N° 167 - SEPTEMBRE 2013 - 18 €
PAYS ÉMERGENTS
L’Afrique, marché de demain
Différents constructeurs ont saisi l’intérêt de se faire une place sur le continent noir. Page 7
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sur le vif
Les Dacia du tracteur
Lorsqu’il a développé sa célèbre voiture low cost, le groupe Renault visait, avant tout, une clientèle aux revenus limités. Il ne se doutait pas que certains de ses modèles feraient un tabac chez des acheteurs qui ont les moyens de s’offrir des marques plus haut de gamme. Ce phénomène va-t-il se produire sur le marché du tracteur ? Car, les low cost arrivent en masse. Belarus ouvre son magasin en ligne. Sur Innov-Agri Grand SudOuest, deux tractoristes, l’un indien, l’autre turc, affichaient leur intention de se faire une place sur le marché français. Leur offre vise une clientèle de petites et moyennes exploitations. Sans complexe, ils pensent aussi avoir une place dans la cour de fermes équipées, par ailleurs, de marques plus prestigieuses.
Rémy Serai
8, cité Paradis, 75493 Paris Cedex 10 www.machinismeetreseaux.fr Machinisme & Réseaux est une publication du Groupe France Agricole destinée aux professionnels de l’agroéquipement. POUR VOUS ABONNER (1an - 10 numéros plus les deux guides La France des concessionnaires et des ETA : 156,00 € TTC) ou pour tout renseignement concernant votre abonnement : tél. : 01 40 22 79 85, fax : 01 40 22 70 37, e-mail : abos@gfa.fr. POUR CONTACTER LA RÉDACTION e-mail : machinisme@gfa.fr - Tél. 01 40 22 78 74.
M&R - N° 167 - SEPTEMBRE 2013
Moteurs : l’optimisation entre dans les mœurs
Reprogrammation électronique. Le nombre d’intervenants
progresse et l’offre devient de plus en plus pointue.
A
ussi surprenant que cela puisse paraître, la généralisation de l’électronique pour contrôler l’injection a facilité la tâche de tous ceux qui veulent modifier les paramètres de fonctionnement d’un moteur. Par le passé, cela demandait une intervention mécanique sur la pompe à injection. Plus près de nous, il fallait intercaler un boîtier électronique entre le calculateur qui gère les paramètres moteur et le système d’injection. Demain, il suffira de se connecter sur la prise diagnostic ou d’aller se brancher sur la puce à l’intérieur du calculateur (photo) pour modifier les paramètres de fonctionnement du moteur. Un « driver » identifie les lignes de programmation qui ont trait au fonctionnement du moteur. Ne reste plus qu’à extraire ces lignes et à les remplacer par d’autres, qui apportent le nouveau paramétrage. À la clé, et selon les quelques intervenants dans ce secteur, des gains de couple, de puissance et une baisse de consommation. Et ce n’est pas tout : un moteur reprogrammé peut se passer d’Adblue ou de filtre à particules. Tant pis pour sa conformité avec les normes d’émissions. Sans surprise, le procédé ouvre la voie à une nouvelle pratique : un client peut acheter un tracteur ou une machine d’une puissance déterminée. Après la reprogrammation, dont le prix se situe entre 600 et 1 000 eu-
ros, il dispose d’un engin qui lui aura coûté bien moins cher que s’il avait acheté un modèle plus haut dans la gamme. La pratique place même des concessionnaires en position délicate face à un message du genre : « Tu reprogrammes ou je vais voir ailleurs ».
Flou juridique
Ces dispositifs, dits « d’optimisation » ou « de reprogrammation », ont été développés, au départ, pour la compétition automobile. Ils se sont répandus dans l’automobile, le poids lourd, le nautisme, les véhicules industriels, et commencent à se
Un moteur reprogrammé pourra se passer d’AdBlue ou de filtre à particules.
faire une bonne place en agriculture. La France serait même en retard par rapport à l’Italie, à la Belgique ou au RoyaumeUni. Là-bas comme ici, la pratique surfe sur un flou juridique du genre « pas autorisé, mais pas interdit non plus ». De leur côté, les constructeurs mettent en garde par rapport à la perte de garantie ou aux dégâts que pourrait occasionner un surcroît de puissance dans des organes de transmissions insuffisamment dimensionnés. Enfin, ils ont matière à être agacés. La réglementation les contraint à développer des dispositifs de réduction des émissions qui sont ensuite shuntés. Nul doute que la reprogrammation va être au cœur de débats animés pour quelques années encore, tant la parade ne semble R. S. pas aisée à trouver. ■ 1
Entreprises INTERVIEW Éric Renaud, président de Podia
en bref TRAITE
DeLaval achète un éditeur de logiciels
Uniform-Agri, une société néerlandaise spécialiste des systèmes de gestion de l’information pour les élevages laitiers, est désormais une filiale de DeLaval. L’entreprise, basée à Assen, emploie 40 personnes et travaille de longue date avec la plupart des constructeurs de machines à traire. Son activité principale concerne les logiciels d’élevage laitier ou de gestion des prairies. Uniform-Agri va rester une entreprise indépendante au sein du groupe Delaval. PRODUITS LAITIERS
