S U B S T R A T A LUGDUNUM , RÉVÈLE TOI !
Isabelle Gourlat / Estelle Martin-Lyet / Ugo Nataloni
PFE 2013-2014 ENSA LYON // Domaine d’étude de master : AFT Architecture, formes et transformations
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Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon
Architectures, Formes et Transformations
PROJET DE FIN D’ÉTUDES - JUIN 2014 SUBSTRATA LUGDUNUM, RÉVÈLE TOI ! Isabelle GOURLAT, Estelle MARTIN-LYET, Ugo NATALONI
Membres du Jury :
Directeurs d’études : Christian Marcot, Özlem Lamontre-Berk, Brigitte sagnier Enseignants de la thématique de Master : François Tran, Vincent Veschambre Enseignants d’une autre thématique de Master ENSA Lyon : Vincent Veschambre, Rémy Mouterde, Benjamin Chavardes Enseignant extérieur à l’école : Daniel Trieber Personnalités extérieures à l’école : Hugues Savay-Guerraz, Bernard Duprat
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ÉQUIPE PÉDAGOGIQUE ENSA LYON Enseignants porteurs du DEM Architecture, Formes et Transformations:
François Tran (MA Théories et pratiques de la conception architecturale et urbaine - TPCAU)
Vincent Veschambre (Prof. Sciences humaines et sociales - SHS)
Christian Marcot (Théories et pratiques de la conception architecturale et urbaine -TPCAU)
Özlem Lamontre-Berk (MAA Théories et pratiques de la conception architecturale et urbaine - TPCAU)
Brigitte Sagnier (MAA Théories et pratiques de la conception architecturale et urbaine - TPCAU)
Pascal Rouaud (Architecte des Bâtiments de France - ABF)
Suzanne Monnot (MA Sciences et techniques pour l’architecture - STA)
Phillippe Duffieux (Histoire et cultures architecturales - HCA)
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REMERCIEMENTS Il nous semble important d’avoir quelques mots pour les différentes personnes rencontrées pendant l’année et qui ont contribuées, à leur manière, à enrichir notre réflexion et à faire avancer notre projet. Merci à l’équipe du musée Gallo-Romain et aux employés, particulièrement à Hugues Savay-Guerraz conservateur du musée, Catherine Nguyen chargée de collection et Julien Taddeucci bibliothécaire, nous ayant accueillis à maintes reprises et ayant répondu avec entraint et interêt à nos questions. Merci à l’ensemble de l’équipe enseignante du DEM Architectures Formes et Transformations qui nous a toujours accompagné avec un oeil bienveillant au cours de cette année de Master et qui a su nous guider dans ce projet. Merci également aux intervenants extérieurs qui par leurs connaissances et expériences variées ont pu compléter notre formation. Enfin, merci à tous ceux qui ont pu nous apporter leur aide, avis et conseils au sein du DEM AFT.
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SOMMAIRE
00 AVANT PROPOS 10 01. SITUATION INITIALE 14
1.01. LOCALISATION ET HISTOIRE DE LYON 16 La ville de Lyon 16 La colline de Fourvière 19 L’antiquaille 20 Réseau viaire et bâti 22 Présentation du site 23 Les enjeux 24 1.02. FONCTIONS ET USAGES 26 1.03. LE MUSÉE AUJOURD’HUI 30 Contexte 30 L’architecte 30 Le projet 31 Le musée Gallo-Romain 32 Architecture et structure 33
02. CONSTAT ET PREMIÈRES ÉTUDES
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2.01. RÉFLEXIONS PRÉALABLES 36 Visibilité 36 Le site 38 Parcours 40 Le musée 42 Muséographie 44
2.02. LA VISIBILITÉ DU PATRIMOINE ANTIQUE
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03. CONCEPT 48
3.01. LA MÉTONYMIE 50 3.02. COMMUNICATION ET RESPECT À 4 ÉCHELLES 52 Principe clef 1 : La communication 52 Principe clef 2 : Le eespect 54 L’échelle internationale 56 L’échelle urbaine 57 L’échelle du site 58 L’échelle du musée 59 3.03. INTENTIONS 60 3.04. RÉFÉRENCES : LA FAILLE ET L’ENFOUISSEMENT 62
04. PROGRAMME 64
4.01. LES ORIENTATIONS 67 4.02. ANALYSES ET CHIFFRES 69 4.03. LES ÉLÉMENTS DU PROGRAMME 72 4.04. UN SITE CONTRAINT : 2 ENTITÉS DISTINCTES 76
05. L’INTERVENTION URBAINE 78 5.01. PARCOURS URBAIN 80 Le parcours et la signalétique au sol 80 Les parcours 82 Les bornes 84 L’application mobile 86
06. LE PROJET PAYSAGER SUR LE SITE
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6.01. LES ÉLÉMENTS CONSERVÉS 90 6.02. LA VISIBILITÉ ET L’ENFOUISSEMENT 94 6.03. MATÉRIALITÉ 98 Le béton brut 98 Le béton vert 98 Le verre 100 Le verre collé 100 6.04. LES LIMITES DU SITE 102 6.05. LE JARDIN ARCHÉOLOGIQUE 104 6.06. LA PRAIRIE ET L’AIRE ARCHÉOLOGIQUE 112 6.07. LES CHEMIN FORESTIER 116 6.08. LES NOUVELLES TERRASSES DE LYON 118 6.09. MISE EN LUMIÈRE DES VESTIGES 120
07. LE MUSÉE GALLO-ROMAIN 7.01. LES ORIENTATIONS La rampe : le fil rouge Les espaces d’exposition 7.02. RESTRUCTURATION DES ESPACES ET DES COLLECTIONS Zones et espaces du musée 7.03. NOUVELLE MUSÉOGRAPHIE Réorganisation des thèmes et parties Principes de scénographie et installations Plans des étages Espaces numériques 7.04. SYSTÈMES D’ÉCLAIRAGE L’éclairage d’ambiance L’éclairage ponctuel
122 122 126 128 130 130 132 132 134 138 154 160 160 161
08. LE CENTRE DE RECHERCHES
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8.01. LOCALISATION 164 8.02. PROGRAMME 168 8.03. FONCTIONNEMENT 174 8.04. ARCHITECTURE ET STRUCTURE 176 8.05. MATÉRIALITÉ ET AMBIANCES 183 Le béton et le béton vert 188 Le verre 190 Le verre collé 191 8.06. SYSTÈMES D’ÉCLAIRAGE 192 L’éclairage d’ambiance 192 L’éclairage ponctuel 193
09. FAISABILITÉ
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9.01. FAISABILITÉ DES TRAVAUX 196 9.02. PROCÉDURES DE L’ARCHÉOLOGIE PRÉVENTIVE 198 9.03. PHASAGE DU PROJET 200
10. COMMUNICATION ET CITY MARKETTING
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10.01. L’ÉVÉNEMENTIEL SUR LE SITE 204 10.02. CONCOURS LYON BELVÉDÈRE 206 10.03. PARTENARIATS ET ÉVÉNEMENTIELS DU MUSÉE 210 10.04. ÉCHANGE ENTRE MUSÉES 212
À RETENIR
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SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES
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INTRODUCTION Situé au coeur de la ville de Lyon, le projet “Lugdunum révèle toi” concilie la vision d’un musée actuel avec une forte stratégie de communication tout en respectant ce site historique d’exception des théâtres antiques de Fourvière. La métropole Lyonnaise détient un relief façonné par un fleuve et une rivière, respectivement le Rhône et la Saône. Le site surplombant la ville, est situé sur la colline de Fourvière, colline historique où les premiers habitants; Gaulois et Romains s’étaient installés. C’est donc le berçeau de la ville. Lugdunum, ville fondée par Lucius Plancus en -43 av JC a été amenée à se développer jusqu’à devenir la seconde ville la plus importante de l’Empire après Rome. La ville se trouvait à la croisée de toutes les principales voies romaines mais également à la confluence des grandes provinces; la Celtique, la Narbonnaise et l’Aquitaine. Ce carrefour commercial d’importance fit de Lugdunum une ville prospère. C’est dans ce contexte particulièrement favorable que s’est construit le théâtre romain en -15 av JC et adjacent à ce dernier l’Odéon construit plus tardivement au IIème siècle après JC. C’est presque deux millénaires plus tard, dans les années 30, que les Lyonnais redécouvrirons et restaureront leur patrimoine. Enfin, le site change encore d’aspect avec un projet de musée confié à notre confrère Bernard Zehrfuss.
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Ce dernier créa un musée sur la civilisation Gallo-romaine qui fût inauguré en 1975 et qui vient se positionner en marge du site à l’extrémité nord, dans une problématique de respect des théâtres romains. Le choix d’enfouissement émane de la même volonté de respect du patrimoine antique. En effet, la partie du musée qui abrite les surfaces d’exposition est enterrée, reprenant la forme initiale de la colline. Le musée est célébré par un bâtiment qui vient couronner cette colline et présenter une façade sur la rue. Bernard Zehrfuss a su ainsi mettre à profit le caractère d’exception du site et sa position privilégiée sur la colline de Fourvière offrant ainsi un magnifique panorama dominant toute la plaine de Lyon et des Alpes. Cependant, ce musée n’a pas évolué depuis lors. En 40 ans il est resté inchangé alors que le monde des musées, et la vision du public sur ces derniers sont en constante évolution. Manque d’espace pour les réserves, absence d’exposition temporaire, public restreint dû à la collection considérée comme ellistite et principalement composée d’épigraphie en Latin, manque de confort de travail du personnel...autant de problèmes qui restreignent le bon fonctionnement du musée. C’est donc dans une volonté d’évolution que le conservateur du musée Gallo-Romain a fait appel au Domaine d’études de Master AFT de l’ENSAL afin d’examiner les possibilités d’extension du musée.
Notre projet repose avant tout sur deux concepts forts : la communication et le respect. Le projet prend en compte quatre échelles majeures qui sont celles de l’internationale, de l’urbain, du site et du musée intégrant ainsi une dimension plus globale. Le musée et le site des théâtres se doivent alors de rayonner à l’internationnal pour attirer plus de touristes et conforter Lyon dans sa position privilégiée de métropole attractive. Le travail sur l’urbain quant à lui met en rapport la ville et le quartier avec ce site historique majeur. Des parcours spécifiques autour de la civilisation Gallo-Romaine de Lyon sont établis ainsi que des événements et activités sur le site. Dans la continuité de la volonté première de Zehrfuss, notre intention était de respecter le site et ses ruines, préservant son caractère paisible. Pour cela nous ne voulions pas d’un édifice émergeant du sol. Le traitement de l’ensemble du site - et plus particulièrement de l’extension - est donc le moins intrusif possible, afin de conserver cette poétique de la ruine. Le nouveau centre de recherches en archéologie, vient donc s’enfouir sous le jardin Maniévale et sous le musée existant auquel il est connecté en ne laissant que deux façades apparentes donnant sur l’entrée principale en bas du site. Seule une faille, parrallèle au théâtre, vient affleurer le sol. Par cette nouvelle entrée monumentale mais cachée, les visiteurs peuvent
désormais accéder au musée en s’enfouissant, eux aussi, dans les profondeurs de la colline, et profiter d’une ascension au sein d’un musée rénové et actualisé, avant de ressortir par la terrasse aménagée pour profiter pleinement de la vue sur la ville et sur les Alpes. Ce mémoire retrace un travail complet, depuis l’échelle urbaine jusqu’à l’échelle architecturale, muséographique et humaine. La protection et la mise en valeur du patrimoine constituant le fil rouge de cette réflexion.
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1.01 LOCALISATION ET HISTOIRE DE LYON La ville de Lyon Nous savons aujourd’hui, que les premières traces d’habitation datant de 43 avant JC ont été découvertes dans la plaine de Vaise, non loin du cœur de la ville actuelle. Cependant, Lyon est officiellement née lorsque Lucius Plancus fonde la colonie de Lugdunum en 27 avant JC. La ville d’abord située sur la colline de Fourvière n’aura de cesse de se développer. En effet, les quartiers de Canabae et Condate (respectivement la Presqu’île et la Croix Rousse) étaient des hauts lieux du commerce et de la vie de la cité. La ville à l’image de l’empire Romain atteindra son apogée au II ème siècle après JC. Cependant, au III ème et IV ème siècle, devant faire face aux invasions barbares, le peuple descend sur les bords de Saône. Ils deviendront le nouveau territoire de la ville, d’où l’émergence du quartier du Vieux Lyon, qui sera amené à se développer avec l’essor du christianisme et la Renaissance. Après la période du Quattrocento, la ville a continué à se développer sur l’actuelle Presqu’île, qui a été remblayée et donc agrandie au fil des siècles. C’est sur cette dernière que sont localisés le 1er et 2ème arrondissement. Enfin, au XIXème, c’est le Rhône que l’on a réussi à dompter et à maîtriser créant ainsi l’actuel arrondissement du 6ème et du 3ème. Les derniers arrondissements comme le 7ème, le 8ème et le 9ème ont émergé plus tardivement. Carte de la ville Romaine
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Perspective de Lugdunum, JC Govin
Notre site de projet est situé sur les hauteurs du 5ème arrondissement, un quartier atypique, avec son âme propre. Ce dernier comprenant le quartier du Vieux Lyon fût classé en tant que secteur sauvegardé en 1964 puis inscrit à la liste du patrimoine mondiale de l’UNESCO en 1998. Ce qui en fait le 1er secteur sauvegardé en France. 872 - Site historique de Lyon : délimitation du bien et de sa zone tampon lors de son ins enjeux patrimoniaux font donc partie intégrante du projet. surLes la Liste en 1998 ATLAS DES BIENS FRANCAIS INSCRITS SUR LA LISTE DU PATRIMOINE MONDIAL, EN APPLICATION DE LA CONVENTION ADOPTEE PAR L'UNESCO EN 1972
± 6 521 000
Ó
Ó
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6 520 000
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6 519 000
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6 518 000
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Ó
Ó 0
Emplacements des vestiges Gallo-Romain
500
Carte de la zone inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, 1998 58
1 000
mètres
[34] Lyon Unesco World Heritage Site Map, 1998 840 000
841 000
842 000
843 000
844 000
Ministère de la culture et de la communication
Ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement durable, des transports et du logement
Direction générale des patrimoines
Direction générale de l'aménagement, du logement et de la nature
Carte réalisée dans le cadre de la mise à jour de l'atlas des biens français inscrits sur la Liste du patrimoine mond Conception et réalisation : Nelly Martin - Institut Ausonius - CNRS / Université de Bordeaux 3 - mars 2011 Sources : proposition d'inscription de 1998 (archives Centre du Patrimoine Mondial / ICOMOS) / rapport périodiqu Contributions : SDAP 69 2005-2011 Fonds cartographiques : BdParcellaire® ©IGN 2008 / GéoFLA® ©IGN 2010
Arche de la Défense - paroi Sud 92055 La Défense cedex http://www.developpement-durable.gouv.fr
Coordonnées planimétriques exprimées en mètres - projection cartographique française : Lambert 93
182 rue Saint-Honoré 75033 Paris cedex 01 http://www.culture.gouv.fr
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La colline de Fourvière La colline de Fourvière désignée par les Lyonnais comme “la colline qui prie”, a longtemps appartenu à différents clos religieux. Encore actuellement nous pouvons venir nous recueillir dans les nombreuses, églises, chapelles des propriétés du diocèse. Mais l’édifice majeur est en fait la basilique de Fourvière qui veille sur la ville depuis deux cents ans. Aujourd’hui, élément incontournable de la skyline Lyonnaise, de nombreux pèlerins, visiteurs et habitants viennent visiter la basilique, drainant une population importante sur les hauteurs de Fourvière. La colline est très arborée, dû à la présence de propriétés foncières restées aux mains des religieux qui jouissent de très grands terrains. La présence végétale accuse également un relief très escarpé qui ne permet pas la construction aisée de bâtiment. N’oublions pas les risques de catastrophes naturelles qui peuvent se produire à cause de l’affaissement de la colline.
Localisation du 5ème arrondissement
Photos d’archive de l’affaissement de la colline de Fourvière
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L’antiquaille Après le site de la basilique de Fourvière, la deuxième zone d’influence en devenir est l’Antiquaille. L’Antiquaille est un site en reconversion depuis 2003, le but de cette opération était de créer un nouveau morceau de ville avec une grande mixité de fonctions (logements étudiants, des bureaux, l’hôtellerie). L’équipe lauréate du concours a été l’Atelier Didier-Noël Petit associé et Ilex Paysagiste. “Qualifié souvent de « nid d’aigle sur la colline », le site de l’Antiquaille était un espace clos au travers duquel on ne pouvait passer. Pourtant, c’est un territoire situé dans un espace de connexion entre les communautés religieuses et civiles. Le projet propose d’en faire un lien urbain et paysager notamment en le connectant au Parc des Hauteurs et aux Balmes existantes avec les promenades (Jardin du Rosaire). De plus, il s’agit d’exploiter le potentiel touristique du site qui participera au développement du rayonnement de Lyon. “ Imprégné d’une forte identité religieuse avec le caveau de St Pothin, ce lieu de culte draine de nombreux pèlerins (3000 personnes s’y rendent chaque année). L’identité historique est aussi remarquable avec la maison de Pierre Sala et les fouilles archéologiques romaines.
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Vue sur l’Antiquaille
C’est ainsi que la commission de reconversion du 10 juillet 2000 a retenue la vocation due au « tourisme lié aux activités culturelles qui témoigne du site à son environnement immédiat et se veut cohérent avec le label : « Lyon, patrimoine de l’humanité » » Cette reconversion a pour but de créer un morceau de ville reliant Fourvière au Vieux Lyon afin d’ouvrir le site sur la ville . Enjeux: Cette impulsion urbaine peut être profitable au musée Gallo-Romain qui en a lui même conscience puisqu’il a fait parti de la commission de reconversion du site de l’Antiquaille. Nous l’avons compris l’Antiquaille et la basilique de Fourvière sont deux lieux qui drainent de nombreux visiteurs. Le musée peut se servir du dynamisme de ces lieux afin d’attirer les visiteurs sur le site étant en plus un passage avantageux pour relier les deux. Le projet peut doit donc prendre en compte cette dynamique de site. De plus, n’oublions pas que cette zone est à très fort potentiel puisqu’étant au cœur de la zone de développement touristique de Lyon.
Plan et Coupe Ouest-Est du projet de reconversion
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Réseau viaire et bâti Le réseau viaire se caractérise par trois grandes voies; le chemins de Choulans (1), la montée St Barthélémy (2) et la montée du chemin neuf (3) permettent de gravir la colline depuis les bords de Saône. Le bâti s’est concentré autour de ses voies mais également sur le plateau au sommet de la colline (Antiquaille, Fourvière, résidence Sara...)
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La colline de Fourvière jouit d’une très forte visibilité depuis la ville. En effet de partout nous pouvons apercevoir ce relief escarpé culminant à 318 mètres. La basilique de Fourvière est ainsi le symbole représentatif de la ville. Le site gallo-romain ne bénéficie malheureusement pas de la même visibilité urbaine et se voit caché dans les méandres de la colline et de son épais manteaux de végétation.
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Localisation du site et des principales voies d’accès
Présentation du site A cette végétation débordante, s’ajoute les différentes ruines des édifices millénaires. Ainsi, le supposé temple de Cybèle est situé sur les hauteurs à l’ouest du site, l’odéon au sud et le théâtre plus au nord.
Enfin, le musée de Zehrfuss, tel un vaisseau, domine le site, cramponné à sa colline. De sa position privilégiée il vient fermé la partie nord du site et créé une façade urbaine sur la rue Cléberg.
Largement arboré, il présente une végétation plus ou moins maîtrisée ou du moins laissée à un état presque sauvage qui vaut à ce site la dénomination de “pittoresque”.
Un curieux mélange de styles se dévoile à nous lorsque nous pénétrons dans le jardin Maniévale. Ancien jardin d’une villa disparue, dont le tracé à la française nous évoque le goût classique de ses commanditaires. Seuls deux escaliers renaissances sont les témoins de cette ancienne propriété. Ils jonchent le sol de manière malheureuse et désordonnée qui ne permet à personne d’en admirer la beauté.
Le site laisse une grande part au vide, mais pas n’importe quel vide, un vide urbain. Il s’agit d’un vide traité, aménagé, un vide paysager. Finalement, nous pouvons considérer que le seul espace bâti est celui du musée avec sa partie émergente. La partie enfouie n’est pas ressentie comme tel puisqu’elle est recouverte d’une épaisse nappe végétale. Le site peut donc être considéré comme un parc.
Le jardin Maniévale
Un des deux escaliers Renaissance
Le théâtre et le musée Gallo-Romain
Le site de projet avec son dénivelé de 24m, est situé au cœur du flanc Sud-Est de la colline de Fourvière, à proximité du parc des hauteurs, de la basilique de Fourvière surplombant le quartier du Vieux Lyon. Il est également proche de l’Antiquaille, un quartier en reconversion bientôt achevé.
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Les enjeux Ce site à haute valeur patrimoniale est le théâtre de nombreux enjeux. Il faut tout d’abord prendre en compte les deux périodes de l’histoire inscrites sur le site. La période romaine et la période moderne représentées respectivement par deux emblèmes majeures de l’architecture; deux théâtres et un musée. Ces deux périodes via les monuments qui les portent représentent des enjeux patrimoniaux. De plus, le site accueille de nombreux visiteurs qu’il faut pouvoir accueillir correctement dans le respect du site archéologique. Quelle posture prendre pour en optimiser la conservation ? Comment préserver l’un sans nuire à l’autre ? Comment répondre aux problématiques actuelles du musée sans nuire à la sauvegarde des œuvres et du site ? De plus, nous savons que le musée n’a pas changé depuis sa construction et sa désuétude n’est que grandissante. Comment donc l’affirmer dans notre société actuelle ?
Vue 24 prise de l’Odéon
Vue prise des ruines de Cybèle 25
1.02 FONCTIONS ET USAGES L’étude des usages est pertinent pour connaître les différents type d’appropriation du lieu. De plus, grâce à la fonction que détient l’espace nous pouvons comprendre les frontières qui se dessinent, les identités plus ou moins apparentes du site et enfin les lieux fréquentés ou délaissés. La colline de Fourvière draine de nombreux flux, majoritairement des touristes religieux. La Basilique de Fourvière est en effet le monument le plus visité de la Région. Malheureusement, le musée et son site ne sont pas inscrit dans la dynamique de la colline. Ainsi le musée Gallo-Romain ne bénéficie pas de la même aura, avec 76 190 visiteurs en 2012. En comparaison le musée de St Romain en Gal avait reçu 79 990 visiteurs. Force est de constater que la différence peu significative entre les deux données est alarmante puisque les deux villes ne bénéficie pas des mêmes flux touristiques.
