L’élégance de la réflexion intellectuelle Rapport de Licence
LARGUECHE Youssef Yacine
Rapport de Licence Réalisé par LARGUECHE Youssef Yacine | N°16972 Rapport encadré par M.ROPARS Edouard Mme. TUSCHER DOKIC Anne
Ministère de la Culture École nationale supérieure d’architecture de Paris la Villette 2017/2018
Sommaire
Introduction I. La rigueur des mathématiques et de la symétrie
p.7 p.8-33
1.La beauté mathématique
p.10-17
2.La justesse de la symétrie
p.18-25
3.Les propriétés géométriques au service du dessin
p.26-33
II. La subtilité de la musique
p.34-59
1.Sa structure
p.36-43
2.L’engouement que génère la musique
p.44-51
3.Le lien entre la musique et l’architecture
p.52-59
III. L’architecture, point de convergence
p.60-85
1.Différentes tendances pédagogiques
p.62-69
2.La composition, la proportion et la matérialité
p.70-77
3.La scénographie
p.78-85
Conclusion Annexe
p.87 p.89-90
Introduction L’élégance, ou plutôt l’élégance de la réflexion intellectuelle. Voilà un sujet quelque peu déroutant au premier abord lorsqu’on le lit dans un rapport de licence d’architecture. L’élégance qui est habituellement rattachée au monde de la mode, est une notion en voie d’extinction dans la plupart des domaines. En effet le phénomène n’est pas étonnant car l’élégance renvoie à une certaine subjectivité. Cette notion n’a, malheureusement, pas une connotation rationnelle et de ce fait dès qu’elle est évoquée, le discours perd de sa pertinence. Pourtant l’élégance lorsqu’elle est appliquée à la réflexion intellectuelle, devient très intéressante. Pour expliquer mes propos je vais m’appuyer sur une anecdote qui m’est arrivée, et qui est la base de ma réflexion. Durant un cours de mathématiques en première année de bicursus, je participe à une correction d’exercice et expose donc ma démonstration au tableau. Le professeur me signale que la démonstration a beau être juste, elle ne lui convenait pas. En voyant mon incompréhension devant sa remarque, le professeur m’a dit: ‘‘Ce n’est pas élégant’’ et se mit à rédiger sa démonstration, et c’est là que j’ai compris. Ma démonstration ne convenait pas, elle n’était pas ‘‘élégante’’ car elle manquait de subtilité par rapport à la démonstration du professeur. L’élégance réside donc ici dans la subtilité de la réflexion intellectuelle précédant la démonstration. Étant matheux et intéressé par les sciences depuis toujours, la réalisation de cette connexion entre l’élégance et les mathématiques, fit l’effet d’une bombe dans mon esprit. Comment une notion si irrationnelle, qui a l’air si futile, peut s’appliquer à un domaine si rationnel, si juste ? J’ai commencé à étendre l’élégance à deux autres domaines, qui font partie intégrante de ma vie : l’architecture et la musique. Ces deux domaines aussi proches des mathématiques avaient forcément des connexions avec l’élégance. L’élégance de la réflexion est tout aussi importante en mathématiques qu’en musique. Comment juge-t-on de la valeur d’une musique ou d’un édifice ? Comment fait-on pour déterminer la pertinence d’un projet architectural ou d’un concerto ? La réponse réside dans l’élégance de la réflexion intellectuelle. C’est en tentant d’analyser la réflexion qui est derrière une démonstration, une suite de notes ou un bâtiment que se révèle l’intelligence d’une réflexion, sa subtilité, son originalité. Pour expliquer mes propos plus en détails et à travers une rétrospection de mon travail, je vais commencer par développer cette idée à travers le prisme des mathématiques, pour ensuite continuer vers le monde de la musique, pour enfin aborder le domaine de l’architecture.
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I. La Rigueur des mathématiques et de la symétrie
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Figure 1: Scan d’un cours sur les équations différentielles; Bi-Cursus; L1.
1. La beauté mathématique
Depuis ma tendre enfance, j’ai toujours eu une attirance naturelle envers les sciences comme la physique, la chimie, les mathématiques, ou encore l’astronomie. Durant mon parcours scolaire j’ai donc eu des facilités dans les mathématiques et la physique, ce qui m’a poussé à débuter un Bicursus Architecte-Ingénieur au sein de l’ENSAPLV. Au bout d’un an j’ai décidé d’arrêter le bicursus et de continuer en cursus classique d’architecture car mon intérêt pour le bicursus avait commencé à s’estomper et j’ai donc préféré accorder ce temps-là à d’autres activités, malgré le fait que je n’avait pas de difficultés et que j’ai validé mes deux semestres à l’EIVP. C’est donc à partir de l’anecdote exposée en introduction que j’ai commencé à comprendre la dimension élégante des sciences et plus précisément dans les mathématiques. Pour illustrer mes propos, je vais exposer les principes à la base de deux équations qui font partie des équations ayant eu le plus d’impact dans le monde des mathématiques lors de leur établissement.
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Figure 2: Image personnelle; Conséquences géométriques du théorème de Pythagore.
LE THÉORÈME DE PYTHAGORE Le théorème de Pythagore, est sans doute l’une des équations les plus connues et les plus fondamentales en mathématiques. ‘‘Dans un triangle rectangle, le carré de l’hypoténuse est égal à la somme des carrés des longueurs des deux autres côtés’’ Cette phrase connue de tous pose les bases d’une réalité géométrique et mathématique. Cette réalité est aussi connue sous la forme d’une équation d’une simplicité diabolique: a² + b² = c² L’intelligence de cette équation se révèle lorsque nous regardons les propriétés géométriques qu’elle établit. En effet, comme l’illustrent les images, l’équation prend une nouvelle dimension lorsqu’elle est imagée. L’aire d’un carré, avec des côtés égaux à l’hypoténuse d’un triangle rectangle, est égale à la somme des aires des carrés qui ont des côtés égaux aux deux autres côtés du triangle. Cette équation a permis de faciliter les calculs d’angles, et de longueurs et est utilisée dans de nombreux domaines: Architecture, Construction, Art...
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Im
i
eiφ = cos φ + isin φ
φ 0
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1 Re
Figure 3: Image personnelle; Conséquences géométriques de l’identité d’Euler.
LA PLUS BELLE ÉQUATION DU MONDE La plus belle équation du monde. C’est bien son nom. Elle est aussi connue sous le nom d’Identité d’Euler. Elle souvent prise comme exemple de beauté mathématique. eiπ + 1 = 0 Sa beauté vient du fait qu’à elle seule, elle résume une grande partie des mathématiques et qu’elle met en scène cinq constantes fondamentales et trois opérations fondamentales en mathématiques: l’addition, la multiplication et l’exponentiation. De plus chacun des éléments de l’équation est représentatif d’une branche des mathématiques ‘‘e’’ qui est la base du logarithme (valant environ 2,71828) représente l’analyse; ‘‘i’’, l’unité imaginaire représente l’algèbre; ‘‘π’’, la constante d’Archimède (valant environ 3,14159) représente la géométrie; ‘‘0’’, élément neutre de l’addition, représente l’arithmétique; ‘‘1’’, élément neutre de la multiplication, représente les mathématiques. Enfin ce que je trouve personnellement très subtile est le fait que π et e sont des nombres transcendants, que i est un nombre imaginaire (i²=-1), et que par simple assemblage de tous ces éléments, ces nombres deviennent aussi basiques que 0 et 1 et donnent naissance à une équation très simple construite à partir d’éléments compliqués à aborder.
