TRIMESTRIEL MAI 2014
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Rencontre
Dossier
ÉPHÉMÈRE… ET PLUS SI AFFINITÉS
Le graphisme s’affiche à Chaumont… et ça dure Entretien avec Etienne Hervy Retail design
L’évidence par la couleur Personnalisation
Les hôtels jouent la carte de l’émotion Digital média
Le luxe face aux sirènes du digital www.visible-mag.com
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CHANGER, POUR DURER ! Paradoxes. Conçues pour communiquer dans des lieux donnés, sur une durée limitée, les installations événementielles, pop-up stores et autres stands, sont le reflet d’une tendance durable ! Le goût pour l’éphémère dont font montre toutes les marques, tous les marchés, est abordé dans le dossier de ce numéro de Visible à travers de multiples exemples et témoignages. Il se nourrit de la culture du zapping, de l’accélération des innovations et d’une soif d’expériences omniprésente. Grâce à ces stimuli dynamisants, le commerce physique prouve qu’il peut, lui aussi, être hyper réactif, créatif, divertissant, ciblé… à l’instar du e-commerce. Mieux, pop-up stores et e-commerce tendent à dialoguer à grand renfort d’écrans interactifs et de réseaux sociaux. Plus que jamais, bien communiquer impose anticipation et flexibilité, avec comme objectif à long terme de se réinventer sans cesse, pour ne jamais lasser. Et cela tombe bien, le secteur de la communication visuelle multiplie matériaux, concepts et solutions innovantes pour répondre à ce désir largement partagé ! Votre magazine Visible est né il y a 2 ans, pour rendre compte du bouillonnement créatif de la communication visuelle. Des nouveaux modes d’expression qui viennent bousculer et booster un secteur d’activité de plus en plus transversal. Inspirés par cette effervescence, nous offrons aujourd’hui à Visible une nouvelle formule. Maquette et rubricage ont été repensés pour toujours mieux vous satisfaire, mais l’approche reste la même : interroger les partis-pris créatifs de chaque réalisation et vous dévoiler l’envers (technique) des décors. Il ne s’agit pas de changer pour changer, mais de changer pour surprendre, faire durer nos « affinités » avec nos fidèles lecteurs et aller en séduire de nouveaux. Ensemble, faisons de ce magazine, l’outil de (p)référence de la communication visuelle en partageant nos expériences. Parce que le changement ce n’est pas seulement maintenant… Le changement, c’est tout le temps !
Guillaume Abou Directeur de publication
Édition : 656 Editions, 21 rue Longue, BP 1072, 69202 Lyon cedex 01- tél. 33 (0)4 78 30 41 73 - Fax : 33 (0)4 78 30 41 79 - Fédération de Communication Visuelle 17, rue de l’Amiral Hamelin - 75783 Paris cedex 16 Directeur de la publication : Guillaume Abou Rédactrice en chef : Lorraine Bôle du Chaumont - 06 81 18 06 76 Rédactrice en chef adjointe : Céline Collot, celine@656editions.net - 04 78 30 35 06 Comité de rédaction : Marc Ballu, Michel Caza, Francesca Ceccaldi, Julie Chide, Denis Constantin, Laurence Farenc, Patrick Floren, Michel Martinez, Sylvie Raimbault, Guillaume Tondeur Communication : Aurélie Lamandé Ont collaboré à ce numéro : Lorraine Bôle du Chaumont, Céline Collot, Véronique Olivier, Rachelle Lemoine, Julie Chide, Blaise Goldenstein, Raphaëlle de Dieuleveult Direction artistique et réalisation : François Jaillet, fjaillet@656editions.net Responsable commercial : Thomas Nollet, thomas.nollet@656editions.net, 06 20 63 46 27 Abonnement : Jocelyne Charrière, jocelyne@656editions.net Prix au numéro : 15 euros. Tarif abonnement pour 1 an (4 numéros) : 55 euros Impression et routage : Imprimerie Chirat - 744, rue de Sainte-Colombe - 42540 Saint-Just-la-Pendue N°ISSN : 2261-5474 Conformément à la loi du 11/03/57, toute reproduction même partielle des articles et illustrations publiés dans Visible est interdite sans accord de la société d’édition.
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TRIMESTRIEL JUIN 2014
Photo de couverture © Kzenon - Fotolia.com
ACTUALITÉS
À LA UNE 26 RENCONTRE LE GRAPHISME S’AFFICHE À CHAUMONT… ET ÇA DURE
04 L’ACTUALITÉ DE LA COMMUNICATION VISUELLE 16 ÉVÉNEMENTS C!PRINT ACCOMPAGNE LES NOUVEAUX MARCHÉS
ENTRETIEN AVEC ÉTIENNE HERVY
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ÉPHÉMÈRE… 18 OPINION L’ÉQUIPE DE FRANCE DU DESIGN : UN COUP DE FOUET, PAS UN COUP DE COM’ !
ET PLUS SI AFFINITÉS
PAR PATRICK JOUIN, DESIGNER ET DIRECTEUR ASSOCIÉ DE L’AGENCE JOUIN MANKU
EN IMAGES
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22 ICONA D’OR 2014 : UN PALMARÈS QUI TUTOIE LES SOMMETS ! VISIBLE
#8 05/2014
48 , L’ÉPHÉMÈRE DÉJÀ DANS L’AIR DU TEMPS !
ENTRETIEN AVEC EMMANUEL BRÉON, CONSERVATEUR EN CHEF DU PATRIMOINE
30 INTERVIEW LA NEW SCHOOL EN TOUTES LETTRES
ENTRETIEN AVEC RUEDI BAUR
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FOCUS RETAIL DESIGN
50 L’ÉVIDENCE PAR LA COULEUR 52 UN DÉVELOPPEMENT À TOUTE VAPEUR 56 IDENTITÉ VISUELLE UN TOIT POUR EMBLÈME
72 COMMUNICATION ET CULTURE UNE BOUTIQUE MARQUÉE AU SCEAU DU PRÉSENT PRATIQUE
74 UNE ECOLE UN PROJET PRÉSENTATION EN GRANDES POMPES, À L’ÉCOLE BLEUE
TENDANCE
58 PACKAGING AUX PACKS, CITOYENS ! 62 PERSONNALISATION
LES HÔTELS JOUENT LA CARTE DE L’ÉMOTION
78 MATIÈRES À FONCTIONNALITÉS : QUAND LE « SANS » DEVIENT UN « PLUS »
64 PROMOTION LES OBJETS PUB FONT LEUR SHOW 68 DIGITAL MEDIA LE LUXE FACE AUX SIRÈNES DU DIGITAL
82 NOUVEAUTÉS BULLETIN D’ABONNEMENT EN PAGE 88 VISIBLE
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ACTUALITÉS
VITRINES DIPTYQUE, INVITATION À LA SÉRÉNITÉ À l’occasion du lancement de sa nouvelle gamme, « L’art du soin pour le visage », la Maison Diptyque a commandé à Soline D’Aboville, designer, la mise en scène de ses vitrines. La scénographie traduit la sérénité et le bien-être procurés par le protocole de soin grâce à plusieurs éléments clefs du décor. Un visage couché, inspiré du travail de Brancusi est réalisé en série limitée de seulement 3 exemplaires pour les flagship stores de Paris, Londres et New York par une artiste sculpteur spécialisée en plâtre de synthèse. Quant aux voilages, ils réinterprètent les illustrations du Livre des infusions. Une impression réalisée par sublimation afin d’imprégner d’encre le tissu sur les 2 faces, pour un résultat impeccable et surtout visible depuis la rue comme depuis l’intérieur des magasins. Un projet déployé sur 32 boutiques dont celles de Dubaï, Hong Kong ou encore Tokyo. www.manymany.fr
LA CHINE À VERSAILLES INSPIRE DES SIGNES Élise Muchir et Franklin Desclouds, du studio de création graphique Des Signes, ont imaginé l’affiche de l’exposition au Château de Versailles sur la Chine, qui se tient du 27 mai au 26 octobre. Dans cette composition où les couleurs rouge carmin et or dominent, le jeu des éventails déployés autour du portrait de l’Empereur de Chine au 17ème siècle renvoie au sous-titre de l’exposition, « Art et diplomatie au XVIIIe Siècle ». Le pavé de texte est composé en Apollon, la typographie créé en 2008 par Des Signes pour le Château.
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#8 05/2014
ATHEM : UNE TOILE HORS NORMES POUR L’HOMME ARAIGNÉE ! À l’occasion de la sortie fin avril du film « The Amazing Spider Man : Le Destin d’un Héros », Sony Pictures Releasing France a confié à Athem, spécialiste de la communication urbaine grand format, la réalisation et la pose d’une toile publicitaire de 620 m2. Ce Spider Man de 21 mètres de haut a été installé en mars sur le site du Totem, porte de Versailles, parfaitement exposé à la vue des 8 millions de contacts potentiels qui empruntent le périphérique chaque mois. L’autre particularité de ce personnage est son pied en volume, de plus d’un mètre de hauteur, dépassant le cadre supérieur de la toile.
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ACTUALITÉS
OUTSIGN MODERNISE UN SYMBOLE DU PAYSAGE PARISIEN L’agence Outsign signe le design du nouveau symbole bus de la RATP, qui sera implanté sur l’ensemble du Grand Paris, d’ici fin 2016. Sans renier le « look Guimard » qui rend le mobilier urbain de la RATP fortement reconnaissable, la réécriture de ce signe est passée par des formes galbées et douces. De plus le nom de l’arrêt est plus immédiatement identifiable. De quoi donner une image à la fois chaleureuse et performante à cet objet qui matérialise comme nul autre l’autobus parisien...
UN STAND « FAIT MAISON » POUR 3A COMPOSITE Lors du dernier salon du retail Euroshop, du 16 au 20 février à Düsseldorf, 3A composite a fait de son stand une exposition grandeur nature de ses produits. Expression concrète du slogan « la plus vaste diversité et les dimensions les plus grandes », son stand était composé avec les produits DIBOND®, FOREX®, SMART-X®, KAPA®, FOAMALITE® et LUMEX®. Tous les matériaux étaient présentés en application directe, afin d’exposer de manière concrète, surfaces, couleurs et structures ainsi que les nombreuses techniques de traitement comme le sciage, le fraisage, le cintrage, le pliage ou l’impression. Un mur noir en DIBOND® structure composée de surfaces rétro-éclairées en 2D et d’éléments en forme de cristaux en 3D, constituait le cœur du stand. Les éléments pyramidaux tridimensionnels étaient en DIBOND® post-laqué, et les éléments en 2D en LUMEX® imprimé sur les deux côtés. Autre nouveauté, le KAPA®tech, avec un noyau en mousse polyuréthane et des surfaces en aluminium verni, est le premier panneau KAPA® à la classification au feu B1. www.3acomposites.com
L’Agence Patrick Jouin ID a créé un nouveau concept de mobilier pour les corners Repetto, inauguré à l’aéroport Charles de Gaulle. Evoquant un astucieux vanity case, le meuble central de forme circulaire s’ouvre par le haut pour laisser ses étagères se déployer. Second élément dessiné par l’agence, l’armoire murale se déplie, telle une malle de voyage, en un paravent sur lequel on peut accrocher les silhouettes de prêt à porter. Quelques touches de laiton viennent souligner ce mobilier immaculé, lui conférant un caractère précieux. Les tiroirs de rangement sont fermés par un lien de cuir, qui fait écho aux chaussons des danseuses, univers historique de la marque Repetto. Parquet classique, rideau rose clair, éclairage doux : tout fait subtilement appel à la légèreté des ballerines.
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© Hélène Hilaire
PATRICK JOUIN MEUBLE LES CORNERS REPETTO
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ACTUALITÉS
LE MUSÉE OLYMPIQUE DE LAUSANNE A LE SENS DE L’HOSPITALITÉ Début 2014, le musée olympique à Lausanne a ré-ouvert après 23 mois de travaux. Dans le cadre de cette restructuration lourde, avec l’agrandissement des espaces consacrés aux collections et la création d’un niveau supplémentaire, le CIO a confié à Dragon Rouge le design de l’ensemble des lieux dits d’hospitalité : accueil, boutique, restaurants et vestiaires. L’agence a travaillé avec une équipe très internationale de muséographes, architectes, fabricants pour créer le concept de ces lieux particuliers. Dans l’espace muséographique, chacun emprunte son identité à des grands moments de l’histoire de la compétition, mais devient aussi le témoin de la vitalité contemporaine de l’esprit olympique.
C!PRINT 2014 ET SERGE FERRARI S’IMPLIQUENT POUR UN SALON PLUS «DURABLE» Le salon C!Print 2014 à Lyon a été le rendez-vous de la communication visuelle, de la personnalisation et de la décoration imprimée. Trois jours d’inspiration, d’innovation et de production en live de médias imprimés sur l’Atelier Nova. En partenariat avec le groupe Serge Ferrari et le programme Texyloop®, le salon a pensé au cycle de vie de sa production sur l’atelier, et a également proposé aux 450 exposants de s’inscrire dans cette opération de recyclage. Texyloop® est une technologie de recyclage des matériaux composites souples polyester – PVC qui permet de produire de nouvelles matières secondaires. L’initiative a permis de collecter 150 kg de membranes composites. Sur la base des Analyses de Cycle de Vie (ACV) de Decolit 251 (support d’impression éco-innovant développé par Serge Ferrari). En comparant les impacts avec un scénario de fin de vie, type enfouissement, le bilan environnemental de cette opération de recyclage est le suivant : - Economie de 29 m3 d’eau - Réduction de CO2 : 260 kg CO2 eq - Economie d’énergie : 6933 MJ
+ D’INFO
SUR LE BLOG
www.industries-creatives.com
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#8 05/2014
LE CENTRE COMMERCIAL ESPACE ST QUENTIN SE MÉTAMORPHOSE AVEC AKDV Hammerson a missionné AKDV pour créer le nouveau concept architectural du centre commercial Espace St Quentin, inauguré en avril à Montigny-le-Bretonneux (78). Valorisant les principaux atouts du site (espaces verts, bassins, rue piétonne extérieure), le projet d’AKDV révèle un positionnement fort, le « shopping en 3 dimensions ». Ainsi, trois espaces sont identifiés par un code couleur exploité tout au long du parcours client : le « shopping éclairé » avec la galerie commerçante couverte, le « shopping au grand air » constitué par la rue piétonne et le « shopping vivifiant », zone de restauration entourée par les bassins. Le nouveau logo de l’Espace St Quentin, tout en boucles, forme une sorte de ruban, qui devient le fil rouge architectural. On le retrouve comme repère signalétique sur le mobilier intérieur ainsi qu’au plafond, sous la forme d’un sillon lumineux. Cette signalétique se complète par des enseignes-drapeaux qui harmonisent les commerces, par des bornes directionnelles tactiles en intérieur et par des tables d’orientation en extérieur. AKDV a apporté un soin tout particulier aux services avec la valorisation de l’espace accueil, l’instauration d’espaces repos et la création d’ESQ’ID, une zone dédiée aux enfants. Un ensemble de pictogrammes a été mis en place pour bien repérer ces services.
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ACTUALITÉS
MARKET VALUE COMPOSE UN NOUVEAU CONCEPT POUR LES PARFUMERIES E.LECLERC Une Heure Pour Soi, le réseau de parfumeries E.Leclerc, vient de lancer un concept qui bouscule les codes traditionnels. Un magasin pilote a ouvert à Romorantin (41) mi-mars, et plus d’une dizaine de points de vente sont déjà prévus pour l’année 2014. En rupture avec les « parfumeries présentoir », l’idée développée par Market Value a été de créer un voyage sensoriel en décloisonnant l’institut et les produits. Pour marquer cette rupture, la signature en façade devient d’ailleurs « L’Institut-Parfumerie » et, dès l’entrée, les produits en libre-service cohabitent avec des services de beauté express (bar à vernis, espace maquillage). En parallèle, l’image a été totalement transformée. L’ambiance intérieure dominée par le blanc pour dégager une image qualitative, associe également la chaleur du bois, l’élégance du cuivre et le glamour du rouge. L’expérience est aussi dans les innovations digitales. Dès l’entrée, les vitrines classiques ont laissé la place à des écrans dernière génération, un miroir « Moi en Mieux » permet de se maquiller virtuellement et une application de diagnostic « Ma peau en mieux » aide les clients dans leur quête du soin le plus adapté.
EN BREF SÉRIE LIMITÉE PSYCHÉDÉLIQUE POUR LA BIÈRE CARLSBERG
L’agence de design Diadeis a collaboré avec Sébastien Tellier, sa maison de disques Universal Music et la designer Valentine Reinhardt afin de concevoir une bouteille événementielle pour la marque Carlsberg. Le résultat, dans les tons verts et noirs fait apparaître le visage dessiné de l’artiste électro-pop au milieu d’une jungle de feuilles de houblon, élément iconique de la marque. www.diadeis.com
UN NOUVEAU PRÉSIDENT POUR LA FCV
Michel Martinez, président du Club Digital Média et directeur général d’Apia, a été élu président de la FCV (Fédération de la Communication Visuelle). Il succède à Patrick Floren, président du Synafel qui occupait cette fonction depuis la fondation de la fédération en 2011. Par ailleurs, Sylvie Raimbault, secrétaire générale du Synafel, remplace Laurence Farenc du Club Digital Média à la fonction de déléguée générale de la Fédération. La FCV prépare actuellement la publication d’une grande étude sur le secteur de la communication visuelle.
LA POSTE PROPOSE AUX ENTREPRISES DES TIMBRES SUR MESURE On connaissait déjà les timbres personnalisés avec la photo du petit dernier… Pratiquée depuis longtemps par les particuliers, la personnalisation des timbres est également ouverte aux entreprises. MonTimbrenLigne de La Poste propose à tous les professionnels (artisans, commerçants, hôteliers, restaurateurs, etc.), TPE et PME, de personnaliser leurs envois via des timbres à leur logo, ou affichant un visuel en lien avec leur actualité et activité à choisir dans une bibliothèque d’images. À l’arrivée : des timbres sur mesure pour illustrer un changement d’adresse, des ventes privées, un lancement d’activité, des nouveaux produits… Ce service permet aux entreprises d’acheter leurs timbres en ligne 24h/24 et 7j/7, avec une tarification dédiée, puis de les imprimer directement sur site depuis le site laposte.fr. www.laposte.fr/montimbrenligne
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LES RENDEZ-VOUS EUROPÉENS DE L’ENSEIGNE ET DE LA SIGNALÉTIQUE
L’ESF (European Sign Federation) organise pour la deuxième année consécutive, l’European Sign Expo qui réunit les professionnels de l’enseigne, de la signalétique et les acteurs de la communication visuelle. Elle a lieu du 20 au 23 mai 2014 à Munich dans le cadre de la Fespa. à cette occasion, l’ESF organise également le Sign Summit sur le thème « Good Signs : More Business » et la remise des prix des Sign Awards qui récompensent les meilleures créations proposées pour la nouvelle image du centre commercial Millenium. Trois rendezvous à ne pas manquer ! www.fespa.com
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ACTUALITÉS
LE SOMMET DE LA FRANCOPHONIE HISSE LES COULEURS Le Groupe Africa Média et l’agence de design parisienne ByBenoît ont remporté le concours organisé par la Délégation Générale à la Francophonie pour la création de l’identité visuelle de la XVème édition du Sommet se déroulant en novembre 2014 à Dakar, au Sénégal. Pour exprimer l’idée d’une francophonie moderne et mosaïque, tout en illustrant l’Afrique, le logo met en images le concept du « Lion de la Teranga », terme Wolof signifiant « la terre du bon accueil ». Sa crinière évoque la carte du continent africain et sa palette marie les couleurs du Sénégal à celles de la francophonie.
LE DESIGN GRAPHIQUE S’EXPOSE AU HAVRE Année du graphisme en France oblige, une Saison Graphique, manifestation annuelle consacrée à la création graphique contemporaine, prend pour son édition 2014 une tonalité particulière. Du 5 mai au 27 juin au Havre, plusieurs événements, expositions et conférences, auront lieu, répartis dans différents lieux culturels de la ville. L’occasion d’un coup de projecteur sur la création graphique contemporaine, à travers le travail de grands noms du graphisme français et international, comme Richard Niessen (cf. affiche ci-contre), Fanette Mellier, Diane Boivin, Felix Pfäffli… www.unesaisongraphique.fr
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#8 05/2014
IL Y A DU DESIGN DANS LE TRAM « À LA FRANÇAISE » ! Jusqu’au 12 juillet, le Lieu du Design consacre une exposition à « Tramway, une école française ». Depuis une trentaine d’années, on assiste à un renouveau du tramway en France, véritable concentré de design urbain. L’exposition, placée sous le commissariat de Yo Kaminagai (Délégué à la conception au Département Maîtrise d’ouvrage des projets de la RATP), souligne l’apport des métiers de la conception créative (architectes, urbanistes, designers, graphistes…). Un espace au cœur duquel la signalétique a toute sa place ! www.lelieududesign.com
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ACTUALITÉS
EN BREF
LE GRAND PRIX DU DESIGN 2014 POUR L’AGENCE TEAL GREEN Les Grands Prix Top/Com Corporate Business 2014 ont décerné le Grand Prix du Design à l’agence de design global Teal Green pour la création de la nouvelle identité et le déploiement mondial de la marque Solvay, acteur majeur de la chimie au niveau mondial. Sur la base du nouveau positionnement de Solvay « Asking more from chemistry », l’agence a créé un territoire de marque combinant innovation et engagement dans la chimie durable. Le logo, pensé en trois dimensions comme un mouvement de matière, a été révélé à l’occasion du 150ème anniversaire de la marque, en octobre dernier à Bruxelles, via une sculpture de 3 mètres de haut. www.tealgreen.fr
VISTAPRINT A RACHETÉ PIXARTPRINTING
C’est à ce jour la plus importante transaction jamais réalisée en Europe dans le secteur de l’impression en ligne BtoB. Depuis le 1er avril, le géant américain Vistaprint est propriétaire à 97 % de la société italienne Pixartprinting (pour un montant de 127 millions d’euros). Les 3 % restant demeurent la propriété du fondateur, Matteo Rigamonti.
