Revue rsk n°00 juillet 2013

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Regard sur la kabylie

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Ouverture de la saison estivale 2013 Plage du Caroubier Azeffoun

2 Regard sur la kabylie


La lettre de l’éditeur Notre ambition est la vôtre

Regard Sur La kabylie Revue mensuelle de la direction de la jeunesse et des sports de Tizi-Ouzou

P

ouvoir énumérer tout ce qui se réalise depuis quelque temps dans la wilaya de Tizi-Ouzou serait prétentieux. A travers ce Regard sur la Kabylie, qu’on ambitionne de voir honorer le rendez-vous avec ses lecteurs chaque mois désormais, on entend apporter une humble contribution pour dire, notamment, combien est grand l’effort déployé et à quel point est ILTACHE Abderahmen, Directeur de la jeunesse et des sports Tizi-Ouzou haletant le travail à abattre encore pour redonner à notre wilaya l’image qui était la sienne il y a quelques années à peine. Un effort collectif dont notre secteur, celui de la Jeunesse et des sports, est partie prenante. A travers Regards sur la Kabylie on tentera de se doter d’un canal d’information à même de répondre à quelques-unes parmi la multitude des légitimes interrogations, voire d’appréhensions, des citoyens de notre wilaya. Nous n’avons pas l’ambition de jouer aux éclaireurs, encore moins de vouloir donner de leçons. Notre seul but est de dire où en sont les choses et où se dirige-t-on avec, en ligne de mire, cette perspective de voir s’améliorer le quotidien de ceux qui font la Kabylie, ses populations. La publication que vous avez entre les mains, au demeurant appelée à s’améliorer au fil de vos remarques, s’est fixé l’objectif de donner autant que faire se peut un éclairage sur des questions aussi diverses que le sont nos espoirs de lendemains meilleurs, sur tous les plans. Ici, à Regards sur la Kabylie, l’on estime que personne ne détient le pouvoir de changer, seul, quoi que ce soit. Et pour ce qui nous concerne, tout en vous proposant des rubriques plus ou moins classiques, on vous dira où en est-on dans ce grand chantier que constitue la Kabylie d’aujourd’hui. C’est aussi simple que cela, sans discours encore moins de démagogie. Alors, bonne lecture. A l’issue de nos prochaines éditions, une interview sera réalisée avec le P/APC de la wilaya de Tizi Ouzou consacrée à la situation frappante des déchets et ordures ménagers Dont les citoyens de la ville se débattent quotidiennement, ainsi qu’une interview avec Monsieur le Wali sur les véritables raisons qui compromettent le véritable développement de notre Wilaya.

Sommaire

Situation et perspectives............................................ Carrefour................................................................................. Activités jeunesse............................................................. Rendez-vous.......................................................................... Dynamique associative................................................. Santé jeunes.......................................................................... Droits et devoirs................................................................. Portrait........................................................................................ Culture et mémoire.......................................................... Lumière...................................................................................... Coin vert................................................................................... Société et Avenir................................................................

Siège de La Revue : Maison de jeune Chérif-Boussad 15000 Tizi ouzou TEL : 026 22 15 81 Site web : www.regardsurlakabylie.com Directeur de rédaction : Ahmed MEZIANI Coordinatrice de la revue : Karima BOUDIA Rédacteurs : - Arezki FEDANI - Karim SI FODIL - Brahim BELARBIA - Azeddine BENAMAR - Fettouma GORMIT - Karima BOUDIA - Malika KECHOUT - Farida BOUKHARI - Mohamed BELLAHSENE

Service Marketing : - Driss KOULI - Warda FALI - Mohamed HAMMOUTENE - Ali KADRI

04 12

Conception : Inventeam : Cité 65 Lgts Bâtiment

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bleu cage H étage 3 N°57

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TEL : 026 22 82 98

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Tizi-Ouzou 15000 www.1venteam.com Impression : Imprimerie oudni, Ain Meziab (bas), Tizi-Ouzou Distribution : Direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Tizi-Ouzou Ce numéro a été tiré à 10700 Exemplaires

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Situation et perspectives

Infrastructures du secteur de la jeunesse et des sports de Tizi-Ouzou Auberge de jeunes : Vocation : tourisme éducatif et accueil des Ajistes, clubs sportifs, troupes, touristes et des jeunes vacanciers.

Auberge de jeunes Azazga

En cours d’étude Capacité : 50 lits Coût du projet : 54.653.000,00 DA

03 nouvelles auberges de jeunes Localisation : Azazga / Tizi-Ouzou/ Tigzirt Capacité : 50 lits Montant : 173.667.000,00 DA 4 Regard sur la kabylie

En cours d’études - Auberge de jeunes Tizi-Ouzou


Auberge de jeunes Ait chafaa Azeffoun En cours d’achèvement

Auberge de 50 Lits à Ait Chafaa pour l’épanouissement et développement des activités culturelles; sportives et de loisirs de jeunes autorisation du programme. Montant : 54 653 000,00 DA

Office des établissements de jeunes de Tizi-Ouzou : En cours de réalisation

Maisons de jeunes : La wilaya compte 62 maisons de jeunes fonctionnelles sur son territoire.

En cours d’étude En plus 08 sont en cours d’étude à Mechtras, Yakouren, Souamaa,Tirmitine, Ath si youcef, Beni zmenzer, Ait mendes, Boukhalfa pour un montant 353.600.000,00DA. Regard sur la kabylie

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Camp de jeunes d’Azeffoun : En cours d’étude et de réalisation

Pour un montant de 82.100 000.00 DA

Complexes sportifs de proximité : CSP Tizi-Ouzou-CSP Freha-CSP Ouadhias-CSP TiziGhennif- CSP Bouzeguene

En cours de réalisation CSP Makouda, CSP Iferhounene, CSP Yakouren, Boghni, Abi-Youcef, Mekla, Beni-Douala, Tadmait, Mizrana, azazga. Montant total : 646.746.000 ,00 DA

Centre de loisirs scientifiques : En cours d’achèvement

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Localisation : à Tizi-Ouzou (à l’ex marché de gros) Activités : astronomie théâtre, audio-visuel, internet, bibliothèque, dessins, petits débrouillards, exposition, jeux Coût du projet : 127.347.000,00 DA


Infrastructures modernes

Piscines

Existantes : Piscine olympique 50m à Tizi-Ouzou En réalisation

Piscine couverte Semi-olympique de Boghni

Capacité : 500 places Bassin : 25m Coût du projet : 200.000.000 DA

Piscine couverte semi-olympique à Tizi-Ouzou En cours de réalisations

Capacité : 500 places Bassin 25 m Coût du projet : 189.000.000,00 DA Regard sur la kabylie

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Base nautique de TAKSEBT Coût de réalisation : 40.000.000,00 DA

Pour promouvoir ce sport une flottille et une équipe d’encadrement compétente seront sur site.

En cours d’achévement

Salles Omnisport de Tizi-Ouzou En étude et réalisation

Salle OMS AEH, Salle OMS Ben-Yenni, Salle OMS Azazga, Salle OMS Tizi-Ouzou. Le Coût de réalisation des 04 salles est de 498.400.000,00 DA

Centre de regroupement et de formation d’Aghribs ;

En cours de réalisations

Coût prévisionnel : 1.000.000.000,00 DA Disciplines pratiquées : football-sport collectif-sport de combat-cyclisme-athlétisme. 8 Regard sur la kabylie


Parc Omnisport Azazga

En cours d’achévement

Stades

Capacité d’accueil : 5400 places Aire de jeux en gazon synthétique Piste d’athlétisme : 08 couloirs Coût du projet : 592.173.000,00 DA.

En cours de réalisations

Existant : Stade 1er Novembre

Stade de 50.000 places La ville de Tizi-Ouzou aura bientôt son chef d’œuvre : le stade omnisport 50.000 places couvertes, selon les normes FIFA, il comporte : un stade de foot-ball homologué en gazon naturel, un stade d’athlétisme, un hôtel….. Le coût de ce projet est de : 35.760.000.000.,00 DA

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Etablissements de jeunesse

Auberges de jeune

Maisons de jeunes

Camps de jeunes

Localisation

Existantes

Commune Ait Chafaa de Azzefoun

En Cours d’achévement

54 653 000,00 DA

Azazga Tizi-Ouzou Tigzirt

En Cours de lancement

173 303 229,00 DA

Mechtras

En Cours d’études

353 600 000,00 DA

Assi youcef-Boukhalfa - Ait mendes - Tirmitine - Souamaa

En Cours de lancement

Beni Zmenzer Yakourene

En Cours de réalisations

Yakouren - Tigzirt Azzefoun

Tadmait Makouda Iferhounene Yakourene Boghni Abi youcef Mizrana Beni-douala Azazga

Centre de loisirs Tizi-Ouzou scientifique 10 Regard sur la kabylie

Cout du projet

Tizi-Ouzou (Boulila) Azzefoun - Beni yenni - Ain El Hammam - Tigzirt - Boghni

Tizi-Ouzou Freha Ouadhias Tizi Ghennif Bouzeguene

Compléxes sportifs de proximité

Etat

Existant En Cours de réalisations

82 100 000,00 DA

Existants En Cours de lancement

646 746 000,00 DA

En Cours d’achévement

En Cours d’achévement

127 347 000,00 DA


Infrastructures sportives

Localisation

Etat

Cout du projet

Stades Stade 50 000 places

En Cours Tizi-Ouzou (Boukhalfa) de réalisations 35 760 000 000,00 DA

Parc Omnisports 5400 Places

Azazga

1er Novembre

Tizi-Ouzou

Existant

Tizi-Ouzou

Existante

En Cours d’achévement 592 173 000,00 DA

Piscines Piscine Olympique

Piscine semi olympique

Boghni

En Cours de réalisations 200 000 000,00 DA

Piscine semi olympique

Tizi-Ouzou

En Cours de réalisations 189 000 000,00 DA

Larbaa Nath Irathen

En Cours de lancement

Piscine de proximité

Base Nautique Centre de regroupement

Salles Omnisports

Beni douala Tigzirt

60 000 000,00 DA 90 000 000,00 DA

Existante

Barage de Taksebt

En Cours d’achévement

Aghribs

En Cours de réalisations 1 000 000 000,00 DA

02 Tizi-Ouzou Draâ El Mizan Ouacifs Ain el Hammam Larbaa Nath Irathen Tigzirt Azzefoun Draâ Ben Khedda Tizi-Ouzou Azazga Beni yenni

40 000 000,00 DA

Existantes

En Cours de réalisations 138400 000,00 DA En Cours de réalisations 120 000 000,00 DA En Cours d’étude Regard sur la kabylie

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Carrefour 8ème Festival Arabo-Africain de la danse folklorique

Un carrefour d’échanges interculturels Tizi-Ouzou abritera au courant de ce mois de juillet le festival arabo-africain de danse folklorique qui en sera à sa 8éme édition. Fidèles au challenge qu’elles se sont fixé, la Direction de la culture et la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou renoueront donc avec ce festival aux mille couleurs tant attendu par la population de la région. Pour cette édition, le festival coïncidera avec la clôture des festivités du cinquantenaire de l’indépendance et de la fête de la Jeunesse, lancées depuis juillet 2012.

