Annexes diagnostic

Page 1

IFU Atelier Master 2ème année « Aménagement et urbanisme » spécialité Gestion de l’Information Urbaine 2008 Partenariat Institut Français d’Urbanisme (IFU) Ville d’Ivry-sur-Seine Session 2008

Proposition d’étude sur l’aménagement des bords de Seine à Ivry-sur-Seine Quelle nouvelle façade urbaine sur la Seine ?

ANNEXES DU DIAGNOSTIC

Avril 2008


SOMMAIRE ANNEXE 1 : ZONAGE RÉGLEMENTAIRE DU PPRI D’IVRY-SUR-SEINE ................................................................................................................................... 4 ANNEXE 2 : ZONAGE RÉGLEMENTAIRE DU PLAN LOCAL D’URBANISME D’IVRY-SUR-SEINE ................................................................................................ 5

2 ANNEXES 3 : OPAH ET ZAC .............................................................................................................................................................................................. 6 ANNEXE 4 : ENQUÊTES AUPRÈS DES PASSANTS, HABITANTS, COMMERÇANTS ET ASSOCIATIONS...................................................................................... 7 4.1. 4.2. 4.3. 4.4.

QUESTIONS : ............................................................................................................................................................................................................ 7 QUESTIONS À RELIER À D’AUTRES GROUPES :.................................................................................................................................................................... 9 M. ACHART, DÉLÉGUÉ GÉNÉRAL ASSOCIATION AU FIL DE L’EAU ...........................................................................................................................................18 MME MILAN SUR LE FESTIVAL DE L’OH! .........................................................................................................................................................................21

ANNEXE 5 : COMPTE RENDU DES ENTRETIENS AVEC LES COMMUNES .............................................................................................................................23 5.1. 5.2. 5.3. 5.4. 5.5. 5.6. 5.7. 5.8. 5.9.

M. MONNET, DGST DE CHARENTON-LE-PONT ...............................................................................................................................................................23 MME LASNE, DIRECTRICE GÉNÉRAL DE L’AMÉNAGEMENT DE LA MAIRIE D’ALFORTVILLE ..............................................................................................................27 MME TUMÉLÉRO, DIRECTRICE DU SERVICE COOPÉRATION INTERCOMMUNALE À LA MAIRIE DE PARIS .............................................................................................31 MME D’ARAIO, CHARGÉE D’ÉTUDE À VITRY-SUR-SEINE, ....................................................................................................................................................35 MME PÉTILLOT, CHARGÉ DU TRANSPORT ET DES DÉPLACEMENTS À LA MAIRIE D’IVRY-SUR-SEINE .................................................................................................37 MME CUENOT, RESPONSABLE SERVICE ENVIRONNEMENT ET TRAITEMENT DES DÉCHETS DE LA MAIRIE D’IVRY-SUR-SEINE ...................................................................42 MME MORIN, RESPONSABLE DU SECTEUR DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DE LA MAIRIE D’IVRY-SUR-SEINE ...................................................................................44 MR TEXIER, RESPONSABLE ADJOINT DU SERVICE HABITAT D’IVRY-SUR-SEINE ...........................................................................................................................48 MME NOACK, ATELIER D’URBANISME SUR LES QUESTIONS D’AMÉNAGEMENT, IVRY-SUR-SEINE ...................................................................................................51


ANNEXE 6 : COMPTE RENDU DES ENTRETIENS AVEC DIVERSES INSTITUTIONS .................................................................................................................56 6.1. 6.2. 6.3. 6.4. 6.5. 6.6. 6.7.

MME PELLOUX, CHARGÉE D’ÉTUDE À L’APUR ET M. MATTHIEU ARCHITECTE À L’APUR............................................................................................................56 MME BAFFOU, CHARGÉ D’ÉTUDE À LA DIRECTION DES ESPACES VERTS ET DU PAYSAGE AU CONSEIL GÉNÉRAL DU VAL-DE-MARNE .......................................................60 MME BONHOMME, RESPONSABLE DU SERVICE PROSPECTIVE ET ORGANISATION DES TERRITOIRES, ET SON COLLABORATEUR AU CONSEIL GÉNÉRAL DU VAL DE MARNE .........63 MARTINE LIOTARD, CHARGÉE D’ÉTUDE À L’IAU-ILE-DE-FRANCE ..........................................................................................................................................68 MME BROUTIER CHARGÉE DU DÉVELOPPEMENT ET DE L’AMÉNAGEMENT PORTUAIRE SEINE AMONT .............................................................................................80 MME MASSERAN DE LA SADEV 94 ..............................................................................................................................................................................84 MME FOURNIAU, SEINE AMONT DÉVELOPPEMENT ..........................................................................................................................................................87

3


Annexe 1 : Zonage réglementaire du PPRI d’Ivry-sur-Seine

4

Source : Direction départementale de l’équipement du Val de Marne


Annexe 2 : Zonage réglementaire du plan local d’urbanisme d’Ivry-sur-Seine

5

Source : ville d’Ivry-sur-Seine


Annexes 3 : OPAH et ZAC OPAH Ivry-Port 30 logements à loyers modérés 9 copropriétés, dites dégradées, réhabilitées 45 habitations ou des travaux liés au saturnisme ont été réalisés ou sont en cours 10 cas de saturnisme traités 41 arrêtés d’insalubrité et de péril levés 15 immeubles ravalés ZAC Port d’Ivry 140 000 à 170 000 m2 de locaux d’activités industrielles et commerciales 40 000 à 45 000 m2 de bureaux 10 000 à 15 000 m2 dédié à des activités d’hôtellerie Création d’un nouveau réseau de voierie ZAC Bords de Seine 11 500 m2 de bureaux 40 000 m2 de commerces Réaménagement de la RN19 et de la RD52, des espaces piétonniers et paysagers ZAC Molière 250 logements diversifiés 10 000 m2 d’activités Un équipement scolaire, une nouvelle voie piétonne, un espace vert

6


Annexe 4 : Enquêtes auprès des passants, habitants, commerçants et associations 4.1.

Questions :

Habitants, passants : Habitez-vous Ivry ? Paysage urbain : Comment appréciez-vous la qualité des berges à Ivry-sur-Seine ? Y venez-vous par nécessité ? Plaisir ? Pensez-vous que celles-ci devraient être réaménagées ? Quelle serait selon vous la priorité d’un réaménagement ? Que pensez-vous du réaménagement au nord par le Port autonome de Paris ? Que pensez-vous de la passerelle ? L’empruntez-vous ? Si non pourquoi ? Comment qualifieriez-vous l’ambiance qui règne en ces lieux ? Vie de quartier : Quel est le quartier où nous sommes ? Quels sont selon vous les différents quartiers d’Ivry en bord de Seine ? Pensez-vous qu’il y ait une réelle vie de quartier ? Ivry-Port a-t-il pour vous une identité ? Fondée sur quoi ? a-t-il une unité ? Trouvez-vous ce quartier animé ? Y sortez-vous la journée ? le soir ? Que manque-t-il à ce quartier pour qu’il soit agréable ? Aimeriez-vous habiter ce quartier ? Quelles sont selon vous les centralités (lieux d’attraction) aux abords de la Seine ? (Centre commercial Grand ciel, Place Gambetta, Pathé ?)

7


Commerces : Que pensez-vous du centre commercial grand ciel ? Y allez-vous souvent ? Que pensez-vous des commerces de proximité ? (dynamiques, en déclin) Les fréquentez-vous ? Vie associative : Avez-vous entendu parler de certaines associations à Ivry ? Si oui lesquelles ? Faites vous partie d’une association ? Que pensez-vous des actions de la municipalité ? Quelles sont vos attentes pour le futur mandat ? Une personne des péniches (gérant) Ces restaurants connaissent-ils une fréquentation importante ? Depuis quand êtes-vous installé ? Est-ce qu’il y a une demande particulière pour ce type d’activités ? Est-il prévu une extension des activités type restaurants ? Trouvez-vous ce quartier animé ? D’où viennent les personnes qui fréquentent vos péniches Comment ressentez-vous la présence des industries ? Commerçants : Depuis quand êtes vous installé ? Que vendez-vous ? Quelle fréquentation connaît votre commerce ? D’où viennent les clients ? Comment évaluer vous l’évolution du commerce de proximité à Ivry ? Comment voyez-vous la concurrence du centre commerciale Grand Ciel ? Comment ressentez-vous la présence des industries ? Quelles sont vos attentes ? Fréquentez-vous les berges ? Quelles seraient vos attentes concernant leur réaménagement ? Pensez-vous que leur requalification pourrait redynamiser la vie de quartier ? être bénéfique pour votre commerce ? Benchmarking : Auriez-vous des exemples de berges de fleuve dont vous aimeriez voir Ivry s’inspirer ?

8


4.2.

Questions à relier à d’autres groupes :

La connexion avec d’autres quartiers, d’autres communes vous semble-t-elle bonne ? Trouvez-vous ce site particulier ? Que pensez-vous de la Confluence ? Aimeriez-vous une piste cyclable ? Pratiquez-vous le vélo ? Le pratiqueriez-vous à Ivry s’il y avait une piste cyclable ? Ou travaillez-vous ? Pour tous : Sexe et Age Enquête de terrain habitant I (le 15/03/08) Homme de 42 ans habitant aux portes d’Ivry et ayant vécu à Ivry dans son enfance, parcours commenté Appréciation qualitative des berges de la Seine : Il y a trop de coupures, au niveau des ponts Mandela notamment (voitures). On ne peut pas marcher sur les trottoirs. La traversé des trottoirs est difficile. Le trottoir au bord de Seine ne donne pas du tout envie de se promener, les gens en général marchent sur le trottoir plus éloigné de la Seine ou il y a de grands trottoirs (au niveau du Pathé). Pour les parents avec des enfants ce n’est pas pratique de se promener sur les bords de Seine (discontinuité des trottoirs, petits, traversée difficile...). Les arbres ne sont pas beaux. Mais il pense qu’Ivry peut rivaliser Bercy avec un réaménagement : un foncier compétitif, le Pathé, Ivry Grand Ciel. Des potentialités à creuser selon lui. Que pensez vous du réaménagement au nord par le PAP ? La promenade sur le fleuve est mal faite, on ne la voit pas tout de suite. Il y est allé deux fois : une fois la nuit car c’était éclairé et donc il a vu la promenade et une fois où il faisait beau. Il proposerait de mettre un pavillon flottant, un insigne visible au début de la promenade au niveau de porte d’Ivry. Y venez-vous par nécessité, par plaisir ? Par plaisir : il y a l’eau, c’est agréable mais plus vers Maison Alfort. Ivry ce n’est pas très agréable : les gens roulent vite, c’est bruyant. Aimeriez-vous une piste cyclable ? Oui ce serait plus agréable avec une piste cyclable et il la pratiquerait si il y en avait une.

9


Quelles sont selon vous les centralités aux abords de la Seine ? Centre commercial Ivry Grand Ciel, le Pathé. Le centre commercial Ivry Grand Ciel pour lui il est attractif, il y travaille donc y va souvent. Par contre le Pathé, Truffaut il n’y va pas souvent il y est allé une fois mais trouve que les grandes cheminées cela fait fuir, le lieu fait encore « garage ». Les gens du 13ème vont plutôt vers Bercy pour le cinéma. Pour lui cela reste encore « usine ». Il souligne également le problème des embouteillages. Deux jeunes filles de 13 et 14 ans habitant à Vitry-sur-Seine

10 Appréciation qualitative des berges de la Seine : Elles ne s’y promènent pas. Elles passaient pour aller au cinéma. Il manque des espaces verts et des arbres. Que pensez-vous du réaménagement au nord par le PAP ? Ne donne pas envie de s’y promener. Il n’y a personne, elles n’y sont pas rassurées. Homme de 51 ans habitant à Ivry-sur-Seine Appréciation qualitative des berges de la Seine : Les bords de Seine sont très différenciés du reste de la ville. Ivry est un espace très ouvert en général à l’inverse les bords de Seine sont très cloisonnés. Commercial, post industriel. L’usine d’incinération provoque des nuisances olfactives. Les berges sur Vitry ont plus été pensées que celles sur Ivry. Il y a une rupture entre Ivry et Paris. Pollution des bords de Seine. Le bord de l’eau est un plaisir mais à Ivry ce n’est pas réussi. Il y a un potentiel, il faut penser l’aménagement. Bords de Seine un peu sinistre : poussière, gravier, pollution, bruit... Endroit où l’on passe mais ne longe pas, n’emprunte pas le vélo, le roller... Il faut penser la végétation : pas assez d’espaces verts, d’arbres.Au niveau du centre commercial, l’entrée par la rue Jean-Jacques (autre côté de la Seine) ne donne pas envie de rentrer, de la pierre brute, n’est pas très accueillant. Au niveau des restaurants, les gens sortent quand il fait beau pour pique niquer, se balader, le week-end la circulation est parfois moins importante. Espace avant d’être réaménagé qui n’était pas très sûr, squatté... Que pensez-vous de la passerelle ? Lieu très fort. Très poétique... Mais ne l’emprunte pas, apprécie la beauté du paysage (de loin...). Que pensez-vous du réaménagement au nord par le PAP ? Ne connaît pas cet aménagement, jamais passé. Quels exemples d’aménagement ? Pense à des villes portuaires anglo-saxonnes. Southampton...


Vie de quartier : Des petits restaurants conviviaux animent le quartier (à proximité d’Ivry Grand Ciel). Une impression « qu’il y a le monde entier dans le centre commercial » multiculturel. Enquête terrain habitant II (18/03/08) Sur la place Gambetta : Homme habitant Choisy la soixantaine Il évite les berges qui sont « mal famées », pas entretenues. Un réaménagement des berges serait intéressant mais pas pour lui (trop vieux). Petits commerces dynamiques, ambiance sympathique à Ivry. En comparaison, il dit que ce qui a été fait à Ivry devrait être fait à Choisy (passerelle, meilleure ambiance). Homme en stage à Ivry 20 ans Ambiance conviviale, il aime bien le quartier, n’a pas le temps d’aller sur les berges. Il fréquente les commerces, le centre commercial, les grecs le midi Homme habitant à Ivry 25 ans Vie de quartier agréable : proche de Paris et en même temps un peu isolé. Les berges c’est « limite ». Réaménagé au Nord, le Sud pas mal mais il y a des gens qui squattent. Plutôt le réaménagement au Nord est pas mal, par contre le Sud est « limite » à cause des « squatteurs ».La priorité d’un aménagement serait d’enlever les usines de bétons. Homme habitant Choisy la trentaine Prend le vélo tous les jours Choisy-Paris. Bien aménagé de Choisy jusqu’à Vitry et après pas du tout. Ivry : pas de pistes cyclables. Gène : barrières, camions, bruit, pollution.

11


A Vitry Cycliste, 20-30 ans Fait le parcours de Choisy-le-Roi à la Tour Eiffel tous les jours.Il trouve que ce n’est pas évident entre à Ivry. Il rencontre pas mal de cyclistes (qui passent sur la passerelle aux câbles alors que lui défie les camions) et coureurs. La piste cyclable est très bien entre Choisy et Vitry puis à partir de la BNF. Attentes : il faudrait faire quelque chose comme enlever les barrières Au niveau du Pont d’Ivry : Habitant d’Ivry 40/50 ans, salarié au SIAAP (Syndicat Interdépartemental d’Assainissement de l’agglomération parisienne) Personne éclairée sur la notion de réaménagement des berges qui met en avant la notion de continuité à toutes les échelles. Ne fréquente pas les berges car elles ne sont pas agréables. Il n’y a pas de continuité sur les berges. Il y a des aménagements au Nord mais qui ne sont pas connus et n’aboutissent nulle part. Il voit des coureurs et fait lui-même un peu de vélo. La notion de végétalisation est très importante. Au sujet de la cohabitation industries/piétons/loisirs, il suffit qu’ils n’empiètent pas les uns sur les autres. L’activité n’est pas forcément une nuisance et n’est pas à proscrire.. Pour lui, il est possible de mixer activités industrielles et de loisirs. Il faut transformer la rupture en continuité, faire des interactions entre le fleuve et la ville. Continuité pour le vélo, trottinette, enfants. Exemple de continuité : Paris-Plage. Les gens ne prennent pas la peine de venir à pied à Ivry. Il n’y a pas assez d’espaces verts à Ivry Port, les gens viendraient s’il y avait plus de verdure. Le festival de l’Oh amène du monde, ça intéresse les gens. Sur Ivry, le SIAAP a un bassin de dégrossissage (à côté du Pont d’Ivry, où il se rend) et le bassin des Cormouailles. Attentes : en terme de places de stationnement. Homme habitant Ivry la quarantaine Les bords de Seine ne sont pas très accessibles. Il est allé 2 fois sur l’aménagement du PAP mais il trouve que cela ne se voit pas bien, il faudrait une signalétique pour les piétons. Il fréquente plus le nord des berges. Le sud pas du tout, c’est « squatté », il y passe mais seulement en voiture. Il fait du vélo mais c’est difficile de passer à Ivry. Il y a des ruptures : les trottoirs ne sont pas entretenus près des berges, coupure au nord au niveau du périphérique, coupure au niveau des ponts Mandela. Il est allé deux fois aux restaurants près des berges, c’est sympa. Femme habitant Ivry la trentaine Elle ne compte pas y rester. Il fait gris, il y a des travaux tout le temps, ce n’est pas accueillant, beaucoup de bruit, manque d’espaces verts. Elle ne se promène pas à Ivry, pas sur les berges. C’est mal fréquenté, elle s’est fait voler deux fois. L’animation du quartier : elle n’aime pas, c’est triste, ce n’est pas agréable.

12


Femme habitant Ivry depuis 1978 (environ 70 ans) Le quartier d’Ivry Port est sale. L’aménagement PAP elle l’a déjà emprunté. Ambiance bien. Elle se balade régulièrement avec son chien. N’a jamais eu de problèmes, se promène le soir aussi. C’est calme. Par contre après les ponts Mandela elle n’y va pas, elle y passe en bus. Les commerces de quartiers : il n’y a plus rien, elle ne peut plus acheter de meubles, lingerie dans les petits commerces, tout a fermé. Homme habitant Ivry 21 ans Emprunte la passerelle une à deux fois par mois pour se promener. Il se promène de temps en temps sur les berges. Ambiance conviviale dans le quartier : les rencontres, les épiceries. Il va au cinéma Pathé, au centre commercial Ivry Grand Ciel. Femme habitant Ivry 23 ans Ne se promène pas sur les berges par manque de temps. Ambiance du quartier : assez calme. Mais beaucoup de bruit, de circulation et de PV (+ de parkings payants, pas contente!) Femme habitant Alfortville 45 ans Ne se promène pas sur les berges, pas fréquenté. N’est pas intéressant pour elle : voiture, bruit. Elle y passe mais elle n’aime pas trop. Elle va à Ivry Grand Ciel, au Pathé. Elle n’aime pas trop l’ambiance du quartier : c’est gris, n’est pas rassurée, n’aimerait pas y habiter. Elle a emprunté la promenade du PAP mais n’aime pas trop. Homme habitant Ivry 50 ans Se promène le long des berges quand il fait beau. Au nord et au sud. Pas très facile d’accès pour les personnes à mobilité réduite, les personnes avec des poussettes. L’animation côté Seine pourrait être plus dynamique, il y a le festival de l’Oh mais à part ça pas beaucoup de choses. Femme habitant Vitry 37 ans Ne se promène pas sur les berges, pas le temps. Va à Vitry sur le pont suspendu. Sinon elle trouve l’animation du quartier agréable. Va au carrefour et au cinéma. Homme habitant Ivry 41 ans Ne se promène pas sur les berges, il n’a pas le temps. Il y passe en taxi pour déposer des gens (chauffeur de taxi). Le quartier est le plus sale de tous les quartiers, Ivry Port porte bien son nom. Mais c’est mieux qu’avant. Il a toujours habité à Ivry donc il a vu l’évolution. Pour les jeunes beaucoup de choses sont faites : centre aéré, centres sportifs : premiers d’Ile-de-France.

13


Homme habitant Paris 14ème 39 ans Il se promène rarement sur les berges de Seine. Quelque fois quand il fait beau. Ce n’est pas très accessible. L’ambiance du quartier (nord) est agréable : fréquente le Pathé et Ivry Grand Ciel. Il y vient très souvent. Homme habitant Saint-Mandé environ 70 ans Ivry est en chantier. Reste un milieu industriel. Peut-être il faudrait faire pour que les industries s’intègrent plus sur l’architecture. Il faut conserver les péniches. Il souhaiterait plus d’activité fluviale et moins de circulation automobile. Qu’il y ait plus de verdure, pourquoi pas une piste cyclable. Cela ne donne pas envie de se promener à cause de la circulation. Il n’y a rien. Commerce : Va à Ivry Grand Ciel, au Pathé. Pas dans les commerces de proximité. Enquête auprès des commerçants, le 18/03 à Ivry, Rue Paul Vaillant Couturier Patisserie algérienne Femme 30/35 ans.Créé en 1940.Contente, ça marche bien car c’est spécialisé. Pas de concurrence avec le Centre commercial, au contraire amène de clients. Beaucoup de gens à midi. Rue Lénine : Alimentation générale Jeune homme employé 25 ans. Concurrence avec les grandes enseignes : le centre commercial, Leader price. Aime bien le quartier. Clientèle : habitants du quartier, Charenton La proximité de la Seine donne une bonne image. Librairie Jeune femme de 25 ans. La librairie a ouvert en septembre car il n’y en avait pas dans le quartier. La vie de quartier pourrait être améliorée, c’est sale. Mais les voisins et les clients sont sympathiques. C’est différent de Paris. Clientèle : habitants du quartier, salariés des entreprises. Elle n’a pas pris l’habitude d’aller en bord de Seine. Elle n’est jamais descendu sur les berges. Elle aurait envie mais n’a pas le temps. Elle se promène à Paris. Elle a grandi ici. Attentes : les clients ont du mal à se garer. Elle pense que c’est très difficile de se garer. Travail sur les places de parking.