Lely s’intéresse à la transformation Lely a signé un accord de partenariat avec Gevasol. Ce groupe néerlandais a récemment repris les activités métallurgiques de Pladot, une marque israélienne de minilaiteries. Pladot commercialise des systèmes capables de transformer le lait et de fabriquer une grande variété de produits laitiers à la ferme (lait frais, beurre, fromages, yaourts, glaces…). À travers la joint-venture Pladot Mini Dairy, Lely vise à mettre à disposition des éleveurs du monde entier des équipements pour la transformation du lait à la ferme. RÉCOLTE
Claas achète un constructeur chinois
Claas a mis la main sur Shandong Jinyee Machinery Manufacture, un fabricant chinois de matériels de récolte pour le maïs et le blé. Cette société, basée dans la province de Shandong, emploie autour de mille personnes sur deux sites de production et a réalisé 70 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2012. Claas n’avait auparavant qu’un bureau commercial à Pékin. 2
« Belarus proposera, à terme, une offre complète »
P
odia inaugure ses bureaux, son showroom et lance son site internet pour la commercialisation en ligne des tracteurs Belarus, ce 24 septembre, à Troyes. Éric Renaud, président fondateur de l’entreprise, expose ses projets. Où en est Podia aujourd’hui ? Nous avons pris un peu de retard pour la mise en ligne de notre site, mais la commercialisation des tracteurs a commencé dans la foulée du Sima. Concernant le développement commercial, je m’occupe surtout des activités sur l’Afrique et l’Amérique du Sud. François Duboeuf (directeur général associé) prend en charge le marché européen. Nous avons, actuellement, 5 personnes à l’usine de Minsk, qui rédigent le catalogue Belarus en 5 langues. En France, nous travaillons déjà avec 24 commerciaux multicartes indépendants. Nous mettons aussi en place un réseau de garages partenaires pour le SAV. Nous en avons 11 aujourd’hui. Il y en aura 25 d’ici à la fin de l’année. L’objectif est d’en avoir au moins un par département. Il s’agira, essentiellement, d’ateliers spécialisés dans la mécanique poids lourd, le BTP et l’agricole. Et Belarus ? Belarus est une entreprise d’État, qui fait partie d’un consortium nommé MTZ. L’ensemble emploie 30 000 personnes dans 4 usines. La production atteint 60 000 tracteurs par an. Il y a aussi dans le consortium 7 autres usines d’agroéquipements, qui permettent à Belarus d’avoir une offre complète, avec
Éric Renaud, à droite, et François Duboeuf. Les deux dirigeants de Podia mettent en place la distribution de Belarus dans une vingtaine de pays en Europe, en Afrique et en Amérique du Sud.
« Belarus veut faire partie des cinq grands groupes mondiaux de la machine agricole. » environ 850 différentes références de machines : travail du sol, semis, fertilisation, pulvérisation, épandage, transport, fenaison, récolte… Podia commercialisera tout ou partie de ces machines ? Nous démarrons l’activité avec des tracteurs de 36 à 355 ch et trois niveaux de finition : TrendIn (minimale), Premium-In (standard) et Comfort-In (supérieure). L’offre va s’élargir avec des modèles depuis 9 jusqu’à 355 ch pour l’agriculture, les communes, les forestiers ou les particuliers. Viendront ensuite différents matériels et équipements : mélangeuses distributrices, chargeurs frontaux, une gamme fenaison, des véhicules de transport. À terme, Podia proposera aussi
des moissonneuses-batteuses et des ensileuses automotrices de marque Belarus. Le tout homologué et conforme aux normes de sécurité ? Nous livrons des machines et des tracteurs immatriculés, donc homologués. Pourquoi Podia n’a-t-il pas opté pour un schéma de distribution classique avec un réseau ? Parce que nous voulons contrôler nos prix. Ils sont affichés en toute transparence, et donc identiques pour tout le monde. C’est Podia qui émet toutes les factures et livre les tracteurs ou autres matériels. Est-ce que Podia s’est fixé un objectif de part de marché ? D’ici à cinq ans, nous souhaitons commercialiser 2 000 à 3 000 tracteurs en France, Belgique, Luxembourg et Espagne. C’est surtout Belarus qui a un objectif : faire partie des cinq plus grands groupes mondiaux de la machine agricole. ■ Propos recueillis par Rémy Serai
Agco Année record pour l’usine de Breganze L’usine Agco de Breganze (Italie) va produire 1 200 moissonneuses-batteuses en 2013. 380 de ces machines auront été livrées sous les couleurs de Massey Ferguson, 360 en Laverda, 340 en Fendt et 120 en Challenger. 69 % de la production de Breganze est commercialisée en Europe de l’Ouest, 24 % en Europe centrale,
6 % en Europe de l’Est et 4 % en Afrique et au Moyen-Orient. Agco veut porter la capacité de Breganze à 2 000 unités annuelles d’ici à 2018. Les investissements en cours portent sur un nouveau hall de peinture, un showroom, l’agrandissement des surfaces en bureaux et sur la réorganisation des flux de production. M&R - N° 167 - SEPTEMBRE 2013
Entreprises
en bref
7 494
ENTREPRISES SONT RECENSÉES DANS L’UE À 27 COMME FABRICANTS DE MATÉRIELS AGRICOLES, DONT 594 EN FRANCE. Source : Axema. Chiffres 2010.
Mélangeuses distributrices
Manitou cède Lucas G.
Cinq ans après son rachat à la famille Lucas, le constructeur vendéen devrait à nouveau changer de mains.
