Les Expéditions françaises au Tonkin , par un missionnaire.... 1903.

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Les Expéditions françaises au Tonkin , par un missionnaire... Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Les Expéditions françaises au Tonkin , par un missionnaire.... 1903.

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PAR

[ES

f,

UN

MiSSÎONNflÎRE

FRANÇAISES

EXPÉDITIONS

AU

ÏONKiN

Société DESCLÉE, IMPRÍMeuRs

lit

Saint DE

l_-

Hiigustin, BROUWER

&

CiE

DES FACULTÉS CATHOLIQUES DE LiLLE

--

c

,



FRANÇAISES

.EXPEDITIONS

AU

IN-40.

TONKIN.

2me SÉRIE.



LES

EXPÉDITIONS

FRANÇAISES

TONKIN

mj

PAR UN

OUVRAGE

MISSIONNAIRE.

ILLUSTRÉ

tle

Société

DE NOMBREUSES

GRAVURES

Katnt'-Hugusttn

Cm DE ET BROUWER DESCLÉE, —————— IMPRIMEURS DES FACULTÉS CATHOLIQUES DE LILLE —————— PARIS,

30,

rue

St-Sulpice

LILLE,

41, rue

du

Metz



:g

fâremtère

LE

TONKIN.

artÍt.



LE

TONKIN.

ASPECT

E Tonkin sions

dans

Le pays

Le

L'histoire

montagnes. bord

de la mer;

vallées

qu'il

pêche,

son goût

qu'il

teau

la ligne

de salubrité funeste

avouer

pour

qui

bien

distinctes

la plus

riche

et

instinctivement

l'a contraint des

Ainsi

:

horreur

à se porter

fleuves

de

la plus

dès le principe

ou

son et

poisson,

du

dans

s'expliquent

la chair

tout

chaîne

des sur le

côté

des

le creux

des

attrait

le peu

rattachent,

la

pour de

besoin

et aux

ces

Européens,

lieux

surtout

vaste

pla-

indo-chinoise,

que les nombreuses

ainsi

loin d'offrir en

du

de la presqu'île

et la mer,

sont

Le séjour

descend

qui

le long

le Mékong

que la plaine.

aux Annamites

parties

s'établissant

la grande

et forme,

entre s'y

du

le golfe

de viande.

que

de l'Asie

peuplée,

a, dirait-on,

demeure.

naturel

de partage

ramifications

plus

sur la rive

toujours sa

en deux

le montre

de se nourrir

bien

central

nous

a fixé

éprouve

Il faut

la

et, si la nécessité

c'est

montagnes,

entre

montagneux.

annamite

peuple

s'étend

et le Laos.

divisé

être

est la partie

plat

civilisée.

le pays

et

plat

et

la Chine

nom,

de nos posses-

septentrionale

l'Indo-Chine,

Il peut

le pays

la partie

occupe

même S

GÉNÉRAL.

les mêmes conditions est

presque

pendant

toujours

le printemps

et l'été. A cette fièvre,

époque

de l'année,

et, s'ils ne succombent

les sauvages pas d'ordinaire

eux-mêmes

sont

à ses atteintes,

pris

par

ils sont

la du


]0

LES EXPÉDITIONS

moins

entre

mènent

elles,

En

une

de gens de

provenant d'offrir fixer.

Il est à noter

que,

sont

Les

devenues

pas

Ha-Noï

la

par ses sommets Ces sont

et

belles,

tentent

Notons

de chat encore et

les collines

et

sont

montagnes pour

confinent

à leur portée,

et qu'elles

Nous

le long

loin à s'y

l'engager

au Tonkin.

descend

qui

monstrueux

où les montagnes

citerons,

de

se fait remarquer

Annamites

nomment

ne sont

industrie

un

obstacle

Les

dont

Son-Tay,

de

très

loin

espèces

à fleurs ».

à cause

des

exactions

arbitraires.

souvent

hérissées

d'arêtes

presque

insurmontable

Annamites

leurs

plusieurs

« pierres

pas exploitées

par

le plus

appellent

au dire

pas jusqu'aux ne se détournent

Celle

de

leurs

ces

man-

vives à ceux

rochers

et qui

« pierres

mandarins de leur

qui, route

située

belle

se rendant et ne fassent

Plusieurs,

montagnes. sont non

et de Thanh-Hoa, la plus

indigènes,

ces

stalactites,

du Truc- Thuc,

de Ninh-Binh des

de

nombreuses

la variété

des provinces

nord,

les

eux,

parmi

ou de pieds

en marbre

les grottes

la limite

Il n'est

unisse

».

du touriste.

est,

rencontre,

riches

de marbre,

l'attention

dernière,

lieux

nombreuses

sont

toute

présentent

par la richesse

l'on

suffisants

la mer,

les

que

de les traverser.

à oreilles

sont

lien

misérable.

attraits

salubres.

les carrières

montagnes

tranchantes,

les

plusieurs

jusqu'à

qui étouffent

Ces

qui

toute,

plus

calcaires

Malheureusement darins,

sans

dentelés.

montagnes fort

nomades,

Somme

secondaire

et Ninh-Binh

sauvages,

hideux,

défriché

chaîne

Ces

goitres

ont

calcaires

montagnes

semaines.

malsains,

des dans

les indigènes

autres,

de

l'éléphantiasis. annamite

plusieurs

assez

plus

affligés

au peuple

à la plaine,

entre

existence

d'endroits

beaucoup

beaucoup

durant la plupart

tribus,

par petites

groupés

n'en

à l'inaction

condamnés

AU TONKIN.

FRANÇAISES

dignes loin

tout

dans

les

plusieurs

fixer

de la mer,

du côté

de

de

à

de cette

le royaume. provinces lieues

du pour


PREMIÈRE Dieu

la visiter.

sait pourtant

Les Il faut

excepter

dans

le pic Kim-Nham, que quelques comme,

resque, dans

la province

la province

de Ha-N

de

vers

formation

mais

ces îles servaient

des

qui leur

qu'elles

allant

vers

et un peu plus remarquable tous

l'incurie niers pirates mouiller

un asile

des mandarins, elle était

le village

établi

en sûreté

dans

ce rapide

un mot

golfe:

celui des marées

on

lieu

le voit

de

que des

de

pitto-

Dôï-Dep,

dans rochers

de

le fond déserts,

se fussent

Français

aux pirates ;

depuis

établis

là le nom

à

d'îles

par les Européens,

longtemps

d'un

se

partout

Me, tous baie

avait

qui

peut

inhabités,

puis

en

toute

offrir,

aux navires

et

élevé

une

à protéger

ses murs;

saison

forteresse

contre

elle laissait

l'îlot N'e,

l'île Bien-Son,

de fort tonnage.

été peu redoutable :

impuissante sous

de Daï, l'on rencontre

deux

autrefois

a toujours

jusqu'à les

et par Le gouqui,

par

ces

der-

incursions

même

leurs

des

jonques

la baie. aperçu

de la géographie encore

phénomène

inexpliqué

du Tonkin

maritime

qui se produit

dans

en le

irrégulières.

succéder sur

le port

sûr, même y

disant

Au

l'îlot

une vaste

annamite

Terminons

assez

d'aspect et

ne pré-

plat

nombreuses,

ne sont

de refuge

le sud, vis-à-vis

par

temps,

pays

Ke- N on

très

les

que

a été donné

au sud,

les temps,

vernement

Le

et

encore.

portent

En

sont

la plupart

Avant

volcanique.

Haïphong, Pirates

de

collines

dans

de Thaï-Nguyén,

de terrain,

du Tonkin

le nord ;

le pic Bavi,

par exemple,

de Nghe-An.

propres.

oï.

Les îles qui dépendent du golfe,

les

exemple,

par des noms

la province

ondulations

légères par

élevés,

le pic Sich, dans

de Son-Tay,

la province

sente

pics très

quelques

professent

de la création !

les montagnes

point

11

les Orientaux

et les beautés

ne désignent

indigènes

indifférence

quelle

de la nature

les merveilles

pour

— LE TONKIN.

PARTIE.

les

de

douze

rivages

de

heures l'Océan,

en douze elles

heures, ne

se

comme succèdent


12

LES EXPÉDITIONS

ordinairement En

la durée

outre,

flot.

C'est

de

que

ainsi

du jusant

gènes,

sont par

guidés Elles

des eaux.

fois

deux même

ire lune,

de jours,

nombre

heures

celle

de flot et

et les

de croissance

les quinze

de six mois

et de

c'est-à-dire

jours, reviennent

périodes

indi-

sur le mouvement

guère

en six

a commencé

dans

le

mois,

de

le 5 de la

le 5 de la 7e lune, et mettra

la même progression

du

versa.

constantes,

de la marée

pareillement

en suivant

tous

à peu près

de croissance

elle reviendra

ou trois

périodes

mêmes

et se correspondent si la période

que,

à des

Ces

avec

à des lois

à peu près

lunaire.

rapport

et vice

ne se trompent

subordonnées

mois

deux

heures.

vingt-quatre

en

de jusant,

pourtant

l'expérience,

sont

par

ordre

sorte

soumises

en

d'être

quelquefois

heures

qui se suivent

décroissance

est loin

que l'on verra

marées

Ces

heures

vingt-quatre

et une ou vingt-deux

vingt

AU TONKIN.

FRANÇAISES

le même à faire

ascensionnelle,

son évolution. Un

autre

marées

grandes qui

fait bizarre,

semblerait

à ces

relatif

pas avec

ne concordent faire

croire

marées

le renouvellement sont

ne

qu'elles

c'est

irrégulières,

de la lune,

soumises

pas

les

que

aux

lois

ce de

l'attraction. Les

Annamites

se servent

marée ;

ils l'appellent

n'avons

pas son semblable

« fils de

II.

E Tonkin L

zone

énervante

jouit

torride. que dans

d'une

d'un

expression

l'eau ». Ce terme

dans

climat

La température la Cochinchine

notre

belle

pour

figurée est

la

désigner

assez

joli

et

nous

langue.

CLIMAT.

analogue

à celui

des pays

y est pourtant française.

Car,

situés

supportable tandis

sous

la

et moins

que, à Saigon,


PREMIÈRE

ne descend

le thermomètre

jamais n'est

rare

pas

les chaleurs

l'été,

pendant

430, tandis

quelquefois

au-dessous

au

descende,

qu'il

— LE TONKIN.

PARTIE.

de

Tonkin,

y sont

que le maximum

+ 170

et

En

revanche,

le thermomètre

de chaleur

est

il

centigrades,

+ 6°.

jusqu'à

fortes,

plus

13

atteint

370 seulement

à

Saigon. La différence

à proprement

tempérées

voir

distribuées

être

pluies

sans

suite chine.

ses voir

La chaleur

le vent

Durant mais

serait

cette

saison, sont

ne s'appliquent

pas

montagnes, fiées

très

assez

aux montagnes

populeuses

par diverses

Pendant sec. Alors

causes

commence cette

de mai

les pièces

elle

et dure ni

déjà

et les

plus

civilisées

de

perpen-

en

de

Cochinpar

bas. mois ni

les du

d'octobre.

quotidiennes,

climatologiques mais

provinces royaume.

au pays les

plus

Dans

les

modi-

considérablement

ou locales.

le mois

de bois

de saison

du Tonkin,

sont

tempérés,

tempérée

jusqu'au

dit,

pou-

semaines

observations

l'avons

souffle

qu'elles

darde

n'était

régulières,

nous

vers

pays

plusieurs

dépendant

accidentelles

les

le soleil

plus

Ces

de température

saison

si

sont

fréquents.

des

sans

qui,

ce qui n'a pas lieu

parlerons

ne

c'est

Il n'y a pas

quand

d'eau,

nous

pluies

les conditions

L'automne mois.

les

dans

que

intolérable,

le mois

comme

qui comprend, les plus

dont

la saison

saisons

quatre

quelquefois

goutte

et

a,

et quotidiennes.

l'été,

reste

alors

vers

commence

les orages

riches,

une

de la mousson,

L'été

on

il n'y

Cochinchine sèche

de l'Europe.

et pendant

française,

excessives,

pas

abondantes

à celles

rayons,

tomber

sont

régulièrement

près

dite ;

proprement

diculairement

plat

aussi

à peu

correspondent

ne

au contraire,

on distingue,

En

la saison

saisons,

l'été

des pluies

par

Au Tonkin,

de

et la Cochinchine

des saisons.

deux

que

parler,

et si les chaleurs

pluies ;

le Tonkin

entre

de la différence

surtout

provient

sont

du climat,

d'octobre,

ordinairement se fendillent

et

ne dure

un vent

du

et les bambous

que

deux

nord-ouest secs

écla-


14

LES EXPÉDITIONS

tent avec

bruit.

contribue

à rendre

à cette

Mais,

cette

AU TONKIN.

FRANÇAISES

la chaleur

époque,

saison

très

agréable

est

ce qui

tempérée,

en même

temps

très

que

saine. Les mois de décembre sont les mois d'hiver.

Février,

Les

mars,

La mousson

est la plus dans

l'intérieur

le ciel

la brise

serein,

dans

se fait sentir la chaleur

rafraîchit

des terres.

toute

devient

dans

S.-E.,

quelquefois

milieu

et surtout

tend

soufflent

le reste

les jours,

de l'année,

mer

s'élève

vers

de la plaine ;

l'étendue

le temps

deux

heures

à partir

de

où la chaleur en pénétrant

l'atmosphère lorsque

depuis

est

calme

et et

après-midi de ce moment,

de mousson

typhon. vers

souvent

occasionne

et donne Les typhons

naissance n'ont

bouleverterrible

au phénomène

lieu que pendant

le commencement,

vers la fin, c'est-à-dire

de grands

mais à l'époque

plus

la mousson vers

souvent

où la mousson

le

S.-E.

à disparaître.

Le typhon tères

de mousson,

et, durant

Tous

saisons

le printemps,

agréablement

l'atmosphère,

que l'on nomme

les deux

une

supportable.

Le changement sements

de

entre

du côté de la mer, au moment

venant

intense,

le nom

de N.-N.-O.,

et glaciales,

saison.

et constituent

qui portent

fin mars

cette

de février,

fines

pluies

d'intermédiaire

et de l'hiver,

réguliers

jusqu'à

S.-S.-E.

servent

même

quelquefois

des

gris,

caractérisent

avril,

de l'été vents

octobre

Un temps

très humide

atmosphère

extrêmes

et de janvier,

n'étant

particuliers,

nous

allons

ordinaire,

le décrire

tel

et présentant que

nous

des

caracobservé

l'avons

fois au Tonkin.

plusieurs Le

pas un ouragan

vent

commence

rafales,

mais

couleur

de plomb,

dant toute

d'une

la durée

à souffler

manière

du

continue.

qui ne permet de la tempête,

nord

avec

impétuosité,

Le ciel se couvre

d'un voile

les nuages,

par

épais,

et,

pen-

ne se fait pas entendre.

Le

plus de distinguer le tonnerre

non


ainsi

souffle

vent

ou deux.

un jour

du nord

pendant

plusieurs

C'est

prélude,

et

subit

une dépression

vent

du nord

Aux

sifflements

est dans

le vent

d'est

pas aussi

grande.

nant

la même

que celle

diamétralement déjà

nombre

Puis

revient

avec

le baromètre le mauvais

à celui

coup.

effrayant

que la nature Ce

prépare. parfois

avec

mais

calme

dure

pendant

une

brusque,

Sa durée

sa violence

comme

entière

a été

furie.

;

n'est

est souvent

la première

fois, don-

avec

la même

qui vient

mais

les

finissent

coups,

vent

arbres

et

par céder

en

de la mousson.

dès ce moment

à peu,

les

continuer

puisse

un troisième

Alors

de cesser.

qui est le vent

du sud-est,

peu

furie

de la tempête.

violence,

remonte temps

du nord,

d'un

calme

que l'interruption

par les premiers

l'effort

le vent

d'abord

un

se

subitement

souffle

répit,

ébranlés

sous

alors

tout

Le

effrayante.

opposé

les maisons,

cesse

à son tour

du vent

revient

sensation

ce nouveau

Après

se déchaîne

ou d'ouest

mais

se prolonge

de soudaineté

Le calme

plus

mence

autant

longue

mais

minutes,

quelques

la fin du typhon.

on dirait

de ce qui

même ce temps,

pendant

jusqu'à

succède

ne se fait entendre ;

15

quelquefois

baromètre,

pas graduellement,

et anxieuse

avec

le

heures,

qui s'accentue

de la tempête

bruit

la terreur,

Puis,

grand

violente

aigus

ordinairement heure.

le

ne diminue

pas le moindre

— LE TONKIN.

PARTIE.

PREMIÈRE

nuages

le danger

le typhon

a disparu, et

apparaissent,

encore,

Il com-

quoique dit

proprement

fini.

est

Les il peut tion

vents

se faire

La pression

et des fleuves,

elle-même Les

ressente

relativement de l'air

soufflent

que

fait

selon

de la parabole

que

au moment

ou

monter

ordinairement

mais

successivement, trois,

deux

au centre

et il semble,

soit secouée Tonkinois

cardinaux

points

que l'on n'en

que l'on occupe

typhon. mer

des quatre

la posidécrit

le niveau

de la tempête,

que

de

presque

toujours

le

typhon

aux

la

la terre

et tremble.

prévoient

le

signes


LES EXPÉDITIONS

16 avant-coureurs solider

AU TONKIN.

son début,

et ils emploient,

qui accompagnent

leurs

bambous

FRANÇAISES

frêles

leur

un moyen

habitations,

étant

ils en ont presque

toujours

longueur

de 8 à 10 mètres,

dont

ils sont

tance

sur leur

à cheval

l'un

tension

ne puisse

solidement second deux

nœud

et

forment

comme

impétueux. au

même

On

ANS les pénible,

Au Tonkin, chandises,

touchant

retenus

maintient

de de

pince

qui la case

ainsi

plusieurs

défie

touche

terre

du

et

les

dans

est

alors ou

du

le sol. Ces au

réunis du

extrémité

tra-

quelle

premier

la violence

à chaque

qui

n'importe

côté

deux,

par

que

pieds

résis-

Ils les joignent

cheville

au-dessus

chaque

deux

à terre.

qui

une

les Tonkinois

placent,

simple

bout

nombreux

la longueur,

manière

qui le traverse enfonce

forte

d'une

une

sommet,

vent

le plus

et quelquefois

milieu.

III.

D

une

bout

cases, ont

nœuds

la tempête,

et les

Le

bambous

des

de

forts

de

de leurs

Ces

contre

nœud,

fendre.

l'on

ainsi

bambous,

gros

d'un

un pieu

que

le sens

au moyen

les faire

fixé par

dans

le plus

près

réserve.

et, en raison

les plus

du faîte,

et l'autre

en

se prémunir

secs

case,

au-dessus

ensuite verse

Pour

les bambous

prennent

secs

offrent,

pourvus,

commune.

peu

de

Les

simple qu'ingénieux.

la construction

pour

indispensables

moyenne

aussi

con-

pour

FAUNE

pays

civilisés,

utilise

la force toutes

presque se font

par

animaux

domestiques

que dans

les pays

ANIMAUX

:

l'homme,

les corvées, ou

y sont

d'Europe.

pour

des animaux

bateaux

à dos

plus,

rendre

son

ou la puissance ainsi

relativement De

DOMESTIQUES.

travail

des machines. des

que le transport

d'homme ;

de

les habitants,

là vient moins

beaucoup étant

moins

mar-

que les

nombreux

ichthyophages,


PREMIÈRE

nullement

ne sentent leur

d'élever

le besoin

des

bestiaux

17 se

pour

nourrir

de

que

l'on

chair.

Au premier

qu'il

car les rizières,

Les

buffles

qui,

l'homme

ces animaux des fosses

à l'état

ne seuls

sont

contre

féroces

de

permission. ceux

que

se précipitent

de

souvent

Pour

à travers

passée

le

par

le droit

cette

les étrangers.

corde

simple

couvertes

pas

accorder

et moins

travail,

appréciés

possède

de domesticité,

surtout

d'une

entièrement

animal

race

de forte

à ce pénible

apte être

cet

peuvent

fureur,

le buffle,

l'inondation,

touffe

d'herbe

au fond

conduire la cloison

de considérer

avec

se hasarder

des

la tête

courants,

grand

estimés.

Ils sont

nombre ;

dans

chercher

lui-

à la surface

manger

la

force

ils fendent

mais,

ils se

placent

au

et remontent

ne craignent ne

pour

intéressant

pas

être du

milieu

pas de entrainés

troupeau

et

de la bufflonne.

mais

au Thanh-

ils sont

au labour

employés

il est

rivière,

les buffletins

mères ;

surtout

provinces,

en assez

chevaux

de leurs

une

et quelle

ces circonstances,

sur l'épaule

quelques

va

plongeur,

et revient

traverse

habileté

quelle

à la suite

la violence

de l'eau,

de buffles

En

le courant.

excellent

a arrachée.

qu'il

un troupeau

Quand

Les

doivent

le besoin

nasales.

sa nourriture

culièrement

sont

quoique

même

En

mandarins

avec

le rendent

rend

et

vigoureuse,

le propriétaire

que

on se sert

Pendant

appuient

que

du Tonkin

Cochinchine,

même

services

le buffle,

figure

constitution

souvent, labourées,

les grands

l'abattre ;

Sa

rizières.

au point

gouvernement,

domestiques

être

pour

par les eaux.

contre

des

de se baigner

éprouve

Les

des animaux

rang

au labour

emploie

par

— LE TONKIN.

PARTIE.

Hoa,

de petite des terres

taille

on trouve

des

bœufs

et généralement

peu

et

sèches

légères,

parti-

mais très

vigou-

les montagnes. que l'on

élève

reux et supportent fort bien LesExpéditions au Tonkin.

sont

aussi

la fatigue.

de petite Les

provinces

taille,

où ils sont

en plus 2


18

LES EXPÉDITIONS nombre

grand

rares

assez

sont celles

du

surtout

nord,

celle

de Langson ;

dans le pays plat, où ils ne pourraient

trouveraient

à se nourrir

difficilement

Au nombre

des animaux

quelques

individus

vement

la propriété

sert

AU TONKIN.

FRANÇAISES

seulement

il faut citer

de guerre

pour

service

et

en chaque

sont exclusiet s'en

province,

le trouble

porter

mais les

l'éléphant ;

que l'on voit au Tonkin

espèce

du roi, qui les distribue

en temps

aucun

les mois d'inondation.

pendant

domestiques,

de cette

rendre

ils sont

dans

les rangs

des ennemis. L'âne

et le mouton

Les chèvres,

au contraire,

ne connaissant

Les elle

par ses pattes

remarquer

Les

chiens

sont

aussi

entretien ; sons,

dans

que,

à prendre

festins

plupart

les rats,

un peu solennels.

chats

ne sont

des chiens

pas

nombreux

même

et figurent Les chiens

aussi

tous à une même très

nombreux

la chasse

les animaux Il faut de leur

à garder

les mai-

mets distingué

dans les

sont

taille, fort

de petite

espèce.

et on

aux rats,

fait

guère

Ils servent

du Tonkin

se

qui n'en élève.

l'on ne s'occupe

comme

c'est

a été introduite

parmi

pauvre,

sauvages.

est requise.

L'animal

tonkin.

à moitié

faisant

festins.

sous le nom de petit les plus

pour

et légère ;

espèce

des maisons,

et appartiennent

méchants, Les

la plupart

chèvre

saine

Tonkinois,

nombre,

d'une est

des

les

petit

Cette

pas de famille,

sont-ils

frais

peu développées.

de beaucoup

Il n'est

domestiques. avouer

tous les

où on la désigne

en France,

et leur chair

mais

qu'un

où l'immolation

très nombreux

ordinairement

fait

qui

fort bien;

du lait, n'en élèvent

superstitieux

sont

porcs

réussissent

pas l'usage

sacrifices

certains

inconnus.

sont

n'en

fait aucun

la

cas;

on les tient pour à peu près

inutiles. Les principaux

ornements

des basses-cours

sont les poules,

les canards

et les oies. Les poules

sont

fort

communes

et fournissent

aux

gens

riches

une


saine

celle

que

malades.

du

Outre

Les

soient

Quoiqu'ils on en rencontre

France,

ornés

grands,

Les

ne sont

oies

qui l'on a contracté

envers

les maîtres

aussi

On ne voit Avant

les poules etc.

On

les

rassemble

dans

les

rizières, aux

dont

par après

canards

les basses-cours,

de

de beaucoup

le cinquième

aux

de

mandarins

reconnaissance

jour

de la

et à tous :

ceux

les médecins,

de pigeons.

beaucoup

nulle

de clore

dette

qui servent

de plumes,

semblables

surtout,

en présent

une

qui

etc.

d'école,

On élève

et servent

offertes

de combat,

et varié.

riche

plumage

pas rares,

à être

lune,

cinquième

dans

aux

estimée ;

paître

généralement

l'usage

à os noirs,

nombreux.

néanmoins,

d'un

noires

aussi

réputée

interdisent

couvertes

mène

qu'on

pas

les coqs

est assez

très

également

19

n'est

en

les poules

et entièrement

milliers

chair

médecins

la chair

et dont

sont

leur

mentionnons

taille;

courtes

de plusieurs

récolte.

plus

très

canards

troupes la

sacrifices

sont

les

ordinaire,

par leur forte

certains

les pattes

et

canard,

l'espèce

se distinguent pour

et agréable ;

substantielle

alimentation

— LE TONKIN.

PARTIE.

PREMIÈRE

le cygne

part la série

des

ou le dindon.

animaux

disons

domestiques,

un

mot

des

abeilles. On en rencontre tion

et par

périodique

majeure

partie

ne peut

offrir

Dans jours

ordinairement usage ;

aux

le pays

la rareté

couverts

les pays

à l'état

dans

peu

il n'y a guère

On

élevé ;

ce qui s'explique Les

terrains

et le reste,

le plus

une alimentation

de montagnes,

très

des fleurs.

de rizières,

abeilles

sauvage.

plat,

elles

le miel

exploite aussi,

sont

dans

que les chrétiens

par l'inondaarables

souvent

sont

les principaux

animaux

en

en friche,

suffisante. mais

nombreuses, et on vend

le pays, à s'en

n'en servir

domestiques

presque

la cire fait-on

pour

à un

presque les besoins

culte. Tels

sont

du Tonkin.

touprix pas du


IV.

FAUNE

LUS nombreux p

: ANIMAUX

(Suite)

sont

les

animaux

SAUVAGES.

surtout

sauvages,

dans

les

mon-

tagnes. Citons

d'un

d'abord

millier

de

Les

rats

On

quelquefois

dans

une

plus

le loup,

le

etc.

les plaines

bandes

par

innom-

dégâts.

les forêts,

sorte

année

le rhinocéros,

l'éléphant,

le sanglier,

d'immenses

qui font chaque

ensuite

l'ours,

sauvage,

dans

trouve,

chevreuils,

de

plusieurs

de

espèces

le porc-épic,

mouflon,

singes,

de

cerfs,

de

le musc,

le

lièvre,

le

etc.

renard, S'il avec

Viennent

apparaissent

et font

brables,

et la panthère,

royal

victimes.

et le bœuf

buffle

lois

le tigre

était

aux Tonkinois

permis faire

avantage

la chasse

basées

despotiques,

de se servir à ces animaux,

sur

une

quand

ils voulaient

se débarrasser

réduits

à leur

des

Les

oiseaux

tendre

de l'inondation

;

Les

autres

oiseaux

et plusieurs

blanc

l'hôte

inséparable

neau

de France,

Au

Tonkin,

se font monieux.

remarquer

que

l'on

rencontre

des habitations, sauf comme par

la taille dans leur

le pélican,

parmi aussi

tous riche

les

autres

plumage,

au temps

la cigogne,

l'oie

sauvages. le perroquet,

le paon,

la perdrix,

la pie, la huppe,

on distingue

le corbeau

dans

les villages,

en Chine ;

qui est un peu

ils étaient

surtout

le héron,

lesquels

le moineau,

défendaient;

féroce,

et de canards

la plaine :

des

de poison.

usage

les montagnes :

etc.; dans

de corbeaux,

espèces

bête

incalculable,

de sarcelles dans

sont,

la conquête,

le leur

injuste,

quelque

en nombre sont :

espèces

le coq sauvage,

le faisan,

à collier

sont

les principaux

et plusieurs

sauvage

de

à feu, ils pourraient

mais avant

méfiance

ou à faire

pièges

aquatiques

d'armes

enfin,

en tout plus pays

nullement

semblable

au moi-

petite. les

tropicaux, par

un

oiseaux

chant

har-


PREMIÈRE Les serpents

naia, autrement mun.

Citons

PARTIE.

— LE TONKIN.

infestent

le Tonkin.

Le

dit serpent

capelle

ou serpent

encore

celui

que l'on nomme

boa

n'y

est

à lunettes, serpent-ver

21

pas

inconnu

et le

y est fort com», à cause

de sa


22

LES EXPÉDITIONS

ressemblance

par la tête,

que

qui est celle du serpent,

fort bien

pattes trois

sortes

la troisième,

dit-on,

fort dangereuse.

A l'époque

elles

sont

la crainte

les rend

de case, au Tonkin,

de ce petit serpent

dans

pénétrer

Ces

la natte

sur

bêtes où

vous

où l'on ne tue tous

est,

dans les

les habitations, montent

incommodes votre

prenez Il n'est

inoffensifs.

généralement

à deux

de terre se réunissent

voir

submergées.

la nuit

pendant

quelquefois

La morsure

de les

On en distingue

la deuxième,

pattes ;

les serpents

rare

pas

par de petites

imperceptibles. sans

pattes.

de l'inondation,

quand

mais

à quatre

et il n'est

surtout

la première,

principales :

Il n'en diffère extérieurement

et ordinairement

mais presque

articulées

pattes ;

villages,

avec le ver de terre.

frappante

AU TONKIN.

FRANÇAISES

les ans plusieurs

repos ;

peut-être

pas

de ces visiteurs

malfaisants. Les Nous

n'avons

entendu

jamais

Il existe lézard

les plus ordinaires

reptiles

dans

est venimeuse la guerre,

et peut

à notre

cri bruyant

qui rappelle

des maisons,

douces

de la nuit, celui

chercher

pour

le caméléon

et sur lézard

la mort.

occasionner

car il est de mœurs

A la tombée

tiques.

maisons

des

semblable

le lézard,

les

les moustiques

morsure

Sa

les

et détruit

à plusieurs

un

le long de nour-

lui servir

qui doivent

mous-

reprises,

avec agilité

et descend

petit

on ne lui fait pas

Cependant

il fait entendre,

un

aréquiers

de muraille.

et pacifiques

du moineau,

et l'ignane.

des crocodiles.

de la présence

parler

l'intérieur

fort commun,

sont:

riture. la grenouille

Outre

monstrueuse beaucoup On trouve sieurs elle

est

au Tonkin,

trouve,

très

Les

puissante.

sa chair, et l'ont nommée

pour cette raison

une espèce

rainette

aussi

mètres, est

la voix

dont

on

ordinaire,

fixée,

et

qui

qu'il

adhère

de grande

si fortement

est quelquefois

difficile

une

grenouille

Tonkinois

estiment

« poule des champs

qui fait des sauts aux

objets

de la détacher

contre

».

de plulesquels

avec la main.


molle qui atteint

la province

Dans

par la beauté Une

autre

une belle

la huitième par milliers,

du fleuve

apparaissent,

manger,

ruoi sont

les villages

au moment

lune,

dans un espace

car

extraordinaire

ceux

des qui

Ils sont, et l'on

a

du lieu où ils

près de

et si la

mal,

on lui fait

se cotisent

on enveloppe même

pour

précieusement

en grande

cérémonie.

curiosités

de la plus

forte

de terrain

très

pendant

par les indigènes sur

privilégiés envoyer

vers

peut

possède réellement

au roi

seule

surmonté

marée,

du Tonkin,

quelques

à la place

ce préjugé

un goût

très fin.

deux

les

seule-

jours

le plus exquis

territoires

empêcher

des

et de Ninh-Binh,

le mets les

ils sortent

restreint,

de Nam-Dinh

et cela

d'en

ont

régulière

païens,

environnants

vers

jusque

de l'un d'eux,

principales

les provinces

et les villages sont tenus

des

de

naturelle.

sont réputés

que ce sont

dont

une des

de Cua-Bang,

leur faire

le cadavre

ainsi à l'endroit

qui sépare

Ces vers

n'oserait

de nattes

c'est la présence,

sur le rivage,

pagode

où l'eau est saumâtre,

l'on connaisse,

pensée

Tous

de l'histoire

sous le rapport

ment.

renommée

caret,

ces poissons.

de la part

du fleuve

et on l'ensevelit

à l'endroit

et

i 5o kilog.

fréquentation

on laisse jouir

Personne

centaines

plusieurs

dont

de cette

superstitieux

obsèques.

Les vers appelés

côtés

une tortue

la fin de décembre

depuis

L'assiduité

sur la berge

de magnifiques

de terre

à la mer près

année.

chaque

dépose

Vers

qui se jette

culte

en leur honneur

l'animal,

de Thanh-Hoa,

de mars.

d'un

en effet, l'objet

fournir

la tortue

se pêche

Hoa,

à la tranquillité

peut-être

vague

pas de saveur.

de cachalots,

troupes

reviennent

qui ne manque

de la province

de la rivière

le commencement

élevé

et pèse jusqu'à

de Thanh-

particularité

nombreuses

on pêche

de son écaille.

dans l'estuaire

tient

la chair,

du Song-Ca,

23

colossales,

des proportions

on en mange

plus;

très profonds

endroits

En plusieurs

— LE TONKIN.

PARTIE.

PREMIÈRE

desquels

ils

de l'impôt.

La

Européens

assurent

que

que

d'en ce mets


24

LES EXPÉDITIONS A la liste déjà

devons Parmi surtout

considérable

encore

ajouter

dans

des

la toiture

qui ont jusqu'à

des maisons.

est

nous

nuisibles,

le scolopendre,

Sa morsure

pas la mort.

centimètres

vingt

ou reptiles

et les termites.

le plus commun

mais n'occasionne

loureuse,

animaux

les myriapodes

les myriapodes,

AU TONKIN.

FRANÇAISES

qui habite

est excessivement

dou-

On en voit dans les montagnes

de longueur

sur

trois

centimètres

de

largeur. Une autre

moins

espèce,

très courtes,

et qui brille

marche

beaucoup

l'endroit

de son passage,

Les termites surtout

dans

développer sont

dans

moins

une traînée

indéfiniment.

en forme

les bois,

et font en quelques

ténèbres, forme

mètres.

Le scorpion tandis

éclat,

mais aussi

Les papillons, guent

commun

ferait,

ne citerons,

de nombreuses

leur

variétés

de se

insectes la

quelquefois presque

en quelques

œuvre

heures,

de destruction qu'à l'aide d'une

dont

tous des

dans

les

galerie

en

elles ont soin de se protéger.

ou du

il y est

moins

fort

rare,

en Cochinchine. cet article,

croyons-nous,

parmi

à

le pays, pas

ces terribles

corrodent

même

extérieures

glaise,

en terminant

Un entomologiste Nous

opèrent

pas au Tonkin,

n'existe

ne dirons,

parfois

fléau pour

et atteignent

blanches

jours,

de terre

Il

sur la peau,

ne les empêche

de tertre,

fourmis

les parties

faite

qu'il est très

Nous

Les

Elles

et n'attaquent de tube,

et laisse

Les nids où se rassemblent

de deux

de pattes

éclat phosphorescent.

sont un véritable

où l'inondation

gâchée,

irréparables.

d'un

muni

rougeâtre.

blanches

les montagnes,

hauteur

dégâts

les ténèbres

vite que le scolopendre

ou fourmis

faits de terre

est le géophile,

dangereuse,

de riches

les coléoptères,

et sont

sur

les insectes.

collections

au Tonkin.

mot

qu'un

que les buprestes,

remarquables,

non

seulement

qui offrent par

leur

par leur grosseur. de même

par les couleurs

que les oiseaux

éclatantes

de leur

de la zone tropicale, parure.

se distin-


V.

A flore de f Père

L

est

but

surtout

de

des

faire

arbres

productions Le

riz

pour

couverts

à la dixième.

et

se

en

nourriture distingue

qui constitue

commun,

en apparence, fait surtout habituel espèce peut-être

mais

que l'on

vite

riz

fastidieux.

dixièmes

sous

indigènes,

sa

soin

pas

an, l'une

à la

se

d'abord

très

est

inondé,

en

riz remplace

le

champ Le

Il contient

pain. le ciel

de

serré

lorsqu'il

semaines, un

n'est

qui ne sont par

régularité. de

des

récoltes

dans

et

puis

qu'aucun

sème

seul

plantes

jardins,

alluviaux

quelques

mais,

feu

de

moins du

Tonkin,

sont :

le

saine. Les

principales

et le riz gluant,

ordinaire,

mange

la saveur

comme

que

sucrée

de

les

montagnes,

Dans

de riz qui n'a pas besoin les neuf

deux

espèces.

ne

des

des

dire

le

l'observateur

que

d'abord

peut

guise

la nourriture

des gâteaux ;

bien

l'on

plus

plusieurs

arbres

notre

;

la nourriture

avec

peut-être

remplir

de

les

que le froment,

de

les montagnes.

après

en

Tonkin

dans

à la main,

à l'eau

du

sauvage

Le

touffes

celle

les

le repique

cuit

mange

il offre une On

on

les

ou

fait

humide ;

distancer

nutritifs

principes

et

gras

en

par

scientifiques

les terrains

l'autre

herbe, de

Dans

réussir.

siècle

dans

et

rang,

d'un

la prétention

parlerons

élément

on

un terrain

soin

à l'état

premier

et

champs

l'inondation,

lune,

en

les

près

JÉSUS;

nullement

Nous

FLEURS.

depuis de

plantes

Tonkin.

le principal

la faire

par

cinquième

blé

au

le

décrite

classifications

les

trouve

négligé

ayant

les

que l'on

occupe

encore

d'après

dans

culture

dans

n'avons

cultivés

étant

ET

de la Compagnie

connaître

rencontre

pratique

a été

Nous

à décrire.

tâche,

PLANTES

:

Cochinchine

de Loureiro,

est encore cette

FLORE

d'être

des terres

friandise

ce riz

immergée. cultivables.

en

plus

on cultive Les Dans

beau

et dont

rendrait

rizières le pays

riz

on

l'usage une

autre

occupent plat,

au


26

LES EXPÉDITIONS de la récolte,

moment

on

les indigènes,

Alors,

qui

montagnes

ou la position

monotone

de

en exister

de plus

dans de

la plaine riz

n'est

de

avons

On

étant

sert

mois.

On vu

des

missionnaires,

jusqu'à

et

dans

couvrir

pour

la fabrication le

Le blé

des

pains

où la semence

il ne s'écoule

deux

la paille

les cases.

moment

rare

trop

utilise

pour

avoir

la

étant

on

aliments,

maturité,

complète

obtenir,

ne peut

qu'il

et le bois

depuis

facilement

peut

ingénument

inconnu,

encore

admirablement,

au spectacle

yeux.

à la cuisson s'en

des

grandiose

s'extasient

village,

de riz.

champ

la beauté

admirer

avouent

à leurs

les

par

à la terre

même

et

immense

qu'un

d'un

plaines,

servir

que

Il réussit

deux

pas

de terre

effet.

cultivé

est confiée

ne savent

magnifique

pour

à cet

d'autel.

partout

pittoresque

du charbon

L'usage

ne voit

ces vastes

AU TONKIN.

FRANÇAISES

plus

guère

récoltes

par

an. Nous

de

Hanoï,

trois

récoltes

fertiles

ou

province

consécutives. Le

maïs

est cultivé

desséchées

après

mélangeant

avec

dans

la

les terrains

récolte.

du riz;

Les

la tige

peu

pauvres et les

ses

mangent

ne sont

feuilles

dans

les

rizières en les

graines

bonnes

être

qu'à

brûlées. La

beaucoup

mais

moins

une

et

l'igname,

Ce

tubercule

courge ;

est

remplacée

substantielle.

bas et humides

de terre.

comme

elle

pas;

mentionnons

de la pomme de gros

n'existe

les terrains

la patate,

de

celui voit

dans

terre

sucrée,

plus

surtout côté

de

pomme

il est

sur

la patate,

par

On

cultive

le bord

des

celle-ci

dont

le goût

se rapproche

peut

devenir

énorme ;

assez

peu

de

on

en

dans

surtout

cultivé,

A

étangs.

la plaine. Dans la mer, ne

le

reproduit

les provinces on cultive cède par

en

de Nam-Dinh

une espèce rien

boutures.

à aucun

de chou des

sur

et de Ninh-Binh, pommé

meilleurs

qui est très choux

de

les

bords

estimé, France ;

de

et qui on

le


PREMIÈRE

Le navet, la

les mais

carotte,

des légumes

mais

que

Une

des variétés

abondants.

des

On trouve surtout

montagnes,

aussi

dans

la

l'on

et qui joue

que l'on prépare

ordinairement

mange de

cette

un rôle

famille,

de différentes

dans

confite

une

manières, de saumure.

espèce

est

assez

que

1 ail

l'aubergine,

dans

important

rare

quoique

recherchée.

La

Le

est

une

des

que le gingembre,

La canne cultive

à sucre

surtout

la vend

mélasse

et

se

l'oignon,

les

et

la

marchés

de

méthode là

vient

presque

d'une

les terrains

les indigènes

assez

exploitation légers

être

mangée,

et

Tonkinois

ignorent

qu'ils

emploient

pour

est

de

même

sa

la

sablonneux

de la

est

fabrication et

;

de raffiner

le moyen

inférieure

qualité

On

étendue.

et on en extrait

Les

qu'il

usage,

grand

confit.

toujours

d'alluvion pour

font

n'est

très

jamais

blanc.

Au le thé,

nombre

des plantes

le coton,

l'ortie

le manioc,

l'indigo, Le thé

sur

les

infuser

ses feuilles

repas,

ou

pendant

Le coton

une

est une

qui sont

de Chine,

cultivées,

le tabac,

on remarque

encore :

la pistache,

le ricin,

le bétel,

dans

principalement il

montagnes ;

important.

au palais

utiles

etc.

se rencontre

commerce

laisse

qui se mange

est l'objet

dans sur

imparfaite ;

situés

ainsi

dont

épices

et de la cassonade.

sucre,

bien

la pastèque,

partout.

piment

ainsi

on

le concombre,

courge,

rencontrent

le

côté

communs

les plus

est la mélangène,

l'alimentation,

fort

du

seulement

très

partout

27

de Son-Tay.

province Un

sont

haricots

— LE TONKIN.

PARTIE.

On vertes

le

pas,

consomme

dans

la journée légère

n'est

les terrains comme

dans

l'eau

bouillante,

pour

se

amertume,

des productions

est

en

le

importantes

Chine,

pays

même,

Cette

pierreux, l'objet

d'un

en faisant à la fin des

et on le boit

désaltérer. saine

rouges,

boisson,

qui

et rafraîchissante. du pays,

et fournit

aux


LES EXPÉDITIONS

28

de la population

besoins les gens

riches,

sont

des habits

ne porte

que des habits

encore

de 30 centimètres L'ortie

qu'elle

tabac

fait

subir

bétel autres

ne doit

cultivé

bétel,

sur une

apportent

abondant.

Après

et l'arec

sont

et gens

du peuple,

en est-il

les gens

les supérieurs, en-dessous

le

largeur

pour

sont

toujours

au

qualité

les

le nom

lui soit

les

a

certainement

les

un revenu

plus le

nécessité,

les plus indispenmandarins

exception ;

fait un devoir

bouchée

lui

en feuille.

et enfants,

ainsi,

Le

à laquelle

culture

aucune

et

est au contraire

produise

ne peuvent

de

qu'on

médecine

femmes sans

mandarins

en cigarettes.

les choses

eux,

en agissant

sûrs

mêlé

de première

La politesse

une simple

et on le mâche

famille,

aliments

vendent lui

car

qui

les

On

de

pas

et aussi

dans

supérieure.

le climat

n'est

autres

de médiocre

même

également

à la même Il

visiter ;

propriétés

que les sauvages

littéralement

et pauvres,

vous

rencontre

la pipe à eau;

quoique

et assuré.

les

en fait se borne

qu'on

Tonkin,

en use, hommes,

en donnant d'eux,

du

et signifie

sans contredit,

riches

en

fument

plus de soins,

constant

à ceux qui viennent supérieurs,

ton

échelle.

le monde

Tout

dans

aussi

le riz et les

sables.

débit

à tisser

qu'une

par

qui est de qualité

appartient

grande

Tonkinois

On

originaire

qui

; l'usage

de la mélasse,

est peu répandu,

Le

propice.

bétel

bon

être

pas

Le poivrier

métiers

de chanvre

une espèce

avec

ne lui est pas propre

donné

Les

majorité

des filets.

de bœuf,

le fume

de

personnes

tabac

de Hung-Hoa,

on

lieu

qualité.

préparation

et à l'arec ;

tenir

et surtout

de corne

une

A part

grande

et ne donnent

est peu cultivée

bonne

du côté

en forme

la très

de coton.

élémentaires

peut

des cordes est de

montagnes, roulée

qui

possède,

à la fabrication Le

très

de soie,

le vêtement.

environ.

de Chine,

textiles

ce qui concerne

qui portent

de la population les étoffes

tout

pour

AU TONKIN.

FRANÇAISES

aussi d'en

même

à l'égard

jamais

déplaire ;

de bétel

a ceux

honorer

et

le

offrir des et

qui sont

de leur

être


Les

agréables.

mangent

fraîche

d'une

table.

Les

se mangent

graines

en prend

et qu'on

sixième le

le plus qui rend

et une haleine

une

roule

de noix

tout,

en

en

d'arec, souvent la salive Tel

agréable.

de cet usage.

de bonne aussi

qualité ou

grillées

l'on

que

utilise

servent

la

pour

à fabriquer

une

de nougat.

espèce Le

ricin

cette près

une huile

donne

à l'aise

on

mastication,

parfumé

mérite

un

mâche

se procurer

personnes

éteinte

ou

Cette

goût

le principal

avis,

La pistache

un

de

moyen

les

chaux

on

de tabac.

pincée

à la bouche

à notre

est,

et

29

le manger,

un quart

la saison,

selon

de

peu

le

jour ; Pour

on y joint

tube ;

laisse

chaque

d'un

enduit

ou sèche

accompagné

bétel

encore

continuellement.

qu'on

de petit

rouge,

de

presque

demi-feuille

trouvent

pauvres

bouchées

quelques

forme

plus

— LE TONKIN.

PARTIE.

PREMIÈRE

est vivace

plante sans

racine,

est cultivé

manioc

n'est

l'on

que

n'emploie

et arborescente,

et sert

dans

que

et pousse

les montagnes

pour

l'éclairage

;

à peu

vigoureusement

des

et sert

cultivé

pareillement

contient

qui

au soleil,

l'huile

culture.

L'indigo Le

de

produit

principes

à confectionner

dans

que

est

vénéneux, avec

du

à la teinture.

sucre

les

séchée

soigneusement une

Sa

montagnes.

gelée

délicieuse

et

rafraîchissante. Les offrent Dans donne qu'une

Tonkinois une

utilité

ce nombre une

fleur

pivoine,

majestueusement magnifiques

n'ont pratique, restreint remarquable cette

fleur,

au-dessus s'étalent

avec

d'attrait

guère

que

cultivent

et est

le

fort peu

nénuphar,

par sa beauté de

couleur

des eaux, grâce.

pour

qui et

à la surface

plantes

de plantes croît

son

blanche,

les

dans

parfum. jaune

ou

desquelles

qui

leur

d'agrément. les étangs

et

Plus

grosse

rose,

s'élève

ses feuilles


VI.

FLORE

ARMI les arbres p

qui

tous

les

des

l'ameublement tout

son

des

les

rejetons

qui poussent

de terre,

ont

parvenu

à sa pleine

déjà

d'œil

cesse

sans

le

haies

brigands.

En

maturité.

Ils

grandissent,

une vigueur de

outre,

du

villages

chaque

de bambou,

finit

premiers

il est

par former sont

maison

est entourée

jours

après suivre

presque

des jours

où leur

s'augmentant épaisses

d'une

entourés les

ou

incursions

de sa haie

encore

sont

sera

qu'il

des touffes

contre

les

par

alors

Le bambou,

protègent

il atteint

où ils sortent

on peut

qui les

même

15 à 20 mètres,

le tronc

car

Tonkin

lorsqu'elles

de

les

60 centimètres. rejetons,

mois

au moment

conserver

végétation,

et

constamment

extraordinaire;

leur

de

construction

moindre

rejetons,

doit

de bambous

les

Outre plus

se sert

pour

nombreuses

porter

le précédent,

l'on

comme

et demi

ou deux

tendres

et très

le bambou

les palanquins ; dont

est aussi

cultive

communes,

espèces

recherchées,

Le mûrier que

renouvelle

à presque

de des

particulière.

jeunes,

être

peuvent

en salade.

mangées

que

il se

que

Les

pousses

pas

le bambou

seul

quelques

n'est

Ces

à lui

la de

la grosseur

de nouveaux

par

plusieurs

autres

pied.

à plus

et impénétrables.

Les

à son

travail

s'élève

croissance

et

avec

apparition,

à vue

montagnes,

d'abord

suffire

peut

l'espace

lequel

CULTIVÉS.

citons

concernant

Dans

développement, dans

et

indigènes,

maisons.

surtout

leur

universel

usage

besoins

au Tonkin,

qui croissent

est d'un

: ARBRES

(Suite)

on ferait une

ne devient mètres abondantes.

de très jolies

arbre,

jamais de hauteur ; On

tacheté

le bambou

des principales

hop,

en

cultive

ou

à fleurs,

beaucoup

quelques dont plus

on petit

cannes.

ressources et n'atteint

les feuilles

renouvelle

on

du

pays.

environ

qu'elle

les plantations

L'espèce

qu'un

produit tous

mètre

sont

très

les deux


PREMIÈRE

ou trois

ans. Les

presque

toute

en grande

exportée

dans

rencontre

des

difficilement

les

plantations

se

d'arec

se mange

avec

aussi

Le

cocotier

ne

Quoique

le climat

parvient

qu'avec

d'un

qui lui ronge on

ne

aussi

voit

fensif

L'arbre

à vernis,

qui sert

On l'obtient

au

côté

desquelles

arbres,

aux

malsaine. l'herbe

moyen sont

Sous

leur

ne pousse,

moment de celui-ci

des

terres

lui

soit

détermine

le germe

sur le

cocotier

un

autre

les seuls

les provinces

source

de richesses

plus

La

noix

la

mer. on

des

ne

attaques

rhinocéros,

Sur

le littoral, On

ravages.

la calandre

trouve inof-

plus

du palmier.

cultivés.

palmiers

dans

Les

de

coléoptère

des charançons,

très

favorable,

de l'arbre. mêmes

du nord

montagneuses : c'est

le vernis

du

qui découle

des objets

de

laque,

si renommés.

d'incisions

pratiquées

au

tronc

de l'arbre

de

godets

feuillage et l'oiseau du des

bords

nommé

vulgairement

que

les Chinois

à le préserver

les

petits

exercent

modestes,

de la sécrétion

la teinture.

exerce

placés

proportions

pour

les

à la fabrication

vient

Nghe-An.

sur

ainsi

il semble

expliqué;

insecte

cultivé

de cet arbre

en

l'avons

difficultés

sont

est une véritable

et

se

connaisse,

des habitations.

nous

nasicorne,

et le cocotier

L'aréquier

il ne

car

que

à la famille

qui appartient

Tonkin,

de

fréquemment

et

qualité,

maison ;

Tonkin,

l'intérieur

l'on

que

chaque

propice,

noix

au

cet

de

Thanh-Hoa

et détruit

que

élégants

ou éloignés

de cette

l'orycte

le cœur

soit

comme

beaucoup

pas

assez

en

le bétel,

de

plus auprès

déserts

réussit,

scarabée,

gros

les

lui

voient

la pulpe

et pendant

est de bonne

obtiennent

villages

les lieux

belles

à soie,

par les Chinois.

de l'homme

dans

31

de vers

beaucoup

qu'ils

palmiers

tous

que le voisinage

exportent

la soie

quantité

un

L'aréquier,

élèvent

Tonkinois

l'année ;

— LE TONKIN.

PARTIE.

et

gracieux ne

érysipèles

recevoir

autour

d'eux

d'un

s'y repose

vernis,

pour

que

la proximité au

visage

beau

une

vert

tendre,

par hasard ; ou même et

aux

la sève.

de

Ces

influence jamais plus,

la simple

mains.

et à

On

au vue voit


LES EXPÉDITIONS

32 même

certaines

sans

personnes

ressentir

La

cannelle

surtout tout

ces effets

à fait

Il

conservation qui oseraient cela,

nomme

Cette

Le

prix

100

francs

n'en

plupart

des espèces

les pays

nôtre

d'être

ceps sont

de son

veiller

à sa culture

et à sa

contre

la moindre

les audacieux

branche.

la contrebande

celui

fait

se

assez

comme

est incontestable.

d'yeux

de

Malgré

merveilleuse

énergie

mieux

et

l'or,

s'élève

et

les

tropiques,

d'un

sous

partagés

chaude sous

variée

jusqu'à

et

des

le rapport

y est favorable

à la

l'absence

de saison

d'espèces

cultivées

nombre

grand

dont

son bois

récolte

est plus

n'existe

beau

que dans

très vigoureux

et surtout

ses fruits dans

d'être même

ne soupçonnent

par

l'on

besoin

le midi qu'en

par

sont

France :

améliorés

ses feuilles, gros

et

qui

ne sont la greffe,

par

Le figuier

pas l'existence.

plus

de

ordinairement ces arbres

le

sont

rondes

moins

savoureux

en sont

meilleurs.

de la France.

France,

les montagnes

et produisent

sont

à ce que

surtout

tient

auraient

qui

fruits

les

en

cultivées

espèces

plusieurs

cela

échancrées ;

que

vigne

les

le prunier,

inférieure ;

Le grenadier La

d'abord

les Tonkinois du

pays

température

sauvageons

ceux

que

qualité

tempérés.

très

au lieu

à

d'une

le monopole

les maux

guérir

inférieur

cultivées

l'abricotier,

art dont diffère

pour

elle est

sont portées

d'une

et

Nghe-An

réservé

pour

surveillants,

le développement

citerons

des

s'est-il

est

Son-Tay,

province,

soustraire

royale

des

La

y facilite

qualité que

d'en

guère

un

est

fruitiers.

pêcher,

le vernis

manipuler

l'once.

arbres

Nous

le roi

des

de

dernière

les plus sévères

cannelle

est

Tonkin

sèche

cette

des gardiens

et son efficacité

tonique,

jamais

les provinces

aussi

à la vénalité

librement.

dans

dans

se permettre

grâce

Le

dans

les peines

;

peuvent

pernicieux.

supérieure ;

exploitation.

ne

qui

se récolte

à Thanh-Hoa;

AU TONKIN.

FRANÇAISES

et les fruits et à l'état

de belles

grappes

sauvage. à grains

Quelques gros

et


Au

doux.

de

temps

la persécution,

faire

du vin;

les

essai

jusqu'à

la réussite

cette

cas,

s'il

un

existe

à celle

semblable

l'orange

de

sont

verte,

l'orange

sanh,

etc.

Le citronnier

pousse

avec

vigueur

et restent

Parmi

le papayer,

carambolier, est

le

son

En

tout

autant

on

en

nous

communs ;

la mandarine,

ou

cinq

six

sucrée,

l'orange

des

le bord

Outre

d'espèces.

distingue

ne

ses fruits

eaux ;

plus

le litchi,

l'ananas,

du

néflier

autres

dont

le

l'œil

le manguier,

Japon,

et plusieurs

sont :

remarquables

pample-

de dragon,

le jacquier,

le nom

le nous

français

inconnu. Le pamplemoussier

tions

plus

ressemble

plusieurs

sont

et spongieux,

fades

variétés

et ne le cèdent

Le

du

ressemblent

lui a donné. Le

Ce fruit

le bambou,

Nous

est

sont

aux

à leur

ne peut

aussi

ceux

que

extrémité

qui

l'appelons

arbre,

quoiqu'il

qui

des plus

proporOn

gros.

de quelques-unes

sont

pleins

de jus

et

oranges. bizarres, de

plusieurs

de Phât

(ou

aux

semblables excroissances

qu'on

Bouddha)

se manger.

guère

fruitier

sans cesse par des rejetons LesExpéditions au Tonkin.

les fruits

fruits

de là le nom

avec

beaucoup

meilleures

l'arbre

il se développe

il atteint

des autres

des

produit

ornés

mais

lesquelles

en rien

à des doigts ;

bananier

d'espèces.

parmi

Tonkin

mais

pamplemousses,

en

tandis

parfumés,

cédratier

à l'oranger,

les fruits

grandioses ;

en cultive

qui

de poursuivre d'obtenir.

plus

cultive

sur

le bananier,

le goyavier,

l'attier,

fois d'en

le suc est abondant. les

indigènes

le cédratier,

moussier,

mais

verts,

les espèces

les

délicieuses :

l'orange

petits

espoir

France,

dont

sont

bon

en

espèces

plusieurs

pas

fruitiers l'on

pays

une

de culture.

arbres

des

33

essaya

permirent

dit-on,

susceptible

un

est

L'oranger savons

paraît

lui

avait,

qu'il

Retord

Mgr

ne

circonstances

vigne

— LE TONKIN.

PARTIE.

PREMIÈRE

une

la plus

présente ne

étonnante

poussent

soit

grande

variété

pas vivace.

Comme

rapidité,

à son

pied ;

et se renouvelle son

tronc

plein, 3


34

LES EXPÉDITIONS

d'une Les

grosseur feuilles

une sont

régime,

le bananier

un fruit délicieux, pas très sain, les mauvais

en corriger litchi

Le

un

produit

descendant

du Nghé-An

entièrement

inconnu.

de couleur L'œil

gros

est

aussi

et

panache

fruits,

disposés

les montagnes

Son

dans

par

on trouve

les

fort

de

Hoa

Tonkin.

En

inclusivement

;

et touffu,

d'une

et solide ;

il est

atteint

de

sont

garnis

ils ont un noyau

oblong

noix,

par grappes.

un

bel

arbre,

du précédent,

la pulpe

savoureuse.

un bois rouge

et fournit

beaucoup

noir et rond;

moins

beaucoup

du

pommé

fruit se rapproche

et a le noyau

on peut

et en Cochinchine

la grosseur

réunis aussi

Tanh-

rare,

au feuillage

qu'avec

cuire.

délicats

plus

jusqu'au

déjà

en manger

les montagnes ;

en le faisant

mais rugueuse

devient

dur.

il est moins

il est

et sont

de dragon

jusqu'en

fruits

fruits,

mince,

rougeâtre,

excessivement

noyau

des

Ses

enveloppe

Ses

Dans

surtout

effets

Cet arbre,

proportions.

d'une

mètre.

pas ligneux.

en

élégamment

mais on ne peut

vers le sud, on le cultive

à la hauteur

belles

d'un

plus

n'est

sauvage.

car il n'est

toujours

retombent

doux et sains.

généralement

donne

prudence,

20 et 30 centimètres,

de

longueur

à l'état

L'ananas

entre

le couronnent

qui

atteignent

varie

qui

AU TONKIN.

FRANÇAISES

qui

ce

enveloppe

cultive

On

mais

cet

arbre

Cochinchine.

L'attier

ou pommier

un fruit renommé. d'une crème

cannelier,

Les nombreuses

fort recherchée

Le goyavier

porte

répandu graines

aussi

dans

la Malaisie,

qu'il renferme

sont

donne

entourées

des Européens.

des fruits

dont

parfumés

la forme

se rapproche

de

celle de la poire. Le néflier à fruits sont

du Japon

rouges.

légèrement

Le manguier

Ces

variétés,

l'une

que recouvre

une

offre deux fruits,

acidulés du Tonkin

à fruits jaunes peau

et l'autre

extrêmement

fine,

et rafraîchissants. a des fruits

inférieurs

en qualité

à ceux de la


Cochinchine dernier

dont

sa belle

couleur au

qui adhèrent et

tronc

font

et

des

La

mangent

du

guère

sont

un noyau

saveur

1 nous

passons nous

marin

atterrissements eaux,

surtout

sont dans

Ces joncs

servent

l'ameublement

des

tapis,

aux en

les principales jonc

de draps,

entouré

d'une

ces noyaux, forte

sont

qui

ce fruit

de

au contraire

et du

bonne

pulpe

de

cellules

à manger.

Les

la grosseur

de

du

pas toujours

en sont

très

friands.

peu

estimés

et

sont

papayer

n'est

énormes enveloppe

nombre

grand

tant

ne

se

confits.

que

culture,

Le

ce n'est

réussi,

d'une

recouverts

en un

très

carambolier

ARBRES

exposer

dans

des fruits

produit

sont

divisés

les indigènes

VII.

s

Malaisie

les constructions,

pour

sa dureté, Ils

et mangent

Européens ;

fruits

est très apprécié

l'arbre.

de

griller

châtaigne.

Les

de

importé

et qui y a admirablement

que pour

jaune

chacune

indigènes

goût

le bois

rugueuse,

renfermant

d'une

35

au Tonkin.

Le jacquier,

épaisse

mangoustan,

par les missionnaires

pays

pas connu

pour

Le

française.

— LE TONKIN.

PARTIE.

PREMIERE

FLORE

ET

(Suite):

PLANTES

et aux

plantes trouverons

une

de ces productions, pousse

sur

en voie

le

de formation

les provinces

de couvertures,

arbres variété

infinie.

qui offrent de

la

elles

et même

une utilité

mer,

à

l'endroit

immergés

à

pratique. où

les

par

les

et de Ninh-Binh. qui sont

tiennent de

sans

produit

Bornons-nous

et encore

les nattes

car

la terre

que

de Nam-Dinh

à confectionner maisons, ;

bord

SAUVAGES.

lieu,

chaises.

à

indispensables tout

à la fois,

Ils servent

de

encore,


36

LES EXPÉDITIONS

sur le littoral,

à couvrir

cet usage

la paille

Dans

les montagnes,

au milieu

des

on

torturer

flexibles,

le sang.

Le

expérience.

même

fines

renom est

à qui l'on

reconnu

qu'elle

procurer

les fleurs

à vulgariser hoàng-nan

en

forêts

qui

citerons

dans

les

le savant des

la classer

et

a pas

remède :

tant

de

de ravages,

botanique

d'un

beau

liane,

N'ayant

pu s'en

déterminé

le premier,

rendre

a cherché

Tonkin

du

un pays

mérite

a

l'espèce.

à la liane

il a donné

Dans

de

de cette

il a voulu

le principal

par ces redoutables

l'ébène,

du jardin

dépendant

construction.

et la lèpre,

du Nghé-An

encore

qui,

un juste

calcaires

définitivement,

précieux

en bois

surtout :

corbeilles,

la rage

des strychnées.

missionnaire

les

rongé

en

des

et des feuilles

racines

il n'en

de guérir

directeur

montagnes

être

et, découpé

à acquérir

montagnes

couvrent

causent

Nous

possède

gantheriana.

fourmis

est de ne pouvoir

qu'elle

de strychnos

riches

blanches

qui

évêque

particulièrement

câble;

commence

ligneuse,

et les fruits,

le nom

dépens

compte

de valeur.

à la famille

ce

et en

la glorieuse

des paniers,

a soumis

France

et

à leurs

à tresser

pouvoir

dures

verges,

que

il sert

croît

au vénérable

hommage

fait

tous le pays

et confesseurs

martyrs tous

pleine

tige

dans

des

un sillon sur la chair

comme

M. Pierre,

de

tracer

la

Ces

employé

appartenait

attendant

en usage

les enfants.

coup,

au travers

dont

liane,

aussi

à tige

Elle

Saigon,

Les

est

de la vertu

Hoa.

pour

qui serpentent

et se glissent

les verges

corriger

de beaucoup

le hoàng-nan.

et du Thanh-

En

fournit

en ont presque

liane,

en raison

avantageusement

gigantesques

Cette

nombreux

et ténues,

autre

rotin.

ou

Les

rotin

des nattes

Une

le

rochers

dès le premier

du Tonkin

l'Eglise

des lianes

des

remarque

peuvent,

lanières

au nombre

les criminels

faire jaillir

et remplacent

de riz.

à celle du jonc,

ressemble pour

les maisons,

anfractuosités

broussailles,

AU TONKIN.

FRANÇAISES

du

sont où

les

de ces bois

insectes.

noir brillant ;

le bois de fer


ainsi

nommé

trac,

d'un

de sa dureté

à cause foncé

rouge

particulièrement

employée

couleur

jaune ;

et

dans

les

exploités

des veines les

pour

moins

de

provinces

d'un

beau

de nacre ;

renommés.

Nghé-An,

rioir;

le

c'est l'espèce

magnifiques ;

incrustations

autres

plusieurs

37

le traï,

Ces

Thanh-Hoa,

bois

de sont et

Son-Tay

Hoa.

HungUne

autre

est aussi

espèce

ne rencontre

peut

rarement

mètres

plus vulgaire

presque fournir

à la base ;

de diamètre

fendre.

Son

Mentionnons les

un

en

forme

Le cœur

d'ailleurs

est

ou des conduits

-

VIII.

E Tonkin L

jaune

tuels

et

ou mongole,

moraux ; mais

scientifiquement

a en outre

à celui des fleurs

d'éventail

aussi

Cet

le bois

arbre,

que

modestes

et

de 20 à 25 centi-

mais

de se fleurs

ses

ont

de lilas.

sont

dure

dont

l'inconvénient

frêne,

le

excelsa,

chamœrops

utilisées

est sans consistance,

couvrir

pour

mais l'écorce

que le fer. On

s'en

les

extérieure,

sert

pour

faire

d'eau.

ET

par le peuple

cela ne nous

donc

dit rien

de peuples

HISTOIRE.

annamite,

il a tous

dont

il constitue

parlant,

du

gigantesque,

POPULATION

est habité

le xoan.

des colonnes

son bois

palmier

de*l'arbre

très épaisse,

des pilotis

chinoise ;

enfin

feuilles

maisons.

maisons

que le parfum

mais

est de proportions

droit,

ressemble

feuillage ainsi

l'apparence

les

est

blanches,

jamais

pour

les précédentes,

que

par les fourmis

respecté

l'on

dont

et pareillement

relèvent

que

— LE TONKIN.

PARTIE.

PREMIÈRE

les caractères une

branche

de son origine. autochtones,

à la race

qui appartient

intellec-

physiques, de la grande Comme

la race jaune

famille

il n'y a pas, elle-même,


38

LES EXPÉDITIONS

d'où

vient-elle ?

là un

C'est

AU TONKIN.

FRANÇAISES

problème

qui n'est

d'ethnologie

pas facile

à

résoudre. L'histoire

de Chine,

nous

peuples,

des Septante.

très

curieux ce

cette

fait

que

du

famille

non plus

blance

avec

avec

les

Giao-Chi,

n'ont

altéré

autres

peuples, le pays

les

probablement connu

annales

ancêtre

sous

de la race

détaché

frères

des Hébreux.

chez

que

le Chinois,

du climat, chamite,

le type

et par la fusion qui occupaient

de Cochinchine.

les

annamite,

que le peuple

et sont

d'origine

et

de ressem-

moins

à conclure

et

ce n'est

rameau

le nom

annamites

pas à Japhet

qu'un

à peu sous l'influence

peu

rattacher

qui n'est

plus

en

descendants

des caractères ;

beaucoup

mais

la Chine

faut-il

ce n'est

amené

de Sem

beaucoup

de

des

fils de Noé

aucun

annamite,

descendent

l'Annamite,

s'est

On

le peuple

chinoise,

primitivement D'après

les Mongols

de la Bible;

par un

Évidemment

est donc

chez

sémitique

trois

ans avant la chrono-

l'histoire

a été peuplé des

auquel

280J

les

et de rapprochements

que

la race jaune.

de la famille Mais

ce pays

de tous

d'après

le Noé

qui a encore

suite

déluge,

volontiers,

celle

dit-on,

de traditions

à la race de Cham,

et par

chinois,

du

ce Fo-Hi

de peuples ?

dont

comme

qui vivait,

nombre dans

et que

à la race aryenne, pas

voir

patriarche,

grande

Fo-Hi

j'accepterais

au déluge,

fabuleuses

au lendemain

Un grand

ont

immédiats

certain

c'est-à-dire

logie

remonte

d'un

parle

JÉSUS-CHRIST,

admettant,

aux origines

historiens

d'abord

occupait

la race

chinois, les

des

montagnes

du sud de la Chine. Trois avait

avant

l'ère

chrétienne

probablement

envahi

pour

de l'ère

chrétienne

par

le temps jours

siècles

la suzeraineté

et l'organisation Pendant

mille

se mettre

cinq

elle

reçut

qui la

au Tonkin,

au large ;

plus

les Chinois,

de l'Annam, politique

on la trouve

ont

conquise

gardé

civilisation,

qu'elle

jusqu à

vers nos

la littérature

de la Chine. cents

ans,

malgré

des résistances

et des révoltes


continuelles, ses sujets.

et de combats

nois et fonda fin du siècle

la célèbre dernier.

était

C'est

enfin

à partir

maître

des entraves

du dehors,

Indo-Chine.

A l'heure

aux provinces Du

de Ciampa, Les

Tonkinois

cette

race

de tout

l'Annam,

Tourane.

La

d'exil

à ceux

d'aventuriers, mèrent

un

occuper

tout

frontière

dès

la

jusqu'à

nominale

que réelle

conquis de la

débarrassé

annamite,

une

position

en

importante

était limité

étaient

fut

le coup

la future

capitale

il végète

à l'ouest

à la hauteur

de

comme

lieu

assignée de

la loi; rien

d'envahisseurs

les derniers

civilisa-

qui n'avaient

grossissant

montagnes,

une

s'arrêtait

Ciampa

sous

refoulant

devant

Hué,

occupaient

de sac et de corde toujours

et

ans.

de ce côté,

tombés

malaise.

au sud

à disparaître cents

le royaume

à la race

à refouler

de trois

de

s'étendait

se rattacher

lors

destinée

annamite,

le Ciampa, les

le trône

sa dynastie,l'Annam

paraissent

et le royaume

noyau

les Chi-

avait

du Song-Ca

les Tonkinois

siècle,

gens

dans

peuple

fondait

embouchures

qui était

qui

après

le Tonkinois

plus

à prendre

commença

ce fut l'affaire

au XVIe

définitivement

le royaume

que

s'appliquèrent

tion supérieure ; Déjà,

époque

les habitants

infortunée

Le-Loi,

de

du Tonkin.

aux

dont

nombre

lui.

où Le-Loi

actuelles

Cambodge

mais

la suzeraineté

chez

de cette

chassa

ruiné,

au

nommé

des Le, qui occupa

dynastie

et, sous

39

Tonkinois

énergique,

incessants,

Le pays était

son indépendance,

les

compta

un homme

en 1418,

Enfin

dix ans d'efforts

Chine,

de Chine

l'empereur

— LE TONKIN.

PARTIE.