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Figure 4: Scan d’un cours sur les transformations vectorielles; Bi-Cursus; L1.
LA BEAUTÉ MATHÉMATIQUE La beauté mathématique est une notion bien réelle.La beauté ou l’élégance viendrait de la simplicité d’exécution. Si cette démonstration est basée sur des concepts originaux, qu’elle demande peu de moyens, qu’elle est courte, et que son résultat est surprenant ou qu’elle décrit une réalité très puissante, la démonstration sera considérée comme élégante. Plus une formule sera simple plus elle sera considérée comme élégante. Les mathématiques sont souvent considérées comme un langage divin. Etant considéré comme universel, le langage mathématique et par expansion les mathématiques sont considérées comme vraies, qu’importe la période et qu’importe le lieu. Ils sont vrais dans tout l’univers et pour toujours. Ils ne sont pas une invention mais une découverte. Les mathématiques régissent les lois de l’univers et c’est pour cela qu’elles ont eu de nombreuses fois des connotations divines. ‘‘La mathématique est l’alphabet dans lequel Dieu a écrit l’univers’’ ‘‘Le livre de la nature est écrit en langage mathématique’’ Galilée
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Figure 5: Perspective isométrique d’un cube.
2. La justesse de la symétrie
La symétrie a toujours été naturellement présente dans ma vie. Etant assez rationnel de nature, cette facette de ma personnalité s’est révélée à mon arrivée en architecture. En effet au bout de quelques mois, mon professeur de première année me fait cette remarque ‘‘Au prochain projet, essaye de nous faire quelque chose de pas symétrique’’. Sur le coup cela m’a fait rire, mais en prenant du recul et au fur et à mesure que les semestres défilaient je me rendais compte qu’inconsciemment et naturellement j’allais vers la symétrie lors de la conception de mes projets. Ce goût pour la symétrie peut en partie s’expliquer par mon goût pour les mathématiques. Etant deux domaines très liés, j’ai toujours trouvé que la symétrie avait une certaine esthétique. Son exactitude, sa répétition, son caractère intemporel, son efficacité et surtout sa simplicité m’ont toujours fasciné. C’est lors de ma première année que j’ai réellement appris à concevoir des projets, à penser comme un architecte. C’est une année très importante car elle est l’année où l’élève arrivant dans ce cursus découvre les codes de l’architecture et le métier d’architecte. C’est donc lors de ma première année que la symétrie s’est manifestée en moi, et lors de ma deuxième année où j’ai commencé à comprendre son fonctionnement.
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Figure 6: Photos de maquette, plans (RDC et R+1), et coupe; Projet d’escaliers; L1-S1.
L1 | S1 | FONDAMENTAUX DE L’ARCHITECTURE | LES ESCALIERS Ce projet fait partie d’un trio de projets devant représenter les fondamentaux de l’architecture: la fenêtre, les escaliers, et la partition. Avant de débuter la conception du projet, nous devions chercher une référence architecturale avec des escaliers remarquables. J’ai donc choisi de présenter les escaliers Daru au Louvre, qui ont, pour moi, un caractère très céleste . Je repris donc la thématique de l’ascension vers le ciel, de l’envol. En cherchant à vraiment marquer cette ascension, les marches se formèrent et sont apparues sous la forme d’ailes. Un escalier est né: trois volées avec des marches s’élargissant au fur et à mesure de la douce montée. M’inspirant du travail de Carlo Scarpa j’ai eu l’idée de créer un garde-corps à partir de profilés de bois faisant toute la hauteur de la pièce et se raccourcissant en fonction des marches. De plus un seul profilé suffisait pour deux marches à deux niveaux différents. Une économie de moyens et de matière. Cet escalier aurait pu se faire en une volée unique mais l’expérience de l’ascension n’aurait pas été la même. Le palier intermédiaire permet à l’usager de découvrir l’étage supérieur illuminé au moment où il se retourne sur le palier et pas avant, créant alors un effet de surprise.
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Figure 7: Plan de RDC, façade, coupe et plan masse; Projet de maison en sÊrie; L2-S3.
L2 | S3 | LA MAISON EN SÉRIE Le sujet voulait que nous concevions quatre maisons identiques sur quatre parcelles identiques disposées en miroir formant un bloc. Au vu de la disposition des parcelles faire des maisons totalement symétriques devient problématique, ce qui m’a amené à réfléchir différemment. Un bloc est né. Mon idée était de faire un monolithe qui se creuse en redans pour créer des maisons mono-orientées, avec une toiture en pente qui a comme point culminant, une entrée de lumière zénithale par la toiture. Les quatre toitures des maisons viennent se rejoindre au centre de la parcelle apportant une bonne nouvelle source de lumière en évitant le vis-à-vis. La répétition en miroir du site modifie les vues de deux côtés du site. De ce fait une symétrie qui était possible sur un site n’est plus possible du fait de cette modification. La symétrie ici n’est qu’une question d’échelle. L’intérêt de cette symétrie réside dans le fait qu’elle est totalement et simplement imposée mais que malgré cela, elle permet d’aborder la conception d’un projet et d’aborder les espaces d’une nouvelle manière.
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Figure 8: Image personnelle; Photo de mon ĂŠchiquier sur la nappe de ma table.
LA SYMÉTRIE: UNE PRÉCISION DÉTERMINÉE Un des caractères de la symétrie est son déterminisme. Si nous regardons en détail des projets qui sont parfaitement symétriques il nous suffit d’une moitié ou d’un quart de plan pour avoir la totalité du plan. Ce déterminisme n’est pas une qualité ni un défaut, c’est un aspect de la symétrie que je trouve très intéressant. En effet, pour des projets dont la symétrie totale fonctionne, l’intelligence du plan se révèle dans sa symétrie, dans sa simplicité de conception et de mise en œuvre. La symétrie étant basée sur les mathématiques, il est logique que l’élégance en mathématiques comme dans la symétrie soit basée sur la simplicité d’exécution. La symétrie devient élégante par sa simplicité et par son intelligence d’exécution. Si elle fonctionne, elle apparaît comme la solution la plus simple et la plus économique à mettre en place. En architecture la symétrie n’est pas toujours la meilleure solution. En effet dans de nombreux projets la symétrie ne peut pas s’appliquer parce que le site ou l’environnement ne le permet pas. Cependant dans le milieu industriel cette symétrie se révèle très efficace et surtout très intéressante à photographier ou à représenter. La répétition des éléments, des lumières, des percements ou même des espaces permet de créer des perspectives et des vues très intéressantes. C’est une forme d’élégance.
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Figure 9: Dessin de géométrie descriptive en élévation et en plan; L2-S3.
3. LES PROPRIÉTÉS GÉOMÉTRIQUES AU SERVICE DU DESSIN
La symétrie n’est qu’une partie du domaine de la géométrie, où de nombreuses propriétés se développent. En effet certaines propriétés géométriques (comme la symétrie) permettent de créer de nombreux dessins et tracés sans aucuns calculs ni mesures. Ces tracés permettent entres autres de déterminer les formes et les réelles dimensions qu’un édifice peut prendre. De là sont nés les tracés régulateurs. Les tracés régulateurs sont des dessins obtenus à partir de certaines propriétés mathématiques et géométriques (le nombre d’Or par exemple) conférant au dessin des propriétés très intéressantes que beaucoup considèrent comme divines. Ces propriétés géométriques dévoilent une recherche précédant leur utilisation qui dénote d’une grande intelligence. Une intelligence du dessin, de la conception donnant naissance à des tracés élégants dans la manière dont ils sont construits. Une seule mesure suffit pour donner naissance à d’innombrables dessins et d’innombrables formes.
