N°84 - Juin 2013 - www.lefildentaire.com
Partageons Notre Savoir-Faire
Edito du Pr. JP Albou
Endodontie : mythe & réalité
les prothèses qui redonnent le sourire aux chirurgiens dentistes
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sommaire
Endodontie : le maillon fort Sur Le Fil
> 4 à 10
Actualités France et International Nouveaux produits – Revue de presse
Interview du Dr Ely Mandel
> 12 à 16
- Endodontie : d’où venons-nous, où allons-nous ? De gauche à droite : Drs David Bensoussan, Ely Mandel, Prs. JP. Albou, Pierre Machtou et Dr Benamara-Bensoussan.
Clinic Step by Step
> 18 à 31
- La littérature et les statistiques qu’elle véhicule en question - La sélection du cas en endodontie - Les relations endo-paro
Interview du Dr Gary Carr
> 32 à 34
- Endodontie versus implantologie
Clinic Step by Step
> 36 à 39
- Endodontie et prothèse
Conseil Organisation
> 40 et 41
- Le cycle de carrière d’un cabinet
Conseil Éco
> 42 et 43
- Nue-propriété - un investissement aux multiples avantages… à découvrir
Au Fil du Temps
> 44 à 48
- Agenda des manifestations
Petites Annonces
> 49 et 50
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ratiquer et enseigner l’endodontie pendant de très nombreuses années m’a permis de suivre les formidables progrès de cette spécialité, et de participer à Garancière aux nouvelles conceptions de cette discipline. En 1970, au sein du département de « Dentisterie Opératoire », André Marmasse, éminent pédagogue, enseignait des protocoles de traitements canalaires, plus ou moins empiriques, faisant appel à une pharmacopée très agressive. Quand les Professeurs Robert Rolland et Charles Sebban m’ont demandé de poursuivre cet enseignement, il a fallu renverser de nombreux mythes (qui persistent encore) pour essayer de rationaliser certains concepts. C’est ainsi, que progressivement dans nos services cliniques ont été rejetés l’usage de l'anhydride arsénieux, les produits formolés, les pâtes d’obturation canalaire avec adjonction de trioxyméthylène, enrobant un cône unique, pour faire place à l'anesthésie locale, à l'hydroxyde de calcium et au compactage latéral de plusieurs cône de gutta-percha pour l’obturation canalaire. Après la parution des concepts d’Herbert Schilder pour la mise en forme et l’obturation canalaire par compactage vertical de gutta-percha, j’ai eu la chance d’avoir dans mon service le Docteur Jacques Breillat et le Professeur Pierre Machtou, en formant avec eux un triumvirat enthousiasmé par ces nouvelles méthodes qui donnaient naissance à un essor de l’endodontie en France. Nous nous sommes efforcés d’appliquer et d’enseigner ces principes fondamentaux, et en retour j’ai eu l’immense satisfaction de voir avec quelle excellence le Dr Ely Mandel et les Drs David Bensoussan et Catherine Benamara-Bensoussan avaient assuré cette filiation. Il est incontestable, qu’actuellement des techniques bien codifiées permettent d’obtenir des résultats satisfaisants et reproductibles. Les apports technologiques actuels, des aides optiques au CBCT en passant par l'instrumentation rotative NiTi et par la mesure électronique de la longueur de travail font naître de nouveaux mythes et de nouveaux échecs. Aux praticiens soucieux de maintenir un taux de succès conforme aux données acquises de la science, d'utiliser ces nouvelles technologies dans le respects des principes fondamentaux et de la biologie. Il en va de même dans les autres disciplines, par exemple en prothèse conjointe quelque soit le type de préparation, celle-ci doit être de dépouille pour que l'artifice prothétique puisse être collé ou scellé. Quelque soit le type d'empreinte, il faut que l'enregistrement des limites de la préparation soit lisible. Réunissant à eux deux plus d'un demi-siècle d'endodontie ils viennent partager dans ce numéro leur expérience de clinicien. u
Professeur Jean-Paul ALBOU Faculté de Chirurgie Dentaire Paris 7 Post-Graduate University South California
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sur le fil
Revue mensuelle 95 rue de Boissy - 94370 Sucy-en-Brie. Tél. : 01 56 74 22 31 Fax. : 01 45 90 61 18 contact@lefildentaire.com
GABA
50 ans de Fluorure d’Amine
Directrice de la publication : Patricia LEVI patricialevi@lefildentaire.com
Une publication de la société COLEL SARL de presse – RCS 451 459 580 ISSN 1774-9514 – Dépôt légal à parution
Rédacteur en chef : Dr Norbert COHEN norbertcohen@lefildentaire.com
Rédacteur en chef exceptionnel pour ce numéro : Dr David BENSOUSSAN
Direction artistique : Studio Zapping
Rédaction : Dr Adriana AGACHI, Catherine BEL, Dr Catherine BENAMARABENSOUSSAN, Dr Frédéric BENAMARA, Dr Steve BENERO, Dr David BENSOUSSAN, Dr Edmond BINHAS, Georges BLANC, Alain CARNEL, Dr Gary CARR, Rodolphe COCHET, Dr Angela GILET, Dr Ely MANDEL, Yves ROUGEAUX
Conseiller spécial : Dr Bernard TOUATI
Comité scientifique : Dr Fabrice BAUDOT (endodontie, parodontologie) Dr Eric BONNET (radiologie numérique, blanchiment) Dr Alexandre BOUKHORS (chirurgie, santé publique) Dr Nicolas COHEN (microbiologie, endodontie, parodontologie) Dr François DURET (CFAO) De Georges FREEDMAN (cosmétique) (Canada) Dr David HOEXTER (implantologie, parodontologie) (USA) Dr Georges KHOURY (greffes osseuses) Dr Alexandre MIARA (blanchiment) Dr Hervé PEYRAUD (dentisterie pédiatrique et prophylaxie) Dr Philippe PIRNAY (éthique) Dr René SERFATY (dentisterie restauratrice) Dr Raphaël SERFATY (implantologie, parodontologie) Dr Stéphane SIMON (endodontie) Dr Nicolas TORDJMANN (orthodontie) Dr Christophe WIERZELEWSKI (chirurgie, implantologie)
Secrétaire de direction : Marie-Christine GELVÉ mcg@lefildentaire.com
Imprimerie : Rotocayfo Carretera de Caldes km 3.0 – 08130 – Santa Perpetua de Mogola – Barcelone Espagne
Couverture : © Oksana Perkins - Fotolia.com
Publicité : Directrice : Patricia Levi : 06 03 53 63 98
Annonceurs : Acteon Group • Carestream • Champions Implants • Curaio • Dental Hitec • Groupe Edmond Binhas • Laboratoire Viadentis • Pactimplant • Produits Dentaires SA • Progress Dentaire • Protilab • SC Distribution • Spengler • Syfac
Encarts : Axel Dentaire • LDF • Polydentia
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LE FIL DENTAIRE
< N°84 < Juin 2013
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lus de cent cinquante experts dentaires européens se sont réunis à Bâle récemment pour participer à un colloque historique, organisé spécifiquement afin de célébrer un demi-siècle de fluorure d'amine et le rôle que cet élément a joué dans l'amélioration de la santé buccodentaire en Europe. En fait, les produits contenant du fluorure d’amine ont d’abord été introduits aux consommateurs par le laboratoire GABA.
C’est le département de médecine de l’Université de Basel qui a accueilli l’évènement à moins de dix kilomètres de la maison d’Elmex à Therwill en Suisse, où se situe le siège de la compagnie GABA. La partie formelle du programme a commencé avec un récit de l’historique réunion de deux hommes exceptionnels à Genève en 1950 : Hans Mühlemann, un professeur de médecine dentaire à l’Université de Zürich, chargé du développement du fluorure d’amine, et Hans Schmid, alors directeur de la recherche à GABA. De nombreuses années de minutieuses études sur la sécurité et l’efficacité du fluorure d’amine ont finalement abouti au lancement, en 1963, du dentifrice Elmex® - le premier produit au monde contenant du fluorure d’amine à être commercialisé. Sous la présidence habile du Dr. Thomas Attin, le groupe de conférenciers a attiré l’attention des participants sur les progrès qui ont été faits plus récem ment. Les avancements en odontologie et en technologie ont permis de montrer comment les fluorures, et le fluorure d’amine en particulier, aident à combattre les lésions dentaires au niveau moléculaire. C’est au cours de neuf présentations scientifiques, s’appuyant sur des études menées dans plusieurs pays d’Europe, que le rôle des produits Elmex® et Meridol® dans la réduction de la prévalence de lésions dentaires en Europe a été démontré. Les invités d’honneur du colloque étaient les Professeurs Dr. Thomas M. Marthaler et Dr. Klaus König, deux experts dentaires qui ont travaillé au fil des ans en étroite collaboration avec GABA. Ils ont certainement consacré plus de temps que quiconque au monde académique et clinique à percer les secrets du fluorure d’amine et à développer son application aux problèmes buccodentaires. Fluorures d’amine est le nom qui désigne une famille de composés organiques, particulièrement utilisés pour leur capacité à minéraliser la dent et à optimiser sa résistance à la formation de caries.(Plus de 500 études scientifiques confirment son efficacité). Ces composés ont une structure chimique très particulière leur permettant de s’accumuler rapidement sur la surface de la dent et de promouvoir la formation d’une couche contenant du fluor, protègeant ainsi la dent des attaques acides. En même temps, la salive combinée au fluorure d’amine peut facilement atteindre les espaces inter dentaires étroits et les fosses molaires, sites inaccessibles à la brosse dentaire où les caries apparaissent le plus souvent. u
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uccesseur de l’X-Mind DC™, le générateur X-Mind unity™, « best seller » de Satelec (groupe Acteon), élève le standard des générateurs de rayons X. Précision ultime et protection du patient est la combinaison qu’aucun autre système intra-oral n’a pu atteindre jusqu’à présent. Son avantage exclusif : il communique avec la technologie ACE présente dans le capteur Sopix²Inside. Ce dernier analyse en temps réel la quantité de rayon X nécessaire pour éviter une surexposition de l’image et du patient. Le résultat est une image toujours optimale et jusqu’à 50 % de radiation réduite selon la morphologie du patient. Avec une distance focale la plus petite du marché et une tension constante de 60 kV à 70kV, X-Mind unity fournit des résultats reproductibles et des images de définition exceptionnelle. La haute fréquence délivrée pallie aux défaillances de la tension secteur. Le tube à rayon X emmagasine suffisamment d’énergie pour vous offrir un résultat identique, cliché après cliché,
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e système économique APOLLO DI se distingue par sa simplicité d'utilisation, la précision des prises d'empreintes et l'efficacité du flux de travail Sirona-Connect. Il se compose d'une unité de prise d'empreintes, du logiciel APOLLO Connect et de la caméra intra-orale APOLLO DI, qui permettent de réaliser des empreintes numériques d'une situation clinique dans un procédé de prise d'empreintes fluide. Un spray à contraste élevé insensible à l'humidité est pulvérisé en couches très minces sur les dents. Les particules ultrafines contenues dans le spray garantissent un contraste élevé et des prises d'empreintes très précises. Pour les trois caméras intra-orales : la CEREC Bluecam, la CEREC Omnicam et APOLLO DI l'interaction entre le cabinet et le laboratoire est identique : les données de modélisation numérique peuvent être transmises rapidement via la plate-forme Internet Sirona Connect au laboratoire dentaire où elles sont traitées ensuite avec le système inLab ou grâce aux interfaces ouvertes avec des systèmes externes. APOLLO DI s'adresse aux dentistes qui veulent proposer la prise d'empreintes numériques à leurs patients et qui souhaitent en même temps continuer à collaborer étroitement avec leur laboratoire tout en ciblant le système le moins cher possible. u SIRONA www.sirona.fr
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que vous ayez un film, un capteur digital ou une plaque phosphore. Une seule main suffit pour manipuler X-Mind unity. Son mécanisme antimouvement et antivibration vous assure une parfaite immobilisation et par conséquent une clarté de vos clichés. Déplacez, positionnez, shootez ! Enfin, installez-le où vous le souhaitez. Montage haut ou bas, les différentes tailles de bras configurables offrent une flexibilité inégalée. X-Mind unity s’adapte à votre cabinet. u
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L’éditeur s’engage sur l’open access
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DP Sciences déploie EDP Open, son nouveau portail « Open Access », le site est accessible à www.edp-open.org. L'« Open Access » (OA) est un mouvement réclamé par les scientifiques, les institutions de recherche et politiques (ministère de la recherche et union européenne) pour mettre à la disposition de tous les travaux issus de la recherche publique. EDP Sciences s'engage dans cette voie et propose ses services pour la création de revues en OA ou leur transfert. EDP OPEN est un site de publication à ambition internationale qui regroupe une première liste de revues en accès libre « Open Access Gold ». Le site donne aussi un accès libre à plus de 70 000 articles scientifiques provenant de revues publiées par EDP Sciences et qui sont, soit libérés des contraintes de l'embargo, soit qui ont déjà été publiés en OA. Enfin, le site procure un accès à des centaines de conférences publiées également en Open Access. Basé aux Ulis (91) et à Paris, le groupe EDP Sciences est composé notamment de 3 sociétés d'édition : EDP Sciences, EDP Santé et Les Éditions EDK. Le total de son chiffre d'affaires a été de 14 M€ en 2012 pour un effectif de 95 personnes en France. Le groupe publie plus de 55 revues scientifiques dans les sciences physiques, la mathématique, les sciences du vivant et de l'environnement, l'énergie, les matériaux et les sciences de l'ingénieur, la santé et les sciences biomédicales. Il publie aussi 20 magazines professionnels, des actes de conférences et des livres. u EDP SCIENCES isabelle.dantand@edpsciences.org www.edp-open.org
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sur le fil À Lire
Prothèse amovible partielle (2e édition) Clinique et laboratoire
Par Jean Schittly et Estelle Schittly avec la collaboration de Pierre Millet et Jean Marc Svoboda
L
a prothèse amovible partielle constitue une alternative incontournable aux thérapeutiques de l’édentation par prothèse fixée sur dents naturelles ou sur implants. Le succès du traitement est lié à la création d’un équilibre biologique et prothétique, aboutissement d’une succession de séquences cliniques et de laboratoire bien codifiées. Les points forts de cet ouvrage : • l’assainissement préprothétique des tissus constituant l’environnement de la prothèse • l’exploitation des différents rôles des prothèses transitoires • la réalisation d’empreintes anatomo-fonctionnelles • la maîtrise de l’occlusion à tous les stades du traitement
À Lire
Par Stéphane Simon, Pierre Machtou et Wilhem Joseph Pertot
L’
