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Photovoltaïque

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ÉLECTRICITÉ LES NOUVELLES RÈGLES POUR LA COLONNE MONTANTE

Une disposition de la loi Elan prévoit de transférer la gestion de l'ensemble des colonnes montantes au réseau public de distribution d'électricité au plus tard le 23 novembre 2020. En anticipation de cette échéance, Enedis et Qualifelec ont signé en octobre dernier une convention de partenariat visant à uniformiser leurs processus respectifs de qualification. Principale conséquence : au fil des prochains marchés de travaux sur colonnes électriques, Enedis imposera à ses nouveaux fournisseurs de posséder la qualification Qualifelec LCPT, mention Colonnes Montantes.

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On dénombre 1,6 million de colonnes montantes en France, et plus de 137 000 pour la seule ville de Paris. Ce sont des ouvrages de branchement en basse tension, situés entre le coupecircuit principal et le point de livraison aux utilisateurs. Elles peuvent faire l’objet d’opérations d’entretien et, de temps en temps, de rénovations. En outre, dans certaines situations, des travaux sur colonnes montantes peuvent s’imposer : réhabilitation du logement, renforcement du branchement collectif en vue de fournir une puissance supérieure, ajout d’un point de livraison pour alimenter un utilisateur supplémentaire, déplacement d’une partie des installations de branchement collectif, adaptation à de nouveaux usages (électromobilité, écoquartiers).

La genèse du problème Avant la loi Elan, 75 % des colonnes montantes à Paris étaient hors concession. L’entretien, la maintenance et les renouvellements étaient à la charge de la copropriété sans qu’elle le sache, ce qui générait énormément de litiges entre les syndics, les notaires et le gestionnaire de réseau de distribution tel qu’Enedis. Les systèmes en place vieillissants et les renouvellements à apporter ont créé une augmentation de ces litiges qui se résolvaient, dans la plupart des cas, au tribunal. « L’agrément "Ville de Paris" mis en place permettait à une liste d’installateurs électriciens certifiés d’agir sur ces colonnes montantes. Cette liste était validée pour 10 ans par une commission regroupant Enedis, EDF, Ville de Paris (VDP), des syndicats d’usagers et nous, CSEEE. Devant la redondance des pièces demandées par Qualifelec, Enedis, et VDP, en 2016-2017, nous avons proposé d’harmoniser ce système en mettant en place une formation unique et adéquate, en travaillant avec Enedis, Qualifelec, Formapelec et la Ville de Paris pour, ainsi, pouvoir reconnaître le vrai professionnel capable d’intervenir », explique Patrick Debelut, chargé de missions aux affaires techniques à la chambre syndicale des entreprises d’équipement électrique d’Île-de-France (CSEEE). La loi Elan du 23 novembre 2018 comprend une disposition relative à « la reprise en concession par le gestionnaire de réseau de distribution (GRD) des colonnes montantes électriques » dans un délai de

2 ans au maximum. Ainsi, à compter du 23 novembre 2020, toutes les colonnes montantes seront intégrées au réseau public de distribution d’électricité (RPD). En tant que GRD, Enedis devra alors en assurer l'entretien ou la rénovation. Les copropriétaires d’immeubles qui le souhaitent ont également la possibilité, notamment par le biais des syndics, de transférer volontairement au RPD les colonnes montantes avant la fin du délai de 2 ans. La loi Elan de novembre 2018 prévoyait de faire une rétrocession automatique des colonnes à Enedis sans conditions (état de vétusté, par exemple). Il n’était d’ailleurs pas nécessaire d’attendre les deux ans qui étaient prévus par la loi pour faire cette rétrocession. Une AG, sans vote, suffisait. En novembre 2020, toutes les colonnes seront intégrées sans conditions à la concession comme c’est déjà le cas pour le gaz et l’eau. Enfin une avancée depuis 1955.

La loi Elan s’étend de Paris au niveau national ? Il faut savoir que chaque convention qui a été signée dépendait de la région car Enedis est découpé par régions et chaque région a une concession et une convention signée. Une concession est un regroupement de

QUESTIONS À HERVÉ JACQUES DIRECTEUR DU DÉVELOPPEMENT FORMATIONS CHEZ FORMAPELEC

Que peut attendre un installateur de vos formations ? Le catalogue de formations Formapelec est le plus adapté aux besoins des électriciens. Après plusieurs échanges avec le candidat à la formation, nous lui faisons une proposition de formation, toujours validée en amont par des professionnels, correspondant à ses attentes qui peuvent être multiples. Nous portons une importance particulière sur le contenu de la formation mais également sur l’aspect pratique, la mise en application et, notamment pour les installateurs, sur le savoirfaire et les compétences. Par exemple, l’intégration d’une colonne provisoire en bonne et due forme est le fil conducteur de la formation « colonne montante ». L’approche que nous avons eue avec la CSEE est de faire en sorte que les modules de formation permettent aux entreprises d’acquérir un niveau de compétences important au regard de ce que peut exiger Qualifelec en termes de qualifications. Notre formation est opérationnelle depuis près d’un an maintenant et est sanctionnée par un test où il faut avoir au minimum 80 % de réussite pour obtenir l’attestation de formation.

Quel est le bilan de la formation colonne montante après 1 an ? Nous approchons les 100 entreprises formées. Grâce à ces formations et au dossier de qualification, à retirer auprès de Qualifelec, les entreprises peuvent se présenter auprès d’Enedis pour être engagées sur leurs marchés. Nous avons constaté trois typologies d’entreprises qui utilisent cette formation. La première est représentée par les entreprises qui

© DR veulent intégrer les marchés Enedis et qui n’ont ni les compétences ni la qualification. Elles suivent l’intégralité de la formation et passe l’examen. La deuxième est représentée par les entreprises qui ont les compétences, qui ont les références sur les colonnes montantes mais qui ont besoin de la qualification délivrée par Qualifelec pour pouvoir intégrer les marchés Enedis. Celles-ci ne suivent pas la formation mais se présentent iniquement à l’une des sessions d’examen. Enfin, la troisième réunit les entreprises qui travaillent déjà avec Enedis et qui ont besoin de la qualification pour continuer à travailler sur leurs marchés.