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Figure 10: Dessin de géométrie descriptive en élévation et en plan; L2-S3.
L1 | S2 | GÉOMÉTRIE DESCRIPTIVE | ÉPURES Le cours de géométrie descriptive est un cours qui est, au début, difficile à aborder et à assimiler. Cette matière demande de la concentration et beaucoup d’investissement pour pouvoir comprendre le fonctionnement des propriétés géométriques utilisées. Elle demande une certaine perception de l’espace car il faut réussir à percevoir des formes géométriques à trois dimensions mais à travers un support à deux dimensions. Elle reste aujourd’hui une étape obligatoire dans le parcours d’un étudiant en architecture car elle apporte une rigueur dans le dessin et permet une meilleure visualisation de l’espace et des formes. Les épures produites sont très intéressantes car elles révèlent une subtile gymnastique de l’esprit. En effet ces dessins sont créés à partir de consignes données qui elles mêmes ont été écrites par quelqu’un. Cette personne a donc réussi à combiner de nombreuses propriétés géométriques pour produire un dessin unique. Réussir à mettre en place des dessins aussi complexes et surtout réussir à si intelligemment combiner ces différentes propriétés géométriques pour mettre en place un dessin dont les proportions et la géométrie fonctionnent, dévoile une belle réflexion et connaissance du sujet.
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Figure 11: Plan et tracĂŠ rĂŠgulateur de la place de Furstemberg et du quartier; L1-S1.
L1 | S1 | DESSIN D’ARCHITECTURE | PLACE DE FURSTEMBERG Ce cours est le premier cours de dessin que j’ai pu suivre en architecture. En effet c’est lors de ce cours que j’ai appris ce qu’était une coupe, un plan, un planmasse, une perspective, une axonométrie, une isométrie mais plus important j’ai pu apprendre à construire tous ces documents. Dans le cadre de ce cours nous avons dû faire le plan d’une place dans Paris: La place de Furstemberg. Nous avons étudié le tracé de cette place, pour pouvoir comprendre et aborder la notion de tracés régulateurs. Tracés très populaires auprès des rois de France.Dans ce cas, et dans de nombreux cas par ailleurs les tracés étaient basés sur un nombre en particulier: le nombre d’Or. Ce nombre (valant environ 1.61803) définit une proportion géométrique, qui, d’après les croyances, aurait des connotations divines et mystiques. Cette proportion serait la perfection en matière de proportions de la nature, du monde et même du corps humain (notamment le visage). Elle est aussi à la base de la suite de Fibonnaci, du triangle d’or, du rectangle d’or et même du tracé d’un pentagone régulier. C’est grâce à ses connotations divines que cette proportion a nourri l’intérêt des rois envers elle. L’intelligence des tracés régulateurs réside dans la fusion d’interprétations très lourdes de sens et d’une précision d’une très grande efficacité. Il faut une réelle intelligence de mise en œuvre pour réussir à donner autant de sens et d’efficacité à un simple nombre. Nombre qui produit des dessins non seulement justes géométriquement mais dont les formes produites sont uniques.
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Figure 12: Plan et tracĂŠ rĂŠgulateur des arbres et de la place de Furstemberg; L1-S1.
UNE IMPORTANCE PARFOIS OUBLIÉE Les proportions, la symétrie et les tracés régulateurs ont une influence qui dépasse les frontières du domaine des mathématiques ou du dessin. En effet la symétrie est souvent synonyme de beauté ou d’élégance. Dans notre société, nous considérons très souvent que par exemple un visage devrait être symétrique et serait donc plus élégant ou plus ‘‘beau’’ qu’un visage asymétrique. L’importance de la symétrie et des proportions est sous-estimée de nos jours. Inconsciemment nous considérons tous que la symétrie est preuve de bon fonctionnement car la symétrie est présente au quotidien, dans la nature, dans les produits que nous consommons, dans le sport, elle est partout. Je pense donc que, d’une certaine manière, la symétrie est élégante et preuve de bon fonctionnement, même si cela n’est pas une vérité et de nombreux contre-exemple existent. Un autre domaine qui est construit à partir des mathématiques et de la symétrie est le domaine de la musique. La musique est certes un domaine dicté par des questions de goûts mais reste un très bon exemple d’élégance.
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II. La subtilitĂŠ de la musique
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Figure 13: Photos de moi et mon groupe de rock en concert dans mon ancien lycĂŠe.
1. LA STRUCTURE
La musique est sans doute le domaine ayant le plus influencé ma vie. Pendant mes années lycée je faisais partie d’un groupe de rock alternatif et aujourd’hui je me concentre sur l’écriture de paroles de Rap et l’écriture d’articles critiques sur le Rap et le Hip-Hop Français, le rap étant ma plus grande passion. Cet intérêt pour la musique représente mon quotidien en dehors de l’architecture et c’est pour cela que je tenais à mettre en avant cet aspect de mon parcours. De plus j’ai constaté que la plupart des étudiants en architecture développent une passion en dehors de l’architecture. Un architecte n’est pas qu’architecte il est aussi musicien, sociologue, historien, sportif, cuisinier. L’architecture développe chez nous une curiosité envers les autres domaines. Ayant un aspect social très fort, l’architecture nous permet de découvrir l’acoustique, la sociologie, l’Histoire, et bien d’autres domaines car ils font partie de notre métier. L’architecture est un secteur très ‘‘touche à tout’’. C’est donc cet aspect du parcours d’un étudiant en architecture que je voudrais mettre en avant dans cette partie, en commençant par exposer la structure de la musique.
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Figure 14: Images explicatives des notes de musiques, de leurs positions et des différents symboles musicaux. Tirées des sites jouer-du-piano.eklablog.com et wikipédia.org
L’ACOUSTIQUE ET LE SOLFÈGE L’acoustique est la science du son. Elle donne les formules et les codes mathématiques pour comprendre la production du son et sa propagation. Elle donne entre autres l’explication mathématique des notes de musique. Toute note de musique a une fréquence fondamentale aussi appelée hauteur. Sur les douzes catégories de hauteurs, sept notes sont considérées comme étant principales: do, ré, mi, fa, sol, la et si. Le La3 (440 Hz) est une note de référence internationale. Elle donne une référence pour accorder les instruments (C’est le son qu’on peut entendre dans la tonalité d’un téléphone ou avec un diapason). Le solfège est la langue de la musique. C’est son alphabet. Le solfège met en place un code composé de signes et de lignes pour rendre lisible une participation par quiconque maitrise ce langage. Ce langage est composé de portées, de mesures, de notes, de silences, d’altérations, d’intervalles et de gammes (majeures ou mineures). Ce langage est tout aussi complexe qu’un langage ‘‘classique’’ que nous utilisons tous les jours. Sa simplicité et son efficacité sont pour moi l’aspect le plus intéressant. A l’image d’une langue, de simples signes et codes permettent de communiquer entre musiciens, il est universel.