L

a ville de Tizi-Ouzou aura ainsi le privilège encore une fois de vibrer sous les pas des danses patrimoniales des troupes folkloriques et des chants du terroir issus de notre histoire et de celles des invités venus de plusieurs pays amis. Selon M. Charfaoui, directeur du festival, un colloque ayant pour thème « Impact économique du festival culturel » est prévu à la même occasion. Des conférenciers et spécialistes du domaine animeront les débats qui s’étaleront sur deux journées. Les troupes folkloriques vont défiler dans les rues de la ville des Genêts, suivant un itinéraire tracé spécialement pour abriter les parades des participants au festival. Aussi, des tableaux artistiques seront exposés à la même occasion. Cette action vise à montrer aux Tizi-Ouzéens un aperçu des facettes de divers aspects de la culture des pays participants. Les villages de Tizi ne seront pas en reste Des espaces seront aménagés spécialement à travers toute la capitale du Djurdjura pour permettre au public de découvrir cette variété culturelle, sous toutes ses formes (danse, chant et peinture). De la maison de culture Mouloud-Mammeri au théâtre régional Kateb-Yacine, en passant par

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le stade Oukil-Ramdane, la ville des Genêts sera sous les feux d’un majestueux ballet de couleurs. Tizi-Ouzou ne sera pas la seule à avoir ce privilège. En effet, des activités sont prévues dans plusieurs localités de la wilaya, à l’exemple de Tigzirt et Azeffoun où une exposition de tableaux est prévue. Une vingtaine d’autres contrées de la wilaya sont également retenues par les organisateurs pour accueillir ces artistes afin de donner une dimension plus large au festival. Ces villages oublieront leur morosité pour baigner dans une ambiance à la magie qui ne s’est jamais démentie tant les spectacles promettent encore plus que les précédents, déjà mémorables. Des troupes qui, à n’en pas douter, émerveilleront le public de Tizi-Ouzou et les visiteurs des wilayas limitrophes notamment, tous avides de trouver une échappatoire pour, enfin, profiter de moments aussi divertissants qu’enrichissants. Un espace de dialogue socioculturel Lors des éditions précédentes, beaucoup a été dit sur le festival et tel qu’il a été conçu par ses initiateurs, il n’a pas fini de gagner en notoriété parmi les manifestations culturelles les mieux établies non seulement à l’échelle de la wilaya mais également à travers tout le pays. Etabli désor-

mais au rang de tradition, le festival arabo-africain de danse folklorique représente une véritable plate-forme d’échange interculturel et surtout un immense canal de dialogue socioculturel entre des peuples aussi différents que riches de cultures séculaires dont ils puisent les valeurs qui font la grandeur de ces nations. Un des objectifs majeurs également de cette manifestation multidimensionnelle est de participer à susciter une dynamique pour faire de l’Algérie une destination touristique attractive. Les organisateurs de l’événement visent à travers ce festival la promotion de l’art des danses folkloriques pour en faire un vecteur de paix et de fraternité entre les peuples arabes et africains. La ville des Genêt


a, ainsi, l’agréable plaisir de concrétiser ces objectifs en ouvrant grand ses bras à ses invités d’honneur venant de plusieurs pays. Ce festival donne également une chance à la population locale de la faire sortir de sa coquille et explorer ainsi d’autres rives à travers les spectacles et expositions qui seront présentés. Des hommes et des femmes veillent En fait, des équipes d’hommes et de femmes, avec à leur tête M. El-Hadi Ould Ali, directeur de la culture et commissaire du festival arabo-africain de la danse folklorique, vont encore une fois de plus relever le défi et placer la barre très haut pour la réussite de cette 8éme édition. Un défi qu’ils ont réussi lors des éditions précédentes. Aussi et afin de réussir leur challenge, les organisateurs vont tout mettre en œuvre, en sachant que leur expérience professionnelle a mûri au fil des éditions. Ils ont encore tracé un programme très riche et varié en danses folkloriques qui vont être animées par les déférentes troupes, des soirées de musique traditionnelle et moderne qui seront animées par des chanteurs de grande renommée. On retrouvera aussi des expositions, des rencontres débats, des ateliers de réflexion qui vont porter sur des thèmes variés. La Direction de la culture de Tizi-Ouzou n’a pas lésiné sur les moyens humains et matériels pour réserver un accueil chaleureux

aux invités et les mettre dans les meilleures conditions. Dans ce sens, les meilleurs établissements hôteliers tel que Amraoua, Lala Khedidja ainsi que des hôtels dans les villes côtières seront mis à la disposition des invités de Tizi-Ouzou. Aussi, la restauration et le transport seront assurés pour les participants à ce festival. En ce qui concerne le volet humain, c’est une organisation qui a fait ses preuves lors de la multitude de manifestations culturelles qui se sont succédé depuis de nombreuses années qui sera cette fois encore reconduite pour veiller soigneusement à tous les détails sur le plan organisationnel. Il va sans dire que cette grande équipe constitue l’une des clés de la réussite de cette grandiose manifestation. Ainsi, les chargés de la sonorisation, de l’éclairage et de tous les aspects techniques, aussi bien que les guides touris-

tiques et autres hommes et femmes à tout faire, tous répondront comme d’habitude aux attentes pour faire de cette 8ème édition du festival arabo-africain de danse folklorique un nouveau moment d’anthologie et une belle o c c asi on pour ériger des ponts de solidarité et de fraternité entre les populations du monde.

Par B. Balarbia

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Activités jeunesse Reflet Educatif L’importance de la communication dans un établissement de jeunes. La chose la plus importante en communication est d’entendre ce qui n’est pas dit La communication est très importante dans notre vie quotidienne. C’est une science compliquée et complexe dans le fond et la forme. Un mot pourrait avoir plusieurs sens et diverses interprétations. Freud dit : « Si vous avez compris tout ce que je viens de vous dire, c’est que j’ai dû faire une erreur quelque part». C’est pour cela que la qualité de notre communication est déterminée non par la manière dont nous disons les choses, mais par la manière dont elles sont comprises. Dans les structures et établissements de jeunes, la communication pose un sérieux problème. C’est ainsi que le ministère de la jeunesse et des sports, ayant pris connaissance du phénomène, a introduit dans ses écoles et instituts de formation le module de communication sociale. Dans ce module, l’on apprend aux stagiaires les outils pédagogiques et ce en vue de nourrir des liens interactifs entre l’éducateur et les jeunes. Ces outils servent notamment à la lutte contre les fléaux sociaux et les violences sous toutes ses formes qui ont pris de l’ampleur dans notre société. L’éducateur conçoit, organise et anime les différentes activités de loisirs et sportives. Mais faut-il qu’il soit un bon communicateur? Or, c’est par la communication qu’il stimule et tisse la relation interpersonnelle entre lui et les jeunes. Quel que soit le message qu’il veut transmettre, il n’y a qu’un mot pour l’exprimer. Ce mot ne peut jaillir que si l’éducateur est pourvu justement d’instruments d’intervention tels que l’empathie la flexibilité, la sagesse, la patience, la disponibilité, le respect, l’écoute et la reconnaissance de l’autre. On dit que la compétence se nourrit de communication et de la discussion jaillit la lumière. Par Arezki FEDANI

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Zapping Activités Veillées aux étoiles

Une éclipse lunaire partielle s’est produite le 25 avril 2013 et qui était visible à partir de plusieurs pays, comme la Tunisie. L’association des petits débrouillards et de la promotion éducative « étoile polaire » de la wilaya de Tizi-Ouzou n’a pas laisser filer cette occasion qui ne se produit qu’une à deux fois par an. Pour marquer l’événement, cette association a organisé des expositions et conférences pour expliquer ce phénomène astronomique aux élèves du CEM de Tadmait et aux adhérents de tout âge du complexe sportif de proximité de Tizi-Ouzou. Des observations astronomiques dirigées par une équipe d’amateurs passionnés par cette activité étaient au menu de ces rendez-vous nocturnes. Il faut noter enfin que cette science attire beaucoup la curiosité du public assoiffé de connaitre les secrets du ciel

Echange et loisirs de jeunes

Notre pays est vaste et riche de part ses dimensions culturelles et ses sites pittoresques allant du nord au sud et de l’est à l’ouest où l’hospitalité des gens n’est pas à démontrer. Dans ces différentes régions, nous trouvons des spécificités culturelles que nos jeunes ignorent. A l’école, on leurs apprend théoriquement l’histoire et la géographie de notre pays ; mais, en effet, il faut qu’ils se rendent sur les lieux pour découvrir les splendeurs en vrai et connaitre les potentialités que recèle notre pays par ses montagnes, sa mer et son sahara. C’est dans ce sillage qu’une politique de valorisation du tourisme de jeunes est mise en place par le ministère de la jeunesse et des sports qui cible en particulier la jeunesse à travers des programmes d’échanges pour les jeunes des 48 wilayas. En ce qui concerne la wilaya de Tizi-Ouzou, la direction de la jeunesse et des sports a tracé un calendrier d’échange pour l’envoi et l’accueil de jeunes. Ce programme a déjà commencé au mois de mars dernier et se poursuivra jusqu’au mois de décembre, offrant ainsi l’occasion à notre jeunesse de vivre des moments d’échange et d’avoir des relations amicales.


Opération Sortie plage

L’année 2013 est l’année de l’environnement et du développement durable qui coïncide avec les festivités commémoratives du cinquantenaire de la fête de l’indépendance et de la jeunesse, A cette occasion, une campagne de sensibilisation sur la protection de la nature en général et des sites accueillant les estivants en particulier a été lancée par la direction de la jeunesse et des sports de Tizi-Ouzou. Les professionnels du secteur ont conjugué leurs efforts avec ceux des animateurs bénévoles venus du mouvement associatif pour faire de cette opération un cas d’école où l’éducation civique, la pédagogie et la morale se conjuguent au passé, au présent et au futur. Chaque weekend, les sites retenus par les concepteurs du projet sont pleins de jeunes et moins jeunes venus des différentes localités de la wilaya en se donnant volontiers à participer au grand nettoyage des endroits préalablement choisis et qui accueilleront prochainement les estivants. Après cette honorable besogne, les participants se donnent à cœur joie aux jeux de plein air tels que l’initiation à la pratique de la pêche à la ligne, le VTT et les manœuvres de cerf-volant. A noter que chaque sortie prend un cachet particulier dans l’organisation générale.

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Théâtre pour enfant Septième édition du théâtre pour enfant, du 01 au 05 mai 2013.

L’expression théâtrale joue un rôle très important dans le développement global de l’enfant. A ce titre, la direction de la jeunesse et des sports accorde une importance particulière à ce type d’activité par le biais de ses établissements. C’est le cas de la maison de jeunes d’Ain-zaouïa qui est devenue au fil du temps un espace qui accueille annuellement ce rendez-vous théâtral et qui est cette année à sa 7ème édition. Des comédiens amateurs sont venus de divers horizons pour présenter leurs pièces du nouveau genre à dimension infantile. Il faut noter que cette édition a connu un succès plus conséquent que les années précédentes tant sur le plan artistique qu’organisationnel, M. Amar SELAMI, Directeur de la maison de jeunes de Ain-Zaouïa et Homme de théâtre par excellence nous a confié qu’il partage avec le public venu assister aux spectacles le souhait et le désir d’émuler le niveau artistique des prochaines éditions aux plus hautes planches dans cette localité.

Art lyrique Septième édition du festival de la chanson moderne Mechetras, une localité située entre les Ouadhias et Boghni, a vibré au rythme de la musique moderne dans les différents styles. En effet, la maison de jeunes de cette contrée a organisé la 7ème édition de ce festival qui a été une occasion pour les jeunes participants des différentes localités pour s’affirmer et se faire une place sur scène artistique et l’univers de la musique moderne. To u t comme le festival du théâtre pour enfants relaté au préalable, les modérateurs du festival n’ont posé aucun bémol pour sa réussite tout en espérant que les prochaines éditions connaitront une portée significative.

Vacances et loisirs Ouverture de la saison estivale 01 juin 2013.

C’est dans un climat festif que la ville balnéaire des Ivahriyen (Azeffoun), au potentiel naturel indéniable, a accueillie au niveau de la plage du « Caroubier », la cérémonie officielle de l’ouverture de la saison estivale 2013, marquée par une pléiade d’activités dont l’Enfant était l’acteur. Comme il est de tradition, les services de la direction de la jeunesse et des sports ont concocté un programme riche et varié comportant un carnaval, une animation artistique et sportive (chant, danse, jeux et exhibitions sportives…). Le tout clôturé par une méga kermesse qui a fait de la plage du Caroubier une arène où la joie était au rendez-vous

Mémoire 08 Mai 1945, le carnage qui a fait 45000 morts Algériens Voilà 68 ans que ce douloureux événement a eu lieu.

Voilà 68 ans que ce douloureux événement a eu lieu. Mais le sentiment du deuil est toujours perceptible dans la mémoire du peuple algérien. Pour la lutte contre l’oubli et afin de rappeler à la jeunesse d’aujourd’hui le prix qu’ont payé nos aïeux pour arracher la liberté, les établissements de jeunes de la wilaya de Tizi-Ouzou ont joué le rôle d’espace de rappel et de mémoire de cet événement par des hommages, récits, tables rondes et autres, organisé lors de la journée de 8 mai 2013. 16 Regard sur la kabylie


19 mai, journée nationale de l’étudiant

«..avec un diplôme en plus, nous ne ferons pas de meilleurs cadavres! » Une phrase qui a galvanisé les étudiants algériens lors d’un certain 19 mai 1956 à les encourager à déserter les classes et amphis pour rejoindre leurs frères au maquis et ainsi remplacer leurs plûmes par des armes. La direction de la jeunesse et des sports, comme à l’accoutumé, a rendu hommage à tous ces étudiants Chouhada et Moudjahidine en célébrant cette journée à travers une panoplie d’activités dont des expositions, conférences et projection de films documentaire sur l’événement.

