Résidence collective « Lignes de vie » Du 6 Février au 4 Mars 2017 Chapelle Sainte-Anne, Arles (13)
-A.I.L.O (Entité artistique, entre sculpture et technologie numérique. Mas Thibert) -Amaral & Barthes (Duo d’artistes, installation numérique et cinétique. Marseille) -Kiki Tonnerre (Duo d’artistes. Entre design, graphisme et installation. Arles) -Fabrice Leroux (Artiste multi médium. Mas Thibert) -Mehdi Moutashar (Artiste plasticien, abstraction géométrique. Arles) Après une première résidence financée par la ville d’Arles, suite à un appel à projet aux Ateliers Fourwinds à Aureilles (13) en septembre 2016, A.I.L.O (Atelier d’Immersion Lumineuse et Obscure), s’est vu offrir la Chapelle Sainte-Anne pour un projet de création in-situ. Pour ce projet inédit, elle a souhaité partager la chapelle avec des artistes qui lui sont chers tant artistiquement qu’humainement en leur proposant eux aussi d’investir cette chapelle et de dialoguer ensemble au cœur de ce lieu grandiose pour une résidence d’installation collective. Les spectateurs ont pu durant cette résidence ouverte constater l’évolution jour après jour. Tous ensemble ils sont partis de la ligne, élément graphique qui peut être vu comme une main tendue, que ce soit vers le spectateur ou entre leurs cinq univers. Réunis comme les cinq doigts de la main pour offrir un art fin, sensible et mouvant en utilisant la sculpture, l’installation et les technologies numériques. Nous remercions nos partenaires : La Ville d’Arles Grégory Camphin Ferronnerie IDZIA
Crédit photographique: Anna-Eva pour A.I.L.O, Amaral & Barthes et Fabrice Leroux
Les Artistes...
De gauche à droite devant «Union» (c) Amaral & Barthes Fabrice Leroux, Audrey Barthes, Julie Conan et Gabriel Pollet pour Kiki Tonnerre, Anna-Eva pour A.I.L.O, Mehdi Moutashar et Michel Amaral.
A.I.L.O (se prononce Hello) Atelier d’Immersion Lumineuse et Obscure
Bonjour, premier mot pour initier la rencontre. C’est comme ramener ce travail à un acte très simple mais à la fois essentiel. Comme le simple fait de dire bonjour à la personne en face de nous. Entité créée en 2015 par Anna-Eva, artiste plasticienne depuis plus de dix ans, vivant à Mas Thibert (13). Lors d’installations faites pour l’espace urbain, elle se rend compte de l’impact du soleil sur ces œuvres. Depuis, elle ne cesse de prolonger cette interaction entre les éléments et/ou les espaces où elle expose. Travail immersif ou interactif, c’est un dialogue entre l’œuvre et le spectateur qui est proposé. Entre procédés numériques et analogiques, tout part de la ligne. Lignes épurées pour se concentrer sur l’essence des œuvres. Expérience sensorielle et visuelle. Entité créatrice dédié à cette recherche sur la lumière qui représente un absolu, un rêve, une envie. Dans des sculptures ou installations faites d’acier ou de verre A.I.L.O recherche avant tout la poésie dans la géométrie. www.ailo-art.com contact@ailo-art.com
Amaral & Barthes
Après 15 ans d’activité dans l’industrie, Audrey Barthes (franco-américaine) et Michel Amaral (franco-portugais) se consacrent exclusivement à leur pratique artistique lorsque leur collaboration débute par hasard en 2013 dans la « chambre bleue, claire » d’un hôpital. Leurs recherches artistiques d’abord centrées sur l’image et la représentation se sont rapidement élargies à d’autres médiums. Dès 2014, leurs œuvres (photo, vidéo, installations numériques cinétiques) sont sélectionnées et primées dans de nombreux festivals nationaux et internationaux de photo, d’art vidéo et d’art contemporain. Démarche