N°66 JANVIER 2010
SPORT STORY LEBRON JAMES INTERVIEW ROHFF MAN IN THE MIRROR MICHAEL JACKSON TV STORY LE S.A.V DES ÉMISSIONS
LA
FOUINE Au coeur du rap
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EDITO #66 Les canards de rap, victimes de la crise du disque… Fabien Offner a publié un article sur le site d’informations Rue89 : « Rap : Comment Internet a tué la presse hiphop ? ». Le journaliste fait un constat après avoir rencontré l’un des rédacteurs du magazine RAP MAG, précisant que c’est « Le seul magazine grand public dont le contenu tient la route » (Fabien tu déconnes, mec, informe-toi !). Il conclut son papier en disant qu’Internet a tué la presse. Disons plutôt que la presse a changé. Elle ne s’achète plus (surtout au dessus de 2 €) et, il faut le reconnaître, la survie de la presse musicale dépend de la santé du disque. Aujourd’hui, ses ventes sont insuffisantes pour générer et assurer l’existence et/ou la pérennité des titres. Au-delà du maigre contenu offert et de l’arrivée d’Internet, un vrai problème se pose. Les budgets publicitaires des maisons de disques et des indépendants ont considérablement diminué entre 2004 et 2009. Aujourd’hui, les chefs de produits ciblent les supports incontournables. Cette sélection naturelle a blessé ou fait mourir les plus fragiles. En plus de ces budgets limités, les ventes de magazines restent faibles. Les consommateurs potentiels de la presse payante, les trentenaires, ont décroché avec le rap d’aujourd’hui et ces consommateurs potentiels ne sont donc pas près de consommer des titres d’un genre musical qu’ils n’écoutent plus. Les plus jeunes, eux, ne lisent plus et s’alimentent sur les plateformes vidéo. A vrai dire, les formules de presse sont inadaptées : pas d’accroche choc, pas de titres vendeurs, pas de clashs en couverture etc. La presse rap et hip hop française est timide et n’a pas l’arrogance, l’égo ou l’originalité de la musique qu’elle traite. Dans le fond, mon cher Fabien, Internet n’a tué personne (disons peut être blessé), ni la musique, ni la presse rap. C’est le rap qui a limogé sa propre presse avec la chute de ses ventes et le manque d’implication de ses acteurs (rappeurs et journalistes) pour lui donner de la matière en presse et l’accès à l’information avec les sites et les gratuits. Rachid Santaki
Remerciements A l’équipe Wrung, Carine Lavignette, Houarif, Karim Thiam, Charles « Obsen », Thierry (CDB), Olivier, Marie, Run (Ankama), Richard (Cgr), François, Bruno, Mahassine, Christophe Neny (Générations), Vincent Boivin, Fred Goeslier, Sabine, Florent Boix, Perrine Champagne, Beryll (Notorious), Pamela (KR Média), les vendeurs des réseaux Fnac : Karl, Nico,Baouz, Marc, Alex, Mewin, Nico, Atman. A Kamel Amrane, Greg Choplin, Ahmed Kerrar, Derek Boxing. A l’équipe 5Styles, et tout ceux qui gravitent autour. Merci à nos lecteurs qui contribuent au succès de notre revue !
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SOMMAIRE #66
PAGE 12 PAGE 18 PAGE 22 PAGE 28 PAGE 30 PAGE 34 PAGE 36 PAGE 40
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INTERVIEW : ROHFF MUSIC STORY : MICHAEL JACKSON COVER : LA FOUINE TV STORY : SAV DES EMISSIONS MEC À L’ANCIENNE SÉLECTION COURIR MODE
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un pavé dans la mare de la Bd
MUTAFUKAZ 3 N°66 JANVIER 2010
N°66 JANVIER 2010
spOrT sTOrY LEBRON JAMES InTervIeW ROHFF man In THe mIrrOr MICHAEL JACKSON
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Tv sTOrY LE S.A.V DES ÉMISSIONS
LA
FOUINE
N°66 JANVIER 2010
Au coeur du rAp
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MAGAZINE GRATUIT DIFFUSE DANS LES RESEAUX FNAC ET COURIR 5styles - 53 rue de Chantilly - 93200 Saint Denis Contact@ajc-com.com Comité de Direction Rachid Santaki – Felix Houetinou Direction Artistique Charles «Obsen» Eloidin Rédacteur en chef Rachid Santaki Journalistes Elisabeth Gomis, Adnen Bouachir, Noémie Pennacino, Tatiana Bayina, Vivien Lo Pinto. 5 Styles est édité par AJC COMMUNICATION - RCS Bobigny 501500490 ISSN 1638-8194 MENSUEL GRATUIT - NE PEUT ETRE VENDU. 5 STYLES et HIP HOP LE MAG sont des marques déposées à l’INPI. ©Tous droits réservés. La rédaction n’est pas responsable des textes et des photos publiées qui engagent la seule responsabilité de leurs auteurs. Toute reproduction de textes, photos, logos ou autres est strictement interdite sans accord écrit de la part de l’éditeur sous peine de poursuite. Les documents reçus ne sont pas retournés et leur réception implique l’accord de l’auteur.
Photo de Yann Levy issue de son livre intitulé Marge(s). Plus d’info dans la rubrique livres.
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NEWS D.R.
Radical MC un fruit « à maturité »
Mo’Nique et Mariah Carey primées Alors que Precious de Lee Daniels (adaptation du livre « Push » de Sapphire, 1996) n’a pas encore rencontré son public français, Mo’nique, plus connue pour ses rôles comiques, est repartie tout sourire avec son Golden Globe sous le bras, en récompense à son époustouflante performance de mère fouettarde et incestueuse. Quant à Mariah Carey, c’est en vacillant qu’elle a reçu son trophée du Palm Springs Festival. La diva s’étant laissée porter par les bulles de champagne, avait eu peine à formuler son discours de remerciements. Precious, en salles le 10 mars 2010.
Après des apparitions sur des projets musicaux comme One Beat ou Affaire de famille (avec le titre Où sont les MCs ?), Radical MC a sorti son premier opus : Maturité. Déjà disponible dans les bacs depuis décembre 2009, cet album reflète l’état d’esprit de ce rappeur authentique et passionné. Exit les clichés du rap dur et incisif, Radical Mc use de beats chaleureux et son message n’en demeure pas moins réfléchi et poignant. Les titres Des signes et Unité sont d’ailleurs deux exemples de sa technique et de sa sincérité lyricale. Découvrez une autre définition de l’art du rap.
D.R.
On dit Yep au WIP
Adidas et le côté obscur de la force
Dark Vador, Maître Yoda, Princesse Leïa et Luke Skywalker débarquent chez Adidas. Lucas film et Adidas lancent une ligne spéciale Star Wars annoncée pour le printemps/été 2010. Les vêtements et chaussures sont inspirés des décors de la saga. La collection sera divisée en trois packs : Le « Characters Pack» (avec les personnages de la saga), le « Vehicles Pack » (inspiré des vaisseaux spatiaux et décor du film) et le « Direct Pack » (on y retrouve Dark Vador, les Soldats de l’Empire galactique et la princesse Leia). Petit avant goût de la collection à venir pour les fans inconditionnels. 8
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Le nouvel espace de La Villette le « WIP » ouvre ses portes le 03 février prochain. Créations artistiques et cultures urbaines seront au rendez vous. Le WIP se veut être l’un des futurs espaces porte-parole de l’art de la rue, avec l’ambition de faire écho de son action artistique dans toute l’Europe et au niveau international également.
James Reese est un agent de la CIA infiltré à l’ambassade américaine de Paris qui rend quelquefois service aux forces spéciales. Alors que se prépare un sommet international, il se voit confier une mission à mener avec un nouveau partenaire, Wax, qu’il récupère le jour même à l’aéroport… Scénario de Luc Besson, réalisation signée Pierre Morel (Banlieue 13, Taken), casting américain de haut vol... Résultat : un concentré d’actions, de courses poursuites et d’uppercuts. From Paris with love, sortie le 17 février 2010
D.R.
Travolta dans les rues parisiennes
VV Brown dans les bacs
D.
R.
VV Brown débarque en France avec son album Travelling like the light disponible depuis le 18 janvier 2010. Agée de 26 ans, VV Brown, surnommée aussi Geeki, cartonne en Angleterre. Ancienne choriste de Madonna, elle compte également dans son cv des collaborations avec les groupes féminins Sugababes et Pussicat Dolls. VV annonce clairement la couleur avec punch : un look et un univers sixties acidulés, une voix groovy et des titres comme Leave et Crying Blood qui font sensation, surtout auprès des publicitaires (BNP Paribas et Alinéa). Autant vous le dire avec cet album, VV nous offre du grand art musical.
Akon is back
D.R.
Après les albums Trouble (2004), Konvicted (2006) et Freedom (2008), Akon sera de retour pour l’été 2010 avec un nouvel album intitulé Stadium Music. L’artiste américain d’origine sénégalaise n’a pas pour autant chômé au cours de l’année 2009 en signant des collaborations avec Whitney Houston, Flo Rida, Lady Gaga, Leona Lewis ou encore Colby O’Donis. Quelques échos se font déjà entendre sur le premier titre de l’album, qui pourrait être Takin’ it off (she’s gettin’ naked). Akon laisse encore planer le mystère et fait mijoter ses fans.
Petite découverte assassine
Après le succès du maxi Fais rentrer les euros sur Mental Groove Records avec Feadz & Uffie, Mitch sort son premier album Routine Assassine, assez sombre mais qui réserve des surprises comme les titres V.I.P Pass ou encore Crack. Pour la touche féminine, on retrouve Yethz., présente sur deux morceaux : Asesino et Superstar, pour le seul featuring de l’album. L’opus est disponible dans les bacs depuis le 18 janvier 2010. La voix aiguisée de Mitch cassera-t-elle votre routine? 5 STYLES - WWW.5STYLES.COM
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LA BELLE
MEUF
Alicia Keys
La belle New-Yorkaise a ponctué l’année 2009 d’une touche de soul/R&B avec son dernier album « The Elements of Freedom ». Elle entame naturellement une grande tournée avec un arrêt par Bercy le 31 mai prochain.
F F H O R
, itions d é é r 2 ges de ms et a u b m l i a s franière, 5 public de r p r a a r c u n d o de 0 ans ager avec s oids lourd t avant l’ar 1 e d plus part , le p inédi n. Après décidé de bre dernier D/DVD live 0. Entretie 1 a C Rohff s. En décem lassics, un vu pour 20 C ré rt conce orti Zénith in album p s a proch çais a n o s de rivée 12
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INTERVIEW
MUSIQUE Pourquoi avoir fait un DVD plutôt qu’une réédition de l’album avec DVD inclus ? On a déjà fait des rééditions. Des DVD de R.O.H.2F, en revanche, il n’y en a pas, à part celui de la Mafia K’1 Fry. Ce DVD est axé sur ton concert au Zénith. Tu n’as jamais eu l’idée d’en sortir un sur ton parcours ? J’veux pas. Ce genre de projet, ça sent trop la fin. Je ferai ça quand je serai en fin de carrière. J’ai réussi à faire une bonne tournée et je me suis dit que ce serait bien d’en montrer les images. As-tu une idée de ce qui te ferait arrêter le rap ? Là, je te dis franchement : je suis chaud. A chaque album, j’ai une période de transition. Je me dis que si je fais un morceau tout de suite, dans la lancée, il va ressembler à ce que je faisais avant. Je suis donc obligé d’attendre un peu. J’écoute du rap, je me renouvelle. Quand j’ai passé le cap, je commence à penser au prochain album, imaginer ce qu’il va être. Et pour répondre à ta question : la fin de ma carrière, je n’y pense pas du tout. Tu écoutes du rap français ? Pas du tout. J’ai entendu des morceaux en changeant de chaîne. Et si, demain, un pote me montre un clip sur Internet, je le regarderai. C’est tout. Pourquoi ? En fait, j’ai toujours été dans cette position. Je reconnais le talent de certains rappeurs français mais je ne trouve pas mon truc. Mon oreille a été éduquée par le rap cainri. Autant techniquement que musicalement, je ne me sens pas français. Dans Pleure pas, tu dis : « Je tire pas à coté donc pourquoi rééditer ? » Pourquoi avoir sorti des rééditions, donc ? Tu parles de Au Delà de mes limites ? Je l’ai réédité parce que
j’avais abandonné l’album, bloqué la tournée pour partir au bled pendant deux mois, et j’ai tout foutu en l’air en arrêtant la promotion. Je l’ai relancée à mon retour. En fait, la phrase que tu cites aurait été trahie si j’avais sorti une réédition pour compenser un manque de ventes. Là, j’avais vendu 215 000 albums. Aujourd’hui, chacune de tes interventions se veut plus discrète qu’avant, où tout était bon pour créer la polémique autour de ta promo... Tu parles de faits divers. On a mûri, il y a des choses qu’on peut faire de manière plus intelligente. Mais si ça doit mal tourner, même si c’est en direct, je suis mon instinct. Connu ou pas connu, si ça doit partir en sucette, ça partira en sucette.
