Projet urbain de Faverges-Seythenex - lettre d'info #2

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Faverges-Seythenex à l’horizon 2030 ? Un groupe d’habitants livre sa vision

Automne 2018 : un encart dans le magazine municipal invite les habitants intéressés par une réflexion sur l’avenir de la commune à se manifester. Ils sont trente, de tous âges et profils, à se faire connaître. De décembre 2018 à mai 2019, le groupe consolidé autour d’un noyau régulier d’une vingtaine de personnes, accompagné par un médiateur extérieur à la commune, se réunit douze fois pour dessiner les contours de la commune à l’horizon 2030, puis pour exposer sa vision aux élus et aux habitants. Comment voyez-vous la commune à l’horizon 2030 ?

Tel était le cahier des charges très ouvert de la concertation lancée par la mairie à l’automne 2018. Pourquoi une telle interrogation ? Parce que c’est aujourd’hui, c’est-à-dire maintenant et d’ici les cinq ou six prochaines années, que doivent être prises les décisions – quelle que sera l’équipe municipale «aux manettes» - qui se concrétiseront dans dix ou vingt ans par divers aménagements. C’est à ce travail que se sont attelés six mois durant les habitants volontaires du groupe-témoin, tandis qu’en parallèle, une équipe d’urbanistes travaillait sur le même sujet. Deux approches différentes, quoique tendues dans le même but : imaginer le Faverges-Seythenex de demain.

Comment le groupe-témoin a-t-il travaillé ?

Avant même de parler de voirie, de construction ou d’aménagement, imaginer la commune de demain nécessite de se poser des questions plus larges, auxquelles le groupe-témoin a estimé indispensable de répondre : une ville pour qui ? une ville pour y vivre quoi ? une ville dotée de quel habitat, quels équipements ? une ville insérée dans quel environnement ? Au départ, le programme proposé par le médiateur recruté pour accompagner le travail du groupe-témoin comportait quatre réunions. Très vite, un petit groupe volontaire s’est réuni entre ces ateliers, afin de préparer les échanges en «plénière», au nombre de participants élargi. Un soir, deux membres de l’équipe des urbanistes sont venus questionner le groupe sur certains points particuliers. A chaque réunion, les échanges ont été nourris, vifs souvent : tout le monde n’a pas le même regard sur la commune, sur tel constat ou tel besoin… ni la même personnalité ! Il a fallu s’écouter, exprimer son point de vue aux autres, accepter la contradiction, puis s’accorder sur une vision partagée. Au terme de neuf réunions en soirée, les habitants étaient prêts à présenter leur travail aux élus (21 mai) et à la population (28 mai) : un exercice tout sauf anodin qui a nécessité encore trois réunions pour s’entraîner à la prise de parole en public !

Qui sont ces habitants ?

Des hommes et des femmes de 30 à 80 ans, qui habitent la commune de longue date (de nombreux y sont nés) ou s’y sont récemment installés, en centre-ville ou dans les hameaux, qui travaillent ou ont travaillé dans la commune ou à l’extérieur, ou sans emploi, souvent actifs dans des clubs ou associations, aux parcours de vie divers, tous très intéressés par leur cadre de vie, et motivés par le défi qui leur était lancé.

Le 24 octobre dernier, le groupe a confronté sa vision à celle d’urbanistes également consultés par la commune sur le même sujet. Entre habitants «experts du quotidien» et professionnels, les convergences se sont avérées nombreuses. Preuve de la qualité - et du réalisme - du travail accompli !

Lettre d’info PROJET URBAIN #2

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Le diagnostic

Partir d’aujourd’hui LE DIAGNOSTIC : Faverges-Seythenex aujourd’hui

Une commune où il fait bon vivre, mais vieillissante, alanguie, en manque d’identité forte.