endodontie est souvent restreinte à un problème de mise en forme et d’obturation canalaire. Néanmoins, cette discipline est beaucoup plus vaste et son évolution est permanente. Si depuis une quinzaine d’années les progrès technologiques ont permis de faire évoluer l’instrumentation (limes rotatives, localisateur d’apex, dispositifs optiques, radiographie numérique, etc.), une nouvelle ère plus biologique a démarré et représentera probablement l’endodontie de demain. Ce traité d’endodontie a pour objectif d’aborder tous les domaines de l’endodontie. Les 22 chapitres traitent ainsi de sujets aussi vastes que la biologie et la physiologie pulpaire, l’ingénierie tissulaire et la régénération pulpaire, l’instrumentation, la microbiologie, la chirurgie, les lésions endoparodontales, l’imagerie, les pathologies sinusiennes, etc. Très complet et unique en langue française depuis la parution de l’ouvrage de Jean-Marie Laurichesse en 1986, le « JPIO Endodontie » comprend une abondante iconographie composée de schémas didactiques et de nombreux cas cliniques. Il s’adresse aussi bien aux étudiants en formation initiale ou/et de troisième cycle qu’à tous les praticiens, généralistes ou spécialistes. u ÉDITIONS CDP Coll. JPIO - 544 pages – Prix : 220 € www.editionscdp.fr LE FIL DENTAIRE
L’examen des structures d’appui met en évidence l’importance des séquences préprothétiques. L’analyse et l’aménagement de l’occlusion aboutissent à une intégration fonctionnelle des différents types de prothèse impliqués. Cet ouvrage met en évidence l’apport des nouvelles techniques comme l’utilisation du titane, l’exploitation de l’implantologie ou le recours à la CFAO. u ÉDITIONS CDP Coll. JPIO – 280 pages – Prix : 149 € www.editionscdp.fr
À Lire
Endodontie
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• la conception de prothèses répondant aux exigences fonctionnelles et esthétiques par l’approche des tracés des châssis, le choix des moyens de rétention, fonction de leurs propriétés mécaniques et de leur réponse aux problèmes d’axe d’insertion et d’esthétique
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Sédation par inhalation de MEOPA en chirurgie dentaire Par Frédéric Philippart et Yvon Roche
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ans le cadre des soins buccodentaires, l’anxiété constitue l’une des causes essentielles du rejet des soins. Différentes approches dites de sédation peuvent permettre de réduire ou de supprimer l’anxiété. Parmi celles-ci la pratique de la sédation consciente par inhalation de protoxyde d’azote et d’oxygène est devenue possible en cabinet de ville sous forme d’un mélange équimolaire de protoxyde d’azote et d’oxygène, dit MEOPA. L’objet de cet ouvrage est d’apporter tous les éléments en termes de connaissance et de moyens techniques permettant d’appréhender en toute sécurité la sédation consciente par inhalation de MEOPA. u ÉDITIONS QUINTESSENCE INTERNATIONAL Coll. Réussir – 152 pages – 73 illustrations – Prix : 98 € Tél. : 01 43 12 88 11 – Fax : 01 43 12 88 08 www.quintessence-international.fr
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sur le fil
COLTENE
Le nouveau localisateur d’apex CanalPro™ : Précision de la mesure en 3D
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ouveau chez Coltène Endo, le CanalPro™ Apex Locator est entièrement automatique et bénéficie des dernières innovations dans le domaine de l’endométrie. Muni d’un écran 3D lumineux, il se distingue par sa précision de mesure. Sa conception ergonomique et son utilisation aisée en font un outil agréable. L’interface 3D, matérialisée sur un écran TFT couleur de haute résolution, représente le déplacement de l’instrument du début de la mesure à la fin, procurant un retour continu d’informations au praticien. L’avantage principal de CanalPro™ Apex Locator ? Sa précision de mesure. Les deux fréquences sont émises alternativement en non mélangées, comme c’est le cas pour les localisateurs conventionnels, éliminant le besoin de filtrer le signal et d’induire par là-même un bruit parasite. Pour calculer la position de la lime, c’est l’intensité du signal qui est mesurée et
UFSBD - SYNERPA
Aimez vos dents
La santé bucco-dentaire des personnes âgées
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UFSBD et le SYNERPA, 1er syndicat national des maisons de retraite privées, s’engagent pour la santé bucco-dentaire des personnes âgées. La ministre déléguée auprès de la ministre des Affaires sociales et de la Santé, chargée des Personnes âgées et de l'Autonomie, Madame Michèle DELAUNAY, a participé en avril à l’opération Aimez Vos Dents. L’indice carieux moyen est très élevé pour les personnes de 65 à 74 ans. Plus du tiers des personnes âgées en perte d’autonomie souffrent de pathologies bucco-dentaires pouvant engendrer : risques de dénutrition, pathologies cardiaques, articulaires, rhumatismes… D’après l’Institut de Veille Sanitaire (InVS), la vie en institution réduirait le recours au chirurgien-dentiste de près de 25 % par rapport à la vie à domicile. Les plus de 90 ans ont deux fois moins de chances d’accéder aux soins bucco-dentaires que ceux de 60 ans. La prévention à l’hygiène bucco-dentaire, capitale pour les EHPAD est un réel enjeu de santé publique. Le SYNERPA mobilise plus de 150 établissements qui ont profité de cet événement pour sensibiliser de façon ludique les personnes âgées et le personnel, mais aussi les familles et enfants des écoles avoisinantes, aux bonnes pratiques d’hygiène bucco-dentaire. Tous les acteurs de santé doivent se mobiliser pour améliorer la qualité de vie de nos aînés ! u UFSBD - SYNERPA UFSBD : Hélène DE VANSSAY 01 44 90 72 88 – helenedevanssay@ufsbd.fr SYNERPA : François COUTURIER 01 40 47 90 96 – couturier@synerpa.fr
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LE FIL DENTAIRE
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calculée et non l’amplitude ou la phase du signal. La mesure est ainsi plus stable et moins sujette aux différentes perturbations électromagnétiques. La fonction Virtual Apex permet de « marquer » une position à une distance mesurée de l’apex. Lorsqu’elle est activée, elle délivre un signal visuel et sonore au dentiste qui sait lorsque la pointe de son instrument atteint le point prédéfini. u
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Le nouveau laser SOL®
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près avoir lancé le laser Sapphire® en 2011, DenMat innove à nouveau avec SOL®, seconde génération de laser à diode. SOL® permet de réaliser tous les soins sur tissus mous. Sa conception exclusive en fait un laser portable (jusqu'à 3 heures d'autonomie !), intelligent (mémorisation des traitements les plus courants), simple (embouts à usage unique) et novateur (rayonnement bleu exclusif pour une meilleure visibilité lors du soin). Son design et son poids feront du SOL® votre allié au quotidien. Changez et optez pour la nouvelle technologie de notre laser sans fil. Après avoir grandi avec la fabrication de métaux précieux, la société a réussi à prendre le virage du progrès technologique et a intégré des produits innovants sans oublier son savoir-faire traditionnel. La gamme complète de tenons NORMATEC® est toujours produite en Normandie. Tecalliage distribue par ailleurs les produits DenMat en exclusivité sur le territoire français. Son credo : une dentisterie esthétique et non- invasive. Venez découvrir ou re-découvrir Snap-On Smile®, Lumineers ® , Geristore ® , Core-Paste®… Le lancement du nouveau laser à diode SOL® et du système de loupes PERIOPTIX vient compléter cette gamme de produits déjà reconnus à travers le monde depuis de très nombreuses années. Venez profiter de nos offres « spécial 40 ans » ! u TECALLIAGE - DENMAT www.tecalliage.fr
SEDATION VIGILE AU MEOPA
Formation accréditée par le Conseil de l’Ordre.
www.syfac.com Formation complète sur 2 jours Inclus : Formation aux soins d’urgence • Les différentes techniques de sédation vigile. • MEOPA : pharmacologie, pharmacodynamie, mode d’action et effets secondaires. • Technique et conduite pratique de la sédation. • Matériel. Conditions techniques. Conditions de sécurité.
Jour 1 : Douleur et sédation
• Surveillance et monitoring du patient pendant la sédation. • Gestion des complications. • Travaux pratiques : sédation d’un patient au fauteuil pour chaque praticien. • Tous les gestes et traitements d’urgence. • Réanimation cardio-respiratoire sur mannequins.
Jour 2 : Travaux pratiques et soins d’urgence
Formation sanctionnée par un examen théorique final + épreuve pratique.
Dates et lieux de formation : Nice 31 Mai 2013 – 1er Juin 2013 Nice 11-12 Septembre 2013
Paris 26-27 Novembre 2013 (semaine ADF) Paris Janvier 2014 (dates à venir)
Formateurs : Dr Joseph CHOUKROUN, Médecin anesthésiste Dr Claude CHOUKROUN, Médecin anesthésiste Dr Joseph CHOUKROUN
Renseignements et réservations : SYFAC 49, rue Gioffredo - 06000 Nice Tél : 04 93 80 14 87 Fax : 09 57 333 256 info@syfac.com
Formations organisées en partenariat avec : Site internet : www.solfrance.com
Contact : meopa@spengler.fr www.lefildentaire.com
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Interview Côté jardin
Endodontie : d’où venons-nous, où allons-nous ? Entretien avec le Dr Ely Mandel Bonjour Ely, Merci d’avoir accepté de nous faire dans ce numéro « spécial endodontie » un panorama de l’endodontie telle que vous la voyez aujourd’hui. Vous êtes praticien hospitalier, maître de conférences de l’université Paris 7 et ancien président du Cercle parisien d’endodontologie appliquée. Vous avez à votre crédit de très nombreuses publications nationales et internationales. Vous êtes l’auteur du chapitre sur les lésions endoparodontales dans le livre « Endodontie Clinique » qui vient de paraître aux Éditions CdP, collection JPIO. Vous maintenez en plus une pratique privée limitée à l’endodontie à Paris. Comment voyez-vous l’évolution de l’endodontie en France durant les quarante dernières années ? L’évolution de l’endodontie en France ne peut pas être dissociée de celle que l’on connaît dans les autres pays européens et du continent américain. Je dirais qu’en Europe et tout spécialement dans les pays scandinaves, il s’agit d’une évolution biologique de l’endodontie axée essentiellement sur les connaissances fondamentales : la microbiologie, l’asepsie et toutes les études statistiques concernant les paramètres de succès et de l’échec. En revanche, dans le continent américain et essentiellement en Amérique du nord, il s’agit plutôt d’une évolution technique, c’est-à-dire une façon de systématiser les choses pour une approche clinique plus rationnelle, plus ergonomique aussi. Attirée par ces deux pôles, la France a suivi cette évolution tantôt sur les plans de recherches fondamentale et clinique et tantôt sur les plans technique et technologique. On connaît par exemple d’excellentes études faites par l’université de Strasbourg sous l’égide du Professeur FRANK, menées dans les années 70-80. Sur les plans technique et technologique, les idées en France ne manquaient pas. Très tôt, des trousses et instruments ont vu le jour créés par des pionniers dans les années soixante. Je peux citer bien sûr la fameuse vis d’Archimède, la vis sans fin, inventée par LENTULO
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qui porte son nom. Lorsqu’on a pris conscience de la nécessité d’obturer les canaux radiculaires, ce fut une véritable révolution que de permettre par un « tour de vis » d’obturer le canal à l’aide de la « pâte », du ciment endodontique. À cette période, d’autres inventions françaises apparaissent : la trousse de MASSERAN, par exemple, pour l’extraction des instruments fracturés et aussi l’extracteur de tenon de GONON. J’ajoute que récemment des nouvelles versions modifiées en sont proposées tant en France qu’aux USA. C’est dire combien ces pionniers avaient vu juste. Et tout ceci pourquoi ? Tout bonnement pour la prise en charge de l’échec endodontique et le retraitement de la dent. Je me dois d’insister sur ce point ; en France, on faisait du retraitement endodontique que l’on appelait la « reprise » déjà depuis les années soixante alors qu’en Amérique du nord le terme « retraitement » ne commence à voir le jour que dans les années 80 et notamment, à la suite de la fameuse publication de Schilder « Retreatodontics » en 1986. Je peux dire qu’en matière de retraitement endodontique l’Europe et tout particulièrement la France, furent les pionnières en la matière. D’ailleurs MARMASSE avait déjà proposé voici plus de quarante ans de se servir d’un instrument endodontique plus rigide pour la « reprise » des traitements. C’est ce que nous faisons aujourd’hui.
Vous avez été témoin de beaucoup d’innovations et aussi de quelques révolutions. Si vous deviez n’en retenir que deux quelles seraient-elles ?
n Il
n’y a pas de parage canalaire ni d’obturation canalaire étanche, tridimensionnelle, sans une conicité préalable. La conicité qu’il faut procurer au canal au cours de la préparation canalaire, il l’a appelée la « mise en forme ». Ce que je vous dis paraît peut-être aujourd’hui un peu ridicule car trop évident. Mais, dans les années 70-80, une guerre féroce faisait ravage entre les tenants des deux écoles ; celle qui prônait la conicité et celle qui ne l’acceptait pas. Pléthore de techniques, de contre-angles et d’instruments sont proposés durant des années selon cette dernière école, celle qui refusait l’établissement de la conicité au cours de la phase instrumentale. Aujourd’hui, tous, sans exception aucune, sont soit abandonnés dans les tiroirs des praticiens soit totalement oubliés. Maintenant l’établissement de la conicité au cours de la phase instrumentale est prouvé de façon expérimentale et personne ne le conteste.
Pour moi, deux grands événements marquent un pas de géant dans l’évolution de la pratique endodontique moderne. n Le
premier fut la décision prise par la conférence de la Société américaine d’endodontie qui s’est tenue à Philadelphie en 1965. Au cours de ce congrès, il fut proposé de standardiser en diamètre, en conicité et en couleur l’ensemble des instruments endodontiques, la fameuse progression en diamètre de 2 %, notamment. Pensez que jusqu’à cette date la fabrication des instruments n’était régie par aucune règle. D’un fabricant à un autre, le même instrument pouvait présenter des variations considérables concernant son diamètre, sa couleur et sa conicité. Cette anarchie était source d’accidents de parcours lors du traitement. Fracture, fausse route et perforation étaient le lot quotidien lors de la mise en forme canalaire. Cette harmonisation internationale des instruments a beaucoup contribué à l’évolution de l’endodontie moderne telle que nous la Je suis un connaissons aujourd’hui.