L
e comité d’entreprise de Lucas G. en a été informé au début de l’été : Manitou est en pourparlers pour céder l’entreprise. Le spécialiste du paillage et de la reprise, mélange et distribution des fourrages passerait aux mains d’un trio de repreneurs, À la veille du mais, à l’heure de livrer Space, rien « Machinisme & Réseaux » n’a encore filtré à l’imprimeur (à la veille sur l’éventuelle du Space), la transaction transaction. ne serait pas finalisée. L’entreprise, fondée par Gustave Lucas dans les années cinquante, a été cédée par ses enfants à la Sfert, en avril 2008. La Sfert (Société financière d’études et de réalisations techniques) était, à l’époque, une holG LE BLO ding familiale aux mains www.machinismeetreseaux.fr Toute l’info sur cette cession. des familles Braud et Himsworth. Elle possédait, entre autres, une partie de Manitou et a été fusionnée avec le groupe spécialiste de la manutention au printemps 2011. Durant ces cinq ans, la Sfert a doté Lucas G. d’un second site de production en zone industrielle de la Verrie (Vendée). Le bâtiment de 5 500 m² a été installé sur un terrain de 11 ha et a demandé un investissement de 5 millions d’euros. Lucas G. réalise 20 millions d’euros de chiffre d’affaires, emploie 150 personnes et produit R. S. autour de 1 500 machines par an. ■
lu dans la presse
MÉLANGEUSES
Hi-Spec travaille avec Agrisphère
Les mélangeuses à pales du constructeur irlandais HiSpec et Agrisphère faisaient stand au commun au Space. Avec ses pailleuses, dessileuses-pailleuses et autres accessoires pour l’élevage, Agrisphère propose une offre complémentaire à celle d’HiSpec. La gamme Agrisphère est construite par Atelier 3T, à Aizenay (Vendée). Le site (60 salariés) produit aussi les pick-up à herbe BMV. HiSpec sera distribué dans le réseau Agrisphère en France. SEMI-REMORQUES
Trailor mis en liquidation
La marque française de semiremorques, et notamment de porte-engins, a tiré sa révérence au début de l’été. L’activité sur le site de Lunéville (Meurthe-et-Moselle) a démarré en 1880 dans la fabrication de wagons. Depuis 2001, l’usine a enchaîné les plans sociaux et a changé quatre fois de mains. Elle n’employait plus qu’une trentaine de salariés. Les porte-engins, longtemps une spécialité de Trailor, restent fabriqués en France par ACTM (Montélimar), une autre filiale du groupe Behm International (Kaiser, Titan…).
« Les deux usines Agco et Gima emploient 2 500 salariés permanents, auxquels s’ajoutent 500 intérimaires. Le site de Beauvais génère, en plus, 7 500 emplois extérieurs chez les fournisseurs et sous-traitants. » www.usinenouvelle.com : « En Picardie, Massey Ferguson tracte Beauvais », mis en ligne le 18 juillet 2013.
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Troisième trimestre Deere & Co grimpe de 8 %
Deere & Company communique un chiffre d’affaires de 28,34 milliards de dollars (Md$) pour le troisième trimestre de son exercice 2012-2013, qui s’est clos le 31 juillet. La progression est de 8 %, comparé aux 26,36 Md$ totalisés durant la même période de 20112012. Le groupe, coté à la bourse de New York, enregistre un revenu net de 2,73 Md$, toujours sur ses neuf premiers mois de l’exercice, soit 15 % de plus que les 2,37 Md$ dégagés un an plus tôt. Les progressions du chiffre d’affaires et du résultat sont essentiellement imputables à la division « Agriculture & Turf ». Les ventes s’élèvent à 22,03 Md$ entre novembre 2012 et juillet 2013, contre 19,73 Md$ durant l’exercice précédent. Le secteur « Construction & Forestry » recule à 4,34 Md$, contre 4,72 Md$ un an plus tôt.
Ventes Agco fait fort sur le continent américain
Le groupe Agco totalise 5,5 milliards de dollars (Md$) de ventes durant le premier semestre, soit 9,8 % de plus que durant la même période de 2012. La zone Europe, Afrique et MoyenOrient absorbe la moitié des volumes, à 2,8 Md$, mais ne croît que de 7,1 %. L’Amérique du Nord (1,41 Md$) progresse de 8,7 %. L’Amérique du Sud (1 Md$) grimpe de 16,4 % et l’Asie-Pacifique (240 millions de dollars), de 24,3 %. Agco pense finir l’année à plus ou moins 11 Md$ de chiffre d’affaires, tout en anticipant un léger déclin des ventes en Europe de l’Ouest.
Premier semestre L’activité agricole croît de 11 % chez CNH À fin juin, le groupe Case New Holland cumule 10,17 milliards de dollars (Md$) de ventes, soit 5,3 % de plus que les 9,66 Md$ enregistrés au premier semestre 2012. La croissance est surtout portée par les machines agricoles, à 8,48 Md$ au premier semestre 2013 (+ 11 %). Les équipements de construction reculent, quant à eux, de 16 %, à 1,69 Md$. Entre janvier et juin, CNH a réalisé 83,4 % de son chiffre d’affaires en machines agricoles et 16,6 % en équipements de construction. Pour 2013, le groupe table sur une croissance de 5 % des ventes de matériels agricoles et pense que l’activité construction va aller entre stabilité et baisse de 5 %. Au global, le groupe prévoit une hausse de 5 % de son chiffre d’affaires. 3
Carnet
Ensileuses Krone veut doubler sa production
L’usine Krone de Spelle (Allemagne) disposera bientôt d’un nouveau bâtiment de 265 m de long et 27 m de large. Ce nouveau hall représente un investissement de 10 millions d’euros. Il entrera en production en octobre et abritera une ligne de montage et des bancs d’essais pour les ensileuses Big X. Krone annonce en fabriquer 300 par an et veut en porter la production à 600 unités. Le constructeur fait état d’une demande croissante sur de nouveaux marchés : Chine, Brésil, Chili, Paraguay. Il annonce, par ailleurs, l’arrivée prochaine de machines plus petites à partir de 450 ch. Selon Krone, cette gamme de puissance représente 60 % du marché global des ensileuses.
