Le Figaro. Supplément littéraire du dimanche. 29/11/1884.

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Le Figaro. Supplément littéraire du dimanche

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Le Figaro. Supplément littéraire du dimanche. 29/11/1884. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. - des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter utilisationcommerciale@bnf.fr.


SOMMAIRE OU SUPPLÉMENT îLxa Ttbjlns

Rve Quatrelles. s N&PM.EON BT;SE8É BIBLIOTHÈQUESPORTATIVES m VK

Louis Barbier. Paris «uï Triche

Carie dés Perrières.

Petit Homme rouge

Charles Gue'ullette. Les Cites des Chiffonniers Albert "Wolff. Lk

Une LEÇON de l'Histoire. Le Jeu de M. Paui. de Cassaonao Adolphe Tavernier. A Travers tEs 'RsVobs Avgusle Uarcade.

(Carnet d'un TotmiAnm :'irn'TorpMeur, La .Semaine financière.

TÏM1IS TYRANS

X.E8

1UW

DE LA 'RUE

n Impressions de voyage d'un Négociant. Paris,

eiWMH ET MSIHIR

Couvertures

El Caparaçon*

Imperméables {literie, Souri», Voyage*

'<•

25 novembre 1884.

FABRIQUE A OUVET

(Loiret)

Mon

cher Gardon,,

J'ai reçu ce matin votre honorée du 24 courant. Je me hâte d'y répondre. Si j'entre dans peu de détails- au sujet de -nos affaires, c'est qu'après tout ce que j'ai vu et entendu ici, je n'ai rien voulu engager ni conclure. Je serai d'ailleurs .do retour à Olivet; jeudi au plus tard. Sur la foi des journaux, croyant Paris décimé par le choléra, nous nous sommes -dit « II y a un coup à faire; lançons la 'Couverture antiseptique, le plus énergique des désinfectants.» Nous avons infecte de chlorure de zinc tous nos rossignols dans

l'espoir de les écouler à Paris. Ah bien ouil

Nous mourions d'envie l'un et l'autre de passer huit jours ici: Avec quelle furia nous avons engagé, au café de la comé-die, la partie de billard qui devait décider lequel de nous ferait ce voyage. Je me croyais perdu. J'ai piqué sur 49. Une série de six m'a donné la victoire.

aidé à mettre ma caisse d'échantillons On s'a attrappé salle Lévis, et on sur le trottoir, me réclama 1 fr. 50. To- se cogne, avenue de Villiers. Bien, obligé. tal: 8 francs. Quel voyage l je me dis Je passe ne que quelques heures à Paris, H faut absoluiïient que je voiecela. » Eh :bien 1 je l'ai vu. Sapristi sapristi! Les" garçons, de l'hôtel m'ont assuré mon vieux Gardon, çama mis du noir qu'il n'y a plus de choléra à Paris. C'est dans l'âme pour longtemps. Ga- n'est désolant. Nous arrivons trop tard. pas cela qui fera aller, le commerce et Qu'est-ce que nous allons faire de nos qui ramèneraies déserteurs. Après tout couvertures ? Et tout le monde se sauve! ce que je viens de voir et d'entendre, Il est très sérieusement question d'ac- j'ai bien envie de remporter mes coucorder tme médaille à tous ceux qui sont vertures. Le choléra n'est qu'une plairestés h Paris pendant l'épidémie. qui santerie. Il est quatre heures et demie. Le jour n'a pas existé. A midi, je suis sorti. Il pleuvait. Je baisse. On n'allume pas les réverbères. passe plein de confiance auprès d'un Sur la place, dans la rue, une forte estonneau d'arrosage. Le cocher municipal pouade de gardiens de la paix se détire sa ficelle et m'inonde. Pourquoi fait- mène pour assurer le bon ordre Des on de la boue quand il y a de la crotte ? badauds, des imbéciles. comme moi, Je rentre à l'hôtel pour changer de cos- stationnent sur la place. Une escouade de cinquante agènts vient renforcer le tume et je ressors presque aussitôt. Que de monde sous les arcades de la premier peloton. On se bouscule, on se rue de Rivoli Je m'arrête devant les menace, on se cogne, on braille. Tu as marchands de photographies.J'approche lu tout cela dans les journaux. On crie « Vive la Commune A bas avec peine de l'étalage. Le fait est qu'on bourgeois. Il faut les étrangler tous ». y voit de drôles de choses. Qu'est-ce qui les achète tous ces portraits d'inconnues en Qui donc étranglera plus tard les anarchemise? Quelle peut être la clientèle de chistes embourgeoisés ? Qu'ils l'avouent ces boutiques louches? J'y vois entrer ou non, c'est leur but /vous savez?. De des vieillards. Non, pas des vieillards: devenir de bons bourgeois. « Travaildes vieux ce n'est pas du tout la même leurs, nous ne devons pas coucher dechose; des vieux et des. galopins. Les hors quand il y a, tant de logements vaimpuissants de la première et de la der- cants. Nous ne < devons pass aller pieds_nus et en guenilles, quand les magasins nière heure. Je, passe. Une daine à croupion me suit. Chaque sont encombrés de vêtements. Donnonsfois que je m'arrête, elle s'arrête; si je nous rendez-vous pour aller reprendre presse' le pas, elle pressé le pas. Quelle dans leurs boulangeries le pain qu'on idée saugrenue les femmes ont-elles de nous a volé ». Gela m'a rappelé, je ne sais pas poursimuler des détails anatomiques, dont elles rougiraient s'ils étaient sincères? quoi, cette proclamation de Bonaparte à Qu'elles ajoutent un appoint là où leurs l'armée d'Italie affamée, déguenillée, charmes sont insuffisants qu'elles tri- dont il prenait le commandement « Soldats! chent pour dissimuler ce qu'elles ont de trop copieux, je n'y vois aucun mal. Je » Vous êtes nus, mal nourris; le goun'ai que de la reconnaissance pour ces » vernement vous doit beaucoup, it ne bonnes âmes qui s'appliquent à m'épar- » peut rien vous donner. Je veux vous gner la vue de leurs défectuosités.Quant » conduire dans les plus fertiles plaines à cette maternité à l'envers que les fem- » du monde de riches provinces, de mes s'appliquent au bas des reins, je » grandes villes seront en votre poutrouve cela aussi hideux que répugnant Il voir; vous y trouverez honneur, gloire et obscène. C'est mon avis de provin- » et richesses. Soldats de l'armée d'Italie cial." » manqueriez-.vous de courage ou de Je m'arrête un instant pour écouter » constance?» Au premier abord, la motion du ciun ivrogne qui chante sous l'averse, au milieu de la chaussée. Où ai-je donc en- toyen Lebouchër et la proclamation du tendu ce qu'il nous dégoise? Eh! par- général Bonaparte ont l'air de dire la bleu c'est à l'église. On a changé les même chose qu'on on y regarde de plus

,•"..## '

Et

:

près. paroles. J'aime mieux les anciennes. J'ai vu arriver la cavalerie et je me suis Un gamin s'approche dé moi. Il tire un jeu de cartes de sa poche et me dit des sauvé. choses tellement transparentes, que j'ai *## envie de le faire arrêter.Arrêter par qui ? Des émeutes et pas de choléra J'en ai r~3Q suis -parïi, 'radieux, samedi' soir par; Je n'ai pas encore vu de sergent de ville. -lctrain.de minuit 41 minutes. A 3 h. 39, assez. Décidémen,t; je remporte mes échantillons. ^j'arrivais à Paris. ##* ;"•" '•.•• :• Un maître gredin qui s'y connaissait, • « Qu'est-ce qu'ilpeut bien y avoir là .Néron, dit: a « Je voudrais que le peudedans? m'a demandé- .un. employé de La pluie a cessé. Je remonte la rue de ple romain, n'eût l'octroi en regardant de travers notre la Paix. Au coin de ta place de l'Opéra, l'abattre d'un seul qu'une tête, afin de coup. » caisse d'échantillons. Si c'est du gibier, près du Grand-Café, je suis accosté par Il (sa savait mort de lui eût prouvé au il est mort avant l'ouverture de la chasse, Saturnin. Vous savez bien?.. Saturnin, besoin), qu'il est plus facile de se débarpour sûr. un des commanditaires du Mouton- rasser d'un tyran qui vous opprime que Ce sont des couvertures antisepti- Mérinos. Nous pouvons avoir besoin de d'une nuée de moustiques qui vous harques lé plus énergique des désinfectants. lui, je me laisse aborder. cèle. C'est pourquoi je maudis les tyVous auriez bien du les désinfecter, A la bonne heure 1 « Vous, à Paris de la rue. Vous n'êles pas comme tous ces imbé- rans vos désinfectants. jeudi, A mon ami. Commandez le dîner Vous n'êtes pas arrivé à votre âge ciles qui ont peur du choléra. Et vous six heures, comme à l'ordinaire. Le pour sans avoir remarqué que tout ce que l'on avez raison. Jamais je ne quitte mon gigot • invente pour purifier l'air sent mauvais. boulevard,moi. On y fait des barricades; A pas trop cuit. vous Voulez-vous que j'ouvre cette caisse? je les regarde faire. On y a le choléra; CASIMIR. -Sapristi, non emportez ça. » je regarde passer les enterrements. Un chargeur prit notre précieux colis Vous prendrez bien quelque chose? Pour copie conforme Je vous remercie.non. et s'éloigna. Je ne pus résister au désir QuatreUes. tt'interrogér le préposé de l'octroi. Si fait, si fait. Je crois qu'il va entrer dans le café. « Et Paris, brigadier. Paris est touAh jours décimé par le choléra? 1 bien oui? Il s'assied à la porte. Il Le choléra ? En voila, des balançoi- fait un froid de loup. 1 res Il n'y a pas plus de choléra à Paris « Charles !» » Un garçon approche « Sers-nous deque dans mon œil. » Espérons que cet agent se trompe! me hors. On étouffe là-dedans. Deux absin'ET SES dis-je en sortant de la gare, de fort thes et une carafe frappée. Nous allons mauvaise humeur.- Tous nos projets se- prouver au choléra que nous nous BIBLIOTRÈQOIiS HTQT IflTIfÎJnîTI?^? PORTATIYI;S DflDTATIlTUO raient à l'eau. de lui. Moi, je n'ai jamais froid. Vous

l.

ses papiers et ses cartes. Au mois de juin 1809, pendant les premières semaines de son séjour au palais da Schœnbriinn, Napoléon ayant voulu avoir quelques ouvrages qui ne faisaient pas partie de sa bibliothèque de voyage, fut très contrarié d'apprendre que ces livres, ainsi que plusieurs autres qu'il avait désiré lire ou consulter, n'avaient pas pu à cause de la grandeur du format être placés dans les caisses. L'Empereur mécontent de trouver aussi diverses éditions mal imprimées, ou da.ns un format qui ne lui convenait pas, après avoir fait écrire plusieurs fois à son bibliothécaire, dicta au baron de Meneval la note suivante, qui fut aussitôt adressée à

M.

Barbier:

ScUoenbruun, 12 juin 1809.

###

venez pour affaires '?t Notre maison veut lancerla Couver antiseptique. Le plus énergique des Il ne restait plus qu'une voiture sur là ture désinfectants. Si nous pouvions avoir un On sait que Napoléon emportait pendant ses place. Personne n'en avait voulu. auprès du directeur de l'Assistance voyages et ses campagnes quelques-uns des li« Vos fromages sont chargés, bour- appui publique. geois », me dit le porteur en réclamant vres qu'il aimait le plus; mais on ignore que Nad'affaires dile Jamais je parle ne poléon I«f eut âun momentl'idée de se faire consson pour boire. « Mes fromages! » manche. Vous regardez l'Opéra. traiter ainsi le plus énergique des désintruire des bibliothèquesportatives, dontilvoulait Je lui tourne le dos. ïectants 1 dis que vous le regardez. se faire suivre partout. Voici à ce sujet un très Je regardais, consterné, mon équipage. Une Je vous infecte, mon cher. Ils cher- intéressant article qui nous est envoyé par M cocher en guenilles était ivre le che- ohentboîteDirecteur et n'en trouvent pas. Louis Barbier, ancien conservateur- adminisval était fourbu et la voiture fléchissait Cela uncomprend. Le ministre me disait trateur de la bibliothèque du Louvre il a été sur un ressort, cassé. Quels repaires hier, se écrit sur les notes que lui a laissées son père, pas plus tard qu'hier» abritent pendant le jour ces abominables embarras, Je suis grand dans un bibliothécaire de Napoléon I?'. véhicules réservés aux voyageurs des Pour diriger l'Opéra, il faut bon. mon trains de nuit? malin à trois ehevrons. et il faut un Il n'y avait qu'à se résigner. J'ouvris être, fou pour accepter de le diriger. la portière. La voiture était pleine de Comment sortir d£ là ? Il Peu de temps avant de partir pour la de fumée. Je fermai les yeux, je me bouJ'ai l'onglée, mes dents claquent. Je campagne de 1809, Napoléon donna l'orchai le nez et montai à tâtons. Au lieu crois avoir suffisamment bravé le cho- dre à M. Barbier, son bibliothécaire, de de m'asseoir sur la banquette, je tombai léra. Un omnibus approche. Il me paraît lui réunir, volumes petit format, une en sur les genoux d'un abominable voyou abordable. Je me lève. nombreusebibliothèque de voyage. assez qui réveillé en sprsaut, me donna une Comment, partez?. déjàl 1 Plusieurs caisses de livres, renfervous « bourrade dont j'ai conservé la trace. Je Excusez-moï. Jamais je ne parle de mant chacune environ soixante volumes redescendis f n hâte comme bien vous théâtre le dimanche. furent presque immédiatement apporIl pensez. Je m'esquive et cours après l'omnibus. tées aux Tuileries, et elles ne tardèrent « Votre voiture est occupée, cocher. Où va-t-il? Peu m'importe. Il y a trois pas à être portées dans les fourgons qui Rendez-moi mes bagages. places disponibles: deux à l'intérieur, allaient suivre la voiture de l'EmpeFaites pas attention, patron c'est une sur la plate-forme. Je monte. J'entre. reur. un ami. Eh Maringouin arrive et monte Deux vieilles dames montent après moi. Ces livres, format in-8 ou petit in-12, sur le siège. C'est chargé. » Je cède ma place et j'entends mon obli- étaient rangés dans de petites caisses Maringouin mit pied à terre en grom- gée qui dit à sa compagne. très portatives, à peu près comme sur joielarit; bâilla, s'ëtiraet prit place au« II a été très poli, ce monsieur. Ce les rayorrs d'une bibliothèque. Ces caisprès du cocher. La voiture partit au petit doit-être un étranger.» confectionnées ses, par le célèbre ébépas. Il était 4 h. 1/4. Pour mon malheur, Jacob, furent niste faites d'abord en acaje m'endormis. ### jou massif; mais l'usage ayant fait re"L'aube blanchissait l'horizon lors-

Le

qu'un vieux monsieur ouvrant brusquement la portière, cria au cocher: Je suis en retard. Gare d'Or« Vite léans. Il y aura double pourboire si nous arrivons avant six heures trente. Gare d'Orléans I m'écriai-je, stupé-fait, mais j'en viens et n'ai que faire d'y retourner. Qu'est-ce que vous faites sur la

place,alors?