« Ils n’ont pas besoin de moi et je n’ai pas besoin d’eux. »
Il y a eu des parodies… C’est pas de ma gueule que les gens se moquaient. Ils savent que je ne prendrais pas l’initiative de parler devant une caméra comme ça. Tu contrôles ton image, tes apparitions sont peu risquées. J’ai toujours été effacé. Même dans la vie privée. Qu’avais-tu pensé du reportage « La guerre du rap »? J’étais au placard quand il a été diffusé. J’étais déçu pour moi. Tu as des mecs qui crient et des médias qui ternissent ta réputation, ton image. C’était pas bon pour moi. Je pensais à ma famille, à mes amis. J’étais en train de me dire que ça parlait, et que les gens ne m’aimaient plus. Après, les gens m’ont dit «Tu t’en fous. Quand tu sortiras les gens n’en tiendront pas compte, ils ne font qu’attendre ton album. Tu pouvais quand même mesurer ta popularité avec les lettres que tu recevais, non ? Ouais, j’ai vu que des gens me soutenaient. D’ailleurs, Big Up. J’appréhendais un peu, quand même. Quand je suis sorti, j’ai vu tout le monde debout avec les portables. Je me suis dit « C’est parti! »
En ce qui concerne la vidéo de toi qui a tourné sur Internet, c’était un peu réducteur, non? T’as raison. J’ai revu cette vidéo quand je suis sorti du placard. On m’a filmé sur un tournage de clip J’ai commencé à chauffer, pendant que je parlais je jouais avec la pelle. Et les gens ont interprété, voilà. Il a filmé et je me suis exprimé. Après ça, si je lui demandais de ne pas diffuser la vidéo, c’était faire la tapette. De toute façon, ça allait se faire.
Ca a été un choc de sortir de l’isolement, et de te retrouver en première partie de 50cent à Bercy ? J’ai eu mal au crâne. Je n’ai pas dormi de la nuit. J’ai eu mal à la tête par rapport au nombre de personnes présentes et à la musique. Aujourd’hui, tu t’expliques en détail sur ton différend avec Booba ? Je ne sais pas si c’est utile d’en parler encore aujourd’hui. Il n’y a pas de fumée sans feu. Il fallait s’expliquer, je sais ce qui s’est passé. m
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INTERVIEW
MUSIQUE m Que vous travailliez ensemble lui et toi, c’est impossible ? L’amour du rap français, je ne sais pas s’il existe encore aujourd’hui. Je pense qu’il faut être à la hauteur de son image. Booba le fait de son côté et je le fais à ma manière. Après, mélanger nos deux univers, je ne sais pas si c’est une chose à faire. Je l’ai déjà dit il a son truc, son talent. Et si il fait parler de lui ce n’est pas pour rien. On aime ou on n’aime pas.
ça, je n’aime pas. Peut-être un coté un peu ingrat, de la déception ? Oui ! J’ai été déçu. Un ami à moi m’a donné une image : « C’est comme un rayon de soleil sous lequel les gens bronzent pour ensuite faire les beaux avec leur bronzage. Mais le bronzage, ça part. » Ce que j’ai donné, ils l’ont pris, ils ont chié et ils ont tiré la chasse. Il y en a plein qui se sont servis de l’effet R.o.h.2f et au-
« C’est l’hip-hopcrisie. En France, il y a une crise du disque et une crise d’égo. » Pour revenir à ton DVD, il contient des bonus ? Oui, mais tu verras. Toi aussi il faut te surprendre. On a trop d’images. Et je pense que ce DVD est le premier d’une longue série. Mettre trop d’infos dans un seul DVD, c’est faire comme pour un double album dans lequel tu mets trente titres alors que les gens n’en retiennent que quelques uns. As-tu déjà regretté d’avoir fait un double album ? Je ne regrette rien. Sur le moment je voulais tout mettre car je recherchais la performance. Vas-tu rentrer en studio ? J’enregistre des fois. Je commence à sélectionner des sons et je ne vais pas tarder à partir à l’étranger. Il n’y a pas d’invités de rap français sur ton dernier album. Tu les as punis ? Ils n’ont pas besoin de moi, et je n’ai pas besoin d’eux. Si quelqu’un m’interpelle je l’inviterai. Je préfère travailler avec les gens avec qui j’ai des affinités. Un album c’est intime. Et quand quelqu’un vient au milieu de tout 14
jourd’hui ne font plus rien. Et cela te dérange ? C’est l’hip-hopcrisie. En France, il y a une crise du disque et une crise d’égo. L’album avec Kery va-t-il se faire ou pas ? Il ne se fera pas car nous ne sommes plus les amis d’avant. Et cela sonnerait faux. On ne peut pas faire les choses à contre cœur. La question ne se pose pas, l’album ne va pas sonner. Ne dois-tu pas des comptes à ton public sur ce genre de choses ? C’est entre nous, c’est une histoire qui part de l’enfance. C’est dans le domaine du privé. Pourtant, quand tu fais un album, tu le dis toi-même, c’est une certaine intimité. Donc, le public peut savoir... Je pense que le public est assez grand pour comprendre que nous sommes deux personnes qui se connaissaient bien et que si on ne se fréquente plus, il ne peut plus y avoir d’albums. Ce n’est pas la peine de rentrer là-dedans. Je ne pense pas que cela va éclairer le public.
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Des gens extérieurs au rap sont rapidement au courant de ces affaires privées ... Je pense que des gens de mon entourage parlent pour faire croire qu’ils me connaissent et véhiculent l’information. Ca passe de département en département, puis les gens déforment. Certains disent que La Fouine parlait de toi en disant « Rien à foutre de ton rap game ». Tu t’es senti visé ? Quand il dit « rap game », tu y penses forcément. J’ai posé la question à des gens proches de lui et il a répondu qu’il parlait du rap en général. Mon frère l’a croisé et il lui a confirmé que ça n’avait rien à voir avec moi. Les petites rumeurs qui partent d’internet attisent ce genre d’histoires… Il y a les fans et les fanatiques et quand ils sont réunis, c’est là que ça devient dangereux. Il faut faire la part des choses et ne pas dormir sur les forums. Parfois, ça peut te monter à la tête. Je prends du recul avec ça et je ne squatte pas le net. Les gens veulent leur héros dans le rap français. Les mecs de 35 ans ne squattent pas sur le net, ce sont plus des jeunes. C’est un peu comme l’histoire autour de J’t’emmerde de MC Jean Gabin et les différentes versions des gens. L’esprit hip hop avait déjà bien disparu et il est arrivé en insultant tout le monde. Les jeunes rappeurs ont fait pareil. Après, la question dans le rap, c’est de savoir qui dit vrai, qui dit faux. Et à un moment, il faut arrêter de parler et poser les stylos. Tu te places dans le hip hop ou dans le rap ? Hip hop. Je pense que ça représente la performance, l’évolution, la perfection, la qualité, réussir à s’interpreter.
Quand tu es numéro 1 dans le rap, contre qui es-tu en compétition ? Moi-même. J’aimerais mieux rapper que Lil’ Wayne.
même direction que les Américains. Quand j’avais quatorze ans, j’allais aux concerts de Das EFX, EPMD etc. Le rap français, je ne veux pas lui ressembler.
C’est du rap américain. Le rap français a une identité propredonc la comparaison n’est pas valable. J’ai écouté du rap français mais jamais à outrance. Et un mec aux states qui a mon âge a écouté les mêmes choses que moi. Donc, techniquement, je suis dans la
Tu dis avoir l’esprit hip hop mais le hip hop c’est l’unité. Tu n’as pas envie de rassembler ? Je rassemble mes textes. (rires)
Qui inviterais-tu dans le rap français ? Aujourd’hui, personne. Mais cela ne veut pas dire que je ne respecte pas les gens.
Maintenant que tu as un label, n’es-tu pas obligé d’écouter du rap français ? Dans mes signatures, il y a Cas-
Certains pensent que tu es hautain. Je suis et reste souvent tout seul. Je connais plein de monde mais m
sius et il est hip hop. Pour Bushy et Amy, elles connaissent le rap. Je travaille avec les gens avec qui j’ai des affinités.
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INTERVIEW
MUSIQUE m je suis mieux comme ça. Au Zenith, j’ai invité Sefyu et on a fait quelque chose de bien à deux. Bon esprit. En ce qui concerne les thèmes que tu abordes, le choix est-il toujours évident ? J’ai plein d’images à donner. Les thèmes se renouvellent imagent bien ce que je vis, ce que je ressens. Evidemment, je ne vais plus parler d’agressions, etc mais m je ne pourrai plus pas écrire des morceaux comme un jeune de dix-neuf ans. A l’époque de Génération sacrifiée, je ne pouvais pas donner autant d’images qu’aujourd’hui. Certains thèmes sont récurrents mais tu les traites forcément différemment au fur et à mesure que tu vieillis. le 23 janvier, tu as participé à un concert donné à Marseille en faveur des familles des victimes du crash de l’A310 Yéménia. Tu as toujours été attaché à ton pays pourtant on te reproche souvent de ne pas le montrer... J’aide les Comores. L’histoire de ce pays est spéciale. Je n’ai rien envie de montrer. J’ai vu des gens parler de projets etc. Et rien n’était fait cinq ans plus tard. Faire quelque chose, c’est le faire pour soi, pas pour pouvoir dire qu’on l’a fait. Quand je suis en mesure de faire des choses, je les fais. Sans avoir besoin de l’étaler. Tu as déjà fait un concert làbas ? J’ai un problème avec un éventuel concert là bas. Je viens d’un village assez religieux ; mon père est imâm et il aime pas ces histoires. Et puis c’est vrai que par pudeur, je ne me vois pas chanter du hardcore. Chacun sa manière de voir les choses. Bien sûr que si demain je remplis un stade là-bas, je vais donner la recette à un hôpital ou autre. Ce sera caritatif pour moi et je n’irai pas faire de l’argent sur les pauvres. 16
Tu as toujours eu un souci avec la télévision … Je ne voulais pas faire la même chose que tout le monde. Je voulais rencontrer des gens qui savent de quoi ils parlent. J’ai apprécié l’émission que j’ai faite il n’y a pas longtemps avec Jean d’Ormesson. Le présentateur connaissait le sujet, les titres des premiers albums de Tupac... Et il avait un intérêt pour l’écriture, il a remarqué Testament.
moys, les gens pensent qu’ils peuvent utiliser mon image et me décrédibiliser. Quel est le programme de télévision auquel tu ne pourrais vraiment pas participer ? Pascal le grand frère. Pourtant, quelque part, tu joues au grand frère dans tes textes ? Le grand frère a un rôle d’éducateur. C’est pas pour moi.
