Les Expéditions françaises au Tonkin , par un missionnaire... Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Les Expéditions françaises au Tonkin , par un missionnaire.... 1903.
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MiSSÎONNflÎRE
FRANÇAISES
EXPÉDITIONS
AU
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Société DESCLÉE, IMPRÍMeuRs
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Hiigustin, BROUWER
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DES FACULTÉS CATHOLIQUES DE LiLLE
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FRANÇAISES
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TONKIN.
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EXPÉDITIONS
FRANÇAISES
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PAR UN
OUVRAGE
MISSIONNAIRE.
ILLUSTRÉ
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Société
DE NOMBREUSES
GRAVURES
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Cm DE ET BROUWER DESCLÉE, —————— IMPRIMEURS DES FACULTÉS CATHOLIQUES DE LILLE —————— PARIS,
30,
rue
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LILLE,
41, rue
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Metz
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LE
TONKIN.
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LE
TONKIN.
ASPECT
E Tonkin sions
dans
Le pays
Le
L'histoire
montagnes. bord
de la mer;
vallées
qu'il
pêche,
son goût
qu'il
teau
la ligne
de salubrité funeste
avouer
pour
qui
bien
distinctes
la plus
riche
et
instinctivement
l'a contraint des
Ainsi
:
horreur
à se porter
fleuves
de
la plus
dès le principe
ou
son et
poisson,
du
dans
s'expliquent
la chair
tout
chaîne
des sur le
côté
des
le creux
des
attrait
le peu
rattachent,
la
pour de
besoin
et aux
ces
Européens,
lieux
surtout
vaste
pla-
indo-chinoise,
que les nombreuses
ainsi
loin d'offrir en
du
de la presqu'île
et la mer,
sont
Le séjour
descend
qui
le long
le Mékong
que la plaine.
aux Annamites
parties
s'établissant
la grande
et forme,
entre s'y
du
le golfe
de viande.
que
de l'Asie
peuplée,
a, dirait-on,
demeure.
naturel
de partage
ramifications
plus
sur la rive
toujours sa
en deux
le montre
de se nourrir
bien
central
nous
a fixé
éprouve
Il faut
la
et, si la nécessité
c'est
montagnes,
entre
montagneux.
annamite
peuple
s'étend
et le Laos.
divisé
être
est la partie
plat
civilisée.
le pays
et
plat
et
la Chine
nom,
de nos posses-
septentrionale
l'Indo-Chine,
Il peut
le pays
la partie
occupe
même S
GÉNÉRAL.
les mêmes conditions est
presque
pendant
toujours
le printemps
et l'été. A cette fièvre,
époque
de l'année,
et, s'ils ne succombent
les sauvages pas d'ordinaire
eux-mêmes
sont
à ses atteintes,
pris
par
ils sont
la du
]0
LES EXPÉDITIONS
moins
entre
mènent
elles,
En
une
de gens de
provenant d'offrir fixer.
Il est à noter
que,
sont
Les
devenues
pas
Ha-Noï
la
par ses sommets Ces sont
et
belles,
tentent
Notons
de chat encore et
les collines
et
sont
montagnes pour
confinent
à leur portée,
et qu'elles
Nous
le long
loin à s'y
l'engager
au Tonkin.
descend
qui
monstrueux
où les montagnes
citerons,
de
se fait remarquer
Annamites
nomment
ne sont
industrie
un
obstacle
Les
dont
Son-Tay,
de
très
loin
espèces
à fleurs ».
à cause
des
exactions
arbitraires.
souvent
hérissées
d'arêtes
presque
insurmontable
Annamites
leurs
plusieurs
« pierres
pas exploitées
par
le plus
appellent
au dire
pas jusqu'aux ne se détournent
Celle
de
leurs
ces
man-
vives à ceux
rochers
et qui
« pierres
mandarins de leur
qui, route
située
belle
se rendant et ne fassent
Plusieurs,
montagnes. sont non
et de Thanh-Hoa, la plus
indigènes,
ces
stalactites,
du Truc- Thuc,
de Ninh-Binh des
de
nombreuses
la variété
des provinces
nord,
les
eux,
parmi
ou de pieds
en marbre
les grottes
la limite
Il n'est
unisse
».
du touriste.
est,
rencontre,
riches
de marbre,
l'attention
dernière,
lieux
nombreuses
sont
toute
présentent
par la richesse
l'on
suffisants
la mer,
les
que
de les traverser.
à oreilles
sont
lien
misérable.
attraits
salubres.
les carrières
montagnes
tranchantes,
les
plusieurs
jusqu'à
qui étouffent
Ces
qui
toute,
plus
calcaires
Malheureusement darins,
sans
dentelés.
montagnes fort
nomades,
Somme
secondaire
et Ninh-Binh
sauvages,
hideux,
défriché
chaîne
Ces
goitres
ont
calcaires
montagnes
semaines.
malsains,
des dans
les indigènes
autres,
de
l'éléphantiasis. annamite
plusieurs
assez
plus
affligés
au peuple
à la plaine,
entre
existence
d'endroits
beaucoup
beaucoup
durant la plupart
tribus,
par petites
groupés
n'en
à l'inaction
condamnés
AU TONKIN.
FRANÇAISES
dignes loin
tout
dans
les
plusieurs
fixer
de la mer,
du côté
de
de
à
de cette
le royaume. provinces lieues
du pour
PREMIÈRE Dieu
la visiter.
sait pourtant
Les Il faut
excepter
dans
le pic Kim-Nham, que quelques comme,
resque, dans
la province
la province
de Ha-N
de
vers
formation
mais
ces îles servaient
des
qui leur
qu'elles
allant
vers
et un peu plus remarquable tous
l'incurie niers pirates mouiller
un asile
des mandarins, elle était
le village
établi
en sûreté
dans
ce rapide
un mot
golfe:
celui des marées
on
lieu
le voit
de
que des
de
pitto-
Dôï-Dep,
dans rochers
de
le fond déserts,
se fussent
Français
aux pirates ;
depuis
établis
là le nom
à
d'îles
par les Européens,
longtemps
d'un
se
partout
Me, tous baie
avait
qui
peut
inhabités,
puis
en
toute
offrir,
aux navires
et
élevé
une
à protéger
ses murs;
saison
forteresse
contre
elle laissait
l'îlot N'e,
l'île Bien-Son,
de fort tonnage.
été peu redoutable :
impuissante sous
de Daï, l'on rencontre
deux
autrefois
a toujours
jusqu'à les
et par Le gouqui,
par
ces
der-
incursions
même
leurs
des
jonques
la baie. aperçu
de la géographie encore
phénomène
inexpliqué
du Tonkin
maritime
qui se produit
dans
en le
irrégulières.
succéder sur
le port
sûr, même y
disant
Au
l'îlot
une vaste
annamite
Terminons
assez
d'aspect et
ne pré-
plat
nombreuses,
ne sont
de refuge
le sud, vis-à-vis
par
temps,
pays
Ke- N on
très
les
que
a été donné
au sud,
les temps,
vernement
Le
et
encore.
portent
En
sont
la plupart
Avant
volcanique.
Haïphong, Pirates
de
collines
dans
de Thaï-Nguyén,
de terrain,
du Tonkin
le nord ;
le pic Bavi,
par exemple,
de Nghe-An.
propres.
oï.
Les îles qui dépendent du golfe,
les
exemple,
par des noms
la province
ondulations
légères par
élevés,
le pic Sich, dans
de Son-Tay,
la province
sente
pics très
quelques
professent
de la création !
les montagnes
point
11
les Orientaux
et les beautés
ne désignent
indigènes
indifférence
quelle
de la nature
les merveilles
pour
— LE TONKIN.
PARTIE.
les
de
douze
rivages
de
heures l'Océan,
en douze elles
heures, ne
se
comme succèdent
12
LES EXPÉDITIONS
ordinairement En
la durée
outre,
flot.
C'est
de
que
ainsi
du jusant
gènes,
sont par
guidés Elles
des eaux.
fois
deux même
ire lune,
de jours,
nombre
heures
celle
de flot et
et les
de croissance
les quinze
de six mois
et de
c'est-à-dire
jours, reviennent
périodes
indi-
sur le mouvement
guère
en six
a commencé
dans
le
mois,
de
le 5 de la
le 5 de la 7e lune, et mettra
la même progression
du
versa.
constantes,
de la marée
pareillement
en suivant
tous
à peu près
de croissance
elle reviendra
ou trois
périodes
mêmes
et se correspondent si la période
que,
à des
Ces
avec
à des lois
à peu près
lunaire.
rapport
et vice
ne se trompent
subordonnées
mois
deux
heures.
vingt-quatre
en
de jusant,
pourtant
l'expérience,
sont
par
ordre
sorte
soumises
en
d'être
quelquefois
heures
qui se suivent
décroissance
est loin
que l'on verra
marées
Ces
heures
vingt-quatre
et une ou vingt-deux
vingt
AU TONKIN.
FRANÇAISES
le même à faire
ascensionnelle,
son évolution. Un
autre
marées
grandes qui
fait bizarre,
semblerait
à ces
relatif
pas avec
ne concordent faire
croire
marées
le renouvellement sont
ne
qu'elles
c'est
irrégulières,
de la lune,
soumises
pas
les
que
aux
lois
ce de
l'attraction. Les
Annamites
se servent
marée ;
ils l'appellent
n'avons
pas son semblable
« fils de
II.
E Tonkin L
zone
énervante
jouit
torride. que dans
d'une
d'un
expression
l'eau ». Ce terme
dans
—
climat
La température la Cochinchine
notre
belle
pour
figurée est
la
désigner
assez
joli
et
nous
langue.
CLIMAT.
analogue
à celui
des pays
y est pourtant française.
Car,
situés
supportable tandis
sous
la
et moins
que, à Saigon,
PREMIÈRE
ne descend
le thermomètre
jamais n'est
rare
pas
les chaleurs
l'été,
pendant
430, tandis
quelquefois
au-dessous
au
descende,
qu'il
— LE TONKIN.
PARTIE.
de
Tonkin,
y sont
que le maximum
+ 170
et
En
revanche,
le thermomètre
de chaleur
est
il
centigrades,
+ 6°.
jusqu'à
fortes,
plus
13
atteint
370 seulement
à
Saigon. La différence
à proprement
tempérées
voir
distribuées
être
pluies
sans
suite chine.
ses voir
La chaleur
le vent
Durant mais
serait
cette
saison, sont
ne s'appliquent
pas
montagnes, fiées
très
assez
aux montagnes
populeuses
par diverses
Pendant sec. Alors
causes
commence cette
de mai
les pièces
elle
et dure ni
déjà
et les
plus
civilisées
de
perpen-
en
de
Cochinpar
bas. mois ni
les du
d'octobre.
quotidiennes,
climatologiques mais
provinces royaume.
au pays les
plus
Dans
les
modi-
considérablement
ou locales.
le mois
de bois
de saison
du Tonkin,
sont
tempérés,
tempérée
jusqu'au
dit,
pou-
semaines
observations
l'avons
souffle
qu'elles
darde
n'était
régulières,
nous
vers
pays
plusieurs
dépendant
accidentelles
les
le soleil
plus
Ces
de température
saison
si
sont
fréquents.
des
sans
qui,
ce qui n'a pas lieu
parlerons
ne
c'est
Il n'y a pas
quand
d'eau,
nous
pluies
les conditions
L'automne mois.
les
dans
que
intolérable,
le mois
comme
qui comprend, les plus
dont
la saison
saisons
quatre
quelquefois
goutte
et
a,
et quotidiennes.
l'été,
reste
alors
vers
commence
les orages
riches,
une
de la mousson,
L'été
on
il n'y
Cochinchine sèche
de l'Europe.
et pendant
française,
excessives,
pas
abondantes
à celles
rayons,
tomber
sont
régulièrement
près
dite ;
proprement
diculairement
plat
aussi
à peu
correspondent
ne
au contraire,
on distingue,
En
la saison
saisons,
l'été
des pluies
par
Au Tonkin,
de
et la Cochinchine
des saisons.
deux
que
parler,
et si les chaleurs
pluies ;
le Tonkin
entre
de la différence
surtout
provient
sont
du climat,
d'octobre,
ordinairement se fendillent
et
ne dure
un vent
du
et les bambous
que
deux
nord-ouest secs
écla-
14
LES EXPÉDITIONS
tent avec
bruit.
contribue
à rendre
à cette
Mais,
cette
AU TONKIN.
FRANÇAISES
la chaleur
époque,
saison
très
agréable
est
ce qui
tempérée,
en même
temps
très
que
saine. Les mois de décembre sont les mois d'hiver.
Février,
Les
mars,
La mousson
est la plus dans
l'intérieur
le ciel
la brise
serein,
dans
se fait sentir la chaleur
rafraîchit
des terres.
toute
devient
dans
S.-E.,
quelquefois
milieu
et surtout
tend
soufflent
le reste
les jours,
de l'année,
mer
s'élève
vers
de la plaine ;
l'étendue
le temps
deux
heures
à partir
de
où la chaleur en pénétrant
l'atmosphère lorsque
depuis
est
calme
et et
après-midi de ce moment,
de mousson
typhon. vers
souvent
occasionne
et donne Les typhons
naissance n'ont
bouleverterrible
au phénomène
lieu que pendant
le commencement,
vers la fin, c'est-à-dire
de grands
mais à l'époque
plus
la mousson vers
souvent
où la mousson
le
S.-E.
à disparaître.
Le typhon tères
de mousson,
et, durant
Tous
saisons
le printemps,
agréablement
l'atmosphère,
que l'on nomme
les deux
une
supportable.
Le changement sements
de
entre
du côté de la mer, au moment
venant
intense,
le nom
de N.-N.-O.,
et glaciales,
saison.
et constituent
qui portent
fin mars
cette
de février,
fines
pluies
d'intermédiaire
et de l'hiver,
réguliers
jusqu'à
S.-S.-E.
servent
même
quelquefois
des
gris,
caractérisent
avril,
de l'été vents
octobre
Un temps
très humide
atmosphère
extrêmes
et de janvier,
n'étant
particuliers,
nous
allons
ordinaire,
le décrire
tel
et présentant que
nous
des
caracobservé
l'avons
fois au Tonkin.
plusieurs Le
pas un ouragan
vent
commence
rafales,
mais
couleur
de plomb,
dant toute
d'une
la durée
à souffler
manière
du
continue.
qui ne permet de la tempête,
nord
avec
impétuosité,
Le ciel se couvre
d'un voile
les nuages,
par
épais,
et,
pen-
ne se fait pas entendre.
Le
plus de distinguer le tonnerre
non
ainsi
souffle
vent
ou deux.
un jour
du nord
pendant
plusieurs
C'est
prélude,
et
subit
une dépression
vent
du nord
Aux
sifflements
est dans
le vent
d'est
pas aussi
grande.
nant
la même
que celle
diamétralement déjà
nombre
Puis
revient
avec
le baromètre le mauvais
à celui
coup.
effrayant
que la nature Ce
prépare. parfois
avec
mais
calme
dure
pendant
une
brusque,
Sa durée
sa violence
comme
entière
a été
furie.
;
n'est
est souvent
la première
fois, don-
avec
la même
qui vient
mais
les
finissent
coups,
vent
arbres
et
par céder
en
de la mousson.
dès ce moment
à peu,
les
continuer
puisse
un troisième
Alors
de cesser.
qui est le vent
du sud-est,
peu
furie
de la tempête.
violence,
remonte temps
du nord,
d'un
calme
que l'interruption
par les premiers
l'effort
le vent
d'abord
un
se
subitement
souffle
répit,
ébranlés
sous
alors
tout
Le
effrayante.
opposé
les maisons,
cesse
à son tour
du vent
revient
sensation
ce nouveau
Après
se déchaîne
ou d'ouest
mais
se prolonge
de soudaineté
Le calme
plus
mence
autant
longue
mais
minutes,
quelques
la fin du typhon.
on dirait
de ce qui
même ce temps,
pendant
jusqu'à
succède
ne se fait entendre ;
15
quelquefois
baromètre,
pas graduellement,
et anxieuse
avec
le
heures,
qui s'accentue
de la tempête
bruit
la terreur,
Puis,
grand
violente
aigus
ordinairement heure.
le
ne diminue
pas le moindre
— LE TONKIN.
PARTIE.
PREMIÈRE
nuages
le danger
le typhon
a disparu, et
apparaissent,
encore,
Il com-
quoique dit
proprement
fini.
est
Les il peut tion
vents
se faire
La pression
et des fleuves,
elle-même Les
ressente
relativement de l'air
soufflent
que
fait
selon
de la parabole
que
au moment
ou
monter
ordinairement
mais
successivement, trois,
deux
au centre
et il semble,
soit secouée Tonkinois
cardinaux
points
que l'on n'en
que l'on occupe
typhon. mer
des quatre
la posidécrit
le niveau
de la tempête,
que
de
presque
toujours
le
typhon
aux
la
la terre
et tremble.
prévoient
le
signes
LES EXPÉDITIONS
16 avant-coureurs solider
AU TONKIN.
son début,
et ils emploient,
qui accompagnent
leurs
bambous
FRANÇAISES
frêles
leur
un moyen
habitations,
étant
ils en ont presque
toujours
longueur
de 8 à 10 mètres,
dont
ils sont
tance
sur leur
à cheval
l'un
tension
ne puisse
solidement second deux
nœud
et
forment
comme
impétueux. au
même
On
ANS les pénible,
Au Tonkin, chandises,
touchant
retenus
maintient
de de
pince
qui la case
ainsi
plusieurs
défie
touche
terre
du
et
les
dans
est
alors ou
du
le sol. Ces au
réunis du
extrémité
tra-
quelle
premier
la violence
à chaque
qui
n'importe
côté
deux,
par
que
pieds
résis-
Ils les joignent
cheville
au-dessus
chaque
deux
à terre.
qui
une
les Tonkinois
placent,
simple
bout
nombreux
la longueur,
manière
qui le traverse enfonce
forte
d'une
une
sommet,
vent
le plus
et quelquefois
milieu.
III.
D
une
bout
cases, ont
nœuds
la tempête,
et les
Le
bambous
des
de
forts
de
de leurs
Ces
contre
nœud,
fendre.
l'on
ainsi
bambous,
gros
d'un
un pieu
que
le sens
au moyen
les faire
fixé par
dans
le plus
près
réserve.
et, en raison
les plus
du faîte,
et l'autre
en
se prémunir
secs
case,
au-dessus
ensuite verse
Pour
les bambous
prennent
secs
offrent,
pourvus,
commune.
peu
de
Les
simple qu'ingénieux.
la construction
pour
indispensables
moyenne
aussi
con-
pour
—
FAUNE
pays
civilisés,
utilise
la force toutes
presque se font
par
animaux
domestiques
que dans
les pays
ANIMAUX
:
l'homme,
les corvées, ou
y sont
d'Europe.
pour
des animaux
bateaux
à dos
plus,
rendre
son
ou la puissance ainsi
relativement De
DOMESTIQUES.
travail
des machines. des
que le transport
d'homme ;
de
les habitants,
là vient moins
beaucoup étant
moins
mar-
que les
nombreux
ichthyophages,
PREMIÈRE
nullement
ne sentent leur
d'élever
le besoin
des
bestiaux
17 se
pour
nourrir
de
que
l'on
chair.
Au premier
qu'il
car les rizières,
Les
buffles
qui,
l'homme
ces animaux des fosses
à l'état
ne seuls
sont
contre
féroces
de
permission. ceux
que
se précipitent
de
souvent
Pour
à travers
passée
le
par
le droit
cette
les étrangers.
corde
simple
couvertes
pas
accorder
et moins
travail,
appréciés
possède
de domesticité,
surtout
d'une
entièrement
animal
race
de forte
à ce pénible
apte être
cet
peuvent
fureur,
le buffle,
l'inondation,
touffe
d'herbe
au fond
conduire la cloison
de considérer
avec
se hasarder
des
la tête
courants,
grand
estimés.
Ils sont
nombre ;
dans
chercher
lui-
à la surface
manger
la
force
ils fendent
mais,
ils se
placent
au
et remontent
ne craignent ne
pour
intéressant
pas
être du
milieu
pas de entrainés
troupeau
et
de la bufflonne.
mais
au Thanh-
ils sont
au labour
employés
il est
rivière,
les buffletins
mères ;
surtout
provinces,
en assez
chevaux
de leurs
une
et quelle
ces circonstances,
sur l'épaule
quelques
va
plongeur,
et revient
traverse
habileté
quelle
à la suite
la violence
de l'eau,
de buffles
En
le courant.
excellent
a arrachée.
qu'il
un troupeau
Quand
Les
doivent
le besoin
nasales.
sa nourriture
culièrement
sont
quoique
même
En
mandarins
avec
le rendent
rend
et
vigoureuse,
le propriétaire
que
on se sert
Pendant
appuient
que
du Tonkin
Cochinchine,
même
services
le buffle,
figure
constitution
souvent, labourées,
les grands
l'abattre ;
Sa
rizières.
au point
gouvernement,
domestiques
être
pour
par les eaux.
contre
des
de se baigner
éprouve
Les
des animaux
rang
au labour
emploie
par
— LE TONKIN.
PARTIE.
Hoa,
de petite des terres
taille
on trouve
des
bœufs
et généralement
peu
et
sèches
légères,
parti-
mais très
vigou-
les montagnes. que l'on
élève
reux et supportent fort bien LesExpéditions au Tonkin.
sont
aussi
la fatigue.
de petite Les
provinces
taille,
où ils sont
en plus 2
18
LES EXPÉDITIONS nombre
grand
rares
assez
sont celles
du
surtout
nord,
celle
de Langson ;
dans le pays plat, où ils ne pourraient
trouveraient
à se nourrir
difficilement
Au nombre
des animaux
quelques
individus
vement
la propriété
sert
AU TONKIN.
FRANÇAISES
seulement
il faut citer
de guerre
pour
service
et
en chaque
sont exclusiet s'en
province,
le trouble
porter
mais les
l'éléphant ;
que l'on voit au Tonkin
espèce
du roi, qui les distribue
en temps
aucun
les mois d'inondation.
pendant
domestiques,
de cette
rendre
ils sont
dans
les rangs
des ennemis. L'âne
et le mouton
Les chèvres,
au contraire,
ne connaissant
Les elle
par ses pattes
remarquer
Les
chiens
sont
aussi
entretien ; sons,
dans
que,
à prendre
festins
plupart
les rats,
un peu solennels.
chats
ne sont
des chiens
pas
nombreux
même
et figurent Les chiens
aussi
tous à une même très
nombreux
la chasse
les animaux Il faut de leur
à garder
les mai-
mets distingué
dans les
sont
taille, fort
de petite
espèce.
et on
aux rats,
fait
guère
Ils servent
du Tonkin
se
qui n'en élève.
l'on ne s'occupe
comme
c'est
a été introduite
parmi
pauvre,
sauvages.
est requise.
L'animal
tonkin.
à moitié
faisant
festins.
sous le nom de petit les plus
pour
et légère ;
espèce
des maisons,
et appartiennent
méchants, Les
la plupart
chèvre
saine
Tonkinois,
nombre,
d'une est
des
les
petit
Cette
pas de famille,
sont-ils
frais
peu développées.
de beaucoup
Il n'est
domestiques. avouer
tous les
où on la désigne
en France,
et leur chair
mais
qu'un
où l'immolation
très nombreux
ordinairement
fait
qui
fort bien;
du lait, n'en élèvent
superstitieux
sont
porcs
réussissent
pas l'usage
sacrifices
certains
inconnus.
sont
n'en
fait aucun
la
cas;
on les tient pour à peu près
inutiles. Les principaux
ornements
des basses-cours
sont les poules,
les canards
et les oies. Les poules
sont
fort
communes
et fournissent
aux
gens
riches
une
saine
celle
que
malades.
du
Outre
Les
soient
Quoiqu'ils on en rencontre
France,
ornés
grands,
Les
ne sont
oies
qui l'on a contracté
envers
les maîtres
aussi
On ne voit Avant
les poules etc.
On
les
rassemble
dans
les
rizières, aux
dont
par après
canards
les basses-cours,
de
de beaucoup
le cinquième
aux
de
mandarins
reconnaissance
jour
de la
et à tous :
ceux
les médecins,
de pigeons.
beaucoup
nulle
de clore
dette
qui servent
de plumes,
semblables
surtout,
en présent
une
qui
etc.
d'école,
On élève
et servent
offertes
de combat,
et varié.
riche
plumage
pas rares,
à être
lune,
cinquième
dans
aux
estimée ;
paître
généralement
l'usage
à os noirs,
nombreux.
néanmoins,
d'un
noires
aussi
réputée
interdisent
couvertes
mène
qu'on
pas
les coqs
est assez
très
également
19
n'est
en
les poules
et entièrement
milliers
chair
médecins
la chair
et dont
sont
leur
mentionnons
taille;
courtes
de plusieurs
récolte.
plus
très
canards
troupes la
sacrifices
sont
les
ordinaire,
par leur forte
certains
les pattes
et
canard,
l'espèce
se distinguent pour
et agréable ;
substantielle
alimentation
— LE TONKIN.
PARTIE.
PREMIÈRE
le cygne
part la série
des
ou le dindon.
animaux
disons
domestiques,
un
mot
des
abeilles. On en rencontre tion
et par
périodique
majeure
partie
ne peut
offrir
Dans jours
ordinairement usage ;
aux
le pays
la rareté
couverts
les pays
à l'état
dans
peu
il n'y a guère
On
élevé ;
ce qui s'explique Les
terrains
et le reste,
le plus
une alimentation
de montagnes,
très
des fleurs.
de rizières,
abeilles
sauvage.
plat,
elles
le miel
exploite aussi,
sont
dans
que les chrétiens
par l'inondaarables
souvent
sont
les principaux
animaux
en
en friche,
suffisante. mais
nombreuses, et on vend
le pays, à s'en
n'en servir
domestiques
presque
la cire fait-on
pour
à un
presque les besoins
culte. Tels
sont
du Tonkin.
touprix pas du
—
IV.
FAUNE
LUS nombreux p
: ANIMAUX
(Suite)
sont
les
animaux
SAUVAGES.
surtout
sauvages,
dans
les
mon-
tagnes. Citons
d'un
d'abord
millier
de
Les
rats
On
quelquefois
dans
une
plus
le loup,
le
etc.
les plaines
bandes
par
innom-
dégâts.
les forêts,
sorte
année
le rhinocéros,
l'éléphant,
le sanglier,
d'immenses
qui font chaque
ensuite
l'ours,
sauvage,
dans
trouve,
chevreuils,
de
plusieurs
de
espèces
le porc-épic,
mouflon,
singes,
de
cerfs,
de
le musc,
le
lièvre,
le
etc.
renard, S'il avec
Viennent
apparaissent
et font
brables,
et la panthère,
royal
victimes.
et le bœuf
buffle
lois
le tigre
était
aux Tonkinois
permis faire
avantage
la chasse
basées
despotiques,
de se servir à ces animaux,
sur
une
quand
ils voulaient
se débarrasser
réduits
à leur
des
Les
oiseaux
tendre
de l'inondation
;
Les
autres
oiseaux
et plusieurs
blanc
l'hôte
inséparable
neau
de France,
Au
Tonkin,
se font monieux.
remarquer
que
l'on
rencontre
des habitations, sauf comme par
la taille dans leur
le pélican,
parmi aussi
tous riche
les
autres
plumage,
au temps
la cigogne,
l'oie
sauvages. le perroquet,
le paon,
la perdrix,
la pie, la huppe,
on distingue
le corbeau
dans
les villages,
en Chine ;
qui est un peu
ils étaient
surtout
le héron,
lesquels
le moineau,
défendaient;
féroce,
et de canards
la plaine :
des
de poison.
usage
les montagnes :
etc.; dans
de corbeaux,
espèces
bête
incalculable,
de sarcelles dans
sont,
la conquête,
le leur
injuste,
quelque
en nombre sont :
espèces
le coq sauvage,
le faisan,
à collier
sont
les principaux
et plusieurs
sauvage
de
à feu, ils pourraient
mais avant
méfiance
ou à faire
pièges
aquatiques
d'armes
enfin,
en tout plus pays
nullement
semblable
au moi-
petite. les
tropicaux, par
un
oiseaux
chant
har-
PREMIÈRE Les serpents
naia, autrement mun.
Citons
PARTIE.
— LE TONKIN.
infestent
le Tonkin.
Le
dit serpent
capelle
ou serpent
encore
celui
que l'on nomme
boa
n'y
est
à lunettes, serpent-ver
21
pas
inconnu
et le
y est fort com», à cause
de sa
22
LES EXPÉDITIONS
ressemblance
par la tête,
que
qui est celle du serpent,
fort bien
pattes trois
sortes
la troisième,
dit-on,
fort dangereuse.
A l'époque
elles
sont
la crainte
les rend
de case, au Tonkin,
de ce petit serpent
dans
pénétrer
Ces
la natte
sur
bêtes où
vous
où l'on ne tue tous
est,
dans les
les habitations, montent
incommodes votre
prenez Il n'est
inoffensifs.
généralement
à deux
de terre se réunissent
voir
submergées.
la nuit
pendant
quelquefois
La morsure
de les
On en distingue
la deuxième,
pattes ;
les serpents
rare
pas
par de petites
imperceptibles. sans
pattes.
de l'inondation,
quand
mais
à quatre
et il n'est
surtout
la première,
principales :
Il n'en diffère extérieurement
et ordinairement
mais presque
articulées
pattes ;
villages,
avec le ver de terre.
frappante
AU TONKIN.
FRANÇAISES
les ans plusieurs
repos ;
peut-être
pas
de ces visiteurs
malfaisants. Les Nous
n'avons
entendu
jamais
Il existe lézard
les plus ordinaires
reptiles
dans
est venimeuse la guerre,
et peut
à notre
cri bruyant
qui rappelle
des maisons,
douces
de la nuit, celui
chercher
pour
le caméléon
et sur lézard
la mort.
occasionner
car il est de mœurs
A la tombée
tiques.
maisons
des
semblable
le lézard,
les
les moustiques
morsure
Sa
les
et détruit
à plusieurs
un
le long de nour-
lui servir
qui doivent
mous-
reprises,
avec agilité
et descend
petit
on ne lui fait pas
Cependant
il fait entendre,
un
aréquiers
de muraille.
et pacifiques
du moineau,
et l'ignane.
des crocodiles.
de la présence
parler
l'intérieur
fort commun,
sont:
riture. la grenouille
Outre
monstrueuse beaucoup On trouve sieurs elle
est
au Tonkin,
trouve,
très
Les
puissante.
sa chair, et l'ont nommée
pour cette raison
une espèce
rainette
aussi
mètres, est
la voix
dont
on
ordinaire,
fixée,
et
qui
qu'il
adhère
de grande
si fortement
est quelquefois
difficile
une
grenouille
Tonkinois
estiment
« poule des champs
qui fait des sauts aux
objets
de la détacher
contre
».
de plulesquels
avec la main.
molle qui atteint
la province
Dans
par la beauté Une
autre
une belle
la huitième par milliers,
du fleuve
apparaissent,
manger,
ruoi sont
les villages
au moment
lune,
dans un espace
car
extraordinaire
ceux
des qui
Ils sont, et l'on
a
du lieu où ils
près de
et si la
mal,
on lui fait
se cotisent
on enveloppe même
pour
précieusement
en grande
cérémonie.
curiosités
de la plus
forte
de terrain
très
pendant
par les indigènes sur
privilégiés envoyer
vers
peut
possède réellement
au roi
seule
surmonté
marée,
du Tonkin,
quelques
à la place
ce préjugé
un goût
très fin.
deux
les
seule-
jours
le plus exquis
territoires
empêcher
des
et de Ninh-Binh,
le mets les
ils sortent
restreint,
de Nam-Dinh
et cela
d'en
ont
régulière
païens,
environnants
vers
jusque
de l'un d'eux,
principales
les provinces
et les villages sont tenus
des
de
naturelle.
sont réputés
que ce sont
dont
une des
de Cua-Bang,
leur faire
le cadavre
ainsi à l'endroit
qui sépare
Ces vers
n'oserait
de nattes
c'est la présence,
sur le rivage,
pagode
où l'eau est saumâtre,
l'on connaisse,
pensée
Tous
de l'histoire
sous le rapport
ment.
renommée
caret,
ces poissons.
de la part
du fleuve
et on l'ensevelit
à l'endroit
et
i 5o kilog.
fréquentation
on laisse jouir
Personne
centaines
plusieurs
dont
de cette
superstitieux
obsèques.
Les vers appelés
côtés
une tortue
la fin de décembre
depuis
L'assiduité
sur la berge
de magnifiques
de terre
à la mer près
année.
chaque
dépose
Vers
qui se jette
culte
en leur honneur
l'animal,
de Thanh-Hoa,
de mars.
d'un
en effet, l'objet
fournir
la tortue
se pêche
Hoa,
à la tranquillité
peut-être
vague
pas de saveur.
de cachalots,
troupes
reviennent
qui ne manque
de la province
de la rivière
le commencement
élevé
et pèse jusqu'à
de Thanh-
particularité
nombreuses
on pêche
de son écaille.
dans l'estuaire
tient
la chair,
du Song-Ca,
23
colossales,
des proportions
on en mange
plus;
très profonds
endroits
En plusieurs
— LE TONKIN.
PARTIE.
PREMIÈRE
desquels
ils
de l'impôt.
La
Européens
assurent
que
que
d'en ce mets
24
LES EXPÉDITIONS A la liste déjà
devons Parmi surtout
considérable
encore
ajouter
dans
des
la toiture
qui ont jusqu'à
des maisons.
est
nous
nuisibles,
le scolopendre,
Sa morsure
pas la mort.
centimètres
vingt
ou reptiles
et les termites.
le plus commun
mais n'occasionne
loureuse,
animaux
les myriapodes
les myriapodes,
AU TONKIN.
FRANÇAISES
qui habite
est excessivement
dou-
On en voit dans les montagnes
de longueur
sur
trois
centimètres
de
largeur. Une autre
moins
espèce,
très courtes,
et qui brille
marche
beaucoup
l'endroit
de son passage,
Les termites surtout
dans
développer sont
dans
moins
une traînée
indéfiniment.
en forme
les bois,
et font en quelques
ténèbres, forme
mètres.
Le scorpion tandis
éclat,
mais aussi
Les papillons, guent
commun
ferait,
ne citerons,
de nombreuses
leur
variétés
de se
insectes la
quelquefois presque
en quelques
œuvre
heures,
de destruction qu'à l'aide d'une
dont
tous des
dans
les
galerie
en
elles ont soin de se protéger.
ou du
il y est
moins
fort
rare,
en Cochinchine. cet article,
croyons-nous,
parmi
à
le pays, pas
ces terribles
corrodent
même
extérieures
glaise,
en terminant
Un entomologiste Nous
opèrent
pas au Tonkin,
n'existe
ne dirons,
parfois
fléau pour
et atteignent
blanches
jours,
de terre
Il
sur la peau,
ne les empêche
de tertre,
fourmis
les parties
faite
qu'il est très
Nous
Les
Elles
et n'attaquent de tube,
et laisse
Les nids où se rassemblent
de deux
de pattes
éclat phosphorescent.
sont un véritable
où l'inondation
gâchée,
irréparables.
d'un
muni
rougeâtre.
blanches
les montagnes,
hauteur
dégâts
les ténèbres
vite que le scolopendre
ou fourmis
faits de terre
est le géophile,
dangereuse,
de riches
les coléoptères,
et sont
sur
les insectes.
collections
au Tonkin.
mot
qu'un
que les buprestes,
remarquables,
non
seulement
qui offrent par
leur
par leur grosseur. de même
par les couleurs
que les oiseaux
éclatantes
de leur
de la zone tropicale, parure.
se distin-
—
V.
A flore de f Père
L
est
but
surtout
de
des
faire
arbres
productions Le
riz
pour
couverts
à la dixième.
et
se
en
nourriture distingue
qui constitue
commun,
en apparence, fait surtout habituel espèce peut-être
mais
que l'on
vite
riz
fastidieux.
dixièmes
sous
indigènes,
sa
soin
pas
an, l'une
à la
se
d'abord
très
est
inondé,
en
riz remplace
le
champ Le
Il contient
pain. le ciel
de
serré
lorsqu'il
semaines, un
n'est
qui ne sont par
régularité. de
des
récoltes
dans
et
puis
qu'aucun
sème
seul
plantes
jardins,
alluviaux
quelques
mais,
feu
de
moins du
Tonkin,
sont :
le
saine. Les
principales
et le riz gluant,
ordinaire,
mange
la saveur
comme
que
sucrée
de
les
montagnes,
Dans
de riz qui n'a pas besoin les neuf
deux
espèces.
ne
des
des
dire
le
l'observateur
que
d'abord
peut
guise
la nourriture
des gâteaux ;
bien
l'on
plus
plusieurs
arbres
notre
;
la nourriture
avec
peut-être
remplir
de
les
que le froment,
de
les montagnes.
après
en
Tonkin
dans
à la main,
à l'eau
du
sauvage
Le
touffes
celle
les
le repique
cuit
mange
il offre une On
on
les
ou
fait
humide ;
distancer
nutritifs
principes
et
gras
en
par
scientifiques
les terrains
l'autre
herbe, de
Dans
réussir.
siècle
dans
et
rang,
d'un
la prétention
parlerons
élément
on
un terrain
soin
à l'état
premier
et
champs
l'inondation,
lune,
en
les
près
JÉSUS;
nullement
Nous
FLEURS.
depuis de
plantes
Tonkin.
le principal
la faire
par
cinquième
blé
au
le
décrite
classifications
les
trouve
négligé
ayant
les
que l'on
occupe
encore
d'après
dans
culture
dans
n'avons
cultivés
étant
ET
de la Compagnie
connaître
rencontre
pratique
a été
Nous
à décrire.
tâche,
PLANTES
:
Cochinchine
de Loureiro,
est encore cette
FLORE
d'être
des terres
friandise
ce riz
immergée. cultivables.
en
plus
on cultive Les Dans
beau
et dont
rendrait
rizières le pays
riz
on
l'usage une
autre
occupent plat,
au
26
LES EXPÉDITIONS de la récolte,
moment
on
les indigènes,
Alors,
qui
montagnes
ou la position
monotone
de
en exister
de plus
dans de
la plaine riz
n'est
de
avons
On
étant
sert
mois.
On vu
des
missionnaires,
jusqu'à
et
dans
couvrir
pour
la fabrication le
Le blé
des
pains
où la semence
il ne s'écoule
deux
la paille
les cases.
moment
rare
trop
utilise
pour
avoir
la
étant
on
aliments,
maturité,
complète
obtenir,
ne peut
qu'il
et le bois
depuis
facilement
peut
ingénument
inconnu,
encore
admirablement,
au spectacle
yeux.
à la cuisson s'en
des
grandiose
s'extasient
village,
de riz.
champ
la beauté
admirer
avouent
à leurs
les
par
à la terre
même
et
immense
qu'un
d'un
plaines,
servir
que
Il réussit
deux
pas
de terre
effet.
cultivé
est confiée
ne savent
magnifique
pour
à cet
d'autel.
partout
pittoresque
du charbon
L'usage
ne voit
ces vastes
AU TONKIN.
FRANÇAISES
plus
guère
récoltes
par
an. Nous
de
Hanoï,
trois
récoltes
fertiles
ou
province
consécutives. Le
maïs
est cultivé
desséchées
après
mélangeant
avec
dans
la
les terrains
récolte.
du riz;
Les
la tige
peu
pauvres et les
ses
mangent
ne sont
feuilles
dans
les
rizières en les
graines
bonnes
être
qu'à
brûlées. La
beaucoup
mais
moins
une
et
l'igname,
Ce
tubercule
courge ;
est
remplacée
substantielle.
bas et humides
de terre.
comme
elle
pas;
mentionnons
de la pomme de gros
n'existe
les terrains
la patate,
de
celui voit
dans
terre
sucrée,
plus
surtout côté
de
pomme
il est
sur
la patate,
par
On
cultive
le bord
des
celle-ci
dont
le goût
se rapproche
peut
devenir
énorme ;
assez
peu
de
on
en
dans
surtout
cultivé,
A
étangs.
la plaine. Dans la mer, ne
le
reproduit
les provinces on cultive cède par
en
de Nam-Dinh
une espèce rien
boutures.
à aucun
de chou des
sur
et de Ninh-Binh, pommé
meilleurs
qui est très choux
de
les
bords
estimé, France ;
de
et qui on
le
PREMIÈRE
Le navet, la
les mais
carotte,
des légumes
mais
que
Une
des variétés
abondants.
des
On trouve surtout
montagnes,
aussi
dans
la
l'on
et qui joue
que l'on prépare
ordinairement
mange de
cette
un rôle
famille,
de différentes
dans
confite
une
manières, de saumure.
espèce
est
assez
que
1 ail
l'aubergine,
dans
important
rare
quoique
recherchée.
La
Le
est
une
des
que le gingembre,
La canne cultive
à sucre
surtout
la vend
mélasse
et
se
l'oignon,
les
et
la
marchés
de
méthode là
vient
presque
d'une
les terrains
les indigènes
assez
exploitation légers
être
mangée,
et
Tonkinois
ignorent
qu'ils
emploient
pour
est
de
même
sa
la
sablonneux
de la
est
fabrication et
;
de raffiner
le moyen
inférieure
qualité
On
étendue.
et on en extrait
Les
qu'il
usage,
grand
confit.
toujours
d'alluvion pour
font
n'est
très
jamais
blanc.
Au le thé,
nombre
des plantes
le coton,
l'ortie
le manioc,
l'indigo, Le thé
sur
les
infuser
ses feuilles
repas,
ou
pendant
Le coton
une
est une
qui sont
de Chine,
cultivées,
le tabac,
on remarque
encore :
la pistache,
le ricin,
le bétel,
dans
principalement il
montagnes ;
important.
au palais
utiles
etc.
se rencontre
commerce
laisse
qui se mange
est l'objet
dans sur
imparfaite ;
situés
ainsi
dont
épices
et de la cassonade.
sucre,
bien
la pastèque,
partout.
piment
ainsi
on
le concombre,
courge,
rencontrent
le
côté
communs
les plus
est la mélangène,
l'alimentation,
fort
du
seulement
très
partout
27
de Son-Tay.
province Un
sont
haricots
— LE TONKIN.
PARTIE.
On vertes
le
pas,
consomme
dans
la journée légère
n'est
les terrains comme
dans
l'eau
bouillante,
pour
se
amertume,
des productions
est
en
le
importantes
Chine,
pays
même,
Cette
pierreux, l'objet
d'un
en faisant à la fin des
et on le boit
désaltérer. saine
rouges,
boisson,
qui
et rafraîchissante. du pays,
et fournit
aux
LES EXPÉDITIONS
28
de la population
besoins les gens
riches,
sont
des habits
ne porte
que des habits
encore
de 30 centimètres L'ortie
qu'elle
tabac
fait
subir
bétel autres
ne doit
cultivé
bétel,
sur une
apportent
abondant.
Après
et l'arec
sont
et gens
du peuple,
en est-il
les gens
les supérieurs, en-dessous
le
largeur
pour
sont
toujours
au
qualité
les
le nom
lui soit
les
a
certainement
les
un revenu
plus le
nécessité,
les plus indispenmandarins
exception ;
fait un devoir
bouchée
lui
en feuille.
et enfants,
ainsi,
Le
à laquelle
culture
aucune
et
est au contraire
produise
ne peuvent
de
qu'on
médecine
femmes sans
mandarins
en cigarettes.
les choses
eux,
en agissant
sûrs
mêlé
de première
La politesse
une simple
et on le mâche
famille,
aliments
vendent lui
car
qui
les
On
de
pas
et aussi
dans
supérieure.
le climat
n'est
autres
de médiocre
même
également
à la même Il
visiter ;
propriétés
que les sauvages
littéralement
et pauvres,
vous
rencontre
la pipe à eau;
quoique
et assuré.
les
en fait se borne
qu'on
Tonkin,
en use, hommes,
en donnant d'eux,
du
et signifie
sans contredit,
riches
en
fument
plus de soins,
constant
à ceux qui viennent supérieurs,
ton
échelle.
le monde
Tout
dans
aussi
le riz et les
sables.
débit
à tisser
qu'une
par
qui est de qualité
appartient
grande
Tonkinois
On
originaire
qui
; l'usage
de la mélasse,
est peu répandu,
Le
propice.
bétel
bon
être
pas
Le poivrier
métiers
de chanvre
une espèce
avec
ne lui est pas propre
donné
Les
majorité
des filets.
de bœuf,
le fume
de
personnes
tabac
de Hung-Hoa,
on
lieu
qualité.
préparation
et à l'arec ;
tenir
et surtout
de corne
une
A part
grande
et ne donnent
est peu cultivée
bonne
du côté
en forme
la très
de coton.
élémentaires
peut
des cordes est de
montagnes, roulée
qui
possède,
à la fabrication Le
très
de soie,
le vêtement.
environ.
de Chine,
textiles
ce qui concerne
qui portent
de la population les étoffes
tout
pour
AU TONKIN.
FRANÇAISES
aussi d'en
même
à l'égard
jamais
déplaire ;
de bétel
a ceux
honorer
et
le
offrir des et
qui sont
de leur
être
Les
agréables.
mangent
fraîche
d'une
table.
Les
se mangent
graines
en prend
et qu'on
sixième le
le plus qui rend
et une haleine
une
roule
de noix
tout,
en
en
d'arec, souvent la salive Tel
agréable.
de cet usage.
de bonne aussi
qualité ou
grillées
l'on
que
utilise
servent
la
pour
à fabriquer
une
de nougat.
espèce Le
ricin
cette près
une huile
donne
à l'aise
on
mastication,
parfumé
mérite
un
mâche
se procurer
personnes
éteinte
ou
Cette
goût
le principal
avis,
La pistache
un
de
moyen
les
chaux
on
de tabac.
pincée
à la bouche
à notre
est,
et
29
le manger,
un quart
la saison,
selon
de
peu
le
jour ; Pour
on y joint
tube ;
laisse
chaque
d'un
enduit
ou sèche
accompagné
bétel
encore
continuellement.
qu'on
de petit
rouge,
de
presque
demi-feuille
trouvent
pauvres
bouchées
quelques
forme
plus
— LE TONKIN.
PARTIE.
PREMIÈRE
est vivace
plante sans
racine,
est cultivé
manioc
n'est
l'on
que
n'emploie
et arborescente,
et sert
dans
que
et pousse
les montagnes
pour
l'éclairage
;
à peu
vigoureusement
des
et sert
cultivé
pareillement
contient
qui
au soleil,
l'huile
culture.
L'indigo Le
de
produit
principes
à confectionner
dans
que
est
vénéneux, avec
du
à la teinture.
sucre
les
séchée
soigneusement une
Sa
montagnes.
gelée
délicieuse
et
rafraîchissante. Les offrent Dans donne qu'une
Tonkinois une
utilité
ce nombre une
fleur
pivoine,
majestueusement magnifiques
n'ont pratique, restreint remarquable cette
fleur,
au-dessus s'étalent
avec
d'attrait
guère
que
cultivent
et est
le
fort peu
nénuphar,
par sa beauté de
couleur
des eaux, grâce.
pour
qui et
à la surface
plantes
de plantes croît
son
blanche,
les
dans
parfum. jaune
ou
desquelles
qui
leur
d'agrément. les étangs
et
Plus
grosse
rose,
s'élève
ses feuilles
—
VI.
FLORE
ARMI les arbres p
qui
tous
les
des
l'ameublement tout
son
des
les
rejetons
qui poussent
de terre,
ont
parvenu
à sa pleine
déjà
d'œil
cesse
sans
le
haies
brigands.
En
maturité.
Ils
grandissent,
une vigueur de
outre,
du
villages
chaque
de bambou,
finit
premiers
il est
par former sont
maison
est entourée
jours
après suivre
presque
des jours
où leur
s'augmentant épaisses
d'une
entourés les
ou
incursions
de sa haie
encore
sont
sera
qu'il
des touffes
contre
les
par
alors
Le bambou,
protègent
il atteint
où ils sortent
on peut
qui les
même
15 à 20 mètres,
le tronc
car
Tonkin
lorsqu'elles
de
les
60 centimètres. rejetons,
mois
au moment
conserver
végétation,
et
constamment
extraordinaire;
leur
de
construction
moindre
rejetons,
doit
de bambous
les
Outre plus
se sert
pour
nombreuses
porter
le précédent,
l'on
comme
et demi
ou deux
tendres
et très
le bambou
les palanquins ; dont
est aussi
cultive
communes,
espèces
recherchées,
Le mûrier que
renouvelle
à presque
de des
particulière.
jeunes,
être
peuvent
en salade.
mangées
que
il se
que
Les
pousses
pas
le bambou
seul
quelques
n'est
Ces
à lui
la de
la grosseur
de nouveaux
par
plusieurs
autres
pied.
à plus
et impénétrables.
Les
à son
travail
s'élève
croissance
et
avec
apparition,
à vue
montagnes,
d'abord
suffire
peut
l'espace
lequel
CULTIVÉS.
citons
concernant
Dans
développement, dans
et
indigènes,
maisons.
surtout
leur
universel
usage
besoins
au Tonkin,
qui croissent
est d'un
: ARBRES
(Suite)
on ferait une
ne devient mètres abondantes.
de très jolies
arbre,
jamais de hauteur ; On
tacheté
le bambou
des principales
hop,
en
cultive
ou
à fleurs,
beaucoup
quelques dont plus
on petit
cannes.
ressources et n'atteint
les feuilles
renouvelle
on
du
pays.
environ
qu'elle
les plantations
L'espèce
qu'un
produit tous
mètre
sont
très
les deux
PREMIÈRE
ou trois
ans. Les
presque
toute
en grande
exportée
dans
rencontre
des
difficilement
les
plantations
se
d'arec
se mange
avec
aussi
Le
cocotier
ne
Quoique
le climat
parvient
qu'avec
d'un
qui lui ronge on
ne
aussi
voit
fensif
L'arbre
à vernis,
qui sert
On l'obtient
au
côté
desquelles
arbres,
aux
malsaine. l'herbe
moyen sont
Sous
leur
ne pousse,
moment de celui-ci
des
terres
lui
soit
détermine
le germe
sur le
cocotier
un
autre
les seuls
les provinces
source
de richesses
plus
La
noix
la
mer. on
des
ne
attaques
rhinocéros,
Sur
le littoral, On
ravages.
la calandre
trouve inof-
plus
du palmier.
cultivés.
palmiers
dans
Les
de
coléoptère
des charançons,
très
favorable,
de l'arbre. mêmes
du nord
montagneuses : c'est
le vernis
du
qui découle
des objets
de
laque,
si renommés.
d'incisions
pratiquées
au
tronc
de l'arbre
de
godets
feuillage et l'oiseau du des
bords
nommé
vulgairement
que
les Chinois
à le préserver
les
petits
exercent
modestes,
de la sécrétion
la teinture.
exerce
placés
proportions
pour
les
à la fabrication
vient
Nghe-An.
sur
ainsi
il semble
expliqué;
insecte
cultivé
de cet arbre
en
l'avons
difficultés
sont
est une véritable
et
se
connaisse,
des habitations.
nous
nasicorne,
et le cocotier
L'aréquier
il ne
car
que
à la famille
qui appartient
Tonkin,
de
fréquemment
et
qualité,
maison ;
Tonkin,
l'intérieur
l'on
que
chaque
propice,
noix
au
cet
de
Thanh-Hoa
et détruit
que
élégants
ou éloignés
de cette
l'orycte
le cœur
soit
comme
beaucoup
pas
assez
en
le bétel,
de
plus auprès
déserts
réussit,
scarabée,
gros
les
lui
voient
la pulpe
et pendant
est de bonne
obtiennent
villages
les lieux
belles
à soie,
par les Chinois.
de l'homme
dans
31
de vers
beaucoup
qu'ils
palmiers
tous
que le voisinage
exportent
la soie
quantité
un
L'aréquier,
élèvent
Tonkinois
l'année ;
— LE TONKIN.
PARTIE.
et
gracieux ne
érysipèles
recevoir
autour
d'eux
d'un
s'y repose
vernis,
pour
que
la proximité au
visage
beau
une
vert
tendre,
par hasard ; ou même et
aux
la sève.
de
Ces
influence jamais plus,
la simple
mains.
et à
On
au vue voit
LES EXPÉDITIONS
32 même
certaines
sans
personnes
ressentir
La
cannelle
surtout tout
ces effets
à fait
Il
conservation qui oseraient cela,
nomme
Cette
Le
prix
100
francs
n'en
plupart
des espèces
les pays
nôtre
d'être
ceps sont
de son
veiller
à sa culture
et à sa
contre
la moindre
les audacieux
branche.
la contrebande
celui
fait
se
assez
comme
est incontestable.
d'yeux
de
Malgré
merveilleuse
énergie
mieux
et
l'or,
s'élève
et
les
tropiques,
d'un
sous
partagés
chaude sous
variée
jusqu'à
et
des
le rapport
y est favorable
à la
l'absence
de saison
d'espèces
cultivées
nombre
grand
dont
son bois
récolte
est plus
n'existe
beau
que dans
très vigoureux
et surtout
ses fruits dans
d'être même
ne soupçonnent
par
l'on
besoin
le midi qu'en
par
sont
France :
améliorés
ses feuilles, gros
et
qui
ne sont la greffe,
par
Le figuier
pas l'existence.
plus
de
ordinairement ces arbres
le
sont
rondes
moins
savoureux
en sont
meilleurs.
de la France.
France,
les montagnes
et produisent
sont
à ce que
surtout
tient
auraient
qui
fruits
les
en
cultivées
espèces
plusieurs
cela
échancrées ;
que
vigne
les
le prunier,
inférieure ;
Le grenadier La
d'abord
les Tonkinois du
pays
température
sauvageons
ceux
que
qualité
tempérés.
très
au lieu
à
d'une
le monopole
les maux
guérir
inférieur
cultivées
l'abricotier,
art dont diffère
pour
elle est
sont portées
d'une
et
Nghe-An
réservé
pour
surveillants,
le développement
citerons
des
s'est-il
est
Son-Tay,
province,
soustraire
royale
des
La
y facilite
qualité que
d'en
guère
un
est
fruitiers.
pêcher,
le vernis
manipuler
l'once.
arbres
Nous
le roi
des
de
dernière
les plus sévères
cannelle
est
Tonkin
sèche
cette
des gardiens
et son efficacité
tonique,
jamais
les provinces
aussi
à la vénalité
librement.
dans
dans
se permettre
grâce
Le
dans
les peines
;
peuvent
pernicieux.
supérieure ;
exploitation.
ne
qui
se récolte
à Thanh-Hoa;
AU TONKIN.
FRANÇAISES
et les fruits et à l'état
de belles
grappes
sauvage. à grains
Quelques gros
et
Au
doux.
de
temps
la persécution,
faire
du vin;
les
essai
jusqu'à
la réussite
cette
cas,
s'il
un
existe
à celle
semblable
l'orange
de
sont
verte,
l'orange
sanh,
etc.
Le citronnier
pousse
avec
vigueur
et restent
Parmi
le papayer,
carambolier, est
le
son
En
tout
autant
on
en
nous
communs ;
la mandarine,
ou
cinq
six
sucrée,
l'orange
des
le bord
Outre
d'espèces.
distingue
ne
ses fruits
eaux ;
plus
le litchi,
l'ananas,
du
néflier
autres
dont
le
l'œil
le manguier,
Japon,
et plusieurs
sont :
remarquables
pample-
de dragon,
le jacquier,
le nom
le nous
français
inconnu. Le pamplemoussier
tions
plus
ressemble
plusieurs
sont
et spongieux,
fades
variétés
et ne le cèdent
Le
du
ressemblent
lui a donné. Le
Ce fruit
le bambou,
Nous
est
sont
aux
à leur
ne peut
aussi
ceux
que
extrémité
qui
l'appelons
arbre,
quoiqu'il
qui
des plus
proporOn
gros.
de quelques-unes
sont
pleins
de jus
et
oranges. bizarres, de
plusieurs
de Phât
(ou
aux
semblables excroissances
qu'on
Bouddha)
se manger.
guère
fruitier
sans cesse par des rejetons LesExpéditions au Tonkin.
les fruits
fruits
de là le nom
avec
beaucoup
meilleures
l'arbre
il se développe
il atteint
des autres
des
produit
ornés
mais
lesquelles
en rien
à des doigts ;
bananier
d'espèces.
parmi
Tonkin
mais
pamplemousses,
en
tandis
parfumés,
cédratier
à l'oranger,
les fruits
grandioses ;
en cultive
qui
de poursuivre d'obtenir.
plus
cultive
sur
le bananier,
le goyavier,
l'attier,
fois d'en
le suc est abondant. les
indigènes
le cédratier,
moussier,
mais
verts,
les espèces
les
délicieuses :
l'orange
petits
espoir
France,
dont
sont
bon
en
espèces
plusieurs
pas
fruitiers l'on
où
pays
une
de culture.
arbres
des
33
essaya
permirent
dit-on,
susceptible
un
est
L'oranger savons
paraît
lui
avait,
qu'il
Retord
Mgr
ne
circonstances
vigne
— LE TONKIN.
PARTIE.
PREMIÈRE
une
la plus
présente ne
étonnante
poussent
soit
grande
variété
pas vivace.
Comme
rapidité,
à son
pied ;
et se renouvelle son
tronc
plein, 3
34
LES EXPÉDITIONS
d'une Les
grosseur feuilles
une sont
régime,
le bananier
un fruit délicieux, pas très sain, les mauvais
en corriger litchi
Le
un
produit
descendant
du Nghé-An
entièrement
inconnu.
de couleur L'œil
gros
est
aussi
et
panache
fruits,
disposés
les montagnes
Son
dans
par
on trouve
les
fort
de
Hoa
Tonkin.
En
inclusivement
;
et touffu,
d'une
et solide ;
il est
atteint
de
sont
garnis
ils ont un noyau
oblong
noix,
par grappes.
un
bel
arbre,
du précédent,
la pulpe
savoureuse.
un bois rouge
et fournit
beaucoup
noir et rond;
moins
beaucoup
du
pommé
fruit se rapproche
et a le noyau
on peut
et en Cochinchine
la grosseur
réunis aussi
Tanh-
rare,
au feuillage
qu'avec
cuire.
délicats
plus
jusqu'au
déjà
en manger
les montagnes ;
en le faisant
mais rugueuse
devient
dur.
il est moins
il est
et sont
de dragon
jusqu'en
fruits
fruits,
mince,
rougeâtre,
excessivement
noyau
des
Ses
enveloppe
Ses
Dans
surtout
effets
Cet arbre,
proportions.
d'une
mètre.
pas ligneux.
en
élégamment
mais on ne peut
vers le sud, on le cultive
à la hauteur
belles
d'un
plus
n'est
sauvage.
car il n'est
toujours
retombent
doux et sains.
généralement
donne
prudence,
20 et 30 centimètres,
de
longueur
à l'état
L'ananas
entre
le couronnent
qui
atteignent
varie
qui
AU TONKIN.
FRANÇAISES
qui
ce
enveloppe
cultive
On
mais
cet
arbre
Cochinchine.
L'attier
ou pommier
un fruit renommé. d'une crème
cannelier,
Les nombreuses
fort recherchée
Le goyavier
porte
répandu graines
aussi
dans
la Malaisie,
qu'il renferme
sont
donne
entourées
des Européens.
des fruits
dont
parfumés
la forme
se rapproche
de
celle de la poire. Le néflier à fruits sont
du Japon
rouges.
légèrement
Le manguier
Ces
variétés,
l'une
que recouvre
une
offre deux fruits,
acidulés du Tonkin
à fruits jaunes peau
et l'autre
extrêmement
fine,
et rafraîchissants. a des fruits
inférieurs
en qualité
à ceux de la
Cochinchine dernier
dont
sa belle
couleur au
qui adhèrent et
tronc
font
et
des
La
mangent
du
guère
sont
un noyau
saveur
1 nous
passons nous
marin
atterrissements eaux,
surtout
sont dans
Ces joncs
servent
l'ameublement
des
tapis,
aux en
les principales jonc
de draps,
entouré
d'une
ces noyaux, forte
sont
qui
ce fruit
de
au contraire
et du
bonne
pulpe
de
cellules
à manger.
Les
la grosseur
de
du
pas toujours
en sont
très
friands.
peu
estimés
et
sont
papayer
n'est
énormes enveloppe
nombre
grand
tant
ne
se
confits.
que
culture,
Le
ce n'est
réussi,
d'une
recouverts
en un
très
carambolier
—
ARBRES
exposer
dans
des fruits
produit
sont
divisés
les indigènes
VII.
s
Malaisie
les constructions,
pour
sa dureté, Ils
et mangent
Européens ;
fruits
est très apprécié
l'arbre.
de
griller
châtaigne.
Les
de
importé
et qui y a admirablement
que pour
jaune
chacune
indigènes
goût
le bois
rugueuse,
renfermant
d'une
35
au Tonkin.
Le jacquier,
épaisse
mangoustan,
par les missionnaires
pays
pas connu
pour
Le
française.
— LE TONKIN.
PARTIE.
PREMIERE
FLORE
ET
(Suite):
PLANTES
et aux
plantes trouverons
une
de ces productions, pousse
sur
en voie
le
de formation
les provinces
de couvertures,
arbres variété
infinie.
qui offrent de
la
elles
et même
une utilité
mer,
à
l'endroit
immergés
à
pratique. où
les
par
les
et de Ninh-Binh. qui sont
tiennent de
sans
produit
Bornons-nous
et encore
les nattes
car
la terre
que
de Nam-Dinh
à confectionner maisons, ;
bord
SAUVAGES.
lieu,
chaises.
à
indispensables tout
à la fois,
Ils servent
de
encore,
36
LES EXPÉDITIONS
sur le littoral,
à couvrir
cet usage
la paille
Dans
les montagnes,
au milieu
des
on
torturer
flexibles,
le sang.
Le
expérience.
même
fines
renom est
à qui l'on
reconnu
qu'elle
procurer
les fleurs
à vulgariser hoàng-nan
en
forêts
qui
citerons
dans
les
le savant des
la classer
et
a pas
remède :
tant
de
de ravages,
botanique
d'un
beau
liane,
N'ayant
pu s'en
déterminé
le premier,
rendre
a cherché
Tonkin
du
un pays
mérite
a
l'espèce.
à la liane
il a donné
Dans
de
de cette
il a voulu
le principal
par ces redoutables
l'ébène,
du jardin
dépendant
construction.
et la lèpre,
du Nghé-An
encore
qui,
un juste
calcaires
définitivement,
précieux
en bois
surtout :
corbeilles,
la rage
des strychnées.
missionnaire
les
rongé
en
des
et des feuilles
racines
il n'en
de guérir
directeur
montagnes
être
et, découpé
à acquérir
montagnes
couvrent
causent
Nous
possède
gantheriana.
fourmis
est de ne pouvoir
qu'elle
de strychnos
riches
blanches
qui
évêque
particulièrement
câble;
commence
ligneuse,
et les fruits,
le nom
dépens
compte
de valeur.
à la famille
ce
et en
la glorieuse
des paniers,
a soumis
France
et
à leurs
à tresser
pouvoir
dures
verges,
que
il sert
croît
au vénérable
hommage
fait
tous le pays
et confesseurs
martyrs tous
pleine
tige
dans
des
un sillon sur la chair
comme
M. Pierre,
de
tracer
la
Ces
employé
appartenait
attendant
en usage
les enfants.
coup,
au travers
dont
liane,
aussi
à tige
Elle
Saigon,
Les
est
de la vertu
Hoa.
pour
qui serpentent
et se glissent
les verges
corriger
de beaucoup
le hoàng-nan.
et du Thanh-
En
fournit
en ont presque
liane,
en raison
avantageusement
gigantesques
Cette
nombreux
et ténues,
autre
rotin.
ou
Les
rotin
des nattes
Une
le
rochers
dès le premier
du Tonkin
l'Eglise
des lianes
des
remarque
peuvent,
lanières
au nombre
les criminels
faire jaillir
et remplacent
de riz.
à celle du jonc,
ressemble pour
les maisons,
anfractuosités
broussailles,
AU TONKIN.
FRANÇAISES
du
sont où
les
de ces bois
insectes.
noir brillant ;
le bois de fer
ainsi
nommé
trac,
d'un
de sa dureté
à cause foncé
rouge
particulièrement
employée
couleur
jaune ;
et
dans
les
exploités
des veines les
pour
moins
de
provinces
d'un
beau
de nacre ;
renommés.
Nghé-An,
rioir;
le
c'est l'espèce
magnifiques ;
incrustations
autres
plusieurs
37
le traï,
Ces
Thanh-Hoa,
bois
de sont et
Son-Tay
Hoa.
HungUne
autre
est aussi
espèce
ne rencontre
peut
rarement
mètres
plus vulgaire
presque fournir
à la base ;
de diamètre
fendre.
Son
Mentionnons les
un
en
forme
Le cœur
d'ailleurs
est
ou des conduits
-
VIII.
E Tonkin L
jaune
tuels
et
ou mongole,
moraux ; mais
scientifiquement
a en outre
à celui des fleurs
d'éventail
aussi
Cet
le bois
arbre,
que
modestes
et
de 20 à 25 centi-
mais
de se fleurs
ses
ont
de lilas.
sont
dure
dont
l'inconvénient
frêne,
le
excelsa,
chamœrops
utilisées
est sans consistance,
couvrir
pour
mais l'écorce
que le fer. On
s'en
les
extérieure,
sert
pour
faire
d'eau.
ET
par le peuple
cela ne nous
donc
dit rien
de peuples
HISTOIRE.
annamite,
il a tous
dont
il constitue
parlant,
du
gigantesque,
POPULATION
est habité
le xoan.
des colonnes
son bois
palmier
de*l'arbre
très épaisse,
des pilotis
chinoise ;
enfin
feuilles
maisons.
maisons
que le parfum
mais
est de proportions
droit,
ressemble
feuillage ainsi
l'apparence
les
est
blanches,
jamais
pour
les précédentes,
que
par les fourmis
respecté
l'on
dont
et pareillement
relèvent
que
— LE TONKIN.
PARTIE.
PREMIÈRE
les caractères une
branche
de son origine. autochtones,
à la race
qui appartient
intellec-
physiques, de la grande Comme
la race jaune
famille
il n'y a pas, elle-même,
38
LES EXPÉDITIONS
d'où
vient-elle ?
là un
C'est
AU TONKIN.
FRANÇAISES
problème
qui n'est
d'ethnologie
pas facile
à
résoudre. L'histoire
de Chine,
nous
peuples,
des Septante.
très
curieux ce
cette
fait
que
du
famille
non plus
blance
avec
avec
les
Giao-Chi,
n'ont
altéré
autres
peuples, le pays
les
probablement connu
annales
ancêtre
sous
de la race
détaché
frères
des Hébreux.
chez
que
le Chinois,
du climat, chamite,
le type
et par la fusion qui occupaient
de Cochinchine.
les
annamite,
que le peuple
et sont
d'origine
et
de ressem-
moins
à conclure
et
ce n'est
rameau
le nom
annamites
pas à Japhet
qu'un
à peu sous l'influence
peu
rattacher
qui n'est
plus
en
descendants
des caractères ;
beaucoup
mais
la Chine
faut-il
ce n'est
amené
de Sem
beaucoup
de
des
fils de Noé
aucun
annamite,
descendent
l'Annamite,
s'est
On
le peuple
chinoise,
primitivement D'après
les Mongols
de la Bible;
par un
Évidemment
est donc
chez
sémitique
trois
ans avant la chrono-
l'histoire
a été peuplé des
auquel
280J
les
et de rapprochements
que
la race jaune.
de la famille Mais
ce pays
de tous
d'après
le Noé
qui a encore
suite
déluge,
volontiers,
celle
dit-on,
de traditions
à la race de Cham,
et par
chinois,
du
ce Fo-Hi
de peuples ?
dont
comme
qui vivait,
nombre dans
et que
à la race aryenne, pas
voir
patriarche,
grande
Fo-Hi
j'accepterais
au déluge,
fabuleuses
au lendemain
Un grand
ont
immédiats
certain
c'est-à-dire
logie
remonte
d'un
parle
JÉSUS-CHRIST,
admettant,
aux origines
historiens
d'abord
occupait
la race
chinois, les
des
montagnes
du sud de la Chine. Trois avait
avant
l'ère
chrétienne
probablement
envahi
pour
de l'ère
chrétienne
par
le temps jours
siècles
la suzeraineté
et l'organisation Pendant
mille
se mettre
cinq
elle
reçut
qui la
au Tonkin,
au large ;
plus
les Chinois,
de l'Annam, politique
on la trouve
ont
conquise
gardé
civilisation,
qu'elle
jusqu à
vers nos
la littérature
de la Chine. cents
ans,
malgré
des résistances
et des révoltes
continuelles, ses sujets.
et de combats
nois et fonda fin du siècle
la célèbre dernier.
était
C'est
enfin
à partir
maître
des entraves
du dehors,
Indo-Chine.
A l'heure
aux provinces Du
de Ciampa, Les
Tonkinois
cette
race
de tout
l'Annam,
Tourane.
La
d'exil
à ceux
d'aventuriers, mèrent
un
occuper
tout
frontière
dès
la
jusqu'à
nominale
que réelle
conquis de la
débarrassé
annamite,
une
position
en
importante
était limité
étaient
fut
le coup
la future
capitale
il végète
à l'ouest
à la hauteur
de
comme
lieu
assignée de
la loi; rien
d'envahisseurs
les derniers
où
civilisa-
qui n'avaient
grossissant
montagnes,
une
s'arrêtait
Ciampa
sous
refoulant
devant
Hué,
occupaient
de sac et de corde toujours
et
ans.
de ce côté,
tombés
malaise.
au sud
à disparaître cents
le royaume
à la race
à refouler
de trois
de
s'étendait
se rattacher
lors
destinée
annamite,
le Ciampa, les
le trône
sa dynastie,l'Annam
paraissent
et le royaume
noyau
les Chi-
avait
du Song-Ca
les Tonkinois
siècle,
gens
dans
peuple
fondait
embouchures
qui était
qui
après
le Tonkinois
plus
à prendre
commença
ce fut l'affaire
au XVIe
définitivement
le royaume
que
s'appliquèrent
tion supérieure ; Déjà,
époque
les habitants
infortunée
Le-Loi,
de
du Tonkin.
aux
dont
nombre
lui.
où Le-Loi
actuelles
Cambodge
mais
la suzeraineté
chez
de cette
chassa
ruiné,
au
nommé
des Le, qui occupa
dynastie
et, sous
39
Tonkinois
énergique,
incessants,
Le pays était
son indépendance,
les
compta
un homme
en 1418,
Enfin
dix ans d'efforts
Chine,
de Chine
l'empereur
— LE TONKIN.
PARTIE.
