convention (coĂťt, frĂŠquence, pĂŠriode).

oĂťt de la prestation de service : 450 â‚ŹHT (dĂŠplacement). 84 â‚ŹHT/m3 (traitement des effluents, rĂŠcupĂŠration des boues, et entretien de la machine).

NÊcessite un système de stockage et de prÊ-traitement en amont. Rejet liquide à Êpandre.

imple d’utilisation. NĂŠcessite un système de ystème autonome. stockage et de aturation rapide des nvestissement :

aible encombrement. prĂŠ-traitement en amont. Floculation / BFbulles (Agrosol DĂŠgradation rrĂŞt automatique du traitement cartouches. compris entre 15 000 et Rejets liquides Ă ĂŠpandre. chimique puis filtration Ecobulles) Ă la saturation des cartouches. ĂŠnère des dĂŠchets 22 000 â‚ŹTTC. Il existe deux modules en filtration. daptable en individuel ou en dangereux.

onctionnement : 45 â‚Ź/m3. fonction des volumes Ă collectif. traiter (BF 8 et BF 16). ntretien limitĂŠ par le viticulteur. lĂŠments minĂŠraux non Oxydo-rĂŠduc nvestissement : 15 000 â‚ŹHT. ĂŠliminĂŠs. tion des NĂŠcessite un système de rĂŠation de mĂŠtabolites onctionnement : coĂťt matières stockage et de ystème mobile, peu annuel de l’ÊlectricitĂŠ de dĂŠgradation. PhytocatÂŽ actives Ă encombrant, pas de gĂŠnie civil, emps de traitement infĂŠrieur Ă 200 â‚Ź en système prĂŠ-traitement en amont. Photo(RĂŠsolution) et Rejets liquides Ă ĂŠpandre. ĂŠlevĂŠ. simple d’utilisation. particulier, papier mĂŠdia, catalyse PhytomaxÂŽ (Agro- l’aide d’un daptable en individuel ou en bsence d’indicateurs reprise du papier et visite Il existe plusieurs gammes DĂŠveloppement) catalyseur et de en fonction des volumes Ă simples de l’achèvement de maintenance pour le collectif. rayonnements du traitement. changement des ampoules : traiter. apiers Ă ĂŠliminer en 830 â‚ŹHT/an. UV. en dĂŠchets dangereux. acs endommagĂŠs par nvestissement : NĂŠcessite un système de les UV donc non station de remplissage : stockage et de rĂŠutilisables. 1000 â‚Ź, casiers : 350 â‚Ź, Evaporation ÂŽ Osmofilm prĂŠ-traitement en amont. ĂŠsidus secs traitĂŠs en couvercle de protection dans une (Pantek) Pas de rejets. dĂŠchets dangereux. des casiers : 175 â‚Ź. membrane 1 sac contient 250 litres

ragilitĂŠ des

onctionnement : membranes. renouvellement des sachets d’effluents. emps de sÊchage long. : 25 ₏ HT par unitÊ.

Osmose inverse

SÊparation physique des molÊcules de l’eau au travers d’une membrane semipermÊable.

NÊcessite un système de stockage et de prÊ-traitement en amont. Epumobil. Rejet liquide à Êpandre.

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nvestissement : 120 000 â‚Ź.

onctionnement : 13 â‚Ź/m3 hors charbon actif.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

oues à traiter en dÊchets dangereux par le propriÊtaire. ÊgÊnÊration rÊgulière du charbon actif.

I• roduction de raisin nvironnement

Adsorption Traitement EpumobilÂŽ des matières nitĂŠ de traitement mobile. sur charbon (Zamatec) actives sur daptĂŠ aux regroupements actif SentinelÂŽ (WNEC) une matière d’exploitations. carbonĂŠe.

Systèmes de traitement des effluents phytosanitaires


Page 1

Stockage des produits phytosanitaires

tockage des produits phytosanitaires oints clés : tockage possible dans un local ou une armoire. ndispensable et obligatoire pour la sécurité des personnes et la protection du milieu naturel. ieu réservé aux produits et aux équipements phytosanitaires.

1

Sur le marché, de nombreuses solutions “clés en main” sont également proposées par de multiples sociétés. Elles se présentent sous la forme d’armoires ou de containers.

2

omment choisir l’emplacement du stockage ?

I• roduction de raisin nvironnement

Le stockage sécurisé est indispensable pour éviter les accidents mettant en danger les personnes et les biens ainsi que l’environnement en général. Plusieurs réglementations régissent les spécificités de ce local : le Code de la Santé Publique, le Code de l’Environnement, le Code Rural, le Code du Travail qui s’applique dès qu’un tiers intervient sur l’exploitation et le régime des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement qui concerne certains en fonction des quantités et des produits stockés.

Le parcours d’un produit phytosanitaire sur l’exploitation (de la réception à la préparation de la bouillie de traitement, jusqu’à l’élimination de l’emballage vide) doit être le plus court possible afin de minimiser les risques d’accident et de contamination.

es enjeux

ssurer la sécurité des personnes par la diminution des risques d’intoxication par contact ou inhalation ; ssurer la protection des milieux naturels ; réserver les qualités des produits stockés. Un investissement important n’est pas nécessaire pour disposer d’un local conforme aux réglementations, efficace et fonctionnel. L’adaptation doit respecter les points réglementaires et peut intégrer d’autres améliorations.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

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Ministère de l’Agriculture et de la Pêche - MSA

Stockage.qxp


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Stockage des produits phytosanitaires

Le stockage doit se trouver de préférence à proximité du lieu de préparation de l’applicateur, de l’aire de remplissage et de lavage du pulvérisateur. Un espace bien conçu possède de nombreux avantages : temps et argent économisés, pénibilité du travail réduite,

sécurité accrue et environnement protégé. De plus, il convient de tenir le stockage éloigné des points d’eau (forage, fossé, rivière) et des bâtiments occupés par des tiers.

ocal ou armoire de stockage sécurisés

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Ministère de l’Agriculture et de la Pêche - MSA

I• roduction de raisin nvironnement 12•2006

Documents Phyto/Désinfectants “Stockez vos produits en bon professionnel !”


anté écurité de l’applicateur oints clés : a voie principale de pénétration des produits dans le corps humain est la peau. l est important de lire l’étiquette de sécurité des produits. es équipements de protection individuels (EPI) sont les derniers moyens de protection dont dispose l’opérateur pour limiter la contamination. Les risques phytosanitaires sont fonction du danger du produit et de l’exposition des individus ou des milieux. Le danger des produits est apprécié par les services officiels lors de la procédure d’homologation. L’équipement de protection individuelle réduit l’exposition sans diminuer le danger lié au produit.

1

oies de pénétration, devenir et effets des produits phytosanitaires dans l’organisme

Quelle que soit la voie de pénétration dans l’organisme, les produits sont transportés par le sang donc tous les organes peuvent être atteints. Une fois dans le corps humain, les produits sont : oit éliminés par expiration, la sueur, la bile, les fécès ou les urines ; oit stockés dans le système nerveux (cerveau, moelle épinière, nerfs), les os, le foie, les muscles et les graisses.

2

n cas d’intoxication, quelle conduite tenir ?

Santé Sécurité de l’applicateur

Page 1

I• roduction de raisin nvironnement

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n cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et abondamment à l’eau (pendant 15 minutes minimum) ;

Les produits peuvent pénétrer dans l’organisme selon différentes voies, avec par ordre d’importance :

n cas de contact avec la peau, enlever tout vêtement souillé, se laver abondamment avec de l’eau (pendant 15 minutes minimum) ;

a voie cutanée : par contact direct accidentel, par projection ou éclaboussures ; a voie digestive : par ingestion accidentelle, par contact avec les mains ou des objets souillés à la bouche ;

n cas d’ingestion ou d’inhalation, contacter immédiatement le 15, le 18 (112 depuis un portable) ou le centre anti-poison et transmettre le nom exact du produit, les symptômes, les circonstances…

a voie respiratoire : par inhalation de poussières, fumée, gaz, vapeur ;

Dans tous les cas, ne pas provoquer de vomissements (sauf pour les produits contenant du paraquat) et ne faire absorber aucun liquide (lait, eau…).

a voie conjonctivale : par projection ou par contact avec les mains souillées.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

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SanteSecurite.qxp


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Santé Sécurité de l’applicateur

l existe des moments clés au cours desquels les risques (et les incidents) sont majeurs. L’utilisateur est en effet particulièrement exposé à trois moments : la préparation de la bouillie et le remplissage du pulvérisateur, les interventions sur l’appareil en cours de traitement et le nettoyage du matériel. Lors de ces opérations, l’opérateur doit renforcer sa vigilance et ses précautions.

Pour tout symptôme net ou diffus que vous ressentez en lien avec les produits phytosanitaires, la MSA vous propose de contacter Phyt’attitude, le réseau de toxicovigilance : N° appel : 0 800 887 887. Par leur témoignage à ce numéro vert, les professionnels contribuent à développer les connaissances des phytosanitaires et de leurs effets sur la santé du monde agricole.

e comportement de l’applicateur est très important. L’hygiène, des mains notamment, est capitale. • Se laver fréquemment les mains ; • Ne pas manger, ne pas boire, ni fumer pendant le traitement ;

I• roduction de raisin nvironnement

Le numéro Phyt’attitude figure désormais sur les étiquettes des produits.

3

• Prendre une douche après l’application ; • Ne jamais déboucher les filtres ou les buses avec la bouche (utiliser une brosse à buse ou une bombe à air comprimé ; attention aux projections !) ;

es précautions à prendre pour préparer et réaliser son traitement phytosanitaire

Avant toute chose, le plus efficace est de réfléchir aux solutions pour éviter ou limiter le contact avec des produits dangereux pour la santé.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

ors de l’achat des produits de traitement : choisir le produit le plus adapté et le moins toxique pour la santé. L’étiquette de sécurité sur les produits donne toutes les informations nécessaires.

• Toujours mettre des gants pour une intervention sur la rampe. Ces recommandations sont autant de comportements à adopter pour limiter les risques.

4

es équipements de protection individuelle

Les équipements de protection individuelle (EPI) sont les derniers moyens de protection dont dispose l’opérateur pour limiter les risques de contamination.

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a deuxième étape passe par les équipements sur l’exploitation tels que le local phyto, l’aire de remplissage, les accessoires et l’entretien du pulvérisateur qui peuvent faciliter les conditions de travail et donc limiter les occasions de contact avec les produits.

Pour protéger les différentes voies de pénétration des produits dans le corps, ils doivent être adaptés aux situations de travail et stockés de façon à garder leur capacité de protection. Sinon, inefficaces ou souillés, ils deviennent source de contamination.


a combinaison : La combinaison, réservée au seul usage des traitements phytosanitaires, doit être choisie en fonction du type d’exposition. Elle doit être assez ample pour être portée audessus de vêtements classiques.

Pour éviter toute contamination après utilisation : • Les gants doivent être rincés avant de se laver les mains ; • Les gants doivent être stockés dans un endroit non contaminé, au sec, à l’abri de la chaleur et de la lumière. es bottes : Des bottes appropriées doivent être portées (EN 345, 346, 347). Les chaussures en cuir ou en toile ne sont pas imperméables et adaptées aux traitements phytosanitaires.

Elle doit être portée avec toutes les précautions d’usage lors d’exposition forte (traitement sans cabine, traitement avec chenillard, préparation de la bouillie...).

MSA 71

Santé Sécurité de l’applicateur

le logo avec une éprouvette prouvant que le gant a été testé.

es protections des voies respiratoires

es gants :

Il existe plusieurs types de masque : • le demi-masque ;

SA

Le vêtement approprié est une combinaison de type 3 ou 4. La combinaison doit recouvrir les gants et les bottes. Elle doit être renouvelée en cas d’accroc, déchirure ou de souillure importante.

e masque : Les masques à cartouches protègent l’utilisateur contre les M particules et les vapeurs Masque panoramique toxiques issues des produits conventionnels ou biologiques.

Les gants doivent être portés dès qu’une opération comporte un risque de contact avec les produits phytosanitaires. Ils doivent être recouvrants sur l’avant bras, étanches et présenter Gants une résistance élevée à l’usure, à l’abrasion et aux coupures tout en permettant une bonne dextérité (EN 374). Choisissez un modèle de type nitrile ou néoprène, identifié par le sigle CE et

I• roduction de raisin nvironnement

es protections cutanées

• le masque panoramique ; • le masque à ventilation assistée (casque ou cagoule). asque à

emi asque masque panoramique ventilation assistée

onfort

••

•••

rotection des voies respiratoires

•••

•••

•••

rotection du visage

•••

•••

oût à l’achat

Faible

Moyen

Elevé

oût d’entretien

Moyen

Moyen

Elevé

• passable •• bon ••• excellent

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Combinaison

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ntretien du masque et des filtres

SantÊ SÊcuritÊ de l’applicateur

es filtres ou cartouches : • Les filtres Ă particules protègent contre les poussières, fumĂŠes, aĂŠrosols, brouillards. Ils prĂŠsentent un marquage de type P et sont classĂŠs en 3 catĂŠgories selon l’efficacitĂŠ du filtre. - P1 : arrĂŞte au moins 80 % des particules ; - P2 : arrĂŞte au moins 94 % des particules ; - P3 : arrĂŞte 99,95 % des particules.

tocker le masque et les filtres dans un endroit diffĂŠrent de celui des produits, Ă l’abri de la chaleur, du soleil et de l’humiditĂŠ ; e pas conserver les filtres plus de 6 mois après ouverture de l’opercule ; ĂŠrifier la date de pĂŠremption ;

ès la perception d’odeurs au travers du masque, changer de filtre ; urveiller les joints du masque qui garantissent l’ÊtanchĂŠitĂŠ.

I• roduction de raisin nvironnement

• Les filtres antigaz protègent contre les gaz. Quatre types peuvent ĂŞtre utilisĂŠs en agriculture (tableau ci-dessous). Ces types sont eux-mĂŞmes subdivisĂŠs en trois classes dont l’indice associĂŠ aux lettres A, B, E, K est compris entre 1 et 3 et correspond Ă la quantitĂŠ de charbon dans la cartouche (durĂŠe de filtration). - classe 1 : faible capacitĂŠ de piĂŠgeage ; - classe 2 : moyenne capacitĂŠ de piĂŠgeage ; - classe 3 : forte capacitĂŠ de piĂŠgeage. ype ouleur

Marron

Gris

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Jaune

Vert

omaine d’utilisation

es protections oculaires

es lunettes : Si vous n’avez pas de masque complet (panoramique ou à ventilation assistÊe), il existe des lunettes spÊciales, pour protÊger les yeux des projections. Il convient de choisir des lunettes Êtanches et anti-buÊe, avec des oculaires en polycarbonate incolore et respectant la norme CE EN 166-168.

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abines filtrĂŠes : Une cabine filtrĂŠe doit ĂŞtre conforme Ă la norme NF U 03-024-1. Elle doit obligatoirement ĂŞtre : quipĂŠe de filtres Ă charbon actif antigaz (A) et antipoussière (P) ; tanche (attention aux passages de commandes, joints de portes etc‌) ;

limatisĂŠe ; ressurisĂŠe (75 dB Ă l’intĂŠrieur) ; quipĂŠe d’essuie-glaces avant et arrière. Il est indispensable de respecter en particulier les modalitĂŠs de changement des ĂŠlĂŠments d’Êpuration de l’air prĂŠvues par le constructeur, afin de limiter les risques de “relargageâ€?. Dans le cas de traitements avec des pulvĂŠrisateurs Ă jets portĂŠs ou pneumatiques, il est conseillĂŠ de changer les filtres plus frĂŠquemment. De plus, le nettoyage du matĂŠriel après les traitements limitera l’introduction de produits dans la cabine. Pour tout renseignement complĂŠmentaire, n’hĂŠsitez pas Ă contacter les conseillers en prĂŠvention de la MSA de votre dĂŠpartement.

roduit

Produits phytosanitaires Gaz et vapeurs organiques, dĂŠrivĂŠs du organiques pĂŠtrole, solvant, alcool

Gaz et vapeurs inorganiques

Chlore (Cl)

Dioxyde de soufre (SO2) et Anhydride autres gaz et vapeurs acides sulfureux (SO2) dĂŠsignĂŠs par le fabricant Ammoniac et dĂŠrivĂŠs organiques aminĂŠ

Ammoniac (NH3)

• Les filtres combinĂŠs protègent Ă la fois des particules et des gaz/vapeurs. Ils sont particulièrement adaptĂŠs Ă l’usage agricole et viticole. Le choix s’effectue en fonction du produit utilisĂŠ, en gĂŠnĂŠral en agriculture, un filtre combinĂŠ de type A2P3 convient.


’aire de remplissage, de lavage des pulvérisateurs et de collecte des effluents phytosanitaires oints clés : écurisation des manipulations de produits phytosanitaires. imitation des pollutions ponctuelles et protection du milieu naturel. ménagement possible en collectif ou en individuel.

L’aire de remplissage permet de sécuriser cette opération et d’empêcher ou de récupérer d’éventuels débordements afin de protéger la ressource en eau. L’aire de lavage perTrémie d’incorporation met de collecter les effluents de pulvérisation produits lors de la préparation de la bouillie phytosanitaire et lors du rinçage/lavage du pulvérisateur. Ces effluents doivent ensuite être traités par un procédé adapté. L’aire de remplissage et/ou lavage peut être soit collective soit particulière, auquel cas la conception peut être différente. De même, les services associés à cette aire peuvent varier d’un projet à un autre.

A

71

1

rincipe

C

2

ise en œuvre

L’aire de remplissage et de lavage doit se situer si possible, à proximité du local de stockage de produits phytosanitaires et à l’écart des habitations, des points d’eau, des zones inondables. Pour éviter toute contamination du milieu naturel, les opérations doivent avoir lieu sur une surface bétonnée réservée à cet usage.

Le dallage doit être conçu pour répondre à certaines contraintes : tre imperméable ; ésister au passage des engins ; ollecter tous les déversements chargés en phytosanitaires et les confiner dans une cuve et/ou les diriger vers un procédé de traitement ; tre dimensionné pour prendre en compte l’envergure et le nombre des appareils utilisés. L’aire de lavage peut être couverte pour s’affranchir des eaux pluviales. Dans le cas contraire, prévoir une vanne permettant de séparer les réseaux. L’utilisation de cette aire pour laver le matériel de vendange est possible à condition de prévoir un réseau d’évacuation et de traitement spécifique aux effluents vinicoles. Elle est également possible pour le lavage d’autres matériels (charrues…). Dans ce cas, les eaux de lavage peuvent être rejetées dans le réseau pluvial après décantation de la terre et passage dans un déshuileur.

emplissage du pulvérisateur Lors du remplissage du pulvérisateur, deux incidents principaux peuvent survenir : le retour d’eau dans le réseau et le débordement de la cuve. Différents équipements permettent de pallier ces problèmes.

Aire de remplissage, lavage des pulvérisateurs et collecte des effluents phytosanitaires

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I• roduction de raisin nvironnement

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GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

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AireRemplissage.qxp


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Aire de remplissage, lavage des pulvérisateurs et collecte des effluents phytosanitaires

rotection de la source d’alimentation : Le moyen le plus sûr est d’assurer une discontinuité hydraulique. Par exemple :

tiliser une cuve tampon permettant un stockage d’eau intermédiaire et donc une déconnexion avec le réseau ;

tiliser une potence permettant d’éviter le contact du tuyau avec la bouillie. Le cas échéant, un clapet anti-retour peut également être mis en place.

evenir des emballages : Il est judicieux d’avoir à disposition un rince-bidon pour récupérer le produit et éviter la contamination du milieu naturel.

CA 21

I• roduction de raisin nvironnement

imitation du débordement du pulvérisateur : L’opération de remplissage nécessite une surveillance de tous les instants et peut être sécurisée par l’utilisation de différents équipements :

ne cuve intermédiaire d’un volume inférieur à celui du pulvérisateur ;

n volucompteur à arrêt automatique ou un capteur de niveau de remplissage relié à une électrovanne. Sinon, en cas de débordement, une cuve de rétention doit permettre de confiner ces volumes.

Par ailleurs, un conteneur (benne, sac) réservé aux emballages vides peut être situé sur cette aire.

avage du pulvérisateur Les effluents doivent être collectés avant d’être traités. En amont, un dégrillage peut être réalisé au niveau du regard de collecte afin d’éliminer les éléments grossiers (sarments, pierres…). En fonction du procédé de traitement, un débourbeur/déshuileur peut être nécessaire. Dans la plupart des cas, une cuve de stockage des effluents est nécessaire. Elle peut être semi-enterrée, enterrée ou aérienne suivant les dispositions offertes par le site. Elle doit être dimensionnée pour recueillir le volume total d’effluents produit sur l’année tout en intégrant d’éventuels rejets accidentels (fuites, déversements…). Le volume nécessaire au lavage d’un pulvérisateur est estimé entre 1 et 3 m3/an.

éutilisation des eaux de lavage La réutilisation des eaux de lavage peut être envisagée suite à certains systèmes de traitements des effluents. Cela nécessite une cuve de stockage des effluents traités.

Rince bidon

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CA 21

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE Aire de lavage et de remplissage


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oints clés : e rinçage à la parcelle s’inscrit dans une démarche globale de limitation des volumes de bouillie non utilisés.

ne dilution du fond de cuve à l’eau claire et une pulvérisation sur les premiers rangs traités doivent être réalisées.

uelques définitions

lusieurs raisons à cela : ’un point de vue réglementaire, tout déchet rapporté sur l’exploitation en quantité importante est considéré comme un déchet dangereux et doit être éliminé en sociétés spécialisées.

olume de sécurité Volume de bouillie préparée pour ne pas risquer d’avoir de manque dans la dernière parcelle et de ne pas pouvoir finir le traitement (inhérent aux pratiques du viticulteur).

’un point de vue environnemental, le fond de cuve garde tout son potentiel de contamination. S’il rejoint le réseau d’assainissement, la station d’épuration est inefficace pour traiter ce type de rejet. S’il rejoint le réseau pluvial, il engendre une pollution toxique sur plusieurs kilomètres du cours d’eau. Au contraire, le sol présente un pouvoir épurateur capable de dégrader certaines matières actives et leurs métabolites.

olume de fond de cuve Volume de bouillie qu’il reste dans la cuve du pulvérisateur lorsque la pompe de reprise de bouillie se désamorce (inhérent à la conception de la cuve).

olume mort Volume qui reste dans les circuits autres que la cuve lorsque la pulvérisation s’arrête (inhérent à la conception de la cuve).

ouillie non utilisée

3

Volume de préparation qui reste en fin de traitement dans la cuve du pulvérisateur. La bouillie non utilisée par le viticulteur correspond au volume de sécurité et au volume de fond de cuve.

2

uelques pistes pour limiter les reliquats de traitements

imiter le volume de fond de cuve et le volume mort en choisissant au moment de l’achat une cuve avec un fond incliné pour récupérer plus de bouillie ;

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

1

hoisir un pulvérisateur équipé d’une cuve de rinçage lors de l’achat ou si il n’y en a pas, le faire équiper ultérieurement chez son revendeur de matériel agricole ;

n amont du rinçage le viticulteur peut :

bjectif

L’objectif du rinçage à la parcelle est de rapporter le moins possible de reste de bouillie de traitement sur l’exploitation et donc de limiter les pollutions ponctuelles.

I• roduction de raisin nvironnement

Quelques pistes pour limiter les reliquats de traitement

Rinçage à la parcelle

inçage à la parcelle

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RincageC.qxp


RincageC.qxp

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xemple : Un volume de fond de cuve de 5 litres nÊcessite un apport de 495 litres d’eau claire pour diviser sa concentration initiale par 100 ou un apport de 90 litres en 2 dilutions successives (2x45 litres) pour un même rÊsultat.

ĂŠrifier Ă l’aide d’un compteur, lors de chaque traitement, les quantitĂŠs d’eau entrant dans la cuve en fonction des surfaces Ă traiter ; Rinçage Ă la parcelle

ntretenir rÊgulièrement son pulvÊrisateur et le faire contrôler ;

alculer le volume de sĂŠcuritĂŠ au plus juste ;

n rinçage au champ de l’extĂŠrieur du matĂŠriel de pulvĂŠrisation est possible après au moins une dilution du fond de cuve dans au moins 5 fois son volume d’eau et son ĂŠpandage.

’assurer de la fiabilitĂŠ de la jauge en testant avec de l’eau claire et un compteur d’eau lors de sa première utilisation ;

’Êpandage, la vidange ou le rinçage n’est possible qu’1 fois par an sur une mĂŞme surface et Ă plus de 50 mètres des points d’eau, des caniveaux et bouches d’Êgout. Ils sont interdits pendant les pĂŠriodes au cours desquelles le sol est gelĂŠ ou abondamment enneigĂŠ et sur les terrains en forte pente, très permĂŠables ou prĂŠsentant des fentes de retrait.

rganiser sa sĂŠrie de traitement pour finir par les parcelles les moins pentues et les plus proches de son exploitation pour ĂŠventuellement revenir chercher l’eau nĂŠcessaire au rinçage ; I• roduction de raisin nvironnement

ĂŠrer sa succession de traitements pour limiter le nombre de rinçages Ă la parcelle. En tout ĂŠtat de cause, toutes les mesures nĂŠcessaires pour ne pas rejeter la bouillie non utilisĂŠe dans le milieu doivent ĂŞtre mises en Ĺ“uvre par le viticulteur.

ommentaire : Ces modalitÊs ne sont applicables que pour de faibles volumes de fonds de cuve Êtant donnÊ les capacitÊs des cuves d’eau claire embarquÊes sur les enjambeurs.

ise en Ĺ“uvre du rinçage

es moyens

Cette opĂŠration doit intervenir dans une dĂŠmarche globale de maĂŽtrise du volume de bouillie prĂŠparĂŠe et appliquĂŠe sur la vigne.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Le moyen le plus simple pour rĂŠaliser le rinçage Ă la parcelle est de s’Êquiper d’une cuve de rinçage. L’absence de cuve de rinçage peut ĂŞtre palliĂŠe par la prĂŠsence d’une cuve d’eau claire proche des parcelles traitĂŠes ou par un retour au point d’eau de l’exploitation selon les contraintes de chacun. Une fois le rinçage Ă la parcelle effectuĂŠ, il est possible de revenir sur le siège d’exploitation pour finaliser le nettoyage intĂŠrieur (circuits, filtres, buses) et l’extĂŠrieur du pulvĂŠrisateur. Ces opĂŠrations doivent ĂŞtre faites sur une aire stabilisĂŠe de façon Ă rĂŠcupĂŠrer les eaux usĂŠes.

Le rinçage Ă la parcelle fait maintenant l’objet d’une rĂŠglementation dont les modalitĂŠs sont les suivantes : e fond de cuve peut-ĂŞtre ĂŠpandu sur la parcelle venant d’être traitĂŠe Ă condition de le diluer au prĂŠalable dans 5 fois son volume d’eau. Cette opĂŠration peut ĂŞtre rĂŠpĂŠtĂŠe pour avoir une plus grande dilution.

12•2006

près ce rinçage Ă la parcelle (et ĂŠpandage), il est possible de vidanger dans cette mĂŞme parcelle ou de rĂŠutiliser pour le traitement suivant le fond de cuve du pulvĂŠrisateur Ă condition de l’avoir diluĂŠ au moins 100 fois.

Voir fiche â€œĂŠquipements complĂŠmen- tairesâ€? de la partie “pulvĂŠrisationâ€?.


Page 1

Dégradation biologique sur substrat Lit biologique/Biobed Biobac® - Phytobac®

égradation biologique sur substrat it biologique/Biobed iobac ® développé par Biotisa hytobac ® développé par Bayer oints clés : ermet la dégradation biologique des matières organiques. ystème simple d’utilisation, peu onéreux et pouvant être construit soi-même. ejets solides à évacuer au bout de plusieurs années, en épandage.

1

rincipe

Le lit biologique (ou biobac®, phytobac®, biobed) permet la rétention puis la dégradation ou l’immobilisation des matières actives.

ise en œuvre et entretien CA 71

2

CA 08

Le procédé s’appuie sur le pouvoir adsorbant et épurateur du sol, les matières actives étant dégradées par les bactéries présentes naturellement dans un mélange de terre et de paille, additionnées parfois d’autres matériaux (fumier, déchets verts…).

hoix de l’emplacement Le lit biologique doit se trouver proche de l’aire de remplissage/lavage et être facilement accessible aux engins agricoles pour le mélange de la terre et de la paille. Il doit de plus être éloigné des points d’eau naturels, dans un endroit ventilé pour faciliter l’évaporation de l’eau, hors zone inondable et hors périmètre de captage.

Lits biologiques

Le lit biologique peut être relié à l’aire de remplissage/lavage par des canalisations souterraines ou l’aire de lavage peut être positionnée directement au-dessus du biobac. Dans tous les cas, l’aménagement doit permettre une répartition homogène des effluents sur l’ensemble de la surface.

I• roduction de raisin

nvironnement

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GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

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12•2006

DegradationBiologique.qxp


DegradationBiologique.qxp

Dégradation biologique sur substrat Lit biologique/Biobed Biobac® - Phytobac®

3

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Page 2

onception L’épandage sera réalisé dans les conditions suivantes : • à une dose de 10 m3/ha/an ; • tous les 5-10 ans ; • après un délai d’au-moins 5 mois après le dernier traitement de la campagne ; • selon un plan d’épandage ; • à plus de 50 m des cours d’eau et 100 m des lieux de baignade ; • interdiction d’épandre sur sol en pente, gelé, noyé ou par temps de pluie ; • interdiction d’épandre 2 fois la même année sur la même surface.

La fosse peut être construite par exemple en béton ou en géomembrane, elle doit être étanche vis-à-vis des eaux superficielles, souterraines et protégée des eaux de pluie. Il convient donc de couvrir le biobac et de ne pas envoyer les eaux de pluie collectées sur l’aire de lavage dans le biobac. Pour le dimensionner, il faut impérativement connaître le volume précis d’effluents phytosanitaires générés sur l’ensemble de la campagne. Le volume de substrat doit correspondre à environ 2 fois le volume d’effluents produits pendant la campagne.

I• roduction de raisin

nvironnement

Le lit biologique est constitué d’un bac étanche contenant un substrat de 70 cm maximum de profondeur. Le substrat est composé de terre (2/3 en volume), si possible issue des parcelles de l’exploitation car des micro-organismes se sont adaptés aux molécules utilisées, et de matière organique (1/3 en volume, essentiellement de la paille) qui permet d’assurer une certaine porosité du substrat tout en fournissant l’énergie nécessaire au développement des micro-organismes.

