Petit guide de l'immigrant africain 100 recettes pour réussir sa vie aux usa extrait

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Petit Guide de l’immigrant Africain :

100 recettes pour réussir sa vie aux USA

Yara Loua


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Ce livre est dédié à mon tuteur et père, Darius Zouandé, pour m'avoir ouvert ses portes avec une générosité inouïe et de m’avoir accepté comme son enfant sans se poser des questions.



Table des matières Préface

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Introduction

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100 recettes pour réussir sa vie aux USA

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Recette #1 : Rêver grand

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Recette #2 : Croire à son rêve

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Recette #3 : Continuer après une énorme déception

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Recette #4 : Avoir de la passion

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Recette #5 : Faire toujours mieux

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Recette #6 : Accepter ce que l’on ne peut pas changer

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Recette #7 : Chercher toujours mieux

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Recette #8 : Faire preuve de maturité

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Recette #9 : Apprendre à compter sur soi-même

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Recette #10: Savoir dire non

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Recette #11 : Respecter toujours ses géniteurs

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Recette #12 : Elever sa vie spirituelle

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Recette #13: Sortir de sa zone de confort

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Recette #14 : Se marier jeune

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Recette #15 : Se mettre aux services des autres

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Recette #16 : Garder toujours espoir

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Recette #17 : Préparer son interview

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Recette #18 : Etre patient

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Recette #19 : Préparer son voyage

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Recette #20 : Respecter toujours son tuteur

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Recette #21 : Apprendre à s’adapter à la vie américaine

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Recette #22 : Apprendre à conduire avant de venir

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Recette #23 : Apprendre l’anglais rapidement

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Recette #24 : Planifier sa nouvelle vie

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Recette#25 : S’entourer de bonnes personnes

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Recette#26 : Joindre les forces militaires

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Recette # 27 : Avoir un mentor

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Recette # 28 : Accepter des petits jobs sans être trop sélectif

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Recette # 29 : Nourrir son esprit

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Recette # 30 : Faire du sport

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Recette # 31 : La vie dans les grandes villes versus les petites villes 65 Recette # 32 : Se faire des amis

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Recette #33 : Faire des affaires

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Recette # 34 : Apprendre la maitrise de soi

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Recette #35 : Ne jamais comparer sa vie à celle des autres

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Recette #36 : Partager sa culture

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Recette # 37 : Savoir se relever quand on tombe

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Recette #38 : Etre indispensable au travail

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Recette #39 : Utiliser sa voiture comme une université roulante

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Recette #40 : Ne jamais abandonner

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Recette #41 : Faire la paix avec son passé

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Recette #42 : Aimer son prochain

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Recette #43 : Ne pas avoir peur d’échouer

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Recette #44 : Savoir gérer son temps

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Recette #45 : Faire attention aux Dream Killers

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Recette #46 : Avoir l’esprit ouvert

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Recette #47 : Ne jamais abandonner la prière

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Recette #48 : Faire attention à l’alcool

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Recette #49 : Prendre la décision de réussir

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Recette #50 : Comment trouver et acheter une bonne voiture d'occasion

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Recette #51 : Comment trouver une ville où il fait bon vivre

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Recette # 52 : Scolariser ses enfants

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Recette# 53 : Rechercher une aide financière

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Recette #54 : Ne jamais divorcer

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Recette #55 : Eviter de battre son enfant

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Recette #56 : Voyager moins cher

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Recette #57 : Manger à bon prix

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Recette #58 : Bénéficier des aides financières du gouvernement ou des ONGs 99 Recette #59 : Travailler à domicile

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Recette #60 : Faire ses déclarations d’impôts

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Recette #61 : Améliorer son credit score

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Recette #62 : Faire attention aux cartes de crédit

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Recette #63 : Devenir résident permanent

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Recette #64 : Devenir citoyen américain

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Recette #65 : Devenir américain avec un visa non-immigrant

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Recette #66 : Travailler avec un visa étudiant

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Recette #67 : Faire des rencontres professionnelles