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La deuxième idée que nous devons à Herbert SCHILDER est le cadre dans lequel cette conicité doit être établie. Afin que cette conicité puisse être effective, il faut qu’elle obéisse à un certain nombre de paraadepte de la mètres que Schilder a appelé pensée de Schilder parce les « impératifs mécaniques » de la mise en forme canalaire. que j’ai eu la chance de La conicité recherchée doit n Et puis, aussi surprenant que me trouver à « Garancière » obéir à la trajectoire canalaire cela puisse paraître, la deuxième dans une équipe qui me l’a de départ (calque), maintenir évolution est pour moi justement enseignée. l’étroitesse et la position du l’abandon dans les années 90 de foramen apical. la standardisation des instruToutes les techniques propoments endodontiques. Cette évosées jusqu’à maintenant et qui ne pouvaient obéir à lution est directement liée à l’avènement de l’alliage en nikel-titane, qui a permis d’augmenter la pente ces impératifs de mise en forme ont été abandonnées de 2 % imposée par la standardisation pour permettre sans exception aucune. De nos jours, l’ensemble des rapidement une meilleure conicité canalaire lors de la techniques en rotation continue ou en mouvement mise en forme. D’ailleurs l’avènement de la rotation alterné (Reciproc et waveOne) obéissent aux règles continue est aussi lié directement à ce changement proposées en 1974 par Schilder. de la nature de l’alliage pour la fabrication des instruments endodontiques. n Et sa troisième idée concerne l’obtention de l’étanchéité de l’obturation, celle qui doit être « tridimensionnelle », selon son propre terme. Afin que l’étanVous êtes un adepte de la technique de Schilder chéité de l’obturation canalaire soit effective, il faut de la première heure, pensez-vous que les prinque la gutta-percha soit ramollie et compactée, comcipes qu’il a proposés sont toujours en accord primée par une pression verticale. avec l’endodontie d’aujourd’hui ? Or, force est de constater que la plupart des techniques Je suis un adepte de la pensée de Schilder parce que actuelles de l’obturation canalaire pivotent autour de j’ai eu la chance de me trouver à « Garancière » dans cet axe charnière, celui qui compacte la gutta-percha une équipe qui me l’a enseignée. Ma thèse d’Exercice d’une façon verticale, par opposition au compactage concernait la gutta-percha et son compactage vertical. latéral et autres. Je l’ai faite sous la direction du Pr. Jean-Paul ALBOU et à l’époque, ceux qui étaient ses assistants, les Quelle a été la part de l’enseignement univerDrs. Jacques BREILLAT et Pierre MACHTOU. C’est sitaire dans cette évolution ? cette équipe qui m’a donné toute ma motivation pour Ce n’est pas prêcher pour ma paroisse et je crois ne pas l’endodontie. Or, que disait en substance Schilder ? me tromper que de dire que « l’École de Garancière » Trois choses très simples. a joué le rôle de pionnière en la matière. C’est ici ••• n
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Interview Côté jardin
••• que nous avons bâti, sur la pierre angulaire, cet édifice que l’on appelle l’endodontie moderne en France. C’est dans les murailles de « Garancière » que grâce au Pr. Jean-Paul ALBOU, la gutta-percha fut introduite comme matériau d’obturation canalaire et compactée dans les canaux radiculaires. C’est aussi ici qu’un matin, le Pr. Éric LAURENT, au cours d’un de ses coups de colère auxquels il nous avait tant habitués, a ramassé tous les pots d’arsenic du service et a pris l’initiative de les jeter dans le panier. Oui, car à l’époque, on avait trop peu recours à l’anesthésie et on ...l’essor qu’a connu l’implan- « tuait » le « nerf » en posant de l’arsenic dans la chambre pultologie a rendu un grand paire. Et enfin, c’est aussi là que service à l’endodontie. le premier grand livre sur l’endodontie a vu le jour sous l’égide du Pr. Jean-Marie LAURICHESSE.
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Vous insistez souvent dans vos publications et aussi auprès de vos étudiants sur le fait que la « parodontite apicale » soit un terme antinomique. Pourquoi autant de conviction autour d’une terminologie ? On a beaucoup parlé de techniques et je suis content que vous me posiez cette question, elle me permet simplement d’aborder l’aspect biologique de l’endodontie. Axé sur les critères du succès/échec des traitements endodontiques, le terme « parodontite apicale » a été utilisé dans maintes publications statistiques menées dans les pays nordiques. Effectivement, on y a observé la présence ou l’absence de lésion au niveau apical, d’où naît l’appellation la « parodontite apicale ». Mais, nous savons maintenant avec une certitude indéfectible que l’unique cause de toutes les atteintes pulpaires et péri-apicales trouve son origine dans les germes : bactéries (et leurs dérivés), champignons et virus. Par ailleurs, lorsque l’on se penche sur les diverses études anatomiques menées à l’aide des différents matériaux et méthodes, on ne peut qu’être stupéfait de deux données essentielles : d’une part, la complexité et la variabilité de l’anatomie endodontique et, d’autre part, la très grande richesse de ramifications et communication que le canal radiculaire peut épouser dans l’espace avec le ligament parodontal. Quand bien même le foramen apical en est la voie principale, il n’est pas la seule et unique voie de communication avec les tissus
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parodontaux. Les canaux latéraux qui se trouvent le long de la racine peuvent à leur tour polluer les tissus périradiculaires et être à l’origine des lésions latérales. Et dans ce cas, comment allons-nous les appeler puisque leur situation géographique n’est plus à l’apex ? Ces « lésions latérales » ont-elles une nature histologique et une origine différentes de celles situées à l’apex ? Devons-nous les appeler la « parodontite latérale » ? Et puis, j’ai trouvé que le terme « parodontite » employé en endodontie était une source de confusion avec la même terminologie utilisée en parodontologie auprès des étudiants, confusion que l’on trouve d’ailleurs dans leur copie d’examen et aussi chez le praticien peu averti. Voilà pourquoi pour moi l’appellation la « parodontite apicale » est impropre. Proposé par Schilder, je pense qu’il est bon de dire simplement « lésion d’origine endodontique » ou LOE. Par ailleurs, puisqu’elles sont toujours d’origine inflammatoire, il n’est point nécessaire de mentionner le terme « inflammatoire ».
Pensez-vous que l’essor considérable qu’a connu l’implantologie est de nature à réduire la part de l’endodontie ? C’est une excellente question. Le fait est que durant les cinq dernières années, nous assistons à une multitude de publications concernant la fameuse interrogation « retraiter ou implanter ? ». J’aurais préféré, pour ma part, que la question dans les différents débats soit plutôt posée d’une autre manière, par exemple, « extraire et implanter » car, l’alternative au retraitement endodontique n’est pas la pose d’implant mais l’extraction pure et simple de la dent. Je pense qu’aussi paradoxal que cela puisse paraître, l’essor qu’a connu l’implantologie a rendu un grand service à l’endodontie. Grâce à elle, on n’a plus tendance à se lancer dans des retraitements avec, au départ, un pronostic peu favorable. Prenez l’exemple d’une prémolaire maxillaire atteinte d’un délabrement coronaire important, à ras de gencive, avec une longueur radiculaire intra-osseuse faible ou non suffisante (racine courte). Aujourd’hui, on ne va plus s’acharner à retraiter une telle dent qui va se fracturer dans un avenir proche. Et dans ce sens, je dirais même que paradoxalement, dans l’avenir, l’essor de l’implantologie va contribuer à augmenter le taux du succès des traitements endodontiques puisqu’on saura mieux faire une sélection plus judicieuse des dents candidates au retraitement endodontique.
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On parle trop souvent de l’évolution technologique et l’indique, que la reconstitution postendodontique relève rarement de celle concernant les produits utilisés. de la compétence de celui qui s’apprête à faire le traiteAu départ, l’endodontie a connu une période axée sur ment prothétique de la dent. Il est vrai que l’endodontiste la pharmacologie. Avec la découverte de Pasteur, ce est le seul à connaître au mieux l’anatomie externe et fut la période de l’infection et d’agent anti-infectieux. interne de la dent qu’il vient de traiter. Mais, rien ne On pensait éradiquer l’infection endodontique à coup l’empêche d’ôter la gutta-percha dans le segment cervide produits miracles et de plus en plus puissants mais cal de la racine qu’il estime au mieux pouvoir supporter aussi, de plus en plus toxiques les charges imposées par le futur pour les tissus périradiculaires. ancrage. C’est durant toute cette période Sur le plan clinique, la qualité Personnellement, c’est ainsi que qui a duré jusque dans les années je procède auprès de mes corresdu nettoyage au tiers apical pondants qui me le demandent soixante qu’on a vu surgir de jour reste le facteur clef du succès de plus en plus. Et puis, on sait en jour une multitude de produits du traitement. chimiques sur le marché. Avec que la communication entre les progrès en chirurgie et ceux l’endodontiste et le « prostodonréalisés notamment sur l’importiste » est un facteur important tance du nettoyage mécanique des plaies infectées des de succès du traitement. C’est notre rôle de fournir à ce soldats blessés de la guerre, on a pris conscience qu’il dernier tous les éléments dont il a besoin pour mener à fallait retirer le tissu pulpaire infecté avant toute ten- bien son traitement prothétique. tative de désinfection. Le fait que les débris pulpaires pouvaient servir d’abri aux germes en les protégeant Et l’avenir, pour vous ? Quelle orientation prende l’action antiseptique des produits a fait pencher la dra l’endodontie de demain ? balance en faveur du débridement mécanique de l’endo- Dans un futur plus lointain, sur le plan de recherche donte. C’est à partir de cette prise de conscience que les purement fondamentale, je pense que l’ingénierie appliinstruments et les techniques instrumentales ont com- quée au tissu pulpaire sera amenée à faire des percées. mencé à apparaître. Elle suivra certainement celles que l’on aura acquises dans d’autres domaines médicaux, notamment sur les L’étanchéité coronaire semble être un facteur cellules souches des organes. Cette évolution nous amèessentiel du succès à long terme. D’après vous nera probablement à modifier toute notre perception de la reconstitution postendodontique est-elle du l’endodontie telle que nous l’envisageons aujourd’hui. ressort de l’endodontiste ou du prostodontiste ? Sur le plan clinique, la qualité du nettoyage au tiers Parmi les paramètres du succès/échec du traitement apical reste le facteur clef du succès du traitement. On endodontique, il est juste de dire que l’étanchéité coro- sait que c’est là où il demeure le plus de débris, le plus naire intervient à long terme par le biais de la qualité d’enduit pariétal et le plus de germes. En réduisant la du traitement prothétique sous-jacent. Mais une mau- durée de la mise en forme, les techniques mono-instruvaise étanchéité coronaire à cause de l’absence de la mentales ne sont pas susceptibles d’améliorer cet état digue par exemple, peut tout aussi bien conduire à une de chose. Dans un futur plus proche, il sera nécessaire pénétration microbienne pendant le traitement et être probablement que des progrès soient faits dans ce sens. la cause d’un échec à court terme. En fait, le succès du Les procédés de désinfection au laser couplés à la photo- traitement endodontique est pluridisciplinaire, il est tant activation sont prometteurs mais ils deviendront plus dépendant des facteurs purement endodontiques que accessibles à un plus grand nombre de praticiens. prothétiques, parodontaux, etc. L’échec à long terme du traitement endodontique est principalement d’ordre Parallèlement, les avancées technologiques nous perprothétique (percolation coronaire), traumatique (fêlure mettront de disposer d’un meilleur alliage pour la fabriet fracture) ou de la maladie parodontale (insuffisance cation des instruments endodontiques. Cela aura pour des tissus du soutien). conséquence de disposer d’instruments plus sûrs, plus respectueux de l’anatomie endodontique au tiers apical Quant à la deuxième partie de votre question, nous sa- mais aussi plus efficaces. Dans ce sens, les techniques vons que parmi les dents traitées en endodontie, celles de mise en forme mono-instrumentales seront appelées qui portent un ancrage radiculaire présentent le taux de à faire encore des progrès. u succès le moins élevé. D’ailleurs, des travaux récents préconisent maintenant la « couronne endodontique » ; celle qui prend ancrage Merci beaucoup Ely d’avoir répondu aussi simplement dans la chambre pulpaire et juste à l’amorce clairement à nos questions et merci de porter des entrées canalaires. Mais, je pense, comme son nom toujours aussi haut l’excellence endodontique.
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clinic Step by step
La littérature et les statistiques qu’elle véhicule en question Le mythe : tout ce qui est écrit, est inscrit dans la pierre nous arrachant tout sens critique. La réalité : on trouve tout et son contraire dans la littérature scientifique sans faire le distinguo entre le monde réel et la fiction.