4

vantages et nconvénients

vantages

olution simple, facile à construire soi-même ; olution peu onéreuse ; égradation rapide de certaines molécules ; ucun pré-traitement n’est nécessaire ;

ntretien GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Le mélange doit être remué régulièrement (1 à 2 fois par an) pour éviter tout tassement et maintenir une bonne aération du substrat.

bsence de rejets liquides.

nconvénients

es métaux et les éléments minéraux (ex. du cuivre et du soufre) peuvent s’accumuler dans le biobac ;

Un apport de matière organique fraîche doit être fait une fois par an en général quand le niveau du mélange baisse, afin de maintenir l’activité microbienne.

a dégradation des matières actives peut générer des métabolites dont on ne connaît pas le devenir ;

12•2006

Il faut également veiller à ce que le lit biologique ne soit pas noyé mais aussi à ce qu’il ne se dessèche pas.

’emprise au sol est proportionnelle au volume à traiter, et donc ne convient pas toujours à des projets collectifs.


oncentration par Osmose inverse et filtration sur charbon actif Phytopur ® développé par Paetzold oints clés : iltration des molécules phytosanitaires à travers une membrane. ystème technique demandant un suivi du fonctionnement. rocédé mobile disponible en prestation de service ejet liquide à épandre.

1

rincipe

2

Le procédé Phytopur® est basé sur la séparation physique des molécules.

ise en œuvre et entretien

La première étape du traitement consiste à provoquer une coagulationfloculation dans la cuve de stockage des eaux chargées en phytosanitaires. L’effluent traverse ensuite une membrane semi-perméable laissant passer l’eau mais retenant les petites molécules.

Concentration par Osmose inverse et filtration sur charbon actif

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I• roduction de raisin nvironnement

13:41

Mise en œuvre du traitement

L’effluent ainsi filtré traverse ensuite des cartouches de charbon actif permettant l’adsorption des résidus restants.

En amont de ce dispositif, il convient de prévoir un système de collecte des effluents phytosanitaires comprenant un déshuileur, un désableur et un dégrilleur.

La succession de ces trois procédés permet de retenir la quasi-totalité des matières actives et des micropolluants minéraux, sans sélectivité.

Un stockage est nécessaire en amont, car l’effluent n’est pas traité au fil de l’eau mais par apport régulier d’un volume d’effluent donné lorsque le précédent est traité.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

26/01/07

Michael PAETZOLD

L’alimentation électrique est nécessaire sur place (380 V - 16 A). 12•2006

Phytopur.qxp


Phytopur.qxp

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Page 2

Concentration par Osmose inverse et filtration sur charbon actif

La reprise des sous-produits (boues de coagulation, membranes de filtration, charbon actif saturé) est incluse dans la prestation.

3

vantages et nconvénients

vantages

Le coût du traitement est basé sur un forfait fixe et sur le volume d’effluent à traiter.

rès bonne efficacité d’épuration ; ystème mobile en prestation de service ; as de maintenance de la part du viticulteur ; ucun déchet laissé sur l’exploitation, déchets dangereux pris en charge par le prestataire ; daptable en individuel ou en collectif ;

I• roduction de raisin nvironnement

raitement efficace sur les métaux lourds ; uivi de l’efficacité du traitement par conductimétrie.

nconvénients

écessité de passer une convention avec le prestataire de service (nombre d’intervention, période, coût).

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE 12•2006


13:43

Page 1

xydation loculation iltration BF Bulles développé par Agrosol Ecobulles oints clés : égradation chimique couplée à une séparation physique des molécules. ystème technique nécessitant un suivi du viticulteur en cas d’achat. rocédé mobile, disponible à l’achat ou en prestation. ejet liquide à épandre.

rincipe I• roduction de raisin nvironnement

1

Oxydation Floculation Filtration BF Bulles

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CA 21

La première phase du traitement est constituée de l’action chimique des péroxydes, afin de dégrader les substances actives. Ensuite, la floculation des matières en suspension est mise en œuvre par ajout de floculants. Après cette étape de floculation, il faut séparer les flocs de l’eau à traiter en les laissant se déposer au fond de la cuve. La décantation aboutit alors à la formation des boues (déchets dangereux) qui seront à éliminer.

La phase finale est la filtration du surnageant de l’effluent sur charbon actif. Elle se déroule en deux étapes successives : a pré-filtration qui permet un dégrossissage de l’effluent ;

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Principe du procédé BFBulles

a filtration fine qui retient les polluants à l’échelle moléculaire. 12•2006

BFBulles.qxp


26/01/07

2

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ise en Ĺ“uvre et entretien

Oxydation Floculation Filtration BF Bulles

En amont de ce dispositif, il convient de prÊvoir un système de collecte des effluents de produits phytosanitaires comprenant un dÊshuileur, un dÊsableur et un dÊgrilleur. ITV Epernay

BFBulles.qxp

Un stockage du volume annuel d’effluent est nÊcessaire en amont, car l’effluent n’est pas traitÊ au fil de l’eau mais par apport rÊgulier d’un volume donnÊ lorsque le prÊcÊdent est traitÊ. Ce procÊdÊ se prÊsente sous la forme d’une unitÊ mobile pour traiter sur place les effluents phytosanitaires.

ProcĂŠdĂŠ BFBulles

3

vantages et nconvĂŠnients

I• roduction de raisin nvironnement

vantages

La centrale de filtration BFBulles est composĂŠe de diffĂŠrents ĂŠlĂŠments accouplĂŠs.

rande simplicitĂŠ d’utilisation ; ystème autonome ;

Le premier stade physique est le passage sur une micro-crÊpine placÊe à l’aspiration avec clapet anti-retour et flotteur permettant de se positionner juste au-dessous de la surface de l’effluent.

aible encombrement ; rrĂŞt automatique du traitement Ă la saturation des cartouches ; daptable dans une exploitation individuelle ou en collectif ;

L’effluent passe ensuite sur une sÊrie de cinq filtres (en cellulose). Le premier filtre permet de retenir les particules fines se trouvant encore en suspension. Les suivants ont un maillage dÊcroissant poursuivant ainsi la filtration.

ystème utilisable en prestation ou en acquisition ;

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

ntretien limitĂŠ de la part du viticulteur.

Il existe actuellement deux modèles : BF8 (8 à 9 m3/jour) et BF16 (12 m3/jour).

nconvĂŠnients

aturation rapide des cartouches ; En prestation, ce procÊdÊ ne nÊcessite pas d’entretien de la part du viticulteur.

Ênère des dÊchets dangereux.

12•2006


iltration sur charbons actifs Epumobil® développé par Zamatec (Suisse) Sentinel® développé par WNEC (Grande Bretagne) oints clés : récipitation et adsorption des résidus de produits phytosanitaires sur charbons actifs. ystème technique demandant un suivi du fonctionnement. rocédés disponibles uniquement en acquisition, mobile pour Epumobil® et non mobile pour Sentinel®. ejet liquide à épandre.

1

rincipe

CA 21

Le processus de traitement est composé de plusieurs phases : a coagulation et la floculation dans la cuve de stockage après ajout de floculants ; a filtration de l’effluent surnageant sur charbon actif. Ce charbon actif permet l’adsorption des matières organiques dissoutes. La rétention se fait grâce à un réseau de pores.

Filtration (Traitement) sur charbons actifs Epumobil® - Sentinel®

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I• roduction de raisin nvironnement

13:45

Epumobil®

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Le charbon actif peut se présenter sous forme de grain (Epumobil) ou de cartouche (Sentinel).

Sentinel®

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CA 08

Epumobil.qxp


Epumobil.qxp

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Filtration (Traitement) sur charbons actifs Epumobil® - Sentinel®

2

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ise en œuvre et entretien

3

vantages et nconvénients

vantages

Un prétraitement doit être mis en place (déshuileur, désableur, dégrilleur) afin de retenir les hydrocarbures, les débris végétaux et la terre.

nité de traitement mobile pour Epumobil® ; pumobil® est particulièrement adapté au regroupement d’exploitations ;

Un stockage du volume annuel d’effluents est nécessaire en amont, car l’effluent n’est pas traité au fil de l’eau mais par apport régulier d’un volume donné lorsque le précédent est traité.

our Epumobil® : formation proposée pour la personne chargée de son exploitation.

nconvénients

I• roduction de raisin nvironnement

Le dispositif développé et commercialisé par la société ZAMATEC (Epumobil®, Suisse) se présente sous la forme d’une unité mobile qui se déplace chez les exploitants. Ce système s’inscrit dans le cadre d’une gestion collective des effluents phytosanitaires.

limination des sous produits et déchets à la charge du propriétaire ; aturation du charbon actif d’où la nécessité d’une régénération régulière ;

écessite une bonne maîtrise du fonctionnement du procédé (bonne technicité).

Le fonctionnement des deux procédés et leur entretien sont de la responsabilité de ceux qui l’acquièrent (CUMA, communauté de communes…). La capacité d’adsorption dépend notamment de la température, de l’hygrométrie et du temps de contact. Une fois saturé, le charbon actif doit être alors changé ou régénéré dans un four.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Au final, l’exploitant du dispositif doit gérer différents types de sous produits : es boues de coagulation : ces dernières sont récupérées pour être incinérées dans un centre de recyclage agréé ; e charbon actif arrivé à saturation doit être régénéré ; ’eau traitée doit être épandue selon la réglementation en vigueur.

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Deshydratation.qxp

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1

rincipe

Le principe s’appuie sur la séparation physique des molécules par une membrane laissant passer l’eau mais retenant les petites molécules contenues dans les effluents phytosanitaires.

Une réduction des volumes d’effluents au maximum en amont et un rinçage à la parcelle permettront de limiter le nombre de membranes plastiques. Voir fiche “rinçage à la parcelle”.

2

ise en œuvre et entretien

www.osmofilm.fr

Les effluents doivent au préalable être collectés en amont, dégrillés et dégraissés pour éliminer les matériaux et substances susceptibles d’endommager la membrane ou de gêner le bon fonctionnement du processus. Remplissage

Les effluents sont introduits grâce à une station de remplissage dans des membranes plastiques translucides d’une contenance de 250 l. Ces membranes sont disposées dans des casiers gerbables sur 8 hauteurs maximum.

L’évaporation est accélérée par les rayonnements solaires et par l’effet de serre créé dans le système de membrane clos. Le volume d’effluents est réduit par élimination totale de l’eau. Le temps de déshydratation peut être très variable, il dépend de l’hygrométrie extérieure, de la nature des effluents, de la luminosité, de la température (environ 2 mois en été et plus de 4 mois en hiver).

Les casiers ajourés permettent une ventilation maximale. Un casier peut servir à traiter chaque année 1 tonne d’effluents phytosanitaires.

I• roduction de raisin nvironnement

oncentration des matières actives par déshydratation. ystème simple d’utilisation nécessitant quelques manipulations. écessité d’achat du matériel (présentation en casiers empilables). as de rejet liquide. rocédé fonctionnant sans énergie.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

oints clés :

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Osmofilm ® développé par Pantek

Déshydratation en membrane Osmofilm®

éshydratation en membrane


Deshydratation.qxp

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La protection des casiers peut se faire : oit avec la construction d’un auvent ;

3

Déshydratation en membrane Osmofilm®

oit avec l’utilisation d’un couvercle. Ce dernier est situé au-dessus de la pile.

vantages et nconvénients

vantages

e système est très simple d’utilisation et ne demande pas de maintenance particulière ;

D’autre part, il est plus prudent de les disposer sur une aire étanche, en cas de crevaison accidentelle.

’encombrement est limité ;

Il n’y a pas d’entretien particulier, par contre les déchets générés suite à la déshydratation devront être traités en tant que déchets dangereux dans un centre agréé (incinération…).

a déshydratation est totale, sans intervention d’autre énergie que l’énergie solaire ; e remplissage des membranes est facile.

nconvénients I• roduction de raisin nvironnement

’élimination des résidus de la déshydratation, considérés comme déchets dangereux, est à la charge de l’utilisateur ; es membranes ne sont pas réutilisables car endommagées par les rayonnements UV ; e temps de séchage est assez long ; a membrane est extrêmement fragile et doit donc être manipulée avec précaution.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE 12•2006


13:55

Page 1

Oxydation photochimique ou Photocatalyse Phytocat® - Phytomax®

xydation photochimique ou hotocatalyse hytocat ® développé par Résolution hytomax ® développé par AgroDéveloppement oints clés :

rincipe

Une réaction d’oxydoréduction provoque la dégradation des polluants organiques, suite à l’irradiation d’un catalyseur (le dioxyde de titane TiO2) par les rayons UV.

2

L’appareil doit être protégé des pluies, de la poussière… Il est donc conseillé de l’abriter. Une pompe assure la circulation du liquide du stockage au traitement et pendant le traitement.

ise en œuvre et entretien

n des systèmes développés à l’heure actuelle consiste en la circulation de l’effluent sur des pans inclinés couverts de papiers imprégnés du catalyseur grâce à un liant (1,2 m2 pour traiter 100 litres d’effluents phytosanitaires).

Un prétraitement doit être mis en place (déshuileur, désableur, dégrilleur) afin de retenir les hydrocarbures, les débris végétaux et la terre. Un stockage du volume annuel d’effluents est nécessaire en amont, car l’effluent n’est pas traité au fil de l’eau mais par apport régulier d’un volume donné lorsque le précédent est traité. L’appareil est fourni par l’entreprise, sa taille dépend du volume d’effluents produits par an et de la teneur en résidus phytosanitaires dans l’effluent à traiter. Suivant les régions et leur ensoleillement, il est nécessaire ou non d’utiliser des lampes UV.

Domaine LATOUR

1

I• roduction de raisin nvironnement

égradation des molécules sous l’action de rayonnements UV et d’un catalyseur. ystème technique nécessitant un suivi du viticulteur. rocédé disponible en acquisition. ejet liquide à épandre.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

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Photocatalyse

L’effluent circule tant qu’il n’est pas suffisamment traité.

12•2006

Photocatalyse.qxp


Photocatalyse.qxp

29/03/07

13:55

Page 2

La photocatalyse sur mĂŠdia

n autre système consiste en l’addition du catalyseur dans l’effluent Ă traiter, celui-ci circulant dans des tubes en verre. A la fin, l’eau traitĂŠe et le catalyseur doivent ĂŞtre sĂŠparĂŠs.

I• roduction de raisin nvironnement

La rapiditĂŠ de la dĂŠgradation est fonction de l’intensitĂŠ de l’ensoleillement. L’apport de nouveaux volumes Ă traiter doit ĂŞtre rĂŠalisĂŠ par le viticulteur. Le catalyseur doit ĂŞtre renouvelĂŠ. Il est conseillĂŠ de vĂŠrifier rĂŠgulièrement le bon fonctionnement du système et de le faire suivre par une sociĂŠtĂŠ spĂŠcialisĂŠe.

3

Domaine LATOUR

Oxydation photochimique ou Photocatalyse PhytocatÂŽ - PhytomaxÂŽ

Le temps de contact entre le papier et l’effluent va dÊpendre de plusieurs facteurs (nature et concentration des substances actives, dÊbit et Êpaisseur du film d’eau, etc.).

vantages et nconvĂŠnients

La photocatalyse libre

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

vantages

nconvĂŠnients

a photocatalyse n’agit pas sur les ÊlÊments minÊraux (Cu, S, Al‌) ;

e système est assez robuste et peu encombrant, il ne nĂŠcessite pas de gros travaux d’installation ;

a rĂŠaction peut entraĂŽner la crĂŠation de mĂŠtabolites dont on ne connaĂŽt ni la nature ni le devenir ;

e coÝt de fonctionnement est faible si on peut profiter de l’Ênergie solaire ;

bsence d’indicateurs simples de l’achèvement du traitement ;

12•2006

e système est adaptĂŠ Ă tout type d’exploitation viticole en individuel ou en collectif.

emps de traitement ĂŠlevĂŠ ; isque de gel.

e papier est Ă ĂŠliminer en dĂŠchets dangereux.


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STBR2 développé par Aderbio oints clés : égradation biologique des effluents par ensemencement de bactéries spécifiques. ystème technique nécessitant un suivi du viticulteur. rocédé disponible uniquement en acquisition, présenté en container. ejet liquide à épandre.

rincipe

Aderbio

1

Fonctionnement de la station STBR2

A la suite de cela, une décantation permet la séparation de l’eau traitée et des bactéries, ainsi que quelques molécules polluantes résiduelles, sous forme de boues. Une filtration sur support minéral complète le traitement de sortie.

Des micro-organismes sont mis en culture et mélangés séquentiellement à l’effluent à traiter. En contact permanent avec les matières polluantes dans un milieu enrichi en oxygène, les bactéries se développent très rapidement et dégradent les molécules polluantes.

I• roduction de raisin nvironnement

Biodégradation aérobie en milieu liquide STBR2

iodégradation aérobie en milieu liquide

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

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CA 21

Stbr2.qxp


Stbr2.qxp

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BiodĂŠgradation aĂŠrobie en milieu liquide STBR2

2

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ise en Ĺ“uvre et entretien Etant donnĂŠ que ce système est automatisĂŠ, l’entretien est très faible. L’utilisateur doit surveiller sa station toutes les semaines afin de vĂŠrifier le bon fonctionnement. Un contrat de maintenance peut ĂŞtre signĂŠ entre la sociĂŠtĂŠ et l’utilisateur pour que, chaque annĂŠe en dĂŠbut de campagne, une vĂŠrification soit faite. Ce procĂŠdĂŠ qui fonctionne en continu s’installe Ă demeure sur l’exploitation.

Un prÊtraitement doit être mis en place (dÊshuileur, dÊsableur, dÊgrilleur) afin de retenir les hydrocarbures, les dÊbris vÊgÊtaux et la terre. Un stockage du volume annuel d’effluents est nÊcessaire en amont, car l’effluent n’est pas traitÊ au fil de l’eau mais par apport rÊgulier d’un volume donnÊ lorsque le prÊcÊdent est traitÊ.

’effluent

I• roduction de raisin nvironnement

Il est rÊgulièrement pompÊ et dirigÊ vers la station constituÊe de :

n fermenteur de 100 litres qui contient 60 litres de culture de bactÊries. Un renouvellement des micro-organismes en fonction des volumes à traiter et un apport de nutriments spÊcifiques doivent être rÊgulièrement effectuÊs (ces nutriments sont fabriquÊs par la sociÊtÊ qui commercialise le procÊdÊ et sont essentiellement composÊs de glucose).

3

n digesteur oĂš les bactĂŠries et l’effluent de produits phytosanitaires sont mis en contact. Attention, une oxygĂŠnation est obligatoire pour l’activitĂŠ bactĂŠrienne. Une soufflante est installĂŠe Ă l’extrĂŠmitĂŠ de l’appareil pour dĂŠlivrer l’oxygène nĂŠcessaire.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

n dĂŠcanteur : après un certain temps de sĂŠjour dans un bassin (une semaine environ), le mĂŠlange ĂŠpurĂŠ est transfĂŠrĂŠ pour y subir une clarification (grâce Ă l’adjonction d’un floculant dans la cuve). Les boues rĂŠsultantes seront rĂŠcupĂŠrĂŠes, ĂŠpaissies et transportĂŠes vers un centre d’incinĂŠration agrĂŠĂŠ.

12•2006

n filtre biologique Ă travers lequel passe l’eau dĂŠcantĂŠe. Cette filtration est rĂŠalisĂŠe avec l’utilisation de pouzzolane qui bloque les matières en suspension. Ce système permet de traiter les effluents en continu. xemple : pour un volume annuel d’effluent de 36m3, 100 litres partiront dans le système pour y ĂŞtre traitĂŠs.

vantages et nconvĂŠnients

vantages

ystème automatisĂŠ fonctionnant en continu ; onsommation d’Ênergie faible ; ’encombrement de ce système hors stockage est rĂŠduit et ne demande pas de travaux de gĂŠnie civil ; daptĂŠ Ă tout type d’exploitations viticoles en individuel ou en collectif ; a sociĂŠtĂŠ de commercialisation propose ĂŠgalement une station STBR1ÂŽ pour les effluents vinicoles qui peut ĂŞtre couplĂŠe au STBR2ÂŽ pour les effluents phytosanitaires ; e volume de boue produit est très faible. Ces boues sont rĂŠcupĂŠrĂŠes par la sociĂŠtĂŠ Aderbio.

nconvĂŠnients

e cuivre n’est pas dĂŠgradĂŠ par les bactĂŠries et peut se retrouver en concentration ĂŠlevĂŠe dans les eaux de rejet ; ĂŠcessitĂŠ de stocker le volume annuel produit ; bsence d’indicateurs simples de l’achèvement du traitement ; emps de traitement ĂŠlevĂŠ ; ĂŠnère des dĂŠchets dangereux (boues).


InterlocuteursEnvironnement.qxp

22/01/07

11:41

Page 1

3 Rue du Golf 21800 QUÉTIGNY Tél. 03 80 48 .43 .00 • Fax : 03 80 48 43 43 celine.buche@bourgogne.chambagri.fr

42 Rue de Mulhouse - BP 37530 21075 DIJON Cedex Tél. 03 80 28 81 20 • Fax : 03 80 28 81 69 sophie.hanesse@cote-dor.chambagri.fr

REDON Bourgogne

hambre d’ griculture de Saône-et-Loire

21 Rue Gambut - ZI Beaune Vignolles 21200 BEAUNE Tél. 03 80 25 95 45 • Fax : 03 80 25 95 49 mcpaput@wanadoo.fr

ervice viticole 59 Rue du 19 mars 1962 - BP 522 71010 MACON Cedex Tél. 03 85 29 55 53 • Fax : 03 85 29 56 77 viticulture@sl.chambagri.fr

I• roduction de raisin nvironnement

hambre d’ griculture de Côte-d’Or

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

hambre égionale d’ griculture de Bourgogne

12•2006

Pour tout renseignement concernant l’environnement, vous pouvez contacter :

Interlocuteurs techniques

nterlocuteurs techniques


ObjectifsEffluents.qxp

9/02/06

10:32

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Les fiches suivantes ont pour objectif de rappeler le contexte dans un premier temps (définition, réglementation…), de cerner les actions visant à réduire les rejets à la source et de présenter les différentes solutions de traitement. Ce sont des outils permettant de prendre les décisions adaptées au contexte de chaque exploitation. Ces fiches ne sont pas exhaustives, elles seront complétées au fur et à mesure de l’acquisition de références sur les différents systèmes en cours de développement.

éfinition es effluents vinicoles résultent des opérations de nettoyage nécessaires au maintien d’une bonne hygiène au sein des établissements vinicoles. L’eau utilisée lors de ces nettoyages entraîne des matières solides et liquides qui vont lui conférer son caractère polluant.

ttention, ne font pas partie des effluents vinicoles : es sous-produits de vinification (bourbes, lies, marcs) et les déchets (tartre solide ou terres de filtration) ; es effluents issus des lavages de pulvérisateurs et chargés en produits phytosanitaires, qui font l’objet d’une gestion différente.

II• e la vendange à la cave estion des effluents vinicoles

La vinification nécessite une consommation importante d’eau, particulièrement en période de vendanges. Les eaux usées engendrées peuvent être sources de pollution organique en raison du volume important concentré sur une courte période. Il est possible de limiter leur impact environnemental en minimisant les rejets à la source et en choisissant un système de traitement adapté.

Objectifs

estion des effluents vinicoles

conomiser l’eau, éduire la charge polluante omment choisir une filière de traitement adaptée à l’exploitation estion collective des effluents vinicoles onception et aménagement de la cave

ire de lavage de machines à vendanger ré-traiter les effluents vinicoles pour faciliter le traitement accordement des effluents vinicoles au réseau d’assainissement collectif tockage pandage des effluents vinicoles

n procédé de traitement : le stockage aéré

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ffluents vinicoles et réglementation

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

résentation des fiches


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1

oints

Effluents vinicoles et réglementation

ffluents vinicoles et réglementation clés :

outes les exploitations doivent respecter les réglementations générales. n fonction de la capacité de production de celles-ci, des réglementations supplémentaires sont à appliquer.

es effluents vinicoles

ffets sur le milieu naturel

… t sur les ouvrages d’épuration

Les effluents vinicoles représentent une pollution organique due à la présence de sucres et d’alcool. Ils sont caractérisés par une charge et un volume importants en période de vendanges. Lorsqu’ils sont déversés dans les eaux superficielles, ils perturbent le fonctionnement du milieu aquatique car la dégradation de la matière organique est effectuée par des micro-organismes consommant une grosse quantité d’oxygène, au détriment de la faune et de la flore. Le milieu aquatique s’asphyxie peu à peu. Par ailleurs, la photosynthèse est réduite par le développement d’algues limitant la pénétration de la lumière dans l’eau.

Lorsqu’ils sont déversés dans le réseau d’eaux usées et que l’ouvrage d’épuration n’est pas suffisamment dimensionné (cas des lagunes simples notamment ou des stations d’épuration construites sans prise en compte des effluents vinicoles), les microorganismes chargés de la dégradation ne sont plus efficaces et l’ensemble de la pollution ne peut être traitée, entraînant alors un rejet non conforme dans le cours d’eau.

ffluents vinicoles ou eau mal traitée

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

2 umière

icroorganismes

II• e la vendange à la cave estion des effluents vinicoles

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2

umière

ITV

2

Mécanismes de la pollution de l’eau par les effluents vinicoles

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Reglementation.qxp


Reglementation.qxp

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Effluents vinicoles et réglementation

2 es lois générales et spécifiques s’appliquent Un certain nombre de lois, générales ou spécifiques, s’appliquent aux effluents vinicoles. Elles visent à protéger la faune et la flore du milieu et notamment les milieux aquatiques dans lesquels sont rejetés les effluents, traités ou non.

ois généralistes Des lois générales s’appliquent à l’ensemble des établissements viticoles, quelque soit l’importance de leur activité :

extes réglementaires

roduction roduction roduction annuelle annuelle annuelle < 500 hl entre 500 et > 20 000 hl 20 000 hl

oi sur l’Eau n°92-3

ode Rural

ode de la santé publique

èglement sanitaire départemental

• • (Arrêté du (Arrêté du 15 mars 1999) 3 mai 2000) Tableau récapitulatif des lois concernant les effluents vinicoles oi sur les ICPE* n°76-663

II• e la vendange à la cave estion des effluents vinicoles

èglements sanitaires départementaux : Les installations qui vinifient moins de 500 hl/an et les ICPE qui bénéficient du droit d’antériorité doivent respecter également le Règlement sanitaire départemental. Règlement sanitaire départemental de Saône-et-Loire et de l’Yonne. Il définit notamment les contraintes liées à l’épandage. “L’épandage est interdit à moins de 35 m des puits et forages, des sources, des aqueducs d’eau potable en écoulement libre, des installations souterraines ou semi-enterrées de stockage des eaux pour alimentation ou maraîchage, des rivages, des berges des cours d’eau. Il est également interdit à moins de 50 m des immeubles habités ou habituellement occupés par des tiers, des zones de loisirs ou de tout établissement recevant du public”.

oi sur l’eau de 1992 : Cette loi, en complétant l’article L 232-2 du Code Rural, institue un délit de pollution visant : ”quiconque a jeté, déversé ou laissé écouler dans les eaux superficielles, souterraines [...], directement ou indirectement, une ou des substances quelconques dont l’action ou les réactions ont, même provisoirement, entraîné des effets nuisibles sur la santé ou des dommages à la flore ou la faune”. Ainsi, le délit de pollution au sens de la Loi sur l’Eau est sanctionné par une amende de 305 à 76 225 € et/ou par un emprisonnement de deux mois à deux ans. Il peut également être demandé au “pollueur” de restaurer le milieu aquatique dénaturé.

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ode rural : Le déversement dans les cours d’eau, ruisseaux ou plans d’eau, de substances pouvant nuire à la vie des poissons, leur nutrition ou leur reproduction est interdit.

Règlement sanitaire départemental de Côte-d’Or. Ce règlement traite de l’ensemble des opérations présentant un risque éventuel sur la santé publique : Art.90 : interdiction de déverser des effluents dans les cours d’eau, les canaux, les nappes alluviales et les eaux souterraines profondes. Art.93 : dispositions relatives aux dépôts temporaires ou permanents de matières fermentescibles.

ode de la santé publique : Le déversement d’eaux usées autres que domestiques dans les égouts publics doit être autorisé par la collectivité détentrice des ouvrages empruntés par ces eaux usées.

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* ICPE : Installation Classée pour la Protection de l’Environnement


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ois concernant les Installations ClassÊes pour la Protection de l’Environnement (ICPE) : Rubrique 2251 : prÊparation et conditionnement de vin

Les prescriptions principales de l’arrĂŞtĂŠ du 15 mars 1999 sont regroupĂŠes dans le tableau ci-après. Cet arrĂŞtĂŠ comporte ĂŠgalement d’autres chapitres sur les risques, le bruit, les odeurs‌

Entre 500 et 20 000 hl/an : rĂŠgime de la dĂŠclaration

Les moyens Ă mettre en Ĺ“uvre pour respecter les obligations seront dĂŠtaillĂŠs ultĂŠrieurement.

SupÊrieure à 20 000 hl/an : rÊgime d’autorisation

La dĂŠclaration est obligatoire et se fait auprès de la PrĂŠfecture. Le dossier doit comprendre au minimum la nature et le volume des activitĂŠs, les plans de situation. Il doit ĂŞtre tenu Ă jour en cas de modification. L’exploitation reçoit ensuite un rĂŠcĂŠpissĂŠ de dĂŠclaration après instruction par le service de l’Etat chargĂŠ de gĂŠrer l’inspection des ICPE (DDASS* en SaĂ´ne-et-Loire, la DSV* en CĂ´te-d’Or et dans l’Yonne).

n guide de lecture de l’arrĂŞtĂŠ du 15 mars 1999 est disponible auprès de chaque Chambre DĂŠpartementale d’Agriculture ou de la Chambre RĂŠgionale d’Agriculture. Il reprend le texte rĂŠglementaire et le complète par des explications.

3

es organismes de contrĂ´le

La Police des Eaux est assurÊe essentiellement par les Directions DÊpartementales de l’Agriculture et de la Forêt (DDAF).

L’arrĂŞtĂŠ du 15 mars 1999 dĂŠfinit les prescriptions applicables aux ICPE soumises Ă dĂŠclaration. Toutefois, cet arrĂŞtĂŠ s’applique : • aux installations nouvelles (crĂŠĂŠes après 1999) et qui dĂŠpassent les 500 hl/an et aux installations de capacitĂŠ supĂŠrieure Ă 500 hl/an qui ne se sont pas dĂŠclarĂŠes avant 1999 ; • aux installations antĂŠrieures Ă la date de l’arrĂŞtĂŠ, qui dĂŠpassaient dĂŠjĂ les 500 hl/an et qui augmentent la production d’un pourcentage important ; • aux installations antĂŠrieures Ă l’arrĂŞtĂŠ qui s’agrandissent de sorte Ă dĂŠpasser le seuil des 500 hl/an.

La Police des Installations ClassÊes pour la Protection de l’Environnement est assurÊe par la DDASS en Saône-etLoire, la DSV en Côte-d’Or et dans l’Yonne. Enfin, la Police de la Pêche, chargÊe de veiller à l’application des prescriptions du Code Rural est assurÊe par la DDAF, avec l’appui de terrain des gardes pêche du Conseil SupÊrieur de la Pêche.