Le Foot en fête

La ligue Sport Pour Tous a fait renaitre de ses cendre l’ambiance d’autrefois en organisant durant le mois d’avril 2013 une fête du sport roi pour les jeunes et moins jeunes que dame nature a doté d’un don révélé par les organisateurs qui profitent à l’occasion pour en sélectionner les bourgeons afin d’en faire des branches qui porteront des fruits. Ces bambins ont animé la ville des genets jusqu’à en faire un « événement » où les citoyens venus nombreux pour les voir jouer afin d’oublier une certaine morosité de l’élite footballistique. La direction de la jeunesse et des sports n’a pas raté cette occasion pour récompenser les heureux lauréats, encourager tous les participants et tirer tous les profits pour suivre et accompagner les jeunes talents dans de nouvelles aventures footballistiques. Dans le même sillage, la ligue Sport Pour Tous a organisé à cours intervalle de la fête du foot des phases éliminatoires qui se sont déroulées au niveau des communes pour en sélectionner le représentant de la wilaya de Tizi-Ouzou afin de participer à la coupe d’Algérie des clubs de cités et villages.

Plateau Jeunes Footballeurs

C’est sous le slogan « respect de l’adversaire et de l’éthique sportive » que le complexe sportif de proximité de Bouzeguène a abrité un Tournoi pour jeunes footballeurs en catégorie benjamine. Cette rencontre a été organisée le 25 mai dernier par l’association des Jeunes talents de Tizi-Ouzou regroupant huit régions de la wilaya de Tizi-Ouzou à savoir Tigzirt, Azzefoun, Tizi-Ouzou, Ouadhias, Boghni, Fréha,Yakouren et Bouzeguene. Cette manifestation sportive a rassemblé pas moins de 120 enfants participants. Il est utile de noter que ce genre d’activités sert d’une part à promouvoir l’animation sportive de proximité et ainsi découvrir les jeunes talents et, d’autre part, à résorber et combattre le phénomène de la violence qui sévit dans nos arènes sportives.

Formation

Soucieuse de la qualité de gestion des associations locales, la direction de la jeunesse et des sports a pris récemment une initiative sous forme de cycles de formation au profit des animateurs du mouvement associatif. La thématique retenue a été la gestion des cycles de projets qui est un ensemble d’éléments de réflexion autour d’une stratégie d’organisation pédagogique et d’une application méthodologique qui répondent aux exigences des temps modernes. La période s’est étalée du 13 avril au 08 juin à la maison de jeunes Cherif Boussad. Pour les prochaines rencontres, les organisateurs espèrent faire bénéficier plus d’associations surtout celles qui activent dans les zones rurales. Par A. FEDANI, Educateur spécialisé à la DJS

Regard sur la kabylie

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Agenda des activités L’histoire en parade…

Une mosaïque d’activités culturelles présentée sous forme de DEFILE-CARNAVAL relatant et glorifiant l’histoire de notre pays à travers son passée, son présent et son avenir. • • •

L’histoire en parade… Un passé glorieux relaté en cinq tableaux illustrant les différentes époques de l’histoire de notre pays. - L’ère avant 1830 - L’incident de l’éventail - La période après 1830. - La guerre de révolution nationale de 1954 à 1962. - De l’indépendance à nos jours

• • •

De la période Ottomane à nos jours, les organisateurs ont pris le soin de présenter en mouvement les événements qui se sont succédés par des chars exhibant la bravoure de nos aïeux dans leur lutte et sacrifice. Cette fête se veut aussi une vitrine exposant l’exploit et l’acquit d’une liberté oh! combien précieuse. Des présentations théâtrales et chorégraphiques suivies de mouvements de Fanfare accompagnant l’emblème national qui sillonnera le parcours du défilé honorablement suivi par un carré de moudjahidine et de corps constitués. Les 150 meilleurs déguisements des enfants seront récompensés à l’occasion. Des exhibitions d’activités sportives seront au menu du défilé carnaval. Un défilé de camions chars représentant les différentes directions et organismes étatiques retraçant l’évolution de chaque secteur. Une course symbolique des jeunes talents sportifs prenant des petits drapeaux sera lancée par Mr le Wali.

Sous le Haut patronage de Mr le Ministre de la jeunesse et des sports et Mr le Wali de Tizi-Ouzou, la Direction de la Jeunesse et des Sports et l’Office des Etablissements de Jeunes organisent en collaboration avec la ligue de wilaya des activités scientifiques et techniques de jeunes une rencontre nationale du jeune scientifique et jeune inventeur du 01 au 07 juillet . Cette manifestation rentre dans la cadre des festivités du 50ème anniversaire de l’indépendance et de la jeunesse. Les objectifs assignés à cet événement sont: - La promotion de l’activité scientifique en milieu de jeunes. - Inculquer la culture scientifique chez le jeune. - Encourager l’esprit d’initiative et échange d’expérience entre les jeunes. - Créer l’esprit de compétition chez les jeunes participants en vue de découvrir des élites. - Echange culturel entre les jeunes venus d’autres région du pays. - Faire bénéficier les jeunes amateurs des expériences des créateurs professionnels à travers le contact. • La participation est ouverte aux jeunes amateurs adhérents dans les établissements de jeunes , du mouvement associatif et de l’éducation âgés entre 13 et 30 ans. • Une panoplie d’activités fera l’objet de la rencontre à savoir: expositions et démonstrations scientifiques, travaux d’ateliers, des conférences, des veillées astronomiques, de l’animation de proximité, des activités sportives et de loisirs en parallèle à toutes ces activités les participants auront l’occasion de découvrir la région à travers des sorties de tourisme éducatif. • En marge de cette rencontre un concours qui consiste à faire valoir la meilleure réalisation et exposition scientifique dans le but d’émuler les jeunes amateurs au plus haut sommet de l’invention. 18 Regard sur la kabylie

Le jeune scientifique et inventeur célèbre la fête de l’indépendance et de la jeunesse ...


Rendez-vous DATE

LIEU DE DEROULEMENT

ORGANISATEUR

Rally Auto Moto

28 juin

Alger –Tizi Ouzou

Fédération Algérienne des Sports Mécanique

Mémorial ABTOUCHE Manseur

2 juilliet

Stade du 1er novembre

Juillet

Hotel Amraoua

05 Juillet

Artère de la ville de Tizi Ouzou

Tournois de wilaya de billard

9/07 - 08/08

Stade du 1er novembre

Rencontre National du jeune scientifique et jeune inventeur

01/07 Juillet

Stade du 1er novembre

L.W. Des Activités Scientifiques et Techniques De Jeunes.

Coupe de wilaya Inter-Villages et Communes

Juillet

Stade Draa El Mizan - Stade Azazga Stade Oukil Ramdan - Stade OPOW

L.W Sports pour Tous

Tournoi de Foot-Ball en salle

Juillet

Salle Azouni

L.W Sports pour Tous

Tournoi du Pétanque

Juillet

Animation Culturelles et Sportives du Littoral

Juillet

Azeffoun / Tigzirt

L.W. Sportives

04 Juillet 2013

Stade 1er Novembre

FAB, L.W de Boxe

Colonies de Vacances ( CVL)

Juillet

Tigzirt

DJS

Caravane d’Astronomie

Juillet

Animation Musical du Littoral

Juillet

NATURE DE L’ACTIVITE

Réception à l’honneur de Rezki KOUFFI Défilé Carnaval

Gala professionnel du Boxe (Poids légers)

Rencontre national du jeune Du 01 au 07 scientifique et du jeune inventeur. Juillet 2013

L.W des Boules

Diara et commune de Tizi ouzou

DJS

Chef lieu de wilaya

L.W. Des Activités Scientifiques et Techniques De Jeunes( ASTJ).

Juillet

Maison de la Culture Mouloud MAMMERI

Championnat de Billard de proximité

Juillet

Terrain matico et Maison de jeune Cherif Boussad

Championnat de Baby Foot de proximité

Juillet

Maison de la Culture Mouloud MAMMERI

Deuxième session de formation d’animateur CVL

Juillet

Tigzirt / Azzefoun

Soirées Artistique Ramadhanesque

festivités artisanales, culturelles et artistiques

Du 03 au 07 juillet 2013

Du 10 juillet au 10 Août

Juillet

L.W. Des Activités Scientifiques et Techniques De Jeunes.

Azeffoun / Tigzirt

Super finale écoles primaires, CEM et Lycée

8éme édition du festival Arabo -Africain de danses folklorique.

Direction de la Jeunesse et des Sports

Maison de la culture Mouloud MAMMERI - Théâtre KATEB Yacine - La Cinématique - Dairates de Tizi ouzou. Maison de la culture Mouloud MAMMERI - Théâtre KATEB Yacine - La Cinématique - Dairates de Tizi ouzou Azeffoun / Tigzirt

L.W des Activités en Plein air, de Loisirs et d’Echanges de Jeunes (APALEJ)

Direction de la culture

Direction du Tourisme et de l’Artisanat Regard sur la kabylie

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Dynamique associative Sofia Cherief, Présidente de l’Association scientifique Trait d’Union

‘‘ Association scientifique Trait d’union Une ruche riche en activités ’’ ’association scientifique Lconstituer Trait d’Union compte se en une étoile scintil-

lante qui viendrait s’ajouter à l’univers des associations afin d’éclairer le citoyen et relever les défis actuels que l’on peut soustraire au développement de toute nation », tels sont les propos de Madame Sofia Cherief, présidente de l’association en question. Dans cet entretien accordé à Regard sur la Kabylie, elle nous parle des activités de l’association, ses missions et ses objectifs. Madame Cherief, vous êtes présidente de l’association scientifique Trait d’Union. Pouvez-vous nous en parler plus ? En effet, l’association scientifique Trait d’Union (ASTU) a été fondée par quarante et un (41) membres parmi lesquels des hommes et des femmes, des jeunes et des adultes. Sa mission principale est de vulgariser toutes les sciences dans toutes les disciplines. L’ASTU se veut un trait d’union entre le savoir et le citoyen. Elle prend en considération de manière réaliste tout ce qui entrave une bonne qualité de vie. Elle favorise le dialogue social et propose des solutions scientifiques et surtout passer à l’action en investissant le terrain. Comment conjuguez-vous alors le savoir et le citoyen ? Il est clair que conjuguer le savoir et le citoyen n’est pas une mince affaire, mais nous avons des instruments pédagogiques, et surtout notre forte conviction pour arriver à nos finalités Quels sont les instruments dont vous disposez pour y arriver ? Il s’agit notamment de l’organisa-

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tion d’ateliers de travail qui nous permettent d’atteindre nos objectifs. Notre méthode s’appuie sur la répartition des tâches selon les compétences de tout un chacun de nous au sein de l’association. Il n’y a pas de secret pour nous, l’esprit de responsabilité est l’essence de la réussite par excellence de tout projet. Ces ateliers, en quoi consistent-ils ? Les ateliers que nous organisons sont relatifs notamment au domaine médical en général qui se penche principalement sur la santé physiologique et psychologique du citoyen. Mais nous travaillons également sur des thèmes liés aux fléaux sociaux, l’intégration et la réintégration sociale, l’écologie et le développement durable dont l’objectif est d’inculquer une éducation d’éco-civisme. L’art et la culture font aussi partie de notre valise pédagogique qui vise à la sauvegarde de notre patrimoine matériel et immatériel. Et comme nous sommes à l’ère des technologies, nous avons conçu un espace dans ce domaine, par exemple, pour la vulgarisation du savoir technologique en organisant des cours pédagogiques et la reproduction d’ex-

périences scientifiques simples et pratiques en faveur de nos jeunes. Enfin, je cite l’atelier sur les langues et la littérature qui s’est assigné pour mission la revalorisation de la lecture, l’apprentissage des langues, la création poétique, il s’agit surtout d’un combat contre l’analphabétisme et pour le soutien scolaire. On veille également sur la sensibilisation des jeunes à suivre des formations, et l’orientation des nouveaux diplômés avant de s’engager dans la vie professionnelle. Beaucoup d’associations souffrent de manque d’espace de travail. Estce votre cas ? Non. Pour ce qui nous concerne, nous avons eu la chance de bénéficier d’un foyer de jeunes qui nous a été confié par l’APC des Ouadhias et dont nous assurons la gestion pédagogique, ce qui nous permet aujourd’hui de mener à bien nos diverses activités. Sur ce plan donc, nous n’avons pas à nous plaindre. Le tissu associatif à Tizi-Ouzou est riche et varié, quelle est la particularité de votre association ?