14


Rue Paul Vaillant Couturier Boucherie « Grand ciel » Homme âgé de 60 ans La boucherie existe depuis 20 ans, ça fait 16 ans qu’il travaille à son compte. Il s’est installé car il a trouvé la place. Ca ne marche plus : concurrence avec les grandes surfaces : Grand Ciel (l’autre), Leader price… Mais il est obligé de rester car il est trop âgé. Les gens du quartier ne lui achètent plus rien, quelques paquets de biscuits, des sandwich mais il est obligé de jeter toute sa viande. Il va fermer. Il y avait 4 boucheries avant, aujourd’hui il n’y en a plus que deux. Lien avec l’arrêt de bus : personne ne s’arrête de ce côté-là, alors qu’ils descendent de l’autre côté. Met en avant les risques à travailler le soir, les problèmes de sécurité. Quincaillerie Existe depuis 1800. Homme 35 ans. Marche bien, pas de concurrence. Vend aux entreprises, 80% aux privés. Travaille avec les entreprises le long des berges. Leroy Merlin ne les a pas touchés, car ils vendent peu aux particuliers qu’ils envoient même chez Leroy Merlin. Si on ne trouve pas d’emploi, il a du boulot à revendre… Cuisines Couple de 55/60 Ans. Installé depuis 23 ans, car ils ont trouvé ça. Clientèle par bouche à oreille ou Internet. Ils souffrent de la concurrence des grandes enseignes. Les changements : c’est bien d’avoir mis le stationnement payant car il y a plus de place. N’habitent pas Ivry, ne vont pas sur les berges. Pour eux, le quartier n’a pas trop changé. Les attentes sont en terme de logements Reprochent le fait qu’il n’y ait que des bureaux. La rue Lénine était très commerçante, mais il n’y a plus que des boutiques de téléphones aujourd’hui. Les entreprises partent vers Charenton ou Alfortville car la taxe professionnelle est trop excessive,. Place Gambetta Bar Femme, 40 ans. Animé le midi, fréquenté par les actifs. Pas de concurrence avec le centre commercial. Habite Ivry. Le Centre commercial Grand Ciel ne marche pas bien et certaines boutiques ferment. Elle ne fréquente pas les berges car elle n’a pas le temps. Pour elle, Ivry est trop pollué. Il y a une bonne vie de quartier. Elle pense que le projet Avenir Gambetta ne va pas se faire. Ses attentes seraient qu’il y ait plus de fréquentation. Ainsi le réaménagement des berges pourrait amener plus de monde. Elle trouve bien ce qui a été fait sur la zone ICAL. Pharmacie Femme, vingtaine d’année, n’habite pas Ivry. L’évolution du quartier montre un défaut cruel d’animation, et la place est selon elle, très triste. Ses attentes serait plus de banques et plus de services. Le centre commercial représente une concurrence. Celui-ci est par ailleurs en perte de vitesse. La place Gambetta n’est pas bien reliée aux berges qu’elle ne fréquente pas. Ses berges sont peu attrayantes en raison d’un déficit d’espaces verts. Pour elle, la place était plus gaie avant. La place Gambetta n’est pas un vrai centre pour Ivry. En comparaison, Vitry est plus

15


agréable selon elle. La clientèle sont des gens du quartier, mais l’animation se fait surtout la semaine avec les actifs alors que le week-end la place est très peu animée. Cela ne donne pas envie de s’installer, en raison de l’insécurité et de faits d’incivilité qui s’y produisent. L’animation décline de plus en plus Entretien avec la gérante de la péniche Play-Time 40 ans, n’habite pas Ivry. Organisateur d’événements privés pour des manifestations professionnelles et privés (anniversaires, mariage, baptêmes…). La péniche connaît une fréquentation et une activité satisfaisante. Elle est exploitée depuis deux ans et depuis un an à plein régime. Elle propose de services annexes, des programmes d’activités culturelles (théatre, court-métrage…). La clientèle est composée par un minorité d’Ivryens, et une majorité de personnes du reste de la région parisienne. Les tarifs de location sont inférieurs à ceux de Paris. La communication se fait essentiellement par Internet. Il y a très peu de fréquentation des berges. Le quai a été refait il y a deux ans mais les gens ne sont pas au courant, car il n’est pas très long avec peu d’espaces verts. Elle trouve le quai assez beau et sympathique. Ses attentes concerneraient l’aménagement du quai. Ils ont pensé créé un espace privatisé plus vert mais n’ont pas continué en raison du prix. Le quai est selon elle plus sympathique qu’il y a trois ans. Il n’y a pas de concurrence avec les autres péniches qui ne proposent pas les mêmes prestations. Eux ne sont pas navigants. La zone ICAL souffre de problème d’accessibilité. La redynamisation des berges pourrait leur servir, avec le Festival de l’Oh. Les six exploitants commencent à se réunir en association pour communiquer autour du quai le faire vivre de façon cohérente. La présence des industries n’est pas ressentie comme une nuisance. Attendent le Batobus. Entretien avec le gérant de la péniche Libertalia, située à proximité immédiate des industries. Homme 40 ans, n’habite pas Ivry. Ouvert depuis 2005. La clientèle vient un peu partout de la région parisienne, beucoup de l’est. La présence des industries est clairement ressenti comme une nuisance surtout l’été quand les clients sont en terrasses. Ils préféreraient qu’elles ne soient pas là. Attentes d’aménagements spécifiques : il y a un manque de signalétique, de transport en commun, d’accessibilité aux berges. Ceci est pour lui un gros souci, ce qui fait qu’ils communiquent essentiellement par Internet. La redynamisation pourrait leur servir et créer une nouvelle clientèle. Il aimerait un axe de circulations douces. Il ne ressent pas de concurrence avec les autres péniches mais plutôt une synergie. Travaillent avec les entreprises. Il n’aimerait pas habiter à Ivry. Pathé : Responsable du service des relations clients Ils ont enregistré une fréquentation de 9000 entrées le samedi précédent.

16


Ils sont en concurrence avec Disney Village, qui est le premier. Ils sont en 2e/3e position sur le marché des cinémas dans la région parisienne. Elle vient en voiture, habite la Seine et Marne. Le complexe cinématographique souffre d’un manque de restauration rapide de type macdonalds, il y a des restaurants comme Hippototamus ou la crêperie mais il n’y a pas de tabac ni de marchand de la presse. Les clients s’en plaignent. De plus, il est un peu mal situé, n’est pas desservi pas les transports en commun, ce qui fait que la majeure partie des clients viennent en voiture. Or le parking est payant (alors qu’à Disney, il est gratuit). L’atout du cinéma est sa tranquillité, ce qui fait que les gens ont un « coup de cœur » et y reviennent Créperie dans le multiplexe Homme, 50 ans. Ouvert depuis 6 ans. Leur statut est indépendant, rattaché au Pathé. Les clients y viennent avant ou après le cinéma. Marche plus le week-end. La clientèle est attirée par la tranquillité du multiplexe. Le multiplexe est en concurrence avec Bercy qui lui, jouit de transports en commun. Le manque de transports en commun est un vari problème pour lui. Il ne fréquente pas les berges, car il n’habite pas Ivry. La présence des industries n’est pas ressentie comme une nuisance. A part les transports, rien ne manque, il y a de plus en plus de clients depuis 6 ans et il a l’impression que le quartier bouge. Enquête auprès des associations, le 18/03 à Ivry Association Vivre ici ensemble : Les jeunes sont encadrés pour faire des sorties. Les activités de l’association sont financées par la mairie et le département. L’association est associée dans les projets. Ils travaillent avec d’autre associations : réunions inter quartier. Ils se regroupent avec la ville et d’autres associations. Appréciation sur le quartier d’Ivry Port : elle n’y va pas. Quartier triste. Avant il y avait des petits commerces maintenant il n’y en a plus. Association Espoir : Quatre éducateurs de rue dirigent l’association. Le local est situé à Ivry Port. Un monde associatif dynamique : maison JJR où beaucoup d’association sont présentes. Ivry Port est un quartier intéressant au niveau architectural, cela fait petit village. Quartier dynamique, assez animé. Attractivité des berges : accès pas facile, pas accessible aux piétons, pas agréable. Les jeunes de 12-25 ans sortent plutôt vers Paris. Association Au fil de l’Eau (cf. compte rendu d’entretien)

17


4.3.

M. Achart, délégué général Association Au fil de l’eau Le 3 avril 2008

Historique et présentation de l’association Outre le festival de l’Oh, l’association « Au fil de l’eau » n’a pas d’activités avec Ivry car la ville se situe juste après le barrage du Port à L’Anglais. Les différents barrages : Port à l’anglais sur la Marne, Conflans, Suresnes sont mis en place pour maintenir un niveau d’eau constant à Paris et permettre ainsi la circulation des bateaux mouches. Avec le niveau d’eau constant considérable, la rivière est un « escalier », et le niveau d’eau est variable entre les points de lâchés d’eau des barrages. Ivry se situe ainsi sur « la plus petite marche de l’escalier », et est très variable en termes de niveau d’eau. La ville est ainsi trop près du barrage, avec des risques de variation entre crue et étiage. Ivry se situe sur Chemin de halage sur la rive gauche de la Seine, pour rester à l’extérieur du méandre, après l’île aux vaches. Ceci fait qu’aujourd’hui les industries (gaz et électricité) et ports se trouvent de ce côté. Toutes les villes en rive gauche de Seine Amont sont ainsi plus industrielles. Il existe une trentaine de passage entre Paris et Rouen avec le chemin de halage. La navigation vers l’amont est plus simple que vers l’aval. Avant Ivry était doublé d’un canal (qui est l’A4 aujourd’hui) Historiquement, tout ce qui était situé au-delà de Paris était considéré comme des lieux d’entreposage ; la Seine était considérée comme rien d’autre qu’une barrière. Le transport fluvial n’était pas dans l’air du temps, en raison de la concurrence du train, puis du transport routier. Le transport fluvial pose des problèmes de relation avec l’hinterland, des dégagements ferroviaires et routiers. Néanmoins, il reste pour les matériaux les plus pondéreux, volumineux et les matériaux non périssables

Aménagement des berges : Partie Sud : La zone sud est aujourd’hui en totale déshérence, prisesoit par la route, soit par des emprises industrielles. A l’extrémité sud, à proximité de Vitry, il existait une plage et une maison de la baignade qui a été démolie il y a 15 ans (Cf l’apellation de la rue de la baignade). Aujourd’hui cette partie est occupée par un campement de sans domiciles fixes. Le Conseil général du Val-de-Marne envisage de refaire cette plage, en relation avec la directive européenne 2015 pour pouvoir se baigner dans toutes les rivières. Dans l’aménagement des années 50 il ne fallait

18


pas d’arbres, tout était minéral. La plage est restée car cette zone est en totale déshérence. En collaboration avec l’association Au fil de l’eau, le CG a ainsi refait des plages à Orly et Saint Maur. A cet endroit, il existe un oléoduc sous la rue et la piste cyclable ce qui limite tout décaissement. Le rapport au fleuve est mauvais, car pour défendre le bâti contre les crues, on construit des murs anti-crues. Or, cela empêche l’au de passer mais également le regard. Sur ce ppint, l’OIN déroge au PPRI, car des nouvelles constructions sont en zone rouge. Risque inondation L’intéressé défend l’idée de reconstituer les rivières et les bassins versants pour réguler les crues. Il estime ainsi qu’il faudrait enlever les voitures, les murets en escalier, et les murets anti-bruits anti-crues. A ce titre, il ne sera jamais possible de réguler les crues centennales, car les murettes anti crues ne pourront pas l’empêcher. Ainsi, il faut redonner de la biodiversité et une façade agréable, ce que ne permettent pas les murettes anti-crues. Une autre possibilité serait de les intégrer comme un élément du paysage en faisant par exemple des gradins où des promeneurs pourraient s’asseoir. Un exemple intéressant est celui de Choisy où les berges ont été détruites pour redonner une importance à la nature Il est nécessaire de prévoir ces contraintes d’inondation dans les constructions, en travaillant sur des liaisons entre le rez-de-chaussée et le premier étage (Cf entretien Martine Liotard, IAU). L’habitat doit être diffus avec des talus et des passerelles. Une autre solution serait des constructions perpendiculaires au fleuve, avec une entrée opposée au fleuve. Un arrêté de VNF dictait une expulsion des SDF en raison du risque inondation. On peut contacter à ce titre Mr Jaxel-Truel, ingénieur subdivisionnaire de Joinville Zone ICAL

Il y a des grosses variations du niveau d’eau. Les points faibles sont le trottoir écharpé, la liaison avec le centre commercial et les murs anti-crues. Il existe également des problèmes de parking. Il aurait fallu faire moins minéral. Les quais n’ont pas été conservés. Une proposition serait de travailler en gradin, en intégrant les murs anti-crues au paysage, pour s’asseoir et aussi penser à la gestion du risque. La gestion n’est pas bonne, il s’agit d’ « un espace public qu’on voudrait fermer mais qui reste ouvert ». En comparaison, à Paris le problème est différent car l’hinterland n’est pas le même et car les quais ont été conservés. Il est souhaitable de traiter et d’habiller les dessous des deux ponts Mandela. Un autre problème est la vitesse de circulation trop élevée des automobilistes entre les Ponts Mandela et le périphérique.

19


Relation entre le centre commercial et le fleuve : Le Centre commercial Grand Ciel a été étendu. A l’origine, il était plus vers l’intérieur. Une proposition serait de l’ouvrir sur le fleuve par des passerelles et des magasins avec une prise en compte des PMR. Il existe des espaces à reconquérir sous les ponts Nelson Mandela, en décroché. Des choses seraient ainsi à imaginer, concernant notamment les PMR. Une solution intelligente pour la promenade découverte de la Seine coûtera très chère.

20 Déviation du trafic routier

Il estime que tant qu’il y aura du trafic sur les berges, on ne pourra rien faire. Il propose de le supprimer de Vitry aux Ponts Mandela en le faisant passer par l’intérieur. S’il n’y a plus de trafic, l’on pourra ainsi décaisser le niveau des berges. Confluence :

Penser à l’habillage de la zone des pilotis sous Chinagora en lien avec la Passerelle aux câbles. A ce titre, Chinagora a bien pris en compte le risque inondation et ne sera jamais inondé car le complexe est construit sur pilotis. Néanmoins, il y a une zone délaissée en bas (occupé par des sans domiciles fixes). Des animations innovantes pourraient être développées sur la passerelle. Le Parc devra pouvoir être inondé. Ainsi, il ne faut pas cacher l’eau et les inondations mais vivre avec. En résumé, les propositions d’Au fil de l’eau seraient d’enlever le trafic routier et de le dévier, de reprendre un espace complet avec des animations innovantes et de récupérer des surfaces aujourd’hui imperméables. Cela pourrait s’inspirer des aménagements des bords de Seine à Choisy le Roi. Au niveau de la passerelle aux câbles si il y a un projet original qui se créé, une idée serait de développer des passeurs de rive, activité qu’Au fil de l’eau mène sur d’autres territoires. Il faudrait de plus redonner une continuité et traiter les aménagements de manière originale. Un exemple d’aménagement serait l’Ile Monsieur dans les Hauts-de-Seine, avec les anciennes friches des usines Renault. Ainsi, dans l’aménagement et l’urbanisme, l’intéressé estime qu’il faut toujours se poser la question : qu’est ce que j’apporte à l’histoire dans l’aménagement que je propose ? Quid de l’après projet et des usages du quotidien ? Ainsi, dans le cas d’Ivry, il faut penser aux crues futures en aménageant des canaux, des parcs inondables et des noues.


4.4.

Mme Milan sur le festival de l’Oh! Le 26 mars2008

Le festival de l’Oh! est un événement qui est complètement intégré au conseil général. Partenariat entre le Conseil Général et les villes qui y participent. Historique du projet Objectif : Valorisation du patrimoine aquatique du Val-de-Marne. 2 axes forts qui ont donné suite au festival de l’Oh! : - L’eau est une grosse identité de la région : fêtes populaires sur la Marne, guinguettes... - Développement de l’industrie en bord de Seine Grande place de l’eau dans le Val-de-Marne Projet du festival : Idée de créer une fête pour recréer un bon rapport à l’eau. L’objectif est de faire recomprendre aux habitants ce qui se passe autour de l’eau : idée de se promener (activités de loisirs) et dimension sensible avec les enjeux environnementaux. Le projet aujourd’hui 25 escales. Toutes les villes qui sont sur la Seine et sur la Marne accueillent le festival excepté 4 communes pour des raisons politiques (villes de droites) : Villeneuve-le-Roi, Ablon sur seine, Saint-Maur et Le Perreux 3 escales en Seine-Saint-Denis et une escale à Paris. Beaucoup de partenaires. Rapport des habitants à l’eau La Marne n’a jamais rompu le lien avec les habitants. Toute une partie est non navigable : développement de club de canoë, aviron... Accès aux activités nautiques. Les berges ne sont pas du tout bétonnées, pistes cyclables. Présence de ponts de passage. Les habitants vont se promener sur les bords de Marne, guinguettes... Ce n’est pas le cas de la Seine.

21


Il y a des industries tout le long + la voie de chemin de fer. Des endroits où il y a peu d’habitation. Les habitants n’ont plus de rapport au fleuve. La voie de chemin de fer a fait la césure. Objectif du festival : réappropriation de l’eau par les habitants pour l’écologie et l’environnement. Faire prendre conscience des grands enjeux environnementaux. Objectif du CG94 : Végétaliser les berges de Vitry jusqu’à Orly. (Et Ivry ?!) Dans l’idée d’un partage du fleuve pour Ivry : Au nord : il y aurait plutôt les industries, loisirs, sport/ Au sud végétalise préservation de l’environnement. A Champigny un projet d’équipement culturel lié à l’eau... Rapport différent à l’eau. Rapport au fleuve difficile : il y a des barrières alors qu’à Paris et sur la Marne il n’y en a pas pendant le Festival de l’Oh !. Infos autres sur le festival en lien avec Ivry Un travail entre le PAP, la ville et le CG94 doit être réalisé pour l’organisation du festival. Pendant très longtemps relations compliquées avec Ivry. Les élus ne voyaient pas l’intérêt du festival. Pas de rapport à l’eau. Le festival propose des déplacements en bateaux. Grand succès. 20 000 personnes en 2 jours. Mais à Ivry escale n’a pas beaucoup de succès. Il n’y a que 5 000- 6 000 personnes. D’autres escales telles que Vitry font 20 000 personnes.

22


Annexe 5 : COMPTE RENDU DES ENTRETIENS AVEC LES COMMUNES 5.1.

M. Monnet, DGST de Charenton-le-Pont Le 12 mars 2008

Référent : aménagement des berges de Marne : Joinville le Pont, St Maurice

Les relations entre Charenton et les autres acteurs Les relations avec Ivry ont longtemps étaient délicates, voire très dures. Mais depuis l’arrivée du nouveau maire de Charenton, Jean Marie Bretillon, les relations sont meilleures mais encore loin d’être parfaites. Charenton fait partie de l’ACTEP, l’association des communes territoriales de l’Est parisien (23 communes du Val de Marne et de la Seine Saint Denis), dont l’objectif est de contrebalancer le poids de la Défense. Cette association ne concerne pas d’autres communes de la Seine. De plus, Charenton ne fait pas partie de l’association Seine Amont développement. M. Monnet explique ces divisions par des divergences politiques, entre l’Est du département, communiste et le Nord-Ouest, plus libéral. Sur ce point, il souligne que le conseil général (majorité communiste) et la ville ont des relations paradoxales. En fait, Charenton et les communs alentours sont en froid avec le reste des communes du département pour des raisons politiques. Charenton souffre du poids de Paris, mais le travail de l’APUR semble très bénéfique. Cette dernière travaille en complète transparence avec Charenton, notamment sur le prolongement de la ZAC Paris Bercy. L’idée est de « prendre un tronçon de la ville de Paris et de le marier avec Charenton ». Il y a donc une vraie volonté de développement à l’image de Paris, et plus précisément de Bercy. Charenton et le port autonome de Paris ont des relations conflictuelles. Le projet de navette fluviale ne concerne pas Charenton, car seul un garage à bateaux sera implanté. De plus, il ne trouve pas utile de rajouter un arrêt sur sa commune, car cela rendrait inefficace ce mode de transport si le nombre d’arrêt est trop important.

23


Logique de développement de la ville. Potentiel des berges de Seine. La logique de développement de Charenton s’oriente vers Vincennes, St Maurice, St Mandé, qui forment une entité politique, autour du bois de Vincennes. Ils se sentent plus «entre eux ». De plus, logiquement, Charenton est tournée vers Paris et le quartier de Bercy, dont la ville espère le prolongement afin de modifier l’échangeur, dans un premier temps. Il faut souligner que Charenton s’est beaucoup développé avec l’arrivée de sociétés importantes. Les berges de Seine de Charenton présentent peu de potentiel avec la seule présence d’un stade, donné par la DDE en 1970, auquel s’est rajoutée une piste d’athlétisme. M. Monnet parle de ces équipements, comme des « délaissés des berges ». Les berges représentent une bande de terrain d’une dizaine de mètres, ce qui explique l’impossibilité d’aménagement. Seule une piste cyclable fait office d’aménagement des berges. Le problème est évidemment lié à l’A4, qui, « si elle devait se faire aujourd’hui, elle ne se ferait pas là ». Le projet de recouvrement de l’A4 est à l’étude mais ne concerne que le Sud de Charenton, vers le stade. « Les charentonnais sont partis des berges » et il faut désormais reconstruire point par point en espérant le recouvrement partiel de l’autoroute. Mais à l’heure actuelle, il n’y a rien de concret car l’Etat ne prend pas le relais. Les berges représentent un trait continu, il n’y a pas d’intérêt à les aménager Les voies ferrées fragmentent le territoire mais il y a une réelle entité unique à Charenton, que notre interlocuteur explique par la présence de nombreux équipements publics. Il reste encore du travail pour 10-15 ans. Les franchissements de la Seine Passerelle Ivry-Charenton ou passerelle dite « aux câbles » Cette passerelle a posé problème par le passé. Elle représente une liaison entre les deux villes, ce qui complexifie son réaménagement. A l’origine, cette passerelle, dite « aux câbles », a été mise en place par les allemands au début du 20ème siècle dans le but d’alimenter Charenton en chaleur provenant d’Ivry. De même, des canalisations d’eau usée sont présentes qui relie l’aval et l’amont de la Seine afin de lutter contre les risques d’inondation. Un syndicat, selon M Monnet, se constitue à l’heure actuelle afin de réhabiliter cette traversée. L’idée qui ressort est de créer un musée. Des parcelles sur le territoire d’Ivry devront être modifiées, notamment les parcelles du BHV. L’intérêt de ce projet pour Charenton est d’en profiter pour prolonger cette passerelle au dessus de l’A4 pour réellement liée Ivry à Charenton, jusqu’au bois de Vincennes.

