WIRPLUS Septembre 2015

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S U L P WIR

rative septembre 2015 é p o o c . c o s IR de la Banque W ts n e li c s le r u o Le magazine p

pour femmes s e m m fe e d s e elance – montr D s t e r fe u R e ll uil de 5 milliard se le 4 Gise e ss a p é d e la Banque WIR d n a il b Banque WIR u la d r e u o m p m s so te a o L n s 10 clientèle: bonne la e d s rè p u a e g ée de Conches 13 Sonda ll a v la s n a d te ir et déten 19 Sport, plais


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PAS UN JEU D’ENFANTS ÉDITORIAL

Le lancement d’une nouvelle entreprise n’est pas un jeu d’enfants – surtout sur le marché horloger âprement disputé. Giselle Rufer, fondatrice de la marque Delance Watches, a montré comment il fallait procéder (page 4). Si les moyens financiers sont limités, il faut un concept clair, une très forte volonté et un engagement de tous les instants. Simultanément, il ne faut pas être trop fier pour accepter de l’aide initiale qui vous serait proposée. C’est ainsi que dans la phase initiale de son entreprise, Giselle Rufer a volontiers profité des conseils d’une organisation à but non lucratif soutenant les activités de jeunes entreprises novatrices. Il y a longtemps que Giselle Rufer est, elle-même, devenue un mentor. La philosophie d’entreprise de Delance préconise d’encourager les femmes pour leur formation ou sur le chemin de leur indépendance. Giselle Rufer soutient la formation d’un réseau international de femmes et cheffes d’entreprises engagées. Malgré tout cet engagement en faveur des femmes, l’harmonie entre femme et homme demeure très importante pour elle. Giselle Rufer a également reconnu l’importance du plus grand réseau de PME de Suisse et participe au réseau WIR depuis 2013. En sa qualité de protagoniste du plus grand réseau de PME de Suisse, la Banque WIR connaît depuis longtemps l’importance des start-up. La Banque WIR était ainsi également présente avec un stand lors de la plus importante exposition dédiée aux jeunes

chefs d’entreprises. Il s’agissait d’y expliquer aux futurs chefs d’entreprises le fonctionnement et les avantages du système WIR. Lisez en page 22 quelles étaient les réactions des visiteurs sur le stand de la Banque WIR. La somme du bilan de la Banque WIR soc. coopérative a dépassé le seuil de 5 000 000 000 de francs (cinq milliards). Le chiffre exact présenté par les comptes semestriels au 30 juin est de 5,031 milliards de francs (+8,2%). D’autres paramètres financiers importants sont également à la hausse: ainsi, le volume global des crédits s’est accru de 6,1% au cours du premier semestre pour atteindre 4,3 milliards CHF/CHW alors que l’accroissement était même de 10,3% pour les fonds de la clientèle. Il est très réjouissant que la masse monétaire WIR ait également augmenté pour atteindre 778,1 millions CHW (+1,3%). Malheureusement, cet accroissement n’a pas encore montré d’effet sur le chiffre d’affaires WIR (657,7 millions CHW, -2,6%). Comme l’explique Germann Wiggli, président du directoire, dans le rapport semestriel (en page 10), la Banque WIR fait tout son possible pour concevoir de manière encore plus attrayante à l’avenir son assortiment de produits et de prestations en faveur des clients entreprises – bien entendu sans négliger pour autant les clients privés –, car il ne faut pas sous-estimer l’importance des PME pour l’économie nationale dans son ensemble. ROLAND SCHAUB

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SOMMAIRE

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En Suisse, les fondateurs d’entreprises ou les startup n’ont pas toujours la vie facile. Le réseau de PME de la Banque WIR soc. coopérative peut alors représenter une aide initiale précieuse. La 3e édition de la Startupfair à Zurich a constitué l’occasion pour la Banque WIR de rencontrer les startup.

Les parents qui soignent leur enfant malade ou handicapé 24 heures sur 24 à domicile risquent eux-mêmes de tomber malades. Thomas Engeli de l’organisation Kinder-Spitex Ostschweiz prévoit désormais de mettre en place un système de monitoring pour permettre de décharger les parents pendant la nuit.

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4 LE TEMPS, C’EST LA VIE

Delance – une montre créée par les femmes pour les femmes

10 LA SOMME DU BILAN DÉPASSE LE SEUIL DE 5 MILLIARDS

Rapport semestriel 2015

13 BILAN POSITIF POUR LA BANQUE WIR SOC. COOPÉRATIVE

Sondage auprès de la clientèle 2015

16 DE L’AIDE POUR LES PLUS DÉMUNIS 19 SPORT, PLAISIR ET DÉTENTE EN PLEINE NATURE Wake!up conçoit de nouvelles offres dans la pittoresque vallée de Conches

22 AIDE INITIALE POUR STARTUP La Banque WIR présente à la Startupfair

24 ÉPARGNER OU PAYER DES FRAIS? 27 UNE POMME DE DISCORDE POUR LES PARTENAIRES SOCIAUX 30 PRODUIT DÉFECTUEUX – AVEC GARANTIE 33 36

LE NOUVEAU CADRE LE SECTEUR DE LA CONSTRUCTION – PILIER CONJONCTUREL OU FUTUR SECTEUR À RISQUE?

Dr Richard Schwertfeger

PAGE 36 Le bâtiment constitue actuellement un véritable pilier conjoncturel, mais pour combien de temps encore?

39 DOMMAGES PERMANENTS À LA CARROSSERIE Colonne de Willi Näf 40 CARTOON 41 AGENDA

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LE TEMPS, C’EST LA VIE DELANCE – UNE MONTRE CRÉÉE PAR LES FEMMES POUR LES FEMMES Il n’y a qu’une seule montre Delance – celle de la forme d’un losange, reconnaissable entre toutes. Toutefois, il en existe d’innombrables variantes. Jusqu’à un certain point, les clientes peuvent décider elles-mêmes quelle doit être l’apparence de leur propre Delance. Une montre Delance est un bijou plein de symboles. Giselle Rufer a lancé la marque en 1996.

ment l’encadré en page 6, «TalisWOman – individualisée et unique en son genre»). Avec sa propre marque horlogère, Giselle Rufer voulait d’une part réaliser son désir d’être active et créative mais d’autre part également créer un porte-bonheur pour femmes («talisfemme») qui encourage celles-ci à prendre en main activement leur destin. Enfant déjà, elle avait la réputation d’être ambitieuse et obstinée: très tôt, elle a sympathisé avec la lutte pour l’égalité des droits.

Les montres «À la Perle» La cheffe d’entreprise Giselle Rufer est originaire de Pont-surYonne en Bourgogne. Elle a grandi à Porrentruy où sa mère gérait le magasin «À la Perle» qui vendait des montres, de la porcelaine et des couteaux. Ces mêmes produits faisaient déjà partie de l’assortiment de produits de l’entreprise d’import-export de son père. Ce dernier exportait des montres suisses en France et importait de la porcelaine et des couteaux en Suisse.

Giselle Rufer: «Les montres Delance sont un symbole de féminité et d’harmonie.» La forme typique du losange est également disponible sous forme de pendentif.

Le principal symbole de la montre Delance est sa forme de losange. «Le losange symbolise la féminité», souligne Giselle Rufer, fondatrice et propriétaire de la marque. La Delance a été conçue comme montre de luxe unique en son genre, réservée aux femmes, en tant que TalisWOman (= «talisfemme»; voir égale4

À l’âge de sept ans, Giselle a perdu son père décédé dans un accident. En tant qu’aînée de cinq enfants, elle était prédestinée à participer aux tâches ménagères et à l’encadrement des enfants. À15 ans, après sa scolarité obligatoire, elle a commencé à travailler dans le magasin de sa mère pour y faire un apprentissage de vente et de commerce. Après plusieurs séjours en Allemagne et en France – à Paris, elle a suivi les cours d’une école d’arts appliqués – elle a repris son travail dans le magasin de sa mère. Elle s’est mariée à l’âge de 22 ans. 11 mois plus tard, elle donnait naissance à son fils et déjà une année plus tard à sa fille. Ses obligations de mère ne l’ont pas empêchée de rattraper sa maturité aux cours du soir. Elle a ensuite étudié l’art à Berne avant de travailler finalement comme maître secondaire à Bienne.


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«Je voulais être active et profiter de mes talents.»

Son époux travaillait comme assistant à l’EPF à Lausanne. «Il était l’un des premiers ingénieurs informaticiens de Suisse», explique Giselle Rufer. Cette nouvelle discipline en était alors à ses débuts. Par la suite, Giselle Rufer a également décidé de suivre, en tant que première femme, des études d’informatique auprès de l’École d’Ingénieurs de Bienne. Son diplôme en poche en 1986, elle a travaillé auprès de l’entreprise d’informatique SAP. «J’étais traitée comme une secrétaire par mes collègues masculins, se souvient Giselle Rufer, alors que j’avais la même formation qu’eux.» Très rapidement, elle en a eu assez et s’en est allée.

Chez Omega, Giselle Rufer bénéficiait d’un très bon salaire. Lors de ses entretiens d’évaluation, on répondait à ses exigences salariales en insistant qu’il s’agissait d’un salaire pour homme. Après quelques postes où elle n’est restée que brièvement, elle est arrivée à la conclusion qu’elle n’était pas faite pour travailler dans une grande entreprise.

Pas un jeu d’enfants

La montre pour femmes est de retour

Très rapidement, elle a pu saisir une nouvelle opportunité. La SMH de l’époque – aujourd’hui Swatch Group – cherchait un responsable des ventes «qui fait les choses différemment». Lors de l’entretien d’embauche, on lui avait dit que son profil ne convenait pas en raison de sa formation mais qu’elle avait une personnalité intéressante. À sa grande surprise, elle s’est retrouvée en concurrence avec deux hommes avant d’obtenir finalement le poste. En sa qualité de responsable des ventes des montres pour enfants Flik-Flak, elle a ensuite effectivement fait les choses différemment, dépassant les objectifs de vente qui lui avaient été fixés et est devenue aussitôt une «petite vedette» au sein de l’entreprise. Après s’être renseignée quant aux raisons pour lesquelles elle avait obtenu le poste, on lui a répondu que les deux hommes avaient retiré leur candidature en apprenant qu’il s’agissait d’une montre pour enfants.

Giselle Rufer est ainsi revenue à son idée de créer une montre spécialement pour les femmes. Elle a travaillé pendant trois ans depuis l’idée jusqu’à la réalisation de sa montre, respectivement de sa propre entreprise horlogère. Elle a demandé à des femmes du monde entier ce que représentait pour elles le temps. «Il est ressorti de ces entretiens que les femmes sont nettement plus conscientes que les hommes du caractère incontrôlable du temps», explique Giselle Rufer. Depuis des millénaires, les femmes sont responsables de l’éducation des enfants, or il n’est guère possible de respecter un cadre temporel fixe avec des enfants car l’imprévu devient dans ce cas la règle générale. «Nous donnons de notre temps, nous donnons la vie. Le temps, c’est la vie.» Voilà la quintessence des réponses fournies par de nombreuses femmes du monde entier.

Elle a finalement changé de poste à l’interne et s’est retrouvée chez Omega où elle s’est vu confier la possibilité de réaliser son idée d’une montre spécialement pour femmes. Au départ de son chef, Ernst Thomke, Giselle Rufer s’est retrouvée «seule dans le panier de crabes», comme elle l’explique. Comme elle ne se comprenait pas avec son nouveau chef, elle a quitté l’entreprise peu après.

C’est alors que Giselle Rufer a commencé à concevoir une montre représentant le niveau symbolique du temps et en mesure d’intéresser les femmes de toutes les catégories d’âge. Giselle Rufer et sa spécialiste du design Carol Gygax ont déterminé la forme définitive après avoir travaillé sur d’innombrables esquisses, variantes et prototypes correspondants. «Le losange est le symbole de la vie

«J’aurais pu vivre une vie agréable – peindre un peu, écrire un peu et profiter tout simplement de la vie, explique Giselle Rufer, mais je voulais être active et profiter de mes talents.»

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TalisWOman – individualisée et unique en son genre Delance a été conçue comme une montre de luxe féminine unique en son genre et comme talisman féminin, raison pour laquelle elle porte également la dénomination «TalisWOman» (= «talisfemme»). Ses lignes et ses courbes symbolisent les valeurs féminines – la vie, l’harmonie et la spiritualité. – Au sommet se trouve la spirale: l’eau, la lune, la vie, la femme. – Au centre se trouve le losange, le symbole universel de la féminité. – À 6 heures se trouve la pierre – le feu, le soleil, l’énergie, l’homme. – La lunette est conçue comme une boucle infinie – similaire à un ruban de Möbius – et symbolise le lien entre les éléments féminins et les éléments masculins ainsi que l’éternité. À partir de la forme de base – le losange –, la cliente peut créer sa propre montre Delance individualisée. Cela se fait très aisément à l’aide du «configurateur» à l’adresse www.delance.com/cms/delance/configurator.html La cliente y voit de quelle manière sa «propre» montre Delance prend forme petit à petit – tout en surveillant l’évolution du prix. – Mouvement ETA à quartz 967.001 ou Piguet 8.10 – mécanique, à remontage manuel. (Le mouvement mécanique est également disponible sous forme squelette [or ou bicolore].) – Taille: moyenne ou petite. – Boîtier en or (18 carats, or blanc ou or jaune) ou acier surfin. – Jusqu’à 141 diamants ou saphirs sur la lunette. – Cadran: nacre ou cuivre. Couleur blanc/argent, bleu, brun ou vert. – Nombre de diamants sur le cadran comme indicateurs: 1 (à midi), 4 ou 12. – Aiguilles en acier ou en or. – De nombreux bracelets en cuir, en acier surfin, en argent, en or blanc ou en or jaune. Les bracelets se changent aisément. Le «configurateur» ne permet pas de tout faire. En ce qui concerne les gravures spéciales sur la lunette telles que des edelweiss, des fleurs de cerisiers, etc., ou encore le placement d’une pierre à un endroit très particulier (par exemple l’heure de naissance de la fille ou du fils), le «configurateur» ne peut pas les prendre en compte, aussi peu que les mouvements mécaniques d’ailleurs. Les prix pour les mouvements mécaniques sont nettement plus élevés que ceux des mouvements à quartz. Les mouvements squelette dorés sont les plus coûteux. Il faut considérer les prix des pierres comme autant d’indications approximatives pour une qualité de pointe. Ils sont d’ailleurs pratiquement identiques pour des diamants et des saphirs de cette catégorie. Pour les pierres particulières, respectivement des couleurs et des tailles spéciales, les prix peuvent également être nettement plus élevés. Finalement, il existe des milliers de possibilités de combinaison. Les prix varient entre 1990 et env. 150 000 CHF.

