Zéphir N°3

Page 1

n°3 magazine Juin / Juillet / Août

n u m é r o s p é c i a l M A I L L O T D E B A I N

1


SOMMAIRE 3 CULTURE - Le grenier des arts 4 Cinéma • Sur la route - Road movie • Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe, sans jamais oser le demander

9 Peinture

• Le boudoir bleu

12 Littérature

• D’une page à l’autre - “Paris à l’envers”

14 Exposition

• André Lhote

17 Musique

• Emynona

21 Photographie

• Zacharie Gaudrillot-Roy - Une scénographie photographique

28 TENDANCES - Douceur d’été 36 SPECIAL Maillot de bain 38 Styles

• Myriam Gauthier Moreau - Une “créatrcie d’images”

43 Influences

• Héritage & aquatique

52 Astuces

• Bronzer sans soleil

54 Cuisine

• Blanc de poulet cherche bain de soleil

2


Le grenier des arts L’envers de la culture, une culture à l’envers... Littéraires, cinéphiles et mélomanes de tout poil, cette rubrique est pour vous ! « Les critiques d’art sont des gardiens de cimetière » crachait Sartre dans Qu’est-ce-que la littérature. Je n’ai pourtant que peu de goût pour les fosses, tombeaux et toute la panoplie funèbre ; Je laisserai à ceux qui s’en délectent, et qui sont payés pour, le soin de disséquer les productions des créateurs qui ont su mettre un peu d’eux-mêmes dans chaque ligne, note ou plan. Le but de la chronique ; vous faire découvrir ce qui a su me plaire – et pourquoi ne pas faire en sorte que cela vous plaise ? La culture offre tant de réussites qui méritent qu’on s’y attarde. Une dynamique du métissage car, comme le disait Diderot, « J’aimerai bien que l’on me dise où est l’école où l’on apprend à sentir ». Loin des systèmes et d’un jargon trop lourd, le seul plaisir compte ! par Caroline Lespets

3


Cinéma

S ur la route de

Walter Salles

Sortie en salles le 23 mai

Le roman 1947, Jack Kerouac a 25 ans. Il est étudiant à Columbia ou il a rencontré Allen Ginsberg, William Burroughs et d’autres au début des années 40. C’est à partir de cette date qu’ils vont commencer leurs voyages à travers l’Amérique du nord, au coeur des grands espaces entre amour, drogue et spiritualité.

En 1957 sortira son roman qui fondera la Beat Generation : On the Road, sorti en France en 1960 sous le titre : Sur la Route. Il relate les aventures des jeunes gens de manière quasi autobiographique malgré l’utilisation de noms d’emprunts. Le genre littéraire de la Beat Generation peut se définir par une prose spontanée et un certain surréalisme, mais surtout dans les thèmes par cette opposition à la société des années 50. Ce mouvement lancera la génération hippie et ce qui en découlera (mai 68, …) et sera une référence pour le mouvement gai.

4


Le film Coppola possède les droits d’adaptation du très célèbre roman de Kerouac depuis 1968, mais ne l’a jamais réalisé. Pour le faire il va d’abord penser à des réalisateurs comme Jean-Luc Godard ou Gus Van Sant mais c’est un découvrant le road movie Carnets de Voyagequ’il choisit Walter Salles, réalisateur Brésilien aussi connu pour un film du même genre : Central do Brazil. Ce premier On the Road cinématographique, sélectionné en compétition officielle au festival de Cannes cette année, relate les aventures de jeunes gens désabusés qui vont choisir l’exode à travers les grands espaces américains plutôt que la vie trop étriquée des années 50 qui leur était destinée jusque là. Pendant 2h20 nous suivront Sal, Dean, Marylou, ou encore Camille,interprétés par Sam Riley, Garrett Hedlund, Kristen Stewart et Kirsten Dunst, parfaite évasion avant cet été.

5


Road movie A l’occasion de la sortie de Sur la route de Walter Salles, retour sur quelques road movie marquants de l’histoire du cinéma.

Lolita, 1962 Chef d’oeuvre de Stanley Kubrick, cette adaptation du roman éponyme de Vladimir Nabokov est à voir et à revoir pour bien comprendre le scandale qu’il a déclenché à sa sortie aux Etats-Unis. Son succès aura malheureusement beaucoup couté à la jeune actrice Sue Lyon (14 ans lors du tournage) qui ne se remis jamais réellement d’une dépression qu’elle attribue au tournage et à la sortie de ce film.

Pierrot le fou, 1965 Titre phare de la Nouvelle Vague française, ce film de Jean-Luc Godard relate la déroute de Ferdinand Griffon qui après avoir perdu son emploi quitte sa femme et ses enfants pour partir dans le sud de la France avec la baby-sitter. A ce contexte se mêleront trafic d’armes, complots politiques, rencontres incongrues, mais aussi pauses bucoliques et déchirements amoureux. Ce film est aujourd’hui considéré comme l’un des précurseur du road movie.

6


Trafic, 1971 On connait Jacques Tati pour Mon Oncle ou Jour de Fête, mais Trafic est un bijou du 7ème art qui sous l’apparence d’une intrigue classique est un pur moment de comédie burlesque comme savait si bien le faire Tati. On retrouve toujours le célèbre Monsieur Hulot qui est chargé de convoyer un camping car révolutionnaire à Amsterdam mais qui bien entendu sera retardé par une série d’ennui tous plus drôle les uns que les autres.

Thelma et Louise, 1991 Réalisée par Ridley Scott et primée par l’Oscar du meilleur scénario l’année de sa sortie, l’escapade de ces deux femmes est devenu culte dans le monde du cinéma mais aussi pour le mouvement féministe. Ce film traite beaucoup de thème toujours tabou dans la société américaine puritaine comme l’homosexualité, la violence faite aux femmes mais aussi la violence des femmes. Une ode à la liberté à tout prix.

Little miss Sunshine, 2006 Le voyage de ces personnages hors normes et attachants, à la frontière entre le road movie et la comédie, a reçu de nombreux prix à sa sortie dont l’Oscar du meilleur scénario original. Toute la famille de la jeune Olive, 7 ans, l’accompagne au concours de beauté Little miss Sunshine auquel elle rêve de participer à bord d’une camionnette délabrée. Bien entendu le voyage va être bien plus compliqué que prévu mais il permettra à la famille de se retrouver et de régler ses conflits. par Anna Trichet 7 Laurier


S alles obscures Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe, sans jamais oser le demander de

Woody Allen, 1972

Je présente d’avance mes plus plates excuses aux névrosés et nymphomanes en tout genre, tout comme je ne pourrai consoler les grands timides qui comptaient sur le visionnage de ce film pour revoir leur éducation sexuelle le temps de ce condensé d’humour débridé. En effet, malgré un titre des plus accrocheurs, ce film – l’un des premiers du grand Woody Allen – ne vous apprendra rien sur les secrets de cet art que l’on n’apprend pas. En revanche, ceux qui n’auraient pas perdu le goût de rire simplement et sans détour seront charmés par le rythme endiablé et insolent sur lequel s’enchaînent calembours et allusions grivoises, parfois – je l’admets – à la limite du mauvais goût.

