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RE2020 : la dimension environnementale ne peut occulter l’efficacité énergétique

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Céline Tamaillon

Céline Tamaillon

 Florence Lievyn © DR

Par Florence Lievyn, déléguée générale de l’association Coénove – structure œuvrant pour un mix énergétique pluriel et diversifié au sein duquel le gaz, énergie progressivement renouvelable, a toute sa place.

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Depuis 1974, avec la 1 re réglementation thermique dans la construction neuve, la France n’a eu de cesse d’aller vers toujours plus d’exigences et de performances. Pas moins de 7 réglementations se sont ainsi succédé, plaçant notre pays parmi les plus hauts standards en la matière. Et ce n’est pas la RE2020 (Réglementation environnementale 2020) en préparation qui devrait changer la donne. Mais à force de progrès, ne serions-nous pas en train d’oublier l’essentiel ?

Au-delà de son nom, digne d’un film de George Lucas, que cache vraiment la RE2020 ? Un changement d’approche pour le moins, voire de paradigme. En effet, la volonté est affichée de sortir de la seule sphère énergétique pour rentrer dans celle du cycle de vie des bâtiments et de la dimension carbone, tant en construction qu’en exploitation. Une petite révolution pour les acteurs du bâtiment, qui ne sont pas au bout de leurs surprises, vu les récents arbitrages rendus. Si l’objectif est louable de vouloir prendre en compte plus largement les facteurs influant sur la construction, l’ajout de seuils en énergie et en carbone va incontestablement complexifier la donne et nécessiter un temps d’adaptation. C’est bien en ce sens qu’avait été mise en place, dès 2016, l’expérimentation « E+C- » visant à appréhender cette nouvelle approche globale et à caler des critères dans la RE2020 qui permettent de faire progresser toutes les filières sans en exclure. Avec plus de 1 000 logements à son actif, l’observatoire est désormais suffisamment représentatif pour en tirer des conclusions. Mais… il n’en sera rien, ou presque. En effet, deux facteurs structurants que sont le coefficient de conversion de l’énergie primaire et le contenu carbone de l’électricité viennent d’être modifiés de manière unilatérale par l’administration. D’une expérimentation E+C- avec un PEF à 2,58 et un contenu CO 2 à 210 g, voilà que la RE2020 se dessine avec des valeurs respectivement ramenées à 2,3 et 79 g ! Autant dire que le travail de capitalisation et de synthèse accompli dans le cadre de l’expérimentation peut être rangé au placard. La vraie question est donc : « Pourquoi ? » L’urgence climatique et la nécessité de « décarboner maintenant » sont brandies par l’administration, au mépris de toute concertation. Certes, les phénomènes climatiques s’aggravent, les catastrophes s’enchaînent, la conscience écologique des citoyens s’affine… en bref, il faut agir et agir maintenant. Qui pourrait s’y opposer ? Personne, mais la réponse apportée n’est pas adaptée et manque surtout de profondeur d’analyse dans les conséquences engendrées. Car concrètement, il en résulte une conséquence majeure : favoriser l’électricité sous toutes ses formes dans le bâtiment. Dès lors, le spectre affiché par l’administration d’une RE2020 « réaliste, techniquement faisable et économiquement soutenable » s’éloigne, et plane le risque du retour en force du convecteur électrique. Loin de vouloir diaboliser cette technologie, il faut tout de même en reconnaître les faiblesses : une efficacité énergétique toute relative et un appel de puissance d’autant amplifié sur la pointe électrique lors des périodes hivernales. Mais il semble que le critère carbone prenne le pas et qu’au final le rendement ne soit plus la question. Un peu comme si, au motif que l’électricité est majoritairement décarbonée en France, cela donnait un droit à la surconsommer. Pourtant, la réussite de la transition énergétique ne pourra être entière qu’en s’appuyant sur deux piliers que sont la réduction drastique de nos consommations et la décarbonation de notre mix. L’un ne va pas sans l’autre et penser le contraire, comme cela est en train de se dessiner dans la RE2020, risque de mettre notre pays en difficulté, alors même que RTE alerte dès à présent sur les difficultés de l’hiver 2022-2023. 

