Le chemin de l'info #11

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Journal d’information de

Faverges-Seythenex Commune nouvelle

N°11 décembre 2018

DOSSIER

www.faverges-seythenex.fr

La culture, levier d’attractivité, d’autonomie et de tolérance Lire en page 7 Retrouvez votre ville sur

Faverges Actu

@Faverges_74


edito Numerica Photos Club

N°11 - décembre 2018

La magie de Noël, reflétée dans les installations lumineuses pour égayer la ville, ses rues et ses commerces.

La culture, levier d’attractivité, d’autonomie et de tolérance

Marcel Cattaneo, maire de Faverges-Seythenex, et les membres du conseil municipal vous souhaitent une excellente année

2019

Faverges-Seythenex s’est engagée depuis ces dernières années dans une stratégie d’attractivité. Celle-ci commence à payer ! L’image de notre commune s’améliore et de nouvelles populations s’installent aujourd’hui, revivifiant l’économie et la vie du territoire. Nos atouts sont nombreux : un marché du logement accessible, de très nombreux services publics, une vie associative riche, un tissu économique relativement dynamique, de nombreux équipements d’intérêt général et une station 4 saisons avec La Sambuy. Depuis trois ans, nous avons renforcé ces aspects comme rarement dans notre histoire avec de nouvelles politiques publiques en matière d’éducation, de solidarités, de tranquillité publique ou de culture mais aussi en aménageant la ville avec un nouvel équipement sportif (l’aire multisports), un stade rénové, un nouveau skate-parc, de nouveaux outils touristiques, une halle et une maison de santé en construction, une centrale photovoltaïque à venir en 2019...

Le Souvenir français du canton de Faverges a organisé, le 1er novembre 2018, une collecte aux portes des cimetières, afin d’entretenir et fleurir les tombes des Morts pour la France n’ayant plus de famille. Le montant de la collecte s’est élevé à 1 319,55 e. Le Souvenir français adresse tous ses remerciements aux généreux donateurs.

Cette logique de développement local, nous devons la poursuivre et l’amplifier en transformant notre commune durablement et en lui donnant la force de se distinguer, de donner envie par sa qualité de vie pour qu’une dynamique vertueuse s’installe en matière de création de richesse, d’emploi et de mieux vivre ensemble. J’ai aussi souhaité associer les habitants librement - là aussi de manière inédite - avec un panel de volontaires sur le projet urbain. C’est aussi ici la garantie d’une vision partagée et donc durable de notre avenir. Vous le savez, plus fort que tout, je crois que dans cette stratégie, la culture a une place décisive. Permettre à chaque enfant et à chaque jeune du territoire à la rencontre des artistes d’apprendre, de découvrir, de rêver et de pratiquer pour s’émanciper : voilà une belle perspective pour construire une société plus ouverte, plus tolérante et plus créative où l’individu est plus encore maître de son destin, où on le soutient dans ses initiatives et dans son autonomie. Dans cette perspective, avec le concours de très nombreux artistes qui sont les bienvenus sur notre territoire, avec un nouveau «tiers-lieu culturel» et des moyens inédits, il faut rendre désormais vraiment la culture et les arts accessibles à toutes et à tous ! Comme tout changement, cela provoque des questionnements et des oppositions. Mais cela provoque aussi, et surtout, un désir fort d’aller plus loin. Nous pouvons devenir un territoire d’exception et nous devons en être fiers parce qu’il en va de notre capacité à relever tous les défis qui nous attendent et à faire de Faverges-Seythenex une commune exemplaire pour tous ceux qui y vivent, y passent ou l’observent. Marcel Cattaneo, Maire de Faverges-Seythenex, Vice-président de la Communauté de communes des Sources du lac d’Annecy

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Commune nouvelle de Faverges-Seythenex Le chemin de l’info

N°11 - Décembre 2018 Directeur de la publication : Marcel Cattaneo. Rédacteur en chef : Philippe Serre. Conception, rédaction, photos : Service communication mairie, F. Leproust. Impression : Kalistene. Tirage : 4 200 exemplaires. Dépôt légal : décembre 2018. Imprimé sur papier recyclé.

sommaire 3 4

Actualité

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Actualité

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DOSSIER

DOSSIER Le projet urbain Centrale photovoltaïque Le projet culturel

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Incendie

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Rétrospective

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La Sambuy

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Services municipaux

La mobilisation continue

Expression politique Actualité des travaux Vidéoprotection, Piésan... Une nouvelle saison d’hiver Urbanisme


Le projet de fusion entre le Grand Annecy et la Communauté de Communes des Sources du Lac d’Annecy (CCSLA) n’a été approuvé que par Lathuile et Faverges-Seythenex (du côté de la CCSLA). Il fallait trois communes pour valider cette fusion. Ce cap n’a pas été franchi. La fusion n’aura donc pas lieu au 1er janvier 2020.

Projet culturel

Actualité N°11 - décembre 2018

: un accès décuplé à la culture pour tous

Faverges-Seythenex va intégrer le réseau Micro-Folie, dispositif soutenu par le ministère de la Culture en 2018. En développant une Micro-Folie sur son territoire, la ville va pouvoir mettre à disposition de tous, les trésors des collections de douze institutions nationales (château de Versailles, centre Pompidou, Quai Branly, musée d’Orsay, Institut du monde arabe, Grand Palais, musée du Louvres, Philarmonie de Paris, festival d’Avignon...) grâce au musée numérique. Micro-Folie fait partie intégrante du projet culturel global conduit par la ville. Vous trouverez plus d’info dans le dossier complet à découvrir en page 7.

Magnifique spectacle donné le 30 novembre à Faverges-Seythenex : troisième date nationale avec HK, SaÏd, Mathilde et les musiciens du «Coeur à l’outrage». Plaisir de découvrir les textes, musiques, chansons, moments d’émotion dans une formule originale et sensible. «Il n’y a pas assez de poésie dans notre monde», un message que HK a pu transmettre aux 400 enfants des écoles de Saint-Ferréol, Lathuile, Doussard, FavergesSeythenex ainsi qu’aux lycéens du LEPP La Fontaine qui l’ont découvert en avant-première l’après-midi.

: de retour à Faverges-Seythenex

Numerica Photos Club

HK

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Projet urbain Lancé officiellement le 16 octobre dernier, le projet urbain se développe sur la base de rencontres, d’échanges, d’enquête auprès des habitants, de réunions entre partenaires, associations, commerçants, services de la ville, institutions...

Projet urbain

Premiers échanges, premiers retours La municipalité de Faverges-Seythenex s’est engagée dans un projet urbain pour élaborer un plan-guide dessinant le visage de la ville dans cinq, dix et vingt ans. Il faut repenser la ville dans son ensemble, pour répondre aux besoins des habitants, à la nécessité d’améliorer les entrées de ville, les modes de déplacement, cheminements piétons, cyclistes... De même, l’attractivité du centre-ville doit être prise en compte, pour accompagner l’activité commerciale et artisanale.

Un groupe-témoin d’habitants volontaires Ils sont une trentaine d’habitants à s’être proposés pour participer à un groupe de concertation et d’échanges. La première réunion de ce groupe s’est déroulée le 6 décembre, dans une ambiance collaborative très conviviale. «J’ai senti que les personnes présentes pouvaient s’exprimer en toute liberté, sans aucun jugement», confie l’une des participantes. Il y a eu des interventions très intéressantes et variées.

Un point d’étape Les premiers éléments issus des visites de terrain et l’enquête menée auprès des ménages du centre ancien ont permis de mettre en évidence les caractéristiques du bâti ancien et d’identifier les bâtiments à enjeu (bâti dégradé, voire insalubre, vacant).

Le groupe est constitué de personnes de tous âges, hommes et femmes, habitants de longue date ou nouveaux arrivants. Les discussions ont fait apparaître une tendance au vieillissement de la population et la nécessité, par conséquent, d’attirer dans les prochaines années, de jeunes familles actives avec enfants, en proposant des activités répondant à de nouvelles exigences de vie (sociales, culturelles...).

De nombreux points ont été abordés : - la sectorisation de la ville (le fait qu’elle soit divisée en parties bien distinctes : zone d’habitations, zone commerciale, zone industrielle, zone d’équipements) mais avec peu de structures permettant les échanges, - l’habitat et sa répartition assez équilibrée entre le centrebourg ancien dense, l’habitat collectif, le pavillonnaire, - le fait que le centre ancien attire les jeunes, les étudiants du lycée professionnel, les familles (loyers plus accessibles) et les personnes âgées qui choisissent de quitter les hameaux… - la forte demande de petits logements, - les voies de circulation au schéma ancien, pas assez visible et lisible, - la pertinence d’une réflexion sur les espaces publics au centre-ville…

4 GRANDS OBJECTIFS

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Valoriser le positionnement stratégique de la ville, au carrefour des pôles urbains d’Albertville et d’Annecy. Renouveler l’image de la ville et renforcer son attractivité.

Renforcer l’attractivité résidentielle en proposant une offre d’habitat. Promouvoir une offre de services et d’équipements accessibles et proches des habitants.

Concertation

Le maire a souhaité que les habitants puissent se saisir complètement du sujet. En effet, chacun de nous est en quelque sorte un expert de son quotidien et a des éléments à apporter à la réflexion. Les habitants engagés volontairement dans la démarche bénéficieront d’une totale liberté de travail, en prenant en compte les engagements déjà pris par la ville. C’est pourquoi la mairie a mis à la disposition de ce groupe un médiateur chargé d’accompagner et d’animer la réflexion.

4 GRANDS SECTEURS Les entrées de ville. Le centre historique. Des zones à enjeux spécifiques (EHPAD Alfred Blanc, le secteur touché par l’incendie, le secteur

autour de la future halle. Une enveloppe urbaine générale pour assurer la cohérence du projet.


Deux questions à... ... Marion Chancel, En quoi consiste votre cabinet Tekhnê mission en tant que chef de projet sur cette étude urbaine ? Nous avons un rôle d’expertise, afin de proposer une vision circonstanciée qui sera ensuite portée et validée par les élus. Nous devons organiser le travail des différents partenaires spécialistes de différents volets de l’urbanisme pour apporter cette réponse commune et globale aux questionnements de la commune sur la commande «Quelle vision de Faverges-Seythenex à 20 ans ?». Sur la base de ces conclusions d’experts et des temps de concertation avec les habitants et acteurs du territoire. Quelle est votre vision de la commune de FavergesSeythenex et plus particulièrement de son «centreville» ? C’est une commune écrin : une commune riche d’une identité propre (lieu de vie majeur de la communauté de communes, importance d’un patrimoine local, environnement naturel très fort et présence végétale marquante) et d’une spécificité économique (industrielle) remarquable. C’est aussi une commune qui manque de lien entre ses différentes secteurs sur le plan des connexions (lien piétons, modes doux, prédominance de la voiture), sur le plan spatial (des zones «d’équipements », d’industries, de commerces, d’habitat…), qui manque de lieux de vie (espaces publics) figurables (ils existent mais peut-être certains sont-ils à transformer ? d’autres à créer ?). Car la ville pour fonctionner doit être diverse, multiple tant dans ses fonctions, dans son économie, dans ses manières d’accueillir ses habitants et ses usagers, que dans les personnes accueillies elles-mêmes. Le centre-ville est plein d’atouts (commerces, cohérence architecturale marquante du centre-ville, services, logements, espaces verts…). Il faut mettre en valeur ces atouts, les inscrire dans un réseau de lieux d’intensité en centre-ville, afin d’y garantir qualité de vie, dynamisme et confort pour tous les usagers.

