AVRIL 2009 NOTRE DEUXIEME VOYAGE EN AFRIQUE DU SUD
A nos enfants, petits enfants, parents et amis,
AIMEE et GUILAIN
2 avril Arrivée à JOHANNESBURG dans une nouvelle partie de l'aéroport de TAMBO, de plus en plus immense. Il paraît que l'on peut faire une vie entière dans un aéroport international!! Vers Johannesburg
Notre TONY, loueur de voitures, est un peu en retard. Il nous embarque, où ? lui seul le sait!! pas loquace ce Portugais du Mozambique!! On comprend qu'il nous emmène au siège de son entreprise pour la signature du contrat de location. En effet, tout se passe très bien, conforme à l'annonce sur internet, en plus, il nous fait une réduction de 50% sur la location du GPS qui va nous rendre de très très grands services.
Guilain reprend sans problème contact avec la conduite à gauche, mais bizarre!!, les commandes d'essuie-glace et clignotants sont inversées sur cette voiture, ce n'était pas le cas l'an dernier, il s'en suit quelques jurons qui vont s'estomper au fil du voyage pour reprendre dès notre retour à la Réunion. Les stops, les ronds-points pas ronds qui tournent à l'envers et les croisements imposants en rase campagne sont toujours aussi problématiques, mais on avance. Nous remontons au nord, direction Rustenburg, en passant par Prétoria où nous séjournerons trois jours en fin de voyage. Nous avons choisi ''AUTHENTIQUE FRENCH GUEST HOUSE'', tenu par un sympathique Breton installé ici avec famille depuis neuf ans. Il a acheté cette ferme isolée à un Afrikaner qui, pour tout l'or du monde, ne voulait la vendre à un noir. Il y a établi des rapports de bons voisinages, particulièrement avec le petit chef de tribu locale BAFOKENG (40 ans) qui, du jour au lendemain, s'est retrouvé riche comme Crésus, suite à la découverte de platine, charbon et or sur son territoire. Ce petit potentat du BAKWENA, sans réel pouvoir politique, ne se déplace qu'en hélicoptère. Il aurait cependant un très grand rôle social, car les écoles, hôpitaux, installations sportives, électricité, sont construits avec les royalties que lui versent les sociétés internationales (Sud Africaines, Anglaises et Américaines) qui exploitent les mines. Il a même fait construire un magnifique stade pharaonique pour la coupe du monde de 2010. C'est un original, car, à l'opposé de ses collègues d'autres régions, il est monogame.
Sun city, lost city: plus kitch que รงa tu meurs!
D'autre part, il serait à l'origine de sun-city et lost-city que nous visiterons le lendemain. 3 Avril Nous allons faire un tour dans le magnifique parc national de PILANESBURG, c'est gratuit. Les herbes sont hautes. Nous côtoyons autruches, éléphants en famille au bord du chemin et koudous mystérieux et craintifs, pas de fauves, certainement cachés dans les herbes, donc pas question d'arrêts pipi. Ce fut quand même une superbe balade grâce au GPS qui nous a ramené où nous voulions. Pour ne pas mourir idiots nous avons passé une demi-journée à Sun-city, très Las Vegas, ''plus kitch que ça tu meurs''! le temple des loisirs des sud-africains. Ils viennent ici en famille, il y a même des salles immenses de jeux d'argent et autres activités ludiques réservées aux seuls enfants, une très grande plage artificielle avec vagues actionnées mécaniquement. De jeunes surfeurs s'en donnent à cœur joie, hôtels somptueux, décors tropicaux, Rien que la tenue vestimentaire du personnel vaut le déplacement. Comme dans les films!!. Puis, tout près, lost-city, faux tremblements de terre, et inspiration des récits imaginaires des écrivains explorateurs, qui n'avaient jamais quitté l'Europe, mais qui ''partaient'' et racontaient dans leurs récits, la découverte des cités oubliées et perdues d'Afrique et qui faisaient rêver les lecteurs. Nous reprenons la route et les trois heures prévues se transforment en cinq heures monotones. Gros éclairs d'orage, mais aussi superbe coucher de soleil. Nous sommes dans une région d'élevage de bovins, genre Texas. VRIBURG est un centre de commerce de bétail, ville presque en totalité blanche où la langue Afrikaans est dominante. Nous passons la nuit dans un superbe ''Bed and Breakfast'', où nous sommes ce soir, les seuls clients. 4 avril VRIBURG KIMBERLEY. Beaucoup d'ânes errants et de nombreux troupeaux de vaches sur notre route ce matin, cela rappelle des souvenirs de jeunesse à Guilain. A KIMBERLEY, nous visitons le BIG HOLE, un trou immense, creusé par une armée de mineurs, pour extraire, au siècle dernier, des diamants. La plaie est maintenant béante et remplie d'eau d'un très joli vert tendant au bleu. Le site appartient à la fameuse ''DE BEERS'' et a été très astucieusement aménagé pour les touristes. Le village des années 1880 a été reconstruit et nous donne un aperçu réaliste de la vie et du travail à cette époque. Tout est très précis, les divers magasins, les photographes, les banques, garages et transports divers, les bars et lieux de distractions, de même que les intérieurs du directeur de la mine, des employés et des mineurs. Les mannequins sont habillés d'époque. Beaucoup de réalisme. Il suffirait d'un coup de baguette magique pour que tout
KIMBERLEY MINE 1880, le BIG HOLE
redémarre et que la vie reprenne. Ce village ferait le bonheur en France des antiquaires et brocanteurs. Musées, dans nos têtes, riment souvent avec poussière et vieilleries, là, on reste baba !!! Descente dans une galerie, coup de grisou, fumée, explosions de bâtons de dynamite, chaleur, poussière, recherche de diamants, bien sûr, nous sommes remontés bredouilles, mais l'ambiance y était. Bravo! Puis, visite du musée et enfermement dans la salle des coffres avec de vrais diamants (très petits) et des mastodontes historiques (faux) de toutes les couleurs, on nous explique la taille, le commerce etc, c'est un vrai bonheur pour les yeux. Pour terminer, visite de la bijouterie, Aimée annonce qu'elle est prête à se refiancer!!!!!!, enfin, malgré le cours avantageux du Rand nous n'avons rien acheté, on s'est rabattu sur les magnifiques cailloux décoratifs de toutes les couleurs, le prix était à la portée de notre bourse. Plonger ses mains dans ces pierres est très délassant. Passez nous voir, le vase, rempli à ras bord, se trouve dans notre salon, on vous laissera pratiquer l'opération. DE BEERS, nous ramène à CECIL RHODES, nous allons visiter sa maison, une merveille; à grands renforts de cartes, nous suivons l'épopée de cet homme qui a tant marqué la vie économique et politique de cette région d'Afrique. Tout ne fut pas très beau, loin s'en faut. Grands moments d'Histoire qui nous conduisent aussi à MAGERSFONTEIN, sur les traces du colonel, comte DE VILLEBOIS MAREUIL, ancien de la légion, devenu général de la République du TRANSVAAL, il a combattu avec les boers en 1889, contre les Anglais qu'il détestait. Nous avons fleuri sa tombe de fleurs sauvages; Il est entouré des braves qui sont tombés avec lui, dont de nombreux Boers au nom d'origine française. Nous allons bientôt devenir des spécialistes de l'Histoire de ces guerres passionnantes, qui nous intriguent de plus en plus au fil des monuments rencontrés. Journée très riche mais épuisante, vite, repos. Demain UPINGTON nous attend.