© Promotelec

syndics de plusieurs communes, comme le Sipperec pour l’Île-De-France (115 collectivités). D’ailleurs, le Sipperec a signé sa convention en 1992 en veillant à ce que toutes les nouvelles colonnes qui sortent dès 1992 soient intégrées de facto dans la concession gérée par Enedis. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il y a quand même moins de problèmes en province, à part peut-être pour les grandes villes comme Lyon ou encore Marseille.

Le référentiel de Qualifelec Un autre point concerne la situation vis-à-vis de Qualifelec : l’entreprise est-elle qualifiée en Logement-Commerce-Petit Tertiaire ? « Pour les entreprises nouvellement créées (moins d’un an d’existence) ou celles souhaitant se lancer dans l’activité colonnes montantes, et qui ne peuvent donc pas justifier de référence de chantier, la qualification et/ou la mention peuvent être obtenues à titre probatoire. Les entreprises ont alors deux ans pour justifier de références de réalisation répondant aux exigences du référentiel de Qualifelec », explique Thierry Grosdidier, responsable du Service technique de Qualifelec. Le critère d’entrée pour obtenir la mention Colonnes Montantes, en complément de la qualification Logement-Commerce-Petit Tertiaire, est la justification d’un parcours de formation correspondant à cette activité spécifique. Ce parcours de formation comprend impérativement un module administratif et un module technique installateur. Chaque entreprise doit compter au moins un référent technique ayant suivi cette double formation. Il peut s’agir d’une seule personne formée aux deux modules, ou de deux personnes, l’une ayant suivi le module administratif, l’autre le module technique installateur. Dans le cadre de la convention avec Enedis, deux types de justification de formation ont été définis. Selon le niveau d’expérience de l’entreprise, reconnu par Enedis, le justificatif attendu diffère. En pratique, la convention signée en octobre par Enedis et Qualifelec, pour anticiper l’échéance de novembre prochain, vise à simplifier et progressivement uniformiser le processus de qualification des nouvelles entreprises souhaitant répondre aux appels d’offres Colonnes Montantes d’Enedis (exigences techniques, contenu des formations, traitement des données, réclamations clients, suspension de la qualification...). Concrètement, le dispositif de qualification « Enedis CE (Colonnes Électriques) » est remplacé par la qualification « Qualifelec LCPT mention CMO (Colonnes Montantes) ». Pour tous les prochains marchés de travaux sur des co-

© Formapelec

lonnes électriques, Enedis exigera des entreprises prestataires qu’elles possèdent cette qualification Qualifelec LCPT mention CMO. Enedis se réserve cependant la possibilité d’ajouter une recevabilité technique sur des critères additionnels dans le cadre de ses futures consultations. Pour les entreprises, les parcours de qualification Qualifelec LCPT mention CMO différeront en fonction des situations : détention d’une qualification LCPT ou non, marché en cours avec Enedis ou non, expérience dans le domaine des colonnes montantes ou non…

Le sésame de la formation « Il faut distinguer deux éléments importants. Premièrement, Enedis a bien apprécié la démarche de la formation "colonne montante" que nous avons créée avec Formapelec et Qualifelec et testée à Paris. Maintenant, ils la déploient sur tout le territoire, car c’est indépendant d’Enedis et contrôlé par Qualifelec », explique Patrick Debelut de la CSEEE. Deuxièmement, lorsqu’il y a des travaux de rénovation, seul les électriciens qualifiés prestataires Enedis peuvent intervenir. Et comment être qualifiés, en répondant à un appel d’offres d’Enedis, et être accepté. L’un des derniers en date est l’appel d’offres de la plaque ouest de l’Île-DeFrance. Pour Enedis, la région Île-De-France est en effet divisée en "plaques" de région : plaque Ouest, plaque Est et Paris intra-muros. Il faut bien évidemment avoir obtenu la formation "colonne montante" prodiguée par Formapelec, Consuel ou Cahors. Ils ont uniformisé leurs critères de choix et de sélection. » L’objectif de Formapelec était de répondre à la demande de Qualifelec, à savoir pouvoir mettre en place un système de formation pour qualifier correctement les installateurs, les électriciens, les monteurs mais aussi les chargés d’affaires sur les colonnes montantes afin de garantir un certain niveau de qualité de compé

20 - SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 78 - HIVER 2020 tences acquises par les professionnels qui viennent en formation. « La formation que nous avons mise en place est un travail de longue haleine. En collaboration avec la CSEEE, nous sommes partis des constats de la filière portant sur les problématiques rencontrées par les électriciens sur le terrain, et notamment au niveau des relations avec l’exploitant (Enedis), des blocages qu’ils pouvaient rencontrer, des questions qu’ils se posaient et, bien entendu, du cahier des charges fixé par Qualifelec », explique Hervé Jacques, directeur du Développement formation chez Formapelec. Pour que chaque entreprise puisse se former, Formapelec a créé des formations inter-entreprises, depuis deux sites essentiels, à Lyon et Cachan (région parisienne). « Mais pour externaliser notre savoir-faire au sein d’autres entreprises, nous avons développé cette même formation au format mobile, dans un camion », précise Hervé Jacques. « Les entreprises déjà titulaires d’un marché Enedis ou celles qui peuvent établir qu’elles ont réalisé plus de 10 chantiers de travaux sur colonnes montantes, attestés par un procès-verbal de réception Enedis, au cours des douze derniers mois, devront justifier de la réussite à deux tests d’évaluation portant sur le volet administratif et le volet technique », précise Thierry Grosdidier, de Qualifelec. Pour toutes les autres entreprises, la justification de la double formation (module administratif et module technique installateur) sera un prérequis pour l’attribution de la mention Colonnes Montantes (CMO) ou probatoire Colonnes Montantes (PCMO).