24


-

Les ponts Mandela

Ces ponts sont, selon M. Monnet, peu utilisés car trop routiers. Pour lui ces ponts n’ont aucun potentiel d’évolution et ne constitue pas un réel lien entre les deux villes. -

La confluence

L’opération Chinagora est issue du projet banlieue 89 et c’est F. Mitterrand qui a officialisé ce bâtiment. C’est un énorme fiasco : « Chinagora va devenir une vraie cité interdite ». Il n’y a pas de concertation entre les trois villes, ce qui pose problème car le terrain appartient à Alfortville. Il n’y a jamais eu de tentatives pour que ces trois communes se rencontrent. Il n’y a aucune relation avec Alfortville, M. Monnet ne connaît pas la personne en charge de l’urbanisme dans cette commune. Ces deux communes sont en froid. Auparavant, les deux communes étaient dans le même canton et les deux maires se détestaient. Le canton s’est scindé en deux et depuis, il y a une indifférence totale entre les deux communes. Or ce n’est pas au préfet d’intervenir pour mettre en place un syndicat. De plus, il faut prendre les citoyens en compte. Or rien n’est fait, ce qui explique en partie le verrouillage de cette réhabilitation. La région est trop marquée politiquement (socialiste) ce qui rend difficile la communication. L’idée d’une communauté urbaine Est Parisienne est très compliquée à monter La qualité de la façade urbaine d’Ivry et vision future du territoire de Seine Selon M. Monnet, Ivry était, auparavant une ville « mal famée », mais les choses évoluent et elle devient une ville agréable et cela malgré les différences idéologiques entre les deux communes, il trouve important de créer des liaisons entre elles. Il trouve que les berges d’Ivry sont bien aménagées et « de goût». Son référent tend vers un aménagement paysagé des berges afin d’offrir des lieux de détente. L’aménagement des berges de la Marne pour Charenton est à l’étude dans cette optique, à l’image de Joinville ou St Maurice. Le centre commercial Grand Ciel a été victime de l’arrive du centre commercial de Bercy Il faut noter la concurrence d’équipements publics entre les deux villes. Il n’y a pas de relations réelles entre les deux villes, en termes d’emplois, de transport. Le maire d’Ivry est un maire qui « fonce dans le tas », qui a une âme de bâtisseur. La politique de réserve foncière est très efficace.

25


Selon lui, il faut que les habitants aient une vision intercommunale du territoire ce qui est loin d’être le cas. Les gens ne veulent pas sortir de leur commune. Les liaisons en transport en commun sont trop laborieuses. C’est la commune qui subventionne les lignes de bus vers St Maurice et Paris-Bercy, sans quoi elles n’existeraient pas. La commune a du travailler dur pour avoir une fréquence régulière de 7-8 minutes de la ligne 24 vers Paris. Selon lui, il est difficile de négocier avec le STIF. Or, il lui semble indispensable de créer une facilité de liaisons entre les deux communes. Bien que Charenton soit correctement desservie en transport en commun, le manque est réel.

26


5.2.

Mme Lasne, directrice général de l’aménagement de la mairie d’Alfortville Le 12 mars 2008

Référent : la façade urbaine de Levallois Cette rencontre était très axée autour des questions concernant les projets et les relations qu’entretient Alfortville avec les communes alentours. Mme Lasne a répondu à l’ensemble de nos questions en mêlant son ressenti personnel (notamment en terme de critique de projets) au discours prôné par la commune. Le référent urbain de Mme Lasne en termes de façade urbaine serait celui de Levallois Peret. Quelques repérages concernant Alfortville Alfortville appartient au périmètre de l’Opération d’Internet National gérée par l’EPORSA. Il est à noter que la ville d’Alfortville n’est pas représentée en tant que tel au sein de l’OIN. Le maire de la ville, René ROUQUET (PS, réélu) y siège mais ne représente pas sa ville, il représente l’intercommunalité. La ville a également intégré l’association Seine amont développement. Dans le cadre de cette association, plusieurs études ont été réalisées sur la Seine qui est identifiée comme un élément fédérateur du territoire de l’OIN. De plus, depuis le 1er janvier 2001, la ville appartient également à la communauté d’agglomération de la Plaine centrale du Val-deMarne qui regroupe Alfortville, Créteil et Limeil-Brévannes. Cette intercommunalité s’est vu confier plusieurs compétences dont la voirie d’intérêt communautaire, un service lecture publique (gestion des bibliothèques, médiathèques, ludothèque,…), la propreté (entretien des rues et collecte des ordures ménagères), la problématique des gens du voyage et l’environnement. Dans les faits, cet intercommunalité est davantage une mutualisation d’équipements et de services. Il ne s’agit pas, ici, d’une logique de territoire.

Appréciation qualitative des berges Cette vision est négative. La frontière entre Alfortville et Ivry est marquée par la Seine. Les deux villes sont voisines sur un espace très restreint (plus de liens par rapport à Vitry-sur-Seine). Deux aspects justifient cette impression négative sur la façade urbaine de la ville : D’abord le tissu urbain industriel qui n’est pas très chaleureux et ne pousse pas les habitant d’Alfortville à « admirer le paysage ». Puis, le fait que les berges, sur cette partie du territoire d’Ivry soit ponctuées de bidonvilles (Sabine Lasne a employé le mot « campeurs »)

27


Appréciation des projets d’aménagement -

Chinagora et la confluence :

Cet espace appartient au périmètre de l’OIN qui l’identifie comme un espace à enjeux. La commune d’Alfortville prône une mutation urbaine totale de la zone. Aujourd’hui, le complexe accueille, un hôtel ainsi que des restaurants et un centre commercial. L’ensemble est fortement délaissé. La ville voudrait faire de cet espace une vitrine de la commune en y construisant des bâtiments pour accueillir de l’activité tertiaire. Il est important de souligner que pour les habitants ce territoire n’appartient pas à la ville, il y a donc un réel besoin de réhabilitation pour faire de ce terrain stratégique un vrai élément structurant de la commune. L’un des problèmes majeurs concernant cet espace est la question de la domanialité. Le complexe Chinagora et le terrain appartiennent à des chinois ce qui n’est pas pour facilité la réhabilitation du complexe ! Pour le projet à venir, la volonté de la commune est de tourner la page Chinagora et ainsi ne plus faire référence à cette opération qui est un fiasco ! Sabine Lasne met en avant l’importance du développement des transports en commun au niveau de la confluence. Elle a notamment émit la possibilité de construire un TCSP sur le pont d’Ivry pour une meilleure liaison entre les deux villes. Le but recherché est également de connecter Alfortville au métro 7 et/ou au RER C. De plus, pour notre interlocutrice, l’aménagement du pont d’Ivry dépendra beaucoup des aménagements réalisés lors de l’opération avenir Gambetta. -

L’entrée de ville sur la Marne :

La ZAC des bords de Marnes est en phase opérationnelle. Le foncier est maitrisé. Le projet prévoit 18 000 m² de bureaux depuis la Marne jusqu'à l’avenue Charles de Gaulle. A proximité de cette ZAC, la passerelle Charenton-le-Pont est également perçue comme un espace à enjeux. Ce projet est financé par le Communauté d’agglomération dans le cadre de ses compétences environnementales. Le but étant de créer sur la passerelle une piste cyclable pour améliorer la liaison entre Alfortville et Charenton.

28


-

Opérations d’aménagement sur les berges de la commune :

L’opération Activille, en face du pont d’Ivry, a abouti à la construction de bureaux. Elle a vu le jour il y a une quinzaine d’année. Plus en Amont, l’OPAC a réalisé une opération visant à construire des logements étudiants. En continuant vers le Sud, au niveau des services techniques de la ville, un début de réflexion émerge petit-à-petit visant à construire du bureau dans le secteur. Toujours en descendant vers le Sud, l’opération Apollonia c’est déroulée en deux étapes. La première a débuté en 1998/1999 et la seconde s’est achevée il y a 4-5 ans. L’opération a abouti à la construction de logements. Entre Apollonia et la ZAC des pontons, une réflexion est née visant à créer un espace vert. Après la ZAC des pontons, la commune voudrait intensifier légèrement le bâti. Enfin, toujours plus en amont, une grosse opération pour la construction d’un centre aquatique devrait voir le jour rapidement (début du 2e trimestre 2008). L’architecte chargé du projet est Mr Jacques Rougerie. Il faut rajouter ici que selon M. LASNE, les projets sur les berges de Seine profitent plus aux usagers de la rive opposée, en terme de visuel. Elle explique qu’Alfortville est « très généreux ». Elle souhaiterait des entrées de ville dégagées, aérées en développant des espaces verts. Les habitants ne montrent pas une grande volonté pour accéder aux berges, et la commune ne semble pas aller contre cette tendance. A l’heure actuelle, la priorité est sur la sécurisation des quais, dans un e optique de développement des promenades. La logique de la commune d’Alfortville vise à rééquilibrer les activités et le logement sur l’ensemble de son territoire. Actuellement c’est un territoire qui est en déficit d’immeubles de bureaux notamment dans les quartiers Nord qui sont principalement des quartiers d’habitation. C’est pour équilibrer la balance entre logement et activité que la commune privilégie la construction de bureaux. Concernant la question d’un idéal urbain pour la ville d’Alfortville, Mme Lasne nous a répondu vouloir réalisé le même type de façade urbaine qu’à Levallois en moins dense. Elle parle d’un front bâti en escalier avec des percées visuelles importantes. Pour cela, il faudrait continuer les efforts actuels en dégageant les entrées de ville, notamment l’entrée de ville du pont d’Ivry et en poursuivant l’effort relatif à la réglementation publicitaire.

29


Jeux d’acteurs La commune d’Alfortville semble avoir de bon rapport avec Ivry ainsi qu’avec le département qui reste malgré tout peu présent dans les différents projets évoqués. La création de l’association Seine Amont a permis une réelle collaboration entre les différentes communes de la Seine (excepté Charenton). Historiquement cette collaboration date d’une dizaine d’années et la tentative de projets dans le cadre du PIC URBAN (appel à projets européens sur le thème de la qualification urbaine), impulsée par la région. C’est le premier réel projet intercommunal dans l’optique d’avoir des financements. Bien que le projet n’ait pas été retenu, il a permis de créer une dynamique et faire prendre conscience aux communes concernées, qu’elles avaient des intérêts communs. Cela s’est concrétisé par la création de Seine Amont. Il y a donc une vraie collaboration communale mais celle-ci est limitée du côté d’Alfortville par manque de moyens humains. Cette dynamique s’essouffle en ce moment à cause de la concurrence de nombreux projets sur le même territoire, notamment l’OIN et la création de l’EPORSA. Cela « phagocyte les échanges » et l’association Seine Amont, selon Mme LASME est en perte de vitesse et risque de se trouver dépourvue de financements dans l’avenir. Enfin, il faut souligner le fait que la ville d’Alfortville n’a pas de regard sur ce que fait Ivry. Si cela est le cas, cela reste très informel. En outre, les rapports apparaissent plus tendus avec le PAP malgré l’existence d’un arrêt pour le bateau bus au niveau de Chinagora. La commune n’a pas de relations directes avec la ville de Paris, malgré tout, elle est fortement dépendante des décisions prises par la capitale et notamment sur les questions relatives aux transports en commun et le stationnement. Si Paris limite les places de stationnement alors les transports en commun sont saturés à Alfortville. Alfortville souhaiterait une augmentation de la fréquence du RER D. Les relations sont quasi inexistantes avec Charenton-le-Pont.

30


5.3.

Mme Tuméléro, directrice du service coopération intercommunale à la mairie de Paris Le 01 avril 2008

Remarques : Mme Tuméléro a pris le temps de répondre à l’ensemble de nos questions. Cet entretien a permis de manière quasi-exhaustive de connaître le point de vue et les directions qu’aimerait suivre la ville de Paris concernant les projets d’aménagement sur Ivry. Quelques repères concernant ce service Ce service de coopération intercommunale existe depuis 2001. C’est une volonté du maire Bertrand Delanoé. Selon Mme Tuméléro il n’existe pas d’autres structures équivalentes car il n’y a pas besoin de ce type de services dans les autres grandes villes, ces dernières étant constituées en communautés urbaines. Le démantèlement du département de la Seine a créé une vraie « pagaille » dans l’appropriation de terrains. Cela explique que Paris possède encore de nombreux territoires en première couronne. Projets et réflexion entre Paris et Ivry Il existe un protocole de coopération entre Paris et Ivry, disponible sur le site Internet de la ville de Paris. Ce document comprend de nombreuses actions, trop selon Mme Tuméléro car il n’est pas possible de tout faire. Certaines actions ont donc été prioritaires, notamment l’interface entre PRG et Ivry qui représente le projet phare. De nouveaux liens vont être créés, mais ils ne sont pas centrés sur les berges mais plus à l’intérieur du tissu urbain. Ce travail est la suite du projet réalisé par l’architecte Yves Lion. Il n’y a pas de travail opérationnel sur les berges en terme de continuité, bien qu’il y ait eu une réflexion avec l’association Seine Amont Développement où Paris a été associé dans le cadre des ateliers. -

Projets d’aménagement entre le périphérique et les boulevards des maréchaux

Le projet du prolongement de l’Avenue de France retenu a été celui d’Yves Lion. Ainsi deux fourches vont relier cette avenue vers le boulevard Bruneseau/rue Molière et la porte de Vitry (pas encore de tracés adoptés). L’idée d’Yves Lion est le prolongement de l’Avenue F. Mitterrand avec la création de l’allée de Paris-Ivry passant sous le périphérique et le boulevard des maréchaux. Au début, il était prévu de privilégier les déplacements doux sur cet axe mais le côté peu sécurisant de cette voie pour le piéton (car il s’agit d’un passage sous un ouvrage d’art imposant) a poussé à ouvrir cette rue à la circulation automobile afin d’atténuer le sentiment d’insécurité.

31


Ce projet évoque également la reconfiguration de l’échangeur et notamment de la question de la sortie du périphérique intérieur. L’arrivée du T3 complexifie ce secteur, auquel il faut ajouter l’arrivée très probable du TCSP « vallée de Seine ». Prévu sur les bords de Seine, il ne sera pas possible de créer une continuité jusqu’à la BNF par les quais. En revanche, quand l’avenue de France sera terminée, il faudra créer une interconnexion entre le T3 et le TCSP. A l’heure actuelle, une étude de flux est en cours afin de mener à bien cette réflexion sur les cheminements : « dans tous les cas, on ne fera pas passer le TCSP sur les quais d’Ivry et l’avenue de France ». La liaison n’a donc rien de certain. L’idée serait de dissocier l’itinéraire ascendant et descendant. Des constructions sont prévues entre le boulevard des maréchaux et le périphérique, avec le déplacement de la cimenterie CALCIA. Sur ces îlots, l’idée est de créer une mixité habitat / Activité. Mais rien n’est arrêté et la nouvelle mandature risque de faire évoluer les choses : « s’il y a des tours, il faudra une révision du PLU ». Ce débat délicat risque d’être long et il faudra alors plus de temps pour voir les choses aboutir. Il y a cependant une volonté de construire avec des impératifs socio-économiques dans une logique de densité. Il faut un programme qui puisse accueillir des activités économiques afin de maintenir une vraie dynamique économique dans ce secteur. Le logement a également son importance dans cette programmation. Le grand équipement (TGI ou pas) aura également un rôle important dans la dynamique de ce secteur. Les zones sous le périphérique posent problèmes car se sont souvent des zones qui accueillent des populations marginales, ce qui est classique sous ce type d’ouvrages. Mme Tuméléro milite pour des cohérences dans les continuités mais sans forcément créer un traitement uniforme. Elle perçoit la porte de Paris/Ivry comme une sensation nette de changement de quartier. Il est cependant difficile d’assurer une continuité globale. Les problèmes de sécurité sur les quais sont importants et une prise de conscience a émergé suite à l’accident mortel, il y a quelques mois d’une cycliste renversée par un poids lourd. Le problème majeur se situe au niveau du pont Masséna où il n’y a pas beaucoup de place. L’idée est de faire passer les cheminements doux « dans une arche », un pylône du pont. -

Relation Ivry – Paris

Il n’y a pas de volonté de rechercher une continuité ou une discontinuité avec Ivry. Ces derniers « sont moins farouches sur la question des tours ». Le territoire d’Ivry proche de Paris est caractérisé par du tertiaire alors que PRG s’oriente sur une logique d’aménagement plus mixte, comprenant donc plus de logements. Ivry a été associé dès 2001 dans le jury du prolongement de PRG. De même Paris travaille avec Ivry sur le SYCTOM mais aussi sur Avenir Gambetta. Cette association aurait eu lieu même si Paris n’avait pas de terrains, les enjeux étant de grande envergure. Le territoire de PRG et de la Seine Amont doit se réfléchir à une grande échelle, notamment pour la question des transports en commun. C’est ainsi que la question de l’amélioration de la fréquence du RER C en amont de la Seine est importante pour Paris afin de mieux irriguer ces territoires et limiter la congestion à Paris. Mais le TCSP ne suffira pas, une fois que les programmes Avenir Gambetta, des Ardoines et de Choisy seront terminés. Le prolongement de la ligne 10 du métro, bien qu’à l’état de réflexion ne semble pas si aberrante.

32


L’engagement de Paris dans ces questions de transports en banlieue s’explique également par le fait que la ville participe à hauteur de 30% au financement du STIF. Paris milite pour une réflexion à l’échelle métropolitaine. La structure n’est pas arrêtée mais dans ce cadre toutes les communes sont concernées par ce territoire car de nouveaux échanges sont à penser. Exemple du parisien qui travaille à Avenir Gambetta et inversement. Il faut percevoir ce territoire comme un bassin de vie et non se limiter à l’échelle communale : « on ne peut pas continuer à raisonner en s’arrêtant aux limites communales ». Il y a besoin d’une bonne relation avec les communes voisines en vue de conforter la confiance mutuelle. Selon Mme Tuméléro, il faut prendre plus de temps pour réfléchir ensemble. Il faut donner à l’autre le droit de regarder ce qui se passe de l’autre côté. Encore aujourd’hui, de nombreux projets en banlieue s’arrêtent aux limites communales alors que ces villes reprochent à Paris de ne pas s’ouvrir. Appréciation qualitative sur différents aménagements d’Ivry -

La promenade haute

En ce qui concerne la promenade haute, elle ne veut pas émettre d’avis. Elle milite cependant pour que chacun ait la liberté d’accéder aux berges. Les notions de mixité temporelle et d’aménagements partagés lui plaisent beaucoup. Le fleuve doit être utilisé comme un axe de transport. Il faut des installations portuaires tout en permettant d’autres usages des berges. Le problème réel de la promenade haute est qu’elle ne permet pas le lien avec Paris. -

Le tissu urbain d’Ivry

Elle note les problèmes des transversales, des ouvertures vers la Seine. Il faut qu’Ivry selon elle, s’en préoccupe car pour le moment le SYCTOM bouche tout. Une perméabilité au moins visuelle pourrait être une bonne chose depuis la rue Mitterrand. Il faut rendre ce quartier « à une échelle plus humaine » et faire des îlots de petites tailles. Ivry est constitué de grands îlots, peu perméables. -

La passerelle aux câbles

La passerelle aux câbles est constituée en son sein de réseau EDF. La RATP y avait des locaux autrefois, puis le passage a été permis pour le piéton, et enfin le vélo. Lors de la dissolution du département de la Seine, cette passerelle a été « donnée » à Paris alors que la ville n’en possède pas la légitimité. Cette passerelle est structurellement solide malgré le béton armé qui éclate avec les infiltrations. Esthétiquement, cette passerelle est un exemple d’architecture de l’époque du béton armé. Elle a des qualités qui plaisent à certains et pas à d’autres.

33


Cependant, la création d’un pont coûte une fortune. Le territoire de Seine amont est confronté à un manque de traversés. Or cette passerelle qui permet le passage des piétons, des vélos et des câbles électriques a son importance. Elle a donc des raisons de persister et elle va donc être réhabilitée car les accès du côté aval ne sont pas possibles. Le protocole Paris Ivry prévoit une étude conjoint avec Charenton pour son éventuel prolongement au-delà de l’A4, jusqu’au bois de Vincennes avec des circulations douces. A cela est venu se greffer le projet de cité de la ville avec l’architecte TRECOT (de l’équipe de CHEMETOV) avec une université, un musée, … sur l’histoire de l’humanité. Cette idée a plu à tous les acteurs concernés même si les conseils régionaux et départements se sont montrés plus neutres. Les trois villes et le conseil général font partis de l’association pour la création de la cité de la ville (APCCV) qui deviendra un jour peut être une SEM. Paris soutien ce projet, notamment pour l’idée de prolongement de la passerelle. A cela s’ajoute le projet métropolitain qui peut être une plus value très importante. Le fait que Paris soit propriétaire de la passerelle n’est pas la seule raison à sa participation. Paris ne souhaite pas s’impliquer dans ce projet en tant que propriétaire de la passerelle. Selon Mme Tuméléro, le propriétaire de la passerelle devrait être le conseil général. Elle considère que les communes limitrophes ne pourraient pas en supporter financièrement la réhabilitation et l’entretien. Ce projet entre dans le cadre de l’OIN, dans un secteur emblématique qu’est la confluence. Ce projet se défend, également par l’arrivée de Voguéo. Mais il reste le problème de Chinagora qui est « une verrue qui végète depuis des décennies » Le lien sociologique Paris Ivry Le quartier au sud de PRG, « Villiers Boutreau » a connu un GPRU avec des études socio-économiques sur cette population modeste. Les résultats ont montré que cette population est beaucoup plus attirée par les commerces Ivryens (marchés, commerces de proximité, ..). Elles préfèrent Grand Ciel au centre commercial de Masséna. Le prix est sans aucun doute pour beaucoup dans ce choix, mais il y a aussi un aspect sociologique. Ces personnes se sentent plus proches d’Ivry que du 13ème arrondissement. Mais ici nous quittons l’urbanisme et entrons dans une logique commerciale. Les enseignes sont des locomotives et démarches les communes.

34


5.4.