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Les clientes peuvent participer à l’essentiel de la conception des montres Delance. À cela viennent s’ajouter des collections spéciales telles que Sakura (= en japonais, fleur de cerisier). L’exécution la plus simple (à droite) est également une authentique Delance.

et de la féminité, entouré d’une spirale infinie – en guise de lien harmonieux entre les contraires; le haut et le bas, le chaud et le froid, le feu et l’eau, l’homme et la femme», explique Giselle Rufer.

GRANDE PROMOTION WIR jusqu’à la Saint-Valentin 2016 80% WIR sur le montant total – valable immédiatement jusqu’au 13 février 2016 inclus (= dernière date de commande). Délai de livraison selon l’exécution: de 2 jours à environ 8 semaines.

De sa montre, il n’existe qu’une seule forme de base mais d’innombrables variantes (cf. encadré «TalisWOman – individualisée et unique en son genre», p. 6).

La distribution en tant que véritable défi Il n’y a pas que pour le design et la production mais également pour la commercialisation de la montre que Giselle Rufer mise si possible sur des femmes. La situation concurrentielle sur le marché horloger est très dure, et il était difficile de trouver des points de vente. Les distributeurs importants exigent non seulement une marge relativement élevée mais également un chiffre d’affaires minimal pour intégrer une montre à leur assortiment. Actuellement, les montres Delance sont écoulée pour environ 50% de la fabrication en vente directe et pour 50% par le biais d’horlogeries et de bijouteries. En Suisse, il existe actuellement plus de 20 détaillants spécialisés qui proposent les montres Delance (cf. www.delance.com/cms/de/delance/distribution/country.html). En cas de vente directe par le biais de Delance, la livraison en Suisse se fait contre facture s’il s’agit de montres non personnalisées fréquemment vendues; un acompte est cependant exigé pour les montres personnalisées.

Une intervenante expérimentée – engagement pour les femmes et la protection de l’environnement Giselle Rufer est aussi une intervenante expérimentée. Depuis 1986, Giselle Rufer prend la parole lors de conférences organisées dans le monde entier dédiées à la fondation d’entreprises par des

Ambassadrices De nombreuses femmes célèbres du monde entier sont «ambassadrices Delance». – Shirin Ebadi, Prix Nobel de la paix 2003, juriste et défenseur des droits de l’homme (depuis fin 2009 en exile en Grande-Bretagne) – Carol Gygax, créatrice du design de la montre Delance – Jane Royston, «Swiss Business Woman of the Year», première professeur en matière de création d’entreprises et d’innovation de Suisse (École Polytechnique Fédérale) – Émilie Aubry, Snowboard Boardercross – Muriel Sommer Vorpe, bijoutière et graveuse – Nathalie Pfeiffer, chanteuse et actrice – Judith Polgar, considérée comme la meilleure joueuse d’échecs de l’histoire (retraite 2014) – Anna Novion, metteuse en scène – Ruth Waldburger, propriétaire et directrice des sociétés Vega Film AG et Vega Distribution AG – Rachel Rufer, danseuse étoile auprès des «Grands Ballets Canadiens de Montréal» – Zabou Breitman, actrice et metteuse en scène – et tant d’autres encore

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Il est possible de placer les pierres de manière très individualisée, par exemple pour représenter l’heure de naissance du propre enfant. Les bracelets de toutes les montres Delance s’échangent très aisément. Montre Delance à mouvement squelette Piguet mécanique (à gauche).

Quelques jalons Delance 1996 – Fondation de Delance. Soutien de Genilem1 – Delance finance un prix lors du Global Summit of Women 1997 – Delance fait son entrée au Musée international d’horlogerie à La Chaux-de-Fonds dans le secteur «Shape Evolution» (développement de formes) – Giselle Rufer est invitée au premier congrès dédié à la «Corporate Social Responsibility» (responsabilité sociale des entreprises) de Copenhague – Nomination de Delance par «L’Hebdo» et «Schweizer Illustrierte» pour le concours «Montre de l’année». La marque est élue au premier rang par les femmes de Suisse romande, globalement, la marque obtient le quatrième rang 1998 – Présentation de la première Delance mécanique – Delance se voit décerner le «10th Golden Award for Quality» à New York – Sharon Stone porte une Delance lors d’une édition de la «Oprah Winfrey Show» 1999 – Les huit «Award-winning Working Woman Entrepreneurs» aux USA se voient remettre une Delance 2000 – La gamme de produits et l’entreprise Delance se voient décerner par Idée Suisse le «Golden Idea Oscar» 2004 – Shirin Ebadi, Prix Nobel de la paix en 2003, se voit offrir une Delance au nom des femmes suisses lors d’un discours à Genève 2006 – L’ American Biographical Institute confère à Giselle Rufer la médaille «2005 Woman of the Year» pour sa gestion d’entreprise sociale 2008 – Giselle Rufer se voit décerner le prix «Woman Entrepreneur of the Year 2008» en Suisse 2012 – Giselle Rufer reçoit le prix «Enterprising Woman Award USA» ainsi que le «Priyadarshini Award» par la Federation of Indian Women Entrepreneurs 2015 – Giselle Rufer publie son histoire en anglais – «Butterfly in a Storm» 1

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enilem est une organisation sans but lucratif soutenant les jeunes entreprises innovatrices de tous les secteurs d’activité par un coaching professionnel G gratuit de trois ans assuré par des chefs d’entreprises expérimentés. L’organisation de Genilem est régionale et donc très proche du marché des start-up et du soutien à l’innovation.


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DELANCE SA 201, rte Principale 2532 Magglingen/Macolin Giselle Rufer avec l’esquisse de la version originale.

Tél. 032 323 64 01 Fax 032 323 68 27

femmes et à des questions générales liées à la condition des femmes. Elle a donné des interviews à la radio et à la télévision en Europe, aux États-Unis, en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient.

www.delance.com info@delance.com

Giselle Rufer voue une grande importance aux valeurs éthiques et à un comportement écologiquement responsable. C’est ainsi qu’elle collabore par exemple avec «Transparence», une organisation qui s’engage en faveur d’une production d’or écologique et correcte d’un point de vue éthique. Ainsi, la production d’or ne doit pas employer, par exemple, de mercure ou de cyanure et des normes sociales minimales s’appliquent aux mineurs. Par ailleurs, elle s’engage auprès de différentes associations en Suisse et à l’étranger pour la formation des jeunes filles et des femmes. Ainsi, elle soutient dans divers pays africains des organisations locales correspondantes. Une Africaine l’a d’ailleurs motivée à publier un livre sur l’histoire de sa vie.1 Avec sa propre entreprise, elle préfère travailler, pour les mandats externes, avec des femmes et elle soutient la constitution d’un réseau international de femmes et de cheffes d’entreprises engagées.

Réseau WIR De manière générale, Giselle Rufer pense que les réseaux sont importants pour les entreprises de plus petite taille. C’est pourquoi elle considère également que le réseau de PME composé par les participants WIR et le système WIR sont une chose très positive. La maison Delance participe au système WIR depuis 2013. «Je crois en l’avenir du système WIR. L’idée de la prise en compte mutuelle des PME affiliées est simple et excellente», explique Giselle Rufer. (Cf. également l’encadré «Grande promotion WIR».) ROLAND SCHAUB 1

« Butterfly in a Storm, Lady to Watch, The True Story of Giselle Rufer». By Diana S. Zimmerman, ABBI Books, Ibadan, Nigeria – en anglais seulement.

Taux d’acceptation WIR: 30% ou plus selon accord (voir promotion à la page 7) Fondatrice et propriétaire: Giselle Rufer, Magglingen/ Macolin Fondation:

1996 (fondation de l’entreprise Delance SA; réalisation du prototype définitif: 1994)

Nombres de collaboratrices: 3 (employées fixes) et de nombreuses collaboratrices free-lance Assortiment Montres luxueuses, respectivement montres-bijoux en tant que «symboles de l’essence de la féminité» et de l’harmonie entre femme et homme. En partant d’une forme de base (le losange), les clientes peuvent choisir parmi de nombreuses combinaisons ou concevoir leur propre montre personnalisée grâce au «configurateur». Cette montre entièrement féminine est fabriquée et commercialisée par des femmes: des spécialistes de design et de la gravure, des sertisseuses, des spécialistes du marketing. Voilà pourquoi la montre Delance est aussi un symbole des nombreux talents des femmes. Cependant, impossible de se passer entièrement d’hommes. La marque est d’inspiration masculine; en référence à son père Fridelance, Giselle Rufer a décidé de baptiser la marque Delance Swiss Watches. De plus, quelques hommes participent également à la production. «De nombreux hommes nous soutiennent et nous encouragent également de nombreuses autres façons», insiste Giselle Rufer.

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LA SOMME DU BILAN DÉPASSE LE SEUIL DE 5 MILLIARDS RAPPORT SEMESTRIEL 2015

Au 30 juin, la Banque WIR soc. coopérative a posé un nouveau jalon: la somme du bilan a dépassé le seuil de 5 milliards et se monte désormais à 5,031 milliards CHF/CHW (+8,2%). Germann Wiggli.

Selon les statistiques de la Banque nationale, 80 des 100 banques cantonales et régionales, caisses d’épargne et autres banques suisses – parmi lesquelles se trouve également la Banque WIR soc. coopérative – affichaient l’an dernier une somme du bilan inférieure à 5 milliards CHF. Avec le dépassement de ce seuil de 5 milliards, la Banque WIR entre désormais dans le cercle «plus fermé» du cinquième de pointe de cette catégorie bancaire. Bien qu’elle n’y soit que l’un des instituts les plus petits et que rien ne change pour la Banque WIR au niveau des régulations bancaires, le dépassement de ce seuil joue néanmoins un certain rôle. Par le biais d’effets d’échelle, la capacité de supporter les frais fixes s’en voit améliorée, la voix de la Banque WIR obtient plus de poids en collaboration avec des entreprises partenaires et il devient possible de répondre mieux mais aussi plus rapidement aux besoins toujours plus exigeants de la clientèle. Néanmoins, la taille réduite de l’entreprise rend sa gestion aisée, ce qui constitue un avantage déterminant. Le premier semestre a été placé entièrement sous le signe de l’abandon par la BNS du taux de change plancher entre le franc suisse et l’euro et donc du renchérissement de la Suisse en tant 10

que place économique. Ce sont avant tout la gastronomie, l’hôtellerie et la branche du tourisme en général qui souffrent de cette situation mais également le commerce de détail dans les régions frontalières ainsi que l’ensemble de l’industrie travaillant à l’exportation. Çà et là, des demandes se font entendre pour exiger des allègements en matière de taxe à la valeur ajoutée, de taxes touristiques ou du coût de l’énergie. D’autres préconisent des mesures plus drastiques telles que des délocalisations de la production à l’étranger, des réductions de salaires, le gel des engagements de personnel, voire des licenciements. Il n’y a plus qu’à espérer que les entreprises concernées pensent à long terme et soient en mesure de convaincre leur clientèle par leur qualité et leur force d’innovation. La Banque WIR et son système des paiements WIR met à disposition de ces dernières un instrument permettant de mieux fidéliser et recruter de la clientèle et d’améliorer la compétitivité. La monnaie WIR ne peut être dépensée qu’en Suisse et auprès des PME qui lui sont affiliées et exerce, de ce fait, une influence positive sur d’importants paramètres tels que le degré d’utilisation des infrastructures de production, le chiffre d’affaires ou la rentabilité.


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Crédits

Chiffre d’affaires WIR

Après la croissance du volume global des crédits de 8,2% entre 2013 et 2014 à 4,08 milliards CHF/CHW et donc le dépassement pour la première fois du seuil de 4 milliards, le montant total des crédits accordés s’est accru au cours du premier semestre de 6,1% pour atteindre 4,3 milliards CHF/CHW (cf. tableau: somme de tous les postes de l’actif). Ce sont les créances hypothécaires CHF qui ont enregistré l’augmentation la plus importante puisqu’elles se montaient, à fin juin, à 2,75 milliards CHF, ce qui correspond à une augmentation de 179,6 millions CHF ou 7%. Les créances hypothécaires CHW n’ont pas augmenté dans la même mesure mais néanmoins d’un montant très réjouissant de 17,1 millions (+2,6%). La croissance des créances hypothécaires CHW s’explique majoritairement par l’intérêt très vif suscité par le crédit LIBOR WIR: de 90,6 millions CHW à fin 2014, ce poste a augmenté de presque 40% pour atteindre 126,6 millions CHW. Le crédit LIBOR WIR comporte une garantie hypothécaire et son taux d’intérêt est de 0,00% (sans marge bancaire pour immeubles résidentiels, avec marge bancaire pour immeubles à vocation commerciale). Il est prévu que ce crédit génère une croissance encore plus importante du volume des crédits WIR et contribue ainsi à dynamiser durablement le système des paiements WIR.

Au cours du premier semestre, le chiffre d’affaires WIR a baissé de 2,6% pour atteindre 657,7 millions CHW. Si l’on considère les 25 dernières années, le chiffre d’affaires WIR a subi en permanence une légère diminution – malgré quelques pics de croissance isolés. À cela vient s’ajouter le fait qu’au cours de ces dernières années, l’environnement économique global marqué par des taux d’intérêt très bas a terni l’attrait des divers avantages des crédits WIR depuis toujours très attrayants – or, ces derniers sont le véritable moteur du système des paiements WIR. Pour contrer cette évolution, le conseil d’administration et le directoire ont choisi d’abandonner désormais les mesures ponctuelles et de procéder à un renouvellement et à une simplification complète et durable du système WIR. Les travaux de modernisation de ce système sont très avancés et jouissent d’une priorité absolue. Le paquet global d’innovations sera mis en œuvre par étapes au cours du deuxième semestre du prochain exercice. J’en suis convaincu: le système des paiements WIR réformé sera attrayant pour encore davantage de PME avec ses nouvelles opportunités de chiffre d’affaires et de rentabilité. Plus ce réseau sera étendu et largement disséminé, plus la qualité des divers membres et la solidarité entre eux seront élevées et plus l’utilité du système pour chaque PME considérée individuellement et pour le réseau lui-même sera élevée. L’accroissement de la masse monétaire WIR est, par contre, très réjouissante: au cours du premier semestre, elle a augmenté de 1,3% ou 9,7 millions pour atteindre 778,1 millions CHW (tableau: autres obligations envers clients CHW). Les conditions permettant de nouer des relations d’affaires actives entre les participants WIR sont ainsi, sans aucun doute, réunies. La vitesse de rotation légèrement réduite de la monnaie WIR (1,84 à fin juin 2015 par rapport à 1,88 à fin décembre 2014) indique cependant que tous les participants WIR ne tirent pas un profit optimal des possibilités que leur offre le réseau.