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Frérot suis moi Frérot jtai dit suis moi
Suis, suis moi Suis, Suis moi dans la gova Ya tous mes gava dans la gova Ok jprends le micro Pour poser sur ce tempo Avec un flow Beaucoup trop chaud Kilos sur kilos sur kilos sur kilos Plusieurs kilos A pris mon ego Couteaux sur couteaux sur couteaux Plusieurs couteaux Plongés dans mon dos Je fais le tri Dans mes ennemis En un seul écrit Je vis leurs périls Un pro du crime ? Non je suis une victime De leur flow qui périme De leur flow de gamine De leur flow qui me fatigue De leur flow sur Marine De leur flow misogyne C’est mon flow qui domine C’est même plus par choix Que jpasse ma vie comme ça Que jperds mon temps comme ça Que jme sens comme un roi C’est difficile a croire Que jsuis devenu comme ça Que j’ai besoin de ça Pour mvoir dans un miroir Et là je repense trop Faut que jme vide le dome Faut que jnettoie mes paumes Faut que jme brise le dos Faut que jmexplose les os Faut que jme brûle la peau Faut que j’aille plus haut Faut que jrejoigne Néo Niquer la galère Voilà mon but dans la vie Le sourire de ma mère Ça, ça n’a pas de prix Altérer la matière Jle fait dès que j’écrit Venu des enfer Une mission lparadis 40
Suis, Suis moi dans la gova Ya tous mes gava dans la gova Beaucoup trop de larmes versées Pour beaucoup choses écrites dans les versets Encore un autre litre versé Mais qui sommes nous pour suivre les versets Jvais pas arrêter de rapper Pas sans des torrents de paroles versés Jvais pas arrêter de rapper Pas sans des litres de sang versés Même personnage depuis le laitage Laitage remplis de rage Rage qui msert de dopage Dopage qui en devient une cage Cage dans ce putain d'esprit Esprit vide comme coquille Coquille fragile comme iencli Iencli définit ma vie Suis, suis moi dans la gova Ya tous mes gava dans la gova Frérot jtai dit suis moi
Couplets Intro/Outro Refrain Pré-Refrain
Figure 15: Texte personnel de Rap avec une analyse de la construction du texte.
LA STRUCTURE ET LA CONSTRUCTION Une chanson se construit un peu comme un édifice. Elle a une structure, qui va définir la manière dont la chanson va fonctionner. Cette structure est composée d’introduction, de couplets, de pré-refrains, de refrains, de ponts, de solos et d’outros. Ces différents éléments sont à placer intelligemment le long d’une chanson pour créer une composition d’une part intéressante et d’une autre procurant du plaisir à l’écoute. Ces éléments ont certains assemblages connus et souvent réutilisés grâce à leur efficacité, un peu à l’image des assemblages structurels en architecture. Contrairement aux structures architecturales, en musique tout est possible. Pourquoi ne pas commencer une chanson par la fin ? Et de ce fait, amener une nouvelle façon de comprendre et d’aborder une chanson et l’histoire qu’elle raconte ? Tant que les notes et les accords sont justes, que les temps sont bons, que la mélodie est bonne, la structure s’adaptera aux envies des musiciens. Cette possibilité de remanier la structure d’une chanson de tellement de manières différentes permet de créer des chansons intéressantes au niveau de leurs constructions mais surtout d’innover. De plus la longueur de chacun des éléments peut tout à fait varier laissant encore plus de place à la création et à l’innovation. Se renouveler sans cesse avec pourtant les mêmes codes qui sont d’une incroyable simplicité, est pour moi l’aspect le plus intéressant et le plus élégant de la musique.
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Figure 16: Image personnelle; Pochette faites par moi-mĂŞme pour un futur album.
L’ÉLÉGANCE DANS LES POSSIBILITÉS La musique permet aux musiciens un nombre incalculable de possibilités. La diversité des notes, et de leur composition renforcée par la diversité de constructions possibles donne à la musique une réelle intelligence et élégance. Cette grande diversité d’assemblage a créé à travers l’histoire de nombreux styles et mouvements musicaux: la musique classique, le blues, le jazz, le métal, le rock, le rap, la country, la pop; sans parler de tous les sous-genres qui ont vu le jour comme le hard-rock, la k-pop, le slam et bien d’autres. Pour réussir à créer des chansons pertinentes à un niveau musical et qui plaise, il faut une réelle gymnastique de l’esprit et de ce fait une réflexion, qui comme le titre de ce rapport, est élégante.
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Figure 17: Photo de Kendrick Lamar en concert Ă New York en 2016. TirĂŠe du site aestheticmagazinetoronto.com
2. L’engouement que génère la musique
Depuis toujours la musique a nourri l’intérêt et l’engouement des gens. Des théâtres antiques aux salles de concert, en passant par les opéras jusqu’aux festivals, la musique a toujours été un outil de convergence des populations. Plus qu’un réel outil, la musique pousse les gens à se déplacer et à se rassembler autour d’une même passion. Outre les questions de goût il y a une réelle reconnaissance des qualités de la musique d’un artiste lors des cérémonies de remise de prix. Pour comprendre les raisons pour lesquelles un artiste est plus écouté ou plus aduler que d’autres je vais prendre l’exemple de deux artistes qui ont révolutionné leurs genres: Kendrick Lamar, un artiste issu de la scène Rap des États-Unis; et Queen, un groupe de rock mythique.
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And we don’t stress A .38 ‘til it free your chest Then PP on the PO’s desk I’m Jay Z in a blow out press Relate me to your blowout’s best Can’t heat me, I’m remote you’re deaf I’m HD, causin’ photo theft My AC antifreeze got a—that part Hold your breath, I’m 8 feet when I hold this TEC Protect me from the local threats My ID say my eye don’t rest My IV qualify T-rex Society kept my IQ vexed Deny me from an Ivy school Applyin’ me to the street I slept I quietly had to hold this tool Reminding me of the block I repped The turf I stepped, the church and the earth I blessed The first I guessed the alert was the murk I chef That hearse the flirt with perks of a kill confessed Dispersed the worst, the first 48 addressed The search and laws and verse of the birth I nest The—uh, the awe, the curse of a pose in zest The good, the flaws, the pain to reverse what’s left, uh
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Figure 18: Image personnelle; Analyse des rimes du couplet de Kendrick Lamar inspiré du site Genius.
KENDRICK LAMAR Kendrick Lamar est l’un des artistes qui a le plus influencé mon rapport à la musique et qui m’a permis de prendre conscience de son pouvoir. Kendrick Lamar fait partie d’une génération d’artistes apparus il y a quelques années aux États-Unis et qui expérimentent, et innovent, qui a gagné un Prix Pulitzer pour son dernier album. Pour illustrer le talent de cet artiste, je vais décortiquer la structure d’un de ses couplets. Ce couplet, devenu mythique, est un des couplets les plus techniques de la carrière de Kendrick Lamar. Sa particularité est la position et le lien entre les différentes rimes. Dans un même vers, plusieurs rimes se répondent et ces mêmes rimes se chevauchent sur différents vers. C’est ce qu’on appelle le style multi-syllabique. Ce style est basé sur la répétition des rimes. En d’autres termes, dans deux vers, il n’y a pas seulement une rime en fin de vers, mais plusieurs tout le long du vers. De plus on peut voir qu’il y a une transition dans les rimes: une disparaît pour laisser une autre prendre sa place. Il faut énormément de technique et de subtilité pour réussir à écrire un couplet comme celui-ci.