L’association scientifique Trait


d’Union compte se déployer sans ménagement et acquérir une place de choix dans l’univers des associations afin de participer à éclairer le citoyen et relever les défis actuels que l’on ne peut soustraire au développement de toute nation. Le développement de toute nation, comme vous le dites repose sur le savoir. Quelle est votre contribution pour sa promotion ? Le savoir est notre cheval de bataille. Pour sa promotion, nous avons mis en place un dispositif éducatif qui prend en charge les différents volets notamment l’alphabétisation et le soutien scolaire comme activité permanente assuré bénévolement par des membres de l’association. Dans la même optique, nous avons aménagé une bibliothèque au niveau du foyer de jeunes pour que tous les citoyens de la région en profitent. Pouvez-vous nous énumérer quelques opérations d’envergure que vous avez réalisées ? Je peux vous citer à titre d’exemple la gestion durable des déchets, initiative que nous avons appelée « Opération commune propre » qui a consisté en le nettoyage du tronçon principal du chemin communal d’Ait Bouaddou allant de Tizi N’Ouaklan à Tizi N’Tlata. Je citerai également la récupération d’une quantité avoisinant les 50 tonnes de déchets triés et la mise en contact avec des récupéra-

teurs et la valorisation d’une importante partie des déchets. Quel est le lien entre votre association et la jeunesse ? Nous avons plus qu’un lien avec la jeunesse, d’autant plus que l’association est constituée en majorité de jeunes. Nous sommes en train de travailler pour intégrer d’autres catégories de la population. Notre pays commémore la clôture de l’année des festivités célébrant le 50ème anniversaire de l’indépendance et de la jeunesse. Est-ce que vous avez un programme dédié à cette occasion ? Oui, nous sommes partenaires de la DJS de Tizi Ouzou pour l’organisation du grand défilé prévu le 5 juillet avec, bien sûr, d’autres associations qui sont directement concernées. Pour notre association, nous avons choisi comme slogan « Tous ensemble pour une gestion durable de nos déchets ». A propos de ce programme, oùêtes-vous dans les préparatifs ? Depuis une année, le collectif d’associations se réunit mensuellement avec l’APW de Tizi-Ouzou dans le cadre du programme de l’éco-carnaval qui sera sans doute jumelé avec le programme du grand défilé du 5 juillet qu’organisera notre wilaya. Travaillez-vous avec d’autres associations ?

Certainement, comme je vous l’ai dit, ce n’est pas par hasard que notre association porte le nom de Trait d’union, et c’est pour cela que nous faisons en sorte de faire appel et répondre favorablement aux appels d’autres associations qui partagent avec nous les mêmes convictions et les mêmes objectifs. Disposez-vous de moyens pour réaliser vous projets ? La réalisation de nos projets nécessite des moyens financiers et matériels adéquats ainsi que la mobilisation de tous les membres de l’association. Nous ferons en sorte à ce que l’association génère des ressources qui viendraient combler nos dépenses et s’ajouter aux subventions éventuelles qui nous seraient octroyées par l’Etat. L’ASTU veillera sur l’intégrité morale et physique de ses membres. Elle veille aussi sur l’utilisation rationnelle de ses moyens aussi bien financiers que matériels. La réalisation de nos activités repose sur notre volonté et détermination. Votre dernier mot ? En mon nom et ceux de tous mes collaborateurs, je tiens à vous remercier pour l’intérêt que vous portez à notre association à qui vous avez offert un autre « trait d’union ». Par ailleurs, je crois qu’il est temps pour que chacun de nous assume ses responsabilités afin de prendre en main notre destin et celui des autres générations.

Entretien réalisé par K. Sifodil,Educateur Spécialisé à la DJS

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Santé jeunes Pour une santé meilleure

Prévention spéciale vacances ! Il est de notoriété que pendant la période des vacances notamment celles de l’été qui coïncident avec les grandes chaleurs, la population en général et les jeunes en particulier accusent un relâchement dans la prévention de certaines maladies et accidents dont la fréquence augmente d’année en année.

C

et article a pour objectif de dicter quelques conseils et actes de prévention à connaitre et à utiliser afin de sauvegarder des vies humaines et éviter de fâcheuses situations qui risquent d’endeuiller ou de gâcher les moments de détente et de ressourcement physique et mental recherchés lors de cette période. Bien sûre ces quelques conseils et gestes ne sont pas exhaustifs, mais nous essayerons de retracer les plus utiles concernant les maladies et accidents qui surgissent fréquemment durant la estivale saison. 1- Prévention contre les maladies à transmission hydriques (MTH) : L’utilisation ou la boisson d’eau polluée est la cause de l’apparition des maladies à transmission hydriques (MTH). Ces maladies sont facilement évitables en prenant soin de bannir l’utilisation d’eaux non contrôlées ou d’origine douteuse, soit pour boire ou pour laver les aliments (fruits et légumes). Il faut éviter l’utilisation d’eau à partir de puits abandonnés ou de ceux n’ayant pas bénéficié d’un système de potabilisation (javellisation, brique poreuse…). Alors, à titre préventif, le geste simple de javellisation de toute eau claire recueillie dans la nature suffit pour la rendre potable. Cela se résume en une méthode simple et peu coûteuse puisqu’elle consiste à verser une goutte d’eau de javel à 12° par litre d’eau et de laisser agir pendant

24 Regard sur la kabylie

environ 10 minutes avant son utilisation. L’autre conseil qui a son importance est d’éviter de boire de l’eau qui a été conservée depuis plus de 24 heures dans des récipients exposés à l’air libre et surtout s’ils sont transparents (jerrican, bouteille et gourde en plastique…). Aussi, il est préférable, après toute coupure d’alimentation en eau potable, de laisser couler au moins 4 à 5 minutes les premières eaux avant sa consommation. 2- Prévention contre les intoxications alimentaires : Lors de cette période de grande chaleur, le phénomène majeur qui favorise l’apparition des intoxications alimentaires est la prolifération de marchands ambulants qui commercialisent des produits alimentaires sans aucun contrôle ni suivi sanitaire. Dès lors, il est souhaitable d’éviter la consommation de casse-croûte, pain, friandises et autres boissons sucrées vendus aux abords des routes, des plages et des gargotes sauvages. Aussi, l’achat de victuailles tel que les œufs, les viandes, les poissons et les produits laitiers étalés au soleil expose le consommateur à de grands risques d’intoxication alimentaire qui peuvent parfois causer le décès. Il y a un geste qu’il ne faut jamais oublier pendant cette période où l’achat des produits à large consommation augmente de manière remarquable : vérifier la conformité des dates de fabrication et de péremption des pro-

duits destinés à la consommation. Pour les férus des fruits de mer, une attention particulière doit être prise lors du ramassage des moules, oursins et autres crustacés aux abords des rivages et pouvant être pollués, surtout quand cette cueillette se fait au niveau des plages situées près des centres urbains qui, la plupart du temps, versent leurs eaux usées en mer. Ces fruits sont à l’origine de nombreuses intoxications digestives, d’où l’observation d’une vigilance extrême pour reconnaître les différentes espèces et leur comestibilité. Cela concerne également les fruits sauvages et champignons cueillis dans les bois et/ ou forêts, qui ne doivent être consommés que si l’on est sûr qu’ils ne sont pas vénéneux. 3- Prévention contre la noyade : La noyade est l’un des risques majeurs et malheureusement le plus fréquent en période des vacances d’été. Afin de se désaltérer en cette période de canicule, l’être humain se dirige souvent vers la baignade. Malheureusement, cela se fait souvent de manière irresponsable avec comme conséquence tragique une mort par noyade. Le bon sens et la logique commandent aux baigneurs certaines attitudes et comportements qui sont faciles à adopter afin d’éviter tout accident qui peut engendrer dans la plupart des cas le décès du baigneur : • Toujours fréquenter les espaces-


surveillés et autorisés à la baignade (plages, lacs naturels ou artificiels...) • Respecter les drapeaux de signalisation pour la baignade : Vert : baignade autorisée Orange : baignade dangereuse Rouge : baignade interdite • Il est conseillé de ne pas dépasser les balises de sécurité mises en place par les surveillants de baignade. • Eviter de rester trop longtemps dans l’eau (en moyenne 30 à 40 minutes) par baignade, mais surtout ne pas pratiquer la fameuse nage de minuit quand les risques d’accidents sont multiples. • Ne pas plonger complètement dans l’eau en une seule fois, surtout après une exposition prolongée au soleil, et ce pour éviter l’hydrocution. Il est conseillé d’entrer dans l’eau en marchant tout en se mouillant le corps de bas en haut. Il est aussi prescrit d’attendre au moins 1 heure 30 minutes après un repas pour se baigner. •L’autre phénomène qu’il faut strictement interdire est celui des baignades au niveau des barrages et des retenues collinaires car ces structures ne sont pas équipées pour recevoir des baigneurs. 4- Prévention contre les coups de soleil, insolation et brulures : Cette prévention repose sur la protection de la peau contre le rayonnement solaire qui peut entrainer de sérieux problèmes dermiques telles les brûlures profondes de la peau. Il est conseillé de ne pas s’allonger trop longtemps sur le sable ou d’effectuer de longues promenades le long des rivages et des circuits pédestres en es-

paces découverts lorsque le soleil approche du zénith. Les meilleurs moments pour ce genre d’activité est en début de matinée (jusqu’aux environ de 10 heures) et en fin d’après-midi (à partir de 16 heurs). Mais il faut toujours prévoir de porter une casquette et un léger tee-shirt et surtout boire beaucoup d’eau pour éviter la soif. Il ne faut surtout pas faire trop confiance aux produits dits « écran solaire » car ceux-ci sont le plus souvent à faible protection et inefficaces. Pour éviter les brûlures causées par les feux qui se déclenchent au niveau des campings, les règles de sécurités préconisent d’éteindre tout feu de camp avant de se coucher, de vérifier l’intégrité du montage des campings gaz, de ne jamais fumer à l’intérieure des tentes et d’éteindre toute source de lumière autre que celles alimentées par électricité (bougie, lampe à pétrole, etc). 5- Prévention contres les piqures d’insectes et morsures d’animaux : Ces accidents sont dus le plus souvent à un manque de vigilance des estivants qui ont tendance à vouloir se rapprocher des animaux sauvages en pleine nature pour les nourrir ou les prendre en photo. Ainsi, il est déconseillé d’approcher un animal sauvage en pleine nature même s’il vous semble blessé. Ne pourchassez pas un insecte ou un animal qui se faufile dans une cavité naturelle car le risque de piqûre ou de morsure peut vous être fatal. En randonnée, il faut toujours prévoir des chaussures montantes et si vous les ôtez pour un moment de repos, il

faut toujours vérifier l’intérieur avant de les rechausser. Lors des séjours en camping, votre tente doit être isolée du sol et avoir des ouvertures protégées contre toute intrusion de corps étrangers. Vous ne devez jamais sécher votre linge à même le sol. Evitez au maximum de marcher pieds nus dans les cours d’eau, les lacs et les abords des plages, prévoyez des sandales par précaution. 6- Autres conseils et comportements préventifs : Pour passer d’agréables moments en vacances, tout en préservant le respect d’autrui, un comportement emprunt de civisme par tout estivant doit être observé. Pour cela, il faut s’interdire la pratique de jeux relativement dangereux (football, volleyball…), d’éviter de mettre de la musique assourdissante, de jeter pêle-mêle ses déchets tel que les boîtes de conserve, les canettes et les bouteilles en verre qui finissent le plus souvent en fond de mer et engendrent de grands risques aux baigneurs. Aussi, il faut éviter l’enfouissement au bord du rivage de bouteilles de soda, canettes et autres, dans le but de les maintenir au frais, mais qui exposent les baigneurs à des risques de blessures au pied. Ainsi, cet article vise à informer le vacancier à travers des conseils simples et utiles pour qu’il puisse profiter en toute sécurité et sérénité de ses moments de repos et surtout d’avoir la garantie de passer d’agréables moments de détente et de relaxation. A. Benamar Médecin à la DJS

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Droits et devoirs

Le permis à point Comprendre pour mieux rouler Pour faire face aux drames de la route qui ont atteint des proportions alarmantes et à l’instar de certains pays développés qui ont lancé le permis à points dans les années 90, l’Algérie a également et officiellement mis en circulation ledit document. En d’autres termes, le conducteur Algérien disposera désormais d’un permis à points qui complètera le permis de conduire en sa possession actuellement.