Mais Woody Allen a fait sien l’adage selon lequel le ridicule ne tue pas. Ainsi se succèdent avec malice une scène moyenâgeuse qui devient rapidement une savoureuse parodie d’Hamlet où un fou du roi (Woody Allen) désespère de parvenir à faire céder la ceinture de chasteté de sa reine, la passion débridée d’un médecin réputé pour une brebis arménienne, l’odyssée d’un mamelon de taille peu commune en liberté ou encore la terreur d’un spermatozoïde parachutiste (Woody Allen, encore lui !) au moment du grand saut... C’est donc sans complexe et sur un ton joyeusement débridé que Woody Allen remplit son principal – et sans doute unique – objectif : nous faire rire ! Et ce en liant goût pour l’absurde et fête d’un burlesque auquel le public n’est plus vraiment habitué. Surtout, on retrouve avec ce film l’amour de la magie et du fantastique qui avait marqué les premiers films du célèbre réalisateur (Scoop par exemple) et qu’il avait peu à peu perdu de vue dans les plus récents grands succès tels que Match Point ou Whatever Works, même si cette magie tend à réapparaître dans le beau conte qu’est Midnight in Paris. C’est par le truchement d’un filtre enchanté que le bouffon gagne le cœur de la reine, par une expérience chimique ratée qu’un mamelon s’anime quand le corps humain se meut en visionnaire décors digne des plus grands films de science fiction. Loin des succès du box office, ce film est une petite perle des débuts du grand réalisateur.

8

par Arnaud Idelon


C ôté toiles Le boudoir bleu, vers 1905 de

Jacques Emile Blanche

Voici maintenant deux heures que j’arpente le musée des Beaux-arts de Lyon, tendu tout entier vers le graal qu’est pour moi la salle XIXème-XXème, et plus spécialement l’espace alloué aux peintres impressionnistes. Cerné par Cézanne et Manet, je me plais à voir et revoir ces tableaux bien connus qui désormais sont entrés dans une sorte d’imaginaire collectif, ensemble de représentations – certaines erronées mais oh combien présentes dans nos esprits – attachées à cette période de la charnière du XIXème et XXème siècle. Parmi tant de grands formats plus ou moins célèbres, je me retrouve par hasard en face d’une toile dont le petit format la désigne tout net comme l’oubliée de ce salon mondain d’une époque tant féconde en chefs d’œuvres. Pourtant, en s’approchant de plus près de l’œuvre – et ses dimensions nous y contraignent – je suis aussitôt submergé d’une plénitude nostalgique et d’une douce mélancolie que j’ai tendance à rattacher dans mon esprit à une époque que je ne connais que par le témoignage de la littérature et de la peinture… Le sujet et la composition sont pourtant des plus simples : une femme en toilette blanche assise au centre de la toile regarde vers le spectateur, un intérieur luxueux, quelques chaises, une robuste cheminée sur laquelle repose un miroir :

Peinture ensemble qui vient structurer la perspective, légèrement de biais, en tant que point de fuite de la toile. Détail non négligeable, ce point de fuite correspond avec le visage de la figure centrale, ce qui met en exergue l’expression de la seule présence de ce tableau. La composition s’apparente à une commune scène d’intérieur. Pourtant, ce tableau dégage un attrait mystérieux, une puissance déguisée. Peut-être cela vient-il de l’hégémonie paisible de la couleur bleue... Le choix de la teinte participe d’une rupture avec les codes usuels de l’iconographie. Je m’explique ; le boudoir était le lieu de l’intimité par excellence, dans lequel la maîtresse de maison recevait ses favoris et ses amants, espace de la passion et du désir, et donc du rouge, et non du bleu. Ainsi, dans l’un de ses écrits les plus libertins La fille aux yeux d’or, Balzac place son dénouement dans un boudoir où est fêté le désir poussé à son paroxysme dans un déchainement de la couleur rouge, sur le blanc d’une pureté perdue. Le choix du bleu n’est donc pas anodin pour le peintre et ménage ainsi une tension entre le lieu représenté et le traitement qu’il attend. Le bleu vient ainsi apaiser et tempérer en même temps qu’il poétise l’espace de la représentation par le parti pris de l’inattendu. Quoi qu’il en soit le peintre, en poète, métamorphose le quotidien et nous offre une version diffractée de sa réalité, sans pour autant que celle-ci ait moins de force ; c’est justement cette tension interne qui fait que la toile me renvoie le reflet exact de ce qu’est le début du XXème siècle dans mon imaginaire.

9


Et ce bleu est traité de manière singulière, comme saupoudré, par touches légères et éparses, il donne l’impression d’un pastel tant la toile irradie une légèreté évanescente, matérialité éphémère. Le traitement du fond et du mobilier prolonge le legs impressionniste par la logique de touches – ou tâches – successives qui double l’impression de légèreté de l’espace d’un effet optique flouté, qui trouverait son équivalent littéraire dans la poétique du flou et de l’indifférencié chez Verlaine. Le décor est à la fois là et pas là. A la fois irréel – pu-

Ce contraste détonnant entre arrière plan et figure faite de détails me permet de faire de J. E. Blanche un « peintre fin qui peint flou » selon l’heureuse formule de Daniel Arasse à propos de Vermeer (Histoires de peintures). De plus, le visage émerge du flou en coïncidant exactement avec le point de fuite du tableau, comme si la figure émergeait d’un espace indifférencié, comme une apparition, ou pour dire mieux, un souvenir. Voilà peut-être de quoi découle cette légèreté mélancolique qui émane – je n’engage que moi – de la toile. En effet, plus je fixe ce

isque peint – et présenté comme tel, réalité fugitive à travers ce brouillard bleu du rêve. Mais cette légèreté floutée d’un bleu pastel entre en tension avec la précision du trait par lequel le drapé de la robe blanche est rendu. Chaque pli du tissu est peint avec une impressionnante virtuosité, toute comme le visage de la jeune femme est l’objet d’une grande finesse du dessin.

tableau, plus il me fait l’effet de mimer le processus de réminiscence, en faisant jaillir avec précision le spectre d’une figure dans l’espace du rêve. N’allez pas croire que je m’égare, mais il me semble de plus en plus que ce doux bleu d’un arrière plan suggère un équilibre fragile prêt à tout moment à noyer dans le flou la figure qui en émerge.

10


La suave et légère noyade du souvenir dans le flux indifférent de la conscience. C’est sans doute pour cela que cette toile interpelle tant l’oeil, comme un appel lancé à travers les âges au spectateur pour que celui-ci maintienne en vie l’image précaire du souvenir par le jeu de son regard. Walter Benjamin (Poésie et révolutions) parlait d’une « aura » de la peinture, de la capacité de l’image à « rendre présent l’absent ». L’image, écrivait-il à propos de la photographie, «réclame avec insistance le nom de celle ou celui qui a vécu là, qui est là encore réel» dans une formule que l’on peut à posteriori étendre à ce portrait. Et c’est bien ce qui semble être l’enjeu du Boudoir bleu, par le jeu même du regard. Le traitement de la figure de la jeune femme, seule présence du tableau, n’obéit pas aux codes traditionnels du portrait. On ne peut pas dire que le modèle pose, mais plutôt qu’il est surpris par un regard étranger à la toile – le peintre ou le spectateur ? – auquel il rend le regard. En effet, la figure de ce Boudoir bleu semble être l’exacte réplique de la Jeune fille à la perle de Vermeer (en passant, le bleu et le jaune – coloris dominants du tableau – sont les couleurs favorites de la palette du peintre hollandais) par ce regard en arrière mystérieux du modèle peint de trois quart qui semble être surpris par une présence. Cette disposition créé ainsi ce qu’on appelle un « effet de sujet » en ce qu’elle présuppose un spectateur, puisque le regard du modèle vers l’espace du dehors donne vie au regard du spectateur, et au spectateur lui-même. De même que, selon une relation réciproque, c’est le spectateur par son regard qui donne vie au souvenir, qui habite la toile. Cette présence du tableau s’anime par notre regard, toute comme les chaises vides nous renvoient à cette absence dont parle W. Benjamin.