* DSV : Direction des Services VĂŠtĂŠrinaires * DDASS : Direction DĂŠpartementale des Affaires Sanitaires et Sociales

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En revanche, les installations qui se sont dĂŠclarĂŠes avant 1999 bĂŠnĂŠficient d’un droit d’antĂŠrioritĂŠ qui les dispense de respecter cet arrĂŞtĂŠ. Elles n’ont Ă respecter que les lois gĂŠnĂŠrales et le Règlement Sanitaire DĂŠpartemental.

Effluents vinicoles et rĂŠglementation

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II• e la vendange à la cave estion des effluents vinicoles

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ynthèse des prescriptions mentionnĂŠes dans l’arrĂŞtĂŠ du 15/03/1999, relatif aux ICPE soumises Ă DĂŠclaration - Partie AU • Compteur sur les prĂŠlèvements d’eau en milieu naturel • En pĂŠriode d’activitĂŠ (si dĂŠbit prĂŠlevĂŠ > 10 m3/j) : relevĂŠ tous les mois • Dispositif anti-retour dĂŠclarĂŠ auprès de la DDASS si raccordement Ă une nappe d’eau ou au rĂŠseau public de distribution d’eau potable

• RelevÊ toutes les semaines en pÊriode de vendanges et de soutirages

ECOMMANDATIONS

rÊlèvements

• Interdiction des circuits de refroidissement ouverts au-delà de 5 m3/j

BLIGATIONS

onsommation d’eau

• Limiter la consommation d’eau en Êvitant les pertes d’eau, en Êquipant les tuyaux d’eau de pistolets auto-stoppeur, en utilisant des surpresseurs, en effectuant un prÊ-nettoyage à sec‌

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• MES<100 mg/l; DCO<300; DBO5<100 Si flux journalier : MES<15 kg/j; DCO<100; DBO5<30

• MES<600 mg/l; DCO<2000; DBO5<800 Si flux journalier : MES>15kg/j; DCO>45; DBO5>15

• Regard de 1m x 1m ouvert sur le dessus et accessible pour permettre l’utilisation d’un prĂŠleveur et d’un dĂŠbitmètre automatique

Le traitement des effluents vinicoles est obligatoire • Dans tous les cas : pH de 4 Ă 8,5 et T°< 30°C • Si rejet dans rĂŠseau d’assainissement collectif avec station d’Êpuration apte Ă bien traiter l’effluent : convention de raccordement • Si rejet dans le milieu naturel : ĂŠpuration avec un rendement Ă un taux > Ă 95 % ou respect de certaines valeurs limites • Rejet en nappe interdit

• SĂŠparation des rĂŠseaux : eaux rĂŠsiduaires/eaux pluviales • Limiter les points de raccordement aux eaux usĂŠes • PrĂŠvoir le prĂŠlèvement aisĂŠ d’Êchantillons avant le raccordement aux eaux usĂŠes

aleurs limites de rejet

• Interdiction de dĂŠversement de matières dangereuses

ĂŠseau de collecte

rĂŠvention des pollutions accidentelles

• Stockage de 5 jours en pĂŠriode de pointe des effluents • Plan d’Êpandage incluant des distances minimales et des mesures particulières Ă respecter • Cahier d’Êpandage

• Compteur spÊcifique cuverie + aire de lavage dans le cas oÚ les mesures se font à partir des quantitÊs d’eau prÊlevÊes • RelevÊ tous les mois

pandage

• Mesures MES, DCO, DBO5 tous les 3 ans au frais de l’exploitant et par un organisme agrÊÊ

esure des volumes rejetĂŠs

esure de pollution

II• e la vendange à la cave estion des effluents vinicoles

DCO : Demande Chimique en Oxygène (quantitĂŠ d’oxygène nĂŠcessaire pour dĂŠgrader les matières oxydables) DBO5 : Demande Biochimique en Oxygène (quantitĂŠ d’oxygène nĂŠcessaire pour dĂŠgrader les matières organiques pendant 5 jours) MES : Matières En Suspension

Effluents vinicoles et rĂŠglementation


conomiser l’eau, éduire la charge polluante des gestes simples

oints

clés :

réserver la ressource en eau. aîtriser sa facture d’eau. imiter le coût du traitement des effluents vinicoles.

bjectifs

aîtriser sa consommation d’eau. L’eau est en effet la composante principale des effluents vinicoles. Elle est indispensable au maintien de l’hygiène, mais optimiser sa consommation permet de :

Les effluents vinicoles sont caractérisés par une forte charge et un volume important en période de vendanges. On estime qu’il faut un litre d’eau pour produire un litre de vin sur l’ensemble de l’année. Le volume d’effluents produits sur l’année approche donc le volume de vin produit, étant bien entendu que les consommations d’eau diffèrent considérablement selon les utilisateurs, le matériel, l’utilisation ou non d’une machine à vendanger.

réserver la ressource en eau et faire des économies ; imiter les volumes rejetés donc le coût des ouvrages de traitement des effluents. éduire la charge polluante des effluents. La charge polluante des effluents vinicoles est proportionnelle à la quantité de matière organique (perte de moût, présence de bourbes, lies, baies, rafles...) entraînée lors des nettoyages. Certains apports de matière organique peuvent être considérablement diminués. La conséquence en sera un plus faible dimensionnement, et donc une diminution des coûts des ouvrages de traitement. Les dispositions suivantes devront être prises avant tout dimensionnement d’un ouvrage d’épuration.

Economiser l’eau, réduire la charge polluante, des gestes simples

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es équipements et aménagements à avoir ou à prévoir

CA

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es jets stoppeurs et les surpresseurs : Les jets stoppeurs évitent les allersretours au robinet. Placés sur les embouts des jets, ils permettent une économie d’eau substantielle en évitant de laisser couler les jets inutilement. Les critères intéressants à prendre en compte lors du choix de ces équipements sont la résistance du matériau aux chocs, à l’eau chaude, la possibilité de régler la pression, la facilité de prise en main. Les surpresseurs, quant à eux, réduisent la consommation et augmentent l’effet mécanique, parfois recherché. L’utilisation d’un surpresseur génère un brouillard fin susceptible de transporter des particules indésirables, c’est pourquoi il est conseillé de le réserver aux lavages de finition ou à l’extérieur de la cuverie.

es gestes indispensables

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Economiser l’eau, réduire la charge polluante, des gestes simples

1

aîtriser sa consommation d’eau à la cave

onnaître sa consommation d’eau : Cette donnée est nécessaire au dimensionnement des systèmes de traitement des effluents mais elle est aussi indispenCompteur sable dans un premier temps pour pointer les périodes où des efforts de réduction de consommation peuvent être faits. Un compteur d’eau indépendant est donc indispensable.

éparation des eaux propres et des eaux usées : Les eaux issues du lavage des bouteilles neuves, du refroidissement par ruissellement ainsi que les eaux de pluie doivent être dissociées des eaux usées et peuvent être rejetées dans le réseau pluvial ou directement dans le milieu naturel.

imiter les pertes : Les fuites d’eau au niveau des robinets ou sur le réseau peuvent représenter plusieurs mètres cubes par an. Elles doivent donc être éliminées. Une attention particulière doit également être portée à la sensibilisation du personnel temporaire.

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efroidissement des cuves : Le refroidissement par ruissellement est trop consommateur d’eau. Il est interdit pour les ICPE soumises à autorisation et très réglementé pour les ICPE soumises à déclaration (débit autorisé inférieur à 5 m3/jour). Différentes solutions existent : l’installation de jupes de récupération à la base des cuves, la mise en place d’un réseau collecteur, l’équipement en refroidissement externe, ou l’installation d’échangeurs internes (“drapeaux”).

ré-nettoyage à sec : Les résidus et débris solides peuvent être éliminés simplement par l’utilisation de brosses, balais et raclettes. Cela limite à la fois la consommation d’eau et la charge des effluents. Leur action mécanique efficace permet un pré-nettoyage poussé, indispensable avant d’utiliser l’eau.

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’adaptation du matériel : L’utilisation de cuves inox ou de cuves recouvertes d’un revêtement époxy pour la vinification permet, par exemple, d’utiliser moins d’eau et de produits pour le nettoyage ou le détartrage que les cuves en béton brut. CA 21

a conception et l’aménagement des cuveries : Voir fiche “conception et aménagement de la cave”.

Aire de stockage de marc

écupérer les résidus de détartrage : Le rejet de tartre solide dans les canalisations accélère la corrosion et le bouchage ; il doit donc être récupéré. De même, il faut éviter le rejet des solutions de détartrage dans les réseaux et favoriser le recyclage. Certaines sociétés récupèrent ces résidus, il peut être intéressant de s’organiser collectivement.

ince-fûts et laveuse de cagettes : Ces équipements permettent de réduire la consommation d’eau par la pression ou le recyclage des eaux de rinçage. es canons à mousse : La mousse permet d’augmenter le temps de contact entre le produit et la surface à nettoyer, donc son efficacité.

etenir les résidus et débris solides : Outre le pré-nettoyage à sec, la mise en place de dégrilleurs au niveau des extrémités de caniveaux et des regards permet de récupérer les derniers éléments solides, qui représentent souvent une matière organique facile à éliminer. Voir fiche “pré-traiter les effluents vinicoles”.

2

éduire la charge polluante à la source

écupérer les sous-produits de vinification Les marcs, les bourbes et les lies issus de la vinification sont très fortement polluants et doivent être récupérés à la source. Ils ne doivent en aucun cas entrer dans la composition des effluents vinicoles. Ils doivent être livrés en distillerie. Le stockage des marcs doit être étanche (bennes ou plate-forme avec récupération des jus). Des aires collectives sont souvent organisées pour la collecte de ces sousproduits.

écupérer les résidus de filtration : Ce sont, selon les types de filtres, les terres de filtration ou les plaques. Ils sont très polluants en matières en suspension et en matière organique. C’est pourquoi il est impératif de les récupérer et de les faire recycler, si possible. De plus, les terres de filtration peuvent colmater les réseaux. L’utilisation de filtres sans kieselguhr permet de s’affranchir de la production de terres.

Ces gestes indispensables doivent devenir des réflexes quotidiens, en particulier pendant les vendanges.

Economiser l’eau, réduire la charge polluante, des gestes simples

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omment choisir une filière de traitement adaptée à l’exploitation ?

e choix d’une filière de traitement des effluents se décide avant tout en fonction des contraintes de la cave : lace disponible ; ontrainte de voisinage ; ontraintes réglementaires ; ossibilité ou volonté d’une solution collective. Cependant, les différentes techniques existantes et les équipements commerciaux correspondant, seront abordés dans les fiches suivantes.

ituation de la cave

Au sein d'un village avec des contraintes de voisinage

ON

UI

UI

La commune autorise ON le rejet des effluents vinicoles dans l'ouvrage d'épuration

Volonté d'une UI solution collective

ON

UI Traitement collectif mixte avec les effluents domestiques

U

Isolée sans contraintes de voisinage

Comment choisir une filière de traitement

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Place sur le site de production

Stockage individuel de ON courte durée ET traitement délocalisé

UI Traitement collectif spécifique aux effluents vinicoles

Traitement autonome individuel (exemple : stockage aéré, épandage, mini-station…)

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estion collective des effluents vinicoles

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clés :

ette organisation permet des économies d’échelle et un impact significatif sur la qualité de l’eau. lle assure et nécessite à la fois un engagement à long terme des partenaires et des moyens. ne structure juridique adaptée doit être mise en place.

1

es avantages d’une gestion collective

2

Ce type d’organisation permet :

es modes de traitement utilisables en collectif

On entend par collectif, soit le traitement mixte des effluents vinicoles avec les effluents domestiques, soit l’organisation entre viticulteurs pour traiter les effluents grâce à un système déconnecté de la station d’épuration communale. A priori, tous les modes de traitement des effluents vinicoles peuvent être utilisés dans le cadre d’une organisation collective. Toutefois, différents paramètres doivent être pris en compte lors du choix :

e réaliser des économies d’échelle grâce à la mise en commun d’un matériel qui peut être parfois assez onéreux en individuel. En effet, l’investissement collectif est souvent l’occasion d’acquérir des équipements plus performants ; e libérer le viticulteur de la gestion du dispositif de traitement dans le cas où une personne spécialisée en est responsable. Elle permet de se répartir les tâches dans le cas où la gestion est effectuée par l’ensemble des viticulteurs ;

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e volume total à traiter ;

e réduire la pollution de façon plus immédiate grâce au traitement simultané d’un volume d’effluents provenant d’exploitations proches les unes des autres.

es sites d’implantation possibles (distance de l’ensemble des caves concernées par le collectif) ; es lieux de rejet des effluents traités.

Le suivi du bon fonctionnement est davantage garanti que pour un traitement individuel du fait d’un encadrement plus complet.

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Pour ces raisons, ces démarches collectives peuvent facilement faire l’objet de subventions.

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Gestion collective des effluents vinicoles

e raccordement au réseau d’assainissement communal

’épandage Concernant l’organisation collective, plusieurs configurations sont envisageables :

Le raccordement au réseau collectif d’assainissement n’est possible que si la station et les réseaux ont été conçus pour le traitement mixte des effluents vinicoles et domestiques. Il est également nécessaire que :

e stockage individuel de 5 jours chez le viticulteur avec un plan d’épandage collectif par la suite ; n petit stockage individuel (2 à 3 jours) suivi d’un stockage collectif puis épandage selon un plan d’épandage collectif ;

a collectivité responsable de l’ouvrage ait donné son accord, c’est donc un projet à construire en étroite collaboration avec elle ;

II• e la vendange à la cave estion des effluents vinicoles

es exploitations ne soient pas trop éloignées afin que le réseau de collecte puisse les desservir. Une convention de raccordement d’eaux usées industrielles est signée entre le maître d’ouvrage et le viticulteur. Ce document précise la nature des prétraitements à réaliser à la cave, les conditions financières et les caractéristiques des rejets.

Voir fiche “raccordement des effluents

es cuveries sont directement reliées à un stockage collectif grâce à des canalisations spécifiques et l’épandage est fait selon un plan d’épandage collectif. Plusieurs solutions s’offrent aux viticulteurs mais toutes les opérations ne sont pas forcément collectives (stockage et/ou plan d’épandage et/ou tonne à lisier…).

3

vinicoles au réseau d’assainissement collectif”.

a nécessité d’un cadre juridique

Différents types de structures peuvent être utilisés pour formaliser le groupement de viticulteurs. Mais le mode d’association choisi doit permettre d’assurer un engagement à long terme des partenaires et des moyens permettant d’assurer la pérennité du traitement. Les principales structures adaptées à ce type de projet sont les suivantes :

es systèmes de traitement biologique (stockage aéré, stations de traitement autonomes…)

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Ils semblent être bien adaptés pour respecter les contraintes techniques et réglementaires, mais il ne faut pas oublier qu’un certain volume de boue devra être éliminé (nécessité d’un terrain d’épandage et d’un plan d’épandage). D’autre part, un suivi du fonctionnement est indispensable. Il devra être assuré par un ou plusieurs viticulteurs responsables ou par l’entreprise (contrat de suivi). Plusieurs types d’organisation sont envisageables : petits stockages individuels vidangés régulièrement pour alimenter le système de traitement collectif, réseau de collecte spécifique aux effluents vinicoles relié au système de traitement collectif…

a Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole (CUMA) bjectifs : Utilisation en commun par les adhérents à l’usage de leurs exploitations de matériels, installations, bâtiments, personnels ou services pour : • réduire les charges de mécanisation et améliorer la rentabilité des machines et des installations ; • bénéficier de machines et de techniques performantes ;


• contribuer à la mise en place d’une bonne organisation du travail des machines sur les exploitations. La constitution d’un tel regroupement semble être une bonne solution de gestion collective.

es grands principes : • engagement de l’adhérent sur la durée d’amortissement des investissements réalisés ; • apport par les adhérents du capital social à raison de 20 % des investissements ; • répartition des charges proportionnellement aux engagements souscrits et selon l’utilisation faite du matériel par les adhérents ; • définition d’une circonscription territoriale.

CA 71

ui sont les associés ? Les adhérents doivent être des personnes physiques ou morales ayant leur exploitation ou leur siège social dans la circonscription territoriale de la CUMA. Ils doivent au minimum être 4 ; il n’y a pas de maximum.

CUMA de l’Eau Claire à Péronne

es syndicats viticoles Les syndicats viticoles existent pratiquement dans tous les villages, ils peuvent intégrer le traitement collectif dans leurs activités, après avoir vérifié que leurs statuts le permettent. L’engagement collectif devra alors être formalisé par une convention entre le syndicat et les viticulteurs.

4 omment procéder ?

Quel que soit le système de traitement, il est impératif de tenir compte des opérations propres à chaque cave ainsi que des opérations communes. La procédure est établie en deux temps : ne première phase d’étude préalable comprenant un diagnostic propre aux caves permettant de définir le mode de traitement collectif le mieux adapté en fonction de leurs caractéristiques et des contraintes environnementales et économiques.

e Groupement d’Intérêt Economique (GIE) bjectifs : Mettre en œuvre tous les moyens propres à assurer le développement économique de ses membres et accroître le résultat de l’activité. ui sont les associés ? Les adhérents doivent être des personnes physiques ou morales au nombre minimum de 2 sans maximum.

ne deuxième phase correspondant au choix de l’organisation collective retenue : • un maître d’ouvrage pourra être chargé du dossier technique ; • pour l’engagement de la procédure administrative (autorisation, déclaration…) : se renseigner auprès des chambres d’agriculture et des administrations compétentes (DDAF, DDASS, DSV…) ; • constitution des dossiers d’appel d’offres et rédaction des dossiers de demande de subvention.

es grands principes : • le capital social n’est pas obligatoire ; • élaboration d’un contrat constitutif ou d’un règlement intérieur prévoyant l’engagement des adhérents ; • répartition des charges faite selon l’utilisation des prestations de services effectuées par les adhérents et/ou selon les engagements.

Gestion collective des effluents vinicoles

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Conception et aménagement de la cave

onception et aménagement de la cave clés :

aisonner la circulation de l’eau lors de l’aménagement des chais. rivilégier les matériaux facilitant le nettoyage des sols et des cuves. ’équiper de petits matériels indispensables.

bjectif Raisonner l’aménagement des chais et le choix des matériaux permet de diminuer les volumes d’eau utilisés, tout en gardant un niveau d’hygiène optimum dans la cave, ainsi que de bien collecter les eaux de lavage. Il est possible pour cela d’intervenir à différents niveaux.

II• e la vendange à la cave estion des effluents vinicoles

irculation d’eau dans la cave

istribution des points d’eau

Les regards équipés de siphon. L’alimentation des regards se fait par un système de pente. Si la pente est insuffisante, l’utilisation de la raclette est indispensable. Les paniers des regards doivent être nettoyés régulièrement.

L’important est de : ouvoir accéder en tout point de la cuverie aux divers points d’eau. egrouper au même emplacement différents éléments : • eau chaude et eau froide avec éventuellement des enrouleurs de tuyaux, • prise de branchement électrique, • prise d’air comprimé.

Les grilles ou rigoles traversant la cuverie. Le risque de fausse pente est minime mais d’autres risques sont à considérer : • grilles : salissures s’accumulant sur la grille, difficile à nettoyer, • rigole ouverte : risque de torsion du pied, • rigole semi ouverte : nettoyage de la rigole difficile. A préférer sur des ateliers de mise en bouteille par exemple.

coulement des eaux L’objectif est de minimiser le trajet de l’eau jusqu’au réseau d’évacuation pour faciliter le nettoyage : pente d’écoulement dans les chais de 2 à 3% et réseau d’écoulement des eaux adapté et régulièrement réparti.

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xemples de systèmes d’évacuation :

Afin de faciliter le travail du personnel et la gestion de l’espace de travail, il est intéressant de réfléchir à la répartition des points d’eau dans la cave.

A

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C

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Conception et amĂŠnagement de la cave

Ces caniveaux peuvent être disposÊs au centre de la cuverie ou directement sous les cuves de façon à rÊcupÊrer les effluents à la source.

2 atĂŠriaux Ă privilĂŠgier

e choix du type de sols rĂŠsulte d’un compromis entre sĂŠcuritĂŠ, nettoyabilitĂŠ et rĂŠsistance Ă l’usure. Il est possible de choisir un revètement par secteur en diffĂŠrenciant les zones très passantes des zones de travail peu intense (sous les cuves par exemple). La rĂŠnovation des sols bĂŠton est possible grâce Ă l’application d’une peinture ou rĂŠsine synthĂŠtique. Attention cependant Ă l’utilisation de silice ou autre granulat dont le dosage doit ĂŞtre rĂŠalisĂŠ par un professionnel.

S’il est conseillĂŠ de mettre en place un rĂŠseau dense de collecte au sein de la cave, il ne doit y avoir qu’un seul point de rejet de la cave vers le système de traitement. ĂŠparation des rĂŠseaux : Les rĂŠseaux eaux pluviales/eaux usĂŠes domestiques/effluents vinicoles doivent ĂŞtre sĂŠparĂŠs au sein de la cave.

CA 21

II• e la vendange à la cave estion des effluents vinicoles

evètement de cuves : La consommation d’eau est en ĂŠtroite relation avec la facilitĂŠ de nettoyage de la cuve. Dans les cuves bĂŠton, il est conseillĂŠ d’appliquer des rĂŠsines synthĂŠtiques alimentaires (rĂŠsine ĂŠpoxydique par exemple) qui facilitent le nettoyage. Les cuves en acier inoxydable sont les plus utilisĂŠes. Il existe diffĂŠrentes finitions d’inox qui permettent de “gommerâ€? encore les aspĂŠritĂŠs : • laminage Ă chaud recuit dĂŠcapĂŠ, • laminage Ă froid mat (type 2M), • laminage Ă froid glacĂŠ (type 2B) recuit dĂŠcapĂŠ, • laminage Ă froid recuit brillant (type 2RB). Le type 2RB est le plus performant en matière de nettoyabilitĂŠ. Le dĂŠtartrage se fait rapidement Ă l’eau chaude sous pression.

ĂŠcupĂŠration des matières solides : Les grilles ou paniers dĂŠgrilleurs placĂŠs sur les exutoires permettent de retenir les rĂŠsidus grossiers (baies, rafles, pĂŠPanier dĂŠgrilleur pins). L’objectif ĂŠtant de limiter les risques de colmatage des rĂŠseaux et la surcharge de pollution Ă traiter.

Voir fiche “prĂŠ-traiter les effluents vinicolesâ€? pour faciliter le traitement.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

aractĂŠristiques des diffĂŠrents types de sols iment brut

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CIVC

ĂŠsine

isque de glisse

ettoyage

ĂŠsistance

faible

difficile

faible

facile

faible

forte (sauf rĂŠsine avec silice)

arrelage

moyen

facile

bonne

evètement vinylique

moyen

très facile

bonne

ssociation ciment/polyurĂŠthane

moyen

très facile

bonne


ire de lavage de machines à vendanger

oints

clés :

es eaux de lavage sont volumineuses et chargées en matière organique dissoute et en matières en suspension. Elles doivent être traitées à l’image des effluents de cave. l existe des possibilités d’organisation et de conception collectives.

bjectif L’utilisation de machines à vendanger se développe en Bourgogne. Le lavage d’une machine met en œuvre une grande quantité d’eau : le volume journalier moyen nécessaire est d’environ 5 m3. Il peut varier entre 1 et 5 m3, selon le matériel utilisé (débit, pression...), l’état de la machine...

1

Aire de lavage de machines à vendanger

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ise en œuvre

urface La surface de lavage minimale nécessaire par poste se raisonne en fonction de l’emprise au sol de la machine à vendanger en prévoyant un couloir de 2 m autour au minimum, pour pouvoir circuler aisément.

Les eaux de lavage de machine à vendanger sont chargées en sucre, qui se solubilise, mais également en baies, en terre, en débris végétaux, qui constituent les matières en suspension.

atériel de nettoyage Pour un nettoyage efficace, il est nécessaire d’avoir un débit d’alimentation important (environ 8 m3/h, 25 mm de diamètre) sans pour autant travailler en forte pression (risques d’éclaboussures, création d’embruns et déplacement des particules).

Ces effluents sont à traiter de la même manière que les effluents de cave. Il convient donc de faire le nettoyage sur une aire spécifique, permettant de les récupérer. Les solutions de traitement sont les mêmes que celles pour les rejets de cave et les deux types d’effluents peuvent être traités ensemble.

La longueur des tuyaux doit permettre de faire le tour de la machine à vendanger (environ 8 m). Il est conseillé de disposer d’enrouleurs pour faciliter le rangement de ces tuyaux et prolonger leur durée de vie. Les tuyaux doivent en outre être équipés de jets auto-stoppeurs. En amont de l’aire de lavage, un dispositif de clapet anti-retour empêchant les retours d’eaux usées dans le réseau d’eau potable est obligatoire.

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estion des effluents vinicoles

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AireLavage2.qxp


AireLavage2.qxp

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clairage

L’aire de lavage doit être inclinÊe vers un caniveau central ou un caniveau de côtÊ pour une meilleure collecte des effluents (pente de 2% environ).

Les journÊes de vendanges pouvant se terminer à la nuit, il est conseillÊ d’installer, au minimum, un projecteur. L’Êclairage doit être puissant pour permettre un lavage efficace.

A la suite du caniveau, un dĂŠgrillage est conseillĂŠ pour enlever les matĂŠriaux solides les plus gros (baies, graviers, feuilles...).

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Aire de lavage de machines Ă vendanger

ollecte des effluents

Vanne guillotine à 3 voies permettant d’orienter les flux d’eau

ptionnel

n poste de dĂŠsinfection peut ĂŞtre mis en place pour le dernier lavage des machines, cela permet de disposer d’un système de haute efficacitĂŠ.

Au niveau du regard de sortie, il convient de prÊvoir des trappes permettant d’orienter l’eau vers le rÊseau pluvial en cas de non-utilisation ou vers l’ouvrage de stockage ou de traitement en pÊriode d’utilisation.

II• e la vendange à la cave

estion des effluents vinicoles

assin pĂŠdiluve : le prĂŠlavage des machines Ă vendanger peut ĂŞtre effectuĂŠ en “piscineâ€?. La tĂŞte de rĂŠcolte est immergĂŠe dans sa partie basse dans 25 cm d’eau, la rĂŠcolteuse est mise en fonctionnement pour lessiver les grosses souillures.

Le système peut ĂŞtre manuel ou ĂŠlectronique (vannes guillotine manipulĂŠes manuellement, dĂŠclenchement de l’ouverture avec le poids des engins...).

L’eau contenue dans un même bassin peut servir à laver plusieurs machines pour rÊduire considÊrablement la consommation d’eau.

Êbourbeur Un dÊbourbeur doit ensuite piÊger le reste des particules en suspension, il sert Êgalement à ralentir le dÊbit de l’eau.

Dans tous les cas, ceci n’est qu’un prÊlavage, le bassin peut donc être intÊgrÊ dans une aire de lavage classique.

Il est conseillÊ de le prÊvoir d’un volume Êgal à 300 fois le dÊbit d’eau et de le prÊvoir rÊsistant au passage d’engins. La largeur doit permettre le curage mÊcanique.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Êshuileur Un dÊshuileur est nÊcessaire à la suite du dÊbourbeur car il est interdit de dÊverser dans les eaux superficielles, souterraines ou dans la rue des eaux chargÊes d’hydrocarbures (dÊcret du 8 mars 1977, loi sur l’eau).

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Une norme fixe des concentrations maximales de rejets (5 mg/l pour un rejet dans la nature).


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2 rganisation :

ttention

Ces aires de lavage peuvent être envisagées de façon collective pour limiter les coûts et bénéficier d’outils plus performants. Dans ce cas, une attention particulière doit être portée à l’organisation juridique (CUMA, syndicat viticole...) ainsi qu’à l’organisation interne (règlement intérieur, sous-compteurs, charte...).

L’aire de lavage ne servant que trois semaines dans l’année, il peut être tentant de vouloir utiliser la même aire pour remplir et laver les pulvérisateurs. En aucun cas, il n’est possible de mélanger les effluents vinicoles et phytosanitaires.

Dans le cas d’une aire collective, un poste pour 3 ou 4 machines peut être envisagé. Voir fiche “gestion collective des effluents vinicoles”.

Concrètement, la cuve de stockage des eaux de lavage des machines à vendanger (et d’effluents vinicoles éventuellement) ne peut pas recevoir d’autres effluents. Si l’aire est utilisée pour le remplissage, il faut prévoir une vanne orientant les débordements vers une cuve de récupération.

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Si l’aire est utilisée pour le lavage, il faut prévoir également une vanne orientant les eaux usées vers la cuve de stockage ou le système de traitement approprié.

Aire de lavage collective de la CUMA de Péronne (Saône-et-Loire)

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GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Si le traitement est fait de manière individuelle et de la même façon que les effluents de cave, il faut porter une attention particulière au volume de stockage qui est considérablement augmenté par l’apport des eaux de lavage de la machine à vendanger.

Raccordement des effluents vinicoles au réseau d’assainissement collectif

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estion des effluents vinicoles

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ré-traiter les effluents vinicoles pour faciliter le traitement

oints

clés :

ystèmes permettant de séparer les particules solides des effluents liquides. ystèmes réduisant de 20 à 30 % la charge polluante des effluents mais ne constituant pas un traitement à part entière.

Pré-traiter les effluents vinicoles

PreTraiter.qxp

Les éléments solides contenus dans les effluents peuvent entraver le bon fonctionnement des pompes de relevage et d’alimentation. Ils risquent de colmater les canalisations d’évacuation.

1

e dégrillage rincipe

En sortie de cave, les effluents ruissellent sur une grille retenant les débris, et sont ensuite évacués vers un bac de récupération. La taille des mailles peut varier de 1 à 20 mm selon l’emplacement et l’efficacité souhaitée.

Par ailleurs, leur dissolution dans l’eau libère une quantité de pollution qu’il faudra traiter si elle n’est pas piégée à l’état solide.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Les procédés de pré-traitement présentés dans cette fiche permettent d’extraire les particules solides des effluents vinicoles, mais en aucun cas ne traitent la pollution dissoute.

II• e la vendange à la cave estion des effluents vinicoles

réalable indispensable à une majorité des traitements.

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La mise en place de ces systèmes ne doit pas être dissociée en amont de pratiques de récupération des éléments solides (utilisation de raclettes, de brosses…).


