histoire de la geotechnique

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Geotechnique Histoire

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Contenus Articles Géotechnique

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Génie civil

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Environnement

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Références Sources et contributeurs de l’article

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Source des images, licences et contributeurs

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Licence des articles Licence

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Géotechnique

Géotechnique Dans le groupe des géosciences, la géotechnique est la techno-science consacrée à l’étude pratique de la subsurface terrestre sur laquelle notre action directe est possible pour son aménagement et/ou son exploitation, lors d’opérations de BTP (génie civil, bâtiment, carrières), d’eaux souterraines (exploitation, drainage) et de prévention des risques naturels. Il est indispensable d’y recourir lors de l’étude, la construction, la maintenance et la réparation de tous types d’aménagements et d’ouvrages - routes, voies ferrées, canaux, aménagements de montagne, de cours d’eau, de littoraux, ponts et viaducs, tunnels, barrages, puits et forages, carrières, immeubles…, l’exécution de tous types de travaux - terrassements , fondations, drainage…, dans tous types de sites - terrestres, fluviaux et maritimes, libres ou occupés. Technique empirique aussi vieille que l’humanité et connue de toutes les civilisations, elle évolue sans cesse selon nos besoins, nos connaissances et nos moyens. Sa pratique pragmatique a longtemps reposé sur des procédés locaux très efficaces ; son évolution rationnelle a débuté vers la fin du XVIIe siècle ; à partir de la deuxième partie du XIXe siècle, elle est progressivement devenue scientifique ; depuis, elle navigue entre induction/expérience/probabilisme et déduction/calcul/déterminisme ; son état actuel est un amalgame instable de ces deux points de vue. Comme science, elle ressortit autant à la géologie (pétrographie, géologie structurale, géomorphologie, géodynamique, hydrogéologie) qu’à la géomécanique (mécanique des sols, mécanique des roches, sismique, hydraulique souterraine). Comme technique, elle ressortit à l’art de la construction - techniques du BTP (architecture, ingénierie, travaux, maintenance, réparation) pour la mise en œuvre du sous-sol (terrassement, soutènement, drainage, fondation…). Les principes de la géotechnique sont simples mais leur expression est compliquée, car ils procèdent à la fois de la géologie et de la mécanique, de l’observation/expérimentation et du calcul, du raisonnement inductif et du raisonnement déductif. À partir du terrain, la géologie étudie la morphologie et le comportement des géomatériaux réels, roches, sols et eau constituant le sous-sol d’un site, qui sont tangibles, discontinus, variables, hétérogènes, anisotropes, contraints, pesants et bien plus que cela : la nature les a faits ainsi et on ne peut que le constater. À partir de sondages et d’essais, la géomécanique les réduit à des milieux virtuels de modèles qui doivent être continus, immuables, homogènes, isotropes, libres, parfois non pesants et rien que cela : le traitement mathématique l’impose. Pour passer des premiers aux seconds, de la réalité à l’image, il suffit d’un peu d’imagination et d’usage ; pour repasser ensuite et nécessairement des seconds aux premiers, des échantillons au site, il faut ajouter que les géomatériaux ne sont pas désordonnés, que leurs hétérogénéités et leurs comportements ne sont pas aléatoires, mais qu’au contraire, ils sont structurés de façon tout à fait cohérente, ce qui ramène à la géologie : tout résultat d’essai et de calcul géomécanique incompatible avec une observation géologique, est inacceptable en géotechnique. En effet, ne pas tenir compte des particularités géologiques d’un site risque d’entraîner à plus ou moins long terme, des dommages, voire des accidents parfois très graves au chantier et/ou à l’ouvrage : la majeure partie des dommages et accidents géotechniques sont dus à l’inadaptation de l’ouvrage au site qui résulte de la méconnaissance de la géologie du site et non d’erreurs de calculs géomécaniques sur les parties d’ouvrages en relation avec le sol et le sous-sol.

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Géotechnique

Histoire Dans sa forme empirique pratique, on a fait de la géotechnique bien avant qu’on la désigne et qu’on la définisse.

Le terme Le terme de géotechnique est attesté pour la première fois à la fin du XIXe siècle, peut-être dans sa version anglaise, geotechnics, ou française, géotechnique, sans doute dans la désignation de la Commission suisse de géotechnique, crée en 1899, rattachée à l’Académie suisse des sciences naturelles en 1909 ; jusqu’à sa dissolution en 2005, il y avait aussi un Institut géotechnique d’État belge. Le mot désignait alors l’ensemble des applications des géosciences, avec une connotation clairement géologique en Suisse. Dès le début du XXe siècle, il était tombé en désuétude partout ailleurs, sans doute à cause de la dichotomie d’une part géologie de l’ingénieur – ingenieur geologie, engineering geology - et d’autre part mécanique des sols – erdbaumechanick, soil mechanics pour la science et soil engineering pour la technique. Terzaghi utilisa d’abord Erdbaumechanick pour titre de son ouvrage fondateur ; comme synonyme de soil engineering, il a ensuite curieusement appelé Géotechnique la revue de langue anglaise - maintenant éditée par The Institution of Civil Engineers à Londres - qui, aussi curieusement, a perdu l’accent sur le e mais a conservé la désinence que ; il a finalement abandonné le terme pour Soil Mechanics in Engineering Practice, titre de l’un de ses derniers ouvrages. En France, M. Buisson exhuma sans lendemain le terme dans le sens de mécanique des sols appliquée, pour titre de son ouvrage en deux tomes dont il ne publia que le premier, Essai de géotechnique – 1. Caractères physiques et mécaniques des sols – Dunod – 1942, avec une connotation clairement mécanique des sols. En 1962, au début de la construction systématique des autoroutes françaises, P. Martin a créé le Bureau d’Études Géotechniques, raison sociale de société anonyme et marque commerciale, expression qui est maintenant devenue générique. Sans doute pour cela, le terme géotechnique, daté d’environ 1960, figure depuis une quarantaine d’années dans les dictionnaires français. Dans le courant des années 197-, il a été consacré par la création de l’Union syndicale géotechnique à connotation nettement géomécanique et l’établissement de Listes départementales de géotechniciens agréés en matière de mouvements du sol et du sous-sol à connotation plutôt géologie de l’ingénieur. Ce terme est maintenant devenu courant dans le langage du BTP, mais son champ n'est toujours pas fixé.

La pratique Ramasser un galet de silex et le casser pour en faire un chopper, chercher, choisir et aménager une grotte pour l’habiter, exploiter une carrière de silex, construire une cité lacustre, ériger un mégalithe… étaient des activités "géotechniques" que les hommes préhistoriques exerçaient efficacement. Les anciens Chinois, Grecs, Amérindiens… savaient construire parasismique et beau, tout aussi efficacement. Durant l’Antiquité, les Mésopotamiens, Égyptiens, Bretons, Grecs, Romains, Andins, Chinois, Hindous… ont construit leurs bâtiments, routes, canaux, ponts… en utilisant des "(géo)techniques" empiriques, sans cesse améliorées, comme celle commune à tous qui consiste à adapter la charge appliquée par l’ouvrage à la capacité portante de son géomatériau d’assise, en jouant sur les dimensions et la profondeur d’ancrage des fondations ; nous continuons à faire ainsi. Darius Ier décrit cette technique dans la dédicace de son palais de Suse ; Vitruve la conseillait aux constructeurs romains ; deux Évangiles disent qu’au bord d’un torrent à crues, l’homme prudent établit les fondations de sa maison en creusant jusqu’au roc, alors que le fou construit sur le sable… Au Moyen Âge, il y avait d’habiles "(géo)techniciens" pour construire dans les lagunes, les deltas, les plaines alluviales…, sur des matériaux peu consolidés, incapables de supporter de lourds édifices sans aménagements et facilement modifiés par des phénomènes géodynamiques actuels, crues, marées, tempêtes… auxquels ces sites sont fréquemment exposés : Notre-Dame de Paris est construite sur une forêt de pieux en bois, longs de quelques mètres, qui traversent la couche de limon meuble superficiel, pour s’ancrer dans le cailloutis compact sous-jacent des alluvions de la Seine - plus en aval par exemple, le pont de Tancarville est fondé de la même façon ; depuis le

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Géotechnique IXe siècle, les Vénitiens occupent un site particulièrement ingrat, une lagune dont le sous-sol s’affaisse en permanence, ce qui impose de tout y construire sur "fondations spéciales" ; l’actuelle école géotechnique hollandaise est directement issue des efforts séculaires qu’ont dû prodiguer les Frisons pour aménager leur province sans cesse disputée à la mer ; Terzaghi avait appris de ses prédécesseurs comment bien construire sur les alluvions argileuses compressibles de la vallée du Danube… Durant le XVIIe siècle, la défense des places fortes confrontées à la puissance de l’artillerie a obligé les ingénieurs militaires à construire des remparts de plus en plus hauts et épais en terre perreyée ; pour cela, Vauban fit établir (Profil général pour les murs de soutènement) et diffuser par l’abbé Duroi, des règles empiriques de stabilité des remblais et des murs de soutènement (La manière de fortifier selon la méthode du maréchal de Vauban in Traité de la défense des places – 1687) ; on le considère ainsi abusivement comme l’initiateur de la mécanique des sols qui, pour encore deux siècles, sera une mécanique des remblais empirique. Certaines planches de l’Encyclopédie montrent les fondations sur pieux en bois de bâtiments construits en bordure de cours d’eau. La mécanique des remblais En 1720, Bernard Forest de Belidor «démontra par l'expérience» que la poussée des «terres ordinaires» - les remblais - au-delà de leur pente de talus naturel (qu’elles) «prennent d'elles-mêmes» était la cause de l’instabilité des murs de soutènement. En 1727, Couplet calcula empiriquement la poussée de ce coin de remblai limité par une surface de rupture plane. En 1773, Coulomb assimila la condition de stabilité de ce coin de poussée à celle d’une charge sur un plan incliné dont il avait établi la loi pour rationaliser le charroi d’artillerie ; il définit clairement la cohésion et l’angle de frottement d’un remblai, et établit la loi de leurs relations à la base de la mécanique des remblais qui deviendra la mécanique des sols. La géomécanique entrait ainsi dans sa phase scientifique, mais les difficultés des calculs d’application le conduisirent à négliger la cohésion et à ne retenir que le plan comme surface de glissement en faisant remarquer qu’ainsi, on agissait dans le sens de la sécurité - «pour la facilité de ses applications à la pratique». Son essai Sur une application des règles de maximis et de minimis à Les équilibres plastiques quelques problèmes de statique, relatifs à l'architecture, était «destiné à déterminer, autant que le mélange du calcul et de la physique peuvent le permettre, l'influence du frottement et de la cohésion dans quelques problèmes de statique». En 1846, Collin rappela à propos de barrages en terre et de remblais de canaux et chemins de fer, que la cohésion est indépendante de l’angle de frottement et dit qu’elle est fonction de la compacité et de la teneur en eau du matériau ; il établit aussi que la courbe de glissement rotationnel d’un remblai la plus proche de la réalité, est à peu près l’arc de cycloïde, de moins en moins pentu d’amont en aval, mais les difficultés des calculs pratiques obligeaient toujours à s’en tenir à l’angle de frottement et au plan.

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Géotechnique La mécanique des sols Vers la fin du XIXe siècle, la mécanique des remblais s’est progressivement étendue aux géomatériaux meubles, les sols, car on ne disposait pas de théorie spécifique pour calculer les fondations d’ouvrages construits sur eux ; Rankine, Levy, Boussinesq, Massau et d’autres, ne niaient pas la cohésion, mais en sous-estimant son rôle, ils négligeaient ce paramètre malcommode à utiliser dans les calculs, une "constante" des plus variables. Au début du XXe siècle, Hultin, Petterson et Fellenius adoptent l’arc de cercle comme ligne de glissement. En 1910, Resal, ne néglige plus la cohésion, mais l'escamote car le calcul analytique n’aime pas cette "constante". L’estimation de la contrainte admissible pour une fondation superficielle s’est successivement perfectionnée de Rankine en 1915, à Terzaghi, en passant par Prantdl, Fellenius, Skempton… Vers 1920, Frontard confirme l’arc de cycloïde comme ligne de glissement, mais pour simplifier les calculs, on lui préfère l’arc de spirale logarithmique ou de cercle, selon que l’on travaille sur la butée ou la poussée des sols. En 1925, Terzaghi utilise les paramètres c, φ, γ, k dans une même formule pour modéliser le comportement mécanique et hydraulique du géomatériau, la consolidation. Mais comme Fellenius, il dit que l’on ne peut pas bâtir de théorie générale de la mécanique des sols ; il dissocie donc l’étude de la stabilité d’une fondation de celle de son tassement, en privilégiant la seconde. Pour calculer de la même façon la poussée des sols pulvérulents et des sols cohérents, Rankine avait imaginé un "principe de correspondance" assimilant la cohésion à une fonction de l’angle de frottement, ce qu’elle n’est pas comme l’avait établi Coulomb et répété Collin ; en 1934, Caquot proposa son "théorème des états correspondants" qui annule la cohésion par un changement d’axe dans le plan de Mohr ; cela ne résout rien en pratique, car la pression hydrostatique équivalente que l’on introduit dans les formules n’a pas l’effet physique de la cohésion, même si on l’assimile à une pression latérale qui comprime un massif pulvérulent (essai triaxial). Depuis les années 193-, la mécanique des sols classique issue de la mécanique des remblais, celle de Coulomb qui modélise le comportement d’un milieu monophasique seulement minéral, paraphrase plus ou moins habilement les anciens en variant les langages mathématiques : on l’adapte tant bien que mal au modèle de Terzaghi pour le comportement d’un milieu biphasique minéral aquifère, beaucoup plus réaliste. Dans les années 195-/6-, deux écoles se sont développées en France ; elles proposaient des théories spécifiques, s’appuyant sur des résultats d’essais in situ dont les principes sont très anciens, mais dont les techniques ont progressé, pénétromètre statique en Hollande, en Belgique et dans le Nord de la France (Buisman, De Beer), pressiomètre ou dilatomètre en France (Ménard, Mazier). Pour justifier l’emploi du pressiomètre, Louis Ménard a développé une théorie qui permet d’aborder l’étude des déformations du géomatériau meuble ou rocheux, selon la relation classique de la rhéologie, contrainte/déformation : on définit expérimentalement un domaine de déformations élastiques et un module, un domaine de déformations plastiques et un point de rupture ; ainsi, les études conjointes de stabilité et de tassement deviennent théoriquement possibles ; en fait, elles ne le sont pas vraiment puisqu’on utilise d’abord la pression limite, critère de plasticité, pour définir la stabilité et ensuite le module, critère d’élasticité, pour calculer le tassement. La tendance a longtemps été soit d’essayer une synthèse entre la mécanique des sols classique, l’école du pénétromètre et celle du pressiomètre (Cassan, Sanglerat, Nuyens…), soit d’exploiter à fond, au moyen de l’ordinateur, les possibilités d’une part de la théorie de Joseph Boussinesq et de l’élasticité linéaire pour résoudre les problèmes de tassements et d’autre part, de la loi de Coulomb et de la théorie de la plasticité pour résoudre les problèmes de stabilité (école de Grenoble) ; on profitait alors de la puissance de l’ordinateur pour résoudre de vieux problèmes en procédant à des calculs impossibles avec du papier et un crayon ; depuis, on a systématisé l’informatisation des modèles pour pousser dans ses derniers retranchements la conception traditionnelle. La conception de Ménard est considérée par certains géotechniciens comme particulièrement solide et fructueuse, méritant un approfondissement théorique et expérimental.

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Géotechnique La mécanique des roches Durant les années 193-, mais surtout à partir des années 194-, la réalisation des grands aménagements hydroélectriques, barrages en béton et galeries, conduisit à adapter plus ou moins fidèlement la mécanique des sols à l’étude mécanique des roches en les séparant formellement - mécanique des sols au bâtiment, mécanique des roches aux grands travaux ; elle s’est récemment développée de façon autonome, essentiellement grâce à l’informatique. La géophysique La géophysique appliquée à la prospection pétrolière a été créée par les Schlumberger en 1920. Durant les années 195-, l’électronique a permis de miniaturiser les appareils et de simplifier les procédés pour les adapter au BTP. L’informatique et le traitement numérique des données les ont encore améliorés ; la sismique 3D est maintenant utilisée pour les études des grands travaux. L’hydraulique souterraine La loi de Darcy a été exprimée en 1856 ; elle rend compte de l’écoulement de l’eau souterraine sous faible gradient et en régime sensiblement permanent. La théorie générale de l’écoulement laminaire en régime permanent a été présentée en 1863 par Dupuit, à propos de la tranchée drainante. En 1880, à la suite de la ruine du barrage de Bouzey, Dumas définit la sous-pression, pression hydrostatique de l’eau souterraine sous les ouvrages enterrés. En 1906, Thiem permet de tenir compte des conditions aux limites d’une nappe aquifère en régime d’écoulement permanent. Abordé sans suite pratique par Boussinesq au début du XXe siècle, le problème de l’écoulement en régime transitoire de la nappe aquifère a été traité par Theis dans le courant des années 1930. La théorie générale de l’écoulement des fluides dans les milieux poreux, s’est développée dans les années 1940/50 ( Muscat, Houpper…). Les sondages La Chine antique, le Moyen Âge du Nord de la France… pratiquaient le forage par battage. Du puits à la main, connu de tout temps et partout, on est passé du battage au câble à la rotation et à la roto-percution, en tête puis en fond de trou, au forage dirigé… Les techniques récentes d’enregistrement des paramètres de sondage en continu ont rendu presque rigoureuses des opérations qui ne l’étaient guère. L’échantillonnage s’est constamment amélioré en perfectionnant les carottiers, mais l’échantillon intact est toujours l'objet mythique de la mécanique des sols. La géologie du BTP La géologie du BTP a toujours été exercée occasionnellement par certains géologues scientifiques. Ils étaient consultés par des maîtres d’œuvre avisés, notamment pour la construction des grands ouvrages transalpins de la fin du XIXe siècle, comme le tunnel ferroviaire du Simplon (Révenier, Heim, Taramelli, Schardt, Lugeon), ou durant les années 192-/3- pour les grands aménagements hydroélectriques de montagne (Lugeon, Moret…).. À partir des années 194-, aux États-Unis d’abord puis en Europe occidentale, elle a été systématiquement mise en œuvre par des ingénieurs spécialisés. En France, dans les années 196- et ensuite, elle a par contre, raté le coche des autoroutes et autres grands aménagements, sur lesquels n’intervenaient pratiquement que des ingénieurs généralistes, uniquement préoccupés de sondages, d’essais et de calculs ; le nombre et la gravité de leurs ratées ont progressivement redonné à la géologie du BTP un peu de la place qu’elle n’aurait pas dû perdre.