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Recette #68 : Gagner de l’argent avec sa voiture

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Recette #69 : Faire louer sa maison

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Recette #70 : Etre ponctuel

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Recette #71 : Respecter les lois

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Recette #72 : Utiliser les réseaux sociaux

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Recette #73 : Faire attention à ses dépenses

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Recette #74 : Eviter les contrats avec les compagnies cellulaires 115 Recette #75 : Etre reconnaissant dans sa vie

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Recette #76 : Comprendre le système éducatif américain

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Recette #77 : Consulter la météo

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Recette #78 : Traduire et évaluer ses diplômes

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Recette #79 : Faire du shopping à moindre coût

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Recette #80 : Utiliser les coupons

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Recette #81 : Bénéficier de services d’avocat à moindre coût

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Recette #82 : Maintenir sa santé et son bien-être

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Recette #83 : Etre humble

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Recette #84 : Savoir pardonner

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Recette #85 : Faire venir sa famille

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Recette #86 : Faire un Bachelor gratuit

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Recette #87 : Faire un MBA gratuit

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Recette #88 : Ne pas perdre ses valeurs africaines

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Recette #89 : Passer son permis de conduire

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Recette #90 : Ecouter de la musique

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Recette #91 : Gagner de l’argent en regardant des vidéos

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Recette# 92 : Devenir aimable

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Recette #93 : Etablir un budget

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Recette #94 : Faire un PhD ou doctorat gratuitement

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Recette #95 : Aider sa communauté

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Recette #96 : Acheter une maison

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Recette #97 : Obtenir son state ID et SSN card

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Recette #98 : Se soigner

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Recette #99: Garder toujours une copie de ses papiers

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Recette #100 : Etre positif dans la vie

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Bonus : Partager sa connaissance

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Conclusion

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Auteur

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Préface Aujourd'hui est un grand jour pour moi, je viens d’avoir trois ans jour pour jour au pays de l’oncle Sam. J’ai foulé le sol américain pour la première fois le 6 octobre 2012. Je ne peux que rendre gloire à Dieu pour m'avoir donné la force de tenir bon pendant ces trois dernières années. Pour ceux qui ne connaissent pas encore mon histoire, mes six premiers mois dans ce pays ont été un calvaire, une histoire pleine d'épreuves. Je suis arrivé aux USA depuis la Côte d'ivoire les poches complètement vide, sans permis de conduire, bien que je comprenais anglais et avait déjà un Bachelor (Bac+4) je n'arrivais pas à trouver un emploi décent soit parce que j'étais « overqualified » ou sans expérience américaine. Plus pire encore, la femme avec qui je quitte le pays m'abandonne après seulement un mois aux USA. Je n'ai jamais été aussi bousculé dans ma vie que dans ces six premiers mois. Mais avec toujours le sourire aux lèvres et mon esprit de combattant j’ai su garder espoir et croire en un avenir meilleur. Je n’ai pas baissé les bras! Dieu merci aujourd'hui je suis devenu américain, je me suis remarié avec ma ravissante femme Nikki, j'ai 3 merveilleux 11


Préface

enfants, une maison à moi et une autre en location, deux voitures dans mon garage et je fais plus d'argent que mes patrons. J’ai également décroché mon MBA, Master of Business Administration et puis j'ai pu faire venir ma mère aux USA. Dieu soit loué ! J'ai décidé d'écrire ce petit guide pour vous partager ma petite expérience à travers des astuces qui pourront vous faciliter la vie aux USA. Ce guide s’appelle « les 100 recettes pour réussir sa vie aux USA. » Bonne lecture ! L’auteur

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Qui bénéficiera de ce guide ?