Du courant alternatif au courant continu La gestion des nouveaux systèmes énergétiques comme les panneaux photovoltaïques, le stockage de l’énergie créée et sa redistribution ne pose pas de problème, car il s’agit de raccordements sur la colonne qui seront exécutés par un prestataire homologué Enedis. Le prestataire se chargera de toute l’installation et Enedis se chargera du raccordement sur la colonne. Il y a deux cas de figure. Soit l’IRVE se branche directement dans le TGBT, c’est du privé, pas besoin de passer par Enedis. Soit c’est du réseau et là, c’est pour Enedis, avec la possibilité de se raccorder sur l’existant en renforçant la puissance du réseau ou alors d’installer un autre tableau indépendant en voirie. Cette deuxième solution est coûteuse pour les propriétaires car cette réfaction est prise en charge à hauteur de 40 % par Enedis (par décret) au prétexte que c’est une extension et non une modification de l’existant. Le nouveau décret du ministère de la Transition écologique du 24 décembre reprenant les nouvelles normes européennes et l’ouverture du marché fait qu’il n’existe plus de tarif bleu pour le tertiaire, sauf les entreprises de moins de 10 personnes ou de moins de 2 millions d’euros de CA. EDF prend d’ores et déjà contact avec ses clients qui entrent dans cette nouvelle réglementation. La formation garantit une expertise des compétences et une qualité de travail des professionnels, qu’ils soient électriciens ou chargés d’affaires. L’aspect sousjacent est la pacification de la relation qui était parfois difficile entre Enedis et les installateurs. Cette formation a permis de résoudre certains dossiers litigieux. •

IoT Un tableau électrique connecté, c’est un art nouveau !

Le tableau électrique BT reste un élément de base de la distribution électrique des bâtiments résidentiels, tertiaires et industriels. Leurs fonctions premières évoluent peu et, pourtant, les constructeurs doivent s’adapter aux nouvelles normes, nouveaux appareils à intégrer, nouveaux besoins des clients. Le tableau électrique connecté arrive.

Le tableau électrique est le point de passage indispensable du courant électrique de quelques centaines d’ampères à 5 000 ou 6 000 A et assure : – la distribution électrique et la protection des circuits (disjoncteurs ou fusibles), – la protection des personnes, – le contrôle et la commande des installations alimentées, – le report à distance de mesures ou d’informations de fonctionnement. Toutes ces fonctions doivent être assurées avec un haut niveau de sécurité et de fiabilité pour des équipements qui sont parfois installés pour plusieurs décennies. En quelques années, la demande des clients a évolué avec des tableaux de plus en plus complexes, intégrant de nouvelles fonctionnalités qui ne peuvent exister qu’en connectant le réseau Ethernet. Dans le résidentiel, l’installateur choisit le

Ecocompteur connecté de Legrand. ▼

tableau électrique de ses clients bien souvent en fonction des promotions ou des remises de son distributeur préféré. Mais avec l’arrivée du numérique dans les tableaux, le fabricant peut imposer sa vision et donc son produit en fonction de ses fonctionnalités et non du prix. Rémy Ostermann, responsable de l’offre Bâtiments connectés, explique la démarche Smart de Schneider Electric : « Tous les tableaux n’étaient pas connectés mais le sont dans les nouveaux bâtiments, les nouvelles architectures, et notamment pour le confort des utilisateurs. Nous parlons alors d’un écosystème plus complet, avec la solution Wiser, qui regroupe quatre fonctions directement connectées : l’éclairage, les volets, le chauffage et l’énergie. Nous proposons une offre beaucoup plus complète que seulement piloter ses équipements. » Pour refaire un peu l’histoire du connecté selon Legrand, remontons en 2017, avec la présentation de Netatmo au salon CES Las Vegas, puis de ses déclinaisons successives avec Céliane, Mosaic puis Dooxie. L’ambition de Legrand est de numériser une installation électrique sans changer le câblage traditionnel ni les habitudes des installateurs. La base du connecté Legrand, la phase 1, commence avec le programme Eliot comprenant Celiane with Netatmo et ses dérivés. La phase 2 de la maison connectée par Legrand s’adresse à

Principe de fonctionnement du tableau connecté Schneider Electric. ▼

l’électricien et au particulier déjà équipé de ce système ou qui souhaite en installer un. « Il est alors possible d’enrichir le tableau électrique avec ces nouveaux modules, complètement compatibles avec la passerelle box-application, sans aucune reprogrammation. L’évolution d’aujourd’hui s’applique sur le tableau traditionnel existant en apportant des changements petit à petit ou de façon complète », ajoute Emmanuel Ballandras, directeur Partenariats et Relations extérieures de Legrand. C’est exactement la vision d’Hager avec « hello », un bandeau d’alerte connecté, qui se clipse en un clin d’œil sur le tableau électrique existant et d’une application sur smartphone pour profiter du service d’alerte. En cas de coupure du courant (générale ou sur circuits), « hello » envoie une alerte sur le smartphone du propriétaire de l’installation (via l’application « Hager services »). Les coupures sur circuit sont détectées mécaniquement par des actionneurs placés sous les manettes des produits modulaires. Et dans le cas où les éléments Céliane with Netatmo et Mosaic with Netatmo ne sont pas encore en place, il est nécessaire d’installer une passerelle modulaire pour qu’elle discute en ZigBee avec les produits du tableau et en WiFi avec la box utilisateur. Il sera par la suite possible d’installer des prises et des interrupteurs connectés sans changer ou ajouter quoi que ce soit au tableau, car la passerelle existe déjà et sera 100 % compatible. Le prochain produit à sortir en 2020 est un télérupteur connecté qui pourra soit intégrer l’écosystème

© Schneider Electric © Schneider Electric

connecté, soit remplacer l’existant pour rendre les interrupteurs et les circuits pilotables à distance. Avoir un contacteur connecté permet ainsi de couper les éléments connectés, énergivores, directement au compteur, en local ou à distance. Par exemple, décider quand allumer ou éteindre la borne de recharge du véhicule électrique, la pompe de la piscine… La gestion de l’énergie L’historique du tableau connecté Schneider est essentiellement tiré de la mesure de consommation, qui est toujours obligatoire dans le cadre de la RT2012. « Nous avons seulement rajouté la brique management d’énergie avec un concentrateur qui reprend et mesure les consommations électriques, mais aussi les autres usages afin de les afficher dans le logement », explique Rémy Ostermann. Par la suite, ces mesures de consommation ont été remontées au travers d’un module IP, connecté à l’utilisateur pour qu’il puisse suivre ses consommations grâce à son smartphone, par exemple. « Nous sommes sur l’exploitation d’un tableau électrique pour la sécurité des biens et des personnes mais aussi un suivi de la consommation par un affichage local et une application connectée. » Le délesteur connecté de Legrand respecte la limite de consommation électrique qu’un utilisateur programme en ajustant le fonctionnement de tel ou tel produit connecté. Prenons un exemple où les produits suivants sont connectés au délesteur : une borne de recharge d’un véhicule, un radiateur, un chauffe-eau, une théière et une cafetière. Tous consomment de l’énergie à des degrés différents et la limite de consommation électrique fixée est respectée. Dès qu’un élément, comme la cafetière, passe du mode veille au mode utilisation, elle consomme donc plus d’énergie, la limite est dépassée : le délesteur arrête alors automatiquement un autre produit pendant l’utilisation et le remet en route ensuite. Bien évidemment, la priorité des éléments qui sont connectés est à l’initiative de l’utilisateur et s’il n’y a pas de programmation, le délesteur sélectionnera l’élément à couper le plus énergivore. Rémy Ostermann complète : « Maintenant, grâce à la solution complète Wiser, le tableau connecté s’enrichit avec d’autres fonctionnalités de modules de captation d’informations, comme le signalement d’un problème électrique, de l’état Le starter kit Wiser Energy. ▼

