Besançon à la Renaissance

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Villes et Pays d’Art et d’Histoire

à la Renaissance

laissez-vous

conter

Besançon


Besançon, ville libre de l’Empire germanique protégée par Charles Quint Après les invasions barbares, Besançon fait partie de la Burgondie, qui se divise peu

En 1519, Charles Quint, roi

à peu en duché de Bourgogne

d’Espagne, devient empereur

(actuelle Bourgogne) et en comté de Bourgogne

En 1290, après un siècle

(actuelle Franche-Comté).

de lutte contre les archevêques,

En 1032, elle est rattachée

Besançon obtient de l’empereur

au Saint Empire romain

d’Allemagne son indépendance.

germanique. Grâce à l’appui

Elle se gouverne alors grâce

et à la protection de l’empereur,

à un conseil de vingt-huit

l’archevêque de Besançon

notables élus au suffrage

devient le seigneur de la cité.

universel et de quatorze

La ville se libère ainsi du comté

gouverneurs désignés par

de Bourgogne.

les notables, tout en restant soumise à l’autorité suprême de l’empereur.

d’Allemagne. Il est à ce titre maître de la Franche-Comté et de Besançon, cité germanique francophone. En 1555, il donne la FrancheComté à son fils Philippe II, roi d’Espagne. Besançon reste ville libre impériale, sous la garde du roi d’Espagne. En 1598, Philippe II fait don de la province à sa fille, épouse d’un archiduc autrichien. Guerres, famines, troubles internes et pestes marquent le début du XVIIe siècle, et la Franche-Comté est entraînée dans la guerre de Trente Ans. Après la guerre, l’Espagne redevient maîtresse de la Franche-Comté et Besançon perd son statut de ville

Vue cavalière de Besançon, gravure de Pierre d’Argent (1575). Au XVI e siècle apparaissent les premières représentations générales des villes, contemporaines de la découverte du monde. Ce plan met en valeur le site particulier de Besançon.

impériale. Elle deviendra ville française en 1674.

Les armoiries attribuées en 1537 par Charles Quint s’inspirent du sceau communal « d’or à une aigle éployée de sable, lampassée (ou languée) de gueules, portant avec ses serres deux colonnes de gueules mises en pal ». Elles furent reconnues sous Louis XIV, après la conquête de la Franche-Comté, par l’ordonnance du Conseil d’héraldique en 1698. Les armoiries municipales, supprimées en 1793, furent à nouveau autorisées sous le Premier Empire, mais l’aigle, réservée aux armes impériales, fut remplacée par le lion de Bourgogne. À la chute de l’Empire, l’ordonnance royale de 1815 rétablit les armoiries d’origine.


Portrait à la plume de Charles Quint dans Jean Vœrthusius, Phœnicis sive consecrationis augustae libri septem ad. Philippum, Hispaniarum regem, calligraphié en 1561. Exemplaire offert par l’auteur au cardinal de Granvelle, à qui l’ouvrage est dédié ; reliure en soie aux armes de « La magnifique et somptueuse

l’empereur et de Granvelle.

pompe funèbre faite aus obsèques et funérailles du très grand et très victorieus empereur Charles cinquième, célébrées en la ville de Bruxelles le 29e jour du mois de décembre 1558, par Philippes, roy catholique d’Espaigne, son fils. » À Anvers, de l’imprimerie de Christophe Plantin, 1559.

Charles Quint est très soucieux de ses États héréditaires et de l’Empire, qui en font le souverain le plus puissant d’Europe. La position stratégique de la France, enserrée dans ses États, le pousse à la considérer comme une ennemie « naturelle ». Pour rendre

Chapelle ardente.

à l’Empire sa grandeur, il veut prendre le royaume d’Arles, Lyon, le Dauphiné, la Provence. Petit-fils de Charles le Téméraire, il souhaite enfin recouvrer la Bourgogne, une partie de son héritage confisquée par Louis XI.

Monnaie, 1579.

Détail du cortège.


Les Granvelle au service de Charles Quint

À partir de cette date, son destin est lié à celui de l’empereur. Il a en charge les intérêts diplomatiques de l’Empire et dirige les affaires des Pays-Bas, de Bourgogne et des pays

« Je suis assuré que personne n’entend mieux les affaires de mes États que Granvelle, particulièrement celles qui concernent l’Allemagne, la Flandre et les deux Bourgognes et les négociations à faire avec les Rois de France et d’Angleterre. Il m’y a servi et il m’y sert encore actuellement avec utilité. Il a quelques passions entr’autres beaucoup d’envie d’élever sa famille et de l’enrichir, et encore ceux qui lui sont attachés. Je lui ai témoigné que je l’avais remarqué. Mais il faut dire que ce défaut qui est commun à bien des grands hommes est compensé d’un autre côté par de grandes qualités et de rares talents.

C’est pourquoi j’estime que

Nicolas de Granvelle.

dans les affaires internationales.

vous devez le garder près de vous, le mettre dans le conseil des Flandres et prendre ses avis sur les affaires étrangères. Après lui je ne connais personne plus capable en ce genre que François Bonvalot son beau-frère, abbé de SaintVincent et que j’ai chargé de l’Ambassade de France. Il travaille comme lui à l’avancement de sa famille, mais il n’a guère moins de capacité, d’expérience et de dignité. Après tout comme je vous l’ai dit ce défaut est pardonnable à de semblables gens. Je sçais encore que Granvelle n’a rien oublié pour former son fils l’évêque d’Arras et je compte que les soins qu’il a pris de ce jeune homme répondront à son attente. » Les instructions secrètes de

germaniques, et intervient Dès 1526, il est l’ambassadeur

Après des études de droit

de Charles Quint en France.