Quelle place?»ll En chemin, le cocher et son camarade s'étaient endormis. Le, cheval abandonné à lui-même, voyant des voitures alignées le long du trottoir du quai Voltaire, avait pris la file et s'était assoupi. Nous dormions tous là, depuis une- heure trois quarts, lorsque par bonheur on nous a

L'omnibus prend laChaussée-d'Âhtin, monte la rue de Clichy. J'arrive sur le boulevard des Batignolles. Puisque je suis dans ce quartier, je vais aller rendre visite à mon vieux ami, le docteur Fontana. Il me dira où en est l'épidémie. Quelle drôle d'idée il a eue, d'aller s'installer dans un quartier aussi désert, aussi mort que l'avenue de Vil-

liers

J'en étais là de mes critiques, lorsque je vis des gens affolés, qui couraientdans toutes les directions. En passant près de moi, un ouvrier disait à sa compagne « J'te l'ai dit qu'ça finirait comme ça; mais quand tu t'as fou.ré quequ'chose dans ta chienne de caboche, c'est pire que la teigne. Tiens! si on ne va rien voir, à quoi que ça sert que ça soye dimanche? Le cocher Naudiet était rigolo tout plein. Il leur a collé sa chanson'toüt d'même. Y me plait c't'homme. Pardon, monsieur, qu'est-ce qui se

réveillés. u Nous étions à cinq minutes de l'Hôtel du Louvre. Lorsque je descendis, le cocher me réclama deux heures de nuit: '5 fr. 50, plus 25 centimes pour le colis, et 75 centimes de pourboire; soit: 6 fr. 50. Aorès cruoi, le citoyen Maringoin ayant passe ?

connaître qu'elles n'étaient pas assez solides pour les voyages, on fut forcé, de les remplacer par des boîtes beaucoup plus simples recouvertes en cuir. Chaque caisse ou boîte, garnie intérieurement en velours ou en drap vert, renfermait deux rangs de livres reliés en maroquin. Un catalogue, par ordre de matières, avec table des noms d'auteurs, indiquait les ouvrages contenus dans les diverses caisses; elles étaient numérotées extérieurement, et un chiffre de renvoi se trouvait porté au catalogue, à la suite de chaque ouvrage; par ce moyen, on avait à l'instant l'indication de la caisse ainsi que du rang où étaient les livres. Aussitôt que l'Empereur avait fixé l'endroit où devait être établi son quartier général, ces petites caisses étaient rangées" sur des tables quand on en trouvait, ou sur des planches que supportaient des tréteaux, et même souvent placées à terre dans la pièce destinée à former son cabinet, où l'on réunissait*

»

2° HISTOIRE ANCIENNE, PAR LES ORI» ginaux, ET HISTOIRE ANCIENNE, PAR M LES MODERNES » 3° HISTOIRE DU BAS-EMPIRE, PAR LES » ORIGINAUX, ET HISTOIRE DU BAS-Em» PIRE, PAR LES MODERNES » 4° HISTOIRE GÉNÉRALE ET PARTIGU»

lière, comme l'Essai de Voltaire, etc. » 5° HISTOIRE MODERNE DES ETATS DE » l'Europe, DE Frange, D'ITALIE, etc. » Il faudrait faire entrer dans cette »

collection Slrabon, les Cartes ancien» nés de d'Anville; la Bible, quelque ». Histoire de l'Eglise. » Voilà le canevas de cinq ou six diviM

»

sions, qu'il faudrait étudier et remplir

» avec soin. »

II" faudrait qu'un certain nombre

» d'hommes de lettres, gens de 'goût, » fussent chargés de revoir ces éditions, n do les corriger, d'en supprimer tout ce qui est inutile, comme notes d'éditeûrs, etc., tout texte grec ou latin, ne » » conserver que la traduction française. » Quelques ouvrages, seulement italiens, » dont il n'y aurait pas de traductions, » pourraientêtre conservés en italien. » L'Empereur prie M. Barbier de tra» cer le plan de cette Bibliothèque et de' » lui faire connaître le moyen le plus n avantageux et le plus économique de » faire faire ces trois mille volumes, » Lorsque ces trois mille volumes » d'uisToiRE seraient achevés, on les fe». rait suivre par trois mille autres d'ms» TOIRE NATURELLE, de VOYAGES, de LITgrande partie Il térature, etc. La plus » serait facile àrassembler,car on trouve » beaucoup de ces ouvrages dans le for» mat inri8. M. Barbier est aussi prié d'envoyer liste de ces ouvrages, avec des une M'notes bien claires et bien détaillées » sur tout cela, sur les hommes de let» tres qu'on pourrait en charger, un » aperçu du temps et de la dépen» se, etc. »

Au retour delà campagne d' Allemagné M. Barbier mit, à Fontainebleau,

etc.

historiens modernes aux anciens, et les » cineies Frères ennemis, l'Alexandre et voyageurs aux historiens. Il doit résul- » les Plaideurs; ne mettre de Crébillpa ter de cette réunion une connaissance de » que Rhadamiste, Alrée et Thyeste de chaque pays et de chaque nation, aussi j) Voltaire, que ce qui est resté. approfondie que le permet l'état de nos » L'histoire. Mettre quelques-uns lumières.. n des bons ouvrages de Chronologie les incipaux originaux anciens; ce J'ai partagé l'Histoire en trois parties, » pi qui peut faire connaître détail l'His» en savoir » toire de France. » On peut mettre, comme Histoire, les HISTOIRE CIVILE, » Discours de Machiavel sur Tite-Live, HISTOIRE Militaire, » l'Esprit des lois, la Grandeur des RoHISTOIRE Religieuse. ce qu'il est convenable de » mains; Tous les ouvrages sont réduits, en » garder de l'Histoire de Voltaire. idée, au format in-18. La Nouvelle "Héloïse » Les romans. 1 Les dates placées devant chaque titre, » et les Confessions de Rousseau. On nesont celles de la publication des ouvra- » parle- pas des chefs-d'œuvre de Fielges, de leurs traductions, ou de leurs »clin- Richardson, de Le Sage, etc., etc., meilleurs éditions. » qui trouvent naturellement leur place Je m'estimerai heureux, Sire, si ces » les Contes de Voltaire. détails peuvent conduire à l'exécution >? Nota. Il ne faut-mettre de Rousseau, du plan conçu par Votre Majesté. » ni l'Emile, ni une foule de Lettres, M6. Novembre 1809.. » moires, Discours, et Dissertations inuBARBIER. » tiles même observation pour Voltaire. Il L'Empereur désire avoir un CataloNous transcrivons, à la suite de ce raisonné, avec des notes qui fasrapport, la note qui raccompagnait et »» gue sent connaître l'élite des ouvrages et dans laquelle se trouvaient les rensei- » un Mémoire-sur ce que ces mille volugnements demandés par l'Empereur; coûteraient de frais d'impression, » nies

L'Empereur sent tous les jours lé » besoin d'avoir une Bibliothèque de » voyage, composée d'ouvrages d'hisn toire. Sa Majesté désirerait porter le » nombre des, volumes de cette Biblio» thèque à trois mille, tous du format » in-18 du Dauphin, ayant de quatre à » cinq cents pages, et imprimés en beaux » caractères de Didot, sur papier vélin » mince. Le format in-12 tient trop de » place, et d'ailleurs, les ouvrages im» primés dans ce format sont presque » tous de mauvaises éditions. » Les trois mille volumes seraient » placés dans trente caisses, ayant trois » rangs, chaque rang contenant trente^trois volumes. Aperçu de la dépense, qu'occasio7inera Cette collection aurait titre généun l'impression des trois milles volumes » » rai et un numéro général, indépenin-18 de la Bibliothèque historique, et » damment du titre de l'ouvrage et du du temps nécessaire pour l'impression » numéro des volumes de l'ouvrage. Elle de ces volumes. » pourrait se diviser en cinq ou six par» ties. Pour fixer avec quelque certitude la CHRONOLOGIE HISTOIRE UNI- dépense qu'occasionnera l'impression ET » 1° des trois mille volumes dont la Biblio» verselle; «

NAPOLÉON i

f.

une Bibliothèque histori- glise, si elle peut être comprise dant que doit être le tableau fidèle du monde » le nombre des volumes prescrit. connu: Les anciens ne nous ont laissé » Les EPIQUES seraient: Homère, Lu« qu'une partie de ce tableau. Il s'est éten- » cain, le Tasse,Télémaque, laHônriadc, du sous la main des modernes. D'intrépides voyageurs y ajoutent tous tes jours » Les tragédies. --Né mettre de Cor> quelques traits. Il faut donc joindre les Il neille;que ce qui est resté ôter de Ra.

également les portefeuilles contenant même temps

thèque historique sera composée, il faut faire deux suppositions par la première, on tirerait cinquante exemplaires de chaque ouvrage par la seconde, on en tirerait cent exemplaires. Dans le premier cas, la dépense pour l'impression et la reliure en veau, serait de 4,080,000 fr., y compris le papier et les honoraires des hommes de lettres qui seraient chargés de la revision des ouvrages, et de la 'correction des épreuves. En ajoutant 355,000 fr., les volumes seraient reliés en maroquin ce qui formerait une somme de 4,435,000 francs. Dans le second cas, l'impression et la reliure en veau coûteraient 4,725,000 fr,, y compris le papier, etc.; si on adopte la reliure en maroquin/la somme s'élèverait à 5,475,000 francs. Il faudra ajouter, à l'une ou- à l'autre de ces sommes, 1,000,000 pour la confection des Cartes géographiques. Les trente caisses en bois d'acajou, qui pourraient contenir les trois mille volumes, coûteraient 10,000 fr. environ. La dépense totale pourrait donc s'élever à 5,445,000 fr. dans la première supposition, et à 6,485,000 fr., dans la seconde. En prenant 1° cent vingt compositeurs d'imprimerie; 2° vingt-cinq hommes de lettres pour revoir les ouvrages, y faire les retranchements convenables, et corriger les épreuves 3° un homme, très versé dans la pratique de l'imprimerie, qui serait chargé de distribuer les matériaux aux compositeurs, et d'arranger les parties imprimées on aurait' un volume et demi par jour, ou cinq cents volumes par an; il faudra donc six ans pour l'exécution des trois mille volumes. Si, au lieu de cent exemplaires, on en tirait trois cents, pour en mettre deux cents dans le commerce, ces deux cents exemplaires,vendus à cinq francs le volume, rapporteraient trois millions. Novembre 1809.

BARBIER.

»

dereliure ce que chaque volûme.pourrait contenir des ouvrages de chaqud

»

cela occuperait.

»

»

auteur; ce

que péserait chaque vo< » lume, coojbien de caisses il faudrait, » do quelles dimensions et quel espace

L'Empereur désirerait également Il que M. Barbier s'occupât du travail » suivant avec un de nos meilleurs géo*. »

»

graphes:

Rédiger des Mémoires sur les Canv » pagnes qui ont eu lieu sur l'Euphrate » et contre les Parthes, à partir de celle » de Crassus, jusqu'au huitième siècle, » en y comprenant celles d'Antoine, de .«JTrajan, de Julien, etc. tracer sur des » cartes, d'une dimension convenable, » le chemin qu'a suivi chaque arméer » avec les noms anciens et nouveaux des » pays et des principales villes, des ob» servations géographiques du territoire, » et des relations historiques de chaque » expédition, en les tirant des auteurs »

» originaux. n

Un mois environ après la réception dtf

cette note, M. Barbier envoya en Espagne, au quartier-général, le catalogue querEmpcreur avait fait demander avant de quitter Bayonne, maïs ce second projet, pas plus que le premier, ne fut mis à exécution^

Louis Barbier.

PARIS QUI TRICHE v EvES E&CA.MOTIÎttjrfeS Tous les banquiers ne sont pas asses experts dans l'art délicat de l'escamotage pour subtiliser sans aucune trace, une centaine de cartes; il y en a dont les appétits sont moins grands et qui se contentent de trois coups sûrs, pourvuque ces trois coups soient suffisamment chers. Pour les obtenir, ils se les préparent eux-mêmes, sans l'aide de personne, avec plus ou moins d'adresse. Lorsque les cartes sont revenues entre

leurs mains, après avoir fait le tour du tableau, ils les ramènent près de leur poitrine et les disposent une à une, ea plongeant sur le paquet, de façon à los voir très nettement. D'un air indifférent, ils en mettent une au talon, un neuf, par exemple, puis deux prises au hasard pour les tableaux, une figure, et deux autres cartes quelconques. Voilà ce que l'on appelle un coup monté. S'ils sont rapides, ils peuvent en préparer ainsi trois ou quatre de suite et ce n'est qu'en les observant d'une manière très suivie que l'on arrive à s'en rendre compte. Cela fait, ils donnent à couper et, laissant la carte rouge sur le talon, savent à merveille ou commence leur petite préparation. Dès lors, rien n'est plus facile-que de tomber dedans, même en sacrifiant un coup pour être sûr d'en retrouver trois. Tout le monde se souvient à Paris de

sous les yeux de l'Empereur le catalogue L'Empereur examina avec intérêt le raisonné qu'il avait demandé pendant que lui soumit son bibliothéson séjour à Schœribriinn, et il joignit à catalogue lui présenta en môme temps qui caire, ce travail, le rapport suivant: différents Spécimens, exécutés à l'Impricomme modèles du caRapport à Sa Majesté l'Empereur et Roi merie impériale, format, de la justification, et ractère, du sur la formation d'une Bibliothèque >e du papier des volumes de cette collecHistorique, composéede 3,000 volumes tion. Ces feuillets, papier vélin, in-18, tn-18. étaient des extraits de l'Examen critique des Historiens d'Alexandre, par le baron SiRE, Sainte-Croix, membre de l;Académie Votre Majesté m'a ordonné de lui for- de dès inscriptions et belles-lettres. Historique, Bibliothèque mer une comNapoléon, pendant sa résidence au posée de trois mille volumes ih-18, d'enchâteau de Marrasc, près Bayonne, en viron 500 pages chacun. Elle a daigné tracer elle-même le plan 1808, avait fait adresser à son bibliothéet les principales divisions de cette bi- caire, un autre"projet de Bibliothèque portative comme ce plan a quelque rapbliothèque. Pour remplir convenablement les vues port avec celui qui fut dicté par l'Empefinanciers du Levant qui jouaient de Votre Majesté, il faudrait qu'il exis- reur à Schœnbrûnn, au mois de juin 1809, ces cher dans un club assez élégant. Ils tât, sur chaque partie du Monde, un ou- il nous a semblé que la réunion de ces fortprocédaient jamais autrement. L'ainê vrage qui la fit suffisamment connaître deux projets pouvait avoir de l'intérêt, ne des deux, ayant trouvé que cela ne conssous les rapports industriel, civil, poli- et, par ce motif, nous reproduisons ici tituait pas un assez gros avantage, avai tique et religieux; ou bien il faudrait cette note également écrite sous la dictée avisé un bon nigaud, membre du cercle analyser avec tant d'habileté les ouvra- de Napoléon. dont la perspicacité n'était pas surpreBayonne, 17 juillet i808.qui existent que cet extrait présentât nante, et lui avait tenu à peu près lô une histoire suivie et régulière. « L'Empereur désire se former une langage suivant. Bibliothèque portative d'un millier de Mon cher ami, vous me portez souSur- la fin du dix-septième siècle le »«volumes, petit in-12 imprimés en vent bonheur; je vous aime beaucoup savant Puffendorff donna une idée de ce » beaux caractères. L'intention de Sa Ma- c'est donc toujours à vous que je ferai dernier travail, en publiant son Intro- » jesté est défaire imprimer ces ouvrages mes banques, seulement, je vous duction à l'Histoire des principaux Etats pour son usage pàrticulier, sans marge couper en prie, coupez très bas, à dix ou onze de l'Europe. Cet ouvrage, traduit d'a- » pour ne point perdre de place. Les volu- cartes Voyez-vous, c'est une superstibord en français, en quatre petits volu- » mes seraient de cinq à six cents pages, tion, mais j'ai remarqué que je n'avais mes in-12, fut considérablement augbrisé reliés à dos et détaché, avec la de bonnes banques que lorsqu'on coupait mentéJvers le milieu du dix-huitième » couverture la plus mince et possible. Siècle, puisqu'à cette époque ce livre for- » Cette Bibliothèque serait composée d'à très bas. Comment donc, cher ami, mais rien » ïnàit huit gros volumes in 4°. près n'est plus facile 1 Quelque mérite qu'ait cette nouvelle » peu Et le naïf coupait bas, très bas; le 40 volumes de édition, l'ouvrage ne remplit pas l'atreligion » banquier n'avait jamais qu'un seul coup des épiques; tente de ceux qui voulaient étudier,l'his» 40 à sacrifier pour tomber de suite dans de théâtre toire avec le soin convenable. » 40 ses coups montés; s'il avait coupé pai de poésie; Vers le même temps, les Anglais ré» 60 trop bas et qu'il manquât soit une, soit »100 de un digèrent, sur ROMANS; plan beaucoup plus deux cartes à la séquence, le rusé Led'HÎSTOIRE; » 60 vaste, une Histoire universelle dont nous vantin laissait une suite et pontait mille, avons une. traduction en quarante-cinq louis au premier tableau ou au second Le surplus, arriver à mille, pour volumes in-4°. Cette collection, quoique se» suivant qu'il manquait une carte ou très étendue, laisse encore beaucoup à » rait rempli par des Mémoires histori- deux, absolument sûr, de cette manière, désirer: de tels ouvrages ont nécessaire- » ques de tous les temps. de profiter de son petittravail. rement le défaut des abrégés; ce sont Les de seraient Néanmoins, malgré ce déploiement religion ouvrages » des squelettes où il manque la chair et » l'Ancien et le Nouveau Testament, en excessif d'adresse orientale, les deux les couleurs. braves cœurs sautèrent à la Boursed'une » prenant les meilleures traductions Ces essais, plus ou moins malheureux, » quelques Epîtres et autres ouvrages sommeénorme,après avoirbien reconnu d'un corps complet d'Histoire, ont sans » les plus importants des Pères de l'E- qu'il était impossible de se '.monter des doute inspiré à Votre Majesté l'idée de » glise; de la Mytholo- coups sur le Suez ou le Foncier. le Koran réunir les meilleurs ouvrages qui exis- » gie; quelques Dissertations choiDe toutes les supercheries auxquelles tent, sur chaque partie du Monde, pour » sies -sur,les différentes sectes qui ont peut se. livrer un banquier très exercé, en former une Bibliothèque historique. » le plus influé dans l'Histoire, telles que le montage de coups est certainement ce Le catalogue ci-joint a été rédigé d'a- » celles des Arieas, des Calvinistes, qu'il y a de plus facile. On partait un uae histoire de l'E-1 JQwe de ce procédé devant le caissier près cette idée; -grande et simple en » Reformés, etc.


dont il était question dans notre précédent chapitre, celui que l'on pourrait si bien baptiser le père des séquences. Cela, dit-il sur un ton méprisant, avec ça que c'est difficile 1 J'ai ma petite fille qui a sept ans, elle s'en monte cinq en trois minutes 1 Admirable prévoyance d'un pèrem,de famille soucieux.de l'avenir de ses enfants, Pour éviter cette fraude, il "est fort simple d'exiger que le banquier mêle ses cartes sur la table, comme cela doit d'ailleurs se faire régulièrement, et de lui interdire de les déplacer une à une.

répéter, c'est de se défendre contre la séquence, le vol terrible,, pratiqué la plupart du temps par des gens qui semblent au dessus de tout soupçon, taillent de la façon la plus correcte, et, rie se contentant pas de s'adjuger un ou deux coups sûrs, enlèvent des sommes énormes pendant trois ou quatre tailles consécutives. La surveillance des cartes en dépôt et le mêlage sérieux au début de chaque taille sont des précautions à l'aide des quelles on peut jouer parfaitement tran-

n y a une autre sorte de montage de coups, peu employé parce qu'il est assez

Compliqué et qu'il nécessite un complice habile. Le banquier, dans le cas actuel',

n'a plus rien à faire. Au moment où il va faire couper passe son complice, il l'appelle et le prie de couper et, au lieu dp

lui présenter les cartes sur la tranche

avec une carte de coupe, il les lui présente posées à plat sur le tapis. Celui-ci coupe de la main gauche et, de la droite,

remet les paquets l'un sur l'autre eh conservant, dans le creux de la main, une vingtaine de cartes, qu'il s'empresse d'aller préparer en séquence dans un endroit écarté. r Pendant qu'il opère ce petit travail, la banque a sauté au bout d'un coup ou deux; le'banquier la brûle, s'en fait adjuger une autre plus chère et prend les mêmes cartes qui n'ont point servi puisqu'il n'y a eu qu'un coup ou deux de donnés. Au moment de couper, même jeu; le compère passe; le banquier l'interpelle en lui présentant, comme la première fois, les cartes à, plat sur le tapis. Tenez, mon cher, vous venez de me couper une bien mauvaise banque tâchez de m'en offrir une autre. Bien volontiers; je vais faire de

quille.