Systèmes hydrauliques Trente bougies pour Hydrokit Cela fait trente ans que l’entreprise vendéenne, fondée par Jacques Audureau ,propose des solutions de customisation hydraulique. L’activité a commencé par des adaptations sur machines agricoles, puis elle s’est étendue aux matériels de travaux publics et concerne aujourd’hui des solutions globales qui équipent jusqu’à des poids lourds ou des bateaux. La société, installée au Poiré-sur-Vie (Vendée), emploie 130 personnes et a réalisé 24 millions d’euros (M€) de chiffre d’affaires en 2012, dont 15 % à l’export. L’activité « kits et composants hydrauliques » pour le secteur agricole pèse 6,5 M€ et occupe 12 technicocommerciaux, qui répondent à 9 000 clients concessionnaires agricoles ou spécialistes de l’hydraulique. Hydrokit fournit aussi différents constructeurs en composants hydrauliques et électrohydrauliques d’origine (OEM) pour un chiffre d’affaires de 6,4 M€. Son bureau d’études occupe 13 techniciens (9 en hydraulique, 4 en électronique) qui travaillent au développement de nouveaux produits pour l’entreprise ou en partenariat avec des constructeurs voire des concessionnaires ou des importateurs. Le magasin du Poirésur-Vie abrite 17 000 références différentes et expédie en moyenne 300 colis par jour. Hydrokit est une société du groupe Vensys Post Equipment (270 personnes), dont les autres filiales fabriquent des équipements pour les engins de BTP et matériels forestiers.
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cartes & réseaux CHAMPAGNE-ARDENNE LORRAINE
Bréda et Game unissent leurs forces
Les deux concessionnaires John Deere ont annoncé leur fusion au début de l’été. La nouvelle entité s’appelle Terréa (Terre & Avenir). Elle dispose de douze implantations sur sept départements et emploie 200 personnes. En cumulant les chiffres d’affaires 2012 de Bréda et de Game, le nouveau poids lourd de la distribution pèse 87 millions d’euros de chiffre d’affaires, ce qui le place en septième position dans le Top 100 des plus grandes concessions en France. CENTRE
Gonnin-Duris grandit au nord
Un peu plus d’un an après le rachat de Gonnin-Duris, le groupe Dubreuil s’offre un autre concessionnaire New-Holland, qui s’appelle lui aussi Dubreuil, à Noyerssur-Cher (Loir-et-Cher). La concession Dubreuil (15 personnes, 5,2 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2012) va intégrer Gonnin Duris, mais l’ancien détenteur, Bruno Dubreuil, reste à la tête de la structure. BOURGOGNE
De Bruin met un pied dans la Nièvre
Le concessionnaire Fendt et enseigne Delta Force a son siège social à Cerisiers (Yonne) et une base à Charny, dans le même département. Il a inauguré, au début de l’été, un troisième point de vente et de services à Châteauneuf-Val-de-Bargis, dans la Nièvre.
Travail du sol, entretien des cultures Carré va bâtir un nouveau hall de peinture
La société Carré a récemment fêté ses 75 ans. Le site de Saint-Martin-des-Noyers (Vendée) va faire l’objet d’un investissement de 8 millions d’euros (M€). La surface des bureaux sera agrandie. Viendra ensuite la construction d’un nouveau hall de 4 400 m², qui abritera une chaîne de peinture par cataphorèse. Carré a réalisé un chiffre d’affaires de 11,9 M€ sur son exercice 2012-2013, dont 10,2 M€ en construction de machines agricoles, le reste correspondant à une activité de sous-traitance. 59,6 % des ventes concernent du matériel d’entretien des cultures. Viennent ensuite la préparation du sol en surface (19,1 %), la préparation du sol en profondeur (10,2 %), le semis et fertilisation (8,8 %) et les tasse-avant (2,3 %). Carré (76 salariés) fabrique environ 1 000 machines par an et réalise 10 % de ses ventes à l’export.
Pneus Sonamia distribue BKT
Le grossiste en pneumatiques est désormais l’importateur BKT pour la France. Sonamia distribuera l’ensemble de la gamme BKT, de l’agricole à l’industriel en passant par les pneus de génie civil ou de quads. Créée en 1963 et installée près de Nantes, Sonamia commercialise, chaque année, autour de 450 000 roues complètes et un million de pneus en première monte ou en remplacement, pour un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros.
Manutention 50 ans pour l’usine Bobcat
Pontchâteau (Loire-Atlantique) a vu démarrer l’activité de Sambron au début du XXe siècle. La marque s’est, dans un premier temps, développée en produisant des moulins à farine et des pressoirs à cidre. Elle a connu son essor grâce à ses « dumpers », petits engins de chantier qui seront fabriqués à plus de 50 000 exemplaires. C’est ce qui justifiera la construction d’une nouvelle usine en 1963, où a été lancée la fabrication de bennes et de chariots tous terrains. En 1986, la famille Sambron cède l’entreprise au groupe Fayat, qui lance la production des télescopiques. En 2000, le groupe américain Ingersoll-Rand, détenteur de Bobcat, achète FDI Sambron. Enfin, en 2007, Bobcat passe dans le giron du groupe coréen Doosan. Pontchâteau reste spécialisé dans la production des chariots télescopiques, avec douze modèles différents. M&R - N° 167 - SEPTEMBRE 2013
Carnet SALON AUX CHAMPS, FOIRE DE CHALONS, INNOV-AGRI GRAND SUD-OUEST
Pas de nuage à l’horizon
Les premiers salons de fin d’été ont connu une affluence record, témoin d’une activité toujours soutenue.