PREMIÈRE
restes encore
de en
ces masses
à perdre,
for-
qui
finirent
par
ce
malheureux
quelques
tribus
sauvages. Vers deux. révolte Nguyen
le Une
milieu foule
du
de mécontents,
se réfugièrent qui,
avec
le royaume
XVIe siècle,
à Hué, le titre
de mandarins et
de Chua
formèrent
tonkinois des
déclassés, la cour
ou seigneurs
de
du palais,
se scinda
en
soldats
en
la famille
des
administrè-
40
LES EXPÉDITIONS
rent
cette
que
la famille
des
donc
à cette
époque,
qui advint Le
chez
ne garda
et
deux
sous
Tonkin
et
du royaume,
Cochinchine, le roi
est
ce moment
en
mains
à celui des
dynastie
que toute
des
maires
du
l'autorité
civiles
royal
l'un de l'autre.
interminables de
le
sceptre
actuellement
le où
rétablit
à son
Tonkin
et la
des Nguyen
régnante
le quatrième
(1883)
entre
ce siècle,
de Gia- Long,
sous son
nominale
;
représentant
de
ils ne songèrent
qu'à
dynastie
Une
fois
les
étendre
leur
royaume
tance
que
dire,
avec
furent
vers
envoyées les
terres
industrieux Ces
Nguyen
le delta
en
côté
du sud,
Cochinchine,
en
laissées
friche
en présence
préparer
moins
fini, comme
De nombreuses
du Me-Kong. pour
où ils trouvaient
en avoir
Après
ils se trouvèrent
en avant
que leurs
colonies
du
établis
le Tonkin.
le Ciampa, alors
occupait
sur
réunissant
La
Il y eut
pendant
commencement
le nom
la dynastie
semblable
indépendants
guerres
et fondant
Tu-Duc
cette
sous
tout
reconnaissaient
jusqu'au
plus connu
l'unité
des
Tonkin.
pendant
en Cochinchine.
des Le, tout en restant
Cochinchine
Nguyen-Anh profit
distincts
aux
Le,
au
de nos rois.
étaient
et les Nguyen
amena
des
de la royauté,
réelle
au Tonkin,
fausse
la
race
et l'extérieur
l'autorité
de dynastie
le même rôle
la première
gouvernements
situation
le nom
un fait historique
en Annam,
des rois de la famille Cette
sous
remplissait
que le titre
les Trinh
Ces
Trinh
nous
l'administration palais,
du royaume
partie
AU TONKIN.
FRANÇAISES
la conquête.
par les Cambodgiens,
du
de résis-
je viens Cambodge,
colonies Elles
de
le qui
annamites s'établirent
beaucoup
moins
voisins.
occupaient
déjà
toute
la plaine
du Dong-N
aï, et s'éten-
1. Tu-Duc est mort sans enfants en juillet 1883. Par son testament il avait choisi Du-Duc, un de ses neveux, pour lui succéder. Celui-ci a été écarté par les ministres, qui ont placé sur le trône Vang-Lattg, vingt-neuvième fils de Thrieu-Tri et dernier frère de Tu-Duc, qui a pris le nom de Hiep-Hoa. Cet infortuné a été empoisonné, après quatre mois de règne, par le parti de la résistance à outrance contre l'étranger (Décembre 1883)
PREMIÈRE
dirent
de
inquiet hissement
Ba-Ria
de leur
à Bien-Hoa,
présence,
de son
royaume.
— LE TONKIN.
PARTIE.
quand
essaya
le roi
de s'opposer
Il fut
vaincu,
de Cambodge,
par
la force
fait prisonnier
41
justement
à cet et
enva-
forcé
de
LES EXPÉDITIONS
42
se
Dès
la décadence
lors
plus tard
d'années
Cambodgiens On
naire
pendant
de longs
contre
la Chine,
siècles,
toute
tribus
anciens
annamite
chaque
jour
rives
du grand
fertile
Laos.
On peut
la moitié
dans
siamoise, bable
qui
l'influence N'oublions
qu'un
aux
Indes
sages
sera
nous
annamite
refoulent
la race
les
elle
d'expansion
de
le
dans
les
voit
long
des
plaines
du
où la race des domi-
laotiennes,
et le bassin
elle se trouvera
aura lieu entre
et
remonter
indo-chinoise
par la
Cambodgiens
peu éloignée
ouest
derniers
le Cambodge
Déjà
et les peuplades
là,
trois
ou s'assimilant
sur ses frontières
l'époque
station-
sa nationalité
des
Ciampois,
débordante
annamite,
où elle resta
le cours
nos. yeux.
la partie
en face
ces deux races
du
Me-
de la race
et il est pro-
de la presqu'île,
il faudrait
si intelligente,
que si notre
Français,
de l'avenir,
probablement
recommencera
cela,
sous
arrivée
toute
que les Français
Pour
et
ce mouvement
encore,
prévoir
en prévision
jour,
1658.
qui se disputeront
l'Indo-Chine. pas,
Anglais,
en
cinquantaine
à défendre
devant pays :
de la péninsule
occupe
dans
du
et s'établir
choc violent
qu'un
dans
les Cambodgiens
elle
Quand
à peu,
heure
dès maintenant
nera
occupée
agglomération
fleuve,
comment au Tonkin,
refoulant
continue
cette
absorbant
Une
à Saïgon
toute
habitants
se
Giao-Chi,
Kong.
peu
A cette
la race
s'établir
siècles,
envahit
sauvages.
s'établissent
historique
pour
la Cochinchine,
les
conquête
se précipite.
Cambodge
exposé
de Chine
sortie
Ce fait se passait
Phnom-Penh.
voit par ce rapide être
et
du
les Tonkinois
jusqu'à
après
les
de la Cochinchine.
tributaire
reconnaître
AU TONKIN.
FRANÇAISES
se sont
prochain,
être
nous
en Annam,
domine
assuré
la lutte
ici. Puissions-nous du XVIIIe
action
l'influence
qui nous plus
à Siam,
a été si fatale
heureux
et plus
siècle !
assimiler
si expansive ;
le plus et
tôt
le meilleur
possible moyen
cette pour
race en
arriver
en elle un point
l'Annam
protestante.
Mais
deviendra
facilement
paraît
au moins
demeuré
et la France, bien
douteux
la barbe
moins
foncée,
les
tardive selon
moins
ceux
que
relevés
en chignon Ils
triste.
peu
ont
pour
taille les
opprimé ;
et dégagée ;
mais
L'Annamite cinquante-cinq
tude
de
spéciale.
un
est rond,
du haut,
donne
cette
à
l'expression
les cheveux
portent
ou
plus
beaucoup
dans
d'étrange
avec
fines,
mètre
et
longs
un
est craintive,
à
tout
particularité
est très développé
ne dépasse
et s'écarte
le surnom
de Giao-
son
abord
maigre
que
l'homme
pour
Il a les cheveux
noirs
mâcher
le bétel,
et aussi
C'était
là autrefois
un
d'ordinaire
qui indique
avec quelqu'un
gras;
les
pour
est
n'a rien à craindre
plutôt
pas un mètre
cinquante-cinq
air de méfiance
s'il voit qu'il
kilog.
de sa
mais
leur physionomie
que l'orteil
dès qu'il a causé
est
la petitesse
bifurqués).
est leste
un certain
ce qui
le front
large
ce qui a valu à ce peuple
et
se met à l'aise
la femme.
la tête ;
hommes
avec
chose
de l'Annamite
moyenne
démarche tueux,
pieds
trop
les femmes
extrémités
du pied,
doigts
d'influence C'est
bridés,
légèrement
quelque
de la race,
Chi (en chinois : La
les
lutte
de nuance
et les travaux ;
le nez épaté,
derrière
fait caractéristique des autres
yeux
comme
et
français,
le moment.
l'éducation
des Chinois ;
Les hommes
générale.
cette
le teint jaune,
les
alors
de l'Angleterre
jamais
et peu fournie,
le rang,
aurions
les plus forts ?
serons-nous pour
de la physionomie
l'ensemble
sera
a pour caractères :
saillantes,
pommettes
ne
païen
l'Annamite
Anthropologiquement, taille,
nous
nous;
du plus fort. Or, dans
la proie
43
à l'influence
sérieux pour résister
d'appui
l'Angleterre
comme
de la faire catholique
là, c'est
entre
— LE TONKIN.
PARTIE.
PREMIÈRE.
par des
très
un peuple
respec-
longtemps
vite affable,
il devient
et
de son interlocuteur. son
noires
l'application points
sa
femmes;
par
kilog. suite
d'une
indiscutables
est
moyen
poids
et de quarante-quatre
et les dents
soixante
de pour
de l'habicomposition
du
code
de
44
LES EXPÉDITIONS
l'élégance ;
avoir
n'eût
pas trouvé
Le
Père
mandarin les dents,
que, depuis
l'arrivée
un certain
nombre
DIEU les
et un jeune
noté,
de la Liraye
Legrand
de se noircir
des
blanches,
dents
de chien,
disent
dans
conditions
homme
ces
les
à s'établir.
un grand
noise,
dents
fort mal
était
indigènes,
les
AU TONKIN.
FRANÇAISES
leur
raconte voulu
ayant il s'ensuivit
des Français, de jeunes
a données,
abolir
une
civile.
tend leurs
gardent
la domination
cet usage
guerre
cet usage
gens
sous
que,
assez
singulier
Disons
pourtant
à tomber dents
ce qui ne les empêche
chi-
en désuétude;
telles
que le bon
nullement
de se marier
aujourd'hui. Un
autre
assez
usage
ridicule
porter
les ongles
des mains
avaient
plusieurs
centimètres
leur
et assez longueur,
cela veut
En
il serait
ceux
ils se
main
est aussi Au griffes
mains, ne
auxquelles qu'on autour On
les
toute
leur
on
se
y est habitué
les
dire
soumet
de sans
dès l'enfance
de
grande vivre.
pour
quelle
que pour
plusieurs trouver
et qu'on
dix doigts
et
que,
en se
de
nos
ridicules,
de à
la mode
eux,
pour
civilisées.
laissant pas
usent ou deux
qu'un
nos races
ne compromettent
les
la main
à n'importe
gardant
On voit
dents
les Annamites
saurait
n'en
ongles,
bizarre
qui
d'une
travailler
de leurs
usage
longueur.
et aussi
ai vu
fort incommode
ongles
se livrer
de
appendices.
de faire
en se noircissant
moins
l'on
que
dans
capricieuse
aux
de pareils
de
de
impossible
rognent
les
n'a pas besoin
près
avec
Cet usage,
Avoir
c'est
J'en
ce qui fait ressembler
vanité.
qu'on
à disparaître,
démesurée.
de griffes.
armée
qui ont besoin
compromis ; chaque
à peu
manuelle
occupation Aussi,
dire
aussi
longueur
de long,
de la
vient
malpropre,
effet,
d'une
à une patte
propriétaire
et qui tend
des
pousser leur
modes
santé,
européennes
uniquement
voit tout
le monde
contrefaits,
bossus.
ce
parce
les accepter
de soi. trouve
très
peu de gens
difformes,
Cela
tient,
PREMIÈRE
aucuns
lisières ; médecins
des nuits
En somme,
l'aspect
malpropreté
qui
ment
ainsi
choque
aux peuples
plus de dignité
vêtu
seulement
cela vient
hors
d'Occident. naturelle
notre
petite
sur la hanche
supportent
maisons. et, n'était
désagréable,
on
européenne,
en rien, sous le rapport et le paysan
de tenue
il y a
revanche,
délicatesse
L'ouvrier
et
d'une
de ce qu'ils
de leurs
et ne le cède
civilisé,
en
mais,
est loin d'être peu
nos
lesquels
ou repose
peut-être
à l'air,
de
liberté.
en Annam,
un
pas de maillots, contre
sur sa natte,
de l'Annamite
45
la civilisation
en toute
en dormant
qu'il a l'air
dire
l'extérieur,
du jour
de sourds ;
nombre
l'enfant. Ici
L'enfant,
fort peu d'aveugles
la fraîcheur
pourrait
de
succès.
le long
tout
on élève
engins
et se développe
On trouve un grand
dont
sans
protestent
de sa mère,
sa
de ces
se roule
blouse,
libre
à la manière
je crois,
— LE TONKIN.
PARTIE.
les
que
ont
mêmes
de
certaineclasses
en
Europe.
-
IX.
ous s
LANGUE
le rapport
grande
sémitique.
Rêveur
de compréhension
bien susceptible
d'une
certaine
ECRITURE.
le peuple
intellectuel,
famille
ni la vivacité
ET
tonkinois
se rattache
et contemplatif,
mais
la
il n'a ni l'élévation,
les fils de Japhet ;
qui distinguent formation,
à
d'une
formation
il est super-
ficielle. Doué
d'une
mémoire
de lui enseigner ; presque
jamais
la formation d'ailleurs
excellente,
il retient
mais il a peu d'aptitude au fond
chrétienne
des choses.
C'est
qui lui a manqué,
que chez les Chinois,
aucun
bien ce qu'on
à généraliser pourquoi,
ses idées même
on ne trouve
penseur
la peine
prend
que l'on
et ne va
en dehors
de
chez lui, pas plus puisse
comparer,
46
LES EXPEDITIONS
même
de loin,
à nos
anciens
annamite
se
La langue
ressent
riche
en expressions
matérielles
jour,
elle
pauvreté
est
idées
d'une
de cette
A l'inverse
règles. les mots
ou
abstraites,
La syntaxe
le sujet
Du reste,
qui sont
de véritables
comme
est bien
simplifiée,
ou mieux
comme
tères
surtout
de
opérations très simple tout
qui achèvent
suffisent
au masculin
l'âme
l'ordre
comme exactement
de
du discours, et naturel :
logique
et enfin
les de
l'expression
quelques
à di versifier d'une
humaine.
et peu chargée
et modifient
toujours
d'exprimer
puis le verbe,
qualificatifs,
car le mot s'écrit
a l'oreille
se trompe-t-il qu'il
sait
la méthode
exercée
bien lire
et
en caractères
à apprendre
particules
les
tous
manière
et
temps
au
invariable,
au féminin,
l'orthographe
comme
il se prononce,
annamite
est monosyllabique
visiblement.
elle dérive différents
six tons
sont :
Presque
qui lui donnent
le ton aigu,
le ton
ou uni, le ton descendant,
soit qu'il
âge, ne saisit jamais
et enfin
mot peut une
interrogatif,
langue
complètement.
le ton grave
le chinois
se prononcer
sur
autre.
Ces.
signification le ton
serait
que l'Euro-
comme
et tonique,
chacun
les carac-
emploie
de l'accentuation,
chaque
sa
orthographier
plus loin. Cette
sans la difficulté
de la
le son qu'il
en écrivant il sait
écrire,
dont je parlerai
ici à un certain
les nuances
à toutes
rarement
chinois,
s'il arrive
six tons
plain
il s'agit
l'ordre
Fort
de la vie de chaque
quand
dans
s'écrivant
l'Annamite
selon
La langue dont
mots
soit qu'il écrive latins,
intellectuelle.
les actes
qui bouleversent
ad verbes,
Dès
donc très facile péen,
Socrate,
il se chante.
reproduire.
langue,
rendre
les
ses différents
aussi
;
anémie
est d'ailleurs
langue
au pluriel,
l'enfance
prononciation veut
le CHRIST:
pas de cas, pas de conjugaisons ;
Les
singulier
Dès
décrire
et indirects
la pensée.
cette
et s'énoncent
avec
les modes.
pour
des Chinois,
directs
compléments
de
désespérante
de
se construisent
d'abord
tous
d'avant
philosophes
Aristote.
Platon,
des
AU TONKIN.
FRANÇAISES
ascendant, ou remontant.
le ton
PREMIÈRE
Prenons
un
le ton
sur
prononcé
voit
et être
comprendre ton, suffit rement
là quelle
par
souvent
pour
Mais
aucune
du
Vo long
et Vo bref;
langues
anciennes
en saisir étonné
Un cette
des langue
comparaison ; des Tonkinois
mot
mot
ma
:
interrogatif, sur
joue ;
le ton
ou remontant,
saisir
le ton
il
juste,
et rendre
la phrase musicale
syllabe
de
entièdoit
qui
et sa note,
particulier
pour
ou d'un quart
demi-ton,
une
la difficulté
de
sous
avec
les
lettres
peine
on ne connaît
non
pas
son oreille premiers
un
ou, comme
dans
sortir
étranger des
n'est
missionnaires
mots,
presque enfin
il y a deux
e muet;
il
e : l'eo r
il y a deux
dans
presque
toutes
deux
voyelles,
Vo barbu
nos langues ;
les
il faut absolu-
de la bouche
des Tonkinois
pour
arrive
ce pays,
tout
dans
ce qui est
de l'Annam d'oiseaux.
le fait est qu'il faut deux que
plus,
au
tout
il est
naturel,
mais
des
pas habituée.
à des gazouillements
pour
et l'a sourd ; pas notre
pas d'équivalent
Quand
qu'il
souvent
à l'européenne ;
il y a de plus
voyelles
trouve
c„ k, t. De
p,
c'est
des voyelles.
Vu se prononce
ces deux
se
qui
franchement
l'a bref
et modernes ;
le débutant,
pour
l'aspiration
l'a long,
mais
d'entendre
sons auxquels
outre
qui n'ont
le son.
d'un
le sens
son accent
encore
a:
et l'e fermé,
entendre
il y a de
mot est
à la multiplicité
il y a trois
et Vu barbu,
le ton
sur le ton grave
tout
ne se prononce
faut faire attention
ouvert
avec
en
compte
consonne
Ainsi
aigu,
le
le discours.
tout
commencement
sur le ton
une erreur
car chaque
ce qui explique
faut tenir
sur
importance
changer
rapidement
de brouiller
soit
compris,
fantôme ;
pour ;
compris ;
inintelligible,
se chanter
cheval ;
47
de riz.
dire semis, plants
On
mieux
il signifie
uni,
la conjonction
c'est
descendant,
ment
être
pour
sur le ton ascendant,
tombe;
veut
exemple
— LE TONKIN.
PARTIE.
l'oreille
Il y a du
ou trois
commence
naïvement
comparait
mois
vrai
dans
de séjour
à reconnaître
cette
au milieu
à peu
près.
48
LES EXPÉDITIONS
distinctement
des sons confus
un ramage habile
lettrés cun
annamite
langue
modifiés
pour
pouvoir
chinois,
de
ne distingue
kinois.
Le
lettres,
et encore
vient
l'incroyable
passé
le meilleur avec
le moyen savent
lire
forment
le but,
les
une
et comme,
écoles,
administratives à savoir
cuidance Mais,
lire et écrire,
et des prétentions dès les premiers
les
eurent
occidental
à la langue
du pays.
l'addition
d'une
tous
les
sons
On
voit
tout
merveilleuse de passer
seule de
de suite
langue, comment
l'enseignement, de longues
années
les
au-delà
de
superficielle d'avoir
parce du
peu
qu'ils Ils
sens.
profondément dix
de passer
ans
toutes
réservées,
dans
les
les positions
puisqu'ils
étalent
une idée de l'outre-
difficilement
du
l'évangélisation
l'heureuse Avec
pensée
quelques
le d barré,
lettre,
cette
de
Ton-
de ces Messieurs.
exagérées temps
des
acquise
sociale
des
ils confondent
méprisant
organisation
une
Contents
très
que
nécessairement
missionnaires
mite,
science
cha-
à apprendre
entier
les lettres,
préoccuper
on se ferait
est
des lettrés.
toute
les
dont
De cette éducation
ni les moyens
dans l'ancienne étaient
caractères
qui connaissaient
et orgueilleuse,
exclusive
leur
plus
légèrement
intellectuel en
passe
d'individus
avoir
se
n'a eu ni le temps
quiconque
se
de la classe
et croient sans
le
que
idéographique
de leur vie à apprendre
livres,
caste
peu
d'esprit
temps
c'est
Il y a, d'après
mille
le développement
des plus usuels.
futilité
et
chinois,
vulgaire.
écriture
l'éducation
à six mille caractères
cinq
Cette
on trouve
Au début,
rien,
caractères
à quatre-vingt
retardé
de
temps
les
au langage
soixante
le plus
qui ont
absolument
avec
s'adapter
idée.
sur le papier.
de noter.
s'écrit
une
représente
causes
seuls
où l'on
rendre
puisse
sera it incapable
linguiste
La
qu'on
AU TONKIN.
FRANÇAISES
en notant cette
ils sont
arrivés
à exprimer
qu'elle d'une
simplifie
à la portée
et
supplémentaires
signes
et à classer
l'alphabet
d'adapter
les six tons
invention
en le mettant à apprendre
ù
anna-
royaume
renferme. manière
de tous. Au dans
lieu
sa tête et sur
PREMIÈRE milliers
des
le papier
en quelques
naire
peut,
caste
des lettrés,
chacun
peut
fermée
prétendre
Mais ce sont surtout LesExpéditions au Tonkin.
PARTIE.
de caractères, mois,
apprendre
aux profanes, aux fonctions les Européens
— LE TONKIN. un
enfant
49
d'une
intelligence
à lire et à écrire
est désormais
ordi-
sa langue.
ouverte
à tous,
La
et
publiques. qui
sont
appelés
à bénéficier
d
LES EXPÉDITIONS
50
à moins
ger,
des
soi
moins
avec
un temps
en effet,
tout
administrateur,
directement
ngu
le nom
(c'est
de rappeler
services
ont
qu'ils
un des
L faut dire
sous
—
connaître
ce nom générique
l'enseignement qui
chinoise, ;
traduisent
Au lieu qu'avec mois
d'étude,
cet avantage,
c'est
ou
plus
eux seuls
les caractères peut
se mettre
seront
faites On
missionnaires C'est
ce système.
à notre
a décidé
qu'il
d'écriture).
aux
et
colonie,
INSTRUCTION
consiste cette
un
que des
n'est
ce
qu'à
en Quoc nous
per-
l'on
doit
nombreux
certainement
pourvu,
PUBLIQUE: PRIMAIRES.
ce fameux
instruction
bien
le Tonkin,
à ce titre,
entendu,
ils sont
tous les pays
par conséquent
la science,
enseignement
dont
il faut entendre
elle mérite,
l'instruction,
universelles,
de
auprès
s'il y en a, puisque
à ce système
de
rendus
en quoi
la civilisation
par
vous
administratives
ÉCOLES
faire
avoir
moindres.
X.
I
le moindre
sont livrés.
?
compris
ici que
et la vulgarisation
l'invention
pas
encore
à l'étran-
les populations.
donne
qu'on
et qui
quelques
les communications
toutes
mettra
avec a si bien
Le gouvernement l'avenir
après
en rapport
nécessairement
la fraude,
d'hiéroglyphes
impossible d'entretenir
long,
qui leur
reconnaître
la clef de ces milliers
très
payer,
les documents
exactement
latins,
doit
l'on
que
chinois,
Il faut
les indigènes.
interprètes
Comment, ont
les caractères
d'y consacrer
écrit
rapport
Avec
d'écriture.
ce système
AU TONKIN.
FRANÇAISES
l'estime
sont
si fiers.
lettrés,
et
La Chine,
et
voisins
qui ont reçu
est la terre
classique
de nos pédants
considérées
qu'elles
des
soient
comme
de
modernes
des panacées
strictement
laïques.
PREMIÈRE Tonkin
Au
en est bien
les
administratives
obligés,
dès leur
les
sont
au grade
de docteur
Cependant
nous
ses degrés
comme
leurs
enfants.
L'Etat
premier
chaque dans
ne dans
une école
en sait
éléments
abandonne
comme
journaliers,
les buffles
ses
dans
d'instruc-
teinture
et il y en a de tous
du
degré
ici ce fléau
peut
appeler
où l'on se prépare
supérieures
chez
de
s'occupe
des examens
public
tenue
mandarinat.
qu'on
appelle :
une école
qui veut
de
la littérature
quelque
petit
il est souvent
assez
l'instruction
regarde,
à bon de
trouve
archiviste
pour
des candidats,
à peu
bachelier
qui,
les enfants
dans
pour
ou secrétaire
refusé
aux
aux
pre-
la commune
Ordinairement, cultive
près
qui n'a pu se caser
malheureux
pour initier
qu'il
que
la science. on
lettré
publique le mérite
solennels,
nationale. champ
qu'on
pour ce qui est de l'éducation
par quelque
encore
ouvre
des familles
allés acquérir
ou par quelque pourtant
nous,
est libre ;
de l'enseignement,
l'administration,
miers
pas
compétents
où ils sont
degré
village
examens,
pauvres
ce qu'on
donne
accès,
selon
plus
plus hauts
la confiance
les seuls juges
leur demander
Au
lui
attirer
et classer,
constater
écoles aux
connaissons
donnent
s'instruire,
une petite
qui
La raison
à ceux qui veulent
au Tonkin,
village
l'enseignement
pouvoir
droit,
sans
ne
veut
des
nombreuses
arriver
seuls
leur vie en gardant
jusqu'aux
pour
monde
aussi
que les fonctions
ouverte
porte
regarest
de l'Occident.
aristocratie
pas au moins
du
ce qu'on
de l'Etat.
l'enseignement
et qui croit
donc
primaire,
l'enseignement
le
de gagner
l'école
depuis
degrés,
A tous
tout
51
paternelle,
littéraires
que les enfants
bas âge,
écoles
avancés
les plus
qui ne reçoivent
champs,
à l'autorité
attentat
est la seule
Aussi
et il n'y a guère
Les
obligatoire,
les concours
que l'instruction
moyens,
tion.
être
il n'y a d'autre
auxquelles
se faire une position.
les
sans
peuples comme
simple :
il en résulte
LE TONKIN.
un
comme
que chez
répandu
-
l'enseignement, raison
avec
derait
PARTIE.
son
entretien
de la mairie ;
; de
52
LES EXPEDITIONS
plus,
enfant
chaque l'huile
appelle certaines
corvées tout
maître ;
d'école
surtout
le maître
placent dans
Le système fermer
dans
de grands de sa santé
même
l'écolier
rer
au
faisaient
De la sorte,
externe
s'il est lettré ;
chez
soi un maître
publics
la science
du premier
gnement le lecteur fait
revenons
consiste se
la même
sommes
en
mot
un
par
sans
acquise,
à nos petites Comme
degré. surtout
souvienne chose face
caractère
s'informer écoles dans
à apprendre qu'ici
qu'en d'une
on s'instruit
il soit compétent,
laquelle
ces
Europe. langue
spécial,
de son père, s'arrange
à vrai dire qui le
dans
des
qui donnent
les pays
du monde,
à lire et à écrire ;
sorte
comme
examens
elle vient.
d'où
mots
ne je
idéographique en
suivre
chacun
constater
Comme
comme
Universités.
auprès
la seule
de village
deux
se prépa-
véritablement
de
particulier,
tous
Lors
ou des parents
forcé
que d'une chose,
au grand
pour
et devient
même
pas
le ren-
inconnu.
près
de nos grandes
parents
on prend
et pour
respect
pour
bien tenus,
est à peu
des élèves
publique ;
ne s'occupe
à la famille
des amis
école
il veut. L'Etat
et mères,
le même
de la province,
chez
on n'est
reste,
publiques
les pères
plus ou moins
peu aux
indé-
facile,
les mœurs
que
l'enfant
d'une
regarde
ment
coûte
Du
les cours
Mais
la plupart
du
naturels.
au chef-lieu
il se loge
l'éducation à tous.
accessible
comme
va étudier
le service
existence
lui doivent
et morale,
physique
de l'an,
de la vie annamite,
et
rang
parents
établissements
au moyen âge
loi
ses écoliers
qui arrache
concours,
grand
la
au même
leurs
qu'à
de l'internat
détriment que
car
au jour
pour
marché d'une
ce qu'on
pour
offerts
de faire
du bon
honorée,
de ses fonctions
soumission
tenus
ordinairement
de l'intelligence
l'ordre
et la même
sont
compte
jouit
très
cotisation
légère
les cadeaux
ajoutez
en tenant
cela,
et
pendante,
lampe;
une
que les écoliers
fait que le maître
et
doit lui fournir
de la
AU TONKIN.
FRANÇAISES
qu'il
cet ensei-
mais il faut
signifient
l'ai dit plus
a
autant
que
pas tout haut,
nous
chaque
représente
qui y
l'enseigne-
de
carac-
à
que de mots,
tères
où
Occident
dès lors
On comprend
et à retenir
les diversifier.
pour
infiniment lique
dorés
convaincu
surtout
à rire de l'embarras
d'un
prélat ;
tude
gardée
ses
disciples
le premier
mot,
oublie
ignorait
au premier En
lettré
mémoire arrêté
tous
les
en lisant.
d'abord
quons
savants
de
de la langue
vont
guère
lexique remarquer
à plaisir avec
s'égaye
aposto-
ne put
un
lire
de Sa
des
Majesté,
tout
français
qui avait
disposé habi-
la fâcheuse de choses
beaucoup
accident
que pareil
de
les
En
pour
comme
dont
il
eût pu arriver
nos
l'usage
à cinq
meilleurs
littérateurs,
de Corneille
que nos auteurs
les plus
formes
ces
ordinaire
mille,
Remar-
?
langues,
a un
de
mots de la
les compositions mots,
on
que les
trouve
de la conversation,
en annamite
aussi
M. Godefroy,
ceux
il est
dont
poétiques,
et de nos principaux riches,
quelquefois
langue
les autres
de
possède
idéographiques
dans tous
défalquant
qui
qui ne soit
lire une
toutes de
lettré
et
caractères
techniques,
pour
seul
langue,
fait-on
langue,
de quatre
de la langue
sa
un
qu'exceptionnellement
usuelle,
au-delà Un
parler
pas
donc
termes
courante.
mots
français.
de
de
tous
cette
que
qui n'entrent
littérature
à un public
de dire
caractères
retenir
nombre
grand
à
peine
à un vicaire
du trône
mais Voltaire,
certainement
Comment
de
impossible
ait
de l'empire.
il n'est
effet,
au-dessus
sur le papier.
Voltaire
arrivée
et à
d'ignorance.
Cela est fort joli à raconter,
qu'ont
caractères
compliquer
de l'empereur,
placés
compliquée
instruit,
les Mœurs,
fâcheuse
à l'audience
qui sont
très
a fallu
qu'il sur
l'aventure
à Pékin
cinq caractères
de signes
plus
et à reproduire
même
mille.
quatre-vingt
à vingt-cinq
à retenir
son Essai
sur
admis
et fut ainsi
tant
53
une opération
affaire
homme,
qu'un
Dans
d'esprit
qui,
ont
faciles
environ
ronds,
est donc
nos écoliers de signes
une demi-douzaine
connaître
chiffres
à lire et à écrire
Apprendre qu'en
en
soit,
— LE TONKIN.
PARTIE.
PREMIÈRE
qui
bien
qui
classiques, ont
touché
ne qu'en
a fait
le
a fait à plus
LES EXPÉDITIONS
54
Voltaire
d'idées, mille
mots ;
par
de connaissances mille
cinq ou
Bossuet
VHistoire La
Cela
donc
des
un
quand
nous
rencontrons
nous
échappe,
on
tion
de
déjà
fait connaître, étude pourrait
soient
jetés
idées
Corneille sur
le Discours
le
ce qui
les
représenter les
posséder tous
la science
du
reste,
le sens
le plus
souvent.
n'est
les
mille
d'étude,
des lettrés.
de
des
ces
dire ;
certain
deux
nombre
cela
ensuite
des milliers mais
douze
signes
la langue. arriverait
Un
fait
combinaison
qui représentent clefs se com-
phonétiques un
environ
radicaux
Européen
a
phrase
inabordable
deux,
millier
de
puis trois
par pour
il suffit
de
la combinaison
dont intelligent,
à posséder
qui sont
possibles
s'y reconnaître,
pour
facilement
la
quatorze
par
précis
à leur composition.
de combinaisons
complexes ; cents
cent
deux
sens
nous
la significa-
une
radicaux
de signes
;
chez
que les caractères
autres ;
signes
par
tellement
a présidé
cent quatorze
à former
à
uns
on trouve
de
s'imaginer
à comprendre
ainsi
idées
pas
pou-
le
général
d'ailleurs
pas
ne faut
s'amalgament
les mots
années
cherche
usuels
pour
faisons
l'on
la prononciation
arrive
nous
et
deux
un
fait ce que
dictionnaire,
Il
pour
qui
et quand
un
facile
avec
types
courante,
Chine,
dont
à la suite
d'indiquer
figures
qu'en
mot
croire.
la langue
d'abord
de même
les plus
un
que,
assez
caractères
un ouvrage
à peu près,
mères,
chargés
quatre
à
de quatre
d'un
composer
mille
quatre
on
des caractères
et
Il y a dans
forme
au-delà
dans
ouvre
pêle-mêle
très savante
ou
inconnu,
caractère
qu'on
trois,
ou pour
Au Tonkin
caractère
ce
Cette
binent
Cid
un seul ordre
dans
faut le génie
qu'il
de la littérature
hasard
les
le
trois
parfaitement.
lire les ouvrages
voir
faire
renfermés
à huit
de sept
plus
universelle.
connaissance
suffit
employé
ne va guère
lexique
il est vrai
suffit ;
pour
pas
qui se sont
leur
humaines,
mots.
d'un
n'ont
exemple,
aux auteurs
quant
AU TONKIN.
FRANÇAISES
en trois
à ce sujet
ou
toute
PARTIE.
PREMIÈRE Voilà
nos
donc
écoliers
petits
-
à lire et à écrire.
La méthode
et paraîtra
un peu primitive
à nos maîtres
hangar
Confucius,
en
paille,
ouvert
au
milieu
une
sous
croisées
jambes
leurs
passant
apprendre
un
LE TONKIN.
de tous
d'école
sur
L'école
est
la tablette
de
s'assied
les
français.
au fond
est
le maître
un
rotin
long
à
est fort simple
laquelle
à la main
lui, ayant
années
premières
d'enseignement
côtés ;
estrade
55
stimuler
pour
les paresseux. Les enfants, un
bâtonnet
trace
et de
recouvrir
sens.
vase
de
son
fort
cacophonie Cependant
saisit
l'oreille, baguette
la vase,
écrivent enfants Tout
de reproduire
signes,
ils se mettent,
à chanter
leur
leçon,
s'inquiéter
le moins
il en résulte
pour
de sans
nos oreilles
sont
au milieu
et le
du une
européennes
dans
de
de
ces
habileté ont
un petit
de main;
généralement
leurs
une
plus
de
sur
à un exercice
d'encre
de reproduire
dans
coup
caractères
de Chine,
sur le papier ;
donne
compliqués, aussi,
prête
annamite.
bout
l'habitude
assez
et d'un
on passe
hiéroglyphes
que
signes
à tracer
convenable,
un pinceau,
On a remarqué
français
de ce charivari,
habiles
le ton
reproduire
milliers
de ses bambins,
aux lois de l'harmonie
devenus
donne
au milieu
gravement
le délinquant
une grande en
s'efforcent
couvert
fausse
d'écriture.
annamite
le maître
est
une note
on leur
des
rotin,
tableau
et à les chanter
l'enfance,
de son
la prononciation
assis
et ils s'efforcent leçon
bout
que les enfants
qu'on
le maître,
les enfants
relevé ;
la classe,
réjouissante.
rappelle
Quand
avant
leur en explique
petit
côté,
Du
ont tous à la main
allés,
sont
qu'ils
à la rivière.
pendant
leur
de l'estrade,
autour
planchette
des caractères
de celle du voisin ;
monde
ordre
petite fraîche
planches,
Quand
chacun
plus
une
sur le sable
sur leurs
sans
groupés
c'est ainsi,
la dès
à l'écolier
nos
écoles,
ceux
qui
belle
écriture
que
nos
de France. en chantant
leurs
leçons
et griffonnant
sur la vase
de leurs
plan-
56
LES EXPÉDITIONS nos petits
chettes, héros
du pays ;
quelques
étudiants
ils ont
qui forment
la base
courant
de
de
toute
la vie,
quelques
prendre
enfin
assez
bout
de caractères
sociaux
de trois pour
aux
des
Confucius,
devoirs
Au
à l'occasion,
part,
de
les
annamite.
lire et écrire
pour
sentences
et de politesse, éducation
en l'honneur
poésies
belles
quelques
morale
ils savent
années,
quatre
ont appris
retenu
de
préceptes
AU TONKIN.
FRANÇAISES
ou
l'usage
affaires
la
de
commune. Voilà
cette
position ;
avec
continuent les écoles
où l'Etat
entretient
-
soit
études,
des
les élèves
qui renferment
toutes
permet
concours
de
leur
on n'y est
d'éliminer
les plus
professeurs
particuliers,
donner
plus
et de la province, secon-
l'enseignement
publics.
(Suite) :
-- --- ------
on reçoit
en outre
les coutumes
civiles
les plus intelli-
les élèves
les
de les initier Kinh,
livres
à l'étude
canoniques
on leur apprend
du pays ;
un
à la versification. ont
provinciaux
s'élever
et l'on continue
explique
et se
qui veulent
SUPÉRIEURES. ---- --_---
primaires,
la conduite
sous mais
auprès
pour
degré,
et on les exerce
d'histoire,
études ;
ceux
de leur
l'école
quittent
PUBLIQUE
--------
des écoles On
province,
Mais
aux concours
du second
des caractères.
Les
ils
INSTRUCTION
ANS les écoles
peu
achevée,
de sortir
du département
professeurs
---------------_-----------_--------__-------------
gents
nul désir
parents.
ÉCOLES
D
qui n'ont
de l'arrondissement,
et préparer
XI.
éducation leurs
leurs
soit dans
daire,
faut à la plupart
première
au travail
mettent haut
ce qu'il
tout
lieu
des directeurs
admis faibles.
qu'après
deux
fois
l'an au chef-lieu
et de l'inspecteur un
concours
général
préparatoire
de la des qui
MANDARIN
CIVIL.
58
LES EXPÉDITIONS Il y a au chef-lieu et qu'on
examens, enclos
d'un
durée
du
mur
toute
des
L'examen
dans
les sujets
traiter
sont
Cet emplacement
est
et pendant
la garde
à peu près
Dès
Au petit
tout
toute
autour
la pour
comme
nos élèves
de
à l'autre
est
de l'un
heures
fait l'appel,
et
un coup
jour,
on élève
deux
sont
en sorte
matin,
les
candidats
de canon
au haut d'un
sur laquelle
du
le maître pénè-
annonce
le com-
au milieu
mât, planté
en gros
indiqués,
sans
que chacun,
de
carac-
se déranger,
connaissance. sont
de composition degrés
de plus
au nombre des
supérieurs
en plus d'un
Io I-linterprétation 2° Une
aux
immédiate.
la police,
affiche
forte,
communication
de composition,
en prendre
jusqu'aux
toute
entier.
de
une grande
Ces sujets tous
un jour
très
réservé
espace
le dehors.
en loges,
du concours ;
l'enceinte,
avec
et
chargé
haie
Lettrés.
montent
d'exclusion
peine
des
miliciens
travaillent
l'enceinte.
mencement
peut
d'une
dure
des cérémonies,
tères,
ou au moins
Beaux-Arts,
sous
prohibée,
trent
le Camp
des
un vaste
province
communication
candidats
l'école
chaque
appelle
concours,
empêcher Les
de
AU TONKIN.
FRANÇAISES
3° Une amplification
et se ressemblent
seulement
études ;
les
à
sujets
difficiles : passage
littéraire
composition
de quatre,
des Kinh ;
en vers ; sur
philosophique
un
sujet
tiré
des
livres
de
Confucius ; littéraire
40 Une composition A midi,
élèves
en sont.
en heure, tion.
Le
des cérémonies
le maître du
moitié
première
pour
avertir
en
jour,
A partir
concours
en prose
d'une
les candidats
est fermé
à minuit ;
le travail
constate
de son cachet
marquant heure,
dissertation,
(panégyrique,
on entend de se hâter on
donne
le gong
déjà
fait dans
l'endroit retentir
d'achever le quart
etc.). la
où les d'heure
leur composid'heure
de
PREMIÈRE à une
mais
grâce,
— LE TONKIN.
PARTIE.
heure
on
sans
expulse
rémission
59 les derniers
retar-
dataires. Les connaître devise,
sont
compositions
des
les noms à peu
candidats.
comme
près
sans
corrigées
nous
que les examinateurs
Pour
elles
cela,
faisons
toutes
portent
les concours
pour
puissent une dans
généraux
nos lycées. Les très
notes
bien donne un
pendant
pendant
position,
exclut noms
communes
droit
an.
charges
Les
les suivantes :
sont
à être
Les
de tout
s'empressent exiger
Ces concours
provinciaux
arriver Sous
le rapport
où, des provinces bachelier
semble
assez
note
mal
pour
publiques des
exemptent
affichés
à la porte
d'en
prendre
copie,
mêmes
une seule
com-
aux fonctions
l'Annam
Cette
ceux
lieu à l'obtention Ceux
de
régionaux.
est divisé
en plusieurs
du doctorat,
à ce qui se fait chez
nous
centres
aux grades
il faut aller
sauf le dernier
organisation,
des
qui veulent
concours
tous les aspirants
l'obtention
pour
et les
de connaître
publiques.
aux
se réunissent
à la Capitale.
afin
pas encore
se présenter
voisines,
du mandarinat,
et la milice.
ne donnent
des examens,
absolument
bien
La
La note
et des corvées
sont
pas accès
et de licencié ;
les examens
et
les corvées
doivent
jusque-là
bien
seulement.
des lauréats
et n'ouvrent
de la milice
mal.
privilège.
qui elles peuvent
grades,
assez bien,
bien, bien,
exempt
notes
six mois
très
passer
point,
pour
les examens
trois
ans
de
res-
d'Aca-
démie. Les grande
concours
régionaux
solennité.
Le Ministère
une commission naires
de la Capitale ;
de corrections, vinces.
de trois
qui sont
Un grand
ont
lieu des
membres,
on leur
mandarin,
Rites nommés
adjoint
choisis
tous
parmi
qui porte
deux
les
dans chacun
envoie parmi
le titre
fonction-
et deux
professeurs
de contrôleur,
très
des centres
les premiers
correcteurs
les meilleurs
une
avec
réviseurs des
revoit
proleurs
LES EXPÉDITIONS
60 notes
aux
et renvoie
bureaux
Enfin,
un des censeurs
chargé
par
moindres
le roi de infractions
Comme
des candidats
Quelque
temps
deux
examens
du département,
la province,
ce qui permet
au concours
que ceux
délivré tache
rebelles,
voleurs,
acteurs,
concours,
quel que
soit
toutes
considérable
;
des lettrés
Camp tements
des
sacrifices
toute
chacune prête
main-forte
aux
signaler
les
on n'admet
de condamnés,
mandarin
les
temple
cellules
est encore
mandarins commise
troupes militaire
veille
qui ont
très le
régionaux, sont les apparoù
l'on
fait les
des concurrents
et des murs
cérémonies
du
impitoyablement
Au milieu
et un
Quatre de
ont
qui
personnel.
l'enceinte,
le dehors.
vie et
ceux
Enfin,
de
général
de bonne
petits-fils
emplacement.
dans
de
le directeur
De plus,
des candidats
sont
parmi régional,
l'inspecteur
exclus
mérite
autour
un autre maîtres
ou
sont
la commission,
tout
devant
forts.
et celui
sévère
où ont lieu les concours
compagnie
des portes ;
est
concours
un certificat
le nombre
un vaste
avec
devant
fils
tarés, leur
du
commune.
les
les villes
accès
d'une
commandement
de leur
d'ailleurs
à Confucius ;
communication
élevé,
fort élevé,
le premier,
présenter
gens
de
donnent
et de
les moins
famille,
dans
membres
portes
quatre
leur
ouvre
d'examen,
l'ouverture
et le second,
ces éliminations, aussi,
le plus
on fait un triage
d'épreuve :
d'éliminer
quelque
Après
avant
qui peuvent
dans
de l'ordre
est ordinairement
restreint,
les autorités
par
discutées.
compositions
règlements.
des études
mœurs
la commission
assez
passent
les
mandarin
à distribuer
les concurrents. ceux-ci
aux
le nombre
des diplômes
du ministère
royaux, suivre
AU TONKIN.
FRANÇAISES
;
élevés
ferment
militaires
ont
à la
garde
à l'intérieur des
la police
le de et
can-
didats. Ces examens jour
spécial
proposera,
durent
à chaque par exemple,
plusieurs genre
de
jours ;
le plus
composition ;
six ou sept
souvent
ainsi
interprétations
on
assigne
un
jour,
on
le premier des passages
les plus
difficiles
des Kinh ;
les plus forts sept
ou huit
devra
candidat
chaque
de les traiter
essayeront de
sujets
— LE TONKIN.
PARTIE.
PREMIÈRE
en traiter
toutes.
au moins
Le second
et ainsi
versification,
61
jour on affichera les
toutes
pour
et
deux,
parties
de
deux
des
l'examen. Tout
qui, dans
candidat
sujets
proposés,
admis
trop
est mis de droit
facilement
candidat
Tout
a sa copie
le
selon
titre
ainsi
que tous
seule
note
mal au cours
Les licenciés
continuer
bacheliers
sont
veulent
admis
d'épreuves
Les lement
une
fois
seule
examens à
Hué,
la note
pour
la capitale.
ont
Les
tous
y sont
le roi est lettré,
il se plaît
sujets
de composition
choisis
presque
toujours
dit-on. premiers même
le roi Tu-Duc, 1 classés
sont
grand
admis
du roi, et ont leurs
lettré
inscrits
Une
leur
les
lui;
et dernier sur
une
ans.
à subir
subséquents
par
de
diplôme littéraire. mais
ans,
mêmes,
c'est
Les
ils sont
avoir
stage
les trois
ne
qu'ils
trois
leur
et amateur
à un nouvel noms
sans
à envoyer
par
bien.
à la licence,
tout
lieu
bache-
pendant
ils perdent
mal,
de
doctorat.
des examens
Quand
des
au
suivants,
formes
déclarés
à moins
arriver
à nouveau
le doctorat
nombre
diplôme.
et de la milice pour
numéros
bien et assez
préparer
si au concours
recommencer
sont
de tout
se
pour
régionaux
Mais
gardes
le palais
concours
et doivent
solennelles.
Les
aux
les notes
du
l'administration,
études
préparatoires.
ils encourent bachelier,
études
leurs
poursuivre
de droit
dans
les premiers
à la suite
exclut
des corvées
dispensés
l'a
qui
la note très bien,
concurrence
jusqu'à
qui viennent
aussitôt
a mérité
de mérite ;
respectif
qui ont obtenu
leurs
et le professeur
concours,
des examens
entrent
préfèrent
S'ils
ceux
au moins
est puni.
licenciés ceux
liers,
n'a pu traiter
concours,
les quatre
l'ordre
de
à distribuer ;
diplômes
hors
à l'examen
qui, dans
classée
obtiennent
un seul jour,
seu-
mais un
plus
de
ses
ce que faisait de belle
examen tablette
poésie,
dans d'hon-
62
LES EXPÉDITIONS
neur.
qui viennent
Ceux
nouveaux
sur
l'inscription
à la suite ils doivent
examens ; une
l'administration sont
pas
admis
mais
s'ils préfèrent
des titres
du
tout
ne peuvent
tenir
du
titre
Ils
de préfet
ou de sous-préfet.
se
entrent
ils entrent
là,
tout
de
à leur
et de
suite
dans
Ceux
à un nouvel
représenter
à de
de licencié
tablette.
peuvent
s'en
se présenter
plus
se contenter
seconde
avec
AU TONKIN.
FRANÇAISES
qui ne
examen ;
dans
rang
le man-
darinat. à ceux,
Quant
données
compositions ce dernier
entrent
dans
réussi
sont
quand
les docteurs
En Ministre cette
les futurs
classer
si large
récompenses
certain
place aux
après
tout,
dignités générales ; losophie, exactes,
que
de l'État?
du droit
de
ces
les
hauts
Confucius ;
plus
bien
plus
tard,
peu
d'un
concours
multipliés,
fonctionnaires
de
et qui
sont
le résultat
est
on ne peut,
au premier
abord,
peuple
n'a donné
et n'a
attaché
de telles
si l'on
bien
désenchanté.
qui donne
accès
bien
veut
aller
Qu'est-ce,
aux plus
hautes
point
d'idées
puériles :
le moindre
de la métaphysique.
de
Aucun
des chroniques pas
moins
le bonheur
Malheureusement,
de choses
et
puisque
intellectuelle,
pas à être
premiers classe
s'intéresser,
d'admiration.
en dehors
des gens,
France,
des
ont été pourvus.
ferait
qui
l'État
des lettrés
composé
pas d'histoire, en dehors
de
un
classe
pas de
de l'esprit.
science Un
places
en
à la culture
on ne tarde
cette
de
d'examens
sentiment
travaux
au fond des choses,
qui ont
du pays,
administrateurs
d'un
se défendre
ceux
pourvus
affaire
trois
supérieures ,
auxquelles
grande
Les
première
ne dédaignent
et le roi lui-même une
docteurs
de la
du roi, sur
de
publique
d'épreuves
même
elle-même.
et de deuxième
système
de l' I nstruction
littéralement
une
de première
ce vaste
hiérarchie
l'État
et
à l'examen
admis
le palais
déclarés
les fonctions
docteurs-adjoints
étudiant
dans
Majesté
sont
concours
aussitôt
Sa
par
qui sont
nombre,
petit
de concourir
ils ont l'honneur
cour,
dans
en très
locales ; aperçu
pas de phides sciences
arrondir
fluide
y a un tous
produit sent,
vers.
quelques
les
aussi
de
dehors d'où
ces êtres,
à cinq :
les
il sait tourner
suprême
êtres ;
se réduisent
ce sont
En
TONKIN.
il a trouvé
procèdent
deux
Voilà
cinq planètes.
le bois, tout
une phrase, dans
les
principes
complexes
quelque
Il a
d'étude ?
élégamment
cela,
le fer,
l'eau,
63
années
ses longues
pendant
sa langue ;
plus ou moins
appris
qu'il
le lettré
donc appris
Qu'a
— LE
PARTIE.
PREMIÈRE
ont
qui
nous
qu'ils
le métal
Kinh
parais-
et la terre ; de
son bagage
et et
physique
de métaphysique. Pour
on lui a appris
la morale,
du roi et de ses sujets, des amis
et ceux
entre
Il a retenu
de la société
vernement
fait de droit
les coutumes
brouiller
à son raison
fameuse
science
Vraiment
au
fort
des lettrés
il faut
d'examens
contre
dans
tous
les
de débrouiller
à
gou-
les hommes.
le détail
Voilà
faible.
et neuf
le bon
pour
rites
ou
d'em-
et le contre,
le pour
plaider
et ses enfants, du roi,
entre
ceux
et de
se réduit
quoi
cette
tonkinois.
avouer
que
que le gouvernement
ne peut
axiomes
il est en état
le
sa femme
des relations
de
procès,
sociaux :
rapports
y a cinq actions
il connaît
du pays ; les
gré
avec
quelques
et la facilité
administratif,
et toutes
donner
de famille
Il sait qu'il
eux.
du mandarinat.
degrés
En
du père
y a trois
qu'il
c'est entoure
s'empêcher
de se dire
lors même
que la science
que
et
peu,
d'une
on
quand
songe
si grande est
le péristyle
à tant on
solennité,
plus
beau
que
le
temple. Mais
est puérile, comme
examinons
le courant
intellectuel équitablement
le principe
des idées
garanti
par
des
des lettrés
en lui-même,
modernes examens
les fonctionnaires
serait
y porte
aussi et
de
sérieuse
demandons-nous nos jours,
est
le meilleur
de l'Etat
et d'avoir
qu'elle
moyen
si,
le mérite de classer
d'excellents
admi-
nistrateurs. L'esprit,
le talent,
le génie
littéraire
lui-même,
est-ce
là ce qu'il
faut
64
LES EXPÉDITIONS
chercher
On
beaucoup.
avait
fait.
En
tous
une
sottise,
cas,
et
d'esprit,
pauvres
hommes
ne citer
que
à leur
crois
triste
à dire
le Cid
s'écria :
mon ne
eût
pas
commis de
portefeuille son
Richelieu,
et se
premier
l'aurait
qu'il
d'un
figure.
en hommes :
fait qu'il
affublé
d'une
surpassé,
l'eus
pas
Corneille
condamner
l'histoire
d'Etat.
montrer
com-
faible
faut
voilà
ceux
qu'il
là pour
nous
apprendre
dont
du concours
général
les
le dernier
de belles
mot
poètes,
Lamartine,
Victor obtenu
la postérité
pour œuvre
politique.
choses,
mais
à l'Académie
poètes
les futurs
en Annam
nous.
sur leur
sont
les grands
certainement que
de beaucoup
Mettons
fait ses preuves
eussent
n'empêche
la littérature
place.
de talent,
Chateaubriand,
noms,
ce qui
est
moderne,
les écrivains
l'emportera
chez
n'hésite
je
assez
pouvait
chinoiseries
ri ence
grand
ces trois
concours ;
L'esprit,
le
je
douter
enthousiasmé
s'était
je
d'en
en à
mettre
affaires.
hommes
raire
mais
il se connaissait
;
L'histoire,
un
cela,
probablement
en poésie,
des
a pu dire
fait
pétiteur
la tête
temps,
fait,
sortant
Talma
laquelle mon
s'il l'eût
Il y a lieu
?
Ier,
de
que
eût
versification
dans
et
ministre
gouvernent
Napoléon
vécu
» Napoléon
qui
jour
des Horaces,
Corneille
ministre.
ceux
dit qu'un
représentation « Si
dans
d'abord
AU TONKIN.
FRANÇAISES
serait
d'aller
et en
Chine ;
sont
du
la palme
dans
leur
inutile
parmi
pays. de
d'assez pour
litté-
œuvre
à la condition
chercher
les
Hugo,
et gardons-nous
administrateurs
que
d'être de ces
les lauréats
Ce
renouveler
système l'expé-
a
MANDARIN
Le.sExpéditions auTonkin.
MILITAIRE.
S
—
XII.
'ÉDUCATION des lettrés 1
L
qui est,
par
au
fut
la langue
savante,
pas
très agréable
veut
de longs
toutes
annales,
les peuples
compositions
d'affaires,
soit rédigé
en chinois,
Les
Tonkinois dans
composés rien
farci
leur langue,
à la règle.
officielle
ont cependant
XVe
et littéraire
dans
toute
l'Europe
plus
depuis
longtemps,
tout
l'Extrême-Orient
pour
l'administration,
reste, en
bibliothèques nant
obstacles cette
Pour
profession,
chinoises
le bouddhisme
savante, même,
humaines,
plus
n'entend
bien
que
lettrés,
ne
le chinois
littérature
et de
ce qui est
de ces peuples.
plus considérable branche,
la théologie,
de soixante
la langue
le peuple
époque,
de la
guère
pas.
populaires
encore
aux
d'une
on ne se doute
renferment
seul.
que
de langage
était
intellectuel
est bien
lettres
qui ne changent
à notre
nécessairement
ne parler
ordonnances,
et des récits
le latin
qui
modernes,
une sorte
la langue
chinoise
des connaissances de
de
préjugé
compliments,
des exceptions
siècle
variée,
philosophiques,
royaux,
dans
poésies
au développement
littérature
Occident.
il est vrai
des sinologues
réservée
langue
un des grands
tante
ce sont
qu'au
est encore
le pense
de jolies
même
traités
:
que le peuple
chinoises
De
l'entendît
Du
ou au moins
le latin
très
les idiomes
le concours,
pour
mais
nous
édits
officielles,
de locutions
une langue
mais le même
l'impression
les pièces
procédures,
tout
chez
ce que
de l' Europe.
soit
littéraire ;
mériter
pétitions,
macaronique
ne
mépriser
est le chinois,
Orient,
du midi
la langue
chinoise,
l'administration,
annamite
siècles
purement
de l'Extrême-
à la culture
ce qui semble
que tout
poèmes,
tous
et très propre
a fait pendant
et de
langues
la langue
que
étant
des livres
chez
moyen-âge
Ce n'est
tonkinois
aux
rapport
LITTÉRATURE.
en mille
qu'on
la plus
ne
impor-
à l'exception Europe traités
que
les
concer-
Il faut dire que ces nombreux en chinois
sanscrit
merveilleux
dans
n'est
toutes
dans
des
montrer
l'ordre
être
équitablement
on le voit exposé,
paix et la concorde
entre
tous.
Voici
Livres
les frères
la bienveillance
est pure, entre
les
et sœurs ;
envers
tous
à l'autorité,
doit à tous
de et
superstitieuses
la concorde
absolue
élémen-
morale
souvent,
trop
entre
la soumission
de Confucius
Cette
des gloses
la déférence
le fond des
et les lois civiles
naturelle.
elle recommande
des hommes
que
développée,
actuelle,
les coutumes
y ajoutent
Confucius
moins
les Quatre
Etude,
la morale
envers
jamais
aucune,
dans les li vres
mais qui, de son côté,
et équitable
les rapports
doive
qu'il
à l'heure
toutes
des vieillards,
politique,
discutée
paternelle
Comme
parents,
la plus
est complètement
beaucoup
soigneusement
la famille,
le respect
dans
de
règles
Dans
la société,
peut jamais
les
que
et la Petite dérivent
dans
momifié.
forme,
les commentateurs
que
le respect
hommes ;
d'où
de notre
bouddhiques,
n'indique
Elle se résume
la dégage
mais incomplète. époux,
cadavre
puisqu'elle
la Grande
que
rien
bien
les écoles.
si on
matérialistes
et
philosophique,
ainsi
Confucius,
siècle
on peut dire, sans exagération
plus qu'un
les Cinq KÙzh,
du pays,
au XIII écoles
incroyable
siècles,
longs
et de ses disciples : taires,
Le grand
tranquilles.
passion,
avec
tout
fond des bibliothèques
une
en honneur,
études
dans
discutés
littérature
est plus
bien
nombreuses
Bouddha
du
lors du
chrétienne,
et de la casuistique
le bouddhisme La
les laissent
qui, du VIe
de
Intellectuellement,
reprendre.
au
traduits
de la mystique
de
depuis
longtemps
été
les problèmes
étaient
arrêté
de
67
tous
de l'ère
religion
et intellectuel
l'épanouissement tous
lesquelles
depuis
ont
qui
siècles
la
où les bonzes
religieux
amena
raffinée
de
dorment
du Céleste-Empire, mouvement
volumes,
premiers
développement
l'Extrême-Orient,
ère,
les
dans
— LE TONKIN.
PARTIE.
PREMIÈRE
les
qui ne
les degrés
se
les sujets. s'est proposé entre d'ailleurs
eux,
avant
tout de régler
et de faire régner
comment
il résume
la tout
LES EXPÉDITIONS
68 son
enseignement
au
début
supérieures
est
de
études
d'améliorer
les hommes,
Confucius
la sur
et athée,
raison
du ciel;
il prie,
Peut-on
de ses
été
du divin ?
les amener
à leur
bon
« La règle
des
de la raison,
fin dernière
est
qui
la
humain,
et cherche
De là une
de base
et de sanction.
inférieurs ;
morale
la raison avec
paix mais,
se mettre
si, malgré
les
me dit mes
si, comme
Mais
à la traverse enseignements
aux
décrets
avoir
de
de
souvent,
de ses belles
en
au-dessus
je dois
aurait-il
de ceux
ce sens
de la famille qui
manque
ni qu'il
intérêt
maximes, je
des
et de la également
mes supérieurs,
bienveillance
de la philosophie,
qui
ni athée,
la loi des rapports
mon
la
après
de l'entendement
respecter
la
l'âme
n'est
et positiviste
étroite,
dépour-
des ancêtres.
si Confucius
seule
comme
de son cœur
aux mânes
nécessaires
que
il arrive
fond
le culte
des mets
mais
égaux,
il parle
chinois
pas eu au
la raison
bien
car
matérielle
philosophe
comme
honnête,
impossible,
entité
instant
offrir
sur
est matérialiste
qu'il
à l'immortalité
et les conditions
société.
en
célèbre
métaphysiques
eux
une
utilitaire
à établir
sa
méta-
le ciel il entendait,
n'aurait-il
finit à la mort ?
les questions
la soumission
générique
des parfums,
toute
au ciel.
à chaque
il est certainement
effet,
le ciel, de
il croit
Cependant
à dire
paraît
Le
si tout
entre
Cela
ce mot
?
toutes
Est-ce
des sacrifices par
qui fait reposer
côté
et de volonté ?
les questions
hommes
de
actuels,
brûler
plus,
rationaliste
commentateurs
regarde
Et
le principe
envers
recommande
puisqu'il
matérialiste,
viennent
lumière
laissant
ou matérialiste
athée
A quoi
vivre
et de
devoirs
que
vue d'intelligence
En
en
mettre
pure,
il offre
croire
beaucoup
ne sont
Étude :
on l'a prétendu ?
comme
du ciel, des
mort,
Grande
DIEU et sur l'homme.
souvent
le sens
la
un philosophe
est donc
sur
physiques
donc
de
»
perfection.
morale
AU TONKIN.
FRANÇAISES
pour
mes
ou ma passion qui l'emportera
?
outre
et
passe
la loi morale,
viole
retiendra ? vous
Mais
vraiment
nous
but
dire
combien
restreint
bonheur
la vie
de
de tous
philosophie voudra
en
qui,
se dire
elle pèse
morale
et de
ce monde.
indépendante
à mes
C'est
mais
du
si
la force qui
caprices ?.. La
Confucius. cœur
Raison !
humain
est
sur nos décisions.
est insuffisante,
qui est de
de famille
s'appuyant
alors
si pure
se propose,
qu'elle
les relations
L'histoire
avoir
là,
à ses regards,
de m'abandonner
la passion !
C'est
ce pays ;
si sans
échapper
me crie
peu
cette
ou
dans
ou
de la raison,
contre
voit combien
On
lois
la force,
69
du mandarin ?
morale
le juge
m'empêchera
les
violez
bel obstacle là pour
si j'ai
le mandarin,
qui
Le rotin
sanction
si je sais corrompre
j'ai la ruse; me
de toute
mot
moi qui suis
c'est
à craindre ?..
qu'ai-je
le dernier
en effet,
— LE TONKIN.
PARTIE.
PREMIÈRE
d'une
régler
la vie
ce qui
même manière
arrivera
sur la raison
des dogmes
métaphysiques
parfaite
en procurant
sociale,
uniquement
le
pour
le
à toute
toujours
et la loi naturelle, et des croyances
religieuses. A
côté
des
gnement
de nombreuses
les
reculés
plus
ce qui
fait
fables plus, se
à travers l'orgueil
étrangers
comme En
que l'histoire
complètement
Annales
ne
sont
il est
de
géographie,
ces
peuples
difficile les tenir
ils décernent
sans
façon
sans
des appui
dans
il y a cinquante royaumes
portant
toute
de
qu'elle
De
à s'isoler
en
des peuples il en
par aucun se présente
et l'espace.
ans, le Tonkinois pour
Orientaux,
de Barbares,
ne se rattache et
critique
la vérité.
compte
l'épithète
temps
compilations
toujours
aucun
peuples,
le temps
la
de discerner
et de l'Annam autres
des
que
l'ensei-
aux
aux
défaut
guère
sans
de la Chine
dix-huit
très
remontent
Malheureusement
eux-mêmes,
à l'histoire
suspendue
de son pays,
fait
Chine.
dans
place
qui
on le sait,
excessif sur
historiques
de
lesquelles
auxquels
synchronisme
Annales
prennent
l'histoire
ces
que
concentrant
résulte
de
comme
historique,
philosophiques
ouvrages
la terre ;
comptait, c'étaient
en dehors les dix-huit
70
LES EXPÉDITIONS de l'Empire
provinces ou
plus inutile
moins
du Milieu,
de pirates
et de forbans
dont
Céleste-Empire,
il n'y
pas
de
pas
philosophie,
avec
historique
avait
—
0
—
Le boubdhisme palement
ayant
le culte
CONFUCIANISME.
toutes
est
En
offre
consiste
des
de
pas ce
dehors
politesse, devient
que
la
DES
de religions :
espèces
la religion
Phat
ANCÊTRES.
du roi et des lettrés.
(en chinois
Fo),
qui est princi-
varie
une
l'ai
je
dogmatiques
les localités,
qu'il
envers
et surtout
chaque
village
en
est
de côté
il se contente
envers
les
premiers
regardé
comme
prescrit
de
le
les ancêtres.
le culte
pour
qui
le confu-
Laissant
ni ne nie,
le ciel,
Confucius,
fois
à entendre,
religion.
n'affirme
envers
envers
au juste
donné
qu'une
observances
sacrifices
déjà
philosophie
Deux
avec
protecteur.
petit
la Chine,
des lettrés, quoi
CULTE
trois
de
— Comme
quelques
au ciel et à la terre ? leur
son
plutôt
de
empereurs
LE
des Génies,-qui
les questions
de prescrire
patron
la religion
ordinairement
c ianisme
En
compte.
le peuple.
pour
Et enfin
ou
un repaire
lui
pour
comprend
qui est surtout
Le confucianisme,
c'était
préjugés.
en Annam
distinguer
Il était
RELIGION:
CONFUCIANISME.
N peut
connaissaient
géographique.
civilisation,
On
pareils
seuls
pas à tenir de
pas
d'histoire. de
savants
du monde,
il n'y avait
XII. LE
les
la position
sur le reste
du
critique
dont
approximativement
de l'interroger
AU TONKIN.
FRANÇAISES
l'an,
que
Confucius
au printemps
obtenir
la
sérénité
rendre on
et à l'automne, du
temps
et
de
PREMIÈRE on
riches
moissons ;
démie
ou de calamités au
a-t-il
Qu'y Confucius
Peut-on
terre ?
appellations
fond
à le penser,
de poser
une
extérieur,
la
terre
mais
ce cas,
71
dans
manifestations
entités
les temps
d'épi-
Quelle
idée
qui
le vague
mystérieuses
le Créateur
adorait
et
?
le ciel et la
:
missionnaires,
quelques
sous
que
ces
le DIEU
suprême,
par sa providence ?
gouverne
de son enseignement
On
ne permet
pas
précise. simplement
cachée
le mens
serait
Confucius
serait
qui
comme
du ciel
l'esprit
et intelligente
chose
quelque
deux
Confucius
affirmation
force
colère
diverses
comme
entendait-il
Peut-être
ces ces
de
et
aimerait
Dans
de
croire,
le ciel
leur
d'apaiser
TONKIN.
publiques.
génériques
qui a fait
certaine
tâche
faisait-il
se
— LE
PARTIE.
un
et
de
comme
l'âme
du
du
poète
molem
agitat
au
panthéiste
philosophe
la terre,
une
monde latin.
lieu d'être
un déiste. Enfin
beaucoup
chinois aller
et tonkinois,
chercher
qui nous serait sieurs
le ciel et
la terre
le
des
célèbre c'est
lettrés sans
Confucius,
le ciel visible
matérialiste ;
aux mânes
idolâtrique
aux
qu'ils
ne les considèrent
pour
et la terre chinois
philosophe ce qui
à plu-
paraît
en obtenir
son
leurs
pas comme
un bon
des lettres
mânes
gouvernement,
et de la civilisation, car
extraordinaires, sans
diplôme
des
faire
aucun
au préalable
philosophes.
de décider de
aux
sacrifices
des honneurs
ou ne reçoit
mânes
des
le père
des grands
difficile
culte
faire
comme
à lui-même
en charge
assez
de
de la Chine
partout
n'entre
Il serait
encore
il est considéré
on lui rend
un sacrifice
hypothèse,
prescrit
empereurs
et, comme
lettré
cette
un athée
de la plupart
à admettre.
difficile
premiers
tout
Dans
l'opinion
bonnement
entendait
simplement
Confucius
par ces mots
que
si loin,
porte.
tout
et c'est
prétendent,
si les
païens
grands des dieux,
rendent
hommes. ce qui
un
véritable
Il est
probable
serait
une
erreur
72
LES EXPÉDITIONS
par
trop
qui me paraît net
mais
grossière, le plus
de la portée
de leurs
la coutume
du pays.
hommages
rituels
Dans
Mais
rendus
les premiers
de Confucius,
civils
qui ne blessaient
des
rites.
On mais
bonnes ;
la
triques,
et
Chacun
s'est
les
fonctions qu'en bien
publiques,
prenant
la saine
qu'à
Ils
se sont
se faire C'est
part
qu'il
s'agissait
leurs
que
déclarant
le
dans
glisse de
ces
pratiques
peut
nécessairement ne
culte
des
héros
question
ne fussent
honneurs
très
a tranché sont
idolâ-
sous
aucun
prétexte.
de Rome;
mais,
par
de
toutes
exclus
suite, les
et s'y maintenir
y entrer
pouvaient
superstitieux
et
purement
de la fameuse
associer
s'y
et de l'Annam,
d'honneurs
ces
que
trouvés
actes
raisonner,
de JÉSUS-CHRIST
suprême
à des
se
intentions
du Vicaire
en
puisqu'ils
sans
à la foi aussi
qui répugnent
raison. ainsi
trouvés
chrétien
là un des
tolérer
à la décision
sont
bien
de la Chine
pouvoir
infaillible
soumis
pas un compte
observances.
douter
ne
Ce
beaucoup
pas la foi. Ce fut l'origine
chrétien
se
ne
qu'il
de l'évangélisation
question,
qu'un
chrétiens
hommes
prétendant
la parole
définitivement
aux
grands
protecteurs.
de suivre,
nier
saurait
ne
ne se rendent
et se contentent
crurent
en
des génies
on ne peut
temps
celui
comme
qu'ils
de vaines
missionnaires
plusieurs
c'est
actes,
et aussi
superstitieuses
seulement
exact,
AU TONKIN.
FRANÇAISES
a été
comme
considéré
comme
obstacles
grands
rejetés
en dehors
de la vie civile, de
l'abandon
nationalité.
rencontre
le christianisme
que
sa
et
ce
en
pays. Ce n'est n'oblige principe,
pourtant
guère
encore
pénètre
partout, ce n'est
après
les fonctionnaires,
l'exclusion
pourrait
renoncer,
que
le principal :
pas
des
s'en qui plus
se
et quelque
chrétiens
consoler ; mêle
seulement
tout,
de
mais à tous
toutes il y a le les
se mettre
actes
le culte fâcheuse
les charges culte de
en dehors
des
de
Confucius
que
soit,
en
publiques,
on
ancêtres
qui
la vie de famille ; de la vie
sociale,
y
STATUE
DE CONFUCIUS.
74
LES EXPÉDITIONS
c'est
en quelque
comme
un homme
irrémissible
En
s'excommunier
sans
dans
un
quoi consiste
de la société.
La doctrine
sentiment
très
et se faire
et sans ou
celui-ci,
des ancêtres
est considérée
toutes
remarquer crime
filiale,
piété les
si recommandé que dans
comme
de Confucius, de
la piété
Après
leur
respectable
leurs
pour
une idolâtrie
enfants.
institutions
et
le
ce culte
fondement le
de vraies
parents
des
bien
l'absurde
jusqu'à
fait des
filiale,
aussi
l'Annam,
le type
exagérant
mort,
par Confucius ?
devient
parents
véritable.
Le philosophe
ne s'explique
la mort.
Il enseigne
principes. réside
dans
des
ses
la
le soleil,
autour
en admettant
pas nettement
Après
dans
longtemps
tout
chinois,
de l'âme,
la
cœur
il faut se rappeler
cela,
la famille
qui
comme
pays
<}u'en Chine,
deux
sans
affection,
ce culte
comprendre
idoles
de la famille
sur la famille.
reposent
Pour
sorte
AU TONKIN.
FRANÇAISES
sur la destinée
livres
se
et l'ombre,
avoir
l'homme
après de
proviennent
erré
principe, ou
plus
le second,
va rejoindre
tombeaux,
de
au premier
réunit
après
l'immortalité
les êtres
tous
que
l'âme
mort,
certainement
moins
est
qui
dans
lune. Le peuple
se préoccupe
communément préside
aux
toutes
les
quarante
destinées
sur
centimètres
de
d'un
bois
face
défunt.
