Premières en affaires Décembre 2010

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HIVER 2010-2011

L’ère de la communication mobilE

Par Pierre Duhamel P. 10

La Grappe aérospatiale du Québec

P r e m i è r e s e n a f fa i r e s : : H I V ER 2 0 1 0 - 2 0 11 : : É d i t i o n T E C H NO LO G I E

Par Suzanne Benoît p. 14

Pouvez-vous consulter la page Facebook de votre employé ?

Par Me Rady Khuong P. 42

La fiscalité et les technologies de l’information

Par Nathalie St-Pierre p. 38

un homme et son tableau

Entrevue avec François Côté p. 64

Édition technologie

Lise Fournel

Première vice-présidente, Commerce électronique et Affaires informatiques Air Canada

une femme « high tech » 15,00 $

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Michèle Boisvert P. 20

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Rédactrice en chef : Michèle Bazin

Technologie...

Rédactrice en chef adjointe : Emmanuelle Bureau-Rozec Éditrice : Margarita Lafontaine Éditrice adjointe : Geneviève Dufour Adjointe à l’édition : Lindy Rouillard Actionnaire minoritaire : Sara Lafontaine-Leblanc Design : 5 sur 5 Communication Marketing Design des pages (couverture, 17, 18 et 25 à 33) : Gauthier Designers Collaborateurs : Michèle Boisvert Guillaume C. Lemée Christine Deslandes Camille Dg Pierre Duhamel Myriam Huzel Martine Letarte Fabienne Vinet Réviseure-correctrice : Julie Francoeur Photographe : SPG LePigeon / studiospg.com Illustrateur : Philippe Béha Graphiste site Web : Gauthier Pour vous abonner : www.premieresenaffaires.com Postes Canada : Convention 41502021

Après trois ans, nous revenons sur le thème de la technologie. En équipe, nous avons décidé d’aborder le sujet du point de vue de l’utilisateur de la technologie. Quel est l’intérêt de la technologie si ce n’est ce qu’elle peut apporter à notre quotidien ? En page couverture, nous avons choisi de vous présenter Lise Fournel, première vice-présidente, Commerce électronique et Affaires informatiques chez Air Canada. En fait, le nerf de la guerre entre les transporteurs aériens réside dans leur capacité à tirer profit au maximum des possibilités de la technologie, que ce soit pour offrir un meilleur service à leur client, ou une visite plus rapide et sans ennuis à l’aéroport. Lise Fournel qualifie d’ailleurs de « réseau volant » les avions. Lise a fait carrière chez Air Canada et sa passion pour le service à la clientèle est toujours aussi présente. En parlant de l’industrie aéronautique, nous avons été étonnées d’apprendre que le Québec est le chef de file. Nous vous présentons donc un survol de ce secteur qui emploie plus de 40 000 personnes. Nous ne pouvons parler de technologie sans parler du Web, des médias sociaux et de la manière dont le téléphone cellulaire est devenu l’outil de choix pour se tenir branché. Par ailleurs, nous vous invitons à découvrir une nouvelle section, créée et alimentée par nos « Jeunes Premiers », huit jeunes gens d’affaires qui, ensemble, vous préparent des chroniques, des vidéos et des témoignages à leur façon. Dans cette première aventure, les Jeunes Premiers ont choisi de vous présenter un jeune entrepreneur dont la compagnie DTI récolte un gros succès. Ils vous présentent aussi d’autres jeunes inspirants, innovateurs et idéalistes qui se démarquent par leur engagement et leur savoir-faire. Bonne lecture !

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photo Heidi Hollinger

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S PG L e P i g e o n / s t u d i o s p g . c o m

Premières en affaires 1800, avenue McGill College Bureau 2900 Montréal QC H3A 3J6

M i c h è l e B a zi n

Rédactrice en chef

Margarita Lafontaine Éditrice

H I V E R 2 010 -2 011 Premières en affaires 3


Sommaire

hiver 2010 - 2011 volume 4, numéro 2

Édition technologie 12 Faire ses premiers pas dans les réseaux sociaux Par Camille Dg

14 La grappe aérospatiale du Québec : s’unir et collaborer pour mieux relever les défis Par Suzanne Benoît Aéro Montréal

16 Aérospatiale et défense : la croissance mondiale s’accélère Par Katrine Ellingsen PwC

Lise Fournel

Première vice-présidente, Commerce électronique et Affaires informatiques Air Canada

20 Une femme « High Tech » par Michèle Boisvert Lise Fournel

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Les Incontournables

Portrait de 8 femmes qui s’illustrent dans le domaine de la technologie

affa i r e s

8 Une battante dans les sciences de la vie Rencontre avec Michelle Laflamme Par Christine Deslandes

Opinions

10 L’ère de la communauté mobile Par Pierre Duhamel

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H I V E R 2 010 -2 011 Premières en affaires

18 Marque vivante, marque accessible Par Aline Séguin Cellule Design, Souche Créative finance

36 Médias sociaux et développement durable : saisir les occasions qui se présentent et gérer les risques Par Johanne Gélinas Deloitte

41 La protection des noms et Facebook : la vigilance est toujours de mise Par Me Sarah Talpis-Guillet Lavery

42 Pouvez-vous consulter la page Facebook de votre employé ? Par Me Rady Khuong Stein Monast

43 Entreprise de technologie : cinq recommandations faciles pour éviter les ennuis Par Me Hélène Deschamps Marquis Blakes

44 L’émergence de fraudes électroniques : comment combattre le vol d’informations confidentielles par des employés ? Par Me Sandra Mastrogiuseppe Davies Ward Phillips & Vineberg

Énergie

45 Les énergies renouvelables : est-ce plus vert chez le voisin ? Par Sonia Lacombe Ernst & Young

f i s cal i t é

Jeunes Premiers

38 La fiscalité et les technologies de l’information : le chaînon manquant ou une occasion à ne pas manquer ?

46 Les jeunes premiers : Initier, Innover, Inspirer !

Par Natalie St-Pierre RSM Richter Chamberland

droit

40 La propriété intellectuelle : fer de lance des entreprises innovantes ? Par Me Jean-Nicolas Delage et Me Catherine Isabelle Fasken Martineau

47 Portrait de 3 jeunes 48 DTI Software : entre ciel et terre

Rencontre avec Louis Martin-Bélanger Par Fabienne Vinet

Portrait D’une Première

52 La société des musées de sciences et technologies du Canada voit grand Entrevue avec Denise Amyot Par Martine Letarte


E n t r e p r e n e u r i at

Sa n t é

54 Seule ou avec d’autres ?

63 Patrimoine santé : investissez maintenant pour un avenir sain !

e

Par M Justine Lacoste Alliance Mangement Groupe Conseil

P h i la n t h r op i e

Par Arièle Ali Physio Bonaventure

56 Lynn Jeanniot : une femme de défis

U n Ho m m e e t s o n Ta b l e a u

Ressources Humaines

P r e m i è r e s a u T h é ât r e

57 Technologie et recrutement

66 Sexy Béton - l’intégrale

Par Martine Letarte

Par Johanne Berry Les Services de Placement Télé-Ressources

64 François Côté

Par Guillaume C. Lemée

58 Autres temps, autres mœurs  Par Myriam Huzel

design

60 La Maison Astral

Rencontre avec Chantal Ladrie et Suzie Silveri Par Emmanuelle Bureau-Rozec

Sur la même longueur d’ondes

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Félicitations ! Martine Coulombe Vice-présidente, Partenariats Banque Nationale Groupe financier

Caroline Codsi Directrice principale et chef de pratique Knightsbridge

Toute l’équipe est fière de souligner le succès de Martine Coulombe, vice-présidente Partenariats à la Banque Nationale Groupe financier, et membre du Comité consultatif de Premières en affaires, qui a remporté le prix Femme d’affaires du Québec 2010, catégorie « Cadre, entreprise privée » décerné par le Réseau des femmes d’affaires du Québec. Nous tenons aussi à féliciter Caroline Codsi, directrice principale et chef de pratique, chez Knightsbridge, à qui a été décerné le prix dans la catégorie « Bénévole fortement engagée » !

Bravo à toutes les lauréates ! Madame Lynn Jeanniot, Première vice-présidente ressources humaines et affaires corporatives, Banque Nationale Groupe financier, a été nommée au Top 100 des Canadiennes les plus influentes. Les 8e prix annuels honorent les femmes qui se sont avérées être performantes dans les secteurs privé, public et sans but lucratifs en 2010.

Toute l’équipe de Premières en affaires tient à la féliciter !

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H I V E R 2 010 -2 011 Premières en affaires


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P r e mi è r e s e n A F F A I R E S

Une battante dans les sciences de la vie

Rencontre avec

Michelle Laflamme Pa r Ch rist i n e Desl a n des

À 35 ans, Michelle Laflamme a réalisé un rêve de jeunesse en lançant sa propre société microscopique des sciences de la vie : Émovi. Une start-up, comme disent les Américains, une entreprise en démarrage animée par des gens qui tentent de conduire une avancée en recherche fondamentale jusqu’au stade industriel. Pour cette entrepreneure, ce démarrage est le résultat d’un parcours bien planifié. Des études en droit et surtout huit années passées au sein de ProMetic Sciences de la vie, pour qui elle a été responsable du développement des affaires, puis consultante, lui ont permis de dénicher une technologie révolutionnaire. « La technologie d’imagerie médicale du genou est unique et extrêmement fiable, ditelle. Notre appareil, baptisé KneeKG, permet d’aller au-delà de l’anatomie en auscultant le mouvement. » Mais encore fallait-il interpréter les signaux donnés par cette machine. Dès le lancement de son entreprise, en 2007, la pédégère s’est penchée sur ce problème. Habilement, elle s’est entourée de matière grise, mettant sur pied un comité clinique et scientifique, composé d’orthopédistes et de médecins. Parmi eux, Jacques A. de Guise, son conjoint, qui dirige le Laboratoire de recherche en imagerie et orthopédie (« LIO »). Leur mission : créer des applications. Leur travail, de bric et de broc, a permis d’inventer un logiciel pour traiter l’information fournie par le KneeKG. Le programme produit un rapport qui aide les médecins à mieux comprendre la biomécanique du genou 8

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de leur patient. « Nous avons réussi à prouver que l’étude du mouvement pouvait améliorer les interventions, notamment lorsqu’il y a arthrose, blessures ou arthroplastie du genou », dit-elle. Grâce à ces tournures d’événements, en 2008, le KneeKG est devenu un produit commercialisable. Tout en saisissant cette occasion aux cheveux, Michelle Laflamme a enclenché le processus d’homologation afin de commercialiser le produit en Amérique du Nord. Toutefois, des retards dans ses démarches repousseront la date du lancement, prévu en juin 2009, à la fin de la même année. Parallèlement, Mme Laflamme a ouvert le Centre du genou, à Laval. La clientèle ciblée : les athlètes de haut niveau qui ont subi une blessure. « Notre but était aussi de pouvoir offrir, à la longue, des examens KneeKG dans un réseau de cliniques au Québec », dit-elle. En même temps, la microentreprise, qui emploie huit personnes, a continué de s’acharner sur la recherche. Les travaux de celle-ci ont porté sur une application diagnostique qui, une fois greffée au logiciel, permettra aux médecins de première ligne d’utiliser le KneeKG, et aussi sur l’appareil Pivot Shift, qui évalue par le son les déchirures ligamentaires du genou. Ce n’est finalement qu’en 2010 que le grand jour est arrivé : le début de la commercialisation de la technologie d’imagerie médicale du genou. Jusqu’à présent, quatre appareils KneeKG, au prix de 225 000 $ US l’unité, ont été vendus. Deux autres transactions pourraient se concrétiser sous peu. Du côté des services offerts en clinique, Émovi a conclu en 2010 une entente avec Action Sport Physio, au centre-ville de Montréal, afin d’y installer son appareil et d’y offrir ses tests en franchise. « Nous sommes


La dure réalité Le retard dans le processus d’homologation de l’appareil KneeKG n’était qu’un premier grain de sable dans l’engrenage. Le financement allait bientôt, lui aussi, faire défaut. « Nous essayons d’amasser de 3 à 5 M$, explique Michelle Laflamme. Nous en discutons présentement, mais la collecte a pris du retard. » Le hic, c’est que l’avancée des projets, c’est-à-dire le déploiement aux États-Unis, la commercialisation de l’appareil KneeKG en franchise au Canada, l’homologation du Pivot Shift et l’ajout d’une application diagnostique au logiciel, dépend de cette collecte de fonds. Il en va de même pour l’atteinte du seuil de rentabilité, prévue en 2012. Ce qui est curieux, c’est qu’au même moment où Mme Laflamme s’employait à financer ses efforts de R et D, les subventions, elles, faisaient leur apparition. Mais maintenant qu’elle est rendue à l’étape de la commercialisation et qu’elle désire engranger des revenus, l’argent se fait rare. « J’ai l’impression de marcher en plein désert, dit-elle. Et une centaine d’entreprises québécoises innovantes ayant inventé des produits médicaux sont dans le même bain. » Il y a quand même une brèche dans les nuages : le gouvernement du Québec a annoncé dans son budget 2009-2010 la création de fonds d’amorçage pour financer les entreprises technologiques. « Le problème, c’est que le fonds qui est destiné aux sciences de la vie n’est pas encore fonctionnel,

dit-elle. Alors que notre besoin, lui, se fait sentir en ce moment. » Cette situation, qui peut paraître contrariante, ne l’est pas assez pour arrêter Mme Laflamme. Argent ou pas, celle-ci compte poursuivre ses efforts de commercialisation. Il faudra alors faire plus avec moins. Dans cette partie risquée, elle a une carte de taille entre les mains : la reconnaissance. « Beaucoup de gens voient enfin l’importance de comprendre la mécanique du genou, dit-elle. De plus en plus, on vient cogner à notre porte. » Michelle Laflamme compte donc lutter jusqu’au bout. « Ma capacité de résilience, ma patience et ma conviction feront la différence », dit-elle.

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P r e mi è r e s e n A F F A I R E S

en négociations avec trois autres centres », dit fièrement l’entrepreneure.