Fonds de la clientèle Au cours des six premiers mois de l’exercice courant, les fonds de la clientèle se sont accrus de 10,3% ou de 266,45 millions pour atteindre un total de 2,86 milliards CHF (tableau: somme des deux premiers postes du passif). Parmi les obligations envers clients à titre d’épargne et d’investissement CHF, le compte d’épargne 60+ a connu l’augmentation la plus forte, atteignant, à fin juin, le montant global de 231,67 millions CHF, ce qui correspond, par rapport à fin 2014, à un accroissement de 34,8 millions (+17,7%). Le compte d’épargne a, lui aussi, enregistré une augmentation très réjouissante de 27,2 millions CHF, à savoir 3,4%, pour atteindre 816,2 millions CHF. Avec 759,1 millions CHF (+16,7 millions CHF), le volume des fonds de prévoyance sur les comptes TERZO (3e pilier lié 3a) a, lui aussi, atteint un nouveau montant record alors que les fonds de libre passage ont subi une légère baisse de 6,8 millions pour atteindre 366,3 millions CHF. Les autres obligations envers clients CHF ont subi une augmentation fulminante. L’accroissement de 193,7 millions CHF (+40%) pour un montant total de 678,0 millions CHF provient principalement de l’afflux de fonds sur les comptes de placements à terme. Dans ce domaine également, la Banque WIR fait partie des partenaires les plus intéressants des épargnants qui recherchent des possibilités de placement offrant des conditions équitables en cette période de taux d’intérêt bas.

Part ordinaire Actuellement, les investisseurs n’ont pas la vie facile. S’il fallait résumer en quelques mots les premiers mois et les mois à venir de l’année boursière 2015, les termes de «montagnes russes» ou – par euphémisme – de «passionnante volatilité» ne devraient pas manquer. Les marchés des actions sont dépendants de facteurs (géo)politiques et économiques extraordinaires qui font ressentir aux investisseurs les émotions les plus contraires. Quelques termes clés à ce sujet : Grèce, Ukraine, sanctions contre la Russie et réactions correspondantes comme la réduction de l’approvisionnement en énergie de l’Europe de l’Ouest, la remise en question de l’euro ou les injections répétées de liquidités sur les marchés par les banques centrales. 11


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Mais quel lien y a-t-il entre tout cela et la part ordinaire de la Banque WIR? Il est très tenu, voire inexistant! En sa qualité de papier-valeur accessoire négocié sur la plate-forme OTC de la Banque cantonale bernoise et auprès de la Bourse interne de la Banque WIR, la part ordinaire est nettement moins soumise aux influences externes que d’autres titres cotés en Bourse. Avec 443 CHF, la part ordinaire de la Banque WIR, lors de la dernière journée de négoce du mois de juin 2015, a vu son cours augmenter de 15 CHF ou de 3,5% par rapport à fin décembre 2014 (428 CHF). À fin juin, le nombre de porteurs de parts ordinaires se montait à 9996, le nombre des bailleurs de fonds s’étant ainsi accru de 388 par rapport à fin 2014. Ces derniers ont pu se réjouir non seulement de l’augmentation de la valeur de la part ordinaire: la part ordinaire voit sa valeur encore augmentée par le fait qu’elle donne droit à un dividende. Cette année, l’assemblée générale à Bâle a décidé de verser un dividende de 9.75 CHF sur chaque part ordinaire (exercice précédent 9.40 CHF), ce qui correspond à un rendement du dividende, calculé sur le cours annuel de clôture, de 2,3%.

Prévisions L’appréciation soudaine du franc a laissé des traces très nettes dans l’économie suisse: au cours du premier semestre 2015, le produit intérieur brut (PIB) a baissé de 0,2% par rapport au trimestre précédent, après prise en compte des différences saisonnières. Comme on pouvait s’y attendre, les impulsions négatives proviennent avant tout des secteurs du commerce de détail, de la restauration et de l’hôtellerie. Il n’y a que la consommation privée très robuste qui a permis d’éviter des conséquences plus dramatiques. Le SECO s’attend à une timide reprise de l’économie européenne qui pourrait, avec la demande intérieure, générer en 2015 une croissance du PIB de 0,8%. Pour 2016, le SECO s’attend à une augmentation du PIB de 1,6%.

Si l’on considère l’indice des prix de la construction, aussi bien le bâtiment que le génie civil ont enregistré une augmentation au cours du premier semestre 2015, à savoir de 0,8, respectivement 4,1%. L’évolution du nombre des demandes de permis de construire montre que les carnets de commandes des entreprises du bâtiment sont bien remplis. Les taux d’intérêt négatifs ont pour conséquence de continuer à soutenir la demande de logements acquis en propriété. Cela vaut d’ailleurs également pour les logements en location étant donné que les objets immobiliers sont désormais plus attrayants pour les investisseurs institutionnels que, par exemple, les obligations, voire les liquidités. La Banque WIR continuera à l’avenir de profiter de la forte demande de crédits hypothécaires pour l’acquisition de logements en propriété. Du côté des fonds de la clientèle, nous sommes fermement décidés à proposer nos produits d’épargne et de prévoyance à des conditions qui resteront parmi les meilleures sur le marché. Les lecteurs les plus attentifs auront remarqué que la Banque WIR fait actuellement tout pour que son assortiment de produits et services devienne encore plus attrayant pour les clients entreprises. Cela ne signifie en aucune façon que nous perdons de vue les clients privés. En effet, non seulement sommes-nous tous tributaires de PME en bonne santé qui sont à la fois nos employeurs et nos fournisseurs – mais le succès de la Banque WIR se mesure également à l’aune du bon fonctionnement en équipe de la banque, de ses clients et de ses collaborateurs. Comme je l’ai déjà dit à l’occasion de l’assemblée générale au mois de mai: rien ne peut nous arrêter si nous gardons à l’œil les objectifs de la Banque WIR soc. coopérative, si nous soutenons cette vision et si nous restons solidaires entre nous! GERMANN WIGGLI, PRÉSIDENT DU DIRECTOIRE

Quelques chiffres importants du bilan au 30 juin 2015 30.6.2015

Somme du bilan

31.12.2015

MODIFICATION EN %

5 030 937 011

4 647 784 919

8,2

716 957 551 2 751 644 203 182 344 248 672 281 437

658 329 689 2 572 039 538 190 110 086 655 205 676

8,9 7,0 -4,1 2,6

2 178 722 874 678 020 933 778 091 117

2 106 009 846 484 282 179 768 393 976

3,5 40,0 1,3

Actifs Créances envers clients CHF Créances hypothécaires CHF Créances envers clients CHW Créances hypothécaires CHW Passifs Obligations envers clients à titre d’épargne et d’investissement CHF Autres obligations envers clients CHF Autres obligations envers clients CHW 12


WIRPLUS septembre 2015

BILAN POSITIF POUR LA BANQUE WIR SOC. COOPÉRATIVE SONDAGE AUPRÈS DE LA CLIENTÈLE 2015

Le sondage représentatif réalisé auprès des clients de la Banque WIR par la société Publicom permet de tirer un bilan positif en comparaison avec le sondage réalisé en 2010. Ce bilan fait apparaître que la banque a été en mesure de renforcer tout particulièrement «ses atouts spécifiques en qualité d’institut de niche proposant d’attrayants produits».

Les conseillères et conseillers de la Banque WIR ont obtenu d’excellentes notes dans le cadre du sondage auprès de la clientèle. Sur l’image, Hans Ramsebner (à dr.) de la succursale de Berne lors d’une visite auprès d’un client.

Environ 1000 clients privés et autant de clients entreprises ont été interrogés. Si l’on considère les données structurelles, on remarque que les clients de la Banque WIR sont au bénéfice d’un niveau de formation nettement plus élevé que la moyenne

de la population: environ trois quarts de tous les clients sont au bénéfice d’un diplôme de formation moyenne ou supérieure alors que ce n’est le cas que pour 54% de la population globale. Avec 69%, la part des hommes est également très élevée, 13


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tout comme la part de 61% pour les personnes âgées de plus de 50 ans. Dans ce domaine, la société Publicom identifie la nécessité de s’adresser davantage et de manière plus intense à un public plus jeune afin de prévenir un vieillissement de la clientèle. Le fait que les smartphones soient très appréciés des clients de la Banque WIR, que ces derniers appartiennent au segment plus jeune ou au segment plus âgé (80% des clients jusqu’à 39 ans utilisent un tel appareil), constitue une bonne base pour les nouvelles activités de la Banque WIR sur les canaux des médias sociaux. Ainsi, 42% des clients privés et 45% des clients entreprises de plus de 60 ans sont propriétaires d’un smartphone. L’application WIRGASTRO est exemplaire de cette pénétration très rapide des smartphones sur le marché car elle permet aux clients entreprises de trouver aisément les restaurants et hôtels acceptant le paiement en WIR: l’application connaît un vif succès et ses utilisateurs s’en disent «très satisfaits». Le PC reste cependant pour l’instant l’instrument de travail le plus répandu – également pour l’exécution des transactions bancaires.

Grand potentiel Dans le cadre du sondage auprès de la clientèle, un autre sondage représentatif a été réalisé dans la population. Cette dernière est arrivée à la conclusion attendue que les Suisses, lorsqu’ils sont priés de citer le nom d’une banque, pensent tout d’abord à leur banque cantonale, puis à l’une des grandes banques, à la banque Raiffeisen ou encore à la Banque Cantonale de Zurich. Personne ne cite spontanément la Banque WIR. 60% des personnes interrogées ont cependant indiqué qu’elles connaissaient la Banque WIR. Comme la Banque WIR entend se recommander à certains segments de la clientèle en tant qu’adresse bancaire de premier recours, on identifie ici un énorme potentiel de nouveaux clients potentiels. La condition pour l’activation de ce potentiel sera toutefois que la Banque WIR élargisse comme prévu encore davantage son assortiment de produits et de services. Les mesures visant à faire de la Banque WIR l’adresse bancaire de premier recours d’un certain nombre de clients sont aussi prometteuses parce que la Banque WIR – en particulier auprès des clients privés – jouit «d’une excellente réputation et d’une confiance immense». Étant donné que la satisfaction des clients 14

En moyenne, un WIRPLUS est lu par deux personnes.

privés avec les produits et services existants s’est à nouveau améliorée depuis 2010 – «un taux incroyable de 81%» choisiraient certainement à nouveau le produit qu’ils ont choisi – les clients existants sont d’excellents ambassadeurs de la Banque WIR. La réputation de la Banque WIR s’explique d’un côté par la longue tradition du système des paiements WIR qui n’existe qu’en Suisse et d’un autre côté par le fait que les produits d’épargne et de prévoyance très attrayants de la Banque WIR atteignent régulièrement les places de pointe des classements établis par des services de comparaison.

Système des paiements WIR Le système des paiements WIR jouit d’un «remarquable bonus de sympathie». Globalement, il faut cependant reconnaître que l’opinion des clients entreprises au sujet du système des paiements WIR est ambivalente. Cela s’explique principalement par un certain segment des clients entreprises, à savoir les participants avec part WIR selon accord (PSA). À l’extérieur, ces derniers ne sont pas reconnaissables en tant que clients entreprises WIR, ils n’acceptent que sporadiquement les paiements en WIR et ne profitent guère de la valeur ajoutée du réseau WIR. Il n’est dès lors pas étonnant que ce segment soit nettement plus critique face à l’utilité du système WIR. Les gagnants du système des paie-


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WIRPLUS Alors que le nombre des lecteurs réguliers de WIRPLUS est à la baisse – le phénomène s’explique sans doute par la tendance générale d’une utilisation de moins en moins fréquente des médias imprimés –, l’intensité de lecture a clairement augmenté: 41% des clients entreprises et 49% des clients privés fréquentent au moins 75% des pages d’une édition WIRPLUS (2010: 29, resp. 41%). L’effet multiplicateur est comparable aux benchmarks obtenus par les 80 magazines comparables de la zone germanophone: 1 exemplaire WIRPLUS est lu par 1,8 client privé et 2,2 clients entreprises. Si l’on considère le profil du titre, le WIRPLUS dépasse, comme en 2010, tous les benchmarks relatifs à la crédibilité, «ce qui peut certainement avoir son importance pour une banque, compte tenu de la situation actuelle», comme l’exprime Publicom. Il est vrai que 96% des lecteurs confirment l’affirmation «WIRPLUS est crédible» avec les appréciations «entièrement vrai» ou «plutôt vrai». WIRPLUS se situe également au niveau des benchmarks en ce qui concerne l’intelligibilité, la compétence, l’utilité et l’exclusivité. Le magazine destiné à la clientèle ne s’est cependant pas amélioré en ce qui concerne le degré de divertissement où il est clairement inférieur aux benchmarks de magazines comparables avec un chiffre de seulement 51%. ments WIR sont avant tout de plus petites entreprises actives dans le commerce de détail, les services, la restauration et l’hôtellerie. Ces résultats confirment les efforts de la Banque WIR de ne plus accepter à l’avenir au sein du système WIR que des clients entreprises qui entendent participer activement à ce réseau.

Conseils à la clientèle très appréciés Les conseillers à la clientèle de la Banque WIR sont très bien notés, en particulier de la part des clients qui ont été en contact avec un conseiller au cours de ces 12 derniers mois. La société Publicom résume ainsi les valeurs obtenues: «L’effet durable qu’ont les entretiens de conseil avec les clients est très réjouissant: des notes de pointe sont données aux compétences de conseil et les clients apprécient tout spécialement l’amabilité, le respect apporté, les informations fournies et l’état d’esprit orienté aux solutions des conseillères et conseillers.»

Sondage complet Parmi les trois sondages auprès de la clientèle réalisés par la Banque WIR depuis 1996, celui de 2015 aura porté sur l’échantillon le plus large. Le rapport graphique comprend 230 pages, 70 pages étant réservées à l’analyse d’environ 2000 interviews en ligne. Les résultats servent à la Banque WIR à dresser un bilan et à définir des secteurs nécessitant un développement ultérieur ainsi qu’une optimisation – également en ce qui concerne le magazine WIRPLUS. Les objectifs visent à permettre à la banque de s’adresser à sa clientèle en fonction des besoins de cette dernière et de mettre au point ses produits et ses services de manière aussi idéale que possible.