UNE AFFICHE, COMME UN SIGNAL DANS LA NUIT
C’est le projet de Elise Muchir et de Franklin Declouds (De Signes) qui a été choisi, sur concours, par le Ministère de la Culture et de la Communication pour illustrer l’affiche du 10ème anniversaire de la Nuit Européenne des Musées le samedi 17 mai 2014. Telle une nuit éclairée de croissants de lune stylisés, cette création donne l’impression d’être en mouvement. Les moirages, créés par la superposition de cercles, donnent un aspect hypnotique et festif à l’affiche.
WOLFORD EN CAMPAGNE DANS LA CAPITALE… Wolford, spécialiste du collant, avait marqué l’histoire du produit en 1994 en faisant porter à Grace Jones ses nouveaux collants nommés FATAL : une innovation puisqu’ils ne possédaient aucune couture ni bord... Après une longue période de silence médiatique, la marque a mis en place, au printemps, une campagne de communication mobile hors-normes. Un bus de tourisme surélevé habillé en total covering a permis de mettre en valeur le visuel d’un mannequin sur plus de 110 m² d’adhésifs. Alternacom, specialiste des Roadshows Evénementiels, a réalisé cette campagne pour Wolford, en prenant en charge l’intégralité du processus, de la sélection des véhicules, en passant par le géomarketing, le covering au moyen d’un adhésif conformable pelliculé 3M et l’évaluation des performances. Cette campagne a tourné pendant 1 mois dans les quartiers les plus touristiques et commerçants de Paris (Marais, Champs-Elysées, Quartier Latin....).
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#8 05/2014
HOMMAGE À JEAN-PIERRE OLIVETTI
Le 31 mars dernier, Jean-Pierre Olivetti est décédé d’une crise cardiaque. Il avait 59 ans. Après 6 ans passés chez l’industriel Tripette & Renaud, il avait intégré la société Encres Dubuit en 1997 en tant que Responsable Régional, poste qu’il a occupé jusqu’en 2012. Ses anciens collègues louent son professionnalisme, son dynamisme et sa profonde cordialité.
ACTUALITÉS 15
EN BREF LE NÉON EST DANS L’AIR DU TEMPS…
Le néon a la cote ! La preuve : son image fait à nouveau vendre comme en témoignent les visuels choisis pour la nouvelle campagne institutionnelle de la Bibliothèque nationale de France, signée BETC. En empruntant leur écriture à l’art contemporain, des phrases en néons interpellent les passants avec un brin d’impertinence : « Ranger la culture pour mieux la déranger », « Pour tout lire, compter 150 000 ans », « Internet est tout petit finalement »...
… ET S’INVITE DANS LES EXPOS !
Du 6 juin au 4 janvier prochains, le musée du château des ducs de Wurtemberg (Montbéliard) présente une importante exposition de l’artiste Sarkis, intitulée Les pôles des aimants. Sur plus de 500 m2 plongés dans la pénombre, des noms de personnages illustres, transposés sous forme de signatures en néons bleus, éclairent, par leur intensité, une centaine de portraits en très grand format d’anonymes oubliés ayant construit l’histoire locale. Ces signatures en néon ont été réalisées par la société Urban Néon. Crédit photo : Musées de Montbéliard
AGENDA Du 20 au 23 mai
FESPA DIGITAL 2014
Salon international de l’imprimerie numérique grand format, de la signalétique et de la décoration textile Munich - Allemagne www.fespa.com/digital Du 20 au 23 mai
EUROPEAN SIGN EXPO
Salon de la signalétique du digital « signage » Munich - Allemagne www.europeansignexpo.com Du 12 au 22 juin
FUTUR EN SEINE
Festival international dédié aux innovations numériques Quartier des Arts et métier, Paris et Ile de France www.futur-en-seine.fr Du 9 au 11 septembre
VISCOM PARIS
Salon international de la communication visuelle et de l’industrie graphique Paris, Porte de Versailles www.viscom-paris.com
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Prônant un développement à la fois vertical et horizontal, C!Print, le salon de Lyon dédié à la communication visuelle, réunit les différents maillons de ce vaste univers, tout en s’ouvrant sur les nouveaux marchés, à l’image de décoration d’intérieur. La réussite du salon C!Print est de réunir en un même lieu les différents « maillons » du marché de la communication visuelle, mais aussi d’attirer des professionnels issus d’autres univers. Pour répondre aux demandes de plus en plus globales, il est aujourd’hui indispensable d’intégrer des domaines complémentaires à son métier de base : impression, finition, digital, software, création, marketing, etc.
C!PRINT ACCOMPAGNE LES NOUVEAUX MARCHÉS CHIFFRES EN HAUSSE
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VISITEURS DONT 30 % VENAIT POUR LA PREMIÈRE FOIS
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+ 28,7 %
PAR RAPPORT À 2013 PARMI LES VISITEURS :
1 500 AGENCES DE COMMUNICATION ET UNE FRÉQUENTATION EN HAUSSE DE 20 % POUR LES MÉTIERS DES SECTEURS DESIGN/ARCHITECTURE/DÉCO.
De plus, cette seconde édition offrait un focus particulier sur les « nouveaux marchés ». « ‘C!Print accompagne les nouveaux marchés’ : cette affirmation ne doit surtout pas être qu’un slogan marketing ! C’est pourquoi, notre salon met en place des actions concrètes pour guider les professionnels, pour qu’à tous les niveaux, ils se rencontrent, s’organisent et que les nouvelles offres se créent », explique Guillaume Abou, directeur du salon C!Print. Le secteur de la décoration et de l’architecture d’intérieur est un exemple parfait pour illustrer cette notion d’accompagnement. « Les entreprises du print ont besoin qu’on les aide à aller parler aux nouveaux marchés. Les témoignages ci-contre sont éloquents à l’image de celui d’Aurélia Paoli, designer, qui dit qu’elle attend encore plus de réponses concrètes… Or, ce que ne savent pas forcément les prescripteurs comme elle ou les clients finaux, c’est que même si, à l’heure actuelle tout va beaucoup plus vite, il faut du temps avant qu’une offre se structure. Très rares aujourd’hui, sont les imprimeurs spécialisés en décoration intérieure capables d’apporter à la fois du conseil, de la création et de la technique… Mais demain, il y en aura beaucoup ! », assure Guillaume Abou. En réunissant tous ces profesionnels pendant 3 jours, C!Print porte donc cette vision d’une communication visuelle multi-techniques et cross média, mais aussi un accompagnement « vertical » du marché : du fabricant de matériel au consommateur final et même au prestataire de services à travers la Plateforme. Fort de ce bilan 2014, Guillaume Abou a déjà l’esprit tourné vers l’édition 2015 : « Nous sommes conscients qu’il y a encore un ‘gap’ entre les attentes des nouveaux marchés et les solutions concrètes apportées par les fabricants et imprimeurs. Contribuer à réduire cet écart, à mettre en phase attentes et réponses, voilà l’objectif C.C. que nous nous fixons pour les années à venir ».
ACTUALITÉS ÉVÉNEMENTS 17
AURÉLIA PAOLI, DESIGNER
FRÉDÉRIC TISSEYRE,
DÉCORATEUR ET CONSULTANT
Dans le secteur de la décoration intérieure depuis une quinzaine d’années, Frédéric Tisseyre a fondé en 2008 la société Le Jour Doré (Pau) qui distribue des produits décoratifs (papiers peints, peinture, supports divers). De plus en plus sensibilisé à la personnalisation, il a été consultant décoration pour 656, lors de la préparation de C!Print 2014. « Mon intérêt en tant que visiteur était de voir de plus près les solutions d’impression numérique, qui arrivent dans la décoration intérieure. Pour la première fois depuis longtemps sur un salon professionnel, j’ai eu le sentiment d’un bouillonnement créatif : on avance, on échange sans barrière, on apprend les uns des autres !… C’était particulièrement flagrant pendant la table ronde à laquelle j’ai participé. Néanmoins, j’ai constaté que l’offre orientée déco chez les imprimeurs et fabricants n’en est qu’à ses prémices, il y a encore beaucoup à faire. La plupart sont très intéressés par ces nouveaux débouchés, mais peu se sont lancés avec une offre formalisée. Professionnellement, mon projet est justement d’accompagner les entreprises sur ce marché naissant. L’innovation technologique ne fait pas tout, il faut à présent bâtir l’offre en termes marketing et les entreprises du secteur, imprimeurs mais aussi fabricants, ont besoin « d’éclaireurs » pour ouvrir le marché. »
Spécialisée en design textile (décoration, accessoires…), elle dirige le studio Beauregard (Paris). Aurélia Paoli a également créé une ligne de revêtements pour sols et murs. « J’ai visité C!Print avec des projets précis en tête pour lesquels je recherchais des fournisseurs, des solutions techniques, des supports… Le salon a été conforme à mes attentes sur le plan de la découverte et de la rencontre, car l’événement n’est pas statique, il s’y passe toujours quelque chose ! En revanche, même si les exposants avaient tendance à dire que tout est possible en matière d’impression, j’ai eu assez peu de réponses concrètes, notamment à mes demandes de prix. On sent un fort potentiel mais pour passer réellement de l’idée à l’exécution, le marché a besoin d’être cadré. »
MELINDA FOURNET,
RESPONSABLE COMMERCIALE ET COMMUNICATION, SMTK
Melinda Fournet travaille pour l’atelier de production SMTK, qui exposait sur la Plateforme Business, zone réservée aux prestataires. « Auparavant visiteurs fidèles de C!print et CTCO, nous étions exposants pour la première fois en 2014. Nous avons intégré beaucoup de matériel d’impression ces dernières années et la Plateforme était le lieu idéal pour aller à la rencontre des agences de communication, d’événementiel, et des petits imprimeurs qui sont nos cibles privilégiées. Pour nous qui sommes en Rhône-Alpes, ce salon était l’occasion de toucher une clientèle venue de toute la France. J’apprécie dans ces salons de Lyon, de trouver sur un seul et même événement tous nos métiers, puisque nous sommes spécialisés dans le marquage textile et l’impression numérique sur tous supports souples et rigides et que nous avons également un département objet promotionnel. SMTK se place clairement du côté de la production, mais dans une approche multisupports. La transversalité du salon fait écho à la nôtre, c’est totalement en phase avec notre développement d’entreprise ! L’atout principal de C!Print c’est de proposer une vision d’ensemble du marché de l’impression, que d’autres salons essaient de copier, plutôt maladroitement d’ailleurs… »
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#8 05/2014
© Benoit Linero
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OPINION 19
PATRICK JOUIN
L’EQUIPE DE FRANCE DU DESIGN : UN COUP DE FOUET, PAS UN COUP DE COM’ ! C’est assurément un coup de fouet pour une discipline multiple, performante mais franchement sous utilisée en France afin d’ouvrir les yeux à tous les secteurs d’activités susceptibles d’en avoir besoin... Et ils sont nombreux ! En fait, l’idée de constituer1 l’Équipe de France du design, dont je fais partie, vient du ministère du Redressement productif. De son envie de trouver des leviers pour redynamiser l’économie et l’industrie françaises. Le design est déjà très mobilisé dans de nombreux pays comme moyen efficace pour réinjecter innovation et prise de risque, mais chez nous, il reste méconnu des dirigeants d’entreprises. Le plus souvent ingénieurs de formation, ils sont plus sensibles aux sciences et à la logique cartésienne qu’à l’esthétique et aux aspects culturels des projets. Lorsqu’en dernier recours, on fait appel aux designers, ils sont juste utilisés comme des styliciens pour apporter une touche finale. Une intervention de « surface » arrivant souvent trop tard sur les projets et qui tire profit d’à peine 10 % de leur savoir-faire !
BIO EXPRESS Diplômé de l’ENSCI les Ateliers, PATRICK JOUIN est un designer dont la créativité s’exprime sur des territoires variés, prestigieux ou quotidiens. Avec PatrickjouinID, son agence de design produits et design industriel, il a conçu notamment les bornes Vélib’, « Solid » la 1ère chaise imprimée en 3D, la casserole Pastapot pour laquelle il a reçu le Compas d’Or en 2011... En duo, dans l’agence Jouin Manku, il signe également avec son associé l’architecte Sanjit Manku, la conception d’espaces comme le bar du Plaza Athénée, le Jules Verne restaurant au 2ème étage de la Tour Eiffel et, très récemment, l’hôtel et la brasserie Les Haras à Strasbourg.
Pour faire bouger les choses, diffuser le design, changer les regards, Arnaud Montebourg a demandé à Alain Cadix, ancien directeur de l’ENSCI2 de constituer un groupe d’une vingtaine de designers de tous statuts : indépendants, patrons d’agences ou en équipes intégrées d’entreprise. Et représentatifs de toutes les pratiques, depuis le design graphique et industriel jusqu’à celui de l’objet, du packaging en passant par le design de marque ou de service... L’idée de départ : partager nos expériences, être force de proposition, faire remonter les bonnes pratiques mais aussi de façon constructive, critiquer le système pour l’améliorer. ...
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OPINION
PATRICK JOUIN
L’Équipe de France du design rassemble des personnalités marquantes, comme Matali Crasset, Ruedi Baur, Olivier Saguez... Des femmes et des hommes de tempérament, qui incarnent une France dynamique, entreprenante, commerçante et qui avance. Nous nous réunissons chaque mois et, parallèlement, des groupes de travail sont constitués sur des sujets précis.
... Ce qui m’a attiré dans cette aventure, c’est justement la possibilité de faire équipe parce qu’à plusieurs, on a plus de poids, une force d’inertie plus forte pour faire passer des messages. Bien sûr, il y a déjà plein d’initiatives un peu partout à Paris comme en Régions. L’APCI3, l’Observatoire du design, Le Lieu du Design, le Via4 ou encore l’IFD5, sont autant de relais. Mais une « Équipe de France » représente l’occasion de fédérer toutes ces belles initiatives et d’amplifier leurs voix. C’est aussi une force de la politique de pouvoir dire haut et fort des choses simples mais essentielles. Or concernant le design, il y a urgence ! Le déficit d’innovation coûte cher à notre pays. Il y a toujours une douleur de voir une entreprise qui ferme par exemple parce que ses produits sont mal dessinés ou mal designés. Soit, le design n’est pas la panacée. Il ne constitue pas à lui seul une garantie immédiate de succès mais a contrario, en faire « l’économie » est une garantie d’échec. Le rapport qu’entretient la France avec le design est incroyable. Il y a d’un côté l’industrie du luxe qui emploie depuis toujours artistes, artisans, architectes et designers avec un succès qui ne se dément pas. Ou encore l’industrie des transports qui, grâce au design, a signé des projets emblématiques tels que la DS, le TGV, le Concorde ou, plus récemment, la 308 Peugeot élue voiture de l’année 2014. Pourtant, l’évidente réussite de ces collaborations positives ne fait pas tache d’huile... Notre pays, épris du beau et de la qualité connaît un vrai souci, car il réduit le design à l’esthétique. Nous sommes restés bloqués à la vision du 18ème siècle où esthétique rimait avec bon goût et arts décoratifs. Mais nous sommes au 21ème siècle ! La portée du design est tout autre. Il est temps de voir les choses différemment... D’autant que ces dernières années, le travail du signe s’est en partie perdu. La force de la typographie et du graphisme a été diluée au profit de l’image, d’une idée illustrative des symboles des marques. Il est par exemple désolant et frappant de voir de décalage existant entre la beauté d’un packaging Chanel et la médiocrité de l’identité visuelle et des logos de grandes entreprises françaises du transport, de la télévision, des banques... Réinsuffler l’envie et la possibilité d’un design de qualité dans un environnement actuellement marqué par une grande vulgarité fait partie de nos missions. L’équipe de France du design rassemble des personnalités marquantes, comme Matali Crasset, Ruedi Baur, Olivier Saguez... Des femmes et des hommes de tempérament, qui incarnent une France dynamique, entreprenante, commerçante et qui avance. Nous nous réunissons chaque mois et, parallèlement, des groupes de travail sont constitués sur des sujets précis. Il y a beaucoup à faire et les enjeux sont importants. Aujourd’hui, le gouvernement a révélé dans la communauté du design une ambition forte qu’il serait dommage de décevoir. Mais cette belle intention qui débute est encore fragile. Par notre engagement, nous devons réussir à lui donner une véritable épaisseur afin que la dynamique de l’Équipe de France perdure au-delà d’éventuels changements de gouvernement ou de majorité. Pour l’instant, et c’est déjà bien, l’impulsion vient de deux ministères : Redressement productif et Culture et Communication. Mais selon moi, il faut que tous les ministères s’emparent du design : éducation, logement, transports, etc. L’État doit prendre conscience que multiple et complexe, le design est aussi divers et riche que les visages qui composent notre pays. ” Propos recueillis par L. BdC
1 Initiative annoncée en juin 2013 2 L’Ecole nationale supérieure de création industrielle créée en 1982 à l’initiative commune des ministères de l’Industrie et de la Culture. 3 Agence pour la Promotion de la Création Industrielle. 4 VIA : Valorisation de l’Innovation dans l’Ameublement. 5 L’Institut Français du Design.
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ICONA D’OR 2014
UN PALMARÈS QUI TUTOIE LES SOMMETS ! Le 27 mars dernier, le SYNAFEL, Syndicat national de l’Enseigne et de la Signalétique, a remis ses 10ème Icona d’Or, Trophées de la communication visuelle. En clin d’œil à cet anniversaire, la soirée s’est déroulée sous les ors du Musée des Arts forains, lieu prestigieux qui avait déjà accueilli la toute première édition du concours en 2002. Porté par un jury exigeant et « haut de gamme », composé notamment de grands noms du design et de la création, ce 10ème palmarès a montré la pertinence de faire travailler ensemble professionnels de l’enseigne et de la signalétique et designers. Accompagnés de Patrick Floren, président du SYNAFEL, et de Guillaume Tondeur, Président du Comité d’organisation Icona d’Or, les membres du jury ont justifié leurs choix avec enthousiasme, mettant en valeur les spécificités remarquables de chaque projet lauréat.
PRIX DE LA CRÉATIVITÉ
AKDV POUR L’ENSEIGNE UN JOUR AILLEURS
Le nouveau logotype UJA se déploie sous différentes formes en enseignes extérieures, et intérieures : en relief, embossée, en tapis et même en broderie faite à la main ! Au niveau du dos de caisse, un spectaculaire mural de bobines de fil exprime l’esprit couture de la marque Un jour ailleurs.
PRIX DE L’ENSEIGNE DE RÉSEAU
IBIS POUR SON CHANGEMENT D’IMAGE
Le regroupement des enseignes économiques du groupe Accor sous la marque commune Ibis, a conduit le réseau hôtelier à adopter une nouvelle identité, créée par l’agence W&Cie. Elle est composée d’un logo-symbole en PMMA en forme d’oreiller. Il est décliné en rouge pour « ibis », en bleu pour « ibis budget » (anciennement Etap Hotel) et en vert pour « ibis styles » (anciennement All Seasons).
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PRIX DE L’ENSEIGNE UNITAIRE, CRÉATION EN INTERNE
YES COMMUNICATION
POUR LA BOUTIQUE POTERIES GOICOECHEA
Les poteries Goicoechea ont ouvert à Saint-Jean-de-Luz leur nouvelle vitrine résolument contemporaine. La technologie Blok-LED a été intégrée dans les podiums vitrine ainsi que sur l’enseigne intérieure, pour une visibilité optimale de jour comme de nuit.
PRIX DE L’ENSEIGNE UNITAIRE, CRÉATION EN EXTERNE
PARAFE POUR LE ROND-POINT DES LAVANDES
Pour illustrer le partenariat entre Eurocopter et « Marseille Capitale Européenne de la Culture 2013 », Caty Olive et l’agence Zélé ont conçu un projet faisant ressortir un hélicoptère en situation de vol sur le logo de la manifestation. La mise en place de l’hélicoptère, positionné avec un angle très fort sur ses patins dans une zone où les vents atteignent couramment 140 km/heure, a constitué une véritable prouesse technique !
PRIX DE LA SIGNALÉTIQUE CRÉATION EN EXTERNE
BOSCHER SIGNALÉTIQUE & IMAGE POUR LE MUCEM À MARSEILLE
Le projet primé comprend à la fois l’enseigne sur les remparts du fort Saint Jean, les tables d’orientation, les totems directionnels, les textes sérigraphies sur les murs à l’intérieur du musée et le lettrage de grande dimension collé sur les façades vitrées. Une signalétique très qualitative pour un lieu d’exception.
PRIX DE LA SIGNALÉTIQUE, CRÉATION EN INTERNE
FASEM SIGNALÉTIQUE
POUR L’EHPAD D’ALENÇON
Cette signalétique est conçue pour être lisible des mal et non voyants avec les contraintes que cela implique dans la mise en œuvre : respect du contraste des couleurs et des hauteurs de pose des plaques de porte, en braille et relief. Les plaques sont en marbre artificiel, matière innovante dotée de propriétés antibactériennes.
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ICONA D’OR 2014 UN PALMARÈS QUI TUTOIE LES SOMMETS !
PRIX DE L’INNOVATION TECHNOLOGIQUE (LAURÉATS EX-AEQUO)
EXO SIGNS POUR
L’ENSEIGNE 4 TEMPS À LA DÉFENSE
Un éclairage de façade complet, deux totems sur le parvis et une enseigne vidéo offrent une scénographie synchronisée et harmonieuse. Les mises en lumières sont réalisées par des matrices display à Leds commandées à distance.
DELTAPLAST SIGN SYSTEMS
POUR LA GÉOSIGNALÉTIQUE DU PALAIS DE LA BOURSE DE BORDEAUX
Le système d’information contextuel et dynamique (SICD) installé à la CCI de Bordeaux associe les NTIC à la signalétique traditionnelle. Il comprend différents médias et points d’accès disposés à l’intérieur de l’établissement et s’appuie également sur l’utilisation du Cloud computing (stockage de données externalisé). Les informations diffusées (localisation et orientation, événements et autres renseignements utiles…) sont mises à jour en permanence.