Dr David C. BENSOUSSAN n Chirurgien dentiste n CES de dentisterie restauratrice et endodontie n Ancien assistant hospitalouniversitaire Paris 7 n Founder member of the International Academy of Endodontics
Dr Catherine BENAMARABENSOUSSAN n Chirurgien dentiste de la Faculté de Chirurgie Dentaire de Paris n Ancienne Assistante à la Faculté de Chirurgie Dentaire de Paris VII n CES d'Endodontie et d'Odontologie Conservatrice n Diplôme Universitaire d'Etudes Cliniques Spéciales en Endodontie
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a plupart des auteurs et des conférenciers s’appuient sur une analyse des articles publiés dans la littérature scientifique pour proposer des solutions aux problèmes que nous rencontrons dans notre exercice clinique. Relisons l’éditorial paru dans l’International Endodontic Journal du mois d’avril 2013. Cet éditorial est signé de Michael Hulsmann de l’université de Göttingen en Allemagne. En résumé il considère que la portée des différentes études est faible au regard des implications cliniques. Nombre d’articles ne portent que sur des résultats théoriques ou sur des sujets fondamentaux qui n’ont qu’un très loin rapport avec nos préoccupations quotidiennes. Il considère, à juste titre, que les études menées sur des blocs en plastique n’ont plus de raison d’être. Concernant les débris extrusés de l’apex lors des manœuvres de mise en forme, aucune étude ne nous donne une quelconque information sur ce qui est acceptable par l’organisme et ce qui ne l’est pas. Il considère qu’il est temps pour la recherche de s’intéresser à des sujets qui ont un impact direct sur l’exercice clinique afin que le lecteur tire un véritable bénéfice de sa lecture. Si de surcroît on relit l’article de Jon P.A. Ionnidis paru en août 2005 dans une célèbre revue médicale dans lequel il affirme que la plupart des résultats des recherches publiés sont faux [Why most published research findings are false: John P.A. Ionidis PLoS Medecine August 2005/vol2/issue8/e124], le pauvre lecteur risque bien d’y perdre son latin et de refuser tout en bloc ne restant certain que de ses propres convictions. Bien entendu, il faut prendre un certain recul et concernant l’endodontie, conserver à l’esprit les principes fondamentaux établis par Herbert Schilder et qui sont maintenant universellement acceptés. 1
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L’endodontie reste une discipline difficile, très opérateur dépendante où avant d’être rapide il faut être performant. Un traitement endodontique n’est pas une course de vitesse et une dent bien traitée doit pouvoir être conservée fonctionnelle sur l’arcade pour de très nombreuses années. Fig. 1 : l’intégralité du système canalaire est nettoyé et mis en forme. On note les deux canaux distaux qui se rejoignent. L’économie tissulaire est respectée. Fig. 2 : respect des trajectoires canalaires et des foramina dans leur position spatiale d’origine. Les canaux sont maintenus perméables et le diamètre apical reste étroit. Bien entendu, chaque praticien quand il intervient sur une dent a la ferme conviction que celle-ci va pouvoir rester sur l’arcade pour une période suffisamment longue pour que le patient (et lui même) puisse considérer que le traitement est un succès. Or, si on lit la littérature, le taux de succès d’un traitement endodontique varie de 50 % à 95 % en fonction de critères liés à l’opérateur : à savoir de l’étudiant en chirurgie dentaire au spécialiste en endodontie en passant par le praticien généraliste. Mais ce taux de succès chute invariablement au fur et à mesure que l’on introduit de nouveaux paramètres. À savoir : le taux de succès est plus important quand la pulpe est vitale en début de traitement, et quand l’anatomie n’est pas trop compliquée. Il commence à chuter quand la pulpe est nécrosée et continue à descendre en présence d’une lésion d’origine endodontique radio-visible. 2
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Le taux de succès/échec ne dépend pas que des conditions préalables au traitement mais du traitement lui-même. Une fracture instrumentale dans le cas d’une pulpe nécrosée a des répercussions négatives sur le taux de succès. Ce qu’il est important de retenir c’est que les statistiques ne sont là que pour traiter des données et que pour le patient que l’on traite c’est 100 % de succès ou 100 % d’échec. Ce n’est pas parce que statistiquement une dent laissée ouverte pour drainage a un taux de succès inférieur à celle d’une dent fermée qu’il ne faut pas dans certains cas laisser une dent ouverte ! Ce qu’il faut faire c’est revenir aux conditions de la dent fermée avant de traiter définitivement le cas. Fig. 3a : la dent 46 fait un accident infectieux qui justifie la dépose de la prothèse ainsi que l’élimination du matériau d’obturation canalaire. Le drainage important ne permet pas de fermer la dent dans la séance. Dans un deuxième temps on instaure un traitement à l’hydroxyde de calcium. Fig. 3b : une fois la dent asymptomatique et les canaux parfaitement nettoyés et secs l’obturation à la gutta chaude oblitère l’espace endodontique. Fig. 3c : contrôle postopératoire 3 ans après l’intervention. On observe une guérison ad integrum de l’os alvéolaire. Malgré un nombre important de facteurs défavorables, la dent est maintenue sur l’arcade avec un bon pronostic. Seul le respect des différentes étapes du traitement, permet d’atteindre ce résultat.
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De plus, il est trop facile d’appliquer les taux de succès de la littérature, sans prendre en compte les conditions dans lesquelles ont été réalisés les traitements. Si aujourd’hui, la pose du champ opératoire n’est pas discutée, tous les cabinets ne sont pas équipés d’un microscope opératoire, indispensable pour le traitement des perforations ou pour le retrait d’instruments fracturés. Fig. 4 : perforation du plancher pulpaire avec communication avec le parodonte marginal. La dent n’est pas traitable du fait de la composante parodontale. Fig. 5a et 5b : l’instrument fracturé transfixe la racine provoquant des douleurs intenses, sur la radiographie rétro- alvéolaire on note l’instrument fracturé mais celui-ci semble être toujours à l’intérieur du canal. Le dépassement est mis en évidence lors de l’exploration chirurgicale. Un autre sujet de controverse concerne le nombre de séances pour un traitement endodontique. Là aussi il faut lire avec attention la littérature et analyser la composition de l’échantillon et la qualification des opérateurs. Une fois que l’on a éliminé les dents symptomatiques, les canaux qui restent humides même après utilisation de nombreuses pointes de papier, les anatomies très compliquées, il ne reste qu'un petit nombre de dents dans notre échantillon. Si l’on ne garde dans l’échantillon que les dents asympto matiques, pas trop calcifiées, avec peu de canaux et que l’on a du temps devant soi, alors effectivement une séance peut suffire. Le plus difficile en dentisterie reste la sélection du cas. u
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La sélection du cas en endodontie Le mythe : on traite tout avec l’endodontie. La réalité : certains cas dépassent notre domaine de compétence.
Dr David C. BENSOUSSAN n Chirurgien dentiste n CES de dentisterie restauratrice et endodontie n Ancien assistant hospitalouniversitaire Paris 7 n Founder member of the International Academy of Endodontics
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Fig. 1a : le patient est adressé pour le traitement endodontique de la 46 suite à la fracture instrumentale dans la racine mésiale : l’examen du secteur montre que le traitement de la 47 est également insuffisant ; mais le plus important reste la taille de la lésion qui met au second plan le problème endodontique, le patient est adressé à un chirurgien maxillo-facial qui recommande l’extraction de ces deux dents et l’exérèse chirurgicale du kyste
Fig. 1b : l’instrument fracturé n’est pas responsable du kyste très volumineux qui envahit la branche horizontale de la mandibule ; le traitement du kyste se fait en collaboration étroite avec le chirurgien
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a sélection du cas est le préalable à tout traitement endodontique. Elle repose sur l’analyse clinique au minimum d’un secteur d’une arcade afin de proposer au patient un traitement cohérent et pérenne.
Dr Catherine BENAMARABENSOUSSAN n Chirurgien dentiste de la Faculté de Chirurgie Dentaire de Paris n Ancienne Assistante à la Faculté de Chirurgie Dentaire de Paris VII n CES d'Endodontie et d'Odontologie Conservatrice n Diplôme Universitaire d'Etudes Cliniques Spéciales en Endodontie
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En tant que praticien, il est important d’avoir une vision globale de la bouche des patients afin de répondre non seulement à leur demande immédiate (motif de la consultation) mais également de les sensibiliser aux différents problèmes que l’on a pu noter suite à des examens clinique et radiographique minutieux. L’examen clinique fait suite à l’interrogatoire du patient
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lors duquel on note les différentes pathologies, les traitements en cours ou passés ainsi que le motif de la consultation. À l’examen exobuccal fait suite l’examen endobuccal (sondage parodontal et mobilité) avec la batterie de tests de vitalité ainsi que la prise des différents clichés radiographiques. Fig. 2a : anatomie complexe, abcès parodontal, atteinte des furcations et perte d’attache importante. Malgré la quantité de structure dentaire résiduelle la dent 37 est condamnée à l’extraction.
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Fig. 2b : l’analyse de la radiographie rétro-alvéolaire nous renseigne sur la présence d’une racine supplémentaire.
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Fig. 2c : les coupes CBCT nous permettent de naviguer à l’intérieur et à l’extérieur de la dent. Il est important de rappeler que l’examen d’un CBCT est dynamique dans le cas de l’endodontie et qu’il faut non seulement orienter correctement les coupes mais en plus faire travailler la molette de la souris. On note la présence de la racine vestibulaire distincte ainsi que de l’anatomie en C du reste de la dent. Fig. 3a : en présence d’une fistule, une pointe de gutta percha permet d’objectiver le trajet de cette dernière et a priori l’origine de la lésion. Fig. 3b : l’origine de la lésion ne se situe pas au niveau apical. À l’ouverture de la chambre pulpaire la dent 14 est vivante : erreur de diagnostic par manque de fiabilité des tests de vitalité. On procède alors à la dépose de la couronne de la 15. Fig. 3c : le CBCT montre l’étendue de la perte osseuse à l’apex de la dent 15 ainsi qu’autour de la racine vestibulaire de la dent 14. Fig. 3d : sur la reconstruction en bas à gauche, la perte de la corticale vestibulaire est totale avec une suspicion de fêlure radiculaire qui serait à l’origine de l’abcès parodontal. Notre but n’est pas de revenir sur la valeur et l’interprétation des différents tests. Notons seulement qu’ils n’ont qu’une valeur relative quant à l’état histologique de la pulpe.
Une bonne connaissance de l’anatomie endodontique est un préalable indispensable à tout traitement. La complexité du système canalaire n’a pas évolué avec le temps et reste un défi permanent pour le praticien.
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Fig. 4a : racine mésiovestibulaire de la 26 à nettoyé, ni obturé. C’est le genre de situation 3 canaux distincts, la face distale est recons- où même un instrument NiTi doit être utilisé à la main. tituée au ciment verre ionomère. Document Gary Carr PERF. Fig. 4b : la dent 27 présente quant à elle une Fig. 5c : à différents étages de coupe la secracine mésiovestibulaire à deux canaux. tion canalaire n’est pas forcément circulaire Fig. 4c : on remarque les 3 canaux de la racine contrairement à ce que laisse présager la radio mésiovestibulaire de 26 ainsi que le système rétro-alvéolaire. canalaire double et indépendant dans la racine Fig. 6a : la chambre pulpaire est fortement mésiovestibulaire de 27. rétractée, le patient se plaint de douleurs à la Les avancées technologiques ne doivent pas pression ainsi que lors des forts changements occulter cette réalité et afin de parfaire ses de température : la présence de pulpolithes est connaissances, n’hésitons pas à consulter le le signe d’agressions répétées et donc de la site rootcanalanatomy.blogspot.com pour diminution des défenses pulpaires. mieux comprendre les réelles difficultés de Fig. 6b : pulpolithe dans la chambre pulpaire : l’endodontie. la présence de calcification rend difficile la Fig. 5a : la complexité de l’anatomie cana- réalisation de la cavité d’accès. laire se situe essentiellement dans les der- Dans certains cas, la pulpe radiculaire est niers millimètres apicaux, cliniquement il également touchée rendant le cathétérisme faut conserver tout son sens tactile lors de difficile. l’exploration canalaire. Fig. 7 : le niveau de la fêlure conditionne Fig. 5b : le fameux crochet apical, quand les possibilités de conservation de la dent. il n’est pas négocié peut être à l’origine de Sur une dent dévitalisée l’extraction est de l’échec endodontique, d’autant qu’il va laisser rigueur. plusieurs millimètres de système canalaire ni Sur une dent à pulpe vivante et sous réserve •••
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••• d’une quantité de structure dentaire suffisante, la conservation nécessite des soins attentifs et un sertissage coronaire total. Fig. 8a : la dent 37 présente une atteinte de la furcation avec symptomatologie. Fig. 8b : après dépose de la restauration prothétique et sous contrôle visuel, la perforation est obturée au MTA en utilisant le MAP System (Produits Dentaires SA - Suisse).
Fig. 8c : contrôle à 3 mois postopératoire : la symptomatologie a disparu et la dent est reconstituée avec un inlay core sans ancrage dans la racine mésiale et avec un tenon anatomique dans la racine distale. Fig. 9a : radiographies pré-opératoires des dents 36 et 37. Fig. 9b : vue de la cavité d’accès de la 37, les entrées des canaux mésiaux sont très éloignées. Fig. 9c : le CBCT renseigne sur l’anatomie des dents et sur les rapports des racines avec les structures environnantes.
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Fig. 9d : radiographies postopératoires. Le respect des principes régissant l’endo dontie permet d’obtenir des résultats reproductibles.
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Fig. 10a : les incisives centrales ont subi un choc plusieurs années auparavant. La 11 présente une fracture coronaire de l’angle mésial. La 21 s’est nécrosée. Fig. 10b : vue clinique et dyschromie de la dent 21 qui est indemne coronairement, l’énergie du choc s’est transmise à la pulpe directement. Fig. 10c : examen CBCT, la lésion se superpose avec le canal palatin antérieur qui est très volumineux.