DANIEL FLURY

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WIRPLUS septembre 2015

DE L’AIDE POUR LES PLUS DÉMUNIS KINDER-SPITEX OSTSCHWEIZ DÉVELOPPE UN PROGRAMME DE MONITORING

En fondant le service d’aide et de soins à domicile pour enfants de Suisse orientale (Kinder-Spitex Ostschweiz) et en tant que membre fondateur de Kinder-Spitex Schweiz («Association de soins pédiatriques à domicile Suisse»), il a déjà fait œuvre de pionnier. Désormais, Thomas Engeli prévoit de développer un monitoring pour enfants nécessitant des soins, en collaboration avec la Haute École spécialisée de Saint Gall et l’hôpital cantonal de Münsterlingen. L’ambitieux objectif est le suivant: soigner les enfants 24 heures sur 24 à domicile plutôt qu’à l’hôpital – et permettre malgré tout aux parents de profiter de leur sommeil.

Les enfants nécessitant des soins devront également grandir au sein de leurs familles.

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WIRPLUS septembre 2015

«Lorsque des parents soignent un enfant fortement handicapé à domicile et ceci 24 heures sur 24, ils déchargent effectivement l’État mais se soumettent au stress et à une privation permanente de sommeil. Arrive alors le moment où ils se retrouvent totalement isolés, au bout du rouleau – où ils sont épuisés et où ils tombent peut-être eux-mêmes malades.» Thomas Engeli sait de quoi il parle. L’un de ses quatre enfants, Silvan, aujourd’hui âgé de 21 ans, est tributaire depuis sa naissance d’un encadrement permanent. En raison d’une maladie affectant le métabolisme, la déglutition est la seule activité qu’il peut exécuter consciemment. Lorsque Silvan avait 2 ans, les époux Engeli ont décidé de faire appel au service d’aide et de soins à domicile Spitex pour les décharger. Très rapidement cependant, il s’est avéré que les prestations de ce service, destiné aux soins à prodiguer à des adultes déjà âgés, ne répondaient pas aux besoins très particuliers des enfants malades. M. Engeli s’est donc décidé à agir et a fondé l’organisation Kinder-Spitex Ostschweiz qui emploie aujourd’hui 110 spécialistes de santé à temps partiel. Ces dernières ont fourni ensemble en 2014 environ 28 000 heures de soins.

Remords et mauvaise conscience Comme si ses charges familiales et professionnelles ne lui suffisaient pas – Thomas Engeli est à la fois directeur de Kinder-Spitex Ostschweiz, chef d’entreprise dans le domaine du traitement et de l’adoucissement d’eau ainsi qu’éditeur du magazine satirique «Nebelspalter» et du magazine spécialisé «KMU-Magazin» – M. Engeli s’est mis à analyser à la loupe les incongruités constatées au fil des ans dans le secteur des assurances sociales et a même fait appel aux tribunaux pour défendre ses convictions. Ainsi, les parents concernés doivent aujourd’hui faire la différence entre les prestations qu’ils fournissent eux-mêmes et celles qui ont été fournies par des spécialistes ou des personnes sans

formation spécifique. «Si vous engagez une personne sans formation spécifique pour vous décharger, vous avez droit à une contribution dite d’assistance. Dans ce cas cependant, il se peut que des mesures très exigeantes que l’on peut appeler médicales soient exécutées de manière non-professionnelle, ce qui peut être mortel», explique Thomas Engeli. On comprend toutefois aisément la mesure que prennent alors les parents: ils confient à nouveau leur enfant à un hôpital. Ceci permet de garantir un encadrement professionnel alors que la répartition des coûts est claire et que la surcharge disparaît. Les désavantages de cette solution sont cependant très lourds – pour les parents comme pour la société: «L’enfant ne grandit plus sous la protection de sa famille, les parents souffrent de mauvaise conscience et les coûts à la charge de l’assurance invalidité, des caisses maladie et des cantons se multiplient.»

Le monitoring en tant que solution Comment réussit-on à faire en sorte qu’un enfant soit à l’aise et les parents heureux et que l’encadrement professionnel puisse être assuré à des coûts raisonnables? Thomas Engeli voit la solution dans un système de monitoring. Au moment de dormir, l’enfant nécessitant des soins est raccordé à domicile à des sondes qui enregistrent toutes les 10 secondes les divers paramètres nécessaires et les transmettent à une centrale où deux spécialistes expérimentés de Kinder-Spitex Ostschweiz surveillent les appareils et, en cas de situation d’urgence, alarment les parents en les réveillant. Les parents peuvent définir euxmêmes ce qu’ils entendent par une situation d’urgence. «Pour cela, il faut beaucoup de confiance, d’une part dans la technique et d’autre part dans les personnes qui veillent à la centrale», dit M. Engeli. Il y a encore beaucoup d’obstacles à surmonter. Ainsi, il faut être en mesure de garantir l’échange sécurisé des données – or, il n’existe pas de solutions toutes faites dans ce domaine. 17


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En raison des problèmes de responsabilité, il n’existe pratiquement pas de marché pour l’élaboration de données en direct – les sondes doivent donc être adaptées de telle manière qu’il ne puisse se former aucun point de pression. Participent au projet la Haute École spécialisée de Saint-Gall et deux de ses instituts: l’Institut des sciences de soins appliqués et l’Institut de gestion de l’information et des processus. Le directeur de ces instituts, le professeur Peter Jaeschke, est en outre membre de la commission spécialisée de Kinder-Spitex Ostschweiz et donc parfaitement au courant de la problématique générale relative aux soins à domicile.

Thomas Engeli et son fils Silvan.

Projet pilote L’association Kinder-Spitex Ostschweiz a pu recueillir les premières expériences de monitoring en collaboration avec l’hôpital cantonal de Münsterlingen. Les conclusions de cet échange sont prometteuses: il est possible de laisser les enfants nécessitant des soins quitter l’hôpital plus rapidement pour les confier à leurs parents; d’autre part, les parents souffrent nettement moins du stress provoqué par la nécessité de prendre une décision. «Les parents savent qu’ils ne sont pas seuls et que pour décider s’ils sont face à une situation d’urgence, ils peuvent s’appuyer sur des critères soigneusement définis», explique Thomas Engeli. Les parents sont ainsi déchargés de leur fonction de surveillance permanente. L’objectif de M. Engeli est tout d’abord d’établir le monitoring en Suisse orientale, de le commercialiser ensuite au prix coûtant et de le proposer ensuite à d’autres organisations d’aide et de soins à domicile pour les enfants.

Un financement initial est nécessaire Tout comme les organisations proposant des soins à domicile pour les enfants dans l’ensemble de la Suisse, le projet de monitoring de Kinder-Spitex Ostschweiz est tributaire de dons (cf. encadré). Pour le financement initial, M. Engeli s’attend à des coûts qui dépasseront le million de francs. Dès que le système fonctionnera, l’assurance invalidité et les caisses maladie couvriront les charges étant donné qu’elles sont tenues de couvrir les fonctions de surveillance. Selon Thomas Engeli, les coûts d’une nuit en hôpital peuvent atteindre entre 2400 et 5700 CHF alors que les coûts pour un enfant encadré par monitoring ne se montent qu’à environ 200 à 400 CHF par nuit. «Avec ces économies de coûts, on comprend clairement l’utilité pour l’économie nationale d’un système de monitoring à domicile», se dit-il convaincu. DANIEL FLURY www.kinderspitex-schweiz.ch www.kinder-spitex.ch

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En Suisse, 13 organisations de soins pédiatriques Spitex occupent plus de 500 spécialistes de santé.

Soins pédiatriques à domicile L’association de soins pédiatriques à domicile Suisse (Kinder-Spitex Schweiz) compte 13 organisations d’aide et de soins à domicile pour les enfants. Ces dernières proposent toutes des soins pour des nouveau-nés, des enfants ou des adolescents malades ou handicapés au sein de leur environnement familial – c’est-à-dire à domicile. Les soins à domicile pour les enfants s’occupent également d’enfants mourants jusqu’à leur décès. Les prestations sont fournies sur ordonnance médicale. Les coûts qui ne sont pas à la charge des caisses maladie ou de l’assurance invalidité sont couverts par des subventions versées par les cantons et les communes ou par des dons. Le projet de monitoring est dirigé en tant que projet pilote par Kinder-Spitex Ostschweiz, Bahnhofstrasse 17, 9326 Horn. Les dons versés sur les comptes de la Banque WIR mentionnés ci-dessous ne seront utilisés que pour le projet de monitoring. Ces dons sont déductibles du revenu imposable. Dons en francs suisses (CHF): IBAN CH54 0839 1666 7931 8180 0 Dons en WIR (CHW): IBAN CH57 0839 1666 7931 8000 0


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SPORT, PLAISIR ET DÉTENTE EN PLEINE NATURE WAKE!UP CONÇOIT DE NOUVELLES OFFRES DE LOISIRS DANS LA PITTORESQUE VALLÉE DE CONCHES

C’est dans l’une des plus belles vallées des Alpes que Roland Staub, à la tête de sa petite société Wake!up GmbH, exploite une nouvelle façon de concevoir les loisirs qui convient tant à des particuliers qu’à des groupes et des entreprises ou encore aux clients de ces dernières. Durant la saison d’été et d’hiver, il organise des manifestations sportives qui, sur demande, sont combinées, sous forme de paquets, à d’autres disciplines qui non seulement font plaisir mais sont également favorables tant au corps qu’à l’esprit.

Roland Staub est la preuve vivante qu’il est possible de rencontrer le succès en combinant passion, engagement personnel et un peu de fantaisie tout en comblant ses clients. Âgé de 55 ans, ce Zurichois a décidé de se retirer par étapes de son activité professionnelle d’origine, conseiller en personnel, et de faire de sa passion un métier. «J’aime vendre aux gens ce qui me plaît à moi également», explique M. Staub. Voilà sans doute qui fait partie de la recette de son succès. Tout a commencé en faisant du ski de fond dans le Haut-Valais. C’est à ce moment-là que Roland Staub a découvert la vallée de Conches supérieure, le paradis absolu pour les amateurs de ski de fond dans les Alpes. La vallée de Conches dispose de plus de 100 km de pistes de ski de fond de quatre degrés de difficulté différents, évoluant dans un merveilleux paysage naturel entièrement préservé. Cette vallée a réussi à trouver un équilibre raisonnable entre son offre d’activités de loisirs et de sports d’une

part et le respect de la nature d’autre part. M. Staub a été enthousiasmé par ce lieu et a commencé à réfléchir à une retraite anticipée active. Le fait que les possibilités de randonnées en raquettes et de courses en chiens de traîneau sont pratiquement illimitées a également contribué à nourrir son rêve. Finalement, Roland Staub a trouvé à Oberwald, au pied de la Furka, son deuxième domicile. Il y a acheté un appartement – bien entendu avec une part WIR adéquate – et a suivi une formation de moniteur de ski de fond. Pour lui, le village d’Oberwald est un lieu idéal car depuis ici, il est possible de tout atteindre à pied: le chemin de fer, l’autobus postal, les hôtels, les restaurants, l’épicerie, le magasin de sport, les pistes de ski de fond, les sentiers de raquettes, etc. «C’est cela, une véritable bonne qualité de vie», s’enthousiasme-t-il. Peu à peu, son assortiment de prestations de services d’hiver s’est concrétisé et il a passé à la phase de réalisation avec sa nouvelle société à responsabilité limitée baptisée Wake!up GmbH. 19


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Offre d’hiver polyvalente Pour Roland Staub, il ne s’agit pas de copier simplement les autres prestataires de services similaires mais bien d’inventer de nouvelles offres qui sont complémentaires à ce qui existe déjà. Ainsi, son programme pour amateurs de ski de fond à lui seul se distingue déjà des cours de ski de fond usuels: «Plaisir, équilibre, mouvement», voici sa formule du succès. C’est consciemment qu’il ne se présente pas comme prof ou moniteur de ski de fond mais bien en tant que coach. Il instruit ses clients de manière à ce que ces derniers engagent d’eux-mêmes les modifications nécessaires et intègrent de nouveaux réflexes. Grâce aux films vidéo que le participant à un cours reçoit dans les 48 heures après la leçon, les progrès réalisés sont en règle générale durables. Ce principe s’applique aussi bien aux débutants qu’aux avancés et ceci tant pour la technique classique que pour le skating. Wake!up propose également des paquets complets de prestations pour groupes et entreprises ou encore pour l’organisation de manifestations proposées par des PME à leurs clients. Roland Staub prépare un programme complet, s’occupe de la réservation des chambres d’hôtel, des repas, des transferts, de la location des skis de fond ou des raquettes, des réservations à effectuer auprès de partenaires, etc. «Le client n’a plus qu’à me dire quand il arrive et quand il désire repartir. Je m’occupe de tout le reste», explique M. Staub. Les programmes préparés par Roland Staub sont extrêmement polyvalents et peuvent être constitués d’éléments très différents, conformément aux désirs du client. En plus des leçons de ski de fond dans les deux techniques, de randonnées en raquettes sur des trajets de différentes difficultés ou de courses en traîneaux tirés par des chiens, ils comprennent également des éléments plus sur20

prenants tels qu’un stage de cor des Alpes. De tels modules constitutifs extraordinaires du programme cimentent l’esprit d’équipe et favorisent la camaraderie au sein d’un groupe, ce qui est particulièrement important pour les manifestations d’entreprise. Le fait que la vallée de Conches soit une région bénéficiant d’un enneigement certain constitue un autre atout. Cependant, de nombreux non-Valaisans mésestiment complètement la durée du déplacement nécessaire. «Ils pensent que la vallée de Conches est très lointaine. Pourtant, il suffit de 2 heures un quart pour rejoindre Oberwald depuis Zurich», précise M. Staub. Ce dernier recherche par ailleurs en permanence de nouvelles compositions de l’assortiment. Ainsi, il lancera l’année prochaine un programme ALY. L’acronyme ALY est constitué des initiales des termes Antara, Langlauf et Yoga (Langlauf signifie ski de fond en allemand). Laissons-nous surprendre! Quoi qu’il en soit, des thèmes tels que la respiration, la concentration et la détente dans le mouvement joueront un rôle clé dans ce contexte.

Stand-up paddling: le nouveau tube de l’été Roland Staub n’est pas quelqu’un qui ne fait les choses qu’à moitié. Après l’hiver, il aura également fallu préparer des offres pour la saison d’été. C’est ainsi que sa vie se déplace de plus en plus dans la vallée de Conches où il compte bien s’établir prochainement. En guise de tube absolu de l’été, il a lancé le stand-up paddling sur le lac de Geschinen situé entre Münster et Ulrichen. Il s’agit d’une activité dans le cadre de laquelle une personne rame, debout sur une planche. Pour cela, la force musculaire ne joue pas vraiment de rôle, il faut surtout faire preuve d’adresse et avoir un excellent sens de l’équilibre.


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Roger Staub a lancé le stand-up paddling sur le lac de Geschinen.