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ifférents types de dégrilleurs :

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es paniers dégrilleurs Souvent de fabrication artisanale, ces paniers sont en inox ou en plastique. Ils sont généralement positionnés dans les regards. Ces dispositifs économiques nécessitent cependant une surveillance régulière afin d’éviter une perte d’efficacité par colmatage et débordement. La taille des paniers doit être raisonnée selon le débit de pointe, de façon à éviter les débordements, mais aussi de façon à conserver une certaine facilité de manipulation.

e tamis rotatif Il se compose d’un tambour métallique perforé dont le diamètre des trous détermine le niveau de dégrillage. Il existe deux types de séparateurs rotatifs dont la différence essentielle réside dans le sens du fil de l’eau qui traverse le tamis. e dégrilleur autonettoyant à chaîne continue Ce système est à réserver aux unités importantes et aux dispositifs collectifs. Les débris présents dans les effluents sont arrêtés par des râteaux et relevés par la chaîne filtrante qui tourne en continu. La conception des éléments filtrants assure un auto nettoyage complété par le travail d’une brosse mécanique. Ce dégrillage est réalisé au fil de l’eau, sans pompage Mise en intermédiaire. œuvre complexe

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e tamis statique incliné La conception globale de cet appareil se rapproche de celle d’un toboggan dont le plancher est remplacé par des lamelles transversales. Les eaux chargées ruissellent par gravité le long de ces lamelles, dont l’écartement est suffisamment faible pour empêcher le passage des matières solides. Un espacement entre lamelles de 0,5 mm à 1 mm semble le plus adapté aux effluents vinicoles.

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e tamis vibrant La grille du tamis vibrant est quasiment horizontale. La séparation des éléments s’effectue par tamisage et par filtration vibratoire. Les effluents traversent la grille et sont évacués, alors que les débris glissent le long de la grille sous l’effet de la vibration et se déversent dans un bac de récupération.

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Pré-traiter les effluents vinicoles

daptation de grilles au niveau des caniveaux dans les cuveries. Cela demande un suivi journalier pour éviter le colmatage et les débordements.

Mise en œuvre simple

Tamis vibrant


e choix d’un dégrilleur se raisonne en fonction : • de la quantité en éléments grossiers. Celle-ci varie selon les pratiques de nettoyage et des matériels utilisés (table de tri, pressoir). Les dispositifs statiques peuvent généralement être retenus pour des effluents peu chargés. Les dégrilleurs dynamiques ou auto nettoyants s’imposent lorsque la proportion d’éléments grossiers est importante ;

aramètres pris en compte pour l’installation d’un bac de décantation

• du volume d’effluents vinicoles généré. Un flux journalier important peut nécessiter un système auto-nettoyant.

rivilégier la surface du bac plutôt que sa profondeur.

olume du bac : doit correspondre au volume moyen de la consommation d’eau Bac de décantation au cours d’une journée pendant les vendanges ; n effluent séjournant trop longtemps peut partir en fermentation ;

n dégrillage préalable permet de piéger les flottants ; ’effluent doit arriver et sortir au même niveau ; a vidange du bac doit être aisée (une vidange annuelle est nécessaire pour garantir son efficacité).

ifficultés de mise en œuvre

Les paniers dégrilleurs et les grilles sur les caniveaux peuvent être fabriqués et installés artisanalement par les viticulteurs eux-mêmes ou par leur artisan habituel. Ils sont disponibles, ainsi que les autres systèmes, auprès d’entreprises spécialisées.

ne fermentation rapide des effluents riches en sucre peut s’opposer à la sédimentation des matières décantables (retour en suspension) ; e bac peut être difficile à dimensionner du fait des variations journalières des volumes de consommation d’eau pendant les vendanges ;

a décantation

rincipe

es périodes de rejets caractérisées par une pointe d’activité sont peu propices à l’entretien des bassins de décantation (vidanges des boues décantées).

Les éléments en suspension se déposent par simple effet de la gravité dans le ou les bacs de décantation, débarrassant ainsi les effluents des particules les plus grossières.

La décantation ne peut être considérée comme un pré-traitement suffisant et doit être complétée par un dégrillage pour permettre de piéger les éléments flottants.

La décantation permet en général : ’élimination de 90 % des matières en suspension ; ne diminution de 30% de la DCO (paramètre d’analyse de la pollution).

Il existe différents types de bac de décantation qui peuvent être fabriqués artisanalement ou par des entreprises spécialisées.

II• e la vendange à la cave estion des effluents vinicoles

e cloisonnement accroît l’efficacité du bac en ménageant une zone calme, sans remous, propice à la décantation ;

Selon l’organisation de la cave, il peut être intéressant d’installer des dégrilleurs successifs avec des mailles de différentes tailles. Ainsi, il est possible de positionner un dégrilleur à mailles plus importantes (5-10 mm) au niveau du pressoir pour retenir les baies, suivi d’un dégrilleur à mailles plus fines (1-3 mm) en sortie de cave pour les lies, pépins et autres fines particules.

2

Pré-traiter les effluents vinicoles

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PreTraiter.qxp


réalable important avant toute décision de raccordement Des conditions techniques doivent être respectées :

Le raccordement des établissements vinicoles au réseau d’assainissement n’est envisageable que si le dispositif d’épuration collectif a été conçu ou adapté pour pouvoir traiter leurs effluents.

ise en place d’un pré-traitement au niveau de la cuverie pour récupérer les éléments solides, et par conséquent éviter le colmatage des canalisations ; Voir fiche “pré-traiter les effluents vinicoles”.

Des dispositifs non adaptés, comme les lagunes naturelles, subiraient des dysfonctionnements chroniques à cause de la surcharge organique entraînant des rejets non conformes vers le milieu naturel. Dans tous les cas, une étude très approfondie doit être menée pour déterminer la faisabilité technique et réglementaire du raccordement. Une concertation étroite entre l’ensemble des professionnels, la commune, le gestionnaire de la station d’épuration et les organismes institutionnels est nécessaire.

éseau collectif et individuel séparatif. Le surcoût engendré par l’adaptation de la station d’épuration aux effluents vinicoles ne doit pas être supporté par les habitants de la commune mais par les exploitations reliées. La participation à l’investissement est généralement calculée au prorata de la superficie exploitée ou du volume produit (cette décision découle de la négociation entre les différentes parties).

Raccordement des effluents vinicoles au réseau d’assainissement collectif

e raccordement peut constituer une solution simple et pratique pour le viticulteur. e traitement en aval doit être adapté. l nécessite une concertation préalable et une autorisation de la collectivité. n pré-traitement efficace est indispensable au niveau de la cuverie.

II• e la vendange à la cave estion des effluents vinicoles

clés :

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

oints

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accordement des effluents vinicoles au réseau d’assainissement collectif


1

e cadre réglementaire

Raccordement des effluents vinicoles au réseau d’assainissement collectif

Le raccordement d’un établissement vinicole au réseau d’assainissement collectif doit, dans tous les cas, faire l’objet d’une autorisation explicite de la collectivité validée par une convention de raccordement. Celle-ci fixe les conditions techniques et réglementaires du raccordement, elle doit être élaborée en concertation entre toutes les personnes concernées.

2

ne convention pour fixer l’engagement de chacun

La convention de raccordement établie entre la collectivité responsable de l’épuration, l’établissement vinicole et quelquefois le gestionnaire de la station d’épuration, permet de définir les droits et devoirs de chacun. Elle précise d’abord les conditions d’acceptation des rejets dans le réseau collectif. En contrepartie, la collectivité garantit un traitement optimal des effluents ainsi que le respect des valeurs limites de rejet.

II• e la vendange à la cave estion des effluents vinicoles

Pour les établissements vinicoles soumis à la réglementation des ICPE* au titre de l’autorisation, les conditions de raccordement, et notamment les valeurs limites à respecter, sont précisées dans l’arrêté d’autorisation et reprises dans la convention passée avec la collectivité et le gestionnaire de l’infrastructure d’assainissement.

La convention est indispensable pour prévenir les difficultés et préciser les droits et obligations de chaque partie, notamment :

our les établissements vinicoles soumis à la réglementation des ICPE* au titre de la déclaration, les valeurs limites de rejet sont précisées dans la convention passée avec la collectivité et le gestionnaire de l’infrastructure d’assainissement.

es aménagements internes des caves et les caractéristiques d’un éventuel pré-traitement exprimées en DBO5*, DCO* et MES* (paramètres de mesure de la pollution). Au minimum, un dégrillage est requis ; Voir fiche “pré-traiter les effluents vinicoles”.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

our les établissements vinicoles d’une production inférieure à 500 hl/an, la convention de raccordement reste fortement conseillée afin de fixer le cadre de raccordement (notamment les conditions financières).

es modalités de contrôle des rejets ; ’engagement du viticulteur à fournir un effluent dépourvu de déchets (tartres, terres de filtration) et de sous produits de vinification (bourbes, marcs, lies).

* : ICPE : Installation Classée pour la Protection de l’Environnement * : DBO5 : demande biochimique en oxygène pendant 5 jours

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* : DCO : demande chimique en oxygène * : MES : matière en suspension


es modalitĂŠs de calcul de la taxe spĂŠcifique Ă payer Ă la commune ; n contrepartie, les modalitĂŠs de reversement aux caves payant une redevance pollution des primes perçues par la commune auprès de l’Agence de l’Eau.

3

vantages et nconvĂŠnients

vantages

nconvĂŠnients

e regroupement de plusieurs effluents sur un même site permet une Êconomie d’Êchelle ;

ans certaines situations, le raccordement n’est pas envisageable (absence de rÊseau sÊparatif, station sousdimensionnÊe) ;

e viticulteur est libĂŠrĂŠ de la gestion du dispositif de traitement et de la responsabilitĂŠ du traitement ;

e viticulteur doit respecter les obligations de prĂŠ-traitement ; es diffĂŠrents partenaires doivent trouver un accord entre eux.

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GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

’est une solution permettant de gÊrer les effluents, même lorsqu’il n’y a pas de place disponible sur l’exploitation.

II• e la vendange à la cave estion des effluents vinicoles

Raccordement des effluents vinicoles au rÊseau d’assainissement collectif

Elle doit ensuite dĂŠfinir les modalitĂŠs de participation financière de l’Êtablissement considĂŠrĂŠ, aux charges d’investissement et le fonctionnement du dispositif d’Êpuration, ainsi que les modalitĂŠs de reversement de la prime pour ĂŠpuration :


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tockage Étape préalable pour tout traitement autonome

a capacité dépend du traitement choisi en aval, il est conseillé de surdimensionner un peu le stockage. e stockage doit toujours être étanche et résistant à l’acidité des effluents vinicoles. e stockage doit être conçu pour être pérenne.

omment choisir le type de stockage ?

Le stockage des effluents vinicoles fait partie intégrante d’un dispositif d’épuration. En effet, pour la majorité des traitements (excepté le raccordement à une station d’épuration), les cuves ou bassins de stockage constituent un des éléments de l’installation de traitement.

Le stockage peut être ouvert ou fermé, enterré ou aérien, avec une diversité de matériaux possible. Les éléments de choix d’un stockage sont multiples : ype de traitement choisi ;

De plus, le stockage en amont s’avère une nécessité pour écrêter les pointes de rejet, homogénéiser les effluents et pour assurer une sécurité en cas de dysfonctionnement du dispositif d’épuration.

apacité voulue du stockage en fonction du volume d’effluent produit et selon le type de traitement envisagé ; lace disponible ;

II• e la vendange à la cave

estion des effluents vinicoles

bjectifs

Stockage

clés :

isque de nuisances olfactives, sonores ou esthétiques vis-à-vis des tiers ;

uoiqu’il en soit, la pérennité et la sécurité du dispositif reposent sur : • le choix des matériaux garantissant l’étanchéité et la résistance à l’acidité des rejets, • le dimensionnement prévoyant une marge de sécurité (accident, augmentation de production, problème organisationnel...), • la conception réfléchie de l’ensemble de la filière.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

oyens financiers.

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eux modes de stockage existent

ype de stockage

vantages

nconvĂŠnients

Stockage

tockage ouvert

• peu coÝteux

• risque de nuisances olfactives et sonores si aÊrateurs • intÊgration esthÊtique difficile • grande emprise au sol • apport d’eau possible par la pluie • sÊcuritÊ autour du bassin nÊcessaire

tockage fermĂŠ

• intĂŠgration paysagère possible • peu de nuisances • si enterrĂŠ : gain de place

• coÝt • Êvacuation des gaz à prÊvoir (risques lors d’intervention dans la cuve)

II• e la vendange à la cave

estion des effluents vinicoles

Qu’il soit ouvert ou fermÊ, le stockage peut être aÊrien ou enterrÊ.

2

es diffĂŠrents stockages ouverts

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

es bassins ĂŠtanchĂŠifiĂŠs par gĂŠomembrane : L’ÊtanchĂŠitĂŠ du bassin, rĂŠalisĂŠ en terre, est assurĂŠe par la pose d’une gĂŠomembrane (bâche en matĂŠriau synthĂŠtique). Afin d’assurer les conditions optimales de longĂŠvitĂŠ, le matĂŠriau doit pouvoir rĂŠsister aux perforations lors de la rĂŠcupĂŠration des boues et des dĂŠpĂ´ts, Ă l’aciditĂŠ des effluents vinicoles ainsi qu’aux ĂŠventuels rejets d’effluents basiques provenant du dĂŠtartrage chimique des cuves et aux ultraviolets.

es bassins ĂŠtanchĂŠifiĂŠs par une couche d’argile : La principale contrainte pour ce type de bassin est le risque de dessèchement de l’argile en pĂŠriode de non-utilisation. Ce procĂŠdĂŠ d’ÊtanchĂŠitĂŠ paraĂŽt dĂŠlicat Ă mettre en place si le stockage est temporaire. Il peut ĂŞtre envisagĂŠ si la production d’effluents vinicoles est plus ĂŠtalĂŠe sur l’annĂŠe. Ce type de procĂŠdĂŠ n’est pas recommandĂŠ dans notre rĂŠgion, compte tenu de la nature karstique du sous-sol.

Les gĂŠomembranes doivent ĂŞtre mises en Ĺ“uvre par des spĂŠcialistes.

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ise en Ĺ“uvre

Bassin de stockage en gĂŠomembrane

es bassins en bÊton : C’est un matÊriau qui permet de rÊpondre à de nombreux cas particuliers car il autorise toutes les tailles et formes de bassin. GÊnÊralement, l’ensemble du bassin est coulÊ sur place, mais il existe aussi des solutions en kit (parois de la fosse en bÊton prÊfabriquÊ). Quel que soit le type de bassin bÊton, un revêtement rÊsistant à l’aciditÊ des effluents vinicoles, à la tempÊrature et assurant une bonne ÊtanchÊitÊ, est fortement conseillÊ pour la pÊrennisation du stockage.

rĂŠvoir des ĂŠchelles Ă rongeurs pour faciliter leur remontĂŠe hors du bassin pour qu’ils ne dĂŠchirent pas la gĂŠomembrane ; fin de se prĂŠmunir des remontĂŠes des nappes phrĂŠatiques et de la fermentation de la matière organique du sol, un système de drainage des eaux et des gaz devra ĂŞtre installĂŠ. Des ĂŠquipements de sĂŠcuritĂŠ doivent ĂŞtre mis en place pour ĂŠviter tout risque de noyade :

es rÊservoirs en acier ÊmaillÊ ou vitrifiÊ : Ces stockages ouverts couvrent une large gamme de capacitÊ de 10 à 10000 m3. L’intÊrêt de ces stockages rÊside dans leur modularitÊ et dans la possibilitÊ d’augmenter la capacitÊ de stockage.

es Êchelles de secours suffisamment nombreuses pour faciliter le travail d’entretien du bassin ; ne clôture pour Êviter les accidents.

II• e la vendange à la cave

estion des effluents vinicoles

e fond du bassin doit prĂŠsenter le moins d’aspĂŠritĂŠs possibles afin d’Êviter tout risque de perforation de la gĂŠomembrane. Souvent, la pose d’un matĂŠriau de protection (gĂŠotextile antipoinçonnant) entre le fond du bassin et la gĂŠomembrane peut s’avĂŠrer nĂŠcessaire ;

Stockage

Il est nÊcessaire de respecter certaines règles de pose :

CRAB

atĂŠriaux utilisĂŠs GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Actuellement, le matĂŠriau le plus souvent employĂŠ, est le polyĂŠthylène haute densitĂŠ (PEHD) d’une ĂŠpaisseur de 1,5 mm, dont les caractĂŠristiques techniques rĂŠpondent aux contraintes des effluents vinicoles. Il est possible d’ÊtanchĂŠifier des cuves de rĂŠcupĂŠration ou des fosses bĂŠton existantes par la mise en place d’une gĂŠomembrane en butyl.

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es différents stockages fermés

Cuve béton : dans le cas de stockage fermé, le béton offre la possibilité de réaliser des cuves de 7 CA grande contenance (plusieurs centaines de Regard d’une cuve m3), qui s’intègrent dans béton enterrée l’environnement du site de production.

Stockage

1

Pour les stockages fermés, il est impératif de prévoir une possibilité d’évacuation des gaz (cheminée, ouverture...).

Les cuves béton peuvent être coulées sur place ou fabriquées à l’avance. Une attention particulière devra être apportée lors de la fabrication à la limitation de la porosité du béton et au choix d’un béton résistant à l’acidité. Cuve acier : de la même façon que pour le béton, les cuves en acier peuvent être de contenances très variées. Stockage dans une cuve en acier L’acier inoxydable est rarement utilisé en raison de son coût, bien qu’il présente une bonne résistance à l’acidité.

es citernes souples polyester : Proposé par certains constructeurs, le stockage en citerne souple (jusqu’à 3 250 m ) est moins onéreux que le stockage béton Citerne souple polyester mais parfois plus Labaronne Citaf difficile à nettoyer. Son emprise au sol est importante. Pour l’aménagement de ce type de stockage, une plate-forme bétonnée ou avec des graviers est nécessaire.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

es cuves de récupération : Il est possible de recycler d’anciennes cuves (wagons citernes, cuves à vin...) si elles répondent aux critères sélectionnés. Cependant, cela nécessite parfois leur aménagement (étanchéité à vérifier, si besoin en appliquant une résine de protection pour éviter la corrosion liée à l’acidité des effluents, ouvertures à masquer...).

es cuves pouvant être enterrées : Dans ce cas, il faut veiller à l’arrimage de la cuve, notamment en cas de remontée d’eau.

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emarque : Les types de stockage présentés ci-dessus concernent uniquement les effluents vinicoles. Pour un stockage des effluents phytosanitaires, se reporter au chapitre concernant les effluents phytosanitaires.

Soutrenn

CRAB

II• e la vendange à la cave

estion des effluents vinicoles

es cuves polyester : Ces cuves sont constituées de fibres de verre enrobées dans une résine. Elles peuvent être horizontales ou verticales et ne nécessitent pas de revêtement intérieur car le matériau de constitution résiste à l’acidité des effluents. Ce type de stockage doit être réservé à de petites structures, la capacité de ces cuves étant relativement faible (inférieur à 100 m3) principalement pour des raisons techniques et logistiques.

Fosse monobloc

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clés :

’épandage repose sur les capacités épuratoires du système sol-plantesmicro-organismes. l est nécessaire de disposer de place pour le stockage et de terrain pour l’épandage. ’est une solution rustique intéressante et pérenne si les obligations réglementaires sont respectées (plan d’épandage, cahier d’épandage...).

uelques définitions

lan d’épandage : Rapport d’étude établissant les conditions de réalisation des épandages.

1

érimètre d’épandage : Ensemble des parcelles aptes à recevoir des épandages.

rganisation : différentes solutions existent

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estion des effluents vinicoles

oints

Epandage des effluents vinicoles

pandage des effluents vinicoles

L’épandage des effluents vinicoles peut se réaliser de différentes façons, tant d’un point de vue technique que d’un point de vue organisationnel.

ahier d’épandage : Document de suivi de réalisation des épandages.

pandage mobile ou fixe : deux possibilités

rincipe

L’épandage mobile, par citerne (type tonne à lisier), est particulièrement adapté aux établissements vinicoles de faible à moyenne capacité et disposant de terrains aptes à l’épandage dans un rayon de 4 à 5 km.

L’épandage des effluents vinicoles sur des sols cultivés fait appel aux propriétés épuratoires du système sol-plante-micro organismes. Chacun des éléments du système intervient :

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

e sol, par ses propriétés de filtration, retient les plus grosses particules apportées par l’effluent ; es micro-organismes du sol assurent la dégradation des matières organiques contenues dans l’effluent ;

Les aspects réglementaires sont synthétisés dans un tableau présenté en fin de fiche.

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es plantes exportent les éléments fertilisants, apportés par l’effluent ou issus de la dégradation des matières organiques.

Epandage avec une tonne à lisier

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pandage en collectif

Epandage des effluents vinicoles

L’épandage par canon asperseur est un système fixe dans lequel le transport des effluents est assuré par des canalisations enterrées. L’épandage est réalisé au moyen d’un enrouleur muni d’un canon asperseur. Il concerne surtout les établissements vinicoles disposant de terrains aptes à l’épandage à proximité immédiate mais il nécessite un suivi plus important, notamment au niveau du dégrillage des effluents.

L’épandage des effluents vinicoles peut s’organiser de manière collective. ise en commun du périmètre d’épandage : Tous les établissements vinicoles s’équipent de stockages suffisants (capacité de 5 jours de stockage minimum au plus fort de l’activité). Ensuite, soit un prestataire de service collecte les eaux et les épand sur un périmètre commun (plan d’épandage collectif), soit chaque viticulteur le fait lui-même, à tour de rôle.

pandage par le viticulteur ou par un prestataire de service

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estion des effluents vinicoles

L’épandage peut tout à fait être réalisé par le viticulteur lui-même si l’organisation des travaux le lui permet. Cependant, pour des raisons de disponibilité de main d’œuvre au moment des épandages (correspondant à la période des vendanges et vinifications), le viticulteur peut choisir de faire appel à un prestataire de service pour réaliser cette opération.

ise en commun du stockage et du périmètre d’épandage : Les établissements vinicoles réalisent un pré-stockage limité (capacité de 23 jours de stockage) et transportent, ou font transporter, les eaux vers un site de stockage collectif suffisamment dimensionné. L’épandage est réalisé par un prestataire de service ou par les viticulteurs euxmêmes, une fois la pointe d’activité passée (dimensionnement du stockage primordial) sur un périmètre commun.

lusieurs cas de figure sont possibles : • S’entendre avec un agriculteur prêt à mettre ses parcelles à disposition et réaliser l’épandage moyennant rémunération ;

Dans les deux cas, la tonne à lisier peut être achetée en commun également, si l’épandage mobile est choisi. Les formes juridiques possibles sont variées. Voir fiche “gestion collective des effluents vinicoles”.

• Faire appel à des sociétés spécialisées qui vont réaliser l’épandage sur des parcelles mises à disposition par le viticulteur ; GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

• Faire appel à des sociétés spécialisées qui vont réaliser l’épandage sur des parcelles exploitées par elles…

Le choix d’un scénario va permettre de déterminer la mise en œuvre pratique du dispositif : • capacité de stockage à prévoir, • surface d’épandage nécessaire, • coût.

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Quelle que soit l’organisation choisie, il est important de formaliser les responsabilités de chacun (viticulteur, prestataire de service et exploitant agricole) par le biais de contrats ou d’engagements écrits. D’autre part, le viticulteur reste responsable des effluents qu’il a produits jusqu’à la fin du traitement.


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2

ise en Ĺ“uvre uels travaux sont nĂŠcessaires ?

ollecte des effluents vinicoles Tous les effluents vinicoles doivent ĂŞtre collectĂŠs (eaux usĂŠes issues de chaque lavage de cuve, pressoir, sol...). Il est nĂŠcessaire de sĂŠparer les diffĂŠrents rĂŠseaux afin de stocker et ĂŠpandre uniquement les effluents vinicoles :

Le stockage doit Êvidemment être Êtanche et rÊsistant à l’aciditÊ des effluents, le matÊriau peut être divers.

ien sÊparer les rÊseaux eaux pluviales / effluents vinicoles pour limiter les volumes d’eau à stocker ;

Enfin, il vaut mieux Êviter tout stockage dans la cave pour limiter les problèmes de nuisances olfactives.

Êparer Êgalement les eaux usÊes sanitaires (toilettes, local vendangeurs...) qui ne peuvent être Êpandues en l’Êtat (risques sanitaires).

Voir fiche “stockage�.

3

es outils indispensables

lan d’Êpandage

En cas d’Êpandage par citerne (tonne à lisier), le risque de colmatage Êtant rÊduit, le dÊgrillage des effluents peut être grossier.

Le plan d’Êpandage permet de vÊrifier la conformitÊ des parcelles disponibles pour l’Êpandage ainsi que de dÊterminer les doses d’apports par hectare en fonction de la capacitÊ Êpuratoire du sol et de la composition des effluents. Il est obligatoire pour les ICPE soumises à dÊclaration ou à autorisation.

Dans la mesure du possible, il est conseillÊ de rassembler tous les effluents vinicoles dans un seul regard au point bas de la cuverie si l’organisation de celle-ci le permet. Sinon, une pompe de relevage sera nÊcessaire.

tockage des effluents

ĂŠfinir le pĂŠrimètre d’Êpandage : La première ĂŠtape consiste Ă rechercher des terrains Ă proximitĂŠ du site de production (4/5 km max.). Au-delĂ , le coĂťt de fonctionnement risque d’augmenter en liaison avec le temps de transport de l’effluent. Le cas ĂŠchĂŠant, la mise Ă disposition des parcelles par un tiers doit ĂŞtre formalisĂŠe dans un contrat afin d’apporter les garanties aux intĂŠressĂŠs.

La rÊglementation impose aux Installations ClassÊes pour la Protection de l’Environnement (ICPE), une capacitÊ de stockage minimale Êquivalente aux rejets de 5 jours pendant la pÊriode de pointe (en gÊnÊral pendant les vendanges).

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Cependant, il faut prÊvoir de pouvoir faire face à des conditions climatiques dÊfavorables ou à d’autres alÊas (mÊcanique, de mains d’œuvre...) et envisager un stockage de volume supÊrieur à ce qui est demandÊ par la rÊglementation.

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Une fois les terrains retenus, il faut s’assurer qu’ils répondent aux critères d’aptitude à l’épandage : Epandage des effluents vinicoles

Ces terrains constituent le périmètre d’épandage. Il doit être suffisant pour recevoir tous les effluents dans de bonnes conditions. Prendre en compte le délai à respecter entre deux épandages successifs. Il est préférable de disposer d’un périmètre supérieur aux besoins afin de faciliter la gestion de l’épandage, notamment vis à vis de la rotation des cultures.

Critères réglementaires L’épandage est interdit : • à proximité de points d’eau ou habitations, Voir tableau récapitulatif des obligations concernant l’épandage.

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estion des effluents vinicoles

• pendant les périodes où le sol est gelé ou enneigé, lors de fortes pluies ou en cas de risque d’inondation, • en dehors des terres régulièrement travaillées et des prairies normalement exploitées, • sur des sols dont la pente est importante, • par aéro-aspérsion (générateur de brouillard fin), • pour des effluents dont le pH est incompatible avec le pouvoir épurateur du sol.

La Chambre d’Agriculture ou le service chargé de l’inspection des ICPE peuvent apporter un avis sur l’aptitude des parcelles. éfinir les doses et la fréquence d’apport : Globalement, les effluents vinicoles sont riches en potasse, mais pauvres en azote et en phosphore. Des analyses de sol et d’effluents sont dans un premier temps nécessaires pour définir les doses d’apport à respecter. Les teneurs en cuivre sont particulièrement surveillées.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Critères agro-pédologiques Ces critères vont permettre d’évaluer l’aptitude des sols à remplir leur fonction épuratoire et déterminer alors les doses d’apport maximales. Sont examinées : • la topographie : pour éviter tout risque de ruissellement, les parcelles dont la pente est forte (7-10%) sont abandonnées, • la cartographie des sols : les caractères observés sont la succession et l’épaisseur des horizons, la profondeur du sol, la présence éventuelle de phénomènes d’hydromorphie temporaires ou permanents, la nature du substrat géologique, la charge et la nature des éléments grossiers et la capacité de rétention d’eau.

La dose d’apport se calcule théoriquement en fonction de la teneur en éléments fertilisants par rapport à la culture en place et en fonction de la capacité épuratoire du sol. La potasse est le facteur limitant. D’autre part, les doses préconisées peuvent être raisonnées en fonction de l’état hydrique du sol : l’intensité d’arrosage ne doit pas excéder 100 m3/ha et par passage. Au total, les doses préconisées approchent en général 200 à 300 m3/ha. Cela dépend cependant de la culture (la dose est plus importante sur une prairie que sur du maïs par exemple).

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Pour les ICPE, l’apport azoté, toutes origines confondues, ne doit pas dépasser 200 kg/ha/an (170 kg/ha/an en zone vulnérable) sur les cultures. L’apport d’azote à travers l’épandage d’effluents vinicoles doit donc être pris en compte.


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Les périodes d’apport sont déterminées par les disponibilités des parcelles ainsi que par les conditions météorologiques. L’épandage ne peut être réalisé qu’avant implantation de cultures (blé, orge, betterave, maïs, tournesol). Il est donc intéressant de disposer de prairies qui offrent une disponibilité tout au long de l’année. Il est conseillé de respecter un délai de 1 à 4 ans, selon le sol et les cultures, entre deux épandages sur une même parcelle. Les plans d’épandage peuvent être établis par la Chambre d’Agriculture ou par un bureau d’étude privé.

ahier d’épandage et suivi agronomique Quelle que soit la capacité de production de l’établissement, le niveau minimum imposé par la réglementation est la tenue d’un cahier d’épandage où sont consignées les informations suivantes : • date d’épandage de la parcelle, • quantité d’effluents épandus, • surface épandue, • culture en place, • quantité d’azote épandue toute origine confondue, • conditions météo, • personne qui réalise l’épandage. Ces informations apportent au viticulteur des garanties et une traçabilité sur la réalisation conforme des épandages. Le suivi agronomique des épandages est assuré par une analyse de l’effluent au moins tous les 3 ans, obligatoire pour les ICPE.

4

as particulier de l’épandage sur vigne

L’épandage sur vigne a été étudié en Val-de-Loire. Il a été démontré que les doses applicables sont beaucoup moins importantes que sur les autres types de culture. D’autre part, il faut tenir compte de la prévalence des vignes en zone de coteaux, la pente jouant alors un rôle défavorable. Par ailleurs, dans les vignes basses et étroites, l’épandage ne peut pas être fait avec une tonne à lisier classique, un matériel spécifique adapté est donc nécessaire. Toutes ces raisons limitent les possibilités techniques d’épandre des effluents sur des vignes. Enfin, en cas de projet d’épandage sur vignes situées en AOC, l’INAO souhaite une étude poussée sur l’impact de l’épandage (plan d’épandage approfondi, impact sur le sol...).

5

vantages et limites

vantages L’épandage est simple à mettre en œuvre, c’est une solution efficace et pérenne si l’on respecte le plan d’épandage et les conditions d’épandage. Il est également peu coûteux en investissement. Un fonctionnement collectif peut facilement être organisé.

imites Il est nécessaire de disposer de terrains répondant aux normes et situés à proximité du stockage ou de contractualiser avec un exploitant. Il faut avoir la possibilité de mettre en place un stockage de capacité suffisante. L’épandage nécessite une bonne organisation du travail pendant une période de forte activité. Enfin, l’épandage est relativement coûteux en fonctionnement (tonne, carburant, main d’œuvre...).