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Introduction
Couplet
G|---------------------------| D|---------------------------| A|---------------------------| E|-5-3---0-0-0---0-0-0-3-0-5-|
G|---------------------------| D|---------------------------| A|---------------------------| E|--0-0-0---0-0-0---0-0-0-3-0-5-|
PrĂŠ-Refrain G|---------------------|---------------------|---------------------|-------------------| D|--------------5------|--------------5------|--------------5------|-------------------| A|-3-3--3--4-5---------|-3-3--3--4-5---------|-3-3--3--4-5---------|-------------------| E|-----------------3---|-----------------3---|-----------------3---|-5-5---5-6-7--7--3-|
Refrain G|-----------------------|-----------------------|-----------------|-----------------| D|-----------------------|-----------------------|-----------------|-----------------| A|-----------------------|-----------------------|-----------------|-----------------| E|--0-0-0---0-0-0-3-0-5--|--0-0-0---0-0-0-3-0-5--|-2--7-6--5-5-5---|--2----------3---|
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Figure 19: Image personnelle; Tablatures de la ligne de basse du morceau Another One Bites The Dust.
QUEEN À travers des changements de rythmes, des paroles provocantes, un style et un état d’esprit unique, le groupe est connu pour expérimenter (Synthétiseur, effacement du solo de guitare, textes et clip provocants). Queen est l’un des meilleurs représentants de l’avancée du rock et de la pop dans les années 1970 à 1980. Freddie Mercury est jusqu’à aujourd’hui l’une des plus grandes figures de l’histoire de la musique grâce à son incroyable timbre de voix et sa présence sur scène. Pour illustrer le talent de Queen, je vais prendre l’exemple d’un de leurs succès: Another One Bites The Dust. Tandis que la construction classique des chansons de rock demande un solo de guitare et que la guitare soit l’instrument au coeur de la chanson, le groupe décide de laisser le guitariste sur les bancs et de mettre en avant la basse, qui est d’habitude l’instrument que les auditeurs identifient le moins facilement. On a la même ligne de basse très simple qui se répète tout le long de la chanson avec une petite variante lors du refrain et du pré-refrain. La guitare devient secondaire, tout comme la batterie, du fait qu’elle suit les notes de la basse et qu’elle est très peu présente pendant la chanson. Ce qui prend le dessus c’est la combinaison de la voix de Freddie Mercury et la basse de John Deacon. Cette expérience musicale est renforcée par l’utilisation de pédales à guitare créant des sonorités spatiales, complètement nouvelles pour l’époque.
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Figure 20: Photo de Freddie Mercury en concert Ă Wembley en 1986, image tirĂŠe de pinterest.fr
L’INTELLIGENCE DE LA COMPOSITION Le mot composition est presque synonyme du mot chanson. La composition d’une musique demande déjà à la base une réelle réflexion. Ensuite si l’on tente d’expérimenter ou d’innover en musique, cela demande une réelle finesse d’exécution. Expérimenter en musique est quelque chose que tout le monde est capable de faire. Cependant arriver à expérimenter et, en même temps, à créer une réelle composition musicale qui a du sens, demande une réelle élégance du geste. Les plus grands artistes sont ceux qui ont pris des risques, sont ceux qui ont vécu leur musique et pas seulement jouer leur musique. Je pense donc que l’élégance en musique réside dans la manière dont une chanson est conçue. Cette conception doit être un mélange de technique, de prise de risque, d’envolée, de découverte. C’est pour cela que je qualifie ces deux exemples d’élégants. La manière dont un artiste travail et compose lui est propre et unique, et si l’artiste arrive à créer quelque chose de nouveau et de pertinent musicalement parlant, alors oui la réflexion qui l’a mené à sa création est élégante.
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Figure 21: Photos de la Philharmonie de Paris par Jean Nouvel et de sa principale salle de concert. TirĂŠes de irv.fr et sortiraparis.com
3. Le lien entre la musique et l’architecture
D’après le philosophe allemand Schelling :‘‘l’architecture est une musique figée’’. Le rapprochement entre ces deux domaines n’est pas si étonnant. Si l’on se place du côté du musicien, une partie de son travail est d’analyser l’espace dans lequel il se produit, pour appliquer les réglages de son optimum pour cet espace. Il ne doit pas y avoir d’écho, et le son doit être le plus clair possible. Maintenant si l’on se place du côté de l’architecte, il doit étudier la propagation du son dans l’espace qu’il conçoit pour donner aux usagers la meilleure ambiance acoustique possible, d’autant plus s’il conçoit un espace de représentation. En outre l’architecture et la musique sont deux domaines sublimant les espaces. Une installation, un concerto, un édifice, une chanson peuvent amener à un espace un tout nouvel aspect inattendu. Ces deux domaines participent à l’appréciation d’un espace par une dimension créative et artistique. Pour accompagner mes propos, des photos de différentes Philharmonies connues seront mises en parallèle. Je considère que les Philharmonies sont des sortes de temples modernes glorifiant la musique au sein de nos sociétés.
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Figure 22: Photos de la Philharmonie de l’Elbe à Hambourg par Herzog & de Meuron et de sa principale salle de concert. Tirées de tagesspiegel.de et de paxnouvelles.com
ASPECT CRÉATIF La musique et l’architecture sont très proches tout d’abord à un niveau créatif. En effet ces deux domaines reposent sur un même procédé: réussir à mettre en forme et donner vie à une pensée, à une vue de l’esprit. Un architecte et un musicien ont une caractéristique très importante en commun: ce sont tous deux des compositeurs. Tous deux doivent mettre en place une composition qui doit être pertinente. De ce fait ils ont tous deux une réflexion les amenant à toujours faire attention aux proportions, à la position des éléments mais surtout à veiller à l’équilibre de la composition. Leur travail reposent aussi énormément sur l’expérience et donc du ressenti de l’usager ou de l’auditeur. Ce ressenti doit être pour l’un et pour l’autre quelque chose de très important. En effet ils ont une activité qui repose sur la perception et l’interprétation. Il est donc évident qu’avec cette position de compositeur, l’expérimentation a beaucoup de valeur et doit être pertinente. L’architecture et la musique sont en quelques sorte dépendant l’un de l’autre. L’expérience de l’usager au sein de l’édifice est en grande partie influencée par l’ambiance sonore. Et parallèlement l’expérience sonore d’un auditeur est grandement influencée par le milieu dans lequel il écoute la chanson.
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Figure 23: Photos de la Philharmonie de Berlin par Hans Scharoun et de sa principale salle de concert. TirĂŠes de rohi.com et de wikipedia.org
ASPECT TECHNIQUE L’architecture et la musique sont tous deux des domaines avec un langage et un alphabet propres. Les deux s’écrivent. Du moins la musique d’écrit dans un sens plus conventionnel que l’architecture, mais reste tous deux un travail de composition en différents éléments. Lorsque nous considérons les deux domaines comme liés, certaines analogies voient le jour: le papier à musique est la feuille ou l’ordinateur de l’architecte; les portées sont les échelles utilisées en architecture; les notes sont les traits de crayon; et enfin la partition est le plan. Les instruments de musique peuvent être vus comme les matériaux et les outils utilisés lors de la construction d’un édifice. Le musicien et l’architecte ont plus de points communs que nous le pensons. Enfin, j’ai aussi remarqué que l’architecture et la musique sont liées par une dernière caractéristique: la diversité. Selon les civilisations et les époques différentes techniques et mouvements architecturaux ont vu le jour. Idem pour la musique. À travers l’histoire, les différentes civilisations ont chacune adopté un système et style musical, créant une très grande diversité de sonorités.