OPINIONS

L’ère de la communauté mobile Le monde est de plus en plus petit et mobile. De nouveaux empires ont surgi et ils ont tous pesé sur la touche « conquérir ». Pa r Pi erre Du h a m el Si Facebook était un pays, ce serait le troisième plus peuplé avec ses 500 millions « d’amis ». Cette image n’est pas anodine. Au moment même où les pays émergents s’imposent et occupent de plus en plus l’avantscène, une toute nouvelle économie fleurit dans un univers parallèle. On ne parle pas de guerres commerciales ou de devises entre jeunes et vieilles puissances, mais de luttes implacables en vue de contrôler l’information et les communications. Il y a des moments où les deux univers se rencontrent. RIM l’a appris à ses dépens quand les gouvernements de l’Inde, de l’Arabie saoudite ou des Émirats arabes unis ont trouvé son Blackberry « trop sûr » ou quand Google ne censure pas suffisamment son site au goût du régime chinois. Cela démontre néanmoins que les technologies les plus « magiques », pour reprendre l’expression de Steve Jobs, ont envahi la planète beaucoup plus rapidement que le virus de la grippe H1N1. La concurrence féroce que se livrent fabricants d’appareils téléphoniques et de tablettes numériques, concepteurs de systèmes d’exploitation, de logiciels et d’applications, opérateurs de téléphonie mobile et de réseaux sociaux accentue cette irrésistible progression. La guerre de l’infiniment petit est immense, complexe et universelle. Premier champ de bataille : les téléphones mobiles Dans l’univers parallèle des téléphones mobiles, on n’a jamais entendu parler de crise économique ou de récession. Les ventes de téléphones mobiles ont crû de 14,6 % sur la scène internationale au troisième trimestre de 2010, pour atteindre 340 millions d’appareils. C’était le quatrième trimestre consécutif durant 10 H I V E R 2 010 -2 011 Premières en affaires

lequel les ventes progressaient de plus de 10 %. Nokia, leader mondial, continue d’accaparer la part du lion avec un peu moins du tiers des ventes. Un lion néanmoins affaibli, lui qui contrôlait 40 % du marché il n’y a pas si longtemps. Les Coréens LG et Samsung occupent les deuxième et troisième rangs, suivis par Apple et RIM. Deux tendances fortes doivent être soulevées. D’abord, la forte progression des téléphones intelligents, dont les ventes devraient progresser de 55 % en 2010. Ensuite, Apple devance pour la première fois RIM. Le iPhone a généré 47 % des profits d’exploitation de l’industrie, même si sa part de marché n’est que de 4,1 %. Deuxième champ de bataille : les plateformes Si vous achetez un iPhone, celui-ci sera propulsé par le système d’exploitation mobile d’Apple, le iOS. Les téléphones de Nokia, de Palm et de Blackberry offrent aussi leur propre plateforme. Toutefois, Motorola, LG, Samsung, HTC et Sony Ericsson offrent des appareils qui peuvent « rouler » à l’aide de la plateforme Android, le très performant système d’exploitation de Google, ou sur le nouveau Windows Mobile 7. Ceci fait dire aux experts que la grande bataille est celle qui oppose le iOS d’Apple, la plus forte croissance chez les systèmes propriétaires, à Android, son quasi-clone, utilisé par plusieurs manufacturiers. Apple et Google se livrent à ce sujet une guerre de chiffres à la hauteur de la bataille commerciale. Google semble en avance puisqu’on vend plus d’appareils qui carburent sur Android. Apple n’est toutefois pas en reste si l’on tient compte des appareils iPad qui utilisent le même système d’exploitation que le iPhone. Autre avantage pour Apple avec son App Store qui commercialise plus de


lui, les tablettes de 7 pouces n’ont pas d’avenir tandis que les 35 000 applications conçues expressément pour le iPad lui donnent un avantage décisif. Cinquième champ de bataille : les médias sociaux « The Web is Dead », titrait en août dernier le magazine Wired, qui a pris soin d’ajouter qu’Internet n’a jamais été si pertinent et si fréquenté. Ce que son rédacteur en chef Chris Anderson voulait évoquer, c’est la croissance invraisemblable du monde des applications et des médias sociaux. On affiche ses photos sur Flickr, on échange des infos sur Twitter, on partage sa vie sur Facebook et on lit les « apps » du New York Times ou de La Presse, plutôt que de consulter leurs sites. Chaque jour, 370 000 personnes ouvrent un compte Twitter. Les « abonnés » échangent 55 millions de « tweets » par jour et 300 000 applications ont été créées pour accompagner et enrichir l’expérience. Si vous lisez ce texte à 13 heures, sachez qu’on vient de s’échanger dans la dernière minute 1 030 messages à Londres et 648 à Toronto. Dans un discours, prononcé à Paris il y a quelques mois, le PDG de Google, Eric Schmidt, évoquait l’avenir de son entreprise en ces termes : « Google veut aider les humains à penser et à comprendre, et cela, rapidement. La vitesse, c’est tout. Plus vite on réalisera les recherches, plus souvent les gens chercheront. » Google veut donc indexer tous nos courriels et nos informations personnelles pour créer « un monde où l’on n’oubliera jamais rien. » Vous percevez comme moi le potentiel et les dangers d’une telle proposition… Il ne nous restera qu’à nous souvenir des 20 mots de passe capables de nous introduire dans ce monde virtuel !

NOTRE ÉQUIPE AU FÉMININ : Geneviève Allen Lise Bergeron Marie-Hélène Bétournay Émilie Bilodeau Catherine Cloutier Geneviève Cotnam Karine Dionne Sylvie Drouin Vicky Drouin Dominique E. Gagné Marie-Paule Gagnon Hon. Paule Gauthier Rady Khuong Catherine Langlois Anne-Julie Lapointe Sophie Martin Maud Rivard Odette St-Laurent

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OPINIONS

250 000 applications contre 100 000 pour le « MarketPlace » d’Android. Troisième champ de bataille : les opérateurs et les fabricants On connaît la rivalité opposant Bell, Rogers, Telus et Vidéotron. En revanche, on connaît moins l’état des relations entre les grands fabricants et les opérateurs. En principe, tout devrait les unir puisque les ventes des uns passent nécessairement par les autres. La réalité est un peu plus complexe. La folle progression des téléphones intelligents et la croissance exponentielle du trafic Internet sur appareils mobiles obligent les opérateurs à investir massivement dans leur réseau. Au même moment, Google, Blackberry et Nokia ont suivi le modèle d’Apple et créé leur propre site de téléchargements, ce qui les met directement en concurrence avec les sites des opérateurs. Apple va encore plus loin en travaillant sur sa propre carte SIM. Celle-ci pourrait ainsi contrôler l’ensemble de la commercialisation de ses terminaux. Ses clients seraient alors en mesure de choisir leur opérateur et de le changer à leur guise selon les tarifs proposés. Quatrième champ de bataille : la tablette numérique Le iPad a fait des ravages avec des ventes de 7,5 millions d’unités au 30 septembre dernier, cinq mois seulement après son lancement. Les concurrents, qui n’y croyaient pas, redoublent d’ardeur. Samsung a lancé à la mi-novembre sa Galaxy Tabet, alors que Dell mettait en marché sa tablette Streak. RIM, quant à elle, s’apprête à commercialiser son PlayBook. Ces tablettes offrent un écran de 7 pouces, contre 9,7 pouces pour le iPad. Steve Jobs ne prend pas la menace trop au sérieux. Selon


P r e mi è r e s e n techno

Faire ses

premiers pas dans les réseaux sociaux P AR C a m i l l e D g Internet évolue à la vitesse grand V. Il n’est déjà plus ce qu’il était il y a quelques années seulement. Auparavant, cette source d’information était principalement unidirectionnelle ; elle provenait des médias et de quelques blogues uniquement. Désormais, le Web permet une multiplication des sources d’information. Les réseaux sociaux sont en quelque sorte le bouche-à-oreille moderne. C’est ce que dépeint l’expression Web 2.0. Les médias sociaux sont des machines qui ont besoin d’être nourries sur une base régulière. Les outils sont en grande partie gratuits et ils fonctionnent grâce à l’interaction. Il faut donc être dédié à alimenter la discussion pour que l’impact soit plus grand. Bien qu’ils exigent du temps et de l’énergie, les médias sociaux représentent certainement une source de bénéfices pour une entreprise. Selon une étude du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (« CREDOC »), les deux tiers des internautes font confiance aux commentaires que les autres écrivent sur le Web relativement à divers produits et services. Les médias sociaux sont donc devenus un outil de marketing Web puissant pour pénétrer un marché et gagner la confiance des consommateurs. Le défi pour les entreprises est donc de se tailler une place dans le cœur des internautes influents afin de propager leur message sur la Toile. Facile à dire, mais beaucoup moins facile à réussir.

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Facebook est sans contredit le géant des médias sociaux. Il attire à lui seul plus de clics sur une base quotidienne que Google aux États-Unis. En fait, il faut voir Facebook comme le successeur des parvis d’église. Pour l’exploiter à son plein potentiel, les entreprises doivent savoir adapter leur ton – de type vendeur, informatif ou style magazine – ainsi que le contenu de leur message. On suggère d’afficher une page Facebook personnalisée avec des onglets créés sur mesure et de l’alimenter quotidiennement, de façon méthodique.

Twitter vise une population moins grande, mais il touche les internautes les plus influents au Québec, parmi lesquels on compte les journalistes, les blogueurs, les professionnels de la communication et les personnes haut placées des entreprises. Le défi de Twitter réside toutefois dans le délai de réponse : il doit être quasi instantané. LinkedIn est un réseau social professionnel. Il est utile pour les colloques, les forums et les discussions liées au travail. Cependant, ce n’est pas le réseau de prédilection pour effectuer une campagne de marketing auprès d’une clientèle potentielle. Ustream est fortement utilisé au pays de l’Oncle Sam et ne cesse de gagner en popularité au Québec. Ce réseau permet de diffuser en direct. Bref, plus besoin de faire une conférence de presse dans un lieu donné quand tout peut se faire sur le Web.

Par où commencer ? Plusieurs personnes l’oublient, mais la base des réseaux sociaux demeure le blogue. Cet outil peut être bénéfique pour une entreprise puisqu’il permet aux gens de la repérer plus facilement en utilisant des moteurs de recherche comme Google ou Bing. Ainsi, la compagnie se crée un écosystème sur le Net. Un blogue peut être inséré dans un site Web traditionnel, mais il faut s’assurer que chaque plateforme a un but et un ton de discussion précis. Pour ce qui est des autres médias sociaux, le Québec s’y éveille lentement. Quelques entreprises commencent à y faire leur entrée, parfois maladroitement. Souvent, toutefois, ce sont davantage des individus qui réussissent à s’y illustrer. L’avocate Catherine Morissette en est un bon exemple. Plusieurs internautes influents l’ont découverte grâce à son fil Twitter, qu’elle alimente sur une base régulière. Elle a su garder une image professionnelle tout en y ajoutant une touche de personnalité, ce qui la rend humaine et intéressante à lire.

La transparence Le mot d’ordre par rapport aux médias sociaux est la transparence. Les internautes s’attendent à être écoutés et entendus sur les diverses plateformes. Le cas de Nestlé en est un bon exemple : en raison du nombre de commentaires négatifs qu’elle recevait sur sa page Facebook, la société a tout simplement décidé de la supprimer. Cela a frustré les internautes qui se sont sentis brimés par rapport à la marque. Avant de se lancer dans l’aventure des réseaux sociaux, il est donc important, comme dans toute stratégie de relations publiques, de connaître ses faiblesses et de prévoir des réponses afin d’être en mesure de contrôler rapidement les dérapages. H I V E R 2 010 -2 011 Premières en affaires 13

P r e mi è r e s e n techno

À chaque besoin son réseau social


P r e mi è r e s e n techno

La grappe aérospatiale du Québec :

s’unir et collaborer pour mieux relever les défis Pa r Suz a n n e B en oî t Directrice générale Aéro Montréal

Étonnamment méconnue du public québécois, l’industrie aérospatiale d’ici crée de la richesse et a grandement contribué au développement du Québec moderne. Elle a fait de notre province une plaque tournante de l’aéronautique à l’échelle mondiale. Elle se distingue par sa capacité d’innovation et est un symbole d’avenir.

Une fenêtre sur l’industrie aérospatiale québécoise Bastion de l’industrie aéronautique canadienne, le Québec joue, depuis près de 100 ans, un rôle de premier plan dans la conquête de l’air et de l’espace. À Montréal, c’est 1 personne sur 95 qui travaille dans l’industrie aérospatiale ! C’est l’un des ratios les plus élevés au monde dans ce secteur d’activité. La région de Montréal est l’un des rares endroits dans le monde où l’on peut se procurer la quasitotalité des composantes d’un aéronef dans un rayon de 30 km. Bénéficiant de la présence de chefs de file mondiaux, l’industrie aérospatiale québécoise compte sur quatre maîtres d’œuvre que sont Bell Helicopter Textron Canada, Bombardier Aéronautique, CAE et Pratt & Whitney Canada, ainsi que sur une quinzaine d’équipementiers intégrateurs de calibre international tels que Héroux-Devtek, Esterline CMC Électronique, L-3 MAS, Sonaca Montréal et Rolls-Royce Canada, et s’appuie sur un réseau de plus de 200 entreprises spécialisées. Le Québec héberge d’importants centres d’excellence et de prestigieux instituts techniques, écoles, collèges et universités en aérospatiale, ce qui lui confère une capacité d’innovation exceptionnelle de renommée internationale. 14 H I V E R 2 010 -2 011 Premières en affaires

Tous ces acteurs interreliés se sont géographiquement rapprochés les uns des autres afin que ceux qui inventent, cherchent et conçoivent soient tout près de ceux qui organisent, produisent et fabriquent. Cette proximité crée une synergie unique au monde. La concentration de la grappe industrielle aérospatiale ainsi que la mobilisation dont elle fait preuve autour du forum qu’est Aéro Montréal font d’elle un ensemble hautement structuré et dynamique ; un atout concurrentiel indéniable pour les industries et les investisseurs.

Aéro Montréal – La force de la concertation Pour se démarquer et maintenir sa position de chef de file, le secteur de l’aérospatiale doit continuellement chercher à créer de nouveaux produits, technologies et procédés, toujours de plus en plus performants, économiques, écologiques et sécuritaires. Il doit pouvoir compter sur une main-d’œuvre ingénieuse et compétente, et bénéficier d’une chaîne d’approvisionnement flexible, intégrée et innovante. C’est en réponse au besoin de projeter leurs actions et de réagir rapidement


et efficacement aux enjeux stratégiques qui les interpellaient que les acteurs du secteur ont créé, en 2006, Aéro Montréal, grappe aérospatiale du Québec. Ce forum stratégique de concertation réunit l’ensemble des premiers dirigeants du secteur aérospatial québécois issus de l’industrie, des institutions d’enseignement et des centres de recherche, y compris les associations et les syndicats. Aéro Montréal a pour mission de rassembler tous ces acteurs autour d’objectifs communs et d’actions concertées en vue d’augmenter la cohésion entre eux et d’optimiser la compétitivité, la croissance et le rayonnement de la grappe aérospatiale afin qu’elle demeure une source de création de richesse importante pour Montréal, le Québec et le Canada. Afin d’atteindre ses objectifs, Aéro Montréal déploie une série d’initiatives et d’actions projetées autour de cinq axes stratégiques : image, visibilité et rayonnement, innovation, chaîne d’approvisionnement, relève et maind’œuvre ainsi que sécurité et défense nationale. Par la mise sur pied de cinq chantiers de travail, Aéro Montréal mobilise directement ses membres industriels et institutionnels afin de profiter de leur expertise liée aux enjeux de l’industrie aérospatiale québécoise. Depuis sa création, Aéro Montréal multiplie les réalisations et les initiatives structurantes. Les actions telles que les projets de démonstrations technologiques, propres au projet mobilisateur de l’avion écologique, ainsi que l’initiative MACH, proposée pour l’optimisation de la chaîne d’approvisionnement aérospatiale québécoise, auront des répercussions notables sur la capacité d’innovation et la compétitivité des entreprises à long terme. C’est ainsi qu’Aéro Montréal ouvre la porte à de nouvelles possibilités pour tous les membres du secteur de l’aérospatiale au Québec.