Le lac de Geschinen est situé à une altitude de 1340 mètres audessus du niveau de la mer et s’est formé après l’an 2000 lors de la construction de la digue antiavalanches de Geschinen. Ce lac a été créé par l’extraction de la terre nécessaire à la construction de la digue. Roland Staub a reçu très rapidement l’autorisation de faire du stand-up paddling sur ce merveilleux petit lac romantique. Le conseil communal dans son intégralité s’est enthousiasmé pour ce projet après la présentation organisée par M. Staub et a donné à Wake!up l’autorisation souhaitée avec néanmoins quelques réserves relatives à la protection de la nature. Les activités de stand-up paddling ont été lancées au mois de juillet dernier et ont immédiatement suscité un vif intérêt auprès des jeunes comme auprès des plus âgés. L’office du tourisme de la vallée de Conches supérieure (Obergoms) a soutenu le projet dès le début. Le stand-up paddling attire les curieux comme un aimant. Dès que quelques sportifs se retrouvent sur le lac, les promeneurs s’arrêtent et les observent avec beaucoup d’intérêt. En suivant les plus actifs d’entre eux, on voit que cette activité procure énormément de plaisir. Après à peine deux semaines, des hôtes et des indigènes avaient déjà fondé un club de paddling et les premières courses pour le plaisir ont eu lieu au mois d’août. Bien entendu, il est possible de louer le matériel sur place et de bénéficier de l’aide et des conseils de moniteurs. Roland Staub est donc en bonne voie de réaliser son rêve. Ce faisant, il ressent un très grand plaisir que l’on constate immédiatement en parlant avec lui. De plus, il a le talent de transmettre à ses interlocuteurs ce sentiment de plaisir et d’enthousiasme. À l’avenir, il prévoit de développer d’autres idées et de collaborer très étroitement avec les autres organisateurs d’activités de la vallée.

WIR en guise de réseau Voici plus de huit ans que Roland Staub est participant WIR. Tout d’abord avec son entreprise de conseil en personnel puis, depuis deux ans, avec Wake!up. Conformément à son inscription, il accepte un paiement à raison de 30% WIR; selon entente, le taux d’acceptation pouvant également être plus élevé. Cela doit faire l’objet d’une négociation de cas en cas. Il espère que sa participation WIR lui permettra d’obtenir plus rapidement une plus grande attention au sein du réseau et de profiter du principe de la prise en compte mutuelle. C’est la raison pour laquelle il a participé en 2014 à la Foire WIR de Lucerne et qu’il sera également présent à la prochaine Foire WIR de Zurich. Le placement des avoirs WIR ne lui fait aucun souci. «En Valais, il est relativement aisé de placer du WIR», explique M. Staub qui dit les utiliser principalement dans les hôtels et les restaurants avec lesquels il travaille pour les arrangements de groupe. C’est ainsi que tous les participants profitent du réseau WIR. HERVÉ DUBOIS

Wake!up GmbH Wake!up GmbH Haus Perle Dorfstrasse 6 3999 Oberwald VS Contact: Roland Staub Mobile: 079 218 03 18; e-mail: info@wakeup.ch Taux d’acceptation WIR: 30% (selon entente jusqu’à 100%) www.wakeup.ch

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AIDE INITIALE POUR STARTUP LA BANQUE WIR PRÉSENTE À LA STARTUPFAIR Les 45 000 clients entreprises de la Banque WIR soc. coopérative constituent le plus ancien et le plus important réseau de PME suisses. Ce dernier favorise la conclusion de nouvelles relations d’affaires, le maintien en Suisse de la création de valeur ajoutée et d’emplois ainsi que le raccourcissement des chemins de transport. Aux fondateurs d’entreprises, il fournit une précieuse aide initiale sur leur chemin vers l’indépendance. Lors de la 3e édition de la Startupfair à Zurich, les jeunes chefs d’entreprises ont pu s’informer des avantages que leur procure ce réseau.

1700 visiteurs – il y avait foule à la Startupfair dans le club zurichois du «Kaufleuten».

La Startupfair – qui a eu lieu cette année au fameux «Kaufleuten» à Zurich – est la plus importante exposition nationale pour jeunes chefs d’entreprises. C’est ici que se rencontrent startup, fournisseurs de prestations de services, autorités, spécialistes du soutien aux startup, hautes écoles, investisseurs et médias afin de faire du networking et de tenter de réaliser des affaires. «Le lieu idéal pour la Banque WIR afin de présenter son réseau de PME également à ceux qui sont justement en train de tenter le pas vers l’indépendance», explique Daniel Landolt, responsable de la succursale de Zurich de la Banque WIR. La monnaie complémentaire WIR est l’élément fédérateur au sein de la communauté WIR. Cette dernière ne circule qu’au sein du réseau et renforce ainsi les relations entre les divers acteurs. Selon M. Landolt: «Cela garantit un peu de sécurité et de sérénité dans un monde toujours plus complexe, ce qui est appréciable tout particulièrement pour de jeunes chefs d’entreprises.» 22

Avantages évidents La plupart des questions posées par les jeunes chefs d’entreprises portaient sur le fonctionnement du système des paiements WIR* et donc très justement sur la particularité qui distingue la Banque WIR de toutes les autres banques au niveau mondial. «Les réactions des visiteurs de l’exposition à notre réseau ont toutes été positives», résume M. Landolt. «Ils ont surtout été frappés par le fait que notre réseau permet de nouer plus facilement de nouveaux contacts et qu’une entreprise peut immédiatement prendre sa place au sein de ce réseau en assurant sa présence sur le Marché WIR, à l’adresse www.wir.ch, dans les médias de la Banque WIR ou – en fonction de la branche d’activité – sur des applications.» Dans ce cadre, les startup bénéficient bien entendu également des produits et prestations de services habituels qu’offre une banque.


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Daniel Landolt, responsable de la succursale de Zurich de la Banque WIR, en discussion avec des visiteurs de l’exposition.

Myrta Zumstein, présidente du groupe WIR de Zurich, explique les avantages du réseau WIR.

Réseaux locaux Treize groupes WIR permettent de garantir que cet immense réseau de PME opère également au niveau local et direct. Avec Myrta Zumstein, présidente du groupe WIR de Zurich, et Cristina Giampa, responsable de l’organisation des Rencontres business WIR au sein du groupe WIR de Zurich, les groupes WIR étaient également présents à la Startupfair. «Les jeunes gens présents se sont montrés très intéressés et ont largement profité de l’occasion pour nouer de nouveaux contacts», résume Myrta Zumstein. Selon elle, l’objectif des groupes WIR est justement de réunir les responsables de PME. «En fonction de la manifestation et du thème traité, la sociabilité prend parfois plus d’importance. En d’autres occasions, ce seront davantage les affaires et la transmission de savoir et de nouvelles compétences qui seront au premier plan.»

Germann Wiggli, président du directoire de la Banque WIR, s’est également montré très satisfait de l’intérêt porté au réseau WIR par la prochaine génération de chefs d’entreprises: «Le doublement du nombre de clients PME constitue l’un de nos objectifs à moyen terme mais le rajeunissement du réseau WIR en est un autre. Pour toutes ces raisons, nous cherchons de plus en plus à intégrer également des startup à notre réseau afin que tous les participants y bénéficient d’une utilité mutuelle.» DANIEL FLURY

* Voici comment fonctionne le système WIR: www.wir.ch/video-fr www.wir.ch/fr/reseau-wir/groupes-wir www.startupfair.ch

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ÉPARGNER OU PAYER DES FRAIS?

Même si les clients privés en Suisse ne doivent pas payer d’intérêts négatifs sur les avoirs d’épargne: de nombreuses banques facturent des frais tellement élevés que ces derniers non seulement font disparaître entièrement les maigres intérêts obtenus mais attaquent même le capital. Rien de tout cela auprès de la Banque WIR.

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Les Suisses ont depuis toujours été très créatifs lorsqu’il s’agissait d’inventer des impôts, des taxes et divers frais. Les banques suisses ont, elles aussi, laissé libre cours à leur fantaisie en instaurant les frais et commissions bancaires les plus divers. Récemment, l’attention de Monsieur Prix a été attirée par une taxe de dissolution de compte. Dans une rubrique qu’il tient dans un journal, Stefan Meierhans a demandé «pour quelles raisons et pour quelles prestations» il fallait payer cette taxe. En effet, il n’y a généralement rien à payer lorsque l’on procède à d’autres résiliations (raccordement téléphonique, abonnement de journal, contrat de bail, contrat d’assurance). «Qu’y a-t-il de si différent avec les comptes bancaires qui justifierait le prélèvement d’une taxe de dissolution de compte? Ma réponse est simple: rien», a conclu M. Meierhans, car selon lui, il s’agit de la fin tout à fait normale d’une relation d’affaires. C’est la raison pour laquelle il a appelé les banques suisses à renoncer à l’avenir à de telles taxes. Le préposé à la surveillance des prix conclut sa rubrique avec la question – ou plutôt l’encouragement suivant – «Quelles sont les banques qui participent?»

La Banque WIR montre l’exemple M. Prix devra renoncer à l’aide de la Banque WIR soc. coopérative car cette dernière ne facture pas de telle taxe de dissolution de compte sur le compte d’épargne – ni d’ailleurs de taxe d’ouverture de compte ou de taxe de tenue de compte. Même les retraits d’argent comptant auprès de l’une des sept succursales de la Banque WIR ne génèrent aucune taxe. De plus, la clôture annuelle du compte et l’envoi des documents justificatifs fiscaux sont également gratuits.

Un taux d’intérêt jusqu’à 1% sur le compte d’épargne Les taxes élevées et les taux d’intérêt de misère sur un compte d’épargne peuvent avoir pour conséquence qu’un épargnant doive davantage payer d’argent qu’il n’en reçoit pour son épargne.

Au vu de ce que nous venons d’expliquer à gauche, on comprend aisément que les clients de la Banque WIR ont effectivement fait le bon choix: si aucune taxe n’est prélevée, le taux d’intérêt de 0,2%* débouche automatiquement sur une augmentation du solde de leur compte d’épargne. Il est par ailleurs possible d’optimiser ce taux d’intérêt de base de manière à ce qu’il atteigne 1% en alimentant le compte d’au moins 5000 CHF de nouveaux avoirs (bonus pour argent frais de 0,3%) et par l’achat d’au moins 25 parts ordinaires (bonus pour parts ordinaires de 0,5%).

0,4% d’intérêt sur le compte d’épargne 60+ Les personnes qui ont déjà fêté leur 60e anniversaire peuvent opter pour le compte épargne 60+. En y parquant par exemple les fonds de prévoyance issus du troisième pilier lié ou du second pilier, ces personnes profiteront d’un taux d’intérêt très attrayant de 0,4% (jusqu’à 300 000 CHF).

Placements à terme: de 0,3 à 1% Les avoirs qui sont placés à terme fixe sur une période de plus de trois ans bénéficient également d’un taux d’intérêt de 0,4% (2 ans: 0,3%). Avec chaque année supplémentaire, le taux d’intérêt sur placements à terme augmente de 0,1% pour atteindre 0,9% avec une durée de 8 ans. Il est également possible de placer de l’argent à terme fixe auprès de la Banque WIR sur une durée de 9 et 10 ans, les taux d’intérêt étant alors de 0,95% et de 1%. Vous voulez épargner et non pas payer des frais? Dans ce cas, examinez les offres de la Banque WIR soc. coopérative. Vous trouverez tous les détails relatifs au compte d’épargne, au compte d’épargne 60+ et aux placements à terme à l’adresse suivante: www.wir.ch/epargner DANIEL FLURY * Tous les taux d’intérêt mentionnés se réfèrent à la situation à mi-août 2015.

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144 PAGES DE «FASZINATION WIR» 80 ans ont passé depuis la fondation de la Banque WIR soc. coopérative. Le livre «Faszination WIR – Resistent gegen Krisen, Spekulationen und Profitgier» (Fascination WIR – résistante aux crises, à la spéculation et à la course au profit), disponible en allemand, éclaire les aspects d’une histoire d’entreprise passionnante qui commence lors du krach boursier de 1929 et présente les opportunités d’avenir que réserve la monnaie complémentaire WIR. Ce livre est en vente dans les librairies mais peut aussi s’acheter auprès de la Banque WIR à un prix préférentiel.

Le système de paiements WIR de la Banque WIR soutient l’économie nationale suisse et constitue un cas particulier dans le monde entier quant à sa taille et à sa durabilité: ce qui a commencé en 1934 comme réseau de 300 entreprises et particuliers fédère aujourd’hui 50 000 PME qui ont généré entre elles, en 2013, un chiffre d’affaires additionnel de 1,43 milliard CHW. Dans son livre intitulé «Faszination WIR», Hervé Dubois explique comment ce succès a été possible, quels ont été les obstacles qu’il aura fallu surmonter et ce qui constituera, à l’avenir également, l’utilité économique d’une monnaie complémentaire dans une économie qui se distingue par la recherche de croissance et la course au profit. Hervé Dubois est né à La Chaux-de-Fonds et a passé son enfance à Zurich. Après sa maturité, il a fait des études d’économie et de journalisme à la Haute École de Saint-Gall. Pendant 20 ans, Hervé Dubois a travaillé dans la région de Bâle en tant que rédacteur auprès de divers quotidiens et auprès de l’Agence Télégraphique Suisse ainsi qu’en tant que journaliste de radio. En 1995, il s’est engagé auprès de la Banque WIR soc. coopérative où il a travaillé en tant que responsable de la communication jusqu’à son départ à la retraite en 2014. Aujourd’hui, Hervé Dubois vit en Valais.

Faszination WIR – Resistent gegen Krisen, Spekulationen und Profitgier. 144 pages, hardcover, structure en lin avec imprégnation Le livre est en vente auprès de toutes les librairies (ISBN 9783-03781-075-0) au prix de 34 CHF (prix indicatif). Il est également possible de commander le livre – jusqu’à épuisement du stock – par le biais de la Banque WIR au prix préférentiel de 20 CHF ou 20 CHW, à savoir – au moyen du formulaire web sur www.banquewir.ch/livre* – par courrier au moyen du talon ci-dessous* – par courriel (voir talon)* – auprès des succursales et agences de la Banque WIR – lors des manifestations suivantes de la Banque WIR (voir page 41): • Foire WIR de Zurich • Rencontre d’automne au KKL de Lucerne (pour titulaires de parts ordinaires WIR) • WIR-Economy-Club/Rencontres Business WIR * Les frais de port ne sont pas facturés

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TALON

Veuillez me faire parvenir ….... exemplaire(s) du livre «Faszination WIR» au prix de 20.–/exemplaire à l’adresse suivante: Entreprise: ……………………………………….............................……................................................ Prénom/nom:

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Signature: ……………………………………….............................……................................................ Je paie en WIR. Veuillez débiter mon compte WIR no ………….......................………………..................... Je paie en CHF. Veuillez débiter mon

compte courant no ………..................................… compte d’épargne no ………..........................…......... Je paie en CHF après réception de la facture (livraison après réception du paiement)

Renvoyer le présent talon à la Banque WIR, Marketing, Auberg 1, 4002 Bâle. Ou commandez le livre au moyen du formulaire web sur www.banquewir.ch/livre ou par courriel auprès de Nadja Maurer: nadja.maurer@wir.ch (veuillez indiquer le nombre de livres souhaité, votre adresse ainsi que le mode de paiement souhaité avec numéro de compte).

