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NOVEMBRE 2016

IC le Mag / Industries Créatives TOUTES LES SOLUTIONS D E P E R S O N N A L I S AT I O N

DÉCORATION IMPRIMÉE ESPACE

McDonald’s sublime son restaurant des Champs-Elysées grâce à l’impression

DATA MARKETING MESSAGE

TAM Airlines fait décoller son magazine de bord

SÉRIE LIMITÉE PRODUIT

Le Chocolat des Français prend goût à l’emballage personnalisé

www.industries-creatives.com



ÉDIT O R IA L

industries créatives… … de l’Idée à la Concrétisation

C

harles Darwin ne s’est jamais penché sur le thème de l’industrie. Pourtant, près de 160 ans après la parution de son ouvrage De l'origine des espèces, la théorie de l’évolution du naturaliste anglais trouve aujourd’hui un écho spectaculaire sur le marché du print. Personnalisation, impression numérique, web-to-print, données variables… Bousculés, challengés, les imprimeurs se réinventent, font muter leur code génétique. En intégrant de nouveaux savoir-faire, en développant de nouvelles applications, ils ont fait évoluer leur ADN, de telle sorte qu’il semble impossible de les appeler encore « imprimeurs ». Trop réducteur. Aujourd’hui, ces prestataires nouvelle génération se sont transformés en véritables architectes de solutions, capables de répondre à des demandes très larges, en ultra-spécialistes, aux services extrêmement pointus, en volumistes, équipés d’un parc machines important, ou encore en références du web-to-print, axés sur les services internet et les délais très courts. Mais l’offre n’a pas évolué seule. La demande s’est également métamorphosée. Le temps n’est plus aux projets qui nécessitent de multiples prestataires. Aujourd’hui, les prescripteurs et donneurs d’ordres se recentrent, veulent aller vite, avec un partenaire qui sache tout faire. Et puis, abreuvés d’actualités sur l’innovation, sur les « nouveaux possibles » et les dernières ruptures, ils ont besoin d’une information concrète.

Entre cette offre qui a muté et cette demande qui a évolué se trouve donc encore un fossé, ou plutôt un chaînon manquant, caractéristique des moments de rupture où un déficit organisationnel freine la transformation de l’innovation technologique en véritable valeur ajoutée pour les entreprises. Ce maillon, ce « gène combinatoire », 656 Editions pense pouvoir le combler avec IC le Mag. En effet, fort d’une expertise de plus de dix ans construite avec les fabricants de matériels d’impression, d’une connaissance profonde des imprimeurs, 656 se propose de vous accompagner du concept à la concrétisation de votre projet, au travers de ce magazine garanti « tout sauf théorique ». Agences, directions marketing et achats, designers, architectes d’intérieurs… ce nouveau magazine dédié aux solutions de personnalisation vous apporte des idées, mais surtout les clés et les contacts pour les réaliser. Et au-delà du magazine, IC c’est aussi un blog (www.industries-creatives.com) pour une source d’inspiration en continu, un nouvel annuaire en ligne des sous-traitants, générateur de leads et de mises en relation, ainsi qu’un événement dédié, prévu pour le deuxième trimestre 2017. Une preuve supplémentaire que ce marché et sa presse professionnelle donnent raison à ce visionnaire de Charles Darwin. Alors, poursuivons l’évolution ensemble ! Guillaume Abou, Directeur de publication

ÉDITION :

656 Editions, 1 place Tobie Robatel, BP 1072, 69202 Lyon Cedex 01 – Tél. +33 (0)4 78 30 41 73 – Fax. +33 (0)4 78 30 41 79 DIRECTEUR Guillaume Abou RÉDACTEUR EN CHEF : Florent Zucca, 04 78 30 35 06, florent@656editions.net MARKETING ET PARTENARIATS : Aurélie Lamandé, aurelie.lamande@656editions.net – Julie Chide, julie.chide@656editions.net ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : Lorraine Bôle du Chaumont, Céline Collot, Véronique Olivier, Florent Zucca DIRECTION ARTISTIQUE ET RÉALISATION : François Jaillet PUBLICITÉS : Thomas Nollet, thomas.nollet@656editions.net, 06 20 63 46 27 – Emilie Eggenschwiller, emilie@656editions.net, 04 78 30 44 57 ABONNEMENT : florent@656editions.net PRIX AU NUMÉRO : 15 euros TARIF ABONNEMENT pour 1 an (4 numéros) : 55 euros IMPRESSION : Ce numéro 0 est imprimé en numérique par Jouve S.A. - 11, boulevard de Sébastopol 75001 Paris N°ISSN : dépôt en cours DE LA PUBLICATION :

Conformément à la loi du 11/03/57, toute reproduction même partielle des articles et illustrations publiés dans IC le Mag est interdite sans accord de la société d’édition.

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46| Trouvez votre prestataire grâce à l’annuaire online IC

1| ÉDITORIAL

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MODE D’EMPLOI

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ACTUALITÉS

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ENTREPRISE

L’adaptabilité est une force

Le nouvel outil de mise en relation entre prestataires de services (imprimeurs, professionnels de la communication visuelle) et donneurs d’ordres.

Entretien avec Gilles CONESA, Directeur général de Copy-Top

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ESPACE 14|

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DÉCORATION IMPRIMÉE

Un décor sublimé par l’impression RETAIL DESIGN

Des boutiques où optique rime avec unique SCÉNOGRAPHIE

Alexis Tricoire plante un nouveau support de communication


SOMMAIRE MESSAGE

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DATA MARKETING

Les données variables redonnent des ailes au papier

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MARKETING

Papier et digital, un duo gagnant Entretien avec Florent HUILLE, directeur commercial de La Poste, branche Services, Courrier Colis.

38|

DESIGN GRAPHIQUE

La typo fait l’affiche

PRODUIT 22|

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SÉRIE LIMITÉE

Un emballage qui invite à la dégustation PACKAGING

L’innovation packaging à la croisée de l’artisanat et de la technologie Entretien avec Sylvia VITALE ROTTA, fondatrice et DG de TEAM CREATIF

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COMMENT PRENDRE EN MAIN VOTRE MAGAZINE ? Vous avez entre les mains le tout premier numéro de votre nouveau magazine. Rubricage, mots-clés, informations pratiques et techniques… nous avons conçu IC le Mag comme un outil à votre service. Professionnels du marketing, agences, créatifs : cette nouvelle publication déniche pour vous des idées innovantes et vous donne les solutions et les contacts pour les mettre en œuvre.

LES RUBRIQUES

Un fil conducteur – la personnalisation – traverse tout le magazine et le rubricage en trois mots-clés – espace, message, produit – vous guide facilement à travers les sujets.

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ESPACE

MESSAGE

PRODUIT

Retail marketing, décoration intérieure, agencement, architecture...

Signalétique, événementiel, enseigne, outdoor, affichage, digital, imprimé publicitaire...

Packaging, cadeau d’affaires, objets décoratifs, vêtement de travail, livre, photo...

LES ENCADRÉS

QUI FAIT

QUOI ?

CHIFFRES

CLÉS

C'EST

TECH

DIT !

-NIQUE

Ils vous permettent d’identifier en un clin d’œil les matières, les technologies et les partenaires qui ont permis de mettre en œuvre les projets dont nous nous faisons l’écho.

L'ANNUAIRE

Enfin, retrouvez en fin de magazine une sélection de prestataires capables de vous accompagner dans la mise en place de votre projet et poursuivez vos recherches sur le nouvel annuaire online IC : www.annuaire-ic.com.

MAISON FIFTEEN Nous sommes spécialisés dans la création et la fabrication d’objets de décoration et de mobilier en bois pour particuliers et professionnels. Nous proposons également un service de découpe numérique sur mesure pour de l’aménagement d’intérieur. Dép. 69

www.instagram.com/maison_fifteen

Bonne lecture ! ARTPRINT Au cœur du centre-ville de Lyon, nos ateliers d’impression numérique et de création vibrent au rythme effréné de beaux projets.

Dép. 69

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www.artprint.fr



AC T U A L I T É S

POP’UP STORE MAXIM’S : COMMENT VOIR GRAND SUR UNE PETITE SURFACE ?

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Le terminal 1 de l’aéroport de Roissy a accueilli un kiosque temporaire de l’enseigne Maxim’s, dont la conception et la réalisation ont été confiées à la société Les Ateliers Complémentaires, qui avait déjà réalisé six autres corners pour la marque. La marque étant très appréciée de la clientèle asiatique, le site choisi était situé au niveau des correspondances venant d’Allemagne, par où transitent généralement les voyeurs en provenance d’Asie. Pour rendre le kiosque immédiatement identifiable malgré une surface limitée (10 m2), les couleurs rouge et or, ainsi que les décors typiques de la marque (que l’on retrouve dans ses restaurants et autres corners) ont été mis en avant sur des supports vinyles imprimés et adhésivés sur la structure. Les Ateliers Complémentaires ont assuré la conception du mobilier et l’agencement du kiosque. Pour gérer le changement d’échelle par rapport à une boutique classique tout en préservant l’image de marque de Maxim’s, les meubles ont été réalisés sur-mesure pour optimiser au maximum la surface de vente. « En réduisant la profondeur et la largeur des meubles, on a pu gagner de la place sans que cela soit au détriment de la qualité et de l’identité », explique Eric Letertre, responsable commercial.