Lucie Bélanger

Caroline Émond

Miriam Pozza Transactions

Audit et Certification

Norah Taylor

Josée St-Onge

Stéphanie Leblanc

Johanne Mullen

Lyne Dufresne

Isabelle Gagnon

Services fiscaux

Audit et Certification

Conseils

Conseils

Transactions

Linda Beauparlant Audit et Certification

Audit et Certification

Claire van der Tol Services fiscaux

Sonia Boisvert

Transactions

Services fiscaux

Debra Moses

Services fiscaux

Betty Cohen

Services linguistiques

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Aérospatiale et défense :

la croissance mondiale s’accélère Pa r K at r i n e E l l i n g s e n Directrice principale, marketing à l’international secteur de l’aérospatiale et de la défense PwC

Le secteur de l’aérospatiale et de la défense occupe une place importante au Canada. Il compte plus de 400 sociétés dans toutes les régions du pays. Si ces sociétés exportent plus de 80 % de leur production aérospatiale, les exportations ne représentent qu’une facette de la mondialisation des activités. Lorsqu’on prend aussi en considération la chaîne d’approvisionnement internationale et les investissements directs étrangers, ce secteur arrive en milieu de peloton à ce chapitre. Au Québec, comme ailleurs dans le monde, l’aérospatiale pose des défis de taille : comment continuer à croître et à prospérer à mesure que le marché évolue ? « Cette industrie de 12,4 G$ s’adapte aux nouvelles réalités et élabore des stratégies pour changer la composition de la chaîne d’approvisionnement locale afin d’augmenter le nombre d’intégrateurs de premier plan », affirme Mario Longpré, leader national du groupe Aérospatiale et défense de PwC. Le transfert de richesse vers les économies émergentes change la donne en matière de concurrence, et comme les sociétés du secteur de l’aérospatiale et de la défense étendent leurs activités à l’échelle mondiale, une course aux nouvelles occasions est désormais engagée. Dans le domaine de l’aérospatiale commerciale, la région de l’Asie-Pacifique devrait représenter 37 % de la valeur de toutes les nouvelles livraisons d’aéronefs au cours des 20 prochaines années, pratiquement l’équivalent de l’Amérique du Nord et de l’Europe combinées. Dans le domaine de la défense, depuis la fin de la 16 H I V E R 2 010 -2 011 Premières en affaires

guerre froide, les menaces internationales ont changé sans pour autant diminuer. Aujourd’hui, les adversaires sont souvent imprévisibles et difficiles à identifier. La demande de matériel de défense se maintient en raison des tensions au MoyenOrient et en Asie. En 2008, les investissements directs étrangers des 50 premières sociétés mondiales du secteur de l’aérospatiale et de la défense ont atteint un sommet. Bien que la fabrication à faibles coûts demeure un facteur important, les investissements dans la recherche et le développement ont augmenté considérablement, y compris ceux liés à l’embauche de personnes qualifiées en ingénierie et autres domaines cruciaux. L’Inde, la Chine, les États-Unis, la Russie et le Mexique constituent les cinq pays ayant bénéficié du nombre le plus élevé d’investissements directs étrangers dans le secteur de l’aérospatiale et de la défense. La mondialisation ouvre les marchés, mais elle occasionne aussi des difficultés qui imposent l’adoption de nouvelles stratégies de gestion. Les dirigeants du secteur, interrogés dans le cadre d’une récente étude de PwC, ont défini leurs principaux défis, notamment : • La protection de la propriété intellectuelle ; • Les coûts et la complexité de la réglementation en matière d’exportation ; • L’éthique et la conformité selon les cultures ; • La hausse des risques financiers, surtout le risque de change ; • La gestion des prescriptions accrues en matière de compensation. La protection de la propriété intellectuelle est sans doute le plus grand obstacle à la


pagnies doivent faire preuve de diligence et compren-dre les tendances économiques, politiques, culturelles et démographiques à long terme avant d’investir de façon importante dans les marchés mondiaux. Nul doute que la mondialisation stimule la croissance dans le secteur de l’aérospatiale et de la défense. Néanmoins, le contexte en mutation fait planer de nouvelles menaces concurrentielles et entraîne des difficultés d’exploitation complexes. La course est lancée. Les sociétés les plus habiles pour gérer ces problèmes délicats seront les futurs chefs de file.

S u r v o l d e l’ i n d u s t r i e a é r o s pat i a l e a u Q u é b ec • • • •

Avec Seattle et Toulouse, Montréal figure parmi les trois capitales mondiales de l’aérospatiale. Montréal est au cœur de l’activité aérospatiale au Québec, laquelle génère des revenus de 12,4 G$ (2009). Un total de 234 entreprises emploient 40 200 personnes, soit plus de la moitié de l’effectif canadien en aérospatiale. Plus de 60 % de la production aérospatiale canadienne provient du Québec. Source : ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE), 2009.

À la recherche d’un avantage mondial? Pour l’emporter sur le marché d’aujourd’hui, il faut faire des affaires partout dans le monde et relever les défis qui se présentent. Notre équipe du Québec peut vous aider. Grâce à notre réseau mondial de 141 000 professionnels de la certification, de la fiscalité, des services transactionnels et des services consultatifs, nous possédons les connaissances locales et la perspective mondiale dont vous avez besoin pour saisir les possibilités d’aujourd’hui. ey.com/ca

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mondialisation. « En fait, de nombreux pays dont le taux de croissance figure parmi les plus élevés présentent aussi l’application et les lois les moins strictes en ce qui a trait à la propriété intellectuelle », souligne M. Longpré. La complexité de la réglementation en matière d’exportation et les restrictions qu’elle impose sont également problématiques. Aux États-Unis, par exemple, l’exportation de certaines technologies est interdite et les gouvernements étrangers doivent se plier à diverses exigences, notamment en ce qui concerne la surveillance de l’utilisation finale. La complexité de la réglementation accroît les risques et les coûts de conformité. Les sociétés doivent également surmonter des problèmes dans le domaine de l’éthique et de la conformité. Non seulement doiventelles comprendre les lois et les cultures locales, elles doivent aussi former leurs employés et leurs partenaires internationaux au regard de la réglementation et des normes d’éthique américaines. Sans perdre de vue ces défis, les com-


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Marque vivante, marque accessible L’incidence des technologies de l’information sur la stratégie de marque Pa r A li n e Ség u i n Présidente Cellule Design, Souche créative

Les grandes entreprises d’aujourd’hui doivent communiquer leur image de marque sur des vecteurs de plus en plus nombreux et en constante évolution. Le « branding » devient 2.0 : les façons de communiquer foisonnent. Les habitudes d’accès à l’information et de consommation changent. On doit pouvoir s’adresser au consommateur là où il se trouve et quand il le désire. L’acquisition d’informations se fait par Internet et, de plus en plus, sur les nouveaux supports mobiles. Il s’avère en effet que 90 % des achats débutent par des recherches en ligne. Quant à cette dynamique, la marque doit avoir une présence bien orchestrée auprès de son public et dans tous ses messages. C’est ici qu’intervient le marketing de contenu, c’est-à-dire l’art de comprendre et de distribuer exactement, et de manière convaincante, ce que votre clientèle a besoin de savoir pour faire des achats judicieux. Une stratégie de contenu – avec laquelle on mise sur la valeur ajoutée en fonction des applications multiplateformes – est essentielle si 18 H I V E R 2 010 -2 011 Premières en affaires

l’on désire assurer aux utilisateurs une expérience de la marque uniforme, peu importe le média utilisé. En plus de permettre une plus grande efficacité dans la production des messages à transmettre et un meilleur contrôle des coûts, une stratégie de contenu modulaire permet d’envisager, à court terme, la personnalisation des communications pour chacun des publics cibles, voire chaque client. La numérisation de l’information nous force à penser en fonction des besoins personnels des individus. Nos messages doivent donc être plus ciblés. Les nouveaux médias offrent – par l’interactivité – une proximité permanente inouïe avec une clientèle nomade et exigeante dans un contexte convivial et sympathique. Canaux de communication indispensables à toute campagne, les nouveaux médias nous amènent à appliquer de nouvelles pratiques de communication et de marketing. La technologie nous permet de nous rapprocher de notre public cible, il serait dommage de ne pas savoir en profiter. GESTION DE LA MARQUE Les entreprises doivent trouver des stratégies d’engagement en exploitant les médias sociaux. Cela permet de contrer les perceptions négatives, de reconnaître ceux qui parlent en bien de leur marque, d’en augmenter la visibilité de la marque et d’inciter les consommateurs à la promouvoir. Nous sommes à l’ère de la transparence et du « consumers to business ». La considération de la confiance et de la loyauté envers une marque n’aura jamais été aussi importante. Le cas récent de Gap est un bel exemple. Le 7 octobre dernier, Gap lançait sa nouvelle identité. Une semaine plus tard, elle faisait marche arrière par suite du tollé de protestations soulevé sur la blogosphère. Elle est donc retournée à son logo d’origine. Gap a

su réagir rapidement. Un phénomène similaire a récemment fait les manchettes au Québec avec la nouvelle identité d’Astral. Dans ce cas-ci, Astral a maintenu sa position. L’influence des médias sociaux pousse, sans contredit, les entreprises à prendre en considération et à remettre en question le pouvoir du public à l’égard de la gestion de leur marque. La prudence demeure de mise pour toute marque bien établie. Le « branding 2.0 » : un incontournable Le Web 2.0 nous a amenés à revoir l’approche globale de la stratégie de marque. Le « branding 2.0 » se bâtit désormais selon une définition qui est faite moins d’images statiques et d’identités imaginaires que d’interactions en temps réel et d’implications concrètes entre les sociétés et les consommateurs. Ainsi, l’élaboration de campagnes de promotion ou de nouvelles identités sous-entend, en 2010, l’ouverture à l’ensemble des supports de communication. De nos jours, une entreprise qui ne tient pas compte des technologies de l’information pour véhiculer sa marque en simultané au moyen des différents médias se rend vulnérable. L’avenir pointe vers un modèle simple en apparence, mais qui demande une grande capacité de gestion de contenu et de mise à jour efficace. L’information doit être accessible de différentes façons. Le marketing de contenu et son intégration au moyen de systèmes multiplateformes sont à prévoir pour toute entreprise qui désire demeurer concurrentielle. L’expérience de la marque n’existe plus seulement auprès du service à la clientèle ou au contact des produits. Elle est désormais multiple et se vit en continu.


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Lise Fournel

Première vice-présidente , Commerce électronique et Affaires informatiques Air Canada

une femme

« high tech »

« C’est une femme très intelligente, qui connaît son métier. Elle est directe et nous encourage à innover. » Rob Ranieri, IBM

Pa r M i c h è l e B o i s v e r t PHOTOS : SPG LePigeon / studiospg.com



lise fournel

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l ne faut pas voir la technologie pour la technologie, il faut qu’il y ait un but. La technologie doit s’adapter à l’entreprise et non l’inverse. »

Lise Fournel sait de quoi elle parle. Elle est une des rares femmes au pays à occuper le poste de première vice-présidente, Commerce électronique et Affaires informatiques d’une grande entreprise : Air Canada, où elle est entrée en 1979. Avant d’accéder à la haute direction, cette détentrice d’une maîtrise en mathématiques a évolué dans différents secteurs au sein du transporteur montréalais : relations avec la clientèle, planification stratégique et tactique, affaires commerciales. « Elle a grandi dans les rangs d’Air Canada. Elle a une très grande compréhension de la

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business, elle connaît ses besoins et sait comment implanter les nouvelles technologies de façon rentable », affirme Brigitte Simard, associée au bureau Korn/Ferry International. Étudiante douée, Lise Fournel aimait les sciences, sans trop savoir pourquoi. C’est son père qui lui a conseillé d’étudier en mathématiques, parce que selon lui, ça menait à tout. « Après ma maîtrise en statistique, je voulais appliquer ce que j’avais appris à des problèmes de tous les jours. Je suis quelqu’un de très analytique et j’aime le côté pratique, c’est pour ça que je suis allée vers l’entreprise. »


lise fournel

Un outil stratégique Chez Air Canada, elle est d’abord affectée à la Recherche opérationnelle, c’est-à-dire à l’optimisation des horaires d’avions et du personnel, une fonction où sa formation académique est mise à profit. En 1983, elle devient chef de service des relations avec la clientèle, des services systèmes et informatiques. À quoi pouvaient bien ressembler les fonctions de chef de l’informatique au début des années 1980 ? Une question qui fait sourire notre interlocutrice. « L’informatique en 1983, c’était automatiser des rapports, automatiser un processus existant sans vraiment comprendre. Ce n’était pas plus que ça. » À compter des années 2000, Air Canada décide d’utiliser l’informatique comme outil stratégique. Lise Fournel est ainsi nommée, en septembre 2001, présidente de Destina, une filiale d’Air Canada responsable des activités de commerce électronique et des projets de développement technologique pour les sites aircanada.com et destina.ca. « On a commencé à créer notre fameux site Web. On avait une idée, on voulait que ça devienne notre outil de distribution. C’est devenu un site de réservation. Aujourd’hui, 68 % de nos clients internes achètent sur le Web. » La création d’un site Web transactionnel n’est qu’une des nombreuses applications développées par Lise Fournel et son équipe. Cette femme toute menue, au regard à la fois perçant et rieur, dirige une équipe de 125 personnes, en plus de gérer des spécialistes à qui elle confie des contrats en impartition. Chez IBM, Rob Ranieri adore travailler avec elle. « C’est une femme très intelligente, qui connaît son métier. Elle est directe et nous encourage à innover. J’ai beaucoup de respect pour elle. » « Je vais donner la direction, mais je laisse beaucoup de latitude aux gens, explique la

« Une compagnie aérienne sans technologie, ça ne décolle pas. » principale intéressée lorsqu’on lui demande quel type de gestionnaire elle est. Je veux des équipes performantes, mais aussi des équipes qui ont beaucoup de plaisir à travailler ensemble. Les gens travaillent très fort, il y a beaucoup de stress, il faut qu’ils sachent se détendre entre eux. » De toute évidence, sa philosophie de gestion porte fruits. Air Canada est souvent à l’avantgarde en matière d’avancées technologiques. C’est le cas de la conception d’applications pour les appareils sans fil. Le but des applications mobiles est de permettre aux gens de tout faire de la maison. L’objectif ultime est d’éviter l’aéroport le plus possible. Les applications créées visent toutes les plateformes : Web, téléphone intelligent, tablette électronique. « On travaille actuellement sur une application qui permettra aux clients d’imprimer leurs étiquettes de bagages à la maison. Ils n’auront alors qu’à se rendre à l’aéroport et passer la sécurité. On travaille beaucoup sur le iPad pour voir quels genres d’applications on pourrait développer. On investit beaucoup pour faciliter la vie de nos clients. »

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lise fournel

Une succession de crises Dans les dernières années, Air Canada a eu plus que son lot de crises. En 30 ans de carrière, Lise Fournel a vécu la privatisation du transporteur, la tentative de prise de contrôle hostile d’Onex, l’acquisition de Canadien International, les attentats terroristes du 11 septembre 2001, le SRAS, une pénible restructuration à l’abri de ses créanciers, la flambée des prix du pétrole et la grande récession. L’énumération de cette séquence d’événements ne laisse pas Lise Fournel indifférente. Elle, qui depuis le début de l’entrevue est vive et souriante, devient soudain pensive et s’accorde un long temps de réflexion avant de répondre. « J’y pense des fois… Le niveau de mobilisation que des événements comme ça peuvent amener permet de passer à travers. Chez Air Canada, en temps de crise, il y a une très grande mobilisation, il y a un très grand sens de l’urgence, on devient d’une créativité incroyable pour trouver des solutions.

La réelle difficulté, c’est qu’un événement n’attendait pas l’autre et qu’à un moment donné, on est devenus très fatigués. On s’est dit, après cette crise, on va se reposer un peu et donner du temps à nos employés et voilà qu’une autre crise survient et on trouve l’énergie pour encore passer au travers. » Exercice épuisant en effet que de devoir affronter des crises en série. Comme si ce n’était pas suffisant, Air Canada doit également réussir à tirer son épingle du jeu dans un environnement qui fluctue au moindre caprice de la conjoncture et dans lequel la concurrence est féroce. « C’est extraordinairement difficile. Les marges sont tellement faibles. C’est une industrie extrêmement exigeante, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. » Le transport aérien souffre en effet de surcapacité chronique. Les nouveaux venus que sont les transporteurs à rabais ne font pas de quartier à ceux qui, comme Air Canada, ont une structure de coûts plus lourde. Après des années teintées à l’encre rouge, 2010 offre une lueur d’espoir pour l’industrie aérienne. Dans le cadre de la 37e assemblée de l’Organisation de l’aviation civile internationale (l’« OACI ») qui s’est tenue à Montréal en septembre dernier, l’organisme a dévoilé ses prévisions. L’année 2010 sera meilleure que prévu avec des profits de 8,9 G$ US. Cela dit, ceci ne représente que des marges bénéficiaires de 1,6 %. Famélique ! Le nerf de la guerre

« Je crois que j’ai une famille qui a compris ma façon de fonctionner. »

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Dans un contexte aussi exigeant, l’innovation devient le nerf de la guerre. Et qui dit innovation, dit technologie. Les nouvelles applications doivent atteindre trois objectifs : optimiser les revenus, diminuer les coûts et améliorer le service à la clientèle. Lise Fournel est consciente de l’importance stratégique de l’équipe qu’elle dirige. Cela a pour effet de la motiver à rechercher constamment de nouvelles idées. « On est à introduire des technologies, c’est en fait un chip que vous mettez sur le container du cargo pour déterminer où se trouve chaque pièce. On commence à penser à une technologie de la même nature pour les bagages. Cette technologie étant encore dispendieuse, on cherche une solution. Le but est de pouvoir retracer facilement un bagage perdu. » On est loin de l’époque où Air Canada n’offrait que quelques vols par jour et où les réservations se faisaient de façon manuelle avec de gros


lise fournel

« Je me garde toujours un crayon proche au cas où j’aurais une idée. Je l’écris tout de suite, comme ça je sais que je ne la perdrai pas et je peux retourner à mon activité. » cartons ! « Une compagnie aérienne sans technologie, ça ne décolle pas », affirme Mme Fournel. La technologie constitue aujourd’hui la pierre angulaire du transport aérien. Chez Air Canada, la place qu’elle occupe sera toujours grandissante. Lise Fournel parle avec enthousiasme de l’arrivée prochaine du Boeing 787, dont Air Canada prendra possession en 2013, un avion qu’elle qualifie de « flying network ». Cet appareil, un véritable réseau volant, nécessitera des mises à jour constantes des logiciels qui l’alimentent. « C’est fou l’importance qu’a prise la technologie. On fait maintenant voler des avions. Mon équipe est emballée par ce projet. » Si les membres de son équipe sont emballés, les mécaniciens, eux, sont inquiets. Auront-ils encore leur place dans un environnement où l’informatique prend le relais sur la mécanique ? Lise Fournel reconnaît que les progrès technologiques entraînent inévitablement des bouleversements sur le plan de l’emploi. « Le rôle des employés va changer de façon

importante. Ce ne sont pas des pertes d’emplois, insiste-t-elle, ce sont des transformations radicales. » Le problème est la rapidité avec laquelle tous ces changements ont lieu. Difficile de réussir à tout concilier. Ce n’est pas étonnant que Lise Fournel avoue ne jamais vraiment cesser de trouver des solutions. Même lors d’activités familiales. « J’y pense tout le temps. Il va se passer quelque chose et ça va me faire réfléchir. Je me garde toujours un crayon proche au cas où j’aurais une idée. Je l’écris tout de suite, comme ça je sais que je ne la perdrai pas et je peux retourner à mon activité. Je pense que j’ai une famille qui a compris ma façon de fonctionner. » Une famille qui a certainement compris à quel point Lise Fournel aime l’entreprise qui l’a accueillie dans ses rangs, il y a déjà plus de 30 ans. « Il y a 25 000 employés et 40 000 retraités qui dépendent du succès d’Air Canada. Pour moi, c’est un élément très motivant. »

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Un rendez-vous d’affaires à ne pas manquer avec

Entrevue devant public

Le mardi 23 mars 2011 à 17 h Au 1000, de la Gauchetière O. 5 E ÉTAGE ...................

