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La pompe à chaleur : le confort simple et efficace

Depuis les évolutions réglementaires et les nouveaux modes de calcul de l’énergie primaire, l’utilisation des pompes à chaleur (PAC) permet d’associer confort thermique, économie d’énergie et participation à l’effort de décarbonation de nos modes de chauffage. La particularité des PAC repose sur leur taux de rendement élevé pour une faible consommation énergétique. Elles utilisent les énergies renouvelables issues de l’air, du soleil, de la terre ou de la nappe phréatique. L’électricien se concentrera sur les PAC air/air dites aérothermiques qui peuvent être combinées à du solaire photovoltaïque.

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Le fonctionnement d’une pompe à chaleur est l’inverse de celui d’un réfrigérateur. Dans un réfrigérateur, la chaleur est évacuée de l’intérieur vers l’extérieur. Pour la pompe à chaleur, c’est l’inverse. La pompe à chaleur va puiser de la chaleur dans l’air extérieur, augmenter sa température, puis la diffuser dans le logement. Pour ce faire, la PAC se compose d’une unité extérieure (qui capte la chaleur) et d’une ou plusieurs unités intérieures (qui la diffusent). Un fluide frigorigène circule en circuit fermé entre ces modules. L’augmentation de température est créée par compression de la vapeur du réfrigérant contenu dans la PAC. La chaleur est extraite de l’air ambiant et sert à comprimer un réfrigérant qui bout à faible température. Le gaz produit est alors comprimé par le compresseur scroll et ainsi, réchauffé. Le gaz chauffé transmet la chaleur du condenseur à l’eau de chauffage ou sert à la production d’eau chaude sanitaire, puis se condense à nouveau. Enfin, le réfrigérant encore sous pression est stabilisé dans une vanne de détente. Plus la compression est forte, plus la température est élevée. La source de chaleur optimale dépend des conditions climatiques locales et du besoin de l’habitation. Les pompes à chaleur qui utilisent l’air comme source d’énergie ont une disponibilité pratiquement illimitée pour des coûts d’investissement minimum. Chez Viessmann, Vitoclima 200-S eco est la nouvelle gamme de pompes à chaleur air/air Viessmann. Idéale pour les installations résidentielles, elle allie efficacité, silence et design exclusif, tout en maîtrisant le budget du foyer. Vitoclima 200-S eco utilise le gaz réfrigérant R32, qui présente de gros avantages pour la protection de l’environnement en termes de réduction de CO₂ et du point de vue énergétique. La nouvelle gamme Vitoclima 300-S de Viessmann est la solution parfaite pour climatiser l’habitat individuel, les bureaux ou les petites et moyennes installations, été comme hiver. Une seule unité extérieure peut alimenter jusqu’à 5 unités intérieures et offre un libre choix de modèles muraux, encastrés, plafonniers ou au sol. L’ensemble des unités intérieures est piloté via une télécommande infrarouge permettant une accessibilité directe aux différentes fonctions. Elles sont également dotées d’un module Wi-Fi permettant une gestion à distance via smartphone. Ces pompes à chaleur conviennent à la rénovation en atteignant une température de retour assez élevée pour le chauffage par radiateurs. Les PAC aérothermiques sont la solution idéale pour la rénovation de maisons individuelles. Elles peuvent également être utilisées dans des installations de chauffage existantes et elles démontrent qu’il est possible de chauffer sa maison, même par grand froid et de manière économique. Particulièrement silencieuses, elles sont aussi très économiques.

L’intérêt d’une PAC par rapport à un radiateur

Les performances des radiateurs électriques ne dépendent pas des conditions climatiques, ce qui est intéressant notamment dans les zones froides. Cependant, le coefficient de performance COP (rapport «énergie thermique restituée/énergie électrique consommée») d’un radiateur électrique est toujours de 1; pour 1 kWh acheté au réseau

▼ Fonctionnement d'une PAC.

électrique, 1 kWh de chaleur est restitué. Les pompes à chaleur éligibles au crédit d’impôt ont un COP supérieur à 3. C’est-à-dire qu’elles consomment 1 kWh d’électricité pour 3 kWh de chaleur produite. Elles sont donc trois fois plus performantes. Une étiquette affichant COP 3 (+7 °C - 65 °C) pour une pompe à chaleur air/eau signifie que pour une température extérieure de 7 °C, la pompe consomme 1 kWh d’électricité pour générer 3 kWh de chauffage en chauffant l’eau à 65 °C.