Puis, tout le monde de la philosophie se connaît; entre eux, ceux qui en font partie ont d'incessantes jalousies, des discussions d'argent perpétuelles'; l'un d'eux ne peut pas réussir à enlever une. grosse somme dans un endroit quelconque sans que cela ne soit su, connu, répété et qu'il ne voie arriver quinze acolytes demandant leur part du gâteau. S'il a le malheur. de refuser, dix lettres plus ou moins anonyines arrivent, dévoilant et l'homme et son procédé il est vivement obligé de faire ses malles et de partir dans les vingt-quatre heures. Ils sont incessamment en butte à des chantages de toute nature, et, grâce à cela, surtout, ne font pas le mal qu'ils pourraient faire. Le dernier qui a été ainsi démasqué est

un vieux bandit qui a sa physionomie spéciale il réalise assez exactement le type de Brasseur dans le Brésilien gros diamants à sa chemise, canne à pomme d'or, portefeuille bourré de billets, très connu dans le monde de la galanterie, c'est un personnage tout à fait complet, parlant .un français incompréhensible et donnant très volontiers cent louis à une grande demoiselle pour se faire voir un quart d'heure avec elle dans une avant-

mon mieux. Il coupe de la main gauche et ayant dans sa main droite les trois ou quatre coups préparés, il les pose sur le talon du dessus en remettant lé deux paquets l'un sur l'autre. Le tour est joué, le nombre de cartes y est exactement les jeux sont très réguliers et la banque commence par quatre abatages.

scène.

Pour nous autres, gobeurs, un tel rastaquouère ne peut éveiller aucun soupçon assisté d'un ou deux opérateurs, il se livre de temps en temps, grâce à ses relations exotiques, à des chambrages très rémunérateurs.

bézigue chinois dans des prix excessifs toujours en chouette, c'est-à-dire ayant le droit de n'avoir personne auprès d'eux, après la première partie, ils avaient le soin 'de gondoler légèrement à l'encoignure les dames de pique et les valets de carreau; ils trouvaient ainsi le moyen de se les offrir régulièrement et de faire des quinze cents et -des quatre mille cinq cents presque à chaque

partie.

Je pourrais citer un autre amateur du même divertissement, qui avait également adopté ce procédé. C'était un riche financier du nord de l'Allemagne, qui avait horreur d'être rubiconné. Un malin, qui faisait sa partie assez régulièrement dans une ville d'eaux, finit par s'apercevoir de la ruse sans souffler mot, tout en causant, il redressa les cartes marquées et fit une marque analogue à quatre sept et quatre huit. A la troi sième partie, le financier, qui avait été rubiconné deux fois de suite, déclara qu'il venait d'être pris d'un violent mal de tête. Au whist même, deux associés qui s'entendent djins la manière de rassembler les cartes après chaque levée, peuvent s'arranger de façon à avoir toutes les figures, tous les as, et leur mal heureux adversaire, toutes lesbasses cartes. De plus un télégraphe quelconque, au whist, des signes adoptés impossibles à découvrir, peuvent constituer un avantage de 50 0/0. Je me souviens d'avoir été pris, en

troisième, dans une partie de ce genre et d'y avoir laissé tout'ce que j'y pouvais laisser, surpris d'une déveine inouïe qui me fit faire schlemm, au mort, trois fois de suite. Quant à l'écarté, c'est de tous les jeux, celui que l'on doit pratiquer le moins aisément avec des personnes étrangères. La seule manière de faire une partie d'écarté avec quelque sécurité, c'est de le jouer avec trois jeux, chacun se trouvant mêler le jeu qui doit servir à donner à son adversaire.

L'écarté peut 'être considéré comme le Un soir, accompagné d'un grec connu, il avait organisé une partie après souper jeu où il est le plus facile de voler, de différentes. Indépendamavec un élégant havanais ou mexicain, et dix manières qui perlui avait enlevé, non-seulement tout ce ment du pont, du saut de coupe sûr, du téqu'il pouvait avoir d'argent, mais une met de tourner le roi à coup le très forte somme en bijoux de grande légraphe qui vous indique exactement qui Peu de temps après, il rencontre jeu de l'adversaire, il y a un procédé La plupart de ceux qui ne sont pas valeur. avait si bien travaillé et avec n'a l'air de rien et vous donne un avantrès compétents enla matière ont beau- 1'asseciéqui lequel, il avait complètement oublié de tage colossal. coup parlé du filage. Lorsque vous jouez, chacun avec votre Le filage consiste à donner la seconde partager. Cher monsieur Escobar, lui dit jeu, en ramassant les cartes, ce procédé carte pour la première ou à la prendre à rassembler les couleurs ensuivant qu'elle vous est plus ou moins celui-ci, je suis dans la misère la plus consiste vient noire; je n'ai rien fait depuis longtemps semble le plus possible. Lorsque utile. Ce procédé est peu employé tour de donner, vous distribuez d'abord, pour filer une carte, il faut la et je meurs littéralement de faim.der- votr*. d'abord deux cartes, puis trois, et vous connaîtreet.àmoinsdeseservirdecartes Vous me devez ma part sur notre avez cent chances contre une d'avoir marquées, c'est là une grosse difficulté. nière affaire voulez-vous me donner trois atouts et de n'en avoir donné aucun Quelques amateurs très hardis pra- quelque argent, vous me rendrez un à votre adversaire cela s'explique, vous tiquent le miroir; cela consiste à voir", grand service. Mon cher, lui répond l'autre dans avez reçu les trois dernières cartes près chaque fois qu'on détache quelques carde la retourne. tes du talon, quelle est celle de dessous son langage baroque, je n'ai rien à vous et à se la donner si elle vous convient. donner; ce jeune homme nous a mis J'ai assisté, à ce propos, à la plus cuC'est horriblement difficile et d'ailleurs, dedans, ses bijoux étaient faux. C'était un mensonge; le vieux bandit rieuse partie d'écarté que l'on puisse de suite découvert. Le banquier qui ose faire cela est obligé de tailler sans la inventait cette fable pour refuser de prê- imaginer. C'était cet enragé de Raimond qui la carte de coupe, placée en dessous, que ter la main à un complice malheureux. l'on appelle la chemisG,ce qui est déjà Depuis cette époque, ce dernier s'est faisait, un soir dans un grand cercle interdit; de plus, en adméttaritqu'ôn le acharné à sa suite, raconte cette histoire d'une très importante ville d'eaux. laisse,ainsi tailler ^ans chemise, la carte à qui veut l'entendre et rendra au vieilJ'entre il y avait fort peu de mondé de dessous qu'il a vue, les pontes l'ont lard exotique le pavé parisien. tout à fait dans un coin, ce fou de Raimond, installé vue aussi ils ne sont pas sans remar- impraticable. vis-à-vis d'un monsieur à lunettes d'or, c'est huit pendant le coup, un quer que, cheveux crépus, l'air à moitié nègre, qui de pique qui se trouve dessous; si, en me fit un singulier effet. Je m'approche remettant les cartes sur le talon, les curieux et je Suis' de l'œil deux ou Lorsque l'on a interdit les jeux de ha- -en pontes s'aperçoivent que ce huit de pique tutélaire n'a eu trois estdevenu -un as de carreau, ils ne sont sard, si l'administration L'homme aux lunettes volait comme pour objet que la sauvegarde des joueurs, pas bien, longs à découvrir la super- j'estime qu'elle a fait une lourde sottise.. un Chinois; ils jouaient vingt-cinq louis cherie. Effectivement, la tricherie est toujours en cinq points c'était sérieux. t Voulant éviter un scandale, je me penVoici, à peu de choses près, tous les chose fort difficile au'baccara, mais aux che sur l'épaule de Raimond et je lui deprocédés modernes que le progrès a jeux dits de commerce, c'est l'A B C du mande quelques minutes d'entretien gref le plus naïf. introduits dans la pratique du vol au jeu D'ailleurs, serait-on tout ce qu'il y a pour une chose importante. Il s'excuse il est bon de les indiquer, mais il serait de son adversaire, qui lui fàit un absolument contraire àlavérité de croire de plus délicat, il est presque inadmis- auprès sible qu'aux jeux de commerce une par- grand salut, et pose ses, cartes sur la que l'on ne peut toucher une .car te sans tie Nl s'engage dans des conditions d'éga- table. êlre dupé. lève. Raimond se Tous ces procédés demandent une lité réelles il y a toujours une différence Eh bien, me dit-il, qu'est-ce que conslongue étude, une habileté extrême et de force entre les adversaires qui à la longue, un avantage énorme tu me veux? un aplomb que rien au monde ne peut titue, admis, Je l'entraîne à trois pas, et, à voix démonter et qui est peut-être de ces et il me semble que, le jeu étant sauvegarder basse, je lui fais part de ce dont je veaptitudes indispensables à un grec la la première condition pour les intérêts des joueurs, c'est d'arriver à nais de m'apercevoir, l'engageant à arplus difficile à acquérir. vite cette partie de dupe. On triche donc, en somme, beaucoup égaliser les chances le plus exactement rêter au plus Ce n'est que ça, fait-il en me, rémoins qu'on ne le croit et surtout, beau- possible. de cela, je le répète, pondant.trôs haut, Monsieur me triche coup moins qu'on ne le dit; pour peu lesIndépendamment jeux de commerce les plus usités mais je le sais bien, que Monsieur me qu'un cercle soit tenu avec soin et surtriche 1 Seulement, il est convenu que veillé d'une manière intelligente, toute dans nos cercles ouvrent tous^ans exchaque fois que je le prendrai, je marespèce' de délit de ce genre y devient, ception, une large porte aux ruses de querai nature. un point. N'est-ce pas, monsieur non pas difficile, mais d'une impossi- toute Les Levantins, desquels il était ques- Monbozo? bilité évidente. L'adversaire aux lunettes d'or s'inclina Le grand point, je ne saurais trop le tion au début de cet article, jouaient le

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La légion étrangère s'élance à la victoire ou à la mort. La charge est conduite par le capitaine adjudant-major Mehl. Les marins, avec le eommandant D~UN Laguerre et le lieutenant de vaisseau tête, appuient le mouveCouturier TORPILLEUR ment, tandisenque l'infanterie de marine, les turcos et les tirailleurs annamites accourent de leur côté pour prendre part à l'assaut. Des remparts de la ville, on nous cri-=- Suite ble de mitraille. Une nuée de Chinois débouchent par la porte ouest et s'établis« sent audacieusement à découvert en de-

dernier élan

Sontay, «5 décembre 1883.

du soir. Il est cinq heures vaillantamiral Courbet,

Dirigés par le un assaut décisif nos troupes vont tenter contre l'enceinte extérieure. Le principal effort doit se porter sur la porte ouest.

Les capotes grises à collet rouge de la Légion étrangère s'avancent eapremière

ligne. Le commandant Donnier tire son satire.

hors des fortifications.

toujours en tête. Les cris de vive la France reprennent de plus belle. Une sonnerie de gongs et de cornets se fait entendre dans l'ouvrage. Aussitôt de multiples explosions retentissent ce sont des bambous remplis de poudre qui éclatent en faisant de nombreuses victimes. De la porte part également une formidable explosion. Du haut des remparts le feu redouble, pendant que les fantassins chinois, massés en avant de l'enceinte, nous fusillent à bout portant avec leurs fusils à ,magasin. Le capitaine Mehl tombe atteint mortellement dans la région du cœur. Pour la première fois, écrasés sous cette grêle de balles, nos troupes fléchissent une minute, une seule, et sont ramenés cinquante mètres en arrière. Là, nous faisons halte. Jamais je n'oublierai le spectacle qui s'offrit alors à ma vue. Dans le fond, la muraille en brique rougeâtre tout effritée par fios obus, la porte démantelée,noire et béante; sur le rempart roulent de gros nuages blanchâtres striés des milliers d'éclairs des carabines chinoises. De l'intérieur, s'élèvent en tourbillonnant d'épais ses colonnes de. noire fumée.

Luh-Vinh-Phuoc,le généralissime des Pavillons-Noirs, dirige la défense. Nous voyons accourir ses grands étendards noirs à lettres blanches qui sont plantés en signe de défi sur les glacis, après avoir été longtemps balancés pour les faire bien flotter à notre vue. Nous troupes continuent toujours leur coursesousle feu infernal quiles décime. Morts et blessés roulent sur le sol en rugissant. Les survivants, emportés par îeiir ardeur, sautent par-dessus les corps étendus à terre, et filent de l'avant, les reins plies, la baïonnette haute. Enfin on arrive au pied d u rempartaprès avoir traversé un fossé dans lequel l'eàu Partout retentissent les gongs de nous monte jusqu'à la ceinture. Nous bronze et les cornets de cuivre. touchons à la porte ouest, nous allons Au pied des remparts, des mq^ses de entrer. réguliers bleus et blancs, debout ou agenouillés. J'entends encore les cris aigus de ces hommes exaltés par la joie de nous voir reculer, brandissant leurs fusils, mais n'osant avancer. A cinquante mètres seulement en arrière et formant un demi-cercle concave, nos soldats pêle-mêle, confondus,

reprenant haleine, arcboutés sur les jarrets, ramassés sur eux-mêmes et prêts à bondir d'un dernier élan. Pendant cette minute d'arrêt suprême,

on s'observe des deux côtés, tout en se fusillant à bout portant et avec rage: Des cris furieux, des vociférations retentissent. Le oh! où! oh! où! des Chinois se mêle au you you des turcos et

en signe d'acquiescementet la singulière partie reprit de plus belle. je dois Quelquejoueur que l'on soit, « convenir qu'on durait eu de la peine à trouver celle-là 1 -Carie des Perrières. (A suivre.)

LE PETIT HOMME ROUGE

Voici une anecdote à peu près inédite, puisqu'elle n'a paru que dans -une publication très chère et .tirée à fort peu d'exemplaires la Vie

élégante.

Elle est amusante et d'actualité en ce moment, où les salons vont rouvrir leurs portes avec des comédies de paravent et où les troupes d'amateurs portant les plus beaux noms de France et de l'étranger vont se présenter devant le public d'élite habitué â les applaudir.

Cette'passion de spectacle m'a remis en mémoire une petite anecdote qui date d'un peu plus de cent ans, mais que la mode actuelle autorise à ressusciter. II s'agit aussi d'une troupe d'amateurs,- et celle-là ne le cède en rien à notre high life moderne,puisqu'elle compta parmi, ses pensionnaires une reine de France, deux princesses et autant de-princes du sang. Aujourd'hui je me contente d'en nommer les principauxartistes: Marie-Antoinette, d'abord; puis les princesses de Savoie, ses deux belles sœurs la duchesse de Guiche, la chanoinesse Diane de Polignac, etc. Voilà pour les comédiennes. Les comtes de Provence et d'Artois, frèdu roi le comte d'Adhémar, le comte resVaudreùil, etc., etc. Voilà pour les acde teurs. J'ajoute que trois illustrations de la Comédie Française Préville, Dazincourt et Fleury, surveillaient les répétitions, et, cela dit, je retourne de quelques, années en arrière car mon anecdote remonte à l'époque où la jeune archiduchesse, fraîchement installée à la cour du vieux Louis XV, imagina de jouer à l'actrice pour chasser les ennuis d'une cérémonieuseétiquette. Les circonstances la servaient à merveille en l'entourant de jeunes princes dont les goûts se rapprochaient des siens aussi n'eut-elle pas besoin d'insister beaucoup pour que son envie de monter une pièce fût partagée avec enthousiasme. Le Dauphin seul se montra tiède. Son caractère naturellement sérieux l'attirait peu vers les planches. Mais on arrangea les choses en lui confiant l'emploi de public. Comme maître

Petit-Jean, dans les Plaideurs, il devait figurer l,assemblée. Les préliminaires ainsi posés, on se mit à l'œuvre en usant de précautions infinies. Louis XV, en effet, devenu terriblement vertueux avec l'âge, ne se fût pas accommodé d'un badinage incompatible avec les suprêmes convenances. Pour se prémunir contre toute surprise, on monta le théâtre,dans un appartement' retiré dé vastes placards furent disposés de façon à engloutir, en cas d'alarme, costumes ou accessoires, et, par surcroît de précaution, on s'adjoignit les deux MM. Campan que leuï charge à la cour rendait inévitables. Rien d'amusant, rapporte Fleury, comme une pièce du répertoire interprétée par cette réunion d'adolescents. Les princesses de Savoie zézayaientleurs rôles à l'italienne le comte-d'Artois, auquel le mot ne venait jamais à point, improvisait avec le même sans-gêne la prose et les vers. Quant à la Dauphine, l'étoile de la troupe, elle s'étudiait déjà dans les mines gracieuses ou piquantes qui devaientl'élever plus tard au rang d'excellente soubrette. En face de la scène, et gravement assise, se tenait l'assemblée, dans la personne du Dauphin. Celui-ci avait pour mission d'affirmer le succès. Mais comme des bravos eussent donné l'éveil, il était interdit à la claque de se manifester autrement que par de légers coups frappés sur le fond d'un chapeau. Ingénieuse idée qui compromit pourtant les représentations, car le royal spectateur avait la déplorable manie de tambouriner avec les doigts la marche des gardes françaises. Si bien qu'en

monte une pierre bleuâtre ?.