LYON BELVÉDÈRE terrasse / bar / restaurant
THÉÂTRE SUPPOSÉ TEMPLE DE CYBÈLE
AIRE ODÉON ARCHÉOLOGIQUE
De plus, les musées archéologiques sont les grands délaissés des établissements culturels. En 2011 par exemple, le nombre de visiteurs sur l’ensemble des musées et sites archéologiques était de 210 000 contre 1 600 000 pour les musées thématiques. ( source: Observatoire départementale de tourisme de Rhône-Alpes) Zones et usages sur le site
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JARDIN PITTORESQUE D’EXPOSITION
Parcours Touristes
Parcours Scolaires
Parcours Lyonnais
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Qui ?
Pourquoi ?
Où ?
Les deux entités que sont le musée et le parc et qui composent ce site sont interdépendantes. Le musée présentant des collections en lien avec la civilisation Gallo-Romaine et les vestiges retrouvés lors des fouilles; et le parc accessible à tous composé des ruines à ciel ouvert. Il y a donc une forte atractivité culturelle, drainant de nombreux touristes sur les lieux. Cependant, le site attire aussi certains visiteurs qui ne sont pas là pour l’aménité culturelle du lieu, mais préfèrent tout simplement se prélasser des atouts intrinsèques au site, à savoir sa verdure, son espace généreux et ses points du vue sur la ville et son dénivelé pour les plus sportifs. De plus, le site constitue un passage privilégié pour relier différents lieux de la colline. L’Antiquaille, la basilique, le couvent de la visitation, les fresques de Sala, le parc des hauteurs sont autant de lieux fédérateurs qui peuvent être rejoint en passant par le site des théâtres Gallo-Romains.
Tous les visiteurs n’occupent pas l’espace de la même manière. En effet, les personnes qui viennent se prélasser utiliseront majoritairement le théâtre et la prairie devant l’Odéon. Certains préféreront les espaces plus dissimulés derrière l’Odéon et sur ses gradins, on reconnait d’ailleurs ces habitués du site car ils connaissent les emplacements les plus calmes, les plus isolés, loin de la fréquentation des touristes. Ces derniers quant à eux ne connaissant pas le site et iront majoritairement sur les gradins du théâtre en empruntant la voie romaines. Malgré leur diversité les visiteurs entrent majoritairement dans le site par l’entrée basse. Ce qui parait logique étant donné que la station de funiculaire prénommée “Theâtres Gallo-Romain” se situe rue de l’Antiquaille, en bas du site. Nous noterons que des zones sont en déshérence, à savoir le jardin Maniéval, les limites sud et est de la prairie devant l’Odéon et enfin l’arrière de l’Odéon. Ces lieux ne sont donc que très peu investis, peu exploités ce qui laisse un potentiel en suspens.
Plusieurs types d’usagers parcourent le site :
Nous avons en premier lieu les touristes, tous étrangers à la ville de Lyon, en visite occasionnelle, fortement influencés par les directives de l’office de tourisme. Ils viennent pour la grande majorité visiter le musée Gallo-Romain ainsi que la basilique de Fourvière située non loin. Grâce aux chiffres de fréquentation du musée, nous savons également qu’une grande partie de son public est constituée de scolaires. En effet 31 % des visiteurs sont des scolaires, 20% des touristes, et 50% autres. De plus, malgré le fait que des statistiques n’aient pas été réalisées à ce sujet, nous savons qu’une importante part du public est constituée par des personnes âgés. Et enfin les Lyonnais, habitants du Grand Lyon, de la conurbation; usagers lointains ou proches du site. Familles, sportifs, habitants de la ville, lycéens ou collégiens des environs.
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Quand ?
Evénement
Il est important de noter que le flux de visiteur n’est pas constant toute la journée mais au contraire, fluctue en fonction des heures. Ainsi, le matin des gens empruntent le site pour se rendre sur leur lieu de travail plus facilement en “coupant “par les théâtres. C’est ensuite les premiers groupes scolaires ou les plus matinaux qui se rendent sur le site afin de visiter le musée. Les lycéens du Lycée St Just peuvent également s’y rendre lors de pauses ou d’inter-cours.
L’usage du site étant voué à une dimension culturelle se diversifie une fois par an avec l’évènement des Nuits de Fourvière pour sortir de son carcan muséal. Les nuits de Fourvière sont un festival de musique avec une programmation estivale. Cette opération a contribué à la naissance d’une image contemporaine et actuelle du site qui est vue d’un très bon œil par l’équipe muséale. De plus, ce festival draine de nouveaux visiteurs et participe ainsi à la visibilité du site dans une dimension qui s’ouvre à l’international. Il est agréable de noter que la fonction première de ces théâtres, soit le divertissement et le spectacle, soit toujours présente 2 000 ans plus tard.
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1.03 LE MUSÉE AUJOURD’HUI Contexte En 1966, la municipalité de Lyon veut rassembler l’ensemble des vestiges de Lugdunum à Fourvière. Le site des théâtres romains apparaît alors comme le lieu privilégié et le plus à même de représenter la période antique de Lyon. La construction d’un musée rassemblant les antiquités de Lugdunum doit se faire à condition de respecter le site classé.
L ’architecte Bernard Zerhfuss (1911-1996) premier grand prix de Rome en 1939 est désigné comme architecte de la future opération. Issu du Modernisme et porté par le mouvement Brutaliste (1950-1975) Zerhfuss est un précurseur et connaisseur du béton qu’il va largement utiliser dans ses œuvres architecturales. Parmi ses réalisations les plus importantes nous reconnaitrons l’Usine Renault à Flins en collaboration avec Jean Prouvé en 1951, le Palais du CNIT à la défense de 1953 à 1958 et l’UNESCO à Paris de 1952 à 1980 en collaboration avec Marcel Breuer et Pier Luigi Nervi. Le musée de la civilisation Gallo-Romaine est la dernière œuvre conséquente de Zerhfuss qui y dévoilera tout son art. En 1971, les premières études commencent pour se parachever par l’inauguration en 1975.
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Bernard Zehrfuss
CNIT à la Défense, Paris (en haut) Siège de l’UNESCO, Paris (en bas)
D’UN CONCEPT À LA RÉALISATION
EVOLUTION DU PROJET ET CRÉATION DE LA GALERIE TECHNIQUE
Le projet Le respect du site et de la vue sur les théâtres étant les deux conditions phares du projet, Zerhfuss décide de se tenir à l’écart de ces derniers par déférence. De plus, l’architecte fût contraint par la topographie du site présentant un relief très escarpé sur une petite parcelle. De la même manière, la façade ne doit pas s’imposer aux théâtres antiques, il décide donc d’enterrer son bâtiment. L’architecture n’étant pas visible à l’extérieur, Zerhfuss se consacre à l’architecture intérieure du bâtiment. A l’image des grandes cathédrâles gothiques il magnifira la structure pour la rendre éclatante. C’est une sorte de poésie du béton, ce dernier tout d’abord structurel devient ensuite geste architectural. Tout repose donc sur cette structure et cette idée de grotte. Zerhfuss a pour volonté de libérer le musée des archétypes, la salle fermée avec les pièces en enfilade est donc complètement exclue. Ce musée enterré ne présente que très peu d’ouvertures vers l’extérieur, cependant deux canons à lumière font exception. Ces éléments sont remarquables dans le concept du musée et ont un véritable rôle à jouer. En effet, ces deux percées intègrent les théâtres dans le bâtiment. C’est une vitrine qui présente des témoins encore debout de l’Antiquité.
CONCEPT DE BASE : ADOSSER LE MUSÉE À LA COLLINE
EQUILIBRE DES FORCES ENTRE LA COLLINE ET LE MUSÉE
Croquis de l’idée de «Grotte»
> Façade nord indépendante de la paroi moulée pour
Photos du chantier
> Façade Sud décalée par rapport aux
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Le musée gallo-romain Le musée est composé de deux parties bien distinctes; - le bâtiment principal enterré: le musée - le bâtiment supérieur qui émerge comprenant les habitations, les services, les bureaux, bibliothèque, accueil et auditorium. Le parcours bien qu’ayant été pensé comme ascendant au départ puis dans les deux sens est finalement, pour des raisons techniques plus qu’architecturales, descendant. L’exposition permanente se fait sur trois étages inclinés où seul le niveau inférieur est plan. Le but de ce dispositif que nous pouvons qualifier de “rampe” est de permettre des visions obliques, une rupture du plan, et un sentiment de liberté dans l’espace. L’éclairage naturel faiblement présent est relayé par un éclairage artificiel très conséquent. L’architecture est donc volontairement laissée dans l’ombre, ce qui vaudra au musée les qualifications de “Grotte d’Ali baba” par la presse de l’époque.
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Croquis de l’enfouissement et du parcours
Canons de lumière
Architecture et structure
Le principe de construction a été mûrement réfléchi. En effet, le bâtiment étant enterré il doit donc résister à la poussée de terre. Un mur de soutènement ainsi que des tirants de plusieurs dizaines de mètres, situés dans une galerie technique accessible, permettent de retenir la colline. C’est ensuite deux rangées de dix triples portiques qui assurent la structure du bâtiments. Ces éléments constructifs en béton brut magnifient la puissance de la structure. Ces portiques banchés in situ sont tous de dimensions variables devant s’adapter à l’inclinaison changeante ASE : ADOSSER LE MUSÉE À LA COLLINE de la colline, aux poussées latérales, aux charges verticales...
FORCES ENTRE LA COLLINE ET LE MUSÉE
Poussée des terres résultant à la création d’une galerie technique
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2.01. RÉFLEXIONS PRÉALABLES Notre étude du site nous a permis de remarquer des manques ou des défauts à différents degrés. Nous allons donc décortiquer notre analyse de site en partant de la plus grande échelle pour nous rapprocher des problèmes émanant davantage du détail. Une fois ces premiers constats listés, nous comprendrons pourquoi nous nous devons d’intervenir. Ce sera seulement dans un second temps que nous expliquerons notre démarche d’intervention.
Visibilité Lyon, grande métropole urbaine, deuxième ville de France et future première Métropole de l’hexagone s’affiche comme la nouvelle ville tendance et attractive. Lyon depuis une dizaine d’années s’est placée à l’image des villes antiques comme une véritable “cité-état”. Une ville qui tend à entrer en concurrence directe avec les autres agglomérations d’influence européenne tel que Munich, Francfort, Milan ou Barcelone. Elle se doit donc d’être attractive pour attirer biens, capitaux, investisseurs, habitants, travailleurs.
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Pour cela Lyon s’est lancée dans une grande politique urbaine de City Marketing. En effet, la ville a adopté la marque de ONLYLYON, qui la définit et s’exporte à l’étranger, un symbole fort; le lion, et une couleur prégnante; le rouge rappel du passé royaliste de la ville.
Mais le city marketing se caractérise également par des grands projets urbains comme Confluence, un des plus grands chantiers actuels d’Europe situé à l’extrémité sud de la presqu’île. Lyon veut également se réapproprier son territoire avec des projets moins ambitieux mais tout aussi réussi avec le redéveloppement du quartier de Vaise et de la Duchère au NordOuest de l’agglomération. C’est également la mise en place de projets qui visent à booster l’aménité de la cité comme l’aménagement des berges de Saône et du Rhône. Lyon a donc suivi le trait caractéristique du city marketing qui consiste à se pourvoir de monuments et d’espaces qui seront le porte étendard de la ville. Tous ces grands projets ont rendus Lyon indéniablement plus connue et en a changé sa perception
Part-Dieu / Garibaldi
Nous l’avons compris Lyon est de plus en plus attractive, le musée doit donc suivre cette dynamique. Aujourd’hui, il est reconnu que Lyon, l’ancienne Lugdunum était la seconde ville d’importance après Rome. Pourquoi ne pas le communiquer? Pourquoi ne pas utiliser cet argument dans la politique urbaine actuelle? Pour cela le musée s’affiche comme le pion à avancer dans ce grand damier qu’est la politique de la ville.
Confluence
Rives de Saone
La Duchère
Le Grand Hôtel Dieu
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Le Site Le site souffre aujourd’hui d’une très mauvaise visibilité par rapport à l’agglomération. En effet, il se cache dans le repli de la colline. Nous ne pouvons alors l’apercevoir que de très peu d’endroits. De plus, lorsque nous arpentons la colline de Fourvière nous découvrons le site par hasard, il apparaît au détour d’une rue, d’un mur. Le site, comme décrit précédemment présentent des ruines, malheureusement leur compréhension reste peu aisée. En effet, il est très difficile d’appréhender correctement les parties authentiques et les parties restaurés. La restauration ayant eu lieu dans les années 30, les archéologues et praticiens n’avaient pas les mêmes attentes et théories sur la restauration qu’aujourd’hui. Leurs interventions restent donc très contestées. Enfin, les visiteurs ont souvent une vision erronée de ce qu’étaient le théâtre et l’Odéon antiques puisque le mur de scène a disparu. Aujourd’hui, nous sommes face à la vue de Lyon qui soustrait la vision enclose des bâtiments.
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Vue du site des berges de Saone
Enfin, devant les deux théâtres se trouvent des terrains arborés. La première étendue de terre devant le théâtre est surélevée par rapport à la rue d’environ 6 mètres, il se trouve cependant au même niveau que la scène. Ce jardin au tracé classique n’a aucun rapport avec le site antique, et l’incompatibilité est forte.
Le deuxième terrain, en contrebas par rapport à la rue actuelle et à la voie romaine en face de l’Odéon, est une grande étendue de verdure qui ne semble pas avoir de fonction particulière à part de stocker de manière affligeante quelques stèles.
De plus, le terrain étant très arboré avec certaines espèces qui atteignent plus d’une dizaine de mètres, occultant la vue la plus intéressante sur Lyon depuis le théâtre. Schéma du dégagement de la vue sur Lyon
La vue sur Lyon du Théâtre, bloquée par la végétation du jardin Maniévale
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Parcours
LYON BELVÉDÈRE BAR / RESTAURANT
Une fois sur le site il est parfois difficile de savoir comment l’arpenter. Quelles entrées devons nous emprunter? Devons nous entrer par le haut ou par le bas du site? Devons nous passer par les édifices antiques où les contourner? Les accès au site sont divers et en l’état actuel difficilement compréhensibles pour un public non averti. En effet, pour comprendre les accès il faut tout d’abord analyser où les gens désirent se rendre. Les personnes désirant visiter le musée et les personnes souhaitant seulement pénétrer dans le parc auront des parcours différents. Pour comprendre les accès il faut aussi savoir quel moyen de transport les visiteurs ont emprunté.
ACCÈS POMPIERS
ENTRÉE CENTRE DE RECHERCHE ACCÈS PMR ENTRÉE DU SITE ET DU MUSÉE ACCÈS POMPIERS FUNICULAIRE THÉÂTRES GALLO-ROMAINS
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Quelle entrée choisir ?
Schéma des accès au site
Les entrées basses sont au nombre de trois. Deux entrées très proches nous mènent toutes deux au cœur du site, au pied des théâtres Gallo-romains. La première, plus au sud commence avec une volée d’escalier qui descend de quelques mètres par rapport au niveau de la rue actuelle pour aller rejoindre la voie romaine. Plus au nord, le passage est accessible aux véhicules et aux PMR. Il est également réservé en tant qu’accès pompier. Cette voie est particulièrement utilisée lors de l’évènement estival des nuits de Fourvière (festival de musique en plein air). Enfin, un second accès pompier à l’extrémité nord du site longe les limites de la parcelle au moyen d’une voie étroite et s’achève devant la sortie basse du musée.
Deux parkings au nord et sud du site peuvent accueillir un nombre très restreint d’automobile. En effet, ces parkings de stationnement ne sont pas optimisés. L’accès pour les autocars se trouvent en haut du site correspondant à l’entrée actuelle du musée. Les cyclistes bénéficient d’une station velov ‘ au sud. Quant aux piétons, ils peuvent décider de monter à pied pour les plus courageux ou en funiculaire. Force est de constater qu’il n’est pas si aisé de se repérer puisque l’arrêt “théâtres romains” déposent les visiteurs en bas du site alors que l’entrée du musée est en haut.
De plus, certaines zones du site restent complètement inexploitées car difficilement accessibles ou tout simplement cachées. Ainsi, la “forêt” à l’ouest, l’arrière et le bas de l’Odéon sont dissimulés.
La terrasse du musée accessible par la rue Cléberg
Photo de la «forêt» au dessus de l’Odéon
Le parcours reste également problématique lorsque nous décidons de passer par les théâtres. En effet, la plupart des gens montent sur la scène avant de se retrouver bloqué puisqu’aucun escaliers n’existe pour rejoindre la partie de l’orchestra.
L’entrée haute est définie par la volée d’escalier qui mène au modeste parvis du musée et aux différents parcours qui pénètrent dans le site. Enfin, un dernier accès plus méconnu s’introduit dans le site à l’ouest, il s’agit davantage d’un chemin en terre battue qu’une véritable voie d’accès. Le musée présente des terrasses sur son toit. Bien que semblant à première vue privées, elles sont accessibles au public qui est invité à venir se délecter du panorama grandiose sur Lyon.
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Le musée Le musée ne présente pas d’entrée invitant le visiteur, au contraire l’entrée haute est dans un décaissé avec une terrasse de quelques mètres carrés qui lui sert de parvis. Il est donc très difficile pour un groupe nombreux de se rassembler dans cet espace restreint. Les visiteurs sont donc obligés de se répartir sur les abords du site en s’éparpillant. L’entrée basse est aujourd’hui inexploitée hormis à l’occasion des nuits de Fourvière.
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De plus, le musée pâtît d’un manque de place. En effet, les bureaux et ateliers du personnel situés dans la partie supérieur du bâtiment n’ont pas été construits pour accueillir autant de personnes. Aujourd’hui, le personnel ne travaille pas dans de bonnes conditions, bien souvent contraints à partager un bureau avec d’autres, à devoir stocker des objets dans leur lieu de travail... De plus, de nombreux bureaux ne bénéficient pas de lumière naturelle. La situation est tellement critique que certains ont même leur poste de travail installé à la bibliothèque. Conscient de ce grave problème qui pénalise son personnel, le musée a déjà relocalisé une partie de ceux-ci dans des bâtiments de la rue Cléberg.
Entrée haute du musée
De plus, le manque de place ne s’applique pas seulement au personnel mais aussi aux œuvres. En effet, les réserves sont pleines et certaines œuvres sont même stockées à l’extérieur. Zerhfuss dans sa conception du musée avait alloué au stockage des œuvres l’étage inférieur du bâtiment. Cependant, face au besoin du musée de se pourvoir d’un espace dédié aux expositions temporaires, l’espace des réserves a été divisé par deux. De plus, la bibliothèque qui est accessible à tous les publics reste cachée dans les entrailles du bâtiment. Ainsi, elle n’est que très peu fréquentée, accueillant seulement un public spécialisé de 282 chercheurs par an. Enfin, le musée a du mal à se renouveler. Il n’attire plus et se contente de vivre sur ses acquis depuis 40 ans. En effet, il reste méconnu du grand public et subit un manque crucial de visibilité. Son entrée et sa position sont mal indiquées, il communique finalement très peu sur lui-même. Généralement, les gens viennent dans les musées parce qu’ils en ont entendu parler par bouche à oreille, par l’office du tourisme, par la promotion de l’exposition temporaire, par le site internet, et par la communication que fait le musée sur luimême. Entrée basse du musée avec des réserves stockée devant
Le musée Gallo-Romain ne sait pas jouer de ces instruments qui pourtant sont à sa disposition. Conscient de ses lacunes le conservateurs et le personnel du musée souhaitent renouveler le musée, le remettre au goût du jour. Des actions ont d’ailleurs déjà été mise en place avec l’accueil de muséomix (pour une intervention éphémère sur le musée) et le partenariat avec l’école d’architecture l’ENSAL lors du workshop de 2013 et le projet de fin d’étude de notre master en 2014. Cependant, le manque de fond reste un problème très critique puisque le musée étant sous la tutelle du département, il perçoit une somme très faible (le budget ayant été intégralement alloué à la construction du musée St Romain en Gal et du musée de Confluence).
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Muséographie La muséographie, désuète aujourd’hui, a été mise en place il y a quarante ans et n’a pas été changée depuis. Elle avait été pensée par Zehrfuss comme flexible mais force est de constater que cela est encore plus difficile lorsque les cimaises sont coulées en béton. Elle reste au service pure des œuvres et ne participe pas à la compréhension globale de l’espace. En effet, la muséographie devrait pouvoir marquer la transition entre les salles qui aujourd’hui reste très difficilement compréhensible. Une exposition est comme une scène de théâtre, il faut que les personnages puissent dialoguer ensemble. A travers la nouvelle muséographie à mettre en place il faut trouver un ordre, une cohérence, des raisons dramaturgiques. Le contenu de la collection n’est pas facile à expliciter.
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Les cimaises en béton
En effet elle est composée presque exclusivement de lapidaire avec presque 80% de stèles pourvu d’inscriptions. Les pierres ne parlent pas d’elles même. De plus, elles sont parfois utilisées de manière illustrative d’où une grande difficulté de compréhension. Ainsi, une pierre tombale pourra illustrer le thème de l’armée car elle commémore un légionnaire lorsque parfois une stèle similaire présentera le culte des morts. De plus, à l’époque de la construction du musée, on croyait encore au mythe de la révélation, c’est à dire au déclic qui se fait devant l’œuvre en présence, ainsi on pensait qu’en emmenant les enfants au musée ils seraient conquis. Or aujourd’hui il nous faut réfléchir aux moyens pédagogiques ou aux formes de médiations concrètes entre œuvres et public. De plus, les œuvres manquent de description, il faut donc donner aux différents visiteurs les codes de lecture des objets.
Pluralité des directions : difficulté de lecture de l’espace
Aujourd’hui, nous remarquons que les modestes explications conduisent le visiteur à construire son savoir personnel lui même, il est très peu guidé voir laissé à l’abandon. Nous devons résoudre la question de la démocratisation culturelle, là où le musée reste très élitiste. Le besoin de nombreuses explications peut également être retranscrit à travers la lecture symbolique de l’œuvre. C’est à dire que l’on peut induire l’environnement de l’œuvre mais aussi présenter l’objet proche de sa fonction d’origine.
Cependant, nous pouvons constater que peu de musée bénéficie d’une véritable politique d’accueil et d’initiation, mais le musée Gallo Romain peut se vanter du contraire. En effet, avec une programmation riche, il propose de nombreux ateliers pour les enfants selon les différentes tranches d’âge, des visites en dehors du musée, des reconstitutions, des conférences...
De plus, la muséographie paraît en désaccord complète avec l’architecture. Zehrfuss en voulant laisser les œuvres sur un fond complètement neutre n’a pas forcément traité la muséographie et l’architecture intérieure du musée comme un tout. Il n’y a donc pas de corrélation entre objet et espace. Dans notre pensée de la muséographie il faut prendre en compte la différence des publics, enfant, scolaire, adulte, personnes du troisième âge. Il s’agit d’abolir la distance entre le public et le contenu du musée, d’où une réflexion spécifique pour chaque type de visiteur.