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Géotechnique

Les disciplines Les disciplines scientifiques sur lesquelles est fondée la géotechnique sont la géologie, son outil d’observation, de modélisation et de synthèse analogiques, et la géomécanique, son outil d’expérimentation, de modélisation et de résultats numériques. Elles sont indépendantes et ont des bases théoriques différentes ; mais par un usage pratique commun, elles sont également nécessaires et complémentaires en géotechnique et doivent être rapprochées de façon concordante. Les disciplines pratiques sur lesquelles la géotechnique est fondée sont les techniques du BTP et l’informatique.

Géologie Le rôle de la géologie est essentiel en géotechnique ; elle permet la description cohérente et convenable des formes et des comportements du géomatériau ; sa démarche qui s’appuie sur le visible et l’accessible, est qualitative et semi-quantitative : à chaque échelle d’observation, elle permet d’étudier les phénomènes naturels et induits aux comportements complexes, difficiles à mathématiser et de justifier la formulation de ceux qui peuvent l’être en fournissant les modèles de formes les plus proches de la réalité dont la géomécanique a besoin pour fixer les conditions aux limites de ses calculs de comportement. Le champ de la géologie comporte de nombreuses branches secondaires interdépendantes. Les formes et les comportements du géomatériau sont innombrables, divers, spécifiques d’un lieu et d’un moment, mais on ne trouve pas et il ne se passe pas n’importe quoi n’importe où : pour en tenir compte, il faut faire conjointement appel à toutes ces branches ; celles qui concernent plus particulièrement la géotechnique sont pour les formes, des parties de la lithologie – on dit aussi pétrologie, pétrographie (minéraux et roches) –, de la géologie structurale (stratigraphie et tectonique), de la géomorphologie (aspect Les modèles de la géotechnique. de la surface terrestre), et pour les comportements, des parties de l’hydrogéologie (eaux souterraines) et de la géodynamique (volcans, séismes, mouvements de terrain…) ; ces parties sont celles qui décrivent et étudient les formes et les comportements actuels.

Géomécanique La géomécanique, que l’on confond généralement avec la géotechnique, est sa discipline physico-mathématique, son outil déterministe, nécessaire mais insuffisant. Son but est de poser les problèmes types de la géotechnique - stabilité d’un talus naturel, de remblais ou de déblais, d’une excavation souterraine, d’un soutènement ; rupture et/ou tassement de fondation ; débit de puits, épuisement de fouille, drainage… - et de les résoudre par le calcul, au moyen de modèles schématiques de formes et de comportements de milieux, images de géomatériaux réels. Ces milieux sont représentés par des formes géométriques simples (deux dimensions, droites, cercles…) fixant les conditions initiales et aux limites minimales qu’imposent les résolutions mathématiques des problèmes posés : les comportements modélisés sont schématiques et figés, régis par des "lois" déterministes ; à une seule et même cause correspond toujours strictement un seul et même effet. Les paramètres des modèles mathématiques sont mesurés ponctuellement lors d’essais in situ - pénétromètre, pressiomètre… ou au laboratoire sur des échantillons prélevés par sondages mécaniques - œdomètre, triaxial…

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Géotechnique

La mécanique des sols, la mécanique des roches, l’hydraulique souterraine et une partie de la géophysique sont les branches de la géomécanique ; la mécanique des sols étudie le comportement de milieux meubles - argile, sable… sous l’action d’efforts naturels gravité, pression hydrostatique…, ou induits - vibrations, charges de fondations… ; la mécanique des roches étudie le comportement des milieux durs – granite, calcaire… dans les mêmes conditions. La Les lois fondamentales de la géomécanique. distinction de ces deux branches est conventionnelle car elles utilisent les mêmes « lois » générales et les mêmes formes de raisonnement et de calcul ; l’hydraulique souterraine étudie mathématiquement l’écoulement de l’eau dans le géomatériau aquifère, naturellement sous l’action de la gravité ou artificiellement, par pompage. En géotechnique, ces disciplines sont étroitement liées et même interdépendantes. On ne peut pas formuler une théorie unitaire de la géomécanique ; ses théories restreintes de formes artificiellement simples sont trop particulières pour être généralisées ; elles ont des origines occasionnelles : confronté à un problème technique nouveau, un praticien a essayé de le résoudre en s’appuyant sur l’étude expérimentale d’un phénomène qu’il supposait influent et qu’il a isolé ; les "lois" de Hooke, de Coulomb, de Darcy, les théories de Terzaghi, de Ménard… sont plutôt des hypothèses acceptables dans un étroit domaine de validité – linéarité de la relation entre deux paramètres - que l’usage ne valide pas toujours. Et même en admettant la possibilité d’une généralisation prudente, on se heurte au difficile passage des échantillons au site ; la géomécanique le fait par intégration d’équations de champs dans des intervalles de définition et des conditions aux limites imposées par la technique de calcul plutôt que par la prise en compte de la réalité, ce qui conduit à des modèles extrêmement schématiques, même si l’on admet que les matériaux des échantillons représentent bien les géomatériaux du site. Mais la géomécanique ignore ce que sont les géomatériaux réels d’un site, car elle ne les représente que par quelques paramètres (densité, angle de frottement, cohésion, perméabilité…) et elle ne manipule que quelques données ponctuelles obtenues par sondages et essais, tellement peu nombreuses que l’on ne peut pas leur attribuer de valeur statistique. Mécanique des sols L’étude du comportement mécanique des « sols », formations meubles de couverture - sable, argile…, sous l’action d’efforts naturels - gravité, pression hydrostatique - ou induits - vibrations, charges de fondations, terrassements… ressortit à la mécanique des sols, la plus ancienne, la plus connue et la plus pratiquée de ces branches, parce que la plupart des problèmes géotechniques se posent pour la mise en œuvre de ces formations lors de la construction de la plupart des ouvrages du BTP. Mécanique des roches La mécanique des roches est une adaptation de la mécanique des sols pour étudier des ouvrages à l’échelle de grands massifs profonds – barrages, galeries… ; sa méthode actuelle consiste à établir des modèles de formes numériques plus ou moins compliqués du massif selon la nature et la densité de sa fissuration et à les manipuler en appliquant les lois de Hooke et/ou de Coulomb aux éléments et/ou à leurs frontières définis par divers codes de modélisation – éléments finis (FEM), différences finies (FDM), éléments distincts (DEM), éléments aux limites (BEM) - plus ou moins adaptés aux cas étudiés, de façon à schématiser leurs déformations internes et/ou leurs déplacements relatifs ; on essaie ainsi d’atteindre la déformation globale du massif modélisé, sous l’effet d’efforts spécifiques, généralement des charges de fondations ou des relaxations de contraintes autour d’excavations existantes ou à créer.

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Géotechnique Sismique À partir de mesures de potentiels superficielles ou en sondages, la géophysique calcule la forme possible d’un champ mécanique – sismique, gravimétrie - ou électrique en profondeur ; cela permet de préciser les modèles structuraux géologiques et de valider les modèles géomécaniques. Hydraulique souterraine L’hydraulique souterraine concerne l’écoulement de l’eau dans le sous-sol sous l’effet de la gravité et/ou par pompage. La loi de Darcy définit la perméabilité d’un milieu aquifère, paramètre liant linéairement le débit à la pression. La méthode de calcul de Dupuit applique cette loi à l’écoulement laminaire en régime permanent dans un milieu indéfini homogène. La méthode de Thiem précise l’effet des conditions aux limites du milieu. La méthode de Theis permet l’étude de l’écoulement en régime transitoire. Le calcul géomécanique La démarche générale du calcul géomécanique consiste à réduire le comportement d’un ouvrage dans son site à son action sur le géomatériau, ramenée au comportement d’un massif homogène et semi-infini, soumis à une action extérieure ; à toute action, correspond une réaction spécifique : le géomatériau est plus ou moins résistant, compressible et perméable ; l’action est généralement une pression qui produit un déplacement, une déformation instantanée pouvant aller jusqu’à la rupture, ou un écoulement. Deux variables, l’une connue représentant la cause et l’autre inconnue représentant l’effet, sont combinées dans des formules, avec des constantes représentant le matériau – densité, angle de frottement, cohésion, perméabilité… et caractérisant plus ou moins les limites du problème ; les constantes ayant été déterminées directement ou indirectement par des mesures ou des estimations, à chaque valeur de la variable cause correspond une et une seule valeur de la variable effet. Les formules simples traduisant les lois fondamentales – Hooke, Coulomb, Terzaghi, Darcy – ne retiennent que la partie linéaire du comportement correspondant – élasticité, ; elles sont d’un usage facile mais pratiquement limité au traitement des essais destinés à mesurer les paramètres utilisés dans les formules d’application qui sont des solutions particulières d’intégrations d’équations différentielles ou aux dérivées partielles compliquées dans des conditions simples qui correspondent rarement à la réalité ; elles ont des formes trigonométriques, logarithmiques, exponentielles… délicates et fastidieuses à manipuler, pratiquement incalculables sans risque d’erreur avec un crayon et du papier, que pour cela on a traduit en tableaux et abaques plus ou moins précis que l’on trouve dans les manuels ; elles sont devenues plus maniables grâce l’informatique. Il est nécessaire de contrôler les résultats que l’on obtient ainsi : on pose le problème, on dégrossit la solution avec les formules simples et les abaques ou les formules intermédiaires programmées, on calcule avec les logiciels et on valide ou on modifie. Une démarche analogue est évidemment nécessaire si l’on utilise un procédé numérique, éléments finis (FEM) le plus souvent, pour résoudre un problème compliqué.

Les techniques du BTP L’application des principes, données et résultats géotechniques permet l’usage rationnel des techniques du BTP pour la mise en œuvre du sous-sol. Ces techniques - terrassement et fondations pour l’essentiel - constituent un groupe cohérent de moyens spécifiques, nécessaires à l’aménagement d’un site et à la construction d’un ouvrage. Leurs principes généraux - procédés, matériels, méthodes, organisation…, sont communs à presque toutes les opérations de BTP et sont relativement stables : ils constituent les règles de l’art ; mais en pratique, ces techniques évoluent constamment en fonction des acquisitions technico-scientifiques et surtout des progrès des procédés et des matériels. Au cas par cas, elles doivent être spécifiquement adaptées aux organes géotechniques de l’ouvrage - soutènement, fondation, drain…, aux géomatériaux auxquels ils seront confrontés - meubles ou rocheux, évolutifs ou stables, plus ou moins perméables et aquifères…, aux comportements attendus de l’ensemble site/ouvrage - glissement, tassement, inondation… Le choix et la mise en œuvre de l’une d’elles dépendent des caractères géotechniques du site

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Géotechnique - morphologie, structure, matériaux, phénomènes naturels… et des caractères économiques et techniques de l’opération - financement, planning, implantation, conceptions architecturale et structurale, moyens de chantier disponibles, phasage des travaux.

L’informatique La simulation informatique permet de dégrossir la plupart des problèmes génériques de géomécanique, mais elle est mal adaptée à la variété des sites et des ouvrages et à la spécificité des problèmes à résoudre qui oblige à effectuer des simulations successives, en modifiant les valeurs des paramètres et les formes des modèles. On trouve dans le commerce spécialisé de très nombreux logiciels d’applications techniques – stabilité de pentes, soutènements, fondations…, traitement des mesures, calculs… qui, pour la plupart, ne sont pas transparents ; après avoir fournir à la machine les valeurs des paramètres mesurés qu’elle demande, elle donne le résultat attendu ; s’il est douteux, on ne peut que la refaire tourner pour éliminer d’éventuelles erreurs de saisies ou changer les valeurs des paramètres. Une validation spécifique est donc toujours nécessaire. Bien entendu, un géotechnicien expérimenté, bon informaticien, peut écrire le logiciel dont il a besoin pour traiter un problème particulier et éventuellement le commercialiser après l’avoir validé au moyen de nombreuses expériences de terrain personnelles, en vrai grandeur.

Le géotechnicien Terzaghi, lui-même ingénieur mécanicien, décrivait le géotechnicien idéal comme un géologue qui serait aussi mécanicien du sol ; Cambefort ajoutait qu’il devait de plus, être ingénieur de génie civil et ingénieur de sondage ; Martin complétait par hydraulicien, géophysicien, informaticien et même juriste et commerçant. Il s’agit évidemment d’un chef de projet expérimenté, animateur responsable d’une équipe plus ou moins grande selon l’importance de l’étude qui lui est confiée. En pratique, le "géotechnicien" peut être un ingénieur-conseil libéral, un bureau d’étude de sol en société commerciale, un organisme public ou semi-public, le bureau d’étude d’une grande entreprise généraliste ou spécialisée en fondations spéciales, un enseignant… En France, l’OPQIBI, organisme de qualification professionnelle de l'ingénierie, présente une liste de spécialités géotechniques. La plupart des bureaux d’études de sol français sont membres de l’Union syndicale géotechnique.

Mission La mission du géotechnicien est de réaliser l’étude dont les constructeurs ont besoin pour projeter et réaliser leur opération ; elle consiste à recueillir et interpréter les données géotechniques, structure du site, caractéristiques des matériaux, existence d’aléas géologiques, prévision de comportement de l’ensemble site/ouvrage, afin d’en tirer des résultats pratiques pour le projet, le chantier et l’ouvrage… ; successivement ou simultanément prospecteur, ingénieur, prévisionniste, il exerce son art en s’appuyant sur son expérience. Il doit évidemment établir le programme de l’étude dont il est chargé et maîtriser la mise en œuvre des moyens nécessaires à sa réalisation. Le travail de documentation, de télédétection et de lever de terrain lui incombe toujours ; s’il dispose de collaborateurs et de moyens adéquats, il peut aussi mettre en œuvre lui-même les techniques de mesures qui lui sont nécessaires, géophysique, sondages, essais… ; sinon, il en confie la mise en œuvre à des sous-traitants spécialistes, mais il assure toujours l’organisation et la coordination d’ensemble, et l’interprétation des résultats intermédiaires ; il en réalise ensuite la synthèse, base des calculs qui conduisent à son interprétation finale.

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Responsabilité Le géotechnicien est un technicien spécialisé dans l’étude du site de construction d’un ouvrage. Sauf cas assez rare de maîtrise d’œuvre d’ouvrages spécifiquement géotechniques – digues et barrages en terre, exploitation d’eau souterraine…, c’est un locateur de service et non d’ouvrage, indépendant du maître d'ouvrage et du maître d’œuvre ; il établit un diagnostic d’état et une prévision de comportement du site, autant que faire se peut ; il ne produit ou contrôle ni calcul, ni plan, ni descriptif, ni devis propres à l’ouvrage dont il ne connaît généralement que l’implantation et le type approximatifs. Il a une obligation de moyen à l’égard du maître d'œuvre et non de résultat à l’égard du maître d'ouvrage. Sa concertation avec le maître d’œuvre doit être permanente et étroite, de l’étude du projet à la réalisation de l’opération, mais c’est au maître d’œuvre d’assumer la responsabilité de l’utilisation des données géotechniques qu’il lui fourni ; en effet, l’étude puis la construction d’un ouvrage posent de nombreux problèmes techniques et économiques que le géotechnicien ne peut pas prendre en compte dans la formulation de ses interprétations plus ou moins nombreuses, entre lesquelles le maître d'œuvre doit choisir.. Dans la plupart des cas, le géotechnicien n’est pas un « constructeur » au sens de la loi Spinetta ; il ne peut pas être tenu pour responsable d’un dommage à l’ouvrage sur lequel il n’intervient pas directement lors de l’étude et de la construction, puisque sa mission est de caractériser le site dans lequel on projette d’implanter un ouvrage et d’en faciliter la construction. Les constructeurs utilisent comme bon leur semble le rapport qu’il leur fournit et les décisions qu’ils prennent sont rarement soumises à son approbation.

L'étude géotechnique L’étude géotechnique est une opération compliquée dont dépend en grande partie la qualité de l’ouvrage concerné. Sa démarche générale consiste d’abord à bâtir le modèle structural du site, ensuite à caractériser et étudier les phénomènes naturels et induits dont il est puis sera le siège et enfin à proposer des solutions pratiques aux problèmes géotechniques que pose l’adaptation spécifique de l’ouvrage au site. Son but est de fournir, autant que faire se peut au maître d’ouvrage et aux constructeurs, des renseignements pratiques, fiables et directement utilisables sur la nature et le comportement du site dans lequel il sera construit, afin qu’ils puissent définir et justifier les solutions techniques qu’ils devront concevoir, adopter et mettre en œuvre pour réaliser leur ouvrage en toute sécurité et à moindre coût. L’exécution de sondages et d’essais in situ, la collecte et l’épreuve d’échantillons, doivent être les dernières d’une suite d’opérations ordonnées en étapes successives ; y recourir directement et exclusivement, reviendrait à attribuer un rôle de synthèse à des moyens d’analyse, à confondre étude géotechnique et campagne de sondages et d’essais. Il est utile, sinon nécessaire, que le géotechnicien intervienne en ce qui le concerne à toutes les étapes d’étude du projet, de construction et d’entretien de l’ouvrage et qu’il dispose de tous les moyens dont il a besoin, en organise la mise en œuvre, en assure le suivi et en exploite les données.