Epandage des effluents vinicoles

Des analyses de sol sont nécessaires pour réaliser ces calculs (analyse physico-chimique + cuivre) ainsi qu’une analyse d’effluent (pH, matière sèche, N, P, K, Cu). Le cuivre est généralement surveillé car c’est le métal lourd le plus susceptible d’être présent dans les effluents (concentration relative au seuil d’épandage : 1000 mg de Cu/kg de matière sèche dans les boues).

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ableau rÊcapitulatif des obligations concernant l’Êpandage Epandage des effluents vinicoles

ĂŠmarches administratives

ave vinicole de production infÊrieure à 500 hL èglement anitaire Êpartemental (RSD)

ave vinicole au rĂŠgime de la dĂŠclaration (Production entre 500 et 20 000 hL) rrĂŞtĂŠ du 15 Mars 1999

Le RSD de CĂ´te-d’Or prĂŠvoit : “une demande d’autorisation transmise par le maire Ă l’approbation de l’autoritĂŠ prĂŠfectoraleâ€?.

Plan d’Êpandage (volume de stockage, emplacement des parcelles, superficie, aptitude à l’Êpandage, dose et frÊquence d’Êpandage, analyse de l’effluent) soumis à l’autorisation des services responsables de l’inspection des ICPE.

Dans tous les cas, une dĂŠclaration d’intention doit ĂŞtre faite auprès du service responsable de l’inspection des ICPE.

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estion des effluents vinicoles

Cahier d’Êpandage (dates, volumes, quantitÊ d’azote, parcelles rÊceptrices et nature des cultures) à tenir à disposition de l’inspecteur des ICPE. CapacitÊ minimum de 5 jours de production en pÊriode de pointe.

tockage

Pas de nuisance ou de gêne pour l’environnement. • Non nocif pour l’environnement. • Valeur agronomique satisfaisante. aractÊristiques • Apport d’azote, toutes origines confondues, limitÊs à des effluents 350 kg/ha/an sur prairies, à 200 kg/ha/an sur les autres cultures (pour zones vulnÊrables, 170 kg d’azote/ha/an).

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

istances Ă respecter

• A plus de 35 m des cours d’eau. • A plus de 50 m des points de captage destinÊs à l’alimentation humaine. • A plus de 50 m des habitations. • A plus de 200 m des lieux de baignades. • A plus de 500 m en amont des sites d’aquaculture.

’Êpandage est interdit

• En dehors des terres rĂŠgulièrement travaillĂŠes et des prairies normalement exploitĂŠes. • Sur des sols dont la pente est importante. • Par aĂŠro-aspersion. • Pendant les pĂŠriodes oĂš le sol est gelĂŠ ou enneigĂŠ, pendant les fortes pluies ou quand il existe un risque d’inondation.

utres prĂŠcautions

• Eviter la stagnation, le ruissellement et la percolation rapide vers les nappes souterraines.

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emarque complÊmentaire : Les ICPE soumises à autorisation (> 20 000 hl produits par an) doivent en plus fournir chaque annÊe un programme prÊvisionnel d’Êpandage à l’inspecteur des ICPE.


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n procédé de traitement : le stockage aéré

oints

clés :

rocédé rustique demandant peu d’entretien. tockage nécessaire de la totalité des effluents produits pendant les vendanges. raitement de finition souvent nécessaire avant rejet dans le milieu naturel.

1

rincipe :

Le stockage aéré est un procédé rustique d’épuration des effluents vinicoles, adapté aussi bien aux projets individuels qu’aux projets collectifs.

2

onctionnement : 4 phases se succèdent

Le fonctionnement s’articule autour de 4 opérations, souvent réalisées dans le même bassin :

L’épuration des effluents par stockage aéré s’appuie sur le processus d’oxygénation, commun à de nombreux systèmes de traitements des effluents vinicoles.

Stockage, après dégrillage, de l’ensemble des effluents produits pendant les vendanges et la vinification.

L’aération augmente la quantité d’oxygène disponible pour le développement des micro-organismes, responsables de la dégradation de la matière organique soluble.

Aération intermittente des effluents pendant plusieurs mois.

Un procédé de traitement : le stockage aéré

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Décantation des boues. Rejet des eaux claires après analyse de l’eau vers un traitement de finition ou le milieu naturel.

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En fin de traitement, les boues, formées par les micro-organismes “dépérissant” sont décantées et épandues.

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3 ise en Ĺ“uvre

nfin, un système d’Êvacuation de l’eau traitĂŠe (pompe sur flotteur...) doit ĂŞtre prĂŠvu, ainsi qu’un système d’extraction des boues.

Un procĂŠdĂŠ de traitement : le stockage aĂŠrĂŠ

Le système de traitement doit être composÊ des ÊlÊments suivants : vant le traitement, un dÊgrillage fin doit être rÊalisÊ pour Êliminer les matières en suspension.

Les temps d’aĂŠration sont dĂŠfinis selon le rendement de l’Êpuration. Le plus souvent, ils sont prĂŠ-rĂŠglĂŠs sur la base d’une estimation de la charge polluante d’entrĂŠe et l’Êvolution attendue des demandes en oxygène pendant le traitement. Mais un contrĂ´le peut ĂŠgalement ĂŞtre fait par analyse. Une estimation grossière de la charge organique rĂŠsiduelle sera approchĂŠe grâce Ă la mesure de l’oxygène dissous, Ă l’aide d’une sonde Ă oxygène.

Stockage aĂŠrĂŠ en bĂŠton (Vaslin BĂźcher)

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GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE AĂŠrateurs dans un bassin en gĂŠomembrane

xploitation

L’apparition de mousse peut ĂŞtre constatĂŠe lors du dĂŠmarrage du traitement en l’absence de biomasse et notamment si des produits moussants sont utilisĂŠs pour le nettoyage de la cave. Cela n’influence pas le traitement mais peut provoquer des dĂŠbordements, des nuisances olfactives et esthĂŠtiques. Elle peut ĂŞtre limitĂŠe par ajout d’antimousse ou par le choix du système d’aĂŠration.

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es effluents doivent ensuite ĂŞtre stockĂŠs dans un ou des stockages ouverts ou fermĂŠs, d’un volume ĂŠgal Ă celui des effluents produits pendant toute la pĂŠriode de vendanges et de vinification. Ces stockages peuvent ĂŞtre montĂŠs artisanalement, mais des entreprises proposent ĂŠgalement des ouvrages prĂŞts Ă l’emploi. On prĂŠfèrera des stockages Ă fond profond et sans angles morts, pour favoriser le transfert de l’oxygène, et Ă fond pentu pour amĂŠliorer la dĂŠcantation des boues et leur collecte.

4

’oxygÊnation peut être faite gÊnÊralement par des hydro-Êjecteurs, des diffuseurs fine bulle, des aÊrateurs de surface... Elle peut être dÊclenchÊe lorsque le niveau d’effluents dans le bassin est suffisant pour faire fonctionner les aÊrateurs.

Le procĂŠdĂŠ ne nĂŠcessite pas de main-d’œuvre spĂŠcialisĂŠe. Le suivi par l’exploitant est rĂŠduit, mais cependant indispensable, notamment pendant les vendanges ; il convient de vĂŠrifier le fonctionnement des installations ĂŠlectriques et de faire les prĂŠlèvements pour les analyses. La première annĂŠe, un suivi plus poussĂŠ doit ĂŞtre rĂŠalisĂŠ en partenariat avec le fournisseur ou la Chambre d’Agriculture afin de mieux connaĂŽtre le fonctionnement du système et d’adapter la durĂŠe de l’aĂŠration.


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Le rendement d’Êpuration est gĂŠnĂŠralement très bon, il dĂŠpasse frĂŠquemment 98 % pour la charge organique et 80 % pour les matières en suspension. Le rejet se fait souvent dans le milieu naturel car on peut en maĂŽtriser la quantitĂŠ et la qualitĂŠ. De plus, le besoin en main d’œuvre est limitĂŠ par rapport Ă d’autres solutions de traitement biologique.

it plantĂŠ de roseaux

6 imites

L’ i n s t a l l a t i o n consiste Ă coupler des cultures sur des supports fins Lit plantĂŠ de (graviers, sables). roseaux L’Êpuration est assurĂŠe par les micro-organismes prĂŠsents dans les massifs filtrants, les roseaux empĂŞchant le colmatage par leur mouvement et grâce au dĂŠveloppement de tiges souterraines.

Le stockage aĂŠrĂŠ est un système très fiable tant que la pĂŠriode de production d’effluents est limitĂŠe dans le temps, car il y a peu de contraintes sur la durĂŠe de l’aĂŠration et de la dĂŠcantation. En revanche, lorsque les rejets sont ĂŠtalĂŠs sur une longue pĂŠriode, le traitement implique de compartimenter le stockage. Une solution peut ĂŞtre de rĂŠduire le volume et le temps de traitement et d’y adjoindre des traitements complĂŠmentaires.

Les filtres sont alimentÊs à l’air libre et le dimensionnement se fait selon une charge organique admissible par surface et en fonction d’une charge hydraulique maximale. Un certain niveau d’Êpuration de la charge organique doit être atteint avant le passage sur le filtre plantÊ. L’entretien des roseaux s’ajoute alors au suivi.

Des tempĂŠratures extĂŠrieures faibles ralentissent le processus de dĂŠgradation. Le volume de stockage nĂŠcessaire est très important. Le stockage aĂŠrĂŠ est souvent suivi d’un traitement de finition, permettant de garantir l’Êpuration satisfaisante des effluents. En voici quelques exemples.

Ce système est d’autre part en cours de dĂŠveloppement pour le traitement complet des effluents vinicoles (avec re-circulation).

7

Un procĂŠdĂŠ de traitement : le stockage aĂŠrĂŠ

Le stockage aĂŠrĂŠ doit permettre d’abattre la concentration en charge organique Ă une valeur suffisamment faible pour ĂŠviter le colmatage par dĂŠveloppement de biomasse dans le filtre. Le filtre doit ĂŞtre alimentĂŠ par bâchĂŠes (alimentation discontinue) pour respecter le cycle infiltration-percolation.

es traitements de finition

iltration tangentielle membranaire Ce dispositif consiste Ă extraire l’eau traitĂŠe et Ă la sĂŠparer des boues avec un dispositif mobile de filtration. Celle-ci est donc rĂŠalisĂŠe en prestation de service. Ce système est complexe et nĂŠcessite la sous-traitance Ă un prestataire.

nfiltration - percolation Cette Êtape est rÊalisÊe par passage de l’effluent prÊ-traitÊ sur un massif sableux filtrant.

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5 vantages

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CRAB

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ObjectifsTracabilite.qxp

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La mise en place de cette traçabilité demande, certes, du travail supplémentaire mais permet d’améliorer le suivi technique du produit, son mode d’élaboration et d’apporter des garanties au consommateur. Dans l’objectif de vous accompagner dans la mise en place d’un enregistrement de vos pratiques (de la production à la commercialisation), nous vous proposons une série de fiches sans valeur réglementaire.

Ces fiches pourront être photocopiées annuellement. Un inventaire non exhaustif du type d’informations à enregistrer et des documents à conserver est présenté dans les fiches pour chaque étape ou opération. Ces exemples sont à adapter à chaque exploitation, sachant que le degré de finesse de chaque enregistrement dépendra de la stratégie voulue par le viticulteur.

bjectifs fixés par le référentiel Viticulture Durable de Bourgogne : ransparence et traçabilité par l’enregistrement des opérations conduites. ustification du bien-fondé des interventions. éponse à la réglementation en vigueur.

III• nregistrement des opérations ontrôle

Aujourd’hui, diverses réglementations imposent de mettre en œuvre un système de traçabilité sur l’exploitation.

Objectifs

nregistrement des opérations

rotection du vignoble éception vendange

uivi de vinification

uivi malolactique et élevage ransfert de vin

uivi de la mise en bouteille estion des déchets et estion des sous-produits de vinification estion des stocks de produits phytosanitaires et estion des stocks de produits œnologiques

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raçabilité xemple d’utilisation des fiches “d’enregistrement” iste du matériel viticole et iste du matériel de cave ntretien du matériel dentification du parcellaire rrachage lantation ertilisation ntretien du sol onduite de la vigne

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

iste des fiches détaillées


Tracabilite.qxp

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raçabilité

e paquet hygiène au niveau européen (nouveau) Socle de la réforme de la législation alimentaire qui fait suite aux différentes crises sanitaires des années 90, le règlement cadre 178/2002 définit les grands principes en matière de sécurité sanitaire des aliments.

ous les exploitants agricoles sont concernés, même s’ils livrent leur production à une entreprise ou à une coopérative. L’obligation de traçabilité s’applique à tous les exploitants pour toutes les denrées alimentaires et les aliments pour animaux y compris ceux produits à la ferme.

Il pose des prescriptions générales en matière de : écurité sanitaire des aliments Aucune denrée ne peut être mise sur le marché si elle est considérée comme dangereuse, ou présentant un risque.

Selon le règlement CE 178/2002, la traçabilité est définie comme “la capacité de retracer à travers toutes les étapes de la production, de la transformation et de la distribution le cheminement d’une denrée alimentaire… ou d’une substance destinée à être incorporée dans une denrée alimentaire…”. Elle concerne donc l’ensemble des opérateurs de la filière viti-vinicole.

raçabilité Les clients et les fournisseurs de chaque exploitant de la chaîne alimentaire, excepté les consommateurs finaux, doivent être identifiés. esponsabilité des exploitants Chaque exploitant est responsable de sa production et doit veiller au respect de la réglementation en vigueur.

e r è g l e m e n t C E 8 5 2 / 2 0 0 4 d u 2 9 a v r i l 2 0 0 4 entré en vigueur le 1 er janvier 2006, vise toutes les étapes de la production, de la transformation et de la distribution des denrées alimentaires ainsi que les exportations.

etrait et rappel des denrées Procédure de retrait et rappel des denrées lorsqu’elles sont considérées comme dangereuses.

Il impose d’évaluer les risques sanitaires et de se référer au guide des bonnes pratiques qui “aide les exploitants du secteur alimentaire à respecter les règles d’hygiène alimentaire à toutes les étapes de la chaîne alimentaire et à appliquer les principes HACCP”.

Trois règlements précisent les règles applicables à l’ensemble des denrées alimentaires (règlement 852/2004), aux denrées alimentaires d’origine animale (règlement 853/2004) et à l’alimentation animale (règlement 183/2005).

III• nregistrement des opérations ontrôle

C’est l’ensemble de ces règlements, communément appelé “ aquet hygiène”, complété par deux textes applicables aux services de contrôle, qui est entré en application au 1er janvier 2006.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Les exigences de traçabilité relèvent de différentes réglementations dont :

Traçabillité

raçabilité et réglementations

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1


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u niveau national : le ode de la onsommation

2

’article L.212-1 du Code de la Consommation impose une obligation générale de conformité des produits lors de leur première mise sur le marché qui implique :

es obligations de la traçabilité

Les exigences portent, dans le cas général, sur :

Traçabillité

a tenue d’un registre pour la production végétale

bligation de résultat “Dès la première mise sur le marché, les produits doivent répondre aux prescriptions en vigueur relatives à la sécurité et à la santé des personnes, à la loyauté des transactions commerciales et à la protection des consommateurs”.

Notamment l’utilisation de produits phytosanitaires et toute apparition d’organismes nuisibles ou maladies susceptibles d’affecter la sûreté des produits d’origine végétale.

III• nregistrement des opérations ontrôle

xemple d’enregistrement : • l’identification de la parcelle ou de l’îlot de parcelles ; • la culture produite sur la parcelle (variété) ; • le nom commercial complet du produit utilisé ; • la quantité, ou la dose, de produit utilisé ; • la date du traitement ; • la (ou les) date(s) de récolte.

bligation de moyen “...le responsable de la première mise sur le marché d’un produit est donc tenu de vérifier que celui-ci est conforme aux prescriptions en vigueur…”.

bligation de justifier “…à la demande des agents habilités… il est tenu de justifier les vérifications et contrôles effectués”.

es résultats de toute analyse d’échantillons prélevés sur des végétaux ou d’autres échantillons qui revêtent une importance pour la santé humaine (si de telles analyses ont été réalisées par l’exploitant au cours des douze derniers mois), comme par exemple une analyse de résidus.

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

La filière viti-vinicole est assez avancée en matière de traçabilité du fait notamment des obligations réglementaires concernant par exemple : • les documents d’accompagnement pour la circulation des produits, les déclarations de récolte, de stock, d’agrément, le casier viticole informatisé... ; • l’étiquetage, la tenue des registres, le marquage des contenants, l’indication du numéro de lot, la facturation...

a conservation des coordonnées et des factures • des fournisseurs pour chaque matière première et la date de livraison (à l’exception des produits phytosanitaires, des fertilisants et des semences) ; • des entreprises clientes pour chaque denrée livrée et la date de livraison.

12•2006

Si la traçabilité des produits œnologiques est assurée en grande partie par les registres obligatoires il conviendra de développer celle des autres intrants et notamment, les produits phytosanitaires, les bouchons, les bouteilles…

emarque : La plupart de ces dispositions sont également à respecter au titre de la conditionnalité pour les exploitations bénéficiant des aides PAC.


estion du numĂŠro de lot : Elle doit ĂŞtre adaptĂŠe aux objectifs de traçabilitĂŠ souhaitĂŠs en cas de rappel. Il conviendra de : • distinguer les types de vin ; • distinguer les millĂŠsimes ; • distinguer les cĂŠpages ; • faire rĂŠfĂŠrence au n° de lot dans le registre d’embouteillage ; • faire apparaĂŽtre le numĂŠro de lot sur la facture.

Et plus spĂŠcifiquement pour le vin sur :

’Êtiquetage

elon l’article 6 du R (CE) 753-2002 du 29 avril 2002 : â€œâ€Śles instances peuvent exiger des embouteilleurs, expĂŠditeurs, ou importateurs la preuve de l’exactitude des mentions utilisĂŠes pour la dĂŠsignation‌â€? ;

“Si les instances compĂŠtentes constatent que la preuve n’est pas fournie, les mentions en question sont considĂŠrĂŠes comme non conformes‌â€?.

L’indication du numĂŠro de lot est la clĂŠ de la traçabilitĂŠ. En cas de problème identifiĂŠ il permettra de ne rapatrier que le lot dĂŠfectueux et non la totalitĂŠ de la production.

La traçabilitĂŠ va permettre de prouver l’exactitude des mentions figurant dans l’Êtiquetage des vins et de rĂŠpondre aux obligations de la rĂŠglementation communautaire.

es registres obligatoires

3

egistre entrĂŠe-sortie : • Comptes distincts par catĂŠgorie de produit, dĂŠnomination. Et pour autant qu’il est envisagĂŠ d’en faire rĂŠfĂŠrence dans l’Êtiquetage, il conviendra de faire figurer dans le registre le millĂŠsime, le cĂŠpage, le lieu-dit, les mĂŠdailles‌ ; • Pour chaque mouvement E/S, dĂŠsignation complète envisagĂŠe. egistres de manipulation • augmentation du titre alcoomĂŠtrique ; • acidification/dĂŠsacidification ; • edulcoration ; • coupage ; • embouteillage ; • eaboration de vins mousseux ; • traitement (charbons, ferrocyanure...).

TraçabillitÊ

Page 3

onclusion

La traçabilitĂŠ remplit un triple objectif de loyautĂŠ dans les transactions, de conformitĂŠ des produits et de sĂŠcuritĂŠ des consommateurs. Elle permet, dans un contexte ĂŠconomique difficile pour la filière viticole, d’amĂŠliorer la qualitĂŠ, de rassurer la clientèle et d’avoir un meilleur suivi des conditions de production, d’Êlaboration et de commercialisation des vins.

4

ontacts

irection de la oncurrence, de la onsommation et de la ĂŠpression des raudes 53 Rue de Mulhouse BP 70 21072 DIJON CEDEX TĂŠl. 03 80 78 79 22

Ces registres, dont la tenue est obligatoire permettent de vÊrifier la bonne utilisation des produits œnologique et d’assurer un suivi des diffÊrentes manipulations.

irection Êgionale de l’ griculture et de la orêt

’indication du numÊro de lot

ervice RĂŠgional de la Protection des VĂŠgĂŠtaux ZI Nord - BP 177 21205 BEAUNE Cedex TĂŠl. 03 80 26 35 45

Il est obligatoire depuis le 20 juin 1993 et se dÊfinit un ensemble d’unitÊs de vente d’une denrÊe alimentaire qui a ÊtÊ produite, fabriquÊe ou conditionnÊe dans des circonstances pratiquement identiques.

III• nregistrement des opÊrations ontrôle

9:49

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

29/01/07

12•2006

Tracabilite.qxp


xemple d’utilisation des fiches “d’enregistrement” Les vins sont suivis par lot, de la réception de vendange à la mise en bouteille. iche “protection du vignoble” Enregistrement des opérations phytosanitaires

arcelles 5 12

ontenant

arcelle

Cuve 10

5

Cuve 15

12

iche “réception de vendange” Origine parcellaire et qualité globale de la cuve remplie

ontenant

ontenant

Cuve 10

Cuve 15

ontenant d’origine Cuve 10

olume cuve olume ontenant ot de départ transféré d’arrivée formé 80 hl 78 hl Cuve 3 M10

Cuve 15

50 hl

22 hl

ot ontenant olume cuve Cuve 3

100 hl

M10

Cuve 3

M10

pération Ensemencement bactérien

iche “suivi de vinification” Fiche de suivi des conditions de vinification

iche “transfert de vin” Enregistrement des mouvements de vin ainsi que de l’origine du vin ayant servi à faire le plein des cuves

iche “suivi malolactique et élevage” Enregistrement des pratiques réalisées depuis les transferts jusqu’à la mise en bouteille

Exemple d’utilisation des fiches “d’enregistrement”

Page 1

III• nregistrement des opérations ontrôle

11:03

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

25/01/07

12•2006

ExempleUtilisation.qxp


Janvier 2003

Mv 2

Enjambeur

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

III• nregistrement des opérations ontrôle

Mars 1993

xx8197

Etat satisfaisant

tat bservations

Liste du matériel viticole

100 h/an

olume horaire d’utilisation annuelle

10:54

12•2006

ate de 1ère utilisation

arque odèle

25/01/07

* Traction, traitement, désherbage…

ate d’entrée sur l’exploitation

ode réf.

ype de matériel*

iste du matériel viticole

Listematerieldef.qxp Page 1


Page 2 10:54 25/01/07 Listematerieldef.qxp

ype de matériel Pressoir

arque odèle

ate de 1ère utilisation

45 h/an

olume horaire d’utilisation annuelle

Neuf

tat bservations

iste du matériel de cave ode réf.

ate d’entrée sur l’exploitation

Septembre 2005

12•2006

Pneumatique

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Juillet 2005

III• nregistrement des opérations ontrôle

Mc1

Liste du matériel de cave


Entretienmateriel.qxp

29/01/07

10:04

Page 1

ntretien du matériel ernier contrôle / révision / réparation pération

ate

bservations (élément réparé, coût…)

RH

Ces fiches sont destinées à suivre l’historique de l’entretien de chaque matériel viticole et de cave. Il faudra donc faire une photocopie par matériel.

12•2006

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

III• nregistrement des opérations ontrôle

Changement courroie 15/12/2005

pérateur

Entretien du matériel

Code matériel .......................


ZH 505

1983

0,74

éférence nnée urface cadastrale plantation (ha)

III• nregistrement des opérations ontrôle

Htes-Côte de Nuits Magny-les-Villers

ommune Pinot noir

épage SO4

ortegreffe

Identification du parcellaire

115,116,777

lones

10 000 (1 m x 1 m)

ensité /ha

10:07

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

12

° ppellation parcelles

29/01/07

12•2006

Sous le bois

om usuel

Date d’enregistrement :

dentification du parcellaire

IdentifParcelleairedef.qxp Page 1


NON

12•2006

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Fumier, 40t/ha

18/05

III• nregistrement des opérations ontrôle

Reprofilage

CH 76 sur 161-49

P-04889 Précédent courtN°3 noué

Arrachage - Plantation

Dupont

10:09

* Joindre la facture de l’opérateur agréé.

(20/10/2005, glyphosate, 4l/ha, 1256798776)

ate

atériel du végétal utilisé rigine ° plant (clône, de lot bservations (pépiniériste…) porte-greffe)

lantation

29/01/07

14

umure de évitalisation ésinfection* ménagement fond apportée parcellaire ode (date, (date, nature (drainage parcelles dose,produit, n°lot) oui/non et dose/ha) reprofilage...)

ncienne parcelle

rrachage - lantation

ArrachagePlantationdef.qxp Page 1


Entretien Patenkali

12•2006

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

120 kg/ha Sous le rang R

III• nregistrement des opérations ontrôle

14573890

M. X, Mv 4

Fertilisation

Cf. analyses pétioles

12:07

*Sarments : restitués ou : enlevés

15/03

25/01/07

16

emarques (problèmes rencontrés…)

Campagne 20 . .

de fumure roduit ° de ose urface arments* pérateur et usification ode ate ype (fond, correction, ou nom lot ou parcelles entretien) commercial origine /ha fertilisée ou type de matériel de l’apport

ertilisation

Fertilisation.qxp Page 1


Weedazol

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

20/04

5

roduit ou nom commercial 471136

° de lot Totale

urface désherbée Parcelle gélive

Guy Mv 1

emarques

Entretien du sol Desherbage chimique

ustification

pérateur et type de matériel

III• nregistrement des opérations ontrôle

15 l

ose /ha

19:48

12•2006

ate

Campagne 20 . .

14/02/07

ode parcelles

ésherbage chimique

ntretien du sol

EntretienSol.qxp Page 1


Page 2 19:48 14/02/07 EntretienSol.qxp

ntretien du sol

ate Griffage

pération JP en 2 + griffe

pérateur et type de matériel

100 %

urface

Entretien

ustification

ntretien mécanique ou thermique ode parcelles 20/06

ate SP 60

358320

50 kg

1 rang/2

Guy Mv 4

III• nregistrement des opérations ontrôle

Permanent

roduit % urface ° ose

ype pérateur et type ou nom de matériel commercial de lot /ha d’enherbement enherbée

emarques

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

Erosion

ustification

12•2006

emarques

(parcelles et/ou contours) Campagne 20 . .

1

ode parcelles 15/10

ise en place de l’ nherbement 2

Entretien mécanique ou thermique Enherbement


35 h

RH

Conduite de la vigne

Limitation du rendement

Pluie

ourniture ustification pérateur et emarques (piquets, fils...) type de matériel de l’opération

III• nregistrement des opérations ontrôle

3-4 feuilles étalées Ebourgeonnage

pération

10:16

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

30/05

20/05

Toutes

emps tade passé phénologique

Campagne 20 . .

29/01/07

12•2006

ate fin

ate début

ode parcelles

onduite de la vigne

ConduiteVignedef.qxp Page 1


3 feuilles Mildiou

458329

1,3 kg

III• nregistrement des opérations ontrôle

Odéna

RH Mv 1

Pluie 3 heures après

Protection du vignoble

Avertissement Agricole®

emarques (météo…)

11:06

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

10/05

1,3,7,9,12

tade avageur roduit ou nom ° de ose pérateur et usification phénologique ou maladie commercial lot /ha type de matériel du traitementt

Campagne 20 . .

25/01/07

12•2006

ate

ode parcelles

rotection du vignoble

ProtectionVignoble.qxp Page 1


X X

1 350 kg 15 °C

12,2

-

12•2006

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

100 %

III• nregistrement des opérations ontrôle

*TB : très bon, B : bon, AB : assez bon, M : mauvais. : Titre Alcoolémique Potentiel.

5

endange

non

-

Réception vendange

3 g/hl

10

11:00

Campagne 20 . .

tat % grappage oulage jout jouts

° contenant sanitaire* uantité °C SO2 autres bservations de destination * en % oui / non (kg) ri (g/hl) parcelles manuelle mécanique TB B AB M

rovenance

eure ou ode

n° 10 h 1

n°ordre

éception vendange

25/01/07

eceptions

Reception.qxp Page 1


ate et heure de remplissage :

9h00

1098

ans la cuve n° :

29/09/06 11h00 Levurage

Levure XY

12•2006

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

III• nregistrement des opérations ontrôle

15 g/hl

oui

Suivi de vinification

LO1256

roduits utilisés nalyse ate pération eure nom commercial quantité ° de lot oui / non

Conserver les analyses de suivi œnologique et les factures ou bons de livraison des intrants.

18° C

eure ensité ° C bservations

outirage réalisé le :

25/09/06

ate

André

pérateur

pH :

19:51

pérations réalisées

cidité totale :

14/02/07

uivi de fermentation

Campagne 20 . .

° cuve de débourbage (si blanc) :

nalyse initiale ensité à 20° C : ° C de la cuve : ucre : bservations et/ou autres paramètres (azote assimilable, acides organiques, anthocyanes…) :

ppellation : ° de contenant :

uivi de vinification

SuiviVinification.qxp Page 1


Ensemencement bactérien

15/05

35868

estination :

1 g/hl Pierre Pied de cuve

bservations

12•2006

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

ate

III• nregistrement des opérations ontrôle

Conserver les analyses de suivi œnologique et les factures ou bons de livraison des intrants.

Kit malo

roduits utilisés pérateur nom quantité ° de lot commercial

pérateur bservations

Suivi malolactique et élevage

pération

uivi analytique et gustatif

° de lot :

10:23

outirage réalisé le :

pération

pérations réalisées

° contenant :

Campagne 20 . .

29/01/07

ate eure

ppellation : ate de remplissage :

uivi malolactique et élevage

SuiviMaloElevagedef.qxp Page 1


80 hl

10

15

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

3/10

3/10

12•2006

3

22 hl -

2 hl

erte

M10

M10

ot formé

Jean

Jean

2 hl de lies

bservations

Transfert de vin

pérateur

10:25

III• nregistrement des opérations ontrôle

3

ontenant d’arrivée

78 hl

olume transféré

ontenant de destination

Campagne 20 . .