QUI FAIT

QUOI ? − CONCEPTION : par bureau d’étude intégré, réalisation et pose : Les Ateliers Complémentaires (Cosne-Cours-sur-Loire, 58). − SIGNALÉTIQUE : sur support vinyle MACtac (réf. MAC poly 929 P) avec pelliculage satin, impression jet d’encre grand format sur Roland XJ640 (laize 1,60 m). − CLOISONS EXTÉRIEURES : en mélaminé, sol en linoléum grand passage, plafond et grille de façade anti-vol en acier : ces éléments ont fait l’objet d’une étude spécifique et d’une fabrication sur-mesure en serrurerie.

« JE T’ENSEIGNE MILAN » PAR PIXARTPRINTING La société italienne Pixartprinting développe sa production de contenus, sur des thèmes liés au monde de l’impression. L’entreprise a par exemple décidé d’offrir une visite inédite de Milan qui met en lumière les enseignes historiques de la ville. Une exposition de clichés réalisés par Marco Valmarana, baptisée « Je t’enseigne Milan », dévoile la richesse typographique et la créativité avec laquelle les enseignes des magasins et ateliers d’autrefois étaient réalisées. Un véritable voyage dans le temps qui offre au spectateur un regard artistique, mais aussi humain, puisque les gérants sont présentés devant leurs vitrines. Milan comme vous ne l’avez jamais vue.

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ACT UAL ITÉ S

LE RER C PERSONNALISÉ AUX COULEURS DU CHÂTEAU DE VERSAILLES Depuis quatre ans, les cinq rames du RER C, dont l’intérieur est décoré à l’image du château de Versailles via des supports adhésifs, rencontrent un grand succès auprès des voyageurs. C’est pourquoi SNCF Transilien, le STIF et l’Etablissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles, ont décidé de rééditer cette opération au printemps dernier. Pour imprimer ces décors, les films 3M Controltac 180 Comply et Scotchgard 8991 ont été choisis pour leur résistance et leur durabilité, le RER C transportant quotidiennement 500 000 passagers.

PARIS DESIGN WEEK CHANGE DE PEAU Paris Design Week, un événement off organisé par Maison&Objet Paris, a adopté une nouvelle identité visuelle signée deValence, agence spécialisée dans le design graphique, la communication visuelle et la typographie. Elle a imaginé pour l’événement un habillage inspiré par la signalétique des grands chemins de randonnée, transformant Paris, du 3 au 10 septembre derniers, en grand jeu de piste.

Cette création, signée par l’agence Adkeys, est réalisée avec les films adhésifs 3M.

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AC T U A L I T É S

LE GOUFFRE DE PADIRAC SE MET À LA COMMUNICATION DIGITALE

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L’écran 32 pouces et son caisson ont été fournis par Hyundai. Marque commerciale du Groupe SIRENE, IPOView (Décines, 69) est spécialisée depuis 2011 dans l’affichage dynamique.

Le Gouffre de Padirac, exploré pour la première fois en 1889, attire 400 000 visiteurs par an. Afin de mieux les accueillir et les informer lors des pics de fréquentation, la société d’exploitation a souhaité mettre en place une solution d’affichage dynamique capable de résister aux contraintes d’un affichage permanent à l’extérieur. Choisie pour ce projet, l’équipe IPOView a mis en place début mars un écran de 32 pouces haute luminosité sur la façade du bâtiment d’accueil. IPOView a proposé à Hyundai de présenter cet écran, très exposé aux rayonnements solaires, aux passages et aux intempéries, dans un caisson thermostaté. Spécialement conçu pour l’écran, il permet de ventiler et de protéger le moniteur sans en réduire la lisibilité. IPOView a pris en charge l’installation, la connexion (players) et la mise en place du logiciel du Gouffre pour la diffusion des messages.

PREMIÈRE CAMPAGNE D’AFFICHAGE « GRAVÉE DANS LE MARBRE » Il est des supports qui sont par nature un symbole au-delà du message qu’ils portent : c’est le cas du marbre que JCDecaux Live et Havas Paris ont utilisé cette année pour porter la campagne de communication des Notaires de France. Objectif : réaffirmer l’engagement et la force d’un acte notarié qui, une fois signé, devient incontestable. Le résultat fut une campagne d’affichage totalement inédite puisque gravée dans des plaques de marbre. Une première phase de teasing s’est d’abord déroulée, en mars dernier, à Paris-La Défense, Lyon et Toulouse, où une phrase énigmatique était gravée dans les affiches. Dans un second temps, des artisans-graveurs ont sculpté le logo des Notaires de France et la signature de la campagne. Cette campagne d’affichage restera visible durant de très longues années... dans les locaux des Notaires de France. Tout le contraire d’une publicité « éphémère » en somme !

Les châssis des mobiliers JCDecaux Live ont accueilli des plaques de marbre de 500 kilos.

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LE CAFÉ MIGNON, NOUVELLE ILLUSTRATION DU RENOUVEAU DU PAPIER PEINT Après une longue période de désaffection, le papier peint vit un retour en grâce sur nos murs via de nouveaux matériaux et technologies d’impression, qui offrent aux décorateurs et architectes d’intérieurs de nouvelles possibilités créatives. C’est le cas pour Sylvie RANGER, décoratrice d’intérieur pour le groupe Bistrot en Ville, qui s’est occupée du nouveau décor du Café Mignon (Paris 3e). Pour offrir un esprit « vieux Paris » à l’établissement, elle s’est appuyée sur la gamme de papiers peints Coala Wall Design d’Antalis. Entre autres, le plafond du café se pare d’une verrière qui n’en est pas une puisque c’est un support imprimé qui donne cet effet trompe-l’œil. La collection Coala Wall Design vient ici confirmer que les revêtements muraux se prêtent admirablement bien à la personnalisation. Pour cette collection, Antalis a développé trois matières (papier, intissé et fibre de verre), deux types de surface (avec ou sans induction vinylique), trois méthodes de pose (colle, pré-collé et adhésif) et douze grains.

Les acteurs du projet : Sylvie Ranger (décoratrice d’intérieur), Antalis (fournisseur des supports), NéoDKO (Design mural), Madrir (impression), Résosign (pose).


AC T U A L I T É S

L’ADHÉSIVAGE DE VÉHICULES, UNE SOLUTION FLEXIBLE DEVENUE UNE ÉVIDENCE

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Dans l’univers de la logistique et du transport, comme dans tous les secteurs d’activité utilisant une importante flotte commerciale, le marquage des véhicules au moyen d’adhésif est devenu une solution couramment utilisée et qui ne cesse de s’améliorer tant au niveau de la qualité des produits et de leur facilité de pose que des services associés proposés par les prestataires. L’actualité ne manque pas d’exemples qui illustrent cette tendance. Ainsi, Signarama, réseau mondial spécialisé en signalétique, a été choisi par les sociétés Cupa Stone et Repar’Stores pour réaliser le marquage de leurs parcs automobiles et ainsi harmoniser leur communication au niveau national. Les agences de Montpellier et Nantes de Signarama supervisent ces opérations qui ont démarré en juin 2015 et devraient s’achever d’ici fin 2016. À noter que l’organisation mise en place, avec dépose des véhicules dans les points de vente les plus proches, pour réduire la durée d’immobilisation, a permis aux clients de réaliser un important gain de temps. De son côté, la division véhicules de Megamark a convaincu l’opérateur logistique Geodis de choisir une solution eco-responsable de 3M pour relooker la totalité de sa flotte aux nouvelles couleurs de sa marque unique, soit près de 10 000 véhicules. Il s’agit des films Envision 3M, qui ne contiennent ni PVC, ni chlore ou halogènes, ni phtalates. De plus, ils possèdent 60 % de solvants de moins que les autres adhésifs et sont fabriqués en partie à base de composés organiques. Au printemps dernier, plus de 600 véhicules neufs avaient déjà bénéficié de cette solution innovante et l’opération se déploie à grande échelle au cours des mois à venir. « L’exemple de Geodis démontre la maturité de certains clients à adopter des standards plus élevés pour des solutions de branding, y compris sur le marché très concurrentiel du marquage de flottes de véhicules », explique David Chanrion, responsable du pôle communication de Megamark.

− Fabrication, découpe et pose des adhésifs sur 185 véhicules : Signarama (réseau mondial de signalétique, implanté en France depuis 2002). − Adhésifs utilisés : Oracal (réf. 751 C) et Avery Dennison qualité conformable 3D.

− Films adhésifs Envision 480C de 3M, imprimés avec des encres éco-solvant. − Impression au sein de l’usine de Megamark à Aubagne.

UN GUIDE POUR AIDER ANNONCEURS ET AGENCES À COOPÉRER L’ADC (Association design conseil) et l’UDA (Union des annonceurs) ont travaillé conjointement à l’élaboration d’un guide dans le but d’améliorer les relations entre les annonceurs et les agences de conseil en design. On y retrouve par exemple de nombreux outils pratiques, comme un brief type, et différents conseils pour conduire un appel d’offres performant. Le guide est disponible en version digitale sur les sites de l’ADC et de l’UDA (www.adc-asso.com et www.uda.fr).