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Les moyens de l’étude Chaque site et éventuellement chaque ouvrage dans un même site, doit être étudié spécifiquement, selon un programme adapté à chaque étape de l’étude et éventuellement même, susceptible d’être modifié à tout moment en fonction des résultats obtenus, en mettant en œuvre les moyens qui fourniront à meilleur compte les renseignements nécessaires et suffisants les plus pertinents. Chaque moyen documentation, levé géologique, télédétection, géophysique, sondages, essais de terrain et de laboratoire, informatique… a sa valeur et ses limites ; aucun n’est inutile, mais aucun n’est universel. Pour chaque type d’ouvrage, à chaque étape de l’étude, employer ceux qui lui sont les mieux adaptés, conduit à une meilleure précision de résultats et à d’appréciables économies de temps et d’argent. Les moyens de la géotechnique

Les étapes de l’étude En France, le décret du 2/2/73 relatif aux Conditions de rémunération des missions d’ingénierie et d’architecture remplies pour le compte des collectivités publiques par les prestataires de droit privé définit les étapes des études du BTP. Le décret du 1/12/93 (loi MOP du 13/7/85) en a plus ou moins modifié la forme sans en changer le fond. La norme NF P 94-500 (2000 – 2006)[1], inspirée par l’Union syndicale géotechnique, définit et classe les missions géotechniques, avec une orientation contractuelle, commerciale et juridique. Ces nomenclatures et quelques autres appellent différemment les étapes et leur fixent des limites plus ou moins différentes, sans trop modifier la progression ordonnée de l’étude. La nomenclature APS, APD, SDT, DCE, CGT et RDT du décret du 2/2/73 est passée dans le langage courant du BTP ; c’est la plus claire et la plus pratique pour définir étape par étape, la démarche générale de l’étude géotechnique d’un grand aménagement ; celle de l’étude géotechnique d’un ouvrage isolé peut être simplifiée, mais il est nécessaire de respecter le cheminement par étapes successives en allégeant éventuellement les moyens de chacune : limiter une telle étude au niveau des STD n’exclut pas qu’il faille définir et caractériser le site pour que l’ouvrage lui soit correctement adapté ; un APS et un APD abrégés sont donc toujours indiqués. Hors nomenclatures, on appelle "faisabilité" une étape préliminaire sommaire permettant d’esquisser les grandes lignes du projet et d’en orienter l’étude. Avant projet sommaire (APS) Loi MOP : parties d’ "Esquisse" et d’ "Avant-projet sommaire" - Norme NF P 94-500 : parties de G1 "Préliminaire – Avant-projet". Étude générale du site et de ses abords pour en définir les caractères géotechniques principaux et esquisser les grandes lignes de l'adaptation du projet au site. • Moyens : géologie à petite échelle (1/20 000 à 1/5 000) - télédétection - géophysique et sondages rapides. • Résultats : le maître d'œuvre peut s'appuyer sur ces documents pour entreprendre l'étude du plan de masse du projet et établir un coût d'objectif provisoire de son adaptation au sol. • Rapport : schéma structural - plans et coupes géotechniques schématiques à petite échelle (carte IGN, plan cadastral…) - commentaires généraux sur l'aptitude du site à recevoir les aménagements projetés et définition des


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principes généraux d'adaptation. Avant projet détaillé (APD) Loi MOP : parties d’ "Avant-projet-sommaire" et d’ "Avant-projet-définitif" (confusion possible : APD = Avant-projet-détaillé dans le décret du 2/2/73 et Avant-projet-définitif dans la loi MOP) - Norme NF P 94-500 : partie de G1 "Préliminaire – Avant-projet". Étude détaillée du site, permettant d'y limiter et d'y caractériser géotechniquement les zones dans lesquelles les méthodes de terrassements et les modes de fondations seront analogues.

Les étapes de l’étude - 1 Faisab. 2 APS. 3 APD. 4 STD.

• Moyens : géologie à grande échelle (1/1 000 à 1/200) - télédétection - géophysique - sondages et essais d'étalonnage. • Résultats : en utilisant ces documents, les implantations des ouvrages, les niveaux des plates-formes des terrassements généraux, les niveaux des sous-sols éventuels, les types, niveaux et contraintes admissibles des fondations ainsi que les caractéristiques générales de toutes les parties d'ouvrage en relation avec le sous-sol, peuvent être définis par le maître d'œuvre, pour adapter au mieux son projet aux particularités du site, et pour préciser le coût d'objectif de son adaptation au sol. • Rapport : plans et coupes géotechniques à grande échelle, sur fond de plan de géomètre - présentation par zone, des méthodes d'exécution des terrassements, des types de fondations envisageables… Pour en réduire le coût, la majeure partie des études géotechniques sont limitées à cette étape ; cela réduit aussi la responsabilité du géotechnicien. Spécifications techniques détaillées (STD) Loi MOP : parties d’ "Avant-projet définitif" et d’ "Étude de projet" - Norme NF P 94-500 : G2 "Projet" et parties de G3 "Exécution". Étude détaillée du sous-sol dans l’emprise de chaque ouvrage, permettant de prévoir, à la précision demandée par le maître d'œuvre, les conditions d’exécution des déblais, des remblais, des fondations, des chaussées, aires et dallages, éventuellement des ouvrages et procédés spéciaux. • Moyens : géologie à grande échelle (1/500 à 1/100) - télédétection - géophysique - sondages mécaniques - essais in situ et/ou de laboratoire. • Résultats : le maître d'œuvre dispose des éléments géotechniques lui permettant de prédimensionner les parties d'ouvrages en relation avec le sous-sol, de préparer les plans d'exécution et le descriptif. • Rapport : plans, coupes et commentaires géotechniques concernant chaque partie d'ouvrage en relation avec le sous-sol. On considère généralement à tort que la mission du géotechnicien est alors terminée.


Géotechnique Dossier de consultation des entreprises (DCE) Loi MOP : parties d’ "Assistance au maître d’ouvrage pour la passation des contrats de travaux" - Norme NF P 94-500 : partie de G3 "Exécution". Spécifications géotechniques de la consultation ou de l’appel d'offres puis du marché d'entreprise, concernant l’exécution de ces mêmes parties d'ouvrages. • Moyens : utilisation des documents établis précédemment, éventuellement complétés à la demande. • Résultats : spécifications géotechniques de la consultation ou de l’appel d'offres puis du marché d'entreprise, concernant l’exécution de ces mêmes parties d'ouvrages. Les calculs et documents techniques sont soumis au géotechnicien qui vérifie, en ce qui concerne leur aspect géotechnique, que les hypothèses adoptées et les valeurs des paramètres utilisés, sont bien conformes à ses indications. Il n'a pas à se prononcer sur le choix des méthodes de calculs, sur leurs résultats, ainsi que sur les plans établis. En aucun cas, le géotechnicien n'assume, même partiellement, la conception technique de ces parties d'ouvrages. Contrôle général des travaux (CGT) Loi MOP : parties d’ "Ordonnancement, Pilotage, Coordination" - Norme NF P 94-500 : parties de G3 "Exécution" et G4 "Suivi". Assistance du maître d'œuvre pour l’exécution des travaux et parties d'ouvrages en relation avec le sous-sol : discussions pour l’agrément des méthodes proposées ou appliquées par les entreprises - participations aux réunions de chantier - interventions pour préciser un détail d'exécution mal défini, pour la prise de décision concernant les imprévus d'exécution et pour la réception. • Moyens : à la demande et autant que de besoin, levés géotechniques de détail sur le chantier - géophysique sondages et/ou essais de contrôle. • Résultats : le maître d'œuvre peut optimiser techniquement et financièrement les parties d'ouvrage en relation avec le sous-sol et, éventuellement, les modifier à la demande en cas d'imprévus. Le dossier géotechnique des ouvrages pourra être consulté en cas de dommage, de réhabilitation… Le géotechnicien n’a pas l’obligation de surveillance permanente des travaux correspondants et il n'a pas à en prendre les attachements. Ces missions font partie de celles du maître d'œuvre Réception des travaux (RDT) Loi MOP : parties d’ "Ordonnancement, Pilotage, Coordination" - Norme NF P 94-500 : parties de G3 "Exécution" et G4 "Suivi". À la réception de l’ouvrage, l’ensemble de la documentation recueillie lors de l’étude et de l’exécution, permettrait au géotechnicien d’être un expert objectif qui pourra aider à régler à l’amiable un contentieux éventuel - aléa géologique, souvent exagéré voire imaginaire -, au mieux des intérêts de chacun. Éviter l’accident Loi MOP : parties d’ "Ordonnancement, Pilotage, Coordination" - Norme NF P 94-500 : parties de G4 "Suivi" et G5 "Diagnostic géotechnique". Le bon entretien d’un ouvrage n’est pas une mission normalisée. Or, durant la vie de l’ouvrage, le géotechnicien pourrait être amené à intervenir pour étudier le comportement de l’ensemble site/ouvrage, expliquer un dommage, en permettre la réparation immédiate et peu onéreuse ou même éviter la ruine.

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Qualité du résultat de l’étude Pour des raisons de budget, de délais mais surtout par essence des problèmes d’adaptation site/ouvrage, on ne peut pas obtenir un résultat géotechnique indiscutable ; quoi que l’on fasse, on ne peut pas connaître la structure et le comportement du sous-sol d’un aménagement à la précision de l’étude technique du projet et à celle des exigences de construction : ils sont beaucoup plus compliqués que les modèles dont on dispose et les résultats numériques des calculs de géomécanique sont des ordres de grandeur qu’il faut tempérer par un "coefficient de sécurité" ; c’est donc en prévisionniste que le géotechnicien doit se comporter pour présenter les résultats pratiques d’une étude dont la précision est toujours relative.

Les applications de la géotechnique Les applications de la géotechnique sont innombrables, d’une très grande diversité, toujours uniques et pour certaines d’une extrême complexité, aménagements, ouvrages et travaux - terrassements, soutènements, fondations, drainages -, exploitations de matériaux ou d’eau souterraine, prévention de pollutions, réhabilitation des sites pollués, stockages de déchets…, en fait tout ce que l’on peut creuser, construire, exploiter ou rejeter à la surface de la Terre.

Les aménagements Les aménagements sont des opérations occupant des surfaces plus ou moins étendues et comportant plusieurs ouvrages analogues ou différents : Zones urbaines, industrielles (surface, souterrain) ; Aérodromes ; Aménagements « linéaires » (canalisations, routes, voies ferrées, canaux, cours d’eau, rivages marins) ; Champs de captages… La géotechnique des aménagements définit le cadre de l’opération, contrôle sa faisabilité, éventuellement propose des variantes, divise le site en secteurs relativement homogènes où des problèmes techniques analogues pourront recevoir des solutions analogues, repère d’éventuels secteurs et endroits à risques de façon à les éviter ou à les traiter spécifiquement, valide les dispositions retenues, prépare les études détaillées de chaque ouvrage qui composent l’aménagement, permet l’évaluation du coûts de l’opération…

Les ouvrages Un ouvrage du BTP est une construction isolée ou un élément d’aménagement : Immeubles ; Usines ; Réservoirs ; Barrages hydrauliques ; Ouvrages de soutènement – murs, gabions, parois ; Ouvrages d’art – ponts, viaducs, aqueducs ; Ouvrages portuaires – jetées, quais, écluses, formes ; Ouvrages de défense maritime ou fluviale – digues, épis… On détermine les conditions générales et particulières dans lesquelles un ouvrage peut leur être adapté avec le maximum de sécurité, d’efficacité et d’économie – éviter les dommages ou les accidents au chantier, à l’ouvrage et aux ouvrages voisins, optimiser le coût de l’ouvrage et la marche du chantier, organiser la maintenance et assurer la durée fonctionnelle de l’ouvrage –, par les travaux de construction de ses parties en relation avec le sol et le sous-sol, définis en De l’étude du site à la construction de l’ouvrage : connaissance de cause – terrassements, drainage ; type, profondeur pont - bâtiment d’encastrement, estimation des contraintes que les fondations imposent au matériau d’assise et adaptation de sa structure aux éventuels tassements qu’il pourrait subir… Cette démarche a un caractère général scientifique : par l’observation (géologie), l’expérimentation (géotechnique), le calcul (géomécanique), elle permet de bâtir un modèle de forme et de comportement de l’ensemble site/ouvrage qui sera éprouvé (retour d’expérience) durant la construction, ce qui amènera éventuellement de le modifier à la demande pour obtenir le modèle définitif, validé ou non à plus ou moins long terme par le comportement de l’ouvrage achevé.

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Les travaux Quand l’étude du projet d’un ouvrage est achevée, on définit les travaux d’exécution de ses parties en relation avec le sol et le sous-sol du site - Terrassements ; Fondations ; Drainages ; Captages d’eau souterraine. Ces travaux permettent d’adapter l’ouvrage au site en terrassant son emplacement, éventuellement en y corrigeant des caractères naturels gênants et/ou en y prévenant les effets de phénomènes naturels dommageables, en établissant ses fondations… ; cela peut se faire sur la base des études de l’ouvrage, mais la préparation des travaux et leur suivi géotechnique évitent les négligences et/ou les erreurs d’interprétation d’études à l’origine de la plupart des difficultés de chantier et facilitent leur adaptation à d’éventuels imprévus, à des situations compliqués… nécessitant des compléments d’étude spécifiques, notamment pour l’interprétation d’éventuels incidents ou accidents de chantier puis pour la définition et l’application des remèdes à leur apporter.

Les risques géotechniques Selon les lieux et les circonstances, l’effet pervers non pris en compte dans l’étude d’un aménagement, d’un ouvrage, d’un chantier sur le voisinage et/ou l’environnement, l’effet pernicieux d’un événement intempestif – l’aléa - naturel, séisme, inondation… ou induit, tassement, glissement, pollution…, imprévu ou mal prévenu sont des dangers que courent de nombreux aménagements, ouvrages et leurs alentours, en raison de leurs inadaptations à leurs sites – vulnérabilité - et/ou aux circonstances. L’expression de ce danger est la dérive économique, le dysfonctionnement, le dommage, l’accident, la ruine, la catastrophe : le séisme abat l’immeuble, la tempête détruit la digue, la crue emporte le pont, inonde le lotissement, le pavillon fissure sous l’effet de la sécheresse, les caves sont périodiquement inondées, l’immeuble voisin d’une fouille fissure et/ou s’affaisse, la paroi moulée s’abat, le remblai flue, la chaussée gondole, le talus de la tranchée routière s’éboule lors d’un orage, le mur de soutènement s’écroule, le groupe de silos ou le réservoir s’incline, le barrage fuit ou cède , le sol industriel et/ou la nappe aquifère sont pollués, la ville manque d’eau en période d’étiage, le coût de l’ouvrage en construction s’envole en raison d’un aléa géologique réel ou non…, on en passe et de pires. Un livre entier ne suffirait pas à énumérer les accidents géotechniques majeurs ou mineurs, passés, présents ou futurs. Si le danger est clairement identifié et correctement étudié, on peut réduire le risque, s’en prémunir, en gérer l’expression qui est un sinistre susceptible d’être garanti par une assurance contractée par le maître d’ouvrage, les constructeurs, le propriétaire… ; si l’aléa est naturel et ses effets désastreux, les victimes sont indemnisées sur fonds publics au titre de "catastrophe naturelle". Les causes humaines des accidents géotechniques sont souvent nombreuses mais l’une d’elles est généralement déterminante : - étude géotechnique absente, insuffisante, erronée, mal interprétée - vice ou modification inadéquate d’usage : implantation irréfléchie, conception inadaptée, mise en œuvre défectueuse, malfaçons… - actions extérieures : phénomènes naturels, travaux voisins… Mais beaucoup plus que techniques, les causes effectives sont comportementales : économies abusives, ignorance, incompétence, négligence, laxisme… Phénomènes naturels dangereux (aléas) –

Nous devons nous accommoder d’un événement dommageable, éviter Séismes – Mouvements de terrain – Crues, inondations qu’il se produise ou d’être où et quand il est susceptible de se produire ; nous devons nous comporter, aménager et construire nos ouvrages en tenant compte de l’éventualité de tels événements et de ce que les juristes appellent le risque du sol. Car la nature n’est pas capricieuse, le sol n’est pas vicieux ; ils sont neutres. Les phénomènes, même paroxistiques, sont naturels et les dommages, accidents, catastrophes sont humains ; néanmoins, les textes législatifs, juridiques et réglementaires qualifient abusivement les risques et les catastrophes de "naturels" et le sol de "vicieux".


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Économie La géotechnique pratique est un marché dont le produit est l’étude qu’un maître d’ouvrage achète à un géotechnicien pour savoir dans quelles conditions l’ouvrage qu’il projette pourra être adapté au site dont il dispose pour le construire. C’est une opération commerciale composée en grande partie de prestations matérielles, de loin les plus onéreuses, – sondages, essais, informatique – et en très faible partie d’une prestation intellectuelle qui est pourtant la principale. Elle est risquée pour le maître d’ouvrage qui ne peut pas comparer concrètement les proposions des géotechniciens qu’il consulte ; il détermine généralement son choix sur le prix d’une proposition commerciale, pas sur la qualité du produit dont il ignore s’il sera bon quand il le commande et même s’il sera bon au moment où il le paiera ; sur un site et pour un ouvrage donnés, il peut comparer plusieurs propositions techniques et financières, mais il ne peut pas commander plusieurs études pour confronter leurs résultats. Sauf dans le cas de grands aménagements et ouvrages très complexes et/ou très dangereux, le coût d’une étude géotechnique est marginal, négligeable, comparé au coût de l’ouvrage qui la motive. Or dans tous les cas, les conséquences financières d’une étude géotechnique douteuse, erronée, mal interprétée, négligée…, l’insuffisance ou même l’absence d’étude peuvent avoir de graves conséquences financières. Si l’on s’en aperçoit lors de l’étude du projet, on doit la compléter, en faire une autre ou même en faire une ; le surcoût géotechnique est alors limité. Mais, il n’est pas rare que l’on s’aperçoive que l’étude géotechnique est défectueuse lors de la construction de l’ouvrage ; les cas les plus classiques sont les erreurs de définition ou de calage de fondations, de stabilité de talus ou de parois, de débit de fouille… ; il faut alors arrêter le chantier, trouver et étudier une solution de remplacement, modifier l’ouvrage et sa construction… ; cela entraîne évidemment des surcoûts et des allongements de délais de construction qui peuvent être très élevés. Toutefois, il ne faut pas tomber dans l’excès contraire et, sous prétexte de coût marginal, surpayer une étude pour éviter tout risque : les résultats obtenus lors des premières étapes d’une étude sont les plus importants ; ceux que l’on obtient ensuite sont complémentaires ou même font souvent double emploi avec ceux que l’on connaît déjà. L’intérêt pratique d’une étude devient de plus en plus mince à mesure qu’elle se précise et le rapport précision/coût ou intérêt pratique, tend très vite vers une valeur asymptotique. Il est donc souhaitable de contrôler constamment son déroulement, de façon à pouvoir l’arrêter à temps, à l’optimum de son intérêt. Ainsi, le maître d’ouvrage et les constructeurs ne seront pas tentés de la considérer comme une stérile obligation technique ou morale et apprécieront tout le bien fondé de la démarche qui les a conduits à la faire entreprendre.

Droit La précision relative d’une étude géotechnique ne permet pas d’atteindre la certitude qu’exige le droit pour lequel il importe de ne rien laisser au hasard et de ne prendre aucun risque. Elle aide seulement à estimer la probabilité des corrélations d’un fait géotechnique et de ses causes ou de ses conséquences supposées et à obtenir des résultats plus ou moins convenable selon la difficulté du projet, la complexité du site et l’état des connaissances technico-scientifiques du moment ; la sécurité absolue qui correspond à la probabilité rigoureusement nulle de voir se produire un dommage à l’ouvrage ou un accident est une vue de l’esprit. En France, selon l’article 1792 du Code Civil - loi Spinetta et Code des assurances - : Tout constructeur d’un ouvrage est responsable de plein droit, envers le maître ou l’acquéreur de l’ouvrage, des dommages, même résultant d’un vice du sol, qui compromettent la solidité de l’ouvrage ou qui, l’affectant dans l’un de ces éléments constitutifs ou l’un de ses éléments d’équipement, le rendent impropre à sa destination. En cas de dommages au gros œuvre d’un bâtiment, et maintenant de plus en plus d’un ouvrage quelconque, sans même vérifier s’ils affectent sa solidité et le rendent impropre à sa destination, conditions d’application de la loi, on évoque, souvent a priori, un défaut de fondation résultant d’un "vice du sol", alors qu’ils résultent presque toujours de défauts techniques et/ou constructifs.