Qui aime bien châtie bien, pourrait-on dire. C’est parce qu’ils sont attachés à leur commune que les habitants du groupetémoin livrent ce constat. Un constat sans complaisance qui a fait débat, entre anciens et nouveaux venus. Vue d’Annecy ou d’autres communes alentour, Faverges a longtemps pâti d’une image négative : «Au lycée d’Annecy, un professeur recensait les élèves issus de «Faverges-les-Oies» ! «Une assistante sociale d’Annecy me disait : si on a un cas social, on l’envoie à Faverges». Des rues sombres, trop de façades défraîchies, un patrimoine peu mis en valeur, mal signalé… : autant de signes peu engageants. Comparée à d’autres communes, Faverges-Seythenex peut paraître moins dynamique. L’absence de lycée d’enseignement général, de médecins spécialistes, d’activités économiques capables d’équilibrer le poids élevé - bien qu’apprécié - des entreprises-phares locales, peu d’arrivées de jeunes couples actifs, en sont quelques signes.

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Une marque de fabrique : l’authenticité

Comme si vous y étiez ! Tout au long de la démarche, les vidéastes Mathilde Syre et Florent Labre ont filmé les débats du groupe-témoin. A l’issue des travaux de celui-ci, plusieurs volontaires ont participé à un atelier de création-vidéo pour produire un film associant documents d’archives sur la commune et fiction prospective : Faverges-Seythenex hier et (après-) demain. Présentés le 28 mai en réunion publique, ces films donnent à voir le travail accompli «comme si vous y étiez» !

Vous pouvez consulter les films sur le site de la ville : https://www.faverges-seythenex.fr/projet-urbain/

Et pourtant, l’histoire de la commune lui a imprimé une personnalité particulière, somme toute attachante : «un passé ouvrier qui en fait une commune populaire, authentique, où l’on vit bien, tranquillement, simplement, riche en activités de toutes sortes ». Pour nombre d’habitants récents, comparée à des villes d’autres régions, Faverges-Seythenex paraît bien plus dynamique, foisonnante d’activités associatives, culturelles, sportives, d’artisans chevronnés, d’expérimentations sociales. Encore faudrait-il faire savoir et faire valoir les nombreux atouts actuels de la commune – et pas seulement son écrin naturel – et la doter d’autres atouts (équipements, activités, services, modes de déplacements…) susceptibles d’attirer une population nouvelle, de conserver les jeunes, de l’ouvrir aux évolutions de société, de la connecter aux innovations qui émergent dans tous les domaines, à Faverges-Seythenex et ailleurs. Faverges-Seythenex doit apprendre à séduire… sans artifice, en gardant son âme !


La vision

LA VISION : Faverges-Seythenex demain « Une commune attractive, accueillante, conviviale, innovante, performante, privilégiant le vivre ensemble et les démarches éco-responsables ». « Lâchez-vous, rêvez ! Il sera toujours temps de se confronter à la réalité des choses ! » Imaginer une ville à 10, 20 ou 30 ans nécessite de se projeter dans l’ailleurs et l’autrement : de s’inspirer de ce qui se dessine déjà ici ou dans d’autres villes, voire dans d’autres pays, d’intégrer les évolutions en cours, qu’elles touchent aux modes de vie, d’habitat, de production, de consommation, de déplacement. Les participants se sont volontiers livrés à cet exercice sans filet, tout en ayant à l’esprit l’inéluctable atterrissage, à savoir rapprocher le rêvé du possible.

Une commune attractive «Pour nous, c’est une commune qui donne envie, par son identité, son histoire, comme par les perspectives qu’elle ouvre à ses habitants, actuels et futurs, parce que branchée et connectée au monde actuel». Comment ? «En tirant parti de son passé attachant, authentique - un élément positif, dans l’air du temps - et en l’inscrivant dans un nouveau chapitre de l’histoire de la commune, relié à son temps et son environnement».

Une commune accueillante «Pour nous, c’est une commune où chacun, quel que soient son âge, son style de vie, ses origines ou ses ressources, peut facilement se faire une place, faire sa vie, et satisfaire sur place la plupart de ses besoins. Faire de Faverges une commune douce à vivre pour nos aînés, mais capable de garder les jeunes générations et d’attirer une population porteuse d’avenir. Donner envie d’y venir… et d’y rester !»

Une commune conviviale «Pour nous, c’est une commune où il est possible et agréable de vivre ensemble, malgré ou grâce à nos différences». «La réussite de ce projet, à travers son élaboration comme sa mise en œuvre, par une coopération durable entre élus, habitants, associations et entreprises».