Trois questions à... ... Bernard Jacquand, cabinet Solutions Médiations

Pouvez-vous nous expliquer le rôle du médiateur ? Le médiateur a pour mission de créer les conditions favorables à un dialogue ouvert et créatif entre différents interlocuteurs concernés par un sujet. Neutre sur ledit sujet, il permet à chacun de dire ce qu’il a à dire, ce qu’il sait, comprend et ressent, mais aussi de faire un pas vers l’autre, d’imaginer que l’autre a, lui aussi, de bonnes ou mauvaises raisons d’adhérer à un projet, ou de voir les choses autrement. Comment ce rôle s’articule-t-il dans le projet urbain ? Dans ce cas, le médiateur est à la croisée des chemins, ou plutôt des regards, des avis. Il fait remonter les avis des uns auprès des autres, se fait leur porte-parole. Il aide chacun à entrer dans la logique ou le mode de fonctionnement de l’autre. Exemple : la temporalité des habitants n’est pas forcément celle des élus. Le projet urbain résultera d’une analyse comparative des avis issus de trois sources : la vision des élus, le vécu et les souhaits des habitants (à travers le groupetémoin), l’expertise des bureaux d’étude. A partir de cette base, conformément à notre système de démocratie représentative, il reviendra aux élus d’opérer des choix, et de les expliquer. Comment s’est déroulée la première réunion du groupe-témoin ? Dans une ambiance conviviale, je dirai même chaleureuse. Des gens se connaissaient, qui ont eu plaisir à se retrouver. D’autres, anciens ou nouveaux venus dans la commune, se sont découverts. Certains auraient bien prolongé le débat ! L’expression a été libre, spontanée, avec souvent un zeste bienvenu d’humour. Sur le fond, la moisson d’informations et de suggestions est riche. Aux prochains ateliers de confirmer cela !

LES RENCONTRES 16 octobre 2018 - conférence de presse lançant le projet urbain et premier Comité de pilotage. 29 octobre - premier atelier d’urbanisme avec les acteurs du territoire,

PROCHAINES DATES du 29 au 31 octobre, enquête auprès d’habitants du centre-bourg, 23 novembre, comité technique pour faire un premier point, 23 novembre, nouvelle phase d’enquête auprès d’habitants,

6 décembre, première réunion du groupe-témoin, phase de concertation.

Janvier 2019, comité technique, 2e réunion du groupe-témoin (concertation). comité de pilotage, Février, 3e réunion du groupe-témoin (concertation)...

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Actualité N°11 - décembre 2018

Centrale photovoltaïque Un projet innovant

Ensemble,

Recyclons les mégots ! Trois cendriers particuliers ont été posés sur la voie publique de notre commune, deux aux arrêts de bus de La Soierie, route d’Albertville, le troisième à l’entrée de la salle polyvalente. Leur particularité est la récupération des mégots de cigarettes, afin de les recycler. La commune s’inscrit dans le lancement d’une filière avec «Tree6clope». Cette association a pour objet la défense et la sauvegarde de l’environnement, notamment par la mise en place d’un réseau de collecte de mégots de cigarettes. Que devient le mégot après la collecte ? La société Terracycle sépare le papier, le tabac et les cendres qui deviendront du compost non alimentaire. Le filtre (acétate de cellulose) sera nettoyé pour redevenir du plastique utilisable dans la fabrication de mobilier urbain. Il faut savoir que les filtres de cigarettes contiennent plus de 2500 substances chimiques, qu’ils mettent plus de cinq ans à se dégrader dans la nature et peuvent polluer jusqu’à 500 litres d’eau. En France, nous en produisons 70 milliards par an !

Pourquoi il ne faut pas nourrir les pigeons

De plus en plus de pigeons ont élu domicile sur le territoire, causant des dégradations par leurs déjections. A cela, une raison principale : les pigeons s’installent sur les lieux où ils sont nourris. Lorsqu’un groupe de pigeons reste sur une place ou dans un quartier, c’est qu’une personne, bravant l’interdit établi par le règlement sanitaire, donne régulièrement de la nourriture aux oiseaux.

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Il faut savoir que le règlement sanitaire départemental interdit aux personnes de nourrir les «animaux errants, sauvages ou redevenus tels», dont les pigeons vivant à l’état sauvage. Cette interdiction s’applique sur la voie publique ainsi que sur les parties privatives, lorsque cette pratique risque de constituer une gêne pour le voisinage.

Un terrain de 3 hectares au lieu-dit «Les Frasses» (derrière la déchetterie, en bordure de la déviation) a été identifié depuis 2010 pour accueillir éventuellement une centrale photovoltaïque au sol. Les conditions financières d’équilibre de cette opération n’étaient alors pas réunies. En 2016, la commune a fait le choix de relancer ce projet, après une nouvelle étude du SYANE (Syndicat des énergies et de l’aménagement numérique de Haute-Savoie), en profitant des fonds TEPCV (Territoire à Energie Positive et pour la Croissance Verte) et de la nouvelle loi sur la transition énergétique. Depuis 2017, la commune travaille main dans la main avec un partenaire privé pour faire émerger cette centrale totalement innovante. La centrale sera gérée par une société à capitaux publics et privés. Elle permettra de fournir de l’électricité verte locale selon des modalités en cours de finalisation. L’objectif est de permettre la distribution d’électricité en boucle locale, directement vendue pour partie au moins en local avec une maîtrise du tarif. Le permis de construire qui va être mis à enquête publique début 2019 a déjà reçu l’assentiment de l’autorité environnementale. Ce projet prévoit aussi de mobiliser de l’épargne citoyenne. Il sera présenté en mars ou avril prochains à la population après la réalisation des dernières études.

Recensement de la population

Le recensement de la population de Faverges-Seythenex se déroulera du 17 janvier au 16 février 2019. Vous allez recevoir la visite d’un agent recenseur à votre domicile qui vous confiera des formulaires à remplir. Vous avez désormais la possibilité de répondre aux questions par internet. Se faire recenser est un geste civique, utile à tous. Il est essentiel que chacun y participe !

Début janvier, vous aurez accès à la présentation des agents recenseurs qui interviendront sur notre commune, ainsi que du découpage des différents secteur, sur le site de la ville : www.faverges-seythenex.fr

L’eau à Seythenex

Au début du printemps, une réunion publique sera organisée concernant le prix de l’eau ainsi que les investissements sur le réseau d’eau potable de Seythenex.


Dossier

centre culturel N°11 - décembre 2018

La culture,

levier d’attractivité, d’autonomie et de tolérance En 2014, l’équipe municipale a choisi de faire de la culture l’une de ses priorités. Après le succès de Fabric’Arts et la mise en oeuvre d’une équipe dédiée au sein des services municipaux, l’évolution du projet culturel prend depuis 2018 une orientation plus forte encore avec la volonté de structurer durablement une politique culturelle globale qui permette d’améliorer l’image de la commune, de renforcer son attractivité et la qualité de vie sur le territoire pour tous. Grâce à la crédibilité acquise par ce développement et à son potentiel, la commune a vu le renouvellement de Fabric’Arts pour trois nouvelles années. Elle a été choisie pour accueillir Micro-Folie (voir page 11) et a été déclarée «territoire prioritaire en termes d’équipements culturels» par le ministère de la Culture.

Mettre la création et l’éducation artistique au centre Priorité 1 - Développer une politique culturelle globale. Cette ambition forte ne doit pas et ne peut pas se résumer à la programmation de spectacles. Au contraire, pour faire de notre territoire un exemple en matière artistique, il est important de s’appuyer sur une véritable politique publique d’éducation artistique et culturelle pour permettre à tous les enfants et les jeunes de se familiariser avec les arts et leur pratique afin de leur donner l’accès à l’émancipation, l’autonomie et l’épanouissement par la culture. Priorité 2 - Permettre aux artistes de créer car, sans création, il n’y a pas de culture. Ces deux premiers aspects sont bien souvent oubliés ou négligés par les projets culturels alors qu’ils en sont l’essence sans laquelle l’accès à la culture pour tous n’est qu’un vain mot. Priorité 3 - C’est l’enseignement artistique pour permettre aux enfants

qui le souhaitent de pratiquer et de progresser dans l’ensemble des arts vivants, comme notamment la musique, le théâtre et la danse mais aussi dans les arts visuels ou plastiques. C’est ce pari ambitieux mais salué et soutenu par de très nombreux partenaires artistiques tout autant qu’institutionnels que la commune souhaite relever dans l’intérêt du plus grand nombre.

Témoignage Thierry d’Allard, directeur général de Styl’monde Vous venez de réaliser en partenariat avec la commune une opération de rachat de l’ancienne entreprise Bourgeois. Pourquoi cela est-il important pour votre activité ? Cela nous assure une capacité de développement en local pour l’avenir car actuellement, nos surfaces de productions sont saturées. Nous avons à cœur de continuer de croître sur Faverges. Vous savez que la commune souhaite développer un équipement culturel sur l’autre partie du bâtiment. Comment voyez-vous cela en voisin ? Il est clair que de prime abord, il paraît curieux de vouloir réunir projets culturels et activités industrielles. Néanmoins, compte tenu du découpage prévu et de la séparation anti-bruit de l’activité prévue en décalé par rapport à nos horaires, nous nous devons d’accompagner en proposant que notre parking puisse servir le soir et les week-ends dans le cas d’évènements majeurs.

La fermeture de l’usine Bourgeois nécessitait parallèlement une attention de la commune afin qu’elle reprenne vie dans les meilleurs délais. C’est donc au sein de cette usine, nouveau «tiers-lieu culturel» que va se développer un projet unique, singulier, porteur d’une nouvelle attractivité pour le territoire et qui sera un support important de la nouvelle politique culturelle communale.