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Le "vice du sol" est un concept juridique non défini, dont on fait souvent une notion technique pour reprocher au géotechnicien de l’avoir négligé.

Notes et références Notes [1] Norme française NF P 94-500 -en ligne http:/ / www. u-s-g. com/ norme. htm.

Ouvrages utilisés • Pierre Martin, Géotechnique appliquée au BTP, 2008, (voir dans la bibliographie) • Henri Cambefort, Introduction à la géotechnique , 1971, (voir dans la bibliographie) • Terzaghi et Peck, Mécanique des sols appliquée aux travaux publics et aux bâtiments , 1961, (voir dans la bibliographie)

Autres sources

Bibliographie • Pierre Martin, Géotechnique appliquée au BTP, Paris, Eyrolles, 07/02/2008, 381 p. (ISBN 978-2-212-12271-8) • Henri Cambefort, Introduction à la géotechnique, Paris, Eyrolles, 1971, 368 p. • Karl von Terzaghi et Ralph Brazelton Peck, Mécanique des sols appliquée aux travaux publics et aux bâtiments, Paris, Dunod, 1961., 565 p.

Génie civil Le Génie civil représente l'ensemble des techniques concernant les constructions civiles. Les ingénieurs civils ou ingénieurs en génie civil s’occupent de la conception, de la réalisation, de l’exploitation et de la réhabilitation d’ouvrages de construction et d’infrastructures dont ils assurent la gestion afin de répondre aux besoins de la société, tout en assurant la sécurité du public et la protection de l’environnement. Très variées, leurs réalisations se répartissent principalement dans cinq grands domaines d’intervention: structures, géotechnique, hydraulique, transport, et environnement. En France, génie civil est une expression désignant la construction en général.

Domaine d'application Le domaine d'application du génie civil est très vaste ; il englobe les travaux publics et le bâtiment. Il comprend notamment :

Viaduc de Millau tablier côté sud et les palées provisoires en rouge

• le gros œuvre en général, quel que soit le type de construction ou de bâtiment, comme les gratte-ciel, etc. • Nous pouvons décomposer ce domaine en 2 catégories bien distinctes : le dimensionnement d'une structure nouvelle et la réhabilitation d'une structure existante appelé aussi conservation d'ouvrages existants (expertise et/ou projet d'intervention). • les constructions industrielles : usines, entrepôts, réservoirs, etc. • les infrastructures de transport : routes, voies ferrées, ouvrages d'art, canaux, ports, tunnels, etc.


Génie civil • les constructions hydrauliques : barrages, digues, jetées, etc. • les infrastructures urbaines : aqueducs, égouts, etc.

Phases d'un projet Un projet de génie civil peut être scindé en plusieurs phases, souvent confiées à des organismes différents : • • • •

la planification qui consiste à intégrer le projet dans un ensemble de plans directeurs, la conception, qui inclut la réalisation des études détaillées d'avant-projet, le dimensionnement, qui consiste à déterminer les dimensions des éléments constitutifs de la future réalisation, l'appel d'offres qui permet de planifier la réalisation, notamment le coût de celle-ci, et de choisir l'entreprise qui en aura la charge, • l'exécution de la construction, qui inclut l'élaboration du projet définitif. Différents corps de métiers interviennent dans la réalisation d'un ouvrage : 1. les études techniques (techniques de génie civil) entrent dans le détail de la phase de dimensionnement et établissent les plans de construction. Ensuite, interviennent les méthodes qui valident la faisabilité des plans de construction et définissent le mode et les outils de construction. 2. le département de production : Fondation (construction), terrassements, gros œuvre, corps d'états secondaires, corps d'états techniques, corps d'états architecturaux, équipements. • réceptions provisoire et finale de l'ouvrage, • l'exploitation et l'entretien de l'ouvrage. • L'exploitation Agricole.

Intervenants Un projet de génie civil est réparti entre plusieurs intervenants : • le maître d'ouvrage est celui (personne ou organisme) qui déclenche une entreprise de construction et sera celui qui réceptionnera l'ouvrage. En premier lieu c'est celui qui paie l'entreprise, le maitre d'œuvre et le bureau de contrôle. • le maître d'œuvre élabore un projet (l'œuvre) à la demande du maître d'ouvrage. • le bureau de contrôle est chargé par le maître d'ouvrage de donner un avis sur l'œuvre ainsi que les travaux. • le coordonnateur SPS (Sécurité et Protection de la Santé) est chargé d'évaluer les risques liés à la co-activité des entreprises travaillant sur le projet et de préconiser des actions de prévention visant à éviter les accidents pendant les travaux de construction (PGC : Plan Général de Coordination) et de maintenance (DIUO : Dossier d'Intervention Ultérieure sur l'Ouvrage) • les entreprises réalisent les études puis les travaux. Le maître d'œuvre (architecte, ingénieur, conducteur de travaux...) valide les études et vérifie les travaux. Il présente mensuellement au maître d'ouvrage une situation des travaux réalisés. Le maître d'ouvrage se doit de payer aux entreprises les travaux réalisés dans le mois.

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Environnement L'environnement est défini comme « l'ensemble des éléments (biotiques ou abiotiques) qui entourent un individu ou une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir à ses besoins »[1], ou encore comme « l'ensemble des conditions naturelles (physiques, chimiques, biologiques) et culturelles (sociologiques) susceptibles d’agir sur les organismes vivants et les activités humaines »[2]. La notion d'environnement naturel, souvent désignée par le seul mot « environnement », a beaucoup évolué au cours des derniers siècles et tout particulièrement des dernières décennies. L'environnement est compris comme l'ensemble des composants naturels de la planète Terre, comme l'air, l'eau, l'atmosphère, les roches, les végétaux, les animaux, et l'ensemble des phénomènes et interactions qui s'y déploient, c'est-à-dire tout ce qui entoure l'Homme et ses activités — bien que cette position centrale de l'Homme soit précisément un objet de controverse dans le champ de l'écologie.

Vue de la Lune, une des premières visions de la Terre comme un ensemble fini et fragile.

Au XXIe siècle, la protection de l'environnement est devenue un enjeu majeur, en même temps que s'imposait l'idée de sa dégradation à la fois globale et locale, à cause des activités humaines La sauvegarde de la nature, enjeu de la protection de l'environnement. polluantes. La préservation de l'environnement est un des trois piliers du développement durable. C'est aussi le 7e des huit objectifs du millénaire pour le développement[3], considéré par l'ONU comme « crucial pour la réussite des autres objectifs énoncé dans la Déclaration du Sommet du Millenaire »[4].

Linguistique Étymologie On trouve « environement » en français dès 1265 dans le sens de « circuit, contour » puis à partir de 1487 dans le sens « action d'environner »[5]. Deux dictionnaires au XIXe siècle attestent un emprunt à l'anglais environment[5]. Le mot provient du verbe environner, qui signifie action d'entourer. Lui-même est un dénominatif de environ, qui signifie alentours[6],[7].

Sens Le mot environnement est polysémique, c'est-à-dire qu'il a plusieurs sens différents. Ayant le sens de base de ce qui entoure, il peut prendre le sens de cadre de vie, de voisinage, d'ambiance, ou encore de contexte (en linguistique)[1]. L'environnement au sens d'environnement naturel qui entoure l'homme est plus récent et s'est développé dans la


Environnement seconde moitié du XXe siècle. Le mot environnement est à différencier du mot nature qui désigne les éléments naturels, biotiques et abiotiques, considérés seuls[8], alors que la notion d'environnement s'intéresse à la nature au regard des activités humaines, et aux interactions entre l'homme et la nature[9]. Il faut également le différencier de l'écologie, qui est la science ayant pour objet les relations des êtres vivants avec leur environnement, ainsi qu'avec les autres êtres vivants[10], c'est-à-dire, l'étude des écosystèmes. La notion d'environnement englobe aujourd'hui l'étude des milieux naturels, les impacts de l'homme sur l'environnement et les actions engagées pour les réduire.

Enjeux Alors qu'il se dégradait, l'environnement a acquis une valeur de bien commun, et a été compris comme étant aussi le support de vie nécessaire à toutes les autres espèces que l'Homme. En tant que patrimoine à raisonnablement exploiter pour pouvoir le léguer aux générations futures, il est le support de nombreux enjeux esthétiques, écologiques, économiques et socio-culturels, ainsi que spéculatifs (comme puits de carbone par exemple) et éthiques. L'ONU rappelle dans son rapport GEO-4 que sa dégradation « compromet le développement et menace les progrès futurs en matière de développement »(...) et « menace également tous les aspects du bien-être humain. Il a été démontré que la dégradation de l'environnement est liée à des problèmes de santé humaine, comprenant certains types de cancers, des maladies à transmission vectorielle, de plus en plus de zoonoses, des carences nutritionnelles et des affectations respiratoires ».[4] Ce même rapport rappelle que l'environnement fournit l'essentiel des ressources naturelles vitales de chacun (eau, air, sol, aliments, fibres, médicaments, etc.) et de l'Économie ; « Presque la moitié des emplois mondiaux dépendent de la pêche, des forêts, ou de l'agriculture. L'utilisation non-durable des ressources naturelles, englobant les terres, les eaux, les forêts et la pêche, peut menacer les moyens d'existence individuels ainsi que les économies locales, nationales et internationales. L'environnement peut grandement contribuer au développement et au bien-être humains, mais peut tout aussi bien accroître la vulnérabilité de l'homme, en engendrant de l'insécurité et des migrations humaines lors de tempêtes, de sécheresses, ou d'une gestion écologique déficiente. Les contraintes écologiques encouragent la coopération, mais elles contribuent aussi à la création de tensions ou de conflits »[4].

Histoire L'histoire de l'environnement est une sous-division de l'histoire qui intéresse de plus en plus de chercheurs. Son but est d'étudier rétrospectivement l'état de l'environnement à différentes époques et ses interactions avec les activités humaines[11].

Avant le XIXe siècle La prise de conscience de l'existence d'un environnement s'est développée par vague et de manière différente selon les époques, les régions et les cultures humaines[12]. Certaines interprétations animistes ou religieuses, comme le bouddhisme, ont favorisé un certain respect de la vie, des ressources naturelles, et des paysages. Ce respect était motivé avant tout par des croyances religieuses, bien plus que par un réel désir de protection des milieux naturels. En effet, les concepts d'environnement économique, urbain ou civique tel que nous les définissons aujourd'hui ne semblent pas avoir été relevés par les ethnologues ni par les historiens.

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Au XIXe siècle Au XIXe siècle, en Occident, le romantisme a mis en avant la beauté des paysages sauvages, parfois en les opposant aux paysages et à la misère des mondes ouvriers, et industriels. En vantant les beautés de la nature, les romantiques ont fait prendre conscience que ce bien était précieux et devait être préservé. C'est par cet intérêt porté au paysage que les sociétés humaines vont commencer à prendre en compte l'environnement[13]. Parc national de Yellowstone.

Les États-Unis créent le statut de parc national, avec le président Abraham Lincoln le 30 juin 1864 et la Yosemite Valley devient le premier site naturel protégé au monde[14]. Le parc national de Yellowstone deviendra en 1872 le premier parc national[15]. La France, en 1906, vote sa première loi sur la protection du paysage. À cette époque, c'est plutôt le paysage, et non l'écosystème qui guide les choix des élus pour les sites à protéger, comme le montre par exemple le classement des boucles de la Seine peints par les impressionnistes[16].

En 1896, Arrhenius développe l'embryon de la première théorie environnementaliste, en étudiant l'effet de l'augmentation de la teneur en dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère ; dans son article De l'influence de l'acide carbonique dans l'air sur la température du sol[17], il cite la vapeur d'eau et le CO2 comme gaz à effet de serre, et emploie même le terme. Il propose certains calculs mettant en évidence Svante Arrhenius. l'élévation de la température en fonction de l'élévation de la concentration en CO2 ; il formule l'hypothèse du lien entre des variations de concentration au cours des âges géologiques, expliquant les variations de températures correspondantes.

Au XXe siècle Dès la fin du XIXe siècle et pendant la majeure partie du XXe siècle, le développement mondial est très fort. La révolution industrielle et la forte croissance économique favorisent une industrie lourde et fortement consommatrice en ressources naturelles. Les nombreux conflits font prendre conscience de la rareté de certaines ressources, voire localement de leur épuisement. Les premières catastrophes industrielles et écologiques visibles (marées noires, pollution de l'air et des cours d'eau) sensibilisent l'opinion publique et certains décideurs à la protection des écosystèmes.

Le commandant Cousteau, un grand vulgarisateur des problèmes environnementaux.


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C'est avec la révolution industrielle et l'ère du charbon que la pollution de l'air est devenue la plus visible et manifeste.

22 La perception de l'environnement a également fortement progressé avec une meilleure diffusion des connaissances scientifiques et une meilleure compréhension des phénomènes naturels. La découverte et l'exploration de nouveaux milieux (Arctique, Antarctique, monde sous-marin) ont mis en évidence la fragilité de certains écosystèmes et la manière dont les activités humaines les affectent[réf. nécessaire]. Ils ont été respectivement et notamment vulgarisés par de nombreux auteurs, dont Paul-Émile Victor et le commandant Cousteau.

Dans le même temps, la connaissance rétrospective de l'histoire de la planète et des espèces progressait avec la paléoécologie, et la mise à jour de preuves scientifiques de catastrophes écologiques majeures qui ont fait disparaître successivement des espèces durant des millions d'années. Ces sciences du passé ont montré les liens forts qui lient la pérennité des espèces à leur environnement et au climat. De nombreux outils scientifiques et techniques ont également contribué à une meilleure connaissance de l'environnement et donc à sa perception. Parmi les principaux, citons l'observation, puis l'analyse et la synthèse, photographie aérienne, puis satellitaire, et plus récemment, la modélisation prospective. Vers la fin du XXe siècle, la prise de conscience de la nécessité de protéger l'environnement devient mondiale, avec la première conférence des Nations unies sur l'environnement à Stockholm en juin 1972[18]. En juin 1992, lors du sommet de la Terre de Rio de Janeiro, l'environnement est défini comme un bien commun et un bien public[19]. Depuis les années 1990, les mentalités évoluent très rapidement pour se rapprocher de la perception que nous avons aujourd'hui de l'environnement. Cependant, la prise en compte de l'environnement dans les décisions et les pratiques environnementales diffère énormément d'un pays à l'autre. Dans les pays en voie de développement, où les préoccupations de la population sont très différentes de celles des pays développés, la protection de l'environnement occupe une place beaucoup plus marginale dans la société[20].

Art et environnement Depuis quasiment les débuts de l'art, l'environnement a été une source d'inspiration inépuisable pour l'homme. Les représentations d'animaux ou de paysages jalonnent l'histoire de l'art, et il n'est pas une époque qui fasse exception à la règle[21]. Les paysages occupent une part primordiale dans l'art en Extrême-Orient, notamment en Chine et au Japon, mais il faudra attendre la Renaissance en Europe pour voir les paysages prendre de l'importance dans la peinture[13]. De nombreux peintres seront qualifiés de paysagistes, tant parmi les romantiques que parmi les impressionnistes. Plus tard, les éléments environnementaux seront toujours très présents dans les nouvelles formes d'art, comme la photo, et plus tard, le cinéma. Plus récemment, des artistes ou des personnalités utilisent l'art pour sensibiliser la population à la défense de l'environnement : c'est le cas par exemple d'Al Gore, qui réalisa un film An inconvenient truth, ou le photographe Yann-Arthus Bertrand.


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Sciences de l'environnement La science a connu un développement considérable au cours du dernier siècle. Les connaissances scientifiques ont beaucoup progressé, en particulier dans le domaine de l'environnement. Certaines disciplines spécialement dédiées à l'environnement, qui n'existaient pas jusque-là sont même apparues récemment, comme l'écologie[22].

Un ballon-sonde, un des outils récents utilisés pour collecter des données environnementales.

La mise au point de nouveaux moyens techniques, d'instruments de mesures et d'observation, a fait considérablement avancer la connaissance que nous avions de l'environnement, que ce soit au niveau du fonctionnement des êtres vivants et des interactions avec leur milieu, des écosystèmes. Les avancées de la physique et de la chimie nous ont permis de comprendre le fonctionnement des végétaux et plus globalement des corps vivants. L'avancée de la science a entraîné une plus grande mesurabilité des impacts humains sur l'environnement, d'où provient également une plus grande prise de conscience.

Les problématiques environnementales sont passées de problèmes locaux, comme la protection d'une espèce[23], à des problèmes mondiaux (trou dans la couche d'ozone, réchauffement de la planète, par exemple). La nécessité d'avoir des données mondiales est donc apparue, entraînant le besoin de mutualiser les données[24]. Par nécessité, le monitorage (programme de surveillance) environnemental se développe aujourd'hui à échelle planétaire[25], aidée par les avancées techniques, politiques et idéologiques. L'Organisation des Nations unies offre un cadre international de travail : PNUE[26], ainsi que des conférences internationales, et des sommets mondiaux, comme celui de Rio, permettant ainsi à des chercheurs de divers horizons de rassembler leurs connaissances. Les problématiques environnementales étant récemment devenues mondiales, il est fondamental d'appréhender la recherche scientifique de manière globale, et non plus locale[27]. De nombreux pays ou groupes de pays ont également des communautés d'intervenants, d'indicateurs et de chercheurs spécialisés dans les thématiques environnementales, avec des programmes de mutualisation et d'échange des connaissances[28].

Observation (monitoring) de l'environnement Des agences ou observatoires de l'environnement se sont constitués dans de nombreux pays. Ils relèvent, mesurent, et suivent des indicateurs environnementaux et produisent des statistiques, éventuellement agrégées au niveau local, régional, national, européen (ex : Eurobaromètre) et planétaire (sous l'égide de l'ONU et du PNUE. Ce sont des outils d'aide à la décision.