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ACT UAL ITÉ S

ENVIE DE FRAISE : DU PURE PLAYER WEB À LA BOUTIQUE CONNECTÉE Envie de Fraise est une marque de mode pour femmes enceintes qui est née en 2006 sur un modèle 100 % web. C’est en plein cœur de Paris au 5e étage du 101 rue Réaumur que les modélistes et couturières de la marque réalisent les collections imaginées par Anne-Laure Constanza, fondatrice et directrice artistique d’Envie de Fraise.
Fin mars, elle a ouvert sa première boutique. Heureux hasard : elle a pu investir un local qui se libérait au rez-de-chaussée de l’immeuble qui accueille déjà l’atelier de création. La conception de la boutique a été confiée à l’agence Generous (Paris 11e). « Envie de Fraise correspond à un profil de clients qui se développe de plus en plus à l’agence depuis deux ou trois ans. Typiquement, des pure players nés sur internet, qui arrivent à une certaine maturité et veulent aller chercher Adhésif pour les campagnes en vitrine, photos et un autre rapport avec leur clientèle. Sur le web, la notion de service est difficroquis fixés sur un filin à l’intérieur : la signalétique cilement mise en valeur, et ces marques peinent parfois à afficher leur valeur permet la réactivité dans le changement des visuels. ajoutée autrement que par la série limitée ou le prix », explique Jean-Baptiste Coissac, fondateur de l’agence Generous. Pensée comme un « cocon » qui reprend les codes typo et la palette colorielle de la marque, cette première implantation physique fait autant écho au site internet qu’à l’atelier de création. La table centrale, conçue comme une table d’atelier par l’agence Generous, offre un espace d’échanges personnalisés entre la marque et ses clientes. Par ailleurs, la boutique se veut connectée avec la possibilité, via la « cabine selfie », de partager son essayage sur les réseaux sociaux.

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AC T U A L I TÉ S

PRISMAFLEX SE FAIT UNE TOILE À LA CONCIERGERIE

QUI FAIT

QUOI ? − FINANCEMENT : Fondation Loo & Lou (Luxembourg) − PROJET ARTISTIQUE : Pierre Delavie (Paris, 75) − MISE EN SCÈNE : JCDecaux Advertising (Neuilly-sur-Seine, 92) − CONCEPTION/IMPRESSION : Prismaflex International (Haute-Rivoire, 69) − POSE : Aplomb (Suresnes, 92) − ÉCLAIRAGE : Magnum (Gonesse, 95)

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Le spécialiste de l’impression très grand format a fait la preuve de son savoir-faire sur une opération à fort retentissement médiatique : la 15e Nuit Blanche Parisienne. JCDecaux Advertising a fait appel à Prismaflex International pour l’impression d’une toile monumentale, imaginée par l’artiste Pierre Delavie, qui a orné la façade de la Conciergerie du 1er au 8 octobre derniers. Soutenue par une bourse attribuée par la Fondation Loo & Lou, mais également par le biais d’un mécénat de compétences de JCDecaux, l’œuvre baptisée « Cote 15,28 : l’amour déborde » s’étalait sur une surface totale de 1 230 m2 ! Car il ne s’agissait pas d’une, mais de deux toiles monumentales (42 500 x 9450 mm et 42 500 x 16 800 mm), confectionnées

et imprimées par Prismaflex, et qui, installées sur la façade de la Conciergerie et sur la façade du quai de l’Horloge, donnaient l’illusion de ne faire qu’une. Chez Prismaflex, deux personnes ont travaillé en continu pendant près de vingt heures pour confectionner les deux toiles, réalisées sur grille mèche et assemblées avec sangles et œillets en périphérie. Il aura fallu douze heures pour imprimer les toiles, par impression UV, sur une machine Fujifilm de cinq mètres de laize. Enfin, près de dix personnes ont été mobilisées pour l’emballage. Sur place, la pose a été confiée à l’entreprise Aplomb, spécialiste de l’installation d’affichage grand format, tandis que l’éclairage a été réalisé par la société Magnum.

Les services marketing et communication font appel aux imprimeurs pour leur capacité d’exécution rapide, mais aussi pour leur capacité d’innovation. En effet, les imprimeurs innovent de plus en plus, notamment autour de la réalité augmentée, l’impression intelligente (par exemple, des QR Codes, des papiers anti-odeurs, luminescents ou antiondes) ou le web-to-print. Ces innovations augmentent la valeur ajoutée de l’impression. Elles créent du lien entre le papier et le digital, personnalisent les documents, permettent d’imprimer en masse ou à l’unité. La capacité d’innovation des imprimeurs, permettant au marketing de créer des campagnes toujours plus créatives C'EST et percutantes, renforce le lien entre les deux professions ». Sébastien MOREAU, Directeur Général d’Electrogeloz

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DIT !


DES FAÇADES ÉVÉNEMENTIELLES INSPIRÉES PAR L’EURO Près de 300 m2 de supports adhésifs MACtac IMAGin WW 100 ont été nécessaires pour recouvrir la façade de la fameuse boutique Colette, rue Saint-Honoré à Paris. Cette campagne de communication événementielle, conçue en partenariat avec Coca-Cola et mettant le football à l’honneur, a été visible du 6 juin au 10 juillet, soit pendant l’Euro 2016. Ultra-conformable pour épouser les irrégularités du mur, le support découpé selon les visuels créatifs imaginés par l’illustrateur Maztrone donnait l’illusion d’une peinture murale. Coordonnée par l’agence Blackrainbow, cette réalisation a été mise en œuvre par la société Megamark qui a assuré l’impression et la pose.

Le MACtac IMAGin WW100 est un support conçu pour adhérer sur des surfaces difficiles (parpaings, briques, etc.) pour des communications à fort impact visuel.

EUROMEDIA A INAUGURÉ SON NOUVEAU BÂTIMENT Euromedia, distributeur de solutions grands formats, a inauguré cet été ses nouveaux locaux d’une surface de 1 200 m2 à Viviers-du-Lac (73). Près de 200 clients et partenaires étaient conviés à ce rendez-vous. Ils ont pu profiter de différents ateliers, comme la visite de l’usine de Coating Développement, fabricant français de supports pour l’impression numérique. Ils ont aussi pu profiter, entre autres, d’un atelier Print&Cut de supports rigides avec la réalisation de mobilier de stand en carton alvéolaire.


UN DÉCOR

SUBLIMÉ PAR

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L’IMPRESSION POUR SON VAISSEAU AMIRAL DES CHAMPS-ELYSÉES, MCDONALD’S CHANGE DE LOOK. SON DÉCOR REFLÈTE NOUVEAUX MODES DE CONSOMMATION ET DERNIÈRES TECHNOLOGIES. UNE MISE EN ŒUVRE COMPLEXE RENDUE POSSIBLE GRÂCE À LA SUBLIMATION EN GRAND FORMAT.

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DÉCORATION IMPRIMÉE ESPACE

E

lle est loin l’image du fast-food lambda : le nouveau McDonald’s des Champs Elysées (Paris 8e) étonne avec son immense façade vitrée, ses salons privés, son plafond coloré, ses matériaux discrets et son mobilier élégant. Tout a changé, jusqu’à la disparition des jeux pour enfants. Un lieu (re)pensé pour séduire une nouvelle clientèle.

SCÉNOGRAPHIE SPECTACULAIRE… 600 m2 sur deux niveaux, 350 places assises réparties entre tables collectives et espaces intimes délimités par des caissons lumineux disposés au plafond… Point fort du décor, ces caissons recouverts de textile coloré, sont imprimés de reproductions en noir et blanc de monuments parisiens du photographe Franck Hülsbömer. Visible depuis la rue à travers la baie de 25 mètres, l’installation est l’œuvre de Patrick Norguet. En contrepoint, le designer a opté pour des matériaux d’une grande sobriété. Béton, tôle et filet métallique pour les murs et mobilier en bois clair composent une ambiance chaleureuse et feutrée. Le mérite en revient aux alcôves qui incitent à baisser la voix et au plafond des grandes salles, constitué de dalles acoustiques Oberflex, inédites chez McDonald’s.

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TECH -NIQUE

SUBLIMATION Technique d’impression sur textiles polyester ou supports base polyester réalisée grâce à un procédé chimique utilisant des encres sensibles à la chaleur. Ces encres base-eau se transforment en gaz sous l’effet de la chaleur et se combinent au support en polyester.