forme pris

maticrue, couverte "d'inscriptions.

maintes circonstances les comédiens Le tableau que je vais mettre sous le* durent attendre la fin des roulements yeux du lecteur n'est pas gai, je l'en prépour continuërieur rôle. viens. Ce n'est pas ma faute je le re-i trace tel que je l'ai vu, Ces esquisses! N'importe, le théâtre était en pleine parisiennes n'ont d'autre mérite quei prospérité on le cultivait à cœur joie d'être d'une exactitude photographiques et, longtemps encore, il eût fait les déli- Si' quelques-uns de ceux qui me lisent' récit, riences de ses pensionnaires si le maudit sont curieux de contrôler monvisiter sans petit homme rouge ne se fût mêlé de ses: de plus; facile: ils peuvent crainte les cités des chiffonniers, mais je affaires. Ce petit homme rouge, que vous ne les engage,à s'armer, d'une forte dose de connaissez pas, sans doute, était un courage moral, pour pouvoir aller jusmalin esprit dont les Bourbons avaient qu'au bout. Le spectacle est répugnant grand'peur de père en fils, et qui, sui- autant que plein de "désolations. vant une vieille tradition, se montrait dans la famille chaque fois qu'une catastrophe la menaçait. La rue Marcadet est une des plus lonUn jour où, nos comédiens donnaient les Folies mnpui'euses, ils s'aperçurent gues de Paris,; .elle part de la Chapelle et que l'épée manquait au travestissement se termine à Clichy à mesure qu'on d'Agathe. Vite on appelle Campart, ré- s'approche des fortifications, elle devient gisseur général, que l'on somme de ré- plus misérable l'œil vigilant duConseiB. parer sur-le-champ son oubli. Mais il municipal ne semble pas voir si loin; le est en Çrispin, prêt lui-même à entrer pavé est mauvais:; de ci de là un sem-> ren- blant de trottoir, où l'ivrogne trébuche en scène., Doit-il s'exposer "à une contre danscét accoutrement ? « Ba.h sur 6es trous et se casse la tête sur les; fait le comte dé Provence, il n'y a rien angles des dalles brisées plus on s'éloià craindre l'escalier de service conduit gne du contre de Paris, plus les habitadirectement à la chambre où se trouve' tions deviennent pauvres et rares. l'épée. Il Rassuré sur le moyen, Campan A midi, heure à laquelle'le beau Paris obéit, et le voilà, tout habillé de noir, la a fait sa toilette, la rue Marcadet, à la face barbouillée de vermillon qui dégrin- hauteur de Montmartre, est encore ea gole les marches quatre à quatre. tenue du matin; des matelas, à moili6: habipourris, couverts de taches nauséabon0 fatalité La pièce maudite est tée des pas résonnent à, l'intérieur, ils des, pendent aux fenêtres à côté de lose hâtent, ils approchent. Tout à coup ques de toutes sortes qui sèchent au la porte s'ouvre. « Ciel, râle une voix, soleil. Derrière les murs délabrés des étranglée par la frayeur, le petit homme maisons; on devine l'habitation du paurouge » vre, le logement aux dalles rouges, aux dont la Le fait est que Crispin, sur- carreaux brisés et remplacés par du paprise a roidi les -membres et écarquillé pier, aux 'plafonds qui menacent de les yeux, ressemble plutôt à un démon s'écrouler sur la tête des locataires. qu'à une créature humaine. voix qui Au numéro 210 de la rue Marcadet est « Ah I pitié pitié poursuit la tremble d? plus en plus monsieur la cité des Cloys, habitée des chiffonl'homme rouge, ne me faites point de mal! niers c'est le faubourg par Saint-Germain Disparaissez pour l'amour de Dieu! » de la corporation; ici l'aristocratie dans Campan ne demandait pas mieux Il une vingtaine de maisonnettes, bâties en grimpa tout ahuri chez les siens, aux- contrebas, et. où, les jours d'orage,les quels il conta l'aventure. eaux descendant de Montmartre se répandent à l'aise. Il est onze heures dii La minute d'ensuite, costumes et ac- matin; les chiffonniers sont rentrés ils,1 cessoires avaient disparu dans les flancs ont vidé la hotte dans la pièce du rez-der* de la grande armoire et nos, comédiens, chaussée, qui est à la fois le magasin, la, correctement vêtus, entouraient l'étran- salle à manger et la chambre à coucher. ger qui, la face contre terre, récitait ses d'une partie de la famille. prières afin de conjurer le mauvais sort. du tas d'ordures ramassées sivp On le releva, on le rassura de son la Autour voie publique sont assis le père, la mieux mais, comme on n'eut garde de mère et les enfants, triant lui dire la vérité, tout le monde connut butin et le classant selon avec soin le son genre parau château l'apparition du petit homme ticulier il y a de tout dans le tas: du, rouge. Le vieux monarque lui-même ne papier, des chiffons, du verre, du ferfut pas le moins effrayé. Il ordonna blanc, des croûtes de pain, des trognons; qu'on aspergeât d'eau bénite la place où de choux, des oiseaux morts, des chats' le spectre s'était montré, puis il fit dire crevés, un polichinelle au ventre ouvert, des messes. pour le repos de l'âme de une poupée à laquelle manque la tête, Crispin. clous, des fioles de pharmaciens, quq. Et la catastrophe annoncée ? deman- des sais-je encore Le chef de la famille dideront les incrédules. Hélas cette fois rige les opérations teint jaune de, du moins, le petit homme rouge ne l'homme qui a passéil alalenuit, sur se* faillit point à son programme, car le traits peint l'abrutissementet la bêta de se désarroi se -mit dans la troupe royale de surmenée par un. travailfwcsque l'alerte empêcha de continuer ses sif.somme Les enfants, nviues, couverts da représentations. haillons immondes, se grattent dèlatêtaj Charlés Gueullette. aux pieds, essayant de chasser la vers mine qui les dévore toute la cité est en* vahie par une odeur épouvantable pro-: venant 'des pourritures que les homme», rappportent au logis.

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Et, ainsi "que je l'ai dit, ce sont les) heureux parmi cette population mi-, sérable ils travaillent pour leur compte; ils. trient eux-mêmes la marchandise. Si dans le. sac il y a des objets ayant, %e jour où M, Camescasse a été visiter, tout .une -valeur plus grande que1 d'aurécemment, les cités des chiffonniers,- il a écrit tres, ce sont eux qui en profiteront; ils ne "au ministre « Ces gens-là demeurent dans de vendent pas le butin à la livre, au plus » vrais bouges ». Le Préfet de police eût été bas prix, pour s'en débarrasser et afin moins surpris s'il avait lu l'Ecume de Paris, que la ménagère puisse préparer le déils peuvent attendre; ils ont' de notre collaborateur Albert Wolff, dont le jeuner succès s'affirme par de nombreuses éditions. 20 ou 30 francs devant eux; tantôt, après avoir mangé la soupe et dormi quelques

heures, ils porteront aux marchands' spéciaux lès divers objets et en tireront le meilleur parti possible. Ils ont, des Le chiffonnier est un des types les plus jours où ils gagnent jusqu'à 4 francs. populaires de la capitale; on l'a souvent mis au théâtre et dans le roman. Les uns Un peu plus haut, dans la même rue ont fait du chiffonnier de Paris un héros' Marcadet, commence la véritable misèrede mélodrame, grandredresseurdetorts, des chiffonniers, exploitée par le corn*, protecteur de l'innocence, juge du cou- merçant en gros, qui s'est installé au pable, philosopheplanant sur son temps, milieu d'eux, qui leur loue la baraque d'autres nous ont montré le chiffonnier dans laquelle ils végètent, à qui ils vengai et enjoué, chantant des rondes et dent à la livre tout ce qu'ils ont ramassât dansant le cancan avec la mère Moscou; la voie publique, et qui, peu. à peuj je désire montrer, non le héros imagi- sur par le travail de ces pauvres naire de, mélodrame, mais le pauvre tra- s'enrichit tandis qu'ils restent, eux, dans la. vailleur, enfoui dans des cités horribles, gens, misère jusqu'à la fin. au milieu de ce beau Paris, qui ne sera La cité Maupit est au numéro 224 de' réellement le oerveau du monde que le jour où il sera parvenu à adoucir les ef- la rue Marcadet: c'est un vaste terrain, froyables misères qu'il renferme. sans grande valeur dans ce quartier dé' rouge passe devant les yeux de tous, un rauque hurlement de colère retentit. Un bond furieux nous porte de nouveau en avant. A mes côtés, un caporal de la légion étrangère crève et fait sauter le tam-tam d'un coup de baïonnette. Le Chinois en robe noire disparaît dans un nuage de poudre. Les réguliers sont écrasés, broyés contre la muraille. Une tempêtehumaine s'engouffre dans la porte, enfonçant les barricades, coupant les bambous, renversant tous les obstacles occupés par l'ennemi, tandis les soldats restés à l'extérieur couvrent d'une grêle de balles les parapets de la fortification pour empêcher les Chinois de tirer. On profite de tout pour entrer, môme des embrasures de canon. Un massacre horrible a lieu; pas de quartier l Enfin le combat cesse nos soldats s'arrêtent, haletants, le front en sueur, la baïonnette rouge jusqu'à la garde. Plus un seul ennemi devant eux. Tous sont couchés à terre dans des mares de sang. Il nous semble que cette scène de carnage qui a duré plus d'une heure vient de se passer en moins de cinq minutes. Un légionnaire est debout, sur le rempart, agitant un pavillon tricolore en signe de victoire. Sontay est à nous

Sur les marches, nous faisant face et fièrement campé, pareil au Dieu des batailles, un Chinois à visage de cuivre, drapé dans une longue robe noire et coiffé d'un turban de même couleur. D'une main il frappe à coups redoublés un gong de bronze, de l'autre un immense tam-tam planté sur un trépied. Vive la France Des centaines de coups de fusil sont tirés sur lui à moins de trente mètres de distance. Les balles lacèrent ses vêtements, trouent le gong et le tam-tam. Le Chinois reste toujours debout et contiBoum 1 nue sa musique diabolique boum! bouml1 Des réguliers s'avancent en rampant, saisissent nos tués, nos blessés et les traînent jusqu'au pied de la pyramide où ils les décapitent. Ces monstres viennent, pour ainsi dire, les enlever dans nos rangs. Le sabre en avant, je protège un malheureux soldat d'infanterie de marine étendu â mes pieds, l'épaule droite traversée par une balle. Les marches de la pyramide ruissellent du sang des victimes. En signe de défi, l'ennemi lance dans nos rangs les têtes sanglantes de nos camarades. Comme je l'ai déjà dit, cette scène lugubre de carnage dure à peine une mi-

Baïonnette au canon commande-t-il. De tous cotés on n'entend que le claquement sec de ces armes que l'on assujettit aux fusils. Subitement le feu s'éteint sur le rem- aux cris de Vive la France I Les trois batteries de marine, qui deDans l'espace resté libre entre les puis le matin foudroient l'enceinte, ces- part où règne un silence de mort. Les Chinois nous attendent, sans mot dire, combattants, des tués, des blessé?* se sent leur feu. Clairons, sonnez la charge en l'armé :à l'épaule, couchés ou agenouil- tofdent dans les dernières convulsions de l'agonie. Tout au centre, une pyralés derrière les décombres. jawanll 1 Les. premiers soldats de la légion s'é- -ïnide haute de six mètres environ, for- nute* Un immense lioiiïrah retentit Vive ïlançent sur le gl£tcisf le capitaine M.ëtfl J mée de marches en granit, et que sur- A la vue de ces barbaries, un nuage ja France l

.

Retour de l'amiral Courbet Le fait suivant montrera combien le vaillant amiral Courbet est adoré" de ses marins. Le général Millot venait d'arriver Hanoï, où le vainqueur de Thuanv An et de Sontay lui avait remis le com-

mandement. Sachant combien ses équipageslui sont dévoués. et voulant éviter toute démonstraiion, l'amiral se décide à quitter Haï-' Phong pendant la nuit afin d'arriver sans être remarqué à la flotte qui est mouil* lée dans la baie d'Allong; mais il a com< pté sans l'attachement des mathurins. Vers deux heures du matin, les sentinelles des vaisseaux de guerre aperçoiv vent dès lumières rouges descendant 1C Song-Cau. Un sifflet se fait entendre; C'est l'aviso le Parseval qui est allé cher4 cher le) commandant de l'qgeadre.

Aussitôt une rumeur circule à bord î « L'Amiral arrive » A cette nouvelle, et spontanément, sansaucun ordre, les matelots sautentà bas des hamacs et accoui rent sur le pont. En un clin d'œil les hau1 bans, les bastingages sont couverts di

monde. Un hourrah retentissant s'élève dani. le silence de la nuit « Vive l'amiral >* Ces cris enthousiastes se continuent de vaisseau en vaisseau, pendant quer l'amiral accoste te Sat/aré, sur lequel flotte son pavillon de commandement. On peut dire que jamais un souverain; ne reçut une ovation pareille à celle qui fut faite cette nuit-là au brave amiral

Courbet.•'

(

Une surprise désagréable C'est à Haï-Dzuong, en août 1883, sur, les remparts du réduit de la citadelle qui>' est occuné pai? une centaine de soldai.


Sert il appartient à plusieurs députés. sur leur misère, ces malheureux embel- étude spéciale du jeu de l'épée et, sur le Le plus souvent ses adversaires se- naît le Sénégal comme M. de Lesseps, l'Egypte. M. Maupit est le principal locataire leurs niches lissent avec tout ce qu'ils terrain, j'exécuterai des coups de salle ront blessés à la main ou au bras, car il Yoisi comment s'exprime le grand chancelier, 1,400 francs de loyer le rendent maître trouvent sur la voie publique: un mor^ d'armes. » Cette sécurité ne sied, à mon tirede loin; le coup n'atteindra la poitrine; dans laRevue scientifiqiie da 15 novembre* absolu du terrain. M. Maupit y a fait ceau de buste en plâtre, une vieille gra- sens, qu'à quelques tireurs d'une maî- qu'il ne vise pas directement, que s'il est construire les baraques pour 50 sous vure déchirée, une cage à serin à moitié trise exceptionnelle, comme les Antoine contraint, par un engagement très vif et On sait que depuis les premiers jours par semaine, le locataire a une chambre démolie, une fleur artificielle ramassée d'Ezpélèta, les Waskiewicz, les Féry une marche imprudente de l'ennemi, de d'avril 1883, le drapeau français flotte n'y a pas de pre- dans la boue, tous les débris que l'opu- d'Esclands, pour ne citer que trois fleu- riposter en plein corps ou d'allonger le au fort de Bammakou, sur les bords du au rez-de-chaussée

il

mier étage. La solidité de ces constructions est telle qu'il y a quatre ans, un ouragan a enlevé huit maisons pour en' jeter les débris à 100 mètres plus loin. Maintenant le principal locataire a pris ses .précautions d'énormes pavés ont été hissés sur la toiture en zinc, comme fait le montagnard du Tyrol pour que son chalet puisse résister à la tourmente. La maisonnette du principal locataire n'a qu'un rez-de-chausséecomme les autres, mais l'aisance y règne, en même temps

qu'un luxe relatif un tapis, composé de. cent morceaux cousus les uns après les autres couvre le sol; les murs sont garnis de lithographies trouvées dans les

ordures et encadrées modestement; la demeure de M. Maupit est un petit musée récolté sur la voie publique;• il y a des oiseaux empaillés, un fragment de tableau à l'huile représentant un clair de lune.Mes moitiés d'assiettes en faïence, un buste de Louis-Philippe auquel manque la mâchoire, un autre buste plus petit de Pleyel, le, fabricant de pianos, à qui manque le nez; une Vénus de Milo sans tête un portrait du dix-huitième siècle, crevé en vingt endroits; une grossière image de la Vierge au Rideau, de Raphaël, à côté de débris de caricatures dé 1830 le tout garnissant deux pièces, tenues proprement par la ménagère. Devant la porte du négociant, des tas de marchandises apportées là par les chiffonniers, triées par lui avec soin et qu'il envoie à ses correspondants les chiffons en ballots attendent qu'on les expédie des montagnes de croûtes de pain jetées sur la voie publique ramassées une à une, et qui sont vendues à des paysans pour leurs bestiaux. Sous un hangar spécial est entassée la ferblanterie boîtes de conserves, boîtes de sinapismes Rigollot, boites à sardines, tout cela repasse à la fabrique, est nettoyé, réparé, et sert une autre fois. 11 faut en prendre notre parti. La boîte à sardines, pimpante et luisante sur notre table de déjeuner, a peut-être déjà traversé deux ou trois fois la cité Maupit pour y retourner probablement un jour ou l'autre. Dans le tas de la verrerie, lés flacons de pharmacie sont en majorité rincés, lavés et ornés d'étiquettes fraîches, ils nous reviendront la semaine prochaine, après nous avoir quittés la semaine dernière. Cent cinquante ou deux cents paniers de chaussures éculées, trouées, sans semelles, souliers à lacets, bottines, bottes, brodequins et chaussures de femmes, avec haut talon, forment un autre tas; rien n'est perdu; tout revient sur le marché, retapé, mis à neuf, dans le meilleur état possible, pour être revendu aux pauvres. ,Le quartier général du maître chiffonnier est séparé des baraques où grouille la populationla plus misérable qu'il soit possible de voir, par une boutique de marchand de vin, exploitée par le neveu du principal locataire. Une partie du salaire encaissé chez M. Maupit passe sur le comptoir de son neveu le reste va aux enfants qui ont faim et à la femme qui attend le retour du mari, pour jeter quelques carottes, navets et pommes de terre dans de l'eau; la soupe des pauvres, qui satisfait l'estomac sans fortifier le corps, une nourriture abjectequ'on dévore avec délices, malgré la puanteur qui règne dans cet enclos dans les habitations et dehors, une odeur pestilentielle, d'où naît la fièvre mieux que par les marais les plus malsains. •

#*#

Mais, si misérable que soit cette population, on peut descendre plus bas entore dans la misère parisienne; un peu plus haut que le passage Trouillet, se trouve, de l'autre côté de la route de la Révolte, une agglomération de malheureux enfouis dans des cabanes épouvantables. C'est le Petit-Mazas. Là, dans un terrain vague, où les eaux sales ne s'écoulent jamais, où la pluie pénètre aisément dans les cellules, et en fait des réduits humides, où règne une odeur nauséabondevenant des eaux stagnantes et des tas d'ordures jamais enlevés par la voirie, là grouille une population dont la vue soulève le cœur, en même temps qu'elle éveille la pitié. Les cabanes sont construites avec un peu de boue, pas plus pour.se faire illusion

lence parisienne jette dédaigneusement sur la voie publique et avec lesquels les déshérités se fabriquent un certain luxe qui serre le cœur. Le Petit-Mazas est le dernier mot de la misère, à Paris. On y voit passer des vieillards au dos courbé, dont la vie s'est écoulée. dans cette fange, enfouis sous les ordures, couverts de vermine;

on voit dans ces cabanes des petits êtres qui y naissent et qui y mourront sans avoir entrevu un. seul instant ce qui fait la joie de la vie. Et alors on ne s'étonne plus que, dans une grande ville comme celle-ci, bien des révoltes indomptées agitent les hommes et qu'il existe réellement une question sociale, difficile à résoudre, je le veux bien, mais qui, tôt ou tard, se dénouera par la violence si le dix-neuvième siècle ne l'éteint pas .par le progrès et la bienfaisance. (Victor Havard, éditeur).