à l’université de Dole, où il suit

Négociateur habile, intelligent,

l’enseignement de Mercurin

tolérant, il devient vite

de Gattinara, l’un des plus

indispensable. Au dire de l’un

grands jurisconsultes de

de ses contemporains, il est

l’époque, Nicolas Perrenot

« le tout de l’empereur qui ne fait

est reçu docteur en droit et

rien que par lui », qui l’appelle

exerce la profession d’avocat

son ami et l’anoblit. En 1530,

au bailliage d’Ornans.

il est nommé garde des Sceaux

Grâce à l’appui de Gattinara –

des royaumes de Naples et de

alors conseiller de Marguerite

Sicile ; il est aussi au sommet

d’Autriche –, la carrière de

de sa carrière diplomatique

Nicolas connaît une rapide

et a pris une part active à toutes

ascension. En 1518, il devient

les négociations de son époque.

conseiller au parlement de Dole. L’année suivante, remarqué par le nouvel empereur Charles Quint, il est fait conseiller et maître des requêtes au conseil privé de Marguerite d’Autriche. En 1524, avec le titre de Premier conseiller d’État, il entre au conseil privé de Charles Quint.

Charles Quint à son fils, 1545.

Antoine de Granvelle.


Les quinze enfants de Nicolas Perrenot de Granvelle Cet homme de grande culture, polyglotte, humaniste, seconde son père, se forme à ses côtés, joue avec lui un rôle majeur au service des Habsbourg, et à son décès, survenu en 1550, En 1513, Nicolas épouse

lui succède en tant que conseiller

Nicole Bonvalot, issue

d’État et garde des Sceaux de

de l’une des plus importantes

l’Empire. À la mort de Charles

familles de Besançon.

Quint, en 1558, il entre au

Leur fils le plus célèbre,

service de Philippe II d’Espagne.

Antoine, naît à Besançon

Grand homme d’État plus

le 26 août 1517. Il fréquente

qu’homme d’Église, il est aussi

les meilleures universités

un mécène entouré d’artistes

européennes, Louvain, Padoue,

et d’écrivains. Lui-même

Paris…, étudie le droit,

collectionne les objets d’art ;

la philosophie et entre dans

c’est un bibliophile illustre,

les ordres, voie la plus appropriée

qui complète les collections

à la carrière d’un futur diplomate

commencées par son père

issu de la bourgeoisie.

et favorise à Besançon les lettres

Premier secrétaire de l’empereur

et les arts. Il meurt à Madrid

Charles Quint dès 1534,

le 21 septembre 1586,

il est nommé évêque d’Arras

à l’âge de soixante-neuf ans.

le 29 novembre 1538.

et Nicole Bonvalot.

— 1514 — 1515

un fils

Hommage de Charles Quint,

(mort enfant)

à la mort de Nicolas, adressé

Jehanne

à Antoine.

(morte enfant)

« J’ai perdu plus que vous

— 1516

Marguerite

car j’ai perdu un ami

— 1517

Antoine

de semblable ; vous, si vous

— 1518

Étiennette

— 1519

Henriette

tel que je n’en trouverai plus avez perdu un père, je reste pour vous en tenir lieu. » Cochard, Biographie nationale de Belgique,

— 1521 — 1522

Thomas

article « Charles Quint ».

Jacqueline (morte enfant)

— 1524 — 1525

Jérôme Marguerite

— 1526

Anne

— 1527

Laurence

— 1531

Charles

(Jumeaux)

Françoise (morte enfant)

— 1536

Frédéric Nicole Bonvalot aurait servi de modèle à la sirène de la fontaine qui ornait la cour du palais (le buste de la sirène a été remplacé

Antoine Perrenot de

sur la fontaine accolée au

Granvelle. Médaille BM

bâtiment de la préfecture,

Besançon.

rue Charles-Nodier).


La paix du XVIe siècle favorise la renaissance artistique

À Battant, le long de la rue des Granges et de la Grande-Rue, anoblis et bourgeois se font

Le XVIe siècle est un siècle de paix pour la Franche-Comté,

La ville au XVIe siècle

épargnée par les guerres de

À Besançon, les contraintes

religion qui sévissent en Europe

géographiques du site ont

dans la seconde moitié du siècle.

modelé au cours des siècles

Malgré trois grandes pestes

l’implantation de la ville.

(de 1528 à 1553), Besançon

Au XVIe siècle, l’espace urbain

connaît une progression

se limite à la boucle et à

démographique importante.

Battant-Arènes.

Sa population passe de près de

Le centre urbain (la boucle)

9 000 habitants en 1518

n’est pas entièrement construit

à 12 000 environ en 1608.

et garde un aspect rural avec

Le commerce s’y développe

jardins, vergers, étables, écuries

et provoque l’implantation

et surtout vignoble (la vigne

de commerçants étrangers,

était à cette époque considérée

d’usuriers et d’hommes de loi.

comme la « vraie substance de

En 1535, des marchands

la cité »). Les grands espaces

et banquiers génois obtiennent

non bâtis soulignent aussi

construire de beaux hôtels particuliers. Les artistes auxquels ils font appel modifient ainsi,

À la fin du XVIe siècle,

peu à peu, l’aspect des anciens

la répartition sociale de la

quartiers. Près de l’église Saint-

population est fortement

Pierre, le symbole du pouvoir

contrastée : rive droite,

communal : l’hôtel de ville,

Charmont et Arènes sont des

est érigé. Le palais Granvelle,

quartiers populaires, alors que

bâti pour Nicolas Perrenot de

les habitants plus aisés logent

Granvelle, ambassadeur et garde

à Battant, et surtout dans la

des Sceaux de Charles Quint,

boucle, complètement fermée

confère une fonction de prestige

par une enceinte dont subsistent

à la Grande-Rue, jusqu’alors

aujourd’hui la tour de la Pelote

simple trait d’union entre

et les deux tours de la porte

le quartier capitulaire et les

Rivotte.

quartiers de la rive droite du Doubs.

le droit de tenir dans la cité des

l’importance de l’élevage.

foires de change, qui deviennent

Les trois axes urbains

le centre de la finance et du

principaux sont la Grande-Rue,

crédit européens.

la rue Saint-Vincent (actuelle rue

Les sept bannières de la ville.