C'est
devant
ces tablettes
prescrit
là, dans
à l'égard
On trouve
dans
sont
de
incorruptible,
la pensée
petites
en beaux des
accomplit
païens,
trouve
qu'on
sur
un en
caractères le siège
pied.
dans
Elles
rouge,
et
dorés,
le nom
de
toutes
les cérémonies
tonkinoise,
même
elle
de trente
planchettes
peintes
d'où
sa tablette,
tablettes,
soutenues
hauteur,
antérieure,
qu'on
Ces
dans
il croit
obscure ;
métaphysique
s'incarne
de la famille. païennes,
leur
de cette
du défunt
maisons
ordinairement gravé
l'âme
que
peu
l'âme,
à
sont
portant du
et c'est
que la coutume
des ancêtres. chaque
maison
la plus
pauvre,
un
PREMIÈRE autel
petit tablette
des où
archives
de
portance
que
l'on
les
dépose
ici
et
mettons
nous
telle
dans
ces
chaque tablettes.
Ce
à conserver
qui
peut
montrer
en remontant
sont
des
comme
les
la même
im-
les portraits au complet
jusqu'à
la
repose
un temple
y attachent
peuples
nous
d'ancêtres
lequel
village
chez
famille
75
sur
décoré,
anciennes
famille,
chaque
Il est
élégamment
Il y a de plus
de ses tablettes
tion et
moins
ancêtres.
ancêtres,
aïeux.
ou
plus
— LE TONKIN.
PARTIE.
de nos la
vingt
collec-
générations
au-delà. Rien
de
avait
on
su
le
maintenir
l'homme
va toujours
touchant
lorsqu'il
devenu
dans
au-delà demeure
ces
pour
on
respectable,
plus
le voit, de justes
de la vérité, renfermé de
peuples
ce
que
sentiment
bornes. et ce
dans
de
la
limites
l'Extrême-Orient
si
Malheureusement,
culte
ses
filial
si
famille,
est
naturelles,
l'occasion
de
mille
superstitions. Le dans
premier tous
de
jour
les événements sépultures,
la chose
se pratique :
tous
les mets
de riz gommeux manière Puis
on
tablette,
service
orne les
son
des bâtonnets
parfum
par
dans
l'ordre
ordinairement
la maison.
prescrit
par les
le matin,
Le chef de la famille,
domestique chacune
ancêtres,
d'encens
par
qui brûlent
on
rites,
procède
au lever
du soleil.
entouré
de
tous
ses
Voici
dispose des
sur lequel à son rang.
sacrifice,
parents,
se
de
couleurs.
on expose
la
On allume,
en répandant
ont été déposés
de
on fait usage
et qu'on
l'harmonie
au
comment
Il se compose
lentement
les mets
Quand
naissances,
toujours
variées,
yeux
l'autel
des
presque
nuances
les
mieux
tablettes
devant,
toute
de
agréablement
de
mais
de famille :
ancêtres.
et
anniversaires,
aux ancêtres.
des
ordinaire ; colore
qu'on
à frapper
ou
le repas
par préparer
d'un
de la vie
importants
aux
mois,
on offre des sacrifices
mariages,
On commence
au cinquième
l'an,
leur
sur
l'autel,
qui
se fait
place
devant
76
LES EXPÉDITIONS il verse
l'autel ; suivante :
« Aujourd'hui,
et prénoms). part
du vin dans
à la réception
Alors
mon
Le
la famille
moi
aïeul ;
ces bâtons venir
cette
Après,
pour
offrandes
il répand
à terre
offrandes,
et d'être
dieux
du vieil
qu'on
leur
d'une
manière
grande repas,
assis
Le chef parents, les plats, ensuite
se
cet
c'est
les
c'est
celui qui
au
et
d'encens
sur
l'anniversaire
de
de venir
de
de
mâle, » fait
qu'il
de mon
allumé
j'ai
principe
tandis
aïeul ;
cette
je
prie mes
accepter
»
Naturellement
tout
pros-
ses descendants.
à ses descendants.
servir,
ou
préside),
femelle,
(nom
prendre
lay
bâtons
l'anniversaire
contentent
aïeul
trois
la tablette
vin,
N
»
retournée
de
peu
substantielle.
comme
gravité,
son âme
au principe
offre et qui vont plus
de
la formule
ancêtre
avec
ensuite
des ancêtres.
Homère,
mon
« Aujourd'hui,
un
favorable
a lieu le festin
devant
et de protéger
« Aujourd'hui,
qui est retournée
à venir
allume
prier
son ombre
Alors
font
de
récitant
respectueusement.
et prénoms
mes
il dit :
libation,
offre
formule :
N (nom
odorants
accepter
ancêtres
sacrificateur
en récitant
l'autel,
mes
en
tasses,
petites l'anniversaire
que je leur
lui et toute
ternations
trois c'est
tous
J'invite
AU TONKIN.
FRANÇAISES
humer
la
à l'heure,
fumée
à nourrir
tout
Néanmoins,
comme
ceux-ci,
se fait
des
les plats
la
famille
avec
la plus
s'ils
voyaient
réellement
l'ancêtre
prendre
assisté
à droite
et à gauche
des deux
plus
son
sur l'autel. de famille,
multiplie
ses prosternations,
qui défilent pour
servir
successivement au
festin
en lui offrant
et sert
l'ancêtre
devant
la tablette
commun.
A chaque
proches tous
et sont emportés
instant
il remplit
les
I. Le lay est le giand salut annamite; il est dû aux parents, aux supérieurs, et généralement à tous ceux que l'on veut honorer, ou de qui on implore une faveur. Voici comment il se fait: on joint d'abord les mains devant la poitrine, puis on les élève jusqu'au front, et on les laisse retomber en se prosternant sur les genoux, les deux mains jointes et renversées à terre pour y appliquer le front; on recommence quatre ou cinq fois de suite ce salut qui est très solennel, et que les Annamites exécutent parfaitement, parce qu'ils y sont habitués dès l'enfance.
ANCÊTRES. AUX
OFFERT REPAS LE
78
LES EXPÉDITIONS les
Quand
trois
prosterne son propre
Annam.
leur
Confucius
au premier
Il y a aussi chaque
les plats,
l'on
puis
on
et chacun
se met
à table
se
pour
les
quelques
des ancêtres
a son temple
on ne trouve
mais
ce
Sous
d'édifices
au mahométisme
je ne dis
et au
qui fixent
nulle
dont
fait
des
l'honneur
des
héros ;
qui
du
son
mais
et les
esprit
a couvert
qui
y réside,
dominent,
le regard
la maireligieux
avec
christianisme
un
sacrifices.
d'édifices
part
les mosquées
religions
d'abord
l'on en
du DIEU
bouddhisme
tout
où
au
pas
dignes
où ces deux
les pays
mandarinats
le confucianisme,
rapport
presque
de fils du ciel, thientu.
qui est le plus souvent
presque
en
où le roi
Terre,
principaux
temples
le pays
est inférieur,
dans
en qualité
dans
dits
proprement
du Ciel et de la
de l'année trouve
temples
dans
de ce nom.
rationaliste,
de
peu
autels
son commune ;
tecturaux
adieu ;
Ciel et çà et là quelques
village
le monde
dire
un Temple
jour
provinces,
du
Temple
on enlève
repus,
a fort
Il y a, à la capitale,
les
sont,
censés
fois pour
de
va sacrifier
dignes
sont
compte.
Le culte
Dans
aïeux
AU TONKIN.
FRANÇAISES
les
même pagodes
édifices
archi-
arri vant
voyageur
dans
la contrée. A proprement prêtres ;
c'est
époque.
Le roi, comme Le
suprême. nité
et
et
tout
bien le
premier
C'est
le
de lever téméraire
culte
purement
la seule
les yeux qui
pour
parler
l'an offrir
le sacrifice
de
même
à
en
est
en grande
côté
à la dérobée,
de
garde
mort
contre auguste
personne. Les
gouverneurs
de
province,
et généralement
tous
les
et
se
son
regarder
ciel
du palais,
de la route,
car il y a peine
notre
so!en-
du
temple
de
le pontife
qu'il sort de l'enceinte
chaque
plus
comme
il va, au
non
pas
royaume,
annamite,
sur Sa Majesté,
oserait,
du
fois de l'année
prosterné
peuple,
n'a
lettré
de
jour
philosophique laïque,
premier
sur un brancard,
porté
de la terre.
un
culte
ce
parler,
mandarins
de leur
offrent
ou quatre
fois l'an
l'Empire,
aux
de
hommes ancêtres,
on
l'a
les sacrifices
aux jours
Pour
marqués.
le maire
il a le droit
au jour
de prêtre.
offrir
pour
anni versaires
tous
les
du
communs
chefs
mois,
de famille,
à y contribuer
tous ses administrés
de
C'est
de l'an et au cinquième
de convoquer
qui est chargé de forcer
les
aux
sert
qui
la parenté
toute
ils
grands
Quant
domestique
les fonctions
d'autorité
qui se font ordinairement
village,
maison
et aux
la coutume.
par
qui remplit
de convoquer
lui qui est chargé
la
vu,
de plus,
et,
à Confucius
fixées
époques
79
cérémonie
des sacrifices
et le chef de famille
sanctuaire,
c'est
résidence,
comme
c'est,
la même
font
au chef-lieu trois
— LE TONKIN.
PARTIE.
PREMIÈRE
et
de leur présence
et de leur argent. Dans rades
les écoles,
et reçoit
célébrer Les
c'est
leurs
chrétiens
de leurs
sortir,
car ils ont contre
au mandarin,
Il y a dans chaque des
ancêtres.
ment
d'un
de l'aîné ;
Cette dixième
tout
sont
réputées
contrat
part, des
part
et c'est le culte
est
dévolue
des ancêtres.
pour et
comme
aux
les
frais
feu,
famille
il va
chrétiens.
est
du
culte
ordinaireen
majorat
faveur
ou de l'ache-
Comme
parent
quand
rotin,
tort
si le défunt
proche
chef de
du
de la vendre
de droit.
les sacrifices, plus
un
et
pays ;
à l'aide
et constitue
au
du
donne
toujours
et il est défendu
à offrir
lui qui agit
de
même
nul
super-
difficile
encens
serait
de
excessivement
s'intitule
propriétés,
réseau
au
réservée
qui
et
à l'école,
une part
de ce genre
impropres
des filles, cette
regarde
héritage
un
coutumes
obéir,
qui presque
elle est inaliénable,
ter ;
masculine,
se faire
à Confucius,
la commune,
est
la loi et les
eux
ne peut
il leur
cama-
à mourir.
dans
dans
parts,
sacrifices
il vient
enserrés
ses
qui convoque
les
quand
donc
et dont
familles,
de la famille
faire
du maître
de toutes
milieu
étudiant
pour
se trouvent
qui les étreint
se plaindre
ancien
cotisations
les anniversaires
stitions
l'aîné
le plus
les femmes
n'a laissé dans
pour
tout
que
la ligne ce qui
LES EXPÉDITIONS
80 Tel
le fameux
est, en abrégé,
les classes
lettrées
au Tonkin
—
XIV.
subsiste
est
depuis aux
d'un
plus
certainement
domine
qui
tiers
extrémités
aux plaines
trois
cents
de fidèles
de l'Asie.
parmi Parlons,
en
et qui
courbant
qui viennent
saper
religion
qui
de
l'Asie
sa discipline
et le Japon, du penseur
reli-
des côtes
plateaux sous
formules
Une
a rayonné
à Ceylan,
l'Inde,
l'attention
foi meilleure,
hautes
plus
le monde.
ans,
la Chine
et mérite
BOUDDHISME.
et des hauts
dans
le Thibet,
de banal, d'une
mille
de l' I raouaddy,
dans
en Annam,
dans
de la Chine,
millions
: LE
une des
affirmées
de trois
près
trale
apôtres
Confucius,
(Suite)
qui se soient
gieuses
chose
de
et dans
RELIGION
E bouddhisme
l'Inde
culte
du bouddhisme.
maintenant,
L
AU TONKIN.
FRANÇAISES
de cende
plus
en Birmanie,
à Siam,
ne peut
quelque
les
et
être
méditations
des
son empire
et lui disputer
toutes
les superféta-
les âmes. La tions
absurdes
que
est une
ajouter,
si on a soin
du Bouddha,
légende
des plus
touchantes
Mouni,
.ce fils des rois qui,
et des
jouissances
regard
ferme
nesse,
la santé,
abandonne seule
le vide
qui
de l'âme,
rien
vulgaire ;
de
femme lui
et
quand,
qu'on
cour
indienne,
ce que
en pleurs, digne de
et
quitte va
avoir
au milieu
du luxe
sondé
ayant
la
admire,
cour
l'esprit qui
la jeu-
de son père, la
de
la
n'a
six années
d'un
à la solitude
demander
morale passé
Çakya-
le monde
d'occuper
grandeur
après
ans,
y
Ce jeune
lire.
puisse
de vingt-neuf
de tout
a cru devoir
des Orientaux
et les plaisirs,
paraisse
est un type
frein
d'une
et le néant
les richesses
science
à l'âge
énervantes
sa jeune
science
sans
l'imagination
d'élaguer
l'homme certainement
entières
dans
PREMIÈRE
la pratique l'ascétisme, sa douce
— LE TONKfN.
de la contemplation
assidue il reçoit solitude
mes la doctrine
PARTIE.
l'illumination
enfin
d'Ouronvilva,
et la rude discipline
intérieure
et que,
suprême,
il s'en va par le monde
du perfectionnement
moral,
81
sortant
alors
de
aux hom-
prêcher à lui
appelant
de
les
pauvres
TIEN-HOUANG,EMPEREURDU CIEL.
comme castes devant
les riches,
les purs
ou de nationalités, soi une des plus
Nos libres-penseurs
comme
les impurs,
on ne peut belles
figures
modernes,
n'ont pas craint de le comparer LesExpéditions au Tonkin.
sans
aucune
distinction
de reconnaître
s'empêcher
de
qu'on
a
de l'histoire. avec
leur
au CHRIST;
grossièreté et
même
provocante, un docteur
alle6
82
LES EXPÉDITIONS
mand
1 lui a donné
tions
sacrilèges,
déclarer
devoir
nore,
et,
que
Platon,
Et
prendre
ce grand
surtout
il est vrai,
selon est
éminent,
plus genre
humain
donné
un révélateur
En est
assez
méthode sont
est
difficile
un chaos
serait naît êtres,
honorable
sous
aux
surfait. dons produire
encore
sa
autres,
et
doctrine. même
le
et que
le
s'il ne lui
de Bouddha?
de nuages un
fatras
C'est
oriental
européenne ;
est
ses
et comme
en rendent
de pénétrer
au milieu
l'étude
aussi
ce qu'il
répugne
à la
conceptions
ensevelies
sous
d'images
con-
fastidieuse
que
de métaphores,
qui
tenté
de
côté
des
car il est
la notion
êtres.
Aussi,
si elle ne témoignait
impossible
qu'il
est
à l'homme
n'a pas de doctrine,
de la cause avec
triste
inutile
de
grande
franchise,
impuissance, chercher
savoir
car
et la grande
suprême,
une
d'une
de rien
A première
de ces obscurités.
que le bouddhisme
de dire
un de ses soûtras
x. Koeppen.
mais
que l'homme,
car l'esprit
clairement,
enveloppées
pourtant
de l'origine
dans
qu'à
ténèbres,
la doctrine
au juste
grossières
sciemment
question
un peu
Occidentaux.
on serait
il laisse
de Socrate,
embrassé
la vérité
et à la précision
toujours
Essayons vue,
donc
d'exagérations,
aux
s'ho-
divin.
d'exposer
et de fables
pénible
à donner
avoir
individus,
de Platon,
pensée
condamné à d'irrémédiables
philosophique
presque
fuses
la belle
me
et d'admirables
ont
qui
pas de
l'humanité
on va le voir,
les
pour
sociétés
impuissant
consiste
quoi
seulement
crains
au-dessus
morales
comme
ne
je
dont
me semble
qualités
loin ces assimila-
de Çakya-Mouni
pas à le mettre
enchanteur,
malheureuses
bien
prêtre,
hommes
des
n'a abouti,
non
d'un
au rang
je n'hésite
homme
les
pour
le cœur
de si hautes
de mort,
en rejetant
historique
son style
avec
AU TONKIN.
le personnage
place
ma part,
pourtant,
Tant
que
avec
œuvre
Mais
qui font bondir
pour
naturels, une
la préférence.
franchement
paraît
FRANÇAISES
là-dessus.
qui
il recon-
l'origine
des
PREMIÈRE une
Néanmoins, intellectuel
qui occupe
une si large
rigoureusement
dans
religion
n'a pu se tenir
— LE TONKIN.
PARTIE.
83 dans
place
le monde
cet orgueilleux
et stérile
positivisme. Laisser
DIEU de côté, déclarer
c'est,
quoi qu'en
nier
son existence en
qu'on
disent
intime
passer,
et le dernier
athéisme
désolant.
qu'une
dans
rend
aucun
vaut,
on doit
C'est dans
pour
qui
s'adresse
au
forcé
Un
culte.
à une
l'avouer,
ce qui explique
n'existe
pas,
la cause
suprême
comme
en Annam, et
chercher tonkinois,
périphrase
DIEU c'est
pour
des rites,
Rome
le simple
caractère
thien
Et pourtant, plètement peuples
il est
de l'idée infortunés
ont
c'est
d'avoir
l'humanité
devant
sans
comme
celle-là,
le mot
ont vainement qui nomme
équi-
à cet égard,
(Thielz,
a été
désigner
apporté
l'Être
du Ciel,
comme impossible malgré vague
infini.
Duc défendu font
En
Troi, pays, les
Pour
Chua
Ce mot
que l'idée
parce
en ce
cherché
DIEU.
en chinois ;
un
le
il ne lui
lui;
le Ciel
que,
part,
suprême ;
de ces peuples.
tellement
de
pas
Nulle
de la cause
notion
à cons-
n'a
l'évidence.
le monde
un
l'athéisme,
humain
de
l'idée
ne
de l'intelligence
ou troi,
gardé
se
tiers
a formellement
de DIEU,
peut
de laisser
l'humanité
le genre
muettes
le Seigneur
question
sa
les philologues
le christianisme
quand une
sont
DIEU c'est
percer
forcé
que
formelle.
de l'Extrême-Orient
est absente
là
sur une
négation
pourquoi
et les langues
toujours
il arrange
silence,
pareil
c'est
gré,
dont
n'apparaît
DIEU;
pas
mal été
de s'incliner
bouddhiques,
les langues
mite),
honteux
ne connaît
chose
à cet égard,
Il est
à le connaître,
la même
questions
de sa doctrine
mot
arriver
modernes, gré
a donc
grandes
on est bien
les soûtras
Bouddha
les
religion
mais
DIEU;
sur
bon
et,
bouddhisme
Le
pensée
tater
nos libres-penseurs
en pratique,
arrive.
ne peut
qu'on
de désigner
Chine
en annail a fallu chrétiens
et lors
Troi,
de
de la
DIEU par
les païens.
à l'homme le silence sentiment
de se passer des d'un
religions, Être
comces
supérieur
84
LES EXPÉDITIONS à leurs
qui préside
destinées,
entend
On obéir
aux
Ciel ;
dans
répéter
décrets
0
significative
ce
rapport,
ils valent
mieux
que
Chine
comme
au Tonkin,
qu'il
faut
viennent
du
—
plus grossière sont
adorées Le
pour
village
dans
un diplôme
animal
dragon, un
si
doute
en
parents,
est
villages, poisson ; exemple art.
rôle
souvenir
du
au premier vénéré
l'esprit ailleurs, d'un
ancien
leur
c'est
dans
les
tout
délivré
en
moitié
à un Être
DES
GÉNIES.
le Tonkin, son le roi.
par
et varie
esprit
avec
protecteur,
La superstition
d'ordre
inférieur
dont
grand
nombre,
ne
plus
théogonies
de
de qui
de ces génies le chien,
tous
les
séduisit
protecteurs;
le buffle, quelque
d'un
moitié
serpent,
rang
roi d'Annam,
dont
la les sont
méchanceté.
génésiaque
l'esprit
inné
la croyance
:
plus
naturellement
sentiment
d'ordinaire
serpent
est
à cet Être encore
âme
CULTE
dans
autres,
fantastique,
grand
d'un
: LE
ayant
et les
suite
manière
d'une
de ces divinités
au choix
désarmer
d'une
de
vengeur.
(Suite)
bienfaisantes,
que
et
est en honneur
préside
tout
Témoignage
chaque
qui lui est désigné
ou
à se débarrasser
jamais
des Génies
les localités,
oi !
expression
RELIGION
E culte
la récompense
en appelle
rémunérateur
créateur,
XV.
oi !
Tertullien,
ne parviendra
supérieur,
unes
Cha
et
peine
Troi
s'écrie-t-il,
dirait
l'homme
la
que
le Tonkinois
ô Père,
:
chrétienne,
L
du Ciel,
Ciel,
en
partout,
le malheur,
invisible :
d'un
sous
et,
doctrines.
leurs
joue
AU TONKIN.
FRANÇAISES
guerrier
le bœuf, grand fameux,
homme, peuples,
qui sans
nos
premiers
dans
d'autres
le porc,
personnage,
un par
de l'inventeur
PREMIÈRE
Le
P.
adore
l'esprit
les gens
bizarre
cette
paraît
tout
Mais
le fétichisme
mais
à son esprit.
ment
entouré
On
de bosquets,
est censé résider brûler
en temps
l'encens
on organise
dans
de
l'Annamite
recherche
Du croit prières vent,
reste, tenu
doré
pétards,
surtout ne
de ses enlève
partie on met
des
même
le roi, sur la demande
apprendre
crédule,
est
des esprits
est
chinoise.
de moins
grossier
sauvages
de l'Océanie.
un temple,
ordinaire-
trône,
manière
invisible.
C'est
là que
des
le trône
du génie
et
processions
festins
Si
l'esprit
si la pluie
des habitants,
temps où l'on
avec
protecteur,
divinités
enfants,
à mieux
De
accom-
qui sont
ce que
de fêtes.
vérole,
à la cangue,
le village
bruyantes
splendides,
ces sortes ces folles
sur lequel
prosternations.
honneur
que
les adorations,
qu'un
de nombreuses
comme
des Annamites
s'adressent
que
une ce qui
considéré
la religion
si la petite
à l'esprit
pour
être
les villages
respect.
le trône
rotin,
tous
dans
avec
doit
les peuplades
Tout
on ne voit
prend
adorateurs, une
les campagnes,
traiter
et
honorer
arbre,
lequel
musique
personne à les
faire
en son
un palanquin
pagnement
dans
et
ce culte
sa fête,
pour
peuple
voit,
matériel
dans
d'une
d'un
comme
de
sur les côtes.
chose
commune
est un
de la civilisation
ou parmi
trouve
vénéré
le
a quelque
à l'objet
jamais
chose
probablement
l'influence
reçu
de l'Afrique,
effet, ce n'est
porte
à fait inférieur,
au Tonkin,
les Noirs
vient
tout
était
on
ses tours,
quelque
l'imagination
Comme
par
au jour
la tempête
par
une
les ans,
l'esprit
divinité.
n'eussent
qu'ils
l'esprit
jeté
du fétichisme,qui
un reste
voler
85
Tonkin
célèbre
et tous
encore,
ce qui frappe
d'ordre
une religion
En
Ailleurs
qu'au
jadis
d'amende,
peine
navire
d'être
susceptible
chez
de
étrange,
avant
sous
mât
voleur
de l'endroit,
divinité.
un
pierre,
d'un
protecteur
doivent,
raconte
la Liraye
le Cartouche
dirait
qui
de
Legrand
— LE TONKIN.
PARTIE.
comme
au sérieux se montre
et ne se sourd
aux
trop
sou-
il arrive
ou la sécheresse
désolent
ou bien on lui administre
remplir
ses devoirs.
lui retire
le
Quelquefois
son diplôme;
il n'est
86
LES EXPÉDITIONS c'est-à-dire
plus thieng, à l'eau.
jeté
Au
l'avancement C'est
par décret
dont
la forme
offre
au
trône crits
sur un petit
du village
Les
monde
est content,sauf
on boit,
on s'amuse,
da : Le ventre de la morale
foule
et
d'un
savoir
ses
comment
monde
Phu
des
noms
dans
sa
aux
village
à lisières,
du moyen-âge consistent et à faire
mains
; il
à
lui
devant
le
tous les ins-
auquel
Tout
le
on vit, on mange,
annamite :
Voilà
dont
commune,
des notables.
chrétiens;
Phi
une religion
bung, phi et
commode,
l'autre
font
méprise,
de
qu'on
trouve
à chaque
maison,
placer
bon
augure,
faire
aventure,
interpréter Je n'en
du
pays,
finirais
sorcier
redoute
instant
pour choisir
maléfices
contre
les objets
perdus
envoyer
de l'argent
pas si je voulais
et faire l'histoire
est le même
de
des
une
en posses-
un tombeau,
retrouver
les songes,
le boud-
en Annam
chu, qui se prétendent
la
bonne
humain, qui
mais
on
et que l'on consulte
monde.
le métier
le confucianisme,
religieux,
thuy phu
les maladies,
des superstitions
qui
du
bonnet
qui
le festin,
protecteurs,
génies
surnaturel,
des folies de l'esprit Ceux
bien.
on doit orienter
guérir
les détails
va
systèmes
connaître
ennemis,
aux défunts
nos mitres
dit le proverbe
tout
des
appelés
pouvoir
ou volés,
notables
un petit
les pauvres
et, comme
le culte
ses enfants
pour
supérieur.
par une contribution reste
partie
de ces trois
de sorciers
sion
de
peu gênante.
dehors
dhisme
en
part.
peut-être
est plein,
de lui, on lui donne
des animaux,
il préside
couverts
une bonne
et
idolâtriques,
la chair
prendre
forme
les
parmi
de
sacrifices
frais de la fête sont souvent
celle
puis
destitué
à un rang
les cérémonies
plateau
doivent
dieu
content
choisi
de
de vin;
le plus
En
dans
de véritables
des libations
est
un vieillard
Il porte
un
et on l'élève
se rapproche
dieu
présenter
si l'on
royal
ordinairement
qui sert de prêtre.
et voilà
spirituel,
contraire,
AU TONKIN.
FRANÇAISES
exposer
peu intéressante
ici que partout.
sont à cause
des gens de leur
tarés,
que tout le
méchanceté.
J'ai
bien
entendu
raconter
témoin
moi-même
l'esprit
superstitieux
ne serais
pour
plus d'une
Satan
qui
ne s'effrayent
sont
simplicité
que
comme
ceux-ci,
certain,
et que de
disciple
et
faire et
les
tant
toujours
sorciers
souvent
reconnaissaient
qu'il serait fois ils
Il est
que,
bien d'un
avorter
ne pouvant
des en
opérer de quel-
la présence
ne pour-
qu'ils
les
plus
contre
les
nos ennemis
la persécution
déchaîné
fait
Eux-mêmes
déclaraient
sont-ils
pays
un
faire
des
des
la présence
que pour
ainsi et
là. Aussi ont
dans
à l'impuissance.
les spectateurs,
d'une
plus
presque
foi, et il est arrivé
parmi
c'est
en
en toute
j'avoue
sur les âmes.
dont
et la Vie
surtout
démon,
lecteurs,
je ne puis
l'Evangile
connaissent,
suffit
comme
je
fausse-
du moyen-âge
surnaturelles, du
à
part
toujours de mes
mythe
agréable,
en maître
nos chrétiens
pas
néanmoins,
pouvoir
réduire
caché
chrétien
être
ces misérables
prodiges,
acharnés,
au
où il règne tous
un vieux
ai été
j'en
de ces individus,
beaucoup
de manifestations
crois
de bonne
rien
leur
pour
je
sont
sourire
sujet,
une très large
ne se vantent
qu'ils
les enfants ;
JÉSUS-CHRIST
conviennent
raient
même
en faisant
et à la fourberie
va faire
œuvres
remplis
manifestations,
que
ceci
et ses
refaire,
Saints, qui
leurs
de penser que
plus
conscience
et tout
fois,
87
à leur
extraordinaires
des Tonkinois
Je sais bien
ment.
des choses
pas éloigné
— LE TONKIN.
PARTIE.
PREMIÈRE
fidèles. Ces
faits
de ce qui les médium ticulier Au
étranges se passe
IIIe
mettait et pieux. esprit, l'Evangile,
tous
manifestent
devant
que
pour
dans
opérer
un apologiste,
les aruspices
l'esprit
les jours
si on les rapproche
extraordinaires le spiritisme, devant
et de la répulsion
certaines
que
en par-
personnes,
les prêtres.
siècle,
C'est
moins
paraîtront
que du
dans
une lettre
païens
au défi d'opérer
toutes
ces
mensonge,
ses œuvres
devant
manifestations qui fuit
ne soient
la
aux
officielle
un chrétien
proviennent lumière
connues.
de
peur,
Empereurs, convaincu d'un
même
comme
dit
LES EXPÉDITIONS
88 Toutes
ces
se superposent
l'une
tradictoires
au
les observe
l'usage,
et
raison
et de
de Confucius,
génies
protecteurs
montre
mieux
il n'y
a aucune
nies
leur si
ventre :
Quorum
des prétendus
d'un
élevée pied
habite
au milieu
de haut,
dans
l'occasion.
n'étonne
souffrir
aux
Rien
et
rien
clas-
un culte
de l'Annam.
ils
à dire
ne
Aussi plus
toutes
les
les ava-
de religion
changeraient n'ont
qu'ils
ils n'ont
Paul,
dans
aucune d'autre
cette
qui en sont
x, et
religion dieu
Europe
que
leur
autrefois pas à cette
ne trouverait-on
d'apostasier,
là ?
HABITATION.
une
ordinairement de son jardin. lequel
les livres
foi.
est. Hélas !
—
la droite
religieux
pour
demandait,
civilisés
XVI.
fous
les plus
que
rendent dans
esprits,
leur
de saint
à la veille
heure
L
les assez
gens
venter
deus
qui paraît
E Tonkinois
dans
le leur
parole
suivre
c'est
que
lettrés
dans
bouddhisme, sorciers
parce
Les
de ne
des systèmes
ce qui revient
chrétienne, bien
les
vie en affirmant
la sévère
selon
consultent
le roi
le monde.
con-
se reconnaître.
mais
à ce qui est contenu le
des
de
conviction, tout
pratiquent
de formules
impossible
en se piquant
doctrinal
de voir
que
eux,
tout
conviction
fois par jour,
vingt que,
le vide
et donner
Pour
et
par
comme
uniquement
siques
mandarins
faire
lui-même,
croire
non
s'enchevêtrent,
un amalgame
il est
desquelles
veut
superstitieuses
et forment
à la fois,
qu'on
le roi
ces pratiques
à l'autre
milieu
Chacun
instruits,
et
religions
AU TONKIN.
FRANÇAISES
case
d'apparence
On fait un remblai
on enfonce
des pieux
misérable,
en terre
ou des
i. Les chrétiens désignent ordinairement les païens sous cette appellation: dehors de la religion: Ke ngoai dao. C'est parfaitement exact.
battue
colonnes
de
Celui qui est en
on
bois; d'eau.
On
pose
dessus
enclôt
une
le tout
— LE TONKIN.
PARTIE.
PREMIÈRE
toiture
d'un
en
paille
ou
en feuilles
ce qui dispense
treillis,
89 de palmier
d'ouvrir
des
fenê-
est communément
la
HOUDDHAVIVANTSUR SON ESTRADE. -
très,
l'air et le jour
maison. froid
A mesure
oblige
à élever
pénétrant qu'on
monte
des murs
de tous au
côtés.
nord,
en terre
Telle
la nécessité
battue,
qu'on
de revêt
se garantir en
quelques
du
90
LES EXPÉDITIONS
endroits
de chaux,
tures
ne coûte
main
le bois
n'est
pas
aller
plus
avec
se
des
enfants
portent
souvent
on dans
voit
une
donner
derrière
ouver-
où
la veille
festin un
de
ou
avait
faire
pour
chacun
le
le
le toit ;
les
treillage ;
et
par
enchantement
rien
de préparé.
avant
main,
et
pour
maintiendront
placent
comme
il n'y
la
les façonnent,
bois,
qui
feuilles
satisfaction de
coup
chevilles
le remblai,
mais
familles,
les gros
ou les
s'élever
a sous
sa maison ;
plusieurs
les
la paille pour
faire
coupent
enfoncer
le Tonkinois
pas un clou, la main-d'œuvre
sait
indigène
hommes
intérieures
et retenu
d'un
beau
bien
travaillées
bois;
l'extrémité
des
découpures
maison,
s'étend
thé.
prix
se font
tendues.
Ordinairement
la maison
d'habitation
est naturellement
Le
de petites
ménage
de
renvoyer
et le Tonkinois
a son
en un On
fait
ceux
qui chez
petit
de frais.
nattes
demeure
il n'y entre
d'habitude
maison
petit
séparations
élevé
comme
pour
un endroit
venus
à part,
là où
la terre
sont
quelques
surtout
tressent
un
Les
pas cher,
Les
trous
en commun
soi à peu
on
réunit
ardeur.
les femmes
jour,
desquels
et tout
on
vite,
y percent
travers
et la paille ;
compliquée,
travaille
tout ;
au
un peu.
y voir
pour
L'habitation
des
et
AU TONKIN.
FRANÇAISES
par
et
d'une
très jolies, où
véranda, de
ces
belles
tête
et tout l'on
autour,
peut
maisons
sont
sont
est
de
solides, même
en planches,
ou au moins
prendre
et faites
on sculpte
de dragon ;
intérieures
est plus
hautes
le toit en tuiles
le frais trois
la
riches,
Le remblai sont
case
petite
les gens
Chez
ou
bambou
une
forme
les colonnes
supportent en
en
treillis
et plus soignée.
les cloisons
poutres ;
une
qui
se terminent
en bois
ou à côté.
de pierres ;
les traverses
des
la cuisine
plus belle
un rang
avec
avec
devant
la
et boire
le
à quatre
mille
francs. La riches
disposition comme
intérieure chez
est
les pauvres.
à peu Au
près
milieu,
la même
une grande
partout, salle
chez
de réception;
les
PREMIÈRE et sur les côtés,
derrière
la seule
à peu près Au fond, sont
des
nos
chrétiens,
cifix,
des
images
des
ancêtres,
domestique,
que
même
brûler est
Vierge
et des
plus
pauvres,
les
matin
s'agenouiller
milieu
sur
domestique,
à faire
des ancêtres
tous,
vient
famille
la tablette la Sainte
du
à offrandes,
vases
d'encens
de
La salle
l'autel
on trouve
et les bâtonnets
Chez
dormir.
la place est
meubles.
qui ait quelques
tablettes
les
91
qui ont juste
particulières,
que pour
guère
en face de l'entrée,
chandeliers,
la
les chambres
lit, car on n'y entre
d'un
— LE TONKIN.
PARTIE.
des fleurs,
en
leur
remplacée saints.
faire
pour,
un cru-
par
de
des
honneur.
Devant
ornent
et soir
lequel
cet autel leur
la
mieux, en
prière
commun. Au
de la salle,
milieu
une
estrade,
pour
faire
asseoir
par l'habitude.
il les
claie en bambou
très
sur des chevalets. est un siège
Pour
amène.
une
petite
table
Dans on
plus
et la boîte
de chiques
toutes les
commence
des
les
à bétel, préparées
maisons
bois
et très
et les on
renferme
à offrir
aux
qui sont
quelques
toutes ne
traiter
pour
en avant sur laquelle
d'habitude
s'appuient les maisons,
s'y assoient
une
de
ce sont
qui
étend
d'une
pauvres,
à l'aise,
enfants
souvent, étroite
les plus
et
familière
est devenue
dans
les
des tailleurs,
incorruptible,
trouve
des nattes s'asseoir
pas
les gens
se placent
assez
qui
lui
chez
du commun,
annamites
à trouver
d'un
sait
à la manière
est faite, chez
femmes
encore
ne
il y a
chapelle,
on étend
laquelle
l'Européen,
que l'on
là qu'ils
haute
lui
pieux ;
et
les visiteurs
On trouve
sous
estrade,
et c'est
intention,
les
à chaux
Cette
sur
de la petite
Tonkinois
pour
épaisses
d'honneur ;
d'ordinaire. à leur
sur
posée
Le
estrade
petite
côté
demi,
replie
fatigante
Cette
planches
et
pied
les visiteurs.
assez
posture,
belles
d'un
pendantes,
jambes cette
haute
ou de chaque
pas
par
terre
de l'affaire
qui
natte
de cette on dépose un certain
estrade, le pot nombre
étrangers. dans
chaises,
le voisinage des
tables,
de des
Hanoï, fauteuils
92
LES EXPÉDITIONS
à
l'européenne
fort
du
l'intérieur
ce
pays,
luxe
est
encore
rare.
Si vous
autres
sentences
sur
ornées
le long
coffres papier
plus
de
à roulettes
petits
pour
et, chez
de
la cloison aurez
coffre
rouge,
quelquefois
vous
pays,
un grand
ajoutez
quelques
et
dans
mais
;
AU TONKIN.
FRANÇAISES
belles
les
des
nattes
de
de longues dorées
planchettes
en fines
exacte
physionomie
les ligatures,
hardes,
sur
riches,
incrustations
intérieure,
la
mettre
les
serrer
pour
nacre, sont
qui la
qu'on
salle
pose
le luxe de
du
réception
annamite. au
Quant bou
des
sur
posée
il se
lit,
étend
une
petit
oreiller
très
dur,
scie
le cou,
et une
et
natte, le
les où
gens
établie
moustiquaire
se
l'on
souvent
plus
d'une
simplement
et, chez
pieux,
on
laquelle
très
compose
claie
à l'aise,
d'une
couche
tout
de
forme
sur
des
en
planche
sur
habillé.
Un
ce
carrée,
qui
forment
bâtons,
bam-
vous toute
la literie. de cuisine
La batterie Une
qués.
marmite
petite des
grossière,
et le service
tasses
on
Quand tasses
et des
qui
aient
plus
servir
voilà un
reçoit
des
en fer ou en cuivre,
pour
les fourchettes,
placent
ne sont
pas plus
quelques
vases
et des
d'assiettes,
complien
bâtonnets
terre
qui rem-
tout.
certain
écuelles
de
de table
nombre
car
supplémentaires,
vaisselle
n'en
qu'il
on
d'invités,
il est
loue peu
d'habitude de
maisons
de
faut
pour
l'usage
parce
qu'il
doit paraître
chaque
jour. Le service fois qu'on
rafraîchir avec
reçoit un
dont
piques,
à thé est un peu plus soigné,
une
le thé;
est un peu le tout
des incrustations
Comme
on
Il se compose
hôte.
le voit,
grande
est porté
chez tout
plus
les
de cinq pour
sur un
gens
cela manque
petit
ou six tasses
conteni plateau
r l'eau
chaque microsco-
qui sert
en bois ouvragé,
aisés. de confortable;
mais
le Tonki-
à
nois
y est
habitué
grave
qu'on
ment.
Les chiens,
entrent tout
et
les porcs
chez
une
dénote
s'en
lui faire,
pourrait
comme
ne
eux;
grande
trouve
c'est
une
maintenant
autour
sans
s'est
de Saigon
des
inconnu
au contact
; et
des
et l'on trouve
égard,
annamites
y
du bien-être
complet
à cet
maisons
et le vent
à peu près
Cependant,
produite
plus
sa case propre-
la pluie
y semble
de l'hygiène.
Un reproche
tenir
gêne ;
un mépris
négligence,
93
mal.
plus
de ne pas savoir
du balai
l'usage
amélioration
Européens,
pas
y vaguent
les plus élémentaires
des règles
— LE TONKIN.
PARTIE.
PREMIÈRE
très
proprement
tenues. ne connaît
L'indigène sentiment voit
des beautés
Ce sont des rocailles,
un petit
des statuettes
avec
coquillages,
Le Tonkinois et contre
comme
le Chinois
l'humanité, ne
—
peut
est
dans Tout
nul devant
Ces rites
les peuples
d'un
mauvais avec
quelques
pas le on
seulement, goût
parfait. arbustes
de petits un
que ce qui est
n'aime
qui
tonkinois
validement
s'accomplir
tife domestique. pays,
riches
et quelquefois
tristement
n'avoir
gens
artificiels,
COUTUMES
le mariage
considéré
famille,
et semble
réservoir
petit poissons
rouges. artificiel
bizarre,
nature.
OMME chez tous
qui
rochers
où végètent
les
chinois
en porcelaine
XVII.
c
Chez
jardin
de petits
rabougris, des
le luxe des fleurs,
de la nature.
la porte
devant
pas
le culte mariage
des dans
:
ont
MARIAGE.
les vraies
gardé
est
avant
sans
un rite religieux, du
l'intervention
ancêtres lequel
tout
comme
de
traditions
chef
une sorte
on n'observe
de la
de pon-
pas les rites
du
la loi tonkinoise.
ou lé, prescrits
pour
la célébration
du
mariage,
sont
actuel-
94
LES EXPÉDITIONS
lement
au nombre
les pauvres
de cinq;
1° La demande
pas d'égale
ne sont
d'une
Ces cinq
partie.
et
importance,
rites
sont :
à la future
des cadeaux le bétel
;
en quoi
ensemble,
consistent
les
fian-
demande
en
proprement
;
çailles
du jour
4° La
fixation
5° La
cérémonie
La
chose
le hoi;
une
médiaires,
choisis
l'autre
le plus
On
en
des
mœurs,
les
notables
et
cela de
débattent
très
d'aller
des
inter-
la commune,
d'une
vont
est
qui homme
pour
emploie
rapport,
et la réponse,
la
à un jeune
pas
parmi
familles
la demande
porter
dit, ne permet
souvent
deux
les
c'est
partout,
extérieure
fille en mariage.
jeune
mettent
comme
ici, la réserve
je l'ai déjà
demander
;
du mariage.
à faire
mais
comme
grande,
du mariage
même
première
mariage,
qui
tous
en mariage ;
2° L'offrande 3° Manger
AU TONKIN.
mais
se dispensent
gens
FRANÇAISES
les
à
maison
conditions
de
l'accord. la loi chinoise,
D'après
il lui plaît,
comme bon
sens
des
Tonkinois
des
et il est rare,
rigueur, ment
violentée. mœurs nous.
chez
du pays, Le
naissent
à peine, entre
avant
tout
sait
les avoir
sa maison que
même
avoir
ne
leur
je crois,
ce serait
ne sont
une
femme
et sache
sa destinée
est
deux
douce,
élever d'entrer
les
une
enfants
une
idée se
barrière
obéissante, enfants.
un jour
La ou
ce
Le
tout
l'autre
droit
les
à fait
jeune
fille, dans
à la
fausse comme
familles
bien se con-
futurs
presque
le
sérieuse-
choisissent
travailleuse, jeune
enfants Mais
soit
à des
village,
sexes.
de
des
les parties
ses
consulter.
d'user
pas
du même
des
les
appartiennent
élève
gens
jeunes
que
pas
car la coutume
de
se faire
s'ils
souvent,
s'ils
besoin
la volonté
que
de marier
absolu
permet
de s'imaginer
plus
et surtout
sable
a le droit
Néanmoins,
élevées,
bien
et sans
le père
infranchishomme qui
veut tienne
de son côté, une
nouvelle
PREMIÈRE
famille,
et il lui importe
assez
car elle
aura
mêmes
les
partout
c'est
nous,
plus ou moins
beille
élevée ;
cadeaux
offerts
de mariage ; boucles
bracelets,
à la jeune
c'est
devoirs.
qui
le futur sont
de
consistent
apporte
une
dot
fait
toutes
les
qui
de trois
ce qui
fille,
le tout
d'oreilles,
maître,
à la tendresse
fille
ces dépenses
ces cadeaux
son futur
remettent
la jeune
ici, au contraire,
la coutume,
sera
quel
avenir.
toujours
D'après
dépenses. 1° Les
presque
s'en
leur
95
et les mêmes
charges
du soin d'arranger
parents
Chez
peu de savoir
les enfants
Le plus ordinairement leurs
— LE TONKIN.
PARTIE.
sortes : notre
représente
en vêtements
plus ou moins
cor-
de soie, colliers,
riche
selon
la fortune
des parties. 2° Le repas
des fiançailles,
pour
cochon
renfermé
dans
plateau
de bétel,
et un régime
3° Une
somme
de cinquante somme
ligatures
au père
se fait le plus
à cet argent, Chez
On organise
de la musique sur
richement
Rien les
l'arec,
de
dont
desquels
fait
des
frais
étend
qu'il le
que toucher
de la noce. manière
d'une
très
défilent
au son
et qu'on
porte
duquel
à faire étalage,
on
Cette
piastres.
de ne point
au milieu
l'on tient
homme,
là-dessus
les frais se
cadeaux
un
riz,
de grands
parasols
en
brodés.
soie,
le bétel,
ostentation
pour
un cortège,
au-dessus
de pittoresque
robes
tout
des
cinquante
d'honneur
en entier
du jeune
plus.délicat
un point
de
fraîches.
le dédommager
le Tonkinois,
souvent
les cadeaux
des brancards
soie
mais
d'arec
la condition ou
un
en cérémonie de vin
jarres
de noix
de la fille pour
la remise
païens,
deux
à quarante
qui est employé
les
solennelle.
ou deux
(40 fr.)
a dû faire en l'élevant ;
en bois,
qui varie, selon
d'argent
est offerte
Chinois,
une cage
on doit offrir
lequel
pour
comme les
et pour
bijoux, fermer
faire étalage
de voir ainsi le
porc
dans
le cortège, de richesse.
défiler
au milieu
sa cage, les
ligatures
du
les jarres exposées
village de vin, avec
96
LES EXPÉDITIONS Tout
le long du pays
gamins bruit
de la route qui
tire
des
pétards,
en chantant,
criant,
à la grande et
faisant
joie
des
le plus
de
possible.
Chez sans
les chrétiens,
présents
à la fête.
C'est
de ceux
dont
regardé
comme
ce qu'on
et chaque
pour
la célébration
pour
le choix
superstitions
les
amis
ne
et déclarer
bans,
Dès
invités un
est
le futur
lors, aux
est
semailles,
on fixe un jour
d'épreuve, on
païens,
devient
les deux
été
en
de lui.
mois les
ont
bétel
et ce rite
y travailler
a besoin
et cela
de la paroisse,
qui
le bétel,
venir
Chez
chez les chrétiens,
;
communs
ou quelques
faste,
d'offrir
du
échangent
se dispense.
il doit
du mariage.
d'un jour
futurs
manger
fois qu'on
semaines
des notables
publier
et des
personne
et se contentent
et
indispensables. les
appelle
se fait plus modestement
pauvres
et l'arec
de la maison ;
quelques
sont
et reçus,
parentés
presque
aux moissons, Après
le bétel
apportés
des deux
présence
des cadeaux
la plupart
avec
bijoux,
Les
la remise
Du reste,
apparat.
quelques
d'un
on
suivent
AU TONKIN.
FRANÇAISES
consulte
l'occasion
parties,
se présentent
de
le sorcier nombreuses chacune
accompagnées chez
le père
faire
pour
de se marier
leur
intention
définitive
est
purement
domestique,
un
tel jour. Chez
les païens
toujours un
le mariage
caractère
On commence pour
par conduire
la circonstance
d'habits
ample
et traînant
pieds;
un collier
moins
en argent doré,
ses plus crêpon
riches enroulé
à terre, d'ambre
habits :
avec
chez son époux;
de larges
bras.
pantalon
et tunique
des parents
manches
tours,
à chaque
autour
une
cérémonie :
à plusieurs
artistement
Arri vés à la maison
la mariée de
qu'ayant
on va voir.
comme
religieux,
bien
des
Le marié,
robe
elle est revêtue de
soie
qui tombent bracelets de
de soie,
bleue,
jusqu'aux
en or, ou
son
côté,
le
turban
au
a revêtu noir
en
offrir
le
de la tête. du
mari,
on commence
par
parenté, dit :
l'autel
domestique,
qui va offrir
le sacrifice.
devant
placent
« Moi,
N.
Je
Si
de sa famille, tard
plus
elle
elle ne pourrait
ancêtres,
les
heure
ancêtres
des
le faire
que d'une
les tablettes est
censée
deviennent à ses
hommages manière
et
»
fille
mari
fille de
union,
prospérités.
son
de
rendre
dieux
cette
la jeune
de la
vin, celui-ci telle
cinq fois devant
voulait
elle n'a plus d'autres
lement,
N. une
se
époux
le chef de
d'agréer
vie et dix mille
de cette
et
fils
ancêtres
se prosternent
à partir
d'eux
la libation
à mon
épouse
Les deux
au milieu
faisant
mes
mariés
du mari;
des ancêtres
siens.
pour
une longue
les nouveaux
sortie
En
97
plus haut.
ayant
respectueusement aux époux
d'accorder
être
j'ai choisi
N.,
prie
Alors
je l'ai décrit
comme
aux ancêtres,
sacrifice
— LE TONKIN.
PARTIE.
PREMIÈRE
propres officiel-
car,
privée,
les
que ceux de sa nouvelle
domestiques
famille.
le siège en
saluent
d'une
mains
petit
plateau
lièrement
les mariages
ne s'en tirent
à eux-mêmes ;
table
et deux
se levant
époux
sièges.
boivent
on verse ensemble,
du
vin
sans
toutes sortes de prospérités LesExpéditions auTonkin.
de
au
ur.
à
offre sur
placés
ce qui
allonge
un
singu-
riz
les pauvres
de
la salle
de chaque son
dans
rien laisser, et
sont
qui
petites
se souhaitant Alors
une
les
petite
côté, puis l'épouse,
mari,
deux
enfants Enfin
prosternations.
milieu
devant de
à genoux,
d'assistants,
s'assoient
se prosterne
ils
ensuite
fatigante.
alors
Les époux
qui
saluer,
vingtaine
on apporte
la première,
Ensuite
d'une
prosternations,
mari;
étant
bétel,
où il y a beaucoup
pas à moins
voilà
de
et lui doivent déjà assez
du
parents
le mari,
le vin de riz et la chique
cérémonie
de trois
sur
s'assoient
époux
et la parenté.
de ces prosternations
que sa femme
des
chacun
les
par
les notables
prosternation
cette
Dans
les saluent
naturellement
Avant chacune deux
les parents
ancêtres,
et ceux-ci
d'honneur,
commençant
salut.
aux
le sacrifice
Après
lui
rend
tasses
son
et
les
réciproquement ils prennent
leurs 7
98
LES EXPÉDITIONS
tasses
vides
donnés
l'un
à l'autre
toutes
Après
ordre
qui servent.
On sert
Il n'est
gens.
tables.
Comme
pas rare
rare
pas
soient avant
leur
pays
les parents
les mariés
qu'ils
de la journée
Dans
ces
grands
Les
hommes
et
festins
et les notables,
ne mangent
qu'après
tous
cette
corvée,
une
jusqu'à Mais
les
rites
ce qui
fait
que
prendre.
tout
sont
les
se fait
vient
puis ainsi
d'attendre
ce
et les femmes
succéder
de rien
qu'ils se sont
signe
à table,
de voir
forcés
imposent
comme
qu'un.
on se met
hiérarchique.
d'abord
petites
sur l'autre,
et ne font plus
parfaitement
part.
l'une
ces cérémonies,
mariés
veaux
renversent
qu'ils
AU TONKïN.
FRANÇAISES
dans
un
mangent
à
le tour
quatre,
invités,
heure
assez
des
et six
cinq
les
et
nou-
il n'est avancée
la politesse
chacun
du
soumet
s'y
N
gaiement. Le lendemain
et les jours
et les connaissances
des deux
avec
obligée
tions,
prospérité
l'offrande pour
les jeunes
—
XVIII.
E mariage r sont
L
respect
est
la porte
Comme cause chacun
est
L'usage
veut
d'u'n de
se
que
prosterna-
et les souhaits
de
événement préparer les enfants
vie un
la grande n'a naturel, des
pays
affaire l'horreur
pas et
la grande aussi
quelquefois
où
un véritable
dans
la vie de
la
famille.
de
on
mort;
que
des sacrifices
le
culte,
préoccupation belles
en
funérailles l'Annam
comme
est devenu
funérailles
s'imposent
les
domestique,
les morts
pour sont
la
et dans
sortie,
: FUNÉRAILLES.
(Suite)
je l'ai dit, l'Annamite
comme
les parents
les
de vin de riz et de bétel,
dans
l'entrée
funèbres
visiter
Ici recommencent
familles.
COUTUMES
de
vont
époux.
que l'on a partout
les cérémonies
les mariés
suivants,
en de
possible. dérai-
sonnables
cérémonie, du
de la succession
partie Loin Les
cette
pour
sont
tombeaux n'est
cercueil ment monde.
Ici
expose
pas ce meuble
et
en
dans épais
verni,
orné
de sculptures
cents
francs.
Aussi
redouté
qu'on
comme
du
une
de
beau
cercueil pour
attention
délicate
ne
médecins
tenir
que leurs
drogues
couvre
la couche feuilles beaux
mastic,
funèbre
de thé. habits
de deuil. cueil,
vient
qu'on
on lave
pour
qu'il
petite
d'habitation.
case
d'un
n'exhale au milieu
enfants offrir
l'endroit
au
le plus
C'est
aussi
ceux
et
pour
ferme
là une
de
voir
de leurs
qu'on
mauvaise
les
fait
les
clients
on
yeux,
autour
brûler
chez
lui de
les
pauvres,
des
on le revêt
de ses
plus
de coton d'une
enveloppé
de la salle élève
soin,
vêtement
aucune
lui
moins,
avec
hermétiquement
qu'on
de
et l'on
au
ou
le corps
alors,
on
de papier,
parfums,
et, par-dessus,
ferme
à l'usage
à mourir,
une feuille
On le dépose
comme
personne,
à cinq
des
aux visiteurs.
le
pu guérir.
des
Puis
sur une estrade, une
n'ont
avec
choque
c'est
quatre
de leur
dans
exposera
admirer
le faire
de cercueils
un Tonkinois la figure
qu'on
rouge,
mot,
que
c'est
Il est
en
peint
agréables
de leurs jours,
qu'on
les amateurs.
centimètres,
les plus
furtive-
d'honneur,
tenter
le
la vue à tout le
meuble
pour
complaire.
nous
de
jour
de la maison,
en dérober
un
à cinq
chez
coûtent
aux auteurs
Quand
est
des surprises
boutique
grande
les jardins ;
et certains
pays,
apparent
et dans
en un
faire
qui
plus
s'y
variés ;
nés puissent un
la
et de dessins
bien
l'an
99
semble
introduit
pour
cercueil
de quatre
soigné
ce peuple
les boutiques
bois,
le plus
souvent
des routes
le
Chine,
fait en beau
meuble
emporte
au bord
mortuaire,
publiquement
doré,
qui
funèbres,
partout,
la maison
dans
TONKIN.
défunt.
les images
d'éloigner
— LE
PARTIE.
PREMIÈRE
natte joint odeur.
de
réception,
la
circonstance
blanc
qui est l'habit
fine,
dans
avec
une
On place ou
son
cer-
espèce
de
le cercueil
quelquefois devant
dans
la maison
100
LES EXPÉDITIONS aussitôt
Cependant,
qui ordonnent
commune, amis
du défunt.
les
Les
du cercueil ;
comme
Pendant maison
après
tout
à entendre
cette
ce mouvement Au
qu'il
milieu
du gong,
y a là, dans
la pièce
les
riches,
gens
corps
à la maison
plus;
chez
mais
les
des
joue le
que
les
amis, cris
faire
pour
le bétel,
est
des
pousser
se retire
groupe
airs
corps
de la parenté, et
les
convoquer
qui
pleurer
place
à fumer,
rire
ai nsi
quinze
jours,
qu'on
procède
est
les
et venues,
ou
en sortent le bruit
intervalles
par
des
lamentations et vous
d'une
s'agit
ces allées
à table
à la réalité
tient
on
qu'il
la
dans
pleu-
font
souvenir
l'on
garde
un cadavre.
voisine,
pendant
à voir
on entend ou
dressée
guère
qui se mettent
subitement
on
une table
ce bruit,
de la musique
pauvres,
il est rare
tout
de gens
les éclats rappellent
Chez
le temps
ne se douterait
de ce vacarme,
qui vous
reuses,
tout
il y a naturellement
et un étranger
funèbre,
rassasiés.
musique
à chiquer
gaiement
ce temps,
cérémonie joie,
une
tour
chaque
pour
de la
auparavant.
mortuaire,
sourd
quoi,
à
les notables
tambour
et les femmes tour
et l'on se remet
au suivant, et causer
hommes
viennent
connaissances,
autour
le gros
de lamentations,
à la maison.
gardé
de battre
on a fait avertir
Il y a ordinairement
entremêlés
funèbres,
la mort,
après
AU TONKIN.
FRANÇAISES
forcé,
table
ouverte
trois
et
économie,
par
à l'inhumation
et
semaines,
quelquefois un
d'abréger
avant
le
le troisième
peu ;
jour
qui
tous
les
Chinois
ne
conduire
le
suit la mort. A l'inverse peuples brûlent corps
de
soie,
religion
pas leurs
peint
sur bois; relevées
se
fait
ils
les
demeure, en rouge,
il y a encore, de belles
aux les
bouddhiste, morts ;
à sa dernière
monumental pures
de ce qui
Indes Tonkinois
confient
verni
comme
broderies
qui
chez
presque
et doré,
à nos dais, forment
les
comme
à la terre.
commune
chaque laqué,
et
Pour
possède avec de
un
brancard
de jolies
longues
le contour
décou-
pentes
en
supérieur,
et
qu'on
dépose
au milieu
et s'allongent
par-dessous
en tête
terminent
côté pour
de ce splendide
de haut,
mètres
deux
environ
de chaque
tombent
des rideaux
— LE TONKIN.
PARTIE.
PREMIÈRE
entièrement
catafalque.
est porté
à l'avant
cacher
101
sur deux
Ce monument,
qui
bras
passent
longs
et à l'arrière ;
le cercueil
leurs
qui
extrémités
a
se
de dragon.
CONVOIFUNÈBRED'UN RICHE PAÏEN. (D'APRÈS UNDESSIN ANNAMITE.)
Ces brancards sources
de chaque
pour
s'en
beau
brancard ;
moins
mortuaires
dans
selon
sur le brancard, tombeau.
il est bien
on organise
ou
peu de villages
les centres
la richesse
plus
mais comme
commune ;
servir,
ornés
sont
importants,
de l'enterrement. tout
un cortège
moins on paye
selon
riches,
un droit
qui n'aient
les
assez
élevé un
pas au moins
il y en a plusieurs,
plus
Une fois le cercueil pour
res-
conduire
ou
placé
le mort à son
102
LES EXPÉDITIONS
En
marchent
tête,
torches
de cire ;
il est porté
suit
le long
du
sentences
par
père,
tendrement
époux
des plus
un petit
portent riz pour celui
banderole
de haut,
mètres
du tambour,
bien
goutte
s'en
punis
du rotin
grand
cimetières : a dit
bon
qu'il
a
n'y
Annam
qu'on
quatre
hommes
les
bâtonnets
offrir
d'encens,
le sacrifice
aux
le vin
de
mânes
de
le cercueil, deuil,
à trois
le nom du défunt ;
c'est
le siège
tablette
de musiciens
pour
baguettes
de
de
cérémonies
la marche
des por-
car le catafalque, s'avancent
énorme,
équilibrer
possible.
tapage
maître
régler
à quarante, poids
des cymbales,
jouent
un
conservera
qu'on
et font le plus
à reculons
si bien
marche
leur
sur
la civière,
il ne faut
dehors,
autrement
ils sont
placée
ou d'une
deux
doré,
papier
la petite
de
est d'un
au
de
en
caractères
de trente
ils doivent
échappe
ou
marche
lourd,
étant
d'eau
Derrière
éloges
le milieu du cortège,
de la flûte,
au nombre
à pas mesurés ;
en
soie
sur deux
en mesure
déjà
remplie
ces
toujours
Un groupe
du catafalque
Ceux-ci,
cercueil
la maison.
du tam-tam,
avant
frappe
teurs.
en
en gros
porte
dans
désormais
des
gravées
suppose
pour
et la représentation
l'âme,
qui
et les mets
longues
qu'on
sont
sur lequel
défunt,
en
plus.
Une grande
En
autel
nos
etc. On
ami,
d'un
Vers
qualités.
sont
souvent
de
parasol ;
de
et il n'y a pas qu'en
épitaphe,
en l'honneur
les libations,
qui n'est
une
Assez
épitaphes
excellent
où
ou des
à côté
placé
le cortège
doré
défunt.
aux
pleuré,
comme
belles
dans
porte
du
banalité
de l'hyperbole
orné
de
leur
de menteur
abuse
On
d'un
et un individu
de soie ou de papier
ressemblent
rien
chemin.
en papier
surmonté
communal,
hommes,
en l'honneur
funèbres
des lanternes
portant
tambour
ou quatre
recouvertes
planchettes
enfants
le gros
deux
par
tout
frappe
des
AU TONKIN.
FRANÇAISES
pas
le
avec
lentement
et
qu'une
tasse
qu'une
seule
susceptibles
d'être
amende. marche
c'est-à-dire
l'aîné revêtus
de la famille d'un
habit
avec de
toute coton
la parenté, blanc,
sans
PREMIÈRE les cheveux
ourlet,
cris et de longs
épars,
dans
Derrière,
on cause
les curieux ; n'y a aucune
ombre
porte
le corps
jamais
des bâtonnets et offrir
on tire des
pétards
cher
afin de s'emparer
d'or
et d'argent dessus,
jettent
plus à tourmenter
on se livre
à une multitude
les premiers
dans
l'usage.
rang
dans
On
Voilà
l'enterrement
coup
d'autres
d'honorer
pour
mais
invite
quelquefois
de la véritable
ridicules
ne peut
qu'on
un
et l'on
Pour fait
ou
les gens des
le défunt. l 4X i
des
dont
omettre, deux
de
monnaies
et
un
mot,
Tonkinois sont
puisqu'elles
aucun
se
qui
En les
la
s'appro-
monnaie,
bonzes
de qualité,
dépenses
grimaces
diables
ce temps.
pendant
de
éloigner
des
que c'est
temps
défunt,
oseraient
l'avidité
ne
grotesque-
et des
tromper
On
nombre
sorciers,
qui
il
portatif
du
grand
et les
voir;
De
l'autel
le chemin
faire, à ma connaissance,
ordinaire.
insignes,
un Des
sur
de cérémonies
sans
l'honneur
à ceux
peur
le défunt
à rire,
le cortège,
en
esprits
on jette
bonnement
croyant
ne pensent
sont
faire
pour
papier),
sur
en détail.
mauvais
de l'âme ;
(en
ancêtres.
et font des contorsions
les
effrayer
mieux
brûler
Il y a encore
mânes.
connaissances,
pour
des
en
blanc.
de convenance.
des libations
en avant,
pour
faire
pour
que je ne puis exposer
épouvantables
même
de grands
le turban les
amis,
ou au temple
répandre
à ses
mais
les
ou
la route
dans
courent
distance
on rit, on se presse
haut,
à la pagode
le sacrifice
habillés,
route ;
viennent
103
de la commune
ordinaires,
de recueillement
d'encens,
superstitions ment
les habits
désordre, tout
on s'arrête
en temps,
en
; suit la représentation
avec
un beau
de distance
poussant
gémissements
c'est-à-dire
demi-deuil,
— LE TONKIN.
PARTIE.
qui
prennent
acte religieux. on
porte
considérables
beauen
vue
XIX. GOUVERNEMENT
ne parlerons,
ous N
telle Avant
cette
avec
général
Affaires
Étrangères.
Comme
dans
prend
son autorité
et
à son
police
politique
service
au
Les
traités
Commissaire
mains
du général
République,
annamite. 5 août
relevant
d'action
deux
modes
Dans
des
de
monarque
des points
C'est
le
stratégiques,
se réserve
le droit
personnes,
de
honneurs
et du
le con-
le premier,
de résidents
1883
ces
1858.
indigènes,
août
dans
d'organisation
l'ancien
s'empare
les
des
ministère
au gouvernement.
depuis
trône
un
nomma
de la France
dépouille
du
du
chargé
du ministre on
l'expédition,
Tonkin
le contrôle
était
de
haute
séquestre
des
ou de représentants,
souverains
et l'adminis-
du royaume.
tration
la
sous
possesseur
après
conquis.
d'internement
du Tonkin.
les instructions
Il y a, en effet,
le vainqueur
l'administration
de la Cochinchine
le mode
des troupes
(droit
la conquête
à l'administration,
mode,
etc.) ; puis,
propriétés,
du
à la Cochinchine
le second
depuis
de la contrée,
pourvoit
appliqué
lignes
et recevait
à un pays
imposés
possession
prend
de
et
de
grandes
Mais
le Cambodge,
être
qui peuvent
il laisse
Colonies.
fut 1 ç. protectorat.
pays
Dans
de Hué
de l'Annam
résident
régime
l'a établie
la cour
et des
des
que
ADMINISTRATION.
le gouverneur
conquête,
de la Marine
quérant
ici,
que la France
des rapports
deux
ET
25
le droit
Le guet-apens 1885,
nous
de l'autorité
à Hué
résidant
força
de
dirigé bientôt
militaire.
voir
6 juin
et
représentant
en
audience
par le régent à remettre
reconnaissaient
1884
le gouvernement privée
Thuget, tous
les
au
le monarque
et qui pouvoirs
arriva entre
le les
PREMIÈRE les premiers
Cependant avaient que
jugé
qu'il
— LE TONKIN. MM.
organisateurs,
devait
nous appliquerions
PARTIE.
y avoir
Harmand
une différence
au Tonkin
et celui
105 Patenôtre,
entre
profonde qui
et
devait
être
le régime suivi
dans
l'Annam.
BONZESDU YUN-NAN.
Dans visible, cette Les
le premier pour
même
pays,
nous
conduire
action
devait
intrigues
notre
de la cour
tre et à ne constituer
qu'un
action
rapidement être
plus
de Hué
devait
être
du protectorat
réservée obligèrent
seul protectorat
dans
énergique,
plus
à la domination
le second.
à reviser pour
plus
l'Annam
le traité
Patenô-
et le Tonkin.
;
106
LES EXPÉDITIONS
Ce
protectorat,
appliqué
autonome Le chef
propres. investi
de tous
et devait
et il était Ce
à Hué,
d'un fut
système
sentiment
Conseil
que la conquête
montrer faire.
Il inaugura
cette
œuvre
un
de la cour
auprès
et l'Annam.
Paul
Bert
d'effacer
de
et
était de Hué,
Deux
ses
rési-
lieutenants,
était
et que
de
du
l'esprit
à notre
terminée
M. Bihourd
par
ou de défiance
un
zèle,
résident
à Ha- N oï, étaient
la politique
ainsi
général,
sur le Tonkin
par
entreprit
d'hostilité
de
du protectorat.
pratiqué
Bert
Paul
et ses moyens
le titre
l'autre
de la métropole,
son budget
de la République
ses droits
l'un
assisté
sivement. tout
tous
avec
a été
1886,
27 janvier au regard
son organisation,
ayant
les pouvoirs
supérieurs,
Il constituait,
du protectorat,
exercer
du
le décret
par
la fin de 1887.
jusqu'à
un service
dents
organisé
AU TONKIN.
FRANÇAISES
dont
annamite
peuple
la pacification
allait
et il apporta
il devait
à
et s'appliqua
égard,
conciliation,
dévouement
succes-
être
se dans
bientôt
vic-
time. Comme
il se
il se fatigua
d'apaisement, ayant
Ha-N
oï, le ii
M. Bihourd Bert.
Sous
Mais
un
possessions
autorité
pour
ses
de
Cambodge, politique
complexe
la Cochinchine
politique
un voyage à
pendant
à
au mal et mourut
résister
efforts
1885. pour
continuer
la pacification eut
La colonie l'Annam
la politique
fit de
lieu
dans
nouveaux
et du
Tonkin
furent
c'est-à-dire
et une organisation
Paul
progrès. de nos
et les protecréunis
X Union indo-chinoise.
née des circonstances,
de
l'organisation
de la Cochinchine
et constituèrent
et le Cambodge,
de l' Intérieur,
au ministère
directeur
considérable
indo-chinoises.
même
ganisation
fit tous
changement
du
il ne put
sa
partout
Et plus tard,
du 23 novembre
son administration
torats
prévaloir
1886.
fut M. Bihourd,
décret
par
faire
rapidement.
novembre
successeur
nommé
pour
la dysenterie,
contracté
Hué,
Son
multipliait
une
sous Car
la
l'or-
organisation
différente
pour
PREMIÈRE l'Annam
et le Tonkin,
pas d'assurer et complètement mille
haute
dents
du
du Cambodge, ont
supérieurs sous
mars
sont
un gouverneur
général
situées
à trois
celle
du
ministère
1889),
pour
revenir
résidents la
de
établissements
sous
et du Tonkin.
les
et
de
rési-
Placés
des
et de la
de
Des
Colonies
l'Asie
Commerce
au département
et les
généraux.
Marine
français du
sous
ayant
la Cochinchine
de
depuis,
du ministère les
1887),
passèrent (14
si utile,
toujours
les possessions
de l'Annam
remplacé,
l'autorité
octobre
(17
et ne permettait
services,
le lieutenant-gouverneur
généraux
d'abord
quand
1887 créa
17 octobre
direction
résidents
inconvénients
des différents
indispensable
107
de la métropole.
lieues
Le décret sa
certains
présentait de direction
l'unité
— LE TONKIN.
PARTIE.
orientale l'Industrie
Marine
(12 mars
1892). M.
Constans,
France,
quand
janvier
1888.
terminé
ayant
il fut nommé Mais
ses
gouverneur
il fut remplacé
en Chine,
négociations
par décret
général
la même
année
revenait
en
du
de
mois
(8 septembre
1888)
M. Richaud.
par
Sous
le gouvernement des biens
posséder
de ce dernier,
sur le territoire
d'une
ordonnance
royale
même
jour,
en territoires
érigea
de
les
de l'Annam
Dong-Khanh
et du
à
en vertu
Tonkin,
octobre
(3
autorisés
furent
Français
1888),
qui,
le
les villes de Ha- N oï, Haïphong
français
et Tourane. M. Richaud les Français tation M. Paris,
et Européens,
des différents Piquet
M.
et était
du 3 février
arrêtés
français
pour
pour la réglemen-
de l'Indo-Chine. Richaud,
I890
muni
et
M.
le 31 mai
l'Indo-Chine
pour
M. Piquet,
Un décret
à
les codes
minière,
et prit de nombreux
services
succéda
s'embarqua
remplacer
la législation
promulgua
de
1891.
des pouvoirs
régla
Lanessan,
l'organisation
Il allait
député
de
à son tour
les plus étendus. actuelle
de l' I ndo-
108
LES EXPÉDITIONS
Chine
Le gouverneur
française.
de la République
dans
avec
respondre
Colonies. consuls mais
il ne peut
l'autorisation
général
les fonctions
mandant
des services
à cet
mais
les milices
exercer
les
di vers
chargé
des
ministère de
les
France,
en Extrême-Orient
;
en dehors
de l'Indo-Chine,
des
de
emplois
et c hefs des principaux nommés
de
les les
troupes,
résidents
nomme lieutenant-
Il a sous le com-
supérieurs,
commandants
mais
services ;
sur sa présentation.
intérieure
et
de la marine
extérieure
de terre
troupes
et
le commandement Au
de police. année
chaque
et veille
tectorats,
avec
ministres
les services
sont
des
indigènes
dresse
général
de cor-
et les
administratifs.
effet
il ne peut
il a le droit
diplomatique
à l'exception
de la défense
Responsable
les
négociation
supérieurs
des
du
de France
le lieutenant-gouverneur, supérieur
dispose
avec
organise
fonctionnaires
ordres
couvert
pouvoirs
métropolitain.
civiles
résidents
ces différents
chefs
aucune
des
il communique
et vice-consuls
du gouvernement
gouverneur,
ses
le
directement
engager
Le gouverneur à toutes
et
sous
consuls
généraux,
Seul
française.
le gouvernement,
Il correspond
est le dépositaire
général
l'Indo-Chine
ministériels
départements
AU TONKIN.
