Le Rendez-Vous
La source d’information des Réunionnais
Le Conseil Général s’engage aux côtés des Réunionnais Numéro 7 - 2012
Au bonheur des enfants
La magie de Noël
au Jardin de l’Etat
Les
agents de la Collectivité sont à l’honneur en cette fin d’année dans le cadre de l’exposition qui s’affiche sur les principaux sites du Conseil Général de la Réunion. C’est l’occassion pour vous de découvrir les métiers, et derrière ces métiers, les femmes et les hommes qui travaillent chaque jour pour le bien être des Réunionnais. Cette exposition est déjà affichée et le sera durant tous le mois de janvier. Vous pourrez la découvrir au Jardin de l’état, dans la Rue de Paris, mais également sur les arrondissements. Nous vous invitons à venir la découvrir sans plus tarder...
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ommaire
Plus que jamais, le Conseil Général aux côtés des Réunionnais
So
mmaire 4
L’édito
de la Présidente du Conseil Général, Nassimah Dindar
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les z’actus du conseil général
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l’actu en images
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dossier
Challenge des créateurs
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patrimoine
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focus
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développement durable
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expression des groupes politiques
2e bougie au patrimoine mondial de l’Unesco SOS zamal La Ressourcerie
Chacun s’exprime
NumÉro 7 Magazine édité par le Conseil Général de La Réunion Service Communication Hôtel du Département 2, rue de la Source - 97488 Saint-Denis Cedex Téléphone : 0262 90 30 30 - Fax : 0262 90 39 99
Site internet issn Dépôt légal
www.cg974.fr en cours en cours
Direction de la publication
Nassimah Dindar
responsable d’édition Rémi Labedan Textes Salim Cadjee, Michèle Bénard, Mounice Najafaly (Service Communication)
Photos Daniel Lebon, Bruno Bamba, Alexandre Rivière
(Service Communication)
P.A.O. Erland De Vienne (Service Communication) Impression Ah Sing Distribution La Poste
Tirage 300 000 exemplaires
l’édito
l’édito de la présidente La solidarité, c’est le choix fait par le Conseil Général pour faire face à la crise économique et sociale qui secoue notre île. Je suis convaincue que cette solidarité économique et sociale est indispensable au redressement de notre île. Unir toutes les forces, fédérer les intelligences et les compétences, c’est ce qu’il nous faut pour impulser une dynamique nouvelle profitant à l’ensemble des Réunionnais. Cette solidarité, c’est aider les Réunionnais les plus défavorisés, les plus vulnérables mais aussi la classe moyenne à travers les nombreuses aides mises en place par la collectivité. Cette solidarité c’est accompagner les Réunionnais qui prennent le pari d’entreprendre sur une île où le taux de chômage avoisine les 30%. Grâce au Challenge des Créateurs mis en place par le Conseil Général, 52 femmes et hommes chefs d’entreprise ont été primés ces 15 dernières années. En créant de l’emploi et donc de la richesse, ils sont des acteurs à part entière de la solidarité économique que nous mettons en œuvre. Cette solidarité, c’est permettre un développement harmonieux de La Réunion. Notre collectivité soutient toutes les filières de notre économie. Des plus traditionnelles comme l’artisanat ou l’agriculture aux plus innovants comme les métiers du développement durable. Le Conseil Général s’est d’ailleurs vu attribuer au même titre que 19 autres collectivités françaises le label développement durable pour la période 2012 – 2014. Cette distinction est la reconnaissance de notre engagement en faveur de l’innovation et de l’environnement. Je tiens à saluer l’action des équipes du Conseil Général qui ont œuvré pour l’obtention de ce label. La solidarité est au cœur de nos politiques publiques et nous l’avons inscrite dans nos orientations budgétaires 2013. Etre solidaire envers les Réunionnais, c’est l’engagement pris par la majorité départementale que je préside devant vous tous à l’issue du scrutin de mars 2011. Et nous respecterons cette confiance que vous nous avez accordée.
Nassimah Dindar Présidente du Conseil Général
Rendez-vous 4 Le citoyen.
actus
Les z’
Nassimah DINDAR
du Conseil Général
reçoit les Rubans du développement durable : une nouvelle récompense pour notre politique dynamique
Nassimah DINDAR, Présidente du Conseil Général, a reçu le 4 décembre dernier au Sénat les Rubans du développement durable. «C’est la récompense d’une politique volontariste du Conseil Général de La Réunion en faveur du développement durable. C’est aussi la reconnaissance de l’excellent travail des services de la collectivité et plus largement de l’implication de chaque Réunionnais dans cette démarche», a déclaré Nassimah DINDAR. Les Rubans du développement durable labellisent chaque année des collectivités locales qui intègrent efficacement le
développement durable dans leurs politiques, en mettant en œuvre des réalisations innovantes et exemplaires. A travers cette action, le Conseil Général montre le dynamisme avec lequel il anime son projet territorial de développement durable en mobilisant les acteurs, notamment à travers le Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagés et Assimilés ou encore sa politique en matière de maîtrise des énergies et de protection de l’environnement. Ce Ruban a été attribué à la Collectivité pour 2012-2014.