Jusqu’en 1579, Besançon

Mégevand) et la rue des Granges.

Besançon apparaît divisée en

va ainsi abriter les premières

Entre eux, de nouvelles voies

sept bannières, ou quartiers,

puissances d’argent du siècle.

perpendiculaires apparaissent.

dont quatre sur la rive

Cet essor économique s’accompagne d’une véritable renaissance artistique. Le XVIe siècle entraîne donc une mutation de la cité, en nette rupture avec le Moyen Âge.

À dater du XIIIe siècle,

gauche : Saint-Quentin, Saint-Pierre, Chamars, le Bourg (cette bannière dite aussi Maisel, à cause de la boucherie – macellum – qui s’y trouvait) et trois sur la rive droite : Battant, Charmont, Arènes.


L’église Notre-Dame

Les

correspondent à

l’emplacement sur le plan des lieux cités. La galerie

De nombreuses constructions témoignent de l’élan artistique de la Renaissance

du Saint-Esprit

porte Rivotte •(rueLaRivotte) 1

L’hôtel de Champagney

À l’origine, il n’existait pas de passage à Rivotte entre le Doubs

5 L’hôtel de Champagney (37, rue Battant)

pour livrer passage à l’aqueduc

La galerie du Saint-Esprit (1, rue Goudimel)

amenant les eaux d’Arcier dans

Galerie en bois sculpté, au riche

la ville. Au XIe siècle, ce passage

décor encore influencé par le

Champagney, dans la première

est agrandi pour les piétons et

Moyen Âge.

moitié du XVIe siècle,

et le rocher de la citadelle. Les Romains percent le rocher

les cavaliers. La « porte Taillée »

2

la porte Rivotte, ouverte dans la

L’église Notre-Dame • (28, rue Mégevand)

muraille édifiée le long du

C’est l’ancienne abbaye

Doubs pour protéger la ville.

Saint-Vincent. De l’époque

Au XVIe siècle, la porte Rivotte

de la Renaissance datent la

est agrandie, un pont-levis est

tour des cloches et le portail

installé entre les deux tours

gothique, édifiés vers 1525

encore visibles aujourd’hui.

à la demande de l’aumônier

est complétée au

XIIIe

siècle par

Il fut bâti pour Jacques Bonvalot, seigneur de

L’hôtel Bonvalot

et remanié de 1560 à 1565 pour sa fille Nicole, veuve

3

de Marguerite d’Autriche.

Bonvalot •(4 etL’hôtel 6, rue du Palais) 4

Il a été construit de 1538 à 1544 pour François Bonvalot, l’oncle du cardinal de Granvelle, qui fut l’abbé de Saint-Vincent de Besançon, de Saint-Pierre de Luxeuil et ambassadeur de Charles Quint

de Nicolas de Granvelle.

L’hôtel Gauthiot•d’Ancier 6

(15, Grande-Rue) Demeure de la première moitié du XVIe siècle construite pour Simon Gauthiot d’Ancier, cogouverneur de Besançon.

en France.

L’écu de Nicole Bonvalot, épouse de Nicolas, La porte Rivotte

sur l’hôtel de Champagney.

L’hôtel Gauthiot-d’Ancier


L’hôtel Montmartin

• Le palais Granvelle 12

« À Besançon, on nous a reçus de la part du Conseil : on nous a présenté quatre pots de vin de Bourgogne et deux hypocras.

•de L’hôtel Montmartin 7

Cette ville est longue, comparable à Bâle ; en deux endroits elle

(12, rue de l’Ormede-Chamars)

est bien protégée mais elle l’est peu du côté de Montbéliard.

Le cardinal de Granvelle le fit L’hôtel

bâtir à partir de 1582 par

Buson-d’Auxon

l’architecte Richard Maire. Cette demeure n’était pas L’hôtel du Bouteiller

achevée à la mort du cardinal, en 1586, et Antoine de Granvelle ne l’a donc jamais habitée.

d’Emskerque •(44,L’hôtel Grande-Rue) 8

L’hôtel du Bouteiller • (2, rue des Granges) 9

C’était l’hôtel du bouteiller, ou échanson de l’archevêque, qui fut rebâti en 1582 et dont la

Il a été édifié à la fin du XVIe

façade rappelle par son décor

siècle pour la famille

celle du palais de justice,

d’Emskerque.

construit à la même époque.

Le Doubs coule autour de la ville, semblable par sa blancheur à l’Aar autour de

L’hôtel Buson-d’Auxon (5, rue des Granges)

Berne. Un rocher élevé s’étend

Il fut élevé à la fin

même rocher sur une longueur

du XVIe siècle (ou dans

de quarante-huit pas, une route

les premières années du

a été ouverte pour aller à

XVIIe siècle) pour Claude

Pontarlier. Après cela, nous

Antoine Buson, seigneur

n’avons rien vu de remarquable

10

comme un mur, d’un point à un autre de la rivière : à travers ce

d’Auxon, cogouverneur

dans cette ville, si ce n’est

de la ville puis conseiller

une maison d’une étonnante

au parlement de Dole.

magnificence qu’a bâtie

le seigneur de Granvelle… »

L’hôtel Chassignet (12, rue Pasteur)

G. Perrenet, « Les députés

Cette maison a été construite

suisses en Franche-Comté

au début du XVIe siècle, puis

pendant les années 1557 et

11

remaniée vers 1570-1580.

1575 », Annales franc-comtoises, tome III, 1865.