▼ Carte de France des zones climatiques de Dietrich.

© De Dietrich

CALCUL DE PUISSANCE D’UNE PAC

P = V x C x T avec : • P : la puissance de la pompe à chaleur ; • V : le volume de l’habitation en mètres cubes ; • C : le coefficient de construction : o C = 0,75 si votre logement est très bien isolé (RT2005) o C = 0,9 si votre logement est très bien isolé (RT 2000) o C = 1,1 si votre logement est bien isolé o C = 1,3 si votre logement est mal isolé o C = 1,6 si votre logement est très mal isolé ; • T : la différence entre la température intérieure souhaitée et la température extérieure conventionnelle de base. Pour retrouver la température de base, vous pouvez vous reporter au tableau ci-dessous. Elles correspondent à des températures nocturnes minimales, en hiver, d’un lieu à une altitude donnée.

© Viessmann

▼ Unité intérieure climatisation air/air réversible multispli Vitoclima 300-S de Viessmann.

La pompe à chaleur réversible pour produire du froid

Un autre type de pompe à chaleur, plus complet, permet de faire encore plus d’économies d’énergie. Les pompes à chaleur réversibles peuvent en effet s’avérer très intéressantes en cas de forte chaleur ! Ce type de pompes à chaleur permet à la fois de produire de la chaleur en hiver et de rafraîchir le logement en été. Pour passer en mode «refroidissement», la pompe à chaleur réversible inverse son cycle thermique en récupérant, cette fois, les calories contenues dans l’air ambiant intérieur du logement pour les évacuer à l’extérieur. Ce processus a pour effet de faire baisser la température. La consommation d’une pompe à chaleur réversible reste donc faible. Par exemple, les pompes à chaleur Viessmann disposent pour la plupart des fonctions «active cooling» et «natural cooling». Parallèlement à leur usage classique comme générateur de chaleur les journées froides, elles assurent l’été un climat ambiant agréable en rafraîchissant la maison.

Les limites d’une pompe à chaleur air/air

Une PAC aérothermique en zone H1 (voir photo) n’est pas forcément le choix le plus optimal (moindre performance quand il fait froid). Car la pompe prend les calories de l’extérieur, donc moins il fait froid, mieux elle fonctionne. En hiver, la chaleur se diffuse par l’intermédiaire de ventilo-convecteurs. De l’air chaud est donc soufflé dans la pièce. Ce chauffage permet une montée rapide de la température (chauffage direct de l’air), mais n’offre pas de rayonnement (chauffage des personnes et des parois). Installer une PAC air/air est un investissement, car le coût de l’appareil et son installation sont compris entre 5000 et 8000 € selon le nombre d’unités intérieures et le COP, quand un excellent radiateur électrique à inertie vaut 600 €. •

TERTIAIRE CONNECTÉ

Une domotique de chefs pour le centre de formation culinaire NadéoPro

NadéoPro a récemment ouvert un centre de formation culinaire à Carcassonne. Le chef Franck Putelat, deux étoiles au Michelin, fait intervenir des ambassadeurs confirmés du savoir-faire culinaire français, dont plusieurs Meilleurs Ouvriers de France. Grâce à ces prestigieux formateurs, l’école de cuisine souhaite autant attirer le grand public, avec des cours et des ateliers accessibles à tous, que des professionnels et des passionnés qui visent à devenir des artisans de l’excellence. Sébastien Artuso, fondateur de la société Odomotiq, spécialisée dans les solutions connectées pour bâtiments tertiaires et résidentiels, s’est chargé du projet domotique et a choisi les produits Loxone.

Contacté au départ pour la mise sous protection des locaux, l’intégrateur a étudié les plans et proposé au propriétaire d’aller bien au-delà de l’aspect sécuritaire. Sa proposition : domotiser tout le bâtiment en Loxone pour apporter aux lieux tout le confort et le standing qu’ils méritent. Le client accroche et dit banco! Le projet a débuté en octobre 2021 et a bien évolué en l’espace de trois mois. «J’ai vu que l’établissement intelligent pouvait se gérer tout seul, et faciliter la partie multimédia. Au quotidien, ce qu’attend le client de la domotique, c’est la simplification de la gestion des salles de formation qu’il va louer. Il veut que les formateurs soient autonomes pour utiliser les équipements, qu’ils pilotent les éclairages, le chauffage, les écrans, sans avoir besoin d’aide», explique Sébastien Artuso. Le centre de formation compte accueillir dans son espace de réception d’autres types d’événements que ceux liés aux métiers de l’hôtel-