Résidence de Cécil Rhodes à Kimberley
5 Avril. Départ de KIMBERLEY après un pantagruélique breakfast, notre hôtesse, grâce
au traducteur GOOGLE, nous avait préparé des petits papiers en français pour le choix des aliments. Nous avons même eu droit à un ''au revoir'' écrit, c'était trop mignon. La route, toujours très droite nous a permis de pousser le moteur et de soutenir une allure rallye, le GPS nous a fait prendre un raccourci de 45 KM de piste!!!!personne sur la route, pas de village, rien que des terrains de parcours de bétail, clôturés. Crevaison, bien sûr, dont on s'apercevra en arrivant à UPINGTON. Difficultés pour enlever l'enjoliveur retenu par une lanière PVC en cas de vol. Ingénieux le système!!! Grosse chaleur, nous sommes déjà dans le désert, c'est dimanche, mais tous les magasins sont ouverts, on en profite pour se ravitailler en eau et visiter la ville, tout est très ''clean'' et transpire l'opulence. Nous arrivons chez notre hôtesse, une Suissesse francophone, installée là, dans une superbe villa qu'elle a transformée en guesthouse; c'est le Protéa royale, emblème Sud-Af. grand luxe, tout y est admirablement décoré, beaucoup de goût, elle a magnifiquement marié l'art Africain et la modernité, jardin zen et piscine, bravo!. Contact pour le départ du Safari de demain et retrait d'argent pour payer notre guide. (14 langues nationales au distributeur automatique d'argent) 6 avril Départ dans un gros Nissan 4x4, avec Piéter, notre guide Afrikaner, descendant de Huguenots Allemands. Il sera à notre disposition durant tout le voyage, chauffeur, cuisinier, guide. Arrivés à ''twee rivieren'', entrée du parc transfontralier, à cheval sur l'Afrique du Sud, le Botswana et la Namibie, nous devons nous acquitter de la taxe WWF, judicieusement utilisée à l'équipement et au fonctionnement du parc. (puits, pompes, panneaux solaires, abris divers, gîtes......)
En route pour le désert avec Piéter
Nous croisons très peu d'animaux car il a tellement plu cette année que les dunes sont couvertes
d'herbes hautes qui les cachent, cependant, nous remarquons des steenboks, élégants et curieux, des troupeaux d'oryxs, des autruches insaisissables à l'objectif, qui nous montrent leur derrière dès que nous approchons, des gnous insouciants qui ne se sont pas encore regroupés pour la transhumance annuelle. Dans le creux d'un arbre, Piéter attire notre attention sur un magnifique serpent ''puff ader'' dont le venin paralyse les muscles et entraîne la mort. Des oiseaux, énormément d'oiseaux, beaucoup de rapaces divers dans les arbres morts ou dans les terrains dénudés, en quête de nourriture. Notre livre référentiel nous permet de mettre un nom sur toutes ces bestioles, on ne s'ennuie pas pendant que Piéter conduit. On remarque de suite qu'il adore les arrêts demandés pour photos. Il en profite toujours pour griller une cigarette en sortant le corps par la vitre ouverte du 4x4, car il est absolument interdit de descendre du véhicule en dehors des endroits réservés aux touristes. On y arrive enfin dans ces abris, et la première chose que l'on remarque en descendant ce sont les monstrueuses traces de pattes de félins!!!!!!!!, mais rassurez-vous, les WC sont protégés par des grilles de bois tressé montées sur des glissières que l'on referme derrière soi. Donc, aucune crainte, tout est prévu. A NOSSOB, enceinte protégée, les portes ferment à 19 h 30. Si vous n'êtes pas rentrés à l'heure, l'alerte est donnée et les rangers partent à votre recherche, mais avec Piéter, pas de panique, on arrive avant l'heure. Il en sera de même dans tous les autres campements MATA MATA, KALAHARI CAMP, GEMSBOCK CAMP ..... A MATA MATA, durant le repos, une famille d'écureuils de terre est venue nous rendre visite, et quémander quelques nourritures, dès que nous bougions ils se réfugiaient dans leur terrier et réapparaissaient de l'autre côté de la palissade en territoire Namibien, de vrais contrebandiers!. Confort moderne, bungalow et tente, magnifiquement aménagés avec douche, piscine, ventilateur tout au long du voyage. Pas de sommeil interrompu par du chahut, le soir, parfois au loin, un aboiement de chacal ou le rugissement d'un fauve. Le 4x4 de Piéter étant climatisé nous n'avons pas eu à souffrir un seul instant de la chaleur.. SPRINGBOCK, Gazelle sauteuse
Le soir, notre guide se transforme en cuisto, il allume un barbecue installé
Faune rencontrĂŠe dans le Kalahari
On ne se lasse passe de photographier
devant le bungalow. Pour les grillades, (le braai en sud-af) pas de problème, c'est bon, mais sa tambouille et ses pâtes, ah ses pâtes!!!! !je préfère celles de ma mère. Beaucoup de papillons tournent autour de nous. Piéter nous quitte, il ne mange pas avec nous ce soir, il va dormir dans sa tente mais avant de nous quitter il donne à Aimée une énorme torche électrique en lui disant de taper sur la tête d'une éventuelle hyène attirée par l'odeur, qui se présenterait à notre table. Aimée a attendu la torche à la main, mais rien est arrivée. A la lisière du camp, un abri d'observation est aménagé, face à un trou d'eau, les murs sont décorés des oiseaux et animaux que l'on peut observer et photographier, mais ce soir, rien à mettre devant notre objectif sauf un couple de chacals qui s'acharne à attraper des papillons. Le lendemain ce sera encore la journée des oiseaux, aigles en observation, tournoyant sur nos têtes, tribus de vautours croque-morts, perchés sur des arbres desséchés, en attente de la carcasse d'un animal, énormes hiboux ombrageux et immobiles, faucons aux aguets, serpentaires et immenses secrétaires arpentant et courant dans tous les sens à la recherche d'un serpent et une multitude de vols d'oiseaux de toutes les couleurs tournoyant dans un magnifique vol synchronisé autour des points d'eau. Des insectes, beaucoup d'insectes, sept variétés de scorpions, dont trois aux piqures mortelles. Ils sortent le soir, on regarde ses pieds. !! Enfin, à un détour d'une piste une famille d'autruches, le père fuit courageusement dans la savane, la mère et ses huit autruchons filent devant nous dans un ballet comique. Sur quelques arbres morts, de très gros nids communautaires d'oiseaux, ressemblant à nos moineaux, les ''Sociales weaver'' qui font un chahut indescriptible dès que nous approchons et lorsqu'ils sont visités par un ''cobra du cap'', magnifique serpent jaune de plus de deux mètres, qui vient ici faire son marché. Quelques girafes, réintroduites depuis la Namibie, elles ont trouvé ici tout ce qu'il fallait pour s'adapter. L'opération fut une réussite car des petits sont nés. Et soudain, enfin, la rencontre. Quatre ou cinq 4x4 arrêtés, vite, nous approchons, une famille de lions, le ventre bien rond et bas, manifestement, ils avaient bien mangé, ils se laissent approcher, la mère passe silencieusement à côté des véhicules, apparemment indifférente, pas question de passer la main dehors. Cette rencontre va se répéter au fil des jours. À un détour, sous un arbre, un couple, occupé à un acte de procréation,
Tourisme au Kalahari
Magnifique kalahari
