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LIBRARY UniversLty of California
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funding from
University of
Ottawa
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CHANSONS DE RODTE PAR
THÉODORE BOTREL .,
Chansonnier des Armées
PARIS,
PAYOT a
"
C'^
Chansons de Route
DU MEME AUTEUR de Guerre (i" série). LES CHANTS DU Préface de M, Maurice Barbes, de l'Académie française. 50 chansons dont 23 avec la musique de chant, 107 dessins à la plume par Carlêgle et un portrait de Refrains
BIVOUAC.
Un volume
l'auteur par P. Jobert.
in-i8. Prix 3
fr.
50.
EN PREPARATION Refrains
de
Guerre
BATAILLE. Un volume
Tous
(3'
LES CHANTS DE
série).
in-i8. Prix 3
fr.
50.
droits de reproduction, de traduction et d'adaptation réservés
pour tous pays.
Copyright, by Payot
&
C'% 191
5.
REFRAINS DE GUERRE 2 me série.
Chansons de Route (i^^
janvier-3i août 191 5)
PAR
THÉODORE BOTREL Avec une Préface de M. Eugène
113 et
un
dessins à portrait
la
plume de
TARDIEU
CARLÉGLE
photographique de l'auteur.
PARIS
LIBRAIRIE PAYOT ET O^ 106,
boulevard saint-germain, 106 Tous
droits réservés.
^O'^'^
^^^
Il
a été tiré de cet ouvrage
QUINZE EXEMPLAIRES NUMÉROTÉS SUR PAPIER DE HOLLANDE
PRÉFACE
TROIS AUDITOIRES DE BOTREL Dunkerque a reçu en même temps la visite des Taubes et celle du « Chansonnier aux Armées », Théodore Botrel. Celui-ci a fait oublier ceux-là. L'auteur de la célèbre chanson La Paimpolaise, qui est aussi parmi les plus délicats et les plus sensibles des
poètes inspirés par la Bretagne, a accompli, avec
persévérant, une chaleur convaincue,
élan
la
un
mis-
sion que lui a donnée
le ministre de la Guerre, d'alzone des Armées chanter devant les soldats qui partent pour le front ou qui en reviennent, son répertoire patriotique. Chanter... alors que tant d'autres gémissent J'avoue que l'énoncé de ce programme m'avait jeté
ler
dans
la
!
comme un
froid lorsque arriva le poète populaire.
Il
au front, sont aux prises avec la plus formidable des réalités, pour sentir l'abîme qui sépare leurs gestes quotidiens de toute faut avoir
vaine
vu de près ceux
littérature.
Que
peut une chanson sur des dont la raison mystéprofondeurs de l'instinct de la
âmes tendues par un rieuse
est
dans
qui,
les
effort
et de Patrie, d'Héroïsme et de Gloire à des hommes pantelants encore des souffrances endurées aux combats de la veille, résolus en eux-mêmes à y retourner et à lutter jusqu'au bout,
race
?...
Parler
d'Honneur
n'est-ce pas comme une indiscrétion ? Ne risque-t-on pas de froisser des sentiments sacrés qui ne veulent se traduire
que par des actes ou bien de
faire
monter
blasphème sur des lèvres momentanément découNul n'a mieux ni plus puissamment exprimé que notre Maurice Barrés cette espèce de timidité particulière dont souffre l'homme qui a écrit le
ragées?...
pense en présence de celui qui agit et qui est prêt à mourir. Cette timidité-là, il me semblait bien que Botrel ne l'avait pas et j'étais fort curieux de savoir quel accueil allaient lui faire ceux que nous appelons désormais nos « Héros».
et
LES BLESSES
La première
fois, ce fut à l'hôpital
des Dunes.
Un
un vieux collège, aux larges escaliers vermoulus, aux murailles uniformément blanchies d'un lait de chaux, avec une haute plinthe de peinture verte. Une longue salle contient une cinhôpital improvisé dans
quantaine de lits. Il y a là des blessés de toutes les armes, des amputés, des convalescents, des visages imberbes éclairés d'un sjurire où vacille un reste d'adolescence, des faces ravagées de territoriaux hirsutes, renfrognés et soucieux, un nègre hilare aux épaules de cariatide, un Kabyle au teint de bronze clair, à la barbe courte, au crâne rasé. Fiévreux, boudeur, couché en chien de fusil, il remonte ses couvertures, ne veut rien voir, rien entendre. Le « barde» arrive, guêtre, en tenue militaire, sans autre insigne qu'un brassard de soie tricolore. Il monte sur une petite estrade comme on en met sous les pieds des chefs d'orchestre. Dans l'allée du milieu, au bout de la salle, il la domine. Les infirmiers militaires sont rangés au long du mur, les médecins-majors assis sur des chaises deci delà, les dames de la CroixRouge sourient, accoudées au chevet des lits. Botrel parle. D'une voix qui vibre étrangement
1
1
où toujours on parlait bas, il explique un petit laïus fort simple et fort bien tourné sur la guerre et qui rappelle que le soldat français a toujours aimé les chansons. Les visages douloureux se sont tournés vers lui, les patients qui l'ont pu se sont assis dans leurs lits. Tous les yeux le regardaient largement ouverts. Est-ce de lièvre ou d'étonnement ? Un speech, des chansons? pour eux qui viennent de voir la mort de si près et dans
cette salle
ce qu'il vient faire. C'est
qui ont encore rendez-vous avec elle
Une gêne m'envahit. tendu va naître têtu, récite tre
et
ici
des vers,
il
!...
me semble qu'un malen-
Il
grandir. Botrel,
ému, mais
lance ce qu'en argot de théâ-
on appelle «un bon coup de gueule >^. Et puis,
il
chante. Sa voix est chaude, jeune, bien timbrée. Elle caresse et elle entraîne. lie.
Rosalie, c'est
bataille, rose
pier a
la
Il
chante
chanson de Rosa-
encore du sang ennemi
surnommé pour
cela
«Rosalie»
Verse à boire préludé le canon,
et
que
le
la
trou-
:
danse
Elle adore entrer en
Quand pour donner
A
la
baïonnette qui revient de
la
cadence,
!
Buvons donc! assis au pied du lit d'un fusilier marin Dixmude. Son visage émacié s'encadre d'une légère barbe blonde. Avec son cou tendu, sa forte ossature, ses grands yeux bleus, la gravité de toute son attitude, il ressemblait à un Christ qui sortirait d'un rêve. Sa bouche était entr'ouverte, le voilà qui sourit, du rose aux joues et comme Rosalie se chante sur un air de marche, je vois, sous son maillot de laine bleue, le torse du marin qui se balance comme pouc marquer le pas.
Je
suis
blessé à
;
12
A la fin du couplet, il applaudit de toutes ses forces. Dans tous les lits on rit, on applaudit. La glace est rompue. Maintenant, le chanteur attaque la Kaisériole sur l'air de la Ca?'?nagnole, puis Guillaume va-t-en guej^f^e sur l'air de Marlboî^ough, En revenmit de guerre sur l'air de En revenant de noce. Dans la Tranchée, le Paimpolais, etc. Tout cela est gai, bon enfant, héroïque sans emphase. Dans ces chansons-là, on tue, on cogne, on s'excite à l'assaut, on bafoue l'ennemi, on crie vengeance avec simplis'en
cité
:
Nous avons
soif
de vengeance
Rosalie, verse à la France
!
!
Verse à boire!
De
la gloire à
pleins bidons!
Buvons donc Quelle erreur est plus près
mienne Le cœur de Botrel mien de celui de nos Héros. Ces
était la
que
le
!
braves Français aiment
1
les
chansons
et les
grands
mots. Ce sont des mots à leur taille. Ils n'y voient point tant de profondeurs. Ces mots-là expriment bien ce qu'ils sentent, ils les trouvent tout naturels,
comme
leur propre conduite. Notre timidité a tort,
et c'est
notre excès de littérature qui crée en nous-
mêmes
ces
malentendus que nous redoutons.
Le lendemain, Botrel chantait dans un autre hôpiLamartine. Mais ce jour-là, je ne l'entendis pas. J'écrivais dans ma chambre tandis qu'autal, l'hôpital
ma tête régnait un formidable vacarme. Quatre Taubes survolaient Dunkerque et laissaient tomber une vingtaine de bombes sur la ville et les environs. De partout on tirait sur eux à coups de dessus de
i3
canon
et à
morts
et
coups de fusil. Il y eut une vingtaine de quelques dizaines de blessés. A La première explosion, le chansonnier allait monter sur sa petite estrade. Il y eut une stupeur et quelques cris d'effroi, un commencement de panique. La bombe était tombée à quatre mètres de l'hôpital, en en criblant les murs d'éclats de fonte, en en brisant toutes les vitres.
L'ne
Une
deuxième explosion
suivit de près la première.
balle perdue passant à travers les carreaux vint
du poète breton, qui la ramassa, la mit dans sa poche, monta sa marche et dit «On connaît ça! C'est comme au théâtre On frappe au rideau. Au troisième coup, je commence!» Le troisième coup arriva à point, et dans tous les lits rouler aux pieds
:
—
:
on applaudit.
La séance commença et se poursuivit, une heure durant, dans l'enthousiasme, sous le bruit des bombes et des fusillades.
Depuis, les Taubes et les Aviatiks sont revenus en plus grand nombre, mais le sang-froid des Dunkerquois ne s'est plus démenti.
LES
La deuxième
fois
Kursaal de Malo.
On
POILUS
que j'entendis Botrel ce fut au en avait retiré les banquettes et
les fauteuils, car depuis la guerre il sert d'asile à des soldats qui couchent sur des bottes de paille étendues
dans la vaste salle et sur la scène. La paille retirée, quelques décors rétablis, un bout de rampe allumé, il avait repris un peu de son ancien aspect. Trois mille territoriaux de la région du Nord, revenus depuis quelques jours des tranchées pour une période de repos, se pressaient debout dans la vaste salle. Quel
public
Comment
!
décrire ces capotes fripées, décolo-
déformés, détrempés par les averses, ces faces hirsutes enveloppées de cache-nez de toutes les couleurs et qui portent les traces de tant de souffrances, de luttes courageuses, de dangers courus?... Botrel eut bientôt fait de les inciter à reprendre en choeur au refrain, sa Rosalie fameuse, ses Rouies du Kaiser, son hilarant En passant pa?' ton Berlin, etc. Tassés les uns contre les autres, malgré la diversité des physionomies, quelques-unes béates et qui semblaient boire le chanteur, d'autres soucieuses, harassées, réfractaires, ils semblaient n'avoir qu'une seule àme. Ce chœur à trois mille voix dégageait une singulière puissance d'entraînement mutuel... Cette rées, ces képis
àme
collective avait des accents
ches
;
faisait
par
moments
trembler
la
douloureux et farougrande voix mâle et guerrière
les vitres
du Kursaal, puis
elle traî-
nait sur les finales en lamento. C'est la voix de ceux
qui ont donné leur vie en connaissant toute l'étendue
du
sacrifice...
LES COLS BLEUS le plus beau ce fut quand Botrel chanta pour matelots des navires qui, sous le commandement du capitaine de frégate Richard, ont depuis le commencement de la bataille de l'Yser bombardé la côte belge en deçà et au delà d'Ostende. Dans vingt-cinq
Mais
les
de ces
sorties périlleuses,
nos bateaux ont arrêté, avec
Anglais, la marche des ennemis sur le rivage; le Gouvernement a d'ailleurs adressé à leur chef ses les
pour leur belle conduite. dans le vaste hangar du Grand Port, étages sur des piles de sacs et les montagnes de caisses, dans le plus pittoresque des amphithéâtres. Sur un orand balcon de bois, ils étaient alifélicitations
Je
les
verrai toujours
o gnés comme à un bastingage, nos gars vêtus de blanc, avec leur grand col bleu. Le chanteur n'eut pas besoin de donner un bon «coup de gueule», c'est eux qui l'emportèrent dans le courant d'enthousiasme rieur de leurs le
cœur
âmes
d'enfants.
Ils
ont
vaillant de Jeanne d'Arc, dont
La plupart d'entre eux
couleurs.
la foi ils
naïve et
portent les
étaient
Bretons.
Botrel, en plus de ses habituels refrains, chanta
leur langue
un chant guerrier du pays
fut du délire !... Ne donnent leur vie à
en dispose
Ah
!
il
leur parlez pas de sacrifice la
dans
natal, et ce
F'rance en naissant...
!...
Ils
Qu'EUe
!
faut
long de ses enfants
que
la
France n'oublie jamais qu'au les meilleurs de ses
rivages naissent
!
Eugène Tardieu.
REFRAINS DE GUERRE série.
Ce n'est pas seulement une bataille militaire que nous avons à soutenir contre l'Allemagne, mais aussi une bataille morale. Le militarisme allemand est la tyrannie la plus brutale, la plus répugnante à la conscience humaine, que le Monde ait jamais connue. Il faut l'écraser pour libérer l'esprit humain. La morale allemande est la sophistique la plus impudente et la plus vile «
» » » » »
»
qui ait Jamais osé se faire Jour parmi les hommes. Il faut la noyer dans son ignominie, comme il faut déshonorer le peuple qui la professe. C'est à quoi devraient s'employer, non seulement chez nous, mais chez tous les peuples civilisés, tous ceux qui disposent d'une plume ou d'une chaire pour parler aux
»
autres.
» » » »
»
JULES DELA FOSSE (Député du Caluadosj.
CHANSONS DE ROUTE
CHANTONS LEGEREMENT! Chanson- Préface.
«
—
Xous vaincrons jacilement le Peuple français les Allemands parce que c'est un
Peuple Or, légers
hé
—
disaient
!
léger. » c'est
précisément parce
que
balourds
sommes
nous
que nous finirons bien par vous
<r
avoir »,
!
Th. B.
.
*^Jî<»si
CHANTONS LEGEREMENT Sur
de
l'air
Mouvement
«
Ma
tunique a deux boutons. Marchons!...
».
de marche
Chœur
Solo
.
.
fe^^^^^i^^^^p I
Chan-tons com
-
me
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Aï
-
eux,
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comme eux, Chan - tons
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Chœur
Solo
Joy
Chan-tons!
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Chan-tons,
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-
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gè-re, Chan-
22
Chœur
r
'
tons
lé -
gè
-
re
-
ment, Chan- tons
j lé -
5 gè
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5 lé -
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^^^^^^^m ^
gè
-
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X
1
Chan-tons
gè
-
lé
re-ment!
-
I
comme
Chantons
nos Aïeux,
Chantons Joyeux
et légers
Chantons Chantons, '
!
comme
eux.
!
légère, légère,
^
^
'
)
'
Chantons légèrement
[
,.
bis
,
en chœur.
)
!
II
comme Eux
Rions
Rions
Du bon
autrefois,
!
grand Rire gaulois, Rions
!
Rions, légère, légère, ^ Rions légèrement '
'='
) r
'
'
!
,.
.
bis en
chœur.
)
m Et marchons
s'il
Pas relevé, pied
:
!
léger,
Marchons Marchons,
marcher
faut
Marchons
!
légère, légère,
Marchons légèrement
, !
)
^.^
^^ ^^^^^_
23
IV
Chargeons
le
Boche! En avant.
Chargeons
Au
vent,
RosaUe
^
!
!
Au
Chargeons
vent
!
!
Chargeons, légère, légère, Chargeons légèrement
^
)
-^
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)
!
V Et courons, courons aux loups!
Courons
!
Egorgeons-les dans leurs trous
Courons Courons,
!
!
légère, légère,
Courons légèrement
}
)
!
VI S'il
y faut tomber, tombons,
Tombons
!
En tombant, nous sourierons
Tombons Tombons,
:
!
légère, légère,
Tombons
)
légèrement
!
)
Vil ...Mais,
comme nous Dansons
danserons,
!
Quand, vainqueurs, nous reviendrons. Dansons !
Dansons,
légère, légère,
Dansons légèrement 1 Voir dans de Rosalie.
les «
Chants du Bivouac
»
) !
(mêmes
^^^
^^^
^^^^^^.^
)
éditeurs) la
chanson
24 VIII
Jusque-là, Poilus, chantons,
Chantons
A
la
!
barbe des Teutons,
Chantons Chantons,
:
légère, légère. !
Chantons légèrement!
bis
en chœur.
SUR
LES
ROUTES DU KAISER
SUR LES ROUTES DU KAISER Air
:
«
Sur
la
route de Louviers...
Allegretto
Chœur
Solo
i)=*
î^^ Sur
la
rou
-
de
te
Lou- vain, Sur
la
rou
- te
Chœur
^=^
IS=E
^
de Louvain, Devant Lièg' Guillaum' s'en vint, Devant Solo
e
?-f^
i
,
Chœur
rrf: =S33 ^=fc=^=B^z^ï=i^
Lièg' Guillaum' s'en vint. Là, dix-sept jours, Là, dix-sept
Solo
^
jours, s'bat-tit
,
Chœur
Solo
it
^^^=^^--
îi-
les flancs, s'bat-tit les flancs
;
Là, dix-sept
28
$:
f
^— ^—t-j
I
jours, s'bat-tit
en
flancs
les
£
Ir-fr I
res
-
tacomm
Chœur
i
-0^
deux ronds
d'flan! Flan, flan, flan, flan, flan, flan
I
Sur
route de Louvain, {bis)
la
Devant Lièg' Guillaum's'en
vint, (bis)
Là, dix-sept jours, {bis) s'battit les flancs Il
:
(bis)
)
.
)
en resta comm'deux ronds d'flan
Fan,
Chœur
!
flan, flan.
Flan, flan, flan..,
II
Sur
route de Paris, {bis)
la
L'mois suivant, qu'est'-c'-qu'il a pris 11
a pris d'Joffre {bis)
deux uppercuts
Dans
.''
bis :
{bis)
l'occiput et l'Fon d' son Kluck. ^
*^'^^^' kluck, kluck,
)
Kluck, kluck, kluck...
Chœur
III
Sur Il
la
cria
route de :
Nancy
{bis)
«Nancy, c'coup-ci,
«Cette
« faut qu'iu la perdes
L'Grand-Couronné répondit
Chœur
^ (
{bis)
bataille {bis)
:
) !
» {bis
Mange
mange, mange, Mange^ mange, mange !... -^^^"8^'
j i
,.
{bis)
29
IV
Sur Il
route de Calais (bis)
la
dit
«
:
vas bouffer l'Anglais
J'
Mais sur l'Yser, (bis) son coup manque, [bis] I
Le
bloqué sur l'bord du quai
v'ià
^,
Chœur
» (bis)
!
.
,
!
Quai, quai, quai, ^ .' ^ .' ^ Quai, quai, quai...
C <
.'
(
V Sur Il
rout'de Pétrograd (bis)
la
s'avance au pas d'parad'
:
{bis)
L'agence Wolf (bis) qui ne ment point {bis) L'a cancané dans tous les coins
^, Chœur
.
,
} ji
:
Coin, coin, coin.
s
,^
\
.
.
.
,
Coin, coin, coin!...
VI
Sur
rout'de son troupeau {bis)
la
Que nous
Quand
reste-t-il ?
La peau
{bis)
1
Laissons-le paître {bis)
^
nos champs herbus
)
s'ra
il
mort,
il
:
{bis)
n'paîtra plus
i
Plus, plus,
\
Plus, plus. plusj...
.
!
VII
Sur
les
routes
du Kaiser
{bis)
Mettons-nous tous en travers
Son cre
fils
nom
et lui ibis)
nom
de
1
)
{bis)
Les lâch'rons-nous quand nous
Non non non Chœur Wt Non non non ^,
f
!
•
i
•
[
1
!
!
!
1
{bis) ,
.
\
les
t'nons
.^
3o VIII
Sur
la
route de Strasbourg (bis)
Poussons-les à notre tour
Nous
(bis)
:
leur ferons (bis)
repasser rRhin, (bis)
Chœur
i
] '
.
S
La « Rosalie» au creux des reins ^^,
,
)
!
Rin, rin, rin, ^.
.
.
Rin, nn, rin
!...
IX Sur
la
route d'Attila (bis)
Quand nous crierons Halte-là Le Monde entier, (bis) :
j
Ivoyant occis
Ne nous ^,
Chœnr
dira-t-il
(Si!
pas
(bis)
Merci
:
!
,
{bis) .
)
?
si! si!
l
„.
.
.
\
Si
!
SI
, !
. ,
SI !...