Mme d’Araio, chargée d’étude à Vitry-sur-Seine, Le 21 mars 2008

Projets dans le secteur Le périmètre de l’OIN n’est pas continu entre Ivry et Vitry. Deux périmètres distincts concernent chacune des deux villes. Entre les deux il existe la zone Vulcain, projet qui est indépendant des périmètres OIN. Ceci permet, a fortiori une plus grande liberté d’action. A proximité de cette zone, Vitry a monté une opération OPAH. Y sont prévus environs 1000 logements pour une surface de 23000m² (le COS est de 2,25 pour les activités contre 1,25 pour les logements). Coopération entre Ivry et Vitry Les deux villes sont en pourparlers pour la création d’un boulevard urbain commun sur l’avenue Anatole France. Les rencontres entre Ivry et Vitry sont récentes et motivées par de raisons : Vitry s’informe sur l’étude faite par Ivry sur son patrimoine bâtit. Elle réalise une étude similaire. Elles se côtoient également sur le secteur en lien avec la zone Vulcain. Par ailleurs, Vitry travaille avec le Conseil Général en vue de l’élargissement du quai et des berges. L’objectif serait d’implanter un TCSP (a priori des bus en Site Propre) sur le quai et de renaturer les berges. Les berges sont gérées par deux acteurs, VNF et le CG. Point de vue sur l’entrée de ville La ville affiche une volonté de marquer son entrée au niveau des quais en y implantant des immeubles jusqu’à R+7. A contrario, sur le boulevard de Stalingrad la ville prône une continuité du bâti. Activité Vitry affiche une volonté de garder une mixité dont le rapport serait 60% d’activité et 40% d’habitation. Aujourd’hui, l’activité est plutôt du type PMI. La ville souhaiterait passer à du PME.

35


Ouverture visuelle Depuis certains appartements situés dans l’OPAH on peut voir le bois de Vincennes. L’ouverture visuelle est un atout majeur (notamment en termes de prix immobilier). Les emprises industrielles de faible hauteur côté Ivry laisse place à une large ouverture visuelle depuis les appartements. La ville s’est posée la question de la rue de la baignade, et en définitive les futurs projets lui tourneront le dos, entraînant un manque d’animation fort à ce niveau. Le manque de projets sur la parcelle Total dans la même échelle de temps que ceux mis en place du coté de Vitry empêche d’accorder les aménagements de part et d’autre.

36


5.5.

Mme Pétillot, chargé du transport et des déplacements à la Mairie d’Ivry-sur-Seine Le 18 mars 2008

Elle a travaillé essentiellement sur l’étude Transitec. Et le dossier Avenir Gambetta est le gros dossier du moment. La Sadev qui est l’aménageur réalise des études dite plus opérationnelles. Notamment il se pose la question de la réalisation d’une deuxième gare pour desservir le territoire de ce secteur là. Les transports en commun Le Stif a défini un certain nombre de lignes de bus que la RATP appelle mobiliennes et les lignes font l’objet d’un comité d’axe qui doit se charger de l’amélioration des conditions de circulation de ces bus pour l’amélioration de leurs régularités. Il y a eu plusieurs actions qui ont été menées, notamment l’information avec le temps d’attente mise en cadre avec le PDU, il ya aussi ensuite l’aménagement de couloir de bus pour permettre au bus de gagner en priorité et les priorisation des bus aux feux pour permettre au bus de dégager le carrefour. A Ivry 4 lignes ont été choisi pour faire partir ce travail sur les 7 lignes pour faire l’objet de ce type de travail, de comité d’axe. La ville d’Ivry a deux lignes de bus mobiliennes très importantes, les lignes 323 et 325. La ligne de bus 323 vient d’Issy les Moulineaux et elle s’arrête à la gare d’Ivry sur Seine. La ligne de bus 325 vient de Vincennes, elle passe par la Place Gambetta et elle se connecte en radial à la Bibliothèque François Mitterrand. Il faut savoir qu’il est prévu que la ligne 323 soit prolongée vers la place Gambetta pour se remailler avec la 325. Les deux lignes se maillaient auparavant au métro de mairie d’Ivry. C’est ce qu’on appelle une rocade structurante de première couronne. C’est à dire que les deux bus vous permettent de faire quasiment la moitié du tour de Paris avec un seul échange. Il était important de les reconnectées. C’est une ligne mobilienne qui a des objectifs de vitesse commerciale. Ce qui a fait l’objet d’un comité d’axe qui n’a pas été accepté. Dans le cadre du déplacement urbain d’Ile de France, il y a eu un certain nombre de « pôles » de gares ou de métros. Pour les « pôles », l’objectif est d’améliorer l’intermodalité autour des pôles. Sur Ivry on est sur un bi pôle (métro et gare) mais la ville d’Ivry a eu le finance pour un pôle. La gare d’Ivry, même si on a eu une faible desserte, on a un trafic aussi important que sur le métro où la fréquence est plus importante. La gare est tout de même utilisée même si elle a une faible fréquence. Le Stif commence à s’apercevoir que le Val de marne n’a pas une offre de transport aussi développée que les Hauts de Seine ou le reste du Val de Marne dans le secteur de Seine Amont. Aujourd’hui pour augmenté le trafic donc les fréquences, il faut créer deux voies supplémentaires. Aujourd’hui à la gare, vous avez trois sillons centraux. Vous avez des trains qui vont à Orléans, des trains vers Juvisy et des omnibus qui s’arrêtent tout les quarts d’heure. Aujourd’hui il n’y a pas de création de voies nouvelles (centaines de millions d’euros) et il n’y a pas de financement, on ne sait pas trop où on va. Dans le PDU de Paris dans lequel on a beaucoup été associée, ils souhaitaient mettre au

37


RER la fréquence d’un métro comme dans Paris intramuros. Sans doublement des voies, il n’y aura pas d’amélioration réelle de la fréquence. C’est le seul transport lourd qu’on a actuellement. La ligne de TCSP est mise en place par les villes (tracé non défini). L’utilisation du parkway et l’utilisation de la Seine devaient servir en étant jointes ; mais la Ville de Choisy ne veut pas de maillage à Choisy car il y a déjà trop de bus. L’élargissement de l’avenue Jean Jaurès est possible mais des problèmes de points durs se créent. Quand les travaux d’élargissement des voies durent dix ans, c’est trop long. Service de Navette Fluviale Un service de navette fluviale va s’ouvrir le 2 juin 2008. Mais il sera inauguré le 24 mai 2008 pour le festival de l’Oh. Ce service de navette fluvial s’appelle Voguéo. Aujourd’hui, c’est une expérimentation pour une durée de 31 mois, jusqu'à la fin de l’année 2010. La fin de l’année 2010 coïncide avec la fin de la concession de service public que bateau bus à aujourd’hui sur le tronçon central. Bateau Bus est un service de transport public, de transport de voyageurs, essentiellement touristique mais il propose des tarifs pour les personnes qui ont la carte orange et les étudiants mais les tarifs restent élevés. 80 à 90% du transport touristique. L’idée est de tester sur un tronçon qui ne remettrait pas en cause l’exploitation actuel. Sur le tronçon central ça posait des problèmes juridiques. L’Est à été choisi pour des questions de dessertes plus déficientes qu’à l’ouest notamment Rive gauche, Rive droite. Du coté de Charenton, ils ont des bus qui vous ramène directement sur Bercy ou sur la Bibliothèque François Mitterrand. Ils ont des lignes de métro, RER, en radiales proche du centre, beaucoup de lignes bus qui les connectent à Paris et sur les deux rives. Ce n’est pas le cas de la ville d’Ivry ou le RER est éloigné du Port. Une fréquence tous les 20 minutes le matin et le soir et 30 minutes en heures creuses. C’est un transport assez lent. Quand je pars de gare d’Austerlitz vers l’école de vétérinaire, je mets 42 min J’en ai pour 30 min entre Ivry et la gare d’Austerlitz. Pour les temps de parcours, on ne peut pas circuler à plus de 12 km à Paris, quand on sort de Paris on peut circuler jusqu’à 18km/h. Ce qu’il avait été espéré par le STIF, c’était au moins sur le tronçon plus éloigner comme Bercy ou le Pont de la Gare c’était de demandé une dérogation et d’augmenter de 12 à 18 km/h. Volonté à la fin de l’expérimentation que les boucles se chevauchent sur plusieurs stations avec plusieurs rabattement possible pour que la rupture de charge ne se face pas sur un même point. La grande question de ce transport, c’est de savoir si réellement des gens vont l’utiliser pour des trajets domicile-travail et si ce n’est pas seulement des gens qui ont du temps en loisirs ou un salarié qui a plus de temps le soir. Le temps d’attente est plus important pour les

38


entreprises qui se trouvent ici. Mais c’est intéressant notamment pour le siège social du centre Leclerc, ils font dormir leurs salariés au niveau de Bercy Cours St Emilion. Pour les habitants d’Ivry pour aller à gare de Lyon c’est intéressant vous êtes tous de suite connecté, alors que par les transports, c’est très long. C’est une carence démontrer par le STIF. Le choix de l’escale ? Concurrence entre Est et Ouest, pour l’expérimentation, il fallait monter le dossier très vite si on voulait avoir une durer d’expérimentation suffisamment importante. Le Stif voulait ouvrir les stations mi -2008. A l’Est on avait des quais quasiment tous aménagés, exploitables en état. Au départ le Stif nous avait proposé deux conditionnements, en face de la rue Victor Hugo vous avez ici une sorte de mini quai, coincer entre deux bétonnières (proche des entreprises mais peu accessible). Ensuite, il y avait l’idée de les mettre au pied du pont Nelson Mandela. La ville d’Ivry a proposé l’implantation sur le ponton du PAP qui dispose d’un espace déjà aménagé. Le positionnement de l’escale c’est fait de manière pragmatique. Pour une question de temps et de desserte. Pour améliorer l’accessibilité à la zone ICAL, la ville d’Ivry a réalisé un passage piéton et un feu. Il y a peu de piétons qui peuvent circuler le long du trottoir, les trottoirs le long du bâti ont été améliorés. Les projets Dans le cadre du projet du RD52 du pont Nelson Mandela à la rue des péniches, il est prévu dans le cadre de cette énorme projet, la création d’un belvédère qui enjambe le quai. Et qui vient ensuite se terminer par des escaliers monumentaux sur la promenade de loisirs du port autonome et qui permettra d’avoir un accès ville quai bas plus urbain. L’idée est d’avoir ces escalier qui permet de relier le quai de la promenade loisirs et le quai haut entre les têtes de pont et l’aménagement de l’entre deux et projet appontement. C’est pour ça qu’il y avait des propositions d’avoir une station rapproché du pont Nelson Mandela. Le projet se poursuit sur la rue des péniches, rue double sens mais deux files circulation montante, l’idée est d’avoir un double sens de circulation et un aménagement de piste cyclable paysager plus urbain. L’idée générale, c’est quand on vient de Paris vous pouvez ensuite descendre en préservant le cœur de quartier qui devrait se situé autour de la place Gambetta (centre secondaire) afin de mieux répartir les flux. Le Projet Avenir Gambetta se réalise en plusieurs étapes, la première il a été réalisé un schéma d’aménagement de référence de quartier. Au départ il y a trois équipes et au finale il y a une équipe qui a fait la synthèse de meilleures idées des trois. Chacun a fait des propositions. L’équipe Dusapin a eu cette brillante idée de parkway, c’est une voie parallèle à la rue des Péniches et qui se prolonge au sud. Trois équipes ont été choisies, ils ont fait un diagnostic. La ville a choisi de prolongé la réflexion des trois équipes sur la phase proposition plutôt que d’en choisir une. Forcement on arrive à des choses ou les gens on des avis divergeant alors on à demandé à Bruno Fortier de faire la synthèse des meilleures propositions des trois. Le parkways a été très longuement discuté sur la pertinence de créer une nouvelle voie qui

39


demanderai des procédures d’expropriation et tout les problèmes inhérents à la création d’une voie nouvelle. Il n’est pas possible de s’appuyer sur l’élargissement du réseau existant, il y a les bâtiments du Monde (révélés par Fortier comme des immeubles intéressant à préserver). qui empêchent l’élargissement de la voie. La ville d’Ivry ne souhaite pas voir disparaitre son patrimoine industrielle en totalité. Il souhaite que les bâtiments soit conservés ou réappropriés en les déviant de leurs usages initiales pour en faire des bâtiments dédiés à la recherche ou musée , comme le bâtiment de St Raphaël qui accueil les chercheur de Jussieu. L’idée est de développer un pole dédié à la recherche et l’innovation, liée au pôle Medicen. Sur la ville d’Ivry, il y a énormément de petites PME dédiées à la conception graphique concentrées dans ce bassin d’emploi. L’idée aussi est de récupérer la passerelle au câble et faire un projet commun avec la ville de Charenton et ici se poser la question, l’idée c’est la cité de la ville. Il y a une architecte qui a fait déjà une programmation et la passerelle en elle-même ne suffit pas. Les projets en cours et les travaux sur voiries sont les suivants :

La rue des Péniches, le Parkway, les quais de Seine, la tête de Pont (travailler sur l’amélioration des flux). La question de l’élargissement des quais de Seine est à réfléchir. La Sadev propose qu’il y ait aucune circulation sur le quai Auguste… La Ville d’Ivry est d’accord avec le fait que les piétons utilisent les espaces de circulation.

Mis à part dans le contrat de projet 2007-2013 et le projet Avenir Gambetta, les propositions de la Sadev ne sont inscrites nulle part. Le CG94 veut inscrire dans les contrats particuliers Région-Département, le tronçon place Gambetta-BNF et que d’ici 2012, les quais de Seine soient aménagés. L’EPORSA n’a pas de capacité énorme pour palier au budget nécessaire. Ivry est un port important de l’EPORSA. Il faut préserver l’activité en petite couronne et non en grande couronne. A cause des industries, on ne peut avoir davantage de percées sur la Seine et ça dégrade l’image des quais de Seine. Modes de transports doux Sur le quai Marcel Boyer, un effort a été fait sur la continuité piétonne mais il isole encore de la Seine. Ils veulent une Seine paysagère et pas seulement bétonnée et minéralisée (ceci est plus vrai du côté d’Alfortville).

40


Trois itinéraires de pistes cyclables sont prévus Est/Ouest (la région pour le Vélo Route, le schéma départemental des itinéraires cyclables...) La réalisation d’un itinéraire cyclable est longue car il faut réaménager la voirie pour aménager des pistes cyclables. La période est longue avant que le tronçon soit rattaché. Les gens ont du mal à comprendre la logique d’aménagement des pistes cyclables. Les aménagements cyclables dépendent du trafic et des voies. La question qui revient est celle de faire circuler le cycliste sur le trottoir ou pas ? Il faut penser au futur et réfléchir à l’aménagement modulable sans avoir à reclasser la voirie par la suite. Sur les quais de Seine, notamment sur la partie Nord, il faut faire des pistes cyclables compte tenu des trafics importants. Comme, les voies doivent être requalifiées, il faut attendre pour faire des pistes cyclables. Comme le trafic est important, le vélo doit être isolé. On peut vouloir que les quais de Seine soient apaisés mais en parallèle il faut se donner les moyens de développer les transports en commun. C’est dangereux car ils ne sont pas sûrs d’avoir la programmation de TC derrière. Donc il faut phaser les choses (comme pour l’avenue Jean Jaurès où il serait possible d’accueillir les voitures). Projet de la RD52 où seront mis des itinéraires cyclables jusque la Passerelle aux câbles. Il faut améliorer les liens avec le Port Autonome. Le PDU a été revu en septembre 2007 par le STIF (l’a initié et est en charge de sa révision). Pour le pôle d’Ivry, il n’y avait que le métro et la gare. Le STIF a priorisé les pôles et ce sont les collectivités qui ont monté le projet d’étude. L’article 20 de la loi SRU : intégrer les circulations douces dans tous les projets de requalification de voirie. Pour la boucle de Seine, ils ne savent pas si les quais seront apaisés ou pas. S’il faut orienter le trafic ou pas ? La ville ne sait pas ce qu’il va se passer sur le quai Auguste Deshaies car la Sadev et l’étude Transitec ont des idées différentes. Les architectes veulent que les quais de Seine soient apaisés mais c’est à voir car le secteur a de la vie grâce à la voiture. La voiture amène de la vie. Il faut penser à la façon dont les gens vont aller profiter des aménagements de loisirs du côté du quai Auguste Deshaies. La ville a du mal à voir comment ce secteur va vivre le jour, la nuit… ? Les habitants veulent voir la Seine. Ils se demandent si les itinéraires cyclables peuvent s’intégrer sur les berges de Seine. Il faut mettre en parallèle la voirie et les pistes cyclables le long des berges de Seine car si on n’améliore pas la voirie, le cycliste ne verra pas la Seine. Il est possible de jalonner le trafic, surtout par rapport au trafic des poids lourds.

41


5.6.

Mme Cuenot, responsable service environnement et traitement des déchets de la mairie d’Ivry-surSeine Le 17 mars 2008

Remarques : Mme Sylvie Cuenot a eu connaissance des questions avant l’entretien. L’ensemble des questions ont été posé lors de l’entretien. Mme Cuenot n’a pas répondu à l’ensemble des questions. Cet entretien a permis de connaître de nouvelles personnes ressources. Mme Morin nous a apporté peu d’éléments de réponses à nos interrogations. Personnes ressources : Préfecture : Recense les sols pollués ADEP : Peut apporter des éléments de réponses pour la gestion de l’eau. M.Valot : observatoire de l’environnement : il pilote le plan bruit. Direction générale : M. Max Stanflère : Il peut apporter des éléments de réponses sur de nombreuses interrogations (le groupe bruit, il a peut être des informations sur « Sable en Seine ». Il s’occupe de tout ce qui est relatif au développement durable, sur la friche Total, sur le SYCTOM) Le service des permis de construire : Il gère les demandes de permis de construire et de réhabilitation. Il prend donc en compte les problèmes environnementaux et il a un rôle à jouer sur l’évolution du quartier. Le domaine des installations classées : il nous apportera des informations sur les installations classées, entreprises qui émettent beaucoup de nuisances. Natahlie Leberton : Elle nous donnera des éléments de réponses concernant la déviation du trafic routier des berges vers l’intérieur du quartier Ivry Port. Les études en cours : Plan de sauvegarde : La mairie a fait appel à un bureau d’étude pour finaliser le plan de sauvegarde. Le personnel est entrain d’écrire le cahier des charges.

42


Les nuisances sonores, olfactives, … : Une étude est en cours de réalisation. Elle est axée sur les nuisances liées aux différents trafics et aux installations classées. SYCTOM : Ils sont entrain de réaliser les travaux pour le mettre aux normes. Le groupe bruit : Il a été en veille suite aux élections municipales. Pour de plus amples informations cf. M.Stanflère. Eléments de réponses :

43 On trouve quelques IC (installations classées) en bord de Seine (entreprise de Béton, TIRU- SYCTOM, CPCU, …). Ces entreprises émettent beaucoup de nuisances (trafic de camion la nuit par exemple). Elles sont donc assez peu favorable à l’implantation de logements. En revanche l’activité tertiaire est plus favorable puisqu’elle s’adapte aux horaires du logement. La ville a peu de pouvoir pour agir sur ces entrepôts de stockage ou les industries (CPCU, SYCTOM). C’est le domaine des installations classées qui émet un avis favorable ou pas à l’implantation d’une IC, le maire est consulté et n’émet qu’un avis. L’imperméabilisation des berges est un problème et à plus large échelle l’imperméabilisation due à l’urbanisation. La prévision de crue est la même que celle de 1910 malgré les aménagements. Les aménagements n’ont fait que compenser l’imperméabilisation des sols. Jeux d’acteur : Il peut y avoir des conflits d’intérêts entre le projet de l’OIN et le projet Avenir Gambetta.


5.7.

Mme Morin, responsable du secteur développement économique de la mairie d’Ivry-sur-Seine Le 4 mars 2008

Remarques : Mme Geneviève Morin a eu connaissance des questions le jour de l’entretien. L’ensemble des questions n’a pas été posé lors de l’entretien. Mme Morin a répondu aux questions et a abordé d’autres sujets. Cet entretien a permis de collecter de nombreuses informations. Mme Morin nous a apporté des éléments de réponses à nos interrogations et ouvert de nouvelles pistes de réflexions. Questionnement sur les termes du sujet : Pourquoi avoir fait le choix du terme « réaménagement » des berges et non pas de « rénovation urbaine » ? Appréciation qualitative des berges : Toutes les industries lourdes d’Ivry ont muté et les locaux, notamment le long des voies ferrées, sont aujourd’hui occupés par des artistes (cf au nord d’Ivry près des voies ferrées, passage de l’industrie agro alimentaire à des lofts pour artistes). Une mutation profonde s’est opérée depuis une trentaine d’année : Passage de l’industrie lourde à l’industrie savante. Ce qui laisse cette impression d’un paysage industriel le long de la Seine, c’est la présence des grandes cheminées de l’usine de traitement des déchets : la TIRU et du centre de traitement de chaleur urbaine : le CPCU. L’espace qui est libéré par ces industries est quelque chose de rare et ayant une valeur foncière élevée à Paris. Les activités que l’on peut observer le long des berges de Seine appartenant au Port Autonome de Paris, depuis les passerelles aménagées pour la balade piétonne, sont spécialisées dans le stockage, le commerce et la logistique fluviale (commerce et transport pondéreux pour la construction). La présence de ces activités provoque des discontinuités vers Paris. Un vrai problème de liaison entre Ivry et Paris Souhait de pouvoir cheminer jusqu’à Paris. Questionnement sur la pérennité des activités logistiques du PAP lié aux bâtiments sur les berges. Est-ce que ces activités vont pouvoir rester ? Comment trouver un foncier libérable et peu cher pour déplacer ces activités ? Comment libérer cet espace pour le dédier à la promenade ? Constat sur le projet du PAP : passerelles très belles mais espace peu fréquenté. Sur la question de la continuité : voir auprès de Seine Amont développement l’étude faite sur la requalification des ZAE qui traite des questions de continuité, franchissement de la Seine.

44


Le franchissement de la Seine a un impact direct sur le développement économique et sur l’emploi. Constate que le bassin d’emplois se développe de façon mono rive côté Ivry. Il a très peu de franchissements. Les habitants prennent les transports : le RER C pour ceux qui habitent sur la rive gauche/ le RER D pour ceux qui habitent sur la rive droite conséquence : le bassin d’emploi d’Ivry est sur le 13ème arrondissement de Paris et toutes les villes de la rive gauche. Très difficile de passer de la rive droite à la rive gauche. Pas de liaisons rapides, pas de transport lourd Objectifs : Développer les transports transversaux et continuer l’aménagement des berges en trouvant une relocalisation aux activités du PAP, développer les circulations douces sur les berges. Le développement du secteur tertiaire : Une grosse étude économique est lancée en ce moment, afin d’avoir des données précises, statistiques etc. sur les départs, arrivées d’entreprises. Un important travail va être fait sur la quantification et la qualification du tissu économique de la ville. Aucune politique fiscale n’a été mise en place pour attirer ces entreprises. Pour Geneviève Morin les politiques fiscales n’attirent rien à Ivry. Les avantages sont autres : -

Situation géographique : proximité de Paris/ proximité des entrées d’autoroute, de l’aéroport d’Orly, de la M14/ proximité des grands équipements tels que la BNF, l’université de Paris 7 Paris 6, Paris 1, Tolbiac, Bercy… Foncier moins cher que l’Ouest parisien.