Une commune innovante et exigeante «Nous aimerions que Faverges-Seythenex manifeste une réelle ambition : être LA commune où il se passe quelque chose, d’innovant, d’exigeant, dans un domaine particulier ou bien, et ce serait sans doute mieux, dans un équilibre bien pensé entre différents domaines». Comment ? «En renforçant la qualité sociale, architecturale, culturelle, environnementale et économique de la commune».

Pour résumer

Faire en sorte que chaque projet, chaque action, chaque réalisation future, soient menés sous ce double impératif : favorisent-ils le vivre ensemble ? peut-on les engager selon une démarche éco-responsable ? » Favoriser ce qui concourt aux économies d’énergies, aux transports non polluants, à l’économie circulaire (filière locale de production et de recyclage).

A chaque âge son rêve LES JEUNES permettre aux adolescents de recevoir un enseignement sur place disposer de lieux de rencontre «tous temps»

LES ADULTES, LES FAMILLES favoriser l’emploi innovant sur place disposer d’une offre de soins complète sur place

LES PERSONNES ÂGÉES LES PERSONNES À MOBILITÉ RÉDUITE formats d’habitat adaptés à la diversité des besoins et capacités, favorisant l’intergénérationnel accès sécurisé aux voiries

TOUS lutter contre l’isolement partager les talents (culinaires, bricolages...), aider à leur valorisation (Festival des cabanes, lieu de répétition pour troupes de théâtre et groupes musicaux amateurs) et leur transmission (Maison et festival des savoir-faire locaux, cantine familiale) créer des lieux de rencontre tous publics / toutes activités / tous temps optimiser et mutualiser l’emploi des équipements culturels et sportifs (soirée, week-end, vacances) en toutes saisons, pour un usage individuel comme collectif

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Les propositions

ACTIVITÉS économiques

ÉQUIPEMENTS publics HABITAT

Industrie, commerce, artisanat Autour de Stäubli et ST Dupont, rechercher des activités non polluantes de sous-traitance, complémentaires ou dérivées.

Urbanisme et habitat

Implanter une activité de recyclage électriques /électroniques / informatiques.

«Nous aimerions que la qualité architecturale et environnementale devienne un élément de l’identité et de l’attractivité de la commune. Pour cela, la priorité est de créer un cœur de ville vivant, aéré, respirant, piétonnier : un véritable cœur de vie.»

d’équipements

Valoriser les artisans locaux : création d’une Maison des artisans en centre-ville, à la place de l’Office du tourisme, ou bien dans l’actuelle Maison des associations en transférant les sièges associatifs qui s’y trouvent dans un autre bâtiment (îlot brûlé, voire au nouveau centre culturel). Inciter à l’installation de professions libérales et intellectuelles (ingénieurs, chercheurs, développeurs de start-up), actuellement tentées par Annecy. Créer un centre de recherche / exposition / animation sur les savoirs faire locaux, à partir des techniques et compétences développées dans les entreprises et par certains artisans, faisant le lien entre passé, présent et avenir. Vivifier le commerce local par un environnement urbain de qualité : charte qualitative pour les façades et les enseignes, circulation partagée et apaisée, mobilier urbain esthétique et confortable, stationnement de proximité (à 5mn à pied) et non forcément contigu, avec facilités pour les livraisons… A ce sujet, l’hypothèse de création d’un centre commercial inter-communal est contestée : ce modèle, fondé sur la distribution de produits de basse qualité, importés via des modes de transports polluants, est aujourd’hui dépassé. Le centre commercial des Boucheroz en est hélas l’illustration. Mieux faire communiquer les zones d’activité.

Agriculture Tendre vers une relative autonomie alimentaire, par l’implantation sur la commune de maraîchers et de producteurs (laitiers ou autres). Valoriser leur offre dans un lieu de vente-promotion permanent en centre-ville.

Tourisme S’interroger sur l’avenir de « l’or blanc », l’exploitation intensive de la neige et de la montagne, compte tenu du réchauffement climatique : envisager d’autres usages de la montagne, toutes saisons, plus respectueux de la nature.