Différent type de public
Aide à la compréhension
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2.02. LA VISIBILITÉ DU PATRIMOINE ANTIQUE Un autre de nos constats était le manque de visibilité du patrimoine antique de Lyon. La ville, très touristique, arrive très bien à faire parler d’elle à l’étranger. Or en décortiquant des articles du dossier de presse annuel de la ville, nous nous sommes rendu compte que la présence des théâtres Gallo-Romain ou même du musée était complétement ignorée. THE TELEGRAPH 07 Mars 2013 Grande-Bretagne 60 millions d’exemplaires par mois Dans cet article du Telegraph, la ville de Lyon et les activités dont elle regorge sont largement mises en avant. Le journaliste mène le lecteur au travers une visite de la ville qui n’est pourtant pas exhaustive. Il parle bien en effet de la basillique de Fourvière, du quartier médiéval du Vieux-Lyon, des majestueux quartiers renaissances de la presqu’île, sans oublier les traboules, la CroixRousse, Part-Dieu, et les halles de Lyon; Or les grands oubliés de de cette énumération restent les théâtres Gallo-Romain pourtant au centre de la génèse de la cité. L’histoire de Lugdunum capitale des Gaules reste inconnue du grand public.
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LE PARISIEN 10 Juin 2013 France Dans cet article du Parisien, c’est la stratégie de communication du grand Lyon qui est applaudie. C’est dans cette même démarche de marketting urbain et de communication que nous voulons inscrire le musée Gallo-Romain. Cette avancée médiatique lui permettrait d’acquérir une reconnaissance du grand public, à la fois sur la scène locale et à l’échelle internationale. Le but est de faire rayonner l’histoire du Lyon Romain grâce à la refonte du site, du programme mais aussi du musée avec une meilleure communication, des partenariats, de l’événementiel et de nouveaux usages.
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3.01. LE CONCEPT : LA MÉTONYMIE Nous avons structuré le projet d’après un concept fort, le concept de la Métonymie. Mais qu’est ce que la métonymie? C’est une figure de style qui prend la partie pour le tout ou le tout pour la partie. Plus simplement, il s’agit de désigner un fragment d’un ensemble pour qualifier l’ensemble. Ainsi un trois mâts est un voilier, les mâts étant la voilier soit la partie du tout. La métonymie va donc s’appliquer au projet et plus précisément à toutes ses échelles. Ces échelles sont l’échelle internationale, urbaine, du site, et du musée, elles impactent toutes plus ou moins directement sur le musée et le site Gallo-Romain. Elles sont de la plus haute importance puisque nous verrons qu’elles ont chacune un rôle à jouer sur le devant de la scène muséale. Nous allons donc utiliser la métonymie comme fil conducteur du projet.
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Un trois mâts = un voilier
Une plume = un auteur
Ainsi, pour communiquer un élément nous allons en montrer “une partie” en donnant un indice, un fragment, un signe. Ces traces vont permettre d’aiguiser la curiosité du visiteur pour qu’il s’intéresse à l’élément que nous allons lui faire découvrir, pour qu’il ne soit pas passif devant la situation mais bien acteur de sa visite. Ainsi l’appel d’un mur pourra lui signifier une entrée, une borne dans la ville pourra désigner un réseau d’information, une couleur ou un symbôle au sol lui signaler le musée, une ruine antique lui évoquer le site des théâtres gallo-romains...
Schéma des indices de la métonymie
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3.02. COMMUNICATION ET RESPECT À 4 ÉCHELLES Principe clef 1 : Communication En plus, du concept qui va guider le projet, deux principes clés seront employés: la communication et le respect. Pour la mise en œuvre du principe clé de la communication, nous allons tout d’abord élaborer un plan de visibilité. Ce dernier va nous permettre de répondre aux différents enjeux qui impactent sur la réputation du musée, son objectif de positionnement en tant que musée clé de la région Lyonnaise, et sur la direction commerciale en tant qu’entité semiindépendante face au département.
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Création d’une image de marque
De plus, la communication va nous permettre de définir la personnalité du musée, son image et sa réputation. Seulement esquissée, l’identité du musée est à créer afin de promouvoir sa notoriété. De plus, il s’agit également d’écrire, d’expliquer pour mieux communiquer. En effet, le manque criant d’explications et de renseignements rend la compréhension du site, du musée et des œuvres assez sèche et stérile. Nous communiquons donc car nous voulons informer les gens sur l’héritage que nous ont légué les Romains.
Informer
La stratégie de communication vise également à convaincre et persuader sur la qualité du musée, ce sans quoi le public ne peut être attiré. Notre action de communication a donc trois buts qui sont créer une image, délivrer des informations et attirer le public.
Attirer le public
Mais justement de quel public parlons nous ? Quel public est ciblé? Notre objectif est d’attirer un nombre encore plus important de scolaires issus de la région. Nous devons également cibler les Lyonnais. En effet, il s’avère qu’un grand nombre n’ait jamais pénétré dans le musée. Il faut donc les attirer pour qu’ils s’y rendent une première fois, puis qu’ils reviennent à maintes reprises. Il s’agit là de fidélisation du visiteur. En effet, on dit dans le secteur de l’économie qu’un business fonctionne pas seulement lorsque le client achète une fois mais lorsque qu’il vient acheter une deuxième fois.
De plus, si nous regardons de plus près notre stratégie de communication, nous portons notre action sur des objectifs tactiques et stratégiques. Tactiques tout d’abord car il s’agit de communiquer sur le cours terme pour révéler les expositions temporaires, les nouveaux aménagements, l’arrivée de nouvelle collection, un nouveau partenariat... Cette dernière sera portée par des campagnes éphémères mais fortes. Stratégique ensuite, car il faut établir une communication constante sur l’institution du musée, cette campagne quant à elle sera intemporelle.
Pour la mise en place de ces campagnes, nous n’utilisons pas de techniques publicitaires conventionnelles mais au contraire très spécifiques et élaborées par rapport au musée dans la dynamique de la politique urbaine de Lyon. Le message que nous voulons faire passer à travers notre stratégie de communication est un message commercial, identitaire, et légitime. De plus, il s’appuie sur les ressources mises à disposition du musée, qu’ils s’agissent de fonds, de flux de personnes que lui offre implicitement la ville de Lyon.
En plus des habitants, le musée se doit de capter le flux touristique de Lyon. L’enjeu de la communication du musée et son champ d’intervention réside donc dans la canalisation des flux de visiteurs mis à sa disposition.
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Principe clef 2 : Respect Le premier de nos principes directeurs est le principe de communication lorsque notre second est le respect. Bien qu’en apparence paradoxaux, ces principes n’entrent pas en contradiction. Lorsque nous parlons de respect, nous entendons respect des valeurs patrimoniales et de l’identité du site mais aussi des volontés de Zehrfuss. Les valeurs patrimoniales comme évoquées précédemment sont portées par les ruines antiques, la beauté naturelle du site, le musée de Zehrfuss, le secteur sauvegardé du Vieux Lyon et enfin la basilique de Fourvière. Nous tenons également à respecter les idées de Zehrfuss, car il a été le premier a réfléchir aux enjeux patrimoniaux du site et encore aujourd’hui nous pouvons dire qu’il les a traité avec une grande estime. Sa pensée a donc intelligemment répondu à la présence des théâtres antiques par la mise à distance du musée, et par son ensevelissement, gage d’humilité. Le premier concept de Zehrfuss que nous avons suivi et renforcé est l’enfouissement. En effet, par piété face à la grandeur des deux théâtres et des ruines antiques, l’enfouissement est le moyen le plus humble et discret de venir modifier le site afin d’y intégrer notre extension. Cette extension du musée, comportant le centre de recherche se trouve à l’emplacement du jardin Maniévale et de l’esplanade sur la rue de l’Antiquaille. Reprenant le volume initial de l’esplanade, il conserve la mémoire du paysage urbain.
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Toujours dans la continuité de la pensée de Zehrfuss nous créons une faille parrallèle aux théâtres afin de donner une nouvelle entrée au musée Gallo-Romain. Mais pourquoi une faille? La faille reprend l’idée maître de Zerhfuss qui guide tout son bâtiment: la rampe. Loin de vouloir en faire une réplique, nous nous sommes attachés à la réinterpréter. De plus, la rampe de Zerhfuss a une fin avec l’escalier hélicoïdal qui marque clairement la séparation entre la partie enfouie et la partie émergente du musée, mais n’a finalement pas de commencement. Nous voulions donc, grâce à la faille, lui donner une attache, un début. Cette dernière ne part pas du musée mais du site lui même permettant ainsi de les relier physiquement et intellectuellement.
La faille nous permet donc de pénétrer dans le terrain, en créant une incision presque chirurgicale entre le jardin Maniévale et la scène du théâtre. Cette faille vient ponctuellement déformer le site pour s’enfoncer en son sein et pénétrer la colline. D’abord très large, la faille happe les visiteurs puis les circonscrit dans un espace de plus en plus réduit jusqu’à les guider à l’entrée du musée. Cette faille permet donc de faire comprendre au visiteur qu’il s’enfonce dans la colline et ainsi que le musée se trouve en son sein. Cette dernière devient le seuil d’entrée du musée. Elle longe le mur romain de l’ancien portique et permet au visiteur d’apprécier son appareillage vieux de 2000 ans.
Positionnement de la faille, nouvelle entrée du musée
Comprendre que l’on pénètre dans la colline
De plus, cette faille revêt une symbolique très forte puisque sa pente douce nous permet de passer du niveau supérieur au niveau inférieur, du sol actuel au niveau ancien, des terrains superficiels à la terre fouillée. Le visiteur est donc mis en contact direct avec l’environnement des œuvres, avec la terre dans laquelle elles ont été trouvées. Ainsi la faille permet aux visiteurs d’expérimenter un retour en arrière jusqu’au Lugdunum antique. Plus qu’un simple passage, elle nous offre un voyage à travers le temps.
Inversion du sens de la visite. Nous voulons l’inverser dans le sens de l’ascension
La descente par la faille avec la vue sur les réserves comme métaphore de «fouiller» le passé
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1 L’échelle internationale Nos concepts influent en premier à l’échelle internationale avec la notion de city marketing, qui émane de la politique urbaine de Lyon qui permet de “vendre” la ville à l’international. C’est à dire que la ville se place dans le contexte de cité-état des villes européennes qui cherchent à attirer des capitaux, investisseurs, travailleurs et touristes. Lyon a donc créé une marque, ONLYLYON qui s’exporte et qui fait rayonner la ville à l’étranger, ainsi que des bâtiments phares symboles de sa politique actuelle. Lyon désire donc s’affirmer comme une métropole d’influence.
A travers notre projet, nous voulons nous inscrire dans la même dynamique en proposant à la ville un argument renforçant leur discours, légitimant le city marketing de la ville. En effet, le musée Gallo-Romain, porteur de la culture romaine de la ville pourrait venir confirmer la légitimité de Lyon en tant que ville forte dans la politique européenne, de par son importance ancienne. En effet, Lyon était la ville la plus puissante après Rome dans le monde romain. Deuxième ville de l’empire hors Italie, Lugdunum était la capitale des Trois Gaules loin devant Lutèce.
1 ROMA 2 LYON Logo, branding
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Rappeller l’importance de Lugdunum dans l’empire
Rayonnement de Lyon
2 L’échelle urbaine Les principes clés vont aussi directement impacter l’échelle urbaine. Nous allons mettre en place un parcours sur la colline de Fourvière qui arpente tous les sites antiques et les points de vue sur la ville. Nous expliciterons plus tard le développement du parcours lui-même. Ce parcours sera couplé par le positionnement de bornes explicatives qui permettront d’informer le plus grand nombre de personnes et potentiels visiteurs du musée. Ce parcours couplé aux bornes aura pour but de révéler le Lyon antique aujourd’hui complètement déconsidéré. Ainsi, fort de la connaissance des vestiges, le sites des théâtres aura une véritable légitimité à exister et une plus grande visibilité dans la ville. De plus, pour accroître encore une fois la visibilité du musée dans la ville, notre stratégie de communication passe par l’élaboration d’un logo, d’une charte graphique, d’un système de repérage dans la ville pour indiquer sa localisation.
Créer une image de marque et la diffuser
Points de vue
Vestiges antiques
Logo phare
Macaron incrusté au sol dans la ville
Parcours Vestiges antiques
Thermomètre de proximité Jauges - Bornes
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3 L’échelle du site A l’échelle du site, nous nous concentrons sur la préservation des théâtres. Notre bâtiment à l’image de celui de Zehrfuss n’entrera pas en concurrence avec les ruines antiques mais au contraire par l’absence apparente de bâtiment ne fera que les souligner. Il n’y a pas de rivalité mais une continuité entre l’extension et le musée de Zehrfuss. Nous respectons les idées de Zehrfuss qui sont celles de l’enfouissement, et de la rampe, ainsi nous hiérarchisons les idées les plus importantes de l’architecte afin de les mettre à leur juste valeur.
Reprise des volontés de Zehrfuss
De plus, nous inversons le parcours descendant pour revenir à la première idée qu’avait soumis Zehrfuss. Le visiteur entre donc par le bas du site, il découvre ainsi le site avec les théâtres, puis il s’enfonce dans la colline (comprend ainsi l’idée d’enfouissement) Cela ramène le visiteur à l’origine même du site, c’est comme si on voulait le faire descendre pour revenir au niveau du sol antique, puis après avoir découvert le musée il ressort fort de la connaissance qu’il a acquis, il émerge de la partie haute du site et embrasse une vision globale de la ville et du site.
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Reprise de l’idée d’enfouissement et de la rampe
4 L’échelle du musée Enfin, à l’échelle du musée et de l’extension nous allons accroître la visibilité des œuvres qui vont s’inviter à l’extérieur. Ces dernières seront donc vues sous un jour nouveau et la muséographie bénéficiera également d’une plus grande flexibilité. Il y aura donc une continuité entre la muséographie intérieure et extérieure. Nous nous positionnons également contre le stockage des œuvres à l’abri des regards, là où elles ne sont jamais contemplées. Nous voulons donc exposer le stockage pour maximiser l’impact de la collection. De plus, quant à la perception du musée lui même nous allons faire un travail formel sur la partie émergente. Ainsi la terrasse se accessible au public mais pourtant méconnue, sera réaménagée et dévoilera une vue globale sur le site. La terrasse prendra le nom de LYON BELVEDERE.
Stocker
Les oeuvres s’invitent sur le site
Exposer
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3.03. INTENTIONS
1 Montrer Guider le visiteur sur le site Intentions formelles : Murets + faille Compréhension qu’on entre dans la colline lorsque l’on descend via la rampe
2 Comprendre Démultiplication des explications (panneaux, cartels...) Reconstitution des éléments antiques et mise en lumière des vestiges (reconstruction filaire de fragment de monuments, odéon, pseudo sanctuaire de Cybèle, souligner les gradins la nuit...) Parcours à travers les vestiges pour comprendre l’importance de Lugdunum
3 Animer Lyon Belvedère: terrasse hypes de lyon qui changent chaque année. Bar amovible, café, restaurant aussi accessibles aux Lyonnais : nouvel usage du site Jardin archéologique: mise en place des murets, installation d’oeuvres à l’extérieur, sublimation de la vue Activités sur le site
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Parcours antique: alternance entre vestiges et points de vue
Evolution de la perception du site
DÉCOUVERTE première approche du site
SEUIL mise en condition
ASCENSION accès à la culture
VUE GLOBALE esprit critique, synthèse, érudition
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3.04. RÉFÉRENCES LA FAILLE / SEUIL
Al Ain Stadium, MZ Architects
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Al Ain Stadium, MZ Architects
Université cachée de Séoul
L’ENFOUISSEMENT
Aloni House, DECA Architecture
Aloni House, DECA Architecture
Cliff of Moher, Visitors Center
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4.01. LES ORIENTATIONS Le musée Gallo-Romain se place dans la problématique actuelle des musées. En effet, en France la quasi-totalité des musées n’émanent pas de fonds privés et sont donc dépendants des différentes instances de l’Etat. Le budget qui leur est alloué dépend donc de la renommée mais aussi du positionnement stratégique des institutions par rapport à la politique de la ville. Le musée est donc un outil de la politique en place, il se doit d’exister sur la scène publique. Ainsi, certains musées bénéficient d’une somme bien plus importante que d’autres qui sont laissés pour compte. Le musée Gallo-Romain de Lyon appartient au département du Rhône qui gère également le musée de St Romain en Gal et de Confluence. Malheureusement, le budget des dernières années a été complètement alloué aux deux derniers pour leurs constructions respectives. Le musée Gallo-Romain est conscient qu’il ne peut et ne pourra pas bénéficier d’aides dans les prochaines décennies dû aux très fortes sommes d’argent engagées. Il doit donc songer à anticiper, se prémunir de l’avenir et trouver le moyen qui lui permettra de survivre étant donné la conjoncture actuelle.
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Schéma des musées sous tutelle du département du Rhône
Musée Gallo-Romain de Saint Romain en Gal
Musée des Confluences
Musée Gallo-Romain de Lyon
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Le musée qui ne peut donc pas compter sur une aide financière de l’Etat suffisamment conséquente pour le faire sortir de son carcan désuet se doit de devenir une entité plus autonome. Pour cela nous lui proposons de se rapprocher du modèle nord américain, avec l’appel à des fonds privés et la mise en place d’une vocation commerciale. Grâce à la stratégie de communication que nous comptons mettre en place, le musée bénéficiera d’une forte médiatisation qui lui permettra de se placer au devant de la scène. Cette “vocation commerciale” passera par l’ouverture d’une boutique (plus grande et plus attractive que la préexistante), d’un espace de café et de restauration (absent aujourd’hui), d’un bar branché, entité indépendante du musée (absent de la colline de Fourvière), et par la mise en place d’évènements plus récurrents sur le site. Grâce à ces différents moyens le musée pourra bénéficier d’un fond financier supplémentaire mais accroitra aussi sa popularité et sa notoriété. En effet, le musée et son site sortiront de l’ombre pour être connus par un plus vaste public qui n’est pas forcément dans son cœur de cible. Ainsi, à l’image du référencement internet, plus le nombre de liens faisant référence à un site web est important, plus le site est bien classé et donc plus il est connu. Cela permettra donc d’augmenter son positionnement par rapport aux autres musées et institutions de Lyon.
Notre stratégie, en plus d’avoir des aménités pécuniaires particulièrement intéressantes permettra au musée de bénéficier d’une meilleurs notoriété par la mise en place de nouvelles solutions et activités. Enfin, la construction d’un très large centre de recherche permet d’attirer une communauté de chercheur, mais également des nouvelles œuvres qui ne pouvaient être traitées par le musée auparavant dû au manque de moyens. La construction de cette nouvelle entité liée au musée aura également des retombées médiatiques sur le musée GalloRomain qui devra jouer de cette ferveur pour se placer au devant de la scène.
Apports et conséquences des nouvelles activités sur le site
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4.02. ANALYSES ET CHIFFRES Aujourd’hui, l’analyse de la fréquentation du musée paraît primordiale. Tout d’abord, commençons à replacer le musée dans son contexte français. La France offre un panel très large de musées qui génère un total de plus de 68 millions de visiteurs. De plus, il faut savoir que le secteur culturel est concentré sur Paris et les Hauts de Seine avec la présence de 86% des grands établissements culturels français. La région Rhône-Alpes se place néanmoins dans le peloton de tête des régions principales en nombre de musées. En effet, avec 106 musées, elle génère un total de 2,3 millions d’entrées, elle arrive en 3ème position après l’île de France et la région PACA.
De plus, parmi les musées Lyonnais, seul un, le musée des Beaux art arrive à se distinguer et se place dans la liste des trente musées les plus visités de France avec 294 000 entrées en 2009. Parmi les musées les plus connus de Lyon se trouve par ordre d’importance; le musée des beaux arts (294 000 entrées), le musée historique des tissus et des arts décoratifs (131 000 entrées), le musée d’art contemporain (114 000 entrées), le musée de la civilisation gallo-romaine (77 000 entrées), le musée Gadagne, le centre d’histoire de la résistance et de la déportation, le musée de l’imprimerie, le musées des hospices civils de Lyon, et le musée d’histoire naturelle (bientôt en réouverture).
Classement du nombre de musées par région
Classement des musées Lyonnais les plus fréquentés
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Cependant, il est bon de se représenter le musée Gallo-Romain de Fourvière dans son contexte. En effet, ce dernier se place en étroite collaboration avec le musée de St Romain en Gal près de Vienne qui présente des objets archéologiques similaires. Il est étonnant de constater qu’en 2012 les deux musées présentent un nombre de visiteurs semblables voir plus élevé pour St Romain en Gal avec 79 900 visiteurs en 2012. Ceci est particulièrement surprenant sachant que la ville de Lyon draine un nombre bien plus important de visiteurs de par le nombre de sa population et par le flux de touristes. L’analyse de ces chiffres met en exergue le fait que le musée Gallo-Romain de Lyon souffre d’une fréquentation trop faible par rapport à son positionnement géographique stratégique dont il devrait user davantage. De plus, il est intéressant de disséquer la fréquentation du musée par l’analyse du type de visiteur. En effet, le musée de Lyon accueille une très large part de scolaires représentant plus de 30% de sa fréquentation. Ces derniers sont donc absolument à prendre en compte. De plus, le musée suit complètement la tendance nationale, avec une exposition temporaire qui booste très fortement la fréquentation du musée, représentant ainsi 50% des visiteurs. Force est de constater qu’un véritable espace d’exposition temporaire n’avait pas été dessiné par Zehrfuss. Le musée a donc dû sacrifier ses réserves afin d’exploiter un espace significatif.
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Les trois enjeux clés sont donc la faible fréquentation du musée proportionnellement au nombre de visiteurs potentiels, l’importance des scolaires, et l’importance de l’exposition temporaire. Enfin, il est bon de ramener ces chiffres à la part du budget alloué à la culture dans les ménages français. En effet, seul 10% des dépenses sont dirigés vers les “services culturels” incluant ainsi le cinéma, la redevance à la télévision dans la même section que le musée.
156 180 VISITEURS EN 2012 EN TOUT DANS LES 2 MUSÉES
79 990 À ST ROMAIN EN GAL
76 190 À LYON
CHIFFRES CLÉS 171 agents 34 salariés en contrats aidés Budget : 3 460 953 € Oeuvres prêtées : 69 dont 12 à l’étranger Fréquentation Nuit des musées : 1 738 visiteurs Journées européennes du patrimoine : 4 981 Journées de l’archéologie : 618 Fête de la science : 879
Seulement St Romain en Gal Journées gallo-romaines : 3 700 visiteurs Vinalia : 1 090 visiteurs Seulement Lyon Fourvière 238 chercheurs ayant bénéficié de la bibliothèque Audio guides : 16 000 utilisateurs (21%) Boutique : 3 768
FRÉQUENTATION À LYON
ENJEUX
FRÉQUENTATION ET VISIBILITÉ DU MUSÉE DE LYON
20% TOURISTES
31% SCOLAIRES
50% AUTRE PUBLIC
48,5% 37 000 EXPO TEMPORAIRE
51,5% 39 190 EXPO PERMANENTE
IMPORTANCE DE L’EXPOSITION TEMPORAIRE IMPORTANCE DU PÔLE DE RECHERCHE AVEC LA BIBLIOTHÈQUE ACCESSIBLE AUX CHERCHEURS ET LES ATELIERS DÉDIÉS AUX ACTIVITÉS DES SCOLAIRES
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4.03. LES ÉLÉMENTS DU PROGRAMME Toutes les analyses effectuées, (du lieu, des enjeux du site, de la patrimonialité) ainsi que les demandes de la maitrise d’ouvrage nous ont conduit à établir un programme d’extension d’un centre de recherches en archéologie. Une des premières nécessités était d’apporter une surface plus conséquente pour les réserves, et pour le personnel du musée en manque cruel d’espace. Il fallait également intégrer un espace dédié spécialement à l’exposition temporaire, un espace de café-restauration, et enfin un lieu de traitement des œuvres et de recherche. Nous avons donc séparé ces différentes entités en trois départements: un pôle d’exposition, un pôle de recherche réservé à toute la logistique, l’administration et la recherche et un troisième pôle d’animation pour accueillir les scolaires. Le premier pôle se trouve dans le musée actuel, soit le bâtiment de Zehrfuss. Les deux autres pôles se trouvent quant à eux dans le centre de recherche, venant se placer en marge du musée à l’emplacement du jardin Maniévale. Les deux entités sont alors reliées par les réserves mais également par la faille qui vient offrir une nouvelle entrée dans le musée.