Hager, booster de compétences avec la formation « explore »

La formation en tant qu’outil de professionnalisation est un levier de compétitivité au service de la performance de l’entreprise. Elle est créatrice de valeur. Pourtant, toutes les entreprises ne savent pas évaluer correctement leurs collaborateurs pour leur procurer, in fine, les connaissances et savoirfaire nécessaires. Trop souvent, les contenus portent sur des savoirs déjà acquis, donc inutiles. Précurseur, le Groupe Hager, qui a fait de la formation un cheval de bataille, s’est doté d’un outil à la hauteur de ses ambitions. Baptisé « explore » (voir encadré), ce label est en fait l’organisme de formation au service des marques du groupe. Doté d’une feuille de route précise : assurer et conforter la montée en puissance de la filière.

«L a vocation d’explore, souligne Tanya Clementz, responsable du pôle conception, est d’accompagner nos collaborateurs et clients vers plus d’autonomie et de performances, en leur permettant l’acquisition d’une expérience évolutive, pour répondre aux besoins d’employabilité des salariés et favoriser l’accroissement de l’activité des prestataires. » Pour atteindre ces objectifs, explore met en œuvre l’ingénierie de formation, qui regroupe « l’ensemble des méthodes et pratiques pour analyser une demande

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précise et les moyens pour y répondre, c’est-à-dire les besoins de formation et leurs modalités ». Duale, l’ingénierie de formation revient à endosser la casquette d’architecte-créateur et celle de facilitateur. Architecte-créateur, « dans le sens de concevoir, structurer des contenus et parcours pédagogiques, définir des méthodes et moyens à mettre en œuvre, coordonner le suivi et l’évaluation de la formation ». Facilitateur, « car nous sommes les garants du maintien du niveau de compétences, de motivation et d’implication des participants ». Les cycles de formation, « conçus par nos experts, répartis en dix blocs de compétences », tendent vers un objectif majeur, « tout en privilégiant toujours plus de créativité dans les contenus et les modalités : améliorer l’expertise métier en favorisant le passage de la connaissance au savoir-faire, applicable sur le terrain ». Une philosophie résumée en une formule, qui pourrait être aussi une devise, « juste à temps, juste assez, juste pour moi », qui revient à ne délivrer que l’information utile et nécessaire pour passer à l’action. Pour atteindre la compétence, « explore pratique la méthode du 25-45-30 ». Ce qui signifie que « 25 % des connaissances acquises le sont en formation théorique, 45 % en formation pratique lors de la mise en application sur le terrain,

À propos de Hager Group

Hager Group compte parmi les fournisseurs leaders de solutions et de services pour les installations électriques dans les bâtiments résidentiels, tertiaires et industriels. La marque Hager représente le cœur de métier de l’entreprise. Elle couvre une large gamme de produits et de services, de la distribution d’énergie électrique à la gestion technique des bâtiments, en passant par le cheminement de câbles et les dispositifs de sécurité. Jusqu’à aujourd’hui, Hager Group reste une entreprise indépendante gérée par les membres de la famille Hager. Son siège se situe à Blieskastel, en Allemagne. 11 500 collaborateurs réalisent un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros (2018). Les composants et les solutions du groupe sont produits sur 22 sites répartis dans le monde, et ses clients leur font confiance dans plus de 120 pays. 

et les 30 % restants lors d’accompagnements terrain avec un coach qui guide, corrige et aide à trouver le bon geste ou la bonne méthode ». Un parcours qui peut être personnalisé, « nous permettons à chaque profil d’apprenant, en fonction de son appétence, de choisir le mode d’apprentissage qui lui convient : du plus ou moins présentiel, au plus au moins distanciel ».