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Dossier Trois questions à... ... Jean-Yves Pineau, Les Localos, spécialiste national du développement local

«Les Localos» est une association qui s’intéresse au développement local. Pouvez-vous en dire un mot ? C’est une association nationale, basée à Limoges, qui s’est créée en novembre 2016. «Les Localos» souhaite rassembler audelà des disciplines, secteurs, domaines, tous les acteurs (élus et société civile) qui travaillent pour et sur le développement des territoires. L’association a vocation à accompagner et à coconstruire des démarches de développement local et des expérimentations (culture, économie, transition…). Vous avez eu l’occasion de voir ce qui se passait à Faverges-Seythenex, notamment Fabric’Arts. Quel regard portez-vous sur cette volonté territoriale de porter très haut la question de l’éducation artistique et de l’aide à la création ? Cette démarche, tout à fait remarquable, me semble incontournable et devrait «faire école» sur d’autres territoires tant elle est essentielle. Tout d’abord, elle me semble précieuse car elle relève pour moi de la construction d’une offre qui permet aux habitants et notamment aux jeunes de s’ouvrir aux autres et au monde de manière positive. C’est aussi une preuve «concrète» du pouvoir d’agir des communes et des acteurs qui montre que même lorsque l’on n’est pas une métropole, on peut fabriquer du bien-vivre sans se sentir déclasser et se soucier du fragile. Enfin, cette action permet de valoriser le travail des artistes, les lieux de vie, tout en recréant du lien et de l’envie au niveau des publics. Un tiers-lieu culturel est en développement sur la commune à son initiative, avec de nombreux artistes. Quel impact pourrait avoir selon vous un tel équipement en matière d’attractivité du territoire ? Les tiers-lieux sont aujourd’hui des outils essentiels pour construire et étayer l’attractivité des territoires ruraux. Ce sont à la fois des laboratoires d’innovations sociales, voire technologiques, et des lieux «liens» qui permettent de faire réseau localement et… mondialement. Ces tiers-espaces comme j’aime les nommer sont aujourd’hui les vigies du monde nouveau qu’il nous faut construire et accompagner : ils sont porteurs de nouvelles économies, de nouveaux modes de vie et créateurs de nouvelles richesses. Et miser sur la culture comme socle du développement local et de l’attractivité est un pari gagnant. «Les Localos» vous disent : bravo et tenez bon !

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Par délibération du 25 septembre 2018, le conseil municipal a validé le projet de tiers-lieu à Bourgeois, le budget et le recrutement d’un architecte. Le 3 décembre dernier, il a validé l’achat du bâtiment et la revente d’une partie de ce bâtiment à Styl’monde.

Un tiers-lieu culturel projet exceptionnel

Un tiers-lieu culturel, c’est quoi ? C’est un lieu qui peut prendre des formes très diverses. Le projet qui sera conduit sur FavergesSeythenex sera un lieu multiforme, multifonction, que les habitants et les gens de passage pourront s’approprier autant que les résidents du tiers-lieu culturel (artistes, compagnies entreprises et associations culturelles). Un lieu où la culture de qualité, la création artistique, la participation citoyenne, l’entraide et le développement durable seront les piliers du projet.

Le tiers-lieu imaginé par la commune comprendra au moins :

Micro-Folie (voir page 11), des espaces de création, d’exposition permanente ou temporaire, un bar-restaurant, deux scènes (une petite mutualisée avec le musée numérique de 100 à 150 places assises, une grande avec 400-500 places assises et 1200-1500 debout pour des événements exceptionnels), des bureaux (déjà existants) pour les compagnies ou entreprises liées à la création et à la culture, un studio de radio, à terme, l’école de musique, danse et théâtre, de manière quasi certaine.

Un tiers-lieu avec une vraie salle de spectacle

Depuis plus de quinze ans les majorités successives ont affiché la volonté de créer un centre culturel à Faverges-Seythenex. Le ministère de la Culture lui-même a considéré Faverges-Seythenex comme un territoire en carence d’équipement culturel début 2018. Le nouveau tiers-lieu culturel comprendra donc deux scènes. Elles permettront 50 à 70 «levers de rideau» par an à l’intérieur du lieu (à peu près comme le Dôme théâtre à Albertville). Cela représente de 4 à 6 fois plus que ce qui est proposé aujourd’hui. Cette dimension n’est pas excessive. Elle correspond à une zone d’influence à moins de 20 minutes en voiture de plus de 60 000 personnes et de plus de 100 000 à moins de 30 minutes. Compte tenu de l’attrait du lieu (parking, originalité, bar-restaurant…), c’est bien cette sphère d’influence qui apparaît prioritaire. Outre son caractère généraliste de salle de spectacle, le nouveau tiers-lieu pourrait se «spécialiser» en matière d’éducation à l’image, de réalisation, de médias, de numérique et de nouvelles technologie en profitant de la présence de Micro-Folie. De même, il pourrait également se spécialiser autour du cirque et de l’architecture. Ces deux derniers éléments restent des pistes à travailler avec les partenaires institutionnels et les acteurs du territoire.

Un projet aussi important demande des discussions et un travail collaboratif, avec l’ensemble des acteurs (artistes et partenaires), ainsi qu’avec toutes celles et ceux qui souhaitent y participer. Ces prochains mois seront riches de ces échanges.


Diffuser les arts pour faire vivre le territoire La diffusion est essentielle pour animer et valoriser le territoire tout au long de l’année. Cela permettra d’offrir à tous une saison culturelle riche, variée et accessible. La ville, dans le cadre de sa politique culturelle à terme, prévoit de très nombreux spectacles par an dans des cadres différents :

- Des spectacles en marge de Fabric’Arts avec les artistes associés, proposés gratuitement pour les faire découvrir, - Des spectacles hors les murs sous la Halle ou dans l’espace public, gratuits également, - Des spectacles sur scènes payants.

La médiathèque, pilier de l’ouverture à la lecture publique La médiathèque, qui compte aujourd’hui près de 1500 abonnés, est un lieu de diffusion important de la lecture publique et occasionnellement des arts plastiques. Son développement est aujourd’hui poursuivi par la commune qui lui donnera dans les prochains mois plus de moyens.

Malheureusement, son espace est trop restreint pour envisager sereinement son développement futur. Une étude est en cours pour voir dans quelle mesure et à quel endroit la médiathèque pourrait trouver des espaces plus vastes et facilement accessibles.

Schéma d’organisation du projet culturel

L’aide à la création, occasion de valoriser le territoire, de rencontrer des artistes et de faire vivre la culture

L’école de musique s’ouvrira à la danse et au théâtre L’école de musique-harmonie municipale est aujourd’hui bien à l’étroit dans ses locaux actuels. Grâce à une stratégie commune de l’association et de la ville, le nombre d’inscrits a augmenté de 20 %. Il est temps d’aller plus loin. En rejoignant le tiers-lieu culturel, l’école de musique pourrait s’ouvrir - comme il est nécessaire aujourd’hui dans les enseignements artistiques - à la danse et au théâtre en bénéficiant d’un équipement de qualité, suffisamment vaste et en lien avec les artistes et toute l’activité du centre.

Fabric’Arts : un milliers d’enfants et de jeunes concernés chaque année Depuis la reprise en gestion directe par la commune en 2016, Fabric’Arts s’est imposé sur le territoire comme un puissant levier d’éducation artistique et culturelle pris en exemple très au-delà de notre territoire. Ce sont en trois ans près de 40 artistes locaux ou nationaux qui se

sont engagés sur le territoire dans 10 disciplines artistiques. Fabric’Arts permet aux enfants et aux jeunes de découvrir une discipline et un univers artistique avec un artiste reconnu, de pratiquer et de créer leur propre «œuvre» originale restituée auprès des habitants.

Sans création, il n’y a pas de culture ! La volonté municipale est de développer, au sein du tiers-lieu culturel, un volet important d’accompagnement à la création. Cela permettra à des artistes de tous horizons de découvrir et de parler du territoire, de se l’approprier le temps d’une résidence et souvent de permettre des espaces de médiation avec les publics scolaires notamment, pour leur faire découvrir les processus de création. La présence continuelle d’artistes sur le territoire est un atout considérable pour l’image et l’attractivité de la commune.

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Dossier

centre culturel

Le projet culturel de la ville va se développer. Cette ambition soulève des questions que nous avons posées, sans filtre, à Sylviane Rey, première adjointe au maire, en charge de la culture et conseillère départementale

Entretien avec Sylviane Rey

Témoignage Que pensez-vous des tierslieux culturels ? Je n’ai pas une connaissance exhaustive des tiers-lieux puisque chacun s’invente en fonction des territoires sur lesquels il sont implantés. Ce qui importe n’est pas tant la terminologie, les espaces en tant que tels mais ce qui s’y fait et ce qui s’y vit ! En tant que structure culturelle voisine, que pensez-vous de ce projet et de son intérêt pour le territoire ? Je ne peux que me réjouir que des élus placent ainsi la culture comme élément central dans leur projet politique pour la dynamique d’une ville. L’articulation à la fois en direction de la jeunesse via l’action culturelle et des artistes qui pourront développer leurs créations avec de vrais espaces de travail me semble un choix pertinent au vue du paysage local. Fabienne Chognard, directrice du Dôme théâtre Albertville

La Soierie va-t-elle mourir ? Ce n’est absolument pas la volonté de la commune. Chaque année, la ville accorde une subvention importante à l’association «La Soierie» pour mettre en œuvre des actions en lien avec elle. Voici plusieurs mois et à de nombreuses reprises, elle a indiqué à La Soierie qu’elle ne financerait plus le volet «programmation» d’artistes professionnels (à peu près 12 à 15 dates par an, représentant seulement 15 à 20% du budget total de l’association). La raison ? La ville met en œuvre un projet culturel global. Il serait absurde qu’elle finance deux programmations culturelles. Chacun doit donc s’occuper de sa partie. La Soierie est avant tout un centre social qui organise des centres de loisirs pour les enfants, une partie de la politique jeunesse et famille, pour le compte de la commune. Cela continuera à fonctionner et à être soutenu par la commune si l’association le souhaite, dans un cadre de travail en commun et de sérénité et j’insiste vraiment sur ces derniers termes. Nous devons travailler ensemble et dans le même sens. On entend ici ou là que le fait que la mairie reprenne en main la politique culturelle est un problème pour la liberté artistique. C’est une question qui se pose de manière théorique... mais concrètement, est-ce qu’il y a plus de garanties de liberté avec une association fonctionnant avec des financements communaux ? Depuis deux ans et demi, dans le cadre de Fabric’Arts, qui est pourtant piloté par les services municipaux, une totale liberté de création et d’orientation artistique a été laissé aux artistes. Aucun des près de 40 artistes associés ne peux dire l’inverse. Il en sera de même dans le futur tiers-lieu culturel. Ce sera même inscrit noir sur blanc dans la charte du lieu. Et il en ira de même pour la programmation de spectacle. Les élus donnent une ligne et une vision mais ce ne sont pas eux qui vont choisir les artistes. Ce travail incombe à des professionnels et des partenaires culturels qui auront eux-mêmes une pleine liberté. Ce «tiers-lieu culturel» doit voir le jour dès 2019. Pourquoi tant de précipitation ? Il y a plusieurs raisons non pas à la «précipitation» mais à l’action rapide. La première est que nous nous engageons auprès du ministère de la Culture et de l’établissement public de La Villette à développer une Micro-Folie dès 2019. C’est

