Numéro Génie - Entrepreneuriat

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LE

MAGA ZINE

DES

AFFAIRES

AU

FÉMININ

CROISSANCE DES ENTREPRISES

CES SIGNAUX QUI NE MENTENT PAS DÉFIS DE CROISSANCE

6 ENTREPRENEURS

NOUS LIVRENT LEURS SECRETS

LE GÉNIE QUÉBÉCOIS AUX FRONTIÈRES DE LA SCIENCE-FICTION

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MÉMOIRE :

QUEL AVENIR POUR NOS SOUVENIRS?

PREMIERESENAFFAIRES.COM Suivez-nous sur :

f t in

FÉVRIER-MARS 2015

NANCY VENNEMAN LE CIEL COMME SEULE LIMITE PRÉSIDENTE ET FONDATRICE D’ALTITUDE AÉRONAUTIQUE

CONVENTION POSTES CANADA 41502021


UNE EXPERTISE EN EXPORTATION POUR ALLER LOIN. Il y a près de 40 centres Desjardins Entreprises au Québec. Avec un centre Desjardins Entreprises tout près de chez vous, vous avez accès à une solide équipe d’experts en financement de commerce international, en gestion de la trésorerie et de paiements internationaux ou en opérations et services de change pour vous accompagner sur la scène mondiale.

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MAGAZINE : ÉDITRICE ET RÉDACTRICE EN CHEF : Margarita Lafontaine ÉDITRICE ASSOCIÉE AFFAIRES PUBLIQUES : Liza Frulla DIRECTRICE DE PRODUCTION : Sara Leblanc RÉDACTRICE EN CHEF ADJOINTE : Marine Thomas RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT  MÉDIAS ÉLECTRONIQUES : Francis Halin DIRECTEUR ARTISTIQUE : Yannick Jacob COORDONNATRICE, SERVICE CLIENT : Isabelle Sauvé RÉVISEUR-CORRECTEUR : Vincent Dupuis PHOTOGRAPHES : Bénédicte Brocard Phil Bernard JOURNALISTES : Mariève K. Desjardins Theodora Navarro Marie Pâris Charline-Ève Pilon IMPRESSION : Impart Litho Imprimeur

PUBLICITÉ : Pour vos espaces publicitaires, communiquez avec : Jessy Guesnon Directrice, comptes clients 514 876 1335 jessy@premieresenaffaires.com

SERVICE CLIENT : Pour toutes questions relatives aux abonnements/évènements communiquez avec nous : MONTRÉAL 514 876 0014 QUÉBEC 418 951 3098 serviceclient@premieresenaffaires.com Premières en affaires inc. 1117, rue Sainte-Catherine Ouest, Suite 502 Montréal QC H3B 1H9 Impression : 15 000 copies Postes Canada Convention 41502021 Copyright 2012 - Le contenu du magazine ne peut être reproduit sans autorisation écrite. Dépôt légal - Bibliothèque nationale du Québec ISSN 1919-4870

Margarita Lafontaine Crédit : MOCAphoto / Vêtements : KAREN PERRY DESIGN à Montréal.

Qui a dit que les femmes n’avaient pas d’ambition? Dans cette édition sur l’entrepreneuriat, nous avons choisi de parler de croissance d’entreprise. Nous vous présentons des femmes qui ont su gérer cette réalité avec brio dans divers secteurs d’activités. C’est notamment le cas de Nancy Venneman, entrepreneure, ingénieure, présidente et fondatrice d’Altitude Aéronautique. Son parcours est des plus inspirants, surtout dans un secteur non traditionnel comme celui du génie. Et tant qu’à parler de génie, nous avons choisi de vous présenter d’autres Incontournables de cette industrie. Cette année s’annonce des plus excitantes, avec plein de nouveaux projets que nous vous dévoilerons très prochainement. En 2015, vous aurez notamment l’occasion de découvrir des femmes passionnantes dans les industries suivantes : Avril : Immobilier commercial Juin : Droit Septembre : Finance Octobre : Ressources humaines Si vous souhaitez soumettre des candidatures de femmes que vous estimez Incontournables, n’hésitez pas à nous envoyer une courte biographie à : incontournables@premieresenaffaires.com Pour ceux et celles qui s’intéressent à la gouvernance, les prochaines années s’annoncent des plus intéressantes pour les femmes. Depuis le 15 octobre 2014, moment où l’OSC (Ontario Securities Commission) et l’AMF (Autorité des marchés financiers) ont publié de nouvelles exigences visant à augmenter le nombre de femmes sur les CA des compagnies cotées en Bourse, le sujet suscite beaucoup d’intérêt. D’ailleurs, quelques organisations dont Premières en affaires se sont regroupées afin de sensibiliser la haute direction des entreprises aux besoins de se conformer à ce règlement et également dans le but de leur offrir des exemples des meilleures pratiques dans le domaine. C’est un sujet dont vous entendrez parler de plus en plus dans nos différents médias.

Bonne lecture, Margarita

DÉCOUVREZ NOS ÉVÈNEMENTS DE L’HIVER sur : premieresenaffaires.com/-Billetterie-Evenements-



SOMMAIRE FÉVRIER-MARS 2015

| VOLUME 8, NUMÉRO 1

24 NANCY VENNEMAN Le ciel comme seule limite

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L A CHRONIQUE DE LIZA Bonne année 2015... malgré tout

8 L A CHRONIQUE DE NORMA

Prospérité, qualité de vie et entrepreneuriat

LES INCONTOURNABLES DE PREMIÈRES EN AFFAIRES

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Portrait de 8 femmes en entrepreneuriat et en génie

CONSEILS D’EXPERTS DROIT 43 G az de schiste et pipeline : sans acceptabilité sociale, point de salut pour votre projet Sodavex

Dossier ENTREPRENEURIAT

44 C hangements majeurs et imminents en droit des marques de commerce canadien Stein Monast

12 Croissance des entreprises : ces

FINANCE

signaux qui ne mentent pas

45 A éronautique : le gouvernement aide les PME à déployer leurs ailes PwC

DROIT DE LA FAMILLE 52 L e fractionnement de revenu avec mon conjoint pourrait-il me coûter cher en cas de rupture?

COACHING 54 P ourquoi choisir la voie de l’entrepreneuriat

SANTÉ 56 M émoire : quel avenir pour nos souvenirs?

46 L ancer une entreprise en technologie, y avez-vous pensé? Banque nationale

18 Défis de croissance :

six entrepreneurs nous livrent leurs secrets

Dossier GÉNIE 21 Le génie québécois aux

frontières de la science-fiction

47 L a gestion de patrimoine et la transmission successorale, des incontournables pour toute entrepreneure Option Fortune 48 L ’entrepreneuriat, un risque calculé Richter 49 L ’esprit d’entrepreneuriat à la rescousse de l’innovation EY 50 L ’ère du RVER est arrivée Services d’investissement FÉRIQUE 51 A irbnb et Uber : deux modèles d’anticipation et de collaboration MNP

PHILANTHROPIE 60 L adies Learning Code : coder s’accorde aussi au féminin

ARTS & CULTURE 62 D e la musique aux affaires 64 C arole Morin, l’artiste qui danse sur la toile 66 U n livre, un leader : le choix de Marie-Claude Boisvert


LA CHRONIQUE DE LIZA -

BONNE ANNÉE 2015... MALGRÉ TOUT Crédit: Bénédicte Brocard / photo@work.com

Dans mes dernières analyses médiatiques, je me suis fait un plaisir de démontrer mon optimisme sincère envers cette nouvelle année qui s’annonçait positive. J’avais d’ailleurs plusieurs raisons de prévoir une embellie. En voici quelques-unes.

PAR LIZA FRULLA, ÉDITRICE ASSOCIÉE, AFFAIRES PUBLIQUES, PREMIÈRES EN AFFAIRES

En décembre 2014, Ben Bernanke, président de la Réserve américaine, annonçait de bonnes nouvelles quant à la reprise économique américaine. Le marché de l’emploi chez nos voisins du sud était en hausse, de même que les heures travaillées. Le chômage est tombé sous la barre des 5 % dans plusieurs régions du pays. La baisse du prix du carburant donnait temporairement un répit financier à l’industrie du commerce au détail. « L’économie américaine se redresse », disait M. Bernanke, mais avec prudence cependant. Il s’agit d’une bonne nouvelle pour l’économie canadienne, puisque, outre la consommation, l’exportation est traditionnellement le moteur économique du pays. En effet, notre économie s’est vue stimulée en raison de l’affaiblissement du dollar canadien. Or, malgré la volonté de nos gouvernements de réduire notre dépendance envers les États-Unis en multipliant les traités de libre-échange avec l’Europe, l’Asie et l’Inde, notre partenaire premier demeure toujours notre voisin. 75 % de nos exportations traversent la frontière américaine. Un emploi sur sept au Canada dépend du commerce avec les Américains. C’est une bonne nouvelle de les savoir en bonne santé économique. De là mon optimisme. Au Canada, la vitesse à laquelle le prix du pétrole a chuté en a surpris plusieurs, incluant les gouvernements. Étant donné que les provinces de l’Ouest, notamment l’Alberta et la Saskatchewan, soutiennent le Canada par leur importante contribution à la péréquation, les économistes se doivent de revoir à la baisse leurs prévisions économiques en ce début d’année. Les investissements dans le secteur pétrolier sont temporairement mis sur la glace,

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puisque produire un baril de pétrole issu des sables bitumineux coûte environ 75,00 $, alors qu’il en coûte environ 35,00 $ pour les pays du Golfe. On comprend que les investisseurs veulent attendre une remontée avant de se lancer dans d’autres projets. Oups, je recommence à m’inquiéter...

d’un milliard de dollars dans l’aventure? Ou les employés en chômage dans plusieurs régions du Québec? Comme si ce n’était pas assez, Sony annonce en même temps la fermeture de ses 14 magasins au Canada. Même s’ils disent qu’ils veulent se concentrer sur leurs détaillants et sur leurs opérations en ligne, c’en est trop.

D’autre part, les économistes de la Banque Nationale prévoient une remontée du prix du baril à 70,00 $, et malgré une décélération de l’économie pour 2015, ils ne prévoient pas l’équivalent pour le marché de l’emploi. Je continue à espérer...

Je commence à penser que 2015 s’annonce moins prometteuse que je ne l’avais anticipé. Finalement, l’horreur du massacre de Charlie Hebdo et des otages de l’épicerie cachère à Paris ont eu raison de mon optimisme du début d’année! La montée du terrorisme est devenue terriblement concrète pour nous au Québec et au Canada avec les événements que nous avons vécus cet automne à Saint-Jean et à Ottawa.

Arrive alors la faillite de Mexx et la fermeture de ses 85 magasins de vêtements, mettant au chômage 1 785 personnes, dont 285 au Québec, puis la fermeture des 92 magasins de Jacob en octobre dernier, entraînant 435 pertes d’emploi. Cela commence à faire beaucoup de chômeurs. Mince consolation : avec la baisse du dollar canadien relié, entre autres, à la chute du prix du pétrole, l’achat en ligne de produits américains devient moins attrayant. Si l’industrie du détail s’adapte aux impératifs du marché et fait une bonne analyse de sa clientèle, innove, ajoute de nouveaux services, assure une expérience client, les consommateurs devraient être au rendez-vous. Je m’encourage ... Enfin, l’implantation catastrophique de Target, un des meilleurs détaillants américains, et la fermeture de ses 133 magasins au Canada entraînant la perte de 17 000 emplois en janvier me désespèrent... Comment peut-on faire des erreurs de positionnement aussi primaires? Qui est perdant? L’entreprise qui perd plus

FÉVRIER-MARS 2015

Face à cette montée terroriste, l’impression nous gagne que les autorités sont impuissantes face au terrorisme 2.0. Car ce qui change la donne, c’est l’utilisation des réseaux sociaux pour le recrutement et l’instrumentalisation de la religion aux profits de dérives terroristes. Jamais dans l’histoire moderne nos valeurs de libertés individuelles et d’égalité des sexes – lesquelles ont été si chèrement acquises – n’auront été victimes d’attaques aussi horribles, perpétrées par des extrémistes et des fanatiques. Découragée? Malgré toutes ces raisons de baisser les bras (chômage, austérité, violence, etc.), je maintiens que le meilleur moyen de se sortir du sentiment d’impuissance, c’est de garder espoir et confiance en notre société démocratique, ingénieuse et libre. Bon 2015!


ET SI L’ON SE DONNAIT LE GOÛT DE PROSPÉRER LA PROSPÉRITÉ

PAR TOUS, POUR TOUS ET AVEC TOUS POURQUOI PAS? Visitez www.prosperite.quebec

Une initiative du CPQ www.cpq.qc.ca


LA CHRONIQUE DE NORMA -

PROSPÉRITÉ, QUALITÉ DE VIE ET ENTREPRENEURIAT Crédit: Phil Bernard

Février étant le mois de l’amour et ce numéro étant consacré à l’entrepreneuriat, je vais vous parler de notions inséparables sur le plan économique : la prospérité, la qualité de vie et l’entrepreneuriat.

PAR NORMA KOZHAYA, VICE-PRÉSIDENTE À LA RECHERCHE ET ÉCONOMISTE EN CHEF, CONSEIL DU PATRONAT DU QUÉBEC

La prospérité est un état de bienêtre auquel on aspire tous. Selon le dictionnaire Larousse, cet état, marqué par l’expansion et l’abondance, caractérise tout individu se trouvant dans une situation favorable. Une façon de mesurer la prospérité d’un État est d’évaluer la quantité de biens qu’il produit, en utilisant le produit intérieur brut (PIB, et plus spécifiquement le PIB par habitant). D’aucuns critiquent cette définition comme indicateur du niveau de vie et soulignent, à juste titre, qu’elle ne tient pas compte d’éléments comme la santé, la qualité de l’environnement, les inégalités sociales ou encore le temps consacré aux loisirs. Il s’agit d’ailleurs d’une des premières leçons à retenir en matière d’économie : le PIB par habitant n’est pas un indicateur parfait pour mesurer le bien-être.

« L’entreprise crée la richesse et l’emploi; l’entrepreneur crée l’entreprise.  » Par conséquent, on a eu de plus en plus tendance, ces dernières années, à utiliser d’autres indicateurs pour mesurer la prospérité, tel l’Indice de développement

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humain (IDH) de l’ONU, qui tient compte, en plus du PIB, de l’espérance de vie et du niveau de scolarité, de même que les sondages de type Gallup, qui évaluent la satisfaction de la vie. Plus récemment, l’Organisation de coopération et de développement économiques a sorti L’Indicateur du vivre mieux, qui combine un ensemble de critères objectifs et subjectifs. 1 Il s’avère que les pays les plus prospères sont aussi les plus heureux en moyenne! Les pays où le chômage est faible et les revenus élevés sont aussi ceux où les citoyens se déclarent le plus satisfaits de leur sort. Il n’y a aucune opposition entre la création de richesse, la prospérité et la qualité de vie, bien au contraire. Prospérité et qualité de vie font bon ménage, l’argent pouvant contribuer au bonheur. La prospérité engendre des innovations fondamentales, qui ont réglé bien des problèmes économiques, sociaux et environnementaux, contribuant ainsi à la qualité de vie en société. Les déterminants de la prospérité sont nombreux. On considère en général les investissements en capital physique, dont ceux en machinerie et en équipements, le capital humain, notamment le niveau d’éducation et la formation, ainsi que l’environnement fiscal et réglementaire. Ce sont toutes des conditions nécessaires, mais non suffisantes. Un ingrédient essentiel de la prospérité

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demeure l’entrepreneuriat. Comme j’en avais abondamment parlé dans ma première chronique, les entrepreneurs sont les déclencheurs et les catalyseurs de la création de richesse. Ce sont des personnes qui orientent les ressources d’une société vers les usages à plus haute valeur ajoutée. Comme le fondateur de la Fondation de l’entrepreneurship, organisme voué à la promotion du développement de la culture entrepreneuriale au Québec, Paul-Arthur Fortin, l’a si bien exprimé : « L’entrepreneuriat, c’est faire de grandes choses avec de petits moyens. Faire de grandes choses avec de grands moyens, c’est de la gestion. Faire de petites choses avec de grands moyens, c’est de l’incompétence. » 2 Et d’ajouter : « L’entreprise crée la richesse et l’emploi; l’entrepreneur crée l’entreprise. » 3 Continuons donc d’encourager nos entreprises et nos entrepreneurs, car il en va de notre prospérité et de notre bonheur. [1] L’indicateur du vivre mieux comprend vingt-quatre critères, dont des mesures relatives à la richesse, à la santé, au logement et à la satisfaction de la vie. En 2014, l’OCDE a rendu publique une version de son indicateur pour les régions des pays membres, qui ne comptent que onze critères. En 2011, deux chercheurs du Centre universitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO), Luc Godbout et Marcellin Joannis, avaient calculé L’Indice du Vivre mieux pour le Québec, en utilisant les 20 indicateurs retenus alors par l’OCDE. Le Québec faisait un peu mieux que le Canada. Et comme le Canada était alors au deuxième rang, tout juste derrière l’Australie, le Québec se serait retrouvé au premier rang mondial, ce qui est sûrement une bonne nouvelle. Les auteurs notaient toutefois du même souffle que cet indicateur ne tient pas compte de la dette et donc, pourrait-on dire, du bien-être des générations futures. À titre indicatif, le Canada occupe le quatrième rang mondial en 2014, et le Québec le sixième rang. [2] « Douze vérités en développement local qu’on n’enseigne pas à l’école », Revue Gestion, volume 23, no 2, été 1998 [3] « La culture entrepreneuriale, un antidote à la pauvreté », pages 30-31, Éditions Transcontinental inc. 2003, et http://www. entrepreneurship.qc.ca/a-propos-de-la-fde/historique


Joignez-vous à nous afin de rendre hommage aux lauréates québécoises des prix Top 100 : les Canadiennes les plus influentes lors du Sommet du leadership et du gala de WXN. Propulsez votre carrière à un autre niveau et laissez-vous inspirer par le Sommet du leadership des prix Top 100 de Montréal. Venez entendre des femmes remarquables expliquer ce que signifie pour elles d’être des agentes du changement. Ce rendez-vous dédié à l’avancement professionnel comportera quatre allocutions et un panel réunissant des lauréates des prix Top 100. Vous aurez également l’occasion de rencontrer des femmes ayant les mêmes affinités que vous et des lauréates des prix Top 100! Le Sommet du leadership sera suivi de notre gala annuel de remise des prix Top 100 : les Canadiennes les plus influentes qui aura pour thème cette année « Intemporel ». Cette soirée, qui comporte un cocktail et plusieurs allocutions, sera l’occasion de rendre hommage aux lauréates québécoises des prix Top 100 de 2014! WXN inspire les femmes de tête à l’action. Ne ratez pas ce rendez-vous passionnant et mobilisateur. Voici quelques-unes des personnes qui prendront la parole à cette occasion :

GERTRUDE BOURDON Directrice générale CHU de Québec

DIANE GIARD

Vice-présidente exécutive Banque Nationale

LE 14 AVRIL 2015 LE WESTIN MONTRÉAL

SOMMET DU LEADERSHIP 14 h 30 – 17 h 15 Membre de WXN : 150 $ Non-membre : 180 $ Table de 10 : 1 500 $

COCKTAIL

17 H 15 – 18 H 15

GALA DE REMISE DES PRIX 18 h 15 – 21 h 30 Membre de WXN : 235 $ Non-membre : 265 $ Table de 10 : 2 500 $

MARGARITA LAFONTAINE Présidente et éditrice Premières en affaires

CAROLLE BRABANT Directrice générale Téléfilm Canada

INSCRIVEZ-VOUS AUJOURD’HUI À WXNETWORK.COM/FR PARTENAIRES COPRÉSENTATEURS

PARTENAIRE OR

PARTENAIRES DES PRIX TOP 1OO NATIONAUX

PARTENAIRES MÉDIAS

PARTENAIRE PLATINE

PARTENAIRE RELATIONS PUBLIQUES


CALENDRIER DES ÉVÉNEMENTS

de Premières en affaires

04

POUR RÉSERVER, CONTACTEZ Isabelle Sauvé : isabelle@premieresenaffaires.com / 514-876-0014

MAR LUNCH UN LIVRE, UN LEADER Avec Marie-Claude Boisvert, Chef de l’exploitation,