Le Conseil Général : 1er employeur d’apprentis de La Réunion
Accompagner les jeunes Réunionnais sur la voie de la réussite, tel est l’objectif du Conseil Général. Avec la signature du 200ème contrat d’apprentissage, la Conseil Général a dépassé ses objectifs et devient le premier employeur d’apprentis de La Réunion. L’apprentissage est l’une des clés de la réussite. Il constitue un mode d’accès à l’emploi pertinent
‘
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Insertion Le guide !
Guide des aides départementales
pour tous les jeunes. C’est aussi un moyen de faire connaître les différents métiers de la fonction publique territoriale et de découvrir tous les aspects de la relation entre la Collectivité et les citoyens. «Dans le contexte socio-économique actuel, où le chômage des jeunes est dramatique, c’est une opportunité déterminante pour ces apprentis d’être en mesure de préparer
un diplôme et d’acquérir une véritable expérience professionnelle tout en percevant une rémunération. Nous sommes fiers de contribuer à la formation et à la promotion professionnelle de notre jeunesse», indique Nassimah DINDAR, Présidente du Conseil Général.
Un guide
pour mieux connaître l’insertion
Le Conseil Général vient d’éditer un guide de l’insertion afin que chacun d’entre vous puisse connaître et faire le meilleur usage possible de nos nombreux dispositifs d’insertion. Découvrez ce guide dès maintenant à la Direction de l’Insertion du Conseil Général (3, rue de la Fraternité - Zac Triangle à Sainte-Clotilde) ou en le téléchargeant sur www.cg974.fr
Quelques chiffres..
Le Conseil Général finance près de
5 000
emplois d’insertion dans les associatio ns
réunionnaises.
10 500
contrats uniques d’insertion permettent d’assurer la sécurité de randonnées familiales, notamment sur les sentiers gérés par l’ONF. L’insertion représent e un budget annuel d’ .
1 000 000 €
Le Rendez-vous
citoyen.
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l’actu en images
en images
Du 12 au 17 décembre 2012, le Conseil Général a recrée la féerie de Noel au Jardin de l’Etat à l’occasion de la manifestation «Au Bonheur des Enfants». Sapin, carrousel, gonflables, parades de Noel, ateliers divers ou encore village agricole ont ravi petits et grands. Plus de 45 000 personnes ont ainsi pu profiter des festivités, jouer, s’amuser, acheter des produits péi mais aussi faire un geste solidaire en déposant leurs jouets inutilisés au pied du sapin qui trônait à l’entrée du jardin. Face à ce vif succès, la Présidente du Conseil Général Nassimah Dindar souhaite rééditer l’événement l’année prochaine et donne d’ores et déjà rendez-vous à tous les Réunionnais en 2013.
Rendez-vous 6 Le citoyen.
Le Rendez-vous
citoyen.
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Reportage
le challenge des créateurs Encourager l’insertion des personnes en recherche d’emploi
Avec plus de 120 000 demandeurs d’emplois dont 60 % de jeunes, La Réunion est un des départements français les plus touchés par la conjoncture économique morose. Celle-ci perdure, s’aggrave conduisant notre île aujourd’hui vers une situation sociale particulièrement préoccupante. Compte tenu de ce contexte, il est certain que la question de l’emploi et de l’insertion reste plus que jamais, une des priorités du Conseil Général, malheureusement aux premières loges pour vivre l’aggravation de la situation sociale dans l’île. Notre politique est active, les dispositifs mis en place sont nombreux pour aider les Réunionnais à construire un parcours de vie et à s’épanouir socialement.
2012 une enveloppe de 50 millions d’euros permettant : - le financement des Contrats aidés, - l’octroi de subventions aux associations intervenant dans le cadre de l’économie sociale et solidaire, - le financement d’actions pour encourager la mobilité professionnelle, - le financement d’actions pour favoriser l’insertion des jeunes, - le financement d’actions pour développer la création d’entreprise. Inciter à la création d’entreprises est une des réponses pour générer de l’activité car c’est un levier, porteur d’emplois. Notre objectif est de soutenir des projets structurants pour le développement du territoire réunionnais.