X Sur
de nos foyers
la rout'
{bis)
Alors, couverts de lauriers, {bis)
Quand nous
r'viendrons, {bis)
quels cris! quels bonds!
Pour
les
Chœur
>
vainqueurs y'aura du bon
Bon, bon, bon, ^^^ g^^^ 50^!!! ,
,
,
,
{bis) !
)
)
.
LA PETITE
MAMAN
\^^
LA «PETITE MAMAN» Musique nouvelle de
THÉODORE BOTREL.
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Y'a -vait, chez nous,
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CHANSONS DE ROUTE
en
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Mais avait peur, en partant,
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Et Ion Ion
laire, et Ion Ion la
Mais avait peur, en partant,
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De
fair'pleurer sa p'tit'maman
!
II
Elle était
— Et Ion
veuve d'un marin,
Ion
Elle était
laij'e, et
Ion Ion la
—
veuve d'un marin,
Et n'avait plus que ce gamin.
Ce grand
—
câlin de seize ans,
Et Ion Ion
Ce grand Qui
laire, et Ion Ion la
—
câlin de seize ans
l'appelait
:
«Ma
p'tit'
ma-
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±:^-^l=X
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Pour
couplets
-^ man
pleurer
fair'
p'tit'maman»
..
!
finir
35
III
L'gàs soupira tant et tant
— Et Ion
Ion laire, et Ion Ion la
—
L'gàs soupira tant et tant
Dans son
lit-clos,
des nuits durant,
Qu'elle lui dit en souriant,
— Et Ion
Ion laire, et Ion Ion la
Qu'elle lui dit en souriant
—
:
« Embrass'bien fort ta p'tit'maman
;
»
IV « Embrass'-moi vite et va-t'en,
— Et Ion
Ion laire, et Ion Ion la
Embrass'moi Puisque
la
France, au « front», t'attend
Elle est ta Mère,
—
—
vite et va-t'en.
Et Ion Ion
mon
je n'suis
;
enfant,
laire, et Ion Ion la
Elle est ta Mère,
Quand, moi,
mon
—
enfant.
qu'ta «p'tit'maman»
!
AVEC MES SABOTS
AVEC MES SABOTS Sur
l'air
de
«
C'était
Anne
de Bretagne
».
d^
Chœur
nif Solo
^^^^^^^g^^f^j»^t Ar- pen-tant nos champs, nos grè
/
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5^=^
mes sa-bots.
vi-vais
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Chœur •
A
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calmes rê-ves ^—
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t=^-^V-^^.
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Vi-
Chœur
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Ah! ah! ah!
A -vec mes :^=p:
sa -bots,
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-
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-
ne,
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Vi- vent mes sa -bots de bois!
40 I
Arpentant nos champs, nos grèves
Chœur
Avec mes
:
sabots,
de calmes Rêves
Je vivais
Chœur Avec mes sabots Au Pays d'Iile-et-Vilaine :
Avec mes sabots, dondaine!
Chœur
Ah
{
(
ah
!
ah
!
!
mes sabots de
\'ivent
bois
!
II
Mais
France
la
Chœur
Avec mes
:
Délaissant
Chœur
crie
ma
«
:
Aux Armes
douce
» en larmes.
Avec mes sabots
:
Rennes
Je rallie aussitôt
Avec mes sabots, dondaine!
Chœur
(
:
i (
,,.
Vivent
Ah: ah! ah! mes sabots de .
,
,
•
bois
III
Au
dos bouclant
Chœur
:
Je vole
où
Chœur
:
A
la
ma
gamelle
Avec mes sabots. le
Sort m'appelle
Avec mes sabots
:
frontière lointaine
Avec mes sabots, dondaine
Chœur
Ah
!
ah
!
ah
!
!
X'ivent les sabots de bois
!
IV El, depuis,
Chœur Dans
:
la
Chœur
:
dans
!
sabots,
la
tranchée,
Avec mes sabots. boue jamais séchée
Avec mes sabots
4»
J'ai
tenu sans trop de peine sabots, dondaine
Avec mes
Ah
(
Chœur:
ah
!
!
!
sabots de bois
yj^.gj^^ les
j
ail
!
!
V
Un
Boches en nombre
soir, les
Chœur
— Avec
:
mes sabots
—
Crurent nous cerner dans l'ombre
Avec mes sabots assommai deux douzaines
Chœur J'en
:
Avec mes sabots, dondaine
Chœur:
Ah! ah! ah! yivent mes sabots de
^ ^
bois
!
!
VI
Que sonne l'heure héroïque Chœur Avec mes sabots :
J'arpenterai la Belgique
Chœur
Avec mes sabots
:
Et l'Alsace et
Avec mes
Ah
l
Chœur:
la
Lorraine
sabots,
ah
!
dondaine
ah
!
y^yeni mes sabots de bois
j
!
!
!
Vil Sainte Anne d'Auray me garde Chœur Avec mes sabots :
Et, de sergent, sans qu'il tarde
Chœur
:
Avec mes sabots
Je deviendrai capitaine
Avec mes
Ah
.
Chœur:
^.^^^^^
sabots, dondaine !
^^^
ah
!
ah
!
^^^^^^ ^^
l^^js
!
!
:
42 VIII Puis, vaincue la Prusse
Chœur
:
immonde.
Avec mes sabots
ma
Je reviendrai vers
blonde
Chœur : Avec mes sabots Au pays d'Ille-et-Vilaine Avec mes sabots, dondaine
Chœur
:
j (
Ah! ah! ah! Vivent mes sabots de
bois
!
!
IX Et, par
nos champs
Chœur : Avec mes Je reprendrai
et
nos grèves,
sabots
mes doux Rêves
Chœur Avec mes sabots En chantant à perdre haleine :
Avec mes
Chœur
( /
\'ivent
sabots, dondaine
Ah! ah! ah mes sabots de
<^
:
!
bois
!
»
LE .PETIT
PRINCE SOLDAT
« Le Roi des Belges vient d'enrôler au 12"* de ligne son fils aine, le jeune
Prince Léopold.
»
(Les Journaux.)
LE PETIT PRIiNCE SOLDAT (Ballade.)
Le Roi-Chevalier vient sur Présenter son « Voici, leur
à ses
fils
dit-il,
Il
a de l'ardeur, aussi
que
ma
:
Race
:
en ses poings mignons;
tient l'Avenir
n'a
Grand'Place
l'Espoir de
Il
S'il
la
compagnons
Dites-vous, amis
du courage;
ans d'hier révolus.
treize :
malgré son jeune âge
La Belgique compte un Soldat de plus
!
»
Tout près, sur l'Yser, hurle la bataille; L'Ennemi s'enfuit tout en tiraillant; Mais
Tant
le
jeune « bleu^> redresse sa
ce bruit convient à son
taille
cœur
vaillant.
46
Ah pour !
Quel
joli
ses
«anciens»
!
Comme
frère d'Arme on leur donne un La Belgique compte un Soldat de plus
Va, petit David, prépare
(En
la
Lance
ta
regardant Goliath
Fais-la tournoyer le
caillou
:
Dieu
le
Atteint en plein «front» 11
chancelle, et
tombe
Cours, petit David ...La Belgique
:
à
fronde
gronde
siffle et
guidera le
Géant
demi
yeux profonds,
!
!
s'arrête;
perclus...
tranche-lui
ENVOI tes
!
la tête!...
compte un Soldat de plus
Prince, en regardant la
En
Prince!... !
rira.)
Qu'elle
!
mince
l'orgueil n'est pas
conscrit parmi ces «poilus»
!
:
flamme allumée clairs et résolus.
Sais-tu ce qu'on dit, de Toi, dans l'Armée ? «
La Belgique compte un Vengeur de plus
(Flandre Belge, 7 avril 191 5.)
!
»
LA MESSE AU
CAMP
Au
cher Colonel Porte et à ses vaillayits Marsouins, en souvenir d'une Messe aux tranchées de Fontaine-les-Cappy (2 j juin igi5j.
LA MESSE AU CAMP Chanson dialoguée
sur
l'air
de
La Messe en mer
«
»
1.
Vii'o.
?^
i^r^^
tlt
Mais com-ment
gent,
Dans
le
fe
camp, Mais comment
-
ra
fe -
-
t-on. ser-
ra- t-on, sér-
Largo.
iât :t!2:
gent, 1
•83,
m^f^^^
:^iE^=^=3= Pournousdire
lames
La musique d'accompagnement
Faubourg Saint-Denis,
CHANSONS DE ROUTE
Paris.
est
éditée par
se
?-Demain,di-
^L Georges Ondet,
5o
—
r^-r'm /{_ w y ?
ff?\'
vl;
K n
_i !•
'^
\ ^ S^ *
——
N^
h J '
' 1
-pant,
ta
1
1
v(D
tien-drai
Je
V
S »*
S!5
<!-
<!
—vN---V-i -"
ma
pro-
s.
S—=it:—
'
^
•^
mes
se
-
-
!
•^
:^^'?-p
VW '^—t
Un
eu
-
vous croy -ez,
ré,
—
Po!<?' /^n/r
1
T^—-V4 -*-j *—'-^:=:*-^
nj gent, Dans
^-i
U-
—
1.
Fran I
— Mais
comment Dans
Mais comment
—
le
fera-t-on, sergent.
camp,
fera-t-on, sergent,
Pour nous dire la messe ? Demain dimanche, huit coups Je tiendrai
ma
tapant,
promesse. II
— Un curé, vous croyez, Dans
Un
curé,
En
sergent.
camp,
le
vous croyez, sergent,
trouver un, peut-être
— Ne sait-on
?
pas, au régiment.
Que moi-même
suis prêtre
?
III
— Sans nappe
et
Dans Sans nappe
et
Comment
sans autel, sergent,
le
camp,
sans autel, sergent, allons-nous faire
?
— Sur un'caiss'd'approvisionn'ment, Un'bâch'fera
l'afîaire.
:z irj ]~
^
\
le
1
1
1
-2
n •
••
Pour suivre
— —#— 1-4——r4^^'^~^—r n
1
« j y
•.
1
manche, hu it coups
—y— n
«
m
ser-
IV
— La Sainte-Table, Dans La Sainte-Table,
En
—
alors, sergent,
camp,
le
alors, sergent,
plein air sera mise ?
quand l'Airmand
\"\ve le plein air
Bombarde
les églises
!
— Mais comment prévenir, Dans
le
sergent,
camp,
Mais comment prévenir, sergent,
Que
—
le
bon Dieu s'approche
Pour sonner,
?
bon ralliement
le
Le clairon vaut
la
cloche.
VI
— Mais,
pour l'Elévation, sergent.
Dans
le
camp.
Mais pour l'Elévation, sergent.
Où
trouver
la
clochette ?
— Le « soixant'-quinze » au bon Servira de sonnette
1
moment.
52 VII
—
A
ce
A
ce
moment chacun,
moment, pas vrai, Dans le camp,
sergent,
sergent,
S'incline vers la terre ?
— Le tYont devant Dieu Se r'dress'mieux à
se courbant. la
guerre
!
VIII
Nous n'avons pas d'orgue, Dans le camp. Nous n'avons pas d'orgue,
sergent,
sergent,
Et cela nous tracasse...
—
Pour orgue, on aura Qui
le
souffle de l'Alsace
bon vent !
IX
— Nous demand'rons à'Dieu,
sergent.
Dans le camp. Nous demand'rons à Dieu, sergent, La fin de nos souffrances...
—
J
Ne lui demandez, mes enfants, Que l'Honneur de la France!
\
CRUCIFIÉ!
Les Canadiens se comportent admirablement. Ils sont fous de rage parce qu'ils auraient trouvé un de leurs camarades, un Canadien français, crucifié par les Allemands. Ceci n'est pas un simple racontar, mais un fait réel qu'un ))
général est prêt à
certifier. »
Morning
Post.
— Londres,
5
mai.
CRUCIFIE
!
(Sonnet.)
L'n Canadien-Français, blessé, gisait à terre
bord d'un chemin de halage flamand
Sur
le
Son
flanc,
son front, saignaient;
Ses regards
Il
commençant
râlait!... C'est alors
Sur
On
l'ordre
il
râlait
à s'emplir
que, pour
;
doucement,
de mystère
le faire taire,
d'un brutal feldwebel allemand
le crucifia,
pensant, férocement.
Crucifier, d'un coup, la
F>ance
et l'Angleterre
!
;
56
France Vois
:
!... c'est par l'Amour que tu seras sauvée mourant du bonheur de t'avoir retrouvée,
Tes enfants de Pour que
ta
Le Canada
jadis t'aiment jusqu'à la Croix
!
!
Mission sublime persévère
fidèle est là, sur
Qui tend vers Toi
son Calvaire,
ses bras sanglants...
comme
autrefois!
ITALIE,
Ã&#x2030;COUTEZ-MOI DONC!
/5S-
à~\ ITALIE, ÉCOUTEZ-MOI ou « La dernière Conversation
»
DONC
(par
!
fil spécial
de l'Agence Wolf). Sur
l'air
de Bruant
i
:
«
Mademoiselle, écoutez-moi donc!
»
E^^i5^^^^=g^^^^s^ I
-
ta
-
lie,
é
-
cou-tez-moi donc, Ne dé-noncez
?=?! pas no-trechèr'Tri-pli-ce,
I
-
ta
- lie,
é
-coutez-moi
ÉË^^i=r=^ig^^^=5i^ donc. Dans votre '
in - té
-
Publié avec son autorisation.
rêt,
changez d'di-rec
-
tion.
t»o
—
:i!=iî=±=d!|
t rP^i^i^-e Non, Kai
-
ser,
i
non,
je
1
n't'é-cout'pas,
me
Car tu
s
:^=^
dé-
^
^i^iNon, Kaiser, non, je n't'écout'
goùt's, ainsi qu'ton complice,
5e foiiplet
£z£=grjj^=l=^1 pas,J'veuxpasètreen
dans vos
tiers
at-ten-lats!
—
I
I
—
écoutez-moi donc,
Italie,
Ne dénoncez pas Dans
notre chèr'Triplice,
écoutez-moi donc
Italie,
:
votre intérêt, changez d'direction
— Non, me
Car tu
!
Kaiser, non, je n't'cout'pas
dégout's ainsi qu'ton complice,
Non,
Kaiser, non, je n't'écout'pas
J'veux pas être en
tiers
dans vos attentas
:
!
II
—
Italie,
écoutez-moi donc!
Faisons-nous des chos's tell'ment stupéfiantes Italie,
?*
écoutez-moi donc,
Dit's-moi c'qui provoq' votre indignation...
— Non, Kaiser, J'peux pas avaler tes
non,
Non, Kaiser, non, J'peux pas digérer
je
n't'écout'pas,
bomb's asphyxiantes,
le «
je
n't'écout'pas
Lusitania »
:
!
III
—
Italie,
écoutez-moi donc
!
Ces procédés d'Guerre ont peu d'importance Italie,
Quand
écoutez-moi donc
je s'rai
vainqueur on
;
!
les trouvera
bons
!
-
ta-
6i
Non, Kaiser,
Quand on
a fait
Non,
On
je
n't'écout'pas
Rome, Venise
:
et Florence,
Kaiser, je n't'écout'pas
:
songe à venger Louvain, Reims, Arras
!
IV
—
Italie,
comm'vous,
J'ai,
Italie,
Ah
écoutez-moi donc le
cœur
écoutez-moi donc
ne doutez pas de
!
— Non, J'sais
!
plein d'délikatesse
mon
;
:
affection
!
Kaiser, non, je n't'écout'pas
:
qu'autour du Pô, tu rôdes sans cesse,
Non, Kaiser, non,
n't'écout'pas
je
me
Va, c'est bien en vain que tu
fais
:
du «plat»
!
V
—
Italie,
écoutez-moi donc
:
L'Traité Italo-Austro-Germanique, Italie,
A
écoutez-moi donc,
nom
côté des nôtr's, porte votre
— Non,
!...
Kaiser, non, je n't'écout'pas
Ce
«
Ce
« chiffon d'papier », tu
!
chiffon d'papier», comm'celui d'Belgique,
Non,
Kaiser, non, je n't'écout'pas le
déchir'ras
!
!
VI
—
Italie,
écoutez-moi donc
Atîn d'vous prouver combien Italie,
écoutez-moi donc
!
vous aime,
je :
J'voas donn'rai l'Trentin... et ses environs
— JNon, Quand
je
j'veux quelque chos',
Non, J'ai
Kaiser, non,
!
n't'écout'pas.
je
me
sers
moi-même
Kaiser, non, je n't'écout'pas.
des bons marins et des bons soldats
!
62 VII
—
Italie,
écoutez-moi donc
Sans vous, j'm'en Italie,
irais
!
d'déveine en déveine,
écoutez-moi donc
:
Avec vous, j'couch'rais sur mes positions !... Non, Kaiser, non, je n't'écout'pas Le lait de la Louve bouillonne en mes veines,
—
;
Non, La
tille
Kaiser, non, je n't'écout'pas,
de César n'aime pas Attila
!...
VIII
— Je vais
Italie,
écoutez-moi donc
vous passer au Italie,
fil
de
!
l'épée,
écou...
(Le fil
est
coupé.)
RÃ&#x2030;SURRECTIONS
RÉSURRECTIONS
!
{So7inet.)
Le Christ
était
cloué sur
le
vieux
En son Geste éperdu de tendre Quand un obus,
A
brisé
Et
le
le
mur
gothique,
affliction,
soudain, perçant
voûte antique
la
Rédemption;
gibet de la
Dieu délivré, dans un grand vol oblique
un rayon,
Semble ascensionner
le
Car
— miracle symbolique —
De
la mitraille
a fait
ce Crucifiement,
CHANSONS DE ROUTE
la
Ciel sur
Résurrection
I
66
O ma
France
Tes bras Et
le
!
tes bras, aussi,
crucifiés
sort de Jésus
La Rage de
la
de l'Alsace à
demain
vont se détendre, la
Flandre,
sera ton sort
Horde en vain sur Toi
;
s'excite
Quand elle croit t'abattre elle te ressuscite Te donnant, comme au Christ, un immortel (Marquevillers (Somme), juin 1915.)
:
essor!
DANS LA «
BOUE...
Le Lokal Anieiger, de Berlin, nous
a sérieuse-
semaine. Il nous a dit Ces pauvres Boches n'ont jamais « nos vérités rien compris et ne comprendront jamais rien. La Guerre ne les changera pas et l'ironie restera toujours pour eux une fée insaisissable. Ne nous étonnons donc pas s'ils n'ont pas goûté « Dans la boue», la gaie chanson de notre collaborateur Théodore Botrel,. ni nos anecdotes qu'ils falsifient d'ailleurs en les traduisant. »
ment
pris à partie, cette ».
(Le
Bullefiii des
Aimées de
la
République,
28-^1 mars 1915.)
DANS LA Sur
l'air
de
«
BOUE...
La brigue don daine
»
Allegretto
Ain -si
a î»^ La
di-gue
^^P^
I
di-gue digu'
la
di-gue di-gue
^^^^^^^ f^=j^—fr-fr
don, Sans rc-pit nous barbotons,
li^^^i^
digu' 1
73,
p'iitscan'-
È=§^*
i
tons,
que des
la
â^^
La di-gue
est
la
di-
^^^Eg
di-gue di-gue don, De-puis
La musique d'accompagnement Faubourg Saint-Martin.
fe^E*
éditée
par
de
lon-
M. Emile Benoit.
70
tz^
m
gués
se-mai
-
nés,
La bri-gue dondai
:fct^
:t
cou-chés
vent
i
la
boue
!
Lorsqu'aux
I
Ainsi que des
Chœur
(
Sans ^
Chœur
(
p'tits
can'tons,
La digue, digue, digue, La digue, digue, don,
^
répit
nous barbotons
La digue, digue, digue, La digue, digue, don,
Depuis de longues semaines,
La brigue dondaine.
Chœur
Plus souvent couchés qu'debout,
Chœur
DansMa boue, Dans la boue
^ (
!
II
Lorsqu'aux tranchées nous allons.
Chœur
•
^
'
i
^^ ^^^"^' ^'^"^' '^'^"^' La digue, digue, don,
Dans
Chœur
:
^
la
^'^
nuit nous nous coulons.
digue,ldigue, digue,
La digue, digue, don. ( Nous engluant la bedaine. Chœur: La brigue dondaine.
Ou Chœu)
bien glissant jusqu'au cou
Dans Dans
la la
boue boue
!