La Halle

En faire un lieu centralité et de convivialité, avec à proximité des locaux attractifs (restaurant, maison des artisans et des producteurs locaux…)

Place de l’Eglise, rues Nicolas Blanc et Carnot

Réflexion de fond à mener pour ouvrir, aérer, créer des perspectives

Carré des Tisserands

Minérale, inhospitalière été comme hiver, cette place ne joue pas son rôle de lieu de détente et de rencontre. Elle est à remodeler.

L’îlot brûlé

Pas de construction ici, ou à la rigueur, sur une portion d’espace, un bâtiment intégrant la médiathèque, un restaurant, un lieu de convivialité, un magasin de souvenirs… Sur l’autre portion, aménager un square pour les enfants de 0 à 6 ans

Logements rénovés ou nouveaux, individuels et collectifs Il faut encourager la diversité dans l’offre d’habitat, tous standings. Conscients des lois et règlements qui obligent à densifier les centres-villes, nous estimons toutefois que les constructions nouvelles devraient s’ériger en périphérie du centre. Exemples : petits ensembles locatifs (R+1) type éco-quartier basse énergie, voire producteurs d’énergie, avec espaces et jardins partagés Mener une réflexion de fond sur l’avenir de secteurs anciens en centre-ville, de propriétés aujourd’hui privées mais qui pourraient constituer des opportunités intéressantes pour la collectivité

Partout

Adopter une palette colorée des façades, selon un plan précis, avec une vigilance sur le respect du nuancier (rue de la République et ailleurs) Choisir un mobilier urbain et une signalétique reflétant une identité forte, s’inspirant – entre autres – du festival des Cabanes et capitalisant sur son image Installer des toilettes sèches publiques.


Les propositions

ÉQUIPEMENTS publics HABITAT Equipements publics et para-publics « Cela peut ressembler à un catalogue à la Prévert. Mais nous raisonnons à vingt ans ou plus. Partant de l’existant, nous avons essayé de recenser les besoins des habitants actuels et futurs, et de voir comment y répondaient ou non les équipements actuels, puis envisagé – s’ils n’y répondaient pas – quels équipements devraient être réalisés. Des priorités devront être dégagées ».

JEUNES Création à proximité du lycée La Fontaine d’un lycée d’enseignement général, en lien avec l’inter-communalité ou le bassin de population (secteur Bout-du-Lac, Saint-Ferréol, Marlens, Les Eyssérieux), éventuellement étendu à Ugine, Saint-Jorioz, Thônes… Au lycée technique, ouverture des filières correspondant aux besoins et débouchés locaux Installation des aires de jeux pour les enfants de 0 à 6 ans, pour les adolescents (exemple : modules Parkour).

ADULTES Maison médicale : spécialistes, médecins de garde, para-médicaux. Une fois les sièges associatifs transférés (centre culturel…), utiliser les locaux rendus disponibles de la Maison des associations pour des bureaux d’accueil de services publics ou para-publics (assistantes sociales, emploi…).

SENIORS Foyer-logements partagés, intégrés dans des immeubles où résident des familles et des jeunes. Création de résidences s’inspirant de l’initiative privée « Maison des Babayagas», permettant aux personnes âgées de partager des espaces communs tout en disposant de lieux privatifs. Rapprocher les résidences pour seniors du centreville (à proximité de la Poste, de la Halle…).

TOUS PUBLICS Médiathèque-lieu de rencontre dans le bâtiment de l’actuelle Poste, ou dans l’îlot brûlé. Compléter l’offre du centre social de La Soierie par une programmation inter-générationnelle. Remarque : la présente démarche de réflexion a été entreprise avant l’ouverture de La Forge. Les activités qui s’y sont déroulées depuis vont dans le sens du souhait exprimé plus haut. Relancer le théâtre de plein-air (non plus au carré des Tisserands) et créer un cinéma d’Art et d’Essai en centre-ville. Relancer l’activité du château et du site archéologique (aménagement, programmation, accès, signalisation). Créer une salle multi-activités (sportives, associatives) couverte l’hiver, pouvant se découvrir l’été. Créer un VPC (Vital Parc Couvert), un boulodrome (également couvert). Envisager l’opportunité d’un équipement sportif par hameau.

COMMUNE Rassembler les locaux techniques municipaux, aujourd’hui éparpillés, en un lieu unique, à proximité de la déchèterie.