C’est ainsi, que 180 millions d’euros annuels d’investissements sont mobilisés sur des secteurs viviers immédiats d’activités économiques et d’emplois, à travers la mise en œuvre du « plan départemental pour l’insertion des Réunionnais ».
Pour ce faire, il est essentiel de redonner confiance aux Réunionnais, de les valoriser et de les encourager, parce que les richesses existent, parce que les volontés sont réelles et parce que les projets sont nombreux.
En tant que chef de file des politiques d’insertion, le Conseil Général a voté en
Une des actions fortes et pérennes mise en place par le Conseil Général, avec le partenariat du réseau Point Chances, le
Rendez-vous 8 Le citoyen.
Pôle Emploi Réunion-Mayotte et le Conseil Régional de l’Ordre des Experts Comptables (CROEC), est le Challenge des Créateurs. Ce concours est destiné aux personnes en difficulté sociale. Il sélectionne les projets les plus originaux et les plus viables, ceux qui valorisent les ressources locales et qui seront, à termes, créateurs d’emplois. Les lauréats se voient ainsi récompensés d’un prix d’un montant de 8 500 €, dont 7 000 € du Conseil général, 500 € de Pôle Emploi et 1 000 € du CROEC. C’est véritablement une réponse pour encourager la solidarité économique et la création d’emplois. Chaque année, plusieurs centaines de dossiers sont déposés, ce qui traduit un dynamisme et une créativité certaine, Même si le contexte économique est difficile, à travers ce challenge, il s’agit de montrer le dynamisme de La Réunion et mettre en avant l’esprit d’initiative. Cette année, ce concours a soufflé sa 15ème bougie. Depuis sa création, il aura récompensé 58 créateurs d’entreprises dont 49 sont encore en activité aujourd’hui. C’est la reconnaissance de richesses humaines, porteuses aujourd’hui de valeurs plus qu’essentielles.
Interview
Gérard Rangama, 45 ans, gérant de « soleil créole » et lauréat du prix de l’innovation du Challenge des créateurs en 2009
«
1/ Pouvez-vous nous retracer votre parcours ? Diplômé d’un BTS de management des unités commerciales, j’ai travaillé pendant plus de 20 ans dans l’agroalimentaire et la grande distribution. Originaire du Chaudron, je me suis toujours beaucoup impliqué, parallèlement, dans la vie associative en accompagnant les jeunes à travers des actions socioéducatives. Après une période de chômage, j’ai décidé de créer mon entreprise en m’appuyant sur ces jeunes, car beaucoup d’entre eux sont motivés et ont besoin d’un travail. C’est ainsi que « soleil créole » a vu jour. Notre activité est basée sur la transformation et la création de produits agricoles (confitures, achards, plats cuisinés,…). Une cinquantaine de producteurs locaux travaille avec nous.
«
2/ Que pensez-vous du challenge des créateurs ?
Le challenge des créateurs m’a donné un vrai coup de pouce. Cela a permis de faire connaître « soleil créole ». Ce challenge valide une idée et la pertinence d’un projet. La création d’entreprise doit être encouragée. Le Conseil Général s’y emploie et c’est bonne chose. Notre jeunesse doit s’approprier le tissu productif local en tant que collaborateur et non pas uniquement qu’en tant que consommateur. 4/ Avez-vous pu vous-même embaucher des jeunes ? En 2008, nous étions 3. Actuellement, 20 personnes travaillent à « soleil créole », qui a d’ailleurs reçu l’agrément d’entreprise d’insertion. Le savoir-faire s’acquiert ; seuls comptent la volonté et la motivation. Certains jeunes qui débutent chez nous sont illettrés. Nous leur apprenons à lire et à écrire. On leur fait passer le permis de conduire. Notre économie doit servir les jeunes et pas le contraire. Je crois beaucoup en la Réunion, à son développement, aux produits de notre île. Créer une entreprise, c’est un risque qu’il faut savoir mesurer. « Soleil créole », c’est un bon galop d’essai. Tant pis si je perds. L’essentiel c’est d’avoir pu former des jeunes, qui pourront chercher d’autres
Corinne Payet, 32 ans, gérante de «La Réunion de Chloé» et lauréate du prix de l’insertion du Challenge des Créateurs 2012
Qu’est ce qui vous a donné l’envie de prendre le pari d’entreprendre ? Depuis que mes enfants sont entrés à l’école, j’avais envie de retrouver un emploi. J’ai donc commencé à regarder les offres mais je n’ai rien trouvé d’intéressant. Je me suis donc dit que le seul moyen de m’en sortir et de trouver un emploi qui me correspond serait de créer ma propre entreprise. Je me suis donc lancée dans cette aventure avec «La Réunion de Chloé».