Le bandeau d’alerte connecté de coupure de courant de Hager. ▼

Drivia : Le tableau électrique connecté de Legrand. ▼

d’un équipement et, partant de cette mesure de la consommation, nous faisons également le monitoring de l’installation en alertant l’utilisateur de l’état défaillant d’un système électrique installé. » Enfin, l’utilisateur peut piloter des charges, programmer des équipements via son application, ce que l’on appelle le contrôle-commande. Il devient donc le Hub énergétique du logement, étant donné ses fonctionnalités et son emplacement central dans la maison et la production d’énergie (panneaux photovoltaïques, par exemple).

L’agrégation des données pour décider Les données sont essentielles pour comprendre les comportements et anticiper. L’agrégation des données est profitable aux bailleurs sociaux car ces tableaux permettent d’ajuster et d’optimiser la consommation d’énergie par rapport à un taux d’occupation du bâtiment. Autre exemple, la gestion du chauffage de la chaudière selon l’occupation des pièces d’un établissement. « Nous avons tout centralisé sous Wiser (Wiser Link + Wiser Energie = Wiser) pour simplifier les démarches, car même l’énergie est intégrée à cet écosystème. Subsiste l’application Wiser App. Nous savons aussi intégrer ces capteurs de récolte de données dans les tableaux existants datant d’une vingtaine d’années par exemple, et les afficher dans le système Wiser », précise Rémy Ostermann. L’application de pilotage Home + Contrôle de Legrand devient « le » tableau de bord du logement pour contrôler toute la maison. « Chez Legrand, nous avons développé plusieurs modules intégrables au tableau. Nous avons le module éco-compteur, déjà lancé, qui compte toute la consommation électrique du logement, de manière générale. Il s’agit d’un module simple et basique mais efficace pour la remontée d’informations sur l’application Home + Contrôle.

Lexohome : le tableau électrique connecté de Schneider Electric. ▼

© Schneider Electric

Nous allons sortir un produit d’ici la fin du second semestre de cette année, l’éco-compteur avec écran, compatible RT2020, qui pourra mesurer la consommation de cinq circuits différents et qui permettra d’avoir une captation et une interprétation des informations beaucoup plus pointue dans cette même application », précise Emmanuel Ballandras, de Legrand. S’il n’est pas nécessaire d’alimenter la borne de charge d’un véhicule électrique à certains moments de la journée, le tableau concentrera alors l’énergie vers les systèmes qui en ont besoin. Le tableau intelligent offre ainsi un parfait équilibre entre les économies d’énergie qu’il permet, grâce au monitoring, et une répartition des charges mieux adaptées, en favorisant les appareils nécessitant plus d’énergie. •

SÉCURITÉ ÉLECTRIQUE Tout savoir sur le parafoudre photovoltaïque

Le marché du parafoudre photovoltaïque est mature et peu d’évolutions sont intervenues depuis 2011, date de la bulle spéculative. Les modèles pour installations photovoltaïques sont des éléments indispensables qui ont pour rôle de protéger les modules photovoltaïques et les onduleurs contre les risques de surtensions induites par la foudre ou les phénomènes de manœuvre, dans le circuit de la partie continue. Tous les fabricants de parafoudres proposent une gamme dédiée au photovoltaïque : ils doivent néanmoins faire face à des concurrents venus de pays lointains pratiquant des prix agressifs. Une concurrence qui porte surtout sur des coffrets de raccordements de sectionnement entre l’onduleur et les panneaux qui intègrent la connexion vers les chaînes photovoltaïques, les switchs, parfois les fusibles et le parafoudre.

Les surtensions sont à l’origine d’effets secondaires particulièrement perturbateurs sur les équipements de l’installation photovoltaïque, voire destructeurs. Indépendamment des surtensions dues à la foudre, les surtensions industrielles sont également à prendre en compte (surtension de manœuvre et de commutation, surtension d’interaction entre réseaux). Une protection systématique contre les surtensions est donc recommandée pour tout type d’installation électrique (dont photovoltaïque), comme en témoignent de nombreuses destructions ou pannes récurrentes inexpliquées de matériels d’exploitation. Plusieurs points sont à considérer pour analyser les risques « foudre et surtensions » : - plus le champ de panneaux solaires est étendu, plus le risque « foudre » est important ; - le risque multiple : l’effet direct (impact foudre sur les panneaux) et l’effet indirect (surtensions sur les panneaux, sur les convertisseurs/ onduleurs sur les autres liaisons) ; D ans une installation photovoltaïque, les parafoudres ont pour rôle de protéger les modules photovoltaïques et les onduleurs contre les risques de surtensions induites dans le circuit de la partie continue. Il existe trois critères pour convenir d’installer ou non un parafoudre. Le premier est le type d’installation. Selon qu’il s’agit d’une installation domestique, industrielle (bâtiment), d’un champ solaire ou bien d’une installation équipée de structure paratonnerre. Le deuxième porte sur le niveau de kéraunique, qui correspond au nombre de fois où le tonnerre a été entendu dans l'année ou, plus précisément, la densité de foudroiement. Le dernier critère est la longueur de déploiement des lignes entre l’onduleur et les panneaux. Plus la distance augmente entre ces deux éléments, plus les risques de surtension augmentent. Dans le domestique, la distance moyenne est de 20 m, quand, pour un supermarché, on approche les 50 m. Plus la longueur augmente, plus le risque de couplage est important.