L’hôtel d’Emskerque

L’hôtel Chassignet


Le palais Granvelle à Besançon. Restitution dans son aspect au XVIe siècle. Échelle 1 cm/m. Maquette réalisée par Patrick Guenot, 1988.

Aucun plan ni document relatant la construction du palais n’a été retrouvé.

En plein accord avec les tendances novatrices de son époque, le palais Granvelle fait référence au nouveau courant À Besançon, Nicolas Perrenot

architectural né en Italie durant

de Granvelle décide de faire

le XVe siècle : la Renaissance.

construire son palais. Cette

Ses différents éléments

demeure, qui doit refléter le

constitutifs : corps principal

prestige de son commanditaire,

sur rue, cour d’honneur

est en plein cœur de la ville,

entourée de galeries ouvertes

sur une parcelle de dimensions

au rez-de-chaussée et fermées

exceptionnelles pour l’époque.

à l’étage, allée voûtée d’arêtes

La construction est déjà

les reliant, grand escalier sur

commencée en 1534, ainsi que

rampe près d’un angle, font

l’atteste cette date, gravée sur

référence aux palazzi italiens

le fronton d’une fenêtre de la

du XVe siècle. Cette origine est,

façade principale, et durera

de plus, soulignée par l’emploi

jusqu’en 1546.

du mot « palais » pour désigner

Toutefois, des recherches Si les proportions et le galbe

permettent d’attribuer de tels

des moulures des corniches,

plans à l’architecte flamand

entablements, colonnes

Van Oyen, dont le fils Jacques

(ce qu’on appelle leur

aurait terminé et décoré l’édifice.

modénature), et le décor du

Sébastien Van Noye – Van

palais s’inspirent du modèle

Oyen –, né à Utrecht en 1493,

italien, leur traitement fait

était à vingt-deux ans

penser, dans bien des cas,

« architecte général » des

à des reprises et interprétations

fortifications de Charles Quint.

de ce modèle italien par les

En 1550, il devient architecte

Flamands. Cette influence

de Philippe II et dirige la

s’explique aisément dans le

construction du palais du

comté de Bourgogne, alors

cardinal Granvelle à Bruxelles.

placé sous l’autorité de Marguerite d’Autriche, régente des Pays-Bas.

cette demeure. Celle-ci garde cependant certains caractères propres aux usages architecturaux de la fin du Moyen Âge : la tour de la chapelle élevée au-dessus de la ruelle des Carmes, la tour de l’escalier, symbole de puissance, les arcades en anse de panier de la cour d’honneur.

1

Cour principale

2

Oratoire Notre-Damedes-Sept-Douleurs

3

Petit Granvelle

4

Emplacement des écuries

(deuxième cour) 5

Le clos

6

Passage sur l’ancienne ruelle des Carmes

7

Église des Carmes

8

Chapelle des Granvelle

9

Église Saint-Maurice

Le palais Granvelle,

10

Ancienne rue Saint-Vincent

cour d’honneur.

11

Maisons adossées au palais


La dispersion des collections des Granvelle est déjà largement amorcée lorsque l’abbé Boisot, en 1664, rassemble ce qui peut l’être : œuvres d’art, manuscrits Une fontaine ornait la cour d’honneur du palais.

et livres, mais aussi, avec l’aide

Au milieu d’un bassin

de l’abbé Chifflet, papiers

se dressait une colonne qui

personnels des Granvelle et

servait d’appui à une sirène, laissant échapper de ses

correspondance d’État. Dans

deux mamelles une eau

son testament du 27 novembre

abondante. Une reproduction de la sirène orne actuellement

Au palais Granvelle, Nicolas

la fontaine des Dames,

puis son fils Antoine et son

dans le prolongement

petit-fils Nicolas, comte de

du mur de clôture de la préfecture,

Cantecroix, rassemblent de

rue Charles-Nodier.

magnifiques collections de

1694, il lègue ces richesses aux bénédictins de Saint-Vincent pour

fait état, outre les centaines

qu’ils constituent une bibliothèque

de livres et manuscrits,

publique, dont il prévoit le

de collections numismatiques

fonctionnement grâce à une rente.

et de nombreuses œuvres d’art. Ces dernières, qui sont à

tableaux, d’objets d’art et de

l’origine du musée de Besançon,

livres, qui seront dispersées dès

ont formé la première collection

le XVIIe siècle, mais dont une

muséographique française.

partie forme aujourd’hui le fonds primitif du

• 13

L’inventaire dressé dès 1695

musée

des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon et de la

• 14

bibliothèque municipale. Statue de Jupiter provenant de la fontaine du palais. Ce buste antique offert à Nicolas Perrenot de Granvelle en 1541 par Marguerite d’Autriche provenait de la vigne des Médicis à Rome. En 1683, le comte de la Baume-

Descente de croix

Saint-Amour l’offrit à Louis XIV

par le Bronzino, 1545.

pendant le séjour qu’il fit

Cosme 1er de Médicis

à Besançon.

offrit ce tableau à Nicolas Perrenot de Granvelle,

Moulage conservé au musée du Temps.

qui le destinait à sa chapelle funéraire dans

Minute de l’inventaire

l’église des Carmes,

de la collection léguée

où il resta jusqu’à la

par l’abbé Boisot.

Révolution avant d’être

Bibliothèque

transféré au musée.

municipale

Musée des Beaux-Arts et

de Besançon,

d’Archéologie de Besançon.

manuscrit 1268.


Les Aventures périlleuses du fameux héros et chevalier Tewrdannckh. « Die gerverlicheiten

et aussi...

und einsteils des Geschichten des loblichen streyparen und hochberümbten Helds

• 18

und Ritters herr Tewrdannckh ».