C’est ce que reprendra Ionesco dans sa pièce Les chaises, avouant avoir voulu représenter l’absent par des chaises demeurées vides dans ses Notes et contrenotes. Ainsi, sans le jeu du regard, la présence de la jeune femme est guettée par l’anéantissement et l’absence, simple souvenir. Un autre détail qui vient à l’appui de cette lecture est la présence du miroir, posé sur la cheminée derrière la jeune femme. Si le miroir est depuis Alberti (De la peinture) la métaphore de la peinture, il devient central ici puisqu’il renvoie le reflet d’un autre miroir, rond et cerclé de dorure. Le jeu des regards à l’œuvre dans la toile se voit donc doublé par un nouveau jeu dialogué, celui des reflets. Or, ces reflets ne reflètent, à proprement parler, rien. Ceci au sens où l’espace compris entre les deux miroirs devrait être habité par la présence du peintre – et donc du spectateur, son double fictif. Le miroir reflète l’absence. La toile ne prétend donc plus rendre une réalité, mais bien une image, une image mentale. Un souvenir. J’ai donc tenté de trouver la source de ce mystérieux attrait qu’a provoqué sur moi ce tableau devant lequel tant de gens sont passé. Y suis-je parvenu ? Sans doute non, puisque ce tableau conserve toujours pour moi sa magie, comme si il me narguait en me défiant de ne jamais parvenir à percer son secret. Et je vais vous dire une chose : tant mieux ! Je ne prétends pas avoir compris le Boudoir bleu, j’ai seulement proposé l’une des infinies lectures possibles d’un tableau. Je vous invite seulement à aller le contempler, ainsi que les autres qui l’entourent au Musée des Beaux-arts de Lyon, et vous souhaite d’être submergé par la même magie bleue qui m’a enveloppé ce jour-là.

11

par Arnaud Idelon


Littérature

D’une page à l’autre

Nadja André Breton, 1928

«Paris à l’envers» Lire autrement la capitale Métro, boulot, dodo : la sacro sainte trinité de l’homme pressé ne lui aura laissé que peu de temps pour aborder autrement le théâtre de ses pérégrinations journalières, entre rames bondées et fatigue de fin de journée. Et celle ou celui qui aura décidé de tromper cette morne routine par un peu de lecture oubliera sans doute de sortir du Paris canonique de la littérature réaliste prolongeant ainsi les clichés – souvent plaisants il est vrai – et la topographie traditionnelle de la capitale. Si les écrivains tels que Henri Miller (Tropiques du cancer), Ernest Hemingway (Paris est une fête), ou encore Queneau à travers le célébrissime Zazie est dans le métro, ont grandement contribué à faire sortir le lecteur des sentiers battus, aucun n’est allé aussi loin en ce sens que les surréalistes dans les années 20 ; puisqu’ il ne s’agit plus de voir un autre Paris mais de regarder Paris autrement. Certains de cette joyeuse bande d’énergumènes, entre deux tournées générales au Cyrano, leur quartier général d’alors, ont entrepris de revisiter l’univers urbain de la capitale à travers un regard neuf et enthousiaste, transformant le quotidien en surprise constante et en fête du langage. Deux œuvres des plus plaisantes pour une entrée en douceur dans l’univers du Paris surréaliste…

Figure de proue du mouvement surréaliste, André Breton signe avec Nadja une œuvre mêlant texte et image, errance rêveuse et digressions critiques, quête de soi et de l’Autre autour de la célébration du sentiment amoureux comme point névralgique. Il n’est pas aisé de résumer Nadja tant l’œuvre est volontairement déstructurée.

12


Disons, pour ne pas amoindrir l’œuvre et surtout, pour vous inviter à la lire, que Breton y relate « sans aucune affabulation romanesque ni déguisement du réel » des événements quotidiens survenus durant neuf jours entre lui et une jeune femme rencontré le 4 Octobre 1926 à Paris, Léona Delcourt, qui se surnommait elle-même Nadja, « parce qu’en russe, c’est le commencement du mot espérance et parce que ça n’en est que le commencement ». Peu à peu, Nadja, « âme errante » devenue la Muse du poète, va guider Breton à travers une déambulation onirique et poétique dans Paris en l’invitant à troquer toute raison pour « un usage déraisonné de tous les sens » (Rimbaud). Hommage à Nadja, qui finira ses jours dans un asile d’aliéné, ou manifeste surréaliste, Nadja est une œuvre multiple et plurivoque qu’on ne saurait réduire à une unique perspective.

L e Paysan de Paris Louis Aragon, 1926 Autre personnalité du surréalisme parisien, Aragon nous donne à voir notre chère capitale à travers une déambulation poétique et rêveuse attentive à toutes les manifestations de « la lumière moderne de l’insolite ». Comme un paysan ouvrant à tout de grands yeux, le poète nous invite à porter un regard nouveau, à la fois naïf et émerveillé, sur les passages couverts du quartier de l’Opéra, les salons de coiffures, les bains publics, les immeubles les plus ordinaires, les affiches, extraits de journaux et jardins publics, tous prétextes à la rêverie et à l’envol de l’imagination.

Si l’œuvre n’accueille pas, contrairement à Nadja, l’image à proprement parler, on rencontre au fil de la lecture affiches, menus de restaurants, tracts et procès verbaux où l’écriture devient image, signe d’une ville dont Aragon se fait le chantre. Surtout, c’est la poésie et la poétique de la métaphore qui transforme Paris en un itinéraire semé d’images nouvelles. En vous souhaitant donc une belle promenade entre ces lignes !

13

par Caroline Lespets


Exposition André LHOTE Église Sainte-Foy, MIRMANDE, du 1er juillet au 30 septembre 2012

Un artiste dont le travail et le nom ont marqué le XXème siècle artistique, des œuvres extrêmement riches et variées laissées à la postérité, des écrits qui marquent le milieu de la critique artistique, une influence sur de nombreux élèves qui viennent de par le monde étudier sa peinture, au sein des académies qu’il a fondé… Le nom d’André Lhote évoque tout cela à la fois. Il n’est pourtant pas inutile de se rappeler encore la grandeur de l’artiste. Un autodidacte, apprenti sculpteur-décorateur qui voit naître sa passion pour la peinture à la lecture de Diderot et Baudelaire, en admirant Gauguin, s’inspirant de Rubens et de Delacroix.