Presque tout le monde pourra bénéficier des enseignements de ce guide. Si vous êtes étudiant, travailleur, nouveau comme ancien immigrant. Que vous vivez ici aux USA ou ailleurs vous serez en mesure d’apprendre davantage sur les réalités de la vie aux USA et avoir une idée des conditions dans lesquelles nos frères et sœurs africains vivent quotidiennement. Certes le rêve américain est possible mais il demande beaucoup d’efforts et de sacrifices, des nuits blanches et une excellente maitrise de soi. De plus, il vous faudra avoir une raison valable afin de pouvoir réaliser votre rêve américain, sinon vous allez abandonner le chemin. C’est un chemin rempli de difficultés, de déceptions, de découragements, de misère, mais surtout une aventure passionnante avec beaucoup de leçons à apprendre. Sans plus tarder nous allons nous jeter dans le vif du sujet.

Suggestions

Pour tout commentaire ou suggestion, n’hésitez pas à nous contacter : Email: info@yaraloua.com Tel: +1 267 538 7972 Website: www.yaraloua.com

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Introduction Avant de partager avec vous mes 100 recettes pour réussir sa vie aux USA. J’aimerais vous donner un aperçu de la vie que nous vivons ici en tant qu’africain. De 2008 à 2012 il y’avait au moins 1,6 millions d’immigrants africains aux USA, pour la plupart, se sont retrouvés ici en tant que refugiés, étudiants ou gagnants de la DV loterie. D’autres sont venus par regroupement familial, soit par l’aide d’un parent citoyen américain ou résident permanent. Une petite partie ont pu immigrer à cause de leur talent ou profession comme c’est le cas des enseignants chercheurs, des athlètes, des artistes, etc. qui peuvent bénéficier du parrainage d’une université ou d’une organisation américaine. Quand est-il des réalités de la vie aux USA ? On a tous entendu parler du rêve américain à travers les séries télé, les films, les documentaires, etc. mais jamais entendu parler du rêve ivoirien, européen, africain, et j’en passe. Il y’a donc un seul rêve, celui du rêve américain ou American Dream. Mais la question est de savoir : Existe-t-il encore un aujourd’hui ? Beaucoup d’africains qui arrivent aux États-Unis pour la première fois ont tous le sourire aux lèvres depuis l’aéroport jusqu’à leur destination finale. On a à l’esprit cette pensée de 15


Introduction

l’Amérique des films où tout est beau. On commence à rendre gloire à Dieu parce qu’on se dit « on va gagner beaucoup d’argent et pouvoir aider la famille restée au pays ». Tu es fier de toi parce que tu es arrivé en Amérique. Tu es même pressé de poster des images sur Facebook. Tout le monde doit savoir que tu es arrivé en Amérique. Et soudainement tout change et tu commences à comprendre les réalités du pays. Tu es devenu rare sur Facebook, tes amis qui sont restés au pays se plaignent de toi : « Depuis que tu es arrivé en Amérique, tu nous as oublié, tu ne nous appelle même plus ». Beaucoup sont ceux qui ont presque tout abandonné pour se rendre aux USA espérant avoir mieux. Certains occupaient des postes de direction dans de bonnes entreprises en Afrique ; voiture et maison de fonction à leur disposition, salaire décent de cadre mais se retrouvent ici en tant que travailleurs de boulangerie, plongeurs dans les restaurants, techniciens de surface, portiers dans les hôtels, et j’en passe… tout ce que tu peux imaginer comme petits boulots qui en temps normal tu refuserais de le faire dans ton propre pays mais tu viens le faire ici. On appelle ces petits boulots « djossi ». Les djossis sont des petits boulots où tu peux gagner $7.5 à $20 l’heure dépendant de la ville où tu travailles. Plus la ville est grande, plus le salaire minimum est élevé et par conséquent cela pourrait entrainer la cherté de la vie. 16