PREMIÈRE

restes encore

de en

ces masses

à perdre,

for-

qui

finirent

par

ce

malheureux

quelques

tribus

sauvages. Vers deux. révolte Nguyen

le Une

milieu foule

du

de mécontents,

se réfugièrent qui,

avec

le royaume

XVIe siècle,

à Hué, le titre

de mandarins et

de Chua

formèrent

tonkinois des

déclassés, la cour

ou seigneurs

de

du palais,

se scinda

en

soldats

en

la famille

des

administrè-


40

LES EXPÉDITIONS

rent

cette

que

la famille

des

donc

à cette

époque,

qui advint Le

chez

ne garda

et

deux

sous

Tonkin

et

du royaume,

Cochinchine, le roi

est

ce moment

en

mains

à celui des

dynastie

que toute

des

maires

du

l'autorité

civiles

royal

l'un de l'autre.

interminables de

le

sceptre

actuellement

le où

rétablit

à son

Tonkin

et la

des Nguyen

régnante

le quatrième

(1883)

entre

ce siècle,

de Gia- Long,

sous son

nominale

;

représentant

de

ils ne songèrent

qu'à

dynastie

Une

fois

les

étendre

leur

royaume

tance

que

dire,

avec

furent

vers

envoyées les

terres

industrieux Ces

Nguyen

le delta

en

côté

du sud,

Cochinchine,

en

laissées

friche

en présence

préparer

moins

fini, comme

De nombreuses

du Me-Kong. pour

où ils trouvaient

en avoir

Après

ils se trouvèrent

en avant

que leurs

colonies

du

établis

le Tonkin.

le Ciampa, alors

occupait

sur

réunissant

La

Il y eut

pendant

commencement

le nom

la dynastie

semblable

indépendants

guerres

et fondant

Tu-Duc

cette

sous

tout

reconnaissaient

jusqu'au

plus connu

l'unité

des

Tonkin.

pendant

en Cochinchine.

des Le, tout en restant

Cochinchine

Nguyen-Anh profit

distincts

aux

Le,

au

de nos rois.

étaient

et les Nguyen

amena

des

de la royauté,

réelle

au Tonkin,

fausse

la

race

et l'extérieur

l'autorité

de dynastie

le même rôle

la première

gouvernements

situation

le nom

un fait historique

en Annam,

des rois de la famille Cette

sous

remplissait

que le titre

les Trinh

Ces

Trinh

nous

l'administration palais,

du royaume

partie

AU TONKIN.

FRANÇAISES

la conquête.

par les Cambodgiens,

du

de résis-

je viens Cambodge,

colonies Elles

de

le qui

annamites s'établirent

beaucoup

moins

voisins.

occupaient

déjà

toute

la plaine

du Dong-N

aï, et s'éten-

1. Tu-Duc est mort sans enfants en juillet 1883. Par son testament il avait choisi Du-Duc, un de ses neveux, pour lui succéder. Celui-ci a été écarté par les ministres, qui ont placé sur le trône Vang-Lattg, vingt-neuvième fils de Thrieu-Tri et dernier frère de Tu-Duc, qui a pris le nom de Hiep-Hoa. Cet infortuné a été empoisonné, après quatre mois de règne, par le parti de la résistance à outrance contre l'étranger (Décembre 1883)


PREMIÈRE

dirent

de

inquiet hissement

Ba-Ria

de leur

à Bien-Hoa,

présence,

de son

royaume.

— LE TONKIN.

PARTIE.

quand

essaya

le roi

de s'opposer

Il fut

vaincu,

de Cambodge,

par

la force

fait prisonnier

41

justement

à cet et

enva-

forcé

de


LES EXPÉDITIONS

42

se

Dès

la décadence

lors

plus tard

d'années

Cambodgiens On

naire

pendant

de longs

contre

la Chine,

siècles,

toute

tribus

anciens

annamite

chaque

jour

rives

du grand

fertile

Laos.

On peut

la moitié

dans

siamoise, bable

qui

l'influence N'oublions

qu'un

aux

Indes

sages

sera

nous

annamite

refoulent

la race

les

elle

d'expansion

de

le

dans

les

voit

long

des

plaines

du

où la race des domi-

laotiennes,

et le bassin

elle se trouvera

aura lieu entre

et

remonter

indo-chinoise

par la

Cambodgiens

peu éloignée

ouest

derniers

le Cambodge

Déjà

et les peuplades

là,

trois

ou s'assimilant

sur ses frontières

l'époque

station-

sa nationalité

des

Ciampois,

débordante

annamite,

où elle resta

le cours

nos. yeux.

la partie

en face

ces deux races

du

Me-

de la race

et il est pro-

de la presqu'île,

il faudrait

si intelligente,

que si notre

Français,

de l'avenir,

probablement

recommencera

cela,

sous

arrivée

toute

que les Français

Pour

et

ce mouvement

encore,

prévoir

en prévision

jour,

1658.

qui se disputeront

l'Indo-Chine. pas,

Anglais,

en

cinquantaine

à défendre

devant pays :

de la péninsule

occupe

dans

du

et s'établir

choc violent

qu'un

dans

les Cambodgiens

elle

Quand

à peu,

heure

dès maintenant

nera

occupée

agglomération

fleuve,

comment au Tonkin,

refoulant

continue

cette

absorbant

Une

à Saïgon

toute

habitants

se

Giao-Chi,

Kong.

peu

A cette

la race

s'établir

siècles,

envahit

sauvages.

s'établissent

historique

pour

la Cochinchine,

les

conquête

se précipite.

Cambodge

exposé

de Chine

sortie

Ce fait se passait

Phnom-Penh.

voit par ce rapide être

et

du

les Tonkinois

jusqu'à

après

les

de la Cochinchine.

tributaire

reconnaître

AU TONKIN.

FRANÇAISES

se sont

prochain,

être

nous

en Annam,

domine

assuré

la lutte

ici. Puissions-nous du XVIIIe

action

l'influence

qui nous plus

à Siam,

a été si fatale

heureux

et plus

siècle !

assimiler

si expansive ;

le plus et

tôt

le meilleur

possible moyen

cette pour

race en


arriver

en elle un point

l'Annam

protestante.

Mais

deviendra

facilement

paraît

au moins

demeuré

et la France, bien

douteux

la barbe

moins

foncée,

les

tardive selon

moins

ceux

que

relevés

en chignon Ils

triste.

peu

ont

pour

taille les

opprimé ;

et dégagée ;

mais

L'Annamite cinquante-cinq

tude

de

spéciale.

un

est rond,

du haut,

donne

cette

à

l'expression

les cheveux

portent

ou

plus

beaucoup

dans

d'étrange

avec

fines,

mètre

et

longs

un

est craintive,

à

tout

particularité

est très développé

ne dépasse

et s'écarte

le surnom

de Giao-

son

abord

maigre

que

l'homme

pour

Il a les cheveux

noirs

mâcher

le bétel,

et aussi

C'était

là autrefois

un

d'ordinaire

qui indique

avec quelqu'un

gras;

les

pour

est

n'a rien à craindre

plutôt

pas un mètre

cinquante-cinq

air de méfiance

s'il voit qu'il

kilog.

de sa

mais

leur physionomie

que l'orteil

dès qu'il a causé

est

la petitesse

bifurqués).

est leste

un certain

ce qui

le front

large

ce qui a valu à ce peuple

et

se met à l'aise

la femme.

la tête ;

hommes

avec

chose

de l'Annamite

moyenne

démarche tueux,

pieds

trop

les femmes

extrémités

du pied,

doigts

d'influence C'est

bridés,

légèrement

quelque

de la race,

Chi (en chinois : La

les

lutte

de nuance

et les travaux ;

le nez épaté,

derrière

fait caractéristique des autres

yeux

comme

et

français,

le moment.

l'éducation

des Chinois ;

Les hommes

générale.

cette

le teint jaune,

les

alors

de l'Angleterre

jamais

et peu fournie,

le rang,

aurions

les plus forts ?

serons-nous pour

de la physionomie

l'ensemble

sera

a pour caractères :

saillantes,

pommettes

ne

païen

l'Annamite

Anthropologiquement, taille,

nous

nous;

du plus fort. Or, dans

la proie

43

à l'influence

sérieux pour résister

d'appui

l'Angleterre

comme

de la faire catholique

là, c'est

entre

— LE TONKIN.

PARTIE.

PREMIÈRE.

par des

très

un peuple

respec-

longtemps

vite affable,

il devient

et

de son interlocuteur. son

noires

l'application points

sa

femmes;

par

kilog. suite

d'une

indiscutables

est

moyen

poids

et de quarante-quatre

et les dents

soixante

de pour

de l'habicomposition

du

code

de


44

LES EXPÉDITIONS

l'élégance ;

avoir

n'eût

pas trouvé

Le

Père

mandarin les dents,

que, depuis

l'arrivée

un certain

nombre

DIEU les

et un jeune

noté,

de la Liraye

Legrand

de se noircir

des

blanches,

dents

de chien,

disent

dans

conditions

homme

ces

les

à s'établir.

un grand

noise,

dents

fort mal

était

indigènes,

les

AU TONKIN.

FRANÇAISES

leur

raconte voulu

ayant il s'ensuivit

des Français, de jeunes

a données,

abolir

une

civile.

tend leurs

gardent

la domination

cet usage

guerre

cet usage

gens

sous

que,

assez

singulier

Disons

pourtant

à tomber dents

ce qui ne les empêche

chi-

en désuétude;

telles

que le bon

nullement

de se marier

aujourd'hui. Un

autre

assez

usage

ridicule

porter

les ongles

des mains

avaient

plusieurs

centimètres

leur

et assez longueur,

cela veut

En

il serait

ceux

ils se

main

est aussi Au griffes

mains, ne

auxquelles qu'on autour On

les

toute

leur

on

se

y est habitué

les

dire

soumet

de sans

dès l'enfance

de

grande vivre.

pour

quelle

que pour

plusieurs trouver

et qu'on

dix doigts

et

que,

en se

de

nos

ridicules,

de à

la mode

eux,

pour

civilisées.

laissant pas

usent ou deux

qu'un

nos races

ne compromettent

les

la main

à n'importe

gardant

On voit

dents

les Annamites

saurait

n'en

ongles,

bizarre

qui

d'une

travailler

de leurs

usage

longueur.

et aussi

ai vu

fort incommode

ongles

se livrer

de

appendices.

de faire

en se noircissant

moins

l'on

que

dans

capricieuse

aux

de pareils

de

de

impossible

rognent

les

n'a pas besoin

près

avec

Cet usage,

Avoir

c'est

J'en

ce qui fait ressembler

vanité.

qu'on

à disparaître,

démesurée.

de griffes.

armée

qui ont besoin

compromis ; chaque

à peu

manuelle

occupation Aussi,

dire

aussi

longueur

de long,

de la

vient

malpropre,

effet,

d'une

à une patte

propriétaire

et qui tend

des

pousser leur

modes

santé,

européennes

uniquement

voit tout

le monde

contrefaits,

bossus.

ce

parce

les accepter

de soi. trouve

très

peu de gens

difformes,

Cela

tient,


PREMIÈRE

aucuns

lisières ; médecins

des nuits

En somme,

l'aspect

malpropreté

qui

ment

ainsi

choque

aux peuples

plus de dignité

vêtu

seulement

cela vient

hors

d'Occident. naturelle

notre

petite

sur la hanche

supportent

maisons. et, n'était

désagréable,

on

européenne,

en rien, sous le rapport et le paysan

de tenue

il y a

revanche,

délicatesse

L'ouvrier

et

d'une

de ce qu'ils

de leurs

et ne le cède

civilisé,

en

mais,

est loin d'être peu

nos

lesquels

ou repose

peut-être

à l'air,

de

liberté.

en Annam,

un

pas de maillots, contre

sur sa natte,

de l'Annamite

45

la civilisation

en toute

en dormant

qu'il a l'air

dire

l'extérieur,

du jour

de sourds ;

nombre

l'enfant. Ici

L'enfant,

fort peu d'aveugles

la fraîcheur

pourrait

de

succès.

le long

tout

on élève

engins

et se développe

On trouve un grand

dont

sans

protestent

de sa mère,

sa

de ces

se roule

blouse,

libre

à la manière

je crois,

— LE TONKIN.

PARTIE.

les

que

ont

mêmes

de

certaineclasses

en

Europe.

-

IX.

ous s

LANGUE

le rapport

grande

sémitique.

Rêveur

de compréhension

bien susceptible

d'une

certaine

ECRITURE.

le peuple

intellectuel,

famille

ni la vivacité

ET

tonkinois

se rattache

et contemplatif,

mais

la

il n'a ni l'élévation,

les fils de Japhet ;

qui distinguent formation,

à

d'une

formation

il est super-

ficielle. Doué

d'une

mémoire

de lui enseigner ; presque

jamais

la formation d'ailleurs

excellente,

il retient

mais il a peu d'aptitude au fond

chrétienne

des choses.

C'est

qui lui a manqué,

que chez les Chinois,

aucun

bien ce qu'on

à généraliser pourquoi,

ses idées même

on ne trouve

penseur

la peine

prend

que l'on

et ne va

en dehors

de

chez lui, pas plus puisse

comparer,


46

LES EXPEDITIONS

même

de loin,

à nos

anciens

annamite

se

La langue

ressent

riche

en expressions

matérielles

jour,

elle

pauvreté

est

idées

d'une

de cette

A l'inverse

règles. les mots

ou

abstraites,

La syntaxe

le sujet

Du reste,

qui sont

de véritables

comme

est bien

simplifiée,

ou mieux

comme

tères

surtout

de

opérations très simple tout

qui achèvent

suffisent

au masculin

l'âme

l'ordre

comme exactement

de

du discours, et naturel :

logique

et enfin

les de

l'expression

quelques

à di versifier d'une

humaine.

et peu chargée

et modifient

toujours

d'exprimer

puis le verbe,

qualificatifs,

car le mot s'écrit

a l'oreille

se trompe-t-il qu'il

sait

la méthode

exercée

bien lire

et

en caractères

à apprendre

particules

les

tous

manière

et

temps

au

invariable,

au féminin,

l'orthographe

comme

il se prononce,

annamite

est monosyllabique

visiblement.

elle dérive différents

six tons

sont :

Presque

qui lui donnent

le ton aigu,

le ton

ou uni, le ton descendant,

soit qu'il

âge, ne saisit jamais

et enfin

mot peut une

interrogatif,

langue

complètement.

le ton grave

le chinois

se prononcer

sur

autre.

Ces.

signification le ton

serait

que l'Euro-

comme

et tonique,

chacun

les carac-

emploie

de l'accentuation,

chaque

sa

orthographier

plus loin. Cette

sans la difficulté

de la

le son qu'il

en écrivant il sait

écrire,

dont je parlerai

ici à un certain

les nuances

à toutes

rarement

chinois,

s'il arrive

six tons

plain

il s'agit

l'ordre

Fort

de la vie de chaque

quand

dans

s'écrivant

l'Annamite

selon

La langue dont

mots

soit qu'il écrive latins,

intellectuelle.

les actes

qui bouleversent

ad verbes,

Dès

donc très facile péen,

Socrate,

il se chante.

reproduire.

langue,

rendre

les

ses différents

aussi

;

anémie

est d'ailleurs

langue

au pluriel,

l'enfance

prononciation veut

le CHRIST:

pas de cas, pas de conjugaisons ;

Les

singulier

Dès

décrire

et indirects

la pensée.

cette

et s'énoncent

avec

les modes.

pour

des Chinois,

directs

compléments

de

désespérante

de

se construisent

d'abord

tous

d'avant

philosophes

Aristote.

Platon,

des

AU TONKIN.

FRANÇAISES

ascendant, ou remontant.

le ton


PREMIÈRE

Prenons

un

le ton

sur

prononcé

voit

et être

comprendre ton, suffit rement

là quelle

par

souvent

pour

Mais

aucune

du

Vo long

et Vo bref;

langues

anciennes

en saisir étonné

Un cette

des langue

comparaison ; des Tonkinois

mot

mot

ma

:

interrogatif, sur

joue ;

le ton

ou remontant,

saisir

le ton

il

juste,

et rendre

la phrase musicale

syllabe

de

entièdoit

qui

et sa note,

particulier

pour

ou d'un quart

demi-ton,

une

la difficulté

de

sous

avec

les

lettres

peine

on ne connaît

non

pas

son oreille premiers

un

ou, comme

dans

sortir

étranger des

n'est

missionnaires

mots,

presque enfin

il y a deux

e muet;

il

e : l'eo r

il y a deux

dans

presque

toutes

deux

voyelles,

Vo barbu

nos langues ;

les

il faut absolu-

de la bouche

des Tonkinois

pour

arrive

ce pays,

tout

dans

ce qui est

de l'Annam d'oiseaux.

le fait est qu'il faut deux que

plus,

au

tout

il est

naturel,

mais

des

pas habituée.

à des gazouillements

pour

et l'a sourd ; pas notre

pas d'équivalent

Quand

qu'il

souvent

à l'européenne ;

il y a de plus

voyelles

trouve

c„ k, t. De

p,

c'est

des voyelles.

Vu se prononce

ces deux

se

qui

franchement

l'a bref

et modernes ;

le débutant,

pour

l'aspiration

l'a long,

mais

d'entendre

sons auxquels

outre

qui n'ont

le son.

d'un

le sens

son accent

encore

a:

et l'e fermé,

entendre

il y a de

mot est

à la multiplicité

il y a trois

et Vu barbu,

le ton

sur le ton grave

tout

ne se prononce

faut faire attention

ouvert

avec

en

compte

consonne

Ainsi

aigu,

le

le discours.

tout

commencement

sur le ton

une erreur

car chaque

ce qui explique

faut tenir

sur

importance

changer

rapidement

de brouiller

soit

compris,

fantôme ;

pour ;

compris ;

inintelligible,

se chanter

cheval ;

47

de riz.

dire semis, plants

On

mieux

il signifie

uni,

la conjonction

c'est

descendant,

ment

être

pour

sur le ton ascendant,

tombe;

veut

exemple

— LE TONKIN.

PARTIE.

l'oreille

Il y a du

ou trois

commence

naïvement

comparait

mois

vrai

dans

de séjour

à reconnaître

cette

au milieu

à peu

près.


48

LES EXPÉDITIONS

distinctement

des sons confus

un ramage habile

lettrés cun

annamite

langue

modifiés

pour

pouvoir

chinois,

de

ne distingue

kinois.

Le

lettres,

et encore

vient

l'incroyable

passé

le meilleur avec

le moyen savent

lire

forment

le but,

les

une

et comme,

écoles,

administratives à savoir

cuidance Mais,

lire et écrire,

et des prétentions dès les premiers

les

eurent

occidental

à la langue

du pays.

l'addition

d'une

tous

les

sons

On

voit

tout

merveilleuse de passer

seule de

de suite

langue, comment

l'enseignement, de longues

années

les

au-delà

de

superficielle d'avoir

parce du

peu

qu'ils Ils

sens.

profondément dix

de passer

ans

toutes

réservées,

dans

les

les positions

puisqu'ils

étalent

une idée de l'outre-

difficilement

du

l'évangélisation

l'heureuse Avec

pensée

quelques

le d barré,

lettre,

cette

de

Ton-

de ces Messieurs.

exagérées temps

des

acquise

sociale

des

ils confondent

méprisant

organisation

une

Contents

très

que

nécessairement

missionnaires

mite,

science

cha-

à apprendre

entier

les lettres,

préoccuper

on se ferait

est

des lettrés.

toute

les

dont

De cette éducation

ni les moyens

dans l'ancienne étaient

caractères

qui connaissaient

et orgueilleuse,

exclusive

leur

plus

légèrement

intellectuel en

passe

d'individus

avoir

se

n'a eu ni le temps

quiconque

se

de la classe

et croient sans

le

que

idéographique

de leur vie à apprendre

livres,

caste

peu

d'esprit

temps

c'est

Il y a, d'après

mille

le développement

des plus usuels.

futilité

et

chinois,

vulgaire.

écriture

l'éducation

à six mille caractères

cinq

Cette

on trouve

Au début,

rien,

caractères

à quatre-vingt

retardé

de

temps

les

au langage

soixante

le plus

qui ont

absolument

avec

s'adapter

idée.

sur le papier.

de noter.

s'écrit

une

représente

causes

seuls

où l'on

rendre

puisse

sera it incapable

linguiste

La

qu'on

AU TONKIN.

FRANÇAISES

en notant cette

ils sont

arrivés

à exprimer

qu'elle d'une

simplifie

à la portée

et

supplémentaires

signes

et à classer

l'alphabet

d'adapter

les six tons

invention

en le mettant à apprendre

ù

anna-

royaume

renferme. manière

de tous. Au dans

lieu

sa tête et sur


PREMIÈRE milliers

des

le papier

en quelques

naire

peut,

caste

des lettrés,

chacun

peut

fermée

prétendre

Mais ce sont surtout LesExpéditions au Tonkin.

PARTIE.

de caractères, mois,

apprendre

aux profanes, aux fonctions les Européens

— LE TONKIN. un

enfant

49

d'une

intelligence

à lire et à écrire

est désormais

ordi-

sa langue.

ouverte

à tous,

La

et

publiques. qui

sont

appelés

à bénéficier

d


LES EXPÉDITIONS

50

à moins

ger,

des

soi

moins

avec

un temps

en effet,

tout

administrateur,

directement

ngu

le nom

(c'est

de rappeler

services

ont

qu'ils

un des

L faut dire

sous

connaître

ce nom générique

l'enseignement qui

chinoise, ;

traduisent

Au lieu qu'avec mois

d'étude,

cet avantage,

c'est

ou

plus

eux seuls

les caractères peut

se mettre

seront

faites On

missionnaires C'est

ce système.

à notre

a décidé

qu'il

d'écriture).

aux

et

colonie,

INSTRUCTION

consiste cette

un

que des

n'est

ce

qu'à

en Quoc nous

per-

l'on

doit

nombreux

certainement

pourvu,

PUBLIQUE: PRIMAIRES.

ce fameux

instruction

bien

le Tonkin,

à ce titre,

entendu,

ils sont

tous les pays

par conséquent

la science,

enseignement

dont

il faut entendre

elle mérite,

l'instruction,

universelles,

de

auprès

s'il y en a, puisque

à ce système

de

rendus

en quoi

la civilisation

par

vous

administratives

ÉCOLES

faire

avoir

moindres.

X.

I

le moindre

sont livrés.

?

compris

ici que

et la vulgarisation

l'invention

pas

encore

à l'étran-

les populations.

donne

qu'on

et qui

quelques

les communications

toutes

mettra

avec a si bien

Le gouvernement l'avenir

après

en rapport

nécessairement

la fraude,

d'hiéroglyphes

impossible d'entretenir

long,

qui leur

reconnaître

la clef de ces milliers

très

payer,

les documents

exactement

latins,

doit

l'on

que

chinois,

Il faut

les indigènes.

interprètes

Comment, ont

les caractères

d'y consacrer

écrit

rapport

Avec

d'écriture.

ce système

AU TONKIN.

FRANÇAISES

l'estime

sont

si fiers.

lettrés,

et

La Chine,

et

voisins

qui ont reçu

est la terre

classique

de nos pédants

considérées

qu'elles

des

soient

comme

de

modernes

des panacées

strictement

laïques.


PREMIÈRE Tonkin

Au

en est bien

les

administratives

obligés,

dès leur

les

sont

au grade

de docteur

Cependant

nous

ses degrés

comme

leurs

enfants.

L'Etat

premier

chaque dans

ne dans

une école

en sait

éléments

abandonne

comme

journaliers,

les buffles

ses

dans

d'instruc-

teinture

et il y en a de tous

du

degré

ici ce fléau

peut

appeler

où l'on se prépare

supérieures

chez

de

s'occupe

des examens

public

tenue

mandarinat.

qu'on

appelle :

une école

qui veut

de

la littérature

quelque

petit

il est souvent

assez

l'instruction

regarde,

à bon de

trouve

archiviste

pour

des candidats,

à peu

bachelier

qui,

les enfants

dans

pour

ou secrétaire

refusé

aux

aux

pre-

la commune

Ordinairement, cultive

près

qui n'a pu se caser

malheureux

pour initier

qu'il

que

la science. on

lettré

publique le mérite

solennels,

nationale. champ

qu'on

pour ce qui est de l'éducation

par quelque

encore

ouvre

des familles

allés acquérir

ou par quelque pourtant

nous,

est libre ;

de l'enseignement,

l'administration,

miers

pas

compétents

où ils sont

degré

village

examens,

pauvres

ce qu'on

donne

accès,

selon

plus

plus hauts

la confiance

les seuls juges

leur demander

Au

lui

attirer

et classer,

constater

écoles aux

connaissons

donnent

s'instruire,

une petite

qui

La raison

à ceux qui veulent

au Tonkin,

village

l'enseignement

pouvoir

droit,

sans

ne

veut

des

nombreuses

arriver

seuls

leur vie en gardant

jusqu'aux

pour

monde

aussi

que les fonctions

ouverte

porte

regarest

de l'Occident.

aristocratie

pas au moins

du

ce qu'on

de l'Etat.

l'enseignement

et qui croit

donc

primaire,

l'enseignement

le

de gagner

l'école

depuis

degrés,

A tous

tout

51

paternelle,

littéraires

que les enfants

bas âge,

écoles

avancés

les plus

qui ne reçoivent

champs,

à l'autorité

attentat

est la seule

Aussi

et il n'y a guère

Les

obligatoire,

les concours

que l'instruction

moyens,

tion.

être

il n'y a d'autre

auxquelles

se faire une position.

les

sans

peuples comme

simple :

il en résulte

LE TONKIN.

un

comme

que chez

répandu

-

l'enseignement, raison

avec

derait

PARTIE.

son

entretien

de la mairie ;

; de


52

LES EXPEDITIONS

plus,

enfant

chaque l'huile

appelle certaines

corvées tout

maître ;

d'école

surtout

le maître

placent dans

Le système fermer

dans

de grands de sa santé

même

l'écolier

rer

au

faisaient

De la sorte,

externe

s'il est lettré ;

chez

soi un maître

publics

la science

du premier

gnement le lecteur fait

revenons

consiste se

la même

sommes

en

mot

un

par

sans

acquise,

à nos petites Comme

degré. surtout

souvienne chose face

caractère

s'informer écoles dans

à apprendre qu'ici

qu'en d'une

on s'instruit

il soit compétent,

laquelle

ces

Europe. langue

spécial,

de son père, s'arrange

à vrai dire qui le

dans

des

qui donnent

les pays

du monde,

à lire et à écrire ;

sorte

comme

examens

elle vient.

d'où

mots

ne je

idéographique en

suivre

chacun

constater

Comme

comme

Universités.

auprès

la seule

de village

deux

se prépa-

véritablement

de

particulier,

tous

Lors

ou des parents

forcé

que d'une chose,

au grand

pour

et devient

même

pas

le ren-

inconnu.

près

de nos grandes

parents

on prend

et pour

respect

pour

bien tenus,

est à peu

des élèves

publique ;

ne s'occupe

à la famille

des amis

école

il veut. L'Etat

et mères,

le même

de la province,

chez

on n'est

reste,

publiques

les pères

plus ou moins

peu aux

indé-

facile,

les mœurs

que

l'enfant

d'une

regarde

ment

coûte

Du

les cours

Mais

la plupart

du

naturels.

au chef-lieu

il se loge

l'éducation à tous.

accessible

comme

va étudier

le service

existence

lui doivent

et morale,

physique

de l'an,

de la vie annamite,

et

rang

parents

établissements

au moyen âge

loi

ses écoliers

qui arrache

concours,

grand

la

au même

leurs

qu'à

de l'internat

détriment que

car

au jour

pour

marché d'une

ce qu'on

pour

offerts

de faire

du bon

honorée,

de ses fonctions

soumission

tenus

ordinairement

de l'intelligence

l'ordre

et la même

sont

compte

jouit

très

cotisation

légère

les cadeaux

ajoutez

en tenant

cela,

et

pendante,

lampe;

une

que les écoliers

fait que le maître

et

doit lui fournir

de la

AU TONKIN.

FRANÇAISES

qu'il

cet ensei-

mais il faut

signifient

l'ai dit plus

a

autant

que

pas tout haut,

nous

chaque

représente

qui y

l'enseigne-

de

carac-

à


que de mots,

tères

Occident

dès lors

On comprend

et à retenir

les diversifier.

pour

infiniment lique

dorés

convaincu

surtout

à rire de l'embarras

d'un

prélat ;

tude

gardée

ses

disciples

le premier

mot,

oublie

ignorait

au premier En

lettré

mémoire arrêté

tous

les

en lisant.

d'abord

quons

savants

de

de la langue

vont

guère

lexique remarquer

à plaisir avec

s'égaye

aposto-

ne put

un

lire

de Sa

des

Majesté,

tout

français

qui avait

disposé habi-

la fâcheuse de choses

beaucoup

accident

que pareil

de

les

En

pour

comme

dont

il

eût pu arriver

nos

l'usage

à cinq

meilleurs

littérateurs,

de Corneille

que nos auteurs

les plus

formes

ces

ordinaire

mille,

Remar-

?

langues,

a un

de

mots de la

les compositions mots,

on

que les

trouve

de la conversation,

en annamite

aussi

M. Godefroy,

ceux

il est

dont

poétiques,

et de nos principaux riches,

quelquefois

langue

les autres

de

possède

idéographiques

dans tous

défalquant

qui

qui ne soit

lire une

toutes de

lettré

et

caractères

techniques,

pour

seul

langue,

fait-on

langue,

de quatre

de la langue

sa

un

qu'exceptionnellement

usuelle,

au-delà Un

parler

pas

donc

termes

courante.

mots

français.

de

de

tous

cette

que

qui n'entrent

littérature

à un public

de dire

caractères

retenir

nombre

grand

à

peine

à un vicaire

du trône

mais Voltaire,

certainement

Comment

de

impossible

ait

de l'empire.

il n'est

effet,

au-dessus

sur le papier.

Voltaire

arrivée

et à

d'ignorance.

Cela est fort joli à raconter,

qu'ont

caractères

compliquer

de l'empereur,

placés

compliquée

instruit,

les Mœurs,

fâcheuse

à l'audience

qui sont

très

a fallu

qu'il sur

l'aventure

à Pékin

cinq caractères

de signes

plus

et à reproduire

même

mille.

quatre-vingt

à vingt-cinq

à retenir

son Essai

sur

admis

et fut ainsi

tant

53

une opération

affaire

homme,

qu'un

Dans

d'esprit

qui,

ont

faciles

environ

ronds,

est donc

nos écoliers de signes

une demi-douzaine

connaître

chiffres

à lire et à écrire

Apprendre qu'en

en

soit,

— LE TONKIN.

PARTIE.

PREMIÈRE

qui

bien

qui

classiques, ont

touché

ne qu'en

a fait

le

a fait à plus


LES EXPÉDITIONS

54

Voltaire

d'idées, mille

mots ;

par

de connaissances mille

cinq ou

Bossuet

VHistoire La

Cela

donc

des

un

quand

nous

rencontrons

nous

échappe,

on

tion

de

déjà

fait connaître, étude pourrait

soient

jetés

idées

Corneille sur

le Discours

le

ce qui

les

représenter les

posséder tous

la science

du

reste,

le sens

le plus

souvent.

n'est

les

mille

d'étude,

des lettrés.

de

des

ces

dire ;

certain

deux

nombre

cela

ensuite

des milliers mais

douze

signes

la langue. arriverait

Un

fait

combinaison

qui représentent clefs se com-

phonétiques un

environ

radicaux

Européen

a

phrase

inabordable

deux,

millier

de

puis trois

par pour

il suffit

de

la combinaison

dont intelligent,

à posséder

qui sont

possibles

s'y reconnaître,

pour

facilement

la

quatorze

par

précis

à leur composition.

de combinaisons

complexes ; cents

cent

deux

sens

nous

la significa-

une

radicaux

de signes

;

chez

que les caractères

autres ;

signes

par

tellement

a présidé

cent quatorze

à former

à

uns

on trouve

de

s'imaginer

à comprendre

ainsi

idées

pas

pou-

le

général

d'ailleurs

pas

ne faut

s'amalgament

les mots

années

cherche

usuels

pour

faisons

l'on

la prononciation

arrive

nous

et

deux

un

fait ce que

dictionnaire,

Il

pour

qui

et quand

un

facile

avec

types

courante,

Chine,

dont

à la suite

d'indiquer

figures

qu'en

mot

croire.

la langue

d'abord

de même

les plus

un

que,

assez

caractères

un ouvrage

à peu près,

mères,

chargés

quatre

à

de quatre

d'un

composer

mille

quatre

on

des caractères

et

Il y a dans

forme

au-delà

dans

ouvre

pêle-mêle

très savante

ou

inconnu,

caractère

qu'on

trois,

ou pour

Au Tonkin

caractère

ce

Cette

binent

Cid

un seul ordre

dans

faut le génie

qu'il

de la littérature

hasard

les

le

trois

parfaitement.

lire les ouvrages

voir

faire

renfermés

à huit

de sept

plus

universelle.

connaissance

suffit

employé

ne va guère

lexique

il est vrai

suffit ;

pour

pas

qui se sont

leur

humaines,

mots.

d'un

n'ont

exemple,

aux auteurs

quant

AU TONKIN.

FRANÇAISES

en trois

à ce sujet

ou

toute


PARTIE.

PREMIÈRE Voilà

nos

donc

écoliers

petits

-

à lire et à écrire.

La méthode

et paraîtra

un peu primitive

à nos maîtres

hangar

Confucius,

en

paille,

ouvert

au

milieu

une

sous

croisées

jambes

leurs

passant

apprendre

un

LE TONKIN.

de tous

d'école

sur

L'école

est

la tablette

de

s'assied

les

français.

au fond

est

le maître

un

rotin

long

à

est fort simple

laquelle

à la main

lui, ayant

années

premières

d'enseignement

côtés ;

estrade

55

stimuler

pour

les paresseux. Les enfants, un

bâtonnet

trace

et de

recouvrir

sens.

vase

de

son

fort

cacophonie Cependant

saisit

l'oreille, baguette

la vase,

écrivent enfants Tout

de reproduire

signes,

ils se mettent,

à chanter

leur

leçon,

s'inquiéter

le moins

il en résulte

pour

de sans

nos oreilles

sont

au milieu

et le

du une

européennes

dans

de

de

ces

habileté ont

un petit

de main;

généralement

leurs

une

plus

de

sur

à un exercice

d'encre

de reproduire

dans

coup

caractères

de Chine,

sur le papier ;

donne

compliqués, aussi,

prête

annamite.

bout

l'habitude

assez

et d'un

on passe

hiéroglyphes

que

signes

à tracer

convenable,

un pinceau,

On a remarqué

français

de ce charivari,

habiles

le ton

reproduire

milliers

de ses bambins,

aux lois de l'harmonie

devenus

donne

au milieu

gravement

le délinquant

une grande en

s'efforcent

couvert

fausse

d'écriture.

annamite

le maître

est

une note

on leur

des

rotin,

tableau

et à les chanter

l'enfance,

de son

la prononciation

assis

et ils s'efforcent leçon

bout

que les enfants

qu'on

le maître,

les enfants

relevé ;

la classe,

réjouissante.

rappelle

Quand

avant

leur en explique

petit

côté,

Du

ont tous à la main

allés,

sont

qu'ils

à la rivière.

pendant

leur

de l'estrade,

autour

planchette

des caractères

de celle du voisin ;

monde

ordre

petite fraîche

planches,

Quand

chacun

plus

une

sur le sable

sur leurs

sans

groupés

c'est ainsi,

la dès

à l'écolier

nos

écoles,

ceux

qui

belle

écriture

que

nos

de France. en chantant

leurs

leçons

et griffonnant

sur la vase

de leurs

plan-


56

LES EXPÉDITIONS nos petits

chettes, héros

du pays ;

quelques

étudiants

ils ont

qui forment

la base

courant

de

de

toute

la vie,

quelques

prendre

enfin

assez

bout

de caractères

sociaux

de trois pour

aux

des

Confucius,

devoirs

Au

à l'occasion,

part,

de

les

annamite.

lire et écrire

pour

sentences

et de politesse, éducation

en l'honneur

poésies

belles

quelques

morale

ils savent

années,

quatre

ont appris

retenu

de

préceptes

AU TONKIN.

FRANÇAISES

ou

l'usage

affaires

la

de

commune. Voilà

cette

position ;

avec

continuent les écoles

où l'Etat

entretient

-

soit

études,

des

les élèves

qui renferment

toutes

permet

concours

de

leur

on n'y est

d'éliminer

les plus

professeurs

particuliers,

donner

plus

et de la province, secon-

l'enseignement

publics.

(Suite) :

-- --- ------

on reçoit

en outre

les coutumes

civiles

les plus intelli-

les élèves

les

de les initier Kinh,

livres

à l'étude

canoniques

on leur apprend

du pays ;

un

à la versification. ont

provinciaux

s'élever

et l'on continue

explique

et se

qui veulent

SUPÉRIEURES. ---- --_---

primaires,

la conduite

sous mais

auprès

pour

degré,

et on les exerce

d'histoire,

études ;

ceux

de leur

l'école

quittent

PUBLIQUE

--------

des écoles On

province,

Mais

aux concours

du second

des caractères.

Les

ils

INSTRUCTION

ANS les écoles

peu

achevée,

de sortir

du département

professeurs

---------------_-----------_--------__-------------

gents

nul désir

parents.

ÉCOLES

D

qui n'ont

de l'arrondissement,

et préparer

XI.

éducation leurs

leurs

soit dans

daire,

faut à la plupart

première

au travail

mettent haut

ce qu'il

tout

lieu

des directeurs

admis faibles.

qu'après

deux

fois

l'an au chef-lieu

et de l'inspecteur un

concours

général

préparatoire

de la des qui


MANDARIN

CIVIL.


58

LES EXPÉDITIONS Il y a au chef-lieu et qu'on

examens, enclos

d'un

durée

du

mur

toute

des

L'examen

dans

les sujets

traiter

sont

Cet emplacement

est

et pendant

la garde

à peu près

Dès

Au petit

tout

toute

autour

la pour

comme

nos élèves

de

à l'autre

est

de l'un

heures

fait l'appel,

et

un coup

jour,

on élève

deux

sont

en sorte

matin,

les

candidats

de canon

au haut d'un

sur laquelle

du

le maître pénè-

annonce

le com-

au milieu

mât, planté

en gros

indiqués,

sans

que chacun,

de

carac-

se déranger,

connaissance. sont

de composition degrés

de plus

au nombre des

supérieurs

en plus d'un

Io I-linterprétation 2° Une

aux

immédiate.

la police,

affiche

forte,

communication

de composition,

en prendre

jusqu'aux

toute

entier.

de

une grande

Ces sujets tous

un jour

très

réservé

espace

le dehors.

en loges,

du concours ;

l'enceinte,

avec

et

chargé

haie

Lettrés.

montent

d'exclusion

peine

des

miliciens

travaillent

l'enceinte.

mencement

peut

d'une

dure

des cérémonies,

tères,

ou au moins

Beaux-Arts,

sous

prohibée,

trent

le Camp

des

un vaste

province

communication

candidats

l'école

chaque

appelle

concours,

empêcher Les

de

AU TONKIN.

FRANÇAISES

3° Une amplification

et se ressemblent

seulement

études ;

les

à

sujets

difficiles : passage

littéraire

composition

de quatre,

des Kinh ;

en vers ; sur

philosophique

un

sujet

tiré

des

livres

de

Confucius ; littéraire

40 Une composition A midi,

élèves

en sont.

en heure, tion.

Le

des cérémonies

le maître du

moitié

première

pour

avertir

en

jour,

A partir

concours

en prose

d'une

les candidats

est fermé

à minuit ;

le travail

constate

de son cachet

marquant heure,

dissertation,

(panégyrique,

on entend de se hâter on

donne

le gong

déjà

fait dans

l'endroit retentir

d'achever le quart

etc.). la

où les d'heure

leur composid'heure

de


PREMIÈRE à une

mais

grâce,

— LE TONKIN.

PARTIE.

heure

on

sans

expulse

rémission

59 les derniers

retar-

dataires. Les connaître devise,

sont

compositions

des

les noms à peu

candidats.

comme

près

sans

corrigées

nous

que les examinateurs

Pour

elles

cela,

faisons

toutes

portent

les concours

pour

puissent une dans

généraux

nos lycées. Les très

notes

bien donne un

pendant

pendant

position,

exclut noms

communes

droit

an.

charges

Les

les suivantes :

sont

à être

Les

de tout

s'empressent exiger

Ces concours

provinciaux

arriver Sous

le rapport

où, des provinces bachelier

semble

assez

note

mal

pour

publiques des

exemptent

affichés

à la porte

d'en

prendre

copie,

mêmes

une seule

com-

aux fonctions

l'Annam

Cette

ceux

lieu à l'obtention Ceux

de

régionaux.

est divisé

en plusieurs

du doctorat,

à ce qui se fait chez

nous

centres

aux grades

il faut aller

sauf le dernier

organisation,

des

qui veulent

concours

tous les aspirants

l'obtention

pour

et les

de connaître

publiques.

aux

se réunissent

à la Capitale.

afin

pas encore

se présenter

voisines,

du mandarinat,

et la milice.

ne donnent

des examens,

absolument

bien

La

La note

et des corvées

sont

pas accès

et de licencié ;

les examens

et

les corvées

doivent

jusque-là

bien

seulement.

des lauréats

et n'ouvrent

de la milice

mal.

privilège.

qui elles peuvent

grades,

assez bien,

bien, bien,

exempt

notes

six mois

très

passer

point,

pour

les examens

trois

ans

de

res-

d'Aca-

démie. Les grande

concours

régionaux

solennité.

Le Ministère

une commission naires

de la Capitale ;

de corrections, vinces.

de trois

qui sont

Un grand

ont

lieu des

membres,

on leur

mandarin,

Rites nommés

adjoint

choisis

tous

parmi

qui porte

deux

les

dans chacun

envoie parmi

le titre

fonction-

et deux

professeurs

de contrôleur,

très

des centres

les premiers

correcteurs

les meilleurs

une

avec

réviseurs des

revoit

proleurs


LES EXPÉDITIONS

60 notes

aux

et renvoie

bureaux

Enfin,

un des censeurs

chargé

par

moindres

le roi de infractions

Comme

des candidats

Quelque

temps

deux

examens

du département,

la province,

ce qui permet

au concours

que ceux

délivré tache

rebelles,

voleurs,

acteurs,

concours,

quel que

soit

toutes

considérable

;

des lettrés

Camp tements

des

sacrifices

toute

chacune prête

main-forte

aux

signaler

les

on n'admet

de condamnés,

mandarin

les

temple

cellules

est encore

mandarins commise

troupes militaire

veille

qui ont

très le

régionaux, sont les apparoù

l'on

fait les

des concurrents

et des murs

cérémonies

du

impitoyablement

Au milieu

et un

Quatre de

ont

qui

personnel.

l'enceinte,

le dehors.

vie et

ceux

Enfin,

de

général

de bonne

petits-fils

emplacement.

dans

de

le directeur

De plus,

des candidats

sont

parmi régional,

l'inspecteur

exclus

mérite

autour

un autre maîtres

ou

sont

la commission,

tout

devant

forts.

et celui

sévère

où ont lieu les concours

compagnie

des portes ;

est

concours

un certificat

le nombre

un vaste

avec

devant

fils

tarés, leur

du

commune.

les

les villes

accès

d'une

commandement

de leur

d'ailleurs

à Confucius ;

communication

élevé,

fort élevé,

le premier,

présenter

gens

de

donnent

et de

les moins

famille,

dans

membres

portes

quatre

leur

ouvre

d'examen,

l'ouverture

et le second,

ces éliminations, aussi,

le plus

on fait un triage

d'épreuve :

d'éliminer

quelque

Après

avant

qui peuvent

dans

de l'ordre

est ordinairement

restreint,

les autorités

par

discutées.

compositions

règlements.

des études

mœurs

la commission

assez

passent

les

mandarin

à distribuer

les concurrents. ceux-ci

aux

le nombre

des diplômes

du ministère

royaux, suivre

AU TONKIN.

FRANÇAISES

;

élevés

ferment

militaires

ont

à la

garde

à l'intérieur des

la police

le de et

can-

didats. Ces examens jour

spécial

proposera,

durent

à chaque par exemple,

plusieurs genre

de

jours ;

le plus

composition ;

six ou sept

souvent

ainsi

interprétations

on

assigne

un

jour,

on

le premier des passages

les plus


difficiles

des Kinh ;

les plus forts sept

ou huit

devra

candidat

chaque

de les traiter

essayeront de

sujets

— LE TONKIN.

PARTIE.

PREMIÈRE

en traiter

toutes.

au moins

Le second

et ainsi

versification,

61

jour on affichera les

toutes

pour

et

deux,

parties

de

deux

des

l'examen. Tout

qui, dans

candidat

sujets

proposés,

admis

trop

est mis de droit

facilement

candidat

Tout

a sa copie

le

selon

titre

ainsi

que tous

seule

note

mal au cours

Les licenciés

continuer

bacheliers

sont

veulent

admis

d'épreuves

Les lement

une

fois

seule

examens à

Hué,

la note

pour

la capitale.

ont

Les

tous

y sont

le roi est lettré,

il se plaît

sujets

de composition

choisis

presque

toujours

dit-on. premiers même

le roi Tu-Duc, 1 classés

sont

grand

admis

du roi, et ont leurs

lettré

inscrits

Une

leur

les

lui;

et dernier sur

une

ans.

à subir

subséquents

par

de

diplôme littéraire. mais

ans,

mêmes,

c'est

Les

ils sont

avoir

stage

les trois

ne

qu'ils

trois

leur

et amateur

à un nouvel noms

sans

à envoyer

par

bien.

à la licence,

tout

lieu

bache-

pendant

ils perdent

mal,

de

doctorat.

des examens

Quand

des

au

suivants,

formes

déclarés

à moins

arriver

à nouveau

le doctorat

nombre

diplôme.

et de la milice pour

numéros

bien et assez

préparer

si au concours

recommencer

sont

de tout

se

pour

régionaux

Mais

gardes

le palais

concours

et doivent

solennelles.

Les

aux

les notes

du

l'administration,

études

préparatoires.

ils encourent bachelier,

études

leurs

poursuivre

de droit

dans

les premiers

à la suite

exclut

des corvées

dispensés

l'a

qui

la note très bien,

concurrence

jusqu'à

qui viennent

aussitôt

a mérité

de mérite ;

respectif

qui ont obtenu

leurs

et le professeur

concours,

des examens

entrent

préfèrent

S'ils

ceux

au moins

est puni.

licenciés ceux

liers,

n'a pu traiter

concours,

les quatre

l'ordre

de

à distribuer ;

diplômes

hors

à l'examen

qui, dans

classée

obtiennent

un seul jour,

seu-

mais un

plus

de

ses

ce que faisait de belle

examen tablette

poésie,

dans d'hon-


62

LES EXPÉDITIONS

neur.

qui viennent

Ceux

nouveaux

sur

l'inscription

à la suite ils doivent

examens ; une

l'administration sont

pas

admis

mais

s'ils préfèrent

des titres

du

tout

ne peuvent

tenir

du

titre

Ils

de préfet

ou de sous-préfet.

se

entrent

ils entrent

là,

tout

de

à leur

et de

suite

dans

Ceux

à un nouvel

représenter

à de

de licencié

tablette.

peuvent

s'en

se présenter

plus

se contenter

seconde

avec

AU TONKIN.

FRANÇAISES

qui ne

examen ;

dans

rang

le man-

darinat. à ceux,

Quant

données

compositions ce dernier

entrent

dans

réussi

sont

quand

les docteurs

En Ministre cette

les futurs

classer

si large

récompenses

certain

place aux

après

tout,

dignités générales ; losophie, exactes,

que

de l'État?

du droit

de

ces

les

hauts

Confucius ;

plus

bien

plus

tard,

peu

d'un

concours

multipliés,

fonctionnaires

de

et qui

sont

le résultat

est

on ne peut,

au premier

abord,

peuple

n'a donné

et n'a

attaché

de telles

si l'on

bien

désenchanté.

qui donne

accès

bien

veut

aller

Qu'est-ce,

aux plus

hautes

point

d'idées

puériles :

le moindre

de la métaphysique.

de

Aucun

des chroniques pas

moins

le bonheur

Malheureusement,

de choses

et

puisque

intellectuelle,

pas à être

premiers classe

s'intéresser,

d'admiration.

en dehors

des gens,

France,

des

ont été pourvus.

ferait

qui

l'État

des lettrés

composé

pas d'histoire, en dehors

de

un

classe

pas de

de l'esprit.

science Un

places

en

à la culture

on ne tarde

cette

de

d'examens

sentiment

travaux

au fond des choses,

qui ont

du pays,

administrateurs

d'un

se défendre

ceux

pourvus

affaire

trois

supérieures ,

auxquelles

grande

Les

première

ne dédaignent

et le roi lui-même une

docteurs

de la

du roi, sur

de

publique

d'épreuves

même

elle-même.

et de deuxième

système

de l' I nstruction

littéralement

une

de première

ce vaste

hiérarchie

l'État

et

à l'examen

admis

le palais

déclarés

les fonctions

docteurs-adjoints

étudiant

dans

Majesté

sont

concours

aussitôt

Sa

par

qui sont

nombre,

petit

de concourir

ils ont l'honneur

cour,

dans

en très

locales ; aperçu

pas de phides sciences


arrondir

fluide

y a un tous

produit sent,

vers.

quelques

les

aussi

de

dehors d'où

ces êtres,

à cinq :

les

il sait tourner

suprême

êtres ;

se réduisent

ce sont

En

TONKIN.

il a trouvé

procèdent

deux

Voilà

cinq planètes.

le bois, tout

une phrase, dans

les

principes

complexes

quelque

Il a

d'étude ?

élégamment

cela,

le fer,

l'eau,

63

années

ses longues

pendant

sa langue ;

plus ou moins

appris

qu'il

le lettré

donc appris

Qu'a

— LE

PARTIE.

PREMIÈRE

ont

qui

nous

qu'ils

le métal

Kinh

parais-

et la terre ; de

son bagage

et et

physique

de métaphysique. Pour

on lui a appris

la morale,

du roi et de ses sujets, des amis

et ceux

entre

Il a retenu

de la société

vernement

fait de droit

les coutumes

brouiller

à son raison

fameuse

science

Vraiment

au

fort

des lettrés

il faut

d'examens

contre

dans

tous

les

de débrouiller

à

gou-

les hommes.

le détail

Voilà

faible.

et neuf

le bon

pour

rites

ou

d'em-

et le contre,

le pour

plaider

et ses enfants, du roi,

entre

ceux

et de

se réduit

quoi

cette

tonkinois.

avouer

que

que le gouvernement

ne peut

axiomes

il est en état

le

sa femme

des relations

de

procès,

sociaux :

rapports

y a cinq actions

il connaît

du pays ; les

gré

avec

quelques

et la facilité

administratif,

et toutes

donner

de famille

Il sait qu'il

eux.

du mandarinat.

degrés

En

du père

y a trois

qu'il

c'est entoure

s'empêcher

de se dire

lors même

que la science

que

et

peu,

d'une

on

quand

songe

si grande est

le péristyle

à tant on

solennité,

plus

beau

que

le

temple. Mais

est puérile, comme

examinons

le courant

intellectuel équitablement

le principe

des idées

garanti

par

des

des lettrés

en lui-même,

modernes examens

les fonctionnaires

serait

y porte

aussi et

de

sérieuse

demandons-nous nos jours,

est

le meilleur

de l'Etat

et d'avoir

qu'elle

moyen

si,

le mérite de classer

d'excellents

admi-

nistrateurs. L'esprit,

le talent,

le génie

littéraire

lui-même,

est-ce

là ce qu'il

faut


64

LES EXPÉDITIONS

chercher

On

beaucoup.

avait

fait.

En

tous

une

sottise,

cas,

et

d'esprit,

pauvres

hommes

ne citer

que

à leur

crois

triste

à dire

le Cid

s'écria :

mon ne

eût

pas

commis de

portefeuille son

Richelieu,

et se

premier

l'aurait

qu'il

d'un

figure.

en hommes :

fait qu'il

affublé

d'une

surpassé,

l'eus

pas

Corneille

condamner

l'histoire

d'Etat.

montrer

com-

faible

faut

voilà

ceux

qu'il

là pour

nous

apprendre

dont

du concours

général

les

le dernier

de belles

mot

poètes,

Lamartine,

Victor obtenu

la postérité

pour œuvre

politique.

choses,

mais

à l'Académie

poètes

les futurs

en Annam

nous.

sur leur

sont

les grands

certainement que

de beaucoup

Mettons

fait ses preuves

eussent

n'empêche

la littérature

place.

de talent,

Chateaubriand,

noms,

ce qui

est

moderne,

les écrivains

l'emportera

chez

n'hésite

je

assez

pouvait

chinoiseries

ri ence

grand

ces trois

concours ;

L'esprit,

le

je

douter

enthousiasmé

s'était

je

d'en

en à

mettre

affaires.

hommes

raire

mais

il se connaissait

;

L'histoire,

un

cela,

probablement

en poésie,

des

a pu dire

fait

pétiteur

la tête

temps,

fait,

sortant

Talma

laquelle mon

s'il l'eût

Il y a lieu

?

Ier,

de

que

eût

versification

dans

et

ministre

gouvernent

Napoléon

vécu

» Napoléon

qui

jour

des Horaces,

Corneille

ministre.

ceux

dit qu'un

représentation « Si

dans

d'abord

AU TONKIN.

FRANÇAISES

serait

d'aller

et en

Chine ;

sont

du

la palme

dans

leur

inutile

parmi

pays. de

d'assez pour

litté-

œuvre

à la condition

chercher

les

Hugo,

et gardons-nous

administrateurs

que

d'être de ces

les lauréats

Ce

renouveler

système l'expé-

a


MANDARIN

Le.sExpéditions auTonkin.

MILITAIRE.

S


XII.

'ÉDUCATION des lettrés 1

L

qui est,

par

au

fut

la langue

savante,

pas

très agréable

veut

de longs

toutes

annales,

les peuples

compositions

d'affaires,

soit rédigé

en chinois,

Les

Tonkinois dans

composés rien

farci

leur langue,

à la règle.

officielle

ont cependant

XVe

et littéraire

dans

toute

l'Europe

plus

depuis

longtemps,

tout

l'Extrême-Orient

pour

l'administration,

reste, en

bibliothèques nant

obstacles cette

Pour

profession,

chinoises

le bouddhisme

savante, même,

humaines,

plus

n'entend

bien

que

lettrés,

ne

le chinois

littérature

et de

ce qui est

de ces peuples.

plus considérable branche,

la théologie,

de soixante

la langue

le peuple

époque,

de la

guère

pas.

populaires

encore

aux

d'une

on ne se doute

renferment

seul.

que

de langage

était

intellectuel

est bien

lettres

qui ne changent

à notre

nécessairement

ne parler

ordonnances,

et des récits

le latin

qui

modernes,

une sorte

la langue

chinoise

des connaissances de

de

préjugé

compliments,

des exceptions

siècle

variée,

philosophiques,

royaux,

dans

poésies

au développement

littérature

Occident.

il est vrai

des sinologues

réservée

langue

un des grands

tante

ce sont

qu'au

est encore

le pense

de jolies

même

traités

:

que le peuple

chinoises

De

l'entendît

Du

ou au moins

le latin

très

les idiomes

le concours,

pour

mais

nous

édits

officielles,

de locutions

une langue

mais le même

l'impression

les pièces

procédures,

tout

chez

ce que

de l' Europe.

soit

littéraire ;

mériter

pétitions,

macaronique

ne

mépriser

est le chinois,

Orient,

du midi

la langue

chinoise,

l'administration,

annamite

siècles

purement

de l'Extrême-

à la culture

ce qui semble

que tout

poèmes,

tous

et très propre

a fait pendant

et de

langues

la langue

que

étant

des livres

chez

moyen-âge

Ce n'est

tonkinois

aux

rapport

LITTÉRATURE.

en mille

qu'on

la plus

ne

impor-

à l'exception Europe traités

que

les

concer-


Il faut dire que ces nombreux en chinois

sanscrit

merveilleux

dans

n'est

toutes

dans

des

montrer

l'ordre

être

équitablement

on le voit exposé,

paix et la concorde

entre

tous.

Voici

Livres

les frères

la bienveillance

est pure, entre

les

et sœurs ;

envers

tous

à l'autorité,

doit à tous

de et

superstitieuses

la concorde

absolue

élémen-

morale

souvent,

trop

entre

la soumission

de Confucius

Cette

des gloses

la déférence

le fond des

et les lois civiles

naturelle.

elle recommande

des hommes

que

développée,

actuelle,

les coutumes

y ajoutent

Confucius

moins

les Quatre

Etude,

la morale

envers

jamais

aucune,

dans les li vres

mais qui, de son côté,

et équitable

les rapports

doive

qu'il

à l'heure

toutes

des vieillards,

politique,

discutée

paternelle

Comme

parents,

la plus

est complètement

beaucoup

soigneusement

la famille,

le respect

dans

de

règles

Dans

la société,

peut jamais

les

que

et la Petite dérivent

dans

momifié.

forme,

les commentateurs

que

le respect

hommes ;

d'où

de notre

bouddhiques,

n'indique

Elle se résume

la dégage

mais incomplète. époux,

cadavre

puisqu'elle

la Grande

que

rien

bien

les écoles.

si on

matérialistes

et

philosophique,

ainsi

Confucius,

siècle

on peut dire, sans exagération

plus qu'un

les Cinq KÙzh,

du pays,

au XIII écoles

incroyable

siècles,

longs

et de ses disciples : taires,

Le grand

tranquilles.

passion,

avec

tout

fond des bibliothèques

une

en honneur,

études

dans

discutés

littérature

est plus

bien

nombreuses

Bouddha

du

lors du

chrétienne,

et de la casuistique

le bouddhisme La

les laissent

qui, du VIe

de

Intellectuellement,

reprendre.

au

traduits

de la mystique

de

depuis

longtemps

été

les problèmes

étaient

arrêté

de

67

tous

de l'ère

religion

et intellectuel

l'épanouissement tous

lesquelles

depuis

ont

qui

siècles

la

où les bonzes

religieux

amena

raffinée

de

dorment

du Céleste-Empire, mouvement

volumes,

premiers

développement

l'Extrême-Orient,

ère,

les

dans

— LE TONKIN.

PARTIE.

PREMIÈRE

les

qui ne

les degrés

se

les sujets. s'est proposé entre d'ailleurs

eux,

avant

tout de régler

et de faire régner

comment

il résume

la tout


LES EXPÉDITIONS

68 son

enseignement

au

début

supérieures

est

de

études

d'améliorer

les hommes,

Confucius

la sur

et athée,

raison

du ciel;

il prie,

Peut-on

de ses

été

du divin ?

les amener

à leur

bon

« La règle

des

de la raison,

fin dernière

est

qui

la

humain,

et cherche

De là une

de base

et de sanction.

inférieurs ;

morale

la raison avec

paix mais,

se mettre

si, malgré

les

me dit mes

si, comme

Mais

à la traverse enseignements

aux

décrets

avoir

de

de

souvent,

de ses belles

en

au-dessus

je dois

aurait-il

de ceux

ce sens

de la famille qui

manque

ni qu'il

intérêt

maximes, je

des

et de la également

mes supérieurs,

bienveillance

de la philosophie,

qui

ni athée,

la loi des rapports

mon

la

après

de l'entendement

respecter

la

l'âme

n'est

et positiviste

étroite,

dépour-

des ancêtres.

si Confucius

seule

comme

de son cœur

aux mânes

nécessaires

que

il arrive

fond

le culte

des mets

mais

égaux,

il parle

chinois

pas eu au

la raison

bien

car

matérielle

philosophe

comme

honnête,

impossible,

entité

instant

offrir

sur

est matérialiste

qu'il

à l'immortalité

et les conditions

société.

en

célèbre

métaphysiques

eux

une

utilitaire

à établir

sa

méta-

le ciel il entendait,

n'aurait-il

finit à la mort ?

les questions

la soumission

générique

des parfums,

toute

au ciel.

à chaque

il est certainement

effet,

le ciel, de

il croit

Cependant

à dire

paraît

Le

si tout

entre

Cela

ce mot

?

toutes

Est-ce

des sacrifices par

qui fait reposer

côté

et de volonté ?

les questions

hommes

de

actuels,

brûler

plus,

rationaliste

commentateurs

regarde

Et

le principe

envers

recommande

puisqu'il

matérialiste,

viennent

lumière

laissant

ou matérialiste

athée

A quoi

vivre

et de

devoirs

que

vue d'intelligence

En

en

mettre

pure,

il offre

croire

beaucoup

ne sont

Étude :

on l'a prétendu ?

comme

du ciel, des

mort,

Grande

DIEU et sur l'homme.

souvent

le sens

la

un philosophe

est donc

sur

physiques

donc

de

»

perfection.

morale

AU TONKIN.

FRANÇAISES

pour

mes

ou ma passion qui l'emportera

?

outre

et

passe


la loi morale,

viole

retiendra ? vous

Mais

vraiment

nous

but

dire

combien

restreint

bonheur

la vie

de

de tous

philosophie voudra

en

qui,

se dire

elle pèse

morale

et de

ce monde.

indépendante

à mes

C'est

mais

du

si

la force qui

caprices ?.. La

Confucius. cœur

Raison !

humain

est

sur nos décisions.

est insuffisante,

qui est de

de famille

s'appuyant

alors

si pure

se propose,

qu'elle

les relations

L'histoire

avoir

là,

à ses regards,

de m'abandonner

la passion !

C'est

ce pays ;

si sans

échapper

me crie

peu

cette

ou

dans

ou

de la raison,

contre

voit combien

On

lois

la force,

69

du mandarin ?

morale

le juge

m'empêchera

les

violez

bel obstacle là pour

si j'ai

le mandarin,

qui

Le rotin

sanction

si je sais corrompre

j'ai la ruse; me

de toute

mot

moi qui suis

c'est

à craindre ?..

qu'ai-je

le dernier

en effet,

— LE TONKIN.

PARTIE.

PREMIÈRE

d'une

régler

la vie

ce qui

même manière

arrivera

sur la raison

des dogmes

métaphysiques

parfaite

en procurant

sociale,

uniquement

le

pour

le

à toute

toujours

et la loi naturelle, et des croyances

religieuses. A

côté

des

gnement

de nombreuses

les

reculés

plus

ce qui

fait

fables plus, se

à travers l'orgueil

étrangers

comme En

que l'histoire

complètement

Annales

ne

sont

il est

de

géographie,

ces

peuples

difficile les tenir

ils décernent

sans

façon

sans

des appui

dans

il y a cinquante royaumes

portant

toute

de

qu'elle

De

à s'isoler

en

des peuples il en

par aucun se présente

et l'espace.

ans, le Tonkinois pour

Orientaux,

de Barbares,

ne se rattache et

critique

la vérité.

compte

l'épithète

temps

compilations

toujours

aucun

peuples,

le temps

la

de discerner

et de l'Annam autres

des

que

l'ensei-

aux

aux

défaut

guère

sans

de la Chine

dix-huit

très

remontent

Malheureusement

eux-mêmes,

à l'histoire

suspendue

de son pays,

fait

Chine.

dans

place

qui

on le sait,

excessif sur

historiques

de

lesquelles

auxquels

synchronisme

Annales

prennent

l'histoire

ces

que

concentrant

résulte

de

comme

historique,

philosophiques

ouvrages

la terre ;

comptait, c'étaient

en dehors les dix-huit


70

LES EXPÉDITIONS de l'Empire

provinces ou

plus inutile

moins

du Milieu,

de pirates

et de forbans

dont

Céleste-Empire,

il n'y

pas

de

pas

philosophie,

avec

historique

avait

0

Le boubdhisme palement

ayant

le culte

CONFUCIANISME.

toutes

est

En

offre

consiste

des

de

pas ce

dehors

politesse, devient

que

la

DES

de religions :

espèces

la religion

Phat

ANCÊTRES.

du roi et des lettrés.

(en chinois

Fo),

qui est princi-

varie

une

l'ai

je

dogmatiques

les localités,

qu'il

envers

et surtout

chaque

village

en

est

de côté

il se contente

envers

les

premiers

regardé

comme

prescrit

de

le

les ancêtres.

le culte

pour

qui

le confu-

Laissant

ni ne nie,

le ciel,

Confucius,

fois

à entendre,

religion.

n'affirme

envers

envers

au juste

donné

qu'une

observances

sacrifices

déjà

philosophie

Deux

avec

protecteur.

petit

la Chine,

des lettrés, quoi

CULTE

trois

de

— Comme

quelques

au ciel et à la terre ? leur

son

plutôt

de

empereurs

LE

des Génies,-qui

les questions

de prescrire

patron

la religion

ordinairement

c ianisme

En

compte.

le peuple.

pour

Et enfin

ou

un repaire

lui

pour

comprend

qui est surtout

Le confucianisme,

c'était

préjugés.

en Annam

distinguer

Il était

RELIGION:

CONFUCIANISME.

N peut

connaissaient

géographique.

civilisation,

On

pareils

seuls

pas à tenir de

pas

d'histoire. de

savants

du monde,

il n'y avait

XII. LE

les

la position

sur le reste

du

critique

dont

approximativement

de l'interroger

AU TONKIN.

FRANÇAISES

l'an,

que

Confucius

au printemps

obtenir

la

sérénité

rendre on

et à l'automne, du

temps

et

de


PREMIÈRE on

riches

moissons ;

démie

ou de calamités au

a-t-il

Qu'y Confucius

Peut-on

terre ?

appellations

fond

à le penser,

de poser

une

extérieur,

la

terre

mais

ce cas,

71

dans

manifestations

entités

les temps

d'épi-

Quelle

idée

qui

le vague

mystérieuses

le Créateur

adorait

et

?

le ciel et la

:

missionnaires,

quelques

sous

que

ces

le DIEU

suprême,

par sa providence ?

gouverne

de son enseignement

On

ne permet

pas

précise. simplement

cachée

le mens

serait

Confucius

serait

qui

comme

du ciel

l'esprit

et intelligente

chose

quelque

deux

Confucius

affirmation

force

colère

diverses

comme

entendait-il

Peut-être

ces ces

de

et

aimerait

Dans

de

croire,

le ciel

leur

d'apaiser

TONKIN.

publiques.

génériques

qui a fait

certaine

tâche

faisait-il

se

— LE

PARTIE.

un

et

de

comme

l'âme

du

du

poète

molem

agitat

au

panthéiste

philosophe

la terre,

une

monde latin.

lieu d'être

un déiste. Enfin

beaucoup

chinois aller

et tonkinois,

chercher

qui nous serait sieurs

le ciel et

la terre

le

des

célèbre c'est

lettrés sans

Confucius,

le ciel visible

matérialiste ;

aux mânes

idolâtrique

aux

qu'ils

ne les considèrent

pour

et la terre chinois

philosophe ce qui

à plu-

paraît

en obtenir

son

leurs

pas comme

un bon

des lettres

mânes

gouvernement,

et de la civilisation, car

extraordinaires, sans

diplôme

des

faire

aucun

au préalable

philosophes.

de décider de

aux

sacrifices

des honneurs

ou ne reçoit

mânes

des

le père

des grands

difficile

culte

faire

comme

à lui-même

en charge

assez

de

de la Chine

partout

n'entre

Il serait

encore

il est considéré

on lui rend

un sacrifice

hypothèse,

prescrit

empereurs

et, comme

lettré

cette

un athée

de la plupart

à admettre.

difficile

premiers

tout

Dans

l'opinion

bonnement

entendait

simplement

Confucius

par ces mots

que

si loin,

porte.

tout

et c'est

prétendent,

si les

païens

grands des dieux,

rendent

hommes. ce qui

un

véritable

Il est

probable

serait

une

erreur


72

LES EXPÉDITIONS

par

trop

qui me paraît net

mais

grossière, le plus

de la portée

de leurs

la coutume

du pays.

hommages

rituels

Dans

Mais

rendus

les premiers

de Confucius,

civils

qui ne blessaient

des

rites.

On mais

bonnes ;

la

triques,

et

Chacun

s'est

les

fonctions qu'en bien

publiques,

prenant

la saine

qu'à

Ils

se sont

se faire C'est

part

qu'il

s'agissait

leurs

que

déclarant

le

dans

glisse de

ces

pratiques

peut

nécessairement ne

culte

des

héros

question

ne fussent

honneurs

très

a tranché sont

idolâ-

sous

aucun

prétexte.

de Rome;

mais,

par

de

toutes

exclus

suite, les

et s'y maintenir

y entrer

pouvaient

superstitieux

et

purement

de la fameuse

associer

s'y

et de l'Annam,

d'honneurs

ces

que

trouvés

actes

raisonner,

de JÉSUS-CHRIST

suprême

à des

se

intentions

du Vicaire

en

puisqu'ils

sans

à la foi aussi

qui répugnent

raison. ainsi

trouvés

chrétien

là un des

tolérer

à la décision

sont

bien

de la Chine

pouvoir

infaillible

soumis

pas un compte

observances.

douter

ne

Ce

beaucoup

pas la foi. Ce fut l'origine

chrétien

se

ne

qu'il

de l'évangélisation

question,

qu'un

chrétiens

hommes

prétendant

la parole

définitivement

aux

grands

protecteurs.

de suivre,

nier

saurait

ne

ne se rendent

et se contentent

crurent

en

des génies

on ne peut

temps

celui

comme

qu'ils

de vaines

missionnaires

plusieurs

c'est

actes,

et aussi

superstitieuses

seulement

exact,

AU TONKIN.

FRANÇAISES

a été

comme

considéré

comme

obstacles

grands

rejetés

en dehors

de la vie civile, de

l'abandon

nationalité.

rencontre

le christianisme

que

sa

et

ce

en

pays. Ce n'est n'oblige principe,

pourtant

guère

encore

pénètre

partout, ce n'est

après

les fonctionnaires,

l'exclusion

pourrait

renoncer,

que

le principal :

pas

des

s'en qui plus

se

et quelque

chrétiens

consoler ; mêle

seulement

tout,

de

mais à tous

toutes il y a le les

se mettre

actes

le culte fâcheuse

les charges culte de

en dehors

des

de

Confucius

que

soit,

en

publiques,

on

ancêtres

qui

la vie de famille ; de la vie

sociale,

y


STATUE

DE CONFUCIUS.


74

LES EXPÉDITIONS

c'est

en quelque

comme

un homme

irrémissible

En

s'excommunier

sans

dans

un

quoi consiste

de la société.

La doctrine

sentiment

très

et se faire

et sans ou

celui-ci,

des ancêtres

est considérée

toutes

remarquer crime

filiale,

piété les

si recommandé que dans

comme

de Confucius, de

la piété

Après

leur

respectable

leurs

pour

une idolâtrie

enfants.

institutions

et

le

ce culte

fondement le

de vraies

parents

des

bien

l'absurde

jusqu'à

fait des

filiale,

aussi

l'Annam,

le type

exagérant

mort,

par Confucius ?

devient

parents

véritable.

Le philosophe

ne s'explique

la mort.

Il enseigne

principes. réside

dans

des

ses

la

le soleil,

autour

en admettant

pas nettement

Après

dans

longtemps

tout

chinois,

de l'âme,

la

cœur

il faut se rappeler

cela,

la famille

qui

comme

pays

<}u'en Chine,

deux

sans

affection,

ce culte

comprendre

idoles

de la famille

sur la famille.

reposent

Pour

sorte

AU TONKIN.

FRANÇAISES

sur la destinée

livres

se

et l'ombre,

avoir

l'homme

après de

proviennent

erré

principe, ou

plus

le second,

va rejoindre

tombeaux,

de

au premier

réunit

après

l'immortalité

les êtres

tous

que

l'âme

mort,

certainement

moins

est

qui

dans

lune. Le peuple

se préoccupe

communément préside

aux

toutes

les

quarante

destinées

sur

centimètres

de

d'un

bois

face

défunt.