Impacts de l'Homme sur l'environnement Articles connexes : Effets des croissances démographique et économique sur l'environnement et Effets du commerce international sur l'environnement. L'idée d'une dégradation de l'environnement de la Terre dans laquelle vivent les humains, par l'effet de la pollution, est devenue largement majoritaire à la fin du XXe siècle : cet effet prend la forme d'une crise écologique globale. Plus qu'une idée, les faits démontrent que l'évolution de l'environnement est représentative d'une dégradation de l'habitat, imputable à l'activité humaine. Pour mesurer cette dégradation, on peut se servir de plusieurs indicateurs : • les pollutions apparentes, c'est-à-dire les traces de composés synthétisés par l'homme dans les milieux naturels : les sols, l'air et l'eau[29]. Ces indicateurs sont plus couramment désignés sous d'autres noms, comme qualité de l'eau pour la présence de pollution dans l'eau, ou qualité de l'air pour la présence de polluants dans l'air ;


Environnement • la raréfaction des ressources naturelles, renouvelables ou pas ; • la perte de biodiversité, qui est même considérée comme un indicateur clé de l'état de l'environnement[30]. Un rapport de l'OCDE[31] a fait l'état des thématiques environnementales et leur a associé un « niveau d'inquiétude ». Cette étude montre que les impacts de l'homme sur l'environnement sont multiples et variés. Presque tous les éléments constituant l'environnement sont touchés par les activités humaines. Ces impacts sur l'environnement sont liés à plusieurs facteurs, dont ceux évoqués le plus souvent sont la démographie et le développement économique. En effet, le lien entre la population et la pollution est évident : les impacts humains locaux sont proportionnels au nombre d'habitants d'une région, et il en est de même pour le nombre d'habitants sur la Terre[32],[33]. Mais la démographie n'est pas le seul facteur qui intervient dans cette équation. Le niveau de développement économique, les habitudes de vie, le climat et toute une multitude de facteurs, jouent un rôle très important dans les impacts sur l'environnement[34], ce qui amène de nombreux spécialistes à relativiser le rôle de la démographie et de la surpopulation dans les problèmes environnementaux[32],[35].

Sols Les problèmes liés aux sols sont souvent des problèmes d'ordre local. On parle de régression et dégradation des sols lorsqu'un sol perd en qualité ou que ses propriétés changent[36]. Ils peuvent être divisés en deux catégories : • les problèmes liés à l'érosion. L'érosion est un phénomène naturel, mais elle peut s'avérer désastreuse lorsqu'elle est provoquée par l'homme. Pouvant avoir pour cause certaines techniques d'agriculture comme la monoculture, l'agriculture intensive ou l'irrigation sur certains types de sols, des techniques d'élevage comme le surpâturage, ou la déforestation (les racines contribuent souvent à stabiliser le sol et à empêcher l'érosion), elle peut avoir comme effet des glissements de terrain, favoriser la désertification, l'aridification ou des menaces pour la biodiversité[37] ; • les problèmes de changement des qualités du sol. Il peut alors s'agir Problèmes liés à l'érosion. de salinisation, souvent due aux techniques agricoles, ou de pollution directe du sol, d'origine industrielle ou individuelle. Le sol concerné peut alors devenir infertile, et hostile à certaines espèces végétales ou animales et affecter la diversité des organismes peuplant le sol.

Eau Selon le rapport de l'OCDE[31], trois points sont particulièrement préoccupants concernant l'eau. Il s'agit de la consommation d'eau et l'épuisement de la ressource, la pollution des eaux de surface et la pollution des eaux souterraines. Eau ressource La gestion de l'eau en tant que ressource naturelle est une question préoccupante pour de nombreux états. Le rapport de l'OCDE qualifie ce problème comme nécessitant une attention urgente[31]. Toujours d'après ce rapport, un grand nombre d'humains vivent dans des zones soumises au stress hydrique. En 2030, en l'absence de mesures efficaces pour préserver les ressources en eau potable, il pourrait y avoir 3,9 milliards de personnes concernées par le stress hydrique, dont 80 % de la population du BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine). Cette pénurie sera aggravée par l'augmentation de la population et donc des besoins en eau pour boire ou pour l'agriculture[38].

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Le réchauffement de la planète aurait également des incidences fortes sur les ressources en eau. Des régions comme l'Asie centrale, l'Afrique sahélienne ou les grandes plaines des États-Unis pourraient connaître un assèchement dramatique pour les populations, leur approvisionnement en eau, et l'agriculture[39], comme le rappellent les études de l'UNFCCC. Ce manque d'eau à l'échelle mondiale semble donc inéluctable[38], et s'annonce lourd de conséquences sur les activités humaines (agriculture, développement, énergie), et sur les relations diplomatiques internationales[40]. En effet, les enjeux se multiplient autour de l'eau ; indispensable à la survie d'une population, elle l'est aussi pour l'agriculture, via l'irrigation, à la production d'énergie hydraulique[41]. Les cours d'eau ne se limitant généralement pas à un seul État, ils sont devenus des enjeux géopolitiques stratégiques déterminants à la source de nombreux conflits. La plupart des états sont conscients de ces enjeux forts, comme en atteste la tenue régulière du forum alternatif mondial de l'eau[42]. Qualité de l'eau La pénurie d'eau n'est pas la seule préoccupation à avoir vis-à-vis de la gestion des ressources en eau. L'évolution de leur qualité et de leur degré de pollution sont également inquiétants[31]. Parce que l'eau douce est une ressource précieuse, la pollution des nappes phréatiques, qui constituent une réserve importante d'eau douce relativement pure, et des lacs et des rivières, est sans doute la plus préoccupante. Ceux-ci étant également liés aux activités humaines, ils sont impactés, et leur état est globalement en cours de dégradation[43]. Les pollutions des eaux douces se retrouvent dans les mers et les océans, de par le cycle de l'eau, et viennent ainsi aggraver la pollution marine. La pollution des eaux peut être d'origine et de nature diverses et variées[44]. Elle peut être : • physique : qui elle-même peut être thermique ou radioactive. La pollution thermique est due principalement aux industries qui utilisent l'eau comme liquide de refroidissement. Provoquant un réchauffement significatif des cours d'eau concernés, elle peut avoir pour conséquence la disparition locale de certaines espèces animales ou végétales[45]. La pollution radioactive, pouvant survenir lors d'accidents nucléaires, est extrêmement persistante. Ses effets à long terme sont aujourd'hui méconnus[46] ;

Les détritus de type déchets ménagers sont souvent indicateurs d'autres pollutions, telles que les métaux lourds et les microbes, posant de graves problèmes de santé publique.

• chimique : extrêmement diverse, elle est causée par le rejet de différentes substances chimiques issues de l'industrie, l'agriculture ou des effluents domestiques. Les principales pollutions chimiques sont : • les pollutions issues de l'agriculture et des certaines industries. Forte consommatrice de produits chimiques, l'agriculture a un impact considérable sur les milieux aquatiques. L'usage de pesticides, produits extrêmement nocifs aux êtres vivants, entraîne une dissémination de ces substances dans des milieux aquatiques, souterrains ou de surface, et provoque la mort de


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certaines espèces animales[47]. Les nitrates[48] et les phosphates[49], contenus en fortes quantités dans les engrais, entraînent des problèmes d'eutrophisation. Le fort développement de bactéries ou d'algues de surface, qui trouvent dans les nitrates et les phosphates les éléments nécessaires à leur développement, entraîne un manque d'oxygène dissous dans l'eau, ce qui conduit au final à la destruction de toute vie animale ou végétale en dessous de la surface[50], • les pollutions aux métaux lourds, comme le plomb, le mercure, le zinc ou l'arsenic. Issus pour la plupart des rejets industriels, ils ne sont pas biodégradables. Présents tout au long de la chaîne alimentaire, ils s'accumulent dans les organismes[51],

Plage après une marée noire.

• les pollutions aux acides, provenant des pluies acides sont également nocifs[52], • les pollutions aux substances médicamenteuses. Un très grand nombre de molécules médicamenteuses ne sont pas entièrement assimilées par le corps humain, et sont donc rejetées à l'égout. En l'absence de traitements spécifiques, elles se retrouvent dans les milieux naturels aquatiques, avec des conséquences pour l'environnement et la santé humaine encore mal connues[53]. Des études sont en cours pour mesurer les impacts de ces substances, • les pollutions aux hydrocarbures, comme les marées noires ou les dégazages sauvages. Spectaculaires en mer, elles sont aussi fréquentes en milieu urbain, ou elles peuvent représenter jusqu'à 40 % des pollutions de l'eau[54],

Exemple de pullulation de bactéries filamenteuses (Sphaerotilus natans), induite par la pollution organique et industrielle chronique d'une rivière.

• les pollutions aux PCB : utilisées principalement dans les transformateurs électriques, condensateurs, et comme isolants en raison de leurs excellentes caractéristiques diélectriques, ces substances se stockent dans les graisses des êtres vivants, et peuvent avoir des effets toxiques et cancérigènes[55] ; • Organique : cette pollution est la pollution la plus « naturelle », mais aussi la plus ancienne. En effet, en l'absence de traitement, une ville de 100 000 habitants rejette 18 tonnes de matière organique par jour dans ses égouts[54]. Cette matière, bien que biodégradable, n'en est pas dénuée d'impacts pour autant. De trop forts rejets dans les rivières peuvent conduire à l'asphyxie des écosystèmes aquatiques, les premiers concernés étant les poissons, puis, à plus forte concentration, le reste de la faune et de la flore aquatique ; • Microbiologique : on désigne sous ce terme les pollutions par les virus, bactéries et parasites. Principalement contenus dans les excréments, ces germes peuvent provoquer des maladies graves pour ceux qui les ingurgitent[54].


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Air La pollution atmosphérique, ou pollution de l'air, est une pollution d'origine diffuse qui peut avoir des effets locaux ou globaux. Le terme « pollution de l'air » signifie généralement l'introduction directe ou indirecte dans l'air ambiant (à l'exception des espaces confinés) par l'homme de toute substance susceptible d'avoir des effets nocifs sur la santé humaine et/ou l'environnement dans son ensemble[56]. Comme pour l'eau, la pollution de l'air peut être de nature et d'origine diverses et variées. On distingue différents types de pollutions[57] :

Pollution atmosphérique au-dessus de Paris.

• les gaz chimiques toxiques, issus principalement de la combustion (provenant de l'industrie ou des moteurs, par exemple), dont : • l'ozone, qui bien qu'étant un composé naturel de certaines couches de l'atmosphère, est considéré comme un polluant avec des effets néfastes sur la santé (asthme, irritations des voies respiratoires supérieures...) lorsqu'il est présent dans la basse atmosphère[58],[59], • les gaz issus de la combustion, comme le dioxyde de soufre, les oxydes d'azote, le monoxyde de carbone, l'hydrogène sulfuré, et certains autres gaz à effet de serre[57] ;

Cas de smog à New York, dû à l'ozone et aux particules en suspension.

• les poussières, ou plus généralement les particules en suspension et les COV, provenant principalement des travaux publics, du nettoyage ou autre[60] ; • les gaz à effet de serre, dont les principaux sont le dioxyde de carbone, le méthane, mais aussi certains gaz fluorés, provenant de la combustion, des transports, des élevages, et des industries[57] ; • les métaux lourds, issus de différentes industries spécifiques, dont l'arsenic, le plomb, le zinc, le cuivre, le chrome, le mercure et le cadmium sont les principaux[57]. Les effets de cette pollution peuvent être régionaux ou mondiaux. Régionalement, on peut avoir : • un effet direct de toxicité sur la flore, la faune ou les hommes, dans le cas de gaz toxiques, notamment. Les métaux lourds, les particules en suspension, et les gaz issus de la combustion ont des effets notoires dangereux sur les organismes[61]. Lors de fortes pollutions, les polluants peuvent obscurcir le ciel, réduisant la photosynthèse, et pouvant influer sur l'intensité des précipitations et la météorologie locale ; c'est le cas par exemple du nuage brun d'Asie[62] ; • une modification de la composition de l'air, qui entraîne une accumulation de polluants dans les pluies, pouvant provoquer des pluies acides, aux effets désastreux sur la flore locale[63] et sur les organismes vivants aquatiques. À l'échelle de la planète, les effets de la pollution atmosphérique sont importants, et ont des impacts sur l'atmosphère et le climat de l'ensemble du globe. Les deux principaux effets de cette pollution sont : • le trou dans la couche d'ozone. Historiquement, c'est une des premières prises de conscience des effets globaux que peut avoir l'activité humaine sur la planète. Dû aux gaz chlorés et halogénés, et notamment aux CFC et aux halons[64], le trou n'a été découvert que vers le début des années 1980. Il a des impacts importants sur la santé humaine, la faune et la flore, notamment par le biais des rayons ultraviolets qui ne sont alors plus filtrés par l'ozone stratosphérique[64]. Suite à une réduction drastique de ces gaz du fait de leur interdiction progressive, leur utilisation a été divisée par 8 en 20 ans, et le trou dans la couche d'ozone a cessé de s'agrandir et devrait se refermer autour de 2050[64] ;


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• le réchauffement climatique, défini par le secrétaire général des Nations unies comme un enjeu majeur de notre temps[65], est très probablement dû à un rejet massif de gaz à effet de serre d'origine humaine[66]. Mettant en jeu des processus très longs, ce réchauffement pourrait avoir des conséquences négatives importantes sur la biodiversité[67], le niveau des océans, et les courants marins au niveau mondial, et pourrait entraîner ou favoriser des destructions d'écosystèmes, des désertifications ou des bouleversements climatiques graves à une échelle locale (sécheresses, inondations, Courbes des températures des deux derniers millénaires, selon diverses intensité des cyclones...)[66]. Les conséquences études. affecteraient une majeure partie de la population mondiale et seraient multiples et globalement négatives[66].

Biodiversité Les activités humaines ont une incidence forte sur la biodiversité, c'est-à-dire sur l'avenir des espèces vivantes, animales et végétales. Le taux d'extinction actuel des espèces est de 100 à 1 000 fois supérieur au taux moyen naturel constaté dans l'histoire de l'évolution de la planète. En 2007, l'UICN a évalué qu'une espèce d'oiseaux sur huit, un mammifère sur quatre, un amphibien sur trois et 70 % de toutes les plantes sont en péril[68],[69]. Cette extinction massive des temps modernes est souvent désignée par le nom d'extinction de l'Holocène. Bufo periglenes, amphibien du Costa Rica, éteint depuis 1989 environ. Sa disparition est attribuée au changement climatique.

L'origine de cette extinction massive d'espèces est principalement humaine[70], et notamment depuis les années 1500, où l'influence de l'homme a considérablement augmenté.

La surchasse et la surpêche sont à l'origine de la disparition ou facteurs de menaces sur plusieurs espèces, mais c'est surtout la destruction et la dégradation de l'habitat naturel qui a eu les plus importantes conséquences. L'anthropisation grandissante des milieux naturels, via la déforestation, l'imperméabilisation Résumé des catégories de la liste rouge de l'UICN 2006. des sols, l'agriculture et l'élevage extensif, l'urbanisation des littoraux, l'introduction d'espèces invasives, mais aussi la pollution des eaux et des sols, ainsi que le changement climatique, sont autant de facteurs qui réduisent ou détruisent l'habitat de certaines espèces, causant parfois leur disparition. La biodiversité fait l'objet d'études internationales dirigées par les Nations unies, via un groupe d'experts : l'IPBES[71]. Elle est considérée comme un indicateur important, dont la dégradation serait significative pour la santé de la planète, mais aussi pour le bien-être humain[72]. La préservation de la biodiversité est également une cible des objectifs du millénaire pour le développement[73].


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Ressources naturelles Une ressource naturelle est un élément présent dans la nature, exploité ou non par les humains, et pouvant être renouvelable ou non renouvelable[74]. Dans une approche quantitative, on parle de capital naturel. La raréfaction des ressources naturelles est considérée comme inquiétante et représente une menace pour l'environnement et les activités humaines[75], qu'il s'agisse des ressources naturelles renouvelables[31], ou des ressources non renouvelables. S'agissant des ressources renouvelables (poissons, forêts, etc.), leur surexploitation peut entraîner une baisse significative de la ressource disponible, diminuant ainsi sa capacité de renouvellement. Ce sont les problèmes de la surpêche et de la déforestation entre autres. Si rien n'est fait pour enrayer cette spirale, cela peut conduire à l'épuisement La surpêche est en partie responsable de la total de la ressource, comme cela s'est déjà produit localement sur l'île raréfaction des ressources en poissons. de Pâques, par exemple, où la déforestation a conduit à la disparition des arbres sur l'île et à l'extinction de plusieurs espèces[76]. Pour les ressources non renouvelables telles que les énergies fossiles[77] et les minerais, l'impact de leur extraction sur l'environnement est relativement faible à court terme. C'est leur utilisation, qui produit souvent une pollution significative, et leur raréfaction qui sont une source d'inquiétude socio-économique. En effet, certaines de ces ressources sont une composante importante de l'activité humaine et économique. Leur extraction, continuellement en hausse, conduit à une baisse inquiétante des réserves[78], ce qui pose des problèmes pour les besoins des générations futures en matières premières.

Catastrophes écologiques L'apparition de certains types d'industrie et de nouvelles techniques au cours du XXe siècle a rendu possible des accidents ou des actions ayant des conséquences très importantes sur les hommes et sur de multiples domaines de l'environnement, tout en touchant des zones géographiques plus ou moins vastes. Certains de ces accidents, dont certaines grandes catastrophes industrielles ou certains accidents nucléaires, peuvent affecter des écosystèmes entiers et engendrer des séquelles graves sur l'environnement. On parle alors de catastrophe Naufrage de l'Amoco Cadiz : les marées noires environnementale ou écologique[79],[80]. Le terme est parfois utilisé sont souvent à l'origine de catastrophes écologiques. pour désigner, non pas un événement ponctuel, mais une action ayant [81] des effets négatifs importants et constants sur l'environnement . Le thème a notamment été largement utilisé dans les médias pour parler de l'impact écologique du barrage des Trois-Gorges[82].


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Effets sur la santé humaine Les dégradations de l'environnement ont des effets importants, sur la santé humaine et la qualité de vie des populations[31],[83],[84], comme en attestent les études sur le sujet et les différents organismes chargés d'étudier la relation entre la santé et l'environnement[85]. La qualité de l'environnement — notamment dans les régions fortement peuplées —, est devenue un véritable problème de santé publique. Le lien entre santé et environnement a pris toute son importance depuis le sommet de la Terre de Rio en 1992 ; la protection de l'environnement est alors apparue comme une étape incontournable des politiques de santé publique mondiales[86]. Ce lien est généralement désigné par le terme santé-environnement[87], et il est étudié par la médecine environnementale et le domaine des risques sanitaires. Les domaines de l'environnement pour lesquels la pollution peut avoir les conséquences les plus néfastes sur les populations sont l'eau et l'air[83], ressources indispensables à la vie. La pollution des sols peut aussi générer, à plus long terme, des problématiques sanitaires. L'eau et l'air peuvent être vecteurs de produits toxiques, CMR, non-biodégradables, allergisants ou eutrophisants mais aussi de virus, bactéries et autres agents pathogènes ayant des effets pathologiques directs, à court, moyen ou long terme, sur les organismes vivants[88].

Techniques de protection de l'environnement Dans les dernières années, des moyens techniques ont été développés pour adapter les méthodes industrielles aux impacts de l'activité humaine sur l'environnement. Ces moyens peuvent être techniques, mais aussi législatifs et normatifs. Au niveau international, des accords comme le protocole de Kyoto imposent des quotas maximum d'émission en termes de gaz à effet de serre[89]. D'autres accords règlent des points plus précis, comme la protection d'un lieu[90], d'une espèce menacée, ou l'interdiction d'une substance[91].