PRIX COUP DE CŒUR DES INTERNAUTES
DEPACK DESIGN ARTCKITECTURE COMMERCIALE POUR LE COVERING BANQUE
POPULAIRE AQUITAINE CENTRE ATLANTIQUE
C’est le plus grand covering privé jamais réalisé en Aquitaine ! À l’occasion de la manifestation « Bordeaux Fête le Fleuve », la Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique a commandité un covering événementiel de 535 m² sur sa façade. Dans le détail : 200 m² de microperforé sur les vitres, 310 m² de vinyle sur les éléments de parure en pierre et 25 m² de vinyle sur les retours verticaux des fenêtres.
PRIX DU MARQUAGE ET DÉCOR
PUBLICITÉ FRANÇOIS POUR LA FRESQUE GÉANTE CHANTS DE CAFÉ, QUAIS DE SEINE
Bientôt homologuée par le Livre Guinness des recors, c’est la plus grande fresque photographique au monde : 360 mètres de long ! À la demande de Nespresso, le photoreporter Reza a réalisé des portraits de travailleurs du café. Les visuels imprimés en numérique sur une bâche grille sont placés dans des cadres de 8 par 4,5 mètres, constitués de poutres modulables en aluminium.
Partenaires officiels des ICONA D’OR :
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Etienne Hervy
Le graphisme s’affiche à Chaumont… et ça dure
Du 17 mai au 9 juin 2014 se tient la 25ème édition du Festival Chaumont Design Graphique. Ce rendez-vous, à la notoriété grandissante, pose chaque année un regard neuf sur une discipline en constante évolution.
Visible : Comment est né ce festival ? Etienne Hervy : Son histoire démarre en 1906 lorsque Gustave Dutaily, député haut-marnais, collectionneur invétéré d’imprimés et d’affiches lègue plus de 15 000 documents à sa ville, Chaumont. Dans les années 80, la collection est redécouverte et inventoriée. Mais que faire de ce trésor ? Déjà se pose la question de l’éphémère… Doit-on créer un musée permanent, avec le risque d’un essoufflement ou bout de quelques années ? Ou bien privilégier un festival qui, par son côté événementiel, permet tout à coup de briller et d’attirer les regards ? L’option d’un rendez-vous annuel a été choisie, sans perdre de vue l’idée d’une action plus pérenne qui se concrétisera avec l’ouverture d’un Centre dédié au graphisme.
2014, Loulou Picasso signe les affiches du Festival. L’artiste-graphiste a réinterprété et peint les photos de gagnant(e) et perdant(e) des J.O. de Sotchi. Arrêt sur images…
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Pourquoi un festival plutôt qu’une exposition? Une exposition, c’est un espace improbable où l’on peut étonner, surprendre mais c’est court. Nous sommes baignés dans toujours plus d’images qui nous intéressent de moins en moins. Pour les visiteurs, un festival constitue un temps pour se poser, s’interroger sur la pertinence des signes, regarder vraiment au lieu de subir. C’est aussi le format adapté pour rendre compte d’un métier dont les compétences se sont considérablement élargies. De la création de maisons d’édition, et de labels musicaux en passant par des interventions dans l’art contemporain, les graphistes peuvent désormais porter des projets complets, au-delà de leur dimension visuelle. Les frontières entre affiches et graphisme n’existent plus et le nom de « Chaumont Design Graphique » désormais adopté reflète cette réalité. Enfin, en tant que discipline, 25 ans de festival, c’est presque le temps qui a été nécessaire pour que la ville et les institutions perçoivent les graphistes comme de véritables artistes, des gens sérieux avec qui il est intéressant de bâtir des choses. ...
À LA UNE 27
Crédit photo : S.Vergne pour Chaumont Design Graphique
RENCONTRE
“ ne préfère-t-on pas l’affiche qui nous arrête ? C’est d’elle dont on se souviendra. Plus elle nous interpelle, moins elle est éphémère.. “
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28 À LA UNE
RENCONTRE Etienne Hervy ... L’art de l’affiche n’est-il pas par excellence celui de l’éphémère ? En effet, une affiche annonce souvent un événement ponctuel, de plus ou moins longue durée : représentation théâtrale, concert, exposition… Cependant, même si l’information n’est valable que l’espace d’une journée, le lendemain, elle doit continuer à nous toucher. Cette image exposée dans la rue à la vue de tous, souvent des jours après la fin de l’événement, possède une onde de propagation parfois très longue. Une affiche doit-elle forcément transmettre un message ? Chaque année, lors du festival, la question se pose… sans réponse évidente. Ainsi, une affiche étrangère dont on ne comprend pas le texte est-elle toujours une affiche ? Idem si elle propose juste une image, sans texte… D’ailleurs, ne préfère-t-on pas l’affiche qui nous arrête ? C’est d’elle dont on se souviendra. Plus elle nous interpelle, moins elle est éphémère... De vrais débats animent le festival car le rôle d’une affiche est de mettre en relation un public avec son sujet. En ce sens, elle détient un vrai pouvoir. Ce pouvoir du graphisme implique-t-il d’être toujours dans la vérité ? Comme dans le théâtre d’ombres, un graphiste peut faire exister une utopie, voire tricher en délivrant un message. Ainsi, cette année le collectif Âbäke présente à Chaumont le « Victoria and Alfred Museum », un musée fantasmé rassemblant une sélection d’œuvres souvent monumentales, dont ils présenteront seulement des traces. En somme, le meilleur chemin n’est pas forcément de coller à la réalité ou à la demande du commanditaire mais de reposer la question de façon plus précise. Le graphiste peut gagner à travailler sur le malentendu, à intervenir là où on ne l’attend pas. C’est ce que l’on appelle la licence artistique. L’essentiel reste la justesse de la mise en relation entre une affiche et un public. Par exemple, lui permettre de savoir si une exposition est faite pour lui.
Combien de temps s’exerce l’effet d’une affiche sur ceux qui la regardent ? Cette question a fait l’objet d’un travail avec un groupe d’étudiants graphistes. Ils ont réfléchi à ce que disent aujourd’hui, les affiches lauréates du concours international des 24 éditions précédentes du festival. Des réalisations pas très anciennes, mais pas si proches non plus. Ils ont du mener une véritable enquête visuelle, notamment auprès du public, trouver les mots justes pour les décrire, analyser leurs messages, voir si elles répondent encore à la commande de l’époque. Etudier une affiche, c’est l’occasion d’aller rechercher du contexte pour mieux la comprendre. Ne pas désactiver le regard que l’on pose sur une affiche permet de se réinterroger sur l’époque actuelle. Existe-t-il parfois un second effet « Kiss Cool » ? Comme le vin, une affiche peut avoir bien fonctionné en son temps… ou non. S’être bonifiée avec les années... ou non. À la différence de l’architecture qui doit durer a priori, en graphisme, il n’y a pas de règle mais parfois de belles surprises. Face aux excès du jetable, en matière de production graphique comme d’édition, certains graphistes refusent ce caractère d’immédiateté et œuvrent pour un « développement visuel durable ». Créer moins mais créer mieux. Un bâtiment mal dessiné s’effondrera vite. En revanche, même mal dessinée, l’encre sur une affiche tiendra. Et après tout, pourquoi pas si on applique au graphisme les mots d’Auguste Perret : « L’architecture, c’est ce qui fera Propos recueillis par L. BdC les belles ruines ! »…
BIO EXPRESS
De formation littéraire, ETIENNE HERVY découvre l’univers du graphisme en entrant comme stagiaire à Étapes, le magazine référent de cette discipline. Il y reste finalement 10 ans et en devient même rédacteur en chef. Il côtoie donc le Festival International de l’Affiche et du Graphisme de Chaumont, en tant que journaliste avant d’intégrer son organisation en 2010 pour assurer la direction et la coordination du pôle graphisme. Aujourd’hui directeur artistique du festival, il pilote la création du CIG, Centre International du Graphisme qui ouvrira fin 2015.
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“ certains graphistes refusent ce caractère d’immédiateté et œuvrent pour un « développement visuel durable ». Créer moins mais créer mieux. “
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À LA UNE
INTERVIEW RUEDI BAUR
GLISSÉE EN PLEIN CŒUR DE MANHATTAN, L’ARCHITECTURE DE LA NEW SCHOOL EST UN SIGNE FORT POSÉ À L’ANGLE DE LA 5ÈME AVENUE ET DE LA 14ÈME RUE. L’ÉQUIPE D’INTÉGRAL PARIS CONDUITE PAR RUEDI BAUR S’EST INSPIRÉE DES ASPÉRITÉS DE CE LIEU DE CRÉATION POUR EN INVENTER LA SIGNALÉTIQUE. LE DESIGNER NOUS EN FAIT LA LECTURE. Le bâtiment que vous voyiez est le dernier-né de la New School, université New Yorkaise consacrée au design et à la recherche sociale, implantée dans ce quartier depuis les années 20. Cœur interdisciplinaire du campus, il réunit dans son « socle », bibliothèque, salles de cours et de conférences, cafeteria, etc. Les étages supérieurs sont réservés à des logements étudiants. Original par son architecture1 en volume et par son organisation, ce lieu montre la capacité d’expérimentation des États-Unis. Le pari a été pris que les 8 premiers étages fonctionneraient presque sans ascenseurs... Les architectes ont répondu à cette attente en plaçant en façade les deux escaliers, d’usage et de secours. Tout converge pour inciter à un usage pédestre : accès faciles, communication entre les espaces et accompagnement signalétique.
UNE SIGNALÉTIQUE QUI FLIRTE AVEC LA 3D
BIO EXPRESS
Graphiste et designer franco-suisse, RUEDI BAUR explore tous les champs d’expression du design graphique, de l’identité visuelle, de la scénographie, au design urbain ou encore de la signalétique… Autant de projets réalisés en France comme à l’international, notamment avec ses équipes d’Intégral Ruedi Baur Paris et Zurïch. Un artiste sans frontière qui milite pour un design engagé, résolument tourné vers les citoyens. Intégral Ruedi Baur fête ses 25 ans cette année. VISIBLE
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Regardez la partie basse de la façade. Elle semble comme emboutie. Cette particularité nous a inspiré la conception d’une typographie tridimensionnelle à partir de « l’Irma », typographie inventée par Peter Bilak3. Nous l’avons redessinée, et nous avons superposé de l’Irma Light sur de l’Irma Black pour donner l’illusion de la 3D. La question du passage de la 2D à la 3D, de la réalité à la virtualité se pose en design comme en architecture. C’est un jeu permanent entre les éléments dessinés et les objets effectivement modélisés. Notre signalétique de la New School en est une illustration. Par exemple, plus on progresse dans les étages et plus on a l’impression de lire les lettres d’en dessous, de les percevoir comme des objets. Un jeu supplémentaire de perspective donne également l’illusion d’un mouvement des lettres, vers la gauche ou vers la droite, ce qui accentue naturellement la dimension directionnelle des informations. L’effet tridimensionnel renforcé dans l’ascension des étages conjugué au traitement tantôt en noir et blanc tantôt en couleurs de ce nouvel alphabet permet des déclinaisons à l’infini. Chaque étage possède ainsi son identité propre à l’intérieur du langage de la New School. Cela offre la possibilité que je revendique pour la signalétique de cultiver des espaces de différenciation tout en conservant un air de famille. ... ”
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DÉPASSER LES CONTRAINTES
En termes d’accessibilité pour les personnes en situation de handicap, les contraintes sont beaucoup plus fortes qu’en France. Taille des typographies, distances exactes au sol, mais aussi consignes de sécurité très apparentes... Nous avons transformé chaque obligation en quelque chose d’agréable pour ne pas montrer que c’était imposé et faire croire que c’était voulu. Faire cohabiter en bonne intelligence signalétique permanente, temporaire, classique, relief, braille... en restant créatif constituait un défi de plus. Nous travaillons d’ailleurs à la mise au point d’une gamme modulaire qui intègre les besoins liés à l’accessibilité pour tous2. ”
EQUILIBRÉE, SUFFISAMMENT LARGE, L’IRMA SE PRÊTAIT BIEN AU TRAVAIL DE MISE EN VOLUME PLUS PARTICULIÈREMENT PORTÉ CHEZ INTÉGRAL, PAR ALEXANDRA BAUCH. UNE MÉTAMORPHOSE CONDUITE AVEC L’APPUI DE SON CRÉATEUR PETER BIL’AK. RÉSULTAT : UNE POSSIBILITÉ DE VARIATIONS QUASI INFINIE !
L’ENSEIGNE : SUR LA FAÇADE, LE NOM SE DÉTACHE EN 3D. LES
LETTRES SONT MODÉLISÉES EN UN OBJET COMPLEXE AUQUEL DAVID THOUMAZEAU D’INTÉGRAL A BEAUCOUP TRAVAILLÉ. L’ENSEIGNE SEMBLE ÉMANER DU MUR. LOGÉE ENTRE LA PAROI ET LA VITRE, DANS UN ESPACE EN ENTONNOIR. TON SUR TON AVEC LE SUPPORT, LEURS TRANCHES, PLUS CLAIRES, SE DÉCOUPENT, PRÉCISES. L’ÉCLAIRAGE INDIRECT RENFORCE L’EFFET DE MOUVEMENT. VISIBLE
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32 À LA UNE
INTERVIEW MARQUER L’HISTOIRE... AU PLAFOND
Peut-être ne le savez-vous pas mais cette université est extraordinaire ! S’y mêlent cours d’art dramatique, de design, de sciences sociales, de musique, etc. C’est aussi un lieu où des intellectuels, tels que la philosophe Hannah Arendt sont venus se réfugier pendant la Seconde guerre mondiale. Il fallait pouvoir raconter un peu de cela. Pour le dire, nous avons utilisé les escaliers, espaces symboliques d’échanges, visibles de l’intérieur du bâtiment, mais aussi par les passants depuis la rue. Sur la paroi latérale et toute la surface des plafonds, un peintre en lettres est venu écrire en couleurs le nom des cours dispensés au fil des décennies et celui des professeurs. Une façon de marquer l’histoire de l’école, de faire se rapprocher physiquement des cours qui habituellement ne se côtoient pas. Un reflet de l’interdisciplinarité de la New School.
RUEDI BAUR
UNE CONDUITE DE PROJET À L’AMÉRICAINE
Tout est loin d’être parfait outre-Atlantique, mais à la différence de la France, on y rêve l’avenir… Nos propositions ont été validées par une commission au fonctionnement assez exemplaire. Pour lancer le projet, notre travail a tout d’abord été soumis à un groupe constitué d’enseignants en art et en signalétique. Ensuite seulement, est arrivée la phase administrative, le passage devant les services d’architecture, etc. Parce qu’il y a acceptation conceptuelle avant examen de la faisabilité, les techniciens sont là pour réaliser ce qui a été imaginé et décidé. Malheureusement en France aujourd’hui, on aurait procédé à l’envers, en se focalisant sur la faisabilité. Chez nous, les créateurs sont d’ailleurs le plus souvent si mal considérés, si mal payés et tellement mis en concurrence que tout le processus en est asphyxié. En temps de crise surtout, l’attitude volontariste qui consiste à jeter l’ambition, à investir dans la création et à faire le maximum pour réussir me semble déterminante. Cette énergie, cette envie, on la ressent plus fortement de l’autre côté de Propos recueillis par L. BdC l’Atlantique… ” 1 Architecture conçue par Roger Duffy de Skidmore, Owings Merrill (SOM) 2 En collaboration avec E.O.Guidage, entreprise française experte en accessibilité. 3 Peter Bil’ak vit et travail aux Pays-Bas dans les domaines du graphisme, du design éditorial et du dessin de caractères.
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#8 05/2014
PLAFONDS ET MUR ESCALIERS : LES
INTITULÉS S’ÉGRAINENT AU PLAFOND ET SUR LE MUR DES ESCALIERS : « MODERN WOMAN, HER DILEMNA AND POTENT IALI T IES» ; « PHOTOGRAPHING NE W YORK AND I TS PEOPLE »… MARQUEURS D’ÉPOQUES OU CONDENSÉS DES PROGRAMMES DE L’ÉCOLE, ILS VIENNENT RACONTER UNE HISTOIRE QUI CONTINUE DE S’ÉCRIRE.
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Dossier réalisé par Lorraine Bôle du Chaumont
ÉPHÉMÈRE… ET PLUS SI AFFINITÉS
CONÇUES POUR MOI, ICI ET MAINTENANT ! LES BOUTIQUES ÉPHÉMÈRES TOUT COMME LES STANDS SUR LES SALONS SONT DE FORMIDABLES OPPORTUNITÉS DE CONTACT DIRECT ENTRE UNE MARQUE, UN PRODUIT ET DES CONSOMMATEURS. DANS CES POP-UP STORES PENSÉS POUR ÊTRE DES CONCENTRÉS D’EXPÉRIENCE, RIEN N’EST LAISSÉ AU HASARD. IL S’AGIT DE DÉCOCHER SA FLÈCHE COMMERCIALE AFIN DE SÉDUIRE POUR UN JOUR, OU POUR TOUJOURS. Semblable à une rencontre amoureuse, l’éphémère est une source d’inconnu, d’incertitude. Un moment unique, peut-être sans lendemain mais tellement riche en émotions… Or justement, 50 % de nos achats sont dictés par nos émotions. Pour preuve, si l’acte d’achat était guidé par le rationnel, tous – ou presque nous achèterions la même voiture et ce ne serait pas un modèle de sport ou qui en « jette » ! Dans un contexte où la concurrence est rude et les produits proposés par les fabricants plus ou moins équivalents, il faut donc proposer quelque chose de différent qui chatouille nos émotions. Se montrer, se faire connaître et reconnaître car le sentiment de familiarité constitue aussi un puissant moteur d’achat. Voilà pourquoi les marques sont de plus en plus nombreuses à tenter l’aventure des boutiques éphémères, histoire de provoquer une étincelle pour que le courant passe avec leurs « cibles », sur leur parcours de vie.
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PAR AN DE M2 PLACÉS EN COMMERCE ÉPHÉMÈRE DEPUIS 10 ANS. Source : Stone Market, spécialiste de l’urbanisme commercial dont la location précaire
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POP-UP STORE : QUÈSACO ? Vous avez sûrement vu ou entendu parler de ces magasins qui tirent leur nom anglais de ces fenêtres qui surgissent spontanément sur le web, apparaissent et disparaissent aussi vite. Mais saviez-vous que cette mode de l’éphémère s’inspire des méthodes commerciales de l’inventeur de la montre Swatch, Nicolas Hayek ? Dans les années 80, il profitait de grands événements pour « s’incruster » avec ses produits, en suivant cette seule règle de marketing : « On vient faire du bruit, puis on dégage ! ». Provocatrice, cette déclaration donne le ton. Aujourd’hui, elle devient cependant réductrice car, plus les années passent et plus les concepts développés pour les marques se peaufinent, soucieux de l’image donnée.
SUITE ➜
Stand Maison et Objet en janvier 2014
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➜ Thierry Bisseliches, cofondateur de l’agence bien nommée My Pop Up Store, rapporte que la tendance est née au début des années 2000, aux Etats-Unis. L’une des premières enseignes à avoir sauté le pas est Target, mélange d’Ikea et de La Redoute, qui ne parvenait pas à s’installer à Manhattan tant la pression immobilière était forte. Elle choisit d’ouvrir boutique sur une péniche décorée de cibles (son logo) à Chelsea Pier en décembre 2002 pour distribuer ses produits de façon innovante et créer du lien avec ses clients. Ce qui se révéla un formidable coup marketing. Le milieu de la mode et des créateurs s’est également emparé de ce levier du provisoire. Puis l’audace et la réussite de boutiques éphémères de quelques marques célèbres ont achevé de marquer les esprits. Ainsi, certains événements sont restés dans les mémoires, comme les « dinners in the sky » lors desquels des chefs étoilés régalent leurs convives dans les lieux les plus exceptionnels suspendus à 50 m au-dessus du sol. Ou encore les boutiques éphémères de Nike ouvertes dans 7 capitales, le temps des JO de Pékin. Depuis, la tendance n’a cessé d’enfler et de se propager car elle apporte une réponse efficace à nombre de problématiques différentes.
LA LISTE DE LEURS ENVIES Moins glamours, il y faut aussi citer les enseignes de déstockage « nomades », type Chronostock ou Destock’Go, fonctionnant sur le principe de prix inférieurs de 30 à 50 % à ce que l’on trouve ailleurs. Elles visent un gain maximal en un minimum de temps. Investissement faible, aménagement très basique pour une version citadine des magasins d’usine. Mais pour les marques plus installées ou celles qui veulent se faire connaître l’objectif est clairement un renouvellement d’image et la conquête de nouveaux clients. Thierry Bisseliches dresse leur portrait comme suit. « Il s’agit d’une marque qui n’a pas d’enseigne en propre et passe par des revendeurs. Ou d’une marque étrangère qui souhaite explorer un nouveau territoire. Ou bien encore d’une jeune marque qui ne dispose pas encore des moyens suffisants pour s’installer durablement. » Toutes voient dans le pop-up store un moyen efficace d’aller au contact direct de ses acheteurs à condition de respecter « la règle de trois » spécifique au commerce et plus vraie que jamais appliquée à l’éphémère : le bon produit, au bon moment, au bon endroit !