C'est

devant

ces tablettes

prescrit

là, dans

à l'égard

On trouve

dans

sont

de

incorruptible,

la pensée

petites

en beaux des

accomplit

païens,

trouve

qu'on

sur

un en

caractères le siège

pied.

dans

Elles

rouge,

et

dorés,

le nom

de

toutes

les cérémonies

tonkinoise,

même

elle

de trente

planchettes

peintes

d'où

sa tablette,

tablettes,

soutenues

hauteur,

antérieure,

qu'on

Ces

dans

il croit

obscure ;

métaphysique

s'incarne

de la famille. païennes,

leur

de cette

du défunt

maisons

ordinairement gravé

l'âme

que

peu

l'âme,

à

sont

portant du

et c'est

que la coutume

des ancêtres. chaque

maison

la plus

pauvre,

un


PREMIÈRE autel

petit tablette

des où

archives

de

portance

que

l'on

les

dépose

ici

et

mettons

nous

telle

dans

ces

chaque tablettes.

Ce

à conserver

qui

peut

montrer

en remontant

sont

des

comme

les

la même

im-

les portraits au complet

jusqu'à

la

repose

un temple

y attachent

peuples

nous

d'ancêtres

lequel

village

chez

famille

75

sur

décoré,

anciennes

famille,

chaque

Il est

élégamment

Il y a de plus

de ses tablettes

tion et

moins

ancêtres.

ancêtres,

aïeux.

ou

plus

— LE TONKIN.

PARTIE.

de nos la

vingt

collec-

générations

au-delà. Rien

de

avait

on

su

le

maintenir

l'homme

va toujours

touchant

lorsqu'il

devenu

dans

au-delà demeure

ces

pour

on

respectable,

plus

le voit, de justes

de la vérité, renfermé de

peuples

ce

que

sentiment

bornes. et ce

dans

de

la

limites

l'Extrême-Orient

si

Malheureusement,

culte

ses

filial

si

famille,

est

naturelles,

l'occasion

de

mille

superstitions. Le dans

premier tous

de

jour

les événements sépultures,

la chose

se pratique :

tous

les mets

de riz gommeux manière Puis

on

tablette,

service

orne les

son

des bâtonnets

parfum

par

dans

l'ordre

ordinairement

la maison.

prescrit

par les

le matin,

Le chef de la famille,

domestique chacune

ancêtres,

d'encens

par

qui brûlent

on

rites,

procède

au lever

du soleil.

entouré

de

tous

ses

Voici

dispose des

sur lequel à son rang.

sacrifice,

parents,

se

de

couleurs.

on expose

la

On allume,

en répandant

ont été déposés

de

on fait usage

et qu'on

l'harmonie

au

comment

Il se compose

lentement

les mets

Quand

naissances,

toujours

variées,

yeux

l'autel

des

presque

nuances

les

mieux

tablettes

devant,

toute

de

agréablement

de

mais

de famille :

ancêtres.

et

anniversaires,

aux ancêtres.

des

ordinaire ; colore

qu'on

à frapper

ou

le repas

par préparer

d'un

de la vie

importants

aux

mois,

on offre des sacrifices

mariages,

On commence

au cinquième

l'an,

leur

sur

l'autel,

qui

se fait

place

devant


76

LES EXPÉDITIONS il verse

l'autel ; suivante :

« Aujourd'hui,

et prénoms). part

du vin dans

à la réception

Alors

mon

Le

la famille

moi

aïeul ;

ces bâtons venir

cette

Après,

pour

offrandes

il répand

à terre

offrandes,

et d'être

dieux

du vieil

qu'on

leur

d'une

manière

grande repas,

assis

Le chef parents, les plats, ensuite

se

cet

c'est

les

c'est

celui qui

au

et

d'encens

sur

l'anniversaire

de

de venir

de

de

mâle, » fait

qu'il

de mon

allumé

j'ai

principe

tandis

aïeul ;

cette

je

prie mes

accepter

»

Naturellement

tout

pros-

ses descendants.

à ses descendants.

servir,

ou

préside),

femelle,

(nom

prendre

lay

bâtons

l'anniversaire

contentent

aïeul

trois

la tablette

vin,

N

»

retournée

de

peu

substantielle.

comme

gravité,

son âme

au principe

offre et qui vont plus

de

la formule

ancêtre

avec

ensuite

des ancêtres.

Homère,

mon

« Aujourd'hui,

un

favorable

a lieu le festin

devant

et de protéger

« Aujourd'hui,

qui est retournée

à venir

allume

prier

son ombre

Alors

font

de

récitant

respectueusement.

et prénoms

mes

il dit :

libation,

offre

formule :

N (nom

odorants

accepter

ancêtres

sacrificateur

en récitant

l'autel,

mes

en

tasses,

petites l'anniversaire

que je leur

lui et toute

ternations

trois c'est

tous

J'invite

AU TONKIN.

FRANÇAISES

humer

la

à l'heure,

fumée

à nourrir

tout

Néanmoins,

comme

ceux-ci,

se fait

des

les plats

la

famille

avec

la plus

s'ils

voyaient

réellement

l'ancêtre

prendre

assisté

à droite

et à gauche

des deux

plus

son

sur l'autel. de famille,

multiplie

ses prosternations,

qui défilent pour

servir

successivement au

festin

en lui offrant

et sert

l'ancêtre

devant

la tablette

commun.

A chaque

proches tous

et sont emportés

instant

il remplit

les

I. Le lay est le giand salut annamite; il est dû aux parents, aux supérieurs, et généralement à tous ceux que l'on veut honorer, ou de qui on implore une faveur. Voici comment il se fait: on joint d'abord les mains devant la poitrine, puis on les élève jusqu'au front, et on les laisse retomber en se prosternant sur les genoux, les deux mains jointes et renversées à terre pour y appliquer le front; on recommence quatre ou cinq fois de suite ce salut qui est très solennel, et que les Annamites exécutent parfaitement, parce qu'ils y sont habitués dès l'enfance.


ANCÊTRES. AUX

OFFERT REPAS LE


78

LES EXPÉDITIONS les

Quand

trois

prosterne son propre

Annam.

leur

Confucius

au premier

Il y a aussi chaque

les plats,

l'on

puis

on

et chacun

se met

à table

se

pour

les

quelques

des ancêtres

a son temple

on ne trouve

mais

ce

Sous

d'édifices

au mahométisme

je ne dis

et au

qui fixent

nulle

dont

fait

des

l'honneur

des

héros ;

qui

du

son

mais

et les

esprit

a couvert

qui

y réside,

dominent,

le regard

la maireligieux

avec

christianisme

un

sacrifices.

d'édifices

part

les mosquées

religions

d'abord

l'on en

du DIEU

bouddhisme

tout

au

pas

dignes

où ces deux

les pays

mandarinats

le confucianisme,

rapport

presque

de fils du ciel, thientu.

qui est le plus souvent

presque

en

où le roi

Terre,

principaux

temples

le pays

est inférieur,

dans

en qualité

dans

dits

proprement

du Ciel et de la

de l'année trouve

temples

dans

de ce nom.

rationaliste,

de

peu

autels

son commune ;

tecturaux

adieu ;

Ciel et çà et là quelques

village

le monde

dire

un Temple

jour

provinces,

du

Temple

on enlève

repus,

a fort

Il y a, à la capitale,

les

sont,

censés

fois pour

de

va sacrifier

dignes

sont

compte.

Le culte

Dans

aïeux

AU TONKIN.

FRANÇAISES

les

même pagodes

édifices

archi-

arri vant

voyageur

dans

la contrée. A proprement prêtres ;

c'est

époque.

Le roi, comme Le

suprême. nité

et

et

tout

bien le

premier

C'est

le

de lever téméraire

culte

purement

la seule

les yeux qui

pour

parler

l'an offrir

le sacrifice

de

même

à

en

est

en grande

côté

à la dérobée,

de

garde

mort

contre auguste

personne. Les

gouverneurs

de

province,

et généralement

tous

les

et

se

son

regarder

ciel

du palais,

de la route,

car il y a peine

notre

so!en-

du

temple

de

le pontife

qu'il sort de l'enceinte

chaque

plus

comme

il va, au

non

pas

royaume,

annamite,

sur Sa Majesté,

oserait,

du

fois de l'année

prosterné

peuple,

n'a

lettré

de

jour

philosophique laïque,

premier

sur un brancard,

porté

de la terre.

un

culte

ce

parler,

mandarins


de leur

offrent

ou quatre

fois l'an

l'Empire,

aux

de

hommes ancêtres,

on

l'a

les sacrifices

aux jours

Pour

marqués.

le maire

il a le droit

au jour

de prêtre.

offrir

pour

anni versaires

tous

les

du

communs

chefs

mois,

de famille,

à y contribuer

tous ses administrés

de

C'est

de l'an et au cinquième

de convoquer

qui est chargé de forcer

les

aux

sert

qui

la parenté

toute

ils

grands

Quant

domestique

les fonctions

d'autorité

qui se font ordinairement

village,

maison

et aux

la coutume.

par

qui remplit

de convoquer

lui qui est chargé

la

vu,

de plus,

et,

à Confucius

fixées

époques

79

cérémonie

des sacrifices

et le chef de famille

sanctuaire,

c'est

résidence,

comme

c'est,

la même

font

au chef-lieu trois

— LE TONKIN.

PARTIE.

PREMIÈRE

et

de leur présence

et de leur argent. Dans rades

les écoles,

et reçoit

célébrer Les

c'est

leurs

chrétiens

de leurs

sortir,

car ils ont contre

au mandarin,

Il y a dans chaque des

ancêtres.

ment

d'un

de l'aîné ;

Cette dixième

tout

sont

réputées

contrat

part, des

part

et c'est le culte

est

dévolue

des ancêtres.

pour et

comme

aux

les

frais

feu,

famille

il va

chrétiens.

est

du

culte

ordinaireen

majorat

faveur

ou de l'ache-

Comme

parent

quand

rotin,

tort

si le défunt

proche

chef de

du

de la vendre

de droit.

les sacrifices, plus

un

et

pays ;

à l'aide

et constitue

au

du

donne

toujours

et il est défendu

à offrir

lui qui agit

de

même

nul

super-

difficile

encens

serait

de

excessivement

s'intitule

propriétés,

réseau

au

réservée

qui

et

à l'école,

une part

de ce genre

impropres

des filles, cette

regarde

héritage

un

coutumes

obéir,

qui presque

elle est inaliénable,

ter ;

masculine,

se faire

à Confucius,

la commune,

est

la loi et les

eux

ne peut

il leur

cama-

à mourir.

dans

dans

parts,

sacrifices

il vient

enserrés

ses

qui convoque

les

quand

donc

et dont

familles,

de la famille

faire

du maître

de toutes

milieu

étudiant

pour

se trouvent

qui les étreint

se plaindre

ancien

cotisations

les anniversaires

stitions

l'aîné

le plus

les femmes

n'a laissé dans

pour

tout

que

la ligne ce qui


LES EXPÉDITIONS

80 Tel

le fameux

est, en abrégé,

les classes

lettrées

au Tonkin

XIV.

subsiste

est

depuis aux

d'un

plus

certainement

domine

qui

tiers

extrémités

aux plaines

trois

cents

de fidèles

de l'Asie.

parmi Parlons,

en

et qui

courbant

qui viennent

saper

religion

qui

de

l'Asie

sa discipline

et le Japon, du penseur

reli-

des côtes

plateaux sous

formules

Une

a rayonné

à Ceylan,

l'Inde,

l'attention

foi meilleure,

hautes

plus

le monde.

ans,

la Chine

et mérite

BOUDDHISME.

et des hauts

dans

le Thibet,

de banal, d'une

mille

de l' I raouaddy,

dans

en Annam,

dans

de la Chine,

millions

: LE

une des

affirmées

de trois

près

trale

apôtres

Confucius,

(Suite)

qui se soient

gieuses

chose

de

et dans

RELIGION

E bouddhisme

l'Inde

culte

du bouddhisme.

maintenant,

L

AU TONKIN.

FRANÇAISES

de cende

plus

en Birmanie,

à Siam,

ne peut

quelque

les

et

être

méditations

des

son empire

et lui disputer

toutes

les superféta-

les âmes. La tions

absurdes

que

est une

ajouter,

si on a soin

du Bouddha,

légende

des plus

touchantes

Mouni,

.ce fils des rois qui,

et des

jouissances

regard

ferme

nesse,

la santé,

abandonne seule

le vide

qui

de l'âme,

rien

vulgaire ;

de

femme lui

et

quand,

qu'on

cour

indienne,

ce que

en pleurs, digne de

et

quitte va

avoir

au milieu

du luxe

sondé

ayant

la

admire,

cour

l'esprit qui

la jeu-

de son père, la

de

la

n'a

six années

d'un

à la solitude

demander

morale passé

Çakya-

le monde

d'occuper

grandeur

après

ans,

y

Ce jeune

lire.

puisse

de vingt-neuf

de tout

a cru devoir

des Orientaux

et les plaisirs,

paraisse

est un type

frein

d'une

et le néant

les richesses

science

à l'âge

énervantes

sa jeune

science

sans

l'imagination

d'élaguer

l'homme certainement

entières

dans


PREMIÈRE

la pratique l'ascétisme, sa douce

— LE TONKfN.

de la contemplation

assidue il reçoit solitude

mes la doctrine

PARTIE.

l'illumination

enfin

d'Ouronvilva,

et la rude discipline

intérieure

et que,

suprême,

il s'en va par le monde

du perfectionnement

moral,

81

sortant

alors

de

aux hom-

prêcher à lui

appelant

de

les

pauvres

TIEN-HOUANG,EMPEREURDU CIEL.

comme castes devant

les riches,

les purs

ou de nationalités, soi une des plus

Nos libres-penseurs

comme

les impurs,

on ne peut belles

figures

modernes,

n'ont pas craint de le comparer LesExpéditions au Tonkin.

sans

aucune

distinction

de reconnaître

s'empêcher

de

qu'on

a

de l'histoire. avec

leur

au CHRIST;

grossièreté et

même

provocante, un docteur

alle6


82

LES EXPÉDITIONS

mand

1 lui a donné

tions

sacrilèges,

déclarer

devoir

nore,

et,

que

Platon,

Et

prendre

ce grand

surtout

il est vrai,

selon est

éminent,

plus genre

humain

donné

un révélateur

En est

assez

méthode sont

est

difficile

un chaos

serait naît êtres,

honorable

sous

aux

surfait. dons produire

encore

sa

autres,

et

doctrine. même

le

et que

le

s'il ne lui

de Bouddha?

de nuages un

fatras

C'est

oriental

européenne ;

est

ses

et comme

en rendent

de pénétrer

au milieu

l'étude

aussi

ce qu'il

répugne

à la

conceptions

ensevelies

sous

d'images

con-

fastidieuse

que

de métaphores,

qui

tenté

de

côté

des

car il est

la notion

êtres.

Aussi,

si elle ne témoignait

impossible

qu'il

est

à l'homme

n'a pas de doctrine,

de la cause avec

triste

inutile

de

grande

franchise,

impuissance, chercher

savoir

car

et la grande

suprême,

une

d'une

de rien

A première

de ces obscurités.

que le bouddhisme

de dire

un de ses soûtras

x. Koeppen.

mais

que l'homme,

car l'esprit

clairement,

enveloppées

pourtant

de l'origine

dans

qu'à

ténèbres,

la doctrine

au juste

grossières

sciemment

question

un peu

Occidentaux.

on serait

il laisse

de Socrate,

embrassé

la vérité

et à la précision

toujours

Essayons vue,

donc

d'exagérations,

aux

s'ho-

divin.

d'exposer

et de fables

pénible

à donner

avoir

individus,

de Platon,

pensée

condamné à d'irrémédiables

philosophique

presque

fuses

la belle

me

et d'admirables

ont

qui

pas de

l'humanité

on va le voir,

les

pour

sociétés

impuissant

consiste

quoi

seulement

crains

au-dessus

morales

comme

ne

je

dont

me semble

qualités

loin ces assimila-

de Çakya-Mouni

pas à le mettre

enchanteur,

malheureuses

bien

prêtre,

hommes

des

n'a abouti,

non

d'un

au rang

je n'hésite

homme

les

pour

le cœur

de si hautes

de mort,

en rejetant

historique

son style

avec

AU TONKIN.

le personnage

place

ma part,

pourtant,

Tant

que

avec

œuvre

Mais

qui font bondir

pour

naturels, une

la préférence.

franchement

paraît

FRANÇAISES

là-dessus.

qui

il recon-

l'origine

des


PREMIÈRE une

Néanmoins, intellectuel

qui occupe

une si large

rigoureusement

dans

religion

n'a pu se tenir

— LE TONKIN.

PARTIE.

83 dans

place

le monde

cet orgueilleux

et stérile

positivisme. Laisser

DIEU de côté, déclarer

c'est,

quoi qu'en

nier

son existence en

qu'on

disent

intime

passer,

et le dernier

athéisme

désolant.

qu'une

dans

rend

aucun

vaut,

on doit

C'est dans

pour

qui

s'adresse

au

forcé

Un

culte.

à une

l'avouer,

ce qui explique

n'existe

pas,

la cause

suprême

comme

en Annam, et

chercher tonkinois,

périphrase

DIEU c'est

pour

des rites,

Rome

le simple

caractère

thien

Et pourtant, plètement peuples

il est

de l'idée infortunés

ont

c'est

d'avoir

l'humanité

devant

sans

comme

celle-là,

le mot

ont vainement qui nomme

équi-

à cet égard,

(Thielz,

a été

désigner

apporté

l'Être

du Ciel,

comme impossible malgré vague

infini.

Duc défendu font

En

Troi, pays, les

Pour

Chua

Ce mot

que l'idée

parce

en ce

cherché

DIEU.

en chinois ;

un

le

il ne lui

lui;

le Ciel

que,

part,

suprême ;

de ces peuples.

tellement

de

pas

Nulle

de la cause

notion

à cons-

n'a

l'évidence.

le monde

un

l'athéisme,

humain

de

l'idée

ne

de l'intelligence

ou troi,

gardé

se

tiers

a formellement

de DIEU,

peut

de laisser

l'humanité

le genre

muettes

le Seigneur

question

sa

les philologues

le christianisme

quand une

sont

DIEU c'est

percer

forcé

que

formelle.

de l'Extrême-Orient

est absente

sur une

négation

pourquoi

et les langues

toujours

il arrange

silence,

pareil

c'est

gré,

dont

n'apparaît

DIEU;

pas

mal été

de s'incliner

bouddhiques,

les langues

mite),

honteux

ne connaît

chose

à cet égard,

Il est

à le connaître,

la même

questions

de sa doctrine

mot

arriver

modernes, gré

a donc

grandes

on est bien

les soûtras

Bouddha

les

religion

mais

DIEU;

sur

bon

et,

bouddhisme

Le

pensée

tater

nos libres-penseurs

en pratique,

arrive.

ne peut

qu'on

de désigner

Chine

en annail a fallu chrétiens

et lors

Troi,

de

de la

DIEU par

les païens.

à l'homme le silence sentiment

de se passer des d'un

religions, Être

comces

supérieur


84

LES EXPÉDITIONS à leurs

qui préside

destinées,

entend

On obéir

aux

Ciel ;

dans

répéter

décrets

0

significative

ce

rapport,

ils valent

mieux

que

Chine

comme

au Tonkin,

qu'il

faut

viennent

du

plus grossière sont

adorées Le

pour

village

dans

un diplôme

animal

dragon, un

si

doute

en

parents,

est

villages, poisson ; exemple art.

rôle

souvenir

du

au premier vénéré

l'esprit ailleurs, d'un

ancien

leur

c'est

dans

les

tout

délivré

en

moitié

à un Être

DES

GÉNIES.

le Tonkin, son le roi.

par

et varie

esprit

avec

protecteur,

La superstition

d'ordre

inférieur

dont

grand

nombre,

ne

plus

théogonies

de

de qui

de ces génies le chien,

tous

les

séduisit

protecteurs;

le buffle, quelque

d'un

moitié

serpent,

rang

roi d'Annam,

dont

la les sont

méchanceté.

génésiaque

l'esprit

inné

la croyance

:

plus

naturellement

sentiment

d'ordinaire

serpent

est

à cet Être encore

âme

CULTE

dans

autres,

fantastique,

grand

d'un

: LE

ayant

et les

suite

manière

d'une

de ces divinités

au choix

désarmer

d'une

de

vengeur.

(Suite)

bienfaisantes,

que

et

est en honneur

préside

tout

Témoignage

chaque

qui lui est désigné

ou

à se débarrasser

jamais

des Génies

les localités,

oi !

expression

RELIGION

E culte

la récompense

en appelle

rémunérateur

créateur,

XV.

oi !

Tertullien,

ne parviendra

supérieur,

unes

Cha

et

peine

Troi

s'écrie-t-il,

dirait

l'homme

la

que

le Tonkinois

ô Père,

:

chrétienne,

L

du Ciel,

Ciel,

en

partout,

le malheur,

invisible :

d'un

sous

et,

doctrines.

leurs

joue

AU TONKIN.

FRANÇAISES

guerrier

le bœuf, grand fameux,

homme, peuples,

qui sans

nos

premiers

dans

d'autres

le porc,

personnage,

un par

de l'inventeur


PREMIÈRE

Le

P.

adore

l'esprit

les gens

bizarre

cette

paraît

tout

Mais

le fétichisme

mais

à son esprit.

ment

entouré

On

de bosquets,

est censé résider brûler

en temps

l'encens

on organise

dans

de

l'Annamite

recherche

Du croit prières vent,

reste, tenu

doré

pétards,

surtout ne

de ses enlève

partie on met

des

même

le roi, sur la demande

apprendre

crédule,

est

des esprits

est

chinoise.

de moins

grossier

sauvages

de l'Océanie.

un temple,

ordinaire-

trône,

manière

invisible.

C'est

là que

des

le trône

du génie

et

processions

festins

Si

l'esprit

si la pluie

des habitants,

temps où l'on

avec

protecteur,

divinités

enfants,

à mieux

De

accom-

qui sont

ce que

de fêtes.

vérole,

à la cangue,

le village

bruyantes

splendides,

ces sortes ces folles

sur lequel

prosternations.

honneur

que

les adorations,

qu'un

de nombreuses

comme

des Annamites

s'adressent

que

une ce qui

considéré

la religion

si la petite

à l'esprit

pour

être

les villages

respect.

le trône

rotin,

tous

dans

avec

doit

les peuplades

Tout

on ne voit

prend

adorateurs, une

les campagnes,

traiter

et

honorer

arbre,

lequel

musique

personne à les

faire

en son

un palanquin

pagnement

dans

et

ce culte

sa fête,

pour

peuple

voit,

matériel

dans

d'une

d'un

comme

de

sur les côtes.

chose

commune

est un

de la civilisation

ou parmi

trouve

vénéré

le

a quelque

à l'objet

jamais

chose

probablement

l'influence

reçu

de l'Afrique,

effet, ce n'est

porte

à fait inférieur,

au Tonkin,

les Noirs

vient

tout

était

on

ses tours,

quelque

l'imagination

Comme

par

au jour

la tempête

par

une

les ans,

l'esprit

divinité.

n'eussent

qu'ils

l'esprit

jeté

du fétichisme,qui

un reste

voler

85

Tonkin

célèbre

et tous

encore,

ce qui frappe

d'ordre

une religion

En

Ailleurs

qu'au

jadis

d'amende,

peine

navire

d'être

susceptible

chez

de

étrange,

avant

sous

mât

voleur

de l'endroit,

divinité.

un

pierre,

d'un

protecteur

doivent,

raconte

la Liraye

le Cartouche

dirait

qui

de

Legrand

— LE TONKIN.

PARTIE.

comme

au sérieux se montre

et ne se sourd

aux

trop

sou-

il arrive

ou la sécheresse

désolent

ou bien on lui administre

remplir

ses devoirs.

lui retire

le

Quelquefois

son diplôme;

il n'est


86

LES EXPÉDITIONS c'est-à-dire

plus thieng, à l'eau.

jeté

Au

l'avancement C'est

par décret

dont

la forme

offre

au

trône crits

sur un petit

du village

Les

monde

est content,sauf

on boit,

on s'amuse,

da : Le ventre de la morale

foule

et

d'un

savoir

ses

comment

monde

Phu

des

noms

dans

sa

aux

village

à lisières,

du moyen-âge consistent et à faire

mains

; il

à

lui

devant

le

tous les ins-

auquel

Tout

le

on vit, on mange,

annamite :

Voilà

dont

commune,

des notables.

chrétiens;

Phi

une religion

bung, phi et

commode,

l'autre

font

méprise,

de

qu'on

trouve

à chaque

maison,

placer

bon

augure,

faire

aventure,

interpréter Je n'en

du

pays,

finirais

sorcier

redoute

instant

pour choisir

maléfices

contre

les objets

perdus

envoyer

de l'argent

pas si je voulais

et faire l'histoire

est le même

de

des

une

en posses-

un tombeau,

retrouver

les songes,

le boud-

en Annam

chu, qui se prétendent

la

bonne

humain, qui

mais

on

et que l'on consulte

monde.

le métier

le confucianisme,

religieux,

thuy phu

les maladies,

des superstitions

qui

du

bonnet

qui

le festin,

protecteurs,

génies

surnaturel,

des folies de l'esprit Ceux

bien.

on doit orienter

guérir

les détails

va

systèmes

connaître

ennemis,

aux défunts

nos mitres

dit le proverbe

tout

des

appelés

pouvoir

ou volés,

notables

un petit

les pauvres

et, comme

le culte

ses enfants

pour

supérieur.

par une contribution reste

partie

de ces trois

de sorciers

sion

de

peu gênante.

dehors

dhisme

en

part.

peut-être

est plein,

de lui, on lui donne

des animaux,

il préside

couverts

une bonne

et

idolâtriques,

la chair

prendre

forme

les

parmi

de

sacrifices

frais de la fête sont souvent

celle

puis

destitué

à un rang

les cérémonies

plateau

doivent

dieu

content

choisi

de

de vin;

le plus

En

dans

de véritables

des libations

est

un vieillard

Il porte

un

et on l'élève

se rapproche

dieu

présenter

si l'on

royal

ordinairement

qui sert de prêtre.

et voilà

spirituel,

contraire,

AU TONKIN.

FRANÇAISES

exposer

peu intéressante

ici que partout.

sont à cause

des gens de leur

tarés,

que tout le

méchanceté.

J'ai


bien

entendu

raconter

témoin

moi-même

l'esprit

superstitieux

ne serais

pour

plus d'une

Satan

qui

ne s'effrayent

sont

simplicité

que

comme

ceux-ci,

certain,

et que de

disciple

et

faire et

les

tant

toujours

sorciers

souvent

reconnaissaient

qu'il serait fois ils

Il est

que,

bien d'un

avorter

ne pouvant

des en

opérer de quel-

la présence

ne pour-

qu'ils

les

plus

contre

les

nos ennemis

la persécution

déchaîné

fait

Eux-mêmes

déclaraient

sont-ils

pays

un

faire

des

des

la présence

que pour

ainsi et

là. Aussi ont

dans

à l'impuissance.

les spectateurs,

d'une

plus

presque

foi, et il est arrivé

parmi

c'est

en

en toute

j'avoue

sur les âmes.

dont

et la Vie

surtout

démon,

lecteurs,

je ne puis

l'Evangile

connaissent,

suffit

comme

je

fausse-

du moyen-âge

surnaturelles, du

à

part

toujours de mes

mythe

agréable,

en maître

nos chrétiens

pas

néanmoins,

pouvoir

réduire

caché

chrétien

être

ces misérables

prodiges,

acharnés,

au

où il règne tous

un vieux

ai été

j'en

de ces individus,

beaucoup

de manifestations

crois

de bonne

rien

leur

pour

je

sont

sourire

sujet,

une très large

ne se vantent

qu'ils

les enfants ;

JÉSUS-CHRIST

conviennent

raient

même

en faisant

et à la fourberie

va faire

œuvres

remplis

manifestations,

que

ceci

et ses

refaire,

Saints, qui

leurs

de penser que

plus

conscience

et tout

fois,

87

à leur

extraordinaires

des Tonkinois

Je sais bien

ment.

des choses

pas éloigné

— LE TONKIN.

PARTIE.

PREMIÈRE

fidèles. Ces

faits

de ce qui les médium ticulier Au

étranges se passe

IIIe

mettait et pieux. esprit, l'Evangile,

tous

manifestent

devant

que

pour

dans

opérer

un apologiste,

les aruspices

l'esprit

les jours

si on les rapproche

extraordinaires le spiritisme, devant

et de la répulsion

certaines

que

en par-

personnes,

les prêtres.

siècle,

C'est

moins

paraîtront

que du

dans

une lettre

païens

au défi d'opérer

toutes

ces

mensonge,

ses œuvres

devant

manifestations qui fuit

ne soient

la

aux

officielle

un chrétien

proviennent lumière

connues.

de

peur,

Empereurs, convaincu d'un

même

comme

dit


LES EXPÉDITIONS

88 Toutes

ces

se superposent

l'une

tradictoires

au

les observe

l'usage,

et

raison

et de

de Confucius,

génies

protecteurs

montre

mieux

il n'y

a aucune

nies

leur si

ventre :

Quorum

des prétendus

d'un

élevée pied

habite

au milieu

de haut,

dans

l'occasion.

n'étonne

souffrir

aux

Rien

et

rien

clas-

un culte

de l'Annam.

ils

à dire

ne

Aussi plus

toutes

les

les ava-

de religion

changeraient n'ont

qu'ils

ils n'ont

Paul,

dans

aucune d'autre

cette

qui en sont

x, et

religion dieu

Europe

que

leur

autrefois pas à cette

ne trouverait-on

d'apostasier,

là ?

HABITATION.

une

ordinairement de son jardin. lequel

les livres

foi.

est. Hélas !

la droite

religieux

pour

demandait,

civilisés

XVI.

fous

les plus

que

rendent dans

esprits,

leur

de saint

à la veille

heure

L

les assez

gens

venter

deus

qui paraît

E Tonkinois

dans

le leur

parole

suivre

c'est

que

lettrés

dans

bouddhisme, sorciers

parce

Les

de ne

des systèmes

ce qui revient

chrétienne, bien

les

vie en affirmant

la sévère

selon

consultent

le roi

le monde.

con-

se reconnaître.

mais

à ce qui est contenu le

des

de

conviction, tout

pratiquent

de formules

impossible

en se piquant

doctrinal

de voir

que

eux,

tout

conviction

fois par jour,

vingt que,

le vide

et donner

Pour

et

par

comme

uniquement

siques

mandarins

faire

lui-même,

croire

non

s'enchevêtrent,

un amalgame

il est

desquelles

veut

superstitieuses

et forment

à la fois,

qu'on

le roi

ces pratiques

à l'autre

milieu

Chacun

instruits,

et

religions

AU TONKIN.

FRANÇAISES

case

d'apparence

On fait un remblai

on enfonce

des pieux

misérable,

en terre

ou des

i. Les chrétiens désignent ordinairement les païens sous cette appellation: dehors de la religion: Ke ngoai dao. C'est parfaitement exact.

battue

colonnes

de

Celui qui est en


on

bois; d'eau.

On

pose

dessus

enclôt

une

le tout

— LE TONKIN.

PARTIE.

PREMIÈRE

toiture

d'un

en

paille

ou

en feuilles

ce qui dispense

treillis,

89 de palmier

d'ouvrir

des

fenê-

est communément

la

HOUDDHAVIVANTSUR SON ESTRADE. -

très,

l'air et le jour

maison. froid

A mesure

oblige

à élever

pénétrant qu'on

monte

des murs

de tous au

côtés.

nord,

en terre

Telle

la nécessité

battue,

qu'on

de revêt

se garantir en

quelques

du


90

LES EXPÉDITIONS

endroits

de chaux,

tures

ne coûte

main

le bois

n'est

pas

aller

plus

avec

se

des

enfants

portent

souvent

on dans

voit

une

donner

derrière

ouver-

la veille

festin un

de

ou

avait

faire

pour

chacun

le

le

le toit ;

les

treillage ;

et

par

enchantement

rien

de préparé.

avant

main,

et

pour

maintiendront

placent

comme

il n'y

la

les façonnent,

bois,

qui

feuilles

satisfaction de

coup

chevilles

le remblai,

mais

familles,

les gros

ou les

s'élever

a sous

sa maison ;

plusieurs

les

la paille pour

faire

coupent

enfoncer

le Tonkinois

pas un clou, la main-d'œuvre

sait

indigène

hommes

intérieures

et retenu

d'un

beau

bien

travaillées

bois;

l'extrémité

des

découpures

maison,

s'étend

thé.

prix

se font

tendues.

Ordinairement

la maison

d'habitation

est naturellement

Le

de petites

ménage

de

renvoyer

et le Tonkinois

a son

en un On

fait

ceux

qui chez

petit

de frais.

nattes

demeure

il n'y entre

d'habitude

maison

petit

séparations

élevé

comme

pour

un endroit

venus

à part,

là où

la terre

sont

quelques

surtout

tressent

un

Les

pas cher,

Les

trous

en commun

soi à peu

on

réunit

ardeur.

les femmes

jour,

desquels

et tout

on

vite,

y percent

travers

et la paille ;

compliquée,

travaille

tout ;

au

un peu.

y voir

pour

L'habitation

des

et

AU TONKIN.

FRANÇAISES

par

et

d'une

très jolies, où

véranda, de

ces

belles

tête

et tout l'on

autour,

peut

maisons

sont

sont

est

de

solides, même

en planches,

ou au moins

prendre

et faites

on sculpte

de dragon ;

intérieures

est plus

hautes

le toit en tuiles

le frais trois

la

riches,

Le remblai sont

case

petite

les gens

Chez

ou

bambou

une

forme

les colonnes

supportent en

en

treillis

et plus soignée.

les cloisons

poutres ;

une

qui

se terminent

en bois

ou à côté.

de pierres ;

les traverses

des

la cuisine

plus belle

un rang

avec

avec

devant

la

et boire

le

à quatre

mille

francs. La riches

disposition comme

intérieure chez

est

les pauvres.

à peu Au

près

milieu,

la même

une grande

partout, salle

chez

de réception;

les


PREMIÈRE et sur les côtés,

derrière

la seule

à peu près Au fond, sont

des

nos

chrétiens,

cifix,

des

images

des

ancêtres,

domestique,

que

même

brûler est

Vierge

et des

plus

pauvres,

les

matin

s'agenouiller

milieu

sur

domestique,

à faire

des ancêtres

tous,

vient

famille

la tablette la Sainte

du

à offrandes,

vases

d'encens

de

La salle

l'autel

on trouve

et les bâtonnets

Chez

dormir.

la place est

meubles.

qui ait quelques

tablettes

les

91

qui ont juste

particulières,

que pour

guère

en face de l'entrée,

chandeliers,

la

les chambres

lit, car on n'y entre

d'un

— LE TONKIN.

PARTIE.

des fleurs,

en

leur

remplacée saints.

faire

pour,

un cru-

par

de

des

honneur.

Devant

ornent

et soir

lequel

cet autel leur

la

mieux, en

prière

commun. Au

de la salle,

milieu

une

estrade,

pour

faire

asseoir

par l'habitude.

il les

claie en bambou

très

sur des chevalets. est un siège

Pour

amène.

une

petite

table

Dans on

plus

et la boîte

de chiques

toutes les

commence

des

les

à bétel, préparées

maisons

bois

et très

et les on

renferme

à offrir

aux

qui sont

quelques

toutes ne

traiter

pour

en avant sur laquelle

d'habitude

s'appuient les maisons,

s'y assoient

une

de

ce sont

qui

étend

d'une

pauvres,

à l'aise,

enfants

souvent, étroite

les plus

et

familière

est devenue

dans

les

des tailleurs,

incorruptible,

trouve

des nattes s'asseoir

pas

les gens

se placent

assez

qui

lui

chez

du commun,

annamites

à trouver

d'un

sait

à la manière

est faite, chez

femmes

encore

ne

il y a

chapelle,

on étend

laquelle

l'Européen,

que l'on

là qu'ils

haute

lui

pieux ;

et

les visiteurs

On trouve

sous

estrade,

et c'est

intention,

les

à chaux

Cette

sur

de la petite

Tonkinois

pour

épaisses

d'honneur ;

d'ordinaire. à leur

sur

posée

Le

estrade

petite

côté

demi,

replie

fatigante

Cette

planches

et

pied

les visiteurs.

assez

posture,

belles

d'un

pendantes,

jambes cette

haute

ou de chaque

pas

par

terre

de l'affaire

qui

natte

de cette on dépose un certain

estrade, le pot nombre

étrangers. dans

chaises,

le voisinage des

tables,

de des

Hanoï, fauteuils


92

LES EXPÉDITIONS

à

l'européenne

fort

du

l'intérieur

ce

pays,

luxe

est

encore

rare.

Si vous

autres

sentences

sur

ornées

le long

coffres papier

plus

de

à roulettes

petits

pour

et, chez

de

la cloison aurez

coffre

rouge,

quelquefois

vous

pays,

un grand

ajoutez

quelques

et

dans

mais

;

AU TONKIN.

FRANÇAISES

belles

les

des

nattes

de

de longues dorées

planchettes

en fines

exacte

physionomie

les ligatures,

hardes,

sur

riches,

incrustations

intérieure,

la

mettre

les

serrer

pour

nacre, sont

qui la

qu'on

salle

pose

le luxe de

du

réception

annamite. au

Quant bou

des

sur

posée

il se

lit,

étend

une

petit

oreiller

très

dur,

scie

le cou,

et une

et

natte, le

les où

gens

établie

moustiquaire

se

l'on

souvent

plus

d'une

simplement

et, chez

pieux,

on

laquelle

très

compose

claie

à l'aise,

d'une

couche

tout

de

forme

sur

des

en

planche

sur

habillé.

Un

ce

carrée,

qui

forment

bâtons,

bam-

vous toute

la literie. de cuisine

La batterie Une

qués.

marmite

petite des

grossière,

et le service

tasses

on

Quand tasses

et des

qui

aient

plus

servir

voilà un

reçoit

des

en fer ou en cuivre,

pour

les fourchettes,

placent

ne sont

pas plus

quelques

vases

et des

d'assiettes,

complien

bâtonnets

terre

qui rem-

tout.

certain

écuelles

de

de table

nombre

car

supplémentaires,

vaisselle

n'en

qu'il

on

d'invités,

il est

loue peu

d'habitude de

maisons

de

faut

pour

l'usage

parce

qu'il

doit paraître

chaque

jour. Le service fois qu'on

rafraîchir avec

reçoit un

dont

piques,

à thé est un peu plus soigné,

une

le thé;

est un peu le tout

des incrustations

Comme

on

Il se compose

hôte.

le voit,

grande

est porté

chez tout

plus

les

de cinq pour

sur un

gens

cela manque

petit

ou six tasses

conteni plateau

r l'eau

chaque microsco-

qui sert

en bois ouvragé,

aisés. de confortable;

mais

le Tonki-

à


nois

y est

habitué

grave

qu'on

ment.

Les chiens,

entrent tout

et

les porcs

chez

une

dénote

s'en

lui faire,

pourrait

comme

ne

eux;

grande

trouve

c'est

une

maintenant

autour

sans

s'est

de Saigon

des

inconnu

au contact

; et

des

et l'on trouve

égard,

annamites

y

du bien-être

complet

à cet

maisons

et le vent

à peu près

Cependant,

produite

plus

sa case propre-

la pluie

y semble

de l'hygiène.

Un reproche

tenir

gêne ;

un mépris

négligence,

93

mal.

plus

de ne pas savoir

du balai

l'usage

amélioration

Européens,

pas

y vaguent

les plus élémentaires

des règles

— LE TONKIN.

PARTIE.

PREMIÈRE

très

proprement

tenues. ne connaît

L'indigène sentiment voit

des beautés

Ce sont des rocailles,

un petit

des statuettes

avec

coquillages,

Le Tonkinois et contre

comme

le Chinois

l'humanité, ne

peut

est

dans Tout

nul devant

Ces rites

les peuples

d'un

mauvais avec

quelques

pas le on

seulement, goût

parfait. arbustes

de petits un

que ce qui est

n'aime

qui

tonkinois

validement

s'accomplir

tife domestique. pays,

riches

et quelquefois

tristement

n'avoir

gens

artificiels,

COUTUMES

le mariage

considéré

famille,

et semble

réservoir

petit poissons

rouges. artificiel

bizarre,

nature.

OMME chez tous

qui

rochers

où végètent

les

chinois

en porcelaine

XVII.

c

Chez

jardin

de petits

rabougris, des

le luxe des fleurs,

de la nature.

la porte

devant

pas

le culte mariage

des dans

:

ont

MARIAGE.

les vraies

gardé

est

avant

sans

un rite religieux, du

l'intervention

ancêtres lequel

tout

comme

de

traditions

chef

une sorte

on n'observe

de la

de pon-

pas les rites

du

la loi tonkinoise.

ou lé, prescrits

pour

la célébration

du

mariage,

sont

actuel-


94

LES EXPÉDITIONS

lement

au nombre

les pauvres

de cinq;

1° La demande

pas d'égale

ne sont

d'une

Ces cinq

partie.

et

importance,

rites

sont :

à la future

des cadeaux le bétel

;

en quoi

ensemble,

consistent

les

fian-

demande

en

proprement

;

çailles

du jour

4° La

fixation

5° La

cérémonie

La

chose

le hoi;

une

médiaires,

choisis

l'autre

le plus

On

en

des

mœurs,

les

notables

et

cela de

débattent

très

d'aller

des

inter-

la commune,

d'une

vont

est

qui homme

pour

emploie

rapport,

et la réponse,

la

à un jeune

pas

parmi

familles

la demande

porter

dit, ne permet

souvent

deux

les

c'est

partout,

extérieure

fille en mariage.

jeune

mettent

comme

ici, la réserve

je l'ai déjà

demander

;

du mariage.

à faire

mais

comme

grande,

du mariage

même

première

mariage,

qui

tous

en mariage ;

2° L'offrande 3° Manger

AU TONKIN.

mais

se dispensent

gens

FRANÇAISES

les

à

maison

conditions

de

l'accord. la loi chinoise,

D'après

il lui plaît,

comme bon

sens

des

Tonkinois

des

et il est rare,

rigueur, ment

violentée. mœurs nous.

chez

du pays, Le

naissent

à peine, entre

avant

tout

sait

les avoir

sa maison que

même

avoir

ne

leur

je crois,

ce serait

ne sont

une

femme

et sache

sa destinée

est

deux

douce,

élever d'entrer

les

une

enfants

une

idée se

barrière

obéissante, enfants.

un jour

La ou

ce

Le

tout

l'autre

droit

les

à fait

jeune

fille, dans

à la

fausse comme

familles

bien se con-

futurs

presque

le

sérieuse-

choisissent

travailleuse, jeune

enfants Mais

soit

à des

village,

sexes.

de

des

les parties

ses

consulter.

d'user

pas

du même

des

les

appartiennent

élève

gens

jeunes

que

pas

car la coutume

de

se faire

s'ils

souvent,

s'ils

besoin

la volonté

que

de marier

absolu

permet

de s'imaginer

plus

et surtout

sable

a le droit

Néanmoins,

élevées,

bien

et sans

le père

infranchishomme qui

veut tienne

de son côté, une

nouvelle


PREMIÈRE

famille,

et il lui importe

assez

car elle

aura

mêmes

les

partout

c'est

nous,

plus ou moins

beille

élevée ;

cadeaux

offerts

de mariage ; boucles

bracelets,

à la jeune

c'est

devoirs.

qui

le futur sont

de

consistent

apporte

une

dot

fait

toutes

les

qui

de trois

ce qui

fille,

le tout

d'oreilles,

maître,

à la tendresse

fille

ces dépenses

ces cadeaux

son futur

remettent

la jeune

ici, au contraire,

la coutume,

sera

quel

avenir.

toujours

D'après

dépenses. 1° Les

presque

s'en

leur

95

et les mêmes

charges

du soin d'arranger

parents

Chez

peu de savoir

les enfants

Le plus ordinairement leurs

— LE TONKIN.

PARTIE.

sortes : notre

représente

en vêtements

plus ou moins

cor-

de soie, colliers,

riche

selon

la fortune

des parties. 2° Le repas

des fiançailles,

pour

cochon

renfermé

dans

plateau

de bétel,

et un régime

3° Une

somme

de cinquante somme

ligatures

au père

se fait le plus

à cet argent, Chez

On organise

de la musique sur

richement

Rien les

l'arec,

de

dont

desquels

fait

des

frais

étend

qu'il le

que toucher

de la noce. manière

d'une

très

défilent

au son

et qu'on

porte

duquel

à faire étalage,

on

Cette

piastres.

de ne point

au milieu

l'on tient

homme,

là-dessus

les frais se

cadeaux

un

riz,

de grands

parasols

en

brodés.

soie,

le bétel,

ostentation

pour

un cortège,

au-dessus

de pittoresque

robes

tout

des

cinquante

d'honneur

en entier

du jeune

plus.délicat

un point

de

fraîches.

le dédommager

le Tonkinois,

souvent

les cadeaux

des brancards

soie

mais

d'arec

la condition ou

un

en cérémonie de vin

jarres

de noix

de la fille pour

la remise

païens,

deux

à quarante

qui est employé

les

solennelle.

ou deux

(40 fr.)

a dû faire en l'élevant ;

en bois,

qui varie, selon

d'argent

est offerte

Chinois,

une cage

on doit offrir

lequel

pour

comme les

et pour

bijoux, fermer

faire étalage

de voir ainsi le

porc

dans

le cortège, de richesse.

défiler

au milieu

sa cage, les

ligatures

du

les jarres exposées

village de vin, avec


96

LES EXPÉDITIONS Tout

le long du pays

gamins bruit

de la route qui

tire

des

pétards,

en chantant,

criant,

à la grande et

faisant

joie

des

le plus

de

possible.

Chez sans

les chrétiens,

présents

à la fête.

C'est

de ceux

dont

regardé

comme

ce qu'on

et chaque

pour

la célébration

pour

le choix

superstitions

les

amis

ne

et déclarer

bans,

Dès

invités un

est

le futur

lors, aux

est

semailles,

on fixe un jour

d'épreuve, on

païens,

devient

les deux

été

en

de lui.

mois les

ont

bétel

et ce rite

y travailler

a besoin

et cela

de la paroisse,

qui

le bétel,

venir

Chez

chez les chrétiens,

;

communs

ou quelques

faste,

d'offrir

du

échangent

se dispense.

il doit

du mariage.

d'un jour

futurs

manger

fois qu'on

semaines

des notables

publier

et des

personne

et se contentent

et

indispensables. les

appelle

se fait plus modestement

pauvres

et l'arec

de la maison ;

quelques

sont

et reçus,

parentés

presque

aux moissons, Après

le bétel

apportés

des deux

présence

des cadeaux

la plupart

avec

bijoux,

Les

la remise

Du reste,

apparat.

quelques

d'un

on

suivent

AU TONKIN.

FRANÇAISES

consulte

l'occasion

parties,

se présentent

de

le sorcier nombreuses chacune

accompagnées chez

le père

faire

pour

de se marier

leur

intention

définitive

est

purement

domestique,

un

tel jour. Chez

les païens

toujours un

le mariage

caractère

On commence pour

par conduire

la circonstance

d'habits

ample

et traînant

pieds;

un collier

moins

en argent doré,

ses plus crêpon

riches enroulé

à terre, d'ambre

habits :

avec

chez son époux;

de larges

bras.

pantalon

et tunique

des parents

manches

tours,

à chaque

autour

une

cérémonie :

à plusieurs

artistement

Arri vés à la maison

la mariée de

qu'ayant

on va voir.

comme

religieux,

bien

des

Le marié,

robe

elle est revêtue de

soie

qui tombent bracelets de

de soie,

bleue,

jusqu'aux

en or, ou

son

côté,

le

turban

au

a revêtu noir

en

offrir

le

de la tête. du

mari,

on commence

par


parenté, dit :

l'autel

domestique,

qui va offrir

le sacrifice.

devant

placent

« Moi,

N.

Je

Si

de sa famille, tard

plus

elle

elle ne pourrait

ancêtres,

les

heure

ancêtres

des

le faire

que d'une

les tablettes est

censée

deviennent à ses

hommages manière

et

»

fille

mari

fille de

union,

prospérités.

son

de

rendre

dieux

cette

la jeune

de la

vin, celui-ci telle

cinq fois devant

voulait

elle n'a plus d'autres

lement,

N. une

se

époux

le chef de

d'agréer

vie et dix mille

de cette

et

fils

ancêtres

se prosternent

à partir

d'eux

la libation

à mon

épouse

Les deux

au milieu

faisant

mes

mariés

du mari;

des ancêtres

siens.

pour

une longue

les nouveaux

sortie

En

97

plus haut.

ayant

respectueusement aux époux

d'accorder

être

j'ai choisi

N.,

prie

Alors

je l'ai décrit

comme

aux ancêtres,

sacrifice

— LE TONKIN.

PARTIE.

PREMIÈRE

propres officiel-

car,

privée,

les

que ceux de sa nouvelle

domestiques

famille.

le siège en

saluent

d'une

mains

petit

plateau

lièrement

les mariages

ne s'en tirent

à eux-mêmes ;

table

et deux

se levant

époux

sièges.

boivent

on verse ensemble,

du

vin

sans

toutes sortes de prospérités LesExpéditions auTonkin.

de

au

ur.

à

offre sur

placés

ce qui

allonge

un

singu-

riz

les pauvres

de

la salle

de chaque son

dans

rien laisser, et

sont

qui

petites

se souhaitant Alors

une

les

petite

côté, puis l'épouse,

mari,

deux

enfants Enfin

prosternations.

milieu

devant de

à genoux,

d'assistants,

s'assoient

se prosterne

ils

ensuite

fatigante.

alors

Les époux

qui

saluer,

vingtaine

on apporte

la première,

Ensuite

d'une

prosternations,

mari;

étant

bétel,

où il y a beaucoup

pas à moins

voilà

de

et lui doivent déjà assez

du

parents

le mari,

le vin de riz et la chique

cérémonie

de trois

sur

s'assoient

époux

et la parenté.

de ces prosternations

que sa femme

des

chacun

les

par

les notables

prosternation

cette

Dans

les saluent

naturellement

Avant chacune deux

les parents

ancêtres,

et ceux-ci

d'honneur,

commençant

salut.

aux

le sacrifice

Après

lui

rend

tasses

son

et

les

réciproquement ils prennent

leurs 7


98

LES EXPÉDITIONS

tasses

vides

donnés

l'un

à l'autre

toutes

Après

ordre

qui servent.

On sert

Il n'est

gens.

tables.

Comme

pas rare

rare

pas

soient avant

leur

pays

les parents

les mariés

qu'ils

de la journée

Dans

ces

grands

Les

hommes

et

festins

et les notables,

ne mangent

qu'après

tous

cette

corvée,

une

jusqu'à Mais

les

rites

ce qui

fait

que

prendre.

tout

sont

les

se fait

vient

puis ainsi

d'attendre

ce

et les femmes

succéder

de rien

qu'ils se sont

signe

à table,

de voir

forcés

imposent

comme

qu'un.

on se met

hiérarchique.

d'abord

petites

sur l'autre,

et ne font plus

parfaitement

part.

l'une

ces cérémonies,

mariés

veaux

renversent

qu'ils

AU TONKïN.

FRANÇAISES

dans

un

mangent

à

le tour

quatre,

invités,

heure

assez

des

et six

cinq

les

et

nou-

il n'est avancée

la politesse

chacun

du

soumet

s'y

N

gaiement. Le lendemain

et les jours

et les connaissances

des deux

avec

obligée

tions,

prospérité

l'offrande pour

les jeunes

XVIII.

E mariage r sont

L

respect

est

la porte

Comme cause chacun

est

L'usage

veut

d'u'n de

se

que

prosterna-

et les souhaits

de

événement préparer les enfants

vie un

la grande n'a naturel, des

pays

affaire l'horreur

pas et

la grande aussi

quelquefois

un véritable

dans

la vie de

la

famille.

de

on

mort;

que

des sacrifices

le

culte,

préoccupation belles

en

funérailles l'Annam

comme

est devenu

funérailles

s'imposent

les

domestique,

les morts

pour sont

la

et dans

sortie,

: FUNÉRAILLES.

(Suite)

je l'ai dit, l'Annamite

comme

les parents

les

de vin de riz et de bétel,

dans

l'entrée

funèbres

visiter

Ici recommencent

familles.

COUTUMES

de

vont

époux.

que l'on a partout

les cérémonies

les mariés

suivants,

en de

possible. dérai-


sonnables

cérémonie, du

de la succession

partie Loin Les

cette

pour

sont

tombeaux n'est

cercueil ment monde.

Ici

expose

pas ce meuble

et

en

dans épais

verni,

orné

de sculptures

cents

francs.

Aussi

redouté

qu'on

comme

du

une

de

beau

cercueil pour

attention

délicate

ne

médecins

tenir

que leurs

drogues

couvre

la couche feuilles beaux

mastic,

funèbre

de thé. habits

de deuil. cueil,

vient

qu'on

on lave

pour

qu'il

petite

d'habitation.

case

d'un

n'exhale au milieu

enfants offrir

l'endroit

au

le plus

C'est

aussi

ceux

et

pour

ferme

là une

de

voir

de leurs

qu'on

mauvaise

les

fait

les

clients

on

yeux,

autour

brûler

chez

lui de

les

pauvres,

des

on le revêt

de ses

plus

de coton d'une

enveloppé

de la salle élève

soin,

vêtement

aucune

lui

moins,

avec

hermétiquement

qu'on

de

et l'on

au

ou

le corps

alors,

on

de papier,

parfums,

et, par-dessus,

ferme

à l'usage

à mourir,

une feuille

On le dépose

comme

personne,

à cinq

des

aux visiteurs.

le

pu guérir.

des

Puis

sur une estrade, une

n'ont

avec

choque

c'est

quatre

de leur

dans

exposera

admirer

le faire

de cercueils

un Tonkinois la figure

qu'on

rouge,

mot,

que

c'est

Il est

en

peint

agréables

de leurs jours,

qu'on

les amateurs.

centimètres,

les plus

furtive-

d'honneur,

tenter

le

la vue à tout le

meuble

pour

complaire.

nous

de

jour

de la maison,

en dérober

un

à cinq

chez

coûtent

aux auteurs

Quand

est

des surprises

boutique

grande

les jardins ;

et certains

pays,

apparent

et dans

en un

faire

qui

plus

s'y

variés ;

nés puissent un

la

et de dessins

bien

l'an

99

semble

introduit

pour

cercueil

de quatre

soigné

ce peuple

les boutiques

bois,

le plus

souvent

des routes

le

Chine,

fait en beau

meuble

emporte

au bord

mortuaire,

publiquement

doré,

qui

funèbres,

partout,

la maison

dans

TONKIN.

défunt.

les images

d'éloigner

— LE

PARTIE.

PREMIÈRE

natte joint odeur.

de

réception,

la

circonstance

blanc

qui est l'habit

fine,

dans

avec

une

On place ou

son

cer-

espèce

de

le cercueil

quelquefois devant

dans

la maison


100

LES EXPÉDITIONS aussitôt

Cependant,

qui ordonnent

commune, amis

du défunt.

les

Les

du cercueil ;

comme

Pendant maison

après

tout

à entendre

cette

ce mouvement Au

qu'il

milieu

du gong,

y a là, dans

la pièce

les

riches,

gens

corps

à la maison

plus;

chez

mais

les

des

joue le

que

les

amis, cris

faire

pour

le bétel,

est

des

pousser

se retire

groupe

airs

corps

de la parenté, et

les

convoquer

qui

pleurer

place

à fumer,

rire

ai nsi

quinze

jours,

qu'on

procède

est

les

et venues,

ou

en sortent le bruit

intervalles

par

des

lamentations et vous

d'une

s'agit

ces allées

à table

à la réalité

tient

on

qu'il

la

dans

pleu-

font

souvenir

l'on

garde

un cadavre.

voisine,

pendant

à voir

on entend ou

dressée

guère

qui se mettent

subitement

on

une table

ce bruit,

de la musique

pauvres,

il est rare

tout

de gens

les éclats rappellent

Chez

le temps

ne se douterait

de ce vacarme,

qui vous

reuses,

tout

il y a naturellement

et un étranger

funèbre,

rassasiés.

musique

à chiquer

gaiement

ce temps,

cérémonie joie,

une

tour

chaque

pour

de la

auparavant.

mortuaire,

sourd

quoi,

à

les notables

tambour

et les femmes tour

et l'on se remet

au suivant, et causer

hommes

viennent

connaissances,

autour

le gros

de lamentations,

à la maison.

gardé

de battre

on a fait avertir

Il y a ordinairement

entremêlés

funèbres,

la mort,

après

AU TONKIN.

FRANÇAISES

forcé,

table

ouverte

trois

et

économie,

par

à l'inhumation

et

semaines,

quelquefois un

d'abréger

avant

le

le troisième

peu ;

jour

qui

tous

les

Chinois

ne

conduire

le

suit la mort. A l'inverse peuples brûlent corps

de

soie,

religion

pas leurs

peint

sur bois; relevées

se

fait

ils

les

demeure, en rouge,

il y a encore, de belles

aux les

bouddhiste, morts ;

à sa dernière

monumental pures

de ce qui

Indes Tonkinois

confient

verni

comme

broderies

qui

chez

presque

et doré,

à nos dais, forment

les

comme

à la terre.

commune

chaque laqué,

et

Pour

possède avec de

un

brancard

de jolies

longues

le contour

décou-

pentes

en

supérieur,

et


qu'on

dépose

au milieu

et s'allongent

par-dessous

en tête

terminent

côté pour

de ce splendide

de haut,

mètres

deux

environ

de chaque

tombent

des rideaux

— LE TONKIN.

PARTIE.

PREMIÈRE

entièrement

catafalque.

est porté

à l'avant

cacher

101

sur deux

Ce monument,

qui

bras

passent

longs

et à l'arrière ;

le cercueil

leurs

qui

extrémités

a

se

de dragon.

CONVOIFUNÈBRED'UN RICHE PAÏEN. (D'APRÈS UNDESSIN ANNAMITE.)

Ces brancards sources

de chaque

pour

s'en

beau

brancard ;

moins

mortuaires

dans

selon

sur le brancard, tombeau.

il est bien

on organise

ou

peu de villages

les centres

la richesse

plus

mais comme

commune ;

servir,

ornés

sont

importants,

de l'enterrement. tout

un cortège

moins on paye

selon

riches,

un droit

qui n'aient

les

assez

élevé un

pas au moins

il y en a plusieurs,

plus

Une fois le cercueil pour

res-

conduire

ou

placé

le mort à son


102

LES EXPÉDITIONS

En

marchent

tête,

torches

de cire ;

il est porté

suit

le long

du

sentences

par

père,

tendrement

époux

des plus

un petit

portent riz pour celui

banderole

de haut,

mètres

du tambour,

bien

goutte

s'en

punis

du rotin

grand

cimetières : a dit

bon

qu'il

a

n'y

Annam

qu'on

quatre

hommes

les

bâtonnets

offrir

d'encens,

le sacrifice

aux

le vin

de

mânes

de

le cercueil, deuil,

à trois

le nom du défunt ;

c'est

le siège

tablette

de musiciens

pour

baguettes

de

de

cérémonies

la marche

des por-

car le catafalque, s'avancent

énorme,

équilibrer

possible.

tapage

maître

régler

à quarante, poids

des cymbales,

jouent

un

conservera

qu'on

et font le plus

à reculons

si bien

marche

leur

sur

la civière,

il ne faut

dehors,

autrement

ils sont

placée

ou d'une

deux

doré,

papier

la petite

de

est d'un

au

de

en

caractères

de trente

ils doivent

échappe

ou

marche

lourd,

étant

d'eau

Derrière

éloges

le milieu du cortège,

de la flûte,

au nombre

à pas mesurés ;

en

soie

sur deux

en mesure

déjà

remplie

ces

toujours

Un groupe

du catafalque

Ceux-ci,

cercueil

la maison.

du tam-tam,

avant

frappe

teurs.

en

en gros

porte

dans

désormais

des

gravées

suppose

pour

et la représentation

l'âme,

qui

et les mets

longues

qu'on

sont

sur lequel

défunt,

en

plus.

Une grande

En

autel

nos

etc. On

ami,

d'un

Vers

qualités.

sont

souvent

de

parasol ;

de

et il n'y a pas qu'en

épitaphe,

en l'honneur

les libations,

qui n'est

une

Assez

épitaphes

excellent

ou des

à côté

placé

le cortège

doré

défunt.

aux

pleuré,

comme

belles

dans

porte

du

banalité

de l'hyperbole

orné

de

leur

de menteur

abuse

On

d'un

et un individu

de soie ou de papier

ressemblent

rien

chemin.

en papier

surmonté

communal,

hommes,

en l'honneur

funèbres

des lanternes

portant

tambour

ou quatre

recouvertes

planchettes

enfants

le gros

deux

par

tout

frappe

des

AU TONKIN.

FRANÇAISES

pas

le

avec

lentement

et

qu'une

tasse

qu'une

seule

susceptibles

d'être

amende. marche

c'est-à-dire

l'aîné revêtus

de la famille d'un

habit

avec de

toute coton

la parenté, blanc,

sans


PREMIÈRE les cheveux

ourlet,

cris et de longs

épars,

dans

Derrière,

on cause

les curieux ; n'y a aucune

ombre

porte

le corps

jamais

des bâtonnets et offrir

on tire des

pétards

cher

afin de s'emparer

d'or

et d'argent dessus,

jettent

plus à tourmenter

on se livre

à une multitude

les premiers

dans

l'usage.

rang

dans

On

Voilà

l'enterrement

coup

d'autres

d'honorer

pour

mais

invite

quelquefois

de la véritable

ridicules

ne peut

qu'on

un

et l'on

Pour fait

ou

les gens des

le défunt. l 4X i

des

dont

omettre, deux

de

monnaies

et

un

mot,

Tonkinois sont

puisqu'elles

aucun

se

qui

En les

la

s'appro-

monnaie,

bonzes

de qualité,

dépenses

grimaces

diables

ce temps.

pendant

de

éloigner

des

que c'est

temps

défunt,

oseraient

l'avidité

ne

grotesque-

et des

tromper

On

nombre

sorciers,

qui

il

portatif

du

grand

et les

voir;

De

l'autel

le chemin

faire, à ma connaissance,

ordinaire.

insignes,

un Des

sur

de cérémonies

sans

l'honneur

à ceux

peur

le défunt

à rire,

le cortège,

en

esprits

on jette

bonnement

croyant

ne pensent

sont

faire

pour

papier),

sur

en détail.

mauvais

de l'âme ;

(en

ancêtres.

et font des contorsions

les

effrayer

mieux

brûler

Il y a encore

mânes.

connaissances,

pour

des

en

blanc.

de convenance.

des libations

en avant,

pour

faire

pour

que je ne puis exposer

épouvantables

même

de grands

le turban les

amis,

ou au temple

répandre

à ses

mais

les

ou

la route

dans

courent

distance

on rit, on se presse

haut,

à la pagode

le sacrifice

habillés,

route ;

viennent

103

de la commune

ordinaires,

de recueillement

d'encens,

superstitions ment

les habits

désordre, tout

on s'arrête

en temps,

en

; suit la représentation

avec

un beau

de distance

poussant

gémissements

c'est-à-dire

demi-deuil,

— LE TONKIN.

PARTIE.

qui

prennent

acte religieux. on

porte

considérables

beauen

vue


XIX. GOUVERNEMENT

ne parlerons,

ous N

telle Avant

cette

avec

général

Affaires

Étrangères.

Comme

dans

prend

son autorité

et

à son

police

politique

service

au

Les

traités

Commissaire

mains

du général

République,

annamite. 5 août

relevant

d'action

deux

modes

Dans

des

de

monarque

des points

C'est

le

stratégiques,

se réserve

le droit

personnes,

de

honneurs

et du

le con-

le premier,

de résidents

1883

ces

1858.

indigènes,

août

dans

d'organisation

l'ancien

s'empare

les

des

ministère

au gouvernement.

depuis

trône

un

nomma

de la France

dépouille

du

du

chargé

du ministre on

l'expédition,

Tonkin

le contrôle

était

de

haute

séquestre

des

ou de représentants,

souverains

et l'adminis-

du royaume.

tration

la

sous

possesseur

après

conquis.

d'internement

du Tonkin.

les instructions

Il y a, en effet,

le vainqueur

l'administration

de la Cochinchine

le mode

des troupes

(droit

la conquête

à l'administration,

mode,

etc.) ; puis,

propriétés,

du

à la Cochinchine

le second

depuis

de la contrée,

pourvoit

appliqué

lignes

et recevait

à un pays

imposés

possession

prend

de

et

de

grandes

Mais

le Cambodge,

être

qui peuvent

il laisse

Colonies.

fut 1 ç. protectorat.

pays

Dans

de Hué

de l'Annam

résident

régime

l'a établie

la cour

et des

des

que

ADMINISTRATION.

le gouverneur

conquête,

de la Marine

quérant

ici,

que la France

des rapports

deux

ET

25

le droit

Le guet-apens 1885,

nous

de l'autorité

à Hué

résidant

força

de

dirigé bientôt

militaire.

voir

6 juin

et

représentant

en

audience

par le régent à remettre

reconnaissaient

1884

le gouvernement privée

Thuget, tous

les

au

le monarque

et qui pouvoirs

arriva entre

le les


PREMIÈRE les premiers

Cependant avaient que

jugé

qu'il

— LE TONKIN. MM.

organisateurs,

devait

nous appliquerions

PARTIE.

y avoir

Harmand

une différence

au Tonkin

et celui

105 Patenôtre,

entre

profonde qui

et

devait

être

le régime suivi

dans

l'Annam.

BONZESDU YUN-NAN.

Dans visible, cette Les

le premier pour

même

pays,

nous

conduire

action

devait

intrigues

notre

de la cour

tre et à ne constituer

qu'un

action

rapidement être

plus

de Hué

devait

être

du protectorat

réservée obligèrent

seul protectorat

dans

énergique,

plus

à la domination

le second.

à reviser pour

plus

l'Annam

le traité

Patenô-

et le Tonkin.

;


106

LES EXPÉDITIONS

Ce

protectorat,

appliqué

autonome Le chef

propres. investi

de tous

et devait

et il était Ce

à Hué,

d'un fut

système

sentiment

Conseil

que la conquête

montrer faire.

Il inaugura

cette

œuvre

un

de la cour

auprès

et l'Annam.

Paul

Bert

d'effacer

de

et

était de Hué,

Deux

ses

rési-

lieutenants,

était

et que

de

du

l'esprit

à notre

terminée

M. Bihourd

par

ou de défiance

un

zèle,

résident

à Ha- N oï, étaient

la politique

ainsi

général,

sur le Tonkin

par

entreprit

d'hostilité

de

du protectorat.

pratiqué

Bert

Paul

et ses moyens

le titre

l'autre

de la métropole,

son budget

de la République

ses droits

l'un

assisté

sivement. tout

tous

avec

a été

1886,

27 janvier au regard

son organisation,

ayant

les pouvoirs

supérieurs,

Il constituait,

du protectorat,

exercer

du

le décret

par

la fin de 1887.

jusqu'à

un service

dents

organisé

AU TONKIN.

FRANÇAISES

dont

annamite

peuple

la pacification

allait

et il apporta

il devait

à

et s'appliqua

égard,

conciliation,

dévouement

succes-

être

se dans

bientôt

vic-

time. Comme

il se

il se fatigua

d'apaisement, ayant

Ha-N

oï, le ii

M. Bihourd Bert.

Sous

Mais

un

possessions

autorité

pour

ses

de

Cambodge, politique

complexe

la Cochinchine

politique

un voyage à

pendant

à

au mal et mourut

résister

efforts

1885. pour

continuer

la pacification eut

La colonie l'Annam

la politique

fit de

lieu

dans

nouveaux

et du

Tonkin

furent

c'est-à-dire

et une organisation

Paul

progrès. de nos

et les protecréunis

X Union indo-chinoise.

née des circonstances,

de

l'organisation

de la Cochinchine

et constituèrent

et le Cambodge,

de l' Intérieur,

au ministère

directeur

considérable

indo-chinoises.

même

ganisation

fit tous

changement

du

il ne put

sa

partout

Et plus tard,

du 23 novembre

son administration

torats

prévaloir

1886.

fut M. Bihourd,

décret

par

faire

rapidement.

novembre

successeur

nommé

pour

la dysenterie,

contracté

Hué,

Son

multipliait

une

sous Car

la

l'or-

organisation

différente

pour


PREMIÈRE l'Annam

et le Tonkin,

pas d'assurer et complètement mille

haute

dents

du

du Cambodge, ont

supérieurs sous

mars

sont

un gouverneur

général

situées

à trois

celle

du

ministère

1889),

pour

revenir

résidents la

de

établissements

sous

et du Tonkin.

les

et

de

rési-

Placés

des

et de la

de

Des

Colonies

l'Asie

Commerce

au département

et les

généraux.

Marine

français du

sous

ayant

la Cochinchine

de

depuis,

du ministère les

1887),

passèrent (14

si utile,

toujours

les possessions

de l'Annam

remplacé,

l'autorité

octobre

(17

et ne permettait

services,

le lieutenant-gouverneur

généraux

d'abord

quand

1887 créa

17 octobre

direction

résidents

inconvénients

des différents

indispensable

107

de la métropole.

lieues

Le décret sa

certains

présentait de direction

l'unité

— LE TONKIN.

PARTIE.

orientale l'Industrie

Marine

(12 mars

1892). M.

Constans,

France,

quand

janvier

1888.

terminé

ayant

il fut nommé Mais

ses

gouverneur

il fut remplacé

en Chine,

négociations

par décret

général

la même

année

revenait

en

du

de

mois

(8 septembre

1888)

M. Richaud.

par

Sous

le gouvernement des biens

posséder

de ce dernier,

sur le territoire

d'une

ordonnance

royale

même

jour,

en territoires

érigea

de

les

de l'Annam

Dong-Khanh

et du

à

en vertu

Tonkin,

octobre

(3

autorisés

furent

Français

1888),

qui,

le

les villes de Ha- N oï, Haïphong

français

et Tourane. M. Richaud les Français tation M. Paris,

et Européens,

des différents Piquet

M.

et était

du 3 février

arrêtés

français

pour

pour la réglemen-

de l'Indo-Chine. Richaud,

I890

muni

et

M.

le 31 mai

l'Indo-Chine

pour

M. Piquet,

Un décret

à

les codes

minière,

et prit de nombreux

services

succéda

s'embarqua

remplacer

la législation

promulgua

de

1891.

des pouvoirs

régla

Lanessan,

l'organisation

Il allait

député

de

à son tour

les plus étendus. actuelle

de l' I ndo-


108

LES EXPÉDITIONS

Chine

Le gouverneur

française.

de la République

dans

avec

respondre

Colonies. consuls mais

il ne peut

l'autorisation

général

les fonctions

mandant

des services

à cet

mais

les milices

exercer

les

di vers

chargé

des

ministère de

les

France,

en Extrême-Orient

;

en dehors

de l'Indo-Chine,

des

de

emplois

et c hefs des principaux nommés

de

les les

troupes,

résidents

nomme lieutenant-

Il a sous le com-

supérieurs,

commandants

mais

services ;

sur sa présentation.

intérieure

et

de la marine

extérieure

de terre

troupes

et

le commandement Au

de police. année

chaque

et veille

tectorats,

avec

ministres

les services

sont

des

indigènes

dresse

général

de cor-

et les

administratifs.

effet

il ne peut

il a le droit

diplomatique

à l'exception

de la défense

Responsable

les

négociation

supérieurs

des

du

de France

le lieutenant-gouverneur, supérieur

dispose

avec

organise

fonctionnaires

ordres

couvert

pouvoirs

métropolitain.

civiles

résidents

ces différents

chefs

aucune

des

il communique

et vice-consuls

du gouvernement

gouverneur,

ses

le

directement

engager

Le gouverneur à toutes

et

sous

consuls

généraux,

Seul

française.

le gouvernement,

Il correspond

est le dépositaire

général

l'Indo-Chine

ministériels

départements

AU TONKIN.