© DR Christian Macanda, responsable produits chez Citel. ▼

- quand l’installation photovoltaïque est localisée sur des sites industriels, le risque de surtensions de manœuvre doit aussi être particulièrement pris en compte ; - le niveau de risque est en relation directe avec la densité de foudroiement locale et l’exposition des lignes. Le guide français UTE C 15- 712-1 donne des indications quant à la nécessité de protection, la sélection et l’installation optimisée des parafoudres. Tout électricien qui installe des lignes en photovoltaïque doit connaître par cœur ce guide, qui reste une recommandation technique et n’a rien d’obligatoire. « Le parafoudre est donc devenu incontournable dans les installations photovoltaïques. Il faut savoir que la plupart des bureaux d’études intègrent automatiquement un système de parafoudre dans leurs projets, au niveau des armoires ou des boîtes de jonction. En revanche, pour rester présent sur le marché et conserver certains clients, nous avons créé des modules parafoudres sous forme de modules pour circuit imprimé que les fabricants d’onduleurs intègrent directement dans leur matériel, même si ce n’est pas notre offre principale », explique Christian Macanda, responsable produits chez Citel. La notion de parafoudre a bien été intégrée par le marché des installateurs de photovoltaïque grâce au concours de tous les acteurs : les fabricants, les bureaux d’études et les professionnels des bases de données techniques sur le parafoudre qui ont intégré le concept ainsi que les normes et les législations qui ont évolué. Il faut tout de même souligner que, concernant les installations domestiques ou sur les toitures, un onduleur photovoltaïque possède deux connexions, il est raccordé d’un côté à un panneau (DC) et de l’autre à un réseau de distribution (AC). Le risque de surtension peut venir de ces deux côtés et il est important, voire indispensable d’installer des parafoudres sur chaque connexion. S’il s’agit d’installations plus conséquentes, sur des grandes longueurs (très supérieures à 10 m), il faut dupliquer les parafoudres aux 2 extrémités de la ligne pour avoir une protection et une sécurité maximale contre les surtensions. « Une idée reçue que j’aimerais contredire concerne la fonction d’un parafoudre, à savoir qu’un parafoudre fonctionne comme un fusible ou un disjoncteur… C’est faux. Un parafoudre vient dériver la surtension qu’il détecte afin d’éviter que cet élément perturbateur rentre dans le système et, s’il est bien installé, un parafoudre à une durée de vie de 15-20 ans au minimum et ne se remplace que très occasionnellement (en cas d’agression extrême), ajoute Christian Macanda.

Parafoudre connecté « Même si nous constatons un taux d’incidents très faible, nous proposons une gamme de parafoudres équipés d’un indicateur de fonctionnement

et d’un système de télésignalisation de défaut qui est conforme aux normes européennes et internationales, et qui répond aux critères de fonctionnements d’efficacité et de sécurité. Le parafoudre limite la surtension et écoule le courant perturbateur de façon répétitive », précise Christian Macanda. Le premier critère de fonctionnement des parafoudres implantés sur les systèmes photovoltaïques repose sur la capacité à encaisser les chocs de courant impulsionnel de 15 000 ampères au minimum quinze fois sans destruction du matériel ou dégradation de ses performances. Le second critère de fonctionnement est son efficacité à écouler la perturbation. Mais aussi à limiter l’amplitude de tension, la fameuse surtension transitoire. Sur la base d’une surtension qui représente des milliers de volts, le parafoudre va limiter son seuil de déclenchement, dénommé « niveau de protection ». Plus ce seuil

est réduit, plus il est efficace car la surtension que va subir l’équipement connecté ensuite sera très faible. Tous les systèmes sont équipés d’un indicateur mécanique qui indique la « fin de vie » de l’efficacité du parafoudre. Certains sites tertiaires connectent cette alarme câblée à une GTC. La solution Smart-parafoudre, qui permet une alerte à distance sans fil sur le téléphone ou la tablette du technicien de maintenance que nous possédons reste encore trop chère pour pouvoir l’intégrer automatiquement au parafoudre pour photovoltaïque. Et, comme je le disais, le risque de dysfonctionnement et d’incident reste très faible et ne nécessite pas forcément un système d’alerte aussi onéreux.

Rôle du parafoudre dans le stockage de l’énergie photovoltaïque Depuis trois ans, les systèmes d’énergies renouvelables, dont les panneaux photovoltaïques, se développent pour stocker l’énergie dans des racks de batteries (ESS – Energy Storage Systems) installés en série. Les câbles entre les modules de batteries représentent des points possibles de défaillance et de surtensions. Dans certains cas, il convient de mettre des parafoudres sur ces systèmes de stockages, même si physiquement ils sont plus éloignés du lieu d’impact de foudre. La différence de potentiel électrique de la terre dû au rayonnement de la foudre impacte également les équipements, d’où la néces

sité d’intégrer des parafoudres à plusieurs niveaux de l’installation. Ce risque est plus marqué pour les installations industrielles. Le prix moyen d’un parafoudre est inférieur à 100 €, ce qui est très faible comparé au coût global d’une installation photovoltaïque. En industriel, contrairement au domestique, l’arrêt de la production d’énergie peut être très pénalisant compte tenu des surfaces. La bonne logique serait d’intégrer un parafoudre avant et après l’onduleur, un au niveau des panneaux et un autre au niveau des batteries de stockage. Pourquoi prendre le risque de perte d’exploitation quand le parafoudre rassure tout le monde, y compris l’assureur ? •

ACTU N°78 HIVER 2020

DÉVELOPPEMENT DES IRVE : UN ENJEU AUX MULTIPLES FACETTES

La CSEEE a organisé le 23 janvier un Atelier métier consacré aux différentes facettes techniques, réglementaires et commerciales du marché des infrastructures de recharges de véhicules électriques. Objectif, accompagner les adhérents souhaitant saisir les opportunités de cette activité en développement.