Poser des idées sur de la matière « Au départ, il y a une idée. Un sujet qui nous tient à cœur, qui souvent nous obsède ou à propos duquel nous avons besoin de parler. Ensuite va s’imposer le choix du médium dont la forme nous semble la plus pertinente pour servir ce propos : photographie, vidéo, installations, œuvres numériques et interactives... Nous traitons principalement de sujets sociaux, économiques ou politiques, parfois philosophiques mais toujours en relation avec le monde dans lequel nous vivons. Nous cherchons à questionner le spectateur, à l’impliquer. C’est ce qui nous conduit souvent à la création d’œuvres interactives ou immersives mais c’est aussi ce qui nous guide en permanence dans notre recherche pour créer des œuvres qui surprennent. Que ce soit par la forme, les matières ou les techniques employées : nous aimons bousculer les idées ! » www.barthesamaral.com audrey.barthes@googlemail.com j.michel.amaral@gmail.com
Kiki Tonnerre
A sa tête, deux artistes complémentaires qui depuis 2010 travaillent ensemble, Gabriel Pollet et Julie Conan. Ce duo s’ouvre sur tous les domaines et s’appuie sur de nombreux savoirs-faire. Le design, le dessin, la peinture ou bien encore la musique, le graphisme, les installations se mêlent. Créations artistiques, expositions… de nombreux projets voient le jour quotidiennement. Hors les murs, nous intervenons régulièrement au sein de structures culturelles pour proposer des ateliers et enrichir nos projets avec divers partenaires et regards. Depuis 2010, nous avons produit et proposé sept expositions à Arles. Plus de 5000 visiteurs sont déjà venus découvrir des photographies, des peintures, des sculptures et des installations dans cette ancienne menuiserie aux pieds des arènes que nous avons transformée en atelier d’art ouvrant ses portes 1 à 2 fois par an.
www.kikitonnerre.com kiki.tonnerre@gmail.com
Fabrice Leroux
Tout a commencé vers l’âge de 10 ans, avec un cadeau, un instamatic Kodak. Comme beaucoup d’autres sans doute. Pas vraiment prédestiné pour l’univers artistique, mes origines ouvrières sont pourtant fondatrices d’un certain regard où l’humain même dans son absence est toujours présent. Je fonctionne à l’amour, au besoin d’amour. La découverte du Théâtre qui me sort de mon milieu social est un coup de foudre. Une simple rencontre peut tout changer, bouleverser une vie. Autodidacte, c’est pour séduire une jeune fille, que j’ouvre un club photo au lycée, gros succès au photo club, découverte du laboratoire, révélation de la magie de l’agrandisseur, mais échec cuisant avec la demoiselle. Certainement pour surmonter mes peurs, mes timidités, je m’engouffre dans le théâtre avec boulimie, en tant que comédien mais aussi en observant des scénographes et en traînant avec les techniciens, des créateurs lumières tel que François Eric Valentin. Tout cela me mènera jusqu’au dernier maillon la Co-création du Théâtre de la Manufacture des Abbesses à Paris. Partir d’une bâtisse en ruine jusqu’à l’ouverture d’un lieu de 120 places. Observateur du quotidien et plus particulièrement du monde urbain, de ses rites, ses gens, son vocabulaire, je déambule à la recherche d’une poésie, posant un regard décalé sur les êtres et les choses. Avec très peu d’images collectées, mais essentielles à ma sensibilité, je choisis d’offrir avec humilité un peu de ses rencontres, composant avec les académismes et ouvrant sur l’espoir afin que « nos regards soient toujours neufs », prêts à accueillir les différences…et « à s’émerveiller d’un rien ».