!
ï-^^
3Et
i^^ji
Dans
boue.
ne, Plus sou-
qu'de-bout
mi-
-?
-
Dans
la
71
III
Chœur
Nous y cassons le croûton, La digue, digue, digue, La digue, digue, don, ^
/
Y dormons à croupetons, La digue, digue, digue, { Chœur La digue, digue, don, '
l
La chose
n'est pas
malsaine
:
La brigue dondaine, Chœur: A Dax, on se baigne itou Dans Dans
(
^^^^''"'
• i
la
boue,
la
boue
!
IV
Chœur
Et c'est ainsi tout le long, L'a digue, digue, digue. \ : ^^ ^.^^^^^ ^-^^^^ ^^„^ ^
Tout Ç
Cho^i^^ l
le
La La
le long du front, digue, digue, digue, digue, digue, don.
long,
Sans jamais reprendre haleine, La brigue dondaine. Chœur: Que nous avons tenu l'coup
Dans ^^^^
(
Chœur
:
|
la
boue.
la
boue
!
V Le Boche en son abjection
Chœur
\ :
^
La ^^
digue, digue, digue, ^.^^^^^ ^^^,^ ^o,^^
Trouv'charmant'la position C La digue, digue, digue, ^^^"'' La digue, digue, don. \ •
Car
il
est,
ce
phénomène.
La brigue dondaine,
Chœur:
Moitié phoque et moitié loup ( Dans la boue,
Chœur
:
Dans
la
boue
!
VI
Quand
Chœur
•
Au Chœur
•
^^ La
^
les
soleil
^^^
beaux jours renaîtront,
^^^"^^ ^'^"^' ^'^"^' digue, digue, doji,
nous remont'rons..,
digue, digue, digue,
{ \
Mais
Chœur:
La
digue, digue, don,
la
Boch'rie inhumaine
La brigue dondaine,
Pataugera jusqu'au bout Ch(. 'ur
:
<
DansMa boue. Dans la boue
!
73
VII Et, ^
Chœur
\
quelque jour, nous verronî
La digue, digue, digue, La digue, digue, don,
Sombrer, avec son patron, {
Chœur
}
La digue, digue, digue, La digue, digue, don,
Toute
Chœur Sous
Chœur
i
:
(
(Dans
les
la
Race Germaine,
La brigue dondaine, l'universel dégoût,
Dans Dans
boues héroïques de
la
boue,
la
boue
l'Yser,
!
— Janvier
191 5.)
SI
LE
KRONPRINZ AVAIT VOULU
\
^^/A SI
LE KRONPRIXZ AVAIT VOULU Sur
l'air
de
«
La Garonne
de Xadaud.
»,
I
Si
le
Kronprinz avait voulu, Lanturlu
Evitant
les
!
lenteurs d'un siège
C'est d'assaut qu'il emportait Liège
;
Puis, en quatre jours, ayant pris Lille,
Nancy, Reims
Tout
pliant devant sa vaillance.
Si le
Kronprinz avait voulu,
et Paris,
(L'euss's-tu cru
En
huit jours,
il
prenait
?)
la
France
!
78 II
Kronprinz avait voulu,
Si le
Lanturlu
!
Gallia sous sa botte mise, Il
vous
Cardiff, Il
Tamise
enfilait la
deux jours, prenant London,
Puis, en
—
Dublin
et allez
avait la Galle et l'Irlande
donc
!
—
:
Kronprinz avait voulu,
Si le
(L'euss's-tu cru
Albion
Allemande
serait
f) !
III
Kronprinz avait voulu,
Si le
Lanturlu
Revenant chez Il
!
vous dégageait
les
au Tzar
Et, disait
sans épates,
lui,
:
Karpathes « Quèqu'tu m'off' ?
Dans ton palais de PéterhoflF» toi. Grand Duc, dans Rétrograde. .. ;
Et
Kronprinz avait voulu,
Si le
(L'euss's-tu cru ?)
Ah! que
prenais-tu pour ton grade
IV
Kronprinz avait voulu,
Si le
Lanturlu!
Des Balkans, L'Océanie
et
Et, de
là,
Sur
Chine
la
sautait d'un seul et
Possesseur de Si le
gagnait l'Afrique,
il
l'Amérique
sur
la
le
:
Mappemonde,
Kronprinz avait voulu, (L'euss's-tu cru
Il
bond
Japon
serait
l'Empereur du
?)
Monde
!
?
79
V Mais
le
Kronprinz n'a pas voulu, Lanturlu!
Prendre, à « Père, à
lui seul,
vous
—
toute
dit-il
Gloire
la
—
:
Victoire
la
» Je préfère rester blotti,
»
Me
faisant petit, tout petit,
» Moi, dans
Non,
le
le
fond de
ma
tannière
Kronprinz n'a pas voulu, (L'euss's-tu cru ?)
Humilier Monsieur son père
!
!,
LES BLEUETS
CHANSONS DE ROUTE
LES «BLEUETS Sur
l'air «
En revenant
^^^^ Les
fiers
de no
?^F^^: p=^
t=^
sol-dats de
France,
^^Ê^ Du
falzard au
ké-
1$^^^^^^^^^^ pi,
ga-ran-ce:
Etaient ja- dis
Ils
Ghœur
J.-^-=^=^
V
'
d'hui! V'ià les
-p
i
es
g
r"
^
'
bleus, Les bleu-ets
i
champs de Fran-ce,
7
'
'
^
'
bleus, les bleus, les
^=d^ bleus
sont bleus aujour-
g
p
g
V'ià
i
bleus,
le
iè^
j
"^=^
bleus, les bleus, Les bleu-ets bleus vie
les
I
i^
-
to
-
ri
-
eux
!
84 I
soldais de France,
Les
fiers
Du
falzard au képi
Etaient jadis garance Ils
:
sont bleus aujourd'hui
Refrain en chœur
!
:
V'ià les bleus, les bleus, les bleus,
Les bleuets bleus des champs de France, V'ià les bleus, les bleus, les bleus.
Les bleuets bleus victorieux
Pour nous rendre Sur
!
invisibles
les lignes de feu
C'est Joffre l'invincible
Qui nous a voués au bleu
!
Via
les bleus...
III
Les Poilus bien en forme.
Nos
« Terribles Toriaux »,
Sont «bleus» sous l'uniforme
Comme
les
Bleus nouveaux
!...
V'ià les bleus...
IV L'Acier des « Rosalie »
Domine
les bleuets
C'est la
moisson
De
:
fleurie
célestes reflets
!
V'ià les bleus...
V Fuyant
à notre approche
Quand nous fondrons sur eux, Eux aussi les sal's Boches En resteront tout bleus !
V'ià les bleus...
85
VI
Avec
le
Belge et l'Russe
L'Anglais alors criera
A
bas
le
:
« Bleu de Prusse»
Le Bleu de France
est là
:
!
l'Và les bleus...
VII
Quand de la Barbarie Nous serons les vainqueurs, Nous verrons la Patrie Nous couronner de fleurs !
V'ià les bleus. VIII
Les fleurs en avalanches Fleuriront nos flingots
:
Les marguerites blanches Et
les
coquelicots
!
V'ià les bleus.
IX Et,
dans
la
jeune Aurore,
Notre Armée en lambeaux Fleurira tricolore
Comme
un
vivant
Drapeau
!.
V'ià les bleus...
LE
SOLDAT-PRETRE
Au lieutenant-abbé L. F. 4^ RégimeJit d'infanterie.
du
LE SOLDAT-PRÊTRE {Sonnet.)
Vicaire en Il
fut
L'œil 11
temps de paix d'un gros bourg de Bretagne
nommé vif,
bientôt sergent, puis lieutenant.
cuir tanné par
le
est le plus
Notre amitié pour
D'un mystique
lui
cependant s'accompagne
respect, chez
Son ascendant moral sur
A
l'heure
un an de campagne
aimé de nos chefs, maintenant.
beaucoup surprenant
ses Poilus y
du danger, sous
le
gagne
canon tonnant;
90
Quand crie En avant sa main, d'un geste large, Nous bénit, nous absout... et nous menons la charge il
!
:
Plus gaiement d'avoir vu ce grand geste indulgent
main tout
à l'heure
bénir, brandit, à présent,
une épée
D'autant mieux que
A nous
Qui, tournoyante, a (Au
la
l'air
occupée
d'un ostensoir d'argent
front, sous Arras, juillet 191 5.)
;
!
A LA CHASSE AUX LOUPS!
'-^
A LA CHASSE AUX LOUPS
:»
;;
!
Chanson-dialoguée dédiée aux Camarades de l'Argonne.
Sur
de
l'air
\m
^
mains,
La chasse aux loups
— Le
»,
de Botrel
*
=^!^=^-
au
sac
Où
par-tez-vousdonc,
m
?=?
^
« Bleus » dans
le
les
dos,
le
vin ?
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=j =fet
vous, Tihou hou
!
\
Pour
flingue en
«
:1=:6:
-i^ :
I
É
ë
Poilus» ont pris rendez
hl^—=x
al - 1er
Pr suivre^
Tihou
hou hou hou
1 La musique d'accompagnement bourg Saint-Denis, Paris,
j^
1
:
I
chasse aux
à
la
\
Pour
finir
I
loups...
3tz:
«Anciens», Laissant vos
h
-
lÈ
^-=x
-é
ra
'.
i:
ï^ #=$
^
«
\
1
hou!
est éditée chez
Hou! M. Ondet,
83, Fau-
94 I
—
Le sac au dos,
Où
le
tiingue en mains,
partez-vous donc,
les
«Anciens»,
Laissant vos « Bleus » dans
—
ravin?...
le
Les « Poilus» ont pris rendez-vous
(En cheur, à pleine voix) Pour
aller à la
(En chœur, en écho)
:
:
Tihou hou
!
chasse aux loups...
Tihou hou hou hou hou
!
II
— Pendant votre
heure de repos
Pourquoi donc avez-vous, tantôt. Si bien graissé
—
vos godillots
Nous aurons
?...
à forcer des loups
Tihou hou
!
Chaussés de bons souliers
à clous...
Tihou hou hou hou hou
!
III
— Courez-vous donc un grand Que, tout à
Nous
—
a dit
l'heur', notre :
«Veillez et priez... »
C'est qu'avant de traquer les loups
Tihou hou Il
danger,
aumônier
fait
bon
!
se mettre à genoux...
Tihou hou hou hou hou
!
IV
— Mais, en
plus de leurs bons fusils,
Pourquoi tous
les
chasseurs vont-ils
S'embarrasser de leurs outils
—
?
Puisqu'ils sont terrés dans leurs trous,
Tihou hou
!
Nous allons déterrer les loups... Tihou hou hou hou hou !
95
V
— Au
Et savez-vous combien
du
ils
sont,
ou bien au fond, Vous guettant dans le bois profond ? Leur nombre importe peu pour nous Tihoii hou ! ras
sol
—
Bon chien de
race vaut dix loups
:
!...
Tihou hou hou hou hou! VI
— Dites-moi, En grand
V « Ancien
»,
Mettre baïonnette au canon
— Ne
pourquoi donc
silence vous fait-on
sais-tu
?...
donc plus que, chez nous.
C'est au couteau qu'on «sert» les loups
Tihou hou hou hou hou
!
Vil
— Bonne chance
!
Allons, ça ira
!...
comme on vous vengera Vainqueurs... comme on vous fêtera
Tombés...
— Quand,
!
la
!
nuit, hurleront les loups,
Tihou hou ! Yaura du bon... pensez à nous Tihou hou hou hou hou ! Hou!... (Tranchées du Four-de-Paris, Argonne).
!
?
PRINTEMPS DE GUERRE
CHANSONS DE ROUTE
^A
PRINTEMPS DE GUERRE {Sonnet.) «
Pas de femmes!... » (Le Petit Duc.)
L'heure n'est pas aux madrigaux, mes camarades, Et l'on sera sévère à ceux-là qui viendront
Chanter, amoroso, de tendres sérénades
Au rythme du canon
farouche
et
du
clairon
;
Mais, sans soupirs amers, mais, sans regrets maussades,
Tous
les Poilus que vous consulterez, diront Que, sans femmes, les jours décidément sont fades Dans les cantonnements évacués du «front».
De
ce Printemps dix-neuf cent quinze
Qu'il lui
De
la
manque
promise,
Mais notre
et
on pourra
dire
à la fois l'élégance et le rire
de l'épouse,
sacrifice est rempli
et
de
la
sœur.
de douceur
:
N'es-tu pas, entre toutes les femmes, chérie
Toi,
la
(Au
Mère,
et
front, 21
l'Epouse, et l'Amante... ô Patrie
mars 191 5.)
?
LE
DRAPEAU
DE JACQUES
BONHOMME
LE DRAPEAU DE JACQUES BONHOMME ^ S,
^
Musique de
dra-peau de
Le
Jac-ques
Ej^zj-^^^ïj-iÇy Ne
da
-
te
pas d'hi
-
^
THÉODORE BOTRELK
er
Bon-hom-me
^ij
:i
vu cent
I
r-r-^-r:r\^^ guer-res
som-me
Et
n'en
est
l'es- pé
est
î que
ia plus
^
i fier; ï
en
ift:
Du bon
peuple
il
Demander raccompagnement pour piano
6, place
Saint-Sulpice, Paris.
à la
«
-
ran -ce,
Bonne Chanson
»
104
^^^^
îj-^r-^ >
N'oubli-onspas ce
Flot-
là!
-
drapeau de Fran-ce,
Jac-ques
t=^^-^
Jacques
^ te, flot- te,
Bonhomme est
^^ Entre
i ^IZl^iA
f
I
$ là.
-
i=£jHPr-r
les
Bonhomme
1=^
Pour
là
finir
Pour Toi
vivre
mou
et
- rir
!
I
Le Drapeau de Jacques
Ne Il
Bonhomme
date pas d'hier
a vu cent guerres, en
Et n'est que plus
Du bon Peuple
il
:
fut l'Espérance
N'oublions pas cela
!...
drapeau de France
Flotte, flotte,
Jacques
somme,
fier
Bonhomme -
est là
Qui nous
II.
l'ont, autrefois.
Découpé d'un
revers de glaive,
Dans
manteau gaulois
leur
Quelque chef aux Le mit
:
!
ou bien Geneviève
C'est Clotilde
:
larges épaules
à son épieu...
Flotte, flotte,
drapeau des Gaules,
Flotte beau drapeau bleu
!
é
é.
est
^^J-^^^^ I
D. G.
couplets
!
io5
m Puis ce fut l'heure où
Quoi que
Patrie
la
Duguesclin
fit
Vit venir, dolente et meurtrie,
Son funèbre
déclin...
Quand, soudain, Jeanne-la-Revanche La sauva de
la
mort
;
Flotte, flotte, bannière blanche.
Aux
trois fleurs
de
lys d'or
{bis)
!
IV Mais, un jour, d'un élan suprême, Jacques, plein de
Dut défendre Sa jeune
et
fierté.
sauver lui-même
Liberté...
Et, la Marseillaise à la Il
bouche.
passa, tout puissant!
Flotte, flotte,
drapeau farouche.
Rouge de
notre sang
{bis)
I
V C'est ainsi
— que nul
n'en ignore
I
Amis, qu'aux anciens jours Le Drapeau devint tricolore
En sauvant nos Amours Jusqu'au bout, jurons de
Sans crainte d'en Flotte, flotte
!
le
;
suivre
souff"rir...
nous saurons vivre
Et nous saurions mourir
Pour Toi, vivre
et
:
mourir
!
—
LA VIERGE
DU CLOCHER D'ALBERT
LA VIERGE DU CLOCHER D'ALBERT {Sonnet.) Dédié aux Mères Françaises.
Du sommet du
clocher, dans la lumière blonde, La Vierge rayonnait sur tous les alentours Et nous offrant, de loin, pour le salut du Monde
—
Son Jésus
bras en croix
— bénissait nos
labours.
Le Vandale arriva soudain sa horde immonde Bombarda nos beffrois, nos clochers et nos tours... Mais la Vierge ô Bonté qui semblait sans seconde En chancelant nous tend son Fils, encor, toujours ;
—
!
Or, son Geste est
Après
tant, tant
le
vôtre à vous aussi, Françaises
:
de jours cruels, de nuits mauvaises.
Quand même
n'auriez-vous qu'un enfant pour soutien.
Chancelantes,
le
En
lui
Vous
montrant
lui criez
:
cœur
broyé,
le
front sévère.
France en pleurs sur son Calvaire « Va, monte, ô mon fils, et meurs bien » la
(Albert, 14 mai 191 5.)
!
-
IL IL
PLEUT,
PLEUT DES BOMBES!...
PLEUT,
IL
Sur
A
Ma
"
l'air
de
« Il
instants au
;
j'avais les
débris de
d'ange. Car, save':^
aux
héros,
Saint- Jacques,
l'église la
j'ai passé d'inou-
oit
de quelques régiments de
à peu près debout dans
pauvre
cité
cris
de
«
Gott mit uns!
les «
«,
monument
Pour
mutilée.
parmi lesquels, en me retirant, que je me permets de vous offrir.
:
réunis pour
seul
l'autel,
morceau de sculpture
petit
pleut, bergère ».
d'Ypres-Ia-Bomhurdée
je reviens.
milieu
entendre mes humbles chansons, dans hier encore
!...
Denise Cartier.
la petite
chère enfant
hliables
PLEUT DES BOMBES
IL
estrade,
je découvris le
C'est une aile
Barbares
a (et
vous en
quelque chose!) s'amusent à fracasser Us ailes des chérubins.
—
—
» Je joins à cette relique dutmnt authentijiée une petite chanson que je vous dédie en témoignage de ma respectueuse admiration pour votre
vaillance et aussi
y
F#«^8
—
et
surtout
— de ma dévouée
affection.
-*--' -*^^ ' y^F3=?»-^-^'"P3=^, ^
-
\
Il
pleut,
il
pleut des
»
—^T-r-t?-
bom-bes
(Et
i
*
boum!
et
fci:
bon ba !
-
da-boum!
et
bon!)
Il
pleut,
il
pleut des
:fcï
^EE
i bom-bes:
Rentrons à
la
mai
-
son,zonzon!
4-^-->jRen-trons CHANSONS DE ROUTE
114
1
Il
(Et
pleut,
boum Il
1
il
et
pleut,
bombes badaboum et bon pleut des bombes pleut des
bon
il
!
!)
:
Rentrons à
maison
la
Zon, zon
Rentrons à
!
maison...
la
II ...
(Et
Car
boum Car
et
!
bon
!
badaboum
et
bon
!)
Mort qui tombe
c'est la
Du
Mort qui tombe
c'est la
haut des avions...
m ...
(Et
Des avions infâmes
boum!
et
bon
badaboum
!
et
bon
!)
Des avions infâmes
Aux doux noms
de « pigeons»...
IV ...
(Et
les femmes badaboum et bon les femmes
Qui mitraillent
boum
!
et
bon
!
Qui mitraillent
Avec
leurs
enfançons
!)
!...
V (Et
Ah! que veux-tu que dise boum et bon badaboum !
Ah
!
!
et
bon
!)
que veux-tu que dise
Le Jésus tendre
et bon...
VI
En voyant, ma Denise, boum et bon badaboum En voyant, ma Denise, ...
(Et
!
Ta
mutilation
!
?..,
et
bon
!)
ii5
VII Il
(Et
s'écriera
boum Il
!
et
:
«Guillaume,
bon
s'écriera
:
!
badaboum
bon
I)
Royaume badaboum et bon
I)
et
«Guillaume,
» Va-t'en chez
le
Démon
!...
VII » Je maudis ton (Et
boum » Je
!
et
bon
!
maudis ton Royaume,
» Roi cynique et fripon...
IX » Et ta
(Et
boum
!
Race cruelle et
bon
!
badaboum
et
bon
!)
» Et ta Race cruelle »
Qui massacre en
mon Nom...
X » Et mutile les ailes...