« Une situation géographique prestigieuse » avec des grandes adresses du territoire : le siège national du centre Leclerc, Gestitres, FNAC... Volonté très forte d’améliorer la mobilité douce, pas pour le loisir, mais pour les déplacements domicile-travail afin d’éviter l’utilisation de la voiture. (Navette fluviale, vélo, vélib…). L’objectif est également de rapprocher le lieu de travail du lieu d’habitat. Projet très lié à l’économie mondiale actuelle : réduction de la voiture automobile pour tous, recherche d’autres modes de déplacements (les personnes auront moins de moyens, il n’y aura plus forcément une voiture dans chaque foyer il faut donc développer des modes de déplacements plus accessibles sur le plan financier.) Pas de projet de développer les berges de Seine en tant qu’espace de loisir. Il y a des aménagements à faire pour rendre ces modes de déplacement agréable. Par contre projet de la cité de la ville, projet de navette fluvial.

45


Sur les bords de Seine, ils imaginent un développement économique spécialisé dans la recherche et le développement. Proximité des pôles Medicen et images multi-média. Les emplois que cela risque de créer ne sont pas forcément des emplois qui correspondent aux habitants d’Ivry. Question de la formation très importante. Ne pas tomber dans le piège de la gentrification. (Augmentation du niveau de formation, aide à l’insertion de la population dans l’emploi, collaboration des entreprises et des établissements scolaires dans le cadre de partenariats de territoires…). Ces actions sur la formation et l’emploi se font en collaboration avec la ville de Vitry.

46 Il existe des outils pour contrôler les prix du foncier : Des établissements publics fonciers qui vont permettre à la commune d’acheter maintenant avec des financements de façon à pouvoir lutter contre la spéculation foncière. Les petits restaurants péniches fonctionnent très bien aujourd’hui, notamment grâce aux entreprises qui sont à proximité. (Le Libertalia, Le Playtime). La continuité de ce type de commerces est possible et serait un bon élément pour le lien avec Paris. (Péniches théâtre). Pourrait être reconverti en lieu de loisir. A voir le protocole d’accord entre Paris et Ivry où il est question de la continuité urbaine. La place pour le logement : Il existe des négociations entre l’établissement public d’aménagement Orly Rungis et Ivry, sur le taux de logements neufs à construire par rapport au taux de m2 d’activité à construire. Il est de 60% d’activités et 40% de logements pour les berges de Seine. Ce rapport est inversé sur le reste de la commune c'est-à-dire autour de la nationale 305. Cf. Séverine Noak sur le contenu de ces négociations Le benchmarking : Rénovation urbaine à Barcelone (quartier de Poblenou), Turin, Glasgow... Piège de la gentrification de ces projets. Les gens que l’on chasse doivent aller encore plus loin pour trouver un logement, un emploi...


Pistes de réflexion engagées : -

Pourquoi parler de réaménagement des berges, et non de rénovation urbaine ? Comment préserver la population locale d’Ivry à l’origine de l’histoire de la ville, alors que de nouveaux emplois du secteur tertiaire se développent ? Question des limites de Paris : « Grand Paris » avec Nicolas Sarkozy, « métropolisation de Paris » avec Bertrand Delanoë. Recul des limites de Paris : jusqu’où ? Pour qui ? Pour quoi faire ?

47


5.8.

Mr Texier, responsable adjoint du service habitat d’Ivry-sur-Seine Le 12 mars 2008

Le service habitat s’occupe de trois grandes questions : l’intervention sur le parc privé et la résorption de l’habitat indigne ; le patrimoine social (demande de logement, attribution) et le suivi de la réhabilitation ou de la construction neuve. Il gère également les questions annexes sur le cadre de vie (environnement, installations classées, hygiène) Appréciation qualitative Pensez-vous que le développement d’une mixité fonctionnelle soit une des clés pour ouvrir la ville sur la Seine ? Certaines communes comme Bordeaux ont tenté de réorienter la ville sur le fleuve mais ce n’est pas certain qu’il soit nécessaire d’avoir de l’habitat sur les berges. Jusqu’à présent les rives sont occupées par du tertiaire, c’est dommage car cela créé une coupure entre la ville et le fleuve. Il faut créer des ouvertures, des perspectives sur le fleuve ainsi que des espaces de loisirs. Prospective territoriale Opérations d’habitat On sait où ils se trouvent mais on ne connaît pas la programmation précise. Voir avec l’atelier d’urbanisme

Pensez-vous atteindre votre objectif de production de logements pour répondre à votre objectif de 56 000 habitants en 2010 (cf Charte Vers Ivry 2015) ? Où en êtes-vous aujourd’hui ? Quels sont les moyens mis en œuvre ? Aujourd’hui la moitié des logements sont construits (objectif de 4 000 à horizon 2010) sachant que la population est de 54 000 (prévision de 56 000 pour 2010). Moyens : • Foncier (cf M. Martinage, service des renseignements d’urbanisme et du droit des sols) • Réglementaire (cf M. Martinage, service des renseignements d’urbanisme et du droit des sols) : - droit de préemption urbain renforcé ; - convention de portage avec le SAAF 94 ; - concession de renouvellement urbain avec la SADEV ; - constitution de réserves foncières, qui est une politique ancienne à Ivry. Elle est menée depuis les années 1990 pour limiter l’inflation des prix. Les terrains de la ZAC Ivry Port ont été acquis en 90. Convention avec l’Etat, quinquennale, dans un objectif de production de logements avec un équilibre logement social / en accession. Cela permet de garantir des financements sur le logement social. L’objectif phare de la commune est la production de logements diversifiés en

48


direction de publics spécifiques tels que les étudiants. Depuis 2005, la convention est plus large : objectif d’équilibre entre les activités et le logement avec comme objectif la réalisation de 1,5 m2 de logement pour 1m2 de bureaux. L’objectif de 50% de logements sociaux dans toute opération de construction de logement est-il atteint ? Rencontrez-vous des difficultés ? Ce chiffre n’est pas atteint dans toutes les opérations car en dessous de 100 logements c’est difficile de créer des logements mixtes. La seule difficulté ce sont les relations entre les bailleurs et les promoteurs. Les bailleurs intègrent des contraintes dans les cahiers des charges (coût d’acquisition, niveau de prestation demandé) qui sont au-delà de ce que fournissent généralement les promoteurs. Adoption d’une Charte de qualité Habitat Une Charte de qualité habitat vient d’être adoptée. Elle portera sur la construction des logements (prescriptions relatives à la programmation et au respect de l’environnement). Cette charte permettra également d’appuyer les consultations. Jusqu’à maintenant, les organismes n’étaient pas consultés mais étaient choisis par opportunité. La charte permettra de comparer les différents projets. Mais il reste à créer un outil de suivi. L’objectif de la ville est d’étendre cette charte à toutes les opérations. Ce qui manque c’est un PLH mais ce n’est pas le souhait de la commune. Or on en a besoin surtout dans une ville de première couronne à fort développement. Quel est le devenir des logements EDF ? Les logements EDF (rue des péniches), créés par l’atelier de Montrouge dans les années 1960, sont actuellement vacants et squattés par des gens d’Attac. Mais ils ne trouvent aucun opérateur car leur réhabilitation coûte très cher. Quel est l’état des lieux de l’OPAH menée sur Ivry-Port ? Il est difficile de sortir des travaux en trois ans, durée des OPAH, donc il est nécessaire de travailler sur la communication. Il y en a deux sur le territoire : Mirabeau et Ivry-Port (OPAH de renouvellement urbain pour Ivry-Port). Le bilan de celle d’Ivry-Port est plus positif que celle de Mirabeau, le tissu d’Ivry-Port est plus touché (anciens hôtels meublés, bâti ancien). Jeu d’acteurs Y a-t-il des oppositions/points de divergence sur la question entre les services ? Avec les associations ? Entre les acteurs ? Organismes ? Il y a de moins en moins d’opposition. Il y avait auparavant un dualisme entre la vision des urbanistes et celle du service habitat dont l’objectif était de répondre aux besoins de la population locale donc de construire des logements. Les services sont aujourd’hui sur la même longueur d’onde.

49


Il n’y a pas d’opposition avec les associations, hormis la DAL (Droit au logement) qui est très virulente et qui oublie les moyens dont dispose la ville. Questions en suspens : Des camps de sans-abri sont implantés sur les berges au sud de la ville, comment la ville compte-t-elle gérer cette situation ?

50


5.9.

Mme Noack, Atelier d’urbanisme sur les questions d’aménagement, Ivry-sur-Seine Le 17 mars 2008

Les terrains mutables : Il y a une carte, faite au feeling (beaucoup de choses à vérifier), il n’y a pas eu de travail de fourmi pour déterminer la réalité des mutations des parcelles (du foncier) et du tissu économique. Une étude est se précise, le cahier des charges vient d’être fait par la SADEV, l’étude n’a pas encore commencée. C’est absolument nécessaire pour connaître l’échéance des modalités, et des scénarios opérationnels. De plus les stratégies d’acteurs SNCF/RFF ne sont pas maîtrisées non plus. Des terrains peuvent bouger. Il faut voir comment les mutations peuvent évoluer, comment accompagner les entreprises bien implantées, comment les reloger ? Il faut faire attention aux indemnités et aux recours. (EX : Dupuis ferrailleur et recours lors du PLU). Il y a une possibilité de délocaliser certaines entreprises sur Champ Dauphin. Mais il est difficile de définir la mutation, car elle est liée aux fluctuations du marché, le moyen ou long terme peut devenir du court terme si le propriétaire décide de vendre ! L’idée centrale pour faciliter l’aménagement consiste à maîtriser les grosses parcelles, soit par la Ville ou alors les propriétaires peuvent participer à la logique de projet, même si généralement les logiques privées sont contradictoires (parc …). Les grosses parcelles participent au bilan de l’opération, donc plus elles sont grosses plus elles seront rentables. Les équipements : Il y a des équipements obligatoires liés à la construction de logements comme les équipements liés à la petite enfance ou aux écoles, après pour les autres équipements c’est facultatif. Le stade SCPO sert pour les agents de la SNCF, mais la mutualisation, entre la Ville et la SNCF, d’un projet de pôle culturel et sportif qui pourrait servir à la ville est à l’étude. Il n’y a pas besoin de nouveaux équipements. D’ailleurs il serait intéressant de réaliser un audit de tous les équipements culturels et sportifs de la ville. Il faut reconnaître qu’à Ivry il y a beaucoup d’équipements sportifs par rapport à la population. Il n’y a pas de ratio pour réguler la construction d’équipement en fonction du nombre d’habitants, mais cela dépend plus de la volonté politique et de l’ensemble des équipements intercommunaux. Par ailleurs il y a le conservatoire de musique qui a besoin d’être démoli et reconstruit, se pourrait être une opportunité de le déplacer. Il y a un manque d’espace public, mais il n’y a pas d’argent dévolu donc l’aménagement doit payer les équipements. Il existe des réserves foncières pour des équipements sportifs.

51


Logements : Dans le projet Avenir Gambetta, la place pour les équipements scolaires est prévue, cela est nécessaire pour contenir la densification et l’arrivée de 5 000 logements. Dans ces logements il y aura une volonté de mixité sociale, en appliquant un taux de 50 % de logements sociaux et de 50 % d’accession (avec des prix maîtrisés). Dans le quartier on a un « habitat social de fait » insalubre. Il y a quelques divergences entre l’Etat et la Ville. L’un a la volonté de faire absolument des logements et l’autre veut garder le caractère industriel et l’identité du quartier.

52 Montage institutionnel : Il y aura au moins une ZAC. Le montage est compliqué car on est en périmètre OIN. Il y a confrontation entre la concession d’aménagement passée entre la Ville et la SADEV 94 sur un territoire où l’EPA est aménageur de fait. Juridiquement tout le monde peut s’attaquer. La Ville contre l’OIN d’une part, en mettant en cause le caractère dérogatoire de l’OIN vis-à-vis du droit européen (pas de concurrence). D’autre part, EPA peut attaquer la Ville d’Ivry, car cette dernière n’a pas fait d’étude pré opérationnelle assez poussée avant de signée la concession avec l’aménageur. Mais personne n’a intérêt à en arriver là, car Ivry a intérêt à construire et ça va dans le sens de l’Etat qui veut absolument construire des logements. Sur le territoire de l’OIN, Ivry est l’une des seules villes à pouvoir permettre une telle construction de logement. Il y a un protocole signé entre les acteurs, mais il n’est pas assez précis et personne ne dit ses orientations. La Ville fait partie du groupe de travail de l’EPORSA pour élaborer les grands principes directeurs mais personne ne dit ce qu’il veut. Contact EPORSA : Yannick Le Meure & architecte urbaniste chargée de l’atelier Seine

Hétérogénéité de l’espace environnant les berges à Ivry : constitution de trois secteurs différenciés Le développement de l’espace environnant les berges d’Ivry est marqué par de nombreuses différences : tertiaire au nord, activité industrielle et en projet de recherche/savoir au centre, et type PME au Sud, avec idée de mixité et d’animation des quartiers. - Au Nord Pour la promenade du PAP, on aurait pu penser à une meilleure intégration visuelle de son socle, formant un mur. Cependant, étant constituée, elle va rester. Ce n’est certes pas un espace très agréable pour s’y promener. Il est question du TCSP qu devrait s’implanter, avec élargissement de la voie, et une réfection de l’espace public. L’entreprise Raboni va peut être partir. Le Syctom pourrait avoir besoin de zones de déchargement sur le port, et profiterait donc du départ de Raboni. Dans le cas où le Syctom soit réimplanter sur site bien sûr. La morphologie urbaine du secteur Nord est constituée d’immeuble de grande hauteur.


Relation avec le tissu ancien à voir, et avec le cœur d’Ivry à l’Ouest. Cos de 1, ce qui est dommageable à un secteur si proche de Paris pouvant aisément être fortement développé.

- Au centre Présence de l’Usine de chauffage urbain : surdimensionnée en volume par rapport à sa capacité, elle pourrait être relocalisée près des chemins de fer. La Boucle de la Seine est un secteur stratégique, où de nombreuses évolutions sont possibles. La Morphologie urbaine du secteur Centre est de plus faible hauteur que celle du Nord. Zoom sur le projet Cité de la ville : Au départ, il s’agissait d’un projet de territoire sur la Seine Amont de Chemetov. Des lieux stratégiques avaient été identifiés, avec l’idée d’un espace muséographique sur la boucle de la Seine, soit un équipement culturel grand public. Après, l’idée d’approfondir ce projet et sa programmation, avec la volonté de réutiliser la passerelle au câble, de la prolonger sur Charenton (avec son accord), et de garder l’espace muséographique, est apparue pertinente. Mais dans le cadre de l’étude Iaurif, c’est l’idée de l’implantation d’équipement de recherche qui a été privilégiée. Les deux ne sont pas antinomiques. Ce projet s’inscrivait dans un contexte de demande forte des universités parisienne pour ce type de disponibilités foncières, étant étriquées dans l’hypercentre parisien. Le projet Cité de la ville irait bien entendu de pair avec un réseau de TC performant. L’idée d’un parc également sur l’une des parcelles mutables a été avancée. Mais il reste des problèmes de pollution. Pour les logements la dépollution serait plus compliquée. Les normes pour un parc sont moins contraignantes. - Au Sud Les Berges sont à vocation de loisir au Sud, tout du moins sont vouées à terme au loisir, même si en état ce n’est pas fait. Inscrit comme espace paysager au PLU, les berges de ce secteur représentent sans doute la partie des berges d’Ivry la plus aisément aménageable. Projet de tours sur Ivry Un projet d’implantation de tours est envisagé, sans pouvoir réellement les situer pour l’instant. Il nous faudra voir si cette idée est pertinente, et si oui où ? Les réflexions sur le grand Paris sont à prendre en compte dans notre étude. Ivry cherche à travailler sur les complémentarités concernant ces tours. Il n’est pas question de tendre vers la concurrence de tours entre Ivry et Paris. Tout ce projet reste incertain, notamment de savoir si des immeubles de grande hauteur recevront ou non l’autorisation.

53


Quartier intelligent à Ivry Une réflexion sur la création d’un quartier intelligent est mené, avec des locaux de recherches qui puissent être mis en synergie avec les entreprises privées du quartier. Les mettre en relation serait à coup sûr prometteur aux deux parties. Il s’agit de tirer profit du foisonnement des pôles de recherche existant ou prévue sur le secteur. Par exemple, le pôle de compétitivité Santé à Vitry. Rapport à la Seine :

54 Ouvertures visuelles à renforcer. Entreprises pouvant s’implanter en lien avec le fleuve ? Relation d’usage ou même seulement s’approvisionnement. Ce point sera intéressant à traiter dans notre étude. Déplacements : Gare RER, fréquence tous les ¼ d’heures. Complexe BNF au Nord Bus renforcés : 325, 323 Bus en projet : renforcement du maillage des bus pour rabattre vers les modes lourds (RER, métro). Idée d’un TCSP Est-Ouest et un TCSP Nord-Sud. Il faudrait adapter le réseau viaire aux projets (élargissement des voies, création de nouvelles voies). Idée de créer une nouvelle gare RER portée par la SADEV, mais peu de pertinence à voir une gare si proche de ses voisines. Idée de prolonger la ligne 10 depuis Austerlitz vers la ZAC PRG puis vers Ivry. Idée de Batobus, mais dont les modalités quant aux coûts pour les usagers sont à voir. Entrée de ville et porte : Porte et entrée de ville, Ivry Paris : Usine SICTOM signal et effet (technique) intéressant à valoriser + effet de tours + couverture des voies ferrées (étudiants en architecture ont fait un projet) Entrées de ville : Il pourrait être intéressant d’urbaniser au niveau de l’échangeur et des terrains du SYTCOM. Au niveau du pont d’Ivry, il est nécessaire de travailler la façade. Actuellement, il existe un débat sur les immeubles de grandes hauteurs comme ceux de Bercy, Paris Rive Gauche… Problématique : le développement doit servir aux Ivryiens. Risque : faire quelque chose qui ne leur est pas adressé. Vers Vitry, il faudra développer du logement en bord de Seine pour assurer une liaison entre les 2 villes. C’est beaucoup plus progressif. Un front urbain est déjà constitué au niveau des passerelles. (Bâtiments d’environ 30 mètres de hauteur)


Il faut se poser des questions pour l’aménagement des bords de Seine à 3 nivaux : -au niveau du siège de l’entreprise leclerc. -Des terrains du BHV qui vont probablement muter. -des terrains SYTCOM. En ce qui concerne la renaturation des berges, c’est VNF qui s’en charge. Les projets existant ne peuvent pas encore être dévoilés car ils sont trop sensibles.

55 En ce qui concerne les déplacements, une étude des possibilités Nord-Sud ne suffit pas. Il faut également penser les déplacements d’Est en Ouest. Science po a eu l’idée d’un métro. Le TCSP de la Seine serait moins intéressant dans ce cas-là. Le projet du bateau bus coûte très cher. Une étude de Paris existe sur ce sujet. Pour le TCSP vallée de la Seine, le STIF étudie le projet. Problème de la circulation : On ne va pas pouvoir tout accueillir sur les bords de Seine. Il va falloir faire des choix. Le problème c’est que c’est un axe de transit Est-Ouest. Il y a des moyens de faire changer les choses. Il faut essayer de changer le transit quand c’est possible. Il y a des logiques de déplacements supra communales durent à modifier. Le temps de réalisation des différents projets sur le territoire prendra du temps. (15-20 ans) Leur présentation et choix par les élus risque de prendre du temps et de retarder les choses. Le projet « Cité de la ville » n’était que de la programmation mais pas de l’aménagement. Ce qui sera intéressant pour la suite des choses, c’est notre regard extérieur. En ce qui concerne l’animation, des péniches viennent et partent régulièrement. Quelque chose se passe. La ville d’Ivry en fait parti. Une association des villes bords des eaux existe. Il devrait y avoir une complémentarité entre Paris et le Port autonome. C’est dommage. Il faut réapproprier le fleuve à la ville, donc il faudra tout de même de l’habitat ou des équipements, ainsi que des ouvertures. À demander : -Les projets de la SADEV à Monsieur Lorès -Marc Stempfler, chargé de mission à la DCST pour des informations sur le festival de l’Oh!.


Annexe 6 : COMPTE RENDU DES ENTRETIENS AVEC DIVERSES INSTITUTIONS 6.1.

Mme Pelloux, chargée d’étude à l’APUR et M. Matthieu architecte à l’APUR Le 18 mars 2008

56 Les deux personnes que nous rencontrées travaillent depuis plusieurs années sur la Seine. Notamment Philippe Matthieu qui a travaillé sur la restauration des berges du fleuve dans Paris. La seine, axe de transport Depuis 2001, la Seine est appréhendée par l’APUR comme un élément liant Paris est ses communes limitrophes. En 2003, une étude sur le transport fluvial de passagers est lancée. L’étude concerne l’ensemble du territoire de la Seine depuis Suresnes jusqu’à Port l’Anglais. Le projet prévoit la mise en place d’un "bateau-ligne" desservant 35 arrêts tout au long du fleuve. Deux escales sont prévues à Ivry, une au niveau des Ponts Mandela et une au niveau du cinéma le Pathé. Mais cette dernière pose problème car les berges sont industrialisées. Cette étude concerne donc de fait les communes voisines de la capitale. Plusieurs autres études similaires ont vu le jour, mais la plus intéressante est celle présentée si dessus. Elle donne d’ailleurs lieu à une expérimentation sur la partie amont de la Seine, entre Paris Rive Gauche et Ivry-sur-Seine. Le STIF est malgré tout retissant vis-à-vis de ce projet principalement en raison des coûts de fonctionnement de ce service et, de fait, des tarifs excessifs qu’ils risquent d’entraîner. De plus, Batobus a déjà un marché (uniquement sur Paris) dont la concession se terminer en 2009. L’appel à projet à ce moment là risque fortement d’influencer ce projet de transports fluvial de passagers. Cette concurrence explique également le blocage de ce projet. Ces derniers estiment que l’entente entre Paris et les villes sur le projet « bateau-ligne » est bonne. Du moins quand la question des financements n’est pas abordée ! En effet, aucune commune n’a refusé ce projet malgré le fait qu’il soit initié par l’APUR, un atelier de Paris. Dans le cadre de cette étude, l’APUR travaille également avec le PAP (cf. compte rendu avec le PAP). Nos interlocuteurs estiment que les liens entre Paris et les communes limitrophes devraient s’accentuer avec le temps. Notamment en raison de la construction de logement à Ivry dont une partie pourrait être des logements étudiants et permettrait aux étudiants de l’école d’architecture et/ou de l’université de PRG de se loger. De plus, le centre commercial et le cinéma sont des équipements qui peuvent attirer les différents usagers de PRG et notamment les étudiants. En outre, l’arrivée du tram en 2012 ira dans la même logique d’accentuation des flux entre Ivry et Paris.