Statue de Charles Quint,

Melchior Pfintzing.

ornant jadis la façade

Exemplaire sur velin, orné de 118

de l’hôtel de ville.

gravures sur bois par Schäufelein.

la demeure du n° 20

de la rue Renan, ornée de têtes sculptées et dotée d’un bel escalier du XVIe sur cour ;

Cet ouvrage, écrit à la gloire de l’empereur Maximilien

et dédié à Charles Quint,

19

fut offert par celui-ci à Bibliothèque municipale de Besançon, Ms. 13336.

fontaine •desLaCarmes 17

Les livres imprimés provenant

L’hôtel de ville • (place du Huit-Septembre)

des collections des Granvelle

Œuvre de l’architecte Richard

ornée par le sculpteur

15

(88, Grande-Rue) Elle date de 1564 et a été

représentent la moitié environ

Maire, l’hôtel de ville a été

Claude Lullier d’un Neptune

des 2 247 volumes que l’abbé

achevé en 1573. Sa façade

chevauchant un dauphin.

Boisot légua aux bénédictins :

est ornée de bossages, dans

l’abbé avait enrichi le fonds

le goût italien.

initial par diverses acquisitions ses illustres prédécesseurs : belles lettres, histoire, théologie,

Il a été construit par

arts, sciences et médecine.

Hugues Sambin, de 1582

Cette bibliothèque d’humaniste,

à 1585, et formait à l’origine

aux centres d’intérêt équilibrés,

le second corps de logis

présente toutefois une double

de l’hôtel de ville.

de la rue de la Préfecture ;

• 20

l’hôtel Chevanney,

11, Grande-Rue, construit en 1582 ;

• 21

la façade de l’ancien hôtel

de la Charité, au n° 18 de la

rue Battant ; La fontaine des Carmes.

Le palais de justice • (rue Hugues-Sambin)

dans les mêmes domaines que

l’arc de la chapelle funéraire

des Granvelle, au n° 4

L’hôtel de ville.

Nicolas Perrenot de Granvelle.

• 22

16

dans la cour du n° 91

de la Grande-Rue, des colonnes ayant appartenu à l’hôtel de Preigney ;

la tour Notre-Dame,

et dans la cathédrale

23

rue du Chapitre ;

dominante, religieuse et historique.

24

L’abbé souhaitait qu’elle soit

Saint-Jean (10 ter, rue

conservée « à perpétuité » parmi

de la Convention) : le tableau

les tableaux et les sculptures

de Fra Bartolomeo La Vierge

accompagnant la donation,

aux saints, (1512) ; la pietà,

exprimant ainsi le souci de

sculptée en 1532

préserver un environnement de

par Conrad Meyt ; le tombeau

qualité à la collection de livres.

de Ferry Carrondelet, exécuté à Bruges en 1543. Le palais de justice.


Pour en savoir plus Charles Quint est né à Gand, le 24 février 1500.

Un choix de livres, disques

Prince des Pays-Bas,

et vidéos pour découvrir Charles

roi d’Espagne et de Sicile,

Quint, sa vie, son époque, les

empereur d’Allemagne,

acteurs majeurs

maître d’un immense empire

Il témoigne sa bienveillance

de son siècle, les luttes,

sur lequel « le soleil ne se

à Besançon en accueillant

controverses et guerres qu’il

couche jamais », il est

à sa cour ses citoyens et en les

suscita ou traversa, les artistes

d’abord un prince bourguignon :

élevant aux premières dignités

qu’il appréciait, ainsi que divers

l’héritage bourguignon resta

de l’Empire (de nombreux

aspects de la Franche Comté

toujours au cœur de ses

Comtois s’illustrent lors des

ou de Besançon à l’époque

préoccupations.

batailles impériales, Simon

de l’empereur, dans ce qui

Renard et François Bonvalot

fut leur « âge d’or ».

sont ambassadeurs, Nicolas

Tous ces documents peuvent

de Granvelle garde des Sceaux).

être empruntés ou consultés

Par l’édit de Tolède, le 8 mai

dans le réseau des bibliothèques

1534, il accorde à la ville

de Besançon, en particulier

le droit de frapper sa propre

à la médiathèque Pierre-Bayle

monnaie d’or et d’argent.

et à la bibliothèque d’Étude

Sous son règne, Besançon

et de Conservation.

connaît l’une des périodes les plus prospères de son histoire.

Charles Quint Carolus, Charles Quint (15001558), coordination H. Soly et J. Van de Wiele, Gand, SnoeckDucaju, 1999, 367 p. Catalogue de l’exposition de Gand, très documenté, avec une riche iconographie. Charles Quint, 1500-1558, l’empereur et son temps, sous la dir. de Hugo Soly, Arles, Actes sud, 2000, 529 p. + 1 tableau généalogique. À travers l’étude du monde de Charles Quint, avec ses succès, ses échecs, ce livre, très illustré, montre l’interaction entre expériences personnelles et processus généraux dans la première moitié du XVIe siècle, période cruciale de l’histoire européenne et mondiale.


CHAUNU Pierre, ESCAMILLA

CASTELOT André,

Michèle, Charles Quint, Paris,

DECAUX Alain, Face à Charles

Fayard, 2000, 650 p.

comprendre le « temps long »

Le XVIe siècle : l’Ancien et le Nouveau Monde

où s’insère le destin exceptionnel

BAQUÉ Jean-François,

de Charles Quint.

La Conquête des Amériques :

Autant une biographie que les clés indispensables pour

XVe-XVIe siècles, Paris, Perrin,

LAHNSTEIN Peter, Dans les pas

1991.

de Charles Quint, trad. de l’allemand par G. Fritsch-

BENNASSAR Bartolomé,

Estrangin, Paris, La Table

Un siècle d’or espagnol :

ronde, 1983.

vers 1525-vers 1648, Paris, R. Laffont, coll. « Les Hommes

PÉREZ Joseph, Charles Quint,

et l’histoire », 1982.

empereur des deux mondes, Paris, Gallimard, coll.