(Et
boum
!
et
bon
!
badaboum
et
» Et mutile les ailes
»
r^-
De mes Anges mignons
I
»
)*'^>>C^^
bon
1)
JEAN-SAC-AU-DOS
JEAX-SAC-AU-DOS THÉODORE BOTREL
Musique de
\
Bien décidé.
fe^^a=i^ Quel
^^=^-^^ Qui
est
i^--
donc ion nom, joy-eux
-
dril
le,
|-^l=?^^3=^^ pars au «front » leste
et dis
-
Rose
pos.
ai-ec
^=j3^^,^^:e^ )0 -
et
Il
comme
u
-
-^^^^^^
n'ai
plus de I
dernier
nom
^
de
fa
:^E5^
ne
^=i^--
-
— Je
til
^^^^^^ mil
-
le
;
Je n'ai
qu'un
nom
coupU-t
:4—1>— Jean Sac-au
feu
Dos!
Jean Sac-au
-
^=1^=
Dos!
CODA
^
dernier coiiplel
?eS
^^^^^^^ Au-
Dos,
La musique d'accompagiienient bourg Saint-Denis, Paris. '
Jean Sac- au est éditée par
Dos
G. Ondet, 83, Fau-
I20
I
—
donc ton nom, joyeux
« Quel est
drille
Qui pars au « front leste et dispos. Rose et joli comme une fille ? •>
— Je
n'ai
Je n'ai
nom
plus de
qu'un
nom
:
de famille Jean-Sac-au-dos ;
!
»
II
—« Au Tu
Ayant du bleuet
nuance,
la
milieu des coquelicots
semblés une
immense.
fleur
— Je suis fleur du Jardin
de France
M'a répondu Jean-Sac-au-dos
!
»
!
m —« Tu
Songeant
dois avoir
à ta le
mère chérie
cœur
bien gros
Et l'âme tout endolorie
—
?
Ma
mère à moi, c'est la Patrie M'a répondu Jean-Sac-au-dos
!
»
!
IV
—
« Je
Au
t'ai
vu
la tète
baissée
milieu des joyeux propos,
Songeant
à
quelque délaissée
P...
— C'est Victoire ma fiancée, » M'a répondu Jean-Sac-au-dos
!
V
—«
Guillaume noUs nargue et nous Des insultes dans ses journaux
jette
;
Et sa voix est pointue et nette... Pas autant que ma baïonnette
—
M'a répondu Jean-Sac-au-dos
!
»
!
VI
—
« Certes,
mon
gàs, la
France
Qu'il faut aimer sans nul repos
est Celle :
veux vivre pour La voir belle Moi, je voudrais mourir pour M'a répondu Jean-Sac-au-dos
Je
—
!
!
Elle
!
»
LA
MARCHE DES POILUS
LA MARCHE DES Sur
des
l'air
Mouvement
«
Les Français
Chœur
b^=^-f-/ -
lus,
en
De 1
guer-re Sont de
Solo
lÔ:
^t=^ Poi-lus,
La
Pa-trie
Chœur
fe^
'.
ii=^
yhzfc
Poi
d'Antonin Louis
»,
de marche.
î=::=];
vrais
POILUS»
«
Pioupious d"Auvergne
iiii±=^
ses chers Poi
-
i^=^
Solo
^EE
lus, Poi -lus.
Joubert, éditeur, 25, rue d'Hautcville, Paris.
Le
est
fié
-
re
_
:fc=-^
Bo-che
re-
124
^ eu
- le.
flHŒUR
Sachant bien
Solo
Costauds
qu'ils soni, qu'ils sont,
Ch(i:i R^ -p
k
'-
^^
^ Comme Her REFRAIN
eu
(eu
-
com-me Sam-son Samson
Et
le
chœur)
!
!
très résolumenl.
:i^=fe^
fe
V'ià
lesPoi-lus qui vont sau- ver
i
bons Poi- lus,
Fiers et
ré
se
-
-
la
France, V'ià
Bra-vant
lus,
les
la
^^3^^^ mort
et
narguant
la
souf-fran-ce. Les temps ré- vo-
^H
H?=P^ lus,
Rien
n'ar
-
ré
-
tVa plus
Les
Foi
-
lus!
1
Les Français, en guerre,
Sont de
Chœur
:
vrais poilus.
Poilus
La Patrie
De
!
est tière
ses chers Poilus.
Chœur
: Poilus l Le Boche recule,
Sachant bien qu'ils sont Costauds comme Hercule Et
comme Samson. Chœur
\''là les
:
Poilus qui vont sauver la France V'ià les bons Poilus, Fiers et résolus
!
!
125
Bravant
la
Mort
narguant
et
Souffrance,
la
Les temps révolus, Rien n'arrêt'ra plus
Les Poilus
!
il
Leurs fameux Ancêtres Etaient des poilus, Poilus
Tout autant
!
peut-être
Mais pas plus poilus. Poilus!
A Ils
l'heure suprême.
prouv'ront, demain,
Qu'aucun d'eux, quand même, N'a d'poil dans la main !
V'ià les Poilus
Les «bleus» se désolent De n'pas êtr'poilus, Poilus
Mais
!.
III
.
!
qu'ils se consolent,
Ces futurs Poilus, Poilus! Les Conscrits imberbes,
Dans
six
mois, seront
Des Poilus superbes •
Quand
ils
reviendront
!
Vlà
les
Poilus
!.
IV Mais,
la
Ohé!
les
Hors de
boue séchée. Poilus! Poilus!
tranchée
la
Sautez, les Poilus
!
Poilus
!
Le « Garde-à-vous» sonne, L'drapeau
flotte
au vent,
Et Joffre en personne
Vous
crie
:
En Avant
!
V'ià les Poilus!.
26
Après
la Victoire,
Ah mes !
bons Poilus
!
Poilus!
Quell's heures de Gloire
Vivront
Même Ne
leurs belles
les r'connaiss'nt
« Soyez
Tous
Poilus!
les Poilus!...
si
plus
:
— diront-elles —
les bien velus
Dernier refrain « V'ià les Poilus qui ont sauvé
!
»
:
la
France
!
* V'ià les chers Poilus « Fiers et résolus
« Narguant
la
Mort
et
;
bravant
la
Souffrance,
« Les temps révolus « Rien n'arrêta plus les Poilus
1
»
LES
MAINS BÃ&#x2030;NIES
A
710S
vaillantes et dévouées Ambulancières.
LES MAINS BÉNIES Musique
N3-=feÈ^ Comme
=^: nous
^
^ï=iï:
-
es.
Quand
A
;—f t^-yH-.'!— tijfc-f—
j^
1
85, sur
de
es
!
mains De
-
^
-#i
?
^
Comme mè
^^
—
nos
tue-
si
A-
e/i^r^ les
-. ^ ^
1-1
*— ^ -^^' B-
D)
«
J.
J
f^
»
doux, Vos mains d'a-mi
res
!
La musique d'accompagnement est en vente à Faubourg Saint-Denis. (Ces couplets peuvent l'air des « Petits Chagrins », de Delmet.)
CHANSONS DE ROUTE
Qui
s'empres-sent vers nous
— — — —— ^
^^^m
pgijqzg^
el - les
vecdes frô- lements
-
len
K
^ -
fcp=t):
ri
ANDRÉ COLOMB
sont dou -ces vos mains
el - les
soi-gnent aux
*
h:
\)
d'
Lyre bretonne », chanter également
la «
se
i3o
Comme
elles sont
douces vos mains
Qui nous soignent aux lendemains
De nos
Quand
tueries
s'empressent vers nous
elles
Avec des frôlements
doux,
si
Vos mains d'amies
Gommes Et
si
elles
!
sont fines aussi
blanches, toutes, et Patriciennes
Comme
elles
Courageux,
si
!
ont de petits doigts
vifs,
malins, adroits,
Vos mains de reines
!
Qu'elles sont bonnes quand,
Nos
plaintes
montant dans
le soir.
le
noir
Mal étou filées Et qu'avec des gestes
jolis
Elles bordent nos petits
Vos mains de
lits,
fées
!
Et qu'elles sont tendres encor
Quand, nous disputant
Mort
à la
Et de sang teintes, Elles refont Si
un pansement.
doucement...
si
Vos mains de ...
Et
c'est
.
tendrement... saintes
!...
pourquoi tant de nos gâs.
Se croyant revenus, là-bas,
Dans
leurs chaumières,
S'endorment en disant
:
«
Maman
...Tout en serrant, dévotement.
Vos mains de mères!
»
LE PAIN K K
LE PAIN K K Sur
S^EE
l'air
de
l.i
^=fï: #
-^
«
Chanson des Pommes de
terre
lirl.
Au dé- jeu-ner,
pre-mier re
-
pas. Le Kai-ser
Ch<i:ur
*
^ iiche
^
_i
un peud'mo-ka,
^
:ft=i5=:t^:t5=q ^ ^
,^
Au
dé
-
jeu-ner, premier re-
^^^ii^^s
SF=:Û=i:
feS
———
ï=3t=|t:
pas, Le Kai-ser
Iiche
un peud'mo
-
k:a;Mais
^ê^Ê^ du boutd'sa
cuii
-
1er,
Va,
va!
Qu'y trem-pe
.34
S
#
-ia
Kai-ser?Un
le
git=J)=fi=?>=J)=:^-»— du boutd'sacuil
>
Ya,
- 1er,
Kai
-
Un
ser ?
Mais
#
£E#
:
Qu'y irem-pe
va
^1
^
Eè le
K!
boutd'painK
p'tit
p'tit
boutd'pain
K
K.
!
I
Au
déjeuner, premier repas, '
bis en
chœur
bis en
chœur
Le Kaiser liche un peu d'moka Mais, du boutd'sa cuiller,
Ya ya Qu'y trempe
Un
p'tit
!
/
Kaiser?
le
bout d'pain
K.
i
k
!
II
Puis au dîner, second repas,
Du
«
Et,
chotodon » dans un
quand vient Ya ya
Que mange
Un
p'tit
le
p'tit
)
plat
j
dessert, /
bis. le
Kaiser
?
K K
bout d'pain
i
!...
III
Quand
Un
vient Tsouper, dernier repas,
bouillon maigre
il
s'enverra
Après ce bouillon d'Kulture,
Ya Il
ya
I
s'mettra la ceinture
Pour un boutd'pain
K K!
)
bis.
i33
\\ <.<
»
Des pomm's de lerr'pour
les
cochons
;
)
bis,
Les épluchur's pour leurs patrons. » Voilà ce que Guillaume,
Y a va
)
^
!
bis.
Dispense à son royaume...
Avec du pain
K.
K.
!
;
\
Chez nous, Français, pendant c'temps-là
Tous
bis. les civils,
tous
les soldats
S'envoient au nez des Boches, Va, va
\ ^
!
bis.
De la bonne bidoche Avec du pain pollca
!
y
VI
Mais
les Alliés, si
bons copains,
)
Donn'ront aux Boch's quelques bons pains
:
bis.
)
Quelques bons pains exquis, Bien cuits
Des
:
bis. p'tits
pains de Paris
Avec des pains Kakis
!
^f-àim 7 nu
f(
2^^-u'
T
*
LA DOULEUR DU DRAPEAU
39
LA DOULEUR DU DRAPEAU Mnsiijiic
d'ÉMlLE SPEXCEK
i.
Andantino Moderato. -5'
^i^i^^^^^te
:fc=^:
moi qui por
C'est
1=* e
*
:fc
Pour
lui
li-gne:
la
peau Sans
hé
^=*
semble Qu'il
-
si-
^-^j^-g-^J^
au premier si-gne. ..Depuis quelque temps
^^
^
n'est plus
si
il
me
——— rail.
i~~m
^ni
lier
ad
donc no-tre drapeau? On I
H
1^-^^ ma
ris-que-rais
je
-t=^
,,
le
-
i=t
drapeau D'un vieux ré- gi-ment de
ter,
::fi:
m
lt=± si
beau...Maisqu'a-t-il
libitum i",
2' et 3'
di-rait qu'il
trem
couplet
ble!
4« couplet
-^=^ peau
?
Il
veut qu'on
^4-^-
ven
le
;e!
I
C'est
moi qui porte
le
Drapeau
D'un vieux régiment de
1
Pour
lui, je
Sans
hésiter,
risquerais
:
peau,
au premier signe.
La musique d'accompaguement
vard Magenta.
la ligne
ma
est éditée par
M.
EveilLird,
Boule-
140
Depuis quelques temps Qu'il n'est plus
Mais
beau...
si
donc notre Drapeau
qu'a-t-il
On
me semble
il
her, ni
si
dirait qu'il
tremble
?
!
I!
Lorsqu'au-dessus du Régiment 11
plane, ange de laTatrie,
Dans
moment,
sa grande aile, par
L'ouragan souffle avec
furie
Et Ton croit entendre à
la
;
ronde
Des voix qui sortent du tombeau... Mais
donc, notre Drapeau?
qu'a-t-il
On
dirait qu'il
gronde
!
III
Riants
et
chantants nos Poilus
Affrontent, gaiement,
Mais l'étendard ne
On
tempête...
la
plus
flotte
dirait qu'il baisse la tête
:
!
Sur mes doigts que sa frange Je sens
Mais
tomber des gouttes
donc notre Drapeau
qu'a-t-il
On
effleure
d'eau...
dirait qu'il pleure
!
IV
Moi qui l'ai connu triomphant, Son désespoir me désespère :
mon enfant trahirais mon père
Je l'aime plus
Pour
lui, je
Aussi, dans J'ai
confessé
que
un langage le
Il
veut qu'on
le
le
Drapeau venge
!
étrange,
cher lambeau...
Je sais ce qu'il a
;
!
:
?
DES CHACALS?...
NON: DES LIONS!
Au
Lieutenant Cro^et, qui réclamait, pour lui Zouares, le rieux surjiom de « Chacals ». et ses raillants
DES CHACALS?... NON
DES LIONS
:
N'en déplaise à Lamoricière Vous, les amants de la Lumière,
Champions des
clairs idéals,
N'en déplaise à Lamoricière,
Non, vous
Vous
n'êtes pas des chacals
êtes des lions splendides.
Fiers, et généreux, et rapides.
Et superbement rugissants
:
Vous êtes des lions splendides Et non des chacals glapissants
!
!
'44
Honneur aux
A
la crinière
Les
fiers
fiers
lions d'Afrique
magnifique,
zouaves rĂŠsolus
Honneur aux
fiers lions
Ces poilus entre
les
:
d'Afrique
Poilus
!
Gloire aux lions! Gloire aux zouaves
Pareillement souples
et
braves
(Le Boche est au chacal pareil Gloire aux lions
Ces
!
libres enfants
il
!)
Gloire aux zouaves
du
soleil
!
LA VICTOIRE DOUBLE, DOUBLE.
CHANSONS DE ROUTE
LA VICTOIRE DOUBLE, DOUBLE. Sur
l'air
de
La Violette double, double...
«
».
533 &-^I^J=^ a=^^—f=^t::*=P^P ^^j — Gais«Poi
lus
-
v>,
vite à
l'ou
vra-ge
-
^
Quand
le
Chœur
^^^^^^m beau temps
re
-
vien
dra!Gais«Poi
-
lus», vite
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^gî^^^^S
î^::=?=1:
à
Tou
-
vra- ge
Quand
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^e
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dra!
^.
-l?'
—
cœur bon-dit
t=^
f
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de
ra
ge
-
Le cou-
:
^ — A-
Chœur
i
:tï=Ù:
:f5=i?:
-t-
.•
rage en dou-ble
-J^_^ é
ê-
^^=i=ê dou-ble... Le
-
.
ir
Le cou"- rage
ra,
11
beau temps re-vien-
^t=t=^ti
P^
— Xo-tre
le
4^
É
en
dou
ble.
^^*^s .
cou-rage
-^
en
-X
A
dou-ble
-
ra
!
148 I
_ Gais « Poilus Quand
le
l'ouvrage
», vite à
^.^
j
beau temps reviendra
— Notre cœur bondit de rage
\...
^,^^
^^^^^^^.^
)
:
Le courage en doublera... ...Le
courage en double, double...
Le courage en doublera
!
)
^n chœur.
)
II
—
C'est
une rude besogne
—
^
}
Que l'on vous ordonnera!... Bah nous avons rude poigne
-^
^^^ ^f^^^^^.
)
^
:
!
La besogne on doublera... ...La besogne on double, double...
La besogne on doublera
!
^^^
\
chœur.
J
III
—
Ce seront des marches dures Que l'on vous demandera !...
—
Les étap's on ...Les étap's
Les étap's
^^^
chœur
^
graisserons nos chaussures
Nous
^.^
)
:
doublera...
on double, double...
on doublera
\
^^^
chœur.
S
!
IV
—
Mais, avant que de se rendre
L'Ennemi
— Les
Bah
!
de l'Alsace à
bataill's
^.^
^,^
^^^^^^.
bataill's
la
Flandre,
on doublera...
...Les bataill's
Les
j
se défendra!...
on double, double
on doublera
en chieur.
!
V
— Mais
le
Boche,
Deux contre un Prononcer pognc.
à votre
approche,
s'élancera!...
^/.v
en chœur.
«49
—
Un
Français vaut bien deux Boches
:
Les « pruneaux » l'on doublera...
.,.Les«pruneaux»
l'on double, double...
en
chœur
Les «pruneaux» l'on doublera...
VI
—
Mais, hélas
I
par monts et plaines bis
en chœur
Plus d'un de vous tombera'....
—
Si
nous avons double peine
Ls Victoire en doublera... ...La Victoire en double, double...
^
La Victoire en doublera
)
!
en chœur.
VII
—
Après ces
Comme
l'on
luttes cruelles
bis en
chœur
nous aimera!...
— Pour indemniser nos
belles,
Les baisers l'on doublera... ...Les baisers
Ton double, double..
Les baisers l'on doublera
en
chœur
!
VIII
—
Et, vaincue la Prusse
La
Patrie
—
Pour couronner
Le laurier
immonde,
vous couronn'ra toul
le
chœur
monde,
se doublera...
...Le laurier se double, double...
Le laurier
bis en
!...
se
doublera
!
en chœur
(/^î/^C\-^^
'^^'
m-<^
LA GROSSE BERTHA
LA|G ROSSE BERTHA ...Car c'est
de ce
quement, baptisé Sur
l'air
du
«
nom que Krupp
sa Kolossale pièce
Concierge complaisant
»,
a,
poéti
de 420.
de G. Tierc}'
'.
Maestoso Marcato
CODA FIN
1^
*
2
^
Bertha, for-te chanteuse, est na
d'Essen. ..ne. Mais
el-le
veut bril-
1er
•
ti -
ve
un' plus vas-
sur
i^^g^^^=^^^^^ le
scè-ne,
Ah badaboum badaboum ba-daboum !
Sa voix de-vant cou-vrir, 1
!
dit-elle, et
!
fai - re
G. Ondet, éditeur, 83, Faubourg Saint-Denis, Paris.
tai-re
!
i54
tà:^^-.'^^Èp^fR^j=^ Tou
-
les
voix d'Belgique
les
etd'Franceet d'An-
i^^g^^^^^^^t^ gle-ter-re
Ah badaboum badaboum badaboum
:
!
!
!
!
I
Bertha, forte chanteuse, est native d'Essen...ne,
Mais
veut briller sur un'plus vaste scène...
elle
Ah badaboum badaboum badaboum !
!
Toutes
les
Ah
dit-elle, et faire taire
voix d'Belgique, et d'France, et d'Angleterre
badaboum
!
!
!
Sa voix devant couvrir,
!
badaboum
!
badaboum
:
!
II
C'est
Son
Kaiser,
le
Lui-Même, qui
l'a
ointe et bénite
Fils, qui la soutient, l'appell' « sa
Ah
badaboum
!
Vrai, d'orgueil
Quand
la
»
;
badaboum de quoi roter... et, dame!
!
y a
il
badaboum
;
gross'marmite
!
!
Gross'Berlha rote on l'entend d'Rotterdam...me
Ah badaboum !
!
badaboum
!
badaboum
1
111
La déflagration des gaz
est sans pareille
:
Y a pas, faut s'boucher l'nez, le bec et les Ah badaboum badaboum badaboum I
Mais
l'air et la
Puisque
Ah
oreilles
chanson, entre nous, tout s'explique
un «Fon d'Kroupp» qui fournit badaboum badaboum badaboum
c'est I
:
!
I
!
la
musique
!
!
!
IV Blufîarde, ell'nous envoie des
Supposant que son
Ah badaboum I
bluff à la !
pruneaux d'une tonne mod'nous étonne
badaboum
:
!
badaboum
!
i55
«
Un «entonnoir»
C'est
pour
la
de plus? s'écrient nos Poilus, chouette!
canarder un'tranchée toute
faite
Ah badaboum badaboum badaboum !