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UN DÉCOR SUBLIMÉ PAR L’IMPRESSION

CASSE-TÊTE TECHNIQUE…

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S’ils donnent le ton de la déco, les caissons lumineux ont aussi constitué un défi en termes de conception et d’impression. Pour Emmanuel Brigand, PDG de l’agenceur Postforming, qui a travaillé sur le développement du projet, « les caissons sont prévus pour être renouvelés régulièrement, induisant un montage et un démontage faciles, et même réutilisables ». Fabrice Godard, responsable du projet chez Figarol, spécialiste de l’impression en sublimation, complète : « Les contraintes industrielles consistaient à créer et à assembler harmonieusement une composition de 54 caissons, aux formes atypiques (aucun rectangle) et aux tailles singulières. Autre difficulté : positionnés verticalement et horizontalement, avec des visuels courant sur plusieurs caissons, ils sont imprimés sur un tissu diffusant qui fait ressortir le moindre défaut. D’autant que, dans un chantier comme celui-ci, le taux d’hygrométrie étant élevé, les tissus ont tendance à se détendre ». Pour sa finition, le caisson passe en couture : une bande de silicone de 3 x 15 mm est insérée dans la rainure sur tout le périmètre, pour une pose et une dépose du décor sans outil.

QUI FAIT

QUOI ? − POSTFORMING (Fondettes, 37) : agencement. − FIGAROL (Saint-Pierre-des-Corps, 37) : impression par sublimation. − Patrick NORGUET (Paris, 75) : conception du projet. − GROUPE FAIRE VALOIR (Saint-Pierre-des-Corps, 37) : théâtralisation d’espaces par sublimation.

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DÉCORATION IMPRIMÉE ESPACE

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La sublimation apporte “ une réelle qualité d’impression, en termes de profondeur et d’intensité des couleurs ” Fabrice GODARD, responsable du projet chez Figarol

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DÉCORATION IMPRIMÉE ESPACE

UN DÉCOR SUBLIMÉ PAR L’IMPRESSION

… ET IMPRIMANTE EXCEPTIONNELLE

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Habituellement cantonnée aux petites laizes, la sublimation change ici de dimensions grâce à une technologie unique au monde mise au point par Figarol. Ce spécialiste de la théâtralisation d’espaces pour le marché de l’événementiel et du stand a créé Figatex 5 000, une imprimante très grand format, résultat de trois ans de R&D et 400 000 euros d’investissement. « L’impression peut désormais s’étendre à des laizes de cinq mètres de largeur », nous apprend Frédéric Roux, PDG du groupe Faire Valoir, propriétaire de la marque. Un atout qui vient s’ajouter aux autres avantages de la sublimation, poursuit Fabrice Godard : « Une réelle qualité d’impression, en termes de profondeur et d’intensité des couleurs, essentielle pour des caissons lumineux ; une solution durable, résistante aux rayures et aux lavages, et un procédé écologique puisque l’impression se fait avec des encres à base aqueuse (Sawgrass), sans solvant, sans odeur ni relargage de COV (composés organiques volatils) pour un bien-être immédiat dans un espace fermé ». S’il a fallu 18 mois de mise au point du projet, la production et la pose avec un alignement parfait des 200 m2 de surface lumineuse ont réclamé seulement trois semaines. Constat positif : haut de gamme, la décoration est respectée par le public et les panneaux n’ont pas besoin d’être remplacés pour cause de dégradation. Idéale pour la théâtralisation d’espaces commerciaux, la sublimation en grande dimension arrive également à point nommé pour répondre aux attentes V. O. de la décoration intérieure.

UNE SOLUTION DURABLE L’impression par sublimation nécessite de fixer définitivement les couleurs et de les révéler. Pour cela, le calandrage consiste à faire passer le tissu entre plusieurs cylindres chauffés, afin de contrôler sa perméabilité et son état de surface. Cette opération provoque un rétrécissement des pores par fusion superficielle et par écrasement des fibres. Opération délicate obligeant à prendre en compte deux variations dimensionnelles : celles du tissu et de l’hygrométrie.

Résultat : Comme l’encre devient une partie de la structure du matériau, les couleurs sont de très grande qualité, et les images imprimées sur le tissu ne s’estompent et ne craquent pas, même après de multiples lavages. Autre avantage : les supports textiles peuvent être pliés plutôt qu’envoyés en rouleaux.

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LES DONNÉES VARIABLES 20

(RE)DONNENT DES AILES AU PAPIER Q

Comment révolutionner un outil marketing tombé en désuétude en utilisant les pouvoirs des données variables ? L’an dernier, la compagnie aérienne brésilienne TAM Airlines s’est associée à l’agence publicitaire FCB Milan (Italie) pour personnaliser une cinquantaine d’exemplaires de son magazine de bord lors d’un vol entre Milan et São Paulo. Pour des résultats impressionnants.

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uiconque a déjà pris l’avion s’est retrouvé avec un magazine de bord entre les mains. Mais combien peuvent citer un article ou se remémorer une information issue de ces publications ? Seuls 11 % des voyageurs, si l’on en croit les chiffres avancés par TAM Airlines. Par ailleurs, les passagers passent moins de 3 % de leur temps de vol à lire les magazines de bord selon la compagnie aérienne brésilienne. De quoi considérer ces ouvrages comme des outils marketing désuets. Pourtant, le magazine de bord n’était pas au centre des préoccupations de TAM Airlines lorsque la compagnie s’est décidée à célébrer les huit ans de la ligne Milan-São Paulo, mais plus largement la relation clients. « Nous n’avions pas de briefing particulier, mais la compagnie était ouverte aux suggestions, sans contrainte de budget », confirme Fabio Teodori, directeur de la création au sein de l’agence publicitaire FCB Milan, qui a mené ce projet pour le compte de TAM Airlines. Tout est donc parti du client, placé au centre de la problématique. Que font les passagers pendant le temps de vol ? Quels sont les outils qui lient les clients à la marque ? Très vite, le magazine de bord s’est imposé. « Il s’agit du produit qui reste le plus longtemps face au client durant le voyage, explique Fabio Teodori. Nous voulons donc qu’il soit lu et même emporté ». Pour arriver au résultat escompté, l’agence s’est donc tournée vers la personnalisation.


DATA MARKETING MESSAGE

Concrètement, les clients pouvaient réserver leur billet en ligne en se connectant sur le site de la compagnie aérienne via leur compte Facebook (voir encadré). TAM Airlines a ainsi pu apporter les données personnelles des clients (date et lieu de naissance, likes, centres d’intérêt, amis, groupes, partages, etc.) qui avaient opté pour ce mode de réservation à l’agence FCB Milan, qui les a ensuite traitées et analysées au travers d’une application dédiée, afin de personnaliser chaque exemplaire du magazine. Rebaptisé OwnBoard - OnBoard à l’origine – le magazine de bord personnalisé de la TAM Airlines proposait par exemple une page consacrée aux évènements survenus le jour de la naissance du passager, ou encore des suggestions d’hôtels et restaurants dans la ville de destination adaptées en fonction des goûts du client. Résultat : un temps de lecture moyen pendant le vol augmenté de 1 200 % ! Et tous les passagers ayant reçu un magazine personnalisé sont repartis avec leur exemplaire. Récompensée par un prix au prestigieux festival international de la créativité Cannes Lions, le graal des trophées publicitaires, l’opération OwnBoard s’est également assurée une couverture médiatique exceptionnelle, partout dans le monde. « Même le New York Times en a parlé », se félicite Fabio Teodori. De quoi faire déF. Z. coller l’attractivité des magazines de bord !

FACEBOOK CONNECT Créé fin 2008, cet outil permet de s’inscrire sur des sites web tiers en utilisant son identifiant et mot de passe créés sur le réseau social. Avec Facebook Connect, il est possible d’acheter sur des sites marchands sans se créer de nouveaux comptes. Les informations relatives aux données personnelles sont transmises par Facebook aux sites tiers qui, cependant, n’en deviennent pas propriétaires. Ces données comprennent les informations de base (nom, photo de profil, sexe, réseaux, identifiant utilisateur, liste d’amis), l’adresse électronique, les informations de profil (anniversaire, intérêts et mentions J’aime) et les informations du profil des amis.

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SÉRIE LIMITÉE PRODUIT

EMBALLÉ,

C’EST SIGNÉ ! SUR UN MARCHÉ SATURÉ PAR UNE FOULE DE MARQUES, LE CHOCOLAT DES FRANÇAIS MARQUE SA DIFFÉRENCE EN PROPOSANT DES TABLETTES DE CHOCOLAT EN SÉRIE LIMITÉE. QUAND LA PERSONNALISATION SUBLIME LE PRODUIT…

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D’un côté on a les marques industrielles qui misent avant tout sur le marketing, de l’autre les chocolatiers historiques qui ont parfois une approche un peu trop élitiste ». C’est en ces termes que Paul-Henri Masson résume sa vision du marché du chocolat en France. Et c’est avec l’intention de se glisser dans le créneau inoccupé qui concilie « le bon, le beau et le made in France » qu’il a créé Le Chocolat des Français en 2014 avec Mathieu Escande1. « Notre objectif est d’offrir un chocolat de qualité à un tarif accessible avec en plus une approche créative », confie Paul-Henri Masson issu, comme son associé, d’une école d’art. Ainsi, lorsqu’ils se sont lancés à l’occasion du salon du Chocolat 2014, il ont créé l’événement avec une exposition de 200 tablettes de chocolat, habillées d’étuis tous différents, des pièces uniques illustrées à la main. Parmi elles, ils ont choisi une dizaine de modèles imprimés ensuite à plusieurs milliers d’exemplaires : la marque était née !

