heteronymû 2.0 - note d'intention

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J’aime sentir que la peinture ne s’arrête pas aux bords du forma ; que ce que montre le cadre Qu'est-ce que l'art ? Qu'est-ce que le cochon ? (introduction citationnelle + notes ; cf annexe) n’est qu’un moment d’une réalité plus ambitieuse. J’utilise parfois une marge unie out autour Horizontalité de l'histoire de l'art ; après tout, que s'est-il fait de « mieux » depuis Lascaux ? Ne pas de la toile, particulièrement lorsque la peinture que je manipule est très liquide. La coulure qui concevoir l'histoire de l'art comme une progression hiérarchisée ; l'inverse est également vrai (le va jusqu’au bord de la toile/planche/carton, quel que soit le support, porte son histoire de passé comme modèle absolu, hegel et les sculptures grecques) manière trop claire : un début, une fin, disparaître parce qu’on n’a plus de sol sous les pieds. Digestion historique des avants-garde ; « rupture » (Rosalind Krauss) avec système classique La marge me permet de travailler la coulure comme un signe sans sens de lecture, sans précédent, académisme ; manifeste, expression de la seule vision valable de l'art, exclusion d'autres trajectoire, comme n’importe quel autre coup de pinceau. version, transformation en système académique ; le dogme digère-t-il toujours le décalage ? Ou bien Pourquoi des coulures ? Il paraît qu’il y a un moment où la simple jubilation n’est plus une est- ce le décalage qui est déjà systémique ? justification suffisante. Le plaisir, donc, d’avoir prise sur l’imprévisible, de sentir vivre une De l'arrogance des avants-garde, vers syndrome du prophète, complexe du messie ; « l'art pour leur peinture qu’on provoque, dont on guette les accidents, les étincelles, impatient de récupérer le ouvrir les yeux ». absurde idée selon laquelle l'angle du poète serait meilleur qu'un autre ; butin. La coulure, c’est aussi une ligne parfaitement pure dans son imperfection, harmonieuse autojustification bourgeoise ? dans son tracé, élégante et sobre, ou plutôt sobre et élégante. le beau, but de l'art ? passage au sublime glissement vers le drôle et tout coexiste Transparence. Couche de lavis, couche de pâte, couche de lavis. Une sorte de maigre sur gras à peu près sur maigre, version acrylique. Chercher une texture, une lumière, pas de profondeur ou de Qui est artiste ? Etendue/ technique, ère des virtuoses volume, pas d’artifices destinés à créer une dimension illusoire. Rancière, partageant le Localisation/ talent, ère des génies sensible : avec l’abstraction, la peinture réinvestit le support. Frontalité. Savoir que la Emplacement/ ? Poètes, relation, je suis artiste relativement à tel ou tel référentiel ; i would prefer perspective existe suffit (rutault). not to, Jouannais et l'artiste-personnage. Le souci de l'archive, c'est que souvent elle ne fait plus du tout trace, simplement document. Se proclame-t-on artiste, est-on reconnu comme tel (relativité des réseaux, « l'artiste de la famille ») J'écris plus difficilement quand je veux faire autre chose, plus rien ne vient vite. ou quelque chose dans le monde nous force-t-il à le devenir ? (Fred/Deleuze, il ya quelque chose Il est pourtant toujours tentant – aisé – de parler peinture, encore dans le monde qui force à penser, différentes manières de faire exister la pensée) est-ce l'art ou Mais comme il faut bien sortir de pour continuer à, l'artiste qui s'expose ? Les doubles sont sortis du format et c'est eux qui doivent parler, s'étoffer s'épaissir, passer enfin du critique/poésie ; l'artiste est-il dans l'invention, l'élaboration nécessaire d'une fiction qui serait le « clone au personnage. phi » qui sépare l'art de la vie ? Place de la fiction, du mensonge, différence d'angle. Cf mauvaise Programme, donc : foi et raccourcis chez Jean-Yves Jouannais ; inventions, mensonges, manipulations des faits (du reprise et/ou fragment ( réel?) critique-artiste sans dogme de la vérité. où l'on reparle ping-pong, coulures jusqu'à Rosset, toujours les mêmes valises et le même bonnet). Critique. Nick Hornby (in Fever Pitch) – la critique pour élaborer, préciser, en réaction, en



heteronymû 2.0

évocation pratique, théorique puis plastique de l’artiste fictif François Belsoeur / note d’intention