!
!
!
»
!
V Parfois, elle délire
Walkirie,
et, folle
Elle essaie d'imiter
Wagner en
sa furie
:
Ah badaboum badaboum badaboum !
Ah
!
!
quel chambard, alors
!
Et soign'ta maladie
si
!
Ferme
ça,
!
phénomène
wagnérienne!
qu'elle est
Ah! badaboum! badaboum! badaboum! VI Mais, à chanter
Faut
si fort,
elle s'use et
s'déforme
:
r'blinder l'gosier, r'bétonner sa plat'-forme,
lui
Ah! badaboum Pour couvrir Elle crach'ses
la
badaboum
!
!
badaboum
!
chanson de nos pièces de Marine
poumons et f... l'camp d'ia poitrine badaboum badaboum
Ah! badaboum
!
!
!
!
VII
Un d'nos obus, un soir, lui fêlera la gueule... A moins qu'elle n'éclate, un matin, toute seule Ah badaboum badaboum badaboum! !
Lors, Bertha remettra son
Ame
musicienne
Aux mains du «vieux bon dieu» de la Race Ah badaboum badaboum badaboum !
:
!
!
!
!
prussienne
!
VIII
Sur
le
bloc de béton qui s'ra sa pierr'tombale,
L'Europ'fera graver en lettres Colossales
:
Ah badaboum badaboum badaboum !
!
!
« Ci-gît la gross'Bertha qui
mourut
!
poitrinaire
» D'avoir voulu... chanter plus haut que son derrière.»
Ah! badaboum! badaboum
!
badaboum
!
:
V
§\^y r
ThT»
-^d
AROK, BRETONED!...
ri
AROK, BRETONED
!...
Kan-bale neve, savet ha kanet gant Botrel d'hon Kenvroïz a zo d'an (War don « Saô Breiz-Izel )),eus a Taldiri.)
m/
Tann
Soi.o
^
^^^^. A-rôk. potred gant !
«
Ro-za
ru
li»
-
•
ziet
/ Chœur
m
M^^. Gantgoad
i
ar
« Bo-ched » mi
#
:| tred
!
gant «
Ro-za
- li
# -
li
»
ru
1
A
!
mi
-
li
-
Leun
get!
La musique d'accompagnement
Carhaix (Finistère).
rôk, po-
est
ar
Solo
fe
t ^>
-
Gantgoad
ziet
S Bo-ched
get
^^3 -
mf
î
-
éditée
a
gou
par F.
- raj,
JafFrennou,
à
i6o
^=i-_ -
la
ji I
ji.i4jt=j:_irjii
j
va-romp, la-ouen:
Frans da
Vir
-
vi-
/ Chœur
i
^ ken! Frans da Vi
m va-romp,
i
i
=fs:
ken
!
Frans da
-
vir-ken
È
!
Leun
sou -rai.
a
3^3
la-ouen
^
3i
3EÈEe
Frans da
^
Vir
vi-
J=£5=E|^ Vir
-
vi
•
ken
!
Arôk, potred, gant « Rozali » ruziet dioii
Gant goad
-
ar «
Boched »
miliget
Leun a gouraj, lavaromp, laouen
wech
S
;
:
)
Frans da Virviken
!
Frans da Virviken
!
[
diou wech
II
Ar
Bleizi lous
zo guzet n'o zoullou
Arôk ebars o «zranchéou»
Tann ha Kurun war
:
!
o c'iiein melen
Frans da Virviken
Frans da Virviken
!
!
!
III
An Tour d'Auvergne
O
nijal
ha Gwesklin zo aman
ûs hor Rejiman
Evit voue' hal, ive, d'o mipien
Frans da Virviken
!
Frans da Virviken
!
:
[6i
Gant pebez
joa
— achu
mad
Ni adwello hon Breiz-Izel
ar Brezel
—
!
Ni gano c'hoas, «euz a bouez hon fenn Breiz da \'irviken
Breiz da X'irviken
TRADICTION
:
!
!
»
I
EX AVANT, BRETONS!... Qiant de marche nouveau,
chanté par Botrel à nos compatriotes
levé, et
qui sont au Feu.
(Sur
l'air
«
Sao, Breiz-Izel
1
»
de Taldir.)
I
En des
«
— dans
avant, les gàs, avec « Rosalie » rougie
Boches >^ maudits
joyeux
:
France
—
(bisj
France
à jamais!
le
sang
Pleins de courage, disons, à
jamais
!
[bis]
II
Les sales
loups sont cachés dans leurs trous
—
avant dans leurs tranchées! échine jaune
!
—
Feu
France à jamais
France
!
—
:
En
tonnerre sur leur
et
à jamais
!
111
La Tour d'Auvergne
et
Dugesclin sont
France à jamais
!
ici
— pour crier aussi
au-dessus de notre Régiment
France à jamais
—
planant
à leurs rils
:
!
IV
Avec quelle
joie,
bien tinie
la
Guerre,
notre Basse-Bretagne
—
« Bretagne à jamais
Bretagne à jamais
!
CHANSONS DE ROUTE
et
— Nous
reverrons
rechanterons encore à tue-téte !
»
II
:
"^'^S
/%^
LE
SOURIRE DE MIREILLE
«
Toutes
"
Ont
les petites patries
fait
leur devoir.
'>
A. Lefèvre
LE SOURIRE DE MIREILLE Dans
la
montagne
et la plaine,
Gités sous les noirs sapins,
vu notre Alsace pleine
J'ai
De joyeux Chasseurs-Alpins.
Zou
quand
!...
il
faut
que
l'on
Au
cours de rudes assauts,
Ils
font gaiement leur besogne
Nos «diables bleus Sur
l'Yser,
parmi
De Ronarc'h J'ai
vu
rire
Le gai «
braves
marin,
aux heures graves
moco»
Zou!... Vive
Qui déride
Provençaux
»
les
le fier
le
la
plein d'entrain.
«galéjade»
Breton
!
un fameux camarade Le fusilier de Toulon!
C'est
cogne
!
lÔO Fils des Côtes provençales.
C'est l'écho de vos Étés, C'est la
—
chanson des
cigales
Zou!... que vous nous apportez
C'est,
descendu des Alpilles
Sur un
souffle
du
mistral.
La Gaieté des Roumanilles, Des Daudets... ...
C'est
le
et
de Mistral
;
Rire dont Mireille
Saluera son beau Vincent
Quand, Il
le
béret sur l'oreille,
s'en viendra, rougissant.
D'une main robuste Et brunie à
l'air
Recevoir, d'Elle,
Qui
fleurit
et
calme
des camps la
oalme
aux Alyscamps
!
LES
A...
Ã&#x2030;...
OU...
US?
LES Sur
de
l'air
«
A...
E...
US?
OU...
As-tu vu Bismarck.. .e, sous
les
murs de
Chdtilloii
:^
tê
—
1^^=^=^ ^-
£1*:
As-tu vuFon Kluc.ke A-vec
ses
yeux a-hu-ris,
ï^m^m Comme Parlé
Tous
:
:
Mon
—Ei^e;
-9
il
re
te
— L'a... —
i
lu
-
-que,
é... ou...
11
Mon
jo
?
Qui ça ?
Kluck
!
As-tu vu Fon
Avec
ses
Comme Mon
Ivluc...
yeux ahuris il
joli
te
reluque
Paris ?
ke
-
Il
-N
Pa
^P - ris ?
(70 L'a...
é...
Qui ça
ou.
r-
Guillaume
!
As-tu vu Guillaume
Menaçant
Nancy,
l'exquis
N'y gagnant, l'pauvre
Qu'une esquinancie
homme, ?
L'a... é... ou... u...
Qui ça ? L'Kronprin^
!
As-tu vu l'Kronprin... ze
Déboulant dans son
terriei
Dès que l'soixant'-quinze S'permet d'aboyer
?*
L'a... é... ou.
Qui ça ? Joseph
!
As-tu vu Joseph... S'écriant,
vaseux
e
:
« N'yen gna,
N'yen gna plus bézé... phe
De mes
—
fiers
soldats P»
L'a... é... ou...
— Qui ça — Hindenbourg .^
!
Vis-tu l'Hindenbou... gre
Comme Devant
il
les
Du duc
se
dékarpatha
grands bougres Nicolas
?
17'
L'a... é..
Qui ça Tirpit-;
.-
!
As-tu vu Tirpit... ze Pleurant dans l'canal de kiel
Comm'le Man-ken-pi...
ze
Pleure dans Bruxelles
L'a... é... ou..-
Qui ça
!
Il
.^
Wurtemberg
!
As-tu Ml... rtember... que S'enlyser jusqu'aux mollets
Un
œil sur
Dunkerque,
L'autre sur Calais!
Les
a... é... ou...
Qui ça
us
^
Les Boches
.^
Va-t'en voir les Boches Si tu ne les as pas
Car
les
vus
temps sont proches
OiJ n'v en aura plus
!
DANS LA HOULE DES BLÃ&#x2030;S
;f
M
11
I
I
:.;:^r
I
,
DANS LA HOULE DES BLÉS Musique nouvelle de
Andantino quasi
$
^^î^
—
-B
N-
Dans
:^
vent
ca
-
BOTREL
allegretto
la
hou-le
des
blés,
que »
3ÉrzÉ: res-se, Les
deux bras
é -
ten-dus
grand
le
— m'avance
je
oidez un peu
f5::zi5=zi&=zii;
i à
pas lents, Sans fou-ler
un
j^
NiziÉî é
-
f^
—
->-
sous mes pieds
pi
adagio
—=Z.
i
N
vi-gi-lants: Dans 1
r
la
», 6,
les
Itizt^t
hou-le
La musique d'accompagnemeni
Bonne Chanson
Entre
"^^f;
"O— '^^îr—• s
est
des blés
éditée
Place Saint-Sulpice.
par
la
je
rame
Librairie
ade
la
lyô
couplets
=1= vec
finir
i^l^^^M ton dra-peau,
-vres-se!
i
Pour
\
T~r-w^
ma Fran-ce
!
I
Dans
houle des blés, que
la
Les deux bras étendus,
Sans fouler un
Dans
épi sous
houle des blés
la
je
le
grand vent caresse.
m'avance à pas
lents,
mes pieds vigilants je rame avec ivresse
:
!
11
Dans
houle des blés, un vieux refrain m'enchante
la
C'est la rude
Chanson des aïeux
les
Dans
houle des
la
obstinés.
premiers champs ont été retournés
Par qui
blés la vieille
Gaule chante
:
î
111
Dans Oii
houle des
la
les
blés,
des grands villages proches,
plus tristes fronts se sont
un peu
Le deuxième Angélus égrène ses Avés
Dans
la
levés.
:
houle des blés j'entends prier des cloches
!
IV
Dans Le
la
houle des blés, pour
soleil cuit
déjà
le
Sans qui l'Humanité
les
pain blanc,
gueux le
disparaîtrait
et les riches.
bon pain
demain
:
Dans
la
houle des blés monte l'odeur des miches!
Dans
la
houle des blés, près du pavot garance,
provoquants un peu,
Se dressent, cocardiers
et
La pâquerette blanche
et le tin
Dans
la
houle des blés
rit
bluet bleu
ton Drapeau,
:
ma
France!
SI JE
CHANSONS DE ROUTE
MEURS
ICI.
I3
SI
Si je
JE
meurs
MEURS pour
ici
Mes amis, ne me Car jamais
je
mon
France,
plaignez pas
n'eus l'espérance
D'un aussi glorieux Prenez
la
ICI...
trépas.
rosaire en
ma
poche
mes poings... Si la bombe ou l'obus du Boche Me les ont respectés, du moins
Afin d'en encercler
;
Qu'à côté de moi « Rosalie »
Repose en
sa jupe d'airain.
L'arme noble,
Dont
j'ai
et claire, et jolie
l'heur d'être
le
parrain
;
i8o
Dites à
Que
ma
douce compagne
Là-haut
«,
Où nous
»
Mais
Dans
ma
croix de Guerre
donnant,
il
il
la
Elus,
ne nous quitterons plus
la lui
« Hier,
les
dans une autre Bretagne »
Remettez-lui
En
chez
je l'attends
dites-lui
;
;
:
méritait guère
ne
la
l'a
gagnée aujourd'hui. »
bonne Glèbe natale quand vous le pourrez
Mettez-moi...
Après quoi, sur
De
«
mon humble
granit gris, vous graverez
Dans son dernier
lit-clos
dalle :
de chêne,
» Poète et soldat tour à tour,
»
Ici gît
un
crieur de Haine
» Qui n'avait rêvé que l'Amour. »
(Arras, juillet 1915.)
AU FRONT
!
C\:.^^
AU FRQNT! Musique
d'
ANDRÉ COLOMB
K
Allegretto
—
^-^-
i>
r-J-i—(S
1
:4=l=i=-A h *l/
11
n'a-vait
que
1=^: Quand
î
fut
en
-
va
hi
-
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^
ans
pei
seize
t^=X
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F=V=^=
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cœur bien en
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Et
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fut
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bar
-
qua tous
fx?T^7^^^|^^=Êg r=t mon a-mis...«
Bah
!
dit-il,
ne
t=i^J
*
ic
ses
r
'
mal-gré
jeune â
-
ge,
ZW:^jk-j^E^feidz=fa==r^ Les "•
re -
cru-teurs m'en
Musique d'accompagnement
Saint-Denis, Paris.
à la
-
«
rô
-
le -
Lyre bretonne
ront!. »,
83,
Faubourg
^m
* Et
l'en-fant
bai-ser de
Pour
sa
-
son
ta
mère au
la - ge,
vil
Au
front...
front!
finir
# ^m I
quit
^
Au
front.
front
!
I
Il
que
n'avait
Quand
ans à peine
seize
fut envahi
Pays,
le
cœur bien en peine Qu'il embarqua tous ses amis... dit-il - malgré mon jeune Bah Et ce fut
<•<
le
—
!
Les recruteurs m'enrôleront
!...
»
Et l'enfant quitta son village.
Le baiser de sa mère au
Au
front
front...
!
II
Vers Il
la \'ille,
s'en allait
Quand
sa «
à travers la plaine,
d'un pas
altier.
promise» Madeleine
Parut au détour d'un sentier «
Adieu
»
Que
te
!
lui dit la
:
bien-aimée
;
garde ton samt Patron
!
»
Et Jean rallia notre Armée,
Le baiser de sa «douce» au
Au
front
!
front...
âge,
Le
i85
III
l'oul un hiver, dans la tranchée, II
rongea son
Quand, II
frein nuit et jour
enfin, la terre asséchée,
put voir
Boche à son tour cambrant la taille. amis vous le diront
le
:
C'est en chantant,
— Tous
les
—
Qu'il reçut, en pleine bataille,
Le baiser de
la
Au
Mort au front
front...
!
IV
Grâce à
lui, la
«
Charge» lancée
Fit triomphantes nos couleurs...
Sa tombe, par l'obus creusée, Fut, par nous, couverte de fleurs. qui, nimbés de gloire. tombant, recevront. Au clair matin d'une Victoire, Le baiser de la France au front... Au « Front »
Heureux ceux
Comme
lui
!
—
.
'
^
I
""r^
.»
——û -:
:
-V—
DUNKERQUE APRÃ&#x2C6;S
REIMS!,
Au
vaillant confrère Dunkerquois, Francis Carlier
DUNKERQUE APRÈS REIMS
De
Lutèce,
le
Hun
recule
Elle est sauve encore Attila
II
venge
s'en
Le baptistère de nos
Un
siècle d'Art à
Se craquelé,
Avec un
une
et
fois
;
brûle
rois.
chaque bombe
s'effrite et
râle, et
:
tombe
tout d'un coup
...Mais dans la Ville ruinée,
Par l'incendie illuminée,
Jeanne d'Arc
est
encor debout!
î
igo
II
Puis
De De
le
Barbare en sa colère
se voir barrer Calais... et
chemin
le
de l'Angleterre,
Bombarde Dunlcerque, de
loin.
Tel un brick battu par
la
houle,
A chaque obus
« roule »
Durant des
la Ville
nuits,
durant des jours
...Mais, riant de ces
A
son « banc de quart
Jean-Bart
veille,
des Arcades
»
debout toujours
!
m Le passé triomphal nous garde Et chaque Ancêtre en nous revit;
Et c'est Lui qui monte
Quand
le
la
garde
sommeil nous envahit!
Kaiser-Moloch, Kaiser-Vampire,
Demain croulera ton Empire
Au
son vengeur des clairons d'or
Sonnant enfin notre Victoire;
Debout sur vingt Vois
:
la
France
;
canonnades
siècles
de Gloire,
est vivante encor!
LE
CONVOI DE RAVITAILLEMENT
**
Maréchal-des-Logis du Train A. -H. Chauvin
Ail
LE CONVOI DE RAVITAILLEMENT Chanson
roulante, sur
l'air
du
«
Fiacre
»,
de Xanrof
'.
Chœur
Solo i^
^-
^
au loin,qu'est-c' qu'on voit
Là-bas.
-
ha,
hue!
dia,
qu'est-c'
là!
Là-
bas,
CHANSONS DE ROUTE
au
loin
^^^^^m
qu'on voit? Qu'est-ce donc que ce
La musique d'accompagnement Faubourg Saint-Denis, Paris. ï
hin,
t=^=
hop-
F:^
Ca-
Solo
m ca
?
est
éditée
par
con
-
voi ?
M. G. Ondet, 13
8j,
194
Là-bas, au loin, qu'esl-c'qu'on voit
?
(Cahin-caha, hu dia, hop-là!) Là-bas, au loin, qu'est-c' qu'on voit ? Qu'est-ce
Qui
donc que
ce
Convoi
se déroule et se tord
(Cahin-caha, hu dia, hop-là!)
Qui
se déroule et se tord
Comme un C'est
boa constrictor
?
rConvoi d'Ravitaill'ment,
(Cahin-caha, hu dia, hop-là!) C'est
En
rConvoi d'RavitaiU'ment
v'ià
:
pour deux heur's seul'ment!
Si tu n'es pas trop pressé,
(Cahin-caha, hu dia, hop-là!) Si tu n'es pas trop pressé,
Assieds-toi, ça va passer
Admire un peu
:
les tringlots,
(Cahin-caha, hu-dia, hop-là!)
Admire un peu Leurs mulets
les tringlots,
et leurs
chevaux
Leurs « voitur's de livraison
;
»^
(Cahin-caha, hu dia, hop-là!)
Leurs
« voitur's
de livraison
:»
Sortant des meilleur's Maisons;
Pige-moi leurs omnibus, (Cahin-caha, hu dia, hop-là!)
195
Pige-moi leurs omnibus Et leurs camions-autobus
Yen
!
a de toul's dimensions,
(Cahin-caha, hu dia, hop-là!)
Y
en a de tout's dimensions
Et de toutes
les
régions
:
du Poitou, hop là!) Ceux d'Bretagne et du Poitou, Ont des airs naifs comm'tout
Ceux d'Bretagne (Cahin-caha, hu
et
dia,
;
Ceux de Nice
et
de Menton
(Cahin-caha, hu dia, hop-là!)
Ceux de Nice Sent'nt
le
Ceux de
et
de Menton
mimosa, dit-on
;
Marseille et de Lyon,
(Cahin-caha, hu dia, hop-là
Ceux de
Marseille et de
Embaument
l'ail
!)
Lyon
et l'oignon
;
(Cahin-caha, hu dia, hop-là!)
Ceux d'Auvergne et du Berry Ont l'air encore ahuri ;
Ceux de
Paris, plus fringants,
(Cahin-caha, hu dia, hop-là!)
Ceux de Ont des
Paris, plus fringants. p'tits airs
arrogants...
196
Pourtant, ceux du
Bon-Marché
(Cahin-caha, hu dia, hop-là!) Pourtant, ceux du Bon-Marché,
Sont des
étals
de boucher
;
Cependant, ceux du Printemps, (Cahin-caha, hu dia, hop-là!)
Cependant, ceux du Printemps
Sont remplis d'haricots blancs
;
Pourtant ceux du Louvre sont... (Cahin-caha, hu dia, hop-là!)
Pourtant ceux du Loiivrt sont
Remplis de boules de son
Ceux de
la
;
Place Clichy
(Cahin-caha, hu dia, hop-là!)