Albert Wolff.

(ME LEÇON DE L HISTOIRE Voici l'âge qu'avaient les principaux

meneurs des factions politiques de la Révolution et leurs plus importants comparses, quand ils tombèrent sous le couperet égalitaire

Marat

49 ans

41 Carrier. Couthon. 38 38 Gensonné

Fabre d'Eglantine 38 Hébert(père Duchêne) 38

Clotz. Guadet. Chabot.

Vergniaud.

Danton. aîné. Robespierre

Chaumette

Ducos Ponfrède. Barbaroux. Camille Desmoulins

Robespierre jeune

Saint-Just Lebon

36 36 36 35 35 35 32 32 30 29 28 27 26 25

>

lut de tous. Tout à coup un léger bruit montant du fossé d'enceinte frappe ses oreilles il regarde et aperçoit une bande de Pavillons-Noirs qui vient de se glisser jusqu'au pied de la muraille. Là, les Chinois, qui sont au nombre d'une vingtaine, font halte pendant que plusieurs d'entre eux dressent contre le rempart une légère échelle en bambous; l'un y pose le pied afin de reconnaître si un coup de main est possible dans le réduit.

Il

Mais ces coups d'audacene sont permis Est-ce à dire qu'il possède une botte qu'aux amateurs d'une force extraordi- secrète et qu'il:est invulnérable, comme naire, et forment par conséquent une le croit le bon public ? Evidemment non, exception si rare qu'il est presque inutile et le rédacteur en chef du Pays lui-même, d'en tenir compte. 'doit bien rire tout le premier de cette pàïve appréciation. En ce qui concerne la grande majorité des tireurs, une étude spéciale de l'épée Gomment alors combattre ce jeu ? Mais parallèle et égale à celle du fleuret ri-est tout simplementendéployant les même.s pas nécessaire..Mais il y a lieu. de s'en qualités que M. de Cassagnac; en faisant occuper de temps en temps, de substi- montre de la même prudence, du même tuer parfois la lame triangulaire àla lame sang-froid, et d'un peu plus de science, quadrangulaire, pour habituer la main de vitesse si possible. Il recherche la riposte, par exemple I au poids et tout le corps aux évolutions diverses de l'arme de combat. Cherche la contrk-npôsie,.vous. Si vous Les tireurs classés eux-mêmes de- êtes assez sûr de.yotre main pour arrivronten faire de temps à autre, quand ver à la parade, -faites une fausse attace ne serait que pour s'accoutumer à dé- que il pare et riposte vous contrefendre les parties considérées, comme ripostez. Si ta contre-riposte directe n'arrive pas, essayezun peu après de la connon accessibles au fleuret.' Il va sans dire que je donne toujours tre-riposte par le dégagé. J'indique la supériorité à l'arme classique de la là un des innombrables coups qui poursalle d'armes; je demeure persuadé que raient être tentés sans avoir la prétenpour devenir de première force, même à tion naïve de vous enseigner « le coup l'épée, il est nécessaire d'avoir appris fatal à M. de Cassagnac. »'I1 est d'aill'alphabet de l'escrime, le fleuret à la leurs assez grand garçon pour se défenmain. Le doigté, la finesse, la vitesse dre, et son esprit de Gascon est assez inet la science ne s'acquièrent guère qu'à ventif pour lui suggérer ce qu'il aurait à faire en pareille occurrence. ce prix. II faut donc faire beaucoup de fleuret Le nom du célèbre polémiste nous reet un peu d'épée. met en mémoire une anecdote relative à Il est cependant toute une catégorie de un de ses duels les plus retentissants, tireurs « pressés », comme les jour-, celui qu'il eut avec son cousin, M. de nalistes, par exemple, hommes de Lissagaray. On sait à la suite de quelles circonsbeaucoup de travail et de peu de loisir, qui ont le droit de s'adonner exclusive- tances la rencontre avait eu lieu. ment à l'étude de l'épée. Ceux-ci apprenJe déclare les Cassagnac" indignes nent à défendre leur peau sans avoir de ma plume et de mon épée; avait dit le l'arrière-pensée de briller dans les as- bruyant rédacteur en chef de la Bataille. Et moi, riposta M. de Cassagnac, je sauts publics pour être moins classiques, ils n'en atteignent pas moins une vous ferai avaler l'une et l'autre. Le duel fut décidé. jolie force. Après un combat assez long, sous un M. Paul de Cassagnac ferait probablement triste figure à lsf> salle d'armes, soleil brûlant, Lissagaray fut légèrement dans un assaut de fleuret. Pourtant, il blessé. Une fontaine était proche. Les témoins est considéré à bon droit comme un reoffrirent 'doutable adversaire sur le terrain, puisaux adversaires une suspension d'armes qui leur permît de boire. qu'il a pu se battre une bonne douzaine

Lissagaray et Cassagnac s'approchède fois et compter presque autant de vicAh 1 on vieillissait vite, sous ce sinis- toires que de duels. rent de la fontaine.

tre régime. Les années comptaient

n'est peut-être pas sans intérêt de triple. « démonter » ce jeu d'un duelliste célèpour voir ce qu'il y a dedans. Une dernière remarque non moins bre, Aussi bien, on reconnaîtra que les effroyablementsignificative principes mis en pratique par le rédacSur soixante-seize présidents de la teur en chef du Pays sont à peu près ceux que j'ai préconisés à différentes reConvention nationale, 11

prises.

Vingt-deux ont été mis hors la loi; Seize ont été guillotinés;

Trois se sont suicidés; Huit ont été déportés;

Six emprisonnés Quatre, devenus fôusy Sont morts à

Bicêtre;

Deux, seulement, ont fini tranquillement dans leur lit.

••'•

La caractéristique du jeu de M. de Cassagnac, c'est la temporisation, la prudence. Sa grande supériorité, c'est de savoir attendre. Comptant à bon droit sur ses forces" musculaires 1 et sur ses poumons, il rie craint pas la, fatigue. D'ailleurs, il rie se surmène point et sait se ménager tout en attendant l'occasion propice de tenter un coup utile. Il se laisse volontiers attaquer et pare en rompant et en roulant le « contre-dequarte»; possédant à un haut degré le sentiment de la distance, il est presque toujours à la « portée » voulue. Si l'adversaire le presse' un peu trop, il allonge son long bras et menace la figure de la pointe de son épée parfois il tâte la solidité du poignet dudit adversaire en faisant des battementsau fer énergiques, qui amèneraient bientôt la fatigue si on avait l'imprudence de lui donner du fer. Veut-il revenir à la « défensive ? » II se met hors de portée par une retraite rapide et attend l'adversaire, la main droite reposant sur la hanche, tout débout et sans quitter de l'œil la pointe de ï'épée

LeJea deM.PaulSeCassagnac de nos confrères, M. A, Tavernier, qui fait profession d'être un des admirateurs les plus sincères de l'escrime vient de faire paraître, sous ce titre l'Art du Duel, un livre d'une grande actualité en ce moment où l'on parle Ûn

sans cesse de rencontres à l'épée. Nous empruntons à ce volume, illustré de nombreuses eaux-fortes, un passagedans lequel M. A. Tavernier établit la différence entre l'assaut au fleuret et le combat à l'épée en faisant ennemie. un très intéressant portrait de M. de Cassagnac Il a du jugement,,du coup d'œil et du terrain. le sur sang^froid, et ne se laisserajamais aller

à exécuter un coup non: voulu, non pré-

paré. La « riposte » est son coup de prédilecspéciale du jeu de l'épée ? tion aussi tous ses efforts tendent-ils Oui et non. à amener ce coup, qu'il envoie de loin, J'ai entendu des amateurs de première vite et fort, très généralement après force me dire: « Je ne ferai jamais une avoir pris le .« contre-de-quarte».

Est-il nécessaire de faire

une étude

d'infanterie de marine et de tirailleurs annamites. La chaleur est accablante. Les hommes font la sieste dans les ca-

semates. Seul, un tirailleur annamite, étendu sur la paillote d'un mirador veille au sa-

rets d'une incontestablevaleur. Ceux-ci bras après une attaque quelconque. Niger; le dernier courrier du Sénégal sont arrivés à un tel degré de puissance Somme toute, M. P. de Cassagnac, qui vient de nous annoncer qu'un petit bade vitesse, de science, qu'ils sont amenés n'a ni «doigté » ni vitesse, ni variété dans teau à vapeur, envoyé démonté de France tout naturellement à faire avec l'épée ce les parades ou dans les attaques, est un et reconstruit à Bammakou, promène qui doit être fait et pas autre.chose. Que tireur très redoutable, sur le terrain, maintenant notre pavillon sur le grand si d'aventure il leur arrive de risquer, parce qu'il ne laisse rien au hasard et fleuve du Soudan. au milieu du combat, un coup de salle qu'il ne commet aucune imprudence, Le 11 septembre il était descendu de d'armes. ce. coup sera si foudroyant c'est-à-dire aucune faute. Bammakou à Koulikoro, se dirigeant et si opportun 'que Texéeutànt aura dixtire avec « sa tête » et sait attendre sur Tombouctou, ville située à 300 lieues neuf chances sur vingt de le réussir. voilà le secret de sa force. plus bas; en cette saison,, la navigation

seph était allée piller des villages insoumis du côté de Palan et y fit prisonniers une trentaine de Pavillons-Noirs. Ces malheureux, le cou serré dans un lourd carcan, furent liés les uns aux autres par les pieds et les mains, puis réunis

A

vous,

fit le directeur de la Bataille.

Buvez le premier. Après vous, répondit le rédacteur Pays. du Buvez le premier; vofre sang coule. Remis en présence, les combattants continuèrent à s'escrimer avec fureur. Bientôt Lissagaray tomba, sérieusement

atteint.

A deux ou trois mois de là, Lissaga-

ray, toujours intrépide, écrivit son ennemi pour le provoquer à un nouveau combat singulier. Jamais de la vie, riposta spirituellement Paul de Cassagnac; je vous ai laisse troué commeune écumoire.J'ai pu consentir à devenir votre adversaire. Il ,me répugnerait d'être votre" charcutier. El, naturellement, cette deuxième provocation tourna. en eau de boudin.'

ce que le ton-ddc (maire) chinois du village voisin de Haï-Tin-Huong, servait d'espion à une,

nombreuse bande de Pavillons-Noirs, dont son fils était le chef. Pendant la nuit, il alla. l'enlever afin de servir d'otage et le ramena au blockaus Le matin, au point du jour, les sentinelles da mirador crient Aux armes 1 L'ennemi 1 » Le village de Batan vient, en effet, d'être occupe par de nombreux Chinois, qui, au nombre de plus de 800 hommes se dirigent sur le blockaus. C'est la bande commandée par le fils du ton-doc, qui rôdait dans les environs et avertie de ce qui vient de se passer, accourt délivrer le père de.son chef. Bientôt le feu s'engage. Huit soldats sortent avec la plus grandecrânerie et se' déploient en tirailleurs contre les huit cents Pavillons-Noirs.Un contre cent 1 La place de Hanoï, distante de douze kilomètres, prévenue par le télégraphe Plaque du poste, ordonne au capitaine

mais quelque peu. indélicat. Accompagné de plusieurs de ses camarades d'école, notre amateur se mettait à la recherche d'un afficheur.. L'homme

Là littérature œumîe.v

• tout trouvS Voilà un beau sujet de flânerie pour les Parisiens désœuvrés bayer auç

sont les affiches, les affiches littéraires affiches. illustrées; surtout, qui ont attiré l'attention Auguste Marcade. collectionneurs. de Le Livre auquel revenait de droit une étude sur ce curieux sujet, publie un article de M. ABONNEMENT AU « FIGARO» Gustave Fustier fort amusant à lire et naturellement bourré d'anecdotes. # Les deux plus belles collections d'affiches COLONIES ÉTHANOJbBS ET AUTRES PAYS D'OUTRE-JMft Tombouctou qu'on connaisse sont lçs propriétés de MM. Brésil, Bolivie, Chili, Chine, Cuba, Confd* Dessolliers et Lépine. dération Argentine, Equateur, Ile Maurice, Le général Faidherbe eut, il y a trente ans, Sait-on que parmi les illustrateurs de ces Iles Seyoholles, Porto-Rico, Pérou, Uruguay lorsqu'il était gouverneur du Sénégal, la affiches collectionnées,se trouvent des noms et Paraguay, Costa Rica, Guatemala, I-Iondu* claire vision des destinées de cette colonie. Il tels que Raffet et Horace Vernet1?^ Un des ras, Japon, Mexique et Venezuela. mit à son service toute son intelligence, toute joyaux de la collection DessolUers est l'affiUn l30tr. Aujourd'hui, dans énergie. retraite introuvable aujourd'hui Six gloche du Diable 65 a à son sa 32 50 rieuse à la grande chancellerie de la légion Paris. Elle a deux mètres dé hauteur et red'honneur, il suit avec un intérêt passionné produit, agrandie par Gavarni, la vignette Le Gérant: ANDRÉ PIOEONNAT le développement de la puissance, française que dessina Meissonier pour le frontispice 1 vers le Soudan. Lorsqu'il écrit" sur ce sujet, du volume. » Les illustrations de Nadar, -D. Càssigneul,imprimeur, 26, rue Droua ce sont paroles d'évangile, et non le rapportI Granville, Bertall figurent dans la collection. 1 Paris (Imprimerie du Figaro) EncreLoRiLLEux complaisant d'un député quelconque sur Celle de M. Lépine, architecte, n'est pas tmprimé sur la» machines rotative3 BAHIHONI. notre prise de possession du Tonkin. Il con- moins riche, quoi qu'il se soit défait de la

ATR.A/V:E:R.S

LES REVUES

an. mois.

Troismois.

de tenir, coûte que coûte, dans le bloc- maux toutvivants, afin, selon leurcroyan- près de la moitié de son effectif.Le fils réuskaus et annonce que des renforts partent ce, d'éloigner le Dieu du mal du vieux sit à s'échapper. Quant au père, il fut

en toute

hâte.

~>

Serrés de près par la masse des assaillants, les tirailleurs rentrent dans le poste. L'un d'eux, le dernier, abat un officier chinois d'un coup de feu à bout portant, court à lui, enlève les- armes ainsi que la coiffure de sa victime, et revient auprès de ses camarades. qui le Couvrent de bravos. Le chapeau pointu du Chinois est T planté sur la paillotte en signe de déri-

pas:en'core.