AVR

Desjardins Entreprises Capital régional et coopératif Mouvement Desjardins

LIVRE FLOURISH DE MARTIN E.P. SELIGMAN Abonné 55$

+taxes

/ régulier 75$

+taxes

MONTRÉAL

MONTRÉAL

AVR

11 MAR

LUNCH DES PREMIÈRES

Avec Gertrude Bourdon, Directrice générale du CHU de Québec Abonné 45$+taxes / régulier 65$+taxes

La Grande soirée de l’Immobilier Commercial Avec Martine Philibert, Vice-présidente, Gestion d’actifs Résidentiels et Hôtels, Ivanhoé Cambridge Abonné 100$+taxes / régulier 125$+taxes

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5@7 DE L’ÉDITRICE

GALA WXN Top 100 Canada’s Most Powerful Women MONTRÉAL

QUÉBEC

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AVR

DÉJEUNER LEADERSHIP AU FÉMININ Abonné 55$+taxes / régulier 75$+taxes

MONTRÉAL



CROISSANCE DES ENTREPRISES

CES SIGNAUX QUI NE MENTENT PAS

Qui ne rêve pas de devenir la nouvelle figure de proue dans son secteur d’activité? Qui ne souhaite pas être affublé du titre convoité de leader mondial dans son domaine? Pour y arriver, les entreprises doivent toutes emprunter les sentiers de la croissance. Et ceux-ci peuvent parfois être périlleux. À moins de s’être bien préparé et d’avoir été assez vigilant pour percevoir certains signes annonciateurs. PAR FRANCIS HALIN

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« Notre entreprise familiale a frôlé la fermeture entre 2005 et 2006 », raconte de façon très détendue Maxime Thériault, président de l’entreprise de Tricots Maxime. « À cette époque, tout le monde à l’interne a redoublé d’ardeur. Nous avons étiré l’élastique. Et, surtout, nous avons dû faire des choix. Or, aujourd’hui, ça va beaucoup mieux… Nous prévoyons avoir un chiffre d’affaires de 30 millions de dollars cette année! » Inutile de dire que, pour arriver à un tel résultat, l’entreprise a su relever d’importants défis de croissance. En effet, quand celle-ci ouvre ses portes dans les années 1980, elle n’emploie seulement qu’une poignée de travailleurs. Par la suite, les années 1990 sont les années fastes dans l’industrie du textile : 70 personnes y travaillent. Puis c’est l’hécatombe. L’industrie du vêtement abandonne le Québec pour s’installer en Chine. Le premier défi fut donc de se repositionner dans un marché en pleine transformation. Face à l’incapacité de rivaliser avec les entreprises asiatiques, Tricots Maxime ose redéfinir son identité profonde. « Nous avons choisi d’opter pour un produit de niche. Nous avons fait des études de marché, puis nous nous sommes lancés dans la fabrication de revêtements de matelas tricotés destinés aux manufacturiers nord-américains. Nous avons mis la main sur une machinerie que personne d’autre ne possédait au Canada… et ça a décollé », explique Maxime Thériault. Depuis 2009, l’entreprise peut désormais se targuer d’avoir un taux de croissance se situant entre 35% et 300%, selon les années. LES YEUX DES AUTRES Chaque entreprise possède naturellement son propre parcours. Certains signaux internes et externes ne mentent toutefois pas et peuvent laisser présager de multiples bouleversements.

« À l’interne, ça se sent inévitablement! De plus en plus de gens s’intéressent tout à coup à vous… clients potentiels, fournisseurs… et ça peut se traduire par exemple par un pic de commandes ou d’investissements dans la chaîne de production », explique Yan Cimon, professeur à la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval, et spécialiste de stratégies d’entreprises. Les 24 heures d’une journée ne suffisent plus; les employés ne savent plus où donner de la tête; c’est la course. La période de croissance est commencée.

PROPORTION D’EMPLOYÉS DANS LE SECTEUR PRIVÉ SELON LA TAILLE DE L’ENTREPRISE EN 2013 Source : Institut de la statistique du Québec

« La croissance ouvre l’appétit! », souligne avec verve Pascale Pageau, fondatrice de Delegatus, une entreprise œuvrant dans le secteur juridique. « Au début, quand tu lances une entreprise, c’est toi qui dois trouver les clients et les employés… mais quand ça marche ce sont eux qui viennent à toi! Les clients viennent tout seul et les employés ultra-qualifiés cognent à ta porte… », raconte avec passion la femme d’affaires aguerrie. Anne-Christelle Fau, fondatrice d’Éléphant Chocolat, une entreprise offrant des services de garde d’enfants et d’aide aux aînés à domicile sur l’île de Montréal, a aussi connu ce vent de croissance. « Notre compagnie existe depuis quatre ans seulement. Ces deux dernières années, notre taux de croissance se situe entre 100 et 150%. En très peu de temps, nous sommes passés d’un employé à… 50! », explique la jeune femme qui garde la tête froide. Même son de cloche du côté de Marie-Josée Richer, cofondatrice de Prana, une entreprise qui fabrique des collations bios : « Nous avons 55 employés, nous sommes à 130% de croissance, et on se maintient entre 50 et 60% depuis les cinq ou six dernières années. Ça va super bien, mais ça crée beaucoup de stress, confie-t-elle. L’étape de démarrage semble toujours être la plus difficile, mais la croissance est une très grande étape aussi ! C’est une pyramide que l’on construit et il faut s’assurer que les briques ne soient pas trop lousses », tient-elle à rappeler.

PREMIÈRES EN AFFAIRES

1 À 4 EMPLOYÉS 5 À 19 EMPLOYÉS 20 À 49 EMPLOYÉS 50 ET +

55% 31,6% 8,4% 5%

AU QUÉBEC, LES PME PROCURENT 3 EMPLOIS SUR 5 Source : Fédération canadienne de l’entreprise indépendante

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DES RESSOURCES… HUMAINES Julie Girard, administratrice d’EEGT, une entreprise de la Rive-Nord de Montréal qui propose des plans électriques approuvés par un ingénieur à partir de plans d’architecture ne s’en cache pas : son entreprise a dû relever d’énormes défis de ressources humaines. «Finie l’époque où tout se réglait en discutant autour d’une table! Vu le grand nombre d’employés, nous avons complètement changé notre structure administrative… celle-ci est nécessairement plus lourde! Nous nous devons de respecter les conventions collectives par exemple», constate-t-elle. « Mon mari et moi avons acheté l’entreprise en 2005. À l’époque, il n’y avait que deux employés et le chiffre d’affaires n’était que de 400 000 dollars… Aujourd’hui, nous avons une vingtaine d’employés et notre chiffre d’affaires avoisine les trois millions de dollars cette année », résume-t-elle. Celle-ci le répétera d’ailleurs à plusieurs reprises au cours de l’entrevue : elle tient au bien-être de ses employés qui, de leur côté, le lui rendent bien. Gymnase aménagé pour eux sur leurs lieux ce travail, flexibilité en ce qui a trait à la conciliation travail-famille sont ses mots d’ordre. «Notre taux de rétention est élevé, car nous avons su respecter nos employés et les écouter, et ce même si nous vivions une période de très forte croissance», ajoute l’administratrice de cette entreprise de Terrebonne en pleine expansion. D’où l’importance de procéder à des embauches au moment opportun. « Le capital humain est un élément déterminant qui joue un rôle positif dans l’atteinte d’un rendement supérieur pour la croissance et la rentabilité d’une firme », souligne Patrice Rivard dans son rapport La croissance ou la rentabilité d’abord? Le cas des petites et moyennes entreprises canadiennes, publié au mois d’octobre dernier (Industrie Canada). Une réalité qui n’a pas échappé au président de Tricots Maxime. « Avant 2011, nous étions une petite PME. Depuis, l’organigramme a changé, il y a désormais des départements et même un conseil d’administration et de direction », explique-t-il, encore saisi par la façon dont son entreprise change de visage.

IMMOBILIER 101 Mais le plus grand défi qu’a dû surmonter Maxime Thériault est de nature immobilière. « Nous étions propriétaires de notre bâtisse et nous n’occupions que 35 000 pieds carrés… sur les 125 000 pieds disponibles. Or, notre croissance a été si fulgurante que nous avons vite fait de ne pas renouveler le bail de nos locataires pour accaparer tout l’espace », indique-t-il. Son entreprise a même dû se tourner vers la location pour répondre à ses besoins. Un casse-tête logistique vécu également à la dure par l’entreprise EEGT, se souvient Julie Girard : « Au départ, l’entreprise œuvrait dans le sous-sol d’une maison avec deux employés... Or, mon mari et moi voulions obtenir de gros contrats! Nous avons donc acheté un condo industriel de 6 000 pieds carrés. L’image de la compagnie est devenue plus attirante. Notre stratégie a fonctionné. Nous avons ensuite acheté une ancienne usine de recyclage que nous avons retapée et convertie en bâtisse de près de 30 000 pieds carrés de surface », dit-elle.

LES PME COMPTENT EN MOYENNE 16 EMPLOYÉS DONT 13 À TEMPS PLEIN ET 3 À TEMPS PARTIEL Source : Fédération canadienne de l’entreprise indépendante


Les ingénieurs spécialistes de la structure  STRUCTURE  VERRE STRUCTUREL  STRUCTURE INDUSTRIELLE  GÉNIE CIVIL

Quand on est sur la bonne voie, l’avenir semble plus prometteur que jamais. Voyons comment nous pouvons vous aider à avancer vers votre but. ey.com/ca/fr

PREMIÈRES EN AFFAIRES

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Bibliothèque du Boisé, St-Laurent

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FACTEURS QUI ENTRAVENT LA CROISSANCE DES ENTREPRISES

Source : Québec : Le portrait de la croissance des entreprises, Raymond Chabot Grant Thornton

COMMANDES INSUFFISANTES

MANQUE DE TRAVAILLEURS QUALIFIÉS

INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT QUÉBEC

MORAL DES ENTREPRISES Mais qu’en est-il du portrait général dans la province? De quel œil les entreprises voient-elles les défis de croissance auxquels elles doivent faire face? Au Québec, les entreprises sont plus optimistes que la moyenne canadienne en ce qui concerne leur croissance, souligne une étude intitulée Québec : Le portrait de la croissance des entreprises et réalisée par la firme Raymond Chabot Grant Thornton, de concert avec l’Economist Intelligence Unit et le Fonds monétaire international. En effet, 70% d’entre elles s’attendaient à une hausse des produits et des bénéfices au troisième trimestre de 2014, contre 57% dans le reste du Canada. Les entrepreneurs québécois sont aussi légèrement plus enclins à opter pour une croissance par acquisition (43%) que leurs collègues canadiens (40%), même s’ils demeurent moins nombreux à le faire à l’échelle de l’Amérique du Nord (47%). En outre, les chefs d’entreprise d’ici sont deux fois moins préoccupés par le manque de travailleurs qualifiés que ceux de l’ensemble du Canada. Ils sont par ailleurs deux fois plus inquiets de la qualité des infrastructures de transport local que leurs homologues canadiens, relate l’étude de Raymond Chabot Grant Thornton, qui a interrogé 400 chefs d’entreprise dans l’ensemble du pays, dont la moitié au Québec.

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34 22

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CANADA

AMÉRIQUE DU NORD

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LE GOÛT DE CROÎTRE « Ce n’est pas tous les entrepreneurs qui veulent croître », remarque pour sa part Nawal Hanani, conseillère en entreprise et en service-conseil et spécialiste de la « Gestion-croissance » au sein de SAJE accompagnateur d’entrepreneurs, jetant ainsi un pavé dans la mare. Selon elle, de nombreux entrepreneurs ne rêvent pas de transformer leur entreprise en très grande boîte… « Certains veulent bien croître un peu pour mieux en vivre, tandis que d’autres disent ne plus compter les heures et veulent gagner des millions de dollars », estime Nawal Hanani. N’en demeure pas moins que tout entrepreneur, quel qu’il soit, doit surmonter un jour ou l’autre un défi de croissance qui aura d’importantes répercussions sur la nature de son projet entrepreneurial. « Les défis de croissance sont si nombreux », souligne pour sa part Madeleine Paquin, présidente de Logistec, une entreprise offrant des services spécialisés de manutention de marchandises à une clientèle maritime, industrielle et municipale. « En ressources humaines, il faut soit embaucher, soit intégrer des personnes au sein de nos équipes. En finance, il peut s’agir de CAPEX (“capital expenditure”) ou bien d’effectuer des négociations bancaires pour augmenter la dette », explique la récipiendaire du Prix PDG de l’année – moyenne entreprise du magazine Les Affaires, dont l’entreprise a réalisé près de 300 millions de dollars de revenu cette année. Mais quel que soit le défi, se dit-elle, la passion l’emporte toujours dans ces moments de vertige de croissance. Qui osera la contredire?


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PREMIÈRES EN AFFAIRES

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DÉFIS DE CROISSANCE

ENTREPRENEURS NOUS LIVRENT LEURS

ISABELLE BETTEZ

DANIELLE DANAULT

CAROLINE NÉRON

À travers les différentes étapes que nous avons vécues chez 8D, un élément nous distingue : notre capacité à livrer nos produits et solutions à temps! Dans un contexte où l’entreprise a connu des accélérations rapides, notamment avec l’introduction de nos solutions de vélos en libre-service, c’est une force dont je suis très fière, compte tenu de tous les éléments changeants et souvent hors de notre contrôle qui ont jalonné notre croissance. La culture de la persévérance, de la résilience et du résultat, pour passer à travers toutes les tempêtes et respecter tous nos engagements, sont des éléments forts qui constituent certainement notre marque de commerce.

Le plus grand moment de croissance fut en 2006, année où j’ai signé douze nouvelles franchises. Cardio Plein Air existait depuis six ans, mais nous étions encore les seuls à fournir des services d’entraînement en plein air. Les entrepreneurs passionnés d’activité physique se sont donc rués sur notre concept. Un beau problème de gestion que de former tout ce beau monde et les soutenir dans leur démarrage!

Un an et demi après avoir ouvert mes premiers points de vente, je suis passée à 10 millions de chiffres d’affaires. C’est très excitant la croissance, très motivant, et surtout, très loin de la routine. Ma plus belle réussite a été de chercher dès le départ des personnes qui me ressemblaient beaucoup et qui avaient un système D très développé. Personne n’avait beaucoup d’expérience...à 30 ans, j’étais la plus vieille! J’ai recommencé à faire du montage, j’ai montré à ma mère comment faire des bijoux, car nous n’arrivions plus à subvenir à la demande. Le fait de voir la présidente-fondatrice revenir à ses fondements a eu un impact positif sur les employés. J’ai ressenti une grande solidarité, un dévouement et un esprit d’équipe très fort.

PRÉSIDENTE ET CHEF DE LA DIRECTION 8D TECHNOLOGIES INC. ANNÉE DE CRÉATION : 1996 PLUS GRANDE CROISSANCE : 1000% (DE 2006 À 2011)

PRÉSIDENTE FONDATRICE BIJOUX CAROLINE NÉRON ANNÉE DE CRÉATION : 2004 PLUS GRANDE CROISSANCE : 3000% (2010)

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Un des problèmes de la croissance, et c’est probablement encore plus vrai dans le secteur des technologies, est d’arriver à avoir les bonnes personnes dans les bons postes au bon moment. Bref, être bien entouré pour surmonter le défi d’une croissance accélérée. Dans mon cas, le fait de ne pas réussir à réunir toutes les ressources requises au moment où le besoin s’est fait sentir a causé des situations parfois difficiles à gérer, notamment des surcharges de travail importantes. Devoir composer continuellement avec du « micro » et du « macro » dans la même journée n’est pas santé pour le développement de l’entreprise – et pour moi – à moyen et long terme. Il faut donc devenir agile afin d’harmoniser la croissance des effectifs avec celle des projets. Tout un défi en soi. Et vive le sport, pour passer à travers ces zones de turbulences avec succès !

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PRÉSIDENTE DIRECTRICE GÉNÉRALE CARDIO PLEIN AIR ANNÉE DE CRÉATION : 2000 PLUS GRANDE CROISSANCE : 300 % (DE 2003 À 2006)

À la même époque, j’ai instauré des rencontres de franchisés pour créer des échanges entre eux et les concerter sur des dossiers importants. Erreur! Tenter de faire plaisir à tout le monde à l’extérieur du plan stratégique n’était vraiment pas une bonne idée. Les échanges ont donné lieu à des rencontres de critiques plutôt que constructives. Par la suite, j’ai mis sur pied des rencontres plus dirigées en lien direct avec le plan stratégique, tout en laissant place aux idées des franchisés. Nous fonctionnons toujours de cette façon aujourd’hui et tout se passe merveilleusement bien.

FÉVRIER-MARS 2015

L’inventaire. À cette époque, je n’avais pas encore le système que j’ai aujourd’hui. Ce dernier me donne toutes les statistiques : quel produit fonctionne le mieux ou combien je dois en acheter, etc. Je me procurais donc toutes mes quantités par instinct. Si je pensais qu’un produit pouvait marcher, j’en achetais mille. Il a fallu que je réajuste, car à un moment donné, je me suis retrouvée avec un surplus d’inventaires que j’ai ensuite mis plusieurs années à écouler.


Ces personnalités d’affaires ont su installer durablement leur entreprise dans le paysage québécois. Mais pour cela, elles ont dû surmonter les nombreux défis que pose une croissance rapide. Elles ont accepté de répondre à nos questions. Dans le contexte où votre entreprise a connu la plus forte croissance : quelle a été 1 votre meilleure réussite? et 2 votre pire erreur?

SECRETS

PROPOS RECUEILLIS PAR MARINE THOMAS

HITCHAM RATNANI

FAYE MAMARBACHI

HÉLÈNE DEMERS

La création de l’équipe. Nous avons vraiment réussi à trouver des gens talentueux, motivés et intelligents. Nous avons été capables de les recruter dans notre équipe, en prenant le risque de leur laisser ouvrir leurs ailes. Et même si c’est encore un défi aujourd’hui, bien gérer la croissance, c’est avant tout de bien planifier pour demain, tout en équilibrant aujourd’hui et en rattrapant hier. Lorsqu’on doit gérer beaucoup de choses et prendre des décisions complexes, la plus grande réussite, c’est vraiment d’équilibrer le long terme, le moyen terme et le très court terme.

Nous sommes une petite compagnie qui manufacturons nos produits entièrement à Montréal, avec des artisans et de manière traditionnelle. Avec une augmentation des quantités à fabriquer, le plus gros défi a été de répondre aux nouveaux besoins de production, notamment en ce qui concerne la maind’œuvre experte en maroquinerie afin de répondre à notre degré de qualité. Nous avons donc introduit un système de production modulaire pour une portion de notre fabrication, ce qui a permis d’augmenter la rapidité de la chaîne de production et d’inclure de la machinerie au niveau de la coupe, avec pour effet de diminuer la perte de la matière première. C’est venu avec ses propres complexités et un gros investissement, mais au final, c’est un défi que nous avons su relever.

En 2004, afin de satisfaire les multiples demandes, nous avons décidé d’investir 1,5 M $ pour la construction de nos nouvelles installations à Varennes. Pour notre marché, nous faisions un énorme pari, risqué de surcroît. Par contre, le temps nous a donné raison, puisque notre capacité de production a permis de faire passer le chiffre d’affaires de 2 M $ par année à une moyenne de 5 M $ par année. Une progression de 250%. Investissement calculé, bon rendement!

COFONDATEUR, FRANK&OAK ANNÉE DE CRÉATION : 2012 PLUS GRANDE CROISSANCE : N/C

DIRECTRICE DES OPÉRATIONS M0851 ANNÉE DE CRÉATION : 1987 PLUS GRANDE CROISSANCE : 25% (2013)

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À nos débuts, nous avons opté pour l’impartition de la technologie. Cela nous libérait l’esprit et allégeait nos tâches. Mais en réalité, ce domaine-là était une de nos compétences clés et il ne fallait pas la laisser partir. Nous avons également réalisé un peu trop tard la force d’avoir un comité consultatif dans ce domaine. Si nous l’avions fait plus tôt, nous aurions sûrement pu éviter certaines erreurs.

L’informatique. Au niveau technologique, nous aurions pu nous avancer plus. Au niveau des programmes offerts et des processus informatiques, c’est un avancement que l’on aurait pu exploiter et développer davantage. Nous le faisons aujourd’hui, par la force des choses.