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Localisation des deux entités : le musée et le centre de recherches
Il est important de préciser que l’élaboration d’un programme précis répondant au besoin de chacun s’est fait après l’écoute du personnel et notamment grâce à Mme Nguyen qui a su nous aiguiller sur la liste effective du personnel et leurs attentes.
Liste du personnel actuel
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Le programme élaboré reflète donc les exigences du musée mais également ses aspirations à mieux “se vendre” liée à sa stratégie de communication. Ainsi, nous avons donné un espace plus ample à la bibliothèque qui aujourd’hui accueille une communauté de chercheurs en nombre insuffisant par rapport au potentiel latent. Cela est dû à l’enclavement de la bibliothèque dans les profondeurs du musée et à son manque de visibilité. La bibliothèque de demain sera donc beaucoup plus spacieuse, facilement accessible et beaucoup moins sélective. Elle accueillera un plus vaste public composé d’étudiants, de chercheurs, et d’amateurs. Sa spécialisation du monde romain et Gallo-romain lui permettra d’atteindre une visée régionale. Cette ambition, se retrouvera également dans les laboratoires et services de conservation avec une importance métrique supérieure à celle de St Romain en Gal. Les deux laboratoires ne se feront cependant pas concurrence puisque le Musée de St romain en Gal est spécialisé dans les mosaïques alors que celui de Lyon le sera dans le lapidaire. Ainsi, nous pouvons imaginer l’envoi d’œuvres appartenant aux autres institutions muséales françaises au musée Gallo-Romain de Fourvière qui aura une qualité de conservation et de restauration des œuvres lapidaires unique en France.
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Les ateliers du centre seront une nouvelle entité à part entière dédiée spécialement à l’accueil du jeune public. En effet, aujourd’hui le musée conscient de sa popularité auprès des scolaires l’a conduit à développer un programme conséquent d’accueil et d’activités. Nous voulons donc créer un espace à même d’héberger cette fonction.
Le musée quant à lui, garde son espace d’exposition permanente inchangé, cependant le visiteur est invité à y pénétrer un étage plus bas.
Les nouveaux bureaux, quant à eux permettront de regrouper au sein d’un même bâtiment l’ensemble de l’administration qui n’auront pas à s’éparpiller au sein de la rue Cléberg. De plus, ces nouveaux bureaux offriront une meilleure qualité de travail puisqu’ils seront tous spacieux et inondés de lumière naturelle.
La boutique sera modernisée et occupera un plus vaste espace.
Enfin, les réserves sont l’entité qui sert à lier le musée au centre de recherche. En effet, les œuvres devant d’abord être analyser, laver, restaurer, transitent par le laboratoire avant d’être stockées ou directement exposées. Les réserves sont donc nécessaires aux deux entités de l’institution et forment l’espace intermédiaire entre les deux.
L’exposition temporaire sera quant à elle positionnée à la place des bureaux actuelles. L’espace sera complètement remodelé, les cloisons abattus, les paliers réarrangés.
Enfin, les deux terrasses supérieures se verront aménager pour le café-restaurant ainsi que le bar. Le bâtiment supérieur qui accueille aujourd’hui la salle de détente pour le personnel ainsi que des bureaux sera transformé en salle de restauration et cuisine pour le restaurant du musée.
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4.04. UN SITE CONTRAINT : 2 ENTITÉS DISTINCTES Nous avons identifié quatre contraintes majeures à prendre en compte dans ce projet. Nous devons en effet faire face à des contraintes réglementaires, géotechniques, archéologiques et patrimoniales. Tout d’abord commençons à décrire plus précisément les contraintes réglementaires. Le site a été classé en zone de protection URP pa au POS de 1994, puis reconduit au PLU de 2005. Le site et ses alentours étant classés en URP, ils ne peuvent être densifiés. En effet, dans le cas d’un projet de construction, les nouveaux bâtiments doivent épouser la même implantation au sol que ceux qui préexistaient. Dans le cas d’une destruction, il est possible de détruire les bâtiments sans intérêt architectural. Le bâtiment d’accueil entre les deux portails à l’est du site pourra donc être détruit. Cependant, la zone de protection URP pa à été délimitée spécialement pour le parc archéologique et ses extensions, le règlement s’assouplie alors pour laisser une marge de manœuvre plus souple pour la conservation dynamique du site.
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Plan Local d’Urbanisme
Ainsi, la construction est autorisée si elle est liées à la mise en valeur du parc: “les constructions destinées à l’accueil du public (lieux de détente, restauration) et à la promotion culturelle et touristique du site “. Ces différentes servitudes et la pluralité du site entrainera un jeu d’acteur complexe qu’il faudra absolument prendre en compte en amont du projet. En effet, il faudra consulter différents intervenants; la Ville de Lyon, le Grand Lyon, les services déconcentrés de l’Etat, la DRAC, un Architecte des bâtiments de France (ABF)
La deuxième contrainte à anticiper est la contrainte géotechnique. Nous sommes sur la partie haute des Balmes, sur un terrain très pentu. La colline de Fourvière entraîne une poussée des terres non négligeable sur le site. De plus, les terrains superficiels qui recouvrent la colline sont fait de molasse, soit un conglomérat de roches sédimentaires. Friable, tendre et malléable ce n’est pas le meilleur terrain d’accroche pour une zone en pente. Il va donc falloir bien veiller au maintien de la colline sans la fragiliser lors des travaux.
Zones de protection autour du site
La troisième contrainte est une contrainte archéologique. En effet, le site n’a pas été entièrement fouillé, nous pouvons conjecturer une valeur archéologique latente. Nous sommes donc ici face à deux choix: fouiller plus tard ou fouiller maintenant. Le premier choix implique de laisser ce chantier aux générations futures mais cela nous contraint à ne pas creuser à plus de 30cm de profondeur et à ne pas planter d’arbre. La deuxième solution qui est la seule viable dans notre cas puisque l’intégralité de notre bâtiment est enterré, implique la fouille totale de l’ancien jardin Maniévale. Il incombe alors à la DRAC de débloquer un budget pour les fouilles. De plus, il faut prendre en compte la durée rallongée du chantier, ainsi que l’aspect disgracieux et bruyant du site. Cependant, la présence du musée à proximité des fouilles peut permettre de transformer cet inconvénient en avantage. En effet, quoi de mieux que l’exposition de fouille archéologique vivante sur le site. Tout un nouveau programme culturel devra donc être mis en place pendant la durée des fouilles afin de l’exposer à un large public. A travers cette exposition de fouille, nous pourrons également retrouver la mémoire de l’atelier de fouille créé en 1935 à l’occasion de la découverte des théâtres, il était alors le premier service archéologique de collectivité territoriale en France.
Enfin, la quatrième contrainte est la contrainte patrimoniale. En effet le site se trouve au dessus du secteur sauvegardé du Vieux Lyon (Patrimoine mondial de l’UNESCO), le musée est classé patrimoine du XXème depuis 2004, les théâtres ont été classés en 1905 et leurs abords en 1931 et 1935 et nous sommes également dans la zone de servitude d’utilité publique (périmètre de 500m) due à la présence de la basilique de Fourvière. Il nous incombe donc de préserver au mieux le site tout en respectant ses multiples contraintes. De plus, nous savons que notre intervention est une intervention contemporaine dans un site au passé historique riche et protégé. Nous nous devons donc d’agir avec une grande dextérité pour ne pas nuire à la conservation du site. Cependant, nous ne voulons pas non plus aboutir à un site au contenu fossilisé, ni à un musée qui soit le mausolée de Zehrfuss. Pour cela la maîtrise d’œuvre et d’ouvrage devra travailler en étroite collaboration avec la DRAC et les ABF. Il faudra alors anticiper un temps plus conséquent qui sera alloué au processus de décision dû à la pluralité des acteurs engagés et à la complexité du site.
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05 79
5.01. PARCOURS URBAIN La dimension urbaine est un point essentiel car elle est un des vecteurs principaux du projet. En effet, comme dit précédemment nous avons pris en compte quatre échelles de projet qui sont l’échelle internationale, urbaine, du site et enfin celle du musée. L’échelle internationale est liée à notre politique de communication, l’échelle du site à celle de conservation et de construction du centre, l’échelle du musée réfère à la refonte de la muséographie; quant à l’échelle urbaine nous allons l’expliciter maintenant. Pourquoi donc intervenir à une telle échelle lorsque le projet se concentre sur le site des théâtres et la refonte de son musée? Tout d’abord il faut savoir que la colline de Fourvière est souvent délaissée par les visiteurs à l’exception de la basilique qui attire tous les flux. En effet, l’office du tourisme ne propose pas d’activité ou de parcours particulier sur la colline (sauf la basilique). De plus, les tours opérateurs comme le “City tour” évitent le site Gallo Romain, enfin il est difficilement accessible à pied ou en vélo en raison de la forte déclivité. Seul le parc des hauteurs propose un parcours sur la colline mais il relie uniquement la basilique de Fourvière au quartier de St jean.
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Le parcours et la signalétique au sol Ainsi, la colline est négligée au profit de toutes les autres activités touristiques de Lyon, et la basilique de Fourvière éclipse complètement le site des théâtres. Comment donc attirer de nouveaux visiteurs? Comment faire parler du site en dehors de son enceinte? Nous avons donc développé une stratégie urbaine qui vise à communiquer le site dans la ville de Lyon. Pour cela nous avons mis en place un parcours sur la colline, et un système de bornes qui s’exporte au delà de la Saône dans toute la ville de Lyon pour prodiguer une meilleure visibilité du site. Le musée Gallo-Romain et son site sont donc l’épicentre d’un système dont le but est d’inscrire le musée dans une dynamique touristique et de renseigner les passants sur le passé de Lyon.
Le nouveau parcours sur la colline de Fourvière, nommé “Retraçons l’antiquité” permet de donné une identité à Lugdunum auquel on a souvent reproché d’être “sans visage”. Ce parcours a pour but d’offrir un itinéraire délectable entre les ruines antiques, les lieux d’importance dans l’antiquité ainsi que les vues surplombants Lyon. Ainsi, il permet aux personnes de mieux comprendre le passé de la ville et son importance. Il met en lien l’antiquité romaine et notre présent. Les vestiges antiques si souvent négligés sont ainsi mis à l’honneur et exposés, cela permet de leur redonner de l’importance. Il faudra donc mettre en place une politique de restauration et de préservation des vestiges afin qu’ils ne soient pas endommagés par le flux croissant de touristes venus pour les admirer. Pour se repérer le parcours sera matérialisé par une série de “macarons” qui viendra signaler le parcours. Ces macarons portants le logo du site des théatres romains seront incrustés au sol. Ainsi celui qui les cherche les trouve rapidement, en revanche ils ne viennent pas polluer la vision du passant. Ce procédé a d’ailleurs déjà été mis en place par la ville de Lyon. Ainsi nous utilisons le même vocabulaire urbain. De plus chaque lieux importants dans l’Antiquité romaine ou vestiges antiques sera signalé par une borne explicative sur lequel nous reviendrons plus tard.
Fourvière éclipsant le site du musée
Ce parcours que nous avons créé passe par huit vestiges antiques, six lieux importants de l’antiquité et quatre points de vue majeurs de la ville de Lyon. Plaque d’égout, Iae Kwon
Place du château, Strasbourg
Public Library, New York
Le parcours commence au niveau de la sortie du funiculaire de St Just, ainsi nous épargnons au promeneur les pentes de la colline pour les emmener directement au sommet. Cette balade est donc pour tous publics, de plus elle s’échelonne sur deux heures maximum. Le parcours commence avec la vue sur la ville de Lyon à partir du jardin des curiosités. Le premier vestige du parcours est la fontaine des Farges visible depuis la rue du farges qui reprend un ancien tracé romain. Cette rue nous mène au site des thermes romaines, deuxième ruine monumentale de la colline après les théâtres. Le promeneur est ensuite invité à visiter la grotte Bérelle qui sera réouverte au public sous autorisation de la ville de Lyon. Puis il arrive au point fort de sa visite qui est le site des théâtres gallo-romains. Il remonte ensuite par la rue Roger Radisson, ancien lieu antique important ainsi que l’ancien point de départ des quatre grandes voies romaines. Le visiteur peut ensuite admirer les vestiges de l’aqueduc du Giers, la fontaine Claudienne, les mausolées de la place Wermert en passant par l’ancien lieu des nécropoles antiques, pour terminer ensuite par la fontaine taurobolique.
Exemple de logo pour le parcours Référence d’un dispositif de nuit
Exemple de macaron du parcours urbain
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Les parcours PARCOURS FOURVIÈRE
LÉGENDE LIEUX IMPORTANTS DANS LE LYON ANTIQUE VESTIGES VISIBLES
PARCOURS ST JUST POINTS DE VUE
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a b c d e
ANCIEN TRACÉ DE VOIE ROMAINE ANCIEN SITE ANTIQUE DÉPART DES 4 GRANDES VOIES ROMAINES ANCIEN SITE ANTIQUE NÉCROPOLE ANTIQUE Parcours déjà existants
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FONTAINE DES FARGES
Fontaine d’inspiration Gallo Romaine, dite du Trion, placée en 1836 prévue pour fournir en eau le quartier.
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THERMES ANTIQUES Ensemble de thermes public et privé, et ilôts d’habitation.
3
GROTTE BÉRELLE
Citerne sous terraine, actuellement sous le lycée de St just. Espace vouté aujourd’hui en parfait état.
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THÉÂTRE ET ODÉON
Longtemps considéré comme le Sanctuaire de Cybèle, on pense aujourd’hui qu’il s’agissait plutôt d’un palais du gouverneur.
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SANCTUAIRE DE CYBÈLE
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FONTAINE CLAUDIENNE
La fontaine, datant du 1er ap JC, place Trion, découverte en 1983 dans le jardin du Verbe Incarné. Re-installée en 1992. Bassin de 3x3m.
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Longtemps considéré comme le Sanctuaire de Cybèle, on pense aujourd’hui qu’il s’agissait plutôt d’un palais du gouverneur.
MAUSOLÉES Présence de 5 mausolées sur les 10 retrouvés. Ces mausolées ont été replacés sur la place Wermert, avant ils bordaient les voies romaines.
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10
AQUEDUC DU GIER Long de plus de 75 km. Il appartient à un ensemble de 4 aqueducs (Gier, Mont d’Or, Yzeron, Brévenne) construits entre -20 et 120apJC. 5000m3/jour
FONTAINE TAUROBOLIQUE
Construite en 1828, elle est d’inspiration antique et présente une pierre dite taurobolique, liée au sacrifice des taureaux.
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Les bornes Les bornes sont les éléments phares de la signalétique urbaine mise en place. Ces dernières sont inspirées des stèles romaines, de base carrée leur sommet est couronné par une vitrine biseautée qui accueille une œuvre authentique ou une pièce explicative. Ces bornes fonctionnent en réseau et ont toutes une information originale à délivrer en fonction de leur géo localisation. Les bornes du parcours portent sur un de leurs angles une “jauge de proximité” qui détermine l’éloignement de la borne au site des théâtres et donc au musée. Ainsi, nous avons voulu développer un côté plus ludique afin de rendre la recherche d’informations attractive et susciter une quête, à l’image d’une chasse au trésor dont la finalité est le musée. Les bornes peuvent être positionnées au niveau du parcours ou dans la ville. Celles de Lyon sont plus éloignées géographiquement du site Gallo-Romain mais n’en sont pas moins intéressantes car elles aiguisent la curiosité du passant et lui fait découvrir ce réseau dont le centre est le musée. Enfin ces bornes sont en connexion avec l’application i-phone, smart-phone du musée que nous avons développée grâce à la présence d’un flash code sur la borne. La borne est donc utilisée comme un outil de communication pour le musée mais également un outil d’information pour instruire les gens sur Lugdunum antique.
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L’application mobile Toujours dans notre optique de communication, nous allons également mettre en place une application i-phone et smart phone qui permettra de renseigner à tout le moment l’internaute sur le musée. Cette application avec ce nouveau moyen de communication permettra d’atteindre un nouveau public auparavant et de séduire de potentiels visiteurs. Ainsi, nous faisons sortir le musée de son carcan historique et muséographique, nous en profitons pour attirer un autre public et renouveler la visibilité du lieu. Nous invitons donc le musée à se diversifier pour survivre aux tendances et enjeux actuels. C’est un musée connecté et ouvert sur la ville qui prend corps.
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ACCUEIL
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OÙ SUIS-JE ?
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PARCOURS URBAIN
3
> A PARCOURS > B DESCRIPTION > C JEU DE PISTE
> A HISTOIRE > B JAUGES URBAINES > C BONS PLANS
LYON EN HISTOIRE
L’pplication est gratuite et disponible sur les supports numériques afin de promouvoir les événements et autres activités gravitant autour du musée Gallo-Roman de Lyon.
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> A CARTE > B OÙ SUIS-JE ? GÉOLOCALISATION > C COMMENT VENIR ?
4
LE MUSテ右 GALLO-ROMAIN
> A ACTU
> B AGENDA
> C MUSテ右
> D CENTRE DE RECHERCHES
> E PRATIQUE
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6.01. LES ÉLÉMENTS CONSERVÉS Le projet commence non pas par une construction mais bien par une préservation. En effet, le but n’est pas d’apposer notre marque d’architecte sur le site pour laisser une trace éternelle mais bien de laisser parler les œuvres qui ont su résister au temps. “On nous dit que notre travail doit exprimer l’esprit de notre temps, cependant les meilleurs travaux sont ceux qui transcendent les particularités de leur âge de création.” Léon Krier La mémoire du lieu de projet est très forte, nous nous devons donc de la respecter et de la magnifier en la restituant dans un état qui se veut le plus neutre face à notre époque. “Laisser s’exprimer l’âme du monument” Didier Repellin (Lecture de: Lyon La cathédrale St Jean Baptiste)
Si nous devions revenir à un état antérieur nous serions donc obligés de détruire la totalité de l’existant. De plus, l’état antérieur n’est pas correctement cerné. Cependant, ce n’est pas tant la difficulté technique qui nous a empêché d’agir comme ce qui est expliqué précédemment mais plus la dimension de perte de l’existant. En effet, nous ne sommes pas partisan d’une refonte totale du site, mais nous sommes pour sa préservation en l’état. Nous n’avons pas jugé utile de faire subir au site des théâtres romains un nouveau cataclysme. La décision de les laisser dans l’état de 1935 peut interroger car les théâtres n’ont pas du tout été reconstruit avec une précision archéologique, de plus nous ne pouvons distinguer aisément ce qui est authentique de ce qui ne l’est pas.
1935
Nous ne pouvons restituer les théâtres dans leur état d’origine. En effet, les fouilles de 1935 ont été particulièrement destructrices puisque la terre d’excavation a été éliminée alors qu’elle contenait les éléments porteurs de l’explication de la physionomie des bâtiments ainsi que de leurs fonctions. C’est pourquoi l’on présume que les ruines de Cybèle sont celles d’un temple, mais cela n’est pas certain. Il n’est donc pas possible de reconstituer les théâtres car nous ne les connaissons pas en détails. De plus, durant l’excavation des édifices antiques, on a procédé à leur reconstruction dans le même temps. 2014
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Nous sommes cependant convaincu qu’une série d’informations judicieusement pensée peut suffire à renseigner le visiteur tout en préservant le cadre pittoresque du site. Enfin, la préservation en l’état et la non intervention ne concernent pas seulement les ruines des théâtres mais également l’ex-sanctuaire de Cybèle, ainsi que l’ensemble des ruines sur la colline de Fourvière. De plus, nous œuvrons pour une conservation dynamique des théâtres, c’est à dire que nous voulons maintenir leurs activités constantes. Les théâtres ont été construit pour accueillir un public lié au divertissement, nous pouvons d’ailleurs assister à des spectacles et concerts annuellement lors des Nuits de Fourvière et nous voulons nous inscrire dans cette continuité. Même après 2000 ans d’histoires, les théâtres continuent à remplir leurs rôles pleinement.
Schéma des usages à travers le temps
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La rénovation du musée de Zerhfuss va lui aussi porter cette idée de préservation sans atteinte au bâtiment. Cependant, nous ne pouvons nous contenter de laisser l’édifice en l’état car il doit s’adapter à notre temps pour survivre et continuer à accueillir des visiteurs. Pour cela nous nous devons d’intervenir mais avec parcimonie. Une extension va être créée mais ne mettra pas en péril l’édifice de Zerhfuss. En effet, nous utilisons le principe de mutabilité qui consiste à se limiter aux transformations nécessaires. Pour conclure, c’est la qualité pittoresque et naturelle du site que nous voulons conserver. Nous désirons livrer le site et ses édifice aux générations futures sans y apposer notre marque afin de ne pas entraver sa beauté et son authenticité. C’est finalement avec une idéologie presque romantique que nous voulons libérer la puissance du site tout en le préservant intact. “Ils construisent le passé, les uns en assurant la pérennité de l’architecture et en adaptant notre temps au futur, les autres en établissant l’histoire de l’édifice et en explicitant ces beautés venues du lointain d’autres moments. Tous transmettent aux nouvelles générations l’œuvre et le savoir.” (Lecture de: Lyon La cathédrale St Jean Baptiste.)
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Vue du site et du musée depuis les ruines de Cybèles, laissées vierges
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6.02. LA VISIBILITÉ ET L’ENFOUISSEMENT
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Thermes de Vals, Peter Zumthor
Vue de l’esplanade de l’entrée du funiculaire
25
1/500 5
50m
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Vue du centre de recherches et de la passerelle PMR prise au milieu du site
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6.03. MATÉRIALITÉ Notre choix de la palette de matériaux émane tout d’abord de la volonté de ne pas introduire de matériaux nouveaux sur le site. En effet, toujours dans notre philosophie de conserver les éléments intrinsèques au lieu sans en changer la physionomie générale, nous avons repris le béton et le verre comme matériaux principaux. Le béton tout d’abord a été décliné sous deux formes: le béton brut et le béton vert.