L
es salons agricoles qui se sont déroulés sur fin août-début septembre confirment le dynamisme qui prévaut depuis le début de l’année. Nombre de constructeurs font état de trois mois de flottement en fin de printemps et début de l’été, mais les rendements des moissons ont ramené la situation à la Les équipements normale. Les exposants pour l’agriculture interrogés sur Innov-Agri de précision sont Grand Sud-Ouest font les grands gagnants état, selon les activités, de ventes d’équipements de l’année. qui ont progressé entre 0 et 10 %. Mais, comme il se vend des machines de plus grandes dimensions à des tarifs plus élevés, les perspectives de croissance des chiffres d’affaires se situent entre 5 et 15 %. Les matériels de pulvérisation et de fertilisation connaîtraient une croissance significative, mais les grandes gagnantes de l’année sont surtout les technologies de guidage et autres applications pour l’agriculture de précision. À l’heure où les responsables de marché vont devoir communiquer leurs prévisions 2014 aux constructeurs, nombre d’entre eux mentionnent qu’il n’y a pas de voyant rouge. L’année prochaine pourrait continuer, peu ou prou, sur la même R. S. lancée. ■
la phrase
agenda 16 ET 17 OCTOBRE, BRUXELLES
Sommet du Cece et du Cema
Le Cece (Association européenne des industriels des équipements de construction) et le Cema (Association européenne des industriels de la machine agricole) font sommet commun, les 16 et 17 octobre, dans les locaux du Parlement européen à Bruxelles. Le thème de ces deux journées est : « Vers une production industrielle compétitive en Europe ». Parmi les sujets des différentes conférences, figurent : « Comment faire face à la concurrence avec le poids des réglementations européennes », « La compétitivité de l’industrie en Europe pour les sept prochaines années », « Chiffres et tendances pour le secteur de la machine agricole ». Site : http://cema-agri.org
DU 12 AU 16 NOVEMBRE, HANOVRE
Agritechnica
Au début de l’été, la DLG, organisatrice du salon allemand, était, d’ores et déjà, sûre d’accueillir un peu plus d’exposants que pour l’édition 2011, où ils étaient 2 700. Les surfaces d’exposition sont, elles aussi, prévues en hausse d’environ 15 % et devraient atteindre les 23 ha. Tout un programme de conférences sera consacré au potentiel des pays émergents : Afrique, Russie, Kazakhstan, Chine, Inde. Le salon avait accueilli 419 000 visiteurs en 2011, dont près de 100 000 internationaux. Il s’étale sur six jours, les 10 et 11 novembre étant réservés aux grands investisseurs et à la presse spécialisée. Site : www.agritechnica.de
« Peu de gens savent que nous sommes le deuxième plus grand fabricant de moteurs diesel hors route, derrière Cat, mais devant Cummins et Volvo. » Charles R. Stamp, Jr., Vice President Public Affairs Worldwide Deere & Company.
M&R - N° 167 - SEPTEMBRE 2013
Nominations Laurent de Buyer (55 ans) a quitté la direc-
tion générale de Lucas.G pour prendre celle de Tecnoma. Son parcours professionnel l’a fait passer chez Euralis et Air Liquide. Avant de prendre la direction de Lucas.G, en mai 2008, il était directeur général de Grégoire.
Géraldine Brocart entre chez Kubota comme responsable administration des ventes.
Philippe Brunière a été recruté par Ku-
bota au poste de responsable national grands comptes. Il a occupé des postes similaires chez Rousseau et Reform.
Joseph Vigier prend la responsabilité « Secteur et Marché » pour la Région n° 5 de Kubota, ce qui correspond à treize départements dans le Sud-Ouest. Vincent Herpin prend la responsabilité commerciale de la région Ouest pour Väderstad. Son parcours professionnel la fait passer chez Claas comme formateur et dans le groupe Ducastel comme technico-commercial. Stéphane Raviar renforce l’équipe tech-
nique de Väderstad. Il assurera le suivi technique pour la région Nord et la Belgique. Il était auparavant responsable SAV chez le constructeur de remorques « La Campagne ».
Luminita Greiner rejoint Väderstad France, où elle assurera le suivi de l’administration des ventes. Florian Poignant renforce le service pièces détachées au siège de Väderstad France. Ce service compte désormais trois personnes à temps complet.
Jean-Luc Renau,qui était inspec-
teur commercial Ouest chez Väderstad, devient responsable marketing produit.