FRANÇAISES
à leur
point
mer qui y stationnent, des troupes.
direct
les budgets
Il organise
de vue financier,
le gouverneur
de la Cochinchine
et des
ratification
après
emploi
de
il
de l'Indo-Chine,
par
pro-
le gouvernement
métropolitain. Enfin,
en vertu
territoires entre
militaires
les mains
Un
Conseil
est composé pes,
le
où
de haute
les
le régime
de la manière
commandant
jusqu'au
en
des
politique, résidents
jour
il peut supérieurs
où la tranquillité
des
créer
passent publique
civil.
assiste
supérieur
police
pouvoirs
du commandant
de rétablir
permet
du droit
le gouverneur
suivante : chef
général,
le commandant
de la division
qui le préside ; en chef des
d'Extrême-Orient,
il
troule lieu-
PREMIÈRE
de la Cochinchine,
tenant-gouverneur
Pour
judiciaire. des
chinoise
toute
services
ont
d'occupation
de brigade
commandant
de brigade
(Son-Tay,
lerie (Saïgon Il
a en
chef
général,
différentes
du Tonkin,
supérieurs
à leur service
caractère
du service les
respectif, de
parties
les services :
en chef,
armée,
chefs
l' Union
indo-
organisés
pour
formé
marine,
en quatre
Saïgon),
deux
sous-directions
(Hué
Hué,
et deux
sont
quatre
justice.
est sous les ordres
et est divisé
Bac-Ninh,
été
et
général
de l'Indo-Chine
et Ha-Noï),
outre
circonscriptions directions
d'artil-
et Haï-Phong).
territoires
grands
d'un général
militaires
depuis
de M. de Lanessan.
l'arrivée
Les troupes
l'artillerie
et un détachement
tirailleurs
de marine,
général,
les lieux
le chef
territoire,
annamites
(un
(trois
bataillons
quatre
navales
où se réunit
ou le résident
gouverneur
de marine
tonkinois
le général
en chef des forces
suivant
tirailleurs
l'infanterie
(trois à
régiment à quatre
régiments de la légion
étrangère
du génie.
Le gouverneur mandant
les
bataillons), et les
bataillons)
bataillons),
la gendarmerie,
comprennent
à trois
régiments trois
un
; tels sont
l'Indo-Chine
Le corps
des
109
au Conseil.
siègent
Certains
relatives
les questions
administratifs
services
les résidents
et le procureur
et du Cambodge,
de l'Annam
— LÉ TONKIN.
PARTIE.
des
commandant
supérieur,
services
troupes,
le conseil
composent
le conseil,
les
de défense,
en font aussi partie l'officier
administratifs
le comet,
le lieutenant-
ou supérieur
général et le chef
du
du
service
de
l'artillerie. C'était Chine.
un contre-amiral Elle
comprend
de rivière.
Elle
seau.
Tonkin
Au
qui commandait
plusieurs
est maintenant
sous un commandant
navires sous
les
et en Cochinchine, particulier.
Saïgon
la division de haute ordres
le service possède
des
canonnières
capitaine
de
mer, d'un
de l' I ndo-
navale
de la marine un arsenal
vais-
est placé
qui n'a rien
110
LES EXPÉDITIONS
à envier
aux
établissements
de toute
nature.
Le service
de Singapour
de la justice
est dirigé
autorité
sa
Son
service.
FRANÇAISES
et
AU TONKIN.
pour le service
un
par
surveillance
des réparations
procureur
chef
général
s'étendent
sur
toute
du
l'Indo-
Chine. On compte
une cour
l'Indo-Chine
et des consulats
Bien-Hoa, Tan-An,
Xuyen, Noï
; elle reçoit
les appels
de toute
du Siam
et du Japon
(affaires
de la Chine,
Sa-Dêc,
Go-Cong,
et Haï-Phong
Enfin,
Saïgon
ci viles et commerciales).
correctionnelles, Ben-Trê,
d'appel à
Chau-Dôc,
Les tribunaux
ont
Can-Tho,
Vinh-Long,
Tra-Vinh,
Long-
en Cochinchine,
des tribunaux
Ha-
de première
instance.
des affaires
commer-
à Saigon.
de paix
de première
My-Tho,
et Bac-Lieu
Tay-Ninh
au Tonkin,
il y a une justice
Saigon,
instance
connaissent
merciales. Les cours la cour
criminelles
criminelle
de Saïgon,
du
Tonkin
My-Tho,
à Ha-N
siégeant
en Cochinchine,
Vinh-Long oï,
rendent
la justice
criminelle. La présidence de
Des
Saigon.
différentes
connaît
Saigon Chine Par
cours
appartient
assesseurs,
désignés
et remplissent des crimes
parmi
les fonctions
commis
de la cour
à un conseiller les
les sujets
par
les
assistent
notables,
de jurés.
d'appel
La cour
français
d'appel
de
au Japon,
en-
et au Siam. décret
l'Indo-Chine rience
des assises
avait
prématurée. cependant gouverneur
;
du
17 octobre
on le supprima prouvé Chaque
que cette partie
l'administration
1887
on
bientôt tentative de
avait
(décret
général. ----f-
du
un budget 11 mai
relève
a son en
1888).
budget dernière
de
général
L'expé-
financière
de centralisation
l'Indo-Chine
financière
créé
était
particulier analyse
; du,
-
XX.
INSTITUTIONS
PARTICULIERES
AU
E Tonkin, L
rité
qui est, comme
du
gouverneur
arrêtés ciement
des
la préparation
civile,
garde
police
de terrain
des
toute
l'autorité
intérieure
le Kinh-Luoc,
chef de l'administration
direction Luoc
Par
De plus,
avec
du Tonkin.
Le Conseil
de protectorat
l'ordre
terre
et de mer, de deux
conseillers Deux
administratif,
suppléants.
mandarins
est
composé
conseillers
notables
peuvent
des
autorités
magasins
annamites. d'Haï-
et les Correspon-
fonctionnaires des armées
du protectorat
être appelés
la
du Kinh-
généraux
d'officiers
par le résident
:
ou à la modification
des principaux
financier,
contrôle
ses attributions
maritimes
judiciaire,
des
mandarin,
des actes
à la création
JMessageries
Il est présidé
annamites
a dans
des
les mains
à un
soumise
au budget
que dans
un haut
l'approbation
indigène,
les
entre
délègue
indigène
de la surveillance
dances fluviales
de
et la
générale
étendu
plus
restée
supérieur
administratives,
rapports
est
des mandarins,
au personnel
il est chargé des
Conseil
les concessions
municipaux,
de régence
le résident
suite,
des circonscriptions
phong,
le Conseil
et le contrôle relatifs
et de la au
budget
la police
un protectorat
royaux,
strict.
du
des
le licen-
services civils
fonds,
conseils
fonctionnaires
assez
la révocation,
des
des
supérieurs
ci v ils, la proposition
la présentation
au Tonkin
exerçant
où
l'Annam,
résidents
l'auto-
500 hectares.
jusqu'à
La France
des
la nomination,
de l'emploi
sous
française,
services
européens
la nomination
sanitaire,
des
et
la surveillance
supérieur,
de
possè
services,
inférieurs
agents
l'Indo-Chine
général,
ces
concernant
toute
la direction
sont confiés
auxquels
TONKIN.
supérieur aux séances
de
et de deux de Hanoï. avec
voix
112
LES EXPÉDITIONS de
consultative.
La
civils
de l'administration
chargés
à assurer des
la tranquillité
autorités
-
selon
de:
résidences
la
Bac-Ninh,
Thaï-Nguyen,
'INDO-CHINE 1 saint
autorités
prêtres
de la Société
nicains
espagnols.
des Missions
sont
les
histoire
et leur
de
et de
des
l'année
les noms, Tonkin
de
doivent
créé
les
Ha-N
oï,
les
Son-Tay ;
Luc-Nam,
vice-
Ninh-Binh,
de
tirés
qui
état tout
Missions
1678,
saint
de Paris
de
la vérité
prêchent
les
par
et par les Domi-
missionnaires
ces
deux au
catholique
actuel.
Un
vicariat
le pays.
Ce
fut
Mgr
qui
en
Étrangères,
ce vicariat
fut divisé
de leur situation
occidental.
tard,
plus
Ignace ;
les
par les fils de
missions.
plusieurs
Société
avons
au XVIe siècle
Étrangères
seuls
évêque
prirent
civile chefs
levés
Haï-Phong, et
Hong-Hoa,
longtemps,
en 1659 ; il comprenait
Pendant
garde
CATHOLIQUES.
et
fut créé
la
au concours
des
hommes
nous
Quang-Yen
fut évangélisée
Depuis
leur
destinée
etc.
d'Assise
où l'on compte
Résumons
Les
la
soins
Haï-Dzuong,
Haï-Ninh,
française
Sociétés
dernières
de
indigènes,
MISSIONS
François
de police
les
par
des résidents
appel
création
annamite,
Nam-Dinh,
—
la
force
en faisant
des villages.
Tuyen-Quan,
XXI.
à
Cao-Bang,
de : Cho-Bo,
résidences
oriental
du pays
loi
des
Lao-Kay,
Lang-Son,
parties
une
pays,
les mains
tonkinois.
la surveillance
Pour
titulaire.
du
a conduit
tirailleurs
d'anciens
Tonkin,
entre
et sous la responsabilité
canton
L
constituer,
intérieure
indigènes,
recrutée,
indigène
être
nécessité
AU TONKIN.
FRANÇAISES
Le
premier,
Pallu, fut
en deux;
géographique, confié
apostolique
aux
un
nommé ces deux
de Tonkin Dominicains
PREMIÈRE
espagnols, d'après
forme
actuellement
les statistiques
une population
totale
publiées
— LE TONKIN.
PARTIE. trois
vicariats :
le
en 1898, compte
de 2 millions,
21 districts,
113
Tonkin 43,720
oriental,
qui,
catholiques
sur
220 stations,
50 églises,
FRANÇOISFALLU,ÉVÊQUED'HÉLIOPOLIS.
150 chapelles,
1 évêque,
est à Haï- Dzuong, 81 catéchistes.
Mgr
Terris,
10 missionnaires
Il y a 2 séminaires,
avec 21 élèves en théologie LesExpéditions auTonkin
sacré
en 1882
dominicains, l'un
et 54 dans
à Ké-Sat les classes
et dont 38 prêtres
et l'autre de latin.
la résidence indigènes, à Nam-Am, On compt
114
LES EXPÉDITIONS
une
centaine
8 secondaires de
recevant et
a
56 prêtres
de
tertiaires
la Congrégation
de
Tonkin
oriental. 2,500,000
seulement il est
païens ; apostolique,
-6 Dominicains
l'un
avons
Société
des
prêtres
à Dao-Ngan
dit que,
partie
du Tonkin au milieu
dispersés
de
et en 745 stations. il est
avec
Le
aidé
par Il y a une
40 élèves,
de Saint-Dominique.
le Tonkin
de Paris.
Missions-Étrangères
per-
d'une
à Ke-Ne,
siècle,
63
et 46 catéchistes.
indigènes
53 tertiaires
au XVIIe
abritant
à Bac-Ninh ;
et l'autre
2 orphelinats,
d'écoles,
Nous
4
au
2 orphelinats
élèves;
604 religieuses.
districts
réside
Colomer,
Mgr
en 1883
16
sont
avec
catholiques
en
séminaire
Croix
dominicaines
22,540
et
espagnols
à plus de 150 malades.
asile de la
formé
divisé
espagnols,
2 séminaires, vingtaine
fut
679
compte
donnent
de tertiaires
septentrional
et du petit
Amantes
religieuses
Il possède
on
ou
615 églises
12 Dominicains
du grand
écoles
en 1848.
érigé
d'habitants,
à Bui-Chu,
3 léproseries
et 16 maisons
central,
4 millions
élèves,
les
95 enfants ;
Il a 3 couvents
trois
Ses
Dans
de 134.
recueillent
sur
résidant
indigènes.
nombre
vicaire
de
et
principaux
indigènes
européennes
est le Tonkin
catholiques
1 évêque
chapelles,
Le
58 religieuses
5 Sœurs
important
plus
166,860
sonnes,
3 orphelinats
de Chartres.
Beaucoup Il
500. enfants,
350 enfants,
Saint-Dominique
Saint-Paul
occidental
Il a été également
resta
à la
divisé
en
connu
de
vicariats.
Le Tonkin tous
nos lecteurs,
et dont
important
prêtres
et par celui
201,732 gènes,
de
547 catéchistes, de
fut
évêque
le titulaire
toute
2 évêques, 8 Frères
Chartres,
392
En 59
française voici
bien
Puginier,
Mgr
est aujourd'hui
l'Indo-Chine
de ses fidèles.
catholiques,
Saint-Paul
dont
occidental,
le plus
,de
avec
d'écoles
AU TONKIN.
FRANÇAISES
Mgr par
la statistique
missionnaires,
des Écoles
chrétiennes,
religieuses
annamites
est
Gendreau,
le nombre
de ses
: 116
prêtres
indi-
35 religieuses Amantes
de la
Croix,
642 écoles
et pensionnats,
3 séminaires
ou chapelles,
848 églises
— LE TONKIN.
PARTIE.
PREMIÈRE
avec
avec
élèves,
9,316
115
375 élèves,
3 collèges 6 hôpitaux,
9 orphelinats,
18 dispensaires. En
du Tonkin
occidental,
Il a une
Étrangères,
provinces
séparées
de l'arrondissement
Ha-Tinh,
de 112,635 réside
1886,
de deux
laotiennes. habitants
à Xa-Doai,
direction
31
66
prêtres
indigènes,
sur
dans
missionnaires 222
2 millions.
la province
de
de la Société
des
catéchistes,
reli-
142
de la Croix. son
l'instruction
à
6 orphelinats
contrées
sa
dans
compte
donnent
en
il a sous
Amantes
On
et le
catholique
sacré
Nghé-An;
gieuses
le Nghé-An
population
Pineau,
Missions-
fut formé
et de quelques
du Bo-Chinh
Mgr
méridional
le Tonkin
1846,
vicariat
élèves,
320
nourrissent
107
325 enfants.
2 séminaires
ou chapelles ;
384 églises
écoles
à 5,245
Il y a l école
et
enfants,
1 hôpital
agricole,
et 11 dispensaires. Le
Haut- Tonkin, et des
Hung-Hoa dant
longtemps
vicariat
qu'en
œuvres
y
17,000 56
sont
chapelles,
régions
de
la
moins
1 séminaire,
provinces
du
donc
20
religieuses 81 élèves,
de
Son-Tay,
environnantes
sauvages
nombreux
1 évêque, 36
des
mission Il est
1895.
chrétiens,
catéchistes,
formé
qui relevèrent
récent.
les
missionnaires,
11
Amantes
de
1 orphelinat,
le personnel
Aussi,
dans
que
pen-
ne fut érigé
Tonkin occidental, tout
Tuyen-Quang,
Les
autres.
la Croix,
prêtres 114
2 dispensaires
en
et les voici :
indigènes, églises
ou
Deuxième
LES
EXPÉDITIONS
Partie.
FRANÇAISES
AU
TONKIN.
LES
EXPÉDITIONS
-
I.
roi
pensé
Chine ;
mais ce fut seulement l'influence
des
des
relations dans
comptoirs à la veille
française
d'un
vicaire
évêque
d'Adran.
Le 28 novembre à Versailles
et
l' I ndo-
de la Révoà s'exercer
parvint
1787, entre
roi de France
de guerre
et un
un subside
de 500.000
En retour,
de
français,
un traité
de Gia-Long,
Mgr
Pigneau
le secours offensive
d'alliance,
réduit un
trouva
l'Annam,
demanda
Gia-Long
les plénipotentiaires
nationaux
d'envoyer
de débarquement,
corps
de
Béhaine,
de Louis
XVI.
et défensive,
et l'évêque
français
asile
fut
d'Adran
une
dans l'Indo-Chine
flotte
munitions
et
l'archipel
de Poulo-Condore,
la
la liberté
du
de
fournir
des
piastres. cédait
à la France
de Tourane ; il
accordait
et la liberté
Certaines
promettait
Gia-Long
et la ville
remplir
trône
le nom
au nom du roi de Cochinchine
agissant Le
apostolique
du prélat,
Sur les conseils
sous
au
ses compétiteurs
auprès
signé
plus connu
N guyen-Anh,
à fuir devant
pas.
à créer
noué
l'Extrême-Orient.
Le
baie
avaient
DUPLEIX
que
TONKIN.
CONQUÊTE.
avaient
lution
dans
LA
AVANT
DLBERT et
-
AU
FRANÇAISES
commerce
à nos
du catholicisme.
difficultés
ses promesses,
Il fréta à Pondichéry
ne permirent mais Mgr deux
pas Pigneau
navires,
au gouvernement de Béhaine engagea
de
français
ne se découragea
des officiers,
des
ingé-
120
LES EXPÉDITIONS et des médecins :
nieurs
le Brun,
vier,
La flotte
et l'armée
recouvra
prince
une dynastie
d'Adran
la fortune
ne furent
Long
cour
de Hué,
Diaz
entre
à l'occasion
à l'européenne ;
Tonkin
où
conseiller
les
Bonnard ;
déclina.
le alors
régnait
du
roi jusqu'en
Les successeurs
aux entreprises
des
les gouvernements du supplice
Marchand,
Gagelin,
et
favorables
s'élevèrent
de plusieurs
et la
missionnaires
Borie,
;
Delamotte, Fernandez,
Henarez,
Delgado,
et
Européens,
occidentaux
Cornay, Jaccard,
Espagnols :
de Gia-
et Sampredo.
En 1858, les avanies d'un
pacifiques les cabinets
des Tuileries
de Genouilly,
de
Tourane
qui avait
à agir
avec
août
contraignirent
vigueur.
à la tête d'une
(31
les avances
repoussé
M. de Montigny,
français,
et de l'Escurial
Rigault
s'empara
espagnole, février
de la cour annamite,
plénipotentiaire
Le vice-amiral
franco-
expédition
et de Saïgon
1858)
(15-17
1859).
La guerre tanément même
d'Italie
de vaisseau
assiéger
Cho-Lon
du
tifiées,
dites
petite
garnison,
du
forte
firent
Mékong.
Le
de Ki-Hoa,
port
de Tourane
fut
fut admirablement
défendue
par
espagnol
dans
et dans
Saïgon
les Annamites
avaient des
lignes
et ils avaient
de 800 hommes
momen-
abandonner
et le colonel
Nguyen-Tri-Phuong, lignes
de Chine
de Saïgon
d'Ariès
les Européens
qui est voisine,
maréchal
delta
mais la place
évacué ;
Pour
et l'expédition
la conquête
le capitaine
du
du
le principal
de nos compatriotes
surtout
les Français : Schœffler
et Guilloux.
organisées
et s'empara
demeura
pas aussi
conflits
plusieurs
furent
Olli-
Dayot,
de sa mort.
époque
Alors,
Guillon
Despiaux,
de Gia-Long
son héritage,
Vannier,
rivale.
L'évêque 1799,
de Forçanz,
Chaigneau,
de l'Isle-Sellé,
Baizy,
AU TONKIN.
FRANÇAISES
au plus.
Palanca la cité
élevé, de bloqué
sous
Guttierez. chinoise
de
la direction
circonvallation étroitement
fornotre
DEUXIÈME
PARTIE.
A la fin de la campagne
tions.
A la tête d'une
débarquement
division
— LES EXPÉDITIONS de Chine, l'amiral
navale
de 3 à 4.000 hommes,
121
FRANÇAISES.
Charner
reprit
les
de douze
bâtiments
et d'un corps
il arriva,
le 6 février
opéra-
de
1861, à Saïgon.
LES
122 Le
EXPÉDITIONS les lignes
24 février, ennemies
positions
tomba
mouvement
tournant
nous
maîtres
rendit
Tri- Phuong,
N guyenL'amiral
de Saigon,
à signer
la paix
les trois
provinces
côté,
nous
L'un
rendions
vice-roi
des
les
successivement
prit
menacé
de Saigon
une
par
révolte méri-
provinces
(5 juin
de My-Tho,
1862).
de BÙll-Hoa
et
plus
de
guerre
millions
de
de Tourane,
vingt
Balat
du traité
furent
Palanca
(14
et Quan- Gan. entre
échangées
avril
De
1863).
Tunotre
remarquables
que
nous
Phan- Than-Giang,
occidentales
du
bas
rencontrés
ayons avait
nommé
été
sous
Mékong demeurées
la
de l'Annam. côté,
des efforts
il s'efforçait
de convaincre
hostiles
contre
notre
les
ordres
du
contraint,
par
duisaient
contre
la
domination
son gouvernement
de soutenir
roi,
française.
situation
dura jusqu'en
juin
1867.
de
et, de l'autre
établissement,
ingrate. Cette
le vieux
à l'Annam.
mandarin
le grand contrées
domination D'un
et le colonel
Vinh-Long
des hommes nous,
comme
de riz de ses
de
les ports
que les ratifications
Bonnard
devant
de l'Annam,
une indemnité
au commerce
Ce fut à Hué
fortement
de Pottlo-Condore.
à payer
et ouvrait
et
et VinJi-Long.
des envois
alors
sérieuses
à dédaigner.
Charner,
privé
Il s'engageait
l'amiral
de
du Tonkin,
le groupe
Duc,
pas des ad versaires
assaut
premier
vigoureux
un
après
que des Asiatiques
souverain
à la France
Il cédait
étaient
nos pertes
des
partie
lendemain,
Mais
hommes
successeur Ba-Ria
consentit
Le
Une
un
de comprendre des
attaquées.
des Annamites,
Tu-Duc,
L'empereur
dionales,
pouvoir.
n'étaient
Bien-Hoa,
de ses sujets
en notre
par
Bonnard,
My-Tho,
furent
des fortifications.
et commandés
retranchés,
de Ki-Hoa
la gauche
dès ce jour,
permettaient,
francs
sur
AU TONKIN.
FRANÇAISES
les
révoltes
Il s'épuisa
dans
l'inutilité
côté,
il était
qui
se pro-
cette
tâche
A cette
le chef de notre
époque,
autorisé,
un
y mettre
pour
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
l'amiral
colonie, à occuper
terme,
123
FRANÇAISES. de la Grandière,
Vinh-Long,
fut
Chau-Doc
et
l'ordre
aux
Ha- Tien. de l'inutilité
Convaincu
de recevoir
gouverneurs un asile,
mais il refusa
le suicide ;
rive
et
mais
les six
provinces
la cour
de Hué
de régulariser
cette
L'amiral La
mourut
politique
du Mékong,
droite
le vice-roi
s'empoisonna.
d'une
Désormais naient ;
nos garnisons.
Phan- Than-Giang
et aussi
reuse,
de la résistance,
fausse de la
situation
civilisation
chinoise
d'une
avait
combattue
de nos
malheu-
en vain. nous
contre
toujours
admet
coutume
Basse-Cochinchine
protestait
et les efforts
lui offrit généreusement
victime qu'il
donna
de la
l'occupation
amiraux
avaient
et de la faire consacrer
apparte-
un
par
but
pour
instrument
diplomatique. avoir
Après
l'amiral
Cochinchine, dans
lequel
tectorat
tombait
constatait
la prise
au commerce
et qui demeuraient
l'état
Il pensa
qui consacrerait enfin
occidentales
provinces
d'Annam.
l'empire
et ouvrirait
de Saïgon
trois
de la Grandière
par un traité
occupées,
les
occupé
les
fermés malgré
lui
de
Basse-
de décomposition notre
imposer
de possession ports
la
pro-
des contrées par le traité
spécifiés
la convention
acceptée
par
l'Annam. Ses
à bonne
croyaient
Telles Tonkin. souveraine
sont Nous
essuyés
retentissement que nous
les phases allons
de ce pays.
dans
engagées
et les revers
eu un douloureux
politique
que nous ayons
fin les négociations
survenue,
tiques
de la ferme
fonctionnaires
remarquables
était
héritiers
successeurs,
ce but.
sur le Rhin
devenus
principales
La
et sur
guerre la Loire
mener de
1870
avaient
Les princes
asia-
impuissants.
qui nous
maintenant
un des plus
eus, ne purent
jamais
dans l'Extrême-Orient.
étions
raconter
de l'amiral,
amenèrent
aux
les faits qui ont rendu
portes
du
la France
—
II.
u
LA
commencement
A
M.
Jean
des
traités
chal
chinois
DE
CAMPAGNE
de
l'année
fixé
Dupuis,
Ma,
longtemps
d'armes
de
nos
en
Chine,
compatriotes,
et de munitions
de la répression
chargé
GARNIER.
un
1873,
depuis
la fourniture
pour
FRANCIS
des
avait
passé
le
maré-
avec
rebelles
musulmans
du
Yun-Nan. Ce négociant, le Fleuve
que
des bateaux vouloir qu'à
ou Song-Koï,
Rouge
la mer jusqu'à
depuis
des mandarins
cette
ville.
L'hostilité
se faire
pour
dont
la plupart
de chassepots
des lignes acharné
Il disposait
de Ki-Hoa,
porter
le mauvais
chargement
M. Dupuis
alors
jus-
à employer
de 400 hommes ou du Yun-N
par les fonctionnaires au Tonkin
notre
N guyen- Tri-Phuong,
le maréchal
pouvait
1873.
du Kouang-Si
alors
envoya
du Mékong
malgré un
remonter
obligea
et mis à sa disposition
du
la
environ, an, armés Céleste-
vieil adversaire demeuré
l'ennemi
de la France, contre
Impuissant demanda
à l'amiral
taires
à Saïgon,
Ha-N
oï.
De
réussit,
le 30 avril
des réguliers
La cour de Hué
Empire.
Mang-Hao,
indigènes
respecter.
étaient
le Tonkin,
à Ha-Noï,
Il revint
de l'exploration
qui traverse
à faire
annamites,
des autorités
force
des membres
appris
ayant
son côté,
reconventionnelle
M.
gouvernement
du
en chef
de nos
commandant
Dupré,
d'intervenir
M. Dupuis
le
Dupuis,
pour contraindre
introduisit
de 200.000
contre
roi
Tu-Duc
forces
nos compatriotes
mili-
à quitter
la cour de Hué une demande
taëls d'indemnité
pour les dommages
éprou-
vés du fait des Annamites. Dans Son
ces conditions,
but était
d'obtenir
l'amiral
Dupré
pensa
un traité
qui
consacrerait
pouvoir
agir
l'occupation
au
Tonkin. des
trois
DEUXIÈME
provinces
signature nationaux.
occidentales
d'une
PARTIE.
— LES EXPEDITIONS
de la Basse-Cochinchine,
convention
commerciale
ouvrant
FRANÇAISES. opérée
le fleuve
en
1867,
Rouge
125 et la
à nos
126
LES EXPÉDITIONS
Il appela C'était
alors
à Saïgon
un ancien « sur
beaucoup
tendre.
La mission
dont
ci : « Chercher
cier
vaincre
avec
eux
satisfaction industrie décret
et
Dans
les conflits
élevés
ces
les dernières
résistances
et du
but
nette auquel
les
venait se
trouve
M. Dupuis
et le vice-
de l'autre
au besoin
tarif
enfin
; étudier
comme
d'une
annamites ;
négo-
douanier
d'obtenir
donnant pour
notre
du Yun- N an, qu'un
des mines
l'exploitation
de rouvrir.
par celui-
des lettrés
essayer
parties ;
caractérisée
annamites
du Yun- N an un
les autorités
lignes
séjour
fait, sur sa vue
entre
servir
et s'en
nos nationaux
impérial
avait
a été ainsi
populations,
à toutes et
comptait
par un long
l'Extrême-Orient
fut chargé
Garnier
des
Garnier.
et l'amiral
instruit
qu'il
an d'un côté, et les mandarins
les dispositions pour
de Lagrée
voyage dans
Francis
»
à apaiser
roi du Yun-N
arme
par le grand
devions
vaisseau
de cet officier,
de nos intérêts
» et fort juste
de
de Doudart
l'intelligence
» en Cochinchine,
» nous
le lieutenant
compagnon
AU TONKIN.
FRANÇAISES
» le programme
tout
du
de l'expédition
Tonkin. Garnier
s'être
Tonkin,
après
la cour
de Hué.
La petite 175 hommes, mouillait
arrêté
le II
française
marins
et fantassins
oï, où il était il adressa
arrivé,
aux Tonkinois.
octobre
1873
pour
se mettre
se composait
de deux
à Tourane
expédition
à Ha-N
Aussitôt l'autre
la Cochinchine
quitta
de marine. reçu par
deux
La première
Le
le 23 au
en rapport
canonnières
5 novembre,
avec
et de Garnier
M. Dupuis. l'une
proclamations, était
et arriva
ainsi
à ses soldats,
conçue. :
« MARINS ET SOLDATS, » En sation
vous et de
envoyant la
France,
au Tonkin l'amiral
sauvegarder gouverneur
les intérêts vous
de la civili-
a fait une faveur
et
donné
-1 LES. EXPÉDITIONS
DEUXIÈME
PARTIE.
une
de confiance.
preuve
méritez
Vous
127
FRANÇAISES. vous
l'une,
justifierez
l'autre. vous
» Vous fensives une
doit
inaugurer,
vous
abstiendrez
faire
aimer
aucune
charge
et
êtes
me
ardent
qui pèsent
déjà
doit
pas
sur elles,
qu'il
vous
Vous
efforcerez
de
en ne négligeant
abrite,
en vous
ne
et de paix.
vous
vous
qui
redoutables.
en toute
montrant,
union
de
à
inflexible
cir-
féconde
vous
demander
mais
faire obtenir
soigneuse-
militaires, et
grade les
allège
par
de
devoirs
toute
les plus
émulation. et
tout
vous
conserverez
de tout
qui
la cause
discipline,
aux règlements
camaraderie
à réprimer
à vous
moi
absolue
d'une
votre
Vous
à vos supérieurs
complète
d'indiscipline,
que
celles
utiles,
par une fidélité
beaucoup
ou
d'elles
mais vos armes,
rendent
qui est la source
montrerai
rance
rendre
vous
vous
cette
» J'aurai
au milieu
acte de brutalité ;
peu nombreux,
une subordination
pénibles,
séjour
inof-
et bienfaisants.
ce prestige,
par
de populations
le drapeau
rerpecter de
au milieu
une ère de soulagement
donc de tout
que vous servez,
arme,
toutes
au contraire,
justes
» Vous
à
ajoutée
occasion
constance,
ment
que votre
et malheureuses,
être
êtes
que vous
rappellerez
je
acte
ne
sur
compte
de
vous.
violence,
trouverez
les récompenses
d'intempéde
pas
Je
que
chef
plus aurez
vous
méritées, » De ces devoirs, La seconde
fait savoir
d'Annam envoyés
étant au
que celui-ci
à remplir. »
disait :
<..(Le représentant paix)
vous ne me laisserez
j'espère,
du noble
royaume
à tous les habitants venus
Tonkin
plus,
ici au Tonkin,
font
beaucoup
à Saïgon pour
voir
les côtes
de ravages.
de France
que, les mandarins demander comment
sont désolées Nous
Nge-An
avons
les
(c'est-à-dire
du noble
royaume
assistance,
l'amiral
choses
s'y passaient.
par de nombreux l'intention
nous
pirates
de pourchasser
a De qui ces
LES EXPÉDITIONS
128 afin
bandits, leurs
les habitants
que
AU TONKIN.
FRANÇAISES de ces lieux
en paix,
puissent,
à
vaquer
affaires. à nos
» Quant
si quelqu'un
soldats,
que l'on vienne
répréhensible,
porter
d'entr'eux
commet
et nous
plainte
quelque
acte
ne manquerons
pas
de faire justice. » Tout vertu ;
pour
vertu. c'est
laisse
se
peuple
en parlant
nous,
que les mandarins
» En
le commerce,
sont
nos intentions ;
nous et
Le gouvernement
commandant
tout seuls notre
le choix troupes.
aucune
des mauvais
Il se rendit Phuong ; trouvait
avait
fut autorité locaux
dans la citadelle,
venir
la
que
d'une
chose,
frères
avec
des conditions le Camp s'entendre
des
la facilité
et la paix. à tous,
de
Telles
mandarins,
ne
été d'envoyer
devait
forcer
vint pour
à partir
à l'arrivée
de
le recevoir ;
la troisième
fut
à souffrir
pour
le loger
de semblables
et se présenta loger
devant
dans
avec ses
traitements. Nguyen-Tri-
une auberge,
si on ne trouvait
qu'il
se
pas un
et de sécurité.
On mit alors à
En
même
il déclarait
pour
poser
d'isolement
lui
de
mandarins
et qu'il y resterait
avec
La présence
les « chassepots
mis à sa disposition
Lettrés.
première, oï, comme
à Ha-N
Tri-Phuong.
des
ne pouvait
La
les maladresses.
l'abstention
à la citadelle qu'il
Tonkin
connaître
Nguyen-
de la France
de suite
sa disposition maréchal
accumula
pas homme
local présentant
vue
»
n'était
il lui signifia bien
de
comme
la richesse
apporter
le maréchal
». La seconde
Garnier
exemples en
convaincre
au
procurer
les faisons
de Garnier,
ennemi
envoyé :
vous
du Tonkin.
supérieur,
cet implacable
n'avons
sont unis
français
là lui
annamite
à l'arrivée
antérieure
nous
bien vous
désirons
par
nous
et populations
les
par
tonkinois.
conséquence,
faire
soldats
il faut
et soldats
et soldats
entraîner
au peuple,
du Tonkin,
Populations
les mandarins
facilement
temps, les bases
d'un traité
au qui
DEUXIÈME devait
se conclure
PARTIE. ouvrir
pour
sur son concours
comptait
— LES EXPÉDITIONS le lfeuve mener
pour
Rouge à bien
129
FRANÇAISES. à la navigation,
les négociations.
et qu'il Nguyen-
MARTYREDU VÉNÉRABLEMARCHAND
Tri-Phuong affaire
il lui
répondit
que
fallait
consulter
la réponse attendre de LesExpéditions auTonkin.
n'ayant la
pas cour.
de Le
pouvoirs
pour
commandant
discuter se
cette
dit prêt
celle-ci. 9
à
LES EXPÉDITIONS
130
du roi arriva
L'envoyé
à l'ouverture
quant
son action
seau,
au jugement
n'ai
« Je
voulait
qu'on
Il ne se laissa
le
et aux
sans
des colonies
consuls
Cette
« 1° Le
fleuve
» 20 Il sera navires
» 30 Les
moitié
de douane
les
navires
droits
les
tonkinoises,
par le SEstrées
ouverts
chinois.
voici
la teneur : du
à
commerce
à la navigation
sont
du
commerce
fixés au 3
des
de la valeur
de
sont
réduits
de
du Yun-N
an,
;
de la province
venant réduits
ces droits
Saigon,
du chargement
totale
aussi
de
moitié
sur
chinoise la valeur
totale
du
char-
»
gement.
Le maréchal d'aversion
pour
les
au représentant
ciants
chinois
l'ambassadeur
de l'amiral
ne
rendit
la visite
les habitants,
sentiments
officielle
qu'il
d'abord
aux négo-
de se rendre
près
de
dans
la
il défendit
Dupré ;
puis à tous
pas
ses
pas
français. demanda,
Le
(capitaine), et
Il
Français.
de Ha-Noï,
Celui-ci dot
ne dissimulait
Nguyen-Tri-Phuong
devait
citadelle
d'ouvrir
;
à percevoir
venant
navires
seront
»
;
sur la valeur
» 50 Pour les
et chinois ;
de vais-
aille ensuite.
autorités
fit notifier
dont
1873
espagnols
du chargement
» 40 Pour
de l'année
lieutenant
à la navigation
ouvert
réservé
droits
restreindre
la résolution
des
qu'il
articles
exclusivement
français,
et prit
et des ports
cinq
est
Rouge
du 15 novembre
compter
totale
voisines
de Garnier
de
et que je m'en
tactique
une décision
contenait
notification
notre
aux empêchements
il prit
15 novembre
écrivait
par cette
s'arrêter
son intention
M. Dupuis,
que je chasse
la mission
Dupuis.
à m'apercevoir,
pas arrêter
le Song-Koï
il contesta
et manifesta
de l'affaire
tardé
pas
mais
bientôt,
du fleuve,
AU TONKIN.
FRANÇAISES
lui avait
sans
l'obtenir,
officier rendu
qui
le retrait avait
les honneurs
de cette
laissé
défense.
pénétrer
militaires,
reçut
Garnier cent
coups
de
131
FRANÇAISES.
de son grade.
et destitué
fut empoisonné
bâton,
LES EXPÉDITIONS
PARTIE. -
DEUXIÈME
La
situation
se tendait
tous les jours. « Il
a qu'un
n'y
d'éclat
coup redonner
menées
annamites,
prestige
dont je suis arrivé
qui
contrebalancer
puisse
confiance
en
rétablir
moi,
écrivait
entouré,
l'effet
Garnier.
des
l'autorité
et le
Ce coup d'éclat,
j'y
suis décidé. » Le
15 novembre,
j'arrêterai
le maréchal
le
arriva
à Ha-Noï
renseigner
et
aux
français
Cependant, nière
envoyée
deux
lence
mouillé
auprès fut
fait
l'ordre
d'agir
au
aucune
parant
catholique
de Francis bientôt
négociations, de
prétexte
française,
Mgr
Pugi-
Garnier,
pour par le
rompues
l'arrivée
de
deux
navires
du Song-Koï. canonnières,
XEspingole de YArc),
demanda
arrivèrent
la compagnie
et prit
Cua-Cam,
et le Scorpion
à Ha-Noï de
ses dispositions
der-
(cette
le 12 et du
débarquement châtier
pour
l'inso-
et des mandarins. il fit, sans
du premier.
Le réponse.
d'envoyer,
de se conformer rentrer
sous
Garnier
du maréchal
Avant
ses
en remplacement
le 13 novembre. Decrès
dans
la citadelle,
hommes, »
et se mit à la disposition
l'aider
bouches
180
à Saigon.
et je l'enverrai
tonkinois,
plénipotentiaire
mes
le chef de la mission
Sur ces entrefaites, nier,
avec
j'attaquerai,
par
19, il lui adressa Il demandait le maréchal,
à ses arrêtés ;
librement à la lutte ;
une suprême
succès,
au Yun-N ils levèrent
Les
Annamites
cations.
---f't-- !
pour
il ne
de la citadelle, de province, M.
répondirent
et complétèrent
conciliation auquel
les gouverneurs
la permission
des troupes
de
un ultimatum,
le désarmement
à tous
enfin, an.
enfin
tentative
Dupuis
de
en se préleurs
fortifi-
III.
-
LA
E 19 novembre, L
l'ordre
quera
à 6 heures
sans
clairon
dès
la veille
pour
composée
Elle
se
et
chacun
quittera
sans
Il mettra
sa
de la citadelle.
» La deuxième de
marine
(25 soldats,
les
ordres
de
M.
19 hommes
du Decrès.
» Le
devra
camp
fois
une
chefs
devront
modérer
sion
de sang
inutile.
épargné. Garnier
et
seront
atta-
réveillés
été préparée de cartouches
de la Coquerie,
et demie
du Decrès.
le plus rapidement
de
façon
à balayer
la pièce
d'infanterie
et de haches)
détachement
par un détachement
par dix hommes
le
en tirailleurs.
de grenades un
posi-
qui est dans
10 par le détachement
20 par
possible,
lui fera prendre murée
et
précises
de montagne
déployés
armés
30 enfin
gardé
Bain
M. Bain
batterie
Trentinian ;
être
disait-il,
sous
sous
de marins de réserve
de
le commandement
Bouillet.
de l'ingénieur » Une
la pièce
sera formée :
M. Esmez ;
par
M.
de la résidence
en
2 gabiers
de
remit
qui aura
à 5 heures
clairon,
Ses hommes colonne
et leur
seront
10 paquets
par
le camp
l'abri
pièce
hommes
la soupe
de la citadelle,
à se ménager
officiers
revolver.
et de
de
bruit
sud-ouest
façon
Les
commandée
colonne,
ses
expéditionnaire,
un biscuit,
par
de 30 hommes
la porte
commandé
corps
matin, la citadelle.
recevront
HA-NOÏ.
réunit
ils mangeront
portera
voisinage. ouest
du
de vaisseau,
de
« Le
24 cartouches
sera
tion
Garnier
l'attaque.
première
enseigne
devant
Francis
DE
à 4 heures ;
par chassepot, » La
PRISE
lutte
corps l'ardeur
Tout
à corps
engagée
de leurs
hommes
ennemi
qui
rendra
et l'ennemi et
les
défait,
éviter
toute
effu-
les armes
devra
être
» donna
également
ses ordres
à M. Balny,
qui devait
diriger
le
tir
des
deux
tour
canonnières. d'un
l'apparition
jusqu'à de
laquelle
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
Le feu serait pavillon
la citadelle.
Le
notre
a toujours
marine
feu
ouvert
français
devait été
fidèle
à six heures
sur la porte
respecter
133
FRANÇAISES.
orientale
la ville ; pendant
et durerait ou sur la
c'est les
une règle
hostilités,
aussi
LE VÉNÉRABLE FRANÇOISJACCARD.
bien au Tonkin
qu'en
n'ont pas toujours Les
Tonkinois,
leurs officiers celui-ci
fut
Chine.
les mêmes surpris
et surtout frappé
Il est bon de le constater;
d'un
d'autres
peuples
préoccupations. par
la fusillade
par le maréchal coup
de
et les obus,
furent
à la cuisse
par
mais quand
Nguyen-Tri-Phuong;
mitraille
ralliés
droite
et qu'il fut
à
134
LES EXPÉDITIONS la débandade
emporté, tresses
se produisit,
et nos
se trouvèrent
troupes
maî-
de la forteresse.
Les côté
AU TONKIN.
FRANÇAISES
soldats de
chinois
de
M.
la ville marchande ;
avaient
Dupuis ils perdirent
contribué
à l'attaque
un homme;
aucun
commandant
la compagnie
du
des nôtres
ne fut atteint. Vers
dix
heures
débarquement
du
Garnier
Le corps
la proclamation
« MARINS suis
Elle
fut prise
dans
avec
les diverses dans
de Phu-
Il ne fut nulleil avait
éventualité, les cadres
de
la soirée.
de la province.
formé
alla s'établir
expéditionnaire
lui adressa
» Je
correspondre
pour
occuper
de cette
le pays,
la redoute
pour
le gouvernement
en secret,
organisé,
bli des courriers
envoyé
car, en prévision
embarrassé,
demment
fut
Bain,
les fuyards.
réfugiés
en mains
prit
M.
matin,
Decrès,
où s'étaient
Hoaï,
ment
du
d'une
précééta-
milice,
provinces
la citadelle.
Le jeune
chef
suivante :
ET SOLDATS,
heureux
à vous
d'avoir
adresser
les éloges
le
mérite
que
courage. » Grâce peu
de moyens,
d'en
être
de grands
félicite
en peu de jours
et avec
Vous
avez le droit
que vous avez
montrée,
des égards
en respectant
scrupuleusement
ont été obtenus.
de la modération
aux blessés.
« Continuez
à honorer en
propriétés
privées,
protégeant
les habitants
Aux
résultats
de tous,
fiers.
» Je vous témoignés
et au dévouement
à l'activité
Tonkinois
i. Lettre de Garnier.
Garnier
le pavillon, vous
abstenant
inoffensifs.
disait :
»
de
toute
destruction
inutile,
les en
du noble
« L'envoyé fait
à tous
savoir
l'amiral de
tion tendu
du pays;
des embûches,
traité
comme
seraient-châtiés
offrir
feront
leur des
puis,
services.
leurs
» Nous service.
traite
comprimées
de
ses
biens ;
observent
pour troubler
en place
ils
l'ordre,
le peuple
nous
défendre
viennent
tous les mandarins
qui se retirent,
les
intérêts
mandarins
qui
les remplacerons du peuple ;
de traiter
la prise
ceux qui nous auront aurons
en aucune
inquiétés
Tonkinois.
« Au Tonkin,
laisserons
que nous
et acteurs
et aventureux
profondément
à s'occuper
le pays.
de gouverner
dignement
M. le commandant
son chef après
jeune
de
le peuple
ses enfants.
et ne seront
les
et a dû s'emparer
grands
capables
au roi et aux
les mandarins
Un des témoins
firent
ayant
et petits,
et sachant
recommanderons
Tous
Garnier,
de Ha-Noï
chefs,
pervers
ceux
prudents
récompenserons
en place
l'inten-
ni pour
dans
de
nullement
ses coutumes,
régnera
ordre
par
en paix
des gens
Nous Pour
soumission.
un père
comme
et la tranquillité
que les gens
hommes
nous
ses
reste
Garnier,
sévèrement.
» Maintenant, nous
pour
que
le cas où il y aurait
» Dans
par
frère ;
lui la justice,
envers
leur conduite
que le peuple
il n'a rien à craindre
Tonkin
les mandarins
mais que,
Mais
au
mandarin
il n'avait
commerce,
135
FRANÇAISES.
le grand
venu
que,
il n'a pu tolérer
perfides.
ses travaux, il sera
habitants
une voie au
s'emparer
ces mandarins
de France,
royaume
les
ouvrir
pour
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
de cette
nommés
Ces paroles lieutenant
maintenus
seront
héroïque
rappelle
de Ha-N
expliquent
de
expédition ainsi
l'action
oï, et l'accueil
l'étonnant
Francis
succès
que
de nous
de notre
de vaisseau.
en
1873, les
troublé,
où
par les habiles
quelque
façon. »
E. de Trentinian,
de la citadelle
rendu
Français
d'incessantes mandarins
se sont révoltes de Tu-Duc.
présentés
dans
un pays
étaient
difficilement
A notre
apparition,
la
LES EXPÉDITIONS
136
population
crut que
désolaient
si cruellement
» Les nous
nous allions
Tonkinois
aider
à chasser
connaît
sait toutes
en masse
qui nous
des drapeaux
maux
la
qui
années. et sceptiques
pour
mais une fois que nous nous fûmes au-devant
une manifestation
c'était
de tous ces
méfiants
trop
mandarins;
les promesses
même
quèrent
mous,
ils accoururent
ce peuple,
la sauver
de nombreuses
trop
leurs
du Delta,
emparés
enfin
depuis
étaient
AU TONKIN.
FRANÇAISES
extraordinaire
avaient
français,
de nous. Pour
été faites.
qu'ils
qui
et qui dépas-
Les riverains
déployaient
quand
fabri-
passaient
nos canonnières. » Les premiers nous
que
pathie
étonnant
tige contre
leurs
maîtres.
sont
ces
le
des
vite
connus
furent
puissance
extraordinaire les nouveaux les
il recruta
nouveaux
fonctionnaires
devaient
promirent
à la colère
le pres-
la liberté
du peuple,
au cœur
mais
de l'Annamite
tonkinois
pour
» Sa confiance
était
bout
succès,
leurs
à l'autre
du
l'imagination
nous
;
merveilleuses Tonkin. fûmes
miliciens
et sous
Notre acceptés
toutes
Garnier
Tu-Duc,
de Hué.
qui, sous
la direction
contre
du moins,
des provinces
telle dans
les mandarins
remplaça
conquête
désespérer
en échange
leurs
innombrables
notre
lire et où les communications
du pays.
Garnier
ces
savent
d'un
et des lettrés ;
longtemps
considérables
maîtres
défendre
des mandarins assez
à la révolte
Français,
frappa
notables,
le peuple,
çais,
les provinces
qui restait
où tous
but
promesses
» Avec
toutes
signalés
superstitieux
populations
si faciles,
comme
sur
Tu-Duc.
l'empereur
» Chez
et s'appuyant
proclamations
furent
de la sym-
profitant
partout,
provoqua
De nombreuses
le respect
Garnier,
frappés,
presque
les mandarins
ménagea
pour
trouvions
de nos armes,
et la richesse ; on
hardiment
coups
les ordres
de quelques les attaques
comptait
et l'obliger
Chez des Fran-
de Hué,
bien triompher à des concessions
perdues.
la lutte qu'il entreprenait,
qu'il ne deman-
dait
un
pas
soldats
homme
d'une
sympathie
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
de
partie
Le
renfort.
dévouement
de la population
des
valaient
137
FRANÇAISES. miliciens
mieux
et
la
que dix mille
français.
» Garnier » Dans
de l'expérience
profitait ce pays
où
fûmes
nous
en Cochinchine.
acquise si mal
nous
accueillis,
nous
étions
MONSEIGNEUR P. DUMOULIN-BORIE.
rapidement quelques
emparés mois
était
les premiers
confié,
Français,
miliciens,
des provinces
pacification » Dès
3.000
de l'administration,
jours
des
furent
nous
avions
le véritable
en
organisé
instrument
de la
conquises. de son arrivée
l'officier-administrateur, réunissait
qui
et
miliciens
dans
l'arrondissement
presque
abandonné
et nommait
des
qui
lui
avec cinq ou six
fonctionnaires
anna-
LES EXPÉDITIONS
138 mites. dans
En
les sens
tous
» Nos aux
peu de temps
troupes
affaires
sur tous
nos
forces
de la pacification
était
actuels.
C'est
l'immense
empire
les vaincus
ainsi
Perses;
à la grandeur
IV. -
nantes Francis
DU
commandant
le récit
15 soldats
de l'infanterie
Balny Rouge ; les
Trentinian.
s'arrêta
proclamations
barrage
commencé
Le 26 novembre,
et ses
l'œuvre
miliciens.
pas perdue
pour
de
» nos
Montesde
populations savait
intéresser
cette
avec
TONKIN.
GARNIER.
M.
et des frères M. Balny
le docteur
son équipage,
aux éton-
comparable
conquête,
sur le Day
de
Pizarre. d'Avricourt,
Harmand
et le sousemmenait
la canonnière
marine. à
chef
Hung-Yen, quelques de
par les ordres Phu-Li
DU
à Phu-Li
après
du
F.
de
Outre
d'abord
le gouverneur,
moral,
macédonien
Cortez
de l'Espingole, de
un effet
les nombreuses
de Fernand
envoya
lieutenant
se manifester.
l'observation
DELTA
DE
campagnes
Garnier
avec
apparaissaient
de son empire.
MORT
M
que, suivant
part
semblait
ne sera
le conquérant
CONQUÊTE
AIS reprenons
surtout
l'espérons,
prenaient
canonnières
par l'administration
agissait
des
les révoltés.
où l'effervescence
nous
d'ailleurs
tous
nos
que
accomplie qui,
du pays, qu'il parcourait
par la maladie,
produisaient
Alexandre-le-Grand
quieu,
réduites
tandis
françaises
absolu
rudement
très
les points
Il y a là une leçon chefs
le maître
et où il châtiait
importantes,
subitement Mais
il était
françaises,
AU TONKIN.
FRANÇAISES
fut
la
sur
difficultés,
mission
oriental
du lfeuve
se soumit,
fit afficher
le bras
française
et
détruire
un
de Nguyen-Tri-Phuong. emporté
en quelques
minutes
et laissé
de miliciens
à la garde
du gouverneur,
près
ni à
français,
du prochain
à 250 mètres
la petite
sur la citadelle
par
dans
envoyé
du bâtiment l'avertit
alors
de tirer
de
porte,
un chenal
de
ses hommes
porte
était
il était
qui
à la
place,
et mouilla
furent
canonnés,
Balny
se dirigea
porte
se pro-
qu'il
par des gabions
obstruée de faire
impossible
de la
praticable
débarquement.
avec
un
s'imposer,
brèche,
remplis
et nos
soldats
eut
l'inspi-
vola
qui
Balny
élargit
Aussitôt
les
Tonkinois
lutte
en
éclats.
un des
second
la
fuite.
un quart,
barreaux
supérieurs
brisa
coup
et la franchit
prirent heure
sur
Un
l'ouverture
d'une
Harmand
le docteur
quand
de chassepot
coup
suivant.
une
à 2.000 mètres
arrêtée
au feu des remparts. allait
ration
cette
lesquels
exposés
La retraite
après
Il
choses.
de Haï-Dzuong,
troupe
et arriva Mais
d'enfoncer.
la
extérieurs
des forts
alors
étaient
de
à trouver
réussit
eaux,
enlevés
terre
à bord
ni à venir
d'abord
l'Espingole,
puis
de
par le canal
bombardement.
des basses
posait
se rendit,
éner-
M. de Trentinian,
ordre
le nouvel
accepter
par un chef annamite
à Haï-Dzuong. le décider
139
FRANÇAISES.
d'Avricourt
Balny
ne put
Le 4 décembre, à cause
Phu-Li,
et le Thaï-Binh,
de Cua-Lac
commandés
indigènes
Ba. De
nommé
gique
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
le
le revolver
La
citadelle de
soutenue,
barreau au poing.
était notre
enlevée
côté,
avec
28 hommes. Garnier avec
être
pouvait
la mer;
les points
des différents
bras
invita
les populations
lance
des
actes
de leurs
Il pensa Ké-Mot.
autorités
occupés
du
par
à continuer cantonales
ses
pour
forces
ses
de
Balny,
maître
leurs
travaux
agricoles,
et communales
communications le cours
commandaient
M.
Song-Koï ;
rendues
Haï-Dzuong, sous la surveildes
responsables
subordonnés.
à se rendre L'un
désormais
tranquille
d'eux,
favorables le
P.
Maïsa,
les
Dominicains vint
espagnols
à la citadelle,
mais
établis
à
il tint
140
LES EXPÉDITIONS
un
peu rassurant,
langage
tonkinoises. rendit
à
croyait
voir
tant
bord dans
Francis
pour
que
de Ninh-Binh
Balny
prenait
Ha-Noï
y fût arrivé.
M.
avant
qu'il
l'action
pour-
dispositions
sous
la garde
M. Hautefeuille,
avec
prises
son canot
six
matelots,
qui venait
à sa
avec
ses
soldats,
et obtint
de lui une capitulation
à son arrivée,
Garnier, milices
enrôlées
trouva
N'ayant
plus
rien
à
Nam-Dinh
avec
le Scorpion.
puis,
le lendemain,
première
(M.
faire
marchait
qui
monté
sur
huit
par
se saisit lui plaça
cette
du
hommes,
gouverneur
le revolver
sur la
immédiate.
la province
à l'appui
grâce
s'emparait
de M. Bain avec une faible garnison,
avec
rencontre
Hautefeuille
Garnier,
que
le feu, débarqua
silence,
dans
les habiles
commença
des
se
Colomer,
Mgr
au Tonkin,
et dans
troupes
les inconvénients
exposer
Haï-Dzuong,
par surprise,
laissant
tempe
nombreuses
l'évêque,
française
troupes,
de
Garnier.
Pendant
ville,
XEspingole,
de nos
tard,
plus
la politique
si heureuse
par
jours
de
l'arrivée
annonçant
Quelques
AU TONKIN,
FRANÇAISES
en voie
des missionnaires
Les
forts
français.
Garnier
à Ninh-Binh,
extérieurs
11 décembre,
il mit
et
d'organisation
sur
s'avança
furent à terre
réduits
trois
au
colonnes
d'attaque. La un
canon)
tion
de
le
de
l'est.
marin,
lui
dit
mais En
nommé
celui-ci
que
Deux
entier.
colonnes
son
11 décembre,
plus.
du sud
l'ingénieur firent
de
leur
chevaux
habituel :
jonction frise
« Tu c'est
> La forteresse
l'expédition
attirer
pour
de
fit
française
au pour
passes
bon
était
hommes,
quinze
Bouillet)
Garnier :
précédait entrain
Ire classe,
bastion
(M.
s'aidant
Robert, avec
le
seconde
cela ne t'arrive
ce jour,
Delta
la
de
aspirant
devant
l'enlevèrent,
précède,
Un
du
se présenta l'ennemi ;
bastion
Bouxin,
pour
l'attenau
face
redan
qui
l'escalade. le premier, une
fois,
à nous.
se trouvait
maîtresse
DEUXIÈME
la situation
Malheureusement, Ha-Noï. avait
Une
nouvelle
été repoussée ;
Le
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
18 Garnier
sortie
de l'aspirant
la citadelle était
de
devenait
retour,
était
de Perrin,
141
FRANÇAISES. plus
en
dirigée
plus
à
grave
sur Phu-Hoaï,
menacée.
et les
ambassadeurs
tonkinois
arri-
MONSEIGNEUR PUGINIER.
vèrent suites Par
le 20;
le maréchal
venait
Nguyen-Tri-Phuong
de
mourir
des
de ses blessures. les ordres
14 avec
M.
de Garnier,
Esmez,
la
pour
aller
Garnier
eut
canonnière au-devant
le Scorpion des
était
renforts
partie
annoncés
Saigon. Le dimanche 21,
une
entrevue
avec
les
ambassadeurs
le de
LES EXPÉDITIONS
142
pour
les préliminaires
vient
annoncer
douzaine
mes braves !
Thu-Lê.
Balny et
de marcher
avait
un canon,
dix-huit
murs
de la ville dans une
escouade
Pavillons
noirs, et se dirige
du côté d'une le suivre ; était
vers
laissée
est
et aborde
est effleuré
dans
pagnon
groupes que
leur
s'avance
de
avait
été
de 4 ne peut La
troupe au
qui le suivent l'un, l'autre, Garnier
Pavillons
des
sans
les
champs,
recule.
noirs, instants
Quelques
Guérin
enveloppé
tenaient
à la poitrine ;
lances. de
envoie
une décharge ;
butté,
les
le revolver
le troisième
leurs
sud-est
longé
à travers
hommes
balle
apprirent
d'arrière-garde
se
servants.
reçoivent
ayant
pied
où
toujours,
d'une
du
sa troupe,
La pièce
trois
Les
qu'ils
le percèrent
chef
il partage
une
Il reçoit
avoir
Après
de trois
à la tempe ;
son
l'embuscade ;
de sa chute, les
la garde
est frappé
le caporal
tonkinois.
bambous
au
chercher
par la porte
à l'ennemi.
d'abri
qui se réfugient
de ses hommes,
du chemin.
le remblai
Guérin,
de
Garnier
Dagorne,
après,
sort
de Thu-Lê,
sous
le sergent-fourrier
profitant
Garnier
en vue sur la chaussée
à peine
tomba
auxiliaires
bois
et il fait tirer
XEspingole
des
avec le reste
qui servait
sur
et des miliciens.
un
en tirailleurs ;
déployée
poing, sont
route
elle
réuni
la direction
à gauche
les ennemis,
allé
Français
interprète
aux remparts.
rapidement
rien, » dit Garnier ;
éloignent était
un
noirs.
et se portent
sur Phu-Hoaï ;
avec
la conférence,
ce ne sera
les obus
d'hommes,
l'ordre
les armes
de 4, dont de
Pendant
des Pavillons
prennent
« Bon courage,
village
traité.
l'attaque
Nos marins
une pièce
du
AU TONKIN.
FRANÇAISES
et de son comaient
qu'ils
pu
le
dégager. Les
hommes
tamment
de droite
le cri : i, A moi, mes braves !
après
avoir
bientôt tourné
L'un
de son revolver.
les charges
Cependant,
Francis
ont entendu
après,
le village
venez, nos
nous
d'eux
épuiser
aurait
même
précipidistingué
les battrons ! »
hommes
de Thu-Lê,
Garnier
s'avancèrent
ils suivirent
de la digue
nouveau ; et trou-
DEUXIÈME d'abord
vèrent
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
le cadavre
de Dagorne,
143
FRANÇAISES.
puis celui
de
Garnier,
décapité,
arraché.
le cœur
de Garnier
La perte ditionnaire,
fut vivement
avait
qui
à connaître
appris
foi en lui, et il exerçait
avaient
de la volonté
annoncés
étaient
La mort sissant
trois heures
son
tous
chef;
le triple
corps les
ascendant
expé-
hommes
de la science,
à Ha-Noï un
était
ses négociations
la situation
la mort du chef, les renforts
après
et arrivaient
de Garnier
dans
dénouer
sur eux
le petit
par
et de l'héroïsme.
du sort!
Ironie
ressentie
quatre
malheur
lui
car
irréparable,
par son expédition
créée
plus tard.
jours
les ambassadeurs
avec
attendus
seul,
annamites,
et par
réus-
pouvait de posses-
la prise
sion du pays. Bravement D'après
les ofifciers les ordres
de la Coquerie
direction
politique.
tiaires mettant nant
être
de vaisseau
V.
mission, Philastre
l'ordre
-
TRAITÉ
LE
justice
d'accompagner avec
indigène
et obtenir
après
DE
avait
annamites
les
papiers, Esmez
reçut
la
plénipotende la cour
une lettre
M. Esmez
du
lieute-
les pourparlers.
SAÏGON.
des affaires reçu
ses M.
avec
à ceux-ci
de cesser
inspecteur
à Saigon,
les mandarins
le gouverneur
remit
dans
militaire,
par ce dernier
signée
et bientôt
ONSIEUR PHILASTRE, M
trouvés
Garnier,
un courrier
quand
fin à leur
face au péril.
prit le commandement
allait
annamites,
firent
de
posthumes
M. Bain
Une convention
survivants
de
envoyés
de lui que Dupuis
indigènes, l'amiral à Saigon fût expulsé
chef de la
Dupré pour
l'ordre traiter
du Tonkin.
144
LES EXPÉDITIONS
Ces
ambassabeurs
étaient
AU TONKIN.
FRANÇAISES
Lê- Tuan
et
le
futur
du
régent
royaume,
N guyen-Van-Tuong. moment
Jusqu'au Francis
la prise
les négociateurs
Garnier,
nécessaires
où ils apprirent
traiter
pour
de la citadelle
ne pas avoir
prétendaient
de la cession
des trois
à la France,
bien
d'un
débattu
le gouvernement
de traité
dès
que cette
par
les pouvoirs
occidentales
provinces
la Basse-Cochinchine projet
de Ha-Noï
clause
de
fût la première
de
l'amiral
de
la
Grandière. A la nouvelle de
accompagné nouvelles avec
du M.
avait
militaire
présidé
de
Garnier,
rendit
à
Nguyen-Van-Tuong,
Hué
Il revint
à Saïgon
et partit
régler
sur place
la question
avait
des
affaires
alors
par
pour
la mort
appris
politiques.
M. de Broglie,
demander
pour
Ha-N
de
oï, toujours
du Tonkin.
de
Francis
il
Garnier,
Il savait
que
le cabinet
s'opposait
à l'occupation
du Tonkin. le 2 janvier
Arrivé
les
à Ha-Noï
Il spécifiait, à ceux
des
ne sait
trop
l'abandon
il est vrai, indigènes
qu'une
cet
et par M. Dupuis. de
avec une faible M. Philastre
Seul, marine,
par les
fut
pour
un
tenu
faisait
forces
rester
par
dans
Tu-Duc
cause.
par la cour
français,
avec
françaises.
notre
abandonner
résident
devait
convention
accordée
compromis
convention
une
l'ordre
successivement
rappela
serait
engagement
une nouvelle
de l'infanterie
amnistie
donna
Philastre
et signa
du Delta
s'étaient
qui
comment
après,
nos soldats
de Garnier,
pour
M.
la place,
d'évacuer
compagnons
N guyen- V an- Tuong
Bientôt
1874 à Haï-Dzuong,
de Trentinian
au lieutenant
Pour
se
pour
pris la direction
de Versailles,
Tonkin
Philastre,
M. Philastre
que
Rheinart
force
instructions.
M. Philastre,
Dès
de
coup
On Hué.
de
Ha-Noï
par
le capitaine la capitale
du
escorte. et
N guyen- V an- Tuong,
ils retournèrent
alors à
Saïgon
pour
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
négocier
un
traité
sous
définitif
145
FRANÇAISES. la
direction
de
l'amiral
Dupré. Telles et ratifié
furent
du traité
les origines
le Ier août
nationale
par l'Assemblée
de Saigon,
le 15 mars
signé
de la même
1874
année.
COLOMER. MONSEIGNEUR
Cet instrument déclarait hautes
qu'il y aurait parties
Le Président Le Président
destiné
diplomatique, paix,
amitié
à remplacer
et alliance
celui du 5 juin entre
perpétuelle
1862,
les deux
contractantes. dede lala République P£é
du roi d'A nnam et son entière LesExpéditions au Tonkin.
française lse indépendance
recoilitai.ssa reconnaissai vis-à-vis
i
l(z souveraineté la soitverai 'neté
de toute
puissance »o
146
LES EXPÉDITIONS
étrangère,
quelle
et gratuitement,
Vappui
nécessaire
pour
le défendre
et la tranquillité, la piraterie sance
qui désolait
telles
Cet
engagement
commerce. une
un
nation
conclu
avec
nement
ne
dans traité
aucun
devait
cas, le roi
de commerce
la France
et sans en avoir
à ses relations
s'étendre
en désaccord
détruire
sa politique
de la signature
d'Annam
l'ordre
En reconnais-
conformer
changer
pas
demande
et pour
royaume. à
sa
ses Etats
attaque
des côtes du
au moment
politique
dans
toute
et à ne rien
sur
diplo-
du traité.
aux
traités
de
ne pourrait
faire avec
avec
qu'il
celui
informé
préalablement
avait
le gouver-
français.
Le
Président
de la République
Iode cinq
bâtiments
en parfait
état,
ainsi
force
réunie
que leurs
chaudières
canons
à seize
coups
don
d'une
aux prescriptions
de sept
faisait
à vapeur
conformément
cents
contre
existaient
qu'elles
Mais,
maintenir
Tu-Duc s'engageait
à celle de la France,
matiques
à lui donner,
pour
une partie
de cette protection,
extérieure
et sèngageait
quelle fût,
AU TONKIN.
FRANÇAISES
fusils
Tu-Duc :
cents
armés
chevaux, et équipés, 20 de cent
d'armement ;
de diamètre,
30 de mille
par pièce ;
de cinq
et machines,
du règlement
centimètres
au roi
gratuit
à deux
approvisionnés
à tabatière
et de cinq cent
mille
cartouches. Des
instructeurs
des chefs
des bâtiments
cour
raineté le
commun
de Hué
de la France
traité
Grandière.
du
des
de l'Annam,
fixée d'un
services,
professeurs
de guerre,
à la disposition
La
des
5 juin
pour
armes
reconnaissait,
d'une
entre
ou
d'un
annexées,
des finances collège
devaient
rémunération
les hautes
en retour,
sur les six provinces 1862
la réorganisation
et des munitions
à charge
des ingénieurs,
navire,
la fondation
pour
accord
de
capitaines
des fonctionnaires
d'atelier,
et des douanes,
des
militaires,
1867,
par
mis des
contractantes.
et entière
de la Cochinchine, en
être
équitable
parties
la pleine
à Hué,
souve-
cédées l'amiral
par de
la
Les dans
Il était
fait
impayé
depuis
créance,
par
les
douanes
des
ports
amnistie
générale
conclusion
soins
devait
contre
Les leurs
du royaume
en nombre
églises,
annamite
chrétiens
exactement
comme
Diverses naires
et à traiter tous
autres
de la prédication des hôpitaux, destinés
dans
l'échange
étaient prêtres
des
ratifications,
les
à la
aux
prohibitions la permission
aux
tonkinois
le royaume,
religion.
se réunir
de leur culte.
pour la libre
le droit
du dénombrement
assurer
édit
devait
proclamer
la faculté
d'ouvrir
et impôts,
aux
la
tous
publié liberté
et
des églises,
de posséder
royal,
mission-
du culte
pratique
et, en général,
Un
dans
Le gouver-
recensements
consenties
des orphelinats
de leur
à ceux
enseigne
ses sujets
les registres
sujets.
des écoles,
au service
à détruire
ses autres
tout
toutes
l'exercice
pour
quant
et aux
européens
mis sur
séquestres
en conséquence,
pourraient,
ceux-ci,
mesures
Une
librement.
illimité,
s'engageait
des
américain.
catholique
à tous
et accordait
et de la pratiquer
chrétiens
nement
religion,
le produit
contractante.
partie
et annulait
révoquait
de sa
antérieurement
compromis,
de l'autre
de guerre,
et par l'Annam
que la religion
reconnaissant
cette
de l'embrasser
le service
le bien,
des
par la France
s'étaient
qui
pour
levées
sur et
européen
avec
par nos soins.
désintéressée
de Saigon,
public
accordée
être
situés
Ho,
de l'indemnité
devait
l'Espagne
et entière
être
et de la famille
reliquat
147
FRANÇAISES.
et entretenus
au commerce
respectifs
à faire
Pham
protégés
du
Trésor
pleine
du traité,
hommes
du
ouverts
Le roi Tu-Duc,
portées
mais
1867,
sujets
être
à l'Annam
remise
tous les biens,
des
devaient
nos possessions,
de leurs
de la famille
tombeaux
quatorze
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
les édifices
aussitôt
après aux
accordée
chrétiens. La cour sous
de Hué
la surveillance
contraire
à la morale
aurait du
directeur
et à l'exercice
de
à Saigon un collège
l'intérieur, de
l'autorité
et dans française
lequel
placé rien
de
ne pourrait
148 être
LES EXPÉDITIONS
dans
culte
le professeur
vention,
être
Le
enseigné.
son pays, fermé.
qui aurait
dans
le fleuve
au
conditions
celui aussitôt
L'article
ciales
celui
12 portait
d'autres
en général,
et se livrer
et industrielles
dans
les terrains raient
naviguer
et commercer
par la voie du Song-Koï,
moyennant
la condition
tout
de s'interdire
et Ha-Noï
et entre
Ha-Noï
été refusé
à M. Dupuis.
librement
choisir
écrivains,
ouvriers,
dénié
à M. Dupuis
La France
trafic
Une
exercé.
le fleuve
Le
fixer
les
port
de
devaient
être si
tôt,
plus
prévue. de la France, du pays,
les lois
les opérations
commer-
ouverts. mettait Les
à leur disposition
uns et les autres
la mer et la province
sur les rives
du
des droits
l'acquittement
et la mer de Chine.
du fleuve
C'est
et les
à leur
service
des compradors,
et
domestiques.
an
fixés, et à la mer
qui avait pourraient
étrangers
Ce droit
pour-
Yun-N
entre
là le droit
français
bateliers
par
convention
devait
loi,
Les sujets
et engager
Haï-Phong
et même
à toutes
tonkinoise
entre
de
ou annamites
à leur établissement.
nécessaires
au commerce
et le passage
en respectant
librement
de Sa Majesté
Le gouvernement
par
européens
les ports
de être
étaient
pourraient,
posséder,
pourrait
un an après.
ports
que les sujets
le collège
d'ouvrir
ratifications
de Qui-Nhon
ultérieure
force
pourrait
des
renvoyé
Yun-Nan.
et le transit
après l'échange
et les étrangers s'établir,
même
de contra-
serait
de Binh-Dinh,
jusqu'au
ayant
cas
clause.
la ville de Ha-Noï
mer
Ha-Noï
de
se pouvait ;
L'ouverture
l'engagement
ce commerce
auxquelles
Haï-Phong,
prenait
la
et
traité,
du cas l'exigeait, de cette
Haï- Dzuong,
En
ces prescriptions
enfreint
la province
depuis
Song-Koï,
additionnelle
faire
de
la province
ouverts
dans
libre.
n'a profité
annamite
de Qui-Nhon
absolument
si la gravité
l'Annam
Jamais
Le gouvernement les ports
y serait
et même,
AU TONKIN.