En consacrant plusieurs ateliers métiers à l’IRVE depuis cinq ans, la CSEEE a pu mesurer la maturation progressive de ce marché. La découverte des technologies est passée au second plan par rapport aux questions de mise en œuvre technique, d’intégration normative et de fourniture de services associés. Ce premier atelier 2020, suivi par une cinquantaine de professionnels, a été l'occasion

de détailler l'écosystème de la recharge, de la conception d'une offre jusqu'à l'expérience client et de mieux appréhender les différentes composantes de la chaîne de valeur. Une large place a été accordée aux aspects normatifs et réglementaires avec la question centrale des raccordements au réseau électrique. L'IRVE est techniquement simple à appréhender pour un électricien qualifié, en revanche l'accompagnement client est complexe, car la borne peut s'intégrer à de multiples configurations, qui imposent des dimensionnements et des règles d'intégration précises à respecter. Des solutions doivent être également apportées pour la maintenance et la facturation des charges.

Des questions multiples Comment réaliser concrètement le raccordement d’une infrastructure de recharge de véhicule dans un immeuble neuf, existant, de logements ou ERP ? Quels périmètres d’intervention des acteurs dans un raccordement sous NF C14-100 ou NF C15-100 ? Pourquoi faire appel à un opérateur d’itinérance ou un opérateur de recharge ? Quelle contractualisation des services de recharge dans un bâtiment avec un sous comptage (MID) pour le décompte ? Pourquoi refaire une note de calcul d’ICC lors

d’un renforcement de PDL ? La responsabilité de l’électricien peut-elle être engagée en cas de défaillance de l’installation lors d’un impact foudre indirect ? Toutes ces questions et bien d’autres ont été abordées lors de cet Atelier Métiers CSEEE.

Les Interfaces s’organisent L’opérateur d’itinérance (type GIREVE) à l’aide de partenariats auprès d’opérateurs de mobilité (réseau) et de charge (facturation) garantit à ses clients un ensemble de services : possibilité de créer un réseau de stations avec une meilleure visibilité sur la toile, échange de données d’usages et matérielles, supervision des stations, réservation de bornes de charge, calcul d’optimisation d’itinéraire et de recharge, sécurité de fonctionnement et hotline. La déclaration de l’infrastructure à cette plateforme est aussi nécessaire pour bénéficier des aides ADVENIR pour les IRVE ouvertes au public. En 2019 a été lancé le démonstrateur aVEnir partiellement financé par l’ADEME, afin de faciliter le développement à grande échelle de la mobilité électrique. Les solutions de recharges intelligentes sont promues afin d’optimiser les contraintes sur le réseau (charge, stockage, décharge). GIREVE est en recherche active de partenaires pour le démonstrateur dans le résidentiel collectif.

L’opérateur de recharge L’opérateur de recharge (type FRESHMILE) apporte une solution (badge, application mobile, CB…) pour un usage à la maison ou en déplacement. Il permet de trouver une borne disponible et de procéder à la recharge en retrouvant le même environnement d’usages et les services. La présence d’un opérateur de recharge pour accompagner l’installateur et le BE permettra de globaliser l’offre. L’opérateur peut répondre aux copropriétaires en recherche d’installations « clé en main » ou pour l’exploitation de l’équipement (maintenance et déploiement). Pour cela, il fait appel à un réseau de 250 installateurs qualifiés qu’il cherche aussi à étoffer. Les interlocuteurs peuvent être des particuliers, des aménageurs (immobilier, transport, centre commercial, commune). La solution est compatible avec plus de 180 équipements testés et validés par FRESHMILE avec un développement informatique interne de la plateforme d’échange de données et des interconnexions logicielles avec d’autres (en marque blanche si besoin). L’opérateur traite 1 500 appels par mois suivant la charte qualité AFIREV. Cette entreprise française d’une dizaine d’année d’existence a bénéficié dans son capital de la

présence de la Caisse des Dépôts et participe activement à l’écriture de protocoles pour l’interopérabilité des systèmes. D’expérience, il est important d’informer le demandeur d’équipement, que la recherche d’une installation à faible coût s’accompagnera invariablement de problématiques de maintenance (fiabilité, mise à jour, sécurité, accès). Sur ce type de produit installé pour 5 à 10 ans, il n’est pas envisageable de pâtir d’aléas techniques lors d’un besoin de recharge.

Optimiser les recharges, mailler le territoire Le déploiement des IRVE avance avec cependant encore des grandes disparités géographiques et tarifaires, sans oublier que sans électricité, il n’y a pas de charge. La consommation IRVE pour un particulier est importante et peut doubler sa facture. Le territoire comprend assez de centrales de production pour absorber un surcroît de consommation. Mieux vaut éviter de se brancher tous les soirs et optimiser sa recharge le pour week-end. Une nouvelle filiale d'EDF, DREEV développe des solutions de recharge et décharge des batteries des véhicules V2G (Vehicle-to-Grid ) permettant au véhicule de s’intégrer dans le système électrique. IZIVIA (ex SODETREL) exploite un réseau de bornes à la demande des collectivités, des grands comptes et désormais du grand public 9.000 bornes ouvertes au public sont en supervision par IZIVIA. Le Grand Lyon vient de s’équiper de plus de 600 bornes mises en service début 2020. RENAULT a implanté près de 1 000 points de charge sur des sites qui accueillent les véhicules de ses salariés et visiteurs. Le réseau Corri-Door est constitué de bornes de recharge rapides ou ultra rapides (150 kW) réparties tous les 80 km en moyenne. Durant l’été 2019,

des défaillances ont affecté des bornes sur les autoroutes entrainant un mécontentement des utilisateurs. Problèmes logiciels, chaleur exces- sive et besoins croissants des utilisateurs ont montré les limites des infrastructures et des mesures correctives ont été prises depuis.