PREMIÈRES EN AFFAIRES

DIRECTRICE GÉNÉRALE SCÈNE ÉTHIQUE INC. ANNÉE DE CRÉATION : 1995 PLUS GRANDE CROISSANCE : 350% (DE 2004 À 2010)

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La gestion des inventaires, c’est le nerf de la guerre. À partir de 2008, nous avons bonifié notre système ERP maison afin d’avoir un meilleur suivi de l’inventaire et de l’approvisionnement. Étant donné que les inventaires faisaient partie de la margination mensuelle de notre financement, je me faisais un devoir de balancer les inventaires, au boulon près, tous les mois! C’était une perte d’énergie et une mauvaise utilisation des ressources. Chaque mois, mon équipe redoutait le moment où je demanderais les rapports! Ce manège a duré jusqu’en 2012. Imaginez les sommes englouties pour la gestion des inventaires… En 2012, j’ai mandaté un consultant pour réfléchir avec nous sur les moyens d’atteindre nos buts dans la gestion de l’inventaire et les meilleurs moyens pour y arriver. Je peux dire que le mandat du consultant s’est rapidement rentabilisé en économie de temps avec des outils adaptés à notre entreprise. Leçon à retenir : un consultant, bien utilisé, pour un besoin et des objectifs clairs, c’est toujours de l’argent bien dépensé!

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LE GÉNIE QUÉBÉCOIS AUX FRONTIÈRES DE LA SCIENCE-FICTION Peau, cartilage, genoux ou encore nerf optique artificiel, écran d’ordinateur mince comme une feuille de papier, avions ultralégers beaucoup moins gourmands en carburant, béton fabriqué avec du verre récupéré : le monde du génie d’ici s’offre en ce moment une cure de rajeunissement sans précédent. Oubliez le cliché de l’homme au chapeau blanc, équerre et compas à la main. Cet homme n’est plus. Les ingénieurs d’aujourd’hui sont ailleurs. Et dans cette course effrénée aux allures avant-gardistes, les femmes sont aux premières loges. PAR FRANCIS HALIN

« Les femmes sont très attirées par les nouveaux types de génie. Les domaines en émergence comme le génie chimique, géologique, biomédical, lesquels sont liés de près à l’environnement, les intéressent énormément », constate d’emblée Robert Sauvé, président de l’Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ), non sans enthousiasme. Si elles sont plus nombreuses qu’auparavant à embrasser une carrière en génie, les hommes demeurent toutefois encore majoritaires (86,4 % contre 13,6 %). Mais l’arrivée de la génération montante change peu à peu la donne, car les femmes de moins de 30 ans sont deux fois plus nombreuses que celles âgées de 50 à 59 ans à choisir d’exercer ce métier. Les campagnes de sensibilisation ont donc porté fruit. Les jeunes femmes s’inscrivent davantage qu’auparavant dans des formations universitaires en génie. Pourtant, le défi demeure de taille, puisqu’il faut maintenant les convaincre à tout prix

de ne pas abandonner leurs études, alerte Rosa Galvez-Cloutier, directrice du département de génie civil et génie des eaux de l’Université Laval, et finaliste du Prix Femmes d’affaires du Québec 2014. « Nos facultés de génie n’ont plus besoin de faire des efforts pour les attirer. Elles répondent maintenant à l’appel… Le défi est désormais de les garder avec nous, car plusieurs d’entre elles laissent tomber leurs études parce qu’elles sont encore victimes de nombreuses pressions sociales », explique l’ingénieure de renom. D’où l’importance de mettre sur pied des programmes de parrainage et d’accompagnement. « Je trouve triste que la moitié des cerveaux soient encore gênés de choisir le génie », déplore pour sa part Michèle Thibodeau-DeGuire, présidente de Polytechnique Montréal. Selon elle, il ne s’agit pas de créer un débat homme-femme, mais tout simplement de former le plus de gens possible. « Je veux dire aux jeunes femmes, aux mères et aux grandmères : “Cette profession ouvre des

PREMIÈRES EN AFFAIRES

portes et paye bien!” », explique celle qui se dit convaincue qu’elle n’aurait jamais pu être nommée déléguée générale du Québec en NouvelleAngleterre si elle n’avait pas détenu ce fameux titre d’ingénieur.

ÉVOLUTION DES POURCENTAGES DE FEMMES ET D’HOMMES MEMBRES DE L’ORDRE DES INGÉNIEURS DU QUÉBEC 1993-2014

1993-1994 > 6,5 % DE FEMMES 1998-1999 > 9 % DE FEMMES 2003-2004 > 10,5 % DE FEMMES 2008-2009 > 12,4 % DE FEMMES 2013-2014 > 13,6 % DE FEMMES

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STATISTIQUES SUR LE POURCENTAGE DE FEMMES MEMBRES DE L’ORDRE EXERÇANT DANS DIFFÉRENTES DISCIPLINES DU GÉNIE EN 2014

@ Environnement

31 %

Chimique

25 %

Civil

17 %

ENVIRONNEMENT TOUTES L’Ordre des ingénieurs du Québec souligne que leurs membres féminins œuvrent à 31 % dans le secteur de l’environnement. Le domaine chimique, civil et industriel les passionnent aussi. « Au département de génie chimique et génie biotechnologique, les femmes représentent 40 % des effectifs… tandis qu’en génie informatique, qui est en forte croissance par ailleurs chez nous, le pourcentage de femmes oscille entre 0 et 5 %! L’image du geek y est sans doute pour quelque chose », constate Patrick Doucet, doyen de la Faculté de génie de l’Université Sherbrooke. Bien qu’il existe quelques exceptions, comme Stéphanie Marchand, diplômée de Polytechnique Montréal, aujourd’hui productrice de jeux vidéo pour la dynamique compagnie québécoise Behaviour Interactif, le monde de l’informatique est toujours une chasse gardée masculine. GÉNIE DU FUTUR Carburant plus écologique (éthanol cellulosique), prototypes permettant de dessaler l’eau de mer grâce à l’énergie marémotrice, voitures électriques (voir encadré), production d’énergie solaire, sans parler des entreprises liées au monde médical, les entrepreneurs en génie ont le vent dans les voiles! Et rien ne semble pouvoir les arrêter. « En moins de trois ans, nos étudiants ont lancé une quarantaine d’entreprises! Je pense que le goût des jeunes pour l’entrepreunariat a toujours été là, mais qu’aujourd’hui, nous nous en soucions davantage. Si nous voulons créer de la richesse au Québec, nous savons ce qu’il faut faire! », résume Patrick Doucet.

Industriel

16 %

Bâtiment

13 %

13 %

RÉVOLUTION POTABLE Le Projet Odyssée illustre à lui seul toute l’importance des entreprises en émergence dans le secteur du génie. Cofondé par Dragan Tutic et Renaud Lafortune, le prototype du Projet Odyssée qu’ils ont mis sur pied est digne des meilleurs scénarios de film de science-fiction. L’appareil utilise la force des marées pour produire de l’eau potable. Une idée hautement pertinente, puisque deux milliards de personnes n’ont pas accès à une eau de consommation chaque jour et que la majorité des êtres humains de la Terre habite à moins de 20 km de l’océan ou de la mer. « Souvent, les populations qui ont besoin de dessaler l’eau de mer pour la consommer utilisent des génératrices électriques… qu’ils doivent nourrir à l’essence! Or, dans les coins les plus reculés de la planète, l’essence coûte cher... Tandis que les vagues et les marées, elles, seront toujours là! », explique avec verve Dragan Tutic, finissant en génie mécanique de l’Université Sherbrooke, jeune inventeur de l’unité autonome en énergie qui utilise le mouvement constant des vagues de la mer appelé énergie « houlomotrice ». Le coordonnateur du projet ne doute pas un instant du potentiel commercial de son idée. Les pays archipels, comme l’Indonésie, qui sont composés de plusieurs milliers d’îles sont susceptibles d’être intéressés par son invention. Sans parler des petites municipalités ou des organismes. « Pour mieux répondre aux besoins de nos futurs clients, je les contacte déjà pour savoir ce qu’ils veulent », explique celui qui dit vouloir peaufiner sa machine en se basant sur les goûts de ses futurs clients. Nathalie Tufenkji, récipiendaire du Prix Femmes de mérite 2014 dans la catégorie Sciences et technologie par la Fondation Y

MEILLEUR AUTO AU MONDE 23 étudiants de la Faculté de génie de l’Université Sherbrooke ont conçu et fabriqué une voiture 100 % électrique afin de participer à la Shell Eco-marathon Americas 2014 et ont été sacrés champion du monde 2014 dans la catégorie concept urbain/batterie électrique lors de l’évènement Amérique qui se déroulait au Texas du 24 au 27 avril 2014. Ils ont obtenu une efficacité énergétique de 325,1 km/kWh.

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Aéronautique

FÉVRIER-MARS 2015

Électrique

9%

Informatique

9%

Mécanique

7%

des femmes, a elle aussi une passion pour l’or bleu. Diplômée en génie chimique de l’Université Yale, celle qui enseigne à l’Université McGill depuis dix ans conçoit en ce moment un papier de cellulose spécial capable de purifier l’eau dans des situations d’urgence. Autant d’exemples qui démontrent que l’industrie gagne parfois à s’associer avec les institutions universitaires, et vice-versa. (Même si le sujet demeure hautement polémique dans le monde universitaire.) START-UP « Lors de mes études postdoctorales en génie biomédical au département des Sciences de la santé et des technologies de l’Université Harvard et du Massachusetts Institute of Technology, je voyais plusieurs professeurs se lancer en affaires… Ils ouvraient des start-ups! Alors qu’ici, c’est beaucoup moins fréquent », se désole Roxane Pouliot, qui dirige le Centre de recherche en génie tissulaire et régénération à l’Université Laval. Cette dernière ne sait pas pourquoi de telles entreprises n’émergent pas ici. «Je vois d’un très bon œil les partenariats avec le milieu des affaires. J’adore avoir des contrats et répondre aux besoins précis des entreprises. De plus en plus, la propriété intellectuelle est bien gérée. Nous allons dans cette direction aussi, car l’argent public n’est plus là… Désormais, les chercheurs ne pourront plus chercher pour chercher», plaide-t-elle. Même son de cloche du côté de Rosa Galvez-Cloutier qui est à la tête du département de génie civil et génie des eaux de l’Université Laval : « Au Québec, nous ne sommes pas assez “affaires”. Normalement, nos idées devraient se transformer en produits générant des


profits dont une partie reviendrait par la suite à l’université, pense Rosa GalvezCloutier. Or, ce n’est pas le cas, poursuitelle. Il y a de ce point de vue une grande différence entre les francophones et les anglophones ». Un passé religieux ou une fausse modestie canadienne-française pourrait l’expliquer, estime-t-elle. MÉDECINE GÉNIALE D’autres, comme Guillaume Chauvette, cofondateur de GCS Médical, une entreprise qui conçoit, développe, produit et commercialise des équipements médicaux destinés à faciliter le travail du personnel hospitalier lors de chirurgies orthopédiques, ne semblent pas non plus effrayés par l’aventure entrepreneuriale. «Nous sommes en pleine expansion. Nous avons développé plus d’une dizaine de produits et nous nous apprêtons déjà à conquérir le marché international», dit-il. Le jeune entrepreneur diplômé en bioingénérie et en mécanobiologie de l’Université Sherbrooke a vite su commercialiser un équipement d’orthopédie qui change la vie des médecins et des infirmières parce qu’il leur libère… une main! Une idée simple, bien exécutée et qui révolutionne la vie du personnel hospitalier québécois, canadien et, bientôt, étranger. DURE RÉALITÉ Les innovations ont beau prendre de plus en plus de place en génie, il y a des chiffres qui ne mentent pas, et surtout qui nous rattrapent. « Au Québec, l’ensemble des infrastructures a été bâti il y a près de cinquante ans! Nous devons préserver ce patrimoine pour les générations futures », tient à rappeler Robert Sauvé, président de l’OIQ. Les projets en génie civil sont donc toujours d’actualité, et ce, malgré la fin de plusieurs mégaprojets, le ralentissement

des investissements du secteur privé dans la province, et le fait que les municipalités donnent moins de travail qu’il y a quelques années. Claude Décary, président de l’Association des ingénieurs-conseils du Québec (AICQ), demeure quant à lui optimiste. « Heureusement, l’échangeur Turcot et le Pont Champlain sont des projets qui mobiliseront de grosses équipes », se réjouit-il. Les projets de trains de banlieue et la réfection du réseau routier donneront aussi du travail au cours des dix prochaines années. N’en demeure pas moins qu’en trois ans l’AICQ a perdu plus de 36% de ses membres : 2010-2011 : 22 236 et en 2013-2014 : 14 242. Les nombreuses pertes d’emplois dans ce secteur et l’abandon de certaines firmes expliquent cette baisse préoccupante selon l’AICQ. « Les firmes de génie-conseil québécoises sont désormais les plus pures au monde », assure Claude Décary, président du conseil de cette association. Pour lui, le processus d’intégrité qui a été mis en place récemment constitue un exemple au Canada et dans le monde. GROS GÂTEAU Rappelons qu’au Québec, les dix plus grandes firmes dont SNC-Lavalin, WSP, Tetra Tech et, CIMA + représentent environ 90 % des emplois. Avec ses 4,5 milliards de chiffre d’affaires annuel et ses 32 000 employés, la firme WSP tire fort bien son épingle du jeu. « On ne peut pas se cacher qu’il y a certaines régions, comme le Québec, où ça a été beaucoup plus difficile ces dernières années, mais nous sommes très solides à l’échelle mondiale », estime Isabelle Adjahi, Directrice des Communications et des Relations avec les investisseurs au sein de WSP. « Il fallait être là, à nos bureaux, le

18 décembre dernier, quand nous avons appris que nous faisions partie du consortium sélectionné pour bâtir l’échangeur Turcot. Notre sentiment de fierté était immense! », se souvient-elle, emballée par l’idée de participer au plus gros projet du Ministère des Transports du Québec. Malgré de nombreux défis comme la mobilisation des employés et la volatilité du milieu économique et politique, cette dernière voit l’avenir du secteur du génie d’un très bon œil.

GÉNIE-CONSEIL SAVIEZ-VOUS QUE ? • Les firmes de génie-conseil établies au Québec emploient plus de 18 000 personnes, réparties dans 400 bureaux partout sur le territoire québécois. • Le secteur des services de génie au Québec génère des revenus d’exploitation de 5,6 milliards de dollars annuellement. (Statistique Canada, 2012) • Les sièges sociaux de plusieurs grandes firmes (+1000 employés) de génie-conseil au Canada sont situés au Québec, dont les sièges sociaux de deux des plus importantes firmes internationales de génie-conseil, soit SNC-Lavalin et WSP, qui comptent à elles seules plus de 75 000 employés partout dans le monde. • Les firmes établies au Québec sont particulièrement actives à l’international, dans quelque 171 pays sur tous les continents. • Le Québec produit environ 30 % des exportations en services de génie au Canada, lequel est un des quatre principaux pays exportateurs au monde dans ce domaine, avec les États-Unis, l’Angleterre et les Pays-Bas.

NOTRE ÉQUIPE AU FÉMININ : Geneviève Allen Marie-Hélène Bétournay Émilie Bilodeau Yannie Bordeleau Catherine Cloutier Geneviève Cotnam, Ad. E. Karine Dionne Sylvie Drouin Vicky Drouin Sophie Dubé Dominique E. Gagné Marie-Paule Gagnon Hon. Paule Gauthier Caroline Gravel Rady Khuong Anne-Julie Lapointe Sophie Martin Maud Rivard Ruby Riverin-Kelly Odette St-Laurent Caroline Tardif Sophie Vachon-Therrien

Responsabilité civile et assurance Responsabilité civile et assurance Responsabilité civile et assurance Notaire Responsabilité civile, Travail et Emploi Responsabilité civile et assurance Litige et Immobilier Notaire Transactionnel et Valeurs mobilières Éthique des affaires et risque pénal Droit de la santé et Responsabilité civile Droit de la santé et Litige commercial Arbitre et Médiatrice en commerce international et sport Éthique des affaires et risque pénal Travail, Emploi et Accès à l'information Financement et Transactionnel Fiscalité Responsabilité civile et assurance Responsabilité civile et assurance Transactionnel et Valeurs mobilières Litige commercial Immobilier, Droit corporatif et commercial

PREMIÈRES EN AFFAIRES

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NANCY VENNEMAN PRÉSIDENTE ET FONDATRICE D’ALTITUDE AÉRONAUTIQUE

LE CIEL COMME SEULE LIMITE

THE SKY IS THE LIMIT « JE SUIS UNE PERSONNE TRAVAILLANTE, QUI N’A PAS PEUR DE DONNER TOUT CE QU’IL FAUT LORSQUE C’EST NÉCESSAIRE. ET C’EST CE QUE CELA PREND POUR ÊTRE ENTREPRENEUR : IL FAUT VOULOIR À TOUT PRIX! » “I’M A HARD-WORKING HANDS-ON PERSON, I GIVE IT MY ALL. AND THAT’S WHAT IT TAKES TO BE AN ENTREPRENEUR. YOU HAVE TO REALLY WANT IT!” Par Marine Thomas

Crédits : Photos : Bénédicte Brocard/photoatwork.com ; Assistant photo : Phil Bernard ; Traduction : Tina Verni

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A

ltitude Aéronautique, bureau d’ingénierie spécialisé dans la conception, l’analyse structurelle et la certification, fêtera ses dix ans en novembre. Avec une croissance de 5 000% ces sept dernières années, l’entreprise a su s’imposer comme un acteur unique et innovant dans l’univers aéronautique.