Petit Guide de l’immigrant Africain

Il y’a un proverbe allemand qui dit « Tout début est difficile mais sans début pas de fin ». Quand tu arrives ici tu dois reprendre tout à zéro. Les diplômes que tu as obtenu en Afrique ne pourront te servir uniquement si tu décides de retourner à l’école. Dans ce cas on peut les évaluer et trouver son équivalent dans le système éducatif américain. Il est rare de pouvoir travailler ici avec les diplômes obtenus hors des États-Unis à moins que tu sois dans le domaine de l’informatique, des langues étrangères ou des sciences. En ce qui concerne les boulots décents, la majorité des entreprises américaines donneront plus la priorité aux citoyens américains, aux diplômés des universités américaines, et après aux résidents permanents. Seules les entreprises de vente directe ou l’armée et ses autres branches te donnent la possibilité de mettre en valeur tes diplômes obtenus hors des USA. Cependant si tu n’as aucune notion de l’anglais tu es mal barré. Sans anglais tu ne pourras pas avoir de boulots décents. Pire encore si tu n’as pas de permis de travail là encore c’est la catastrophe, car tu ne pourras travailler uniquement dans le « noir » pour un salaire de $5 l’heure si tu as de la chance. Depuis les attentats du 11 septembre 2001, l’Amérique est devenu très dur pour les étrangers. Il est maintenant difficile de travailler sans numéro de sécurité social ou permis de travail. Peu sont les entreprises qui souhaiteront prendre le risque d’embaucher un sans-papiers. 17


Introduction

Pour espérer être parmi les américains moyens et toucher un salaire de $50.000 l’année tu dois obligatoirement avoir un diplôme américain (college degree). Les diplômes américains sont privilégiés au détriment des diplômes étrangers. Et le système est conçu sciemment, car les études supérieures représentent un gros business ici. Les études universitaires coutent très chères ici. Il est difficile pour un enfant de pauvre de payer ses cours à l’université. Beaucoup sont ceux qui financent leurs études universitaires grâce aux bourses d’études et aux prêts scolaires. C’est la raison pour laquelle, beaucoup de parents américains encouragent leurs enfants à rejoindre les forces militaires juste après leur baccalauréat. Une fois dans l’armée, le gouvernent américain prend en charge tes études supérieures. Si tu as eu la chance d’obtenir un diplôme américain à l’aide d’un prêt scolaire. Sache que tu vas commencer à payer ce prêt une fois que tu trouves du boulot. Et beaucoup sont ceux qui passeront la moitié de leur carrière en train de rembourser cet argent. Plus tu avances dans les études universitaires plus le montant de ton prêt est élevé. Les prêts scolaires peuvent aller de $10.000 à $60.000 en moyenne. Cependant pour ceux qui ne veulent pas aller à l’université, ils sont obligés de se contenter de « djossi » ou petits boulots jusqu’à ce qu’ils trouvent une issue de secours. Djossi d’ici 18


Petit Guide de l’immigrant Africain

n’a rien à avoir avec travail d’Abidjan. Les gens bossent dur ici comme des machines. L’américain ne rigole pas avec le boulot. Les patrons n’hésiteront pas à te mettre à la porte si tu ne fais pas le boulot correctement ; On s’en fou ici si tu as tes factures à payer ou non. Il n’y’a pas de sentiment ici. Quand tu reviens du djossi tu es tellement fatigué que tu oublis de manger. Tu dors un tout petit peu et tu repars dans ton deuxième djossi. La routine va continuer jusqu’à ce que tu passes 10 ans dans le pays et tu réalises que tu es toujours à la case départ. Les gens que tu as laissé en Afrique, se sont mariées, ont construit des maisons, ont acheté des voitures, pour couper cours, on réussit ! Le stress de 2 ou 3 boulots commence à te ronger. Tu prends de l’âge et la fatigue se ressent dans tes yeux car tu manques de sommeil et d’activités sportives. Quand tu imagines que tu as laissé un bon boulot en Afrique pour venir te jeter dans l’aventure. Tu regrettes ton acte. Mais c’est déjà trop tard ! Tu ne peux plus retourner en Afrique. Tu es déjà dans l’eau, donc tu es obligé de nager. Pour quelqu’un qui as un seul djossi, il est difficile de joindre les deux bouts. Je prends l’exemple d’une petite ville américaine dans l’état du Tennessee dans le Sud des EtatsUnis, où le salaire minimum est de $7.25 l’heure. Supposons que tu travailles 8 heures par jour du lundi au vendredi, cela te 19


Introduction

donne un total de $290 [($7.25 x 8hr) x 5jours] la semaine soit un salaire mensuel de $1160. Estimons tes dépenses mensuelles:

Loyer (1 chambre + salon)

$500

Nourriture ($15 par jour)

$450

Transport (bus, métro)

$120

Electricité, Eau, Téléphone

$150

Divers (loisir, vêtements, etc.)