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à ce titre que Faverges-Seythenex a été retenue et sera subventionnée. D’autre part, vous avez sans doute constaté que la politique culturelle de la commune était en plein essor. Il s’agit donc de la soutenir et de lui permettre de s’appuyer sur un équipement structurant. C’est enfin un enjeu pour nos très nombreux partenaires éducatifs, artistiques et culturels qui attendent avec impatience l’émergence de ce lieu. Pour preuve, ils sont très nombreux aujourd’hui, artistes, collectivités, structures partenaires et ministères, à soutenir sans réserve l’émergence du tiers-lieu. Je rappelle que tout ceci n’est pas une surprise : depuis des dizaines d’années, les municipalités successives font le constat du manque d’un équipement culturel du niveau de Faverges-Seythenex et du territoire. Depuis 2014, l’équipe en place a affirmé sa volonté de créer un centre culturel sur son programme électoral. En 2015, cet objectif était rappelé dans la convention Fabric’Arts et début 2018 le ministère de la Culture a identifié le territoire de Faverges-Seythenex comme «prioritaire pour les équipements culturels» car en déficit de structures culturelles. Pourquoi cet équipement n’est-il pas intercommunal ? La Communauté de communes des Sources du lac d’Annecy (CCSLA) n’a pas la compétence culture. Lors du vote du projet de territoire réactualisé en 2015, le centre culturel n’a pas été retenu comme une priorité de développement et suite à notre demande en 2017, le président de la CCSLA n’a pas souhaité que la Communauté de communes investisse dans un centre culturel. De même, en 2018, lors d’un comité de pilotage Fabric’Arts, la proposition de créer une politique intercommunale plus globale, en plus de Fabric’Arts, a été rejetée. De fait, aujourd’hui, seule la commune de Faverges-Seythenex s’est engagée dans une politique culturelle. Il appartient à FavergesSeythenex de développer ce qui lui apparaît pertinent pour le territoire et son attractivité, sans attendre d’hypothétiques réponses ou réflexions d’autres partenaires. Il ne faut pas là encore caricaturer le débat ou générer des polémiques inutiles par des visions simplistes très éloignés de la réalité technique et politique. La CCSLA a ses compétences. Elle les développe. La culture est une priorité et une compétence de Faverges-Seythenex. C’est donc à elle de développer cet aspect, comme elle l’a toujours fait.


MICRO-FOLIE

Une Micro-Folie, c’est quoi ?

Un musée numérique

Cette galerie d’art virtuelle réunit plus de 500 chefs-d’œuvre des musées nationaux à découvrir sous forme numérique (tablettes, écrans géants, réalité virtuelle…). Une expérience immersive et ludique au cœur de l’histoire de l’art pour TOUS LES ÂGES.

Mais cela veut dire que FavergesSeythenex va devoir payer cet équipement seule. N’y a-t-il pas un risque de devoir augmenter les impôts ? Absolument pas ! C’est un engagement de la majorité municipale. Grâce au soutien de nos partenaires et à une gestion saine et stratégique des finances communales, ce projet, qui je le rappelle était clairement identifié dans notre projet de mandat de mars 2014, peut tout à fait être financé sans impôts supplémentaires et sans endettement significatif. La situation financière de la commune est saine. Pour donner un ordre d’idée, cet investissement ne représentera qu’entre 10 à 12 % de l’ensemble des investissements du mandat et, en exploitation, coûtera en plus à terme à peine entre 1% à 2% des recettes de fonctionnement de la commune (selon le projet retenu). C’est le rôle de la commune-centre d’investir dans des équipements structurants. Elle l’a toujours fait. Elle continuera à le faire dans l’intérêt de l’attractivité du territoire et pour le devenir de nos jeunes. N’y a-t-il pas redite avec la halle au centre-ville ? La halle est économique et culturelle. Cela veut dire qu’elle n’est pas destinée qu’aux spectacles. De surcroît, l’idée est que chacun puisse se l’approprier (commerçants, producteurs, associations, habitants) permettant un développement très divers. Sur la partie «culturelle», il s’agira généralement de spectacles gratuits de nature à renforcer l’animation du centre-ville pour les locaux et non pas d’une programmation professionnelle payante à destination d’un public géographiquement beaucoup plus étendu. Le départ de la médiathèque du centre ancien inquiète pour son attractivité... Les élus n’ont pas validé à ce jour le déplacement de la médiathèque. Néanmoins, elle manque de place pour permettre un développement plus riche. Le projet urbain en cours va étudier ces aspects globalement. Il faudra sans doute analyser plus encore la situation de la médiathèque pour se faire une idée précise de son avenir, de son emplacement futur, au plus près des besoins des utilisateurs.

Un espace atelier

Cet espace est dédié aux bricoleurs, artistes, bidouilleurs et à tous ceux qui souhaitent développer leur créativité. Néophytes et curieux peuvent s’initier à de nombreuses disciplines et ateliers dans un esprit DIY (Do It Yourself, «Faites-le par vous-même»).

Un lieu convivial La Micro-Folie est avant tout un lieu de vie, de convivialité et d’échanges. Il s’intègre dans ce cadre dans le tiers-lieu lui-même qui favorisera cette convivialité et cette rencontre autour des espaces communs et du bar-restaurant.

BOURGEOIS

Un lieu idéal pour un tiers-lieu culturel ! Installer un centre culturel dans l’ancienne usine Bourgeois, c’est au moins 6 points positifs : peu de nuisances pour le voisinage, des parkings en grand nombre, de l’espace avec 3600 m2 d’espaces ateliers et 1300 m2 de bureaux, une facilité d’accès en mode doux (à côté de la voie verte et à moins de 10 minutes à pied du centre-ville et de l’ensemble des établissements scolaires après rénovation et amélioration des cheminements), un coût 3 à 4 fois moins important que sur le terrain initialement prévu pour la salle de spectacle, de la création ou de la localisation d’emplois tout de suite grâce au tierslieu culturel et au développement de Styl’monde, usine voisine et soustraitante de Stäubli.

Témoignage Voyez-vous un lien entre le projet de nouveau centre culturel et la dynamique de la ville ? C’est très bien pour l’image de marque de la ville. C’est un projet culturel d’importance, avec la capacité d’accueillir des projets de niveau national, un peu comme ce qui se fait au Dôme [à Albertville], et qui correspond à notre taille de commune. Ca permettrait de travailler l’image de la ville. Et puis c’est bien pour tous les habitants : au lieu de se déplacer, faire plus de 20 km,on aura des spectacles plus variés et en plus grand nombre. Ce qui me plait aussi, c’est que c’est un projet global, avec plusieurs niveaux d’activités. Ce n’est pas qu’une salle de spectacle, c’est un lieu de vie et de développement. Et ça peut contribuer à attirer des familles, de jeunes couples, ce dont nous avons besoin ! Et même pour les entreprises autour, ça peut être intéressant, parce que ça réhausse l’image de la ville, ça offre de l’activité aux salariés et de la vie sur le secteur. Justement, le positionnement de ce centre sur l’ancien bâtiment Bourgeois, vous en pensez quoi ? C’est décalé du centre-ville mais ça peut être un avantage, pour éviter les nuisances sonores le soir et parce qu’il y a plein de parkings autour. La piste cyclable est à côté et même les déplacements à pied, c’est tout à fait possible. Pas de crainte par rapport à une activité concurrente ? Pas du tout, le restaurant-bar ne me fait pas peur, c’est une bonne chose, ça concerne les gens qui sortent des spectacles, ça peut être une restauration tardive, qui manque sur le coin. ... Joël Carrier, restaurateur à Faverges-Seythenex

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Dossier Centre culturel

Témoignage

... HK, chanteur Vous avez passé près d’un an sur le territoire par intermittence en 2017-2018 et vous étiez encore présent ce 30 novembre pour la présentation de votre pièce de théâtre. Comment avez-vous vécu ces moments ? Passer autant de temps sur un territoire, travailler en lien avec les différents acteurs de ce territoire a représenté quelque chose d’exceptionnel pour nous. Ce n’est pas une expérience que l’on a pu faire souvent, ni que l’on pourra reproduire facilement. Les actions que l’on a menées ont elles aussi été extra-ordinaires, que ce soit le tour du Mont-Blanc en août 2017 avec treize adolescents qui ont redécouvert leur montagne et qui se sont laissés emporter par la poésie des cimes au fil du séjour ; ou encore le projet de spectacle musical en mars 2018 avec 400 enfants et des partenaires avec qui on s’est sentis à l’aise et connectés. On a eu la sensation de créer des choses nouvelles, de participer à des types de projets innovants auxquels nous-mêmes n’avions jamais participé et que l’on n’avait encore jamais vus. C’est d’autant plus fort qu’on a eu la chance d’avoir beaucoup de liberté et de confiance pour pouvoir proposer des choses. Pour «Le Cœur à l’outrage» que l’on est venus jouer ici le 30 novembre dernier, l’idée même de créer ce spectacle est née au cours d’une de nos nombreuses discussions avec Saïd alors que nous nous trouvions à Faverges-Seythenex. Il était donc à la fois amusant et évident qu’une fois ce projet créé, il soit présenté ici. La représentation publique s’est déroulée devant une belle salle pleine, mais ce qui nous a le plus marqués, c’est la séance pour les scolaires dans l’après-midi. Ce n’était pas évident qu’un spectacle de théâtre musical puisse retenir autant l’attention des enfants, qu’ils restent aussi concentrés pendant plus d’une heure. Ça montre une forme de maturité assez étonnante de leur part. Le fait qu’ils nous connaissent, qu’ils aient noué un lien particulier avec nous l’année dernière a sans doute aidé. On peut s’apercevoir de tout ce que la musique et la culture peuvent apporter en termes de développement personnel et collectif : curiosité, attention, ouverture à la découverte, respect d’une représentation artistique, sensibilité à la poésie...

Corinne Grassi

Vous travaillez déjà avec la commune sur le festival «C’en scène» depuis deux ans et à partir de 2019 sur le Noël des CE (Comités d’Entreprises). Quel regard portez-vous sur cette collaboration ? C’est un réel partenariat qui a été mis en place depuis de nombreuses années et les élus du CE Stäubli, ainsi que l’ensemble des salariés et leurs enfants, sont heureux de pouvoir bénéficier des différentes activités que celui-ci permet de réaliser. L’aide des services de la commune de Faverges-Seythenex est vraiment précieuse et garantit, année après année, la réussite de notre «C’en scène», idem pour l’arbre de Noël du canton de Faverges qui est géré par les principaux comités d’entreprises de la localité. En 2019, il va nous falloir travailler sur cet arbre de Noël, pour faire évoluer ses modalités d’organisation en donnant toute la place aux enseignants de notre territoire. Nous le ferons grâce à la commune. Notre regard est donc très positif et nous travaillerons pour développer et entretenir ce lien que nous avons tissé depuis des d’années. La commune et Staübli ont des liens à entretenir dans l’intérêt des salariés et du territoire. Deux conventions ont été signées pour permettre aux salariés de bénéficier de tarifs d’accès privilégiés à la programmation culturelle et aux activités de La Sambuy et du Val de Tamié. C’est une étape importante pour vous ? La réunion plénière du 20 décembre nous a permis de présenter aux élus de notre CE ces deux projets de conventions qui donnent accès à des tarifs préférentiels pour l’ensemble des salariés actifs / retraités Stäubli. Ces deux conventions valident un engagement budgétaire de 8000 € pour 2019, engagement «gagnant-gagnant» pour nos ayants droits et aussi pour la commune. Il s’agit donc bien d’une étape importante dans notre partenariat au bénéfice des activités proposées sur notre territoire, ce qui fait partie intégrante de nos valeurs. Faverges-Seythenex va développer tout à côté de l’usine Staübli (bâtiment mitoyen à Styl’monde) un nouvel équipement culturel. Voyez-vous cela d’un œil positif ? Notre souhait est de travailler en proximité avec des acteurs de notre territoire. Nous avons donc accueilli cette nouvelle avec enthousiasme, en ayant à l’esprit toutes les perspectives que cela ouvre, en terme d’offres culturelles, offres qui seront à portée de main de tous les salariés et retraités de l’entreprise Stäubli.