" Par la souplesse et la réactivité apportées, le pop-up store est une des réponses du commerce physique à l’immédiateté du e-commerce. " THIERRY BISSELICHES, cofondateur / My Pop Up Store
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MATIÈRE À RÉFLEXION Concentré d’expérience, les pop-up stores représentent un objet d’étude pour les marques comme pour les professionnels qui accompagnent leur développement. Laurence Béthines, directrice tendances et innovation chez Team Créatif les tient à l’œil… Visible : Team Créatif ne réalise pas de pop-up stores. Alors pourquoi vous y intéresser ? Laurence Béthines : Il s’agit d’un phénomène de fond, qui dure et touche tous les pays. Pas un segment n’y échappe de l’alimentaire au luxe, en passant par le low-cost, la beauté… Bien plus qu’une mode, il révèle la nécessité pour les marques d’explorer des moyens de contact alternatifs aux points de vente classiques et à l’Internet. A ce titre les pop-up méritent notre attention et sont potentiellement riches d’enseignements. Bénéficient-ils aussi d’un ancrage sociologique ? Ils s’inscrivent dans la continuité du digital qui habitue le consommateur à l’idée d’immédiateté. En s’installant sur le parcours de vie de leurs cibles, les pop-up ont pour vocation de contribuer à une relation simple et fluide tout en les surprenant. D’autre part, ces dernières années, une part des individus a modifié son idée de la consommation. Co voiturage, recyclage, troc… Le besoin de possession n’est plus la référence unique. La société de « l’être » émerge et cohabite avec celle de « l’avoir ». En proposant un partage d’expériences fortes mais fugaces, les pop-up stores sont un peu dans cette mouvance. C’est particulièrement vrai pour les moins de 30 ans, qualifiés de « génération Y ». Des tendances influencent-elles les moyens mis au service des pop-up stores ou leur aspect visuel ? Malgré une capacité infinie à personnaliser chaque pop-up, ce qui fait justement leur succès, des « familles » se font jour. Il y a par exemple le règne du bois et des matériaux de récupération qui jouent la carte de la naturalité et du bien être très prisés en milieu urbain. Le cocooning qui touche le consommateur au plus intime a également du succès en reproduisant des espaces de vie, comme un appartements, voire une cuisine, un séjour, etc. Le côté vacances au grand air fait florès avec la mode des trucks, des lieux arborés… Et puis la vague arty qui utilise les savoir-faire des arts vivants et propose des performances comme le street art. Enfin, le luxe où tout est possible. Les boutiques éphémères prennent alors l’allure de théâtre hollywoodien avec, parfois, une débauche de moyens incroyables. Parce que c’est une surface 100% maîtrisée, chaque pop-up store a vocation à produire un choc visuel immédiatement identifiable. Que faites-vous de toute cette matière à penser ? Elle nourrit nos cahiers de tendances, nous donne des idées pour animer le merchandising ou théâtraliser un linéaire. Et puis nous nous en inspirons aussi parce qu’il est important de construire l’image des marques en veillant à sa cohérence, à travers tous les points de contacts : magasins, sites web, packaging, publicité, pop-up stores…
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Pour l’été 2014, Le Café sur l’Herbe revient sur le parvis de la gare de Lyon
" L’éphémère autorise toutes les audaces car il désinhibe les marques et permet aux créatifs de repousser certaines limites. " PHILIPPE DE MAREILHAC, directeur général / Market Value
Or, des marques bien installées, disposant d’un solide réseau de distribution se laissent, elles aussi tenter par l’aventure. Peut-être justement pour bousculer une certaine routine. Philippe de Mareilhac, directeur général de Market Value agence, spécialisée dans l’architecture commerciale, est bien placé pour constater combien le retail classique souffre d’un certain conformisme. « Opter pour le commerce éphémère, c’est s’autoriser l’audace. Lorsqu’une maison comme Christofle ou un constructeur comme BMW ouvrent un pop-up store, ils se permettent de casser certains de leurs codes habituels. Avec un positionnement décalé, ils peuvent séduire de nouveaux clients. Le pop-up oblige à être radical, à simplifier les choses. » En 2013, Market Value a planché sur le concept d’un café posé pour 4 mois d’été sur le parvis de la gare de Lyon. L’idée du client SSP, leader de la restauration sur le marché des gares en France : proposer une nouvelle expérience aux voyageurs, leur procurer un sentiment de vacances. Un brief clair et concis que l’agence a matérialisé en un espace ludique et décalé. Le projet résulte d’une conjugaison créative de contraintes et de fantaisie. L’obligation de s’en tenir à 100 m2 au sol, de réutiliser une cabane prévue pour la cuisine, de tenir compte d’un site très interlope le soir venu et d’une forte exposition au vent a donné naissance à un endroit à l’esprit pique-nique. Les codes visuels mixent naturalité et couleur. Chaque détail est pensé pour un moment sans chichi, convivial. « A un moment où le retail doit se remettre en question, flags ship et pop-up stores sont les lieux privilégiés pour l’audace, en usant de simplicité ou de la plus grande sophistication », observe Philippe de Mareilhac.
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« VIENS CHEZ MOI, J’HABITE CHEZ UNE COPINE » Parmi les différentes formes prises par le pop-up, il est une qui s’apparente à la technique du « coucou »… mais précisons-le, du coucou dûment invité ! Hugues Pouget, maître pâtissier a fondé en 2010 avec son ami d’enfance Sylvain Blanc, ancien polytechnicien, une maison de pâtisserie chocolaterie de luxe, baptisée Hugo&Victor. Ensemble, en moins de 3 ans, ils ont su imposer leur marque et monter 3 adresses parisiennes - rive gauche, Marché St Honoré et un corner au Printemps Haussmann -. Dans le même temps Hugo&Victor a agrandi son terrain d’expression en répondant à des propositions de collaborations. « Nous sommes une jeune entreprise et nous n’avons pas les ressources financières pour assumer la création de boutiques éphémères, reconnaît Hugues Pouget. Dans notre métier la logistique est particulièrement lourde - approvisionnement, stockage, fabrication, conservation –. C’est pourquoi, chaque pop-up correspond à un partenariat : nous assurons une prestation et notre hôte, la réalisation de la boutique. » Le carnet de voyages de Hugo&Victor est impressionnant. À Paris, Le café Vogue du Printemps et la boutique Chloé pour les 60 ans de la marque... A l’international, il a partagé le nid du concept store Joyce à Hong-Kong, du Sun Set Business Hôtel à Séoul, du Carlton à Singapour, du Webster à Miami Beach, etc. De par le monde, les fondateurs veillent au respect de leur identité de marque, imaginée par l’agence de création graphique Le Goff & Gabarra. Hébergée, la configuration des pop-up stores est à chaque fois différente, mais plans en 3D, matériaux et merchandising sont soigneusement validés puis réalisés. L’arrivée de Hugo&Victor suscite toujours le buzz dans la presse et sur le Web. Les retombées en termes de notoriété sont au rendez-vous. « Mais il n’y a pas que l’image, tempère le chef pâtissier, la réalité économique prime, un pop-up doit avant tout être rentable. » Aujourd’hui, cette activité événementielle représente 25% du CA de la société.
Hugo&Victor accueilli au Japon…
" Notre dynamique est particulière, nous ne prenons jamais l’initiative d’ouvrir un pop-up store mais répondons plutôt à des sollicitations. " HUGUES POUGET, maître pâtissier cofondateur / Hugo&Victor
Et au Café Vogue à Paris
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Bic pour ses 40 ans dans le Marais
SORTIR DE L’ORDINAIRE : À QUEL PRIX ? L’objectif n°1 étant de se démarquer, de susciter l’intérêt des chalands comme de la presse… un pop-up store a forcément un coût. Lorsqu’il s’agit d’un projet événementiel où l’essentiel du travail est demandé à des prestataires extérieurs, Thierry Bisseliches évalue à 50 000 € le budget minimal à prévoir, avec une moyenne tournant autour de 100 000 à 150 000 €, et sans plafond pour certaines marques, notamment de luxe. « Cet effet waouh est moins onéreux qu’une campagne de publicité classique car, détaille-t-il, son impact est démultiplié : il y a l’annonce de l’événement, son déroulement avec la vente de produits, la rencontre in situ de la marque avec son public, l’essaimage sur les réseaux sociaux effectué par les clients eux-mêmes, puis le relais assuré par les relations presse… Au final, c’est une ‘offre’ complète à la dynamique très efficace en regard, par exemple, d’un simple affichage. » Plus encore peut-être que l’argent, pour un pop-up store, le nerf de la guerre c’est sa créativité ! Originalité de l’idée, choix d’un lieu décalé, mise en scène du produit, etc. participent grandement à la valeur et à la réussite de l’opération séduction.
Comme il est d’usage de le rappeler : la seule limite de la créativité, c’est l’imagination. Voilà pourquoi en dehors de leur durée limitée, difficile de trouver des points communs entre le pop-up store consacré aux 40 ans des briquets Bic, celui du Magnum Café dans le Marais ou bien encore les Vitrines Merveilleuses de Monaco (cf. encadré page 38). Force est de constater qu’avec la permanence du phénomène, de vrais savoir-faire émergent amenant le secteur à se structurer. Aux côtés des agences d’événementiel ou de publicité telles que Auditoire ou Win-Win, d’autres acteurs apparaissent. Depuis les pure players qui mettent en ligne des catalogues de locaux, jusqu’à des agences comme My Pop Up Store qui proposent des solutions plus globales - location immobilière, scénarisation des lieux, animation retail -. Un avantage pour les marques qui ont désormais le choix et peuvent même associer les compétences des uns et des autres en fonction de leurs projets.
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L’ÉPHÉMÈRE EN QUÊTE DE SENS Si à leurs débuts, les pop-up stores avaient plutôt tendance à cultiver « bling-bling » et surenchère de moyens, aujourd’hui, crise oblige, les marques comptent davantage au moment de dépenser. Afin de ne pas lasser à force de sensationnel, elles préfèrent, pour se démarquer, travailler la cohérence entre les valeurs qui les définissent et leur communication, fut-elle éphémère. A travers un pop-up store, une marque peut cultiver SA fibre : artistique, polysensorielle, technologique, éco-citoyenne, etc. Parallèlement à une communication plus institutionnelle, ce nouveau média permet de lever le voile sur un bout de son « âme ». Une sorte de laboratoire où il est possible de pousser l’ensemble de ses valeurs ou bien de mettre le curseur sur tel ou tel trait de son ADN tout en favorisant l’interactivité. L’an dernier, Promod a par exemple choisi les vitrines de son magasin des Champs-Elysées pour offrir une performance artistique éphémère à ses clients et aux touristes. Par trois fois, au fil des mois, la marque a invité le duo d’artistes Mel et Kio à s’exprimer sur une surface de 9 m sur 3,5 m. « En écho à la communication visuelle que nous avions conçue à l’intérieur de la boutique, expliquent-ils, nous avons réalisé en direct une œuvre de design mural participative. » Comme toujours au cœur de l’œuvre de ces artistes, la poésie des mots de Kio se mêlait au travail plastique de Mel. Devant les passants étonnés, au cours de la matinée, une phrase et son décor sont apparus : « Danser dans la lumière et murmurer l’été. Ecrire la mélodie de vos prénoms jolis. » La performance achevée, la co création a débuté. Jusqu’au soir, tous ceux qui le souhaitaient étaient invités à signer l’œuvre de leur ‘prénom joli’. « Après avoir regardé, les spectateurs devenaient acteurs, se souvient Mel. Une expérience éphémère, mais très forte en complicité et en énergie positive qui laisse des traces chez ceux qui ont participé à la performance. » Sans parler des photos prises et échangées sur les réseaux sociaux, de la sacherie qui reprenait le graphisme, de la couverture presse, etc. Tout récemment, en mars, s’est tenu à Paris le « No Fish No Nothing Pop Up Digital » by Kenzo. Comprenez : « Plus de poisson = plus rien sur Terre ». Cette boutique éphémère engagée, concrétise la collaboration des créateurs de la Maison Kenzo - Humberto Leon et Carol Lim -, avec la Blue Marine Fondation dans une lutte commune contre la surpêche et pour le développement de réserves marines. Pendant une semaine, sur une idée originale de l’agence de design interactif Soixante circuits, la vitrine de cette boutique de la rue Debelleyme ressemblait à un aquarium géant. Grâce à un écran tactile, les promeneurs pouvaient se connecter à l’e-shop Kenzo, acheter les produits d’une collection capsule et s’informer sur cette cause. À chaque achat, un poisson s’ajoutait dans l’aquarium ! On pouvait aussi soutenir l’opération en prenant la boutique en photo sur Instagram, ce qui donnait naissance à un poisson supplémentaire. Régulièrement, 30 % de ces poissons numériques disparaissaient de l’écran, soit le nombre approximatif d’espèces marines menacées d’extinction… A travers ce type d’événements, très différents par leur mise en scène, le public peut se reconnaître, voire adhérer. Et c’est bien l’objectif des marques qui, en donnant du sens à l’éphémère, étendent leur territoire d’émotion et fédèrent plus largement.
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POP-UP STORE DIGITAL KENZO L’agence Soixante circuits souhaitait gagner la confiance du public en détournant l’inquiétude parfois générée par le digital et par l’absence de vendeur grâce au dispositif ludique de l’aquarium et aux interactions proposées. Une expérience divertissante prolongée par la possibilité d’un acte shopping et par un partage sur les réseaux sociaux.
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VERS DES POP-UP STANDS ? Mais quittons la rue pour l’univers plus confiné des salons. Dans ces lieux, par définition concurrentiels, le stand constitue un point de rencontre clef entre une marque et son public. Cela se vérifie particulièrement dans un secteur comme l’automobile. Très attendus par les professionnels et par les automobilistes, les salons sont l’occasion de lancer leurs produits, de présenter des « concepts car » et de mettre en avant des savoir-faire. Jean-Jacques Etchart, responsable de l’image de marque et des événements chez Citroën explique : « Plus que jamais, nous veillons à la cohérence du positionnement de nos produits, exprimée de façon transversale via les différents types de communication. Sur le fond comme sur la forme, nous sommes très attentifs à l’histoire que nous racontons. » En mars dernier, Genève a servi de décor au tournant opéré par le constructeur : la confirmation de DS comme marque à part entière aux côtés de la marque Citroën dont le propre positionnement s’est précisé. Un long travail interne a été conduit pour élaborer une charte d’identité visuelle spécifique à la marque Citroën et bien distincte de celle de DS. L’agence AKDV a été mise dans la boucle 4 mois avant le salon afin de participer à la création et à la mise en scène des codes d’expression de la marque Citroën. Le stand en était la vitrine. François Hannebicque, fondateur et directeur de création de l’agence décrypte
les différents univers matérialisés sur le stand : « Autour du nouveau modèle Cactus, côté Citroën, le « feel good » dominait, s’exprimant aux travers de matériaux, de nouvelles couleurs, d’expériences et de mises en scènes audacieuses. Ainsi, dans la maison ‘feel good’ les visiteurs pouvaient regarder des films sur des écrans au plafond, assis sur de gros coussins colorés, se prendre en photo au volant des véhicules, etc. Côté DS, les codes du prémium se déployaient : Corian® et chrome noir, cristal, moucharabié, moquette épaisse. » Le design de ce stand est d’autant plus important qu’il donne le ton à ceux des salons qui se tiendront à travers le monde dans les 2 ou 4 ans à venir. « Cet espace n’est pas forcément prévu pour vendre, précise François Hannebicque. Concentré de marque, c’est avant tout un étendard ! Un lieu d’expérience où les visiteurs doivent dépenser du temps. S’ils y restent 20 minutes, vivent une expérience en plus de découvrir les voitures, l’attractivité du stand a fonctionné, un message passe, un fil est tissé, le pari est gagné. » A ce titre, la fonctionnalité et la symbolique du stand se rapprochent de celles du pop-up store : surprendre, créer du lien, véhiculer les valeurs des marques, donner envie de poursuivre l’expérience dans les points de vente.
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" En charge de l’événementiel, je n’ai jamais l’impression de travailler dans l’éphémère car ce qui prime, c’est l’effet produit qui lui doit durer. " JEAN-JACQUES ETCHART, responsable de l’image de marque et des événements / Citroën et DS
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EPHÉMÈRE ET ENVIRONNEMENT : INCOMPATIBLES PAR NATURE ?
" Aujourd’hui, dans les projets éphémères, le respect de l’environnement, relève avant tout d’un parti pris personnel. " ANN ANQUETIL, chef de chantiers et scénographe de marques / Agence Ann(e)
Dans les speed datings commerciaux que constituent pop-up stores et stands… y a-t-il une place pour les préoccupations environnementales ? Le concept même d’éphémère semble impliquer un certain gâchis... Ann Anquetil assure la maîtrise d’ouvrage des chantiers pour My Pop Up Store et réalise également des décors éphémères avec sa structure Agence Ann(e). Sans illusion, elle constate : « Prévoir une éventuelle réutilisation n’est pas une priorité pour les commanditaires de ces événements à ‘usage unique’. D’autant que démonter, transporter et stocker proprement les matériels, représente un coût supplémentaire. Un éclat sur du bois et c’est fichu. La mise à la benne est souvent plus simple. » C’est pourquoi, tout en prévenant les clients et en veillant à faire disparaître d’éventuels logos, la scénographe de marques passe, autant que possible, des accords avec des associations caritatives pour donner une seconde vie aux éléments de décor via l’équipement de logements sociaux, etc. Face aux kilos mis au rebut, elle observe que menuisiers et signaléticiens avec lesquels elle travaille changent d’attitude et, de plus en plus, utilisent des encres sans solvant, récupèrent le bois ou encore choisissent des matériaux plus légers, recyclés, etc. Car aujourd’hui, des solutions existent (cf. Matières à faire page 46). L’entreprise que dirige Sophie Chénel en est une preuve. Chez Procédés Chénel, le bois, autrefois incontournable pour la fabrication des stands de foires et de salons, a progressivement été remplacé par le papier. Une matière désormais très technique, mais facile à mettre en œuvre,
HORS NORME :
DES VITRINES DIGITALES ÉPHÉMÈRES
Pour un lieu, des marques, un projet d’exception, le meilleur de la créativité et de la technologie sont forcément mobilisés.
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La fibre de verre contenue dans le Drop Paper permet de jouer avec la lumière. Ici dans une vitrine à Tokyo.
légère, esthétique et bien sûr, classée M1. Une cloison en papier revient 10 fois moins cher que des panneaux de bois. Plafonds et luminaires en papier sont eux aussi aisés à transporter et à stocker, donc pertinents en événementiel. « Les clients perçoivent la flexibilité des produits : montage et démontage rapides allègent le travail des salariés, un atout sociétal non négligeable. La limite ? Une réutilisation déconseillée, tempère Sophie Chénel. En revanche, selon leur composition les produits peuvent être incinérés ou bien récupérés pour entrer dans la fabrication de mobilier par exemple. Des réflexions sur la valorisation de ces déchets sont en cours avec des écoles de design. »
" En matière de possibilités techniques et créatives autour de l’éphémère, le papier est loin d’avoir écrit son dernier mot ! " SOPHIE CHÉNEL, gérante / Procédés Chénel
EN 2012, 13 %
DES MARQUES INTERNET DÉCLARAIENT SOUHAITER OUVRIR UNE EXTENSION PHYSIQUE ÉPHÉMÈRE COURANT 2013. ADOPTEUNMEC.COM L’A NOTAMMENT FAIT… Source : Connected Store by Improveeze
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Le cœur de Monaco est le théâtre d’un projet immobilier et d’urbanisme majeur dont la finalisation prendra 4 années. Pour la 1ère phase, la Société des Bains de Mer a confié au studio movingdesign.fr le soin de dissimuler le chantier et de faire rêver Monégasques et touristes. En octobre 2014, 5 Pavillons Merveilleux dessinés par l’architecte Richard Martinet accueilleront 5 marques du groupe LVMH. Pour gérer cette attente en gardant le contact avec le public, movingdesign.fr a conçu, designé et mis en œuvre les « Vitrines Merveilleuses », fenêtre sur le futur, promesse de l’expérience shopping exceptionnelle à venir. Aux extrémités du chantier, deux écrans. Deux écrans incurvés - l’un de 23 m2 et l’autre, de 34 m2 - diffusent en boucle la communication des marques en alternance avec un contenu digital poétique. Backstage de l’étude technique, de la conception, de la réalisation des palissades et de leur habillage : la société Exhibit Group, sous la supervision de Morad Biki. « Ce projet est avant tout une aventure humaine et un challenge technique mené à bien en seulement 1mois », précise-t-il. Les contraintes n’ont pas manqué : délais, performance des dalles Leds pour une luminosité parfaite de jour comme de nuit, étanchéité et résistance des écrans installés en extérieur, solidité des supports pour accueillir des objets digitaux de " Dans le luxe, plusieurs tonnes et résister à des vents de 130 km/h, démontage et remontage pour laisser momentanément la place aux tribunes du Grand les contraintes d’image prix de Monaco en mai… « Chaque difficulté a été anticipée, chaque sont telles que tout paramètre traité dans un souci de qualité optimale, sans tenir compte est traité comme du caractère éphémère de l’installation », résume Morad Biki.
dans un projet pérenne. " MORAD BIKI, Exhibit Groupe VISIBLE
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DES POP-UP STORES :
DE QUELQUES JOURS À 24 MOIS MAXIMUM
Matières, couleurs : les codes du luxe pour DS
➜ Trois semaines pour le montage du stand Citroën à Genève et 5 jours de démontage… Ces chiffres donnent une idée des problématiques rencontrées. Le soin apporté à chaque étape n’est forcément pas identique. « Il y a un équilibre économique à trouver, admet François Hannebicque. Éclairage, planchers stratifiés, mobilier réceptif, etc. sont loués et donc potentiellement réutilisés. D’un salon à l’autre, la configuration des emplacements étant connue, le réemploi d’éléments sophistiqués conçus sur mesure comme le mobilier en corian® ou la miroiterie est prévu. En revanche, tout ce qui est assemblé et collé sur place est détruit. » Entreprise et exposant, Citroën raisonne en termes de retour sur investissement. « Dans le cahier des charges, nous réfléchissons avec nos prestataires aux solutions respectueuses de l’environnement, complète Jean-Jacques Etchart. Cependant, même si un salon dure peu de temps, il focalise l’attention
" Un stand est presque un pop-up store comme un autre. Il doit refléter au mieux une marque. " FRANÇOIS HANNEBICQUE, cofondateur et directeur artistique / AKDV
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de tant de visiteurs et de média, donne une telle visibilité que nous ne devons pas lésiner sur les moyens. Cela peut paraître choquant, mais l’image, elle aussi, doit être durable. » C’est bien là le paradoxe des manifestations éphémères où se joue, à chaque fois, l’image des marques. Tout doit être parfait… Pour séduire leur public, elles se parent de leurs plus beaux atours, souhaitant que l’effet perdure bien au-delà de la rencontre. Deux jours d’exposition mais une résistance du mobilier garantie 5 ans, tout comme l’impression d’un vinyle ou d’un textile, ou encore des milliers d’heures de fonctionnement pour les Leds, etc. Au coup par coup, des astuces sont à trouver. Des solutions à rechercher auprès de fabricants qui néanmoins se remettent en question et travaillent à des solutions moins pérennes, plus flexibles. Mais on le sait, le plus difficile à faire changer, ce sont les habitudes. Tout le monde est d’accord pour regretter les packagings jetés dès l’arrivée dans les foyers mais peu de consommateurs sont partants pour acheter en vrac. Dans le choix des matériaux et des techniques, nous restons dans une logique du « qui peut le plus peut le moins ». Pop-up stores et stands, sont des opérations de communication jetables. Quel dommage… Oui mais c’est tellement bon de se laisser éblouir par une belle boutique, fut-elle éphémère !