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Car le processus pédagogique grâce aux outils digitaux dispose de nouveaux moyens d’action, le paperboard et le Post-it cohabitent désormais avec la tablette et le smartphone, analogique versus numérique. Mais les médias numériques ne sont qu’un moyen, un nouvel outil et non une fin en soi. Au sein d’explore, « entre présentiel et distanciel, nous arbitrons pour ajuster le bon dosage digital ». Les séances présentielles « peuvent être consacrées aux sujets qui nécessitent des approfondissements », tandis que le e-learning, qui s’affranchit des distances, « rend possible l’acquisition en toute autonomie de savoirs, ainsi qu’à des séries d’exercices qui autorisent l’autoévaluation, par exemple ». Par le truchement des technologies digitales, le formateur intervient à tous les niveaux du processus d’apprentissage, présent physiquement dans la salle de formation, mais aussi au-dehors, de manière dématérialisée, il est présent en amont de la session de formation, par exemple grâce à des tests de mesure afin de connaître le niveau de compétence des apprenants. L’enjeu du numérique, dont l’objet est de servir la pédagogie et non d’asservir, « réside dans l’expérience utilisateur qu’elle va offrir aux participants ». La plupart des cognitivistes sont assez d’accord sur le sujet, on ne persévère jamais autant que lorsqu’on aime ce que l’on fait. Et d’ailleurs, tout le monde peut en faire l’expérience, je joue donc j’apprends, d’où l’obligation de rendre l’apprentissage non seulement ludique mais aussi « attractif et interactif ». La formation digitale peut être à la fois asynchrone, seule devant l’écran, mais

Les dix parcours de la formation « explore »

En créant explore en juin 2019, Hager Formation et Daitem Formation refondent leur offre et créent un dixième domaine de compétences dédié aux formations sur la sécurité, l’intrusion et le contrôle d’accès. Les dix blocs de compétences ont été entièrement repensés pour répondre plus précisément aux besoins des stagiaires et proposer des parcours adaptés : Le cœur de métier : Réglementation ; Habitat ; Tertiaire. La valeur du métier : Maison connectée ; Sécurité ; Bâtiment connecté KNX ; Management de l’énergie ; E-mobilité. Le développement du métier : Business et management ; Développement personnel. « explore » propose des formations à forte valeur ajoutée, qualifiantes et certifiantes, éligibles au CPF, ainsi que des parcours de formation progressifs allant du niveau débutant à expert. Également, explore est le seul organisme de formation d’un fabricant à proposer la totalité des formations certifiantes du protocole KNX, par l’atteinte de trois niveaux : Partner (niveau 1), Advanced (niveau 2) et Tutor (niveau 3). Avec plus de 900 sessions organisées en 2019, les formations du groupe Hager ont réuni 5 000 personnes, lors de : - sessions inter-entreprises, valorisant les échanges/interactions entre pairs, - sessions intra-entreprises, organisées au sein d’une entreprise pour répondre à un besoin spécifique, - sessions sur mesure, travaillées en fonction d’un cahier des charges et d’une demande client déterminés.

également synchrone, « répondant ainsi aux besoins d’interaction des apprenants avec leurs collègues, par exemple ». Ce partage « implique l’apprenant et l’aide à passer du statut de spectateur au statut d’acteur de sa formation ». L’usage du numérique en formation conjugue flexibilité et efficacité, tout en apportant une valeur ajoutée telle que des activités interactives sur tablettes, des simulations de programmation ou encore la manipulation de produits volumineux. Par exemple, « nous avons intégré de la réalité augmentée à nos formations tertiaires pour permettre à l’apprenant de travailler sur le câblage d’un TGBT que l’on ne peut déplacer ». Le numérique redessine les contours de l’acte pédagogique, et son avenir est assuré pour au moins deux raisons. Les « millennials », à ce jour, ne sont pas loin de représenter la moitié de la population active. Cette génération communément appelée Y, des « digitales natives », qui a plus d’appétence pour le numérique que ses aînés, ne manquera pas d’imposer naturellement ses codes, et aura forcément une influence sur l’architecture et la modalité du parcours didactique. Par ailleurs, le temps de la véritable formation continue est arrivé, la formation initiale ne

sera qu’un sésame pour entrer dans la vie active, mais ne garantira en rien l’obsolescence ! C’est pourquoi le rapport est en train de s’inverser, la prospective prévoit que, d’ici peu, nous devrons consacrer 80 % de notre temps professionnel en apprentissage, le solde en production. L’ingénierie de la formation a donc elle aussi de quoi sourire à l’avenir… 

Olivier Durand

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