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À l’occasion de l’Euro 2016 de football, Le Chocolat des Français a lancé une tablette de chocolat en édition limitée à 500 exemplaires. - Impression offset full Pantone par GESTION GRAPHIC (Saint-Leu-la-Forêt, 95). - Illustration : Axelle DOPPELT. - Direction artistique : Paul-Henri MASSON.

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« Nous créons le visuel avec les marques et leur logo est mis au dos, car l’idée est d’offrir un bel objet signé de l’annonceur, pas un simple goodie » Paul-Henri MASSON, fondateur du Chocolat des Français

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SÉRIE LIMITÉE

EMBALLÉ, C’EST SIGNÉ !

PRODUIT

24 Depuis, les collections se renouvellent régulièrement, au gré parfois d’opérations événementielles comme lors de l’Euro 2016 (cf. photo). Les tirages vont de l’exemplaire unique dessiné à la main à 10 000 exemplaires imprimés en offset pour les plus grandes séries. En 18 mois d’existence, la société a déjà comptabilisé plus de 300 collaborations différentes, aussi bien avec de jeunes graphistes débutants que des artistes confirmés comme André ou Zep. Hormis le canal du e-commerce et la présence dans plus de 200 points de vente (épiceries fines, concept stores, grands magasins), Le Chocolat des Français travaille avec des hôtels de luxe et commence aussi à intéresser les annonceurs qui voient dans ces tablettes personnalisées un cadeau d’affaires original : « Le BtoB représente actuellement 15 % de notre activité, avec des références comme Zadig et Voltaire, Aigle, BNP Paribas… Nous créons le visuel avec eux et leur logo est généralement mis au dos car l’idée est d’offrir un bel objet signé de l’annonC. C. ceur, pas un simple goodie ». 1. Ils ont depuis été rejoints par un troisième associé : Vincent Muraire

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PAPIER ET DIGITAL, UN DUO GAGNANT

Florent HUILLE, directeur commercial de La Poste, branche Services, Courrier Colis.

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APICIL

Outil de prospection innovant alliant papier et digital, permettant aux conseillers d'aller virtuellement à la rencontre des décisionnaires d’entreprises.

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La 6e édition des Trophées du Média Courrier s'est tenue en septembre dernier au Palais de Tokyo. Ouverte à tous les annonceurs, institutionnels et agences de communication, cette cérémonie consacre les meilleures campagnes de marketing direct BtoB, BtoC et institutionnelles réalisées par les entreprises françaises sur le territoire national ou à l’étranger. Retour sur cet évènement avec Florent Huille, directeur commercial de La Poste, branche Services, Courrier Colis.


MARKETING MESSAGE

IC : La Poste est à l’origine de ce concours. Qu’est-ce qui a motivé sa création ? Florent HUILLE : Le courrier publicitaire n’a aucune raison de céder du terrain. Loin d’être ringard, c’est le média le plus apprécié des Français : non intrusif, consulté à des moments choisis, il est le plus efficace en termes de taux de mémorisation1. Les Trophées du Média Courrier constituent un moyen de mettre en lumière ses atouts méconnus, ses aspects les plus innovants et son efficacité décuplée lorsque, intégré à une stratégie cross-canal, papier et numérique sont associés.

Bêta de mémorisation

61 % TÉLÉVISION : 17 %

MÉDIA COURRIER :

Qu'ont révélé les projets présentés cette année ? La créativité est indéniablement au cœur de tous les projets récompensés. C’est flagrant avec le Grand Prix du jury Solution Business, pour lequel le groupe Apicil, mutuelle santé, a fourni à ses conseillers des outils de prospection incluant un dispositif de réalité augmentée dans un support de format postal. Mais aussi avec l’opération menée par Axa France, qui a inséré une pastille odorante à ses mailings, avantgoût très évocateur de la machine à café, cadeau client mis en jeu par l’assureur. La diversité et la créativité de toutes ces réalisations donnent des idées aux annonceurs qui, souvent, méconnaissent les atouts du média courrier, mais aussi aux agences qui ne pensent pas suffisamment à le préconiser. Si les Trophées font la démonstration des multiples possibilités du média courrier, ils prouvent aussi, ROI2 à l’appui, son remarquable impact lorsqu’il est combiné, par exemple, aux technologies digitales. Efficace et personnalisé, ce média a d’ailleurs vocation à devenir encore plus personnalisable grâce aux performances sans cesse grandissantes de la data.

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* Source : Zysla Belliat, directrice M.M.Z. Conseil

AXA

Premier mailing rendu odorant en grattant une pastille au centre du dépliant joint au document.

FEDRIGONI

Ce triptyque format A5 imprimé sur papier de création noir teinté dans la masse combine plusieurs techniques d’ennoblissement. Imprimé et fabriqué sur-mesure, avec un timbre et enveloppe personnalisés.

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MARKETING MESSAGE

PAPIER ET DIGITAL, UN DUO GAGNANT

En six ans, les évolutions technologiques, notamment en termes d’impression, ont-elles influencé les campagnes ? Le jury a été frappé par le niveau d’exécution des supports (choix des papiers, précision de l’impression et des finitions) à l’instar de la campagne Renault pour le lancement de la nouvelle Mégane, dont la qualité reflète totalement celle revendiquée pour ses véhicules. Idem avec Fedrigoni France, fabriquant de papiers de création qui a conçu un mailing sous forme de teaser élaboré afin d’annoncer la sortie d’un cahier de tendances très qualitatif et donc d’inciter à réserver un exemplaire. Autre surprise cette année, la récompense attribuée à deux projets associant le média courrier avec la remise commentée en main propre. Cette mission, confiée au réseau de facteurs, montre à la fois l’importance du « facteur humain » et la capacité de réinvention permanente du média courrier. Propos recueillis par L.BdC.

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RENAULT

Intégration sur chaque double page de la technologie ONprint. Via une application, le prospect visualise une série de vidéos dédiées aux technologies de la Nouvelle Mégane. Un vernis sélectif met en regard équipements de la Nouvelle Mégane et situations de dynamiques (ski parabolique, etc.).

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1. Le taux de mémorisation ou bêta de mémorisation (ß), coefficient créé par le mathématicien Armand Morgensztern, mesure le pourcentage d’individus ayant mémorisé le message suite à une exposition et capables de restituer la publicité dans son contexte. Il dépend du média et du nombre de visualisations par la cible. 2. ROI (Return On Investment) : retour sur investissement.



Difficile de se différencier sur un marché saturé ? Présentés de façon identique sur internet et en boutiques, la marque Sensee assume, en toute transparence, un concept cross-canal qui décline son ADN.

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© Romain Ricard / Sensee

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RETAIL DESIGN ESPACE

S

ensee se positionne autour de trois promesses – transparence, justesse, simplicité – et d’un concept « Drive to Store » qui combine Internet et points de vente physiques (cf. encadré). Les agences be-poles, pour l’identité de marque et REV, pour l’architecture, signent une partition élégante, joyeuse et quasi pédagogique.

À l’origine du concept, Diane de Noyelle et Antoine Ricardou, respectivement directrice artistique et directeur du studio bepoles, exposent leur démarche : « Nous avions envie d’une marque pétillante. À partir d’un nuancier de vingt couleurs, nous avons créé dix bichromies fortes et inattendues, qui sont devenues le principe fondamental d’une marque audacieuse qui affiche un parti-pris couleur radical ». Ainsi, des panneaux traités dans des aplats de couleurs toniques valorisent les montures disposées sur un mur rétro-éclairé dans des casiers en chêne brossé. En écho aux boîtiers créés par be-poles, les étuis à lunettes en tissu sont déclinés dans dix bichromies. Leur variété donne au client le sentiment le recevoir un objet vraiment à son goût, presque unique. Quant à la signalétique informative ou encore à la sacherie, elles se font également en mode bi-ton.

CLIN D’ŒIL À LA CHIMIE « À contre-courant des dispositifs de présentation habituels souvent caractérisés par des accumulations chaotiques et indifférenciées sur des fonds blancs glossy, nous avons souhaité susciter une émotion à la simple vue des lunettes, détaillent les architectes. Ne pas juste exposer, mais révéler ces objets de petites dimensions, à la fois techniques et esthétiques ». Et, au-delà de l’émotion et histoire de donner des clefs de compréhension aux clients, ils se sont inspirés du tableau périodique des éléments. Rappelez-vous de vos années « collège »… Dans ce tableau mis au point par Mendeleïev, les éléments présents dans une même colonne ont des propriétés chimiques semblables. De la même façon, les montures sont répertoriées par formes (Cl. pour Classiques, Pa. pour Papillons, Gr. pour Grandes, Ro. pour Rondes…), par genre (Femmes ou Hommes), par couleurs et par destination (vue, lecture, écran). Pour une fois la chimie nous éclaire ! Guidés par la même volonté de clarté, ils optent pour une typographie forte. De la Futura en bas-de-casse, ronde, lisible, immédiatement sympathique. Illustration de cette marque affirmée, le logo est ponctué d’un point final.