lerie et de la restauration. Il faut pouvoir créer des ambiances selon les types de clients. Par exemple, quand il y a une dégustation, après la formation et la réalisation des plats, une ambiance lounge est préférable pour apprécier des mets. Et la domotique déclenche la musique ou gère les éclairages de couleurs différentes selon le moment de la journée. «On est même allé jusqu’à créer une interaction domotique entre l’audio, dans la cuisine, et les sondes de température, qui préviennent que le poulet est cuit! Bien entendu, quand on parlait des fonctions que le client attendait, je lui donnais une réponse technique, mais je lui montrais surtout l’interface de l’application Loxone, pour qu’il voie ce que ça donnerait», ajoute Sébastien.

Pourquoi choisir Loxone pour ce projet ?

«C’est l’interopérabilité des fonctions qui m’intéressait. Les clients voulaient du pilotage multimédia, donc je me suis dit que Loxone était, parmi quelques autres marques, un bon candidat. Et comme le projet était quand même très orienté éclairage, avec des bandeaux LED, etc., pour moi, cet aspect a pris le dessus. C’est le côté éclairage que l’on retrouve chez Loxone qui a fait basculer mon choix; l’éclairage est de qualité, simple et réactif. Habituellement, on travaille sur du DALI, mais l’idée était de tout faire en Loxone sur ce chantier-là. Je suis pour unifier toutes les fonctionnalités d’un bâtiment sous une même interface. Je n’aime pas trop qu’il y ait différents accès, ça ne me paraît pas abouti pour le client. Avant, par exemple, on posait un superviseur, maintenant, on bascule tout en Loxone. Toutes nos supervisions feront appel à du Loxone. Le produit est propre, l’interface de modification à distance est hyper simple, et la prise en main par les clients est facile», conclut-il. •

LES POINTS FORTS DU PROJET

Lieu Carcassonne (Aude) Type de projet Contrôle domotique d’un centre de formation

Intégrateur Odomotiq

Fonctions immotiques phares du projet

• Éclairage adaptatif avec création d’ambiances • Écran de projection • Multimédia et diffusion musicale • Chauffage • Alarme

ACTU N°86 HIVER 2022

Ouverture des RCT par le Président de la CSEEE Xavier Rosa.

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50 NUANCES DE DIGITAL

TOUS LES SECTEURS SONT CONCERNÉS DE PRÈS OU DE LOIN PAR LA TRANSFORMATION DIGITALE. QU’EN EST-IL POUR LES ENTREPRISES D’ÉLECTRICITÉ ?

En 2019, la CSEEE lançait l’appel à ses adhérents pour constituer un groupe de travail autour de la transformation digitale dans notre secteur d’activité. Une dizaine d’entrepreneurs motivés par ce projet se sont réunis régulièrement pour partager des expériences et des idées.

Les échanges tenus au sein du groupe ont permis la rédaction d’un rapport et servi de base à l’organisation d’une édition des Rencontres Croissance et Technologie de la CSEEE intitulée « 50 nuances de digital ». Ce rendez-vous associant membres du groupe et experts du digital a été l’occasion de faire ressortir les spécificités de nos entreprises, les pratiques et les directions d’évolution, les opportunités et les points de vigilance pouvant aider les dirigeants à tracer une feuille de route digitale.

Métier, marché et organisation interne

La transformation digitale est un sujet tellement large qu’il est facile de se perdre. Le groupe de travail a pris soin avant toute chose de poser une méthode en identifiant 3 axes de transformation, le marché, le métier et l’organisation interne de l’entreprise. Le marché englobe l’offre commerciale et technique des entreprises, les installations et équipements mis en œuvre et les services associés et le développement de nouveaux segments d’activités avec toutes les infrastructures et services qui peuvent s’inscrire dans le mouvement des transitions numérique et écologique et des nouvelles réglementations. Plus exposé à la transformation digitale que celui des autres intervenants du bâtiment, le marché des électriciens représente un univers de plus en plus connecté reposant sur la circulation de l’énergie et de l’information. Le métier englobe l’évolution des compétences des collaborateurs, la transformation des savoir-faire, l’appropriation de nouvelles manières de travailler et de gérer les disruptions, l’évolution vers l’intégration et la programmation des équipements et pas seulement l’installation. Le digital est la suite logique de l’intégration croissante de la compétence courant faible par les électriciens avec un enrichissement des opérations, raccorder, sécuriser, paramétrer, mettre en réseau, piloter, automatiser, scénariser… L’organisation interne englobe le recours et le développement d’outils logiciels et applications qui rationalisent les processus (mobilité, collaboration, géolocalisation, relations siège chantiers, achats, production et transmission de documents… ) et peuvent apporter à l’entreprise un avantage concurrentiel numérique. Elle intègre également la visibilité et la promotion de l’entreprise à travers la communication digitale et les réseaux sociaux.