FRANÇAISES
interprètes, aussi
été
ouverts,
un
avait
et M. Garnier.
acquérait
le droit
de nommer,
dans
les ports
ou agent
consul
son autorité,
cette
toutefois
d'une
assisté
faire respecter
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
force
Par
réciprocité,
posséder
en
tonkinois
pourraient
force
cent
France
et
dans
être
sa sécurité
des étrangers,
et
sans
que
résider
et
hommes.
du
sujets
pour assurer
la police
pour faire
dépassât les
suffisante
149
FRANÇAISES.
roi les
accrédités
pourraient
voyager,
colonies
françaises.
à Saïgon
et dans
Des les
consuls
autres
villes
françaises. Les sujets
s'établir
désirant fixer
Les
qui en aviserait
munis
d'un
sous
L'article
d'abord
l'amiable. requérir tous
Si
de même
ou un étranger ;
la conciliation
devrait
commis
le
con-
leur
était
entre
protectorat
de la
les Français
et les
les
que
contestations
et les Annamites
part,
qui s'efforcerait
le résident
commissionné
l'affaire
d'autre
à cet
en effet,
à
devrait effet,
et
statueraient
conjointement,
On ne pouvait,
part,
de les terminer
impossible,
annamite,
en cas
du
français ;
trouvait
examiné
de l'équité.
avec
commerce
l'établissement
d'une
soit la loi du demandeur,
Il en serait
et délits
avoir
le résident
du pays devraient
français, Le
les contestations
juge
se
des marchandises.
se
d'un
voulant
chez
l'intérieur
tonkinoises.
au résident,
l'arrangement
après
dans
par le résident
exposées
d'après les règles
Français
toutes
tonkinois
inscrire
par un agent
pour
ou étrangers
l'assistance
deux,
parties,
des autorités
jugées
les Français
seraient
délivré
que
seraient
étrangers entre
passeport
important
étrangers
locale.
ou étrangers
16, très décidait
France,
l'autorité
ou les autres
sujets
se faire
devraient
de confiscation
peine
les
ouverts ;
français
et le visa
sentement interdit
les ports
français,
voyageurs
ou cochinchinois,
européens
dans
en territoire
français,
être
français,
imposer
aux
deux
soit celle du défendeur. de contestation
la procédure
se faire devant
par des Français
devrait
d'un être
le magistrat
ou des
étrangers
Annamite analogue, indigène. sur
avec
un
seulement Les crimes
le territoire
de
150
LES EXPÉDITIONS
l'Annam
devaient
être
Sur
compétents. faire tous
leurs
des malfaiteurs
était
était
prévue
Enfin,
de résidents
connus
la réquisition efforts
et jugés
à Saïgon
du résident, arrêter
pour
AU TONKIN.
FRANÇAISES
les
les
par
les autorités
locales
Le droit
coupables.
tribunaux devaient
d'extradition
spécifié. la nomination
d'Annam
à Saïgon
d'un
résident
de
France
à Hué
et
et à Paris.
VI. LES
AGISSEMENTS
ous N
nous
sommes
la signature
de l'Annam
le commandant
nous
y trouvons
à la France ; suite
la rupture
Hué
à l'Empire
n'avaient Pékin Sur
spécifié :
des liens
sanction
—
dans
le
et
Delta
de ce prince,
de
que
ensuite
Song-Koï,
le premier
du
traité
dans
les
de
affaires
commencées
par
le second
par
des
régent
de
pur
sur
tandis
du cabinet
que
I5 mars
1874,
le gouvernement historique,
courtoises
s'attacha
français
Tu-Duc
des
et,
par de qui à
envoyées
l'intervention
Nguyen-Van-Tuong,
et
l'Annam,
souvenir
ambassades
à combattre
du
de la Basse-Cochinchine
qui unissaient
liens
la politique
prévenir
pris
la violation
que
et terminées
de la République
ce dernier
point,
engagements
des opérations
complète
de vassalité
Milieu,
les
de la Chine
1882,
10 la cession
annamites.
à
C'est
principales
par les monarques
cesse
de Hué.
D'ANNAM.
1885.
20 le protectorat
d'autre
sur
le 26 mars
les clauses
du
étendus
premières
le 7 juin
résumons
COUR
et l'intervention
Rivière,
de Tien-Tsin,
Si nous
et la cour
ont été les causes
du Tonkin
LA
longuement
par la France
alors
traité
DE
après
d'une
sans Chinois la mort
part,
et le
DEUXIÈME Li- Yamen
Tsongpart,
s'efforçaient il était
conditions, pouvait
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
manquer
(ministère
des affaires
de combattre
les droits
de toute
évidence
de s'élever
entre
étrangères
qu'un
ou un autre
jour
d'autre
chinoises),
par la France.
acquis
151
FRANÇAISES.
le gouvernement
Dans
ces
un conflit
ne
l'Annam
et
français,
le Céleste-Empire. Ce conflit la
fut longtemps
Cochinchine.
s'attacha
M.
écarté
Le
de
Myre
la prudence
par
Vilers,
premier
intervention
particulièrement
à donner
à notre
de Song-Koï un caractère
pacifique,
sans
droits
des
que
la duplicité
recourir
à l'appui
pensait
la cour de
cette
dans
le Delta
toutefois
des
son
pacifiquement,
pour
à la ruine,
échapper autre
côté,
avec
en
dépit
ancienne
dans
de 1874,
pas à la France
tous
et esprit
ses
de
les droits
M. des
serait
les bras
signé
intentions
suzeraine,
administrativement,
le traité
de
en présence
annamite,
de se jeter
fermeté
à composition.
cour,
de la Chine,
politiquement,
ne donnait
de Hué
le gouvernement
que
D'un
civil,
gouverneur
abandonner
conduites
négociations
amener
pouvaient
Malgré
rien
de
gouverneurs
par la France.
acquis
Il croyait suite
des
après
de faits
de Vilers acquis
un jour,
obligé
de la France. l'évacution
qui découlent
du Tonkin,
en général
d'un
protectorat. Le mot de protectorat sion
les
que
n'avaient
d'autre
aux consuls voirs
envoyés autorité
de la carrière
n'y était
pas inséré ; dans
français, que celle
les
ports
et
de
cette
omis-
au commerce,
ouverts
par les lois
reconnue
diplomatique
il résultait
internationales
ne possédaient
pas
les
pou-
de résidents.
En
présence
ne pouvaient d'accréditer français
des agissements rien,
et celles-ci
des consuls pût s'y opposer.
près
des sujets avaient
de puissances
le droit
de son gouvernement
étrangères
de demander sans
à Tu-Duc
que le ministère
ils
152
LES EXPÉDITIONS la présence
Heureusement, à ceux-ci
une autorité
fiter d'un
droit
morale
Cependant,
la cour
se rapprocha
de plus
des
par
que nous
de nos consuls,
près
et
par
l'envoi
du
Céleste-Empire,
Yamen
de
de pro-
pu contester.
les entreprises
du Tsong-Li-
donnant
nos rivaux
empêcha
n'aurions
craignait
en plus
vis-à-vis
escorte
considérable,
de Hué
ambassades
de l'Annam
d'une
diplomatique
AU TONKIN.
FRANÇAISES
de la France.
de
présents,
Pékin
et renoua, vassalité
l'antique
tombée
Elle
longtemps
en
la frontière
du
depuis
désuétude. Des Tonkin
Tu-Duc
dans
déclarait
les affaires
ne négligeait
le marquis
Paris,
ne pouvoir
indépendance
à plusieurs
franchirent
et intervinrent
temps, à
chinoises
troupes
de
aucune
occasion
le traité
d'Annam
du
intérieures
En
pays.
de se montrer
du I5 mars
proclamée
et
du
Milieu,
1874, ni la complète
cet
par
même
hostile,
de l'Empire
ambassadeur
Tseng,
reconnaitre
du prince
reprises
instrument
diplo-
le ier janvier
1882,
matique. M. Gambetta,
alors
au plénipotentiaire
ne pouvions
n'avait nous
La situation lérable
Myre
avertissements
adressées
suivre
dans
dait
de Vilers, adressés
de n'avoir
relations recours
ans,
que
le
et que
nous
bientôt
into-
si tardive. devint
oirs
de
et étaient
Luu- Vinh-Phuoc sous
appuyés
main
et du Yun-Nan.
dut
à Hué,
à ce dernier, les
Pavillons-N
de la Cochinchine,
gouverneur
à Ha-Noï
huit
depuis
réclamation
en plus dangereux
du Kouang-Si
et envoyer
existait
et de nos protégés Les
Rouge.
de plus
par les vice-rois
tions
une
de nos nationaux
se montraient
Tu-Duc
devant
répondit,
lors de sa notification,
pas protesté
arrêter
sur le fleuve
M. Le
que le traité
chinois,
Céleste-Empire
du Conseil,
président
écrire
le commandant le gouverneur
avec à la force
les
mandarins
qu'en
cas
une
lettre
énergique
Rivière. insistait
Dans sur
annamites, d'absolue
après
maints au roi
les instruc-
la prudence et recomman-
nécessité.
à
DEUXIÈME « Toute les coups Dès
ma pensée, de fusil;
l'arrivée
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
disait-il,
peut
ils ne serviraient
de nos troupes
se résumer qu'à
à Ha-Noï,
nous
153
FRANÇAISES. en cette
créer
Évitez
phrase :
des embarras.
les mandarins,
»
que la cour
de
LE COMMANDANT RIVIÈRE.
Hué
avait
négligé
lois du royaume, Ces dispositions verneur
d'avertir,
convoquèrent
et se tinrent inquiétèrent
de Cochinchine,
près
les milices,
conformémen(
aux
sur la défensive. Rivière, duquel
qui en référa
se trouvait
une
à Saigon. ambassade
Le gouextra-
LES EXPÉDITIONS
154 ordinaire
par Tu-Duc
envoyée
immédiatement rence,
les
mandarins les contingents
le commandant
de nos
Ces préliminaires,
les
malgré 25 avril,
courriers
et le courrier
tenter
contre
du 6 mai
1882.
division
Livre
nant
timètres,
alors
170
revolvers,
68
de
tard.
(Dépêche
fort
fait venir
il avait
lieutenant
l'offensive, en l'état
du commandant
formé
bâtiments
une
de vaisseau;
les de la de
compagnie
Chapelle
d'infanterie
251.)
à Ha-Noï
les
que
Rivière page
de Haï-Phong
di vers
le
lentes ;
de ne rien
gouverneurs
du Tonkin, Ire partie,
Affaires
à Haï-Phong
le Drac,
le Hamelin, l'aviso
hommes) ;
la
hommes),
et Bladou,
de marine
à remonter
le fleuve;
été réunies.
(4 canons,
(lieute-
(2
canons
(armées
à vapeur
toutes
de
chacune
le Haï-Phong
une navigation les petites
de 14 cen-
(6 canons
de 14 ;
117 hommes) l de 10, canons-
de 14 centimètres,
Surprise
après
(4 canons
d'escadre
le Parseval
et la Carabine
et la Surprise,
transport
éclaireur
(1 canon
La Fanfare
avaient
sont
et aux différents
; et les embarcations
loupes
oï. Malheureusement,
la citadelle
centimètres)
parvenues
à Ha-N
une demi-compagnie
la Massue
58 hommes),
avec
et des instructions
acceptés,
communications
lui fournir ;
la Fanfare
les canonnières
furent
et les moyens
117 hommes) ;
centimètres,
amicales
de la garnison.
Montignault)
Il y avait
des relations
remettre
Fiaschi,
et appelé
enseignes)
de licencier
l'ordre
en chef avait
(MM.
l'ordre
à prendre
jaune,
pouvaient
débarquement
confé-
se décida
trop
les projectiles navale
dès la première
une surprise,
portant
arriva
Le commandant munitions,
les
auparavant,
nous,
ouvrit
recevraient
à Tuong-Doc
craignant
où elle se trouvait
à Hué,
volants,
royal,
à une entente,
troupes.
envoyées
Rivière,
Tonkin
et d'entretenir
transmis
furent
le but d'arriver
et il fut prévenu,
du
immédiatement
en ce sens
dans
les négociations,
que
AU TONKIN.
FRANÇAISES
12
centimètres,
d'un canon
de 14
et le Cua-Lac.
des plus pénibles, canonnières
étaient
et les cha-
PARTIE.
d'ouvrir
les hostilités,
Avant Doc
— LES EXPÉDITIONS
DEUXIÈME
l'ultimatum
mon
la France
pour oirs.
peaux-N
écrivit
au Tong-
LE GOUVERNEUR, ai fait dire
arri vée, je vous des troupes
envoyait
meilleure
Rivière
suivant :
« MONSIEUR » Dès
le commandant
155
FRANÇAISES.
Il n'y avait
cet acte rien
dans
avez-vous
» Comment
Elle
voulait
être
et ses voyageurs
le gouvernement
avec
oï.
ses nationaux
protéger
à son alliance
à Ha-N
et écrit dans quelles
intentions en situation
contre
que d'amical
les
Dra-
et de conforme
tonkinois. à mes communications
répondu
?
Par la défiance
et l'hostilité. » Le lendemain
» Dans
la visite
ne m'avez
» Vous
avez
les avez
rendu
pas
commencé
poussés
» A deux
reprises
et le Thuan-Phu je les ai priés travaux
vous
plus
la visite
vivement
de vous
dire
devant
nos
de la citadelle.
les portes
avec courtoisie
que je vous des
chaque
contre
ai faite.
travaux de
jour,
de
et
défense,
la façon
la moins
à nos yeux.
et à quelques
I, autorités
fermer
y persévérez.
immédiatement
et la plus apparente
déguisée
la veille,
librement
et néanmoins
mesure,
vous faisiez
arrivée,
que je vous ai faite, je réclamais
» Vous
vous
de notre
qui la traversaient
officiers,
cette
même
jours
supérieures que
je
de distance, des provinces,
ne voyais
m'ont
avec
pas
le Quan-An
quand
fait visite,
satisfaction
ces
de la citadelle. un avertissement
» C'était pas tenu
compte
amical
et les travaux
que je vous donnais.
ont été continués
Vous
n'en avez
avec plus d'activité
que
jamais. )> Cet état mais pour
de choses
nos troupes
ne peut un danger
se prolonger.
La
citadelle
qui doit disparaître.
i. Quan-An et Thuan-Phu, autorités supérieures des provinces.
»
serait
désor-
156
LES EXPÉDITIONS
Le commandant armes
ordonnait
à ses troupes,
son camp,
heures
entreraient
Français nuire.
à huit
La forteresse avec
kinoises,
plus grande
que vous
précises,
vous
les fonctionnaires
supérieurs.
pour
la mettre
serait
ensuite
remise
ces conditions,
la paix
voulez
n'êtes
disait
nous, et votre
entre
aux
à Les
hors d'état
de leur
autorités
et logements,
ton-
ainsi
la
que
venu
pas
me
arrivée
à huit Mais
vous-même
pour
faire
conditions,
l'attaque
de la citadelle,
savoir
la bonne
enfin Rivière,
et la concorde.
désignés,
au
au consulat
si, à huit consulat
vous
que
heures
par mes troupes,
avez
har-
heures
avec accepté
les mes
immé-
commencera
»
—
VII. PRISE
LE
R
de 20 tirailleurs
canon
de 12 centimètres.
A huit mandant
COMMANDANT
DE
IVIÈRE disposait
heures,
LA
de 450 soldats
n'étant
la Massue
« C'était
la face nord
deux
que nous
de 130 marins,
de
4 centimètres
et d'un
arrivé
au consulat,
le com-
le chef de bataillon
par la Fanfare,
et durer
pas
HA-NOÏ.
de marine,
de 6 canons
tonkinois,
le Tong-Doc
un quart
DE
d'infanterie
avec
heures
RIVIÈRE.
CITADELLE
prit ses dispositions
bardement à huit
les
déposer
et de se rendre
la place
mandarins
diatement
de faire
de son enceinte.
rétablie
prouvera
avec
Doc
la citadelle
établissements
magasins,
acceptez
sera
dans
démantelée
partie
« Si vous monie
ses
faire évacuer
du matin,
alors
au Tong-
ensuite
de leur
AU TONKIN.
FRANÇAISES
et la Carabine
Chanu. devait
Le
bom-
commencer
heures.
attaquions :
1. Livre jaune, Affaires du Tonkin, Ire partie, page 242.
une
attaque
sérieuse
à la
nord
avec
ouest,
et, à la courtine
nord
porte
soldats
et marins
et nous
l'ouvrir.
Retrouvey
(capitaine à bras
l'attaque
de 7 heures
la porte
est. Puis,
traverse
les quartiers
défilé
heure
ouest,
par
concourir
en effet,
faisait
une poudrière.
qu'au
la batterie
fausse marine amené
de
de
départ
de la 3Ime
le long du fleuve,
reconnu
de trajet)
étant
de
dérobé,
et ne deman-
s'avançaient
pièces
un
:
de 4 du
lieutenant
marine
et les
20
du
à 800
en écrêtant
et
mètres,
la courtine
nord-
et tirant
sur les poudrières.
Elle
1 5, et l'un
de ses premiers
devant
venaient
la courtine
l'attaque
ensuite :
à batterie
emplacement
et son soutien,
à protéger
compagnie
le fleuve,
qui longe
peu la citadelle,
à l'abri,
s'avançaient
de 12 pour
et des arbres,
destination
à tirer à 9 heures
position
son canon
d'infanterie
dangereuses
où ils auraient
» Les abordeurs de marine
cette
»
le point
avions
au bombardement
Deviternes
prendre
moment
100
Dain.
quelque
les pièces
commençait,
qui devaient
pour
dominant
démontant
» Après
de
12 marins).
la digue
de trois
50*tirailleurs
du lieutenant avait
et demie
de marine
d'artillerie
naturelle,
sauter
une
12 centimètres
avec
des contre-bas
ou une heure
batterie
elle devait
y avoir
et par un chemin
que nous
ce parcours
indigènes
» Cette
Retrouvey
suit de nouveau
chinois,
soutenue
Deviternes,
d'où
gagnèrent
successivement,
(tout
» La batterie
barbette
45, nos troupes
par les paillottes,
qu'une
tirailleurs
Bladou,
la compagnie
d'abord
à la face nord
de
(enseigne
de sur
d'infanterie
2me régiment
nord-
le bombardement.
pendant
« C'était
escalade
se rabattre
est, il devait
par le canon
), soutenue
au bastion
une
l'escalade
après
du
nord
nord-ouest,
A la porte
par les marins
et armé
A partir
dant
devant
de la 2gme compagnie
attaque
sinon
de ce bastion
157
FRANÇAISES.
de la porte
un feu de tirailleurs
porte
abordeurs,
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
c'étaient
2me régiment,
50 tirailleurs nord-est,
de la porte 50 soldats
coups
jus-
nord. d'infanterie
commandés
par
le
158
LES EXPÉDITIONS avec
Martin,
capitaine gon;
et 50 marins
nant
de vaisseau
Thesmar
dessus
et du Hamelin,
et l'enseigne
étaient
armés
de 4 centimètres,
attelé
eux
avec
et qui,
le trouvait,
propice,
si on
mission
que les canons
commandés
moitié
de long.
concourir
au
du lieutenant
» La première
bombardement
Deviternes.
outre
passer
par-
un
avec
Dès
réserve
de 100 et quelques
soldats
le commandant
de Villers,
le capitaine
deux
gardes
du génie,
torpilleurs
du Hamelin
avais
les ordres
endroit la même 1 5, en
9 heures
ter les
dès
réserve
nord,
prendraient
devait attaquer
puis
l'assaut
donneraient seraient
qu'ils
de
position
pour
rendus battre
avec
le comman-
du génie
Dupommier, la pile,
avec
deux
de soldats
enseigne
première
où les abordeurs
attendant,
Thomine
M. Thomine,
de la porte
Rivière,
l'autre
marins,
Cette
de là demi-lune
» En
de
de
les abordeurs.
au moment
trois
dit le commandant
adjoints,
l'un armé
mètres,
canons
de
d'infanterie
masser
cette
de marine
aux
porte
les
les pièces
après environs
de vive
à la courtine sur
je
4 centi-
venaient
vaisseau, se
que
force
nord-ouest. les
lieux,
canons et écrê-
dangereuses
courtines.
» A huit
dant
en
dans
devait,
Chenu,
entre
devait
qui
Par-
et portaient
emmenaient
dant
sous
du
il y concourait.
effet,
leur
par le lieute-
revolvers
Ils
attendant,
et Chena-
Chapelle,
de
de 10 marins, en
Comte
de vaisseau
pour
de 6 mètres
le mur
AU TONKIN.
et sous-lieutenant
de bambous
40 échelles un canon
les lieutenant
du Parseval
Ces abordeurs
seval.
FRANÇAISES
heures
nos mains, de division
je partais
» Cette
seconde
force
le Tonc-Doc avec
la porte
» La plus grande
lieutenant
réserve
le consul,
n'étant
avait
pas
venu
se remettre
M. de Kergaradec,
et 40 marins
de Marolles,
M. Fiaschi,
Hamelin,
de vive
précises,
commandés
mon adju-
par le second
du
de vaisseau. le même
rôle que la première :
attaquer
nord. partie
du trajet,
pour
ces
divers
détachements,
se
fit sans
sous
sous le rideau
encombre,
Il y eut
le feu de la citadelle.
des coups
de fusil sans
effet.
face nord
tout
les Tonkinois
entière, les
incendièrent
de la forteresse. die qui força à changer
A la porte
trois
lancèrent ou
mètres,
coups
de
des
troupes
canon
de nombreuses
par
s'étendaient
Ces
groupes.
allumèrent
de la qui
paillottes, abords
un véritable
de 12 centimètres
et
fusées
de tous côtés jusqu'aux
est, ces fusées
fois le canon
plusieurs
de quelques
à l'approche
isolément
paillottes
ou
A deux endroits
incen-
et ses
munitions
poste,
attendant
de position.
» Vers
15 toutes
9 heures
le moment
de 4 des
10 heures,
abordeurs,
la batterie
lui donner
le temps
pas suffisamment
Chanu
et à moi, de prolonger
elle devait
concourir. les
que
il nous
bon, d'une aux
et porté
Vers
Toutefois, ne
que
rallier
pour
courtines
parut
le bombardement
aux bâtiments
ainsi
au bombardement. en marche
écrêtées,
de la digue
et Thomine,
part
et parce
blaient
en fut donné
Deviternes
se mettait
de laquelle d'arriver,
à leur
étaient
prenaient
Deviternes
à l'attaque
nord,
les troupes
et les canons
de l'attaque,
le canon
porte
là deux
Toutefois,
la ville elle-même,
c'est-à-dire
sur un espace
droit,
159
FRANÇAISES.
des rues et des paillottes.
à angle
ils passèrent
seulement
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
la
pour
nous
sem-
au commandant
demi-heure.
L'avis
abordeurs
Martin
et Thesmar. » A io heures à l'escalade canons
45 le bombardement
du côté du bastion
Deviternes
et Thomine,
la porte
de la demi-lune
pétard.
Les
rent
canons
sur elle en même
» Nous
étions
de la droite
donnait
la porte
menés
temps
à toucher
accourir
on attaqua
résistant
furent
aux
nord,
allaient
nous
quand
Ils nous l'ouvrir.
les
réserves,
de la porte
la fit sauter
on
devant
que les tirailleurs
la porte
les deux
la demi-lune
haches,
vi vement
sur les remparts.
et qu'ils
et, avec
nord-ouest
s'en allèrent
Les abordeurs
cessa.
la porte
nord,
nord; par
un
et tirè-
se déployaient. nous vîmes dirent Cette
nos abordeurs
que l'ennemi porte,
aban-
cependant,
160
LES EXPÉDITIONS
était,
à l'intérieur,
gros
pétard
la briser
pour
» La citadelle » Nous
était
avions
morts
tous
et Lanore,
atteints balle
d'une
les Tonkinois blessés
des qui
atteint,
au genou
grave
parmi
ceux
de Villers,
contusion
Le nombre
mais
plus considérable,
coup
qu'il fallut un
entrée.
atteint
Grosjean,
40
compté
d'une
Homeyer
nos ambulances.
par
une
énormes
le chef de bataillon
de l'action, les soldats
avons
recueillis
blessés :
et le caporal
non grièvement, > Nous
et y pratiquer
quatre
perdu ;
de madriers
prise.
dès le commencement un biscaïen
obstruée
tellement
AU TONKIN.
FRANÇAISES
par
à la tête mais à la cuisse. et
20
a dû
blessés,
être
beau-
s'enfuir
se sont
on déjeuna,
je com-
pouvaient
enfuis. un repos
» Après mençai
immédiatement
marins,
de la porte nord
porte canons
pour
Les Massue,
les faire rouler de
un détachement
tants
les matériaux
La prise nement
réunis
métropolitain,
Au moment
du départ
commandant
Rivière répété
Les
de défense. de
les
dessus
de la
marine,
parapets
de madriers
quantité
qu'on
les jours
continuèrent
tous
les
avait
dis-
lieutenant voisin,
suivants.
de vaisseau,
et fit détruire
par
La
de bar-
à la construction
s'opposèrent
un village
débarqua les
habi-
par les mandarins. de Ha-Noï
Saigon,
la modération d'agir
d'état
sur nous I. »
ni dans celles de
hors
par
M. Chapelle,
de la citadelle
Il lui avait
jetèrent
et le Cua-Lac
dans
lequel
et l'infanterie
est,
démantèlement
le Song-Koï.
avec
la citadelle
à la porte ouest,
pendant
et une grande
la Carabine dans
rages
nord
affûts,
travaux
heures,
à mettre
à la porte
et leurs
posés
de deux
n'était
ni dans
les vues du gouverde la Cochinchine.
du gouvernement M.
de Vilers
avait
recommandé
au
et la prudence.
politiquement,
administrativement
et pacifi-
1. Rapport du commandant Rivière, Livre jaune, Affaires du Tonkin, Ire partie, page 246 et suivantes.
; car il ne craignait
quement ture
l'amiral
rien
la France
qui obligerait
Mais
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
tant
à tirer
Jauréguiberry
: « La destruction dans
dans
et il écrivit,
son subordonné
couvrit
nouveau
que de s'engager
une
aven-
l'épée.
le gouverneur
un facteur
161
FRANÇAISES.
de la citadelle avec
nos négociations
le 5 mai,
de Ha-Noï
l'Annam.
à
apporte
Peut-être
eût-
VUE DE HA-NOÏ.— LA PORTE DUPUIS.
on pu éviter
d'en des
l'appréciation dont
militaires, sécurité Dans
venir
commandeur
extrémité,
des
entraînements
faits,
le principal
des troupes une
à cette
qu'ils
dépêche
doit être
commandent.
d'honneur d'abord
il faut tenir
dans
compte,
auxquels
sont
l'honneur
du drapeau
les
exposés et
la
»
le gouverneur
postérieure,
de la Légion
Les mandarins furent LesExpéditions au Tonkin.
objectif
mais
pour
effrayés
demanda
le commandant et crurent
la croix
de
Rivière.
que l'acte
de vigueur n
162
LES EXPÉDITIONS
de
Rivière serait du
gagner commises mode
le commencement et éviter
temps
de se décharger
M.
des
sur le malheureux
Le
d'hostilités
protesta
énergiquement
contre
de Hué,
et fit remonter
aux autorités
—
VIII.
p
d'un
deux
sur
son
rables dait
fils
Tu-Duc
sa situation
notre
entente
la France ;
avec
se proposait
protectorat
décision,
satisfaire
et, pour
produite,
la responsabilité
du conflit.
LA
CHINE.
à Hué ;
se produisaient
du
mère
roi
savaient
qui
leur
n'osait
Le souverain négociait
considérecomman-
régnant,
de détruire
partis,
influence
les avantages
les lettrés,
principalement
les deux
com-
eu une très grande
de l'autre,
la résistance.
conseillaient
tyrannique,
moyen
l'impression
de perdre
de
fautes
par la cour
d'opinion
craignait
les
commandés
DE
qui a toujours
et qui
que lui donnait une
hostiles
locales
courants
la reine-mère,
côté,
les actes
Pour
se disculper.
de
profiter
L'HOSTILITÉ
ENDANT ce temps,
suicidé,
qui ne peut
voulant
Vilers,
ils rejetèrent
qui s'était
gouverneur
sérieuses.
plus
complications,
sur un inférieur
de
Myre
AU TONKIN.
FRANÇAISES
puissance
prendre
à la fois
que
une
à Saïgon
et à Pékin. Près sa
soumission ;
vassal. contre
Cet
appel
la prise
hommes
une d'État
fut
la cour
entendu
de la citadelle
continentales
dangereux,
de
près
L'établissement tières
il témoignait
du gouverneur,
d'une
de ses dispositions
à
Pékin.
de Ha-N
chinois.
à cet Comme
qualité
de
protesta
oï.
isolement les
sur
au Tonkin,
du sud, lui paraissait
tous
sa
Le Tsong-Li-Yamen
européenne
puissance
de ses provinces atteinte
il invoquait
impériale,
et de
pacifiques
dans
lequel
Orientaux,
les fron-
un événement se surtout
plaisent
les
les boud-
ils recherchent
dhistes,
mandarins
régime.
action ;
ils sont
Les
de
tait-il
demandait
que nos troupes l'avait
français
et intrépide
ofifcier,
ville en pleine On ne pouvait
être
savait
marquis
1873 et 1882.
Cochinchine suites
de l'action
naient
exclusivement
nous
n'avions
Cette
seulement assez
à laquelle
dut
contre
», mais
on pouvait
il revint
encore
que je puisse
de France
en Chine,
c'est
retireront après
l'arri-
de
Vilers
Myre
de Tseng
remet-
dépêche
où il parlait
de
le prince
de l'Annam,
et
« comme
le gouvernement
avait
un jeune la même
pris
la différence
des
entre
temps
l'ambassadeur
chi-
l'ordre
au gouverneur
de la
du traité
exercer signataires,
à fournir
dans et
de 1874 ; que cette
vue
qu'en
l'ambassadeur
il ne se tint pas pour
la prise à la charge
de Ha-Noï
« en
dans une lettre
€ son manque
de ne pas répondre
concer-
chinois. elle
;
battu.
» ne
Non
des termes du
14 juin,
de courtoisie
M. de Freycinet
les
conséquence
au gouvernement
peu satisfaire
disait
le
aimables ;
poliment
complète
reprocher faire,
Le
plus
Cependant,
protesté
à notre
en 1873, quand
donné
Etats
explication
équivoque.
il avait
« Le moins ministre
les deux
de
sous des dehors
entendions
catégorique
peu courtois
avions
M.
de zèle,
éconduisit
l'application
privilégiées
»
apprécier
que nous
réponse
excès
plus astucieux
« que nous
aucune
à aucune
prêtait
un
M. de Freycinet
d'assurer
rappelées,
autorisation.
parfaitement
nois et lui répliqua
vassal,
et spontanément par
et sans
paix
une
et son
fussent
poussé
aux
qu'ils
oï, le marquis
étrangères
fait loyalement
odieuse
perdront
bienfaits
de
de Ha-N
la Chine
entre
régnant
classes
ce qu'ils
les
télégramme
des Affaires
au ministre
la paix
du
la prise de la citadelle
annonçant
bien
aussi
dès le 6 mai, cinq jours
Aussi,
à Paris,
est
aux
de comprendre
européenne.
Saïgon
l'être
ils veulent
d'esprit ;
présence
voient
mandarins
incapables
de la civilisation vée,
a pu
la Révolution
que
l'ancien
et notre
leur pays,
163
FRANÇAISES.
la quiétude
principalement
dans
en repos
rester
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
à M.
».
Bourée,
à une semblable
LES EXPÉDITIONS
164 communication.
Je
vous
faisant
observer
que nous
blables
lettres,
et que,
dions
dans
de s'ingérer Rien
ne put
déclarant
suivre
les bandes
nous
à Paris
que l'armée
nous
à modifier
rappeler
à la Chine
Indo-Chine
sa
» au
de conduite
ligne
une procla-
signait
au Tonkin
pénétrait
de Pavillons-Noirs
ne lui répon-
permettre
du Yun-Nan
chinoise
pas le ton
je n'ai pas à vous
en
lui
de sem-
ne change
que
suivons
1882, le gouverneur
en
à recevoir
ne devons
que nous
la Chine
engager
mation
habitués
pas
de l'affaire,
Paris,
qu'à
la politique
Le 30 juin
Tonkin.
le Tsong-Li-Yamen,
pas s'étonner
au fond même
pas plus à Pékin
que,
aviser
ne sommes
il ne devra
Quant
pas.
d'en
prie
si son représentant
de sa correspondance,
AU TONKIN.
FRANÇAISES
pour
pour-
et qu'elle
demeurerait
dans
la zone
mentionné
dans
cet
acte
officiel.
à M.
Rheinart
aggra-
frontière. Le nom Deux
de la France
mois plus tard,
vait
cette
leur
cercle
leur
subsistance.
conflit
entre
Cette
les troupes
toute-puissance
nart Le
marine
des Chinois
vice-roi Enfin,
de Canton
de
prudent
M.
avoir de
contre
l'envoyé
de
pour
nos
par laquelle
effet,
assurer
pour
lignes
aux
en
à Ha-Noï
du
yeux cas
la
constatait à notre
com-
M.
Rhei-
de complications. communications. parvenir
Tu-Duc
au ministre
demandait
de
secours
la France.
Rivière
écrivait
de
Rivière.
du commandant
et recommandait
faisait
étendaient
réclamations,
royal
par crainte
Vilers
chinoises
de nos
à ces différentes
de la lettre
le 2 octobre,
près
devait
au Tonkin,
énergiquement
l'analyse
venir
à couvert
une lettre
24 septembre,
que les troupes
du Yun- N an et celles
de se montrer
répondit
du Thuong-Bac
missive
l'Annam
Le 8 septembre,
mandant
une lettre
et pourraient
de mettre
Comat,
pas
et l'informait
déclaration, d'action
n'était
au gouverneur
l.-Dépêche du 4 juillet 1882,Affaires du Tonkin, p. 268.
de la Cochinchine,
la au
DEUXIÈME
qu'il
pensait
les Chinois, proclamation
allait
cherchaient
que les Tonkinois tout
étaient
lesquels de leurs
disposés nous
généraux
de plus en plus évident poudre
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
bientôt,
que
à le mettre à engager
traitaient suivant
165
FRANÇAISES. en conflit
la lutte,
de
rebelles.
l'expression
avec
puisqu'une Il devenait
des Arabes,
la
parler.
DEFREYCINET.
Les
mandarins
construisait mises l'ordre geait 1874î
en état
tonkinois
sur la frontière
du Binh- Thuan,
par des corvées,
de se tenir à faire
se préparaient
prêtes
réparer
la société
à entrer
les fusils
chinoise
les
milices
les routes de cette
en campagne ;
à tabatière
du Ciel et
à la guerre ;
de la
que nous Terre,
une
citadelle
militaires
province
étaient recevaient
le gouvernement lui avions
se
donnés
sur les indications
sonen du
166
LES EXPÉDITIONS
comité
directeur
de Canton,
les consuls
d'Annam
dans
colonie ;
notre
menées
sur la réalité
avec
affiché
en
redoublaient rites
saisit
française
administrateurs
vescence
qu'on
Cette
des
ces
ne laissait
situation
affaires
constatait
dans
un signe dura
politique
à la révolte, affiliés
pernicieuses aucun
doute
des
réalité,
armes
les
Tonkinois
à des
partisans. des
brevets
du gouverneur
etc.
central
L'or
de
d'effer-
les symptômes
les arrondissements.
de
bâtons
d'officiers,
le commissaire
indigènes,
secrètes
sociétés
de contrebande, des
chinoise,
d'origine
aux
d'initier
prétexte
d'investiture,
à la connaissance
ce qui était
Cho-Lon,
qui
en
des
sabres
des
portaient
sous
et,
engageaient,
commandement,
police
précision
les sorciers
Cochinchine ;
superstitieux,
Les
signalaient
et
adhérents,
une insurrection
préparer
de police
1882, un appel
d'activité,
La police
une
ses
des faits.
Au mois de novembre était
pour
s'agitaient
rapports
au gouverneur
de multiplier
s'efforçait
à Saigon les
AU TONKIN.
FRANÇAISES
faisait
à
prime
d'inquiétude. toute
pendant
l'expédition.
IX. RAPPEL
POURPARLERS. -- -- ------------------------- - -- -- -----
DE - -- ---- --.------
- -----
ONSIEUR LE MYRE DE VILERS, avant M
voulut
5 janvier ments,
1883, surtout
laisser
une
il fit arrêter dans
situation
son
nette
150 individus
à
M.
BOURÉE. ------
départ son
successeur,
compromis de Bien-Hoa,
les arrondissements
la France,
pour
par
le
et,
leurs
agisse-
de Ba-Ria
et de
Cho- Lon. A Paris, J1 voyer
le ministre
des secours
de la Marine,
au Tonkin.
l'amiral
Il avertit,
Jauréguiberry,
le 15 octobre,
pensait
le président
à du
notre dans
de son intention
M. Duclerc,
Conseil,
lui déclarant
protectorat»,
fausse
la situation
de M.
La réponse et les velléités
Duclerc
nement
de la République
mesures
énergiques.
de l'amiral
Tonkin
vous
connaître
des renforts
de ces mesures,
il faudrait
Les
Les
mis à exécution.
la
votre
des
prenions
où
nous
nous
trouvons
plan 2. » nos négociations au corps
hommes
d'échelonner Pour
direction
ne furent pas
par une du
des garnisons assurer
le succès 3.000 de
françaises, d'un
et militaires
ne furent
à Hué
expéditionnaire
de troupes
la haute
Jauréguiberry
crédits
gouver-
vous les inconvénients
et sur les frontières.
sous
de Hué du
nous
que
la situation
de pouvoirs civils
de l'amiral
projets
Tonkin
de soumettre
la dignité
avec
par six navires,
3.000
placées
investi
gouvernement
exiger
d'envoyer
soutenus
du Song-Koï
indigènes,
de la Chine,
« d'appuyer
imposante,
sur le parcours
troupes
au
les résistances
« Devant
paraît
dans
était :
assez
démonstration
officiellement
rester
», et le priant
Je ne puis que constater
Faites-moi
Le plan
disait : armée
plus longtemps
aujourd'hui.
ne pouvait
« qu'on
où l'on se trouvait
d'intervention
de demeurer
pour obtenir
« d'agir
167
FRANÇAISES.
des ministres1.
au Conseil
question
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
commissaire
du
3. » malheureusement Rivière
et
demandés,
pas resta
isolé au Tonkin.
toujours
On préféra fit espérer
qu'on
des troupes
pourrait
chinoises
Le
29 décembre
courrier
portera
Pe-Tche-Li
avec la Chine.
négocier
qui étaient 1882,
un projet
et agréé
obtenir
Notre
du
ministre
à Pékin,
M. Bourée,
impérial
gouvernement
le retrait
au Tonkin.
il télégraphiait
de Shang-Haï
de convention
par le Tsong-Li-Yamen
1. Livre jaune, Affaires dit Tonkin, Ire partie, p. 303. 2. > ) Ire) p. 305. > 3. » p. 307.
combiné
avec
: ouverture
: « Le
prochain
le vice-roi
du
du Yun-Nan ;
LES EXPÉDITIONS
168
de la protection
reconnaissance délimiter choses
suivant contre
toute
au
française
la frontière
chinoise ;
une
à
zone
de cet état de
réciproque C'était
l.»
sauf
Tonkin,
garantie
extérieure
entreprise
AU TONKIN.
FRANÇAISES
d'une
l'inauguration
nouvelle.
politique Pendant recevoir
Paris,
qu'à
le ministre
les communications
raineté
de la Chine ;
de ses instructions,
qu'à
des Affaires
du marquis Hué,
de Tseng,
le gouverneur
que la France
déclarait
se refusait
étrangères basées
sur
de la Cochinchine, ne tolérerait
à
la suzeen vertu
pas l'immixtion
HABITANTS DE HA-NOÏ.
d'aucune
puissance
étrangère
notre
ministre
qu'on
pût nous attribuer
A qui incombe à notre
intérêt
la pensée
si nominale impérial 2.
qu'elle
des
admettait
de détruire soit,
une
se croit
affaires
« qu'il
ne
suzeraineté engagée
d'Annam fallait
pas
au main-
la dignité
du
»
la responsabilité
et à notre
le règlement
à Pékin
plénipotentiaire
tien de laquelle, gouvernement
dans
dignité ?
de ces contradictions, Évidemment,
1 Livre jaune, Affaires du Tonkiit, IIme partie, p. i. » » P- l2. >
si préjudiciables
à personne,
chacun
a
fait de son
mieux
il nous
a manqué
sance
exacte
du pays.
difficulté
l'esprit
des
provoquée
neur
la Cochinchine en
est
ministre
mois
aux
de ses
attributions
de direction
venue
encore
de Pékin,
accroître
soit connue
du Tonkin : de
départements
;
et la connais-
de six mois pour
près
ou du commandant
169
FRANÇAISES.
la limite
l'unité
Il faut, en effet,
deux
France,
dans
de suite,
par notre
décision, de
le pays
communications
de la situation.
embarras
Chine
servir
pour
mais
La
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
les qu'une
du gouver-
deux
mois
la Marine
de
et des
UNERUEDE HA-NOÏ.
Affaires
afin
étrangères et les courriers
Saigon,
Le projet
protectorat
Lao-Kay
au Yun-Nan,
mandarins pour
auraient
la France,
d'Annam.
de
à une
ne partent
de traiter
le double
d'arriver
entente,
que tous
les quinze
fut reçu avec un profond de
la France au
traçait seuls
nies, écrivit
aussitôt
étrangères,
le 20 février
nord
le droit
respecter
M. de Mahy,
et de
à M. Jules
Chine
de police,
intérim
par Ferry,
1883, pour
ministre
lui signaler
de
Paris
à
jours. il admettait
sur l'Annam,
Song-Koï
la souveraineté
ministre
mois
étonnement :
la du
un
une
zone
cédait où les
et contenait
l'engagement,
territoriale
de l'empereur
de la Marine par intérim le danger.
et des Colodes
Affaires
170
LES EXPÉDITIONS
« Il paraîtrait, reconnaît
le droit
d'immixtion vous
le (projet
que
de suzeraineté elle dans
pour
les
de la Marine
affaires là une
et des
de l'Annam
Bourée)
au moins,
un droit
et du Tonkin.
contre
a protesté
M.
(de
ou, tout
doctrine
Colonies
traité
de)
de la Chine,
pas que c'est
échappera
tement
disait-il,
AU TONKIN.
FRANÇAISES
le dépar-
laquelle
de la
Il ne
manière
la plus
formelle. » Les
démarches
faut le craindre, entraîneront de forces
influence
nos
consacrerait,
arrangement il ne nous
appartenait
Chine M.
—
MORT
après
de la Cochinchine
instructions
au Tonkin,
notre
pour
M. Duclerc, profit
pas de souscrire.
pour
haute
votre le péril,
télégraphia
le
attention
»
et M. Challemel-
5 mars
que
des concessions
» Il rappela
notre
des conséquences
comprit
de la Chine,
sur ce point :
avoir,
peut
elles
un déploiement
illusion
commerce,
sur ce point
étrangères
au
Chine
espérées;
pas, il
€ cet
auxquelles
M. Bourée
et envoya
Tricou.
E son côté, D
de
la
n'auront
en avait
qu'on
établir
de
trop appeler
des Affaires
successeur
Lacour,
X.
vis-à-vis
dans l'Extrême-Orient,
Le ministre
nous
de Pékin
Il ne faut se faire aucune
droits
que je ne saurais
telles,
heureuses
pour
plus considérable. de
de la cour
auprès
les conséquences au contraire,
l'abandon
en
tentées
qui furent
Il prescrivait
DU
la prise envoya approuvées
au commandant
RIVIERE.
COMMANDANT
de la citadelle
de Ha-Noï, Rivière
au commandant par de
l'amiral
faire
de nouvelles
Jauréguiberry.
administrer
1. Livre jaune, Affairesdu Tonkin, IIme partie, p. 63.
le gouverneur
provisoirement
la
haute
police
miner
ses forces,
échecs dant
de
détail
ruineraient
qui
la création
disposition,
afin de surveiller moment
d'un
cette
d'occuper du commandant,
sur la Corrèze.
Quand
se donner
de
disséà des
exposeraient
le comman-
Toutefois,
mis à sa
Dupommier,
au confluent
la
que
éviter
et nous
du génie
de la rivière
Claire
qui attendait furent
arrivés
Ha-Noï
le chef de bataillon
la Concession
à Ha-Noï,
par les Tonkinois
entrepris
Berthe
de
de France
le commandant, résolut
à Nam-Dinh.
Villers
100 dans
française,
amené
ses communications,
de l'air, et pour assurer
les travaux
un renfort
avec
la pagode
à
laissé
naturellement,
était,
position
les renforts
détruire
dans
conservant
devait
prestige.
fortifié
poste
ne
Son-Tay.
l'appréciation
pour
notre
par le capitaine
faire étudier,
en
inefficaces
qui deviendraient
171
FRANÇAISES.
Rivière
des douanes.
et la gestion
devait
Le
au nom du roi Tu-Duc,
de Ha-Noï
province
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
d'aller
Il laissa
hommes
400
transformée
à
(300
en réduit
et le Léopard.
fortifié)
Il se dirigea, les canonnières
1883,
la Fanfare,
la Hache,
prise,
la chaloupe
à vapeur
Nam,
le Tonkin,
le
troupes
avait
qu'il
sur
le 23 mars
Nam-Dinh le
le Hai-Phong,
avec
emmenées
et
1 ç. Pluvier,
Yatagan,
la Carabine,
les petits
transports
et 4 jonques.
TVhampoa
l'aviso
adressa
Le
une
25,
la Surle Kiang-
il débarqua
les
au
gouver-
la plus
hostile,
sommation
neur :
( MONSIEUR » Depuis et vous avez
LE GOUVERNEUR,
un an, vous
avez
armé
citadelle,
votre
eu envers
nous
autant
l'attitude
que vous
l'avez
pu, de
soldats
et de munitions. » Tout seule
dernièrement,
de nos bâtiments
bâtiments,
vous
vous vous
avez encore
avez
préparé
des
a empêché
de faire.
augmenté
vos armes
barrages Depuis et vos
que l'arrivée soldats,
l'arrivée de nos excité
172
LES EXPÉDITIONS
la population
contre
des
nous
AU TONKIN.
FRANÇAISES
et proféré,
contre
les Français,
des
insultes
et
menaces.
»
Il faut,
navigation,
le respect
pour
notre
pour
menacée
nous.
sécurité
Et
dû,
la liberté
pour
vous
que
de
que la paix
pour
de Nam-Dinh soit
il faut
cela,
pour
est
au Tonkin,
que la citadelle
par vous,
sive pour
nous
qui
notre
ne soit plus
désormais
inoffen-
la remettiez
entre
nos
mains. » Si vous
n'êtes
bâtiment
grand
Le vice-roi Le
(Tong-Doc)
26 fut employé
le Yatagan, veilla
de l'ennemi.
de mal à la ville.
Le chef de bataillon enleva
le redan,
de dynamite. Les
força
chinois,
étaient
Quant
le pont,
et enfonça
dans
au milieu
la citadelle
Nous
avions Carreau,
Le chef de bataillon
les
pièces
de l'infanterie
surle
matin,
débarquées,
de marine,
recti-
par un biscaïen,
faisaient
beau-
énergiquement
ses projectiles
;
l'assaut
contre
la porte
la porte
deux
d'un
au moyen
la baïonnette
de l'est, pétard
en avant. des
réguliers
blessés.
il mourut Badens
le 13 mai,
fut
nommé
des suites
commandant
et de la province,
de la citadelle
attaqué
du
on a cru reconnaître
desquels
au lieutenant-colonel
Pendant
la Surprise
heures
et
la Hache,
et la Fanfare. conduisit
en fuite.
de l'amputation.
était
ripostait
Badens
On entra
Tonkinois,
à la jambe
L'ennemi
sur la Surprise
portèrent
27, à sept
Le
Carreau,
il fut atteint
»
l'arroyo ;
à l'est ;
troupes
canonnières
lieutenant-colonel
en ennemi.
au sud dans
des
Les
traiter
la place.
s'établirent
commença.
fiait le tir quand
de vous
à bord de mon
heures,
par un refus.
portèrent
les mouvements
le brave
forcé
à reconnaître
la Carabine
à huit
matin,
répondit
et la Fanfare
bombardement
coup
je serai
blanc,
Le Pluvier
dont
pas venu demain
que par
Rivière
faisait
4.000
Annamites
son expédition
de Nam-Dinh,
et Pavillons-Noirs
Ha-Noi
qui, descendus
de
avaient
Bac-Ninh,
Aussitôt
dans
la rivière,
Le commandant
deux
à Gia-Lac,
camp
corps
expéditionnaire,
ils
mars,
et s'avancèrent
sur
27
les contint.
française,
força
eux
derrière
y passa
du Léopard,
marins
celui-ci
de la Concession
gauche,
à la pagode
établie
Mais
Retrouvey.
sur la rive
et quelques
compagnies
un
la compagnie
fit une sortie
de Villers
à rétrograder
petit
du 26 au
la nuit
du capitaine
sous le commandement
les Hékis
notre
le but de surprendre
dans
la citadelle,
établi
temps
173
FRANÇAISES.
du fleuve. de
le départ
après
passèrent
quelque
depuis
sur la rive gauche
situé
village
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
avec
qui de son côté ouvrit
le feu de son artillerie. Nos soldats
détruisirent
à une retraite
Noirs
était
fusils à tir rapide,
évalué
avait parmi dement
à quatre
eux des réguliers
achetés
c'est
des
il
Le nombre avaient
anglaises
des
ou alleet qu'il y
Européens
secrètement
passés
en effet,
que,
beaucoup
à des maisons par
Pavillons-
de Bac- Ninh.
hommes ;
dirigés
chinois,
les
la prise de la citadelle.
mille
étaient
qu'ils
forcèrent
audacieuse ;
depuis
des revolvers
on pensait
mandes ;
la direction
été très
fortifié
considérablement
des assaillants
sous le comman-
de Luu- Vinh-Phuoc.
L'Annam
et la Chine
leur permettait bandes
avait
et
ennemi
dans
précipitée
de l'ennemi
L'attaque s'était
le camp
trouvaient
de rejeter
des Pavillons-
toute
Noirs
bon la
ce dernier
des
responsabilité
et de se dégager,
d'action,
moyen
qui
sur les
hostilités
de
en cas de réclamations
la France. Ils traité
n'ont
pas
signé
à Tien-Tsin
A son retour Noirs
remis
un
moment
cette
attitude
par le commandant
à Ha-N
oï, le 2 avril,
de la leçon
que leur avait
de Villers.
Ils
harcelaient
la Concession
étaient
quitté
revenus
dans
française
Henri
jusqu'au
Fournier. Rivière
infligée
trouva
les Pavillons-
le chef de bataillon
Berthe
positions,
bloquaient
Ha-N oï,
la Mission
catholique
par
leurs et
équivoque,
des
174
LES EXPÉDITIONS de feu incessants,
coups
et pénétraient
et enlevaient
maisons
par la crainte, Une
nuit la Mission des chrétiens,
d'un
poste
petit
Le
marins
et la Carabine.
Yatagan station
navale
la
et
d'Along,
Son- Tay
le
par
Pavillons-N
fit faire
La sortie
nières),
du Villars
(lieutenant
avec
pièces
aspirant
Fanfare,
Landais,
et
la Hache,
le
de campagne
de
chef
des
par la concentration
de marine,
Pelletier
de
et du Léopard
Sentis)
de nos
sérieuse.
d'infanterie Le
des Ravi-
(enseigne
de vaisseau
(lieutenant
à
direction
Luu- Vinh-Phuoc,
de vaisseau
la
mouillés
la
une sortie
la
ministre,
Villars,
dans
de faire
de vaisseau
le
par
et du
compagnies
(lieutenant
commandant
Meyer,
secourir
pas intimidé
le 19 mai à quatre
partit
la colonne tête
marchait
heures
du matin.
à Berthe
de Villers,
une compagnie
d'infanterie
appartenait
déployée
Pissère,
mais
Le commandement Rivière
de marine
de
l'accompagnait. Puech)
(capitaine
en tirailleurs. Sentis
Le lieutenant
suivait
pour
fouiller
le village
ment
gardée
sur sa droite.
L'action Giay,
poussés
Moulun).
Elle
En
trois
à le
Carabine.
de deux
de la Victorieuse
Bris)
la
à l'amiral
Rivière résolut
se composait
des
par l'énergique
par le Père
reconnaissance
la
et
marins
Le
une
ne se montrait
Le commandant
fut sauvée
de la Victorieuse
Léopard
oirs,
elle
Nam-Dinh
autorisé
Chine,
ils pillaient
de la Fanfare.
Il demanda
de débarquement
compagnie la baie
de
où
Les habitants,
militairement
de
rappela
la ville,
parts. mais
organisés
de cinq
commandant
forces.
de toutes
fut attaquée,
résistance
dans
et des enfants.
des femmes
s'enfuyaient
AU TONKIN.
FRANÇAISES
vers
de' Son- Tay.
commença le Pont Le
de Thu-Lé
à six heures
de Papier, pont
la digue
fut
situé
enlevé
de gauche
et flanquer
du
matin,
la colonne,
près
sur un arroyo par
Berthe
à la tête
du
peloton
qui était
marché
et traversé
de Villers
d'un
de
égale-
Can-
par la route
et le capitaine
avec
franchi
et l'arroyo
Puech,
et déjà
énergie,
Au-delà
Trung-
de
gauche
contre
entouré
d'une
haie épaisse
blessures
être
séparée
L'ennemi, nombre,
de Marolles,
feu, partie
Berthe
batterie
vers
reportées de
cette la
bambous,
par les Pavillons-Noirs,
avant sur
d'arriver
à l'arroyo,
Ha-Yen-Khé,
partie
sur
de Villers,
M. de Marolles,
adjudant
de
le mouvement
et dépassent
le marché
de
de la Victorieuse Trung-
de vaisseau
(lieutenant et l'aborde
Thuong
résolument,
Le pous-
Noirs. Berthe
de Villers
fut atteint
de plusieurs
l'enlever.
l'ennemi,
en
supérieur
de Tien-Tong.
la retraite
nombre,
Le but
en s'emparant fut donné
Thuong
du Pont
à la compagnie
de battre
de cette
en retraite,
manœuvre
de Papier
ne pas
était
de
et de la route
de la Victorieuse pour
notre
de tourner
essayait
être
qui attaà
exposée
de nos forces. encouragé
ses tirailleurs
de l'infanterie
son
le commandant
de Ha-Noï. L'ordre Trung-
en
elle les Pavillons-
par le village
nous couper
trouva
de fourrés
occupé
mise
contre
qui devaient
Cependant
et solidement
suivent
est lancée
A ce moment,
quait
dirige
La compagnie
devant
droite
et
et l'état-major
Pelletier) sant
d'abord
Rivière,
Thuong.
Can-Giay.
au milieu
de
du canon.
artillerie,
division,
situé
furent
à droite
le village
nord,
à Tien-Tong,
et nos forces
par l'ennemi,
Ha-Yen-Khé,
le pont
Trung-
en reconnaissance
envoyé
résistaient
de Tien-Tong
et, plus au
de Son- Tay.
Noirs
blessés.
villages
sur le chemin
abandonnée
traverse
les
à gauche
localité
qui y avaient
étaient
se trouvaient
détachement,
Notre
des nôtres
175
FRANÇAISES.
Les Pavillons-
Ha-Yen-Khé
Thuong,
Un
par l'infanterie.
sept
de l'arroyo
de la route,
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
par
ce
mouvement
sont à cent mètres
de marine,
tombe
chef d'état-major,
mort ; sont
rétrograde,
de nous; MM.
blessés,
Clerc,
s'avance
le lieutenant officier
plusieurs
en
de Brisis,
d'ordonnance,
soldats
sont
tués.
LES EXPÉDITIONS
176 Bientôt
le canon
n'arrête
pas
la route
dans la rizière ;
les
le lieutenant Pont
du
mandant
officier
Rivière
taine
Jacquin,
pour
couper
Il était
heures soldats
neuf heures
et demie,
onze,
Victorieuse
à pousser
fracassé
se précipitent
la retraite
continua
et fut très
à distance
du
Le capi-
officier
la Concession
au
Le com-
et retombe.
est tué. Les Chinois
dans
envoie
aux roues
par une balle.
il se relève
de
de retraite
malheureux
supérieur. pénible ;
française
qu'à
par les Pavillons-Noirs.
hommes
vingt-six
hors
de combat,
le
Villars
et un.
trente
DU
TRAITE
de la mort
Rivière
un échelon
Moulun
tombe
de notre
rentrèrent
suivis
LE
nouvelle L
ne
de marine
-
XI.
mains
du matin ;
avait
l'infanterie
de marine,
la pièce
la sauver.
organiser
brisée,
de mitraille
décharge
du recul,
que coûte,
le crâne
l'épaule
et les
nos derniers
La
tombe
de l'infanterie
huit
coûte
aide l'aspirant
s'affaisse
la tête
une
de Marolles
lui-même
Ce jeune
compromis ;
oirs ; par suite
il faut,
de vaisseau
AU TONKIN.
est
Pavillons-N
de Papier ;
canon.
Villars
FRANÇAISES
AOUT
25
Rivière
du commandant
1883.
causa
une
impres-
le général
Bouët,
sion douloureuse. Des
crédits
commandant rendre nouvelle,
à
furent
votés des
supérieur Ha-Noï la
commandement
navale
du
le Bayard
Kersaint,
du Hamelin,
et X Atalxnte,
politique
du Parseval
et
Chambres, en Cochinchine,
la direction
du contre-amiral
cuirassés,
La direction
troupes
et de prendre
division
les
par
fut
Tonkin, Courbet. du
des
Elle
croiseur
reçut troupes.
créée
de se
l'ordre Une
escadre sous
et placée
se composait
le
de deux
le Châteati-Renaud,
du
et du Drac.
et administrative
de l'expédition
fut donnée
au
DEUXIÈME docteur
compagnon
Harmand,
d'armes
PARTIE.
— LES EXPÉDITIONS
explorateur
de
Francis
saire général civil de la République. LesExpéditions auTonkin.
distingué
Garnier.
de
FRANÇAISES. l' I ndo-Chine,
Il reçut
le titre
et
177 ancien
de Commis-
12
178
LES EXPÉDITIONS
La situation deux
était
de marine
venus les
Cependant, Haï-Phong, Il
en
Les
renforts
la Saône
portèrent
environ,
en y comprenant
M. Harmand, de juillet, l'amiral
et
que l'escadre de la
de l'Annam
le général Sur
Bouët
d'infan-
Ha-Noï
corps
le chef
de bataillon le Mytho
par XAnnamite,
expéditionnaire
et
hommes
à 3.750
annamites. civil, arriva
général les
et contre
avec vigueur.
repoussées
où commandait
au Tonkin
avec
opérations
ces
avait
de Hué.
feraient
afin d'imposer
entrefaites,
été notre
des
s'emparerait
rivière
devait
à la fin
le général
Bouët
et
tous
Les
troupes
leurs
efforts
un traité l'offensive
on
la mort
ennemi
acharné
depuis
de
situés
débarquement entrer
pour
à la cour.
reprendre apprit
de Thuan-An,
forts
Pendant
dans
la
ce temps,
au Tonkin. du vieux
souverain de notre
le début
Tu-Duc,
intervention
l'Extrême-Orient.
La disparition empêcher
notre
à Thuan-An
de cet action
avec
le Bayard,
la Vipère
Annamites,
employa
brillante.
Nous
La cour Harmand,
de
adversaire contre
le Drac,
le bombardement
M.
furent
les tirailleurs
de la Cochinchine
capitale
des
renforts
avec
Courbet.
tirées
mite,
du
pour
contre
de Toulon
expédiés
s'entendit
à l'embouchure
dans
Annamites
le Commissaire
Il fut décidé
qui
des
l'effectif
à Ha-Noï
et de la Nouvelle-Calédonie.
à Nam-Dinh,
Badens.
arriva
et quelques
port de débarquement,
même
Bouët
annamites
de Saïgon
attaques
notre
fut de
le général
quand
de tirailleurs
compagnies
terie
grave
AU TONKIN.
FRANÇAISES
des
l'Annam.
le 17 aux forts,
le
qui
l'amiral
Courbet
Château-Renaud le 16 août,
Il reconnut, préparatifs,
furent
ne
française
et le
emportés
pouvait
se rendait l'Annala position
18 fit commencer
le 20 d'une
manière
que six blessés.
sollicita
accompagné
Déjà
X Atalante,
et le Lynx.
n'avions Hué
de l'influence
aussitôt
un
de M. Palasne
armistice,
qui
de Champeaux,
fut accordé, administrateur
et
des affaires
qui furent
Ce traité
donnait
annexait le
Thuan-An
et plusieurs
et de Xuan-Day
désormais
personnelle ;
commerce Les
trois
<3e droite,
l'ennemi
fortement
colonnes
de
françaises
donnés
de Tourane
relevait
encore
heureuses
de nous,
et
un traité
dans
de
au Tonkin.
sur la route
s'avançait retranché
à
Vuong
et commandée
de l'ennemi.
Noï
et s'y
commandant
Le centre
maintint
chef
Coronat,
de Son- Tay, et
dans
les -
de l'artillerie
qui s'était
jusqu'aux
positions
de longs
rétrograda Cette
efforts,
jusqu'au journée
un échec,
avait
on constata
Pont
essayait
le passage
retiré
du Day.
de faire depuis
la
la
sur dirigée
du
direction
la colonne oirs,
Bichot,
gauche,
dut renoncer, On
de ses retranchements. se trouvait
le général
Bouët.
par la presse
étrangère
comme
où
des résultats
s'était
elle était
Sous
de marine,
l'ennemi
considérée
eu cependant
de Phu-Hoaï
s'avança
des Pavillons-N
de Papier,
du I5 août,
que l'ennemi
afin d'y défendre
à déloger
La colonne
le colonel
par
d'état-major.
Révillon,
temps.
lendemain ;
jusqu'au'
lieutenant-colonel avancée
en même
opéraient
par la flottille
la gauche
le
ce qu'il
de
de voir le roi en audience
des douanes
pas été aussi le 15 août,
soutenue
pagode
après
les ports
forts
environnants.
villages
par
le droit
être
qui,
Bouët,
rencontré
tourna
nous
n'avaient
opérations
Les
les
permanente
nous
spécial.
Le général avait
aurait
l'administration
devaient
avantages
à la Cochinchine,
et
européen.
à Hué
de France
1883. sur l'Annam
protectorat
et ouvrait
positions,
au commerce
Le résident
d'autres
autres
les conditions
du 23 août
manière
d'une
d'occuper
et imposa
de Binh-Thuan
la province
droit
notre
entièrement
179
FRANÇAISES.
la capitale
par le traité
acceptées
reconnaissait
le Tonkin,
dans
se rendit
indigènes,
de la France,
— LES EXPEDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
sérieux,
puisque
à 14 kilomètres Il renonçait
le 19 mai.
ainsi
le lendemain
plus loin, à PJiung, à brûler
Ha-N
oï,
180
LES EXPÉDITIONS
Quelques
jours
de Haï-Phong
parti marine,
ville
Dzuong,
et beaucoup Les
avait une
marine
et
portées
pour
après
prendre
combat soutenus d'artillerie,
entre
150 canons
arriva
Le
le gouvernement
des
de
Phung.
par
une
firent
C'était
Celui-ci, le
compagnie leurs
preuves.
du
armes
étaient
de transdes
le noyau
retourné
25 août
et
de
à Paris
venait
son
avant
d'infanterie
Bouët
de
enlevèrent
rentra
mission
en
le véritable
ainsi
au
militaire;
les mesures
sur
Hué
Là, de graves
1883.
le général
IER septembre;
Ils
ses
d'infanterie
bataillon
était
civil,
aigu
cachait
Courbet
à terre
qui formèrent
métropolitain
troupes.
algériens
que l'amiral à mettre
Des
un
envoya
civil et le commandement
général
On
sur le Song-Koï.
du 15 août.
de tirailleurs
un
Le
tonkinois.
traité
à l'état
installé.
de la Guerre
Marine
indigènes,
général du
y avions
pendant
fusiliers-marins.
ils s'acharnèrent
les combats
bataillons
de la
le pouvoir
septembre).
du commandant
deux
de tirailleurs
la signature
nous
le ministre
et expédiait
Commissaire
conflit
renseigner
fut
ils appréciaient
quand
après
étrangère,
les auxiliaires
naquirent
(18
de
de
régiments
M. Harmand,
France
Haï-
combat
trésor,
dont
place,
que
des renforts
complète ;
bataillon
cette
réduit
le département
armer
premiers
le
Le
leur
de
attaqua
stratégique.
de novembre,
et du
débarquement
un
dans
de la légion
de
bientôt
d'infanterie
demi-batterie,
abandonnant
au mois
composé
par
compagnies
difficultés
une
importance
demandé
division
bataillon
autorisé
Tonkin
bien
de marche
d'un
et
s'établir
la citadelle
Bouët
Il souhaitait
deux
grande
voulaient
de
régiment
annamites
Brionval,
300 hommes
canonnières,
s'éloignèrent
on le vit
à l'attaque général
deux
le lieutenant-colonel
I9 août,
d'armes.
Chinois
la valeur :
était
d'une
les Annamites
court-;
et
avec
tirailleurs
300
le
tard,
plus
AU TONKIN.
FRANÇAISES
pour à
militaires du retour
motif avait
départ,
en
nos
soldats
marine
et
les positions
livré
indigènes, une
section occupées
le
par
les
Pavillons-N
retraite
un poste
fortifié
faisaient
était
Peu
au
laissant
à
du Day,
de Son-Tay. le commande-
qui prit
Bouët. le colonel
les Chinois,
que
le Commissaire
établir
un
l'amiral
Courbet,
Bichot
fit enlever
enfin
le masque
levant
et se montraient
Tonkin
à Son-Tay,
notre
d'infanterie
prendre
de marine
des
possession afin
commandant dans
la ratification
attendre
de
lignes les
couper
à Quang-
important
nouveau
M. Harmand,
civil,
général
de commerce
port
compagnie
dional,
Bichot
néanmoins,
pendant
abandonnés
Ha- N oï,
et la route
en
et Hong-Hoa. après,
Sans
d'eau
à
battre
de la naissance
près
de marine
des réguliers
passer
rentrèrent
du général
de
obligés
retranchements
Rouge,
181
FRANÇAISES.
furent les
le cours
difficile ;
NÙzlt-BÙllt
Bac-Ninh
soldats
du départ
situation
et occuper
nos
d'infanterie
au moment
La
détruisit
dominer
pour
Ce fut le colonel ment
Chinois
sur le fleuve
ou Palan,
Ba-Giang
les
On
et
Luu- Vinh-Phuoc,
par
et
oirs, la nuit.
pendant
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
Yen,
en chef,
cette
qui
voulait
s'entendit
avec
installer
pour
une
place.
du
traité
du
de
Vung-CZnioa,
communications
25 août
1883,
dans
entre
il pensait
le Tonkin
Hué
et
méri-
le delta
du
les mains
du
L'heure
du
Song- Koï. Mais
la
nécessité
commandement
militaire civil
gouvernement et demanda L'amiral militaires. trateur
de l'amiral Le adopta
30
concentrer devenait
n'était
en France.
Courbet
réunit
affaires pour
alors
le départ
la résolution
en plus
encore
venue ;
les
pouvoirs
M.
des
évidente.
diplomatiques, M. Sylvestre,
le comprit
civils
et
adminis-
fut mis à la disposition
civils.
députés,
immédiatement
entre
M. Harmand
Harmand,
des services
la Chambre suivante
l'autorité
de Cochinchine,
étrangères
la direction
octobre,
de
toute de plus
pas
à rentrer
Après des
de
par
325 voix
télégraphiée
contre
155,
à nos soldats :
182
LES EXPÉDITIONS
« La Chambre, pour
approuvant
et confiante
France, les traités
existants,
ville,
intérêts,
les
à l'ordre
—
L'AMIRAL
à peu près
du Céleste-Empire
pillé-la
les
passe
à notifier
nois s'étaient
prises
sa fermeté
E 12 novembre, décidait
mesures
dans
XII.
L
les
au Tonkin
sauvegarder
et l'honneur pour
de la
faire exécuter
»
au moment
où le marquis
la présence
sans que
notre
faible
des
de Tseng
forces
des Chinois
(17 novembre),
à Haï-Dzuong,
auxiliaires
droits
COURBET.
officiellement
au Tonkin
par le Gouvernement
et sa prudence du jour.
présentés
rie de marine,
AU TONKIN.
FRANÇAISES
régulières
et des Tonki-
une des clefs du Delta, garnison pût
tonkinois)
(une s'opposer
se
et avaient d'infante-
compagnie à cet acte
de vanda-
lisme. Nos troupes encore
inachevé,
Bertin
commandait
la canonnière
le fort; Le
vers
colonnes,
balles
en respect
servaient
d'abri
et parurent,
La situation
le bord
Le
capitaine
garnison, heures
du
Chinois
revinrent.
de vaisseau
1.500
d'entre
matin,
dans
vigoureusement,
qui couvrirent
était
le réduit
(30 fantasl'arrivée
Malgré Bauër),
de au
envoyée
en trois
et attaquèrent dans
une
des
sur l'ennemi
un feu rapide,
Les
du
à la retraite.
de nos soldats
de marine
se barricada
sans le décider
fois, se préparer
réduit,
d'infanterie
la citadelle
et ouvrit
plusieurs
et un
eux pénétrèrent,
de lacidatelle,
aux Chinois,
du fleuve
Geschwind
(lieutenant
résista
en maçonnerie
qui le tint part
quatre
Celui-ci
l'adjudant. portes
petite
sur
l'adjudant
17, 3.500
la Carabine
de notre
fort
la citadelle.
dans
sins, 40 auxiliaires).
secours
un
occupaient
parados
ce réduit
d'une
rem-
grêle
de
à l'assaut.
extrêmement
périlleuse ;
l'abri
qu'ils
DEUXIÈME
occupaient
ruine ;
menaçait
bon
et d'un
sang-froid
tua deux Les
cents
Vers
mille
autres
le capitaine sept
Geschwind, touches
voyant
ses munitions
tant
qu'on
occupées
vingt-deux
furent
rer rapidement, Bauër
qui
tirés
venue
bout
du fort,
où le commandant
détachement, bine, mettait
où le capitaine
se disposait
le feu à la ville,
pour
sortie,
en déloger
Le
ancres.
était criblé
dont
et
plusieurs
de la coque. au
et, avec
canon,,
nord de la cita-
d'artillerie
inquiet
du
bruit
Coronat
déblayèrent
Bertin,
à une seconde
deux
par le travers
et le lieutenant
sur
Il fallut se reti-
Le bateau
vapeur
et s'embossa
alors sous
canonnière
combat.
et les tôles
avec
de 14 et de 4 sur
portant,
à toute
car-
à une par-
s'avança
les amarres. à
les
fut repoussée
de cette
de
opposé,
Tollon
toutes
et en abandonnant
de 12 et une de 4 de montagne, au moment
et
l'adjudant
l'ordre
Carabine
hors
de blindage
le Lynx,
du génie
la ville,
opportun.
sortie
hommes
d'instants
été
enlevé
de ses canons
lui-même
les plaques
feu et celui
La
Huit
les chaînes
avaient
alors du côté
une pièce
et à propos,
dans
donna
Cette
les projectiles
coupé
avait
le fort,
y renoncer.
mis en peu
canonnière
Son
bravoure
se ralentit ;
en temps
secours.
par l'ennemi.
avait
traversé
le capitaine
citadelle
dut
en filant
de projectiles
delle.