Comme une diplômée des sciences médico-sociales se retrouve-telle à la tête d’une entreprise de verrerie d’art ? C’est grâce à la formation dispensée par la chambre des métiers et de l’artisanat de Saint-Gilles. Mais à l’origine, ce n’est pas ce que je voulais faire. Lorsque je me suis décidé à faire cette formation, c’est la bijouterie-fantaisie qui m’intéressait. Mais je n’ai pas été sélectionnée pour cette formation mais j’ai été reçue à celle de verrerie d’art. J’ai vécu cela comme un échec mais j’ai quand même suivi cette formation. Et j’ai eu raison ! Qu’est ce qui a été le plus difficile pour concrétiser ce projet ? Le plus difficile, c’était de se faire entendre et de pouvoir acheter l’équipement adéquat pour exercer son métier. Heureusement, j’ai pu être accompagnée par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat ainsi que par l’ADI tout au long de ma création d’entreprise et j’ai pu avoir un micro-crédit qui m’a permis d’acheter les outils indispensables au démarrage de mon activité.
possibilités et se reconvertir. 5/ 60 % des jeunes Réunionnais sont au chômage. Quels conseils donneriez-vous à nos jeunes, parfois désorientés et en recherche d’emploi ? Chacun doit prendre son destin en main en faisant ce qu’il aime. Les employeurs doivent être plus solidaires. En bref, nous devons faire preuve d’intelligence collective. Chacun doit aussi se contenter de ce qu’il a. C’est un état d’esprit à avoir à l’échelle de la société. L’esprit d’entreprenariat est plus que jamais d’actualité. 6/ Que pensez-vous de la situation économique de La Réunion ? Les difficultés sont grandissantes dans l’île. Nous devons rattraper notre retard en prenant des initiatives au niveau de l’entreprenariat, à la recherche. Il faut que La Réunion se positionne sur des secteurs de pointe qui créent de l’emploi. Des jeunes créateurs d’entreprises surgissent des masses populaires. Cette tendance doit continuer à s’accentuer. C’est la création de petites entreprises innovantes qui donneront de l’emploi aux jeunes. C’est essentiel pour notre île. Nous devons former et professionnaliser nos jeunes
Vous venez d’être récompensée du prix de l’Insertion du 15ème Challenge des Créateurs. Qu’est ce que cela signifie pour vous ? Ce prix me conforte dans l’idée que tout le chemin qui a été parcouru jusque là n’a pas été fait pour rien. Mes efforts ont été récompensés et j’en suis très fière. Désormais, grâce au prix attribué par le Conseil Général et ses partenaires, je pourrai vraiment commencer à travailler et à embaucher. A ce propos, quels sont vos projets ? En premier lieu, je vais acquérir un four professionnel pour mieux travailler mes produits. Je souhaite également utiliser des produits recyclés pour mes créations. Je veux aussi développer un de mes produits, les langues du Piton de la Fournaise sous la forme de plats ou d’objets de décoration. Je souhaite aussi œuvrer pour l’insertion des jeunes en proposer des ateliers d’initiation à la verrerie d’art. J’envisage même de propose à quelques jeunes une formation auprès d’un professionnel, meilleur ouvrier de France. Enfin, à plus long terme, je voudrais embaucher 2 ou 3 jeunes en contrat d’apprentissage. Quel conseil donneriez-vous aux personnes qui hésitent encore à ouvrir leur entreprise ? Il ne faut pas hésiter ! Ne pas hésiter à bâtir son projet et à pousser des portes pour obtenir des aides ou des formations. Lorsque j’ai ouvert mon entreprise, je n’avais que des baguettes de verre comme seul outillage. Mais avec mes économie, j’ai pu m’équiper, acheter un four, un chalumeau et ainsi véritablement démarrer mon activité. Quand on veut, on peut ! Le Rendez-vous
citoyen.