FRANÇAISES

à leur

point

mer qui y stationnent, des troupes.

direct

les budgets

Il organise

de vue financier,

le gouverneur

de la Cochinchine

et des

ratification

après

emploi

de

il

de l'Indo-Chine,

par

pro-

le gouvernement

métropolitain. Enfin,

en vertu

territoires entre

militaires

les mains

Un

Conseil

est composé pes,

le

de haute

les

le régime

de la manière

commandant

jusqu'au

en

des

politique, résidents

jour

il peut supérieurs

où la tranquillité

des

créer

passent publique

civil.

assiste

supérieur

police

pouvoirs

du commandant

de rétablir

permet

du droit

le gouverneur

suivante : chef

général,

le commandant

de la division

qui le préside ; en chef des

d'Extrême-Orient,

il

troule lieu-


PREMIÈRE

de la Cochinchine,

tenant-gouverneur

Pour

judiciaire. des

chinoise

toute

services

ont

d'occupation

de brigade

commandant

de brigade

(Son-Tay,

lerie (Saïgon Il

a en

chef

général,

différentes

du Tonkin,

supérieurs

à leur service

caractère

du service les

respectif, de

parties

les services :

en chef,

armée,

chefs

l' Union

indo-

organisés

pour

formé

marine,

en quatre

Saïgon),

deux

sous-directions

(Hué

Hué,

et deux

sont

quatre

justice.

est sous les ordres

et est divisé

Bac-Ninh,

été

et

général

de l'Indo-Chine

et Ha-Noï),

outre

circonscriptions directions

d'artil-

et Haï-Phong).

territoires

grands

d'un général

militaires

depuis

de M. de Lanessan.

l'arrivée

Les troupes

l'artillerie

et un détachement

tirailleurs

de marine,

général,

les lieux

le chef

territoire,

annamites

(un

(trois

bataillons

quatre

navales

où se réunit

ou le résident

gouverneur

de marine

tonkinois

le général

en chef des forces

suivant

tirailleurs

l'infanterie

(trois à

régiment à quatre

régiments de la légion

étrangère

du génie.

Le gouverneur mandant

les

bataillons), et les

bataillons)

bataillons),

la gendarmerie,

comprennent

à trois

régiments trois

un

; tels sont

l'Indo-Chine

Le corps

des

109

au Conseil.

siègent

Certains

relatives

les questions

administratifs

services

les résidents

et le procureur

et du Cambodge,

de l'Annam

— LÉ TONKIN.

PARTIE.

des

commandant

supérieur,

services

troupes,

le conseil

composent

le conseil,

les

de défense,

en font aussi partie l'officier

administratifs

le comet,

le lieutenant-

ou supérieur

général et le chef

du

du

service

de

l'artillerie. C'était Chine.

un contre-amiral Elle

comprend

de rivière.

Elle

seau.

Tonkin

Au

qui commandait

plusieurs

est maintenant

sous un commandant

navires sous

les

et en Cochinchine, particulier.

Saïgon

la division de haute ordres

le service possède

des

canonnières

capitaine

de

mer, d'un

de l' I ndo-

navale

de la marine un arsenal

vais-

est placé

qui n'a rien


110

LES EXPÉDITIONS

à envier

aux

établissements

de toute

nature.

Le service

de Singapour

de la justice

est dirigé

autorité

sa

Son

service.

FRANÇAISES

et

AU TONKIN.

pour le service

un

par

surveillance

des réparations

procureur

chef

général

s'étendent

sur

toute

du

l'Indo-

Chine. On compte

une cour

l'Indo-Chine

et des consulats

Bien-Hoa, Tan-An,

Xuyen, Noï

; elle reçoit

les appels

de toute

du Siam

et du Japon

(affaires

de la Chine,

Sa-Dêc,

Go-Cong,

et Haï-Phong

Enfin,

Saïgon

ci viles et commerciales).

correctionnelles, Ben-Trê,

d'appel à

Chau-Dôc,

Les tribunaux

ont

Can-Tho,

Vinh-Long,

Tra-Vinh,

Long-

en Cochinchine,

des tribunaux

Ha-

de première

instance.

des affaires

commer-

à Saigon.

de paix

de première

My-Tho,

et Bac-Lieu

Tay-Ninh

au Tonkin,

il y a une justice

Saigon,

instance

connaissent

merciales. Les cours la cour

criminelles

criminelle

de Saïgon,

du

Tonkin

My-Tho,

à Ha-N

siégeant

en Cochinchine,

Vinh-Long oï,

rendent

la justice

criminelle. La présidence de

Des

Saigon.

différentes

connaît

Saigon Chine Par

cours

appartient

assesseurs,

désignés

et remplissent des crimes

parmi

les fonctions

commis

de la cour

à un conseiller les

les sujets

par

les

assistent

notables,

de jurés.

d'appel

La cour

français

d'appel

de

au Japon,

en-

et au Siam. décret

l'Indo-Chine rience

des assises

avait

prématurée. cependant gouverneur

;

du

17 octobre

on le supprima prouvé Chaque

que cette partie

l'administration

1887

on

bientôt tentative de

avait

(décret

général. ----f-

du

un budget 11 mai

relève

a son en

1888).

budget dernière

de

général

L'expé-

financière

de centralisation

l'Indo-Chine

financière

créé

était

particulier analyse

; du,


-

XX.

INSTITUTIONS

PARTICULIERES

AU

E Tonkin, L

rité

qui est, comme

du

gouverneur

arrêtés ciement

des

la préparation

civile,

garde

police

de terrain

des

toute

l'autorité

intérieure

le Kinh-Luoc,

chef de l'administration

direction Luoc

Par

De plus,

avec

du Tonkin.

Le Conseil

de protectorat

l'ordre

terre

et de mer, de deux

conseillers Deux

administratif,

suppléants.

mandarins

est

composé

conseillers

notables

peuvent

des

autorités

magasins

annamites. d'Haï-

et les Correspon-

fonctionnaires des armées

du protectorat

être appelés

la

du Kinh-

généraux

d'officiers

par le résident

:

ou à la modification

des principaux

financier,

contrôle

ses attributions

maritimes

judiciaire,

des

mandarin,

des actes

à la création

JMessageries

Il est présidé

annamites

a dans

des

les mains

à un

soumise

au budget

que dans

un haut

l'approbation

indigène,

les

entre

délègue

indigène

de la surveillance

dances fluviales

de

et la

générale

étendu

plus

restée

supérieur

administratives,

rapports

est

des mandarins,

au personnel

il est chargé des

Conseil

les concessions

municipaux,

de régence

le résident

suite,

des circonscriptions

phong,

le Conseil

et le contrôle relatifs

et de la au

budget

la police

un protectorat

royaux,

strict.

du

des

le licen-

services civils

fonds,

conseils

fonctionnaires

assez

la révocation,

des

des

supérieurs

ci v ils, la proposition

la présentation

au Tonkin

exerçant

l'Annam,

résidents

l'auto-

500 hectares.

jusqu'à

La France

des

la nomination,

de l'emploi

sous

française,

services

européens

la nomination

sanitaire,

des

et

la surveillance

supérieur,

de

possè

services,

inférieurs

agents

l'Indo-Chine

général,

ces

concernant

toute

la direction

sont confiés

auxquels

TONKIN.

supérieur aux séances

de

et de deux de Hanoï. avec

voix


112

LES EXPÉDITIONS de

consultative.

La

civils

de l'administration

chargés

à assurer des

la tranquillité

autorités

-

selon

de:

résidences

la

Bac-Ninh,

Thaï-Nguyen,

'INDO-CHINE 1 saint

autorités

prêtres

de la Société

nicains

espagnols.

des Missions

sont

les

histoire

et leur

de

et de

des

l'année

les noms, Tonkin

de

doivent

créé

les

Ha-N

oï,

les

Son-Tay ;

Luc-Nam,

vice-

Ninh-Binh,

de

tirés

qui

état tout

Missions

1678,

saint

de Paris

de

la vérité

prêchent

les

par

et par les Domi-

missionnaires

ces

deux au

catholique

actuel.

Un

vicariat

le pays.

Ce

fut

Mgr

qui

en

Étrangères,

ce vicariat

fut divisé

de leur situation

occidental.

tard,

plus

Ignace ;

les

par les fils de

missions.

plusieurs

Société

avons

au XVIe siècle

Étrangères

seuls

évêque

prirent

civile chefs

levés

Haï-Phong, et

Hong-Hoa,

longtemps,

en 1659 ; il comprenait

Pendant

garde

CATHOLIQUES.

et

fut créé

la

au concours

des

hommes

nous

Quang-Yen

fut évangélisée

Depuis

leur

destinée

etc.

d'Assise

où l'on compte

Résumons

Les

la

soins

Haï-Dzuong,

Haï-Ninh,

française

Sociétés

dernières

de

indigènes,

MISSIONS

François

de police

les

par

des résidents

appel

création

annamite,

Nam-Dinh,

la

force

en faisant

des villages.

Tuyen-Quan,

XXI.

à

Cao-Bang,

de : Cho-Bo,

résidences

oriental

du pays

loi

des

Lao-Kay,

Lang-Son,

parties

une

pays,

les mains

tonkinois.

la surveillance

Pour

titulaire.

du

a conduit

tirailleurs

d'anciens

Tonkin,

entre

et sous la responsabilité

canton

L

constituer,

intérieure

indigènes,

recrutée,

indigène

être

nécessité

AU TONKIN.

FRANÇAISES

Le

premier,

Pallu, fut

en deux;

géographique, confié

apostolique

aux

un

nommé ces deux

de Tonkin Dominicains


PREMIÈRE

espagnols, d'après

forme

actuellement

les statistiques

une population

totale

publiées

— LE TONKIN.

PARTIE. trois

vicariats :

le

en 1898, compte

de 2 millions,

21 districts,

113

Tonkin 43,720

oriental,

qui,

catholiques

sur

220 stations,

50 églises,

FRANÇOISFALLU,ÉVÊQUED'HÉLIOPOLIS.

150 chapelles,

1 évêque,

est à Haï- Dzuong, 81 catéchistes.

Mgr

Terris,

10 missionnaires

Il y a 2 séminaires,

avec 21 élèves en théologie LesExpéditions auTonkin

sacré

en 1882

dominicains, l'un

et 54 dans

à Ké-Sat les classes

et dont 38 prêtres

et l'autre de latin.

la résidence indigènes, à Nam-Am, On compt


114

LES EXPÉDITIONS

une

centaine

8 secondaires de

recevant et

a

56 prêtres

de

tertiaires

la Congrégation

de

Tonkin

oriental. 2,500,000

seulement il est

païens ; apostolique,

-6 Dominicains

l'un

avons

Société

des

prêtres

à Dao-Ngan

dit que,

partie

du Tonkin au milieu

dispersés

de

et en 745 stations. il est

avec

Le

aidé

par Il y a une

40 élèves,

de Saint-Dominique.

le Tonkin

de Paris.

Missions-Étrangères

per-

d'une

à Ke-Ne,

siècle,

63

et 46 catéchistes.

indigènes

53 tertiaires

au XVIIe

abritant

à Bac-Ninh ;

et l'autre

2 orphelinats,

d'écoles,

Nous

4

au

2 orphelinats

élèves;

604 religieuses.

districts

réside

Colomer,

Mgr

en 1883

16

sont

avec

catholiques

en

séminaire

Croix

dominicaines

22,540

et

espagnols

à plus de 150 malades.

asile de la

formé

divisé

espagnols,

2 séminaires, vingtaine

fut

679

compte

donnent

de tertiaires

septentrional

et du petit

Amantes

religieuses

Il possède

on

ou

615 églises

12 Dominicains

du grand

écoles

en 1848.

érigé

d'habitants,

à Bui-Chu,

3 léproseries

et 16 maisons

central,

4 millions

élèves,

les

95 enfants ;

Il a 3 couvents

trois

Ses

Dans

de 134.

recueillent

sur

résidant

indigènes.

nombre

vicaire

de

et

principaux

indigènes

européennes

est le Tonkin

catholiques

1 évêque

chapelles,

Le

58 religieuses

5 Sœurs

important

plus

166,860

sonnes,

3 orphelinats

de Chartres.

Beaucoup Il

500. enfants,

350 enfants,

Saint-Dominique

Saint-Paul

occidental

Il a été également

resta

à la

divisé

en

connu

de

vicariats.

Le Tonkin tous

nos lecteurs,

et dont

important

prêtres

et par celui

201,732 gènes,

de

547 catéchistes, de

fut

évêque

le titulaire

toute

2 évêques, 8 Frères

Chartres,

392

En 59

française voici

bien

Puginier,

Mgr

est aujourd'hui

l'Indo-Chine

de ses fidèles.

catholiques,

Saint-Paul

dont

occidental,

le plus

,de

avec

d'écoles

AU TONKIN.

FRANÇAISES

Mgr par

la statistique

missionnaires,

des Écoles

chrétiennes,

religieuses

annamites

est

Gendreau,

le nombre

de ses

: 116

prêtres

indi-

35 religieuses Amantes

de la


Croix,

642 écoles

et pensionnats,

3 séminaires

ou chapelles,

848 églises

— LE TONKIN.

PARTIE.

PREMIÈRE

avec

avec

élèves,

9,316

115

375 élèves,

3 collèges 6 hôpitaux,

9 orphelinats,

18 dispensaires. En

du Tonkin

occidental,

Il a une

Étrangères,

provinces

séparées

de l'arrondissement

Ha-Tinh,

de 112,635 réside

1886,

de deux

laotiennes. habitants

à Xa-Doai,

direction

31

66

prêtres

indigènes,

sur

dans

missionnaires 222

2 millions.

la province

de

de la Société

des

catéchistes,

reli-

142

de la Croix. son

l'instruction

à

6 orphelinats

contrées

sa

dans

compte

donnent

en

il a sous

Amantes

On

et le

catholique

sacré

Nghé-An;

gieuses

le Nghé-An

population

Pineau,

Missions-

fut formé

et de quelques

du Bo-Chinh

Mgr

méridional

le Tonkin

1846,

vicariat

élèves,

320

nourrissent

107

325 enfants.

2 séminaires

ou chapelles ;

384 églises

écoles

à 5,245

Il y a l école

et

enfants,

1 hôpital

agricole,

et 11 dispensaires. Le

Haut- Tonkin, et des

Hung-Hoa dant

longtemps

vicariat

qu'en

œuvres

y

17,000 56

sont

chapelles,

régions

de

la

moins

1 séminaire,

provinces

du

donc

20

religieuses 81 élèves,

de

Son-Tay,

environnantes

sauvages

nombreux

1 évêque, 36

des

mission Il est

1895.

chrétiens,

catéchistes,

formé

qui relevèrent

récent.

les

missionnaires,

11

Amantes

de

1 orphelinat,

le personnel

Aussi,

dans

que

pen-

ne fut érigé

Tonkin occidental, tout

Tuyen-Quang,

Les

autres.

la Croix,

prêtres 114

2 dispensaires

en

et les voici :

indigènes, églises

ou



Deuxième

LES

EXPÉDITIONS

Partie.

FRANÇAISES

AU

TONKIN.



LES

EXPÉDITIONS

-

I.

roi

pensé

Chine ;

mais ce fut seulement l'influence

des

des

relations dans

comptoirs à la veille

française

d'un

vicaire

évêque

d'Adran.

Le 28 novembre à Versailles

et

l' I ndo-

de la Révoà s'exercer

parvint

1787, entre

roi de France

de guerre

et un

un subside

de 500.000

En retour,

de

français,

un traité

de Gia-Long,

Mgr

Pigneau

le secours offensive

d'alliance,

réduit un

trouva

l'Annam,

demanda

Gia-Long

les plénipotentiaires

nationaux

d'envoyer

de débarquement,

corps

de

Béhaine,

de Louis

XVI.

et défensive,

et l'évêque

français

asile

fut

d'Adran

une

dans l'Indo-Chine

flotte

munitions

et

l'archipel

de Poulo-Condore,

la

la liberté

du

de

fournir

des

piastres. cédait

à la France

de Tourane ; il

accordait

et la liberté

Certaines

promettait

Gia-Long

et la ville

remplir

trône

le nom

au nom du roi de Cochinchine

agissant Le

apostolique

du prélat,

Sur les conseils

sous

au

ses compétiteurs

auprès

signé

plus connu

N guyen-Anh,

à fuir devant

pas.

à créer

noué

l'Extrême-Orient.

Le

baie

avaient

DUPLEIX

que

TONKIN.

CONQUÊTE.

avaient

lution

dans

LA

AVANT

DLBERT et

-

AU

FRANÇAISES

commerce

à nos

du catholicisme.

difficultés

ses promesses,

Il fréta à Pondichéry

ne permirent mais Mgr deux

pas Pigneau

navires,

au gouvernement de Béhaine engagea

de

français

ne se découragea

des officiers,

des

ingé-


120

LES EXPÉDITIONS et des médecins :

nieurs

le Brun,

vier,

La flotte

et l'armée

recouvra

prince

une dynastie

d'Adran

la fortune

ne furent

Long

cour

de Hué,

Diaz

entre

à l'occasion

à l'européenne ;

Tonkin

conseiller

les

Bonnard ;

déclina.

le alors

régnait

du

roi jusqu'en

Les successeurs

aux entreprises

des

les gouvernements du supplice

Marchand,

Gagelin,

et

favorables

s'élevèrent

de plusieurs

et la

missionnaires

Borie,

;

Delamotte, Fernandez,

Henarez,

Delgado,

et

Européens,

occidentaux

Cornay, Jaccard,

Espagnols :

de Gia-

et Sampredo.

En 1858, les avanies d'un

pacifiques les cabinets

des Tuileries

de Genouilly,

de

Tourane

qui avait

à agir

avec

août

contraignirent

vigueur.

à la tête d'une

(31

les avances

repoussé

M. de Montigny,

français,

et de l'Escurial

Rigault

s'empara

espagnole, février

de la cour annamite,

plénipotentiaire

Le vice-amiral

franco-

expédition

et de Saïgon

1858)

(15-17

1859).

La guerre tanément même

d'Italie

de vaisseau

assiéger

Cho-Lon

du

tifiées,

dites

petite

garnison,

du

forte

firent

Mékong.

Le

de Ki-Hoa,

port

de Tourane

fut

fut admirablement

défendue

par

espagnol

dans

et dans

Saïgon

les Annamites

avaient des

lignes

et ils avaient

de 800 hommes

momen-

abandonner

et le colonel

Nguyen-Tri-Phuong, lignes

de Chine

de Saïgon

d'Ariès

les Européens

qui est voisine,

maréchal

delta

mais la place

évacué ;

Pour

et l'expédition

la conquête

le capitaine

du

du

le principal

de nos compatriotes

surtout

les Français : Schœffler

et Guilloux.

organisées

et s'empara

demeura

pas aussi

conflits

plusieurs

furent

Olli-

Dayot,

de sa mort.

époque

Alors,

Guillon

Despiaux,

de Gia-Long

son héritage,

Vannier,

rivale.

L'évêque 1799,

de Forçanz,

Chaigneau,

de l'Isle-Sellé,

Baizy,

AU TONKIN.

FRANÇAISES

au plus.

Palanca la cité

élevé, de bloqué

sous

Guttierez. chinoise

de

la direction

circonvallation étroitement

fornotre


DEUXIÈME

PARTIE.

A la fin de la campagne

tions.

A la tête d'une

débarquement

division

— LES EXPÉDITIONS de Chine, l'amiral

navale

de 3 à 4.000 hommes,

121

FRANÇAISES.

Charner

reprit

les

de douze

bâtiments

et d'un corps

il arriva,

le 6 février

opéra-

de

1861, à Saïgon.


LES

122 Le

EXPÉDITIONS les lignes

24 février, ennemies

positions

tomba

mouvement

tournant

nous

maîtres

rendit

Tri- Phuong,

N guyenL'amiral

de Saigon,

à signer

la paix

les trois

provinces

côté,

nous

L'un

rendions

vice-roi

des

les

successivement

prit

menacé

de Saigon

une

par

révolte méri-

provinces

(5 juin

de My-Tho,

1862).

de BÙll-Hoa

et

plus

de

guerre

millions

de

de Tourane,

vingt

Balat

du traité

furent

Palanca

(14

et Quan- Gan. entre

échangées

avril

De

1863).

Tunotre

remarquables

que

nous

Phan- Than-Giang,

occidentales

du

bas

rencontrés

ayons avait

nommé

été

sous

Mékong demeurées

la

de l'Annam. côté,

des efforts

il s'efforçait

de convaincre

hostiles

contre

notre

les

ordres

du

contraint,

par

duisaient

contre

la

domination

son gouvernement

de soutenir

roi,

française.

situation

dura jusqu'en

juin

1867.

de

et, de l'autre

établissement,

ingrate. Cette

le vieux

à l'Annam.

mandarin

le grand contrées

domination D'un

et le colonel

Vinh-Long

des hommes nous,

comme

de riz de ses

de

les ports

que les ratifications

Bonnard

devant

de l'Annam,

une indemnité

au commerce

Ce fut à Hué

fortement

de Pottlo-Condore.

à payer

et ouvrait

et

et VinJi-Long.

des envois

alors

sérieuses

à dédaigner.

Charner,

privé

Il s'engageait

l'amiral

de

du Tonkin,

le groupe

Duc,

pas des ad versaires

assaut

premier

vigoureux

un

après

que des Asiatiques

souverain

à la France

Il cédait

étaient

nos pertes

des

partie

lendemain,

Mais

hommes

successeur Ba-Ria

consentit

Le

Une

un

de comprendre des

attaquées.

des Annamites,

Tu-Duc,

L'empereur

dionales,

pouvoir.

n'étaient

Bien-Hoa,

de ses sujets

en notre

par

Bonnard,

My-Tho,

furent

des fortifications.

et commandés

retranchés,

de Ki-Hoa

la gauche

dès ce jour,

permettaient,

francs

sur

AU TONKIN.

FRANÇAISES

les

révoltes

Il s'épuisa

dans

l'inutilité

côté,

il était

qui

se pro-

cette

tâche


A cette

le chef de notre

époque,

autorisé,

un

y mettre

pour

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

l'amiral

colonie, à occuper

terme,

123

FRANÇAISES. de la Grandière,

Vinh-Long,

fut

Chau-Doc

et

l'ordre

aux

Ha- Tien. de l'inutilité

Convaincu

de recevoir

gouverneurs un asile,

mais il refusa

le suicide ;

rive

et

mais

les six

provinces

la cour

de Hué

de régulariser

cette

L'amiral La

mourut

politique

du Mékong,

droite

le vice-roi

s'empoisonna.

d'une

Désormais naient ;

nos garnisons.

Phan- Than-Giang

et aussi

reuse,

de la résistance,

fausse de la

situation

civilisation

chinoise

d'une

avait

combattue

de nos

malheu-

en vain. nous

contre

toujours

admet

coutume

Basse-Cochinchine

protestait

et les efforts

lui offrit généreusement

victime qu'il

donna

de la

l'occupation

amiraux

avaient

et de la faire consacrer

apparte-

un

par

but

pour

instrument

diplomatique. avoir

Après

l'amiral

Cochinchine, dans

lequel

tectorat

tombait

constatait

la prise

au commerce

et qui demeuraient

l'état

Il pensa

qui consacrerait enfin

occidentales

provinces

d'Annam.

l'empire

et ouvrirait

de Saïgon

trois

de la Grandière

par un traité

occupées,

les

occupé

les

fermés malgré

lui

de

Basse-

de décomposition notre

imposer

de possession ports

la

pro-

des contrées par le traité

spécifiés

la convention

acceptée

par

l'Annam. Ses

à bonne

croyaient

Telles Tonkin. souveraine

sont Nous

essuyés

retentissement que nous

les phases allons

de ce pays.

dans

engagées

et les revers

eu un douloureux

politique

que nous ayons

fin les négociations

survenue,

tiques

de la ferme

fonctionnaires

remarquables

était

héritiers

successeurs,

ce but.

sur le Rhin

devenus

principales

La

et sur

guerre la Loire

mener de

1870

avaient

Les princes

asia-

impuissants.

qui nous

maintenant

un des plus

eus, ne purent

jamais

dans l'Extrême-Orient.

étions

raconter

de l'amiral,

amenèrent

aux

les faits qui ont rendu

portes

du

la France


II.

u

LA

commencement

A

M.

Jean

des

traités

chal

chinois

DE

CAMPAGNE

de

l'année

fixé

Dupuis,

Ma,

longtemps

d'armes

de

nos

en

Chine,

compatriotes,

et de munitions

de la répression

chargé

GARNIER.

un

1873,

depuis

la fourniture

pour

FRANCIS

des

avait

passé

le

maré-

avec

rebelles

musulmans

du

Yun-Nan. Ce négociant, le Fleuve

que

des bateaux vouloir qu'à

ou Song-Koï,

Rouge

la mer jusqu'à

depuis

des mandarins

cette

ville.

L'hostilité

se faire

pour

dont

la plupart

de chassepots

des lignes acharné

Il disposait

de Ki-Hoa,

porter

le mauvais

chargement

M. Dupuis

alors

jus-

à employer

de 400 hommes ou du Yun-N

par les fonctionnaires au Tonkin

notre

N guyen- Tri-Phuong,

le maréchal

pouvait

1873.

du Kouang-Si

alors

envoya

du Mékong

malgré un

remonter

obligea

et mis à sa disposition

du

la

environ, an, armés Céleste-

vieil adversaire demeuré

l'ennemi

de la France, contre

Impuissant demanda

à l'amiral

taires

à Saïgon,

Ha-N

oï.

De

réussit,

le 30 avril

des réguliers

La cour de Hué

Empire.

Mang-Hao,

indigènes

respecter.

étaient

le Tonkin,

à Ha-Noï,

Il revint

de l'exploration

qui traverse

à faire

annamites,

des autorités

force

des membres

appris

ayant

son côté,

reconventionnelle

M.

gouvernement

du

en chef

de nos

commandant

Dupré,

d'intervenir

M. Dupuis

le

Dupuis,

pour contraindre

introduisit

de 200.000

contre

roi

Tu-Duc

forces

nos compatriotes

mili-

à quitter

la cour de Hué une demande

taëls d'indemnité

pour les dommages

éprou-

vés du fait des Annamites. Dans Son

ces conditions,

but était

d'obtenir

l'amiral

Dupré

pensa

un traité

qui

consacrerait

pouvoir

agir

l'occupation

au

Tonkin. des

trois


DEUXIÈME

provinces

signature nationaux.

occidentales

d'une

PARTIE.

— LES EXPEDITIONS

de la Basse-Cochinchine,

convention

commerciale

ouvrant

FRANÇAISES. opérée

le fleuve

en

1867,

Rouge

125 et la

à nos


126

LES EXPÉDITIONS

Il appela C'était

alors

à Saïgon

un ancien « sur

beaucoup

tendre.

La mission

dont

ci : « Chercher

cier

vaincre

avec

eux

satisfaction industrie décret

et

Dans

les conflits

élevés

ces

les dernières

résistances

et du

but

nette auquel

les

venait se

trouve

M. Dupuis

et le vice-

de l'autre

au besoin

tarif

enfin

; étudier

comme

d'une

annamites ;

négo-

douanier

d'obtenir

donnant pour

notre

du Yun- N an, qu'un

des mines

l'exploitation

de rouvrir.

par celui-

des lettrés

essayer

parties ;

caractérisée

annamites

du Yun- N an un

les autorités

lignes

séjour

fait, sur sa vue

entre

servir

et s'en

nos nationaux

impérial

avait

a été ainsi

populations,

à toutes et

comptait

par un long

l'Extrême-Orient

fut chargé

Garnier

des

Garnier.

et l'amiral

instruit

qu'il

an d'un côté, et les mandarins

les dispositions pour

de Lagrée

voyage dans

Francis

»

à apaiser

roi du Yun-N

arme

par le grand

devions

vaisseau

de cet officier,

de nos intérêts

» et fort juste

de

de Doudart

l'intelligence

» en Cochinchine,

» nous

le lieutenant

compagnon

AU TONKIN.

FRANÇAISES

» le programme

tout

du

de l'expédition

Tonkin. Garnier

s'être

Tonkin,

après

la cour

de Hué.

La petite 175 hommes, mouillait

arrêté

le II

française

marins

et fantassins

oï, où il était il adressa

arrivé,

aux Tonkinois.

octobre

1873

pour

se mettre

se composait

de deux

à Tourane

expédition

à Ha-N

Aussitôt l'autre

la Cochinchine

quitta

de marine. reçu par

deux

La première

Le

le 23 au

en rapport

canonnières

5 novembre,

avec

et de Garnier

M. Dupuis. l'une

proclamations, était

et arriva

ainsi

à ses soldats,

conçue. :

« MARINS ET SOLDATS, » En sation

vous et de

envoyant la

France,

au Tonkin l'amiral

sauvegarder gouverneur

les intérêts vous

de la civili-

a fait une faveur

et


donné

-1 LES. EXPÉDITIONS

DEUXIÈME

PARTIE.

une

de confiance.

preuve

méritez

Vous

127

FRANÇAISES. vous

l'une,

justifierez

l'autre. vous

» Vous fensives une

doit

inaugurer,

vous

abstiendrez

faire

aimer

aucune

charge

et

êtes

me

ardent

qui pèsent

déjà

doit

pas

sur elles,

qu'il

vous

Vous

efforcerez

de

en ne négligeant

abrite,

en vous

ne

et de paix.

vous

vous

qui

redoutables.

en toute

montrant,

union

de

à

inflexible

cir-

féconde

vous

demander

mais

faire obtenir

soigneuse-

militaires, et

grade les

allège

par

de

devoirs

toute

les plus

émulation. et

tout

vous

conserverez

de tout

qui

la cause

discipline,

aux règlements

camaraderie

à réprimer

à vous

moi

absolue

d'une

votre

Vous

à vos supérieurs

complète

d'indiscipline,

que

celles

utiles,

par une fidélité

beaucoup

ou

d'elles

mais vos armes,

rendent

qui est la source

montrerai

rance

rendre

vous

vous

cette

» J'aurai

au milieu

acte de brutalité ;

peu nombreux,

une subordination

pénibles,

séjour

inof-

et bienfaisants.

ce prestige,

par

de populations

le drapeau

rerpecter de

au milieu

une ère de soulagement

donc de tout

que vous servez,

arme,

toutes

au contraire,

justes

» Vous

à

ajoutée

occasion

constance,

ment

que votre

et malheureuses,

être

êtes

que vous

rappellerez

je

acte

ne

sur

compte

de

vous.

violence,

trouverez

les récompenses

d'intempéde

pas

Je

que

chef

plus aurez

vous

méritées, » De ces devoirs, La seconde

fait savoir

d'Annam envoyés

étant au

que celui-ci

à remplir. »

disait :

<..(Le représentant paix)

vous ne me laisserez

j'espère,

du noble

royaume

à tous les habitants venus

Tonkin

plus,

ici au Tonkin,

font

beaucoup

à Saïgon pour

voir

les côtes

de ravages.

de France

que, les mandarins demander comment

sont désolées Nous

Nge-An

avons

les

(c'est-à-dire

du noble

royaume

assistance,

l'amiral

choses

s'y passaient.

par de nombreux l'intention

nous

pirates

de pourchasser

a De qui ces


LES EXPÉDITIONS

128 afin

bandits, leurs

les habitants

que

AU TONKIN.

FRANÇAISES de ces lieux

en paix,

puissent,

à

vaquer

affaires. à nos

» Quant

si quelqu'un

soldats,

que l'on vienne

répréhensible,

porter

d'entr'eux

commet

et nous

plainte

quelque

acte

ne manquerons

pas

de faire justice. » Tout vertu ;

pour

vertu. c'est

laisse

se

peuple

en parlant

nous,

que les mandarins

» En

le commerce,

sont

nos intentions ;

nous et

Le gouvernement

commandant

tout seuls notre

le choix troupes.

aucune

des mauvais

Il se rendit Phuong ; trouvait

avait

fut autorité locaux

dans la citadelle,

venir

la

que

d'une

chose,

frères

avec

des conditions le Camp s'entendre

des

la facilité

et la paix. à tous,

de

Telles

mandarins,

ne

été d'envoyer

devait

forcer

vint pour

à partir

à l'arrivée

de

le recevoir ;

la troisième

fut

à souffrir

pour

le loger

de semblables

et se présenta loger

devant

dans

avec ses

traitements. Nguyen-Tri-

une auberge,

si on ne trouvait

qu'il

se

pas un

et de sécurité.

On mit alors à

En

même

il déclarait

pour

poser

d'isolement

lui

de

mandarins

et qu'il y resterait

avec

La présence

les « chassepots

mis à sa disposition

Lettrés.

première, oï, comme

à Ha-N

Tri-Phuong.

des

ne pouvait

La

les maladresses.

l'abstention

à la citadelle qu'il

Tonkin

connaître

Nguyen-

de la France

de suite

sa disposition maréchal

accumula

pas homme

local présentant

vue

»

n'était

il lui signifia bien

de

comme

la richesse

apporter

le maréchal

». La seconde

Garnier

exemples en

convaincre

au

procurer

les faisons

de Garnier,

ennemi

envoyé :

vous

du Tonkin.

supérieur,

cet implacable

n'avons

sont unis

français

là lui

annamite

à l'arrivée

antérieure

nous

bien vous

désirons

par

nous

et populations

les

par

tonkinois.

conséquence,

faire

soldats

il faut

et soldats

et soldats

entraîner

au peuple,

du Tonkin,

Populations

les mandarins

facilement

temps, les bases

d'un traité

au qui


DEUXIÈME devait

se conclure

PARTIE. ouvrir

pour

sur son concours

comptait

— LES EXPÉDITIONS le lfeuve mener

pour

Rouge à bien

129

FRANÇAISES. à la navigation,

les négociations.

et qu'il Nguyen-

MARTYREDU VÉNÉRABLEMARCHAND

Tri-Phuong affaire

il lui

répondit

que

fallait

consulter

la réponse attendre de LesExpéditions auTonkin.

n'ayant la

pas cour.

de Le

pouvoirs

pour

commandant

discuter se

cette

dit prêt

celle-ci. 9

à


LES EXPÉDITIONS

130

du roi arriva

L'envoyé

à l'ouverture

quant

son action

seau,

au jugement

n'ai

« Je

voulait

qu'on

Il ne se laissa

le

et aux

sans

des colonies

consuls

Cette

« 1° Le

fleuve

» 20 Il sera navires

» 30 Les

moitié

de douane

les

navires

droits

les

tonkinoises,

par le SEstrées

ouverts

chinois.

voici

la teneur : du

à

commerce

à la navigation

sont

du

commerce

fixés au 3

des

de la valeur

de

sont

réduits

de

du Yun-N

an,

;

de la province

venant réduits

ces droits

Saigon,

du chargement

totale

aussi

de

moitié

sur

chinoise la valeur

totale

du

char-

»

gement.

Le maréchal d'aversion

pour

les

au représentant

ciants

chinois

l'ambassadeur

de l'amiral

ne

rendit

la visite

les habitants,

sentiments

officielle

qu'il

d'abord

aux négo-

de se rendre

près

de

dans

la

il défendit

Dupré ;

puis à tous

pas

ses

pas

français. demanda,

Le

(capitaine), et

Il

Français.

de Ha-Noï,

Celui-ci dot

ne dissimulait

Nguyen-Tri-Phuong

devait

citadelle

d'ouvrir

;

à percevoir

venant

navires

seront

»

;

sur la valeur

» 50 Pour les

et chinois ;

de vais-

aille ensuite.

autorités

fit notifier

dont

1873

espagnols

du chargement

» 40 Pour

de l'année

lieutenant

à la navigation

ouvert

réservé

droits

restreindre

la résolution

des

qu'il

articles

exclusivement

français,

et prit

et des ports

cinq

est

Rouge

du 15 novembre

compter

totale

voisines

de Garnier

de

et que je m'en

tactique

une décision

contenait

notification

notre

aux empêchements

il prit

15 novembre

écrivait

par cette

s'arrêter

son intention

M. Dupuis,

que je chasse

la mission

Dupuis.

à m'apercevoir,

pas arrêter

le Song-Koï

il contesta

et manifesta

de l'affaire

tardé

pas

mais

bientôt,

du fleuve,

AU TONKIN.

FRANÇAISES

lui avait

sans

l'obtenir,

officier rendu

qui

le retrait avait

les honneurs

de cette

laissé

défense.

pénétrer

militaires,

reçut

Garnier cent

coups

de


131

FRANÇAISES.

de son grade.

et destitué

fut empoisonné

bâton,

LES EXPÉDITIONS

PARTIE. -

DEUXIÈME

La

situation

se tendait

tous les jours. « Il

a qu'un

n'y

d'éclat

coup redonner

menées

annamites,

prestige

dont je suis arrivé

qui

contrebalancer

puisse

confiance

en

rétablir

moi,

écrivait

entouré,

l'effet

Garnier.

des

l'autorité

et le

Ce coup d'éclat,

j'y

suis décidé. » Le

15 novembre,

j'arrêterai

le maréchal

le

arriva

à Ha-Noï

renseigner

et

aux

français

Cependant, nière

envoyée

deux

lence

mouillé

auprès fut

fait

l'ordre

d'agir

au

aucune

parant

catholique

de Francis bientôt

négociations, de

prétexte

française,

Mgr

Pugi-

Garnier,

pour par le

rompues

l'arrivée

de

deux

navires

du Song-Koï. canonnières,

XEspingole de YArc),

demanda

arrivèrent

la compagnie

et prit

Cua-Cam,

et le Scorpion

à Ha-Noï de

ses dispositions

der-

(cette

le 12 et du

débarquement châtier

pour

l'inso-

et des mandarins. il fit, sans

du premier.

Le réponse.

d'envoyer,

de se conformer rentrer

sous

Garnier

du maréchal

Avant

ses

en remplacement

le 13 novembre. Decrès

dans

la citadelle,

hommes, »

et se mit à la disposition

l'aider

bouches

180

à Saigon.

et je l'enverrai

tonkinois,

plénipotentiaire

mes

le chef de la mission

Sur ces entrefaites, nier,

avec

j'attaquerai,

par

19, il lui adressa Il demandait le maréchal,

à ses arrêtés ;

librement à la lutte ;

une suprême

succès,

au Yun-N ils levèrent

Les

Annamites

cations.

---f't-- !

pour

il ne

de la citadelle, de province, M.

répondirent

et complétèrent

conciliation auquel

les gouverneurs

la permission

des troupes

de

un ultimatum,

le désarmement

à tous

enfin, an.

enfin

tentative

Dupuis

de

en se préleurs

fortifi-


III.

-

LA

E 19 novembre, L

l'ordre

quera

à 6 heures

sans

clairon

dès

la veille

pour

composée

Elle

se

et

chacun

quittera

sans

Il mettra

sa

de la citadelle.

» La deuxième de

marine

(25 soldats,

les

ordres

de

M.

19 hommes

du Decrès.

» Le

devra

camp

fois

une

chefs

devront

modérer

sion

de sang

inutile.

épargné. Garnier

et

seront

atta-

réveillés

été préparée de cartouches

de la Coquerie,

et demie

du Decrès.

le plus rapidement

de

façon

à balayer

la pièce

d'infanterie

et de haches)

détachement

par un détachement

par dix hommes

le

en tirailleurs.

de grenades un

posi-

qui est dans

10 par le détachement

20 par

possible,

lui fera prendre murée

et

précises

de montagne

déployés

armés

30 enfin

gardé

Bain

M. Bain

batterie

Trentinian ;

être

disait-il,

sous

sous

de marins de réserve

de

le commandement

Bouillet.

de l'ingénieur » Une

la pièce

sera formée :

M. Esmez ;

par

M.

de la résidence

en

2 gabiers

de

remit

qui aura

à 5 heures

clairon,

Ses hommes colonne

et leur

seront

10 paquets

par

le camp

l'abri

pièce

hommes

la soupe

de la citadelle,

à se ménager

officiers

revolver.

et de

de

bruit

sud-ouest

façon

Les

commandée

colonne,

ses

expéditionnaire,

un biscuit,

par

de 30 hommes

la porte

commandé

corps

matin, la citadelle.

recevront

HA-NOÏ.

réunit

ils mangeront

portera

voisinage. ouest

du

de vaisseau,

de

« Le

24 cartouches

sera

tion

Garnier

l'attaque.

première

enseigne

devant

Francis

DE

à 4 heures ;

par chassepot, » La

PRISE

lutte

corps l'ardeur

Tout

à corps

engagée

de leurs

hommes

ennemi

qui

rendra

et l'ennemi et

les

défait,

éviter

toute

effu-

les armes

devra

être

» donna

également

ses ordres

à M. Balny,

qui devait

diriger

le


tir

des

deux

tour

canonnières. d'un

l'apparition

jusqu'à de

laquelle

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

Le feu serait pavillon

la citadelle.

Le

notre

a toujours

marine

feu

ouvert

français

devait été

fidèle

à six heures

sur la porte

respecter

133

FRANÇAISES.

orientale

la ville ; pendant

et durerait ou sur la

c'est les

une règle

hostilités,

aussi

LE VÉNÉRABLE FRANÇOISJACCARD.

bien au Tonkin

qu'en

n'ont pas toujours Les

Tonkinois,

leurs officiers celui-ci

fut

Chine.

les mêmes surpris

et surtout frappé

Il est bon de le constater;

d'un

d'autres

peuples

préoccupations. par

la fusillade

par le maréchal coup

de

et les obus,

furent

à la cuisse

par

mais quand

Nguyen-Tri-Phuong;

mitraille

ralliés

droite

et qu'il fut

à


134

LES EXPÉDITIONS la débandade

emporté, tresses

se produisit,

et nos

se trouvèrent

troupes

maî-

de la forteresse.

Les côté

AU TONKIN.

FRANÇAISES

soldats de

chinois

de

M.

la ville marchande ;

avaient

Dupuis ils perdirent

contribué

à l'attaque

un homme;

aucun

commandant

la compagnie

du

des nôtres

ne fut atteint. Vers

dix

heures

débarquement

du

Garnier

Le corps

la proclamation

« MARINS suis

Elle

fut prise

dans

avec

les diverses dans

de Phu-

Il ne fut nulleil avait

éventualité, les cadres

de

la soirée.

de la province.

formé

alla s'établir

expéditionnaire

lui adressa

» Je

correspondre

pour

occuper

de cette

le pays,

la redoute

pour

le gouvernement

en secret,

organisé,

bli des courriers

envoyé

car, en prévision

embarrassé,

demment

fut

Bain,

les fuyards.

réfugiés

en mains

prit

M.

matin,

Decrès,

où s'étaient

Hoaï,

ment

du

d'une

précééta-

milice,

provinces

la citadelle.

Le jeune

chef

suivante :

ET SOLDATS,

heureux

à vous

d'avoir

adresser

les éloges

le

mérite

que

courage. » Grâce peu

de moyens,

d'en

être

de grands

félicite

en peu de jours

et avec

Vous

avez le droit

que vous avez

montrée,

des égards

en respectant

scrupuleusement

ont été obtenus.

de la modération

aux blessés.

« Continuez

à honorer en

propriétés

privées,

protégeant

les habitants

Aux

résultats

de tous,

fiers.

» Je vous témoignés

et au dévouement

à l'activité

Tonkinois

i. Lettre de Garnier.

Garnier

le pavillon, vous

abstenant

inoffensifs.

disait :

»

de

toute

destruction

inutile,

les en


du noble

« L'envoyé fait

à tous

savoir

l'amiral de

tion tendu

du pays;

des embûches,

traité

comme

seraient-châtiés

offrir

feront

leur des

puis,

services.

leurs

» Nous service.

traite

comprimées

de

ses

biens ;

observent

pour troubler

en place

ils

l'ordre,

le peuple

nous

défendre

viennent

tous les mandarins

qui se retirent,

les

intérêts

mandarins

qui

les remplacerons du peuple ;

de traiter

la prise

ceux qui nous auront aurons

en aucune

inquiétés

Tonkinois.

« Au Tonkin,

laisserons

que nous

et acteurs

et aventureux

profondément

à s'occuper

le pays.

de gouverner

dignement

M. le commandant

son chef après

jeune

de

le peuple

ses enfants.

et ne seront

les

et a dû s'emparer

grands

capables

au roi et aux

les mandarins

Un des témoins

firent

ayant

et petits,

et sachant

recommanderons

Tous

Garnier,

de Ha-Noï

chefs,

pervers

ceux

prudents

récompenserons

en place

l'inten-

ni pour

dans

de

nullement

ses coutumes,

régnera

ordre

par

en paix

des gens

Nous Pour

soumission.

un père

comme

et la tranquillité

que les gens

hommes

nous

ses

reste

Garnier,

sévèrement.

» Maintenant, nous

pour

que

le cas où il y aurait

» Dans

par

frère ;

lui la justice,

envers

leur conduite

que le peuple

il n'a rien à craindre

Tonkin

les mandarins

mais que,

Mais

au

mandarin

il n'avait

commerce,

135

FRANÇAISES.

le grand

venu

que,

il n'a pu tolérer

perfides.

ses travaux, il sera

habitants

une voie au

s'emparer

ces mandarins

de France,

royaume

les

ouvrir

pour

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

de cette

nommés

Ces paroles lieutenant

maintenus

seront

héroïque

rappelle

de Ha-N

expliquent

de

expédition ainsi

l'action

oï, et l'accueil

l'étonnant

Francis

succès

que

de nous

de notre

de vaisseau.

en

1873, les

troublé,

par les habiles

quelque

façon. »

E. de Trentinian,

de la citadelle

rendu

Français

d'incessantes mandarins

se sont révoltes de Tu-Duc.

présentés

dans

un pays

étaient

difficilement

A notre

apparition,

la


LES EXPÉDITIONS

136

population

crut que

désolaient

si cruellement

» Les nous

nous allions

Tonkinois

aider

à chasser

connaît

sait toutes

en masse

qui nous

des drapeaux

maux

la

qui

années. et sceptiques

pour

mais une fois que nous nous fûmes au-devant

une manifestation

c'était

de tous ces

méfiants

trop

mandarins;

les promesses

même

quèrent

mous,

ils accoururent

ce peuple,

la sauver

de nombreuses

trop

leurs

du Delta,

emparés

enfin

depuis

étaient

AU TONKIN.

FRANÇAISES

extraordinaire

avaient

français,

de nous. Pour

été faites.

qu'ils

qui

et qui dépas-

Les riverains

déployaient

quand

fabri-

passaient

nos canonnières. » Les premiers nous

que

pathie

étonnant

tige contre

leurs

maîtres.

sont

ces

le

des

vite

connus

furent

puissance

extraordinaire les nouveaux les

il recruta

nouveaux

fonctionnaires

devaient

promirent

à la colère

le pres-

la liberté

du peuple,

au cœur

mais

de l'Annamite

tonkinois

pour

» Sa confiance

était

bout

succès,

leurs

à l'autre

du

l'imagination

nous

;

merveilleuses Tonkin. fûmes

miliciens

et sous

Notre acceptés

toutes

Garnier

Tu-Duc,

de Hué.

qui, sous

la direction

contre

du moins,

des provinces

telle dans

les mandarins

remplaça

conquête

désespérer

en échange

leurs

innombrables

notre

lire et où les communications

du pays.

Garnier

ces

savent

d'un

et des lettrés ;

longtemps

considérables

maîtres

défendre

des mandarins assez

à la révolte

Français,

frappa

notables,

le peuple,

çais,

les provinces

qui restait

où tous

but

promesses

» Avec

toutes

signalés

superstitieux

populations

si faciles,

comme

sur

Tu-Duc.

l'empereur

» Chez

et s'appuyant

proclamations

furent

de la sym-

profitant

partout,

provoqua

De nombreuses

le respect

Garnier,

frappés,

presque

les mandarins

ménagea

pour

trouvions

de nos armes,

et la richesse ; on

hardiment

coups

les ordres

de quelques les attaques

comptait

et l'obliger

Chez des Fran-

de Hué,

bien triompher à des concessions

perdues.

la lutte qu'il entreprenait,

qu'il ne deman-


dait

un

pas

soldats

homme

d'une

sympathie

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

de

partie

Le

renfort.

dévouement

de la population

des

valaient

137

FRANÇAISES. miliciens

mieux

et

la

que dix mille

français.

» Garnier » Dans

de l'expérience

profitait ce pays

fûmes

nous

en Cochinchine.

acquise si mal

nous

accueillis,

nous

étions

MONSEIGNEUR P. DUMOULIN-BORIE.

rapidement quelques

emparés mois

était

les premiers

confié,

Français,

miliciens,

des provinces

pacification » Dès

3.000

de l'administration,

jours

des

furent

nous

avions

le véritable

en

organisé

instrument

de la

conquises. de son arrivée

l'officier-administrateur, réunissait

qui

et

miliciens

dans

l'arrondissement

presque

abandonné

et nommait

des

qui

lui

avec cinq ou six

fonctionnaires

anna-


LES EXPÉDITIONS

138 mites. dans

En

les sens

tous

» Nos aux

peu de temps

troupes

affaires

sur tous

nos

forces

de la pacification

était

actuels.

C'est

l'immense

empire

les vaincus

ainsi

Perses;

à la grandeur

IV. -

nantes Francis

DU

commandant

le récit

15 soldats

de l'infanterie

Balny Rouge ; les

Trentinian.

s'arrêta

proclamations

barrage

commencé

Le 26 novembre,

et ses

l'œuvre

miliciens.

pas perdue

pour

de

» nos

Montesde

populations savait

intéresser

cette

avec

TONKIN.

GARNIER.

M.

et des frères M. Balny

le docteur

son équipage,

aux éton-

comparable

conquête,

sur le Day

de

Pizarre. d'Avricourt,

Harmand

et le sousemmenait

la canonnière

marine. à

chef

Hung-Yen, quelques de

par les ordres Phu-Li

DU

à Phu-Li

après

du

F.

de

Outre

d'abord

le gouverneur,

moral,

macédonien

Cortez

de l'Espingole, de

un effet

les nombreuses

de Fernand

envoya

lieutenant

se manifester.

l'observation

DELTA

DE

campagnes

Garnier

avec

apparaissaient

de son empire.

MORT

M

que, suivant

part

semblait

ne sera

le conquérant

CONQUÊTE

AIS reprenons

surtout

l'espérons,

prenaient

canonnières

par l'administration

agissait

des

les révoltés.

où l'effervescence

nous

d'ailleurs

tous

nos

que

accomplie qui,

du pays, qu'il parcourait

par la maladie,

produisaient

Alexandre-le-Grand

quieu,

réduites

tandis

françaises

absolu

rudement

très

les points

Il y a là une leçon chefs

le maître

et où il châtiait

importantes,

subitement Mais

il était

françaises,

AU TONKIN.

FRANÇAISES

fut

la

sur

difficultés,

mission

oriental

du lfeuve

se soumit,

fit afficher

le bras

française

et

détruire

un

de Nguyen-Tri-Phuong. emporté

en quelques

minutes

et laissé


de miliciens

à la garde

du gouverneur,

près

ni à

français,

du prochain

à 250 mètres

la petite

sur la citadelle

par

dans

envoyé

du bâtiment l'avertit

alors

de tirer

de

porte,

un chenal

de

ses hommes

porte

était

il était

qui

à la

place,

et mouilla

furent

canonnés,

Balny

se dirigea

porte

se pro-

qu'il

par des gabions

obstruée de faire

impossible

de la

praticable

débarquement.

avec

un

s'imposer,

brèche,

remplis

et nos

soldats

eut

l'inspi-

vola

qui

Balny

élargit

Aussitôt

les

Tonkinois

lutte

en

éclats.

un des

second

la

fuite.

un quart,

barreaux

supérieurs

brisa

coup

et la franchit

prirent heure

sur

Un

l'ouverture

d'une

Harmand

le docteur

quand

de chassepot

coup

suivant.

une

à 2.000 mètres

arrêtée

au feu des remparts. allait

ration

cette

lesquels

exposés

La retraite

après

Il

choses.

de Haï-Dzuong,

troupe

et arriva Mais

d'enfoncer.

la

extérieurs

des forts

alors

étaient

de

à trouver

réussit

eaux,

enlevés

terre

à bord

ni à venir

d'abord

l'Espingole,

puis

de

par le canal

bombardement.

des basses

posait

se rendit,

éner-

M. de Trentinian,

ordre

le nouvel

accepter

par un chef annamite

à Haï-Dzuong. le décider

139

FRANÇAISES.

d'Avricourt

Balny

ne put

Le 4 décembre, à cause

Phu-Li,

et le Thaï-Binh,

de Cua-Lac

commandés

indigènes

Ba. De

nommé

gique

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

le

le revolver

La

citadelle de

soutenue,

barreau au poing.

était notre

enlevée

côté,

avec

28 hommes. Garnier avec

être

pouvait

la mer;

les points

des différents

bras

invita

les populations

lance

des

actes

de leurs

Il pensa Ké-Mot.

autorités

occupés

du

par

à continuer cantonales

ses

pour

forces

ses

de

Balny,

maître

leurs

travaux

agricoles,

et communales

communications le cours

commandaient

M.

Song-Koï ;

rendues

Haï-Dzuong, sous la surveildes

responsables

subordonnés.

à se rendre L'un

désormais

tranquille

d'eux,

favorables le

P.

Maïsa,

les

Dominicains vint

espagnols

à la citadelle,

mais

établis

à

il tint


140

LES EXPÉDITIONS

un

peu rassurant,

langage

tonkinoises. rendit

à

croyait

voir

tant

bord dans

Francis

pour

que

de Ninh-Binh

Balny

prenait

Ha-Noï

y fût arrivé.

M.

avant

qu'il

l'action

pour-

dispositions

sous

la garde

M. Hautefeuille,

avec

prises

son canot

six

matelots,

qui venait

à sa

avec

ses

soldats,

et obtint

de lui une capitulation

à son arrivée,

Garnier, milices

enrôlées

trouva

N'ayant

plus

rien

à

Nam-Dinh

avec

le Scorpion.

puis,

le lendemain,

première

(M.

faire

marchait

qui

monté

sur

huit

par

se saisit lui plaça

cette

du

hommes,

gouverneur

le revolver

sur la

immédiate.

la province

à l'appui

grâce

s'emparait

de M. Bain avec une faible garnison,

avec

rencontre

Hautefeuille

Garnier,

que

le feu, débarqua

silence,

dans

les habiles

commença

des

se

Colomer,

Mgr

au Tonkin,

et dans

troupes

les inconvénients

exposer

Haï-Dzuong,

par surprise,

laissant

tempe

nombreuses

l'évêque,

française

troupes,

de

Garnier.

Pendant

ville,

XEspingole,

de nos

tard,

plus

la politique

si heureuse

par

jours

de

l'arrivée

annonçant

Quelques

AU TONKIN,

FRANÇAISES

en voie

des missionnaires

Les

forts

français.

Garnier

à Ninh-Binh,

extérieurs

11 décembre,

il mit

et

d'organisation

sur

s'avança

furent à terre

réduits

trois

au

colonnes

d'attaque. La un

canon)

tion

de

le

de

l'est.

marin,

lui

dit

mais En

nommé

celui-ci

que

Deux

entier.

colonnes

son

11 décembre,

plus.

du sud

l'ingénieur firent

de

leur

chevaux

habituel :

jonction frise

« Tu c'est

> La forteresse

l'expédition

attirer

pour

de

fit

française

au pour

passes

bon

était

hommes,

quinze

Bouillet)

Garnier :

précédait entrain

Ire classe,

bastion

(M.

s'aidant

Robert, avec

le

seconde

cela ne t'arrive

ce jour,

Delta

la

de

aspirant

devant

l'enlevèrent,

précède,

Un

du

se présenta l'ennemi ;

bastion

Bouxin,

pour

l'attenau

face

redan

qui

l'escalade. le premier, une

fois,

à nous.

se trouvait

maîtresse


DEUXIÈME

la situation

Malheureusement, Ha-Noï. avait

Une

nouvelle

été repoussée ;

Le

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

18 Garnier

sortie

de l'aspirant

la citadelle était

de

devenait

retour,

était

de Perrin,

141

FRANÇAISES. plus

en

dirigée

plus

à

grave

sur Phu-Hoaï,

menacée.

et les

ambassadeurs

tonkinois

arri-

MONSEIGNEUR PUGINIER.

vèrent suites Par

le 20;

le maréchal

venait

Nguyen-Tri-Phuong

de

mourir

des

de ses blessures. les ordres

14 avec

M.

de Garnier,

Esmez,

la

pour

aller

Garnier

eut

canonnière au-devant

le Scorpion des

était

renforts

partie

annoncés

Saigon. Le dimanche 21,

une

entrevue

avec

les

ambassadeurs

le de


LES EXPÉDITIONS

142

pour

les préliminaires

vient

annoncer

douzaine

mes braves !

Thu-Lê.

Balny et

de marcher

avait

un canon,

dix-huit

murs

de la ville dans une

escouade

Pavillons

noirs, et se dirige

du côté d'une le suivre ; était

vers

laissée

est

et aborde

est effleuré

dans

pagnon

groupes que

leur

s'avance

de

avait

été

de 4 ne peut La

troupe au

qui le suivent l'un, l'autre, Garnier

Pavillons

des

sans

les

champs,

recule.

noirs, instants

Quelques

Guérin

enveloppé

tenaient

à la poitrine ;

lances. de

envoie

une décharge ;

butté,

les

le revolver

le troisième

leurs

sud-est

longé

à travers

hommes

balle

apprirent

d'arrière-garde

se

servants.

reçoivent

ayant

pied

toujours,

d'une

du

sa troupe,

La pièce

trois

Les

qu'ils

le percèrent

chef

il partage

une

Il reçoit

avoir

Après

de trois

à la tempe ;

son

l'embuscade ;

de sa chute, les

la garde

est frappé

le caporal

tonkinois.

bambous

au

chercher

par la porte

à l'ennemi.

d'abri

qui se réfugient

de ses hommes,

du chemin.

le remblai

Guérin,

de

Garnier

Dagorne,

après,

sort

de Thu-Lê,

sous

le sergent-fourrier

profitant

Garnier

en vue sur la chaussée

à peine

tomba

auxiliaires

bois

et il fait tirer

XEspingole

des

avec le reste

qui servait

sur

et des miliciens.

un

en tirailleurs ;

déployée

poing, sont

route

elle

réuni

la direction

à gauche

les ennemis,

allé

Français

interprète

aux remparts.

rapidement

rien, » dit Garnier ;

éloignent était

un

noirs.

et se portent

sur Phu-Hoaï ;

avec

la conférence,

ce ne sera

les obus

d'hommes,

l'ordre

les armes

de 4, dont de

Pendant

des Pavillons

prennent

« Bon courage,

village

traité.

l'attaque

Nos marins

une pièce

du

AU TONKIN.

FRANÇAISES

et de son comaient

qu'ils

pu

le

dégager. Les

hommes

tamment

de droite

le cri : i, A moi, mes braves !

après

avoir

bientôt tourné

L'un

de son revolver.

les charges

Cependant,

Francis

ont entendu

après,

le village

venez, nos

nous

d'eux

épuiser

aurait

même

précipidistingué

les battrons ! »

hommes

de Thu-Lê,

Garnier

s'avancèrent

ils suivirent

de la digue

nouveau ; et trou-


DEUXIÈME d'abord

vèrent

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

le cadavre

de Dagorne,

143

FRANÇAISES.

puis celui

de

Garnier,

décapité,

arraché.

le cœur

de Garnier

La perte ditionnaire,

fut vivement

avait

qui

à connaître

appris

foi en lui, et il exerçait

avaient

de la volonté

annoncés

étaient

La mort sissant

trois heures

son

tous

chef;

le triple

corps les

ascendant

expé-

hommes

de la science,

à Ha-Noï un

était

ses négociations

la situation

la mort du chef, les renforts

après

et arrivaient

de Garnier

dans

dénouer

sur eux

le petit

par

et de l'héroïsme.

du sort!

Ironie

ressentie

quatre

malheur

lui

car

irréparable,

par son expédition

créée

plus tard.

jours

les ambassadeurs

avec

attendus

seul,

annamites,

et par

réus-

pouvait de posses-

la prise

sion du pays. Bravement D'après

les ofifciers les ordres

de la Coquerie

direction

politique.

tiaires mettant nant

être

de vaisseau

V.

mission, Philastre

l'ordre

-

TRAITÉ

LE

justice

d'accompagner avec

indigène

et obtenir

après

DE

avait

annamites

les

papiers, Esmez

reçut

la

plénipotende la cour

une lettre

M. Esmez

du

lieute-

les pourparlers.

SAÏGON.

des affaires reçu

ses M.

avec

à ceux-ci

de cesser

inspecteur

à Saigon,

les mandarins

le gouverneur

remit

dans

militaire,

par ce dernier

signée

et bientôt

ONSIEUR PHILASTRE, M

trouvés

Garnier,

un courrier

quand

fin à leur

face au péril.

prit le commandement

allait

annamites,

firent

de

posthumes

M. Bain

Une convention

survivants

de

envoyés

de lui que Dupuis

indigènes, l'amiral à Saigon fût expulsé

chef de la

Dupré pour

l'ordre traiter

du Tonkin.


144

LES EXPÉDITIONS

Ces

ambassabeurs

étaient

AU TONKIN.

FRANÇAISES

Lê- Tuan

et

le

futur

du

régent

royaume,

N guyen-Van-Tuong. moment

Jusqu'au Francis

la prise

les négociateurs

Garnier,

nécessaires

où ils apprirent

traiter

pour

de la citadelle

ne pas avoir

prétendaient

de la cession

des trois

à la France,

bien

d'un

débattu

le gouvernement

de traité

dès

que cette

par

les pouvoirs

occidentales

provinces

la Basse-Cochinchine projet

de Ha-Noï

clause

de

fût la première

de

l'amiral

de

la

Grandière. A la nouvelle de

accompagné nouvelles avec

du M.

avait

militaire

présidé

de

Garnier,

rendit

à

Nguyen-Van-Tuong,

Hué

Il revint

à Saïgon

et partit

régler

sur place

la question

avait

des

affaires

alors

par

pour

la mort

appris

politiques.

M. de Broglie,

demander

pour

Ha-N

de

oï, toujours

du Tonkin.

de

Francis

il

Garnier,

Il savait

que

le cabinet

s'opposait

à l'occupation

du Tonkin. le 2 janvier

Arrivé

les

à Ha-Noï

Il spécifiait, à ceux

des

ne sait

trop

l'abandon

il est vrai, indigènes

qu'une

cet

et par M. Dupuis. de

avec une faible M. Philastre

Seul, marine,

par les

fut

pour

un

tenu

faisait

forces

rester

par

dans

Tu-Duc

cause.

par la cour

français,

avec

françaises.

notre

abandonner

résident

devait

convention

accordée

compromis

convention

une

l'ordre

successivement

rappela

serait

engagement

une nouvelle

de l'infanterie

amnistie

donna

Philastre

et signa

du Delta

s'étaient

qui

comment

après,

nos soldats

de Garnier,

pour

M.

la place,

d'évacuer

compagnons

N guyen- V an- Tuong

Bientôt

1874 à Haï-Dzuong,

de Trentinian

au lieutenant

Pour

se

pour

pris la direction

de Versailles,

Tonkin

Philastre,

M. Philastre

que

Rheinart

force

instructions.

M. Philastre,

Dès

de

coup

On Hué.

de

Ha-Noï

par

le capitaine la capitale

du

escorte. et

N guyen- V an- Tuong,

ils retournèrent

alors à


Saïgon

pour

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

négocier

un

traité

sous

définitif

145

FRANÇAISES. la

direction

de

l'amiral

Dupré. Telles et ratifié

furent

du traité

les origines

le Ier août

nationale

par l'Assemblée

de Saigon,

le 15 mars

signé

de la même

1874

année.

COLOMER. MONSEIGNEUR

Cet instrument déclarait hautes

qu'il y aurait parties

Le Président Le Président

destiné

diplomatique, paix,

amitié

à remplacer

et alliance

celui du 5 juin entre

perpétuelle

1862,

les deux

contractantes. dede lala République P£é

du roi d'A nnam et son entière LesExpéditions au Tonkin.

française lse indépendance

recoilitai.ssa reconnaissai vis-à-vis

i

l(z souveraineté la soitverai 'neté

de toute

puissance »o


146

LES EXPÉDITIONS

étrangère,

quelle

et gratuitement,

Vappui

nécessaire

pour

le défendre

et la tranquillité, la piraterie sance

qui désolait

telles

Cet

engagement

commerce. une

un

nation

conclu

avec

nement

ne

dans traité

aucun

devait

cas, le roi

de commerce

la France

et sans en avoir

à ses relations

s'étendre

en désaccord

détruire

sa politique

de la signature

d'Annam

l'ordre

En reconnais-

conformer

changer

pas

demande

et pour

royaume. à

sa

ses Etats

attaque

des côtes du

au moment

politique

dans

toute

et à ne rien

sur

diplo-

du traité.

aux

traités

de

ne pourrait

faire avec

avec

qu'il

celui

informé

préalablement

avait

le gouver-

français.

Le

Président

de la République

Iode cinq

bâtiments

en parfait

état,

ainsi

force

réunie

que leurs

chaudières

canons

à seize

coups

don

d'une

aux prescriptions

de sept

faisait

à vapeur

conformément

cents

contre

existaient

qu'elles

Mais,

maintenir

Tu-Duc s'engageait

à celle de la France,

matiques

à lui donner,

pour

une partie

de cette protection,

extérieure

et sèngageait

quelle fût,

AU TONKIN.

FRANÇAISES

fusils

Tu-Duc :

cents

armés

chevaux, et équipés, 20 de cent

d'armement ;

de diamètre,

30 de mille

par pièce ;

de cinq

et machines,

du règlement

centimètres

au roi

gratuit

à deux

approvisionnés

à tabatière

et de cinq cent

mille

cartouches. Des

instructeurs

des chefs

des bâtiments

cour

raineté le

commun

de Hué

de la France

traité

Grandière.

du

des

de l'Annam,

fixée d'un

services,

professeurs

de guerre,

à la disposition

La

des

5 juin

pour

armes

reconnaissait,

d'une

entre

ou

d'un

annexées,

des finances collège

devaient

rémunération

les hautes

en retour,

sur les six provinces 1862

la réorganisation

et des munitions

à charge

des ingénieurs,

navire,

la fondation

pour

accord

de

capitaines

des fonctionnaires

d'atelier,

et des douanes,

des

militaires,

1867,

par

mis des

contractantes.

et entière

de la Cochinchine, en

être

équitable

parties

la pleine

à Hué,

souve-

cédées l'amiral

par de

la


Les dans

Il était

fait

impayé

depuis

créance,

par

les

douanes

des

ports

amnistie

générale

conclusion

soins

devait

contre

Les leurs

du royaume

en nombre

églises,

annamite

chrétiens

exactement

comme

Diverses naires

et à traiter tous

autres

de la prédication des hôpitaux, destinés

dans

l'échange

étaient prêtres

des

ratifications,

les

à la

aux

prohibitions la permission

aux

tonkinois

le royaume,

religion.

se réunir

de leur culte.

pour la libre

le droit

du dénombrement

assurer

édit

devait

proclamer

la faculté

d'ouvrir

et impôts,

aux

la

tous

publié liberté

et

des églises,

de posséder

royal,

mission-

du culte

pratique

et, en général,

Un

dans

Le gouver-

recensements

consenties

des orphelinats

de leur

à ceux

enseigne

ses sujets

les registres

sujets.

des écoles,

au service

à détruire

ses autres

tout

toutes

l'exercice

pour

quant

et aux

européens

mis sur

séquestres

en conséquence,

pourraient,

ceux-ci,

mesures

Une

librement.

illimité,

s'engageait

des

américain.

catholique

à tous

et accordait

et de la pratiquer

chrétiens

nement

religion,

le produit

contractante.

partie

et annulait

révoquait

de sa

antérieurement

compromis,

de l'autre

de guerre,

et par l'Annam

que la religion

reconnaissant

cette

de l'embrasser

le service

le bien,

des

par la France

s'étaient

qui

pour

levées

sur et

européen

avec

par nos soins.

désintéressée

de Saigon,

public

accordée

être

situés

Ho,

de l'indemnité

devait

l'Espagne

et entière

être

et de la famille

reliquat

147

FRANÇAISES.

et entretenus

au commerce

respectifs

à faire

Pham

protégés

du

Trésor

pleine

du traité,

hommes

du

ouverts

Le roi Tu-Duc,

portées

mais

1867,

sujets

être

à l'Annam

remise

tous les biens,

des

devaient

nos possessions,

de leurs

de la famille

tombeaux

quatorze

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

les édifices

aussitôt

après aux

accordée

chrétiens. La cour sous

de Hué

la surveillance

contraire

à la morale

aurait du

directeur

et à l'exercice

de

à Saigon un collège

l'intérieur, de

l'autorité

et dans française

lequel

placé rien

de

ne pourrait


148 être

LES EXPÉDITIONS

dans

culte

le professeur

vention,

être

Le

enseigné.

son pays, fermé.

qui aurait

dans

le fleuve

au

conditions

celui aussitôt

L'article

ciales

celui

12 portait

d'autres

en général,

et se livrer

et industrielles

dans

les terrains raient

naviguer

et commercer

par la voie du Song-Koï,

moyennant

la condition

tout

de s'interdire

et Ha-Noï

et entre

Ha-Noï

été refusé

à M. Dupuis.

librement

choisir

écrivains,

ouvriers,

dénié

à M. Dupuis

La France

trafic

Une

exercé.

le fleuve

Le

fixer

les

port

de

devaient

être si

tôt,

plus

prévue. de la France, du pays,

les lois

les opérations

commer-

ouverts. mettait Les

à leur disposition

uns et les autres

la mer et la province

sur les rives

du

des droits

l'acquittement

et la mer de Chine.

du fleuve

C'est

et les

à leur

service

des compradors,

et

domestiques.

an

fixés, et à la mer

qui avait pourraient

étrangers

Ce droit

pour-

Yun-N

entre

là le droit

français

bateliers

par

convention

devait

loi,

Les sujets

et engager

Haï-Phong

et même

à toutes

tonkinoise

entre

de

ou annamites

à leur établissement.

nécessaires

au commerce

et le passage

en respectant

librement

de Sa Majesté

Le gouvernement

par

européens

les ports

de être

étaient

pourraient,

posséder,

pourrait

un an après.

ports

que les sujets

le collège

d'ouvrir

ratifications

de Qui-Nhon

ultérieure

force

pourrait

des

renvoyé

Yun-Nan.

et le transit

après l'échange

et les étrangers s'établir,

même

de contra-

serait

de Binh-Dinh,

jusqu'au

ayant

cas

clause.

la ville de Ha-Noï

mer

Ha-Noï

de

se pouvait ;

L'ouverture

l'engagement

ce commerce

auxquelles

Haï-Phong,

prenait

la

et

traité,

du cas l'exigeait, de cette

Haï- Dzuong,

En

ces prescriptions

enfreint

la province

depuis

Song-Koï,

additionnelle

faire

de

la province

ouverts

dans

libre.

n'a profité

annamite

de Qui-Nhon

absolument

si la gravité

l'Annam

Jamais

Le gouvernement les ports

y serait

et même,

AU TONKIN.