à son
vif, envoyant
les maisons
intervint
d'une
répandus
s'épuiser,
qui commandait
Bertin,
de vigueur,
s'étaient
les distribuer
pour
d'aller
La
Nos soldats
intelligence
le feu du petit poste
et demie,
tie de sa troupe
avaient
ennemis
heures
Le capitaine
capitaine
avec
fermaient
qui
fit preuve
dégra-
Bertin.
des auxiliaires
un feu assez
sèches
diminuaient.
Geschwind
et son feu, dirigé
parfaits,
de rempart
Chinois.
deux
attaquaient
briques
munitions
et les
l'adj udant
cependant ;
en
183
FRANÇAISES.
de fusil
projectile
les murs
de la porte,
étage
tinrent
chaque
en partie,
dait et démolissait, le premier
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
avait
envoyé installer
Théry
la face ouest du
silence
l'aide
les assaillants
de la
de
dela chinois.
son
Cara-
LES EXPÉDITIONS
184 Le combat 2 blessés Les
avait
duré
et 4 tués
L'amiral
Plusieurs
avait
les autres,
furent
et
blocus treindre
bâtiments
du blocus.
plus
possible
Yen
se
envoya
fut condamné
tenaient
à Haï-Dzuong
de marins
et une
sans résistance. aux
Chinois,
à mort
et fusillé ;
bandes
de pirates,
la gêne
furent
bâtiments
ces
mesures
Les
menées des Célestes
de cet
la rigueur
avait
état
à bord
afin
et
ne purent
Cochinchine
de res-
de choses,
blocus. des
le
proclamé
de guerre
du
ayant
en
nos ad versaires
Néanmoins,
aux navires
bienveillantes
50 tués
blessés.
Courbet
résultant
à
de Haï-Phong,
de fournir
Tonkin.
il permettait
les
environs
qui leur fit perdre
de guerre
tempéraments ou
aux
Coronat,
et du
des
Bichot,
seulement
l'Annam
le commerce,
et
français Seuls
les
furent
Chinois,
dépasser
la ligne
justifiaient
ample-
ces précautions.
L'amiral d'Algérie Cette
reçut
déjà
enfin
les
nouveaux
par le Bien-Hoa, fois, pour
seule jusqu'alors, tait
sniders,
des indications
le contre-amiral
munitions,
chinois, de
exclus
à tir rapide,
fut occupée
fourni
la contrebande
certains
d'apporter
et la citadelle
Français
de
le
français,
un bataillon
du colonel
qui
côtes
faciliter
pour
ment
Deux
de
des
avec
par le commandant
empêcher
d'armes
de fusils
de cette attaque,
Quang-
sur l'ordre
dispersées
Pour
de
Tonkinois,
et 200 blessés.
II blessés
à Poulo-Condore.
Le 3 décembre, 900
avions
de rempart.
avaient
qui
celui
internés
environ
fusils
disparu
mandarins,
arrêtés ;
armés
de Beaumont
de frégate
L'ennemi
furent
étaient
à la nouvelle
Courbet,
le capitaine
Nous
tonkinois.
et de quelques
remingtons,
batterie.
neuf heures.
chinois
réguliers
AU TONKIN.
FRANÇAISES
24
le Tonkin
ne pas épuiser avait
fourni
compagnies,
la
renforts,
de
France
et
et la Corrèze.
les cadres
les hommes Marine
expédiés
de l'infanterie envoyés
envoya
un
de marine
au Tonkin, bataillon
qui,
et y compde
fusiliers-
DEUXIÈME
marins,et au
d'armée
algériens il était
manière,
et
— LES EXPÉDITIONS
de la Guerre
le département
19me corps
tirailleurs
PARTIE.
un
possible
un régiment
bataillon d'agir
de marche
et comprenant
(Algérie),
de
sans
185
FRANÇAISES.
la légion
deux
bataillons De
étrangère.
compromettre
emprunté
l'intérêt
de cette
supérieur
L'AMIRALCOURBET.
de la mobilisation On
peut
de nos
évaluer
forces
à 9.000
hommes
dans
le cas de campagne
environ
les troupes
européenne. alors
présentes
au Tonkin. Le moment Ninh.
était
venu
« On ne pouvait agir
d'opérer contre
sérieusement ces deux
contre
Son-Tay
et Bac-
villes à la fois, dit le général
186
LES EXPÉDITIONS il y avait
Bichot; Ha-Noï
maintes
et maintes
même
jusqu'au
entre
ce cours
étaient
sûrs
vait
laissait
qu'ils
aide
la position,
et avaient mais
mais
ainsi
entravé
si le corps facilement
connaissaient
paret où ils
pour
fréquemment
tentative
de retour Bac-
expéditionnaire
attaquait
franchir
et rien
ne pou-
garnison
qu'on
pour
garder
le Day, la faible suffisante
pût y maintenir
qu'on
insuffisante
avaient
toute
vivement
inquiéter
la seule
situé
pays
nombreuses,
mobiles
des colonnes
de venir
du
et
et appui.
pouvaient
à Ha-Noï,
des ramifications
franchi
5 août
qui, jusqu'au
pays
et de
environ.
le Day,
d'eau,
et la ville de Ha-Noï,
;
les empêcher
cours
ou partie
ce pays,
les Pavillons
à l'E.-N.-E.
Pavillons-Noirs,
ils avaient
attaquée.
de Son-Tay
tout
lequel
Pavillons-Noirs
distance
seconde
qu'un
d'abord
occupaient
de trouver
tout
parcouru
Ninh,
par les
le 11 septembre,
Depuis
des
fois
d'eau
la
oï, on ne trouve
8 septembre,
dans
faitement,
à l'O.-N.-O.,
et Ha-N
Son-Tay
serait
laquelle
à peu près à égale
placée
la première
Bac-Ninh, Entre
donc lieu de déterminer
se trouve
AU TONKIN.
FRANÇAISES
les
protéger
la
et peut-être
environs
ville elle-même. Du
côté
canal
des
sence
du
ter une
de
Rapides,
qu'il
fleuve
Rouge,
pouvait
sur la rive droite ; faire
rive gauche, campagne routes
nous et placé
venant
fallait
mais
de
avions dans
de cet ouvrage.
nement
l'a prouvé.
sur
c'était
Ha-N un
une
pour exécu-
oï.
pour
lui,
sur le bord
un blockhaus,
armé
situation
dominante,
Il fallait
donc
Il n'était
en pré-
se trouvait
à traverser
songer
le
la même. Après
de la rive
bombardement
et les amener établi
pas
l'ennemi
franchir,
il se présentait,
Bac-Ninh.
d'abord,
n'était
qu'il ne pouvait
tenter,
ses canons,
passer
lui
de vive force
attaque
Ce qu'il
la situation
Bac-Ninh,
pas de force
que
une
grande
du fleuve. d'une
gauche
difficulté : Or,
à l'intersection
à tenter
la
de 12 de
pièce
l'ennemi
sur
des
s'emparât,
l'aventure,
l'évé-
Il n'y
avait
donc
aucune
il
était
important
En
outre,
aux
Pavillons-Noirs,
res,
qui
et
devait
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
de détruire
influence
du côté
le prestige
à ceux-ci
d'infliger
une
avoir
à craindre
attaque
une
de
Bac-Ninh.
qui
s'attachait
des
leçon
sur
sérieuse
187
FRANÇAISES.
le
sévè-
plus
reste
des
opéra-
t ions. raison
Une dernière
commandait
sur Son-Tay,
c'est
taient
aux bâtiments
encore
était absolument
La première
bataillons Donnier
auxiliaires attelées deux
furent
leur
coopération
Le
commandant
Tellier
tonkinois
marine
du génie
Régis,
Environ
Roussel) ; de télé-
escouades dont
650
batteries
et
Dupont
hommes
3.300
de
de marine, ; trois
deux
Dupommier),
d'armée,
une compagnie
jointe
du
et le bataillon
algériens),
du 4e d'infanterie
(capitaines
de marche
19e corps
Bertaux-Levillain)
(capitaine
et une ambulance.
du
marche
étaient
Roux,
(commandant de
le régiment
(tirailleurs
le bataillon
tonkinois;
de
auxquels
étrangère),
Son-Tay.
:
le régiment
et
Jouneau
d'artillerie
graphistes
fut donc
Belin,
comprenait
sections
l'attaque
des eaux, qui permet-
la rivière ;
remonter
constituées
(colonel
(légion
tirailleurs
de
par l'amiral
colonnes
19e corps)
de la hauteur
profiter
encore
spécialement
indispensable.
choisi
L'objectif Deux
qu'il fallait
plus
d'in-
3.000
fanterie. La
deuxième
d'infanterie bataillon
colonne
de marine Chevalier
était
(3e
(capitaine
de frégate
Laguerre),
d'artillerie d'artillerie
de
(capitaines marine
de marine
le bataillon
(ier régiment),
Reygasse
à bras
de
(lieutenant-colonel
bataillon
traînées
ainsi composée :
le
régiment), deux
Roperh
(lieutenant
batteries
Dudreuil), de
Maussion), Dulieu
bataillon
et Perricaud),
(capitaine
le régiment
vaisseau
marche le
comprenant (2e régiment),
de
une batterie batterie
Amelot),
une
le
marins
fusiliers
de 4 d'artillerie
une
de
de marine de 65 mm de
65mm
section
du
LES EXPÉDITIONS
188 deux
génie, Envivon
escouades
2.600
du
des
dont
bataillons
une ambulance
et
le convoi.
d'infanterie.
2.250
de tirailleurs
Une compagnie à chacun
de télégraphistes,
hommes,
AU TONKIN.
FRANÇAISES
tonkinois
d'infanterie
de Cochinchine
de
était
au régiment
une autre
marine ;
adjointe
19e corps. La flottille
tant
se composait
ensemble
1.500 hommes et Yatagan,
Mousqueton
de la Trombe
d'infanterie.
le Pélican,
Les petites
et de XEclair, canonnières
surveillaient
XAntilope
por-
Hache, et
proté-
la marche.
geaient
La Fanfare, le cours
mouillée
du fleuve
;
Py-l en, le reste
des troupes
La batterie
Trois
chaloupes
Cua-Cam
dégageait
étaient
chargées
de
et le Tonkin,
du com-
remorqueurs
le Koow-Loon,
le Saïe-Cheune,
et des jonques,
le
portaient
et le matériel.
de 80mm de campagne
le chaland
de Palan,
à vapeur
nombre
le Kiang-Nam,
le Song-I{oï, le
au-dessus
longtemps
un grand
enfin,
le Ruri-llfaru,
merce,
depuis
en amont.
des communications
dans
du Pluvier,
le Cua-Cam.
avait
L'amiral
été embarquée,
Courbet
avait
comme
réserve, sur le
son pavillon
Pluvier. La
Stirprise
fleuve
en aval.
»
XIII.
-
restait
PRÈS avoir «A cédé qué
sud
EN
de sa compagnie
oï, pour
MARCHE
reconnu
le bataillon
dans la plaine,
à Ha-N
les positions,
protéger
la ville et le cours
VERS
SON-TAY.
l'amiral
d'infanterie
de marine
de tirailleurs
tonkinois
du côté du village
fit avancer (commandant (capitaine
de Linh-Chien,
du
sur la branche Dulieu), Doucet),
pré-
et flan-
par une compagnie
d'auxiliaires
en même
rapidement
» Le
bataillon
bataillon
Dulieu.
de Linh-Chien.
Reygasse
s'engagea
même
de la grande
l'ouest
battait
Phu-Sa,
la pagode
une
entre du
les
batterie
sur
sud
est
des tirait
laquelle
avancés
de colonne
à la suite
du
placée
à
d'artillerie
extrémités
village,
la grande
les postes
sur la branche
temps,
digue,
sur
et la tête
difficulté,
grande
au village
En
batterie
du côté de la plaine,
sans
189
FRANÇAISES.
de 4, en
pièces
temps,
enlevés
qui furent
ennemis, arriva
Deux
tonkinois.
battirent
digue,
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
branches
de
également
la
flottille. » Vers
10 heures
bataillon nord
Chevallier
avec
branche vaient
» Une à l'ouest
batterie
à revers
arrivé
pièces
feu
vers
pièces
une
de Phu-Sa de la branche
de son côté,
engagea
la branche
hauteur
sur
se trou-
troupes dont
Phu-Sa,
la
le feu,
les deux branches
de 4 sur
la branche
le combat
seule,
serrant
de près
de Phu-Sa,
qu'elle
battit
La Fallfare
lieu entre
1.50a
ripostait
des navires ; en chaînes
et 2.000
dont
qui
cette
pre-
la batterie
directement
avec
la batterie
étaient
accostées
la rive
gauche, moment
jusqu'au
de Phu-
à l'embarcaavait
vue
sur
l'assaut.
Le
tombaient
au
de
mètres.
vigoureusement.
l'un d'eux
de l'après-midi,
sud.
dère.
de canons
heure
et battant
armées
blindage
de
alors entre
et deux
Sa et les jonques
milieu
nos
le
tard,
plus
par
à la même
des ouvrages
de 4 fut établie
leur
les casemates
de quatre
» L'ennemi
s'avançant
et la pagode ;
de Linh-Chien,
ouvrirent
» La flottille,
tir avait
peu
du village.
» Ces pièces
les ouvrages
un
et,
leur marche.
de canons
du village
sud à la sortie
ennemie
ralentit
nourri,
marine),
le village
occupèrent
Roux
qui était
Dulieu,
ainsi à 500 ou 600 mètres
très bien
nant
de
(infanterie
le bataillon
sud,
le bataillon
trente,
atteignit canonnière
Ses
projectiles
la Fanfare s'était
et fut protégée
arrêté
par
le
à l'extérieur
;
190
LES EXPÉDITIONS
l'autre
tomba
caisse
à eau.
à bord
» En revanche, des jonques,
de XÉclair,
nos obus
démontaient
AU TONKIN.
FRANÇAISES
la toiture
perça
occasionnaient plusieurs
et
s'amortit
de grands
une
coulaient
ravages,
et réduisaient
pièces
dans
les batteries
au
silence. les
» Cependant, di version
sur notre
est de la ville
dans
bataillon
établie
sur
les
dans
branche
abords
Le la
de
de Phu-Sa
et celle
et
une
par
à
les
les
digue,
de la place, Une
deux
de
Donnier), d'artillerie
batterie
leur
portion
heures
(commandant
envoyés
fouillant
Tellier,
vers
et,
une
la porte
par
Phuc-To.
étrangère
furent
grande
de
Reygasse
la plaine
sud,
à opérer
sortie
village
jusqu'au
de la légion
pièces
le bataillon
que
tous
la
par l'artillerie
cherchèrent
nombreuse,
troupe
le bataillon
Dulieu,
par trois
appuyés
de Son-Tay
Une
la plaine
le bataillon
l'après-midi,
dis
gauche.
et appuyée
se développa du
défenseurs
tan-
rencontre, de
villages
maintenait
Phu-Loc
dans
le
et de
sud
celle-ci. »
Pendant
toute
d'un
combat
théâtre tandis
indécis,
que l'action
» A deux qui était vint
la journée,
nord
batterie
soutenus
par
compris
Dulieu,
dont
maient
la tête
batteries entre
deux de
bataille
fut
ni d'un
côté,
ni de
l'autre,
le
à Phu-Sa. Jouneau
en avant.
entre
de bambous, de
algériens),
(tirailleurs
de se porter
l'ordre
environ
Chevallier
le bataillon
deux
l'espace
mètres
haie
de
champ
la
branche
soutenu
Phu-Sa,
Il
par
une
de 4 et par le feu de la flottille.
de canons
» A sa gauche,
à fond
reçut une
derrière
à 400
et le fleuve,
du
le bataillon
à Thien-Loc,
position
côté
se poursuivait
et demie,
en réserve
prendre
engagé
principale
heures
ce
les
de deux
compagnies, colonne
sur
et une partie
canons branches soutenues la branche
de
4,
et se par sud.
du bataillon
étaient
déployés
reliaient deux
Roux,
pièces
au
dans
bataillon de
4, for-
» Le
colonel
branche
Belin,
était
nord,
LES EXPÉDITIONS
PARTIE. -
DEUXIÈME
sion.
Vers
quatre
nemi
se
ralentissait
dirigeant
particulièrement
sur la branche
assisté
le colonel
heures,
sud
Belin,
sur
l'opération le colonel
par
jugeant
demanda
sensiblement,
191
FRANÇAISES.
de
le feu
que
l'autorisation
la
Mausde l'en-
de donner
l'assaut. » La flottille
» Le bataillon tête,
dessous
et Roux
qui précède » Sur Doucet
sud,
(tirailleurs
tonkinois)
les compagnies du
Doucet
Cuny
bataillon
bataillons
marécageuse
soutenues
Dulieu,
dans
trouve,
de marine)
(infanterie
à la baïonnette
enlèvent
Reygasse,
le capitaine
la plaine
difficulté,
en
nord,
les
que
en
crénelé.
la branche
le passage ;
colonel
Godinet
de la branche tandis
ennemies,
non sans
traversent,
le retranchement
du bataillon
du
et la compagnie
en dedans
par homme,
des casemates
et en arrière
Chevallier
partie
homme
au signal
et,
avec un élan admirable. son commandant
Jouneau,
file presque
le feu
de cesser
s'élancent
nos troupes
Belin,
l'ordre
reçoit
une
par
la partie
cette
et
qui défend une
attaque,
mort
glorieuse. » Ces compagnies, deux branches, instants
y rallient
pide ; solidement
à notre
gauche,
compagnie l'assaut
embusqué
il dirige
Godinet,
la barricade dans
deux
par
le point
fait une
le village
résistance
un feu meurtrier ;
la compagnie
Cuny, se briser
intréau-delà
la branche
qui borde
fois son élan vient
quelques
à cent mètres
élevée
des
de jonction
qui s'en est emparé
repoussé,
sur nos troupes
soutenue
de la barricade,
Jouneau,
l'ennemi,
établi derrière
de jonction,
au pas de course
le bataillon
Mais
auparavant.
du point
gagnant
deux
sud fois la
se précipite contre
à
un obs-
tacle infranchissable. » Le capitaine
Godinet
« Adieu,
ma compagnie,
Jouneau
reçoit
une balle
est tué. En tombant en avant! dans
» L'adjudant
la cuisse,
frappé
d'une
est
tué,
le capitaine
Cuny
balle il s'écrie : le commandant est
blessé
au
LES EXPÉDITIONS
192
le lieutenant
bras,
Clavet,
instants
quelques
des maisons
La nuit
font commencer
loin,
des digues.
les
au sud de Thien-Loc
réserve
le bataillon
revanche. Cette
du
sur
dernier
mouvement
quatre
heures
du matin,
des dernières
retrouvé
C'est
vaincu,
d'abattre
de
pièces
cette
sur la nuit
Le
et garde forte
le jour, au contact
compte
il fait
4;
le bataillon
derrières,
dans
à
troupes
consommé,
nos
plus
de jonction nos
déployer
protéger
l'échec sans
nous
eût coûté montré
leurs
en
position
de l'ennemi,
pour
sa
prendre
une sans
tenté
de
la nuit
l'enceinte
série doute
un entrain
comme pour
évacuer
tirailleurs
algériens
tous
et infanterie
de
dont
la alors,
nos posiligne
vers
ils profi-
les ouvrages
du
l'ennemi,
la prise,
de
nous vive
sacrifices.
grands
admirable
et nous
de Son- Tay.
positions
de très
toute
la défaite
achevant
entamer
les autres ;
extérieure
de
sur
l'obs-
de harceler
attaques,
ils ne peuvent
offensif,
par
ne cessent
dans
une fois de plus cet élan qui les a illustrées
nos troupes,
Enhardis
violentes
plus
Toutefois,
de ces attaques,
combat,
avoir
dans
continuel.
les Pavillons-Noirs
est repoussé
heures
et se renfermer
Après
sud,
pousser
point
solidement
quatre
attendre
Phu-Sa
cruelles.
un
force,
encore
des pertes
tions ;
livrait,
doit
de
du
le retranchement
14 au 15 fut un combat
dirigeant
infligeant
Ainsi,
d'établir
pour
de leur défaite,
furieux
bord
avant
de Maussion,
»
nos lignes,
tent
conquises
des fusiliers-marins.
mais non
nuit
curité,
et le colonel
la branche
expéditionnaire
refoulé
balle
offre un nouvel
Belin
et d'y envoyer
à l'autre,
bout
que le corps
d'une
frappé
par l'ennemi,
en avant
l'ordre
d'y compléter
Tellier
qui,
positions
qui l'encombrent
d'un
occuper,
allumé
Le colonel
donne
L'amiral
les maisons
tombe
un retranchement
de Phu-Sa,
l'angle
le remplace,
voisines,
approche.
de défendre
préoccupés
AU TONKIN.
après.
» L'incendie obstacle.
qui
FRANÇAISES
l'assaut
et
de Phu-Sa,
dans tant de batailles,
de marine,
ont déployé
au
milieu
DEUXIÈME
PARTIE. -
de l'obscurité,
durant
LES EXPÉDITIONS
et une énergie
un sang-froid
heures
ces longues
de lutte,
des plus glorieuses
dignes
193
FRANÇAISES. une
bravoure,
journées
de leur
retourna
à Phu-
histoire.
—
XIV.
s 15, vers L'
Sa, où tout la terrible
culté,
heures
sept
était
PRISE
DE
SON-TAY.
du matin,
l'amiral
Courbet
LA
dans
rentré
barricade
contre
généreux
efforts.
Les corps
retrouvés
auprès
de la barricade,
Chinois
que l'ennemi
Aussitôt cher
après,
en avant
la digue,
abandonnés
et occuper
dans
en chef
les positions
les barricades
toute
l'après-midi
avec
les auxiliaires
ment
à l'ouest,
dans
qui mène
derrière
lui, dans
certain
nombre
donna
des
ordres
pour
Le bataillon par le peu de
le village
de l'artillerie
mar-
de la légion largeur
de
était rangé
suivant : de
Chevallier ; nord
qui s'étend
batteries
Dulieu,
étrangère ;
ce bataillon,
le plus à l'ouest,
d'artillerie ;
immédiate-
le bataillon
de la digue
le bataillon
au-delà
Reygasse,
en face de la grande
et le quartier-général
le bataillon
le bataillon
Phu-Sa,
de l'enceinte,
des marins,
situé sur la digue, ouvrage LesExpéditions auTonkin.
de
ce mouvement
qui l'obstruaient,
et deux
à la porte
furent
sa fuite.
retardé
le fort
tonkinois
le bataillon
Chinois)
le reste
l'ordre
diffitant de
braves
du 15. Le soir, le corps expéditionnaire
dans
A l'extrême-gauche,
d'un
évacuées.
et les traverses
la veille
de nos
que ceux
sans
franchir, brisés
de plusieurs
ainsi
le commandant
le long de la digue
Roux,
mutilés
Il put
s'étaient
laquelle
prit la tête du mouvement ;
étrangère
dura
avait
le calme.
;
au fleuve,
du village
boisé
des marins ; le bataillon
sur la digue,
à l'ouest,
et enfin
la légion
Le Tellier, occupait
rue (rue des
à l'extrême-droite de Phu-Nhi,
un où l'œil 13
194
LES EXPÉDITIONS
domine
la plaine
collines
de l'intérieur.
A l'ouest bord
découverte
était
€ La flottille étaient
qui s'étend
du quartier-général,
du fleuve,
mouiller
un peu en amont,
où
l'on
Poteries
le mouvement
la tour
aperçoit
des
les bâtiments
général,
de charge
bâtiments
des
jusqu'aux
situé
au
troupes,
et
Jouneau.
suivi
du quartier
près
au point
et les
remorqueurs
avaient
de Son-Tay
le village
le bataillon
et le convoi
venus
à l'ouest
dans
cantonné
AU TONKIN.
FRANÇAISES
de combat
de la citadelle,
accostés
le travers
par
les et en
aval. » Dans
la nuit, quelques
coups
étrangère
et des tirailleurs
ennemis
Phu-Nhi,
qui s'étend
vaient
fusil
avec
la place
boisé
de
de Son-Tay.
alla fouiller
arrivée
oirs;
le village
ce village,
à la lisière et revint
où se trou-
elle
sud,
ensuite
échangea son
reprendre
sur la digue.
poste
» Le
bataillon
Le
arriva
du matin, la porte ron
de
coups
l'enceinte
étrangère
Pavillons-N
quelques
quelques
la légion
vers
la légion
entre
échangés dans
embusqués
de la digue
16, au jour,
» Le
de fusil furent
à 500 mètres
de l'enceinte,
de la grande
pagode
Il y fut reçu
par
dix
dans
en reconnaissance
envoyé
sans incident
ouest
l'ennemi.
Tellier,
un
et,
une
de la batterie à droite,
peu
fortifiée
de
vive
dès six
qui défendait
à 300 mètres
c'était
envi-
occupée
Mien-Hoï-Dong,
fusillade ;
heures
par de la
le prélude
journée. » Vers colonne notre avaient
heures, sortait
ennemie droite
un
déjà
atteint
lon Le Tellier,
de la ville,
mouvement la digue
relevé
fut chargé
de surveiller
avait
dirigé
déjà
le lointain,
au pied
se dirigeait
des vers
tournant ;
quelques-uns
et gagnaient
le bord
par la légion
étrangère
ce mouvement
une compagnie
l'ouest,
du
dans
de l'ennemi ;
de ce côté.
collines,
Quelques
une tentant
forte sur
de ses
tirailleurs
fleuve.
Le batail-
l'attaque le bataillon obus,
principale, Jouneau envoyés
à
grande
distance
trouble
dans
» L'amiral et arrêta
par une
ennemies.
était
le matin
allé
Dulieu
Reygasse,
étaient
Roux
» Ces derniers
allait
serait
» Cette
au milieu
d'un
deux
Xa- Trac, » Tous
par l'arroyo, » Enfin,
Les
menée
saillant
très
facilement
De plus,
le terrain
marécageux, pagodes
voisines
l'aile
nord-ouest
de la digue.
ce côté,
de
de nous
l'arroyo
une
moyens
que
l'attaque
ouest.
par une batterie
Située
elle
percée
aux pagodes
de Phu-Nhi.
inhabitable
pour
trouve
une tête
sur de petites
couverte
de pont.
de la digue,
sont
Dan-
dans
se
peu à peu en approchant
porte
se concentrent
à le rendre l'assaillant
environ.
à cette
et au marché
et près
est
30 mètres
placé
donnent
de quatre
favorables.
aboutissent
qui
et
attaque
puissants
tandis
se relève
placées
nord,
Reygasse.
simuler
sur le retranchement
droite
le bataillon
à la porte
ses plus
la porte
de PhuLe batail-
et par
mène
par l'assaillant
les pagodes bas près
du village
de peu d'étendue,
Mien-Hoï-Dong dirigés
Le bataillon
de la fortification,
de la ville et contribuent
sur lequel
entre
particulièrement
allongé
en pan coupé et
ouest
but de
défendue
des conditions
sud-ouest
ouest
située
le bataillon
pour
contre
en effet, quoique
les projectiles
les défenseurs.
même
son
Dan-Son-Xuyen,
le quartier
à Phu-Sa
de
être enfilées
peuvent
alors
de Phu-Nhi.
rue qui
attention
front
faces
la grande
accumulé
vivement
d'un
le
il y retourna
pagode
d'artillerie
avait
dernière,
à l'extrémité
batterie
remplacer
offre à l'attaque
pièces,
une
où l'ennemi
et d'attirer
d'une
par la batterie
avaient
de défense, principale
autour
mouvements
nord,
aussi
jetèrent
le terrain ;
de la lisière
appuyées
dans
sur la porte
la digue,
du village
le long
par
s'engageait
le bataillon
Les
et la pointe
soutenu
lon Chevalier,
examiner
prit position
fut mis en réserve,
; ces troupes
sur
195
FRANÇAISES.
pour l'attaque.
de Ha- Tray
Jouneau
établie
les masses
» Le bataillon
Nhi
batterie
les dispositions
le hameau
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
où il est
de la porte
hauteurs.
ouest.
196
LES EXPÉDITIONS
» Un
tertre entre
terrain
isolé
est près
ces mamelons
pour
retenir
l'eau
rent
les champs
sans
horizontaux,
des rizières ;
le tir de la batterie
la fait évacuer
Mien-Hoï-Dong res et demie,
elle est occupée
par une compagnie
(capitaine
Bauche),
toutes
du
une batterie
la même
environ
vers
tard,
bataillon
la position de toute
trois
heu-
et par
Dulieu,
de
de fusiliers peu
en
au-dessus blanches,
des lignes
sont
Ha- Tray,
arrière
des
massé
murée
situées
à 300
terrassements
feu non
et de ses
de tirailleurs.
qui
interrompu
et Révillon,
deux
canons.
l'amiral Un feu
à gauche,
à 400 mètres
balancés
longtemps
un
posi-
quatre
heures,
la
batterie
très
de l'enceinte
environ
en
réserve
à l'abri
de
gauche.
On
trois
grands
et enfin
plantés
la dernière
d'un
voit
bientôt
étendards au
du 65e du corps
;
monti-
noirs
sommet
parapet. » Vers
va
ennemies.
placées,
batteries
de la porte
les petits
Badens
Belin,
prend
des maisons
de ses fusils
des fortifications
marins,
étrangère
De là, il dirige
à la hauteur
d'artillerie
du hameau
dans
et derrière
ouest,
Bichot,
la ligne
batteries
de la légion
vigoureusement
des colonels
le bataillon
lettres
deux
Ha- Tray,
en cet endroit.
qui riposte
Accompagné
dresser
de
de la porte
la plaine
un
le bataillon
heure,
du hameau
sur la place,
cule,
de
d'artillerie.
tion en avant
à droite
la pagode
compagnie
d'infanterie
» Trois
contre
et une
Doucet)
vif part
feu
annamites
compagnie
reconnaître
naturels,
de tirailleurs
ancienne
coupent
par l'assaillant;
et faire
Plus
promptement.
Ganeval,
mètres
sépa-
s'abriter
de la digue
(lieutenant
» Vers
qui
des parapets
peuvent
Le
disposés
les talus
suivie
et forment
et l'artillerie
de la porte.
préparatoires.
dix heures,
» Dès
en gradins
de hauteur
l'infanterie
à 150 mètres
à la direction
sont perpendiculaires
lesquels
travaux
taillé
à la culture
ils ont 60 à 80 centimètres derrière
de la route,
est
nécessaire
AU TONKIN.
FRANÇAISES
de débarquement
se à du
vient
prendre
gère,
à la hauteur
d'un
du Pluvier.
» Ce bombardement,
en
bataillon
avec
une
en
feu étourdissant,
moment
est venu
» L'artillerie clairons
la trace
obligé
le moral en cas
refuge nord et
indirecte de de
bravoure
l'ennemi,
défaite.
une résistance
une
dans
Le
énergique, remarquables
court
rester de
100 mètres
du ter-
gagnent
les premières
du fossé.
moins
l'amiral
ébranlé
L'ennemi,
de vigueur ;
de
lignes
le soleil
par le
baisse,
commande :
« En
soldats
se précipitent
aux
à sa tête
le comman-
nos vaillants
La légion
vers
heures,
cinq
avec
en tête,
étrangère
l'assaut.
la charge,
la porte
Bauche
en réserve
se multiplier
étrangère,
la poterne
du bataillon
trépignent pour
ayant
le bataillon
murée ; vers
Laguerre,
la compagnie
pour
vers
son feu;
la France! »
Donnier,
également
seul
la légion
qu'à
de tenter
le commandant
est
lent et
portent
une action
puissamment
persévérance
répond
cesse
sonnent
de « Vive
gnées
et les abords
seulement
à la porte
minute ;
ne sont plus
tirailleurs
par
la base
hotchkiss
un bombardement
exécutaient
son
nos troupes,
minute
de
dant
et les canons
algériens
droite
sensiblement.
» Cependant
un
sur notre
ébranlait
rencontrait
Chevallier
avancer
rain
de l'ennemi
dont
intenable
presque
combattait
sans
tournant
quoiqu'ayant
qui se poursuivait,
rendant
et
étran-
obus.
de leurs
la lutte
de la légion général.
mouvement
intérieure,
des lignes
l'état-major
et la Trombe
L'lielair
197
FRANÇAISES.
où se tient
par les tirailleurs
arrêté
de la citadelle
précis
en arrière
tertre
petit
ce temps,le
facilement
était
un peu
position
» Pendant
LES EXPÉDITIONS
PARTIE. -
DEUXIÈME
les
de Dulieu.
d'impatience. empêcher
avant !
» Les
des marins, droite,
où
Les
troupes
cris
guidé s'élance dési-
Le colonel
Bichot
leurs
cama-
de suivre
rades. » L'ennemi mais
rien
dirige
n'arrête
sur nos braves
leur élan.
un feu intense;
La tête de la colonne
plusieurs
tombent,
de la légion
étrangère,
LES EXPÉDITIONS
198 ne pouvant
et réussit
fication, de
franchir
bambous
tandis
de ses
ceux
de
toutes
une
hommes ; traversent
et rejoignent
la légion
l'encombrement
que
à travers
adjudant-major
d'autres
que
marine,
un passage
d'obstacles
le capitaine
file vers la droite,
murée,
à se frayer
et
défenseurs ; au milieu
la porte
AU TONKIN.
FRANÇAISES
qu'y
Mehl
tombe
directement
ont
inextricable
accumulés
les
frappé
d'une
balle
marins
déblaie
la poterne,
le fossé
avec l'infanterie
sur le talus extérieur
étrangère
retient
le fouillis
sortes
des
partie
le long de la forti-
en
dehors,
couvrent
de bambous
cède.
de
du rempart ; le parapet
de
feux. des efforts
» Après
de la légion
naert,
liers marins,
masses
Mouriaux,
l'intérieur
de la place,
batterie
étendards
de la porte
noirs
soldat
Min-
des
Guirizec, de marine,
immédiatement
la citadelle,
A cinq
brillant
et triomphe
» Le colonel en munitions,
heures
fusi-
entrés
suivis
de l'ennemi,
dans
une
en vivres ;
contre
les
par des
bataillon
et
de marins
nord,
la légion
la citadelle,
trois
occupera étrangère
le bataillon
téméraire
depuis
occupera Dulieu
dans
la
dans
de poursuivre au milieu
d'approvisionner est nommé
de ce
la nuit la porte
la place comman-
à le seconder;
demande
cette porte
occupera
entre
offensif.
Laguerre
passeront
l'enceinte
les poursuivent
Il faut s'arrêter
de Maussion
batteries
les
la nuit se fait rapidement,
un retour
le commandant
les grands français ;
l'amiral
immédiatement
s'occupe
supér ieur, le lieutenant-colonel bataillons
nos troupes
général ;
inconnue.
et s'organiser Bichot
par le drapeau
qu'il serait
ville
et envahie,
quarante-cinq,
de son état-major
la retraite
l'obscurité
tournée
vers
accompagné
couvrant
est
en désordre
les rues.
place,
murée
remplacés
à travers
vers
sont
et sont
fuient
porte
de l'infanterie
tombent
ennemis
trois
Le
Le
nombreuses.
» La
dant
le quartier-maître
étrangère,
et le caporal
dans
premiers
la haie
inouïs,
dans
l'enceinte :
ouest
jusqu'à
le la
et la rue qui se dirige
la partie
de l'enceinte
qu
soin est de rendre
Le premier barricader
les
lendemain
matin.
L'amiral
Maussion,
convoi dans
lui-même,
acclamations
de trois
lambeaux
de Son-Tay.
cœur
Français.
» On a su depuis l'assaut
Canons,
de
armes,
Jamais
l'ennemi
la porte
du feu de l'ennemi.
à côté
de
winchester
et des
martini.
bois
de plomb,
tout,
lances,
y péné-
Courbet
y entra
de l'état-major tricolore, flottait
vivement
désordre
leurs morts,
précipitée. les
vêtements,
le respect
malgré
professent
le
aussitôt
une fuite
vivres,
eux-mêmes
Des
des
sapèques, mètres
Toutes
fusils
maisons
pour
étaient
des barres
qu'il
les vic-
soit possible
à pierre,
de dynamite
cubes les
collection
de
d'arcs,
des cartouches
six mille
et de bambous.
oirs
de
plus
en
y indique
même
les abords
ensemble,
fit battre
munitions,
de
un drapeau
noués
fui la ville
la plus étonnante
rencontrer :
mons
ne
le colonel
»
formaient
aussi
soldats ;
Tout
.rgent,
les Pavillons-N
l'amiral
ennemis
avait
ouest.
pavillons,
avoir
Ils
et des officiers
Bichot
trophée
et
évacuée.
du matin,
de pavillons
que
avec
l'avait
de nos vaillants
que
« On trouva
le
attaquée
après
reconnaitre
pour
l'ennemi
que
légendaire
embarqua
sera
Laguerre
prudemment
ont tout abandonné,
qu'on
Celle-ci
le commandant
défenseurs
armes
de
praticables,
profond.
du colonel
accompagné
d'un
et ouest
et de munitions.
A neuf heures
férir.
coup
sur la tour
après
un calme
constater
aux
général,
nord
du soir au quartier-général,
de vivres
parut,
purent
sans
la nuit sur la défensive.
à la citadelle.
heures
qui s'avançaient
la citadelle,
formé
à huit
le jour
que
toute
portes
199
FRANÇAISES.
»
se passa
« Dès
les
mènent
qui
le premier
La nuit
trèrent
rues
rentre
vu arriver
Les
On restera
au sud de la porte-ouest.
s'étend
times
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
et d'argent,
portaient
des
poudre
Ha-Noï.
de riz, d'immenses
munitions
de
remplies pour
d'or
trouva
on
de
des sau-
tas de sel, de des
marques
de
200
LES EXPÉDITIONS
fabriques
ou américaines.
anglaises
fut capturé,
mais le pauvre
Pavillons-N
oirs l'avaient
mains.
AU TONKIN.
FRANÇAISES Un
animal
mourut
empoisonné
de Luu- Vinh- Phuoc
éléphant quelques
jours
ne restât
pour qu'il
plus tard
: les
entre
point
nos
»
Le jour du jour
même
de la prise de la citadelle,
l'amiral
Courbet
publia
l'ordre
suivant :
<£ SOLDATS ET MARINS, > Les
forts
illustrés
de Phu-Sa votre
par
avez combattu,
» Vous
avez montré
toujours
» Soyez
la citadelle
de
sont
Son-Tay
désormais
vaillance.
» Vous
peut
et
vous avez vaincu
un ennemi
une fois de plus au monde sur ses
compter
redoutable.
entier
que
la France
enfants.
fiers de vos succès,
ils assurent
la pacification
» Le contre-amiral,
du Tonkin. en chef,
commandant
» COURBET. »
—
XV.
OTRE succès, N
NOUVEAUX
si important
car la plus grande
entre
les mains
qu'il du
partie
de nos ennemis
COMBATS.
terminer
fût, ne pouvait delta
du
Song-Koï fortes
avec les places
la guerre,
restait
de Bac-Ninh
encore et de
Hong-Hoa. Plus fleuve La
loin, Rouge, Chine
dans
la région
montagneuse,
était
Lang-Son
et, sur
le
Lao- Kay. ne se
sentait
pas
assez
frappée
pour
consentir
à nous
DEUXIÈME avoir
comme
voisins
La cour de Hué, dans
la lutte,
PARTIE. et
pour
qui voyait
ne cessait
— LES EXPÉDITIONS renoncer
FRANÇAISES.
à la suzeraineté
le Céleste-Empire
de son côté de nous
s'engager créer
201
sur l'Annam.
sérieusement
des difficultés.
LES EXPÉDITIONS
202
des lettrés
L'oligarchie s'entendaient
contre
Le malheureux consenti
été empoisonné
Notre tions
et
dans
sur
homme
Kien-
ans,
1883).
avait
qui
d'avoir
sur nous, avait
de quinze
(2 décembre
de Champeaux,
les
rompu
rela-
à la légation.
menacé
fut renforcée,
ambassadeur
afin de parer
de France
se soumettre,
en Chine,
et une tranquillité
alors
D'autre
à quelques
à toute
éven-
se rendit
à Hué.
apparente
régna
On envoya
qui eut comme
hommes,
des eaux
de détail
on ne se dissimulait étaient
une brigade
du
insuffisantes
contre
de renfort
Courbet
Courbet
aurait
ne le permit les
bandes
désiré Il se
pas.
de pillards
France,
que
les
troupes
la tâche
qui
leur
incom-
de division
Millot,
avec le général Brière s'éleva
en remit
Il conservait
1884.
en pour
expéditionnaire
corps
et l'amiral
pas,
les généraux
brigadiers
le 12 février
de l'Isle
à environ
alors
le commandement la direction
et de Négrier. 16.000
à son succes-
de l'escadre,
et mit son
sur le Bayard.
pavillon
Le général Millot située
la baisse
expéditions
au Tonkin
L'effectif
mais
l'amiral
le pays.
part,
envoyées
la prise de Son- Tay,
après
Hong-Hoa ;
qui infestaient
seur
M.
parurent
de suite
marcher
bait.
eux,
la capitale.
Tout
livra
entre
coupable
de s'appuyer
essayé
par un jeune
de Thuan-Am
Les régents
divisés
Hiep-Hoa,
participation
était
et M. Tricou,
tualité,
Tu-Duc,
et d'avoir
notre
à Hué,
diplomatiques,
La garnison
de
remplacé
sans
résident
souvent
militaire,
nous.
Harmand
intronisé
Phuoc,
et le parti
successeur
le traité
AU TONKIN.
FRANÇAISES
à 35 kilomètres
Rapides,
point
Nguyen,
Lang-Son
Pendant
dirigea de
stratégique
d'abord Ha-Noï, bien
ses opérations près choisi
contre
du Song-Cau dominant
Bac-N inh, ville des
et du canal
les
routes
de
Thaï-
et Haï-Dzuong.
la concentration
du
corps
d'expédition,
un
bataillon
de
la
DEUXIÈME
fut établi
étrangère
légion
des Rapides.
du canal
furent
Ils avaient
de défense
attendue,
la route
Il aurait tement tout
sur les deux
Rapides
et du Song-Cau,
de deux
brigades
du fleuve
gauche
Le lendemain, les
contrer
et
Rouge,
à huit heures,
la
brigade
commandant
de
des voies
fluviales,
canal
Rapides.
Ces
pour
établi armée
enlever
de les prendre
au confluent la place
des était
direc-
à revers,
prit
le marché
opérations
des
combiné
contact
achevée.
avec Et
l'ennemi. que
de Chi, où elles devaient
ren-
par
évacuer prirent
sur la rive
oï, passa
pendant
assurait,
et faisait
sous l'effort
de Ha-N
était
partie
du canal
le Song-Cau.
venue
nous
possession des
résolut
l'opération
Morel-Beaulieu
notre
d'hommes
remontant
Négrier,
les canonnières
du Song-Cau.
le Mousqueton
vers
posi-
de l'ennemi.
brigade,
se dirigeaient
troupes
Millot
et de la flottille
cette
et avaient
lesquelles
pour faire tomber
la première
7 mars,
par
fut concentré
expéditionnaire
avec
et
Song-Cau
reprendre
de Bac-Ninh
sacrifices
de retraite
du
reprises.
voies
Le général
la ligne
à l'angle
voulaient
et le cours
grands
203
FRANÇAISES.
dans le Song-Cau à deux
de Ha-Noï
en menaçant
Le
qui
les forts autour
fallu de trop
le corps
Chinois,
repoussés
ces positions.
Tout
pagodes,
d'entrer
multiplié
travaux
aux sept
Les
tion qui nous permettait de la flottille,
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
eau
Haï-Dzuong,
le
des canonnières,
la
de
à l'aide
les positions
du
ennemies
les journées
des 7, 8, 9 et
10 mars. Le 11
à deux
mars,
était
expéditionnaire suivant
pour
la journée
« L'ennemi appuyée
occupe
à la hauteur
village
de Val.
ferme
le fleuve.
Entre
heures
de l'après-midi,
un fait accompli.
du
la concentration
Le général
en chef
donna
corps l'ordre
du 12: une première du Trung-Son, ce dernier
ligne
de défense
et la gauche
village
dont
la droite
au Song-Cau
et celui de Lac-Buoï,
est
vers un barrage
le
204
LES EXPÉDITIONS
» La 2me brigade sur
la
ennemie.
ligne
détruira
Song-Cau,
de Do-Son
partira La
AU TONKIN.
FRANÇAISES
flottille,
le barrage
à six heures de
partant
de Lac-Buoï
du matin
et se portera remontera
Yen-Dinh,
et appuiera
le de la
l'attaque
2me brigade. » La demie
ire brigade
du matin ;
elle se portera
rive gauche
du canal
Son
emparera
et s'en
La teurs
de
défendu
rive
Entre
une
quatre
forts
sur
Bac-N
inh,
« Cette
dont
forte
le
étagées,
sur la rive gauche.
que
d'un
cône
isolé à l'ouest
manœuvre
qui allait
à l'est
trois
et au pied
la position.
cents
mètres.
C'est
les
en
Ce
existaient
ces massifs
sur la
leurs
établi
étaient
sur la route
une
redoutes
sept
avaient
A
barrage
et par un fortin,
Chinois
couronnés
de à
de Haï-Dzuong
pentes. par un cinquième
commandée
le corps avait,
du
massif.
L'ennemi,
expéditionnaire fortifié
outre,
fort situé
surpris
sur les à la hâte
derrières les
la
par
de
villages
du massif.
» Le fort le plus élevé de
de
de leurs
au sommet
défense,
armée
et le barrage,
les feux se concentraient
placer
Lac-Buoï.
bien
également
placés
la
Hoa.
pour couvrir
batterie
était
de
et
sur les hau-
de Xuam-
de
sommets
à l'est
retranché
et le barrage
Trung-Son Les
qui passe
système
heures
sur le Trung-
donc
s'appuyait
ouest-est,
route
son
ensuite
une direction
de Xuam-Hoa
défenses.
principales
à six
de Chi, en suivant
se dirigera
et au village
vers
par des redoutes
C'est
Elle
du Song-Cau
le village
carrées.
Son
Trung-
par
droite ;
au marché
le 12 au matin,
se brisait
accentuée
de Xam
»
fortifiées la ligne
d'abord
Rapides.
de l'ennemi,
bouche était
des
position
ce point,
son cantonnement
quittera
du Trung-Son Ce
là que
I. Rapport du général Millot.
massif
se trouve
important
Luu- Vinh- Phuoc
à une
constituait et
altitude
de plus
donc la clef
le généralissime
de
chinois
s'étaient
Hoang-Ké-Viem
Le Trung-Son
portés.
205
FRANÇAISES. commande
la plaine
à
distance,
grande » Sa
» La
mettait
prise
Bac- N inh.
dans
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
Elle
devait,
par le nord
sous
à elle seule,
faire tomber
débouchant
ire brigade,
le double
immédiatement
but
du marché
canon
les défenses
de
la place.
de Chi,
s'éleva
de la 2me brigade
de se rapprocher
les défenses
notre
vers
le nord,
et de déborder
du Trung-Son.
LE GÉNÉRALDE NÉGRIER.
» A midi prendre
ses dispositions tandis
diatement, position
Son
s'ébranlait, Les
villages
sont enlevés
avec
Les
en chef lui donnait bataillons
traversant
la rivière,
à canonner
les pentes
du Trung-Son.
qui dura soutenue
près par
au pied des pentes, entrain,
d'une une
l'ordre
se déployaient
l'artillerie,
une préparation
d'infanterie
le général
de combat.
que
et commençait
» Après
réserve.
minutes,
cinquante
deuxième
ligne formant
ligne
sommets
imméprendre
la première
heure,
les premiers
allait
de
du
Trung-
206
LES EXPÉDITIONS » Sans
reprendre
cherche
qui
avant, Un
à gagner briser
pour
bataillon
le
de
couronnent » L'ennemi
remington,
plusieurs
» La deuxième
» La
et
Les
reconnaissances
une
la ligne
» Il devait du
barrage
marche heures
l'avant-garde
ses
mille cartouches
pour mission
de s'emparer
de les
pentes
approvi-
trente
des villages
fort de Do-Son, de se
rendre
la deuxième
du
Trung-
Lag-Buoï. autour
villages
sur les retranchements
enlever
de la brigade
dans
en arrière
commandant
au mirador
les
abandonné
des
à six heures
permis
ayant
ainsi en
tonkinois
d'uniformes,
les dernières
que du barrage
de l'ancien
attaque
ennemie
et
avait
quatre-vingt
avaient
depuis
rompu
de combat
le général fausse
nous
centaine
cantonnée
avait
en avant
kilomètres
faire
ainsi
brigade,
trois
de l'ennemi,
une
s'échelonnaient
ordre
L'ennemi
et la flottille
brigade
Song-Cau,
son
annamites
nature.
de Do-Son,
pris
algériens,
de Bac-Ninh.
quantité,
étendards,
deuxième
positions
du soir.
en grande
de toute
Son jusqu'au
en
de forts.
ligne
de tirailleurs
tirailleurs
sur la route
heures
de la poudre
qui
sur la deuxième
bientôt
les crêtes.
quatre
villages
et se porte
élevés,
un bataillon
les
fusiliers-marins,
cadavres,
des
résistance
de ses feux l'ennemi,
poursuit
les plus
de marine,
est en fuite
sionnements
infanterie
pitons
la dernière
bientôt
» Il était
les
d'infanterie
bataillon
notre
haleine,
AU TONKIN.
FRANÇAISES
de
ses
minutes
du matin
formant
rideau,
à
face à Xuam-Hoa. de la position
compte brigade
s'était
du barrage,
décidé
à
et à percer
de Ké-Roï. et faire tomber
Xuam-Hoa,
débordant.
A
était
donné
ouvrait
le feu
huit
heures,
sur le mirador
le point
tous les ouvrages de direction
de Ké-Roï,
de
et à neuf
i. Pendant la journée du 12 mars, le capitaine Cuvellier fit une ascension dans le ballon la Vigie. Cette ascension permit de rectifier le tir de deux batteries, et d'envoyer à l'état-major général des renseignements sur les bois, villages et ouvrages qui entouraient le Trung-Son.
du pavillon
ouvrir
le feu
sur
ruinés,
diriger
ensuite
jusqu'au
derrière
la batterie
et les ouvrages
son
brigade
sur Trung-Son,
dangereuse
pour
pas le temps
lui après
la prise
à la première
brigade
que
de débarquement
des ouvrages
la deuxième
dans
pénétré
Bac- N inh,
Trung-Son.
de gravir
Ké-Roï
de la première
allait
qui
Il
brigade, devenir
ne donnait
même
du massif
et d'en
les pentes
) C'était
Il lançait
à l'ennemi ;
débandé,
par un détour » Quelques
résistance,
compagnies toute
positions
était
immédiatement
A quatre
des quatre
entraînait
la
de canon et bientôt
était
des
troupes
sur
le
de Lang-Son
à nous.
successive
la retraite
de tous les autres.
et ses fuyards
déroute,
se déci-
brigade,
qui couvraient
ouvrages
de Lang-Son
commandant
la route
heures,
l'évacuation
en pleine
le général
de la première
le fort de Dap-Cau
sur les routes coups
de ses
de l'ennemi,
les progrès
de Dap-Cau.
sa prise
hors
rejetaient
voyant
le plus important
de l'ennemi ;
les trois
s'exécutaient,
du barrage.
de l'avant.
fort et le barrage interdite
mouvements
de la débandade
brigade,
dait à pousser
dernière
ces
et la flottille
» En présence
L'ennemi,
de
de
et aux jonques.
par la deuxième
attaqué
la route
nécessaires
les défenseurs.
» Pendant
était
vers
s'avancer
gauche,
de la marche
inquiet
brigade ;
ces ouvrages
les travaux
avaient
troupes
L'ennemi,
de débarquement,
du barrage ;
aux canonnières
vigoureusement
en désordre
défense
praticable
sa tête
de la deuxième
aussitôt
s'était
maintenir
de la rive
et commencer
—
Xuam-Hoa.
la droite
les ouvrages
nos premières
se repliait
chasser
sur
barrage,
» A onze heures, et dans
feu
la flottille
brigade,
par le corps
porté
207
FRANÇAISES.
pour instructions :
de rectification,
un passage
obtenir
avait
en échelon
lui-même
qui était
pour
Elle
sur le Song-Cau.
en arrière
de la deuxième
ces mouvements
» Pendant avancée
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
se dirigaient
et de Thaï-Nguyen.
tirés
sur Bac-Ninh
deux
bataillons
suffisaient
d'infanterie,
à briser sans
sac,
la se
208
LES EXPÉDITIONS en avant,
portant
entraient
minutes
cinquante
sans
du soir,
AU TONKIN.
FRANÇAISES férir
coup
le drapeau
dans
la place. flottait
français
A cinq
heures
sur la grande
tour
de la citadelle. » L'ennemi, sant
en notre
mois
l'élan
une
pouvoir
des défenses
ses chefs
devant
abandonnait de
quantité
(poudre
et cartouches),
à ses
dépens
vrières
et
fusils
nos
il s'était
en laisplusieurs et
troupes
vanté
d'arrêter
étaient restés
des
étendards.
conservé fidèles
batteries munitions
Il avait
ses qualités
appris manœu-
à la tradition
de leurs
que la France
rencon-
»
au
trait
les
défendre
avait
dont plusieurs
la culasse,
par
de nombreux
française
soldats
—
'ACTION de la Chine Tonkin.
DIPLOMATIE.
réduit
Delta
contre
la poignée
pu combattre
oirs de Luu-Vinh-Phuoc,
mandarins
de
la province multipliés
A la suite
Hué.
à ses seules le corps
d'hommes
de Quang-Tri. de ses réguliers,
signé
Toutefois voulait
de Bac-Ninh,
forces,
n'aurait
pu
lui
qui
expéditionnaire,
de Rivière
devenu
Hoang-Ké-Viem s'était
de la prise
autographe
les difficultés
expliquait L'Annam,
du
places
LA
Pavillons-N
décret
enfin
de canons,
se chargeant
et enfin
XVI.
revers
depuis
ses meilleures
envoyé
laquelle
une centaine
que l'armée
que
devanciers.
dans
accumulé
enfui
de nos trou pes.
krupp,
n'avait
où il avait
sérieuses,
s'était
hommes,
où il avait
place
les plus renommés,
» Il nous
L
de 25 à 30.000
qui comptait
l'aide
qu'avec
plus puissant après
retiré,
que tous
l'empereur
« de la plume vermillon
les
Hong-Hoa,
le Céleste-Empire, continuer
des
malgré
les
par
un
la lutte. de
», avait
la
Chine, révoqué
de leurs
DEUXIÈME fonctions
le prince
du Conseil
privé.
PARTIE.
Kong,
Les
méridionales de la Chine, LesExpéditions au Tonkin.
- LES EXPÉDITIONS
le grand
fonctionnaires impliqués
mandarin
Pao-Chun
civils
et militaires
dans
les affaires
209
FRANÇAISES.
du
et trois membres
des Tonkin,
provinces furent 14
LES EXPÉDITIONS
210
à diverses
condamnés
le prince
remplaça Il
existait
d'hommes
cependant
aurait
voulu
à abandonner
mates,
la France.
sous des
teurs
notre
diplomates
les plus
les
-absolument dans
ment cipaux
dans
du Tonkin
ou
avec
Li-Hung-Chang. va se présenter
principaux
instiga-
fonctionnaire, un des
intelligents,
dans
créer,
lui donna
envoyés
européens
à entrer
de
au service soumises et armé
équipé
organisé,
à ses volontés,
au contraire,
toujours,
les provinces
instructeurs
contre
de ses collègues
autorisés
par des
les
à de sérieuses
une puissante
société
plus
ou les agents
de troupes
corps
comprit
actionnaires
Cette
et à traiter
à son d'après
Cette
européens.
force,
considérable
une influence
de l'Empire.
Li-Hung-Chang accordé
les
diplo-
Ce haut
il s'attacha
les officiers
modernes
les conseils
l'appui
de l'Occident,
Il sut ainsi
soumise
un des nous.
contre
nos
le nom
de la majorité
gouvernements,
un
avec
du Céleste-Empire.
avec
de Pékin.
règlements
de la paix était
la Chine
pour les armes
sérieux
au Tonkin,
de la
de l'Occident,
désastreuse
été autrefois
avait
les préventions
des pays
commandement,
à une campagne
composé
situation
nations
du Pe- T che- Li, dont
habiles
par leurs
la cour
les
fut un des mandarins
des relations
en Chine
devant
chef du parti
Celui-ci,
la véritable
inutile
de
de partager
à nouer
de
une résistance
plume,
de mourir,
de la paix.
en pourparlers
agissements
la civilisation
instruits militaire
vice-roi
qui vient
Loin
un parti
à entrer
Le principal
Li-Hung-Chang, souvent
à Pékin
un terme
Il consentait
impériales.
du gouvernement.
impuissance
mettre
chef du parti de la guerre,
Chun,
à la tête
habiles,
politiques de son
Chine,
Le prince
peines.
Kong
AU TONKIN.
FRANÇAISES
opérations
compagnie
de la
China
connaissait
et du transit
avantages
les ressources Rouge
entre
un
et
Il devint
navigation de toute
lui
pouvaient
commerciales
industrielle.
merchants
par le fleuve
que
un
fournir engage-
des
prin-
Company. nature
du
le Yun-Nan
commerce et la mer;
elle avait ces
de la marine et du delta
fic de l'Annam
de fermer
au commerce
de
de Francis
Garnier,
et refusait
de
recevoir
auprès
de
envoyait entrées L'agent pouvoir
formément
aux
un
(ce
droits,
donnait
à la Compagnie
transit
du riz du Tonkin,
que,
France,
cesser
dentaux
pour
Le
revirement
capitaine le Volta Les
assurer
de frégate placé
militaires
fournies
Plus
tard,
russo-chinois.
et goûtait officier
mieux
tenir compte
de l'amiral
du
et conà
Tu-Duc
de
heu-
Hué,
de ses
européen
le monopole
du conflit
du
franco-
il comprit
informé,
des volontés
de la guerre,
de la
sur les Occi-
est dû surtout
à M. le
commandait
Lespès. dataient
Li-Hung-Chang
Le vice-roi
fort la clarté
le roi
au contraire,
qui, au moment
de marine,
période
du vice-roi
avec
vertu
en
bénéfices.
à Pékin.
de M. Fournier
par notre
chinoise
son influence
sous les ordres
du conflit
le commerce
et s'appuyer,
Fournier,
aucun
officiel,
La cour
la première
l'esprit
ses libres
toute-puissante,
il poussait
combattre,
dans
Tche-Li
Comat.
admis,
pas
la France.
il devait
du
avait
qui
caractère
était
de grands
donc, dans
de nos nationaux
du
aucun
de navigation
par les armes
le vice-roi
commercial
de frustrer
source
opéré
rapports
époque tions
envers
personnel,
de nous
à l'action
à Hué,
occulte
1874, s'efforçant
ouverts
ports
n'aurions
du côté de nos adversaires.
dans son intérêt
les
nous
pris
une occasion
chinois,
du 15 mars
de son patron,
de trouver
1877,
et des membres
que
instructions
résolu
Vers
agent
son influence
se trouvait
même
n'avait
reuse
Le vice-roi
au moment
résident
Thuong-Bac
les engagements
le tra-
mille difficultés
Tu-Duc
; mais
d'accaparer
l'Occident
de Li-Hung-Chang
de 1874)
et avait
au traité
notre
diplomatique
des reconnaissan-
Song- Koï.
opposait
du
auprès
du
211
FRANÇAISES.
de M. Dupuis,
française,
contrairement
où la cour de Hué,
déchirer
des études
su faire son profit
des officiers
traité
— LES EXPÉDITIONS -----
PARTIE.
DEUXIÈME
aimait
à s'occuper
et la précision
qui, pendant
des
de 1876, de ques-
explications
une campagne
de deux
LES EXPÉDITIONS
212
hivers,
avait
En
1879,
Le
de la flotte
d'autant
plus
offert
le titre
instructives.
de grand
prin-
ne brillaient
surprit
recrutés
étrangers
le
amiral,
et des appointements
instructeurs
chinoise
fort
et son désintéressement
refusé,
les
que
de l'armée
l'organisation
avait
le vice-roi,
confidences
du Pe- Tche-Li,
Fournier
capitaine
ami des
lui avait
Li-Hung-Chang
commandement ciers.
de son puissant
reçu
AU TONKIN.
FRANÇAISES
pas, en général,
pour
par cette
vertu. M.
Fournier
M. Tri cou ; il reconnut ter
une
comme
accompagna,
politique
que
attaché
Li-Hung-Chang
notre
mission
de
à adop-
disposé
paraissait
et il prévint
pacifique,
la
militaire,
ambassadeur
de
ces
dispositions. les
Toutefois,
ne donnèrent
M. Tricou, Sans
M.
fait comprendre
résistance
de la Chine du Tonkin
Revenu alors
les
retourner
dans
aux opérations ses dans
au
Rivière,
dans
un navire La prise
l'avenir
et tirer
peu diverses
il découvrit
cabinet
parti
de
et
et que la
reculer,
plus
d'un protectorat
les deux
gouvernements.
l'amiral
Fournier
Jauréguiberry, avait
suivi
et il avait
de Tseng,
où il pensait
demandé
une grande
prendre
des connaissances
avec
spéciales
à part
acqui-
en Chine.
voyages
Tonkin
il accomplit
lesquelles
marquis
l'Extrême-Orient, militaires,
entre
du vice-roi
auprès
l'établissement
le commandant du
agissements
pour
au
insisté
ne voulait
un conflit
et attaché
ses fréquents
Arrivé
avait
à nos projets
de la Marine,
ministre
et
Li-Hung-Chang
résultat.
la France
amènerait
entre
Tien-Tsin,
Fournier
que
en France,
attention
ment
aucun
se décourager,
lui avait
effectif
de
entretiens
de
temps
missions
l'importante
avant
la
d'exploration
rade de Tien-Ven,
un rôle considérable,
du
mort
sur les
commandant côtes,
qui jouera
et où il pénétra
dans
certaine-
le premier
avec
européen. de Son-Tay,
de Bac-Ninh
et de Hong-Hoa
donnèrent
beau-
DEUXIEME
coup
de
ouvrit
force
et centre
vernement
la citadelle,
ces
officiers
ensuite
ceux-ci,
à se livrer
En
oser
de la façon
à
les
été
il se
de son mouillage,
le capitaine
de port
qu'il
un Anglais,
chargé
en même
voulait
mines
de la douane,
Avisé
dès
de ce nouvel
incident,
la conduite
lettre
dans
du gouverneur
de
pour
l'homme
dans
toutes
qui avait les rues,
chargé
invitant
de
faire son charbon.
pas donner
laquelle
son fusil ; les habitants
marins.
leur
lui demander situées
à terre
Le capitaine répondit
20 une 30 une
informer de port, du
aux Français. écrivit excuses
punition proclamation
au respect
à un
au second
le commandant Iodes
chef
Fournier
charbon,
de charbon
il exigeait :
la citadelle ;
à
pour
son second
ne voulaient
civil une
alla
sur les offi-
chiens
commandant
de la citadelle
que les Chinois
mandarin
régulier
compte
Le
Volta
son retour
commen-
les deux
des
des
armes.
et envoya
temps
un
en menaçant
accueillis.
sur les
dirigea
des officiers,
rendirent
au gouverneur
près de
par les rires
d'abord
de lâcher
offi-
qui peut être,
Débarqués
habituelles ;
de leurs
officiers
ils avaient
puis
tout
deux
que ne doivent
sur un point
du calme
le courage
se servir
immédiatement
à peu près
accueillis
fanfaronnades
encore
à terre
militaire.
action
s'enhardissant
bord,
dont
des excuses, mille
par le gou-
exploité
ordinaires,
de passage
d'une
furent
toutefois
rentrant
écrivit
au nord
ville située
envoya
un fusil, qu'il chargea
eurent
sans
de guerre
à leurs
jusq u'à prendre
Fournier
les renseignements
donné, le théâtre
Quelques-uns ciers,
événement
le commandant
montait
que
important
charbonnage
les navires
à un moment
même
nouvel
à Ke- Lung,
de charbon
d'un
de prendre
négliger
cèrent
Un
Fournier.
le Volta,
envoyé
le commandant
mouillé,
chargés
Chinois,
M.
213
FRANÇAISES.
impérial.
A peine
jamais
de
50 tonnes
prendre
de Formose
paroles
avait
Lespès
Fournier,
— LES EXPÉDITIONS
de Li-Hung-Chang.
les yeux
L'amiral
ciers
aux
PARTIE.
au pour
exemplaire affichée
des étrangers,
et
214
LES EXPÉDITIONS
particulièrement
des
matum
jusqu'au
donnant
charbon
le
appuyé
d'un
le refus
Une
heure
de
charbon
de la citadelle
son
escorte
et faisait
être
soumise
à l'approbation
à attaquer
la Chine
Li-Yamen. rial
commandant entreprises de
convoitises paraissait
de plus dans
Français
loin du siège Dans
même Tonkin, il avait
Le
la
sur
la
le long
le commandant
il
sur ce
d'hostilité.
du
le
bord,
Fournier
avec
envoyée
pour
n'hésiterait
pas
était
proclamation
la France
que
impressionna
les
et
des
le les
Il voyait
Pékin,
Ce
méridionale
la aux
exposée
lui
péril
l'établissement
que
à l'extrémité
avec
d'ailleurs
plus
États-Unis.
le Céleste-Empire
de ses
anciennes
de
impé-
nombre
le Tonkin.
à proximité
du Song-Koï,
certain
bien
sur
que
Japon
du Conseil
conversations
craignait
le Tsong-
beaucoup
d'un
pacifiques
Corée
du
pour
le delta
rouge
précises
un acte
de ces dispositions
située
Russie,
grand
était
étaient
Chinois
vice-roi
du
des pays,
du gouvernement. du
partie
de la Compagnie
désireux
Sentant
aux
contrées,
la première
actionnaire liste
ces
le pavillon
le
du commandant.
à nouveau
étrangères
première
la
les dispositions
Fournier.
ultiavoir
pour
huit heures
qu'à
chez
profita
et transmettre
hisser
ouvert
port
sur son territoire,
appuyer
membres,
un
excuses,
Li-Hung-Chang
pour
du matin,
de voir
de charbon
qui montrait
incident,
d'un
des forts et de la ville, s'appuyant
arrivait
des
accompagnée
heures
et avertissant
les chalands
après
était
huit
peine
dans
gouverneur
Cet
sous
bord,
le bombardement
qu-
lettre
lendemain,
de canon,
coup
commencerait
Cette
Français.
du
long
AU TONKIN.
FRANÇAISES
de toucher
la résistance de la lutte, il redevint
conflit
franco-chinois,
de navigation
chinoise, et avait
de gros dividendes, lésé
impossible, par le blocus homme
été un des premiers
dans
des côtes
d'État auteurs.
ses intérêts
Li-Hung-Chang, avait
déchaîné
la tempête.
par la continuation
de l'Annam,
et s'efforça
agi en capita-
de panser
par
la guerre les plaies
au dont
PARTIE. -
DEUXIÈME
du Pe-Tche-Li
Les avis du vice-roi toutefois
régente ;
ses
contre
griefs
pour
il
difficile
était
français,
gouvernement
LES EXPÉDITIONS
venait
qui
le marquis
un diplomate.
furent
entendus
d'entrer
en
de
De plus,
au
n'avait
d'autre
chef que M. de Semallé, qui,
qu'il
avait
rendus,
n'avait
pas une
avec
de sérieuses
chances
de succès.
alors
le début
A première consul
M. de Semallé, Je ne vis
projet, sujet.
c'était A tout
bitante
à ce
au besoin, » Dès » tout terre
LE
de ce qui se passait ; une lettre
intêret venait
désagréable
hasard,
de
d'une
avec
à la Commission
dès
d'envoyer,
le
le 6, à
de traité.
l'article
après
aucune
de réclamer
de livres
sterling,
2, dans
instruction
à ce
la somme, pour
mon
exor-
en faire,
transaction.
l'un et l'autre
au vice-roi.
d'aviser
7.
n'avais
Je
fut
de mon projet
le plus épineux,
6 millions
entrevue
Corée,
le texte
la résolution
je pris
moment,
de
négocier
officieuses
à Tien- Tsin,
que le lendemain
de l'indemnité.
la première
pour
TIEN-TSIN.
la seconde,
qui contenait
qui me semblait
l'objet
en arrivant
précaution,
celui
élevée
lui-même
DE
TRAITÉ
Li-Hung-Chang
» Le point
il a raconté
les services
malgré
en négociations
entra
la légation
de ces négociations.
—
XVII.
«M
Fournier
et voici comment
Li-Hung-Chang, du Tonkin
M.
que
assez
situation
le
convenable
peu
de M. Tricou,
de France
C'est
avec
Tsong-Li-Yamen
et son attitude
le départ
depuis
par l'impératrice-
pourparlers
signifier
de Tseng
215
FRANÇAISES.
où
je dis à Li : « Il faut se hâter, à faire vite. il était
Le ministre
allé
» En
effet le ministre
pour
d'Allemagne,
la conclusion M. Brand,
nous
avons
d'Angled'un
traité
dont je me
216
LES EXPÉDITIONS
défiais
fort,
parce
lendemain ;
nous
qu'il
alors
j'ignorais
avait
Le ministre
me voir
matin
les jours,
> Je savais ministres
et soir,
la première
qu'à
et
étrangers,
surtout
ne manqueraient
chinois
de gagner
du temps,
si vite.
Il fallait
Pékin,
du fait accompli.
» Nous
n'était
les devancer
en
trouvions,
chinois,
de nouveaux
marquis
de Tseng,
les fonctions
motifs
Tsong-
le vice-roi
Tung, et rival
guerre
de
Li,
l'affront
infligé
à l'orgueil d'agir,
n'était
Corée1,
et
avec
et que son avis avait
concentrer
toutes
à
Pékin
Pékin. fort
à
mieux
disposé
une revanche toujours
ses forces
sur
Le
beau - frère
du
réchauffer
les
officiel
lui qui remplissait De
Tson-
plus, du parti
ces
de la
personnages,
surtout
convaincu
depuis pas
leur
que,
si la
elle ne le serait jamais. qu'il
trouvait
l'Angleterre
été de retirer
du côté
à
monde
Il ne fallait
était
les trois jours,
arrivée
du
craindre,
de Tseng.
marquis
dans
Tous
lui
à traiter
à leur
un des chefs principaux à
en
l'obligeât
pour
c'était
des
gouvernement rassurer,
ses absences.
Li-Hung-Chang
d'autant la France
promptement.
pendant
étaient du
intrigues
les
à cause
au
qu'elle
sur mes talons;
attendu
pas signée
» Li-Hung-Chang, arrangement
était
était
arrangement,
convention
Londres
de Nankin,
à tout
le temps
de
à Paris
hostiles
laisser
finir
Il venait
préparions,
en présence,
les
d'en
expédié
du marquis
dans
outre,
du parti de la guerre,
esprits
pour
et les mettre
nous
de le
pas si critique
ne
fort.
conseiller
s'efforceraient
le
pour
à Tien-Tsin.
d'Angleterre,
pas de
qu'ils
formelles
de ce que
le ministre
d'Égypte,
que sa situation
était
et me gênait
nouvelle
affaires
montrant
des instructions d'Italie
arrivait
contrecarrés,
toujours
avait
qu'il
pas faire d'opposition. tous
AU TONKIN.