(extraits de la note d'intention d'heteronymû #1, juin 2013)

heteronymû est un projet d'écriture plastique à la fois pièce et recherche, se proposant de générer et gérer des doubles fictifs. Dans le cadre du master de création littéraire, ce projet a d'abord pris la forme de onze éditions de seize pages au format A5 : 00 Ce que je sais de ce que je fais / 01 Affichage (Livre) / 02 Refusé (l'autodéception est le seul art populaire / 03 Portrait de l'artiste en-pître / 04 Inventer l'eau tiède encore / 05 Hollis Brown, a retrospective / 06 Désolé / 07 Section rythmique / 08 And now for something completely different / 09 Super sur trace / 10 Ce à quoi je me heurte. Ma pratique plastique s'articule entre obsession et éparpillement, trouvant parfois un style par accident, dans le rebond. Beaucoup de pistes, de tentatives et d'idées mal, bien ou pas faites ; mais aussi, un travail systématique de tri avant toute monstration, où il s'agit de chasser les tics, les pièces mal finies, celles qui n'appartiennent pas à la direction, réelle ou visée, du travail. C'est cette phase de tri que je veux transformer en sélection (penser/classer) : c'est le point de départ d'heteronymû. L'argument est simple : si je veux cesser de jeter, ne pas laisser à l'abandon les victimes du tri et leur donner une existence quelle qu'elle soit, il me faut trouver un système permettant de structurer ces formes et idées. Proposition : pour chaque décision que je prends, chaque geste que je fais, un personnage fictif (artiste ou non) doit assumer la décision contraire ou le geste opposé. Ma production découle de ce que je fais et ce que je décide ; les hétéronymes se chargent à ma place d'explorer au mieux les pistes que j'ignore.


Les éditions rassemblent les traces de cette expérience, textes et images produits, images et idées fréquentées et quelques schémas logiques, propositions de description du mouvement de sélection et répartition. Des personnages émergent de cette collection fragmentaire, et puis des démarches d'artistes, des positions de critique, des détails de vie sans rapport direct à l'art. Je reconnais mes obsessions qui remontent à la surface du texte comme des images : l'abstraction, la peinture, l'héritage et la référence, l'innovation, le talent et le génie. heteronymû est un espace de remise en jeu de mes certitudes, de rangement des tentatives et de jeu constant. (…) Parler d'art donc, mettre en jeu, comme un roman éclaté, boursouflé : si ce doit être un puzzle, aucune pièce ne doit rentrer tout à fait, la correspondance suffit. « Substituer la simultanéité à la linéarité », c'est le programme d'Apollinaire qui conditionne mon processus et ses résultats. J'emprunte forcément à Pessoa, double et fragment ; à Joyce, abstraction narrative. Gasiorowski, Rothko, Filliou et Bublex, ils apparaissent tous certainement quelque part, et sont au moins aussi nombreux que ceux qu'ils engendrent. J'oublie Manuel Joseph, enchevêtrer l'expression, les voix, les lignes narratives, et puis Danto, inventer des artistes pour pouvoir les courber à l'échelle de ses idées. Je cherche différents formats d'écriture, du slogan au délire, du dialogue au schéma mi-texte mi-poème – ils doivent être abstraction matiériste puis discours logique. (…) Désormais, ma pratique plastique est au moins double, sans arrêt précisée par les choix qui génèrent les hétéronymes ; alimentée par mes travaux, heteronymû me permet de dégager l'esthétique qui m'est propre – jusque dans le rendu de ce projet, et d'explorer des possibilités critiques et plastiques. Tout revient en fait à ça : faire autre chose, en faire quelque chose. Je suis très étonné de toujours assumer cette note d'intention, pourtant déjà vieille de plus de six mois. Cela signifie sans doute que j'avance dans le bon sens (j'imagine) et que le fait que ce soit difficile veut surtout dire que ça travaille. Le projet sort du béta, et doit maintenant trouver les spécificités thématiques (et formelles, mais tout ça est solidement noué) de sa version 2014. 2.0, donc.