Il y a les fans et les fanatiques et quand ils sont réunis, ça devient dangereux. Pourquoi n’étai-tu pas à l’aise lors de ton passage au Grand Journal. C’était le fait de voir Mouloud faire le con ? Non. Déjà, j’avais mis un gros pull alors qu’il faisait chaud. Du coup, je n’étais pas bien. Et dès que je me suis posé, on m’a posé une question à propos du rap et de Molière... C’est dur de faire de la télévision ? Des mecs m’ont demandé de faire La Ferme Célébrité. Je me suis dit qu’ils voulaient niquer ma vie. (Rires) Il y a plein de petits trucs comme ça. Depuis que j’ai posé ma voix sur Arthur et les Mini-
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As-tu vu le reportage d’Harry Roselmack dans les cités ? Oui. J’ai bien aimé son côté « renoi qui va dans les cités » et je trouve que sa démarche n’est pas négative. Que dire sur ton passage dans Paris Dernière ? Il sont arrivés et ont filmé direct. Calibre, flingue, violence... Il m’a attaqué sur les points sensibles du rap. Dans la télé, ils se servent de toi, ils sont dans leur monde, ils ont leurs amis, leurs fournisseurs de coke. Et au final, ils prennent les réponses qu’ils veulent. Propos recueillis par R.S, N.P & A.B.
MUSIC
STORY
Russel simmons
Businessman, mais surtout Co-fondateur du label Def Jam Records, c’est l’une des figures incontournables de la culture et de la musique hip-hop aux États Unis.
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ussell Simmons est né à New York, le 4 octobre 1957, dans le mythique quartier du Queens. Il reçoit une éducation approfondie notamment de son père professeur d’Histoire noire. La famille Simmons vit à deux pas d’un coin réputé pour être le point de rencontre des dealers et des consommateurs de drogues. Russell parvient à éviter la plupart des pièges de la rue en se contentant de petits méfaits qui lui coûteront quelques mois de prison avec sursis tout de même. En 1975, il intègre le Manhattan City College pour étudier la sociologie. Pendant quelques années, il allie études et sorties nocturnes qui seront financées par la vente de fausse cocaïne. Mais cette activité ne dure qu’un
Il signe des artistes tels que Kurtis Blow et Whodini, mais c’est le groupe de son jeune frère Joey qui va lui permettre de se faire un nom dans l’industrie.Avec un style fait de contenus violents, de touches d’humour habiles et de commentaires sociaux incisifs, les Etats-Unis découvrent le phénomène Run-DMC. Le premier single du groupe, « It’s like that » fait l’effet d’une bombe. Devant le succès du groupe et après avoir fait la connaissance de Rick Rubin, un jeune producteur blanc, fan de punk rock, qui partage son gout pour le côté cru et agressif du hip hop, Simmons fonde en 1985 avec celuici, le premier véritable label rap : Def Jam. Le succès est rapidement au rendez-vous avec un certain LL Cool J et son single « I need a beat ». CBS Records sai-
Son empire est aujourd’hui estimé à 530 millions de dollars. Russell Simmons est considéré comme l’un des entrepreneurs les plus brillants de sa génération. temps puisqu’il fait la connaissance d’un DJ nommé Eddie Cheeba : l’un des premiers à poser ses rimes sur des classiques de Georges Clinton comme « Flashlight » en boite de nuit. Le déclic eut lieu. Simmons prend alors la décision d’abandonner ses études et de se consacrer à la promotion de concerts et créer sa propre entreprise de management d’artistes, qu’il baptisa Rush Management.
RUSSEL SUMMONS LORS D’UNE INTERVIEW
sit l’opportunité et leur propose un contrat de distribution. En quelques années, Def Jam devint le premier géant du rap business avec des artistes tels que Slick Rick, Public Enemy, The Beastie boys ou encore EPMD. Rubin quitte Def Jam en 1988 mais Simmons continue de faire prospérer le label tout en diversifiant son activité. Il lance notamment Def Comedy Jam, un show télévisé diffusé sur HBC
RUN DMC
LL COOL J
qui a pour but de faire découvrir de nouveaux talents comiques. Le show a, entre autres, fait décoller les carrières de Chris Tucker, Martin Lawrence ou encore Chris Rock. En 1992, c’est une marque de vêtements urbains appelée Phat Farm qui voit le jour donnant, peu de temps après, naissance à son homologue féminin Baby Phat, supervisée par sa compagne de l’époque, Kimora Lee. Ce n’est qu’en 1999 et après avoir fait signer des artistes tels que Redman, DMX, Jarule ou Method man qu’il se décide à vendre les dernières parts qu’il possède chez Def Jam (40%). Il empoche alors 100 millions de dollars. Son empire est aujourd’hui estimé à 530 millions de dollars. Russell Simmons est considéré comme l’un des entrepreneurs les plus brillants de sa génération par ses pairs. Et même dix ans après avoir quitté Def Jam, il reste un personnage majeur et infiniment respecté du monde du hip hop et restera un visionnaire en termes d’évolutions musicales. 5 STYLES - WWW.5STYLES.COM
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ENTRAIDE
+ SOLIDARITÉ = ÉVOLUTION DU QUARTIER
«l’évolution et
la vie d’un quartier dépendent de ses habitants» Abasse 32 ans, animateur jeunesse à Saint Denis
Faire en sorte que l’entraide et la solidarité s’inscrive dans la politique sociale comme nouveau letmotiv pour faire évoluer ce quartier, et à long terme s’étendre à la ville toute en entière, ou encore à la région.
www.saintdenispositif.wordpress.com
Koria
LA
FO
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INTERVIEW
MUSIQUE
Il est l’un des MC les plus crus du rap français, des plus critiqués aussi. Mais il est surtout l’un des plus vendeurs, ce qui lui vaut une double nomination aux Victoires de la Musique 2010 (catégories Album de musique urbaine et Révélation du public). Ce fan de Zoxea et Calogero ose tout du moment qu’il s’y retrouve et va jusqu’à détourner des classiques de la variété avec un seul mot d’ordre : provoquer. Ca passe ou ça clashe. Peux-tu te présenter en quelques mots ? Je m’appelle La Fouine, j’ai sorti trois albums, quelques mixtapes, j’habite à Trappes et en ce moment je suis sur une mixtape qui s’appelle Capitale du crime 2.
rapport à Booba ou à Animalsons mais dernièrement on s’est rapproché. Pour moi, il est l’un des meilleurs auteurs du rap français. Pareil pour Lino. J’ai voulu ramener les meilleurs sur le projet.
Dans cette mixtape, Canardo, Green, MLC et Gued’1 sont mis en avant. Toi un peu moins, non ? Je me mets un peu en avant quand même parce que c’est vrai que j’ai déjà un nom et que ça porte le projet mais il a été fait pour faire découvrir leurs sons à eux. C’était un projet collectif entre mecs de Trappes. J’espère que ça va continuer, qu’il y en aura d’autres.
Les premiers titres, Banlieue sale music et Krav Maga, sont très vulgaires. Pourquoi ? Ca me soûle d’être aussi vulgaire. Mais c’était sur le coup, je pensais à ça, je l’ai écrit, je l’ai posé. Et je trouve nul de se censurer soimême. J’aime quand le son vient vraiment du cœur, quand c’est spontané. C’est le cas pour ces morceaux. Mais en les réécoutant, je suis d’accord avec toi : c’est trop vulgaire. Surtout pour une meuf, c’est complètement nul.
Pourquoi avoir invité Nessbeal ? Parce que je l’aime bien. On se côtoie depuis pas mal de temps par
Comment arrives-tu à alterner des morceaux comme ceux-là avec des morceaux plus doux, avec une écriture m
OUINE Au coeur du rap
INTERVIEW
MUSIQUE m plus recherchée comme Nés pour briller ou Bois d’Arcy ? C’est ma vision de la musique. Je suis un grand fan de soul music, de tout ce qui touche vraiment à l’amour, aux sentiments. Mais d’un autre côté, j’aime beaucoup entendre en boîte, que ce soit aux Etats-Unis ou en France, des morceaux qui ne veulent strictement rien dire, qui parlent de meufs, etc. J’aime écouter un mec comme James Brown qui peut chanter It’s a man’s man’s world mais aussi Sex machine pour faire bouger les gens de sa communauté. Et puis, je suis plus à l’aise à faire des choses qui ne se font pas. Et ça se fait d’inviter le Roi Heenok ? Voilà, ça, les gens n’osent pas. Le mec ne sait pas rapper mais il divertit tout le monde depuis trois ans sur Internet. En plus, il a bien rappé sur le morceau. Mieux que pas mal de personnes dans le rap français aujourd’hui. Sa phase sur Sinik vient-elle de lui ou de toi ? Ah non ça vient de lui. J’ai hésité à l’enlever parce que je trouve que ça ne se fait pas vis-à-vis de Sinik. Mais bon, il est venu du Canada pour faire son morceau, je ne peux pas le couper. C’est bien de le souligner, pour qu’on sache que je n’ai rien à voir dans cette histoire. Ce que tu aimes c’est provoquer, en fait ? J’essaie juste d’aller plus loin que les autres. Prendre le micro et faire ce qui se fait déjà depuis des années, ça sert à quoi ? Dans ce cas-là, j’arrête. J’ai des investissements un peu partout, je ne cours pas seulement derrière le rap. Mon prochain album sera différent. Il marquera une limite entre ce qui se fait et ce qui devra se faire à l’avenir. Mais tu n’as pas toujours été aussi trash, si ? J’ai été connu avec une chanson 24
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qui s’appelle J’ai des tas’. Que dire de plus ? J’aimerais bien que ma fille puisse écouter mon album en entier mais je dois souvent zapper. Et ça, je l’assume de moins en moins parce que je muris. J’arrive à un stade où j’ai envie de passer à autre chose. Je pense qu’aujourd’hui, nous trois présents dans cette pièce, nous ne sommes pas dans le coup niveau rap. Aucun album de rap ne nous a sauvé la vie cette année comme certains l’ont fait pour moi quand j’avais 16-17 ans, que j’étais seul dans ma cellule à Osny et que je ne croyais plus en rien. Comme ceux de Shurik’n, de la FF, de Lunatic, d’Oxmo Puccino, de Zoxea que j’écoutais en boucle et qui m’ont donné de la force.
« Je suis plus à l’aise en faisant des choses qui ne se font pas. » Penses-tu que tes albums peuvent sauver la vie de certains ? Mes albums ont sauvé des vies, oui. Un jour, à la fin d’un concert au Mali, un mec est arrivé en pleurs devant ma loge, le service de sécurité n’a pas réussi à le faire partir. Je suis sorti, il m’a serré dans ses bras et m’a dit « Je viens de perdre ma Maman et je pense que si je n’avais pas eu la chanson que tu as faite sur la tienne (Quand j’regarde là-haut, ndlr), je me serais suicidé. » Moi, je n’ai pas fait de longues études, je ne sais pas écrire une phrase
sans faute mais mes paroles lui ont transpercé le cœur. Depuis ce jour, je m’applique encore plus quand j’écris ce genre de morceaux. Penses-tu sincèrement qu’entendre des insultes fait du bien aux jeunes qui t’écoutent ? Il y a des jeunes qui aiment se défouler, sauter en l’air, se défouler pour respirer. S’il n’y avait que du rap comme celui de Médine, tu penses qu’ils pourraient faire ça ? Il y a trois sortes de rap : celui écrit avec le cœur, celui écrit avec la rage et celui écrit avec le cerveau, très intellectuel. Moi, je ne me reconnais pas dans ce dernier et je n’en fais pas. Tu critiques ceux qui en font ? Non pas du tout. Mais ce n’est pas ce qu’aime mon public. Ca s’adresse à des gens plus matures qui aiment ce genre de lyrics. Moi, je n’écris pas des textes avec mon cerveau. La meilleure des chansons est celle qui transmet le plus grand des messages avec le moins de mots possible. Celle écrite avec le cœur. C’est ça le rap : une musique qui nous ressemble écrite par des gens qui n’ont rien. Bien sûr, les gens se disent « Pourquoi tu parles de meufs ? » Parce que j’aime les meufs. « Pourquoi tu parles d’argent ? » Parce que j’aime l’argent… Pourquoi tu parles de drogue ? Parce que j’en ai vendu pas mal. Je n’en ai jamais pris, Dieu merci. Je n’ai jamais sniffé et je le conseille à personne. Mais je parle de meufs et d’argent parce que j’aime tout ça. La plupart des rappeurs conscients aussi. Je n’ai pas envie de dire de noms et de briser des carrières mais la plupart de ces rappeurs choqueraient leur public si tout se savait. Il y a des choses qu’on ne peut pas dire dans le rap français ? Il y a des choses qu’on doit dire m
Koria
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INTERVIEW
MUSIQUE
Koria
« Il y a des albums de rap qui m’ont sauvé la vie. »
m mais ce n’est pas à moi de le faire. Je suis juste un rappeur.
aucune fille, ils baisent des meufs sales. Et font des trucs sales.
