Le Figaro. Supplément littéraire du dimanche
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Le Figaro. Supplément littéraire du dimanche. 07/08/1886. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. - des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter utilisationcommerciale@bnf.fr.
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versé son sang en Afrique et en Crimée, mandant de son corps d'armée, avec sans objection à la vue de l'or. Le colo- paralysa les rebelles en empêchant des concert» donné à l'Hôtel de Ville, de le s embarque l'ttalie, DU SUPPLÉANT il pour s'emSOMMAIRE comme officiers, la protes- nelravec son fidèle Kœnijsr, arrive à la agglomérations redoutables pour notre prouver aùx -amateurs parisiens. quarante-deux de 6arquera plus tard.pour le Mexique. tation indignée queses « M. voici. frontière russe.Les douaniers prussiens, domination,si elles s'étaient portées sur Liszt, écrit Emile Deschamps, en renGénéral Ambert. Récits militaires. en voyant la joie de ces deux voyageurs un même point. II trouva d'énergiques dant compte du concert, s'est placé d'un :' Quealea,. 28 octobre 1870; à fouler laterre hospitalière delà Rus- lieutenants qui le. secondèrent habile- seul.coup au premier Le général Saussier. rang des harmoTous nos officiers^ savent la pari, glo- Au Maréchal Lebœu'f, sie, veulent les arrêter, mais ils ment dans ses projets sont Déle-, le général nistes jours. ïrseràit de nos injuste de cârnpiandant.le, 3? corps repousses par ceux-ci.. Cie G. DE ContaOss. Une Soirée chez Liszt. becque.à qui là conduite confia, rieuse des il étrangère dire prit là Légion qu'il d'armée, obtenu un immense succès à Saint-Julien, que 'à la a Souvenirs intimes. colonel Le dénoncé est autoriopérations province d'Oran, il faut dire un véritable triomphe. Avoir dans, la campagne d'Italie elle y perdit son coaux Les officiers soussignés 41 du régiment tés les Loysel-qui douaniers. commandait la Or lonel, division d'Al- le jeune inspiré; dont les regards reflèM. de Chabrière. A Magenta et à russes par un GEORGE Moore. Lettres sur l'Irlande». de ligne, quoique n'ayant Solferino,la compagnieSaussier combat- communication officielle pas encore reçu la traité d'extradition pour. les. déserteurs ger et envoyait une colonne jusqu'à El tent les rayons d'harmonie qui s'échap^ Dublin (2° article). capitulation et les évadés existe entre là; Prusse et la Goléah. tit vaillamment. D'Italie.Saussier revient sans conditions, croient d'unepetit de ses; doigts, :ce n'est plus seulenéanmoins devoir Harry Vieilles Cendres. Russie. Enfin, Afrique. tels Fordes divisionnaires A peine avait-il dressé sa considérer comme vrai cet immense désasment de la musique, c'est de la poésie, que en Nouvelle. Le général de Vrangel, tous baron gemol, Logerot qui devenus tente qu'il reçut l'ordre de se rendre au et Japy, et je me suis pris à redire tre. Us se font un devoir de protester de la Mexique, toujours dans les rangs de la façon la plus solennelle contre la reddition commandaitla première ville russe à la commandants de corps d'armée; ils ont Takcrède MARTEL.Pour un Cheveu?ï Légion. C'est au Mexique, si l'on peut entière d'une armée, qui n'a pas encore été frontière, était dans l'obligation de de- pacifié en deux mois toute la Tunisie. Le Voilà le merveilleux enfant, homme à présent 1 Fantaisie. ainsi dire, que Saussier laissa mesurer battue par l'ennemi. Ils vous prient de vou- mander des instructions à Saint-Péters- général en chef Saussier avait donné son Au trépied musical poète improvisant, loir bien être assuré de leur concours, et si bourg. Ce serait mat connaître l'esprit impulsion propre, en marchant alterna- Liszt, Liszt, qui changerait, sans changer de délire,' Autour du Monde. sa taille. Sans pouvoir citer tous ses vous voulez bien faire un appel à leur dé- chevaleresque et la noblesse de carac- tivement avec les colonnes qu'il faisait Les notes pour les vers, le clavier pour la lyre I Le Théâtre au Japon. faits d'armes rappellerons nous en vouement .par un acte énergique, ils se dé- tère des