Proposition de quatrième semestre Cette année donc, on fait du propre. Ouste cigale, c'est l'heure de la fourmi. Donc : trois volumes plutôt que onze ; environ 67 pages chacun plutôt que seize, et même format (A5-). 1-Erudition panique : compilation de fragments, réels et fictifs, inventions, commandes et emprunts. L’apparente cacophonie d’une hétéronymie. Des textes sur l’art, le dehors, les oeuvres et la mort ; vues d’expositions en vacances, schémas scientifiques et autres entretiens journalistiques. 2-Mémoire universitaire menteur : créer et faire exister un artiste fictif. A quoi bon, pourquoi pas, et alors. Qui l’a fait, ce qu’ils en ont fait, comment l’autre fictif détermine l’artiste réel, même lorsque celui-ci n’existe pas non plus. 3-Schmürzbau : versant plastique. Dessins, projets, pièces et poésie critique (si j’ai le temps) ; cette fois-ci, tout est de moi, et signé par moi. Le premier volume (Erudition panique) devra agir comme une préface : lisible avant tout, saisissable par fragments, par moments, puis réellement éclairée et tout à fait compréhensible après lecture de l'ensemble, du coeur du texte. Le dernier volume (Schmürzbau) fonctionnera comme postface, apportant les pistes d'usage et de projection proprement plastiques au projet, son ouverture. Enfin, la deuxième partie, Mémoire universitaire menteur, devra donc être logiquement le coeur du texte, introduit et conclu par les deux volumes qui l'encadrent, leur apportant à son tour un éclairage explicite. Une simplification s’opère durant les trois volumes : la foutraquerie du premier laisse place à l’organisation théorique, qui doit devenir économie plastique. Il s'agit de revenir au but initial du projet, à savoir un double mécanisme de production permanente (ne rien gâcher / faire autre chose) et de définition personnelle (préciser mes propres objectifs). Cela nécessite un tour complet des possibilités, un inventaire total des chemins à prendre ; le monde étant vaste et l'année, courte (sans compter la place à ménager à l'instinct, sans compter la balade, sans compter les emmerdements), cette tentative globale suivra pour le moment six pôles : geste, idée, artiste, l'autre, trace, endroit. Ces six possibilités incluent en creux une septième, l'oeuvre d'art


elle-même. Ces pôles ont été logiquement extraits de mes obsessions personnelles, de mon travail littéraire et plastique dont ils sont les thèmes fondateurs. A eux six, ils forment un taquin structuraliste légèrement perverti, comme décrit dans le schéma ci-dessous.

Les quinze combinaisons possibles (sur le modèle a+b) fournissent un plan en 1-4-2-1-2-4-1 (voir pages suivantes) qui structure chacun des trois volumes, fonctionnant ainsi comme un fil rouge, filet de secours tant pour le lecteur que pour moi-même : s’y retrouver, absolument. Afin de développer cette évocation partielle successivement pratique, théorique et plastique de l’artiste fictif, il s’agit d’explorer les possibilités de conception, d’existence et de construction de ceux-ci. Cela passe notamment par une étude rigoureuse des termes employés : hétéronyme ou pseudonyme, clone ou double, artiste fictif ou personnage conceptuel. Il faut voir - et faire, pour saisir - à quoi correspondent ces types en pratique. Triple expérience, donc : comment s’expriment-ils (volume 1), comment fonctionnent-ils (volume 2), que puis-je en faire (volume 3). Mes propres hétéronymes (ce terme étant pour l’instant abusif, ce ne sont pour le moment que des clones, parfois partagés, mais clones encore) doivent eux-mêmes apparaître dans les trois volumes, comme sujet de fiction, objets de construction critique et puis outils plastiques. Entre un artiste inconnu et un artiste inventé, personne ne fait la différence : je ne cache pas que tout est faux (même ce qui l’est moins), la supercherie n’est toujours pas le but du projet. «Tout artiste est une fiction» devient la thèse à défendre ; je vole à Danto ou Jouannais l’invention d’artistes pratiques pour exemplifier des théories précises, à Pessoa le double pour voyager et à Gasiorowski, Le Gac ou Bublex la fiction comme stratagème de contournement plastique.