LE CONCEPT MARCHAND Start-up lancée en 2011 par le fondateur de Meetic, Marc SIMONCINI, avec pour objectif de diviser par deux le prix des lunettes, Sensee propose un concept inédit : des montures de lunettes dessinées en France, fabriquées dans le Jura (estampillées Origine France Garantie), avec une trentaine de modèles pour femmes et autant pour hommes à un prix unique. En prime, le client peut essayer plusieurs montures en boutique, puis faire son choix tranquillement chez lui grâce aux photos envoyées sur son compte client online. Avec une présentation identique des modèles sur internet et en boutique, il vit ainsi une expérience cross-canal fluide et 100% cohérente. © be-poles

CODE COULEUR PLURIEL

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RETAIL DESIGN ESPACE

DES BOUTIQUES OÙ OPTIQUE RIME AVEC UNIQUE

C’EST DANS LA BOÎTE ! A partir de cette identité graphique, Sophie Thuillier et Cristiano Benzoni, fondateurs de l’agence d’architecture REV, ont également imaginé une « box ». Située à l’entrée du magasin, elle forme un sas entre l’extérieur et l’intérieur de la boutique. Cette structure en forme d’arche est constituée de deux armoires verticales transparentes, l’une accueillant une œuvre d’art, renouvelée régulièrement, l’autre exposant la gamme des verres optiques. Le tout est surmonté d’un toit en bois qui intègre le système d’éclairage : un S majuscule, réalisé en PMMA diffusant rétro éclairé (ADF - Efna 95). Constitutive de l’espace de vente, cette Sensee Box abrite une vaste table en chêne brossé mat autour de laquelle vendeurs et clients se retrouvent. V. O.

© Romain Ricard / Sensee

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Chaque monture est identifiée par les premières lettres de sa famille (ex : Ca. pour une Carrée) et par un nombre à trois chiffres : 1 pour les femmes, 2 pour les hommes, suivi du numéro de la lunette : 01, 02, 03. Le modèle Ca. 102 est ainsi une lunette carrée pour femme, numéro 02. Marquage réalisé en stickers noirs très lisibles sur les aplats colorés.

QUI FAIT

QUOI ? − AGENCE BE-POLES (Paris, 75) : identité de marque, création des boitiers packaging. − AGENCE REV (Paris, 75) : architecture intérieure et retail. − ADF-Efna (Argenteuil, 95) : réalisation du logo S en PPMA incrusté dans la Sensee Box et enseigne extérieure. − SIGNARAMA (Bonneuil-sur-Marne, 94) : signalétique des montures.

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© Romain Ricard / Sensee

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SYLVIA VITALE ROTTA Fondatrice et directrice générale de Team Créatif

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PACKAGING PRODUIT

Trois décennies d’expertise en packaging alimentaire… De quoi nourrir la réflexion de Sylvia Vitale Rotta. La fondatrice et directrice générale de TEAM CREATIF jette un coup d’œil dans le rétroviseur et parle d’avenir. IC : Chaque soir sur Europe 11, Frédéric Taddeï demande à ses invités : « Que ne fait-on plus aujourd’hui et que l’on faisait il y a 30 ans ? ». Appliquons cette question au packaging… Sylvia VITALE ROTTA : À l’époque, pour composer le

nom d’une marque ou d’un produit sur un pack, il fallait commander les typos à des entreprises de typographie. Celles-ci travaillaient encore avec des caractères en plomb car seules l’Helvetica, l’Univers et la Futura étaient numérisées. Pareil pour les visuels. Les banques d’images étaient rares et pour chaque nouveau projet, nous faisions appel à un photographe qui shootait spécialement, ou bien nous réalisions des illustrations à l’aérographe, à l’encre de Chine ou à l’aquarelle. À nos débuts dans ce métier, chaque détail devait être créé sur-mesure avant d’être utilisé.

Dans le même esprit, que fait-on aujourd’hui que l’on ne faisait pas lorsque vous avez lancé votre agence ? Tout ce que je viens d’évoquer est maintenant possible à partir d’un simple Mac ! Steve Jobs a mis la technologie à portée de tous et facilité l’accès à une quantité phénoménale d’options. Le numérique a pris une telle place que, désormais, les clients en arrivent à juger la créativité d’un projet via l’écran de leur smartphone ! Quelques cm2 pour prendre des décisions très importantes. Il faut donc simplifier les choses, revenir à l’essentiel…

TEAM

CREATIF C’est d’abord l’histoire d’une rencontre à l’Art School of London entre deux designers, Sylvia Vitale Rotta, une Italienne, et Nick Craig, un Anglais. C’est aussi l’histoire de leur coup de foudre pour Paris qui les conduit à y fonder leur agence de branding et de packaging identity. Trente ans plus tard, restée française et indépendante, celle-ci est devenue une référence en matière de design alimentaire, en France comme à l’étranger. Une présence à l’international renforcée par l’implantation d’une filiale au Brésil et de bureaux en Amérique du Nord et en Asie Pacifique, pour se rapprocher encore de ses clients. Sans négliger l’ancrage français comme le prouve l’intégration de Diadem Packaging, plateforme d’exécution et de photogravure limousine (87). Le groupe propose ainsi à ses clients l’ensemble des services de la chaîne graphique.

Les nouvelles technologies ont profondément bouleversé les process... Elles ont permis de gagner du temps, de réduire les coûts, de développer l’activité et de travailler dans le monde entier sans être obligé de se déplacer. Cependant, fin des années 1990/début 2000, en industrialisant le métier, l’usage du numérique a compliqué le débat. Photos et typos par milliers accessibles en un clic de souris ont donné l’illusion de la facilité, le sentiment de pouvoir trouver ou proposer toujours mieux au détriment de la bonne recommandation. Cette surenchère côté client, aussi bien que côté créatif, a abouti à une certaine uniformisation du packaging.

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SYLVIA VITALE ROTTA L’INNOVATION PACKAGING À LA CROISÉE DE L’ARTISANAT ET DE LA TECHNOLOGIE

La démarche d’innovation packaging menée pour Volvic, au sein du département volume de TEAM CREATIF, illustre le potentiel de l’impression 3D. « Dans nos pays vieillissants où les seniors peinent à soulever une bouteille de 1,5 l, l’idée était de diminuer la contenance et d’améliorer l’ergonomie. Résultat : une bouteille d’un litre, resserrée à la taille pour une meilleure prise en main et dont l’esthétique fait référence à l’origine volcanique de l’eau. Paroi plus fine, résistance à l’empilement optimisée, empreinte environnementale moindre… La 3D a contribué a mieux utiliser les ressources (hommes, temps, coûts, matière) et à boucler en moins de 18 mois un projet ambitieux qui, sinon, aurait nécessité plus de deux ans », explique Sylvia Vitale Rotta.

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PACKAGING PRODUIT

En sommes-nous réduits à arbitrer entre artisanat et tout numérique ? Je pense plutôt que nous abordons une troisième ère qui aspire à l’authenticité et au respect de l’environnement, sans pour autant renoncer aux acquis technologiques. Les deux sont compatibles et même souhaitables. Ainsi, en Italie, l’enseignement du design tend à remettre un crayon dans la main des étudiants et en Grande-Bretagne, la Loughborough University met huit imprimantes 3D à la disposition de ses élèves ! Toutes les voies restent ouvertes, depuis une nécessaire recherche de simplicité, notamment pour certains packagings industriels afin qu'ils puissent être choisis sur un mobile, jusqu’aux packagings conçus pour l’ultra luxe et qui répondent à d’autres exigences.

Une technologie donne-elle particulièrement des ailes à la créativité ? L’impression 3D, parce qu’elle redonne aux industriels le goût du volume et le courage d’oser changer les formes. Grâce au prototypage 3D (à sa rapidité de production), si une proposition de pack leur plaît, très vite ils la touchent, la testent, la corrigent, la font évoluer et lancent la production. On a gagné en efficacité. D’une certaine façon, avec l’impression numérique et la 3D, nous revenons au sur-mesure. En effet, ces technologies permettent l’ultrapersonnalisation, comme c’était le cas, autrefois, avec l’artisanat.

Le succès du packaging est-il seulement lié aux évolutions technologiques ? Les possibilités des outils actuels sont d’autant plus déterminantes qu’elles se conjuguent à un contexte précis et permettent de répondre à la demande du marché. Par exemple, le packaging événementiel et les séries limitées… tout le monde adore ! Les agences de design et les créatifs, car ils peuvent jouer avec l’image des marques. Les consommateurs, parce qu’ils achètent des produits collectors, quasi uniques. Et les marques, en raison des ventes supplémentaires générées. Les événements festifs, sportifs ou culturels sont des opportunités formidables. Les packs créés pour l’Euro de foot en sont un bel exemple. Je vous laisse imaginer le potentiel si nous obtenions l’organisation des JO en 2024 et de l’Exposition Universelle en 2025. D’autant que Paris fait rêver le monde entier. Si nous savons exploiter le made in France aussi bien que les Anglais le made in England, alors notre pays pourrait devenir le centre du Propos recueillis par L. BdC. monde… du packaging !

VICO, partenaire des supporters… à domicile ! À l’occasion de l’Euro 2016 de foot, la marque, supporter des Bleus, signe avec TEAM CREATIF des packagings «Bleu-BlancChips» ! D’avril à septembre, l’opération a été déclinée en impression héliogravure sur 15 références et stickée sur les autres.