Michèle Boisvert

Responsable du cahier de La Presse Affaires Rencontre

Anik Shooner

A r c h i t e c t e , a s s o c i é e p r i n c i pa l e de Menkès, Schooner, Dagenais, L e T o u r n e u x ( M SDL ) Venez entendre cette visionnaire qui bâtît la grande région de Montréal un projet à la fois ! De l’Agence spatiale canadienne de St-Hubert à la maison du développement durable située au coeur du quartier des spectacles, Anik Shooner vise l’excellence dans tous les projets qu’elle entreprend. Crédit photo : Laurence Labat

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MODALITÉS DE REMBOURSEMENT : Remboursement en totalité des frais d’inscription pour les avis reçus 48 heures avant la date de l’événement. Des frais administratifs de 20 $ sont toutefois exigibles. Aucun remboursement ne sera effectué passé ce délai. Le transfert d’une inscription à un autre participant est accepté sans frais.

Un événement commandité par :

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les in co ntou rnab les

PORTRAIT DE

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FEMMES

Ces précurseurs des technologies sont tournées vers l’avenir. Par leurs réalisations, elles nous propulsent dans un futur aux possibilités multiples. Elles sont des entrepreneures au service de l’innovation. Voici ces incontournables que vous voudrez absolument connaître. Crédits I Photos : SPG LePigeon / studiospg.com I Assistant photographe : Jérôme Nadeau I I Maquilleuse : Jennifer Dionne I Coiffeurs : Ivan Solchaga et Stéphane Azoulay I Textes : Farah Ateb

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D a n i e l l e S av o i e vice-présidente, Technologies et Services partagés, Mouvement Desjardins Diplômée de l’Université Laval en informatique de gestion, Danielle Savoie mène, depuis 30 ans déjà, une carrière diversifiée dans le domaine des technologies de l’information. « C’est l’innovation et la transformation des organisations qui me passionnent et me gardent motivée. J’adore le changement ! », dit-elle. Sa capacité à développer de nouvelles compétences par rapport aux innovations technologiques lui a permis d’occuper une variété de postes en technologies de l’information tout au long de sa carrière. Elle a su mettre à profit ses compétences en gestion de projet, en gestion du changement technologique, en formation et en communication afin d’appuyer les transformations qu’elle a réalisées avec ses collaborateurs. Ce métier passionnant, stimulant et diversifié, elle vise maintenant à le promouvoir et à le démystifier, auprès des jeunes et des femmes en particulier, afin d’accentuer leur présence. Le leadership vient naturellement à cette agréable incontournable !


So n i a Co r r i v e au Présidente et chef de la direction, Société Conseil Groupe LGS, une société IBM Passionnée par plusieurs domaines, Sonia Corriveau a choisi de faire ses études en informatique de gestion à l’Université de Sherbrooke, un choix qui s’est avéré judicieux : « J’ai hésité, je songeais à étudier en droit ou en comptabilité. Finalement, j’ai opté pour l’informatique et j’ai adoré ça ! » L’évolution constante des technologies de l’information ainsi que les transformations des divers secteurs desservis par sa division lui sont une source constante de motivation. Selon Mme Corriveau, son succès repose sur sa capacité à relever des défis dans un environnement dynamique : « J’ai une capacité à évoluer et à travailler efficacement dans des organisations complexes. Il faut être en mesure de mobiliser les équipes au sein d’une entreprise. Je suis très à l’aise dans les situations en constante ébullition et cela me permet de rester concentrée sur l’atteinte des objectifs. »


L o u i s e S t- P i e r r e Première vice-présidente, Services résidentiels, Cogeco Câble Depuis la fin de ses études en finance et en marketing à l’Université McGill, Louise St-Pierre ne cesse de saisir les occasions qui se présentent à elle. « Ma famille et moi voulions connaître de nouveaux lieux et cultures. Ce sont des expériences très formatrices qui nous habitent, toute notre vie durant », affirme celle qui a justement travaillé dans plusieurs villes canadiennes. Son plus grand défi à ce jour ? Donner un second souffle aux services à la clientèle de Cogeco Câble dans une industrie fort compétitive. Son succès repose sur sa grande habileté à mobiliser une équipe autour d’un objectif commun : « Déplacer des montagnes, c’est facile lorsque, avec l’aide d’une bonne équipe, on sait où les mettre ! » Selon cette mère de trois enfants, la conciliation vie professionnelle/vie familiale est possible lorsqu’on travaille pour une organisation qui partage ses propres valeurs : « Cogeco est une entreprise qui respecte et renforce notre individualité et nos qualités. »


M a r i e - C h r i s t i n e D ’Am o u r s Directrice générale, Marketing et projets spéciaux, TELUS Québec Lorsqu’on lui demande ce qui lui plaît le plus de son poste actuel, Marie-Christine D’Amours ne manque pas d’enthousiasme : « J’ai le plus beau boulot au monde ! En plus d’avoir accès à toutes les nouvelles avancées technologiques, nous devons également voir à ce qu’elles soient commercialisées pour le plus grand bénéfice de nos clients. Ma curiosité, mon côté créatif, mais également mon besoin de faire partie de l’action sont comblés ! » Bachelière en administration avec une spécialisation en ressources humaines et en marketing de l’Université du Québec à Rimouski, elle réconcilie et applique aujourd’hui avec succès ses acquis universitaires. En effet, sa plus grande fierté professionnelle demeure le groupe de travail qu’elle a mis en place : « C’est une équipe qui a beaucoup d’expérience, de compétences et d’expertise en marketing. Lorsqu’on est bien entouré, c’est tellement plus facile d’accomplir les tâches liées à son poste. »


L o u i s e G u ay Présidente de Living Lab de Montréal et Transports urbains intelligents pour Montréal Responsive La technologie et l’entrepreneuriat s’accordent parfaitement avec le tempérament créatif de Louise Guay : « Je suis dans mon époque ! Nous sommes à l’ère de l’économie créative et de l’innovation, où les besoins liés à l’avenir des villes, qu’on pense à l’architecture et à la place accordée au citoyen, créent de la richesse. » Docteure en communications multimédias de l’Université Vincennes-Saint-Denis (Paris VIII), elle commence à démarrer des entreprises sitôt les études terminées. Son aise avec le changement et son habileté à lier les contacts de son réseau lui ont permis de concrétiser sa vision. Dans ses temps libres, Mme Guay cherche inlassablement de nouveaux moyens d’exprimer son côté artistique. D’ailleurs, elle écrit présentement un livre, sous forme de ballades, sur ses expériences de vie. Un message qu’elle envoie aux femmes : « Les technologies vont transformer le monde. J’œuvre dans ce domaine, et nous sommes partout sauf là ! »


So phie Fo r est Associée directrice, Brightspark Sophie Forest œuvre dans le domaine des investissements en technologie depuis l’achèvement de ses études en finance à l’Université de Sherbrooke. Après avoir travaillé à la Caisse de dépôt et placement du Québec où elle gérait les investissements dans les entreprises de technologie, elle décide de faire le saut en entrepreneuriat. « Je souhaitais devenir gestionnaire privée : gérer des fonds, créer des entreprises et être mon propre patron. Je me considérais comme un peu irréaliste, mais j’y suis arrivée ! » Son entourage est heureux de travailler avec elle en raison de son attitude posée, ce qu’elle considère aussi comme son meilleur atout pour réussir dans ce domaine concurrentiel et volatile. La fin de semaine, cette mère active de trois jeunes filles se consacre aux activités sportives en famille. Toutefois, c’est surtout grâce au yoga que l’entrepreneure garde sa sérénité. « Cette activité me permet de me libérer l’esprit tout en maintenant la forme. »


Isabelle Bettez présidente et chef de la direction, 8D Technologies Isabelle Bettez affirme qu’elle ne se serait jamais imaginée entrepreneure il y a 15 ans. Diplômée des HEC en marketing et en gestion internationale, elle a amorcé sa carrière dans les ventes. À la suite d’un voyage révélateur en Asie, elle trouve le courage d’entreprendre ce qui lui trotte dans la tête depuis un moment : lancer sa propre entreprise. « Je suis fière de contribuer à la société, avec nos innovations technologiques qui permettent de propulser les solutions de stationnement et de vélo BIXI, implantées sur trois continents ! » Mme Bettez attribue son succès à sa ténacité, à son adaptabilité et à sa patience. « Je comprends que les résultats n’arrivent pas instantanément, mais je demeure déterminée et je m’adapte en cours de route. Nonobstant les étapes à franchir, on doit y arriver ! » Lorsqu’elle ne travaille pas, cette mère de jumeaux se garde en forme en pratiquant au moins trois sports par semaine. Énergique dîtes-vous ?


C h r i st i n e B e au bi e n Présidente, GROUPE B.S.C. Après avoir été tour à tour informaticienne, entrepreneure, gestionnaire et financière, Christine Beaubien conseille maintenant les entreprises dans les différentes étapes de leur croissance. Elle est aussi membre du réseau Anges Québec, un regroupement d’entrepreneurs d’expérience qui réalisent des investissements et contribuent au lancement et à la croissance de diverses entreprises. Aujourd’hui, elle souhaiterait voir plus de femmes dans le domaine de l’investissement. « Sur 52 membres-investisseurs au sein du réseau Anges Québec, on ne retrouve que 2 femmes. C’est un nouveau secteur important pour la croissance économique du Québec, et la représentation féminine pourrait être plus grande ! » Ses engagements ne se limitent pas aux domaines de l’investissement et des technologies de l’information. Ayant entamé un certificat en coopération internationale, elle espère à la longue conjuguer sa passion pour les affaires et l’international avec le domaine caritatif. Le travail multitâche est sans limites pour cette incontournable aux talents variés !


P r e mi è r e s e n F I N A N C E

Médias sociaux et développement durable :

saisir les occasions qui se présentent et gérer les risques pa r J o h a n n e G él i n a s Associée, responsable du service Développement durable et changements climatiques Deloitte

De nos jours, les entreprises utilisent les médias sociaux pour augmenter leur efficacité opérationnelle, pour contribuer à la créativité, ou encore pour améliorer leurs relations avec les clients et les parties prenantes. Il devient essentiel d’entretenir des relations constructives avec différentes parties prenantes, dont les attentes et préoccupations peuvent être source de plaintes, voire de crises, mais aussi d’occasions stratégiques de croissance. Certaines entreprises canadiennes ont mis en place, ou sont en train de mettre en place, une stratégie de communication axée sur les médias sociaux. À mesure que cette stratégie intégrera l’information sur le développement durable, la publication annuelle de rapports sur ce sujet et les mécanismes de consultation des parties

prenantes évolueront vers un dialogue continu qui permettra à l’organisation d’intégrer de façon dynamique les aspects pertinents du développement durable dans sa stratégie et ses opérations. Les médias sociaux, qui permettent la communication (blogues, réseaux sociaux), la collaboration (wikis, forums) ou le multimédia (partage de vidéos, livecasting), peuvent être des outils très pertinents pour intéresser les parties prenantes. Par leur entremise, des personnes ou des entreprises créent ensemble du contenu, et l’auditoire qui y a

accès est immense et mondial. Cependant, la facilité d’accès à l’information et le partage de celle-ci, en temps réel, présentent des avantages, mais aussi comportent des inconvénients. Il semble qu’un intervenant sur trois émette des commentaires ou diffuse de l’information sans vérifier les sources. C’est la raison pour laquelle les entreprises doivent prendre leurs précautions et mener une réflexion approfondie avant de décider d’utiliser les médias sociaux au service du développement durable. Dans cette perspective, l’entreprise

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36 H I V E R 2 010 -2 011 Premières en affaires


réellement. Les médias sociaux offrent une occasion en or d’élargir le champ d’implication, par exemple en favorisant un débat participatif et l’intelligence collective pour aider à relever les défis écologiques ou éthiques, ainsi qu’en mettant l’accent sur l’action individuelle pour provoquer des comportements plus soucieux de l’environnement, ou encore pour tester de nouvelles idées de produits et de services responsables. Dans tous les cas d’application, une gouvernance interne devrait être mise en place afin de déterminer les principes d’utilisation des médias sociaux, les politiques et lignes directrices, les rôles et responsabilités, les besoins en formation, les mesures de performance et la veille technologique. Étant donné qu’il s’agit d’un concept nouveau au sein des organisations, un comité de pilotage serait souhaitable, idéalement composé de représentants issus de divers services : communication, développement durable, vente, ressources humaines. Le rôle de cette équipe consisterait à créer un programme et à faire appel à des spécialistes dans le domaine, afin d’assurer que l’ensemble des risques et possibilités a été évalué avec attention avant que l’entreprise ne se lance dans une démarche de communication de son approche en matière de développement durable, qui mettrait à profit les médias sociaux.

P r e mi è r e s e n finance

devrait déterminer comment l’engagement avec les parties prenantes et la communication au moyen du Web 2.0 soutiendra ses objectifs stratégiques. Quels sujets de discussion l’entreprise veut-elle aborder ? Quelle information souhaite-telle communiquer? Et enfin, quels résultats vise-t-elle ? Dans le cas de rapport sur le développement durable, il convient de repenser la divulgation dans une dynamique qui correspond à la fois aux besoins des parties prenantes et aux possibilités que procurent les nouvelles technologies. Ainsi, au Canada, où 75 % des utilisateurs d’Internet ont un compte dans au moins un des médias sociaux, les sites Web peuvent se transformer en véritables plateformes d’échanges et de dialogues permettant à l’organisation de recueillir en temps réel la rétroaction des parties prenantes au sujet de l’information sur le développement durable publiée et de privilégier des modes de consultation novateurs. Or, il est primordial que l’information divulguée et « dynamisée » ainsi par l’entreprise soit crédible et vraie. L’organisation peut également transformer radicalement la façon d’interagir avec ses employés, ses clients, ses fournisseurs et ses partenaires d’affaires selon une perspective plus grande d’engagement. Aujourd’hui, la plupart des entreprises ont encore tendance à seulement informer les parties prenantes des enjeux stratégiques et opérationnels, sans toutefois les impliquer

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H I V E R 2 010 -2 011 Premières en affaires 37


P r e mi è r e s e n fiscalit é

La fiscalité et les technologies de l’information :

le chaînon manquant ou une occasion à ne pas manquer ? Pa r N ata l i e S t- P i er r e Directrice principale, Service de fiscalité RSM Richter Chamberland

S’il y a peu de certitudes dans la vie, l’une d’elles est certainement l’existence du merveilleux monde des impôts. Le paiement des impôts et des taxes est essentiel pour notre société. Comment ce vaste domaine réussit-il à s’adapter aux technologies de l’information (« TI ») ?