(1) Erudition panique

(2

Geste + idée

Introduction multipiste

«

Idée + artiste

La nécessaire sensibilité de l'artiste-femme

T'a

Autodidacte et académie : la technique

Fa

Artiste + endroit Endroit + geste

Manifeste de l'appauvrisme

Autre + endroit

« La locomotive et les passants »

Geste + artiste

Fragments de poésie antique

Pl

Artiste + trace

« Robert Filliou n'existe pas »

Eff

Autre + artiste

Syndrome du prophète, complexe du messie

D

Endroit + idée

Cadre, espace, écran

E

Trace + autre

« Le rire est un frisson »

Un p

Geste + trace

À Piranèse, Le problème du contemporain

L'élo

Trace + endroit

Exposer l'art dans l'architecture (1920)

Idée + trace

Manuel photocopiste

Geste + autre

54 raisons de ne pas faire de l'art

Autre + idée

La mort de l'artiste

Définitions / Méthodes

L'atel Les

Un f

L Qui a

Justification de la création d'un double (A quoi bon / Pourquoi ?) Il est à noter que sont mentionnés ici les textes et chapitres principaux, sans aux gestes qui pourraient apparaître au cours du travail, ainsi qu'à ceux qui s


2) Mémoire universitaire menteur

(3) Schmürzbau

« autre chose » : pourquoi la fiction ?

Schmürzbau manifesta (performance)

as changé, mec : trajectoire de l'artiste

aire-épave, devenir-éponge : in situ et influence

Schémas et fragments ex-logiques

lier du non-faire : l'oeuvre sue et l'oeuvre vue bruits du dehors : le rapport au monde

lus ça rate : faire exister l'artiste fictif

facer l'anecdote : signature et formule

Des histoires sans paroles : la posture

Poésie critique Performance / conférence d'application

Economie du peu : effets et gestes 1

peu peur et un peu rire : effets et geste 2

Poésie critique

oquence du geste : l'artiste fictif comme outil critique

éorganiser le connu : outil conceptuel

faire plutôt qu'un fini : outil plastique 1

Espace : boîtes et expositions potentielles

Liquider le pinceau : outil plastique 2 tué l'idiot : en finir avec son personnage conceptuel

Déploiement réel

Conditions d'existence de l'artiste Utilisations de l'artiste fictif fictif (Pourquoi pas / Comment?) (Et alors / Quoi?) développement approfondi. Un espace est toujours ménagé aux idées et semblent pour le moment moins aboutis ou plus anecdotiques.


A l’occasion de la soutenance du projet de deuxième année, nous désirons, avec Angèle Del Campo Edouard, nous associer afin de faire dialoguer nos travaux sous la forme d’une exposition en face à face. Outre l’évidence de la rencontre de deux projets connexes (fiction plastique, défi du rendu et de la trace, projection de l’écriture en espace), ce sont les dissonances, les options éditoriales et esthétiques différentes, qu’il nous semble pertinent de confronter. Les multiples schémas qui structurent heteronymû, de même que les amorces plastiques que Schmürzbau dévoilera, appellent naturellement la mise en espace. Ma pratique demeure une mise en formes, dont l’écriture est un véhicule particulier. Faire une exposition, c'est donc entériner le double statut de trace et partition de cette écriture, qui doit être à la fois le support de fixation du projet plastique (rendu sous la forme d'éditions) et le point de départ d'un nouveau déploiement (exposition, donc). L'enjeu est encore une fois de parvenir à une production plastique qui déborde de l'image (« le monde ne suffit pas »), et le défi devient de trouver des solutions de rendu de l'écriture dans l'espace. Parmi ces solutions, j’envisage la conception de livres silencieux, totalement façonnés mais vierges, à l’exception des couvertures et des fragments qui composent le volume 1 d’heteronymû 2.0, venant interrompre le blanc des pages. Ces livres viendraient rejoindre ceux de ma bibliographie dans une petite bibliothèque consultable. Vaudou normand, une procédure de réinterprétation d’oeuvres et d’artistes au moyen de soldats en plastique et de peinture que je partage avec Frédéric Vaysse, pourrait également trouver sa place. Le pavillon estonien de la biennale d'art contemporain de Venise en 2013, consacré au travail que développe l'artiste Denès Farkas vis à vis du Tractatus de Ludwig Wittgenstein, mettait particulièrement en jeu l'écriture en exposition, et fonctionne pour moi autant comme stimulation que comme provocation : quelles solutions lui voler (emprunter), lesquelles inventer (construire), comment parvenir à l'équilibre trouvé par Farkas entre abstraction et texte, entre contemplation et participation ? Sans oublier Thomas Hirschhorn, Guillaume Desanges, autant d’exemples du rapport de déploiement / superposition du textuel et du plastique. L'exposition aussi est de l'écriture.