FRANÇAISES

interprètes, aussi

été

ouverts,

un

avait

et M. Garnier.

acquérait

le droit

de nommer,

dans

les ports


ou agent

consul

son autorité,

cette

toutefois

d'une

assisté

faire respecter

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

force

Par

réciprocité,

posséder

en

tonkinois

pourraient

force

cent

France

et

dans

être

sa sécurité

des étrangers,

et

sans

que

résider

et

hommes.

du

sujets

pour assurer

la police

pour faire

dépassât les

suffisante

149

FRANÇAISES.

roi les

accrédités

pourraient

voyager,

colonies

françaises.

à Saïgon

et dans

Des les

consuls

autres

villes

françaises. Les sujets

s'établir

désirant fixer

Les

qui en aviserait

munis

d'un

sous

L'article

d'abord

l'amiable. requérir tous

Si

de même

ou un étranger ;

la conciliation

devrait

commis

le

con-

leur

était

entre

protectorat

de la

les Français

et les

les

que

contestations

et les Annamites

part,

qui s'efforcerait

le résident

commissionné

l'affaire

d'autre

à cet

en effet,

à

devrait effet,

et

statueraient

conjointement,

On ne pouvait,

part,

de les terminer

impossible,

annamite,

en cas

du

français ;

trouvait

examiné

de l'équité.

avec

commerce

l'établissement

d'une

soit la loi du demandeur,

Il en serait

et délits

avoir

le résident

du pays devraient

français, Le

les contestations

juge

se

des marchandises.

se

d'un

voulant

chez

l'intérieur

tonkinoises.

au résident,

l'arrangement

après

dans

par le résident

exposées

d'après les règles

Français

toutes

tonkinois

inscrire

par un agent

pour

ou étrangers

l'assistance

deux,

parties,

des autorités

jugées

les Français

seraient

délivré

que

seraient

étrangers entre

passeport

important

étrangers

locale.

ou étrangers

16, très décidait

France,

l'autorité

ou les autres

sujets

se faire

devraient

de confiscation

peine

les

ouverts ;

français

et le visa

sentement interdit

les ports

français,

voyageurs

ou cochinchinois,

européens

dans

en territoire

français,

être

français,

imposer

aux

deux

soit celle du défendeur. de contestation

la procédure

se faire devant

par des Français

devrait

d'un être

le magistrat

ou des

étrangers

Annamite analogue, indigène. sur

avec

un

seulement Les crimes

le territoire

de


150

LES EXPÉDITIONS

l'Annam

devaient

être

Sur

compétents. faire tous

leurs

des malfaiteurs

était

était

prévue

Enfin,

de résidents

connus

la réquisition efforts

et jugés

à Saïgon

du résident, arrêter

pour

AU TONKIN.

FRANÇAISES

les

les

par

les autorités

locales

Le droit

coupables.

tribunaux devaient

d'extradition

spécifié. la nomination

d'Annam

à Saïgon

d'un

résident

de

France

à Hué

et

et à Paris.

VI. LES

AGISSEMENTS

ous N

nous

sommes

la signature

de l'Annam

le commandant

nous

y trouvons

à la France ; suite

la rupture

Hué

à l'Empire

n'avaient Pékin Sur

spécifié :

des liens

sanction

dans

le

et

Delta

de ce prince,

de

que

ensuite

Song-Koï,

le premier

du

traité

dans

les

de

affaires

commencées

par

le second

par

des

régent

de

pur

sur

tandis

du cabinet

que

I5 mars

1874,

le gouvernement historique,

courtoises

s'attacha

français

Tu-Duc

des

et,

par de qui à

envoyées

l'intervention

Nguyen-Van-Tuong,

et

l'Annam,

souvenir

ambassades

à combattre

du

de la Basse-Cochinchine

qui unissaient

liens

la politique

prévenir

pris

la violation

que

et terminées

de la République

ce dernier

point,

engagements

des opérations

complète

de vassalité

Milieu,

les

de la Chine

1882,

10 la cession

annamites.

à

C'est

principales

par les monarques

cesse

de Hué.

D'ANNAM.

1885.

20 le protectorat

d'autre

sur

le 26 mars

les clauses

du

étendus

premières

le 7 juin

résumons

COUR

et l'intervention

Rivière,

de Tien-Tsin,

Si nous

et la cour

ont été les causes

du Tonkin

LA

longuement

par la France

alors

traité

DE

après

d'une

sans Chinois la mort

part,

et le


DEUXIÈME Li- Yamen

Tsongpart,

s'efforçaient il était

conditions, pouvait

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

manquer

(ministère

des affaires

de combattre

les droits

de toute

évidence

de s'élever

entre

étrangères

qu'un

ou un autre

jour

d'autre

chinoises),

par la France.

acquis

151

FRANÇAISES.

le gouvernement

Dans

ces

un conflit

ne

l'Annam

et

français,

le Céleste-Empire. Ce conflit la

fut longtemps

Cochinchine.

s'attacha

M.

écarté

Le

de

Myre

la prudence

par

Vilers,

premier

intervention

particulièrement

à donner

à notre

de Song-Koï un caractère

pacifique,

sans

droits

des

que

la duplicité

recourir

à l'appui

pensait

la cour de

cette

dans

le Delta

toutefois

des

son

pacifiquement,

pour

à la ruine,

échapper autre

côté,

avec

en

dépit

ancienne

dans

de 1874,

pas à la France

tous

et esprit

ses

de

les droits

M. des

serait

les bras

signé

intentions

suzeraine,

administrativement,

le traité

de

en présence

annamite,

de se jeter

fermeté

à composition.

cour,

de la Chine,

politiquement,

ne donnait

de Hué

le gouvernement

que

D'un

civil,

gouverneur

abandonner

conduites

négociations

amener

pouvaient

Malgré

rien

de

gouverneurs

par la France.

acquis

Il croyait suite

des

après

de faits

de Vilers acquis

un jour,

obligé

de la France. l'évacution

qui découlent

du Tonkin,

en général

d'un

protectorat. Le mot de protectorat sion

les

que

n'avaient

d'autre

aux consuls voirs

envoyés autorité

de la carrière

n'y était

pas inséré ; dans

français, que celle

les

ports

et

de

cette

omis-

au commerce,

ouverts

par les lois

reconnue

diplomatique

il résultait

internationales

ne possédaient

pas

les

pou-

de résidents.

En

présence

ne pouvaient d'accréditer français

des agissements rien,

et celles-ci

des consuls pût s'y opposer.

près

des sujets avaient

de puissances

le droit

de son gouvernement

étrangères

de demander sans

à Tu-Duc

que le ministère

ils


152

LES EXPÉDITIONS la présence

Heureusement, à ceux-ci

une autorité

fiter d'un

droit

morale

Cependant,

la cour

se rapprocha

de plus

des

par

que nous

de nos consuls,

près

et

par

l'envoi

du

Céleste-Empire,

Yamen

de

de pro-

pu contester.

les entreprises

du Tsong-Li-

donnant

nos rivaux

empêcha

n'aurions

craignait

en plus

vis-à-vis

escorte

considérable,

de Hué

ambassades

de l'Annam

d'une

diplomatique

AU TONKIN.

FRANÇAISES

de la France.

de

présents,

Pékin

et renoua, vassalité

l'antique

tombée

Elle

longtemps

en

la frontière

du

depuis

désuétude. Des Tonkin

Tu-Duc

dans

déclarait

les affaires

ne négligeait

le marquis

Paris,

ne pouvoir

indépendance

à plusieurs

franchirent

et intervinrent

temps, à

chinoises

troupes

de

aucune

occasion

le traité

d'Annam

du

intérieures

En

pays.

de se montrer

du I5 mars

proclamée

et

du

Milieu,

1874, ni la complète

cet

par

même

hostile,

de l'Empire

ambassadeur

Tseng,

reconnaitre

du prince

reprises

instrument

diplo-

le ier janvier

1882,

matique. M. Gambetta,

alors

au plénipotentiaire

ne pouvions

n'avait nous

La situation lérable

Myre

avertissements

adressées

suivre

dans

dait

de Vilers, adressés

de n'avoir

relations recours

ans,

que

le

et que

nous

bientôt

into-

si tardive. devint

oirs

de

et étaient

Luu- Vinh-Phuoc sous

appuyés

main

et du Yun-Nan.

dut

à Hué,

à ce dernier, les

Pavillons-N

de la Cochinchine,

gouverneur

à Ha-Noï

huit

depuis

réclamation

en plus dangereux

du Kouang-Si

et envoyer

existait

et de nos protégés Les

Rouge.

de plus

par les vice-rois

tions

une

de nos nationaux

se montraient

Tu-Duc

devant

répondit,

lors de sa notification,

pas protesté

arrêter

sur le fleuve

M. Le

que le traité

chinois,

Céleste-Empire

du Conseil,

président

écrire

le commandant le gouverneur

avec à la force

les

mandarins

qu'en

cas

une

lettre

énergique

Rivière. insistait

Dans sur

annamites, d'absolue

après

maints au roi

les instruc-

la prudence et recomman-

nécessité.

à


DEUXIÈME « Toute les coups Dès

ma pensée, de fusil;

l'arrivée

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

disait-il,

peut

ils ne serviraient

de nos troupes

se résumer qu'à

à Ha-Noï,

nous

153

FRANÇAISES. en cette

créer

Évitez

phrase :

des embarras.

les mandarins,

»

que la cour

de

LE COMMANDANT RIVIÈRE.

Hué

avait

négligé

lois du royaume, Ces dispositions verneur

d'avertir,

convoquèrent

et se tinrent inquiétèrent

de Cochinchine,

près

les milices,

conformémen(

aux

sur la défensive. Rivière, duquel

qui en référa

se trouvait

une

à Saigon. ambassade

Le gouextra-


LES EXPÉDITIONS

154 ordinaire

par Tu-Duc

envoyée

immédiatement rence,

les

mandarins les contingents

le commandant

de nos

Ces préliminaires,

les

malgré 25 avril,

courriers

et le courrier

tenter

contre

du 6 mai

1882.

division

Livre

nant

timètres,

alors

170

revolvers,

68

de

tard.

(Dépêche

fort

fait venir

il avait

lieutenant

l'offensive, en l'état

du commandant

formé

bâtiments

une

de vaisseau;

les de la de

compagnie

Chapelle

d'infanterie

251.)

à Ha-Noï

les

que

Rivière page

de Haï-Phong

di vers

le

lentes ;

de ne rien

gouverneurs

du Tonkin, Ire partie,

Affaires

à Haï-Phong

le Drac,

le Hamelin, l'aviso

hommes) ;

la

hommes),

et Bladou,

de marine

à remonter

le fleuve;

été réunies.

(4 canons,

(lieute-

(2

canons

(armées

à vapeur

toutes

de

chacune

le Haï-Phong

une navigation les petites

de 14 cen-

(6 canons

de 14 ;

117 hommes) l de 10, canons-

de 14 centimètres,

Surprise

après

(4 canons

d'escadre

le Parseval

et la Carabine

et la Surprise,

transport

éclaireur

(1 canon

La Fanfare

avaient

sont

et aux différents

; et les embarcations

loupes

oï. Malheureusement,

la citadelle

centimètres)

parvenues

à Ha-N

une demi-compagnie

la Massue

58 hommes),

avec

et des instructions

acceptés,

communications

lui fournir ;

la Fanfare

les canonnières

furent

et les moyens

117 hommes) ;

centimètres,

amicales

de la garnison.

Montignault)

Il y avait

des relations

remettre

Fiaschi,

et appelé

enseignes)

de licencier

l'ordre

en chef avait

(MM.

l'ordre

à prendre

jaune,

pouvaient

débarquement

confé-

se décida

trop

les projectiles navale

dès la première

une surprise,

portant

arriva

Le commandant munitions,

les

auparavant,

nous,

ouvrit

recevraient

à Tuong-Doc

craignant

où elle se trouvait

à Hué,

volants,

royal,

à une entente,

troupes.

envoyées

Rivière,

Tonkin

et d'entretenir

transmis

furent

le but d'arriver

et il fut prévenu,

du

immédiatement

en ce sens

dans

les négociations,

que

AU TONKIN.

FRANÇAISES

12

centimètres,

d'un canon

de 14

et le Cua-Lac.

des plus pénibles, canonnières

étaient

et les cha-


PARTIE.

d'ouvrir

les hostilités,

Avant Doc

— LES EXPÉDITIONS

DEUXIÈME

l'ultimatum

mon

la France

pour oirs.

peaux-N

écrivit

au Tong-

LE GOUVERNEUR, ai fait dire

arri vée, je vous des troupes

envoyait

meilleure

Rivière

suivant :

« MONSIEUR » Dès

le commandant

155

FRANÇAISES.

Il n'y avait

cet acte rien

dans

avez-vous

» Comment

Elle

voulait

être

et ses voyageurs

le gouvernement

avec

oï.

ses nationaux

protéger

à son alliance

à Ha-N

et écrit dans quelles

intentions en situation

contre

que d'amical

les

Dra-

et de conforme

tonkinois. à mes communications

répondu

?

Par la défiance

et l'hostilité. » Le lendemain

» Dans

la visite

ne m'avez

» Vous

avez

les avez

rendu

pas

commencé

poussés

» A deux

reprises

et le Thuan-Phu je les ai priés travaux

vous

plus

la visite

vivement

de vous

dire

devant

nos

de la citadelle.

les portes

avec courtoisie

que je vous des

chaque

contre

ai faite.

travaux de

jour,

de

et

défense,

la façon

la moins

à nos yeux.

et à quelques

I, autorités

fermer

y persévérez.

immédiatement

et la plus apparente

déguisée

la veille,

librement

et néanmoins

mesure,

vous faisiez

arrivée,

que je vous ai faite, je réclamais

» Vous

vous

de notre

qui la traversaient

officiers,

cette

même

jours

supérieures que

je

de distance, des provinces,

ne voyais

m'ont

avec

pas

le Quan-An

quand

fait visite,

satisfaction

ces

de la citadelle. un avertissement

» C'était pas tenu

compte

amical

et les travaux

que je vous donnais.

ont été continués

Vous

n'en avez

avec plus d'activité

que

jamais. )> Cet état mais pour

de choses

nos troupes

ne peut un danger

se prolonger.

La

citadelle

qui doit disparaître.

i. Quan-An et Thuan-Phu, autorités supérieures des provinces.

»

serait

désor-


156

LES EXPÉDITIONS

Le commandant armes

ordonnait

à ses troupes,

son camp,

heures

entreraient

Français nuire.

à huit

La forteresse avec

kinoises,

plus grande

que vous

précises,

vous

les fonctionnaires

supérieurs.

pour

la mettre

serait

ensuite

remise

ces conditions,

la paix

voulez

n'êtes

disait

nous, et votre

entre

aux

à Les

hors d'état

de leur

autorités

et logements,

ton-

ainsi

la

que

venu

pas

me

arrivée

à huit Mais

vous-même

pour

faire

conditions,

l'attaque

de la citadelle,

savoir

la bonne

enfin Rivière,

et la concorde.

désignés,

au

au consulat

si, à huit consulat

vous

que

heures

par mes troupes,

avez

har-

heures

avec accepté

les mes

immé-

commencera

»

VII. PRISE

LE

R

de 20 tirailleurs

canon

de 12 centimètres.

A huit mandant

COMMANDANT

DE

IVIÈRE disposait

heures,

LA

de 450 soldats

n'étant

la Massue

« C'était

la face nord

deux

que nous

de 130 marins,

de

4 centimètres

et d'un

arrivé

au consulat,

le com-

le chef de bataillon

par la Fanfare,

et durer

pas

HA-NOÏ.

de marine,

de 6 canons

tonkinois,

le Tong-Doc

un quart

DE

d'infanterie

avec

heures

RIVIÈRE.

CITADELLE

prit ses dispositions

bardement à huit

les

déposer

et de se rendre

la place

mandarins

diatement

de faire

de son enceinte.

rétablie

prouvera

avec

Doc

la citadelle

établissements

magasins,

acceptez

sera

dans

démantelée

partie

« Si vous monie

ses

faire évacuer

du matin,

alors

au Tong-

ensuite

de leur

AU TONKIN.

FRANÇAISES

et la Carabine

Chanu. devait

Le

bom-

commencer

heures.

attaquions :

1. Livre jaune, Affaires du Tonkin, Ire partie, page 242.

une

attaque

sérieuse

à la


nord

avec

ouest,

et, à la courtine

nord

porte

soldats

et marins

et nous

l'ouvrir.

Retrouvey

(capitaine à bras

l'attaque

de 7 heures

la porte

est. Puis,

traverse

les quartiers

défilé

heure

ouest,

par

concourir

en effet,

faisait

une poudrière.

qu'au

la batterie

fausse marine amené

de

de

départ

de la 3Ime

le long du fleuve,

reconnu

de trajet)

étant

de

dérobé,

et ne deman-

s'avançaient

pièces

un

:

de 4 du

lieutenant

marine

et les

20

du

à 800

en écrêtant

et

mètres,

la courtine

nord-

et tirant

sur les poudrières.

Elle

1 5, et l'un

de ses premiers

devant

venaient

la courtine

l'attaque

ensuite :

à batterie

emplacement

et son soutien,

à protéger

compagnie

le fleuve,

qui longe

peu la citadelle,

à l'abri,

s'avançaient

de 12 pour

et des arbres,

destination

à tirer à 9 heures

position

son canon

d'infanterie

dangereuses

où ils auraient

» Les abordeurs de marine

cette

»

le point

avions

au bombardement

Deviternes

prendre

moment

100

Dain.

quelque

les pièces

commençait,

qui devaient

pour

dominant

démontant

» Après

de

12 marins).

la digue

de trois

50*tirailleurs

du lieutenant avait

et demie

de marine

d'artillerie

naturelle,

sauter

une

12 centimètres

avec

des contre-bas

ou une heure

batterie

elle devait

y avoir

et par un chemin

que nous

ce parcours

indigènes

» Cette

Retrouvey

suit de nouveau

chinois,

soutenue

Deviternes,

d'où

gagnèrent

successivement,

(tout

» La batterie

barbette

45, nos troupes

par les paillottes,

qu'une

tirailleurs

Bladou,

la compagnie

d'abord

à la face nord

de

(enseigne

de sur

d'infanterie

2me régiment

nord-

le bombardement.

pendant

« C'était

escalade

se rabattre

est, il devait

par le canon

), soutenue

au bastion

une

l'escalade

après

du

nord

nord-ouest,

A la porte

par les marins

et armé

A partir

dant

devant

de la 2gme compagnie

attaque

sinon

de ce bastion

157

FRANÇAISES.

de la porte

un feu de tirailleurs

porte

abordeurs,

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

c'étaient

2me régiment,

50 tirailleurs nord-est,

de la porte 50 soldats

coups

jus-

nord. d'infanterie

commandés

par

le


158

LES EXPÉDITIONS avec

Martin,

capitaine gon;

et 50 marins

nant

de vaisseau

Thesmar

dessus

et du Hamelin,

et l'enseigne

étaient

armés

de 4 centimètres,

attelé

eux

avec

et qui,

le trouvait,

propice,

si on

mission

que les canons

commandés

moitié

de long.

concourir

au

du lieutenant

» La première

bombardement

Deviternes.

outre

passer

par-

un

avec

Dès

réserve

de 100 et quelques

soldats

le commandant

de Villers,

le capitaine

deux

gardes

du génie,

torpilleurs

du Hamelin

avais

les ordres

endroit la même 1 5, en

9 heures

ter les

dès

réserve

nord,

prendraient

devait attaquer

puis

l'assaut

donneraient seraient

qu'ils

de

position

pour

rendus battre

avec

le comman-

du génie

Dupommier, la pile,

avec

deux

de soldats

enseigne

première

où les abordeurs

attendant,

Thomine

M. Thomine,

de la porte

Rivière,

l'autre

marins,

Cette

de là demi-lune

» En

de

de

les abordeurs.

au moment

trois

dit le commandant

adjoints,

l'un armé

mètres,

canons

de

d'infanterie

masser

cette

de marine

aux

porte

les

les pièces

après environs

de vive

à la courtine sur

je

4 centi-

venaient

vaisseau, se

que

force

nord-ouest. les

lieux,

canons et écrê-

dangereuses

courtines.

» A huit

dant

en

dans

devait,

Chenu,

entre

devait

qui

Par-

et portaient

emmenaient

dant

sous

du

il y concourait.

effet,

leur

par le lieute-

revolvers

Ils

attendant,

et Chena-

Chapelle,

de

de 10 marins, en

Comte

de vaisseau

pour

de 6 mètres

le mur

AU TONKIN.

et sous-lieutenant

de bambous

40 échelles un canon

les lieutenant

du Parseval

Ces abordeurs

seval.

FRANÇAISES

heures

nos mains, de division

je partais

» Cette

seconde

force

le Tonc-Doc avec

la porte

» La plus grande

lieutenant

réserve

le consul,

n'étant

avait

pas

venu

se remettre

M. de Kergaradec,

et 40 marins

de Marolles,

M. Fiaschi,

Hamelin,

de vive

précises,

commandés

mon adju-

par le second

du

de vaisseau. le même

rôle que la première :

attaquer

nord. partie

du trajet,

pour

ces

divers

détachements,

se


fit sans

sous

sous le rideau

encombre,

Il y eut

le feu de la citadelle.

des coups

de fusil sans

effet.

face nord

tout

les Tonkinois

entière, les

incendièrent

de la forteresse. die qui força à changer

A la porte

trois

lancèrent ou

mètres,

coups

de

des

troupes

canon

de nombreuses

par

s'étendaient

Ces

groupes.

allumèrent

de la qui

paillottes, abords

un véritable

de 12 centimètres

et

fusées

de tous côtés jusqu'aux

est, ces fusées

fois le canon

plusieurs

de quelques

à l'approche

isolément

paillottes

ou

A deux endroits

incen-

et ses

munitions

poste,

attendant

de position.

» Vers

15 toutes

9 heures

le moment

de 4 des

10 heures,

abordeurs,

la batterie

lui donner

le temps

pas suffisamment

Chanu

et à moi, de prolonger

elle devait

concourir. les

que

il nous

bon, d'une aux

et porté

Vers

Toutefois, ne

que

rallier

pour

courtines

parut

le bombardement

aux bâtiments

ainsi

au bombardement. en marche

écrêtées,

de la digue

et Thomine,

part

et parce

blaient

en fut donné

Deviternes

se mettait

de laquelle d'arriver,

à leur

étaient

prenaient

Deviternes

à l'attaque

nord,

les troupes

et les canons

de l'attaque,

le canon

porte

là deux

Toutefois,

la ville elle-même,

c'est-à-dire

sur un espace

droit,

159

FRANÇAISES.

des rues et des paillottes.

à angle

ils passèrent

seulement

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

la

pour

nous

sem-

au commandant

demi-heure.

L'avis

abordeurs

Martin

et Thesmar. » A io heures à l'escalade canons

45 le bombardement

du côté du bastion

Deviternes

et Thomine,

la porte

de la demi-lune

pétard.

Les

rent

canons

sur elle en même

» Nous

étions

de la droite

donnait

la porte

menés

temps

à toucher

accourir

on attaqua

résistant

furent

aux

nord,

allaient

nous

quand

Ils nous l'ouvrir.

les

réserves,

de la porte

la fit sauter

on

devant

que les tirailleurs

la porte

les deux

la demi-lune

haches,

vi vement

sur les remparts.

et qu'ils

et, avec

nord-ouest

s'en allèrent

Les abordeurs

cessa.

la porte

nord,

nord; par

un

et tirè-

se déployaient. nous vîmes dirent Cette

nos abordeurs

que l'ennemi porte,

aban-

cependant,


160

LES EXPÉDITIONS

était,

à l'intérieur,

gros

pétard

la briser

pour

» La citadelle » Nous

était

avions

morts

tous

et Lanore,

atteints balle

d'une

les Tonkinois blessés

des qui

atteint,

au genou

grave

parmi

ceux

de Villers,

contusion

Le nombre

mais

plus considérable,

coup

qu'il fallut un

entrée.

atteint

Grosjean,

40

compté

d'une

Homeyer

nos ambulances.

par

une

énormes

le chef de bataillon

de l'action, les soldats

avons

recueillis

blessés :

et le caporal

non grièvement, > Nous

et y pratiquer

quatre

perdu ;

de madriers

prise.

dès le commencement un biscaïen

obstruée

tellement

AU TONKIN.

FRANÇAISES

par

à la tête mais à la cuisse. et

20

a dû

blessés,

être

beau-

s'enfuir

se sont

on déjeuna,

je com-

pouvaient

enfuis. un repos

» Après mençai

immédiatement

marins,

de la porte nord

porte canons

pour

Les Massue,

les faire rouler de

un détachement

tants

les matériaux

La prise nement

réunis

métropolitain,

Au moment

du départ

commandant

Rivière répété

Les

de défense. de

les

dessus

de la

marine,

parapets

de madriers

quantité

qu'on

les jours

continuèrent

tous

les

avait

dis-

lieutenant voisin,

suivants.

de vaisseau,

et fit détruire

par

La

de bar-

à la construction

s'opposèrent

un village

débarqua les

habi-

par les mandarins. de Ha-Noï

Saigon,

la modération d'agir

d'état

sur nous I. »

ni dans celles de

hors

par

M. Chapelle,

de la citadelle

Il lui avait

jetèrent

et le Cua-Lac

dans

lequel

et l'infanterie

est,

démantèlement

le Song-Koï.

avec

la citadelle

à la porte ouest,

pendant

et une grande

la Carabine dans

rages

nord

affûts,

travaux

heures,

à mettre

à la porte

et leurs

posés

de deux

n'était

ni dans

les vues du gouverde la Cochinchine.

du gouvernement M.

de Vilers

avait

recommandé

au

et la prudence.

politiquement,

administrativement

et pacifi-

1. Rapport du commandant Rivière, Livre jaune, Affaires du Tonkin, Ire partie, page 246 et suivantes.


; car il ne craignait

quement ture

l'amiral

rien

la France

qui obligerait

Mais

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

tant

à tirer

Jauréguiberry

: « La destruction dans

dans

et il écrivit,

son subordonné

couvrit

nouveau

que de s'engager

une

aven-

l'épée.

le gouverneur

un facteur

161

FRANÇAISES.

de la citadelle avec

nos négociations

le 5 mai,

de Ha-Noï

l'Annam.

à

apporte

Peut-être

eût-

VUE DE HA-NOÏ.— LA PORTE DUPUIS.

on pu éviter

d'en des

l'appréciation dont

militaires, sécurité Dans

venir

commandeur

extrémité,

des

entraînements

faits,

le principal

des troupes une

à cette

qu'ils

dépêche

doit être

commandent.

d'honneur d'abord

il faut tenir

dans

compte,

auxquels

sont

l'honneur

du drapeau

les

exposés et

la

»

le gouverneur

postérieure,

de la Légion

Les mandarins furent LesExpéditions au Tonkin.

objectif

mais

pour

effrayés

demanda

le commandant et crurent

la croix

de

Rivière.

que l'acte

de vigueur n


162

LES EXPÉDITIONS

de

Rivière serait du

gagner commises mode

le commencement et éviter

temps

de se décharger

M.

des

sur le malheureux

Le

d'hostilités

protesta

énergiquement

contre

de Hué,

et fit remonter

aux autorités

VIII.

p

d'un

deux

sur

son

rables dait

fils

Tu-Duc

sa situation

notre

entente

la France ;

avec

se proposait

protectorat

décision,

satisfaire

et, pour

produite,

la responsabilité

du conflit.

LA

CHINE.

à Hué ;

se produisaient

du

mère

roi

savaient

qui

leur

n'osait

Le souverain négociait

considérecomman-

régnant,

de détruire

partis,

influence

les avantages

les lettrés,

principalement

les deux

com-

eu une très grande

de l'autre,

la résistance.

conseillaient

tyrannique,

moyen

l'impression

de perdre

de

fautes

par la cour

d'opinion

craignait

les

commandés

DE

qui a toujours

et qui

que lui donnait une

hostiles

locales

courants

la reine-mère,

côté,

les actes

Pour

se disculper.

de

profiter

L'HOSTILITÉ

ENDANT ce temps,

suicidé,

qui ne peut

voulant

Vilers,

ils rejetèrent

qui s'était

gouverneur

sérieuses.

plus

complications,

sur un inférieur

de

Myre

AU TONKIN.

FRANÇAISES

puissance

prendre

à la fois

que

une

à Saïgon

et à Pékin. Près sa

soumission ;

vassal. contre

Cet

appel

la prise

hommes

une d'État

fut

la cour

entendu

de la citadelle

continentales

dangereux,

de

près

L'établissement tières

il témoignait

du gouverneur,

d'une

de ses dispositions

à

Pékin.

de Ha-N

chinois.

à cet Comme

qualité

de

protesta

oï.

isolement les

sur

au Tonkin,

du sud, lui paraissait

tous

sa

Le Tsong-Li-Yamen

européenne

puissance

de ses provinces atteinte

il invoquait

impériale,

et de

pacifiques

dans

lequel

Orientaux,

les fron-

un événement se surtout

plaisent

les

les boud-


ils recherchent

dhistes,

mandarins

régime.

action ;

ils sont

Les

de

tait-il

demandait

que nos troupes l'avait

français

et intrépide

ofifcier,

ville en pleine On ne pouvait

être

savait

marquis

1873 et 1882.

Cochinchine suites

de l'action

naient

exclusivement

nous

n'avions

Cette

seulement assez

à laquelle

dut

contre

», mais

on pouvait

il revint

encore

que je puisse

de France

en Chine,

c'est

retireront après

l'arri-

de

Vilers

Myre

de Tseng

remet-

dépêche

où il parlait

de

le prince

de l'Annam,

et

« comme

le gouvernement

avait

un jeune la même

pris

la différence

des

entre

temps

l'ambassadeur

chi-

l'ordre

au gouverneur

de la

du traité

exercer signataires,

à fournir

dans et

de 1874 ; que cette

vue

qu'en

l'ambassadeur

il ne se tint pas pour

la prise à la charge

de Ha-Noï

« en

dans une lettre

€ son manque

de ne pas répondre

concer-

chinois. elle

;

battu.

» ne

Non

des termes du

14 juin,

de courtoisie

M. de Freycinet

les

conséquence

au gouvernement

peu satisfaire

disait

le

aimables ;

poliment

complète

reprocher faire,

Le

plus

Cependant,

protesté

à notre

en 1873, quand

donné

Etats

explication

équivoque.

il avait

« Le moins ministre

les deux

de

sous des dehors

entendions

catégorique

peu courtois

avions

M.

de zèle,

éconduisit

l'application

privilégiées

»

apprécier

que nous

réponse

excès

plus astucieux

« que nous

aucune

à aucune

prêtait

un

M. de Freycinet

d'assurer

rappelées,

autorisation.

parfaitement

nois et lui répliqua

vassal,

et spontanément par

et sans

paix

une

et son

fussent

poussé

aux

qu'ils

oï, le marquis

étrangères

fait loyalement

odieuse

perdront

bienfaits

de

de Ha-N

la Chine

entre

régnant

classes

ce qu'ils

les

télégramme

des Affaires

au ministre

la paix

du

la prise de la citadelle

annonçant

bien

aussi

dès le 6 mai, cinq jours

Aussi,

à Paris,

est

aux

de comprendre

européenne.

Saïgon

l'être

ils veulent

d'esprit ;

présence

voient

mandarins

incapables

de la civilisation vée,

a pu

la Révolution

que

l'ancien

et notre

leur pays,

163

FRANÇAISES.

la quiétude

principalement

dans

en repos

rester

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

à M.

».

Bourée,

à une semblable


LES EXPÉDITIONS

164 communication.

Je

vous

faisant

observer

que nous

blables

lettres,

et que,

dions

dans

de s'ingérer Rien

ne put

déclarant

suivre

les bandes

nous

à Paris

que l'armée

nous

à modifier

rappeler

à la Chine

Indo-Chine

sa

» au

de conduite

ligne

une procla-

signait

au Tonkin

pénétrait

de Pavillons-Noirs

ne lui répon-

permettre

du Yun-Nan

chinoise

pas le ton

je n'ai pas à vous

en

lui

de sem-

ne change

que

suivons

1882, le gouverneur

en

à recevoir

ne devons

que nous

la Chine

engager

mation

habitués

pas

de l'affaire,

Paris,

qu'à

la politique

Le 30 juin

Tonkin.

le Tsong-Li-Yamen,

pas s'étonner

au fond même

pas plus à Pékin

que,

aviser

ne sommes

il ne devra

Quant

pas.

d'en

prie

si son représentant

de sa correspondance,

AU TONKIN.

FRANÇAISES

pour

pour-

et qu'elle

demeurerait

dans

la zone

mentionné

dans

cet

acte

officiel.

à M.

Rheinart

aggra-

frontière. Le nom Deux

de la France

mois plus tard,

vait

cette

leur

cercle

leur

subsistance.

conflit

entre

Cette

les troupes

toute-puissance

nart Le

marine

des Chinois

vice-roi Enfin,

de Canton

de

prudent

M.

avoir de

contre

l'envoyé

de

pour

nos

par laquelle

effet,

assurer

pour

lignes

aux

en

à Ha-Noï

du

yeux cas

la

constatait à notre

com-

M.

Rhei-

de complications. communications. parvenir

Tu-Duc

au ministre

demandait

de

secours

la France.

Rivière

écrivait

de

Rivière.

du commandant

et recommandait

faisait

étendaient

réclamations,

royal

par crainte

Vilers

chinoises

de nos

à ces différentes

de la lettre

le 2 octobre,

près

devait

au Tonkin,

énergiquement

l'analyse

venir

à couvert

une lettre

24 septembre,

que les troupes

du Yun- N an et celles

de se montrer

répondit

du Thuong-Bac

missive

l'Annam

Le 8 septembre,

mandant

une lettre

et pourraient

de mettre

Comat,

pas

et l'informait

déclaration, d'action

n'était

au gouverneur

l.-Dépêche du 4 juillet 1882,Affaires du Tonkin, p. 268.

de la Cochinchine,

la au


DEUXIÈME

qu'il

pensait

les Chinois, proclamation

allait

cherchaient

que les Tonkinois tout

étaient

lesquels de leurs

disposés nous

généraux

de plus en plus évident poudre

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

bientôt,

que

à le mettre à engager

traitaient suivant

165

FRANÇAISES. en conflit

la lutte,

de

rebelles.

l'expression

avec

puisqu'une Il devenait

des Arabes,

la

parler.

DEFREYCINET.

Les

mandarins

construisait mises l'ordre geait 1874î

en état

tonkinois

sur la frontière

du Binh- Thuan,

par des corvées,

de se tenir à faire

se préparaient

prêtes

réparer

la société

à entrer

les fusils

chinoise

les

milices

les routes de cette

en campagne ;

à tabatière

du Ciel et

à la guerre ;

de la

que nous Terre,

une

citadelle

militaires

province

étaient recevaient

le gouvernement lui avions

se

donnés

sur les indications

sonen du


166

LES EXPÉDITIONS

comité

directeur

de Canton,

les consuls

d'Annam

dans

colonie ;

notre

menées

sur la réalité

avec

affiché

en

redoublaient rites

saisit

française

administrateurs

vescence

qu'on

Cette

des

ces

ne laissait

situation

affaires

constatait

dans

un signe dura

politique

à la révolte, affiliés

pernicieuses aucun

doute

des

réalité,

armes

les

Tonkinois

à des

partisans. des

brevets

du gouverneur

etc.

central

L'or

de

d'effer-

les symptômes

les arrondissements.

de

bâtons

d'officiers,

le commissaire

indigènes,

secrètes

sociétés

de contrebande, des

chinoise,

d'origine

aux

d'initier

prétexte

d'investiture,

à la connaissance

ce qui était

Cho-Lon,

qui

en

des

sabres

des

portaient

sous

et,

engageaient,

commandement,

police

précision

les sorciers

Cochinchine ;

superstitieux,

Les

signalaient

et

adhérents,

une insurrection

préparer

de police

1882, un appel

d'activité,

La police

une

ses

des faits.

Au mois de novembre était

pour

s'agitaient

rapports

au gouverneur

de multiplier

s'efforçait

à Saigon les

AU TONKIN.

FRANÇAISES

faisait

à

prime

d'inquiétude. toute

pendant

l'expédition.

IX. RAPPEL

POURPARLERS. -- -- ------------------------- - -- -- -----

DE - -- ---- --.------

- -----

ONSIEUR LE MYRE DE VILERS, avant M

voulut

5 janvier ments,

1883, surtout

laisser

une

il fit arrêter dans

situation

son

nette

150 individus

à

M.

BOURÉE. ------

départ son

successeur,

compromis de Bien-Hoa,

les arrondissements

la France,

pour

par

le

et,

leurs

agisse-

de Ba-Ria

et de

Cho- Lon. A Paris, J1 voyer

le ministre

des secours

de la Marine,

au Tonkin.

l'amiral

Il avertit,

Jauréguiberry,

le 15 octobre,

pensait

le président

à du


notre dans

de son intention

M. Duclerc,

Conseil,

lui déclarant

protectorat»,

fausse

la situation

de M.

La réponse et les velléités

Duclerc

nement

de la République

mesures

énergiques.

de l'amiral

Tonkin

vous

connaître

des renforts

de ces mesures,

il faudrait

Les

Les

mis à exécution.

la

votre

des

prenions

nous

nous

trouvons

plan 2. » nos négociations au corps

hommes

d'échelonner Pour

direction

ne furent pas

par une du

des garnisons assurer

le succès 3.000 de

françaises, d'un

et militaires

ne furent

à Hué

expéditionnaire

de troupes

la haute

Jauréguiberry

crédits

gouver-

vous les inconvénients

et sur les frontières.

sous

de Hué du

nous

que

la situation

de pouvoirs civils

de l'amiral

projets

Tonkin

de soumettre

la dignité

avec

par six navires,

3.000

placées

investi

gouvernement

exiger

d'envoyer

soutenus

du Song-Koï

indigènes,

de la Chine,

« d'appuyer

imposante,

sur le parcours

troupes

au

les résistances

« Devant

paraît

dans

était :

assez

démonstration

officiellement

rester

», et le priant

Je ne puis que constater

Faites-moi

Le plan

disait : armée

plus longtemps

aujourd'hui.

ne pouvait

« qu'on

où l'on se trouvait

d'intervention

de demeurer

pour obtenir

« d'agir

167

FRANÇAISES.

des ministres1.

au Conseil

question

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

commissaire

du

3. » malheureusement Rivière

et

demandés,

pas resta

isolé au Tonkin.

toujours

On préféra fit espérer

qu'on

des troupes

pourrait

chinoises

Le

29 décembre

courrier

portera

Pe-Tche-Li

avec la Chine.

négocier

qui étaient 1882,

un projet

et agréé

obtenir

Notre

du

ministre

à Pékin,

M. Bourée,

impérial

gouvernement

le retrait

au Tonkin.

il télégraphiait

de Shang-Haï

de convention

par le Tsong-Li-Yamen

1. Livre jaune, Affaires dit Tonkin, Ire partie, p. 303. 2. > ) Ire) p. 305. > 3. » p. 307.

combiné

avec

: ouverture

: « Le

prochain

le vice-roi

du

du Yun-Nan ;


LES EXPÉDITIONS

168

de la protection

reconnaissance délimiter choses

suivant contre

toute

au

française

la frontière

chinoise ;

une

à

zone

de cet état de

réciproque C'était

l.»

sauf

Tonkin,

garantie

extérieure

entreprise

AU TONKIN.

FRANÇAISES

d'une

l'inauguration

nouvelle.

politique Pendant recevoir

Paris,

qu'à

le ministre

les communications

raineté

de la Chine ;

de ses instructions,

qu'à

des Affaires

du marquis Hué,

de Tseng,

le gouverneur

que la France

déclarait

se refusait

étrangères basées

sur

de la Cochinchine, ne tolérerait

à

la suzeen vertu

pas l'immixtion

HABITANTS DE HA-NOÏ.

d'aucune

puissance

étrangère

notre

ministre

qu'on

pût nous attribuer

A qui incombe à notre

intérêt

la pensée

si nominale impérial 2.

qu'elle

des

admettait

de détruire soit,

une

se croit

affaires

« qu'il

ne

suzeraineté engagée

d'Annam fallait

pas

au main-

la dignité

du

»

la responsabilité

et à notre

le règlement

à Pékin

plénipotentiaire

tien de laquelle, gouvernement

dans

dignité ?

de ces contradictions, Évidemment,

1 Livre jaune, Affaires du Tonkiit, IIme partie, p. i. » » P- l2. >

si préjudiciables

à personne,

chacun

a


fait de son

mieux

il nous

a manqué

sance

exacte

du pays.

difficulté

l'esprit

des

provoquée

neur

la Cochinchine en

est

ministre

mois

aux

de ses

attributions

de direction

venue

encore

de Pékin,

accroître

soit connue

du Tonkin : de

départements

;

et la connais-

de six mois pour

près

ou du commandant

169

FRANÇAISES.

la limite

l'unité

Il faut, en effet,

deux

France,

dans

de suite,

par notre

décision, de

le pays

communications

de la situation.

embarras

Chine

servir

pour

mais

La

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

les qu'une

du gouver-

deux

mois

la Marine

de

et des

UNERUEDE HA-NOÏ.

Affaires

afin

étrangères et les courriers

Saigon,

Le projet

protectorat

Lao-Kay

au Yun-Nan,

mandarins pour

auraient

la France,

d'Annam.

de

à une

ne partent

de traiter

le double

d'arriver

entente,

que tous

les quinze

fut reçu avec un profond de

la France au

traçait seuls

nies, écrivit

aussitôt

étrangères,

le 20 février

nord

le droit

respecter

M. de Mahy,

et de

à M. Jules

Chine

de police,

intérim

par Ferry,

1883, pour

ministre

lui signaler

de

Paris

à

jours. il admettait

sur l'Annam,

Song-Koï

la souveraineté

ministre

mois

étonnement :

la du

un

une

zone

cédait où les

et contenait

l'engagement,

territoriale

de l'empereur

de la Marine par intérim le danger.

et des Colodes

Affaires


170

LES EXPÉDITIONS

« Il paraîtrait, reconnaît

le droit

d'immixtion vous

le (projet

que

de suzeraineté elle dans

pour

les

de la Marine

affaires là une

et des

de l'Annam

Bourée)

au moins,

un droit

et du Tonkin.

contre

a protesté

M.

(de

ou, tout

doctrine

Colonies

traité

de)

de la Chine,

pas que c'est

échappera

tement

disait-il,

AU TONKIN.

FRANÇAISES

le dépar-

laquelle

de la

Il ne

manière

la plus

formelle. » Les

démarches

faut le craindre, entraîneront de forces

influence

nos

consacrerait,

arrangement il ne nous

appartenait

Chine M.

MORT

après

de la Cochinchine

instructions

au Tonkin,

notre

pour

M. Duclerc, profit

pas de souscrire.

pour

haute

votre le péril,

télégraphia

le

attention

»

et M. Challemel-

5 mars

que

des concessions

» Il rappela

notre

des conséquences

comprit

de la Chine,

sur ce point :

avoir,

peut

elles

un déploiement

illusion

commerce,

sur ce point

étrangères

au

Chine

espérées;

pas, il

€ cet

auxquelles

M. Bourée

et envoya

Tricou.

E son côté, D

de

la

n'auront

en avait

qu'on

établir

de

trop appeler

des Affaires

successeur

Lacour,

X.

vis-à-vis

dans l'Extrême-Orient,

Le ministre

nous

de Pékin

Il ne faut se faire aucune

droits

que je ne saurais

telles,

heureuses

pour

plus considérable. de

de la cour

auprès

les conséquences au contraire,

l'abandon

en

tentées

qui furent

Il prescrivait

DU

la prise envoya approuvées

au commandant

RIVIERE.

COMMANDANT

de la citadelle

de Ha-Noï, Rivière

au commandant par de

l'amiral

faire

de nouvelles

Jauréguiberry.

administrer

1. Livre jaune, Affairesdu Tonkin, IIme partie, p. 63.

le gouverneur

provisoirement

la


haute

police

miner

ses forces,

échecs dant

de

détail

ruineraient

qui

la création

disposition,

afin de surveiller moment

d'un

cette

d'occuper du commandant,

sur la Corrèze.

Quand

se donner

de

disséà des

exposeraient

le comman-

Toutefois,

mis à sa

Dupommier,

au confluent

la

que

éviter

et nous

du génie

de la rivière

Claire

qui attendait furent

arrivés

Ha-Noï

le chef de bataillon

la Concession

à Ha-Noï,

par les Tonkinois

entrepris

Berthe

de

de France

le commandant, résolut

à Nam-Dinh.

Villers

100 dans

française,

amené

ses communications,

de l'air, et pour assurer

les travaux

un renfort

avec

la pagode

à

laissé

naturellement,

était,

position

les renforts

détruire

dans

conservant

devait

prestige.

fortifié

poste

ne

Son-Tay.

l'appréciation

pour

notre

par le capitaine

faire étudier,

en

inefficaces

qui deviendraient

171

FRANÇAISES.

Rivière

des douanes.

et la gestion

devait

Le

au nom du roi Tu-Duc,

de Ha-Noï

province

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

d'aller

Il laissa

hommes

400

transformée

à

(300

en réduit

et le Léopard.

fortifié)

Il se dirigea, les canonnières

1883,

la Fanfare,

la Hache,

prise,

la chaloupe

à vapeur

Nam,

le Tonkin,

le

troupes

avait

qu'il

sur

le 23 mars

Nam-Dinh le

le Hai-Phong,

avec

emmenées

et

1 ç. Pluvier,

Yatagan,

la Carabine,

les petits

transports

et 4 jonques.

TVhampoa

l'aviso

adressa

Le

une

25,

la Surle Kiang-

il débarqua

les

au

gouver-

la plus

hostile,

sommation

neur :

( MONSIEUR » Depuis et vous avez

LE GOUVERNEUR,

un an, vous

avez

armé

citadelle,

votre

eu envers

nous

autant

l'attitude

que vous

l'avez

pu, de

soldats

et de munitions. » Tout seule

dernièrement,

de nos bâtiments

bâtiments,

vous

vous vous

avez encore

avez

préparé

des

a empêché

de faire.

augmenté

vos armes

barrages Depuis et vos

que l'arrivée soldats,

l'arrivée de nos excité


172

LES EXPÉDITIONS

la population

contre

des

nous

AU TONKIN.

FRANÇAISES

et proféré,

contre

les Français,

des

insultes

et

menaces.

»

Il faut,

navigation,

le respect

pour

notre

pour

menacée

nous.

sécurité

Et

dû,

la liberté

pour

vous

que

de

que la paix

pour

de Nam-Dinh soit

il faut

cela,

pour

est

au Tonkin,

que la citadelle

par vous,

sive pour

nous

qui

notre

ne soit plus

désormais

inoffen-

la remettiez

entre

nos

mains. » Si vous

n'êtes

bâtiment

grand

Le vice-roi Le

(Tong-Doc)

26 fut employé

le Yatagan, veilla

de l'ennemi.

de mal à la ville.

Le chef de bataillon enleva

le redan,

de dynamite. Les

força

chinois,

étaient

Quant

le pont,

et enfonça

dans

au milieu

la citadelle

Nous

avions Carreau,

Le chef de bataillon

les

pièces

de l'infanterie

surle

matin,

débarquées,

de marine,

recti-

par un biscaïen,

faisaient

beau-

énergiquement

ses projectiles

;

l'assaut

contre

la porte

la porte

deux

d'un

au moyen

la baïonnette

de l'est, pétard

en avant. des

réguliers

blessés.

il mourut Badens

le 13 mai,

fut

nommé

des suites

commandant

et de la province,

de la citadelle

attaqué

du

on a cru reconnaître

desquels

au lieutenant-colonel

Pendant

la Surprise

heures

et

la Hache,

et la Fanfare. conduisit

en fuite.

de l'amputation.

était

ripostait

Badens

On entra

Tonkinois,

à la jambe

L'ennemi

sur la Surprise

portèrent

27, à sept

Le

Carreau,

il fut atteint

»

l'arroyo ;

à l'est ;

troupes

canonnières

lieutenant-colonel

en ennemi.

au sud dans

des

Les

traiter

la place.

s'établirent

commença.

fiait le tir quand

de vous

à bord de mon

heures,

par un refus.

portèrent

les mouvements

le brave

forcé

à reconnaître

la Carabine

à huit

matin,

répondit

et la Fanfare

bombardement

coup

je serai

blanc,

Le Pluvier

dont

pas venu demain

que par

Rivière

faisait

4.000

Annamites

son expédition

de Nam-Dinh,

et Pavillons-Noirs

Ha-Noi

qui, descendus

de


avaient

Bac-Ninh,

Aussitôt

dans

la rivière,

Le commandant

deux

à Gia-Lac,

camp

corps

expéditionnaire,

ils

mars,

et s'avancèrent

sur

27

les contint.

française,

força

eux

derrière

y passa

du Léopard,

marins

celui-ci

de la Concession

gauche,

à la pagode

établie

Mais

Retrouvey.

sur la rive

et quelques

compagnies

un

la compagnie

fit une sortie

de Villers

à rétrograder

petit

du 26 au

la nuit

du capitaine

sous le commandement

les Hékis

notre

le but de surprendre

dans

la citadelle,

établi

temps

173

FRANÇAISES.

du fleuve. de

le départ

après

passèrent

quelque

depuis

sur la rive gauche

situé

village

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

avec

qui de son côté ouvrit

le feu de son artillerie. Nos soldats

détruisirent

à une retraite

Noirs

était

fusils à tir rapide,

évalué

avait parmi dement

à quatre

eux des réguliers

achetés

c'est

des

il

Le nombre avaient

anglaises

des

ou alleet qu'il y

Européens

secrètement

passés

en effet,

que,

beaucoup

à des maisons par

Pavillons-

de Bac- Ninh.

hommes ;

dirigés

chinois,

les

la prise de la citadelle.

mille

étaient

qu'ils

forcèrent

audacieuse ;

depuis

des revolvers

on pensait

mandes ;

la direction

été très

fortifié

considérablement

des assaillants

sous le comman-

de Luu- Vinh-Phuoc.

L'Annam

et la Chine

leur permettait bandes

avait

et

ennemi

dans

précipitée

de l'ennemi

L'attaque s'était

le camp

trouvaient

de rejeter

des Pavillons-

toute

Noirs

bon la

ce dernier

des

responsabilité

et de se dégager,

d'action,

moyen

qui

sur les

hostilités

de

en cas de réclamations

la France. Ils traité

n'ont

pas

signé

à Tien-Tsin

A son retour Noirs

remis

un

moment

cette

attitude

par le commandant

à Ha-N

oï, le 2 avril,

de la leçon

que leur avait

de Villers.

Ils

harcelaient

la Concession

étaient

quitté

revenus

dans

française

Henri

jusqu'au

Fournier. Rivière

infligée

trouva

les Pavillons-

le chef de bataillon

Berthe

positions,

bloquaient

Ha-N oï,

la Mission

catholique

par

leurs et

équivoque,

des


174

LES EXPÉDITIONS de feu incessants,

coups

et pénétraient

et enlevaient

maisons

par la crainte, Une

nuit la Mission des chrétiens,

d'un

poste

petit

Le

marins

et la Carabine.

Yatagan station

navale

la

et

d'Along,

Son- Tay

le

par

Pavillons-N

fit faire

La sortie

nières),

du Villars

(lieutenant

avec

pièces

aspirant

Fanfare,

Landais,

et

la Hache,

le

de campagne

de

chef

des

par la concentration

de marine,

Pelletier

de

et du Léopard

Sentis)

de nos

sérieuse.

d'infanterie Le

des Ravi-

(enseigne

de vaisseau

(lieutenant

à

direction

Luu- Vinh-Phuoc,

de vaisseau

la

mouillés

la

une sortie

la

ministre,

Villars,

dans

de faire

de vaisseau

le

par

et du

compagnies

(lieutenant

commandant

Meyer,

secourir

pas intimidé

le 19 mai à quatre

partit

la colonne tête

marchait

heures

du matin.

à Berthe

de Villers,

une compagnie

d'infanterie

appartenait

déployée

Pissère,

mais

Le commandement Rivière

de marine

de

l'accompagnait. Puech)

(capitaine

en tirailleurs. Sentis

Le lieutenant

suivait

pour

fouiller

le village

ment

gardée

sur sa droite.

L'action Giay,

poussés

Moulun).

Elle

En

trois

à le

Carabine.

de deux

de la Victorieuse

Bris)

la

à l'amiral

Rivière résolut

se composait

des

par l'énergique

par le Père

reconnaissance

la

et

marins

Le

une

ne se montrait

Le commandant

fut sauvée

de la Victorieuse

Léopard

oirs,

elle

Nam-Dinh

autorisé

Chine,

ils pillaient

de la Fanfare.

Il demanda

de débarquement

compagnie la baie

de

Les habitants,

militairement

de

rappela

la ville,

parts. mais

organisés

de cinq

commandant

forces.

de toutes

fut attaquée,

résistance

dans

et des enfants.

des femmes

s'enfuyaient

AU TONKIN.

FRANÇAISES

vers

de' Son- Tay.

commença le Pont Le

de Thu-Lé

à six heures

de Papier, pont

la digue

fut

situé

enlevé

de gauche

et flanquer

du

matin,

la colonne,

près

sur un arroyo par

Berthe

à la tête

du

peloton

qui était

marché

et traversé

de Villers

d'un

de

égale-

Can-

par la route

et le capitaine


avec

franchi

et l'arroyo

Puech,

et déjà

énergie,

Au-delà

Trung-

de

gauche

contre

entouré

d'une

haie épaisse

blessures

être

séparée

L'ennemi, nombre,

de Marolles,

feu, partie

Berthe

batterie

vers

reportées de

cette la

bambous,

par les Pavillons-Noirs,

avant sur

d'arriver

à l'arroyo,

Ha-Yen-Khé,

partie

sur

de Villers,

M. de Marolles,

adjudant

de

le mouvement

et dépassent

le marché

de

de la Victorieuse Trung-

de vaisseau

(lieutenant et l'aborde

Thuong

résolument,

Le pous-

Noirs. Berthe

de Villers

fut atteint

de plusieurs

l'enlever.

l'ennemi,

en

supérieur

de Tien-Tong.

la retraite

nombre,

Le but

en s'emparant fut donné

Thuong

du Pont

à la compagnie

de battre

de cette

en retraite,

manœuvre

de Papier

ne pas

était

de

et de la route

de la Victorieuse pour

notre

de tourner

essayait

être

qui attaà

exposée

de nos forces. encouragé

ses tirailleurs

de l'infanterie

son

le commandant

de Ha-Noï. L'ordre Trung-

en

elle les Pavillons-

par le village

nous couper

trouva

de fourrés

occupé

mise

contre

qui devaient

Cependant

et solidement

suivent

est lancée

A ce moment,

quait

dirige

La compagnie

devant

droite

et

et l'état-major

Pelletier) sant

d'abord

Rivière,

Thuong.

Can-Giay.

au milieu

de

du canon.

artillerie,

division,

situé

furent

à droite

le village

nord,

à Tien-Tong,

et nos forces

par l'ennemi,

Ha-Yen-Khé,

le pont

Trung-

en reconnaissance

envoyé

résistaient

de Tien-Tong

et, plus au

de Son- Tay.

Noirs

blessés.

villages

sur le chemin

abandonnée

traverse

les

à gauche

localité

qui y avaient

étaient

se trouvaient

détachement,

Notre

des nôtres

175

FRANÇAISES.

Les Pavillons-

Ha-Yen-Khé

Thuong,

Un

par l'infanterie.

sept

de l'arroyo

de la route,

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

par

ce

mouvement

sont à cent mètres

de marine,

tombe

chef d'état-major,

mort ; sont

rétrograde,

de nous; MM.

blessés,

Clerc,

s'avance

le lieutenant officier

plusieurs

en

de Brisis,

d'ordonnance,

soldats

sont

tués.


LES EXPÉDITIONS

176 Bientôt

le canon

n'arrête

pas

la route

dans la rizière ;

les

le lieutenant Pont

du

mandant

officier

Rivière

taine

Jacquin,

pour

couper

Il était

heures soldats

neuf heures

et demie,

onze,

Victorieuse

à pousser

fracassé

se précipitent

la retraite

continua

et fut très

à distance

du

Le capi-

officier

la Concession

au

Le com-

et retombe.

est tué. Les Chinois

dans

envoie

aux roues

par une balle.

il se relève

de

de retraite

malheureux

supérieur. pénible ;

française

qu'à

par les Pavillons-Noirs.

hommes

vingt-six

hors

de combat,

le

Villars

et un.

trente

DU

TRAITE

de la mort

Rivière

un échelon

Moulun

tombe

de notre

rentrèrent

suivis

LE

nouvelle L

ne

de marine

-

XI.

mains

du matin ;

avait

l'infanterie

de marine,

la pièce

la sauver.

organiser

brisée,

de mitraille

décharge

du recul,

que coûte,

le crâne

l'épaule

et les

nos derniers

La

tombe

de l'infanterie

huit

coûte

aide l'aspirant

s'affaisse

la tête

une

de Marolles

lui-même

Ce jeune

compromis ;

oirs ; par suite

il faut,

de vaisseau

AU TONKIN.

est

Pavillons-N

de Papier ;

canon.

Villars

FRANÇAISES

AOUT

25

Rivière

du commandant

1883.

causa

une

impres-

le général

Bouët,

sion douloureuse. Des

crédits

commandant rendre nouvelle,

à

furent

votés des

supérieur Ha-Noï la

commandement

navale

du

le Bayard

Kersaint,

du Hamelin,

et X Atalxnte,

politique

du Parseval

et

Chambres, en Cochinchine,

la direction

du contre-amiral

cuirassés,

La direction

troupes

et de prendre

division

les

par

fut

Tonkin, Courbet. du

des

Elle

croiseur

reçut troupes.

créée

de se

l'ordre Une

escadre sous

et placée

se composait

le

de deux

le Châteati-Renaud,

du

et du Drac.

et administrative

de l'expédition

fut donnée

au


DEUXIÈME docteur

compagnon

Harmand,

d'armes

PARTIE.

— LES EXPÉDITIONS

explorateur

de

Francis

saire général civil de la République. LesExpéditions auTonkin.

distingué

Garnier.

de

FRANÇAISES. l' I ndo-Chine,

Il reçut

le titre

et

177 ancien

de Commis-

12


178

LES EXPÉDITIONS

La situation deux

était

de marine

venus les

Cependant, Haï-Phong, Il

en

Les

renforts

la Saône

portèrent

environ,

en y comprenant

M. Harmand, de juillet, l'amiral

et

que l'escadre de la

de l'Annam

le général Sur

Bouët

d'infan-

Ha-Noï

corps

le chef

de bataillon le Mytho

par XAnnamite,

expéditionnaire

et

hommes

à 3.750

annamites. civil, arriva

général les

et contre

avec vigueur.

repoussées

où commandait

au Tonkin

avec

opérations

ces

avait

de Hué.

feraient

afin d'imposer

entrefaites,

été notre

des

s'emparerait

rivière

devait

à la fin

le général

Bouët

et

tous

Les

troupes

leurs

efforts

un traité l'offensive

on

la mort

ennemi

acharné

depuis

de

situés

débarquement entrer

pour

à la cour.

reprendre apprit

de Thuan-An,

forts

Pendant

dans

la

ce temps,

au Tonkin. du vieux

souverain de notre

le début

Tu-Duc,

intervention

l'Extrême-Orient.

La disparition empêcher

notre

à Thuan-An

de cet action

avec

le Bayard,

la Vipère

Annamites,

employa

brillante.

Nous

La cour Harmand,

de

adversaire contre

le Drac,

le bombardement

M.

furent

les tirailleurs

de la Cochinchine

capitale

des

renforts

avec

Courbet.

tirées

mite,

du

pour

contre

de Toulon

expédiés

s'entendit

à l'embouchure

dans

Annamites

le Commissaire

Il fut décidé

qui

des

l'effectif

à Ha-Noï

et de la Nouvelle-Calédonie.

à Nam-Dinh,

Badens.

arriva

et quelques

port de débarquement,

même

Bouët

annamites

de Saïgon

attaques

notre

fut de

le général

quand

de tirailleurs

compagnies

terie

grave

AU TONKIN.

FRANÇAISES

des

l'Annam.

le 17 aux forts,

le

qui

l'amiral

Courbet

Château-Renaud le 16 août,

Il reconnut, préparatifs,

furent

ne

française

et le

emportés

pouvait

se rendait l'Annala position

18 fit commencer

le 20 d'une

manière

que six blessés.

sollicita

accompagné

Déjà

X Atalante,

et le Lynx.

n'avions Hué

de l'influence

aussitôt

un

de M. Palasne

armistice,

qui

de Champeaux,

fut accordé, administrateur

et


des affaires

qui furent

Ce traité

donnait

annexait le

Thuan-An

et plusieurs

et de Xuan-Day

désormais

personnelle ;

commerce Les

trois

<3e droite,

l'ennemi

fortement

colonnes

de

françaises

donnés

de Tourane

relevait

encore

heureuses

de nous,

et

un traité

dans

de

au Tonkin.

sur la route

s'avançait retranché

à

Vuong

et commandée

de l'ennemi.

Noï

et s'y

commandant

Le centre

maintint

chef

Coronat,

de Son- Tay, et

dans

les -

de l'artillerie

qui s'était

jusqu'aux

positions

de longs

rétrograda Cette

efforts,

jusqu'au journée

un échec,

avait

on constata

Pont

essayait

le passage

retiré

du Day.

de faire depuis

la

la

sur dirigée

du

direction

la colonne oirs,

Bichot,

gauche,

dut renoncer, On

de ses retranchements. se trouvait

le général

Bouët.

par la presse

étrangère

comme

des résultats

s'était

elle était

Sous

de marine,

l'ennemi

considérée

eu cependant

de Phu-Hoaï

s'avança

des Pavillons-N

de Papier,

du I5 août,

que l'ennemi

afin d'y défendre

à déloger

La colonne

le colonel

par

d'état-major.

Révillon,

temps.

lendemain ;

jusqu'au'

lieutenant-colonel avancée

en même

opéraient

par la flottille

la gauche

le

ce qu'il

de

de voir le roi en audience

des douanes

pas été aussi le 15 août,

soutenue

pagode

après

les ports

forts

environnants.

villages

par

le droit

être

qui,

Bouët,

rencontré

tourna

nous

n'avaient

opérations

Les

les

permanente

nous

spécial.

Le général avait

aurait

l'administration

devaient

avantages

à la Cochinchine,

et

européen.

à Hué

de France

1883. sur l'Annam

protectorat

et ouvrait

positions,

au commerce

Le résident

d'autres

autres

les conditions

du 23 août

manière

d'une

d'occuper

et imposa

de Binh-Thuan

la province

droit

notre

entièrement

179

FRANÇAISES.

la capitale

par le traité

acceptées

reconnaissait

le Tonkin,

dans

se rendit

indigènes,

de la France,

— LES EXPEDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

sérieux,

puisque

à 14 kilomètres Il renonçait

le 19 mai.

ainsi

le lendemain

plus loin, à PJiung, à brûler

Ha-N

oï,


180

LES EXPÉDITIONS

Quelques

jours

de Haï-Phong

parti marine,

ville

Dzuong,

et beaucoup Les

avait une

marine

et

portées

pour

après

prendre

combat soutenus d'artillerie,

entre

150 canons

arriva

Le

le gouvernement

des

de

Phung.

par

une

firent

C'était

Celui-ci, le

compagnie leurs

preuves.

du

armes

étaient

de transdes

le noyau

retourné

25 août

et

de

à Paris

venait

son

avant

d'infanterie

Bouët

de

enlevèrent

rentra

mission

en

le véritable

ainsi

au

militaire;

les mesures

sur

Hué

Là, de graves

1883.

le général

IER septembre;

Ils

ses

d'infanterie

bataillon

était

civil,

aigu

cachait

Courbet

à terre

qui formèrent

métropolitain

troupes.

algériens

que l'amiral à mettre

Des

un

envoya

civil et le commandement

général

On

sur le Song-Koï.

du 15 août.

de tirailleurs

un

Le

tonkinois.

traité

à l'état

installé.

de la Guerre

Marine

indigènes,

général du

y avions

pendant

fusiliers-marins.

ils s'acharnèrent

les combats

bataillons

de la

le pouvoir

septembre).

du commandant

deux

de tirailleurs

la signature

nous

le ministre

et expédiait

Commissaire

conflit

renseigner

fut

ils appréciaient

quand

après

étrangère,

les auxiliaires

naquirent

(18

de

de

régiments

M. Harmand,

France

Haï-

combat

trésor,

dont

place,

que

des renforts

complète ;

bataillon

cette

réduit

le département

armer

premiers

le

Le

leur

de

attaqua

stratégique.

de novembre,

et du

débarquement

un

dans

de la légion

de

bientôt

d'infanterie

demi-batterie,

abandonnant

au mois

composé

par

compagnies

difficultés

une

importance

demandé

division

bataillon

autorisé

Tonkin

bien

de marche

d'un

et

s'établir

la citadelle

Bouët

Il souhaitait

deux

grande

voulaient

de

régiment

annamites

Brionval,

300 hommes

canonnières,

s'éloignèrent

on le vit

à l'attaque général

deux

le lieutenant-colonel

I9 août,

d'armes.

Chinois

la valeur :

était

d'une

les Annamites

court-;

et

avec

tirailleurs

300

le

tard,

plus

AU TONKIN.

FRANÇAISES

pour à

militaires du retour

motif avait

départ,

en

nos

soldats

marine

et

les positions

livré

indigènes, une

section occupées

le


par

les

Pavillons-N

retraite

un poste

fortifié

faisaient

était

Peu

au

laissant

à

du Day,

de Son-Tay. le commande-

qui prit

Bouët. le colonel

les Chinois,

que

le Commissaire

établir

un

l'amiral

Courbet,

Bichot

fit enlever

enfin

le masque

levant

et se montraient

Tonkin

à Son-Tay,

notre

d'infanterie

prendre

de marine

des

possession afin

commandant dans

la ratification

attendre

de

lignes les

couper

à Quang-

important

nouveau

M. Harmand,

civil,

général

de commerce

port

compagnie

dional,

Bichot

néanmoins,

pendant

abandonnés

Ha- N oï,

et la route

en

et Hong-Hoa. après,

Sans

d'eau

à

battre

de la naissance

près

de marine

des réguliers

passer

rentrèrent

du général

de

obligés

retranchements

Rouge,

181

FRANÇAISES.

furent les

le cours

difficile ;

NÙzlt-BÙllt

Bac-Ninh

soldats

du départ

situation

et occuper

nos

d'infanterie

au moment

La

détruisit

dominer

pour

Ce fut le colonel ment

Chinois

sur le fleuve

ou Palan,

Ba-Giang

les

On

et

Luu- Vinh-Phuoc,

par

et

oirs, la nuit.

pendant

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

Yen,

en chef,

cette

qui

voulait

s'entendit

avec

installer

pour

une

place.

du

traité

du

de

Vung-CZnioa,

communications

25 août

1883,

dans

entre

il pensait

le Tonkin

Hué

et

méri-

le delta

du

les mains

du

L'heure

du

Song- Koï. Mais

la

nécessité

commandement

militaire civil

gouvernement et demanda L'amiral militaires. trateur

de l'amiral Le adopta

30

concentrer devenait

n'était

en France.

Courbet

réunit

affaires pour

alors

le départ

la résolution

en plus

encore

venue ;

les

pouvoirs

M.

des

évidente.

diplomatiques, M. Sylvestre,

le comprit

civils

et

adminis-

fut mis à la disposition

civils.

députés,

immédiatement

entre

M. Harmand

Harmand,

des services

la Chambre suivante

l'autorité

de Cochinchine,

étrangères

la direction

octobre,

de

toute de plus

pas

à rentrer

Après des

de

par

325 voix

télégraphiée

contre

155,

à nos soldats :


182

LES EXPÉDITIONS

« La Chambre, pour

approuvant

et confiante

France, les traités

existants,

ville,

intérêts,

les

à l'ordre

L'AMIRAL

à peu près

du Céleste-Empire

pillé-la

les

passe

à notifier

nois s'étaient

prises

sa fermeté

E 12 novembre, décidait

mesures

dans

XII.

L

les

au Tonkin

sauvegarder

et l'honneur pour

de la

faire exécuter

»

au moment

où le marquis

la présence

sans que

notre

faible

des

de Tseng

forces

des Chinois

(17 novembre),

à Haï-Dzuong,

auxiliaires

droits

COURBET.

officiellement

au Tonkin

par le Gouvernement

et sa prudence du jour.

présentés

rie de marine,

AU TONKIN.

FRANÇAISES

régulières

et des Tonki-

une des clefs du Delta, garnison pût

tonkinois)

(une s'opposer

se

et avaient d'infante-

compagnie à cet acte

de vanda-

lisme. Nos troupes encore

inachevé,

Bertin

commandait

la canonnière

le fort; Le

vers

colonnes,

balles

en respect

servaient

d'abri

et parurent,

La situation

le bord

Le

capitaine

garnison, heures

du

Chinois

revinrent.

de vaisseau

1.500

d'entre

matin,

dans

vigoureusement,

qui couvrirent

était

le réduit

(30 fantasl'arrivée

Malgré Bauër),

de au

envoyée

en trois

et attaquèrent dans

une

des

sur l'ennemi

un feu rapide,

Les

du

à la retraite.

de nos soldats

de marine

se barricada

sans le décider

fois, se préparer

réduit,

d'infanterie

la citadelle

et ouvrit

plusieurs

et un

eux pénétrèrent,

de lacidatelle,

aux Chinois,

du fleuve

Geschwind

(lieutenant

résista

en maçonnerie

qui le tint part

quatre

Celui-ci

l'adjudant. portes

petite

sur

l'adjudant

17, 3.500

la Carabine

de notre

fort

la citadelle.

dans

sins, 40 auxiliaires).

secours

un

occupaient

parados

ce réduit

d'une

rem-

grêle

de

à l'assaut.

extrêmement

périlleuse ;

l'abri

qu'ils


DEUXIÈME

occupaient

ruine ;

menaçait

bon

et d'un

sang-froid

tua deux Les

cents

Vers

mille

autres

le capitaine sept

Geschwind, touches

voyant

ses munitions

tant

qu'on

occupées

vingt-deux

furent

rer rapidement, Bauër

qui

tirés

venue

bout

du fort,

où le commandant

détachement, bine, mettait

où le capitaine

se disposait

le feu à la ville,

pour

sortie,

en déloger

Le

ancres.

était criblé

dont

et

plusieurs

de la coque. au

et, avec

canon,,

nord de la cita-

d'artillerie

inquiet

du

bruit

Coronat

déblayèrent

Bertin,

à une seconde

deux

par le travers

et le lieutenant

sur

Il fallut se reti-

Le bateau

vapeur

et s'embossa

alors sous

canonnière

combat.

et les tôles

avec

de 14 et de 4 sur

portant,

à toute

car-

à une par-

s'avança

les amarres. à

les

fut repoussée

de cette

de

opposé,

Tollon

toutes

et en abandonnant

de 12 et une de 4 de montagne, au moment

et

l'adjudant

l'ordre

Carabine

hors

de blindage

le Lynx,

du génie

la ville,

opportun.

sortie

hommes

d'instants

été

enlevé

de ses canons

lui-même

les plaques

feu et celui

La

Huit

les chaînes

avaient

alors du côté

une pièce

et à propos,

dans

donna

Cette

les projectiles

coupé

avait

le fort,

y renoncer.

mis en peu

canonnière

Son

bravoure

se ralentit ;

en temps

secours.

par l'ennemi.

avait

traversé

le capitaine

citadelle

dut

en filant

de projectiles

delle.