Le béton brut Le béton brut évoque le béton des romains dont ils étaient les inventeurs et le béton de Zerhfuss. Ce béton sera utilisé pour la structure du nouveau bâtiment, il sera donc porteur et vecteur de l’architecture intérieure.
Eléments du site en béton brut
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Le béton vert Le deuxième béton utilisé est un matériau innovant encore en phase avancée de la recherche (agence X-Tu). Le béton vert est un béton poreux dans lequel sont placées des graines qui germent en fonction de l’hygrométrie. La faible densité du béton vert permet également de laisser la place à des anfractuosités où viennent se nicher des graines et mousses au gré des vents et des pluies. Ce béton présente l’intérêt d’être vivant et propose une surface qui change et varie en fonction des saisons. Nous reprenons le matériau des Romains en y ajoutant une innovation contemporaine. La matérialité collabore donc avec l’idée d’impacter le moins possible sur le site. De plus, elle participe au concept de la ruine et à son exaltation.
La présence du végétal sur ce matériau permet également une intégration homogène dans le site qui participe à la métaphore de la ruine, de la nature reprenant le dessus sur la construction de l’homme. En effet, ce matériau propose une anticipation de l’état ruiné, il se fond dans le paysage et correspond alors parfaitement aux sites archéologiques. Nous avons alors choisi le béton vert comme matériau de façade pour le bâtiment du centre de recherche ainsi que pour tous les murets et éléments émergents dans le parc. En effet, nous avons recherché à retranscrire la poésie du site à travers la sublimation de la ruine. Ainsi, le béton “ruiné” ne porte pas d’âge mais transcende les époques.
Eléments du site en béton vert
Evolution du bĂŠton vert par saisons
Exemple de mise en oeuvre du bĂŠton vert
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Le verre qui est le second matériau utilisé, s’oppose à l’impression de masse et de rugosité du béton par sa transparence et son effet lisse. Ici aussi, nous le déclinons en deux versions.
Le verre Le premier type est le verre classique, transparent, laissant passer vues et lumière. Celui-ci est surtout mis en place à l’intérieur de notre centre de recherches, notamment dans les patios. Nous reviendrons donc sur son utilisation plus tard.
Le verre collé
Le centre de recherche étant un bâtiment enterré, nous savons qu’il ne percevra pas beaucoup de lumière naturelle. Nous avons donc voulu qu’il bénéficie d’une qualité particulière de lumière, une lumière recherchée, une lumière travaillée. Le verre lamellé-collé va donc permettre de filtrer la lumière pour la sublimer. Le verre est alors utilisé sur le soubassement de la façade du centre de recherche, sur la passerelle PMR, et devient même un élément de cloison intérieur qui se transforme en garde corps dans le musée. Ce matériau, innovant comme le béton vert, cherche tout comme Zerhfuss à mettre à profit la technicité des matériaux pour magnifier l’architecture.
Le deuxième type, utilisé en façade du centre et sur la rampe du musée est en revanche beaucoup plus original. Ce verre est coupé en fines épaisseurs formant des lames d’une dizaine de centimètre de largeur pour 0,5 cm d’épaisseur qui sont recollées entre elles pour former un verre lamellé-collé. Il est intéressant car il présente un effet ondoyant très appréciable. En effet, si nous nous plaçons face à ce verre, il nous apparaît comme transparent, en revanche si nous avons une vision oblique sur celui-ci il paraît alors complètement opaque. De plus, si nous marchons le long de cette paroi, le verre lamellé-collé nous donne un effet irisé très interressant au niveau des ambiances.
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Le verre lamellé collé
Eléments du site et de l’architecture en verre collé
La maison de verre - Krunenberg Van der Erve
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6.04. LES LIMITES DU SITE Les limites du site sont définies sur tout le pourtour du site, tantôt par un bâtiment, tantôt par un parking, une route, un mur de soutènement ou l’épaisseur d’une forêt. Ainsi, lorsque nous arpentons le site nous nous sentons à l’intérieur d’un espace clos, un microcosme qui participe à cette impression de typologie d’un parc fermé. La localisation de la limite n’est donc pas à redéfinir mais c’est davantage dans sa forme qu’il faut apporter une amélioration. Cette limite physique doit être efficace pour prévenir des intrusions notamment lors d’évènements comme les nuits de Fourvière.
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Aujourd’hui, il n’y a pas d’homogénéité dans le système de fermeture qui se compose d’une malheureuse grille , ou d’un mur en parpaing. Afin, d’apporter une harmonie du tout nous voulons mettre en place un nouveau système de clôture capable de fermer hermétiquement le site tout en se faisant oublier du public. Pour cela, nous allons mettre en place, une série continue de piles verticales de base carréede 30 cm par 30 cm évoquant les stèles romaines placées au bord des routes. L’espace de 11cm entre chaque pile permettra de laisser passer le regard et respecte la règlementation en vigueur. La hauteur des piles variera en fonction de la hauteur du sol en contrebas et pourra également permettre un mouvement d’ondulation de la limite évitant ainsi toute monotonie.
La hauteur variera également pour transformer le système de clôture en garde de corps ou en assise. La matérialité ira de paire avec notre volonté de conservation du site. Ainsi, les piles seront constituées de béton brut et de béton vert avec une porosité plus ou moins importante pour faire varier le degré de végétalisation de la limite. L’ondoiement du système de clôture variant dans des camaïeu de gris et de vert permettra de s’allier à la palette de couleur qu’offre le site. La limite veut ainsi se mêler et se fondre dans la végétation environnante afin de ne former qu’une seule et même entité.
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6.05. LE JARDIN ARCHÉOLOGIQUE Le jardin archéologique se situe à l’emplacement du jardin Maniévale, et est aujourd’hui remplacé par la toiture du centre de recherche. Cette toiture se fond dans le paysage et recréé une nappe végétale semblable à un jardin. Le bâtiment sous-jacent disparaît complètement et ne perturbe pas la vision du site. En effet, la toiture du centre est positionnée à la même hauteur que le jardin Maniévale. Ainsi, la mémoire collective n’en est pas perturbée. Ce nouveau jardin archéologique mêle œuvres et végétation pour une délectation culturelle alliée à la contemplation de la nature. La volonté de placer des œuvres à l’extérieur émane de plusieurs raisons. Elle pourra permettre dans un premier temps de désengorger les réserves, de mettre en scène de manière différente les œuvres, elle permet de communiquer sur les œuvres du musée pour donner “envie” aux visiteurs d’aller voir ses collections. Enfin elle invite les œuvres à l’extérieur pour donner une vision plus pittoresque du site. A travers cette mise en scène, grâce à la végétation, aux patios et aux murs (voir références ci-joint) nous avons là une évocation du premier musée des monuments français créé après la révolution française. Finalement, le jardin archéologique est une promenade entre jardin et musée, entre œuvres pérennes et arbres immuables.
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Chichu Art Museum, Tadao Ando
Piscine de mer de Porto, Siza
Paddington Reservoir, JMD Design
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Conservation du volume originel
SchĂŠma des ntentions
Typologies des éléments du jardin
Faille + Rampe
Puits de lumière sur les réserves
Mur guide
Patio
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Le jardin archéologique entretient une relation particulière avec le bâtiment du centre de recherche. Ce dernier complètement enterré, exige de la lumière naturelle délivrée par une série de patios. Ces patios s’expriment donc à l’intérieur du bâtiment par la lumière mais également à l’extérieur au niveau du jardin où ils forment des poches creuses. Ce relief négatif permet de faire varier le parcours du jardin et induit des lieux de respiration. Ces lieux de pause sont à l’image des “haha”, des barrières physiques qui préservent les vues et permettent la mise à distance des œuvres pour une meilleure mise en scène.
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Schéma explicatif d’un «Haha»
La scénographie de notre jardin se nourrit premièrement des vestiges antiques. Ce jardin est donc créé d’après la réinterprétation du mur de scène du théâtre romain qui arborait à l’origine une typologie fermée. Ce mur de scène ayant aujourd’hui disparu, nous avons voulu le réinterpréter de manière subtile afin d’en délivrer une évocation plus qu’une reconstitution. Nous l’avons identifié comme un décor de théâtre, une mise en scène. Sa réinterprétation ne consiste pas à recréer une mise en scène verticale comme à l’époque mais horizontale.
Antiquité : mise en scène verticale
Cet effet est donc produit par la succession des murets émergeant des patios qui sont parallèles entre eux et au mur de scène. Du théâtre, la vue sur l’enfilade de murets permettra de créer un mur de scène recomposé de plans successifs et détenant comme fond de scène le paysage de Lyon. En effet chacun des patios comporte un mur en béton vert sortant de terre afin de créer un parcours et mettre en scène les oeuvres. Ces parois sont parrallèles à la trace du mur de scène romain qui est notre élément de référence. Ce sont donc ces murs qui émergent et qui créés la scénographie du parcours.
Aujourd’hui : mise en scène horizontale
Schéma explicatif d’implantation des murets
Coupe schématique du jardin
Vues sur le jardin
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La corrélation entre le centre de recherche et le jardin archéologique, entre l’intérieur et l’extérieur ne se fait pas uniquement par les murets émergeant des patios mais également par la présence de lumière zénithale éclairant la partie des réserves. Ces dalles de verres posées sur le sol du jardin induisent un espace de seuil avant de pénétrer dans le jardin. Nous retrouvons cette corrélation avec la correspondance des plans du jardin et du centre.
Schéma de l’espace de seuil En effet, les lignes directrices des circulations du plan du centre sont reflétées sur la surface de sa toiture pour induire un cheminement vers les deux plus belles vues de Lyon. A lui seul le jardin archéologique traduit la symbiose entre œuvres antiques et la nature féconde du site. Le jardin archéologique amplifie le Genius loci des théâtres gallo romains et de leurs alentours. Il propose aux visiteurs une promenade entre les œuvres lapidaires du musée et la végétation, dans un espace plus intime à l’inverse de la plaine complètement ouverte. Les visiteurs peuvent ici cheminer dans le calme, à l’abris des regards indiscrets.
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Vue perspective sur le jardin archĂŠologique et la faille
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6.06. LA PRAIRIE ET L’AIRE ARCHÉOLOGIQUE L’aire archéologique ou “prairie” se trouve à l’est de l’Odéon, et borde la voie romaine sur sa partie sud. Cet espace est laissé libre afin d’accueillir la pluralité de visiteurs. En effet, rien n’est construit ou changé sur cet espace du site. Les herbes seront maintenues hautes afin de laisser une part de spontanéité, d’indompté au site. C’est une ambiance paisible et sereine, de prairie où chacun est libre de vaquer à ses occupations. Cette prairie pourra dorénavant accueillir différents usages commandités par la diversité des visiteurs. Ainsi, elle pourra constituer une aire de pic-nique agréable, une aire de jeu divertissante, un espace de détente paisible, un espace de contemplation adaptée sur les ruines antiques en fonction des différentes heures de la journée. De plus, dans sa partie sud, l’aire archéologique accueille les ateliers extérieurs pour les scolaires. Ces derniers prennent place à l’emplacement des anciens entrepôts mal entretenus et disparates. Ils se verront rénovés par une pergola en bois qui sera recouverte par un épais manteau de vigne vierge pour protéger du soleil en été mais également pour se fondre dans le site, telle la végétation recouvrant les ruines. Seuls les murs de refends seront conservés et seront renforcés pour ériger la structure de la pergola. Ces ateliers auront au niveau de leur sol des fosses de fouilles dans lesquels les enfants pourront s’adonner au plaisir de l’archéologie et apprendre par le faire.
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Etat actuel de la prairie
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Vue 114 prise de la scène de l’Odéon
Vue de la prairie et de l’aire archéologique de l’Odéon
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6.07. LE CHEMIN FORESTIER Cette petite forêt située au sud ouest du site, juste au dessus de l’Odéon, est un lieu ayant déjà une forte personnalité. En effet cet endroit reculé et inconnu des touristes est préservé de toute dénaturation. Et c’est justement cette ambiance tranquille, sereine et secrète que nous tenions à conserver. Au lieu de déforester et de créer un énième belvédère pour profiter d’une nouvelle vue sur la ville, nous avons pris le partie de conserver cette végétation abondante en rendant toutefois ce lieu plus praticable grâce à un petit chemin en bois. Ce bois est le même que celui utilisé pour la scène des théâtres, car nous ne voulions pas introduire trop de nouveaux matériaux sur le site. Ce petit ponton en bois viendra signifier les parcours existants et permettra aux marcheurs de ne pas avoir les pieds boueux. Ainsi nous préservons cette ambiance de nature, cette tranquilité des ruines et du végétal.
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Vue du chemin forestier
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6.08. LES NOUVELLES TERRASSES : LYON BELVÉDÈRE Au dernier étage du musée Gallo-Romain se trouve aujourd’hui une terrasse de 700 m2 abandonnée. En effet, très peu de gens connaissent son existence malgré son ouverture continue au public, et pour cause elle n’est pas aménagée. de plus, son entrée n’est même pas indiquée. Cette terrasse bénéficie pourtant d’une des plus belle vue à la fois sur le site en contrebas mais aussi sur la ville et toute la plaine Lyonnaise. C’est donc un lieu privilégié à mettre en valeur. Ce dernier étage du musée Gallo-Romain se verra donc accueillir un restaurant, avec sa terrasse privative, et un barcafé avec cette terrasse publique ouverte à tous. Nous avons la volonté que LYON BELVÉDÈRE devienne le nouveau lieu de détente à Lyon. De plus, cet espace va apporter de nouveaux usages et un nouveau regard sur le site, passant d’un lieu culturel à un endroit de plaisance. Enfin, il est à noter que ce bar sera ouvert en soirée, les usagers pourront donc découvrir le site de nuit, alors que ce dernier est fermé au public.
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Vue d’un aménagement possible de la terrasse du bar
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6.06. MISE EN LUMIÈRE DES VESTIGES Le site des Théâtres Gallo-Romain étant fermé la nuit, il n’a pas pour vocation d’être mis en valeur de nuit. Il se trouve actuellement dans l’obscurité. Or, avec notre volonté de rendre visible ce site au niveau urbain, il nous apparaissait essentiel de le traiter également de nuit. De plus, les terrasses du musée étant destinées à accueillir un bar et un café restaurant indépendantes du site et accessibles à toute heure, il serait dommage de ne pas offrir une vision de ce site sous un “nouveau jour”. De plus, le site antique n’est pas illuminé alors que la ville de Lyon est célèbre mondialement grâce au festival des Lumières. Il nous semble dommage qu’un site d’une telle importance historique et culturelle ne soit pas mis en valeur lors de cet événement drainant un nombre très important de touristes chaque année.
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Hoke Residence, INK Studio, portland
La mise en lumière des vestiges est divisée entre une volonté purement esthétique et l’éclairage de nécessité pour éclairer le parcours à la nuit tombée. La mise en lumière esthétique des édifices se fera sur les deux théâtres romains afin de venir souligner subtilement les vestiges. Elle éclaira avec une lumière tamisée la contre marche des gradins à partir d’une encoche au niveau du giron. Les théâtres ne seront éclairés que par leurs extrémités ce qui renforcera le mysticisme du lieu avec un éclairage sobre mais aussi intuitif et implicite. L’éclairage de nécessité sera quant à lui placé le long de la voie romaine à l’aide de petites diodes éclairant le parcours au niveau du sol. En effet, nous ne voulions pas d’éclairage en “douche” qui viendrait baigner la voie d’un halo de lumière non spécifique et équivoque. Enfin, en hiver lorsque la nuit sera tombée sur le centre de recherche et le musée encore en fonctionnement, nous pouvons imaginer la lumière intérieure qui se profilera dans le site par les canons de lumières, les patios et la façade vitrée du centre.
Vue de l’oDéon de nuit
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07 123
7.01. NOUVELLE ENTRÉE ET NOUVEAU SENS Le musée ne change pas fondamentalement. La structure, et l’architecture intérieure de l’espace créé par Zehrfuss sont conservées. En revanche, c’est le sens du parcours et la muséographie qui sont complètement refondus. En effet, nous pénétrons dans le nouveau musée par la faille qui nous emmène à un nouvel étage souterrain qui sera construit en dessous du musée actuel. Ce dernier comporte l’espace d’accueil magnifié par une double hauteur sous plafond. De cet espace nous pouvons directement accéder à la nouvelle rampe qui reproduit la forme et l’implantation de celle de Zehrfuss. Elle se place dans sa continuité. Ainsi nous avons maintenant un parcours ascendant.
Le musée était auparavant divisé en deux parties, la partie émergente et la partie enterrée. En venant s’enfouir sous cette dernière, nous rajoutons donc une troisième partie. Ainsi nous introduisons cette notion de seuil, on pénètre dans le musée par la faille, cet étage souterrain est l’étage d’accueil reliant le musée au centre de recherches par les réserves. Puis une rampe survolant ces réserves sert d’entrée à l’espace d’exposition permanente pour accéder à la partie enfouie du musée. Cette dernière se termine par l’escalier hélicïdal jouant un rôle de deuxième espace de seuil marquant cette fois ci la fin de l’exposition permanente. Les visiteurs pénètrent alors dans la partie émergente où l’on retrouve espace d’exposition temporaire, auditorium, boutique, bar et restaurant.
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Coupe 124 nord/sud du musée avec sa nouvelle entrée par la faille
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Nouvelle entrĂŠe du musĂŠe par la faille
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La rampe : le fil rouge Au fur et à mesure que nous entamons notre ascension sur cette première rampe, nous apercevons l’espace des réserves situé en contrebas tout comme dans le musée actuel. Nous retrouvons ici l’idée de vouloir exposer l’intégralité des collections, cette volonté de mettre en scène et de présenter au visiteur un musée “transparent”. De plus, la création de cette nouvelle rampe pour rejoindre le rez de chaussée actuel du musée de Zehrfuss nous a permis de repenser la rampe dans sa globalité et de lui redonner la place qu’elle avait perdue. En effet, dans la conception de Zehrfuss cette dernière était là pour créer une cohésion dans le musée, elle devait être le fil rouge de la muséographie. Cependant, avec les exigences liées aux PMR et compte tenu de la muséographie actuelle la rampe a perdu sa fonction et est presque inutile. Elle n’est d’ailleurs plus aux normes et doit être réhaussée. Nous voulons donc lui redonner de la portée, la repenser comme Zehrfuss aurait voulu qu’elle soit. Pour cela nous allons mettre en place une nouvelle muséographie dans laquelle elle a une importance, nous allons l’adapter aux normes actuelles et enfin nous allons mettre en place un nouveau garde corps.
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Ce garde corps va devenir le nouveau trait d’union entre le bâtiment du centre de recherche et le musée, il va permettre de lier visuellement les deux par une continuité de matériaux. En effet, nous comptons utiliser un de nos matériaux phare: le verre lamellé-collé. Ce dernier utilisé pour la façade vitrée du centre ainsi que ses cloisons sera réinterprété dans le garde corps du musée. Il créé des jeux de lumière et de transparence et participe également au nouveau visage du musée qui tend à renvoyer une image actuelle.
Garde corps verre en lamelles
Fixation acier pour garde corps
Eclairage LED Dalle béton
Détail de la rampe et de ses garde-corps - 1/10°
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Les espaces d’exposition Au niveau des espaces d’expositions, nous comptons couler une nouvelle chape qui permet d’égaliser les sols, surtout au niveaux de la jonction entre la dalle et la rampe. Ainsi les espaces aujourd’hui pourvus de marches pour y accéder se verront désormais accessibles aux Personnes à Mobilité Réduite. Cette chape formera un nouveau sol complètement lisse et pure. Il sera porteur d’une nouvelle couleur grise en meilleure corrélation avec les éléments qui l’entourent. En effet, Zehrfuss voulait que l’architecture du musée s’efface face aux œuvres et nous avons pensé que la couleur jaune pêche n’allait pas en ce sens. De plus, nous revenons à la couleur initiale pensée par Zehrfuss.
Notre intervention porte également sur la muséographie composées des cimaises en béton, que nous éliminons complètement. En effet, nous sommes conscient que nous détruisons une part importante de l’héritage que nous a laissé Zehrfuss, cependant cette action était pour nous indispensable. De plus, le musée, comme le souligne le conservateur Monsieur Savay-Guerraz; ne doit pas devenir le “Mausolée de Zehrfuss”. Nous ne devons pas patrimonialiser chaque objet créé par l’architecte mais juger de leur propre valeur afin de ne conserver que l’essentiel.
Un des autres changements majeurs effectués est le prolongement de toutes les volées d’escaliers sur les longueurs de dalle. Ainsi nous obtenons un parcours ascendant qui ne converge pas seulement sur un chemin imposé mais qui au contraire libère davantage la trajectoire du visiteur participant ainsi à l’argument de Zehrfuss d’un espace fluide.
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Ne pas tomber dans l’excès avec le « mausolée de Zehrfuss »
Nécessité de remettre à niveau la rampe avec les espaces d’exposition en coulant une nouvelle chape de béton de couleur grise
Prolonger les escaliers pour des espaces plus fluides
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7.02. RESTRUCTURATION DES ESPACES ET DES COLLECTIONS Zones et espaces du musée Il est avéré que la muséographie est aujourd’hui désuète, ne pouvant pas la modifier, nous voulons en soumettre une nouvelle. Cependant, bien que nous détruisons l’héritage physique de la muséographie mise en place, nous conservons l’héritage intellectuel qui est la philosophie, les idées de Zehrfuss. Nous allons ainsi continuer à vouloir faire prévaloir l’œuvre devant toutes autres choses. Pour cela nous allons exposer moins d’œuvre mais mieux à l’image du musée de St Romain en Gal qui finalement ne présente pas une collection très importante. Cependant, l’éloquence de chaque œuvre suffit à représenter parfaitement l’idée qu’elles portent.
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Photo de Saint Romain en Gal
Les principes de la nouvelle muséographie sont donc d’exposer moins mais mieux, et cela passe par la sélection et mise en valeur des œuvres majeures. Ces œuvres seront toutes issues de l’ancienne région entourant Lugdunum. En effet, nous voulons établir une bonne corrélation entre l’origine des œuvres et l’image du musée sur la civilisation Gallo-romaine spécialisé sur Lugdunum. De plus, afin de mieux accrocher l’attention du visiteur nous comptons mettre en place des espaces plus ludiques. Ainsi, nous aurons sur chaque “plateau” les espaces d’exposition conventionnels alors que les “virages” céderont la place à des espaces de jeu et d’apprentissage. Ces espaces interactifs permettront de tester les connaissances acquises sur les plateaux précédents. Ainsi, nous pourrons trouver une tente romaine où il sera possible de venir se “déguiser” à l’intérieur afin de connaître l’armée, sa hiérarchie, ses techniques de guerre... Des photos pourront être prises derrière des portraits des dieux afin de comprendre comment les reconnaître et leurs spécificités. Il sera également possible de conduire un char dans un cirque romain grâce à un écran géant... D’autres interventions moins monumentales pourront permettre d’autres activités comme la construction d’une maquette d’aqueduc, un puzzle de l’empire romain...