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Figure 24: Photos de la Philharmonie Luxembourg par Christian de Portzamparc et de sa principale salle de concert. TirĂŠes de sitzplatzvorschau.de et de visitluxembourg.com
ÉTROITEMENT LIÉS La musique et l’architecture sont donc étroitement liées. Si nous reprenons la logique de la liaison entre les mathématiques et la musique, cela voudrait dire que l’élégance est aussi présente en architecture. Cependant le concept d’élégance est difficile à concevoir en architecture. L’architecture est porteuse de vérité par sa présence et il est donc compliqué de définir un édifice comme élégant. On peut considérer que le geste de l’architecte est un geste certes de la pensée mais qui a énormément d’impact. En considérant que l’élégance d’un édifice réside en partie dans sa composition, nous pouvons dire que tout comme la musique l’architecture est élégante
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III. l’architecture: point de convergence
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Figure 25: Photo intérieure de maquette; L2-S3; et vue 3D; L3-S5; Projet d’immeuble de logement.
1. Différentes tendances pédagogiques
À l’instar d’un musicien et de sa musique, l’imagination et le travail d’un architecte évoluent tout le long de son parcours. En effet si nous prenons en compte les différentes pédagogies qu’il a reçu, les différentes influences auxquelles il a été exposé et selon sa culture architecturale on peut comprendre comment son rapport à l’architecture évolue. En tant qu’étudiant en architecture de semestre en semestre notre conception de l’architecture est sans cesse influencée par les différentes pédagogies reçues. De plus notre culture ne fait que s’enrichir tout au long de notre parcours. De ce fait nos projets évoluent et notre approche aussi. Pour illustrer mes propos, je propose de comparer deux projets d’immeuble de logement, l’un élaboré en deuxième année et le second, un an plus tard.
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Figure 26: Façades; L2-S3 (en haut) et L3-S5 (en bas); Projet d’immeuble de logement.
UNE SYMÉTRIE ASSUMÉE Le travail de troisième année étant réalisé en groupe de deux, les décisions se faisaient à deux. De ce fait mes intentions devaient aussi correspondre à celles de mon binôme et inversement. Avec du recul j’ai pu remarquer que un des points communs entre ces deux projets est l’utilisation de la symétrie, dévoilant une part de mes intentions de départ. Si on garde à l’esprit les façades des immeubles Haussmanniens qui sont totalement symétriques et basées sur la répétition, les façades produites dans le cadre de mes projets se défendent assez bien. L’idée de la symétrie en façade est d’apporter à l’édifice une façade assez simple mais qui fonctionne bien pour autant. De plus la symétrie en façade permet de donner certains repères visuels extérieurs. Selon la typologie de fenêtre on peut déterminer la fonction d’un espace depuis l’extérieur de l’édifice. Ou au contraire dérouter les passants et les usagers.
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Figure 27: Plans; L2-S3 (en haut) et L3-S5 (en bas); Projet d’immeuble de logement.
DIFFÉRENTES CONTRAINTES La réelle différence entre ces deux projets sont les contraintes imposées. Outre le programme, les projets ont souvent de nombreuses contraintes. Lors du projet de deuxième année les seules contraintes étaient la présence d’un autre immeuble mitoyen à notre site et quelques légers vis-à-vis. Alors que lors du projet de troisième année nous avions de nombreuses contraintes: toutes les pièces et appartements devaient être accessibles PMR; il y avait une contrainte d’optimisation et de rendement de l’espace et du nombre d’appartements; des contraintes venant du PLU de Paris; il fallait intégrer un équipement public dans le projet; et enfin ne pas laisser la toiture plate sans fonctions. Malgré la différence du nombre de contraintes, on remarque que la symétrie du plan est présente dans les deux projets montrant qu’elle est omniprésente dans mon travail quelle que soit l’année et quelque soit la personne avec qui je travaille.
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Figure 28: Photos de maquettes; L2-S3 (en haut) et L3-S5 (en bas); Projet d’immeuble de logement.
UNE INFLUENCE BIEN RÉELLE L’influence des professeurs sur un étudiant est quelque chose de très important. C’est comme ça qu’un élève se crée un avis critique et peut juger de son travail. Plus il avance plus il apprend et de ce fait son travail évolue. Outre la pédagogie d’un professeur la culture architecturale est au centre du travail d’un architecte. Les influences architecturales ne sont pas les mêmes pour chacun d’entre nous. Le caractère unique de chacun de nos parcours créé une incroyable diversité d’approches et de projets. Chaque personne à une idée bien précise de ce qu’est l’élégance. En architecture l’élégance serait donc la pertinence et la subtilité d’un édifice. L’expérimentation est bien sur un plus. Mais si les architectes ont tous un parcours et des influences différentes, comment un édifice peut-il apparaître élégant pour le plus grand nombre ?
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Figure 29: Plan de fondation; TD Partagés, Analyse Constructive d’une école maternelle; L2-S4.
2. composition, proportion et matérialité
Ces trois aspects de l’architecture sont extrêmement importants. En effet chacun d’entre eux dévoile une partie des influences de l’architecte. Ce sont trois aspects qui ont toujours marqué l’histoire de l’architecture: A la manière d’un musicien les architectes doivent composer avec l’espace pour produire une architecture la plus pertinente possible, c’est la composition. Ensuite nous pouvons reprendre l’exemple des tracés régulateurs, mis en place pour codifier les proportions des édifices, la proportion n’a pas de réelle définition mais nous pouvons dire que c’est l’art d’appliquer les justes dimensions à un projet. Quant à la matérialité elle est l’art de savoir créer avec les différents matériaux à notre disposition pour donner à l’usager une réelle expérience.
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Figure 30: Planche de détails de façade en coupes, élévations et plan; TD Partagés, Analyse Constructive d’une école maternelle; L2-S4.
L2 | S4 | TD PARTAGÉS | ANALYSE CONSTRUCTIVE D’UNE ÉCOLE PRIMAIRE Cette analyse est un bon exemple car elle permet d’appréhender les trois aspects de l’architecture exposés plus tôt. Elle balaye tous les aspects de cet édifice. En groupe, nous avons eu donc à dessiner les plans, coupes, façades, détails, perspectives, fondations, structure et référence de cette école. Une de mes tâches était de dessiner le détail de percement de l’école primaire. Le but était donc de faire deux détails en coupe avec et sans percement, un détail en plan et deux vues, une intérieure et une extérieure. Au niveau de la composition on remarque qu’on a un percement symétrique, la symétrie étant une notion qui nous est tous familière. Ici elle apporte un aspect familier à l’enfant car il en fait l’expérience au quotidien en dehors et à l’école. Les percements sont proportionnés à l’échelle d’un adulte avec un imposte relativement bas; donnant à l’enfant des vues sur l’extérieur et de ce fait neutralise un possible sentiment d’enfermement. Enfin le mur intérieur est en béton et le mur extérieur en parement de briques. On a là un contraste intéressant entre un matériau plus traditionnel un et un matériau plus moderne.
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Figure 31: Photos de maquettes; Anneau de la Mémoire; Option Thématique; Inter-semestre; L2.
L2 | INTER-SEMESTRES | OPTION THÉMATIQUE | CRÉATION DE MAQUETTE DE L’ANNEAU DE LA MÉMOIRE À l’inter-semestre de deuxième année, nous avons dû choisir une option thématique. J’ai choisi de faire du maquettisme. Nous avons eu à travailler sur l’Anneau de la mémoire fait par l’architecte Philippe Prost. Nous avons eu la chance de le rencontrer lors de la présentation des maquettes et de pouvoir exposer ces maquettes à la Cité de l’Architecture. L’étude de ce projet à travers la maquette m’a permis de découvrir en même temps sa matérialité, sa composition et ses proportions. J’ai découvert que cet anneau était en réalité la répétition de deux mêmes éléments juxtaposés les uns à côté des autres en suivant une courbe précise. Cette courbe a une proportion bien précise venant se poser presque en équilibre sur le site et créant un parcours. Les matériaux utilisés sont peu nombreux: du béton, des plaques métalliques, de l’acier et des ornements. On comprend ici que la conception est basée sur une logique assez simple: créer un élément pertinent et le répéter le long d’une trajectoire. Cette trajectoire devient un parcours et donne naissance à une réelle expérience immersive.