insensible à l'intérêt que nous leur portions. Ces félins sont bien adaptés à leur environnement, ils ont un pelage d'une couleur particulière, surtout les gros mâles à la crinière marron foncé. Le dernier jour, sur le retour, nous en avons croisé un qui faisait son show, il était couché sur la piste et dormait ou faisait semblant, comme un mignon gros chat sur un divan après un bon repas. Tous les 4x4 s'arrêtaient pour filmer la scène, un vrai plaisir. Plus tard, un gros 4x4 avec remorque à l'arrêt. On ne voit rien, Pieter se renseigne et le conducteur nous invite à regarder sous sa remorque, un magnifique mâle y faisait sa sieste!!!, il attendait que l'animal daigne se déplacer pour repartir. L'an dernier, dans la réserve de KAPAMA, en bordure du KRUGER PARK, la faune était plus riche et variée (voir notre reportage, site familial gzedde.com), ici, c'est plutôt le domaine des troupeaux d'herbivores, (gazelles, springboks, animal fétiche des Sud africains, oryxs ou gemsbock, impalas, zèbres, gnous.....) garde-manger des lions, guépards, des hyènes, chacals, mais aussi des oiseaux, des reptiles, des insectes et une multitude de rongeurs, écureuils de terre, suricates dressées sur leurs pattes arrières, pour surveiller les alentours et mangoustes, prédateurs des serpents. Mais la flore est aussi très importante, surtout cette année, car les pluies furent abondantes et la végétation est encore haute. On découvre une multitude de fleurs inconnues au nom très savant grâce à notre documentation: Devil's clow: harpagaphytum procumbens (rose) Devil's thorn (jaune) Trubulus zeyheri Thunderbolt flower: sesamum triphyllum cat's tail et le fameux Protéa, plante et fleur nationales en Afrique du Sud. Sur les dunes courent les melons sauvages et des concombres, Aimée a ramassé quelques graines dans l'espoir de les faire pousser chez nous. On vous tiendra au courant de la réussite ou de l'échec. Il fait une chaleur torride et étouffante mais nous sommes heureux d'être ici. Le spectacle est partout, comme il est interdit de ramasser du bois, les acacias vivent et meurent sur place et, avant de disparaître à jamais en poussière, ils deviennent de majestueuses sculptures qui meublent le paysage. La halte au camp nous permet de récupérer en admirant les magnifiques couchers de soleil sur les dunes rouges tout en ''dégustant notre repas'', A 19 heures, la nuit tombe d'un coup et tous les barbecues, alignés devant les bungalows s'allument en même temps. Les Afrikaners semblent adorer ce rite. Piéter nous explique qu'ils sont très écolos, la nature, c'est sacrée et plus encore leur pays. Ils parlent Anglais par nécessité mais leur langue maternelle c'est L'AFRIKANSS. Ils revendiquent très fortement leur africanité et ne se sentent pas du tout sujets
UPINGTON, guest house ''la bohème'',
balade sur le fleuve orange
Britanniques. Ils se déplacent toujours en famille dans de gros 4x4, toujours en groupes de trois ou quatre véhicules qu'ils mettent en cercle à l'arrêt, comme au temps des déplacements en chariots. 10 avril Retour à UPINGTON après six jours extraordinaires, nous sommes épuisés, mais on trouve encore la ressource d'une balade en bateau à aubes sur le mythique fleuve orange qui est une source de vie extraordinaire dans ce désert aride. Notre batelier accepte de nous prendre. Des Français !!!, c'est plutôt rare dans ce coin. Il nous explique qu'il nous fait une faveur car le bateau a été loué par une association d'Afrikaners . Ils sont en famille, on ne sait pas ce qu'ils ont fêté, mais cela paraissait avoir été bien arrosé. Le capitaine a louvoyé entre les ilots de roseaux, les arches d'un vieux pont, les bancs de sable, les berges avec de belles villas, grands parcs gazonnés et arrosés, toutes avec des pontons privés. C'est férié aujourd'hui, de nombreux skieurs nautiques évoluent sur le plan d'eau. Plus loin, à l'extérieur de la ville, le fleuve est toujours aussi large et puissant, les berges sont garnies de roseaux et d'arbustes colonisés par des milliers d'oiseaux, ibis et autres, mais aussi de nombreux singes. Nous sommes ici dans un endroit qui croule sous l'opulence car les terres sont irriguées sur plusieurs kilomètres et permettent les cultures vivrières et surtout la Balade sur le fleuve Orange vigne. Est ce que tout le monde en profite ? Pas sûr. 11 avril UPINGTON vers SPRINGBOCK, Du désert et des oasis, des terrains de parcours d'élevage de bovins, de la vigne, des dattiers, oui des dattes, plus petites que celles de Tunisie, aussi bonnes, non enfin, un peu moins quand même! Arrêt à AUGRABIES FALLS, et nous rentrons dans l'enceinte du parc par une allée de kokerbooms ou aloe dichotoma, unique!, nous sommes époustouflés, c'est la première fois que l'on rencontre cet arbre.
Augrabies Falls, sur le fleuve Orange
Les chutes d'AUGRABIES sont un accident de parcours pour le fleuve orange, dans un canyon de dix-huit kilomètres, plus de soixante-dix mètres de hauteur, un bruit infernal, dans un paysage lunaire de gneiss granitique stérile. Terrain militaire du temps de l'apartheid, rendu aux tribus originaires du coin qui ont désiré retourner sur les terres de leurs ancêtres. On se demande comment ils peuvent vivre ici, la chaleur est étouffante et oppressante, mais le tourisme bat son plein si l'on en juge par le nombre impressionnant de véhicules sur les parkings et les bungalows en location. Nous avons passé cinq heures dans ce paysage bien organisé pour la visite touristique et Aimée en a profité pour monter à pied sur un énorme mamelon qui ressemblait à un superbe sein de femme. Il faut dire aussi qu'ils sont nombreux dans le paysage et on ne se lasse pas d'admirer. Reprise de la route, le GPS indique ''continuer tout droit et à 380 km, tournez à droite. En effet, c'est tout droit et pas un seul virage jusqu'à SPRINGBOCK. On remarque cependant quelques belles ''plantes grasses'' endémiques à qui nous attribuons un nom grâce à notre documentation, et pour la première fois, on tombe en arrêt devant ''aloe pillansii'', ''orbea namaquensis'', ''conophythum'', déjà rencontrés au Kalahari et quelques fleurs jaunes, rouges, amaryllis et bulbes magnifiques. Un petit village sur le parcours, POFFADER qui veut dire ''trou du cul du monde'' en AFRIKANSS, il paraît qu'il s'agit d'une plaisanterie courante chez eux!! Le paysage est sec et déprimant, nous n'y passons pas à la bonne période, car, de la mi-août à mi-septembre cette route du NAMAQUALAND est toute fleurie et attire énormément de touristes du pays et du monde entier. Il faudra revenir au bon moment dans cette contrée. SPRINGBOCK. Nous avions réservé dans un ''bed and breakfast'', tenu par une Anglaise. Ce fut une soirée très agréable dans un décor très victorien, le lendemain, petit déjeuner majestueux, avec beaucoup de pots de confiture comme adore GUILAIN. On ne peut pas se rapprocher des côtes, terrains interdits, inaccessibles et réservés à l'exploitation de diamants, il en est de même sur la mer car ces sociétés aspirent le sable dans les embouchures des fleuves pour en retirer les fameuses pierres. Quelques courageux plongent à leur compte, mais les accidents sont fréquents. 12 avril SPRINGBOCK PATERNOSTER,
Fleuve orange à Upington
Paternoster
Aménagement dans le désert
Pingouins du Cap
Cartes postales de Captown
Nous redescendons en longeant la côte que l'on ne voit jamais. Le désert s'étend sur des centaines de Km, et les paysages alternent entre rocailles lunaires, gros mamelons (seins de femme pour Guilain), terres de parcours de bovins et d'ovins, oasis avec quelques dattiers. Nous faisons la connaissance avec le daman, un animal dont on ne sait s'il s'agit d'un gros lapin, ou d'un cobaye monstrueux, ils gambadent au bord de la route et certains se font attraper par les véhicules quand ils se chauffent au soleil. Petit à petit le paysage va évoluer, on se rapproche ''d'olifants valley''; l'oasis s'agrandit, tout est verdoyant, des hectares et des hectares de vignes et d'orangeraies. Un travail phénoménal de canaux d'irrigation et de petits barrages va distribuer l'eau du fleuve et irriguer les potagers, les vergers, les prairies, les palmeraies. De magnifiques plans d'eau réservoir et de jeux aquatiques. L'homme a ici modelé le paysage pour se nourrir; les pionniers Hollandais s'y connaissaient parfaitement. Ils ont réalisé des merveilles. Tout cela est visible depuis notre route en flanc de montagne sur plusieurs kilomètres. Changement de décor, la route est maintenant bordée d'eucalyptus géants, des immenses champs de blé, et de loin en loin, des silos, Guilain trouve ici une similitude parfaite avec les plaines Tunisiennes de son enfance. Nous arrivons enfin à PATERNOSTER, le Saint-trop de CAPTOWN paraît-il, il s'agit là en fait d'un ancien village de pêcheurs, reconverti en station balnéaire à la mode. En effet, nous découvrons de très nombreuses villas et constructions neuves style architectural ''Cape-Dutch'' avec devanture caractéristique du style hollandais. Aucune animation, des rues presque désertes et nous sommes jour de pâques. Il fait froid et le vent souffle en permanence. Rien de particulier. Le Guesthouse est somptueux, l'accueil British très courtois mais on nous annonce que le petit déjeuner sera à dix heures demain, pas avant, impossible de déroger. On décide de partir à neuf heures le ventre creux, on se rattrapera à CAPTOWN. 13 avril Nous sommes à 120 km de la ville. Pas beaucoup d'agglomérations durant les cents premiers kilomètres, beaucoup de broussailles et des réserves privées d'animaux. Enfin, la ville arrive d'un seul coup, nous débouchons dans une mégalopole de plus de trois millions et demi d'habitants. On y pénètre majestueusement par une très large avenue ''Du Plessis street'', Nous avons une pensée particulière pour notre amie Annick dont nous allons retrouver le nom de famille presque tous les jours, dans les rues, sur les monuments et même la politique. Nous sommes en pleine campagne électorale et il y a un candidat ''Du Plessis''pour un poste de premier ministre de la Province du Cap. Première ville d'Afrique du Sud, fondée en 1652 par Jan van Riebeeck, c'est