Il y a toujours eu des histoires sales dans le rap. Oui mais dans ce cas-là, soit fidèle à toi-même. Ils rappent contre ça toute la journée. Ils disent passer un message sur le respect de la femme, ont un discours posé. C’est ce discours que leurs fans aiment. Mais ces artistes donnent une fausse image d’eux-mêmes. Dès qu’ils terminent une interview, un clip dans lequel il n’y a
Et ça te choque ? Bien sûr. Comme ils disent, il y a le rap conscient et le rap inconscient. A partir de là, tu véhicules une image. Les gens n’achètent même pas ton disque mais ce que tu représentes. Avec La Fouine, ils savent à quoi s’attendre.
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Es-tu sollicité pour des projets associatifs ? Je l’ai toujours été. Pour chaque
projet caritatif, je fonce. J’ai moimême une association. Je ne suis pas quelqu’un de droit mais je suis croyant. Et si j’en suis là, c’est parce que j’ai demandé à Dieu qu’il m’aide dans tout ce que je veux entreprendre pour pouvoir gagner beaucoup d’argent et aider mes proches. C’est quoi ton association ? Foot de cœur. On organise des matchs de foot, des petits concerts, on récolte de l’argent et on le donne à des enfants
qui souffrent. J’ai une fille et c’est une cause qui m’est chère. Même en Afrique, j’ai aidé à construire des écoles, ce genre de choses, mais je n’en fais pas mon fond de commerce. Et quand tu agis avec cœur sans l’étaler, Dieu te le rend. Tu ne trouveras jamais quelqu’un dans le milieu à qui je dois 1 franc, à qui j’ai fait une crasse, envers qui j’ai été malhonnête. Parce que j’aime les gens et je me soucie d’eux. Je viens de très loin. Je m’imaginais toxico, chez moi à 40 ans, sans enfant ni femme, sale… parce que j’ai grandi dans un quartier de toxicos où dès mon enfance j’ai dû ramener de l’héroïne ici, vendre du bédo là, voler un poste pour pouvoir manger… c’était la merde. Alors je suis obligé de positiver. D’ailleurs, le prochain album sera très positif. J’ai envie de faire un album que ma fille pourra écouter de A à Z. Il parlera beaucoup de ce que j’ai vécu, je suis très nostalgique en ce moment. Je fais un bilan. Tu vas aller aux Victoires de la Musique ? Bien sûr. Pourquoi je n’irais pas ? (rires) Je ne partage pas l’avis de Kery James. J’aime bien les Victoires de la Musique et j’aimerais être récompensé. C’est bien qu’il y ait des rappeurs làdedans. La France ne peut pas se permettre d’ignorer cette musique qui vend autant. Si tu devais faire un featuring avec une star de la chanson française, ce serait qui ? Il y a un artiste que j’aime beaucoup, c’est Tété. Mais impossible de faire un album ensemble, nos deux publics ne seraient pas compatibles. En revanche, je pourrais l’inviter à l’un de mes concerts, là ça aurait du sens. Je ne suis pas en froid avec la variété française, j’adore ça et je l’utilise. Les gens prennent ce que tu leur donnes. Moi personnellement, je vais m’ennuyer à un concert d’ I Am.
Parce qu’il ne se passe rien. Je ne leur reproche rien. Mais il y a des gens qui, scéniquement parlant, me font rêver, d’autres non. Qui te fait rêver, par exemple ? NTM, c’est du lourd. Médine est bon, même si ce n’est pas mon style. Les Psy4 de la Rime, aussi, apportent quelque chose. Tu as le Saïan Suppa Crew, Sefyu qui a son propre délire… Il suffit de peu. Parfois la présence, parfois les sons choisis… Mais l’important c’est de divertir les gens. Idem pour les albums. Il faut marquer le changement entre un album sorti en 1995 et un autre qui sort en 2010. Si on n’évolue pas, ça ne sert à rien. J’ai l’impression de pouvoir proposer quelque chose de différent et je vais le faire. En toute humilité.
«C’est ça le rap : une musique qui nous ressemble écrite par des gens qui n’ont rien.» Que penses-tu de l’impact d’Internet sur la musique ? Internet a tué la musique. Celui qui est derrière son ordinateur a tout qui lui vient sans qu’il ait besoin de chercher. Il reçoit trop d’informations en même temps et, du coup, va se faire un avis sur un morceau en cinq minutes alors que, parfois, tu as besoin de l’écouter cent fois avant de l’apprécier. Et même s’il l’aime, il va l’aimer 20 minutes, avant l’arrivée du suivant.
Internet te dérange? Oui et non. C’est bien pour se faire connaître mais il y a aussi le problème du téléchargement. Mais on ne va pas se plaindre de ça, tout le monde subit le même sort. Pas exactement. Le rap et le r&b sont les styles de musique les plus téléchargés. Le rap et le r&b sont les plus téléchargés mais dans les bilans de fin d’année, la musique urbaine est celle qui a le plus vendu. Parce qu’il y a beaucoup de projets. Il faut prendre en compte la tranche d’âge aussi. : les 15-25 ans téléchargent plus. Moi, un petit jeune qui télécharge ma musique, je ne lui en veux pas. Au contraire, ça me fait plaisir de la partager avec lui. Parle-nous de ton ressenti face au rap français. Il y a beaucoup de gens qui sont bons, qui font de la bonne musique. Sans parler des piliers ou de Nessbeal et Lino que j’ai déjà cités, il y a Sexion d’Assaut qui fait du bon travail, Black Kent que j’aime beaucoup… Un autre qui est passé inaperçu : Philemon. Le problème dans le rap français, c’est qu’on oublie de souligner ce qu’il y a de bien, on parle seulement du mauvais. Moi, j’ai beau critiquer untel ou untel, je suis fier du rap français. Parce que sans cette musique, je serais où aujourd’hui ? Il y a peut-être moins de bonnes sorties qu’avant mais il y en a quand même. Ce que je ne comprends pas, ce sont ceux qui insultent le rap américain. C’est complètement nul. Un mec qui aime le reggae ne va pas insulter la Jamaïque. Le mot de la fin : Allez acheter Capitale du Crime 2. C’est du lourd.
Propos recueillis par Rachid Santaki et Noémie Pennacino. 5 STYLES - WWW.5STYLES.COM
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TV STORY
DES EMISSIONS Présenté par Omar et Fred, le SAV des Emissions rebondit sur l’actu avec désinvolture. Décalé et osé, il est rapidement devenu la petite note d’humour indispensable au Grand Journal de Canal +. Il est le seul service téléphonique qui nous fait rire. Pas d’attente interminable ni de mauvaise foi de la part des interlocuteurs qui prennent la peine d’écouter les revendications et ont toujours des répliques hilarantes. Avec leur SAV des Emissions, Omar (Sy) et Fred (Testot) dérident tout le monde. Même Michel Denisot. Leur secret ? Ils osent tout. Tout dire, tout représenter, tout porter. Leurs personnages, loufoques et sans scrupule, balancent n’importe quoi sur n’importe qui avec une inso28
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lence calculée et un degré maximum sur le thermomètre de l’humour. De l’humour noir, surtout. Si le show n’est pas toujours carré, la capacité du duo de choc à utiliser l’actualité comme fil conducteur l’empêche de tourner en rond. En 2005, ce centre de réception d’appels hors du commun ouvre ses portes aux téléspectateurs sous la forme d’un programme court de deux minutes diffusé sur Canal +. D’abord intégré dans l’émis-
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LE SAV
légèreté supplémentaire à l’émission. Et même si certaines blagues tombent à l’eau (surtout celles de Jean Blaguin, humoriste), parfois, le potentiel humoristique est énorme et les retombées satisfaisantes. Cinq ans plus tard, on ne s’en lasse toujours pas.
sion 20h10 pétantes de Stéphane Bern, le SAV bascule vers le Grand Journal en septembre 2006.
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Pendant deux minutes, donc, Omar et Fred alternent passage et réception de coups de fils. Alors que celui qui répond au téléphone porte toujours un costume rouge et une cravate noire (sauf pendant le festival de Cannes où le costume est pailleté), l’appelant revêt chaque fois un costume différent, probablement confectionné avec tous les vêtements et accessoires du vestiaire Canal + que personne d’autre dans la rédaction ne voulait porter. Bref, les déguisements, les vannes, le rire d’Omar, la répartie de Fred… tout est réuni pour que le téléspectateur rie. Et il ne s’en prive pas.
Les personnages qu’on préfère Rocco et sa bite, copains comme cochons. Réplique culte : « C’était ma biiiite. » Captain Chocolat le commandant de bord au pur accent sénégalais qui parle anglais comme notre grand-mère et demande aux passagers de faire coucou au cousin Obama. Réplique culte : « Salam Alikoum, this is the Captain Chocolate. Mesdames et Messieurs, bonjour, ici le Captain Chocolat.” Super Connard qui, avec son masque de catcheur, représente toutes ces personnes qui nous gâchent la vie au quotidien. Réplique culte : « Tu m’reconnais ? C’est moi, Super Connard. »
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De plus, Omar n’étant pas toujours au courant du texte de Fred et vice-versa, les épisodes sont souvent ponctués d’improvisation, ce qui apporte une
Tata Suzanne soixantenaire excentrique et dévergondée. Elle porte des lunettes énormes, une veste en tweed et parle de sexe comme de cuisine Réplique culte : « Salut mon chéri, c’est Tata Suzanne. J’reviens du Club au Sénégal, là » François le Français qui se vexe quand on ne le reconnaît pas malgré ses vêtements aux couleurs de la France. Réplique culte : « Bleu blanc rouge, c’est moi François le Français. » Du lundi au vendredi vers 20h40, puis tous les autres jours en rediffusion sur www.canalplus.fr.
Celui qui va avoir de gros problèmes parce qu’il se moque régulièrement de la petite taille de Nicolas Sarkozy. Réplique culte : « Il va avoir 55 ans, c’est pile sa taille. »
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C’ÉTAIT MIEUX
AVANT
NNE CIE N ’A L À MEC
X-or le shérif de l’espace
L’année de mes dix piges, l’époque aussi où Madonna cartonne avec Holiday et que Michael Jackson va bouleverser la musique avec Thriller. Au cinéma, Belmondo pète les scores avec Le Marginal et Le Retour Du Jedi attire les foules. Mercredi après midi, mon frère et moi sommes à la maison en train de nous taper pour le dernier morceau de sucre (il veut m’empêcher de préparer mon goûter préféré : le pain « beurrecacao-sucre »). Chers copine et copain lecteurs, toi aussi t’as sûrement connu ça si tu viens des années 80… En pleine baston de chiffons, alors que le dessin animé qui fout le cafard Watoo Watoo 30
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s’achève, un générique nous interpelle, le chanteur nous met dans l’ambiance. …X-Or, le shérif, shérif de l’espace ! …X-Or, son domaine, c’est notre galaxie ! Après avoir fait la paix, on se cale illico dans le canapé et on regarde le générique : un mec en métal qui claque, un 4×4 rouge qui slalome entre des explosions et de la vraie tape ! Le mec en cuir marron, un Rebeu-Chinois avec de gros cheveux fait comme nous : il se roule dans la terre et fait des sauts de karatéka. Sa meuf, une Chinoise en mini jupe avec un casque de l’an 2000, nous fait kiffer ! Son vaisseau apparaît avec un dragon en métal qui se détache et envoie des rayons lasers. Une tuerie. « Ça va être
chaud, me dit mon refré. Heureusement qu’on a fait la paix ! »Ce qu’il ne sait pas c’est que je vais lui casser la figure dès la fin de cette série ! La cerise de la série c’est sa bécane rouge ! On n’a jamais vu ça C’est pas un dessin animé genre Albator, Capitaine Flam etc. X-Or, c’est pour de vrai ! La série débute et une équipe de gamins joue au foot. Un vieux D.R.