E

n effet, adopté par le gouvernement et publié dans le Journal Officiel N°62 du 20 novembre 2011 pour lutter contre l’insécurité routière qui à titre de rappel cause chaque année plus de 4000 décès, le permis à points est entré en vigueur en février 2013. Comme il s’est fait ailleurs dans le monde, son introduction en Algérie s’inscrit sans conteste dans une démarche purement pédagogique. C’est une opération didactique effectivement et qui a pour but d’éviter l’infraction et sa récidive surtout. La perte de points constitue un avertissement à ne pas négliger voire une alerte sérieuse incitant le conducteur à plus de présence d’esprit au volant et un comportement responsable sur la route par conséquent. Le fonctionnement du permis à points est des plus simples. Le nouveau conducteur obtiendra au départ un permis dit « probatoire » de couleur verte comportant huit (08) points comme capital initial et qui n’est valide que pour deux années seulement. A la base, le permis à points est doté d’un capital maximal de vingt quatre (24) points. Seize points (16) sont en effet rajoutés au conducteur qui n’a pas commis d’infractions à l’issue des vingt quatre mois de la période « probatoire » lui permettant l’obtention du permis dit « à points » valable de deux années jusqu’à dix ans selon la catégorie et de couleur rouge par contre. Chaque infraction du code de la route vaut automatiquement une défalcation de points. Le nombre de points à retirer est proportionnel à la gravité de la faute, et ce, suivant un barème qui définit chaque infraction et la sanction qu’elle engendrera (voir tableau). Cependant, les contraventions dites de premier et second degrés ne sont pas prises en considération. Il y a lieu de préciser en outre, qu’une copie de chaque décision de retrait de nombre de point est transmise en parallèle au fichier national des infractions aux règles de la circulation routière. Des points pourront certes être retirés progressivement en fonction des fautes commises par le conducteur. Néanmoins, une chance est tout de même offerte à tout détendeur du permis à points se considérant consciencieux de ses erreurs, puisqu’il lui est autorisé de se soumettre, à ses frais, à une formation spécifique devant comprendre obligatoirement un programme de sensibilisation aux causes et aux conséquences des accidents de la route, et dispen-

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sée conformément à des modalités telles que définies par l’arrêté ministériel dépendant du secteur des transports et traitant du sujet. . A l’issue des deux formations par an dont ouvre le droit tout détendeur d’un permis à points et ponctuées par une attestation, il deviendra en effet possible de récupérer des points perdus. Une mauvaise façon de conduire et des attitudes irresponsables sur la route pourront aussi impliquer le retrait total des points et celui du permis par conséquence. Un cas de figure qui verra le mauvais conducteur privé de volant pour au moins six (06) mois. Une perte de tous les points qui sera d’ailleurs assimilée à une conduite sans permis et sans police d’assurances. Le mauvais conducteur sera dans l’obligation de repasser son permis de conduire et repartir du point de départ. . En clair, même si le retrait de points est une mesure qui, dans un premier temps, peut paraître essentiellement administrative qui intervient de façon automatique lorsque la réalité de l’infraction est établie, il n’en demeure pas moins de reconnaître que cette stratégie du permis à point est venue à point nommé pour sensibiliser, responsabiliser et faire engager tout conducteur à modifier son comportement pour éviter au maximum la réitération des infractions aux conséquences ô combien douloureuses sur tous les plans. Car d’essence pédagogique, le permis à point est une mesure citoyenne par excellence. C’est l’affaire à nous tous tout simplement. k. Ould Ahmed juriste à la DJS

Combien de points retirés par infraction ? Quelque exemples

4 Points

- Dépassement des seuils des vitesses limitées. - Défaut de port de la ceinture de sécurité. - Transport d’enfants de moins de 10 ans aux places avant. - Arrêt ou stationnement non justifié sur bandes d’arrêt d’urgence autoroute,…). - Usage du téléphone portable ou kit mains libres (deux oreilles) durant la conduite.

6 Points

- Conduite en sens inverse à la circulation (sens interdit). - Non respect des priorités de passage aux intersections et rondspoints. - Infraction aux croisements et dépassements. - Non respect du STOP - Mise en marche à l’avant du véhicule d’appareils audiovisuels durant la conduite.

8 Points la conduite en état d’ivresse ou sous l’emprise de stupéfiants ainsi que de l’homicide ou des blessures involontaires provoqués par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou inobservation des règles de la circulation routière


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Portrait Salah Mekacher,

Ancien combattant de la révolution nationale

Un homme de fer, fait pour tout

I

ndépendance et jeunesse. Deux mots, sans conteste, très forts en sens chez tout algérien d’hier, d’aujourd’hui et de demain sûrement. Deux termes extrêmement fabuleux en effet car, intiment et éternellement liés à l’histoire, au présent ainsi qu’au futur certain de cette grande partie de la terre qu’est l’Algérie, notre beau pays. Des jeunes de l’époque à l’image de Salah MEKACHER se sont justement sacrifiés, corps et âmes, durant la révolution pour libérer tout le territoire des mains du colon et participer jalousement par la suite à l’édification du pays, désormais souverain et libre à jamais. Retracer le parcours de Salah Mekacher, c’est en quelque sorte nous faire (re)découvrir cet allant et cette perspicacité qui ont toujours animé le jeune algérien dans tous les moments, qu’ils soient pénibles ou paisibles, et dont lui seul a le secret. Issu d’une famille très modeste, Salah Mekacher est natif de Kabylie, de Tizi-Ouzou plus exactement. Il est né le 15 décembre 1932. Enfant déjà, le petit Salah débordait d’énergie et d’audace. Des qualités intrinsèques qui n’échappèrent point aux regards des grands. Ses premiers pas à l’école primaire Jeanmaire à Tizi-Ouzou, n’ont fait en effet que confirmer la fougue qui animait le petit indigène avide de connaissances et curieux de comprendre tout ce qui l’entourait, tout ce qui bouillonnait dans les esprits à l’époque. Favorisé par la chance, l’écolier Salah accéda au collège des colons et y suivit normalement son cursus, lui qui, à la fin du cycle primaire et au même titre que tous les indigènes, ne devait pourtant prétendre qu’à un petit métier artisanal, sans plus. Une aubaine, un premier combat de gagné pour le petit Salah qui comprit vite qu’il fallait se surpasser et se battre au nom des siens et de ses petits compatriotes pour gagner sa place et montrer ce dont il était capable au milieu des enfants des colons. Et ce fut chose faite ! La maturité précoce et la bonne conduite du jeune collégien Salah sautaient aux yeux. Le hasard a fait bien les choses une seconde fois puisque, en effet, deux amis du paternel qui étaient oukils judiciaires à l’époque et dont l’un d’eux avait un proche parent comme proviseur à la medersa d’Alger, conseillèrent d’orienter et d’inscrire Salah au dit établissement sis à la casbah qui était très réputé pour son enseignement supérieur de grande qualité et dirigé par Ahmed Ibnou Zekri, un excellent linguiste d’origine Kabyle et homme de grande prestance. A l’aube de ses dix sept ans en 1949 et après sa réussite lors du concours d’entrée, Salah Mekacher intégra donc la medersa « ethaalibia » et se consacra assidument aux enseignements prodigués par son professeur, le vénéré Cheikh Slimane Hammoutene.

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En 1956 et à quelques petites semaines à peine de l’examen du baccalauréat et du diplôme de fin d’études des médersas, un tract émanait de l’UGEMA (Union Générale des Etudiants Musulmans Algériens) par le biais duquel et au nom de la lutte de libération nationale, on fit clairement appel à l’arrêt des cours et au boycott des examens. Un mouvement dont les stratèges avaient pour noms Larbi Ben M’hidi et Abane Ramdane annonçant le passage à une autre étape de la lutte contre le colonisateur. Un véritable tournant dans la vie estudiantine du jeune Salah qui révéla au grand jour la ferveur patriotique qui l’inondait à laquelle le scoutisme n’est pas étranger, lui ainsi que certains de ses camarades de classe. Ils répondirent sans calculs au mot d’ordre du FLN pour grossir les rangs de la révolution. L’appel du grand sacrifice ne laissa point de place à la réflexion quant au devenir des énormes efforts consentis et ce tout près d’une importante consécration scolaire voire professionnelle. La décision a été prise. Il fallait passer à l’action. A titre indicatif, les médersas qui en 1950 devinrent des lycées franco-musulmans, fournirent de nombreux cadres médersiens à tous les niveaux à la république algérienne naissante. À peine la grève des étudiants déclenchée, la cellule des fidayine de Tizi-Ouzou dirigée par BELKACEMI Amar dit Amar Charlot, enregistra la venue du très actif et perspicace Salah -


Mekacher. Repéré et recherché par les services de police coloniaux, celui-ci prit vite la direction du maquis et rejoignit l’ALN plus exactement la Wilaya III où il fût affecté à son PC un certain mois de novembre de l’an 1957, et ce par le Colonel Amirouche en personne. Ordonné, pointilleux, cultivé et habile dans la rédaction ainsi que dans la traduction, Salah Mekacher se verra confier la lourde responsabilité de secrétaire au PC du colonel Amirouche. Il participa également, armes à la main, à plusieurs batailles mémorables et victoires militaires héroïques dans les denses et rudes maquis de Kabylie face à des forces ennemies très supérieures en nombre, suréquipées et encadrées par des officiers hautement qualifiés qu’on disait invulnérables. Malgré son statut auprès du chef et rescapé il est vrai par miracle d’un douloureux et tragique épisode qui a emporté dans sa tourmente un bon nombre de ses camarades étudiants, Salah Mekacher n’échappa pas pour autant aux terribles souffrances de la « bleuïte », cette affreuse purge qui affecta les maquis de l’ALN après le démantèlement de l’organisation de la bataille d’Alger, et ce dès la fin de l’année 1957. Incapable de faire taire la révolution algérienne avec les armes et avec tout l’arsenal de guerre réquisitionné, terrestre et aérien, ainsi que la mobilisation des contingents qui se succédaient, l’ennemi usa et abusa d’une autre forme de guerre, celle de la duperie basée sur la subversion pour semer la suspicion, le doute et la paranoïa au sein des moudjahine. Une opération malsaine orchestrée par un ennemi désormais résolu d’affronter avec des opérations de basse police de vaillants combattants fidèles à des chefs de guerre et meneurs d’hommes de la trempe d’Amirouche dans une wilaya à son apogée sous leurs conduite. Le complot macabre déjoué et la confiance retrouvée, les moudjahidine devaient faire face, quelques mois après, à l’autre plan dit « Plan Challe », conventionnel cette fois-ci militairement parlant mais ô combien criminel puisque ayant visé et condamné, à l’internement, puis à la famine et à la mort directe des populations civiles entières, pauvres et sans défense. Affecté dans d’autres PC de la Wilaya après la purge, Salah Mekacher et ses compagnons d’armes résistèrent farouchement aux opérations incendiaires telle que celle dite « Jumelle » qui mobilisa des milliers de soldats ennemis venus d’outre mer en renforts munis d’armes les plus sophistiquées et appuyés

sur le terrain par d’interminables escadrilles d’avions de guerre crachant la mort et la désolation sans distinction aucune sur tout ce qui bougeait, sur tout être vivant. Aucune arme quelque soit sa force et son gabarit n’amenuisa l’amour de la patrie des moudjahidine pour que vive l’Algérie libre et indépendante. C’est aux côtés du Colonel Mohand Oulhadj successeur d’Amirouche à la tête de la Wilaya III que, Salah Mekacher termina la guerre en tant que secrétaire du Poste de commandement. Après le recouvrement de l’indépendance au prix d’un sacrifice lourd, très lourd, Salah Mekacher préféra, contre toute attente, rejoindre la vie civile malgré qu’une grande carrière d’officier supérieur lui était naturellement prédestinée dans le corps de l’ANP. Même si au fond de lui-même, il souhaitait vraiment conserver l’uniforme, il a préféré céder au vœu de ses parents qui ne désiraient plus son éloignement après une si longue absence. Il a fallu insister auprès du Colonel Mohand Oulhadj pour qu’enfin le désir parental soit exaucé. Néanmoins et appel du devoir oblige, Salah Mekacher connaîtra d’autres éloignements du domicile familial dans son parcours professionnel cette fois-ci en tant que directeur d’hôpital, sa nouvelle vocation. Des stages initiaux au métier et de son perfectionnement suivis plus précisément à Alger et à l’école nationale de la santé publique de Rennes en France, ont confirmé Salah Mekacher dans ses nouvelles fonctions. Il été le premier directeur de l’hôpital de Tizi-Ouzou actuellement CHU Nedir Mohammed. Il y a exercé de 1963 à 1967 et son passage a été fortement apprécié, lui juste trentenaire, qui a su remettre en route tous les services existants et pourtant désertés par le personnel médical et paramédical Français. Outre une gestion rigoureuse, il avait focalisé sur l’encadrement et la formation pour réunir les meilleures conditions possibles de travail aux praticiens pour une prise en charge des plus complètes aux malades par conséquent. Il a eu aussi l’initiative et la perspicacité de créer, pour ne citer que ceux là, les services des urgences et de l’accueil ainsi que participer activement à l’édification de l’école para-médicale de Tizi-Ouzou et du nouveau laboratoire d’analyses médicales. Des réalisations qui ont motivé la tutelle à faire profiter des établissements hospitaliers des autres wilayas des capacités de gestion et du travail en perspective et sans relâche de l’ancien médersien.