Des sites à équiper pour faire face à l’augmentation du parc de VE Les constructeurs automobiles et concession- naires ont depuis cette année une obligation de résultat vis-à-vis du rejet de CO 2 . Des amendes seront infligées si l’ensemble des ventes réali- sées en 2020 dépasse la moyenne de 95 g CO 2 / km. Dans ce contexte, les ventes de véhicules électriques enregistrent une progression de 2,5 % par an. Les demandes d’équipement sur le collectif à Paris sont assez récentes (18 mois environ). Les recharges se font pour 90 % au domicile ou travail, et un logement sur deux est du collectif. Le GRD est transparent et ne favo- rise pas plus une solution qu’une autre. Il assure la maintenance du réseau depuis l’entrée d’im- meuble jusqu’au premier compteur. Dans tous les cas, il est conseillé pour la copropriété de se faire accompagner par son installateur élec- tricien mandaté afin d’établir un bilan de puis- sance nécessaire pour le projet IRVE en tenant compte de la puissance nominale unitaire, le foisonnement et la réservation par rapport à l’activité. Puis de demander au GRD une étude de capacité réseau et du pied de colonne avant de s’orienter sur une solution. Il est préférable de consulter les copropriétaires et de voter les décisions (participation, facturation,…) pour grouper les demandes et trouver une solution globale, car les coûts ne sont pas les mêmes en fonction des solutions. Pour les petits parkings de 30 à 40 places, il est possible de créer un départ IRVE depuis les services généraux (sous réserve de capa- cité technique) ; puis d’installer un décompte à l’aide d’un sous-comptage MID souvent intégré à la borne et permettant de pouvoir déduire les consommations (solution simple et rapide à mettre en place). Pour les capacités supérieures, il est préfé- rable de monter une colonne horizontale IRVE pour l’ensemble du parking, sur laquelle chaque usager pourra, via son installateur électricien, raccorder son infrastructure. Le raccordement peut se faire, soit depuis un nouveau branche- ment en voirie (plus cher) ou depuis le coffret d’immeuble s’il est prévu (ou à modifier) ou de- puis le pied de colonne si le matériel présent le permet (norme et vétusté). L’investissement est plus lourd tout de même pour la copropriété s’il s’agit de la création sous NF C14-100 d’un PDL, ou d’un renforcement d’un pied de colonne déjà existant.

Un fort besoin d’électriciens sachant accompagner les projets Les syndics sont un peu désorientés sur les besoins et la réglementation. Souvent on de- mande une recharge rapide là où du standard à 7,4 kW pour 8 à 12h est suffisant en copropriété ou bien un taux d’équipement à 100 % là où 20 % est préconisé. La validation en Assemblée Générale du projet, est aujourd’hui fondée sur un chiffrage de cha- cune des solutions d’installation possibles. Les études détaillées réalisées par ENEDIS (gratuit) amènent des délais de réponse de 6 semaines à 2 mois puis, si besoin, l’ouverture du réseau en voirie de 18 à 22 semaines, soit 6 à 8 mois sur le projet global. Les délais de décision en copropriété étant assez longs, il est nécessaire d’effectuer une validation de disponibilité de réseau au bout de 3 mois en faisant alors réali- ser un devis engageant ENEDIS. Pour les parcs stationnements classés BE2 (risque incen- die) le matériel doit-être classé IP5X ; aucune connexion ni appareillage ne doit être mis en œuvre sur le parcours de la canalisation, les conducteurs sont non-propagateurs de la flamme et protégé en amont contre les courtscircuits. Pour la colonne horizontale on utilise généralement du câble type aérien (PRC) torsa- dé et pour effectuer les connexions sans usage de distributeur, les perforateurs d’isolant. La pose se fait sur chemin de câble ou dans un fourreau noir à liseré gris. En cas de présence, le box privé fermé est alimenté depuis les par- ties communes au travers d’un tableau divi-

sionnaire (option éclairage et prise de courant). Une coupure générale pompier (CCPC) séparée du coffret de branchement (ERP), permet de dissocier les interventions IRVE sans impacter l’immeuble.

Puissance nominale et puissance minimale Concernant l’estimation du besoin de puissance IRVE et du coefficient de foisonnement naturel de 0,4, précisons que ce dernier n’est pas réglementairement défini (pas de décret ou d’arrêté à ce sujet). L’évaluation de la puissance IRVE est de la responsabilité de l’installateur et dépend de nombreux facteurs (pilotage, délestage, composition de l’immeuble,…). C’est pourquoi le GRD ne souhaite pas influencer la méthode de calcul. La question des puissances minimales reste à clarifier. Dans un immeuble il ne peut pas y avoir deux régimes de propriété différents. Dans le cas d’installation d’ouvrages neufs dans de l’existant, l’ensemble des ouvrages sont sous le même régime et sont donc placés dans le cas de l’existant. Les travaux pour une colonne horizontale sous NF C14-100 (aux conditions de la loi ELAN) dans sa forme finale, sont alors de la responsabilité du GRD (avec ses prestataires).

Côté CONSUEL L’attestation CONSUEL (vert, jaune) pour les parties communes d’un immeuble de logement, n’est exigée qu’à la mise en service initiale de l’installation (une Attestation de conformité par PDL). Le DEO (Diagnostic Electrique Obligatoire) ne couvre pas les parties communes, de ce fait la mise à la terre de l’immeuble n’est jamais contrôlée durant sa vie, alors qu’elle est nécessaire notamment pour la sécurité IRVE. Il est possible de déclencher un certificat CONSUEL (demande volontaire) qui permet de valoriser les travaux de l’installateur, mais aussi en cas de revente de se prémunir des recours contre les risques de vices cachés et de sécurité pour les bailleurs, pour servir de déclaration au notaire d’un bien mobilier, ou d’apporter une garantie de sécurité en cas de location, mais aussi pour déclarer l’équipement à son assurance pour qu’il soit couvert. Seul un Box fermé, situé dans un parc de stationnement commun, est un bien privé. Une AC jaune sera nécessaire pour le PDL puis un DEO pourra être effectué par la suite. Pour les installations IRVE > 36 kVA, il est nécessaire de joindre au certificat CONSUEL-IRVE, le dossier technique SC143 (en réécriture pour les nouveaux usages, repérage technique) qui permet de garantir que les calculs de courant de

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courts-circuits ont bien été réalisés par l’installateur et que les pouvoirs de coupures des appareils correspondent aux nouvelles données. Se servir de la numérotation. Lorsqu’une option de branchement ultérieur est proposée, il est nécessaire qu’un minimum d’équipement soit présent (exemple : coffret avec PDL, un AGCP ou une prise). Pour effectuer ses calculs, l’installateur doit connaître les données de départ au réseau en se rapprochant du GRD ou par défaut, partir sur les bases les plus défavorables de la NF C14-100. En cas d’augmentation de puissance, le matériel présent dans le TGBT (sous NF C15-100) doit correspondre à ce nouveau pouvoir de coupure même s’il n’est pas dans la ligne IRVE (mesure des longueurs, vérification des sections pour les canalisations existantes conservées…).