En septembre, le capitaine commandant poste apprit

avait commencé son premier recueil, alors que, tout jeune, il suivait les cours de l'Ecole des beaux-arts. C'était simple,

le

Ce

sion.

couleur de leurs étendards. Ces irréguliers, ennemis acharnés des PavillonsNoirs, furent mis sous les ordres d'officiers et de sous-officiers français, et nos soldats appelèrent ce petit corps de trouLa sentinelle, avec la plus rare pré- pe l'armée Joseph, du nom de son créasence d'esprit, glisse doucement à bas teur. du mirador et court prévenir le sergent indigène de garde. Celui-ci arrive avec le poste, fait coucher ses hommes le long de la muraille, et lui-même, armé d'un coup-coup, se tapit derrière, le parapet à l'endroit même où se dressent les deux montants de l'échelle. Bientôt une tête bronzée éclairée par deux yeuxétmcelantsapparaît au-dessus de la crête c'est l'éclaireur chinois. En moins de temps que la pensée, le coup-coup du sergent s'élève, et part en sifflant. D'un seul coup, la tête de l'infortuné Pavillon-Noir est décollée et-vole Comme barbarie et cruauté auxiiau loin, tandisqua le tronc, s'affaisse: et liaires, qui furent licenciés plusces tard, ne roule sur les autres 'ennemis qui com- le cédaient en rien' aux autres Chinois, mencent l'escalade. • En juilletf une j)arti§ fia l'armée Jo-

M. Lépine m'a dit de quelle façon il

trouvé, on le laissait placarder tranquillement ses petites, réclames., et il n'avait pas le dos tourné que toute la bande, faisant demi-cercle autour de l'affiche encore humide, permettait à ce détrousseur de murailles de la détacher et jusqu'à cette ville ne présente pas d'obs- d'ajouter ainsi une nouvelle pièce à celles tacles. qu'il possédait déjà. Quoi qu'il en soit, le « scalpeur » de C'est le moment d'apprécier notre situation ..dans nord-ouest africain. murailles existe on l'affirme du moins Comme le montre la carte ci-jointe, nous et je me suis laissé conter qu'un de y sommes ou nous" y serons bientôt maî- nos critiques d'art les plus justement appréciés, M. Philippe Burty.. paya autres des grandes voies commerciales. Niger trefois dé quelques instants d'un carcere Le est dès à présent à. notre disposition du Bourré à Bôussa, c'ést-à-dire duto, au poste-le plus voisin, la possession d'une merveilleuse affiche qu'il sur'700 lieues de cours. D'un autre côté, notre chemin de fer avait cru, l'imprudent! pouvoir impunéalgérien, qui s'arrête aujourd'hui à Mé- ment enlever. cheria, doit évidemment d'ici à peu d'années nous conduire à Insalah. On sait avec quel éclat le fondateur du Entre Insalah et Tombouctou point Petit Journat, Polvdore Millaud, se servit de n'est besoin d'une voie ferrée. Les cara- l'affiche. L'histoire du procès des Thugs est vanes de chameaux suffiront toujours présente souve àr des hommes de ma gépour le mouvement commercial entre nération. au Le succèideFaringheafut colossal. ces deux points, surtout lorsque, le commerce étant entré nos mains, la traite Polydore Millaud était passé maître des esclaves aura diminué ou disparu. Dans le golfe de Guinée, de notre poste dans l'art de rédiger ces affiches, pour de Porto-NovO nous devrons naturelle- lesquelles il avait tout un stock de mots ment tendre à-ouvrirdescommunications ronflants et d'épithètes sonores. C'est lui qui, en 1839, alors qu'il venait de fonder par terre avec. Boussa, où la navigation lejountal l'Audience, fit placarder ces sur le Niger est interrompue d'une façon affichais couleur absolue. Alors serait complété le circuit sang de bœuf sur les-* quelles lisait on de nos voies commerciales dans l'Afrique occidentale. L'AVDIENCE Le moment est venu de faire un vigouVA PUBLIER reux effort vers la réalisation de ces Le» yeux verts de la Morgue projets. Un envoyé de la population commerciale de Tombouctou,le nommé Par le lugubre commandeur El Hadj Abdou-Laddo, est arrivé à BamLÉO LESPÈS makou le mois dernier pour s'assurer Ce pauvre Timothée Trimm! Et maintenant? de la réalité de notre établissement sur le fleuve, de l'existence de la chaloupe Les illustrateurs les plus connus en ce à vapeur et de .la construction d'un che- moment sont MM. Castelli, min de fer vers le Niger. Cela fait, il a Perdinandus, Hope, Kauffmann,Demàfe, Michele, poussé jusqu'à Saint-Louis, apportant Qûesnel, Tinayre et Choubrac, le dessipour le gouverneur du Sénégal une lettre nateur attitré de l'imprimerie Lévy. du Kahia de Tombouctou, El Hadj HraLeur maître à tous est assurément M. him. Jules Chéret, à la fois dessinateur Kahia est le titre que porte une sorte et imprimeur,tout été le premier à de maire de Tombouctou, chef des rouma donner chez et qui aplacards nous ces en chroqui, comme on le verra plus loin, sont molithographiequesoncrayon original a les descendants des soldats marocains. multipliés depuis,sur les murs de Paris. Cette ville, ajoute-t-il plus loin, est C'est 1866 M. Chéret, qui était en que située sur le Niger, à la partie occiden- auparavant à Covent-Garden en tale du coude que fait ce grand fleuve qualité de attaché dessinateur, et qu'on a souvers le nord dans le Sahara, à cinq cents vent confondu avec le célèbre peintre de lieues de sa source età la même distance décorations théâtrales, vint se fixer à de son embouchure. Paris et y fonda une maison qu'il a céC'est la partie la plus septentrionale en 1881, à MM. Chaix, tout en se de la contrée que les Arabesont appelée dée, conservant, par un traité qui doit expirer Soudan. l'an prochain, l'entière direction. Avec M. Chéret, l'affiche se fait vraiment artisL'histoire du Soudan central, c'est-à-dire tique. Il y a dans toutes, les conceptions du bassin du,Niger moyen, et de ses premiers de cet artiste un talent de composition, explorateurs,six cents ans avant J.-C, occupe une science du dessin et du coloris qu'on chercheraitvainement ailleurs. une grande partie dé l'article du général. .M. Chéret tire annuellement près de a Espérons, dit-il en terminant^ que, d'ici deux cent mille .affiches dont le prix, à quelques mois, le retour de notre- petit suivant la grandeur, varie entre25 centivapeur nous procurera tous les renseigne et 1 franc. II est arrivé à produire ments désirables sur la' situation actuelle de mes plus économiquement que les Anglais, Soudan. métropole intéressante du cette dont nous avons été longtemps tributaiet qui lui adressent maintenant res d'importantes commandes.

Adolphe Tavernier.

en cercle. Alors commença une boucherie atroce. Les Pavillops-Jaunes lancèrent d'abord leurs couteaux sur ces cibles humaines, puis, s'armant de lances, de coup-coups, se ruèrent sur eux et les lardèrent pendant de longues heures. Ce massacre, Tous, alors, pris d'une folle panique bien qu'horrible, était pourtant plus que veulent s'enfuir, mais les hommes du justifié Les Pavillons-Noirs piqués parles appar les barbaries sans nom dont poste se dressentsur le rempart,et d'une font toujours preuve les Pavillons-Noirs. pels insolents des nôtres, se lancent condécharge bien dirigée, couchent la plus tre le blockaus ils reçoivent à vingt, grande partie des Chinois au fond du Défense d'un blocltaus puis à dix pas, deux décharges sous lesfossé. J'ai déjà'parlé du blockaus de Batan, quelles ils s'arrêtent, tourbillonnent et L'armée Joseph qui était occupé par 32 hommes d'infan- s'enfuient. Cinquante cadavres jonchent > le sol Une clameur de triomphe salue la Quand l'infortuné commandant Ri- terie de, rnarine. déroute des assiégeants. vière fut tué au Pont-de-Papier, en mai Le fils du ton-doc ranime cependant le 1883, Hanoï était à peine gardée par une courage des siens et les ramène au feu. poignée de Français; les renforts étaient L'ennemi devient de plus en plus audaencore loin les ennemis nombreux, cieux. Les renforts annoncés n'arrivent remplis d'audace. Aussi songea-t-dni à se créer des auxiliaires parmi les indiLe capitaine- prend alors un parti exgènes. trême. Le vieux ton-doc, qui se tient Un riche négociant annamite du nom plus mort que vif dans un coin du blocde Joseph, converti au christianisme et kaus est hissé sur la paillotte ou grêlent établi à Hanoï, enrola sept à huit cents les balles et solidement amarré à une Chinois appelés Pavillons-Jaunes, vu la

première qu'il ait faite. Il ne possède pas moins de 15,000 pièces cataloguées.

'.

poutre.

ton-doc.

décapité huit jours après la grande Cette cérémonie terminée, et croyant place de Hanoï, pour crimesur de haute traavoir rendu désormais invulnérable le hison envers la France. père de leur *chef, les Chinois recommencent l'attaque et entassent de la tas Tirailleurs annamites paille ainsi que des fagots de .bambous's A Sontay, les tirailleurs annamitess au pied du blockaus .pour nous y enfu- émerveillèrent tout le monde. C'était la mer. première fois qu'on situation les faisait monter à La devient de plus en plus critique. Le capitaine n'hésite pas il fait l'assaut et qu'ils se servaient de la« fourplacer debout le ton-doc qui est couché chette. » C'était merveille de voir grimper le sur la paillotte et mettre une cartouche de dynamite reliée à une bobine entre long.des talus ces petits guerriers imles jambes de cet infortuné fonctionnaire berbes qui, avec leurs chignons fixés qui se met à pousser des cris de paon.. par. des peignes d'écaille et les longues Au moment de l'assaut décisif, la dy- brides rouges de leurs salakos, ressemnamite dispersera dans les airs le Chi- blent à un bataillon de jeunes demoi-i nois peut être cette mort arrêtera-t-elle selles. ses compatriotes. Point n'est cependant

besoin de recourir a une pareille extré-J mité. A la vue du danger que court le tondoc, le feu des ennemis cesse de nouveau. Le fils s'avance en parlementaire avec, force génuflexions et supplie qu'on lui permette de racheter son père. Le capitaine demande en retour la soumission de la bande qui s'éloignera après avoir déposé toutes ses armes au pied du blockaus, et que le fils se constitue prisonnier. Celui-ci va peut-être consentir à ces dures conditions, quandtout à coup une décharge terrible prend en queue les Chinois., Les cris de « Vive la France 1 En avant » retentissent. En: ? même temps débouchent de Batan les

Une compagnie qui s'était engagée àâ

casques blancs et les vareuses bleues découvert, a trente mètres d'un retran^K d'une compagnie d'infanterie de marine chement, combattit avec la plus grande

qui vient de franchir au pas gymnasti- crânerie sur un terrain vaseux où les: que les 12 kilomètres séparant Hanoï de hommes enfonçaient par moment jus->K. qu'à la poitrine. Un des officiers fut ce village. blessé sur huit sous-officiers français, cinq, furent touchés

chef chinois reconnaissant son père fait aussitôt cesser le feu, qui, par un accord tacite s'éteint également de notre Le

côté. •

Alors les Pavillons-Noirs, s'accompa-

gnant à grands renforts de gongs, de tara-tains et de cornes, poussent des hurlements funèbres. Plusieurs d'entre eux vont chercher dans les étables -du village une dizaine de porcs et alluma,ni

de grands feux, #

i P,' .Prise risede,paI?-, de panique Jql.le~ la ;laba~tdese bàiîàô sedisperse] disperse font griller .ces aai- «s tousies côtés-» laissant sur le carreau

les indigènes per,«

dirent trois tués et sept blessés. II; faut dire qu'aux tirailleurs, tes offi* ciers et sous-officiers français marchent toujours en avant et, quand la fusillade commence, sur la même ligne que les Annamites, autrement ceux-ci ne mar-i cheraient pas volontiers. De plus, sousi Iç feu, on les fait coucher pour tirer,, mais si vous ne restiez pas debout, à dé-? couvert, ils vous blagueraient ensuite. lin Torpilleur. j

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(Notes vequeilliçs par Dicli de LonlajJ

suivre

-j


LA SEMAINE FINANCIERE LE CRÉDIT MOBILIER ESPAGNOL

LA SITUATION

pos- i ïréparer le mal dans la mesure dupublic, J sible, en parlant de nouveau au si nous étions encore dans les comme c

L'année qui s'écoule lentement ej^ans gaieté ressemble,à peu de chose près, aux deux années qui l'ont précédée.Le même Les grands marasme dans les affaires. établissementsde crédit démontrent par leur inactivité que leurs chefs ne croient plus à rien, et les publicistes, imitant note. lugubre leur silence, continuent la du inaugurée au lendemain Krach. Pendant ce temps, lés échos qui nous entourent disent que tout va bien à Berlin, que le marché financier y prend chaque jour plus d'importance. On nous cite le grand succès de l'emprunt Serbe, et on attend merveille de l'emprunt

Grec..

être traités d'ignorants, à l'importance de nous ne croyons pas est la place de Berlin. Il vrai qu'il y a en certain entrain au point ce moment un spéculation. Mais il n'y a de vue de la à un deque deux pays qui possèdent gré presque égal la puissance de l'épargne qui absorbe et classe les titres dans le public. du dernier emCe qui a eu lieu àlorsLondres émis par MM. prunt italien, Baring et Hambro, le prouve surabondamment. Tant que le marché de Paris est resté étranger à cette affaire malgré la puisqui la sance des deux maisons.anglaises patronnaient les cours n'ont pas varié d'une manière favorable sur le taux d'émission. Du jour où nôtre marché n'a olusboudé, les cours se sont enlevés de Ï2 francs. Il est bon qu'on sache que sur les 80 millions de Rente italienne qui sont placés eh dehors de l'Italie, 70 millions sont en France -^c'est-à-dire le septième de la Dette du royaume. Et les rentiers français ne s'en plaignent pas. Dès lors, comment croire que le marché de Paris ne se réveille pas et puisse 'être remplacé par un autre? Là France subit actuellement une crise commerciale comme la subit le monde entier par suite des excès de producLes plaintes tions de toutes natures. de nos industriels et de nos agriculteurs sont poussées dans les mêmes termes dans tous les idiomes et dans le monde entier. Mais dans les autres pays, on n'acd'être la cause cuse pas le gouvernement de la situation. Donc, la seule différence qui existe entre nous et les autres peuples, c'est que ceux-ci ont, confiance dans leur gouvernement et que chez nous, c'est le contraire. il y a le déficit et les Sans doute Mais quels sont les pays gros budgets. Civilisés qui n'en sont pas là ? Quels sont les pays qui, malgré tout, peuvent enémettre chez eux, core, comme la France, chaque année, pour près de deux milliards de titres de l'Etat ou des chemins de fer, sans le– concours^: de capitaux DCtssions-nous

grandes époques des émissions. qu'il est Nous voulons lui dire ttemps de s'arrêter dans cette marche funèbre qui ruine toutes les entreprises, les plus robustes. Lancé dans la même 1 de la désespérance, le public convoie } tout, le bon et le mauvais. » fond Il y a pourtant une distinction bonne à« établir; nous allons l'essayer. Parmi émissions nouvelles qui se sont prol les depuis1879, les unes avaient trait duites < à des affaires légèrement conçues ou à des spéculations sans solidité. Ces affai•< res ont succombé dès le premier choc. Les autres, au' contraire, ont «té établies sur des entreprises réelles et se trouvent toujours debout quoiqu'affaiblies par le courant général. La Bourse leur a fait subir le sort commun. Ce sont celles-là que nous avons l'intention d'étudier avec tout le soin-qu'elles méritent en puisant aux sources mêmes les renseignements que nous mettrons sous les yeux de nos lecteurs -en leurà disant la vérité avec les preuves l'appui, et nous avons la confiance que nous aurons rendu un véritable service aux nombreux porteurs de titres dépréciés, car nous les aurons peut-être empêchés de se ruiner tout à

LE PHÉNIX ESPAGNOL'(SuitcJ

ET SON GROUPE

..

Comme complément des notes publiées sur le Phénix Espagnol dans nos derbulletins, nous plaçons* sous les yeux de nos lecteurs, un tableau résumant niers r i situation d'affaires, de produits et des réserves des. douze plus importantes la

fait.

d'assurances compagnies (

COMPe5 D'ASSURANCES CONTRE

L'INCEkDIE

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Espagnol. i .135 447 15 4 102 091 963 047 78 9 480.987

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QTO ONT OBTENU DES BÉNÉFICES INDUSTRIELS

694 312 40 10 497 677 81

7 439 808 4 311 841. 491054 53 7 634 034 470.397 03 3 078 911 335 792 45 3 580.074 272 505 89 5272227 196 670 29 3 589 816 173 366 25 5.018 641

Ô7Ô

27 68 10 15

9 32 11 52 6 43 15 27

9.27

45 11

55 85 49 11

Tr! 3000000

8 457.562

1364 172

3 000 000 3 295.000 2 673 083

58 58 27-2 969 777 »

5 13" 5 43 59.35 3 49 57.53

1.244 301 3.000 000

il ;<;du Phénix Espagnol un marché réguDe l'étude des chiffres de ce tableau, 'l largement alimenté, au comptant, à rimpop- 'lier, résulte que, sous le rapport dele Phénix 1 jterme et sur primes. Il serait facile à tance des bénéfices réalisés, pirétablir, si égalité à le Crédit mobilier espagnol, Espagnol marche à peu près ,1 fondateur et le patron actuel de cette Assurances Gé- •le avec la Nationale et les iSociété, aujourd'hui puissante et prosil occupe en effet le troisième ;i;père, lui donnait avec plus de constance,

Ses rang.