BENNASSAR Bartolomé,

« Découvertes », 197,

VINCENT Bernard,

Histoire, 1994.

Le Temps de l’Espagne : XVIeXVIIe siècles, Paris, Hachette

SALLMANN Jean-Michel,

Littératures, 1999.

Charles Quint, l’empire

Explore l’âge d’or de l’Espagne,

éphémère, Paris, Payot, 2000,

deux siècles pendant lesquels les

408 p. (biographies).

Habsbourg, de Charles Quint

Vie et histoire de l’empire de

à Philippe IV, ont réalisé un

Charles Quint, de 1500 à 1555,

double modèle, politique et

date de son abdication.

culturel.

SOISSON Jean-Pierre, Charles Quint, Paris, Grasset, 2000.

Quint, 1524-1559, Paris, R. Laffont, 1987, 119 p. (Histoire BERNAND Carmen,

de la France et des Français

GRUZINSKI Serge, Histoire

au jour le jour ; 2).

du Nouveau Monde, Les métissages : 1550-1640,

CHRISTIN Olivier,

Paris, Fayard, 1993.

Les Réformes : Luther,

BRAUDEL Fernand,

Gallimard, coll. « Découvertes »,

La Méditerranée et le monde

237, Religions, 1995.

Calvin et les protestants, Paris,

méditerranéen à l’époque de Philippe II, 6e éd., Paris,

DELUMEAU Jean, Histoire

A. Colin, 1985.

de la Renaissance, Paris, Perrin, 1999 (Un grand

CARRIÈRE Jean-Claude,

historien raconte).

La Controverse de Valladolid,

Analyse le contexte historique

Arles, Actes sud, coll. « Actes

de la période, souvent vue

Sud-Papiers », 1999, 62 p.

sous le seul aspect artistique.

Dans un couvent de Valladolid,

Retrace ses origines

en 1550, on débat d’une

démographiques, politiques

question fondamentale :

et symboliques, explique sa

les Indiens du Nouveau Monde

géographie, son dynamisme

sont-ils des hommes comme

économique (marchands,

les autres ? Deux hommes

banques), ses avancées

s’affrontent : l’un est un

techniques (l’horlogerie,

philosophe, Sepulveda.

l’armement), son conservatisme

Pour lui, comme pour Aristote,

intellectuel (négation du

certains hommes sont des

Moyen Âge, retour à

esclaves-nés. L’autre est

l’Antiquité)...

Las Casas, ardent défenseur des Indiens...


Contemporains, alliés, adversaires : quelques figures

GOOSENS Aline, Les Inquisitions modernes dans

BERTIÈRE Simone, Les Reines

les Pays-Bas méridionaux :

de France au temps des Valois.

1520-1633. I, La Législation. Dictionnaire de la Renaissance,

II, Les victimes, Bruxelles, Éd.

Encyclopaedia universalis,

de l’Université de Bruxelles,

Paris, A. Michel, 1998.

coll. « Spiritualités et pensées

La Renaissance sous ses

libres », 1997-1998, 215-251 p.

aspects artistiques (peinture,

À partir de 1520, Charles

sculpture, architecture,

Quint et ses légistes fondèrent

urbanisme, littérature,

un système inquisitorial

musique) ainsi que sous ses

original, soutenu idéologique-

dimensions intellectuelles,

ment par une législation civile

religieuses et historiques.

réprimant l’hérésie sous toutes ses formes. Ce système, à l’apogée entre 1540 et 1566,

FEBVRE Lucien, Au cœur

se désagrégea à la suite de la

religieux du XVIe siècle, Paris,

déstabilisation provoquée par

Sevpen, 1957, 361 p.

la révolte des Pays-Bas.

(Bibliothèque générale de l’École pratique des hautes Études ; VIe section).

1, Le Beau XVIe Siècle. 2. Les Années sanglantes, Paris, Fallois, 1994. Un inépuisable vivier d’héroïnes passionnantes, au destin LEMONNIER Henry,

tourmenté.

La France sous Henri II : la lutte contre la maison

BESSON André, Marguerite

d’Autriche, 1519-1559, Paris,

d’Autriche, Paris, NEL, coll.

Taillandier, coll. « Monumenta

« Histoire », 1985, 217 p.

historiae », 1983. DIWALD Hellmut, Luther, trad. LE ROY LADURIE Emmanuel,

de l’allemand par Claude Greis,

Le Siècle des Platter, 1499-1628.

Paris, Seuil, 1985, 362 p.

t. 1, Le Mendiant et le Professeur, Paris, Fayard, 1995.

DUHAMEL Pierre, Le Connétable de Bourbon

MAHN-LOT Marianne,

ou l’honneur de trahir, Paris,

Bartolomé de Las Casas

Perrin, coll. « Présence de

et le droit des Indiens, Paris,

l’histoire », 1971.

Payot, coll. « Le Regard de l’histoire », 1982.


Les arts au temps de Charles Quint

JESTAZ Bertrand, L’Art de la Renaissance, Paris, Mazenod,

Charles Quint : tenture en sept pièces..., Besançon, Musée historique, coll. « Dossiers / Musée historique de Besançon », 1977, 11 p. JACQUART Jean, Bayard, Paris, Fayard, 1987.

CHASTEL André, L’Humanisme :

KNECHT Robert Jean,

Genève, Skira, 1995.

Un prince de la Renaissance :

Retrace l’aventure de ce vaste

François Ier et son royaume,

mouvement de renouveau

Paris, Fayard, coll.

qui, de l’Italie de la fin du

« Chroniques », 1998.