Grâce à cette alternance entre espace d’activité et espace d’apprentissage, nous avons une alternance entre espace “creux” et espace “dense” comme le désirait Zehrfuss. De plus, nous avons constaté qu’aujourd’hui il est très difficile de rester attentif pendant toute la visite du musée. En effet, les gens sont attentifs au début, puis se pressent de finir. Pour maintenir leur attention nous mettons en place des espaces interactifs comme dit précédemment mais également des lieux de repos, des lieux de pause permettant aux personnes de s’asseoir de contempler une œuvre, de visionner des animations; de discuter, d’observer. Aujourd’hui, complètement absent, il nous a paru primordial de laisser au gens la possibilité de se reposer. De plus, pour ne pas troubler le repos des visiteurs ou la compréhension de l’exposition, nous nous sommes attardés sur l’acoustique qui fait défaut. En effet, comme nous l’avons mentionné précédemment le musée accueille de nombreux scolaires. Ces derniers font parti des publics les plus bruyants, il faut donc s’attarder sur la canalisation de l’acoustique. Les “tournants” dans lesquels sont implantés les zones d’activités seront ainsi recouverts d’un système de “casque” qui permet de capter les sons et de les répartir sur la surface jusqu’à l’insonorisation de l’espace.
WC AUDITORIUM BOUTIQUE EXPOSITION TEMPORAIRE ESPACES NUMÉRIQUES EXPOSITION PERMANENTE
Axonométrie des zones du musée
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7.03. NOUVELLE MUSÉOGRAPHIE Réorganisation des thèmes et parties La muséographie ne change pas seulement dans sa forme mais aussi dans son fond. En effet, nous avons voulu remanier l’ensemble des thèmes existants afin que ces derniers soient plus facilement compréhensibles par le public. En s’aidant de la liste communiquée par le musée des 18 thèmes actuels, nous les avons réduits à 17 et nous les avons regroupés en 5 grandes parties pour plus de fluidité et de cohérence. - La fondation de Lugdunum - Commerces et artisanat - le pouvoir - la vie quotidienne - la religion. Ainsi, nous englobant les anciens thèmes à travers de nouveaux titres plus clairs et plus distincts. La visite s’amorce dorénavant par la faille, puis commence grâce à la nouvelle rampe qui nous emmène au premier thème et se conclue par l’escalier à vis de Zehrfuss comme point d’orgue final. Enfin, le visiteur peut choisir de rejoindre l’exposition temporaire ou de ressortir avec comme passage obligé; la boutique. De plus, le nouvel espace de restauration et de bar à l’étage au niveau des terrasses permet au visiteur de se prélasser au soleil.
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Schéma de l’alternance entre espace d’exposition et espace ludique, de jeu ou de détente
A FONDATION DE LUGDUNUM 1 Préhistoire et protohistoire 2 Lugdunum dans l’empire Romain B COMMERCES ET ARTISANAT 3 Le transport fuvial 4 Bronzes et ofèvres 5 Mozaïstes et céramistes 6 Peintures et fresques 7 Sculptures C LE POUVOIR 8 Politique 9 L’armée D VIE QUOTIDIENNE 10 La vie domestique 11 Les jeux 12 Théâtre et culture 13 Le culte des morts E LA RELIGION 14 La religion Gauloise 15 La religion Romaine 16 La religion gallo-Romaines 17 La religion Chrétienne
ESPACES NUMÉRIQUES I Fondation de lugdunum II Commerces et artisanat III Vie quotidienne IV La religion ESPACES LUDIQUES a La tente Romaine : costumes et armée b Le Mausolée : le culte des morts
Axonométrie des thèmes et parties du musée
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Principes de scénographie et installations La muséographie complètement remaniée présente de toutes nouvelles installations. Tout d’abord, les vitrines murales seront abandonnées au profit de vitrines basses. Ces dernières présentent l’avantage de ne pas brouiller l’espace. En effet, la scénographie actuelle est difficilement lisible puisque chaque cimaise, chaque vitrine entrent en contradiction avec l’espace et n’aident pas à sa compréhension.
Remplacement des vitrines actuelles
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Ensuite nous venons mettre en place de nouveaux éléments dont les socles et cimaises des oeuvres. Ces derniers sont inspirés par les mêmes formes simples que celles que nous avons utilisées pour les bornes du parcours urbain. Il s’agit d’une forme à la base carrée, la hauteur pouvant varier. Le profil élémentaire des installations met en valeur l’œuvre sans nuire à sa lisibilité. Une attention toute particulière est prise pour les pièces principales du musée qui présentent sur leur socle une échancrure, un angle biseauté porteur de la couleur du thème et d’un parcours proposé.
Nouveaux socles et socles avec oeuvres majeures
Ainsi, le visiteur peut facilement identifier les œuvres maîtresses et les œuvres qui sont de seconde importance. De plus la couleur indique un parcours principal. C’est une une invitation quasi inconsciente qui ne perturbe pas la lecture de l’espace et qui laisse le choix au visiteur d’un parcours principal ou d’une déambulation libre. Ces bandes de couleur pourront ainsi, dynamiser l’espace et rendre plus vivante la muséographie qui aujourd’hui est monotone et insipide. Les socles et cimaises aujourd’hui blanches seront gris profond afin de contraster davantage avec la teinte claire des pierres romaines.
Exemples de socles avec la couleur de leurs thèmes
Le but de notre nouvelle muséographie est donc de libérer l’espace, de lui rendre sa fluidité, et de ne pas entrer en discordance avec l’architecture intérieure du musée. Cette dernière, de par la trame de la structure offre un espace très rythmé. Ainsi la nouvelle muséographie s’inscrit dans l’ossature délivrée par les portiques de Zehrfuss. En effet, ces grands poteaux et poutres viennent ponctuer l’espace, l’animer lui donner un rythme.
La muséographie s’en inspire et se place en fonction de cette trame. Elle réinterprète les portiques de Zerhfuss par la réalisation de deux colonnes présentent à l’entrée de chaque thème. Ces colonnes portent sur leur tranche le nom du thème. Ainsi le visiteur n’est pas perdu, il sait précisément dans quel thème il pénètre, cela aide donc à sa compréhension. .
Ces nouveaux portiques marquent donc l’entrée de chaque thème. Leur partie basse accueille une vitrine présentant une œuvre illustrant le thème en question. Un des nouveaux principe de la nouvelle muséographie est que chaque œuvre mérite d’être présentée sur un socle, ainsi aucune ne jonchera le sol.
Typologies des éléments scénographiques
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Nous nous sommes également attardé sur les canons à lumière, bien que faisant partie de l’architecture du musée, ils influencent directement la muséographie. En effet, aujourd’hui ils ont à notre sens perdus de leur superbe par la nuisance visuelle des vitrines se trouvant devant. En effet, l’espace est encombré et on ne peut profiter pleinement de la lumière qu’ils amènent ni de la vue qu’ils dégagent. Nous allons donc libérer les canons à lumières et nous prévoyons des assises afin de contempler la vue sur les théâtres dans les meilleures conditions possibles.
Enfin, la nouvelle muséographie ne proposera pas seulement des œuvres originales mais des objets explicatifs tels que des maquettes, des moulages, des plans, des outils numériques... Ainsi, l’exposition permanente présentera un plan au sol d’une maison romaine pour illustrer le thème de la vie quotidienne, on retrouvera des moulages habillés avec les différentes tenues d’homme politique pour la partie politique, nous aurons des moulures des Dieux romains pour apprendre à les reconnaître...
Nous nous attardons également sur une nouvelle façon de présenter les œuvres, nous allons démocratiser leur compréhension. Ainsi, nous avons tenu à expliquer la différence entre les stèles, ces dernières représentant presque 80% de la collection lapidaire du musée. Le visiteur apprendra à quoi elle servait, comment les comprendre, déchiffrer les symboles, leur lieu d’implantation... Un second principe de la muséographie qui avait été pensé par Zehrfuss mais pas toujours mis en place est de replacer les œuvres en condition. C’est à dire que nous allons essayer au maximum de retrouver la hauteur et la position exacte où elles étaient placées. Mise en situation des stèles pour les comprendre
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Stèle funéraire que l’on reconnait grâce aux deux cercles en haut, destinés à accueillir les liquides des offrandes faites aux morts
Enfin, la signalétique du musée est repensée, nous avons la volonté de la rendre plus accessible aussi bien au niveau du fond que de la forme. Ainsi, le texte sera plus conséquent, écrit dans une police plus forte, et pourra être illustratif dans certains cas pour faciliter la compréhension. Chaque cartel, chaque explication sera porteuse de la couleur du thème dans laquelle elle se trouve. De plus, nous utilisons un nouveau support d’information qui est le sol. Ce dernier présente l’avantage de n’être vu que par celui qui le souhaite ou qui cherche l’information. Ainsi les inscriptions latines sur les stèles pourront être directement traduites à leur pied, sans brouiller la vision de l’œuvre par un cartel mal positionné.
Traduction de certaines pierres au sol
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Accueil et réserves
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Statuaires Palettes au sol
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Rez-de-chaussée
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Réserves sursur palette Réserve palette
Les portiques de Zehrfuss de couleur grise sous la lumière naturelle
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5 Mozaïstes et céramistes 6 Peintures et fresques 7 Sculptures
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Fondation de Lugdunum Commerces et artisanats
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Grande maquette interactive de Lyon Statues Etrusques d’Hercule Amphore à vin Carte de l’évolution Chariot de Côte St André Objets en vitrine Trésor de Vaise
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7 Barge 8 a) Bronzes et Orfèvres 9 b) Mozaïques et Céramiques 10 c) Peinture et Fresque 11 d) Sculpture 12 Mise en scène des commerces : poterie
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REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BU
Four à poterie (à déplacé)
A FONDATION DE LUGDUNUM 1 Préhistoire et protohistoire 2 Lugdunum dans l’empire Romai
sport fuvial s et ofèvres tes et céramistes ANAT es et fresques res Fresque des présents
Four à poterie (à Fresque des présents Adéplacé) FONDATION DE LUGDUNUM REALISE PAR UN PRO
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Four de potier
Four à poterie (à déplacé) REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT
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Trésor de Vaise Trésor de Vaise
1 Préhistoire et protohistoire 2 Lugdunum dans l’empire Romain Fresque des Fresque des présents
Espace d’exposition permanente : la barge et le commerce fluvial
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Ex typ plic es atio de n stè les Ins thé crip co âtr tion tro ndit e re uv ion mi é au m Ta ble Cl a
Le Pouvoir
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C LE POUVOIR 18 Politique Explication des différents types de stèles 29 L’armée Tombe de Venustus
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2ème étage
Incscription de l’amphithéâtre remise en condition au moment trouvé Stèle et statue de Timetheus, haut responsable
Tenue homme politique, sénateur, haut dignitaire Tables Claudienne Stèles de Légionnaires Maquette et explication sur les stratégies de guerre Tente Romaine
tombe de Venustus
Tables Claudiennes
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REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF
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Inscription l’amphithéâtre Inscription dedel’amphithéâtre statue de statue de Inscription de l’amphithéâtre Timetheus
Tombe de de Venustus tombe Venustus
Statue de Timetheus
Timetheus
Espace d’exposition permanente : garde corps en verre collé et principe de scénographie
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REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF
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3ème étage Vie quotidienne
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Brazier
Tombe de Venustus Incscription de l’amphithéâtre remise en condition au moment trouvé Stèle et statue de Timetheus, haut responsable Tenue homme politique, sénateur, haut dignitaire Tables Claudienne Stèles de Légionnaires
REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT
4 5 6 7 8 9
Maquette rue des Farges
Statue Maquette et explication sur les stratégies de guerre d’Apollon Tente Romaine
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Architrave sacrifice
Masque funéraire
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Espace d’exposition permanente : canon de lumière donnant sur les théâtres
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Statues ou moulures de Dieu Autel Taurobolique Calendrier de Coligny Sépulture
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REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF
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Mercure et Maia
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re et Maia
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Statue de Fortuna Fortuna
Fin de l’espace d’exposition permanente : l’escalier hélicoïdal marquant le seuil
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5ème étage
Exposition temporaire Boutique Auditorium
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Réserves de la boutique Boutique Auditorium Exposition temporaire
Accès à la boutique et à l’exposition temporaire
Un espace modulable pouvant accueillir des réceptions lors de colloques ou de conférences
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5ème Êtage Terrasses Bar / Restaurant
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Terrasse du restaurant Salle du restaurant Vestiaire du personnel Cuisines Terrasse du bar
Vue sur l’espace d’exposition temporaire
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L’exposition temporaire se trouvant au même niveau que la boutique est directement accessible du nouvel accueil en bas par les cages d’ascenseur. Ainsi quelqu’un ayant déjà visité l’exposition permanente peut se permettre d’y accéder direcetement sans devoir remonter tout le musée. Ce nouveau plateau libéré de toutes les cloisons qui entravent aujourd’hui l’espace, permettra d’offrir une grande surface d’exposition. De plus, la visibilité directe de cet espace émergant sur la rue permettra une meilleure campagne de communication qui pourra sortir de son joug de béton. Les fenêtres verticales offriront luminosité et vues directes sur le site. De par sa position au sein du musée et sa typologie, cet espace sera donc différent de l’exposition permanente et plus flexible scénographiquement. La muséographie n’est pas figé car elle pourra varier en fonction des expositions, il n’y a donc pas de muséographie pré-établie. L’exposition temporaire bénificiera de plus de lumière naturelle que l’exposition permanente et l’éclairage artificiel devra donc suivre en conséquence. En effet, il ne faut pas que les deux types d’éclairage entre en dualité et finissent par brouiller l’espace. Les volées d’escaliers se prolongeront également sur toute la longueur de la salle.
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L’entrée du restaurant Lyon Belvédère sur la rue Cléberg
L’entrée du restaurant se trouve sur la rue Cléberg, au Nord du site et offre à cette façade jusqu’alors non mise en valeur une nouvelle visibilité dans la ville. En effet la plupart des usagers ne comprend pas qu’il s’agit là de la façade d’entrée d’un musée, à cause de son apparence et d’un manque de signalétique. Afin de mettre en avant ce nouvel usage, tout en conservant l’esthétique originel de la façade de Zehrfuss, nous avons opté pour une signalétique non destructive. Les lettres de l’enseigne “Restaurant le Belvédère” ajoutées en façades sont en fait créees à l’aide de pochoirs que l’on vient plaquer contre le mur, et dans lesquels on passe un jet d’eau au karcher. Ainsi la béton salie par le temps retrouve juste à l’emplacement des lettres une nouvelle jeunesse et révèle son message. La terrasse privative du restaurant offre aux clients une vue plongeante sur le site en contrebas avec les théâtres Gallo-Romain mais aussi un superbe panorama de la plaine Lyonnaise. Etant ouvert en soirée, cet espace permettra même de pouvoir apprécier la beauté des vestiges et du lieu de nuit.
La terrasse extérieure du restaurant Lyon Belvédère
153
Espace numérique A : La fondation de Lugdunum
Reconnaître les différentes provinces à l’aide d’un puzzle géant
Placer les sites d’influence sur une maquette
Construire un aqueduc
154
Alcôves numériques Cité des civilisations du vin à Bordeaux
Projections sur la fondation de Lugdunum
Maquette numĂŠrique et interactive de Lugdunum
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Espace numérique B : Commerces et artisanats
Jeux de reconnaissance des différents artisanats
156
Maquettes échelle 1/2 des embarcations associées à de la réalité augmentée par tablette Projection et mise en situation du commerce fluvial
Ateliers des différents artisanats présentés que l’on pourra retrouver dans le centre de recherche
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Espace numĂŠrique C : Le pouvoir
Projections sur les Tables Claudiennes (Museomix) 158
Espace ludique dans la tente rappelant les garnisons Romaines Projection de films et de traductions sur les pierres Tables Claudiennes par Musomix
Mini jeux de reconnaissance avec les stèles
Présentation de costumes de l’armée Romaine
Photomaton, photos souvenirs
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7.04. SYSTÈMES D’ÉCLAIRAGE Dans la continuité de notre volonté d’expression grâce à la matière et notre désire de contrôle des ambiances nous avons mis en place un système de mise en valeur par la lumière. La lumière naturelle étant très faiblement présente dans le musée, la lumière artificielle prend le relai. Cette dernière est de deux natures: éclairage d’ambiance et éclairage des œuvres.
L’éclairage d’ambiance La lumière d’ambiance est dessinée par la lumière provenant du garde-corps et de la structure de Zehrfuss. En effet, une système de lampes est incrusté sous le garde corps dont la lumière est diffusée dans le verre. Ainsi le garde corps en verre lamellé collé va rayonner et projeter cette lumière diffuse, appaisante et non agressive pour l’oeil. Cette lumière va aussi venir souligner et donc mettre en valeur cette rampe, fil rouge du musée et autour de laquelle les espaces d’exposition gravitent. Des éclairages placés dans le sol pour illuminer les portiques en contre plongée seront installés dans la nouvelle chape coulée pour la réégalisation des sols. Ainsi la lumière d’ambiance permet de mettre en valeur la trame de Zehrfuss dans laquelle la muséographie vient s’intégrer. De plus cette lumière renforce la présence de la rampe par un éclairage continu. L’espace d’exposition est donc cadré tout en affichant une grande homogénéité.
160
Effet de verre translucide éclairé par l’intérieur recherché pour le garde corps
L’éclairage ponctuel Un second éclairage, l’éclairage ponctuel viendra illuminer l’œuvre en fonction de ses caractéristiques spécifiques et de ses parties à mettre en valeur. Le système d’éclairage se veut le plus discret possible et viendra se nicher dans les caissons du plafond de Zehrfuss. En effet, de faux caissons en négatif seront réalisés pour venir s’encastrer dans la partie concave du plafond et accueillir cet éclairage. On peut ainsi facilement le manipuler et changer son orientation en fonction de la scénographie pour cibler une oeuvre.
Plan des caissons du plafond
Ancien système de fixation très visible
Schéma d’une coupe sur un nouveau caisson
Nouveau système de fixation plus discret
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08 163
8.01 LOCALISATION Dès les prémices du projet, l’emplacement de l’extension du musée Gallo-Romain était clairement définit. Allant de paire avec notre volonté de respecter le site et ses vestiges et de conserver leur identité, mais aussi de répondre au manque de visibilité actuelle du musée, nous avons décidé d’enfouir notre bâtiment sous le jardin Maniévale situé au sud-est du site. Cet emplacement privilégié nous permet d’offrir une façade sur la rue de l’Antiquaille, une façade à l’entrée principale du site par laquelle les visiteurs et touristes arrivent après avoir empruntés le funiculaire des Théâtres Gallo-Romain. Ainsi l’esplanade d’entrée menant sur cette nouvelle façade permet aux visiteurs d’appréhender la nature du site. Cette visibilité sur la rue n’était en revanche pas désirée sur le site même. En effet, lorsque le visiteur entre sur le site en empruntant la voie romaine centrale, la façade sud de notre extension vient petit à petit s’enfouir sous terre avant de laisser apparaître la faille, nouvelle entrée souterraine du musée. Dès lors, le bâtiment n’est plus visible et ne vient plus perturber la lecture du paysage et des ruines. C’est en effaçant notre intervention architecturale face à ces vestiges millénaires que nous conservons cette ambiance de parc paisible, hors d’atteinte de l’expansion urbaine. En accédant au site par le haut, on ne peut deviner l’extension que par ses patios affleurant dans l’ancien jardin maniéval, désormais jardin archéologique où les œuvres sont exposées et mises en scène.
164
PRIVÉ
Vue de la faille d’entrée du musée
PUBLIC SEMI PUBLIC Axonométrie des zones
A noter que la faille servant de nouvelle entrée du musée vient longer les réserves, qui comme pour la façade sud, viennent se dévoiler peu à peu lors de la descente. Ce nouvel étage vient se glisser sous le rez-de-chaussée du musée, cette partie de réserves est donc le lien venant connecter le musée Gallo-Romain et la nouvelle extension. Il nous paraissait essentiel de lier ces deux entités physiquement, afin de faciliter la livraison et l’acheminement des œuvres des réserves jusqu’aux espaces d’expositions.
165
166
Faรงade Nord du centre de recherche 167
8.02 PROGRAMME L’étude des chiffres de fréquentation du musée a découlé sur la mise en place d’un programme sur mesure pour cette extension. En effet, nous avons pu le voir, 4 enjeux majeurs se dégageaient de cette étude :
156 180 VISITEURS EN 2012 EN TOUT DANS LES 2 MUSÉES
FRÉQUENTATION À LYON 20% TOURISTES
79 990 À ST ROMAIN EN GAL
76 190 À LYON 31% SCOLAIRES
50% AUTRE PUBLIC
48,5% 37 000 EXPO TEMPORAIRE
51,5% 39 190 EXPO PERMANENTE
o La fréquentation et visibilité du musée de Lyon est faible avec seulement 20% de touristes et autant de visiteurs que le musée de St Romain en Gal o L’importante de l’exposition temporaire ayant drainé 37 000 visiteurs en 2012 soit 48,5% de l’affluence totale alors que cette même exposition temporaire n’a pas d’espace dédiée o L’importante du pôle de recherche avec la bibliothèque ayant accueillie 238 chercheurs en 2012. A noter que le public n’est même pas conscient de la présence de cette bibliothèque pourtant ouverte à tous à cause du manque de signalétique et de son emplacement reculé au sein du musée. o L’importance des scolaires représentant 31% de la fréquentation totale
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CHIFFRES CLÉS 171 agents 34 salariés en contrats aidés Budget : 3 460 953 € Oeuvres prêtées : 69 dont 12 à l’étranger Fréquentation Nuit des musées : 1 738 visiteurs Journées européennes du patrimoine : 4 981 Journées de l’archéologie : 618 Fête de la science : 879
Seulement St Romain en Gal Journées gallo-romaines : 3 700 visiteurs Vinalia : 1 090 visiteurs Seulement Lyon Fourvière 238 chercheurs ayant bénéficié de la bibliothèque Audio guides : 16 000 utilisateurs (21%) Boutique : 3 768
PARC ACCUEIL
VESTIAIRES POUR LES LABOS 80 m2
LABORATOIRE ET SERVICES DE CONSERVATION 750 m2
ATELIERS ET SALLES DE CLASSES 300 m2
BUREAUX 350 m2
VISIBILITÉ
CACHÉ
ESPACES TECHNIQUES 80 m2
RÉSERVES 3 500 m2
BIBLIOTHÈQUE CENTRE DE DOCUMENTATION SPÉCIALISÉE 730 m2
MUSÉE Organigramme fonctionnel
169
170 Sud du centre de recherche Faรงade
171
RÉSERVES 2 900m2
Ajoutons à cela la demande urgente du musée d’un agrandissement de l’espace de réserves, aujourd’hui trop faible pour accueillir tous les vestiges encore disséminés sur le site ou dans d’autres locaux. De plus, le personnel travaillant dans les bureaux et laboratoires de la partie émergente du musée ont fait part du manque de confort et d’espace de leurs locaux actuels, certains comme un des photographes doivent même se rendre au 3 rue Cléberg dans des locaux que le musée loue en espace de travail.