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UNE POMME DE DISCORDE POUR LES PARTENAIRES SOCIAUX ENREGISTREMENT DE LA DURÉE DU TEMPS DE TRAVAIL

Le dernier article dédié à l’histoire de la loi sur le travail a démontré la nécessité d’une protection étatique des travailleurs (cf. WIRPLUS de juillet). Dans le présent article, nous nous intéressons à l’obligation qui est faite à l’employeur d’enregistrer la durée du temps de travail de ses employés et aux possibles exceptions à cette règle.

Aujourd’hui encore, on considère que l’enregistrement de la durée du temps de travail est un important instrument de la protection de la santé. Compte tenu de la diversité des modèles de travail flexibles et de la délimitation de plus en plus floue entre travail et loisirs, cette méthode semble néanmoins dépassée et insatisfaisante. Le temps comme étalon de mesure du travail effectué ne tient pas compte du passage d’une société industrielle vers une société de services, de plus en plus basée sur le savoir. Qui roule encore actuellement avec une voiture fabriquée voici un demi-siècle? Ceci explique pourquoi petit à petit, il n’y a plus guère d’entreprises qui satisfont aux prescriptions légales. Le temps de travail basé sur la confiance est devenu déterminant. Les syndicats ont considéré que le nombre croissant de travailleurs souffrant de maladies psychiques était une conséquence du manque de protection assurée par l’enregistrement de la durée du temps de travail. Ils ont commencé à obliger les organes d’application à effectuer davantage de contrôles en déposant des plaintes ciblées contre entreprises du secteur tertiaire. Les employeurs de leur côté se sont mis à exiger une révision de la loi sur le travail et des formes plus modernes de la protection de la santé. Étant donné que les fédérations patronales et les syndicats ne sont pas arrivés à un résultat dans le cadre de négociations au sujet de l’enregistrement de la durée du temps de travail et se sont bloqués mutuellement pendant des années, le danger était grand que la politique règle cette question. Toutes les parties concernées ont cependant considéré que cela n’était guère souhaitable.

Une solution sous forme de compromis C’est ainsi qu’après plus de six ans de lutte, l’Union patronale suisse et l’Union syndicale suisse ont élaboré à la dernière minute à fin 2014 un compromis avec la collaboration du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche. Sur la base du compromis ainsi élaboré, le Conseil fédéral vient d’adapter l’ordonnance 1 relative à la loi sur le travail. Grosso modo, la solution intérimaire de 2013 a été adaptée de telle manière qu’il faut désormais non seulement l’approbation de l’employé mais également celle d’une représentation du personnel. Il est ainsi possible de libérer les employés dont le salaire brut se monte à 120 000 CHF de l’obligation d’enregistrer la durée du temps de travail. Cela n’est cependant le cas que pour autant que cette possibilité soit également prévue dans la CCT s’appliquant à l’entreprise. Bien que personne ne soit véritablement satisfait de la solution trouvée, elle remplacera la solution par intérim de 2013 à partir du 1er novembre 2015.

Signification de la CCT Outre divers arguments tout à fait valables présentés par les divers groupes d’intérêts, le lien établi entre l’abandon de l’obligation d’enregistrer la durée du temps de travail et une convention collective de travail (CCT) constitue le principal élément qui déplaît aux employeurs: les entreprises et les branches qui voudraient profiter de la simplification des règles relatives à l’enregistrement de la durée du travail doivent, pour cela, se soumettre à une CCT. Les explications du Conseil fédéral ont beau prévoir la possibilité que certaines branches ou entreprises ne concluent qu’une CCT «light» qui ne contient que des règles relatives à l’enregistrement 27


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Visionnaire: en 1937, les syndicats et l’Union patronale de l’industrie des machines et des métaux concluaient la fameuse Paix du travail.

de la durée du temps de travail et à la protection de la santé, une CCT doit être signée par une représentation des travailleurs indépendante des entreprises. Selon la Confédération, la fondation d’un syndicat ad hoc destiné uniquement à la conclusion d’une CCT relative à l’enregistrement de la durée du travail ne serait pas admissible. Étant donné que même la mise en œuvre d’une CCT «light» conclue uniquement pour régler le problème de l’enregistrement de la durée du temps de travail représente une charge beaucoup trop élevée pour les petites et moyennes entreprises, ces dernières sont de facto obligées de s’affilier à une CCT déjà existante d’une branche voisine. C’est précisément là contre que s’élèvent les employeurs. Cependant, y a-t-il vraiment de bonnes raisons pour s’opposer à une CCT?

Qu’est-ce qu’une CCT? Une CCT est un contrat conclu entre des syndicats d’un côté et des associations d’employeurs ou un employeur en particulier de l’autre. Ce contrat régit les conditions de travail ainsi que les rapports entre les parties à la CCT. Une CCT contient dès lors des prescriptions minimales relatives à la conclusion, au contenu (salaire, temps de travail, vacances, formation continue) et à la fin des contrats de travail individuels entre les employés et les employeurs concernés. Elle comporte en 28

outre des dispositions relatives aux droits et aux obligations des parties, par exemple la paix du travail. En principe, les employeurs et les employés peuvent conclure un contrat de travail dont le contenu est négocié individuellement. Le droit du travail de droit privé ne prévoit que de rares règles impératives. De plus, la loi sur le travail protège la santé de l’employé. La définition de la plupart des éléments du contrat relève cependant de l’autonomie des parties contractantes. Ces dernières peuvent par exemple convenir librement du montant du salaire ou des vacances supplémentaires sans que l’État n’intervienne. En règle générale cependant, un employé n’a individuellement qu’une position de négociation bien plus faible que celle de l’employeur. Pour obtenir une meilleure position de négociation face aux employeurs, les employés s’unissent au sein de syndicats ou d’associations. Les syndicats sont alors en mesure de négocier avec un employeur ou des association d’employeurs sur la base d’une position plus forte au sujet de prescriptions minimales relatives aux contrats individuels de travail. En matière de salaire, la CCT définira par exemple un salaire minimal de 4000 CHF. Par la suite, chaque employeur soumis à cette CCT devra respecter ce salaire minimal. Dans certains cas, les syndicats peuvent entrer en grève pour obtenir la conclusion de CCT offrant certains avantages aux employés. Il existe des CCT qui ne concernent qu’une seule région et d’autres qui s’appliquent à l’ensemble du pays. Une CCT peut avoir été conclue pour une branche d’activité tout entière ou uniquement avec un seul employeur. Du côté des employés cependant, il faut toujours qu’un grand nombre d’employés s’unisse au sein d’une organisation représentant les intérêts des employés. Les CCT sont conclues pour une certaine durée, le plus souvent pour deux à quatre ans, et doivent ensuite faire l’objet de nouvelles négociations.

Déclaration de force obligatoire générale La plupart des CCT ne s’appliquent qu’aux employés syndiqués qui travaillent dans une entreprise affiliée à une association d’entrepreneurs. Comme une CCT contient toujours des acquis sociaux en faveur des employés, les entreprises qui ne se soumettraient pas à la CCT bénéficieraient en théorie d’un avantage concurrentiel. Elles pourraient convenir dans les contrats individuels de travail de conditions moins avantageuses pour le salarié et maintenir les charges salariales à un niveau plus bas. Il est possible de remédier à cette situation de concurrence déloyale si par exemple la majorité de toutes les entreprises et de


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leurs collaborateurs concernés concrètement par la CCT y est soumise. Dans ce cas, le Conseil fédéral ou un gouvernement cantonal peut déclarer qu’une CCT a force obligatoire générale. De ce fait, elle s’appliquera à tous les employés et tous les employeurs d’une branche ou d’une région comme s’il s’agissait d’une loi.

Or, si les partenaires sociaux ne trouvent plus de solutions communes sous la forme de CCT, c’est à la politique qu’il reviendra de fixer les prescriptions minimales par le biais de lois. Les initiatives populaires comme celles qui demandaient six semaines de vacances, l’introduction de salaires minimaux ou la limitation de l’écart entre les salaires sont des signes préliminaires de cette évolution.

Histoire de la CCT La Suisse n’a pas fait partie des pays pionniers en matière de CCT et les syndicats ont dû lutter amèrement pour obtenir le moindre progrès social. Les CCT ont pris de l’importance lors de chaque nouvelle crise économique. Suite à une succession de grèves, de premières conventions nationales ont été conclues (dans l’imprimerie, par exemple pour les typographes en 1907). En 1911, la Suisse mentionnait dans son droit des obligations – tout de même en tant que premier pays d’Europe – la CCT comme forme distincte de contrat. Après de nombreuses années conflictuelles, d’autres contrats ont été conclus entre 1917 et 1920. Pendant et après la Seconde Guerre mondiale, la situation était à nouveau difficile. De 1944 à 1950, le nombre des conventions collectives de travail a augmenté de 632 à 1447, à nouveau après une vague de grèves. En 1937, les syndicats et l’Union patronale de l’industrie des machines et des métaux ont négocié la fameuse Paix du travail: le patronat reconnaissait enfin les syndicats en tant que partenaires de négociation légitimes et ces derniers s’engageaient en contrepartie à renoncer aux grèves. Cette Paix du travail est considérée comme la base du partenariat social en Suisse. Ce partenariat social est un succès bien qu’il n’ait jamais été prouvé statistiquement que la Paix du travail a vraiment apporté à la Suisse la prospérité qu’on lui attribue. Quoi qu’il en soit, elle a certainement permis de négocier, dans le cadre de conventions collectives de travail, des solutions adaptées aux réalités de chaque branche et ceci sans que ne doive intervenir l’État. Néanmoins, tous les syndicats sont confrontés à une baisse de leurs membres et à la difficulté de recruter une relève. Aujourd’hui, un employé est partiellement salarié et partiellement indépendant. Durant sa vie active, il change souvent de branche, voire de région. Compte tenu de cette réalité, on peut véritablement se demander si les syndicats sont encore la forme la plus adaptée de défense des intérêts des employés. Tout cela affaiblit bien entendu leur position. De plus, les relations entre les associations d’entrepreneurs et les syndicats sont pour certaines très tendues. Certaines CCT n’ont ainsi pas été reconduites.

En lieu et place de solutions définies dans le dialogue entre partenaires sociaux et adaptées à une région ou à une branche économique, ce sont des prescriptions légales nationales qui menacent. Dans ces conditions, il y a lieu de ne pas jeter par dessus bord à la légère la tradition plus que centenaire des conventions collectives de travail pragmatiques parce qu’on les considère comme dépassées ou pesantes. PROF. URSULA GUGGENBÜHL

Voilà comment fonctionne l’enregistrement de la durée du temps de travail Le cas normal Dans le cas normal, l’obligation d’enregistrer la durée du temps de travail demeure telle quelle. Abolition totale de l’obligation Pour les salariés dont le salaire brut se monte à 120 000 CHF et plus, il est possible de renoncer à l’obligation d’enregistrer la durée du temps de travail si – l’employé donne explicitement son accord; – il existe une convention collective de travail CCT. (Art. 73a de l’ordonnance 1 relative à la loi sur le travail) Enregistrement simplifié de la durée du temps de travail quotidien Une exception supplémentaire est prévue pour les employés à temps de travail flexible dont le salaire brut est inférieur à 120 000 CHF mais qui disposent d’une certaine souveraineté sur leur temps de travail. L’employeur doit leur proposer la possibilité d’un enregistrement complet de la durée du temps de travail mais ce dernier peut, dans certaines conditions, être simplifié. Dans ce cas, la simple indication de la durée du temps de travail quotidien peut suffire. Pour cela, il faut une convention entre l’employeur et la représentation du personnel. (Art. 73b de l’ordonnance 1 relative à la loi sur le travail) 29


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PRODUITS DÉFECTUEUX – AVEC GARANTIE Malgré les normes de qualité généralement très élevées qui caractérisent les produits actuels, il arrive que les attentes posées à ces produits ne soient pas remplies. Cela peut générer frustrations et ennuis. Dans l’hypothèse où le défaut ne concerne que le produit, le cas est relativement simple – même s’il en résulte pas mal de travail supplémentaire. Cependant, lorsqu’un produit défectueux occasionne d’autres dommages, la situation devient très rapidement complexe et peut générer des frais relativement importants. À quoi faut-il faire attention?

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Lors de l’achat d’un (nouveau) produit, il faut immédiatement contrôler si son état correspond à ce qui a été convenu et ceci indépendamment du fait que l’on est en présence d’une durée de garantie légale (de deux ans) ou d’une durée de garantie convenue. Concrètement, cela signifie qu’il ne faut pas reporter au printemps prochain le contrôle du vélo acheté en hiver ou encore qu’il ne faut pas attendre l’été prochain pour utiliser la première fois le nouveau gril à gaz.

Garanti favorable aux consommateurs…? Dans le cadre de la révision du droit relatif au contrat de vente, la durée de garantie légale (que l’on appelle de manière générale «garantie») a été prolongée d’un à deux ans à partir du 1er janvier 2013 lors de l’achat de nouvelles marchandises. Dans ce contexte, il convient de distinguer les ventes des entreprises (en particulier des négociants) conclues avec des consommateurs privés, des ventes conclues avec des entreprises. Si la vente se fait à des consommateurs privés, il n’est plus possible de raccourcir la durée légale de garantie de deux ans. Il en va tout différemment de la durée de garantie pour les contrats de vente conclus entre entreprises. Dans ce cas, il est encore possible de réduire ce délai de garantie, ce qui se fait assez couramment. De plus, une exclusion totale de la garantie est possible non seulement entre entreprises mais également avec des clients privés. On l’aura compris: s’il n’est pas possible de raccourcir le délai de garantie lorsque la vente se fait avec un particulier, il est néanmoins possible, dans ce même cas, d’exclure totalement la garantie! Il est également possible de définir l’ampleur de la garantie. Ainsi, il est possible de prévoir un droit à la réparation ou au remplacement mais d’exclure le droit au remboursement du prix de vente complet ou d’un montant partiel. Pour la vente de marchandises d’occasion, il est possible de raccourcir la durée de garantie mais cette dernière doit se monter à une année au moins.