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Figure 32: Photos de maquettes à La Cité de L’Architecture; Anneau de la Mémoire; Option Thématique; Inter-semestre L2.
LA RÉPONSE DANS L’ÉQUILIBRE La composition, la proportion et la matérialité sont des aspects qui doivent être absolument maîtrisés par un architecte. En effet je suis arrivé à la conclusion que l’élégance en architecture réside dans l’équilibre entre les proportions, la composition et la matérialité. Je pense qu’il n’existe pas de proportions, de composition ou de matérialité parfaites mais que si en tant qu’architecte nous arrivons à trouver un équilibre, une certaine subtilité dans l’ensemble c’est à ce moment là que nous pouvons créer des architectures élégantes. C’est bien cet équilibre que nous jugeons pertinent lorsque nous tentons de juger un projet. En tant qu’architecte nous sommes constamment à la recherche d’un équilibre entre nos intentions architecturales, les besoins sociaux, la réalité du terrain et la qualité architecturale. Dans cette optique, la réponse la plus simple à un programme sera vue comme la plus élégante. La citation ‘‘Less is more’’ de Mies Van Der Rohe prend maintenant plus de sens. L’élégance en architecture n’est donc qu’une question d’équilibre.
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Figure 33: Photos de maquettes; Projet de Studio d’Enregistrement; L1-S2.
3. La scénographie
Je trouve personnellement que la scénographie est l’un des aspects les plus intéressants de l’architecture. En effet elle combine tous les domaines qui m’intéresse exposés plus haut: mathématiques, musique, et architecture. La scénographie est l’art de concevoir des lieux de représentations, des scènes. Elle combine donc des problématiques d’acoustique (musique et mathématiques), social (métiers de la représentation, comme les musiciens) et architecturales. Etant un fanatique de la scène grâce à mes années de théâtre et de conservatoire, la scénographie apparaît comme un domaine taillé sur mesure pour moi. Pouvoir créer un espace de représentation est presque un rêve pour moi. J’aimerai donc présenter les deux tentatives de projets en relation avec la scénographie.
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Figure 34: Plan, coupes et élévations; Projet de Studio d’Enregistrement; L1-S2.
L1 | S2 | CONSTRUIRE EN PIERRE | STUDIO D’ENREGISTREMENT Nous devions concevoir un projet totalement en pierre de taille et en rapport avec la musique. J’ai choisi de créer un studio d’enregistrement sur le pont entre l’école et la Porte de La Villette, avec une toiture en béton. Au vu de la courbure du site j’ai choisis de rester sur un édifice symétrique, le but étant de faire répondre ce côté du pont à l’autre et de créer une sorte d’entonnoir avec une salle d’enregistrement donnant une vue dominante sur le canal. N’étant qu’en première année les problématiques d’acoustique n’étaient pas à résoudre, le but de l’exercice étant de nous faire travailler avec des blocs de pierre d’une dimension fixe. On m’a donné la possibilité de faire un projet architectural en relation avec la musique, ce fût donc mon premier pas vers la scénographie.
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Figure 35: Photos de l’installation, Le Réseau; Intensif d’art plastique; Inter-semestre; L1.
L1 | INTER-SEMESTRE | INTENSIF D’ART PLASTIQUE | LE RÉSEAU Le but de l’exercice était d’utiliser notre environnement pour créer un équipement ou une installation avec un minimum de moyens. L’idée de cette installation m’est venue en observant l’Atelier Volume qui venait d’être repeint et la seule chose qui se trouvait sur ses murs était les canalisations peintes elles en noir. L’idée était de reprendre les formes et la couleur des canalisations pour créer un réseau complet en trois dimensions et en deux parties: la première partie était directement appliquée sur un des murs de la salle, la deuxième partie était une structure en tasseaux peintes en noir. Au niveau de ses dimensions et de son emprise dans l’espace, cette installation apparaît comme un bon exemple d’œuvre d’art qui pourrait être exposé dans un musée. Un musée est un lieu d’exposition mais qui peut aussi être considéré comme un lieu de représentation. De ce fait un travail complémentaire à cette installation serait d’imaginer un bon espace d’exposition, plus pertinent que celui dans lequel nous avons travaillé. Après avoir pris la place de l’artiste, et avoir compris l’essence de son travail et de ses besoins, il faut reprendre ma place d’architecte et concevoir pour cet artiste des espaces de représentations et d’expositions.
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Figure 36: Photos de moi-même en plein travail; Intensif d’art plastique; Inter-semestre; L1.
L’ÉQUILIBRE La scénographie est donc un équilibre entre l’art de la représentation, l’architecture, les mathématiques et les besoins sociaux. C’est pour cela que je considère que la scénographie est élégante. Elle est un subtile mélange de nombreux domaines qui me tiennent à cœur. Pour des problématiques d’acoustique il faut avoir certaines connaissances en acoustique et donc en mathématiques et en musique. Ensuite c’est l’architecture qui pousse vers la symétrie pour simplifier les questions acoustiques et pour amener une harmonie et une élégance au projet. Les proportions, la composition et la matérialité des lieux de représentations sont extrêmement importantes car elles participent à l’expérience du spectateur presque autant que le spectacle ou concert qui sera mis en place dans ce lieu. Ces lieux de représentations deviennent des lieux mythiques s’ils sont habillement conçus, et s’ils sont équilibrés. Les lieux de représentations traversent les époques et regorgent d’histoires. Ils sont aussi preuves d’un développement culturel des différentes civilisations.
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Conclusion
L’élégance de la réflexion intellectuelle est donc quelque chose qui existe. Elle est basée sur la simplicité, la subtilité, l’originalité et l’équilibre d’une réflexion. Elle dénote entre autre d’une grande culture. Je considère que la scénographie et l’architecture en générale demande une réelle finesse dans le geste. Ce sont des gestes de la pensée mais qui créent des objets bels et biens réels. Il ne faut donc pas se tromper mais plus important encore, il faut rester dans l’optique où l’équilibre reste le fil directeur de la pensée. Il ne faut pas faire passer les besoins devant la qualité architecturale ou inversement. Idem pour les proportions, la composition et la matérialité, qui doivent être subtilement utilisées. Je souhaite faire un Master en Scénographie. Voilà pourquoi les mathématiques, la musique et l’architecture sont si important dans mon parcours d’étudiant. Je considère que le parcours personnel est tout autant important pour un étudiant en architecture que son parcours scolaire. Les deux se complètent. L’architecture étant un domaine tellement ouvert aux autres domaines que nous, architectes, sommes poussés à découvrir d’autres champs d’activités. Nous avons une curiosité naturelle, qui dénote aussi d’une certaine élégance de l’esprit. L’ouverture d’esprit est quelque chose de très important qui demande une certaine intelligence dans le jugement que l’on porte sur le monde. L’élégance de la réflexion intellectuelle est présente chez nous tous. Nous avons tous en nous une certaine définition de l’élégance. Le tout est de savoir réfléchir subtilement avec un certain équilibre. Je voudrais remercier les enseignants m’ayant encadrés le long de ce semestre et m’ayant fait confiance pour ce choix de sujet: M. ROPARS Edouard et Mme. TUSCHER DOKIC Anne.