« Quand je suis mise au défi, je prends les choses en charge, et c’est là que le meilleur de moi sort.  »

Nancy grandit dans un petit village de la Montérégie, dans une famille de sept enfants. Ses parents, immigrants venus des Pays-Bas, sont agriculteurs. Issue d’un milieu plutôt traditionnel où les garçons travaillent à l’extérieur et les filles à l’intérieur, Nancy s’échappe régulièrement des tâches ménagères. Elle préfère passer du temps à faire des travaux manuels avec son père, comme de la soudure sur de la machinerie. DÉCLIC Malgré un intérêt pour les mathématiques et les sciences, l’adolescente est indécise quant à son orientation de carrière. Après un diplôme d’études collégiales à Saint-Jean-sur-Richelieu, elle passe une

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A

ltitude Aerospace is a leading engineering firm specializing in conceptual design, structural analysis and certification. The company will celebrate its 10-year anniversary in November. With a 5,000% growth over the past seven years, it has built a solid reputation as a unique and innovative player in the industry. Nancy Venneman grew up in a small town in the Montérégie region. She was one of seven children. Her Dutch immigrant parents were farmers and her upbringing was a traditional one, where the boys worked the land and the girls did the housework. Nancy routinely escaped her chores, however, preferring to spend time with her father doing manual work. From him, she learned to weld and solder. As a teenager she was undecided about her career path despite a proclivity for science and math. She went to CEGEP in Saint-Jean-sur-Richelieu, then travelled to London and spent a year there. That’s where her interest in engineering first took shape. “It was a versatile field that allowed me to explore different industries and it gave me an


année à Londres, et c’est là qu’elle entend parler pour la première fois du génie. « C’était un domaine très flexible. Il me permettait d’exercer plusieurs professions dans des secteurs très différents, tout en ayant la possibilité de voyager. » Après quatre ans à Polytechnique Montréal en génie mécanique, elle fait son entrée chez Bombardier. Elle occupe plusieurs postes, dont la certification d’aéronefs et la gestion de projets. Mais c’est véritablement lorsqu’elle est mutée au département de l’ingénierie au service de la clientèle qu’elle trouve sa voie. Elle y est chargée de faire des modifications et des réparations sur des avions en service, notamment lorsqu’il y a une défectuosité sur un appareil. « J’aimais voir les grands défis des lignes aériennes. Il fallait toujours agir dans l’urgence, mais on avait vraiment l’impression d’accomplir quelque chose pour le client. » Cependant, elle se rend rapidement compte qu’il est difficile de répondre aux problématiques spécifiques des compagnies aériennes, puisque les donneurs d’ordres, comme Bombardier, s’occupent uniquement des grands enjeux concernant toute la flotte. Or, ces petites modifications très techniques, si elles peuvent parfois sembler anodines, ont un impact décisif. Ce service étant quasiment inexistant sur le marché, Nancy flaire l’opportunité. En 2005, elle décide de réaliser un de ses plus grands rêves : se lancer à son propre compte. SAUT DANS LE VIDE « Je suis une personne travaillante, qui n’a pas peur de donner tout ce qu’il faut lorsque c’est nécessaire. Et c’est ce que cela prend pour être entrepreneur : il faut vouloir à tout prix! » Une fois son plan d’affaires établi, Nancy se lance donc corps et âme dans son entreprise, y injectant toutes ses économies. En autodidacte, elle doit rapidement s’approprier les compétences fondamentales d’un chef d’entreprise, comme le marketing ou la comptabilité. « La première fiche de paye que j’ai faite...j’ai dû appeler un ami! », se souvient-elle en riant. « Mais quand je suis mise au défi, je prends les choses en charge, et c’est là que le meilleur de moi sort. » Nancy Venneman reconnaît toutefois que les premières années ont été extrêmement exigeantes. Elle doit concilier des semaines de 80 heures de travail avec une vie de famille, dont deux enfants en bas âge. Pour y arriver, elle renonce à toutes activités sociales ou personnelles, y compris le sport. Un coup dur pour cette grande sportive, qui éventuellement développera des problèmes de dos. « Cela a été difficile. Il y a eu beaucoup de compromis qui ont été faits », admet-elle.

opportunity to travel.” When she returned, she enrolled in mechanical engineering at Polytechnique. After graduating, she joined Bombardier Aerospace, where she held several positions, including aircraft certification and project management. She then moved to Bombardier’s engineering and customer support department – a move that paved the way for a future in the aerospace industry. Her work there involved in-service aircraft modifications and repairs, with a focus on correcting structural deficiencies. “I enjoyed dealing with the challenges of major airlines. It was highpressure and urgent work, but you could really feel a sense of accomplishment and service to the customer.” Nancy soon noticed a gap in the industry when it came to addressing specific airline issues, since large manufacturers like Bombardier generally handled bigger, fleet-wide problems. However, those small service requests can have a significant impact for those companies. Given the dearth of research companies that regulate these repairs, the budding entrepreneur smelled opportunity. In 2005, she decided to take the plunge and make her dream come true... she started up her own business! LEAP OF FAITH “I’m a hard-working hands-on person, I give it my all. And that’s what it takes to be an entrepreneur. You have to really want it!” Nancy worked out a business plan and launched herself headlong into the venture using her own money. The budding entrepreneur had to teach herself, and quickly learn, the fundamentals of running a business. “I called a friend for help when I had to prepare a payslip for the first time!” she recalls with a smile, “but when I take on a challenge, I’m driven to meet it head-on. That’s what brings out the best in me.” She concedes the first few years were gruelling as she struggled to balance an 80-hour workweek and family life with two small children. She had to sacrifice social and personal time and forego sports, which was especially tough for such an athletic woman. She later experienced back problems as a result. “It was hard. I had to give up a lot and change my lifestyle.”

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En 2008, elle s’associe avec Fadi Al-Ahmed, un ancien collègue de chez Bombardier qui possède une expertise en aérostructure. Rapidement, la division des tâches se fait avec son partenaire d’affaires. Fadi forme et travaille avec les ingénieurs; Nancy s’occupe davantage du côté stratégique de l’entreprise, ainsi que du développement des affaires, de la comptabilité et des ressources humaines. « On ne s’est jamais marché sur les pieds et on ne s’est jamais battu pour des rôles ou des responsabilités. Cela s’est fait tout naturellement ». LE DÉCOLLAGE Avec un partenariat solide à sa tête et une demande très forte, l’entreprise croît rapidement. « C’est simple, presque tous les ans, nous doublions aussi bien le chiffre d’affaires que la taille de l’équipe ». Recruter dans un contexte de pénurie d’ingénieurs s’avère leur plus grand défi. Pour remédier à ce problème, Nancy se tourne vers l’étranger et n’hésite pas à embaucher des employés ayant moins d’expérience, mais avec une plus grande capacité d’apprentissage. En trois ans, l’équipe passe de huit à soixante personnes. « C’était exigeant, car nous essayions de gérer toute la croissance de l’entreprise, c’est-à-dire l’aspect technique, la signature des dessins, toute la révision du travail d’ingénierie, en plus de la formation du personnel ». Pourtant, ce dont elle est la plus fière aujourd’hui, c’est son équipe, et la culture d’entraide entre les employés. « On a vraiment une belle équipe. Elle est homogène, elle est forte en expérience, et présente la capacité de porter l’entreprise à une deuxième phase ». VISER PLUS HAUT Cette deuxième phase, c’est celle que vise Nancy Venneman, déterminée à élever sa compagnie encore plus haut. Pour s’aider dans ses objectifs, Altitude Aéronautique a fait l’acquisition en 2013 d’une entreprise manufacturière – son ancienne soustraitante – au coût de trois millions de dollars. Avec comme objectif de devenir un intégrateur clé en main, œuvrant aussi bien dans le secteur de l’ingénierie que dans celui de la fabrication et de l’assemblage des pièces.

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In 2008, she teamed up with former Bombardier co-worker and airframes expert, Fadi Al-Ahmed. Roles and responsibilities were soon split between partners, with Fadi handling engineering and Nancy focusing on business development and strategy, accounting and human resources. “We never got in each other’s way, or argued over who does what, it just happened naturally.” TAKE-OFF A solid partnership and soaring demand led to rapid growth. “Sales almost doubled every year as did the team.” But hiring engineers proved to be a huge challenge, as there simply weren’t enough out there to fill the need. So she set her sights on foreign engineers, and confidently hired young professionals who were eager to learn. Within three years, the team grew from eight to sixty. “It was tough because we were trying to manage growth along with the technical side of things, design revisions, sign offs, while hiring and training new recruits.” Yet today her team is perhaps her proudest achievement thanks to a culture of shared aspiration among the employees. “We have a great group of people. Ours is a strong, cohesive team that has the skills and experience to take Altitude Aerospace to the next level.” SOARING HIGHER Nancy Venneman is now eyeing the second phase of business development. In 2013, a $3 million acquisition of a manufacturer, and former subcontractor, opened new opportunities in the integration market. They could now offer clients turnkey solutions that combine engineering, manufacturing and parts assembly. The company’s repair and overhaul expertise is in especially high demand, due to limited supply in the industry both locally and globally. Before the acquisition, parts and components damaged during hard landings for example, had to be replaced with parts from the OEM (Original Equipment Manufacturer). After assessing the damage, engineers produced detailed repair, assembly and installation drawings for certification from Transport Canada or


En effet, l’une des expertises les plus recherchées de l’entreprise est la réparation, car elles sont peu nombreuses à l’offrir, même au niveau mondial. Par exemple, lors d’un atterrissage un peu violent, des pièces de l’avion peuvent être endommagées. Les ingénieurs font alors une évaluation et réalisent des dessins de détail, d’assemblage et d’installation pour les réparations, lesquels sont ensuite certifiés par Transport Canada ou l’autorité locale. Les pièces à remplacer sont par la suite commandées au donneur d’ordres d’origine. Enfin, Altitude Aéronautique assiste la compagnie aérienne dans l’installation. Grâce à sa nouvelle capacité manufacturière, l’entreprise peut désormais fabriquer elle-même les pièces à réparer et développer des produits qui lui sont uniques. « Dans les dix prochaines années, nous voulons apporter quelque chose de nouveau et d’innovant au domaine aéronautique », explique-t-elle. Face à la nécessité constante de se renouveler dans une industrie qui évolue rapidement, l’entreprise a mis en place un département interne de recherche et de développement. La priorité est de trouver des solutions pour réduire le poids de l’avion afin qu’il soit moins coûteux à opérer en service. Si traditionnellement l’aluminium était largement utilisé, l’industrie se tourne dorénavant vers des alliages de composites. Or, la fabrication du composite est beaucoup plus difficile à maîtriser et à reproduire. Un défi auquel Nancy Venneman compte bien apporter des solutions dans le futur.

a local authority. Once the replacement parts were received from the OEM, Altitude Aerospace assisted the airline with their installation. Now, internal manufacturing capabilities enable the company to build its own parts and develop exclusive products. “Over the next 10 years, we want to introduce something new and innovative in the field of aeronautics,” she explains. Faced with a continuous need for innovation in an industry that is perpetually changing, Altitude Aerospace opened a new research and development department. Its top priority is to explore weight reduction solutions that would make planes cheaper to run. Aluminum has traditionally been the material of choice but more and more the industry is turning to alloys and composites. However, composite manufacturing presents its own challenges and reproduction is trickier. But it may simply be the latest challenge Nancy takes on… A large part of their operations is devoted to aircraft development support for major Canadian manufacturers. To continue growing, Altitude Aerospace wants to offer more services to foreign markets. “There are many small and larger companies in Quebec, but not a lot in the middle. The challenge is to expand to new markets.”

« Dans les dix prochaines années, nous voulons apporter quelque chose de nouveau et d’innovant au domaine aéronautique »

Une part importante des activités de l’entreprise est également consacrée au soutien du développement de nouveaux appareils pour les grands donneurs d’ordre canadiens. Pour continuer à grandir, Altitude Aéronautique veut étendre son offre de services à l’étranger. « Il y a beaucoup de petites et grandes entreprises au Québec, mais très peu de moyennes. La clé pour croître est de travailler vers l’exportation ».

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«Je vois les échecs et les défis comme des opportunités de se développer. Je regarde rarement en arrière, je regarde toujours en avant. »

FEMMES DE GÉNIE Dans son univers sans nuage, Nancy Venneman n’a qu’un seul regret : qu’il n’y ait pas davantage de modèles féminins en entrepreneuriat, et particulièrement en génie. « Je suis une personne plutôt discrète, et j’avais une certaine réticence à parler de nos succès. Mais je pense que les femmes ont intérêt à faire carrière en génie. Aussi, c’est important que davantage de femmes racontent leur expérience d’entrepreneure. » Son meilleur conseil, pour celles qui seraient tentées par l’aventure entrepreunariale, est de faire un plan d’affaires détaillé...mais également flexible. « J’avais plusieurs options dans mon plan d’affaires, et j’y retourne souvent pour le faire évoluer. Parfois, on se rend compte qu’on avait vu les bonnes choses dès le départ ». (Elle avait en effet inscrit la fabrication de pièces aéronautiques à son plan dès 2005). Avec toute cette ambition, Nancy Venneman est pleinement tournée vers l’avenir : « Je vois les échecs et les défis comme des opportunités de se développer. Je regarde rarement en arrière, je regarde toujours en avant. » Et nous pourrions ajouter, toujours plus haut.

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Despite a business that aims for the sky, Nancy Venneman is very grounded in her observation of the industry. Her biggest disappointment: There aren’t enough female role models in either entrepreneurship or engineering. “I’m a quiet person, and I shy away from talking about our success. But I think it’s in women’s interest to explore engineering, and it’s important for these women to tell their peers about their experiences.” Her best advice for those tempted to start their own business is to make a detailed business plan first, but to keep it flexible too. “I had several options in my business plan and I’ve gone back and made changes to move it forward. And sometimes you realize that, all along, you knew what would work.” Indeed, her plan to manufacture aircraft parts dates back to 2005. Today her focus is firmly on the future: “I see failures and challenges as opportunities waiting to happen. I rarely look back. I always look ahead.” And, one might add, towards the sky.


L’OR DR E T I E N T À R E M E RC I E R L E S QU E L QU E 8 3 0 0 F E M M E S M E M BR E S P OU R L E U R CON T R I BU T ION AU R AYON N E M E N T DU G É N I E QU É BÉ COI S. Les femmes représentent actuellement 14 % des membres de l’Ordre des ingénieurs du Québec. C’est deux fois plus qu’il y a 20 ans. Cette croissance devrait se poursuivre au cours des prochaines années, puisque les femmes représentent plus de 17 % des étudiants inscrits à des programmes de premiers cycles en génie au Québec. Bonne continuation à toutes!

Josée Lessard, ing. Membre depuis 1998

oiq.qc.ca


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présentées par


PORTRAIT DE 8 FEMMES Chaque jour, elles mettent la science au service du bien-être des gens. Par leurs idées et leurs connaissances, elles révolutionnent les façons de communiquer, les industries, et une foule d’autres secteurs. Inventives et instigatrices, elles créent la valeur et la richesse et savent saisir des opportunités d’affaires. Elles font partie des nombreux acteurs du développement socioéconomiques du Québec. Voici ces incontournables en entrepreneuriat et génie que vous voudrez absolument connaître.

Photos  : Bénédicte Brocard/photoatwork.com • Assistant : Josée Lecompte + Phil Bernard Maquilleuses : Amélie Bertrand et Marie-Claude Langevin Textes des Incontournables : Charline-Ève Pilon

Retrouvez les 8 Incontournables sur notre Web TV http://premieresenaffaires.com/-Web-TV-


LES INCONTOURNABLES DE PREMIÈRES EN AFFAIRES PRÉSENTÉES PAR

ISABELLE HUOT PRÉSIDENTE FONDATRICE, KILO SOLUTION

Titulaire d’une maîtrise et d’un doctorat en épidémiologie nutritionnelle, Isabelle Huot est une femme de médias et conférencière. Elle a publié près d’une dizaine de livres sur la nutrition à ce jour. Il y a cinq ans, elle est passée de scientifique et communicatrice à femme d’affaires avec son entreprise Kilo Solution. Elle propose, au sein de ses cinq cliniques, une offre globale avec son équipe d’experts (nutritionnistes, kinésiologues et psychologues) aux personnes qui souhaitent perdre du poids sainement. Elle a aussi développé une gamme novatrice complète de repas minceur livrés partout dans la province, directement à domicile. Depuis peu, s’ajoutent, en épicerie, une gamme de collations minceur et de repas frais destinés aux personnes soucieuses de leur santé. « Je souhaite que Kilo Solution devienne la référence en

terme de perte de poids saine et équilibrée au Québec. » Communicatrice hors pair, missionnaire dans l’âme et dotée d’une grande persévérance, cette femme a le cœur à l’ouvrage. « Je veux contribuer à améliorer la santé de la population et aider les gens. » Son plus grand défi demeure de continuer sa carrière médiatique en se gardant suffisamment d’heures pour la croissance de son entreprise. Heureusement, elle peut compter sur sa précieuse équipe multidisciplinaire. En janvier, elle a remporté, dans la catégorie Nouveaux Produits, le prix du jury ainsi que celui du public au gala DUX, qui reconnaît les pratiques exemplaires visant les saines habitudes alimentaires aux leaders de l’industrie. Visionnaire, la nutritionniste aspire à ce que d’ici quelques années, Kilo Solution rayonne partout au pays.


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SUSIE SILVERI PRÉSIDENTE, DESIGNER PRINCIPALE, INSIDE STUDIO

Susie Silveri a toujours eu une grande passion pour le design. Elle a commencé à travailler auprès de grandes agences et elle possède maintenant plus de 25 ans d’expérience en conception d’intérieurs d’entreprises. Il y a une quinzaine d’années, elle décide de voler de ses propres ailes et fonde Inside Studio, une firme d’aménagement intérieur spécialisée en design corporatif, qui propose autant de la consultation que de la planification et de la conception. Très impliquée dans le processus jusqu’à l’emménagement, elle offre à ses clients une approche personnalisée. Elle compte à son actif une liste exhaustive de projets de design, des réalisations de grande et de petite envergure, de profil international et local, dans des secteurs aussi variés que les services financiers, juridiques et les communications. Chaque

projet demeure une grande fierté pour elle. «J’aime interagir avec les clients. Trouver des solutions créatives, leur proposer des espaces fonctionnels, et qu’ils soient au final satisfaits.» Elle souhaite que le bien-être soit mis de l’avant dans tout ce qu’elle entreprend. Le design doit répondre aux besoins de base : lumière, environnement agréable, qualité de l’air. «L’équilibre est possible, affirme-t-elle. C’est à nous, designers, de bien guider les entreprises.» Très engagée auprès de son équipe, cette grande femme de talent a fait ses preuves. Tenace et créative, elle possède un flair pour le bon goût et l’innovation. Son entreprise a été primée à plusieurs reprises dans divers concours de design, notamment le Grand Prix du Design pour les bureaux de la direction d’Astral Media.


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EVELYN TREMPE CO-FONDATRICE LOLË, ORAGE, PARADOX ET ACTIONNAIRE L’AMOUR DU PAIN

Alors qu’elle complétait son baccalauréat en administration et marketing, Evelyn Trempe démarre, en 1988, avec son conjoint Éric d’Anjou, la compagnie de vêtements de sport Orage. « Lorsque tu te lances en affaires, il faut être passionné et créatif, pour avoir le goût de faire les choses différemment. » Quatorze ans plus tard, elle sent que le marché a besoin d’une marque qui allait répondre aux femmes actives, et lance Lolë. « Nous voulions les surprendre avec une nouvelle façon de s’habiller et surtout leur faire du bien. » Pour Evelyn, les valeurs et les produits de l’entreprise comme l’entraide et le développement durable sont fondamentales. Elle a longtemps chapeauté la création et le développement de produit. Elle s’occupe désormais de la philanthropie au sein de l’entreprise. « On travaille avec des organismes, on les

supporte et on essaie de les aider par l’entremise des nos évènements comme la Lolë White tour et notre programme Yellow Label. » Toujours à la recherche de nouveaux défis, elle s’est lancée dans le développement de la boulangerie L’Amour du pain en septembre 2014. Son objectif :  réinventer l’espace de la boulangerie de quartier. « Je suis une entrepreneure dans l’âme. J’aime bâtir des projets, surprendre les gens sur le marché et surtout leur faire plaisir. » Sa famille, ses amis, les randonnées en montagne, les voyages et l’architecture font partie de ses passions. Elle participe régulièrement à des levées de fond pour des causes qui lui tiennent à cœur. Et sa mission demeure toujours: vivre pleinement chaque jour et encourager les femmes à bouger et se faire confiance.


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LINE VALADE FONDATRICE LES SOLUTIONS DE RANGEMENT PRISMA INC ET PRÉSIDENTE FONDATRICE CLASSE À PART INC.

Après avoir fait des études en marketing et en aménagement intérieur, Line Valade a œuvré pendant plusieurs années dans le domaine de l’aménagement commercial. En 2000, elle a fondé Les Solutions de rangement Prisma, une entreprise spécialisée dans les systèmes de rangement efficaces et esthétiques. Depuis le mois d’août dernier, elle est présidente de Classe À Part inc. Cette spécialiste en aménagement depuis plus de 25 ans a développé son expertise et ses connaissances dans différents produits et systèmes de rangement. Professionnelle structurée et organisée, elle est également l’inventeure d’une pochette de classement en polyethilene recyclable unique et exclusive. « Pour moi, c’est très important que chaque chose puisse avoir sa place. Le fait d’avoir une passion pour

le rangement, au niveau personnel, m’a amenée à développer une passion au niveau industriel. » Rassembleuse, elle a réussi à regrouper une équipe de talents dans une entreprise à l’échelle humaine. « Mes clients deviennent des personnes que je prends très à cœur et que je veux aider absolument. » Elle a une forte aptitude à la résolution de problèmes et à l’organisation, en plus d’être une bonne gestionnaire. Parmi les clients qu’elle a eus au courant de sa carrière on compte le Musée des Beaux-arts, le Musée d’art contemporain, l’Université Concordia, le musée J.-A. Bombardier et la Ville de Montréal. Cette créative a une autre passion : la peinture. C’est ce qui l’a amenée à vouloir développer et travailler la beauté des choses. Cela fait dorénavant près de 20 ans qu’elle peint et elle a récemment fait trois expositions.