Rencontres Croissance et Technologie

La première table ronde des rencontres 50 nuances de digital réunissait 2 adhérents, David Enée (ELSIA) et Astrid Lours-Riou (INDELEC SA) et deux experts Rémi Perthuisot, CEO de MUVRALINE et Antoine Ghobril dirigeant de BATIREF.

ACTU

1re table ronde : Antoine Ghobril, David Enée, Rémi Perthuisot et Astrid Lours-Riou. 2e table ronde Philippe Weppe, Olivier Lhéraud, Franck Sousa et Gaëtan Guchet.

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David Enée et Rémi Perthuisot ont évoqué les activités de technologies avancées de nos métiers notamment dans le domaine de la sûreté. L’évolution des matériels et des solutions est rapide avec l’exploitation notamment de l’intelligence artificielle qui apporte des gains en performance et des possibilités inédites. Muvraline, start-up du groupe Altice dédiée à l'Intelligence artificielle déploie des solutions dans les domaines de la sécurité, de la maintenance prédictive, de l’analyse des comportements humains, de l’optimisation de la planification des activités humaines. La complémentarité est forte entre les intégrateurs comme ELSIA, concepteurs et réalisateurs des installations qui vont optimiser et sécuriser les systèmes et les concepteurs d’applications qui vont rendre accessibles pour les clients des usages avancés à forte valeur ajoutée. Sécurité, marketing, confort, performance énergétique, les usages sont quasiment infinis. En allant vers ces marchés, les entreprises rencontrent aujourd’hui des freins notamment celui de trouver les compétences adaptées, car les filières de formation sont peu nombreuses. Elles s’exposent également à concurrence d’acteurs d’autres secteurs, notamment de l’informatique. La question de la propriété des datas est un des enjeux majeurs des prochaines années. La route est cependant tracée avec des textes comme le décret BACS et décret tertiaire, qui donnent le cadre d’évolution de la construction et consacrent le rôle du digital dans la performance énergétique. Les électriciens doivent se former et développer leurs compétences pour saisir les opportunités a rappelé dans une intervention vidéo Albert Bouchoucha (Domotizy), adhérent de la CSEEE et co-animateur du groupe digital. Avec Astrid Lours-Riou et Antoine Ghobril, a été évoqué un autre aspect de la transformation digitale qui est l’exposition désormais forte des entreprises à tout leur environnement et notamment à leurs clients, via le web et les réseaux sociaux. Si l’entreprise choisit de ne pas parler d’elle, d’autres peuvent le faire à sa place. Il est donc important de gérer son exposition et de l’incorporer dans la stratégie d’entreprise, car elle peut être un vecteur d’affaires puissant. Les clients particuliers comme professionnels s’informent désormais systématiquement sur l’entreprise avec laquelle ils envisagent de travailler. Les salariés font de même dans le cadre du recrutement. L’atout peut vite se retrouver un handicap, si l’entreprise ne

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ACTU

Animation par David Le Souder. prend pas en main le sujet de son exposition. Batiref est un annuaire et site communautaire et participatif d’évaluation des entreprises du bâtiment sur Internet qui a mise en place des outils d’accompagnement pour l’amélioration de l’e-reputation. La coexistence de plusieurs générations dans l’entreprise rend nécessaire la prise de conscience par tous de cette exposition extérieure. Dans son témoignage de jeune dirigeante imprégnée de culture digitale, Astrid Lours-Riou pense nécessaire de faire évoluer cette perception par un travail de fond. Les avancées devront se faire par petits pas en fonction de ses moyens et en conservant une vision cohérente et réaliste. Par exemple, le réflexe simple de valoriser les réalisations de l’entreprise par des photos publiées sur les réseaux fait partie des pratiques peu coûteuses pouvant avoir un impact fort en interne comme auprès de clients. Il n’est pas nécessaire que les photos aient l’air de sortir d’un magazine. L’exposition de l’entreprise a également comme conséquence un renforcement de la sécurité informatique. Les PME font de nouvelles cibles pour les cyber délinquants et les attaques de serveurs sont en croissance avec des risques de paralysie de l’activité de l’entreprise. Le corollaire d’une politique de protection des serveurs et connexions est aujourd’hui la souscription de contrats d’assurance dédiés à la sécurité.