1. Europe 1 social club, présenté par Frédéric Taddeï de 20H à 22H le lundi, mardi, mercredi et jeudi.

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DESIGN GRAPHIQUE MESSAGE

LA TYPO

FAIT L’AFFICHE Pour les Journées européennes du patrimoine 2016, le Ministère de la Culture et de la Communication souhaitait une identité visuelle qui reflète la dimension nationale, sans être nationaliste, ainsi que la facette populaire de l’événement. Vainqueur de l’appel d’offres, le studio Des Signes a conçu une affiche construite entièrement autour de la typographie. Décryptage avec Franklin Desclouds, co-fondateur du studio avec Elise Muchir. V. O.

SIGNAL

Objectif de l’affiche : impact fort et lisibilité maximale afin d’identifier facilement la thématique - Patrimoine et citoyenneté -, et les bâtiments à visiter sur le territoire. « Dès le départ, nous avons pensé à la signalétique : c’est l’affiche qui ferait signal ». Résultat : une typographie qui occupe tout le terrain, en lettres majuscules et en grand format, ordonnancée comme un parcours autour d’un jeu de lignes.

RONDEUR

En écho à l’idée de rassemblement des citoyens, la typographie choisie - Ano Stencil - est ronde et généreuse. Composée d’éléments géométriques, chaque lettre symbolise également l’unité dans la multiplicité.

MOUVEMENT

Pour dynamiser l’affiche, la lettre « S » du mot « journées » est volontairement coupée : une moitié dans l’affiche, une autre dehors… Comme la foule, qui entre et sort des bâtiments.

LIBERTÉ

Le nom de l’événement étant long, il nous fallait couper certains mots, tel « Patrimoine ». Avec une difficulté : la césure rédactionnelle aurait donné « patri » et « moine ». Nous avons opté pour une césure visuelle autour la lettre « O », géométrique et facile à reprendre de part et d’autre.

JEU

Nous avons dessiné des personnages à partir des proportions des lettres de la typo : le « M » forme le corps, le « R » et le « A » les jambes, un gros point rond la tête, avec juste un œil pour le mouvement. Ils participent à la typographie et vice-versa, se plaçant devant-derrière, dessus-dessous, à califourchon : une invitation à s’amuser avec le patrimoine.

GAITÉ

Grâce à une impression en noir et trois pantone, la gamme de couleurs compose une affiche pétillante où règne un joli « brouhaha graphique », parfaitement maîtrisé.

QUI FAIT

QUOI ?

− STUDIO DES SIGNES (Paris, 75) : Identité visuelle complète des Journées européennes du patrimoine 2016. − SIPA (Montreuil, 93) : Impression des affiches. Tirage à 220 000 exemplaires et en 11 modèles différents, allant du 40 x 60 cm au 4 x 3 m.

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PLANTE UN NOUVEAU SUPPORT DE COMMUNICATION Pour exprimer ses sentiments, on usait autrefois du langage des fleurs. Pour traduire les préoccupations environnementales du 21e siècle, l’engagement de certaines entreprises ou ses propres convictions, Alexis Tricoire, designer végétal, s’empare des plantes. Dans ses créations, elles sont à la fois le sujet et l’objet. Les plantes, vous pensez que cela « parle » aux gens ?

Alexis Tricoire : Peu importe le nom car, selon les projets, mon travail s’inscrit à la croisée de multiples disciplines : design, architecture intérieure, innovation technologique, expression artistique ou encore urbanisme… avec en point d’orgue une vision transversale du végétal. Je repense sa présence à des échelles différentes : pérenne ou événementielle, minuscule ou monumentale, pièce unique ou série. Avec, à chaque fois, la volonté d’intégrer le végétal de façon très identitaire dans l’espace public. Cela peut prendre la forme d’une exposition, mais aussi répondre à la commande d’une entreprise ou d’une institution dans le cadre d’un projet donné.

Voilà dix ans, la question de notre relation à la nature ne se posait pas. Depuis, il y a eu une prise de conscience collective de son rôle pour notre santé, notre qualité de vie. D’où le besoin croissant de présence végétale dans la ville. Dans le même temps, on a découvert qu’il y a beaucoup d’intelligence dans les plantes. Elles exercent sur nous une véritable fascination. Pour travailler, je m’appuie sur cette fascination et mets en scène le végétal de façon spectaculaire pour susciter un effet « Waouh », ou bien cocooning pour procurer bien-être et apaisement. On ne regarde pas une plante de la même manière selon qu’elle est dans un simple pot ou dans un environnement sophistiqué et inhabituel. La mettre dans une situation surprenante renouvelle le regard que l’on pose sur elle et plus globalement sur la nature. Le regard devient plus respectueux, plus valorisant. En insérant, de façon étonnante, le végétal dans l’espace public, je provoque des émotions. Il devient alors un support de communication à part entière qui peut véhiculer une information, des valeurs.

© Dalmasso

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IC : Êtes-vous plutôt designer ou plasticien végétal ?

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SCÉNOGRAPHIE ESPACE

Qu’attendent précisément les entreprises et les institutions qui font appel à vous ? Elles veulent mettre du végétal dans un lieu pour lui donner une importance symbolique. Parfois elles ont déjà une image écologique évidente, mais souvent, il s’agit de groupes qui développent des modes de production ou d’exploitation vertueux (traitement des eaux usées, électricité photovoltaïque, efficacité énergétique) mais qui ne sont pas identifiés comme des acteurs écologiquement engagés. Ils ont alors besoin d’un élément tangible et séduisant qui traduit leur positionnement. En convoquant la nature grâce à des touches végétales porteuses de sens, mon intervention envoie aux visiteurs une information : cette marque ou cette entreprise est respectueuse de l’environnement. Prenez le cas du centre commercial Confluence à Lyon, certifié BREEAM1… Cette certification, qui concerne le bâti et son exploitation, ne se voit pas. Mur végétal, jungle en sous-sol, arbres à bulles, îles végétales qui jalonnent le parcours client montrent clairement que ce centre commercial aime et respecte la nature.

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Vos clients arrivent-ils avec une idée précise d’installation végétale ? Ils ont une intention mais, généralement, aucune idée de ce qu’ils souhaitent en termes de design végétal et me laissent carte blanche. Contextuel, mon travail s’inspire du lieu et participe à son identité visuelle. J’ai proposé au propriétaire du centre commercial Minto, en Allemagne, de mettre en valeur son espace restauration situé au 4e étage grâce à un arbre sculpture. Haut de 18 m, en métal, il tisse un lien entre les niveaux et invite à monter. Quinze assiettes monumentales accueillent des compositions végétales originales figurant autant de plats de la carte… Identitaire, porteur de sens, le « Diner’s Tree » est donc devenu un repère visuel pour l’orientation des visiteurs.

Le « Diner’s Tree » de Minto, installation plurisensorielle, mixe matériaux et technologies. Les assiettes-jardinières de 2 m de diamètre sont éclairées à l’intérieur et à l’extérieur par quatre systèmes lumineux différents. Des rubans et spots leds biologiques créent une animation visuelle tout en favorisant la croissance des végétaux. A la base de l’arbre, on retrouve un banc paysager de 4 m de diamètre en Hi-Macs (matériau composite au toucher soyeux) d’où s’échappent des chants d’oiseaux.

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SCÉNOGRAPHIE ESPACE

ALEXIS TRICOIRE PLANTE UN NOUVEAU SUPPORT DE COMMUNICATION

Vous servez-vous aussi du design végétal pour exprimer d’autres messages ?

La gare d'Angers, ville la plus « verte » de France, accueillera bientôt dans son hall un « jardin » conçu par Alexis Tricoire.

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Effectivement, car mon travail comporte plusieurs degrés de communication. Celui en lien avec une commande, qui dépend du client, et celui plus personnel en faveur de la préservation de l’environnement que j’énonce de manière plus claire et pédagogique lors d’expositions temporaires. Comme lors de la Paris Design Week dans les grandes serres du Jardin des Plantes où j’ai mêlé plantes naturelles et matériaux issus du recyclage de l’industrie et de l’artisanat de la brosserie française. Une hybridation artistique pour interpeller le public et le faire réfléchir sur la façon de consommer et de gérer nos déchets.

Quels projets sur le feu ?

Touche-à-tout, pendant dix ans Alexis Tricoire mêle dans son travail sa double formation de designer de mobilier acquise aux Arts Déco et celle de plasticien de l’environnement architectural apprise à l’Ensaama. Le déclic pour le « vert », c’est avec Patrick Blanc qu’il l’a eu ! Appelé par le botaniste « inventeur des murs végétalisés » pour réaliser la scénographie d’une exposition baptisée « Folies végétales » à l’Espace EDF Electra… c’est le coup de cœur. « Une sorte d’aboutissement de tout ce que j’avais pu faire avant », confie-t-il. Deux ans et cinq collaborations plus tard, il fonde le studio Tricoire, 100 % dédié au design végétal. Telle une baseline, sa marque, « Vegetal Atmosphere », vient souligner une promesse : créer de l’émotion grâce aux plantes.