www.fabriceleroux.com contact@fabriceleroux.com
Mehdi Moutashar
Né en 1943 à Al-Hilla, Irak. En 1967, après des études à l’Académie Supérieure des Beaux-Arts de Bagdad, il se rend à Paris pour rentrer à l’atelier de Gustave Singier à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts. Il en ressortira diplômé en 1970. Son mode d’expression est dès lors ancré dans l’abstraction géométrique. Très vite, il exposera aussi bien à Bagdad, en 1969 au Centre Culturel Français, qu’à Paris, en 1969 également, au Centre d’Accueil aux étudiants du Proche-Orient, mais aussi dans les pays nordiques. Il a également participé à de grands projets d’architecture, notamment une intervention autour du Bâtiment du Conseil des Ministres de Bagdad. Son œuvre met principalement en scène le concept du carré et sa grammaire. Mehdi Moutashar situe son travail entre «les arts de l’lslam et les arts géométriques occidentaux». Mehdi vit et travaille à Arles, et a enseigné 35 ans à l’École Supérieure des Arts Décoratifs de Paris.
http://www.deniserene.fr/artistes/mehdi-moutashar/ ateliermehdimoutashar@gmail.com
La RĂŠsidence
Les 1ers jours...
A.I.L.O
Amaral & Barthes
Naissance des premières lignes...
Mehdi Moutashar
Fabrice Leroux
Kiki Tonnerre
Amaral & Barthes
A.I.L.O
Kiki Tonnerre
1ères visites... Premiers Êchanges.
Les lignes s’affirment...
Mehdi Moutashar
A.I.L.O
Kiki Tonnerre
Amaral & Barthes
Beaucoup d’échanges...
Et de reflexion...
1ères installations...
Amaral & Barthes
Kiki Tonnerre
Fabrice Leroux
«Le trait suggère, la ligne confirme».
Gabriel Pollet
L’exposition
«Composer» A.I.L.O 640cm x 150cm x 40cm. Miroirs Composition de réflexions en dialogue avec les voûtes de la chapelle. Le spectateur par ses déplacements rend la sculpture mouvante et compose sa propre vision. Le miroir par ses jeux d’optiques vient troubler nos sens et notre perception de l’espace ainsi recomposé.
«Ecouter le temps» Amaral & Barthes 136 horloges et un microcontrôleur. Dimensions variables Installation numérique et cinétique réunissant art génératif et art sonore à travers une expérience immersive qui questionne notre perception du temps qui passe. Malgré les accélérations et les ralentissements de tempo les horloges continuent d’indiquer l’heure exacte.
«Vanité des vanités» Fabrice Leroux 250cm x 300cm Photographie. Tirage sur bâche
«(In) Certitudes» Fabrice Leroux 45cm x 45cm x 5cm Béton, cendre.
« Ecouter le temps» Amaral & Barthes
Mehdi Moutashar
«Trois angles à 45°» Mehdi Moutashar Elastique, bois peint. Dimensions variables. Lastic (Extrait) Apparu récemment dans la boîte à outils de l’artiste, tantôt associé au métal tantôt matériau unique de l’œuvre, l’usage du fil élastique tendu entre deux points s’est chargé sans crier gare de réactiver – au propre comme au figuré, et avec cette part de jeu devenue de plus en plus évidente ces dernières années – ce qui aimante depuis toujours le champ d’exploration de ses recherches : la question de l’orientation... Dès lors, dans la chorégraphie toujours renouvelée des angles et des plis qui orchestre l’ensemble de l’œuvre, l’élastique s’inscrit du bout des doigts comme un être ou un fragment mathématique, avec cette légèreté, cette absence de poids qu’il partage avec la lettre et qui fascinent tant l’artiste dans la profondeur de l’écriture… Lastic, comme un nouveau chapitre, en somme, d’une dédicace ininterrompue à l’arabesque. M.M Serre.
«Lignes avec carré II» Mehdi Moutashar Elastique, bois peint. Dimensions variables.
«Lignes avec carré I» Mehdi Moutashar Elastiques, bois peint. Dimensions variables
Amaral & Barthes
«Union» Amaral & Barthes Technique mixte. Dimensions variables. Dans cette installation interactive, les deux boutons doivent être pressés simultanément pour parvenir à allumer le néon. L’impossibilité de réaliser cette action pour une personne seule, matérialise à la fois : un concept social (l’union), une valeur éthique (ensemble) et une construction intellectuelle abstraite (algorithme « ET »). Traditionnellement, l’art algorithmique offre des représentations visuelles ou auditives. Ici c’est l’algorithme lui-même qui est utilisé comme métaphore.