Nouveaux délais dans le secteur de la construction Que se passe-t-il si un fabricant accorde une garantie d’une année à un négociant (ce qui est possible, nous l’avons vu ci-dessus) mais que ce dernier est à son tour tenu d’accorder une garantie de deux ans au consommateur? Si la garantie du fabricant est d’une année, 31


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le négociant ne devra prendre à sa charge les frais de garantie que pendant la deuxième année. Le négociant peut toutefois, dans un tel cas, exclure entièrement son devoir de garantie légal et n’octroyer à son client que la garantie d’usine plus courte. Le résultat en est insatisfaisant: le client ne bénéficiera que d’un droit à la garantie d’une année pour les produits de la marque correspondante. La révision (entrée en vigueur le 1er janvier 2013) a également apporté d’importantes modifications en relation avec des bâtiments et des objets immobiliers. Pour les marchandises intégrées à un immeuble telles que des portes, des lavabos, des lave-vaisselle, etc., c’est la durée de garantie de cinq ans du contrat d’entreprise qui s’applique. Auparavant, il existait d’importantes différences dans ce domaine: l’entreprise de construction devait accorder à l’acheteur une garantie de cinq ans mais ne bénéficiait auprès de ses propres fournisseurs que d’un droit à la garantie d’une année. De plus, la pose des portes, etc. se faisait souvent plusieurs mois avant la remise des clés au propriétaire. Cela n’a pas changé mais l’harmonisation des deux durées de garantie a permis d’obtenir une solution beaucoup plus avantageuse pour l’entreprise de construction.

occasionnés à la peinture des murs? – Il s’agit en l’occurrence d’un dommage occasionné par un défaut de la chose. Un tel dommage peut toucher des choses et/ou des personnes. Dans le cas présent, le dommage ne touche qu’une chose, à savoir les murs du local de pause. Aucune personne n’a subi de dommage. Dans de tels cas, c’est la loi sur la responsabilité du fait des produits qui s’applique et l’article 1 de cette dernière part de l’hypothèse que le dommage a été occasionné sur une chose affectée à un usage privé ou principalement privé. Souvent, on part de l’hypothèse erronée que le produit défectueux (ici, la machine à café) doit être affectée principalement à un usage privé. Cependant, cela n’est pas le cas. Il n’y a que la chose endommagée qui est déterminante. Les dommages causés à des personnes (homicide ou dommages à l’intégrité corporelle) seraient également couverts par la loi sur la responsabilité du fait des produits. Dans le cas qui nous occupe, le local de pause est affecté à un usage professionnel et non privé. De ce fait, la responsabilité du fait des produits n’intervient pas.

La signification pour le consommateur Dommages causés par des produits défectueux Comme nous l’avons vu ci-dessus, aussi longtemps qu’un défaut ne concerne que le produit lui-même, il est possible de régler le problème assez aisément sur la base du droit à la garantie prévu par le contrat de vente, à moins que la garantie en question n’ait d’emblée été exclue. Les dommages causés par un produit défectueux peuvent être nettement plus graves, comme le montre l’exemple suivant: Dans une petite entreprise, toute l’équipe est à la pause-café du matin. Il est usuel qu’à cette occasion, tout le personnel se réunisse autour de la table située à côté de la petite cuisine. Soudain, on entend un bruit sourd: la machine à café de six mois a surchauffé et a fini par exploser. Il n’y a, heureusement, pas de blessés à déplorer. Les parois par contre sont tachées de café et la machine à café a bien entendu rendu l’âme. Quelle est la situation juridique? Les dommages se montent sans doute à plusieurs milliers de francs, surtout sur les murs. De plus, après une durée de vie de seulement six mois, la machine à café est entièrement détruite. Les dégâts à la machine à café se règlent avec le vendeur par le biais du droit à la garantie du contrat de vente à moins que cette garantie n’ait été exclue dans le contrat, ce qui ne se fait généralement pas dans de tels cas. Mais qu’en est-il des dommages 32

La loi sur la responsabilité du fait des produits fait intervenir le producteur du produit défectueux. Ce dernier est responsable des dommages occasionnés par un défaut du produit. Selon la loi sur la responsabilité du fait des produits, on considère comme producteur: – le fabricant effectif; – toute personne se présentant comme fabricant en appliquant un nom, une marque ou quelque chose de similaire sur le produit; – toute personne qui importe le produit pour le vendre, le louer, le distribuer par location-vente ou par toute autre forme de distribution. Afin de protéger le consommateur, la notion de «producteur» est définie de manière assez large dans la loi sur la responsabilité du fait des produits. Cela se révèle particulièrement important là où il n’est pas possible de déterminer le véritable producteur du produit défectueux – ce qui est par exemple le cas des produits sans nom. Finalement, chaque négociant qui commercialise un tel produit sous une forme ou une autre supporte la responsabilité du fait du produit défectueux. Il faudrait que les deux parties au contrat de vente en soient conscients – tant du côté du «producteur», au sens de la loi sur la responsabilité du fait des produits, que du côté du consommateur. MIRCO LOMBARDI WWW.LOMBARDIPARTNERS.COM


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LE NOUVEAU CADRE

À une époque qui se distingue par une conjoncture économique difficile, les défis posés aux nouveaux cadres sont particulièrement élevés. Ces derniers doivent rapidement comprendre les objectifs de l’entreprise, s’intégrer aux procédures de l’entreprise et établir, à l’aide de leur équipe, la base de leur succès à venir.

Les exigences posées aux nouveaux cadres sont très élevées. Quelques questions importantes se posent dans ce contexte:

fonction de la situation et trouver une réponse adéquate à tout problème qui lui est posé.

– Qu’est-ce qui distingue un nouveau cadre en tant que personne? – Quelles sont ses forces et ses faiblesses, respectivement connaît-il ses propres forces/faiblesses? – Quelle est la capacité de cette personne à s’autoévaluer? Dispose-t-elle d’une saine capacité d’autocritique?

Par ailleurs, il faut que le cadre garde en permanence à l’œil les objectifs visés. Cet état d’esprit permet d’assurer aux clients, aux collaborateurs et au cadre lui-même une certaine sécurité mais aussi de mesurer le succès obtenu. À cet effet, il convient de fixer des objectifs atteignables. Il arrive souvent que l’on ne tire pas profit d’opportunités qui se présentent. En s’assurant d’une bonne identification des objectifs, il est plus aisé de diriger et de travailler.

De telles questions se posent aux nouveaux cadres en tant que tels mais également aux entreprises. Il faut que le cadre convienne à l’entreprise et à l’équipe. Une autre question touche à la motivation du cadre pour son nouveau poste – par exemple – les chances de carrière, – un bon salaire, – la possibilité d’appliquer des éléments théoriques appris. De telles raisons ainsi que l’état d’esprit personnel influencent très fortement la motivation initiale qui se transmettra à l’environnement de travail et à l’équipe. Dans les échanges avec l’équipe concernée, on remarque vite quel est le mode de fonctionnement du nouveau cadre. Est-il trop décontracté, trop autoritaire ou plutôt de type coopératif? En fonction de la situation, il s’agit de trouver la bonne mesure – parfois, il convient d’adopter une manière de procéder subtile ou, par exemple, un comportement autoritaire dans les situations d’urgence. Le nouveau cadre doit prendre ses décisions en

Les exigences sont donc très complexes lorsqu’une personne aborde un nouvel emploi en tant que supérieur hiérarchique.

Accepté dès le début Xavier Perruchoud* est âgé de 32 ans et travaille depuis un mois auprès de la maison Traitement des métaux Sàrl*. Il a fait un apprentissage de commerce puis des études de gestion d’entreprise auprès d’une Haute École spécialisée. Par ailleurs, il est au bénéfice d’une expérience professionnelle acquise auprès de trois différentes entreprises. Dans ce contexte, il a traversé les départements suivants: controlling, marketing et conseils à la clientèle. Depuis un mois, il dirige une équipe de six collaborateurs en tant que responsable du secteur «Clients clés» (key account). Ces gros clients suisses et étrangers travaillent depuis plusieurs années avec la maison Traitement des métaux Sàrl. Son équipe comprend trois femmes et trois hommes. Xavier Perruchoud s’est bien intégré à l’entreprise et en principe, la collaboration au sein de l’équipe fonctionne bien. 33


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Après un mois, un problème survient néanmoins. Par un comportement peu coopératif, Vincent Ducret* (45) montre qu’il n’accepte pas Xavier Perruchoud en tant que supérieur hiérarchique plus jeune que lui. Xavier Perruchoud se demande comment il pourrait détendre la situation. Ne rien faire ne correspond pas à son tempérament. Il demande conseil à son propre supérieur hiérarchique. Ce dernier lui répond: «Parlez avec lui et élaborez une solution. Je veux à tout prix garder Vincent Ducret. Nous avons besoin de lui, c’est un excellent collaborateur.» Xavier Perruchoud avait espéré obtenir davantage de soutien. Il se prépare donc à cet entretien auquel il convie Vincent Ducret. Cet entretien constructif débouche sur les points suivants: – Vincent Ducret aurait aimé que Xavier Perruchoud prenne davantage en compte, dès le début, les attentes mutuelles des collaborateurs et de lui-même. – Le style de direction presque soumis ne plaît pas du tout à Xavier Ducret. Il préfère que les choses se disent de manière directe, claire et concise. – Xavier Perruchoud sent bien que Vincent Ducret serait lui aussi volontiers devenu responsable de l’équipe. Xavier Perruchoud promet de mettre en place des solutions. Il entend informer ouvertement Vincent Ducret de ses attentes. À l’avenir, il formulera de manière plus concise les objectifs fixés et profitera du savoir-faire de Vincent Ducret. Il entend l’intégrer davantage à l’équipe en sa qualité de collaborateur le plus âgé et le plus expérimenté. Xavier Perruchoud n’a cependant pas l’intention de s’excuser pour sa fonction. Avec l’accord de son propre supérieur hiérarchique et de son équipe, il prévoit de motiver Vincent Ducret en lui confiant des projets de clients exclusifs et éventuellement le rôle de responsable adjoint. Le potentiel de conflit qui existait au début a pu être désamorcé avec un entretien franc et ouvert et il a été possible de détendre la situation. Il a été possible de motiver Vincent Ducret en lui 34

confiant des objectifs et des projets exigeants sans que les autres membres de l’équipe ne se sentent floués. Pour cela, une structure organisationnelle claire et objectivement motivée représente une aide précieuse.

Reconnaître ses limites Gisèle Nicod* (40) dirige depuis six mois l’équipe du service du Restaurant de la Croix*, très apprécié des amateurs de bonne chère. Son équipe est constituée de cinq femmes et de trois hommes employés à temps partiel ou à temps plein. Tout le monde reconnaît que Gisèle Nicod est une collaboratrice très consciencieuse. Elle est avenante et donne toujours volontiers un coup de main. Elle dirige son équipe avec beaucoup d’engagement. Aussi bien son équipe que les clients l’apprécient énormément. Cependant, en y regardant d’un peu plus près, il y a tout de même quelques aspects alarmants: – S’il est vrai que Gisèle Nicod s’engage énormément – ses journées sont également très longues: il n’est pas rare qu’elle travaille entre 14 et 15 heures et ceci six jours par semaine (à l’exception du lundi). – L’équipe trouve que Gisèle Nicod est gentille mais se sent néanmoins un peu trop mise sous tutelle étant donné que Gisèle Nicod contrôle tout dans les moindres détails et a partiellement aussi de la peine à déléguer. – Ces derniers temps, elle a commis quelques erreurs lors de commandes pour des banquets. – Il manque à Gisèle Nicod une compensation à son activité professionnelle. Depuis quelque temps, elle est également inquiète pendant son jour de congé et pense déjà à la planification de la semaine au travail. Toutes ses pensées tournent autour du travail. Elle se sent épuisée et fatiguée. – Au cours de ces derniers mois, Gisèle Nicod a perdu huit kilos. Jusqu’à présent, elle n’a encore jamais manqué un seul jour de travail. Cependant, elle a déjà souffert de deux infections grippales. – Pour elle, la vie privée n’a qu’une valeur marginale.


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– répartir le travail au sein de l’équipe, réduire son temps de présence et déléguer davantage de tâches; – mieux tirer profit des loisirs pour se détendre et se reposer; – trouver suffisamment de distance face au travail; – chercher davantage et activement le dialogue avec la direction en cas de problèmes. Gisèle Nicod a de la chance que sa direction soit attentive au bien-être de son personnel et se prenne le temps de trouver des solutions concertées.

Conclusion Lorsque quelqu’un accepte une nouvelle fonction de supérieur hiérarchique, il s’agit de satisfaire en peu de temps à un grand nombre d’exigences élevées. Il faut des gens courageux pour faire face aux grandes questions et aux problèmes de la vie quotidienne des affaires. Il faut faire preuve de qualités de direction, tout particulièrement lorsque les temps sont difficiles. L’inquiétude intérieure de s’engager à fond au travail pour avoir du succès mène à une pression constante. Les propriétaires du Restaurant de la Croix ainsi que les collaborateurs ont bien remarqué que Gisèle Nicod n’allait plus très bien. Lors d’un premier entretien avec la direction, Gisèle Nicod a encore essayé de minimiser le problème. À son avis, il ne s’agissait que d’un stress temporaire qu’elle maîtriserait bientôt.

Les collaborateurs ont besoin d’estime et d’objectifs clairement définis. Il convient d’adopter une approche subtile des problèmes qui surviennent. Cela instaure le calme et une certaine sérénité. Une activité de direction qui s’oriente à des valeurs effectivement appliquées par la direction représente pour les nouveaux cadres une aide pour maîtriser les défis qui leur sont posés.

Lors d’un deuxième entretien mené en toute franchise, la direction cherche à trouver une solution durable. Les objectifs suivants sont poursuivis: – établir, en concertation avec Gisèle Nicod, un déroulement du travail quotidien bien structuré;

ENRICO LOMBARDI INTRA DM AG TRAINING & MARKETING

* Tous les noms sont fictifs

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LE SECTEUR DE LA CONSTRUCTION – PILIER CONJONCTUREL OU FUTUR SECTEUR À RISQUE? Les secteurs de l’économie qui ne sont guère dépendants des cours de change revêtent une importance particulièrement élevée en matière de maintien de la croissance et du plein emploi et ceci aussi longtemps que les industries travaillant à l’exportation et le tourisme souffrent du franc fort. Il s’agit actuellement – et malgré une concurrence croissante de l’étranger – du commerce de détail, de notre secteur de la santé de plus en plus coûteux qui reste sans aucune concurrence et du secteur de la construction qui est extrêmement dépendant de la situation conjoncturelle générale mais reste néanmoins encore prospère.