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Département de la Réunion BUDGET PRIMITIF 2013 Montant du budget (en mouvements réels)
1,482 milliard d’euros
Structure du budget
Dépenses de fonctionnement :
Données financières
87% de charges de fonctionnement
1,287 milliard d’euros
Encours de dette propre 464 M euros
-13% de dépenses d’investissement
Dépenses d’investissement :
Evolution de postes budgétaires Budget primitif 2012 :
195 M euros (dont remboursement de la dette : 45 M euros
Les priorités de la mandature
Frais de services généraux (-) 4% Frais financiers : (-) 8%
La famille et l’enfance 105 M euros
• Les priorités de la mandature : 1,172 milliards d’euros
- Solidarité sociale afin de préserver et Les personnes âgées et handicapées 206 M euros développer notre capital humain : 368 M euros
Le logement des Réunionnais
- Solidarité active en lien avec l’insertion afin d’optimiser les dispositifs de passage des revenus de tranfert aux productifs : 622 M euros - Solidarité économique en lien avec la politique d’investissement et la construction de la Réunion de demain : 182 M euros
30 M euros
Les routes et transports 50 M euros
Développement économique
70 M euros (dont agriculteurs et irrigation 65 M euros
L’environnement 10 M euros
Les élèves du primaire, du secondaire et les étudiants
Le SDIS
61 M euros
48 M euros
Zoom sur les allocations de solidarité versées par le Conseil Général en 2013 Les dépenses d’allocations de solidarité transférées par l’Etat et versées par notre collectivité, représentent 50% de nos charges de fonctionnement, soit 648 M€. Depuis 2002, le budget départemental doit absorber les insuffisances de compensation par l’Etat de la dépense d’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) et depuis 2004 celle du Revenu Minimum d’Insertion (RMI) / Revenu de Solidarité Active (RSA). Ces écarts s’accroissent d’année en année. Leur cumul s’élève au 31 décembre 2012 à près de 600 millions d’euros. En pratique, afin de pouvoir prendre en charge ces allocations, qui étaient antérieurement financées par la solidarité nationale, le Conseil Général doit réduire d’autres dépenses volontaristes grevant ainsi ses actions spécifiques en faveur du développement harmonieux de notre territoire et du pouvoir d’achat du Réunionnais. Mme la Présidente du Conseil Général a alerté à plusieurs reprises les différents gouvernements successifs et nos parlementaires sur cette problématique cruciale pour la sauvegarde des équilibres financiers de notre collectivité et la pérennisation de nos différentes politiques publiques. Elle est dans l’attente d’une intervention exceptionnelle de l’Etat en 2013 avant la mise en oeuvre d’une réforme du dispositif de financement des allocations de solidarité à compter de 2014. Pour reprendre les propos tenus par le Chef de l’Etat devant le dernier congrès de maires de France qui s’est tenu en novembre 2012 à Paris, le Conseil Général de la Réunion fait partie des collectivités se trouvant « sans une situation intenable » sur le plan budgétaire « car il y a eu désengagement de l’Etat ».
Dépenses d’allocations de solidarité 2013 (APA, RSA/RSO, PCH/ACTP) 648 M€. Rendez-vous 10Le citoyen.
Recettes versées par l’Etat en 2013 pour la prise en charge des allocations de solidarité 459 M€.
Montant restant à la charge du conseil Général en 2013 189 M€.
focus
Le Conseil Général lance
SOS zamal Stop aux addictions
La santé des Réunionnais est une préoccupation majeure pour le Conseil Général, c’est un des axes prioritaires de la mandature, prévue au Plan Départemental pour la Famille Réunionnaise. « SOS zamal », dispositif lancé par le Conseil Général, poursuit cet objectif de prévention en matière de santé. SOS Zamal est un dispositif qui répond aux attentes des jeunes, des adolescents mais également des parents démunis, impuissants face au comportement à risque de leurs enfants ayant sombré dans les addictions. Déjà expérimenté dans le sud de l’île avec l’appui d’associations partenaires, ce dispositif fonctionne ; il a permis à plusieurs familles d’être sensibilisées, d’être accompagnées et de retrouver une grande sérénité. Le Conseil Général a fait de la prévention des addictions une priorité majeure de Santé Publique : zamal, alcool, tabac, médicaments détournés de leur usage, technologies de l’information et de la communication… L’usage et l’abus des drogues constituent un problème de société à La Réunion. En effet, la consommation de substances licites ou non par les jeunes est devenue particulièrement visible et inquiète les familles et la société tout entière.
L’ensemble des phénomènes liés aux conduites addictives, dépendance, abus, dommages sociaux, dommages éducatifs, justifie une stratégie globale de prévention. Devant cette situation, le Conseil Général a créé le dispositif de prévention « SOS Zamal » qui s’inscrit dans son Plan départemental pour la famille réunionnaise 2011/2014 autour de l’accompagnement et du parcours de vie des publics jeunes et adultes en difficulté. Le dispositif « SOS Zamal » a pour objectifs : - la sensibilisation, l’information des jeunes et des adultes sur les drogues ainsi que sur les risques liés à leur consommation, - la mobilisation des familles, des parents autour de la problématique addiction, - l ’offre d’un espace d’écoute et de paroles aux jeunes, aux familles et aux professionnels,
- l a mise en place d’interventions
partenariales de proximité dans le domaine de la prévention. Quatre services Points Info Santé du Conseil Général et leurs équipes vous reçoivent et vous proposent un service de proximité basé sur : -u n accueil anonyme et gratuit par un professionnel du service, soit sur appel téléphonique soit sur place, une écoute, de l’information, des renseignements sur les dispositifs ou partenaires institutionnels ou associatifs intervenant dans le domaine des addictions, la présentation et l’utilisation d’outils (questionnaires/ tests) par des personnels formés à leur utilisation, - l a possibilité d’un entretien plus approfondi en vue de la mise en place d’un accompagnement précis en lien avec les services sociaux du Conseil Général et les partenaires extérieurs (médecins traitants, établissements scolaires, associations…).