Bibliographie sélective Adorno, Theodor - Théorie esthétique Balzac, Honoré de - Le Chef-d’oeuvre inconnu Benjamin, Walter - Oeuvres Bublex, Alain – Glooscape Chanson, Maxime - 600 démarches d’artistes Chevillard, Eric - Palafox Danto, Arthur C. - La Transfiguration du banal Deleuze, Gilles et Guattari, Félix – Qu'est-ce que la philosophie ? Deleuze, Gilles - L’Île déserte Desanges, Guillaume - Théorème de l’art maudit Di Folco, Philippe – Les Grandes impostures littéraires Farkas, Denès - Evident in Advance Gasiorowski, Gérard - Worosis Kiga Genette, Gérard - L’Oeuvre de l’art Genette, Gérard - Palimpsestes Guelton, Bernard - Archifiction Jouannais, Jean-Yves – Artistes sans oeuvres (i would prefer not to) Joyce, James - Finnegans Wake Joyce, James - Ulysse Kierkegaard, Soren – Ou bien... ou bien Kierkegaard, Soren - La Reprise Levé, Edouard - Autoportrait Levé, Edouard - Oeuvres Melville, Herman – Bartleby Morsillo, Sandrine - Habiter la peinture Nietszche, Friedrich – Ainsi parlait Zarathoustra Perec, Georges – Espèces d'espaces Pessoa, Fernando - Bureau de tabac Pessoa, Fernando – Le Livre de l'intranquillité Pessoa, Fernando - Sur les hétéronymes Rémond-Petiot, Camille - L’Âge d’or du néon Rémond-Petiot, Camille - Robert Filliou n’existe pas Rosset, Clément - Le Réel et son double Tabucchi, Antonio - La Nostalgie du possible, Sur Pessoa


François Belsoeur

heteronymû 2.0

note d’intention Master 2 de création littéraire Université du Havre / Esadhar 2014 ZA/