$300 Total

$1520

Comme on peut le constater avec les différents chiffres, il est très difficile de vivre aux USA avec un seul djossi. Si ton djossi te rapporte $1160 le mois et que tu dépenses $1520 le mois. Il faut trouver $360 de plus pour combler la différence. Voilà ce qui explique le fait d’avoir 2 ou 3 boulots pour joindre les deux bouts. Cependant, si tu es marié, il faut doubler tes charges. Il te faudra trouver une maison plus grande, tes factures vont également augmenter. Si jamais tu as des enfants, il ne faudra pas oublier les frais de garderie d’enfant ou « Child day care » 20


Petit Guide de l’immigrant Africain

qui sont en moyenne $1000 par mois par enfant. Donc du coup les gens travaillent dur pour ne payer que leurs factures. Vous devez comprendre maintenant pourquoi il est difficile de joindre au téléphone une connaissance ou un parent aux USA. Il est soit au travail en train de faire des heures supplémentaires, ou à son second djossi ou bien carrément en train de se reposer un peu avant de repartir au boulot. La vie n’est pas si facile ici comme le croit. Les réalités sont beaucoup différentes de celle de l’Afrique. Il y’a certes beaucoup de boulots ici comparé à l’Afrique mais les conditions de travail sont beaucoup difficiles. Celui qui te dit qu’il aime son boulot aux Etats-Unis est en train de te mentir. Les gens font du « bêlla job » ici. Beaucoup te diront qu’ils occupent de bons boulots ici mais en réalité c’est le contraire. Comme le disait mon parrain : « Petit, voici réalités de pays-là ! Quand tu vas en Afrique, tu dois « représenter ». Tu dois faire savoir aux gens que tu viens des États-Unis. C’est la seule façon pour toi de te sentir important et être heureux des efforts que tu fournis chaque jour dans ce pays. Au moins on nous considère là-bas et on nous traite bien parce qu’on vient des États-Unis. Ne dis jamais ce que tu fais comme travail en Amérique… » Fin de citation. Ce que beaucoup ignorent c’est l’argent de plusieurs heures de djossi que nos frères africains viennent dépenser quand ils visitent l’Afrique. Une fois de retour, ils reprennent encore à 21


Introduction

zéro et à économiser de l’argent pour leurs prochaines vacances. Ci-dessous, je vais partager avec vous les 100 recettes qui m’ont aidé à réaliser mon rêve américain.

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100 recettes pour réussir sa vie aux USA Recette #1 : Rêver grand

Depuis l’âge de 11 ans, mon rêve était de vivre un jour aux USA. J’ai été influencé par tante Jacky, une cousine à ma mère qui vivait ici aux USA. Chaque fois qu’elle venait en Afrique pour les vacances, elle passait à la maison familiale pour nous dire bonjour. J’ai une fois demandé à tante Jacky : « Tantie, est ce que je peux aller en Amérique avec toi ? », elle m’a dit : « oui, sans faute mon petit!». Voilà où commencera le début de mon aventure américaine.

Recette #2 : Croire à son rêve

Après avoir eu l’accord de tante Jacky, j’ai commencé à apprendre l’anglais. Je me souviens d’avoir emprunté le livre d’anglais « Go For English 6ème » de mon ami Stéphane et ma mère m’apprenait mes premiers mots en anglais. Je me rappelle comme si c’était hier, ma passion pour l’anglais augmentait jour après jour car je me voyais déjà en Amérique.