Franz-Georg von Busse prend sa retraite. À la tête de Lemken depuis 22 ans, FranzGeorg von Busse a été remplacé par Anthony van der Ley en novembre dernier. Lemken lui doit la mise en place d’un nouveau mode de management et surtout le développement de l’activité à l’international. L’an dernier, l’entreprise (1 000 salariés) a réalisé 340 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont 72 % à l’export. Von Busse s’est aussi beaucoup investi dans différentes organisations professionnelles allemandes. 5
Produits
en bref AGRICULTURE DE PRÉCISION
Offre complète Amazone lance la production de charrues
Il y aura des charrues sur le stand Amazone au prochain Agritechnica. Le constructeur allemand vient de dévoiler les premiers exemplaires d’une série qui s’appellera Cayron. Dans un premier temps, la Cayron sera disponible en versions à 5 et 6 corps. Il faudra attendre 2015 pour le démarrage de sa production en série et la commercialisation d’une gamme qui sera probablement complétée d’ici là. La fabrication sera assurée dans l’usine Amazone de Leipzig. Un retour aux sources, puisque cette usine, achetée en 1998, était auparavant propriété de l’ex-RDA. Il s’y fabriquait, entre autres, des charrues sous la marque BBG.
Travail du sol Une charrue déchaumeuse chez Ovlac
Le constructeur espagnol de charrues et d’outils de travail du sol s’intéresse au labour à faible profondeur. Ses déchaumeuses à socs Mini-RF (sécurité à boulon) et Mini-RH (sécurité nonstop hydraulique) sont conçues pour ne pas labourer au-delà de 20 cm, mais chaque corps retourne jusqu’à 35 cm de large. La gamme compte des machines entre 6 et 11 corps. Avec ces outils, Ovlac vise une clientèle d’agriculteurs qui souhaitent réduire le recours aux herbicides. La marque pense aussi se faire une place en techniques culturales simplifiées. Ovlac est importé en France par Tadys.
la phrase
Agco adopte Fuse Technologies
Toutes les marques du groupe Agco parleront le même langage pour tout ce qui concerne l’agriculture de précision. La stratégie du groupe, nommée Fuse Technologies, est, en outre, ouverte pour être compatible avec d’autres machines agricoles d’autres marques. Au fur et à mesure des développements, Fuse Technologies travaillera à conserver une approche ouverte pour rester connectable avec d’autres prestataires ou d’autres logiciels d’information et de gestion agricole. PARAMÉTRAGE MOTEURS
Sterenn distribue Boxmind
Sterenn, le grossiste en pièces détachées agricoles, industrielles et motoculture ajoute les boîtiers Sélec’Xion Pro à son catalogue. Ces dispositifs électroniques, fabriqués par Boxmind Evolution, s’adaptent sur les moteurs diesel à common-rail ou pompe VP44 des tracteurs, machines agricoles, camions, engins de BTP, véhicules… et permet d’en modifier les paramètres de fonctionnement : puissance, régime, couple… Ces boîtiers seront commercialisés uniquement par les réseaux de distributeurs.
« La demande du marché est mitigée en Europe de l’Ouest. Les effets d’une mauvaise récolte en 2012 et un printemps froid et humide ont un impact négatif sur les ventes au Royaume-Uni, en Finlande et en Europe du Sud. La demande reste forte sur les grands marchés que sont l’Allemagne et la France. » Martin Richenhagen, president et CEO de Agco.
Moissonneuses New Holland donne un coup de jeune à sa gamme TC
Les trois modèles à cinq secoueurs, que New Holland destine aux petites et moyennes exploitations, hér itent d’éléments des gammes supérieures CX et CR. Leur design prend un coup de jeune et elles reçoivent la cabine Harvest Suite, à l’intérieur de laquelle prend place le moniteur Info View. Les nouvelles TC peuvent être équipées d’une coupe Varifeed, et il est possible de compléter leur système de battage par un séparateur rotatif. Apparaît aussi la variation de vitesse du ventilateur en fonction de la pente (Opti-Fan) et le SmartSieve, qui modifie l’angle de jeté du grain dans les dévers.
Manutention Claas montre ses gros bras
Claas renouvelle son offre avec six modèles de Scorpion : trois compacts qui lèvent 3 ou 3,5 tonnes à 6 ou 7 mètres et trois gros gabarits qui emmènent 4,3 ou 5,5 tonnes à 7 ou 8,8 mètres. Les trois premiers sont motorisés par un Deutz 3,6 litres de 122 ch. Ce même moteur équipe le 7044 (4,3 t à 7 m), tandis que le 7055 (5,5 t à 7 m) et le 9055 (5,5 t à 8,8 m) reçoivent un 4,1 litres de 156 ch. Les deux gammes ont été conçues sur la base d’un nouveau châssis acceptant des charges plus lourdes. La cinématique du bras a, elle aussi, été revue pour augmenter la force d’arrachement. .
Chariots de coupe Deux essieux directeurs chez Cochet
Avec des coupes de plus en plus larges, traverser un rondpoint ou entrer dans certaines parcelles devient compliqué. Pour que le chariot de coupe suive exactement là où la moissonneuse a passé, Cochet propose deux modèles à quatre roues directionnelles. L’essieu avant est directeur et l’arrière est de type suiveur forcé. Ce nouveau produit se caractérise aussi par l’absence de col de cygne à l’avant, les roues étant placées sous le châssis. L’ensemble est homologué et dispose d’un freinage par inertie. Site : www.cochetsa.com
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M&R - N° 167 - SEPTEMBRE 2013
Indicateurs
en bref PHILIPPE MONTIGNY - FILIMAGES
28 859 TRACTEURS ONT ÉTÉ IMMATRICULÉS ENTRE JANVIER ET AOÛT 2013, DONT 19 912 STANDARDS.
26 124 tracteurs ont été immatriculés durant la même période de 2012, dont 18 268 standards.