une ville très conviviale et très métissée. Le parlement y est installé. Sans se tromper, on peut dire que tout y est harmonieux. Architecture bien équilibrée et réussie, avec ce mélange de modernisme, de constructions victoriennes, hollandaises, des rues étroites et pavées pour les vieilles artères marchandes et de larges avenues dans les quartiers d'affaires. Tout est clean, bien ordonné, le centre historique nous donne le sentiment que nous sommes encore en Europe. Les possibilités sont ici multiples, les distractions variées (shopping, plaisirs de la plage, quartier historique, animations culturelles, restaurants et cuisines de grande qualité, etc...), Le Cap mérite plusieurs jours de visite. C'est vraiment la ville où l'on aimerait habiter et vivre. Nous logerons pendant trois jours dans un guesthouse, '' la villa belle ombre'', très victorien, tenu par Marco, un parisien qui a fui Paris et qui est heureux d'être ici, dans un quartier village, aux noms de rues bien de chez nous. On le comprend. Dès l'après midi, nous partons à l'assaut de ''table mountain'' par le téléphérique et nous allons tout là haut, admirer le Cap de Bonne Espérance et la rencontre des eaux de l'Atlantique et de l'océan Indien. Le soir, un tour en ville de plus d'une heure et demie dans un bus touristique à impériale pour repérer les endroits à visiter et admirer l'agglomération. Le lendemain, la tour de l'horloge sur le port, les docks et départ pour Robben Island, qui abrita durant un certain temps le bagne politique (actuellement musée) Avant d'embarquer sur le ''Susan Kruger'', nous admirons les sculptures d'un artiste local, dommage, trop lourdes à transporter. On hibiscus aimerait bien en avoir une dans notre jardin. Nous passerons une demi-journée à visiter ce qui fut pendant dix-huit ans la prison de Nelson Mandela. L'endroit est classé au patrimoine mondial de l'Unesco, ''il est un symbole de la victoire de l'esprit humain sur l'emprisonnement, la souffrance et la ségrégation pour le pays comme pour le reste du monde. Nelson Mandela y revint il y a quelques années avec d'autres anciens détenus ; ils déposèrent quelques pierres à l'entrée de la carrière, comme pour marquer le point où les prisonniers avaient commencé à creuser. Le monticule de pierres ainsi formé est toujours là.'' (voir dans internet le reportage des cousins migrateurs
La visite fut enrichissante, nous sommes heureux d'être venus ici pour rendre hommage à cet homme exceptionnel. De retour à la Réunion, nous avons eu la chance de voir à la télé ''Good Bye Bafana'', film qui retrace l'emprisonnement de Mandela raconté par son ancien geôlier AFRIKANER avec qui il noua des liens exceptionnels d'amitié. Ce film complète admirablement notre information
Entrée du bagne de ROBBEN Island
Cellule de Nelson Mandela
et arrivait à point. Voilà donc un moment très fort de notre voyage, il y en eut d'autres.
Nelson Mandela Bagne de ROBBEN ISLAND
L'après-midi, shopping dans les anciens docks transformés en galeries marchandes, On y trouve tout, des supermarchés, des boutiques de vêtements, des restaurants, mais aussi des échoppes d'artistes et des marchands de souvenirs du pays. En cherchant bien, on finit toujours par ''dégoter'' un objet sortant de l'ordinaire. Nous sommes tombés sous le charme d'une croix d'Éthiopie qui retrace tous les moments de l'ancien testament et d'un masque Africain qui viendra continuer notre collection. Sur les placettes, des groupes de Gospel et d'artistes en herbe s'exhibent dans une ambiance bon enfant et
décontractée. Nous n'avons pas pu rentrer au parlement mais nous avons eu tout loisir d'admirer le bâtiment immense, style Cap-Dutch, depuis son magnifique parc . La cathédrale Saint-George, seul endroit où blancs et noirs pouvaient s'assoir sur les mêmes bancs durant l'apartheid était ouverte et très fréquentée. Quelques musées dont le ''Gold of Africa'' qui a retenu toute notre attention et qui détient une collection importante de bijoux et objets de cérémonies venant de toute l'Afrique, tout y est bien organisé dans un souci pédagogique évident et dépassionné, où toutes les facettes du trafic de l'or, dont celles, ayant trait à la traite négrière sont exposées. (aucune photo possible) Nous sommes restés trois jours au Cap, c'était insuffisant mais il fallait avancer. Aujourd'hui ce sera la journée pingouins du cap, En route pour SIMONSTOWN vers le Cap de Bonne Espérance par une autoroute urbaine, mais des travaux sur la voie nous obligent à des détours que notre GPS ne gère pas. Enfin, après quelques cafouillages nous sommes dans la bonne direction et nous traversons une série de villages et quartiers résidentiels en bord de mer. Nous n'avons pas du tout le sentiment d'être en Afrique. Tout est superbe, bien agencé et respire l'opulence. Nous avons fait connaissance avec ces animaux très particuliers dans la réserve. Ils sont marrants dans leurs déplacements, mais l'odeur!! Enfin, notre curiosité fut satisfaite. Une demi-journée fut consacrée au jardin botanique de KIRSTENBOSH, sur les hauteurs de la ville du Cap, il fallut allumer le GPS, car ce fut difficile à trouver. Un immense parc de 136 ha, très accueillant, qui abrite toute la flore endémique du pays, le parcours est très bien balisé et agrémenté ça et là de magnifiques sculptures. Il serait l'un des plus beaux dans le monde, certainement très fréquenté. Notre ami Régis, pharmacien et spécialiste de la flore se serait régalé et on aurait eu du mal à le faire avancer. (Voir photos en fin de document) Il abrite aussi un théâtre de plein air d'une capacité phénoménale avec une scène de plus de 80 m de long, le plaisir des yeux et du nez. 15 avril LE CAP
FRANSCHOEK
Nous quittons CAPTOWN en direction de FRANSCHOEK (quartier français). Enfin l'Afrique, Notre GPS, pour couper au plus court, va nous faire traverser toute une série de villes de la banlieue de Captown et, pendant plus d'une heure, on a l'impression d'un immense township qui n'en finit pas. Jusqu'à présent on se demandait où étaient passés les Africains. ça y est, ils sont là. La sécurité
Hommage aux huguenots Franรงais