Des informations supplémentaires sur cet atelier métier sont à votre disposition sur www.cseee.fr D’autres éléments de veille technique sont disponibles sur l’espace réservé aux adhérents CSEEE. •

Nous remercions les intervenants qui ont accompagné Patrick DEBELUT, Ingénieur technique - CSEEE dans l'animation de cette journée sur les différents thèmes abordés :

• Présentation et organisation du marché avec Armand GALLET, Business Development Manager - GIREVE (plateforme d’interopérabilité)

• Les contrats de fournitures, responsabilités avec François BEAUFRETON, Chef de projet Mobilité électrique Direction Mobilité Electrique Groupe - EDF et Olivier LEDIEU – Chef de projet - IZIVIA • Les raccordements avec Fabien PALARIC, Expert IRVE - ENEDIS

• Les raccordements avec Christian DAVAL - Ingénieur technique - CONSUEL

• Les services de facturation avec Jean-Marie RACINE, Directeur commercial - FRESHMILE

SMARTHOME EUROPE PACKAGE COMPLET FIBARO POUR L'INSTALLATEUR (PRODUITS- ACCESSOIRES - SUPPORT - FORMATIONS)

Les professionnels installateurs et intégrateurs se posent en permanence la question sur le choix de la box domotique à installer. Soit la box est performante mais trop technique et peu conviviale ainsi le client se sent lié à son installateur car il ne sait pas comment faire ses propres scénarios. Soit la box est trop accessible et les scénarios sont simplifiés à l’extrême donc le professionnel ne sert que de mainteneur et ne vend presque pas de prestations de service.

Depuis deux ans, l’italien Nice S.p.A a choisi d’investir fortement pour se développer à l’international et dans le secteur Smart Home. L’acquisition de FIBARO est d’autant plus intéressante qu’elle a lieu peu après celle de l’italien ACM en juin 2018 ou du californien Abode en avril 2018. ACM propose des motorisations pour les stores et ouvrants de la maison. Abode est quant à elle une société de sécurité et de domotique dont les systèmes d’alarme peuvent être surveillés par des professionnels. Abode concevait des systèmes basés sur le protocole ZigBee et Z-Wave. Avec FIBARO c’est une expertise Z-Wave et Apple Homekit qui arrive dans le giron de l’italien insatiable. Fort de l’acquisition de compétence FIBARO sort la Home Center 3. Totalement revue avec notamment une interface complètement nouvelle, cette box haut de gamme (599 €) s’adresse à tout le monde, mais surtout permet à l’installateur de la proposer pour allier convivialité et fonctions domotiques avancées. Etant le distributeur et le formateur FIBARO en France, Smarthome Europe met à l’épreuve depuis novembre cette box, construit ses formations et prépare l’argumentaire technique de la Hot Line

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Fonctionnalités de la FIBARO Home Center 3 La Home Center 3 possède une large gamme de fonctionnalités natives. Elle intègre des protocoles domotique Z-Wave Plus et ZigBee, des protocoles classiques WiFi et Bluetooth et le protocole Nice sur deux bandes de fréquences 433 MHz bidirectionnelle et 868 MHz. FIBARO s’est appuyé sur les retours utilisateurs (User Experience) pour améliorer drastiquement l’interface de cette nouvelle box et développer des nouvelles fonctionnalités tant au niveau hardware (plus de protocoles inclus), qu’au niveau software avec des logiciels plus simples. La prise en main est plus rapide pour les utilisateurs. L’installation et la personnalisation sont plus efficaces pour les installateurs. FIBARO a voulu une box plus puissante et plus rapide, grâce à un processeur Quadcore 1.2 GHz épaulé de 2 Go de mémoire

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RAM. En comparaison avec la Home Center 2, cette version 3 est 1,3 x plus puissante, possède 2 x plus de mémoire, 4 x fois plus de mémoire flash et a amélioré la portée des ondes Z-Wave de 50 %. FIBARO a également amélioré la sécurité en travaillant avec Kaspersky. L’objectif est de protéger le système du piratage, et de sécuriser la maison connectée. Tous les échanges de données sont d’ailleurs totalement chiffrés en cryptant les données utilisateurs, en sécurisant les communications et en imposant une reconnaissance via FIBARO ID. Le système propose une double sauvegarde, une en local et l’autre en Cloud qui est non obligatoire mais qui permet de récupérer les données en cas de destruction de la sauvegarde locale. L’interface a aussi été totalement revue, pour faciliter son utilisation, qui pourra se faire complètement depuis l’application mobile. Elle est beaucoup plus rapide, la configuration du système est simplifiée et prend en moyenne une douzaine de minutes.

Un test de plusieurs mois En tant que distributeur France de la Home Center 3, Smarthome Europe apporte tous les éléments pour une bonne installation et utilisation de ce matériel. « Au-delà de la formation que nous proposons aux installateurs et aux intégrateurs, nous assurons également un accompagnement et un service après-vente totalement gratuit par email ou par téléphone. Et pour les questions plus difficiles, nous nous appuyons directement sur FIBARO pour apporter une solution viable et rapide », explique Laurent Guillot responsable technique chez Smarthome Europe. Les plug-ins et extensions de protocoles arrivant au fur et à mesure jusqu’au lancement produit et par la suite, les équipes Smarthome Europe n’ont pas encore tout testé et ont déjà un planning des essais à venir.

Rien ne doit nous échapper. La box est en test depuis le mois de novembre 2019. Nous la ‘‘maltraitons’’ et nous essayons tout ce qu’il est possible de programmer en termes de scénarios et de protocoles. Nos techniciens ne doivent pas être mis en défaut et doivent maitriser cette nouvelle box », précise Laurent.

Formations et support pour servir les professionnels « Lors des tests, nous écrivons nos retours et dressons le cahier des charges de la formation Home Center 3. Ayant déjà dispensé des dizaines de formations sur la Home Center 2, nous connaissons bien l’environnement FIBARO. Cette formation sera disponible courant du mois d’avril », ajoute Laurent. Smarthome Europe, via à sa boutique en ligne dédiée aux professionnels, se pose comme le support technique indispensable pour les professionnels qui veulent s’ouvrir au Smart, au Connecté, à l’IoT et qui souhaitent être soutenus dans cette démarche.

SMARTHOME EUROPE 1691 Avenue de l’hippodrome 69140 Rillieux la Pape

Tél : 04-78-79-64-82 Email : info@smarthome-europe.com www.smarthome-europe.com

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