L'emprunt de cinq millions de livres garanti il n'ignore pas les gros profits qu'on est soit la garantie parvenu, dans une période favorable, î par l'Egypte quelle que évidemment pas du réaliser dans cette maison il se fera une qu'on imagine n'est domaine des choses pratiques. idée de l'avenir et se décidera,petit à peL'Egypte ne peut plus emprunter. tit, à tirer parti de nos utiles indications. D'abord, son crédit est épuisé et il serait Les services que la Banque parisienne bien plus qu'épuisé anéanti au lendemain rend en ce moment au marché de Paris, d'une nouvelle réduction quelle qu'elle fût; contribueront à sa prospérité et ne tardepuis supposer même que l'on eût encore il faut ront pas longtemps à être sanctionnés quelque crédit pour emprunter,l'Egypte, par les cours même de ses propres acexister. Or, à l'heure qu'il est, tions. comme entité politique, commen souveraiplus est Nous ne cherchons ici ni à exciter la neté, n'existe plus. L'Egypte géographique. expression qu'une spéculation, ni a influencer le marché au projet que nous Même, dans l'économie du comptant. Nous favorisons des efforts venons d'esquisser, il est tacile de reconnatlouables avantageux pour tout te tre, l'aveu implicite de l'impuissance égyp- monde j>ar dés études froides et cortienne, puisque le gouvernementanglais pro- rectes la sur situation, trop peu connue, pose dé garantir un emprunt jusqu'à concurd'un de Conçoit-on nos meilleurs établissements de rence de 5 millions de livres. 10 millions un de crédit. pareil méli-mélo ? Empruntde l'Angleterre, livres; 5 millions garantis par 5 millions garantis par l'Egypte. Mais ce sont TRAMWAYS NORD là deux emprunts qui se contredisent l'un enseml'autre et qui hurlent, de se trouver ble. Les créanciers de cette Société, obligataiCes deux emprunts ayant des sources de crédit si diverses, si opposées, s'entredétrui- res et autres, ont été réunis jeudi dernier au palais du Tribunal de Commerce, pour déliraient l'un l'autre. En présence dé tant de nouvelles contra- bérer sur un rapport du syndic de la faillite dictoires, de tant de projets si différents les concernant le rachat de tout l'actif des uns des autres, adoptés, puis rejetés, repris,il Tramways-Nord par la Compagnie des Omnibus.. puis modifiés et repousses de nouveau, fermeté Le syndic, M. Beaugè, conclut à l'adoption, convient de constater, d'admirer la ils attendu égyptiens contrat du 30 octobre dernier. Ce contrat des porteurs de fonds mais assurément, porte à la fois sur une location ferme d'un© dent, non sans impatience détisolution durée d'un an, commençant le 1« décembre1 la parfaite, avec une sérénité toutes ces 1884 et finissant le 30 novembre 1885, et sur nitive. Ils savent qu'au-dessus de hésitations, de ces allées et venues des com- une vente conditionnelle, dont la validité est 'binaisons diplomatiques, il existe une solu- subordonnée à une série d'approbationsde la tion peut-être réglée depuis longtemps ils part des actionnaires de la Compagnie des sentent qu'une -nécessité- supérieure com- Omnibus et des pouvoirspublics. Cette vente est faite au prix de 5,200,000 mande le dénouement; Us- jugent, avec raisera-favarable aux porfrancs, sommeà laquelle il faut ajouter celle son, selon nous, -qu'il de 1,800,000 fr., prix minimum des immeu» teurs de-fonds égyptiens. bles que la Compagnie des Omnibus s'est en* gagée à racheter. Il faut, en outre, tenit compté des espèces en caisse, des loyers payés d'avance, du cautionnèmentqui repréBANQUE MpiENNE sente un chiffre de 1,105,000 fr., enfin de divers-produits sans grande importance. L'actif minimum de la Compagnie des Tramways-Nord pourrait donc s'élever, en cas L'occasion nous a été fournie de cons- de ratifmation du contrat interveuu, à tater que l'article de notre dernier cour- 8,103,000 fr., et les obligataires seraient en rier sur-1'avenir de la Banque parisienne outre affranchis d'une charge effective de