L’Education, arme pacifique contre les violences Le 25 novembre dernier était organisé au Jardin de l’Etat une journée d’information dans le cadre de la Journée International d’Elimination des Violences faites aux Femmes sur le thème de l’Education comme arme pacifique contre les violences. L’occasion de mettre en lumière les Agents de cohésion sociale (ACOF) mis en place par le CEVIF avec le soutien du Conseil Général. Ils sont au nombre de 19 et travaillent à la prévention dans les collèges et lors de diverses manifestations. A terme, la volonté de Nassimah Dindar, Présidente du Conseil Général est qu’ils soient présents dans tous les établissements scolaires. Rencontre avec un agent de cohésion sociale, Laurent Clopon : - Comment êtes-vous devenue ACOF ?
J’étais à la recherche d’un emploi et j’ai vu que le CEVIF recrutait des ACOF. Je trouvais ce métier intéressant car il permettait de développer une certaine polyvalence tout en abordant un sujet de société important. Je me suis donc lancée et suis devenue agent de cohésion sociale.
- Quelles sont vos missions ?
Nous faisons de la prévention auprès des jeunes, au collège, mais aussi lors de manifestations. Nous expliquons au public que la violence a différentes formes elle peut être physique, verbale, morale ou encore économique. Et si on est victime de ce type de violence, il faut en parler. Certaines personnes n’hésitent pas à se confier et nous les orientons vers les structures compétentes. - Comment les jeunes régissent-ils lors de vos interventions ?
Il y a une véritable prise de conscience chez certains collégiens qui ont vécu dans la violence depuis qu’ils sont tout petits. Pour eux, c’était devenu naturel que leur père frappe leur mère. Nous leur expliquons que ce ne sont pas des choses à reproduire et que la violence n’a pas sa place dans un foyer. Ces collégiens sont à l’écoute et je pense que nos interventions sont efficaces. - Qu’est ce que ce métier vous a apporté ?
J’ai découvert une nouvelle vocation. J’ai
vu la souffrance des gens, notamment des jeunes qui se réfugient dans la drogue pour pallier le manque d’affection et fuir les violences. Il faut davantage d’action d’éducation de ce type. Personnellement, je pense que quelle que soit la suite donnée à mon contrat, je m’investirai dans ce milieu en tant que bénévole. Le Rendez-vous
citoyen.
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développement durable
La Ressourcerie, une nouvelle vie pour les ordinateurs Réduire les déchets électroniques en leur donnant une nouvelle vie, tel est l’objectif poursuivi par la Ressourcerie d’ordinateurs, à Saint-Denis. Portée par l’association Bac Réunion et soutenue par le Conseil Général, cette démarche d’économie sociale et solidaire vise à réduire les déchets et à encourager la formation et l’insertion des jeunes dans des métiers d’avenir.
«Collecter, valoriser, revendre», c’est le leitmotiv cette Ressourcerie qui a été retenue par le Conseil Général pour mettre en œuvre sont projet de création d’un centre d’un réemploi d’ordinateurs. À l’heure où le Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PDEDMA) doit connaître une révision (voir encadré), le Conseil Général a impulsé ce projet afin que la problématique des déchets d’équipements électroniques devienne au contraire un atout au développement économique et social de La Réunion. Un appel à projets avait donc été lancé par la collectivité en 2010 visant à l’émergence de la première ressourcerie de La Réunion et des DOM. Le Conseil Général réaffirmait par la même occasion sa volonté de soutenir les initiatives de valorisation des déchets dans le domaine de l’économie solidaire par le secteur associatif. Parmi les 10 projets reçus, c’est celui de la Ressourcerie de l’association Bac Réunion qui a été retenu par les élus de la Commission Permanente du Conseil Général. Une convention trisannuelle d’objectifs a été signée. Elle prévoit une participation financière de la collectivité à hauteur de 34 % au budget de la Ressourcerie pour les trois prochaines années, soit la somme de 368 355 €. Plus de trois mois après son ouverture, la Ressourcercie est pleinement opérationnelle. Avec 17 salariés dont 14 personnes en contrat d’insertion, la structure devrait reconditionner cette année près de 1 800 ordinateurs afin de les revendre. Les salariés bénéficient quant à eux d’une formation qualifiante qui devrait à terme, leur permettre d’obtenir un certificat de qualification professionnelle « agent de tri multi matériaux ». Cette démarche permet pleinement de faire fonctionner la solidarité économique et sociale. Non seulement le Conseil Général aide un secteur porteur et créateur d’emplois, le développement durable, mais il réduit également la fracture numérique sur l’île en permettant aux familles les plus défavorisées d’obtenir un ordinateur à bas coût.
