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Un chasseur du 22ème à l’honneur
Inauguration de la place Gaston Gillot à Gommegnies (Nord) le 15 avril 2017
Il n'est pas courant, voire unique, qu'une place soit dédiée à la mémoire d'un soldat de 2e classe mort pour la France en Algérie. Cet usage est habituellement réservé aux militaires d'un rang supérieur et d'autant moins lorsqu'il s'agit de la guerre d'Algérie, la bien-pensance étant passée par là. L'inverse est certainement plus vrai lorsqu'il s'agit de donner des noms de places ou de rues à ceux qui ont combattu nos valeurs, dans tristement trop de villes en France. Pour ces villes, à quand des places et des rues aux égorgeurs et terroristes d'aujourd'hui? Rien de tout cela à Gommegnies, dans le département du Nord. En effet ce samedi 15 avril 2017, à l’initiative de Patrice Cuvelier, président de l'UNC-AFN de Gommegnies-Carnoy, nous avons vécu un grand moment de mémoire et de patriotisme lors d'une cérémonie qui a réuni non seulement les membres de l'UNC locale, mais également de nombreuses sections UNC du Nord, tous les élus du territoire, et une cinquantaine de drapeaux. Un détachement de cinq délégués de l'Amicale Chasseur « Sidi-Brahim 418 » n’a pas hésité à faire les 350 kilomètres reliant Thionville (57) à Gommegnies. A la tête de cette délégation, le président national de la FNAC, René Watrin, accompagné de Gérard Hallé, président délégué et conseiller fédéral de l'Amicale 418 de Thionville, représentant également l'Amicale nationale du 22e BCA de Nice, René Bidinger portant le drapeau national de la FNAC, Michel Reichardt portant le fanion national de la FNAC, et Aloys Herber celui de l'Amicale nationale du 22e BCA, ramené spécialement de Nice pour cet événement par Gérard Hallé. Lors de la cérémonie religieuse précédant l'inauguration, à l'invitation du doyen Adam Dobeck et de l'abbé Roger Piton, desservant de la paroisse, Gérard Hallé, ancien du 22e BCA, retraça brièvement cette embuscade qui vit s'affronter quarante chasseurs de la 2e compagnie du 22e BCA sur la piste reliant Bouïra à Tikjda en Grande Kabylie, et au cours de laquelle le chasseur Gaston Gillot perdit la vie. S'adressant au président Cuvelier,
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à monsieur le maire Jean-Yves Fiérain, aux autorités et aux paroissiens, il précisa : « L'action de donner le nom du 2e classe Gaston Gillot à une place de votre ville vous honore et même doublement, car aux dires de certain, tous ces jeunes appelés de 19/20 ans sont suspectés d'avoir commis des crimes, des crimes contre l'humanité, des actes de barbarie, un génocide... Ces propos sont une honte et une insulte à l'encontre des milliers d’appelés de 20 ans à qui on a volé leur jeunesse, aux centaines de disparus au service de la France, de l'action humanitaire. Là-bas ils étaient instituteurs, infirmiers, maçons, charpentiers, boulangers, etc... Ils ont construit des routes, protégé les exploitations, protégé les écoles, protégé des hôpitaux, soigné des malades, mais ils étaient également des soldats qui luttaient, comme aujourd'hui, contre les terroristes et le terrorisme. »
Il lut ensuite l'hommage rendu par le capitaine Jean-Baptiste Patrone, sergent au moment des faits, blessé deux fois lors d'un assaut pour réduire un FM, qui dit en substance..."Le chasseur Gaston Gillot fut parmi