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Les dirigeants à la manœuvre pour donner du sens et accompagner le changement

La deuxième table ronde réunissait également 2 adhérents Olivier Lhéraud (Nor Electrique) et Gaëtan Guchet (BTB Industrie) et deux experts : Franck Sousa d’Alobees et Philippe Weppe de Ready4 digital. Elle était plus spécifiquement consacrée à l’organisation interne et à l’accompagnement du changement. Chaque dirigeant a conscience qu’avec le digital nos entreprises peuvent devenir plus compétitives, plus agiles, plus rentables… Mais le digital est partout et a des applications dans toutes les fonctions de l’entreprise. Il faut donc construire une vision bien adaptée à son entreprise avec des objectifs réalistes et atteignables pour être en mesure d'accompagner le changement. Il n’y a aucune solution clé en main, c’est pour cela qu’on retrouve aujourd’hui « 50 nuances de digital » dans nos entreprises. Les entreprises du bâtiment sont des acteurs de l’économie réelle et le resteront avec une forte composante de travail manuel, mais comme toutes les entreprises elles se digitalisent : elles doivent apporter du service et améliorer l’expérience client, rationaliser les processus métier et les chantiers, dématérialiser, fluidifier et automatiser des tâches à faible valeur ajoutée… Au sein de la branche bâtiment, les électriciens sont les plus impactés par la transformation digitale du fait de leur marché. Toutes les installations électriques forment des réseaux qui peuvent intégrer du digital. À l’échelle de l’entreprise, le dirigeant est en première ligne pour mettre en place une stratégie de conduite du changement. Il doit notamment expliquer pourquoi il envisage de changer des choses qui fonctionnent déjà. L’agilité de l’entreprise, la gestion des données et la modernisation des processus métiers sont des sujets qui doivent être abordés méthodiquement. Le sujet de la digitalisation ne peut être confié qu’au seul responsable informatique. Chez Nor Electrique, Olivier Lhéraud explique c’est le dirigeant qui pilote la réalisation d’une nouvelle version de l’ERP plus moderne développé par l’entreprise et utilisé depuis de nombreuses années. L’épisode du premier confinement a éprouvé les modes de fonctionnement de l’entreprise et a été

un accélérateur de transformation avec le renforcement en équipements informatiques dédié au télétravail. L’offre en solutions informatiques est importante et diversifiée, mais il faut prendre le temps de faire les bons choix et bien veiller à la compatibilité des équipements et systèmes d’exploitation. Pour mener les projets, le dirigeant peut avoir dans l’entreprise un bras droit numérique en interne, ou recourir à une compétence extérieure. Des recours aux formations ou dispositifs d’accompagnement permettent d’actionner les leviers d’amélioration en interne. Gaëtan Guchet a mis en place chez BTB Industrie un programme d’accompagnement des collaborateurs sur les technologies propres au bâtiment connecté. Les applications de suivi de chantier font partie des outils que certaines entreprises déploient actuellement avec succès. Alobees permet d’interagir avec les compagnons, de notifier une livraison, un changement de planning qui est notifié aux utilisateurs en temps réel, de partager des

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photos, etc. Elle est interfaçable avec Batigest (devis, factures, suivi de chantier…). Ces outils apportent des gains en temps, en organisation et en traçabilité. Leur intégration dans l’entreprise impose juste de bien préparer le terrain pour favoriser leur appropriation par les conducteurs de travaux et personnel de chantier. Ready4digital a présenté un dispositif d’accompagnent des dirigeants d’entreprises et collaborateurs à appréhender la notion de digital, analyser la performance de son entreprise et mettre en place une stratégie de conduite du changement. Ce dispositif financé par la BPI est gratuit et consiste en une formation de deux jours. Dans le prolongement de ces rencontres, la CSEEE a proposé à ses adhérents de suivre cette formation entre professionnels de l’électricité. Une manière de poursuivre une action en faveur d’une évolution vers la digitalisation adaptée à nos métiers. •

PRIX DE L’INNOVATION DU CLUB PARTENAIRES

En ponctuation des Rencontres Croissance et Technologie s’est tenu le prix de l’innovation. Plus qu’un concours, cette séquence est surtout l’occasion pour les acteurs de la filière de faire connaître des innovations en 3 mn chrono suivies d'un vote du public sur 4 critères. 5 partenaires ont concouru pour présenter des innovations