Ceux de
la
Place Clichy
Sont pleins de macaroni
;
Ceux du Petit-Saint-Tkomas... (Cahin-caha, hu dia, hop-là !) Ceux du Petit-Saini-Tliomas De
boîtes de
Ceux de
la
<<
singe», en tas
;
maison Damoy,
Cahin-caha, hu dia, hop-là!)
Ceux de
la
maison
Damoy
Sont pleins d'excellent « kahoua
En
v'ià
même un
des GaTries
(Cahin-caha, hu dia, hop-là
En
v'ià
même un
Qu'est plein de poudre
En
v'ià
deux
d'ia
et
de
v'ià
deux
d'ia
riz
Ménagère,
(Cahin-caha, hu dia, hop-là
En
!)
des GaTries
!
Ménagère
Pleins de fromag's de Gruvère
;
;
198
.
.
.Mais, tout à coup, patatras
!
(Cahin-caha, hu dia, hop-là!) Mais, tout à coup, patatras! V'ià l'Convoi
dans l'embarras
:
D'un camion de chez Potin, (Cahin-caha, hu dia, hop-là !j
D'un camion de chez Potin La roue casse avec potin
Un camion
;
des Trois-Quartiers,
(Cahin-caha, hu dia, hop-là!)
Un camion
des Trois-Quartiers
Se brise en quatre quartiers
Un
de
la
;
BeirJardinière,
(Cahin-caha, hu dia, hop-là!)
Un
de
la Bell'Jardinière,
S'enlize au fond d'une ornière
La Samaritaine
— aïe
donc
!
(Cahin-caha, hu dia, hop-là!)
La Samaritaine
aïe
donc!
—
S'emboutit dans Pygmalion
;
;
—
199
Un
vieux
PontSeuf
âplâùl,
(Cahin-caha, hu dia, hop-là!)
Un vieux Pont-Neuf aiplâùi Un malheureux Gagn'-Petit On
!...
répare... et l'on repart
(Cahin-caha, hu dia, hop-là!)
On
répare... et l'on repart
Avec une heur'de
retard
Malgré
le
la
pluie et
;
vent,
(Cahin-caha, hu dia, hop-là!)
Malgré
la
La boue,
pluie et la neige,
le
vent,
en avant!...
Roulant, sacrant, nuit
et jour,
(Cahin-caha, hu dia, hop-là
!)
Roulant, sacrant, nuit et jour.
Le bon tringlot va toujours
Pour que
les
«gâs des tranchées
(Cahin-caha, hu dia, hop-là!)
Pour que
les
Aient à boire
«gâs des tranchées et à
Aussi, crions,
manger...
mes amis,
(Cahin-caha, hu-dia, hop-là!) Aussi, crions, éblouis « Vive
le
:
Royal-Cambouis!
»
r^
LA CRÃ&#x2C6;VE-AUX-BOCHES
f^^ LA CREVE-AUX-BOCHES Sur
le
populaire de
vieil air
« La Vigne au vin Vigne »
La
:
voilà, la Jolie
!
Moderato :*:
3
•O'
Solo
fÈ^m
t=d.
0,
1^-
^
Dans
{^^^^
^
1
La
tran-chée...
la
voi-
Chœur
«i=?Ç:=^
-i—j-^^i là,
-
jo -
la
li'
5E^^-^;
Bo-che; La
le
—p
tran-che:Tranchi, trancho, tran-
^^^^k chons
-ï
r
î=î^=T-:
voi
-
là,
1 jo
la
"^^^^^^^^^ tranche aux I
Pour
le.<
Bo-ches, La voi couplets
\
Pour
finir
\
:33
±E3 tran-che
^
- là,
I
la
^
\
i
jo
-
li'
-
li"
204 I
Dans la tranchée... La voilà, la joli" tranche Tranchi, trancho, tranchons
La
voilà, la joli'
La
:
Boche
le
tranche aux Boches,
tranche
voilà, la jolT
!
II
...Je
Le
prends
mon
flingue...
voilà, le joli flingue
Flingui, flinguo, flinguons
Le
voilà,
Le
:
Boche
le
flingue aux Boches.
le joli
voilà, le joli flingue
!
III
Je vise et tire
La
Tiri, tiro, tirons le
La
!...
voilà, la joli' tire
aux Boches
voilà, la joli' tire
La
:
Boche;
voilà, la joli' tire
;
!
IV
fauche
Mitraille,
La
voilà, la joli'
!...
fauche
Fauchi, faucho, fauchons
La
voilà, la joli'
La
:
Boche
le
voilà, la joli'
fauche!
V Grenade, roule
La
!...
voilà, la joli' roule
:
Boche
Rouli, roulo, roulons
le
La
aux Boches,
voilà, la joli' roule
La
voilà, la joli' roule
!
VI Cisaille,
La
;
fauche aux Boches,
coupe
!...
voilà, la joli'
coupe
:
;
:
2ÛD
Coupi, coupo, coupons
La
voilà la
La
joli'
le
Boche;
coupe aux Boches,
voilà la
joli'
coupe
!
VII Rosalie, charge!...
La
charge
voilà, la joli'
Chargi, chargeo, chargeons
La
voilà, la joli'
La
:
Boche
le
charge aux Boches, charge!
voilà, la joli'
Vlll Je pare et pointe... voilà, la joli' pointe
La
Pointi, pointo, pointons
La
:
Boche
le
;
aux Boches,
voilà, la joli' pointe
voilà, la joli' pointe!
La
IX Je pousse et perce... voilà, la joli' perce
La
Perci, perço, perçons
La
le
voilà, la joli' perce
La
:
Boche
;
aux Boches,
voilà, la joli' perce!
X Il
gueule
et
tombe...
La voilà, la joli' tombe Tombi, tombo, tombons le Boche La voilà, la joli' tombe aux Boches, .
;
La
voilà, la
joli'
tombe!
XI
ma
Tu
veux
La
voilà, la joli'
Terre
Terri, terro, terrons
La
voilà, la joli'
La
le
P
Terre
Boche
:
;
Terre aux Boches,
voilà, la joli' Terre!
;
2O0 XII
Que La
tous en bouffent...
voilà, la joli' bouffe
Bouffi, bouffo, bouffons
La
:
Boche
;
aux Boches,
voilà, la joli' bouffe
La
le
voilà, la joli' bouffe
!
XIII ...
Et qu'ils en crèvent!..
La
voilà, la joli'crève
Crevi, crevo, crevons
La
voilà, la joli'
La
le
:
Boche
;
Crève-aux-Boches,
voilà, la joli'
Crève!
LE REFRAIN
DU
41""^
iW^'-O
^zLM=t^'^^:L
Q
r^^'iX:^'^=^^fi
^;
r^
/<\ LE «REFRAIN»
DL' 41 «
»
On m'assassine. Ma p'tit'cousinc Au s'cours Au s'cours » »
:
!
!
!
.
(Refrain du 41""".)
Mu siquc
Allegro marziale
jtW-^—^
THÉODORE BOTRE L
fleu
de
- ris
la
\'i
Jus- qu'à
i:
tm.
Co
-
laine
et -
qui
-
dan,
Nous
pi -
vo-
^^^m^^^
tions gaiment, Quand
Musique d'accompagnement
Saint-Denis, Paris.
CH.A.NSONS DE
-
i^
^
ïfe
K
M
1^^^?? Des bords
1
de
ROUTE
la à
France, à tra -vers la
«
Lyre bretonne
»,
la
83,
plaine,
Faubourg
w-^^
i:=t=^-=^-
Nous
cri
-
je
On
meurs!
m'assas
^
si
-
ne
!
- si
———
3=^=p:
Har-di,
ï^
les
aux com-bats!>
secours!
ne!
-
On
m'assas-
;^
gàs Vail-lants S()l-dats,tous !
N
;fe*
ifi
«Au
^
REFRAIN
ou
en pleurs:
toute
a,
.
-
E^
:
Quand, par
— ^/—V—^ Quand ,par
b^
la
-
vil
A
e.
-fr =*==^zrjiiz
^—— =^=
U :t=
--t=± -
un
qui
Des bords
ten
^1^^ le!
de
la
Vilaine
Jusqu'à Coëtquidan
Nous pivotions gaiement Quand la France, à travers la plaine Nous cria, toute en pleurs :
«
Au •»
»
secours, ou
On On
je
meurs
m'assassine!
m'assassine!
ce
Le quarante-
dé
fleuris
ti
di-====->^-^
On dit:Voi-là
re-frain-ià,
et
-
re
!
^ Hardi, les gàs
!
Vaillants soldats,
Tous au combat Quand parla Ville, Quand parla \'ille,
^
A
!n>
retenti ce refrain-là,
On
dit
Le 41 qui
Voilà
:
détile
!
II
Et ce fut
le
départ de Rennes
Dans
les
Tous
les fusils fleuris
chants
et les cris.
Durant qu'en Alsace, en Lorraine, La France, hélas toujours !
Nous
criait
On On
v>
^>
:
«
Au
secours
!
m'assassine!
m'assassine
!
» Hardi, les gàs! Vaillants soldats,
Tous aux combats! Quand dans l'espace. Quand dans l'espace
»
A
>•>
retenti ce refrain-là,
On Le
dit
:
Voilà
41 qui passe
!
111
Puis ce fut
la
La Marne
<^
La Sambre
Ce
fut
Reims,
Charge
et les
et ses
Arras « •»
et
brouillards
et ce fut
Et Neuville,
Craonne.
et l'Yser,
Chantecler
On On
qui sonne,
•»
Essards,
!
m'assassine!
m'asîassine
!
»
;
212
La France
a dit
:
Merci,
«
mes bons
» Soldats bretons
»
!
>
D'un
souffle large,
»
D'un
souffle large,
Quand
retentit ce refrain-là,
«
J'ai dit
Voilà
:
» Le 41 qui charge
!
»
I\'
Lorsque
finira la
campagne
(Boches boutés dehors. Bien vengés tous nos morts)
Nous
rallierons notre Bretagne,
Fourbus, mais pleins d'entrain
En chantant
ce refrain
:
Ma p'tit' cousine, » Ma p'tit' cousine, toi, ma femme, et vous, mes «
» Et
»
Soyez heureux
vieux,
:
» C'est la Victoire,
» C'est
la
Victoire,
lambeaux
»
Que vous
»
De son Drapeau, Le Régiment couvert de Gloire!
rapporte en
les
»
(Wanquetin, sous Arras,
le
25 avril 191
5.)
»
LE
«
KAMARAD
»
LE «KAMARAD» Sur
l'air
de
"
BriquemoUe
et
son camarade
»
*.
Rentrant de patrouill', l'aurore
é
^^^m^^m pro-che.
Jem'trouv'n ez
à
nez
a
-
un grand
vec
'^^^^^^^^m
^
Boche. ..J'fustell'mentsai-si
que
j'en
^^^=T-
Le «ka-ma-rad»fit
ri^=ti la
res-
tai
coi:
^IfH
mêni'chos'que moi
E. Benoit, éditeur. Faubourg Saint-Martin. Paris.
tant
!
2I<>
« Rentrant de patrouiU', l'aurore étant proche,
m' trouv' nez à nez avee un grand Boche...
Je J'
que
fus teH'ment saisi
Le «Kamarad»
Comm' ,(0h
j'
!
je
ne suis pas un foudre de guerre je n' les
mis à trembler de crainte
Le « Kamarad
Pour bien
:
chos' que moi!
crains pas les coups, mais
me m'
Je
j'en restai coi
mêm'
la
fit
lui
»
mêm'
la
fit
montrer qu'
aime guère
et d'effroi
chos' que moi
!>
:
!
pacifique
j'étais
poing d'un geste héroïque
J'étendis
le
Lançant
mon
«
deux
pétoir^ » à
Le « Kamarad »
mêm'
fit la
mètr's...
ou
moi
chos' que
trois
:
!
mon heure dernière moment venu de fair' ma prière
Voyant s'approcher J'
crus r
En Le
levant aux cieux «;
Kamarad
»
Mais rémotion Avisant un'
ma
J' fis,
foi, c'
Le cœur plus Lui tournant
de
qu'on fit
dans ce
fait
j'
filai
p'tit
V'ià-z-un prisonnier
«
11
n' veut pas
Puis,
1
endroit
je
tournai d'
«Kamarad»
Fusil.
m'
fit
—
que
je crie
lâcher... alors... l'œil la
:
y
mêm'
:
airs dignes,
mes talons marchant au pas d' Kamarad » fit la mêm' chos' que moi
€
<i
Le
:
vers nos lignes...
Mais, sur
Le
:
!
chos' que moi!
gardant mes
dos,
bras droit
chos' que moi
un' tranchée
mêm'
la
1'
«feuillée»
petit'
léger, le
mêm'
me donne
sort'
Le «Kamarad»
la
fit
bras gauche et
1'
avait-il
l'oie, !
— Capitaine! j'
vous l'amène.^
pas de d' quoi
chos' que moi.
f
217
Quand, près de mon Boch',
On m'
félicita
sur
Tout r mond'
fit
pareille affair'
P't' être
Fit
un
que
1'
«
mém'
la
a la Croix d' Fer!
Un'
je r'pris
j'
;
pleurai d'émoi
chos'
Pour qu'on
:
que moi. lui
confère
quoi qu'il a pu faire?
Kamarad
prisonnier... la
>5
connaissance
grand' vaillance
rigolait; moi,
Le «Kamarad »
Il
ma
»,
mém'
pour avoir
c'te
chos' que moi!
Croix
LETTRE A LAMBULANCIERE
LETTRE A L'AMBULANCIERE Sur
l'air
de
«
La Lettre du Sero^ent aux Gardes
»
'.
Andantino adaçio.
ad
lib.
^3!Z=^^^E^=IJI^
i!2zr4
«Ma
-
d?
me,
-
^je:-,^_^eh^e^ mi
Lais
mi •
-
se
Que
pour mort
je
vous
é
-
cris
pour un
c'est
a-
^à
l'en
cet
-
te
Georges Ondct, éditeur, 83, Faubourg Saint-Denis,
-
ne-
let-tre.
Paris.
222
*^f
# Par-don
ma main tremble un
si
peu, Mais
s'a-
il
^^^f^
WI
=^=:k- :i^iiË^=*^-^_^^ d'un
'it
veu
a
tel
va
Qu'il
vols
m of
-
fen
mi, dès
ser peut
-
è
-
-
tre
Mon
:
pauvre
a-
dé -but De l'a-tro-ce guerre, a -yant
le
eu
Le
d'un coup de
front meur-tri
^#=^^=^^IÊ^Z^^:«^=^f=ir=^ff= ZZ^ g^^z=Eg^^^.i lan
S'est
é
-
doux^Ma-da- me, d'une
a
-
ce,
pris
mie
-
jo
yeux
A
les t-oujilets
-
bu
-
lan
I
«
lis
vous...
à
Entre
-
ë^M^^^^= I
2=tii 'am
des
Madame,
C'est
pour un ami,
Laissé pour mort à l'ennemi.
Que
je
Pardon
Mais
il
vous si
écris cette lettre.
ma main
s'agit
d'un
tremble un peu,
tel
aveu,
Qu'il va vous offenser, peut-être
:
Mon De
pauvre ami, dès
le
début
ayant eu
l'atroce guerre,
Le front meurtri d'un coup de lance. S'est épris des jolis
yeux doux,
Madame, d'une amie
à vous...
...A l'ambulance!
II
Comme
«
Que
il
n'était
qu'humble
sergent,
ses pauvres galons d'argent.
Guéri,
le
replongeaient dans l'ombre.
Soutirant encor, sans dire un mot,
Sur 11
demande, au
sa
s'en alla,
depuis
Et,
le
cœur
lors,
« iront», là-haut,
bien sombre
;
au premier rang,
Tour à tour riant et pleurant. Ne voulant songer qu'à la France, Il songeait à sa « dame » encor. En n'espérant que de la Mort, La délivrance. 111
Et
la
Mort l'exauçant
A Dixmude, hier, Un obus rétendit Et
le
Qui
voici, près
enfin,
au matin. à terre...
de mourir,
rêve, oublieux de souffrir,
A
la
Il
est là, souriant toujours,
mignonne Ambulancière
;
Refusant tous soins, tous secours,
Tout
près d'entrer en agonie.
Et baisant trois brins de jasmin Qu'il reçut
un
jour de
De... votre
amie
la !
main
Î24
IV « Mais voici
pauvre garçon,
le
Tout secoué d'un grand Sa voix tremble
— Allons!...
et
c'est la fin... Vite,
Pour moi, quelquefois, Je
meurs
content... vivez heureuse...
le
blessé jadis guéri
Est
le
même
Son chaste la
Dont
adieu!
priez Dieu.
Car
Et
frisson.
son œil se creuse...
qui vous décrit
sanglant petit drame.
et
«dame
»
je baise,
pour qui
je
en mourant,
C'est vous.
meurs. les fleurs,
Madame!... »
LES
«
CHANSONS DE ROUTE
SIX
JOURS
»
^5
^.
âflèàiù LES «SIX JOURS» Sur
l'air
des
Cinq sous
c
»
de
la
Grâce df Dieu.
^
Alleo-retto
i^^m^: On
vient d'nous ap-prendre à
1=*
^JH n ^
ire
Que
^l^ëE
Jof-fre
ï^.
six
jours de con
-
gé
ïi^^^^^^^, of
-
fre
Par
ce
-
—— —
r-M
r
-r Ep—J—-x-.^ jours,
qu'il
six
est
con-tent d'nous.
six
-ë
—
Six
r- —0—^—^r-^ -f^f
Moi qui demeure à Roscof... fre,
jours!
jours
nous
F-l!-- J-^-s-^-^-i^-t^-
;S^È jours,
no-
i)=i:
:6:
^.^^^^-
.
bon pa-pa
tous
:
Ça
s'ra p't'être
six
iS un
p'tit
peu court
228
I
On
vient d'
Que
nous apprendre
«Papa
notre bon
à tous
Joffre»
Six jours de congé nous offre
Parce qu'il est content Six jours
Moi qui demeure p't'
un
être
:
!
à Roscoff... re
Six jours Six jours
Ça sTa
nous
d'
Six jours
!
:
peu court!
p'tit
II
D'autant que pour
A
la belle
Va-z-en
Six jours
coiffeur!
1'
Six jours!
!
«dépoiler» en conscience,
s'
Six jours
Ça
lionneur
un' séance,
falloir
Préliminair' chez
Pour
faire
Armée de France
Six jours
!
un
s'ra p't' être
:
peu court!
p'tit
III
Dame,
oui,
— Ça,
je
De
revoir
Que
j'ai
j'
heureux comm' tout
s'rais
l'avoue sans ment'rie
ma
p'tit'
Marie
pas vue d' puis
Six jours! Six jours
Pour embrasser Six jours
Ça
ma un
s'ra p't' être
1'
mois d'août
!
chérie.
Six jours
!
—
p'tit
:
peu court!
IV
Mais son
billet
de log'ment
Est, à présent, chez sa mère,
Avec qui que
j'
suis en guerre
Presqu'autant qu'avec l'AU'mand
!
:
239 Six jours
Six jours
!
Pour «grignoter» Six jours
Ça
ma
I
beir-mére,
Six jours
!
un
s"ra p't' être
peu court
p'tit
!
V Et pour pas
Faudra J'en
ai
de jaloux,
fair'
voir la parentée
une
toute
!
tripotée
:
Somm's-nous pas cousins Six jours
Pour
tertous f
!
licher trois cents « bolées »
Six jours
Ça
Six jours
!
Six jours
!
un
s'ra p't' être
:
peu court
p'tit
!
VI
Ah
n'
!
faudra pas, sur
le
zinc,
Oublier d' mettre à l'étude
(Tâche à
la fois
La future
douce
Class' 35
et rude)
;
Six jours! Six jours
Quand on
Six jours
Ça
!
n'a plus l'habitude, !
s'ra p't' être
Six jours
un
p'tit
:
peu court!
VII Puis,
nous quittions nos «pat'lins»
Pressés
De
— soit dit sans reproches —
r'voir les tranchées, les
Boches,
« Rosalie» et les copains
Six jours
— Ne
le dit's
!
Six jours
pas à
Six jours! Six jours ...Ça n'
!
mes proches
—
!
:
m'a pas paru trop court
!
.^i-
UNE CROIX DANS LA TRANCHEE
Au
Capitaine de Goulaine.