14


Il expose, enseigne, et créé sa première académie rue d’Odessa à Paris, où viennent étudier des artistes de renom comme William Klein, Tamara de Lempicka, Marcelle Rivier, Henri Cartier-Bresson…. Cofondateur de la Nouvelle Revue française, il y publie ses réflexions critiques sur l’art, et participe de la création d’un cubisme « français » dit représentatif, dérivé du cubisme analytique. Il peint entre autre des portraits et paysages, que lui inspire beaucoup la campagne drômoise, si riche pour lui. Ses peintures, loin d’être oubliées, trônent chez des particuliers collectionneurs et sur les murs de musées français et étrangers qui en possèdent de belles collections. Une richesse qui fait celle de la région drômoise, terre d’adoption de l’artiste depuis qu’il aperçoit le village de Mirmande, à flanc de colline, presque en ruine, baigné de soleil. Il s’y installe, achète une maison, et sauve le village en y créant son « académie aux champs ». Il en fait un lieu de retrouvailles et de culture, à la renommée internationale auprès des artistes en tout genre, qui viennent investir dans la pierre, se retrouver, apprendre, créer, vivre « entre arts et nature ». Une province qui n’oublie pas l’artiste. Aujourd’hui, le village de Mirmande tient à marquer les 50 ans de sa disparition en lui rendant hommage, et en s’inscrivant dans le dynamisme dont il a fait preuve. « Son énergie et son enthousiasme déployés pour faire revivre Mirmande n’ont pas été vains » confie Anne-Marie Armand, Maire. Un projet qui naît l’année passée et qu’elle poursuit, passionnée.

Un challenge pour un coup double : honorer la mémoire d’André Lhote en présentant au public ses œuvres si précieuses, et développer une démarche culturelle nouvelle au village, lieu par excellence où l’art se doit de perdurer. Un projet à faire naître et grandir. Des démarches parfois longues et complexes. Des rencontres à vivre, des œuvres à rassembler, un monde à découvrir pour un village qui n’est bien sûr « pas un musée », mais qui pourra bientôt présenter fièrement son aventure au public. Une mise en place dont on ne révèlera pas tous les stratèges, mais qui s’avère très enrichissante et que Madame le Maire veut poursuivre à long terme, désireuse que cette exposition sur Lhote soit le début d’une démarche culturelle pérenne, au-delà des actions menées jusqu’alors, et étendue au-delà du territoire. Une aide précieuse des neveux et de la nièce de l’artiste en particulier, Dominique Bermann Martin, donnera sans nul doute une lumière toute particulière sur la découverte de la vie du peintre et sur sa production en tant que peintre, enseignant et critique d’art. Grâce aux prêts de collectionneurs privés rencontrés par Madame Armand, de ceux des musées comme celui de Bordeaux et Valence, qui avaient mis l’artiste à l’honneur en lui consacrant une exposition, c’est plus de cent œuvres qui seront réunies, et qui offrent à l’initiatrice du projet le luxe inouï de pouvoir choisir les créations qui seront présentées dans la belle église médiévale Sainte-Foy, érigée au sommet du village. Un lieu privilégié qui abrite depuis longtemps de nombreuses expositions d’artistes, présentations musicales et autres évènements artistiques.

15


En visite libre pour les flâneurs, commentée pour les curieux ou encore privée, l’exposition est à découvrir à partir du 30 juin, et à prolonger tout l’été, afin d’admirer aussi un lieu qui avait tant ému le peintre… Écrits théoriques, productions picturales, vidéos et photographies retraceront des moments de la vie de l’artiste si cher au village, pour ne jamais oublier que « Mirmande, c’est Lhote ». par Caroline Lespets Pour plus de renseignements : exposition-lhote@mirmande.org http://www.les-plus-beaux-villages-de-france.org/fr/exposition-andre-lhote-du-30-juinau-30-septembre-mirmande-drome www.officetourismemirmande.fr

16


Musique EMYNONA Un groupe de cinq jeunes français pleins de peps et d’humour, des rêveurs acharnés qui ne sont pas prêts de s’arrêter. De festival en festival, ils trimballent leurs instruments et leur fraîcheur : la scène, c’est ce qu’ils préfèrent car « dans du live, tout peut arriver». Trois d’entre eux se prêtent au jeu de l’interview ; entre humour grinçant et réponses pimentées sans tabou, ils nous livrent leurs rêves, bien évidemment, mais aussi leurs craintes et leurs difficultés ; une honnêteté qui se fait rare chez les artistes et que l’on apprécie d’autant plus !

17


Comment s’est passé votre dernier concert M.P : Je me lève, mange un sanglier, cours au Transbordeur de Lyon ? un marathon, déjeune avec le président (le nouveau), passe faire un bisou à ma maman K.L : Un très bon concert avec un super- et dors calé entre le Soleil et la Lune. be public et un accueil irréprochable du R.L : Si je n’’ai ni répèt’ ni boulot, je traChambost’ival. vaille mon saxophone. En général avec le R.L : Je me suis fais grave plaisir et les co- groupe, on se rejoint vers 11h au local pains aussi, bonne vibes, bonne énergie. chez Mathieu, on boit le café, on discute, En plus c’était complet. on écoute un peu de son, on répète et on bosse la musique, on sort boire des coups. Que faites-vous en dehors de la scène mu- Une vie assez simple finalement ! sicale ? Des projets dont vous rêvez ? M.P : De la musique et encore de la musique! M.P. : Voyagez dans le temps. R.L : Je travail partiellement, dans le bâti- K.L : Découvrir de nouveaux endroits sur ou ment. Je sais, ça ne fait pas rêver mais ça sous terre, voir ce qu’il se passe vraiment entretient bien physiquement, surtout quand dans le triangle des Bermudes. il faut décharger le matos des concerts! R.L. : Qu’enfin une structure professionnelle K.L : Je bosse mon instrument, enregistre nous fasse confiance et prenne un peu de de nouvelles musiques, je bœuf dans des risque en s’occupant de nous, trouvant des bars, et contacte plein de pros à l’étranger. dates partout! Une chanson favorite dans votre répertoire Envisagez-vous d’autres scènes que la ou bien saturez-vous ? scène française ? K.L : “Keep your cool” avec ma sœur Lina et Alain à la trompette. M.P : Ma préférée est “Blow”, non je ne satuuure pas! R.L : Pour moi cela dépend des soirs, de l’ambiance, de la salle... C’est vrai que parfois, à jouer et rejouer les mêmes morceaux, on perd un peu la “foi “, surtout en répétition. Mais au moment de jouer en concert, il y a toujours un petit truc qui change.

K.L : Si seulement on pouvait jouer à l’étranger!! J’ai hâte d’y être!! R.L. : Bien sûr!! J’aimerai beaucoup allez jouer ailleurs qu’en France pour voir la réaction des gens, leur feeling par rapport à la musique, au live. Ça m’intéresserait presque même plus d’aller jouer à l’étranger car c’est une chose que l’on ne connait pas. En plus de ça le fait de chanter en anglais ralentit vachement ton développement, en France.

A quoi ressemble votre quotidien, séparé- Comment créez-vous ? Entre émulation et ment, et en tant que groupe ? conciliation… ?

18


M.P : Une idée de base de l’un de nous et plusieurs millénaires d’arrangements collectifs. K.L : On est assez sur la même longueur d’onde… Si toutefois plusieurs idées se retrouvent pour un même arrangement, on enregistre le morceau dans toutes les versions souhaitées et après écoute, il est plus simple de choisir. R.L : Je resterai toujours stupéfait de la complexité des rapports humains, qui doivent être au premier plan dans le fonctionnement d’un groupe. La plupart du temps, c’est Kenzy qui apporte l’essentiel des musiques, puis chacun trouve ses petits trucs à faire. J’ai toujours essayé de “servir” la musique aux dépens de mes idées personnelles, de trouver des choses qui collent avec ce que Kenzy aurait dans la tête, car même si on est un groupe, c’est lui qui est au devant du public. Il faut qu’il ait les meilleurs éléments musicaux possibles pour exprimer ce qu’on veut. C’est ça un groupe finalement je crois, servir tes amis.