à son

vif, envoyant

les maisons

intervint

d'une

répandus

s'épuiser,

qui commandait

Bertin,

de vigueur,

s'étaient

les distribuer

pour

d'aller

La

Nos soldats

intelligence

le feu du petit poste

et demie,

tie de sa troupe

avaient

ennemis

heures

Le capitaine

capitaine

avec

fermaient

qui

fit preuve

dégra-

Bertin.

des auxiliaires

un feu assez

sèches

diminuaient.

Geschwind

et son feu, dirigé

parfaits,

de rempart

Chinois.

deux

attaquaient

briques

munitions

et les

l'adj udant

cependant ;

en

183

FRANÇAISES.

de fusil

projectile

les murs

de la porte,

étage

tinrent

chaque

en partie,

dait et démolissait, le premier

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

avait

envoyé installer

Théry

la face ouest du

silence

l'aide

les assaillants

de la

de

dela chinois.

son

Cara-


LES EXPÉDITIONS

184 Le combat 2 blessés Les

avait

duré

et 4 tués

L'amiral

Plusieurs

avait

les autres,

furent

et

blocus treindre

bâtiments

du blocus.

plus

possible

Yen

se

envoya

fut condamné

tenaient

à Haï-Dzuong

de marins

et une

sans résistance. aux

Chinois,

à mort

et fusillé ;

bandes

de pirates,

la gêne

furent

bâtiments

ces

mesures

Les

menées des Célestes

de cet

la rigueur

avait

état

à bord

afin

et

ne purent

Cochinchine

de res-

de choses,

blocus. des

le

proclamé

de guerre

du

ayant

en

nos ad versaires

Néanmoins,

aux navires

bienveillantes

50 tués

blessés.

Courbet

résultant

à

de Haï-Phong,

de fournir

Tonkin.

il permettait

les

environs

qui leur fit perdre

de guerre

tempéraments ou

aux

Coronat,

et du

des

Bichot,

seulement

l'Annam

le commerce,

et

français Seuls

les

furent

Chinois,

dépasser

la ligne

justifiaient

ample-

ces précautions.

L'amiral d'Algérie Cette

reçut

déjà

enfin

les

nouveaux

par le Bien-Hoa, fois, pour

seule jusqu'alors, tait

sniders,

des indications

le contre-amiral

munitions,

chinois, de

exclus

à tir rapide,

fut occupée

fourni

la contrebande

certains

d'apporter

et la citadelle

Français

de

le

français,

un bataillon

du colonel

qui

côtes

faciliter

pour

ment

Deux

de

des

avec

par le commandant

empêcher

d'armes

de fusils

de cette attaque,

Quang-

sur l'ordre

dispersées

Pour

de

Tonkinois,

et 200 blessés.

II blessés

à Poulo-Condore.

Le 3 décembre, 900

avions

de rempart.

avaient

qui

celui

internés

environ

fusils

disparu

mandarins,

arrêtés ;

armés

de Beaumont

de frégate

L'ennemi

furent

étaient

à la nouvelle

Courbet,

le capitaine

Nous

tonkinois.

et de quelques

remingtons,

batterie.

neuf heures.

chinois

réguliers

AU TONKIN.

FRANÇAISES

24

le Tonkin

ne pas épuiser avait

fourni

compagnies,

la

renforts,

de

France

et

et la Corrèze.

les cadres

les hommes Marine

expédiés

de l'infanterie envoyés

envoya

un

de marine

au Tonkin, bataillon

qui,

et y compde

fusiliers-


DEUXIÈME

marins,et au

d'armée

algériens il était

manière,

et

— LES EXPÉDITIONS

de la Guerre

le département

19me corps

tirailleurs

PARTIE.

un

possible

un régiment

bataillon d'agir

de marche

et comprenant

(Algérie),

de

sans

185

FRANÇAISES.

la légion

deux

bataillons De

étrangère.

compromettre

emprunté

l'intérêt

de cette

supérieur

L'AMIRALCOURBET.

de la mobilisation On

peut

de nos

évaluer

forces

à 9.000

hommes

dans

le cas de campagne

environ

les troupes

européenne. alors

présentes

au Tonkin. Le moment Ninh.

était

venu

« On ne pouvait agir

d'opérer contre

sérieusement ces deux

contre

Son-Tay

et Bac-

villes à la fois, dit le général


186

LES EXPÉDITIONS il y avait

Bichot; Ha-Noï

maintes

et maintes

même

jusqu'au

entre

ce cours

étaient

sûrs

vait

laissait

qu'ils

aide

la position,

et avaient mais

mais

ainsi

entravé

si le corps facilement

connaissaient

paret où ils

pour

fréquemment

tentative

de retour Bac-

expéditionnaire

attaquait

franchir

et rien

ne pou-

garnison

qu'on

pour

garder

le Day, la faible suffisante

pût y maintenir

qu'on

insuffisante

avaient

toute

vivement

inquiéter

la seule

situé

pays

nombreuses,

mobiles

des colonnes

de venir

du

et

et appui.

pouvaient

à Ha-Noï,

des ramifications

franchi

5 août

qui, jusqu'au

pays

et de

environ.

le Day,

d'eau,

et la ville de Ha-Noï,

;

les empêcher

cours

ou partie

ce pays,

les Pavillons

à l'E.-N.-E.

Pavillons-Noirs,

ils avaient

attaquée.

de Son-Tay

tout

lequel

Pavillons-Noirs

distance

seconde

qu'un

d'abord

occupaient

de trouver

tout

parcouru

Ninh,

par les

le 11 septembre,

Depuis

des

fois

d'eau

la

oï, on ne trouve

8 septembre,

dans

faitement,

à l'O.-N.-O.,

et Ha-N

Son-Tay

serait

laquelle

à peu près à égale

placée

la première

Bac-Ninh, Entre

donc lieu de déterminer

se trouve

AU TONKIN.

FRANÇAISES

les

protéger

la

et peut-être

environs

ville elle-même. Du

côté

canal

des

sence

du

ter une

de

Rapides,

qu'il

fleuve

Rouge,

pouvait

sur la rive droite ; faire

rive gauche, campagne routes

nous et placé

venant

fallait

mais

de

avions dans

de cet ouvrage.

nement

l'a prouvé.

sur

c'était

Ha-N un

une

pour exécu-

oï.

pour

lui,

sur le bord

un blockhaus,

armé

situation

dominante,

Il fallait

donc

Il n'était

en pré-

se trouvait

à traverser

songer

le

la même. Après

de la rive

bombardement

et les amener établi

pas

l'ennemi

franchir,

il se présentait,

Bac-Ninh.

d'abord,

n'était

qu'il ne pouvait

tenter,

ses canons,

passer

lui

de vive force

attaque

Ce qu'il

la situation

Bac-Ninh,

pas de force

que

une

grande

du fleuve. d'une

gauche

difficulté : Or,

à l'intersection

à tenter

la

de 12 de

pièce

l'ennemi

sur

des

s'emparât,

l'aventure,

l'évé-


Il n'y

avait

donc

aucune

il

était

important

En

outre,

aux

Pavillons-Noirs,

res,

qui

et

devait

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

de détruire

influence

du côté

le prestige

à ceux-ci

d'infliger

une

avoir

à craindre

attaque

une

de

Bac-Ninh.

qui

s'attachait

des

leçon

sur

sérieuse

187

FRANÇAISES.

le

sévè-

plus

reste

des

opéra-

t ions. raison

Une dernière

commandait

sur Son-Tay,

c'est

taient

aux bâtiments

encore

était absolument

La première

bataillons Donnier

auxiliaires attelées deux

furent

leur

coopération

Le

commandant

Tellier

tonkinois

marine

du génie

Régis,

Environ

Roussel) ; de télé-

escouades dont

650

batteries

et

Dupont

hommes

3.300

de

de marine, ; trois

deux

Dupommier),

d'armée,

une compagnie

jointe

du

et le bataillon

algériens),

du 4e d'infanterie

(capitaines

de marche

19e corps

Bertaux-Levillain)

(capitaine

et une ambulance.

du

marche

étaient

Roux,

(commandant de

le régiment

(tirailleurs

le bataillon

tonkinois;

de

auxquels

étrangère),

Son-Tay.

:

le régiment

et

Jouneau

d'artillerie

graphistes

fut donc

Belin,

comprenait

sections

l'attaque

des eaux, qui permet-

la rivière ;

remonter

constituées

(colonel

(légion

tirailleurs

de

par l'amiral

colonnes

19e corps)

de la hauteur

profiter

encore

spécialement

indispensable.

choisi

L'objectif Deux

qu'il fallait

plus

d'in-

3.000

fanterie. La

deuxième

d'infanterie bataillon

colonne

de marine Chevalier

était

(3e

(capitaine

de frégate

Laguerre),

d'artillerie d'artillerie

de

(capitaines marine

de marine

le bataillon

(ier régiment),

Reygasse

à bras

de

(lieutenant-colonel

bataillon

traînées

ainsi composée :

le

régiment), deux

Roperh

(lieutenant

batteries

Dudreuil), de

Maussion), Dulieu

bataillon

et Perricaud),

(capitaine

le régiment

vaisseau

marche le

comprenant (2e régiment),

de

une batterie batterie

Amelot),

une

le

marins

fusiliers

de 4 d'artillerie

une

de

de marine de 65 mm de

65mm

section

du


LES EXPÉDITIONS

188 deux

génie, Envivon

escouades

2.600

du

des

dont

bataillons

une ambulance

et

le convoi.

d'infanterie.

2.250

de tirailleurs

Une compagnie à chacun

de télégraphistes,

hommes,

AU TONKIN.

FRANÇAISES

tonkinois

d'infanterie

de Cochinchine

de

était

au régiment

une autre

marine ;

adjointe

19e corps. La flottille

tant

se composait

ensemble

1.500 hommes et Yatagan,

Mousqueton

de la Trombe

d'infanterie.

le Pélican,

Les petites

et de XEclair, canonnières

surveillaient

XAntilope

por-

Hache, et

proté-

la marche.

geaient

La Fanfare, le cours

mouillée

du fleuve

;

Py-l en, le reste

des troupes

La batterie

Trois

chaloupes

Cua-Cam

dégageait

étaient

chargées

de

et le Tonkin,

du com-

remorqueurs

le Koow-Loon,

le Saïe-Cheune,

et des jonques,

le

portaient

et le matériel.

de 80mm de campagne

le chaland

de Palan,

à vapeur

nombre

le Kiang-Nam,

le Song-I{oï, le

au-dessus

longtemps

un grand

enfin,

le Ruri-llfaru,

merce,

depuis

en amont.

des communications

dans

du Pluvier,

le Cua-Cam.

avait

L'amiral

été embarquée,

Courbet

avait

comme

réserve, sur le

son pavillon

Pluvier. La

Stirprise

fleuve

en aval.

»

XIII.

-

restait

PRÈS avoir «A cédé qué

sud

EN

de sa compagnie

oï, pour

MARCHE

reconnu

le bataillon

dans la plaine,

à Ha-N

les positions,

protéger

la ville et le cours

VERS

SON-TAY.

l'amiral

d'infanterie

de marine

de tirailleurs

tonkinois

du côté du village

fit avancer (commandant (capitaine

de Linh-Chien,

du

sur la branche Dulieu), Doucet),

pré-

et flan-

par une compagnie


d'auxiliaires

en même

rapidement

» Le

bataillon

bataillon

Dulieu.

de Linh-Chien.

Reygasse

s'engagea

même

de la grande

l'ouest

battait

Phu-Sa,

la pagode

une

entre du

les

batterie

sur

sud

est

des tirait

laquelle

avancés

de colonne

à la suite

du

placée

à

d'artillerie

extrémités

village,

la grande

les postes

sur la branche

temps,

digue,

sur

et la tête

difficulté,

grande

au village

En

batterie

du côté de la plaine,

sans

189

FRANÇAISES.

de 4, en

pièces

temps,

enlevés

qui furent

ennemis, arriva

Deux

tonkinois.

battirent

digue,

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

branches

de

également

la

flottille. » Vers

10 heures

bataillon nord

Chevallier

avec

branche vaient

» Une à l'ouest

batterie

à revers

arrivé

pièces

feu

vers

pièces

une

de Phu-Sa de la branche

de son côté,

engagea

la branche

hauteur

sur

se trou-

troupes dont

Phu-Sa,

la

le feu,

les deux branches

de 4 sur

la branche

le combat

seule,

serrant

de près

de Phu-Sa,

qu'elle

battit

La Fallfare

lieu entre

1.50a

ripostait

des navires ; en chaînes

et 2.000

dont

qui

cette

pre-

la batterie

directement

avec

la batterie

étaient

accostées

la rive

gauche, moment

jusqu'au

de Phu-

à l'embarcaavait

vue

sur

l'assaut.

Le

tombaient

au

de

mètres.

vigoureusement.

l'un d'eux

de l'après-midi,

sud.

dère.

de canons

heure

et battant

armées

blindage

de

alors entre

et deux

Sa et les jonques

milieu

nos

le

tard,

plus

par

à la même

des ouvrages

de 4 fut établie

leur

les casemates

de quatre

» L'ennemi

s'avançant

et la pagode ;

de Linh-Chien,

ouvrirent

» La flottille,

tir avait

peu

du village.

» Ces pièces

les ouvrages

un

et,

leur marche.

de canons

du village

sud à la sortie

ennemie

ralentit

nourri,

marine),

le village

occupèrent

Roux

qui était

Dulieu,

ainsi à 500 ou 600 mètres

très bien

nant

de

(infanterie

le bataillon

sud,

le bataillon

trente,

atteignit canonnière

Ses

projectiles

la Fanfare s'était

et fut protégée

arrêté

par

le

à l'extérieur

;


190

LES EXPÉDITIONS

l'autre

tomba

caisse

à eau.

à bord

» En revanche, des jonques,

de XÉclair,

nos obus

démontaient

AU TONKIN.

FRANÇAISES

la toiture

perça

occasionnaient plusieurs

et

s'amortit

de grands

une

coulaient

ravages,

et réduisaient

pièces

dans

les batteries

au

silence. les

» Cependant, di version

sur notre

est de la ville

dans

bataillon

établie

sur

les

dans

branche

abords

Le la

de

de Phu-Sa

et celle

et

une

par

à

les

les

digue,

de la place, Une

deux

de

Donnier), d'artillerie

batterie

leur

portion

heures

(commandant

envoyés

fouillant

Tellier,

vers

et,

une

la porte

par

Phuc-To.

étrangère

furent

grande

de

Reygasse

la plaine

sud,

à opérer

sortie

village

jusqu'au

de la légion

pièces

le bataillon

que

tous

la

par l'artillerie

cherchèrent

nombreuse,

troupe

le bataillon

Dulieu,

par trois

appuyés

de Son-Tay

Une

la plaine

le bataillon

l'après-midi,

dis

gauche.

et appuyée

se développa du

défenseurs

tan-

rencontre, de

villages

maintenait

Phu-Loc

dans

le

et de

sud

celle-ci. »

Pendant

toute

d'un

combat

théâtre tandis

indécis,

que l'action

» A deux qui était vint

la journée,

nord

batterie

soutenus

par

compris

Dulieu,

dont

maient

la tête

batteries entre

deux de

bataille

fut

ni d'un

côté,

ni de

l'autre,

le

à Phu-Sa. Jouneau

en avant.

entre

de bambous, de

algériens),

(tirailleurs

de se porter

l'ordre

environ

Chevallier

le bataillon

deux

l'espace

mètres

haie

de

champ

la

branche

soutenu

Phu-Sa,

Il

par

une

de 4 et par le feu de la flottille.

de canons

» A sa gauche,

à fond

reçut une

derrière

à 400

et le fleuve,

du

le bataillon

à Thien-Loc,

position

côté

se poursuivait

et demie,

en réserve

prendre

engagé

principale

heures

ce

les

de deux

compagnies, colonne

sur

et une partie

canons branches soutenues la branche

de

4,

et se par sud.

du bataillon

étaient

déployés

reliaient deux

Roux,

pièces

au

dans

bataillon de

4, for-


» Le

colonel

branche

Belin,

était

nord,

LES EXPÉDITIONS

PARTIE. -

DEUXIÈME

sion.

Vers

quatre

nemi

se

ralentissait

dirigeant

particulièrement

sur la branche

assisté

le colonel

heures,

sud

Belin,

sur

l'opération le colonel

par

jugeant

demanda

sensiblement,

191

FRANÇAISES.

de

le feu

que

l'autorisation

la

Mausde l'en-

de donner

l'assaut. » La flottille

» Le bataillon tête,

dessous

et Roux

qui précède » Sur Doucet

sud,

(tirailleurs

tonkinois)

les compagnies du

Doucet

Cuny

bataillon

bataillons

marécageuse

soutenues

Dulieu,

dans

trouve,

de marine)

(infanterie

à la baïonnette

enlèvent

Reygasse,

le capitaine

la plaine

difficulté,

en

nord,

les

que

en

crénelé.

la branche

le passage ;

colonel

Godinet

de la branche tandis

ennemies,

non sans

traversent,

le retranchement

du bataillon

du

et la compagnie

en dedans

par homme,

des casemates

et en arrière

Chevallier

partie

homme

au signal

et,

avec un élan admirable. son commandant

Jouneau,

file presque

le feu

de cesser

s'élancent

nos troupes

Belin,

l'ordre

reçoit

une

par

la partie

cette

et

qui défend une

attaque,

mort

glorieuse. » Ces compagnies, deux branches, instants

y rallient

pide ; solidement

à notre

gauche,

compagnie l'assaut

embusqué

il dirige

Godinet,

la barricade dans

deux

par

le point

fait une

le village

résistance

un feu meurtrier ;

la compagnie

Cuny, se briser

intréau-delà

la branche

qui borde

fois son élan vient

quelques

à cent mètres

élevée

des

de jonction

qui s'en est emparé

repoussé,

sur nos troupes

soutenue

de la barricade,

Jouneau,

l'ennemi,

établi derrière

de jonction,

au pas de course

le bataillon

Mais

auparavant.

du point

gagnant

deux

sud fois la

se précipite contre

à

un obs-

tacle infranchissable. » Le capitaine

Godinet

« Adieu,

ma compagnie,

Jouneau

reçoit

une balle

est tué. En tombant en avant! dans

» L'adjudant

la cuisse,

frappé

d'une

est

tué,

le capitaine

Cuny

balle il s'écrie : le commandant est

blessé

au


LES EXPÉDITIONS

192

le lieutenant

bras,

Clavet,

instants

quelques

des maisons

La nuit

font commencer

loin,

des digues.

les

au sud de Thien-Loc

réserve

le bataillon

revanche. Cette

du

sur

dernier

mouvement

quatre

heures

du matin,

des dernières

retrouvé

C'est

vaincu,

d'abattre

de

pièces

cette

sur la nuit

Le

et garde forte

le jour, au contact

compte

il fait

4;

le bataillon

derrières,

dans

à

troupes

consommé,

nos

plus

de jonction nos

déployer

protéger

l'échec sans

nous

eût coûté montré

leurs

en

position

de l'ennemi,

pour

sa

prendre

une sans

tenté

de

la nuit

l'enceinte

série doute

un entrain

comme pour

évacuer

tirailleurs

algériens

tous

et infanterie

de

dont

la alors,

nos posiligne

vers

ils profi-

les ouvrages

du

l'ennemi,

la prise,

de

nous vive

sacrifices.

grands

admirable

et nous

de Son- Tay.

positions

de très

toute

la défaite

achevant

entamer

les autres ;

extérieure

de

sur

l'obs-

de harceler

attaques,

ils ne peuvent

offensif,

par

ne cessent

dans

une fois de plus cet élan qui les a illustrées

nos troupes,

Enhardis

violentes

plus

Toutefois,

de ces attaques,

combat,

avoir

dans

continuel.

les Pavillons-Noirs

est repoussé

heures

et se renfermer

Après

sud,

pousser

point

solidement

quatre

attendre

Phu-Sa

cruelles.

un

force,

encore

des pertes

tions ;

livrait,

doit

de

du

le retranchement

14 au 15 fut un combat

dirigeant

infligeant

Ainsi,

d'établir

pour

de leur défaite,

furieux

bord

avant

de Maussion,

»

nos lignes,

tent

conquises

des fusiliers-marins.

mais non

nuit

curité,

et le colonel

la branche

expéditionnaire

refoulé

balle

offre un nouvel

Belin

et d'y envoyer

à l'autre,

bout

que le corps

d'une

frappé

par l'ennemi,

en avant

l'ordre

d'y compléter

Tellier

qui,

positions

qui l'encombrent

d'un

occuper,

allumé

Le colonel

donne

L'amiral

les maisons

tombe

un retranchement

de Phu-Sa,

l'angle

le remplace,

voisines,

approche.

de défendre

préoccupés

AU TONKIN.

après.

» L'incendie obstacle.

qui

FRANÇAISES

l'assaut

et

de Phu-Sa,

dans tant de batailles,

de marine,

ont déployé

au


milieu

DEUXIÈME

PARTIE. -

de l'obscurité,

durant

LES EXPÉDITIONS

et une énergie

un sang-froid

heures

ces longues

de lutte,

des plus glorieuses

dignes

193

FRANÇAISES. une

bravoure,

journées

de leur

retourna

à Phu-

histoire.

XIV.

s 15, vers L'

Sa, où tout la terrible

culté,

heures

sept

était

PRISE

DE

SON-TAY.

du matin,

l'amiral

Courbet

LA

dans

rentré

barricade

contre

généreux

efforts.

Les corps

retrouvés

auprès

de la barricade,

Chinois

que l'ennemi

Aussitôt cher

après,

en avant

la digue,

abandonnés

et occuper

dans

en chef

les positions

les barricades

toute

l'après-midi

avec

les auxiliaires

ment

à l'ouest,

dans

qui mène

derrière

lui, dans

certain

nombre

donna

des

ordres

pour

Le bataillon par le peu de

le village

de l'artillerie

mar-

de la légion largeur

de

était rangé

suivant : de

Chevallier ; nord

qui s'étend

batteries

Dulieu,

étrangère ;

ce bataillon,

le plus à l'ouest,

d'artillerie ;

immédiate-

le bataillon

de la digue

le bataillon

au-delà

Reygasse,

en face de la grande

et le quartier-général

le bataillon

le bataillon

Phu-Sa,

de l'enceinte,

des marins,

situé sur la digue, ouvrage LesExpéditions auTonkin.

de

ce mouvement

qui l'obstruaient,

et deux

à la porte

furent

sa fuite.

retardé

le fort

tonkinois

le bataillon

Chinois)

le reste

l'ordre

diffitant de

braves

du 15. Le soir, le corps expéditionnaire

dans

A l'extrême-gauche,

d'un

évacuées.

et les traverses

la veille

de nos

que ceux

sans

franchir, brisés

de plusieurs

ainsi

le commandant

le long de la digue

Roux,

mutilés

Il put

s'étaient

laquelle

prit la tête du mouvement ;

étrangère

dura

avait

le calme.

;

au fleuve,

du village

boisé

des marins ; le bataillon

sur la digue,

à l'ouest,

et enfin

la légion

Le Tellier, occupait

rue (rue des

à l'extrême-droite de Phu-Nhi,

un où l'œil 13


194

LES EXPÉDITIONS

domine

la plaine

collines

de l'intérieur.

A l'ouest bord

découverte

était

€ La flottille étaient

qui s'étend

du quartier-général,

du fleuve,

mouiller

un peu en amont,

l'on

Poteries

le mouvement

la tour

aperçoit

des

les bâtiments

général,

de charge

bâtiments

des

jusqu'aux

situé

au

troupes,

et

Jouneau.

suivi

du quartier

près

au point

et les

remorqueurs

avaient

de Son-Tay

le village

le bataillon

et le convoi

venus

à l'ouest

dans

cantonné

AU TONKIN.

FRANÇAISES

de combat

de la citadelle,

accostés

le travers

par

les et en

aval. » Dans

la nuit, quelques

coups

étrangère

et des tirailleurs

ennemis

Phu-Nhi,

qui s'étend

vaient

fusil

avec

la place

boisé

de

de Son-Tay.

alla fouiller

arrivée

oirs;

le village

ce village,

à la lisière et revint

où se trou-

elle

sud,

ensuite

échangea son

reprendre

sur la digue.

poste

» Le

bataillon

Le

arriva

du matin, la porte ron

de

coups

l'enceinte

étrangère

Pavillons-N

quelques

quelques

la légion

vers

la légion

entre

échangés dans

embusqués

de la digue

16, au jour,

» Le

de fusil furent

à 500 mètres

de l'enceinte,

de la grande

pagode

Il y fut reçu

par

dix

dans

en reconnaissance

envoyé

sans incident

ouest

l'ennemi.

Tellier,

un

et,

une

de la batterie à droite,

peu

fortifiée

de

vive

dès six

qui défendait

à 300 mètres

c'était

envi-

occupée

Mien-Hoï-Dong,

fusillade ;

heures

par de la

le prélude

journée. » Vers colonne notre avaient

heures, sortait

ennemie droite

un

déjà

atteint

lon Le Tellier,

de la ville,

mouvement la digue

relevé

fut chargé

de surveiller

avait

dirigé

déjà

le lointain,

au pied

se dirigeait

des vers

tournant ;

quelques-uns

et gagnaient

le bord

par la légion

étrangère

ce mouvement

une compagnie

l'ouest,

du

dans

de l'ennemi ;

de ce côté.

collines,

Quelques

une tentant

forte sur

de ses

tirailleurs

fleuve.

Le batail-

l'attaque le bataillon obus,

principale, Jouneau envoyés

à


grande

distance

trouble

dans

» L'amiral et arrêta

par une

ennemies.

était

le matin

allé

Dulieu

Reygasse,

étaient

Roux

» Ces derniers

allait

serait

» Cette

au milieu

d'un

deux

Xa- Trac, » Tous

par l'arroyo, » Enfin,

Les

menée

saillant

très

facilement

De plus,

le terrain

marécageux, pagodes

voisines

l'aile

nord-ouest

de la digue.

ce côté,

de

de nous

l'arroyo

une

moyens

que

l'attaque

ouest.

par une batterie

Située

elle

percée

aux pagodes

de Phu-Nhi.

inhabitable

pour

trouve

une tête

sur de petites

couverte

de pont.

de la digue,

sont

Dan-

dans

se

peu à peu en approchant

porte

se concentrent

à le rendre l'assaillant

environ.

à cette

et au marché

et près

est

30 mètres

placé

donnent

de quatre

favorables.

aboutissent

qui

et

attaque

puissants

tandis

se relève

placées

nord,

Reygasse.

simuler

sur le retranchement

droite

le bataillon

à la porte

ses plus

la porte

de PhuLe batail-

et par

mène

par l'assaillant

les pagodes bas près

du village

de peu d'étendue,

Mien-Hoï-Dong dirigés

Le bataillon

de la fortification,

de la ville et contribuent

sur lequel

entre

particulièrement

allongé

en pan coupé et

ouest

but de

défendue

des conditions

sud-ouest

ouest

située

le bataillon

pour

contre

en effet, quoique

les projectiles

les défenseurs.

même

son

Dan-Son-Xuyen,

le quartier

à Phu-Sa

de

être enfilées

peuvent

alors

de Phu-Nhi.

rue qui

attention

front

faces

la grande

accumulé

vivement

d'un

le

il y retourna

pagode

d'artillerie

avait

dernière,

à l'extrémité

batterie

remplacer

offre à l'attaque

pièces,

une

où l'ennemi

et d'attirer

d'une

par la batterie

avaient

de défense, principale

autour

mouvements

nord,

aussi

jetèrent

le terrain ;

de la lisière

appuyées

dans

sur la porte

la digue,

du village

le long

par

s'engageait

le bataillon

Les

et la pointe

soutenu

lon Chevalier,

examiner

prit position

fut mis en réserve,

; ces troupes

sur

195

FRANÇAISES.

pour l'attaque.

de Ha- Tray

Jouneau

établie

les masses

» Le bataillon

Nhi

batterie

les dispositions

le hameau

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

où il est

de la porte

hauteurs.

ouest.


196

LES EXPÉDITIONS

» Un

tertre entre

terrain

isolé

est près

ces mamelons

pour

retenir

l'eau

rent

les champs

sans

horizontaux,

des rizières ;

le tir de la batterie

la fait évacuer

Mien-Hoï-Dong res et demie,

elle est occupée

par une compagnie

(capitaine

Bauche),

toutes

du

une batterie

la même

environ

vers

tard,

bataillon

la position de toute

trois

heu-

et par

Dulieu,

de

de fusiliers peu

en

au-dessus blanches,

des lignes

sont

Ha- Tray,

arrière

des

massé

murée

situées

à 300

terrassements

feu non

et de ses

de tirailleurs.

qui

interrompu

et Révillon,

deux

canons.

l'amiral Un feu

à gauche,

à 400 mètres

balancés

longtemps

un

posi-

quatre

heures,

la

batterie

très

de l'enceinte

environ

en

réserve

à l'abri

de

gauche.

On

trois

grands

et enfin

plantés

la dernière

d'un

voit

bientôt

étendards au

du 65e du corps

;

monti-

noirs

sommet

parapet. » Vers

va

ennemies.

placées,

batteries

de la porte

les petits

Badens

Belin,

prend

des maisons

de ses fusils

des fortifications

marins,

étrangère

De là, il dirige

à la hauteur

d'artillerie

du hameau

dans

et derrière

ouest,

Bichot,

la ligne

batteries

de la légion

vigoureusement

des colonels

le bataillon

lettres

deux

Ha- Tray,

en cet endroit.

qui riposte

Accompagné

dresser

de

de la porte

la plaine

un

le bataillon

heure,

du hameau

sur la place,

cule,

de

d'artillerie.

tion en avant

à droite

la pagode

compagnie

d'infanterie

» Trois

contre

et une

Doucet)

vif part

feu

annamites

compagnie

reconnaître

naturels,

de tirailleurs

ancienne

coupent

par l'assaillant;

et faire

Plus

promptement.

Ganeval,

mètres

sépa-

s'abriter

de la digue

(lieutenant

» Vers

qui

des parapets

peuvent

Le

disposés

les talus

suivie

et forment

et l'artillerie

de la porte.

préparatoires.

dix heures,

» Dès

en gradins

de hauteur

l'infanterie

à 150 mètres

à la direction

sont perpendiculaires

lesquels

travaux

taillé

à la culture

ils ont 60 à 80 centimètres derrière

de la route,

est

nécessaire

AU TONKIN.

FRANÇAISES

de débarquement

se à du


vient

prendre

gère,

à la hauteur

d'un

du Pluvier.

» Ce bombardement,

en

bataillon

avec

une

en

feu étourdissant,

moment

est venu

» L'artillerie clairons

la trace

obligé

le moral en cas

refuge nord et

indirecte de de

bravoure

l'ennemi,

défaite.

une résistance

une

dans

Le

énergique, remarquables

court

rester de

100 mètres

du ter-

gagnent

les premières

du fossé.

moins

l'amiral

ébranlé

L'ennemi,

de vigueur ;

de

lignes

le soleil

par le

baisse,

commande :

« En

soldats

se précipitent

aux

à sa tête

le comman-

nos vaillants

La légion

vers

heures,

cinq

avec

en tête,

étrangère

l'assaut.

la charge,

la porte

Bauche

en réserve

se multiplier

étrangère,

la poterne

du bataillon

trépignent pour

ayant

le bataillon

murée ; vers

Laguerre,

la compagnie

pour

vers

son feu;

la France! »

Donnier,

également

seul

la légion

qu'à

de tenter

le commandant

est

lent et

portent

une action

puissamment

persévérance

répond

cesse

sonnent

de « Vive

gnées

et les abords

seulement

à la porte

minute ;

ne sont plus

tirailleurs

par

la base

hotchkiss

un bombardement

exécutaient

son

nos troupes,

minute

de

dant

et les canons

algériens

droite

sensiblement.

» Cependant

un

sur notre

ébranlait

rencontrait

Chevallier

avancer

rain

de l'ennemi

dont

intenable

presque

combattait

sans

tournant

quoiqu'ayant

qui se poursuivait,

rendant

et

étran-

obus.

de leurs

la lutte

de la légion général.

mouvement

intérieure,

des lignes

l'état-major

et la Trombe

L'lielair

197

FRANÇAISES.

où se tient

par les tirailleurs

arrêté

de la citadelle

précis

en arrière

tertre

petit

ce temps,le

facilement

était

un peu

position

» Pendant

LES EXPÉDITIONS

PARTIE. -

DEUXIÈME

les

de Dulieu.

d'impatience. empêcher

avant !

» Les

des marins, droite,

Les

troupes

cris

guidé s'élance dési-

Le colonel

Bichot

leurs

cama-

de suivre

rades. » L'ennemi mais

rien

dirige

n'arrête

sur nos braves

leur élan.

un feu intense;

La tête de la colonne

plusieurs

tombent,

de la légion

étrangère,


LES EXPÉDITIONS

198 ne pouvant

et réussit

fication, de

franchir

bambous

tandis

de ses

ceux

de

toutes

une

hommes ; traversent

et rejoignent

la légion

l'encombrement

que

à travers

adjudant-major

d'autres

que

marine,

un passage

d'obstacles

le capitaine

file vers la droite,

murée,

à se frayer

et

défenseurs ; au milieu

la porte

AU TONKIN.

FRANÇAISES

qu'y

Mehl

tombe

directement

ont

inextricable

accumulés

les

frappé

d'une

balle

marins

déblaie

la poterne,

le fossé

avec l'infanterie

sur le talus extérieur

étrangère

retient

le fouillis

sortes

des

partie

le long de la forti-

en

dehors,

couvrent

de bambous

cède.

de

du rempart ; le parapet

de

feux. des efforts

» Après

de la légion

naert,

liers marins,

masses

Mouriaux,

l'intérieur

de la place,

batterie

étendards

de la porte

noirs

soldat

Min-

des

Guirizec, de marine,

immédiatement

la citadelle,

A cinq

brillant

et triomphe

» Le colonel en munitions,

heures

fusi-

entrés

suivis

de l'ennemi,

dans

une

en vivres ;

contre

les

par des

bataillon

et

de marins

nord,

la légion

la citadelle,

trois

occupera étrangère

le bataillon

téméraire

depuis

occupera Dulieu

dans

la

dans

de poursuivre au milieu

d'approvisionner est nommé

de ce

la nuit la porte

la place comman-

à le seconder;

demande

cette porte

occupera

entre

offensif.

Laguerre

passeront

l'enceinte

les poursuivent

Il faut s'arrêter

de Maussion

batteries

les

la nuit se fait rapidement,

un retour

le commandant

les grands français ;

l'amiral

immédiatement

s'occupe

supér ieur, le lieutenant-colonel bataillons

nos troupes

général ;

inconnue.

et s'organiser Bichot

par le drapeau

qu'il serait

ville

et envahie,

quarante-cinq,

de son état-major

la retraite

l'obscurité

tournée

vers

accompagné

couvrant

est

en désordre

les rues.

place,

murée

remplacés

à travers

vers

sont

et sont

fuient

porte

de l'infanterie

tombent

ennemis

trois

Le

Le

nombreuses.

» La

dant

le quartier-maître

étrangère,

et le caporal

dans

premiers

la haie

inouïs,

dans

l'enceinte :

ouest

jusqu'à

le la

et la rue qui se dirige

la partie

de l'enceinte

qu


soin est de rendre

Le premier barricader

les

lendemain

matin.

L'amiral

Maussion,

convoi dans

lui-même,

acclamations

de trois

lambeaux

de Son-Tay.

cœur

Français.

» On a su depuis l'assaut

Canons,

de

armes,

Jamais

l'ennemi

la porte

du feu de l'ennemi.

à côté

de

winchester

et des

martini.

bois

de plomb,

tout,

lances,

y péné-

Courbet

y entra

de l'état-major tricolore, flottait

vivement

désordre

leurs morts,

précipitée. les

vêtements,

le respect

malgré

professent

le

aussitôt

une fuite

vivres,

eux-mêmes

Des

des

sapèques, mètres

Toutes

fusils

maisons

pour

étaient

des barres

qu'il

les vic-

soit possible

à pierre,

de dynamite

cubes les

collection

de

d'arcs,

des cartouches

six mille

et de bambous.

oirs

de

plus

en

y indique

même

les abords

ensemble,

fit battre

munitions,

de

un drapeau

noués

fui la ville

la plus étonnante

rencontrer :

mons

ne

le colonel

»

formaient

aussi

soldats ;

Tout

.rgent,

les Pavillons-N

l'amiral

ennemis

avait

ouest.

pavillons,

avoir

Ils

et des officiers

Bichot

trophée

et

évacuée.

du matin,

de pavillons

que

avec

l'avait

de nos vaillants

que

« On trouva

le

attaquée

après

reconnaitre

pour

l'ennemi

que

légendaire

embarqua

sera

Laguerre

prudemment

ont tout abandonné,

qu'on

Celle-ci

le commandant

défenseurs

armes

de

praticables,

profond.

du colonel

accompagné

d'un

et ouest

et de munitions.

A neuf heures

férir.

coup

sur la tour

après

un calme

constater

aux

général,

nord

du soir au quartier-général,

de vivres

parut,

purent

sans

la nuit sur la défensive.

à la citadelle.

heures

qui s'avançaient

la citadelle,

formé

à huit

le jour

que

toute

portes

199

FRANÇAISES.

»

se passa

« Dès

les

mènent

qui

le premier

La nuit

trèrent

rues

rentre

vu arriver

Les

On restera

au sud de la porte-ouest.

s'étend

times

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

et d'argent,

portaient

des

poudre

Ha-Noï.

de riz, d'immenses

munitions

de

remplies pour

d'or

trouva

on

de

des sau-

tas de sel, de des

marques

de


200

LES EXPÉDITIONS

fabriques

ou américaines.

anglaises

fut capturé,

mais le pauvre

Pavillons-N

oirs l'avaient

mains.

AU TONKIN.

FRANÇAISES Un

animal

mourut

empoisonné

de Luu- Vinh- Phuoc

éléphant quelques

jours

ne restât

pour qu'il

plus tard

: les

entre

point

nos

»

Le jour du jour

même

de la prise de la citadelle,

l'amiral

Courbet

publia

l'ordre

suivant :

<£ SOLDATS ET MARINS, > Les

forts

illustrés

de Phu-Sa votre

par

avez combattu,

» Vous

avez montré

toujours

» Soyez

la citadelle

de

sont

Son-Tay

désormais

vaillance.

» Vous

peut

et

vous avez vaincu

un ennemi

une fois de plus au monde sur ses

compter

redoutable.

entier

que

la France

enfants.

fiers de vos succès,

ils assurent

la pacification

» Le contre-amiral,

du Tonkin. en chef,

commandant

» COURBET. »

XV.

OTRE succès, N

NOUVEAUX

si important

car la plus grande

entre

les mains

qu'il du

partie

de nos ennemis

COMBATS.

terminer

fût, ne pouvait delta

du

Song-Koï fortes

avec les places

la guerre,

restait

de Bac-Ninh

encore et de

Hong-Hoa. Plus fleuve La

loin, Rouge, Chine

dans

la région

montagneuse,

était

Lang-Son

et, sur

le

Lao- Kay. ne se

sentait

pas

assez

frappée

pour

consentir

à nous


DEUXIÈME avoir

comme

voisins

La cour de Hué, dans

la lutte,

PARTIE. et

pour

qui voyait

ne cessait

— LES EXPÉDITIONS renoncer

FRANÇAISES.

à la suzeraineté

le Céleste-Empire

de son côté de nous

s'engager créer

201

sur l'Annam.

sérieusement

des difficultés.


LES EXPÉDITIONS

202

des lettrés

L'oligarchie s'entendaient

contre

Le malheureux consenti

été empoisonné

Notre tions

et

dans

sur

homme

Kien-

ans,

1883).

avait

qui

d'avoir

sur nous, avait

de quinze

(2 décembre

de Champeaux,

les

rompu

rela-

à la légation.

menacé

fut renforcée,

ambassadeur

afin de parer

de France

se soumettre,

en Chine,

et une tranquillité

alors

D'autre

à quelques

à toute

éven-

se rendit

à Hué.

apparente

régna

On envoya

qui eut comme

hommes,

des eaux

de détail

on ne se dissimulait étaient

une brigade

du

insuffisantes

contre

de renfort

Courbet

Courbet

aurait

ne le permit les

bandes

désiré Il se

pas.

de pillards

France,

que

les

troupes

la tâche

qui

leur

incom-

de division

Millot,

avec le général Brière s'éleva

en remit

Il conservait

1884.

en pour

expéditionnaire

corps

et l'amiral

pas,

les généraux

brigadiers

le 12 février

de l'Isle

à environ

alors

le commandement la direction

et de Négrier. 16.000

à son succes-

de l'escadre,

et mit son

sur le Bayard.

pavillon

Le général Millot située

la baisse

expéditions

au Tonkin

L'effectif

mais

l'amiral

le pays.

part,

envoyées

la prise de Son- Tay,

après

Hong-Hoa ;

qui infestaient

seur

M.

parurent

de suite

marcher

bait.

eux,

la capitale.

Tout

livra

entre

coupable

de s'appuyer

essayé

par un jeune

de Thuan-Am

Les régents

divisés

Hiep-Hoa,

participation

était

et M. Tricou,

tualité,

Tu-Duc,

et d'avoir

notre

à Hué,

diplomatiques,

La garnison

de

remplacé

sans

résident

souvent

militaire,

nous.

Harmand

intronisé

Phuoc,

et le parti

successeur

le traité

AU TONKIN.

FRANÇAISES

à 35 kilomètres

Rapides,

point

Nguyen,

Lang-Son

Pendant

dirigea de

stratégique

d'abord Ha-Noï, bien

ses opérations près choisi

contre

du Song-Cau dominant

Bac-N inh, ville des

et du canal

les

routes

de

Thaï-

et Haï-Dzuong.

la concentration

du

corps

d'expédition,

un

bataillon

de

la


DEUXIÈME

fut établi

étrangère

légion

des Rapides.

du canal

furent

Ils avaient

de défense

attendue,

la route

Il aurait tement tout

sur les deux

Rapides

et du Song-Cau,

de deux

brigades

du fleuve

gauche

Le lendemain, les

contrer

et

Rouge,

à huit heures,

la

brigade

commandant

de

des voies

fluviales,

canal

Rapides.

Ces

pour

établi armée

enlever

de les prendre

au confluent la place

des était

direc-

à revers,

prit

le marché

opérations

des

combiné

contact

achevée.

avec Et

l'ennemi. que

de Chi, où elles devaient

ren-

par

évacuer prirent

sur la rive

oï, passa

pendant

assurait,

et faisait

sous l'effort

de Ha-N

était

partie

du canal

le Song-Cau.

venue

nous

possession des

résolut

l'opération

Morel-Beaulieu

notre

d'hommes

remontant

Négrier,

les canonnières

du Song-Cau.

le Mousqueton

vers

posi-

de l'ennemi.

brigade,

se dirigeaient

troupes

Millot

et de la flottille

cette

et avaient

lesquelles

pour faire tomber

la première

7 mars,

par

fut concentré

expéditionnaire

avec

et

Song-Cau

reprendre

de Bac-Ninh

sacrifices

de retraite

du

reprises.

voies

Le général

la ligne

à l'angle

voulaient

et le cours

grands

203

FRANÇAISES.

dans le Song-Cau à deux

de Ha-Noï

en menaçant

Le

qui

les forts autour

fallu de trop

le corps

Chinois,

repoussés

ces positions.

Tout

pagodes,

d'entrer

multiplié

travaux

aux sept

Les

tion qui nous permettait de la flottille,

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

eau

Haï-Dzuong,

le

des canonnières,

la

de

à l'aide

les positions

du

ennemies

les journées

des 7, 8, 9 et

10 mars. Le 11

à deux

mars,

était

expéditionnaire suivant

pour

la journée

« L'ennemi appuyée

occupe

à la hauteur

village

de Val.

ferme

le fleuve.

Entre

heures

de l'après-midi,

un fait accompli.

du

la concentration

Le général

en chef

donna

corps l'ordre

du 12: une première du Trung-Son, ce dernier

ligne

de défense

et la gauche

village

dont

la droite

au Song-Cau

et celui de Lac-Buoï,

est

vers un barrage

le


204

LES EXPÉDITIONS

» La 2me brigade sur

la

ennemie.

ligne

détruira

Song-Cau,

de Do-Son

partira La

AU TONKIN.

FRANÇAISES

flottille,

le barrage

à six heures de

partant

de Lac-Buoï

du matin

et se portera remontera

Yen-Dinh,

et appuiera

le de la

l'attaque

2me brigade. » La demie

ire brigade

du matin ;

elle se portera

rive gauche

du canal

Son

emparera

et s'en

La teurs

de

défendu

rive

Entre

une

quatre

forts

sur

Bac-N

inh,

« Cette

dont

forte

le

étagées,

sur la rive gauche.

que

d'un

cône

isolé à l'ouest

manœuvre

qui allait

à l'est

trois

et au pied

la position.

cents

mètres.

C'est

les

en

Ce

existaient

ces massifs

sur la

leurs

établi

étaient

sur la route

une

redoutes

sept

avaient

A

barrage

et par un fortin,

Chinois

couronnés

de à

de Haï-Dzuong

pentes. par un cinquième

commandée

le corps avait,

du

massif.

L'ennemi,

expéditionnaire fortifié

outre,

fort situé

surpris

sur les à la hâte

derrières les

la

par

de

villages

du massif.

» Le fort le plus élevé de

de

de leurs

au sommet

défense,

armée

et le barrage,

les feux se concentraient

placer

Lac-Buoï.

bien

également

placés

la

Hoa.

pour couvrir

batterie

était

de

et

sur les hau-

de Xuam-

de

sommets

à l'est

retranché

et le barrage

Trung-Son Les

qui passe

système

heures

sur le Trung-

donc

s'appuyait

ouest-est,

route

son

ensuite

une direction

de Xuam-Hoa

défenses.

principales

à six

de Chi, en suivant

se dirigera

et au village

vers

par des redoutes

C'est

Elle

du Song-Cau

le village

carrées.

Son

Trung-

par

droite ;

au marché

le 12 au matin,

se brisait

accentuée

de Xam

»

fortifiées la ligne

d'abord

Rapides.

de l'ennemi,

bouche était

des

position

ce point,

son cantonnement

quittera

du Trung-Son Ce

là que

I. Rapport du général Millot.

massif

se trouve

important

Luu- Vinh- Phuoc

à une

constituait et

altitude

de plus

donc la clef

le généralissime

de

chinois


s'étaient

Hoang-Ké-Viem

Le Trung-Son

portés.

205

FRANÇAISES. commande

la plaine

à

distance,

grande » Sa

» La

mettait

prise

Bac- N inh.

dans

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

Elle

devait,

par le nord

sous

à elle seule,

faire tomber

débouchant

ire brigade,

le double

immédiatement

but

du marché

canon

les défenses

de

la place.

de Chi,

s'éleva

de la 2me brigade

de se rapprocher

les défenses

notre

vers

le nord,

et de déborder

du Trung-Son.

LE GÉNÉRALDE NÉGRIER.

» A midi prendre

ses dispositions tandis

diatement, position

Son

s'ébranlait, Les

villages

sont enlevés

avec

Les

en chef lui donnait bataillons

traversant

la rivière,

à canonner

les pentes

du Trung-Son.

qui dura soutenue

près par

au pied des pentes, entrain,

d'une une

l'ordre

se déployaient

l'artillerie,

une préparation

d'infanterie

le général

de combat.

que

et commençait

» Après

réserve.

minutes,

cinquante

deuxième

ligne formant

ligne

sommets

imméprendre

la première

heure,

les premiers

allait

de

du

Trung-


206

LES EXPÉDITIONS » Sans

reprendre

cherche

qui

avant, Un

à gagner briser

pour

bataillon

le

de

couronnent » L'ennemi

remington,

plusieurs

» La deuxième

» La

et

Les

reconnaissances

une

la ligne

» Il devait du

barrage

marche heures

l'avant-garde

ses

mille cartouches

pour mission

de s'emparer

de les

pentes

approvi-

trente

des villages

fort de Do-Son, de se

rendre

la deuxième

du

Trung-

Lag-Buoï. autour

villages

sur les retranchements

enlever

de la brigade

dans

en arrière

commandant

au mirador

les

abandonné

des

à six heures

permis

ayant

ainsi en

tonkinois

d'uniformes,

les dernières

que du barrage

de l'ancien

attaque

ennemie

et

avait

quatre-vingt

avaient

depuis

rompu

de combat

le général fausse

nous

centaine

cantonnée

avait

en avant

kilomètres

faire

ainsi

brigade,

trois

de l'ennemi,

une

s'échelonnaient

ordre

L'ennemi

et la flottille

brigade

Song-Cau,

son

annamites

nature.

de Do-Son,

pris

algériens,

de Bac-Ninh.

quantité,

étendards,

deuxième

positions

du soir.

en grande

de toute

Son jusqu'au

en

de forts.

ligne

de tirailleurs

tirailleurs

sur la route

heures

de la poudre

qui

sur la deuxième

bientôt

les crêtes.

quatre

villages

et se porte

élevés,

un bataillon

les

fusiliers-marins,

cadavres,

des

résistance

de ses feux l'ennemi,

poursuit

les plus

de marine,

est en fuite

sionnements

infanterie

pitons

la dernière

bientôt

» Il était

les

d'infanterie

bataillon

notre

haleine,

AU TONKIN.

FRANÇAISES

de

ses

minutes

du matin

formant

rideau,

à

face à Xuam-Hoa. de la position

compte brigade

s'était

du barrage,

décidé

à

et à percer

de Ké-Roï. et faire tomber

Xuam-Hoa,

débordant.

A

était

donné

ouvrait

le feu

huit

heures,

sur le mirador

le point

tous les ouvrages de direction

de Ké-Roï,

de

et à neuf

i. Pendant la journée du 12 mars, le capitaine Cuvellier fit une ascension dans le ballon la Vigie. Cette ascension permit de rectifier le tir de deux batteries, et d'envoyer à l'état-major général des renseignements sur les bois, villages et ouvrages qui entouraient le Trung-Son.


du pavillon

ouvrir

le feu

sur

ruinés,

diriger

ensuite

jusqu'au

derrière

la batterie

et les ouvrages

son

brigade

sur Trung-Son,

dangereuse

pour

pas le temps

lui après

la prise

à la première

brigade

que

de débarquement

des ouvrages

la deuxième

dans

pénétré

Bac- N inh,

Trung-Son.

de gravir

Ké-Roï

de la première

allait

qui

Il

brigade, devenir

ne donnait

même

du massif

et d'en

les pentes

) C'était

Il lançait

à l'ennemi ;

débandé,

par un détour » Quelques

résistance,

compagnies toute

positions

était

immédiatement

A quatre

des quatre

entraînait

la

de canon et bientôt

était

des

troupes

sur

le

de Lang-Son

à nous.

successive

la retraite

de tous les autres.

et ses fuyards

déroute,

se déci-

brigade,

qui couvraient

ouvrages

de Lang-Son

commandant

la route

heures,

l'évacuation

en pleine

le général

de la première

le fort de Dap-Cau

sur les routes coups

de ses

de l'ennemi,

les progrès

de Dap-Cau.

sa prise

hors

rejetaient

voyant

le plus important

de l'ennemi ;

les trois

s'exécutaient,

du barrage.

de l'avant.

fort et le barrage interdite

mouvements

de la débandade

brigade,

dait à pousser

dernière

ces

et la flottille

» En présence

L'ennemi,

de

de

et aux jonques.

par la deuxième

attaqué

la route

nécessaires

les défenseurs.

» Pendant

était

vers

s'avancer

gauche,

de la marche

inquiet

brigade ;

ces ouvrages

les travaux

avaient

troupes

L'ennemi,

de débarquement,

du barrage ;

aux canonnières

vigoureusement

en désordre

défense

praticable

sa tête

de la deuxième

aussitôt

s'était

maintenir

de la rive

et commencer

Xuam-Hoa.

la droite

les ouvrages

nos premières

se repliait

chasser

sur

barrage,

» A onze heures, et dans

feu

la flottille

brigade,

par le corps

porté

207

FRANÇAISES.

pour instructions :

de rectification,

un passage

obtenir

avait

en échelon

lui-même

qui était

pour

Elle

sur le Song-Cau.

en arrière

de la deuxième

ces mouvements

» Pendant avancée

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

se dirigaient

et de Thaï-Nguyen.

tirés

sur Bac-Ninh

deux

bataillons

suffisaient

d'infanterie,

à briser sans

sac,

la se


208

LES EXPÉDITIONS en avant,

portant

entraient

minutes

cinquante

sans

du soir,

AU TONKIN.

FRANÇAISES férir

coup

le drapeau

dans

la place. flottait

français

A cinq

heures

sur la grande

tour

de la citadelle. » L'ennemi, sant

en notre

mois

l'élan

une

pouvoir

des défenses

ses chefs

devant

abandonnait de

quantité

(poudre

et cartouches),

à ses

dépens

vrières

et

fusils

nos

il s'était

en laisplusieurs et

troupes

vanté

d'arrêter

étaient restés

des

étendards.

conservé fidèles

batteries munitions

Il avait

ses qualités

appris manœu-

à la tradition

de leurs

que la France

rencon-

»

au

trait

les

défendre

avait

dont plusieurs

la culasse,

par

de nombreux

française

soldats

'ACTION de la Chine Tonkin.

DIPLOMATIE.

réduit

Delta

contre

la poignée

pu combattre

oirs de Luu-Vinh-Phuoc,

mandarins

de

la province multipliés

A la suite

Hué.

à ses seules le corps

d'hommes

de Quang-Tri. de ses réguliers,

signé

Toutefois voulait

de Bac-Ninh,

forces,

n'aurait

pu

lui

qui

expéditionnaire,

de Rivière

devenu

Hoang-Ké-Viem s'était

de la prise

autographe

les difficultés

expliquait L'Annam,

du

places

LA

Pavillons-N

décret

enfin

de canons,

se chargeant

et enfin

XVI.

revers

depuis

ses meilleures

envoyé

laquelle

une centaine

que l'armée

que

devanciers.

dans

accumulé

enfui

de nos trou pes.

krupp,

n'avait

où il avait

sérieuses,

s'était

hommes,

où il avait

place

les plus renommés,

» Il nous

L

de 25 à 30.000

qui comptait

l'aide

qu'avec

plus puissant après

retiré,

que tous

l'empereur

« de la plume vermillon

les

Hong-Hoa,

le Céleste-Empire, continuer

des

malgré

les

par

un

la lutte. de

», avait

la

Chine, révoqué

de leurs


DEUXIÈME fonctions

le prince

du Conseil

privé.

PARTIE.

Kong,

Les

méridionales de la Chine, LesExpéditions au Tonkin.

- LES EXPÉDITIONS

le grand

fonctionnaires impliqués

mandarin

Pao-Chun

civils

et militaires

dans

les affaires

209

FRANÇAISES.

du

et trois membres

des Tonkin,

provinces furent 14


LES EXPÉDITIONS

210

à diverses

condamnés

le prince

remplaça Il

existait

d'hommes

cependant

aurait

voulu

à abandonner

mates,

la France.

sous des

teurs

notre

diplomates

les plus

les

-absolument dans

ment cipaux

dans

du Tonkin

ou

avec

Li-Hung-Chang. va se présenter

principaux

instiga-

fonctionnaire, un des

intelligents,

dans

créer,

lui donna

envoyés

européens

à entrer

de

au service soumises et armé

équipé

organisé,

à ses volontés,

au contraire,

toujours,

les provinces

instructeurs

contre

de ses collègues

autorisés

par des

les

à de sérieuses

une puissante

société

plus

ou les agents

de troupes

corps

comprit

actionnaires

Cette

et à traiter

à son d'après

Cette

européens.

force,

considérable

une influence

de l'Empire.

Li-Hung-Chang accordé

les

diplo-

Ce haut

il s'attacha

les officiers

modernes

les conseils

l'appui

de l'Occident,

Il sut ainsi

soumise

un des nous.

contre

nos

le nom

de la majorité

gouvernements,

un

avec

du Céleste-Empire.

avec

de Pékin.

règlements

de la paix était

la Chine

pour les armes

sérieux

au Tonkin,

de la

de l'Occident,

désastreuse

été autrefois

avait

les préventions

des pays

commandement,

à une campagne

composé

situation

nations

du Pe- T che- Li, dont

habiles

par leurs

la cour

les

fut un des mandarins

des relations

en Chine

devant

chef du parti

Celui-ci,

la véritable

inutile

de

de partager

à nouer

de

une résistance

plume,

de mourir,

de la paix.

en pourparlers

agissements

la civilisation

instruits militaire

vice-roi

qui vient

Loin

un parti

à entrer

Le principal

Li-Hung-Chang, souvent

à Pékin

un terme

Il consentait

impériales.

du gouvernement.

impuissance

mettre

chef du parti de la guerre,

Chun,

à la tête

habiles,

politiques de son

Chine,

Le prince

peines.

Kong

AU TONKIN.

FRANÇAISES

opérations

compagnie

de la

China

connaissait

et du transit

avantages

les ressources Rouge

entre

un

et

Il devint

navigation de toute

lui

pouvaient

commerciales

industrielle.

merchants

par le fleuve

que

un

fournir engage-

des

prin-

Company. nature

du

le Yun-Nan

commerce et la mer;


elle avait ces

de la marine et du delta

fic de l'Annam

de fermer

au commerce

de

de Francis

Garnier,

et refusait

de

recevoir

auprès

de

envoyait entrées L'agent pouvoir

formément

aux

un

(ce

droits,

donnait

à la Compagnie

transit

du riz du Tonkin,

que,

France,

cesser

dentaux

pour

Le

revirement

capitaine le Volta Les

assurer

de frégate placé

militaires

fournies

Plus

tard,

russo-chinois.

et goûtait officier

mieux

tenir compte

de l'amiral

du

et conà

Tu-Duc

de

heu-

Hué,

de ses

européen

le monopole

du conflit

du

franco-

il comprit

informé,

des volontés

de la guerre,

de la

sur les Occi-

est dû surtout

à M. le

commandait

Lespès. dataient

Li-Hung-Chang

Le vice-roi

fort la clarté

le roi

au contraire,

qui, au moment

de marine,

période

du vice-roi

avec

vertu

en

bénéfices.

à Pékin.

de M. Fournier

par notre

chinoise

son influence

sous les ordres

du conflit

le commerce

et s'appuyer,

Fournier,

aucun

officiel,

La cour

la première

l'esprit

ses libres

toute-puissante,

il poussait

combattre,

dans

Tche-Li

Comat.

admis,

pas

la France.

il devait

du

avait

qui

caractère

était

de grands

donc, dans

de nos nationaux

du

aucun

de navigation

par les armes

le vice-roi

commercial

de frustrer

source

opéré

rapports

époque tions

envers

personnel,

de nous

à l'action

à Hué,

occulte

1874, s'efforçant

ouverts

ports

n'aurions

du côté de nos adversaires.

dans son intérêt

les

nous

pris

une occasion

chinois,

du 15 mars

de son patron,

de trouver

1877,

et des membres

que

instructions

résolu

Vers

agent

son influence

se trouvait

même

n'avait

reuse

Le vice-roi

au moment

résident

Thuong-Bac

les engagements

le tra-

mille difficultés

Tu-Duc

; mais

d'accaparer

l'Occident

de Li-Hung-Chang

de 1874)

et avait

au traité

notre

diplomatique

des reconnaissan-

Song- Koï.

opposait

du

auprès

du

211

FRANÇAISES.

de M. Dupuis,

française,

contrairement

où la cour de Hué,

déchirer

des études

su faire son profit

des officiers

traité

— LES EXPÉDITIONS -----

PARTIE.

DEUXIÈME

aimait

à s'occuper

et la précision

qui, pendant

des

de 1876, de ques-

explications

une campagne

de deux


LES EXPÉDITIONS

212

hivers,

avait

En

1879,

Le

de la flotte

d'autant

plus

offert

le titre

instructives.

de grand

prin-

ne brillaient

surprit

recrutés

étrangers

le

amiral,

et des appointements

instructeurs

chinoise

fort

et son désintéressement

refusé,

les

que

de l'armée

l'organisation

avait

le vice-roi,

confidences

du Pe- Tche-Li,

Fournier

capitaine

ami des

lui avait

Li-Hung-Chang

commandement ciers.

de son puissant

reçu

AU TONKIN.

FRANÇAISES

pas, en général,

pour

par cette

vertu. M.

Fournier

M. Tri cou ; il reconnut ter

une

comme

accompagna,

politique

que

attaché

Li-Hung-Chang

notre

mission

de

à adop-

disposé

paraissait

et il prévint

pacifique,

la

militaire,

ambassadeur

de

ces

dispositions. les

Toutefois,

ne donnèrent

M. Tricou, Sans

M.

fait comprendre

résistance

de la Chine du Tonkin

Revenu alors

les

retourner

dans

aux opérations ses dans

au

Rivière,

dans

un navire La prise

l'avenir

et tirer

peu diverses

il découvrit

cabinet

parti

de

et

et que la

reculer,

plus

d'un protectorat

les deux

gouvernements.

l'amiral

Fournier

Jauréguiberry, avait

suivi

et il avait

de Tseng,

où il pensait

demandé

une grande

prendre

des connaissances

avec

spéciales

à part

acqui-

en Chine.

voyages

Tonkin

il accomplit

lesquelles

marquis

l'Extrême-Orient, militaires,

entre

du vice-roi

auprès

l'établissement

le commandant du

agissements

pour

au

insisté

ne voulait

un conflit

et attaché

ses fréquents

Arrivé

avait

à nos projets

de la Marine,

ministre

et

Li-Hung-Chang

résultat.

la France

amènerait

entre

Tien-Tsin,

Fournier

que

en France,

attention

ment

aucun

se décourager,

lui avait

effectif

de

entretiens

de

temps

missions

l'importante

avant

la

d'exploration

rade de Tien-Ven,

un rôle considérable,

du

mort

sur les

commandant côtes,

qui jouera

et où il pénétra

dans

certaine-

le premier

avec

européen. de Son-Tay,

de Bac-Ninh

et de Hong-Hoa

donnèrent

beau-


DEUXIEME

coup

de

ouvrit

force

et centre

vernement

la citadelle,

ces

officiers

ensuite

ceux-ci,

à se livrer

En

oser

de la façon

à

les

été

il se

de son mouillage,

le capitaine

de port

qu'il

un Anglais,

chargé

en même

voulait

mines

de la douane,

Avisé

dès

de ce nouvel

incident,

la conduite

lettre

dans

du gouverneur

de

pour

l'homme

dans

toutes

qui avait les rues,

chargé

invitant

de

faire son charbon.

pas donner

laquelle

son fusil ; les habitants

marins.

leur

lui demander situées

à terre

Le capitaine répondit

20 une 30 une

informer de port, du

aux Français. écrivit excuses

punition proclamation

au respect

à un

au second

le commandant Iodes

chef

Fournier

charbon,

de charbon

il exigeait :

la citadelle ;

à

pour

son second

ne voulaient

civil une

alla

sur les offi-

chiens

commandant

de la citadelle

que les Chinois

mandarin

régulier

compte

Le

Volta

son retour

commen-

les deux

des

des

armes.

et envoya

temps

un

en menaçant

accueillis.

sur les

dirigea

des officiers,

rendirent

au gouverneur

près de

par les rires

d'abord

de lâcher

offi-

qui peut être,

Débarqués

habituelles ;

de leurs

officiers

ils avaient

puis

tout

deux

que ne doivent

sur un point

du calme

le courage

se servir

immédiatement

à peu près

accueillis

fanfaronnades

encore

à terre

militaire.

action

s'enhardissant

bord,

dont

des excuses, mille

par le gou-

exploité

ordinaires,

de passage

d'une

furent

toutefois

rentrant

écrivit

au nord

ville située

envoya

un fusil, qu'il chargea

eurent

sans

de guerre

à leurs

jusq u'à prendre

Fournier

les renseignements

donné, le théâtre

Quelques-uns ciers,

événement

le commandant

montait

que

important

charbonnage

les navires

à un moment

même

nouvel

à Ke- Lung,

de charbon

d'un

de prendre

négliger

cèrent

Un

Fournier.

le Volta,

envoyé

le commandant

mouillé,

chargés

Chinois,

M.

213

FRANÇAISES.

impérial.

A peine

jamais

de

50 tonnes

prendre

de Formose

paroles

avait

Lespès

Fournier,

— LES EXPÉDITIONS

de Li-Hung-Chang.

les yeux

L'amiral

ciers

aux

PARTIE.

au pour

exemplaire affichée

des étrangers,

et


214

LES EXPÉDITIONS

particulièrement

des

matum

jusqu'au

donnant

charbon

le

appuyé

d'un

le refus

Une

heure

de

charbon

de la citadelle

son

escorte

et faisait

être

soumise

à l'approbation

à attaquer

la Chine

Li-Yamen. rial

commandant entreprises de

convoitises paraissait

de plus dans

Français

loin du siège Dans

même Tonkin, il avait

Le

la

sur

la

le long

le commandant

il

sur ce

d'hostilité.

du

le

bord,

Fournier

avec

envoyée

pour

n'hésiterait

pas

était

proclamation

la France

que

impressionna

les

et

des

le les

Il voyait

Pékin,

Ce

méridionale

la aux

exposée

lui

péril

l'établissement

que

à l'extrémité

avec

d'ailleurs

plus

États-Unis.

le Céleste-Empire

de ses

anciennes

de

impé-

nombre

le Tonkin.

à proximité

du Song-Koï,

certain

bien

sur

que

Japon

du Conseil

conversations

craignait

le Tsong-

beaucoup

d'un

pacifiques

Corée

du

pour

le delta

rouge

précises

un acte

de ces dispositions

située

Russie,

grand

était

étaient

Chinois

vice-roi

du

des pays,

du gouvernement. du

partie

de la Compagnie

désireux

Sentant

aux

contrées,

la première

actionnaire liste

ces

le pavillon

le

du commandant.

à nouveau

étrangères

première

la

les dispositions

Fournier.

ultiavoir

pour

huit heures

qu'à

chez

profita

et transmettre

hisser

ouvert

port

sur son territoire,

appuyer

membres,

un

excuses,

Li-Hung-Chang

pour

du matin,

de voir

de charbon

qui montrait

incident,

d'un

des forts et de la ville, s'appuyant

arrivait

des

accompagnée

heures

et avertissant

les chalands

après

était

huit

peine

dans

gouverneur

Cet

sous

bord,

le bombardement

qu-

lettre

lendemain,

de canon,

coup

commencerait

Cette

Français.

du

long

AU TONKIN.

FRANÇAISES

de toucher

la résistance de la lutte, il redevint

conflit

franco-chinois,

de navigation

chinoise, et avait

de gros dividendes, lésé

impossible, par le blocus homme

été un des premiers

dans

des côtes

d'État auteurs.

ses intérêts

Li-Hung-Chang, avait

déchaîné

la tempête.

par la continuation

de l'Annam,

et s'efforça

agi en capita-

de panser

par

la guerre les plaies

au dont


PARTIE. -

DEUXIÈME

du Pe-Tche-Li

Les avis du vice-roi toutefois

régente ;

ses

contre

griefs

pour

il

difficile

était

français,

gouvernement

LES EXPÉDITIONS

venait

qui

le marquis

un diplomate.

furent

entendus

d'entrer

en

de

De plus,

au

n'avait

d'autre

chef que M. de Semallé, qui,

qu'il

avait

rendus,

n'avait

pas une

avec

de sérieuses

chances

de succès.

alors

le début

A première consul

M. de Semallé, Je ne vis

projet, sujet.

c'était A tout

bitante

à ce

au besoin, » Dès » tout terre

LE

de ce qui se passait ; une lettre

intêret venait

désagréable

hasard,

de

d'une

avec

à la Commission

dès

d'envoyer,

le

le 6, à

de traité.

l'article

après

aucune

de réclamer

de livres

sterling,

2, dans

instruction

à ce

la somme, pour

mon

exor-

en faire,

transaction.

l'un et l'autre

au vice-roi.

d'aviser

7.

n'avais

Je

fut

de mon projet

le plus épineux,

6 millions

entrevue

Corée,

le texte

la résolution

je pris

moment,

de

négocier

officieuses

à Tien- Tsin,

que le lendemain

de l'indemnité.

la première

pour

TIEN-TSIN.

la seconde,

qui contenait

qui me semblait

l'objet

en arrivant

précaution,

celui

élevée

lui-même

DE

TRAITÉ

Li-Hung-Chang

» Le point

il a raconté

les services

malgré

en négociations

entra

la légation

de ces négociations.

XVII.

«M

Fournier

et voici comment

Li-Hung-Chang, du Tonkin

M.

que

assez

situation

le

convenable

peu

de M. Tricou,

de France

C'est

avec

Tsong-Li-Yamen

et son attitude

le départ

depuis

par l'impératrice-

pourparlers

signifier

de Tseng

215

FRANÇAISES.

je dis à Li : « Il faut se hâter, à faire vite. il était

Le ministre

allé

» En

effet le ministre

pour

d'Allemagne,

la conclusion M. Brand,

nous

avons

d'Angled'un

traité

dont je me


216

LES EXPÉDITIONS

défiais

fort,

parce

lendemain ;

nous

qu'il

alors

j'ignorais

avait

Le ministre

me voir

matin

les jours,

> Je savais ministres

et soir,

la première

qu'à

et

étrangers,

surtout

ne manqueraient

chinois

de gagner

du temps,

si vite.

Il fallait

Pékin,

du fait accompli.

» Nous

n'était

les devancer

en

trouvions,

chinois,

de nouveaux

marquis

de Tseng,

les fonctions

motifs

Tsong-

le vice-roi

Tung, et rival

guerre

de

Li,

l'affront

infligé

à l'orgueil d'agir,

n'était

Corée1,

et

avec

et que son avis avait

concentrer

toutes

à

Pékin

Pékin. fort

à

mieux

disposé

une revanche toujours

ses forces

sur

Le

beau - frère

du

réchauffer

les

officiel

lui qui remplissait De

Tson-

plus, du parti

ces

de la

personnages,

surtout

convaincu

depuis pas

leur

que,

si la

elle ne le serait jamais. qu'il

trouvait

l'Angleterre

été de retirer

du côté

à

monde

Il ne fallait

était

les trois jours,

arrivée

du

craindre,

de Tseng.

marquis

dans

Tous

lui

à traiter

à leur

un des chefs principaux à

en

l'obligeât

pour

c'était

des

gouvernement rassurer,

ses absences.

Li-Hung-Chang

d'autant la France

promptement.

pendant

étaient du

intrigues

les

à cause

au

qu'elle

sur mes talons;

attendu

pas signée

» Li-Hung-Chang, arrangement

était

était

arrangement,

convention

Londres

de Nankin,

à tout

le temps

de

à Paris

hostiles

laisser

finir

Il venait

préparions,

en présence,

les

d'en

expédié

du marquis

dans

outre,

du parti de la guerre,

esprits

pour

et les mettre

nous

de le

pas si critique

ne

fort.

conseiller

s'efforceraient

le

pour

à Tien-Tsin.

d'Angleterre,

pas de

qu'ils

formelles

de ce que

le ministre

d'Égypte,

que sa situation

était

et me gênait

nouvelle

affaires

montrant

des instructions d'Italie

arrivait

contrecarrés,

toujours

avait

qu'il

pas faire d'opposition. tous

AU TONKIN.