Trois questions à...

La commune de Faverges-Seythenex va développer son projet culturel avec des priorités très fortes sur la jeunesse, l’éducation artistique et l’aide à la création. Qu’en pensez-vous ? La première chose que l’on peut dire à ce sujet c’est apporter un témoignage sur ce que la musique et plus largement l’art et la culture nous ont apporté en tant qu’enfants puis adultes, citoyens et êtres humains : la curiosité du monde qui nous entoure, la sensibilité aux mots et aux images, le développement d’un imaginaire dans un monde qui peut être parfois complexe et anxiogène, l’ouverture à l’autre,


Témoignage l’envie d’écrire sa propre histoire, de créer des choses seul(e) ou collectivement, de s’associer à d’autres personnes ; l’envie de faire se rencontrer nos univers respectifs pour ensemble créer une œuvre artistique, de mélanger nos imaginaires et nos idées, additionner nos images, s’intéresser à notre époque et l’exprimer par les mots, libérer son expression et la structurer, la mettre en forme et en art, manier la poésie et l’humour... Que ce soit en tant que spectateur ou en tant que créateur. C’est ainsi que depuis plus de cinq ans maintenant nous avons pris le parti de lier notre carrière artistique à une dimension de transmission. Cette passion des mots, de la musique et du spectacle qui est la notre, tout ce que l’art et la culture nous ont apporté, nous aimons à le partager avec les plus jeunes. Et ce qui est extraordinaire souvent dans ces cas-là, c’est que lorsque l’on donne un atelier, on reçoit aussi beaucoup de choses de la part des enfants, et notamment une grande envie de découverte. Nous ne savons pas si ce sont des choses que l’on peut quantifier en termes d’apports sur une ville ou sur un territoire, mais on constate au quotidien tout le positif de ce que ce genre d’actions et de projets peut apporter à des enfants, individuellement et collectivement. C’est pourquoi bien évidemment de notre point de vue centrer et développer le projet culturel de la commune sur l’éducation artistique, la jeunesse et la création est une excellente chose. Un nouvel équipement, «tiers-lieu» culturel, va voir le jour à FavergesSeythenex. Quel regard portez-vous sur cette initiative ? Avoir d’un côté une ambition culturelle forte, sincère et pérenne déjà existante sur le territoire, et l’allier avec un tel équipement, c’est une chose très rare. C’est évident que cette aventure passionnante qui s’annonce donne très envie à des artistes comme nous et à une structure comme la nôtre. Nous serions plus que ravis de pouvoir en faire partie. Ce que ce projet peut nous offrir est considérable. En échange, nous savons que nous avons de notre côté beaucoup de choses à apporter à ce lieu (les ressources de notre association, notre réseau dans le milieu de la musique, de la littérature et du spectacle).

La convention Fabric’Arts, le projet intercommunal d’éducation artistique et culturelle portée par la commune de Faverges-Seythenex, va se prolonger pour trois ans. Qu’en pensez-vous ? Quelle bonne nouvelle ! Toutes les écoles du territoire qui sont associées depuis le début du projet vont pouvoir continuer à se projeter dans un parcours culturel qui les rassemble et les enrichit. Nous avons besoin de cette perspective à moyen terme - et même à long terme - pour construire sereinement des projets de qualité pour et avec tous nos élèves et les aider à devenir les citoyens de demain, curieux et attentifs les uns aux autres, critiques et bienveillants, acteurs et responsables. L’éducation artistique et culturelle joue un rôle dans l’éveil et l’émancipation des jeunes. De nombreuses actions ont eu lieu dans votre école. Est-ce que vous constatez des évolutions chez les enfants ? Avant même l’arrivée du projet Fabric’arts, les écoles des sources du lac s’étaient rassemblées pour mettre en place un parcours culturel de territoire équitable pour tous les élèves des différentes communes. Le parcours artistique et culturel fait partie des programmes de l’Education nationale : cette démarche de projet favorise l’accroissement de l’autonomie et la prise de responsabilité au sein d’un groupe, le recours à l’expérimentation, au tâtonnement, l’observation partagée et la communication, le développement de la créativité par l’émulation, l’engagement et l’implication personnelle, le plaisir à travailler ensemble à un projet commun, le respect des élèves entre eux, en particulier l’égalité entre les filles et les garçons. Toutes ces compétences développées et mises en œuvre lors des projets que notre école a eu la chance de réaliser avec Fabric’Arts sont un réel moteur pour tous les apprentissages scolaires ; le climat de confiance et de responsabilité se renforce entre tous les acteurs de l’école : élèves-enseignantsparents. De plus, au pays des sources du lac, le projet Fabric’Arts nous a permis d’emmener nos écoles et nos élèves vers une culture et

un vécu communs, grâce à de nombreuses occasions d’échanges riches et variées, grâce à des rencontres favorisant la mixité sociale mais aussi grâce à des restitutions publiques des projets qui resteront longtemps dans les mémoires... La commune de FavergesSeythenex va également accentuer son accompagnement sur le Noël des CE et les spectacles jeune public. Quel regard portezvous sur cette évolution ? Les écoles se mobilisent depuis des années pour offrir à leurs élèves des rencontres artistiques de toutes sortes (spectacles vivants, visites de musées, d’expositions, cinéma, intervenants artistiques...) chacune à la mesure de ses moyens. Mais cela n’est pas aisé quand on est géographiquement coincés entre deux pôles culturels que sont Annecy et Albertville. La perspective d’une programmation jeune public scolaire et plus globalement d’une politique culturelle plus proche de nos écoles répond à un besoin local. Nous continuerons à accompagner activement cette évolution comme nous l’avons fait avec les comités d’entreprises locaux qui ont historiquement permis aux élèves des écoles d’assister à des spectacles pour Noël , avec nos mairies qui représentent un soutien indispensable, avec nos associations de parents d’élèves, avec les associations culturelles locales et tous ceux qui soutiennent une école publique de qualité pour tous.

... Laurent Clerc, directeur de l’école de Doussard

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Action solidaire N°11 - décembre 2018

Ch. Bailly L. Andru

Près de cinq mois après l’incendie qui a gravement touché un ensemble de bâtiments dans le centre ancien de Faverges-Seythenex et bouleversé la vie de plusieurs familles, voici un état de la situation et des actions engagée. 23 juillet 2018 Un incendie se déclare en début de soirée et ravage 11 propriétés mitoyennes voisines de l’église Saint-Pierre. 36 personnes sont accueillies et relogées en urgence par la mairie le premier soir. Le maire, alerté, interrompt définitivement ses vacances et rentre à Faverges-Seythenex pour coordonner l’action municipale.

Numerica Photo Club

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Dans les jours qui suivent Les pompiers, intervenus dès le début du sinistre, parviennent à circonscrire totalement l’incendie au bout de trois jours. Le maire de Faverges-Seythenex prend un arrêté de péril pour assurer la sécurité des personnes et des biens sur le secteur. Une déviation est mise en place pour permettre l’accès à la route menant à Seythenex et au col de Tamié. La mairie organise l’accueil des personnes sinistrées, ainsi que des réunions d’information faisant intervenir les forces de secours, les différents services concernés et les experts mandatés par les assurances. Neuf familles doivent être relogées, grâce à l’intervention du CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) et de Haute-Savoie Habitat. Un élan de générosité se concrétise dès le lendemain de l’incendie avec la mise en ligne d’une cagnotte solidaire et participative, bientôt complétée par des dons en vaisselle, linge, mobilier… Une association, Solidarité incendie, est créée. De septembre à aujourd’hui, les bénévoles de cette association n’ont cessé d’œuvrer pour accompagner les familles dans leur reconstruction (voir encadré à droite). Septembre La délibération du conseil municipal du 25 septembre portant périmètre de projet interdit désormais de reconstruire les bâtiments en l’état ou de déposer une autorisation de travaux. La commune souhaite procéder à l’acquisition de l’ensemble des bâtiments et à la démolition entière de l’îlot pour développer le plus rapidement possible un nouveau projet (espace public, stationnement, commerces et logements).


Le CCAS, un acteur indispensable En parallèle à l’action des nombreux services de la ville qui sont intervenus dès les premières heures de l’incendie (policie municipale, services techniques, direction générale...), le CCAS, Centre Communal d’Action Sociale, a joué un rôle centralisateur et effectué plusieurs missions : - l’hébergement des sinistrés le soir de l’incendie, - le lien avec les bailleurs sociaux afin d’organiser le relogement des sinistrés sans solution, - l’accompagnement et le soutien des sinistrés dans leurs démarches administratives, - la réception des dons effectués directement au CCAS, - le lien avec les membres de l’association Solidarité incendie, - la redistribution des dons aux familles résidentes sur la commune (5 023,50 € de 19 donateurs et 1 500 € de subvention de la commune).

Décembre

Les bâtiments touchés par l’incendie sont toujours inaccessibles. Entre juillet et novembre, des négociations entre assureurs tentent de déterminer de nombreux éléments : quelle responsabilité ? Quel avenir possible pour les bâtiments ? Début décembre, un protocole d’accord est trouvé entre les assureurs représentant les différents propriétaires. Aucune procédure judiciaire ultérieure ne pourra être engagée entre les assurances à la suite de ce protocole. Au vu de l’état des bâtiments, la ville semble être la seule entité à même d’entreprendre une opération sur ce secteur grandement sinistré. La mairie s’est donc positionnée pour racheter les bâtiments à leur valeur avant incendie. Un expert doit intervenir dans les semaines qui viennent pour établir une estimation.

Janvier 2019 Les actions solidaires se poursuivent, avec l’organisation d’une pièce de théâtre dont le bénéfice sera reversé aux familles sinistrées (voir encadré à droite).