R.L : Oui c’est sûr que ca restera un souvenir formidable, partie à Londres avec tes potes, ton groupe, rencontrer un grand producteur, c’est énorme. M.P : Et c’est pas le premier, en plus... K.L : Le centre coda nous a fait gagner du temps, a produit notre premier album avec Al Stone. SFR jeunes talents aussi, nous donnant accès aux Francofolies, Printemps de bourges, studio SFR... Une première étape du rêve qui se réalise. Qu’est-ce qui vous passionne, vous fait vibrer ? M.P : La pensée. K.L : L’astronomie, le live, le feu, tout. R.L : Être sur scène avec mes potes, faire la cuisine, faire l’amour à ma chérie, profiter du paysage et de l’ambiance d’une matinée ensoleillée de la campagne quand je vais sur mes chantiers… Vous arrive-t-il d’avoir besoin de breaks, pour retrouver pêche et créativité ?

Après seulement un an ensemble, Central K.L : Oui, ça fait prendre du recul sur cerCoda, et Al Stone à Londres qui vous en- taines choses. Très important de poser la registre et vous produit! Un premier de vos gratte de temps en temps. nombreux rêves qui se réalise ?

19


R.L : Faire autre chose te ré-ouvre l’esprit, Des projets de collaboration? te permet de respirer, rend les choses parfois plus claires. K.L : Oui, pourquoi pas… M.P : Pas le temps pour une pause. Quelques mots à nous dire sur vos prochaines dates ? « Le funk pour moi, c’est être vrai » (Kenzy). De vrais instruments, du vrai son… Est-ce R.L : Si seulement. Pour être honnête, c’est plus compliqué de fonctionner ainsi ? vrai qu’on est un peu dans le creux ; aucune K.L : Le funk ou tout autre style de musique, structure professionnelle (tourneur bookeur) du moment que tout est joué en live, pas ne veut prendre de risque. Cela donne le de sample de batterie ou je ne sais quoi… sentiment que personne ne veut te donPlus compliqué car plus coûteux -c’est une ner ta chance d’aller plus loin… Le centre histoire d’argent, comme d’habitude- mais Coda est là mais on arrive à un stade où il oui, on compte bien agrandir le groupe sur faudrait une structure plus importante, et scène ! c’est vachement frustrant ! On est jeunes, R.L :C’est vraiment difficile d’aller loin avec chauds, on a un album, plein d’idées, il y notre genre de musique : parce que ce n’est a vraiment quelque chose à faire ! Mais on pas le truc “hype” du moment, les structures se laisse pas démonter: on est toujours professionnelles ont peur de prendre des là et on le sera encore, on va sûrement risques. Mais c’est ce qu’on défend : on repartir sur de nouvelles choses et conest sur la scène avec les instruments, on tinuer notre chemin en allant au charbon est présents et on envoie le son ! Quand par nous même, jusqu’à ce qu’on y arrive. tu vois des lives de Prince avec basse, bat- K.L : Si quelqu’un veut nous programmer, terie, guitare, percussions, clavier, choriste, contactez nous sur notre facebook ! section cuivres de quatre personnes, bah Si Emynona devait se décrire en un seul ouais, ça fait rêver… mot… ? En dehors d’Emynona, qu’écoutez-vous, chacun ? M.P : Vindieu! R.L : L’acharnement! K.L : Le chant des oiseaux, ma chasse K.L : Live. d’eau, le moteur de ma voiture… R.L : Ça va du gros hip hop 90 au jazz, du soul funk aux bons vieux rock, be-bop, Pour suivre l’actu d’EMYNONA : hard-bop ! Ray Charles, Gwen McCrae, Al Green, Rick James, Patrice Rushen, Mi- http://www.facebook.com/EMYNONAOFchael Jackson, Prince, Stevie, NTM, IAM, FICIAL Guru, Police, RATM, Trex… et des trucs http://www.myspace.com/emynona plus récents comme Amy Whinehouse, http://www.deezer.com/fr/music/emynoAloe Blacc, Les Red Hot, Jamiroquai, Curry na and Coco (j’ai adoré en live), Quincaillerie h t t p : / / w w w . y o u t u b e . c o m / watch?v=tuMg4FhPVt4 Orchestra, Youngblood Brass Band… M.P : Khaled et Justin Bieber.

20

par Caroline Lespets


Zacharie GAUDRILLOT-ROY Une scénographie photographique Parce qu’il voulait « avoir quelque chose de peut-être plus solide avant de tenter l’école de cinéma », il charge son petit bagage d’un Bac S et d’un IUT mesures physiques. Finalement il bifurque, et arrive à Lyon à l’école de Condé ; une passion du cinéma qui se tourne vers la photographie, qu’il pratique depuis longtemps ; « gamin déjà, j’aimais beaucoup ». Aujourd’hui, il a ouvert un atelier-galerie, L’abat-Jour, au 33 rue Leynaud à Lyon, dans laquelle il allie lieu de travail et lieu d’exposition et désire que s’y côtoient idées et artistes. Entre projets artistiques et réalité du métier, rencontre avec un rêveur qui garde les pieds sur terre.

21


22


Photographie Un travail d’artiste, pas seulement de tech- Qu’attends-tu en réaction à tes images ? nicien ; où puises-tu tes inspirations? Qu’on soit interpelé. Chacun est libre d’y Parmi les influences cinématographiques entrer ou non ensuite, et peut l’interpréter à que j’ai, Il y a des films dont je retiens des am- sa manière. J’aime en discuter, mais sans biances : La Nuit du Chasseur, de Charles en révéler la technique; pour moi ce n’est Laughton , Paris Texas de Wim Wenders, pas le plus intéressant à connaître ! Mulholland Drive et Blue Velvet, de David Lynch. Ce sont les atmosphères créées qui Tu dis à propos de ta série des Façades m’ont marquées. L’histoire vient après, elle vouloir aussi montrer le côté superficiel d’un découle de l’ambiance… Beaucoup repro- « monde sans âme »... chent à David Lynch des films trop étranges ou incompréhensibles ; l’intérêt justement J’ai cherché à donner un côté angoissant, pour moi est de s’adapter à une ambiance, surréaliste à cette série. Montrer le monde d’entrer dedans, et de l’interpréter à sa comme décor de cinéma, en transformant manière, selon son propre ressenti. une ville en laissant les premiers murs en décor superficiel, avec un vide, quelque Une passion du cinéma qui s’est trans- chose qui n’a rien à voir derrière. formée en passion de la photo ? Peux-tu nous parler justement de l’envers Ce qui me plait le plus, c’est de créer des du décor, de la réalité du quotidien profesambiances, des mises en scène ; ce que sionnel ? j’ai en tête je peux le traduire en photo. Et ce que la photographie a de plus, c’est La transition entre les études et la vie profesqu’elle permet de rendre des instants fi- sionnelle demande un temps d’adaptation ! gés, et laisse la possibilité d’imaginer un On a appris beaucoup, on s’est passionné avant, un après. encore plus, mais il nous manque le côté La photo est une manière de travailler qui me administratif de la chose. Communiquer, correspond. J’ai eu l’occasion d’assister à démarcher des clients, répondre à des deun tournage ; dépendre de trop de person- mandes, tout ça est nouveau. Il faut adapter nes pour mener un projet me correspond notre travail, on ne fait plus uniquement ce moins ... Pour l’instant je me focalise sur la que l’on veut. On est souvent dans notre photo et le photomontage, mais j’aimerai un monde, en parallèle de la réalité ! On a baijour faire de petits films, de petites histoires. gné dans la passion de la photo qu’on a partagée durant nos études, on a appris à développer notre créativité, et on doit ensuite apprendre à la mettre parfois de côté.