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Fig. 10d : contrôle postopératoire et obturation d’un canal latéral dans les derniers millimètres apicaux. Fig. 10e : vue clinique après blanchiment interne de la 21. Il reste à remplacer le composite de la dent 11. La sélection du cas demande à l’endodontiste des connaissances dans tous les domaines de la dentisterie. Seule une étude raisonnée du cas permet d’obtenir un taux de succès à long terme qui soit satisfaisant. u
C O L L E G E P O S T- U N I V E R S I T A I R E R H O N E - A L P E S D ’ I M P L A N T O L O G I E O R A L E Inscription Préfecture Rhône-Alpes : 82 69 05343 69 - Accréditation CNFCO : 07690102-37 - N° SIRET : 398 911 479 00028
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SESSION 1
CONNAISSANCES FONDAMENTALES 3 JOURS - DU 17 AU 19 OCTOBRE 2013
PRÉSENTATION DU CYCLE LA CICATRISATION OSSEUSE PÉRI-IMPLANTAIRE INTEGRATION TISSULAIRE DES IMPLANTS ASPECTS MÉDICO-LÉGAUX EN IMPLANTOLOGIE LES EXAMENS RADIOLOGIQUES LES BIO-MATERIAUX IMPLANTAIRES LE CHOIX DES SITES IMPLANTAIRES ANATOMIE MAXILLAIRE ET MANDIBULAIRE APPLIQUÉE À L’IMPLANTOLOGIE LES IMPLANTS : INDICATIONS ET CAHIER DES CHARGES LE DOSSIER CLINIQUE IMPLANTAIRE - BILAN MÉDICAL FACTEURS D’INFLUENCE POUR LA PRÉSERVATION DE L’OS MARGINAL PÉRI-IMPLANTAIRE TRAITEMENTS DES AGENESIES L’ IMPLANTOLOGIE ASTRA TECH® : TRAVAUX PRATIQUES DE CHIRURGIE INTERVENANTS : Dr. Jean-Christophe BOUSQUET - Dr. Thierry BRINCAT - Dr. Michel BRUNEL - Dr. Jean-Pierre CHETRY - Pr. Jacques DEJOU - Dr. Gilles EDOUARD Dr. Jacques FOURNIER - Dr.Thierry GORCE - Dr. Christophe MEDARD - Dr. Pascal PALDINO
SESSION 2
CHIRURGIE 4 JOURS - DU 4 AU 7 DÉCEMBRE 2013
INCISIONS ET SUTURES TRAVAUX PRATIQUES : SUTURES EN IMPLANTOLOGIE TRAVAUX PRATIQUES : ANATOMIE ET DISSECTION SUR PIÈCES HUMAINES / POSE D’IMPLANTS CHIRURGIE EN DIRECT : POSE D’IMPLANT ET MISE EN CHARGE APPROCHE BIOLOGIQUE ET CLINIQUE AVEC LES IMPLANTS NOBEL ACTIVE® TEMPORISATION ET MISE EN CHARGE IMMÉDIATE AVEC LE SYSTÈME REPLACE® TRAVAUX PRATIQUES : SYSTÈME REPLACE® TABLES CLINIQUES : ÉTUDE DE PLANS DE TRAITEMENT IMPLANTOLOGIE ASSISTÉE PAR ORDINATEUR EXTRACTION IMPLANTATION IMMEDIATE : INTÉRÊT DES IMPLANTS FRIADENT® TRAVAUX PRATIQUES : TEMPORISATION IMMEDIATE SUR IMPLANTS FRIADENT ® PARTAGER TRENTE ANS D’EXPÉRIENCE EN IMPLANTOLOGIE INTERVENANTS : Dr. Michel BRUNEL - Dr. Dominique CASPAR - Dr. Jean-Michel LAIR - Dr. Carole LECONTE - Dr Christophe MEDARD - Dr. Pascal PALDINO - Dr. Michel PERRIAT Dr. Laurent VENET - Dr. Gérard SCORTECCI
SESSION 3
PARODONTOLOGIE, IMPLANTS, PROTHESE 1 3 JOURS - DU 23 AU 25 JANVIER 2014
LES AMÉNAGEMENTS TISSULAIRES PÉRI-IMPLANTAIRES (CHIRURGIE MUCCO-GINGIVALE) INTÉRÊT CLINIQUE DE L’ÉVOLUTION STRAUMANN ® MALADIE PARODONTALE ET IMPLANTS EXPANSION OSSEUSE : FRONTIÈRE ENTRE GREFFE OSSEUSE ET RÉGÉNÉRATION OSSEUSE GUIDÉE (R.O.G.) LES ÉCHECS EN IMPLANTOLOGIE ET LEURS SOLUTIONS TECHNIQUES CHIRURGICALES AVANCÉES INTÉRÊT DE LA PARODONTIE MÉDICALE EN IMPLANTOLOGIE L'OCCLUSION FONCTIONNELLE EN IMPLANTOLOGIE IMPLANTS COURTS - IMPLANTS ANGULÉS L’IMPLANT ZIMMER TAPERED SCREW-VENT® : APPLICATIONS CHIRURGICALES ET PROTHÉTIQUES TRAVAUX PRATIQUES : CHIRURGIE ET PROTHÈSE SUR IMPLANTS ZIMMER TSV® INTERVENANTS : Dr. Jean-Pierre BERNARD - Dr. Marc BERT - Dr. Philippe COLIN - Dr. Thomas FORTIN - Dr. Jean-Michel LAIR - Dr. Philippe LECLERCQ - Dr. Christophe MÉDARD Dr. Stéphane MILLIEZ - Dr. Virginie MONNET-CORTI
SESSION 4
IMPLANTS ET PROTHESE 2 3 JOURS - DU 20 AU 22 MARS 2014
IMPÉRATIFS DE LA PROTHÈSE SUR IMPLANTS VIDÉO EN DIRECT : PRISE D’EMPREINTE PROTHÈSE UNITAIRE, PROTHÈSE SECTORIELLE ET BRIDGE DE GRANDE ÉTENDUE SUR IMPLANTS TABLES CLINIQUES : ÉTUDE DE PLANS DE TRAITEMENT LES CLÉS DU SUCCÈS EN SECTEUR ANTÉRIEUR - CHOIX DU MATÉRIAU ET DE LA TECHNIQUE D’EMPREINTE EN IMPLANTOLOGIE / APPORT DES NOUVELLES TECHNIQUES POUR LA PASSIVATION DES ARMATURES DE GRANDE ÉTENDUE MAÎTRISE DU RISQUE INFECTIEUX EN IMPLANTOLOGIE CONSERVER OU EXTRAIRE ET IMPLANTER CONNECTIQUE ET ESTHÉTIQUE GREFFES OSSEUSES PRÉ-IMPLANTAIRES : ACQUIS ET PERSPECTIVES AUGMENTATION OSSEUSE SOUS SINUSIENNE : ABORD CRESTAL SIMPLIFIÉ, ABORD VESTIBULAIRE CLASSIQUE INTERVENANTS : Dr. Thierry BRINCAT - Dr. Michel BRUNEL - Dr. Thierry GOTUSSO -Dr. Michel JABBOUR - Dr. Christophe MEDARD - Pr. Jean-Pierre OUHAYOUN Dr. Pascal PALDINO - Dr. Michel PERRIAT - Pr. Bernard PICARD - Dr. Christian RIBAUX
SESSION 5
TRAVAUX PRATIQUES ET CHIRURGIE EN DIRECT 3 JOURS - DU 22 AU 24 MAI 2014
CHIRURGIE IMPLANTAIRE EN DIRECT PIEZOCHIRURGIE TRAVAUX PRATIQUES : IMPLANTS EUROTEKNIKA® TRAVAUX PRATIQUES : ÉTUDES DE SCANNERS TRAVAUX PRATIQUES : LE NOBELCLINICIAN® CICATRISATION OSSEUSE ET GINGIVALE : COMMENT INTERVENIR SUR LES FACTEURS BIOLOGIQUES INTÉRÊT DE LA CHIRUGIE GUIDÉE : COMMENT ÉVITER LES GREFFES ? PHOTO DE LA PROMOTION EXAMEN ÉCRIT (2 SUJETS D’UNE HEURE) COCKTAIL DE FIN DE STAGE INTERVENANTS : Dr. Michel BRUNEL - Dr. Joseph CHOUKROUN - Dr. Gilles EDOUARD - Dr. Jacques FOURNIER - Dr. Christophe MEDARD - Dr. Jean-François MICHEL Dr. Pascal PALDINO - Dr. Michel PERRIAT - Dr. Laurent VENET
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Les relations endo-paro Le mythe : on aménage les tissus parodontaux avant de commencer le traitement endodontique. La réalité : la plupart du temps le traitement parodontal (élongation coronaire, assainissement) est programmé après le passage de l’endodontiste.
Dr David C. BENSOUSSAN n Chirurgien dentiste n CES de dentisterie restauratrice et endodontie n Ancien assistant hospitalouniversitaire Paris 7 n Founder member of the International Academy of Endodontics
Dr Catherine BENAMARABENSOUSSAN n Chirurgien dentiste de la Faculté de Chirurgie Dentaire de Paris n Ancienne Assistante à la Faculté de Chirurgie Dentaire de Paris VII n CES d'Endodontie et d'Odontologie Conservatrice n Diplôme Universitaire d'Etudes Cliniques Spéciales en Endodontie
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a fonction principale de la pulpe est d’édifier la racine des dents, il est normal dans ces conditions que la pulpe noue des relations étroites avec le parodonte. De la même façon, le cément qui recouvre la dentine radiculaire fait partie du complexe parodontal. Trop souvent en revanche on limite les relations « endoparo » aux parodontites apicales ou latéroradiculaires ainsi qu’aux différentes voies d’extériorisation de ces lésions en phase aiguë. Dans le cadre d’une dent devant être restaurée, on peut considérer les relations endo-paro sous l’angle de la prothèse et de la reconstitution des dents dépulpées. Une racine, pour être protégée de la fracture, doit être sertie sur au moins 3 mm de hauteur. Si l’on considère l’espace biologique à respecter entre la limite de la prothèse et le rebord osseux qui est lui aussi égal à 3 mm, il faut un minimum de 6 mm entre le rebord osseux et la dent. Dans le cas contraire, il faut repositionner les tissus parodontaux apicalement ou opter pour l’extrusion orthodontique. Un autre facteur à considérer est la hauteur minimale de gutta percha à l’intérieur du canal afin de maintenir une étanchéité, celle-ci est de 5 mm. Mathématiquement, il faut donc un minimum de 11 mm de racine pour pouvoir reconstituer l’organe dentaire de façon pérenne. Bien sûr, ceci ne tient pas compte du rapport racine/ couronne qui lui aussi doit être favorable. Le simple respect de ces règles exclut nombre de racines qui sont traitables mais non restaurables.
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Fig. 1a : la radiographie pré-opératoire ne laisse pas préjuger de la perte d’attache vestibulaire et donc de l’atteinte de la furcation. La dent est à extraire. Fig. 1b : vue clinique. Le sondage est profond et la lésion d’origine endodontique se confond avec la lésion parodontale. Fig. 2a : abcès parodontal en vestibulaire : la prothèse a été re-scellée il y a quelques mois. Fig. 2b : la radiographie objective la perte osseuse importante qui doit être reconstruite avant d’envisager la mise en place d’un implant. Il aurait été préférable d’extraire la racine après le premier descellement prothétique. Fig. 2c : absence d’effet de sertissage, le tenon n’est pas anatomique d’où une rétention faible de la prothèse : durée de vie de la réhabilitation 3 ans sur une patiente de 45 ans. On classe ce cas dans la catégorie des échecs. Fig. 2d : une situation clinique comparable, au premier descellement la dent a été extraite afin de conserver le maximum d’os. Fig. 2e : un implant est posé le jour de l’extraction. Fig. 3a : les dents 16 et 17 sont à retraiter. Fig. 3b : radiographie de contrôle. La perméabilité a été retrouvée au niveau de la racine MV de 17.
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Fig. 3c : contrôle à 2 mois, fistule vestibulaire et sondage parodontal 7 mm. Fig. 3d : lambeau d’assainissement et traitement parodontal au laser Erbium Yag (Syneron).
Fig. 3e : contrôle radiographique à 6 mois, les dents sont reconstituée et des provisoires parfaitement adaptées en place. Absence de symptomatologie. Fig. 3f : vue clinique, le parodonte est sain , le sondage parodontal 2 mm de profondeur de sulcus. La prothèse définitive va être réalisée.
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Fig. 4a : la patiente souhaite conserver ses dents naturelles. Des implants sont programmés en distal de 45, les dents seront donc moins sollicitées lors de la fonction.
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Fig. 4b : élimination du lentulo fracturé, le pronostic s’améliore. Après nettoyage et mise en forme un CaOH2 est mis en place pour deux semaines. Fig. 4c : radiographie postopératoire après obturation à la gutta chaude. Absence de ciment dans le canal latéroradiculaire. 4b
Fig. 4d : contrôle radiographique à 10 mois. Les inlay core sont scellés définitivement, les lésions ont guéri. Fig. 5a : la 45 présente une radio-clarté apicale qui remonte sur la face mésiale avec perte d’attache. Fig. 5b : le jour de la consultation, la lésion est en phase aiguë et le pus s’échappe par le sulcus. La dent est à extraire, mais même en l’absence de symptomatologie, le peu de structure dentaire résiduelle est une contreindication à la reconstitution prothétique.
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Fig. 5c : 4 semaines après l’extraction, un implant est posé. Fig. 6a : la patiente se présente avec abcès apical aigu, qui n’a pu être drainé car le praticien n’a pas trouvé le canal de la dent 21. La dent 11 a déjà subi une résection apicale avec obturation a retro par le passé. Fig. 6b : les dents réduites à l’état de racine sont à extraire.
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Fig. 6c : l’examen du CBCT nous montre l’étendue de la perte osseuse qui contre-indique la mise en place immédiate d’un implant. Avant extraction, le traitement endodontique est réalisé afin d’obtenir la reconstruction osseuse de façon la plus naturelle possible. On remarque sur le CBCT (image en bas à droite) une recherche canalaire qui flirte avec la perforation. Le CBCT est une aide indispensable dans la recherche des canaux et dans l’appréciation de l’étendue des lésions.
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Fig. 6d : drainage de l’abcès apical aigu et mise en place d’une provisoire avec un tenon creux pour assurer celui-ci. Fig. 6e : radiographie postopératoire après traitement à l’hydroxyde de calcium renouvelé deux fois.
Conclusion L’endodontie est un bon substitut à la régénération osseuse guidée, notamment dans le cas des grosses lésions. u 6e
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Interview Côté jardin
Endodontie versus implantologie Dr David C. BENSOUSSAN n Chirurgien dentiste n CES de dentisterie restauratrice et endodontie n Ancien assistant hospitalouniversitaire Paris 7 n Founder member of the International Academy of Endodontics
Le mythe : l’endodontie permet de traiter toutes les dents. La réalité : certains traitements conduisent à un échec programmé nuisant à la réputation de l’endodontie.
C’
est le sujet à la mode par excellence et j’ai eu la chance de débattre du sujet avec le docteur Gary Carr directeur et fondateur de PERF (Pacific Endodontic Research Foundation) et de TDO (logiciel de gestion de cabinet d’endodontie) il y a déjà quelques années. Fig. 1 : à droite le Dr. Gary Carr, fondateur de PERF et membre fondateur de l’International Academy of Endodontics. Son approche du sujet n’est pas politiquement correcte et il invite les endodontistes à une remise en question de leurs certitudes. Il considère qu’en tant que « spécialiste » il faut se préparer à ce qui vient après et non pas rester dans un attentisme de mauvais aloi.
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Si l’on regarde ce qui s’est passé dans les autres spécialités et notamment en parodontologie où le but poursuivi est à la base le même que celui de l’endodontiste, à savoir conserver l’organe dentaire fonctionnel sur l’arcade. Aujourd’hui, il est très rare de 2
trouver un parodontiste qui ne pose pas d’implants et qui se « contente » de traiter les pathologies des tissus de soutien de la dent.