Action solidaire N°11 - décembre 2018

Cinq questions à... ... Kathy Gimbert, présidente de «Solidarité incendie»

Quatre mois après l’incendie et la création d’une association d’aide aux familles sinistrées dont vous êtes la présidente, pouvez-vous faire un point sur votre action ? Nous avons récolté 12 200 e entre le 24 juillet et le 13 septembre, grâce à la cagnotte participative, aux braderies organisées dans l’été à partir des dons en matériel, vaisselle, linge, électroménager... aux dons de personnes et d’institutions (dont la mairie de Faverges-Seythenex, la caisse locale du Crédit agricole, la ville de Bühlertal en Allemagne avec qui notre commune est jumelée). Cet argent a été distribué aux familles à la mi-septembre. Nous avons aidé 17 personnes sinistrées, soit 9 familles propriétaires ou locataires, ainsi que 5 propriétaires non occupants. Dans l’été, nous sommes également venus en aide à neuf personnes dans le besoin, au Fayet, à Meythet, à Faverges... Quel souvenir vous a le plus surprise ? Ce qui m’a vraiment surprise, c’est l’engouement immédiat des gens. Avec Vanessa [trésorière de l’association], dans la nuit de l’incendie, nous avons décidé de lancer une cagnotte participative. Et nous avons tout de suite été submergées de messages ! Puis de dons en matériels divers qu’il a fallu stocker, dans un premier temps au magasin de Fabiola [secrétaire de l’association], puis dans un autre local et enfin dans une grande salle que l’ESAT a mise à notre disposition. Le plus émue ? L’attitude des familles quand on leur a proposé de venir chercher du linge, du matériel, de la vaisselle lors de la braderie organisée en août dans les locaux de l’ESAT. Ils n’osaient pas se servir. Ce dont vous êtes fière D’avoir tenu dans la durée, proposé plusieurs actions. Que ça n’ait pas été qu’une mobilisation éphémère. Quel avenir pour l’association ? La destination initiale était d’accompagner les familles sinistrées. Nous attendons la pièce de théâtre du 25 janvier 2019 pour remettre aux familles une dernière aide. Puis nous changerons le nom et les statuts de l’association pour élargir son champ d’action. Nous viendrons en aide aux personnes qui en ont besoin sur FavergesSeythenex, en lien avec le CCAS (Centre Communal d’Action Sociale). Retenez votre soirée du 25 janvier pour assister à la pièce de théâtre «Faux départ» donnée à la salle polyvalente de Faverges-Seythenex, au profit de l’association «Solidarité incendie». Billets en vente aux magasins «Fleurazur» et «La boîte à toutou», ainsi qu’au Crédit agricole de Faverges-Seythenex. Tarif adulte : 10 €. Moins de 18 ans et étudiants : 5 €.

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RÉTROSPECTIVE - en images LA RÉTRO

Inauguration des chalets du Val de Tamié 14 16

17 novembre - Le Val de Tamié propose désormais trois magnifiques chalets à la location. Conçus pour répondre au besoin d’hébergement touristique, ces chalets de style montagnard, aux belles prestations, peuvent recevoir de 6 à 10 personnes pour deux d’entre eux et de 4 à 6 pour le chalet pouvant accueillir des personnes à mobilité réduite, pour des surfaces de 60 à 70 m2. Les

travaux ont été mis en oeuvre et financés par la commune. Ils ont bénéficié de subventions du Conseil départemental et de la région Auvergne Rhône-Alpes. Info et réservation : 04 50 32 49 97 / 07 76 69 89 97) reservation@valdetamie.com


Photos Sou des écoles de Seythenex, Ch. Bailly, F. Leproust

LA RÉTROSPECTIVE - en images

Lo Pan Ner

Le 20 octobre 2018, les fours à pain se sont allumés à Faverges-Seythenex. «Lo Pan Ner» se déroule sur plusieurs régions du massif alpin dans le cadre d’un programme européen. Pour la première fois, elle est organisée sur le Parc du massif des Bauges et relayée dans notre commune.

Dans les hameaux, de nombreuses animations étaient organisées, cuisson du pain, de pizzas, danse et musique, vente de produits locaux... Lo Pan Ner a joué son rôle fédérateur et même reçu la visite d’une délégation du Val d’Aoste, avec Andrea Milesi, maire de Roncobello.

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M. Dufournet

Ch. Bailly

LA RÉTROSPECTIVE - en images

Devoir de mémoire

11 novembre 2018 - Le centième anniversaire de l’Armistice de 1918 est célébré dans tout le territoire. De belles cérémonies qui clôturent une semaine de commémoration organisée à l’échelon des Sources du lac d’Annecy. A Seythenex

Insolite Le brésilien Rafael de Paula, en atelier cirque en novembre avec l’IME dans le cadre de Fabric’Arts, a présenté son nouveau spectacle «Nonada», solo d’équilibre en mât chinois devant un parterre admiratif, voire même médusé. Un spectacle étonnant, tout de simplicité des gestes et des équilibres, dans un cadre inhabituel : un chapiteau dressé dans le parc Berger. Un spectacle gratuit dans le cadre de Fabric’Arts, dont le principe est de faire connaître à un large public les artistes accueillis en résidence sur le territoire. Souvenir de la Semaine bleue ou semaine des retraités et personnes âgées.

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Congrès départemental des sapeurs pompiers.


LA RÉTROSPECTIVE - en images

Retour dans le passé

du 27e BCA, ainsi que M. Vandorpe, officier de réserve de l’armée belge et HansPeter Braun, maire de Bühlertal, notre ville jumelle, qui, aux côtés de Marcel Cattaneo, a déposé une gerbe de fleurs devant le monument aux Morts.

La cérémonie a été l’occasion de remettre une médaille à MM. André Curt, Marc Garzon et Emmanuel Bonato.

En novembre, la médiathèque nous a plongés dans le passé avec les archives de Paul et Léon Mysse, photographes à Faverges de père en fils (et petit-fils). Véritable trésor et mémoire de l’évolution de la ville, les photographies et les vidéos, confiées pour un temps à la médiathèque

par le musée-château d’Annecy, ont séduit tous les visiteurs. André Mysse, lors de l’inauguration de l’expo-photo, a confié son plaisir de voir ainsi mis en valeur, pour la troisième fois à la médiathèque, le précieux fonds constitué par son grand-père puis son père.

Collection des musées d’Annecy - Paul Mysse

puis à Faverges, l’hommage aux Morts pour la France est rendu, en présence des porte-drapeaux, des jeunes générations, des formations musicales, Harmonie municipale en tête, élus, chef de la police municipale, sapeurs pompiers, délégation

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LA RÉTROSPECTIVE - en images

«Un mot, un geste»

M. Dufournet

C’est dans le cadre de Fabric’Arts que ce projet atypique a été conduit à l’EHPAD Alfred Blanc. «Un mot, un geste», c’est à la fois un documentaire sonore et une exposition de photos installée dans le parc de l’EHPAD. D’avril à juin 2018, une classe du lycée professionnel La Fontaine a mené ce projet avec la réalisatrice Mathilde Syre.

La restitution s’est déroulée le 12 octobre. Elle a réuni dans la cour de l’EHPAD les pensionnaires, les familles, les membres du personnel, les jeunes et les enseignants du lycée. L’émotion était présente et visible pour toutes les personnes concernées par le projet. Et les témoignages qui sont parvenus à Fabric’Arts le montrent bien. «L’émotion a été

Théâtre Représentation théâtrale des «Petites mythologies» par «La Fédération - Cie Philippe Delaigue». Un très beau spectacle, porté par des comédiens talentueux et passionnés, une écriture vive et fine, qui fait le va-et-vient entre les mythes et notre actualité, autour de sujets qui continuent de nous interroger, artistes et public. Une belle soirée !

Danse hip-hop Autre très beau rendez-vous proposé dans le cadre de Fabric’Arts en décembre : le spectacle donné par la Cie Anothaï et tous les jeunes qui ont travaillé depuis des mois avec les artistes. Jeunes et artistes se sont produits devant 150 personnes ravies de découvrir leurs performances. Un beau mélange, une énergie extrêmement positive, des sourires sur tous les visages des jeunes ! Bravo à tous !

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forte quand je l’ai visionné et je n’ai pas trouvé les mots pour le faire à ce moment-là». «Un mot, un geste» est un «beau travail» qui a «mis en valeur les paroles recueillies, avec les élèves, auprès des résidents et des soignants. Merci pour ce rendu, touchant et riche en intérêt».


Découverte N°11 - décembre 2018

Vivre (de) sa passion Dévoilée au public le 17 novembre, l’exposition «Vivre (de) sa passion» offre une vision très originale de la passion vécue comme un choix de vie par 14 personnes du territoire. D’une idée individuelle, son créateur, Marc Dufournet, a fait un projet collectif, auquel de nombreuses personnes ont participé, au fur et à mesure des rencontres. Sur des bâches tendues sur les grilles du chantier de la future halle, en plein centreville, s’exposent les portraits «des 14», accompagnés d’une photo de leur atelier ou de leur magasin, et de très beaux textes composés par Isabelle Millet-Ursin. Entretien avec Marc Dufournet, lui-même un vrai passionné. Quelle est l’originalité, pour vous, de l’exposition «Vivre (de) sa passion» ?

Ce n’est pas un projet photographique, c’est d’abord une envie de transmettre une vision, une idée, d’aller vers les gens, ceux que j’ai rencontrés et ceux vers qui l’exposition est allée.

Comment vous en est venue l’idée ?

Ce sont plusieurs idées qui se sont rejointes pour créer cette exposition. Nouvel arrivant sur Faverges, je souhaitais voir une autre facette de Faverges. Je voulais montrer le dynamisme, la vie qui pouvait exister dans ce territoire. Par ailleurs, j’ai toujours été fasciné par les gens qui sont capables de changer de vie pour vivre de leur passion plutôt que par sécurité ou habitude rester dans un emploi salarié.

Quel message vouliez-vous mettre en scène ?

Il faut vivre ses rêves, cela nourrit toute sa vie mais cela a un prix. Vivre ses rêves c’est un véritable engagement. Presque toutes les personnes qui sont exposées ont vécu un moment décisif dans leur vie qui leur a permis de se lancer, comme s’il avait ensuite une urgence à VIVRE pleinement.

Comment s’est déroulée la collaboration avec Isabelle MilletUrsin ? Qu’a-t-elle apporté à la présentation des photos ?

C’est Bruno Bourdat qui m’a conseillé de travailler avec Isabelle. Dès la première rencontre, j’ai senti que c’était la bonne personne. On était en phase sur le projet. Elle avait fait un essai sur trois textes : cela a tout de suite été parfait. Elle a travaillé à partir des notes que j’avais prises (plusieurs pages souvent) et des photos. J’ai eu l’impression qu’elle avait participé à l’entretien des personnes avec moi.

Quel effet cela fait-il de voir son travail exposé en plein cœur de ville ? Ce qui me fait plaisir, c’est de voir que cette exposition crée de l’animation, qu’elle fait réagir et surtout que toutes les personnes exposées sont heureuses de l’être. En ce sens, j’ai atteint mon objectif initial.