Traitement des effluents Dans les pays développés, les effluents, qu'ils soient liquides ou gazeux[92], sont majoritairement traités. Ces effluents peuvent être d'origine industrielle ou provenir des particuliers. Dans la plupart des pays riches, les effluents sont traités lorsqu'ils sont polluants. Pour l'eau, les particuliers sont équipés de fosses septiques ou sont reliés à l'égout. Les rejets liquides passent alors par une station d'épuration avant d'être rejetés dans la nature. Pour les industries, la législation impose des normes qualitatives pour les rejets. Les industries possèdent leur propre station de traitement, ou sont elles aussi reliées à l'égout.

Usine de traitement des eaux usées en Australie.

S'agissant de l'air, il existe là-aussi des normes imposant de traiter les rejets polluants. Ces normes sont cependant très dépendantes des techniques existantes, selon le principe de la meilleure technique disponible[93]. La situation est très différente dans les pays en voie de développement. La plupart des effluents ne sont pas du tout traités, par manque de moyens, ou par absence de législation contraignante. Les enjeux environnementaux sont véritablement importants ; des effluents non traités ont un impact fortement négatif, non seulement sur l'environnement, mais aussi sur la santé des habitants[94].


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Gestion des déchets L'homme a un impact fort sur l'environnement via ses déchets. On estime que l'ensemble de l'humanité produit entre 3,4 et 4 milliards de tonnes de déchets par an, soit environ 600 kilos par an et par personne[95]. Et ce chiffre est en constante augmentation[96]. Comme pour les effluents, l'absence de gestion des déchets est courante dans les pays pauvres, entraînant des impacts négatifs sur l'environnement et la santé humaine. Pour éliminer les déchets, il faut tout d'abord les collecter. Ensuite, il existe différentes techniques pour les éliminer[97] : • le stockage, ou l'enfouissement dans des décharges : en général, il est préférable de stocker uniquement les déchets ultimes, comme les résidus d'incinération ; • l'incinération : très utilisée, car peu coûteux, il impose notamment de traiter les fumées qui peuvent s'avérer très nocives. Cette technique peut servir à une valorisation énergétique ;

Incinérateur de déchets situé à Saint-Ouen.

• la pyrolyse ou la gazéification, qui permettent elles aussi une valorisation énergétique des déchets, et nécessitent également un traitement des fumées ; • la méthanisation ou biométhanisation : en enfouissant les déchets organiques et en les privant d'oxygène, la matière organique fermente et dégage du méthane. Ce gaz peut ensuite être brûlé pour produire de l'énergie ou être distribué dans le réseau de gaz de ville ; • le recyclage, qui a pour avantage de réduire la consommation en matières premières pour la fabrication de nouveaux biens, et qui permet de minimiser l'impact environnemental des déchets. Pour minimiser l'impact environnemental des déchets, on parle souvent de la technique des trois R[98] : • Réduire la quantité de produits qui arrivent en fin de vie ; • Réutiliser des produits ou certaines de leurs parties qui deviendraient autrement des déchets ; • Recycler les matières premières[99].

Gestion des ressources naturelles La gestion des ressources naturelles est un enjeu environnemental de premier plan[100]. Dans le but de sauvegarder les ressources non renouvelables, et de préserver les ressources renouvelables, des techniques de gestion se sont mises en place. Dans le cas du papier, certains labels certifient une gestion durable de la forêt[101], certifiant que l'exploitation respecte les rythmes de croissance des arbres et ne participe pas à la déforestation. Pour de nombreuses autres ressources, des labels existent, certifiant de techniques de gestion durables. Pour la pêche ou la chasse des quotas réglementaires imposent de respecter le rythme de renouvellement des espèces animales[102]. Pour des espèces animales ou végétales menacées ou plus fragiles, il est possible de leur assurer une certaine protection grâce à des parcs naturels. Dans ce domaine, les efforts restant à faire sont grands pour assurer une gestion durable de la majorité des ressources que nous utilisons. C'est pour cette raison que l'OCDE a en fait une de ses priorités[100].


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Protection des milieux et des espèces Dans le but de préserver la biodiversité, de nombreux moyens ont été développés pour protéger les milieux naturels et les espèces qui y vivent. Les réserves naturelles, qui existent dans de nombreux pays au monde, permettent de préserver des écosystèmes rares ou menacés en limitant l'urbanisation et les activités humaines dans les zones concernées[103]. Pour les espèces menacées, l'UICN dresse et actualise une liste rouge répertoriant les espèces menacées d'extinction. Appuyées par des conventions internationales, comme la convention de Washington, des mesures sont prises pour leur préservation.

Les réserves naturelles permettent de préserver des milieux particuliers, ici, une zone humide alluviale, dans la réserve de Marie Bouchon en Belgique.

Plus récemment, la meilleure compréhension des espèces animales a permis la création des corridors biologiques, qui permettent de relier des milieux naturels entre eux, favorisant ainsi la migration et la dispersion des espèces[104].

Efficience énergétique Le meilleur moyen de réduire ses impacts sur l'environnement est de réduire les sources d'impacts, comme la consommation d'énergie[105]. Cet enjeu a été décliné de multiples manières, par les entreprises et les particuliers, avec pour but de réduire sa consommation énergétique pour un même travail. Dans la plupart des pays développés, cet enjeu a conduit à faire baisser l'intensité énergétique, qui est le rapport entre la consommation d'énergie finale et le PIB[106]. C'est le but, entre autres, de la démarche négaWatt, qui fait avant tout appel au bon sens, et préconise une démarche en trois temps[107] : sobriété énergétique (éviter les gaspillages), efficacité énergétique, et enfin, remplacement des énergies fossiles par des énergies renouvelables. Cette démarche permet de réduire les impacts liés à la consommation d'énergie d'une activité donnée.

Réduction des émissions de gaz à effet de serre La réduction des gaz à effet de serre est devenu un enjeu mondial majeur pour la lutte contre le réchauffement climatique[66]. La sobriété, le choix d'équipements moins gourmands en énergie sont là aussi les méthodes principalement employées. Le recours aux énergies renouvelables contribue, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, à combattre le réchauffement climatique[108], et représentent un avenir prometteur[109]. Certains pays ont vu l'émergence et la progression de ces énergies ces dernières années, bien qu'elles restent encore marginales dans la plupart des pays[109]. Les énergies renouvelables englobent des techniques relativement récentes, comme l'énergie solaire thermique, l'énergie solaire photovoltaïque, mais aussi d'autres formes d'énergies qui sont utilisées depuis longtemps sous d'autres formes, comme la biomasse, l'énergie éolienne, la géothermie et l'énergie hydraulique[110].


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Actions de protection de l'environnement En réponse à la croissance des impacts négatifs sur l'environnement, et en partie, par la place grandissante de l'intérêt pour l'environnement dans la société, les gouvernements ont élaboré ou mis en place des lois ou des normes techniques, dans le but de réduire les répercussions néfastes de l'activité humaine sur l'environnement.

Modèles économiques Le modèle économique de société, de par la consommation d'énergie, de matières premières, et de par le progrès technique, est très Le Chef Raoni Metuktire, défenseur de la Forêt étroitement lié avec les impacts sur l'environnement et sa protection. amazonienne. Pour beaucoup, adopter un modèle économique différent permettrait de réduire nos impacts[111],[112] : les deux modèles les plus couramment évoqués sont celui du développement durable[113] et celui de la décroissance[114]. Développement durable Le terme développement durable apparaît pour la première fois dans un rapport de l'UICN[115] publié en 1980. La traduction du terme anglais sustainable development devrait être développement soutenable, mais l'expression développement durable lui a été préférée. C'est le rapport Brundtland qui pose véritablement les bases du développement durable, et qui en donne la définition de référence : un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs[113]. Comme le détaille le rapport Bruntland, cela implique un développement qui soit à la fois vivable (écologiquement supportable et socialement juste), viable (économiquement rentable et écologiquement supportable) et équitable (économiquement rentable et socialement juste), s'appuyant en cela sur ce qu'on appelle souvent les trois piliers du développement durable : l'économie, le social et l'environnement[113].

Schéma du développement durable : à la confluence de trois préoccupations, dites « les trois piliers du développement durable ».

L'idée d'un développement soutenable signifie que l'on ne doit pas prendre à la Terre plus que ce qu'elle peut donner. Cela implique le recours aux énergies renouvelables, au recyclage pour les matières premières dont le stock n'est pas renouvelable (comme les métaux par exemple), mais aussi une bonne connaissance du rythme de renouvellement des espèces animales, des végétaux, de la qualité de l'air, de l'eau, et plus généralement, de toutes les ressources que nous utilisons ou sur lesquelles nous agissons. Le but de cette démarche est d'avoir une empreinte écologique suffisamment faible pour ne pas faire diminuer le capital naturel[116]. Le développement durable a été décliné en programmes pour la préservation de l'environnement par la majorité des gouvernements et des instances internationales ; en effet, il existe aujourd'hui un consensus global autour de la nécessité de se préoccuper de la durabilité du développement[117]. Mais le développement durable est aussi l'objet de nombreuses critiques. Luc Ferry, par exemple, se demande qui voudrait plaider pour un « développement intenable » ! Évidemment personne ! [...] L'expression chante plus qu'elle ne parle[118]. Le développement durable peut également parfois être instrumentalisé, soit à des fins politiques pour légitimer des idées protectionnistes, par exemple, ou à des fins commerciales, comme argument de vente par des grandes sociétés. Enfin, le développement durable met la croissance économique au cœur de la stratégie de


Environnement protection de l'environnement, accordant notamment une place importante à l'innovation et aux solutions techniques[119] alors que certains de ses détracteurs estiment que c'est la croissance économique elle-même qui est à l'origine de la dégradation de l'environnement : c'est la théorie de la décroissance. Décroissance La décroissance est un modèle théorique qui prône la décroissance de l'économie dans le but de réduire les impacts humains sur l'environnement. Ce courant de pensée a pris naissance avec les réflexions du club de Rome, qui publia un rapport en 1972, sous le nom de The Limits to Growth[114], traduit en français par Halte à la croissance ? et aussi connu sous le nom de Rapport Meadows. Ce rapport part du constat que la population humaine ne cesse de croître, ainsi que la consommation de biens matériels, de matières premières, d'énergie, et la pollution engendrée. Il préconise donc de se limiter à une croissance zéro, pour éviter d'épuiser les ressources naturelles[114]. Partant du même constat, les partisans de la décroissance, aussi appelés objecteurs de croissance, concentrent leurs critiques sur le choix du PIB comme indicateur de référence, jugeant ce dernier trop restrictif[120]. En effet, cet indicateur ne prend pas en compte l'état de l'environnement et de ses ressources, pas plus que le bien-être humain. Pour eux, la meilleure solution serait d'entrer en décroissance économique de manière durable[121] et d'abandonner ce qui n'est pas indispensable pour se contenter de satisfaire ses besoins naturels primaires sans entrer dans une société de consommation excessive. Les partisans de la décroissance sont opposés au développement durable, qui accorde une place importante à la croissance et au développement technique[113]. Cette théorie est vivement critiquée, notamment sur le fait qu'elle ne prend pas en compte le fait que les progrès scientifiques et techniques pourraient permettre de moins polluer, remplacer les énergies fossiles par des énergies renouvelables, et qu'il est possible de maintenir une croissance économique sans augmenter les consommations d'énergie et de matières premières. Pour étayer cet argument, ils s'appuient par exemple sur l'évolution de l'intensité énergétique des grandes économies mondiales qui a significativement baissé depuis 20 ans[122]. Cette théorie a fait notamment l'objet des critiques de Évolution de l'intensité énergétique des grandes économies mondiales plusieurs « prix Nobel » d'économie, comme depuis 1980. Amartya Sen[123] ou Robert Solow[124], qui précisent que le progrès permettra de remplacer les matières premières manquantes, notamment par le biais du recyclage. Ils citent en exemple le rapport Meadows qui prédisait la fin du pétrole pour le début du XXIe siècle. Enfin, un autre argument souvent repris est qu'un arrêt de la croissance économique serait préjudiciable aux pays les plus pauvres, dont la survie est très dépendante de la croissance, comme le prouve la crise économique de 2008-2009[125],[126].

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Politiques de l'environnement L'environnement en politique

Le siège de l'Environmental Protection Agency à Washington, D.C. aux États-Unis

Historiquement, ce n'est véritablement qu'avec l'apparition des ministères de l'Environnement dans les pays développés que l'environnement a occupé une place dans le débat politique. C'est à la fin des années 1970 que les premiers ministères de l'environnement voient le jour, avec la création le 2 décembre 1970 de l'Environmental Protection Agency par le gouvernement Nixon aux États-Unis[127], suivi en janvier 1971 par la France[128] et en mai de la même année par l'Australie[129]. Petit à petit, l'ensemble des pays développés vont se doter d'un tel ministère, avec plus ou moins d'importance, et souvent suite à une détérioration importante de l'environnement, comme en Allemagne suite à la catastrophe de Tchernobyl[130].

Depuis, la défense de l'environnement a pris une part croissante dans le débat politique, avec la création des partis verts. Les performances électorales de ces partis dans les pays développés se sont globalement améliorées des années 1980 à nos jours. Aujourd'hui, certaines élections récentes montrent l'importance des questions environnementales dans les débats politiques. En France en 2007, le pacte écologique de Nicolas Hulot, demandant un engagement fort en matière d'environnement[131], a été ratifié par tous les candidats à l'élection présidentielle[132]. À l'élection présidentielle américaine de 2008, les questions environnementales ont eu une place importante dans les débats, défendues ardemment par Barack Obama[133]. Enfin, aux élections européennes de 2009, le très bon score du groupe des Verts[134] dans les pays de l'Union européenne vient confirmer cette tendance : l'environnement est véritablement devenu un enjeu politique fort. Actions internationales Illustrant la globalité du phénomène et sa place croissante dans le monde politique et géopolitique, les actions internationales en lien avec l'environnement se sont multipliées : sommets internationaux, accords et protocoles, journées mondiales, évolution des réglementations, etc. La description de la politique environnementale des États-Unis fait l'objet d'un article spécifique. Sommets et accords internationaux La première réunion internationale autour de l'environnement fut la Conférence internationale sur l’usage et la conservation de la biosphère, qui s'est réunie en 1968 à Paris[135]. Elle permit aux différents acteurs présents d'entamer les discussions en vue du premier Sommet de la Terre, prévu à Stockholm en 1972. Ces sommets de la Terre sont les principaux sommets internationaux consacrés à l'environnement, et se tiennent tous les 10 ans. La conférence des Nations Unies sur l'environnement de Stockholm en juin 1972, premier sommet international de grande ampleur consacrée à l'état de l'environnement[136], marque véritablement la prise de conscience d'un problème environnemental mondial, et de la nécessité d'une action concertée de préservation. Elle débouche sur une déclaration de principes et un plan d'action concrètes[18]. Le 3 mars 1973, la convention de Washington[137] est adoptée par un grand nombre de pays. Elle a pour objectif de veiller à ce qu'aucun commerce ne mette en danger la pérennité d'une espèce animale dans son milieu naturel[138]. Son combat le plus connu est peut-être celui contre le trafic d'ivoire, qui met en danger les éléphants d'Afrique. La même année est adoptée la convention MARPOL[139], qui réglemente les pratiques en vue de diminuer les pollutions marines.


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Le sommet de la Terre de Nairobi, qui s'est tenu en 1982, a été un échec, du fait du faible intérêt de Ronald Reagan, alors président des États-Unis, du faible retentissement de ce sommet, et de l'absence de décisions importantes. Ce sommet n'est d'ailleurs pas considéré comme un sommet de la Terre. En 1984, le PNUE organise la Conférence mondiale de l’industrie sur la gestion de l’environnement, à Versailles[140], puis l'année d'après la Conférence internationale sur l’évaluation du rôle du dioxyde de carbone et autres gaz à effets de serre à Villach[141], alors que les premières interrogations sur le réchauffement climatique commencent à surgir. Le 16 septembre 1987 est signé le protocole de Montréal, qui vise à stopper les dégâts causés à la couche d'ozone, notamment en interdisant l'usage des chlorofluorocarbures et d'autres gaz nocifs pour la couche d'ozone[142]. En 1989, la convention de Bâle réglemente le commerce des Le trou dans la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique en octobre 1987, déchets, en interdisant notamment l'exportation de objet du protocole de Montréal la même année. déchets des pays développés vers les pays en voie [143] de développement pour échapper aux réglementations locales . En juin 1992, lors du sommet de la Terre de Rio de Janeiro, l'environnement a été défini comme un «bien commun» ou un «bien public». Les acteurs internationaux ont montré avoir pris conscience que la problématique environnementale ne pouvait pas être découplée des problèmes économiques, écologiques et sociaux, de sorte que l'environnement a été considéré comme un dénominateur des trois piliers du développement durable. Il a été intégré dans les objectifs des agendas 21 pour les collectivités territoriales[19]. Le 11 décembre 1997 est signé le protocole de Kyoto. Ce texte est d'une importance fondamentale puisque les pays l'ayant signé s'engagent à réduire leurs émissions en gaz à effet de serre, avec des objectifs chiffrés, et ce, pour essayer de limiter le réchauffement climatique[89]. La mise en application du protocole et son suivi donneront lieu à une conférence internationale quasiment tous les ans[144]. Ce protocole n'est rentré en vigueur qu'en 2005, puisqu'il devait pour cela être ratifié par des pays dont les émissions en gaz à effet de serre représentent au moins 55 % des émissions mondiales[145].

Pays signataires du protocole de Kyoto en 2009.


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37 En 2002, lors du Sommet de la Terre de Johannesburg, sous l'impulsion, entre autres, des grandes ONG environnementales, l'environnement et le développement durable ont touché le monde des entreprises. On a vu émerger le concept de responsabilité sociétale des entreprises, application des principes de développement durable aux entreprises, l'environnement étant un témoin de l'efficacité fonctionnelle des trois piliers (économique, écologique et le social) du développement durable[146].

Les préoccupations environnementales touchent également d'autres domaines, et apparaissent dans de nombreuses autres conférences ou sommets mondiaux (G8, G20, Conférences mondiales sur l'habitat, les villes, entre autres). Le conseil de sécurité des Nations unies s'est réuni en avril 2007 pour agir contre les changements climatiques et les dégradations de l'environnement, témoignant de l'importance de la question[147]. Session d'ouverture du sommet de Copenhague (COP 15) le 7 décembre 2009.