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Dans le secteur de la construction, la construction de logements joue un rôle fondamental qui prendra encore plus d’importance en raison de la fin prochaine des grands projets d’infrastructures publics.

Une grande partie du gâteau Les coûts totaux des projets de construction se montent actuellement à un niveau annuel d’environ 65 milliards CHF. Cela correspond, après déduction des travaux d’entretien publics, à un volume d’investissement approximatif de 60 milliards CHF. Si l’on déduit à nouveau de ce chiffre l’activité de construction des collectivités publiques (mandats publics), on arrive à des investissements de construction privés d’environ 45 milliards CHF. Plus de 95% de ce chiffre concernent le secteur du bâtiment. Environ 70% des investissements privés de construction concernent la construction de logements. Il s’agit ici d’un montant d’environ 30 milliards CHF par année. L’immobilier a une très grande importance pour l’économie globale. Si ce secteur diminuait par exemple de moitié, cela entraînerait une importante diminution de la croissance. Dans ce cas, la production de valeur annuelle de l’économie suisse se réduirait de deux à trois pour cent, ce qui représenterait une très forte récession. Cette seule réflexion montre que la croissance et le plein emploi exigent un niveau élevé et une évolution aussi constante que possible de la construction de logements.

Le gâteau de la construction de logements est-il vraiment rond? À première vue, les chiffres peuvent sembler bizarres. Les statistiques de la Confédération relatives à la construction de logements, établies tous les deux ans, font la distinction entre le nombre d’immeubles résidentiels nouvellement construits (12 773 en 2013) et celui des logements nouvellement construits (45 833). Pour le passé récent, il en résulte un accroissement du nombre de logements que l’on n’avait plus vu depuis le début des années 1970 du siècle dernier. À n’en pas douter, la construction de logements en Suisse a atteint un pic qui ne peut plus guère être dépassé. Depuis plusieurs années, la tendance indique qu’il y a davantage d’appartements qui sont construits dans des bâtiments comportant plusieurs logements. En 2013, 70% des logements nouvellement construits se situaient dans des bâtiments à plusieurs appartements. Il est donc clair que l’augmentation du nombre de logements dans des bâtiments multilogements (logements à vendre ou à louer) a une influence déterminante sur le marché. Selon les statistiques les plus récentes, seuls 17% des nouveaux logements concernent des maisons individuelles alors que tout de même 13% des bâtiments ont un usage complémentaire (par exemple avec un usage mixte logements-bureaux-magasins).

Il semble que les dimensions des nouveaux logements répondent dans la plupart des cas aux exigences de la demande. Selon les statistiques, l’augmentation a principalement concerné des tailles de logements réduites et moyennes jusqu’à quatre pièces, l’accroissement se montant cependant à 65% pour les studios – il s’agit là certainement d’une anomalie passagère – (le pourcentage pour les logements de quatre pièces se montant 6,7%, ce que l’on peut considérer comme normal). Un tiers des logements nouvellement construits comporte quatre pièces. L’ensemble du «gâteau de la construction de logements» n’a donc aujourd’hui pas de «quadrature» qui indiquerait un déséquilibre du marché.

Grandes différences régionales En 2013, et la situation ne s’est pas modifiée depuis, la finition de nouveaux bâtiments résidentiels (mais pas le nombre de logements) a augmenté dans les cinq grandes régions qui constituent la Suisse. À Zurich, ce chiffre s’est encore accru de +7,5% et étonnamment au Tessin de +2,3%. Il n’y a que dans le nord-ouest de la Suisse et dans la région lémanique que l’on a recensé moins de nouveaux logements car ces régions ont apparemment atteint plus rapidement leur limite de saturation que les autres régions. L’ensemble des logements en Suisse – tant pour les villas que pour les bâtiments multilogements – est très moderne, quand bien même des différences régionales subsistent. Seulement 30% de tous les bâtiments résidentiels datent d’avant 1945, 49% ayant été construits après 1961. 49% des immeubles sont chauffés au mazout, 16% au gaz naturel, 10% avec de l’électricité et 10% à l’aide de pompes à chaleur. Les cantons de Bâle-Ville (un record de 75%), Glaris, Neuchâtel, Jura et les deux demi-cantons d’Appenzell recensent une part de vieux bâtiments (construits avant 1961) dépassant la moyenne nationale. À l’exception de Bâle, il s’agit également des cantons qui recensent une part de logements vides dépassant la moyenne nationale. Il est particulièrement intéressant de constater que le canton de Soleure, malgré une structure d’âge des logements parfaitement située dans la moyenne nationale, recense un nombre de logements vides supérieur de 2%, presque identique à celui du canton du Jura.

Demande continue de préférer le confort Il vaut également la peine de constater que la surface d’habitation moyenne par habitant dans les bâtiments multilogements a constamment augmenté depuis 1970 et atteint actuellement environ 50 mètres carrés alors que pour les immeubles à un seul logement, cette valeur stagne également à 50 mètres carrés depuis 1990. Une explication pourrait résider dans le fait que de 37


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plus en plus de couples relativement âgés sans enfants vivent dans des bâtiments multilogements alors que pour les villas, les prix fortement accrus de ces dernières provoquent une limitation de la demande d’espace.

tefeuille pourrait soudain être considéré par son bailleur de fonds comme un risque plus élevé. Aucune banque ne souhaite multiplier le nombre de tels risques qui pourraient finir par constituer un risque de concentration trop élevé.

Ce désir d’un plus grand confort s’exprime également dans le pourcentage croissant de propriétaires (même si c’est à un très faible niveau). Ce taux est aujourd’hui de 38% alors qu’il n’était que de 28% en 1970. Depuis l’an 2000, le nombre des ménages propriétaires de leur logement a augmenté de 27% alors que le nombre des ménages locataires n’a augmenté que de 7%. Les fluctuations touchant la demande de logements se font donc sentir plus fortement dans le secteur des logements en location en raison de la croissance plus faible dans ce secteur. Il convient donc de faire preuve d’une certaine prudence dans ce domaine à l’avenir.

Les décisions d’investissement dans l’immobilier résidentiel doivent donc être mûrement réfléchies, une réflexion quant à d’éventuelles alternatives ne pouvant être nuisible. Il faut par exemple se demander quelles pourraient être les conséquences si des mesures de politique sociale étaient exigées, voire prises en Suisse comme partout ailleurs, afin de faciliter aux vieilles personnes le maintien à domicile dans leurs propres murs. On voit apparaître ici un nouveau marché de la rénovation d’anciens bâtiments auquel l’État ne doit en aucun cas opposer d’obstacles. L’adjonction d’un ascenseur risque d’être plus nécessaire que la conservation d’une façade Art nouveau. Dans ce domaine, la tendance semble viser une prolongation de la durée de vie d’anciens bâtiments.

Commentaire

Faut-il vraiment 47 000 nouveaux logements par année? Chaque semestre, environ 120 000 logements sont proposés sur les diverses plates-formes immobilières sur Internet et selon le dernier indice des logements en ligne, la durée moyenne de publication d’une annonce se monte à 27 jours, tendance légèrement à la hausse. Le marché semble donc toujours fonctionner assez bien. Les logements coûtant plus de 3000 CHF par mois, ou qui comportent cinq pièces ou plus, nécessitent toutefois une durée de présentation trois fois plus longue que les logements plus avantageux. Cela fait clairement apparaître une chose: la demande de logements se concentre de plus en plus sur des objets plus petits, offrant des loyers plus avantageux mais mieux situés. Ce qui n’entre pas dans ce cadre a plus de peine à trouver preneur. Selon l’agence immobilière réputée Wüest und Partner, le nombre des logements en location vides est aujourd’hui déjà supérieur d’un tiers à celui d’il y a dix ans. Quiconque investit dès lors dans le mauvais segment du marché risque donc de rencontrer d’importantes difficultés financières, en particulier si – comme c’est déjà souvent le cas aujourd’hui – le bailleur de fonds augmente ses exigences de solvabilité. L’ensemble des pertes de loyers subies par les bailleurs et correspondant aux logements vacants sont estimées aujourd’hui à environ un demi-milliard de CHF. Un investisseur qui compte un grand nombre de tels logements, chers et difficiles à louer, dans son por-

«Et si la demande fléchissait?» 38

Il faut également se demander quels seront les effets des augmentations de loyer auxquelles il faut s’attendre à plus ou moins long terme. De nombreuses personnes actuellement intéressées ne pourront alors plus se payer la villa prévue et resteront locataires avec, en règle générale, des exigences accrues en termes de confort. À l’inverse, il faut se demander comment la demande de logements évoluera compte tenu de dispositions légales plus restrictives en matière d’immigration. La diminution du nombre d’immigrés en provenance d’Allemagne due à l’amélioration de la situation du marché de l’emploi dans leur patrie réduit d’ores et déjà la demande de logements du haut de gamme alors que les immigrés toujours plus nombreux originaires des pays méditerranéens ont des exigences de confort encore modestes ainsi qu’une solvabilité également réduite. À moins qu’ils ne trouvent refuge auprès de membres de leur famille, ils apparaissent sur le marché des logements déjà âgés, comme nous l’avons déjà vécu il y a 30 ans à Bâle avec les ouvriers de la chimie originaires de Turquie. Les relations entre logements récents et âgés en matière de demande risquent fort de se modifier ces prochains temps, ce qui aura également des conséquences sur la demande de nouveaux logements dans les catégories de prix avantageuses. Dans ces circonstances, il est légitime de se demander si le marché continue de nécessiter 40 000 nouveaux logements par année ou s’il ne serait pas possible de définir des objectifs un peu plus bas sans nuire à l’ensemble de l’économie. Dr RICHARD SCHWERTFEGER


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DOMMAGES PERMANENTS À LA CARROSSERIE Nous avons craqué. Surtout mon épouse. C’est la raison pour laquelle nous avons accueilli un nouveau petit membre de la famille. Bien entendu, le petit bénéficie de toute notre attention lorsqu’il part à la découverte du salon. À l’origine, j’y étais opposé. Cependant, mon épouse a dit que, premièrement, les petits apportent un peu de vie dans le ménage, cinquièmement, Isabelle en a également eu un récemment et pour terminer, c’est comme ça et c’est tout. Huit excellentes raisons, surtout lorsque ce sont celles de mon épouse. Voilà donc pourquoi un aspirateur robot navigue depuis peu dans notre salon. Parfois, nous nous asseyons sur le divan et le regardons travailler. La majorité féminine de la famille s’enthousiasme. La minorité masculine tente d’identifier une systématique dans le parcours de l’aspirateur robot dont les dimensions sont similaires à celles d’une bouse de vache. Peine perdue. Lorsque nous prenions des cours de danse, je n’avais même pas réussi à identifier une systématique dans mes propres pas! Cependant, je suis arrivé à une autre conclusion: notre petit ferait un excellent politicien. Il parcourt courageusement les environs mais sans aucun sens de l’orientation. Il ne reconnaît les obstacles que lorsqu’il ne peut plus les éviter. Il fait des cercles et se tourne avec désespoir à gauche, à droite, à gauche, à droite. Lorsqu’il s’est sorti d’une situation embarrassante, il vise directement le prochain obstacle, le choix est large. Il lui arrive aussi de foncer dans un obstacle et d’en tirer des dommages permanents à la carrosserie, comme cela arrive également aux politiciens. S’il se retrouve bloqué entre une chaise et un banc, il pète les plombs jusqu’à ce que sa batterie soit vide. Voilà ce qui se passe dans les bas-fonds de notre salon et de notre politique. Bien entendu, il a fallu lui donner un nom. J’ai pensé à Staline, à Adolf ou à Kim, ou encore à Recep ou à tout autre nom dont les porteurs auraient mérité de ramper au sol devant leurs victimes. Mes femmes ont trouvé que c’était une idée tout à fait idiote. C’est pourquoi j’ai lancé sur Facebook un concours pour trouver un nom. Les idées récoltées proposaient Brutus, Néron, Terminator, Nalar, Nebuchodonosor, Uncle Sam ou Willi junior. Verena a proposé Macho, Nadja voulait Voldemort, Romina Gollum et

Dominique en pinçait pour Dieter Bohlen. Beat voulait Christoph puisque «Blocher» désigne en allemand une ancienne cireuse et David s’enthousiasmait pour «Sigmund» vu que cela fait tant de «Freud» (plaisir). Markus a proposé «Francine» mais je cherchais un prénom masculin car il était prévisible que je traite le robot aspirateur de tous les noms lorsqu’il viendrait à rester bloqué sans raison, c’est-à-dire probablement régulièrement. S’il portait un nom de fille, je me sentirais coupable. Magdalena a pensé à Oussama ben Laden. Dans ce cas, je pourrais lancer «Oussama, où es-tu?» et n’aurais plus besoin, ensuite, de prendre des gants. Cela me plaisait bien. Quoi qu’il en soit, mes femmes ont résolument opté pour Olaf, d’après le prénom du «trop mignon» bonhomme de neige dans «Frozen». Voilà pourquoi notre aspirateur robot s’appelle désormais Olaf ben Laden. J’ai prolongé la garantie de l’appareil à quatre ans et j’espère que je reconnaîtrai une certaine systématique dans le choix de sa trajectoire avant la fin de la législature. En outre, j’espère qu’il restera au sol.

WILLI NÄF WILLI NÄF EST AUTEUR INDÉPENDANT ET HUMORISTE. IL VIT DANS LE CANTON DE BÂLE-CAMPAGNE ET EN APPENZELL. WWW.WILLINÄF.CH

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MANIFESTATIONS

IMPRESSUM

Rencontre d’automne 2015

WIRPLUS Le magazine pour les clients de la Banque WIR Septembre 2015, 82e année, no 921

31.10.2015, KKL, Lucerne (pour tout détenteur de parts ordinaires)

Éditrice/rédaction Banque WIR soc. coopérative Auberg 1 4002 Bâle www.banquewir.ch

Assemblée générale 2016 de la Banque WIR 18.5.2016 à Bâle (pour coopérateurs/coopératrices) Pour de plus amples informations, veuillez consulter notre site web sous www.banquewir.ch ou téléphonez au 0848 947 948.

Rédaction Daniel Flury (rédacteur en chef), Annette Lempen, Roland Schaub, info@wir.ch, tél. 061 277 93 27 ou 061 277 92 76

FOIRE WIR DE ZURICH

Traductions Daniel Gasser, Yvorne CLS Communication

19.11.2015–22.11.2015 www.wmzag.ch

Layout: fischerundryser, Bâle Impression: Vogt-Schild Druck AG, Derendingen Mode de parution En janvier, avril, juillet et septembre en français, allemand et italien Tirage: 3500 Changements d’adresses: Banque WIR, Centre de conseils, case postale, 4002 Bâle, ou fax 0848 947 942

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