29/01/07

50 hl

olume de départ

ot ou contenant d’origine

ate

ontenant d’origine

ransfert de vin

TransfertVindef.qxp Page 1


SuiviMiseBouteille.qxp

29/01/07

10:27

Page 1

nformations gĂŠnĂŠrales ot : ate : ppellation :

° de lot final : L.

uve d’assemblage : illÊsime : mbouteilleur :

nalyses avant la mise en bouteille ulletin d’analyse avant mise

Suivi de la mise en bouteille

uivi de la mise en bouteille olume :

ĂŠrification SO2

atières sèches ontrôle Êception oui non

emarques

° lot

ouchons xistence d’un cahier des charges avec l’embouteilleur : oui Lequel : xistence d’un cahier des charges avec le fournisseur de bouchon : oui Lequel :

non non

ratiques et contrĂ´les avant la mise en bouteille oui

non

iltration finale

ype de filtration :

inçage des bouteilles au potable

bservations :

ettoyage du matĂŠriel

III• nregistrement des opÊrations ontrôle

outeilles

ĂŠrification de la propretĂŠ des postes de la chaĂŽne

bouteilles / heure

urÊe d’Êgouttage : empÊrature du vin :

iveau de remplissage : urĂŠe de la station debout : emarques :

secondes °C mm minutes

ontrôle après mise

ate

nalyse physico-chimique : oui ĂŠgustation : emarques :

non

ontrĂ´le toutes les heures : oui non

nalyse microbiologique : oui

non 12•2006

adence de la chaĂŽne :

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

n cours de mise


olume

ieu / ode de stockage sur l’exploitation

ode de collecte ou d’élimination

ollecteur uivi de la gestion des déchets liminateur ate uantité ° de bon

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

III• nregistrement des opérations ontrôle

Gestion des déchets solides

10:29

12•2006

29/01/07

xemples de déchets : emballages vides de produits phytosanitaires, produits phytosanitaires non utilisables, huile usagée, piles et batteries, film plastique, pneu, papier, carton, palette bois, verre, effluents phytosanitaires, effluents vinicoles.

échet

estion des déchets

GestionDechets.qxp Page 1


Page 2 10:29 29/01/07 GestionDechets.qxp

uantité

ode d’élimination

ustificatif

12•2006

bservations

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

ate d’enlèvement

estion des sous-produits de vinification

atute du sous-produit

III• nregistrement des opérations ontrôle

xemples de sous-produits de vinification : marcs, bourbes et lies…

Gestion des sous-produits de vinification


GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

15/12

Soufre 5798

20/05

ate d’utilisation 50 kg

uantité restante

III• nregistrement des opérations ontrôle

200 kg

uantité achetée

Gestion des stocks Produits phytosanitaires

bservations

10:31

12•2006

ate d’achat

29/01/07

om du produit et ° lot

roduits phytosanitaires

estion des stocks

GestionStocks2.qxp Page 1


Page 2 10:31 29/01/07 GestionStocks2.qxp

estion des stocks ate d’achat 2008

ate de péremption 3 kg

uantité achetée

21/09/06

ate d’utilisation

0 kg

uantité restante

roduits œnologiques

om du produit et ° lot 20/09/06

III• nregistrement des opérations ontrôle

Levure L 355

Gestion des stocks Produits œnologiques

bservations

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

12•2006


InterlocuteursTracabilite.qxp

14/02/07

19:54

Page 1

hambre d’ griculture de Saône-et-Loire ervice viticole 59 Rue du 19 mars 1962 - BP 522 71010 MACON Cedex Tél. 03 85 29 55 53 • Fax : 03 85 29 56 77 viticulture@sl.chambagri.fr

entre nterprofessionnel echnique des ins de ourgogne 6 Rue du 16e Chasseur - BP 150 21204 BEAUNE Cedex Tél. 03 80 26 23 74 • Fax : 03 80 26 23 71 technique@bivb.com

Route de Seurre - 21200 BEAUNE Tél. 03 80 22 17 71 • Fax : 03 80 22 07 38 e.grimpret.vigne@soufflet-group.com

roupement des eunes rofessionnels de la igne 24 bis Rue du Lieutenant Dupuis 21200 BEAUNE Tél. 03 80 22 05 12 • Fax : 03 80 24 05 57 gjpv@wanadoo.fr

oopérative ourgogne du ud 13 Boulevard Maréchal Joffre 21200 BEAUNE Tél. 03 80 25 05 25 • Fax : 03 80 24 17 91 jp.chevalier@bourgognedusud.coop

édération régionale des ignerons indépendants de ourgogne et du ura 520 Av. du Mal.-de-Lattre-de-Tassigny 71000 MACON Tél. 03 85 27 91 03

III• nregistrement des opérations ontrôle

40 bis Avenue de la gare 21400 CHATILLON-SUR-SEINE Tél. 03 80 91 06 76 • Fax : 03 80 90 76 14 christophe.suchaut@cote-dor.chambagri.fr

OUFFLET VIGNE

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

hambre d’ griculture de Côte-d’Or

12•2006

Pour tout renseignement concernant l’enregistrement des opérations, vous pouvez contacter :

Interlocuteurs techniques

nterlocuteurs techniques


14/02/07

19:57

Page 1

entres de ormation IVB

FPPA de âcon-Davayé

62 Boulevard Bretonnière 21200 BEAUNE Tél. 03 80 25 04 80

Poncetys - 71960 DAVAYÉ Tél. 03 85 35 83 33

hambre d’ griculture de la Nièvre 25 Boulevard Léon Blum - BP 80 58 028 NEVERS Tél. 03 86 93 40 37

hambre d’ griculture de Saône-et-Loire 59 Rue du 19 mars 1962 - BP 522 71010 MACON Cedex ontact : Benjamin Alban Tél. 03 85 29 56 53

hambre d’ griculture de l’Yonne 14 bis Rue Guynemer 89015 AUXERRE Cedex ontact : Guillaume Morvan Tél. 03 86 94 22 22 • Fax : 03 86 94 22 00

FPPA de eaune 8 Avenue du Parc - BP215 21206 BEAUNE Tél. 03 80 24 79 95

FPPA evers-Cosne-Plagny 243 Route de Lyon 58000 CHALLUY Tél. 03 86 21 66 08

La Brosse - 89290 VENOY Tél. 03 86 94 60 20

édération des ignerons ndépendants de Côte d’Or 4 Rrue du Vieux Collège 21160 MARSANNAY-LA-CÔTE Tél. 03 80 52 12 43

édération des ignerons ndépendant de l’Yonne 52 Grande rue 89800 FONTAINE-PRÈS- CHABLIS Tél. 03 86 42 80 98

édération des ignerons ndépendant de Saône-et-Loire

IV• ormation

42 Rue de Mulhouse - BP 37530 21075 DIJON Cedex ervice formation : Tél. 03 80 68 66 40 formation@cote-dor.chambagri.fr

FPPA d’ uxerre

Maison des Vins de Bourgogne 520 Avenue de Lattre de Tassigny 71000 MACON Tél : 03 85 27 91 99

édération des ignerons ndépendants de Pouilly-Sancerre et des Vignobles du Centre Domaine de Loye 18220 MOROGUES Tél. 02 48 64 35 17

roupement des eunes

rofessionnels de la igne 24 bis Rue du Lieutenant Dupuis 21200 BEAUNE Tél. 03 80 22 05 12 • Fax : 03 80 24 05 57 gjpv@wanadoo.fr

GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE

hambre d’ griculture de Côte-d’Or

Interlocuteurs

Pour toute information concernant les centres de formation en viticulture, vous pouvez contacter les organismes suivants :

12•2006

Formation.qxp


RepertoirePhyto.qxp

9/02/06

9:51

Page 1

épertoire phytosanitaire 2006

Guide technique

I T I C U LT U R E DURABLE de ourgogne décembre 2005


Mildiou

0,3 l/hl 0,5 kg/hl 0,32 kg/hl 0,32 kg/hl 0,32 kg/hl 0,3 kg/hl

0,3 l/hl 0,19 kg/hl 0,19 kg/hl • • • •

• • • • • •

métirame-zinc

folpel + cuivre mancozèbe (1)

folpel

épertoire phytosanitaire 2006

28

28

28 28

NFT

MT à NFT

54

18 25

20

21 21 21 21 21 21 21 21

Xn Xn SC Xn Xn Xn SC SC Xi Xi Xi Xn Xn Xn SC Xn Xn Xi Xi Xi Xi WG 1500 4 kg SC 1548 4,3 l WG 3000 6 kg SC 1200 3l WG 1575 4,5 kg WG 1575 4,5 kg WP 5000 10 kg WG 1500 2 kg WG 1500 7,5 kg WP 3000 15 kg WG 1500 7,5 kg SC 3l • WG 1,9 kg • WG 1,875 kg • 1500 WP 3 kg SC 3l • WG 1500 F + 600 Cu 5 kg WG 3,5 kg 3,75 kg 3,75 kg 2625 WG 3,5 kg 3,75 kg 3,75 kg 2625 WG 3,7 kg 3,75 kg 3,75 kg 2775 WG 3,5 kg • • 2800

lasst. .R.E. .A.R. lasst. NT Typhlo (en m)

Excoriose toxico (en h) (en j)

Black Rot

utres autorisations

ose /ha .a. (en g/ha)

(1) Une dose maximale de 2800 g/ha/an de mancozèbe n’a pas d’incidence négative sur les populations de typhlodromes

2006

L’utilisation de ces produits se fera dans le respect : • de la réglementation des mélanges ; • des notes nationales ; • des éventuelles restrictions définies localement.

oxychlorure oxyde cuivreux sulfate

sans classement irritant nocif toxique très toxique

NT (en m) : la zone non traitée, exprimée en mètres. Zone caractérisée par sa largeur en bordure d’un point d’eau ne devant recevoir aucune application directe de produit phytosanitaire. A l’heure actuelle, ce paramètre n’est pas renseigné sur de nombreux produits.

Champ DP Champ Flo Cuprader DG Héliocuivre Kocide 2000 Kocide 35 DF Viricuivre Micronisé Nordox 75WG BB Eqal DG BB Macclesfield 80 BB RSR disperss Acryptane 500 Acryptane UD Folpan WDG Foltane Myco 500 Cuprofix F disperss Dithane Neotech Sandozebe DG Trimanoc DG Polyram DF - Lutiram DF

SC Xi Xn T T+

source firme

hydroxyde

lasst. toxico : classement toxicologique vis à vis de l’utilisateur.

(f)

orm. i o

utres autorisations : homologations de la ou des spécialité(s) commerciale(s) sur d’autres maladies ou ravageurs. La dose homologuée est donnée pour quelques usages en kg ou l/hl.

neutre à faiblement NFT produit toxique moyennement MT produit toxique T produit toxique Vide toxicité non étudiée les populations se rétablissent après la date du classement les populations décroissent après la date du classement en cours ( ) essai classement provisoire

enouvellement après 20-25 mm de pluie cumulée es pousses formées après traitement ne sont pas protégées

ose/ha : dose homologuée par hectare.

lasst. typhlo : effets non intentionnels des produits sur typhlodromes-Typhlodromus pyri

pécialité commerciale

.a. (en g/ha) : composition en substance(s) active(s), en grammes par hectare.

AR (en j) : délai d’emploi avant récolte, exprimé en jours. Délai à respecter entre la dernière application et la récolte.

ubstance active

épertoire phytosanitaire

poudre pour poudrage concentré émulsionnable émulsion aqueuse liquide microgranulé suspension concentrée suspo-émulsion granulé soluble dans l’eau concentré soluble produit diffuseur de vapeur granulé dispersable poudre mouillable

ildiou ongicides de contact

orm. : formulation.

Source : groupe de travail national

io : produit autorisé par le cahier des charges agrobiologie.

ersistance de 8 à 10 jours - pas d’effet curatif

pécialité(s) commerciale(s) correspondante(s).

RE (en h) : délai de ré entrée dans la parcelle, exprimé en heures. Délai à respecter entre la fin d’une application et la ré entrée dans une parcelle, pour tout travailleur. A l’heure actuelle, ce paramètre n’est pas renseigné sur de nombreux produits.

Brenner

Cette liste exhaustive de produits a été établie à partir des principaux référencements distributeurs de la région Bourgogne. Dans chaque tableau, vous trouverez les informations suivantes :

ubstance(s) active(s).

DP EC EW L MG SC SE SG SL VP WG WP

Page 2

es pousses formées après traitement ne sont pas protégées

Lexique

exique

9:51

ersistance de 8 à 10 jours - pas d’effet curatif enouvellement après 20-25 mm de pluie cumulée

9/02/06

CUIVRE

RepertoirePhyto.qxp


Source : groupe de travail national

ersistance de 8 à 10 jours - pas d’effet curatif

enouvellement après 20-25 mm de pluie cumulée ubstance active

folpel + cuivre mancozèbe (1)

métirame-zinc

• • • •

ose /ha

utres autorisations Brenner

Black Rot

WG 1500 4 kg SC 1548 4,3 l WG 3000 6 kg SC 1200 3l WG 1575 4,5 kg WG 1575 4,5 kg WP 5000 10 kg WG 1500 2 kg WG 1500 7,5 kg WP 3000 15 kg WG 1500 7,5 kg SC 3l • WG 1,9 kg • WG 1,875 kg • 1500 WP 3 kg SC 3l • WG 1500 F + 600 Cu 5 kg WG 3,5 kg 3,75 kg 3,75 kg 2625 WG 3,5 kg 3,75 kg 3,75 kg 2625 WG 3,7 kg 3,75 kg 3,75 kg 2775 WG 3,5 kg • • 2800

lasst. .R.E. .A.R. lasst. NT Typhlo (en m)

Excoriose toxico (en h) (en j)

0,3 l/hl 0,19 kg/hl 0,19 kg/hl 0,3 l/hl 0,5 kg/hl 0,32 kg/hl 0,32 kg/hl 0,32 kg/hl 0,3 kg/hl

Xn Xn SC Xn Xn Xn SC SC Xi Xi Xi Xn Xn Xn SC Xn Xn Xi Xi Xi Xi

21 21 21 21 21 21 21 21

28

20 18 25

NFT

28

28 28

Page 3

folpel

• • • • • •

.a. (en g/ha)

10:15

oxychlorure oxyde cuivreux sulfate

Champ DP Champ Flo Cuprader DG Héliocuivre Kocide 2000 Kocide 35 DF Viricuivre Micronisé Nordox 75WG BB Eqal DG BB Macclesfield 80 BB RSR disperss Acryptane 500 Acryptane UD Folpan WDG Foltane Myco 500 Cuprofix F disperss Dithane Neotech Sandozebe DG Trimanoc DG Polyram DF - Lutiram DF

orm. i o

54

MT à NFT

(1) Une dose maximale de 2800 g/ha/an de mancozèbe n’a pas d’incidence négative sur les populations de typhlodromes 2006

épertoire phytosanitaire

9/02/06

CUIVRE

hydroxyde

pécialité commerciale

es pousses formées après traitement ne sont pas protégées

RepertoirePhyto.qxp

ildiou ongicides de contact

Mildiou


épertoire phytosanitaire

Mildiou

2006

ersistance de 10-12 jours sur les organes traités Effet curatif (1 à 3 jours selon température) pécialité commerciale

cymoxanil + folpel

cymoxanil + mancozèbe (1) cymoxanil + métirame-zinc

Vignor 2

SC

Sygan LS, Fanion GD

WG

Rémiltine F pépite

WG

Rémiltine S pépite Sarman M - Zetanil M

WG WP

Aviso DF

WG

.a. (en g/ha)

ose /ha

120 C + 1000 F 120 C + 1200 F 120 C + 1002 F 120 C + 1200 F 120 C 400 F 400 Ch 120 C 500 F 500 M 120 C 750 F 400 M 120 C + 1395 M 120 C + 1400 M 120 C + 1600 Mz

1,5 kg 3l 3l 2,5 l

utres autorisations Brenner

Black Rot

2l

2,5 kg

0,25 kg/hl

2 kg 3 kg 2 kg

2,5 kg

lasst. .R.E. .A.R. lasst. NT Typhlo (en m)

Excoriose toxico (en h) (en j) 0,15 kg/hl Xn 30 0,3 l/hl Xn 30 0,3l/hl Xn 30 Xn 28

(NFT) NFT (f) MT à NFT

Xn

30

Xn

30

MT à MT

Xn

30

T à NFT

Xi Xi

30 30

T à NFT (f)

Xi

28

T à NFT

Page 4

cymoxanil + folpel + chlorothalonil cymoxanil + folpel + mancozèbe (1)

i orm. o WG SC SC SC

9:52

Antéor Avantage Enomix F Sarman F Sygan S - Bramane

(1) Une dose maximale de 2800 g/ha/an de mancozèbe n’a pas d’incidence négative sur les populations de typhlodromes

ildiou ongicides pénétrants cupriques à base de cymoxanil ersistance de 10-12 jours sur les organes traités Effet curatif (1 à 3 jours selon température) ubstance active

pécialité commerciale

cymoxanil + cuivre cymoxanil + propinèbe cymoxanil + cuivre + folpel + mancozèbe (1)

Copral - Macc-cymal Selva - Cymsun Diametan

cymoxanil + cuivre + folpel cymoxanil + cuivre + mancozèbe (1) cymoxanil + cuivre + métirame-zinc

.a.

i orm. (en g/ha) o WP 120 C+1500 Cu 120 C+1200 Cu SC WP 120 C+1450 P

Cuprofix FM Disperss

WG

Syphal LS - Cursor GD

WG

Antéor CLV Avantage

WG

120 C 600 Cu 800 F 800 M 120 C 240 F 400 M 625 Cu

es pousses formées après traitement ne sont pas protégées n cas de risques exceptionnels, réduire le délai entre traitements, à 8 jours ose /ha

utres autorisations Brenner

Black Rot

7,5 kg 4l 2,5 kg

lasst. .R.E. .A.R. lasst. NT Typhlo (en m)

Excoriose toxico (en h) (en j) Xi 21 SC 21 SC

5 kg

Xn

28

NFT

NFT (f)

2,5 kg

0,25 kg/hl

Xn

28

120 C+500 Cu+750 F 2,5 kg

0,25 kg/hl

Xn

30

(NFT)

Xi

30

MT à NFT (f)

Xi

30

Xi

28

Cuprofix CM disperss Fulvax C Plus Rémiltine CS pépite Sarman MC - Zetanil triple

WG 120 C+750 Cu+1000 M 5 kg WG 120 C+900 Cu+400 M 3 kg WG 120 C+900 Cu+400 M 3 kg WP 120 C+630 Cu+400 M 3,5 kg

Aviso Cup DF

WG 120 C+600 Cu+460 Mz 2,5 kg

0,25 kg/hl

30

30

(NFT)

(1) Une dose maximale de 2800 g/ha/an de mancozèbe n’a pas d’incidence négative sur les populations de typhlodromes 2006

épertoire phytosanitaire

9/02/06

ubstance active

es pousses formées après traitement ne sont pas protégées n cas de risques exceptionnels, réduire le délai entre traitements, à 8 jours

RepertoirePhyto.qxp

ildiou ongicides pénétrants non cupriques à base de cymoxanil

Mildiou


ĂŠpertoire phytosanitaire

Mildiou

2006

ersistance de 10-12 jours sur les organes traitĂŠs enouvellement inutile en cas de pluie

i orm. o WG

Acrobat M DG

WG

Ocarina

WP

Odena UD - Sirbel UD

WG

Mandore - Yorel

WG

226 D 1200 F 225 D 1500 M 126 I 609 Cu 117 I 750 F 120 I 1200 M

ose /ha

utres autorisations Brenner

Black Rot

2 kg 2,5 kg

lasst. .R.E. .A.R. lasst. NT Typhlo (en m)

Excoriose toxico (en h) (en j)

•

3 kg

(NFT)

10

28

(NFT)

20

Xn

28

Xi

28

Xi

1,3 kg

0,13 kg/hl

Xn

28

(NFT)

20

2 kg

0,2 kg/hl

Xn

28

(T

10

)

(1) Une dose maximale de 2800 g/ha/an de mancozèbe n’a pas d’incidence nĂŠgative sur les populations de typhlodromes

ildiou ongicides pÊnÊtrants à base de zoxamide ersistance de 10-12 jours sur les organes traitÊs es pousses formÊes après traitement ne sont pas protÊgÊes

ubstance active

pĂŠcialitĂŠ commerciale

i orm. o

.a. (en g/ha)

ose /ha

enouvellement uniquement en cas de pluie supÊrieure à 40 mm intervenant dans les 48 heures après traitement 3 applications maxi par an

utres autorisations Brenner

Black Rot

lasst. .R.E. .A.R. lasst. NT Typhlo (en m)

Excoriose toxico (en h) (en j)

zoxamide Electis pro - Roxam combi WG 123 Z + 1378 M 2 kg • • 0,2 kg/hl Xi + mancozèbe (1) (1) Une dose maximale de 2800 g/ha/an de mancozèbe n’a pas d’incidence nĂŠgative sur les populations de typhlodromes

24

28

30

ildiou ongicides à base d’inhibiteurs mitonchondriaux (QoI) ecommandations pour la gestion de la rÊsistance aux QoI (note nationale mildiou) : • rÊsistance du mildiou aux QoI gÊnÊralisÊe • 2 à 3 applications maximum par an, de prÊfÊrence non consÊcutives (inclus QoI spÊcifiques anti-oïdium)

ubstance active azoxystrobine + folpel pyraclostrobine + mĂŠtirame zinc

pĂŠcialitĂŠ commerciale

i orm. o

.a. (en g/ha)

ose /ha

187 A 2l 1000 F 100 Py Cabrio top (3) WG 2 kg 1100 Mz (2) Quadris max : spĂŠcialitĂŠ ĂŠgalement homologuĂŠe sur oĂŻdium Ă la mĂŞme dose (3) Cabrio top : spĂŠcialitĂŠ homologuĂŠe sur mildiou Ă 2 kg/ha et sur oĂŻdium Ă 1 kg/ha

2006

Quadris max (2)

SC

mploi dÊconseillÊ en dernière application Ne pas utiliser sur attaque dÊclarÊe

utres autorisations Brenner

Black Rot

•

•

1,5 kg

ĂŠpertoire phytosanitaire

lasst. .R.E. .A.R. lasst. NT Typhlo (en m)

Excoriose toxico (en h) (en j)

0,15 l/hl

1,5 kg 0,15 kg/hl

Xn

21

(NFT)

20

Xn

35

NFT (f)

20

Mildiou

Page 6

Fastime - PanthĂŠos

.a. (en g/ha)

9:52

dimÊthomorphe + folpel dimÊthomorphe + mancozèbe (1) iprovalicarbe + cuivre iprovalicarbe + folpel iprovalicarbe + mancozèbe (1)

pĂŠcialitĂŠ commerciale

9/02/06

ubstance active

bservations : des souches rÊsistantes simultanÊment à ces 2 molÊcules Êtant prÊsentes dans le vignoble, une limitation annuelle à 3 traitements est recommandÊe pour l’ensemble des spÊcialitÊs contenant l’une ou l’autre de ces substances actives

RepertoirePhyto.qxp

ildiou ongicides pÊnÊtrants à base de dimÊthomorphe et d’iprovalicarbe


ĂŠpertoire phytosanitaire

Mildiou

2006

ersistance de 14 jours (10 à 12 jours en cas de risques exceptionnels) es pousses formÊes après traitement sont protÊgÊes pÊcialitÊ commerciale Lexic flash - Valiant flash

WG

Almanach flash

WG

Altigan Flash - Kilim flash Mikal Flash - Option flash Epylog flash

WG

Artimon - Rhodax express

WG

Sillage - Slogan

WG

WG

.a. (en g/ha)

ose /ha

1500 Fal 120 C 3 kg 750 F 1500 Fal 120 C 4,5 kg 1500 M 2000 Fal 4 kg 1000 F 1500 Fal + 1500 F 3,75 kg 1400 Fal 4 kg 1400 M 1884 Fal 4 kg 1320 Mz

utres autorisations Brenner

Black Rot

lasst. .R.E. .A.R. lasst. NT Typhlo (en m)

Excoriose toxico (en h) (en j)

0,45 kg/hl

Xn

40

Xi

40

NFT

30

0,3 kg/hl

Xn

40

NFT

0,3 kg/hl

Xn

40

NFT

4,5 kg 0,4 kg/hl

Xi

40

0,3 kg/hl

Xi

28

•

Page 8

fosÊtyl-al + mancozèbe (1) fosÊtyl-al + mÊtirame zinc

i orm. o

15 (MT )

10

(1) Une dose maximale de 2800 g/ha/an de mancozèbe n’a pas d’incidence nĂŠgative sur les populations de typhlodromes

ildiou ongicides systĂŠmiques Ă base d’anilides (ou phĂŠnylamides) ersistance de 10 Ă 14 jours es pousses formĂŠes après traitement sont protĂŠgĂŠes n cas de risques exceptionnels : rĂŠduire le dĂŠlai entre traitements Ă 10-12 jours

ubstance active benalaxyl + folpel benalaxyl + mancozèbe + fosÊtyl-al mÊfÊnoxam + folpel mÊfÊnoxam + mancozèbe (1)

pĂŠcialitĂŠ commerciale

i orm. o

Tairel F liquide

SC

Carlit express - Clovis

WG

Eperon mix pĂŠpite

WG

Eperon pĂŠpite

WG

.a. (en g/ha)

ose /ha

150 B 2,5 l 960 F 1000 B + 1400M 4,5 kg 1400 Fal 125Me 2 kg 1000Fo 90Me 2,25 kg 1440M

enouvellement inutile en cas de pluie 2 Ă 3 traitements maxi par an e pas utiliser sur mildiou dĂŠclarĂŠ

utres autorisations Brenner

Black Rot

• 5 kg

•

lasst. .R.E. .A.R. lasst. NT Typhlo (en m)

Excoriose toxico (en h) (en j)

grappes fermĂŠes

NFT

0,25 l/hl

Xn

0,45 kg/hl

Xi

24

grappes fermĂŠes

Xn

24

30

NFT (f)

30

30

T Ă MT

15

Xi

20

(1) Une dose maximale de 2800 g/ha/an de mancozèbe n’a pas d’incidence nĂŠgative sur les populations de typhlodromes

2006

ĂŠpertoire phytosanitaire

9:52

fosĂŠtyl-al + cymoxanil + folpel fosĂŠtyl-al + cymoxanil + mancozebe (1) fosĂŠtyl-al + folpel

9/02/06

ubstance active

e renouvellement est inutile en cas de pluie tilisation optimale durant la pĂŠriode de croissance active de la vigne

RepertoirePhyto.qxp

ildiou ongicides systÊmiques à base de fosÊtyl d’aluminium

Mildiou


ĂŠpertoire phytosanitaire

OĂŻdium

2006

ersistance de 8 à 10 jours as de problème de rÊsistance

pĂŠcialitĂŠ commerciale

.a.

soufre micronisĂŠ

0,6 l 1,2 kg 12,5 kg 12,5 kg 12,5 kg 12,5 l 12,5 kg 12,5 l 12,5 kg

HĂŠliosoufre S

•

SC

5250

7,5 l

Fluidosoufre

•

DP

29700

30 kg

1,25 kg/hl

Xn Xi SC SC SC Xi Xi

.A.R. (en j)

lasst. Typhlo

21 21

MT Ă NFT

mi-vĂŠraison

NT (en m)

MT Ă NFT

Page 10

soufre micronisĂŠ + huile de pin soufre triturĂŠ (poudrage)

utres autorisations lasst. .R.E. ose /ha Brenner Black Excoriose toxico (en h) Rot

9:52

i orm. (en g/ha) o Karathane LC EC 210 Karathane SH WP 219 Citrothiol DG • WG 10000 Kumulus DF - Sulfojet • WG 10000 Microthiol SpÊcial disperss • WG 10000 Microthiol SpÊcial Liquide • SC 10312 Solfo CER • WP 10000 Sulfobleu • SC 7500 Thiovit jet - Kolthior • WG 10000

dinocap

SOUFRE MOUILLABLE

Xi 1,25 kg/hl

Xi

mi-vĂŠraison MT Ă NFT

Xi

mi-vĂŠraison

ĂŻdium ongicides pĂŠnĂŠtrants Ă base de DMI (IBS groupe 1) ersistance de 14 jours maximum

ubstance active difĂŠnoconazole fenbuconazole hexaconazole myclobutanil penconazole tĂŠbuconazole tĂŠbuconazole + triadimĂŠnol tĂŠtraconazole

2006

pĂŠcialitĂŠ commerciale

roblème de rÊsistance : 2 à 3 traitements maximum par an e pas utiliser sur oidium dÊclarÊ

.a.

i orm. (en g/ha) o Score EC 30 Impala - Indar EW EW 37,5 Anvil liquide SC 20 Mycloss Fort EW 30 Systhane 12 E EC 30 Systhane new - Licorne EW 30 Topaze EC 25 Corail EW 100 18,75 T+ Abilis EC 56,25 Tri Antène - GrÊman EC 25

utres autorisations lasst. .R.E. ose /ha Brenner Black Excoriose toxico (en h) Rot

.A.R. (en j)

lasst. Typhlo

21 j 21 j 21 j 21 j 21 j 21 j 30 j 21 j

NFT NFT NFT

0,12 l 0,75 l 0,4 l 0,15 l 0,24 l 0,66 l 0,25 l 0,4 l

• • •

• • • • •

•

0,3 l

Xn SC SC SC Xn SC Xn Xn

0,25 l

•

•

Xi

21 j

0,25 l

0,4 l

0,4 l

Xn

28 j

ĂŠpertoire phytosanitaire

9/02/06

ubstance active

e poudrage doit ĂŞtre rĂŠalisĂŠ en conditions lumineuses, absence de rosĂŠe et de vent (persistance de 24 heures)

RepertoirePhyto.qxp

ĂŻdium ongicides de contact

NT (en m)

NFT (NFT)

OĂŻdium


ĂŠpertoire phytosanitaire

OĂŻdium

2006

ersistance de 10 jours ubstance active

Prosper - Hoggar Milord (4)

.a.

i orm. (en g/ha) o SC 300 200 S + EC 50 T

utres autorisations lasst. .R.E. ose /ha Brenner Black Excoriose toxico (en h) Rot 0,6 l

•

0,5 l

.A.R. (en j)

lasst. Typhlo

NT (en m)

Xn

35

NFT

10

Xn

21

NFT

6

.A.R. (en j)

lasst. Typhlo

NT (en m)

21

NFT

5

(4) Milord : IBS groupe 1 + IBS groupe 2. A prendre en compte dans la limitation du nombre de traitements

9:52

ubstance active quinoxyfen

pĂŠcialitĂŠ commerciale Elios - Legend

4 traitements maximum par an

.a.

i orm. (en g/ha) o SC 50

utres autorisations lasst. .R.E. ose /ha Brenner Black Excoriose toxico (en h) Rot 0,2 l

Xi

ĂŻdium ongicides pĂŠnĂŠtrants Ă base de strobilurines (groupe des QoI) ersistance de 12 jours maximum pour Quadris max 14 jours pour les autres ubstance active

pĂŠcialitĂŠ commerciale

.a.

i orm. (en g/ha) o 187 A + SC 1000 F WG 100

utres autorisations lasst. .R.E. ose /ha Brenner Black Excoriose toxico (en h) Rot

azoxystrobine Quadris max (2) 2l • + folpel krÊsoxim-mÊthyl Stroby DF 0,2 kg • pyraclostrobine Cabrio top (3) WG 50 P + 550 Mz 1 kg 1,5 + mÊtirame zinc trifloxystrobine Flint - Consist - Natchez WG 62,5 0,125 kg • (2) Quadris max : spÊcialitÊ Êgalement homologuÊe sur mildiou à la même dose (3) Cabrio Top : spÊcialitÊ homologuÊe sur oïdium à 1 kg/ha et sur mildiou à 2 kg/ha