Le dernier sommet mondial important a été le sommet de Copenhague en décembre 2009, dont le bilan est mitigé[148] qui a entamé la préparation de l'après-Kyoto, et essayé de lui donner un nouveau souffle en décidant d'engagements chiffrés en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre[149]. Les journées internationales Les journées mondiales ou internationales sont souvent officialisées par l'Organisation des Nations unies. Un nombre croissant de journées internationales sont consacrées à des thèmes environnementaux, illustrant la place grandissante des thématiques environnementales dans la société. On y trouve, entre autres : • 20 ou 21 mars, jour de l'équinoxe : Jour de la Terre[150] ; • 22 mars : Journée mondiale de l'eau[151] ; • 22 mai : Journée internationale de la biodiversité ; • 5 juin : Journée mondiale de l'environnement[152] ; • 8 juin : Journée mondiale de l'océan[153] ; • 17 juin : Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse ; • 16 septembre : Journée internationale de la protection de la couche d'ozone ; • 22 septembre : Journée sans voiture ; • 4 octobre : Journée internationale des animaux[154].

Cyclistes à Bruxelles à l'occasion de la journée sans voiture en 2005.

Réglementation Le droit de l'environnement est une discipline relativement récente qui a pour objet l'étude ou l'élaboration de règles juridiques concernant l'utilisation, la protection, la gestion ou la restauration de l'environnement[155]. C'est un droit technique et complexe, en pleine expansion, et dont les champs tendent à se densifier au fur et à mesure des avancées sociales, scientifiques et techniques. Il est dans un nombre croissant de pays matérialisé par un code de l'environnement, mais sans juridiction spécialisée à ce jour (il n'y a pas de juge de l'environnement, comme il peut y avoir un juge à l'enfance, une spécialité criminelle ou anti-terroriste). Dans certains pays il existe cependant des services de police, douane ou garde-côte ayant une spécialité environnementale. Les textes de références sont généralement nationaux, sauf dans le cas de conventions, d'accords, et de systèmes de management internationaux, comme la norme de management environnemental ISO 14001. La plupart des pays


Environnement cherchent désormais à harmoniser leurs textes réglementaires pour adopter une réponse plus adaptée aux problèmes mondiaux[155]. Sans que cela soit pour autant réglementé, de nombreuses ONG appellent à une éthique de l'environnement qui soit reconnue par la majorité. De même, certaines organisations demandent que soit développée la notion de crime environnemental, notion diversement définie à travers le monde[156].

Associations écologistes Il existe de nombreuses associations et organisations non gouvernementales actives sur les questions d'environnement. Parmi les plus en vue au niveau international, on trouve : • • • • • • • •

Avaaz.org[157] Friends of the Earth international[158] ; Les Amis de la Nature[159] ; Greenpeace[160] ; Climate Action Network[161] ; Sustainable Building Alliance ou SB Alliance[162] ; Union internationale pour la conservation de la nature[163] ; World Wildlife Fund[164].

En France, les associations peuvent être « agréées au titre de l'environnement » par le ministère de l'Écologie et du Développement durable. Ce sont des associations régies par la loi de 1901 qui contribuent à révéler des problèmes ou à trouver et tester des solutions dans les domaines de la protection de la nature et de l'environnement et de l'amélioration du cadre de vie (leur vigilance s'exerce sur l'ensemble du territoire). Il existe aussi des associations concernant l'éducation à l'environnement et au développement durable (EEDD).

Économie de l'environnement Théorie économique L'économie de l'environnement est une sous-discipline de l'économie qui s'intéresse aux relations entre l'environnement et l'économie, c'est-à-dire aux coûts des atteintes à l'environnement, de la protection et de la connaissance de l'environnement, ainsi qu'à l'efficacité et à la conception d'instruments économiques pour changer les comportements à l'égard de l'environnement[165]. Le problème qui se pose souvent est celui de la valeur marchande à attribuer à un bien environnemental, à une ressource ou à sa qualité[166]. Par exemple, il est très difficile d'attribuer un montant à un air de bonne qualité ou de chiffrer les impacts d'une pollution sur l'eau. Les outils économiques permettant d'influencer les comportements sont nombreux, allant de la loi de l'offre et de la demande[167] (qui rend moins accessible une ressource rare en augmentant son prix), les amendes, dont le calcul du montant peut s'avérer difficile[168], les licences, normes, permissions[169], etc.

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Cela nécessite une prise en compte des problèmes relatifs aux externalités liées à une activité, qui induisent un coût environnemental non pris en compte par le responsable[167] ; par exemple, un agriculteur ne va pas payer les coûts engendrés par une éventuelle pollution de l'eau par les pesticides, ou un transporteur ne va pas payer pour les gaz rejetés dans l'atmosphère[170]. C'est la prise en compte de ces problèmes qui a fait naître le principe de pollueur-payeur, mais également les droits à polluer, dont l'exemple le plus connu est peut-être la bourse du carbone, prévue par le protocole de Kyoto[166]

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Cours des permis d'émission du CO2 en Europe. La Bourse du carbone est une transcription économique de certains problèmes environnementaux.

L'économie de l'environnement traite également des marchés associés au domaine de l'environnement, et dont la croissance est forte[171]. Ces marchés répondent à des besoins de non-pollution, d'efficacité énergétique, de traitement de l'air, de l'eau, de propreté ou de dépollution. Cette croissance entraîne une hausse de la demande en personnel formé aux métiers de l'environnement.

Métiers et formations Les métiers de l'environnement se sont fortement développés dans le contexte du développement durable, faisant de l'environnement un secteur économique en plein développement[172]. Le Grenelle de l'Environnement en France, et les objectifs de croissance verte et de réduction des rejets de CO2 dans les pays industrialisés ont donné une nouvelle impulsion au développement des métiers de l'environnement. On peut les séparer en 5 grands domaines[173] : • la protection et la gestion des espaces et espèces naturelles, ne représentant qu'un faible pourcentage des emplois du secteur. Assurées par l'État et des organisations spécialisées, ces missions se retrouvent principalement dans le secteur des forêts, des ressources naturelles et des parcs naturels. ; • la prévention et le traitement des pollutions et des nuisances, dans les secteurs de l'eau (avec notamment l'ultrafiltration et l'osmose inverse), du bruit (murs anti-bruits), des déchets ménagers ou industriels, mais aussi de la recherche scientifique et technique de nouveaux moyens en vue de réduire les nuisances ; • l'aménagement du territoire, principalement dans l'urbanisation, le paysage et la construction d'infrastructures ; • la prise en compte des incidences sur l'environnement des différents projets, plans ou programmes à travers l'élaboration des études d'impact ou des évaluations environnementales. Ces documents sont pris en charge, en général, par des bureaux d'étude qui rassemblent les différentes compétences qui couvrent les champs de l'environnement: biodiversité, pollutions, nuisances,...) • la prise en compte des problématiques environnementales dans les entreprises est généralement du ressort du ou des pôles "QHSE" (Qualité Hygiène Sécurité Environnement). Il s'agit de prendre en compte la règlementation sur l'environnement et de réduire les impacts en termes de pollutions au cours de l'activité régulière ou accidentelle d'une entreprise. La majorité des grandes entreprises aujourd'hui ont engagé une démarche environnementale[174] ; • la gestion sociétale de l'environnement, qui englobe les métiers de l'éducation à l'environnement, les politiques, les métiers du droit de l'environnement, mais aussi le lobbying, le conseil et l'audit. À cela il faut ajouter tous les métiers qui ne sont pas directement liés à l'environnement, mais qui comportent une fort dimension environnementale, comme les métiers de l'énergie, de la construction et de la thermique du bâtiment. La forte croissance de ces métiers demande des formations adaptées, elles aussi en forte augmentation. Dans les pays développés, il est aujourd'hui possible de trouver de nombreuses formations spécialisées ou ayant un lien avec l'environnement[175].


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Philosophie et éthique de l'environnement Environnement et religion La plupart des religions anciennes étaient respectueuses de l'environnement[176] bien que la notion d'environnement à l'époque ne fut pas la même qu'aujourd'hui. Certaines religions animistes et celtiques faisaient des éléments de la nature, comme les sources, certains animaux ou plantes, des divinités. En effet, la non-compréhension de la nature lui conférait un aspect mystique qui aboutissait souvent à une divinisation de ses éléments. Dans l'hindouisme, l'environnement a une grande importance. On traduit hindouisme par sanatana dharma, qui, traduit approximativement, signifie l'« essence éternelle du cosmos » – la qualité qui lie tous les êtres humains, animaux et végétaux à l'univers alentour et éventuellement à Dieu, source de toute existence[177]. Le shintoïsme a également divinisé de nombreux éléments naturels, sous le nom de kami. Un kami peut être toute entité supérieure à l'homme par sa nature. Le monde naturel joue un rôle important dans le judaïsme. Dans la loi juive (halakhah), on trouve des mises en garde pour la protection des arbres fruitiers, ou de tout ce qui relève du bien commun, y compris les éléments naturels constituant l'environnement. L'Église catholique alerta la communauté internationale dès les années 1970 sur un important manque d'éthique. Notamment le pape Paul VI, inquiet des nouvelles politiques agricoles. Puis, en parallèle à l'œcuménisme prôné par Jean-Paul II, divers évènements chrétiens eurent lieu sur la question de l'environnement[178]. De même, la plupart des autorités religieuses islamiques se sont positionnées en faveur d'un plus grand respect de l'environnement[179].

Position du Saint-Siège En juin 2012, à l'approche de la Conférence des Nations unies sur le développement durable, Rio+20, le Saint-Siège rappelle « que l’on peut pas réduire à un problème « technique » ce qui touche la dignité de l’homme et des peuples : on ne peut pas, en effet, confier le processus de développement à la seule technique parce que, de cette manière, il serait privé d’orientation éthique. La recherche de solutions à ces problématiques ne peut pas être séparée de notre compréhension de l'être humain. La personne humaine à laquelle est confiée la bonne gestion de la nature ne peut pas être dominée par la technique et en devenir l'objet. »[180].

Notes et références Notes [1] Environnement (http:/ / www. larousse. fr/ dictionnaires/ francais/ environnement) sur Dictionnaire Larousse. Consulté le 5 janvier 2010 [2] Le grand Robert de la Langue française, Paris, Robert, 2001 [3] Nations unies, « Objectif 7 : Préserver l’environnement (http:/ / www. un. org/ fr/ millenniumgoals/ environment. shtml) » sur Portail de l'action du système de l'ONU sur les objectifs du millénaire pour le développement. Consulté le 7 janvier 2010 [4] Rapport GEO-4, PNUE, 2007, voir page 38/574 de la version française (http:/ / www. unep. org/ geo/ GEO4/ report/ GEO-4_Report_Full_FR. pdf) [5] Définitions lexicographiques (http:/ / www. cnrtl. fr/ lexicographie/ environnement) et étymologiques (http:/ / www. cnrtl. fr/ etymologie/ environnement) de « environnement » du TLFi, sur le site du CNRTL. [6] Ce mot est attesté dès le Xe siècle sous la forme evirum qui signifie à l'entour. [7] Définitions lexicographiques (http:/ / www. cnrtl. fr/ lexicographie/ environ) et étymologiques (http:/ / www. cnrtl. fr/ etymologie/ environ) de « environ » du TLFi, sur le site du CNRTL. [8] Chez les Grecs, la nature était opposée à l'Homme et à la divinité. [9] Bertrand Lévy, Nature et Environnement : Considérations épistémologiques (http:/ / fig-st-die. education. fr/ actes/ actes_99/ nature_environnement/ article. htm) [10] Définition du dictionnaire Larousse (http:/ / www. larousse. fr/ dictionnaires/ francais/ écologie) [11] Corinne Beck, Pour une histoire de l'environnement, CNRS, 1991 (ISBN 978-2-222-04762-9)

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Environnement [12] (en) Crosby, Alfred W. (1986): Ecological imperialism: the biological expansion of Europe, 900 - 1900. Cambridge: Cambridge University Press. (Studies in environment and history) [13] Peinture de paysage (http:/ / www. picturalissime. com/ art_paysage_peinture. htm), Picturalissime. Consulté le 12 février 2010 [14] Histoire sur le site officiel du parc national de Yosemite (http:/ / www. nps. gov/ yose/ historyculture/ index. htm) [15] Histoire sur le site officiel du parc national de Yellowstone (http:/ / www. nps. gov/ yell/ historyculture/ index. htm) [16] Chronologie récapitulative de l'histoire de l'environnement (http:/ / www. linternaute. com/ histoire/ categorie/ 105/ a/ 1/ 1/ histoire_de_l_environnement. shtml) [17] (en) Svante Arrhenius, « On the Influence of Carbonic Acid in the Air upon the Temperature of the Ground », dans Philosophical magazine, vol. 41, no 237, 1896 [ texte intégral (http:/ / chimie. scola. ac-paris. fr/ sitedechimie/ hist_chi/ text_origin/ arrhenius/ Arrhenius2. htm) ( le 28 octobre 2009)] [18] Déclaration finale de la conférence de Stockholm (http:/ / www. unep. org/ Documents. Multilingual/ Default. asp?DocumentID=97& ArticleID=1503& l=fr) [19] Résumé du sommet de Rio sur le site des Nations unies (http:/ / www. un. org/ french/ events/ rio92/ rioround. htm) [20] Législation européenne concernant l'intégration de la dimension environnementale dans les pays en développement (http:/ / europa. eu/ legislation_summaries/ external_trade/ l28086_fr. htm) [21] Hugues Jacquet, « Art et environnement : un développement durable ? (http:/ / www. lacritique. org/ article-art-et-environnement-un-developpement-durable) », lacritique.org, 3 juillet 2008. Consulté le 12 février 2010 [22] Pascal Acot (1988). Histoire de l’écologie. Presses universitaires de France (Paris) : 288 p. (ISBN 978-2-13-041414-8) [23] Le premier parc national en France a été créé (http:/ / www. linternaute. com/ histoire/ categorie/ evenement/ 105/ 1/ a/ 52985/ creation_du_parc_de_la_vanoise. shtml) en 1963 pour protéger le bouquetin dans le parc de la Vanoise. [24] Renforcement de la bas scientifique du PNUE (http:/ / www. unep. org/ science/ fr/ ) [25] (en) Page du World Conservation Monitoring Centre (http:/ / www. unep-wcmc. org/ ) [26] La page officielle du PNUE (http:/ / www. unep. org/ french) [27] Claude Allègre, Ma vérité sur la planète, Plon, 2007 (ISBN 2259206751) [28] Plateforme de la recherche scientifique en environnement de la commission européenne (http:/ / ec. europa. eu/ environment/ integration/ research/ research_alert_en. htm) [29] La mesure des effets engendrés par ces pollutions (trou dans la couche d'ozone par exemple, résultant de la pollution de l'air) peuvent également être pris comme indicateurs [30] Indicateur clé biodiversité (http:/ / www. ifen. fr/ acces-thematique/ nature-et-biodiversite/ indicateur-cle-nature-et-biodiversite. html) sur le site du ministère de l'Environnement [31] Les perspectives de l'environnement 2001, Rapport de l'OCDE (http:/ / www. oecd. org/ dataoecd/ 29/ 12/ 40200611. pdf) [32] Relations entre démographie, environnement et réduction de la pauvreté, EuroNGOs, 2 octobre 2008 (http:/ / www. eurongos. org/ Files/ HTML/ EuroNGOs/ AGM/ EuroNGOs_2008_trad_fr. pdf) [33] Démographie et environnement à Madagascar, Bénédicte Gastineau et Frédéric Sandron, p. 41-56, 2006 (http:/ / economierurale. revues. org/ index921. html) [34] En effet, les impacts des pays développés sur l'environnement sont largement supérieurs à ceux des pays en voie de développement, bien que ces derniers soient plus peuplés. [35] (en) Population growth is a threat. But it pales against the greed of the rich. George Monbiot, The Guardian, 29 janvier 2008 (http:/ / contreinfo. info/ article. php3?id_article=1651) [36] « Dégradation des sols » (http:/ / fr. encarta. msn. com/ encyclopedia_741525966/ dégradation_des_sols. html) ( Archive (http:/ / web. archive. org/ web/ */ http:/ / fr. encarta. msn. com/ encyclopedia_741525966/ dégradation_des_sols. html) • Wikiwix (http:/ / archive. wikiwix. com/ cache/ ?url=http:/ / fr. encarta. msn. com/ encyclopedia_741525966/ dégradation_des_sols. html) • Que faire ?) sur Encyclopédie Encarta [37] Dégradation des sols, article du 28 août 2002 sur Futura Environnement (http:/ / www. futura-sciences. com/ fr/ doc/ t/ developpement-durable/ d/ degradation-des-sols-et-desertification_123/ c3/ 221/ p2/ ) [38] Y a-t-il un risque de pénurie ? 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Environnement [50] Eutrophisation (http:/ / www. cnrs. fr/ cw/ dossiers/ doseau/ decouv/ degradation/ 09_eutrophisation. htm), dossier sur l'eau du CNRS [51] Pollution métallique, CNRS (http:/ / www. cnrs. fr/ cw/ dossiers/ doseau/ decouv/ degradation/ 10_pollution. htm) [52] Pollution acide, CNRS (http:/ / www. cnrs. fr/ cw/ dossiers/ doseau/ decouv/ degradation/ 13_pollution. htm) [53] République française, « Les résidus de médicaments dans l’eau (http:/ / www. sante-jeunesse-sports. gouv. fr/ les-residus-de-medicaments-dans-l-eau. html) » sur Ministère de la Santé et des Sports, 17 novembre 2008. 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[70] (en) Conserving Biodiversity (http:/ / cms. iucn. org/ about/ work/ global_programme/ kras/ cpa/ ) sur le site de l'UICN [71] (en) Intergovernmental Panel on Biodiversity and Ecosystem Services, « Site officiel de l'IPBES (http:/ / www. ipbes. net/ en/ index. asp) ». Consulté le 7 janvier 2010 [72] Déclaration de création de la Convention sur la diversité biologique, Rio le 5 juin 1992 (http:/ / www. cbd. int/ doc/ legal/ cbd-un-fr. pdf) [73] Site de la convention sur la diversité biologique (http:/ / www. cbd. int/ 2010-target/ ) [74] Définitions selon la banque mondiale (http:/ / www. worldbank. org/ depweb/ beyond/ beyondfr/ glossary. html) [75] Stratégie sur l'utilisation durable des ressources naturelles de la Commission européenne (http:/ / europa. eu/ legislation_summaries/ environment/ sustainable_development/ l28167_fr. htm) [76] (en) C. Michael Hogan. 2008. Chilean Wine Palm: Jubaea chilensis, GlobalTwitcher.com, ed. N. 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[81] Définition élargie des catastrophes écologiques sur Vedura (http:/ / www. vedura. fr/ environnement/ catastrophe-ecologique) [82] Pékin admet le risque écologique présenté par le barrage des Trois-Gorges (http:/ / acces. inrp. fr/ eduterre-usages/ actualites/ annexes-actualites/ pekin-admet-le-risque-ecologique-presente-par-le-barrage-des-trois-gorges), Le Monde, 2 octobre 2007 [83] Santé et Environnement ; problèmes et méthodologie (http:/ / www. ecologie. gouv. fr/ IMG/ pdf/ 02m02. pdf), par Benoît Vigriette, ministère de l'Écologie et du Développement durable