Derrière 3 lettres, un grand nom. Fraser Milner Casgrain devient FMC. Si la nouvelle identité reflète un nouveau souffle et une attitude encore plus dynamique, elle témoigne également de l’expertise et du leadership qui ont fait notre solide réputation.

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38 H I V E R 2 010 -2 011 Premières en affaires


Les autorités fiscales – Revenu Québec et l’Agence du revenu du Canada – s’acquittent du recouvrement des taxes payables. Les citoyens désirent et devraient exiger l’efficacité de la part du gouvernement dans la gestion des services publics, particulièrement dans l’observance fiscale. Par le passé, ces organismes ont joué un rôle majeur dans l’amélioration du processus de déclaration fiscale des sociétés ou des particuliers, notamment par la création et la mise en œuvre des déclarations de revenus par voie électronique. Les TI ont ainsi permis une diminution importante des coûts et des délais de traitement des informations fiscales pour les gouvernements et les contribuables. Au-delà de la conformité fiscale La deuxième vague d’exploitation des TI par les gouvernements a trait à la vérification de l’observance fiscale des contribuables. Les autorités fiscales, soutenues par les TI, peuvent traiter un volume d’informations

toujours grandissant, tout en s’attardant aux détails de moindre importance. Les progrès accomplis par les autorités fiscales invitent les entreprises au maintien de l’investissement en TI, qui peuvent s’avérer un levier crucial dans la gestion courante des affaires fiscales des entreprises. Les TI offrent des avantages tangibles dans la prise de décisions éclairées, en validant les données fiscales en temps réel et en permettant à la fiscalité de faire partie intégrante des processus d’affaires. Il est évidemment beaucoup plus aisé d’éviter les problèmes en amont que de découvrir des erreurs lors d’une vérification des autorités fiscales quatre ans plus tard, par exemple. Finalement, une approche stratégique aidera les entreprises à maximiser la valeur de leur investissement en TI en ciblant les occasions qui s’offrent à elles et les risques fiscaux particuliers auxquels elles s’exposent. Allier fiscalité et technologies de l’information constitue donc une stratégie d’affaires prometteuse.

P r e mi è r e s e n fiscalit é

Le leadership des autorités fiscales

Chez Cogeco, le client est notre priorité. Pour une troisième année, y compris 2010, le prix pour le plus haut taux de satisfaction de la clientèle dans la catégorie télécommunications et télévision a été attribué au centre d’appels de Cogeco.

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P r e mi è r e s e n droit

LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE : FER DE LANCE DES ENTREPRISES INNOVANTES ? Pa r m e J e a n - N i co l as Del ag e et m

e

C at h e r i n e I s a b e l l e

ass o c i é s F as k e n M art i n ea u

Nos entreprises gèrent-elles leurs droits de propriété intellectuelle de façon optimale ? Sur la scène internationale, plusieurs pays s’affairent à mettre en place des mesures pour aider leurs entreprises à mieux capter la valeur de leur propriété intellectuelle et à mieux l’exploiter. Par exemple, la Chine a annoncé récemment l’adoption de politiques pour aider les entreprises chinoises qui détiennent des droits de propriété intellectuelle à accéder plus facilement à du capital, ce dernier pouvant évidemment servir à augmenter le rythme de la recherche et du développement ou à exporter plus facilement des produits. De plus, plusieurs études démontrent que la culture entrepreneuriale dans certains pays, comme en Corée du Sud et en Suède, est imprégnée d’un souci de gérer les droits de propriété intellectuelle de façon stratégique. Une réflexion s’impose En observant ce qui se passe ailleurs dans le monde, on peut légitimement se poser la question suivante : nos entreprises ont-elles une approche stratégique de la gestion de la propriété intellectuelle qui les aide à tirer leur épingle du jeu devant une concurrence qui est devenue planétaire ? Évidemment, la réponse varie d’une entreprise à l’autre et d’un secteur économique à l’autre. Cette réflexion peut s’inscrire, en premier lieu, dans le cadre des questionnements suivants : + L’entreprise a-t-elle mis en place des processus de veille concurrentielle permettant, entre autres, d’analyser les

40 H I V E R 2 010 -2 011 Premières en affaires

brevets et demandes de brevet de concurrents ? + Des mesures ont-elles été adoptées afin d’analyser les brevets de tiers avant la commercialisation d’un produit ? + Pourquoi un mode de protection est-il privilégié plutôt qu’un autre ? Par exemple, si une société détient une dizaine de brevets, est-il possible d’évaluer la valeur stratégique de chacun de ces brevets pour l’entreprise ? + L’entreprise a-t-elle mis en place des processus pour définir rapidement les innovations pouvant faire l’objet d’une protection ? Qui, au sein de l’entreprise, doit ensuite décider si, par exemple, le dépôt d’une demande de brevet pour telle ou telle invention s’avère stratégique ? + Une politique en matière de logiciels code source libre (« Open Source ») a-t-elle été adoptée et, dans l’affirmative, des mesures ont-elles été adoptées pour inciter les programmeurs à les respecter ? Nous vivons à une époque où les entreprises sont de plus en plus sophistiquées en matière de gestion de la propriété intellectuelle. Bien sûr, elles adoptent des ententes types qui permettent d’assurer, entre autres, que l’entreprise est bel et bien détentrice des droits sur les innovations créées par ses employés, ses consultants et ses autres soustraitants. Elles mettent aussi en place des mesures destinées à protéger le caractère secret de certaines innovations. Mais elles font davantage. Pour suivre la tendance, les entreprises technologiques de toute taille doivent établir et mettre en œuvre un plan qui leur permettra de gérer leurs innovations et leurs droits de propriété intellectuelle de façon à créer le plus de valeur possible pour l’entreprise et ses actionnaires.


P r e mi è r e s e n droit

La protection des noms et Facebook : la vigilance est toujours de mise

Pa r m e S a r a h Ta l p i s - G u i l l e t L avery Le 21 juillet 2010, Mark Zuckerberg annonçait que Facebook dessert maintenant plus de 500 millions d’utilisateurs actifs. Compte tenu de l’ampleur du phénomène, il est opportun de se demander combien de ces personnes utilisent Facebook pour promouvoir leurs intérêts commerciaux et comment elles s’y prennent pour protéger les noms et marques de commerce qui s’y trouvent. Si la protection des noms n’est pas une considération nouvelle, l’apparition des réseaux sociaux vient certainement en changer les contours. Les réseaux sociaux font désormais partie de notre vie courante et y accéder devient un exercice banal du quotidien. Selon les gestionnaires, 50 % des utilisateurs actifs ouvrent une session Facebook chaque jour. En fait, c’est là où le bât risque de blesser : nous ne nous méfions parfois pas assez des tierces parties susceptibles de faire une utilisation illégale des noms que l’on affiche sur Facebook.

La protection des noms chez Facebook Des questions liées à la protection des marques de commerce ont surgi en 2009 lorsque Facebook a permis aux usagers de créer des noms d’utilisateur personnalisés pour leur page Facebook sur la base du premier arrivé, premier servi. Alors qu’auparavant un numéro d’identification unique était attribué aux usagers de façon aléatoire, une fonction permet maintenant à chaque usager de créer son profil Facebook à une adresse Internet sous la forme de « facebook.com/user ». Cela facilite ainsi l’accès à la page d’utilisateur, mais, en revanche, cela augmente aussi le risque qu’on enregistre un nom contenant une marque de commerce d’un tiers. En cas de violation d’une marque de commerce, Facebook met à la disposition du public un formulaire de rapport d’infraction. Facebook s’étant réservé le droit de reprendre possession d’un nom

pour toute raison, cette procédure peut permettre de remédier à une violation des droits. Cette procédure est applicable aux droits de propriété intellectuelle. Qu’arrive-t-il toutefois lorsqu’une page Internet Facebook est créée par des admirateurs d’une personnalité publique sans son consentement ? Les particuliers bénéficient-ils de la même protection par le truchement de Facebook ? La réponse demeure nébuleuse. La plateforme Facebook prévoit que, s’il y a personnification sans consentement, il est possible de rapporter l’incident et de demander à Facebook de régulariser la situation. Bien choisir son forum Bien que les mécanismes de protection offerts par Facebook s’avèrent utiles et ont intérêt à être connus, ils ont quand même leurs limites. La procédure pour contester le nom d’un utilisateur demeure floue et les chances de succès,

incertaines. En cas d’échec, des recours peuvent être entrepris en vertu des législations canadienne et québécoise qui protègent de façon générale le nom d’une personne. Quant à une violation de marques de commerce ou à une usurpation d’identité, il revient à chacun de peser le pour et le contre de l’utilisation des mécanismes de protection d’un réseau social, par rapport au forum traditionnel qu’est le tribunal. Comme dans tous les domaines d’affaires, il faut prendre les devants et être à l’affût des risques d’abus. Maintenant que « googler » un nom est devenu un réflexe pour la plupart d’entre nous, les propriétaires de marques de commerce et les personnalités publiques, eux, devraient prendre l’habitude de « facebooker » leur nom pour vérifier si certains internautes l’utilisent sans leur consentement.

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P r e mi è r e s e n droit

POUVEZ-VOUS CONSULTER LA PAGE

FACEBOOK

DE VOTRE EMPLOYÉ ?

Pa r M e R a dy K h u o n g Associée Stein Monast

Le soir de l’Halloween, un employé annonce à son patron qu’il devra s’absenter du travail pour quelques jours en raison d’une urgence familiale. Le lendemain, un collègue de travail prend connaissance d’une photo publiée sur la page Facebook de l’employé, où on le voit participer à une soirée d’Halloween arrosée. L’employé, Kevin Colvin, est congédié et devient ainsi le premier exemple, médiatisé à l’échelle mondiale, des risques entourant l’utilisation des réseaux sociaux au travail. Ces événements sont survenus en 2007 et de nombreux autres cas de pertes d’emploi ou de pertes d’avantages ont suivi, basées sur des informations obtenues sur des sites de réseautage social. Un nombre croissant de dossiers qui comportent des preuves provenant de médias sociaux sont recensés. La question de l’expectative de vie privée à laquelle un employé peut prétendre à l’égard des informations qu’il affiche sur des 42 H I V E R 2 010 -2 011 Premières en affaires

réseaux sociaux tels Facebook, Twitter et LinkedIn est traitée différemment d’un pays à l’autre. En Allemagne, un projet de loi relatif au respect de la vie privée rendrait illégale, pour les futurs employeurs, la consultation des pages Facebook des candidats avant leur embauche. En France, trois employés congédiés pour avoir tenu des propos injurieux à l’encontre de leur employeur sur Facebook ont, à leur tour, poursuivi leur employeur pour « interception illicite des communications ».

Qu’en est-il au Québec? À la lumière des décisions récentes, il semble que l’information véhiculée dans les médias sociaux soit consultée et utilisée par l’employeur, notamment pour contester une réclamation pour lésion professionnelle ou pour nuire à la crédibilité d’un travailleur. Par exemple, dans l’affaire Garderie les « Chat » ouilleux inc. et Marchese1, devant la Commission des lésions professionnelles, l’employeur a mis en preuve des photographies issues de la page Facebook de la travailleuse en vacances en République Dominicaine, s’adonnant à des activités diverses. Durant son témoignage, la travailleuse a confirmé y avoir passé une semaine de vacances, en ayant toutefois évité toute forme d’activité à cause de son mal de dos. La Commission des lésions professionnelles a considéré que ces photographies, qui montraient la

travailleuse en des positions peu compatibles avec les souffrances qu’elle décrivait, entachaient sa crédibilité. La réclamation de la travailleuse a été rejetée. Néanmoins, un employeur n’aurait pas le droit de se servir d’informations obtenues sur des sites de réseautage social pour agir de manière discriminatoire envers un employé. Par exemple, un employeur ne pourrait pas refuser la candidature de quelqu’un simplement parce qu’il a découvert, sur Facebook, que ce dernier était homosexuel. Par ailleurs, l’employeur qui surveille ses employés en visitant de tels sites doit se conformer à la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels (pour les organismes publics) ou à la Loi sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé (pour les entreprises privées) relativement aux renseignements recueillis. Devant la montée en popularité de ce genre de pratique, le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada recommande aux entreprises d’adopter une politique ou une directive qui indique clairement aux employés, le cas échéant, que l’entreprise surveille les activités des employés sur les sites de réseautage social.

1

2009, QCCLP 7139 (CLP).


5

recommandations faciles pour

éviter les ennuis

Pa r M e h él èn e d esc h a m ps m a rq u i s Blakes

Contrat avec les employés et 1 les sous-traitants L’entreprise de technologie doit s’assurer d’avoir en place des contrats écrits de cession de droits de propriété intellectuelle et de confidentialité avec ses employés et soustraitants. Ces contrats doivent viser l’octroi à l’entreprise de tous les droits de propriété intellectuelle sur les produits conçus par ses employés et ses sous-traitants dans le cadre de leur travail. Ceci semble simple. Pourtant, il s’agit d’une problématique récurrente au sein de la jeune entreprise de technologie. Imaginez la surprise d’un dirigeant qui s’aperçoit, lors de son premier financement, que ses consultants détiennent des droits de propriété intellectuelle sur son produit. Protection des actifs 2 de propriété intellectuelle La mise en place d’une protection adéquate des actifs de propriété intellectuelle doit constituer une priorité. Que ce soit sur le plan de l’enregistrement d’un brevet, d’une marque de commerce ou d’un droit d’auteur, un enregistrement erroné ou une divulgation sans entente de confidentialité peut mettre en péril la protection de certains actifs. Il est important de consulter son avocat dès le début du processus.

créé par les employés et les sous-traitants de l’entreprise. Une politique simple et claire qui définit les types de codes source ouverts pouvant être utilisés est un excellent moyen d’éviter les surprises. de distribution 4 Mode Il est important pour la

compagnie de conclure des ententes de licence, de distribution, de service, d’hébergement ou autre avec ses distributeurs, ses revendeurs ou ses clients, qui protègent sa responsabilité et respectent son modèle d’affaires.

entre actionnaires 5 Convention Les compagnies de technologie sont souvent détenues par quelques investisseurs. Il est important que ces investisseurs signent une convention entre actionnaires appropriée afin de tenir compte de l’évolution de la compagnie et de permettre une gestion adéquate de celle-ci. Les cinq défis juridiques énumérés ci-dessus représentent les éléments qui sont souvent les plus problématiques pour l’entreprise de technologie. En agissant correctement, celle-ci pourra s’éviter bien des maux de tête.

source ouverts 3 Codes Pour les entreprises de logiciel,

il est important de connaître le degré d’utilisation des codes source ouverts dans le logiciel

H I V E R 2 010 -2 011 Premières en affaires 43

P r e mi è r e s e n droit

Entreprise de technologie


P r e mi è r e s e n droit

L’ÉMERGENCE DE FRAUDES ÉLECTRONIQUES :

COMMENT COMBATTRE LE VOL D’INFORMATIONS CONFIDENTIELLES PAR DES EMPLOYÉS ? P a r M e S a n d r a M a s t r o g i u s e pp e Associée Davies Ward Phillips & Vineberg

Les nouvelles technologies ont contribué à l’apparition d’un nouveau type de crime : l’intrusion et le vol d’informations électroniques. Ces fraudes, qui sont souvent commises par des employés, peuvent causer des pertes financières importantes et compromettre la sécurité de l’entreprise. Heureusement, les entreprises victimes de tels crimes ne sont pas sans recours. Grâce aux ordonnances Anton Piller et Norwich, elles peuvent désormais avoir accès aux ordinateurs et autres supports électroniques dont se servent leurs employés. Elles peuvent ainsi trouver et conserver des éléments de preuve qui peuvent s’avérer essentiels, dans le contexte d’une action intentée contre l’employé, pour témoigner des injustices commises contre elles. L’ordonnance Anton Piller L’ordonnance Anton Piller est un recours judiciaire en vertu duquel la Cour autorise la perquisition et la saisie de biens. Cette ordonnance est octroyée à l’insu de la partie défenderesse poursuivie, en l’occurrence, l’employé. Pour obtenir une telle ordonnance, la partie qui en fait la demande – dans le cas présent, l’employeur – doit démontrer qu’elle a un droit clair, basé sur une preuve solide, qu’elle subira un préjudice sérieux ou irréparable si l’ordonnance n’est pas octroyée et que ladite ordonnance est urgente. Elle doit également faire la preuve que, s’il est mis au courant des intentions de son employeur, l’employé détruira ou cachera vraisemblablement les éléments recherchés. Une fois l’ordonnance Anton Piller rendue, des experts en technologie, les avocats de l’employeur ainsi qu’un avocat « superviseur » indépendant se présenteront pour saisir l’information. Il est ainsi fréquent qu’on saisisse des ordinateurs personnels et portatifs, 44 H I V E R 2 010 -2 011 Premières en affaires

des serveurs, des assistants numériques ou tout autre support dans lequel on stocke en mémoire des informations numériques tels disquettes, CD ou DVD, clés USB, disques durs externes ou lecteurs MP3. Grâce à ces données, l’employeur pourra alors démontrer devant la Cour à quel moment, de quelle façon et combien de fois l’employé a accédé à l’information confidentielle – par exemple les ventes, les prix de vente, les clients ou les fournisseurs de la société – et à quelles personnes celleci a été transmise.

informations confidentielles, souvent à partir de son poste de travail. L’employeur doit prouver la légitimité de sa demande contre l’employé et établir que la tierce partie est impliquée d’une quelconque manière et qu’elle est la seule source du renseignement recherché. Grâce aux ordonnances de types Anton Piller et Norwich, les employeurs bénéficient dorénavant d’outils attestés pour combattre la fraude électronique perpétrée par leurs employés.