Le PDEDMA devient PPGDND La loi grenelle 2 du 13 juillet 2010 a réformé la planification des déchets en transformant les plans d’élimination en plans de prévention et de gestion. Ainsi, le PDEDMA devient le Plan de Prévention et de Gestion des Déchets Non Dangereux (PPGDND). Ce changement implique de nouvelles modalités de mise en œuvre de ce plan. Aussi, le Conseil Général va démarrer la troisième révision du PDEDMA afin de répondre aux mieux aux nouvelles règles législatives et au défi de la gestion des déchets sur notre île pour les prochaines années. Rendez-vous 12Le citoyen.
interview
Salim Issac, taxidermiste du Muséum d’Histoire Naturelle Le Conseil Général enrichit sa collection au Muséum d’Histoire Naturelle
Quel a été votre parcours ? Après un bac pro électrotechnique, j’ai travaillé quatre ans au zoo de Saint‑Denis. Puis, j’ai entendu que le muséum voulait former un taxidermiste local. Cela a toujours été ma passion, alors j’ai postulé. J’ai eu un contrat emploi jeune pendant 5 ans et depuis 2007, je suis le taxidermiste du muséum. J’ai effectué deux mois de formation à Paris, un mois au muséum de Paris et un mois au muséum d’Orléans. J’ai ensuite suivi 8 mois de stage avec des restaurateurs de taxidermie venant à La Réunion à l’invitation du Conseil Général que je remercie, et plus particulièrement la Direction de Ressources Humaines, qui me donne les moyens de progresser et de devenir meilleur. Comment avez-vous trouvé cette nouvelle formation aux côtés de Jack Thiney (taxidermiste au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris) ? C’est toujours un vrai plaisir de travailler avec Jack. C’est un perfectionnement par rapport à ce que j’ai appris. Je découvre de nouvelles techniques comme la reconstitution, celle utilisée pour le dugong… À chaque fois qu’il vient, j’apprends, je m’améliore ; c’est la quatrième fois que je peux suivre son enseignement et c’est toujours enrichissant.
Taxidermie,kesako ?
er La taxidermie est l’art de donn aux Quels sont vos projets à cours terme ? l’apparence du vivant à des anim celui Pour être un bon taxidermiste, il faut 10 ans de pratique morts. Le métier correspondant est sées de taxidermiste. Les taxidermies réali ; je ne me considère pas encore comme un bon ; je suis pte le sont principalement pour le com les formations, je m’améliore et quand j’ai une sommité es pièc Ces s. éum mus de s de collection comme Jack qui vient, je suis ravi et je prends tout ce un r erve prés à s sont souvent destinée qu’il peut m’apporter. J’espère aller l’année prochaine en patrimoine en voie de disparition, métropole pour un perfectionnement pour les oiseaux ; dans le but d’expositions pour moi, ce sont les animaux les plus intéressants avec les et d’études. (Source : wikipédia) poissons, requins, dauphins. J’espère m’occuper avec Jack, de
Jungo le tigre qui est mort récemment au zoo l’année prochaine.
Quand les monstres se montrent… Quand les monstres se montrent…
Contribuer au rayonnement et au partage de la culture sous toutes ses formes : telles sont les ambitions du Conseil Général en enrichissant la collection du Muséum. Le Conseil Général œuvre à la valorisation et à l’enrichissement du patrimoine par des actions de conservation, d’étude, de restauration et de diffusion auprès du public. C’est pourquoi le Muséum d’Histoire Naturelle a décidé de faire une sculpture d’un dugong, péché il y a quelques mois dans le lagon de Mayotte, à la dimension réelle de l’animal avec les empreintes de sa peau. Le Conseil Général a donc fait appel à Jack Thiney, taxidermiste reconnu du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris après 43 ans de pratique. Lors de son séjour, il a également été question de coopération puisqu’une technicienne du Natural History Museum de Victoria aux Seychelles a été formée à la taxidermie. Le dugong est actuellement considéré comme le mammifère marin le plus menacé. Le public pourra découvrir cette sculpture lors de la réouverture du musée avant la fin de l’année. Nul doute que cette nouvelle recrue incitera le plus grand nombre à pénétrer à l’intérieur de cet établissement du Conseil Général.