L’approche de l’APUR sur l’aménagement des berges -

Tolbiac :

Aller voir l’aménagement de la porte de Tolbiac. Il y a eu un réaménagement du port. Le principe est le partage des berges : en semaine, elles sont fermées au public pour permettre aux industries de travailler sans risque. Le weekend, la promenade est ouverte au public. Dans ce cas présent, le travail a également été réalisé avec le PAP. L’inauguration a eu lieu il y a deux mois environs. L’APUR a une forte volonté de concilier les activités portuaires et les activités récréatives. Plutôt qu’un entre deux « comme à Ivry ». Auparavant, la logique était d’enlever les industries, l’idée de mixité temporelle semble plus appropriée à l’époque actuelle. -

PRG :

Le réaménagement est similaire à celui de Tolbiac jusqu’au pont national. La volonté affichée est qu’il y ait un cheminement continu entre PRG et Ivry-sur-Seine. Dans cet objectif, PRG devrait être étendu jusqu’au périphérique (voir étude d’Yves Lion). Dans la logique de continuité des cheminements entre les berges de Seine à Paris et à Ivry, la promenade haute d’Ivry apparaît d’avantage comme une rupture et n’est, pour nos interlocuteurs, pas un modèle d’aménagement à étendre sur le reste des berges. Elle est qualifiée de « pas pratique et chère ». Il serait pertinent de proposer un aménagement autre (pourquoi ne pas s’inspirer de l’aménagement de Tolbiac et faire une promenade basse partagée). De plus il ne semble pas que l’aménagement réalisé à Ivry pose des problèmes d’accessibilité pour les PMR (personnes à mobilité réduites).

-

Entre le périph. et Masséna :

L’APUR travaille notamment sur la liaison de la gare d’Ivry à PRG. Pour cela, il faut déplacer la cimenterie. Mais ce projet d’aménagement des berges sur ce secteur en amont de PRG n’avance pas car le PAP n’est pas convaincu. Pour plus d’informations il faudrait contacter Marc RIMBOL. Mais a priori, pour le PAP il n’y a pas d’urgence. L’aménagement de ce morceau de territoire se fera quand l’aménagement des alentours sera déterminé mais aussi quand les décisions concernant les grands équipements

57


seront prises. Notamment celle relative à l’implantation (ou non) du TGI dans les environs. De plus, les élections étant passées, les choses devraient s’accélérer, avec notamment le rôle de la SEMAPA. Ce projet est encore flou mais il est certain que des deux côtés de la Seine, les projets d’urbanisme d’envergure (Bercy et PRG) vont dépasser les limites parisiennes. Du côté d’Ivry, les choses semblent même plus avancées que de l’autre côté de la Seine où aucune SEM n’a été créé. C’est d’ailleurs cette dernière caractéristique qui explique l’action de l’APUR sur ce territoire (qui fait les études préalables mais aussi du projet dans ce cas de figure). Projets alentours : Dans le 13e arrondissement, Yves Lion et son équipe travaillent sur l’implantation d’IGH avec une vraie volonté affichée d’ouverture sur la Seine. Chose faite en aval au niveau du port de PRG mais plus délicate en amont avec la question du lien entre Paris et Ivry. Dans le 12e, c’est l’APUR qui fait office de référent. Là aussi implantation probable d’IGH. Projet en cours d’élaboration. Dans ce cas, la question du lien parait encore plus délicate que pour Ivry. Principalement parce qu’il n’y a pas de lien piéton existant entre les collectivités locales. Ceci implique plusieurs (ré-)aménagements : d’abord la création de nouveaux accès puis l’élargissement des berges. Dans les deux cas, l’arrivée du tram d’ici à 2012 devrait être un élément déterminant et catalyseur pour le développement du lien entre les territoires concernés. La volonté de l’APUR est de rendre simple l’usage de l’espace public. C’est une autre manière de nous faire comprendre leur réticence visà-vis de la promenade haute d’Ivry, jugée comme compliquée d’utilisation. Il faut ouvrir les quartiers sur le fleuve, en réduisant la chaussée et élargissant les trottoirs. Les exemples d’Issy les Moulineaux et du quai Branly représentent pour eux une réussite de la mixité d’usages possible dans un port fluvial. De plus, cet élément de mixité est important dans le secteur de PRG avec l’arrivée d’étudiants qui vont augmenter de manière conséquente les flux. Les ports et industries liées au fleuve ne peuvent plus fonctionner en autarcie et rester fermées au reste du territoire sur lequel elles sont implantées. De toute manière, les entreprises n’ont pas le choix car les amodiations arrivant à terme, ce type d’aménagement (ouverture de leur parcelle au grand public) peut leur être imposé sous peine de suspendre leur droit d’activité. En effet, les installations portuaires sont mal perçues de nos jours et leurs propriétaires se doivent d’accepter cet arrangement pour pouvoir améliorer leur image, bien que cela augmentera leur frais (pour la surveillance par exemple).

58


Regard sur Ivry : Pour Patricia Pelloux comme pour Philippe Matthieu, le lieu de la confluence offre un potentiel très fort, à double titre. D’abord le projet Avenir Gambetta qui est l’aménagement clé de la réappropriation des berges d’Ivry. Puis, dans un second temps, l’aménagement de la passerelle qui leur semble également important notamment en ce qui concerne le lien avec Charenton. Par contre, vis-à-vis du projet « cité de la ville », nos interlocuteurs ne semblent pas être en connaissance de beaucoup d’éléments. Il faut noter que l’APUR est compétent sur ce territoire car il y a des territoires appartenant à la commune de Paris. Dans ce cadre, l’atelier parisien travaille pour l’OIN et la relation avec le projet Avenir Gambetta ne semble pas parfaite. Il ne faut pas reproduire l’aménagement de la promenade haute et même la repenser en vue d’améliorer/de créer du lien avec Paris. L’APUR semble même souhaiter une prolongation de promenade (du type PRG) en amont des ponts Mandela. La suppression de la voie routière au Sud des berges n’est selon eux qu’une question de restructuration. Ils sont partisans de l’utilisation de l’eau dans les projets urbains d’Ivry, notamment en vue de la construction de jardins mais cette question va au-delà du simple domaine urbanistique. Attention, bien tenir compte du PPRI qui est plus contraignant à Ivry qu’à Paris (ce ne sont pas les mêmes). Cette distinction explique le fait, qu’une voie haute entre Paris et Ivry peut être une alternative intéressante. L’aménagement d’ICAL est positif à leurs yeux. Les portes :

Il y a sept ans, Paris s’est lancée dans une consultation sur la question des portes. Celle-ci a capotée victime d’un manque d’intérêt. Yves Lion, à titre d’exemple, a gagné l’appel à projet pour la prolongation de PRG car il proposait une continuité urbaine alors que les autres projets proposaient une ceinture verte autour de Paris. Cela montre la volonté des deux villes de voir se prolonger les aménagements de PRG. Pour l’APUR, on n’est plus aujourd’hui dans une philosophie visant à accentuer les entrées de ville (référence au débat sur le Grand Paris, Paris métropole, la conférence métropolitaine, la création d’une délégation chargée des relations entre Paris et la banlieue – P. Mansat-). Elle se place davantage dans une perspective d’effacement des ruptures et des marquages territoriaux. Il semble que la ville d’Ivry se place dans la même optique.

59


6.2.

Mme Baffou, chargé d’étude à la Direction des Espaces Verts et du Paysage au conseil général du Val-de-Marne Le 04 avril 2008

Il n’y a pas de projets de trame verte au niveau départemental à Ivry mais les projets doivent être plutôt à l’échelle de la ville. Réflexion de trame verte structurante à l’échelle départementale : L’objectif et des lier les grands équipements : Bois Notre Dame et une série de parcs présents dans le Val-de-Marne. Projets de coulées vertes, 2 itinéraires : -

Bièvres Lilas : relie la vallée de la Bièvre au parc des Lilas. Hypothèses de prolongement jusqu’à la Seine mais pas du tout défini. Coulée verte de l’interconnexion des TGV : relie le parc de Créteil à la forêt Notre Dame. Projet en co-maîtrise d’ouvrage avec la région Ile-de-France.

Projets sur les berges : Idée générale : retrouver une continuité paysagère, retrouver le végétal en front de Seine. Réaménagement de la plage jusqu’au port à l’anglais Berges d’Alfortville Berges de Choisy-le-Roi Aménagement de Vitry : l’écluse du Port à l’anglais. Aménagement d’une promenade piéton/cycle. Avant l’écluse était fermée au public, les gens ne pouvaient pas se promener alors qu’aujourd’hui ils peuvent descendre se promener près de l’eau, regarder les péniches... Projet terminé en 2007. Logique du département : réappropriation des berges par la population pour des usages de loisirs et d’animation. Aménagement au Sud d’Ivry à Vitry : la plage (Quai Jules Guesde). C’est un quartier en mutation avec de nombreuses opérations immobilières en cour (risque de pression pour le réaménagement des berges). Une berge assez large, semi-naturelle où il y a de la végétation. Même si il y a la présence de murettes anti-crues et de perrés en bétons, un potentiel fort à valoriser. Projet de restauration et de confortation du caractère naturel du site. Technique de génie végétal pour protéger les berges et limiter les inondations. Technique de plantation où le développement des racines va permettre de tenir la berge.

60


Enjeu : Conforter le caractère naturel du site et en même temps en faire un espace public. Gérer les espaces pour le public et pour la nature. Améliorer l’accessibilité et gérer la continuité des circulations douces. L’avant projet se fait cette année, la suite en 2009 et la fin des travaux en 2010. Réalisation par tranche avec la partie aval en premier. Volonté continuité paysagère « rive naturel » Une réflexion sur la continuité entre la promenade de l’écluse de Vitry et la plage par la continuité paysagère et la piste cyclable. Elle a identifié comme espace de loisir potentiel l’estacade : ouvrage de protection contre les vagues en bord de mer, ici est un ancien quai de chargement et déchargement. Espace en surplomb qui domine la Seine et qui mériterait d’avoir une fonction vis-à-vis de la Seine d’après I. Baffou. Situé à Vitry apparentant au PAP donc le département ne peut rien faire. Mais souligné comme un espace à valoriser. Espace qui pourrait renforcer l’attractivité du bord de Seine. Mais pour l’instant pas de porteur de projet. La réflexion sur la requalification du quai Jules Gueld à Vitry. Etude sur la requalification du Pont du Port à l’anglais jusqu’à la rue de la baignade : ils souhaiteraient élargir la rue à 24 mètres en valorisant l’espace piétonnier aux abords de la Seine. Au départ, ils souhaitent élargir leur étude jusqu’au pont d’Ivry mais l’usine des eaux pose problème. Le conseil général communique beaucoup avec Vitry mais moins avec Ivry. La ville d’Ivry ne dispose par les mêmes enjeux sur ce territoire. Ils manquent de place pour élargir l’espace à 24 mètres. Deux axes automobiles sont prévus et deux voies pour le futur projet de TCSP ensuite il n’y a plus de place pour la promenade piétonne... Sur Ivry, l’occupation du site pour l’instant n’est pas terrible. Le barrage flottant qui récupère les déchets flottant, c’est un ouvrage mise en place par le SIAAP (Syndicat Interdépartemental pour l'Assainissement de l'Agglomération Parisienne). Savoir si on le laisse à cet endroit ? Sachant qu’ils sont positionnés suivant le courant, on ne peut pas les positionner n’ importe où. L’accès pompier à Ivry qui est squatté pourrait être mis en valeur... A Alfortville : Etude écologique sur l’ensemble des berges de la Seine. Etat des lieux et identification des lieux à valoriser. On constaté que des espèces repoussent. Si des aménagements pas trop lourds sont faits, cela pourrait améliorer la biodiversité. A Choisy-le-Roi : Réaménagement des berges quai des Gondoles sur la rive droite. Projet : 600 mètres linéaire. Avant : une berge très minérale avec une murette anti-crues, un perré en béton et un aplat en béton. Objectifs : Continuité des circulations douces Préservation et valorisation écologique Protection contre les inondations Idée de renaturation. Equipe constituée d’un paysagiste, d’une personne spécialisée dans le génie végétal et un bureau d’étude génie civil.

61


Tout a été refait. Le principe est de créer une promenade haute et une promenade basse. Promenade en lien avec le parc interdépartemental des sports de Choisy et prise en compte des personnes à mobilité réduite dans l’aménagement. Travaux en cours qui devraient se terminer l’année prochaine. Voir ce qui se fait à Lyon, Nantes, Bordeaux. Lyon intéressant mais différent d’Ivry. Ils avaient des bas ports, quais de déchargement qui ont été transformés en parking puis ces espaces ont été récupérés pour un réaménagement. Il y avait plus de place qu’à Ivry ou Vitry.

62 Il faut aussi que les villes valident les projets, qu’ils font et entretiennent leurs berges après les projets.


6.3.

Mme Bonhomme, responsable du service Prospective et organisation des territoires, et son collaborateur au Conseil Général du Val de Marne Le 6 mars 2008

Compétences du département : Le département intervient sur notre territoire notamment en travaillant avec l’EPA Seine Amont sur l’atelier de Seine Voir le Schéma montrant où intervient le département sur la Seine et son atelier (cf. page suivante). Le département dispose donc d’une compétence dans ce qu’il appelle la renaturation des berges, et aussi dans la gestion des murets anticrues. Par exemple, grand projet de renaturation sur les berges de Seine à Alfortville, avec volonté d’ancrer de la végétation sur les digues bétonnées. Il exerce également une compétence dans la gestion des espaces verts, voir à ce sujet le Plan Vert sur le site du département : idée de trame verte jusqu’à la Seine. Bien sûr, sa compétence première est la route, mais peu à peu, et surtout dans des espaces de fortes densité urbaine, cette compétence route devient compétence espace public urbain, ces axes devenant de plus en plus des boulevards urbains. Que ce soit certains types de transport en commun, de traversée de Seine (passage d’une rive à l’autre), le département intervient. Il existe de forts enjeux concernant les circulations douces, les pistes cyclables, l’ouverture sur la Seine, par exemple du parc des Cormailles à Ivry. Le département se fixe actuellement non de résorber la voiture en ville, mais de mieux en gérer les flux. Aussi compétence en assainissement, et impact sur les eaux de Seine, comme l’imperméabilisation des sols par un accompagnement conseil aux activités tertiaires et industrielles.

63


64


Commentaires sur les lieux importants Passerelle d’Ivry A ce sujet, même si la compétence n’en revient pas au département, la passerelle d’Ivry Charenton est éloquente, car non inutilisable en l’état et pourtant très intéressante. Des projets prévoient de réintroduire en son centre des logements et activités, sa structure creuse le permettant (actuellement locaux à l’intérieur). Volonté aussi de la prolonger au dessus de l’A4., afin de relier Ivry et Charenton directement. Confluence Pour la confluence, voilà 15 ans que les projets d’étudiants se font sur cet ouvrage d’art. Une vingtaine environ. Mais le problème vient principalement du fait qu’elle est « à cheval » sur trois communes, ayant fait des choix d’aménagement et de développement différents (Charenton activités sportives, Ivry activités industrielles, Alfortville Chinagora). Parcelle BHV et Saint Raphael Volonté publique de création d’un pôle universitaire et de recherche muséographique. Autoroute A4 Par exemple, le département se pose la question de la vocation de la route entre l’A4 et la Seine (voie de moto-école), qui à l’heure actuelle est étrangement utilisée, mais disposant d’un potentiel intéressant. Périphérique et zone tampon Il existe actuellement une réflexion sur la question des bretelles d’accès au périphérique depuis la zone tampon. Les repenser pour libérer du foncier sur cette zone, notamment dans le cadre du possible aménagement des tours des Paris rive Gauche. Question des accès piétons au pont du périphérique aussi, car il existe un arrêt de bus dessus très emprunté, car reliant les activités alentours, mais très peu agréable d’accès par un escalier miteux

65


Usine du Syctom Reconstruction sur la même parcelle apparemment de prévue, aux nouvelles normes. Voir Séverine Noack au sujet de la percée d’un canal entre cette usine et la Seine pour l’acheminement fluvial des déchets. Entrées de ville Lors de la prise de conscience du département qu’il contribuait à créer de l’espace public urbain, l’entrée de ville est abordée selon le type du boulevard urbain. Dans ce cadre, une identité peut être envisagée, et tend à vouloir être forte aux portes de paris surtout. Mais cela ne peut se faire qu’en collaboration étroite avec les villes du territoire en question, même si la compétence de maître d’ouvrage en revient au département. Il n’y a en effet aucune volonté au département de faire un type précis de porte identique pour toutes les portes donnant sur Paris. Ils suivent plus la volonté de chaque ville, et en coordonnent les objectifs. Actuellement, pas de projets particuliers néanmoins sur la porte d’Ivry, car pas de positionnement stratégique ici du département. Il faut déjà répondre à la question de la vocation de cette porte. Pour le département, pas de vocation à leur avis autre que les liaisons locales entre paris rive Gauche et Ivry (importante du point de vue stratégie de territoire), car ne représente pas une voie structurante au niveau régional. On ne sait pas où elle va, peu identifiable. Le département se centre plus sur d’autres portes, comme le RN20, la RN7, la RN4.

Autres éléments (généralités, personnes à voir, études à lire) Généralités pour Ivry Pôle tertiaire aux berges Nord. Pôle secondaire aux berges centre, mais en reconversion, donc programmation à voir. Pôle paysager au Sud.

Etudes à voir Plan Orbival à voir, car tracé proche d’Ivry et élément très structurant.

66


4 études du Sémaphores, ayant fait l’objet d’un résumé par l’IAURIF. Voir Bruno Fortier et le SADEV (développement Ivry port Sud et place gambetta), avec étude sur l’habitat et ses différences entre Ivry port Nord, Sud et Centre. Voir à ce sujet la typologie des habitants des quartiers qui bordent les berges, car selon leur profil, attente et revendication très différentes : travail de sociologie, pour comprendre les pratiques actuelles et futures. Par exemple, sans être sur les berges, le centre d’Ivry se gentrifie très rapidement, par apport de parisiens. Voir l’étude menée sur l’intégration du périphérique menée par la ville de Paris. Voir Muriel Tumeléro de la coopération territoriale de la ville de Paris. Voir Isabelle Baffou pour le DEVP Voir Patricia Feret pour le TCSP Vallée de Seine.

67


6.4.

Martine Liotard, chargée d’étude à l’IAU-Ile-de-France Le 19 mars 2008

Résumé : L’idée forte de l’interlocutrice est la création d’un Parc de la Confluence, grand équipement emblématique de loisirs, d’enseignements et de recherche Pour elle, le projet de Cité de la Ville de Chemetov n’est pas adapté aux réalités locales. Elle met en avant l’attractivité des bords des Seine mais aussi leur dangerosité en termes de circulation et d’inondation. Elle souligne l’impossibilité de dévier le trafic de camions vers l’intérieur, qui restera donc sur les berges. Pour elle, les berges restent donc l’axe de circulation principale et il faut faire avec. La notion de mixité aussi bien fonctionnelle que sociale ne doit pas être perdue de vue dans les projets d’aménagements à Ivry. A ce titre, elle évoque les oppositions de points de vue entre l’IAU et la SADEV qui ne voulait pas de mixité. De plus, les relations entre l’IAU et la ville de Charenton sont quasi inexistantes. Selon Mme Liotard, l’association Seine Amont n’est pas capable de fédérer les diverses municipalités. Schéma de développement d’Ivry-Port (SDIP), description des objectifs, orientations et conclusions Il y a beaucoup de terrains mutables (ce qui est propre à la proche couronne). En comparaison, les terrains mutables ont évolué beaucoup à Charenton (mais leur quantité est faible). Ce secteur se situe à proximité du pôle Sud-est d’économie supérieure métropolitaine (Paris Rive gauche, Gare de Lyon). Ivry est clairement au point d’articulation entre une logique de développement de banlieue et la dynamique parisienne. Entre une économie supérieure d’un côté et une autre qui se transforme vers une économie plus moderne. Il s’agit d’un vaste territoire de 200 ha, à la configuration hétérogène, qui se situe lui-même dans le contexte plus large de Seine Amont. Le SDIP a pour but la transformation du quartier Il y a déjà eu des transformations à Ivry-Port, avec la ZAC Ivry-Port, mais sans véritable stratégie. Le secteur est depuis toujours un secteur industriel Il y a un risque inondation important (maximum de 2m, connu de tous temps) En raison de ce risque, la zone industrielle n’est pas aussi importante qu’ailleurs. Il s’agit pourtant d’un important secteur industriel avec 20 000 emplois pour 10 000 habitants. Le premier développement industriel s’est fait à partir de l’eau où par moyen terrestre mais peu par la gare qui a été implanté en 1900. Ivry n’est pas situé sur une route d’échange, il y a relativement peu de grandes dynamiques d’échanges peu de grandes routes.

