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L'abeille, sentinelle de l’Environnement à La Réunion
Le vendredi 28 mai 2021, Mascarin, le Jardin Botanique du Conseil Départemental de la Réunion, était en ébullition à l’occasion de l’inauguration du nouveau rucher pédagogique « Abeille sentinelle de l’environnement ». Le Département, l’Union Nationale de l’Apiculture Française (UNAF) et le collège de la Pointe des châteaux étaient à l’initiative de ce rassemblement haut en couleurs.
Cet événement symbolique rappelle à chacun l’importance du respect de la biodiversité et la place essentielle qu’occupent les abeilles dans notre écosystème. Le Conseil départemental s’est donc réengagé auprès des apiculteurs réunionnais et de l’UNAF, en signant la charte « Abeille sentinelle de l’environnement ». Ce programme lancé par l’UNAF en 2005 est le résultat d’un constat catastrophique : l’abeille est en danger d’extinction !
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Abeille en danger !
À La Réunion, le résultat est sans appel. L’abeille péi a extrêmement souffert ces dernières années, comme le rappelle M. François PAYET, président de l’Union Nationale de l’Apiculture Française : • en 2006, la lutte nécessaire contre le chikungunya a malheureusement fortement impacté les abeilles, mais aussi toute la biodiversité ; • puis en 2008, le plan de lutte contre le raisin marron et l’introduction de la « mouche bleue », dans le but de grignoter les feuilles de vigne ont également nuit aux insectes ; • enfin, le 4 mai 2017, la bête noire des apiculteurs du monde entier est identifiée sur le sol réunionnais : « le parasite varroa », qui aurait décimé environ 60 % des colonies réunionnaises.
Pour les élèves du collège de la
Projet pédagogique
Pointe des châteaux, cet événement est la finalité d'un projet pédagogique de plusieurs semaines, avec leur professeur et le Conservatoire Botanique National de Mascarin. Le but est de sensibiliser la nouvelle génération sur l’importance des abeilles dans le maintien de la biodiversité, sur les plantes nécessaires et utiles à l’épanouissement des abeilles péi, mais aussi sur leur futur rôle en tant que citoyen. Symboliquement, en sous groupes, les élèves ont planté des espèces endémiques, indigènes et exotiques mellifères autour du rucher pédagogique. Des espèces comme le mazambron marron, le bois de fer, le bois de sable ou encore l’alysse, ont été mises en terre, sous l’œil avisé de Madame Karine ORANGE, responsable de l’unité de médiation pédagogique de Mascarin, Jardin botanique de La Réunion. Ils ont également découvert le métier d’apiculteur, avec la démonstration de M. Jean-Claude DORSEUIL, apiculteur professionnel à la tête d’une quarantaine de ruches en production sur le secteur.
Le Conseil Départemental et
l’Unaf ont engagé une collaboration sur le long terme avec des projets ambitieux et nécessaires comme : l’installation de nouveaux ruchers pédagogiques, la plantation d’espèces endémiques et indigènes, la participation aux journées nationales pour l’abeille « les apidays » et enfin la mise en place d’actions de sensibilisation et de formation auprès des scolaires et du grand public. Cet engagement fort va, on l’espère, permettre aux abeilles péi de reprendre leur place et leur rôle essentiel mais aussi d’inciter les hommes à réfléchir sur l’impact de leurs actions sur notre environnement fragile.
Pour le collège de la Pointe des châteaux, cet événement est la finalité d'un projet pédagogique de plusieurs semaines, avec leur professeur et le Conservatoire Botanique National de Mascarin. Le but est de sensibiliser la nouvelle génération sur l’importance des abeilles dans le maintien de la biodiversité, sur les plantes nécessaires et utiles à l’épanouissement des abeilles péi, mais aussi sur leur futur rôle en tant que citoyen. Symboliquement, en sous groupes, les élèves ont planté des espèces endémiques, indigènes et exotiques mellifères autour du rucher pédagogique. Des espèces comme le mazambron marron, le bois de fer, le bois de sable ou encore l’alysse, ont été mises en terre, sous l’œil avisé de Madame Karine ORANGE, responsable de l’unité de médiation pédagogique de Mascarin, Jardin botanique de La Réunion. Ils ont également découvert le métier d’apiculteur, avec la démonstration de M. Jean-Claude DORSEUIL, apiculteur professionnel à la tête d’une quarantaine de ruches en production sur le secteur.