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Les propositions

ESPACES VERTS Environnement « D’abord, préserver et valoriser l’existant. Ensuite, introduire partout de la verdure, non seulement à but environnemental, mais aussi à fin d’appropriation par chacun de la nature et de l’espace, de pédagogie, de sociabilité. Et aussi pour produire et consommer sur place les aliments qui s’inscriront dans les circuits courts, à la recherche d’une meilleure qualité alimentaire ».

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Préserver, créer et entretenir les espaces verts (retour de la brigade verte souhaité) Améliorer l’existant : parc du Thovey, parc des Pins, parc Simon Berger (plantations à ajouter ou préserver, mobilier attractif), A créer : devant le Genevois, Faire de l’îlot brûlé un poumon vert, Planter des arbres en centre-ville pour créer des zones ombragées favorisant un stationnement piéton convivial. Exemple : place derrière la Halle (revêtement qualitatif, végétalisation aérée, bancs…). Patrimoine ancien Faciliter l’accès et la jouissance de l’esplanade du château, Exploiter et signaler le site archéologique, Mettre en valeur et signaler les portes en bois anciennes, typiques de la région. Rivière Etudier ou faire connaître les études relatives au risque de crue, Faire des berges un lieu de promenade et de détente : plantations, sentier éducatif. Incitation aux pratiques économes, individuelles et collectives Jardins potagers partagés, compostage en pied d’immeubles et dans les quartiers, Vergers communaux, Production individuelle ou collective d’énergie renouvelable, dans le respect de l’environnement (visuel, auditif), Cheminements piétonniers non goudronnés entre espaces naturels, centre-ville et hameaux.


Les propositions PARTAGE D’USAGES, STATIONNEMENT, CONTRÔLES MUNICIPAUX Partager l’usage de la voirie nécessite le respect d’une règle du jeu précise entre utilisateurs des divers modes de déplacement. Des dérogations (circulation, stationnement, livraisons) devront être étudiées pour les riverains et les commerçants. Stationnements en zone bleue estimés trop nombreux et non sanctionnés. Corollaire d’un centre-ville piétonnier : aménager un parking hors du centre-ville, desservi par une navette.

DÉPLACEMENTS « Tout projet d’aménagement relatif à la mobilité devrait être réfléchi dans cet ordre : privilégier d’abord le piéton, puis les modes doux et les transports en commun, enfin la voiture ».

A l’intérieur de l’espace communal « Nous ne sommes pas opposés à la voiture, nous souhaitons seulement qu’elle ne soit plus prioritaire, surtout en ville. En outre, les évolutions actuelles et à 20 ou 30 ans amèneront à reconsidérer profondément sa propriété et son emploi, à titre individuel ou partagé ». UN CENTRE-VILLE PIÉTONNIER, ÉLÉMENT CLÉ DU CENTRE-VILLE CŒUR DE VIE Hypothèse basse : secteur rue de la République et halle (du haut du « T » jusqu’à la Maison de la presse) Hypothèse haute : périmètre étendu aux secteurs îlot brûlé, Twinner, Crédit agricole, plus parking de La Poste. « Nous sommes conscients de l’aspect contraignant d’un tel aménagement, surtout dans sa phase de mise en œuvre. Sans doute faudra-t-il y aller progressivement. C’est pourquoi nous proposons de soumettre ce sujet, comme celui du plan de circulation, et plus largement celui de la mobilité, à une concertation ».

TRANSPORTS COLLECTIFS Envisager la possibilité de faire passer la ligne 51 rue du Genevois (en prévoyant un aménagement pour les piétons). Mettre en place une desserte tous publics entre quartiers proches du centre (Grandes Pièces, Thovey, Soierie), excentrés (centre culturel, zone des Boucheroz) et les hameaux, véhicule électrique, à horaire fixe, avec application sur téléphone mobile. Etendre le ramassage scolaire à tous les enfants (actuellement limité aux enfants de plus de 6 ans), quels que soient leur âge et leur domicile, et revoir la circulation des bus de ramassage (moteur polluant, demi-tour problématique en centre-ville…). Lancer un « S’cool bus », vélo collectif pour 8 enfants et un conducteur, pratique et ludique. Recourir à des véhicules communaux propres (« Pourquoi pas une carriole à cheval pour l’arrosage des plantations ? »). MODES DOUX Elargir les trottoirs, afin de favoriser le croisement (piétons, poussettes, personnes à mobilité réduite, vélos, trottinettes…). Envisager la création d’espaces piétons au ras du sol, plus sûrs pour les personnes à mobilité réduite. Aménager des cheminements piétonniers, du centre-ville aux hameaux, sécurisés, parfois conjugués avec une piste cyclable. Construire une passerelle franchissant la route de Tamié, depuis le haut des escaliers. Aménager, baliser et sécuriser les pistes cyclables en visant une circulation à double-sens (pont d’Englannaz, rue Jean Cochet, etc.), du centre-ville vers la périphérie (jusqu’au rond-point d’Intermarché et au-delà).