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HÉLÈNE BRISEBOIS PRÉSIDENTE, SDK ET ASSOCIÉS

Détentrice d’un baccalauréat en génie civil de Polytechnique Montréal et d’un diplôme d’études supérieures en sciences administratives de HEC Montréal, Hélène Brisebois œuvre au sein de la firme d’ingénieurs spécialisée en structure SDK et associés depuis 27 ans, tout d’abord à titre d’ingénieure junior en conception de structures, avant de gravir les échelons jusqu’à la présidence de l’entreprise en 2007. Au fil des ans, elle a dirigé d’imposants projets de construction, dont une quinzaine de pavillons universitaires, l’Institut de cardiologie de Montréal, les sièges sociaux d’Air Canada à Dorval et de la Banque du Canada à L’Île-des-Sœurs. L’une de ses plus grandes fiertés restera la conception du pavillon Schulich pour la Faculté de musique de l’Université McGill qui intègre une salle d’enregistrement souterraine pour orchestres et

chœurs. « Chaque bâtiment est un prototype en soi. On apprend tous les jours. » Ce qu’elle apprécie particulièrement dans son travail, c’est la mixité entre les sciences et le vivant. « On crée des bâtiments pour faire vivre les gens. » Femme douée et gestionnaire aguerrie, elle va chercher le meilleur de chacun et possède une grande aptitude à la mobilisation. Au courant de sa carrière, elle a souvent été reconnue par ses pairs. Elle a notamment reçu en 2011 le prix Hommage reconnaissance de l’Ordre des ingénieurs du Québec pour sa contribution comme entrepreneure, a été lauréate du premier concours Réussir en équilibre, dans la catégorie métier non traditionnel, organisé par Femmessor Montréal. Elle a été honorée à l’automne 2014 d’un doctorat honoris causa remis par l’Université de Montréal.


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MARIE-CHANTAL CHASSÉ PRÉSIDENTE DIRECTRICE GÉNÉRALE ET FONDATRICE, JMJ AÉRONAUTIQUE

Détentrice d’un diplôme en génie des matériaux avec spécialisation en innovation technologique et entrepreneuriat, cette passionnée travaille d’abord chez IBM puis chez Alcan. En y entreprenant des projets d’amélioration continue, elle démontre son esprit entrepreneurial et est déjà porteuse de projets mobilisateurs. « C’est mon esprit fondamental d’ingénieure qui me pousse constamment à questionner l’état actuel des choses et à oser changer le statu quo. En appliquant ce que j’appelle ma règle de 3 - Observer, Systématiser, Innover - j’ai réalisé que nous pouvions viser haut et atteindre nos objectifs, quelles que soient les circonstances. ». À 30 ans, Marie-Chantal a l’opportunité d’être coactionnaire d’une entreprise d’impartition de ressources techniques dans le domaine aéronautique. Suite aux turbulences du 11 septembre, elle fonde JMJ Aéronautique

au Canada et acquiert la totalité de la division américaine. Elle observe rapidement l’inefficacité des processus d’impartition de ressources, les entreprises les gérant en silos. Elle amorce alors le projet PARC, Partage Automatisé des Ressources dans les Communautés, et gagne le concours du 5ième Projet Mobilisateur du MEIE. « Ce projet de 3M$ a un impact global dépassant notre industrie. PARC propose de se partager des ressources autant humaines que matérielles, en plaçant l’humain au centre de la solution, grâce à des processus systématiques innovants. » Administratrice de sociétés accréditée de l’Institut des Administrateurs de Sociétés, cette maman à la tête d’une famille de cinq jeunes filles a un conseil pour les femmes : « Faites de votre travail votre terrain de jeu. Osez jouer et gagnez! »


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SOPHIE FERIGUTTI CHEF DE SERVICE INGÉNIERIE PROJET AMÉNAGEMENT DE CABINE, AIR CANADA

Sophie Ferigutti œuvre au sein d’Air Canada depuis plus de 16 ans. Titulaire d’un baccalauréat en ingénierie, elle débute comme agente de bord pendant qu’elle complète une maîtrise en ingénierie. Cette expérience lui a permis de réellement comprendre l’intérieur des cabines d’avion, qu’il s’agisse du confort des passagers ou des besoins du personnel navigant. En 1999, elle est nommée ingénieure de projets pour la cabine, devenant responsable, entre autres, de l’équipement de secours et des offices. Par la suite, elle a toujours été impliquée dans les projets d’intérieur et d’aménagement. Elle a notamment géré la modification des avions AC Jetz - toute classe affaire - qui transportent des groupes de musique rock et des équipes de la LNH. Elle est récemment devenue déléguée de Transport Canada. « Dans l’aviation, c’est très réglementé. C’est

un privilège de pouvoir approuver des modifications au nom du ministre. » Plusieurs choses l’animent dans son travail, à commencer par le côté très créatif et peu routinier. Très organisée et possédant un bon sens du leadership, elle amène beaucoup de motivation auprès des équipes multidisciplinaires. Un des plus grands défis rencontrés : celui de la page blanche. « On nous fait une demande et il faut trouver une nouvelle solution tout en rencontrant des échéanciers serrés et un budget assigné. » Mère de deux jeunes garçons qui la tiennent fort occupée, elle tente de profiter du temps en famille. Elle est fière de travailler chez Air Canada maintenance et d’évoluer dans un milieu où le pourcentage de gestionnaires féminins a doublé en quinze ans.


LES INCONTOURNABLES DE PREMIÈRES EN AFFAIRES PRÉSENTÉES PAR

ISABELLE MURRAY INGÉNIEURE LÉGISTE, EXPERTS-CONSEILS CEP

Originaire de la Gaspésie, Isabelle Murray est bachelière de Polytechnique Montréal. Elle porte le titre assez rare d’ingénieure en matériaux et métallurgie. En 2000, elle entre chez Experts-Conseils CEP, une firme spécialisée dans l’investigation d’origine et de causes de sinistres de tous genres. Trois ans plus tard, elle amorçait une maîtrise spécialisée en incendie. Dorénavant, elle fait partie des six actionnaires de l’entreprise et dirige l’équipe d’expertise en matériaux. À titre d’ingénieure légiste, Mme Murray est appelée à réaliser des investigations techniques et des études de dossiers reliées à des cas d’incendies, d’accidents, d’explosions ainsi que des rapports d’expertise. De plus, elle accomplit des études métallurgiques, des essais sur divers matériaux, des présentations à l’international et participe à la formation des enquêteurs incendies en France. « J’ai réussi à

marier les techniques et les apprentissages de la métallurgie pour les utiliser dans le domaine de l’expertise incendie. » Cette personne-ressource et grande investigatrice sait se questionner et n’a pas peur de relever des défis au quotidien. Et surtout, elle aime travailler dans un contexte d’urgence. « Ce n’est pas un métier qui s’apprend sur les bancs d’école, mais dans l’action. Notre environnement est en constante évolution. » Elle siège notamment sur le conseil d’administration de CEP Forensic engineering, investit ses énergies à développer la clientèle et le domaine de la métallurgie en plus de participer aux activités de l’association des femmes d’assurance de Montréal en tant que membre. Elle consacre aussi beaucoup de son temps pour le développement de nouveaux talents qui sont engagés dans le milieu de l’expertise.


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FÉRIQUE est une marque déposée de Gestion FÉRIQUE et est utilisée sous licence par sa filiale, Services d’investissement FÉRIQUE. Gestion FÉRIQUE est gestionnaire de fonds d’investissement, gestionnaire des Fonds FÉRIQUE. Services d’investissement FÉRIQUE est un courtier en épargne collective et cabinet de planification financière et est le placeur principal des Fonds FÉRIQUE. Un placement dans un organisme de placement collectif peut donner lieu à des courtages, des commissions de suivi, des frais de gestion et d’autres frais. Les ratios de frais de gestion varient d’une année à l’autre. Veuillez lire le prospectus avant d’effectuer un placement. Les organismes de placement collectif ne sont pas garantis, leur valeur fluctue souvent et leur rendement passé n’est pas indicatif de leur rendement futur. Les Fonds FÉRIQUE sont distribués par Services d’investissement FÉRIQUE, à titre de Placeur principal.


CONSEILS D’EXPERTS DROIT

GAZ DE SCHISTE ET PIPELINE

SANS ACCEPTABILITÉ SOCIALE, POINT DE SALUT POUR VOTRE PROJET Les sagas récentes du projet de port pétrolier à Cacouna et de l’industrie du gaz de schiste ont démontré de manière éloquente que l’absence d’acceptabilité sociale met tout projet en péril. L’industrie pétrolière et gazière du Québec l’a appris à ses dépens au cours de la dernière année. Puisque ce principe s’applique à tous les projets pouvant avoir un impact sur l’environnement, les entrepreneurs devraient en tirer des leçons utiles pour l’avenir.

PAR CHRISTINE DUCHAINE AVOCATE ET PRÉSIDENTE, SODAVEX cduchaine@sodavex.com ET MARIE-PIER GOYETTE NOËL AVOCATE-RECHERCHISTE, SODAVEX mpgoyettenoel@sodavex.com

Ce qui ressort clairement de ces événements, c’est que la communication avec la population est devenue un élément incontournable et essentiel pour tout projet de développement. L’ère des projets évalués et autorisés par les autorités sans divulgation publique des détails et des impacts semble bel et bien révolue. Qu’il s’agisse d’un petit ou d’un grand projet, l’acceptabilité sociale peut au final décider de sa réussite ou de son non-aboutissement. En ce qui concerne l’industrie du gaz de schiste, son manque de transparence aura causé sa perte. Suite à l’apparition de puits en 2006 utilisant la méthode de forage appelée « fracturation hydraulique », la population a posé des questions à l’industrie, voulant en savoir davantage sur cette méthode de forage inusitée, sur le type de fluides utilisés, ainsi que sur les risques pour la qualité des eaux souterraines. Devant le mutisme de l’industrie, une mobilisation citoyenne s’est créée et le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) fut mandaté pour faire la lumière sur le sujet. Dans son premier rapport déposé en février 2011, le BAPE constate alors le manque d’information disponible sur cette industrie et, surtout, que l’acceptabilité sociale n’est pas au rendez-vous. Le BAPE recommande donc la tenue d’une évaluation environnementale stratégique (EES) sur l’industrie du gaz de schiste. À l’issue de l’EES, le gouvernement provincial et les différents acteurs émettent le constat suivant : l’acceptabilité sociale de l’exploration du gaz de schiste est une condition essentielle pour aller de l’avant avec cette industrie. Le gouvernement donne alors le mandat au BAPE de réaliser une audience publique afin de mesurer, notamment, l’acceptabilité sociale. Le rapport du BAPE déposé à la fin de 2014 est sans équivoque sur ce point : l’acceptabilité sociale est loin d’être acquise.

d’autorisation ne serait émis pour l’exploration de gaz de schiste dans les basses terres du Saint-Laurent. C’est donc la fin – jusqu’à nouvel ordre – de l’aventure du gaz de schiste au Québec. Quant au projet de pipeline, la divulgation de la stratégie de communication du promoteur visant à manipuler l’opinion publique afin de gagner l’acceptabilité sociale a été très mal perçue par la population, ce qui a occasionné une levée de boucliers contre le projet. Force est de conclure que la communication doit être efficace pour obtenir l’assentiment de la population. En octobre 2014, Michael Binnion, alors président de l’Association pétrolière et gazière du Québec, reconnaissait d’ailleurs les lacunes de son organisation à ce niveau. « Notre industrie n’en est pas une de communication », observait-il. « Elle est technique. C’est possible pour nous de faire une meilleure job de communication. ». Ce qui s’est produit avec l’industrie du gaz de schiste et le projet de pipeline démontre les conséquences de l’absence de consultation préalable à un projet de développement et l’importance d’une communication franche et efficace. Une bonne communication constitue de toute évidence la clé de l’acceptabilité sociale d’un projet, et ultimement de sa viabilité. Tout entrepreneur, quel qu’il soit, doit retenir que le manque de transparence est susceptible d’entraîner la méfiance du public envers un projet et que cette méfiance peut déclencher une mobilisation citoyenne qui pourrait s’avérer difficile, voire impossible à renverser. Ainsi, plus tôt les citoyens et les municipalités sont impliqués dans un processus d’échanges avec un promoteur, moins il y a de chance d’assister à une levée de boucliers populaire, ce qui accroît les chances d’obtenir les autorisations requises. C’est, à n’en point douter, une formule gagnant-gagnant!

Le gouvernement a immédiatement réagi en annonçant qu’aucun certificat

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CONSEILS D’EXPERTS DROIT

PAR KEVEN GODIN AVOCAT, AGENT DE MARQUES DE COMMERCE STEIN MONAST keven.godin@steinmonast.ca

CHANGEMENTS MAJEURS ET IMMINENTS EN DROIT DES MARQUES DE COMMERCE CANADIEN Le projet de loi C-31, intitulé Loi no 1 sur le plan d’action économique de 2014 (le « Projet de loi C-31 »), est un projet de loi omnibus qui a notamment pour objectif de modifier la Loi sur les marques de commerce1 (la « LMC ») afin de l’harmoniser avec le Traité de Singapour sur le droit des marques, le Protocole relatif à l’Arrangement de Madrid concernant l’enregistrement international des marques (le « Protocole de Madrid ») et l’Arrangement de Nice concernant la classification internationale des produits et des services aux fins de l’enregistrement des marques, auxquels le Canada s’est engagé à adhérer, dans le but de simplifier la procédure d’enregistrement des marques de commerce et de la concilier avec celle des autres pays signataires de ces traités. Le Projet de loi C-31 ayant été sanctionné le 19 juin 2014, il a force de loi au Canada depuis cette date. Il est toutefois important de noter que les changements à la LMC détaillés dans le présent article n’entreront vraisemblablement en vigueur qu’à la fin de l’année 2015 ou au début de l’année 2016. À compter de ce moment, ces changements auront un impact important sur le droit des marques de commerce canadien, de sorte que tout entrepreneur se souciant de la protection de sa propriété intellectuelle devra s’y attarder. LES CINQ CHANGEMENTS À PRÉVOIR : Voici une liste des principaux changements qui seront susceptibles d’affecter les titulaires de marques de commerce au Canada : 1. L’utilisation préalable d’une marque de commerce ne sera plus une condition à l’obtention de son enregistrement; 2. Un requérant à un enregistrement de marque de commerce n’aura plus à identifier la base de dépôt sur laquelle sa demande d’enregistrement est fondée (par exemple : Dépôt sur la base d’un emploi réel ou d’un emploi projeté au Canada de la marque de commerce visée). Le requérant devra seulement avoir l’intention d’employer la marque de commerce visée au moment du dépôt de la demande visant son enregistrement; 3. Un requérant à un enregistrement de marque de commerce pourra diviser sa demande d’enregistrement, ce qui permettra, notamment, d’enregistrer la marque de commerce visée à l’égard de certains produits ou services compris dans la demande, pendant la période d’examen de celle-ci;

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4. I l sera possible de déposer une demande d’enregistrement de marque de commerce internationale permettant l’enregistrement de la marque de commerce visée dans chacun des pays signataires du Protocole de Madrid; et 5. L a durée d’un enregistrement de marque de commerce passera de 15 ans à 10 ans. IMPACTS DE CES CHANGEMENTS ET PRÉPARATION Les effets des changements seront nombreux et très variés. À titre d’exemple, il est raisonnable de prévoir que le retrait de l’obligation d’utilisation préalable d’une marque de commerce aux fins d’obtenir son enregistrement contribuera à inciter certains requérants dépourvus d’intérêt commercial dans des marques de commerce de tiers à en demander l’enregistrement. Ceci aura pour effet de forcer les détenteurs légitimes de ces marques à s’opposer à ces demandes d’enregistrement, sans toutefois obtenir quelconque garantie quant aux chances de succès de ces procédures. En conséquence, il est donc primordial de ne pas tarder à procéder à l’enregistrement de vos marques de commerce ainsi que de consulter un agent de marques de commerce préalablement à l’entrée en vigueur de ces dispositions afin de procéder à la révision de votre portefeuille de marques et à l’élaboration d’une stratégie de préparation aux changements engendrés par le Projet de loi C-31.

1 L.R.C. (1985), ch. T-13.


CONSEILS D’EXPERTS FINANCE

Aéronautique

LE GOUVERNEMENT AIDE LES PME À DÉPLOYER LEURS AILES L’industrie aéronautique est un des moteurs de croissance de l’économie québécoise. Aujourd’hui, les maîtres d’œuvre, tant locaux qu’étrangers, ont tendance à limiter leurs activités à la conception, l’assemblage final et la commercialisation des appareils. De ce fait, les donneurs d’ordres recherchent des PME capables de produire des sous-ensembles de plus en plus complexes et de partager des risques techniques et financiers. Au final, les PME québécoises doivent accroître leur compétitivité afin de conserver leur place dans l’industrie. Comment y parvenir? Par l’innovation et la collaboration, avec le soutien actif du gouvernement.

PAR LUCIE BÉLANGER ASSOCIÉE, SERVICES FISCAUX, PwC lucie.bélanger@ca.pwc.com

INNOVATION : LIMITER LES RISQUES GRÂCE AUX CRÉDITS D’IMPÔT L’aéronautique est aujourd’hui un secteur en croissance qui doit tenir compte des nouvelles exigences des transporteurs aériens, qu’elles soient financières (réduction des coûts d’exploitation, maintien d’un bon rapport qualité-prix), qualitatives (offre d’appareils de nouvelle génération, offre d’une gamme diversifiée de produits) ou environnementales (respect des normes, souci du développement durable). Les PME du secteur aéronautique doivent développer des stratégies pour se donner les moyens d’assurer leur présence dans les grands projets tout en assumant les risques demandés. Elles doivent aussi assurer leur retour sur investissement. Plusieurs programmes d’aide gouvernementale sont disponibles pour les PME et jouent un rôle crucial dans l’atteinte de ces objectifs.

les risques tout en maximisant leur retour sur investissement. Elles trouvent dans les entreprises partenaires, qui sont parfois leurs clients, des talents et compétences qui ne sont pas forcément disponibles chez elles à l’interne, mais qui sont nécessaires à la réalisation du projet. Ces collaborations leur permettent parfois même de se positionner sur de nouveaux marchés. Par exemple, le projet SAGE a pour ambition de mobiliser un grand nombre d’entreprises et de chercheurs autour de technologies porteuses d’avenir. Il regroupe des partenaires industriels experts de l’aviation, tels que des maîtres d’œuvre, des équipementiers, des fournisseurs de produits et de services spécialisés ainsi que des soustraitants.

Ces aides gouvernementales prennent souvent la forme de subventions ou de crédits d’impôt accordés aux activités de recherche et développement. Par exemple, le crédit d’impôt relatif à un projet de recherche précompétitive réalisé en partenariat privé, à un contrat avec un centre de recherche, ou encore à un centre de transfert technologique permettra de diminuer, bien souvent de manière très substantielle, le coût net du projet, limitant ainsi le poids mis sur les épaules parfois fragiles de la PME.

• consiste en des activités qui dépassent les limites des activités courantes de la PME ; • est d’une valeur significative ; • assure un impact stratégique pour la PME (développement d’un nouveau marché, de nouveaux produits ou services).

COLLABORATION : RASSEMBLER LES FORCES POUR VOLER PLUS LOIN En plus de susciter l’innovation en limitant les coûts associés aux projets, les aides gouvernementales ont aussi pour effet de stimuler la coopération entre les PME du secteur de l’aéronautique. En se regroupant, les PME sont plus fortes : elles limitent

PREMIÈRES EN AFFAIRES

Pour tous les projets admissibles à ce programme, le partenaire industriel doit démontrer que le contrat avec la PME :

Ainsi, pour assurer leur croissance, les PME du secteur aéronautique ont tout intérêt à miser sur l’innovation et la collaboration. Les aides gouvernementales leur permettront de limiter les risques et les coûts liés à leur implication dans un nouveau projet, tout en maximisant les retombées économiques.

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CONSEILS D’EXPERTS FINANCE

PAR MANON DESMARAIS VICE-PRÉSIDENTE DÉLÉGUÉE MARCHÉS SAE, SOLUTIONS AUX ENTREPRISES ET INTERNATIONAL, BANQUE NATIONALE Manon.Desmarais@bnc.ca

LANCER UNE ENTREPRISE EN TECHNOLOGIE, Y AVEZ-VOUS PENSÉ? Au premier coup d’œil, le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) peut sembler trop masculin pour intéresser les femmes entrepreneures. Pourtant, celles-ci peuvent y contribuer grandement et en retirer une grande satisfaction. Les TIC sont un secteur d’avenir stimulant, qui a beaucoup à offrir aux entrepreneures curieuses et ouvertes sur le monde. Pour y réussir, celles-ci doivent miser sur leur regard différent et, surtout, sur leur capacité à réseauter efficacement.