FRANÇAISES

de la Corée,

la Chine

dans

un

du traité

de

du Tonkin

me poussait

donc

i. La révolution qui éclata en Corée à la fin de 1884 montra combien étaient fondées les préoccupations du vice-roi, et combien était clairvoyant le commandant Fournier en en comprenant l'importance et en les exploitant au profit de la politique française dans la nouvelle voie qu'elles lui ouvraient.


DEUXIÈME à hâter

excellentes cour

Il ne fallait

nos négociations.

au rouge-blanc

par ses rapports

Pékin.

pas laisser

eût été

Malheureusement

pour

217

FRANÇAISES. à l'impératrice,

le temps

pressants,

ce qui

dispositions,

de

LES EXPÉDITIONS

PARTIE. -

de

revenir

lui un éclatant

ni lui, ni moi,

chauffée

n'avions

sur

ses

échec

à la

encore

nos

»

pouvoirs

soumit

Le commandant

à Li-Hung-Chang

le projet

qu'il avait

rédigé,

PREMIERMINISTREDE L'EMPEREUR DE CHINE. LI-HUNG-CHANG,

et

le discuta

quelconque,

de la Chine vice-roi

par

« à respecter

s'engageait nation

article

il exigeait,

par

et

du

2, que

déclarait

premier contre

» M.

recueillait

toute

la France d'une

agression

Fournier

méridionales

fit remarquer

de cet article,

« le Céleste-Empire,

1. Annexes au rapport de la Commissiondu Tonkin.

que

les frontières

circonstances,

Tonkin.

que la Chine l'article

Le

à protéger

et en toutes

limitrophes

l'avantage

article.

au

mais en retour

rassuré

par

les


218

LES EXPÉDITIONS formelles

garanties France

chinoises

l'avenir,

les traités

C'était

avait

qu'elle

sans

dire,

du

première

du

directement

de 1862,

conflit

Paris

entre plus :

article

et

à l'indemnité

Mais

financière

et qui savait

clause

que

ressée.

Quand

une

donner

pour

exécution

Yamen,

notre

avec

grande

habileté,

une

l'article

3

cet

chinois

et à la sagesse

M.

qui aurait En insérer,

retour dans

du

accepter sacrifice

le nouvel

des

à payer

la situation

était hors d'état

qu'elle

rôle de

puissance

qu'il

ne pourrait,

son

cette

désinté-

d'indemnité

à au

ses

prétentions

et,

la nouvelle

rédaction

de

conciliante de

inséré

sans s'exposer

demande

abandonna

l'attitude

portait

à la France

le beau

dans

la

traités

Fournier

qui connaissait

une

de

Exc.

du

gouvernement

Li-Hung-Chang,

»

affermissait

à faire

M.

ce qui

l'exercice

n'avait

il attribua

patriotique

à

la cause

au moins

nature,

parvenir

« à

abandon

Fournier

la

entre

de cette

plénipotentiaire

de la convention.

négociateur

et

à la suzeraineté

tout

de

projet

parfaitement

déclara

faire

capitale,

Tsong-Li-

le présent

la reconnaissance

le commandant,

à la France

Li-Hung-Chang

C'était

de guerre

à des engagements

honneur

frontières

et qui était

renonciation

Le

1883.

par le Céleste-Empire.

de faire

d'Annam

par la Chine

août

relatif

de la Chine,

dans

renonçait

Pékin. la

spécifier

25

les

ou à intervenir

que la Chine

l'exprimer,

1874 et du

un troisième

intervenus

méridionales

sur

respecter,

la

par

»

et faire admettre

suzeraineté,

données

des frontières

2° à

Tonkin ;

sur le royaume

le

étaient

immédiatement

revendiquée

importait

lui

qui

1° à retirer

et la cour de Hué

France

nous

voisinage

et à la sécurité

s'engageât :

garnisons

dans

bon

à l'intégrité

quant

de la Chine, les

de

AU TONKIN.

FRANÇAISES

ainsi le traité consenti

article

la situation

du

vice-roi

par la cour de Pékin. par

la France,

3, l'engagement

1. Voir aux Annexes le traité de Tien-Tsin.

personnelle

le commandant

de la Chine

« à admettre,

fit


DEUXIÈME sur toute le libre et

l'étendue trafic

la

de l'autre, dans

commerce

article

du

allait

au Tonkin.

Cette

M.

Harmand,

toute

puissance

étrangère,

à accepter

cette

l'addition

des

M.

Enfin,

conformément

mots

du traité

atteinte

au

définitif

les traités

qu'il

antérieurs

avait

jugé

la

compris

était

août

25

1883, de

indépendant

ces mots dans l'instrument

qu'il

Annamites

Les

du

Hué,

la Chine. fait insérer

qui avait

«y

de

que l'Annam

y compris

rédaction.

Fournier

y avait

de graves

ne s'étaient

Chine »

leurs

nommer mois pour

principe, nement Avant

par

avait

point

raisons trompés ;

vivement

blessé

celui-ci

que la réponse ne fût parvenue

à

arrêtées

du

dans

le

portant ferait

français

dans

que,

foi. devaient

le délai

de trois

la dite convention.

Fournier

transmit.

l'amiral

Lespès, et

à signer

clause

les deux gouvernements

qui se réuniraient

sur les bases

Li-Hung-Chang,

dernière le texte

de la convention,

le commandant

d'autoriser

une

diplomatiques,

plénipotentiaires,

traiter

7 mai,

fit accepter

aux usages

la signature

Après

Ferry,

s'enga-

Li- Yamen.

Tsong-

Le

d'un

français

traité

et qui abrogerait

le

pour

l'adjonction

à porter du

à

négociateurs

possible

gouvernement de nature

qui portait

et M. Harmand

diplomatique,

des

alors

part

et des tarifs

que

la rédaction

l'article Ier

la cour de Hué

C'était

de la part

d'une

» visait

par

«le

expression

l'Annam,

clause

signé

de commerce

demanda

dans

la France

avantageuses

que

Céleste-Empire

et

conciliant

vice-roi

aucune

avec

traité

aussi

déclarer

pour

contracter

relatifs

Le

)

à n'employer

prestige

le plus

des conditions

français.

quatrième

par un

du Tonkin,

limitrophes

l'Annam

219

FRANÇAISES.

méridionales

entre

réglé

l'esprit

et dans

chinois,

geait

de ses frontières

des marchandises

Chine

intervenir,

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

le texte demanda

accepté,

en

au gouver-

la convention.

ministre

au commandant,

des Affaires le traité

étrangères, était

vivement

M.

Jules

attaqué


220

LES EXPÉDITIONS

à Pékin

par le parti

de Tseng. à

la

de la guerre,

lutte

était

dicté

loin

Tsong-Li-Yamen, accentuer

faire aboutir

il fallait

précipiter

l'amiral

Lespès

chinois

la France

les

de

embarras en

estimait,

de prêter

mains

ne pouvait de

Le commandant M. Jules

Ferry

de la confiance mettre

du marquis

mettre en

un

terme et

Égypte

conséquence,

à un

à le

que

devait

arrangement,

pleins

M. Ferry

ses remerciements

entre

arrêtée

» Nous

avons

Le 9 mai, les

immédiatement

autoriser avis

gouvernement

demandé

à signer venant

ne fussent

le commandant

Le traité

la venue

à

pouvoirs

le gouvernement de vous

me charge

mêmes

trans-

Excellence

a

où elle avait

été

que Votre

termes

les

à la cour de Pékin,

antérieurs

Le traité

« Je remercie

Le vice-roi

dans

demanda

nous.

de nous

riale parvint

de ses pleins

l'empressement

pour

le 17 mai,

que

immédiatement.

réception

sui vante :

sachant

en attendant

provisoires,

accusa

la convention

rier extraordinaire,

ultimatum

avant

répondit

me témoigne.

et Li- Hung-Chang,

plénipotentiaire,

à Tien-Tsin

pouvoirs

la dépêche

par

M. Fournier

et notre

arriver

Fournier

qu'il

mis à approuver

entre

les événements,

de son chef hiérarchique.

dant,

de

prétendus

la négociation

télégraphiquement

efforts

des dépêches

ses prétentions.

Pour

priant

qui s'inspirait

nos

par

Le diplomate

Madagascar.

AU TONKIN.

le désir

celui-ci,

D'après

FRANÇAISES

dans

vains

et il l'en avait

au vice-roi,

définitive,

en

le plus bref délai

possible

»

que

tous

faisaient

et les était

par cour-

pressants,

son approbation

Pékin

de

Fournier

en termes

craindre

rompues.

négociations

en

mesure

informé,

de remettre,

quand

la

les

Cepenle 10, un

l'approbation

impé-

à Tien-Tsin. fut signé de

M.

le 11 à cinq heures Fournier

français,

fut

du soir.

accueilli

qui s'applaudit

I. Livre jaune, Affaires du Tonkin, 2mepartie.

de

avec la fin

grande

faveur

de

la résistance

par

le du


DEUXIÈME

et espéra

Céleste-Empire, politaines

au

Aussi

consentait-il

guerre.

« Une

de prix

qu'un

commerce

satisfaction traité

à renoncer

derrière

ne l'avons

pas pensé,

nous

avons

dans l'ancien disait

le président

de la République.

ONFIANT dans

à Madagascar,

Le général

des

qui

colonel Son

Dugenne,

par la route

Le 23 juin, minutes

avec

être huit

de marche d'une

laquelle

les Chinois

plus

commerciale

et poli-

en livrant

des débouchés

inattendus?

les

à

et, sur l'heure,

du Conseil, pleins

du

pouvoirs

Millot

et le bataillon ne tarda

hommes

environ,

annamites

prendre

les Chinois.

par

le bataillon

d'envoyer

de tirailleurs

pas à vouloir

évacuées cents

le gouvernement

de Tien-Tsin,

au général

déboucha

elle la traversa,

échancrure

de fusil.

du pays,

possession

Le

lieutenantsur Lang-

se dirigea

mandarine.

l'avant-garde

hauteur

de coups

en chef

devaient

aux yeux

BAC-LE.

du traité

avait ordonné

à Saïgon.

de

ni amertume

Fournier

la signature

métropolitain

indemnité

»

XVIII.

villes

monde,

considérable.

d'une

alliance

une

au commandant

envoyé

marins

aurait-elle,

elle ni humiliation

Nous

de fusiliers

métro-

du Yun- N an, du

un avantage

au principe

de bon voisinage ?

à l'étroit

c

des troupes

provinces

lui paraissait

en argent

nos productions,

gouvernement

des

national,

volontiers

ne laissant

une partie

rappeler

et du Kouang-Tong,

Kouang- Si

tique

bientôt

221

FRANÇAISES.

au Tonkin.

envoyées

L'ouverture,

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

avaient

boisée

dans et,

creusée

organisé

une clairière;

comme dans

trois petits

elle

après

arrivait

à Nay

le Nui-Dong-Nay ouvrages,

quelques à la

et dans

elle fut criblée


222

LES EXPÉDITIONS

Les

tonkinois

tirailleurs

ramenés

par les cadres

massa

le gros

de la colonne,

deux

Génin),

puis

les deux

autres

sur notre

Maillard)

flanc

mais,

du

droit,

au secours

Bouchet) d'Afrique

même

arrêter

pour

Dugenne de l'infanterie

Jeannin

bataillon

de la

sections

et les ponton-

Le lieutenant-colonel

(capitaine

sections

vigoureusement

de marine

la compagnie

lança

de Tonkinois

envoya

l'avant-garde,

d'abord,

par l'infanterie

français,

et un peloton

de marine

reculèrent

sous un feu meurtrier.

niers, ils s'arrêtèrent

AU TONKIN.

FRANÇAISES

de

(lieutenant

compagnie

(capitaine

un mouvement

tournant

de

l'ennemi. ce point

Sur

on se fusillait Le lieutenant

du Song- Thuong. A l'avant-garde,

Au camp, trois

avait

pris

pour

rière.

Le feu cessa

sur toute

i tué,

» Pour l'avait

ainsi

lement c'est

» La colonne

avait

affaire

le

de

terrain ;

nos troupes ;

Jeannin,

on ne

seconde

blafarde était restée

jusqu'au

du télégraphe

à si forte

partie,

en les

aussi,

chaque

achever

matin

de la clai-

suivantes :

pertes

docteur

chef,

Chinois

Gentil,

couronnent

lumière

plusieurs

blessés

lumineux ;

où on les pansait.

derrière

les

fois qu'une

des piles

Fina-

de sac, et

les pansements.

en communication

optique.Ce

et avait

43 blessés.

fois au moment

que l'on peut

les

mais

une bougie

par

du jour.

médecin

sur le point

à dissimuler

ral en chef au moyen qu'il

sur

une

on parvient

de feu.

au centre

situé

constate

7 tués,

troupe :

un pli

atteints

à sa lueur

et on

un feu de salve

ils dirigent

paraît,

rives

coups

conducteur

qu'un

à la tombée

la ligne

l'ambulance,

et ont vue

hauteurs

sont

3 blessés ;

dans

de deux

faire face à l'ennemi,

sur un mamelon

on fait l'appel,

dissimuler

établie

des deux

le capitaine

ses dispositions

Il s'établit

officiers :

atteint

ne conservant

la colonne.

heures

fut frappé

Bresselle,

rejoint

« A neuf

mètres

de terrain.

le capitaine

mulets,

de quarante

Génin

fut mortellement

pas un pouce

gagnait

à moins

fut seulement

et qu'il lui était impossible

avec le généquand

il vit

de continuer


que le colonel

à aller de l'avant, Millot

d'où

l'on pût avoir

nication

» Le lieutenant

Aussi

n'hésita-t-il

était

sans

de l'infanterie

Bailly,

Le colonel

télégraphique. rage.

Ce point

doute

seul

fleuve,

point

par l'ennemi.

occupé

de marine,était plein

du service

chargé

et de cou-

d'énergie

s'il n'y avait

pas à lui demander

optique

qui, lui, était en commu-

le savait

Dugenne

le général

l'appareil

du

côté

de Can-Son,

vue sur le poste

avec Ha-Noï.

pour établir

isolé de l'autre

un mamelon

gagner

Mais

223

FRANÇAISES.

se décida à prévenir

Dugenne

des renforts.

et à lui demander

il fallait

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

d'éta-

pas moyen

blir la correspondance. » —

Je n'en

sais rien, répond

le brave

mais ce qui est certain,

officier,

c'est que je vais essayer. » Aussitôt part

avoir

après

détruire

il choisit

douze les

reçu

les dépêches

hommes adieux

affronter

une

mort

et il faut

qu'elle

traverse

parvient

jusqu'au

bord

passer

à gué,

risquant

son chef n'est

le trouver

pour

» Ces sinistres et sa troupe peuvent

bien

et s'il arrive

mamelon, chances

pas

sauver

ver à la main, plus complet

du

fleuve

d'être

sans

bientôt

les autres

recommande

voient

les camarades En

de

cachés. aura

elle du

de l'obscurité, été

cette petite

il fait nuit

effet,

d'ennemis

encombre,

avoir

puis il

mulets,

pris.

par le rapide

sûr, au milieu

aperçu,

noire, Si elle à le

encore

Enfin

courant.

de reconnaitre

le

il a beaucoup

de

occupé. n'empêchent

avec

Peu

leur

à la file indienne, de leur

au bord

du fleuve.

après

Bailly

la mort

importe

et c'est au milieu de l'obscurité,

le sacrifice

suivent

pas le lieutenant

pourtant

confiance.

leurs camarades,

héroïsme

sans

lui

qui

remplie

emportée

au pied

et deux

colonel,

certaine.

presque

qu'ils s'avancent

» Ils arrivent le premier ;

que tous

la broussaille

réflexions

de marcher

du

le cas où il serait

pour

» Ce n'est pas sans anxiété troupe

déterminés

avoir

s'ils

le revolfait avec

le

vie. Le

et se tiennent

lieutenant par

la main,

Bailly pour

pénètre éviter


224

LES EXPÉDITIONS

d'être

entraînés

» Bientôt le reconnaît. »

par le courant.

sont tenus

phiques

en mains

qui par bonheur

derrière

sur

lunette

voyant

la lueur

terminé,

Can-Son

entre

les

à recevoir

un

vie tout

ses appareils,

retran-

à l'heure,

pour attaquer.

allume

sa lampe

fait, il colle son œil

télégraphique

et à la

correspondant

l'aperçu. minutes

cinq

Il hésite

briller.

retenir

un petit

viendront

Cela

et

regard

est inoccupé.

sa

de la lanterne,

lumineux.

rayons

et la crainte,

l'espoir

chèrement

installe

du

l'explore

construire

pour

plus, tant que le poste

à peine

flamme

petite

défendra

Bailly

et n'en bouge

» Il y avait

peut

se met à l'œuvre on

ne lui a pas signalé

tant

au sommet,

lequel

télégra-

conducteurs.

On grimpe

» Ce travail dirige

par leurs

des appareils

porteurs

Le lieutenant

les Chinois,

quand

Les mulets

on est sur le mamelon.

Là, tout le monde

chement,

AU TONKIN.

FRANÇAISES

cri

de joie :

y était,

attendant

il aperçut

dans

qu'il

quand encore ;

flot-

le lointain

une

instant,

il ne

au bout d'un

mais,

la situation

le cœur

est sauvée,

on est près

là-bas

la dépêche.

» Deux

minutes

« Position

après

par des feux rapides

ces

secours. »

Au même

et essayent

de gravir

le mamelon.

tellement

croient

nourris, qu'ils

mots :

simples

envoyez

désespérée, la lumière

nois voient

transmettait

l'appareil

moment

les Chi-

Ils sont reçus

la position

fortement

et se retirent.

occupée

» Le matin

du 24 juin

et des bords

Nui-Dong-Nay Chinois portés

en grand

terrain

pour

nombre,

» La compagnie

» Vers

profitant

leur

masquer

Maillard,

heures

le feu

du Song-Thuong.

leur attaque

accentuaient

les maintint

à huit

vers

recommença,

ce dernier

des hautes

heure

Une

point,

herbes

partant plus tard,

du les

où ils s'étaient

et des accidents

du

aux assaillants

et

mouvement. très bien postée,

répondit

à distance. onze

heures,

la fusillade

redoubla

d'intensité.

Le poste

placé sur


L'IMPÉRATRICE-M ÈRE (SI-T'AÉ-HÉOU). LesExpéditions au Tonkin.

15


LES EXPÉDITIONS

226 la route

de

troupes

ennemies

quatre

blessés

entourés

entre

Bac-Lé,

le camp

de toutes

l'ambulance

» La compagnie

Buquet

de Bac- Lé, continue

route

furent

aussi

parts,

et

le

Song- Thuong,

sur nos derrières.

déjà parvenues de

AU TONKIN.

FRANÇAISES

En à

frappés

le colonel

ordonna-t-il

commença

le mouvement

le rapport

au général.

les mulets

du train

des équipages

supporter

ce moyen

de transport,

les autres

mort.

Nous

étions

retraite. et s'engagea

L'ambulance

les blessés

emportaient

minutes,

quelques

la

blessés

des

signala

furent

sur la suivit ;

qui pouvaient sur des

placés

brancards » Le train

des équipages

» Il ne restait

Au

moment

embusqués

un clin d'œil,

En

les

que

les

vivres

de l'administration

en poussant

conduits

coolies, à prendre

se disposaient

Rouzaud, Chinois

plus à enlever

en mouvement. et les

des officiers.

bagages »

se mit à son tour

dans

leurs

la montagne

dix coolies

furent

Il fallut

des cris de terreur.

l'aide-commissaire habituels,

chargements tous leurs

dirigèrent tués,

M.

par

tous

les

autres

se résoudre

les

feux sur eux. la fuite

prirent

à abandonner

leurs

chargements. » Il était

en position

restées tour

environ

midi, pendant

lorsque

les compagnies

l'écoulement

du

de marine,

d'infanterie

se replièrent

convoi,

à leur

en échelons.

» Enfin, -était combat

échu

la compagnie de

qu'elle

former défendait

du l'extrême depuis

bataillon

arrière-garde, la veille

à laquelle

d'Afrique,

quitta

et s'engagea

les

l'honneur

positions

de

dans le défilé.

- i. Un beau fait d'armes doit être signalé au combat de Bac-Lé. C'est celui de Charles Graillot, cavalier au Ier chasseurs d'Afrique, qui a couvert de son corps le médecin en chef blessé qu'un régulier couchait en joue, et qui a reçu, en accomplissant cet acte de dévouement, qui rappelle celui du trompette Escoffier pendant nos guerres d'Afrique, une blessure grave. Graillot a été nommé chevalier de la Légion d'honneur pour sa belle conduite: jamais décoration ne fut mieux méritée.


tombée

la pluie

» Malgré

de ce cours

» Le passage

passage,

Les derniers

Reygasse.

la rive, de fusil

coups

du soir, la colonne

A cinq heures

était

La nuit du 24 au 25 se passa sans abandonna

escarpée

tagne les

domine

qui

toute

les ordres

furent

tirés

cantonnée incident.

à deux

se retira

Bac-Lé,

sous

de marine

toute

qui, pendant

la durée

par ces compagnies. J. »

Le 25 le colonel

la région

du

du commandant

à Bac-Lé

kilomètres

en

difficulté,

grande d'infanterie

compagnies

d'Afrique,

sur

position

prirent

sans

s'effectua

de deux

du bataillon

et de la compagnie

le Song- Thuong

grossi.

d'eau

sous la protection

bon ordre,

227

FRANÇAISES.

la nuit précédente,

pendant

sensiblement

pas heureusement

n'était

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

au sud-est

Dugenne

sur une monet y attendit

environnante,

renforts. au télégraphe

Grâce

à Ha-Noï

parvenue

du colonel

secours

143e de ligne,

de deux

Cette

colonne

sérieux ronde

avec

batteries

et d'un

De son côté,

la colonne

de

commandant du fleuve, Dugenne

était

23 juin

de Négrier d'un du

alla au bataillon

bataillon

8omm

fournies

du par

du génie.

Phu- Lang- Thuong

par

du

composée

pièces

le 27 et où elle

sur la rive gauche

combat

Le Tellier),

de quatre

détachement

s'avança

un fortin

une colonne

(lieutenant-colonel

où elle arriva

Cau-Son,

avec

Dugenne

algériens

du

la nuit et, le 24, le général

dans

de tirailleurs

le 12e régiment,

la nouvelle

optique,

établit

la route

un

centre

de Lang-Son,

et des fours arriva

et Lang-Kep

à pain

à Cau-Son

jusqu'à

de résistance un chemin

de

pour la garnison. le 30 juin

dans

la

le

28 juin

ils

un

convoi

de

par une compagnie

du

journée. Les

Chinois

attaquèrent 200 coolies

ne se

dans envoyé

un

retirèrent défilé

au général

1. Rapport du colonel Dugenne.

pas

entre

sur

Bac-Lé

Négrier

Lang-Son, et

et escorté

Cau-Son

et


228

LES EXPÉDITIONS

143e de

ligne.

convoi

Vigoureusement

arriva

intact

Le général

de

à sa destination.

se rendit

Dugenne,

excessive se

même

produisaient

mauvaise

du

les mouvements au

repos.

places

du Delta

n'aurait

pas

forces

suffisantes

pour

emporter

d'un

abord

cette

époque

D'un

autre

du combat

était

devenue

des cas d'insolation

d'ailleurs

la saison

des

de haute

lutte

en ligne dans

des

pour

la plus dans

garnisons

de mettre

fatigant

colonel

Millot.

La chaleur

au général

trop

du

troupes

nos morts

d'entretenir

parcours

et 5 blessés.

le général

est

Lang-Son

à aucun le général

de rentrer

l'autorisation

tomber

les

par

le recrutement de

craignaient

après

subies

pertes

rendaient

engager

Bientôt

les

côté,

Tonkinois

laissaient

et d'un

4 tués

et le

les des

un

pays

Européens,

à

de l'année.

de Bac-Lé

autour les

difficile

repoussés,

militaires ;

Juin

permis

furent

les

des Chinois.

et la nécessité

pays,

recueilli

immédiatement

la perfidie

tous

avions

oï, où le rappelait

de venger

et de punir et arrêtait

Nous avoir

après

à Ha-N

Il ne fut pas possible de Bac-Lé

les réguliers

reçus,

Négrier,

AU TONKIN.

FRANÇAISES

coolies

de ceux-ci sous

le feu

dans

presque

les affaires impossible :

de l'ennemi

et ne se

prix. Millot

se sentit

fatigué

et souffrant,

et sollicita

en France.

XIX. LA

DESTRUCTION

AISSONS de côté L

f déroulent

de l'amiral Sur

DE

pendant

LA

un instant

au Tonkin, pour

raconter

FLOTTE

CHINOISE.

les

militaires

opérations

brièvement

les belles

qui se victoires

Courbet.

les ordres

venus

de Paris,

l'amiral s'était

proposé

un double

but :


l'île

de gage,

à titre

saisir, de

Formose,

détruire

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

et Tanz-Sui,

Aé-Lullg

à cause

importants maritime

l'arsenal

de

situés

ports leurs

mines

au nord

de

houille,

et

de

à l'embouchure

de Fou-Tchéou,

229

FRANÇAISES.

de la rivière

Min. à son

Laissant

se tint

Lespès,

le

soin

embossé

devant

d'atteindre

le

Fou- Tchéou

à

du 16 juillet.

partir

inaction

Une longue avec

Courbet

l'amiral

but,

premier

l'amiral

lieutenant,

la Chine,

lui

fut imposée

Il reçut,

échouèrent.

et qui

par

les négociations 22

le

engagées l'autorisation

août,

d'agir. Son

toutes

qui ont caractérisé tôt

trop

enlevé

aux

Dès

le premier

hardiesse. les se

défenses

élevées ainsi

consuls

la haute

mer.

qu'il eut reçu

les ordres

du consulat

étrangers

Dans

le Min,

45 et 46. Le

il disposait

Villars

du Lynx,

pour cas

général

d'une

extrême

dans le Min et avait l'accès

empêcher

l'amiral

et prévint

dépassé Il

du fleuve.

et se condamnait

d'insuccès,

de combat,

Volta

Courbet

les autorités

portant

de la Vipère,

et la Triomphante

avaient

le Fou-Po,

le Fou-Sing,

de guerre.

entré

officier

était

France,

science

à

fit amener

chinoises

et les

des hostilités.

du

d'eau ;

et cette

son

de XAspic

Dugay-

et des torpilleurs à l'entrée

demeuraient

le Château-Renaud

du

pavillon,

et la Saône

du fleuve,

demeuraient

de Quan- Tao.

Chinois

Youg-Pao, Ouëi,

de l'ouverture

de leur tirant

au mouillage Les

français,

du d'Estaing,

Trouin,

à cause

par les Chinois

regagner

le pavillon

la

il était

en

pour

Dès

jour,

méthode

de ce vaillant

de

espérances

toute

cette

les opérations

retraite

coupait

vaincre

avec

médité,

longuement

plan,

23 bâtiments ; le Fey- Yune,

le Fou-Sheng,

le

Yang-Ou,

le Tsi-Ngan,

le Kien-Sheng

le Tchen-Hang,

le Y-Sing, et douze grandes

le

le Tchenjonques


230

LES EXPÉDITIONS

Les opérations le 23 août.

midi,

le Yang- Ou, En

commencèrent

avec

Les

45

même

temps

devant

et

chinois,

battre

dominaient

demi-heure

débris ;

22

navires

que

devaient

réduire

les

détruits,

et 2.000

Quelques

de

jours

la flotte

les

avec

pour

échapper

à la poursuite

de nos

tirant

d'eau

était

fort, les

dans

furent

détruits.

Loing

était

Le feu des batteries

la

put

le détruire

pouvaient le

descendre

avaient

guerre

uns

canots

été

dans

paradaient le haut

à vapeur,

dont

de la douane,

l'arroyo

de l'arsenal

du le

où ils

et de la pagode

de l'île

qui seuls être

amenés

Min

sur un sur

les

épaves,

les brûlots ;

on

l'atelier

de

dessin,

un

en

car il aurait

moins

ouvrages

établis

Min-Gan

et de KÙn-Paï;

les

500 mètres ;

la navigation

élevées

l'ennemi.

par

à quelques

chinois

fui, les

le bombardement

poursuivit

ou du

la TriomPhante,

admirable :

les jonques,

l'ajustage,

entièrement,

24 centimètres

ne

de détruire

fonderie, on

construction ;

qui

également.

Le 24 on acheva bouleversa

terre

péri.

fleuve

autres

navires

de

réduite

bateaux-torpilles

ils avaient

le

Trouz'n,

derniers

ensemble

de

avaient

de nous;

éteint

un était

autour

trop

l'action

le Dugay-

batteries

jonques

et matelots

auparavant, avant

et

les bâtiments

trois

les

chinoise

les

comptant

officiers

et

guerre

fut exécuté

tard, en

de l'après-

sur le Fou-Po

attaquaient

pendant

Ce plan

plus

le Lynx

l'arsenal,

les jonques

l'arsenal.

et 46 s'élancèrent

la Vipère,

le d'Estaing

Villars

le flot, vers deux heures

dès le début.

YAspic,

qui se trouvaient

une

torpilleurs

et les coulèrent

AU TONKIN.

FRANÇAISES

de

fallu

pour

des canons

à portée.

Maintenant

rives.

Or,

sur ces

notre

se resserre

deux

était

points,

et des donc

on ne

obus

calibre,

escadre

devait

aux passes

il y a à peine

fortifications périlleuse,

les de

de 4 à

avaient mais

de et

et démanteler

le

fleuve

des

de ce dernier

milles,

difficile

L'opération

cela

de douze

parcours

; mais

et le Dugay-Trouin

19 centimètres,

possédaient

est

de l'arsenal

croiseur

été

le plan


PARTIE. -

DEUXIEME

Les

de

phante,

du d' Estaing

détruire

les batteries les forts.

du

chinoises

d'un

l'établissement pierres,

pour

prendre

été construites une

empêcher

heures

et demie, restés

flotte

dans

disposées

ce but,

par la Vipère

détruites

été

25

continuait furent

pour

à bom-

bouleversées avaient

de la passe

rallié

de Kim-Paï.

de Quan- Tao et empêché

la passe.

et lAsplC,

le

les bâtiments

le camp

avaient

à terre

Min-Gan

en dehors

dans

de la Triom-

l'escadre

tous

fait évacuer

barrage

mises

que

de la passe

avaient

bâtiments

Ces deux

avaient

Dtigay-Trouin,

furent

pendant

batteries

Les

du

Villars

et le Château-Renaud,

la Saône

elles

et non

débarquement et

le 26, et le 27, à deux

furent

rivière

de

sortir.

d'en

compagnies

barder

la

car

231

FRANÇAISES.

heureusement,

permettait, à revers,

de

l'entrée

défendre

victorieuse

nous

les batteries

toutes

presque pour

l'amiral

de

audacieux

LES EXPÉDITIONS

Les

jonques sur

rangées

la

rive;

le feu du camp

malgré

de

chargées

elles

retranché

de Kim-Paï. la pointe

Dès

du jour,

au silence

avoir

réduit

gnies

de débarquement,

Courbet

franchit

Min

plusieurs

ouvrages,

soit par celle

heureusement

rallièrent

continuèrent soit

par

de l'artillerie

la passe

le 29, dès le commencement la

sous

Nos

opérations

le 28, l'action

après

des compa-

de l'escadre,

de l'île Solamis,

et

l'amiral

où il craignait

des torpilles.

de trouver Enfin

les

les

bâtiments

et de la

Dugay-Trouin

sortirent

du et

Triomphante,

de Ma-Hon.

le mouillage pertes

du

protection

du flot,

ne s'élevaient

vaisseau

Bouët-Villaumetz,

dement

de Fou- T chéou

qu'à

10 tués

et à 45 blessés, causa

à la Chine

dont

1 officier,

dont

le lieutenant

6 officiers.

une perte

de

de

Le bombar-

25 à 30 millions

de francs. - L'amiral de Aé-Lung,

Courbet de

devait

s'emparer

Tam-Sui

et des

également mines

à titre

de houille

de gage qui

des ports

les avoisinent


232

LES EXPÉDITIONS l'île de Formose.

dans

de cette Le

le La

Ké-Lung

tie des

fortifications

Courbet

pour

de l'amiral

avait

Lespès,

d'infanterie

avec

la disposition

lieutenant,

forts

ennemis

retournés.

Tam-Sui

dans

des troupes garder

Tam-Sui.

Il se contenta

demanda

en

même

ravitaillement

de la plus

Il joignit

d'un

mises

la flotte

chinoise

suivants

échouait

devant

de ces deux

le Pe-Tche-Li, et

l'impôt

le 13 janvier

Courbet

était

à la fois l'attaque

renouveler

septentrionale de

sous

et les ouvrages

de l'amiral

la première

partie

le lendemain,

Lespès

à la disposition

de garder

grande

été mis à

du 2 octobre.

et

la Chine

marche

et les jours

l'amiral

de bloquer

de avait

fut enlevée

Ké-Lung

temps

les opéra-

régiment

occupaient

de débarquement

la division

chinoise,

d'artillerie,

La place

Malheureusement

l'amiral

du nord de Formose.

Saint-Clément,

Ké-Lung.

sa tentative

pour

constitue

le morne

de

rejoindre

les ports

batteries

le ier octobre,

de

compagnies

pavillon

la flotte

formé

débarquées

qui dominent

insuffisant

de

en chef;

le

purent

contre

vigueur

et une par-

bombardé, les

étaient

Fou- Tchéou.

Courbet

et de trois

de l'escadre,

L'effectif

de

le Lutin

par

rallié

du commandant

troupes,

la protection

ensuite

débarquement,

de marine

détruite

la destruction

après

de

corps

était

de l'amiral

conduites

petit

et la canonnière

à l'attaque

part

prendre

furent

Pékin.

son

Lespès,

le 5, le port était

de l'ennemi

les bâtiments

Quand

les

Galissonnière

L'escadre

débarquement.

Les

l'amiral

chargé

dès le 3 août;

devant

Un

Il avait

opération.

Villars,

tions

AU TONKIN.

FRANÇAISES

afin

des

provinces,

et il

villes,

le

de gêner le

d'empêcher

de

riz,

qui à

d'arriver

1885 et commença

aussi-

tôt la chasse. Trois ayant

bâtiments

cherché

commandés

un par

chinois refuge

réussirent vers

le capitaine

le port de

autres

à s'échapper,

mais

les deux

de Shei-Pou,

deux

canots-torpilles

frégate

Gourdan

et

le lieutenant

de


DEUXIÈME vaisseau navires

Ravel,

tions

la nuit,

situées

le blocus

à l'ouest

la passe,

233

FRANÇAISES.

s'avancèrent

vers

les deux

reçut

l'autori-

et les coulèrent. l'amiral

de détail,

opérations

de commencer

Pescadores,

reconnu

pendant

différentes

Après sation

avait

qui

ennemis,

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

du

Courbet

et d'occuper

Pe-Tche-Li

de Formose,

afin de servir

de base

les

îles

d'opéra-

à sa flotte.

Entre menée

le 29 et le 31 mars, cette dernière par

commandant

le

chef

de

le corps

bataillon

fut vigoureusement

opération de

Lange,

l'infanterie

de

marine,

de débarquement.

VUE DE FORMOSE.

-

XX.

F. successeur L

Brière

à cause

des

bandes

de

villages.

du

de l'Isle ; intrigues pirates,

Ils furent

PRISE

DE

Millot,

général il avait et

LANG-SON.

au

trouvé

des agissements

profitant poursuivis

de

l'état

avait

Tonkin,

une situation des troublé

par nos colonnes,

régents du surtout

été le général

assez

embarrassée

annamites. pays,

pillaient

Des les

par les tirailleurs


LES EXPÉDITIONS

234

tonkinois,

venaient

qui

à cette

aptes

d'être

de

guerre

AU TONKIN.

FRANÇAISES et

organisés

étaient

sous

l'habile

avoir

à repousser

partisans,

particulièrement

direction

des

cadres

européens. Le général

de l'Isle

des forces

du Kouang-Si.

premières

tentatives

de l'ennemi

furent

repoussées

aussitôt

ses

dispositions

colonnes

général

de Négrier;

nous

Claire

le

la préparation

d'une

route,

de

dans

un pays

péenne n'avait

pénétré,

de Kep

positions

le pays.

une colonne

ces opérations,

délivrions

des bandes

consistait

on n'avait

où jamais

armée

aucune

presque

dans

de vivres

des convois

et boisé

montagneux

par

Koï.

le transport

et sur lequel

Par

de Lang-Son

s'emparer

et dans

du

supérieur

Enfin,

et nous

du Song-

pour

prit

Il envoya

assaillants.

repoussées.

sur Lang-Son,

difficulté

et

en chef

commandement

débarrassa

supérieure

plus

du Yun- N an, qui s'avançaient

furent

Duchesne

du Yun- N an la vallée

des

des importantes

les troupes

temps,

la marche

La plus grande

le

attaques

commandant

raison

sous

nord,

des

lieu sur le Loch-Nan,

Le

elles s'emparèrent

par le colonel

munitions

avoir

sur Tuyen-Quan,

préparions

eurent

canonnières.

pour

vers

et de Chu. En même la rivière

nos

par

quatre

dirigée

allait

celles

sérieuses, Les

Brière

et

eurodonnée

géographique. Le 3 janvier à Nui-Bop ; A partir de nouveaux

1885, le général leurs

furent

pertes

de Négrier

repoussa

d'abord

sérieuses.

du 7 janvier,

le ministère

renforts,prit

la direction

de la Guerre,

qui

des opérations.

Dès

1884,

le gouvernement,

comprenant

la nécessité

voirs

aux

avait

que les fonctionnaires

soumis Deux marcher

mêmes

mains,

à l'autorité

du général

brigades

composaient

contre

Lang-Son ;

les Célestes

décidé

venait

d'envoyer

le 31 décembre

de confier

tous les poucivils seraient

en chef. la partie la première

du corps était

d'expédition

destinée

sous le commandement

à du


colonel

comprenait

Son,

le général

environ Brière

de la place

défense

une

prévoyait

sous la direction

la seconde

Giovaninelli,

elles

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

hommes.

7.000

en

pour

avait

chef,

au chef de bataillon

de Tuyen-Quan

de Négrier ;

son départ

commandant

de l'Isle,

Lang-

confié

la

car

Dominé,

du Yun- N an sur le fleuve

des réguliers

attaque

du général

Avant

235

FRANÇAISES.

il et

Rouge

la ri vière Claire. Plusieurs Chinois

routes

nous attendaient

par la colonne dant

les principales

nous

Dès des

pes

Les

autrefois

Le comman-

vers

une route

de

de tourner

l'avantage

et

éclatant

mais avant

plusieurs

le général

obtenus un

suivie

de Bac-Lé.

mais ayant

commença ;

de livrer

succès,

résultats par

la marche,

mandarine

ses troupes

voie et dirigea

de l' I sle.

Brière

de l'ennemi.

obligés

premiers

entreprise

le guet-apens

le mouvement

fûmes

les

avant

pour

défenses

Le 3 février, Son,

sur la route

cette

plus difficile

le général

surtout

Dugenne,

en chef délaissa

montagne,

devant

s'ouvraient

leur

en chef,

leur

à Lang-

combats. pour

le désir

inspirer

succès,

d'arriver

adressa

remercier de

les

trou-

couronner

leur

suivant,

daté

l'ordre

du 7 février :

« Officiers, » Les sont

formidables

entre

de munitions

camps

mains

vos

sous-officiers

avec

et soldats,

retranchés

de

d'immenses

Hao-Ha

et de Dong-Son d'armes,

approvisionnements

et de vivres

que votre

élan

n'a pas permis

les combats

des 4, 5 et 6 février,

à l'ennemi

d'em-

porter. » Pendant tres de ces compté

pour

nous interdire

admirables nous

positions,

sur

barrer

les débouchés

les routes

de Thanh-Moï

lesquelles

qui vous ont rendus l'armée

chinoise

du Déo- Van et du Déo-Quao, et de Lang-Son,

maîavait et

vous avez égalé


236

LES EXPÉDITIONS

les troupes

les

avez

une belle

ajouté

» Honneur » Vous

plus citées

à vos

dont

vous

l'avenir. Le

avez

ninelli

avec

une partie

les Chinois

vivres

furent

attendent

Des —

encore.

tant de preuves

consacrés

des

combats,

Les

vertus

pri-

militaires

le

garantissent

arriva

de

fait quelques

de

succès

en

Giova-

et constata marche.

de

Le

le lendemain

reçurent

à l'armée

et qui battait

en

des

chinois

on

de l'ennemi,

qui avait

en

et à gauche

avant

à repousser

avant.

Trois

une

elles

de

attaque

s'élancèrent furent

compagnies

l'ennemi.

les forces

en retraite

les renseignements

en se dissimulant ;

qui occupait

jours

station-magasin.

eurent

étrangère

avancés.

située

tué et 4 blessés

ces trois forts

forces

et repoussèrent

des indigènes,

appartenaient

tâterles nos postes

la baïonnette

1 homme

de la légion

compléter

crête

avancés

qui s'étaient

avions

destruction

le colonel

journée

pour

compagnies

à la rescousse

les rapports

contre sur une

ces

gymnastique,

envoyées

et pour

démonstrations

Célestes,

Pendant

une

compagnies

reconnaissance

cantonnements,

Bac-Lé,

s'em-

à 12 kilomètres

et les troupes

Chu,

reconnaissance par

dirigée

jusqu'à

Le 9, deux

à Deo-Quao,

Arrivées

Nous

Une

s'avança

en retraite

par les chasseurs,

rapportés

au pas

au repos.

de sa brigade,

de Deo-Quao.

envoyées

devenu

mission.

frais.

Combat

des

vous

française ;

nationale.

et une seconde,

battaient

S au soir un convoi

nos

l'armée

»

du col de Than-Moï,

que

de

histoire

de votre

donné

7, le 8 et le 9 furent

para

des

vous

déjà

annales

et à vous !

du terme

fatigues

les

à notre

chefs

approchez

vat ions et des

dans

page

AU TONKIN.

FRANÇAISES

que

dont

un mortellement.

nous

avions

la route

devant procéda

notre

et à l'organisation

eues

en

présence

et

le

défilé

mandarine

défensive

de

de flanc.

mouvement

à l'évacuation

D'après

des

blessés,

à la

de Dong-Son,


Le

à six

10 février,

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

du matin,

heures

comme

commandant

terie

de marine Jorna

de Lacale,

était

arrivé

on y laissait,

à Pho-Bu

et

le camp

l'on

de Dong-Son

une petite sur

campa

fut levé ;

le chef de bataillon

d'étapes, avec

237

FRANÇAISES.

A la nuit, on

garnison.

les crêtes,

d'infan-

à l'entrée

d'une

vallée. Une d'une sans

difficulté

inouïe.

Les

les obstacles

i i,

de la marche

Chinois

et rendait

incendièrent

détrempe

des eaux

des versants

la tête,

placées

et dont

la résistance

notre

ment

de la Chine

la marche

le fort de

en avant laisse

dans

ne cesse

par des

qu'à

avoir

crête

de la ligne à penser

Dong-Bou

venir

de

brouillards la

intenses

crête

devant

la nuit et le bi vouac

et

est

partage

forces

Lang-Son,

les abords d'ailleurs

autour

de la

défiler

sur

des corps

Ma- Dzuong.

pris

tient

qui

les montagnes,

par

dont

elle des

couvrant

nous voyons

Phuc- J ang

de

ligne

le lendemain,

nord,

la diffi-

la 2e brigade,

des positions

que,

du

que la veille ;

franchi

en

défendus ;

la direction

paraissant

les mêmes

et du Tonkin,

de

vigoureusement

droite,

nombreux

accrue

elle refoule

chinoises

sont

le sol. Peu après

s'engage ;

seront

de la route

est encore

l'humidité

place

les chemins

détrempait

nous attendre.

« Le culté

et serrée

fine

pluie

L'engage-

et en avant

de

Pho-Vi. » Le

12, la colonne la ire brigade,

heures, de fortes puyées

masses

les positions

qui a pris la tête,

ennemies

tenant

un col à pente

de brouillard,

cer le passage tant

de couvrir

rien

n'arrête

l'élan

flancs,

la brigade,

admirable

des

parfois troupes ;

Dès neuf

son attaque

des pitons

les forts éloignés se trouve

Lang- Son.

gêné

contre

fortifiées

des crêtes

L'engagement,

est très violent ;

ses

commence

couronnant

raide.

et de négliger

couvrant

solidement

par sept forts, dont deux,

directement tives

aborde

élevés,

et ap-

défendent

par des

alterna-

qui a reçu l'ordre de la route environnée le bataillon

de for-

en se contende feux ; Comoy,

mais des


238

LES EXPÉDITIONS

tirailleurs des

forts

sept

l'artillerie

du

la marche

avec

un

élan

ment

le col;

cette

Viaï.

»

le corps

batterie,

l'autre

aux

s'ouvrait

devant

nous,

son dernier

effet,

le 13, rejointe

a retardée A

citadelle couvrent

midi,

le pavillon

de Lang-Son.

Mais

Celle-ci sur

immédiatement

ouvrages

l'ennemi

force

4. La

se montre

de la rive droite ;

et la rivière,

ire

et,

brigade

la rive la nuit

encore

dans

la brigade

un parti

établit

ses

que

de

de la Ire brigade,

l'un

comman-

à son groupe

la plaine

le

de

de Lang-Son prouvait

mauvais

qu'il

état

de la

continue

sur la porte ainsi

du

gauche

à l'inférioen ligne

la Ire brigade hissé

est

col, à Bac-

espérance.

a été abandonnée

par une

appuyée

à la déroute

sa dernière

français

du

de l'ennemi

de la veille,

de la ville a été incendiée

partie

mais

par son artillerie,

d'incendie

du général

tués,

acharnée

perdu

le succès

après

été

10

jusqu'à

pas l'entrée

de l'artillerie

de son général ;

effort,

immédiate-

dues surtout

d'ordonnance

et la résistance

donné

poursuite.

nord,

côtés

sérieuses

avaient

expéditionnaire,

terrain emporte

des lueurs

en avant

ne permettant

officier

d'un

a poussé

signale

s'établit

Levrard,

Bossant,

à

sur les talons.

des pertes

le terrain

engagés,

et le sous-lieutenant

route

coûté

quatre

imposés

de marine

sa poursuite

2e brigade

Le commandant

brigades.

dans

sur

qui domine

élevé,

et de son bivouac

nous avait

rité des effectifs

En

celle-ci

La

direction.

le plus

vues

de silence

l'infanterie

suit la première

du soir,

des

les difficultés

malgré

se continue ; le fort

la 2e brigade

La journée

avait

la fumée,

irrésistible

de Lang-Son,

dans

dant

et

donnant

les moments

malgré

en avant

» A six heures kilomètres

un mamelon

système ;

par la brume

glissant,

deux

enlève

algériens,

AU TONKIN.

FRANÇAISES

sud

la

de la

que les forts qui la

Song-Ki-Kung

;

une

précédente. le village traverse

section

nombreux

de Ki-Lua rapidement

de 80mm hissée sorti

cantonnements,

des

et dans

les

la citadelle sur la porte

retranchements.

qu'elle

pousse

jusqu'à


de

3 kilomètres

au nord

ville et

dans

la citadelle.

troupes

est atteint ;

ont

elles

Du 9 au 13, nous

avez

la frontière,

déroute

énormes d'une

le drapeau

laissant

la

à nos

demandés

où, sur neuf

expédition

de combat

jours

dans

contre

un ennemi »

exceptionnel. Le général

en chef

suivant :

général

sous-officiers

arboré

sur la gauche,

par un terrain

et soldats, sur Lang-Son.

français

dix fois plus nombreuse

chinoise,

efforts

239

FRANÇAISES.

eu 39 tués et 222 blessés.

l'ordre

« Officiers, » Vous

eu sept

et servi

avions

aux troupes

adressa

Le but des

bien retranché

quintuple,

la 2e s'installe

Ki-Lua ;

elles ont la récompense

de marche,

jours

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

Une

que vous, a dû repasser vos mains

entre

ses

armée

entièrement

en

ses armes

étendards,

et

ses munitions. » Elle

a été réduite le

tagnes

matériel à notre

s'opposer » Gloire dans

9 à Deo-Quao, l'avez -qu'elle

tous qui

[1 à Pho- Vi,

avait

tant

vous

compté

pour

du 12 à Lang-Son, résistance,

avec

êtes mesurés

du 5 à Hao-Ha,du

sa vigoureuse

malgré

aussi

aux officiers

et de munitions.

gable

énergie

chef:

successivement

du 4 à Thaï-Hoa,

vivres

De

elle

les mon-

elle du

6 à Dong-Son, du 13 à Bac- Viaï,

des positions

et

formidables

occupait.

» Honneur

retardés

lequel

dans

marche.

du

chassée,

ou à disperser

abandonner sur

européen

à vous

les combats

à vous

que vous

plus longtemps.

son

côté,

C'est

de la conduite

chargés

grâce

convois

dévouement

et à leur

et que vos progrès

n'ont

à leur

avez pu vivre

des

de

infatipas

été i

»

le ministre

de la Guerre

télégraphia

au général

en


240

LES EXPÉDITIONS

AU TONKIN.

FRANÇAISES

Paris, Guerre

à général M. le

« Aujourd'hui Chambre ont

ont

ressentie

terre

et de mer

de vous

dans

ES troupes L

de

tance le

de

l'ennemi,

la

la nation

de nos troupes tout entier

vos soldats.

pour

s'est

suis

Je

de

heu-

DOMINÉ.

cantonnements

la route

de

soldats

à trois

Chine.

Plus

le froid

la fatigue,

nos

de

courage

de

Parlement

COMMANDANT

sur

Ki-Lua,

de

»

leurs

prirent

Président

M. le

héroïque Le

de satisfaction

LE

et

les représentants

que

l'Extrême-Orient.

les transmettre.

XXI.

du Sénat

la conduite

de

à ces témoignages

associé reux

Président

à l'occasion

1885.

Tonkin.

Brière,

l'admiration

exprimé

19 février

sans

kilomètres encore

que

et l'humidité

abattre

leur

en

la résis-

avaient

bonne

avant

exercé

humeur

et

leur

entrain. On ries

le 16, dans

recueillit une

krupp,

des canons nements réunis

en

retranché

vavasseur,

une

en bronze

en poudre

vivres,

surtout

une sorte

dans

et en munitions

dont

de la citadelle,

les

de fusées

batterie

et en fonte,

de réduit

établi

deux

de Lang-Son,

enfin

des

des plus dans

magasins

de combat, approvision-

considérables, calcaires

les rochers sont

batte-

constitués

par de

grottes.

Aussitôt le général dirigea

modèle

ancien

du nord -ouest vastes

batterie

le camp

après

la prise

de Négrier

à marches

dans

forcées

de Lang-Son, la nouvelle vers

le commandant place

Tuyen-Quan,

avec

en chef, laissant

la seconde

sur la rivière

brigade, Claire,

se

où le


DEUXIÈME chef

de bataillon,

— LES. EXPÉDITIONS

PARTIE.

de la légion

Dominé,

étrangère,

241

FRANÇAISES. breveté

d'état-major,

LE GÉNÉRALDUCHESNE.

nous

donnait,

par

sa résistance

des pages les plus - brillantes LesExpéditions auTonkin.

héroïque

de l'histoire -

contre de - notre

une

armée

entière,

une

armée. ------ - -. 16


LES EXPÉDITIONS

242

était forte

La garnison la légion

étrangère,

hommes),

une

l'infanterie

de

lieutenant

marine

de

2 pièces

de quatre

rayées

celles

projectiles.

d'outils

pas seuls

de

outils

Dans

de

de vaisseau

ce qui réduisait

citadelle

de Tuyen-Quan,

la citadelle

nord

par des mamelons

qui s'avancent

s'élève

était

avec

hotchkiss), en dehors

de

n'avait

étrangère

à l'usage

se trouvait

commandée

Farcy,

des

mouillée

par l'enseigne

lui confier

au milieu

seul canon en

altitude

Au

par la rivière

et montée

parallé-

de chaque

à l'ouest

de 60 mètres

au rempart.

hotchkiss

avant

au sud, remparts.

jusqu'aux d'une

d'un

a la forme

dominée

parallèlement

embossée

et au

milieu

de

environ, Claire,

qui

La canonnière

la

par 25 hommes

de ce front

et commu-

tous le commandant

Dominé

de la porte

par une tranchée.

en chef la garde

de la tâche

est

les tradi-

renouvelaient

La face est protégée

d'un

la place

général

grandeur

mamelon

environ

armée

d'équipage,

Le

autre

par une pagode.

Mitrailleuse,

pour

un

à 50 mètres

niquait

de la place,

de côté avec une demi-lune

Malheureusement,

coule

campagne,

4 haches.

et de Mazagran,

face.

surmonté

8omm de

cartouches

où nos soldats

de Huningue

de 300 mètres

ville

Bobillot

(3 hommes).

la garnison

40 pelles,

du type

de marine,

sergent

la légion

de

Dia,

Sènès.

tions de Badajoz,

la

de

266.112

seulement,

la Mitrailleuse,

390

2 canons-revolvers

sous le canon

Claire,

(8 officiers,

artillerie

génie,

(2 pièces

avait

27 pioches,

de

d'administration

montagne,

L'infanterie

du génie :

la canonnière

logramme

canons

compagnie,

la rivière

La

six

par les hommes ;

portées

hommes),

compagnies

capitaine

hommes),

(3 hommes), ouvriers

disposions

2.460

tonkinois,

162

31

deux

et Moulinay

tirailleurs

(1 officier,

Nous

avec

de

(2 officiers,

infirmiers

savoir :

de Borelli

capitaines

Derappe

(8 hommes),

de 592 hommes,

compagnie

AU TONKIN.

FRANÇAISES

avait

choisi

entre

de Tuyen-Quan, qu'il

lui imposait.

et ne lui avait Le général

pas dissimulé

préparait

la

?.lors son


sur

mouvement

Lang-Son,

et prévoyait

que

tenteraient

une diversion

dans

Luu- Vinh-Phuoc

serait

Quan

Tuyen-

Dominé

bataillon

Brière

général tance

de

le 24

l'Isle

fut

l'armée

du Yun-Nan

le haut

arrêter

d'honneur

Le chef de

lui était

qui

et

Delta.

l'ennemi.

sur le résultat

tranquille

et

du départ

lendemain

novembre, Dominé

défense

le poste

243

FRANÇAISES.

confié,

final d'une

et le résis-

pu assurer.

le commandant de

mais devait

assiégée,

accepta

qu'il avait

Dès

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

proclama

le conseil

de

l'état

de la colonne

de siège,

et constitua

des

surveillance

Duchesne, le conseil de

approvisionnements

la place. Le

de

conseil du

dent,

défense

commandant

le génie.

Le

de

surveillance

son président

seulement, y avait

et du

l'artillerie,

conseil

était

M.

adjoint

du commandant

la légion

de

Cattelin,

capitaine

Derappe,

on

se composait

de

lieutenant

commandant

Bobillot,

formé

des mêmes

de Ire classe

le médecin-major

Gautier

du

étrangère,

sergent

était

Dominé, prési-

Rougemont,

membres, et

Vincent, du

chargé

service

administratif. Le

même

jour,

la Mitrailleuse,

de

gnie qu'en

le 27, le poste

An-Binh, bre,

deux

de

de

marine

convois Les du

(ou Duoc),

les

de cette

10.000

et de 1.000

Thuan-Quan.

jonque,

colonel

se dirigea

en

sous la protection

un barrage.

Cette

aval de d'une

de

Tuyencompa-

ne réussit

opération

avec

communications

le second

Duchesne,

Phu-Doan

n'étaient

au commandant

Dominé

par la voie fluviale.

pas interrompues

la présence

une

détruire

pour

néanmoins,

partie ;

Dès

sur

de Yuoc

la légion,

du

la demande

monté

au passage

Quan,

sur

localité

Pavillons-Noirs aux environs

dirigés jonques,

commandant

de

signalait

à Thon-Quan,

de Phu-Doan.

Ha-Noï protégées Bouguié,

Du

2 au

toutefois

purent par

de 2.000

l'Eclair

arrivaient

jusqu'à

5 décem-

arriver

et par

à Phu-

jusqu'à

l'infanterie

Yuoc,

où elles


244

LES EXPÉDITIONS

furent

reçues

La

vitesse

border

du

leur

courant

Bientôt

tous

très

sous

ils prenaient notre

et abatis,

l'ordre

les

qui arriva.

l'ennemi et leur

11,17 décembre).

dissimuler

nombreux

avec Chinois

2, 7, 9,

leur présence

ils s'avançaient

vers

trop

et

de fortification

travaux

afin de ne pas être

dispersé,

convoi

contact

prenaient

et quand

à six mois

coupées.

savaient de

Tuyen-

nos

lignes,

au feu

exposés

de

artillerie.

Le

la garnison

11 décembre,

pour

20

avant

du secteur

avait

des

vues

dans

avait

place,

et, par

teurs

voisines.

Le

sud-ouest.

ses

fut

blockhaus

la légion

21

chemin

et d'une

pièce

et d'autres

la hauteur l'adversaire

le 15 et occupé été employés

de la citadelle,

en

plus éloignés,

on

construction

du

La

Tuyen-Quan.

d'empêcher

avaient

les

une

des espions

rapports

reconnaissance

de Phu-An-Vinh.

et se composait

à 300 mètres

d'un blockhaus

la plus

rapprochée

de s'établir

le même

sur les hau-

70 hommes

jour.

journellement

de la

à ce travail,

pas plus de six jours.

décembre,

ennemis,

de

de tenir

terminé

étrangère

qui ne demanda Le

but

feux,

situé

De ce mamelon

l'intérieur

pour

la construction

commença

sur un mamelon

hommes

blockhaus

des

ils faisaient

bois;

le dernier

30 novembre,

conduits,

jusqu'à

qui portèrent

ou repoussaient

(25, 29,

on dut trans-

arriver

pour

fut

troupes

offensives,

bien

tranchées

passagère,

ce

la garnison.

par

à s'arrêter:

4 jonques,

étaient

nos

des embuscades

s'abriter

sampans

place:

les jours,

Nos adversaires,

de

la

des reconnaissances

dressaient

des

arrivèrent

de

envoyée

les jonques

les communications

après,

Presque dans

sur

18 décembre,

l'approvisionnement

Moulinay,

obligea

chargement

Le

Quan.

la compagnie

par

AU TONKIN.

FRANÇAISES

d'une

Elle compagnie

de quatre.

fut était

envoyée

commandée

d'infanterie,

Le capitaine

devait

ayant vers

signalé

la présence

Dong-Yen,

par le capitaine de 30 tirailleurs repousser

sur Cattelin tonkinois

les avant-postes,

le


tourner

DEUXIÈME

PARTIE.

— LES EXPÉDITIONS

les couverts

et tâter

la position

patrouilles

s'avancèrent,

tèrent

la présence

de 500 Chinois

Le capitaine Célestes,

Cattelin,

de couper

essayèrent commandant de l'autre Ho

hommes

organisés

les remparts, teur

de plus de 1.000 hommes,

avions

sa retraite,

Afin de protéger de la place

qui s'avança

et envoya

les

le

un peloton de Ya-

village

jusqu'au

8 blessés ;

Tonkinois

entouré

doï

des

du village d'un

d'épaisseur. coolies Le

appointées.

Hang

village,

sous

réfugiés

la défense

pour

et qui était

du

bambous

Chinois

avaient

150

mur

la place

qui avait de terre

de 2 mètres

placés

- Van- H inh,

reçurent

le

sous

été construit

Les hommes,

attaqué

et les coolies

de hau-

sous le comman-

ier janvier

des

lames

de

1885, repoussa

assaillants.

XXII.

L serait 1

les

sur 50 centimètres

dement

les

Nous

les

quand

de combat.

décembre,

29

furent

l'ennemi.

hors

le canon

de la légion,

compagnie

de

et consta-

se retirait,

désirait,

reconnaissance.

fit tirer

fut dissipée,

environ.

de la place au nombre

notre

Dominé

et contint

Le

autour

répartis

Le début

fortins,

quelques

vu ce qu'il

ayant

la brume

quand

enlevèrent

fortes

de l'ennemi.

principale

par le brouillard ;

fut gêné

de l'opération

245

FRANÇAISES.

impossible

DÉFENSE

de retracer

de détail

opérations

aux grandes

LA

de ce siège

DE

toutes

TUYEN-QUAN.

les reconnaissances,

mémorable.

Nous

devons

toutes

les

nous borner

lignes.

Le blockhaus

fut attaqué

la nuit du 9 au 10 janvier, Le 26 janvier,

l'ennemi

chinois

par des groupes et dans enleva

les matinées et brûla

sortis

de Yen

dans

du 19 et du 20.

le village

des Tonkinois

ralliés


246

LES EXPÉDITIONS

à notre

cause;

ceux-ci

la

droite

du

rive

nois,

lequel

se réfugièrent à l'abri

fleuve,

communiquait

AU TONKIN.

FRANÇAISES

sous les murs

de la citadelle

et sur

des tirailleurs

tonki-

du cantonnement

avec

la place

les

tirailleurs

une tranchée

par

et

profonde

bien défilée. Les

vive

La

par

de la Mitrailleuse,

hotchkiss de

arrêtés

Chinois,

force

de

compagnie

tentèrent

la face nord

contre

Borelli Libert

montré

de 2 à 3.000

hommes.

avions

deux

au-delà

de

fascines,

creusaient

blessés.

Le

mètres

500

du

dans

des tranchées :

du

c'était

attaque

le blockhaus.

Les

de la

Chinois

avaient

de leurs pertes ;

ne put faire reculer

la direction

obus

les assaillants

le chiffre

d'artillerie

double

et contre

blockhaus.

On ignore

les

par

une

victorieusement

ceux

feu

et

néanmoins

de la citadelle

repoussa

le sergent

forteresse,

tonkinois

nord:

nous

les Chinois

ils apportaient

le commencement

des

du siège

en

règle. à demi

L'arroyo

au sud-ouest

environ fut utilisé saillant

sud-est

bien

Sous

Dans

la plus

les

redoutes,

tuyaux

grands directions

du

29 au

les

de bambou

choisies,

Le blockhaus, nuit

grande

avoir

été inspirés

audace

30 janvier,

jusqu'au

permettant tout

à plusieurs repoussa

rapidité

le terrain

toujours

les

avoir

par des théories

de

Célestes

été

des

européennes,

de mine,

qu'ils

pous-

des murailles. meurtrières

de

à leur mousqueterie

des

placé

de donner

vers le

agi de remuer

qui paraissent

pied

et

boyaux

que

il s'est

quand

avaient

reprises

cheminèrent

et par des

des fourneaux

Chinois

et de battre attaqué

cette

officiers,

pas à entreprendre

ils ne tardèrent avec

avec

kilomètres

de se dissimuler,

Ils

parallèle.

la campagne

de leurs

ou, du moins,

Européens,

creusés

à deux

aux Chinois

permit

par des tranchées

pendant

la direction

situé

Bambous,

première

défilés,

montrée

ont toujours

sèrent

comme

de Tuyen-Quan

communication

la terre.

de la place,

eux

par

des

desséché

aux

extérieur. et jusqu'à

trois

ses assaillants.

fois dans

la

Le 30, une


PARTIE. -

DEUXIÈME

du sergent

reconnaissance allaient

était

construit

intérieurs

travaux

de cet

nous

obligeait

Les

à abriter

qui fut terminée

tirailleurs

derrière

De

l'intensité

notre

sur les

côté,

activité

en prévi-

du. bombardement

le jour ;

le travail

s'il était

ils le relevaient « Dans roueries

au

Parfois, blessé

recom-

Ce

doute

n'est

que nos tireurs autre

rouerie

et à marcher

et d'autre

ces sur

un

ser inutilement ménager

objet

sa peine nos

tromper

l'ennemi,

un lina-tap

tirer

pattes

est l'une

tomber, tard,

plus

plusieurs

pour

et ses munitions.

vedette tuée

de leur erreur.

à s'envelopper

ne pas être

d'occuper

leur

fois et souvent

se sont aperçus consiste

des nombreuses

un arbre

dans

des

De

part

remarqués.

l'ennemi

et de lui faire perdre

munitions,

(soldat

corde.

visée

but

le

de fusil en s'abritant

un moment

de balles ;

dans

Chinois

ont pour futile,

troi-

sur

ils le faisaient

corde,

ont aussi

de position des

un coup

le mannequin

l'avoir

à quatre

procédés

en vedette

autre

Chinois

qu'après

une

mannequin

d'une

ce pays, dit M. Boisset,

empaillée.

et ouvrirent

un

une grêle

d'une

Les

Ils s'avancè-

le 7 février.

moyen

sous

le feu

et, malgré

parallèle.

de la place

en temps

au moyen

de la guerre.

» Une

environ

mieux

de temps

abandonnée

une seconde

placèrent

Pour

pagode.

lui.

comme

tonkinois

allait

annamite)

Pour

le mamelon

avec

poussés

pendant

ils y creusèrent

parallèle,

attention

de la petite

bouleversé.

sur la position

100 mètres

nattes

communications

d'évacuer

Souvent

hommes

s'établirent

artillerie,

de leur

sans

les

fut

étaient

inévitable.

enfin jusqu'à

Les

de l'ennemi

l'ordre

qui

de défilement

Chinois

notre

sième

les

que les travaux

à la nuit close.

mençait

toit

donna

l'ouvrage,

abandon

sion

rent

et couper

Dominé

commandant

lequel

de

constata

247

FRANÇAISES.

avec la place.

garnison Le

Bobillot

la position

tourner

LES EXPÉDITIONS

en attirant

son temps

son

et dépen-

»

le commandant

Dominé

ne

faisait


248

LES EXPÉDITIONS

entretenir

le feu

que

habiles.

Notre

chinoises

et à dominer

culièrement les

des tireurs

de position,

établie

manière

par

artillerie,

de

les têtes

sur les groupes

batteries

ennemies

AU TONKIN.

FRANÇAISES

de sape,

à

ne tirait

qui se montraient, elles

quand

choisis

parmi

enfiler

les

que

les plus tranchées

ordre,

par

parti-

ou dans le but de faire taire

devenaient

trop

gênantes

nos

pour

travailleurs. Les

tirailleurs

tonkinois

en

baraquement,

repoussèrent les

pendant

particulier

contre

leur

plusieurs

attaques

nuits

30 au 31 janvier,

du

du

Ier au 2, du 2 au 3, du 4 au 5 février. Dans

la soirée

du 5 février,

de

l'obscurité

contre

la haie

de

milieu

de

contre

la muraille

profitant

terie

la

A ce moment, d'un

Dans

la matinée

rement cines

des

furent

d'alcool

gnées

Des

crochet.

du génie

Bobillot

jeta

à terre

dispositions

furent

prises

pour

font avancer

ainsi presque dont

nos

jusqu'au légionnaires

le rempart,

pour éclairer

6 février, en

pied

des

réussissent

à

toute impré-

perpendiculai-

un

de fas-

masque

travail.

Ils

Là ils plantent

s'emparer

à

du mur.

par

de leur

remparts.

madriers

empêcher

cheminent

se couvrant

au fur et à mesure

les

et des fascines

le pied

les Chinois

mousque-

de la lune.

lever

disposées

au

des madriers

Notre

jusqu'au

au mur de la citadelle, qu'ils

de toit.

de sape

à peu près

Ils posèrent

une sorte

contre

les Chinois,

travaux

l'ennemi

Chinois

du

la face ouest.

à former

contre

le sergent

directe

tentative

de

de manière

fut impuissante

l'aide

sud

leurs

de la citadelle,

mètres

30

bambous, à

de la nuit,

commencèrent

profonde,

demi-face

la tombée

après

un drapeau

au

grâce

arrivent

stratagème

suivant : Le lieutenant bambous aussi

solidement

longue

coulant.

Gœry

fait attachés

que la perche,

A la tombée

préparer les

uns

à l'extrémité

de la nuit,

une

grande

perche

aux

autres ;

on

de laquelle

quelques-uns

au moyen

de

y fixe

une

corde

se trouve

un

nœud

de nos

soldats

vont

se


DEUXIEME cacher

avec

dans

le mirador

le lieutenant

doucement

PARTIE.

leur

Gœry, perche

— LES EXPÉDITIONS

de la façade,

abrités entre

où ils montent

par le parapet

deux

gabions,

du

249

FRANÇAISES. la garde.

rempart,

la poussent

Les

font

jusqu'au

autres,

passer drapeau


250

LES EXPÉDITIONS tirent

chinois,

vivement

AU TONKIN.

FRANÇAISES

le nœud

coulant

et l'enlèvent.

Ils l'avaient

pêché

à la ligne. Dès

que les Chinois

ments ques

et saisissent instants

Chinois

hommes

du drapeau

on put assister

à cette

le pavillon

le rempart.

par-dessus cachés

dans

Chinois

Ire compagnie

ils sortent

aperçoivent,

la hampe

se disputant

corde

Les

s'en

et tirant

Quelques

le mirador

le retenir.

pour

scène

de leur côté,

de la légion

conserva

Pendant

quel-

: Français

chacun

côté

de leur

sur

de fusil bien dirigés

fin à cette

ripostèrent

retranche-

tragico-comique

coups

mirent

de leurs

mais

une

par les

scène.

lâchèrent

comme

et

le drapeau,

trophée

dans

son

second

drapeau,

que la caserne-

ment. Le lendemain,

les Chinois

loin du rempart. même Les

moyen, mineurs

à mi-distance

Nos mais

hommes

cette

ennemis

dans

l'après-midi

Gœry.

Deux

Chinois

encore

essayèrent

fois ils étaient se couvraient

de la haie

enlevé

un

plantèrent

et de l'escarpe, du

ils plantèrent d'un

le

voulurent

qui

de

masque

6, au moyen

plus par le

emparer

loin et échouèrent.

trop d'un

de s'en

mais

fascines. un drapeau

qui fut

le lieutenant

par

engin,

retenir

Arrivés

furent

tués

par

nos

tireurs. Le raine miner

8, le génie vers

le mur.

la direction

jour,

il fit commencer

mine

et de réduire

pas de poudre tirée

parle

des

de la garnison

contre-galeries,

on employa

cheminait

et

de

servir

La place

son action. pour

pour au

le lendemain, afin

souter-

en galerie

ses dispositions

prit

de mine,

considérablement

déterdu

point

d'évents

à la

ne possédant de la poudre

les contre-galeries

d'artillerie.

en prévision

commandant

Bobillot

travaux deux

l'ennemi

que

Le sergent

de mine,

des gargousses

Le soir,

constata

d'une

Dominé

et élever

explosion,

des

pour faire couronner

un retranchement

furent

dispositions

rapide

la brèche

prises

par une partie

en arrière ;

un

canon-


fut installé

revolver

flanquement Le

10 février,

de droite

galerie

de la demi-face la première

dès

aller

pour

pussions

truits

par les Impériaux trop

11 février,

légion,

se trouva

sans

mais

son

mais

effet

d'action

que cons-

de la garnison

rendu

auraient

arrêter

fut fort

et des sacs de terre

le sergent

souterraine, un mineur

chinois,

pro-

pour la

un rameau

de la

Maury, le blessa

qui

d'un

d'un coup de pioche.

tua son adversaire

à inonder

réussit

vers le point

accumuler,

intérieur.

le sergent

se produisit

L'explosion

de la

que les retranchements

d'ailleurs

une rencontre

toutefois

pouvoir

parce

deux

ennemis

le seul moyen

des gabions

face à face avec

Bobillot

sergent

fit commencer

travailleurs

c'était

du retranchement

dans

coup de revolver ; Le

des

effectif

faisait

de la brèche,

rapide

Le

eux,

et le faible

Dominé

de l'ouverture

construction

un

dangereuse.