UNE CROIX DANS LA TRANCHÉE Nous
suivions
Silencieux,
Et
la
tranchée à vingt mètres des Boches,
dos voûté,
canons tapaient,
les
Que
le
le
pied glissant, près de nous,
là,
si
proches
vent des obus nous fouettait en passant;
le
Nous voyions, à travers les créneaux, La Son petit cimetière et son ilôt brumeux
Boisselle,
:
Paysage banal qu'un
A
fait
sublime
—
Nous bonjourions
les
de ton
frôlis
ô Gloire
!
—
et
aile
pour jamais fameux
;
gàs bretons du « 19""»,
A leurs postes d'écoute au bout des longs boyaux On se disait deux mots — « Brezonnek »^, parfois, même — ;
Les « tiens bon » se croisaient avec !
Quand, tout
Une
à coup,
je vis,
petite croix faite avec et
les
'
En Langue
-
Adieux.
bretonne.
au ras de
«
la
Kénavos»
-
tranchée
deux roseaux.
sans nom, timidement cachée
Croix sans date
Comme
en font
les
enfants sur
les
:
tombes d'oiseaux.
;
234
Qui donc Il
était
était ce
mort?*
Et qui devant
les
Si
ne dérange pas salue,
on
le
pic,,
un
soir,
bien qu'il reste encor,
Et devant l'humble croix
me
?...
Mystère!
terre
sont reparus
corps du camarade
là,
sous
sentis jaloux de ce
saisi
;
:
reprend
se signe et le travail
Soldat jusqu'au-delà du tombeau
Je
tomba-t-il
yeux des remueurs de
Sous un coup de leur
On On
Quand
de ceux-là qu'on note «disparus»
la fusillade. :
dans
le
rang!
d'un trouble étrange.
mort radieux
Qui, face à l'Ennemi, dans son linceul de fange,
Dormait
le
grand sommeil des Héros
TLa Boissellc, 13 mai 191
5.)
et
des Dieux
!
LES
CUISTOTS
A mon
« ?natelot » Jobic Maini^uv.
LES CUISTOTS Sur
de
l'air
^
Cadet-Rousselle
«
».
Allegro
^
5
^^ Quand
les «
cuis
-
—
Chœur
u
,
:
Quand
les
«cuistot
iv>
;^=4:
aux tran-chées,
tots » sont
fe3=^
sont aux tranchlées,
Sur nos der-
Chœur
tfe»-
rièr"s
ils
sont
,'
.
i" ^
ni-chés, Sur nos derrièr's
Solo
u
=^'
•
y chés.
Dans des
cui
S^*^ ..
-
ma-gni
si-nes
?^^
Pré-his-to tt
?lf^
^—y-
^—r^F *i
—
w -f-i— ———f^rr •^^—n*d&=i=H^ =3
.,
^
Solo
f)-T
É.
« cuistots »
Les Cuisiniers.
-
ri-ques ^
:
Ah
•
I
ah
sontni-
ils
^1
V—^-^ fiques,
-
:Î5:
!
—
1
A
Tins-tar
:i&=6:
ah oui, vraiment. Les !
!
/
Ch.kur
-ft—ft sont de bons enfants
1
Ah
!
ah
!
ah
!
:
oui, vrai-
238
dt)—i)-^:^ mentJLes «cuis-tots
»
u
^
«
sont
de
bons
'-
en
-
fants
!
I
Quand
«cuistots» sont aux tranchées Sur nos « derrières» ils sont nichés (bis)
(bis)
les
Dans des cuisines magnifiques...
A
l'instar
des préhistoriques
Ah ah !
!
ah
:
oui vraiment
!
Les « cuistots » sont de bons enfants! II
Leur matériel qui
n'est brillant
(bis)
Que par son absence souvent (bis) Est noir comme le cœur du Kaiser.. .re
Ou
« celui » de
Ah
!
ah
!
la
cantinière
ah
!
:
oui vraiment
Les « cuistots » sont de bons enfants
!
III
Le bon bouillon, le bon rata (bis) Jamais l'un d'eux ne les rata; {bis) Quant aux menus, dame !... et pour cause Plus ça chang', plus c'est la mêm' chose Ah ah ah oui vraiment Les « cuistots » sont de bons enfants!
!
!
!
!
!
IV Les « cuistots» sont des rigolos
Qui vous dégèl'nt par
leurs
(bis)
bons mots
:
C'est peut-être ainsi qu'est dég'lée
Par eux
la
Ah
!
viand' frigorifiée!..,
ah
!
ah
!
oui vraiment
Les «cuistots » sont de bons enfants
V
Comm'
la
premier' des qualités
Les force à soigner leur santé
(bisj
(bis)
!
{bis)
2^9 Ils
—
s'envoient
Ah
ah
!
ah
!
—
sans reproche
soit dit
Les meilleurs morceaux d' T bidoche
* :
oui vraiment
!
Les « cuistots » sont de bons enfants
!
VI
que l'heure est venue (bis) D' porter la « tambouille»- aux poilus L'un va devant, l'autre à la suite Kntre eux se balanc' la marmite!... Ah ah ah oui vraiment Les « cuistots» sont de bons enfants Mais
voici
{bis)
:
;
!
!
!
!
VII
Une
heure, au moins, dans les boyaux
Vont baladant Pas moyen
leurs aloyaux
au pas d' charge mais la rout' pas large ah ah oui vraiment cuistots » sont de bons enfants d'aller
:
L'air est pur...
Ah Les
«
!
(bis)
{bis)
!
!
!
!
VJIl
Les obus pleuv'nt un tantinet
Mais S'il
les «
marmit's » ça
leur survient
Les Poilus
s'
!
{bis)
une aventure
mettront
Ah! ah
{bis)
les connaît...
la
ceinture
!
ah! oui vraiment
Les « cuistots » sont de bons enfants
!
IX
Dans Ils
«
les
et les «
gourbis »
sont accueillis par ces cris
Via
Au
«cagnas »
les «
vent
les
cuistots»
quarts et
Ah! ah! ah!
:
La
les
{bis)
{bis)
:
vie est belle!
gamelles
!
oui vraiment
Les «cuistots» sont de bons enfants! » ï
Je n'en pense pas
amis 2
La
un mot, mais
il
faut bien
taquiner
un peu
ses
Th. B.
!
mantreaille.
240
— — Et
^<
Adieu « cuistots
Adieu, les
les
»! bonsoir
« pott' »
^
«cuistots» sous
S'en retourn'nt
Ah! ah
!
1'
!
!
»
»
nez des Boch's
mains dans
les
chez vous
et gar' là-dessous
leurs poches!
ah! oui vraiment
Les «cuistots» sont de bons enfants!
XI
Comme,
entre nous, les brav's «cuistots»
(bis)
Sont des manièr's de p'tits héros, (bis) Au lieu du cordon bleu d' naguère Qu'on leur donn' celui d' la croix d' guerre! Ah ah ah oui vraiment Les «cuistots» sont de bons enfants! !
1
Les
«
poteaux
»
:
les
!
!
amis.
=if»r-f<^^
«ii
LE
RETOUR DU ROI-HÉROS Poésie dite par l'auteur au cours de ses auditions
cantonnements belges Furnes, Elsendamme, Alveriughem, Adinkerque, La Panne, etc., etc.
à travers les
CHANSONS DE ROUTE
:
l6
243
A
M.
S.
le
Roi des Belges.
LE RETOUR DU ROI-HÉROS terminée
Sire, la voici
et nous allons deuxième année
L'Année atroce
Au
cours de
Mordre
la
l'agresseur
Sire, espérez
Dieu va
aux talons
l'Aube
:
son
crier
s'éclaire
halte-là
:
;
!
!
Et laisser tomber sa Colère
Sur
le
dernier des Attila
L'Heure, par
Destin fixée,
le
Va sonner au cadran
Où
la
;
fatal
Famille dispersée
Ralliera
le
Foyer natal
;
Ses murs sont branlants... mais qu'importe! retrouvera, joyeux,
Chacun
Debout sur
L'Ame
le
fidèle
Si, carte
seuil
en main,
Quelqu'un
de sa porte,
des Aïeux
dit
:
la
la
!
voyant fondre.
Belgique meurt...
Plaignons ceux qui peuvent confondre L'étendue avec
Un
la
Grandeur
:
Pays jamais ne succombe
Tant
qu'il lui reste, après l'assaut.
combattant sur une tombe. Une mère auprès d'un berceau
Un
;
244 Car, dans
Tout
le
le
vieux tombeau, sommeille
grand Passé triomphant.
Pendant qu'en son berceau
s'éveille
Et sourit l'Avenir enfant!
Courage, Sire! L'Heure approche
Où, d'Anvers jusqu'à Charleroi L'écho pourra, de proche en proche.
Annoncer
le
retour
du Roi
!
Dans Bruxelles, Namur et Liège, Dans Louvain je vous vois rentrer, Avec l'Ange qui vous protège!... J'entends votre Peuple vibrer Et, rugissant la «
Escorter
le
Brabançonne»,
Sauveur aimé,
Doux vainqueur d'une Cause bonne. Fier vengeur
du Droit opprimé;
Je vois votre fidèle
— Cavaliers,
Armée
—
lignards, artilleurs
Ainsi que vous. Sire, acclamée,
Comme Et,
vous couverte de
fleurs
;
dans chaque Cité martyre,
Planant sur
les
Je vois tous les
Héros vivants. Morts vous sourire,
Fiers d'être, par vous, triomphants Et, Il
dans un grand envol magique,
me
Tous
semble entendre déjà les carillons
de Belgique
Lancer à Dieu leur Hosannah
!
;
«
JEAN GOUIN
«
Faites-nous
une
»
marche en
l'honneur
nous manque
»
fusiliers-marins
»
que vous n'est qualifié pour chanter
»
de
i)
préfère.
»
» a «
«
elle
;
Jean Gouin
j.
Car
c'est
là
et
des
nul plus
les
exploits
notre
surnom
En patrouille, pour iwus faire reconau cri de « Qui vive ? » on répond « Jean Gouin ! » ; avant 'de charger, nos officiers eux-mêmes , ne nous disent -ils pas : Allons-y, les « Jean Gouin » 1 naître,
,
(Extrait
d'une
lettre
Albert Menguy, du
du
fusilier-marin
2^ Bataillon.)
A
r Amiral
Ronarch
et à sa Brigade héroïque, à jamais iminortelle.
«JEAN GOUIN»! Chanson des fusiliers-marins. populaire dans la Marine ont bien bourlingué trois ans Sur le bâtiment sans se reconnaître. »
Sur
le vieil air si
«
:
Ils
Allegro
Solo
jj
y
1
*^
-^ '
ih
'
Jean Gouin
a
-^-0I—h-=^
^-
é
mis
le
-j^=^ Poural-ler sau-ver Nieuport
—
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J^
Gouin Du
breton
a
:
^^ ^. j^*-J^^ r^;
,
=f=^*=*^-*- -
mis
j>
le
cap au Nord
Yann-Guinn
(Jean-le-Vin).
Dix-mu
et
.
^ ^
,
Pour
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1
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U
;
-
—
Nord Chœur
au
cap
^
M
1
â
^
de, Jean
?—f^^ ^
- 1er
sau-
248
y-
m
td^^E£tt=t Dixmude
ver
i
=pr
Là, JeanGouin, en-
Nieuport!
et
!=?=£ lant
-
jô
Vie
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Est
- re,
-
tout
tré
i r^^^ i*t:
vi-vantdansl'His-toi
^^
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Chez
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-^A
-^—t±=t
re-vien-dra,
Il
se soû-le
-
re
!
Chez
lui, lorsqu'il s'en
*«=&:
Du
vin
de
la
Gloire
\
re
aller
Pour
aller
soû
-
vien-dra,
le
- le
-
ra
cap au Nord
sauver
le
cap ^ au Nord
Dixmude
et
Nieuport;
la Victoire,
Est entré, tout vivant, dans l'Histoire
Chez 11
\
lui, lorsqu'il s'en
se soûlera
Chez
^
Du
du
la
reviendra
vin de la Gloire
lui lorsqu'il s'en
vin de
!
sauver Nieuport et Dixmude,
Là, Jean Gouin, enjôlant
Chœur
la
ï)=ï=
se
il
Jean Gouin a mis
\
\
de
f=r=^^
Jean Gouin a mis
Pour •
vin
^-
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Chœur
du
ra
-
Chœur
-%é=^
^,
lors-qu'il s'en
lui
:S=za:
:]=P
Gloi
-
Gloire,
il
reviendra
se soûlera!
:
i
249 II
Jean Gouin a cogné tout THiver
Au
bord de l'Yser ou bien sur
Dune,
la
Jean Gouin a cogné tout l'Hiver
Au
bord de
Dans
la
Dune ou
la
boue,
Sut toujours
A
terre,
terre,
Jean Gouin
bien sur l'Yser
neige ou
la
:
poussière
s'y bien tirer d'affaire
:
avec un chef aimé,
Ainsi que sur
A
la
Mé
Jean Gouin
sait
y faire,
avec un chef aimé, sait y faire ainsi
que sur Mé.
III
Sans peur, Jean Gouin court au Pruscot
Au
bout du
flingot,
Sans peur, Jean Gouin court au Pruscot Il
du
a « Rosalie » au bout
Contre dix Il
est seul
Arôk!
En
*
et
même
dans
hardi
!
Comme
!
hardi
tlingot.
davantage
l'horrible carnage
:
souquons dedans
comme
grinçant des dents,
Arôk
à l'abordage,
souquons dedans
!
à l'abordage, en grinçant des dents
IV Jean Gouin a signé, pour
le
sûr.
Avec son sang pur l'Entente Cordiale, Jean Gouin a signé, pour le sûr, L'Entente Cordiale avec son sang pur;
Loup de mer
A Tommy
se faisant
disant
:
«
je
loup de
terre,
suis ton frère »
Lui qui, jadis, battit l'Anglais,
En sauvant
Calais sauva l'Angleterre,
Lui qui, jadis,
battit l'Anglais,
Sauva l'Angleterre en sauvant Calais! 1
En avant
!
;
a « Rosalie »
il
\
:
25o
Honneur Endormis en
à vous, les braves gâs tas entre
Honneur Entre Ypre
Quant J'ai
—
et
si je
Porter
!
—
un gros
et
!
reviens de Guerre,
ma bonne
pieds nus
grand'mère
moi
Sainte Ann' d'Auray porter D'aller
Saint-George
et
Saint-George endormis en tas
à moi,
promis à
D'aller
A
et
Ypre
à vous, les braves gâs
j'irai
un gros
pieds nus moi
cierge à Sainte
—
j'irai
cierge,
—
Anne d'Auray!
L^HORATIUS COCLÃ&#x2C6;S BRETON
A
la
raillante
Divan)
mémoire du Capitaine Le
même
Goa:iioit
romain au pont de Suhlicius, mourut en défendant celui (de
qui,
de
que
le
héros
de Stenslraete.
L'HORATIUS COCLES BRETOiN Dans un décor sinistre où notre œil ne distingue Que des morts dans la fange et des logis sans toits C'est
Que
au bord de je vis le
Oh qu'il Un ruban !
Et
je
Son ï
l'Yser,
en face de Bœsinghe
Héros pour
était
la
^,
dernière fois.
encor d'allure jeune
el svelte
!
glorieux ensanglantait son coeur;
voyais briller dans son œil clair de Celte invincible Espoir en l'Avenir vainqueur.
Prononcer
:
Bousinsfue.
254 J'avais chanté
Et
Car, depuis,
j'ai
L'accent dont
Ah
!
devant son Bataillon,
l'entends toujours
je
il
ne
si je
mon
gardé, vibrant à
me
dit
criait
il
:
«Debout
Et pour vaincre ce Preux sans peur
Stoïque fallut
Il
et résolu,
toujours
Tous
:
:
«Arok! S>
sans reproche,
et
défiant.
le
hommes
ses
lui le
gaz asphyxiant
tombés, sur
le
Devant mille démons masqués, suffoque,
Il
peine
que, sournois, l'infâme et lâche Boche
ramper jusqu'à
Fît
la
tous répondaient
»,
1
»
tous, en plein roc!
lui taillés,
Aussi nul ne boudait, en revanche, à
Quand
!
brave capitaine.
c'est qu'il les aimait, le
Ses gâs, ainsi que
oreille,
pour mes Poilus
« Merci...
:
la veille
vois plus,
le
il
il
!
pont de Stenstraete est
debout
^
:
chancelle... et pourtant rien n'arrête
L'Horatius Codés breton. Le Goaziou.
Prenant son revolver,
De
le
vise
il
:
il
a la joie
ennemis tomber; puis, ferme encor. son sabre
tire alors
Il
Et Il
voir six
;
et le glaive
Héros têtu frappe jusqu'à
croule enfin
— ton
la
Nom, douce
tournoie
;
mort! France, à
la
bouche
—
Le crâne ouvert, mais beau toujours, mais triomphant.
Ayant tenu, jusques au bout, Breton farouche. Le serment que « jamais
ils
Dors, ô Le Goaziou! Dors, Là-haut, parmi
Beaumanoir
1
En
Prononcer
avant
les
!
:
mon bon camarade!
Preux où tu viens
Guesclin
te
amis jurent de
Ici-bas, tes
2
et
ne l'auraient vivant
Schtenstrette.
te
ranger,
donnent l'accolade te
venger!
:
».
NOÃ&#x2039;L A JEANNE
!
nir ^^
/>
~
<p?->~-
NOËL A JEANNE! Miisi.iue de
THÉODORE BOTREL
'.
Mouvement de marche
^^iS^^^^^û=* Qui donc
m
La vier-ge
:i=ô: ^
de-hors
phan ï
-
l'en
douce
si
— — -ne mi ï^î
te.
et
g^==^
-
Plus
dit qu'elle é-tait
a
—
?
ra
La musique d'accompagnement
for-te
si
-
;£f mor- te
Quibou-ta
JM^—Ml|=jr=j^ J--
Lavoi-ci
ve-nir, tri-om-
:±
^:^
di
-
euse
est éditée à la
et
* plus
vi-
Lyre hrelonne, 83, Fau-
bours; Saint-Denis, Paris.
CHANSONS DE ROUTE
17
258
±=T-
-^^t^^ z^in:
van j.
-
Qu'à son ma-
te
Chœur ^s
de
^
s
Dom-ré
-
^.-4^
1^
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-n Tous
tin
my
5^^^ ir
u
nis,
-
^— -•-
-f-ft' V mus et
un chœur im-men
dans
-N0-^
i
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t-
J
^
d'amour. De noble or-gueil
cri
=^-7 g— No
:
Entre
et
Pour
finir
'/^
Fran
ce!
I
Qui donc
a dit qu'elle était
La
si
et
si
voici venir,
Plus radieuse
morte
forte
Qui bouta dehors l'Ennemi
La
?
triomphante.
et
—
Jean-ne! Gloire à
à
- ël
les couplets
douce
J-
d'es-pé-
-#
—?sis
vierge
je-
-
D=:^
-
#
H
Vce
E
se,
Aux ci eux
tour.
a
-
:?=^:
s^
n-î
f
)oy-eux tour
tons ce
r Fran
!
plus vivante
Qu'à son matin de Domrémy!
ce!
?#la
259
Chœur Tous
:
un chœur immense.
unis, dans
Emus et joyeux tour à tour, Aux Cieux jetons ce Cri d'Amour, De noble Orgueil «
Noël à Jeanne
!
et
d'Espérance
:
Gloire à la France! » II
Au
milieu de ses gens de guerre
que naguère Des Voix que nous n'entendons pas Bannière au poing, le casque en tête, Nous la devinons toujours prête A nous guider aux bons combats Elle écoute ainsi
;
!
m La glorieuse
et sainte
Tous
unis,
Tous
unis.
Jeanne
Est toujours l'humble paysanne,
La pastourelle d'autrefois... Et c'est pourquoi tenant le glaive Sa main protectrice se lève Sur les sillons des champs gaulois! IV
En songeant que Par
la faulx, la
vivait
houe
son père
et l'araire,
Elle bénit nos forgerons
;
Songeant aux pampres de Lorraine Couvrant les coteaux et la plaine.
Tous
V Jadis, la
France à l'agonie
En Jeanne incarna son Génie Pour mieux se battre et vaincre mieux Et, par Jeanne, aujourd'hui la
Nous prépare encore en
France
silence
Des Lendemains plus Glorieux!
unis.
2bo
Chœur Tous
:
un chœur immense,
unis, dans
Emus et joyeux tour à tour. Aux Cieux jetons ce cri d'Amour, De noble Orgueil
et
« Noël à Jeanne
Gloire à
!
d'Espérance la
:
France
«
!