XIVe siècle, enflamme, tout

Restitue à François Ier sa

au long des deux siècles à venir,

véritable stature, sa vision

toute l’Europe. Accompagné

d’une monarchie héroïque,

d’une importante illustration.

l’Europe de la Renaissance,

son génie de la représentation et son grand dessein politique :

DAVID Henri, De Sluter

unir le royaume autour de la

à Sambin : essai critique

majesté du trône, encourager

sur la sculpture et le décor

le savoir, inspirer les arts par

monumental en Bourgogne

la générosité et le mécénat.

au XVe et au XVIe siècle, Paris, Leroux, coll. « Études d’art

PUAUX Anne, Madama : fille

et d’archéologie », 1933,

de Charles Quint, régente

496 p.

des Pays-Bas, Paris, Payot, 1987, 430 p., coll. « Bibliothèque historique ».

coll. « L’Art et les grandes DEROO Marc, Cranach, Paris,

civilisations », 14, 1984.

Herscher, 1996, 87 p. Met en lumière les innovations

L’ABCdaire des Bruegel, Paris,

apportées par l’artiste. Familier

Flammarion, coll.

de Luther à la cour de Saxe

« L’ABCdaire. Série Art »,

où ils vivaient tous les deux,

1998, 119 p.

Cranach a donné ses principaux

Présente l’art des Bruegel dans

thèmes à la toute nouvelle

le contexte anversois, à travers

iconographie religieuse

leurs œuvres, leur entourage et

protestante.

les courants esthétiques de leur époque.

Fêtes et cérémonies au temps de Charles Quint, études

Le Siècle du Titien : l’âge d’or

réunies par Jean Jacquot, Paris,

de la peinture à Venise,

Éd. du Centre national de la

exposition, Paris, Grand Palais,

recherche scientifique, 1975,

9 mars-14 juin 1993,

518 p.

Paris, Réunion des musées nationaux, 1993, 745 p.

Francesco Salviati : la Bella Maniera, un film réalisé par Jean-Christophe Ballot, Paris, musée du Louvre, Les Films d’ici, Paris Première, 1998, 1 vidéocassette Secam (52 min) ; VHS. Autour de la vie et de l’œuvre de F. Salviati (1510-1563), le film évoque, dans un climat de crise politique et religieuse, le faste des cours princières dans l’Italie du XVIe siècle.


La Franche-Comté au XVI e siècle

Navires merveilleux : trois

ANTONY Daniel, HUMBERT

automates de la Renaissance, un film de Christine Tomas,

Tiziano Vecellio dit

Paris, Réunion des musées

Le Titien : « Le concert

nationaux, 1999, 1 cassette

champêtre », un souvenir

vidéo Secam (26 min), VHS.

d’Arcadie, un film d’Alain

Trois navires automates, dont

Jaubert, Paris, Delta image,

la « nef de Charles Quint »

musée du Louvre,

conservée à Ecouen, chefs-

La Sept, 1995, 1 vidéocassette

d’œuvre d’horlogerie et

Secam (30 min), VHS.

d’orfèvrerie, créés à la fin du XVIe siècle, livrent peu

Tout l’œuvre peint de Corrège,

à peu leur histoire.

Paris, Flammarion, coll. « Les Classiques de l’art », cop. 1977,

Pieter Bruegel l’Ancien,

13-116 p.

peintre, un film de Michaël Gaumnitz, écrit par Marie

WARZEE Paul, L’Humanisme

Sellier, Paris, Lapsus,

en Flandre et en Allemagne :

La Cinquième, musée

1500-1570, Genève, Skira,

du Louvre, 1998,

coll. « La grande histoire de la

1 vidéocassette Secam

peinture », 6, 1979, 84 p.

(26 min) ; VHS. Invitation à pénétrer dans

ZUFFI Stefano et al, Le Titien,

le monde de Bruegel, où

Paris, La Martinière, coll.

imaginaire et réalité font

« Art poche », 1999, 144 p.

la paire, où le plus fou côtoie

Présente la vie et l’œuvre

le plus sage, où la liberté

de l’artiste, dans le contexte

règne en maître.

culturel, social et politique de son époque, avec une analyse approfondie de ses chefs-d’œuvre.

Monique, Un grand ministre de Charles Quint, Nicolas Perrenot de Granvelle, garde des Sceaux et premier conseiller

COUSIN Gilbert,

d’État, et les Comtois au service

La Franche-Comté au milieu

de l’Empire, Besançon, Centre

du XVIe siècle, ou Description

régional de documentation

de la Haute-Bourgogne connue

pédagogique, 1983, 174 p.

sous le nom de Comté, trad. nouv. accompagnée de notes

CARVALHO Guilhermino,

et de la reproduction des

CLAIRAND Arnaud, KIND

gravures de l’éd. de 1562,

Jean-Yves, L’Atelier monétaire

Lons-le-Saunier, impr.

municipal de Besançon, 1534-

L. Declume, 1907, VIII-310 p.

1676, Paris, Nouv. éd., 1999, 300 p.

ELIAS DE TEJADA Francisco, La Franche-Comté hispanique, Vaux, J. Bongain, 1977, 245 p. FEBVRE Lucien, Philippe II et la Franche-Comté ; La crise de 1567, ses origines et ses conséquences ; Étude d’histoire politique, religieuse et sociale, Paris, E. Champion, 1911, LVI-783 p. La thèse de L. Febvre reste l’une des meilleures approches de la Comté au XVIe siècle.


Josquin Des Pres, Chansons, ensemble Les Éléments, ensemble Clément Janequin, Harmonia Mundi HMC

HAMMERER André,

901279 ; Missa de Beata

Sur les chemins du sel : activité

Virgine, Jean Mouton Motets,

commerciale des sauneries de Salins du XIVe au XVIIe siècle, Besançon, Cêtre, 1984, 261 p. JONNEKIN Georges,

Musiques de l’époque de Charles Quint

Le Cardinal de Granvelle : un

BRYD William et GIBBONS,

destin européen au XVIe siècle,

Orlando, Œuvres pour clavecin,

Dole, Chazelle, 1989.