Entre Faverges-Seythenex et les communes voisines Liaisons Seythenex-pôles touristiques de La Sambuy, du Val de Tamié, du Col de la Forclaz Aménager un parking à Seythenex et mettre en place des navettes jusqu’aux stations, hiver comme été, Sécuriser le trafic routier (route de Versonne-Mont-Bogon-Montmin rendue dangereuse par les navettes des parapentistes), Etudier l’opportunité d’un téléphérique (sachant que plusieurs communes y sont opposées),

Itinéraires cyclables longue distance Sur la route d’Annecy, la D 2508, Avec sécurisation du pont (entre chemin du Parc des Pins et route d’Englannaz). Co-voiturage Aménager et signaler les parcsrelais.

Liaison tram-train Faverges-Annecy, Faverges-Albrertville « Nous sommes unanimement favorables à ce projet (et opposés à celui d’un tunnel), pour des motifs écologiques, financier et de service (population desservie), dès lors que son tracé permet de desservir des zones urbaines, comme le nouveau centre culturel dont l’attractivité pourrait alors s’étendre à un bassin de spectateurs de plus de 100 000 habitants ».

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S’il fallait choisir ?

De la coupe aux lèvres, du rêve à la réalité, de la vision à la programmation urbaine : confrontés aux contraintes naturelles (géologie, climat), techniques (faisabilité), foncières (réserve de terrains aménageables, possibilités de préemption municipale…), économiques (budgets requis) et légales (lois, règlements…), voire sociales (acceptabilité de certaines mesures), les membres du groupe-témoin ont bien dû faire leur choix. Pour eux, les priorités sont les suivantes : S’il fallait choisir, nous privilégierons les opérations suivantes : Faire du centre-ville un cœur de vie, social, culturel et économique, aéré, valorisé, à la circulation piétonne sécurisée. Mieux articuler le centre-ville et les hameaux. Créer les conditions d’une mobilité économe, douce, unificatrice, dans la commune et vers les communes voisines.

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Implanter ces activités innovantes, diversifiées, attractives pour tous les âges, en toutes saisons. Faire en sorte que tous les projets soient marqués du sceau du développement durable et du vivre-ensemble. Et pour cela, favoriser la démocratie participative, les coopérations, la co-production entre élus, habitants, associations et entreprises.

« Nous avons apprécié que la commune nous sollicite, et la remercions de la confiance qu’elle nous a accordée. Chacun d’entre nous s’est investi de longues soirées, apportant sa connaissance du terrain, son expérience de vie, ses espoirs, ses craintes. Travailler entre habitants qui ne se connaissaient pas et confronter nos points de vue a permis des échanges passionnants, parfois rugueux, toujours fructueux. Le fait que nombre de nos propositions rejoignent certaines orientations des experts prouvent que notre vision de la commune à long terme n’est pas aussi irréaliste que cela. Nous souhaitons ardemment que notre travail soit pris en compte. Que nos propositions soient ou non retenues, nous prendrons connaissance avec la plus grande attention de l’avis argumenté que la municipalité portera sur elles. Nous nous réjouissons que ce travail soit rendu public, par la réunion du 28 mai et aujourd’hui par la présente synthèse. Une dynamique participative a été créée : qu’elle se poursuive ! ».

Faverges-Seythenex, le 5 décembre 2019

Mairie de Faverges-Seythenex - décembre 2019 - Lettre d’info PROJET URBAIN


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