23


Facturer, trouver mes tarifs, mon statut en fonction de l’activité professionnelle que je désirais exercer, gérer ma comptabilité, je l’ai plus appris en lisant des livres sur ce sujet, comme par exemple « profession photographe indépendant », de E. Delamarre, qui m’a beaucoup servi ! J’ai opté pour un statut d’auteur-photographe, qui me correspond mieux que celui d’artisan-photographe, bien qu’il soit plus complexe au niveau administratif.

Allier rêve et réalité est sans doute difficile…? Il faut rester dans sa passion, ne pas perdre sa touche et ses idées ; il faut sans cesse être en recherche de contrats professionnels, mais ne pas le faire au détriment de nos ambitions artistiques, même si ça n’est pas toujours évident ! Un projet artistique, il faut le faire naître, le développer, l’essayer, le réaliser… cela prend du temps.

24


T’arrive-t-il de perdre ta créativité ? Je connais bien sûr des moments creux, où l’inspiration ou même l’envie sont moins là, les idées se perdent… C’est toujours démoralisant, on sait que c’est censé revenir mais l’attente n’est jamais rassurante. J’aime me balader tout le temps, me nourrir de tout ce que je vois ; aujourd’hui c’est cela plus que le cinéma qui m’inspire; marcher libère l’esprit tout en donnant des idées. Et je ne prends pas mon appareil lors de mes balades : je travaille mes idées avant, je ne suis pas dans le reportage. Cela permet de ne pas tout mitrailler et de réfléchir. Pourquoi ne pas avoir poursuivi l’argentique que tu as appris en cours et créé un laboratoire dans ton atelier ?

Quand on décroche un travail, il ne faut pas oublier que le trouver a souvent pris du temps, en tout cas pour moi qui débute. Ne pas savoir de quoi sera fait le prochain mois fait partie de la réalité de notre métier. Finalement le temps de travail, je ne le compte pas, je ne préfère pas ! Comment te positionner par rapport au mar ché, en tant que jeune photographe ? Il est difficile de fixer un prix pour la valeur artistique d’une image. En dehors du fait de parvenir à ne pas se sous ou surestimer, il faut penser à ne pas casser le marché, rester dans le cadre de la loi, rester crédible en tant que photographe … On n’est pas dans une démarche commerciale pure, mais justement artistique, dans laquelle on doit privilégier l’œuvre qu’on créée. Par exemple, en tant qu’auteur-photographe, je n’ai pas le droit de vendre plus de 30 tirages par image ; moi je préfère me limiter à 8.

À mon installation, je comptais faire un studio et un laboratoire, un lieu de travail complet. Mais la première année a été difficile ; peu de boulot, peu de moyens financiers… J’ai dû laisser certaines envies personnelles de côté ; je me suis focalisé sur le numé- Amateur de mises en scène, quelle place rique car l’argentique prend beaucoup de laisses-tu à l’instantané ? Te laisses-tu surtemps et d’argent. Mais je compte bien y prendre aussi ? revenir tout de même ! Je cherche à poser ma patte, ma vision Justement ; dans une ère où chacun se fait sur un environnement, en travaillant la noun peu photographe, on comprend peut- tion d’espace, le graphisme et la lumière. être moins facilement pourquoi un cliché ré- Je pense mon idée à la base, avec des croalisé par un professionnel, « ça coûte cher quis, puis je laisse aussi venir quand la com»? position se met en place, surtout quand je photographie des personnes ; l’idée évolue, Il faut prendre en compte tous les paramè- vient en créant, en essayant. La technique, tres non visibles qui entourent une image ! il me semble que plus on l’acquiert moins Concrètement, il y a la recherche du contrat, on fait d’erreur. Mais sur le plan artistique, celle du projet à réaliser pour y répondre, le c’est beaucoup moins rapide ! déplacement, les moyens mis en œuvre, le coût du matériel à amortir et aussi la sélection et la retouche des images, étapes obligatoires dont on ne perçoit pas forcément la trace … Le taux horaire n’est au final pas exorbitant ! 25


Tu as des projets de collaboration… Oui, dès le départ j’avais envie d’un studio partagé ; plus j’avance plus j’ai envie de collaborer avec d’autres. La diversité est motivante, l’échange inspire… Cela se concrétise en ce moment ; la photographe Irina Fondain, que j’ai rencontré lors de mes études, va me rejoindre à la galerie. Je travaille avec la photographe Caroline Ferrand, issue de la même formation, sur un partenariat photos de mode. J’ai exposé ses travaux, et en ce moment ceux de l’illustratrice et photographe Donatelle Liens ; cela me donne la possibilité de voir ce que veut dire « tenir » une galerie. Travailler à plusieurs permettra de partager le travail et le temps, de mieux s’organiser. Je souhaite évoluer vers une vraie galerie pour faire connaître de nouveaux artistes, tout en officialisant le lieu de photographie : exposition, travail, partage. Côté artistique, j’ai toujours des projets de mise en scène qui se préparent, pour septembre. Pour plus de renseignements : www.zachariegaudrillot-roy.com Atelier-galerie l’abat-Jour, 33, rue René Leynaud, 6900 LYON http://labatjour.tumblr.com/

par Caroline Lespets

26


27


Douceur d’été Photographe : Delphine Saliou Retoucheuse : Keira Rowski Styliste : Raquel Crispim Maquilleuse / Coiffeuse : Katia Ren Mannequin : Veronique Lopes Assistante : Vanessa Saliou

28


29


30


31


32


33


34


35


36


37


Spécial

Maillot de bain

Vacances ou pas, cet été tu auras besoin d’un maillot de bain. Les vitrines, blogs et autres magazines regorgent d’articles attrayants, mais attention ! Dans un maillot de bain IMPOSSIBLE de cacher quoi que ce soit … Ou presque. Voici quelques conseils pour avoir l’air de quelque chose au bord de l’eau.

- Tu as les jambes plus longues que la totalité du reste de ton corps : Adieu les shorts et autres culottes couvrantes, tu as de la chance d’avoir des jambes immenses, alors enfile ton bikini et fais de jolis nœuds sur tes hanches.

- Tu ressembles à une pomme à croquer, ta poitrine est généreuse, mais ta taille peu affirmée : Un grand oui aux jolis bandeaux en haut, ils dissimuleront et suggéreront ta belle poitrine. En bas on évite les petits bikini, mais on mise sur la culotte, ni trop étroite ni trop petite.

38


- Tu ressembles à une belle poire avec tes petits seins et tes belles hanches : Harmonise tout ça grâce à un joli balconnet ou un joli pus up. En bas reste neutre, car un petit triangle avec de jolis nœuds ne fera qu’accentuer tes hanches. Préfère donc les volants ou autres fantaisies partout où tu veux, sauf sur les hanches.

- The News Paper c’est toi, avec ton corps athlétique, sans taille marquée, plutôt rectangulaire : La bonne idée pour ce type de morphologie, c’est le tribikini … et tu as vraiment de la chance car c’est le maillot phare de cette saison ! Echancré sur la taille, il la rendra plus fine. Autre bonne idée, ce sont les maillots de bain deux pièces avec des volants en haut et en bas qui accentueront tes formes. Out les maillots sportifs !