ACCUEIL DU MUSÉE
LABORATOIRES ET SERVICES DE CONSERVATION 1 014m2
VENTILATION ET CHAUFFAGE 100m2
VESTIAIRES WC
BUREAUX 303m2 SALLE DE DÉTENTE BUREAU DU CONSERVATEUR
BIBLIOTHÈQUE 454m2
172
1/200
REPROGRAPHIE
10 2
20m
ATELIERS 260m2
SALLE DE RÉUNION ACCUEIL 70 + 81 m2
MUSÉE ZONE OUVERTE AU PUBLIC - PÔLE D’EXPOSITION
Se dessinent ainsi les grandes priorités et le programme de notre extension, dans laquelle nous avons décidé de transférer tous les bureaux, laboratoires, bibliothèque, réserves et espaces de travail du musée (Pôle de recherche) laissant ainsi cette partie émergée libre d’accueillir l’espace d’exposition temporaire manquant au dessus de l’espace d’exposition permanente actuel (Pôle d’exposition). De plus nous venons ajouter à ce programme des ateliers pour les scolaires. (Pôle d’animation).
CENTRE DE RECHERCHE ZONE PRIVÉE - PÔLE DE RECHERCHE - PÔLE D’ANIMATION
Ces ateliers en lien avec l’aire archéologique au sud du site viendront compléter la visite du musées. Accompagnés de leurs professeurs et d’encadrants les élèves pourront mettre en œuvre les connaissances théoriques acquises lors de leur visite, c’est une mise en pratique ludique, dans le but « d’apprendre par le faire ».
PUBLIC PUBLIC SPÉCIALISÉ PRIVÉ Répartition des usages au sein du centre de recherches
173
8.03 FONCTIONNEMENT Viennent donc ensuite les laboratoires et espaces techniques. Ceux ci ont été placés au nord, longeant l’accès pompier actuel. En effet, ne nécessitant pas de façade ou d’ouverture en premier jour mais requérant en revanche un accès aux camions de livraison (œuvres, vestiges…) ces espaces trouvent ici leur place. De plus le laboratoire bénéficie d’un accès direct aux réserves, afin de faciliter l’acheminement et le traitement des vestiges entre les deux lieux.
En prenant en compte les nécessités primaires de chaque espace dues à leurs fonctions, nous sommes arrivés à répartir les fonctions au sein du bâtiment. Les bureaux se trouvent ainsi en façade est, donnant sur la rue de l’Antiquaille et profitent donc d’une façade éclairée en premier jour. La luminosité est grandement accrue en comparaison des anciens locaux du musée. Une deuxième galerie de bureaux, mais cette fois ci composée d’open spaces, salle de conférence, d’espaces de détente, cuisine, reprographie, archives, etc, vient compléter cette aile Est. Au centre un patio vient lier ces deux galeries et créé un espace de travail agréable et ouvert sur l’extérieur.
Enfin il y a les réserves. Ces dernières sont mises en place tout le long de la façade Ouest longeant la faille s’enfonçant sous le musée. Ainsi elles offrent un très large gain de superficie et permettent de connecter le centre de recherche en archéologie avec le musée existant. L’espace d’accueil du musée oriente d’ailleurs les visiteurs sur une passerelle les amenant à l’étage 1 (actuellement rez-dechaussée) de l’exposition permanente tout en venant survoler les réserves. La volonté de Zehrfuss d’avoir un musée ouvert et ne cachant pas ses réserves est encore une fois préservée.
Sur la deuxième façade émergente, la façade sud, nous venons placer l’accueil à l’extrémité donnant sur l’esplanade et les ateliers pour les scolaires. Ces ateliers présentent donc une façade pédagogique et active au site. Ainsi en arrivant dans l’accueil, il est très aisé de se repérer. Le public peut s’orienter à gauche vers les ateliers ou bien vers la bibliothèque face à eux, au centre du bâtiment ; et les professionnels peuvent directement emprunter les couloirs de droite menant aux bureaux et aux laboratoires. Répartition du programme
174
Relation des patios avec les circulations
Relation des patios avec les espaces
Les patios : vues et apport lumineux
175
8.04 ARCHITECTURE ET STRUCTURE Accueillant public et professionnels, le centre de recherche en architecture regroupe donc plusieurs fonctions en son sein. Ces différentes fonctions sont toutes reliées, que ce soit physiquement ou visuellement, par des patios extérieurs. En plus d’amener de la lumière naturelle au sein du bâtiment, ces patios permettent de connecter l’extension avec l’extérieur, la nature, et plus particulièrement avec le jardin archéologique aménagé au dessus. C’est donc un jeu de patios alternant entre intérieur et extérieur, sous terrain et céleste que nous avons mis en place ici. Tout comme Zehrfuss, la force de notre bâtiment ne vient pas de ses façades extérieures ou de leur absence, mais de l’architecture intérieure et sa connection avec l’environnement extérieur.
Coupe 176 Ouest-Est du centre de recherches
L’expression de l’architecture intérieure passe avant tout par les matériaux, comme nous le verrons plus tard, mais aussi par cette structure unique et adaptable mise en place ici. Tout comme Zehrfuss au sein du musée, la structure joue un rôle central, et le béton tant structurel à la base devient architecture. Nous l’utilisons pour créer des formes de caissons en apparence aléatoires, la structure apparait donc comme changeante. En effet étant enterrés, le bâtiment et sa forme en particulier n’entrent pas en conflit avec le site, nous nous sommes donc permis de sortir de la pensée de plans orthogonaux communs, afin de concentrer notre expression sur la fonctionnalité et les ambiances.
177
Le postulat de départ est simple : nous voulions une structure poteau-poutre, autonome, et très facilement adaptable. En partant de nos patios, régulateurs d’espace, nous avons établis une première trame de poteaux de 30 cm de diamètre. Ceuxci sont positionnés sur des cercles d’un rayon de 15 mètres. En reliant cette trame de poteaux entre eux, nous obtenons un premier réseau de poutres. Ces poutres d’une largeur de 30 cm et d’une hauteur de 50 cm sont donc les poutres principales, d’une longueur maximum de 15 m, et forment le réseau primaire. Vient ensuite s’ajouter à cela le réseau secondaire de poutres. Ces dernières peuvent relier des poteaux plus éloignés que 15 m, et les charges qu’elles reprennent sont à leur tour reprises par le réseau de poutre primaire sur lesquelles elles s’implantent. Ainsi, nous obtenons une structure très souple, avec laquelle nous pouvons choisir librement l’emplacement de nos poteaux et donc leur encombrement au sol. De plus, la forme des caissons donné grâce à l’intersection de ces deux réseaux de poutres donne un effet esthétique des plus dynamique. L’espace est rythmé par ce plafond asymétrique et l’on ne ressent pas la puissance structurelle nécessaire pour retenir la charge de terre au dessus de nos têtes, c’est en quelques sortes l’effacement de la structure grâce à la matière et à sa mise en œuvre.
178
Cercles de 15m de diamètre pour définir la portée
Trame de poteaux
RĂŠseau primaire de poutres
RĂŠseau secondaire de poutres
179
180 headquarters, par TP Bennett Stewart Hanson
63m
86m
59m
Vue dans les ateliers
SchĂŠma de structure complet
75m
181
A noter que bien après l’établissement de ce concept structurel, nous avons découvert une réalisation dotée d’une structure similaire dans un immeuble de logement à Flaine, construite par Marcel Breuer, grand collaborateur de Bernard Zehrfuss et ayant réalisé le siège de l’UNESCO à Paris avec celui ci. Ces deux architectes proviennent du même mouvement architectural, le modernisme brutaliste. A dire que la recherche structurelle en utilisant le matériau béton nous a mené à des conclusions similaires, il n’y a qu’un pas.
182
Vue dans le hall d’accueil
8.05 MATÉRIALITÉ ET AMBIANCES Malgré le fait que le bâtiment soit enterré, le visiteur ne ressent pas d’oppression ou de sentiment d’enfermement grâce aux espaces clairs et ouverts. Le choix et la mise en œuvre des matériaux jouent un rôle majeur dans ce travail sur les ambiances. En effet, le concept d’enfouissement nous a inconsciemment mené à penser les ambiances dès les prémices du projet. Il fallait à tout prix combattre l’idée reçue d’enfouissement, c’est à dire sombre et claustrophobique.
Vue dans le laboratoire
Schéma de luminosité
183
Verre Béton vert
Végétation
184
Terre
Verre collé
Béton
Vue dans un bureau
185
Tasseau de fixation Parement réflechissant Menuiserie aluminium
Pare-pluie
Terre Isolation laine de verre Système filtrant/drainant + structure Plots fixation drainange Dalle béton 40cm
Poutre béton 30x50cm
186
Détail en coupe d’un puit de lumière sur les réserves - 1/10°
Garde corps en verre Parement préfabriqué béton Fixation parement béton Pare-pluie Isolation laine de verre Béton banché structure 30cm Rail acier/Fixation faux plafond Faux plafond/préfabriqué béton Poutre béton 50x30cm
Béton vert Terre Système filtrant/drainant + structure Plot fixation drainage Evacuation eaux pluviales Sortie ventilation
Façade vitrée
Evacuation eaux pluviales dalle béton 40cm Faux plafond préfabriqué béton
Dalle béton 25cm
Entrée ventilation Fondation semelle filante Détail en coupe d’un patio - 1/50°
187
Le béton et le béton vert Dans notre volonté de respect du site et de l’architecture de Zehrfuss, nous avons opté dès le début pour la mise en œuvre du béton. Zehrfuss était un des precurseurs dans la mise en œuvre de ce matériau, et nous pouvons admirer toute sa maitrise au sein du musée, où les portiques centraux jusqu’aux caissons de plafond prouvent une volonté de travailler la matière, d’interroger ce matériau. Le béton est d’ailleurs une innovation romaine, nous pouvons même voir des colonnes en béton Romain sur le site. Nous reprenons donc ce matériau d’époque, en ajoutant cependant une innovation contemporaine (cf : le béton vert sur le site et en façade, apologie de la ruine et du temps qui passe) C’est dans la mise en œuvre et dans l’expression de ce matériau que les ambiances naissent. Grâce à ce béton vert, soit un béton poreux dans lequel sont coulées des capsules végétales laissant pousser par la suite une végétation en façade, le bâtiment entre en continuité avec le site, il ne s’efface plus seulement par son intégration dans la topographie, mais aussi avec son apparence végétale. La ruine prend le dessus, le temps et la nature reprennent leur droit sur la construction de l’homme. C’est en quelques sortes l’intégration du bâtiment par l’effacement qui est atteint sur le traitement extérieur.
188
Coupe sur la façade
Elévation de la façade
189
Le verre Dans la continuité de notre volonté d’expression grâce à la matière, ainsi que le contrôle des ambiances, nous en sommes venus à mettre en place deux types de verre. Le premier type, transparent, est classique et permet une vision claire ainsi qu’un fort apport lumineux. Celui ci est donc mis en œuvre autour de tous les patios intérieurs afin de faire communiquer l’intérieur du bâtiment avec l’environnement extérieur. Que ce soit par les vues sur ces jardins privatifs ou grâce à l’apport de lumière naturel qui vient inonder les espaces. Le bâtiment étant enterré, il était aussi important de traiter ces ouvertures. N’ayant pas de vue directe sur l’extérieur, la relation au ciel est très importante. Ces ouvertures ouvrant sur un espace extérieur, certes, mais toujours dans l’enceinte du bâtiment, donnent un cadrage. Tout comme les canons à lumière de Zehrfuss s’orientent vers les théâtres, on s’oriente ici vers le ciel.
190
Le verre collé Le deuxième type de verre donne un tout autre effet. En collant les unes aux autres des lames de verre, nous obtenons des plaques de verre collé donnant une matérialité au verre. Un peu comme certaines peintures de Soulage, la juxtaposition de ces éléments donne du relief à l’ensemble, les jeux de lumière sont alors démultipliés, que ce soit de l’extérieur vers l’intérieur ou même de nuit de l’intérieur vers l’extérieur. De plus, cette translucidité permet de jouer sur l’effet de barrière physique. En effet ce verre collé est utilisé sur toutes les façades donnant sur l’extérieur, ainsi les passants ne peuvent que deviner les formes et les activités internes. Lorsque l’on se trouve en face de la lame on peut voir à travers, or si l’on est dans la perspective de la façade on ne voit qu’une barrière opaque, translucide. C’est l’évanescence de la matière, réussir à rendre visible l’invisible. De l’intérieur l’effet est tout autre, car la luminosité est accrue, et cette paroi continue est comme rayonnante. On peut aussi combiner les éclairages nocturnes à cette paroi pour varier les effets.
Axonométrie de façade
191
8.06 SYSTÈMES D’ÉCLAIRAGE L’éclairage d’ambiance Comme au sein du musée, nous avons opté pour une différenciation du type d’éclairage intérieur. Le premier type est un éclairage d’ambiance. Celui ci va venir souligner et magnifier la structure en place. Dans tous les grands espaces ne nécessitant pas d’un éclairage particulier lié au travail (les circulations, les laboratoires, la bibliothèque...) nous allons créer un décaissé tout autour des caissons et y insérer des lampes en continue, venant ainsi mettre en valeur les poutres de la structure. Cette lumière zétnithale et rectiligne éclairera d’une manière diffuse et légère afin de participer à l’ambiance du lieu.
192
Lumière zénithale, Thermes de Vals par Peter Zumthor
Vue dans une circulation
L’éclairage ponctuel Le deuxième type d’éclairage est cette fois ci un éclairage plus ponctuel dont le but est d’éclairer les espaces de travail. En effet dans les bureaux, ateliers ou au dessus des stations de travail des laboratoires, la lumière d’ambiance n’est plus suffisante pour travailler agréablement. Il faut donc des spots, diffusants une lumière plus vive et ciblée. Toujours dans le concept de relation entre intérieur et extérieur et la relation au ciel que nous avons mis en place au sein de ce centre de recherche, ces spots vont venir rappeller la voûte céleste de par leurs dispositions. Ils seront éparpillés et incorporés dans les faux plafond des bureaux ou mobiliers.
Spots incrustés dans la voute d’une salle de classe de l’ENSAL
193
194
09 195
9.01. FAISABILITÉ DES TRAVAUX L’archéologie préventive Contrairement à l’archéologie programmée, l’archéologie préventive n’intervient que lorsque des éléments du patrimoine archéologique enfouis, en élévation ou immergés sont menacés par des travaux d’aménagement ou de construction. De quelle façon intervient-elle ? o par la réalisation sur le terrain d’un diagnostic : une première évaluation qui a pour but de rechercher la présence d’éléments du patrimoine archéologique sur le terrain (par des études, des prospections, des sondages) et de caractériser ces éléments. o par la réalisation sur le terrain d’une fouille : lorsque le diagnostic s’est révélé positif ou que la présence d’éléments du patrimoine archéologique sur le terrain est déjà connue, la fouille vise à recueillir les données archéologiques, à les analyser et à en assurer la compréhension (par des études, des travaux de terrain et de laboratoire).
196
o par l’indication d’une modification de la consistance du projet, afin de limiter l’effet de ce dernier sur les éléments du patrimoine archéologique présents sur le terrain : demande de modification de la nature des fondations, des modes de construction ou de démolition, déplacement de la construction, etc. La modification de la consistance du projet permet d’éviter en tout ou en partie la réalisation des fouilles en protégeant (conservant) les vestiges archéologiques présents sur le site. o enfin, par une proposition de classement de tout ou partie du terrain au titre des monuments historiques lorsque l’intérêt des vestiges présente un caractère tout à fait exceptionnel qui impose leur conservation sur place.
197
9.02. PROCÉDURES RELATIVES À L’ARCHÉOLOGIE PRÉVENTE
Une prescription d’archéologie préventive est un arrêté préfectoral qui définit les mesures à mettre en oeuvre avant de réaliser des travaux d’aménagement. Trois types de prescriptions archéologiques peuvent être émises par la DRAC : o la prescription de diagnostic archéologique o la prescription de fouille préventive o la prescription de la modification de la consistance du projet
198
Qu’est ce qu’un diagnostic ?
Qu’est-ce qu’une fouille préventive ?
Le diagnostic consiste en des études, des prospections et des sondages réalisés à la pelle mécanique. 7 à 10 % de la surface de terrain soumise à aménagement est testée de manière à mettre en évidence et àcaractériser les vestiges archéologiques : étendue, profondeur, nature, datation, état de conservation. Le diagnostic doit permettre d’apprécier la qualité scientifique et patrimoniale des vestiges, la nécessité d’en prescrire la conservation ou la fouille. Il doit, le cas échéant, permettre de définir les objectifs et les modalités d’une fouille archéologique. Le diagnostic donne lieu à un rapport.
La fouille consiste en des études, des travaux de terrain et de laboratoire. Elle peut être manuelle (pelle, pioche, truelle) ou mécanisée (pelle mécanique). La fouille vise à recueillir de manière la plus exhaustive possible des données archéologiques, à en faire l’analyse et à en assurer la compréhension avant que les vestiges soient détruits par les travaux d’aménagement. La fouille préventive est généralement réalisée à la suite d’un diagnostic. L’ensemble des résultats est présenté dans un rapport.
Qui décide la réalisation d’une opération d’archéologie préventive ?
Qui réalise les opérations d’archéologie préventive ?
Les opérations d’archéologie préventive sont décidées par la DRAC (service régional de l’archéologie) qui prescrit, par arrêté préfectoral, les diagnostics et les fouilles préventives. C’est la DRAC, après avis de la Commission interrégionale de la recherche archéologique, qui décide de la suite à donner à un diagnostic. Seule la DRAC est habilitée à libérer un terrain de la contrainte archéologique à l’issue d’une opération de diagnostic.
Les diagnostics et les fouilles préventives sont réalisées par l’Inrap et par les opérateurs agréés par l’Etat. Seuls les opérateurs agréés publics - Inrap et services de collectivités territoriales - peuvent réaliser les diagnostics. Les fouilles préventives peuvent être réalisées par tous opérateurs agréés, qu’ils soient publics ou privées
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9.03. PHASAGE DU PROJET
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Dans notre cas nous avons pas besoin d’avoir recours à un diagnostic. En effet notre projet se situe sur un site archéologique connu, sous lequel nous savons qu’il se trouve des éléments archéologiques. La première étape du projet consiste donc à effectuer une fouille préventive, visant à recueillir les données archéologiques, à les analyser et à en assurer la compréhension
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Une fois cette fouille faite (minimum 4/5 mois), et si aucune modification de la consistance du projet ne doit être faite, nous pouvons alors passer à la deuxième phase : celle de l’excavation.
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La phase conjointe à cette excavation est la consolidation, le prolongement et le renforcement des fondations du musée. En effet, un sous-sol supplémentaire est ajouté au musée existant.
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C’est donc la phase de gros œuvre qui commence, à savoir couler nouvelle dalle de sous-sol sur les nouvelles fondations, dalle qui est aussi le socle du centre de recherches.
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Après cette phase de gros œuvre, le nouveau bâtiment est construit de manière ordinaire : gros œuvre, cloisonnement, installation des verres, réseaux (air/électricité), façade, finitions (ordre non exhaustif)
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La phase suivante sera celle du modelage paysager. En effet une bonne partie de la terre excavée servira à remblayer la toiture végétale du centre, ainsi que ces abords afin de créer cet effet d’enfouissement du bâti dans le sol.
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Enfin la phase finale consiste à véritablement aménager le parc et le site. De la même manière, la terre en surplus pourra servir à ce modelage, pour l’aire archéologique notamment ou encore pour remodeler les façades enterrées du musée.
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10.01. L’ÉVÉNEMENTIEL SUR LE SITE
130 000 spectateurs 60 représentations Evénement déjà bien en place et qui perpétue l’usage d’origine de ces théâtres
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95 000 spectateurs 265 séances Cinéma en plein air séances ponctuelles réparties dans la ville
800 000 spectateurs 83 animations Les théâtres constituent un des sites les plus remarquables de Lyon mais est encore inexploité par cet événement Lyonnais
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10.02. CONCOURS LYON BELVÉDÈRE Principe
Acteurs
Organisation d’un concours collaboratif national renouvelé chaque année. Division en deux phases, la première étant le lancement d’appel à projet par le musée, suivi de la réalisation du projet en partenariat avec les Grands Ateliers.
o Le musée Gallo-Romain: lance un appel à projet annuel pour l’élaboration d’un décor pour Lyon Belvédère auprès des étudiants désirant participer à l’aménagement de la grande terrasse du musée Gallo-Romain de Fourvière.
Volonté o Promouvoir le musée, renforcer sa visibilité auprès des futurs clients de la terrasse, des participants au concours et des organisations de promotion du concours. Rapporter une source de revenu complémentaire au musée pour devenir plus indépendant par rapport aux subventions du département. o Intégration du concours par le musée afin d’être en lien direct avec les établissements d’étude supérieur.
Partenariats et subventions o LyonCampus o Les Grands Ateliers o Les établissements d’études supérieures
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o Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau, en partenariat avec la Ville de Lyon (Service des événements et de l’animation),répondent à l’appel à projets Lyon Belvédère pour la réalisation des infrastructures. Lyon Belvédère accueille durant l’été de juin à début septembre un très large public qui est drainé par le site Gallo-Romain ou par la colline de Fourvière afin de venir profiter d’une ambiance inédite imaginée par des créateurs contemporains (designers, artistes, scénographes, architectes, éclairagistes…) tout en dominant la ville antique et contemporaine de Lyon un rafraichissement en main.
Conditions de participation au concours Concours réservé aux étudiants des écoles d’art, de graphisme, d’architecture, de design, de paysage, de scénographie. La participation peut se faire dans le cadre d’un cours sous la conduite d’enseignants ou de façon plus individuelle. Les projets peuvent être portés soit par un groupe d’étudiants ou par un seul étudiant ou encore par des équipes mixtes (inter-écoles).
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L’appel à projets Le musée Gallo-Romain de Fourvière en partenariat avec les Grands Ateliers pour la réalisation, lance un appel à projets auprès des établissements d’enseignement supérieur d’art, de graphisme, d’architecture, de design, de paysage pour concevoir un projet d’aménagement de Lyon Belvédère. L’appel repose sur les principes suivants : o Concevoir un projet original utilisant la terrasse du musée Gallo-Romain en préservant la vue sur Lyon. o Adapter un projet créatif au cadre précis du site proposé (voir liste et conditions techniques). o Proposer un dispositif démontable facilement Proposer une idée esthétique qui s’adapte avec la fonction de bar/restaurant o Savoir évaluer la faisabilité du projet dans sa réalisation sur site et la nature des moyens techniques envisagés. L’appel concerne des projets mobiles (événement ponctuel) sur les sites.