plus de résolution les appuis et les isoins qu'il lui doit, et le développement encore ce tableau Les Obligations de priorité 5 OiO Ottomanes ,dans les centres les plus imporleure, quant-au rapport existant entre ;itants tous de l'Espagne. Le public se renles bénifices et les primes. il idrait mieux des progrès réalisés second compte rang Il est en tête, laissant au jet de l'avenir réel qui s'ouvre chaque Au moment où un courant d'opinion se ma- la Nationale et les Assurances Génépour plus large pour les actionnaires. nifeste en faveur des valeurs ottomanes 'c~,E~ rales. du PhénM Espagnol est 1 'Peut-être alors verrait-on le marché nous croyons opportun de réveiller l'attenposition | ces excellents titres se réveiller et tion de nos lecteurs .sur un titre tout à fait remarquablement aussi favorisée et de nous voulons parspécial dans ce groupe leurs prix s'élever au delà de 600 francs, ligne sous le rapport des c'est-à-dire en premièredes l'obligation privilégié_e. ler de primes. En effet, alors aux justes cours que -leur Ce titre a été donne à la Banque. Ottomane sinistres et 'mériterait des montant la situation solide et prospère : lors de la convention faite avec les porteurs que la proportion entre le primes !de cette Société, et la certitude de l'augde la Dette turque, en représentation d'une sinistres.et le montant des sensible du dividende de créance privilégiée qui résultait d'avances caissées s'est établie par 47 14 0/0 pourmentation 53 44 0/0 pour les l'exercice courant. faites directement au gouvernement. Nationale; témoignages 600,000 à 700,000 fr. la par On a vu, il y a quelques années, le a provoqué de nombreux Indépendemment de divers droits, la Porte Assurances Générales, elle n'est que Le passif privilégié ou hypothécaire absord'adhésion au. programme que s'est bera les contriMadrid créanciers six Gaz abandonné à Espagnol. de inscrit 800 au-dessus de ses le Phénix _ a sur cette somme de 8,103,000 fr., celle crédit. de 37 0/0 pour .établissement de 43 approprié cet conseil d'adminiset indirectes, butions un fr., montant du passif privilégié Considérée au point de vue des ré- francs; sa situation n'était pas ce qu'elle De toutes paris, dans- le monde de la de 1,843,000 tration a été nommé à l'effet de percevoir, au hypothécaire. Les obligataries auraient ou C18 de l'Union et est devenue depuis. Il nous semble donc la disponibles, les banques, bien que. dans Bourse Aussi assignés, d'en serves les d'origine, enlieu revenus doncà recevoir6,259,000 fr., soit 174 fr. pour son 'capital de que, si on s'occupe un peu de ce marché, parmi les industriels .comme parmi ses chacune caisser les produits et de les distribuer di- Phénix Espagnol, avec des 35,000 obligations. repré- la valeur retrouvera aisément l'appui écrit à la actionnaires, rectement aux maisons chargées d'en effec- 12 millions de francs solidement impor- du comptant Voici la conclusion du syndic « En réon a que peut propres lui dire: senté, vient sur les douze plus en troi- seul lui don et lel'impulsion est sumé, Messieurs, la cession tuer la répartition entre les créanciers. Parisienne, Compavenu on » ner fonctionnementbien Banque Avant tout partage,Tirade du 20 décembre tantes Compagnies d'assurances affaignie des omnibus Travaillez à rendre le crédit aux » vous donnerait, en es« 1881 accorde un prélèvement, sur les pro- sième rang, c'est-à-dire après le Soleil et surveillé du marché à terme. pèces, dividende d'environ 44 0/0 qui sont dignes, un qui en n res industrielles duits des six contributions directes, de 590 les Assurances Générales. représente 174 fr. obligation, alors que réagissez contre un abandon et des dé- »» le traité qui a été par mille livres turques pour assurer, jusqu'à leur PhéniîcEspafait 1884 par le 23janvier du En effet, les réserves exagérés vous rendrez un préciations Ce disons là marché du du extinction complète le service des obliga- gnol, que nous les membres du comité des obligataires ne à la fin de l'exercice 1883,' dépas- Phénix Espagnol, peut aussi s'appliquer service de portée incalculable au mar- » tions privilégiées. Cette somme de 590,000 liaurait donné 37 0/0, qui reprévous » francs. que Paris. Nous serons, dès le début, » sentaient 146 fr. 70 par exactement le ser- saient la somme de 5,480,000Phénix de à ché celui du de Madrid Nord du Espaobligation. et vres turques représente gaz Esdu situation la à" amortissement, de 371,363 Telle est efforts; seconder en intérêts et au vice, vos « Permettez-moi de vous faire remarquer gne, si on prenait soin de mettre dans leur nombreux obligations de priorité concédéesdont 150,000 pagnol, traduite en chiffres que chacun jour mois, qu'en acceptant ce traité, vous aurez un diquelques apnous nous » et à propos, et régulièrement, les bout de seulement ont été offe^es au public il y a un peut aisément vérifier. cela que » vidende certain d'environ 44 0/0, tandis résultats de l'exploitation du gaz de pellerons légion. C'est comme rie pas comment environ. conditions, Dans «es traces, an encore » qu'en le rejetant, vous retombez dans l'ins'effaceront les dernières La meilleure des garanties, la garantie in- prévoir, peut-être à bref délai, un dë- Madrid. et dans les procès dont personne ne Le cas est absolument le même pour si préjudiciables, de la crise fatale de »» connu contestable, est bien celle que l'on est à mô- placement eensidérable des cours, éleconnaître ni le résultat ni la durée. peut janvier 1882. Nord le l'Espagne. de On soi-mema. C'est préciséimagipeut » servir à de ne L'assemblée se me de capitalisaa accueilli favorablementles taux à actions les remporté un Parisienne vant Banque la a Déjà la Banque ottomane puisque effet, quel d'esprit, abandon ment le cas, se explications fournies par le syndic, et les en par à celui admis pour les ner, quelle l'injuste quelques victoires partielles sur singulière, indolence Mo-, le obligatairesse sont présentés au vote, munis trouve • gérer les revenus concédés par la tion semblable par d'assurances, Compagnies affaires premières des directeur igénédont souffrent M. Forster,son de délaissement présence de leurs lettres d'invitation. Ont voté OMtcetoi. biliér Espagnol laisse une valeur, d'un pair de par. s marche d'administration la lesquelles de .conseil conduites. Ces le r,al, dans et tonorablement a qui sanctionnaient le rachat "et non ceux qui avec ,tél âvennv.dans étrangers? telle situation, setral- solides une réserves par son capital– acquièses n'en voulaient pas. Le dépouillement eût par commencements de campagne > L'épargne est toujours considérable, Detteproduit des transactions suivies dans les nersans dividendes concédésaugmente -«.prix deB30, et cela à la veille d'un revenus :ses produits" par ses et tra-; Le chaque jour parmi les banquiers été trop long à faire immédiatement; le prérent parce que le pays est économe coudouble dépassé le du déjà constant de et jours les a ses pon, à la. veille de fusions importantes, de Paris et de province de nouveaux sident de l'assemblée a déclaré que le résulipar le développement vailleur, et cette épargne est toujours tous obligations de priode l'annuité tles chiffre du scrutin sera publié très prochainement. opérations ? 1 et, dans le bilan semestriel qui tat la adeptes dont solution très s'impose prête à obéir à un emploi sérieux et aune rité. prompte L'opinion générale est que le,contrat provi<*? chaque jour plus énergiquement et sera publié en janvier on trouvera, au soire est sanctionné. Voix sympatltique et honnête.. D'autre part, la Société qui s'est créée pour Les actions du Phénix Espagnol se au moment même où ce chemin, malgré compte de profits et pertes, la trace de i Dire qu'il y a pénurie de capitaux a exploiter lé tabac en régie s'est engagée à une redevance dont le négocient dans les prix de 450 fr. les entraves ridicules apportées à la libre fructueuses interventions. placer est une erreur ce qu'il y a payer aux créanciers ansupérieur MARCHÉ EN BANQUE aussi à cette En dehors des profits résultant de dans le public, c'est le cahos dans les minimum est trouvent ainsi capitalisées à circulation des personnes et des marElles se actions des premières Com- chandises, donne les preuves d'une vita- cette initiative spéciale, à laquelle les idées la méfiance qui confond tout. Il nuité. Les 7 o/o. sécurité présente la Voilà pour ce que non en général, continuent à faut donc chercher à l'éclSirer d'assurances, avec lesquelles lité, d'une puissance de trafic vraiment encouragements ne feront pas défaut, la Les nouvelles, pagnies d'insister. Quant besoin Il n'est au titre. pas mais par des faits. Ce société de crédit de la rue Chauchat pos- :tre bonnes; l'impulsion paraît donnée a c25 fr. et l'o- nous venons de faire' le travail de com- étonnantes. de par des phrases,très annuel l'intérêt est revenu, uellement, la hausse s'accentue fermement, saine que de l'en- bligation est remboursable à 500 fr. en 24 ans paraison qui précède, se capitalisent Mais la Bourse a le sentiment de cette sède diverses sources normales et cons- )aralysantainsi sera une œuvre les efforts tentés dans le but treprendre, ainsi que nous l'avons indi- et demi, de 1882 à 1906. On cote actuellement à 40/0. situation; elle s'occupe, depuis quelques tantes de bénéfices, de telle sorte qu'on l'entraver le mouvement. t jours, avec plus d'attention, des titres est autorisé à conjecturer, une répartiqué sommairement la semaine dernière, 390, c'est du 6 40 0/0, du 7 1/2 0/0 en tenant plus de sécurité ? PrésenOffrent-elles Tout d'abord, constatons la fermeté des l'exercice Pariimportante la Banque compte de l'amortissement. article sûres pour et tion de cette grande Compagnie. sur dans un assez tent-elles d'aussi nombreuses 'onds turc, le 5 0/0 s'élève à 8 55. Aux preA notre avis, les cours ont été trop dé- chances d'augmentation rapide de leurs sienne. Il est à souhaiter que le Mobilier es- 1884-1885. mières nouvelles de mise en pratique des préciés pendant cette période complète d'ab- dividendes? Ont-elles par devers elles pagnol comprenne le mouvement qui se En 1883-1884 les prpduits avaient été projets de conversion, la spéculationavait été spéculation, la de et l'épargne et stention de îffrayée, les cours faiblissaient. de hausse aussi larges, prépare et en ressaisissela direction. Car chances des Pour commencer, le publiciste fera parallèlement à relever participations, devront ceux ils options et se C'est l'inverse qui se produit aujourd'hui, aussi prochaines, aussi appréciables,, tout annonce qu'il sera vigoureusement Sur 417 022 35 «'aveu bien sincère que, tout comme les des valeurs ottomanes en général. car la confiance renait pour les valeurs turautres, il a commis, il y a quatre ans, capitaux des Le cours d'émission, on s'en souvient, était que' les actions du Phénix Espagnol ? •' mené. intérêts en Pour 1970.132 23 ques. **• Existe-t-il des raisons solides pour ca415 francs, et les huit principales Sociétés de mouvement, de le fautes graves. Après le Turc, vient la Banque Ottomane, petits valeur de telle 4 0/0 les autres: la trouvé 263 289 59 et les de unes à avaient grands quadiverses, crédit pitaliser commissions les les. suivi Il a Si, comme on l'assure, le Crédit mobi- Sur ferme aux environs de 596 25. 90,000 réservé titres 553 31 s'étaient qu'elles général lité, l'affolement changes, a a70/0? Sur qui dans Il est superflu de mentionner que toutes lier espagnol s'instruit par une dure exsouscription. La Banopérations 150,000 mis les des service en de imitant le Pour en gur Avec le tableau que nous. venons poussé la hausse à outrance, les combinaisons financières possibles acpérience, et définitivement renonçant à mobiliconsenti à bien avait cotés, cotés et ottomane titres non sur tuellement pour la Turquie doivent passer cela les grands banquiers, les grands que par cette émission, une partie de sa transcrire sous les yeux, chacun peut' ses pensées "d'abdication, à ses chimé152 15258268 582 68 de établissements de crédit et la grande ser, par les soins de cet établissement d'où bénériques projets fusion, jse décide en- Pour la garde des titres et de de la répondre. garder plus voulu mais elle créance, a fice sensible, ce qui explique suffisamment Ce n'est plus seulement la spéculation; fin à sortir de sa trop longue immobi- location de coffres dans les corporation des agents de change, qui a moitié du stock, et ce stock est bien un des le mouvement de hausse commencé. qui doit aujourd'hui s'occuper de ces: lité et à rentrer dans le mouvement, il 10 089 30 payé sa faute par l'accomplissement d'un meilleurs chapitres de son portefeuille. caves, L'Obligation Ottomane Privilégiée est égaacte de souveraine probité, qui la ren- Dans les circonstances actuelles, nous titres, ce sont les capitalistes à la recher- rétablira sans grands efforts, croyons-Surencaissementdes loyers de lement recherchée, car elle oftre à la fois un besoin de respectée. conseils ni solide. et croyons qu'il n'est placement immeubles puissante ché d'un rué deux pas toujours dra ses placement solide et rémunérateur elle cote nous, son influence perdue. cet exposé rapide 86 382 55 Chauchat, Ceci dit, nous croyons que notre de- 1 d'indications d'arbitrages actions Il lui suffira de s'appliquer à ses profrancs. Il manque actuellement aux 608 76 385 13 de Pourles agences, s'inscrit aux environs de 318 75, L'Unifiée voir est de nous employer aujourd'hui à I n'est qu'un simple rappel. affaires, de se renfermer enfin Pour le bureau dé quartier A, de pres 3 258 30 faible. Ce momentde répit s'expliplus un peu dans les larges limites qu'assigne à saSur divers autres chapitres, de 6.755 90 Dernier t que aisément: Là spéculation,qui a su appré1 précéa: précéd(DerÍI.¡Dernis!' sphère d'action en banque et sur le du 28 Novembre 1 Prftcéd'lpremierlDèrnier Isa g 1 ..II cours Précéd. Premier )).28MM q 1 -IB', J_, Dg N'o'e-~ro' Précéd.' pre, mierl cier ce queseraientlesconséquencesde l'interBourse marché, position, si fructueusement 3 034 Total 674 97 sa lA. vention anglaise, ne veut cependant pas trop ~M ourse utilisable, de représentant officiel de la ne pas immobiliser de fonds trop chiffre rond, trois s'engager pour donc, Voila en d'Espagne, Banque de patron entredes 1 longtemps le cas échéant, avant que de nourésultant du bénéfices, '1 1 1 de | millions l *2UmmS ren1 prises créées par lui, entreprises toutes j ACTiONS veaux incidents ne viennent faire espérei affaires des capitaux et des dement cou-aIP, rCNDSD'ÈTAT aujourd'hui puissantes, prospères, et (Svilt) que l'on passera bientôt du théorique à la mw clientèle Société de la avec une pratique. cotées bien au-dessous de leurs prix rantes larls-Tramw.-Nor4.. li8 :.¿ l`8 .epÍ;, 78 95~ 18 85. 78 424: tO Télégr,par,la-Ncw.YOrk. ,I~~ 50 1S12a (5).. travail fort .1 2~ B olb.Etat aUbe. de années dix réunie L'Extérieure cote 59 11/32. Rien de nouveau acen réels, telles que le Nord-Espagne, la '!l. 0" 20 3 el6amertissa~C~e a7 05. valeur. ?=; Compagnie des paquebots transatlanti- tif. Et encore convient-il de constater à signaler sur cettevérifiés 8U 15. ·· n ;i è; créanciers et affirmés de la ii GasdeHordeaax.cpt Les Kronprlns-B.OdOlpaO¡O ;0' le Gaz de Madrid, le Phénix Espa- que la période 1883-1884 n'a permis ni Compagnie 1 ques, dit chemin de fer du TVéport,,avec Centl'al Saisse W Gazde.adrid.cpt M~ tO 5~0.. gnol, la Société des Tabacs des Philip- d'obtenir un intérêt élevé sur les place- siège 17, boulevard de la Madeleine, peuvent ments de fonds, ni les fortes commispines. 13 anc,l:fs.9.e.j2.J¡yP' présenter chez MM. Beaujeu et Huard, g J^ftfc&QM & M â¡¡;:o' $ |o" se banques les péqu'apportent 36G S <•* "l/' 0S au Trésor Bénédif ~énégal(C6tesd'Afr,)Cpt Abbaye Féojunp 475 sions aux 5D 3S0 ». de 1889 10°' 7 lO6? ]('. 1084,'i. Les porteurs des 97,000 actions IL8GO,. 1085,°.. f6i0 !8:5 18`5:. syndics, 66, rue de Rivoli, pour toucher un 1/2 e',J,0i883.CPt • financière. d'activité riodes l"B.Ado.M., 3~Õ 380 50 jouissance, si chèqui ont vu leurstitres, 5U a ém.l"h.n.l.a" dividende de 13 fr. 0/0, troisième répartition. n, l'es, Fenedio.Abba.~e Fecamp 1889 cP~ .l0 Trésor ü ',10, '1 50.· àll f~750 n'y aurait Obl. millions, il à trois l'cmb, à2.500fr.£pt Ilona 50 De ces eu Anur.l!IIaIlClere, e i907cPt 514 Lo8lbardes3 `~7~ 50 3u7 rement payés, crouler successivement L'action Canal de la Bourne rarement trai"50 ,1~; g p15. Obl, 197 1.8 d~Uq.(déP,\60¡ocpL ~¡5 !2e :;24 mille 50 francs de cent ~liï' sept 0,sertoâ déduire B. 90 que tée, a été offerte à 20 fr., sans trouver pre10~1 25 ,O~. 50 de 900 à 130 francs, reprendront con-d; :~6.Italien 6 0lO.cpt D7 70:.· 3i ';0. "765.7t>O Peti~JourDaI. IOlO IOiS qui eût procuré une neur. C'est demain 30 novembreque doit avoir l0~<0 0;' ·. v6o50ptInpejune 30,top. terme '~7 \ib. 916b. ü7 i21 2 ,n-? EeFigato,cpt 1060 fiance et les suivrontde nouveau, comme frais généraux, ce :'11/0 II. 330 .••••. propriétaires 33t.. des 50,000 lieu l'assemblée générale des actionnaires. 330.. les suivra aussi la Bourse, avec cette re- beHe récolte aux -UUMT1QW V. ™ |g$ 28, rue de la Gare, à Valence, ACT.ONS 300.. muante et active clientèle qui avait fait actions représentant lefonds social,si,par Elle se tiendra, 3l0.. portageis les bureaux de la direction, ..«.: Saragosso30l0.¡;6..m 336,m la fortune et le grand crédit du Mobilier une sagesse à laquelle le public ne tar- dans »•* i«*«*kS£ ™ » «s-5 Les Obligations Imprimerie du Centre vien. Banque la rendre hommage, à s>u tarme dera pas 7'2 ¡.O 335.. 1:2 4001853 512 111 50 M Cordoue àSéviue 30,0 31J5 Espagnol sur le marché de Paris. U> 0" nent d'être présentées vers 40 fr. Les négo•• •; •- glFon"» olërM |85l, giQ £“ y) ht 50 toBldl.•-Çlt ,|fi0.. Pagarèî, obl devoir, cette 1173 7!. .1 ,¡ 7S n'avait 518 7f1 51S 75 Pagare3,obL.o W0 tlî0 I 1170.. ~7~;]V parisienne 30; ~v 57f 50 cru 570 pas 2à ciations sont rares sur cette valeur. tcrure M z n p»mmnnaleii30/0. "™ MîO •• H-,0 1170 ·2 50 lojOWii5-i"i)0 60 < «« Viotor-Bmmaa. 309. 308 53 50U5O 500 M» Wd tout de qui, actif déblayer année, ce duHord.tenue ,ÇP l lètO son •; Communales 4 O/O 1881 et Foncières 4 0/0 iliM &S7,50 I85i Crédit ColoHial Crédit Celo¡pal6 60/0..f¡~7.0 0/0. §57 50 ~1H,5(1 is,t W W) 450 ?7;, .ho"SA •• 1::aMCemmUDales30l00i¡' '~5~ 16~1 .• \ij¡; ~Ó .0., 'ô~Ó iDrleaM"-u,-u?i EGYPTIENS effets de la les FONDS ha.1~3.. momentanément, C. Fr..Algérlenne 3 0;0 LES 7a ~Oo' 0 18~~ ,\1~ 2à 7S 99 9\1 par 1882 sont fermement tenues; les premières à d'Orleans.¡,¿ cI'l (3-|5» Z EaUï(Compgén.)30 .0 il»?-" 13t2 ~(I l3'5 •»«•• 38j 40 018/â 508509.. 509.. c£, pntlHire3 30/018/7 crise,n'a pas une valeur réalisable, tan- 460, les secondes à 464. Quant à l'obli3»7 »» 1315.. 13lo,. GaiGaz ded~BorâeaUJ:5 Bordeaux ô0,000 3()¡0011~ 3ii W 356.. *«,» 50 355.. "~6.. «« ~!i¡'O Foncières cp raaest de MSSStSaUS Bï:;309, S<¿¡, 8181;, gation Banque hypothécaire, elle s'inscrit à q ;.ô S:: 81:: gible, incontestée et incontestable. Gaz ¡~'centr.dU),~O,O 't7U r¡¡ncieres3Q"gt~à~ ~}~ m Aux dernières nouvelles, le gouvernement Très certainement nous le démon- 44125. mobilière s'est échangée à 11 fr. '&* 2S dePUu'¡"nte l?35 1:135.. 1:3375 ï: L'Union ;p anglais aurait, à la date du 25 novem- trerons par le menu, sans négliger au46Q:. ~GO:: a,s.. Le 6 décembre, les actionnaires doivent sa Ftves-Lil!e ü U,O. ;3 7~ qui ont siégé ~iFoÍ1oiêres 3Q,OI~' Jj8:'0 riotiflé puissances Société bre, l'actif de cette Ouest,AI¡¡erhllèp, qS.U ¡90:: SS aux objection B cune Si! Kess,t!genesmar.aO,O .BB33B?S! 516. B-û ~,Panq.,hypotl1.,deFtan.e3~\I au 3dB réunir en assemblée générale. L'ordre du l'ortugals. cpt ¡3D.. 8»0 à la dernière conférencede Londres des pro- de bilan estétabli dans le qu'il 'Ó" tel crédit, jour porte sur les rapports du conseil d'adVeit. de Paris 5 0;0., 505 financières ayant trait à la ques- rectificatif t29 positions ;'20. ¡¡~ ~22 la valeur .5 dernier, juin 30 )¡aonda8ar.cj'L a ¿f¡ü 5a ministration et du commissaire, l'examen et 403 ï. :815' C'G"Transattant.aO;O 80 4SA t,~ ?5fi 5D Y' 1 a :5 "u e .p. el" '"6 "& tion Egyptienne. Ces propositions ne diffè- d'espèces. au Seine tout passif, 512.. de ressort, net 25 Il ViUedePlU'lsi8a~60. l'approbation des comptes de l'exercice "iN A1.daloas. Cl't 4¡¡¡; a a.. de celles qui ont été mises très rent peu que supérieure sensiblement ~6 406 1883-84, ainsi que la nomination d'adminisfi37 S0 '.l 7S ~~U -30/01880. ,I 25il ?"Ï:?5?,TX"iSl b"5 Jo9 ,6 .369.J5! sur le compte de lord Northbrook. L'em- à une somme t86a. MtM îi»ï tri~3 073 75 7a u<3 &0 7o de ,.£0 '0 plus Bonsdeo.a.,50/0 Bonsdec.a.,àOjO n'aura 3J7 87 <»7à 87.. prunt à faire à l'Egypte par l'Angleterreserait au pair des actions, et 80 ;0 Si; iO JS71. 395~IO.. 18871!95 395 «o 3U6.. trateurs. ;.0 3UR ..2 50~Q 1\uIIiOS(U 5P IiOmbar~:S,A.)Cl,t 500 'S,.) cl.L 6« J;0 JI, 50 · D 4'0" 1 5ua.. des" L'obligation Petit Journal donne toujours nouveldépréciations Il. ..i. à de livres au lieu de 16. Un but à payer millions 509. de cinq ."I.f 187fi 5Q8 A ~4!g:. 1;' terue nouvel emprunt d'égale somme serait émis les, en cas même de crise intense, car si lieu à un grand nombre de transactions aux, 0105~. `LnLigûida,tit~t Q4. 75 Ville deLYGUUltO. 9i.. 9S par l'Egypte qui aurait à le garantir, dit-on, tels titres du portefeuille pouvaient bais- environs de 495.. ~lllque l1eltanoe.. cpr ;'198 ~5 520U 5(fi0: 1:, 18' 364. ltetseiDa. 363 3153 5D 5U t8. r, 'av 5î90 Le Temps (action de jouissance et de capir~ terwe 51' 80(OGo»lfdée8agt. i0t privilège sur toute émission antérieure: moins i aurait tout avec il au 50 y encore, ¡;¡I> no ser 10[;7&75 "SO¡OlllUr,¡BspaguoJo 5\1 11 ((I5bÔ 1305 t310130iï05 l'Unifiée serait réduit d'un demi compensationdans la plus-value de.sept tal) est également recherché. LilleI669. de L'intérêt 5D t05 50 i* "M tértue a3 tl%3~ U/O~er.~OU'e; 2~ d'" NOl!cltre~e~anoocp, » Sy g(J2 t 1~3 75 '4?& 13U3 î5 1.ab,;), 1(¡3'j~ 10375 l03 5U :~¡3: Le Triboulet illustré. Dans leur séance du pour cent. comptées diverses valeurs de millions 25 8 novembre, les membres du Conseil de comL'immobilitédes cours car on ne peut S8j-'IIOll&rolsor. 80 :5 t0.3~ ~stalgeuon5 ~g 0/G 321 50 330 :S nanqaa de Paria. cpt 7:1 7tO 0 iOtU mandite ont fixé au 1er décembre la réunion ..00" -ul1e$ta!.genen3 o.¡o. aj~ 330.. 3:1\ pour un franc. ua 72D 80 ia 81 iÕ tenir pour des variations sensibles'des diffé- audit bilan Z5 UJQAlltriobieaor.. !I,nque tratisatlaat. cpt kID i5 ;;40'. 10 qui motivé, SI4 8tii~ ont générale considérations annuelle des porteurs de pars du 86 310 Les 1 I!¡.\lque \Í'E£oompte.terme ~¡ francs tant au Jj>?'o cpt 521 ~& ~ïOlluase t6ër ~21 25 521 · 1/B SO 155~1 9i 6/8 rences de trois ou quatreBourse 94 5A .,S# J!res~ll~~ de Paris, pour 1883-1884, une répartition sur les Triboulet Illustré. La réunion aura lieu 43( la 02 ..OrO'!U;ro. 315 qu'à Stock-Exchange %ï ISSS 'i z~ '8nq.parislenne.t.l,.cpt jgs »ig 25 3i8n5 £tit5z.. -"Ii 5 0.,0. 'i9t.. y17 a '2.. t ¡gptè."Ublig.üO,O.. 3Jû2f¡ 31875 après que ces nouvelles ont été connues, ne réserves, aux lieu et place de la distribu- boulevard Haussmann. 38250 382 5Q 38'l50 3i9.. 1* 377LO .378j¡j)n5Q .c¡cleteGênor"le. i;pt %0 >«» SR deman;53 :0 462 50 de SB 595 laisse aucun doute au sujet de la faible im- tion d'un dividende bénéficiaire, n'exis- La France Journal est l'objet ~37p,55 25 arandeGeintaredeParis t;~( j7D;5 37~.7~ a1l~eOUomill1a. ~g Dépo~5etG'Gour'cp, 955 3ig h 9S2 50 G06:b qu'il convient d'attacher à ce nou- teront donc pas, ne pourront matérielle- des à 75. De même lé XIXe Siècle, a été re952 G07:D 5U 2b ~rilnd~CdnturedeParü :¡ 87 6~°~aüt. Ilb:5 ()9~ B7 portance ·°· 5D Hépotaétgr°·-Coarwelnt,p355 7~ ·~ offres. Il'CR~allt. ,2 50 Gtedttludüattiet: cpt ~7' G70 67G Ihi ;0 328 t,· veau projet du cabinet Gladstone. I.3I/,Du ¡'~2'l50 1~'l;0 2tt ~O 25 1884- cherché, maislasans l'exercice exister ;¡~2l0 ,d4eIUÕ-'1'liltO. ment pour 62 pas a1=V:»~ffiS3Br5 du Petit Marseillais est 0/U Part 1BS5. Egalement H S8S SB* 500 WO" Jlanq.Franoo-¡¡g)pt. cpt 5"0,, 400' JS8 Si: D est évident que ce n'est pas encore là le 1885. Plus d'atténuations à inscrire sur Canal «MSte G2 0 l'iII1&11Ia g:= q90 G 377 5D 3r7 5a BourbOllDalS 3 0 377.. aux environs de 600. !Itû1que da Beûque cpt projet définitif. Tout au plus doit-il être con- l'ensemble des évaluations donc, dis- fermementtenue ~S' Le l/10'oe Vieille-Montagne s'échange assez Grédit1~lIe.agrie.Alg.cpt 5 18i17. 375.. un prétexte de discuter nousidéré ~8' ~Õ '~8'" comme 6ti comp,«n' CompNtot~ ÁU 378 50 de l'année 37950 produits lIéd1terrallée 3 0/0. a79 'U pour facilement à 200 fr. (coupon de 6 fr. 25 débr0 ,IParb.-L.3 la sphère ponibilité des dans égyptienne lIanli.Pays-Autdell. question la cpt t,i3 75 ~7~ W 0, 0 (fus. A.) 379 50 au ve $anqae PaYs·kongr, cpt 378 "77 taché du 10 novembre. ,liaeadoLeXlDgton(a.) 2E~t.80" ™u diplomatique et peut-être même comme un fournir aux actionnaires un revenu. ,186630 O¡CIlS sas-ir'»a !!» N~O37D Ba1lli1lB maritime cpt SS& m:: ,!}:: .«:: moyen dilatoirle.Quele projet nesoitpasle der- Il serait téméraire, et contraire à nos a Cusioa. 310.. 300 a »Gredit^jSSSfflLS xrdod 10. 8Iobilieresp.cpt ffi.Bmot de la pensée de l'Angleterre, tout le habitudes de prudence, d'évaluer dès à IJÏSS m:: Ka 137 50 t35 142 bp iiîii S:: :»:: nier Pour la Revue générale des Valeurs, la dé- présent rendement, alors que la moitié journal le ontsuivide prés ceux qui prouve.Parmi NaDt4\1s3 LE CAPITALISTE est signalé au ce '< CapslttM.eM~pUeD'cp Myr ¡¡() 100200 t~ transformations diverses v 8oarbuote (Obl.j· ,~25 eï les Nolj 3 ?5 388.: 31; 389 75 1000 -3i7 391 veloppement ie 8aez,cpt même de l'année' sociale n'est pas cout90250 '9M:: · SO 3~L. lu sesprotocolesde 3i~ ~o~ 3~ ont des négociations etqui tetmet9M~t90750 90Ï60 ::3~ 't.c.g~.Ktq~Me.Ub £, .¡: s BaSSSÈBaïi S ë Mais le lecteur a sous les yeux les « -t î w. ms. i**>£Z i!S«r SIS » :i j K* il tfy laconféretrce de Londres, a personne produits du dernier exercice, le moins 37-4 3?a BanqoeParisieaaa >ns ireat.. cpt 13725 137.. J3< •' •• Grand-Centraiïouiàsi 3Î7 (¡O37B (eptlntom P I;;D9 :?'?3 Lia tf wanoiere, Graad:Central3,o.,OI8W l'infôtfêt 37! 55 37G~~ réduction de la ren- fructueux xr&s dix execcices précédents 1 -t~al"t¡;j~n,d"c~~ fi95qui ignore que 605 6~ du Faubourg-Montmartra LePl'lnumps.O~ 3~j 4» ruo ,,119~ ~.¡¡, O.uesq. 3!~ P 'l5 :QÇ'"W!le).cp~litQl~O, 1!9~ At.ei!-uli,i!Q.¡t D,elUl.. 0, v0 5..~o. contre l'oeposition unanime des -çuissancegi ,II¡~!<9J\>'C~e¡, ,3,O¡¡Q, totae6eilJe: du Phénix Espagnol dans 'positioncomparatif meilest

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