- Ton corps est un parfait sablier grâce à ta poitrine généreuse, ta taille fine, et tes belles hanches : Tu as le corps parfait, tout te va. Même les maillots une pièce, chanceuse! A toi maintenant de nous épater avec des imprimés et fantaisies, sans trop exagérer non plus.

Tu as fait ton choix ? File choisir ta tenue aquatique et n’oublie surtout pas la COULEUR ! 39

par Claire Parado


Myriam GAUTHIER MOREAU Une “créatrice d’images”... ... dont le travail ne s’inscrit pas dans une seule discipline, mais fait justement intervenir différents savoir-faire ; photographie, modelage, sculpture, graphisme, couture… lui permettent de réaliser un véritable travail d’artiste. Entre photographies poétiques et Art Doll (pièce unique) en tissus, Myriam Gauthier Moreau nous offre une créativité sans cesse renouvelée, qui évolue gracieusement depuis son installation en tant que photographe. Festivals, concours, lieux d’expositions…vous multipliez les apparitions ! Défis, opportunités, nécessités…comment les abordez-vous ? Il est important pour moi de confronter mon travail au public, dans différents lieux, différents contextes. Chaque événement est source de rencontres et d’échanges, et cela est un élément moteur dans ma démarche créative.

40


Styles Vous parvenez à si bien tout allier, com- Tenues très éphémères fixées grâce à la ment faites-vous ? photographie. Mes Art Dolls en textile inversent la déJe me suis formée à différentes tech- marche : je crée mes motifs textiles à parniques, j’en ai acquis d’autres de manière tir de mes photos de fruits et légumes, et autodidacte… il est important pour moi de je transforme mes images en robes. ne pas créer de barrières entre ces techniques lorsque j’aborde un projet ; ainsi je Le textile, votre nouveau dada ? dispose d’une palette d’outils variée pour mettre en œuvre une nouvelle idée de cré- Il est vrai qu’il prend de plus en plus de ation. Bien souvent, plusieurs techniques place ! La possibilité d’imprimer mes tiscohabitent sur un même projet. sus y est pour beaucoup. Cela me permet d’élargir mon processus créatif, d’être en Depuis vos débuts dans la photo, vous adéquation avec le personnage que j’ai développez de petites figurines que vous imaginé ; lorsque je crée une Art Doll je ne cousez, insérez dans vos photographies… rencontre plus de barrière à mon idée de elles sortent désormais de l’image ; la 3D départ. Je conçois également des motifs plutôt qu’une création 2D ? pour des tissus au mètre et kits à coudre, imprimés et édités chez Motif Personnel L’un ne va pas sans l’autre ! J’aime créer (ndlr) qui sont alors cousus par les clides passerelles entre les images et le entes, transformés en vêtements, accesvolume, c’est vraiment un fil conducteur soires ou objets de décoration… j’aime dans mon travail. Je réalise les éléments beaucoup cette idée qu’ils inspirent des en volume qui composeront mes photog- créations à d’autres ! raphies avec des matériaux variés ; papier mâché, tissu, pâte à modeler, métal, bois, éléments végétaux... Et pour mes volumes, j’utilise de plus en plus mes propres motifs, issus de mes photos ou dessins. Habiller vos personnages de textiles sur lesquels sont imprimés vos photographies…une façon d’innover, de vous faire plaisir en relevant un nouveau défi ? Cette approche découle de ma série de photographies intitulée «collection jardinière» dans laquelle j’habille mes personnages d’improbables robes créées à partir de fruits et légumes.

41


42


Motif Personnel, une nouvelle collaboration Auriez-vous des envies de collaborations ? avec des artistes en particulier, peut-être d’un autre milieu, musical, ou littéraire ? À leur création en 2010, je les ai contactés rapidement : je trouvais enfin un fournis- J’ai eu l’occasion de travailler avec Clea seur qui pourrait me permettre d’imprimer sur un ouvrage culinaire destiné aux enmes propres tissus en petite quantité ! Suite fants, «P’tit Chef Bio» (éditions La Plage), à leur premier concours de motifs, l’un de pour lequel j’ai créé quatre personnages mes tissus a été édité pour être vendu au représentant les quatre saveurs, qui évolmètre. Depuis, plusieurs ont été édités, et uent au fil du livre pour réaliser les recnous collaborons ensemble régulièrement. ettes inventives de Clea. La réalisation de Je me prends au jeu, et participe très volon- cet ouvrage reste un très bon souvenir. tiers aux concours qu’ils proposent! L’illustration de livres me tient très à cœur, particulièrement dans le secteur jeunesse, Un coin scénographié par vous au salon cela fait partie des choses que j’aimerais Créations Savoir-Faire / Marie-Claire Idées développer par la suite. de novembre à Paris…une façon de faire connaître votre travail ? L’art singulier, un mouvement dans lequel vous avancez… C’est encore Motif Personnel qui m’a proposé de concevoir sa vitrine pour le salon ; La rencontre avec le collectif Happy Art j’ai été enthousiasmée et n’ai pas hésité un Contemporain, dont je fais partie depuis biseul instant ! J’ai proposé les tendances entôt deux ans, a été décisive, et m’a incouleurs et motifs, fait un croquis de présen- citée à exposer mon travail qui ne sortait tation de la scénographie… Ensuite, cela a jusqu’alors pas de mon atelier. Ce collectif été un travail d’équipe : six autres créatrices issu de l’art singulier regroupe des artistes ont créé des kits et tissus, que j’ai intégré dont les œuvres hautes en couleurs sont dans la vitrine. Marie (du blog Aime comme imprégnées d’humanité, de poésie, et de Marie) et l’équipe de Motif Personnel ont gaieté. Je me plais justement à observer le cousu de nombreux éléments à partir des monde qui m’entoure, à en extraire des insuperbes tissus de la boutique... Et j’ai ré- stants de vie, à les réinterpréter de manière alisé pour l’occasion deux personnages en fantaisiste, je suis toujours sur le fil, à la tissu, 1m70 de hauteur, des Dolls à taille limite de la réalité et de l’imaginaire. Mon humaine! J’ai pris beaucoup de plaisir à tra- travail a trouvé sa place au sein du collectif, vailler cette mise en scène grandeur nature, et aussi plus largement de l’art singulier. Ma moi qui travaille habituellement mes person- démarche s’inscrit par son côté «inclassnages et décors en miniature, cette nouvelle able» dans cette mouvance des singuliers. approche était vraiment stimulante.