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Les séries Sankukaï et Spectroman ont connu un gros succès et leur diffusion a cessé mais un nouveau mec chaud va débarquer, le bien nommé X-Or.
Mon frère et moi crions devant la télé : « Sauvez vous ce sont les silex ! » (Arrête de golri, la phonétique de C-Rex, faut avoir fait 5 ans d’Anglais ou être un cainri pour la comprendre). Alors que mon frère est en panique pour les Terriens, le Rebeu-Chinois du générique (en fait, c’est X-Or mais on le sait pas) dans un ensemble moulant blanc comme celui de mon Big Jim, qui conduit un vaisseau spatial de ouf, reçoit un message. Il doit aller défendre la Terre. Le mec super chaud débarque avec son matos. En quelques coups de manettes, il réduit à néant les méchants. Tu l’as peut-être pas compris et c’est que t’as pas écouté la chanson - X-Or est un shérif de l’espace. Il est membre de l’union des polices inter galactiques. En gros, on kiffe sur un flic. Un keuf, quoi ! Alors que le shérif de l’espace met à l’amende les méchants, sa copine Bimmy débarque. Mais elle fuguera de la série, et réapparaitra dans les derniers épisodes. Mon frère me demandait souvent le mercredi soir dans la chambre, avec une voix désespérée : « Tu crois qu’elle reviendra, Bimmy ? » Le moment le plus fort de la série pour nous les mecs, c’est bien sûr la transmutation ! En
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monsieur prend le journal. On découvre alors qu’en Chine les mecs sont déjà dans l’espace alors qu’à Saint-Ouen on marche avec les baskets du chémar. Après que le gars finit de lire le journal à l’un des gamins, les C-Rex qui attaquent une station spatiale s’en prennent à la Terre… Mon frère et moi sommes dégoutés… Ils détruisent la station spatiale ainsi que la Chine. D’ailleurs, tout ce que disent les victimes de leur attaque, c’est : « Mais qu’est ce que ça peut être ? »
un centième de seconde, le rebeu-chinois prend la forme d’un robot. Pour ceux qui n’ont pas suivi la série, X-Or fait un geste d’appel à son vaisseau spatial et qui lui envoie par ondes magnétiques son scaphandre de combat. Quand t’as dix ans, tu peux te faire carna facilement. Et je profite de cet article pour poser quelques questions aux producteurs de la série : Pourquoi X-Or tenait un néon et vous nous avez fait croire que c’était un laserolame ? Pourquoi X-Or n’a jamais été aux toilettes en plus de cinquante épisodes ? Pourquoi on ne voit jamais son vaisseau
per et à découper au laserosabre les boss des C-rex. A dix ans, je pensais que le laserosabre était une arme de dingue. A vingt ans, je découvrirais que les mecs avaient juste utilisé un néon, le même qui éclairait notre cuisine. Plus tard, j’ai appris que l’acteur n’était pas un Rebeu-Chinois, mais un Japonais et qu’il s’appelait Kenji Ohba. Il a participé à sankukaï et assurait les cascades de Starros (le personnage habillé en rouge). D’ailleurs ,après X-Or, il a joué dans des téléfilms et même des films. On a pu le voir dans Kill Bill. Au-
Ce qu’on kiffait, au-delà de sa voiture, c’est que X-Or aimait les enfants et les défendait. spatial s’arrêter chez Total (par hasard) ? Pourquoi vous avez laissé le fondateur de Robocop pomper l’armure d’X-Or ? Sur Terre, X-Or s’appelle Gordan. Il travaille dans un ranch pour protéger lesTerriens, mais aussi retrouver son daron. Le truc qu’on a kiffé, au-delà de sa voiture, et ses nombreux accessoires de dingue, c’est qu’X-Or aimait les enfants et les défendait. Bien sûr, le fait qu’il était quelqu’un de bien, c’était cool mais on voulait avant tout de la violence, de la bagarre. X-Or nous en donnait. A chaque fin d’épisode, il était dans un monde parallèle à se ta-
jourd’hui, il dirige la Japan Action Club, une école de cascade au Japon. La série nous a fait rêver. Quelques années plus tard, les Bioman et compagnie ont débarqué mais rien ne valait X-Or, et ça les vrais te le diront ! Rachid Santaki
Bande son de l’article : «Billie Jean» Michael Jackson «Dès que le vent soufflera» Renaud «Holiday» Madonna «Eye of the tiger» Survivor
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MUSIC
STORY
Feb. 8, 1984: New York City, Helmsley Palace Hotel. Michael Jackson, 25 ans, quitte le parking de l’hôtel pour aller voir The Tap Dance Kid au Broadhurst Theatre. accompagné de Sean Lennon.
MAN IN THE MIRROR
MICHAEL JACKSON
De Ron Galella - Préface de Brooke Shields
Bambi n’est plus mais il vit à travers la multitude de documents parus entre juin 2009, date de sa disparition et aujourd’hui. Ron Galella, paparazzi devenus ami des stars, signe l’un des plus bel album photo, hommage à Michael Jackson. Le « Man in the Mirror » comme vous avez rarement eu l’occasion de le voir. 120 photos en noir et blanc, certaines devenues classiques et d’autres en exclusivité pour tous les nostalgiques du King. E.G 38
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March 31, 1981: Los Angeles, California. Dorothy Chandler Pavilion 53rd Academy Awards. Academy Awards. Brooke Shields et Michael Jackson.
March 20, 1983: Hollywood, California, cérémonie d’ouverture de Dreamgirls au TVC Studios Liberace and Michael Jackson. Le style de Jackson est un mix entre les paillettes de Liberace et un uniforme militaire. 5 STYLES - WWW.5STYLES.COM
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MUSIC
April 9, 1983: Universal City, California, Whomphopper’s Restaurant. Liza Minnelli et Michael Jackson s’enlacent à la soirée de Miss Minnelli. PLus tôt dans la soirée, Jackson assistait à son concert à guichet fermé à l’amphithéâtre Universal.
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Toutes les images sont extraites de from Man in the Mirror de Ron Galella, publié chez powerHouse Books (January, 2009)
STORY
CLASH
H S A L LE C Jérome Kerviel
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lin Tony MusuKerviel Vs Jérome
D.R.
Tony Musulin
Ce mois-ci, Tony le convoyeur musclé et Jérôme le trader chétif s’affrontent dans notre rubrique. Ces deux rois du cash, ont fini derrière les barreaux mais 5Styles les a libéré le temps d’un clash. Nom
Tony Musulin, ça ne sonne pas escroc, ça fait rongeur. Un nom qui ne passe pas inaperçu mais qui ne fait pas « riche ». Jérome Kerviel, c’est du lourd. Comme Madof. Tout de suite, on pense à une personnalité complexe, à des grosses thunes. 1 point pour Jérôme. avec son nom, il n’est pas grillé. Enfin, avec la banqueroute et les médias, maintenant, si !
Physique
Tony, c’est le physique de Rambo. « Avec lui on se sentait en sécurité », a déclaré l’un de ses collègues. Un mètre quatre vingts pour cent kilos. Musulin, faut pas le chercher.
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Chez Jérôme, tout est dans la tête. Il a le physique de l’emploi : un mix entre un corps de jeune adolescent avec des airs de Tom Cruise. 1 point pour Tony. En promenade, il se fera respecter. Jérôme, lui, va avoir droit à son bizutage sous la douche.
Carrière
Tony a travaillé pendant dix ans chez Loomis, une société de transport de fonds. Amateur d’altères, il conduisait les camions et touchait un salaire de 2000 €. En parallèle, il avait une société immobilière au capital de 100 000 €. Jérôme est titulaire d’un master finance et marché. Il travaillait pour la Société Générale depuis 2000 et touchait un salaire annuel situé entre 50 et 100 000 €.
quand on a fait le casse du siècle ? Jérôme a-t-il vraiment été l’escroc qu’on décrit ou un bouc émissaire ? Que ce soit Musulin ou Kerviel, tous deux sont des bras cassés.
. 1point partout. Malgré leurs sous, les deux sont bloqués à la case prison.
mode opératoire
Tony a réfléchi. Dès que la police a débuté son enquête, elle a tout de suite compris que le type avait préparé le casse du siècle. Un camion volatilisé, un appartement nettoyé, un frigo totalement vidé. Et pire il a même emporté tous ses vêtements et ses draps. Plus aucun papier non plus. Le type a organisé son coup minutieusement et ça, personne ne dira le contraire. Il a raflé 10 millions d’euros sans aucune violence. Jérôme a joué avec l’argent de son employeur pour se faire du bénef. Quand on a découvert qu’il y avait un trou dans la caisse, le nom de Kerviel est sorti. Il devait acheter et vendre. Et il a fait perdre 48 milliards à cause de ses erreurs d’appréciation. 1 point pour Tony. le casse façon Heat mais sans arme ni violence, ça a tout de suite fait kiffer l’opinion publique. Le cash à gogo et un mec volatilisé. Jérôme, ça reste virtuel, même si le montant fait tourner la tête, on ne voit pas la couleur des billets.
faiblesses
Tony a tout de suite fait rêver mais n’était pas si organisé que ça. Il loue une Renault Kangoo qui prend feu et va porter plainte au commissariat la veille de son coup. Il vole une trentaine de sacs remplis de liasses de billets non marqués et n’en prend que cinq. Il disparaît, puis se rend aux autorités. Musulin n’était qu’un mythe. Il a rapidement montré ses limites. Jérôme a tout de suite fait flipper. Il a été accusé d’escroquerie mais s’est tout simplement planté dans les achats. Il achète, et fait perdre des sous à sa société. Pratiquement 50 milliards. Et il n’en a tiré aucun profit. 1 point partout. Finalement, Tony a fait rêver mais n’a pas bien réfléchi. Et puis, où aller
Kerviel est devenu la risée de tout le monde. Le trader n’a pas su gagner d’argent et a fait perdre 50 milliards à son employeur. Un triste record pour une triste vie. Jérôme est le pauvre type, celui qu’on veut faire emprisonner. 1 point pour Tony. Le coup du convoyeur est le rêve de tout le monde. Qu’est ce que tu ferais pour une poignée de dollars ? Lui, c’était 11 millions ! 4 points pour Tony Musulin qui remporte le clash. Un employé qui brasse des billets pendant toute sa vie et qui s’improvise voleur, un type qui roule en Ferrari, qui disparaît, puis se rend à la police, un convoyeur qui devient une star et que les médias nous présentent comme un cerveau... En réalité, Tony n’a rien d’un Arsène Lupin ou d’un Coluche. Il a juste essayé de subtiliser de l’argent. Tu connais le dicton : « Bien mal acquis ne profite jamais. » Tony a trois ans pour le comprendre. Une chose est sûre : Pôle Emploi ne leur trouvera plus de travail dans leurs domaines respectifs. Mais les adaptations au cinéma leur permettront de se faire un bon billet. Rachid Santaki D.R.
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côte de popularité
Musulin est devenu la superstar du net : sur Facebook, les groupes à son honneur se sont multipliés. Un convoyeur qui disparaît avec 11 millions d’euros sans tirer un coup de feu, sans faire couler de sang, forcément, ça fascine. Alors que certains font de la violence pour 20 euros ou un portable, Tony est devenu sur la toile un Robin des Bois, un Arsène Lupin.
SPORT
STORY
LEBRON
D.R.D.R.