étant ce qu'elle est dans ce pays, on ne s'attarde pas. Dommage que l'on ne puisse faire autrement. Nous continuons notre route au milieu d'immenses vignobles, aux noms de plus en plus Français, au fur et à mesure que nous approchons de FRANSHOEK. Cette ville fut créée par une poignée de Huguenots, chassés de France par la révocation de l'édit de Nantes sous Louis XlV, émigrés aux Pays Bas et installés là par le gouverneur Hollandais de l'époque. Manifestement, ils ont prospéré et fait fortune, car tout ici respire plus que l'opulence. Il paraît que la jet-set mondiale s'y retrouve pour festoyer, de très grosses fortunes y ont racheté certaines propriétés prestigieuses. A visiter, le domaine DE VILLIERS, La maison du maître fut admirablement restaurée par le nouveau propriétaire des lieux, une compagnie Anglo-Américaine. Nous sommes intéressés par le musée et le monument à la mémoire des Huguenots. A l'entrée du premier, une plaque rappelant le passage de Jacques CHIRAC et l'inauguration d'une plaque à l'entrée du musée, en présence d'Hubert VEDRINES, ministre des Affaires étrangères. A l'intérieur, une autre plaque atteste du passage d'Alain JUPPE, Nous y découvrons la vie de ces colons, leur Histoire, leurs luttes de tous les jours, tant dans la culture de la vigne que contre le pouvoir Hollandais qui voulait les assimiler le plus rapidement possible en les obligeant à abandonner la langue Française et adopter leur lecture des évangiles. Nous y avons acheté une carte de France avec les origines des familles pionnières. Le monument à la mémoire des Huguenots français, fut édifié en 1938, il rend hommage à leur participation à l'histoire du pays. Nous sommes ici, paraît-il, dans le ''must'' de la gastronomie Sud-africaine. Nous n'avons pas fait de folies, mais visité quelques galeries d'art, des antiquaires, bref le plaisir des yeux simplement, d'autant que la chambre réservée par téléphone n'existe pas!!! nous avons dû chercher ailleurs et trouvé un sympathique guesthouse, tenu par une Italienne, dont le mari, Hollandais, parle un peu le Français. IL me permet l'accès à internet pour lever notre courrier et en profite, pour me mettre difficilement ''au parfum'' des arcanes de la politique locale vue de son côté. C'était très amusant et sympa. 16 avril STELLENBOSCH, deuxième ville créée par les Hollandais après le Cap, elle s'est enrichie grâce au développement de la culture de la vigne. Elle abrite une université en langue AFRIKANNS (15000 étudiants), et des trésors architecturaux exceptionnels. Le style Cape-Dutch domine, mais aussi, Géorgien, Victorien, Hollandais. Cette ville est magnifique, pas d'immeuble en hauteur, tous les bâtiments sont d'époque; lorsqu'ils sont récents, en harmonie parfaite avec les constructions originales. Les rues, que dis-je, les avenues sont toutes bordées de chênes centenaires et, le long des trottoirs, des canaux d'un
Quelques vues de STELLENBOSCH
Sur la garden route, pauvres autruches, baleines, Hermanus, mossel bay
mètre de large, empierrés, dans lesquels coule une eau limpide. Là encore une ville où on aimerait habiter. Nous avons visité quelques bâtiments, dont Moederkerk, Temple d'architecture néo-gothique et emblème historique de la ville dans la région. 4500 propriétaires blancs, une seule société viticole appartient à des noirs. Les Springbocks ont leur siège et leur terrain d'entraînement à l'université de STELLENBOSH. HERMANUS, baie des baleines Nous traversons le massif de l'OVERBERG, une chaîne montagneuse couverte d'eucalyptus, pour la fabrication de la pâte à papier, la route est magnifique, comme partout ici. Nous nous dirigeons vers HERMANUS, sur la côte, avec l'espoir de voir des baleines, ce n'est pas tout à fait l'époque, mais sait-on jamais? il y en a bien eu une qui nous a fait un magnifique show en rentrant de ROBBEN ISLAND, Guilain a eu le temps de prendre des photos. Ici, la station est organisée dans ce sens. Des gradins sont aménagés sur la falaise le long de la côte, face à la baie, pour admirer le spectacle des baleines et baleineaux dans leur nurserie. Nous avons attendu en vain, elles ne sont pas venues, nous sommes là un mois en avance. Par contre on s'est bien ''marré'' dans notre guesthouse, face à la mer, pour voir les baleines depuis notre lit. En fait, le spectacle était à l'intérieur, dans l'agencement du lieu, des meubles très kitch des années 30, de la salle de bain, avec une baignoire au milieu de la pièce avec sa tuyauterie aérienne et d'un WC collé contre le mur qui obligeait à des contorsions dans les deux services .... pour viser le centre, la cuisine fut découverte sous l'escalier..... bref, une grosse rigolade, mais on a passé quand même une excellente nuit. Les températures baissent, plus de clim, la deuxième couverture est de rigueur le soir. Nous basculons du grand KARO au petit KARO verdoyant et plus humide. Nous sommes sur la GARDEN ROUTE. 17 avril Pour ne pas voyager idiots nous décidons de passer par un élevage d'autruches, il y en a beaucoup du côté d'Oudtshoorn. Visite donc d'une ferme et toutes les fantaisies sont permises, Aimée a sauté sur un nid d'œufs sans les casser et elle est courageusement montée sur une malheureuse volatile, pour une petite course, à qui il a fallu mettre une cagoule car elle semblait bien effrayée de ce qui lui arrivait. Guilain, lui, s'est contenté de leur donner la becquée. On immortalise tout cela pour montrer aux petits enfants ce dont nous sommes capables et nous redescendons sur la côte où nous avons réservé une suite
dans un hôtel de Mossel Bay, (c'est notre anniversaire de mariage aujourd'hui). Il fait froid, le vent souffle et la mer est démontée. Dimanche tout est fermé, sauf les parcs de jeux et animaliers. Nous remarquons une brocante dans le port dans un quartier tout neuf, mais cela n'a rien à voir avec ce dont nous sommes habitués en France. On a cependant fait l'acquisition dans une boutique ouverte, de sculptures signées qui nous changent des produits touristiques habituels. C'est notre pêché mignon. Ainsi va la vie. L'après midi, nous décidons de visiter un sanctuaire réservé aux singes et une immense volière d'oiseaux exotiques. Dans le premier, nous sommes accompagnés d'un guide pédagogue. Il y a là toutes les variétés que l'on trouve en Afrique mais aussi quelques lémuriens de Mayotte ou Madagascar. Certains macaques sont agressifs et n'hésitent pas à arriver derrière vous pour mordre les mollets des visiteurs, mais les gardes veillent. La volière, est une forêt de plus de deux hectares, recouverte d'un immense filet sur des piliers de plus de 22 mètres, c'est plus cool, nous sommes seuls et on peut admirer à loisir les centaines d'oiseaux en liberté qui n'hésitent pas à venir picorer à proximité de vous. Le circuit est bien balisé sur des passerelles en bois, avec des points d'observation, toutes les informations sont à votre portée. Les Sud Af ont des qualités pédagogiques certaines. Promenade inoubliable, au milieu d'une cacophonie de chants, des cris d'oiseaux tropicaux et de couleurs chatoyantes. Finalement, sortis de là, nous avons complètement oublié d'aller voir sur la côte, l'arbre poste, plusieurs fois centenaire, qui servait de relais aux marins du dixseptième et dix-huitième siècle. Ceux qui descendaient vers les Indes y déposaient leur courrier qui était levé par ceux qui rentraient en Europe. Le système marche encore pour le plaisir des touristes, mais la levée est assurée par la Poste Sud-africaine. Sur cette route nous avons aussi visité Victoria bay, petite station balnéaire enchâssée entre deux montagnes, très belles maisons style british, ''accommodations'' (locations) beaucoup de surfeurs, une piscine nature, creusée dans le basalte et alimentée par le ressac. Pas besoin de filets antirequins. JEFFREY BAY, nous sommes dans un superbe guesthouse tenu par une Anglaise qui ''adore les Français'' 18 avril Shopping ce matin, car, au lever, nous constatons que la ville regorge de magasins d'usine de produits de marques célèbres. Aimée est prise d'une
frénésie incroyable, elle pense à tout le monde en commençant par tous les petits enfants. Guilain suit et subit, il est réveillé de son état second au moment de faire fonctionner la CB. ''Tu comprends, Thibaud et Maxime doivent être habillés à la mode pour l'inauguration de la piscine de Gilles et Martine'' ''Nina a besoin de nouvelles culottes'' ça c'est vrai, vu qu'elle n'en porte jamais, même à l'école. etc, etc,..... Qui est capable de s'opposer à de tels arguments? Passage à PORT ELISABETH, très industrialisé, on ne s'attarde pas. On veut maintenant quitter la côte, nous rencontrons sur notre route ADDO, où est installé un parc national particulier de sauvegarde des éléphants. En 1919, cent vingt y furent abattus par un chasseur Anglais à la demande des fermiers. L'affaire fit grand bruit, jusqu'à Londres. On créa donc ce parc (bientôt plus de 300000 ha débordant sur la faune marine) avec les onze survivants, (actuellement plus de 450) mais les problèmes avec les éleveurs et agriculteurs perduraient, jusqu'au moment où un directeur eut l'idée de construire une clôture avec des rails de chemins de fer et des câbles métalliques d'ascenseurs qui résistaient aux charges des pachydermes.