Docteur Carr, à votre avis, qui doit poser l’implant ? Le problème n’est pas de savoir qui va poser l’implant : les spécialistes défendent leur territoire, comme le feraient des animaux, toujours focalisés par les répercussions économiques. Le vrai problème est un problème d’influence. Beaucoup de dents parfaitement « sauvables » sont extraites parce qu’il est plus simple de poser un implant que de faire un traitement endodontique. L’endodontiste doit se trouver au cœur du plan de traitement et ne pas intervenir comme le pompier de service pour tenter de traiter une dent au travers d’un artifice prothétique ou pour intervenir chirurgicalement sur une racine dont on n’aura pas repris le traitement endodontique sous des prétextes plus ou moins fallacieux. Nous faisons une erreur stratégique majeure en voulant discuter nombres : la plupart des dentistes connaissent le taux de succès de l’implantologie et ils ont l’expérience des échecs en endodontie. Mais il ne nous est pas utile de gagner la guerre des nombres pour continuer à traiter nos cas de la meilleure des façons. Les endodontistes doivent réfléchir différemment dans leur comparaison avec l’implantologie. Comme de plus en plus de dentistes pratiquent l’implantologie, le taux de succès va diminuer. De la même façon et parce que l’endodontie demande une courbe d‘apprentissage beaucoup plus longue, le nombre de beaux et bons traitements endodontiques diminue au fur et à mesure que les formations dispensées sont focalisées sur l’utilisation des nouveautés. Un week-end d’implantologie permet au participant de poser un implant le lundi matin avec de grandes chances de succès, alors que le même week-end en endodontie vous donne envie de référer même vos cas simples ! Fig. 2 : le centre PERF dans la banlieue de San Diego.
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Dr. Carr, pensez-vous que dans le futur le nombre d’implants posés va diminuer et que l’engouement pour l’implantologie est passager ? L’implantologie n’est pas une mode qui comme chacun sait se démode. Il ne faut pas croire que les dentistes vont se détourner de l’implantologie en réalisant qu’il est préférable de garder les dents naturelles. Au fur et à mesure que l’implantologie progresse avec la mise en charge immédiate, avec l’extraction/implan tation, le territoire dévolu à l’endodontie héroïque diminue. Il devient, toutes choses étant égales par ailleurs, préférable de choisir l’implant plutôt que l’élongation coronaire, le retraitement endodontique en plusieurs séances et d’attendre la guérison d’une lésion avant la mise en place de restauration prothétique. Mais l’endodontie a encore de beaux jours devant elle car elle reste la seule discipline à demander un tel niveau de compétence et d’expérience pour sauver les dents des mors du davier et que les patients sont les plus gros demandeurs de racines naturelles.
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Fig. 3 : le Dr. Carr dans son cabinet donnant des explications sur le traitement endodontique. Merci Dr. Carr pour vos réponses claires et précises. En conclusion l’avenir de l’endodontie est entre les mains des endodontistes qui doivent prouver la supériorité de leurs traitements sur les extractions programmées. Afin d’illustrer son propos, ci-après quelques situations cliniques.
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Fig. 4a : la dent 27 présente une récidive de carie au niveau cervical et la prothèse ne joue plus son rôle au niveau de l’étanchéité ; on note que le sinus maxillaire descend très bas et qu’en cas de perte de la dent, il faudra faire une greffe de comblement sinusien ; durée totale du traitement : 12 mois ! Fig. 4b : dépose de la couronne et élimination des tissus cariés.
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Fig. 4c : reconstitution pré-endodontique au ciment verre ionomère afin d’avoir une cavité d’accès à 4 murs. Fig. 4d : traitement endodontique terminé, les foramina sont maintenus dans leur position spatiale d’origine, les canaux sont perméables, la conicité est respectée et l’obturation du système endodontique s’est faite en deux temps selon la technique du Professeur Schilder ; la dent 26 sera traitée dans un second temps pour des raisons économiques.
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Une situation fréquente Fig. 5a : la dent 25 présente une lésion apicale qui jouxte le sinus maxillaire et qui justifie un retraitement ; la dent 24 obturée aux cônes d’argent ne pose pas de problème particulier. Fig. 5b : malgré l’absence de sondage la racine de la dent 25 est fracturée, son extraction s’impose. Fig. 5c : la dent 25 est extraite, afin de pouvoir reconstituer la dent 24, le retraitement est programmé. Fig. 5d : après dépose de l’amalgame et de la carie, on découvre une perforation latéroradiculaire haute qui communique avec le sulcus ; afin de ne pas construire une prothèse relativement étendue sur un pilier faible, l’extraction est également programmée. Fig. 5e : après la pose des implants, la patiente revient au cabinet pour des douleurs en regard de la dent 23 qui 5d
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a été traitée endodontiquement ; on incrimine le léger dépassement de matériau d’obturation et avant de programmer une chirurgie, un CBCT est réalisé. Fig. 5f : la théorie de l’ennui maximum est très bien illustrée sur cette image. En effet, l’apex de la canine vient flirter avec l’implant ! L’implant qui remplace la 24 n’est pas posé selon un axe favorable et son extrémité apicale se trouve être sousmuqueuse, il faut soit le déposer avec les dégâts que cela engendre, soit faire une résection de l’extrémité, soit une greffe d’apposition sachant que l’axe prothétique est de toute façon inadéquat.
Conclusion Quelle que soit la discipline de la dentisterie, seule la plus grande des rigueurs permet de minimiser les risques de complications de nos traitements. u
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Endodontie et prothèse Le mythe : en cas d’échec, l’endodontie est toujours responsable. La réalité : la prothèse n’est pas toujours conforme aux données acquises de la science.
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Dr David C. BENSOUSSAN n Chirurgien dentiste n CES de dentisterie restauratrice et endodontie n Ancien assistant hospitalouniversitaire Paris 7 n Founder member of the International Academy of Endodontics
Dr Frédéric BENAMARA n Chirurgien dentiste, Athis-Mons
Fig. 1 : les incisives maxillaires sont restaurées avec des prothèses céramo-céramiques : l’intégration parodontale est parfaite, le résultat esthétique et fonctionnel tout à fait satisfaisant, mais c’est un échec ! Le praticien a souhaité conserver la vitalité des dents, mais la pulpe a trop souffert du cumul des agressions : anesthésies répétées, taille, empreinte, provisoires, essayage et enfin pose des prothèses
L'
endodontie est la discipline de la dentisterie qui traite des pathologies de la pulpe et des tissus péri-apicaux. Il est bien sûr impensable de limiter l’endodontie à l’utilisation à l’intérieur d’un canal d’une série d’instruments. Le but ultime du traitement endodontique est de conserver l’organe dentaire sur l’arcade dans le respect de l’esthétique et de la fonction. Il nous a donc semblé indispensable de positionner le traitement endodontique au cœur de la réhabilitation prothétique. La tendance actuelle est de mettre en opposition les dents naturelles avec les racines artificielles. La conservation « à tout prix » d’une racine naturelle ne peut se faire au détriment du respect des normes bio logiques et prothétiques. Si l’endodontie veut sortir grandie de ce combat, elle doit respecter les règles qui régissent l’implantologie et la prothèse implanto-portée.
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Fig. 2 : examen CBCT Kodak 9000 : on retrouve des lésions à l’apex des 4 incisives maxillaires ; le traitement endodontique est réalisé sous microscope opératoire après réalisation de la cavité d’accès au travers des prothèses
Nous avons choisi un cas clinique simple et complexe et nous allons argumenter chacune des décisions. La phase prothétique est réalisée par le Docteur Frédéric Benamara. Fig. 3 : vue de face en occlusion. Une patiente se présente à la consultation dans le but d’améliorer son esthétique dentaire et de traiter les dents qui présentent des caries et des soins inadéquats. Fig. 4 : vue des faces palatines des dents antérieures. Fig. 5a, 5b, 5c : radiographies pré-opératoires du maxillaire, la temporisation est réalisée. Fig. 6a et 6b : radiographies des secteurs latéraux mandi bulaires : la dent 46 présente une perforation au niveau
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de la racine mésiale, ainsi que des lésions à l'apex des deux racines. Concernant la 36, lésion radio-claire à l'apex des deux racines remontant dans l'espace inter-radiculaire.
Fig. 8a et 8b : en réalisant la cavité d'accès au détriment de la face vestibulaire, il y a économie tissulaire et absence d'interférence instrumentale avec les parois dentinaires. Fig. 9 : les dents 24, 25 et 27 sont retraitées afin d’éviter tout risque de contamination bactérienne.
Stratégie et plan de traitement Concernant les dents 16, 15 et 14 il est prévu de retraiter les dents endodontiquement afin de pérenniser la restauration prothétique et de pouvoir reconstituer les dents avec un ancrage radiculaire.
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Fig. 7 : on note au niveau de la racine mésiovestibulaire la présence d’un système canalaire double avec des portes de sortie distinctes. Pour ce qui est du secteur antérieur, les dents sont conservées vitales à l’exception de 21 en malposition. Afin de préserver au maximum la structure dentaire, la cavité d’accès est déportée en vestibulaire. 8a
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Fig. 10a et 10b : les dents 24, 25 et 27 après retraitement endodontique : la dent 25 présente un système canalaire à 3 canaux d’où une difficulté supplémentaire pour le traitement endodontique comme pour la reconstitution préprothétique.
Secteur mandibulaire droit Fig. 11 : la dent 46 est à extraire et son remplacement assuré par un implant.
Secteur mandibulaire gauche 12a
Dans un premier temps, il est prévu de retraiter les dents 36 et 37 avec un traitement à l’hydroxyde de calcium sur la 36. Fig. 12a : radiographie pré-opératoire secteur 3. Lors de la dépose des provisoires et des reconstitutions, l’examen attentif du plancher de 36 révèle la présence d’une perforation de laquelle s’échappe une grosse quantité de pus alors même que la dent était asymptomatique.
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Fig. 12b : le pus remplit la cavité d’accès une fois l’ancienne obturation éliminée. La dent 36 est à extraire car elle va représenter le maillon faible de notre réhabilitation. La structure dentaire résiduelle est faible, le plancher est perforé, retrouver la perméabilité canalaire au niveau de la racine mésiale est aléatoire. Fig. 12c : ce n’est pas la perforation seule qui conditionne l’extraction, mais l’ensemble des facteurs défavorables que présente cette dent. Les dents 35 et 37 sont retraitées. Fig. 12d : contrôle des obturations et de la cicatrisation au niveau de l’alvéole d’extraction.
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Fig. 13a : la restauration esthético-fonctionnelle des arcades maxillaire et mandibulaire. On note la parfaite intégration des prothèses au niveau parodontal. Ceci n’est possible qu’après la mise en condition des tissus mous et le passage par une phase de temporisation qui guide la cicatrisation.
Fig. 13b : parfaite intégration des prothèses, lors des mouvements d'excursion de la mandibule. Fig. 14 : parfaite adaptation des bords prothétiques et profils d’émergence des prothèses respectueux du parodonte marginal. u Remerciements au Docteur Frédéric Benamara pour l'excellence de son travail.
13a
14
13b
Remerciements
N
ous remercions le Professeur Jean-Paul Albou qui a su nous transmettre son enthousiasme et son exigence en dentisterie. Nous avons pu partager avec lui son expérience clinique alors que nous étions ses assistants à la Faculté de Paris 7. Ses qualités de pédagogue et ses connaissances tant théoriques que pratiques ont été déterminantes dans notre exercice. Nous remercions le Professeur Pierre Machtou qui nous a permis d’aborder l’Endodontie non seulement au niveau technique mais également au niveau philosophique quant à l’approche de la discipline. La richesse et la générosité de son enseignement ont guidé nos pas dans la discipline. Nous espérons être digne du message que nous avons reçu en héritage.
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conseil organisation
Le cycle de carrière d’un cabinet L’analyse du cycle de carrière d’un cabinet dentaire est un exercice révélateur pour de nombreux praticiens. La plupart des cabinets qui atteignent leurs objectifs sont guidés par des leaders avec une vision stratégique. Malheureusement, de nombreux praticiens avec des cabinets florissants pourtant, ne savent pas comment ils en sont arrivés là. À dire vrai, je considère, en réalité, que la plupart des cabinets, jusqu’à aujourd’hui, ont été couronnés de succès simplement en raison de l’offre et de la demande.
A
ujourd’hui, le nombre de chirurgiens-dentistes est globalement suffisant pour faire face à la demande globale. Cela assure aux praticiens une bonne qualité de vie et un cabinet performant. Ce scénario est en train de changer sous la pression de différentes forces et il devient parfois difficile d’avoir une vision claire et objective de son exercice.
Les quatre étapes du cycle d’une carrière Dr Edmond Binhas n Fondateur du Groupe Edmond Binhas
Voici un excellent exercice pour voir où vous pourrez vous situer sur le cycle de carrière du cabinet dentaire (Schéma 1). Il comprend quatre étapes.
Démarrage La phase de démarrage représente la phase de création et les premières années d’un nouveau cabinet. Le jeune praticien est généralement une personne extrêmement passionnée et enthousiaste, prête à commencer sa carrière de la meilleure façon. Sa motivation est d’autant plus importante qu’il est poussé par le désir de réduire le montant de ses dettes. Cette phase de démarrage est souvent plaisante et passionnante pour le jeune chirurgien-dentiste. Ce dernier ressent une montée d’adrénaline qui le motive pour bâtir le cabinet de ses rêves. Il ne ménage pas ses efforts pour rencontrer, sans aucune hésitation, des praticiens référents potentiels. À ce stade, même le système de communication externe est un plaisir.
Croissance Dès les premières années, presque tous les cabinets connaissent une croissance accélérée. Comme vous pouvez le voir sur le schéma 1, la courbe monte rapidement, ce qui veut dire que le cabinet se développe plutôt bien. Quelquefois, si l’environnement économique ralentit ou si un autre cabinet s’ouvre augmentant du même coup le niveau de compétition, des difficultés de croissance peuvent alors apparaître.