© Communication Citroën
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MATIÈRES À FAIRE
Aperçu de solutions particulièrement adaptées aux réalisations éphémères qui ne concèdent rien à l’esthétique et à l’efficacité de la communication visuelle. 100 % recyclable et conçue à partir de plastifiants biologiques. Les effets décoratifs sont obtenus par impression numérique pour des effets bois, pierre, cuir... La découpe jet d’eau permet la réalisation de motifs tels que logos ou signalétique directionnelle. Convient pour une pose durable ou temporaire puisque retirée rapidement, sans dépôt et prête à être reposée ailleurs… www.objectflor.de
MACtac : adhésifs imprimables, films de lamination, TuningFilms... Serge Ferrari : matériaux composites souples (DECOLIT, etc. ) Poli-tape : supports Flex / Flock Doal : gamme de signalétique aluminium JM Textiles : sur fauteuils, rideaux… Aslan Schwarz : ardoisine, solutions magnétiques…
➜ Démonstration, lors du salon C!Print, de l’effet waouh sur le stand de La Cotonnière Lyonnaise, fabricant et distributeur de supports techniques. Chaque cm2 mettait en situation de façon créative une cinquantaine de produits à son catalogue. Au sol, un adhésif épais, imprimé et recouvert d’une lamination pour augmenter sa résistance. Sur l’un des murs, spectaculaire, un agrandissement du visage de « La Jeune Fille à la perle » aux propriétés… magnétiques et très décoratives. Effet obtenu par la superposition de 4 films - un adhésif ferraline en sous-couche, un film adhésif imprimé, un laminé, de fines magnettes aimantées et recouvertes d’un film imprimé. Mais aussi des toiles polyester imprimées pour recouvrir des sièges, ou tendues sur profilés PVC, film ardoisine pour écrire à la craie… N’en jetez plus ! www.cotonniere.fr
➜ Imaginez un revêtement de sol qui s’installe facilement, sans avoir recours au clipsage ou au collage et se dépose aussi facilement. C’est la solution apportée par Objectflor® avec un produit baptisé « Simplay » (en anglais : simple to lay). Il s’agit d’un système de dalle plombante (5 mm pour un poids de 8 kg/m2),
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➜ Parce qu’il faut parfois guider les pas des visiteurs à travers les allées d’un salon ou bien attiser la curiosité des passants dans la rue afin de les mener vers un pop-up store, ThinkAmbient développe PISO, une gamme de marquage au sol. Des produits qui s’adaptent à une utilisation intérieure ou extérieure grâce à ses nombreuses propriétés : antidérapants, résistant, facile et rapide à poser, sans dommage ni résidus sur les sols, temporaire ou permanent, tous types de tailles et de découpes possibles, disponibilité en blanc et transparent, recyclable, etc. www.thinkambient.eu
➜ Un tour au showroom de Procédés Chénel suffit à mesurer l’étendue des applications du papier, matière aussi flexible qu’inspirante. Cloisons en nid d’abeille, en papier découpé, faux plafonds décoratifs, luminaires en volumes, démontables, posés ou suspendus… Des produits aussi variés qu’esthétiques. Parmi les solutions particulièrement adaptées aux exigences de l’éphémère : les cloisons Pipe & Drop. Cette sorte de paravent rendue auto stable grâce à son système de tubes creux a été mise au point avec Laurent Barnavon, artiste plasticien. D’un très faible volume, sa légèreté facilite son installation, voire le changement de configuration d’un stand. Diffusant les flux lumineux, il présente une bonne absorbation phonique. Disponible dans un grand nombre de coloris, il est imprimable et se prête à la découpe laser… Les créatifs n’ont plus qu’à s’en emparer ! www.chenel.com
➜ « Il faut sortir le carton de sa fonction d’emballage et donner l’envie de le détourner », déclare De-Mill, société internationale qui fabrique, vend et commercialise des panneaux en carton D-Board®, D-Board®Light, ainsi que des profilés Décor. En optant lors du salon C!Print pour un stand intégralement réalisé en carton issu des usines de De-Mill, Be Pub - base de données prestataires consultable en ligne -, a démontré l’intérêt de ce matériau. Léger, le bilan carbone est excellent côté transport. Ecologique, il est fabriqué à partir de papier recyclé, lui-même recyclable. Résistant, grâce à sa structure en nid d’abeille, il supporte
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matériel informatique, passage du public, etc. Imprimable, il permet des rendus très qualitatifs. Laissée brute, sa tranche constitue aussi un parti-pris qui interpelle et séduit les visiteurs. Démonté avec soin, certains éléments sont réutilisables. www.de-mill.fi/en
➜ Quoi de plus léger que l’air ? Les structures gonflables, telles celles proposées par M2B Gonflable sont aujourd’hui à géométrie variable. De la réalisation de display à celle de cloisons en passant par des solutions grand format comme des tentes par exemple, cette solution est d’autant plus flexible qu’elle se monte et se démonte en moins de 10 minutes en moyenne. Chaque structure étant conçue sur mesure, elle peut adopter n’importe quel aspect. Pourquoi pas un stand à la forme du produit phare d’une marque ? Imprimable, le PVC est totalement personnalisable pour afficher son identité, indoor comme outdoor, ou au contraire jouer la carte du neutre et du design. www.m2bgonflable.com
MÉTAPHORE D’ÉPHÉMÈRE Quoi de plus fragile que les petits mots du quotidien griffonnés à la va-vite, sur des bouts de papier, froissés, souvent jetés mais jamais déchirés parce que gorgés d’attention? Mel et Kio, artistes du studio le Prédeau s’en sont saisis pour créer le décor éphémère de leur stand, l’hiver dernier sur le salon Maison & Objet. Plus exactement, il s’agit d’un mot doux écrit « tout bas » par Kio, auteure, que Mel, plasticien a dévoilé « tout haut », déployé en grand. Cinq jours durant, les visiteurs du stand étaient comme enveloppés dans cet écrin de papier. Une création artistique de quelques centimètres au départ puis agrandie et reproduite à l’identique grâce à l’impression numérique, sur des laizes de papier peint « aux murs » et sur du vinyle au sol. Illusion parfaite d’un petit papier froissé. Un stand éphémère, jeté à l’issue du salon… comme l’original. Pop-up parfait ?
" Même éphémère par la forme, c’est la pertinence et la justesse d’une performance artistique qui rendent un message pérenne ! " MEL ET KIO, auteure et plasticien / Studio le Prédeau
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LA RUE DES BOUTIQUES Comme au Moyen-Age, la rue des
boutiques s’étire sur le pont Alexandre III, bordé de chaque côté par une rangée de 20 boutiques. Plus modestes que les pavillons, elles sont occupées par des créateurs de tissus, de mannequins, etc. L’aménagement de chacune est différent, mais l’unité architecturale a été confiée à Maurice Dufrêne, décorateur. Un concept qui rappelle la mission actuelle des agences de design d’architecture commerciale ! (Extrait du catalogue de l’Exposition «1925, quand l’art déco séduit le monde», Norma Editions. Cité de l’architecture et du Patrimoine.)
1925,
L’ÉPHÉMÈRE DÉJÀ DANS L’AIR DU TEMPS !
Il suffit souvent de jeter un œil par dessus son épaule pour constater que décidément, « on n’a rien inventé ! ». Les Grandes Expositions de la fin du 19ème et du début du 20ème siècles représentent ce qui s’est fait de mieux en matière de défis techniques et artistiques éphémères. Disparue, l’immense majorité de ce qui a été bâti a pourtant durablement marqué les esprits1. En 1925, la France a 6 mois pour séduire le monde. Architecture commerciale et décoration intérieure comptent parmi les étendards d’un nouveau style… L’Art déco ! Emmanuel Bréon2, spécialiste reconnu des Arts décoratifs et commissaire d’une exposition3 plébiscitée cet hiver, à la Cité de l’architecture et du Patrimoine au palais de Chaillot, nous raconte ces premières boutiques éphémères…
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Visible : Dans quel contexte se déroule l’Exposition ? Emmanuel Bréon : En 1918, la France est exsangue mais souhaite organiser un grand événement. Elle en repousse plusieurs fois la date jusqu’en 1925. A ce moment, le pays est à nouveau dans une confiance totale. Il veut montrer au monde ce qu’il sait faire de mieux et de plus beau. En plein cœur de Paris, sur 23 hectares, c’est une ville dans la ville qui émerge : 150 pavillons et des galeries par dizaines abritent le travail de 20 000 personnes ! A l’issue de l’Exposition, tout sera systématiquement détruit, quelques éléments démontés pour être transposés ailleurs. Dans Paris, il ne reste rien. Des boutiques aussi poussent comme des champignons. Pourquoi occupent-elles une place de choix au sein de l’Exposition ? C’est un tournant dans l’histoire des Grands Magasins. Ils souhaitent se développer, se faire connaître, ne plus être des « fourre-tout ». Voilà pourquoi ils créent leurs propres lignes de mobilier, d’objets de décoration, de tissus, etc. qui donnent leur nom à leur pavillon respectif : « Pomone » pour Le Bon Marché ; « La Maîtrise » pour les Galeries Lafayette ; « Primavera » pour Le Printemps ; « Studium » pour les magasins du Louvre. C’est l’idée forte de 1925. Il y a aussi couturiers, fourreurs, ou joailliers qui disposent de moins de moyens mais qui ouvrent aussi une boutique éphémère sur le Pont Alexandre III, pour faire leur communication visuelle et se faire voir du monde entier en visite à Paris ! À quoi tout cela ressemblait-il ? Les Grands Magasins ont vraiment mis les moyens. Pour concevoir leur pavillon, chacun fait appel à un architecte célèbre. Déclinaisons des maisons-mères, avec une identité bien définie, il s’agit de véritables vitrines. Ainsi, Louis-Hector Boileau, à l’origine de l’établissement rue du Bac conçoit et construit le pavillon du Bon Marché. Partout, c’est un mélange de sculpture, de ferronnerie d’art, de techniques novatrices, comme le béton armé, et de matériaux précieux, telles les lentilles de verre coulé Lalique qui habillent le toit du pavillon du Primavera de l’architecte Henri Sauvage. Mais ces techniques audacieuses côtoient le « carton pâte » ! L’Exposition se tenant d’avril à septembre, on repère en effet, sur certaines photos, de simples toiles enduites pour assurer l’étanchéité de « décors » devant résister juste une saison. Le résultat devait être assez extraordinaire. On dit alors que Paris est une fête, que c’est la Ville lumière ! Les premiers néons brillent en façades. De là, ils partiront à la conquête des États-Unis… Nouveauté : en 1925, artistes et artisans se fédèrent pour la réalisation de ces projets. De quoi s’agit-il ? En effet, les incitant à travailler ensemble et à abandonner leur habituel individualisme, l’Exposition voit l’apparition d’un nouveau nom : « ensemblier ». Il implique la prise en charge par un maître d’œuvre, à la tête d’un groupe d’artistes et d’artisans, du décor intérieur dans son ensemble, des murs au plafond, en passant par les meubles, les appareils d’éclairage, les tentures, etc. D’origines professionnelles diverses - architectes, ébénistes, peintres, etc. ces ensembliers interviennent d’ailleurs sur plusieurs projets simultanément et possèdent parfois aussi leur propre boutique sur l’Exposition.
PAVILLON «PRIMAVERA» à l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes. Vue d’une perspective extérieure (cliché anonyme). © Fonds Sauvage. SIAF/Cité de l’architecture & du patrimoine/Archives d’architecture du XXe siècle/18-121-012
Quel rayonnement pour cette Exposition et ses boutiques éphémères ? Ça a été un immense succès avec 15 millions de visiteurs, des délégations officielles venues de partout. Celle des États-Unis comptait 108 représentants. Itinérante, l’Exposition est ensuite partie notamment pour Boston. Rentrés dans leurs pays, beaucoup de visiteurs prestigieux ont fait appel aux architectes et artistes français pour construire et décorer leurs propres édifices Art Déco. Rivalisant de luxe, les paquebots, pleins de boutiques et décorés par les mêmes ensembliers ont aussi constitué d’immenses vitrines flottantes. Enfin, il y a eu une frénésie de publications. S’adressant à un public de professionnels et de collectionneurs, pleines de confiance et au risque d’être copiées, toutes les disciplines ont édité leur portfolio, recueil de reproductions de plans, de photographies, de planches de dessins, etc. De formidables supports de communication pour véhiculer critiques, idées nouvelles et théories. Bien des ingrédients encore utilisés aujourd’hui entraient donc déjà dans la recette de la communication éphémère de 1925 ! 1 1889, l’art du métal allié au verre. 1900, les possibilités de l’électricité. 2 Emmanuel Bréon est conservateur en chef du Patrimoine. Créateur du musée des Années 30 à Boulogne-Billancourt qu’il a dirigé de 1983 à 2008, auteur de nombreux ouvrages sur le sujet. Il est actuellement à la tête du département des peintures et du vitrail à la Cité de l’architecture et du Patrimoine. 3 Octobre 2013 - Mars 2014 : « 1925 : quand l’Art Déco séduit le monde ». Cité de l’Architecture et du Patrimoine. 4 La résidence du prince Asaka à Tokyo, celle du maharadja d’Indore, etc.
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L´ÉVIDENCE PAR LA COULEUR
Acheter son vernis à ongles à tout moment, en un minimum de temps avec un maximum de choix de d’information ? Réponse colorée et ludique avec la plus petite « boutique » du marché. Découvrez l’envers du décor ou comment optimiser la communication sur moins de 1 m2.
GAINÉS DE VINYLE ADHÉSIF BRILLANT ET IMPRIMÉ, LES CÔTÉS DU DISTRIBUTEUR PEUVENT RECEVOIR DES SUPPORTS MAGNÉTIQUES DE COMMUNICATION ÉVÉNEMENTIELLE.
LORSQUE LE RIDEAU APPARAIT, LE ROUGE VERMILLON DE L’ACCROCHE ET DE LA BASE LINE SE RÉPONDENT.
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RETAIL DESIGN La nouvelle marque Nailmatic innove en lançant sur le marché le premier distributeur automatique de vernis. 5.5 designstudio s’est penché sur son identité visuelle : logo, charte graphique, machine, packaging. Seule contrainte : l’utilisation d’un distributeur et d’un flacon standardisés. En choisissant de mettre en avant la palette de couleurs des vernis avec une charte graphique sobre, noire et blanche, l’agence fait disparaitre la marque derrière le produit et colle à l’accroche : « Just color ! ».
UN CONCENTRÉ DE SOLUTIONS
Le distributeur étant rétro-éclairé par Leds, tout habillé de blanc, les 64 nuances de vernis éclatent dans la vitrine. Créée sur mesure, une boîte lumineuse en PMMA (Guilbert Signalétique), elle aussi rétro-éclairée par des Leds blancs diffusants en continu est placée en hauteur sur le distributeur. Sur ses côtés, le logo : deux ongles entrecroisés dessinent en blanc dans une bulle noire le « n » et le « m » de Nailmatic. La face avant est animée par un store en dégradé de rouge reprenant le logo et l’accroche. Tel un rideau de scène, il monte et descend entre deux ventes faisant apparaitre toute la gamme des vernis. Pour pallier l’absence de vendeuse et de flacon échantillon manipulable, 5.5 a imaginé un onglier grandeur nature en métal laqué, fixé à gauche du distributeur. Amovible, il présente la collection de couleurs et indique le numéro à saisir pour l’achat. La cliente peut placer sa main et tester les tons proposés.
SOBRIÉTÉ DES PACKAGING AU SERVICE DU PRODUIT
Atypique dans l’univers des cosmétiques, le flacon sans aucun graphisme participe à l’image de la marque : vendre de « bons basiques de qualité, sans chichis ! », comme l’explique Vincent Barranger, responsable cellule design et identité de marque et co-fondateur de 5.5. Le flaconnage laisse totalement s’exprimer les nuances en transparence ; seul le monogramme est repris sur le dessus du bouchon. Tel un cadeau, le flacon est à demi inséré sur la face avant d’une boite en carton blanc, la couleur du vernis semblant jaillir de l’emballage. L’ouverture révèle sur la face intérieure du carton le dégradé de rouge utilisé pour le rideau. Cet emballage protège bien sûr aussi contre les chocs lorsque le flacon acheté chute dans le distributeur. Sobrement, il porte imprimées en noir les mentions obligatoires sur le produit. Au verso en français et en anglais figure le résumé du concept Nailmatic : « La vie est plus belle en couleurs ». Tout est dit, tout est montré. R. D.
LES AFFICHES MURALES OU EN VITRINE SONT RÉGULIÈREMENT CHANGÉES POUR ANIMER L’ESPACE ET SONT ASSORTIES D’UN BANDEAU TELLE LA BAGUE DES CIGARES.
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RETAIL DESIGN
UN DÉVELOPPEMENT À TOUTE VAPEUR SUR UN MARCHÉ DE LA CIGARETTE ÉLECTRONIQUE EN PLEINE CROISSANCE, NOMBRE D’INVESTISSEURS TENTENT LEUR CHANCE ET LES POINTS DE VENTE FLEURISSENT. POSITIONNEMENT, IDENTITÉ VISUELLE, ARCHITECTURE COMMERCIALE : C’EST LE MOMENT OU JAMAIS DE SE DIFFÉRENCIER !
Après les boutiques de vidéo, puis de téléphonie... voici celles consacrées aux e-cigarettes. Points communs entre ces commerces ? Un engouement rapide des consommateurs, des espaces peu ou pas aménagés et une communication visuelle généralement bas de gamme. Dans un contexte incertain marqué par une législation floue, Cigusto, nouvelle enseigne de e-cigarettes, se dépêche de prendre ses marques et charge Minale Design Strategy de créer son identité visuelle et son concept de points de vente. Son ambition : devenir immédiatement l’acteur sérieux et visible d’un marché en construction. Se positionner en marque nationale voire internationale, pérenne et forte d’un solide réseau.
LE GOÛT AVANT TOUT
« Dès le départ, Cigusto a choisi de vendre plus qu’un objet, une expérience : celle du vapotage avec sa propre sélection de saveurs originales, naturelles et sécurisantes » explique Oliver Rasquinet, directeur associé chez Minale Design Stategy. La marque voulait délivrer de la valeur ainsi que l’exprime l’accroche « Les vapoteurs qui ont du goût » et comme le traduit l’équilibre trouvé dans le logo entre le préfixe « cig » et la terminaison « gusto », référence à l’univers sensoriel.
Pour la charte graphique très identitaire et épurée, trois couleurs fortes ont été retenues : noir, rouge, blanc. Une quarantaine de pictogrammes blancs ont été spécialement dessinés pour la carte des saveurs. Ils illustrent la gamme des arômes, figureront sur les fioles d’e-liquide et participent du langage de la marque.
LA GRIFFE D’UN CLUB
Amateurs de saveurs et non plus simples fumeurs, les clients sont membres d’un même cercle. Entrer chez Cigusto, c’est pénétrer dans un Club à l’ambiance chaleureuse et cosy, avec son espace lounge équipé de fauteuils et de machines à café, ses moulures murales encadrant les affiches comme des tableaux, ses vitrines très « cabinet de curiosité », son parquet en point de Hongrie, ses couleurs chaudes vermillon et gris foncé… Le G stylisé de Cigusto, griffe facilement identifiable, ponctue la décoration. Décliné sur la gamme de sacherie et de cartes, il apporte une touche supplémentaire de raffinement statutaire. ...
UNE ÉLÉGANTE SACHERIE EN PAPIER KRAFT SUR LAQUELLE LE «G » DÉCENTRÉ RESSORT PAR UN EFFET DE L’IMPRESSION GRAPHIQUE.
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"Des ouvertures à l’international sont annoncées pour fin 2014 : Portugal, Slovénie, Maghreb et Côte d’Ivoire."
AU 66 AVENUE D’ITALIE À PARIS : MOELLEUX DES COUSSINS ET DU TAPIS POUR L’ESPACE LOUNGE. SIMPLE ET QUALITATIF : AU SOL LAMES DE PARQUET PARKETT®, POUR LES CONSOLES STRATIFIÉ POLYREY®. LE PAPIER MURAL SEMBLABLE À UN PAPIER CADEAU FAIT UN CLIN D’ŒIL À LA E-CIGARETTE SOUVENT OFFERTE.
... Le concept boutique vise à favoriser l’appropriation du produit par le client et la gestion du temps. Ainsi, pour lui permettre de se familiariser avec la e-cigarette, un mur pédagogique décompose l’objet et en explique les différentes fonctions, un banc des saveurs est mis à disposition pour tester les e-liquides. Enfin, un comptoir d’accueil divisé en deux permet vente traditionnelle ou vente express.
ENTRE ÉLÉGANCE ET STANDARDISATION
Avec pour objectif un déploiement extrêmement rapide, Minale Design Strategy a conçu et dessiné un mobilier et une décoration standardisés, démultipliables et adaptables à des configurations hétérogènes de boutiques. Olivier Rasquinet compare d’ailleurs les éléments du mobilier aux briques de Lego ®. Si les matériaux employés restent simples, l’accent a été mis sur le design, la sobriété et l’élégance des lignes. Exemple : les moulures murales se prolongent sur les consoles et les plateaux d’exposition. Une idée déco peu onéreuse mais chic. Cette standardisation facilite le développement du réseau qui compte 33 franchises sur les 35 boutiques ouvertes R. D. depuis le 1er juillet 2013.
LES PICTOGRAMMES DE PLANTES, FLEURS, FRUITS RYTHMENT LE BANC ET LA CARTE DES SAVEURS.