UN SECTEUR NÉVRALGIQUE Quand j’ai commencé à travailler avec les gens du secteur des TIC, les femmes qui y œuvraient se comptaient sur les doigts d’une seule main. Aujourd’hui, la situation s’est améliorée. Mais le pourcentage des femmes dirigeantes ou qui possèdent plus de 50 % d’une entreprise demeure faible dans le secteur, soit environ 8 %1, selon l’organisme TechnoMontréal. Il est important que les femmes prennent leur place en technologie, parce que cette industrie occupe une importance grandissante dans notre économie. On estime que 11 %2 des nouvelles entreprises lancées chaque année appartiennent à ce secteur. Les femmes ne peuvent se permettre de rester à l’écart. Même si ce secteur semble plus risqué que d’autres, il offre d’excellentes occasions d’affaires. Loin d’être réfractaire aux femmes, le secteur des TIC présente plusieurs caractéristiques qui plairont aux entrepreneures et qui les aideront à investir avec succès. INNOVATION ET PETITES ENTREPRISES La structure de l’économie est en train de se déplacer vers des entreprises de type « neuronal », c’est-à-dire de taille moyenne, soit entre trois et neuf salariés. Cette formule est courante dans le secteur des TIC, où la grande majorité des entreprises emploient 19 employés ou moins3. Comme on retrouve de manière générale plus de femmes à la tête des petites entreprises, ce secteur leur convient donc parfaitement.4 Les femmes que je côtoie en technologie adorent leur métier et leur secteur d’activité. De même, les TIC sont un secteur connexe à d’autres qui obtiennent de plus en plus la faveur des femmes, comme le génie par exemple. Ainsi, les TIC peuvent tout à fait convenir aux femmes. Vous conviendraient-elles? LE PROFIL DE L’ENTREPRENEURE EN TIC Pour réussir en TIC, une entrepreneure doit être capable de se retourner « sur un 10 cennes ». Mais une des plus grandes différences entre les technologies et les autres secteurs est la nécessité de s’ouvrir sur le monde. En technologie, si on ne

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pense pas « international », on n’y arrive pas. On ne peut pas s’arrêter au Québec quand on se lance dans les TIC. Il faut aussi savoir rassembler une somme de compétences, plus importantes et plus variées encore que ce qui est nécessaire dans d’autres secteurs. Finalement, l’entrepreneure doit aussi consacrer beaucoup d’énergie au réseautage. LE RÉSEAUTAGE, LA CLÉ DE LA RÉUSSITE Les facteurs de réussite en TIC sont les mêmes que dans n’importe quel secteur : il faut un bon plan d’affaires, rester informée et — cela est crucial — avoir un bon réseau. Il est essentiel de se faire connaître et de connaître le milieu, ce qui exige que l’on diversifie ses activités de réseautage en dehors des cercles de l’entrepreneuriat féminin. Il faut s’engager activement dans les organismes du milieu, comme l’Association québécoise des technologies (AQT) et TechnoMontréal. Les femmes sont encore trop peu nombreuses dans les activités de réseautage du secteur. Or, si on néglige le réseautage, on se prive d’une reconnaissance précieuse et on peut passer à côté d’occasions de partenariats ou d’alliances stratégiques. Il est important de connaître sa concurrence et le réseautage nous permet d’en apprendre davantage sur les autres entreprises du secteur. Les nouveaux entrepreneurs sont hyper informés et connectés, et même si on parle beaucoup de médias sociaux, rien ne vaut les relations interpersonnelles, encore aujourd’hui, quand il s’agit d’établir de solides relations d’affaires. Alors, les TIC sont-elles pour vous?

1. Source : TechnoMontréal 2. Source : Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale-HEC (IEBN) 3. Source : Étude de l’Institut d’entrepreneuriat Banque NationaleHEC (IEBN) 4. Source : Indice entrepreneurial, Fondation de l’entrepreneurship et l’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale-HEC (IEBN) Les informations fournies dans ce texte le sont à titre informatif seulement et ne sont pas exhaustives. Pour tout conseil sur vos finances et celles de votre entreprise, veuillez consulter votre conseiller de la Banque Nationale ou, le cas échéant, tout professionnel (comptable, fiscaliste, avocat, etc.).


CONSEILS D’EXPERTS FINANCE

La gestion de patrimoine et la transmission successorale

DES INCONTOURNABLES POUR TOUTE ENTREPRENEURE Il n’y a pas d’âge pour devoir laisser sa place pour cause de maladie ou de décès. Mieux vaut planifier ce passage à froid quand nous sommes toujours chauds, qu’à chaud quand nous sommes froids, dit-on.

PAR ANNE-MARIE GIRARD-PLOUFFE PLANIFICATRICE FINANCIÈRE, CONSEILLÈRE EN SÉCURITÉ FINANCIÈRE ET EN ASSURANCES ET RENTES COLLECTIVES, OPTION FORTUNE amgirardp@optionfortune.com

La planification successorale s’enclenche inévitablement lors d’un évènement tragique imprévisible, comme une maladie grave ou un décès (le sien, celui d’un partenaire), ou encore de manière plus stimulante en vue de la retraite ou d’un transfert d’entreprise. Par définition, la planification successorale implique une transition, la fin d’une époque. L’évaluation des conséquences financières, fiscales, comptables, juridiques et humaines découlant de cette transition en définira les étapes.

rémunératrice. Une analyse financière du revenu et du décaissement à la retraite doit incorporer divers produits financiers, comme les rentes viagères. Ces dernières procurent un revenu stable jusqu’à la fin de la vie, ce qui permet de gérer en partie le risque tardif d’épuisement du capital associé à la longévité. L’assurance-vie permanente, de son côté, sert à remplacer le capital de la rente au bénéfice de la succession. Les rentes assurées peuvent être souscrites personnellement ou à l’intérieur d’une société de portefeuille.

EXPANSION ET DÉPENDANCE Une gestion de patrimoine bien menée au cours des années en affaires permettra à l’entrepreneure de remettre les rênes à la relève et de compter sur son capital pour maintenir son style de vie.

CONSOLIDATION ET DÉCADENCE Peu importe la stratégie envisagée, il importe de penser à protéger le capital en cas d’imprévus risquant de le gruger avec excès – pensons aux frais supplémentaires engendrés par les soins de longue durée d’un conjoint. Dans le cas où l’indépendance financière s’avère fragile suite au départ à la retraite, l’assurance de soins de longue durée, combinée à une rente viagère, peut sécuriser davantage l’aspect humain de la planification.

Outre la gestion du portefeuille de placements et d’investissements immobiliers, la protection de l’actif que constitue l’entreprise contre les dommages financiers imprévus menaçant sa survie est indispensable. Elle fait partie intégrante de la gestion du patrimoine dans un contexte successoral. Le financement de la convention entre actionnaires, l’analyse comptable et juridique en cas de décès prématuré ou de départ pour cause de maladie, ainsi que le remplacement des personnes clés se fera au moyen de l’assurance-vie, de l’assurance en cas de maladie grave ou d’invalidité prolongée et du rachat des parts. Si la personne est admissible, l’assurance demeure le moyen le plus économique d’honorer ses engagements en phase expansionniste pour que l’entreprise survive aux événements et que la famille sinistrée puisse être indemnisée. CONSOLIDATION ET INDÉPENDANCE Après que la période névralgique qui précède l’atteinte de l’indépendance financière de l’entrepreneure est terminée et que le retrait forcé des affaires a été évité, la planification successorale est en mesure de protéger non pas la femme au travail, mais plutôt son capital au travail. La transition peut durer plusieurs années, surtout s’il s’agit d’une entreprise familiale, avant que cesse toute activité

PREMIÈRES EN AFFAIRES

CONSOLIDATION ET TRANSCENDANCE Pour plusieurs, l’étape de la consolidation ne sera qu’un tremplin vers l’enrichissement continu du patrimoine. L’analyse fiscale et le transfert du patrimoine à la prochaine génération, qui sont au cœur de la planification testamentaire, nécessitent la mise en place de structures juridiques, comme les fiducies entre vifs et testamentaires. L’assurance-vie permanente comblera la facture fiscale, elle équilibrera la succession entre les enfants, qu’ils soient actifs ou non dans l’entreprise, et /ou financera un don de bienfaisance. CONCLUSION La gestion de patrimoine comprend plusieurs aspects pouvant entraver l’atteinte des objectifs, par exemple la gestion des risques financiers. L’industrie regorge d’instruments financiers flexibles qui aident les entrepreneures à contrôler les dommages et à planifier un transfert harmonieux et enrichissant pour ellesmêmes et pour leur famille. En mesurant l’importance de chacun des éléments présentés, elles peuvent passer à l’action et atteindre une certaine paix d’esprit.

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PAR MARIE-CLAUDE FRIGON CPA, CA , ASSOCIÉE RICHTER mfrigon@richter.ca

L’ENTREPRENEURIAT, UN RISQUE CALCULÉ Faire le grand saut vers l’entrepreneuriat demande beaucoup de détermination. L’intention peut y être, mais encore faut-il posséder les bons ingrédients, comme nous l’explique Katell Burot, cofondatrice de Carrément Tarte, un projet gustatif audacieux ayant pignon sur rue à Montréal.

DE L’AMBITION D’ÊTRE ASSOCIÉE À CELLE DE DEVENIR ENTREPRENEURE : SAUTER SANS FILET, OU PRESQUE Après avoir exprimé, pendant plusieurs années, le souhait d’accéder à un poste d’associée au sein d’un cabinet comptable, M me Burot quitte la sécurité de son emploi pour l’aventure entrepreneuriale. « J’ai découvert que c’était en moi. Je savais que si je ne le faisais pas maintenant, je le regretterais », souligne-t-elle. Parce que le risque, elle connaît. Grâce à l’expérience acquise pendant ses treize années en cabinet comptable, M me Burot a pris une décision qui s’est révélée positive et fructueuse. En effet, elle possédait, à titre de première directrice en services-conseils, les aptitudes et les connaissances requises pour réussir la transition vers l’entrepreneuriat : « Mon rapprochement avec le milieu entrepreneurial et celui du capital de risque m’a à la fois donné le goût de me lancer en affaires et rassurée quant à mes compétences pour le faire ». Ce qui ne l’a pas empêchée de passer des nuits blanches au moment de la prise de décision. L’IMPORTANCE DU SOUTIEN ET DE L’ACCOMPAGNEMENT La capacité à gérer et à analyser le risque est certes très utile. Cependant, le succès d’une entreprise en démarrage est également lié au soutien et à l’accompagnement qu’elle reçoit tout au long de son développement. En effet, s’il est impératif de s’appuyer sur un solide plan d’affaires, il importe aussi de s’entourer de conseillers et de faire appel à un comité consultatif lorsqu’il s’agit, par exemple, d’évaluer un projet d’investissement substantiel, de choisir entre différentes options de financement ou encore de procéder à une révision du plan stratégique. « Il ne faut pas sous-estimer l’importance de son réseau » ajoute Mme Burot. Être membre d’un réseau

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bien en vue dans son secteur d’affaires constitue un atout important, surtout pour un entrepreneur en démarrage. Cela lui permet d’accumuler de l’expérience et des connaissances qui lui seront utiles tout au long du cycle de vie de son entreprise. En outre, les membres du réseau sont en mesure de conseiller l’entrepreneur et de lui offrir une rétroaction constructive. « Les rencontres que j’ai faites et les échanges que j’ai eus au sein de diverses associations de développement professionnel et de réseautage m’ont été d’une grande utilité lors du lancement de mon entreprise. J’ai beaucoup appris et je peux mettre cette expérience à profit. Nous ne devons pas craindre de parler de notre concept au sein de notre réseau, dont les membres peuvent offrir un lot d’idées nouvelles. » ÊTRE ENTREPRENEURE OU NE PAS L’ÊTRE, LÀ N’EST PAS LA QUESTION À la question « Naît-on entrepreneur? », Mme Burot répond par la négative. Selon elle, bien que certaines qualités intrinsèques soient nécessaires, telles la curiosité, la conviction et la persévérance, être entrepreneur n’a rien d’inné. « On développe cette capacité », explique-t-elle. En effet, gérer une entreprise demande des compétences multiples. « Lors du démarrage d’une entreprise, il faut un mélange de capacités de synthèse et d’innovation, lesquelles sont localisées dans l’hémisphère droit du cerveau, puis d’analyse, logées dans l’hémisphère gauche. C’est pourquoi il importe de s’associer avec quelqu’un qui nous est complémentaire. Dans mon cas, si mon mari n’avait pas eu l’idée des tartes carrées, je n’aurais pas fait le saut toute seule… Il apporte les recettes, j’amène les clients. Une combinaison qui réussit! » En somme, plonger dans l’entrepreneuriat n’est pas sans risque. Mais, bien calculé et planifié, ce risque peut être payant, tel que le démontre l’impressionnant succès de Carrément Tarte.


CONSEILS D’EXPERTS FINANCE

L’ESPRIT D’ENTREPRENEURIAT À LA RESCOUSSE DE L’INNOVATION L’innovation n’est pas seulement un synonyme de nouvelles idées ou de restructuration organisationnelle afin de répondre à la demande du marché. Elle constitue également un moyen grâce auquel les entreprises mettent en œuvre de nouvelles façons de stimuler la croissance et d’adopter des stratégies efficaces pour réussir dans le marché. Et c’est en mettant à profit les principales ressources dont elles disposent déjà, notamment leur effectif, que les entreprises peuvent édifier une culture d’innovation.

PAR MARIA DUARTE ASSOCIÉE DÉLÉGUÉE, GROUPE NATIONAL DE TRADUCTION/COMMUNICATIONS, ET LEADER, RÉSEAU DES FEMMES PROFESSIONNELLES, EY DE MONTRÉAL maria.duarte@ca.ey.com

Or, de nombreux dirigeants d’entreprise soutiennent que la création d’idées novatrices devient de plus en plus laborieuse au sein de leur entreprise à mesure que celle-ci gagne en envergure et en complexité. Que peuvent donc faire les entreprises pour innover, et par le fait même, stimuler leur croissance? Les dirigeants qui veulent positionner leur entreprise de façon à lui donner une envergure internationale doivent encourager l’esprit d’entrepreneuriat au sein même de leur entreprise, tout en tenant compte de certains éléments. INNOVER DE L’INTÉRIEUR, OU « L’INTRAPRENEURIAT » Pour favoriser la création d’idées novatrices, les dirigeants doivent d’abord construire une culture d’entreprise robuste. L’engagement ferme des employés est en effet indispensable au succès de toute entreprise, quelle qu’elle soit. Il devient donc essentiel que les entreprises accordent suffisamment de temps à leurs employés, en plus du temps consacré aux tâches quotidiennes, pour permettre à ceuxci d’élaborer des idées novatrices. Toutefois, pour que ces idées portent des fruits, il faut encadrer leur mise en œuvre en définissant des processus bien structurés.

clients qu’une entreprise peut conserver ou gagner un avantage concurrentiel sur les autres. CONSIDÉRER LE CHANGEMENT COMME UNE FORCE POSITIVE Les entreprises doivent faire preuve d’adaptabilité. La seule constante en affaires étant le changement, les entreprises qui s’adaptent réussissent à maintenir des niveaux élevés d’engagement de la part de leur personnel et de leurs clients. Adaptabilité et souplesse constituent la nouvelle norme en matière de stratégies de leadership audacieuses. C’est ainsi que les dirigeants innovateurs gèrent les impératifs d’affaires actuels tout en tenant compte de l’évolution constante de la conjoncture. Ils exploitent les occasions qui se présentent sans toutefois omettre de se pencher sur les possibilités à venir. Bref, peu importe le secteur, la taille ou la structure d’une entreprise, il faut savoir mettre en œuvre une stratégie favorisant l’innovation afin d’activer le potentiel de croissance future. L’innovation n’est pas nécessairement une initiative coûteuse, les entreprises n’ont plus les moyens de s’en passer.

CONNAÎTRE LA CLIENTÈLE Autrefois, les entreprises axaient leur modèle d’affaires sur les régions, les marchés locaux et les produits offerts. De nos jours, les entreprises les plus innovantes se concentrent désormais sur la création de valeur et l’expérience client. Et puisque les besoins des clients sont en constante évolution, c’est en étant véritablement à l’écoute de ses

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PAR FRANÇOIS LINCOURT M.SC., CFA, PL. FIN. PREMIER DIRECTEUR, DISTRIBUTION, SERVICES D’INVESTISSEMENT FÉRIQUE francois.lincourt@ferique.com

L’ÈRE DU RVER EST ARRIVÉE Êtes-vous touché par le nouveau régime volontaire d’épargne-retraite (RVER)? Depuis le 1er juillet 2014, la Loi sur les régimes volontaires d’épargne-retraite oblige les entreprises de cinq employés et plus à offrir à leur personnel un régime d’épargne-retraite avec prélèvement à la source.

DE QUOI S’AGIT-IL ? Le RVER est une réponse au défi du financement des retraites. Il met à la disposition des employés un outil pour se constituer un capital de retraite en épargnant à la source, c’est-àdire à même le salaire. Cependant, ni l’employeur ni l’employé ne sont tenus d’y cotiser. Pour ces derniers, ils ont la possibilité de se retirer dans les 60 jours suivants leur inscription au régime, à défaut de quoi ils sont automatiquement inscrits. De plus, les employés peuvent établir eux-mêmes le taux de cotisation, mais sont soumis au taux minimum prédéterminé (actuellement de 2 %). Toutes les entreprises* de 20 employés et plus ont jusqu’au 31 décembre 2016 pour mettre en place un régime d’épargne-retraite, alors que les entreprises de 10 à 19 employés ont jusqu’au 31 décembre 2017. Pour les entreprises de 5 à 9 employés, la date n’a pas encore été précisée, mais elle sera vraisemblablement postérieure au 1er janvier 2018. IL EXISTE D’AUTRES OPTIONS Il faut savoir que, si la loi impose à l’employeur d’offrir un régime d’épargne-retraite, le choix du type de régime demeure à sa discrétion : il n’a aucune obligation d’opter pour un RVER. C’est à lui de choisir la solution qui convient le mieux à sa situation et qu’il pourra utiliser comme un incitatif pour attirer, motiver et retenir des employés compétents – voire en faire un levier de productivité.

Parmi les autres options, celle qui s’apparente le plus au RVER est le REER collectif, une solution que plusieurs pourraient trouver plus simple et plus souple. Un REER collectif est un outil qu’un employeur met à la disposition de ses employés afin que leurs cotisations REER soient prélevées à la source. Par la suite, ces cotisations sont investies et gérées distinctement dans le REER de chaque employé. COTISATIONS OPTIONNELLES Comme dans le cas du RVER, la contribution de l’employeur au REER collectif est optionnelle. Quant à l’employé, il n’est pas automatiquement inscrit. C’est lui qui décide de sa participation et de sa cotisation. Il ne se fait pas non plus imposer un taux de cotisation s’il omet de communiquer son choix, ce qui est le cas avec un RVER. Contrairement au RVER, la portion de l’employeur n’est pas immobilisée, mais certaines conditions peuvent s’appliquer. Enfin, l’employé peut également mettre en place un REER de conjoint, ce qui n’est pas possible avec un RVER. LE TEMPS DES CHOIX Il existe plusieurs autres caractéristiques qui distinguent ces deux régimes. Mais l’important est de bien les comprendre avant de faire un choix en fonction des besoins de l’organisation et des employés.. Si vous êtes propriétaire d’une entreprise et que vous n’avez pas de régime de retraite en place, le seul choix que vous n’avez pas est probablement celui du statu quo! * Sauf celles de juridiction fédérale (un régime un peu équivalent, le régime de pension agréé collectif, ou RPAC, existe depuis 2012 au niveau fédéral).

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AIRBNB ET UBER : DEUX MODÈLES D’ANTICIPATION ET DE COLLABORATION Compte tenu de l’évolution constante de l’environnement d’affaires, les entreprises doivent demeurer agiles et à l’écoute des changements susceptibles de survenir. Non seulement l’environnement externe est en mouvance accélérée, mais encore, les facteurs concurrentiels sont omniprésents et apparaissent sous des formes inattendues.