FRANÇAISES
de la Corée,
la Chine
dans
un
du traité
de
du Tonkin
me poussait
donc
i. La révolution qui éclata en Corée à la fin de 1884 montra combien étaient fondées les préoccupations du vice-roi, et combien était clairvoyant le commandant Fournier en en comprenant l'importance et en les exploitant au profit de la politique française dans la nouvelle voie qu'elles lui ouvraient.
DEUXIÈME à hâter
excellentes cour
Il ne fallait
nos négociations.
au rouge-blanc
par ses rapports
Pékin.
pas laisser
eût été
Malheureusement
pour
217
FRANÇAISES. à l'impératrice,
le temps
pressants,
ce qui
dispositions,
de
LES EXPÉDITIONS
PARTIE. -
de
revenir
lui un éclatant
ni lui, ni moi,
chauffée
n'avions
sur
ses
échec
à la
encore
nos
»
pouvoirs
soumit
Le commandant
à Li-Hung-Chang
le projet
qu'il avait
rédigé,
PREMIERMINISTREDE L'EMPEREUR DE CHINE. LI-HUNG-CHANG,
et
le discuta
quelconque,
de la Chine vice-roi
par
« à respecter
s'engageait nation
article
il exigeait,
par
et
du
2, que
déclarait
premier contre
» M.
recueillait
toute
la France d'une
agression
Fournier
méridionales
fit remarquer
de cet article,
« le Céleste-Empire,
1. Annexes au rapport de la Commissiondu Tonkin.
que
les frontières
circonstances,
Tonkin.
que la Chine l'article
Le
à protéger
et en toutes
limitrophes
l'avantage
article.
au
mais en retour
rassuré
par
les
218
LES EXPÉDITIONS formelles
garanties France
chinoises
l'avenir,
les traités
C'était
avait
qu'elle
sans
dire,
du
première
du
directement
de 1862,
conflit
Paris
entre plus :
article
et
à l'indemnité
Mais
financière
et qui savait
clause
que
ressée.
Quand
une
donner
pour
exécution
Yamen,
notre
avec
grande
habileté,
une
l'article
3
cet
chinois
et à la sagesse
M.
qui aurait En insérer,
retour dans
du
accepter sacrifice
le nouvel
des
à payer
la situation
était hors d'état
qu'elle
rôle de
puissance
qu'il
ne pourrait,
son
cette
désinté-
d'indemnité
à au
ses
prétentions
et,
la nouvelle
rédaction
de
conciliante de
inséré
sans s'exposer
demande
abandonna
l'attitude
portait
à la France
le beau
dans
la
traités
Fournier
qui connaissait
une
de
Exc.
du
gouvernement
Li-Hung-Chang,
»
affermissait
à faire
M.
ce qui
l'exercice
n'avait
il attribua
patriotique
à
la cause
au moins
nature,
parvenir
« à
abandon
Fournier
la
entre
de cette
plénipotentiaire
de la convention.
négociateur
et
à la suzeraineté
tout
de
projet
parfaitement
déclara
faire
capitale,
Tsong-Li-
le présent
la reconnaissance
le commandant,
à la France
Li-Hung-Chang
C'était
de guerre
à des engagements
honneur
frontières
et qui était
renonciation
Le
1883.
par le Céleste-Empire.
de faire
d'Annam
par la Chine
août
relatif
de la Chine,
dans
renonçait
Pékin. la
spécifier
25
les
ou à intervenir
que la Chine
l'exprimer,
1874 et du
un troisième
intervenus
méridionales
sur
respecter,
la
par
»
et faire admettre
suzeraineté,
données
des frontières
2° à
Tonkin ;
sur le royaume
le
étaient
immédiatement
revendiquée
importait
lui
qui
1° à retirer
et la cour de Hué
France
nous
voisinage
et à la sécurité
s'engageât :
garnisons
dans
bon
à l'intégrité
quant
de la Chine, les
de
AU TONKIN.
FRANÇAISES
ainsi le traité consenti
article
la situation
du
vice-roi
par la cour de Pékin. par
la France,
3, l'engagement
1. Voir aux Annexes le traité de Tien-Tsin.
personnelle
le commandant
de la Chine
« à admettre,
fit
DEUXIÈME sur toute le libre et
l'étendue trafic
la
de l'autre, dans
commerce
article
du
allait
au Tonkin.
Cette
M.
Harmand,
toute
puissance
étrangère,
à accepter
cette
l'addition
des
M.
Enfin,
conformément
mots
du traité
atteinte
au
définitif
les traités
qu'il
antérieurs
avait
jugé
la
compris
était
août
25
1883, de
indépendant
ces mots dans l'instrument
qu'il
Annamites
Les
du
Hué,
la Chine. fait insérer
qui avait
«y
de
que l'Annam
y compris
rédaction.
Fournier
y avait
de graves
ne s'étaient
Chine »
leurs
nommer mois pour
principe, nement Avant
par
avait
point
raisons trompés ;
vivement
blessé
celui-ci
que la réponse ne fût parvenue
à
arrêtées
du
dans
le
portant ferait
français
dans
que,
foi. devaient
le délai
de trois
la dite convention.
Fournier
transmit.
l'amiral
Lespès, et
à signer
clause
les deux gouvernements
qui se réuniraient
sur les bases
Li-Hung-Chang,
dernière le texte
de la convention,
le commandant
d'autoriser
une
diplomatiques,
plénipotentiaires,
traiter
7 mai,
fit accepter
aux usages
la signature
Après
Ferry,
s'enga-
Li- Yamen.
Tsong-
Le
d'un
français
traité
et qui abrogerait
le
pour
l'adjonction
à porter du
à
négociateurs
possible
gouvernement de nature
qui portait
et M. Harmand
diplomatique,
des
alors
part
et des tarifs
que
la rédaction
l'article Ier
la cour de Hué
C'était
de la part
d'une
» visait
par
«le
expression
l'Annam,
clause
signé
de commerce
demanda
dans
la France
avantageuses
que
Céleste-Empire
et
conciliant
vice-roi
aucune
avec
traité
aussi
déclarer
pour
contracter
relatifs
Le
)
à n'employer
prestige
le plus
des conditions
français.
quatrième
par un
du Tonkin,
limitrophes
l'Annam
219
FRANÇAISES.
méridionales
entre
réglé
l'esprit
et dans
chinois,
geait
de ses frontières
des marchandises
Chine
intervenir,
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
le texte demanda
accepté,
en
au gouver-
la convention.
ministre
au commandant,
des Affaires le traité
étrangères, était
vivement
M.
Jules
attaqué
220
LES EXPÉDITIONS
à Pékin
par le parti
de Tseng. à
la
de la guerre,
lutte
était
dicté
loin
Tsong-Li-Yamen, accentuer
faire aboutir
il fallait
précipiter
l'amiral
Lespès
chinois
la France
les
de
embarras en
estimait,
de prêter
mains
ne pouvait de
Le commandant M. Jules
Ferry
de la confiance mettre
du marquis
mettre en
un
terme et
Égypte
conséquence,
à un
à le
que
devait
arrangement,
pleins
M. Ferry
ses remerciements
entre
arrêtée
» Nous
avons
Le 9 mai, les
immédiatement
autoriser avis
gouvernement
demandé
à signer venant
ne fussent
le commandant
Le traité
la venue
à
pouvoirs
le gouvernement de vous
me charge
mêmes
trans-
Excellence
a
où elle avait
été
que Votre
termes
les
à la cour de Pékin,
antérieurs
Le traité
« Je remercie
Le vice-roi
dans
demanda
nous.
de nous
riale parvint
de ses pleins
l'empressement
pour
le 17 mai,
que
immédiatement.
réception
sui vante :
sachant
en attendant
provisoires,
accusa
la convention
rier extraordinaire,
ultimatum
avant
répondit
me témoigne.
et Li- Hung-Chang,
plénipotentiaire,
à Tien-Tsin
pouvoirs
la dépêche
par
M. Fournier
et notre
arriver
Fournier
qu'il
mis à approuver
entre
les événements,
de son chef hiérarchique.
dant,
de
prétendus
la négociation
télégraphiquement
efforts
des dépêches
ses prétentions.
Pour
priant
qui s'inspirait
nos
par
Le diplomate
Madagascar.
AU TONKIN.
le désir
celui-ci,
D'après
FRANÇAISES
dans
vains
et il l'en avait
au vice-roi,
définitive,
en
le plus bref délai
possible
»
que
tous
faisaient
et les était
par cour-
pressants,
son approbation
Pékin
de
Fournier
en termes
craindre
rompues.
négociations
en
mesure
informé,
de remettre,
quand
la
les
Cepenle 10, un
l'approbation
impé-
à Tien-Tsin. fut signé de
M.
le 11 à cinq heures Fournier
français,
fut
du soir.
accueilli
qui s'applaudit
I. Livre jaune, Affaires du Tonkin, 2mepartie.
de
avec la fin
grande
faveur
de
la résistance
par
le du
DEUXIÈME
et espéra
Céleste-Empire, politaines
au
Aussi
consentait-il
guerre.
« Une
de prix
qu'un
commerce
satisfaction traité
à renoncer
derrière
ne l'avons
pas pensé,
nous
avons
dans l'ancien disait
le président
de la République.
ONFIANT dans
à Madagascar,
Le général
des
qui
colonel Son
Dugenne,
par la route
Le 23 juin, minutes
avec
être huit
de marche d'une
laquelle
les Chinois
plus
commerciale
et poli-
en livrant
des débouchés
inattendus?
les
à
et, sur l'heure,
du Conseil, pleins
du
pouvoirs
Millot
et le bataillon ne tarda
hommes
environ,
annamites
prendre
les Chinois.
par
le bataillon
d'envoyer
de tirailleurs
pas à vouloir
évacuées cents
le gouvernement
de Tien-Tsin,
au général
déboucha
elle la traversa,
échancrure
de fusil.
du pays,
possession
Le
lieutenantsur Lang-
se dirigea
mandarine.
l'avant-garde
hauteur
de coups
en chef
devaient
aux yeux
BAC-LE.
du traité
avait ordonné
à Saïgon.
de
ni amertume
Fournier
—
la signature
métropolitain
indemnité
»
XVIII.
villes
monde,
considérable.
d'une
alliance
une
au commandant
envoyé
marins
aurait-elle,
elle ni humiliation
Nous
de fusiliers
métro-
du Yun- N an, du
un avantage
au principe
de bon voisinage ?
à l'étroit
c
des troupes
provinces
lui paraissait
en argent
nos productions,
gouvernement
des
national,
volontiers
ne laissant
une partie
rappeler
et du Kouang-Tong,
Kouang- Si
tique
bientôt
221
FRANÇAISES.
au Tonkin.
envoyées
L'ouverture,
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
avaient
boisée
dans et,
creusée
organisé
une clairière;
comme dans
trois petits
elle
après
arrivait
à Nay
le Nui-Dong-Nay ouvrages,
quelques à la
et dans
elle fut criblée
222
LES EXPÉDITIONS
Les
tonkinois
tirailleurs
ramenés
par les cadres
massa
le gros
de la colonne,
deux
Génin),
puis
les deux
autres
sur notre
Maillard)
flanc
mais,
du
droit,
au secours
Bouchet) d'Afrique
même
arrêter
pour
Dugenne de l'infanterie
Jeannin
bataillon
de la
sections
et les ponton-
Le lieutenant-colonel
(capitaine
sections
vigoureusement
de marine
la compagnie
lança
de Tonkinois
envoya
l'avant-garde,
d'abord,
par l'infanterie
français,
et un peloton
de marine
reculèrent
sous un feu meurtrier.
niers, ils s'arrêtèrent
AU TONKIN.
FRANÇAISES
de
(lieutenant
compagnie
(capitaine
un mouvement
tournant
de
l'ennemi. ce point
Sur
on se fusillait Le lieutenant
du Song- Thuong. A l'avant-garde,
Au camp, trois
où
avait
pris
pour
rière.
Le feu cessa
sur toute
i tué,
» Pour l'avait
ainsi
lement c'est
» La colonne
avait
affaire
le
de
terrain ;
nos troupes ;
Jeannin,
on ne
seconde
blafarde était restée
jusqu'au
du télégraphe
à si forte
partie,
en les
aussi,
chaque
achever
matin
de la clai-
suivantes :
pertes
docteur
chef,
Chinois
Gentil,
couronnent
lumière
plusieurs
blessés
lumineux ;
où on les pansait.
derrière
les
fois qu'une
des piles
Fina-
de sac, et
les pansements.
en communication
optique.Ce
et avait
43 blessés.
fois au moment
que l'on peut
les
mais
une bougie
par
du jour.
médecin
sur le point
à dissimuler
ral en chef au moyen qu'il
sur
une
on parvient
de feu.
au centre
situé
constate
7 tués,
troupe :
un pli
atteints
à sa lueur
et on
un feu de salve
ils dirigent
paraît,
rives
coups
conducteur
qu'un
à la tombée
la ligne
l'ambulance,
et ont vue
hauteurs
sont
3 blessés ;
dans
de deux
faire face à l'ennemi,
sur un mamelon
on fait l'appel,
dissimuler
établie
des deux
le capitaine
ses dispositions
Il s'établit
officiers :
atteint
ne conservant
la colonne.
heures
fut frappé
Bresselle,
rejoint
« A neuf
mètres
de terrain.
le capitaine
mulets,
de quarante
Génin
fut mortellement
pas un pouce
gagnait
à moins
fut seulement
et qu'il lui était impossible
avec le généquand
il vit
de continuer
que le colonel
à aller de l'avant, Millot
d'où
l'on pût avoir
nication
» Le lieutenant
Aussi
n'hésita-t-il
était
sans
de l'infanterie
Bailly,
Le colonel
télégraphique. rage.
Ce point
doute
seul
fleuve,
point
par l'ennemi.
occupé
de marine,était plein
du service
chargé
et de cou-
d'énergie
s'il n'y avait
pas à lui demander
optique
qui, lui, était en commu-
le savait
Dugenne
le général
l'appareil
du
côté
de Can-Son,
vue sur le poste
avec Ha-Noï.
pour établir
isolé de l'autre
un mamelon
gagner
Mais
223
FRANÇAISES.
se décida à prévenir
Dugenne
des renforts.
et à lui demander
il fallait
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
d'éta-
pas moyen
blir la correspondance. » —
Je n'en
sais rien, répond
le brave
mais ce qui est certain,
officier,
c'est que je vais essayer. » Aussitôt part
avoir
après
détruire
il choisit
douze les
reçu
les dépêches
hommes adieux
affronter
une
mort
et il faut
qu'elle
traverse
parvient
jusqu'au
bord
passer
à gué,
risquant
son chef n'est
le trouver
pour
» Ces sinistres et sa troupe peuvent
bien
et s'il arrive
mamelon, chances
pas
sauver
ver à la main, plus complet
du
fleuve
d'être
sans
bientôt
les autres
recommande
voient
les camarades En
de
cachés. aura
elle du
de l'obscurité, été
cette petite
il fait nuit
effet,
d'ennemis
encombre,
avoir
puis il
mulets,
pris.
par le rapide
sûr, au milieu
aperçu,
noire, Si elle à le
encore
Enfin
courant.
de reconnaitre
le
il a beaucoup
de
occupé. n'empêchent
avec
Peu
leur
à la file indienne, de leur
au bord
du fleuve.
après
Bailly
la mort
importe
et c'est au milieu de l'obscurité,
le sacrifice
suivent
pas le lieutenant
pourtant
confiance.
leurs camarades,
héroïsme
sans
lui
qui
remplie
emportée
au pied
et deux
colonel,
certaine.
presque
qu'ils s'avancent
» Ils arrivent le premier ;
que tous
la broussaille
réflexions
de marcher
du
le cas où il serait
pour
» Ce n'est pas sans anxiété troupe
déterminés
avoir
s'ils
le revolfait avec
le
vie. Le
et se tiennent
lieutenant par
la main,
Bailly pour
pénètre éviter
224
LES EXPÉDITIONS
d'être
entraînés
» Bientôt le reconnaît. »
par le courant.
sont tenus
phiques
en mains
qui par bonheur
derrière
sur
lunette
voyant
la lueur
terminé,
Can-Son
entre
les
à recevoir
un
vie tout
ses appareils,
retran-
à l'heure,
pour attaquer.
allume
sa lampe
fait, il colle son œil
télégraphique
et à la
correspondant
l'aperçu. minutes
cinq
Il hésite
briller.
retenir
un petit
viendront
Cela
et
regard
est inoccupé.
sa
de la lanterne,
lumineux.
rayons
et la crainte,
l'espoir
chèrement
installe
du
l'explore
construire
pour
plus, tant que le poste
à peine
flamme
petite
défendra
Bailly
et n'en bouge
» Il y avait
peut
se met à l'œuvre on
ne lui a pas signalé
tant
au sommet,
lequel
télégra-
conducteurs.
On grimpe
» Ce travail dirige
par leurs
des appareils
porteurs
Le lieutenant
les Chinois,
quand
Les mulets
on est sur le mamelon.
Là, tout le monde
chement,
AU TONKIN.
FRANÇAISES
cri
de joie :
y était,
attendant
il aperçut
dans
qu'il
quand encore ;
flot-
le lointain
une
instant,
il ne
au bout d'un
mais,
la situation
le cœur
est sauvée,
on est près
là-bas
la dépêche.
» Deux
minutes
« Position
après
par des feux rapides
ces
secours. »
Au même
et essayent
de gravir
le mamelon.
tellement
croient
nourris, qu'ils
mots :
simples
envoyez
désespérée, la lumière
nois voient
transmettait
l'appareil
moment
les Chi-
Ils sont reçus
la position
fortement
et se retirent.
occupée
» Le matin
du 24 juin
et des bords
Nui-Dong-Nay Chinois portés
en grand
terrain
pour
nombre,
» La compagnie
» Vers
profitant
leur
masquer
Maillard,
heures
le feu
du Song-Thuong.
leur attaque
accentuaient
les maintint
à huit
vers
recommença,
ce dernier
des hautes
heure
Une
point,
herbes
partant plus tard,
du les
où ils s'étaient
et des accidents
du
aux assaillants
et
mouvement. très bien postée,
répondit
à distance. onze
heures,
la fusillade
redoubla
d'intensité.
Le poste
placé sur
L'IMPÉRATRICE-M ÈRE (SI-T'AÉ-HÉOU). LesExpéditions au Tonkin.
15
LES EXPÉDITIONS
226 la route
de
troupes
ennemies
quatre
blessés
entourés
entre
Bac-Lé,
le camp
de toutes
l'ambulance
» La compagnie
Buquet
de Bac- Lé, continue
route
furent
aussi
parts,
et
le
Song- Thuong,
sur nos derrières.
déjà parvenues de
AU TONKIN.
FRANÇAISES
En à
frappés
le colonel
ordonna-t-il
commença
le mouvement
le rapport
au général.
les mulets
du train
des équipages
supporter
ce moyen
de transport,
les autres
mort.
Nous
étions
retraite. et s'engagea
L'ambulance
les blessés
emportaient
minutes,
quelques
la
blessés
des
signala
furent
sur la suivit ;
qui pouvaient sur des
placés
brancards » Le train
des équipages
» Il ne restait
Au
où
moment
embusqués
un clin d'œil,
En
les
que
les
vivres
de l'administration
en poussant
conduits
coolies, à prendre
se disposaient
Rouzaud, Chinois
plus à enlever
en mouvement. et les
des officiers.
bagages »
se mit à son tour
dans
leurs
la montagne
dix coolies
furent
Il fallut
des cris de terreur.
l'aide-commissaire habituels,
chargements tous leurs
dirigèrent tués,
M.
par
tous
les
autres
se résoudre
les
feux sur eux. la fuite
prirent
à abandonner
leurs
chargements. » Il était
en position
restées tour
environ
midi, pendant
lorsque
les compagnies
l'écoulement
du
de marine,
d'infanterie
se replièrent
convoi,
à leur
en échelons.
» Enfin, -était combat
échu
la compagnie de
qu'elle
former défendait
du l'extrême depuis
bataillon
arrière-garde, la veille
à laquelle
d'Afrique,
quitta
et s'engagea
les
l'honneur
positions
de
dans le défilé.
- i. Un beau fait d'armes doit être signalé au combat de Bac-Lé. C'est celui de Charles Graillot, cavalier au Ier chasseurs d'Afrique, qui a couvert de son corps le médecin en chef blessé qu'un régulier couchait en joue, et qui a reçu, en accomplissant cet acte de dévouement, qui rappelle celui du trompette Escoffier pendant nos guerres d'Afrique, une blessure grave. Graillot a été nommé chevalier de la Légion d'honneur pour sa belle conduite: jamais décoration ne fut mieux méritée.
tombée
la pluie
» Malgré
de ce cours
» Le passage
passage,
Les derniers
Reygasse.
la rive, de fusil
coups
du soir, la colonne
A cinq heures
était
La nuit du 24 au 25 se passa sans abandonna
escarpée
tagne les
domine
qui
toute
les ordres
furent
tirés
cantonnée incident.
à deux
se retira
Bac-Lé,
sous
de marine
toute
qui, pendant
la durée
par ces compagnies. J. »
Le 25 le colonel
la région
du
du commandant
à Bac-Lé
kilomètres
en
difficulté,
grande d'infanterie
compagnies
d'Afrique,
sur
position
prirent
sans
s'effectua
de deux
du bataillon
et de la compagnie
le Song- Thuong
grossi.
d'eau
sous la protection
bon ordre,
227
FRANÇAISES.
la nuit précédente,
pendant
sensiblement
pas heureusement
n'était
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
au sud-est
Dugenne
sur une monet y attendit
environnante,
renforts. au télégraphe
Grâce
à Ha-Noï
parvenue
du colonel
secours
143e de ligne,
de deux
Cette
colonne
sérieux ronde
avec
batteries
et d'un
De son côté,
la colonne
de
commandant du fleuve, Dugenne
était
23 juin
de Négrier d'un du
alla au bataillon
bataillon
8omm
fournies
du par
du génie.
Phu- Lang- Thuong
par
du
composée
pièces
le 27 et où elle
sur la rive gauche
combat
Le Tellier),
de quatre
détachement
s'avança
un fortin
une colonne
(lieutenant-colonel
où elle arriva
Cau-Son,
avec
Dugenne
algériens
du
la nuit et, le 24, le général
dans
de tirailleurs
le 12e régiment,
la nouvelle
optique,
établit
la route
un
centre
de Lang-Son,
et des fours arriva
et Lang-Kep
à pain
à Cau-Son
jusqu'à
de résistance un chemin
de
pour la garnison. le 30 juin
dans
la
le
28 juin
ils
un
convoi
de
par une compagnie
du
journée. Les
Chinois
attaquèrent 200 coolies
ne se
dans envoyé
un
retirèrent défilé
au général
1. Rapport du colonel Dugenne.
pas
entre
sur
Bac-Lé
Négrier
Lang-Son, et
et escorté
Cau-Son
et
228
LES EXPÉDITIONS
143e de
ligne.
convoi
Vigoureusement
arriva
intact
Le général
de
à sa destination.
se rendit
Dugenne,
excessive se
même
produisaient
mauvaise
du
les mouvements au
repos.
places
du Delta
n'aurait
pas
forces
suffisantes
pour
emporter
d'un
abord
cette
époque
D'un
autre
du combat
était
devenue
des cas d'insolation
d'ailleurs
la saison
des
de haute
lutte
en ligne dans
des
pour
la plus dans
garnisons
de mettre
fatigant
colonel
Millot.
La chaleur
au général
trop
du
troupes
nos morts
d'entretenir
parcours
et 5 blessés.
le général
est
Lang-Son
à aucun le général
de rentrer
l'autorisation
tomber
les
par
le recrutement de
craignaient
après
subies
pertes
rendaient
engager
Bientôt
les
côté,
Tonkinois
laissaient
et d'un
4 tués
et le
les des
un
pays
Européens,
à
de l'année.
de Bac-Lé
autour les
difficile
repoussés,
militaires ;
Juin
permis
furent
les
des Chinois.
et la nécessité
pays,
recueilli
immédiatement
la perfidie
tous
avions
oï, où le rappelait
de venger
et de punir et arrêtait
Nous avoir
après
à Ha-N
Il ne fut pas possible de Bac-Lé
les réguliers
reçus,
Négrier,
AU TONKIN.
FRANÇAISES
coolies
de ceux-ci sous
le feu
dans
presque
les affaires impossible :
de l'ennemi
et ne se
prix. Millot
se sentit
fatigué
et souffrant,
et sollicita
en France.
XIX. LA
DESTRUCTION
AISSONS de côté L
f déroulent
de l'amiral Sur
DE
pendant
LA
un instant
au Tonkin, pour
raconter
FLOTTE
CHINOISE.
les
militaires
opérations
brièvement
les belles
qui se victoires
Courbet.
les ordres
venus
de Paris,
l'amiral s'était
proposé
un double
but :
l'île
de gage,
à titre
saisir, de
Formose,
détruire
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
et Tanz-Sui,
Aé-Lullg
à cause
importants maritime
l'arsenal
de
situés
ports leurs
mines
au nord
de
houille,
et
de
à l'embouchure
de Fou-Tchéou,
229
FRANÇAISES.
de la rivière
Min. à son
Laissant
se tint
Lespès,
le
soin
embossé
devant
d'atteindre
le
Fou- Tchéou
à
du 16 juillet.
partir
inaction
Une longue avec
Courbet
l'amiral
but,
premier
l'amiral
lieutenant,
la Chine,
lui
fut imposée
Il reçut,
échouèrent.
et qui
par
les négociations 22
le
engagées l'autorisation
août,
d'agir. Son
toutes
qui ont caractérisé tôt
trop
enlevé
aux
Dès
le premier
hardiesse. les se
défenses
élevées ainsi
consuls
la haute
mer.
qu'il eut reçu
les ordres
du consulat
étrangers
Dans
le Min,
45 et 46. Le
il disposait
Villars
du Lynx,
pour cas
général
d'une
extrême
dans le Min et avait l'accès
empêcher
l'amiral
et prévint
dépassé Il
du fleuve.
et se condamnait
d'insuccès,
de combat,
Volta
Courbet
les autorités
portant
de la Vipère,
et la Triomphante
avaient
le Fou-Po,
le Fou-Sing,
de guerre.
entré
officier
était
France,
science
à
fit amener
chinoises
et les
des hostilités.
du
d'eau ;
et cette
son
de XAspic
Dugay-
et des torpilleurs à l'entrée
demeuraient
le Château-Renaud
du
pavillon,
et la Saône
du fleuve,
demeuraient
de Quan- Tao.
Chinois
Youg-Pao, Ouëi,
de l'ouverture
de leur tirant
au mouillage Les
français,
du d'Estaing,
Trouin,
à cause
par les Chinois
regagner
le pavillon
la
il était
en
pour
Dès
jour,
méthode
de ce vaillant
de
espérances
toute
cette
les opérations
retraite
coupait
vaincre
avec
médité,
longuement
plan,
23 bâtiments ; le Fey- Yune,
le Fou-Sheng,
le
Yang-Ou,
le Tsi-Ngan,
le Kien-Sheng
le Tchen-Hang,
le Y-Sing, et douze grandes
le
le Tchenjonques
230
LES EXPÉDITIONS
Les opérations le 23 août.
midi,
le Yang- Ou, En
commencèrent
avec
Les
45
même
temps
devant
et
chinois,
battre
dominaient
demi-heure
débris ;
22
navires
que
devaient
réduire
les
détruits,
et 2.000
Quelques
de
jours
la flotte
les
avec
pour
échapper
à la poursuite
de nos
tirant
d'eau
était
fort, les
dans
furent
détruits.
Loing
était
Le feu des batteries
la
put
le détruire
pouvaient le
descendre
avaient
guerre
uns
canots
été
dans
paradaient le haut
à vapeur,
dont
de la douane,
l'arroyo
de l'arsenal
du le
où ils
et de la pagode
de l'île
qui seuls être
amenés
Min
sur un sur
les
épaves,
les brûlots ;
on
l'atelier
de
dessin,
un
en
car il aurait
moins
ouvrages
établis
Min-Gan
et de KÙn-Paï;
les
500 mètres ;
la navigation
élevées
l'ennemi.
par
à quelques
chinois
fui, les
le bombardement
poursuivit
ou du
la TriomPhante,
admirable :
les jonques,
l'ajustage,
entièrement,
24 centimètres
ne
de détruire
fonderie, on
construction ;
qui
également.
Le 24 on acheva bouleversa
terre
péri.
fleuve
autres
navires
de
réduite
bateaux-torpilles
ils avaient
le
Trouz'n,
derniers
ensemble
de
avaient
de nous;
éteint
un était
autour
trop
l'action
le Dugay-
batteries
jonques
et matelots
auparavant, avant
et
les bâtiments
trois
les
chinoise
les
comptant
officiers
et
guerre
fut exécuté
tard, en
de l'après-
sur le Fou-Po
attaquaient
pendant
Ce plan
plus
le Lynx
l'arsenal,
les jonques
l'arsenal.
et 46 s'élancèrent
la Vipère,
le d'Estaing
Villars
le flot, vers deux heures
dès le début.
YAspic,
qui se trouvaient
une
torpilleurs
et les coulèrent
AU TONKIN.
FRANÇAISES
de
fallu
pour
des canons
à portée.
Maintenant
rives.
Or,
sur ces
notre
se resserre
deux
était
points,
et des donc
on ne
obus
calibre,
escadre
devait
aux passes
il y a à peine
fortifications périlleuse,
les de
de 4 à
avaient mais
de et
et démanteler
le
fleuve
des
de ce dernier
milles,
difficile
L'opération
cela
de douze
parcours
; mais
et le Dugay-Trouin
19 centimètres,
possédaient
est
de l'arsenal
croiseur
été
le plan
PARTIE. -
DEUXIEME
Les
de
phante,
du d' Estaing
détruire
les batteries les forts.
du
chinoises
d'un
l'établissement pierres,
pour
prendre
été construites une
empêcher
heures
et demie, restés
flotte
dans
disposées
ce but,
par la Vipère
détruites
été
25
continuait furent
pour
à bom-
bouleversées avaient
de la passe
rallié
de Kim-Paï.
de Quan- Tao et empêché
la passe.
et lAsplC,
le
les bâtiments
le camp
avaient
à terre
Min-Gan
en dehors
dans
de la Triom-
l'escadre
tous
fait évacuer
barrage
mises
que
de la passe
avaient
bâtiments
Ces deux
avaient
Dtigay-Trouin,
furent
pendant
batteries
Les
du
Villars
et le Château-Renaud,
la Saône
elles
et non
débarquement et
le 26, et le 27, à deux
furent
rivière
de
sortir.
d'en
compagnies
barder
la
car
231
FRANÇAISES.
heureusement,
permettait, à revers,
de
l'entrée
défendre
victorieuse
nous
les batteries
toutes
presque pour
l'amiral
de
audacieux
LES EXPÉDITIONS
Les
jonques sur
rangées
la
rive;
le feu du camp
malgré
de
chargées
elles
retranché
de Kim-Paï. la pointe
Dès
du jour,
au silence
avoir
réduit
gnies
de débarquement,
Courbet
franchit
Min
plusieurs
ouvrages,
soit par celle
heureusement
rallièrent
continuèrent soit
par
de l'artillerie
la passe
le 29, dès le commencement la
sous
Nos
opérations
le 28, l'action
après
des compa-
de l'escadre,
de l'île Solamis,
et
l'amiral
où il craignait
des torpilles.
de trouver Enfin
les
les
bâtiments
et de la
Dugay-Trouin
sortirent
du et
Triomphante,
de Ma-Hon.
le mouillage pertes
du
protection
du flot,
ne s'élevaient
vaisseau
Bouët-Villaumetz,
dement
de Fou- T chéou
qu'à
10 tués
et à 45 blessés, causa
à la Chine
dont
1 officier,
dont
le lieutenant
6 officiers.
une perte
de
de
Le bombar-
25 à 30 millions
de francs. - L'amiral de Aé-Lung,
Courbet de
devait
s'emparer
Tam-Sui
et des
également mines
à titre
de houille
de gage qui
des ports
les avoisinent
232
LES EXPÉDITIONS l'île de Formose.
dans
de cette Le
le La
Ké-Lung
tie des
fortifications
Courbet
pour
de l'amiral
avait
Lespès,
d'infanterie
avec
la disposition
lieutenant,
forts
ennemis
retournés.
Tam-Sui
dans
des troupes garder
Tam-Sui.
Il se contenta
demanda
en
même
ravitaillement
de la plus
Il joignit
d'un
mises
la flotte
chinoise
suivants
échouait
devant
de ces deux
le Pe-Tche-Li, et
l'impôt
le 13 janvier
Courbet
était
à la fois l'attaque
renouveler
septentrionale de
sous
et les ouvrages
de l'amiral
la première
partie
le lendemain,
Lespès
à la disposition
de garder
grande
été mis à
du 2 octobre.
et
la Chine
marche
et les jours
l'amiral
de bloquer
de avait
fut enlevée
Ké-Lung
temps
les opéra-
régiment
occupaient
de débarquement
la division
chinoise,
d'artillerie,
La place
Malheureusement
l'amiral
du nord de Formose.
Saint-Clément,
Ké-Lung.
sa tentative
pour
constitue
le morne
de
rejoindre
les ports
batteries
le ier octobre,
de
compagnies
pavillon
la flotte
formé
débarquées
qui dominent
insuffisant
de
en chef;
le
purent
contre
vigueur
et une par-
bombardé, les
étaient
Fou- Tchéou.
Courbet
et de trois
de l'escadre,
L'effectif
de
le Lutin
par
rallié
du commandant
troupes,
la protection
ensuite
débarquement,
de marine
détruite
la destruction
après
de
corps
était
de l'amiral
conduites
petit
et la canonnière
à l'attaque
part
prendre
furent
Pékin.
son
Lespès,
le 5, le port était
de l'ennemi
les bâtiments
Quand
les
Galissonnière
L'escadre
débarquement.
Les
l'amiral
chargé
dès le 3 août;
devant
Un
Il avait
opération.
Villars,
tions
AU TONKIN.
FRANÇAISES
afin
des
provinces,
et il
villes,
le
de gêner le
d'empêcher
de
riz,
qui à
d'arriver
1885 et commença
aussi-
tôt la chasse. Trois ayant
bâtiments
cherché
commandés
un par
chinois refuge
réussirent vers
le capitaine
le port de
autres
à s'échapper,
mais
les deux
de Shei-Pou,
deux
canots-torpilles
frégate
Gourdan
et
le lieutenant
de
DEUXIÈME vaisseau navires
Ravel,
tions
la nuit,
situées
le blocus
à l'ouest
la passe,
233
FRANÇAISES.
s'avancèrent
vers
les deux
reçut
l'autori-
et les coulèrent. l'amiral
de détail,
opérations
de commencer
Pescadores,
reconnu
pendant
différentes
Après sation
avait
qui
ennemis,
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
du
Courbet
et d'occuper
Pe-Tche-Li
de Formose,
afin de servir
de base
les
îles
d'opéra-
à sa flotte.
Entre menée
le 29 et le 31 mars, cette dernière par
commandant
le
chef
de
le corps
bataillon
fut vigoureusement
opération de
Lange,
l'infanterie
de
marine,
de débarquement.
VUE DE FORMOSE.
-
XX.
F. successeur L
Brière
à cause
des
bandes
de
villages.
du
de l'Isle ; intrigues pirates,
Ils furent
PRISE
DE
Millot,
général il avait et
LANG-SON.
au
trouvé
des agissements
profitant poursuivis
de
l'état
avait
Tonkin,
une situation des troublé
par nos colonnes,
régents du surtout
été le général
assez
embarrassée
annamites. pays,
pillaient
Des les
par les tirailleurs
LES EXPÉDITIONS
234
tonkinois,
venaient
qui
à cette
aptes
d'être
de
guerre
AU TONKIN.
FRANÇAISES et
organisés
étaient
sous
l'habile
avoir
à repousser
partisans,
particulièrement
direction
des
cadres
européens. Le général
de l'Isle
des forces
du Kouang-Si.
premières
tentatives
de l'ennemi
furent
repoussées
aussitôt
ses
dispositions
colonnes
général
de Négrier;
nous
Claire
le
la préparation
d'une
route,
de
dans
un pays
péenne n'avait
pénétré,
de Kep
positions
le pays.
une colonne
ces opérations,
délivrions
des bandes
consistait
on n'avait
où jamais
armée
aucune
presque
dans
de vivres
des convois
et boisé
montagneux
par
Koï.
le transport
et sur lequel
Par
de Lang-Son
s'emparer
et dans
du
supérieur
Enfin,
et nous
du Song-
pour
prit
Il envoya
assaillants.
repoussées.
sur Lang-Son,
difficulté
et
en chef
commandement
débarrassa
supérieure
plus
du Yun- N an, qui s'avançaient
furent
Duchesne
du Yun- N an la vallée
des
des importantes
les troupes
temps,
la marche
La plus grande
le
attaques
commandant
raison
sous
nord,
des
lieu sur le Loch-Nan,
Le
elles s'emparèrent
par le colonel
munitions
avoir
sur Tuyen-Quan,
préparions
eurent
canonnières.
pour
vers
et de Chu. En même la rivière
nos
par
quatre
dirigée
allait
celles
sérieuses, Les
Brière
et
eurodonnée
géographique. Le 3 janvier à Nui-Bop ; A partir de nouveaux
1885, le général leurs
furent
pertes
de Négrier
repoussa
d'abord
sérieuses.
du 7 janvier,
le ministère
renforts,prit
la direction
de la Guerre,
qui
des opérations.
Dès
1884,
le gouvernement,
comprenant
la nécessité
voirs
aux
avait
que les fonctionnaires
soumis Deux marcher
mêmes
mains,
à l'autorité
du général
brigades
composaient
contre
Lang-Son ;
les Célestes
décidé
venait
d'envoyer
le 31 décembre
de confier
tous les poucivils seraient
en chef. la partie la première
du corps était
d'expédition
destinée
sous le commandement
à du
colonel
comprenait
Son,
le général
environ Brière
de la place
défense
une
prévoyait
sous la direction
la seconde
Giovaninelli,
elles
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
hommes.
7.000
en
pour
avait
chef,
au chef de bataillon
de Tuyen-Quan
de Négrier ;
son départ
commandant
de l'Isle,
Lang-
confié
la
car
Dominé,
du Yun- N an sur le fleuve
des réguliers
attaque
du général
Avant
235
FRANÇAISES.
il et
Rouge
la ri vière Claire. Plusieurs Chinois
routes
nous attendaient
par la colonne dant
les principales
nous
Dès des
pes
Les
autrefois
Le comman-
vers
une route
de
de tourner
l'avantage
et
éclatant
mais avant
plusieurs
le général
obtenus un
suivie
de Bac-Lé.
mais ayant
commença ;
de livrer
succès,
résultats par
la marche,
mandarine
ses troupes
voie et dirigea
de l' I sle.
Brière
de l'ennemi.
obligés
premiers
entreprise
le guet-apens
le mouvement
fûmes
les
avant
pour
défenses
Le 3 février, Son,
sur la route
cette
plus difficile
le général
surtout
Dugenne,
en chef délaissa
montagne,
devant
s'ouvraient
leur
en chef,
leur
à Lang-
combats. pour
le désir
inspirer
succès,
d'arriver
adressa
remercier de
les
trou-
couronner
leur
suivant,
daté
l'ordre
du 7 février :
« Officiers, » Les sont
formidables
entre
de munitions
camps
mains
vos
sous-officiers
avec
et soldats,
retranchés
de
d'immenses
Hao-Ha
et de Dong-Son d'armes,
approvisionnements
et de vivres
que votre
élan
n'a pas permis
les combats
des 4, 5 et 6 février,
à l'ennemi
d'em-
porter. » Pendant tres de ces compté
pour
nous interdire
admirables nous
positions,
sur
barrer
les débouchés
les routes
de Thanh-Moï
lesquelles
qui vous ont rendus l'armée
chinoise
du Déo- Van et du Déo-Quao, et de Lang-Son,
maîavait et
vous avez égalé
236
LES EXPÉDITIONS
les troupes
les
avez
une belle
ajouté
» Honneur » Vous
plus citées
à vos
dont
vous
l'avenir. Le
avez
ninelli
avec
une partie
les Chinois
vivres
furent
attendent
Des —
encore.
tant de preuves
consacrés
des
combats,
Les
vertus
pri-
militaires
le
garantissent
arriva
de
fait quelques
de
succès
en
Giova-
et constata marche.
de
Le
le lendemain
reçurent
à l'armée
et qui battait
en
des
chinois
on
de l'ennemi,
qui avait
en
et à gauche
avant
à repousser
avant.
Trois
une
elles
de
attaque
s'élancèrent furent
compagnies
l'ennemi.
les forces
en retraite
les renseignements
en se dissimulant ;
qui occupait
jours
station-magasin.
eurent
étrangère
avancés.
située
tué et 4 blessés
ces trois forts
forces
et repoussèrent
des indigènes,
appartenaient
tâterles nos postes
la baïonnette
1 homme
de la légion
compléter
crête
avancés
qui s'étaient
avions
destruction
le colonel
journée
pour
compagnies
à la rescousse
les rapports
contre sur une
ces
gymnastique,
envoyées
et pour
démonstrations
Célestes,
Pendant
une
compagnies
reconnaissance
cantonnements,
Bac-Lé,
s'em-
à 12 kilomètres
et les troupes
Chu,
reconnaissance par
dirigée
jusqu'à
Le 9, deux
à Deo-Quao,
Arrivées
Nous
Une
s'avança
en retraite
par les chasseurs,
rapportés
au pas
au repos.
de sa brigade,
de Deo-Quao.
envoyées
devenu
mission.
frais.
Combat
des
vous
française ;
nationale.
et une seconde,
battaient
S au soir un convoi
nos
l'armée
»
du col de Than-Moï,
que
de
histoire
de votre
donné
7, le 8 et le 9 furent
para
des
vous
déjà
annales
et à vous !
du terme
fatigues
les
à notre
chefs
approchez
vat ions et des
dans
page
AU TONKIN.
FRANÇAISES
que
dont
un mortellement.
nous
avions
la route
devant procéda
notre
et à l'organisation
eues
en
présence
et
le
défilé
mandarine
défensive
de
de flanc.
mouvement
à l'évacuation
D'après
des
blessés,
à la
de Dong-Son,
Le
à six
10 février,
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
du matin,
heures
comme
commandant
terie
de marine Jorna
de Lacale,
était
arrivé
on y laissait,
à Pho-Bu
et
le camp
l'on
de Dong-Son
une petite sur
campa
fut levé ;
le chef de bataillon
d'étapes, avec
237
FRANÇAISES.
A la nuit, on
garnison.
les crêtes,
d'infan-
à l'entrée
d'une
vallée. Une d'une sans
difficulté
inouïe.
Les
les obstacles
i i,
de la marche
Chinois
et rendait
incendièrent
détrempe
des eaux
des versants
la tête,
placées
et dont
la résistance
notre
ment
de la Chine
la marche
le fort de
en avant laisse
dans
ne cesse
par des
qu'à
avoir
crête
de la ligne à penser
Dong-Bou
venir
de
brouillards la
intenses
crête
devant
la nuit et le bi vouac
et
est
partage
forces
Lang-Son,
les abords d'ailleurs
autour
de la
défiler
sur
des corps
Ma- Dzuong.
pris
tient
qui
les montagnes,
par
dont
elle des
couvrant
nous voyons
Phuc- J ang
de
ligne
le lendemain,
nord,
la diffi-
la 2e brigade,
des positions
que,
du
que la veille ;
franchi
en
défendus ;
la direction
paraissant
les mêmes
et du Tonkin,
de
vigoureusement
droite,
nombreux
accrue
elle refoule
chinoises
sont
le sol. Peu après
s'engage ;
seront
de la route
est encore
l'humidité
place
les chemins
détrempait
nous attendre.
« Le culté
et serrée
fine
pluie
L'engage-
et en avant
de
Pho-Vi. » Le
12, la colonne la ire brigade,
heures, de fortes puyées
masses
les positions
qui a pris la tête,
ennemies
tenant
un col à pente
de brouillard,
cer le passage tant
de couvrir
rien
n'arrête
l'élan
flancs,
la brigade,
admirable
des
parfois troupes ;
Dès neuf
son attaque
des pitons
les forts éloignés se trouve
Lang- Son.
gêné
contre
fortifiées
des crêtes
L'engagement,
est très violent ;
ses
commence
couronnant
raide.
et de négliger
couvrant
solidement
par sept forts, dont deux,
directement tives
aborde
élevés,
et ap-
défendent
par des
alterna-
qui a reçu l'ordre de la route environnée le bataillon
de for-
en se contende feux ; Comoy,
mais des
238
LES EXPÉDITIONS
tirailleurs des
forts
sept
l'artillerie
du
la marche
avec
un
élan
ment
le col;
cette
Viaï.
»
le corps
batterie,
l'autre
aux
s'ouvrait
devant
nous,
son dernier
effet,
le 13, rejointe
a retardée A
citadelle couvrent
midi,
le pavillon
de Lang-Son.
Mais
Celle-ci sur
immédiatement
ouvrages
l'ennemi
force
4. La
se montre
de la rive droite ;
et la rivière,
ire
et,
brigade
la rive la nuit
encore
dans
la brigade
un parti
établit
ses
que
de
de la Ire brigade,
l'un
comman-
à son groupe
la plaine
le
de
de Lang-Son prouvait
mauvais
qu'il
état
de la
continue
sur la porte ainsi
du
gauche
à l'inférioen ligne
la Ire brigade hissé
est
col, à Bac-
espérance.
a été abandonnée
par une
appuyée
à la déroute
sa dernière
français
du
de l'ennemi
de la veille,
de la ville a été incendiée
partie
mais
par son artillerie,
d'incendie
du général
tués,
acharnée
perdu
le succès
après
été
10
jusqu'à
pas l'entrée
de l'artillerie
de son général ;
effort,
immédiate-
dues surtout
d'ordonnance
et la résistance
donné
poursuite.
nord,
côtés
sérieuses
avaient
expéditionnaire,
terrain emporte
des lueurs
en avant
ne permettant
officier
d'un
a poussé
signale
s'établit
Levrard,
Bossant,
à
sur les talons.
des pertes
le terrain
engagés,
et le sous-lieutenant
route
coûté
quatre
imposés
de marine
sa poursuite
2e brigade
Le commandant
brigades.
dans
sur
qui domine
élevé,
et de son bivouac
nous avait
rité des effectifs
En
celle-ci
La
direction.
le plus
vues
de silence
l'infanterie
suit la première
du soir,
des
les difficultés
malgré
se continue ; le fort
la 2e brigade
La journée
avait
la fumée,
irrésistible
de Lang-Son,
dans
dant
et
donnant
les moments
malgré
en avant
» A six heures kilomètres
un mamelon
système ;
par la brume
glissant,
deux
enlève
algériens,
AU TONKIN.
FRANÇAISES
sud
la
de la
que les forts qui la
Song-Ki-Kung
;
une
précédente. le village traverse
section
nombreux
de Ki-Lua rapidement
de 80mm hissée sorti
cantonnements,
des
et dans
les
la citadelle sur la porte
retranchements.
qu'elle
pousse
jusqu'à
de
3 kilomètres
au nord
ville et
dans
la citadelle.
troupes
est atteint ;
ont
elles
Du 9 au 13, nous
avez
la frontière,
déroute
énormes d'une
le drapeau
laissant
la
à nos
demandés
où, sur neuf
expédition
de combat
jours
dans
contre
un ennemi »
exceptionnel. Le général
en chef
suivant :
général
sous-officiers
arboré
sur la gauche,
par un terrain
et soldats, sur Lang-Son.
français
dix fois plus nombreuse
chinoise,
efforts
239
FRANÇAISES.
eu 39 tués et 222 blessés.
l'ordre
« Officiers, » Vous
eu sept
et servi
avions
aux troupes
adressa
Le but des
bien retranché
quintuple,
la 2e s'installe
Ki-Lua ;
elles ont la récompense
de marche,
jours
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
Une
que vous, a dû repasser vos mains
entre
ses
armée
entièrement
en
ses armes
étendards,
et
ses munitions. » Elle
a été réduite le
tagnes
matériel à notre
s'opposer » Gloire dans
9 à Deo-Quao, l'avez -qu'elle
tous qui
[1 à Pho- Vi,
avait
tant
vous
compté
pour
du 12 à Lang-Son, résistance,
avec
êtes mesurés
du 5 à Hao-Ha,du
sa vigoureuse
malgré
aussi
aux officiers
et de munitions.
gable
énergie
chef:
successivement
du 4 à Thaï-Hoa,
vivres
De
elle
les mon-
elle du
6 à Dong-Son, du 13 à Bac- Viaï,
des positions
et
formidables
occupait.
» Honneur
retardés
lequel
dans
marche.
du
chassée,
ou à disperser
abandonner sur
européen
à vous
les combats
à vous
que vous
plus longtemps.
son
côté,
C'est
de la conduite
chargés
grâce
convois
dévouement
et à leur
et que vos progrès
n'ont
à leur
avez pu vivre
des
de
infatipas
été i
»
le ministre
de la Guerre
télégraphia
au général
en
240
LES EXPÉDITIONS
AU TONKIN.
FRANÇAISES
Paris, Guerre
à général M. le
« Aujourd'hui Chambre ont
ont
ressentie
terre
et de mer
de vous
dans
—
ES troupes L
de
tance le
de
l'ennemi,
la
la nation
de nos troupes tout entier
vos soldats.
pour
s'est
suis
Je
de
heu-
DOMINÉ.
cantonnements
la route
de
soldats
à trois
Chine.
Plus
le froid
la fatigue,
nos
de
courage
de
Parlement
COMMANDANT
sur
Ki-Lua,
de
»
leurs
prirent
Président
M. le
héroïque Le
de satisfaction
LE
et
les représentants
que
l'Extrême-Orient.
les transmettre.
XXI.
du Sénat
la conduite
de
à ces témoignages
associé reux
Président
à l'occasion
1885.
Tonkin.
Brière,
l'admiration
exprimé
19 février
sans
kilomètres encore
que
et l'humidité
abattre
leur
en
la résis-
avaient
bonne
avant
exercé
humeur
et
leur
entrain. On ries
le 16, dans
recueillit une
krupp,
des canons nements réunis
en
retranché
vavasseur,
une
en bronze
en poudre
vivres,
surtout
une sorte
dans
et en munitions
dont
de la citadelle,
les
de fusées
batterie
et en fonte,
de réduit
établi
deux
de Lang-Son,
enfin
des
des plus dans
magasins
de combat, approvision-
considérables, calcaires
les rochers sont
batte-
constitués
par de
grottes.
Aussitôt le général dirigea
modèle
ancien
du nord -ouest vastes
batterie
le camp
après
la prise
de Négrier
à marches
dans
forcées
de Lang-Son, la nouvelle vers
le commandant place
Tuyen-Quan,
avec
en chef, laissant
la seconde
sur la rivière
brigade, Claire,
se
où le
DEUXIÈME chef
de bataillon,
— LES. EXPÉDITIONS
PARTIE.
de la légion
Dominé,
étrangère,
241
FRANÇAISES. breveté
d'état-major,
LE GÉNÉRALDUCHESNE.
nous
donnait,
par
sa résistance
des pages les plus - brillantes LesExpéditions auTonkin.
héroïque
de l'histoire -
contre de - notre
une
armée
entière,
une
armée. ------ - -. 16
LES EXPÉDITIONS
242
était forte
La garnison la légion
étrangère,
hommes),
une
l'infanterie
de
lieutenant
marine
de
2 pièces
de quatre
rayées
celles
projectiles.
d'outils
pas seuls
de
outils
Dans
de
de vaisseau
ce qui réduisait
citadelle
de Tuyen-Quan,
la citadelle
nord
par des mamelons
qui s'avancent
s'élève
était
avec
hotchkiss), en dehors
de
n'avait
étrangère
à l'usage
se trouvait
commandée
Farcy,
des
mouillée
par l'enseigne
lui confier
au milieu
seul canon en
altitude
Au
par la rivière
et montée
parallé-
de chaque
à l'ouest
de 60 mètres
au rempart.
hotchkiss
avant
au sud, remparts.
jusqu'aux d'une
d'un
a la forme
dominée
parallèlement
embossée
et au
milieu
de
environ, Claire,
qui
La canonnière
la
par 25 hommes
de ce front
et commu-
tous le commandant
Dominé
de la porte
par une tranchée.
en chef la garde
de la tâche
est
les tradi-
renouvelaient
La face est protégée
d'un
la place
général
grandeur
mamelon
environ
armée
d'équipage,
Le
autre
par une pagode.
Mitrailleuse,
pour
un
à 50 mètres
niquait
de la place,
de côté avec une demi-lune
Malheureusement,
coule
campagne,
4 haches.
et de Mazagran,
face.
surmonté
8omm de
cartouches
où nos soldats
de Huningue
de 300 mètres
ville
Bobillot
(3 hommes).
la garnison
40 pelles,
du type
de marine,
sergent
la légion
de
Dia,
Sènès.
tions de Badajoz,
la
de
266.112
seulement,
la Mitrailleuse,
390
2 canons-revolvers
sous le canon
Claire,
(8 officiers,
artillerie
génie,
(2 pièces
avait
27 pioches,
de
d'administration
montagne,
L'infanterie
du génie :
la canonnière
logramme
canons
compagnie,
la rivière
La
six
par les hommes ;
portées
hommes),
compagnies
capitaine
hommes),
(3 hommes), ouvriers
disposions
2.460
tonkinois,
162
31
deux
et Moulinay
tirailleurs
(1 officier,
Nous
avec
de
(2 officiers,
infirmiers
savoir :
de Borelli
capitaines
Derappe
(8 hommes),
de 592 hommes,
compagnie
AU TONKIN.
FRANÇAISES
avait
choisi
entre
de Tuyen-Quan, qu'il
lui imposait.
et ne lui avait Le général
pas dissimulé
préparait
la
?.lors son
sur
mouvement
Lang-Son,
et prévoyait
que
tenteraient
une diversion
dans
Luu- Vinh-Phuoc
serait
Quan
Tuyen-
Dominé
bataillon
Brière
général tance
de
le 24
l'Isle
fut
l'armée
du Yun-Nan
le haut
arrêter
d'honneur
Le chef de
lui était
qui
et
Delta.
l'ennemi.
sur le résultat
tranquille
et
du départ
lendemain
novembre, Dominé
défense
le poste
243
FRANÇAISES.
confié,
final d'une
et le résis-
pu assurer.
le commandant de
mais devait
assiégée,
accepta
qu'il avait
Dès
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
proclama
le conseil
de
l'état
de la colonne
de siège,
et constitua
des
surveillance
Duchesne, le conseil de
approvisionnements
la place. Le
de
conseil du
dent,
défense
commandant
le génie.
Le
de
surveillance
son président
seulement, y avait
et du
l'artillerie,
conseil
était
M.
adjoint
du commandant
la légion
de
Cattelin,
capitaine
Derappe,
on
se composait
de
lieutenant
commandant
Bobillot,
formé
des mêmes
de Ire classe
le médecin-major
Gautier
du
étrangère,
sergent
était
Dominé, prési-
Rougemont,
membres, et
Vincent, du
chargé
service
administratif. Le
même
jour,
la Mitrailleuse,
de
gnie qu'en
le 27, le poste
An-Binh, bre,
deux
de
de
marine
convois Les du
(ou Duoc),
les
de cette
10.000
et de 1.000
Thuan-Quan.
jonque,
colonel
se dirigea
en
sous la protection
un barrage.
Cette
aval de d'une
de
Tuyencompa-
ne réussit
opération
avec
communications
le second
Duchesne,
Phu-Doan
n'étaient
au commandant
Dominé
par la voie fluviale.
pas interrompues
la présence
une
détruire
pour
néanmoins,
partie ;
Dès
sur
de Yuoc
la légion,
du
la demande
monté
au passage
Quan,
sur
localité
Pavillons-Noirs aux environs
dirigés jonques,
commandant
de
signalait
à Thon-Quan,
de Phu-Doan.
Ha-Noï protégées Bouguié,
Du
2 au
toutefois
purent par
de 2.000
l'Eclair
arrivaient
jusqu'à
5 décem-
arriver
et par
à Phu-
jusqu'à
l'infanterie
Yuoc,
où elles
244
LES EXPÉDITIONS
furent
reçues
La
vitesse
border
du
leur
courant
Bientôt
tous
très
sous
ils prenaient notre
et abatis,
l'ordre
les
qui arriva.
l'ennemi et leur
11,17 décembre).
dissimuler
nombreux
avec Chinois
2, 7, 9,
leur présence
ils s'avançaient
vers
trop
et
de fortification
travaux
afin de ne pas être
dispersé,
convoi
contact
prenaient
et quand
à six mois
coupées.
savaient de
Tuyen-
nos
lignes,
au feu
exposés
de
artillerie.
Le
la garnison
11 décembre,
pour
20
avant
du secteur
avait
des
vues
dans
avait
place,
et, par
teurs
voisines.
Le
sud-ouest.
ses
fut
blockhaus
la légion
21
chemin
et d'une
pièce
et d'autres
la hauteur l'adversaire
le 15 et occupé été employés
de la citadelle,
en
plus éloignés,
on
construction
du
La
Tuyen-Quan.
d'empêcher
avaient
les
une
des espions
rapports
reconnaissance
de Phu-An-Vinh.
et se composait
à 300 mètres
d'un blockhaus
la plus
rapprochée
de s'établir
le même
sur les hau-
70 hommes
jour.
journellement
de la
à ce travail,
pas plus de six jours.
décembre,
ennemis,
de
de tenir
terminé
étrangère
qui ne demanda Le
but
feux,
situé
De ce mamelon
l'intérieur
pour
la construction
commença
sur un mamelon
hommes
blockhaus
des
ils faisaient
bois;
le dernier
30 novembre,
conduits,
jusqu'à
qui portèrent
ou repoussaient
(25, 29,
on dut trans-
arriver
pour
fut
troupes
offensives,
bien
tranchées
passagère,
ce
la garnison.
par
à s'arrêter:
4 jonques,
étaient
nos
des embuscades
s'abriter
sampans
place:
les jours,
Nos adversaires,
de
la
des reconnaissances
dressaient
des
arrivèrent
de
envoyée
les jonques
les communications
après,
Presque dans
sur
18 décembre,
l'approvisionnement
Moulinay,
obligea
chargement
Le
Quan.
la compagnie
par
AU TONKIN.
FRANÇAISES
d'une
Elle compagnie
de quatre.
fut était
envoyée
commandée
d'infanterie,
Le capitaine
devait
ayant vers
signalé
la présence
Dong-Yen,
par le capitaine de 30 tirailleurs repousser
sur Cattelin tonkinois
les avant-postes,
le
tourner
DEUXIÈME
PARTIE.
— LES EXPÉDITIONS
les couverts
et tâter
la position
patrouilles
s'avancèrent,
tèrent
la présence
de 500 Chinois
Le capitaine Célestes,
Cattelin,
de couper
essayèrent commandant de l'autre Ho
hommes
organisés
les remparts, teur
de plus de 1.000 hommes,
avions
sa retraite,
Afin de protéger de la place
qui s'avança
et envoya
les
le
un peloton de Ya-
village
jusqu'au
8 blessés ;
Tonkinois
entouré
doï
des
du village d'un
d'épaisseur. coolies Le
appointées.
Hang
village,
sous
réfugiés
la défense
pour
et qui était
du
bambous
Chinois
avaient
150
mur
la place
qui avait de terre
de 2 mètres
placés
- Van- H inh,
reçurent
le
sous
été construit
Les hommes,
attaqué
et les coolies
de hau-
sous le comman-
ier janvier
des
lames
de
1885, repoussa
assaillants.
—
XXII.
L serait 1
les
sur 50 centimètres
dement
les
Nous
les
quand
de combat.
décembre,
29
furent
l'ennemi.
hors
le canon
de la légion,
compagnie
de
et consta-
se retirait,
désirait,
reconnaissance.
fit tirer
fut dissipée,
environ.
de la place au nombre
notre
Dominé
et contint
Le
autour
répartis
Le début
fortins,
quelques
vu ce qu'il
ayant
la brume
quand
enlevèrent
fortes
de l'ennemi.
principale
par le brouillard ;
fut gêné
de l'opération
245
FRANÇAISES.
impossible
DÉFENSE
de retracer
de détail
opérations
aux grandes
LA
de ce siège
DE
toutes
TUYEN-QUAN.
les reconnaissances,
mémorable.
Nous
devons
toutes
les
nous borner
lignes.
Le blockhaus
fut attaqué
la nuit du 9 au 10 janvier, Le 26 janvier,
l'ennemi
chinois
par des groupes et dans enleva
les matinées et brûla
sortis
de Yen
dans
du 19 et du 20.
le village
des Tonkinois
ralliés
246
LES EXPÉDITIONS
à notre
cause;
ceux-ci
la
droite
du
rive
nois,
lequel
se réfugièrent à l'abri
fleuve,
communiquait
AU TONKIN.
FRANÇAISES
sous les murs
de la citadelle
et sur
des tirailleurs
tonki-
du cantonnement
avec
la place
les
tirailleurs
une tranchée
par
et
profonde
bien défilée. Les
vive
La
par
de la Mitrailleuse,
hotchkiss de
arrêtés
Chinois,
force
de
compagnie
tentèrent
la face nord
contre
Borelli Libert
montré
de 2 à 3.000
hommes.
avions
deux
au-delà
de
fascines,
creusaient
blessés.
Le
mètres
500
du
dans
des tranchées :
du
c'était
attaque
le blockhaus.
Les
de la
Chinois
avaient
de leurs pertes ;
ne put faire reculer
la direction
obus
les assaillants
le chiffre
d'artillerie
double
et contre
blockhaus.
On ignore
les
par
une
victorieusement
ceux
feu
et
néanmoins
de la citadelle
repoussa
le sergent
forteresse,
tonkinois
nord:
nous
les Chinois
ils apportaient
le commencement
des
du siège
en
règle. à demi
L'arroyo
au sud-ouest
environ fut utilisé saillant
sud-est
bien
Sous
Dans
la plus
les
redoutes,
tuyaux
grands directions
du
29 au
les
de bambou
choisies,
Le blockhaus, nuit
grande
avoir
été inspirés
audace
30 janvier,
jusqu'au
permettant tout
à plusieurs repoussa
rapidité
le terrain
toujours
les
avoir
par des théories
de
Célestes
été
des
européennes,
de mine,
qu'ils
pous-
des murailles. meurtrières
de
à leur mousqueterie
des
placé
de donner
vers le
agi de remuer
qui paraissent
pied
et
boyaux
que
il s'est
quand
avaient
reprises
cheminèrent
et par des
des fourneaux
Chinois
et de battre attaqué
cette
officiers,
pas à entreprendre
ils ne tardèrent avec
avec
kilomètres
de se dissimuler,
Ils
parallèle.
la campagne
de leurs
ou, du moins,
Européens,
creusés
à deux
aux Chinois
permit
par des tranchées
pendant
la direction
situé
Bambous,
première
défilés,
montrée
ont toujours
sèrent
comme
de Tuyen-Quan
communication
la terre.
de la place,
eux
par
des
desséché
aux
extérieur. et jusqu'à
trois
ses assaillants.
fois dans
la
Le 30, une
PARTIE. -
DEUXIÈME
du sergent
reconnaissance allaient
était
construit
intérieurs
travaux
de cet
nous
obligeait
Les
à abriter
qui fut terminée
tirailleurs
derrière
De
l'intensité
notre
sur les
côté,
activité
en prévi-
du. bombardement
le jour ;
le travail
s'il était
ils le relevaient « Dans roueries
au
Parfois, blessé
recom-
Ce
doute
n'est
que nos tireurs autre
rouerie
et à marcher
et d'autre
ces sur
un
ser inutilement ménager
objet
sa peine nos
tromper
l'ennemi,
un lina-tap
tirer
pattes
est l'une
tomber, tard,
plus
plusieurs
pour
et ses munitions.
vedette tuée
de leur erreur.
à s'envelopper
ne pas être
d'occuper
leur
fois et souvent
se sont aperçus consiste
des nombreuses
un arbre
dans
des
De
part
remarqués.
l'ennemi
et de lui faire perdre
munitions,
(soldat
corde.
visée
but
le
de fusil en s'abritant
un moment
de balles ;
dans
Chinois
ont pour futile,
troi-
sur
ils le faisaient
corde,
ont aussi
de position des
un coup
le mannequin
l'avoir
à quatre
procédés
en vedette
autre
Chinois
qu'après
une
mannequin
d'une
ce pays, dit M. Boisset,
empaillée.
et ouvrirent
un
une grêle
d'une
Les
Ils s'avancè-
le 7 février.
moyen
sous
le feu
et, malgré
parallèle.
de la place
en temps
au moyen
de la guerre.
» Une
environ
mieux
de temps
abandonnée
une seconde
placèrent
Pour
pagode.
lui.
comme
tonkinois
allait
annamite)
Pour
le mamelon
avec
poussés
pendant
ils y creusèrent
parallèle,
attention
de la petite
bouleversé.
sur la position
100 mètres
nattes
communications
d'évacuer
Souvent
hommes
s'établirent
artillerie,
de leur
sans
les
fut
étaient
inévitable.
enfin jusqu'à
Les
de l'ennemi
l'ordre
qui
de défilement
Chinois
notre
sième
les
que les travaux
à la nuit close.
mençait
toit
donna
l'ouvrage,
abandon
sion
rent
et couper
Dominé
commandant
lequel
de
constata
247
FRANÇAISES.
avec la place.
garnison Le
Bobillot
la position
tourner
LES EXPÉDITIONS
en attirant
son temps
son
et dépen-
»
le commandant
Dominé
ne
faisait
248
LES EXPÉDITIONS
entretenir
le feu
que
habiles.
Notre
chinoises
et à dominer
culièrement les
des tireurs
de position,
établie
manière
par
artillerie,
de
les têtes
sur les groupes
batteries
ennemies
AU TONKIN.
FRANÇAISES
de sape,
à
ne tirait
qui se montraient, elles
quand
choisis
parmi
enfiler
les
que
les plus tranchées
ordre,
par
parti-
ou dans le but de faire taire
devenaient
trop
gênantes
nos
pour
travailleurs. Les
tirailleurs
tonkinois
en
baraquement,
repoussèrent les
pendant
particulier
contre
leur
plusieurs
attaques
nuits
30 au 31 janvier,
du
du
Ier au 2, du 2 au 3, du 4 au 5 février. Dans
la soirée
du 5 février,
de
l'obscurité
contre
la haie
de
milieu
de
contre
la muraille
profitant
terie
la
A ce moment, d'un
Dans
la matinée
rement cines
des
furent
d'alcool
gnées
Des
crochet.
du génie
Bobillot
jeta
à terre
dispositions
furent
prises
pour
font avancer
ainsi presque dont
nos
jusqu'au légionnaires
le rempart,
pour éclairer
6 février, en
pied
des
réussissent
à
toute impré-
perpendiculai-
un
de fas-
masque
travail.
Ils
Là ils plantent
s'emparer
à
du mur.
par
de leur
remparts.
madriers
empêcher
cheminent
se couvrant
au fur et à mesure
les
et des fascines
le pied
les Chinois
mousque-
de la lune.
lever
disposées
au
des madriers
Notre
jusqu'au
au mur de la citadelle, qu'ils
de toit.
de sape
à peu près
Ils posèrent
une sorte
contre
les Chinois,
travaux
l'ennemi
Chinois
du
la face ouest.
à former
contre
le sergent
directe
tentative
de
de manière
fut impuissante
l'aide
sud
leurs
de la citadelle,
mètres
30
bambous, à
de la nuit,
commencèrent
profonde,
demi-face
la tombée
après
un drapeau
au
grâce
arrivent
stratagème
suivant : Le lieutenant bambous aussi
solidement
longue
coulant.
Gœry
fait attachés
que la perche,
A la tombée
préparer les
uns
à l'extrémité
de la nuit,
une
grande
perche
aux
autres ;
on
de laquelle
quelques-uns
au moyen
de
y fixe
une
corde
se trouve
un
nœud
de nos
soldats
vont
se
DEUXIEME cacher
avec
dans
le mirador
le lieutenant
doucement
PARTIE.
leur
Gœry, perche
— LES EXPÉDITIONS
de la façade,
abrités entre
où ils montent
par le parapet
deux
gabions,
du
249
FRANÇAISES. la garde.
rempart,
la poussent
Les
font
jusqu'au
autres,
passer drapeau
250
LES EXPÉDITIONS tirent
chinois,
vivement
AU TONKIN.
FRANÇAISES
le nœud
coulant
et l'enlèvent.
Ils l'avaient
pêché
à la ligne. Dès
que les Chinois
ments ques
et saisissent instants
Chinois
hommes
du drapeau
on put assister
à cette
le pavillon
le rempart.
par-dessus cachés
dans
Chinois
Ire compagnie
ils sortent
aperçoivent,
la hampe
se disputant
corde
Les
s'en
et tirant
Quelques
le mirador
le retenir.
pour
scène
de leur côté,
de la légion
conserva
Pendant
quel-
: Français
chacun
côté
de leur
sur
de fusil bien dirigés
fin à cette
ripostèrent
retranche-
tragico-comique
coups
mirent
de leurs
mais
une
par les
scène.
lâchèrent
comme
et
le drapeau,
trophée
dans
son
second
drapeau,
que la caserne-
ment. Le lendemain,
les Chinois
loin du rempart. même Les
moyen, mineurs
à mi-distance
Nos mais
hommes
cette
ennemis
dans
l'après-midi
Gœry.
Deux
Chinois
encore
essayèrent
fois ils étaient se couvraient
de la haie
enlevé
un
plantèrent
et de l'escarpe, du
ils plantèrent d'un
le
voulurent
qui
de
masque
6, au moyen
plus par le
emparer
loin et échouèrent.
trop d'un
de s'en
mais
fascines. un drapeau
qui fut
le lieutenant
par
engin,
retenir
Arrivés
furent
tués
par
nos
tireurs. Le raine miner
8, le génie vers
le mur.
la direction
jour,
il fit commencer
mine
et de réduire
pas de poudre tirée
parle
des
de la garnison
contre-galeries,
on employa
cheminait
et
de
servir
La place
son action. pour
pour au
le lendemain, afin
souter-
en galerie
ses dispositions
prit
de mine,
considérablement
déterdu
point
d'évents
à la
ne possédant de la poudre
les contre-galeries
d'artillerie.
en prévision
commandant
Bobillot
travaux deux
l'ennemi
que
Le sergent
de mine,
des gargousses
Le soir,
constata
d'une
Dominé
et élever
explosion,
des
pour faire couronner
un retranchement
furent
dispositions
rapide
la brèche
prises
par une partie
en arrière ;
un
canon-
fut installé
revolver
flanquement Le
10 février,
de droite
galerie
de la demi-face la première
dès
aller
pour
pussions
truits
par les Impériaux trop
11 février,
légion,
se trouva
sans
mais
son
mais
effet
d'action
que cons-
de la garnison
rendu
auraient
arrêter
fut fort
et des sacs de terre
le sergent
souterraine, un mineur
chinois,
pro-
pour la
un rameau
de la
Maury, le blessa
qui
d'un
d'un coup de pioche.
tua son adversaire
à inonder
réussit
vers le point
accumuler,
intérieur.
le sergent
se produisit
L'explosion
de la
que les retranchements
d'ailleurs
une rencontre
toutefois
pouvoir
parce
deux
ennemis
le seul moyen
des gabions
face à face avec
Bobillot
sergent
fit commencer
travailleurs
c'était
du retranchement
dans
coup de revolver ; Le
des
effectif
faisait
de la brèche,
rapide
Le
eux,
et le faible
Dominé
de l'ouverture
construction
un
dangereuse.