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Environnement [84] Site officiel du RSEIN (http:/ / rsein. ineris. fr/ presentation/ presentation. html) [85] (fr+en) Site du comité européen de l'environnement et de la santé (http:/ / www. euro. who. int/ eehc?language=French) [86] Chapitre 6 de l'agenda 21 élaboré à Rio en 1992 (http:/ / www. un. org/ french/ events/ rio92/ agenda21/ action6. htm) [87] Définition sur le portail Santé Environnement Travail du gouvernement (http:/ / www. sante-environnement-travail. fr/ minisite. php3?id_rubrique=888& id_article=2760) [88] Santé et Environnement (http:/ / www. ecologie. gouv. fr/ -Sante-et-environnement-. html) sur le site du ministère de l'écologie et du développement durable [89] Résumé et présentation du protocole de Kyoto (http:/ / unfccc. int/ portal_francophone/ essential_background/ kyoto_protocol/ items/ 3274. php) sur le site des Nations unies [90] Ce fut le cas, par exemple du traité sur l'Antarctique, qui statua sur différents problèmes. Il eut pour effet, entre autres, de donner une certaine protection environnementale à ce continent. [91] Ce fut le cas lors du problème du trou dans la couche d'ozone et l'interdiction des CFC et des gaz fluorés. [92] Les « effluents solides » sont généralement regroupés sous l'appellation déchets [93] INERIS, « Meilleures Techniques Disponibles (http:/ / aida. ineris. fr/ bref/ bref_cadres. htm) » sur BREF -Best REFerences. Consulté le 7 janvier 2010 [94] R. Boughriet, « L'OCDE demande plus d'investissements dans l'eau et l'assainissement (http:/ / www. actu-environnement. com/ ae/ news/ OCDE_forum-eau_investissements_assainissement_6340. php4) » sur Actu-environnement.com, 8 décembre 2008. Consulté le 7 janvier 2010 [95] Cette moyenne est à prendre avec précaution, car les différences géographiques sont énormes. Les pays développés produisent largement plus de déchets que les pays en voie de développement. De plus, ces déchets ne sont pas dus uniquement à la consommation individuelle, puisqu'une grande partie sont produits par les industries. [96] Philippe Chalmin et Catherine Gaillochet, Du rare à l'infini : panorama mondial des déchets 2009, Paris, Economica, 2009,, 442 p. (ISBN 978-2-7178-5720-7) [97] Préfecture du Gers, « Plan départemental d'élimination des déchets et assimilés: Les différentes techniques de gestion des déchets (http:/ / www. gers. pref. gouv. fr/ Dechets/ techniques. htm) ». Consulté le 7 janvier 2010 [98] 3R : Réduire, Réutiliser, Recycler (http:/ / www. agirpourlaplanete. com/ tous-les-gestes/ 21-gestes/ 150-3r-reduire-reutiliser-recucler. html) sur Agir pour la planète, 17 septembre 2009. Consulté le 7 janvier 2010 [99] Certains ajoutent même un quatrième R pour Repenser. Il s'agit de repenser la fabrication des produits pour limiter la quantité de déchets qu'ils engendreront, au cours de leur utilisation ou en fin de vie. [100] Organisation de coopération et de développement économiques, « Gestion des ressources naturelles (http:/ / www. oecd. org/ department/ 0,2688,fr_2649_34285_1_1_1_1_1,00. html) ». Consulté le 7 janvier 2010 [101] Eco-label européen sur la gestion durable des forêts (http:/ / www. eco-label. com/ french/ ) [102] Le Monde.fr, avec AFP, « Comment se décident les quotas de pêche », dans Le Monde, 17 avril 2009 [ texte intégral (http:/ / www. lemonde. fr/ planete/ article/ 2009/ 04/ 14/ comment-se-decident-les-quotas-de-peche_1180707_3244. html) ( le 7 janvier 2009)] [103] Protection, gestion et actions de préservation des milieux et des espèces (http:/ / www. observatoire-environnement. org/ tbe/ Protection-gestion-et-actions-de,2378. html), Observatoire Régional de l'Environnement de Poitou-Charentes. Consulté le 12 février 2010 [104] Marie Bonnin, 2006, Les corridors, vecteur d’un aménagement durable de l’espace favorable à la protection des espèces, Natures Sciences Sociétés, 14 : S67-S69 [105] La notion d'efficience n'est pas seulement énergétique. S'agissant de l'utilisation des matières premières, l'efficience représente des enjeux environnementaux et économiques importants. [106] Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer, « L'évolution de la demande énergétique en France dans les secteurs industriel, résidentiel, et des transports (http:/ / www. developpement-durable. gouv. fr/ energie/ developp/ econo/ textes/ se_evol_demande. htm) ». Consulté le 7 janvier 2010 [107] Association négaWatt, « négawatt : sobriété, efficacité, renouvelables (http:/ / www. negawatt. org/ ) ». Consulté le 7 janvier 2010 [108] Observatoire des énergies renouvelables, « Les 5 familles énergies renouvelables (http:/ / www. energies-renouvelables. org/ energies_renouvelables. asp) » sur Observ'er, 2007. Consulté le 7 janvier 2010 [109] (en) Presentation of the IRENA (http:/ / www. irena. org/ index. php?option=com_content& view=article& id=54& Itemid=90) sur IRENA. Consulté le 4 février 2010 [110] Les moulins à eau et à vent utilisaient les énergies éolienne et hydraulique. La biomasse (bois), est une des sources les plus anciennes d'énergie pour l'homme, et la géothermie est utilisée sur certains sites depuis l'antiquité pour se chauffer. L'utilisation de ces énergies est aujourd'hui principalement dédiée à la production d'électricité. [111] Hans Jonas, Le principe responsabilité, 1979 [112] Les liens Économie et Environnement, Emmanuel Petit, avril 2002 (http:/ / www. ceep. u-bordeaux4. fr/ pdf/ seminaire/ ModPhysique. pdf) [113] Rapport Brundtland, avril 1987 (http:/ / www. wikilivres. info/ wiki/ Rapport_Brundtland) (texte intégral sur Wikisource) [114] (en) Donella H. Meadows, Dennis L. Meadows, Jorgen Randers, and William W. Behrens III. (1972). The Limits to Growth. New York : Universe Books. (ISBN 978-0-87663-165-2) (fr) Halte à la croissance ? [115] Ouvrage publié par le WWF, l'UICN et le PNUD, voir Gérard Granier, Yvette Veyret, Développement durable. Quels enjeux géographiques ?, dossier n° 8053, Paris, La Documentation française, 3e trimestre 2006, (ISSN 0419-5361 (http:/ / worldcat. org/ issn/ 0419-5361& lang=fr)), page 2

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Environnement [116] D'après le rapport de la WWF (http:/ / www. wwf. fr/ s-informer/ actualites/ biodiversite-et-consommation-un-nouvel-equilibre-a-trouver-rapport-planete-vivante-2006-du-wwf), l'empreinte écologique humaine dépasse d'environ 25 % la capacité biologique de la Terre, ce qui va à l'encontre de la définition du développement durable. [117] L'économie politique du développement durable, John Baden, ICREI (http:/ / www. euro92. com/ acrob/ baden. pdf) [118] « Protéger l'espèce humaine contre elle-même », entretien avec Luc Ferry dans la Revue des Deux Mondes, octobre-novembre 2007, p.75-79 [119] Jaques Bourdillon, Notre environnement n'est-il pas trop précieux pour être confié à des écologistes ? , La Jaune et la Rouge, 1996 [120] Article sur la décroissance (http:/ / www. goodplanet. info/ goodplanet/ index. php/ fre/ Economie/ Decroissance/ Decroissance) sur Goodplanet.info [121] Ce concept est appelé décroissance soutenable. [122] (en) Statistiques sur le site de l'Energy Information Administration (http:/ / www. eia. doe. gov/ emeu/ iea/ wecbtu. html) [123] « Le développement au fond est un processus de responsabilisation et ce pouvoir peut être utilisé pour préserver et enrichir l’environnement au lieu de le décimer. » Rapporté par S. Kaufman, dans Le Monde du mardi 13 février 2007. [124] Robert M. Solow,, « On the Intergenerational Allocation of Natural Resources », dans Scandinavian Journal of Economics, vol. 88, no 1, 1986, p. 141-149 [125] Nations Unies, « Les pays pauvres menacés par mortalité et déscolarisation (http:/ / content. undp. org/ go/ newsroom/ 2009/ march/ higher-death-and-school-drop-out-rates-threaten-poor-countries-facing-the-global-economic-crisis. fr?lang=fr) » sur PNUD, 31 mars 2009. Consulté le 7 janvier 2010 [126] (en) Nations unies, « Hunger in the Face of Crisis (http:/ / www. fao. org/ economic/ es-policybriefs/ detail/ fr/ ?uid=35540) » sur Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture. Consulté le 7 janvier 2010 [127] (en) Page histoire sur le site de l'EPA (http:/ / www. epa. gov/ history/ index. htm) [128] Création du ministère de l'environnement en France (http:/ / www. linternaute. com/ histoire/ motcle/ evenement/ 504/ 1/ a/ 47721/ creation_d_un_ministere_de_l_environnement. shtml) [129] Ministres de l'environnement sur la page du ministère Australien de l'environnement (http:/ / www. environment. gov. au/ about/ ministers. html) [130] De ce fait, le ministère de l'environnement est également celui de la sûreté nucléaire Site officiel (http:/ / www. bmu. de/ allgemein/ aktuell/ 160. php) [131] Détail du pacte sur le site officiel (http:/ / www. pacte-ecologique. org/ explications/ presentation. php) [132] Acte d'engagement des candidats (http:/ / www. pacte-ecologique. org/ explications/ historique. php?page=4) [133] (en) Programme environnemental de Barack Obama aux élections présidentielles américaines (http:/ / www. barackobama. com/ pdf/ issues/ EnvironmentFactSheet. pdf) [134] Le centre-droit grand vainqueur des élections européennes (http:/ / www. europarl. europa. eu/ sides/ getDoc. do?language=FR& type=IM-PRESS& reference=20090608STO56947) sur Parlement européen, 8 juin 2009. Consulté le 7 janvier 2010 [135] Résumé sur le site de l'université de Genève (http:/ / cms. unige. ch/ isdd/ spip. php?article39) [136] Résumé de la conférence de Stockholm sur le site de l'université de Genève (http:/ / cms. unige. ch/ isdd/ spip. php?article47) [137] De son nom complet Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (formant en anglais le sigle CITES) [138] Texte final de la convention sur le site officiel (http:/ / www. cites. org/ fra/ disc/ text. shtml) [139] (en) CRS Report for Congress, p10/29 (http:/ / www. ncseonline. org/ NLE/ CRSreports/ 07Dec/ RL32450. pdf) [140] Résumé sur le site de l'université de Genève (http:/ / cms. unige. ch/ isdd/ spip. php?article70) [141] Résumé sur le site de l'université de Genève (http:/ / cms. unige. ch/ isdd/ spip. php?article73) [142] (en) Texte du protocole de Montréal, complété depuis par différents amendements (http:/ / unep. org/ ozone/ pdfs/ Montreal-Protocol2000. pdf) [143] Texte intégral de la Convention (http:/ / www. basel. int/ text/ con-f-260408. pdf) [144] Ces conférences sont appelées COP, et sont suivies d'un numéro (ex COP1 pour la première, COP2 pour la suivante... COP15 s'est tenu à Copenhague en décembre 2009). [145] Texte du protocole de Kyoto, article 25 (http:/ / unfccc. int/ resource/ docs/ convkp/ kpfrench. pdf) [146] Rapport du Sommet mondial pour le développement durable à Johannesburg (http:/ / www. agora21. org/ johannesburg/ rapports/ onu-joburg. pdf) [147] Article consacré à cette réunion (http:/ / www. un. org/ apps/ newsFr/ storyFAr. asp?NewsID=13977& Cr=climat& Cr1=energie) sur le site de l'ONU [148] Le Monde, « Le bilan décevant du sommet de Copenhague (http:/ / www. lemonde. fr/ le-rechauffement-climatique/ article/ 2009/ 12/ 19/ la-bilan-decevant-du-sommet-de-copenhague_1283070_1270066. html) », 19 décembre 2009. Consulté le 13 janvier 2010 [149] Site officiel de Copenhague 2009 (http:/ / www. copenhague-2009. com/ ) [150] (en) Site officiel du jour de la Terre (http:/ / www. earthday. net/ ) [151] (en) Site des Nations unies consacré à la journée mondiale de l'eau (http:/ / www. unesco. org/ water/ water_celebrations/ ) [152] Site des Nations unies consacré à la journée mondiale de l'environnement (http:/ / www. unep. org/ wed/ 2009/ french/ ) [153] (en) Désignation par l'ONU du 8 jour comme journée mondiale de l'océan, sur World Ocean Project (http:/ / www. worldoceannetwork. org/ News_Facts& Messages. asp)

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Environnement [154] (en) Site de la journée mondiale des animaux (http:/ / www. worldanimalday. org. uk/ index. asp) [155] Site du réseau de chercheurs francophones en droit de l'environnement (http:/ / www. denv. auf. org/ ) [156] Vers la reconnaissance du crime environnemental ? (http:/ / www. actu-environnement. com/ ae/ news/ directive_commission_erika_prestige_infraction_2253. php4) 9 février 2007, Actu-environnement [157] set_language=fr Site internet d'Avaaz (http:/ / www. avaaz. org/ fr/ about. php?) [158] Site officiel de l'association Friends of the Earth (http:/ / www. foei. org/ les-amis-de-la-terre?set_language=fr) [159] Site officiel de l'association Les Amis de la Nature (http:/ / www. nfi. at/ ) [160] (en) Site officiel de Greenpeace (http:/ / www. greenpeace. org/ international/ ) [161] (en) Site officiel de Climate Action Network (http:/ / www. climatenetwork. org/ ) [162] (en) Site officiel de SB Alliance (http:/ / www. sballiance. org/ ) [163] (fr+en+es) Site officiel de l'UICN (http:/ / cms. iucn. org/ fr/ ) [164] (en) Site officiel de la WWF (http:/ / wwf. org/ ) [165] Définition de l'économie de l'environnement sur le site du ministère de l'écologie (http:/ / www. ecologie. gouv. fr/ Sciences-economiques-de-l. html) [166] (en) UNFCCC, « Emissions Trading (http:/ / unfccc. int/ kyoto_protocol/ mechanisms/ emissions_trading/ items/ 2731. php) ». Consulté le 7 janvier 2010 [167] Patrick Dumas, « 2. La prise en compte des impacts environnementaux localisés (http:/ / www. environnement. ens. fr/ perso/ dumas/ www_eco_env/ eco_env/ eco_env_2. html#SEC8) » sur ENS Paris. Consulté le 7 janvier 2010 [168] Pour une pollution, par exemple le montant de l'amende est souvent le coût de la dépollution, mais il est plus difficile à calculer lorsqu'il s'agit d'impacts diffus (incidents nucléaires), à long terme (pollution des sols ou des nappes phréatiques) ou d'atteinte à des biens n'ayant pas de valeurs marchande (espèce animale ou végétale protégée). [169] L’approche économique de la protection de l’environnement, Robert N. Stavins (Université de Harvard), in Problèmes économiques No 2863, 24 novembre 2004 [170] À noter qu'une externalité peut également être « positive » : par exemple, les abeilles d'un apiculteur vont pouvoir polliniser un verger ou un champ de fleur, sans que l'apiculteur ait à débourser un montant. [171] Étude de l'IFEN sur le secteur de l'environnement (http:/ / www. ifen. fr/ uploads/ media/ de60. pdf) [172] Annuaire métier Environnement et Développement Durable (http:/ / www. emploi-environnement. com/ fr/ dico/ dico. php4) [173] Secteurs des métiers de l'environnement (http:/ / www. ecometiers. com/ index. asp?r=9) [174] L'exemple de l'attitude des grandes entreprises françaises par rapport à l'environnement (http:/ / www. actualites-news-environnement. com/ 20035-attitudes-actions-grandes-entreprises-developpement-durable. html) [175] Site des formations environnement en France (http:/ / www. ecoformations. net/ ) [176] Robert Tessier, 1990, « Religion et environnement. Un rapport éthique », Médium / Sciences humaines [177] L'HINDOUISME, une introduction, de Dharam Vir Singh, SURABHI PRAKASH [178] Historique des prises de position de l'Église (http:/ / paxchristi. cef. fr/ docs/ D-v[1]. durable-historique. doc) [179] Résumé de la position islamique sur l'environnement (http:/ / www. cnr. ac. ma/ IMG/ doc/ Vision_de_lislam_protection_environnement. doc) [180] (fr) Pour une alliance entre l'homme et l'environnement, dans L'Osservatore Romano le 15/06/2012,

Références Sauf indication contraire, les sources présentées ici sont exclusivement en français ((fr)).

Annexes Bibliographie • André Beauchamp, Environnement et Église, Montréal, Fides, 2008 (ISBN 978-2-7621-2926-7) • Conférence des évêques de France, La Création au risque de l'environnement, Paris, Bayard-Centurion, Fleurus-Mame, janvier 2009, 64 p. (ISBN 978-2-204-08849-7) • Ministère de l'écologie et du développement durable, Réponses environnement. Entreprises et environnement : Rapport à la commission des comptes et de l'économie de l'environnement, Paris, La documentation française, 2004 (ISBN 2-11-005695-9) • Jean-Claude Fritz, Charalambos Apostolidis et Gérard Fritz (dir.), L'humanité face à la mondialisation. Droit des peuples et environnement, Paris, L'Harmattan, 1997, 230 p. (ISBN 2-7384-5517-4) • Jean-Paul Besset, René Dumont, une vie saisie par l'écologie, Paris, Stock, coll. « Au vif », 1992, 375 p. (ISBN 2-234-02467-6)

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Environnement • Valérie Guénon, « La recherche aéronautique européenne face au défi de l'environnement », dans La Lettre AAAF, no 1, janvier 2006 (ISSN 1767-0675 (http://worldcat.org/issn/1767-0675&lang=fr)) [ texte intégral (http://www. aaafasso.fr/DOSSIERSAAAF/DOSS.ACCES_LIBRE/Lettre_acces_libre/Lettres_2006/ Lettre_AAAF_n_1_2006.pdf)]

Articles connexes • Biosphère • Écologie • Nature

Liens externes • Portail Environnement de la Commission européenne (http://ec.europa.eu/environment/integration/research/ research_alert_en.htm) • Sélection de sites web sur l’écologie, la biodiversité et l’environnement dans le répertoire encyclopédique : Les Signets de la Bibliothèque nationale de France (http://signets.bnf.fr/html/categories/c_570ecologie.html) La version du 4 mars 2010 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.

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Licence

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