Depuis le 26 octobre 2012 et jusqu’au 31 décembre 2013, le Muséum d’Histoire Naturelle abrite les monstres des abysses. Poulpe géant, serpent de mer ou encore le terrifiant Boschdalimunch de Vincent Mengin, autant de créatures terrifiantes et légendaires à découvrir et à admirer tout au long de cette exposition venue des profondeurs. Plus d’informations : Museum d’Histoire Naturelle, Jardin de l’Etat, 1, rue Poivre ,97400 Saint-Denis. Tel : 02 62 20 02 19 et www.cg974.fr/culture/museum. Le Rendez-vous
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Voeux aux agents du Conseil général
Toujours répondre au mieux aux attentes de la population Nassimah DINDAR, Présidente du Conseil Général, a présenté ce samedi 17 décembre 2012 ses vœux aux agents de la collectivité. Elle a tout d’abord salué le travail effectué tout au long de cette année. «Malgré la crise, malgré toutes les difficultés que nous avons rencontrées, vous n’avez pas renoncé. Vous avez maintenu le cap, à nos côtés, contre vents et marées, pour mettre en œuvre les politiques publiques de la collectivité», a-t-elle déclaré.
La Présidente du Conseil Général a par ailleurs évoqué l’année 2013, «une année de tous les dangers», a-t-elle fait remarquer. Elle a donc appelé l’ensemble des agents à plus que jamais répondre au mieux aux attentes de la population. «Vous êtes et vous resterez en 2013 le maillon essentiel de la solidarité», a conclu la Présidente du Conseil général.
Elle a ensuite rappelé les principaux événements qui ont marqué le personnel du Conseil Général, à savoir l’internalisation de 260 agents de l’ADI, la cdisation de 25 agents, la signature de 200 contrats d’apprentissage, l’avancement ou la promotion de 701 agents et l’attribution d’une médaille à 481. Elle a aussi félicité l’ensemble du personnel pour l’attribution des Rubans du Développement Durable pour la période 2012 -2014. «Cette récompense est le fruit de l’engagement de chacun d’entre nous en faveur du développement durable. Nous devons en être fiers», a souligné Nassimah DINDAR.
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s u o v z e d n e R Nassimah Dindar avec
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Une émission préparée et présentée par Yves Mont-Rouge et Jismy Ramoudou
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Cherté de la vie, effondrement du marché de l’emploi, crise de confiance des entrepreneurs, nous sommes à la fin d’un cycle économique. Dans cette zone de turbulence, les élus de la majorité du Conseil Général ont érigé en priorité le redressement de notre économie pour le bien-être des Réunionnais. Alors que les budgets sont de plus en plus contraints, nous menons une politique offensive basée sur un programme articulé autour de trois axes : le plan de cohésion social, le plan de cohésion familial et le plan pour La Réunion de demain. Notre ambition est d’apporter des réponses immédiates et durables à la crise que connaît actuellement notre île. Cette ambition repose sur deux fondements indissociables : la solidarité sociale et la solidarité économique. Chèque santé, bourse pour les étudiants, aide à l’amélioration de l’habitat... Nous mettons en œuvre depuis plusieurs années une réelle solidarité sociale en faveur des Réunionnais les plus défavorisés, des
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s’exprim
Groupe majoritaire
Chacun s’exprime
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publics vulnérables mais aussi de la classe moyenne. Si ces mesures ont un effet positif indéniable, il faut relancer notre économie, soutenir nos entreprises, créer de l’emploi, pour retrouver durablement le chemin de la croissance et du développement.
Aussi, le Conseil Général met en œuvre une véritable solidarité économique en investissant chaque année près de 200 millions d’euros en faveur de la commande publique. Nous soutenons ainsi la construction de logements et la création d’emplois dans le BTP. En finançant la baisse des prix des produits solidaires et en permettant aux collégiens de consommer local dans les cantines, nous accompagnons les producteurs locaux qui peuvent créer de l’emploi et donc améliorer le pouvoir d’achat des Réunionnais. Face à la crise, nous sommes réactifs. Nous avons bâti les fondations du redressement de notre île. Tous ensemble, poursuivons nos efforts, afin d’accompagner les Réunionnais vers un avenir meilleur.
Le Rendez-vous
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