Notamment la végétalisation de la gare d’Angers. Gares & Connexions m’a demandé de concevoir un décor de jardin pour le hall d’entrée, en résonnance avec l’identité de cette ville, la plus « verte » de France, et qui accueille de nombreuses entreprises de recherche agronomique. Vitrine du territoire, on pourra y voir des arbres volants, libérés des contraintes de l’apesanteur. Une vision futuriste de la nature qui reflète ma conviction : l’avenir du végétal se trouve dans la technologie, dans Propos recueillis par L. BdC. l’intelligence…

1. Building Research Establishment Environnemental Assessment Method. Cette méthode d’évaluation de la performance environnementale des bâtiments est le standard de certification bâtiments le plus répandu dans le monde. Le centre commercial Confluence a la certification environnementale « BREEAM In-Use » niveau « Outstanding » pour la partie gestion et « Excellent » pour la partie intrinsèque bâtiment.

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4 NOUVEAUX OUTILS POUR ACCOMPAGNER L’ÉVOLUTION DE VOS MÉTIERS !


L’ADAPTABILITÉ EST UNE FORCE Copy-Top, l’enseigne bien connue de services d’impression à destination des professionnels, fête en 2016 ses 40 ans d’existence. L’occasion d’un entretien avec son directeur général, Gilles Conesa, qui revient sur l’évolution du positionnement de l’entreprise au fil des décennies. Innovation technologique, remise en question, ruptures, adoption de nouveaux modèles… 44

IC : Copy-Top est né dans les années 1970, à une époque où ni les imprimantes ni même les photocopieuses n’avaient encore fait véritablement leur entrée dans les entreprises. Sa vocation de départ était donc évidente… Gilles Conesa : Henri Beck, le fondateur de l’entreprise, travaillait auparavant dans un cabinet de consultants où il avait fait le constat de réels et multiples besoins d’impression de documents dans le monde professionnel. Avec Copy-Top, il se proposait donc de répondre à ces besoins, avec un concept de magasins à proximité des entreprises, et avec les technologies de l’époque, à savoir l’offset, puis rapidement la xérographie (photocopies). Ainsi, il se positionnait comme imprimeur et reprographe au plus près des besoins des entreprises, en imposant l’enseigne Copy-Top comme les « rois du délais » pour offrir toutes les prestations que ne pouvaient assurer les imprimeurs traditionnels. D’ailleurs, on vient toujours chez Copy-Top pour nos délais et notre capacité à gérer des volumes importants, comme en témoigne le succès de notre nouveau service Copy-op Express lancé en 20161.

L’arrivée du numérique fut le début d’une nouvelle ère sur le marché de l’impression. Comment ces innovations technologiques ont-elles accompagné votre croissance ? Pouvoir faire de très petites séries, voire des impressions toutes différentes comme dans le cas d’un mailing personnalisé, c’était impossible avant le numérique ! Mais, au départ, malgré ses atouts indéniables en terme de flexibilité, le numérique accusait encore un retard sur la qualité. Néanmoins, Copy-Top a commencé à s’équiper

CHIFFRES

CLÉS

35

AGENCES

22

MILLIONS D’EUROS

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de chiffre d’affaires en 2015

1

MILLION D’EUROS

engagés chaque année pour renouveler ou développer le parc machines


ENT REP R ISE

début 2000 et, en trois ans, tout son parc machines a changé. Avant cette date, il était surtout adapté à la reprographie, qui représente moins de 7 % de notre activité aujourd’hui. Les machines se sont perfectionnées et l’impression numérique égale quasiment la qualité de l’offset. Il y a encore dix ans, je n’aurais pas dit ça…

Sans parler de la technologie, comment votre offre a-t-elle évolué du côté des produits et prestations ? Nous réalisons tous types de documents administratifs ou commerciaux : plaquettes de présentation, brochures, dépliants, cartes de visite… Depuis quelques années, nous y avons ajouté la création de logos et de sites internet, car notre ambition aujourd’hui est d’être un prestataire global pour couvrir l’ensemble des besoins en communication des entreprises. De plus, la demande a changé et Copy-Top s’est orienté vers tous les produits d’impression à forte valeur ajoutée : par exemple les rapports annuels sous forme de livres ou de classeurs imprimés. Tous ces produits différenciants que les entreprises ne peuvent faire en interne. Nous sommes aussi en évolution permanente au niveau des finitions. Pelliculage, vernis sélectif ou 3D, découpe laser… En la matière, il y a clairement des modes et les entreprises qui travaillent dans le luxe ou la communication notamment vont toujours exiger la technologie dernier cri pour se différencier.

Vous vendez aussi aux particuliers. De quelle manière l’arrivée massive des scanners-copieurs et imprimantes dans les foyers a-t-elle changé la donne ?

pour les clients pro, nous nous sommes mis à proposer des produits plus complexes, impossibles à réaliser avec un équipement de bureau, comme les livres photos.

Quelle place prennent les services en ligne dans votre stratégie ? La vente en ligne est notre axe de développement n°1 depuis cinq ans. 80 % de nos nouveaux clients passent par le site internet, mais pour autant nous n’avons pas vocation à faire comme les pure players du web-to-print. Nous sommes plutôt dans une vision omnicanal, avec un site performant et, depuis 2013, le Click&Collect qui amène les clients qui commandent à distance en magasin. Nous avons constaté que la moitié d’entre eux, même en passant leur commande sur internet, préfèrent venir la retirer en magasin, car il y a toujours dans le contact avec un employé physique une notion de réassurance.

Quels sont vos projets de développement pour les années à venir ? Nous prévoyons d’ouvrir dix nouvelles agences CopyTop d’ici 2020. A l’origine, l’enseigne avait déjà en tête cette stratégie de déploiement : couvrir Paris, puis les régions. En 2016, nous avons signé pour Marseille, Nantes, Bordeaux et bientôt Rennes. Ce maillage national complet est indispensable, car il n’est pas rare que nos clients passent commande dans une ville pour la réceptionner ailleurs en France, selon qu’ils se rendent à un salon, un congrès… Propos recueillis par C. C. 1. Pour une commande avant 12h, la livraison est assurée dans la journée.

90 % de notre chiffre d'affaires se fait en BtoB, pour tout type d’entreprises, de l’indépendant jusqu’au grand groupe, donc particuliers et étudiants ne sont pas notre cœur de cible. Mais ils comptent aussi, car ils représentent 30 % de nos clients en volume et, surtout, nous partons du principe que tout client particulier est ou sera aussi un professionnel ! Enfin, de la même manière que

LE PARC MACHINES EN BREF COPY-TOP dispose de 200 machines de production essentiellement numériques, (encore trois imprimantes offset). Gilles Conesa commente : « Pour le choix de la marque, nous cherchons toujours la meilleure qualité du moment. Chaque renouvellement d’équipement fait l’objet d’un appel d’offres et de tests en magasin, car les technologies évoluent très rapidement et les fabricants lancent chaque année des améliorations. Nous avons travaillé notamment avec Xerox, Konica, Ricoh… Et Epson pour les traceurs grand format. Pour nos derniers investissements, nous avons opté pour une HP Indigo 7800, dix presses numériques couleurs Xerox Versant 80 et de nombreuses machines de façonnage ou d’impression grand format. »

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TROUVEZ VOTRE PRESTATAIRE GRÂCE À L’ANNUAIRE ONLINE IC 656 Editions innove avec un nouvel outil de mise en relation entre prestataires de services (imprimeurs, professionnels de la communication visuelle) et donneurs d’ordres.

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l est parfois complexe de trouver le prestataire adapté pour réaliser une opération ou une campagne marketing - celui qui vous apportera les solutions pour se démarquer, améliorer l’expérience client et personnaliser vos messages - lorsque l’on ne possède pas toute la maîtrise des techniques et des supports ? C’est la vocation du nouvel annuaire online IC : sourcer des prestataires de services spécialisés qui peuvent répondre à vos besoins et vous aider à innover. Vous avez un projet et vous ne savez pas comment le mettre en œuvre ? L’annuaire IC vous permet de trouver les imprimeurs et professionnels de la communication visuelle capables de vous accompagner dans la réalisation de vos idées, grâce à trois clés d’entrée :

Au-delà de ces trois clés d’entrée, l’annuaire IC propose des fonctionnalités de recherche approfondies : - par type de projet : applications, supports travaillés, activités principales… - par typologie de prestataire : équipement, emplacement géographique… L’annuaire IC, c’est aussi un design moderne et épuré (bien plus agréable qu’un catalogue traditionnel), une ergonomie pensée pour l’expérience utilisateur et une interface adaptée aux mobiles et tablettes.

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Au cœur du centre-ville de Lyon, nos ateliers d’impression numérique et de création vibrent au rythme effréné de beaux projets.

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Notre équipe de professionnels ainsi que notre parc machines à la pointe de la technologie, nous permettent de nous positionner comme « Leader français du doming.

Acteur phare du marché du marquage de véhicules et de la signalétique indoor, outdoor et événementielle, met tout en œuvre pour imprimer des supports de communication, petits ou grands formats, de l’unité à la série.

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