2006

2 Ă 3 traitements maximum par an de spĂŠcialitĂŠs appartenant au groupe des QoI (inclus anti-mildiou) e pas utiliser sur oidium dĂŠclarĂŠ

•

0,15 l/hl

Xn

•

0,02 kg/hl

SC

1,5

0,15

Xn

•

0,012 kg/hl

Xi

ĂŠpertoire phytosanitaire

.A.R. (en j)

lasst. Typhlo

21 24

NT (en m) 20

35

(NFT)

35

NFT

10

35

(NFT)

15

OĂŻdium

Page 12

ĂŻdium ongicides pĂŠnĂŠtrants Ă base de quinoxyfen ersistance de 14 jours

9/02/06

spiroxamine spiroxamine + tĂŠbuconazole

pĂŠcialitĂŠ commerciale

3 traitements maximum par an

RepertoirePhyto.qxp

ĂŻdium ongicides de contact Ă base de spiroxamine (IBS groupe 2)


ĂŠpertoire phytosanitaire

Botrytis

2006

pĂŠcialitĂŠ orm. .a. ose lasst. .R.E. .A.R. lasst. commerciale (en g/ha) /ha toxico (en h) (en j) Typhlo

ubstance active

10

tades de traitement +7-10 j +15-20 j

1,2 kg 2,5 l

Xi SC

21 35

NFT

• •

• •

1 kg

Xi

60

NFT

•

•

1,2 kg

Xi

60

NFT

•

•

1,5 kg

SC

14

NFT

•

1,5 l

Xn

21

NFT

1,2 kg

SC

21

NFT (f)

pĂŠcialitĂŠ orm. .a. ose lasst. .R.E. .A.R. lasst. commerciale (en g/ha) /ha toxico (en h) (en j) Typhlo

AMILLE 6 : Imides cycliques iprodione SC 648 1,5 l Rovral Aqua Flo procymidone Kimono SC 750 1,5 l Sumisclex Liquide vinchlozoline WG 750 1,5 kg Ronilan DF

AMILLE 7 : PhĂŠnylcarbamate + Benzimidazole diĂŠthofencarbe 500 D + Jonk L 2l + carbendazime 500 C Sumico L

AMILLE 8 : Fongicide biologique bacillus subtilis SĂŠrĂŠnade (5) WP 5x109 ufc/g 5 kg

6

NT (en m)

•

•

•

•

•

•

•

•

•

•

•

•

•

Page 14

AMILLE 1 : Anilinopyrimidine mĂŠpanipyrim Cockpit - Japica WP 600 pyrimĂŠthanil Scala - Toucan SC 1000

AMILLE 2 : PhĂŠnylpyrrole fludioxonil GĂŠoxe WP 500

AMILLE 1 + 2 : Pyrimidinamine + PhĂŠnylpyrrole cyprodynil + 450 C WG Switch fludioxonil 300 F

AMILLE 3 : Hydroxyanilide fenhexamid Teldor - Lazulie WG 750

AMILLE 4 : PhĂŠnyl-pyridylamine fluazinam SĂŠkoya SC 750

AMILLE 5 : Carboxamide boscalid Cantus WG 600

NT (en m)

tades de traitement +7-10 j +15-20 j

Xn

14

NFT

(•)

•

•

SC

14

NFT

(•)

•

•

Xn

15

NFT

(•)

•

•

Xn

42

NFT

SC

3

NFT

• • jusqu'à D

(5) Utilisable en agrobiologie

2006

ĂŠpertoire phytosanitaire

9:52

ubstance active

tades de traitement stade A : chute des capuchons floraux stade B : fermeture de la grappe stade D : 3 semaines avant vendanges

9/02/06

ettre en œuvre avant tout, les mesures prophylactiques lterner les familles chimiques pour une meilleure gestion des rÊsistances e pas utiliser une même famille chimique plus d’une fois par parcelle et par an

RepertoirePhyto.qxp

otrytis

Botrytis


ĂŠpertoire phytosanitaire

Tordeuses de la grappe

2006

pplication une fois par an avant le dĂŠbut du vol de 1ère gĂŠnĂŠration bservation en fin de 1ère gĂŠnĂŠration pour juger de l’opportunitĂŠ d’un traitement complĂŠmentaire

Rak 1 cochylis

•

VP

500 diffus

SC

non fixĂŠ

NFT

Rak 2 eudĂŠmis

•

VP

500 diffus

SC

non fixĂŠ

NFT

Rak 1 + 2 cochylis et eudĂŠmis 2 gĂŠnĂŠrations (7)

•

VP

500 diffus

SC

non fixĂŠ

NFT

.a.

i orm. (en g/ha) o

ose /ha

ersistance lasst. .R.E. .A.R. lasst. NT fficacitĂŠ (6) toxico (en h) (en j) (en j) Typhlo (en m) Cochylis EudĂŠmis

9:52 Page 16

acĂŠtate de Z9 dodecenyle acĂŠtate de E7 dodecadienyle acĂŠtate de Z9 dodecenyle + acĂŠtate de E7 dodecadienyle

pĂŠcialitĂŠ commerciale

(6) EfficacitÊ : x = insuffisante xx = moyenne xxx = bonne (sur la base des essais rÊalisÊs ces dernières annÊes en Bourgogne) (7) Les diffuseurs Rak 1+2 cochylis + eudÊmis 3 gÊnÊrations ne sont pas utiles dans notre vignoble

prĂŠventifs ovicides stricts ordeuses de la grappe nsecticides RĂŠgulateurs de la Croissance des Insectes (RCI) pplication au tout dĂŠbut des pontes ubstance active fĂŠnoxycarbe flufenoxuron lufenuron lufenuron + fĂŠnoxycarbe tĂŠbufĂŠnozide

pĂŠcialitĂŠ commerciale

.a.

ose /ha

150 40 50 30 L + 75 F 144

0,6 kg 0,4 l 1l

21 21 21

SC Xn Xi

30 35 21

NFT NFT NFT

1l

21

Xi

21

NFT

0,6 l

21

SC

21

NFT

i orm. (en g/ha) o

InsĂŠgar - PrĂŠcision Cascade Fuoro

WG EC EC

Lufox

EC

Confirm (8)

SC

ersistance lasst. .R.E. .A.R. lasst. NT fficacitĂŠ (6) toxico (en h) (en j) (en j) Typhlo (en m) Cochylis EudĂŠmis

15

xxx x x

xxx xxx xx(x)

xxx

xxx xxx

(8) HomologuĂŠ sur EudĂŠmis uniquement

ordeuses de la grappe nsecticides biologiques prĂŠventifs Ă base de Bacillus thuringiensis

pplication au stade tĂŞte noire des 1ers Ĺ“ufs enouvellement nĂŠcessaire après une pluie de 20 mm ubstance active Bacillus thuringiensis

2006

pĂŠcialitĂŠ commerciale

i orm. (en g/ha) o

ose /ha

Bacivers Biobit 2X Delfin Xen Tari

• • • •

0,75 kg 0,75 kg 0,75 kg 1 kg

.a.

WP WP WG WG

ersistance lasst. .R.E. .A.R. lasst. NT fficacitĂŠ (6) toxico (en h) (en j) (en j) Typhlo (en m) Cochylis EudĂŠmis 10 Ă 12 10 Ă 12 10 Ă 12 10 Ă 12

ĂŠpertoire phytosanitaire

9/02/06

ubstance active

RepertoirePhyto.qxp

ordeuses de la grappe hÊromones de synthèse utilisÊes dans la lutte par confusion sexuelle

Xi Xi Xi SC

NFT

x

xx

Tordeuses de la grappe


épertoire phytosanitaire

Tordeuses de la grappe

2006

pplication entre le début des pontes et le stade tête noire ubstance active

pécialité commerciale

SC WG

ose /ha 0,25 l 0,125 kg

37,5

ersistance lasst. .R.E. .A.R. lasst. NT fficacité (6) toxico (en h) (en j) (en j) Typhlo (en m) Cochylis Eudémis 21

Xn

10

NFT

x(x)

xxx

9/02/06

Explicit 150 SC Steward 30 WG

indoxacarbe (9)

.a.

i orm. (en g/ha) o

9:52

ordeuses de la grappe nsecticides organophosphorés

chlorpyriphos éthyl (9) chlorpyriphos méthyl

pécialité commerciale

.a.

ose /ha

EC

285

1,25 l

14

Xn

21

NFT (f)

SC EC

300 337,5

1,2 l 1,5 l

14 14

Xi Xi

21 21

NFT (f)

i orm. (en g/ha) o

Dursban 2, Dursbel Nelpon D Pyrinex ME Reldan

ersistance lasst. .R.E. .A.R. lasst. NT fficacité (6) toxico (en h) (en j) Typhlo (en m) Cochylis Eudémis (en j) xxx

xxx

18

(9) Spécialités recommandées en curatif 1 génération si seuil de traitement dépassé (sur la base des essais réalisés ces dernières années en Bourgogne) ère

nsecticides olyvalence des insecticides utilisés sur tordeuses de la grappe a dose homologuée est précisée par ravageur

nsecticides nsecticides régulateur de la croissance des insectes ubstance active

pécialité commerciale

flufenoxuron lufenuron lufenuron + fénoxycarbe tébufénozide

Cascade Fuoro Lufox Confirm

lasst. lasst. ordeuses icadelle icadelle de

ange toxico typhlo de la grappe bourgeons yrale ochenilles des grillures la flavescence Xn Xi Xi SC

NFT NFT NFT NFT

0,4 l 1l 1l 0,6 l

0,4 l

nsecticides nsecticides à mode d’action “bio-activé” ubstance active indoxacarbe 2006

pécialité commerciale Explicit 150 SC Steward 30 WG

lasst. lasst. ordeuses icadelle icadelle de

ange toxico typhlo de la grappe bourgeons yrale ochenilles des grillures la flavescence Xn

NFT

0,25 l 0,125 kg

épertoire phytosanitaire

0,25 l 0,125 kg

0,25 l 0,125 kg Insecticides

Page 18

pplication au stade tête noire des 1ers œufs ctifs aussi sur très jeunes larves ubstance active

RepertoirePhyto.qxp

ordeuses de la grappe nsecticides à mode d’action “bio-activé”


épertoire phytosanitaire

Insecticides

2006

es insecticides ne doivent être utilisés que lorsqu’il n’y a pas d’autres alternatives : cas des mange-bourgeons, cochenilles, cicadelle de la flavescence

ubstance active

lasst. lasst. ordeuses icadelle icadelle de

ange toxico typhlo de la grappe bourgeons yrale ochenilles des grillures la flavescence

pécialité commerciale Talstar Flo - Brigade Pyrinex ME Dursban 2 - Dursbel - Nelpon D Crésus

Xn

1l

1l

Xi Xn SC

T à NFT

1,5 l 0,7 l 1l

SC

T à MT

1,17 l

Xn Xn

T à MT T

Xn

(T)

1,5 l

0,2 l 1,3 l 1,5 l 0,5 l

0,2 l 1,3 l 1,5 l 0,5 l

1l

1l

1l

1,5 l 0,3 l

0,4 l 1,25 l

0,7 l 1l

0,7 l 1l 0,83 l

0,5 l

0,5 l

0,83 l

0,3 l

0,3 l

0,5 l

0,5 l

0,28 kg

0,12 kg

0,12 kg

0,2 kg

0,2 kg

0,35 kg 0,175 l

0,15 kg 0,075 l

0,15 kg 0,075 l

0,25 kg 0,125 l X0,3 l

0,25 kg 0,125 l 0,3 l

Xn

3l

Xn

(10) Dursban 2 et associés : NFT à 1,25 l/ha et T à NFT à 1,5 l/ha (11) Utilisable en agrobiologie

cariens phytophages caricides de printemps ubstance active cyhexatin fénazaquin

pécialité commerciale

.a.

ose /ha

300 80

0,5 l 0,8 l

i orm. (en g/ha) o

Pennstyl 600 Flow Turkoise

SC EC

fficacité sur œufs larves adultes • •

• •

cariose

lasst. toxico

0,5 l 0,6 l

Xn Xn

cariose

lasst. toxico

Xn

.R.E. (en h)

.A.R. lasst. NT (en j) Typhlo (en m) 28 30

T à NFT NFT à MT (f)

100 10

cariens phytophages caricides d’été ubstance active propargite

pécialité commerciale Omite 57 new

.a.

ose /ha

855

1,5 l

i orm. (en g/ha) o EW

fficacité sur œufs larves adultes •

.R.E. (en h)

.A.R. lasst. NT (en j) Typhlo (en m) 21

T à NFT

18

aladies du bois : ESCA - BDA et EUTYPIOSE

utte préventive : utilisation du produit pur sur les plaies de taille nefficacité sur ESCA - BDA (source BNIC - SICAVAC)

ubstance active carbendazime + flusilazole

ourridié

pécialité commerciale io

roduits utilisés en désinfection pécialité commerciale io

ubstance active

tetrathiocarbonate de sodium metam sodium

2006

Enzone Esaco

ormulation

.a. (en g/ha)

SE

Escudo

ose /ha

lasst. toxico

2 à 5 l suivant matériel

SC

ormulation

.a. (en g/ha)

ose /ha

lasst. toxico

SL SL

403000 1020000

1000 l 2000 l

SC Xn

épertoire phytosanitaire

Acariens - Maladies du bois - Pourridié

Page 20

Roténobiol - Agri 2002 (11)

roténone

0,3 l

NFT (f) T à NFT (10) (MT)

9:52

chlorpyriphos éthyl + deltaméthrine chlorpyriphos éthyl Finetyl D - Salut + diméthoate chlorpyriphosméthyl Reldan cyfluthrine Baythroïd blocus cypermethrine + fénitrothion Vitis Fast deltamethrine Decis Protech, Pearl Protech Split Protech Decis Flow Decis Micro, Pearl Micro Split Micro lambda-cyhalothrine Karaté Xpress Karaté Zéon Klartan tau fluvalinate

0,3 l 1,2 l 1,25 l 0,5 l

Xn Xi Xn Xn

9/02/06

bifenthrine chlorpyriphos éthyl

RepertoirePhyto.qxp

nsecticides utres


10:19

Page 22

Semences en Bourgogne

emences commercialisées en Bourgogne

pécialité commerciale

omposition

ose de semis 2

(en g/m )

nter rang Ecofruit 3

40% Fétuque rouge gazonnante + 30% Ray-Grass anglais

3à5

+ 30% Fétuque rouge traçante 70% Paturin des prés + 30% Ray-Grass anglais

3à4

25% Ray-Grass anglais + 25% Fétuque rouge demi traçante + 25% Paturin des prés + 25% Paturin commun

3à4 10*

70% Fétuque rouge demi traçante + 30% Ray-Grass anglais

3à5 10*

Gram Cep 5

50% Paturin des prés + 30% Fétuque rouge traçante + 20% Fétuque rouge gazonnante

3à4 10*

Viver SP 60

60% Paturin des prés + 40% Fétuque rouge demi traçante

3à4

VV2

40% Ray-Grass anglais + 40% Paturin des prés + 20% Fétuque rouge demi traçante

3à4

100% Paturin des prés

3à4

Gram Cep 1 Ecofruit 2

70% Fétuque élevée + 30% Ray-Grass anglais

3à6 10**

Viver Fe 80

80% Fétuque élevée + 20% Ray-Grass anglais

Eco rang

épertoire phytosanitaire

Gram Cep 2

Gram Cep 3

erbicides

Herbicides

9/02/06

herbicides herbicides es es de postlevée de prélevée 1

2

Les spécialités commerciales associant deux substances actives de postlevée de famille chimique différente sont déconseillées en Bourgogne : leur intérêt agronomique est limité et l’alternance des substances actives est préconisée.

Le constat fréquent de pollution des eaux par des herbicides de prélevée sur l’ensemble du territoire national est à l’origine d’évolutions réglementaires. Les triazines ont déjà fait l’objet d’un retrait d’homologation : la simazine est interdite depuis le 30 septembre 2003 et la terbuthylazine depuis le 30 juin 2004. L’utilisation du diuron a été restreinte. Dorénavant l’apport annuel ne doit pas dépasser 1500 g/ha.

Dans ce tableau ne sont pas citées les spécialités commerciales à base de glyphosate banalisé, par manque de références. Seuls Roundup Bioforce, Flash, Max et TDI présentent une homologation sur vigne en place pour dévitalisation. Des anti-graminées spécifiques peuvent être utilisés en sortie d’hiver dans les cas particuliers de monoflore de graminées. A ce jour, les références concernant l’utilisation des adjuvants sont fragmentaires. Ainsi, aucune préconisation générale ne peut être envisagée. Il est préférable de consulter les notices techniques au cas par cas.

Toutefois, toutes les spécialités contenant du diuron ne sont pas préconisées. La pendiméthaline (Prowl 400), l’oxyfluorfène (Goal 2E), la butraline (Amex 820) utilisables sur vigne de 4 ans et plus, sont déconseillées dans nos vignobles pour des raisons de phytotoxicité par vapeur. La propyzamide seule (Kerb Flo, Rapsol) ou associée à l’oxyfluorfène (Péral pro) et la napropamide (Dévrinol) ne sont pas conseillées pour des insuffisances au niveau de leur performances agronomiques.

épertoire phytosanitaire

RepertoirePhyto.qxp

ontours

2006

* Source Soufflet vigne / Barenbrug ** Dose de semis Gram Cep 1, source Soufflet vigne / Barenbrug

2006

3à6

Lors de l’utilisation de spécialités homologuées anti-dérive, il convient de se renseigner de la compatibilité avec la spécialité commerciale de l’herbicide. Par ailleurs, l’association buse anti-dérive à injection d’air et adjuvant anti-dérive aboutit quelquefois à l’effet inverse.


ĂŠpertoire phytosanitaire

Herbicides de postlevĂŠe

2006

ubstance active

pĂŠcialitĂŠ commerciale

oncentration

orm. (en g/l ou g/kg)

ose /ha

lasst. .A.R. NT toxico (en j) (en m)

bservations

RĂŠglone 2

240 + 215

12 - 20 l

Xn

SG

680

1,6 - 6,35 kg

Xi

SL

360

3 - 12 l

SC

SL

450

SL SL

120 360

9 - 36 l 3-7l

SC SC

SL

150

5l

Xn

SL

200

4l

42

Risque de phytotoxicitĂŠ par systĂŠmie

Respecter la rĂŠglementation en vigueur sur les quantitĂŠs de substances actives par hectare Risque de phytotoxicitĂŠ par systĂŠmie

Utilisable en destruction de rejet 1,5 l/hl Associer obligatoirement Agral 90 Ă 0,1 % en maĂŽtrise des adventices Utilisable en destruction de rejet Ă 1l/hl + Agral 90 Ă 0,1 %

ostlevĂŠe fficacitĂŠ de quelques spĂŠcialitĂŠs commerciales de postlevĂŠe

++

Très adaptÊ

o

Moyennement adaptĂŠ

-

InadaptĂŠ

2006

Amitriazole ubstance Glyphosate (ex : active (ex : Roundup) Weedazol TL)

lore Ail - Muscari ++ ++ Amarante ++ o Carotte et Torilis ++ ++ Chardon ++ o ChÊnopode ++ Epilobe ++ ErigÊron ++ ++ Erodium ++ ++ GÊraniums ++ GraminÊes estivales ++ Laiterons ++ ++ Liserons ++ Mauve ++ ++ Mercuriale ++ Morelle ++ Prêle Ray-Grass ++ RenouÊe persicaire ++ SÊneçon ++ ++ Êpertoire phytosanitaire

PMG (Touchdown S4) ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++

Glufosinate d’ammonium (Basta F1) o ++ ++ ++ ++ ++ ++ o ++ o o ++ ++ ++ ++ o ++ ++

Diquat (RĂŠglone 2) ++ o ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ ++ o ++ ++ o o o ++

Herbicides de postlevĂŠe

Page 24

diquat

SL

9:52

Weedazol TL Diazole TA Tradiazole TA Roundup Energy glyphosate Roundup 680 (sel d’ammonium, Roundup Bioforce de sodium Roundup Flash, et d’isopropylamine) Max, TDI Azural AT N phosphonomĂŠthyl glycine Touchdown Système 4 erbicides de contact glufosinate d’ammonium Basta F1 amitrole (ou aminotriazole) + thiocyanate d’ammonium

9/02/06

erbicides systĂŠmiques

RepertoirePhyto.qxp

erbicides de ostlevĂŠe


ĂŠpertoire phytosanitaire

Herbicides de prĂŠlevĂŠe

2006

ubstance active

pĂŠcialitĂŠ commerciale

orm. oncentration

ose /ha

lasst. .A.R. NT toxico (en j) (en m)

8l 8l

SC Xi

Surfassol G Unisol

MG

6.75 %

100

SC

flumioxazine

Pledge

WP

50%

1,2 kg

T

flazasulfuron

Katana

WG

25%

0,2 kg

SC

dichlobĂŠnil

Utilisable dès la plantation Application courant fÊvrier A rÊserver aux situations prêle et/ou aristoloche seulement Utilisation possible pour les parcelles oÚ les bourgeons fructifères sont situÊs à plus de 40 cm du sol. Application avant le dÊbourrement (03)

200

75

12

Application pour des vignes en bon Êtat vÊgÊtatif (non chlorosantes‌)

* Ces deux spĂŠcialitĂŠs ne prĂŠsentent pas une efficacitĂŠ suffisante en application unique. Cependant, elles pourront ĂŞtre ĂŠventuellement utilisĂŠes sur jeunes plantations oĂš elles sont les seules Ă ĂŞtre autorisĂŠes. Toutefois, dans la mesure du possible sur les jeunes plantations (1ère et 2ème feuille), l’entretien mĂŠcanique des sols sera privilĂŠgiĂŠ

rĂŠlevĂŠe fficacitĂŠ de quelques spĂŠcialitĂŠs commerciales de prĂŠlevĂŠe

lore ++

Très adaptÊ

o

Moyennement adaptĂŠ

-

InadaptĂŠ

ubstance

active

Amarante Carotte et Torilis ChÊnopode Epilobe ErigÊron GraminÊes estivales Laiterons Mercuriale Morelle Ray-Grass RenouÊe persicaire SÊneçon

Isoxaben (Cent 7)*

Flumioxazine (Pledge)

Flazasulfuron (Katana)**

Oryzalin (Surflan)***

o o o o o o o o o o

++ o o ++ o o o ++ ++ ++

++ ++ ++ ++ ++ o o ++ o ++ ++

++ o o ++ o o

* A rÊserver aux vignes de moins de 3 ans ** UtilisÊ en application unique ou en seconde application fin mai-dÊbut juin dans le cadre du dÊsherbage mixte *** UtilisÊ en deuxième application fin mai - dÊbut juin en dÊsherbage mixte 2006

ĂŠpertoire phytosanitaire

Herbicides de prĂŠlevĂŠe

Page 26

125 g/l 480 g/l

9:52

SC SC

9/02/06

Cent 7 * Surflan *

isoxaben oryzalin

bservations

RepertoirePhyto.qxp

erbicides de rĂŠlevĂŠe


RepertoirePhyto.qxp

9/02/06

9:52

Page 28

BOURGOGNES

Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne

ADAR

CHAMBRE D’AGRICULTURE OURGOGNE

ontact : Chambre régionale d’agriculture de Bourgogne 3 Rue du Golf 21800 QUETIGNY tél. 03 80 48 43 00 • fax : 03 80 48 43 43 e-mail : accueil@bourgogne.chambagri.fr

COMune Idée

agence de développement agricole et rural


MemoFlore2.qxp

5/02/07

15:23

Page 1

émo flore 2007

Guide technique

I T I C U LT U R E DURABLE de ourgogne décembre 2006


MemoFlore2.qxp

5/02/07

15:23

Page 2

2006

a flore du vignoble bourguignon La vigne est une culture qui abrite un grand nombre de mauvaises herbes. Le vignoble bourguignon n’y échappe pas. La variabilité des sols et des micro-climats favorise le développement d’une flore très diversifiée. Pour maîtriser efficacement ces mauvaises herbes, il est nécessaire de les connaître et de les reconnaître à l’état de jeune plante et d’adulte.

émo flore

Ce livret n’a pas la prétention de recenser toutes les adventices du vignoble bourguignon mais de présenter les espèces les plus fréquemment rencontrées et ceci à deux stades de leur développement.

Pour faciliter la lecture, elles sont classées par ordre alphabétique des noms français. Afin de compléter ces renseignements, le nom latin et la famille apparaissent également.


5/02/07

15:23

Page 3

il des vignes Allium vineale L. Liliaceae dultes

CA 21

J.-P. Lonchamp

eunes plantes

BCDEFGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ

MemoFlore2.qxp

marante réfléchie

CA 21

CA

71

émo flore

Amaranthus retroflexus L. Amaranthaceae

ristoloche clématite

2006

J.-P. Lonchamp

ch et Pli F.

Aristolochia clematitis L. Aristolochiaceae


MemoFlore2.qxp

5/02/07

15:23

Page 4

2006

apselle bourse à pasteur Capsella bursa pastoris (L.) Medicus Brassicaceae dultes

J. Montégut

F. Plichet

eunes plantes

ardamine hirsute

L P.

arotte sauvage

on

cha mp

Daucus carota L. Apiaceae

J.-P. Lonchamp

AB DEFGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ

CA 21

J.-

émo flore

a onch mp

Cardamine hirsuta L. Brassicaceae

L P. J.-


5/02/07

15:23

Page 5

hardon des champs ou irse Cirsium arvense L. Asteraceae dultes

J.-P. Lonchamp

J.-P. Lonchamp

eunes plantes

AB DEFGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ

MemoFlore2.qxp

hénopode blanc émo flore CA

71

J.-P. Lonchamp

Chenopodium album L. Chenopodiaceae

hénopode hybride

2006

J.-P. Lonchamp

J.-P. Lonchamp

Chenopodium hybridum L. Chenopodiaceae


MemoFlore2.qxp

5/02/07

2006

15:23

Page 6

hiendent pied de poule Cynodon dactylon (L.) Pers. Poaceae dultes

A

eunes plantes

INRA

R IN

igitaire sanguine

J. Le Clerch

A

émo flore

Digitaria sanguinalis (L.) Poaceae

IN R

AB

CIVC

71

Epilobium tétragonum L. Oenotheaceae

CA

FGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ

pilobe à quatre angles


5/02/07

15:23

Page 7

ABCD GHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ

MemoFlore2.qxp

rodium à bec de cigogne Erodium ciconium L. Geraniaceae dultes

J.

n tégut Mo

eunes plantes

rodium à feuille de ciguë

CA 21

CA

21

émo flore

Erodium cicutarium (L.) L’Hérit. Geraniaceae

umeterre officinale

2006

o P. L J. -

nchamp

Fumaria officinalis L. Papaveraceae


MemoFlore2.qxp

5/02/07

15:23

Page 8

2006

aillet gratteron Galium aparine L. Rubiaceae dultes

CA

21

eunes plantes

aillet mollugine Galium mollugo L. Rubiaceae

INRA

J.-P. Lonchamp

ĂŠmo flore 21

Rubia peregrina L. Rubiaceae

CA

ABCDEF HIJKLMNOPQRSTUVWXYZ

arance voyageuse


5/02/07

15:23

Page 9

éranium à feuilles rondes Geranium rotundifolium L. Geraniaceae dultes

CA 21

CA

21

eunes plantes

ABCDEF IJKLMNOPQRSTUVWXYZ

MemoFlore2.qxp

éranium disséqué

P. Arcuset

émo flore

Geranium dissectum L. Geraniaceae

elminthie fausse vipérine

2006

P. Jauzein

J.-P. Lonchamp

Picris echioides L. Asteraceae


MemoFlore2.qxp

5/02/07

15:23

Page 10

2006

aiteron maraîcher Sonchus oleraceus. L Asteraceae dultes

J. Montégut

champ Lon P. J.-

eunes plantes

aiteron rude Sonchus asper L. Asteraceae

INRA

J. Montégut

émo flore nchamp

Lactuca serriola L. Asteraceae

o P. L J. -

ABCDEFGHIJK MNOPQRSTUVWXYZ

aitue scarole


5/02/07

15:23

Page 11

amier pourpre Lamium purpureum L. Lamiaceae dultes

émo flore

Fredon Bourgogne

eunes plantes

ABCDEFGHIJK MNOPQRSTUVWXYZ

MemoFlore2.qxp

iseron des champs

21

J.-P. Lonchamp

Convolvulus arvensis L. Convolvulaceae

CA

iseron des haies

2006

J. Montégut

Calystegia sepium (L.) Convolvulaceae


MemoFlore2.qxp

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15:23

Page 12

2006

auve des bois Malvar sylvestris L. Malvaceae dultes

Fredon Bourgogne

Bourgogne on ed r F

eunes plantes

ercuriale annuelle

CA 21

illepertuis perforé

J.-P. Lonchamp

Hypericum Perforatum L. Clusiaceae

CA 71

ABCDEFGHIJKL NOPQRSTUVWXYZ

CA

71

émo flore

Mercurialis annua L. Euphorbiaceae


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15:23

Page 13

orelle noire Solanum nigrum L. Solanaceae dultes

CA 21

CA

21

eunes plantes

ABCDEFGHIJKL NOPQRSTUVWXYZ

MemoFlore2.qxp

ouron des oiseaux

CA 21

CA

21

émo flore

Stellaria média (L.) VILLARS Caryophyllaceae

uscari à toupet

2006

J.-P. Lonchamp

RA IN

Muscari comosum Mill. Liliaceae


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2006

anic pied de coq Echinochloa crus-galli L. Poaceae dultes

CA 71

©MAPAO

eunes plantes

âturin annuel

21 A

C

etit muscari

Fredon Bourgogne

Muscari neglectum Guss Liliaceae

P. Arcuset

ABCDEFGHIJKLMNO QRSTUVWXYZ

CA 21

émo flore

Poa annua L. Poaceae


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15:23

Page 15

ABCDEFGHIJKLMNO Q STUVWXYZ

rĂŞle des champs Equisetium arvense L. Equisetaceae dultes

F. Deschanel

ntis ve

eunes plantes

A

ay-grass Ă fleurs multiples

CA

21

CIVC

ĂŠmo flore

Lolium multiflorum Lam. Poaceae

enouĂŠe des oiseaux

2006

J.-P. Lonchamp

o P. L J. -

nchamp

Polygonum aviculare L. Polygonaceae


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2006

enouĂŠe persicaire Polygonum persicaria L. Polygonaceae dultes

CA

71

eunes plantes

ĂŠdum ou rpin de Nice Sedum sediforme (Jacq.) Pau Crassulaceae

CA

21

CA 21

ĂŠmo flore ABCDEFGHIJKLMNOPQ

Êneçon vulgaire

J.- Le Clerch

CA

TUVWXYZ

71

Senecio vulgaris L. Asteraceae


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ĂŠtaire verte Setaria viridis (L.) P. Beauv. Poaceae dultes