0^3 ^.£2p5'^^
SALUT A TOI,
MON
RÃ&#x2030;GIMENT!...
263
SALUT A
MON RÉGIMENT!,
TOI,
Salut à
mon
toi,
Quarante
Régiment,
unième de Ligne
et
!
Je réclame l'honneur insigne
De te chanter, bien que, vraiment, Moi qui te sers si pauvrement, D'un
tel
Salut à
honneur
mon
toi,
je sois
mon
Salut à vous,
indigne
!...
Régiment! Colonel,
Fier jouteur aux Vertus antiques.
Vous dont
Gestes héroïques
les
Vous auront
fait
un renom
tel
Qu'il va resplendir, immortel.
Près de ceux de nos Preux antiques Salut à vous,
mon
Colonel
!...
!
Salut à vous, beaux officiers
Qui, braves entre
Hors de vos
les
abris,
plus braves.
poudreux, hâves,
Avant-hier encor bondissiez, Et, pointant vos
lames
d'acier,
Voliez aux postes les plus graves!...
Salut à vous, beaux officiers Salut à
toi,
Dont l'àme
!
porte-Drapeau, est
de
si
bonne trempe!
Ces Couleurs qui frôlent
ta
tempe
Brandis-les, haut, toujours plus haut...
Car
c'est notre Espoir fier et
Qui frissonne au bout de Salut à
toi,
porte-Drapeau
ta !
beau hampe!...
264
mes Compagnons,
Salut à vous,
Duguesclins de petite Si forts,
si
taille.
grands dans
En courant
sus aux
vils
la mitraille.
Teutons
Grincez des dents, mes Loups bretons. Et vous gagnerez Salut à vous,
la bataille!...
mes compagnons
Salut, brancardier
Dont
Des Blessés
doux
et
et sainte
!
moindre plainte
Attentif à la
Tu
calme
tâche est sublime
la
!
terrés
en leurs trous,
vas à ton Devoir, sans crainte!...
Salut, brancardier
calme
doux
et
!
Salut à vous, nos Morts d'hier
Aux champs Héros
et
de Belgique
et
martyrs, patience
de France
:
Morts de la Marne et de l'Yser De Neuville et de Chantecler Nous préparons votre Vengeance!... Salut à vous, nos Morts d'hier
Salut aux Vengeurs de demain
Voyez
:
!
!
sortant de leur nuit noire.
Les Morts tout rayonnants de Gloire
Vous montrent, de Le
leur pâle main,
pur chemin Qui mène à l'ultime Victoire large, et rouge, et
:
Salut, les Vainqueurs de (Rebreuviette (Pas-de-Calais)
le
Demain
12 juillet 1915.)
!
!
LE
«
LUSITANIA
»
LE «LUSITANIA» Sur
l'air
de
En ramant
«
»
de Désiré Dihau
'.
Tranquille
^
#-
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Enorme
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bas.
—
La
•-
Hé
Ger-
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ma -
^_^.^__.
t=t -
ni-
las!
Georges Ondet, éditeur, 83, Faubourg Saint-Denis, Paris.
208
I
Sur
Mer
la
Le voilà
Enorme...
Dans
câline
parti et petit
main
la
divine.
« Lusitania »,
La Germania
Te
guette, là-bas.
Hélas
!
II
Sur
Mer qui chante
la
La Chanson de Mai, Il
embaumé.
vole,
Vers
Mort méchante
la
!
« Lusitania III
Sur Il
la
va,
Mer
jolie
triomphant
De femmes, Sa coque
;
d'enfants
est
remplie
!
Lusitania
IV
Sur
la
Mer sans
ride
Vers l'insoucieux S'élança, visqueux,
Le requin rapide
!
Lusitania
V Sur
Du
la
Mer
sereine.
pauvre bateau
Torpillé bientôt, S'ouvrit
la
carène
I
« Lusitania
»,.
269
VI
Sur
la
Mer
qui roule,
Avec quinze cents Martyrs innocents,
H
s'incline et coule
!
« Liisitania
VII
Sur
la
Mer immense
Le bon Géant meurt Jetant sa clameur
Au Dieu
de Clémence
!
« Liisitania VIII «
Sur Terre
et
»
Battant
Germain
le
sur l'Onde
» Libérons, demain, »
L'Europe
Monde
et le
» Lusitania »,
» L'heure
du combat
» Qui te vengera, » X'iendra
!
»
(10 mai 191 5.)
^>4^
:
»,
LES
GAS ASPHYXIANTS
t/=S
LES GAS ASPHYXIANTS {Ballade.)
au poing, l'adversaire
Jadis, l'arme
Vous
livrait
de loyaux combats;
Aujourd'hui, Il
c'est
une autre
affaire
vous empoisonne à cent pas
Sournoisement,
Un nuage
Ah Car
il
:
;
vous décoche
stupéfiant
!...
méfions-nous du gâs boche
!
un gàs asphyxiant
c'est
Sa louche
et
!
froussarde tactique
L'obligeant à vivre terré.
Comme
un sanglier domestique
Dans son ordure
il
est vautré
:
Lorsque de sa bauge on s'approche Qu'est-ce qu'avec son nez l'on prend
...Ah
Car
!
?...
méfions-nous du gâs boche
c'est
un gâs asphyxiant!
CHANSONS DE ROUTE
i8
274
Quant
à sec chefs, c'est
Chez nous,
les
encor pire
:
cyniques sagouins,
Princes et Barons de l'Empire,
Vont s'oubliant dans tous les coins Après leurs ignobles bamboches
Nous en
:
faut des désinfectants!...
...Ah! métions-nous des gâs boches
Ce sont des gâs asphyxiants Et ça veut imposer au
:
!
Monde
Sa Kulture avec un grand Kl D'y songer Et
la
Monde
le
nausée abonde a crié
:
«
Raca
« Mais regarde-toi donc,
Ton
culot est déconcertant
...Ah
Car
!
!
Trop-Moche !
1
»
méfions-nous du gâs boche
c'est
un gâs asphyxiant! Envoi
Princes, Neutres lointains
Notez ces
:
ou proches,
faits édifiants...
Et méfiez-vous des gâs boches
Ce sont des gâs asphyxiants!
:
DU RHIN
LES VINS
« il il
faut la frontière du Rhin, Il nous nous faut nos frontières naturelles nous faut les clés de notre maison.» :
Maurice Barrks.
A Maurice
Barres.
LES VINS DU RHIN Musique de
P
^fe5=-t^i11/
*
EMILE SPENCER.
5
1/
Har-di!
gâs! car l'heure est pro-che
les
i:
i nous
Ions clou
—
al -•
-
»
-
er
-.
ï
ri tiè -
re
de
ja
-
le
i^-^-^
Bo-che Sur
e= — r.
<
:—
'.
sa
i
dis; Droit de-vant nous s'ouvre
-
te,
Gagnons
le
tla
Rhincoù-te que coù-te. Car Orchestre. REFRAIN
im^^m^m c'est
fron-
^
^-r rou
Où
la
clef
du vieux
lo
gis.
±=t^=^ Quand nous
se-
278
—i
^^^
^=fiiiz{^=fz:r::
rons au bord du
Nouschan-te
Rhin.
r— iF=r=r
rons
-
le
r-i-^=4=i&=:j^— j)-j
gai
Qui mène
re - frain
¥=¥^
à
Quand nous
re,
j^—
^
l'ul -
-
ti
me
—
1^
se -rons
au bord du Rhin,
ii=t5:3=tt
—
ttz :t:.
Le vin d'orgueil nous pourrons boi
^
?E^S
ï=t:
-
reQuand
SgEH
nous serons, quand nous serons au Rhin au Rhin !
1
Hardi
les
Où nous
gâs
!
car l'Heure est proche
allons clouer
Sur sa frontière de
le
Boche
jadis...
Droit devant nous s'ouvre
Gagnons Car
vie-
^^^^
:p=î:i
toi
s^=^
^=
le
la
route
:
Rhin, coûte que coûte,
c'est la clé
du vieux
logis.
Quand nous serons au bord du Rhin Nous chanterons le gai refrain Qui mène à l'ultime Victoire... Quand nous serons au bord du Rhin Le Vin d'Orgueil nous^pourrons
Quand nous
serons au Rhin
!
boire.
!
2
II
Quarante
et
cinq ans dans
L'Alsace en deuil
et la
peine,
la
Lorraine
Ont espéré notre Retour Nous chanterons un beau Dimanche, Le Te Deum de la Revanche Dans ta Cathédrale, ô Strasbourg :
!
Quand nous
serons au bord du Rhin
Le Martyre alsacien-lorrain Sera rayé de notre Histoire...
Quand nous
serons au bord du Rhin
Le Vin d'Oubli nous pourrons
Quand nous
serons au Rhin
boire...
!
III
Puis, déposant, alors, nos Glaives,
Nous reprendrons nos tendres Rêves De Paix et de Fraternité :
Terrassés
A
la
le
Mal
et la
Haine,
grande Famille humaine
Nous donnerons
la
Liberté!
Quand nous serons au bord du Rhin, Quand l'Aigle noire au bec d'airain Sera sombrée en
la
nuit noire,
Quand nous serons au bord du Rhin Le Vin d'Amour nous pourrons boire!. Quand nous serons au Rhin !..
Au Rhin
!
79
NOUS PLEURERONS NOS MORTS, DEMAIN!...
NOUS PLEURERONS NOS MORTS, DEMAIN
!
I
Nous sommes toujours en
pleine bataille
N'amollissons pas encore nos coeurs
Haussons notre
front,
:
;
cambrons notre
taille
Ainsi qu'il convient aux futurs vainqueurs.
De Joie et d'Orgueil ayons l'âme pleine! Que notre gaieté glace le Germain!... Comptons nos Héros couchés dans la plaine Nous compterons nos Morts, demain !
Ah le beau trépas que celui des braves Tombés en chantant, face aux Enijemis !
Ils
!
sont délivrés de nos pensers graves
Eux
qui, fous d'Espoir, se sont
endormis.
:
284 Ainsi que des Preux, jeunes, purs, superbes,
ont trépassé, le glaive à la main !... Chantons nos Héros couchés sous les herbes Nous pleurerons nos Morts, demain! Ils
III
Des palmes, un jour, leur seront tressées D'olivier, de chêne et de laurier d'or... Epouses et sœurs, mères, fiancées.
Ne
leur cueillez pas l'immortelle encor
Effeuillez sur
eux aux
soirs
:
de Victoire
La rose orgueilleuse et le gai jasmin!... Fêtez vos Héros couchés dans la Gloire Vous pleurerez vos Morts, demain
:
!
EN PASSANT PAR
TON
BERLIN
EN PASSANT PAR TON BERLIN Sur Tair de
la
chanson de route
«
En
'
passant par ton moulin
».
Allegretto quasi allegro
¥=^
mîSE^
Kai-
ser,
Kai
-
0*
m—
~§^
-~4-^~i ser,
«
tu
ser,
Kai
même, un
jour,
s=; tai
-
tu
ser,
-
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f=3 ^ ^
per- du!
tu.
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Et
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7
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Rai_•>
^
^A tz4=
Nous di-rons
ru, et
ru ton-
I
-•-•
En
pas-sant par
ton Ber-lin, Et
^
FIN
rm
du,
-
tin
!
La guerre
a
* L'accompagnement se trouve chez Georges Ondet, éditeur, 83, Faubourg Saint-Denis, Paris.
288
I
Kaiser, Kaiser, lu es perdu,
Nous dirons mĂŞme, un Et ru,
En passant
{bis)
jour f...tu
ru tontaine,
et
par ton Berlin,
Et rin
tin tin
!
II
La Guerre
Nous
atroc' tu Tas
t'en f'rons
goĂťter
voulue les
:
{bis)
vertus
Et ru, et ru tontaine,
En passant
par ton Berlin,
Et rin
tin tin!
III
Nous prendrons ton casque pointu
{bis)
Et nous t'empalerons dessus
Et ru,
et ru tontaine.
En passant par Et rin
ton Berlin,
tin tin
!
IV
Ton Kron de Prinz toujours battu Nous lui refouelt'rons le tutu Et ru,
ru tontaine.
et
En passant Et rin
par ton Berlin^ tin tin
!
V Nous enverrons
tout' ta tribu
RĂŠgner sur l'Empir' des Ubus Et ru, et ru tontaine,
En passant par ton
Berlin,
Et rin tin tin!
{bis)
{bis)
28oVI
Nos Et
cinq milliards nous s'rons rendus...
Et ru,
En passant
(bis)
en surplus
les intérêts
ru tontaine.
et
par ton Berlin,
Et rin
tin tin
!
VII
Tes
palais tocs de parvenu,
Devront s'attendre à Et ru,
En
[bis)
l'imprévu
d'
et ru tontaine.
passant par ton Berlin, Et rin
tin tin
!
VIII -Mais tes Eglis's par nos obus
Ne
(bis)
seront jamais abattues
Et ru,
ru tontaine,
et
En passant par ton Et rin
Berlin,
tin tin
!
IX Mais
Ne
tes
vieux Boch's demi perclus, (bis)
pendus
s'ront ni brûlés, ni
Et ru,
et
ru tontaine,
En passant par Et rin
ton Berlin,
tin tin
!
X Tes p'tits Pruscots blonds et dodus Ne s'ront pas massacrés non plus Et ru,
En
et
(bis)
ru tontaine,
passant par ton Berlin, Et rin tin tin
•CHASSONS DE ROUTE
!
19
2Û0
XI
Mais
—
tes soldats
Nous ne
—
(bis)
toi, vois-tu,
{bis)
pauvres vaincus!
ferons pas co...rnus
les
Et ru,
et
En passant
ru tontaine,
par ton Berlin.
Et rin tin
tin
!
XII
Nous
n'
voulons pas, chez
Laisser d'
la
bonn' grain' de « poilus »
Et ru, et ru tontaine,
En passant par ton
Berlin,
Et rin tin tin
!
XIII
D'autant qu'nos
qui compt'nt dessus,
bell's,
Pleureraient ces baisers perdus
Et ru,
et
En passant
ru tontaine,
par ton Berlin,
Et rin tin tin
!
XIV Nous
r'viendrons
Du Monde
vit', tiers
assurer
Et ru,
En passant
et
le
d'avoir
Salut
ru tontaine,
par ton Berlin,
Et rin
tin tin
!
pu
{bis)
{bis)
TANT
PIS
POUR EUX
!...
J'ai vécu, j 'ai chanté, j'aimais. Fou de joie, ivre d'espérance, Sans chercher ce qu'était la France, Sans savoir si j'étais Français, J'ai vécu, j'ai chanté, j'aimais.
J'ai vécu, j'ai souffert, je hais. Enrôlé pour sa délivrance, Je sais que la France est ma France; Je suis sûr que je suis Français... ...
J'ai vécu, j'ai souffert, je hais
!
Paul Déroulède.
TANT
POIR
PIS
(fc
EUX!...
Œil pour
oeil,
désormais, dent pour
dent, Science pour Science
!...
»
{Les Journaux)
Nous chantions ...et,
!...
souvent, nous dansions en chantant
Des valses de chez eux, berceuses
et lascives.
Durant que ces bandits, dans l'ombre nous guettant,
Ne
songeaient qu'à nous vaincre aux heures décisives.
...Mais, se resaisissant, et bouclant à leur taille
L'Epée, avec, déjà, des regards glorieux. Et jurant de leur rendre entaille pour entaille.
Nos fils n'entonnent plus que des chants belliqueux. Nous chantions !... Tant
pis
pour eux
294 II
Nous
rêvions
!...
chez nous,
(...Et,
les
Qui déclaraient, ingénument,
rêveurs sont sacrés
Paix au Monde) Pendant que, ricanants, ces chacals exécrés Tendaient vers Toi, déjà, France leur mufle immonde! la
!
où sont
...Mais,
leurs élans farouches de naguère ?
Depuis des mois, Ils
ils
sont terrés, mornes, peureux
menaçaient, hier:
Tant
Nous
ils
ils
nous sentent
;
ne l'osent plus guère
prêts, et forts, et
courageux.
rêvions!... ...Ces gens-là
nous ont appris leur Guerre
Tant
pis
pour eux!
Tant
pis
pour eux
:
!
III
Nous aimions
!...
...et
De tous
les
pour
aimés à notre tour.
être
cœurs nous entamions
N'esquissaient ...Et ce fut la
un
baiser
tendre siège
le
Alors que ces Judas, bafouant notre
Amour,
que pour nous tendre un piège.
Ruée, enfin, à perdre haleine,
Le Massacre féroce
et le Viol
Louvain, Senlis, Arras,
hideux;
Champagne et Lorraine; Albert, Reims... Ah! les gueux!!-
Flandre, Artois, Picardie,
et
Nous aimions!... nous ont appris la Haine: pour eux! TANT PIS POUR EUX!!
...Ces gens-là
Tant
pis
(31 août 191 5.)
N. D. E. sous
le titre
— La 3"* série des :
«
Chants de Bataille.
Refrains de Guerre
»
de Botrel paraîtra
TABLE DES MATIÃ&#x2C6;RES
TABLE DES MATIÈRES
Préface
« Trois auditoires
:
de Botrel
»
{Eugène Tardieu). Pages
2.
Chantons légèrement! Chanson-Préface Sur les routes du Kaiser
3.
La
1.
« petite
maman
.
.
»
21
27
33
Avec mes sabots Le petit prince soldat
39
5.
6.
La
49
7.
Crucifié!
8.
Italie^ écoutez-moi
9.
Résurrections!
4.
45
messe au camp
55
donc!
59 65
10.
Dans la boue
11.
Si LE
Kronprinz avait voulu
12.
Les
BLEUETS
13.
Le soldat-prêtre
«
69 77
»
83
89
14.
La chasse au loup
15.
Printemps de guerre
16.
Le drapeau de Jacques Bonhomme
17.
La
18.
Il
19.
Jean-Sac- au-dos
20.
La marche
21.
Les mains bénies
vierge du clocher d'Albert pleut,
il
pleut des bombes des
99 103
109 113
123 129
24. 25.
La
23.
.
!
.... ....
119
Poilus »
«
Le pain K K La douleur du drapeau Des chacals, non des lions
22.
93
!
.
133
.
victoire double, double
139 !
143 147
300 Pages 26.
La grosse Bertha
27.
Arock, Bretonel!
159
28.
161
29.
En avant, Bretons! Le sourire de Mireille
30.
Les
31.
Dans la houle des blés
32.
Si je
33.
Au
34. 35.
36.
a... E... Ou...
meurs FRONT
153
Us?
ici
165
169 175
179 183
DUNKERQUE, APRÈS ReIMS Le CONVOI de ravitaillement La crève-aux-Boches
189 192
203
41.
Le & REFRAIN » DU 4I® Le « Kamarad » Lettre a l'ambulancière Les « quatre jours » Une croix dans la tranchée
233
42.
Les cuistots
237
43.
Le retour du roi-héros
243
44.
Jean Gouin » L'Horatius Coclès Breton
253
37.
38. 39. 40.
45.
46. 47. 48.
49. 50. 51. 52. 53.
«
Noël a Jeanne Salut a toi, mon régiment! Le « Lusitania » Les gas axphyxiants Les vins du Rhin Nous pleurerons nos morts^ demain! En passant par ton Berlin Tant pis pour eux !
LAUSANNE.
—
IMPRIMERIES RÉUNIES.
209 215 221
227
247
257
263 267
273 277
283 287
293
LIBRAIRIE PAYOT &
C'%
PARIS
REFRAINS DE GUERRE Première
i
Us
es
août-31
de""
série.
du Bivouac
décembre 1914)
PAR
THÉODORE BOTREL Avec une Préface de M. MAURICE
BARRÉS
de l'Académie française.
IC17
et
un
Un volume
dessins à la plume de
CARLÈGLE
portrait de l'auteur par
Paul JOBERT
in-i8,
avec couverture
illustrée,
3
fr.
50.
University of Califomia
91:'7"^"'*' REGIONAL LIBRARY FACILITY 405 Hiigard Avenue, Los Angeles, CA ..nf
Retum
90024-1388
this materlal to the library
from which
it
was borrowed.
REC'OYRL JUL31t)0
(Sf
UC SOUTHERN REGIONAL LIBRARY FACILITY
A
000 683 187
9