Quel a été l’apport de la ville ?

Déterminant. La mairie a tout de suite été en phase avec l’esprit du projet. Je me suis senti respecté dans mon travail d’auteur puisqu’elle a accepté le projet tel que je le lui ai proposé. Pour que ce projet existe, la ville a décidé de le financer et de participer à sa réalisation technique et à son installation.

De gauche à droite et de haut en bas Jean-Pol Bozzone, potier, Laurent Petit, chef étoilé du Clos des sens à Annecy-le-Vieux, «parrain» de l’exposition et Marc Dufournet Sabrina Millot, «La valse des arômes» Nicolas Emonet, designer-prototypiste Angélique et Christophe Novel, «Le koala bleu».

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Expression politique

Du concret ! La réalisation de la halle débute. Le premier chantier concerne la mise en valeur et la réfection de la «tour» qui fait partie du projet architectural validé par les Architectes des Bâtiments de France. L’ouverture de cette structure est prévue pour le courant de l’été prochain. Cet espace sera destiné à des animations culturelles et économiques pour l’animation du centre bourg. Suite au succès de Fabric’Arts, ce projet culturel, fédérateur et ambitieux, est reconduit pour les trois prochaines années en partenariat avec l’Etat, l’Education nationale, la Région, le département, Savoie Biblio, la communauté de communes, le Parc Naturel Régional du massif des Bauges et l’entreprise Stäubli. Cette action, mise en oeuvre par FavergesSeythenex, s’adresse à tous les habitants de notre territoire et prioritairement aux jeunes à travers des actions menées dans les écoles, collège et lycée. La commune, pour étoffer sa politique culturelle, reprend la gestion de la programmation des spectacles des artistes professionnels. La Soierie existe et existera dans sa mission de centre social. Des interactions existent et existeront avec les services de la commune, à l’exemple de la médiathèque. Attention aux rumeurs destructrices ! L’eau est un bien vital et précieux à ne pas gaspiller. Nous travaillons sur ce sujet pour améliorer la qualité et le rendement du réseau. Des investissements sont programmés à partir des sources du Plan du Tour et du Nant d’Arcier. L’augmentation du prix de l’eau sera nécessaire pour assurer leurs financements. Une unité d’ultrafiltration va être implantée sur le réseau du Nant d’Arcier, dès l’année prochaine. Elle permettra de sécuriser la qualité de l’eau tout particulièrement en termes de turbidité. Pour limiter les risques dus aux aléas climatiques, de même, d’importants travaux sont réalisés tout au long du Saint Ruph. Ceux concernant la traversée de Faverges se sont déroulés durant l’été. Ils sont maintenant terminés. Sous la conduite de la communauté de communes et avec une participation financière de la commune, ce chantier préventif assure une meilleure protection de notre bourg contre les risques d’inondations. Merci aux entreprises qui l’ont mené à bien et aux voisins qui ont eu à supporter des nuisances. Ils pourront dormir sur leurs deux oreilles lors des prochaines périodes de fortes pluies. L’année se termine. Nous en profitons pour vous souhaiter de bonnes fêtes de fin d’année et vous présenter nos vœux les meilleurs pour 2019.

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Les élus de la liste majoritaire «Faverges avance» et «Agir pour Seythenex»

Groupe «Faverges au coeur»

Groupe «Faverges avance» et «Agir pour Seythenex»

N°11 - décembre 2018

Démocratie par le vide En moins de 5 ans, l’équipe majoritaire initiale aura perdu ¼ de ses membres, par scission ou démission. Du jamais vu dans les annales municipales ! Tiendrat- elle jusqu’à la fin du mandat ? On peut en douter vu que le dernier conseil n’a pu délibérer faute de quorum. A l’origine de cette situation, les nombreuses tensions créées au sein de la CCSLA, par la décision en catimini de fusionner F.S avec Doussard. Cela s’est soldé par un échec, la démission contrainte du DGS commun à la CCSLA et F.S, et l’installation d’un climat de défiance. Un enseignement en a-t-il été tiré ? non, puisque les memes ont récidivés en voulant un rattachement au Grand Annecy. Ils se sont vu infliger un nouveau camouflet. Nous pourrions nous en réjouir mais cela serait oublier la fracture ouverte par cette volonté de destruction de notre entité et identité communautaire. Que penser d’un vice-président oeuvrant en ce sens ? Qui tire réellement les ficelles ? Certains le savent, mais restent courageusement muets tels de bons moutons de Panurge. Notre exécutif municipal, par manque de capacités à convaincre du bien fondé de ses stratégies, peine de plus en plus à obtenir l’aval de sa propre majorité. Revers et problèmes s’accumulent. - Volonté d’instaurer des tarifs différenciés entre les communes pour les adhésions aux clubs sportifs ? Retoquée par le préfet. - Mise en demeure des locataires des batiments des écoles, acheter ou s’en aller ? Une gestion humaine déplorable. - Création d’un nouveau centre culturel ? En attendant d’en connaitre le contenu et le cout, cela semble passer par le dépeçage de la Soierie et aller vers le conflit social Si les élus majoritaires semblent etre des experts immobiliers, ils ne le sont pas, à l’évidence en relations humaines. Il est encore trop tot pour tirer un bilan définitif de ce mandat, mais une chose est sure il est trop tard pour certains élus qui se sont engagés dans la voie de destruction de l’esprit communautaire qui prévalait en 2014. Bon Noel à tous nos concitoyens P. Duc, J-F. Fréalle, V. Amadio, Y. Chappaz, E. Perret


N°11 - décembre 2018

Lente agonie L’équipe municipale majoritaire, après une première démission d’un élu déçu six mois après la fusion, subit successivement la scission de quatre colistiers en 2016, puis la démission d’un autre colistier en 2017, le refus du préfet d’une convention de ‘(dé)solidarisation’ avec les communes pour cause d’illégalité, puis un recours du préfet au Tribunal Administratif de Grenoble pour refus du maire de retirer le contrat du Directeur Général des Services (non conforme à la loi sur la fonction publique), puis l’échec de la fusion avec Doussard ainsi que celle de la communauté de communes avec le Grand Annecy, et s’enlise de nouveau avec une «démission forcée». La préfecture nous a signalé le 30 novembre que « cette démission n’est pas effective du fait du non respect du formalisme requis ». S’en suit un recours gracieux du préfet auprès du maire concernant l’unique délibération du 9 novembre (Fusion avec Gd A) «du fait de l’irrégularité de la composition du conseil municipal». Cinq nouvelles voix discordantes supplémentaires se sont fait entendre lors de ce vote du 9 novembre sur la fusion menée au pas de charge. Quelle triste image de la gestion des affaires communales ! Avec un maire sans aucune expérience municipale et un collaborateur exerçant la fonction de DGS de manière irrégulière, c’est toute la collectivité qui en subit les conséquences. Et ça continue ! Le conseil municipal convoqué le 27 novembre n’a pu se tenir faute de quorum. En effet, les élus majoritaires n’étant pas en nombre suffisant, les minorités ont refusé d’assumer la désertion de ceux qui ne se sentent plus concernés. Les conseils municipaux des différentes communes opposés à la fusion avec le Gd Annecy restent respectueux de leurs engagements. Ils veulent continuer le travail commun réalisé, pour écrire un projet de territoire du bassin Favergien, riche de sa population, de ses artisans, commerçants, agriculteurs, industries, etc. Car c’est un territoire capable de s’organiser et d’entreprendre. Le projet de mutualisation des services, voté à l’unanimité, est un formidable moteur d’une collaboration entre communes, source d’économies et d’efficacité. Mais sur cette mandature, des élus de FavergesSeythenex et de Doussard, enraient volontairement le fonctionnement du conseil communautaire. Comment une ex-présidente et une ex-vice-présidente, qui ont tant vanté le projet de territoire, le renient aujourd’hui et oeuvrent à son échec ? Tout cela n’est pas sérieux. Notre bassin de vie mérite beaucoup mieux. Jeannie Tremblay-Guettet, Claude Gaillard, Martine Brassoud

«QUAND LA MÉDIOCRITÉ RÈGNE, L’INCOMPÉTENCE EST UNE RÈGLE, LA ROUBLARDISE UNE CULTURE» B. BELATTAF Le préfet a demandé à la Mairie de FS d’annuler la convention de solidarité qui obligeait les associations sportives et culturelles à appliquer des tarifs différenciés aux habitants des communes n’ayant pas signé ladite convention. Après avoir beaucoup inquiété l’ensemble des bénévoles, cette convention a été suspendue pour le moment pour les associations sportives, elle a été maintenue pour le culturel. Les effets sont désastreux pour les habitants de notre territoire et pour l’accès à la culture. Le bien-vivre ensemble fait place aux tensions, à la discrimination et au sentiment d’être évincé : une médiathèque 20 fois plus chère pour les habitants des communes qui n’ont pas signé la convention, des tarifs doublés à la Soierie sur les activités, des tarifs encore plus élevés à l’école de musique (+300€ pour les enfants, +400€ pour les adultes), sans parler du centre de loisirs. La CCSLA a proposé de reprendre ces compétences pour assumer de manière collective ces charges, ce qui a été refusé par les élus de FS. D’un côté on veut que chacun participe aux charges et lorsque les élus du territoire le proposent, FS refuse. Pourquoi ? En parallèle, les élus de FS portent un projet culturel pharaonique : achat et rénovation de l’ancienne usine Bourgeois pour en faire un « Bonlieu Favergien », mettant ainsi fin à la prise en charge de la culture par la Soierie. Dans un moment où toutes les collectivités limitent leurs frais de fonctionnement en externalisant certaines de leurs missions et en évitant de recruter des fonctionnaires, la municipalité de FS est à contrecourant. Elle fait tout pour démolir une association comme la Soierie sur laquelle elle aurait pu s’appuyer pour construire son projet et continuer à développer la culture, et crée un service culturel municipal. Comment le budget de la commune peut-il être équilibré avec de tels projets ? L’adjointe aux finances des deux précédents mandats a serré le budget et aujourd’hui, l’équipe majoritaire dépense à tout va et l’on voudrait nous faire croire que la situation reste saine ? Mais qui tire les ficelles ? Malgré un climat compliqué, nous tenions à vous souhaiter un joyeux Noël et une bonne année 2019. Et surtout vive la Culture !!! A-M. Bernard, S. Di-Gleria, K. Adjérime, E. Gerdil gifs74210@hotmail.com

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Travaux N°11 - décembre 2018

Restauration du Saint-Ruph

L’importante phase de travaux mis en oeuvre par la Communauté de communes, avec l’appui financier de la ville, s’achève. Initiés en mai dernier, les travaux se sont échelonnés sur plusieurs mois pour prévenir et limiter les dommages liés aux crues et renforcer la biodiversité. A la mi-décembre, il ne restait plus que quelques aménagements de sécurisation à faire au niveau du Parc des Pins.