Maturité Lors de la phase de maturité, les chirurgiens-dentistes atteignent souvent le stade de plateau. Ils y stagnent pendant des années, voire même des décennies si le cabinet ne met pas à jour ses systèmes. Il existe trois plateaux naturels dans le cycle de carrière du cabinet. Ils apparaissent en général au bout de 5 ans, de 9-10 ans et de 15-17 ans d’existence du cabinet. Chacun de ces trois plateaux survient pour des
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raisons propres. Ainsi, le plateau des 5 ans apparaît car le praticien et son cabinet commencent, souvent de façon inconsciente, à réduire leurs activités de communication vis-à-vis des patients. En effet, une fois les efforts initiaux réalisés et les premiers résultats obtenus, ils ont le sentiment illusoire que leur cabinet est suffisamment connu et qu’ils sont arrivés. Cela aboutit à une baisse du nombre de nouveaux patients recommandés et une diminution de la croissance. Le plateau des 9-10 ans, quant à lui, est atteint quand le cabinet ne renouvelle pas ses systèmes. C’est à ce moment que beaucoup de praticiens commencent à croire que leur cabinet ne peut plus se développer. Cette idée devient souvent une prophétie autoréalisatrice. C'est-à-dire qu’il advient ce que le praticien pense (sans se rendre compte qu’en réalité il l’induit). C’est ainsi qu’un grand nombre de cabinets connaissent une production plate alors qu’ils peuvent encore se développer. Certains chirurgiens-dentistes sont ravis d’atteindre ce stade du plateau car en vérité, il leur permet de maintenir leur mode de vie sans conséquence fâcheuse visible immédiatement. Malheureusement, cette absence de croissance du cabinet empêche les praticiens, en raison de la baisse insensible des revenus horaires, d’épargner comme ils pourraient le faire réellement. Sans s’en rendre compte, ils devront travailler 5 à 10 années supplémentaires (selon les cas) pour atteindre une indépendance financière suffisante pour maintenir le même niveau de vie à la retraite. En outre, cela ne leur permet pas d’investir suffisamment dans leur cabinet. Dans un sens, cela signifie que le praticien utilise l’argent du cabinet pour financer son mode de vie. En toute logique, en effet, une partie des bénéfices annuels issus du cabinet doit être réinvestie dans son amélioration continue. Le problème posé réside dans le fait que ce cycle commence à décroître (déclin) dès le début de la phase de plateau. Lors de mes conférences, je rencontre régulièrement des praticiens qui souhaitent vraiment développer leur cabinet. Mais en raison de leurs traitements financiers personnels et pour maintenir leur niveau de vie, ils ne sont pas prêts à réduire leur salaire pour investir dans le cabinet. Il s’agit, bien entendu, d’un choix personnel qu’est en droit de faire tout chirurgiendentiste. Néanmoins, dans ce cas, ce choix doit être fait en toute connaissance de cause et en comprenant bien que cela peut freiner le potentiel de carrière.
Déclin Le déclin survient lorsque la production horaire du cabinet ne connaît pas une croissance annuelle suffisante pour compenser l’accroissement des charges fixes. Comme déjà
expliqué plus haut, les années à venir seront, de façon très prévisible, marquées par cette augmentation. Il en résulte que le seul maintien non choisi du chiffre d’affaires pour le même temps de travail, est déjà un indicateur de déclin. Je le répète, votre chiffre d’affaires doit augmenter au minimum au même rythme que les charges du cabinet. Cela signifie qu’un cabinet peut être en déclin non seulement en raison d’une baisse de fréquentation mais aussi par une incapacité à transformer un potentiel important en résultats financiers. Il n’est pas rare de voir des cabinets submergés par la demande de traitement qui en raison d’une mauvaise gestion des systèmes de travail, voient leur production horaire diminuer. Le déclin survient quand un praticien n’a tout simplement pas fait assez pour assurer la croissance de son cabinet du point de vue de sa gouvernance C’est souvent cela qui entraîne un ralentissement. Comme indiqué dans le schéma 1, il y a trois étapes dans le déclin : le déclin précoce, le déclin moyen et le déclin tardif.
Le déclin précoce Il se définit comme une fourchette qui varie d’une croissance de 4 % à une diminution de 8 % du chiffre d’affaires. Il ne s’agit pas d’une situation catastrophique. Elle peut, à ce stade, être inversée facilement pour peu que certaines mesures soient prises. Le plus grand danger du déclin précoce, c’est qu’il peut vite s’aggraver si rien n’est fait.
Le déclin moyen Il se constate lorsque la diminution du chiffre d’affaires (tous paramètres égaux par ailleurs) se situe entre -9 % et -15 %. C’est à ce moment qu’un cabinet commence vraiment à ralentir. De nombreux praticiens font l’expérience d’un déclin moyen car leur patientèle vieillit. La logique à suivre dans ce domaine est : « C’est quand il fait beau que l’on répare le toit ». Le déclin moyen n’est donc pas la situation idéale. Cependant, la situation est encore réversible à ce stade si les bonnes mesures sont prises.
Le déclin tardif
moment durant une phase de croissance du cycle de carrière du cabinet dentaire® un plateau puisse survenir. Aussi est-il crucial à chaque fois que cela se produit, de redonner, quelle qu’en soit la forme, un nouvel élan au cabinet (Schéma 2). Lorsqu’un cabinet atteint un plateau, le seul moyen d’en sortir consiste à remplacer les systèmes de fonctionnement et à implanter un solide programme de communication vis-à-vis des patients. La plupart des praticiens adhèrent facilement au concept général de systèmes documentés (comme par exemple la gestion du carnet de rendez-vous, la méthodologie de la 1ère consultation, l’acceptation des plans de traitement, le service offert aux patients). Certains vont même jusqu’à la démarche qualité (d’ailleurs, l’énergie demandée pour cette dernière n’est pas toujours, à mes yeux, justifiée en regard des résultats. Mais, il s’agit là d’un autre débat). Le concept de cycle de carrière d’un cabinet dentaire® est une excellente opportunité pour évaluer le niveau de votre cabinet aujourd’hui. Un praticien ayant un cabinet relativement récent devrait le positionner sur ce tableau tous les six mois. En revanche, dans un cabinet installé depuis plus longtemps, l’analyse peut n’être réalisée qu’une fois par an. C’est très simple : sur la courbe du schéma 1, il vous suffit de placer une croix sur la position que vous estimez être celle de votre cabinet aujourd’hui. Faites le vraiment, c’est très intéressant. u
Schéma 1 : les 4 étapes d’une carrière
Schéma 2 : les différents plateaux d’un cabinet
Il se situe aux alentours de -19 % ou plus. Là, la situation n’est plus bonne du tout. Le déclin tardif peut souvent être inversé, mais s’il l’on tarde trop, cela s’avèrera impossible. Souvent, à ce stade, soit les praticiens n’ont pas réalisé assez tôt ce qui se passait dans leur cabinet, soit ils pensaient pouvoir régler le problème tout seuls. Lorsque cela arrive, il est très difficile que le cabinet s’en remette. Mon conseil à tous ceux qui se trouvent en déclin tardif est de demander immédiatement l’aide de consultants et de mettre en place un plan stratégique pour inverser le déclin. L’avantage global du cycle de carrière du cabinet dentaire® est qu’il permet de façon simple, aux cabinets, d’identifier leur situation actuelle. En conséquence, il est possible ainsi de planifier les actions futures pour apporter les corrections précoces et continuer dans la bonne direction. Un cabinet qui vient d’ouvrir doit inévitablement croître. Toutefois, l’erreur est de croire que cette croissance durera indéfiniment sans effort. Comme je l’ai mentionné précédemment, il est clair que les situations de plateaux se produisent après 5 ans, 9-10 ans et 15-17 ans. Il faut accepter l’idée qu’à tout
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conseil éco
Nue-propriété -
un investissement aux multiples avantages… à découvrir L’investissement en nue-propriété recèle de nombreux avantages tant fiscaux qu’économiques. Une formule avec des applications séduisantes qui peuvent concerner un grand nombre d’entre vous.
La nue-propriété – Comment ça fonctionne ? En général, lorsque vous achetez un bien immobilier, vous le faites en pleine propriété. Mais vous pouvez acquérir la seule nue-propriété tandis qu’une tierce personne achète l’usufruit. Le bien est alors démembré. Si vous achetez la seule nue-propriété, vous êtes propriétaire du bien sans en avoir l’usage ou les revenus, alors que l’usufruitier peut jouir de la chose et/ou en percevoir les fruits sans être propriétaire. En matière d’investissement, le démembrement est réalisé pour une période temporaire. Au terme, l’usufruit rejoint gratuitement la nue-propriété. Lorsque vous achetez la seule nue-propriété, pour compenser l’absence de revenus, une décote est calculée sur le prix du bien en pleine propriété. Celle-ci est fonction de la durée du démembrement et de la rentabilité du bien (donc de l’emplacement). Elle peut ainsi varier de 20 à 55 %. Et bien sûr, l’inverse est également vrai pour l’usufruitier qui bénéficie également d’une décote.
Les formules de démembrement en immobilier Investissement en nue-propriété en immobilier direct Vous achetez la seule nue-propriété du bien et l’usufruit est acquis par un bailleur social institutionnel. Cette formule est bien encadrée par la loi. Le bailleur social paye la taxe foncière, entretient le bien, l’assure et le loue. Au terme, vous récupérez le bien en pleine propriété pour l’occuper, le vendre ou continuer à le louer.
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LE FIL DENTAIRE
Investissement en nue-propriété de parts de SCPI de rendement Les secteurs d’activités peuvent être les bureaux, les commerces, les parkings, les EHPAD, les crèches… Ces SCPI distribuent encore des revenus de l’ordre de 5 % et plus. Certains investisseurs vont acquérir la nue-propriété de ces parts de SCPI pour, au terme du démembrement, disposer de revenus élevés ou encore pour les céder en cas de besoin en capital.
L’avantage économique de la formule Vous achetez la nue-propriété avec une décote sur le prix en pleine propriété. Vous avez ainsi accès à des biens patrimoniaux dont le prix en pleine propriété est plutôt élevé. Ainsi, le Docteur M. qui achète un trois pièces plein sud à Courbevoie en nue-propriété pour seulement 230 519 € alors que la valeur en pleine propriété est de 352 050 €. D’autre part, vous n’êtes propriétaire que de la nue-propriété, alors que la revalorisation du bien portera sur la totalité de la propriété et ce, dès le jour de l’acquisition. Ainsi, au terme du démembrement, vous bénéficierez de la plus-value du marché immobilier sur la totalité de la valeur du bien mais également de la valeur correspondant à l’usufruit, en devenant pleinement propriétaire du bien. Ainsi, le Docteur M. qui a acheté la nue-propriété à Courbevoie, sera plein propriétaire d’un bien d’une valeur estimée à 454 234 € si le marché progresse de 1,5 % l’an.
Les avantages fiscaux et stratégies
Exemple : nue-propriété de plusieurs appartements à
ISF
Courbevoie dont le bailleur social est une filiale de la RATP pour loger ses salariés. Cette formule existe également en immobilier direct avec un bailleur classique mais la formule ne présente pas les mêmes garanties.
La nue-propriété n’est pas imposée à l’ISF. C’est l’usufruitier qui l’est sur la pleine propriété du bien (sauf cas particulier). En revanche, depuis début 2013, les emprunts liés à ce type d’acquisition ne peuvent plus venir augmenter le passif de l’ISF.
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Ainsi, pour réduire votre assiette imposable à l’ISF, seule solution : investir au comptant dans la nue-propriété.
Exemple 2 : cette fois, c’est le docteur D. dont le patrimoine est de 1 280 000 €. Il anticipe et souscrit la nuepropriété de parts de SCPI de rendement pour un montant de 50 000 €, pour une durée de 5 ans avec une décote de 20 %. Son assiette taxable devient 1 230 000 € et dans 5 ans il sera propriétaire de parts de SCPI de rendement pour un montant de 62 500 € (estimées à 67 365 € après revalorisation). Ses revenus pour sa retraite seront alors estimés à 3 125 €, ce qui représente une rentabilité de 6,25 % par rapport à son prix d’achat !
Exemple 3 : le Docteur M. a acheté à crédit, voici 10 ans, une nue-propriété de 98 000 €, en plein cœur de ville. Elle est aujourd’hui estimée à 330 000 € (le pourcentage de nue-propriété a augmenté + plusvalue sur le marché) et cette valeur est toujours non imposée à l’ISF en totalité aujourd’hui !
Revenus fonciers Si vous achetez à crédit la nue-propriété, les intérêts d’emprunt sont déductibles et créent un déficit foncier imputable sur vos autres revenus fonciers, bien sûr si l’usufruit du bien est loué. Attention, dans le cas d’une souscription de parts de SCPI démembrées, les intérêts ne sont malheureusement pas déductibles.
Exemple : le Docteur P. perçoit 50 000 € de revenus fonciers imposables dans la tranche à 45 % + 15,50 % de prélèvements sociaux. Il achète un appartement en nue-propriété à Toulouse sur le nouveau campus dédié à l’aéronautique et au spatial, en centre ville pour un montant de 138 600 € frais compris. Il finance en crédit in fine au taux de 3,30 % sur 15 ans et les intérêts de cet emprunt sont déductibles des 50 000 € de revenus fonciers. Ses économies d’impôts sont estimées à 3 250 € par an et à 50 790 € au total sur 15 ans pour un prix de revient de 125 275 € (valeur en toute propriété de 220 000 € et de 275 000 € après revalorisation annuelle de 1,5 %).
Déficits fonciers disponibles L’acquisition d’usufruit portant sur des parts de SCPI peut être une excellente solution si vous disposez de déficits fonciers non utilisés. Cette formule vous permettra de percevoir des revenus fonciers exonérés d’impôts, ce qui est d’autant plus intéressant que votre tranche d’imposition + CSG est élevée (jusqu’à 60,50 % !).
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Exemple 1 : le Docteur V. déclare à l’ISF un patrimoine de 1 350 000 €. Il investit 100 000 € en nuepropriété dans un appartement à Amiens en plein cœur de ville (ville dynamique avec un déficit d’offres locatives en centre ville). Il réduit son patrimoine taxable de 100 000 € et passe alors sous le seuil fatidique et n’est plus imposable à l’ISF pour quelques années,
Exemple : vous disposez de 50 000 € de déficits fonciers. En achetant pour seulement 200 000 € d’usufruit, vous percevez des revenus fonciers de 50 000 € par an durant 5 ans, sur la base d’un rendement de 5 % l’an sur la base de la pleine propriété de 1 000 000 €… Résultats : vous encaissez 250 000 € défiscalisés durant 5 ans ! Soit un rendement de 25 % ! Attention, à ne pas faire si vous êtes imposable à l’ISF car alors votre base imposable augmentera de la valeur en pleine propriété.