A.I.L.O
«Light Construction» A.I.L.O 50cm x 130cm x 50cm (Dimensions sculpture:) Bois, miroirs, lumière, motorisation, électronique, ambiance sonore. Installation immersive, dialogue des matières. La sculpture, matière palpable, est transcendée par l’apparition géométrique des réflexions lumineuses qui dans une lente chorégraphie s’organisent en un cube parfait au sol pour ensuite envelopper l’espace autour. La lumière, matière impalpable, apparait ici comme sculptée. Jeux d’opposition et de contraste avec la vision qu’offre l’intérieur de la sculpture. Une tour de miroirs où les volumes se reflètent dans un infini dédale de compositions géométriques. La lumière en mouvement donne vie à la sculpture par une lente progression qui invite le spectateur à prendre le temps, pour se mettre à son rythme.
Kiki Tonnerre
«Avis de tempête» Kiki Tonnerre Techniques mixtes, dimensions variables. Avis de tempête Marcher sur, marcher sous, marcher avec, marcher dans une tempête... Grâce au traitement stylisé des nuages par superposition, les ondes créées telles des courbes de niveau deviennent l’expression symbolique du Temps, notamment l’opposition du Temps de la Terre à celui des Hommes. Cette construction peut se voir comme une passerelle entre ces deux mondes. Nous voulons donner sous la forme d’une installation, une interprétation de l’esprit de cette dualité. Car derrière cette apparente légèreté se cache l’affrontement de ces deux forces. En changeant l’échelle du réel par la miniaturisation la contrainte verticale s’efface. Immuablement mécanique, invariablement systémique cette servitude se perçoit comme l’expression des échanges qui régissent notre monde. Notre but est de créer une immersion en trois dimensions, faite de suspension, de constructivisme, de légèreté, de rêve et donc de questions.
«Avis de tempête» Kiki Tonnerre
«Avis de tempête» Kiki tonnerre
«Avis de tempête» Kiki Tonnerre
«Avis de tempête» Kiki Tonnerre
«21 Carrés magiques» Mehdi Moutashar Bois brulé, pigment, crayon. Dimensions variables
«La brique m’a toujours enchanté, matériau omniprésent de l’enfance, premier objet de synthèse et pourtant tellement vivant» Mehdi Moutashar
«21 Carrés magiques» Mehdi Moutashar Bois brulé, pigment, crayon. Dimensions variables
«Il faut parfois chuter pour mieux se recontruire» Fabrice Leroux Dimensions variables. Bois, cendre, vidéo projection. Entre métaphore de la construction d’une personnalité et de la création. Tout part d’une colonne vertébrale, l’essence pour partir explorer. Cela peut sembler fragile, mais là réside peut-être la «beauté du geste», dans la tentative, ce n’est pas le résultat seul qui compte, ce n’est pas la destination, mais bien le voyage en luimême qui importe.
«Il faut parfois chuter pour mieux se reconstruire» (Détail, ci dessus) «Enfance» (ci-dessous)
«Le Vortex» (Catharsis II) Fabrice Leroux. Techniques mixtes. Dimensions variables. Mode d’emploi 1 : Pensez au(x) mot(s) qui vous bloquent, qui sont un frein dans votre vie. 2 : Écrivez ce(s) mot(s) sur le papier transparent. 3 : Lâchez le papier dans le tourbillon. 4 : Observez plus léger
«Temps variable» Fabrice Leroux Technique mixte. 170cm x 90cm x 120cm La perception du temps est si variable. Détourner l’objet de mesure de sa fonction. Quand le sablier n’est plus fiable, qu’il ne s’écoule jamais à la même vitesse, comme une métaphore de notre rapport au temps, selon notre âge, notre humeur.
Vision nocturne...
Fin de la visite
«Immersion optique» A.I.L.O