Et voilà, les éléphants furent sauvés et se sont reproduit en toute liberté et tranquillité dans ce parc qui abrite aussi ''les bigs five''. (lions, éléphants, léopards, rhinocéros, buffles), mais aussi d'autres animaux en moins grande quantité). Nous avons pu les approcher, troupeaux impressionnants, matriarches en tête, et petits, entre les pattes des grands, sans qu'il y ait le moindre écrasement. Mâles solitaires, ici ou là, méfiants et se déplaçant à notre approche. Sur la piste, de monstrueuses bouses et une multitude impressionnante de scarabées roulant leur boule par les pattes arrières pour y pondre leurs œufs. Nous avons pu photographier aussi au zoom, car ils sont très méfiants, un koudou, aux cornes spiralées. 18 Avril,
Le soir, nous nous éloignons des centres touristiques importants et nous découvrons toujours des guesthouses, auberges ou hôtels, à des prix défiant toute concurrence pour un service identique de qualité. C'est le cas ce soir, nous arrivons dans une ferme et nous sommes logés dans un bungalow de murs en pisée, et toit en chaume, en Tunisie nous dirions ''un gourbi'' et pourtant, l'intérieur est luxueux, complet et magnifiquement décoré. Le propriétaire, un Anglais, possède aussi des vergers importants d'agrumes, sa femme (Fouché) est enseignante et descendante des Huguenots français et nous voilà repartis en grandes discussions généalogiques. Il meurt d'envie devant notre carte achetée au musée de Franschoek pour offrir à son épouse où son nom figure dans la liste des pionniers, mais nous l'avons déjà réservée pour une amie. GRAFF-REINET est un centre économique, touristique et historique important, mais la route est en réparation, le GPS nous propose de rallonger par CRADOCK et nous ne le regrettons pas. Cette petite ville de près de 30000 habitants fondée par des colons Anglais est située dans la vallée de la ''Great fish river'' Pour y arriver, il a fallu s'enfoncer dans le Grand KAROO, un massif montagneux, grimper ses cols, sillonner ses plateaux où paissaient moutons mérinos et chèvres angoras. CRADOCK vit de l'industrie de la laine, du thermalisme et elle organise tous les ans une course célèbre en canoë sur la Great-fish river, mais elle possède un trésor architectural unique grâce à la volonté d'une décoratrice, Sandra Antrobus, qui racheta toute une rue d'anciennes maisons de style Anglais qu'elle restaura et meubla à l'identique pour en faire la rue-hôtel. Nous sommes dans un musée à ciel ouvert qui nous donne un aperçu de la vie dans les années 1800, les échoppes d'artisans, les commerces, les hôtels, les habitations
Rue hôtel à Craddock
à vérandas témoignent d'un passé laborieux, productif et d'aisance. CRADOCK est aussi la ville natale de l'écrivaine Olive Schreiner, pionnière du mouvement féministe qui publia ''la nuit Africaine''. A CRADOCK, il y a aussi une réserve naturelle de zèbres de montagnes. Nous ne l'avons pas visitée. Sur la route, NEW-BETHESDA, village encaissé dans une vallée aux pieds de la chaîne du Sneeuberg, nous bifurquons, car il s'agit d'un lieu d'artistes autour de la maison de Miss Helen MARTINS (1898-1976), cette femme originale et peutêtre ''un peu cinglée'', (dixit Guilain) a recouvert les murs, plafonds et portes de sa demeure de verre pilé de couleurs vives. La cour de sa demeure est remplie d'un bric à brac de sculptures naïves en ciment, réalisées avec son dernier compagnon. Difficile de comprendre, sinon un brin de folie et une quête, une imploration, une recherche de la vérité ou du bonheur qui fuit devant elle, l'explication doit se trouver dans sa vie quelque peu tourmentée. Nous sommes dans une région rocailleuse et désertique, malgré cela, les
Sculptures de Miss helen à New-Bethseba
pionniers installés ici, ont su créer une oasis de vie grâce à la construction de canaux d'irrigation pour les cultures maraîchères et l'élevage des mérinos. Chapeau !! 19 avril Nous continuons sur GRAFF-REINET où nous allons rester trois jours, demain c'est jour d'élection présidentielle, on nous conseille de ne pas trop bouger. Il y a tant à voir dans cette belle ville historique du grand KAROO, cela ne nous gène pas. GRAFF-REINET, joyau et perle du grand karoo, a tout pour elle, il n'y a rien à jeter, notre coup de cœur du voyage!, son architecture, son histoire et passé prestigieux, ses quatre musées, ses 200 maisons classées, sa distillerie (unique en Afrique du Sud) d'alcool d'agave comme la téquila mexicaine, la montagne de la désolation etc etc... La ville fut créée en 1786 par les boers, à la limite orientale de la colonie du Cap, elle porte le nom du gouverneur hollandais et de son épouse. Elle s'érigea même en république dans les années 1795 pour tomber plus tard sous la loi Britannique. Et l'histoire reprit sa marche, elle fut pendant longtemps le point de regroupement et de départ des trekboers qui ne voulant pas se soumettre aux Anglais, décidèrent de remonter vers le nord à la conquête de nouvelles terres pour y fonder des républiques autonomes. Ce qui engendra de nouvelles guerres contre les Zoulous et plus tard contre les Anglais. Nous commençons par l'église réformée de Hollande (1887) qui se dresse majestueusement au centre ville, dans un espace bien dégagé, à la croisée de deux routes principales, on ne peut s'empêcher d'admirer l'élégance, la finesse, l'harmonie de cet édifice mais aussi la force, la volonté, sa flèche pointe orgueilleusement à plus de 80 mètres de haut. Encore un symbole très fort du peuple AFRIKANER. L'ancien presbytère du pasteur, transformé en musée, est un édifice tout aussi majestueux dont l'intérieur témoigne d'une grande richesse et de la puissance politique des notables de l'époque. Au sous-sol, un musée retraçant le style de vie des Afrikaners du début aux années 1950. Des collections d'objets divers, disons plutôt un bric à brac extraordinaire qui mérite un meilleur ordonnancement thématique. Aimée a adoré les jouets et poupées des années 1800-1900. Dans le jardin, un musée consacré aux déplacements et à toutes les activités s'y raccrochant. Calèches, ambulances hippomobiles, chars à bœufs pour transport commerciaux, forges, écuries etc
Quelques vues de Graff-Reynett
Graff-Reynett depuis Désolation valley
Désolation valley
Départ à la guerre
Exil
Camp de concentration
Reddition
Femme courage durant les années de plomb
Le Drostdy, ancienne mairie, transformé en hôtel de grand luxe fut construit en 1804 par un architecte français, Louis-Michel THIBAULT, qui a marqué l'architecture Sud-Africaine. Sa façade Cape-Dutch cache des trésors d’antiquités, des parquets couverts de tapis, un salon, une pendule Hermelink du XVIIIe siècle et une exceptionnelle salle à manger. Les chambres furent aménagées en 1975, lors de la restauration, dans l'ancien quartier réservé aux esclaves libérés. Une stèle, dévoilée en 1988, en présence du Consul de France, commémorant l'arrivée des premiers huguenots français dans la ville. Ils sont nombreux ici les Theron, Malherbes, Leroux, Du Toit, Du Plessis et autres. The old library, qui abrite une collection impressionnante de fossiles de plus de 230 millions d'années de Lex Bremner, mais aussi une galerie réservée à un enfant du pays, Robert Sobukwe, (1924-1978) leader politique, fondateur du Pan African Congress - PAC, parti opposé à l'ANC, plus radical, il prônait une lutte plus africaniste et rejetait toute collaboration multi-raciale en Afrique du sud. L'ancien palais de justice, fermé ce jour. Le musée privé d'un photographe, où Aimée découvre avec étonnement la manière dont fut exploité le ''Big hole'' de kimberley. Ce musée abritait aussi une quantité importante d'armes qui permirent aux habitants de chasser, de se défendre mais aussi de faire la guerre. Nous sommes allés dans la vallée de la désolation, rien ne pousse ici, sauf les pierres de couleur ocre, cependant, on remarque la présence de singes, donc, il doit y avoir à manger. C'est ici que les paléontologues ont fait les découvertes citées plus haut. Le spectacle est grandiose, genre grand canyon ou Arizona, Entre deux pitons rocheux, on découvre GRAFF-REINET, enchâssée dans la courbe de la sunday-river, avec ses deux satellites townships, celui des noirs à gauche et celui des métis à droite. Au troisième jour nous quittons la ville avec le sentiment de n'avoir pas tout vu. On reviendra, le pays est extraordinairement beau. Direction BLOEMFONTEIN, c'est la capitale juridique du pays. Nous voulons compléter notre connaissance du peuple Afrikaner commencée à CAPTOWN et poursuivie à GRAFF-REINET. Nous allons donc visiter le National Women’s Monument de Bloemfontein qui rend hommage aux 28 000 femmes et enfants Boers qui moururent durant la Guerre Anglo-Boers, dans les camps de concentration. Eh oui, nous découvrons que les British furent les inventeurs de ces fameux camps. Devant leur difficulté à vaincre cette armée de fermiers, ils décidèrent de conduire une campagne de terreur dans les familles pour briser la volonté de ces derniers. Ils brulèrent les récoltes et les fermes et ils déportèrent à Sainte Hélène, à Ceylan, aux Bermudes, au Portugal (ils obligèrent les