68


Ivry-Port est un quartier ouvrier qui se transforme au coup par coup. Il connaît une venue de bureaux et un développement d’activités très variées autour des PME et PMI. Les grandes entreprises sont parties. L’économie est donc plus insérée dans la ville et cela constitue un vecteur de développement assez solide. Ces PME et PMI sont de faible valeur ajoutée mais aussi très qualifiées. Le SDIP ne conduit pas l’économie. Le secteur bouge beaucoup. Les acteurs n’avaient aucune visibilité. La première mission du SDIP est de définir des axes, des politiques d’accueil d’activités avec pour objectif de rester dans la mixité. Du tertiaire sans évacuer PME et TPE : services, petites activités. Le but est d’aider les élus à comprendre l’évolution du quartier dans quel direction ils doivent orienter le développement économique. On peut aussi adapter plus ou moins bien les offres aux possibilités du marché. La deuxième mission est d’accompagner la transformation du quartier en tant que quartier urbain voire « métropolitain », avec pour objectif d’en faire un quartier plus important en termes d’emploi et de population, avec le souci de qualifier l’activité sans pour autant évacuer la population modeste. Ainsi, il serait possible de diversifier la population et l’habitat, ouvert à une population diversifiée. La troisième mission est de qualifier ce secteur qui est très peu structuré et qui ne l’a jamais été. La seule structuration est la place Gambetta cadran de plusieurs voies. Le site n’est pas organisé et le fait d’être au bord de la Seine n’apparaît pas. De grands îlots bordent la Seine et isole les quartiers d’habitation du fleuve. L’aménagement du PAP n’a fait que renforcer cet éloignement physique du résidentiel. Les résidents n’ont pas l’impression d’habiter en bord de Seine. Les choses se sont faites sans stratégie. L’étude représente un projet à long terme, mais n’est pas une étude d’aménagement, c’est un mode de fonctionnement, un raisonnement pour aider les élus. Les conclusions de l’étude sont de faire converger des options économiques et de déplacements. Ivry-Port apparaît comme un « corridor » entre les voies ferrées et la Seine, avec beaucoup de déplacements nord-sud et c’est un quartier qui est très impacté par l’accès à l’A4 et au périphérique. Il y a beaucoup de circulation dans des voies qui ne sont pas faites pour l’accueillir. C’est un schéma prospectif cohérent qui cumule des orientations. Ce quartier est à la recherche d’une identité. Cela passerait par un travail de hiérarchisation de voirie et de lieux qui pourraient devenir emblématique comme la façade du fleuve. Ivry négocie depuis longtemps un TCSP mais le grand axe de desserte est et restera le RER, dont le trafic est très mauvais actuellement.

69


Parc de la Confluence Dans son étude, elle propose de s’appuyer sur la trame du XIXe Est-Ouest, un lien majeur où les fonctions les plus importantes devraient se positionner. L’idée d’un Parc de la Confluence, espace public qui préserverait l’accès au fleuve, dans lequel il y a une proposition de création de Cité du savoir. Idée de Paul Chemetov d’utiliser la passerelle pour construire une Cité de la ville, musée, lieu de rencontre sur la ville, avec la délocalisation de l’institut de géographie de Paris 1. A l’IAU, cela les a intéressé, mais ils ont trouvé cela désincarné, car n’était pas lié aux réalités locales. Il faudrait ainsi faire venir un établissement d’enseignement et de recherche pour appuyer le développement tertiaire et des PME, des activités de recherche connectées aux autres. Il s’agit d’un vrai manque dans ce quartier par rapport au Sud-Ouest francilien Les entreprises qui s’installent sont liées au secteur de la santé. Une proposition du SDIP est de profiter de la déconcentration des activités intra-muros pour faire un lieu très public avec un équipement lié à l’enseignement, comme la Cité du savoir. Pour eux, ce serait un lieu-clé du développement du secteur qui aura un effet vertueux, générera de l’enseignement supérieur et de la formation. Un concept économique dont on fait un concept spatial et symbolique. Qualifier ce secteur d’ « Ivry Confluence » et non pas Ivry-Port ou Avenir Gambetta. La SADEV qui réfléchit déjà sur le secteur, a eu d’emblée un réflexe architectural, pour l’image du développement du quartier, de construire des bureaux Est-ce qu’il faut des bureaux ou une Cité du savoir ?

70


Légende : traits noirs = îlots fermés On voit qu’il y a moins de circulation au sud et que c’est plus apaisé. Lors de la commande, un rêve de la ville d’Ivry était de reporter la circulation sur une voie sacrifiée, mais elle leur a suggéré qu’en première couronne, on ne pouvait pas raisonner comme cela et qu’il fallait au contraire gérer et apaiser la circulation. La voie sur les berges reste le plus grand axe de desserte vers l’extérieur, il faut faire avec. La deuxième logique est de reporter une partie sur des voies intérieures, avec peut-être la création d’une nouvelle voirie (ou réseau viaire) à l’intérieur, l’agrandissement de l’avenue Jean Jaurès. Les liaisons pourraient être diversifiées avec le passage par la Rue des Péniches. Ceci doit être pensé avec des prévisions tablant sur une limitation de l’augmentation de la voiture. Les outils seraient alors l’amélioration du RER C et la création d’un TCSP aussi bien Nord/Sud qu’Est/Ouest qui permettrait de décupler la capacité de desserte du secteur. Ce TCSP peut devenir un tramway ou un bus. Ceci ira de pair avec un gros travail auprès des actifs pour que ceux-ci empruntent les transports en commun. Modes doux La pratique du vélo est très dangereuse L’objectif serait une qualification des transports de toutes distances (piétons, vélo) Ainsi, pour les modes doux, l’amélioration de la trame piétonne pour tout le quartier et des piétons et vélo sur la façade fluviale seraient des objectifs. Or, pour la façade fluviale, le travail n’est envisagé qu’à gabarit constant, c'est-à-dire sans élargissement de voie. L’amélioration de la voie sur berges pour les piétons ne sera pas générale. La promenade découverte de la Seine n’est pas satisfaisante mais il

71


ne sera pas proposé autre chose dans un premier temps. On ne voit pas trop les moyens de générer de l’espace public sauf avec le Port, en étudiant le moyen de modifier la promenade découverte du fleuve, avec le trottoir existant. Les liaisons cyclables se feraient alors plus à l’intérieur qu’au bord des berges. La réflexion doit inclure la rue Bruneseau.

72 Secteurs clés 1) On identifie les zones mutables au Nord, à la faveur d’une transformation, il faut que le projet d’aménagement inclue l’idée du confort du piéton en bord de Seine. En face du centre commercial Grand Ciel, on espère une évolution pour libérer de l’espace sur la chaussée. 2) Parc de la Confluence : deux entités : - Au Nord, entre Pont d’Ivry et la passerelle aux câbles : Grand espace public - Au Sud, au nord des bassins filtrants, secteur qui restera plus calme avec un équipement de loisir. De là, développement d’une promenade piétonne qui irait jusqu’au Port à l’anglais La rue François Mitterrand devrait devenir plus urbaine en tant que cheminement de beaucoup d’actifs vers les commerces et les emplois. Prise en compte des nuisances et des risques dans les propositions PPRI, mais la vraie considération des risques (en général) n’en est qu’à ses débuts. Nécessité de respecter le PPRI, de construire plus et de densifier. Le secteur de la Confluence est le plus impacté par le risque. Globalement, il faut que le rez de chaussée soit connecté au premier étage pour qu’en cas d’inondation (prévue avec une marge d’une semaine, moins brutale qu’ailleurs spécificité de l’Ile de France), les biens puissent être sauvés. Ces contraintes sont néanmoins pénalisantes pour le résidentiel et les commerces. Aucune solution n’est proposée pour l’existant (commerces, rez-de-chaussée d’immeubles). La digue est à proscrire en ce sens qu’elle a un effet terrible pour l’aval. Essaie plus de contenir la crue en amont, ou que le flot s’étale et qu’il fasse ressortir l’eau. Il faut ainsi vivre en prenant ça en compte, faire avec le risque et développé la culture du risque. Pour les sols pollués, actuellement, les constructions sont interdites pour du logement. Des équipements de loisirs peuvent néanmoins être envisagés. En revanche le risque peut-être tourné de façon positive, avec l’exemple d’un espace sur pilotis.


Cette prise de conscience du risque et de solutions innovantes ne peut s’inscrire que dans une tendance générale et pas seulement le maire d’Ivry. Ainsi, le bord de Seine est un territoire attractif mais très dangereux en raison de la circulation, et des risques d’inondations. En ce qui concerne la question de la densification, elle suggère de ne pas rechercher la densification maximale. Elle estime que l’activité le long de la rue Jean Jaurès va disparaître. Appréciation qualitative sur l’état des berges de la Seine Catastrophique, très impacté par le routier. L’immobilier de bureaux a un rapport à la Seine semblable aux industries, c'est-à-dire de grosses implantations qui ne gèrent pas la proximité, et sans création d’espace public. La suite de l’aménagement des berges se fera avec une zone de recul pour élargir l’espace public. Elle pense que cela est possible au niveau du centre commercial Grand ciel. En réalité, il y a très peu de prise en compte de réflexion de l’atout que représente la Seine. La réflexion sur ce qu’est un quartier de bord de fleuve n’est pas très avancé en Île-de-France. Car tous les projets ne sont vus qu’à l’échelle locale, mais il n’y a pas de raisonnement global. Les bords de quais ont toujours été des gouffres à voiture en Ile-de-France ; Question de la mixité des usages et des activités Il y a peu de mixité sur le territoire selon Mme Liotard. L’habitat se situe à l’intérieur du quartier d’Ivry Port. Point sur Vitry et quartier de pavillons et lotissements à la limite communale et zone industrielle des Ardoines.

73


Elle souligne une activité peu valorisante ; celle de la plate forme du bâtiment (entreprise de construction) qui occupe une place importante près de la passerelle aux câbles et qu’il faudrait enlever (qui pourrait être déplacée en amont). De plus, c’est un lieu stratégique selon elle. Certaines activités se réorganisent près de l’autoroute A86. Il n’y a pas de mixité fonctionnelle en façade fluviale. En développant de l’activité mixte, même au nord d’Ivry Port, les prix des logements peuvent augmenter et devenir chers pour les habitants. L’IAU ne veut pas faire de l’habitat en masse en front de Seine (à cause du parc de la Confluence) mais plutôt aux abords du parc de la Confluence. Le quartier restera dédié essentiellement à l’économie. Il a vocation à accueillir de l’activité (le quartier d’Ivry Port représente 40% de toute l’activité économique d’Ivry). Ceci est caractéristique d’une zone située entre la Seine et les voies ferrées. C’est une zone d’activités que l’on trouve dans la ville et non à part. Il faut des activités qui savent gérer les nuisances qu’elles induisent. Entre l’IAU et la Sadev, ils ont eu des discussions « fortes » (mot employé par Mme Liotard) car l’IAU était opposé à implanter des activités « clôturées » car c’était antinomique avec l’urbanité économique de première couronne. Selon elle, il faut éviter d’employer la solution des parcelles segmentées. Selon elle, la Sadev a tendance à dire « on veut faire de la mono-activité » car c’est plus facile à gérer et l’IAU n’est pas d’accord avec cette volonté. La mixité est difficile. Des logements pour accueillir des chercheurs et des étudiants doivent être réalisés dans le cadre du projet de la Cité du savoir. Pour cela, les trois tours de Riboulet (architecte) qui sont actuellement abandonnées seraient reprises selon une idée de Paul Chemetov pour y accueillir ces chercheurs. Concilier l’activité industrielle, de loisirs et le réaménagement des berges pour les piétons Selon elle, les activités comme le ferrailleur près de la gare devraient être déplacées. Il faut développer un quartier de gare près de la gare du RER. Avec Seine Amont et Vitry, il faut trouver une plate forme appropriée à ce type d’activités (ferrailleur), notamment quand il se situe près du chemin de fer. Il faut réfléchir aux types d’activités qui peuvent se mélanger dans la ville et celles qui ont besoin de précaution.

74


La logistique se développe en direction de la multi modalité (on passe du fer au fluvial). Mais les voies sont petites dans la ville, donc c’est délicat. Il sera possible d’avoir un « hôtel logistique1 » soigné (en dehors des berges de Seine) si les accès ne sont pas pénalisés. Le fret fluvial sur la Seine Le port d’Ivry et les navettes fluviales sont des atouts en matière de fret fluvial. Elle voudrait qu’il y ait un arrêt de la navette fluviale près du parc de la Confluence. L’usine de traitement des déchets doit avoir une sortie vers le fer et la Seine pour transporter les déchets. Prospective territoriale Selon elle, il faut former un ensemble bâti à l’échelle de ce grand paysage et favoriser les formes hautes à l’échelle du grand paysage formé avec Charenton. Il faut développer une zone tertiaire, notamment une façade tertiaire mieux organisée au nord et la diminuer petit à petit vers le sud. La SADEV imagine des éléments hauts autour du parc de la Confluence. Il existe une dualité entre grande et petite échelle pour la façade urbaine. Travailler les pieds des immeubles, meilleurs espaces publics. Il faut faire des percées sur la Seine grâce à des ponts plus hauts. Confort des PMR qui va avec le confort des piétons Il n’y a pas de signalétique et on note une absence de vie. Il ne faut pas faire juste une production de locaux mais trouver des voies de confort sur l’espace public de voirie (par exemple : implantation de cafés, accompagner les chantiers…) Cependant, dans le projet l’IAU n’est pas encore arrivé au stade où ils songent à l’amélioration de la signalétique et du confort des PMR…

1

Hôtel logistique : concept de lieu mêlant activités de production et activités et services logistiques, relié aux modes fluvial ou ferroviaire.

75


Pour la municipalité d’Ivry, la ZAC Nord était terminée et ils ne voyaient pas l’importance de la continuité avec Paris Rive Gauche (au niveau de la rue Bruneseau) qui fait défaut alors que cette continuité est importante. Si les employés de la ZAC ne sont pas satisfaits par ce manque de continuité, ils peuvent influer sur la diminution du développement tertiaire. L’IAU leur a donc fait prendre conscience de ce problème. Rupture, continuité territoriale, identités territoriales La position sur le fleuve est territoriale. Ca concerne le secteur d’Alfortville, Charenton, les 12ème et 13ème arrondissements de Paris…

76 Elle souhaite qu’il y ait des contacts entre les villes concernées par la mise en place du TCSP Est/Ouest afin qu’elles raisonnent ensemble. L’IAU a déjà eu une réunion avec la Ville de Paris pour discuter du projet économique d’Ivry. La différence de territoires entre Ivry et Paris est flagrante. Ca n’est pas facile de discuter avec la Ville de Vitry mais des entrevues entre l’IAU et Vitry ont déjà eu lieu. Avec la Ville de Charenton, c’est plus difficile ; elle pense qu’ils n’ont peut être pas envie. Dans les années 90, l’État voulait que les villes concernées se coordonnent autour de la question de la Seine (elle nous a dit cela en référence à une étude sur les sites stratégiques qu’elle a réalisée à cette époque). A terme, le développement des villes devra être coordonné et il passera par l’économie et peut être par les déplacements également. La partie Sud des berges est déqualifiée par rapport aux activités implantées. J’ai noté qu’elle parlait des franges du centre (vers l’intérieur, à l’ouest de la place Gambetta), où il y a des PME/PMI. Il y a peu de vacance mais les activités sont à faible valeur ajoutée avec des bâtiments anciens qui n’ont pas été transformé. L’habitat est dégradé (peut être considéré comme un bidonville). Pour la Sadev, il n’y a rien à tirer de cette zone d’activité. Elle ne s’occupait pas de l’intérieur pour qui la partie noble est les abords de la Seine. L’IAU pense différemment et pour eux c’est aussi important que le tertiaire ; ils vont essayer de rendre l’habitat plus urbain. Au sud, l’IAU travaille sur la rue Maurice Gunsbourg et sur de l’habitat sur l’avenue Jean Jaurès (RD 55) afin de créer une continuité avec Vitry où on retrouve de l’habitat dès l’entrée de la ville en lien avec Ivry. L’IAU ne veut pas que le quartier Sud devienne une zone mis en arrière mais qu’il soit vivant avec des services et des activités. Ils cherchent des formes qui ne sont ségrégatives.


Beaucoup d’études sur l’implantation de bureaux ont été faites mais il n’y a pas assez d’études sur d’entreprises (c’est souvent comme ça en Ile de France selon elle). Ivry a lancé une étude pour mieux connaître les entreprises. Ils vont donc donner une typologie aux entreprises en fonction de leur activité afin de bien les placer (les placer stratégiquement). La partie Sud des berges doit être plus urbaine car il aura une augmentation des habitants mais il ne faut pas de logements sur les berges. Il y a également le problème du terrain Total qui est pollué et l’emprise de l’usine des eaux qui empêchent l’implantation de logements, et devrait alors accueillir des espaces verts.

77 Il faut créer une zone plus calme également grâce à une promenade et une proximité plus grande avec la zone urbaine. Pour le moment, le long des berges ne peut pas amener de gens car le bureau et l’habitat sont dégradés. Il faut travailler dans la profondeur du périmètre des berges. Si l’intérieur devient un quartier, alors on pourra faire un équipement d’animation/espace public/espaces verts au bord de la Seine et c’est là tout l’apport de l’étude. La confluence Il est difficile de trouver une forme de concertation entre les projets. Seine Amont n’est pas capable de fédérer les Maires qui n’ont pas voulu rentrer dans les systèmes de coopération. Cet échec existe depuis les années 90. Elle nous donne l’exemple de la Plaine Saint Denis où ils ont travaillé ensemble. Selon elle, il existe des points forts ou des désavantages, des échecs qui se situent à Alfortville par exemple comme Chinagora et qui influent sur le secteur d’Ivry. Cela est symptomatique en Ile-de- France, où beaucoup de secteurs stratégiques bloquent sur des problèmes de coopération entre acteurs. Les ponts Il va être difficile de sortir les ponts de leur fonction autoroutière. Ils ne peuvent pas inverser totalement la tendance. La voiture existera toujours. Au Sud de la confluence, l’axe du boulevard du Colonel Fabien doit devenir un axe urbain. On va vers une logique de diminuer la circulation et de favoriser les modes doux.


Si on change les aménagements, notamment les espaces verts, on change le rapport psychologique des automobilistes, donc la vitesse. Le projet du musée de la ville sur la passerelle aux câbles la laisse dubitative mais cette passerelle est un élément intéressant dans le paysage. Ce ne sont pas les ponts en tant que tels qui font la liaison mais davantage les villes entre elles/politiques communes entre les villes. Les ponts vont surement garder leur fonction routière encore longtemps. Il faut avant tout travailler sur les motifs qui font qu’on a envie de traverser.

78 Le projet de l’APUR étudie depuis Paris pour faire l’hypothèse d’implantation de tours à Massena, Bercy ou Charenton, Ivry. Dans ce contexte, il y a des réflexions communes. Il y a une coopération entre les hommes, économique. A l’heure actuelle, la réalité sur ces sujets n’est pas fameuse mais cela pourrait exister. Jeux d’acteurs Ivry n’est pas du tout une commune satellite de Paris. Les gens de Paris Rive Gauche pensent qu’Ivry Port est le fin fond de la banlieue. Il n’y a pas de développement économique commun pour le moment entre ces deux villes mais cela devrait se réaliser par la suite. Tout le Sud parisien est tertiarisé en façade et derrière ces façades il ne se passe pas grand chose (exemples de Malakoff, Montrouge, Gentilly,…) Ivry et Seine Amont ont les mêmes possibilités que la Plaine Saint Denis, c’est-à dire qu’ils sont en secteur de banlieue qui peuvent devenir un secteur métropolitain. Le mode de vie, la société, le fonctionnement à Ivry sont très différent de ceux de Paris. La question qui se pose est : comment faire fonctionner le centre métropolitain élargi ? Comment faire fonctionner des centres de villes en périphérie ? Puis, comment faire vivre quelque chose qui n’est pas dans Paris ? (référence du projet du Grand Paris de Nicolas Sarkozy). Des industries en banlieue valent le coup mais elles ne peuvent pas payer le foncier de Paris. La logique de développement de la Seine et de ses abords souhaitée par la Ville d’Ivry Libérer les voies sur berges des camions est une fixation de la Ville d’Ivry.


Au départ, la Ville n’avait pas de vision forte de ce qu’il fallait faire de la Seine. D’où de nombreuses choses regrettables faites aujourd’hui à Ivry. Le Maire d’Ivry pensait qu’il fallait construire un grand stade, plutôt que se concentrer sur des aménagements précis du quartier. L’IAU s’est mis en accord avec les services de la Ville sur l’avancée du projet par la suite mais au commencement, le Ville ne savait pas quoi faire précisément de la Seine. En réalité, l’IAU lui a suggéré que c’était la façade fluviale qui devait structurer le développement du quartier et non pas un équipement emblématique comme un stade. Ateliers thématiques Elle n’a pas suivi les ateliers thématiques. Elle a suivi uniquement une séance de présentation du SDIP que l’IAU a faite en décembre. Elle a lu les comptes rendus des ateliers thématiques et a trouvé que les grandes idées de la commande et de ce qu’a fait l’IAU ressortaient. Selon elle, il est difficile à travers la concertation d’aller au-delà de l’existant et de faire comprendre au public que faire de la mixité c’est difficile par exemple. Cinq années de réunion avec la Ville sur le projet ne servent à rien selon elle car il faut qu’ils aient les idées claires à l’IAU pour pouvoir exprimer ce qu’ils souhaitent réaliser. La Plaine Saint Denis n’est pas un exemple adéquat car on ne trouve pas de mixité économique du fait qu’il n’y a que du tertiaire. Il faut préserver le triangle entre l’économie résidentielle, la qualité de l’espace public et l’activité pour faire de la mixité sociale et fonctionnelle. Benchmark En France, il n’ya pas de secteur similaire à celui d’Ivry. Sur la Marne, il n’y a pas ce côté industrielle massif mais l’échelle est plus petite qu’à Ivry. Dans des zones intra-muros, on peut voir des développements similaires à Ivry mais comme c’est dans Paris, c’est quand même différent. Il y a des effets de seuil à Ivry (il y a de l’ancien et du neuf…) En comparaison avec la gare de Lyon Perrache, le site est similaire mais peu urbain (dans le sens d’une urbanité) avec le Marché d’intérêt national. Elle compare Ivry Port avec Saint-Ouen avec les docks mais c’est très différent. Pour conclure, Ivry est un cas unique.

79


6.5.

Mme Broutier chargée du développement et de l’aménagement portuaire Seine Amont Le 20 mars 2008

L’activité industrielle sur les berges d’Ivry-sur-Seine est antérieure à la création du PAP qui date de 1970. Le port d’Ivry est un port étroit et long (1,5km) et couvre une superficie de 5.60 ha. Les premiers travaux sont entrepris ente 1900 et 1910. Les quais sont construits dans l’avant-guerre. Entre 1975 et 1990, la zone industrielle d’Ivry est en déshérence. C’est à cette époque que nait la volonté commune de remplacer l’activité industrielle par du tertiaire. Le programme de réhabilitation de la zone industrielle est lancé sur 10 années. Le port est découpé en trois séquences. La première du périphérique au début de la zone ICAL (Installation à Caractère d’Animation et de Loisir), la « Zone Aval ». La seconde concerne la zone ICAL et l’entrepont Mandela Enfin la dernière séquence se situe entre les ponts Mandela et la passerelle, la « Zone Amont » Sur ces dix années, les opérations, dirigées par les architectes M et O Ghislain ont consisté en la réhabilitation des quais (leur renforcement), le retraitement des surfaces en terrepleins ainsi que la création d’un espace de transit (la promenade haute). L’inauguration a eu lieu en 2001. A l’occasion de cette réhabilitation, les industries installées sur les bords de berges ont été invité à rénover leur outillage ainsi que les abords des berges. La totalité de l’approvisionnement des ces industries se fait par voie fluviale tandis que 100% des livraisons se font par la route (livraisons de béton…) L’investissement total sur la zone est de 15 millions € (quais, espaces verts, promenade,…) Elle estime qu’à Ivry, les différentes opérations ont bien fonctionné car ils ont travaillé avec la collectivité, et qu’il n’y avait pas d’enjeu de logements.