JAMES HATE ME NOW
Il est King James, l’Elu de la planète basket, appelé depuis son plus jeune âge à succéder à Sa Majesté Michael Jordan car régnant sur le royaume NBA par ses performances hors du commun. The Golden Child, l’Enfant en Or. l est aussi Queen James, produit de la hype à l’égo surdimensionné et à la force athlétique parfois douteuse et qui éclipse les vrais génies de la balle orange, couvé par la NBA désireuse d’en faire son image de marque. The Spoiled Child, l’Enfant Pourri-Gâté. BronBron, du haut de son trône, se fiche royalement de ce qui peut être dit sur lui. L’enfant chéri de Cleveland trace la route qu’il s’est dé47
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finie avec des ambitions qui vont bien au-delà des parquets. Il veut être une icône internationale et l’homme le plus riche du monde. Rien que ça. Mais ses projets ne collent pas vraiment avec le lieu de ses exploits : Cleveland, 400 000 habitants. Alors, LeBron est appelé, à court-terme, à s’envoler vers un « gros-marché ». New-York, baby ! Son grand ami Jay-Z, actionnaire des futurs Nets de Brooklyn, est d’ailleurs prêt à l’accueillir quand le temps sera venu.
En attendant, LeBron, numéro 23 dans le dos (MJ quand tu nous tiens), s’évertue à squatter autant qu’il peut l’espace médiatique, à défaut de mener son équipe vers la victoire. Sur ce terrain, il ne laisse souvent que des miettes à ses adversaires. Seul le génial repenti Kobe Bryant, remonté des enfers après ses déboires judiciaires de début de carrière, est de taille à grignoter sur sa célébrité. Il faut dire que le Golden Child a tâté de la hype dès son plus jeune âge. Ses performances en high-school (collège) avec sa team des Fighting Irish d’Akron ont très vite attiré les médias, au point de voir ses matchs retransmis à l’échelle nationale afin que le monde soit témoin de la naissance d’un messie. A 18 ans, il signe un contrat de 90 millions de dollars avec Nike, sachant que Jordan signa son 1er contrat avec le Swoosh pour 4,5 millions de dollars... La jeune star devient le symbole d’une nouvelle époque dans le monde du sport. Quelques semaines plus tard, il fait le grand saut vers la NBA, passant audessus de la traditionnelle case université.
But i won’t stop now.
Effectivement, le jeune homme semble s’amuser face à la concurence sur les parquets. Puisqu’il faut bien évoquer un peu de sport, BronBron domine de la tête et des épaules la NBA d’un point de vue individuel. On ne compte plus les records du type « plus jeune joueur à avoir... » qu’il a fait tomber. Il a surtout redonné vie à une franchise de loosers, les Cleveland Cavaliers, et fait aujourd’hui marcher l’économie de la ville à lui tout seul. Problème : en six ans, il n’a toujours pas gagné un seul titre collectif. Un point de plus pour ses détracteurs. Mais encore une fois, le King s’en moque. Et à dire vrai, il a bien raison car son futur s’annonce radieux dans tous les domaines. Un jour, il sera un gagnant, c’est écrit. En attendant, le vrai gagnant de l’histoire, Nike, résume : « Les gens n’ont pas à aimer LeBron James. Il ont juste à parler de LeBron James. Vous me suivez ? ». Tout est dit.
Vivien Lo Pinto
Il a surtout redonné vie à une franchise de loosers, les Cleveland Cavaliers, et fait aujourd’hui marcher l’économie de la ville à lui tout seul.
D.R.
D.R.
Toute sa « jeunesse » est retracée aujourd’hui sous la forme d’un film-docu à sa gloire : More Than A Game. Pour faire sa promotion, le King a fait une tournée mondiale l’été dernier, déplaçant les foules sur son passage. L’occasion de mesurer sa popularité, évidemment, mais aussi d’agacer encore plus les « haters » qui n’en peuvent plus de manger du LeBron à toutes les sauces depuis 2003. Pour certains, il tient plus de l’antéchrist que du messie, celui par qui la fin du bon vieux basket qu’ils aiment va arriver. Il serait le symbole d’un sport américain bouffé par l’argent et la surmédiatisation. Sur le plan sportif, on lui reproche de dénaturer le basketball, sport collectif et technique s’il en est. Avec ses 2,03 mètres et ses 113 kilos de muscles tatoués, il a des allures de bulldozer taillé dans l’ében. Il use et, parfois, abuse de son physique pour faire plier les défenses. Pour ne rien arranger, il fait preuve d’un comportement qui frôle l’arrogance et le manque de respect. Et lorsqu’on lui fait savoir qu’il a dépassé les limites, il prend cet ait d’enfant gâté qui semble dire « Bah quoi, je m’amuse c’est tout. ». 5 STYLES - WWW.5STYLES.COM
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JEUX
DARKSIDERS
(Vigil Games/THQ) XBOX 360, PS3
Darksiders commercialisé début janvier, est l’une des sorties les plus attendues de 2010. Influencé par des classiques du jeu vidéo, ce nouveau titre est-il un plagiat ou une œuvre originale ? oe Madureira, directeur artistique de Vigil, a présenté ce jeu comme étant le résultat de longs débats au sein de l’équipe d’édition et de différentes influences de son enfance. Avec une modélisation des personnages et une mise en scène époustouflante, l’éditeur nous a livré un jeu léché dans les moindres détails, ce qui explique l’engouement du public. L’apocalypse a eu lieu sur Terre et vous incarnez War, un cavalier accusé d’avoir violé la loi sacrée en provoquant une guerre entre le Paradis et l’En-
fer. Les démons se sont installés sur la planète. Votre mission est de découvrir les responsables et les punir. Vous allez affronter des adversaires démoniaques dans un paysage urbain entièrement détruit. Avec un graphisme cinématique et épique, des personnages modélisés et très stylisés, Darksiders va au delà de ses promesses dans la forme. Le jeu qui propose à la fois du combat, de la réflexion et de l’exploration va au delà de toutes nos attentes dans le fond. Vous pourrez ainsi vous retrouver pendant des heures à explorer des cathédrales, à résoudre des énigmes ou bien à affronter des adversaires plus impressionnants les uns que les autres. Vous serez tenus en haleine puisqu’au fil du jeu vous obtenez de nouvelles armes et de nouveaux pouvoirs et aussi une monture « Ruin ». Si les connaisseurs retrouveront clairement des influences de jeux cultes comme Prince Of Persia, God Of War ou encore Zelda, ils vous confirmeront clairement que Darksiders est un chef d’œuvre d’action et d’aventure à part entière, qui s’adresse bien sûr à un public averti à cause de sa violence. The Game(r)
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Gran Turismo 5 sur PS3 (Polyphony Digital/ Sony) Le jeu pourtant très attendu laisse les adeptes du genre sceptiques. C’est l’une des raisons qui poussent l’éditeur à reconsidérer la date de sortie du titre, et espère en faire à nouveau une référence. Gran Turismo devrait être commercialisé en mars, si d’autres épisodes malheureux ne reculent pas cette date. The Game(r)
GTA Chinatown Wars
sur Iphone (Rockstar) Les utilisateurs du mobile d’Apple peuvent enfin découvrir la référence de l’éditeur Rockstar annoncé depuis plus d’un an puisque le jeu le plus « caillera » est téléchargeable pour la somme de 7,99 €. Il vous faudra bien sur disposer de la mémoire nécessaire (188 Mo) et d’une mise à jour 3.1 sur votre appareil pour l’utiliser. The Game(r)
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MULTI
MEDIA
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Archos 9 PC Tablet
Archos, éternel deuxième derrière le géant Apple, a toujours offert le meilleur de la technologie sans jamais savoir communiquer « à la cool ». On espère que la marque française reprendra la main avec ce petit notebook tactile reprenant tous les codes d’un PC traditionnel dans un petit écrin (17mm pour 800gr). 2
Leica X1
Dernier compact du plus célèbre des constructeurs d’appareil photo, le X1 de Leica apporte toute la satisfaction d’un grand reflex numérique dans un boitier compact. Cent ans d’ingénierie allemande valent bien les 1600 euros annoncés ! 3
Optoma PK 102
Faites entrer une image de plus d’1m50 dans votre poche. Voilà de quoi vous alléger lors de vos présentations clients. Photos, vidéos, fichiers Powerpoint sont transférables via un ordinateur de bureau bien sûr mais aussi d’un netbook, Ipod, Iphone ou de téléphones, caméras numériques ou encore consoles de jeux. Elle est pas belle la vie avec Optoma ? 4
Skull Candy NBA Headphones
En partenariat avec la NBA, Skull Candy vous propose maintenant d’écouter vos sons les plus lourds approuvés par les meilleurs players du monde. LeBron James, Kobe Bryant, Derrick Rose, Wayne Wade, etc sont les joueurs que vous aurez l’honneur de représenter jusque sur votre tête en 2010 ! 51
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ENTRAIDE
+ SOLIDARITÉ = ÉVOLUTION DU QUARTIER
«l’évolution et
la vie d’un quartier dépendent de ses habitants» Abasse 32 ans, animateur jeunesse à Saint Denis
Faire en sorte que l’entraide et la solidarité s’inscrive dans la politique sociale comme nouveau letmotiv pour faire évoluer ce quartier, et à long terme s’étendre à la ville toute en entière, ou encore à la région.
www.saintdenispositif.wordpress.com
MANGA
PLUTO
de Naoki Urasawa (Kana)
Pluto est un manga que vous savourerez en une bouchée ! Ou presque… Puisqu’il s’étend sur 8 tomes. Naoki Urasawa, auteur de Monster et de 20th Century boys, nous donne rendez-vous dans un monde peuplé de machines à la pointe de la technologie. Une société futuriste dans laquelle les robots vivent en harmonie avec les êtres humains. Une impression de déjà vu, non ? I Robot, probablement. Mais le scénario hollywoodien ne pèse que très peu face au génie japonais. Pluto est inspiré de l’une des histoires de Tezuka, auteur d’Astroboy, intitulée Le robot le plus fort du monde. (On retrouve dans cette série quelques apparitions d’Astroboy, personnage mythique qui a révolutionné le monde des mangas).
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bot (pourtant soumis à la loi des robots qui leur interdit de tuer des humains) ? Un humain ? Gesicht, un inspecteur robot, est chargé de l’affaire. Il découvre que les victimes sont des vétérans du dernier conflit d’Asie centrale et que les robots visés sont les 7 robots les plus puissants de la planète dont il fait lui-même partie. Il part alors à la rencontre des concernés pour tenter de les protéger du danger. Urasawa cultive un suspense et une intrigue qui nous tiennent en haleine tout au long des tomes, mettant également à contribution son sens de l’investigation.
Le thriller démarre sur les chapeaux de roues : deux victimes sont découvertes. Elles n’ont pas de lien, l’une était un robot nommé Mont Blanc, l’autre un scientifique réputé, pourtant les mêmes indices étranges sont retrouvés sur les scènes de crimes.
Il établit une certaine corrélation entre humains et robots dans une ambiance sombre et nous ramène à une réflexion philosophique d’un avenir possible ou impossible entre hommes et machines.
Qui est l’auteur de ce double meurtre ? Un ro-
Tatiana Bayina
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FIVE
de Shiori Furukawa (Kana)
Shiori Furukawa opte pour un manga girly (shôjo) tourbillonnant d’humour et d’amour. Hina Asou, héroine de la série, avait jusqu’ici une vie de petit migrateur et déménageait souvent. Elle pense trouver la stabilité en intégrant son lycée définitif. Mais à sa grande surprise, elle se retrouve dans une classe de surdoués où elle est la seule fille ! Elle fait la connaissance du groupe des « five » qui la prend sous son aile.
solutions mathématiques à 10 inconnues, Five ravira surement plus les petites âmes romantiques en mal d’amour que les blasés de soap à l’eau de rose. Quoique les petites répliques comiques et le quotidien burlesque de nos compères les rendent attachants et font oublier le côté candide et fleur bleue du manga.