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UN TOIT POUR EMBLÈME
IDENTITÉ VISUELLE
Happy Families, lieu 100 % dédié à la famille récemment ouvert à Paris, est doté d’une architecture commerciale et d’une identité visuelle conçues autour d’un symbole fort, le toit. Décryptage…
Stéphanie Langard, directrice de l’agence Langard - Interior Design & More
Concept inédit imaginé par Garance et Bastien Yverneau1, frère et sœur, pour soutenir la parentalité, Happy Families rassemble sur 450 m2 au cœur de Paris2 tous les services indispensables à la vie familiale, sociale, professionnelle, personnelle : loisirs, conseils médicaux, bien-être et soins, gestion de carrière, mais aussi restaurant, garage à poussettes, espace allaitement, garderie. Stéphanie Langard, directrice de l’agence Langard - Interior Design & More, est intervenue très en amont du projet, dès la visite du site et l’élaboration de la plateforme stratégique de la marque. « Ce lieu facilitateur de vie, rassembleur et protecteur de la famille, expliquet-elle, devait être identifié comme tel dans l’ensemble de sa représentation graphique. Très vite, la symbolique du « Toit », qui abrite et protège, s’est imposée. Nous l’avons déclinée en architecture intérieure, avant même l’identité visuelle : chaque activité ou service est surmontée d’un toit, immédiatement identifiable par le client ».
SOUS LE TOIT EMBLÉMATIQUE, LE LOGOTYPE ASSOCIANT CAPITALES ET BAS DE CASSE EST ENCADRÉ D’UN CARTOUCHE À ANGLE ARRONDI POUR ACCOMPAGNER LA COURBE DU « S ».
DES CODES CONTEMPORAINS
Tout naturellement, l’agence a conçu l’identité graphique en déclinant ce même symbole pour le logotype, la charte et les éléments de papeterie. « Nous avons dessiné la typographie « Happyhouse » à partir d’une typo existante, Bowhouse, en la transformant complètement pour apporter rondeur et dynamisme, douceur et énergie, et en veillant à ce qu’elle soit ni trop ludique ni trop enfantine ». Pour les mêmes raisons, la palette de couleurs se situe aux antipodes des tons pastel de la puériculture, privilégiant les jaune, taupe et noir. Tonique et urbaine, à l’image de ce lieu créatif et social, consacré par un Janus du commerce 2013 délivré par l’Institut Français du Design. V.O.
1 Garance Yverneau est dirigeante de 5A Conseil, cabinet de conseil en gestion de carrière au féminin. Bastien Yverneau est ingénieur spatial, entrepreneur social et activiste 2 5, rue du Cloître Saint-Merri Paris 4ème www.happyfamilies.fr
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TOUTE L’ARCHITECTURE INTÉRIEURE REPREND LE PRINCIPE DU « TOIT SOUS LE TOIT ».
LES PICTOGRAMMES SIGNALANT LES SERVICES AFFICHENT LES CODES DE LA CHARTE GRAPHIQUE : TOIT, ANGLE ARRONDI, COULEUR JAUNE.
LES BANDEAUX SIGNALÉTIQUES EN DIBOND IMPRIMÉ SONT ADHÉSIVÉS SUR UN PAPIER PEINT (COLE & SON, HICK’S HEXAGON), METTANT EN SCÈNE UNE NOUVELLE FOIS LA FORME GÉOMÉTRIQUE DU TOIT.
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AUX PACKS, CITOYENS ! PACK ÉVOLUTIF : LE DOUBLE EFFET
© 5.5 designstudio
Le pack nouveau introduit un usage qui prolonge sa vie. C’est le cas du coffret de vodka Belvédère, développé par l’agence de design industriel 5.5 designstudio, qui sera commercialisé dès l’été. « Les marques qui viennent nous voir veulent que l’on réfléchisse le pack comme un objet, pour lui donner une fonction supplémentaire à celles de la protection et de la visibilité », explique Vincent Baranger, responsable de la cellule design et identité de marque. « Nous sommes dans l’apport d’un service au consommateur : la société y est de plus en plus sensible, alors les marques aussi. » La conception d’un tel pack prend généralement 8 à 9 mois : « De la présentation des premières idées, à la création des prototypes par des maquettistes en passant par des préséries du fabricant pour tests en conditions réelles. » ...
Les packs sont beaux, pour mieux nous emballer ! Mais ils possèdent désormais d’autres fonctionnalités et se chargent de sens pour être toujours plus communicants, voire éco-responsables. Une évolution profonde est en cours.
Le pack de la vodka Belvédère imaginé par 5.5 designstudio devient moule et bac à glaçons.
« Dans les années 1990, commente Vincent Baranger, les coffrets cadeaux comprenaient un verre gratuit, sans vrai effort de création. Maintenant, on raconte une histoire sur la marque, à travers l’objet. Ici, le pack lui-même remplit toutes ces fonctions et sa partie moule à glaçons, avec ses formes brutes, met en scène l’esprit nature de la marque.» TECHNIQUE : bac et moule sont réalisés en plastique injecté (polypropylène et polystyrène), auquel s’ajoute un fourreau transparent sérigraphié. Un projet réalisé et validé en un temps record de 6 mois.
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LE PACKAGING ?
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PACKAGING
TOUTE UNE HISTOIRE ! Christophe Pradère, directeur et fondateur de l’agence BETC DESIGN, revient sur l’histoire du packaging et son évolution actuelle. Visible : Quand apparait le packaging ? Christophe Pradère : Il naît de la révolution industrielle. Avant, la distribution de produits s’effectuait « de la main à la main » dans une logique de vrac, directement par les producteurs, paysans ou artisans. Avec la distribution de masse, le produit va être exporté loin des lieux de production : il va donc falloir à la fois le protéger (fonction logistique) et le différencier (fonction commerciale). Cela se fera par son emballage. À quelles mutations assiste-t-on aujourd’hui ? Nous arrivons à une phase nouvelle du packaging qui, pour des raisons éthiques et commerciales, doit apporter au produit un nouvel usage. Il doit dépasser sa fonction purement transactionnelle pour faire corps plus étroitement avec le produit et en valoriser l’usage. Ces packs évolutifs sont-ils réservés à certains types de produits ? Ils prennent sens principalement dans les marchés de prestige (spiritueux, etc.) ou les marchés critiques, c’est-à-dire touchant à la santé (alimentation, beauté, bien-être, etc.), parce que leur fonction porte de façon symbolique sur la valeur d’usage ou de performance du produit. Pour quelles raisons une marque devrait-elle envisager ce type de pack ? Il s’agit de donner à l’usage du produit une dimension supplémentaire, au-delà de l’impact et de la force de la marque dans le linéaire. Quand Evian ajoute un bouchon sport à sa bouteille, cette fonction revêt aussi un caractère symbolique fort. Empruntant les codes sportifs, il renforce les valeurs de santé et de bienfait portées par la marque et il induit de nouveaux usages liés à une consommation nomade.
Les WikiPearl Glaces sont présentées dans un éco-pack conçu par l’agence BETC DESIGN
pour remplir les mêmes fonctions que le produit : protéger sans masquer et en réduisant au maximum son impact écologique. TECHNIQUE : le pack de la WikiPearl est imprimé avec des encres à base de soja, sur un papier recyclé et un film de cellulose transparent en remplacement du plastique.
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AUX PACKS, CITOYENS !
PACKAGING
À l’heure où l’existence même du pack est remise en question, quelques produits osent les matériaux innovants pour réduire leur impact environnemental. Veuve Clicquot se distingue une fois de plus avec son étui Naturally Clicquot, isotherme et 100 % biodégradable. Nouvelle venue sur le marché, la WikiPearl Glace est le premier produit utilisant la technologie WikiCell. Mis au point par le professeur de génie biomédical David Edwards, il s’agit d’un emballage alimentaire comestible, fin, savoureux et 100 % biodégradable. Une fine membrane lavable, pouvant envelopper tout type d’aliments : glaces, boissons, crèmes, etc. La WikiPearl Glace existe depuis juin 2013 - vendue au WikiBar situé dans le 1er à Paris-. Pour des raisons logistiques et hygiéniques, cette technologie nécessite elle aussi un packaging dont la création a été confiée à l’agence BETC DESIGN. « A l’image du produit – lavable, biodégradable, comestible-, ce pack devait être dans l’hyper-utilité, plus que dans le beau. Nous avons donc cherché un procédé permettant, symboliquement, de s’affranchir du packaging ». Résultat : un emballage totalement transparent, avec des matériaux recyclables et un traité graphique épuré pour mettre en scène le produit lui-même. Un pack qui communique l’essence même du produit… B. G.
« POUR LES MARQUES, LE PRIX RESTE IDENTIQUE À CELUI DE LA CRÉATION D’UN SIMPLE COFFRET MÉTALLIQUE. CE QUI FAIT LA DIFFÉRENCE, C’EST LA CRÉATIVITÉ QUE NOUS METTONS DANS LE PROJET. » Vincent Baranger, 5.5 designstudio
© Cédric ragot
LES ÉCO-MATÉRIAUX OUVRENT DE NOUVELLES PISTES
En 2013, 5.5 designstudio signe un packaging malin pour la marque de champagne Veuve Clicquot, hyper active dans les projets de design innovants. Ce pack, baptisé le « Take along », tient à la fois lieu d’étui et de sac de transport. « Sensibles aux questions d’éco-conception, nous l’avons dessiné «avec la gomme». Plutôt que d’ajouter des éléments, nous avons enlevé de la matière et créé cette découpe de poignée ! »
Cet éco-pack isotherme, entièrement biodégradable, a été conçu par Cédric Ragot pour Veuve Clicquot. Il a été présenté au Salon du Meuble de Milan en 2013. TECHNIQUE : le pack Naturally Clicquot est réalisé à partir d’amidon de pommes de terre, associé à du papier recyclable. Cette matière, appelée « mousse de papier », est ensuite injectée lors d’une production de pack industrialisée et reste imprimable.
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© François Le Prat
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LE VICE VERSA, DÉCORÉ PAR LA CRÉATRICE DE LINGERIE CHANTAL THOMASS, COMPTE 7 CHAMBRES QUI PORTENT LE NOM DES 7 PÉCHÉS CAPITAUX (ICI, LA COLÈRE). MOQUETTE IMPRIMÉE, ADHÉSIFS AU MUR ET AU PLAFOND, LEDS ET FAÏENCES AD HOC DANS LA SALLE DE BAIN… EXIT LA STANDARDISATION !
LES HÔTELS JOUENT LA CARTE DE L’ÉMOTION HIER « HÔTELS BOUTIQUES », PUIS ESTAMPILLÉS « LIFESTYLE », LES ÉTABLISSEMENTS SONT AUJOURD’HUI REPENSÉS THÉMATIQUES, EN POUSSANT LA PERSONNALISATION À L’EXTRÊME. L’HÔTELLERIE N’EN FINIT PAS DE S’ADAPTER AUX ATTENTES D’UNE CLIENTÈLE POUR QUI VOYAGER N’EST PLUS EXCEPTIONNEL. AFIN DE TRANSFORMER CHAQUE SÉJOUR EN UNE « EXPÉRIENCE », L’HÔTEL FAIT LA PART BELLE AUX SENS ET À LA RÊVERIE : LA PERSONNALISATION S’EMPARE DE L’AMÉNAGEMENT, DE LA DÉCORATION, DES MATÉRIAUX. VISIBLE
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LES PLUMES HÔTEL, LA CHAMBRE «PAUL ET ARTHUR» AFFICHE AU PLAFOND UNE TAPISSERIE ENCOLLÉE REPRÉSENTANT UN CIEL D’ORAGE, ALLUSION À LA RELATION TUMULTUEUSE DES DEUX ÉCRIVAINS (IMPRESSION NUMÉRIQUE, CHEZ LE COMPTOIR DE L’IMAGE (93) , SPÉCIALISTE DES GRANDS FORMATS). OREILLERS BRODÉS AVEC REPRODUCTION DES SIGNATURES ORIGINALES. LES SILHOUETTES ADHÉSIVÉE SUR LES PLACARDS ÉVOQUENT LES CODES VESTIMENTAIRES DE L’ÉPOQUE.
CRÉER DES DÉCORS QUI PARLENT AU PLUS GRAND NOMBRE
Les 7 pêchés capitaux revisités par Chantal Thomass (Hôtel Vice versa), le cinéma des années 1950 mis en scène (Platine Hôtel) ou le style Rococo dans toute sa splendeur (Villa Royale), Paris compte plusieurs de ces lieux revus par de grands noms de l’architecture ou de la création. Leurs points communs ? Un niveau de prestations souvent élevé et le choix d’un thème fascinant ou rassurant, incongru ou traditionnel, qui devient le premier vecteur de communication. La Compagnie Hôtelière de Bagatelle s’est spécialisée dans ce genre d’établissements. En avril 2013, elle inaugure Les Plumes Hôtel, dans le IXème arrondissement de Paris - 4 étoiles, 35 chambres et une décoration inspirée par les histoires d’amour des grands écrivains romantiques : Paul Verlaine et Arthur Rimbaud, George Sand et Alfred de
Musset, Victor Hugo et Juliette Drouet. « Cette thématique plaît beaucoup, explique son directeur Marc Boizel. Les 25/35 ans apprécient un univers franchement différent, le temps d’un voyage, même sans connaître précisément ces écrivains. Le côté romantique ravit surtout la clientèle asiatique, parce qu’il lui permet de séjourner dans un cliché permanent de Paris » découvert dans les films et dans les livres. Le secret de cette réussite réside dans une cohérence totale de la décoration : de l’oreiller au desk de l’accueil… « Quand on conçoit ce type d’hôtel, il est aussi capital de connaître le métier, pour que les choix esthétiques ne gênent pas l’exploitation. La décoration ne doit pas s’abimer trop vite. Par exemple, des papiers peints lessivables, avec beaucoup de détails permettent de perdre une tache qui serait trop visible… Sur les couleurs fluo ou claires, la moindre imperfection change la donne ! » ...
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CHOIX DE LA COULEUR DES MURS ET QUALITÉ DES PEINTURES SONT CAPITAUX POUR LAISSER APPARAÎTRE LE MAILLAGE DANS LE VINYLE DÉCOUPÉ.
QUAND L’HÔTEL SE TRANSFORME EN ŒUVRE ET RACONTE UNE HISTOIRE
Ces dernières années, beaucoup d’artistes ont décoré des chambres mais ils ont rarement cherché à déployer une histoire dans un hôtel entier. C’est le parti pris novateur adopté par le duo d’artistes Mel et Kio, respectivement plasticien et auteure, pour le Groupe d’investissement Maranatha lors de la rénovation de l’hôtel du Grand Aigle (Serre-Chevalier). Le projet est confié à l’architecte Dominique Bezes et à la décoratrice Caroline Carvalho, avec comme enjeu d’inventer une identité forte à l’établissement. « Notre démarche, explique Kio, c’est de raconter des histoires dans des lieux, pour leur donner du sens. Le client voulait éviter d’insister sur l’image de l’aigle, trop proche de l’emblème de la station. Nous avons donc imaginé un conte poétique pour lui inventer une origine nouvelle. Dans l’ensemble de l’hôtel, y compris dans chacune des 60 chambres, se trouve une étape de l’histoire : à la tête de lit, sur le plafond, etc. » L’histoire campe un cerf ami d’un aigle et rêvant de s’envoler comme lui. Et le pari fonctionne car le Grand Aigle se parcourt comme un livre ouvert !
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Très technique, cette intervention lie choix des espaces et des matériaux : le bois brut et flotté, la toile de fibre naturelle, la pierre et les branchages répondent aux couleurs, aux traitements de surfaces, à l’éclairage, pour figurer les mouvements du feuillage. « Nous trouvons les solutions techniques en fonction de chaque lieu, explique Mel. Pour le Grand Aigle, s’agissant de murs, de plafonds, de desks… Il fallait un matériau offrant la matité ou la brillance attendues, fin, lessivable, facilement reproductible et qui puisse être installé en quelques jours… L’adhésif répondait à ces critères ! » Le duo mixe alors la peinture avec les superpositions de vinyle découpé, pour obtenir des effets de matières contrastés inaccessibles avec la seule impression numérique. « Le résultat est qualitatif et durable, précise Mel, et le support est garanti 10 ans en extérieur. Nous assurons ainsi la pérennité du résultat. De plus, les matrices que nous créons restent destinées à leur unique commanditaire : elles nous permettent de reproduire l’œuvre à l’identique si une restauration s’avère nécessaire au bout de quelques années. » B. G.
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Trois questions à Pierre Martin-Roux, directeur du développement de la Compagnie Hôtelière de Bagatelle Visible : Quel regard portez-vous sur le marché des hôtels thématiques ? Pierre Martin-Roux : Ce marché existe depuis 7 ou 8 ans. Mais en France, nous sommes en retard par rapport à des villes comme Barcelone, Berlin ou Milan, où les produits sont allés loin dans les thèmes et les traitements choisis. Ce qui est amusant, c’est que les clients de ces hôtels effectuent de plus en plus de recherches, notamment sur Internet, avant de s’y rendre. Ils sont très informés et attentifs aux ambiances qu’ils vont y trouver : comme on le faisait autrefois d’une destination à visiter ! Thématiser un hôtel coûte-t-il plus cher qu’une réfection « classique » ? C’est davantage une question d’idées que de coût, car les techniques permettent aujourd’hui des réalisations à moindre frais. Pour le Platine Hôtel qui met en scène les stars des années 1950, je voulais que nos visiteurs soient d’emblée happés par l’image de Marylin Monroe. En guise de tête de lit, une photo en noir et blanc de 3 x 2,5 m les accueille. Doit-on se renouveler plus vite qu’un hôtel classique ? Je ne pense pas. Le meilleur exemple reste Le Petit Moulin, dans le Marais, à Paris. Il a été refait par Christian Lacroix et le cabinet d’architecture Vincent Bastié en 2005… Il est toujours impeccable. Par contre, il est très important d’intégrer dans la conception une vraie connaissance des contraintes d’exploitation : ne pas faire de « l’art pour l’art » !
DÉTAIL : MEL ET KIO ASSOCIENT DIFFÉRENTES TECHNIQUES MÊLANT PEINTURE, ÉCLAIRAGE ET VINYLE DÉCOUPÉ.
LE VINYLE SUPPORT DE CRÉATION ARTISTIQUE
Sourçant les vinyles dans les catalogues des fabricants (MACtac, 3M, Avery,) selon les effets, textures et coloris recherchés, Mel et Kio possèdent leur propre unité de transformation, intégrant un parc de machines et des collaborateurs qualifiés. Dans la création d’un habillage vinyle, trois étapes clefs décrites par Mel. Etape 1 : la conception. « Chez nous, la base est le dessin à l’encre de Chine, libre de toute contrainte, qui est ensuite transformé en donnée informatique. Nos créations sont composées de superpositions et n’ont pas de limites dans la pièce, entre mur, sol et plafond : il faut donc être extrêmement précis et intégrer chaque contrainte dès cette phase. Mais c’est la technique qui doit s’adapter à la création et non l’inverse ! » Etape 2 : la réalisation. « Le choix de l’adhésif arrêté, nos machines découpent le vinyle en suivant l’ordre donné mais sans faire de différence entre les vides et les pleins. Ce sont nos équipes qui le découperont et l’évideront manuellement, au cutter. Un travail de dentelière. » Etape 3 : la pose. « Une fois l’adhésif évidé, un système de transfert nous permet d’apposer les dessins sur les murs. Nos techniques de pose sont très particulières car le vinyle, que nous utilisons en superpositions, est très fin. Au Grand Aigle, la pose a duré 10 jours pleins. Cela m’aurait pris plus de 3 mois seul, en peignant… et encore, je n’aurais pas pu reproduire certains éléments à l’identique dans 60 chambres ! »
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LES OBJETS PUB FONT LEUR SHOW
Les annonceurs investissent en moyenne 4,4 % de leur budget de communication dans l’objet promotionnel*. En dehors des classiques, quelques « pépites » viennent bousculer l’offre établie. Entre produits incontournables et solutions vraiment innovantes, quel est le produit idéal pour faire sa promotion ? En février dernier à Lyon, le salon CTCO de l’objet C. C. et du textile promotionnels nous a donné quelques pistes. Illustration…
JAMAIS SANS MON SMARTPHONE !
Smartphones et tablettes sont devenus des objets de consommation de masse et leurs accessoires ont rapidement envahi les catalogues d’objets promotionnels. Pas un fournisseur généraliste ou spécialiste qui ne propose son stylet tactile, son haut-parleur bluetooth ou encore, grosse tendance depuis 2013, sa batterie de secours.
RÉINVENTER LE GADGET
La prime publicitaire, ou goodie, a longtemps été associée aux gadgets jetables et de mauvaise qualité. Porté-clé, sac shopping, grattoir pour pare-brise, etc. : la tendance est aux goodies originaux et utiles. Objectif : surprendre encore avec des objets qui n’ont pourtant rien de nouveau. À l’ère de Facebook, le marque-page « j’aime ».
Le sac shopping qui se replie dans une mini pochette en forme de fruit. Les chargeurs de secours sont partout.
SPÉCIAL COUPE DU MONDE
L’actualité sportive est toujours prétexte à toute une série d’objets festifs relatifs à l’événement. Pour la marque qui communique avec de tels produits, c’est une façon de profiter du buzz et de renforcer son capital sympathie. Cette année, Coupe du monde oblige, le football et le Brésil donnent le ton…
La Coupe du monde gonflable : trophée ou chapeau !
LE CADEAU QUI A DU SENS
Pour appuyer une campagne de communication à valeur sociétale et/ou associer le développement durable à son image de marque, il est possible de trouver des supports promotionnels cohérents et porteurs de sens.
Lyon Apiculture s’est spécialisé dans la pose de ruche en entreprise : le miel récolté est ensuite mis en pots personnalisés. Un cadeau de fin d’année qui permet à l’entreprise de se démarquer. Avec la gourde Gobi, made in France, réutilisable et personnalisable, halte aux bouteilles jetables !
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TENDANCE PROMOTION 67
L’OBJET CONNECTÉ
Avis aux technophiles : les objets connectés, ingénieux ou insolites, se multiplient ! Le porte-clé MyKee, né en 2013 de l’imagination d’Alban Guyot, jeune entrepreneur lyonnais, est un produit totalement inédit sur le marché promotionnel. Il prend la forme d’un boitier pouvant contenir 4 clés plates et doté d’une puce bluetooth qui permet de faire sonner son MyKee via son smartphone ou sa tablette dans un rayon de 30 à 50 mètres.