PAR LUCIE CHOUINARD MBA, DIRECTRICE PRINCIPALE, SERVICES-CONSEILS, MNP lucie.chouinard@mnp.ca

Kodak est un exemple éloquent d’une multinationale dominante qui a perdu progressivement ses parts de marché, entre autres parce qu’elle s’est concentrée sur elle-même. Prenons un autre exemple : le secteur de l’hôtellerie et celui des taxis. L’arrivée d’Airbnb et d’Uber secoue ces deux secteurs, qui n’avaient vraisemblablement pas prévu leur entrée en scène. En un temps record, les deux entreprises se sont implantées mondialement et continuent de connaître une très forte croissance. Or, leur modèle d’affaires est tout à fait innovateur. Traditionnellement, que ce soit dans le cas du taxi ou de l’hôtellerie, les entreprises attirent des clients, définissent leur offre et les employés fournissent un service standardisé, conformément aux politiques établies par la direction. Dans le modèle proposé par Airbnb et Uber, ces deux entités deviennent des intermédiaires. Au moyen d’une plateforme informatique et suivant certains paramètres préétablis, elles mettent en relation des gens qui souhaitent soit offrir un service, soit en obtenir un. En proposant une expérience rafraîchissante et innovatrice qui repose sur la simplicité, le plaisir, l’efficacité et la créativité, ces plateformes répondent à plusieurs besoins et font plus que remplir leur fonction première consistant à offrir un logis ou un moyen de transport. L’ensemble des composantes de la chaîne de valeur est élaboré dans le but de faciliter l’expérience et de la rendre agréable afin que les clients et les fournisseurs volontaires se sentent parties prenantes du projet. Dans ce cas précis, les deux parties sont mises à contribution dans leur individualité et elles sont activement responsabilisées. Elles ont donc intérêt à ce que le tout fonctionne, puisqu’elles y trouvent leur compte.

une certaine résistance, notamment au plan juridique, selon les régions où ils s’établissent. Ils ne remplaceront probablement pas complètement leurs rivaux du secteur, mais ils bousculent les modèles d’affaires et grugent des parts de marché. QU’AURAIENT PU FAIRE LES SECTEURS DU TAXI ET DE L’HÔTELLERIE? Clairement, ils ont perdu le contact avec leur marché et ont raté les occasions innovatrices qu’offrent les nouvelles technologies. Pour que cela ne se produise pas, toute industrie ou entreprise a intérêt à maintenir un oeil constant sur le marché, à s’en rapprocher, à demeurer agile, à s’assurer de bien comprendre le comportement évolutif de la clientèle, à ne pas hésiter à se rencontrer entre pairs et à partager des idées. Dans notre monde de plus en plus complexe et difficilement prévisible, la réflexion collaborative devient indispensable. Les entreprises gagnantes sont celles qui n’hésitent pas à prendre le temps de réfléchir à leur situation et à cogiter sur l’avenir, et ce, de façon régulière. Si les deux secteurs cités avaient pris le temps de se réunir régulièrement afin de se pencher sur leur avenir, ils auraient peut-être réagi bien avant, diminuant du même coup l’intérêt pour des entreprises telles qu’Airbnb et Uber et réduisant leurs chances de s’implanter. QUELQUES DONNÉES NOVEMBRE 2014 Airbnb • fondée en 2008 • 20 millions d’utilisateurs • 34 000 villes • 190 pays • 800 000 emplacements inscrits Uber • fondée en 2009 • 200 villes • 46 pays

Bien sûr, ces chefs de file font face à

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Droit de la famille

« LE FRACTIONNEMENT DE REVENU AVEC MON CONJOINT POURRAIT-IL ME COÛTER CHER EN CAS DE RUPTURE? » PAR ME BRIGITTE GAUTHIER, AVOCATE ET MÉDIATRICE ACCRÉDITÉE ALEPIN GAUTHIER AVOCATS INC.

Il est ici question du fractionnement de revenu sous forme de transfert de salaire à un conjoint à partir d’une entreprise contrôlée par l’autre conjoint, l’objectif étant de réduire la facture fiscale familiale. Par exemple, au lieu de toucher un salaire de 150 000 $, madame verserait un salaire de 75 000 $ à son conjoint/époux et un salaire du même montant à ellemême. Ceci permettrait au couple de bénéficier d’une charge fiscale familiale moins grande. Conjoints mariés/unis civilement L’entrepreneure mariée ou unie civilement qui fait du fractionnement de revenu tel que décrit ci-haut pourrait se voir désavantagée lors d’une rupture. En effet, si son conjoint travaillait dans l’entreprise pendant le mariage et que, suite à la rupture, il n’est plus possible qu’il y demeure, ce conjoint est en mesure de faire valoir certains droits alimentaires. Le conjoint ayant reçu le salaire peut donc demander une pension alimentaire pour son bénéfice personnel en plus de la pension alimentaire pouvant être réclamée pour le bénéfice exclusif des enfants, s’il y a lieu. Dans ce cas, la portion du revenu qui lui était payée durant la vie commune pourrait être ajoutée aux revenus de l’entrepreneure afin d’établir ses revenus réels en vue de fixer une pension alimentaire entre les époux ou pour les enfants. Dans certaines situations, la rémunération que le conjoint recevait de l’entreprise peut constituer un indicatif des besoins du créancier alimentaire dépendamment de la situation financière de la famille. De plus, en cas de congédiement, le conjoint peut réclamer à l’entreprise une

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indemnité en vertu des lois applicables en droit du travail. De son côté, la conjointe qui verse le salaire pourrait tenter d’établir que le salaire versé l’était en contrepartie d’un travail effectué par son époux. En pratique, il est fréquent que le travail du conjoint soit inexistant ou significativement plus faible en valeur, comparativement à la rémunération reçue. Conjoints de fait Les conjoints de fait, quant à eux, ne peuvent faire valoir un droit aux aliments pour leur propre bénéfice. Ainsi, une demande alimentaire entre conjoints de fait ne peut découler d’une rémunération reçue pendant l’union, sous forme de salaire ou autre. Cependant, en ce qui concerne l’établissement d’une pension alimentaire pour le bénéfice des enfants, le modèle des couples mariés s’applique. Aussi, un conjoint en union de fait dispose des mêmes recours que n’importe quel salarié quant aux indemnités dont il pourrait bénéficier en vertu des lois applicables en droit du travail.

Réalité Effectuer du fractionnement de revenu peut avoir des répercussions pour une entrepreneure mariée ou unie civilement, compte tenu des possibles réclamations de pension alimentaire pour le bénéfice exclusif d’un conjoint et pour les enfants, et des demandes d’indemnisation en cas de rupture.

Cette chronique contient de l’information juridique d’ordre général et ne devrait pas remplacer un conseil juridique auprès d’un avocat concentrant sa pratique en droit familial qui tiendra compte des particularités de votre situation.


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Coaching

POURQUOI CHOISIR LA VOIE DE L’ENTREPRENEURIAT L’entrepreneuriat, c’est avant tout avoir le désir de réaliser de grands projets avec des personnes signifiantes. Les entrepreneurs qui réussissent ont tous le réflexe de s’entourer de collaborateurs forts, qui leur sont complémentaires. De façon générale, l’entrepreneur possède aussi une vision claire, à laquelle il ne déroge jamais. Pour maintenir cette vision, l’entrepreneur se donne des moyens qui lui permettent d’imposer une perspective et de faire évoluer son entreprise. Animé par ses passions, l’entrepreneur est généralement une personne très inspirante. Il a choisi d’investir son temps et ses énergies et dans des projets qui lui tiennent à cœur. Ces caractéristiques font de lui un individu motivé et persévérant. PAR CATHERINE PRIVÉ, M.A.P., CRHA, PRÉSIDENTE ET CHEF DE LA DIRECTION, ALIA CONSEIL.

COMMENT MAINTENIR SON INSPIRATION? Les moyens de ressourcement pour l’entrepreneur varient et doivent être adaptés à chacun. Le sport, les moments privilégiés de réflexion, le partage et l’échange avec des personnes provenant d’autres secteurs d’activités représentent des activités à valeur ajoutée pour l’entrepreneur. La résilience est aussi un moyen pour ce dernier de conserver l’énergie constructive nécessaire à la réalisation de ses projets. ET LA VISION DANS TOUT ÇA? Bien que claire dans la tête de l’entrepreneur, la vision doit être communiquée et comprise par les gens concernés afin que tous y adhèrent. Afin de réaliser sa vision, l’entrepreneur doit arriver à créer l’engouement et à mettre ses collaborateurs en mouvement. Pour cette raison, on retrouve un trait marqué chez tout entrepreneur : le leadership. Un leader est par définition

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une personne qui a le goût du risque et qui est inspirante pour les autres. Sa vision d’avenir est souvent préférable à la situation actuelle. Il prend des décisions et avance malgré les obstacles et les embûches rencontrés. L’ENTREPRENEUR ET SA COMMUNAUTÉ… L’entrepreneur agit et s’implique pour améliorer le cours des événements et faire avancer certaines causes qui lui tiennent à cœur. Il mise sur les personnes comme vecteur de développement. Il prend souvent le pari que c’est avec les autres qu’il atteindra ses buts et il accepte volontiers d’aider ceux qui l’entourent dans leurs ambitions respectives. Combien d’entrepreneurs s’impliquent, redonnent, deviennent mentor ou coach auprès de jeunes ou de gens dont l’entreprise est en démarrage? Cette façon de contribuer au succès des autres devient, d’une part, une manière de se développer continuellement comme

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personne, et, d’autre part, une forme d’entrepreneuriat social. En fait, l’action de l’entrepreneur déborde le cadre de son entreprise : elle repose sur une conception professionnelle beaucoup plus large, et ne se limite pas aux expériences vécues à l’intérieur de celle-ci. Enfin, tous tomberont d’accord sur ce point : il est impératif de faire un métier qui nous passionne. Entrepreneuriat ou intrapreneuriat : ces deux modes de réalisation seront influencés par le fait d’aimer ce que l’on fait ou non. Pour être à son meilleur et réaliser ses ambitions, il faut bien se connaître, savoir où sont ses préférences, ses talents, ses prédispositions et ensuite choisir un parcours cohérent avec ce portrait. Laissez-vous donc guider par votre inspiration et les projets que vous réaliserez seront couronnés de succès! Et vous, êtes-vous dans la bonne trajectoire?


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MÉMOIRE

QUEL AVENIR POUR NOS SOUVENIRS? Alors que l’espérance de vie augmente et que l’on accumule de plus en plus de souvenirs, la préservation de la mémoire avec l’âge devient un véritable défi. Que peut-on attendre des progrès de la science dans ce domaine?

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« Des avancées incroyables ont été faites ces dix dernières années en ce qui a trait à l’apprentissage et à la mémoire. »

MARIE PÂRIS

Pour se souvenir, le cerveau puise dans deux mémoires : la mémoire épisodique, qui contient les évènements vécus, et la mémoire sémantique, qui concerne les éléments appris comme l’histoire, la culture générale ou les langues. Quand un souvenir se construit, c’est en s’appuyant sur ces deux types de mémoire. Pour compenser une défaillance de la mémoire épisodique, nous avons tendance à nous appuyer sur la mémoire sémantique et à reconstruire notre souvenir inconsciemment, voire le fabriquer de toutes pièces. Et bien que la reconstruction de souvenirs touche tous les individus, à n’importe quel stade de la vie, les personnes plus âgées sont cependant davantage concernées. « Vieillir a un impact important sur la mémoire : avec l’âge, notre cerveau diminue sa capacité à stocker de l’information et à se souvenir », explique le Dr. Keith Murai, neuroscientifique de l’IR-CUSM et professeur agrégé au département de neurologie et de

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neurochirurgie de l’Université McGill. Avec le temps, la mémoire se dégrade, mais pas de la même façon ni à la même vitesse. Les altérations de la mémoire chez les personnes âgées commencent par des difficultés à se rappeler d’éléments précis, comme des noms ou des dates, alors que les souvenirs liés aux odeurs vont rester vivaces beaucoup plus longtemps. LES JEUNES AUSSI TOUCHÉS Alors que la mémoire semble particulièrement défaillante chez les personnes âgées, les petits oublis du quotidien sont plutôt le lot des jeunes, selon une étude américaine de 2013. Cela s’expliquerait notamment par le stress, dont sont victimes les jeunes générations. Oublis, pertes momentanées de mémoire... les jeunes de 18-34 ans, qui ont grandi en faisant plusieurs activités à la fois en raison des nouvelles technologies et qui souffrent régulièrement d’un manque de sommeil, ont aussi des troubles de mémoire.


Santé

UNE PROTÉINE QUI FREINE LA PRODUCTION DE SOUVENIRS Avec l’âge, les maladies qui affectent la mémoire, et dont le vieillissement est souvent un facteur de risque majeur, peuvent entrer en jeu. Toutefois, des avancées incroyables ont été faites ces dix dernières années en ce qui a trait à l’apprentissage et à la mémoire. Les scientifiques ont à présent une meilleure compréhension des circuits neurologiques et des molécules concernées. Parmi les plus récentes découvertes, des chercheurs de l’Université McGill ont identifié une protéine réduisant l’efficacité de la mémoire. « Nous avons appris des choses sur la façon dont le cerveau contrôle le stockage de l’information », explique le Dr. Murai, auteur principal de l’étude publiée en novembre dernier. « Le cerveau comporte des mécanismes puissants qui limitent la force de ses connexions et qui ont un impact sur la mémoire et le processus d’apprentissage. » En cause : la protéine FXR1P, qui empêche la production de molécules nécessaires à la formation de nouveaux souvenirs. « Quand cette protéine, qui agit comme un frein à l’activité cérébrale, est éliminée de certaines parties du cerveau, de nouvelles molécules renforçant les connexions entre les cellules cérébrales sont produites. On note alors une amélioration du fonctionnement cérébral et de l’appel à la mémoire », explique le neurologue.

L’ALZHEIMER ET LA RECHERCHE Cette étude devrait faire avancer la recherche sur les maladies neurodéveloppementales et neurodégénératives, comme les troubles de l’autisme ou l’Alzheimer : « Cette découverte pourrait mener à une compréhension plus grande des altérations de la mémoire liées à l’âge, mais pourrait également aider à mettre au point des médicaments améliorant le stockage de souvenirs. » Lors de la conférence de 2013 dédiée à la démence et regroupant les membres du G8, les décideurs, laboratoires pharmaceutiques et chercheurs présents se sont accordés pour développer un remède contre la maladie d’Alzheimer d’ici 2025. « Une échéance assez raisonnable lorsqu’on connaît les étapes nécessaires avant de mettre un médicament sur le marché », indique Nouha Ben Gaied, directrice de la communication et du développement des affaires de la Société Alzheimer Québec. Depuis, plusieurs organismes de recherche ont vu le jour au Canada, comme le Consortium canadien en neurodégénérescence associée au vieillissement, ou la CIMA-Q, au Québec, qui a pour objectif de mieux connaître les causes de la maladie. Nouha Ben Gaied explique : « La recherche est le seul espoir pour trouver un remède contre l’Alzheimer et ainsi préserver notre mémoire, mais le chemin est long! »

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Mais il n’y a pas que l’Alzheimer qui mette en péril les souvenirs : toutes sortes de démences peuvent attaquer la mémoire. Certes, l’Alzheimer représente la majorité des cas, mais on peut également distinguer d’autres types de maladies apparentées : la maladie cérébro-vasculaire, la dégénérescence frontotemporale, la maladie à corps de Lewy, la maladie de Huntington… « La mémoire peut être affectée à la suite de troubles cognitifs réversibles, ou en raison d’interactions médicamenteuses », ajoute Nouha Ben Gaied. L’IMPORTANCE DU SOMMEIL Malgré tout, le Dr. Murai est optimiste quant au futur : « Avec les années, nous aurons une compréhension de plus en plus complète de la manière dont le cerveau traite l’information pour générer des souvenirs. Et nous allons pouvoir comprendre les systèmes qui sont défaillants dans le cas des maladies du cerveau. » Des souvenirs à l’infini donc ? Le neurologue explique qu’il est important que le cerveau conserve certaines limites. En effet, si la capacité d’apprentissage du cerveau est illimitée, conserve les vieux souvenirs disparaissent néanmoins petit à petit pour faire place aux plus récents.

« Le cerveau, loin d’être passif pendant le sommeil, traite activement l’information mémorisée pendant la journée. »

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Enfin, alors que du côté de la science et de la technologie, on évoque des idées comme un disque dur où l’on pourrait télécharger ses souvenirs, il est possible de s’appliquer dès maintenant à préserver sa mémoire. Par exemple, en ne sous-estimant pas l’importance du sommeil dans le processus de mémorisation : le cerveau, loin d’être passif pendant le sommeil, traite activement l’information mémorisée pendant la journée. Garder une « bonne mémoire » en vieillissant se pratique donc au quotidien : « Pratiquer des jeux tels que les sudokus ou les mots croisés permet de stimuler les neurones, de même que l’écriture ou encore la lecture », indique Nouha Ben Gaied. L’éducation et les études, notamment, ont un effet protecteur sur la mémoire. Le Dr. Murai conseille quant à lui de rester actif : « Essayer de nouvelles choses. Se mettre au défi. Stimuler son esprit ! »

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L’ALZHEIMER EN CHIFFRES

747 000

Canadiens touchés en 2012

2 MILLIARDS

de dollars de coût annuel engendrés par la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées au Québec, un coût qui devrait passer à

123 MILLIARDS d’ici 2040

+ DE 36 MILLIONS de malades dans le monde

66 MILLIONS de malades en 2030 selon les prévisions, et

115 MILLIONS en 2050

Près de 1 nouveau cas toutes les

4 SECONDES, 3 fois plus que pour le sida


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//////////CODER ////S’ACCORDE /////////////AUSSI //////////////////AU /////////FÉMININ L’organisation Ladies Learning Code propose à toutes les femmes qui le souhaitent d’apprendre le langage du web. Une petite révolution dans un domaine dominé par les hommes.

PAR THEODORA NAVARRO

Coder, une compétence exclusive de développeur? Pas si sûr. Alors qu’elle suit un bref atelier pour femmes sur le langage de programmation Python, Heather prend conscience du potentiel d’une telle formation et pose une question sur Twitter : d’autres femmes de Toronto et des environs seraientelles intéressées à suivre un atelier pour apprendre à coder? L’enthousiasme de ses followers dépasse ses espérances. « Les gens répondaient et retwittaient l’info, c’était incroyable et absolument fou! », s’enthousiasme-t-elle. Lorsqu’elle propose d’organiser une session pour que les intéressées mettent en commun leurs idées, elle fait salle comble : 80 personnes sont présentes. En 2011, Heather et ses trois cofondatrices Melissa Sariffodeen, Laura Plant et Breanna Hughes, lancent leur tout premier atelier. Les billets s’écoulent en une journée. Le succès est tel que deux ans plus tard, Toronto, siège du Ladies Learning Code, organise trois ateliers chaque mois. EN FRANÇAIS DANS LE TEXTE Depuis, ce succès s’est exporté. Dans 19 villes du Canada, des cours sont dispensés pour permettre aux femmes qui le désirent d’apprendre à coder. Toutefois, lorsque Cassie L. Rhéaume a voulu apprendre le code, elle s’est rendue à un atelier du

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Ladies Learning Code de Toronto, faute de trouver quelque chose qui lui convenait au Québec. Puis, elle s’est jointe à la section montréalaise, alors dirigée par Nancy Naluz. « Je voulais que les gens puissent avoir accès aux cours en français. Je traduisais donc le contenu en transcrivant les documents. Comme j’étais mentor, j’assistais les francophones pendant les cours. Compte tenu de la demande, je suis devenue chef de section aux côtés de Nancy », explique Cassie L. Rhéaume. À elles seules, Nancy et Cassie s’assurent que des ateliers soient proposés dans les deux langues à Montréal. ENTRE HTML ET JAVASCRIPT Chaque mois, une session anglophone et une session francophone sont donc organisées. Le langage HTML, les CSS, Javascript, ou encore un cours d’introduction à Wordpress sont proposés. En tout, ce sont près d’une quarantaine de femmes, encadrées par une dizaine de mentors, qui suivent la formation d’une journée. Le contenu est-il adapté à un public spécifiquement féminin ? Surtout pas. « Notre approche est exactement la même, quelle que soit l’audience, martèle Heather Payne. Nous enseignons à des débutants, et c’est la seule chose que l’on prend en compte. Nos deux ingrédients secrets sont une technique d’apprentissage très pratique basée sur la réalisation d’un projet, et un faible ratio auditeurs-mentor.