autorités du Mozambique à éloigner du pays et du continent les Boers qui s'y étaient réfugiés). Les listes de ces malheureux sont complètes et inscrites dans le bronze ou le marbre. On découvre les noms des Huguenots Français dont des DUPLESSIS, décidément de toutes les batailles et aventures Sud-Africaines. Au musée de la guerre, on découvre les photos poignantes de ces femmes et enfants installés dans des tentes sommaires sous un soleil de plomb, dans le désert. On découvre aussi leur détermination et leur ingéniosité pour survivre. Nous sortons de là bouleversés et nous comprenons l'origine de la fibre antibritish qui perdure dans ce pays. L'affaire fit grand bruit en Angleterre et en Europe. Une campagne médiatique aux Iles britanniques et en France se déchaîna (exposition des dits journaux) contre Lord Kitchener qui, pourtant gagna la guerre, mais cette victoire leur fit perdre le pouvoir en Afrique du Sud, lequel resta entre les mains des Boers, car aucun homme politique d'origine Britannique de l'union Sud Africaine puis d'Afrique du Sud ne put être élu Président. Il prirent cependant le pouvoir économique. On comprend mieux les propos des AFRIKANERS lorsqu'ils disent qu'ils ne seront jamais sujets Britanniques. Le musée de la guerre met aussi en relief les enjeux politiques, les hommes, dont une douzaine de généraux Boers parmi lesquels des noms d'origine Française, dont Pétrus jacobus JOUBERT, Général-commandant en chef des Boers, la tactique du harcellement des Kommandos, les différentes batailles gagnées et perdues, les uniformes, les armes, les bustes et peintures des hommes politiques et chefs de guerre, leur épée et leur bible toujours pas très loin, pour justifier ou se faire pardonner ce qu'ils avaient fait auparavant. Ce qui nous a le plus subjugués c'est la magnifique statue équestre de ce Boer, à l'entrée du musée, partant précipitamment à la guerre, laissant sa femme et enfants éplorés à la ferme. Terrible absence des noirs, pourtant il y eut des milliers de morts dont on ne parle pas ici. 23 avril. Nous prenons la route vers VRYHEID, étape à BETHLEEM dans un hôtel pas très fameux, du genre, style colonial 1950 en Tunisie avec ses meubles d'époque, Guilain a l'impression de retourner dans son enfance, heureusement le restaurant était à la hauteur. Bravo. Arrêt à BLOOD RIVER, raté l'an dernier, car les explications pour y arriver n'étaient pas très claires. Vingt kilomètres de piste pour découvrir un site historique de premier plan. (Voir aussi pour les puristes en histoire: les cahiers d'études Africaines: histoire, mémoire, réconciliation en Afrique du Sud de REHANA VALLY, pages 323 à 341) sur Internet. Dont nous conseillons la lecture
Lagger des voertrekkers, grandeur nature et tout en bronze
Guerrier zoulou, musĂŠum de n'come
C'est ici que le 13 décembre 1838, quinze mille zoulous attaquèrent cinq cents Boers avec femmes enfants et domestiques métis retranchés derrière leurs chariots disposés en lagger (cercle) deux blesses chez ces derniers, mais plus de trois mille morts chez les zoulous dont le sang rougit la Ncome-river qui longe le camp. Ainsi le serment de PRETORIUS du 7 décembre pouvait être exaucé. Depuis, les Afrikaners se disent être ''le peuple élu de Dieu'' et ça perdure. Cela leur permit de s'installer dans le Natal puis le Transval. Ils reconstituèrent sur le lieu de la bataille un lagger avec plus de soixante quatre chariots en bronze, grandeur nature, c'est impressionnant. Cependant, à la fin de l'apartheid, les Zoulous voulurent dire leur vérité, ils érigèrent en face, à plus de 400 mètres, un musée dédié à leur peuple, retraçant leur histoire, leurs coutumes. The NCOME MUSEUM, En fait, ils se sentaient menacés par l'arrivée des trekboers de plus en plus nombreux. C'est ce que nous sommes allés voir en premier. Nous étions les seuls visiteurs.!! De l'autre côté, une classe est arrivée en même temps que nous, elle était composée d'une soixantaine d'élèves dont trois ou quatre noirs et quatre professeurs accompagnateurs. Nous les avons suivis dans leur circuit, puis ils sont repartis sans aller de l'autre côté. Que penser ? L'histoire de ce pays est pourtant passionnante. Elle mérite d'être connue. 24 avril Arrivés à VRYHEID, capitale éphémère d'une république boer au dix-neuvième, nous sommes hébergés dans un guesthouse très classe, VILLA PRINCE IMPERIAL, tenu par un Français, installé ici depuis plus de dix-huit ans. Comme il n'a pas de client aujourd'hui, il nous ouvre la ''suite impériale Louis Napoléon'' la grande classe pour un prix modique. La ville ne manque pas de charme avec ses très larges avenues bordées d'arbres plus que centenaires et ses maisons qui témoignent d'une grande richesse. La région est chargée d'Histoire. Des batailles célèbres, Boers contre Zoulous et Anglais contre Zoulous se sont déroulées dans cette région. Nous avions déjà visité quelques sites l'an dernier, (Battlefields) mais cette fois-ci, nous sommes ici pour voir l'endroit où le prince Impérial, fils de Napoléon lll fut tué de 17 coups de lance par les zoulous, lors d'une équipée de reconnaissance. 25 Avril, Grâce aux conseils de notre hôte, nous atteindrons sans encombre le site, perdu en plein pays zoulou, au bout d'une piste de plus de cinquante kilomètres, au milieu de nulle part. Nous voilà enfin devant le mémorial. Grosse et agréable surprise, le muret de protection qui reçoit les informations historiques en Français, Anglais et Zoulou a été construit par le lycée
professionnel Rontaunay de Saint-Denis de la Réunion. Nous y découvrons les circonstances du drame, le courage du Prince qui cassa un de ses étriers et chuta de son cheval fougueux. le transfert de son corps en Angleterre où il fut enterré et le voyage de l'impératrice Eugénie, sa mère, qui vint jusqu'ici pour se recueillir. Le mémorial est simple, on y découvre une croix en marbre, offerte et dédicacée par la reine Victoria:
Mémorial du Prince Eugène Napoléon
(Queen Victoria in affectionate remembrance of Napoléon Eugène Louis Jean Joseph prince Impérial), Une plaque commémorative du centenaire de la mort (1 juin 1979), inaugurée par l'Ambassadeur de France, en présence des descendants des membres de la famille impériale. Au fond du petit jardin entouré d'un muret, les deux soldats Anglais, compagnons d'infortune, reposent ici, à l'ombre d'un jacaranda. Une dame Zoulou s'approcha, habitante de ce coin, elle doit jouer le rôle de gardienne des lieux, un cahier à la main, nous découvrons que le service des monuments historiques s'intéresse de savoir qui vient ici. Nous y jetons un œil, avant de remplir nos cases et constatons que de nombreux Français et Anglais viennent s'y recueillir. Dix rands (8 €uros) à la dame conservatrice et la voilà partie, folle de joie, montrant son billet aux enfants accourus de nulle part. Sur la route du retour, nous prenons une ''mama'' Africaine qui fait du stop pour rejoindre le taxi collectif au bourg voisin. Arrivée à destination, elle insiste pour nous dédommager en payant son passage. Elle semble ne pas comprendre notre refus. C'est pas grave. L'an dernier, ce fut une grande frustration d'avoir raté ces deux visites. Nous nous étions jurés de les réaliser cette fois-ci, si nous avions le temps. Notre choix de ne pas aller au LESOTHO nous a permis de réussir et nous ne le regrettons pas. Nous décidons de remonter vers le DRAKENSBERG déjà visité l'an dernier, c'est magnifiquement boisé et montagneux, On va pouvoir se reposer à SABIE, ancienne mine d'or, paysages et climat identiques aux Vosges que nous fréquentons tous les ans. Cependant, la route de Middleland est longue et encombrée de gros camions chargés de minerai de charbon et de chrome, qui se suivent à courtes distances sur plusieurs dizaines de kilomètres. On arrivera donc un peu tard à destination, il fait nuit, mais nous trouvons de suite un guesthouse tenu par un couple de suisses germaniques qui se mettent en quatre pour nous installer dans une chambre magnifique et bien chauffée. C'est formidable et c'est pas cher. Ils ne font pas restaurant et nous aiguillent vers une auberge voisine où nous allons satisfaire nos envies de plats exotiques, cuisses d'autruche, brochettes de queues de croco, ragout de phacochères et saucisses biltong. Bon, on a mangé!! Aimée est satisfaite de constater que c'est elle, cette fois-ci qui ''bouffe'' cette sale bestiole, quant à l'autruche, eh bien, c'est du poulet. 26 avril