80


Le PAP loue aux entreprises des emplacements dans le cadre de la signature d’une convention (durée du bail, conditions…) liées à l’occupation du domaine public.

Zone Amont, Zone Aval : Du nord au Sud : On a une première centrale à béton Cemex (groupe mexicain), l’Entreprise Raboni, l’entreprise Unibéton. La Centrale à Béton est la dernière installée avec un concept plus compact où l’idée est de valoriser l’outillage industriel. C’est un port à granulat et à sable pour le béton, qui ne pose pas de problème avec le risque inondation, car se sont des matériaux non polluants. La totalité de l’approvisionnement se fait par voie d’eau mais aussi par voie routière. Il y a une cohérence dans l’activité BTP sur le port. Ivry pourrait s’inspirer du concept de mixité temporelle développé, par exemple, sur le Port de Tolbiac. L’idée serait ainsi d’un double usage d’espaces industrielles mais à des moments différents. Ne pas fermer les ports industriels, qui actifs durant la journée, pourraient servir de lieu de récréation les soirs et week-ends, en avertissant l’usager qu’il rentre dans une zone portuaire. Sur Ivry, le parcellaire fait que chaque industrie a sa propre entrée, il n’y a donc pas de conflits d’usages. Ils ont des contrats de location avec les entreprises, sous forme de baux, il n’y a pas de pérennité des entreprises car c’est du domaine public. Avec la Charte Sable en Seine, signée par l’UNICEM (Union nationale des industries de Carrières et de matériaux de construction), un contrat moral existe entre le PAP et les entreprises, et les industries en s’engageant à exploiter leurs installations sur les berges dans le respect de l’environnement. L’occupation physique du Port est à son maximum. Une réflexion est en cours concernant un système souterrain pour transporter les déchets par la voie d’eau, en relation avec la mutabilité de l’usine SYCTOM. L’opération Systom, usine qui devrait muter pour ce mettre aux normes (projet de 5 à 10 ans). Le PAP est dans la phase de consultation de trois équipes pour définir un cahier des charges. Les contraintes sont les dessertes par voies fluviales et ferrés. Par la voie d’eau, il y a un problème puisque le port est à son occupation maximum. Le Systom trouve que l’entreprise Raboni s’étale un peu trop (stratégie de groupe de payer du terrain nu pour le réserver). Il y a des possibilités de récupérer ces terrains. Idée de créer un tunnel sous terrain d’approvisionnement par containerisation puis un système de grues pour les mettre sur les bateaux.

81


La zone ICAL : La zone a été réalisée par le cabinet Trotel et Garcia et inaugurée en 2006. C’est un espace à vocation non industrielle mais commercial. A ses débuts, il y avait des difficultés pour trouver des exploitants de péniches, c’est un produit très parisien. Ils ont du mal à démarrer l’activité. Il souffre d’un problème d’accessibilité notamment pour les piétons. La zone est mal desservie en TC et la signalisation routière est limitée. Actuellement une réflexion visant à améliorer l’accessibilité de la zone est réalisé en réfléchissant sur la perméabilité du tissu urbain alentour en collaboration avec la ville d’Ivry. Dans cette perspective, un réaménagement du carrefour des ponts Mandela serait à prévoir (à voir avec le CG). A ce titre, ils travaillent avec la ville pour améliorer l’accessibilité de la zone et améliorer l’accès routier, et essayent également de la rendre plus perméable. Cette zone est un peu isolée « truc posé au milieu de nulle part ». L’aménagement urbain de la zone ICAL opère une distinction matérialisée au sol : une partie en pavé est louée aux clients, une bande est destinée au cheminement, et en arrière : une zone sert de parking ou pour l’événementiel, notamment le festival de l’Oh. Mais la ville d’Ivry a du mal à attirer les événements. Sur la zone du quai est, il existe plusieurs bateaux navigants pour les croisières. Par ailleurs, le quartier « Ivry port » et le port d’Ivry n’ont pas la même signification il existe une confusion entre le signalisation routière « Ivry Port » ou on se retrouve à coté du périphérique et le Port d’Ivry, d’où un problème de lisibilité et d’intelligibilité. L’entre-deux ponts Mandela a été réaménagé et peu accueillir deux autres bateaux. Le quai est plus bas et submersible. A l’origine, la ville avait prévu de faire une dalle au niveau du centre commercial Grand Ciel, projet abandonné par la suite. Il est possible d’accueil d’autres bateaux. C’est également sur la Zone ICAL qu’est installée l’escale Voguéo (Géré par le STIF). Dans le cadre de l’expérimentation Voguéo pour une durée de deux ans, le PAP met gracieusement à disposition des escales. Pour mener à bien cette expérience, c’est l’entreprise bateau-bus qui a été choisie par appel d’offre. Ce service débutera le 1er juin, et l’escale s’appellera « Ivry Ponts Mandela ». A priori, il est peu probable que les navettes Voguéo et les péniches accostée sur la zone ICAL se fasse concurrence. Les services proposés sont différents, Voguéo est un service de TC alors que les autres bateaux ne sont pas prévu pour réaliser des déplacements. Elle estime que cela sera plutôt bénéfique pour cette zone ICAL, avec l’arrivée de clients, et que les problèmes de stationnement entre clients des péniches et usagers du service fluvial devraient être minimes.

82


Elle met néanmoins en avant les problèmes d’intermodalité liés au fret fluvial (liens avec les autres modes de transport sur le territoire : bus, métro, RER). Le PAP déplore également que cet espace, et plus particulièrement le terre-plein (= le parking) ne soit pas plus investi pour plus d’évènementiel (à l’image du festival de l’Oh). Le parking est également sous et sur utilisé à la fois. Le lien entre Paris et Ivry : Entre le périphérique et le pont national il y a le port national. Son activité est confinée et donc limitée. N’étant pas en charge des actions mis en place sur Paris, Mme Broutier n’a pas pu nous développer davantage les projets visant à relier les deux villes. En outre, le lien entre les deux communes est fortement corrélé à la question du lien piéton entre PRG et la promenade haute. Le PAP n’a pas l’emprise suffisante pour permettre la continuité entre Paris et Ivry La promenade haute : C’est le PAP qui a financé l’opération tandis que la ville en est le gestionnaire. Il s’agissait alors d’un nouveau concept qui répondait aux exigences de la collectivité. Le problème principal de cette passerelle est un problème de connexion avec le reste du tissu urbain. Le concept de passerelle est positif quand on considère la question de la sécurité des utilisateurs (du fait de la séparation des flux de circulation), mais l’usage de cet espace est quasi nul. De fait c’est un espace qui, aujourd’hui manque d’intérêt. Projet Avenir Gambetta : le problème est de savoir comment acheminer les flux vers les berges ? Pour eux, il faut un accès routier aux berges. Pour récupérer l’espace, il faudrait dévier la voirie, c’est difficile. Sur la logistique, il faut avoir du terrain proche des berges. Autres terrains du PAP Le PAP a aussi des terrains au Sud, en AOT (Autorisation d’occupation temporaire du domaine public) à la CPCU, et un peu plus au sud vers les anciens terrains Total.

83


6.6.

Mme Masseran de la SADEV 94 Le 19 mars 2008

Le projet Avenir Gambetta est né de la volonté de la ville avant même la création de l’EPA. Une première étude a été réalisée par Fortier en 2004. Le projet a débuté en février 2007. Aujourd’hui Phase d’acquisition à l’amiable des terrains + élaboration du plan d’aménagement par les 6 équipes d’architectes (5 dont une coordinatrice dirigée par Fortier). Le 15 février les propositions du plan d’aménagement ont été présentées à la ville d’Ivry. La démarche du projet se base sur trois constats -

La voie ferrée est une véritable coupure (à part le pont Gosnot et le tunnel) d’où une volonté de créer des liens entre la ville et Ivry-Port ; Personne ne connaît les berges, il n’existe aucun lien entre la ville et les berges ; Endroit mythique de la confluence dont personne ne profite. Constat qui est en lien avec le précédent. Personne ne profite de la confluence car personne ne connaît les berges.

Propositions tout d’abord changer le nom de l’opération qui aujourd’hui ne parle à personne, besoin d’un nom plus emblématique du projet : « Ivry Confluences ». Confluences avec un « s » car il existe plusieurs confluences (autre que la confluence Seine / Marne) : confluence de mixité de fonctions, d’usages, de populations. - Créer des liens entre la ville et Ivry-Port, puis entre la ville et les berges : création d’un nouveau passage au-dessus de la voie ferrée, élargissement du boulevard de Brandebourg, création d’un parc au niveau de la confluence (entre la passerelle aux câbles et le pont d’Ivry) et suppression du trafic routier sur les quais pour laisser place à des circulations douces (avec des voies de desserte uniquement autorisées aux pompiers), création d’un parkway nord/sud pour libérer les quais de la circulation. Equipement universitaire en bord de Seine (vers Saint Raphaël ?) + logements. Cela veut dire qu’il y aura besoin de lieux d’animation : péniches ? boîtes de nuit ? salles de spectacles ? Les réflexions ne sont pas abouties. Volonté de faire de l’ancienne usine élévatoire d’Ivry un équipement culturel.

-

84


La réappropriation des berges par la ville ne peut passer que par la suppression de la circulation sur les berges. Ce qui n’est pas du tout de l’avis de l’IAURIF. Pour la SADEV, les rues nord/sud sont en nombre suffisant. Une étude sur la circulation est en train d’être menée pour montrer que c’est possible. Pour le parc : volonté d’une descente au ras de l’eau mais difficile à cause des murettes anti-crues. Peut-être l’idée d’une avancée, d’un belvédère. Volonté que les activités d’Ivry-Béton disparaissent. Les futures négociations avec le PAP risquent d’être difficiles. Il y en a déjà au nord donc c’est légitime d’en supprimer une. Projet pour la passerelle aux câbles Le problème est qu’elle ne débouche sur rien. La solution est de la faire passer au-dessus de l’autoroute. Lieu d’exposition sur l’aménagement du territoire ? promenade plantée ? C’est techniquement pas simple car il y aurait besoin d’un accès pour les pompiers dans ce cas-là. Friche Total Une rencontre avec Total prochainement. Total vient d’envoyer au SIIC leur étude de risque sanitaire. Ce type de dossier peut prendre environ 7-8 ans. Quasi toutes les parcelles sont concernées par la pollution des sols mais elles ne sont pas classées donc cela ne pose pas les mêmes difficultés. L’usine du CPCU est classée comme terrain mutable. Débat sur l’échelle de mixité La mixité adoptée sur Ivry-Port ne se fait pas à l’échelle de l’îlot, ce qui pose la question de la sectorisation. Dans une optique de commercialisation, besoin de grandes surfaces. Exemple de l’EMGP à la porte d’Aubervilliers qui marche très bien. Création d’une nouvelle gare RER (sur le même tracé), l’axe Brandebourg sera traité comme un axe majeur avec de nombreux commerces en pieds d’immeuble. Donc la mixité marchera même si elle n’est pas traitée à l’îlot. Volonté que Charenton et Alforville soient également tournées vers la Seine.

85


Benchmarking Comparer avec Choisy : passé industriel, reconquête des berges par la création de logements, équipements, bureaux etc. mais aucune activité n’a été gardée. Ivry-Port : 65 ha / 145 ha sont mutables.

86 Logements EDF Une partie du terrain passe sur le prochain parkway donc vont essayer de le racheter. Difficulté du propriétaire à trouver un promoteur. Il y a beaucoup de bâtiments remarquables à Ivry-Port que les architectes souhaitent conserver. Risques d’inondation Les risques d’inondation posent le problème du traitement des rez-de-chaussée. Comment les utiliser ? Pas question de tout faire sous pilotis car ce n’est pas esthétique. Comment les traiter de manière esthétique ? Le parc de la confluence n’a pas été conçu comme un bassin de rétention d’eau. Idées des architectes : darses, canaux ?


6.7.

Mme Fourniau, Seine Amont Développement Le 19 mars 2008

Fonctionnement et objectifs de Seine Amont Développement Seine Amont Développement (SAD) est une association réunissant plusieurs villes (Alfortville, Choisy-le-Roi, Ivry-sur-Seine, Orly et Vitrysur-Seine). Le conseil général est également membre de cette association dont le but est de réaliser un travail dans le but d’aboutir à un « projet de territoire ». Le document produit par Seine Amont Développement a une valeur de diagnostic et à pour vocation de présenter des perspectives de développement pour ce territoire. L’objectif était de permettre aux collectivités d’avoir une vision de leur territoire et de créer des valeurs communes. Ce travail n’a cependant rien de prescriptif ou de règlementaire, puisque « chaque commune l’utilise comme elle l’entend ». Mme Fourniau nous fait néanmoins remarquer que ce diagnostic est relativement bien utilisé par les municipalités. En effet, à titre d’exemple, l’OIN créée par la suite, avec comme aménageur l’EPORSA, intègre le travail de Seine Amont Développement. Dans ce cadre, SAD a encore un rôle car cette association s’occupe de piloter certains ateliers thématiques. L’étude de 2004 a permis de conduire à une réflexion autour d’un projet sur la vallée de la Seine. Cette coopération entre collectivités autour d’une réflexion commune n’a pas débouché sur une charte, mais une charte paysagère semble en voie de réalisation dans le cadre de l’OIN. Selon Mme Fourniau, cette étude est fondamentale et permet de dégager des concepts nouveaux pour les villes. Surtout, elle permet une prise de conscience par les communes du potentiel de la Seine.

Les aménagements de berges et les différents projets sur Ivry Les villes incluses dans leur périmètre se sont développé le « dos tourné à la Seine » avec de nombreuses industries dans une zone inondable. Cette évolution du territoire a fait de la Seine un territoire nullement attrayant. Les quais d’Ivry par exemple sont très mal perçus par SAD, qui selon Mme Fourniau « s’effondrent ». L’approche de la Seine et de ses berges n’est pas ancrée historiquement. Le travail sur les bords de Seine est récent, de même que la prise de conscience des aspects environnementaux de la Seine et de son écosystème fluvial. SAD met l’accent sur l’intérêt d’aménager les berges, de les renaturer en y implantant différents types de protection, et de retourner les bâtiments vers le fleuve. Pour cela, Il s’agirait « d’ouvrir la ville sur la Seine et ne pas faire de front de Seine », et de redonner des axes aux

87


berges, notamment en terme de circulation. L’idée majeure est d’avoir une vision globale. Selon Mme Fourniau, il commence à y avoir une vision commune, un sentiment d’appartenance. De manière plus sectorisée, il est à noter que les berges d’Ivry et d’Alfortville sont bétonnées tandis qu’au Sud, ces dernières sont plus naturelles. Il est donc logique que les opérations d’aménagement soient différentes selon la situation géographique de la commune. Selon SAD, il serait pertinent de faire des berges un lieu de loisirs, de détente mais aussi de promenade. Cet élément était très novateur il y a quelques temps. Il faut donc ramener ces préoccupations au premier plan pour les communes. Le projet Avenir Gambetta avec l’idée d’une ouverture sur la Seine marque un premier pas dans cette orientation d’aménagement doux des berges. Cependant, un problème existe concernant l’aménagement des berges puisque le jeu d’acteurs est très complexe. En effet, la protection et la gestion environnementale sont à la charge du conseil général, qui est le maître d’ouvrage également pour les voies sur berges ; ainsi, la commune n’est pas propriétaire de ces portions de territoire. La politique d’ensemble du conseil général est très intéressante selon Mme Fourniau avec notamment une politique de l’eau très élaborée, notamment par la gestion des murettes anti-crue. L’OIN est un grand projet à l’échelle de 12 communes. Il faut différencier le périmètre de l’OIN et les périmètres des procédures OIN, qui délimitent un périmètre particulier qui s’impose à tous où l’Etat reprend la main. La confluence ne fait pas partie de ces périmètres d’intervention. La ville d’Alfortville a la main mise sur ce secteur, d’autant plus que l’OIN ne s’intéresse pas beaucoup à cette commune. Mme Fourniau nous fait part sur ce point de son ressenti sur le fait qu’en France on ne détruit pas, ce qui bloque fortement la mutation du Chinagora. Pour être schématique, cette zone de confluence ne mutera pas tant que « la municipalité d’Alfortville se contentera des infrastructures en place ». Concernant le pont d’Ivry, celui-ci ne connaît pas beaucoup de projets et ne pose pas de problème selon Mme Fourniau. Il est donc nécessaire de se référer au schéma départemental pour en savoir plus. La passerelle aux câbles connaît quant à elle les prémisses d’une réflexion sur la lancée du SAD. Elle souligne ici l’importance de prendre en compte différentes échelles dans le cadre de ce projet de territoire et de les articuler. Par exemple, le projet « cité de la ville » concerne Charenton, Alfortville et Ivry mais peut avoir un rayonnement régional. Selon elle, il est nécessaire que pour 2013, les études soient finies pour pouvoir démarrer les aménagements dans le cadre du nouveau CPER. Dans le cadre du SAD, l’aménagement indispensable à réaliser a été le pont à l’anglais entre Alfortville et Vitry. En outre, elle nous souligne les problèmes de cohésion qu’il existe concernant les projets entre Vitry et Ivry où les périmètres des projets s’arrêtent à la frontière communale. « La jonction Ivry Vitry ne passe pas ». C’est le terrain Vulcain qui semble poser problème, ce secteur se situant entre deux périmètres OIN. Par contre au niveau des berges, elle ne relève aucun problème de cohérence. Elle affirme même qu’il existe une continuité des berges entre les deux communes.

88


La piste cyclable de Paris à Orly est une idée mais le concept de « vélo route » se heurte aux problèmes de conflits d’usage entre camions, voitures, piétons et cyclistes. La mise en place d’une charte peut alors être la solution. L’EPA et son équipe importante (une trentaine de personnes) a la force pour la mettre en place, tant au niveau technique, qu’au niveau règlementaire. L’attractivité du quartier Ivry-Port L’image du quartier d’Ivry port est très industrielle. La question est alors de savoir s’il est possible de modifier cette image en réhabilitant les berges. A l’échelle régionale, il y a une volonté d’Ivry d’être dans une attractivité régionale en profitant de la proximité de Paris ; cela passerait par la réalisation de nouveaux aménagements. Cependant, l’image d’Ivry est en train de se modifier profondément. A l’échelle locale, le secteur Avenir Gambetta a une histoire avec des habitants résidant depuis longtemps, une activité certaine et une densité. L’opération de régénération urbaine s’effectue dans un contexte où le tissu s’abîme mais tout en conservant une certaine attractivité. Ce projet devait être bien accepté par les habitants. L’enjeu essentiel est la maîtrise des coûts. La mairie et l’aménageur ont des marges importantes, mais cette maîtrise est de l’ordre des politiques publiques. L’enjeu est de maîtriser l’évolution des coûts afin de maintenir une population modeste sur le territoire. C’est un choix politique mais aussi de faisabilité. Le rôle de la population étudiante n’est pas négligeable. Il n’y a pas eu de concentration universitaire (création de campus ou d’une université à part entière) mais la création et le rassemblement de structures universitaires. Pour cela il a été nécessaire de penser à la création de logements étudiants sur Ivry Port. Cette population peut avoir un rôle dans la dynamisation d’Ivry-Port. La concertation La concertation est l’affaire des communes. SAD étant une association d’élus, elle n’est pas habilitée à s’occuper de cela, car il y aurait des problèmes éthiques. La concertation à Ivry est visiblement de qualité, mais elle note des différences dans les méthodes employées entre Ivry et Vitry. Mais dans l’ensemble ces dernières sont bien acceptées par la population et permettent de responsabiliser l’équipe élue. Les succès électoraux des deux équipes municipales en sont probablement les effets.

89


Référent urbain et notion d’urbanisme fluvial Pour répondre à notre interrogation sur les projets représentant pour Mme Fourniau des référents d’aménagement des berges, celle-ci a répondu en procédant à un listing des opérations jugées comme étant les plus marquantes : - La régénération de l’île de Nantes constitue pour elle idéale sur le plan méthodologique mais pas convaincant sur le plan opérationnel. - Les docks de Londres représentent un projet de référence sur les deux points. - Turin est une opération de régénération urbaine dans un vieux tissu urbain également intéressante à considérer. - Barcelone suit la même logique mais constitue pour elle un exemple parfait. Elle explique la réussite de ce projet par des règles d’urbanisme différentes entre les deux pays. Dans ce sens, le quartier de Pueble Nou a bénéficié de la règle de superposition de fonctions urbaines (possible dans la législation espagnole), à laquelle s’est ajoutée une densité importante. Il y a dans ce cas de figure une vraie mixité « verticale », chose qui selon elle n’est pas possible en France. En passant en revu tous ces projets, Mme Fourniau arrive à la conclusion qu’il ne faut pas faire un front urbain sur la Seine, mais plutôt ménager les rues, les accès, etc. Il serait donc nécessaire d’obliger les différents acteurs à travailler ensemble dans le sens désiré. Elle termine l’entretien pas la notion d’urbanisme fluvial, représentant une réflexion sur les aménagements à faire dans les zones inondées, à l’instar de ce qui peut être observé aux Pays Bas. Une solution serait d’isoler les rez-de-chaussée en y implantant des commerces ou des parkings (possibilité également de tout mettre sur pilotis), mais ce type d’aménagements serait pour elle une catastrophe. Il faut une réflexion sur les différentes voies en lien avec l’eau étant donné l’importance des eaux de surface et de ruissellement Il s’agit d’une démarche contemporaine de développement durable qu’il s’agit de créer. Toujours selon Mme Fourniau, le discours menant à ce type d’urbanisme existe, mais le problème est d’ordre opérationnel puisqu’il n’existe pas de culture technique, ni politique. « Les innovations urbaines sont des choses lentes ». Selon elle, le projet Avenir Gambetta représente un bel enjeu contemporain de conception urbaine, pouvant se révéler être un projet exemplaire pour le reste du territoire.

90


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.