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100 recettes pour réussir sa vie aux USA

Recette #3 : Continuer après une énorme déception

Un matin je me réveille et j’apprends que ma tante est retournée aux USA. C’était un grand choc pour moi. Je n’arrivais pas à croire que ma tante pouvait me faire cela. J’ai pleuré toute une journée. C’était la déception totale! Je me voyais déjà en Amérique et ma tante venait de briser ce rêve. En temps normal, je devais savoir que cela arriverait car pour voyager il te faut au moins un passeport, un visa et ton billet d’avion mais je n’en savais rien de tout cela puisque j’étais un gamin. Après quelques semaines, j’ai pu surmonter cela et j’ai continué à m’intéresser à l’anglais.

Recette #4 : Avoir de la passion

Ma passion pour la langue anglaise était impressionnante. Quand je suis arrivé au collège et au lycée je m’arrangeais toujours à être parmi les 10 premiers de ma classe en anglais. J’avais un répétiteur en anglais qui passait à la maison deux fois par semaine. Je m’intéressais à tout ce qui était anglais tels que les magazines, les livres, les films, etc. J’adorais aussi regarder l’émission « Kora Music Awards », la version africaine du « American Grammy Award » où les artistes musiciens se faisaient récompenser, et toute l’émission se faisait en français et anglais. 24


Petit Guide de l’immigrant Africain

Je me souviens de Fabrice, un ami du quartier qui me prenait pour un nigérian. Il m’a demandé un jour : « Dis-moi, quand est ce que tes parents sont arrivés en Côte d’ivoire ? » je lui répondis : « c’est quelle question ça encore, mes parents ont toujours été en côte d’ivoire.». Il était surpris de savoir que j’étais ivoirien, parce qu’à tout moment on se rencontrait j’avais soit mon petit dictionnaire anglais ou quelque chose d’anglophone avec moi.

Recette #5 : Faire toujours mieux

Après mon baccalauréat, Je voulais apprendre davantage et continuer mes études supérieures en anglais. J’ai demandé à mes parents de m’aider à financer mes études supérieures aux USA. Alors je suis parti au Ghana pour apprendre l’anglais et passer le TOEFL, le test d’anglais exigé par les universités américaines pour les personnes ayant l’anglais comme seconde langue. J’avais trouvé une université au Texas (Grayson County College) dans le temps et les frais de scolarités étaient très abordables environs 5000 dollars l’année, soit 2.5 million de FCFA et je savais que mes parents pouvaient se débrouiller pour me financer les études. Mon père m’a dit : « nous pouvons t’assurer une année d’étude mais le reste tu vas devoir te débrouiller pour payer.» Je répondis : « pas de souci ! » Comme si je savais à quoi m’attendre. En tant que jeune de 19 ans avec plein d’énergie 25


100 recettes pour réussir sa vie aux USA

et d’espoir, presque rien ne m’effrayait. Je me suis dit une fois au State, je vais me trouver une américaine et puis le tour sera joué!

Recette #6 : Accepter ce que l’on ne peut pas changer

J’ai pu passer le TOEFL qui avait d’ailleurs marché et au moment d’envoyer les frais de scolarité aux USA pour recevoir mon I-20 (un document fourni par les universités américaines pour une demande de visa étudiant) de mon école, mon père change d’avis et décide de ne plus me faire partir aux USA sous prétexte que je suis trop jeune pour aller aux USA et rien ne prouvait que j’irai à l’école. Là encore, c’était la déception et mon rêve venait d’être brisé une seconde fois. Mon père a préféré que je reste au Ghana pour mes études comme ça il pourra avoir les yeux sur moi. Je n’ai pas vraiment aimé cette décision mais je n’avais pas le choix car les finances me faisaient défaut.

Recette #7 : Chercher toujours mieux

Mon père m’a rejoint au Ghana pour mon inscription à l’université. C’est un monsieur très strict et il ne plaisante pas avec son argent. Il voulait à tout prix savoir tout ce qui se passait ici. Alors nous sommes partir à l’université de Legon 26


Fin de l’aperçu du livre numérique

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