Regard sur la kabylie

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Portrait

Un homme de fer, fait pour tout

A

vant son retour au bercail et terminer sa carrière en tant que directeur de la santé de la wilaya de Tizi-Ouzou en 1988 après vingt cinq ans de loyaux services dans le secteur de la santé, il a eu d’abord à diriger les hôpitaux de Blida, d’Oran,… Aussi et outre le poste de vice-président de la mairie de Tizi-Ouzou en 1967 et le mandat de député brigué en 1982, Salah Mekacher a été aussi président de la JSK en 1967 en remplacement du regretté Mansour Abtouche qui s’était retiré momentanément des affaires du club avant son retour à la fin de l’exercice et qui coïncidait avec l’affectation de Salah Mekacher vers l’hôpital de Blida en tant que directeur. Les Karamani, Ouahabi, Bellahcene, Kolli, Ait Amar, Kouffi, Rafaï,…composaient l’équipe fanion de l’équipe à l’époque et qui allaient deux années de suite, coup sur coup, mettre le club de football phare du Djurdjura sur orbite de la nationale une avec l’éloquent palmarès qu’on lui connaît aujourd’hui. Après une retraite bien remplie et ô combien méritée, l’ancien combattant ne désarme pas pour autant. Malgré le poids des ans et les aléas dus à l’âge, l’ancien secrétaire du PC de la Wilaya III s’est mis à l’écriture. « L’histoire est l’âme du peuple » comme on dit. A l’heure des technologies modernes, insuffler à la formidable jeunesse Algérienne, l’esprit patriotique d’hier et le devoir de mémoire est le message qui semble se dégager entre les lignes des ouvrages de Salah Mekacher respecti-

30 Regard sur la kabylie

vement intitulés « Au PC de la Wilaya III », « Récits de la mémoire », « Fureurs dans les djebels » et le « service de presse de la wilaya III ». Salah Mekacher n’abdique pas. Il finalise actuellement un ouvrage intitulé « chroniques hospitalières » retraçant au détail près son parcours professionnel. Un autre effort qui résume toute la volonté de l’homme, du combattant et du citoyen qu’est l’exemplaire Salah Mekacher qu’on ne finira pas de remercier au même titre de tous les compatriotes sans exception. M. Bellahsene

Salah Mekacher, Combattant de la révolution nationale


Des oeuvres ... une signature

Spa Groupe ETRHB – HADDAD Direction Générale : Zone d’activité Dar-El-Beïda -Alger Tél : 00213 (0) 21 75 33 03 / 05 / 06 - Fax : 00213 (0) 21 75 33 08/75 33 10 Site Web : http://www.etrhb.com - Email : contact@etrhb.com


Culture et mémoire

Patrimoine culturel L’Algérie, terre de résistance De nos jours, notre société conserve toujours les gestes qui constituent notre mémoire collective. Grace à une permanence authentique survivant à plusieurs tentatives d’occupations, de conquêtes et de multiples formes d’acculturation, une défense naturelle a manifestement surgi du fond de l’identité nationale. Ainsi, on s’attache à souligner à travers des pans du patrimoine matériel et immatériel, les éléments reflétant la résistance du peuple algérien contre le colonialisme ainsi que ses luttes menées depuis l’Antiquité contre tout ce qui porte atteinte à son intégrité et à son être profond. Aussi et dans le cadre du cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, la thématique retenue pour la célébration du mois du patrimoine cette année, en découle directement, à savoir «Essoumoud » (Résistance) afin de revisiter notre mémoire enfouie dans toute sa profondeur et sa plus large dimension.

Les mouvements de résistance succèdent sous la bannière de personnage au caractère irréductible et au courage légendaire tels que l’Emir Abdelkader, Fatma N’Soumeur, Boubaghla, El Mokrani,Cheikh Ahaddadh, Bouamama, et bien d’autres.

« Si leur lutte, avec de modestes moyens, face à une armée fortement équipée s’identifiait à de véritables épopées circonscrites dans le temps et l’espace, elle constitue cependant le fil conducteur jamais interrompu d’une résistance héroïque, coriace, souvent muette, profondément marquée par le rejet de l’occupant, dans l’attente de lendemains propices » 32 Regard sur la kabylie

Un patrimoine ancestral, des valeurs intrinsèques L’Algérie, vaste par son étendue géographique est riche de par ses héritages culturels, à la fois matériels et immatériels, disséminés à travers l’ensemble de son territoire. Soucieux du respect de l’attachement de notre population à ses valeurs intrinsèques et à son identité, il est de notre devoir de préserver ce patrimoine, de s’en ressourcer et de le valoriser.

Patrimoine matériel, traces de la société au sol Tizi-Ouzou, compte un nombre important de sites archéologiques et de monuments historiques marquant les différentes périodes préhistorique, protohistorique, antique, moyenâgeuse et moderne, qu’a connues l’Algérie d’une manière successive. La wilaya de Tizi-Ouzou à elle seule compte quinze sites et monuments classés, dont un remonte à la période protohistorique, trois antiques, un de la période ottomane, deux à caractère cultuels et sept datant des 19 ème et 20 ème siècles, témoins de la période coloniale et de la résistance nationale. Parmi ces sites, on retrouve le village Ait El Kaid érigé en secteur sauvegardé en 2009 qui témoigne du savoir faire ancestral et d’un patrimoine bâti vernaculaire inestimable. C’est une architecture élaborée lentement au cours des siècles, exécutée avec des moyens et techniques locaux. Elle est le résultat d’un code social collectif répondant à un besoin fondamental : se loger pour assurer un bien être physique, un confort satisfaisant et une sécurité suffisante, tout en répondant au mode de vie commun de la société dans le respect de l’environnement naturel. L’intérieur de la maison kabyle est caractérisé par un aménagement développé selon les besoins de la vie quotidienne et par la présence d’un mobilier typique et particulier, des produits authentiques propres au vécu de la société villageoise, tels que les ustensiles de cuisine, les objets domestiques dans toute leur variété, le matériel de labour et de champs.


Le patrimoine immatériel : vecteur de ressourcement identitaire Le patrimoine culturel ne s’arrête pas aux monuments et aux collections d’objets. Il comprend également les traditions et les expressions vivantes héritées de nos ancêtres et transmises à nos descendants, comme les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, rituels et événements festifs, les connaissances et savoir-faire nécessaires à l’artisanat traditionnel. « Chaque village est un monde. Un sol bourré de valeurs, de traditions, de saint lieux, d’honneur ombrageux, de folles légendes et de dures réalités ». M. Mammeri Anzar, yennayer, amager n’tefsut, timechret, amerdil, tiwizi sont quelques rites et traditions millénaires qui ont dû traverser les temps malgré les différentes dominations qu’a connues le pays. Le secret

Langue et oralité La langue est le lieu où s’exprime et se construit le plus profond de la personnalité individuelle et collective. Elle est le lien entre passé et présent, individu et société, conscient et inconscient. Elle est le miroir de l’identité. Elle est l’une des lois qui structurent la personnalité. Cette langue riche d’une tradition orale, de nos jours, a su intégrer les médias modernes et les institutions de l’Etat. La littérature amazighe est essentiellement orale. Elle se constitue de poésies, de contes, de proverbes, de fables et légendes. Parmi ces genres d’inégale importance, la première place revient à la poésie qui est l’œuvre de poètes reconnus comme créateurs et transmetteurs. Les productions littéraires orales, notamment celles des grandes figures telles que, Cheikh Mohand Oulhocine, Si Mohand Ou Mhand, sont de vraies références littéraires. Leurs poésies nous renseignent sur les événements, les faits et les différentes facettes de la vie sociale et culturelle de la région. L’appropriation de l’écrit par les élites formées à l’école a donné naissance à une littérature amazighe écrite. Le premier auteur de textes littéraires écrits est Belaïd Aït Ali « Les

cahiers de Belaïd ou la Kabylie d’antan ». La littérature amazighe a pris une autre dimension, son passage de l’oralité à l’écrit lui a donné une autre émanation grâce à nos écrivains de renommée internationale à l’image de Si Amar Said Boulifa, Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri, Mohand U Yahia. Arts populaires, une richesse inestimable L’artisanat en Kabylie est d’une incontestable richesse et d’une étonnante variété tant dans les formes, que dans les techniques et les décors. Cette richesse est rehaussée par la modestie des matériaux dont sont constituées les œuvres artisanales. Nécessaires à la vie quotidienne, elles sont conçues dans un but utilitaire et souvent comportent des motifs dont la signification, suivant les croyances leur confère des vertus protectrices. Les savoirs faire les plus connus sont la poterie, la bijouterie, la tapisserie, la vannerie, la sculpture sur bois et la forge. Les arts populaires sont un moyen d’expression très ancien dans la société kabyle. La femme comme l’homme kabyle, ont adopté différentes formes expressives, parfois énigmatiques afin de traduire des pensées et des sentiments de joie, d’inquiétude et d’espérance. Le chant, la musique, la décoration, la sculpture, la danse jouent un rôle important ponctuant les moments forts de la vie quotidienne. la Direction de la Culture de la wilaya de Tizi-Ouzou

Regard sur la kabylie

33


Lumière Anis Ben Tayeb, jeune écrivain

‘‘ L’amour de la patrie est la principale motivation qui me pousse à écrire ‘‘

A

gé de seulement 18 ans et passionné de la littérature, Anis Ben-Tayeb une chrysalide gorgée d’espérance et d’espoir dont l’essor est imminent.Natif du village Stita dans la commune de Makouda, sur les hauteurs de Tizi Ouzou est un parmi ces jeunes prodiges et rares qui se donnent à la lecture mais surtout à l’écriture. Ayant à peine 16 ans, il publie déjà son premier ouvrage intitulé « Fragments de l’histoire du pays des Amazighs », paru en 2011. Son amour à l’histoire notamment celle relative à ses ancêtres le pousse à la recherche et puis à l’écriture. Dans ce premier numéro de Regard sur la Kabylie, notre regard s’est fixé sur ce jeune talentueux qui représente une des lumières de notre région. Dans cet entretien, Anis nous livre ses impressions, ses passions et des motivations qui, de vue, l’emmèneront au succès. Des réponses impressionnantes. On dirait qu’on est en face d’un adulte, mur, sage et savant. Vous avez commencé à écrire à seulement 14 ans. A cet âge l’enfant se cherche. Pour vous, ça été plutôt de la recherche… Les premières impulsions et désirs d’écrire m’étaient venus en tête quand j’étais au collège. J’étais en 3ème année quand j’avais les premiers reflexes littéraires animés par mon souhait de laisser un modeste travail en guise de remerciement et d’hommage à mon école Ahmed Chafaâ où j’ai passé une belle période de ma vie. Je souhaitais également rendre hommage à tous ceux qui m’ont instruit. Et pourquoi cette orientation envers l’histoire? L’amour de la patrie qui coule dans mes veines m’a poussé à écrire mon premier livre. En plus, le manque d’ouvrages traitant l’histoire en général et celle de nos racines en particulier m’a motivé à essayer de contribuer modestement à enrichir l’étalage littéraire dans nos bibliothèques. Avez-vous bénéficié d’aides pour la réalisation de cet ouvrage? Mon entourage familial et amical m’a été d’un apport considérable qui m’a permis de faire face aux difficultés et obstacles que j’ai rencontré. Je tiens aussi à remercier l’APC de Makouda qui n’a aménagé aucun effort pour l’édition de cet ouvrage en prenant contact avec des entreprises qui ont pris en charge l’aspect financier. Pouvez-vous nous résumer en quelques lignes le contenu littéraire de votre livre ? « Fragments de l’histoire du pays des Amazighs » est un recueil de textes et assemblage de recherches qui traite notre histoire ancienne et contemporaine. Que représente pour vous le 05 juillet ? Chaque pays a ses propres dates commémoratives. La célébration du cinq juillet représente l’indépendance de notre pays et à mon avis elle doit être fêtée par tous les algériens. C’est l’une des étapes importantes qu’a connue notre pays et c’est aussi une occasion de rendre hommage à nos glorieux martyrs. 34 Regard sur la kabylie