43


Et si on veut offrir vos merveilles à nos proches, on va où ? Mes photos et Art Dolls sont en vente chez «Louis, Charles, Napoléon & Moi !», un atelierboutique à Romans-sur-Isère. Mes créations textiles, ainsi que quelques-unes de mes photos sont disponibles chez Loulou, également à Romans-sur-Isère. Mes tissus et Kits à coudre sont en vente chez Motif Personnel, sur la boutique en ligne et dans l’atelierboutique à Asnière-sur-Seine. Et mon actu est à suivre sur mon blog ! ….Que l’on ne quittera pas des yeux… http://mgm-creatricedimages.blogspot.fr/ par Caroline Lespets

44


Influences Héritage Cet été, on aime les couleurs claires, les rayons du soleil à travers le feuillage qui font des dentelles d’ombre sur la peau. On aime les broderies et les vêtements d’un temps passé... La vie en sépia et les vieilles cartes postales... par Emilie Lacour

45


Héritage femme ville

1.Top Mexx, 39,95€ / 2. Jupe Chipie, 95€ / 3. Veste One Step, 460€ / 4. Tong Istoner, 15,90€ / 5. Sac One Step, 185€ 46


Héritage homme ville

1. Chemise Jack & Jones, 39,95€ / 2. Pantalon Celio, 49,99€ / 3. Cardigan Selected, 93,31€ / 4. Sabots Birki’s (par Spartoo), 85€ / 5. Chapeau H&M, 7,95€ 47


Héritage femme soirée

1. Top Only, 34,95€ / 2. Pantalon Massimo Dutti, 49,95€ / 3. Veste Mexx, 69,95€ / 4. Sandales compensées Coclico, 235€ / 5. Sac André, 39€ 48


Héritage homme soirée

1. Chemise Mexx, 49,95€ / 2. Pantalon Selected, 49,95€ / 3. Chaussures H&M, 19,95€ / 4. Ceinture H&M, 14,95€ / 5. Foulard Mexx, 25,95€ 49


Aquatique La vie en bleu c’est pour cet été. Ambiance aquatique entre mer et écume, coquillages et naïades. On dort (dore ?) au soleil et on profite des amis, c’est aussi ça la belle saison. par Emilie Lacour

50


51


Aquatique femme plage

1. Blouse One Step, 119€ / 2. Short Mexx, 59,95€ / 3. Tong André, 39€ / 4. Sac Etam, 34,95€ / 5. Clous d’oreilles Pieces, 7,95€ 52


Aquatique homme plage

1.T-shirt Selected, 22,90€ / 2. Short Jack & Jones, 59,95€ / 3. Gilet Celio, 49,99€ / 4. Snood Selected, 19,95€ / 5. Espadrille André, 20€ 53


Aquatique femme barbecue

1. Robe Chipie, 115€ / 2. Sandales à talons Zara, 79,95€ / 3. Capeline Etam, 17,95€ / 4. Pochette Massimo Dutti, 69,95€ / 5. Bracelet Pieces, 16,95€ / 6. Lunettes de soleil Istoner, 22,95€ 54


Aquatique homme barbecue

1. T-shirt Bershka, 14,99€ / 2. Jeans Jack & Jones, 99,95€ / 3. Pull H&M, 39,95€ / 4. Tong Istoner, 17,90€ / 5. Lunettes de soleil Massimo Dutti, 69,95€ 55


Bronzer sans soleil Une jolie peau mate avant d’aller se faire dorer la pilule sur les plages, c’est possible ! Pour éviter l’effet cachet d’aspirine du début de l’été, voici quelques astuces pour bronzer sans soleil, sans danger, et sans se ruiner.

Avant tout… Préparez votre peau ! Avant toute application de produit bronzant, exfoliez les cellules mortes à l’aide d’un gant de crin ou d’un gommage maison à base de sel et d’huile d’olive. Insistez davantage au niveau des genoux, des coudes, et évitez par contre le contour des yeux. Après avoir pris une douche, hydratez votre peau à l’aide d’un lait ou d’une crème. Plus votre peau sera hydratée, et plus le hâle sera uniforme.

Pour un hâle éphémère Pour teinter la peau le temps d’une journée, utilisez le thé. Dans 25cl d’eau bouillante, versez deux cuillères à soupe de thé noir. Faites chauffer dix minutes, puis laisser refroidir. Vous pourrez appliquer cette préparation à l’aide d’un coton. L’avantage du thé : il permet une coloration plutôt brune et non orangée de la peau. Le hâle déposé sur votre peau partira à l’eau.

56


Astuces Pour un hâle bonne mine Cette préparation maison vous permettra d’obtenir un bronzage « bonne mine » naturel, en utilisant principalement des ingrédients que vous trouverez dans votre cuisine. Dans un bol, mélangez un jaune d’œuf, une cuillère à soupe de yaourt nature, une cuillère à soupe d’huile végétale, et cinq gouttes d’huile essentielle de carotte. Vous en trouverez en magasin bio ou en parapharmacie. Une fois votre mélange bien homogène, appliquez sur le corps et le visage et laisser poser vingt minutes avant de rincer. Avec cette méthode, vous obtiendrez un effet bonne mine léger. Vous pouvez donc renouveler l’application tous les deux ou trois jours.

Pour un hâle plus prononcé Si vous souhaitez obtenir un bronzage plus marqué, vous pouvez utiliser la recette suivante.

Ingrédients 10 cl d’huile d’olive 20g de cire d’abeille (en pharmacie) 5 gouttes d’huile essentielle de carotte 2g de teinture de Benjoin (en pharmacie) Il suffit de mélanger tous les ingrédients et de les faire chauffer dans une casserole. Dès que la préparation est assez liquide, il faut la transvaser dans un récipient et la laisser refroidir environ une heure. Le mélange va durcir et prendre une texture crémeuse, vous pouvez alors l’appliquer sur la peau. Pour un effet durable, renouvelez l’application tous les deux ou trois jours. Vous pouvez également utiliser cette astuce à la fin de l’été, pour prolonger votre bronzage. Enfin, n’oubliez pas que les autobronzants ne protègent pas des effets nocifs du soleil, il faut donc impérativement protéger sa peau lors des expositions. Pensez à bien hydrater votre peau après le soleil et continuer les gommages pour un bronzage uniforme.

57

par Aurélie Parcero


Cuisine Blanc de poulet cherche bain de soleil

ou poulet mariné au citron, curry et ananas Ingrédients pour 4 personnes Un blanc de poulet fermier* par personne Une boîte d’ananas en tranches Un citron entier bio, un oignon, une gousse d’ail Curry : 2 cuillères à soupe minimum, 1 cuillère à café de Colombo et gingembre, sel Huile d’olive, 1 pot de crème de soja

Couper les blancs de poulet en gros dés dans un récipient Les arroser du jus de citron, d’huile d’olive (jusqu’à quasiment les recouvrir) Ajouter l’ail et l’oignon en fines lamelles, saler Laisser mariner toute la nuit si possible, ou 4heures minimum Dans une poêle à bords hauts, faire dorer les blancs de poulet sur feu vif Ajouter ensuite un peu de jus dans lequel ils ont mariné, et la crème de soja Assaisonner à votre convenance avec le sel, le curry, le colombo et le gingembre À feu doux, laisser mijoter en mélangeant parfois à la cuillère en bois Surveiller environ 10minutes : quand la sauce commence à prendre, ajouter les tranches d’ananas coupées en dés au préalable, ainsi que leur jus Couvrir et laisser mijoter encore une vingtaine de minute Servir avec une céréale: riz, quinoa, petite épautre, boulghour, semoule…

*Gente gallinacée qui a vécu épanouie (très important pour notre santé ensuite) : a gambadé en basse-cour, a gouté l’herbe tendre et a respiré l’air pur. N’a jamais ingurgité de farine animale ni de médicaments (très important pour notre santé ensuite).

58


Adresses : AndrĂŠ : www.andre.fr Bershka : www.bershka.com Celio : www.celio.com Chipie : www.chipie.fr Coclico : www.coclico.com Etam : www.etam.com H&M : www.hm.com Istoner : www.istoner.fr Jack&Jones : www.jackjones.com Massimo Dutti : www.massimodutti.com MEXX : www.mexx.fr One Step : www.onestep.fr Only : www.only.com Pieces : www.pieces.com Selected : www.selected.com Spartoo : www.spartoo.com Zara : www.zara.com

59


magazine

60


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.