VOORTREKKER Monument, civilisation
Guerre boers zoulous
Nationalisme, Chrétienneté
lecture de la bible
Le lendemain, comme toujours ici, breakfast pantagruélique, c'est le mari qui est aux fourneaux, il nous confectionne de très belles et délicieuses crêpes et nous voilà avec l'estomac calé pour la journée. On ne veut pas aller trop loin et nous retournons aux bazars Africains de GRASKOP et PILGRIM que nous connaissons déjà. Sur la route, course cycliste, plus de 150 coureurs, que des blancs!! souvent en couple, l'un poussant ou tirant l'autre. Marrant, des amateurs, mais déjà d'un bon niveau!! On trouve quelques babioles, et Guilain a droit à une chemise en soie locale, il s'est encore acheté une canne en ébène qu'il n'utilise pas. Peut-être pour ses très très vieux jours, une à la Réunion, l'autre dans le Gers. 27 avril Prétoria, capitale administrative et politique du pays, du nom d'Andries PRETORIUS, vainqueur de la bataille de Blood river citée plus haut. La ville aux 50000 jacarandas et Flamboyants. En arrivant le soir, nous trouvons rapidement une chambre dans un quartier résidentiel VIVIAN'S COTTAGE un guesthouse tenu par une Française, style baroudeuse, connait la Réunion, rentre d'Egypte et repart bientôt en voyage en France, nous y resterons trois nuits, le temps de visiter cette ville. Pour nos déplacements, le GPS nous sera d'une exceptionnelle utilité. Le lendemain, nous commençons par le VOORTREKKER Monument, sur une colline dominant la ville. Il est le symbole du nationalisme Afrikaner et de l'histoire du pays, tant pour les descendants des pionniers boers, qui l'ont érigé pour mettre en valeur leur histoire et le tribut payé, que pour les noirs qui le contestent ''le gros mensonge là haut sur la colline'', Ces derniers ont commencé à ériger en face leur vérité. Il faut lire les cahiers Africains cités plus haut pour s'imprégner de ce point, et bien comprendre les motivations des uns et des autres. Pour le moment, nous y allons, il s'agit d'un ensemble colossal de granit, de plus de quarante mètres de haut, une véritable cathédrale en hommage au peuple AFRIKANER. Puissance, civilisation, culture, ordre, suprématie, vérité unique et par dessus tout, christianisme et ''peuple élu de Dieu'' On remarque de suite en arrivant le cercle protecteur des soixante quatre chariots de Blood River, la précision géométrique et la garde d'honneur montée aux quatre coins du monument par les chefs et pères fondateurs de la nation Afrikaner. Le christianisme est symbolisé par la femme et son enfant et les gnous représentent les guerriers zoulous. A l'intérieur, une frise en marbre blanc de 92 m sur 2,5 m, composée de 27 panneaux fixant les moments importants de l'épopée, mais aussi des peintures
naïves géantes, très belles, de vraies œuvres d'art devant lesquelles nous nous attardons avec plaisir. Dans un coin, une flamme éternelle brûle dans une niche bien protégée. Nous montons au dernier étage et sortons sur la terrasse, vision à 360 degrés sur la ville et la région, dans un bruit de fond de la circulation de la ville, c'est impressionnant, le coin a été bien choisi en 1949. A nos pieds, des petits malins ont installé dans une reconstitution de ferme ancienne, deux chariots tirés par des bœufs. Les touristes semblent raffoler de ce court trekker. Nous passons une demi-journée dans la maison de Paul KRUGER, ancien président de la République du Transval. Il batailla dur contre les Britanniques et il est resté un personnage phare du nationalisme Sud-africain. C'était un Calviniste pur et dur, sa maison en témoigne, ''quelque peu rétrograde'' disent les Britanniques. On ne devait pas rire souvent ici. Il n'avait que la rue à traverser pour aller prier tous les jours au temple. (KRUGER CHURCH), Nous découvrons qu'il eut pour première épouse Maria DUPLESSIS, décédée avec son enfant du paludisme, puis une des cousines de Maria, avec qui il eut une nombreuse descendance. La maison regorge de souvenirs de sa vie, de ses combats, de son exil et surtout de la politique conduite durant les deux guerres contre les Britanniques. Dans un hangar, son wagon, sa calèche, son chariot, mais aussi toute une collection du ''Petit Parisien'', journal Français à travers lequel nous constatons du soutien du peuple Français aux combats de cet homme. A trois cents mètres de là, Church Square où prône sa statue, gardée par quatre boers de bronze en arme. La place est le centre historique de la ville: l'ancienne cour suprême du Transvaal, le Raadstall ou ancien parlement, la Poste générale, les Banques d'Afrique, Standard banque, la banque Néerlandaise et la Chambre des lois, le café Ritche. L'ensemble est architecturalement harmonieux, bien équilibré. La pelouse est occupée par une foule disparate, quelques SDF Noirs et Blancs, ce qui ne doit pas plaire au patron des lieux qui préfère regarder loin. PRETORIA ART MUSEUM nous propose la production d'artistes Africains en peintures, gravures sur bois, linos, polygravures, dessins au charbon, Surprenant, l'apartheid n'a pas empêché l'expression des artistes et écrivains noirs ou blancs. Nous serions bien partis avec quelques œuvres sous le bras. Nous allons nous promener dans le parc du palais présidentiel. Des ouvriers sont en train d'installer, entre la statue équestre du général boer LOUIS BOTHA, et l'ancien Premier Ministre JBM HERTZOG, chantre de l'apartheid, la tribune des festivités de l'installation du nouveau Président élu. Le jardin en fleurs est surveillé par un hélicoptère, mais personne ne s'occupe de nous. Le bâtiment, ''UNION BUILDING'' comprend deux ailes, l'une symbolisant la langue Anglaise, l'autre l'Afrikanss, reliées par une colonnade semi-circulaire
Maria Whilelme Du Plessis, première Êpouse Krugger Maison Krugger, son Eglise
surmontée aux deux extrémités par un dôme. Notre Elysée paraît bien petit et ramassé à côté. Zuma n'a pas de souci à se faire pour loger ses six épouses et sa longue liste de descendants. 30 Avril Nous arrivons à la fin de notre voyage, nous regagnons l'aéroport TAMBO de Johannesbourg, rendons la voiture et après avoir dépensé nos derniers Rands, nous embarquons sur AIR AUSTRAL, notre compagnie Réunionnaise. Dernière agréable surprise, dans l'avion, le petit fils de Mandéla, 35 ans, un colosse de 1,85m qui accompagne une troupe de jeunes danseurs de la ville natale de son grand père à l'invitation de la ville Réunionnaise de Saint-Louis. Ce qui nous vaudra à l'arrivée à Roland Garros un accueil avec séga endiablé, tambours indiens, danses et chants traditionnels Mahorais, dont nous avons aussi profités. Voir carte du voyage en fin de document .
Symbolique du tas de pierres ''pour que le souvenir perdure '' (n'come muséum et aussi à Robben Island)
Quelques merveilles du parc de KIRSTENBOSH, sur les hauteurs du Cap
KIRSTENBOSH suite
Kalahari
La BohĂŞme Guest house
Faune d'Afrique du Sud
Koudou
Sur la Garden route
Notre gourbi!
Suite impériale à Vryheid
véry british à Springbock!
Sculptures de miss HELEN à NEW-BETHESDA
Bric à brac du musée de Graff-Reynett
GĂŠnĂŠraux commandants les boers
Kommandos boers
Guerres anglo-boers
Trekboers
Le gnou, emblème des guerriers zoulous
Guet-apens, éxécution de Piet Retief
Village zoulou
Défense à blood river
Place church statue de Krugger Ă PrĂŠtoria
Namibie Sun city Prétoria Désert du Kalahari
Sabi Nelspruit
Jo'burg Vriburg
Vryeid Augrabies falls
Upington
Bethléem Kimberley
Sprigbock
Bloemfontein
Graff-reinett
Paternoster
Stellenbosh Franschoekk
Robben Island Le Cap
Craddock Addo
Jeffrey bay et Port Elisabeth Hermanus et Mossel Bay
Nos principales étapes, 8600 Km dont 600 en 4x4 dans le désert du Kalahari Pour nos enfants, petits enfants, cousins et amis GUILAIN AIMEE