Quel message voulez-vous adresser à la jeunesse algérienne? Il est malheureux de constater qu’aujourd’hui, un certain nombre de jeunes ne s’intéressent pas à la lecture et par conséquent ignorent leur histoire. Je leur dis que la seule et meilleure façon de connaitre son passé est de lire. A quand un deuxième livre Anis ? Je ne vous cache pas que j’attendais cette question. Je vous fais savoir que dans quelques jours, mon deuxième livre sera sur les étalages et je promets à mes lecteurs qu’ils ne seront pas déçus. C’est une surprise que je leurs réserve de part son titre. A propos du titre justement, comment avez-vous intitulé votre nouveau né ? Je l’ai titré Wakfat taamoul (Réflexion). En fait, l’ouvrage représente un ensemble de récits ayant trait à notre patrimoine, histoire et culture. Je laisse le soin à mes fidèles lecteurs de découvrir le contenu Mot de la fin ? Je profite de cette occasion pour dire que la jeunesse algérienne a toujours était nationaliste et qu’elle a su relever le défi malgré les multitudes entraves et obstacles qu’elle rencontre dans son parcours. je tiens aussi à vous remercier de m’avoir ouvert cet espace pour m’exprimer. Et j’en profite aussi de l’occasion pour souhaiter longue vie à cette revue. Entretien réalisé par K. Sifodil éducateur spécialisé à la DJS


Coin vert

Entretien

Salah Kabeche, Directeur de l’Environnement de Tizi-Ouzou

‘‘ 150 000 tonnes de déchets

récupérés depuis septembre 2012’’

Dans cet entretien, Salah Kabeche, directeur de l’environnement de la wilaya de Tizi-Ouzou parle des activités de son secteur. Il revient sur les détails de la campagne de sensibilisation sur la préservation des zones de montagnes, organisée par sa direction en collaboration avec la radio locale Djurdjura. Néanmoins, le même responsable évoque le problème de la prolifération des décharges sauvages et les mesures prises pour y faire face. A cet effet, il confirme la réalisation prochaine de centres d’enfouissements techniques (CET). M. Kabeche a, par ailleurs, révélé qu’une moyenne de 150 000 tonnes de déchets a été récupérée en 8 mois. La valorisation des zones montagneuses s’impose aujourd’hui comme un grand enjeu dans la politique environnementale dans notre pays. Dans ce sillage, en quoi consiste le rôle de votre direction ? L’environnement est une partie indissociable de la société. Sa problématique est d’actualité et la préservation des zones de montagnes en fait une partie intégrante. Dans ce sens, nous avons organisé en avril dernier, avec la collaboration du mouvement associatif et de la Radio locale, une vaste compagne de sensibilisation sur la préservation des zones de montagne. En fait, l’année 2013 a été consacrée comme étant l’année de l’environnement. Dans ce cadre, la Radio nationale a pris une louable initiative qui s’articule sur des actions de sensibilisation et d’information sur des thématiques liées à la préservation de l’environnement. Ainsi, chaque mois, une thématique fait l’objet de vulgarisation. A ce titre, la wilaya de Tizi-Ouzou et tous les partenaires institutionnels, travaillent pour s’in-

tégrer dans cette logique. Notre direction œuvre à faire connaitre à la population locale la nécessité de préserver ces zones de montagne. Il faut savoir que les 67 communes de la wilaya sont classées zones de montagnes et c’est la raison pour laquelle il faut diffuser une large information en direction de tous les partenaires afin de les sensibiliser sur l’importance des richesses et des potentialités que recèle la wilaya en la matière et, surtout, faire en sorte que chacun s’y mette pour leur préservation et valorisation. Peut-on savoir quels sont, outre la radio nationale, les autres partenaires qui ont pris part à cette louable initiative ? Pour faire connaitre les impacts et les pressions en tout genre que subit le territoire, nous avons élaboré un programme d’action en matière de communication et d’information, et de vulgarisation avec, bien entendu, le concours du mouvement associatif qui exerce dans le domaine. Au niveau local, une cinquantaine d’associations agréées exercent dans le domaine de l’environnement. Leurs actions se focalisent notamment sur l’organisation de campagnes de volontariat, Tiwizi ou Tichemlit comme on les appelle chez nous, pour le nettoyage des places publiques, des routes, des forêts, des plages etc. Actuellement, plusieurs associations sont en train de travailler pour la sensibilisation des populations locales avec l’objectif de susciter un comportement responsable et plus respectueux vis-à-vis de l’environnement. Parmi nos autres partenaires, l’on citera également la Direction de la Jeunesse et sports à travers de pas moins de 17 clubs verts crées au niveau des maisons de jeunes et qui ac-

tivent sur le terrain. Il y a également une moyenne de 322 clubs verts qui ont été crées et installés au niveau des établissements scolaires répartis sur les trois cycles de l’enseignement. Nos objectifs ne sont pas arrivés à terme. La sensibilisation et la communication est notre cheval de bataille pour toute cette année, notamment avec la Radio de Tizi-Ouzou qui constitue pour nous un véritable canal de communication à l’adresse de la population locale.

Le mois avril étant réservé, dans le cadre de la campagne de sensibilisation sur la protection de l’environnement, aux zones de montagne. Y a t-il d’autres thématiques du genre que vous comptez développer prochainement ? Oui, on a prévu d’autres thématiques. Pour le mois de mai passé, à titre d’exemple, il a été consacré à la thématique de la préservation du littoral. Donc, cela a coïncidé avec la préparation de la saison estivale. Nous nous sommes attelés au nettoyage des plages avec le mouvement associatif, mais aussi avec les agents communaux et les agents que nous avons engagés dans le cadre des Chantiers formation insertion (CFI) avec la Direction de l’emploi. C’est un travail d’information, de communication et de volontariat que nous menons tout au long de l’année Regard sur la kabylie

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Pouvez-vous nous parler du problème des décharges sauvages dont la prolifération est malheureusement devenue un véritable cassetête aussi bien pour le citoyen que pour l’administration ? Je dois dire qu’en matière de plan d’action à même de venir à bout de ces décharges sauvages que nous rencontrons au niveau du territoire de la wilaya, nous avons dénombré un nombre important de ces décharges et de dépotoirs sauvages. Nous avons entrepris dans le cadre d’une stratégie nationale à travers « l’opération d’envergure nationale d’assainissement du milieu », qui a débuté en septembre 2012, un vaste programme de mise à niveau qui consiste en l’organisation de plusieurs campagnes de nettoyage à travers les 67 communes de la wilaya. Cela nous a permis d’atteindre jusqu’à ce jour une moyenne de 150 000 tonnes de déchets récupérées et évacuées vers les centres d’enfouissement techniques (CET) ou les décharges contrôlées. Je dois rappeler aussi que ces opérations de volontariat ne peuvent pas constituer un substitut à la mission de service public d’hygiène qui relève des communes. Il faudrait qu’on s’inscrive dans la durée et dans la pérennité pour que les services communaux se réapproprient la prise en charge convenablement de cette mission. Pour cela, il faudrait réhabiliter le service public de nettoiement et de collecte des déchets ménagers. Justement, y a t-il des projets en perspective pour venir à bout de cette situation ? Tout à fait. Nous avons préparé dans une première phase des études du schéma directeur pour l’ensemble des communes, dont 10 sont en cours d’approbation et 33 autres sont en cours d’engagement. Ces études vont servir de tableaux de bord pour les communes, car ils constituent un instrument de planification permettant à la collectivité territoriale de connaitre les flux et les quantités des déchets générés sur le territoire et connaître leur qualité de telle manière à définir les modes de traitement et de valorisation. Les études du schéma directeur de gestion des déchets ménagers permettent aussi d’avoir un aperçu sur les coûts de gestion. Cet outil de planification permet également d’aborder la thé36 Regard sur la kabylie

matique relative à la communication et à l’information du public et de l’usager. La deuxième phase qui a été lancée depuis 2001 est relative à la réalisation de plusieurs CET et de décharges contrôlées. C’est grâce à ces installations que l’on pourra éradiquer les décharges et les dépotoirs sauvages. A ce titre, la wilaya de Tizi-Ouzou a bénéficié d’un important programme en matière de réalisation d’installations de traitement des déchets. Trois centres d’enfouissement technique sont déjà opérationnels depuis 2009, à savoir ceux de Tizi-Ouzou, Draa El Mizan et des Ouacifs. Ces trois centres couvrent 25 communes. D’autres CET sont en cours de réalisation, notamment celui de Bohgni, dont les travaux sont en cours. Il touchera 8 communes. Toutefois, nous enregistrons quelques contraintes par rapport à trois CET qui sont malheureusement à la traîne. Il s’agit des centres intercommunaux de Boubhir conçu pour accueillir les déchets d’une dizaine de communes, celui de Bouhlalou à Fréha et celui de Mizrana où nous avons été confrontés à un problème d’oppositions infondées de la part des citoyens. Oppositions infondées ? Nous estimons que les distances réglementaires sont respectées et toutes les mesures d’atténuation et de suppression des éventuelles nuisances que pourrait causer cette catégorie d’installation seront mises en œuvre. Tous les engagements ont été donnés en direction de la population concernée pour la rassurer. Après la réalisation de ces CET, c’est l’entreprise publique de wilaya, une EPIC, qui va assurer leur exploitation. Nous avons un CET au chef-lieu de la wilaya qui fonctionne bien sans aucune nuisance particulière. Aussi, nous disons que pour les grands CET, à dimension intercommunale, ils pourront bénéficier dans une seconde étape, d’un centre de tri. Ainsi, au centre d’Oued Falli par exemple, nous sommes en train de réaliser un centre de tri d’une capacité de 45 000 tonnes de déchets/an, avec une enveloppe financière de plus de 30 millions de dinars. Aussi, nous ne pouvons pas nous contenter uniquement de l’enfouissement, nous estimons que les déchets c’est une source de richesse et un sous-produit. Il est

possible de créer une valeur ajoutée en réalisant ce qu’on appelle les « déchetteries de proximité » qui vont permettre de récupérer et de valoriser les déchets d’emballages, tels le plastique, le papier, le verre ou le métal. Le tri permet aussi d’allonger la durée de vie d’exploitation des centres d’enfouissements techniques. Nous avons, par ailleurs, réalisé deux décharges contrôlées à Beni Douala et Beni Zmenzer qui ont bénéficié d’équipements adéquats et appropriés. Leur gestion sera confiée à l’entreprise publique de wilaya. Nous sommes en train de préparer les conditions nécessaires à leur mise en l’exploitation. Nous avons également trois projets de décharges contrôlées dont les procédures sont en cours de finalisation avec la même entreprise pour redynamiser les chantiers de Tadmaït, d’Iferhounene et des Ouadhias. L’autre aspect de la gestion des déchets est celui relatif au volet moyens humains et matériels des communes. Toutes les communes disposent d’un minimum de moyens matériels pour assurer la mission de collecte des déchets. Néanmoins, certaines communes ac-

cusent des déficits, c’est p o u r cela que sur les différentes sources de financement publiques des communes ont bénéficié d’un renforcement en équipements


de collecte avec des camions bennes-tasseuses et des bacs à déchets, et ce, pour augmenter le taux de collecte au niveau de la wilaya. S’agissant de la ressource humaine, nous avons fait des propositions à même de mettre à niveau le personnel par un accompagnement technique à travers des cycles de formation, ce qui permettra un meilleur encadrement au niveau des communes.

Un mot pour clore cet entretien ?

Je dois ajouter un point supplémentaire qui n’est pas des moindres et qui est lié directement à l’aspect communication, information et vulgarisation. En effet, la wilaya a bénéficié d’un projet de réalisation d’une Maison de l’Environnement. Cette infrastructure est un espace dédié aux associations qui activent dans le domaine de la protection de l’environnement. Il s’agit d’un espace de communication, de vulgarisation et de sensibilisation sur la nécessité de protéger notre milieu. Ce projet est en cours de construction. Les travaux ont démarré au courant du mois d’avril dernier. Nous espérons le livrer dans les meilleurs délais pour qu’il soit mis à la disposition de l’ensemble des amoureux de l’environnement et de la population de la wilaya de Tizi-Ouzou. Entretien réalisé par H. Boudjema

Pour une montagne plus propre ...