Pays émergents
L’Afrique, marché de demain
Progression plus forte en France
A
nnée après année, les délégations africaines se font plus nombreuses sur les salons européens. Après le Sima et le Space, Agritechnica s’active à sensibiliser ses exposants au potentiel du continent noir. Dans un récent document intitulé « Afrique, la terre des opportunités agricoles », les Les importations organisateurs du salon rapde certains pays pellent quelques chiffres. se chiffrent en Seulement 15 % des terres millions d’euros. arables sont mises en valeur. 75 % des terres cultivées le sont à des niveaux de rendement largement en dessous de leur potentiel. Selon la Banque Mondiale, les secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire devraient représenter 1 000 milliards de dollars en 2030, contre 313 milliards en 2013. Agritechnica chiffre aussi le montant des importations de quelques pays. L’Afrique du Sud a importé ainsi pour 609 millions d’euros de technologies agricoles en 2012 et l’Angola, 63 millions d’euros. Les importations d’équipements de la Tanzanie, de la Zambie et du Zimbabwe ont représenté entre 12 et 18 millions d’euros. Le salon allemand cite aussi quelques exemples d’entreprises (Lemken, Agco…), qui accompagnent leur démarche commerciale d’une formation à l’utilisation des machines et, plus généralement, à l’agriculture qui va de pair avec R. S. l’utilisation de ces machines. ■
800 750 700 650 600 550 500
Acier laminé à chaud en plaques 665,11 euros/t
530,82 euros/t
Juin 2012
Juin 2013
M&R - N° 167 - SEPTEMBRE 2013
450 375 300 225 150 75 0
La dernière bonne année pour le secteur des espaces verts a été 2007. La production européenne s’élevait à environ 2,5 milliards d’euros. Elle est tombée à 1,7 en 2009, et n’a jamais repassé la barre des 2 milliards depuis. Du côté de la distribution, les ventes en France seraient en dessous de 1,5 milliard d’euros, alors qu’elles étaient proches des 2 milliards durant les années fastes. Impactée par la crise, les conditions météo, les délais de paiement, la profession reste dans une mauvaise passe.
TRACTEURS
Différents constructeurs ont saisi l’intérêt de se faire une place sur le continent noir.
Les cotations
Espaces verts La crise fait ses premières victimes
À fin juillet, l’Allemagne totalisait 21 451 immatriculations de tracteurs agricoles (– 0,4 %) et la France 20 253 (+ 12 %). Le Royaume-Uni annonce 7 894 unités (– 18,9 %). CROATIE
De la demande en occasion
En 2012, la Croatie a importé pour près de 100 millions d’euros de matériels agricoles. Le vingt-huitième État de l’Union européenne dispose d’environ 1 million d’hectares de terres agricoles. L’agriculture doit « digérer » l’adhésion à l’UE. Elle bénéficiait auparavant d’aides directes de l’État et va maintenant composer avec les règles de l’UE. Un programme de soutien à l’investissement dans les équipements agricoles se met en place, mais il est, pour l’instant, limité à quelques types de machines. L’an dernier, les investissements dans le neuf ont baissé de 20 %, tandis que la demande en occasion a été en croissance de 40 %. Source : VDMA
Coke import UE 260,32 euros/t
217,91 euros/t
Juin 2012
Juin 2013
150 130 110 90 70 50 30
De grandes entreprises spécialisées commencent à en faire les frais. Ainsi, le groupe Paget, qui réalise l’essentiel de son chiffre d’affaires (10 millions d’euros) dans ce domaine, s’est retrouvé en redressement judiciaire durant l’été 2012. Il a été mis en liquidation à la date du 23 juillet dernier.
Moissonneuses La Russie revient à ses mesures protectionnistes Selon VDMA, l’association allemande de la machine agricole, la Russie aurait besoin de 10 000 à 12 000 moissonneuses-batteuses par an pour renouveler son parc obsolète. Avant la crise de 2008, les constructeurs d’Europe de l’Ouest avaient une part de marché de l’ordre de 30 %. Leurs ventes ont ensuite baissé de moitié, à cause d’une politique russe qui soutenait davantage l’investissement dans les machines de production locale. L’activité a repris un peu en 2011 et 2012 grâce aux prix élevés des céréales. Depuis le début de l’année, les ventes de moissonneuses ont baissé de 20 %. Les constructeurs de l’Ouest parlent même d’un recul de 28 % de leurs envois vers la Russie. Cela s’explique par la mise en place, en février dernier, d’une taxe de 27,5 % sur les moissonneuses importées et aussi sur les modules produits en Russie par les constructeurs de l’Ouest.