L’ordonnance Norwich L’ordonnance Norwich diffère de la précédente en ce qu’elle permet, avant le début de toute procédure litigieuse, de trouver l’information ou la documentation nécessaire pour appuyer des allégations de fraude ou de vol contre une tierce partie. Par exemple, une telle ordonnance permet à l’employeur d’obtenir l’identité d’un usager de compte courriel auquel l’employé aurait transmis certaines

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est-ce plus vert chez le voisin ?

Pa r So n i a L aco m b e Leader du marché des Services en changements climatiques et développement durable région Est du Canada Ernst & Young

L’accès à l’énergie est une source de préoccupations à l’échelle de la planète. Si, au Canada, nous pouvons nous vanter de la quantité de nos ressources naturelles, certaines démarches devraient être entreprises pour que le Canada fasse figure de chef de file en la matière.

L’énergie fait manchette Le gaz de schiste, le sujet de l’heure au Québec, suscite de nombreuses incertitudes, notamment quant aux préoccupations environnementales, aux défis technologiques et aux considérations fiscales et économiques. La population demande l’élaboration de politiques gouvernementales claires à l’égard du gaz de schiste. Malgré la grogne populaire, il est difficile d’imaginer que les gouvernements feront marche arrière. En effet, selon les prévisions, la demande mondiale de gaz naturel devrait augmenter de 1,5 % par année jusqu’en 2030. Investir dans l’énergie renouvelable Le Canada se maintient dans le palmarès des 10 pays où il fait bon investir à ce chapitre. À ce titre, il bénéficie notamment de la stabilité et de l’endurance de son système financier par rapport aux turbulences qui déstabilisent les marchés financiers mondiaux. Par ailleurs, un certain nombre de provinces opèrent présentement un « virage vert ». L’Ontario et la Colombie-Britannique en sont des exemples de premier ordre. La nouvelle politique ontarienne stimule considérablement l’activité de toute la chaîne d’approvisionnement en énergie renouvelable, alors que la Colombie-Britannique a proposé une nouvelle loi sur l’énergie non polluante et que BC Hydro a annoncé de nouvelles ententes d’achat d’énergie et d’autres appels d’offres. Quant au Québec, il a représenté 37 % du total des investissements de capital de risque au Canada pour le premier trimestre de 2010. Puisqu’il s’agit d’une source de financement importante pour les énergies renouvelables, cet indicateur

démontre un certain engouement des Québécois dans ce secteur. À l’échelle mondiale, la Chine a investi au total 34,6 G $US dans des projets d’énergie non polluante l’an dernier, presque le double des États-Unis. Elle s’est aussi approprié la première place en ce qui a trait à la puissance d’énergie éolienne installée en 2009. En comparaison, le Canada a du chemin à faire. La nécessité de mesures incitatives Le Canada devrait adopter des mesures afin d’attirer davantage d’investissements dans l’énergie renouvelable. On pense notamment à : - un mouvement au sein du secteur public visant l’acquisition de technologies en matière d’énergie renouvelable, favorisant l’efficacité énergétique, ce qui aiderait à stimuler le marché et à soutenir l’innovation dans le secteur privé ; - Un appui des deux paliers de gouvernements, par exemple par le biais de garanties ou autres sûretés, pour assurer le développement d’une industrie en énergie renouvelable à l’échelle du pays. - un soutien à l’énergie renouvelable au moyen de mesures incitatives visant la production énergétique dans chaque province, afin de favoriser davantage l’infrastructure énergétique. Ultimement, les investissements des gouvernements pour la mise au point des technologies durables doivent générer des revenus. Si cette mise au point est bien menée, le dynamisme du secteur canadien de l’énergie stimulera l’économie du pays en favorisant une approche énergétique fiable et propre, tout en créant des possibilités d’emploi. H I V E R 2 010 -2 011 Premières en affaires 45

P r e mi è r e s e n é nergie

Les énergies renouvelables :


jeunes premiers

Les Jeunes Premiers : initier, innover, inspirer ! Les Jeunes Premiers veulent rejoindre et interpeller les leaders de la relève en affaires grâce à des portraits d’entrepreneurs, des entrevues, des exemples de mentorats, ainsi que des échanges avec les auteurs et invités du magazine ! Premières en affaires et les Jeunes Premiers, un magazine d’affaires, une référence de choix.

Dans l’ordre habituel : Derrière :

Devant :

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Anthony Lacopo Fondateur et Président, Utopia Image Inc. Président du Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ)

Sara Lafontaine-Leblanc Étudiante en finance à l’Université de Sherbrooke Actionnaire, Premières en affaires Sophie Prégent Avocate, Lavery Jonathan Brown Directeur de comptes, Toshiba solution d’affaires

Maya Azzi Vérificatrice, Certification et Services-conseils, Deloitte Annie Houle Responsable, Département des services bancaires corporatifs globaux, Banque HSBC Canada. Jean-Philippe Gagnon Étudiant en Entrepreneurship, HEC Montréal.

La photo du comité Jeunes Premiers a été réalisée au Parquet du Centre CDP Capital. Toute l’équipe de Premières en affaires tient à remercier SITQ pour son soutien. Photographe : Sylvain Giguère 46 H I V E R 2 010 -2 011 Premières en affaires


jeunes premiers

Voici le portrait de 3 jeunes. ne manquez pas leur entrevue sur le web ! « Most of the important things in the world have been accomplished by people who have kept on trying when there seemed to be no hope at all. » (Dale Carnegie) Ludovic Dumas travaille actuellement à mettre sur pied le défi « Les Anges financiers ». Il s’agit d’une initiative de la Jeune Chambre de commerce de Montréal (la « JCCM ») organisée en

collaboration avec Anges Québec, visant à soutenir la relève entrepreneuriale du Québec en aidant des entreprises en démarrage à prendre leur envol. Ludovic est également membre du Réseau jeunes administrateurs de la JCCM ainsi qu’associé dans l’équipe Banque d’investissement CIBC – Marché intermédiaire. Premières en affaires l’a rencontré.

Dis-moi et j’oublierai. Montre-moi et je me souviendrai. Inclus-moi et je comprendrai. - Proverbe chinois Récipiendaire du prix Top 40 Under 40 en 2009, Éric Chouinard est un entrepreneur né. Chaque jour, il s’applique à développer l’entreprise iWeb.com, qu’il a cofondée en 1996 avec Martin Leclair. Moins de 10 ans

après sa mise en place, iWeb.com est inscrite à la Bourse de la Toronto. Le 14 octobre dernier, elle lançait le serveur Smart, ce qui marque la première étape de la transformation de la société en un fournisseur innovant de services automatisés d’hébergement de serveurs. Voici le portrait d’un grand innovateur.

Financier et idéaliste L u d ov i c D u m a s, C FA

É r i c C h o u i n a r d, i n n ovat e u r C o fo n d at e u r , i W e b T ec h n o lo g i e s

Va n essa M o rco m, i dées et o pi n i o ns prési dent e, Va n essa N i n a & K a m i nt en M e d i a & P u b l i c R e l at i o n s I n c.

In this world, there is no force equal to the strength of a woman determined to rise ! Elle a côtoyé Madonna, Heidi Klum et Paris Hilton. Vanessa Morcom est une spécialiste des communications qui a tout pour réussir. Comment parvient-elle à attirer l’attention et éveiller l’intérêt alors que son emploi consiste à travailler l’image et la notoriété de ses clients? Ses réussites font d’elle une femme d’affaires inspirante.

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jeunes premiers

DTI Software : entre ciel et terre Rencontre avec Louis Martin-Bélanger cofondateur, président et chef de la direction, DTI Software

Pa r Fa b i e n n e V i n e t « Les gens d’Air France nous ont présenté sur un plateau d’argent un nouveau marché dont on ignorait l’existence. Quinze ans plus tard, on en est devenus le numéro un. » Louis Bélanger-Martin parcourt le globe. Dans son bureau lumineux de la rue Saint-Jacques, une immense carte du monde invite au voyage. Ce n’est pas un hasard puisque l’entreprise québécoise DTI Software est désormais LE chef de file mondial en matière de logiciels interactifs pour le divertissement en vol. Au milieu des années 1990, Air France souhaitait offrir à ses clients des programmes interactifs à bord de son nouvel appareil, le Boeing 777. À la recherche du meilleur partenaire pour mener à bien ce projet ambitieux, les chemins convergeaient vers Montréal. DTI, fondée en 1995 par Louis Bélanger-Martin et Nicolas Bélanger, avait créé une technologie interactive unique destinée, au départ, au milieu hôtelier ; c’est finalement dans l’aviation que s’est présentée une réelle occasion.

www.dtisoft.com

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DTI : un modèle d’affaires inspirant Le chemin parcouru depuis 15 ans est fascinant. Aujourd’hui, DTI, c’est quelque 200 employés, provenant de bureaux situés à Montréal, à Singapour et à Tokyo, et plus d’une centaine de compagnies aériennes pour clients. Avec actuellement 90 % du marché de l’IFE – « In-Flight Entertainment » ou divertissement en vol –, DTI a une longueur d’avance sur ses concurrents. Louis Bélanger-Martin attribue ce succès à trois facteurs. D’abord, une expertise polyvalente, dans un secteur hyperspécialisé : « DTI est la seule entreprise capable de fournir un même environnement logiciel (« software ») peu importe la composante matérielle (« hardware »). Grâce à DTI, les


jeunes premiers passagers retrouvent donc une interface constante, qu’importe la destination ou le transporteur. « On a également su établir des relations d’affaires directement avec les compagnies aériennes. On se fait un devoir d’aller les voir en personne », ajoute l’entrepreneur. Finalement, la clé du succès de DTI demeure ses employés. « On a les meilleures ressources humaines au monde », assure-t-il. La culture d’entreprise joue pour beaucoup dans la rétention des employés, surtout dans le milieu compétitif des technologies de pointe. Entrepreneuriat : mode d’emploi

L’entourage est d’ailleurs essentiel quand on démarre son entreprise. Nuance importante toutefois : il faut pouvoir compter sur ses proches, mais ne pas dépendre d’eux. « Je pense aussi qu’il ne faut jamais se lancer en affaires avec des amis. Mais les meilleurs amis, on va les trouver en affaires », précise-t-il. Il est aussi primordial de trouver ses sphères de compétence et, surtout, de les respecter. « Nicolas et moi sommes complémentaires, c’est essentiel. » Un mentor peut aussi représenter une mine d’or d’informations pour un jeune entrepreneur. Québec inc.

Avant de se lancer en affaires, il est bon de cibler les raisons qui nous poussent à faire le saut. Si c’est uniquement parce qu’on est malheureux dans son emploi actuel, le choc pourrait être grand… et coûteux ! Comme tout bon entrepreneur, des risques, Louis Bélanger-Martin en a pris. Il avoue toutefois n’avoir réalisé que récemment l’importance du calcul du risque. « C’est l’expérience ! » Se réveiller au beau milieu de la nuit avec une nouvelle idée d’affaires ou une solution à un problème, Louis BélangerMartin connaît. « À certains égards, une entreprise que tu mets au monde, c’est un peu comme un enfant », compare le gestionnaire, également père de quatre garçons. En affaires comme dans la vie, tout est question d’équilibre.

« On a les meilleurs entrepreneurs au Québec. Toutefois même avec les meilleures idées, pour que le train roule, ça prend de l’argent ; malheureusement, on est restreints dans nos moyens financiers », déplore Louis Bélanger-Martin. À ses débuts, DTI a heureusement pu bénéficier du soutien de partenaires visionnaires comme la Banque de

développement du Canada (la « BDC »), sans compter le sérieux coup de pouce qu’a fourni le plan Paillé, un programme en vigueur de 1994 à 1996 qui permettait à de nouvelles entreprises d’obtenir un prêt garanti par le gouvernement d’une valeur pouvant atteindre 50 000 $. « C’est dur de devenir numéro un, et c’est facile de tomber numéro deux. On a un devoir de préserver la place que l’on occupe et d’innover. » Malgré les changements qui touchent l’industrie, notamment la prolifération des téléphones intelligents, DTI envisage l’avenir avec optimisme et tente de transformer les obstacles en occasions favorables. D’ailleurs, le concept d’environnement captif ne se limite pas uniquement aux avions : DTI s’intéresse désormais aussi aux hôpitaux. Un terreau fertile puisque le marché du divertissement hospitalier se situe au même point que celui du divertissement en vol il y a 15 ans. « DTI a, d’une certaine façon, l’occasion de revivre ses débuts ! Pour un entrepreneur, c’est passionnant ! »

Employés : 198

« Tu es entrepreneur ou tu ne l’es pas. Ça ne s’acquiert pas selon moi. »

Chiffre d’affaires : DTI fait partie d’un groupe d’entreprises qui génèrent 150 M$ de revenus annuels. Bureaux : Montréal, Tokyo, Singapour, Dubaï, Los Angeles, Jacksonville (Floride).

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« Comment décrochez-vous de votre BlackBerry la fin de semaine ? » Découvrez ce que les Incontournables ont répondu à la question des Jeunes Premiers !

Les dyades – venez visionner des vidéos qui présentent des mentors et des mentorés. Portrait de jeunes rayonnant à l’extérieur du Québec ! Voyez quels sont les défis qu’ils ont relevés, leurs rêves et ce qui les a poussés à s’expatrier.

La question des Jeunes Premiers à la communauté des affaires Comment entamer avec succès une carrière professionnelle ? Dans le contexte actuel, un finissant au baccalauréat devrait-il poursuivre ses études à la maîtrise, chercher une expérience de travail à l’international ou se lancer tête première à la recherche d’un emploi ? Répondez-nous dans la section Blogue des Jeunes Premiers du site Web www.premieresenaffaires.com

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La Société des musées de sciences et technologies du Canada voit grand Pa r M a r t i n e L e ta r t e

La Société des musées de sciences et technologies du Canada (la « SMSTC ») regroupe trois musées situés à Ottawa : celui de l’agriculture, celui de l’aviation et de l’espace ainsi que celui des sciences et de la technologie. Conformément à son mandat pancanadien, la SMSTC réussit chaque année à toucher environ 8 millions de Canadiens, par diverses initiatives comme des expositions itinérantes et des trousses éducatives. Denise Amyot, présidente-directrice générale de la SMSTC, s’est toutefois donné comme objectif d’atteindre les 34 millions de Canadiens.