CA

71

CA 71

eunes plantes

ouci des champs

ABCDEFGHIJKLMNOPQR UVWXYZ

MemoFlore2.qxp

ĂŠmo flore

Fredon Bourgogne

J.-P. Lonchamp

Calendula arvensis L. Asteraceae

orilis des champs

2006

CA 21

INRA

Torilis arvensis L. Apiaceae


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ergerette du Canada (ou rigéron) Conyza canadensis (L.) Cronq Asteraceae dultes

CA

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eunes plantes

éronique de Perse Veronica persica Poiret Scrophulariaceae

RA

N

I

Vicia cracca L. Fabaceae

t is en Av

ABCDEFGHIJKLMNOPQRSTU WXYZ

CA 21

émo flore

esce cracca


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rédits photographiques : INRA-UMR-BGA Chambre d’Agriculture de Côte-d’Or Chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire FREDON Bourgogne Aventis CIVC F. Deschanel P. Arcuset http://www.jeantosti.com/roussillon.htm http://www.plants.usda.gov http://www.terresdelyonne.com

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émo flore

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DE

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CONSEIL REGIONAL BOURGOGNE

BOURGOGNES

Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne

ADAR

CHAMBRE D’AGRICULTURE OURGOGNE

ontact : Chambre régionale d’agriculture de Bourgogne 3 Rue du Golf 21800 QUETIGNY tél. 03 80 48 43 00 • fax : 03 80 48 43 43 e-mail : accueil@bourgogne.chambagri.fr

COMune Idée

agence de développement agricole et rural


é f é r e n t i e l

I T I C U LT U R E DURABLE de ourgogne

C O N F É D É R AT I O N D E S A S S O C I AT I O N S V I T I C O L E S DE BOURGOGNE

CHAMBRE D’AGRICULTURE OURGOGNE


réface La viticulture durable a pour ambition de maîtriser les effets de l’ensemble de ses activités sur l’environnement. Elle peut également contribuer efficacement à la recherche de qualité, à la maîtrise des risques sanitaires, ainsi qu’à la santé et la sécurité au travail. Le champ d’application de ce référentiel s’étend de la viticulture à la vinification et jusqu’à la gestion des effluents. Il traite de l’installation d’une parcelle de vigne, des modes de conduite, de la fertilisation, de l’entretien des sols, de la protection phytosanitaire, de la pulvérisation, de la gestion des effluents, des opérations de la vendange à la cave, de l’enregistrement des opérations et de la formation. La viticulture d’aujourd’hui se situe volontairement dans un système dynamique, qui marie progressivement et de manière équilibrée le respect de la réglementation, l’innovation technique et la conservation des terroirs. Par conséquent, ce référentiel contient des engagements ou exigences qui relèvent soit de la réglementation, soit d’autres dispositions fondées sur des bases scientifiques, techniques ou pratiques reconnues ou éprouvées, et qui évoluent dans le temps.

e référentiel a été élaboré en associant : es projets de chartes départementales pour la préservation du Terroir et de l’Environnement, portés par l’INAO. e Référentiel National de l’Agriculture Raisonnée proposé par le Ministère de l’Agriculture dans le cadre de la démarche de qualification des exploitations agricoles.

es exigences ou engagements sont de trois ordres et sont indiqués pour chacun des cinq chapitres dans un tableau de la manière suivante : es points jugés incontournables pour le respect du référentiel viticulture durable sont indiqués dans les paragraphes écrits en police habituelle. es engagements complémentaires demandés pour accéder à la qualification des exploitations au titre de l’Agriculture Raisonnée sont écrits en italiques et en couleur. Ils pourront être intégrés petit à petit par la suite. es points à caractère réglementaire sont précédés du sigle le respect des textes réglementaires est en effet un préalable indispensable de toute action visant la protection de l’environnement.


résentation générale réface

1

I• roduction de raisin

4

1( nstallation d’une parcelle de vigne 2( ertilisation 3( ntretien des sols 4( odes de conduite de la vigne 5( rotection du vignoble 6( ulvérisation 7( nvironnement

II• e la vendange à la cave

4 5 7 7 8 10 11

12

1( aîtrise de la vendange

12

2( inification - levage

13

3( onditionnement et stockage des vins

13

4( ygiène à la cave

14

5( estion des effluents vinicoles

14

III• nregistrement des opérations / ontrôle

15

1( nregistrement des opérations à la vigne

15

2( nregistrement des opérations à la cave

15

IV• ormations

16

V• esures diverses

17

1( onnaissance de l’exploitation et de son environnement

17

2( ygiène et conditions de travail

17

3( aysage et biodiversité

18


I• roduction de raisin 1

nstallation d’une parcelle de vigne bjectifs

:

especter les milieux naturels, la biodiversitÊ et la qualitÊ des sols. Êrer et prÊserver les terroirs viticoles. rendre en compte et prÊvenir les risques d’Êrosion et de mouvements de terrain.

rrachage

liminer les sources d’inoculum du sol (racines) et les adventices pÊrennes.

rĂŠvoir l’enherbement naturel ou semĂŠ des contours. Ces surfaces ne reçoivent pas d’herbicide et sont entretenues mĂŠcaniquement.

ĂŠvitalisation des souches fortement recommandĂŠe mĂŞme si les symptĂ´mes de court-nouĂŠ ne sont pas apparents.

la rĂŠglementation concernant Respecter le recul des plantations par rapport

as de dĂŠsinfection chimique des sols, sauf prĂŠsence avĂŠrĂŠe de court-nouĂŠ ou pourridiĂŠ (constat visuel et/ou test Elisa).

aux voies de circulation.

hoix du matĂŠriel vĂŠgĂŠtal

Êlai avant plantation d’1 an minimum, avec couverture hivernale requise (s’il n’y a pas eu de dÊsinfection chimique).

lanter du matÊriel certifiÊ ou testÊ et indemne de maladie à phytoplasmes. Les nouveaux plants auront subi un traitement à l’eau chaude.

onserver les bulletins de rĂŠsultats des tests virologiques.

onserver les bulletins de transport des plants de vigne.

mĂŠnagement des coteaux et des parcelles

nalyse de sol, fumure de fond

Êaliser une analyse complète sol / soussol avant plantation.

ĂŠduire au strict nĂŠcessaire les amĂŠnagements Ă grande ĂŠchelle (dĂŠcaissage, remise Ă niveau) pour ne pas risquer d’appauvrissement ĂŠcologique, l’apparition de phĂŠnomènes d’Êrosion et l’atteinte aux paysages‌

Êaliser des apports organiques et/ou minÊraux si nÊcessaire en fonction des rÊsultats de l’analyse.

especter et entretenir les voies hydrauliques existantes. rÊvoir des ruptures de pentes en cas de risque d’Êrosion.


2

ertilisation bjectifs

:

atisfaire les besoins de la vigne, de manière Ă maĂŽtriser la vigueur, l’Êtat sanitaire de la plante et prĂŠserver la qualitĂŠ de la rĂŠcolte.

aÎtriser la fertilisation minÊrale, restituer ou recycler la matière organique. viter la pollution des eaux et des sols.

Êaliser une analyse de pÊtiole tous les 4 ans et une analyse de sol tous les 8 ans, par lot de parcelles homogènes.

avoriser les techniques de restitution ou de compostage de la matière organique dans le respect de la rÊglementation (arrêtÊ eutypiose et directive nitrate par exemple).

’interprÊtation des analyses sera effectuÊe par un technicien local indÊpendant de toute commercialisation de produit fertilisant.

onnaĂŽtre les valeurs fertilisantes des engrais et amendements utilisĂŠs.

ettre en Ĺ“uvre un programme d’analyses permettant d’assurer un suivi physicochimique (granulomĂŠtrie, carbone organique, pH, capacitĂŠ d’Êchanges cationiques) des sols des parcelles labourables de l’exploitation. Ce programme comporte des analyses de terre par grand type de sol et système de culture prĂŠsent sur l’exploitation. Il doit ĂŞtre prĂŞt lors de la qualification et les analyses rĂŠalisĂŠes, dans l’annĂŠe qui suit l’attribution de la qualification, et renouvelĂŠes, pour les paramètres chimiques, au moins tous les 6 ans. Les analyses doivent ĂŞtre rĂŠalisĂŠes dans un laboratoire agrĂŠĂŠ par le ministère de l’agriculture.

nregistrer les apports de fertilisant (date, type de fertilisant, quantitÊ). pports justifiÊs de fertilisants limitÊs aux besoins de la plante. La limite maximale de fumure azotÊe/ha/an ne dÊpassera pas 50 unitÊs. Cette limite inclut l’azote d’origine organique, dont les apports seront comptabilisÊs sur 3 ans. es pÊriodes d’application de cet azote devront minimiser les risques de lessivage. pports supplÊmentaires possibles de 30 à 50 unitÊs d’azote si prÊsence d’une couverture vÊgÊtale au sol et uniquement si nÊcessaire. ’apport d’engrais foliaires est limitÊ aux cas de carences avÊrÊes. Une stratÊgie de redressement par rapport au sol doit être envisagÊe par la suite. e pas utiliser de composts urbains et de boues issues de stations d’Êpuration.


e pas stocker d’engrais liquide dans un rÊservoir enterrÊ.

n zone vulnÊrable, Êtablir chaque annÊe, un plan prÊvisionnel de fumure en : tenant compte des apports organiques, des analyses de sol, des reliquats estimÊs, en rÊpartissant l’Êpandage des effluents d’Êlevage sur la plus large surface Êpandable possible pendant les pÊriodes prÊsentant le moins de risques pour la qualitÊ de l’eau, en ajustant les apports d’azote, de phosphore et de potassium aux besoins de la vigne.

quiper les cuves de plus de 100 m3 d’engrais liquide d’un bac de rĂŠtention, le volume retenu devant ĂŞtre au moins ĂŠgal Ă la capacitĂŠ du plus grand rĂŠservoir ou Ă 50 % de la capacitĂŠ totale. quiper, dès leur installation, les nouvelles cuves de stockage d’engrais liquide d’une rĂŠtention ĂŠtanche, le volume retenu devant ĂŞtre au moins ĂŠgal Ă la capacitĂŠ du plus grand rĂŠservoir ou Ă 50 % de la capacitĂŠ totale.

compter de la qualification, participer lorsqu’elles existent, aux actions collectives locales, de type Ferti-mieux, ayant pour objectif de rÊduire les impacts de la fertilisation sur l’environnement.

isposer d’un stockage d’engrais minĂŠraux solides sur une aire stabilisĂŠe, couverte, sĂŠparĂŠe, de manière Ă ĂŠviter toute contamination des produits agricoles destinĂŠs Ă l’alimentation humaine et animale et Ă l’Êcart de matières explosives, inflammables et combustibles.

our les effluents d’Êlevage provenant d’autres exploitations, disposer du contrat liant l’exploitation au producteur des effluents et spÊcifiant l’origine et la nature des effluents et les terrains concernÊs par l’Êpandage.

isposer du matÊriel d’Êpandage adaptÊ aux types de fertilisants Êpandus (engrais, fumier, lisier, fiente...). La vÊrification sera faite notamment à partir des manuels d’utilisation des matÊriels utilisÊs.


3

ntretien des sols bjectifs

:

utter contre le ruissellement, l’Êrosion et protÊger les milieux naturels.

aĂŽtriser la vigueur de la vigne et la qualitĂŠ de la rĂŠcolte.

inimiser l’emploi d’herbicides et les risques de pollution des eaux.

imitation des herbicides sur la surface totale du sol.

as d’utilisation automnale ou hivernale d’herbicides afin de permettre le reverdissement des sols viticoles.

es techniques alternatives doivent ĂŞtre privilĂŠgiĂŠes par rapport au dĂŠsherbage chimique (travail du sol, enherbement...).

4

on dÊsherbage des tournières et contours des parcelles.

odes de conduite de la vigne

ssurer une production de qualitÊ en recherchant l’Êquilibre entre la charge et la vigueur en fonction des objectifs de production.

outenir la mise en œuvre d’une protection du vignoble raisonnÊe en privilÊgiant les techniques prÊsentant un effet prophylactique sur le dÊveloppement des maladies.


5

rotection du vignoble

bjectifs

:

aÎtriser le potentiel de rÊcolte en qualitÊ et en volume. ptimiser l’utilisation des intrants : • En mettant en œuvre les mesures prophylactiques ; • En privilÊgiant les mÊcanismes de rÊgulation naturelle ; • En se basant sur des observations et des seuils d’intervention. rÊserver l’environnement et garantir la sÊcuritÊ de l’utilisateur.

PrÊambule concernant l’ensemble des produits phytosanitaires :

ConnaÎtre les restrictions d’usage des

N’utiliser que des produits bÊnÊficiant

produits dÊfinies localement. Ces points seront vÊrifiÊs par la prÊsence dans l’exploitation de documents techniques datant de moins de 3 ans dans lesquels ces informations sont disponibles.

d’une autorisation de mise sur le marchÊ et autorisÊs pour les usages considÊrÊs, en respectant la dose homologuÊe.

Conserver les produits dans leurs em-

ballages d’origine avec leurs Êtiquettes.

Disposer des ĂŠquipements de protection des utilisateurs pour la manipulation des produits.

ConnaÎtre les prÊcautions d’usage obligatoires (pÊriode d’application, dÊlai avant rÊcolte, dose maximale autorisÊe, dÊlai de rÊ-entrÊe dans la parcelle, existence ou non de zones non traitÊes), afin de rÊduire les risques de dÊpassement des limites maximales de rÊsidus et de pollution.

Se conformer Ă la rĂŠglementation concernant les mĂŠlanges de produits.

Respecter la rĂŠglementation concernant les apports de cuivre.

8

En cas de recours à un prestataire de service pour l’application de produits phytosanitaires, celui-ci doit être agrÊÊ comme applicateur de produits (sauf entraide).


tratégies de lutte

hoix des produits

ntégrer les mesures prophylactiques dans les stratégies de lutte.

avoriser au maximum l’implantation d’auxiliaires naturels en utilisant des produits respectueux de ceux-ci (ex : NFT vis-à-vis des typhlodromes).

rivilégier les méthodes de lutte écologique (prédateurs naturels) ou biotechniques (confusion sexuelle par exemple).

mploi des produits les moins dangereux pour l’homme, les animaux et l’environnement en respectant les bonnes pratiques agricoles.

ise en œuvre de méthodes de lutte raisonnée contre les maladies et ravageurs. Réaliser des observations sur l’état sanitaire des cultures dans des parcelles représentatives de l’exploitation (contrôles visuels, piégeages…). L’interprétation se fera à l’aide des bulletins techniques, en préalable à d’éventuels traitements. Enregistrer au minimum les observations débouchant sur une intervention. tre abonné à un service de conseil technique indépendant de la commercialisation de produits (par exemple, les bulletins techniques d’Avertissements Agricoles® de la protection des végétaux ou de la chambre d’agriculture) ou à un service de conseil technique de distributeur agréé pour la distribution de produits phytosanitaires.

9


6

ulvĂŠrisation bjectifs

:

oncernant tous les appareils de traitement de l’exploitation : • Rechercher l’efficacitÊ maximale des traitements ; • Limiter la pollution de l’environnement ; • Assurer la sÊcuritÊ de l’applicateur.

aire effectuer, par un tiers spĂŠcialisĂŠ, un diagnostic du pulvĂŠrisateur tous les 3 ans, dès qu’il est en place, et procĂŠder aux rĂŠparations nĂŠcessaires.

fficacitĂŠ de la pulvĂŠrisation

rotection de la ressource en eau

tre en mesure de vĂŠrifier rĂŠgulièrement le bon fonctionnement du pulvĂŠrisateur et d’assurer son entretien : • Avoir Ă disposition le manuel d’utilisation et d’entretien du pulvĂŠrisateur ; • Etalonner et rĂŠgler le pulvĂŠrisateur tous les ans en dĂŠbut de campagne ; • ContrĂ´ler le fonctionnement avant chaque traitement ; • PrivilĂŠgier le traitement direct de chaque face de rang en couverture gĂŠnĂŠrale ; • Adapter quand le matĂŠriel le permet, le nombre de diffuseurs Ă la surface foliaire traitĂŠe ; • RĂŠaliser le traitement de la zone des grappes en localisĂŠ et en face par face ; • Equiper le pulvĂŠrisateur de systèmes anti-gouttes.

voir un dispositif ĂŠvitant une contamination de la source d’eau utilisĂŠe pour le remplissage du pulvĂŠrisateur (discontinuitĂŠ hydraulique, dispositif anti-retour, stockage intermĂŠdiaire). alculer les quantitĂŠs de bouillie au plus juste pour minimiser les reliquats. roscrire les manipulations ou lavages Ă proximitĂŠ d’un cours d’eau, ruisseau ou puits et la vidange des cuves de traitement dans le milieu naturel. isposer d’une rĂŠserve d’eau pour la dilution des fonds de cuve et effectuer le rinçage Ă la parcelle. En cas de renouvellement, acheter un pulvĂŠrisateur muni d’une cuve de rinçage et de puits d’aspiration.

as de traitement Ă l’hĂŠlicoptère, sauf mesure dĂŠrogatoire (conditions climatiques exceptionnelles, difficultĂŠs d’accès liĂŠes Ă la topographie, lutte collective...).

ÊcuritÊ de l’applicateur

Equiper le pulvÊrisateur d’un dispositif

’utilisation du canon est fortement dÊconseillÊe pour des raisons environnementales. Son utilisation doit donc être limitÊe dans les zones oÚ la topographie ne permet pas de mettre en œuvre d’autres alternatives. Lors du renouvellement du matÊriel, un autre type de pulvÊrisateur sera choisi.

lave-mains d’une contenance minimale de 15 litres.

isposer des factures correspondant Ă la remise en ĂŠtat des pulvĂŠrisateurs. 10


7

nvironnement

bjectifs

:

imiter les risques liÊs à l’usage de produits phytosanitaires : pour l’homme et pour l’environnement. rotÊger l’environnement en Êvitant les pollutions ponctuelles par accident ou par rejet dans le milieu naturel.

tockage des produits phytosanitaires

n attendant leur Êlimination : • Conserver les produits phytosanitaires non utilisables ou pÊrimÊs dans leur emballage d’origine, en les sÊparant des produits utilisables dans une armoire ou un local de stockage des produits phytosanitaires ; • Conserver les dÊchets souillÊs par des produits phytosanitaires dans un endroit abritÊ en limitant les risques pour les personnes et l’environnement, ou, lorsqu’il existe, dans le local de stockage des produits phytosanitaires ; • Stocker les emballages phytosanitaires vides et rincÊs dans un endroit abritÊ en limitant les risques pour les personnes et l’environnement.

Disposer d’un local clairement identifiÊ,

spĂŠcifiquement rĂŠservĂŠ Ă cet usage, bĂŠtonnĂŠ, aĂŠrĂŠ ou ventilĂŠ, fermĂŠ Ă clĂŠ, selon la rĂŠglementation en vigueur, destinĂŠ au stockage des produits phytosanitaires.

Afficher les consignes de sÊcuritÊ à l’entrÊe du local de stockage des produits phytosanitaires.

aire un inventaire annuel des stocks de produits phytosanitaires à compter de l’annÊe qui suit la qualification.

articiper lorsqu’elles existent : • Aux opĂŠrations de collectes spĂŠcifiques des dĂŠchets dits “gĂŠnĂŠrateurs de nuisanceâ€? (huile de vidange, produits phytosanitaires non utilisables ou pĂŠrimĂŠs, emballages phytosanitaires vides...) ; • Aux filières pĂŠrennes de valorisation mises en place (du type de celles mises en place Ă l’occasion du programme national phytosanitaire pour les produits phytosanitaires).

ĂŠcupĂŠration des emballages

Ne pas abandonner de dĂŠchets, plastiques ou autres, dans le milieu naturel, ne pas les enfouir, ni les brĂťler.

rier les dĂŠchets, les nettoyer si nĂŠcessaire et les stocker dans un ou plusieurs lieux dĂŠdiĂŠs Ă cet effet sur l’exploitation en attendant de les ĂŠliminer. pporter les dĂŠchets banals dans une dĂŠchetterie ou dans d’autres lieux de collecte habilitĂŠs Ă les recevoir ou profiter des collectes spĂŠcifiques ; Sinon les ĂŠliminer par la voie des ordures mĂŠnagères sous rĂŠserve de l’accord de la collectivitĂŠ. Conserver les justificatifs (bon d’enlèvement, bordereaux de livraison des dĂŠchets et autres justificatifs).

Il s’agit d’un prĂŠalable lorsque l’opĂŠration existe et, si elle n’existe pas, d’un engagement Ă y adhĂŠrer dès qu’elle est mise en place.

11


II• e la vendange à la cave 1

aĂŽtrise de la vendange bjectifs

:

aĂŽtriser la qualitĂŠ de la vendange.

aĂŽtriser les conditions de rĂŠcolte.

aĂŽtriser le transfert et la rĂŠception de la vendange.

uivre l’Êvolution de la maturitÊ des cÊpages, en se tenant informÊ des donnÊes des diffÊrents organismes communiquant sur la maturitÊ.

ettre tout en Ĺ“uvre pour rĂŠduire au minimum le temps entre la rĂŠcolte et la rĂŠception au pressoir ou Ă la cuve : • En tenant compte de la tempĂŠrature et des prĂŠcipitations ; • En limitant les phĂŠnomènes de macĂŠration et d’oxydation (utilisation du CO2 ou le bâchage) ; • En adaptant les arrivĂŠes de vendange Ă la capacitĂŠ de rĂŠception de la cuverie.

dapter le mode de rÊcolte (manuelle ou mÊcanique) aux conditions du millÊsime : • En prenant en compte l’Êtat sanitaire des raisins, la conduite de la vigne, l’aspect Êconomique et les conditions climatiques ; • En adoptant les mesures nÊcessaires pour minimiser l’impact du mode de rÊcolte ; • En formant le personnel permanent et temporaire aux conditions de rÊcolte (tri à la vigne et en cuverie).

12


inification - levage

2

bjectifs

:

aloriser le potentiel qualitatif des raisins par une vinification et un Êlevage adaptÊ. aisonner les pratiques et l’utilisation des intrants. ualification du personnel de cave.

n sĂŠlectionnant la partie de la vendange destinĂŠe Ă la vinification (ĂŠliminer tous les ĂŠlĂŠments indĂŠsirables : corps ĂŠtrangers, vendange altĂŠrĂŠe et/ou insuffisamment mĂťre).

haque utilisation d’intrant doit ĂŞtre choisie en toute connaissance de cause (effet escomptĂŠ, connaissance des incidences Ĺ“nologiques de l’intrant). haque pratique doit ĂŞtre raisonnĂŠe de la mĂŞme manière que les intrants.

n adaptant les mĂŠthodes de vinification en fonction du potentiel de la vendange pour obtenir le type de vin recherchĂŠ.

3

onditionnement et stockage des vins bjectifs

:

rÊserver l’ensemble des qualitÊs acquises tout au long de l’Êlaboration du produit, depuis le vignoble jusqu’au consommateur, le conditionnement Êtant l’ultime Êtape.

hoisir des matĂŠriels et des locaux adaptĂŠs avec une application rigoureuse des règles d’hygiène.

n cas de sous-traitance, un cahier des charges doit ĂŞtre ĂŠtabli. hercher Ă obtenir des garanties sur la logistique de distribution pour que les bonnes conditions de stockage soient maintenues.

out mettre en Ĺ“uvre pour garantir un maintien de la qualitĂŠ entre le conditionnement et la mise Ă disposition du distributeur.

13


ygiène à la cave

4

bjectifs

:

rĂŠserver la santĂŠ du producteur et du consommateur. rĂŠserver la qualitĂŠ du vin : stabilitĂŠ microbiologique et caractĂŠristiques organoleptiques.

ĂŠclarer l’activitĂŠ de transformation auprès de l’administration.

ettre en place un plan de maÎtrise, des risques hygiÊniques et sanitaires spÊcifiques aux transformations pratiquÊes, basÊ sur les principes de l’HACCP.

ettre en place le principe de la marche en avant dans l’espace ou dans le temps au cours des transformations pour Êviter les contaminations croisÊes entre les denrÊes alimentaires, les dÊchets, les Êquipements, les matÊriaux, l’eau, l’air et le personnel.

ppliquer et respecter la rĂŠglementation existante. aisonner le niveau d’hygiène pour chaque ĂŠtape de l’Êlaboration des vins. Il doit ĂŞtre suffisant mais non excessif.

ettre en place un plan de nettoyage/ dÊsinfection des locaux, des Êquipements et du matÊriel de transformation. Il comporte un protocole de nettoyage et de dÊsinfection des locaux ; des procÊdures d’entretien du matÊriel et des Êquipements, des procÊdures ou un contrat de maintenance du matÊriel et des Êquipements.

estion des effluents vinicoles

5

bjectifs

:

aĂŽtriser et traiter les effluents vinicoles.

Disposer des autorisations adminis-

Assurer un suivi de ces rejets confor-

tratives requises pour le ou les rejets d’eaux usÊes ou pluviales dans les cours d’eau et les rÊseaux publics.

mĂŠment Ă la rĂŠglementation.

RĂŠcupĂŠrer les sous-produits de vinification.

14


III• nregistrement des opÊrations - Contrôle

bjectifs

:

ransparence et traçabilitĂŠ par l’enregistrement des opĂŠrations conduites. ustification du bien-fondĂŠ des interventions. ĂŠpondre Ă la rĂŠglementation en vigueur.

la vigne

1

lantation

ntretien des sols

ntrants

nregistrement des diverses interventions (travail du sol, tontes, remises à plat‌) : nature des opÊrations, dates.

DÊclaration d’arrachage et de plantation. Fiches d’encÊpagement.

nregistrement du type d’entretien : travail du sol, non-culture, enherbement‌

nregistrement des interventions phytosanitaires (facteurs dĂŠclenchant, observation dĂŠbouchant sur une intervention, date, cible, technique ou produit, dose ou ĂŠquivalent).

ĂŠchets

Archivage des bordereaux de suivi des DĂŠchets Industriels SpĂŠcifiques (DIS).

es interventions à enregistrer doivent l’être dans les 8 jours suivant leur rÊalisation. Les enregistrements doivent être effectuÊs depuis au moins 3 mois au moment de la qualification.

rÊsentation des factures d’intrants. rÊsentation des rÊsultats d’analyses de sol et/ou pÊtiolaires ou autres techniques validÊes.

auf mention diffĂŠrente, les enregistrements doivent ĂŞtre conservĂŠs 5 ans pour toutes les productions vĂŠgĂŠtales.

onduite du vignoble

nregistrement des dates d’intervention, des estimations de rĂŠcoltes, d’Êpamprage fructifère, d’Êclaircissage, d’effeuillage...

2

la cave Se conformer Ă la rĂŠglementation en vigueur concernant :

• La prÊsentation des factures d’intrants. • L’utilisation des produits prÊvus dans les listes positives. • Suivi d’Êpandage d’effluents vinicoles. • Convention de raccordement des exploitations aux stations d’Êpuration.

• L’enregistrement des opÊrations sur les registres existants (enrichissement, acidification). 15


IV• ormation bjectifs

:

isposer des bases techniques nĂŠcessaires au raisonnement et Ă la mise en Ĺ“uvre de l’ensemble des interventions. ensibilisation aux problèmes environnementaux, de sĂŠcuritĂŠ et de santĂŠ humaine. valuer rĂŠgulièrement les pratiques dans un soucis d’amĂŠlioration constante des performances environnementales de l’exploitation.

tre abonnÊ à au moins un journal d’information technique agricole ou à un service de conseil agricole.

e chef d’exploitation, la main d’œuvre familiale et les salariĂŠs de l’exploitation doivent suivre, dans l’annĂŠe qui suit la qualification, une formation Ă la sĂŠcuritĂŠ au travail correspondant aux tâches rĂŠalisĂŠes.

e chef d’exploitation doit suivre une formation relative à l’agriculture et à l’environnement au moins tous les 5 ans et la proposer à tous ses salariÊs permanents et saisonniers habituels. Si le chef d’exploitation n’a pas suivi une telle formation dans les 5 ans prÊcÊdant la qualification, il doit le faire dans les 2 ans qui suivent la qualification.

16


V• esures diverses 1 onnaissance de l’exploitation et de son environnement

bjectifs

:

ĂŠrer son exploitation en fonction de son environnement. e former et se tenir informĂŠ pour utiliser les techniques les plus adaptĂŠes. ouvoir prĂŠsenter rapidement son exploitation y compris son contexte environnemental.

isposer d’un plan de l’exploitation Ă une ĂŠchelle permettant de localiser les bâtiments, les parcelles et les diffĂŠrents ĂŠlĂŠments de la gĂŠographie et de l’environnement, en particulier les zones sensibles pour la qualitĂŠ de l’eau. Pour les exploitations oĂš des effluents d’Êlevage ou des boues rĂŠsiduaires urbaines ou industrielles sont ĂŠpandus, les surfaces non ĂŠpandables figureront sur ce plan.

ygiène et conditions de travail

2

ettre en Ĺ“uvre les mesures d’intĂŠgration paysagères accompagnant les permis de construire des nouveaux bâtiments.

bjectifs

:

ssurer des conditions de travail satisfaisantes, garantissant la sÊcuritÊ des personnes travaillant dans les exploitations . tre vecteur d’une image positive du mÊtier du viticulteur.

Mettre Ă disposition des salariĂŠs des installations sanitaires en bon ĂŠtat (douches, lavabos, toilettes). En l’absence d’installations spĂŠcifiques, les salariĂŠs doivent avoir accès aux installations de l’exploitant.

17


aysage et biodiversitĂŠ

3

bjectifs

:

rĂŠserver les milieux naturels, la biodiversitĂŠ de l’environnement viticole. nstaurer et protĂŠger les agro-ĂŠcosystèmes viticoles naturels et ĂŠquilibrĂŠs. rotĂŠger l’esthĂŠtique et l’image des paysages viticoles.

compter de la qualification, entretenir les fossÊs de l’exploitation manuellement ou mÊcaniquement (sauf dÊrogation liÊe à la protection de la faune).

ettre en Ĺ“uvre les mesures d’intĂŠgration paysagère accompagnant les permis de construire des nouveaux bâtiments.

ssurer la propretĂŠ des voies d’accès Ă l’exploitation et des abords ainsi qu’un bon ĂŠtat gĂŠnĂŠral des bâtiments. Ne sont concernĂŠes que les interventions relevant de la responsabilitĂŠ du chef ou responsable de l’exploitation. i l’exploitation comporte des parcelles incluses dans un site Natura 2000, mettre en Ĺ“uvre les mesures prĂŠvues par le document d’objectifs dans l’annĂŠe qui suit la qualification et complĂŠter les enregistrements en consĂŠquence.

18


Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne

CHAMBRE D’AGRICULTURE OURGOGNE

ADAR agence de développement agricole et rural

ontact : Chambre régionale d’agriculture de Bourgogne 3 Rue du Golf 21800 QUETIGNY tél. 03 80 48 43 00 • fax : 03 80 48 43 43 • e-mail : accueil@bourgogne.chambagri.fr

COMune Idée

BOURGOGNES


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