Entre histoire d’amitié et histoire d’amour, mais aussi de petites chamailleries sur un fond de ré-
Tatiana Bayina
Ha-gun Chroniques d’un démon (tome 2) de Satoru Akahori & Kan Hasimoto
Petit résumé du tome 1, pour ceux qui prendraient la lecture au vol avec ce tome 2… Kyosha, mi-humain mi-cyborg, traque les groupes terroristes dans un futur proche où la constitution du Japon a été révisée et où le pays est désormais contrôlé par l’armée. Il est aidé par son satellite Uranus qui gravite afin de lui redonner l’énergie dont il a besoin. Suite à un combat qui tourne mal, Kyosha est projeté en 1582 à l’époque des Samouraïs en pleine guerre de territoire. Il rejoint alors une guerrière et sa princesse, et se lance sur les traces de Toko,
sa petite amie, qui a mystérieusement disparu et qui a peut-être traversé le temps aussi…. Un scénario qui n’est pas méconnu, dans la lignée des mangas comme Commando Samouraï 1549 de Fukui Harutoshi et reprend l’idée de voyages dans le temps et de choc des technologies et des générations. Mais il n’en perd pas pour autant son piquant puisque l’action y est constante et prenante. Du rebondissement, de l’humour, des combats dignes de guerriers, assez pour nous faire oublier le manque d’originalité. Dans ce tome, Kyosha se rend compte, au cœur des batailles, de l’impact de sa venue dans cette époque. Tatiana Bayina
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LeBanlieuzart www.lebanlieuzart.com
D.R.
LIVRES
D.R.
Marge(s)
D.R.
de Yann Lévy (Libertalia) 10 ans de photographie, des voyages et une passion pour la musique underground. On parle principalement de cultures hip hop et punk, quand on pense à Yann Levy. Deux courants marginalisés par la culture avec un grand C dont il aime néanmoins capter les instants : « Je photographie plus particulièrement la scène underground, punk et hip hop, la musique à l’ombre des médias classiques, celle où la sincérité des émotions prévaut sur le rendement financier des compositions, celle où les idéaux et les engagements restent entiers. » Marge(s) s’arrête donc sur ces deux mouvements en y associant les salles de MMA ou encore les coulisses de la nuit. Carte de privilégié pour vous lecteurs, en noir et blanc et en couleur dans le monde de Yann Levy. Elisabeth Gomis
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Les combattantes de la liberté
de Anniel Hatton (Loeuvre éd.) Martin Luther King avait un rêve, Barack Obama est la preuve qu’il est réalisable. L’histoire est belle mais pas aussi simple. Car si ces deux hommes sont devenus des symboles de la lutte contre la ségrégation raciale, il faut savoir que c’est grâce à des femmes qui ont combattu dans l’ombre. Des femmes courageuse, visionnaires et inflexibles. Des héroïnes malheureusement souvent reléguées à l’arrière-plan médiatique. Anniel Hatton, femme pasteur passionnée par l’histoire des Etats-Unis et la lutte pour les droits civiques, dresse le portrait de 21 d’entre elles. Le style est parfois maladroit et redondant mais les faits sont explicites. De Rosa Parks à Ruby Nell Bridges, en passant par Diane Nash, on découvre ou se remémore ces combattantes de la liberté et on les suit dans leur parcours. Bonus : une liste étoffée d’associations de lutte pour les droits civiques et une bibliographie utile pour aller plus loin dans le sujet. www.oeuvre-editions.fr Prix : 19€ Noemie Pennacino
Un léger passage à vide
de Nicolas Rey (Au Diable Vauvert) Coup de projecteur sur la partie sombre et déviante de l’écrivain Nicolas Rey, Un léger passage à vide nous plonge en 182 pages dans ce qu’il serait plus approprié d’appeler « Grandeur de la décadence ». Caméra subjective donc sur cet écrivain qui tarde à publier son deuxième roman très attendu par son éditeur et son public, suite au Prix de Flore reçu en 2000. Nicolas Rey brûle sa vie par les deux bouts avec l’aide de ses amis du matin (alcool), du jour (cocaïne) et de tard dans la nuit (anxiolytiques), au risque de mettre en branle sa vie de couple, son rôle de père et toute forme de vie sociale. Un léger passage à vide rendrait chèvre plus d’un médecin en toxicologie parce que Rey arrive à enivrer son lecteur avec une écriture simple, des mots bien sentis et un humour noir au point. Prix : 17 €
E.G. 5 STYLES - WWW.5STYLES.COM
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DVD
Coup de Cœur du mois
Soul power
de Jeffrey Levy-Hinte (Océan Films)
un film de Jeffrey
Levy-Hinte
Muhammad Ali James Brown Celia Cruz B.B. King Don King Miriam Makeba…
DASFilms, LTD. présente une production Antidote Films un film de Jeffrey Levy-Hinte “SOUL POWER” James Brown and the J.B.’s Muhammad Ali The Spinners Miriam Makeba B.B. King Bill Withers Celia Cruz
et Fania All Stars Franco Tabu Ley Big Black The Crusaders
Don King Stewart Levine Lloyd Price
© 2008 DASFilms LTD / Antidote International Films, Inc. Tous Droits Réservés.
Un DVD dans la lignée de « Our Latin Thing » (Vampisoul) qui en plus de transcrire un inoubliable moment de musique, se dote de remarquables bonus nécessaires à une immersion totale dans Kin’ la belle, véritable capitale musicale africaine de l’époque. E.G.
D.R.
D.R.
adaptation :
photo Paul Goldsmith, ASC Kevin Keating Albert Maysles Roderick Young montage David Smith producteurs du festival musical Hugh Masekela Stewart Levine concept original Stewart Levine produit par David Sonenberg Leon Gast produit et réalisé par Jeffrey Levy-Hinte
Vous avez aimé When We Were Kings pour la gouaille et le jeu de jambes de Mohamed Ali., vous saurez apprécier la bande son live qui accompagne ce match mythique de 1974 opposant le GOAT (Greatest Of All Time) à George Foreman à Kinshasa, Zaïre. Ali la grande gueule est encore au rendez vous mais les stars ici sont Miriam Makeba, The Spinners, Bill Withers ou Célia Cruz sans oublier la tête d’affiche, Soul Brother #1, le grand James Brown. 1h30 de live, des bruits de couloirs, des entretiens privilégiés avec une équipe d’artistes comme on a rarement eu l’occasion de réunir et une ambiance digne des meilleurs soirées seventies à l’africaine.
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Fish Tank
D.R.
d’Andréa Arnold (MK2 Vidéo)
Mia, adolescente rebelle, est en échec scolaire et en conflit ouvert avec sa jeune mère. Elle ne trouve refuge que dans la danse Hip Hop qu’elle pratique quotidiennement seule dans un appartement laissé à l’abandon. Elevée avec sa petite sœur par une mère un poil alcoolique, elle cherche sa place dans cette maison où les filles tentent toutes de prendre le pouvoir. Jusqu’au jour où elle fait la connaissance de Connor, au petit-déjeuner… Belle performance de Kate Jarvis, en jeune fille incapable de finir ses phrases sans un « Fuck off ». Rebecca Griffiths, dans le rôle de la petite sœur, apporte une belle touche humoristique au film en petite prolo à la langue bien pendue. Quant à Michael Fassbender, il met tout le monde d’accord parce qu’il joue à merveille le « mec du 21ème siècle » à savoir : sexy, charmant, compréhensif mais excessivement lâche. E.G.
Un Prophète
D.R.
de Jacques Audiard (Sony Pictures)
Malik El Djebena, 19 ans débarque pour 6 ans à la centrale de Brécourt. Seul et un peu perdu dans l’espace, il est pris à parti en promenade moins d’une semaine après son arrivée et sollicité par un détenu en transfert sous les douches. Une situation qui n’échappe pas à Luciani, le mafieux corse qui détient toutes les clés de la prison en partie grâce à la corruption de matons. Un prophète retranscrit parfaitement l’univers carcéral dans tout ce qu’il a de plus crade et de vicieux. Tuer ou être tué, tel aurait pu être le titre du film parce qu’il s’agit de survivre entre tous ces vieux briscards criminels. Tahar Rahim n’a ici rien à envier aux plus grands tant il est habité par ce Malik, petite frappe devenue penseur du grand banditisme. Un grand prix du Jury plus que mérité. E.G.
D.R.
CINÉ
INVICTUS Deux ans après Gran Torino, Clint Eastwood revient avec une adaptation de livre. Porté par les deux acteurs principaux, Invictus traine pourtant déjà derrière lui un lot de mauvaises critiques. Il y a du bon et du moins bon. De la réalité mêlée à de l’utopie.
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Soucieux de réconcilier les deux clans qui s’opposent dans son pays avec un objectif de paix, Nelson Mandela décide de trouver des moyens de les réunir. Le premier est d’associer des agents de sécurité blancs à ses gardes du corps noirs déjà en place ; le deuxième est de rassembler son peuple dans un même projet : mener les Springboks (équipe de rugby nationale) le plus loin possible dans la Coupe du Monde 1995. Le but étant de promouvoir cette équipe afin que chaque citoyen devienne supporter et que la nation soit soudée derrière 15 de leur représentants. Dont un seul Noir, Chester Williams. Ceux qui détestaient le rugby se mettent à l’apprécier, les gardes du corps se font des passes en arrière dans le jardin, les joueurs de l’équipe nationale acceptent d’aller initier au rugby les enfants des quartiers défavorisés, les Blancs considèrent les Noirs, les Noirs pardonnent aux Blancs. Et la marmotte...
Peut mieux faire Morgan Freeman et Matt Damon, doués et consciencieux, ont préparé ce film avec passion, n’hésitant pas à passer beaucoup de temps avec ceux dont ils allaient jouer le rôle afin de s’imprégner de leur façon d’être et de penser, leurs
attitudes et les éléments qui les ont construits. Freeman est criant de vérité en Mandela et même si Matt Damon n’a pas le même gabarit que François Pienaar, capitaine des Springboks, il s’est appliqué à en adopter le charisme serein et l’ambition. Si l’on ne peut qu’applaudir la performance des deux acteurs principaux et apprécier l’idée sur laquelle se base le scénario, le reste du film est discutable. Les joueurs de rugby ont été dirigés par Chester Williams lui-même mais Clint Eastwood semble avoir eu du mal à véritablement pénétrer le monde de l’Ovalie. Ce qui est dommage puisque le film est entièrement construit autour de cela. On note d’ailleurs son aspect réducteur vis-à-vis de l’action de Mandela. Il est évident
Les Blancs considèrent les Noirs, les Noirs pardonnent aux Blancs. Et la marmotte... qu’il est difficile de raconter plusieurs années de combat en deux heures seulement mais peutêtre qu’une meilleure construction aurait permis de ne pas négliger certains faits, ici relégués au rang de détails. Quant à la bande son, avec toute la richesse musicale qu’offre l’Afrique du Sud, elle est un peu légère. Bravo à l’équipe marketing. Invictus, de Clint Eastwood avec Morgan Freeman et Matt Damon. D’après le livre « Déjouer l’ennemi » de John Carlin. Durée : 2h12. Noémie Pennacino
D.R.
1994, Afrique du Sud. L’élection de Nelson Mandela lors des premières élections présidentielles non raciales de l’histoire du pays sonne la fin du système politique d’Apartheid. Pourtant, la nation reste fortement divisée sur les plans racial et économique, les disparités et incompréhensions l’empêchant de réellement avancer.