MON BEL OBJET…
Lexon est la première marque à avoir véritablement introduit du design dans le cadeau d’affaires. Depuis la création de la mythique radio Tykho dans les années 90, qui a rejoint la collection permanente du musée MoMA de New York, les nouvelles radios de Lexon sont toujours très attendues. Le cru 2014 comprend notamment le modèle Mezzo, d’inspiration vintage (design : Ionna Vautrin).
L’OBJET MULTIFONCTION
2, voire 3 ou 4 en 1 ! L’objet publicitaire aime jouer au « couteau suisse » en offrant un maximum de fonctionnalités… De l’association logique au mariage le plus improbable, ces objets font tout pour se rendre indispensables.
HABILLER… POUR COMMUNIQUER
En matière de vêtement, on retrouve sur le marché promotionnel les mêmes références que sur celui du prêt à porter : tee-shirt, polo, sweat-shirts… C’est alors de la personnalisation que peut parfois venir la nouveauté. Exemple ce sweat-shirt de la marque américaine Fruit of the Loom offre la particularité de pouvoir être imprimé à l’arrière de la capuche.
L’ULTRA-PERSONNALISATION Le sac… téléphone !
Les progrès techniques aidant, notamment grâce à l’impression numérique, tout ou presque est personnalisable. Moins vue que la coque iPhone qui nous en faire voir de toutes les couleurs en même en 3D depuis plusieurs années, voici la valise Calibag, 100 % personnalisable. Cadeau d’affaire ou équipement commercial, l’accessoire de voyage se transforme en un formidable outil de communication.
Stylo bille mais aussi clé usb, stylet tactile et pointeur laser. Qui dit mieux ?
* Etude France PUB/IREP 2013.
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Le luxe face aux sirènes du digital
Marques de luxe et marques premium ont longtemps regardé les outils digitaux avec méfiance et circonspection. Audace et créativité étant au cœur de leur ADN, certaines sautent le pas… mais jusqu’où aller sans risquer de se perdre ?
Retombées spectaculaires pour le pari numérique de Burberry ! + 10 % des ventes en boutique + 50 % de profit pour la marque en 2010 7,5 millions de pages vues en 1 an.
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Mettre un écran entre soi et ses clients ? S’engager dans la brèche déjà largement ouverte par le mass market ? Shocking ! Pas pour Christopher Bailey, directeur artistique de la très respectable Maison britannique Burberry et aujourd’hui également PDG de la marque.
2009, l’effondrement d’un mur… Cette année là, en digital addict, Christopher Bailey met un pied dans la porte de la communication visuelle digitale en lançant une campagne numérique axée autour du basique du vestiaire féminin et masculin : le Trench coat. S’inspirant des lookbooks1, il demande au photographe Scott Schuman de shooter dans les rues de Londres, de Toronto, de Milan, etc., des personnes portant un trench… Photos aussitôt affichées en plein écran sur « The Art of the Trench », site dédié. Ouvert aux contributions des internautes, il leur permet d’écrire un commentaire, de poster une photo d’eux vêtus d’un trench et de partager avec leurs « amis ». À l’époque, la grande originalité était d’avoir associé Facebook à ce dispositif, ce qui a démultiplié l’aspect viral (artofthetrench.com). Pour XAVIER TOMES, directeur de création de l’agence de publicité Lux By Fullsix2, cette campagne a marqué un tournant dans la communication du luxe. Il analyse : « En montrant de vraies personnes, de façon très qualitative, sans perdre son statut premium, elle a symboliquement fait tomber une frontière. L’enjeu pour les marques de luxe consiste à ré-éclairer leur puissant héritage, afin de leur permettre de s’exprimer librement avec toutes les possibilités créatives qu’offre aujourd’hui la communication. » La difficulté : construire un territoire fidèle à la marque, ne pas la banaliser par l’utilisation du digital mais au contraire, la faire rayonner encore davantage à chaque prise de parole.
TENDANCE 69
DIGITAL MÉDIA
S’ouvrir jusqu’où ? « Généralement, poursuit XAVIER TORMES, les Maisons tiennent serrées les rênes du rêve, via une communication top down. Elles disent à leurs clients : ‘vous allez acheter MA vision’. Bien sûr, le digital peut aussi véhiculer ce type de message autoritaire, mais il se prête davantage à l’échange, à la remontée rapide des réactions des clients, voire à l’interactivité. » La problématique actuelle des marques de luxe ou premium, c’est de savoir jusqu’où elles sont prêtes à utiliser les possibilités du digital. Ainsi DKNY, après la revente de son building iconique sur la 5ème avenue, avait perdu l’un de ses supports de communication les plus efficaces... La marque américaine a décidé de reconstruire le mythe dans le virtuel en demandant à 10 artistes de s’exprimer dans 10 villes du monde, un dispositif mêlant le réel et la réalité augmentée (dknyartworks.com). Plus osé encore, le directeur artistique de Diesel, Nicola Formichetti, a sorti une collection inspirée des suggestions de ses fans dans le projet DieselReboot et son mood-board Tumblr participatif (dieselreboot.tumblr.com). Le luxe est-il pour autant prêt à cette porosité ? Rien n’est moins sûr. Compter ses fans est une chose. En revanche, courir après le buzz est une notion aux antipodes de ses valeurs où prévaut une certaine retenue. Lorsqu’il se rend sur le site d’une marque de luxe, le client ne s’attend pas à ressentir un pic d’adrénaline, tel un consommateur de Red Bull ! Plus encore qu’ailleurs, le site doit être la vitrine de produits d’exception, l’écrin précieux d’une image plutôt qu’un simple site marchand3 usant de tous les artifices pour attirer le « chaland ». ...
Les marques engagées les premières dans le e-shopping constatent qu’au-delà d’une augmentation des ventes équivalentes à une, voire 2 boutiques physiques, les ventes stagnent.
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Le luxe face aux sirènes du digital
Les atouts d’un outil 100 % cohérent avec le luxe Indéniablement, les marques du luxe possèdent moyens et savoir-faire pour surperformer lorsqu’elles touchent à la communication digitale. Elles excellent dans l’exécution et les écrans, notamment les formats tablettes se marient parfaitement avec leurs codes. Ils permettent de donner de la profondeur à des enseignes qui, par nature, ont des choses à raconter. Par exemple, une vidéo associée à un produit haut de gamme révélant les coulisses de sa fabrication… L’outil numérique devient alors un théâtre qui réunit et met en scène réel et virtuel pour étendre et enrichir l’expérience consommateur. Ce constat se vérifie particulièrement en magasins où numérique rime avec service augmenté. Les constructeurs automobiles ont bien compris ses possibilités. Tel Audi et son show-room digital « Audi city » qui permet de se projeter dans une future acquisition par des visualisations à taille réelle et des dispositifs d’interface innovants (Touch it, feel it, enjoy it).
Injecter du digital ne suffit plus Pendant quelques années, l’effet de surprise jouait à plein et la plupart du temps, l’utilisation des écrans suffisait à frapper les esprits. On avait tendance à confondre originalité du support et originalité du propos. Aujourd’hui, c’est vraiment le message qui prime. Pour preuve deux campagnes de communication lancées l’an dernier au cinéma, à la télévision, sur le web… et qui ont connu des succès très divers : La légende de Shalimar et L’Odyssée de Cartier. Pour les deux, derrière la caméra, le même réalisateur de talent, Bruno Aveillan. CATHERINE JUBIN qui a créé et qui anime l’Association des Professionnels du Luxe3 diagnostique : « À l’arrivée, pour le premier, un film esthétique mais perçu comme très long et ennuyeux, semblable à la bande annonce d’un film qui ne sortira jamais. Pour le second, un peu plus de 3 minutes de rêve s’appuyant sur une écriture précise, reçues comme une parenthèse magique. La différence entre les deux ? La qualité du scénario. » En somme, le support ne fournit pas l’idée et au final, c’est bien la créativité qui reste stratégique.
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DIGITAL MÉDIA La créativité vient d’« ailleurs » Forte de nombreuses années d’expérience et de la veille réalisée pour ses clients à travers le monde, Catherine Jubin s’est forgé une conviction. « Chacun tend à suivre les initiatives sur son segment d’activité plutôt que de regarder ce qui se passe sur d’autres ‘territoires’ et qui pourrait l’inspirer. Et pourtant, le plus souvent, la créativité ne naît pas de l’observation de son propre secteur mais se source… ailleurs ! Elle surgit rarement d’une technique révolutionnaire, plutôt d’une idée captée, malaxée, qu’il faut tordre afin de faire émerger autre chose. » Une cinquantaine de marques de luxe dans le monde prêtent déjà l’oreille au chant des sirènes du digital. Elles cultivent un écosystème au coeur duquel les frontières entre vitrines physiques et vitrines virtuelles s’estompent, au profit du rayonnement de leur image globale. Toutefois, comme dans chaque domaine d’expression du luxe, c’est la rareté qui continue de faire le prix. C’est pourquoi ce secteur ouvre avec mesure les portes de la communication digitale, facilitatrice et démultiplicatrice de la L. BdC. propagation des messages. Affaire à suivre…
1 Sites proposant aux internautes d’assembler des visuels de produits (vêtements, chaussures, accessoires…) par simple copier-coller, afin de créer leurs propres collages photos. 2 LUX, nouvelle agence de publicité spécialisée dans l’univers du luxe et du premium appartient au groupe FullSIX. Parmi ses clients : Moët&Chandon, Swarovski, Paco Rabanne, Dior, Adidas… 3 L’Association des Professionnels du Luxe est un espace de réflexion, d’échanges et de mise en relation, qui fournit à ses membres une information exclusive sur le secteur, promeut la mise en commun de moyens autour de projets innovants et porteurs de valeur, favorise les rencontres et encourage l’éclosion de partenariats inédits.
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UNE BOUTIQUE MARQUÉE AU SCEAU DU PRÉSENT
SPECTACULAIRE
Par Véronique Olivier
Dans un lieu exceptionnel, la nouvelle boutique du musée d’Amboise propose une expérience originale alliant culture et commerce. Une communication visuelle historique, élégante et impactante.
Une arche marque l’entrée de la boutique, dévoilant une enfilade d’alcôves comme autant d’écrins aux thèmes mis en scène : arts de la table, librairie, arts graphiques et joaillerie, mode. Majestueuse, une vue du château saturée sur Duratrans® est insérée dans un caisson lumineux. Habillé de silhouettes sur mélaminé (tirage numérique encapsulé), le sas abrite des niches vitrées éclairées par I-Guzzini. Un revêtement de sol en stratifié (Egger), monté en point de Hongrie, délimite cette zone d’intersection.
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THÉÂTRALITÉ
Surmontant l’arche, la signalétique « La Boutique » sur fond plexi est réalisée en médium laqué (Inovmag 2 ). Elle associe 2 typographies (Din Regular et Bickham Script Regular), des capitales et des bas de casse, signes de modernité et de pérennité. Le « B » est décliné en « laque de Garance », couleur symbole de richesse à la Renaissance.
COMMUNICATION ET CULTURE 73
Convertir les anciennes écuries du château d’Amboise en boutique, voilà la mission confiée par la Fondation Saint-Louis à Origami, Groupe MJA1. Dans cet écrin spectaculaire et chargé d’histoire, l’agence a imaginé un espace culturel et marchand novateur, qui propose au visiteur de retrouver la page d’Histoire qu’il vient de traverser grâce à une sélection de produits, pointue
IDENTITÉ
Créant une identité architecturale, chaque alcôve accueille une cimaise de présentation avec des niches en forme de fenêtres à meneaux, typiques de la Renaissance. Le module type est travaillé en 2 tons, bois extérieur et stratifié blanc intérieur (Egger).
et haut de gamme. Téraize Sourice, directrice de création du Groupe MJA et directrice d’Origami, décrit le concept : « Pensée comme le prolongement de la visite, cette boutique matérialise le château et incarne totalement ses habitants. Nous avons créé un parcours expérientiel en quatre étapes, avec un agencement modulaire qui s’adapte aux saisons et aux produits. » Techniques traditionnelles conjuguées aux marquages et matériaux du 21ème siècle créent un décor résolument contemporain, ponctué de références stylistiques de la Renaissance. En attendant l’ouver ture en juin prochain, visite guidée et secrets de fabrication avec la conceptrice des lieux.
MODULARITÉ ET PERSONNALISATION
L’ilot central peut être surmonté d’un lutrin ou d’un lampadaire. Celui-ci est composé d’un châssis en profilé d’aluminium et d’une feuille de Lexan® imprimée, personnalisable selon l’exposition ou la thématique. Sur les côtés du meuble, les ouvertures reprennent les fenêtres à meneaux.
PRÉCIEUX
Les stèles en mélaminé, bois gougé et décor fleur de lys en relief laqué mettent en valeur les pièces de joaillerie sur des tablettes en acier surmontées de capots plexiglas. Le tout est éclairé par un dispositif muséographique.
TROMPE L’ŒIL
Surplombant la mangeoire, un kakémono sur Drop Paper (Procédés Chénel) imprimé par sublimation représente François 1er devant sa cheminée. Annonçant l’espace suivant, un cartouche avec une silhouette de personnage illustre, un kakémono en Dibond® imprimé (Inovmag), posé au sol sur une platine en acier laqué.
1 Groupe MJA rassemble tous les métiers de la communication : conseil stratégique et marketing, publicité BtoB et BtoC, produits, packaging, identité de marque, digital, vidéo, relations presse, image et design de marque (Origami). 2 Filiale du Groupe MJA spécialisée dans la fabrication de mobilier, l’agencement et la décoration de magasins, boutiques et bureaux, Inovmag (37) est le prestataire complet de la nouvelle boutique du château d’Amboise.
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PRÉSENTATION EN GRANDES POMPES, À L’ÉCOLE BLEUE Dans le cadre de leur cursus de design et d’architecture intérieure, les étudiants de quatrième année de l’école bleue ont planché sur l’avenir de la marque de chaussures Stéphane Gontard.
« Bienvenue ! Tout est prêt, nous allons pouvoir commencer. » Mardi 4 mars, Jean-Marie Lemesle, directeur de l’école bleue, inaugure la journée de présentation des travaux de ses étudiants aux frères Lafontaine, les propriétaires de la marque de chaussures Stéphane Gontard. Ces derniers ont confié une mission aux élèves dans le cadre d’un partenariat. Jean-Marie Lemesle détaille : « la marque doit aujourd’hui évoluer et nous sommes là pour l’y aider. Ce partenariat permet à nos étudiants de travailler sur une situation commerciale et professionnelle réelle ».
NORBERT ET FRANCK LAFONTAINE, PROPRIÉTAIRES DE LA MARQUE STÉPHANE GONTARD, DÉCOUVRENT LES TRAVAUX DES ÉTUDIANTS.
UNE APPROCHE TRÈS PROFESSIONNELLE
Pour encadrer les étudiants, l’école bleue a fait appel à Frédéric Turpin et à Jean-Claude Prinz, architectes d’intérieur à l’agence AKDV et à François Hannebicque, directeur associé, chacun ayant 10 étudiants sous sa coupe. Le directeur de création indépendant Paul Vickers est venu compléter cette équipe, en animant le workshop sur l’identité visuelle. Ensemble, ils ont accompagné les jeunes gens pendant un trimestre : 5 semaines de travail graphique, 5 semaines en architecture intérieure, des retours permanents, un premier jury interne, puis un nouveau temps de travail avant la présentation des pistes aux commanditaires.
LE LOGO REVU PAR MORGANE DALMAS. VISIBLE
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ORANGE FLAMBOYANT ET GUEULE DE LION… L’IDENTITÉ ACTUELLE DE LA MARQUE FLIRTE AVEC L’ESPRIT DES ARMOIRIES ANCIENNES.
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UNE ÉCOLE, UN PROJET
Dans la salle, les frères Lafontaine sont attendus avec fébrilité. Aux murs sont suspendus les travaux, complétés par des planches d’études et de matières exposées sur les tables. Cet exercice pointu est avant tout un travail global sur la marque : réflexion sur le nom et l’identité visuelle, sur les supports de communication et sur 3 configurations de magasin. Une surface existante de 45 m², à Laval, et deux concepts idéaux, l’un de 150 m² et l’autre de 12 m², type corner de grands magasins. Matières, formes, couleurs, site web, musique… rien n’est oublié ! « Le carreau de plâtre construit l’espace… mais la lumière, la couleur, le graphisme tout autant », résume JeanMarie Lemesle. ...
MORGANE DALMAS CONSTRUIT DE NOUVEAUX ESPACES AUTOUR DE MATIÈRES NATURELLES. LE CHÊNE, LE CARTON ALVÉOLÉ ET LE BOIS DEBOUT AU SOL (LAMES DE BOIS, POSÉES SUR LEUR TRANCHE ET JUXTAPOSÉES).
76 PRATIQUE
UNE ÉCOLE, UN PROJET
PRÉSENTATION EN GRANDES POMPES, À L’ÉCOLE BLEUE
UNE JOURNÉE PLEINE DE SURPRISES
LE LOGO, REVU PAR ADRIEN GADET, SE DÉCLINE SUR TOUTES SORTES DE SUPPORTS ET DE PACKS.
DANS LE MAGASIN IMAGINÉ PAR ALICE VINCENT, CHAQUE ZONE D’EXPOSITION RENOUVELLE LA SURPRISE : DES CHAUSSURES SUSPENDUES AU PLAFOND, DES OBJETS ÉVOCATEURS PLACÉS EN DÉCO ET CHANGÉS RÉGULIÈREMENT, ETC.
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Chaque étudiant s’est approprié le brief avec sa propre sensibilité. Parmi eux, Morgane Dalmas a imaginé une marque chatoyante, modernisée. Elle a pensé chaque détail pratique comme cette boîte à chaussure pourvue d’une anse, pour remplacer le sac ou des meubles-présentoirs permettant de stocker les réserves et d’optimiser l’espace. Au fil des projets, les frères Lafontaine avouent leur surprise. « C’est bluffant, reconnaît Norbert. Je m’attendais à un relookage de magasin et je découvre une démarche globale sur l’univers de notre marque ! Cela sort à coup sûr des sentiers battus. » Au fil des échanges, on perçoit la richesse de la rencontre entre professionnels et étudiants : l’amusement parfois mais aussi la relecture de codes, par de nouvelles générations qui n’hésitent pas à « bousculer » gentiment les commanditaires. Un autre parti pris très audacieux ressort du travail d’Alice Vincent, qui va jusqu’à renommer la marque. Ce nom et sa signature, « LA CLAQUE, façonnée par Stéphane Gontard », sont riches de sens. Ils font à la fois référence à une partie de la chaussure couvrant l’avant-pied, à un ancien mot pour désigner les chaussures (« prendre ses cliques et ses claques ») et à une pratique courante en 1835, date de création de la marque, consistant à payer quelques personnes du public pour applaudir et entraîner le reste de l’assemblée. Tout cela concourt à décrire une marque fière de ses origines, dandy et différente. Alice Vincent imagine l’édition d’un magazine, pour mettre en avant les produits et partager avec les clients l’univers de la marque. En boutique, un espace confortable permet d’essayer les chaussures, dont les modèles sont organisés en un carrousel suspendu. Un mur est réservé à la présentation d’accessoires évoquant les usages possibles des « claques » Gontard : vélo, balade, vie familiale, etc. La scénographie de ce mur est renouvelée au fil des collections. Les frères Lafontaine portent un regard technique complémentaire sur ces propositions créatives : « La vitrine est absente de l’ensemble des projets, s ‘étonne Norbert. Tous les étudiants se sont positionnés comme si le magasin était lui-même la vitrine. Les projets restent traités comme des cas d’école, avec un magasin idéal qui, par définition, n’existe pas ! Mais cela fourmille de bonnes idées et apporte une fraîcheur parfois difficile à trouver en interne. » Le temps du déjeuner est encore mis à profit pour les échanges entre représentants de la marque et enseignants, qui se félicitent de cette collaboration et débriefent. On parle éclairage, agencement, scénographie… Et pour la suite ? Les frères Lafontaine désigneront dans les semaines à venir les travaux lauréats et se baseront sur eux pour envisager le B.G. relookage des premiers magasins.
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MATIÈRES À FONCTIONNALITÉS :
QUAND LE « SANS » DEVIENT UN « PLUS »
Initiées avec les premiers films anti-UV dans les années 80, les matières à fonctionnalités font florès dans l’univers de la communication visuelle. La dimension décorative s’élargit désormais à de nouvelles propriétés liées au bien-être telles que la lutte contre le bruit, les bactéries, les odeurs ou encore les ondes. « L’ensemble des bus urbains de la commune de Draguignan et tous les véhicules mis en service à l’automne 2013, qu’ils concernent les transports réguliers, scolaires et le transport à la demande, sont désormais équipés de films antimicrobiens. » C’est le message que la Communauté d’Agglomération Dracénoise a adressé à ses usagers à la rentrée 2013. Le facteur d’hygiène pouvant être un frein à l’utilisation des transports publics, cette collectivité territoriale a mis en place une démarche d’amélioration des conditions d’hygiène dans les bus en partenariat avec DS Publicité, agence de communication visuelle, et Hexis, acteur du marché de la production et de l’adhésivage de films pour la communication visuelle et le recouvrement de surface.
5 ANS SANS MICROBE
« Parallèlement à notre métier traditionnel lié à la communication visuelle, nous avons développé depuis plus 10 ans, une activité de films de protection de surfaces, explique Martin Kugler, attaché de communication internationale chez Hexis. Cela a débuté avec des films anti-graffiti et anti-impact, et depuis, nous avons lancé un film antimicrobien, produit unique, protégé par un brevet. » Constitué de PVC auquel on ajoute dans la masse un agent antimicrobien, ce film (réf. Pure Zone), d’une épaisseur de 30 à 120 microns, peut recouvrir tout type de surface et de forme. Son avantage ? Il permet, contrairement aux produits désinfectants qui ont une action instantanée, d’assurer une protection préventive continue, grâce à ses propriétés qui entravent la prolifération des microbes, avec une durée de vie et d’action de 5 ans. Comptoirs d’accueil, supports de soutien dans les transports collectifs, zones de contact dans les hôpitaux, dans les crèches, les maisons de retraite, restauration rapide… Tous les endroits critiques où la contamination microbienne peut se développer sont des applications possibles.