Le commandant bable

afin d'obtenir

ouest,

le génie

heure,

à nous;

contre

employer

251

attaquée.

à la rencontre

par rapport

nous

une sortie

FRANÇAISES.

au flanc sud de la demi-lune

complet

contre-mines,

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

des mines

de l'ennemi,

son travail. le

12, à cinq

atténué,

heures

aux

grâce

et demie

évents

du

pratiqués

matin, nos

par

sapeurs. Le mur de la place

ne fut que

Les

tentèrent

cependant

en flanc

par

praticable.

de front

reçus

et pris

ils se retirèrent.

hotchkiss, sion opérée Dans

contre

ébranle

les tirailleurs

monde

se porte de sauter.

est tombé

dans

la citadelle. aux

postes

une

Ils ne furent

trois

Le cri :

un mouvement vive

encore

offensif,

mais,

et par les obus

fusillade

dans une diver-

pas plus heureux

Aux

renversé

le fossé, et le parapet

du

heures

de combat.

Le mur d'escarpe,

ne fut pas

tonkinois.

la nuit du 12 au 13, vers

sourde

vient

Chinois

et la brèche

crevé,

armes! C'est

matin, retentit

le saillant

sur une longueur

en terre

est détruit.

une

explosion

partout.

Tout

sud-ouest

le qui

de 15 mètres,

La brèche

existe


252

LES EXPÉDITIONS

mais

elle présente

AU TONKIN.

FRANÇAISES

à son centre

un entonnoir

qui la rend difficilement

pra-

ticable. On entend à l'assaut

alors

que leur

pendant

incendiaires

sillonnent

et grandiose.

Il en résulte

un combat

fois ils sont

repoussés

Pendant

ce temps,

avec

leurs

à la charge comme

se continue

avec

le reste

le feu de l'ennemi

se calme,

et le service

avait

Schelbaum,

Ses camarades,

dent

et

position

mann,

s'en

par

affectés

tombe A deux

mais les deux

furie,

section

de la nuit

sont

arrivés

immédiatement

par un feu très intense

peu. A six heures

habituel

toutes

subies

Le cadavre l'explosion

et demie,

est repris. par la légion ;

d'un

des tués,

jusqu'à

elles sont le nommé

quelques

tombe

le caporal

volonté, au

entre

Pendant

les Chinois

de bonne

lui rendre

de ne pouvoir

ne

emparer.

de la nuit,

demande

lancé

qu'il

empêchent

la tombée hommes

très

craignant

d'aller

cherchent

la

des

pas

chinois.

retranchements

neurs

sont

journée

été

qui

d'armes.

est construit

nous tirons

et de 6 blessés.

tués

sonner

en tête,

place

nouvelle

rapide

côté,

de 5 hommes

fait

de l'entonnoir.

pendant

de cette

une

sinistre

générale.

de la première

; de notre

pertes

lueur

les Chinois,

leur

fusées

la première.

de nos ad versaires

Les

leurs

d'une

qui marchait

dans

les travailleurs

du bord

un peu en arrière L'action

rentrent

et un retranchement

outils,

avec

porte-drapeau,

autres

ils reviennent

reprises

la nuit

de réserve

à corps

corps

son feu;

de la 2e compagnie,

la section

Leur

et les

sur la brèche,

redouble

Moulinay,

à la brèche

cris. Ils se précipitent

grands

et illuminent

l'espace

la citadelle.

à envahir

de

pousser

mousqueterie

Le capitaine

et conduit

charge

les Chinois

toute

de s'avancer Beulin,

les soldats

commandant

les mains

du côté

Bailinger,

assuré

nos

hondéci-

de l'ennemi,

la journée,

s'étant

l'autorisation

les derniers

tireurs

où il a été lancé. le concours

Hindischett de sortir

de A

de trois et Stein-

en se faisant


par les soldats

protéger

Les sans

de bruit,

contre

sur un signal

convenu

et ses trois

la traînent

jusqu'au

fait

de

Pendant

citadelle

ce

aux

et y apportent

cessent

en rampant

Ils s'emparent

de

garde,

le corps

de leur

de tirer.

Alors

camarade

l'endroit et

dépouille

Beulin

mort,

recommencent

volontaires

courageux

assez

jusqu'à

l'angle

qui

de nos

arrivés

de cette

fois dans

Une

et marchent

ils sont

de garde

hommes

les

temps,

fait expli-

mort où les balles

Quand

s'avancent

du rempart.

nouveau

un angle

les soldats

hommes

pied

de la citadelle

les atteindre.

de leur camarade.

où gît le cadavre

signe

la porte

par

s'être

après

demandée.

le mur, dans

ne peuvent

le caporal

feu.

sortent

253

FRANÇAISES.

Le commandant,

l'autorisation

de garde

soldats loin,

hommes

quatre

faire

de garde.

lui donne

son plan,

quer

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

rentrent

le

dans

tué au champ

la

d'hon-

neur. « Comme tons

tout

le court —

ce récit,

le caporal suivant

dialogue

Mon

a table,

nous étions

raconte

Beulin

M. Boisset,

entre

l'arme

nous emprun-

auquel

au bras, et alors s'engage

: j'ai l'honneur

commandant,

de vous annoncer

que ma mission

est accomplie. —

C'est

Oui,

Il est à l'amphithéâtre?

Oui, mon commandant.

Eh

fait ? dit le commandant. mon commandant,

bien,

caporal,

répond

je vous

» Et le commandant

Dominé,

le caporal.

remercie! se levant,

la main

serre

au

et

caporal

ajoute : —

Je vous

promets

» Le lendemain Beulin

étaient

portés

à la ire classe.

que je me souviendrai

matin,

nommé

le rapport

sergent Tous

et les

les quatre

de vous.

de la place trois étaient

annonçait

soldats cités

qui

que le caporal

l'accompagnaient

à l'ordre

du jour.

»


254

LES EXPÉDITIONS

L'acte sur

de ces braves

héroïque

la garnison.

cadavre

d'un

n'auraient

Il en

aurait

pas manqué

18 février,

à six heures

blessé

grièvement

à la porte

caporal

Gacheux

plusieurs

entre

les

sa tête

et demie du

de

dit

très

des

aux regards

de voir

de tous

ceux-ci

ses anciens

le sergent

Bobillot

fut

ronde'.

Le

une

et dévouement.

intelligence

la poudrière

que

le

par ce spectacle.

en faisant

craignant

impression

Chinois ;

démoralisés du matin,

fit répartir

l'ennemi,

bonne

M. Boisset,

mains

nord-ouest

Dominé,

par le feu

les

centrale

munitions

entre

magasins.

Les

cheminements

du génie

Gacheux

Il ne

à tous,

son chef avec

remplaça

20, le commandant

ne fût atteinte

fit une

été singulièrement

Le

Le

coûté

d'exposer

qui auraient

camarades,

soldats

tomber

Francais

AU TONKIN.

FRANÇAISES

se trompait

des

au saillant

première

Le

entre

s'avançaient

que de nouvelles

annonça pas.

simultanément

Impériaux

22 au matin, heures

cinq

un

et cinq

quart

la deuxième

sud-ouest,

mines

à craindre.

étaient

explosions trois

Le caporal

toujours.

éclatèrent heures

presque la

et demie,

à la face sud et la troisième

à la face ouest. de la seconde

L'explosion blessa

hommes, Les

Chinois

le sous-lieutenant

s'élancèrent

et nos légionnaires détachement dispersé donnés qui tirait

mine

avec

de réguliers,

envoyé

par le canon-revolver par les Chinois, entre

deux

ils furent

des vers

Moulinay

et une vingtaine

la berge

Naërt, avisant

de

et onze d'hommes.

de nouveau

retranchements

de la Mitrailleuse.

le lieutenant

gabions

le capitaine

Vincent

vigueur :

élever

purent

tua

repoussés,

provisoires. la rivière,

Pendant un

avait

Un été

un des assauts de

ses hommes

:

1. Le sergent avait deux vertèbres cassées. Transporté à l'hôpital de Ha-Noï, ce jeune sousofficier de 25 ans, proposé pour la croix de la légion d'honneur, mourut le 17 mars. Il avait eu du moins la joie de voir la place délivrée. Le chef de bataillon Sorel, commandant le génie du à ses officorps expéditionnaire, prononça une courte allocution sur sa tombe. 4.Demain, dit-il ciers et à ses sapeurs, quand nos camarades du génie arriveront à Ha-Noï, nous pourrons leur dire en montrant cette tombe: Prenez pour modèle le sergent Bobillot. >


mon

« Attendez, vous gêne.

avec

des

Comme il repart

L'ennemi,

que moi. les

que

tentative

Dominé,

si éloquent

« Dans

chinoises

terre

qui

blessé

à la

dans

et demie,

du

saillant

tion de ce côté. qu'ils

de Chinois

produisent a réussi

retranchement

nous

des

laissons

était

demandaient

aussi

à être

ceux qui sont plus

soigné

un grand

qui avoisinent

très

vive part

dont

pour

les

attirer

du matin,

l'atten-

sont

du

assez

fort

au pied

vu ni entendu, ne

cette

à la faveur

un groupe

obstacles

de

chinoises

feu dans

grand

de l'obscurité, sans être

de

sud-ouest.

des positions

un

quarante-cinq

à se rassembler,

mouvement

le feu, et, à partir

leur fusillade

fréquemment

et à la faveur

commandant

le saillant

ouvre

ils allument

heures

au

1:

chinoise

nord-ouest ;

fit une

pas découragé,

la parole

on remarque

l'artillerie

brèches,

Il

n'avaient

sa concision

une fusillade

A quatre

»

aura

précédents

les tranchées

et renouvellent

lui

lorsqu'on

du 23, dit-il,

du soir,

:

»

Ici

24.

dans

neuf heures

direction

échecs

le

la soirée

dix heures

bruit

de

en disant :

tout à l'heure,

nouvelle

autour

motte

à l'ambulance. avant

blessés

la brèche

pour

atteints

gravement

un jour

arrive soldats

« Je reviendrai

Vers

une

aise et visez juste.

à votre

Burel

L'adjudant

troupes

voici

puis il ajoute

la main,

maintenant

« Tirez

pansés,

lui dit-il,

garçon,

255

FRANÇAISES.

»

Il ôte la motte

main.

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

du

encore

pas

terminés. » Se présentant taine

de mètres,

Dès

que l'alerte

piquet

à la fois sur un développement ils parviennent est donnée,

(3 escouades),

les Chinois,

à percer

cette

le sergent-major

se lance

qui ont déjà pénétré

très bravement dans

de crête ligne

en quatre

Hurbaud, avec une

la citadelle,

d'une

mais

trenpoints.

commandant escouade il est

le

contre blessé

1. Tout ce qui précède est résumé d'après le rapport du lieutenant-colonel Dominé.

et


LES EXPÉDITIONS

256 l'escouade

recule.

les deux

autres

avec

» Le capitaine la section

avec

la charge » Les dans

avec

d'autres

encore

sont

tués

les postes

habituels

sont

repris.

»

EPENDANT les forces

les

commandement canonnières.

Le 24, le général et les

Desbordes,

l'état-major

sur XEclair

et la Trombe,

le colonel

Déjà

pas à un 17 février,

une petite

;

il est

leur

abri,

ferme. de la lutte, il fait

trois autres

le fossé. Cette

sonner

dernières

eux restent sont

action

tués

sur

terminée,

!

de Tuyen-Quan, furent

de l'Isle,

Brière

sous

d'entre

quatre

Giovanninelli,

de la

colonne

derrière

sur le terrain

secours

le

sous le sur

embarquées colonel

remontant

troupes

Borgnis-

le Song-Koï

le 27 à Bac-Hat.

commandant

retour

mais

de pied

VICTOIRE

débarquaient

Dujardin,

si prompt

dans

au

colonel

à former

à la baïonnette.

envoyées

du

restent

drapeaux ;

grands

XXIII.

la brèche,

fusillade

précipitamment

deux

cherche

de la 2me compagnie ;

la brèche,

c

une

aux brèches

s'enfuient

la citadelle

escouades

générale

droit

sur

à ce moment

arrive

de réserve

Chinois

autres

Chevenet

porter

les Chinois

Cattelin

et pousse

les

pour

et les trois

elles engagent

le sergent

temps,

escouades

blessé

également d'où

En même

AU TONKIN.

FRANÇAISES

du Delta,

supérieur

avait

Ire brigade, les

ordres

du

ne croyant le

dès

organisé,

de

lieutenant-colonel

Maussion. « Dans remontent ravins

leur

la rivière

à pentes

vais sentier

marche,

la ire brigade

Claire.

Traversant

à pic, la route

de piétons

et

ne présente,

le détachement un

pays

très

couvert,

là où elle existe,

qu'il y a lieu de transformer

de

pour

Maussion coupé

qu'un le passage

de

maude


bien

nos mulets ;

à Phu-Doan,

et

parfois

la dynamite ;

perpendiculairement

à la rivière

aucune

et ne permettent

surplombent,

même

employant

se dirigent

257

FRANÇAISES.

de Cham

brusquement

en

et rocheux

boisés

des éperons qu'ils

elle cesse

plus,

doit la construire

la brigade

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

recherche

de tracé

la

par

berge. » Cette

était

de continuité

solution

celle du colonel

Tuyen-Quan

(juin

1884),

la garnison

envoyée

à

Phu-Doan

partie

du

parcours,

franchir

cette

nous était

ce procédé

nières

la condition

qu'à

Le 27, la colonne

et les sampans.

mit en marche

sur Tuyen-Quan.

de parvenir

de Duoc, environ,

derrière

tomber

par

grande

un

énergie;

kilomètres

à cette place,

qui

avait

de formidables mouvement

Phu-Doan,

séparent

fut

qu'on

L'ennemi

leur

et

se

hommes

ne pouvait avec

à parcourir

base

canon-

le passage

15.000

résista

la

par

le Song-Chaï

ses troupes,

;

en vivres

en chef dut forcer

trois jours

pour

»

ravitaillée

elle

et des

établi

dû,

à Phu- Doan

allégées

retranchements

mirent

Cham

complètement

tournant.

nos soldats

avaient

le passage

espérer

le général

1884),

de la colonne,

Le 28, elle traversa

Luu- Vinh- Phuoc

laisser

à Phu-Doan,

était

par les jonques

Avant

l'effectif

fussent

qu'elles

de

de

d'occupation

(novembre

1884),

s'embarquer

qui ne pouvait

des eaux,

situation

Duchesne

(décembre

et par

interdit,

la colonne

connue ;

faire la plus

les vingt-deux de Tuyen-

d'opérations,

Quan. Le passage deux

mètres

tranchées. d'un

était

coupé

de profondeur, En avant,

kilomètre

environ,

des

par

forts

par des mines

les Pavillons-N

casematés et trois

oirs avaient

des bambous

pointus,

avec

des

successives

lignes planté,

dissimulés

fossés

de de

sur une étendue dans

les hautes

herbes. Le

Ier mars,

nos

troupes

établirent

1. Rapport du général Brière de l'Isle. LesExpéditions auTonkin.

leurs

cantonnements

à quatre zj


258

LES EXPÉDITIONS

kilomètres

des positions

au moment vue

d'un

fort

avoir

après

chinoises.

de la grande chinois

reconnu

Le lendemain, nos

halte,

situé les

AU TONKIN.

FRANÇAISES

colonnes

à 3 kilomètres.

étaient Le

ennemies,

positions

à onze heures à Thua-

colonel

en

Moc,

Giovanninelli,

ses

prit

et demie,

de

dispositions

combat. Notre

droite

flanqueurs.

était

protégée

L'artillerie

ouvre

en grande

quées

dait bien

tirailleurs

soutenus

avec

leurs

ainsi jusqu'à

fusillade

six balles

dans

La compagnie quelques-uns, quelques-uns cordes

habilement, réussit

leurs

se glissant

algériens

dans

et conduit

devant

le nombre

grossit

deux

heures

le commandant entre

la route

il se

pavillons ;

qui la barrent. celle

établies

du

sans

sont

capitaine

herbes,

Un

ne souffrent

s'avancent

fichés

et

être

quand

le capitaine

ennemis

troupes

une

Granier

invisibles, les

couper

est terrassé,

et de

dont de

têtes

attaché

avec

il répond

Luu- Vinh- Phuoc. Interrogé, de nos

ils arri-

blessé.

viennent

tirailleur

pas

toujours,

en terre ;

du retranchement,

à des

riposter

plus

Ils

et

à 800 mètres,

construits,

de la compagnie ;

les

la route,

suivant

tonkinois

piquets

de mètres

guère

de nos auxiliaires.

à s'enfuir

Cependant,

par de petits

ses vêtements

ne peut

se gar-

à 1200 mètres.

tirailleurs

un tiers

couche

en

batteries :

solidement

Les

une trentaine

nourrie

par de grands

Péricaud,

batterie

de l'ennemi,

marches

Luu- Vinh-Phuoc

de bambous

capitaine

de nos projectiles.

mas-

chinoises,

positions

en avant

premières

dernière

par les

gauche

possible.

deux du

les

herbes.

se portent

des

de cette

dans

gênés

le plus

des palissades

retranchements

beaucoup

des

ses lignes

une section

section

Les

reçoit

vue

tonkinois

le tir

par

Jourdy

vent

à notre

à 60 mètres

arrivent

une

hautes

au contraire,

dissimulait, Les

les

notre

Claire,

le feu contre

par

partie

d'indiquer

par la rivière

notre

artillerie,

et

tard.

de Mibielle et la rivière

déploie Claire, à

rapidement droite

ses tirail-

des tirailleurs


tonkinois.

lutte est

La

très

Chinois

et les Pavillons-N

Depuis

l'assaut

artillerie

259

tire à mitraille

sur les

oirs, qui se font tuer sans reculer à Son- Tay,

de Phu-Sa

de Mibielle

Le bataillon la gauche

de l'ennemi.

chements,

quand

nous n'avions

s'avance

A trois

il est

hors

viennent

Cornoy

par

d'une

pas encore

semelle. rencontré

pour

de tourner

essayer

il arri ve à 100 mètres d'une

l'explosion

de combat.

Les

Mahias

des

mine

tirailleurs

retran-

qui met une du com-

algériens

nos combattants,

renforcer

par les bataillons

secondés

cependant

heures,

arrêté

d'hommes

quarantaine

ment

notre

vive,

FRANÇAISES.

résistance.

une pareille

mandant

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

et sont de

et Lambinet,

successive-

l'infanterie

de

marine. qui a conféré

Le colonel

Giovaninelli,

multiplie

sous le feu,

se

et de ses

d'état-major, de

lieutenant chissent sont

Beher.

clouant

et tous

sur leurs

émanée

Nous

brigade. € On 200

se

n'avançaient l'artillerie hautes Bref,

ne résistons

battait

mètres.

quel

Tonkinois

plus,

un de leurs

tirait herbes,

il était

au hasard, trouvant environ

officier

l'héroïsme

une

heure

de

cinq

des

fran-

de la palissade en avant,

étaient

sans

écrasés,

sauté

avec

rien au milieu

et

la

de

troupes

oculaire première

de la citer.

de la place

heures

soldats

témoin

de marine,

avait

pelotons

à peine

et le

la baïonnette

de l'après-midi

Granier

ne voyant

son chef

Schmitz

braves

bambous

l'Isle,

et les Pavillons.

d'un

fut

Les

nos

quelques

pas au plaisir

depuis

le capitaine

cinq heures,

les réguliers

Brière de

de Lacroix,

sur les remparts,

s'élancent

montre

combat,

commandant

accumulés ;

canons

le général

d'ordonnance,

vers

Enfin,

Une correspondance du

officiers

tous les obstacles

arrachés,

du

assisté

avec

pour

demie ;

avoir

gagné

les

Algériens

une

fougasse ;

des bambous

se mettre

et des

en batterie.

il fallait

tenter

notre

bataillon,

un

effort

vigoureux. » Le colonel

Giovanninelli

s'avance

alors

vers

et dit au


260

LES EXPEDITIONS

commandant

en

ivianias,

AU TONKIN.

FRANÇAISES

lui

montrant

les

retranchements

premiers

chinois: « Vous » faire

ce fort?

voyez

canonner

» du génie,

n'a pu faire

de

de leurs

feux ;

de nous,

faisant,

» La

leurs

mitrailleuses

débouche

la 29me, la 36me et enfin sade

de bambous

et enfoncés

entre-croisés,

» Pas

de brèche,

» Les

hommes,

d'arracher mètres

cette

flanc

» Quelle vement

reins, Salle,

musique

Moissenet,

l'autre avaient

été tué moins

raide, d'une

criblent

les roseaux

autour

que de mal. sous

un feu terrible, se jette

le bras,

puis

sur une palisde 3 à 4 mètres

hauts

pas d'outils. escaladent

le talus du fort et essayent Les

palissade.

à 50 mètres

et, hélas !

sur notre

Chinois

flanc

mort

Mondon

dès

à cinq

tirent

gauche,

à ISO mètres

demi-heure,

164

de la

hommes

Là, tombent

Salle,

320

du

tué,

l'un aux capitaine a

de la 34me, Lacour,

25me, blessé sur

blessé

Tailland,

blessés,

lieutenant

l'adjudant

successi-

Varsaud,

après,

le capitaine

Heizet,

le début ; celui

Labetour,

huit jours

et le capitaine et Le

Lagarde

été blessés

hécatombe !

balle au ventre,

tué d'une

à la tête.

et

quelle

Bourguignon,

blessé aux reins,

Guérin,

nous

le

droit.

le capitaine

à la tête,

en tête,

malencontreuse front,

entre

en terre.

pas de sapeurs, officiers

sur notre

sur notre

mètre

Chinois

le bataillon

comme

gros

les sapeurs

les roseaux

hachent

des roseaux

la 25me, et tout

de plus d'un

Les

plus de bruit

le

ont été inutiles. dans

Claire.

nordenfeld

heureusement,

34me compagnie

filons

donner

Je vais

»

et les sapeurs

la rivière

ce soir.

et vous

besoin.

sac, et nous

et

Tuyen-Quan

en auriez

brèche

sans

part

y coucher

d'artillerie

le cas où vous

pour

» Le bataillon sentier

absolument

une section

par

» L'artillerie

il faut

En

mortellement.

étaient

couchés

sur

le

talus. » Nos

petits

marsouins

ont été admirables ;

ils se jetaient

sur les palis-


tom baient

sades,

de quelques

laient

douzaines

par

nous

que les Chinois

à main

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

lançaient

pas pour

brûlés

par les fusées

le retranchement,

au feu, et revenaient

a été ainsi donné

a cédé, et Freystetter,

la palissade

ou

par-dessus

riposter

l'assaut

saut d'eux-mêmes ;

les balles

sous

261

FRANÇAISES.

ensuite

une vingtaine

recuà l'as-

de fois. Enfin,

de la 2gme, est entré

le sous-lieutenant

le premier. fini, mais ça nous

» C'était lon Lambinet

lançait

la 26me, qui

25meet

et Arun,

lieutenant, » A citer de

100

de : Attention !

comme

Pendant

ce temps,

à l'assaut,

sur notre

gauche,

deux

ont

44 hommes

sous-lieutenant,

tués ;

un

deux

ou

et

le

Benoît,

commandement

de l'Estoile,

de nos hommes.

tirent.

la

blessé.

un feu de salve ;

hommes

le batail-

compagnies,

et 3 officiers :

le sang-froid

prouve

commande

au commandement

Benoît

s'exécute

A moins

commande

alors :

un feu violent,

sous

à l'exercice !

» Il n'y a pas à dire, » A six heures notre

perdu

Benoît

armes !

RePlacez,

cher.

ici un fait qui

mètres,

coûtait

et à

pouvoir ;

c'est

superbe ! tous les retranchements,

demie,

nous

heures,

sept

suspendions

en

sauf un. étaient mouvement

notre

offensif. » Nos troupes

qui continuait

l'ennemi,

fut impossible pour

mille

sur les positions

son tir. Cette

de faire des les blessés,

panser

courant

couchèrent

feux

qu'on Un

dangers.

de

allait

sergent

à cent

conquises,

mètres

de

était

fort gênante,

car

bivouac,

d'allumer

aucune

lumière

chercher

au milieu

proximité

d'infanterie

de marine

il

de l'obscurité

en

qui s'égara

fut

décapité. » Vers sur

trois heures

notre

Quatre batterie

gauche,

pièces

de

du matin,les mais

ils furent

8c de

montagne

sur le mamelon,et

tirent

Chinois tentèrent arrêtés (capitaine à mitraille

par

une contre-attaque les tirailleurs

Péricaud)

sont

sur les assaillants,

algériens. mises

en

qui se font


252

LES EXPÉDITIONS

tuer jusqu'au

dernier. libre

laissent

déroute

» A dix heures Claire

rivière

une

salve

» Le

en

d'artillerie

attend

embrasse

recommence

et, à deux

entouré Brière

défenseur

de

de

ses

l' I sle.

et demie,

de la place

la tire

en chef.

valeureux

Celui-ci

de la citadelle

le long de la

heures

La garnison

Tuyen-Quan.

le général

compagnons à terre,

met pied

et le félicite

au nom de la

à l'ambulance

pour encou-

Ce fut un beau spectacle ! en chef se rendit de la garnison.

rager

les blessés

cent,

seul officier

dans

un

et

s'était

percé

à jour

des du

accompagné

aussitôt

Le

de santé,

bâtiment

remparts

l'Isle,

de Yuoc,

Dominé,

» Le commandant

des

en avant

sal uer l'arri vée du général

pour

l'héroïque

France !

de

en

Les Chinois

de Tuyen-Quan.

défilé

vue

acte de la tragédie.

la marche

du matin,

commandant

d'armes,

le dernier

le chemin

jusqu'au

arrive

colonne

C'est

AU TONKIN.

FRANÇAISES

travaux

multiplié

des

pour

les

par

obus

Chinois

de bataillon

chef

Ire classe

de

médecin-major

nos

soigner de

le général

par

visite

Brière

termina

Dominé,

hommes La

l'ennemi.

Vin-

cette

de belle

journée. » A la suite du débloquement l'ordre

du jour

suivant

« Officiers,

de Tuyen-Quan,

à l'admirable

» Sous Dominé,

à une armée, » Vous

avez

» Un tiers par

les

d'un

mines

avez tenu tête, dans

soldats

de votre

chef

pendant

une bicoque

effectif

ou frappés

place :

de la garnison

dominée

par

et presque les balles

le chef de bataillon

héroïque,

36 jours,

victorieusement

repoussé

et marins

en chef adressa

Quan,

le commandement vous

de cette

garnison

sous-officiers, de Tuyen-

le général

de toute

au nombre

de six cents,

parts.

cet assaut. tous vos officiers et les obus

ont été brûlés

chinois ;

mais

les


de l'ennemi

cadavres

au corps

faites

vous

au prix

» Vous

de la

Mitrailleuse

l'admiration

de tant

vous

tous aussi,

« J'étais

faites

!

braves

qui vous

troupes

et de sang versé !

vous

Demain,

entière ! dire

pourrez

avec

:

orgueil

de Tuyen-Quan

garnison

sur

; j'étais

la canonnière

la

»

> Au quartier

le 3 mars

à Tuyen-Quan,

général,

» Brière

» Le général

en chef disait

venez

une

d'ajouter

1885. de l'Isle.

»

de la Ire brigade :

aux troupes

sous-officiers

« Officiers, » Vous

263

qu'il a vainement

brèches

des

de fatigues

par la France

acclamés

serez

les trois

encore

jonchent

FRANÇAISES.

de place.

» Aujourd'hui, ont dégagés

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

et soldats

de la ire brigade,

glorieuse

à l'historique

du

corps

à Lang- Son,

sans

vous

page

expéditionnaire. vos

» Après accorder efforts,

un repos vous

sentiez

Yun-N

2 mars, an,

terrain

vous

retranchée difficulté

» L'ennemi,

renforcé

avec

rage

bien

haut

par lui.

j'ai

qu'il

avez dans

Chu

dû vous

demander

de nouveaux

dangers.

montré

dans

vos belles

de la rivière

de nos nouvelles

d'une

annoncé

avez

et sur les rives

l'importance

» Le

mérité,

de

à de nouveaux

que vous

à Ha-Noï

sur la route bien

déjà

conduire

» L'entrain Son

victoires

Claire,

marches

de Langque

vous

descendue

du

a prouvé

opérations.

rencontré

l'armée

une

d'ouvrages

série

chinoise,

formidables,

sur

un

inouïe. de tous vous

les

barrerait

bandits la route

de Luu-Vinh-Phuoc, de

Tuyen-Quan,

avait assiégé


264

LES EXPÉDITIONS

» Sans de vive

tenir compte

force

du nombre

les ouvrages

AU TONKIN.

FRANÇAISES

de vos adversaires,

de Hoa-Moc

vous avez

une lutte

après

enlevé

de vingt-quatre

heures. » Le résultat main

des braves

» Vous des

a répondu de l'héroïque

avez

été

canonnières

Au prix d'efforts

inouïs,

consécutifs

une

Yuoc

pour

dans

et les abords

tacles

Bevthe

de

dernier

moment,

considérés

ils ont traîné rivière

sans

eau

de Tuyen-Quan.

Vzllers,

et

ont

la

et les équipages Eclair

Motilun,

sept jours

pendant

Phu-Doan, que des

prouvé

n'existaient

insurmontables

et

vos dangers.

pu atteindre

ainsi

serriez

d'égaler.

partager

bâtiments

Ils ont

comme

jusqu'alors

leurs

vous

veniez

que les états-majors

Henri Rivière, jusqu'au

et, le 3 mars,

que vous

garnison

heureux

plus

qui ont espéré,

Trombe,

à vos sacrifices

obspas

eux.

» Honneur

à vous tous !

» Officiers,

sous-officiers,

soldats

et marins

de la ire brigade

et de la

flottille, » Je suis fier de le proclamer plus qu'avec partout

des hommes

bien haut :

vous avez montré

tels que vous, le drapeau

le gouvernement

de

la République

une fois de

de la France nous

flottera

demandera

porter. » Au quartier

général,

à Tuyen-Quan,

le 5 mars

1885.

» BRIKRE DE L'ISLE. »

de le


XXIV.

EVENONS à R la porte riaux

de Chine,

de

Le

Dong- Dang.

garnison.

11 voulait,

Si, située

à trois

réunissaient Sur

des munitions

Le chef dela à Ki-Lua

de l'ennemi,

possible

les

forts

de

légion

étrangère

nette,

en dépit

était

évalué

première. environ

ville

du Kouang-

frontière,

petite

les Célestes

des retranchements à établir

pour

un camp

pro-

retran-

laissant

brigade,

faire

pour

à Lang-Son,

des détachements face

le 23, avec

à un mouvement

un millier

tournant vers

d'hommes,

les

batterie première donna

d'artillerie ligne l'assaut.

de la résistance

commença

de l'ennemi.

A midi,

Un

fort fut enlevé

premier

acharnée

des

du matin

à neuf heures

un bataillon

à la baïon-

dont

Impériaux,

de la

le nombre

à cinq ou six mille.

Le brouillard de battre

de la

de Dong- Bo ou Bang- Bo.

Le feu de notre sur

au secours

le poste

d'opérations.

s'avança

chinoises

positions

de la

où ils pensaient

place,

à Dong-Dang

et

attaquèrent

rapidement

de base

seconde

les Chinois

Impé-

et des vivres.

de cette

leur servir

Dong-Dang.

Lang-Tchéou,

marche

ils élevaient

les abords

ché pour

menacer de

journées

la route,

téger

de plus,

des

l'imagination

se porta

de

s'empara

vers

de Négrier

général

ses

poursuivait

rencontres,

et s'avança

du matin,

heures

Négrier

frapper

pour

sa puissance,

à deux

de

en plusieurs

fit sauter

qu'il

RETRAITE.

général

les Célestes

et leur prouver

Le 22 mars,

Le

Lang-Son.

il battit

succès;

LA

et les difficultés

la seconde Néanmoins,

ligne

du terrain

des forts

le général

chinois, de

du 111e et du 143e, poursuivit

empêchèrent

notre

distante

kilomètre

Négrier,

avec

les Impériaux

d'un sept

cents

artillerie de la

hommes

et les délogea

vers


LES EXPÉDITIONS

266

les obligeant

heures,

quatre

AU TONKIN.

FRANÇAISES

à chercher

un refuge

derrière

leur troisième

ligne. Le 24 mars,

avoir

143e, après feu

des

troisième

côté, le

143e

Les

les

crêtes

fusillade.

des

faible

concours.

avait

artillerie, de

s'accrocher

Dix-huit blessés.

à toutes

soldats,

de

leur

à nous, fortifiées

notre

aussi

sous le

les retours

marche

de l'après-midi,

nous

n'avions

ses

sacs,

mais

enlevant

établi

à toutes

une et crai-

sur

un

qu'un

mamelon

les hommes

les touffes

d'herbe,

de balles. arrivés,

premiers

furent

se retirèrent,

dans

les bois.

était

encore

arrêtée par toute

ou

tués

par

protégés

La position

les Célestes appuyés

Ils tentèrent

le 111e, qui fut obligé

débordèrent

der-

de

Bang-Bo

de nouvelles

par

l'armée

impériale,

environ.

compactes,

pu occuper.

ordre

à l'infanterie

des plus difficiles,

et occupées

trois

les positions

par le brouillard,

fort,

d'un

parti

ils continuèrent

d'où

et les Chinois

logée

le feu

en bon

prêter

était

les vingt-six

solidement,

en masses

se replièrent

sous une grêle

mille hommes

heures

bois dominant

les broussailles,

à cinquante

s'avancèrent

donnant

parmi

infanterie

mais

d'un

le troisième

le fort fut enlevé

Enfin

estimée

que

le

la tranchée

malgré

forts sous

ne pouvait

La marche

et se faire la courte-échelle

Vers

en crête

deux

au début

gênée

munitions,

de 300 mètres d'élévation.

lignes

A droite,

front

et s'y logeait,

plus éloignés,

le 143e escalada

Néanmoins,

devaient

occupé

mamelons

Notre

de manquer

était

et demie

du Kouang-Si

réguliers

gnant

le feu

de

attaquait

et de la lisière

retranchement,

conquises.

vive

à dix heures

de crête

s'avança

Ille

le

que

du matin.

des Célestes. son

rière

pendant

y entrait

offensifs

à neuf heures

commença

mis les sacs à terre,

Chinois,

ennemie,

De

l'attaque

reprirent

sur leur droite

ses

morts

par deux

un mouvement

de se faire jour

blessés.

forts

tournant

à la baïonnette,

et ses

et

l'offensive

Sur

et

abannotre


le

droite,

143e, menacé

ramenant

aussi ses

également

la retraite

de

hommes.

Nos soldats

lui -même

sa volonté

à nos hommes

retraite

sur Dong-

Dang,

25 mars,

devant

la porte

rentra

le 26 à Ki-Lua

du 26 et une partie

La matinée renforts

de

furent

répartis

3.500

hommes. les

Les

les

différents

blessés

Impériaux

les recevoir

furent

évacués

De son côté,

son

avant-garde

27 furent

environ,

notre Dans

et pendant

calmes.

hommes

Chu.

le général

et il

de la 2e brigade.

1700

sur

Il

pas.

sur Lang-Son,

et élevèrent

corps

la

pour

du soir.

du

France,

contact

reprirent

ordres

Il

effectif

à

la soirée

la nuit

du

préparèrent se disposa

de Négrier

à

à Ki-Lua.

Le 28 au dessinant

les

matin,

avec

autres

tentaient

entre

le gros

de l'après-midi de

quelques

de Chine.

des

ses blessés

avec

arrivées

troupes

du lendemain.

l'attaque

deux

et à Lang-Son

pendant

qui ne se présenta

l'ennemi,

A

pas un instant.

avec

demeura

Négrier

en

morts.

Ney

la porte

heures

sept

la nuit du 24 au 2 5, évacué

dans

27,

vers

ses

feu avec

et donna

épuisés

attendant

de Chine,

avait,

Des

de

de

ne se démentit

où il arriva

le général

de

ainsi jusqu'à

échelons

par

le maréchal

le coup

du général

imposa

retira

partie

imitant

rétrogradèrent

énergie

Le

une

et

267

FRANÇAISES.

se

tourné,

de Négrier,

faisait

Russie,

L'indomptable

d'être

blessés

le général

l'arrière-garde,

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

une de leurs

s'avancèrent

colonnes

une

profitant

de leur

mouvement

tournant

colonnes,

un double

et à gauche.

réguliers

directe

L'attaque

la route

mandarine,

de

tandis

par

attaque énorme

front,

numérique,

supériorité

par les mamelons

fut arrêtée

situés

artillerie

par notre

que

à droite

et par notre

mousqueterie. Le d'une Chinois,

même balle qui,

de reprendre

jour,

vers

au côté

gauche

en grande Ki-Lua,

trois

le général

heures,

de la poitrine.

masse,

avaient

et il conduisait

une

de

Il venait

attaqué

nos

contre-attaque

Négrier

fut

blessé

de repousser positions dirigée

les

et tenté contre


268

LES EXPÉDITIONS

les forces

et ne fit qu'un la région

séton

sur une largeur

qui ne mettait

blessure,

de la seconde

brigade,

le projectile.

Le

commandement,

était

un carnet

de vingt

traversa,

qu'elle

au-devant

centimètres,

pas en danger

peu pénétrante, fut

général entre

qui passa

commandant

ger,

contre

de

de l'estomac.

Cette

par

La balle s'amortit

impériales.

AU TONKIN.

FRANÇAISES

cier d'ordonnance

du général,

contraint

cependant

d'abandonner

Le lieutenant

été grièvement

chef

rencontré

du lieutenant-colonel

de marche.

avait

à l'obstacle

grâce

les mains

du 3e régiment

la vie du valeureux

blessé

le

Herbinoffi-

Berge,

de son

auprès

chef. A évacua vînt

du

heures

cinq

Le mouvement

Lang-Son.

nous

La

le lieutenant-colonel

soir,

ordonna

la retraite

se fit sans

rétrograde

que

et

l'ennemi

inquiéter.

nouvelle

de

29 mars

et fut

émotion,

qui

la retraite

connue eut

dans

son

de

arriva

Lang-Son

l'après-midi. le

contre-coup

Elle

à Paris

excita

une

à

lendemain

le dimanche douloureuse

la Chambre

des

députés. M. Juler

Ferry,

de crédits

de 200 millions

lementaires,

le cabinet,

retira

et remit

déposa

sur le bureau

A la suite

de divers

du conseil,

président

de francs.

mis en minorité

sa démission

entre

les

par un vote

une demande incidents

par-

de la Chambre,

mains du Président

se

de la Répu-

blique. M. Brisson, ministère le général Marine.

président

de la Chambre,

où M. de Freycinet Campenon

celui

tint le portefeuille de la Guerre

un

sous sa présidence

constitua

des Affaires

et l'amiral

Galiber

étrangères, celui

de la


XXV. LE

INSTRUMENT

NOUVEL MORT

L'AMIRAL

DE

ErENDANT, le cabinet ,

c

tion de l'île de Formose. à Tien-Tsin, Yamen

Le 25 mars, et la réponse

Président

de sir Robert

délégué

de la Chine

le 2 avril,

de la République

consul

de France

par le Tsong-Li-

furent

le 31 mars,

pour

la Chine

Hart.

du Conseil

président

pré-

et de l' évacua-

donnés

françaises

à Paris

arriva

L'ancien

de Tien-Tsin

des pouvoirs

obtenu

avec

négociait

M. Ristelhueber,

les contre-propositions

du Cabinet.

chute

du traité

Le 22 mars,

à M. Campbell,

le succès

escomptant

sur Lang-Son,

communication

reçut

COURBET.

Ferry,

la paix sur les bases

conclure

pour

Jules

par la marche

cédemment

DIPLOMATIQUE.

connues

le lendemain

remit

être

à Pékin,

cette

transmise

de la

dépêche

au

à son succes-

seur. Les préliminaires teur

des Affaires

M. Campbell.

qu'elle

signés

premier.

ainsi

conçus :

D'une

part,

pas d'autre

le 4 avril,

par M. Billot,

direc-

des Affaires

étrangères,

et par

la Chine

du 11 mai 1884,

de Tien-Tsin ne poursuit

à Paris,

au ministère

politiques

Ils étaient

« Article vention

furent

consent

et d'autre

part,

but que l'exécution

à ratifier

Ja con-

la France

pleine

déclare

et entière

de ce

traité. 2. —

» Art. partout,

aussi

France

consent

» Art. c'est-à-dire deux

Les

deux

vite que les

3. —

à lever La

ordres

fixeront

consent

ou à Pékin, alors

consentent

pourront

immédiatement

France

à Tien-Tsin

puissances

puissances

la date

à cesser

être

donnés

le blocus à envoyer

et reçus,

et la

de Formose. un ministre

pour arranger pour

les hostilités

le retrait

le traité

vers

le nord, et les

détaillé,

des troupes.

»


LES EXPÉDITIONS

270 Le décret

de la paix

naires était

ainsi

« La

chinois

impérial

relatif

à la mise

le 13 avril

parut

AU TONKIN.

FRANÇAISES

dans

à exécution

la Gazette

des

prélimi-

de Pékin.

officielle

Il

conçu : et la France

Chine nous

relations,

donnons

décidé

ayant

notre

de

consentement

leurs

reprendre

à la convention

bonnes de Tien-

Tsin. » Nous

aux dates

hostilités

d'incidents

amener

faisait

de suspendre

aussitôt

les

ceci. »

Respectez les troupes

sérieux.

chinoises

Le 21 avril,

de la Guerre

étaient

pourparlers

se faisait

le général

que les lettres chinois

d'ailleurs

Brière

de

l'Isle

du quartier-général

stationnés

avec l'armée

suspendues

des forces Brière

le général

Une commission

sur

le Song-Koï,

du Yun- N an comme

allée

et Ha-Noï, çaises

et

afin de s'entendre

et de transmettre

au-delà faire

pouvait

de

composée

Volpicelli,

à Hong-

s'embarquer

de cette

dernière

armée

de Lang-Son. réoccuper

Dès le

Dong-Song

d'Afrique.

impériale,

MM.W oordruff

douanes,

les chefs

impériales

de l'Isle

par le bataillon

et Thanh-Moï

avec

s'engageaient

la retraite

régler

29 avril,

était

d'armée

celle du Kouang-Si.

Des pour

aux commandants

adressées

et que les hostilités avec

nos corps

par

au ministre

savoir

étaient

fixées.

du Tonkin

L'évacuation sans

à tous

enjoignons

Kong

du

commissaires

et de quatre

fonctionnaires

sur le Nam-

Vian pour

avec le général

les ordres

deux

commandant Yamen

Tsong-Li-

des chinois,

Haï-Phong

les forces aux

fran-

mandarins

chinois. Vers

et les réguliers,

heure, l'incident route

rien ne vint troubler

le Kouang-Si,

du

mandarine

14

avril,

se retirèrent

et par la route

Le 29 ils évacuèrent

avancés

qui s'étaient

Lang-Son,

peu

l'accord jusqu'à

établi Kep,

à peu vers

dès la première comme

le prouva

la frontière

par

la

chinois

le:

des montagnes. et rentrèrent

sur le territoire


2 mai.

Le

13 mai, le général

put se rendre

sure,

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

à Chu,

de Négrier, où il prit

271

FRANÇAISES. remis

complètement

le commandement

de sa bles

de la deuxième

di vision. Du côté du Song-Koï quelques

se

soumît

aux

état-major

Luu- Vinh-Phuoc

pas sûr que l'habile

et énergique

à dominer

habitué

compagnies,

an, nôtre

Là se trouvait

inquiétudes. et il n'était

Noirs,

et du Yun-N

ces contrées

de la cour

injonctions

put éprouver

avec les Pavillonschef de ces grandes de si longues

depuis

de Pékin

comme

années,

le vice-roi'

du

Yun-Nan. Ce

fonctionnaire

dernier,

l'évacuation

sur des

terre

se

pour

Brière

général

à

à Tuyen-Quan.

rétrograde

vers la frontière

des douanes

français

Hong-Hoa

Les

pour

jusqu'à

commissaires

avis

chinois,

ensuite

la voie

de au

adressaient

qu'ils

chargé

M. Rocher,

d'assister

le général

la fin de l'évacuation,

la commission

rejoindre

promettre

était commencé.

chinoises,

des négociations

à

pas

prirent

rassurants.

la durée

pendant

Les

de l'Isle étaient

Le mouvement commissaire

convenues.

à Phu-Doan,

canonnières

rendre

n'hésitait

l'empire,

aux dates

des places

conduits

de

et

impériale

se rendit faciliter

ses

travaux. D'ailleurs rendaient de

l'Isle

la baisse

la marche

pénible consentit

faciliter

de

dix

à Hong-

Hoa

le chargement

seule l'occupation

et le manque

des soldats

à proroger

Il envoya

gouvernement. pour

des eaux

du matériel.

de Lang-Son

de moyens

du Yun-N jours

le

toutes La

de

an. Le général

Brière

délai

par

accordé

les jonques mauvaise

et de Tuyen-Quan,

transport

le

disponibles

saison

abandonnés

empêcha par les

Célestes. Les

négociations

M. Patenôtre gués

au

la

pour nom

du Tsong-Li-Yamen

de

la

paix France,

au nom

eurent

lieu

à

et Li-Hung-Chang

du Céleste-Empire.

Tien-Tsin et deux

entre délé-


272

LES EXPÉDITIONS

Elles

le

s'engagèrent

Chine,

se trouvait

résistance, la Corée

avait

Le blocus l'arrivée

dans

c'est-à-dire

riz est à la fois un produit

et

disette

leur solde

du riz pouvait

voyait

pouvait

faire appel

La paix Le

M.

annoncer

au Sénat

du gérant

de notre

que

M.

même avec

à Tien-

Tonkin et

l'Annam

de bon voisinage frontières,

ouvrent

empêchait de riz. Or, le

à la consommation en nature

payé

pour

ministre

ministre

avec

le vice-roi

des députés

et ne

étrangères,

put

fut présenté

aux

de la France

avait

prévoient

sur le territoire

chinoise,

règlent

et spécifient

que,

paix

situés

de consuls voisin,

si la cour

le

les rapports des

la délimitation

points

de leur

de

qui relèvent

dix articles,

l'installation

le jour

signé

le 22 juin.

Chambres

deux

connaître

le traité

et du Céleste-Empire, commerce

de recevoir

faisant

Li-Hung-Chang,

suzeraineté

de communication,

que le Céleste-

venait

qu'il

plénipotentiaire,

de l'antique

contractantes

nourriture

de la guerre

un télégramme

comprend

puissances

provinces

en

savions

des Affaires

diplomatique

et de Lang-Son,

nous

les dépenses

à Shang-Haï

à notre

de certaines

bref délai.

notre

Lao-Kay

voies

Courbet

qui reçoivent

côté, par

le plus

consulat

Ce traité

instrument

au second

international.

Freycinet,

Tsin,

la Chine.

autre

et à la Chambre

Patenôtre,

Cet

dans de

troupes,

épuisées

au crédit

s'imposait

9 juin,

dont

régente.

des envois

la révolte

des

D'un

entière.

ses finances

Empire

à la

événements Tonkin

de l'amiral

de l'impôt,

entraîner

pas de payer

presque

du

indispensable

la valeur

La

de sa quotité.

partie

ne permettait

Les

la capitale,

vers

Fournier.

pu l'encourager

de l'Impératrice

alimentaire

et représente

traité

aurait

la question

la flotte

par

du

de traiter.

des conseillers

dans le nord,

La

qui

mettaient

du Pe-Tche-Li

la plus grande

les bases

la nécessité

été le théâtre

des Asiatiques,

sur

de Lang-Son,

des préoccupations

rang

13 mai

l'incident

malgré

AU TONKIN.

FRANÇAISES

au-delà

de

des hautes

l'ouverture de Pékin

juge

de à


de faire de grands

propos

le concours

travaux

le 9 à bord

elle demandera

publics,

273

FRANÇAISES.

de préférence

français.

d'ingénieurs

à Paris

11 juin, on apprit

Le

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

du Bayard,

la

mort son

qui portait

de l'amiral

décédé

Courbet,

au mouillage

pavillon,

de

Ma-

dans les îles Pescadores.

Kung,

L'illustre comba dans

aux suites d'une les contrées

qu'il essuya Son

sa prise

depuis

médecin

et ses

pour

voulait

ni abandonner

marins,

ni laisser

terribles

qu'il méditait,

Un

qui

« ses

dans

les fatigues

incessantes

absolument.

ne serait

à Yokohama

1883.

rentrer

Il ne ses

les coups

pas conclue.

attendre

il y renonça

en l'engageant

en

il appelait

à la Chine

de porter

rétabli,

de

comme

»,

le cas où la paix

ce projet

ses campagnes

alors

Il s'y refusa enfants

d'aller

suc-

au mois de juin sollicité

l'honneur

il se crut

quand

par

l'avaient

braves

l'idée

lui rappelaient

la fin

des

immédiatement. à le mettre

à exé-

il répondait : Je vais

affaire

et aggravée de commandement

à un autre

mais

négociations,

pendant

complètement.

il eut

de l'Extrême-Orient

de foie contractée

officiers

s'y rétablir

moment

A ceux

maladie

équatoriales,

France

cution

en chef de l'escadre

commandant

bien

et puis

maintenant,

tout

cela

ne

peut

être qu'une

de jours.

— Hélas!

M. Ganneron,

oui, ajoute

ce n'était

plus

affaire

qu'une

de

jours ! Cependant faisait qu'il son

l'amiral

les honneurs

de climat,

que

la vache et, au bout

lait. Le 10 juin, l'amiral LesExpéditions auTonkin.

à réunir rien

de

jours,

de vives

répugnaient boire

souffert

Hong-Kong avait

de quelques

se plaignit

il ne pouvait

elle

douleurs

il en

les souffrances

soupçonner les conserves

pas,

se soutenir,

à sa table;

ses officiers

pût faire

il ne mangeait Pour

fatigué.

Malheureusement ment

sans

Mais

éprouvait. estomac

continuait

que du lait. du change-

ne donnait dans

à

plus de

le côté droit, ig


274

LES EXPÉDITIONS de

l'altération les

son

Pourtant,

la défense

malgré

dix

il se

heures,

recoucher.

En

souriant

et vint

sentit

traversant

au

l'entouraient

de son médecin,

à neuf heures

le lit, il se leva

en

le

considérable,

teint

était

terreux,

caves.

yeux

vers

était

visage

AU TONKIN.

FRANÇAISES

travailler

tellement

le salon

commandant

qui voulait dans

où on l'attendait et aux

Parrayon

son cabinet. fut

qu'il

fatigué

lui faire garder Mais, de

obligé

il dit

pour déjeuner, officiers

se

supérieurs

qui

:

— Bon

appétit.

Il fallut

deux

en guise

Moi, hommes

de déjeuner,

le reconduire

pour

je vais me coucher. à sa chambre

et le mettre

au lit. A six heures, La

soirée

et

diminuaient

nuit

d'ailleurs

et les rendit

peine

la

L'amiral

au matin,

les

mauvaises ; de le nourrir,

il prit

avaler ;

l'amiral

Courbet

moment

sa voix. était

quelques

se

Patronne

de la Bretagne ; de réparation

la France

vers

pour lui

mettre,

pour

déjà

Il était

intense. forces

mais

du

malade Il

inutilement. d'eau

gorgées

et son

nationale

qui,

de la

frappée

c'est

changé ;

que sa fin était

à

proche.

religieux. il s'était

il avait après

de

arrêté

sous

escadre,

de JÉsus, chapelle

horriblement

évident

le Tonkin,

de plus,

le Sacré-Cœur

souscripteur

était

profondément

de partir

d'Auray

-comme

très

on essayait

rien

si l'on entendait

œuvre

furent

fièvre

immédiatement.

II juin

Au

sui vie d'une

syncope

rapidement ;

ne poulait

Le

il eut une

tenu

à Sainte-Anne

à participer

la guerre

de la

la protection

à la grande

de 1870,

avait

et il s'était

inscrit

la

à la basilique

Marine

porté

hautement de

Montmartre. <LJe vous de faire

serai

remettre,

construction

obligé,

écrivait-il

en mon

de la chapelle

à un de ses amis la somme

de deux

de la Marine

à l'œuvre

nom,

le 21 janvier cents

francs

885, pour

du Sacré-Cœur.

la Je


en

mon

trésorier.

»

dis

avoir

nom

an environ

Un

-

qu'il

avant

sa mort,

Aussi, dernier

— Ah!

et il reçut

le dîner

La

vers

sans

l'aumônier,

se

retirèrent.

la main,

avec

le commandant

être

le

mes

forces

je suis chrétien.

L'aumônier

sacrements

ce que cela veut dire.

se présenta :

lui tendant

le savez,

vous

Quand

entendit

la foi la plus entra

Parrayon

sa confession,

vive.

au carré

des officiers;

de se terminer. dit-il

Messieurs,

aux derniers

assister

vous

les derniers

venait

en

mais,

de l'amiral

six heures,

qui mouraient

1885 qui devait

juin

du Bayard

dit-il

l'abbé,

peut-être,

Les amis

du

l'esprit

échapper.

je saurai

de ce n

l'après-midi

Monsieur

reviendront

Vers

dans

pas vous

présentez-vous,

de sa vie, l'aumônier

jour

dans

se tournant

l'amiral,

moi je ne veux

malade,

quand,

erreur

de ceux

parlant

275

FRANÇAISES.

officiers :

l'abbé,

assez

aucune

ait

n'y

de la religion,

plusieurs

Monsieur

me jugerez

-

pour

reçu les secours

lui dit devant

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

consternation

d'une

voix

moments fut

coupée

par l'émotion,

de l'amiral,

il est temps.

à son comble ;

si vous

l'amiral

on croyait

voulez

mais

malade,

pas mourant. Au

branle-bas

du

quart,

commande

la prière,

— Oui,

prions,

Et les sanglots Dans glacent

L'état-major doucement, les pieuses Rogel lit

prions

au moment

il ajoute

en fondant

pour

M.

de

officier

de

Ses membres

se

Marliave,

en larmes

:

l'amiral.

éclatent.

la chambre malgré

soir,

du mourant,

les efforts se succédait

les mains médailles les prières

que l'on fait pour dans

croisées dont

a commencé.

l'agonie

l'étroite sur

chambre

sa poitrine,

il ne s'est jamais

des agonisants.

les réchauffer. où l'amiral

serrant

séparé.

son

s'éteignait cœur

contre

Au pied du lit, l'abbé


LES EXPÉDITIONS

276

Courbet

Soudain,

ouvre

un faible

ciel, pousse Le docteur

— Messieurs, Un

le

de l'amiral,

sa bouche ;

qui était

aucune

resté

aucun

buée,

suspendu souffle.

l'amiral

Courbet

accueillit

lugubre

est mort !

cette

déclaration,

fut

ce

puis

une

de sanglots.

explosion « Le

vers

les officiers :

dit-il,

silence

les tourne

fois,

ce fut le dernier.

devant

vers

retourne

une dernière

le lorgnon

prend

à son cou, et le place Il se

les yeux

soupir ;

Doué

AU TONKIN.

FRANÇAISES

dit

lendemain,

pantenne,

le pavillon

le canon.

A

neuf

témoin

en berne,

Le vaisseau

il faut se serrer

dans un étroit

» La messe

est

on fait le tour la famille,

derrière

dans

l'autel

le commandant

un

est disposé

du

en abord ;

de fer. La chaleur

silence.

comme

ni discours,

ni musique,

les

les officiers. Cette

foule

ne

Après

la messe,

au cimetière

on salue

Ils pleurent,

ceux-ci.

et le chef d'état-major.

» Il n'y a ni apparat,

on tire

amènent

il y a stupeur.

saluer,

en

qui va se dire à bord

grand

vulgaires ; pour

baleinières

L'autel

derrière

mises

en demi-heure,

sous la carapace

couloir

pas à celle des deuils

les

messe

d'officiers.

son placés

entendue

et

à une

est rempli

les matelots

est extrême,

ressemble

canots

sont

vergues

et, de demi-heure

les

heures,

les

oculaire,

et les états-majors

commandants Bayard.

un

seulement

des gens

qui

atterrés.

passent » Le

samedi

a

lieu

la mise

en

avec

chapelle

tous

les

honneurs

milita ires. » Tout

reste

à Ma-Kung

de la petite

troupe

est

d'occupation

au pied des forts, face à la mer, prêt pour les sal ves de mousqueterie.

rangé Les

ce qui

officiers

officiers soldats compacte,

de

d'artillerie,

l'escadre

sont

d'infanterie,

de tous les corps et il y règne

campés un grand

en des

grande

tenue ;

détachements

à Ma- Kung. silence.

arri vent de

matelots

Il ya sur le pont

Le cercueil

aussi

des et

de

une foule

est par terre,

sous


de la chapelle

un drap noir, à l'entrée blanches

étoiles

à trois

— LES EXPÉDITIONS

PARTIE.

DEUXIÈME

très simple ;

deux

sous la dunette

forment deux

rangées

de marins

armés,

inscrite

à l'arrière

du vaisseau :

de tente :

la devise

Sans reproche,

d'amiral

pavillons

une sorte

de flambeaux,

rangs

277

FRANÇAISES.

deux

du Bayard d'éta-

sans peur, voilée

mine. » La cérémonie

de mousqueterie

salves

il y a un tout

une drisse

de pavillon.

sourds

leur salut

le commandement chef

mort.

besoin

Il le

fait

de pleurer,

avec un qu'en

» Les matelots, qui

» Telle Courbet.

la fin du

Les

principaux

» Bombardement ment mose,

opérations

lés à Shee-Poo, avec

une

des officiers, » Untel sous connaît

grand

l'étendue

faits

un

hier

à notre si visible

aux yeux.

effort

pour garder

mer

qui

de

d'armes

de sa dernière

contre des

de vues

des équipages

les dehors

viennent

homme

et destruction

occupation

homme

mots adieu

de douleur,

à grand

à grands

une figure

l'amiral

s'appelait

sont

campagne

de tous.

maritimes

supériorité

à

Il est là

qui a pris

Lespès,

les larmes

et prise de Thuan-An,

de Fou-Tchéou

accroché

et pleurent.

fut

à la pensée

présents

intervalles

commencent

dire en quelques

tremblement

se raidissaient

s'amollissent

impassible,

l'amiral

l'entendant

des

toujours.

et ensuite

tel

les

de sa présence.

il revient

vient

Dans

s'excusent

du Bayard

de l'escadre,

le lointain,

obstinément,

les canons

final,

Dans

qui chante

Les timoniers

près des assistants,

$Tout coups

oiseau

petit

et on a beau le chasser,

hier,

basse.

ou des forts de Ma-Kung.

de silence,

depuis

à voix

courte,

religieuse,

pouvait

de la perte

de la flotte les bâtiments

îles qui

et des demander

de la froideur

de Son-Tay,

prise

troupes,

blocus

de For-

ennemis

atteints

et cou-

l'amiral

valu et avait

beaucoup

il savait

qu'elle

chinoise,

Pescadores,

lui avait

vient

bombarde-

conduisit

l'admiration étonné

à tous

tout

et l'amour l'étranger.

ses collaborateurs;

les enthousiasmer.

La

de faire.

rendre

Elle

veut

France aux


278

LES EXPÉDITIONS mortelles

dépouilles si heureuse

de lui décerner

» L'amiral ramener

en

seront

de son

fils les honneurs

glorieux

à son retour

Galiber,

ministre

France

les

restes

à l'Hôtel

des

célébrées

AU TONKIN.

FRANÇAISES

été

au Bayard

de

de l'Extrême-Orient.

de la Marine, de

aurait

qu'elle

a ordonné

l'amiral.

Les

ce Panthéon

Invalides,

nationales

obsèques de

nos

gloires

militaires. » Abbeville

ouvre

une souscription

sur une des places

publiques

et célébré

s'associeront

Courbet

» Le MM. de

a

Parlement

Farcyet

du

l'expédition

souvenir :

nous

médaille

du

En n'avait

sera le corps

pour

au moins

Brière

de l'Isle

général

de Courcy. au commencement

saluer

venant

loi,

médaille nos

soldats

tous

les

services

témoignage

méritait rendus,

ce la de

permanent

»

DE

en France

de juillet,

par

commémorative

de

COUPS

rentra

présentée

FEU.

et fut remplacé

fit annoncer

à la cour

le

par

de Hué

le roi d'Annam. à Hué

pas seulement

avec

un

l'intention

celle de s'assurer

Tuyet,

un

ceux qui ont admiré

de

expéditionnaire.

E général

irait

bravoure

à l'amiral

hommage.

d'une

récompenser

DERNIERS

bel et bien régent

La

une statue

Tous

proposition

création

-

Celui-ci, qu'il

une

Tonkin.

ne pouvions

XXVI.

L

à ce dernier

portant

Tonkin

reconnaissance

de sa ville natale.

voté

Pieyre,

élever

pour

qu'il

savait

millier

de soldats,

d'aller

rendre

de sa personne bien

être

notre

de Courcy

le général

visite et de

plus grand

au roi, mais mettre

il avait

à la raison

ennemi.

le


DEUXIÈME On a dit qu'il sont

ne faut jamais

nos maîtres

Le secret connaissait

EXPÉDITIONS

au plus fin avec

jouer

sous

ce rapport.

du général

n'en était

un pour personne,

ses projets,

soit qu'il

les

toutes

choses

eût

279

FRANÇAISES. les Annamites ;

et le premier soit

devinés,

ministre

en

qu'il

ils

eût

été

par ses espions.

informé Dès

il disposa

lors,

du représentant

personne C'est

de Courcy

les invités

se sont

Soudain,

éclate

éclairent

a donné

une

de l'infanterie Réveillés armes,

puis

la nuit, sans

la

de

les salons

et dans

les jardins.

d'étincelles,

et déjà

la légation

est en feu.

nos

se lasser,

se douter

qu'ils

soldats avec

du matin,

milliers

des

détonation ;

de

tout

sur

admirable

luttent

contre

assistait

impuissant

fusées

le quartier

bondissent une

Le

4 juillet.

une heure

le bruit,

sans

au

est

et, vers

en pluie

par

on

France ;

environnant

en sursaut

bon,

le premier

dîner

formidable

de marine

tiennent

dans

retombent

toute

de

un grand

répandus

l'espace,

s'assurer

pour

de la France.

fête à la légation

grande

général

ils

—LES

PARTIE.

leurs

énergie,

toute

l'armée

annamite. Pendant du quartier

ce temps

le général

de ses zouaves. avec

communiquer

eux,

de Courcy

Des

bâtiments

car ils étaient

la citadelle.

Il ne put aller se mettre

fut terrible.

Les

Annamites

l'offensive,

prenant

où il se trouvait

ne purent

et ils s'enfuirent

l'angle

opposé

de

qu'au

matin,

et alors

ce

au choc

résister

emmenant

il ne pouvait

dans

cantonnés à leur tête

à l'attaque

de nos

soldats

avec eux le roi et le régent

Tuyet. Tel

fut le dernier

tous les précédents de la renommée

combat

sérieux

il fait honneur de courage

de la campagne à nos soldats,

et de sang-froid

qu'ils

du Tonkin.

Comme

qui se montrèrent

dignes

avaient

acquise

pendant

l'expédition. Depuis

ces jours

déjà

lointains,

mais

dont

il est bon de se souvenir,

la


LES EXPÉDITIONS

280 France bienfaits

a travaillé

succès

à pacifier

AU TONKIN.

le Tonkin,

et à y répandre

les

de la civilisation.

Puisse-t-elle de haute

avec

FRANÇAISES

morale

en même

temps

donner

que le catholicisme

la base du bonheur

et de la prospérité

à cette

belle

colonie

les principes

a développés des peuples ! chezp<^ : £ @]pt}qi sont


DES

TABLE

:QremÍère

LE I. — Aspect général II. - Cli mat, III.— Faune: Animaux domestiques IV. - Faune (Suite): Animaux sauvages V. — Flore : Plantes et fleurs VI. — Flore (Suite): Arbres cultivés VII. — Flore (Suite): Abres et plantes sauvages VIII.— Population et histoire IX. — Langue et écriture X. - Instruction publique: Écoles primaires XI. - Instruction publique (Suite) : Écoles supérieures

Partit.

TONKIN. 9 12 16 20 25 30 35 37 45 50 56

EXPÉDITIONS

FRANÇAISES

I. — Avant la conquête 119 II. — La campagne de Francis Garnier 124 III. —La prise de Ha-Noï. IV. - Conquête du Delta du Tonkin. — Mort de F. (arnier. V. - Le traité de Saïgon VI. - Les agissements de la cour d'Annam VII. — Le commandant Rivière. —

XII. - Littérature XIII. — Religion: Le Confucianisme — Le culte des Ancêtres. XIV. — Religion (Suite): Le Bouddhisme XV.— Religion (Suite): Le culte des Génies XYI. — Habitation XVII. — Coutumes : Mariage XVIII. Coutumes (Suite) : Funérailles. XIX. — Gouvernement et Administration XX. — Institutions particulières au Tonkin XXI.— Missions catholiques

65 70 So 84 88 93 98 104 III 112

Bartte.

Deujtème

LES

MATIÈRES.

132 138 143 150

AU

TONKIN.

Prise de la citadelle de Ha-N oï.,. VI II. L'hostilité de la Chine. IX. - Pourparlers. — Rappel de M. Bourée. X. - Mort du commandant Rivière XI. - Le traité du25 août 1883.. 182 XII.— L'amiral Courbet XIIr. - En marche vers Son-Tay XIV.- La prise de Son-Tay

156 162 166 170 176 188 193


282

TABLE

XV. — Nouveaux combats XVI. — La diplomatie XVII. - Le traité de Tien-Tsin. XVIII. — Bac-Lé. XIX. — La destruction de la flotte chinoise. XX. — Prise de Lang-Son. XXI. — Le commandant Dominé

TABLE

DES GRAVURES. 200 208 215 221 228 233 240

DES

Carte du Tonkin La panthère. Village laotien dépendant du Tonkin

8 21

Types tonkinois à Ha-Noï Mandarin civil Mandarin militaire Statue de Confucius Le repas offert aux ancêtres Tien-Houang, empereur du Ciel Bouddha vivant sur son estrade Convoi funèbre d'un riche païen. (D'après un dessin annamite.). Bonzes du Yun-Nan

49 57 65 73 77 81

41

89 101 105 113 121

François Pallu, évêqued'Héliopolis.. Baie de Tourane Tombeau de l'évêque d'Adran près de 125 Saïgon 129 Martyre du vénérable Marchand. Le Vénérable François Jaccard 133 Monseigneur P. Dumoulin-Borie. 137

XXII. -

La défense deTuyen-Quan. XXIII. — Victoire! XXIV. — La retraite XXV. — Le nouvel instrument diplomatique. — Mort de l'amiral Courbet XXVI. — Derniers coups de feu.

245 256 265

269 278

GRAVURES.

Monseigneur Puginier Monseigneur Colomer Le commandant Rivière Vue de Ha-Noï. — La porte Dupuis M. de Freycinet Habitants de Ha-Noï Unerue de Ha-Noï Son- Tay. -- Porte Nord. L'amiral Courbet La citadelle de Son-Tay et sa tour

141 145 153 161 165 168 169 177 185 201

Le général de Négrier 205 Radeau laotien descendant un rapide 209 du fleuve rouge. , Li-Hung-Chang, premier ministre de 217 l'empereur de Chine 225 L'Impératrice-Mère (Si-T'aé-Héou).. Vue de Formose. 233. Le général Duchesne. 241 Vue de la citadelle de Tuyen-Quan, sur la rivière Claire. 24g,






3.

-

B..R

U B

R Y

1 -,

LES

CHEZ

CHINOIS

Société

bt

Saint

-

EUX

Hjujustin,

DE BROUWER & CiE DESCLÉE, iMPRiMEURS DES FACULTÉS CATHOLiQUES DE LILLE









TABLE DES MATIÈRES. Première Partie. LE TONKIN. I. - Aspect général II. - Climat III. - Faune: Animaux domestiques IV. - Faune (Suite): Animaux sauvages V. - Flore: Plantes et fleurs VI. - Flore (Suite): Arbres cultivés VII. - Flore (Suite): Abres et plantes sauvages VIII. - Population et histoire IX. - Langue et écriture X. - Instruction publique: Écoles primaires XI. - Instruction publique (Suite): Écoles supérieures XII. - Littérature XIII. - Religion: Le Confucianisme - Le culte des Ancêtres XIV. - Religion (Suite): Le Bouddhisme XV. - Religion (Suite): Le culte des Génies XVI. - Habitation XVII. - Coutumes: Mariage XVIII. - Coutumes (Suite): Funérailles XIX. - Gouvernement et Administration XX. - Institutions particulières au Tonkin XXI. - Missions catholiques Deuxième Partie. LES EXPÉDITIONS FRANÇAISES AU TONKIN. I. - Avant la conquête II. - La campagne de Francis Garnier III. - La prise de Ha-Noï IV. - Conquête du Delta du Tonkin. - Mort de F. Garnier V. - Le traité de Saigon VI. - Les agissements de la cour d'Annam VII. - Le commandant Rivière. - Prise de la citadelle de Ha-Noï VIII. - L'hostilité de la Chine IX. - Pourparlers. - Rappel de M. Bourée X. - Mort du commandant Rivière XI. - Le traité du 25 août 1883 XII. - L'amiral Courbet XIII. - En marche vers Son-Tay XIV. - La prise de Son-Tay XV. - Nouveaux combats XVI. - La diplomatie XVII. - Le traité de Tien-Tsin XVIII. - Bac-Lé XIX. - La destruction de la flotte chinoise XX. - Prise de Lang-Son XXI. - Le commandant Dominé XXII. - La défense de Tuyen-Quan XXIII. - Victoire! XXIV. - La retraite XXV. - Le nouvel instrument diplomatique. - Mort de l'amiral Courbet XXVI. - Derniers coups de feu TABLE DES GRAVURES. Carte du Tonkin La panthère Village laotien dépendant du Tonkin Types tonkinois à Ha-Noï Mandarin civil Mandarin militaire Statue de Confucius Le repas offert aux ancêtres Tien-Houang, empereur du Ciel Bouddha vivant sur son estrade Convoi funèbre d'un riche païen. (D'après un dessin annamite.) Bonzes du Yun-Nan François Pallu, évêque d'Héliopolis Baie de Tourane Tombeau de l'évêque d'Adran près de Saïgon Martyre du vénérable Marchand Le Vénérable François Jaccard Monseigneur P. Dumoulin-Borie Monseigneur Puginier Monseigneur Colomer Le commandant Rivière Vue de Ha-Noï. - La porte Dupuis M. de Freycinet Habitants de Ha-Noï Une rue de Ha-Noï Son-Tay. - Porte Nord L'amiral Courbet La citadelle de Son-Tay et sa tour Le général de Négrier Radeau laotien descendant un rapide du fleuve rouge Li-Hung-Chang, premier ministre de l'empereur de Chine L'Impératrice-Mère (Si-T'aé-Héou) Vue de Formose


Le général Duchesne Vue de la citadelle de Tuyen-Quan, sur la rivière Claire


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