Entrevue avec

Denise Amyot présidente-directrice générale, Société des musées de sciences et technologies du Canada 12392_Annonce_T-Ressources_Bleu.pdf

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Objectif : la SMSTC à l’échelle nationale « Lors d’une grande tournée qui nous a amenés partout au Canada, nous avons 10-03-25 réalisé que,12:12 dans PMune même ville, les différents acteurs du domaine des sciences

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ses écosystèmes et il présentera ses stratégies aux visiteurs », explique Mme Amyot. Mode d’emploi : Se bâtir un réseau solide Pour atteindre ses objectifs, Denise Amyot doit constamment créer des liens et travailler avec des gens provenant de secteurs différents. « C’est d’ailleurs ce que j’ai fait toute ma vie ! », s’exclame-telle. Après avoir terminé un baccalauréat en biologie, Denise Amyot en a obtenu un en éducation, puis elle a commencé à enseigner le français au secondaire. « J’enseignais les romans, la poésie et le théâtre ! Je n’avais jamais étudié ça, alors j’ai décidé d’entreprendre un autre baccalauréat en arts », indique celle qui a ensuite fait une maîtrise en éducation. Au cours de sa carrière, Mme Amyot a occupé plusieurs types d’emplois, dans plusieurs régions du Canada. Qui prend mari prend pays, comme le veut l’adage populaire. Elle est donc passée d’enseignante à Québec, présidente 14:35 de l’Association des 2à 16/11/10 Page 1 professeurs de français dans les

Territoires du Nord-Ouest, avant de s’installer à Ottawa et d’occuper des postes au sein de différents ministères fédéraux. À chaque changement de poste, elle a multiplié les efforts pour se créer de nouveaux réseaux. Elle a aussi fondé deux associations de femmes dans la fonction publique. « C’est comme si je m’étais tissé une toile d’araignée et, aujourd’hui, je réalise que tout ce que j’ai accompli dans ma carrière m’est extrêmement utile », précise celle qui est aussi présidente de l’Institut d’administration publique du Canada. Avec une carrière aussi mouvementée, peut-on penser que Denise Amyot ira rapidement relever de nouveaux défis dans une autre organisation ? « Je suis arrivée à la SMSTC en janvier dernier et il y a encore beaucoup à faire. Mais on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve ! »

Femme d’affaires ou femme de fer ? Une question de compréhension. RSM Richter Chamberland, un imposant cabinet d’experts-comptables, est fier d’être entouré de femmes d’exception. Que ce soit nos professionnelles, nos clientes ou nos partenaires d’affaires, les femmes de notre réseau sont au cœur de notre succès et c’est pourquoi nous les encourageons dans leur épanouissement professionnel.

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p o r t rai t d ’ u n e premi è re

et technologies ne savaient pas ce que les autres faisaient. Nous nous sommes dit que, si c’était comme ça dans une ville, la situation devait être bien pire à l’échelle du Canada ! », s’exclame-t-elle. C’est ainsi que la SMSTC a eu l’idée de créer le site www.connexscience.ca pour permettre à tous les acteurs du domaine des sciences et technologies de se retrouver virtuellement et de créer des partenariats. Dès février 2011, le site devrait avoir pris forme, même s’il continuera d’évoluer au fil du temps. Parallèlement, en septembre dernier, dans le but d’améliorer les connaissances des Canadiens en matière d’énergie, la SMSTC a lancé une initiative pancanadienne, à Montréal, lors du Congrès mondial de l’énergie. « Pendant six ans, nos trois musées couvriront le thème de l’énergie sous différents angles, tandis que d’autres établissements proposeront des expositions exclusives sur le sujet. Par exemple, le Biodôme cherche à 2872-RSM-Femme-Premieres.qxd:Layout améliorer l’utilisation de l’énergie dans


pr e mi è r e s e n E ntrepreneuriat

Entrepreneuriat, conseil d’administration et conseil consultatif

Seule ou avec d’autres ? Pa r M e J ust i n e L acost e MBA Conseillère principale en gestion et gouvernance Alliance Management Groupe Conseil

La personne qui fonde seule son entreprise est souvent motivée par un désir d’être son propre patron. Elle peut coiffer tous les chapeaux : présidente du conseil d’administration, présidente et chef de la direction, secrétaire, trésorière et unique membre du conseil d’administration. Dès lors, il n’est pas évident qu’elle souhaite qu’une personne extérieure se mêle à son jeu. De la même façon, les actionnaires d’une société par actions peuvent croire que leur participation au conseil d’administration comble l’ensemble des besoins de l’entreprise. À partir de ce moment, quelle est la mesure incitative à utiliser pour qu’un conseil d’administration ou un conseil consultatif décide d’ajouter des membres externes à l’entreprise ? Il ne s’agit sûrement pas des coûts supplémentaires liés à la gestion, à la police d’assurance responsabilité, aux jetons de présence, au temps de préparation et d’édition de documents pertinents, ou encore aux frais liés aux déplacements et aux rencontres, susceptibles d’alourdir davantage les frais généraux de l’entreprise. Ce sont plutôt les principes de saine gouvernance visant l’amélioration de la performance globale de l’entreprise. L’ajout de ce nouveau centre de décision contribue tant à la reconnaissance de l’excellence des produits et des services qu’au profit de l’entreprise. Le recours aux talents et aux compétences des personnes 54 H I V E R 2 010 -2 011 Premières en affaires

choisies en fonction des besoins de l’entrepreneur offre un complément au plan stratégique. Le comité de gestion jouera alors son rôle de gestionnaire de l’exploitation et de l’organisation en s’appuyant sur la stratégie élaborée en synergie avec le conseil. L’indépendance du membre à choisir demeure essentielle. Elle est même plus importante que la compétence et l’expertise. Évidemment, la mise en place d’un conseil d’administration ou d’un conseil consultatif exige de l’entrepreneur qu’il s’expose à un partage du pouvoir. Aussi, il ne faut pas négliger le fait que les administrateurs mettent en jeu leur réputation en siégeant au conseil. Si on

ne suit pas ou n’apprécie guère leurs conseils, ils pourraient se sentir démotivés et quitter. En outre, il faut se rappeler que cette instance n’existe pas pour défendre les intérêts de l’entrepreneur.

Un réseau créé pour et par les femmes Le Réseau des femmes d’affaires du Québec (« RFAQ ») compte un grand nombre d’entrepreneures œuvrant dans tous les types d’entreprises à titre de cadres ou de propriétaires. Il permet un réseautage bénéfique et essentiel. Depuis plus de 20 ans, le RFAQ agit à titre de référence pour la nomination de membres au sein de conseils d’administration et de conseils consultatifs. Nombreuses sont les membres qui siègent à des conseils d’administration autres que celui de leur entreprise, et cela, en raison des compétences et de l’expertise qu’elles détiennent pour répondre aux besoins d’un vaste éventail d’entreprises et d’entrepreneurs. Les nouvelles entrepreneures peuvent ainsi bénéficier d’accompagnement et de mentorat pour les aider à surmonter les multiples obstacles qui se dressent devant elles, aussi talentueuses et dynamiques soient-elles.


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pr e mi è r e s e n philanthropie

Lynn Jeanniot

Une femme de défis

Pa r M a r t i n e L e ta r t e

Pour améliorer son efficacité, Banque Nationale Groupe financier traverse actuellement une grande période de transformation. En tant que première vice-présidente, Ressources humaines et Affaires corporatives, Lynn Jeanniot joue un rôle de premier plan dans l’adhésion des employés à la transformation.

E n t r e v u e avec

Ly n n J e a n n i ot Première vice-présidente Ressources humaines et affaires corporatives Banque Nationale Groupe financier

« Les gens aiment le changement, mais, en même temps, ils en ont peur. Mon rôle est d’accompagner l’organisation dans la transforma-tion en rassurant les employés et en instaurant des pratiques qui leur permettront de comprendre le changement et de mieux le gérer », a expliqué Lynn Jeanniot à Premières en Affaires dans son bureau de la grande tour de la Banque Nationale au centreville de Montréal. Mme Jeanniot a également bien en tête les défis du Québec en matière de recrutement et de rétention. « La courbe démographique est une réalité et il faut en être conscient. En même temps, Banque Nationale Groupe financier se développe constamment et il y a énormément de possibilités de carrière. Il y a certainement moyen de cheminer », affirme celle qui est arrivée à la Banque Nationale en 2002 comme vice-présidente Marketing et Affaires publiques. Elle est convaincue que cette ouverture positionne avantageusement son institution en matière de recrutement et de rétention de personnel. « Les gens veulent de bonnes conditions de travail et être reconnus, mais ils veulent aussi sentir qu’ils peuvent évoluer, faire avancer leur carrière et relever des défis. »

L’UQAM : une affaire de famille Les enjeux importants qu’elle gère chaque jour n’empêchent toutefois pas Lynn Jeanniot de s’impliquer dans différentes causes qui lui tiennent à cœur. « C’est important de redonner à la société. Si je suis ici aujourd’hui, c’est parce que j’ai eu la chance d’être 56 H I V E R 2 010 -2 011 Premières en affaires

encouragée à faire des études et parce que des gens m’ont donné des occasions d’avancer », explique celle qui travaille depuis 30 ans dans le domaine bancaire et qui a été, entre autres, directrice générale de l’Institut des banquiers canadiens. Depuis 2006, elle est membre du conseil d’administration de la Fondation de l’UQAM, où elle a complété à l’École des sciences de la gestion un MBA pour cadres. Un choix naturel pour la femme d’affaires. « Mon père a travaillé très fort à la création de la Fondation de l’UQAM en 1976 ; donc très jeune, j’en entendais parler à la maison. » Lynn Jeanniot a fourni beaucoup d’énergie dans la grande campagne de financement qui s’est terminée en 2007 et qui a permis d’amasser près de 61 M$, soit 10 M$ de plus que l’objectif fixé. Quelle est sa stratégie en matière de collecte de fonds ? « Dans nos efforts, nous sollicitons autant les entreprises que les individus. C’est important d’aller chercher les gens en leur présentant l’UQAM et en leur expliquant tout ce qui est possible de faire avec les dons, comme soutenir la recherche ou les étudiants. Par la suite, c’est aussi important de les fidéliser en les tenant au courant des réalisations », affirme celle qui s’implique aussi dans d’autres organismes, notamment le Y des femmes de Montréal. Bien sûr, tout cela prend du temps. Quel est le secret de Mme Jeanniot pour arriver à attaquer tous ces défis de front ? « Il faut y croire ! C’est primordial de sensibiliser les gens à l’importance de l’éducation. »


premières en ressources humaines

Technologie et recrutement Pa r J o h a n n e B erry Présidente Les Services de placement Télé-Ressources

Le monde des technologies a envahi toutes les sphères d’activité, et ce, à une vitesse fulgurante. L’impact de ces changements a été marquant dans toutes les sphères du monde des affaires, en particulier dans le domaine du recrutement de personnel. L’impact de la technologie sur le recrutement L’utilisation d’Internet pour la recherche de candidats, la recherche de références et l’affichage de postes fait maintenant partie de notre quotidien. On ne saurait imaginer une journée de travail sans cet outil. Une panne d’équipement et voilà les activités paralysées de façon considérable ! Les recruteurs avisés savent tirer plein avantage des nombreux outils qu’offre la technologie. Ils profitent d’un accès instantané à l’information voulue, que ce soit dans les bases de données maison ou sur Internet, tandis que le potentiel de partage des dossiers et la puissance des moteurs de recherche hyper performants augmentent de façon importante leurs chances d’un « match parfait ». Que dire aussi des avantages que présentent les nouvelles méthodes de travail, à l’aide d’Internet et de divers médias sociaux, pour les recherches de références et les enquêtes de pré embauche. Web 2.0, Web mobile, blogues, médias sociaux et vidéo en ligne doivent faire partie de nos stratégies, que ce soit en matière de rayonnement de l’entreprise, du marketing et de la gestion de la marque (« branding ») ou de l’efficacité des méthodes de recrutement. Si les technologies apportent bon nombre de changements positifs dans l’univers du recrutement, elles comportent aussi leur lot de défis. Pour se démarquer et attirer les

meilleurs candidats, les entreprises n’ont d’autres choix que d’innover constamment et de demeurer à l’affût des nouvelles tendances. Les outils technologiques Le choix des outils à adopter repose sur des bases simples : est-ce que ces outils s’inscrivent dans la stratégie globale de l’entreprise ? Ces outils vont-ils rejoindre la clientèle cible ? L’entreprise a-t-elle les ressources nécessaires pour gérer ces outils ? Il est important de bien camper ses besoins et d’éviter de sauter à pieds joints dans toutes les nouvelles tendances et technologies qui font leur apparition. Attention : toutes ne s’adressent pas nécessairement à nous ! Il faut garder à l’esprit que le recrutement est une activité essentiellement humaine. Cela est crucial pour obtenir les résultats escomptés. Quoiqu’ils puissent s’allier aux nombreuses technologies existantes, le contact humain et l’évaluation en personne ne sauraient être remplacés, totalement ou en partie, par quelque appareil, service virtuel ou technologie. Il faut savoir conjuguer les deux mondes, c’est une question d’équilibre !

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premières en ressources humaines

AUTRES TEMPS, AUTRES MŒURS Rencontre avec

Nicole Giguère, Présidente Marie Trillot, Vice-présidente NGPP

Pa r M y ri a m H uzel

La crise qui sévit actuellement en France, concernant la réforme de la pension, ne serait-elle pas la pointe de l’iceberg ? Les gouvernements et les entreprises, confrontés au départ des baby-boomers pour la retraite, s’interrogent sur l’ampleur des changements. Depuis plusieurs semaines, les voix de 3,5 millions de Français de tous les secteurs et de toutes les générations s’unissent pour dénoncer le passage de la retraite obligatoire de 60 à 62 ans. Si une majorité d’économistes s’entendent sur la nécessité d’une réforme du financement des régimes de retraite des pays industrialisés, les travailleurs ne voient pas tous la chose du même œil. Certes, ils sont de plus en plus conscientisés à l’idée qu’ils devront travailler plus longtemps, mais les jeunes générations, notamment la génération Y composée des 18 à 35 ans, ne semblent pas prêtes à accepter l’intensification du travail pour pallier le départ à la retraite massif des baby-boomers. Des sacrifices seront toutefois nécessaires. Selon Emploi-Québec, 500 000 postes devront être pourvus au Québec d’ici 2013 par suite des départs à la retraite.

58 H I V E R 2 010 -2 011 Premières en affaires

Cette situation entraînera inévitablement des changements dans le milieu du travail. Il est donc à prévoir que la génération Y, qui possède une réputation d’« enfants-rois », devra accepter certains compromis pour répondre aux besoins des baby-boomers retraités. Le monde du travail en mutation L’arrivée de la génération Y sur le marché du travail a déjà provoqué plusieurs changements, tant sur le plan des valeurs que de la structure organisationnelle. Nicole Giguère, 64 ans, présidente chez Placement de Personnel Montréal, a été confrontée à cette nouvelle réalité et a dû revoir sa façon de gérer ses employés. « Lorsque je me suis lancée en affaires en 2003, j’exerçais mon autorité de façon traditionnelle; je disais à mes employés quoi


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générations. « La communication est la clé de la réussite de l’entreprise. Les jeunes m’ont appris à valoriser les différences de chacun. Il n’existe pas une seule façon de faire. Pour ma part, je leur ai transmis une rigueur de travail et la vertu de la patience! », raconte Mme Giguère. En dépit de leurs valeurs et aspirations différentes, les deux générations peuvent donc cohabiter sereinement et apprendre l’une de l’autre. À la veille du départ à la retraite des baby-boomers, les employeurs doivent encourager le dialogue entre ces deux générations afin de maintenir leur niveau d’expertise et valoriser le partage des connaissances, deux facteurs garants de la longévité et du succès d’une entreprise.