erdac el ertnom euq ec euq ; amrof ud sdrob xua sap etêrra’s en erutniep al euq ritnes emia’J )exenna fc ; seton + ellennoitatic noitcudortni( ? nohcoc el euq ec-tse'uQ ? tra'l euq ec-tse'uQ ruotua tuo einu egram enu siofrap esilitu’J .esueitibma sulp étilaér enu’d tnemom nu’uq tse’n sap eN ? xuacsaL siuped » xueim « ed tiaf li-tse's euq ,tuot sèrpa ; tra'l ed eriotsih'l ed étilatnoziroH iuq eruluoc aL .ediuqil sèrt tse elupinam ej euq erutniep al euqsrol tnemerèilucitrap ,eliot al ed el( iarv tnemelagé tse esrevni'l ; eésihcraréih noissergorp enu emmoc tra'l ed eriotsih'l riovecnoc ed eriotsih nos etrop ,troppus el tios euq leuq ,notrac/ehcnalp/eliot al ed drob ua’uqsuj av )seuqcerg serutplucs sel te legeh ,ulosba elèdom emmoc éssap .sdeip sel suos los ed sulp a’n no’uq ecrap ertîarapsid ,nif enu ,tubéd nu : erialc port erèinam euqissalc emètsys ceva )ssuarK dnilasoR( » erutpur « ; edrag-stnava sed euqirotsih noitsegiD snas ,erutcel ed snes snas engis nu emmoc eruluoc al relliavart ed temrep em egram aL sertua'd noisulcxe ,tra'l ed elbalav noisiv elues al ed noisserpxe ,etsefinam ; emsimédaca ,tnedécérp .uaecnip ed puoc ertua leuq etropmi’n emmoc ,eriotcejart neib uO ? egalacéd el sruojuot li-t-erègid emgod el ; euqimédaca emètsys ne noitamrofsnart ,noisrev enu sulp tse’n noitalibuj elpmis al ùo tnemom nu a y li’uq tîarap lI ? seruluoc sed iouqruoP ? euqimétsys àjéd tse iuq egalacéd el ec -tse enu erviv ritnes ed ,elbisivérpmi’l rus esirp riova’d ,cnod ,risialp eL .etnasiffus noitacifitsuj ruel ruop tra'l « ; eissem ud exelpmoc ,etèhporp ud emordnys srev ,edrag-stnava sed ecnagorra'l eD el rerépucér ed tneitapmi ,sellecnité sel ,stnedicca sel etteug no tnod ,euqovorp no’uq erutniep ; ertua nu'uq ruelliem tiares etèop ud elgna'l elleuqal noles eédi edrusba .» xuey sel rirvuo esueinomrah ,noitcefrepmi nos snad erup tnemetiafrap engil enu issua tse’c ,eruluoc aL .nitub ? esioegruob noitacifitsujotua .etnagélé te erbos tôtulp uo ,erbos te etnagélé ,écart nos snad etsixeoc tuot te elôrd el srev tnemessilg emilbus ua egassap ? tra'l ed tub ,uaeb el sarg rus ergiam ed etros enU .sival ed ehcuoc ,etâp ed ehcuoc ,sival ed ehcuoC .ecnerapsnarT sèrp uep à ed uo ruednoforp ed sap ,erèimul enu ,erutxet enu rehcrehC .euqilyrca noisrev ,ergiam rus sesoutriv sed erè ,euqinhcet /eudnetE ? etsitra tse iuQ el tnaegatrap ,erèicnaR .eriosulli noisnemid enu reérc à sénitsed secifitra’d sap ,emulov seinég sed erè ,tnelat /noitasilacoL al euq riovaS .étilatnorF .troppus el titsevniér erutniep al ,noitcartsba’l ceva : elbisnes referp dluow i ; leitneréfér let uo let à tnemevitaler etsitra sius ej ,noitaler ,setèoP ? /tnemecalpmE .)tluatur( tiffus etsixe evitcepsrep .egannosrep-etsitra'l te siannauoJ ,ot ton .tnemucod tnemelpmis ,ecart tuot ud sulp tiaf en elle tnevuos euq tse'c ,evihcra'l ed icuos eL )» ellimaf al ed etsitra'l « ,xuaesér sed étivitaler( let emmoc unnocer no-tse ,etsitra no-t-emalcorp eS .etiv tneiv en neir sulp ,esohc ertua eriaf xuev ej dnauq tnemeliciffid sulp sircé'J esohc euqleuq ay li ,ezueleD/derF( ? rineved el à li-t-ecrof suon ednom el snad esohc euqleuq uo erocne ,erutniep relrap ed – ésia – tnatnet sruojuot tnatruop tse lI uo tra'l ec-tse )eésnep al retsixe eriaf ed serèinam setneréffid ,resnep à ecrof iuq ednom el snad ,à reunitnoc ruop ed ritros neib tuaf li emmoc siaM ? esopxe's iuq etsitra'l ud nifne ressap ,rissiapé's reffoté's ,relrap tneviod iuq xue tse'c te tamrof ud sitros tnos selbuod seL « el tiares iuq noitcif enu'd eriassecén noitarobalé'l ,noitnevni'l snad li-tse etsitra'l ; eiséop/euqitirc .egannosrep ua enolc esiavuam fC .elgna'd ecneréffid ,egnosnem ud ,noitcif al ed ecalP ? eiv al ed tra'l erapés iuq » ihp : cnod ,emmargorP ud( stiaf sed snoitalupinam ,segnosnem ,snoitnevni ; siannauoJ sevY-naeJ zehc sicruoccar te iof ( tnemgarf uo/te esirper .étirév al ed emgod snas etsitra-euqitirc )?leér .)tennob emêm el te sesilav semêm sel sruojuot ,tessoR à'uqsuj seruluoc ,gnop-gnip elraper no'l ùo ne ,noitcaér ne ,resicérp ,rerobalé ruop euqitirc al – )hctiP reveF ni( ybnroH kciN .euqitirC


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