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RENCONTRE
MUTAFUKAZ 3 & le label 619, raconté par Run En 2008, Ankama jetait un pavé dans la mare de la bande dessinée avec le label 619, sa toute nouvelle extension éditoriale orientée « cultures urbaines ». Run, responsable du label et auteur de Mutafukaz le titre phare du 619, revient sur son parcours et s’exprime sur sa vision de la culture hip hop et de l’univers graphique qui en découle. Si tu devais définir ton métier en quelques mots, ce serait...? Salut 5Styles ! Je me considère comme graphiste. C’est vaste mais ce n’est pas réducteur. Quand tu étais petit, quel métier envisageais-tu? Quand j’étais petit, je dessinais déjà beaucoup, mais tout le monde me disait que faire de la BD ce n’était pas un vrai métier. Alors je m’étais mis en tête de devenir prof de dessin… Je faisais mes propres BD et, vers 10 ans, je posais déjà les bases de Mutafukaz : des flingues et des aliens, hehe… m 5 STYLES - WWW.5STYLES.COM
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RENCONTRE
p uelque j’ai lu q ue l provoq
vision de la ta culture m Quelle est taenlève hip hop ? capuche, Je tomberai forcément dans les faggot ! clichés du type « avant c’était authentique » et cie… Avec le temps, je me suis lassé du hip hop social, le rap conscient etc. J’ai trouvé ça bien à une époque mais ça tourne en rond depuis un moment. En plus, le rap français, maintenant, tape de plus en plus dans le prosélytisme et ça me saoule méchamment. Aujourd’hui, j’aspire juste à écouter du gros son et si je sens que les textes me prennent pour un con, je zappe. J’aime pas qu’on m’explique comment je dois penser. En tant qu’artiste issu du graffiti, es-tu plutôt vandale ou
mur ? Bien qu’ayant fréquenté pas mal de graffiti artistes (123Klan, Dany, Super2), je n’en suis pas un moimême… ce serait prétentieux de dire que je viens de ce milieu… J’ai jamais été foutu de tenir une bombe de peinture proprement, alors j’ai vite abandonné. Je dirais alors que je suis plutôt « tables d’école ». Le graffiti t’a-t-il néanmoins influencé dans ton travail d’aujourd’hui ? Il m’a apporté une certaine liberté d’expression et, surtout, une ouverture d’esprit. Dans ma BD, j’essaie aussi de jouer avec le lettrage, travailler le
texte comme une image. Je dois tenir ça de l’influence graffiti. J’étais graphiste, je baignais dans cet univers. Je faisais des illustrations pour Warner Music, Swatch ou pour des mag comme Max à l’époque, Wad, etc. J’ai été parmi les premiers à faire du toy design en France, bien avant la déferlante qu’on connait maintenant. Je me suis mis à la BD par besoin de raconter quelque chose sur la longueur. L’illustration c’est intéressant mais ça a fini par me lasser. Je trouvais que je tournais en rond et que ça devenait stérile. La BD est un moyen d’expression infini. C’est comme si tu étais le réalisateur
t’entends pas ? enlève ta capuche, on t’a dit...
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r ue fume part q er... le canc
j’ai depuis, de arrêté lire...
vivre, et puis éjà c’est d ne, igè cancér non ?
la de bague Jessy...
RENCONTRE
m d’une superproduction cinématographique avec des moyens illimités, alors que tu as juste du papier, un crayon et un ordi… Quelles sont tes références et tes goûts musicaux ? Mes réf sont 123Klan, Mear one, David Ellis, Slick et les inévitables Cope 2 et Saber. Etant directeur de collection du label 619, qui
Ma BD n’est pas parfaite mais elle est généreuse et authentique. brasse aussi bien de BD que des arts books, je suis très content de pouvoir éditer en France Juxtapoz Remix, sous forme de recueil, afin de pouvoir faire connaître un peu plus les artistes - issus du graffiti on a ou une pas - que j’aime. armada aux trousses ! on va se faire massacrer !
En musique, je suis plutôt orienté hip hop Westcoast et reggaeton mais je ne suis pas fermé aux autres styles musicaux. Il m’arrive aussi d’écouter de l’électro, du métal ou Dean Martin. Pour revenir à la BD, que penses-tu du travail d’El Diablo sur les projets de BD ? (parus en 2002)
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yeah ! bien joué,
mec ! 5 STYLES - WWW.5STYLES.COM
Je trouve ça vraiment bien, même si je trouve que les albums des Lascars auraient mérité une fab’ plus singulière… Nous sommes en train de travailler lui et moi sur des projets d’albums qui sortiront chez Ankama édition sous le label 619. Les volumes de Mutafukaz sont très poignants On a l’impression d’être dans la rue et de prendre du street art plein la vue. C’est ce que tu cherches à donner ? Oui, j’aime beaucoup les ruptures, elles empêchent le lecteur de s’assoupir ! Lire une BD de 48 planches sans interlude ni pause visuelle peut parfois être monotone, alors que dire de 128 pages ! J’aime bien balader mon lecteur dans mon univers, en l’éloignant un peu de la trame principale, quitte à le perdre parfois. Mais je trouve ça intéressant. Dans le domaine du divertissement, en ce moment, tout est de ouvrez plus en plus mâché, formaté, lalisse porte, j’men occupe... et sans aspérité. Il n’y a qu’à allumer la télé pour s’en apercevoir. On arrive à un niveau de médiocrité incroyable ! Quand on sait qu’un épisode de Joséphine ange gardien rassemble plus de 9 millions say de Français hello consentants, ça fait to little peur… Vous myfriend avez déjà regardé un ! épisode en entier ? C’est cousu de fil blanc… Ma BD n’est pas parfaite, mais je pense qu’elle est généreuse, authentique et pleine de surprises.
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RENCONTRE
RENCONTRE
m Ton univers artistique semble Ce qui est surprenant c’est contestataire, avec toute cette qu’on te situe dans le manga, le Japon... alors que tes inexplosivité. fluences sont américaines. Pas forcément contestataire, non… Je ne sais pas qui me situe dans Je me fais plaisir et j’espère que le Alan Martin est le scénariste de Tank Girl qu’il co-créa en 1988 le manga, certainement ceux lecteur le partage. avec son ami Jamie Hewlett. Ils étudièrent les arts graphiques qui nedem’ont pasoùlu. Mutafukaz et l’illustration au College of Art and Design Worthing est trips éditécommuns par Ankama éditions, Dans interview, tupassions expli- et leurs ils seune rencontrèrent. Leurs les qui s’est fait connaître grâce au quais que àtu n’avais de Atomtan, amenèrent créer un petitpas fanzine, prémices de la Manga Dofus, problème à lâcher Mutafukaz collaboration future entre Jamie et Alan. Le succès est qui là etfait un carton, et qui brasse un public essentielà très d’autres l’es-de Deadline, vite,enlève ilsauteurs. rencontrent l’équipe un magazine ta C’est lement orienté alors culture nippone… prit performance, tiré urbain, à 20capuche, 000 la exemplaires, pour laquelle ils imaginent Tank Girl.faggot l’échange etc. Mais,! justement, Je pense que c’est de là que vient 2007, Alan plonge à nouveau B.D. en écrivant la laconfusion. J’ai vu pas mal de tuEn choisis les gens avec qui tu dans des épisodes Tank Girltrucs : Visions of Booga, incroyables dans les rayons travailles par exclusifs affinitésdans ou pour créé avec ?les célèbres dessinateurs Wood des Ashley libraires. On et me classe parleur travail Rufustout, Dayglo l’éditeur américain IDW, etles se mangas, relance parfois avec fois avec Avant par pour affinités et mieux dans Tank Girl avec en mars 2008 un roman : Tank Girl : encore si leur univers est complé- les comics, parfois avec la franco Armadillo ! And a Bushel Others Stories. belge, parfois en label indé. Mais mentaire au mien, comme pour de temps en temps, je retrouve Jeremie Labsolu (Metamuta). Mais c’est très rare, ce genre de Muta en humour, entre les blagues de Bigard et les blondes ! Ça rencontres…
doit vouloir dire que Mutafukaz est inclassable. Ça devrait me réjouir mais la plupart du temps ça me consterne. Moi, je me rangerai aux côtés d’autres bandes dessinées d’aventure, et basta ! Propos recueillis par Rachid Santaki
un blondinet !!! je m’en doutais !
t’entends pas ? enlève ta capuche, on t’a dit...
Jamie Hewlett est aujourd’hui un dessinateur de bande dessinée, un concepteur visuel, un créatif dans l’animation et un designer de costumes... Avec son ami Alan Martin, il publie en 1988 leur œuvre culte dans le fanzine Deadline (mélange de comic strips et d’articles musicaux et culturels) : Tank Girl. Hewlett s’est forgé un style graphique bien particulier qui lui donne une place unique sur la scène culturelle pop britannique. La B.D. Tank Girl est son premier grand succès et est considérée comme une des œuvres majeures du style underground et de la bande dessinée. Mais Hewlett est également connu pour avoir cofondé en 1997 le groupe de musique Gorillaz, puis l’opéra pop Monkey, Journey to the West (2007) avec Damon Albarn, le chanteur de Blur.
tu t’es mis dans une belle merde, en venant ici, maggot !
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URBAN TALENTS
EL SEED Calligraffiti
El Seed est un graffiti artist français d’origine tunisienne installé au Canada. Fortement influencé par l’artiste Hassan Massoudy et la calligraphie arabe, il désire partager sa passion de l’art urbain mixé avec cette discipline ancestrale.
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URBAN TALENTS
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ELSEED
Pour en savoir plus sur cet artiste, rendez vous sur son site internet.
www.elseed-art.com
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BOLIDES
Porsche panamera 4S Certains puristes ne toléraient pas que le blason de la marque soit arboré par un autre capot que la 911. La marque allemande qui a néanmoins innové sa gamme en 2003 avec le Cayenne, a élargi son choix avec une nouvelle et première berline 4 portes. Le conducteur appréciera l’ergonomie impeccable et quelques nouveautés comme le cadran intégré qui reprend les informations de l’ordinateur de bord. Côté passager, avec son gabarit large et sa remarquable habitabilité, la berline met un point d’honneur sur le confort. Niveau motorisation, l’Allemande dotée de 4 roues motrices dévore le bitume grâce à son moteur V8 de 400 ch qui lui permet d’atteindre les 280 km/h. Elle existe en trois version S, 4S et Turbo. Bref, une nouvelle série réussie qui fera le bonheur des amoureux de la marque. Le coach
LE BEAU
GOSSE
Mark Ronson
Anciennement DJ des stars, Mark Ronson est devenue une des figures incontournables de la production depuis « Back to Black » d’Amy Winehouse. Il semblerait que 2010 sonne son retour sur la scène, encore un peu de patience.
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5 p o T LEs psychopathes de
sychopathes p ts n a h c é m s plus ssassins déevient sur le a r , s s e le ir a ty S in 5 u i, g an Ce mois-c déglingués s apprentis , s s é le n t s n r e u u e u jo T s il du cinéma. t commun : in o p n u t n o e. pressifs... ils ement morbid s s la c n U . s r bouche N HEWIT THOMAS BROW onneuse) nç tro la à e (Massacr
RS MICHAEL MYE (Halloween)
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TOP
FIVE
MICHAEL MYERS
Il a débuté sa carrière de psychopathe à l’âge de six ans et a fini à l’asile psychiatrique de Smith’s Grove mais le jeune Myers a fait plusieurs fugues et de nombreuses victimes. Son obsession une certaine Laurie Strode. A ne pas ajouter à tes contacts Facebook.
THOMAS BROWN HEWIT
Si tu écoutes un peu de rap français, c’est à cause de lui qu’Intouchable a posé La nuit je ne dors plus. Thomas est un méchant que tu reconnais tout de suite ! Il se balade avec une tronçonneuse et une masse. Sa nourriture préférée ? La chair humaine. Tu peux lui faire à l’envers car il est légèrement attardé et obèse.
JASON VOORHEES
C’était un garçon mignon avant qu’il ne soit porté disparu dans le lac d’une colonie de vacances. Depuis, le petit Jason est devenu moche parce qu’il n’a pas pris soin de sa peau. Si tu le croises, parles lui de sa maman Pamela et de ses cookies, il se calmera.
HANNIBAL LECTER
HEES JASON VOOR (Vendredi 13)
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MAN PATRICK BATE ycho) (American ps CTER HANNIBAL LE neaux) ag s de ce en (Le sil
C’est le genre de type qui passe inaperçu mais se languit de la cervelle des autres. Attention, tu peux le croiser dans les lieux classes, c’est un de nos concitoyens. Lituanien de naissance, il a obtenu la nationalité française. On naturalise un type comme ça et on renvoi des Afghans dans leur pays ! Clarice, l’une de ses groupies, pourra te donner des détails pour t’en sortir.
PATRICK BATEMAN
Sous ses airs de golden boy se cache un terrible psychopathe. Si vous êtes dans les finances, évitez ce type vous risquez de finir dans un emballage. Bateman (à ne pas confondre avec Batman) est la confirmation qu’un psychopathe n’a pas de couleur et qu’une seule odeur : celle du sang.
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SOMMAIRE #66
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N°66 JANVIER 2010
MUTAFUKAZ 3 un pavé dans la mare de la BD
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