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Annexe Figure 1: Scan d’un cours sur les équations différentielles; Bi-Cursus; L1. Figure 2: Image personnelle; Conséquences géométriques du théorème de Pythagore. Figure 3: Image personnelle; Conséquences géométriques de l’identité d’Euler. Figure 4: Scan d’un cours sur les transformations vectorielles; Bi-Cursus; L1. Figure 5: Perspective isométrique d’un cube. Figure 6: Photos de maquette, plans (RDC et R+1), et coupe; Projet d’escaliers; L1-S1. Figure 7: Plan de RDC, façade, coupe et plan masse; Projet de maison en série; L2-S3. Figure 8: Image personnelle; Photo de mon échiquier sur la nappe de ma table. Figure 9: Dessin de géométrie descriptive en élévation et en plan; L2-S3. Figure 10: Dessin de géométrie descriptive en élévation et en plan; L2-S3. Figure 11: Plan et tracé régulateur de la place de Furstemberg et du quartier; L1-S1. Figure 12: Plan et tracé régulateur des arbres et de la place de Furstemberg; L1-S1. Figure 13: Photos de moi et mon groupe de rock en concert dans mon ancien lycée. Figure 14: Images explicatives des notes de musiques, de leurs positions et des différents symboles musicaux. Tirées des sites jouer-du-piano.eklablog.com et wikipédia.org Figure 15: Texte personnel de Rap avec une analyse de la construction du texte. Figure 16: Image personnelle; Pochette faites par moi-même pour un futur album. Figure 17: Photo de Kendrick Lamar en concert à New York en 2016. Tirée du site aestheticmagazinetoronto.com Figure 18: Image personnelle; Analyse des rimes du couplet de Kendrick Lamar inspiré du site Genius. Figure 19: Image personnelle; Tablatures de la ligne de basse du morcea Another One Bites The Dust. Figure 20: Photo de Freddie Mercury en concert à Wembley en 1986, image tirée de pinterest.fr. Figure 21: Photos de la Philharmonie de Paris par Jean Nouvel et de sa principale salle de concert. Tirées de irv.fr et sortiraparis.com Figure 22: Photos de la Philharmonie de l’Elbe à Hambourg par Herzog & de Meuron et de sa principale salle de concert. Tirées de tagesspiegel.de et de paxnouvelles.com Figure 23: Photos de la Philharmonie de Berlin par Hans Scharoun et de sa principale salle de concert. Tirées de rohi.com et de wikipedia.org Figure 24: Photos de la Philharmonie Luxembourg par Christian de Portzamparc et de sa principale salle de concert. Tirées de sitzplatzvorschau.de et de visitluxembourg.com Figure 25: Photo intérieure de maquette; L2-S3; et vue 3D; L3-S5; Projet d’immeuble de logement. Figure 26: Façades; L2-S3 (en haut) et L3-S5 (en bas); Projet d’immeuble de logement. Figure 27: Plans; L2-S3 (en haut) et L3-S5 (en bas); Projet d’immeuble de logement. Figure 28: Photos de maquettes; L2-S3 (en haut) et L3-S5 (en bas); Projet d’immeuble de logement. Figure 29: Plan de fondation; TD Partagés, Analyse Constructive d’une école maternelle; L2-S4. Figure 30: Planche de détails de façade en coupes, élévations et plan; TD Partagés, Analyse Constructive d’une école maternelle; L2-S4. Figure 31: Photos de maquettes; Anneau de la Mémoire; Option Thématique; Inter-semestre; L2. Figure 32: Photos de maquettes à La Cité de L’Architecture; Anneau de la Mémoire; Option Thématique; Inter-semestre L2. Figure 33: Photos de maquettes; Projet de Studio d’Enregistrement; L1-S2. Figure 34: Plan, coupes et élévations; Projet de Studio d’Enregistrement; L1-S2. Figure 35: Photos de l’installation, Le Réseau; Intensif d’art plastique; Inter-semestre; L1. Figure 36: Photos de moi-même en plein travail; Intensif d’art plastique; Inter-semestre; L1.
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Points Marquants de mon parcours LICENCE 1 Semestre 1: Projet: Fabrique de Jardin; Les Fondamentaux d’Architecture: Projet d’escaliers et Projet de fenêtre; Maison individuelle pour 4 personnes. Art Plastique (Inter-semestre): Le Réseau, Installation (Intensif) Td de Construction: Analyse d’un restaurant. Dessin d’Architecture: Étude de la place de Furstemberg. Semestre 2: Projet: Construire en Pierre: Projet d’un Studio d’enregistrement; Volume marchand. Art Plastique: Travail en volume sur la peur. Géométrie Descriptive: Épures. LICENCE 2 Semestre 3: Projet: Projet de maison en série; Projet d’immeuble de logement. Art Plastique: Accumulation singulière, Court-métrage. Structure: TD, Structure en spaghetti. Option thématique: Maquettes de l’Anneau de la Mémoire. Semestre 4: Projet: TD Partagé, Analyse constructive d’une école maternelle à Pontailler-sur-Saône. Art Plastique: Qu’est-ce que l’amour ?, Chanson et Clip. Structure: TD, Pont. LICENCE 3 Semestre 5: Projet: Terras Op Boos, Projet d’immeuble de logement. Construction: TD, Analyse d’un immeuble Rue de l’Ourcq. Informatique: Modélisations 3D. Semestre 6: Art Plastique: Installation. RÉALISATION PERSONNELLES Ecriture de textes de rap, d’articles sur le rap et l’actualité musicale, pratique de la basse. 90
Références culturelles et influences
LIVRES -Fanny Lopez, Le rêve d’une déconnexion : De la maison à la cité auto-énergétique, Editions de la Villette -Sigfried Giedion, Construire en France, Construire en Fer, Construire en Béton, Editions de la Villette -Laurent Gounelle, L’homme qui voulait être heureux, Pocket -Rem Koolhaas, New York Délire MUSIQUE Connaissances détaillées en Rap Français, Belge, Américain, Tunisien et International (Japon, Corée du Sud, Italien, Maghrébin...) Quelques artistes Rap: Kendrick Lamar, Tupac Shakur, Notorious B.I.G., Big L, Nate Dogg, Eminem, Flatbush Zombies, Dr.Dre, Mobb Deep, Childish Gambino, Joey Bada$$... Damso, Hamza, Nekfeu, Kekra, Oxmo Puccino, Sniper, Youssoupha, Népal, Booba, 13 Block, Vald, Josman, S.Pri Noir, Jok’Air, Lino... Influence d’autres styles musicaux: Funk, Jazz, Musique Classique, Rock, Métal, Electro FILMS Du Sang et Des Larmes, The Green Mile, The Imitation Game, Le Prodige, Shutter Island, Interstellar, Inception, Predestination, The Prestige, La Liste de Schindler, Django, Pulp Fiction, Grand Torino, Fight Club, Whisplash, American History X, 8 mile, N.W.A Straight Outta Compton, Les Temps Modernes, La Vie est Belle, Patients, V pour Vendetta, Memento, The Truman Show, All Eyez on me, The Pursuit of Happyness, La Cité de Dieu, Léon, Taxi Driver, Inglourious Bastards, Scarface, Le Loup de Wall Street, Into the Wild, 127 Heures VOYAGES Tunisie (Pays natal), France, Belgique, Italie, Pays-Bas, Allemagne, Roumanie
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