Coin vert

Entretien Regard sur la kabylie

37


Société et Avenir

A.N.S.E.J

Le pari de l’avenir L

a population algérienne est dominée par les jeunes. Représentant environ 70% des Algériens, cette catégorie est un pilier incontournable dans le processus de développement de la société. Malheureusement, et malgré son importance, la jeunesse algérienne est touchée de plein fouet par le chômage, qui se défini comme l’ensemble des personnes en âge de travailler mais s’en trouvent privées ou à la recherche d’un emploi. L’Etat algérien, dans sa politique de lutte contre le chômage, a développé certaines mesures et stratégies pour l’emploi. Parmi celles-ci, le dispositif de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (ANSEJ) qui a été lancé en 1996, suivant le décret exécutif n° 96-296 du 8 septembre 1996 portant création et fixant les statuts de l’Agence Nationale de Soutien à l’Emploi des Jeunes. Ce dispositif offre des opportunités aux jeunes porteurs d’idées de créer leurs projets dans les domaines de production de biens et de services, à l’exclusion des activités commerciales, et dont le montant de l’investissement est plafonné à 10 millions de dinars. La mission essentielle de l’ANSEJ est le soutien, l’accompagnement, l’octroi des aides financières et des avantages fiscaux, dans le cadre de la création du projet ou de son extension et le suivi des micro-entreprises créées par les jeunes promoteurs. Le dispositif de création des projets concerne deux types d’investissement : • Investissement de création (nouvelle création) • Investissement d’extension (accroissement de capacité de production des micro-entreprises créées dans le cadre de l’ANSEJ). Tout promoteur postulant au dispositif ANSEJ doit réunir les conditions d’éligibilité suivantes : • Etre âgé entre 19 et 35 ans (possibilité de rallongement de l’âge du gérant jusqu’à 40 ans dans le cas où le projet génère plus de 3 emplois permanents) • Etre chômeur au moment du dépôt du dossier • Avoir la qualification et/ou le savoir faire en relation avec le projet à créer • La mobilisation d’un apport personnel Pour le la création des micro-entreprises, il est retenu deux types de financement : Pour le la création des micro-entreprises, il est retenu deux types de financement : • •

Le financement triangulaire : il s’agit d’une formule impliquant le jeune promoteur par la mobilisation d’un apport personnel, la participation de l’ANSEJ par l’octroi d’un prêt non rémunéré et le concours de la banque par un crédit bancaire au taux d’intérêt bonifié. Le financement mixte : c’est une formule entre le promoteur du projet et l’ANSEJ uniquement.

Les niveaux de participation sont détaillés dans les tableaux ci-après : FINANCEMENT TRIANGULAIRE

Prêt bancaire Prêt non rémunéré

Apport personnel

Niveau 1: Égal ou inférieur à 5.000.000 DA

70%

29%

01%

Niveau 2 entre 5.000.001 et 10.000.000 DA

70%

28%

02%

FINANCEMENT MIXTE

Prêt non rémunéré

Apport personnel

Niveau 1: Égal ou inférieur à 5.000.000 DA

29%

71%

Niveau 2: entre 5.000.001 et 10.000.000 DA

28%

72%

38 Regard sur la kabylie


Aides Financières :

Tous les projets lancés dans le cadre ANSEJ bénéficient des avantages suivants : Le prêt sans intérêt (PNR) : C’est un prêt à long terme accordé par l’ANSEJ au jeune promoteur au titre du financement du projet. En plus de ce prêt, l’ANSEJ accorde aux jeunes promoteurs trois autres prêts non rémunérés : • • • •

Un prêt non rémunéré de 500 000 dinars destiné aux diplômés de la formation professionnelle, pour l’acquisition des véhicules ateliers Un prêt non rémunéré 500 000 dinars pour la prise en charge du loyer des locaux destinés à la création des activités sédentaires Un prêt non rémunéré pouvant aller jusqu’à 1 000 000 dinars, au profit des diplômés de l’enseignement supérieur, pour la prise en charge du loyer des locaux destinés à la création de cabinets groupés La bonification des taux d’intérêt du crédit bancaire par la prise en charge d’une partie des intérêts du crédit bancaire modulée en fonction de la nature et la localisation de l’activité suivant le tableau ci-annexé :

Secteurs d’activité

Wilayas des Hauts Plateaux et du Sud

Autres wilayas

Secteurs prioritaires

95%

80%

Autres secteurs

80%

60%

Agriculture, Hydraulique, Pêche, Bâtiment et Travaux publics, Industrie de Transformation. Avantages fiscaux :

Phase réalisation: en cours de réalisation du projet, la micro-entreprise bénéficie des avantages fiscaux suivant : • Achat des équipements et services en hors taxe (exonération de la TVA) • Application de taux réduit de 5% en matière de droits de douane pour les équipements importés • Exonération du droit de mutation à titre onéreux sur les acquisitions immobilières effectuées dans le cadre de la création de l’activité • Exonération des droits d’enregistrement sur les actes constitutifs des micros entreprises Phase exploitation : durant la phase d’exploitation du projet, des avantages fiscaux sont accordés à la micro entreprise: • Exonération de l’IRG, de l’IBS et de la TAP (pour une période de 03 ans ou 6 ans pour les zones spécifiques) • La période d’exonération est prolongée de deux ans, en cas de recrutement de trois emplois permanents Phase extension des capacités de production : • L’investissement d’extension est possible pour les micro-entreprises en situation d’expansion, avec les mêmes aides et avantages octroyés au titre de la création, hormis les trois PNR supplémentaires (Cabinet groupé, véhicule atelier, PNR loyer).

Développement et adaptation du dispositif ANSEJ A l’instar des autres programmes et dispositifs, le dispositif ANSEJ, à sa création a connu plusieurs améliorations et correctifs dans l’objectif de répondre aux attentes des jeunes investisseurs et faire de la micro-entreprise un outil très efficace au le développement local. 1er étape : d’évaluation en 2003 : Après six (06) années de la mise en place du dispositif ANSEJ, une première évaluation a été effectué lors du séminaire nationale des walis sur le dispositif de création des micro-entreprises organisé sous l’égide de son excellence M. le président de la république Abdelaziz BOUTEFLIKA au palais des nations le 22 et 23 Octobre 2003 et qui a consacré le rôle primordial du dispositif ANSEJ dans le développement, tout en l’améliorant par la prise des décisions suivantes : • •

Relèvement du seuil de l’investissement de 4 millions à 10 millions de dinars Intégration de l’investissement d’extension pour les micros entreprises en situation d’expansion avec les mêmes avantages durant cette phase

Regard sur la kabylie

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2éme étape : réorganisation de l’agence en 2007 : • Recentrage des activités de l’agence autour de l’accompagnement • Décentralisation du pouvoir de décisions au niveau local • Mise en place d’une nouvelle organisation de l’ANSEJ • Formation de l’encadrement de l’agence à tous les niveaux • Formation des promoteurs avant financement • Mise en place de commissions locales de validation et de financement des projets impliquant l’ensemble des acteurs et partenaires locaux autour du dispositif. 3éme étape : décisions du gouvernement relatives à la redynamisation des dispositifs de création d’activités Compte tenu des multiples problèmes rencontrés par les jeunes investisseurs et à l’effet de booster la création des micro-entreprises, le gouvernement a pris des mesures lors du conseil interministériel du 6 juillet 2008 : • La facilitation de l’accès au crédit bancaire • L’amélioration des prestations par un accompagnement individualisé • Le travail de proximité par l’extension du réseau de l’agence ANSEJ et l ouverture des annexes au niveau de certaines daïras. • La formation des promoteurs dans la gestion des projets 4éme étape en 2011 : décisions du gouvernement relatives à la revalorisation des dispositifs de création d’activités Conformément au décret exécutif n° 11-102 du 6 mars 2011 modifiant et complétant le décret exécutif n° 96-296 du 8 septembre 1996 portant création et fixant les statuts de l’agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes, des mesures incitatives ont été prises en faveur de la création des micro-entreprises par les jeunes investisseurs et notamment par les universitaires et les diplômés des centres de formation professionnel et qui se résume comme suit : • • •

la revue à la baisse de l’apport personnel à 1% ou 2% du coût d’investissement le relèvement du PNR à 29% ou 28% du coût d’investissement Octroi des PNR supplémentaires dans les cas suivants:

- Création de cabinets groupés par les universitaires et le montant à accorder est de Un(01) million de dinars pour la location - Création des activités avec des Véhicules – Ateliers par les jeunes diplômés des CFPA, un PNR supplémentaire de 500 000 dinars - Octroi d’un prêt loyer à hauteur de 500 000 dinars pour les activités sédentaires. • • •

Fiscalisation progressive après la période d’exonération Différé de 03 ans pour le remboursement du crédit bancaire Bénéfice de 02 postes d’emplois auprès de l’ANEM.

En plus de ces mesures encourageantes, une décision très importante a été prise par le gouvernement concernant les facilités d’accès aux marchés publics. Ainsi, tous les organismes publics doivent réserver 20% de leurs commandes publiques pour les micro-entreprises et ce, en application de l’article 55 Ter du décret présidentiel n° 12-23 du 18 janvier 2012 modifiant et complétant le code des marchés publics.

Création de micro-entreprises au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou Depuis le lancement du dispositif ANSEJ en 1997 et jusqu’au 30/04/2013, l’ANSEJ de Tizi-Ouzou a pu lancer 13 755 micro-entreprises, ayant généré 35 356 postes d’emplois permanents. Parmi ces projets, 1677 entités ont été créées par des universitaires et 4029 lancées par de jeunes diplômés issus de la formation professionnelle, alors que la gente féminine à pu monter 1286 unités. Pour la couverture géographique, tout le territoire de la wilaya de Tizi-Ouzou a été concerné par les réalisations des jeunes investisseurs même dans les coins les plus reculés de la région, tout en offrant cette opportunité aux micro-entreprises créées de participer activement au développement local. Le souci capital de l’ANSEJ de Tizi-Ouzou est de faire du dispositif à la création des micro-entreprises un moteur de création de la richesse et de l’emploi à travers l’accompagnement efficace des jeunes entrepreneurs dans le choix judicieux des projets, en tenant compte des potentialités que recèle notre wilaya. Aujourd’hui, l’empreinte du dispositif ANSEJ est visible par tous et les micro-entreprises viables et pérennes demeurent le seul garant de notre avenir. 40 Regard sur la kabylie


La nature des projets crées depuis le lancement du dispositif en 1997 au 30/04/2013 Nbr .de projets crées

Emplois générés

Service

3 988

9 858

B.T.P.H

2 625

8 246

Petite Industrie

2 454

8 199

Activité de Transport

2 229

3 195

Agriculture et pêche

1 142

3 503

Maintenance

446

1 154

Profession libérale

438

1 056

Artisanat

433

1 145

13 755

36 356

TOTAL

Vous, jeunes qui veulent construire leur avenir et contribuer à la réussite de leurs projets, l’ANSEJ vous offre la chance pour réaliser vos projets du début jusqu’à la fin.

Siége de l’A.N.S.E.J Tizi-Ouzou Adresse : ex galerie EDGB Avenue ABANE RAMDANE Tizi-Ouzou Téléphone : 026.20.23.23 Fax : 026.22.24.24 Site web : www.ansej.org.dz par M. Kechout

A.N.S.E.J

Le pari de l’avenir

Regard sur la kabylie

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Nos Sponsors :

Appel au don Au nom de nos valeurs de solidarité et de l’assistance humanitaire, je fais appel à toutes âmes charitables pouvant me venir en aide pour collecter les fonds nécessaires afin de subir une opération chirurgicale onéreuse dont le cout s’élève à 40.000,00 Euro. Je suis atteint depuis ma naissance d’une maladie appelé H TAP POST EMBOLIQUE, une maladie pulmonaire qui ne peut se soigner qu’en France, et que je dois traiter rapidement. Sinon, des complications irréversibles peuvent survenir.Issu d’une famille modeste, mes moyens financiers ne me permettent pas d’assurer les frais médicaux de cette opération. Les bienfaiteurs et bienfaitrices peuvent contribuer par leurs dons au compte C.C.P suivant : SI-HADJ-MOHAN D TAYEB C/C : 179588 03 clé 18 Tel : 0774 02 29 39 Je remercie tous ceux et celles qui voudront bien manifester leurs intérêts pour le présent appel. Dieu vous récompensera SI HADJ MOHAND-MON Adresse : Village et Commune IFERHOUNENE Tizi Ouzou

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