Laurent Stewert (clavecin), Pierre Verany 795051.

Les Granvelle et l’Italie au XVIe siècle : le mécénat

Fricassée parisienne : chansons

d’une famille, actes du colloque

de la Renaissance française,

international organisé par la

ensemble Clément Janequin,

section d’italien de l’université

Harmonia Mundi, HMA

de Franche-Comté, Besançon,

1901174 : chansons de

2-4 octobre 1992, Besançon,

Janequin, Sermioy, Castelay,

Cêtre, 1996, 251 p.

Certon, etc. Pièces de luth de Morlaye. GUERRERO Francisco, Sacrae cantiones : motets à 4, 5, 6, 8 et 12 voix, La capella Reial, Hexperion XX, Jordi Savall (dir.), Astree E 8766.

ensemble Theatre of voices,

NARVAEZ Luiz DE, Los Seis

Paul Hillier (dir.), Harmonia

libros del Delphin de musica.

mundi, HMU 907136.

Fantaisies, transcriptions et

L’Homme armé : musique de

3e, 4e et 6e livres pour vihuela,

guerre et de paix (1450-1650),

Hopkinson Smith, vihuela,

The Boston Camerata, Joël

Astree E 8706.

variations extraites des 1er, 2e,

Cohen (dir.), Erato ECD 88168 : pièces vocales de

Tallis Thomas, Œuvres vocales

Morton, Gabrielli, Monteverdi,

sacrées, The Tallis Scholars,

Roland de Lassus, Goudimel,

Peter Philipps (dir.), Gimell

Schütz...

CDGIM 006.

MORALES Cristobal DE, Pièces

VICTORIA Tomas Luis DE,

sacrées, ensemble vocal de

Requiem, chœur de la

Fribourg, Wolfgang Schaefer

cathédrale de Westminster,

(dir.), Christophorus CD

David Hill (chef de chœur),

74561.

Hyperion CDA 66250. Villancicos y ensaladas, Luys Milan, Fantasia VIII, Bartomeu Carceres, La Trulla : ensalada a 4 ; La Cappela Reial, Jordi Savall (dir.) - Astree E 8723.



• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 1

la porte Rivotte

2

la galerie du Saint-Esprit

3

l’église Notre-Dame

4

l’hôtel Bonvalot

5

l’hôtel de Champagney

6

l’hôtel Gauthiot-d’Ancier

7

l’hôtel de Montmartin

8

l’hôtel d’Emskerque

9

l’hôtel du Bouteiller

10

l’hôtel Buson-d’Auxon

11

l’hôtel Chassignet

12

Le palais Granvelle

13

le musée des Beaux-Arts

Document édité

et d’Archéologie

par la Ville de Besançon –

la bibliothèque d’étude

Action culturelle

et de conservation

Textes

15

l’hôtel de ville

M.-H. Bloch

16

le palais de justice

Bibliographie–discographie

17

la fontaine des Carmes

Bibliothèques municipales

la demeure du n° 20

de Besançon

de la rue Renan

Crédits photographiques

14

18

l’arc de la chapelle funéraire

© J.-P. Tupin, Ville de

des Granvelle

Besançon-communication

20

l’hôtel Chevanney

(bibliothèques municipales de

21

la façade de l’ancien hôtel

Besançon ; musées de

19

de la Charité

Besançon).

22

le n° 91 de la Grande-Rue

Plan de la ville établi d’après

23

la tour Notre-Dame

les informations

24

la cathédrale Saint-Jean

du service Plan et Informations géographiques Ville de Besançon Maquette état d’esprit, Besançon, d’après la charte graphique réalisée par LM Communiquer


Laissez-vous conter

Besançon, Ville d’Art et d’Histoire...

est à votre écoute. N’hésitez pas à lui poser vos questions. Le service animation du patrimoine (Ville de Besançon - Action culturelle)

coordonne les initiatives de Besançon, Ville d’Art et d’Histoire. Il propose toute l’année des animations pour les Bisontins et pour les scolaires. Si vous êtes en groupe

Besançon vous propose des visites toute l’année sur réservation. Renseignements Réservations Office de tourisme, place

re

de la 1 -Armée-Française, 25000 Besançon

tél. 03 81 80 92 55 fax 03 81 80 58 30 Besançon appartient au réseau

national des Villes et Pays d’Art et d’Histoire

Le ministère de la Culture et de la Communication, direction de l’Architecture et du Patrimoine, attribue l’appellation Villes et Pays d’Art et d’Histoire aux collectivités locales qui animent leur patrimoine. Il garantit la compétence des guides-conférenciers et des animateurs du patrimoine et la qualité de leurs actions. Des vestiges antiques à l’architecture du XX e siècle, les villes et pays mettent en scène le patrimoine dans sa diversité. Aujourd’hui, un réseau de 120 villes et pays vous offre son savoir-faire sur toute la France. À proximité

Dole et Montbéliard bénéficient de l’appellation « Villes et Pays d’Art et d’Histoire ».

LES AMBASSADEURS SUISSES EN FRANCHE-COMTÉ / Deuxième voyage, 1575

place, le développement de la ville au fil de ses quartiers. Le guide

« 15 avril : ce jour-là […] nous nous sommes reposés à Besançon et nous avons visité

et vous donne des clefs de lecture pour comprendre l’échelle d’une

ce que cette ville a de plus remarquable. Nous entrâmes d’abord au palais Granvelle. »

... en compagnie d’un guide-conférencier agréé par le ministère de la Culture

Le guide vous accueille. Il connaît toutes les facettes de Besançon


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