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faire, quand le faire et comment le faire. Mais je me suis vite rendu compte que si je voulais garder mon équipe, je devais adapter ma façon de travailler et comprendre cette génération qui est moins orientée vers les résultats et pour qui le travail n’est pas le centre de la vie », explique Mme Giguère. La vice-présidente de l’entreprise, Marie Trillot, 29 ans, abonde dans le même sens : « Notre génération prône une qualité de vie avant tout. L’équilibre entre le travail, les amis et la famille est un critère essentiel si l’on veut que les jeunes soient efficaces. » Bien qu’elles ne partagent pas la même conception du travail, Nicole Giguère et Marie Trillot s’entendent sur une chose : tout le monde peut tirer profit de l’échange entre ces deux


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La maison Astral Astral figure parmi les plus grandes entreprises médias au Canada. La compagnie, dont les bureaux étaient éparpillés dans plusieurs immeubles de l’Ouest de l’Île, a fait le grand saut : elle a décidé de s’installer au cœur du centre-ville de Montréal.

En entrant dans les nouveaux bureaux d’Astral, avenue McGill College, le dynamisme de l’environnement nous envahit : le local est ouvert, lumineux, et les couleurs sont vives. La réception s’étend de part et d’autre du bureau d’accueil. Il s’agit bien là d’une entreprise de création et ça se sent !

Deux styles, une même chaleur ! L’entreprise occupe quatre étages de ce qu’il est maintenant convenu d’appeler la Maison Astral. Bientôt, le nombre d’étages passera à six et tous les employés montréalais seront regroupés sous un même toit. Pour le moment, les trois premiers étages, conçus par Lemay associés, sont occupés par différents groupes de services d’Astral, et le dernier étage, mis sur pied par ID+S Design Solutions, a été réservé pour la haute direction. Pour Chantal Ladrie, l’un des défis 60 H I V E R 2 010 -2 011 Premières en affaires

Pa r Em m a n u elle Bu re au - Rozec

Rencontre avec Chantal Ladrie, designer chez Lemay associés, et Suzie Silveri de ID+S Design Solutions était de maximiser l’espace afin que tous soient confortablement installés. Les bureaux communs sont nombreux, et les murs amovibles permettent d’agrandir certaines parties de l’étage où se trouve l’accueil. Ainsi, on peut passer facilement d’une salle de projection à une grande salle du type agora. « C’était très important pour les employés d’avoir des locaux où se retrouver. La cafétéria est très populaire, et ce, même s’il y a beaucoup de restaurants autour du bureau. Nous allons d’ailleurs bientôt ajouter d’autres salles où les employés pourront se réunir. » Une autre priorité était de standardiser les bureaux pour aider tous les groupes de services à créer des liens entre les membres. Pour cela, un comité représentant les employés et la direction a été mis sur pied, et chacun a pu s’exprimer sur ce qu’il attendait des nouveaux locaux. La flexibilité et la convivialité faisaient

partie des attentes. D’ailleurs, les bureaux qu’occupent actuellement les employés de chez Astral témoignent de ces préoccupations. Les couleurs des étages s’accordent parfaitement avec le nouveau logo d’Astral. Chaque étage a sa couleur, passant de l’orange clair au rouge cramoisi, et s’organise autour du contenu et du contenant où les communications sont à l’honneur. Un escalier permet de circuler d’un étage à l’autre, et des stations avec banquettes facilitant les rencontres informelles ont été aménagées de part et d’autre de cet escalier. Les bureaux de la haute direction sont à l’image de M. Greenberg, cofondateur d’Astral et président et chef de la direction depuis 1996 : classique et chaleureux. Le bois, omniprésent, apporte une chaleur, appuyée de touches de rouge. Dans une salle de réunion, on trouve une crédence. Ailleurs, une petite armoire ou une


pr e mi è r e s e n design

Les nouveaux bureaux d’Astral sont certifiés BOMA BESt, niveau 2. Cette certification signifie qu’un immeuble est sur la voie de l’excellence en matière de performance énergétique et environnementale grâce à une meilleure gestion. Dans le cas d’Astral, il s’agissait de réduire la consommation en énergie par rapport aux derniers occupants. Ils y sont arrivés, notamment en travaillant la luminosité de manière indirecte ainsi qu’en utilisant des ampoules LED. De plus, particulièrement à l’étage de la haute direction, les designers ont fait beaucoup de récupération pour ce qui est des luminaires.

banquette. Une constance demeure : toujours le même rouge, et jamais plus d’un élément dans la pièce. La lumière joue ici un rôle important. Avec le nombre de pieds carrés disponibles et plusieurs grandes salles de conférences, l’espace était finalement assez restreint. Les fenêtres offrent la perspective. « Ça a été une bonne façon d’étirer l’espace », souligne Mme Silveri. L’équipe, dirigée par Anne-Marie Charlebois, s’est appliquée à créer un environnement lumineux et à placer les îlots de services en retrait, dans les corridors, pour ne pas déranger le travail.

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Fixez-vous des objectifs

Depuis fort longtemps, les chantres de la finance enseignent l’importance de bien investir son argent pour s’assurer un bel avenir. Personne ne veut prendre sa retraite sans jouir d’une certaine indépendance financière. Vous avez probablement une bonne idée de l’état de votre portefeuille de placement, mais connaissez-vous vraiment la valeur de votre patrimoine santé ? S’il vaut mieux commencer tôt à épargner pour assurer sa retraite, cette approche s’avère aussi un gage de réussite lorsqu’il s’agit d’investir dans sa santé. La plupart des femmes âgées entre 30 et 50 ans doivent toutefois composer avec les exigences de leur carrière et de la vie familiale. Malheureusement, trouver le temps pour s’entraîner leur semble souvent impossible. Fait à noter : une femme qui ne fait pas d’exercice physique perdra environ 5 livres de masse musculaire par décennie au cours de sa vie adulte. En réalité, elle peut perdre 50 % de sa masse musculaire lorsqu’elle atteindra 65 ans, ce qui fait que porter un sac d’épicerie ou soulever son petit-enfant de deux ans lui paraîtra peut-être ardu. Un mauvais état de santé peut éroder rapidement vos économies, tout en diminuant à coup sûr votre qualité de vie. Lorsqu’il est question d’investir dans votre santé, les cinq habitudes suivantes sont recommandées :

Lorsqu’on investit dans son avenir financier, il est important de définir les objectifs à atteindre. Fixer des objectifs est tout aussi crucial en ce qui a trait à votre santé. Vos objectifs devraient être : précis – courir un demi-marathon ; mesurables – boucler à vélo le Tour de l’Île en trois heures ; orientés vers l’action – consulter un nutritionniste et un physiothéra peute afin qu’ils vous préparent un régime alimentaire et un programme d’exercices adaptés à vos besoins ; réalistes – vous ne serez peut être jamais sélectionné sur l’équipe nationale de soccer, mais évoluer dans une ligue de quartier demeure un objectif atteignable. Optez pour la diversification Les conseillers financiers recommandent généralement de maintenir un portefeuille bien diversifié. De la même façon, un entraînement et un régime équilibré – qui comprend une grande variété d’aliments – représentent d’excellentes approches pour éviter le surentraînement et fournir à votre corps les nutriments essentiels à son fonctionnement optimal ou à la prévention des maladies. Faites appel à des spécialistes En matière de placement, il est toujours préférable d’obtenir des conseils ou une seconde opinion de la part d’un expert financier qualifié. Il en va de même pour le bien-être physique. Les vieilles blessures et une technique déficiente sont souvent sources de douleur et de blessures additionnelles lorsqu’on entreprend un nouveau

programme d’exercices ou lorsqu’on s’initie à un sport. Le fait de consulter un professionnel qualifié en santé et en forme physique permet de réduire grandement les risques de blessures. Investissez régulièrement Investir sur une base régulière constitue une approche efficace et disciplinée pour quiconque veut accroître sa richesse. Dans cette même optique, manger santé et faire de l’activité physique régulièrement augmentent considérablement vos chances de maintenir le bon fonctionnement de votre corps et ainsi d’éviter les maladies. Limitez votre endettement Avec l’effet des intérêts composés, même une petite dette peut atteindre des proportions inquiétantes si on persiste à l’ignorer. De la même façon, un problème de santé mineur, s’il n’est pas traité dans un délai raisonnable, peut devenir chronique et en venir éventuellement à menacer certaines fonctions vitales du corps. Par exemple, une douleur récurrente à l’épaule peut être traitée efficacement en physiothérapie au moyen d’un programme sportif visant à prévenir le retour ou l’aggravation de la blessure. Cependant, en l’absence de tout traitement, ce même problème risque de devenir chronique et d’entraîner une opération.

Ce que vous faites aujourd’hui détermine la façon dont vous vivrez demain. N’attendez plus : investissez dans votre santé !

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pr e mi è r e s e n sant é

Patrimoine santé :


un homme et son tableau

françois Côté Vice-président à la direction et président, TELUS Québec Président, TELUS Solutions en santé Pa r G u i ll au m e C. Lem ée François Côté est en poste à Montréal pour l’entreprise TELUS. Au cours de ses 28 années de carrière, il a acquis une expérience inestimable sur le plan des affaires ainsi qu’une connaissance approfondie des secteurs de la santé et des communications. Autrefois président et chef de la direction d’Emergis, il a été nommé président de TELUS Solutions en santé lorsque cette dernière a racheté Emergis en janvier 2008. Son groupe de services chez TELUS a pour but de travailler à la fusion des

technologies des communications et de la santé : « Nous en sommes déjà là, nous révèle-til. Bientôt, un médecin pourra nous parler de nos analyses, recevoir nos radiographies et même nous examiner en direct sur notre téléphone portable. C’est de moins en moins de la science fiction ! » Nommé Entrepreneur de l’année 2007 par Ernst & Young, dans la catégorie Redressement d’entreprise pour la région de Québec, il siège aux conseils d’administration de l’Institut de Cardiologie de Montréal, du

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APPROBATION – Veuillez vérifier attentivement l’épreuve et y indiquer les corrections à y apporter. Notez que mise en marche du travail ne sera effectuée qu’à la réception d’une approbation. 64 H I V E R 2 010 -2 011 Premières enlaaffaires

Cellule Design, Souche créative ne peut être tenue responsable des erreurs non perçues par le client. Si une réimpression était nécessaire, le client devrait en assumer les frais. Merci de votre collabotration.


un homme et son tableau Crédit : SPG LePigeon / studiospg.com

YMCA Québec, d’ACTI-MENU et est membre du Conseil des gouverneurs pour la Fondation de la tolérance. « J’ai beaucoup voyagé dans ma vie, nous explique-t-il. J’ai travaillé aux ÉtatsUnis et ailleurs dans le monde tout en sachant pertinemment que je reviendrais au Québec un jour. Pour moi, le Québec c’est l’endroit où je veux me trouver, c’est là où je suis maintenant, et j’en suis bien content. » C’est au 22e étage de l’édifice TELUS, sur le boulevard René-Lévesque à Montréal, que François Côté nous accueille. Vice-président à la direction, président de TELUS Québec et président de TELUS Solutions en santé, il ne nous reçoit ni dans un bureau ni dans une salle de conférences, mais dans des quartiers invitants, ensoleillés, beaux et sobres où se côtoient le design épuré et la haute technologie. « Nous appelons cela notre centre d’innovation, car c’est à la fois un endroit où l’on peut discuter confortablement, apprécier les œuvres d’art et la décoration. C’est aussi une salle où l’on peut voir et toucher tout ce que TELUS peut nous procurer », nous explique-t-il avec une passion tangible. Et c’est exactement ce qu’il est : un homme passionné. « Mon titre ne reflète pas qui je suis, mais ce que je fais. La passion est ce qui me définit, et je ne travaille jamais sans elle. » En effet, M. Côté multiplie les passions : gestion d’entreprise, haute technologie des communications, art contemporain, peinture… Il nous présente avec fierté la peintre montréalaise Niko, dont il possède trois œuvres. Il la considère comme une sorte de miroir artistique de ce qu’est TELUS en tant que compagnie. « C’est le fameux « Wow Factor », il faut qu’il y en ait un ! s’exclame-t-il. Tu ne peux passer à côté d’une toile de Niko sans t’arrêter. Elle crée, elle va chercher des émotions très diverses. C’est à la fois très coloré et très puriste. C’est ça qu’on veut créer chez nos clients avec nos technologies : ça doit avoir à la fois un but, une utilité et une beauté, un design… Très contemporain ! Ce n’est pas banal, l’art. On ne peut le forcer chez soi ; il faut le laisser entrer. Pareil pour nos technologies : pas banales et harmonieuses. » Nicole Mathieu, alias Niko, est née à Montréal. Issue d’une famille d’artistes, elle a travaillé pendant plusieurs années dans l’univers de la mode en Californie et à New York. Dotée d’un caractère un peu nomade, elle a beaucoup voyagé. Elle est revenue à Montréal en 1988 pour entamer une carrière de peintre. Son travail se caractérise par l’omniprésence de visages féminins dans des toiles semi-figuratives. « On remarque surtout les lèvres charnues de ses personnages et le fameux œil bleu de Niko qui revient très souvent », nous explique M. Côté. L’artiste elle-même, en entrevue sur le site

« Blue Water » réalisé par : Niko

« La passion est ce qui me définit, et je ne travaille jamais sans elle. » Web de la galerie MX à Montréal, commente ce sujet : « C’est surtout des regards [que je peins] parce que je pense que dans la vie on compose toujours avec les gens. Et moi je suis une personne de public, alors si tu me demandes de faire des fleurs, ça ne passe pas. » Sans le savoir, peut-être, M. Côté aurait-il jeté son dévolu sur une artiste qui lui ressemble ? Bien des points communs les unissent : selfmade, sans peur, aimant des défis, grand voyageur revenus un jour au Québec pour s’y installer… Enfin, quoi qu’il en soit, le dernier mot lui revient : « Il faut bien se servir de l’influence que l’on peut avoir. Personnellement, outre la fonction que j’occupe, je veux utiliser cette influence pour contribuer humblement à l’avancement de la société québécoise. Je tiens tout particulièrement à remercier officiellement mon ami Olivier de la galerie MX à Montréal, car nous avons en commun la passion des belles choses, et nous sommes tous les deux sensibles au talent québécois. Il y a énormément de talent au Québec, vous savez… Énormément. » H I V E R 2 010 -2 011 Premières en affaires 65


pr è mi e r e s a u th é â tre

Sexy béton – L’intégrale Écrite par Annabel Soutar, jeune auteure dramatique québécoise, la pièce de théâtre, Sexy béton – L’intégrale met en scène deux acteurs qui, intrigués par la lecture d’un document relatant l’effondrement du viaduc de la Concorde en septembre 2006, démarrent leur propre enquête sur ce malheureux incident. La compagnie Porte Parole nous propose un docu-théâtre qui révèle une dure réalité. Distribution : Mise en scène :

Stéphane Blanchette, Pierre Collin, Alex Ivanovici, Maude Laurendeau-Mondoux, France Rolland, Paul Stewart et Brett Watson André Perrier et Sophie Vajd

« Chez nous, les proCessus d’approvisionnement   passent par une gestion éCoresponsable,   et j’en suis ravie ! » Christiane Brault, spéCialiste en approvisionnement

loto-Québec est sensible à l’impact de ses activités et de ses infrastructures sur l’environnement. C’est pourquoi, chaque jour, nous nous engageons à réduire notre empreinte écologique en instaurant des pratiques écoresponsables dans la gestion et la mise en œuvre de nos actions, dans une perspective d’amélioration continue.

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Aucune plume n'a autant de poids

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QUAND L’EXCELLENCE DES FEMMES DE SA HAUTE DIRECTION EST RECONNUE, C’EST TOUT LE MOUVEMENT DESJARDINS QUI SE RÉJOUIT

Cette année encore, le Mouvement Desjardins, le plus important groupe financier coopératif au pays, est fier de souligner la nomination d’une des femmes de sa haute direction au Top 100 des femmes les plus influentes du Canada. Bravo à Marie-Claude Boisvert, une femme d’exception qui sait si bien faire rimer passion, motivation et innovation avec coopération ! Félicitations à toutes les autres femmes aussi admises cette année au Top 100 !

desjardins.com


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