• PROLUM CASAMBI, solution de contrôle d'éclairage avancé basée sur Bluetooth Low Energy (BLE) par Nicolas DA COSTA • HAGER Officea : le configurateur gratuit de cheminement de câbles par Thomas FERT. • MILWAUKEE : Carotteuse diamant sans fil et connectée par Florian LECLAND • SCHNEIDER ELECTRIC : PowerLogic HeatTag - Un capteur révolutionnaire pour la prévention des incendies d’origine électrique par Benoit BARBALAT • SONEPAR : CHARGE POINT - Solution d’administration et de supervision de bornes de recharges électriques par Hervé VANCOMPERNOLLE.

Le prix a été remporté par SCHNEIDER ELECTRIC avec PowerLogic HeatTag HeatTag capteur intelligent innovant, capable d'analyser les gaz et les particules dans le tableau de distribution et d'alerter avant toute fumée ou brunissement d'isolant.

Remise du prix de l'innovation à Benoit Barbalat pour Schneider Electric.

Casambi présentation Prolum. Officea présentation Hager. Carotteuse sans fil présentation Milwaukee. PowerLogic HeatTag présentation Schneider Electric. Charge point présentation Sonepar.

Première cartographie nationale des entreprises qualifiées en matière d’IRVE

Le développement de l’électromobilité s’intensifie dans notre pays et de plus en plus de consommateurs Français et européens optent pour des véhicules et des modes de déplacement plus respectueux de l’environnement. C’est pourquoi Qualifelec a développé une cartographie interactive et dynamique des entreprises qualifiées IRVE sur l’ensemble du territoire.

Elle permet de centraliser, tant pour les consommateurs que pour les entreprises du génie électrique ou les pouvoirs publics, toutes les informations relatives au maillage territorial des entreprises habilitées à installer des IRVE.

C’est la première étape de la création d’un véritable observatoire national des IRVE, que Qualifelec est en train d’élaborer, et qui constituera un outil de référence pour celles et ceux qui s’engagent en faveur du changement de nos modes de déplacement.

Qualifelec renforce sa position de leader dans la qualification IRVE

En complément de la recharge à domicile, la France compte désormais environ 40.000 points de recharge ouverts au public (chiffre 3e trimestre 2021 - source Gireve) et enregistre, ces derniers mois, une très nette accélération du déploiement de ces Infrastructures de Recharge des Véhicules Électriques (IRVE). Qualifelec compte aujourd’hui 2.300 entreprises qualifiées dans l’activité IRVE. Ce qui fait de lui, le leader français dans la qualification IRVE. La qualification est un gage de confiance pour les consommateurs qui garantit que les installateurs électriciens qualifiés maîtrisent le savoir-faire indispensable pour répondre aux normes de sécurité en vigueur. Qualifelec a été le premier organisme de qualification à proposer la reconnaissance de la compétence en IRVE, deux ans avant que le législateur ne rende la qualification obligatoire dans cette activité, dans le cadre du décret de janvier 2017. Pour renforcer encore sa position de leader de la qualification IRVE, Qualifelec a adopté une nouvelle qualification dédiée qui tient compte des évolutions réglementaires et des attentes spécifiques de la maîtrise d’ouvrage. Cette nouvelle qualification renforce les exigences en matière de conception, d’installation et de maintenance des IRVE par les entreprises qualifiées.

QUE DISENT LES TEXTES RÉGLEMENTAIRES ?

Le décret du 12 janvier 2017 fixe l’obligation de formation de l’installateur et de qualification de l’entreprise pour être autorisé à installer des IRVE d’une puissance supérieure à 3,7 kW, accessibles au public.

Le décret du 4 mai 2021 prévoit un renforcement des compétences techniques des entreprises et de nouvelles obligations de qualification en Études et Maintenance. • Obligation de produire une étude de conception électrique préalable pour tout projet d’IRVE dans un parc de stationnement d’au moins 50 places ainsi que dans les bâtiments d’habitation collectifs proposant au moins 4 points de recharge. Obligation de qualification spécifique Études IRVE pour les entreprises produisant ces études (détails dans l’arrêté du 27 octobre). • Obligation de qualification des entreprises réalisant la maintenance des IRVE.

Qualification s’appuyant sur une formation préalable des techniciens (détails dans l’arrêté du 27 octobre).

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