Le commandant bable
afin d'obtenir
ouest,
le génie
heure,
à nous;
contre
employer
251
attaquée.
à la rencontre
par rapport
nous
une sortie
FRANÇAISES.
au flanc sud de la demi-lune
complet
contre-mines,
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
des mines
de l'ennemi,
son travail. le
12, à cinq
atténué,
heures
aux
grâce
et demie
évents
du
pratiqués
matin, nos
par
sapeurs. Le mur de la place
ne fut que
Les
tentèrent
cependant
en flanc
par
praticable.
de front
reçus
et pris
ils se retirèrent.
hotchkiss, sion opérée Dans
contre
ébranle
les tirailleurs
monde
se porte de sauter.
est tombé
dans
la citadelle. aux
postes
une
Ils ne furent
trois
Le cri :
un mouvement vive
encore
offensif,
mais,
et par les obus
fusillade
dans une diver-
pas plus heureux
Aux
renversé
le fossé, et le parapet
du
heures
de combat.
Le mur d'escarpe,
ne fut pas
tonkinois.
la nuit du 12 au 13, vers
sourde
vient
Chinois
et la brèche
crevé,
armes! C'est
matin, retentit
le saillant
sur une longueur
en terre
est détruit.
une
explosion
partout.
Tout
sud-ouest
le qui
de 15 mètres,
La brèche
existe
252
LES EXPÉDITIONS
mais
elle présente
AU TONKIN.
FRANÇAISES
à son centre
un entonnoir
qui la rend difficilement
pra-
ticable. On entend à l'assaut
alors
que leur
pendant
incendiaires
sillonnent
et grandiose.
Il en résulte
un combat
fois ils sont
repoussés
Pendant
ce temps,
avec
leurs
à la charge comme
se continue
avec
le reste
le feu de l'ennemi
se calme,
et le service
avait
Schelbaum,
Ses camarades,
dent
et
position
mann,
s'en
par
affectés
tombe A deux
mais les deux
furie,
section
de la nuit
sont
arrivés
immédiatement
par un feu très intense
peu. A six heures
habituel
toutes
subies
Le cadavre l'explosion
et demie,
est repris. par la légion ;
d'un
des tués,
jusqu'à
elles sont le nommé
quelques
tombe
le caporal
volonté, au
entre
Pendant
les Chinois
de bonne
lui rendre
de ne pouvoir
ne
emparer.
de la nuit,
demande
lancé
qu'il
empêchent
la tombée hommes
très
craignant
d'aller
cherchent
la
des
pas
chinois.
retranchements
neurs
sont
journée
été
qui
d'armes.
est construit
nous tirons
et de 6 blessés.
tués
sonner
en tête,
place
nouvelle
rapide
côté,
de 5 hommes
fait
de l'entonnoir.
pendant
de cette
une
sinistre
générale.
de la première
; de notre
pertes
lueur
les Chinois,
leur
fusées
la première.
de nos ad versaires
Les
leurs
d'une
qui marchait
dans
les travailleurs
du bord
un peu en arrière L'action
rentrent
et un retranchement
outils,
avec
porte-drapeau,
autres
ils reviennent
reprises
la nuit
de réserve
à corps
corps
son feu;
de la 2e compagnie,
la section
Leur
et les
sur la brèche,
redouble
Moulinay,
à la brèche
cris. Ils se précipitent
grands
et illuminent
l'espace
la citadelle.
à envahir
de
pousser
mousqueterie
Le capitaine
et conduit
charge
les Chinois
toute
de s'avancer Beulin,
les soldats
commandant
les mains
du côté
Bailinger,
assuré
nos
hondéci-
de l'ennemi,
la journée,
s'étant
l'autorisation
les derniers
tireurs
où il a été lancé. le concours
Hindischett de sortir
de A
de trois et Stein-
en se faisant
par les soldats
protéger
Les sans
de bruit,
contre
sur un signal
convenu
et ses trois
la traînent
jusqu'au
fait
de
Pendant
citadelle
ce
aux
et y apportent
cessent
en rampant
Ils s'emparent
de
garde,
le corps
de leur
de tirer.
Alors
camarade
l'endroit et
dépouille
Beulin
mort,
recommencent
volontaires
courageux
assez
jusqu'à
l'angle
qui
de nos
arrivés
de cette
fois dans
Une
et marchent
ils sont
de garde
hommes
les
temps,
fait expli-
mort où les balles
Quand
s'avancent
du rempart.
nouveau
un angle
les soldats
hommes
pied
de la citadelle
les atteindre.
de leur camarade.
où gît le cadavre
signe
la porte
par
s'être
après
demandée.
le mur, dans
ne peuvent
le caporal
feu.
sortent
253
FRANÇAISES.
Le commandant,
l'autorisation
de garde
soldats loin,
hommes
quatre
faire
de garde.
lui donne
son plan,
quer
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
rentrent
le
dans
tué au champ
la
d'hon-
neur. « Comme tons
tout
le court —
ce récit,
le caporal suivant
dialogue
Mon
a table,
nous étions
raconte
Beulin
M. Boisset,
entre
l'arme
nous emprun-
auquel
au bras, et alors s'engage
: j'ai l'honneur
commandant,
de vous annoncer
que ma mission
est accomplie. —
C'est
—
Oui,
—
Il est à l'amphithéâtre?
—
Oui, mon commandant.
—
Eh
fait ? dit le commandant. mon commandant,
bien,
caporal,
répond
je vous
» Et le commandant
Dominé,
le caporal.
remercie! se levant,
la main
serre
au
et
caporal
ajoute : —
Je vous
promets
» Le lendemain Beulin
étaient
portés
à la ire classe.
que je me souviendrai
matin,
nommé
le rapport
sergent Tous
et les
les quatre
de vous.
de la place trois étaient
annonçait
soldats cités
qui
que le caporal
l'accompagnaient
à l'ordre
du jour.
»
254
LES EXPÉDITIONS
L'acte sur
de ces braves
héroïque
la garnison.
cadavre
d'un
n'auraient
Il en
aurait
pas manqué
18 février,
à six heures
blessé
grièvement
à la porte
caporal
Gacheux
plusieurs
entre
les
sa tête
et demie du
de
dit
très
des
aux regards
de voir
de tous
ceux-ci
ses anciens
le sergent
Bobillot
fut
ronde'.
Le
une
et dévouement.
intelligence
la poudrière
que
le
par ce spectacle.
en faisant
craignant
impression
Chinois ;
démoralisés du matin,
fit répartir
l'ennemi,
bonne
M. Boisset,
mains
nord-ouest
Dominé,
par le feu
les
centrale
munitions
entre
magasins.
Les
cheminements
du génie
Gacheux
Il ne
à tous,
son chef avec
remplaça
20, le commandant
ne fût atteinte
fit une
été singulièrement
Le
Le
coûté
d'exposer
qui auraient
camarades,
soldats
tomber
Francais
AU TONKIN.
FRANÇAISES
se trompait
des
au saillant
première
Le
entre
s'avançaient
que de nouvelles
annonça pas.
simultanément
Impériaux
22 au matin, heures
cinq
un
et cinq
quart
la deuxième
sud-ouest,
mines
à craindre.
étaient
explosions trois
Le caporal
toujours.
éclatèrent heures
presque la
et demie,
à la face sud et la troisième
à la face ouest. de la seconde
L'explosion blessa
hommes, Les
Chinois
le sous-lieutenant
s'élancèrent
et nos légionnaires détachement dispersé donnés qui tirait
mine
avec
de réguliers,
envoyé
par le canon-revolver par les Chinois, entre
deux
ils furent
des vers
Moulinay
et une vingtaine
la berge
Naërt, avisant
de
et onze d'hommes.
de nouveau
retranchements
de la Mitrailleuse.
le lieutenant
gabions
le capitaine
Vincent
vigueur :
élever
purent
tua
repoussés,
provisoires. la rivière,
Pendant un
avait
Un été
un des assauts de
ses hommes
:
1. Le sergent avait deux vertèbres cassées. Transporté à l'hôpital de Ha-Noï, ce jeune sousofficier de 25 ans, proposé pour la croix de la légion d'honneur, mourut le 17 mars. Il avait eu du moins la joie de voir la place délivrée. Le chef de bataillon Sorel, commandant le génie du à ses officorps expéditionnaire, prononça une courte allocution sur sa tombe. 4.Demain, dit-il ciers et à ses sapeurs, quand nos camarades du génie arriveront à Ha-Noï, nous pourrons leur dire en montrant cette tombe: Prenez pour modèle le sergent Bobillot. >
mon
« Attendez, vous gêne.
avec
des
Comme il repart
L'ennemi,
que moi. les
que
tentative
Dominé,
si éloquent
« Dans
chinoises
terre
qui
blessé
à la
dans
et demie,
du
saillant
tion de ce côté. qu'ils
de Chinois
produisent a réussi
retranchement
nous
des
laissons
était
demandaient
aussi
à être
ceux qui sont plus
soigné
un grand
qui avoisinent
très
vive part
dont
pour
les
attirer
du matin,
l'atten-
sont
du
assez
fort
au pied
vu ni entendu, ne
cette
à la faveur
un groupe
obstacles
de
chinoises
feu dans
grand
de l'obscurité, sans être
de
sud-ouest.
des positions
un
quarante-cinq
à se rassembler,
mouvement
le feu, et, à partir
leur fusillade
fréquemment
et à la faveur
commandant
le saillant
ouvre
ils allument
heures
au
1:
chinoise
nord-ouest ;
fit une
pas découragé,
la parole
on remarque
l'artillerie
brèches,
Il
n'avaient
sa concision
une fusillade
A quatre
»
aura
précédents
les tranchées
et renouvellent
lui
lorsqu'on
du 23, dit-il,
du soir,
:
»
Ici
24.
dans
neuf heures
direction
échecs
le
la soirée
dix heures
bruit
de
en disant :
tout à l'heure,
nouvelle
autour
motte
à l'ambulance. avant
blessés
la brèche
pour
atteints
gravement
un jour
arrive soldats
« Je reviendrai
Vers
une
aise et visez juste.
à votre
Burel
L'adjudant
troupes
voici
puis il ajoute
la main,
maintenant
« Tirez
pansés,
lui dit-il,
garçon,
255
FRANÇAISES.
»
Il ôte la motte
main.
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
du
encore
pas
terminés. » Se présentant taine
de mètres,
Dès
que l'alerte
piquet
à la fois sur un développement ils parviennent est donnée,
(3 escouades),
les Chinois,
à percer
cette
le sergent-major
se lance
qui ont déjà pénétré
très bravement dans
de crête ligne
en quatre
Hurbaud, avec une
la citadelle,
d'une
mais
trenpoints.
commandant escouade il est
le
contre blessé
1. Tout ce qui précède est résumé d'après le rapport du lieutenant-colonel Dominé.
et
LES EXPÉDITIONS
256 l'escouade
recule.
les deux
autres
avec
» Le capitaine la section
avec
la charge » Les dans
avec
d'autres
encore
sont
tués
les postes
habituels
sont
repris.
»
EPENDANT les forces
les
commandement canonnières.
Le 24, le général et les
Desbordes,
l'état-major
sur XEclair
et la Trombe,
le colonel
Déjà
pas à un 17 février,
une petite
;
il est
leur
abri,
ferme. de la lutte, il fait
trois autres
le fossé. Cette
sonner
dernières
eux restent sont
action
tués
sur
terminée,
!
de Tuyen-Quan, furent
de l'Isle,
Brière
sous
d'entre
quatre
Giovanninelli,
de la
colonne
derrière
sur le terrain
secours
le
sous le sur
embarquées colonel
remontant
troupes
Borgnis-
le Song-Koï
le 27 à Bac-Hat.
commandant
retour
mais
de pied
VICTOIRE
débarquaient
Dujardin,
si prompt
dans
au
colonel
à former
à la baïonnette.
—
envoyées
du
restent
drapeaux ;
grands
XXIII.
la brèche,
fusillade
précipitamment
deux
cherche
de la 2me compagnie ;
la brèche,
c
une
aux brèches
s'enfuient
la citadelle
escouades
générale
droit
sur
à ce moment
arrive
de réserve
Chinois
autres
Chevenet
porter
les Chinois
Cattelin
et pousse
les
pour
et les trois
elles engagent
le sergent
temps,
escouades
blessé
également d'où
En même
AU TONKIN.
FRANÇAISES
du Delta,
supérieur
avait
Ire brigade, les
ordres
du
ne croyant le
dès
organisé,
de
lieutenant-colonel
Maussion. « Dans remontent ravins
leur
la rivière
à pentes
vais sentier
marche,
la ire brigade
Claire.
Traversant
à pic, la route
de piétons
et
ne présente,
le détachement un
pays
très
couvert,
là où elle existe,
qu'il y a lieu de transformer
de
pour
Maussion coupé
qu'un le passage
de
maude
bien
nos mulets ;
à Phu-Doan,
et
parfois
la dynamite ;
perpendiculairement
à la rivière
aucune
et ne permettent
surplombent,
même
employant
se dirigent
257
FRANÇAISES.
de Cham
brusquement
en
et rocheux
boisés
des éperons qu'ils
elle cesse
plus,
doit la construire
la brigade
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
recherche
de tracé
la
par
berge. » Cette
était
de continuité
solution
celle du colonel
Tuyen-Quan
(juin
1884),
la garnison
envoyée
à
Phu-Doan
partie
du
parcours,
franchir
cette
nous était
ce procédé
nières
la condition
qu'à
Le 27, la colonne
et les sampans.
mit en marche
sur Tuyen-Quan.
de parvenir
de Duoc, environ,
derrière
tomber
par
grande
un
énergie;
kilomètres
à cette place,
qui
avait
de formidables mouvement
Phu-Doan,
séparent
fut
qu'on
L'ennemi
leur
et
se
hommes
ne pouvait avec
à parcourir
base
canon-
le passage
15.000
résista
la
par
le Song-Chaï
ses troupes,
;
en vivres
en chef dut forcer
trois jours
pour
»
ravitaillée
elle
et des
où
établi
dû,
à Phu- Doan
allégées
retranchements
mirent
Cham
complètement
tournant.
nos soldats
avaient
le passage
espérer
le général
1884),
de la colonne,
Le 28, elle traversa
Luu- Vinh- Phuoc
où
laisser
à Phu-Doan,
était
par les jonques
Avant
l'effectif
fussent
qu'elles
de
de
d'occupation
(novembre
1884),
s'embarquer
qui ne pouvait
des eaux,
situation
Duchesne
(décembre
et par
interdit,
la colonne
connue ;
faire la plus
les vingt-deux de Tuyen-
d'opérations,
Quan. Le passage deux
mètres
tranchées. d'un
était
coupé
de profondeur, En avant,
kilomètre
environ,
des
par
forts
par des mines
les Pavillons-N
casematés et trois
oirs avaient
des bambous
pointus,
avec
des
successives
lignes planté,
dissimulés
fossés
de de
sur une étendue dans
les hautes
herbes. Le
Ier mars,
nos
troupes
établirent
1. Rapport du général Brière de l'Isle. LesExpéditions auTonkin.
leurs
cantonnements
à quatre zj
258
LES EXPÉDITIONS
kilomètres
des positions
au moment vue
d'un
fort
avoir
après
chinoises.
de la grande chinois
reconnu
Le lendemain, nos
halte,
situé les
AU TONKIN.
FRANÇAISES
colonnes
à 3 kilomètres.
étaient Le
ennemies,
positions
à onze heures à Thua-
colonel
en
Moc,
Giovanninelli,
ses
prit
et demie,
de
dispositions
combat. Notre
droite
flanqueurs.
était
protégée
L'artillerie
ouvre
en grande
quées
dait bien
tirailleurs
soutenus
avec
leurs
ainsi jusqu'à
fusillade
six balles
dans
La compagnie quelques-uns, quelques-uns cordes
habilement, réussit
leurs
se glissant
algériens
dans
et conduit
devant
le nombre
grossit
deux
heures
le commandant entre
la route
il se
pavillons ;
qui la barrent. celle
établies
du
sans
sont
capitaine
herbes,
Un
ne souffrent
s'avancent
fichés
et
être
quand
le capitaine
ennemis
troupes
une
Granier
invisibles, les
couper
est terrassé,
et de
dont de
têtes
attaché
avec
il répond
Luu- Vinh- Phuoc. Interrogé, de nos
ils arri-
blessé.
viennent
tirailleur
pas
toujours,
en terre ;
du retranchement,
à des
riposter
plus
Ils
et
à 800 mètres,
construits,
de la compagnie ;
les
la route,
suivant
tonkinois
piquets
de mètres
guère
de nos auxiliaires.
à s'enfuir
Cependant,
par de petits
ses vêtements
ne peut
se gar-
à 1200 mètres.
tirailleurs
un tiers
couche
en
batteries :
solidement
Les
une trentaine
nourrie
par de grands
Péricaud,
batterie
de l'ennemi,
marches
Luu- Vinh-Phuoc
de bambous
capitaine
de nos projectiles.
mas-
chinoises,
positions
en avant
premières
dernière
par les
gauche
possible.
deux du
les
herbes.
se portent
des
de cette
dans
gênés
le plus
des palissades
retranchements
beaucoup
des
ses lignes
une section
section
Les
reçoit
vue
tonkinois
le tir
par
Jourdy
vent
à notre
à 60 mètres
arrivent
une
hautes
au contraire,
dissimulait, Les
les
notre
Claire,
le feu contre
par
partie
d'indiquer
par la rivière
notre
artillerie,
et
tard.
de Mibielle et la rivière
déploie Claire, à
rapidement droite
ses tirail-
des tirailleurs
tonkinois.
lutte est
La
très
Chinois
et les Pavillons-N
Depuis
l'assaut
artillerie
259
tire à mitraille
sur les
oirs, qui se font tuer sans reculer à Son- Tay,
de Phu-Sa
de Mibielle
Le bataillon la gauche
de l'ennemi.
chements,
quand
nous n'avions
s'avance
A trois
il est
hors
viennent
Cornoy
par
d'une
pas encore
semelle. rencontré
pour
de tourner
essayer
il arri ve à 100 mètres d'une
l'explosion
de combat.
Les
Mahias
des
mine
tirailleurs
retran-
qui met une du com-
algériens
nos combattants,
renforcer
par les bataillons
secondés
cependant
heures,
arrêté
d'hommes
quarantaine
ment
notre
vive,
FRANÇAISES.
résistance.
une pareille
mandant
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
et sont de
et Lambinet,
successive-
l'infanterie
de
marine. qui a conféré
Le colonel
Giovaninelli,
multiplie
sous le feu,
se
et de ses
d'état-major, de
lieutenant chissent sont
Beher.
clouant
et tous
sur leurs
émanée
Nous
brigade. € On 200
se
n'avançaient l'artillerie hautes Bref,
ne résistons
battait
mètres.
quel
Tonkinois
plus,
un de leurs
tirait herbes,
il était
au hasard, trouvant environ
officier
l'héroïsme
une
heure
de
cinq
des
fran-
de la palissade en avant,
étaient
sans
écrasés,
sauté
avec
rien au milieu
et
la
de
troupes
oculaire première
de la citer.
de la place
heures
soldats
témoin
de marine,
avait
pelotons
à peine
et le
la baïonnette
de l'après-midi
Granier
ne voyant
son chef
Schmitz
braves
bambous
l'Isle,
et les Pavillons.
d'un
fut
Les
nos
quelques
pas au plaisir
depuis
le capitaine
cinq heures,
les réguliers
Brière de
de Lacroix,
sur les remparts,
s'élancent
montre
combat,
commandant
accumulés ;
canons
le général
d'ordonnance,
vers
Enfin,
Une correspondance du
officiers
tous les obstacles
arrachés,
du
assisté
avec
pour
demie ;
avoir
gagné
les
Algériens
une
fougasse ;
des bambous
se mettre
et des
en batterie.
il fallait
tenter
notre
bataillon,
un
effort
vigoureux. » Le colonel
Giovanninelli
s'avance
alors
vers
et dit au
260
LES EXPEDITIONS
commandant
en
ivianias,
AU TONKIN.
FRANÇAISES
lui
montrant
les
retranchements
premiers
chinois: « Vous » faire
ce fort?
voyez
canonner
» du génie,
n'a pu faire
de
de leurs
feux ;
de nous,
faisant,
» La
leurs
mitrailleuses
débouche
la 29me, la 36me et enfin sade
de bambous
et enfoncés
entre-croisés,
» Pas
de brèche,
» Les
hommes,
d'arracher mètres
cette
flanc
» Quelle vement
reins, Salle,
musique
Moissenet,
l'autre avaient
été tué moins
raide, d'une
criblent
les roseaux
autour
que de mal. sous
un feu terrible, se jette
le bras,
puis
sur une palisde 3 à 4 mètres
hauts
pas d'outils. escaladent
le talus du fort et essayent Les
palissade.
à 50 mètres
et, hélas !
sur notre
Chinois
flanc
mort
Mondon
dès
à cinq
tirent
gauche,
à ISO mètres
demi-heure,
164
de la
hommes
Là, tombent
Salle,
320
du
tué,
l'un aux capitaine a
de la 34me, Lacour,
25me, blessé sur
blessé
Tailland,
blessés,
lieutenant
l'adjudant
successi-
Varsaud,
après,
le capitaine
Heizet,
le début ; celui
Labetour,
huit jours
et le capitaine et Le
Lagarde
été blessés
hécatombe !
balle au ventre,
tué d'une
à la tête.
et
quelle
Bourguignon,
blessé aux reins,
Guérin,
nous
le
droit.
le capitaine
à la tête,
en tête,
malencontreuse front,
entre
en terre.
pas de sapeurs, officiers
sur notre
sur notre
mètre
Chinois
le bataillon
comme
gros
les sapeurs
les roseaux
hachent
des roseaux
la 25me, et tout
de plus d'un
Les
plus de bruit
le
ont été inutiles. dans
Claire.
nordenfeld
heureusement,
34me compagnie
filons
donner
Je vais
»
et les sapeurs
la rivière
ce soir.
et vous
besoin.
sac, et nous
et
Tuyen-Quan
en auriez
brèche
sans
part
y coucher
d'artillerie
le cas où vous
pour
» Le bataillon sentier
absolument
une section
par
» L'artillerie
il faut
En
mortellement.
étaient
couchés
sur
le
talus. » Nos
petits
marsouins
ont été admirables ;
ils se jetaient
sur les palis-
tom baient
sades,
de quelques
laient
douzaines
par
nous
que les Chinois
à main
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
lançaient
pas pour
brûlés
par les fusées
le retranchement,
au feu, et revenaient
a été ainsi donné
a cédé, et Freystetter,
la palissade
ou
par-dessus
riposter
l'assaut
saut d'eux-mêmes ;
les balles
sous
261
FRANÇAISES.
ensuite
une vingtaine
recuà l'as-
de fois. Enfin,
de la 2gme, est entré
le sous-lieutenant
le premier. fini, mais ça nous
» C'était lon Lambinet
lançait
la 26me, qui
25meet
et Arun,
lieutenant, » A citer de
100
de : Attention !
comme
Pendant
ce temps,
à l'assaut,
sur notre
gauche,
deux
ont
44 hommes
sous-lieutenant,
tués ;
un
deux
ou
et
le
Benoît,
commandement
de l'Estoile,
de nos hommes.
tirent.
la
blessé.
un feu de salve ;
hommes
le batail-
compagnies,
et 3 officiers :
le sang-froid
prouve
commande
au commandement
Benoît
s'exécute
A moins
commande
alors :
un feu violent,
sous
à l'exercice !
» Il n'y a pas à dire, » A six heures notre
perdu
Benoît
armes !
RePlacez,
cher.
ici un fait qui
mètres,
coûtait
et à
pouvoir ;
c'est
superbe ! tous les retranchements,
demie,
nous
heures,
sept
suspendions
en
sauf un. étaient mouvement
notre
offensif. » Nos troupes
qui continuait
l'ennemi,
fut impossible pour
mille
sur les positions
son tir. Cette
de faire des les blessés,
panser
courant
couchèrent
feux
qu'on Un
dangers.
de
allait
sergent
à cent
conquises,
mètres
de
était
fort gênante,
car
bivouac,
d'allumer
aucune
lumière
chercher
au milieu
proximité
d'infanterie
de marine
il
de l'obscurité
en
qui s'égara
fut
décapité. » Vers sur
trois heures
notre
Quatre batterie
gauche,
pièces
de
du matin,les mais
ils furent
8c de
montagne
sur le mamelon,et
tirent
Chinois tentèrent arrêtés (capitaine à mitraille
par
une contre-attaque les tirailleurs
Péricaud)
sont
sur les assaillants,
algériens. mises
en
qui se font
252
LES EXPÉDITIONS
tuer jusqu'au
dernier. libre
laissent
déroute
» A dix heures Claire
rivière
une
salve
» Le
en
d'artillerie
attend
embrasse
recommence
et, à deux
entouré Brière
défenseur
de
de
ses
l' I sle.
et demie,
de la place
la tire
en chef.
valeureux
Celui-ci
de la citadelle
le long de la
heures
La garnison
Tuyen-Quan.
le général
compagnons à terre,
met pied
et le félicite
au nom de la
à l'ambulance
pour encou-
Ce fut un beau spectacle ! en chef se rendit de la garnison.
rager
les blessés
cent,
seul officier
dans
un
et
s'était
percé
à jour
des du
accompagné
aussitôt
Le
de santé,
bâtiment
remparts
l'Isle,
de Yuoc,
Dominé,
» Le commandant
des
en avant
sal uer l'arri vée du général
pour
l'héroïque
France !
de
en
Les Chinois
de Tuyen-Quan.
défilé
vue
acte de la tragédie.
la marche
du matin,
commandant
d'armes,
le dernier
le chemin
jusqu'au
arrive
colonne
C'est
AU TONKIN.
FRANÇAISES
travaux
multiplié
des
pour
les
par
obus
Chinois
de bataillon
chef
Ire classe
de
médecin-major
nos
soigner de
le général
par
visite
Brière
termina
Dominé,
hommes La
l'ennemi.
Vin-
cette
de belle
journée. » A la suite du débloquement l'ordre
du jour
suivant
« Officiers,
de Tuyen-Quan,
à l'admirable
» Sous Dominé,
à une armée, » Vous
avez
» Un tiers par
les
d'un
mines
avez tenu tête, dans
soldats
de votre
chef
pendant
une bicoque
effectif
ou frappés
place :
de la garnison
dominée
par
et presque les balles
le chef de bataillon
héroïque,
36 jours,
victorieusement
repoussé
et marins
en chef adressa
Quan,
le commandement vous
de cette
garnison
sous-officiers, de Tuyen-
le général
de toute
au nombre
de six cents,
parts.
cet assaut. tous vos officiers et les obus
ont été brûlés
chinois ;
mais
les
de l'ennemi
cadavres
au corps
faites
vous
au prix
» Vous
de la
Mitrailleuse
l'admiration
de tant
vous
tous aussi,
« J'étais
faites
!
braves
qui vous
troupes
et de sang versé !
vous
Demain,
entière ! dire
pourrez
avec
:
orgueil
de Tuyen-Quan
garnison
sur
; j'étais
la canonnière
la
»
> Au quartier
le 3 mars
à Tuyen-Quan,
général,
» Brière
» Le général
en chef disait
venez
une
d'ajouter
1885. de l'Isle.
»
de la Ire brigade :
aux troupes
sous-officiers
« Officiers, » Vous
263
qu'il a vainement
brèches
des
de fatigues
par la France
acclamés
serez
les trois
encore
jonchent
FRANÇAISES.
de place.
» Aujourd'hui, ont dégagés
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
et soldats
de la ire brigade,
glorieuse
à l'historique
du
corps
à Lang- Son,
sans
vous
page
expéditionnaire. vos
» Après accorder efforts,
un repos vous
sentiez
Yun-N
2 mars, an,
terrain
vous
retranchée difficulté
» L'ennemi,
renforcé
avec
rage
bien
haut
par lui.
j'ai
qu'il
avez dans
Chu
dû vous
demander
de nouveaux
dangers.
montré
dans
vos belles
de la rivière
de nos nouvelles
d'une
annoncé
avez
et sur les rives
l'importance
» Le
mérité,
de
à de nouveaux
que vous
à Ha-Noï
sur la route bien
déjà
conduire
» L'entrain Son
victoires
Claire,
marches
de Langque
vous
descendue
du
a prouvé
opérations.
rencontré
l'armée
une
d'ouvrages
série
chinoise,
formidables,
sur
un
inouïe. de tous vous
les
barrerait
bandits la route
de Luu-Vinh-Phuoc, de
Tuyen-Quan,
avait assiégé
264
LES EXPÉDITIONS
» Sans de vive
tenir compte
force
du nombre
les ouvrages
AU TONKIN.
FRANÇAISES
de vos adversaires,
de Hoa-Moc
vous avez
une lutte
après
enlevé
de vingt-quatre
heures. » Le résultat main
des braves
» Vous des
a répondu de l'héroïque
avez
été
canonnières
Au prix d'efforts
inouïs,
consécutifs
une
Yuoc
pour
dans
et les abords
tacles
Bevthe
de
dernier
moment,
considérés
ils ont traîné rivière
sans
eau
de Tuyen-Quan.
Vzllers,
et
ont
la
et les équipages Eclair
Motilun,
sept jours
pendant
Phu-Doan, que des
prouvé
n'existaient
insurmontables
et
vos dangers.
pu atteindre
ainsi
serriez
d'égaler.
partager
bâtiments
Ils ont
comme
jusqu'alors
leurs
vous
veniez
que les états-majors
Henri Rivière, jusqu'au
et, le 3 mars,
que vous
garnison
heureux
plus
qui ont espéré,
Trombe,
à vos sacrifices
obspas
eux.
» Honneur
à vous tous !
» Officiers,
sous-officiers,
soldats
et marins
de la ire brigade
et de la
flottille, » Je suis fier de le proclamer plus qu'avec partout
où
des hommes
bien haut :
vous avez montré
tels que vous, le drapeau
le gouvernement
de
la République
une fois de
de la France nous
flottera
demandera
porter. » Au quartier
général,
à Tuyen-Quan,
le 5 mars
1885.
» BRIKRE DE L'ISLE. »
de le
—
XXIV.
EVENONS à R la porte riaux
de Chine,
de
Le
Dong- Dang.
garnison.
11 voulait,
Si, située
à trois
réunissaient Sur
des munitions
Le chef dela à Ki-Lua
de l'ennemi,
possible
les
forts
de
légion
étrangère
nette,
en dépit
était
évalué
première. environ
ville
du Kouang-
où
frontière,
petite
les Célestes
des retranchements à établir
pour
un camp
pro-
retran-
laissant
brigade,
faire
pour
à Lang-Son,
des détachements face
le 23, avec
à un mouvement
un millier
tournant vers
d'hommes,
les
batterie première donna
d'artillerie ligne l'assaut.
de la résistance
commença
de l'ennemi.
A midi,
Un
fort fut enlevé
premier
acharnée
des
du matin
à neuf heures
un bataillon
à la baïon-
dont
Impériaux,
de la
le nombre
à cinq ou six mille.
Le brouillard de battre
de la
de Dong- Bo ou Bang- Bo.
Le feu de notre sur
au secours
le poste
d'opérations.
s'avança
chinoises
positions
de la
où ils pensaient
place,
à Dong-Dang
et
attaquèrent
rapidement
de base
seconde
les Chinois
Impé-
et des vivres.
de cette
leur servir
Dong-Dang.
Lang-Tchéou,
marche
ils élevaient
les abords
ché pour
menacer de
journées
la route,
téger
de plus,
des
l'imagination
se porta
de
s'empara
vers
de Négrier
général
ses
poursuivait
rencontres,
et s'avança
du matin,
heures
Négrier
frapper
pour
sa puissance,
à deux
de
en plusieurs
fit sauter
qu'il
RETRAITE.
général
les Célestes
et leur prouver
Le 22 mars,
Le
Lang-Son.
il battit
succès;
LA
et les difficultés
la seconde Néanmoins,
ligne
du terrain
des forts
le général
chinois, de
du 111e et du 143e, poursuivit
empêchèrent
notre
distante
kilomètre
Négrier,
avec
les Impériaux
d'un sept
cents
artillerie de la
hommes
et les délogea
vers
LES EXPÉDITIONS
266
les obligeant
heures,
quatre
AU TONKIN.
FRANÇAISES
à chercher
un refuge
derrière
leur troisième
ligne. Le 24 mars,
avoir
143e, après feu
des
troisième
côté, le
143e
Les
les
crêtes
fusillade.
des
faible
concours.
avait
artillerie, de
s'accrocher
Dix-huit blessés.
à toutes
soldats,
de
leur
à nous, fortifiées
notre
aussi
sous le
les retours
marche
de l'après-midi,
nous
n'avions
ses
sacs,
mais
enlevant
établi
à toutes
une et crai-
sur
un
qu'un
mamelon
les hommes
les touffes
d'herbe,
de balles. arrivés,
premiers
furent
se retirèrent,
dans
les bois.
était
encore
arrêtée par toute
ou
tués
par
protégés
La position
les Célestes appuyés
Ils tentèrent
le 111e, qui fut obligé
débordèrent
der-
de
Bang-Bo
de nouvelles
par
l'armée
impériale,
environ.
compactes,
pu occuper.
ordre
à l'infanterie
des plus difficiles,
et occupées
trois
les positions
par le brouillard,
fort,
d'un
parti
ils continuèrent
d'où
et les Chinois
logée
le feu
en bon
prêter
était
les vingt-six
solidement,
en masses
se replièrent
sous une grêle
mille hommes
heures
bois dominant
les broussailles,
à cinquante
s'avancèrent
donnant
parmi
infanterie
mais
d'un
le troisième
le fort fut enlevé
Enfin
estimée
que
le
la tranchée
malgré
forts sous
ne pouvait
La marche
et se faire la courte-échelle
Vers
en crête
deux
au début
gênée
munitions,
de 300 mètres d'élévation.
lignes
A droite,
front
et s'y logeait,
plus éloignés,
le 143e escalada
Néanmoins,
devaient
occupé
mamelons
Notre
de manquer
était
et demie
du Kouang-Si
réguliers
gnant
le feu
de
attaquait
et de la lisière
retranchement,
conquises.
vive
à dix heures
de crête
s'avança
Ille
le
que
du matin.
des Célestes. son
rière
pendant
y entrait
offensifs
à neuf heures
commença
mis les sacs à terre,
Chinois,
ennemie,
De
l'attaque
reprirent
sur leur droite
ses
morts
par deux
un mouvement
de se faire jour
blessés.
forts
tournant
à la baïonnette,
et ses
et
l'offensive
Sur
et
abannotre
le
droite,
143e, menacé
ramenant
aussi ses
également
la retraite
de
hommes.
Nos soldats
lui -même
sa volonté
à nos hommes
retraite
sur Dong-
Dang,
25 mars,
devant
la porte
rentra
le 26 à Ki-Lua
du 26 et une partie
La matinée renforts
de
furent
répartis
3.500
hommes. les
Les
les
différents
blessés
Impériaux
les recevoir
furent
évacués
De son côté,
son
avant-garde
27 furent
environ,
notre Dans
et pendant
calmes.
hommes
Chu.
le général
et il
de la 2e brigade.
1700
sur
Il
pas.
sur Lang-Son,
et élevèrent
corps
la
pour
du soir.
du
France,
contact
reprirent
ordres
Il
effectif
à
la soirée
la nuit
du
préparèrent se disposa
de Négrier
à
à Ki-Lua.
Le 28 au dessinant
les
matin,
avec
autres
tentaient
entre
le gros
de l'après-midi de
quelques
de Chine.
des
ses blessés
avec
arrivées
troupes
du lendemain.
l'attaque
deux
et à Lang-Son
pendant
qui ne se présenta
l'ennemi,
A
pas un instant.
avec
demeura
Négrier
en
morts.
Ney
la porte
heures
sept
la nuit du 24 au 2 5, évacué
dans
27,
vers
ses
feu avec
et donna
épuisés
attendant
de Chine,
avait,
Des
de
de
ne se démentit
où il arriva
le général
de
ainsi jusqu'à
échelons
par
le maréchal
le coup
du général
imposa
retira
partie
imitant
rétrogradèrent
énergie
Le
une
et
267
FRANÇAISES.
se
tourné,
de Négrier,
faisait
Russie,
L'indomptable
d'être
blessés
le général
l'arrière-garde,
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
une de leurs
s'avancèrent
colonnes
une
profitant
de leur
mouvement
tournant
colonnes,
un double
et à gauche.
réguliers
directe
L'attaque
la route
mandarine,
de
tandis
par
attaque énorme
front,
numérique,
supériorité
par les mamelons
fut arrêtée
situés
artillerie
par notre
que
à droite
et par notre
mousqueterie. Le d'une Chinois,
même balle qui,
de reprendre
jour,
vers
au côté
gauche
en grande Ki-Lua,
trois
le général
heures,
de la poitrine.
masse,
avaient
et il conduisait
une
de
Il venait
attaqué
nos
contre-attaque
Négrier
fut
blessé
de repousser positions dirigée
les
et tenté contre
268
LES EXPÉDITIONS
les forces
et ne fit qu'un la région
séton
sur une largeur
qui ne mettait
blessure,
de la seconde
brigade,
le projectile.
Le
commandement,
était
un carnet
de vingt
traversa,
qu'elle
au-devant
centimètres,
pas en danger
peu pénétrante, fut
général entre
qui passa
commandant
ger,
contre
de
de l'estomac.
Cette
par
La balle s'amortit
impériales.
AU TONKIN.
FRANÇAISES
cier d'ordonnance
du général,
contraint
cependant
d'abandonner
Le lieutenant
été grièvement
chef
rencontré
du lieutenant-colonel
de marche.
avait
à l'obstacle
grâce
les mains
du 3e régiment
la vie du valeureux
blessé
le
Herbinoffi-
Berge,
de son
auprès
chef. A évacua vînt
du
heures
cinq
Le mouvement
Lang-Son.
nous
La
le lieutenant-colonel
soir,
ordonna
la retraite
se fit sans
rétrograde
que
et
l'ennemi
inquiéter.
nouvelle
de
29 mars
et fut
émotion,
qui
la retraite
connue eut
dans
son
de
arriva
Lang-Son
l'après-midi. le
contre-coup
Elle
à Paris
excita
une
à
lendemain
le dimanche douloureuse
la Chambre
des
députés. M. Juler
Ferry,
de crédits
de 200 millions
lementaires,
le cabinet,
retira
et remit
déposa
sur le bureau
A la suite
de divers
du conseil,
président
de francs.
mis en minorité
sa démission
entre
les
par un vote
une demande incidents
par-
de la Chambre,
mains du Président
se
de la Répu-
blique. M. Brisson, ministère le général Marine.
président
de la Chambre,
où M. de Freycinet Campenon
celui
tint le portefeuille de la Guerre
un
sous sa présidence
constitua
des Affaires
et l'amiral
Galiber
étrangères, celui
de la
XXV. LE
INSTRUMENT
NOUVEL MORT
L'AMIRAL
DE
ErENDANT, le cabinet ,
c
tion de l'île de Formose. à Tien-Tsin, Yamen
Le 25 mars, et la réponse
Président
de sir Robert
délégué
de la Chine
le 2 avril,
de la République
consul
de France
par le Tsong-Li-
furent
le 31 mars,
pour
la Chine
Hart.
du Conseil
président
pré-
et de l' évacua-
donnés
françaises
à Paris
arriva
L'ancien
de Tien-Tsin
des pouvoirs
obtenu
avec
négociait
M. Ristelhueber,
les contre-propositions
du Cabinet.
chute
du traité
Le 22 mars,
à M. Campbell,
le succès
escomptant
sur Lang-Son,
communication
reçut
COURBET.
Ferry,
la paix sur les bases
conclure
pour
Jules
par la marche
cédemment
DIPLOMATIQUE.
connues
le lendemain
remit
être
à Pékin,
cette
transmise
de la
dépêche
au
à son succes-
seur. Les préliminaires teur
des Affaires
M. Campbell.
qu'elle
signés
—
premier.
ainsi
conçus :
D'une
part,
pas d'autre
le 4 avril,
par M. Billot,
direc-
des Affaires
étrangères,
et par
la Chine
du 11 mai 1884,
de Tien-Tsin ne poursuit
à Paris,
au ministère
politiques
Ils étaient
« Article vention
furent
consent
et d'autre
part,
but que l'exécution
à ratifier
Ja con-
la France
pleine
déclare
et entière
de ce
traité. 2. —
» Art. partout,
aussi
France
consent
» Art. c'est-à-dire deux
Les
deux
vite que les
3. —
à lever La
ordres
fixeront
consent
ou à Pékin, alors
consentent
pourront
immédiatement
France
à Tien-Tsin
puissances
puissances
la date
à cesser
être
donnés
le blocus à envoyer
et reçus,
et la
de Formose. un ministre
pour arranger pour
les hostilités
le retrait
le traité
vers
le nord, et les
détaillé,
des troupes.
»
LES EXPÉDITIONS
270 Le décret
de la paix
naires était
ainsi
« La
chinois
impérial
relatif
à la mise
le 13 avril
parut
AU TONKIN.
FRANÇAISES
dans
à exécution
la Gazette
des
prélimi-
de Pékin.
officielle
Il
conçu : et la France
Chine nous
relations,
donnons
décidé
ayant
notre
de
consentement
leurs
reprendre
à la convention
bonnes de Tien-
Tsin. » Nous
aux dates
hostilités
d'incidents
amener
faisait
de suspendre
aussitôt
les
ceci. »
Respectez les troupes
sérieux.
chinoises
Le 21 avril,
de la Guerre
étaient
pourparlers
se faisait
le général
que les lettres chinois
d'ailleurs
Brière
de
l'Isle
du quartier-général
stationnés
avec l'armée
suspendues
des forces Brière
le général
Une commission
sur
le Song-Koï,
du Yun- N an comme
allée
et Ha-Noï, çaises
et
afin de s'entendre
et de transmettre
au-delà faire
pouvait
de
composée
Volpicelli,
à Hong-
s'embarquer
de cette
dernière
armée
de Lang-Son. réoccuper
Dès le
Dong-Song
d'Afrique.
impériale,
MM.W oordruff
douanes,
les chefs
impériales
de l'Isle
par le bataillon
et Thanh-Moï
avec
s'engageaient
la retraite
régler
29 avril,
était
d'armée
celle du Kouang-Si.
Des pour
—
aux commandants
adressées
et que les hostilités avec
nos corps
par
au ministre
savoir
étaient
fixées.
du Tonkin
L'évacuation sans
à tous
enjoignons
Kong
du
commissaires
et de quatre
fonctionnaires
sur le Nam-
Vian pour
avec le général
les ordres
deux
commandant Yamen
Tsong-Li-
des chinois,
Haï-Phong
les forces aux
fran-
mandarins
chinois. Vers
et les réguliers,
heure, l'incident route
rien ne vint troubler
le Kouang-Si,
du
mandarine
14
avril,
se retirèrent
et par la route
Le 29 ils évacuèrent
avancés
qui s'étaient
Lang-Son,
peu
l'accord jusqu'à
établi Kep,
à peu vers
dès la première comme
le prouva
la frontière
par
la
chinois
le:
des montagnes. et rentrèrent
sur le territoire
2 mai.
Le
13 mai, le général
put se rendre
sure,
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
à Chu,
de Négrier, où il prit
271
FRANÇAISES. remis
complètement
le commandement
de sa bles
de la deuxième
di vision. Du côté du Song-Koï quelques
se
soumît
aux
état-major
Luu- Vinh-Phuoc
pas sûr que l'habile
et énergique
à dominer
habitué
compagnies,
an, nôtre
Là se trouvait
inquiétudes. et il n'était
Noirs,
et du Yun-N
ces contrées
de la cour
injonctions
put éprouver
avec les Pavillonschef de ces grandes de si longues
depuis
de Pékin
comme
années,
le vice-roi'
du
Yun-Nan. Ce
fonctionnaire
dernier,
l'évacuation
sur des
terre
se
pour
Brière
général
à
à Tuyen-Quan.
rétrograde
vers la frontière
des douanes
français
Hong-Hoa
Les
pour
jusqu'à
commissaires
avis
chinois,
ensuite
la voie
de au
adressaient
qu'ils
chargé
M. Rocher,
d'assister
le général
la fin de l'évacuation,
la commission
rejoindre
promettre
était commencé.
chinoises,
des négociations
à
pas
prirent
rassurants.
la durée
pendant
Les
de l'Isle étaient
Le mouvement commissaire
convenues.
à Phu-Doan,
canonnières
rendre
n'hésitait
l'empire,
aux dates
des places
conduits
de
et
impériale
se rendit faciliter
ses
travaux. D'ailleurs rendaient de
l'Isle
la baisse
la marche
pénible consentit
faciliter
de
dix
à Hong-
Hoa
le chargement
seule l'occupation
et le manque
des soldats
à proroger
Il envoya
gouvernement. pour
des eaux
du matériel.
de Lang-Son
de moyens
du Yun-N jours
le
toutes La
de
an. Le général
Brière
délai
par
accordé
les jonques mauvaise
et de Tuyen-Quan,
transport
le
disponibles
saison
abandonnés
empêcha par les
Célestes. Les
négociations
M. Patenôtre gués
au
la
pour nom
du Tsong-Li-Yamen
de
la
paix France,
au nom
eurent
lieu
à
et Li-Hung-Chang
du Céleste-Empire.
Tien-Tsin et deux
entre délé-
272
LES EXPÉDITIONS
Elles
le
s'engagèrent
Chine,
se trouvait
résistance, la Corée
avait
Le blocus l'arrivée
dans
c'est-à-dire
riz est à la fois un produit
et
disette
leur solde
du riz pouvait
voyait
pouvait
faire appel
La paix Le
M.
annoncer
au Sénat
du gérant
de notre
que
M.
même avec
à Tien-
Tonkin et
l'Annam
de bon voisinage frontières,
ouvrent
empêchait de riz. Or, le
à la consommation en nature
payé
pour
ministre
ministre
avec
le vice-roi
des députés
et ne
étrangères,
put
fut présenté
aux
de la France
avait
prévoient
sur le territoire
chinoise,
règlent
et spécifient
que,
paix
situés
de consuls voisin,
si la cour
le
les rapports des
la délimitation
points
de leur
de
qui relèvent
dix articles,
l'installation
le jour
signé
le 22 juin.
Chambres
deux
connaître
le traité
et du Céleste-Empire, commerce
de recevoir
faisant
Li-Hung-Chang,
suzeraineté
de communication,
que le Céleste-
venait
qu'il
plénipotentiaire,
de l'antique
contractantes
nourriture
de la guerre
un télégramme
comprend
puissances
provinces
en
savions
des Affaires
diplomatique
et de Lang-Son,
nous
les dépenses
à Shang-Haï
à notre
de certaines
bref délai.
notre
Lao-Kay
voies
Courbet
qui reçoivent
côté, par
le plus
consulat
Ce traité
instrument
au second
international.
Freycinet,
Tsin,
la Chine.
autre
et à la Chambre
Patenôtre,
Cet
dans de
troupes,
épuisées
au crédit
s'imposait
9 juin,
dont
régente.
des envois
la révolte
des
D'un
entière.
ses finances
Empire
à la
événements Tonkin
de l'amiral
de l'impôt,
entraîner
pas de payer
presque
du
indispensable
la valeur
La
de sa quotité.
partie
ne permettait
Les
la capitale,
vers
Fournier.
pu l'encourager
de l'Impératrice
alimentaire
et représente
traité
aurait
la question
la flotte
par
du
de traiter.
des conseillers
dans le nord,
La
qui
mettaient
du Pe-Tche-Li
la plus grande
les bases
la nécessité
été le théâtre
des Asiatiques,
sur
de Lang-Son,
des préoccupations
rang
13 mai
l'incident
malgré
AU TONKIN.
FRANÇAISES
au-delà
de
des hautes
l'ouverture de Pékin
juge
de à
de faire de grands
propos
le concours
travaux
le 9 à bord
elle demandera
publics,
273
FRANÇAISES.
de préférence
français.
d'ingénieurs
à Paris
11 juin, on apprit
Le
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
du Bayard,
la
mort son
qui portait
de l'amiral
décédé
Courbet,
au mouillage
pavillon,
de
Ma-
dans les îles Pescadores.
Kung,
L'illustre comba dans
aux suites d'une les contrées
qu'il essuya Son
sa prise
depuis
médecin
et ses
pour
voulait
ni abandonner
marins,
ni laisser
terribles
qu'il méditait,
Un
—
qui
« ses
dans
les fatigues
incessantes
absolument.
ne serait
à Yokohama
1883.
rentrer
Il ne ses
les coups
pas conclue.
attendre
il y renonça
en l'engageant
en
il appelait
à la Chine
de porter
rétabli,
de
comme
»,
le cas où la paix
ce projet
ses campagnes
alors
Il s'y refusa enfants
d'aller
suc-
au mois de juin sollicité
l'honneur
il se crut
quand
par
l'avaient
braves
l'idée
lui rappelaient
la fin
des
immédiatement. à le mettre
à exé-
il répondait : Je vais
affaire
et aggravée de commandement
à un autre
mais
négociations,
pendant
complètement.
il eut
de l'Extrême-Orient
de foie contractée
officiers
s'y rétablir
moment
A ceux
maladie
équatoriales,
France
cution
en chef de l'escadre
commandant
bien
et puis
maintenant,
tout
cela
ne
peut
être qu'une
de jours.
— Hélas!
M. Ganneron,
oui, ajoute
ce n'était
plus
affaire
qu'une
de
jours ! Cependant faisait qu'il son
l'amiral
les honneurs
de climat,
que
la vache et, au bout
lait. Le 10 juin, l'amiral LesExpéditions auTonkin.
à réunir rien
de
jours,
de vives
répugnaient boire
souffert
Hong-Kong avait
de quelques
se plaignit
il ne pouvait
elle
douleurs
il en
les souffrances
soupçonner les conserves
pas,
se soutenir,
à sa table;
ses officiers
pût faire
il ne mangeait Pour
fatigué.
Malheureusement ment
sans
Mais
éprouvait. estomac
continuait
que du lait. du change-
ne donnait dans
à
plus de
le côté droit, ig
274
LES EXPÉDITIONS de
l'altération les
son
Pourtant,
la défense
malgré
dix
il se
heures,
recoucher.
En
souriant
et vint
sentit
traversant
au
l'entouraient
de son médecin,
à neuf heures
le lit, il se leva
en
le
considérable,
teint
était
terreux,
caves.
yeux
vers
était
visage
AU TONKIN.
FRANÇAISES
travailler
tellement
le salon
commandant
qui voulait dans
où on l'attendait et aux
Parrayon
son cabinet. fut
qu'il
fatigué
lui faire garder Mais, de
obligé
il dit
pour déjeuner, officiers
se
supérieurs
qui
:
— Bon
appétit.
Il fallut
deux
en guise
Moi, hommes
de déjeuner,
le reconduire
pour
je vais me coucher. à sa chambre
et le mettre
au lit. A six heures, La
soirée
et
diminuaient
nuit
d'ailleurs
et les rendit
peine
la
L'amiral
au matin,
les
mauvaises ; de le nourrir,
il prit
avaler ;
l'amiral
Courbet
moment
sa voix. était
quelques
se
Patronne
de la Bretagne ; de réparation
la France
vers
pour lui
mettre,
pour
déjà
Il était
intense. forces
mais
du
malade Il
inutilement. d'eau
gorgées
et son
nationale
qui,
de la
frappée
c'est
changé ;
que sa fin était
à
proche.
religieux. il s'était
il avait après
de
arrêté
sous
escadre,
de JÉsus, chapelle
horriblement
évident
le Tonkin,
de plus,
le Sacré-Cœur
souscripteur
était
profondément
de partir
d'Auray
-comme
très
on essayait
rien
si l'on entendait
œuvre
furent
fièvre
immédiatement.
II juin
Au
sui vie d'une
syncope
rapidement ;
ne poulait
Le
il eut une
tenu
à Sainte-Anne
à participer
la guerre
de la
la protection
à la grande
de 1870,
avait
et il s'était
inscrit
la
à la basilique
Marine
porté
hautement de
Montmartre. <LJe vous de faire
serai
remettre,
construction
obligé,
écrivait-il
en mon
de la chapelle
à un de ses amis la somme
de deux
de la Marine
à l'œuvre
nom,
le 21 janvier cents
francs
885, pour
du Sacré-Cœur.
la Je
en
mon
trésorier.
»
dis
avoir
nom
an environ
Un
-
qu'il
avant
sa mort,
Aussi, dernier
— Ah!
et il reçut
le dîner
La
vers
sans
l'aumônier,
se
retirèrent.
la main,
avec
le commandant
être
le
mes
forces
je suis chrétien.
L'aumônier
sacrements
ce que cela veut dire.
se présenta :
lui tendant
le savez,
vous
Quand
entendit
la foi la plus entra
Parrayon
sa confession,
vive.
au carré
des officiers;
de se terminer. dit-il
Messieurs,
aux derniers
assister
vous
les derniers
venait
en
mais,
de l'amiral
six heures,
qui mouraient
1885 qui devait
juin
du Bayard
dit-il
l'abbé,
peut-être,
Les amis
du
l'esprit
échapper.
je saurai
de ce n
l'après-midi
Monsieur
reviendront
Vers
dans
pas vous
présentez-vous,
de sa vie, l'aumônier
jour
dans
se tournant
l'amiral,
moi je ne veux
malade,
quand,
erreur
de ceux
parlant
275
FRANÇAISES.
officiers :
l'abbé,
assez
aucune
ait
n'y
de la religion,
plusieurs
Monsieur
me jugerez
-
pour
reçu les secours
lui dit devant
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
consternation
d'une
voix
moments fut
coupée
par l'émotion,
de l'amiral,
il est temps.
à son comble ;
si vous
l'amiral
on croyait
voulez
mais
malade,
pas mourant. Au
branle-bas
du
quart,
commande
la prière,
— Oui,
prions,
Et les sanglots Dans glacent
L'état-major doucement, les pieuses Rogel lit
prions
au moment
où
il ajoute
en fondant
pour
M.
de
officier
de
Ses membres
se
Marliave,
en larmes
:
l'amiral.
éclatent.
la chambre malgré
soir,
du mourant,
les efforts se succédait
les mains médailles les prières
que l'on fait pour dans
croisées dont
a commencé.
l'agonie
l'étroite sur
chambre
sa poitrine,
il ne s'est jamais
des agonisants.
les réchauffer. où l'amiral
serrant
séparé.
son
s'éteignait cœur
contre
Au pied du lit, l'abbé
LES EXPÉDITIONS
276
Courbet
Soudain,
ouvre
un faible
ciel, pousse Le docteur
— Messieurs, Un
le
de l'amiral,
sa bouche ;
qui était
aucune
resté
aucun
buée,
suspendu souffle.
l'amiral
Courbet
accueillit
lugubre
est mort !
cette
déclaration,
fut
ce
puis
une
de sanglots.
explosion « Le
vers
les officiers :
dit-il,
silence
les tourne
fois,
ce fut le dernier.
devant
vers
retourne
une dernière
le lorgnon
prend
à son cou, et le place Il se
les yeux
soupir ;
Doué
AU TONKIN.
FRANÇAISES
dit
lendemain,
pantenne,
le pavillon
le canon.
A
neuf
témoin
en berne,
Le vaisseau
il faut se serrer
dans un étroit
» La messe
est
on fait le tour la famille,
derrière
dans
l'autel
le commandant
un
est disposé
du
en abord ;
de fer. La chaleur
silence.
comme
ni discours,
ni musique,
les
les officiers. Cette
foule
ne
Après
la messe,
au cimetière
on salue
Ils pleurent,
ceux-ci.
et le chef d'état-major.
» Il n'y a ni apparat,
on tire
amènent
il y a stupeur.
saluer,
en
qui va se dire à bord
grand
vulgaires ; pour
baleinières
L'autel
derrière
mises
en demi-heure,
sous la carapace
couloir
pas à celle des deuils
les
messe
d'officiers.
son placés
entendue
et
à une
est rempli
les matelots
est extrême,
ressemble
canots
sont
vergues
et, de demi-heure
les
heures,
les
oculaire,
et les états-majors
commandants Bayard.
un
seulement
des gens
qui
atterrés.
passent » Le
samedi
a
lieu
la mise
en
avec
chapelle
tous
les
honneurs
milita ires. » Tout
reste
à Ma-Kung
de la petite
troupe
est
d'occupation
au pied des forts, face à la mer, prêt pour les sal ves de mousqueterie.
rangé Les
ce qui
officiers
officiers soldats compacte,
de
d'artillerie,
l'escadre
sont
d'infanterie,
de tous les corps et il y règne
campés un grand
en des
grande
tenue ;
détachements
à Ma- Kung. silence.
arri vent de
matelots
Il ya sur le pont
Le cercueil
aussi
des et
de
une foule
est par terre,
sous
de la chapelle
un drap noir, à l'entrée blanches
étoiles
à trois
— LES EXPÉDITIONS
PARTIE.
DEUXIÈME
très simple ;
deux
sous la dunette
forment deux
rangées
de marins
armés,
inscrite
à l'arrière
du vaisseau :
de tente :
la devise
Sans reproche,
d'amiral
pavillons
une sorte
de flambeaux,
rangs
277
FRANÇAISES.
deux
du Bayard d'éta-
sans peur, voilée
mine. » La cérémonie
de mousqueterie
salves
il y a un tout
une drisse
de pavillon.
sourds
leur salut
le commandement chef
mort.
besoin
Il le
fait
de pleurer,
avec un qu'en
» Les matelots, qui
» Telle Courbet.
la fin du
Les
principaux
» Bombardement ment mose,
opérations
lés à Shee-Poo, avec
une
des officiers, » Untel sous connaît
grand
l'étendue
faits
un
hier
à notre si visible
aux yeux.
effort
pour garder
mer
qui
de
d'armes
de sa dernière
contre des
de vues
des équipages
les dehors
viennent
homme
et destruction
occupation
homme
mots adieu
de douleur,
à grand
à grands
une figure
l'amiral
s'appelait
sont
campagne
de tous.
maritimes
supériorité
à
Il est là
qui a pris
Lespès,
les larmes
et prise de Thuan-An,
de Fou-Tchéou
accroché
et pleurent.
fut
à la pensée
présents
intervalles
commencent
dire en quelques
tremblement
se raidissaient
s'amollissent
impassible,
l'amiral
l'entendant
des
toujours.
et ensuite
tel
les
de sa présence.
il revient
vient
Dans
s'excusent
du Bayard
de l'escadre,
le lointain,
obstinément,
les canons
final,
Dans
qui chante
Les timoniers
près des assistants,
$Tout coups
oiseau
petit
et on a beau le chasser,
hier,
basse.
ou des forts de Ma-Kung.
de silence,
depuis
à voix
courte,
religieuse,
pouvait
de la perte
de la flotte les bâtiments
îles qui
et des demander
de la froideur
de Son-Tay,
prise
troupes,
blocus
de For-
ennemis
atteints
et cou-
l'amiral
valu et avait
beaucoup
il savait
qu'elle
chinoise,
Pescadores,
lui avait
vient
bombarde-
conduisit
l'admiration étonné
à tous
tout
et l'amour l'étranger.
ses collaborateurs;
les enthousiasmer.
La
de faire.
rendre
Elle
veut
France aux
278
LES EXPÉDITIONS mortelles
dépouilles si heureuse
de lui décerner
» L'amiral ramener
en
seront
de son
fils les honneurs
glorieux
à son retour
Galiber,
ministre
France
les
restes
à l'Hôtel
des
célébrées
AU TONKIN.
FRANÇAISES
été
au Bayard
de
de l'Extrême-Orient.
de la Marine, de
aurait
qu'elle
a ordonné
l'amiral.
Les
ce Panthéon
Invalides,
nationales
obsèques de
nos
gloires
militaires. » Abbeville
ouvre
une souscription
sur une des places
publiques
et célébré
s'associeront
Courbet
» Le MM. de
a
Parlement
Farcyet
du
l'expédition
souvenir :
nous
médaille
du
En n'avait
sera le corps
pour
au moins
Brière
de l'Isle
général
de Courcy. au commencement
saluer
venant
loi,
médaille nos
soldats
tous
les
services
témoignage
méritait rendus,
ce la de
permanent
»
DE
en France
de juillet,
par
commémorative
de
COUPS
rentra
présentée
FEU.
et fut remplacé
fit annoncer
à la cour
le
par
de Hué
le roi d'Annam. à Hué
pas seulement
avec
un
l'intention
celle de s'assurer
Tuyet,
un
ceux qui ont admiré
de
expéditionnaire.
E général
irait
bravoure
à l'amiral
hommage.
d'une
récompenser
DERNIERS
bel et bien régent
La
une statue
Tous
proposition
création
-
Celui-ci, qu'il
une
Tonkin.
ne pouvions
XXVI.
L
à ce dernier
portant
Tonkin
reconnaissance
de sa ville natale.
voté
Pieyre,
élever
pour
qu'il
savait
millier
de soldats,
d'aller
rendre
de sa personne bien
être
notre
de Courcy
le général
visite et de
plus grand
au roi, mais mettre
il avait
à la raison
ennemi.
le
DEUXIÈME On a dit qu'il sont
ne faut jamais
nos maîtres
Le secret connaissait
EXPÉDITIONS
au plus fin avec
jouer
sous
ce rapport.
du général
n'en était
un pour personne,
ses projets,
soit qu'il
les
toutes
choses
eût
279
FRANÇAISES. les Annamites ;
et le premier soit
devinés,
ministre
en
qu'il
ils
eût
été
par ses espions.
informé Dès
il disposa
lors,
du représentant
personne C'est
de Courcy
les invités
se sont
Soudain,
éclate
éclairent
a donné
une
de l'infanterie Réveillés armes,
puis
la nuit, sans
la
de
les salons
et dans
les jardins.
d'étincelles,
et déjà
la légation
est en feu.
nos
se lasser,
se douter
qu'ils
soldats avec
du matin,
milliers
des
détonation ;
de
tout
sur
admirable
luttent
contre
assistait
impuissant
fusées
le quartier
bondissent une
Le
4 juillet.
une heure
le bruit,
sans
au
est
et, vers
en pluie
par
on
France ;
environnant
en sursaut
bon,
le premier
dîner
formidable
de marine
tiennent
dans
retombent
toute
de
un grand
répandus
l'espace,
s'assurer
pour
de la France.
fête à la légation
grande
général
ils
—LES
PARTIE.
leurs
énergie,
toute
l'armée
annamite. Pendant du quartier
ce temps
le général
de ses zouaves. avec
communiquer
eux,
de Courcy
Des
bâtiments
car ils étaient
la citadelle.
Il ne put aller se mettre
fut terrible.
Les
Annamites
l'offensive,
prenant
où il se trouvait
ne purent
et ils s'enfuirent
l'angle
opposé
de
qu'au
matin,
et alors
ce
au choc
résister
emmenant
il ne pouvait
dans
cantonnés à leur tête
à l'attaque
de nos
soldats
avec eux le roi et le régent
Tuyet. Tel
fut le dernier
tous les précédents de la renommée
combat
sérieux
il fait honneur de courage
de la campagne à nos soldats,
et de sang-froid
qu'ils
du Tonkin.
Comme
qui se montrèrent
dignes
avaient
acquise
pendant
l'expédition. Depuis
ces jours
déjà
lointains,
mais
dont
il est bon de se souvenir,
la
LES EXPÉDITIONS
280 France bienfaits
a travaillé
succès
à pacifier
AU TONKIN.
le Tonkin,
et à y répandre
les
de la civilisation.
Puisse-t-elle de haute
avec
FRANÇAISES
morale
en même
temps
donner
que le catholicisme
la base du bonheur
et de la prospérité
à cette
belle
colonie
les principes
a développés des peuples ! chezp<^ : £ @]pt}qi sont
DES
TABLE
:QremÍère
LE I. — Aspect général II. - Cli mat, III.— Faune: Animaux domestiques IV. - Faune (Suite): Animaux sauvages V. — Flore : Plantes et fleurs VI. — Flore (Suite): Arbres cultivés VII. — Flore (Suite): Abres et plantes sauvages VIII.— Population et histoire IX. — Langue et écriture X. - Instruction publique: Écoles primaires XI. - Instruction publique (Suite) : Écoles supérieures
Partit.
TONKIN. 9 12 16 20 25 30 35 37 45 50 56
EXPÉDITIONS
FRANÇAISES
I. — Avant la conquête 119 II. — La campagne de Francis Garnier 124 III. —La prise de Ha-Noï. IV. - Conquête du Delta du Tonkin. — Mort de F. (arnier. V. - Le traité de Saïgon VI. - Les agissements de la cour d'Annam VII. — Le commandant Rivière. —
XII. - Littérature XIII. — Religion: Le Confucianisme — Le culte des Ancêtres. XIV. — Religion (Suite): Le Bouddhisme XV.— Religion (Suite): Le culte des Génies XYI. — Habitation XVII. — Coutumes : Mariage XVIII. Coutumes (Suite) : Funérailles. XIX. — Gouvernement et Administration XX. — Institutions particulières au Tonkin XXI.— Missions catholiques
65 70 So 84 88 93 98 104 III 112
Bartte.
Deujtème
LES
MATIÈRES.
132 138 143 150
AU
TONKIN.
Prise de la citadelle de Ha-N oï.,. VI II. L'hostilité de la Chine. IX. - Pourparlers. — Rappel de M. Bourée. X. - Mort du commandant Rivière XI. - Le traité du25 août 1883.. 182 XII.— L'amiral Courbet XIIr. - En marche vers Son-Tay XIV.- La prise de Son-Tay
156 162 166 170 176 188 193
282
TABLE
XV. — Nouveaux combats XVI. — La diplomatie XVII. - Le traité de Tien-Tsin. XVIII. — Bac-Lé. XIX. — La destruction de la flotte chinoise. XX. — Prise de Lang-Son. XXI. — Le commandant Dominé
TABLE
DES GRAVURES. 200 208 215 221 228 233 240
DES
Carte du Tonkin La panthère. Village laotien dépendant du Tonkin
8 21
Types tonkinois à Ha-Noï Mandarin civil Mandarin militaire Statue de Confucius Le repas offert aux ancêtres Tien-Houang, empereur du Ciel Bouddha vivant sur son estrade Convoi funèbre d'un riche païen. (D'après un dessin annamite.). Bonzes du Yun-Nan
49 57 65 73 77 81
41
89 101 105 113 121
François Pallu, évêqued'Héliopolis.. Baie de Tourane Tombeau de l'évêque d'Adran près de 125 Saïgon 129 Martyre du vénérable Marchand. Le Vénérable François Jaccard 133 Monseigneur P. Dumoulin-Borie. 137
XXII. -
La défense deTuyen-Quan. XXIII. — Victoire! XXIV. — La retraite XXV. — Le nouvel instrument diplomatique. — Mort de l'amiral Courbet XXVI. — Derniers coups de feu.
245 256 265
269 278
GRAVURES.
Monseigneur Puginier Monseigneur Colomer Le commandant Rivière Vue de Ha-Noï. — La porte Dupuis M. de Freycinet Habitants de Ha-Noï Unerue de Ha-Noï Son- Tay. -- Porte Nord. L'amiral Courbet La citadelle de Son-Tay et sa tour
141 145 153 161 165 168 169 177 185 201
Le général de Négrier 205 Radeau laotien descendant un rapide 209 du fleuve rouge. , Li-Hung-Chang, premier ministre de 217 l'empereur de Chine 225 L'Impératrice-Mère (Si-T'aé-Héou).. Vue de Formose. 233. Le général Duchesne. 241 Vue de la citadelle de Tuyen-Quan, sur la rivière Claire. 24g,
3.
-
B..R
U B
R Y
1 -,
LES
CHEZ
CHINOIS
Société
bt
Saint
-
EUX
Hjujustin,
DE BROUWER & CiE DESCLÉE, iMPRiMEURS DES FACULTÉS CATHOLiQUES DE LILLE
TABLE DES MATIÈRES. Première Partie. LE TONKIN. I. - Aspect général II. - Climat III. - Faune: Animaux domestiques IV. - Faune (Suite): Animaux sauvages V. - Flore: Plantes et fleurs VI. - Flore (Suite): Arbres cultivés VII. - Flore (Suite): Abres et plantes sauvages VIII. - Population et histoire IX. - Langue et écriture X. - Instruction publique: Écoles primaires XI. - Instruction publique (Suite): Écoles supérieures XII. - Littérature XIII. - Religion: Le Confucianisme - Le culte des Ancêtres XIV. - Religion (Suite): Le Bouddhisme XV. - Religion (Suite): Le culte des Génies XVI. - Habitation XVII. - Coutumes: Mariage XVIII. - Coutumes (Suite): Funérailles XIX. - Gouvernement et Administration XX. - Institutions particulières au Tonkin XXI. - Missions catholiques Deuxième Partie. LES EXPÉDITIONS FRANÇAISES AU TONKIN. I. - Avant la conquête II. - La campagne de Francis Garnier III. - La prise de Ha-Noï IV. - Conquête du Delta du Tonkin. - Mort de F. Garnier V. - Le traité de Saigon VI. - Les agissements de la cour d'Annam VII. - Le commandant Rivière. - Prise de la citadelle de Ha-Noï VIII. - L'hostilité de la Chine IX. - Pourparlers. - Rappel de M. Bourée X. - Mort du commandant Rivière XI. - Le traité du 25 août 1883 XII. - L'amiral Courbet XIII. - En marche vers Son-Tay XIV. - La prise de Son-Tay XV. - Nouveaux combats XVI. - La diplomatie XVII. - Le traité de Tien-Tsin XVIII. - Bac-Lé XIX. - La destruction de la flotte chinoise XX. - Prise de Lang-Son XXI. - Le commandant Dominé XXII. - La défense de Tuyen-Quan XXIII. - Victoire! XXIV. - La retraite XXV. - Le nouvel instrument diplomatique. - Mort de l'amiral Courbet XXVI. - Derniers coups de feu TABLE DES GRAVURES. Carte du Tonkin La panthère Village laotien dépendant du Tonkin Types tonkinois à Ha-Noï Mandarin civil Mandarin militaire Statue de Confucius Le repas offert aux ancêtres Tien-Houang, empereur du Ciel Bouddha vivant sur son estrade Convoi funèbre d'un riche païen. (D'après un dessin annamite.) Bonzes du Yun-Nan François Pallu, évêque d'Héliopolis Baie de Tourane Tombeau de l'évêque d'Adran près de Saïgon Martyre du vénérable Marchand Le Vénérable François Jaccard Monseigneur P. Dumoulin-Borie Monseigneur Puginier Monseigneur Colomer Le commandant Rivière Vue de Ha-Noï. - La porte Dupuis M. de Freycinet Habitants de Ha-Noï Une rue de Ha-Noï Son-Tay. - Porte Nord L'amiral Courbet La citadelle de Son-Tay et sa tour Le général de Négrier Radeau laotien descendant un rapide du fleuve rouge Li-Hung-Chang, premier ministre de l'empereur de Chine L'Impératrice-Mère (Si-T'aé-Héou) Vue de Formose
Le général Duchesne Vue de la citadelle de Tuyen-Quan, sur la rivière Claire