Ch. Bailly

L’actu des travaux Un nouveau J-Sport pour plus de confort

En septembre, des travaux de rénovation ont été effectués sur le J-sport de Viuz. Située entre l’école de Viuz et la voie verte, cette structure sportive de proximité en libre service était en place depuis plus de 20 ans. Les planches en bois délimitant le J-Sport présentaient des signes de vieillesse. Du jeu apparaissait entre le bois et les éléments de fixation, avec pour conséquence principale, des nuisances sonores lors des rebonds du ballon. Après consultations et visites d’autres aires équivalentes, la commune a opté pour une structure constituée de poteaux et de grilles en acier galvanisé, avec boulonnerie inox et système antibruit. La société choisie a donné entière satisfaction en termes de qualité de travail effectué, de respect des délais et de tenue du chantier.

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Ch. Bailly

Montant des travaux : 24 990 HT


N°10 - juillet 2018

Le chantier avance

La construction de la maison de santé intercommunale et du Relais d’Assistantes Maternelles se poursuivent. Le gros-oeuvre est en cours de finition, selon le calendrier prévu et la partie maçonnerie des bâtiments bien lancée : le premier bâtiment est achevé, le second en cours et le troisième va commencer.

Fin de chantier Les travaux chemin du Cudray et route d’Albertville vont bientôt être terminés : - chemin du Cudray, la réalisation de l’enrobé et l’enfouissement des réseaux et de l’éclairage public sont en cours, - route d’Albertville, l’enfouissement des réseaux (eau potable, eau usées) et de l’éclairage public est en cours.

Illuminations en ville La commune poursuit son programme d’investissement triennal (nous en sommes au deuxième «plan»). De nouvelles structures ont été installées à différents points de la commune, dont la rue TissotDupont, les abords de la salle polyvalente, au chef-lieu de Seythenex, la route d’Albertville. Un motif a été installé devant le bar de la Place, ainsi que deux modèles 3D sur les fontaines (place Serand et rue de la République). Coût de l’investissment en 2018 : 17 133 e HT

Vidéoprotection Bientôt le feu vert

Toutes les installations de caméras et de câblages sont terminées. La ville est en attente de l’autorisation de la Préfecture pour lancer la vidéo-protection. Il faut savoir que la mise en place de la vidéoprotection s’est faite dans le cadre d’un groupement de 11 communes du tour du lac. Dans ce cadre, toutes les communes doivent être opérationnelles pour que la Préfecture donne son autorisation lors d’une prochaine commission. La ville devrait donc bientôt recevoir l’autorisation de mise en œuvre de sa vidéo-protection.

Numerica Photos Club

Maison de santé

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Travaux Travaux

sur le Piésan

L. Gagneron

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M. Laffin

Afin de réduire les risques d’inondation au niveau du chef-lieu de Cons SainteColombe, les communes de Faverges-Seythenex, Val de Chaise et l’Etat, propriétaires des forêts concernées, se sont coordonnés pour effectuer des travaux sur la zone du versant du Piesan. Ces travaux, conduits par l’Office National des Forêts, se sont déroulés d’août à novembre 2018 : - abattage des bois instables le long des ravines et débardage de ces bois par hélicoptère, - billonnage des bois déjà présents au fond des ravines afin d’éviter le phénomène d’embâcle (bois emportés par la crue, qui se coincent dans les endroits les plus étroits comme les ponts). Les travaux ont été financés par les communes de FavergesSeythenex et Val de Chaise, ainsi que l’Etat. Des subventions ont été accordées par la région Auvergne Rhône-Alpes et l’Europe.

Patrimoine

Dans les forêts

Rénovation complète d’une belle salle de réunion située au premier étage en mairie de Faverges. Peinture, mise en beauté du parquet ancien, changement des luminaires et du mobilier ont été effectués. Pour mémoire, la propriété abritant aujourd’hui la mairie a été construite dans les années 1840 par MauriceAntoine Blanc-Richard, neveu de Nicolas Blanc, le dirigeant de la manufacture de tissage de Faverges. Cette propriété a été vendue en 1888 à Simon Tissot-Dupont, le fondateur de ST Dupont. En 1979, Simon Berger, le petit-fils de Simon Tissot-Dupont et maire de Faverges de 1965 à 1977, vend la propriété à la commune, qui adaptera le bâtiment pour y accueillir la mairie en 1983.

Chaque année, l’Office National des Forêts réalise de nombreux travaux en forêt afin de sécuriser les sols, sélectionner les bois, les essences et les semis, entretenir les bois, les limites et les sentiers. Ces travaux ont bénéficié en 2017 d’une aide de la région Auvergne Rhône-Alpes qui a subventionné des éclaircies de jeunes semis (dépressage ou dégagement) afin de favoriser la pousse de beaux plants sélectionnés, sur cinq parcelles des forêts communales de Faverges et de Seythenex, situées au cœur du territoire. Le montant total accordé par la Région pour cette action s’élève à 1 743 €.


La Sambuy,

Deux questions à... ... Philippe Serre, L’année 2018 se directeur de la régie La termine sur de Sambuy / Val de Tamié nouveaux records

en chiffres d’affaire et sur l’intégration à la régie du Val de Tamié et de 3 nouveaux chalets d’hébergement. Pouvez-vous nous dire ici quels sont les objectifs de la régie ? Les élus municipaux ont souhaité me confier dès 2017, trois objectifs. Le premier était de permettre, par une stratégie adaptée, de réduire la participation du contribuable au fonctionnement de La Sambuy. Cet objectif est aujourd’hui rempli et continuera de l’être. La deuxième était de poursuivre la diversification des activités pour en assurer sur le long terme leur pérennité, en réduisant la dépendance à la neige et à l’hiver. Grâce au développement exceptionnel de l’été et de l’hébergement sur le Val de Tamié, je suis aujourd’hui confiant pour cet objectif nécessaire pour le territoire et au regard des incertitudes climatiques. Le troisième était de confirmer la régie comme un acteur économique à part entière du territoire qui soit capable de créer de l’emploi, de l’attractivité et de la richesse locale sans pour autant ne compter que sur l’argent public. Sur cet aspect aussi, qui dépend des 2 premiers, les résultats sont particulièrement encourageants. Nous avons mobilisé, pour 1 euro d’argent public dépensé, plus de 2 fois plus d’argent privé qu’en moyenne avant 2017.

La Sambuy/Val de Tamié fait figure d’exception du fait de son chiffre d’affaire « hors hiver » maintenant majoritaire… Est-ce positif ?

Bien sûr ! L’objectif d’une dépendance à l’hiver à moins de 30 % semble raisonnable. De nombreuses stations sont en train de prendre ce virage. C’est parfois difficile pour elles car il faut réinvestir, se réorganiser, changer de stratégie, faire comprendre... La Sambuy avait un temps d’avance dès la luge 4 saisons. Cette stratégie a été très largement amplifiée et diversifiée à compter de 2016. Je veux dire ici que ce qui permet cette réussite est de deux ordres bien distincts mais complémentaires. D’abord, une vision des élus, du maire, de son adjoint en charge de La Sambuy Jean-Louis Merle et du conseil d’exploitation qui portent et comprennent l’enjeu de la régie en faisant confiance aux équipes. Ensuite, c’est évident, ce développement ne serait pas possible sans le dynamisme d’une petite équipe investie, compétente, imaginative, solidaire et qui aime profondément la Sambuy et le Valde-Tamié. Je pense bien sûr aux permanents mais aussi aux partenaires et aux saisonniers. On néglige parfois trop ce qu’une équipe peut réaliser quand elle est mise en confiance et dans de bonnes conditions humaines et managériales. Au contraire cela me semble déterminant.

N°11 - décembre 2018

une très belle année 2018 Un record pour la saison été 429 265 e de chiffre d’affaire, en hausse de 16% par rapport à l’été 2017. Avec de nouvelles activités : - Via ferrata des dahuts, - Casque de réalité virtuelle sur la luge, - Piste de snow tubing, - Ouverture des activités prolongée jusqu’à 19h.

D. Réto

Un record pour la saison hiver 415 992 e de chiffre d’affaire, en hausse de 90% par rapport à l’hiver 2017 (c’est le plus gros chiffre d’affaire hivernal jamais atteint).

Une baisse de l’argent public investi 370 000 e avant 2016 450 000 e en 2016 300 000 e en 2017 275 000 e en 2018 Perspective pour 2019 : 200 000 e.

Une activité qui rejaillit sur le territoire L’impact économique de l’activité de La Sambuy sur le territoire est également en hausse. Pour 275 000 e d’argent public investis, ce sont près de 5 millions d’euros qui profitent au territoire de manière indirecte (sources Domaines Skiables de France). Soit un effet multiplicateur x 18 (au lieu de x 10 en 2017). D. Réto

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A votre service N°11 - décembre 2018

Une mairie, des services, des métiers... Episode 12 - L’urbanisme

Ils sont le reflet de la diversité des compétences dévolues à la commune et oeuvrent dans des services divers, auprès de publics différents : usagers des services, abonnés, enfants, parents,

L’urbanisme 1 responsable et 1 agent

responsables d’associations, habitants, représentants des services de l’Etat… Aujourd’hui, le service urbanisme et la mise en oeuvre du «projet urbain».

Ce qu’elles font Urbanisme Relations avec les administrés, les notaires, les géomètres et l’Architecte des Bâtiments de France, Gestion du secrétariat du service et appels téléphoniques, Préparations et suivis des dossiers d’urbanisme (permis de construire, d’aménager, déclaration de travaux, certificat d’urbanisme et Déclaration d’Intention d’Aliéner) et des dossiers fonciers, Etablissement des demandes sur les risques naturels et technologiques, Contrôle sur le terrain des constructions, Tenue des registres d’autorisations d’urbanisme et gestion informatique, Mises en place des réunions des commissions d’urbanisme et développement économique, Prise de délibérations et d’arrêtés municipaux, Préparation et suivi des dossiers d’enquête publique.

Ce qu’elles font Ce qu’elles font Recensement de la population

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Organisation du prochain recensement de la population avec découpage du territoire de la commune de Faverges-Seythenex Recrutement et encadrement de 17 agents recenseurs.

Cadastre Renseignements sur : les terrains, la réglementation du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUi), le Plan de Prévention des Risques Naturels (PPRN).

Le projet urbain 1 chargée de mission

Ce qu’elle fait Coordination du projet urbain Collaboration directe avec le Directeur Général des Services (DGS) en matière de conseil et de prospective urbaine, Conduite d’études préalables de faisabilité et d’analyse économique des opérations, Veille et stratégie foncières, Coordination des acteurs sur certains projets urbains, Développement et animation des partenariats avec les acteurs locaux tels que l’EPF, le CAUE, le Parc Naturel Régional du massif des Bauges, les Architectes des Bâtiments de France ou encore les maîtres d’œuvre privés, Préparation et conduite préopérationnelle ou opérationnelle de certains projets, Sous le couvert du DGS, conseil aux élus dans la conduite du projet de renouvellement urbain.


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