Transmission de patrimoine Que ce soit à l’occasion d’une succession ou d’une donation, il s’agit d’évaluer le patrimoine pour calculer les droits de mutation. Or, ici la transmission se fait uniquement sur la nuepropriété. Les droits sont donc réduits car ils sont calculés sur la seule valeur de la nue-propriété. Alors que nécessairement, le bénéficiaire sera propriétaire à terme de la toute propriété ! D’où une économie sur les droits de mutation… variable selon la situation de chacun et selon la durée de l’usufruit.
Conclusion Décidément, investir en nue-propriété présente de nombreux atouts, sans compter l’absence de souci de gestion : pas de locataire, pas de coût de gestion, pas de travaux d’entretien… et des avantages fiscaux. Bref que du bonheur ! u AUTEUR Catherine BEL Patrimoine Premier
CIF réf.sous n°A043000 par la CIP assoc. agréée par l’AMF 32 av. de Friedland, 75008 Paris Tél. : 01 45 74 01 05 - Fax : 01 45 74 01 15 Email : catherinebel@patrimoinepremier.com
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Au fil du temps
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< N°84 < Juin 2013
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Au fil du temps
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LE FIL DENTAIRE
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FORMATION PRATIQUE DE PROTHÈSE IMPLANTAIRE
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à Toulouse
DIPLÔME UNIVERSITAIRE D’IMPLANTOLOGIE CHIRURGICALE ORALE ET MAXILLO FACIALE
Pr BOUTAULT, Drs PERISSE, VALETTE, LAWERS, BALLESTER, MISSUD Frais d'inscription : 1 650 € Faculté de Médecine de Toulouse Secrétariat du Dr PERISSE 31000 Toulouse Tél : 05 61 12 41 43 – Fax : 05 62 30 22 21 Email : dui-toulouse@orange.fr Site : duicomf.univ-tlse3.fr/
JUSTIFICATIONS ET PROTOCOLE
Dr Jean Louis GIOVANOLI CFLIP & SFPIO – Dr Jean-François MOREAU 12 avenue d'Eylau – 75116 Paris Tél : 01 47 23 59 12 Email : jfmoreau78@gmail.com
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ANANTOMIE, IMPLANTOLOGIE ET DISSECTION
17 octobre 2013
LES PÉRI-IMPLANTITES : PRINCIPES, BIOLOGIE,TRAITEMENTS
10 et 11 octobre 2013
à Lyon
15 octobre 2013 Cabinet du Dr Patrick EXBRAYAT
M. MOAL NOBEL BIOCARE – Kathleen COLAS Les Mercuriales – Tour du Levant 40, rue Jean Jaurès – 93170 Bagnolet Tél : 01 49 20 00 49 – Fax : 01 49 20 00 36 Email : kathleen.colas@nobelbiocare.com Site : www.nobelbiocare.com
10 octobre 2013
11 octobre 2013 Faculté médecine Lyon est
à Lille
Dr Jacques CHARON LABOPHARE FORMATION Audrey MAUREL-FALKENRODT Tél : 05 56 34 93 22 Email : audrey.falkenrodt@acteongroup.com Site : www.labophare-formation.fr 17 et 18 octobre 2013
TECHNIQUES DE GREFFES OSSEUSES AVANCÉES
à Paris
Dr Hadi ANTOUN IFCIA – Service formation Nobel Biocare Les Mercuriales – Tour du Levant 40, rue Jean Jaurès – 93170 Bagnolet Tél : 01 47 23 83 25 – Fax : 01 47 20 31 58 Email : hadi@antoun.fr 17 au 19 octobre 2013
MODULE 3 : CURSUS CHIRURGIE IMPLANTAIRE : L'ANATOMIE ET L'IMPLANT, DISSECTIONS
Pr JF.GAUDY, Drs B.CANNAS, L.GILLOT, T.GORCE, MH.LAUJAC Frais d'inscription : 4 970 €
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à Paris
SAPO IMPLANT – Claire VIDALENC Tél : 06 17 51 02 94 Email : sapoimplant@gmail.com Site : www.sapoimplant.com
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CRÉEZ L’EXCELLENCE EN ESTHÉTIQUE : L’ESTHÉTIQUE DE A à Z : ADHÉSION TO ZIRCONE THÉORIE, TP ET TRAVAIL SUR PATIENT GAD CENTER – Cyril GAILLARD Tél : 06 09 13 52 41 Email : contact@gad-center.com Site : gad-center.com 3 octobre 2013
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LE PATIENT AGÉ ET L'ODONTOLOGISTE
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ESTHÉTIQUE ET ÉCLAIRCISSEMENT Drs Paul MIARA, Alexandre MIARA
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ESTHÉTIQUE + TP GOUTTIERES
à Bordeaux
ATTESTATION DE RADIOPROTECTION
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4 et 5 octobre 2013
3 octobre 2013
à Avignon
CYCLE 01 ESTHÉTIQUE Drs Vincent JEANNIN, Benjamin CORTASSE Frais d'inscription : 600 € APEX 24 allée Ambroise Croizat – 84100 Orange Tél : 04 90 34 37 50 Email : contact@apex-esthetique.com Site : www.apex-esthetique.com
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SÉDATION AU MEOPA Didier CANTIE Frais d'inscription : 950 € CLINIC-ALL – Julien MURIGNEUX 84 quai Charles de Gaulle – 69006 Lyon Tél : 04 26 18 61 43 Email : contact@clinic-all.fr – Site : www.clinic-all.fr
à Toulon
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à Lyon
L’ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE AU QUOTIDIEN Dr G. DOMINICI Frais d'inscription : 390 € CLINIC-ALL 84 quai Charles de Gaulle – 69006 Lyon Tél : 04 26 18 61 43 Email : contact@clinic-all.fr – Site : www.clinic-all.fr 9 au 11 octobre 2013 à Montpellier Hôpital Gui-de-Chauliac, service ORL
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Au fil du temps
10 octobre 2013
à Rennes
URGENCES MÉDICALES ET RÉANIMATION
Dr J. POUGET LABOPHARE FORMATION Audrey MAUREL-FALKENRODT Tél : 05 56 34 93 22 Email : audrey.falkenrodt@acteongroup.com Site : www.labophare-formation.fr 10 octobre 2013
LES PATIENTS à RISQUES
à La Rochelle
J-C. FRICAIN LABOPHARE FORMATION Audrey MAUREL-FALKENRODT Tél : 05 56 34 93 22 Email : audrey.falkenrodt@acteongroup.com Site : www.labophare-formation.fr 10 octobre 2013
à Clermont-Ferrand
LES PATHOLOGIES DES GLANDES SALIVAIRES
Pr BARTHELEMY Frais d'inscription : 250 € UFR d’ODONTOLOGIE CLERMONT-FERRAND 11 Bd Charles De Gaulle – 63000 Clermont-Ferrand Tél : 04 73 17 73 35 – Fax : 04 73 17 73 79 Email : claudie.camus@udamail.fr Site : webodonto.u-clermont1.fr 10 octobre 2013
à Paris
FORMATION À LA RADIOPROTECTION DES PATIENTS
ASSOCIATION PRÉCAUTION – Hervé PARFAIT 89 rue St-Denis BP 20 – 77401 Lagny Cx Tél : 01 60 26 72 41 Email : herve-parfait@associationprecaution.fr Site : www.associationpecaution.fr 14 et 15 octobre 2013
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FORMATION À L'UTILISATION DU MEOPA EN CABINET DENTAIRE
Drs E.COHEN, A.CARPENTIER, C.GRANGE, Mr E. ZERBINI Frais d'inscription : 950 € SAPO IMPLANT – Dr Eric COHEN Tél : 06 14 76 19 16 Email : sapo.meopa@gmail.com Site : www.sapoimplant.com 17 octobre 2013
à Caen
L'ENVIRONNEMENT RÈGLEMENTAIRE
Dr P. ROCHER LABOPHARE FORMATION Audrey MAUREL-FALKENRODT Tél : 05 56 34 93 22 Email : audrey.falkenrodt@acteongroup.com Site : www.labophare-formation.fr
OCCLUSODONTIE 27 au 29 septembre 2013 à Marne-la-Vallée
L'ÉLASTOPOSITIONNEMENT : LA SOLUTION COHÉRENTE POUR DES FINITIONS OCCLUSALES FACILITÉES ET INDIVIDUALISÉES
D. DEROZE, F. FROGER, P. GUEZENEC, J. LACOUT, D. ROLLET, L. GAUTIER, C. GUGINO
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LE FIL DENTAIRE
AGORA – Daniel ROLLET Tél : 03 81 46 57 44 Email : sel-daniel-rollet@orange.fr
INSTITUT FRANÇAIS D'HYPNOSE 38 rue René Boulanger – 75010 Paris Tél : 01 42 51 68 84 Email : contact@ifh.fr – Site : www.hypnose.fr
ORTHOdontie 7 septembre 2013
à Paris
CHALLENGES OF ADULT ORTHODONTICS
Dr Guido SAMPERMANS Frais d'inscription : 500 € DENSTPLY GAC – Elena Spodar 1 rue des Messagers – 37210 Rochecorbon Tél : 02 47 40 24 04 – Fax : 02 47 40 23 39 Email : gac-fr.cours@dentsply.com Site : www.gac-ortho.com
21 septembre 2013 à St Laurent de la Salanque / Proche Perpignan
STAGE CLINIQUE EN CABINET
Dr Jean-Louis RAYMOND Frais d'inscription : 500 € EMPRESA – Mlle Elisabeth LOPEZ 8 rue René Marquès – 66250 St Laurent de la Salanque Tél : 04 68 28 68 28 – Fax : 04 68 28 00 50 Email : elisa.seminaires@orange.fr Site : www.orthoclusion.fr 26 au 28 septembre 2013
à Paris
FORMATION POUR ASSISTANTES ODF
Philippe MOLLARD Frais d'inscription : 630 € DENTSPLY GAC – Elena SPODAR 1 rue des Messagers – 37210 Rochecorbon Tél : 02 47 40 24 04 – Fax : 02 47 40 23 39 Email : gac-fr.cours@dentsply.com Site : www.gac-ortho.com 10 octobre 2013 Brit Hôtel
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LES CONTENTIONS
Frais d'inscription : 425 € AOBO – Stéphanie De THOURY 16 rue Beethoven – 44300 Nantes Tél : 02 51 89 02 28 Email : aobo@wanadoo.fr – Site : aobo.fr 13 et 14 octobre 2013
à Toulouse
TGO TECHNIQUE DE GLISSEMENT OPTIMISÉ
Pédodontie
TECHNIQUES D'HYPNOANALGÉSIE EN PÉDIATRIE
Isabelle IGNACE
< N°84 < Juin 2013
à Paris 9°
DE L'ÉDUCATION À LA PRÉVENTION DENTAIRE AU TRAITEMENT DE PROPHYLAXIE DENTAIRE INDIVIDUALISÉE Dr Michel BLIQUE Frais d'inscription : Praticien/1000 € - Assistante/450 € P D I – Françoise VERNAGEAU 14 rue Lafontaine – 54630 Richardménil Tél : 06 30 27 26 38 Email : assopdi@online.fr – Site : www.assopdi.com
Organisation 13 et 14 septembre 2013 Centre formation Clinic-All
à Lyon
FORMATION ORGANISATION DU CABINET : PRATICIEN + ASSISTANTES Drs O. GUASTALLA, M. APPAP, S. ARNOLDI Frais d'inscription : 390 € CLINIC-ALL 84 quai Charles de Gaulle – 69006 Lyon Tél : 04 26 18 61 43 Email : contact@clinic-all.fr – Site : www.clinic-all.fr
divers 12 juillet 2013 Novotel Vaugirard
à Paris
DROIT DU TRAVAIL Anaïs BAYLE-BERNADOU, Jérôme BRESO Frais d'inscription : 450 € DENSTPLY GAC – Elena Spodar 1 rue des Messagers – 37210 Rochecorbon Tél : 02 47 40 24 04 – Fax : 02 47 40 23 39 Email : gac-fr.cours@dentsply.com Site : www.gac-ortho.com 19 au 21 septembre 2013 Hôtel Mercure
à Amiens
XXI CONGRÈS ANPHOS
Drs LE GALL, SOULIÉ Frais d'inscription : 900 € DENTSPLY GAC – Elena SPODAR 1 rue des Messagers – 37210 Rochecorbon Tél : 02 47 40 24 04 – Fax : 02 47 40 23 39 Email : gac-fr.cours@dentsply.com Site : www.gac-ortho.com 27 et 28 juin 4 et 5 juillet 2013 6 septembre 2013 Institut Français d'Hypnose
PROPHYLAXIE 27 et 28 juin 2013
à Paris à Paris à Paris
L'ASSISTANTE DENTAIRE ET L'HYPNOSE CLINIQUE Dr Bruno DELCOMBEL Frais d'inscription : 310 €/ repas midi + collation compris BRUNO DELCOMBEL CONSULTING 68 avenue des Frères Lumière – 69008 Lyon Tél : 04 72 78 58 60 – Fax : 06 07 63 07 19 Email : hypnosedelcombel@yahoo.fr 2 au 4 octobre 2013 à Saint-Priest / Lyon Groupe Arseus-Actipark des Meurières
HYPNOSE CLINIQUE DENTAIRE ET DENTISTERIE ERICKSONIENNE Dr Bruno DELCOMBEL Frais d'inscription : 2 450 € / 6 jours BRUNO DELCOMBEL CONSULTING 68 avenue des Frères Lumière – 69008 Lyon Tél : 04 72 78 58 60 – Fax : 06 07 63 07 19 Email : hypnosedelcombel@yahoo.fr 3 octobre 2013
à Toulon
LE STRESS M-C. TESSON LABOPHARE FORMATION Audrey MAUREL-FALKENRODT Tél : 05 56 34 93 22 Email : audrey.falkenrodt@acteongroup.com Site : www.labophare-formation.fr à Paris
UNE JOURNÉE SYMBOLIQUE BUCCALE ET DENTAIRE à Paris à Toulouse
HYPNOSE MÉDICALE DENTAIRE ET TECHNIQUES DE COMMUNICATION ERICKSONNIENNES : FORMATION 14 au 20 octobre 2013
26 septembre 2013 à Saint-Priest / Lyon Arseus-Actipark des Meurières
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à Californie (USA)
HYPNOSE MÉDICALE DENTAIRE ET TECHNIQUES DE COMMUNICATION ERICKSONNIENNES : SUPERVISIONS Drs Claude PARODI, Kenton KAISER, Mr Yves HALFON
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