Minerai de fer import UE 111,77 euros/t
Juin 2012
100,32 euros/t
Juin 2013
400 350 300 250 200 150 100
Vieilles ferrailles E3 épaisseur à 6 mm 300,00 euros/t
256,67 euros/t
Août 2012
Août 2013
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Indicateurs
L’observatoire des marchés Paris
Évolution des immatriculations de tracteurs agricoles neufs en France toutes catégories Marché total de janvier à août en :
Pas-de-Calais
639 730 +14,2%
Hauts-de-Seine
474 503 +6,1%
Val-de-Marne
15 17 +13,3%
17 14 -17,6%
Nord Somme
Variation 650 617 -5,1%
Calvados
405 436 +7,7%
596 711 +19,3%
418 469 +12,2%
Ille-et-Vilaine LoireAtlantique
527 567 +7,6%
Mayenne
Sarthe
Maine-et-Loire
551 671 +21,8%
Loiret
205 229 +11,7%
Haute-Marne
252 246 -2,4%
204 273 +33,8%
Haut-Rhin
294 303 +3,1%
364 391 +7,4%
209 295 +41,1% Nièvre
272 315 +15,8%
Saône-et-Loire
277 365 +31,8%
35 27 -22,9%
Doubs
230 238 +3,5%
185 192 +3,8%
376 413 +9,8%
Allier
Territoire de Belfort
Haute-Sâone
193 198 +2,6%
Côte-d'Or
Creuse
329 384 +16,7%
Vosges
281 352 +25,3%
Loir-et-Cher
590 647 +9,7% 258 344 +33,3% Vendée 345 491 +42,3% MÉLANGEUSES AUTOMOTRICES Vienne 256 356 +39,1%
Bas-Rhin
Yonne
315 423 +34,3% 196 226 +15,3%
Indre
Meuse
Aube
344 368 +7%
296 380 +28,4%
Cher
319 338 +6% Meurthe-et-Moselle
272 321 +18%
Indre-et-Loire
Moselle
255 235 -7,8%
Seineet-Marne
67 79 +17,9%
284 279 -1,8%
Un marché d’une cinquantaine d’unités
Marne
479 525 +9,6%
Yvelines
320 344 +7,5%
DeuxSèvres
38 60 +57,9%
Val-d'Oise
Eure-et-Loir Essonne
408 462 +13,2%
Ardennes
306 364 +19%
197 110 -44,2%
365 389 +6,6%
585 635 +8,5% Morbihan
Eure
306 246 -19,6%
Aisne
390 388 -0,5%
Oise
328 358 +9,1%
Orne
Côtes-d’Armor
Finistère
388 439 +13,1%
Seine-Maritime
494 626 +26,7%
Manche
2012 2013 - 1,5%
614 533 -13,2%
Seine-Saint-Denis
11 8 -27,3%
30 14 -53,3%
Jura Ain
338 298 -11,8%
Haute-Savoie
HauteCharenteSelon Axema, 42 mélangeuses 212 192 -9,4% Vienne 194 250 +28,9% Maritime 212 221 +4,2% automotrices ont été Rhône Puy-de-Dôme Loire +9,4% 202 221 +20,9% 368 445 Charente immatriculées en France en 2011 Savoie 254 258 +1,6% 300 405 +35% 311 428 +37,6% et 49 en 2012. Les immatriculations, 136 133 -2,2% Isère Corrèze au début de 2013, étaient en 189 215 +13,8% 347 345 -0,6% progression de 13 %. Impossible Dordogne Haute-Loire Cantal de savoir s’il s’agit d’une 281 320 +13,9% Drôme 194 199 +2,6% 227 242 +6,6% progression du marché ou 401 495 +23,4% 325 272 -16,3% Hautes-Alpes si davantage de cartes grises Gironde Ardèche Lot 77 85 +10,4% ont été demandées. Il apparaît, Lozère 131 152 +16% Lot-et-Garonne 131 142 +8,4% en effet, que des machines, 77 118 +53,2% Aveyron Alpespourtant homologuées, restent 282 337 +19,5% 378 456 +20,6% de-Haute-Provence Landes AlpesGard vendues sans carte grise, tout Tarn-et-Garonne Vaucluse 122 112 -8,2% Maritimes 344 350 +1,7% simplement parce qu’elles ne 244 220 -9,8% Tarn 185 229 +23,8% +3,7% 218 226 30 30 0% Gers sortiront pas des exploitations. 219 245 +11,9% Var Hérault En se basant sur les déclarations Bouches-du-Rhône 297 412 +38,7% Hautedes constructeurs, le marché 212 214 +0,9% 234 220 -6% Garonne 116 123 +6% Pyrénées-Atlantiques français serait de l’ordre 282 303 +7,4% -2,7% 487 474 Aude Hautesde 80 à 100 machines. Pyrénées Ariège 204 178 -12,7% Haute-Corse 120 105 -12,5% 39 39 0% +31,7% 82 108 Total France MOISSONNEUSES-BATTEUSES Pyrénées-
La campagne 2012-2013 comparable à la précédente
26 134 28 859 +10,4 %
Orientales
60 79 +31,7%
Le chiffre précis des ventes de moissonneuses-batteuses pour la campagne 2012-2013 devrait être connu dans quelques jours. À fin juillet, l’estimation était de l’ordre de 2 200 unités. Ce qui situe le marché à un niveau au moins équivalant à celui de l’an dernier, où 2 256 machines ont été livrées.
QUESTION AUX AGRICULTEURS :
« Effectuez-vous des prestations de travaux en dehors de votre exploitation ? » 14 % des agriculteurs interrogés. La proportion est plus élevée chez les Oui pour plus de 150 ha (22 %), dans le Nord-Est et le Sud (18 %), en grandes cultures
(22 %) et chez les moins de 40 ans (28 %).
Sondage ADquation réalisé au téléphone entre le 6 et le 10 juin auprès de 406 agriculteurs exploitant au moins 50 ha de SAU. SAU moyenne : 122 ha. Age moyen : 50 ans. Répartition : 103 dans le Nord-Est, 98 dans le Centre, 105 dans le Sud, 100 dans l’Ouest.
8
oui 14 % 51 %
non
86 %
Corsedu-Sud
18 19 +5,6%
Source : AAA-Data - Carte©M&R
Avec quels matériels réalisez-vous ces prestations ? Une moissonneusebatteuse
68 %
Un ou des tracteurs (attelés à un outil)
66 %
Un pulvérisateur automoteur Autres matériels motorisés
4% 13 %
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