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SkyBeach à Stuttgart, Allemagne
Cahier des charges techniques Les projets devront prendre en compte pour leur faisabilité les critères suivants o être inédits, esthétiques, poétiques et éventuellement ludiques. o prendre en compte la dimension patrimoniale du site o être visibles et compréhensibles par tous publics. o être conçus pour le plein air : matériaux périssables à éviter et prise en compte du vent, de la pluie, du gel et du vandalisme possible. o Il sera impossible de planter des clous, de faire des trous sur les sites ou de construire des structures en dur du fait du caractère éphémère de la manifestation. o Les installations ne devront pas entraver la circulation du public ni gêner de quelque manière que ce soit les riverains. o Le montage et le démontage des installations devront être conçus pour être rapidement et facilement exécutés.
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10.03. PARTENARIATS ET ÉVÉNEMENTIEL DU MUSÉE Conseil général du Rhône
Conseil général du Rhône
Musée des tissus de Lyon
En se penchant sur l’agenda culturel du musée GalloRomain de Fourvière, on peut constater que l’équipe muséale a déjà mis en place des partenariats avec d’autres musées, ou associations.
9 octobre 2012 au 7 avril 2013 Exposition Peplum En plus de l’exposition : activités culturelles et pédagogiques très variées (visites, ateliers, conférences, projections, spectacles…). Le 17 juin, une Nuit péplum a été organisée dans le cadre du festival des Nuits de Fourvière et dès l’automne, l’Institut Lumière dévoilera un cycle cinématographique consacré à ce genre. Elle bénificie d’un soutient financier d’Etat. Partenariats : L’Institut Lumière, Les Nuits de Fourvière, Le Conservatoire de Lyon, L’Office de Tourisme de Vienne, La Ville de Vienne, Les Cinémas Gaumont Pathé, La Cinémathèque française
Jeudi 20 février 2014 Un défilé spectacle antique Le musée gallo-romain de Lyon-Fourvière et le musée des Tissus de Lyon proposent un défilé spectacle sur les modes vestimentaires de la fin de l’Antiquité.
Ces partenariats permettent de créer des événements au sein du musée et ainsi le rendre plus vivant et attractif. Ainsi, on peut voir ci-joint des exemples de ces événements déjà organisés en collaboration avec divers acteurs. C’est notre volonté de continuer sur cette lancée en proposant de nouveaux partenariats, créer des happenings, des expositions temporaires, des soirées à thèmes...faire vivre le musée et le renouveler continuellement afin de fidéliser le visiteur ou même de communiquer à l’extérieur du musée.
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Association pax auguste Dimanche 23 Février 2014 Reconstitution en costumes Vous aimez les uniformes? Vous rêvez de croiser une unité de légionnaires ou de vaillants gladiateurs ou de belles demoiselles Romaines ? En préambule aux prochaines Journées gallo-romaines, l’association investit les collections et propose d’animer en habits d’époque les espaces du musée.
Atelier du Griffon Vendredi 14 février 2014 Un atelier coiffure romaine où le public pourra être coiffé et maquillé à l’antique pour un total relooking. En partenariat avec les élèves de l’Atelier du Griffon, école lyonnaise de coiffure.
Compagnie de danse Vendredi 14 février 2014 Un spectacle musical et dansé autour de l’histoire d’amour de Psyché et Cupidon, pour clore cette soirée spéciale dédiée à l’amour. Par la Compagnie Lesdeuxavionsblancs.
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10.04. ECHANGES ENTRE MUSÉES Promouvoir le musée et sa collection CONSTAT : o Collection hétéroclyte provenant de différents site français VOLONTE : o Meilleure cohésion entre la gestion du musée par le département et la provenance des collections. Synergie entre les musées - Affirmer une identité Lyonnaise
Bronzes protohistoriques du centre de la France
o Mise en place d’une politique d’échange des oeuvres intra-muséal - booster la visibilité - meilleure cohérence de la collection - intégration du musée dans la dynamique de réseau et flux
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Trifrons de Nîmes, d’origine celtique
Restitution des oeuvres Gallo-Romaine de Lyon au musée Gallo-Romain
Restitution des oeuvres extérieures à Lyon aux musées consernés
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CONTEXTE La ville de Lyon: o 43 av JC Fondation de Lugdunum o 27av JC fondation de la colonie romaine par Lucius Plancus Localisation site o hauteurs du 5ème arrondissement o renfoncement de la colline o proche de la basilique de Fourvière, du Quartier du Vieux Lyon, du Lycée St Just, de l’Antiquaille. o enjeux patrimoniaux forts car nombreux secteurs sauvegardés La colline de Fourvière o flux touristique uniquement pour la basilique de Fourvière o forte présence végétale o relief escarpé o domine Lyon à 318m Réseau viaire et bâti de la colline o bâti concentré le long des voies o un bâtiment phare :basilique de Fourvière / symbole de la ville Environnement proche du site: L’Antiquaille o site en reconversion depuis 2003 o présence archéologique riche o tourisme d’activités culturelles o volonté de s’ouvrir sur la ville
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RÉFLEXIONS SUR LA VILLE DE LYON Visibilité o Lyon est pourvu d’une stratégie marketing avec le développement de la marque ONLY LYON liée à sa politique urbaine de grands projets qui permet de booster son aménité. o Le musée doit s’inscrire dans cette dynamique afin de gagner en renommé et en notoriété. o Le musée doit donc se communiquer.
VOLONTÉS DE PROJET Concept: o Métonymie :fil conducteur o on dévoile une partie pour désigner le tout o rendre le visiteur acteur de sa visite o aiguiser la curiosité du visiteur o démarche dynamique Orientations: o profiter de l’effervescence de Lyon o forte médiatisation o booster la notoriété o positionnement stratégique du musée o le musée doit exister sur la scène publique o le musée doit devenir autonome o appel à des fonds privés o vocation commerciale
Principe clé: Communication o objectif de positionnement o booster la réputation du musée o délivrer une identité au musée o promouvoir sa notoriété o capter le flux touristique de Lyon o Message commercial, identitaire, de légitimité o Doit devenir un musée clé de la région o prendre une direction plus commerciale o créer une image de marque o informer sur l’antiquité o attirer des visiteurs Principe clé: Respect o respect des valeurs patrimoniales du site et de la pensée de Zehrfuss o respect des principes clé de Zehrfuss - mise à distance - ensevelissement o Notre réponse: - faille: prolongement de la rampe - ensevelissement: moyen le plus humble pour modifier le site
4 échelles d’intervention o Internationale - intégration du musée dans la politique de city marketing o Urbaine - mise en place d’un parcours - bornes explicatives - communication: logo, charte graphique... o site - préservation du site - enfouissement, mise à distance - reprise des idées de l architecte - conservation dynamique: accueil d’événement sur les théâtres o musée - nouvelle muséographie - nouvelle surface d’exposition - œuvres invitées à l’extérieur - nouveau usage: Lyon Belvédère, café restaurant, boutique...
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L’INTERVENTION URBAINE Pourquoi intervenir o Colline délaissée o pas de parcours urbain défini o pas de dynamisme touristique o la basilique éclipse le site But de l’intervention o Redonner une centralité autour du site o inscrire le site dans une dynamique touristique o révéler le Lyon antique o montrer une face cachée de Lyon But du parcours o fédérer l’antiquité de Lyon o révéler une antiquité «sans visage» o restaurer les vestiges délaissés o communiquer le site dans la ville de Lyon o musée épicentre du parcours Le parcours qu’est ce que c’est o cheminement entre vestiges, lieux d’importance et vues o une ballade pour tous o une promenade culturelle
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Comment le repérer o présence de bornes d’information o guidage par les macarons Qu’est ce qu’une borne ? o marquage urbain d’information o forme inspirée des stèles antiques o présente des objets originaux ou explicatifs o réseau de bornes dont l’épicentre est le musée o outil d’information et de communication Fonctionnement et conséquences des bornes o instruit le passant sur Lugdunum o connecté avec l’application téléphonique du musée o intégré à un réseau physique o renforce le positionnement du musée o mise en connexion entre la ville de Lyon, le musée et l’usager o exportation du musée dans la ville
MATÉRIALITÉ o reprise des matériaux présents sur le site/ pas de nouveau matériau utilisé o mise à profit de la technicité des matériaux pour magnifier l’architecture (reprise de la philosophie de Zehrfuss) Béton o structure du bâtiment o porteur et vecteur de l’architecture du site Béton vert o matériau innovant o discret se confond avec le végétal o impact peu sur le site / intégration homogène o répond au concept de la ruine et son exaltation o anticipation de l’état ruiné o ne porte pas d’âge, ne porte pas la date de sa mise en œuvre Verre lamellé-collé o jeu de transparence o effet irisé o filtre la lumière pour la sublimer
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PRÉSENTATION DU SITE
RÉFLEXIONS SUR LE SITE
Topographie o dénivelé de 24m
Site: Le site Gallo-Romain pâtît d’une mauvaise visibilité. De plus, le site en lui-même avec la restauration de 1935 est sujet à controverse puisque la valeur d’authenticité est remise en question. Il est également très difficile pour l’œil non averti de comprendre l’importance des ruines ainsi que la forme initiale des théâtres. Le site reste flou avec un mélange d’époque notamment avec le jardin Maniévale. De plus la hauteur des arbres cachent la vue la plus intéressante sur Lyon. Enfin, le site souffre d’un manque de définition de ses différentes zones, et d’un manque de fonction.
Végétation o site très arboré, végétation naturelle (forêt) et végétation contrôlée (jardin) o jardin Maniévale d’inspiration classique Bati o 3 ruines majeurs: Théâtre, Odéon, Ex sanctuaire de Cybèle o musée au nord, sur la partie la plus élevée Les enjeux: o 2 périodes à prendre en compte: Antiquité et années 70 o nombreux visiteurs à accueillir tout en respectant et protégeant le site o volonté d’affirmer le musée tout en préservant et conservant son site
Parcours sur le site o dépendant du type de visiteur o localisation difficile des accès o arrêt funiculaire en bas du site alors que l’entrée musée est en haut o différenciation public/privé difficile o zones cachées ou difficilement accessibles o parking non optimisé Evènements o Nuits de Fourvière: festival de musique
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Contraintes Site o réglementaires - zone de protection URPpa - site ne pouvant être densifié - possibilité de détruire les bâtiments sans intérêt architectural - construction sur le site autorisée si c’est pour la mise en valeur du parc o géotechniques - terrain friable - risque d’écroulement o archéologiques - nécessité de fouiller totalement le jardin Maniévale - DRAC doit débloquer un budget pour les fouilles - durée du chantier rallongée - prise de position: exposition des fouilles par le musée o patrimoniales - intervention contemporaine dans un lieu de patrimonialité - proche du secteur sauvegardé à l’UNESCO, de la basilique, musée, patrimoine du XX
INTERVENTIONS SUR LE SITE Volonté o respecter et magnifier la mémoire du lieu o «Laisser s’exprimer l’âme du monument» o on ne peut pas revenir à l’état d’origine o conservation dynamique o attirer les visiteurs là où ils ne viennent pas habituellement Traitement des limites o nouvelle limite o homogénéité de la limite o répétition d’élément: stèle o stèle inspirée du système de borne romaine o modulation de la limite o limite fonction: garde corps, assise o limite qui s’efface par sa matérialité o aisse passer le regard
Le jardin archéologique o présence sur la toiture du bâtiment enterré o toiture: nouveau jardin ofondu dans le paysage o prolongement du parc o œuvre exposée o jardin pittoresque o entre musée et parc o ponctué de patios o patio et muret déterminent le parcours muséographique o murets: réinterprétation du mur de scène antique o murets: 1 direction: parallèle au mur de scène o corrélation plan du centre, plan du jardin o orienté vers les vues de Lyon La forêt o onservé et entretenue o chemin piétonnier en bois pour en faciliter l’accès
La prairie et l’aire archéologique o maintenu en l’état o inspirer la nature: prairie o nouveaux ateliers à la place des anciens entrepôts o liberté d’usage Lyon Belvédère o exploiter les terrasses laissées vacantes o événement qui communique sur le musée o nouveau lieu tendance et de détente Mise en lumière des vestiges o éclairage simple o mise en avant des théâtres o fin de l’effet trou noir o éclairage de nécessité et esthétique
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PROGRAMME
PRÉSENTATION DU MUSÉE
Eléments du programme o Besoins: - espace exposition temporaire - espace bureau personnel - plus grande bibliothèque - centre de traitement des œuvres o Séparation en 2 entités - musée: exposition - centre de recherche: administration, recherche, animation - liées par les réserves o MUSEE DOIT SE DIVERSIFIER o le musée doit être adapté, principe de mutabilité o volonté de montrer un musée transparent
Contexte d’origine o Création du musée pour rassembler les œuvres provenant de la région autour de Lugdunum o Conditions: respect du site L’architecte o Zehrfuss o mouvement brutaliste moderne o Précurseur du béton o Grand prix de Rome
Faille o Pénétration dans la colline o fait comprendre l’idée d’enfouissement du musée o prolongement de la rampe o fait commencer le parcours du musée par le site et non dans le musée o seuil d’entrée du musée o replace dans l’environnement des œuvres o Voyage dans le temps
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Projet o inauguration en 1975 o musée contraint par la topographie o mise à distance du musée par déférence aux ruines antiques o bâtiment enterré o la façade ne s’expose pas aux théâtres o l’architecture extérieur étant invisible, c’est l’architecture intérieur qui est travaillée, magnifiée par la structure o geste architectural du béton o canons à lumière: percées intégrant l’intérieur et l’extérieur o volonté: libérer le musée des archétypes
Le musée Gallo-Romain o 2 parties:volume émergeant + volume enterré o parcours descendant o rupture du plan par un système de rampe o vision oblique o liberté de l’espace Architecture et structure o nécessité de retenir la colline o structure: 2 rangées de 10 triples portiques o magnifier la puissance de la structure
RÉFLEXIONS SUR LE MUSÉE
INTERVENTIONS SUR LE MUSÉE
Conditions des musées o région Rhône-Alpes: 3eme pour l’affluence de ses musées o l’ensemble des musées archéologiques sont souvent délaissés par les visiteurs
Où vont ils? o 2 zones d’implantation des visiteurs - habitués: lieux calmes, cachés - touristes: gradin, théâtres o entrée la plus fréquentée : entrée basse
Fréquentation o Fréquentation faible o importance de l’exposition temporaire
Quand viennent ils? o Flux de visiteur fluctue
Qui viennent au musée? o Lyonnais o touristes o scolaires o personnes du 3ème âge Pourquoi viennent ils sur le site? o Les visiteurs viennent soit pour l’aménité culturelle du lieu ou pour son aménité paysagère, ils utilisent alors le site comme un parc o musée: entrée payante o parc: entrée libre
Musée: problématiques o entrée basse inexploitée o manque de place: stockage, exposition temporaire o manque de place: personnels o mauvaise condition de travail o bibliothèque cachée o manque de visibilité o musée méconnu du grand public o Mais le musée est conscient de ses lacunes et agit en fonction (intervention museomix, workshop ENSAL 2012, AFT 2014)
Changement sur le musée d’origine o espaces d’exposition remaniée o prolongement des volées d’escaliers o nouvelle chape o nouvelle couleur de sol: gris o respect de la volonté que l’architecture s’efface devant les œuvres o changement du garde corps o garde-corps créé le lien entre centre de recherche et musée Parcours interne au musée o parcours ascendant o faille: seuil d’entrée o escalier hélicoïdal: seuil de fin du parcours o rampe: fil rouge de l’exposition o parcours plus fluide
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RÉFLEXION MUSÉOGRAPHIQUE
INTERVENTION MUSÉOGRAPHIQUE
Muséographie o désuète o collection lapidaire difficile à comprendre o muséographie en désaccord avec l’architecture o élitiste o manque d’explication o politique d’accueil et d’initiation dynamique o Réflexion sur les moyens pédagogiques o question de la démocratisation culturelle o Nécessité de prise en compte des différences de publics
Principe de la muséographie o refonte totale de la muséographie o conservation de l’héritage intellectuel: philosophie de Zehrfuss o exposer moins d’œuvres mais mieux o nouvelle sélection des œuvres o attention particulière sur l’origine géographique des œuvres o muséographie suit la trame donnée par l’architecture o dégagement de l’espace près des canons à lumière o privilégie les œuvres majeurs o alternance entre espace d’exposition et espace ludique o mise en place au tournant d espace interactif et d espace de conclusion des espaces précédent avec vérification des connaissances acquises o idée de Zehrfuss d’espace dense et creux o espace de repos pour tout type de personnes o espace insonoriser par des systèmes de casque o ibération de l’espace Réorganisation des thèmes et parties o remaniement des thèmes o simplification et réduction du nombre de thème o code couleur pour repérer les thèmes
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Installations o nouvelles installations: vitrines basses et socle o système de portique o les portiques marquent l’entrée de chaque thème o pas de cimaise qui cassent l’espace o différenciation des socles des pièces maîtresses o couleur gris profond de la muséographie o chaque œuvre possède un socle o exposition composée d’œuvres originales et d’objets explicatifs Signalétique o démultiplication des explications o couleur va être porteuse de signification du thème o sol support d’information Mise en valeur o nouveau éclairage, éclairage d’ambiance et éclairage des œuvres o éclairage d’ambiance au pied des portiques on met en avant l’espace rythmé et la rampe par contre jour
INTERVENTION SUR LE CENTRE DE RECHERCHES Principe o enfouissement o cachée Programme o bibliothèque o bureau o laboratoire o atelier o réserves
Structure o structure unique et souple o structure qui s’adapte à la fonction de l’espace o réseau primaire: porté 15m o réseau secondaire: caissons o effet esthétique dynamique o effacement de la structure grâce à la matière o reprise du principe de Zehrfuss de magnifier l’architecture par la structure
Architecture o lumière naturelle par la façade sur rue et patio o patio: élément fédérateur du plan o patio: connecte le bâtiment avec l’extérieur, rapport au ciel o combattre contre l’impression d’enfermement
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Rapports
Périodiques pour la recherche du site
Livres pour la recherche du site
o Museostat, 2009, fréquentation des musées
o J-P. Bravard, 1996, « Une ville solide comme un roc, l’invention du site de Lyon », Monuments Historiques, n°202, Mai-juin 1996, p 12-15.
o Genouilleux, Lyon. La cathédrale Saint-Jean-Baptiste, numéro 3, 2013, Ed. La presse du Vent, 128p, ( coll.” Patrimoine pour demain”)
o A. Vincent , 1996, « Descendre, passer le fleuve, Paysage et toponymie d’une ville fluviale », Monuments Historiques, n°202, Mai-juin 1996, p 15-19.
o Joachim Fischer, 2008, Concrete, Architecture compact, Ed. ullmann publishing
o Julien CASALS , 2012, Rapport d’analyse Museomix vu par les personnels du musée Gallo-Romain Lyon-Fourvière, Nova7 o Emila Abid, François Breugnon, Clémentine Genard, Amandine Jacquet, 2007, L’Antiquaille, ville : Lyon, UMR 5600 Environnement, Ville, Société, Plate-forme d’observation des projets et stratégies urbaines, Université Lumière Lyon 2 o Délégation Générale au Développement Urbain Territoires et Planification, 2009, PLAN LOCAL D’URBANISME 5ème arrondissement, Mise a jour n°5
o C. Ecker , M. Lenoble, M. Monin, V. Negri, « Une capitale à l’image de Rome, L’apport de l’archéologie antique » Monuments Historiques, n°202, Mai-juin 1996, p 20-22. o Musée gallo-romain de Lyon - Fourvière-Programme de l’été 2014-« LESTIVAL »UNE Supp-direct matin cahier n2
o André Pelletier, 2007, Histoire de Lyon: De la capitale des Gaules à la métropole européenne, Ed. Lyonnaises d’Art et d’Histoire, Lyon, 139p o Jean Pelletier, Charles Delfante, 2004, Atlas historique du Grand Lyon: Formes urbaines et paysages au fil du temps, Ed. Xavier Lejeune, Seyssinet-Pariset, p 223 o Jean Pelletier, Charles Delfante, 2006 , 1350-2015 Plans de Lyon, portraits d’une ville, Ed Stéphane Bachès, Lyon, 153p Jean Pelletier, Charles Delfante, 2009, Places de Lyon: Portrait d’une ville, Lyon, Ed. Stéphane Bachès-160p o Nicolas Jacquet, 2008, Façades Lyonnaises: 2000 ans de création architecturale et de confluence culturelle, Paris, Ed. Les Beaux jours, -239p o Sophie Hochart, 2013, Lyon Presqu’île d’hier à aujourd’hui, Paris, Ed. Sutton- 127p
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Livres pour la recherche du projet
Sites internet
o Françoise Choay, 2006, Pour une anthropologie de l’espace, Paris, Ed. du Seuil
o http://www.musees-gallo-romains.com/lyon_
o http://eduscol.education.fr/
PARCOURS URBAINS
o http://www.nova7.fr
o http://www.lyon.fr/page/culture-et-loisirs/balades-enville/quartier-antique-et-fourviere.html
LÉGISLATION:
o Pierre MERLIN, Françoise CHOAY, 2005, Dictionnaire de l’Urbanisme et de l’Aménagement, Presses Universitaires de France, Paris, o Barbara LINZ, 2009, Glass, Ullmann publishing, Cologne Joachim Fischer, 2008, Concrete, Ullmann publishing, Cologne o CHRISTINE DESMOULINS, BERNARD ZEHRFUSS, INFOLIO, EDITIONS DU PATRIMOINE, 2008, 192 P. : ILL. EN NOIR ET EN COUL. ; P. 148-167 : ILL. POUR LE MUSEE GALLO-ROMAIN DE LYON. o LE MUSEE DE LA CIVILISATION GALLO-ROMAINE / LE MUSEE DE SAINT-ROMAIN-EN-GAL – VIENNE : LIVRET, EXPOSITION ACTUALITE DANS LE CADRE DES JOURNEES DU PATRIMOINE, 2000, 20 P. : ILL. EN COUL. o J. LASFARGUES, DES OBJETS QUI RACONTENT L’HISTOIRE. LUGUDUNUM, LYON : EMCC, 2008, 4E ED. REVUE ET COMPLETEE, 141 P. : ILL. EN COUL. o AREA 127, MARS/AVRIL 2013, IDENTITY OF THE LANDSCAPE, RIVISTA DI ARCHITETTURA E ARTI DEL PROGETTO
o http://www.lyon-france.com/ ANTIQUAILLE o http://www.atelierthierryroche.fr/ GÉNÉRAL o http://www.fondsenligne.archives-lyon.fr/ o http://www.anciennes-photos-lyon.com/ COMMUNICATION
o http://www.legifrance.gouv.fr o http://www.sitesecurite.com o L’accessibilité des ERP de 5ème catégorie Loi du 11 février 2005, Ministère de l’Écologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement http://www.developpement-durable.gouv.fr o Observatoire nationale de la sécurité et de l’accessibilité des établissements d’enseignement, Sécurité incendie, les espaces d’attente sécurisés (EAS) dans les établissements d’enseignement, http://ons.educatio.gouv.fr/
o James S. Bromwich , 1997, Comparaison de politiques de marketing françaises et britanniques, Publics et Musées, Volume 11, Numéro 11, p. 103-140 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ pumus_11645385_1997_num_11_1_1092
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