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C’est un environnement idéal pour apprendre! » Le public lui-même est très diversifié. « On voit beaucoup de designers qui veulent aller plus loin dans le milieu du web, des entrepreneures qui veulent gagner en autonomie, ou encore des blogueuses », souligne Nancy Naluz. « Nous accueillons des gens de tous les milieux, de tous les âges, de toutes les professions, précise Heather. Cela va d’amateurs qui ont envie d’apprendre à construire un site, à des gens qui souhaitent pouvoir comprendre et dialoguer avec les développeurs de leur équipe, en passant par d’autres qui sont juste là pour avoir du fun. » FORMATION POUR FILLETTES Pour donner envie aux petites filles de se lancer dans l’informatique, Ladies Learning Code a lancé un programme intitulé « Girls Learning Code », destiné aux fillettes âgées entre 8 et 13 ans. « Le contenu est adapté à leur âge, précise Cassie. Ce sont des jeux, du matériel à manipuler. On fait une introduction au langage HTML, aux CSS et on utilise un logiciel qui permet de voir les résultats au fur et à mesure ». Chaque enfant doit être accompagné d’un parent. Ainsi, ce dernier est amené à apprendre en même temps que sa progéniture et les deux peuvent poursuivre l’apprentissage en dehors du contexte de l’atelier. « Que les filles aient 8 ou 15 ans, il s’agit d’une bonne introduction à tout un


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monde de découvertes, estime Cassie. Avez-vous déjà vu la notice d’un jeu Lego des années 70? C’est dans le même esprit qu’on apprend à coder. C’est un outil pour la création. Savoir coder permet de réaliser tout ce qui nous passe par la tête et ça peut être très utile si l’on a envie de commencer à bloguer, ou d’améliorer un projet d’école... » Comme le souligne Cassie L. Rhéaume, « savoir coder apporte le sentiment puissant d’être capable de réaliser ce qu’on ne croyait accessible qu’aux IT-guys de Palo Alto. C’est aussi ne pas avoir à décrocher son téléphone pour appeler le gars de l’informatique chaque fois qu’un lien ne fonctionne pas et pouvoir se dire : “moi aussi, je suis capable“ ». À 26 ans, Heather Payne, la créatrice de l’organisme à but non lucratif, étudiait en Chine pour un semestre lorsqu’elle tenta de s’« autoformer » au langage code pour créer un bon CV en ligne. « J’ai été surprise de voir qu’en fait, j’adorais faire ça! »

«

Et vous, en seriez-vous capable?

»

La Fondation du Grand Montréal compte sur une base financière solide et une infrastructure lui permettant d’assurer une pérennité financière pour de nombreuses années.

Je crois beaucoup aux partenariats créés par la FGM afin d’accroître son impact sur le mieux-être de la communauté du Grand Montréal. Kim Thomassin

Monique Jérôme-Forget

Membre du conseil d’administration de la FGM, associée directrice au cabinet d’avocats McCarthy Tétrault et présidente du conseil d’administration de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

Membre du conseil d’administration de la FGM et conseillère spéciale au cabinet d’avocats Osler, Hoskin et Harcourt.

Persévérance scolaire, santé mentale, intégration sociale, art communautaire, itinérance et environnement, etc.

RENDRE LES FEMMES PLUS LIBRES Comme le précise d’entrée de jeu Cassie, le but n’est aucunement de faire de toutes les femmes des développeuses. L’intérêt réel réside davantage dans la compréhension de l’informatique et la capacité de se sortir d’un bogue seule, sans avoir nécessairement à faire appel à des spécialistes. Connaître le code apporte également une corde supplémentaire à l’arc des entrepreneures, qui peuvent ainsi créer sans aide leur site internet ou le gérer sans avoir besoin de sous-traiter ce genre de service. Enfin, la philosophie du Ladies Learning Code repose avant tout sur la curiosité. « Pourquoi les femmes seraient-elles moins aptes à coder ? Il n’y a rien dans la nature qui dit que les hommes auraient plus de capacités dans ce domaine », s’insurge Cassie. En somme, l’intérêt est de comprendre ce qui se passe derrière les pages internet, derrière les sites et les blogues, de savoir comment tirer les ficelles, de devenir véritablement actrices du web, et non plus spectatrices.

En 2014, la Fondation du Grand Montréal a distribué 4,1 M$ EN SUBVENTIONS À PLUS DE 300 ORGANISATIONS oeuvrant pour le mieux-être de la communauté.

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DE LA MUSIQUE AUX AFFAIRES...

MONIQUE LEROUX, PRÉSIDENTE ET CHEF DE LA DIRECTION DU MOUVEMENT DES CAISSES DESJARDINS PIANO

LUCIE LECLERC, PRÉSIDENTE DIRECTRICE GÉNÉRALE DU BUREAU D’INTERVIEWEURS PROFESSIONNELS INC. PIANO

MATHIEU BOUTIN, AVOCAT ET ÉCRIVAIN VIOLON

Ils ont passé leur enfance à faire des gammes, que ce soit au violon ou au piano. Ils ont finalement choisi une autre voie professionnelle, mais gardent tous des leçons privilégiées de leur passage au Conservatoire de musique. Ils nous livrent leur témoignage sur l’importance de la formation artistique dans leur carrière, prouvant encore une fois que le milieu des affaires a tout intérêt à se rapprocher de celui des arts. PROPOS RECUEILLIS PAR MARINE THOMAS

« En musique, il faut être en contrôle de ses émotions et de son stress, lors des concerts, par exemple, mais en même temps il faut se libérer de ses émotions pour bien les transmettre. On apprend ainsi à équilibrer ces deux volets. Et puis, j’ai appris à ne jamais lâcher : si on commet une “fausse note”, il faut simplement retravailler ce segment le lendemain. L’intensité de l’émotion et la communication sont éminemment utiles lorsqu’on travaille en entreprise. Enfin, cela nous sensibilise à la beauté de l’art, à mieux comprendre son apport à la société et

à l’évolution du monde. Nous aurions un monde fort ennuyeux sans les artistes, qui nous élèvent à un niveau d’émotion et d’expression.

« Mon passage au Conservatoire a vraiment été formateur en ce qui a trait à ma façon d’aborder le travail. De même que pour un sport de haut niveau, la pratique quotidienne d’un instrument apporte une belle discipline. D’ailleurs, pour moi, c’est une éducation aussi essentielle que l’éducation physique, et tout le monde devrait pouvoir en bénéficier. Non seulement l’éducation musicale implique une façon différente d’appréhender le monde, mais encore, elle ouvre une fenêtre sur soi-même. En pratiquant trois heures par jour, on approfondit qui

on est dans un éventail très riche. On découvre qu’on est capable d’aller dans des zones qu’on ne soupçonnait pas; c’est une perspective sur soi fascinante. Personnellement, la musique m’a vraiment permis de me dépasser.

« La musique est une des rares activités où les deux hémisphères du cerveau fonctionnent en même temps. Il y a un côté très rationnel, cartésien, mais aussi de transmission de l’émotion et de l’expression. La musique permet cette polyvalence, qui permet de se sentir aussi à l’aise avec la rigueur que la communication, ce dont on a besoin en droit.

C’est difficile, mais c’est justement parce que ça l’est que c’est intéressant. En affaires, pour convaincre ou pour vendre un produit, il faut faire appel aux émotions. L’entraînement musical et artistique est formidable pour ça, car il donne un vocabulaire et une confiance face à la transmission des émotions. À l’inverse, les artistes ne savent pas toujours parler le langage des affaires. Aujourd’hui, c’est l’une de mes plus grandes forces : je peux intervenir et les aider, en faisant de la traduction stratégique. »

En musique, on ne peut pas faire semblant : pour réussir, il faut travailler. Cela apprend l’humilité face au travail.

Si, par la suite, on a le goût d’entreprendre une autre carrière, tout ce temps consacré à maîtriser les œuvres de Chopin n’est pas du temps perdu. C’est une forme d’investissement qui va nous servir plus tard. J’utilise encore tous ces apprentissages dans ce que je fais aujourd’hui. »

Aujourd’hui, on parle beaucoup de l’importance de l’innovation en affaires. Or, l’apprentissage de la musique apporte une perspective différente et une façon de voir les choses qui développent énormément la flexibilité et la créativité. C’est un excellent atout dans le monde des affaires! »

Le 2 mars, retrouvez les entrevues vidéo de Monique Leroux, Lucie Leclerc et Mathieu Boutin 62

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Arts & Culture

CAROLE MORIN l’artiste qui danse sur la toile Carole Morin se décrit elle-même comme « une personne en mouvement, de toutes les façons. » Que ce soit par le biais de la danse, de ses séjours à l’étranger ou même de la peinture, elle ne s’épanouit que lorsqu’elle se sent mobile. PAR MARIÈVE K. DESJARDINS

Pour Carole Morin, la peinture ne sert pas uniquement à traduire des émotions, mais aussi à véhiculer des sensations. Et l’expression de celles-ci passe par le contact avec la matière, qui se situe au cœur de son processus créatif. C’est en se lançant dans la pratique de la gravure, en parallèle avec celle de la peinture, que l’artiste est parvenue à cette évidence : l’importance de la matérialité dans ses toiles. « Je ne me pose pas la question du “quoi peindre”, mais plutôt celle du “comment peindre”. En fait, la peinture est mon sujet », explique-t-elle dans un texte portant sur sa démarche. Ce travail sur le matériau se concrétise par des agencements de différentes matières et textures, qu’elle intègre de manière toute naturelle à ses peintures acryliques : papiers, journaux, fils, rubans adhésifs, etc. UNE FEMME EN MOUVEMENT « Ce que je fais est tout le contraire de l’art conceptuel. Peindre, pour moi, n’est pas une idée, mais un acte, pour reprendre les mots d’Aline Apostolka, dans un texte qu’elle a écrit à mon sujet. » Pour l’artiste, la création se réalise dans l’expérience du geste pictural. « Quand je peins, c’est comme si je dansais sur la toile », expliquet-elle. Si elle est arrivée tardivement dans la vie de Carole Morin, la peinture s’inscrit dans une longue suite de mouvements qui ont tracé sa trajectoire, en particulier la danse. Pendant son enfance, l’école des Grands Ballets Canadiens tente d’ailleurs de recruter la petite Carole, qui rêvait de devenir ballerine. Mais ses parents s’y opposent, aspirant plutôt à ce que leur fille exerce une véritable « profession » plus tard. Ce vers quoi elle se dirigera d’abord… À la suite d’un séjour de trois ans à Aix-en-Provence, durant lequel elle complète une maîtrise en psychologie de l’enfance, elle revient travailler au Québec en tant qu’agent de recherche. Alors au début de la trentaine, elle recommence aussi à danser plusieurs fois par semaine.

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« À l’époque, je me disais que j’aurais dû être danseuse dans la vie. » Quelques années plus tard, cette envie irrésistible de bouger l’amène à tout quitter pour aller suivre une série de formations en danse contemporaine, théâtre et improvisation au célèbre Moving Center de New York. Au cours de son passage de trois ans dans la Grosse Pomme, Carole Morin renoue avec une autre passion de jeunesse, elle aussi trop longtemps refoulée : le dessin. C’est une révélation. Lors de son retour à Montréal, il est clair pour elle que la voie à suivre est celle des arts visuels. En plus de commencer à peindre, elle entame un baccalauréat en arts plastiques, qu’elle ne terminera toutefois jamais. L’encadrement académique, trop balisé pour elle, est un obstacle à sa liberté d’expression, allant jusqu’à couper son fil créateur : « Je ne trouvais plus de sens dans ce que je faisais. J’avais perdu contact avec moi-même. » À tel point que l’artiste ne touchera plus à un seul pinceau pendant près de dix ans. Durant cette période, elle occupe un poste de conseillère au Directeur général à la Commission scolaire de Montréal. Mais elle danse toujours, pour contrer l’inertie. ATTEINDRE L’ÉQUILIBRE Puis, un jour, à la fin de la quarantaine, Carole Morin se remet à la peinture, sans toutefois pouvoir mettre le doigt sur ce qui a été l’élément déclencheur. Il s’agit sans doute d’un nouvel élan, ce mouvement, plus fort que tout, qui est inscrit en elle depuis toujours. Elle est aussi propulsée par les enseignements en créativité de Seymour Segal, un artiste-peintre montréalais qui sera son mentor durant six ans. « Jusqu’à ce que mes côtés rationnel et irrationnel apprennent à travailler ensemble », précise-t-elle. « Longtemps, j’ai eu l’impression qu’ils entraient en conflit quand je peignais. »


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Avec la série Lignes au carré (2008), « j’ai senti en moi le virage », dit-elle. Désormais, l’artiste parvient à harmoniser les éléments dichotomiques dans ses œuvres. De celles-ci, elle explique « qu’il s’agit toujours d’un problème à résoudre, jusqu’à ce que tout s’équilibre. » Méthodique, elle donne d’abord une direction à ses toiles à l’aide du fusain. « Avant de peindre, j’inscris toujours des lignes, à partir desquelles je construis. » Elle laisse ensuite le rythme de son instinct créatif la guider dans l’assemblage de ses compositions : « J’essaie de faire en sorte que ça soit un chaos, mais un chaos organisé », résume-t-elle au sujet de sa démarche. De ce chaos naissent des univers à la fois abstraits et étudiés, propices à toutes les interprétations, voire à une totale désorientation du spectateur. AVANCER CONTINUELLEMENT Carole Morin dit toutefois s’être réellement trouvée en tant qu’artiste avec les Coloraines de Poblenou, ses tableaux les plus récents, réalisés lors d’un séjour à Barcelone. « Cette série est très authentique. C’est celle qui me ressemble le plus. C’est moi. » Peut-être parce que le geste y est plus maîtrisé, le mouvement plus assumé, mais aussi, selon l’artiste, parce que la coloriste en elle s’y est révélée. En font foi des combinaisons de couleurs improbables, inspirées de Poblenou, le quartier fort contrasté qu’elle a habité, tout comme la luminosité méditerranéenne dont elle réussit habilement à imprégner ses œuvres. Ce travail exceptionnel de la couleur, donnant lieu à ce que Carole Morin qualifie de véritables « délires visuels sur toile », a de son avis renforcé son identité artistique. Après 15 ans de pratique, bien que son art soit parvenu à une certaine maturité, Carole Morin aspire encore à le faire évoluer. Car c’est dans sa nature, dit-elle, « de toujours vouloir aller plus loin ». Pour illustrer son parcours professionnel, elle emploie d’ailleurs une figure de la mobilité, de la progression : « J’ai toujours cheminé en escalier, en prenant appui sur mes acquis antérieurs. Je n’ai jamais fait de rupture complète. » Au moment d’écrire ces lignes, l’artiste se préparait à bouger, à Barcelone de nouveau, où désormais elle retourne chaque année. Elle y passera trois mois afin de peindre une seconde série de tableaux, tirée encore une fois de ses impressions de l’atmosphère catalane qu’elle affectionne tant. Et elle me confiait réfléchir, déjà, à la manière dont elle pourrait surpasser le travail des Coloraines. Pour gravir une marche de plus, et ainsi demeurer dans le mouvement.

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UN LIVRE, UN LEADER

LE CHOIX DE MARIE-CLAUDE BOISVERT

PAR MARINE THOMAS

À propos de l’auteur : Chercheur en psychologie et professeur à l’Université de Pennsylvanie, Martin E.P. Seligman est l’un des pionniers du mouvement appelé « Positive Psychology », qui étudie les clefs du bonheur, de l’optimisme et du pessimisme, les émotions et la dépression. Il a été nommé 31ème sur les 100 psychologues les plus éminents du XXème siècle. À propos du livre : Bien qu’il fasse partie du bien-être, le bonheur, à lui seul, ne confère pas de sens à la vie : voilà la thèse de l’auteur. Seligman pose la question : qu’est-ce qui vous permet de cultiver vos talents, de construire des relations profondes et durables avec d’autres individus, d’éprouver du plaisir, et de contribuer de façon significative au monde? En un mot, qu’est-ce qui vous permet de vous épanouir? À cette question, l’auteur répond en affirmant que le « Bien-être » l’emporte sur le Bonheur (ou « Émotion positive »), lequel devient seulement l’un des cinq piliers de la psychologie positive, avec l’Engagement, les Relations, le Sens et l’Accomplissement. Pourquoi avoir choisi ce livre ? Je suis une personne très positive, et j’ai toujours eu un style de gestion basé sur le principe de proximité. Je pense que 80 % du travail d’un leader est d’écouter et de rassembler des gens autour d’un projet qui va les mobiliser. Je trouvais que ce livre qui traite de psychologie positive me ressemblait beaucoup.

ANIMÉ PAR LIZA FRULLA

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CE QUE J’EN AI RETENU :

LE BONHEUR Pour qu’une équipe ait du succès, il faut d’abord qu’elle soit heureuse au travail. Tout le monde est important dans une organisation, non seulement pas rapport à sa tâche, mais aussi par rapport à l’influence positive qu’il a sur l’atmosphère et sur le projet d’entreprise. Or, je pense que comme leader, nous avons une obligation de rendre les gens heureux au travail. Ce livre a donc confirmé ma façon de voir les choses : on peut influencer une organisation en apportant du bonheur au travail. L’ENGAGEMENT Les gens engagés sont tellement plus innovants et créatifs! L’élément clé du succès de toute entreprise, c’est la mobilisation des employés et du conseil d’administration autour d’une vision commune, qui a pour effet de donner un sens au projet d’entreprise. Je dirige Desjardins Capital de risque depuis 2009 et on a toujours dépassé l’ensemble de nos objectifs d’affaires. Je crois que c’est entièrement lié à la mobilisation de l’équipe. LES RELATIONS Le livre a également confirmé mon style de gestion, qui est plutôt non-hiérarchique. J’aime écouter, comprendre et essayer de me mettre à la place de ce que chaque personne vit. Seligman évoque également les relations avec les personnes qui développent des émotions négatives. Lorsqu’on interagit avec une équipe, il faut être sensible à l’impact que ces personnes peuvent avoir sur une organisation. Par exemple, dans le cas d’une promotion, une personne positive va féliciter son collègue. Une personne négative, elle, ne fera que souligner la charge de travail supplémentaire ou les responsabilités écrasantes. Comme leader, il faut repérer ces

personnes et les aider à changer leur attitude, à passer du « Oui mais » au « Oui et ». Après, il ne faut pas mélanger énergie négative et « challenge ». Il faut se « challenger » entre nous! LE SENS Donner du sens, c’est servir quelque chose que l’on pense être plus grand que soi. Dans notre cas, notre mandat est de garder et de valoriser le meilleur de l’entreprenariat au Québec. Par exemple, une compagnie dont je suis actionnaire reçoit une offre très intéressante d’acquisition provenant d’une compagnie américaine. Elle reçoit également une offre québécoise, mais moins intéressante sur le plan financier. Le réflexe serait d’accepter l’offre qui rapporte le plus d’argent. Mais notre mission, c’est plutôt de garder les emplois au Québec. Ce positionnement fait en sorte que l’on a sauvé une douzaine d’entreprises qui, sans notre intervention, auraient été vendues à des Européens ou des Américains. L’ACCOMPLISSEMENT Avec 550 transferts d’entreprises, je suis fière qu’aujourd’hui nous ayons une place de leader au Québec. Nous avons aidé des jeunes entrepreneurs à reprendre des entreprises d’une plus grande taille que ce à quoi nous sommes habitués. Il y a deux ans, par exemple, nous avons permis à une jeune équipe de direction de l’Estrie de se porter acquéreurs d’une entreprise qui avait plusieurs dizaines de millions de dollars en chiffre d’affaires. Pour cela, nous avons accepté d’être actionnaires majoritaires avec eux. C’était un changement de culture très important. Des financiers nous disaient que nous allions perdre de l’argent. Au final, nous avons connu les cinq années les plus performantes de l’histoire du fonds et nous avons aujourd’hui une position reconnue sur le marché.

Venez écouter Marie-Claude Boisvert parler du livre Flourish dans le cadre des Lunchs Conférences : Un Livre, un Leader, le 4 mars 2015 à 11h45 à Montréal. POUR RÉSERVER VOTRE PLACE : 514 876 0014

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INVITATION AU CONCERT SPIRITUEL Vivez une expérience musicale authentique en compagnie du chef invité Alexander Weimann (Canada) Soliste invité : Eric Hoeprich, clarinette (États-Unis – Angleterre) Œuvres de Stamitz, Devienne, Richter Salle Bourgie du Musée des beaux-arts de Montréal : 20 mars 20h — 21 mars 16h — 22 mars 14h

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