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PRATIQUE 79
LES MURS ABSORBENT LES ODEURS...
Dans le même esprit, la société MACtac, spécialisée dans les supports adhésifs pour la communication visuelle, propose depuis plus d’un an un film qui « avale » les odeurs. En effet, sa gamme d’adhésifs décoratifs Imagin a été enrichie d’une nouvelle fonctionnalité, la technologie OLFactiveTM, film transparent, mat ou brillant, laminé qui recouvre le film du décor et permet de neutraliser les odeurs. « Sans nanoparticules, à la différence d’autres solutions présentes sur le marché, OLFactiveTM est une solution à base de molécules naturelles qui ne masque pas les odeurs, mais les neutralise », précise Nicolas Richard, Country Manager France chez MACtac. Seule contrainte, il faut que la surface soit suffisamment importante pour que le principe soit efficace car les molécules d’odeurs sont neutralisées quand elles viennent heurter la surface du film. Protégée par deux brevets (Europe et États-Unis), cette technologie a demandé deux ans de développement. Aujourd’hui, MACtac propose un complément de gamme, le vernis Olfactive, qui a l’avantage de pouvoir s’appliquer au pinceau, au rouleau ou au pistolet à peindre, sur d’autres revêtements qu’un film décor, tels que peintures, parpaings ou papiers peints vinyliques. Efficace sur divers types d’odeurs (toilettes, poubelles, humidité, cigarettes, nourriture, gaz d’échappement), cette solution anti-odeurs trouve de nombreuses applications comme dans les toilettes publiques, les change-bébés, les halls d’accueil des sociétés, les cafétérias des sociétés, les vestiaires, les centres vétérinaires…
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MATIÈRES À FONCTIONNALITÉS : QUAND LE « SANS » DEVIENT UN « PLUS »
... ET LES TEXTILES LE BRUIT
(EKO) Baffle, un excellent absorbeur accoustique.
Voilages anti-bruit par Arielle Dequevauviller
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Autre nuisance vécue comme une atteinte au bien-être : le bruit. De plus en plus de solutions sont proposées sur le marché afin de corriger l’acoustique des lieux accueillant du public. Arielle Dequevauviller, photographe et architecte d’intérieur-designer propose au sein de sa société Collection Maison, des voilages imprimés en numérique d’après son travail photographique. Ces impressions peuvent être montées sur cadre et dotées d’une propriété anti bruit, grâce à une micro-perforation et à un matelas fibreux élaboré à base de bouteilles de verre, en partie recyclées (20 %). Une solution qui démontre un bon coefficient d’absorption acoustique (αw = 1,95), ce qui signifie que 80 % du bruit émis vers les parois est absorbé. Déclinée sur des voilages, des chemins de lit mais également des panneaux muraux décoratifs, cette application personnalisable peut décliner un logo, une identité visuelle et trouve aujourd’hui des débouchés au sein des hôtels, des restaurants, des halls d’accueil mais également chez les particuliers. (eko)Baffle est un autre type de correcteur acoustique, fabriqué à base de coton recyclé. C’est l’association Le Relais, une émanation d’Emmaüs en charge du recyclage des vêtements donnés par les particuliers, qui a mis au point ce produit. Cherchant des débouchés pour le recyclage des jeans, fort nombreux dans les stocks de vêtements qu’elle collecte, cette association a eu l’idée de créer Métisse®, une laine de coton produite à partir des jeans, et tout d’abord utilisée comme isolant thermique dans l’industrie du bâtiment. Mais cette matière se révèle également un excellent absorbeur acoustique. C’est pourquoi (eko)Baffle a été lancé, un coussin en coton recyclé destiné à être suspendu aux plafonds de lieux ayant besoin de corriger l’effet brouhaha. La housse de l’(eko)Baffle, proposée en coton basique, peut bien sûr être remplacée par une housse imprimée en coton. « Les qualités d’absorption acoustique de ce produit sont de haut niveau – avec un coefficient αw = 0,95 signifiant que le baffle absorbe 95 % des sons, principalement dans les basses fréquences, mais également dans les moyennes et hautes, remarque Lucie Contet, responsable du site de production de Métisse. Les baffles réduisent le temps de réverbération et une méthode de calcul permet d’obtenir le nombre d’(eko)Baffle nécessaire dans un lieu pour une écoute optimale ». Salles de concert, salles de cinéma sont bien évidemment concernées par un tel dispositif, mais ce sont également les salles de classe, les cantines et plus généralement, tous les lieux accueillant du public où l’effet brouhaha peut être ressenti comme un inconfort. La solution R. L. Métisse s’intègre aussi dans des panneaux muraux.
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EXPLORATION DANS LE CAISSON FONCTIONNEL DU SALON C!PRINT… Les matériaux « sans » mais aussi les matériaux « avec » ! Du 4 au 6 février dernier, le salon C!Print de Lyon avait mis en place une animation originale avec le « caisson fonctionnel », une zone d’exposition dans laquelle il était possible de voir et toucher concrètement des matières aux propriétés innovantes. En plus du Pure Zone d’Hexis et d’OLFactiveTM de MACtac présentés dans cet article, on a notamment pu découvrir : ➜ ADHÉSIF PHOSPHORESCENT MACphospho 100 de MACtac : ce vinyle phosphorescent,
imprimable en sérigraphie, permet de réaliser une signalisation visible dans l’obscurité après avoir été exposée à la lumière artificielle ou naturelle. ➜ FILM ANTI-EFFRACTION ANTI-RAYURES (BSE100i d’Hexis ou WS75 de MACtac) : posé sur une vitrine, il permet de retarder une effraction dans le cadre d’une tentative d’intrusion. ➜ FILMS DE PLASTIFICATION ANTI-GRAFFITI (AG400M d’Hexis ou gamme Permagard de MACtac). ➜ MATÉRIAU COMPOSITE ACOUSTIQUE IMPRIMABLE Batyline Aw de Serge Ferrari : personnalisable en impression numérique, c’est une solution adaptée aux exigences de confort des lieux recevant du public.
PROSPECTIVE :
UN PAPIER PEINT ANTI-ONDES ? Face à l’invasion d’une multitude d’ondes électromagnétiques (téléphone portable, wifi, wimax, Bluetooth, RFID…), le Centre Technique du Papier (CTP) a mis au point un papier peint anti wifi et anti GSM, le METAPAPIER, mais qui laisse passer les ondes pour la radio, la fréquence de secours ou encore celles des alarmes. Issue de fibres cellulosiques, ressource renouvelable, recyclable et recyclée, cette technologique fait l’objet d’un brevet. Une solution qui devrait satisfaire les personnes ayant une hypersensibilité aux ondes électromagnétiques. Intéressés également les hôpitaux ou les salles de spectacle et de cinéma qui doivent être des zones de « tranquillité » électromagnétique. À l’échelle professionnelle, le Métapapier pourrait faire office de véritable « blindage électromagnétique », permettant ainsi de protéger les données d’une entreprise. Selon le CTP, après étude auprès des marchés et des industriels, concernant les applications « papier décors », les parts de marché pour du papier anti wifi seraient estimées à 5 %. Pour l’heure, cette innovation n’a pas encore eu d’application concrète. A suivre... VISIBLE
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NOUVEAUTÉS
STICK N’GLIDE, LA PLV DE COMPTOIR QUI RESTE EN PLACE Fournisseur en solutions d’affichage (films imprimables, adhésifs et repositionnables, etc.) pour l’événementiel et les points de vente, ThinkAmbient élargit son offre en devenant le distributeur de Stick’N Glide, qui peut être utilisé comme PLV comptoir ou présentoir de table. Grâce à l’effet ventouse de sa matière plastique associé à un design breveté, Stick’N Glide reste en place sans adhésif sur toutes les surfaces planes, y compris contre le vent, et se déplace facilement. Ces caractéristiques en font un produit parfaitement adapté à la communication sur lieu de vente dans de nombreux secteurs d’activités, comme les commerces, pharmacies et détaillants de boissons. www.thinkambient.eu
NAISSANCE DE MILL, AGENCE CONSEIL DANS LE MARQUAGE DES MÉTAUX NOBLES Les plaques dorées ou argentées Martin Technologies (Lézigné, 49) qui ornent les flacons de parfum et spiritueux ont désormais leur vitrine. L’industriel angevin, spécialiste du marquage sur métaux et plastiques, a lancé Mill (« Martin Innovation Luxe & Label »), une agence, basée à Paris, au service des professionnels du luxe. Mill bénéficie ainsi d’un savoir-faire historique dans les procédés de marquage des métaux nobles pour la décoration de produits et packagings. « Sérigraphie, gravure chimique, mécanique, laser, ou anodisation, le procédé retenu dépend tant de la finition recherchée que de son application finale. De même pour le matériau : l’aluminium pour son éclat, lʼacier inox pour sa force, ou encore le laiton pour sa richesse », explique Jean-Pierre Clerc, Responsable de Mill. www.mill-luxe.fr
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CAPOTOILE : LA SEULE TOILE POLYESTER 100 % RECYCLÉE DU MARCHÉ Depuis 2011, la société Capoverde TBR « Textile Beau et Responsable » (Rillieux la Pape, 69) fabrique en France des supports en polyester recyclé issu du tri sélectif (bouteilles en plastique). Elle a notamment lancé Capotoile, une toile en polyester recyclé avec une enduction en acrylique, destinée à l’impression grand format (signalétique, visuels pour roll up, PLV, kakémonos, etc.). C’est à l’heure actuelle en Europe le premier support de ce type entièrement éco-conçu. La gamme a été contrôlée et labellisée ECOCERT ERTS (textile issu du recyclage), ce qui garantit tout le process de fabrication. En laize de 145 à 273 cm, ces toiles peuvent être imprimées avec des encres aqueuses, latex, UV, éco-solvant ou en sublimation. En fin de vie, le recyclage de ces bâches de nouvelle génération s’opère par broyage mécanique (sans adjonction de produits chimiques) pour faire, par exemple, des isolants acoustiques et thermique. www.capoverde.fr
NOUVEAUTÉS 83
REYNOLITE® : UN PANNEAU ALUMINIUM POUR L’IMPRESSION À PLAT En 2014, ThyssenKrupp Cadillac Plastic, spécialiste français et européen des semi-produits plastiques, élargit son offre avec le Reynolite®, un panneau aluminium composite spécialement développé pour le marché de la communication visuelle et plus précisément pour l’impression à plat. Il est constitué de deux peaux d’aluminium complexées de 0,2 mm et d’une âme en polyéthylène. Grâce à son poids réduit par rapport aux panneaux PVC ou en aluminium plein, Reynolite® représente une solution idéale pour toute application créative. Il est imprimable en numérique ou sérigraphie et adapté pour une utilisation en intérieur comme en extérieur (résistant aux UV) : PLV, présentoirs, enseignes, panneaux publicitaires. www.tk-cadillacplastic.fr
VENEZIA, UN MATÉRIAU QUI FACILITE L’ACCESSIBILITÉ La société Vit Klips (Saint Herblain, 44) commercialise une signalétique d’intérieure innovante : la plaque Venezia. Elle est conçue à partir de marbre artificiel, un matériau aux propriétés hygiéniques et antibactériennes. Il offre la possibilité de graver en relief des textes, chiffres ou pictogrammes visant à améliorer le confort et la lisibilité des malvoyants. Il permet également d’intégrer du braille grâce à un système d’incrustation de billes en inox. La plaque Venezia existe dans une large palette de couleurs conçues pour résister à long terme aux manipulations. Cette solution s’adapte donc facilement aux contraintes liées au contact physique entre le support et l’usager (contraintes hygiéniques, antibactériennes, et de résistance). Ce nouveau support de communication répond aux exigences de la loi sur l’accessibilité, ou « Loi Handicap » du 11 février 2005 qui demande à tous les établissements recevant du public de se mettre aux normes de l’accessibilité pour 2015. www.vitklips.com
EN BREF LES PETITES ANNONCES D’INDUSTRIES CRÉATIVES !
Vous voulez acquérir du matériel d’impression d’occasion ou souhaitez revendre le vôtre ? Vous cédez votre atelier ? Vous recherchez un commercial ou un technicien pour rejoindre votre équipe ? N’hésitez pas à consulter les petites annonces du site Industries Créatives qui sont mises à jour chaque semaine et s’adressent aux professionnels de l’impression, des industries graphiques et de l’univers créatif en général. Pour poster votre propre annonce, contacter : contribution@industries-creatives.com
HP WALLART REPOUSSE SES LIMITES CRÉATIVES AVEC FOTOLIA
Désormais, les 26 millions de fichiers de la banque d’images Fotolia sont intégrés, en haute-définition et libres de droit, dans la solution HP WallArt. Développé par le fabricant d’imprimantes HP, le service web HP WallArt permet aux fabricants de revêtement mural et aux prestataires de services d’impression (PSP) de concevoir, visualiser et produire de la décoration murale personnalisée. Avec ce partenariat, HP et Fotolia offrent à un marché en plein essor l’accès à un contenu diversifié. www.hpwallart.com
MUTOH DÉVOILERA TROIS NOUVELLES MACHINES À FESPA MUNICH
Le fabricant de machines impression Mutoh exposera à la FESPA de Munich trois nouveaux modèles : la ValueJet 628 – VJ-628, une imprimante roll-to-roll très compacte conçue pour l’impression d’éléments de signalétique intérieure ou extérieure, ainsi que deux imprimantes UV à Leds, de petit format. Avec ValueJet 426UF et ValueJet 1626UH) Mutoh, étend son offre à destination des imprimeurs avec des solutions digitales spécialement conçues pour des applications de petites et moyennes séries : personnalisation d’objets, prototype de packaging, décoration… www.mutoh.eu
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NOUVEAUTÉS
BODET INDUSTRIE SE LANCE DANS L’AFFICHAGE DYNAMIQUE Bodet Industrie, spécialiste de la distribution horaire et de l’affichage industriel propose une solution clé en main pour diffuser du contenu informatif, publicitaire ou d’animation. Elle se compose d’un logiciel en Full Web (pas d’installation sur un ordinateur), d’écrans (LCD, LED, Borne Tactile) et de players. Bodet Industrie offre un panel de services associés tel un accompagnement dans la définition du projet : rédaction du cahier des charges, audit sur site, études de faisabilité... Les équipes assurent installation sur site, paramétrages du système, formation des utilisateurs et maintenance. Une collection de templates design et personnalisés ainsi que des flux de divertissement (météo, trafic, news...) sont également à disposition, dans une médiathèque. www.bodet.com
STREETLAM DE MACTAC : COMMUNIQUER… SANS DÉRAPER ! Grâce à la présence de particules abrasives contenues sur sa face extérieure, la nouvelle lamination StreetLam de MACTac apporte aux visuels imprimés une protection anti-dérapante optimale pour des décorations aux sols aussi bien en intérieur qu’en extérieur. Combiné au film d’impression StreetRap, le complexe « StreetRap/StreetLam » permet de réaliser des opérations de communications au sol en extérieur jusqu’à 6 mois (bitume, goudron, béton, pierre…). Conforme aux normes DIN 51130 (Classé R12) et BS 7976-2 2002, la lamination StreetLam est aussi parfaitement adaptée pour de la signalétique au sol en usine, la décoration d’escaliers ou nez de marche. Grâce à ses propriétés anti-dérapantes exceptionnelles, elle ouvre de multiples perspectives de marché : de la décoration sur pont de bateau, aux abords de piscine en passant par la personnalisation de grip de skateboard ou planches de surf. www.mactac.fr
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PACKAGING PRÉ-COLLÉ POUR UN USAGE FACILITÉ Pixartprinting a renouvelé sa gamme packaging « On Air » afin de la rendre encore plus facile d’utilisation. Extension de l’offre, qualité et résistance plus élevées, facilité de montage et un service inédit : l’expédition des boites pré-montées, à plat mais fermées en accordéon, et déjà partiellement collées. Cette innovation est rendue possible grâce à la nouvelle ligne automatisée de rainurage et collage de Pixartprinting. Lors de la commande sur le site, il est possible de personnaliser dimensions et formats à partir de 3 modèles (standard, avec fond à encastrement et ovale), donnant ainsi vie à une centaine de combinaisons différentes. www.pixartprinting.fr/packaging
NOUVEAUTÉS 85
3 NOUVEAUX SITES POUR TROUVER SON PRESTATAIRE EN IMAGES Bepub, la base de données de prestataires en création et communication, a mis en ligne 3 nouveaux sites dédiés à la recherche de prestataires en images pour les agences et annonceurs. Trouver-un-photographe.com, Trouver-un-illustrateur.com et Trouver-un-graphiste.com : ces sites présentent une sélection de studios et professionnels freelance en photographie, illustration et graphisme. Outre la recherche par thème d’image, ils proposent une recherche par spécialité. Packshot pour une pub, illustration pour un magazine jeunesse, (ou un) logo pour une entreprise : à chaque type de projet ses prestataires adaptés. En plus d’un annuaire de professionnels, avec portfolios et références associés, sont proposés : agenda des événements , partie magazine, espace appels d’offres où annonceurs et agences déposent leurs besoins en prise de vue, graphisme ou illustration.
LE PRESSE PAPIER MET DE L’ART SUR LES MURS… Lancé début 2014 à l’initiative de la société ArtPrint, prestataire en impressions créatives situé à Lyon, le presse papier est éditeur et fabricant de papier peint. S’appuyant sur un collectif d’artistes designers, il édite des papiers peints en série limitée. Exemple avec la série conçue par Nelio pour la collection printemps-été 2014 : le client peut combiner les lés selon ses envies, faisant de chaque composition une création unique ! Les papiers peints sont produits sur des machines d’impression numérique éco-solvant, sur un support Erfurt, bien connu des tapissiers traditionnels. Une solution créative et haut de gamme parfaitement adaptée à la personnalisation des murs d’une boutique, d’un restaurant ou encore pour un événement www.le-presse-papier.fr
ISOFRAME WAVE, LE STAND FLEXIBLE ET EXTENSIBLE À VOLONTÉ Dans la famille des stands textiles pliables ISOframe de Mark Bric Display, la version ISOframe Wave a la particularité d’être extensible à volonté : on peut moduler le mur d’exposition entièrement, l’agrandir ou le réduire selon les besoins. Cette structure peut s’associer au choix avec une bâche PVC ou un textile imprimé en sublimation. L’innovation du lien flexible unique, combinée au système de fixation breveté Fast Clamp, offre une immense liberté sur toutes les surfaces d’exposition. Autre point fort : son aspect très compact une fois replié. www.markbricdisplay.com
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DIGITAL MÉDIA : DES EXCLUSIVITÉS COULEURS SIGNÉES CHARVET Le Digital Media et en particulier les écrans couleurs à diodes sont en plein essor. En cohérence avec les évolutions de ce marché, Charvet Industries a présenté, en exclusivité lors du salon C!Print, ses nouvelles gammes de solutions en couleur haute définition. Dans la gamme indoor, notons les modules couleurs de très haute résolution avec des pitch extra fins (de 1,88 mm et jusqu’à 5 mm) pour un affichage ultra attractif proche d’un écran TV. Du côté des solutions enseigne, Charvet a dévoilé une gamme de lettres boitiers de grande taille sur fond de diodes couleurs avec animation électronique (technologie Full Color vidéo). Les enseignes elles-mêmes deviennent vivantes et attractives, capables de diffuser ambiance ou messages. www.charvet-industries.com
TORENCO, UNE RÉFÉRENCE POUR LES REVENDEURS DE SUPPORTS DE COMMUNICATION
Depuis 1991, Torenco fabrique et distribue en BtoB une large gamme de supports pour l’affichage, la signalétique, l’exposition et la présentation. Parmi ses produits phares, deux solutions brevetées ont tout particulièrement retenu l’attention des visiteurs lors du dernier salon C!Print : le cadre Clic-clac lumineux LED (aluminium anodisé, 7 formats standards disponibles) et l’Expostand (photo), un système de construction de stand modulaire, avec des éléments (croisillons et cubes) qui s’assemblent facilement et sans outil via des connecteurs. www.quickto.fr
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EN BREF LA JV33 DE MIMAKI PLUS RAPIDE QUE JAMAIS !
Le constructeur d’imprimantes grand format Mimaki avait choisi le salon C!Print pour lancer une version améliorée de sa série JV33, fer de lance de sa gamme d’imprimantes jet d’encre à solvant. Parmi les principales améliorations, la technologie MAPS (Mimaki Advanced Pass System) d’éjection des gouttelettes permet d’atténuer, voire d’éliminer, l’effet de bande en mode rapide. www.mimaki.fr
SERIPRESS LANCE LE TRANSFERT AVEC EFFET « BRODÉ »
Ce nouveau transfert, qui a les mêmes propriétés qu’un transfert quadri classique, a la particularité de reproduire un graphisme très proche du rendu d’une véritable broderie. Le transfert en rouleau exige une presse spéciale car, au lieu de se présenter à la pièce, les transferts sont sous forme de bobine. La pose est néanmoins très rapide (2 à 6 secondes) et surtout il n’y a plus de manipulation de papier à retirer puisque la machine rembobine automatiquement le papier pour pouvoir poser le transfert suivant et ainsi de suite. Ce système convient parfaitement pour des quantités assez importantes, logos et étiquettes de composition notamment. www.seripresspub.com
PAPIER « KOZO » D’EPSON : POUR DES REPRODUCTIONS D’ART D’INSPIRATION JAPONAISE
Spécialiste et de l’imagerie et de l’impression, Epson présente le Japanese Kozo Paper Thin, un nouveau papier « Fine Art » haut de gamme destiné aux photographes et aux illustrateurs. D’un grammage léger (34 g/m²), presque translucide, il est constitué de fibres de murier. Kozo a été conçu pour fonctionner avec les encres UltraChrome HDR et UltraChrome K3 avec Vivid Magenta d’Epson. www.epson.fr
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