officiers russes quelques-uns. que de douter mouvoir, dans le sud oranais comme A la fin du concert, le jeune inspiré, Ausdstb Makcadk.. A travers les Revue3. clarent tous prêts à combattre. de la sympathie que dut éprouver pour dans le sud de la Tunisie, et son plus Un poste avait été créé à Paso del « épuisé de fatigue et d'émotion, s'est i les fugitifs général baron de Vrangel, beau le titre cette de gloire d'avoir, dans Macho sur la route de la Soledad à la est Suivent les signatures du colonel évanoui au milieu d'un duo avec Mlle Cordova, pour en assurer la sécurité, Finances La Financière. Saussier et des officiers de son Tout en se conformant à ses ordres, il immense expédition, épargné presque Vial ». Mais, quelques jours après, il a dut certainement faire des vœux pour complètement le sang français, grâce à rejoué ce duo avec un jeune élève, qui car nos convois et nos détachements y régiment. se les Français n'eussent point à subir ses dispositions tactiques. Le général tient debout, le soir, près du piano. C'est étaient sans cesse attaqués. Saussier, que Cet appel aux armes ne fut pas enqui commandait deux compagnies et tendu, un nouvel internement, ou même à être avait reçu la plaque de grand-officier de un enfant de treize ans, que l'on nomme la captivité commença et aussitôt passés par les armes en Allemagne,s'ils la Légion d'honneur en 1881, et, l'année Hermann Cohen, et qui sera un jour le quelques cavaliers dans ce poste, s'aper RÉCITS MILITAIRES l'armée. Le dont faisaient pour groupe étaient repris. suivante, la médaille militaire. çut que les ennemis insaisissables qui partie père Hermann, comme son professeur les officiers du 41e fut conduit sous Pendant vingt-quatre les heures battaient la campagne autour de lui -se s'appellera l'abbé Listz. les ordresmirent Saintà revenir de ravitaillaient à Cotosta, ville située à escorte à Cologne. que La nature même des compositions du VI Pétersbourg, le colonel et Kœnig troudix-huit lieues au sud, sur le Rio Blanco. maître, profondes mais quelque peu nua3_.B vèrent le moyen de gagner Varsovie, où Le général Saussier est maintenant geuses, indiquent qu'elles ont souvent Il prend le parti audacieux d'aller avec IV été M. le Finot, baron consul de France, Si de Paris. petite troupe attaquer gouverneur nous ne vou- écrites sous l'impression de rêveries les Mexicains sa dans leur poste. Il les en chasse quoi- La loi militaire veut que l'officier pri- leur faisait le plus cordial accueil et leur lions à tout prix éviter les questions métaphysiques. Henri Heine, enfoncé qu'ils fussent trois ou quatre fois supé- sonnier partage le sort du soldat. Cepen- procurait le moyen de se rendre en politiques, .peut-être pourrions-nous- ex- dans une bergère, nous indique malirieurs en nombre et s'établit à leur dant, un très petit nombre prit l'enga- France, après avoir traversé encore, et. primer du regret de n'avoir pas encore cieusement les variations philosophiplace. L'ennemi, en se répandant au de- gement, pour rester en France, de ne non sans de nouvelles péripéties, l'Autri- vu le général au ministère de la ques de son hôte « Longtemps Liszt a hors convoque tous les batteurs d'es- pas porteries armes contre la Prusse, che et guerre. Organisateur habile, habitué été un fervent sectateur de la belle docLe colonel Saussier, devenu gouver- à résoudreles questionsadministratives, trine saint-simonienne trade de la contrée et revient en forces -pendant la durée de la guerre. La pluplus tard, les de Paris, animé de l'esprit militaire le n'a certainement plus élevé, considérables officiers transportés bloquer des Allemaneur sp'iritualistés pas oude Ballanéhe l'ont les Français dont part VIR EST pensées en blié les le général Saussier, dignité, procédés du général généreux situation la dans les villes, internés devient furent par après sa très aucritique. Ces gne enveloppé de leurs brouillards aujour(Ciceron) événements se passaient un mois après avoir accepté la condition de ne pas s'é- russe qui, loin de le traiter en prisonnier, rait réveillé les traditions de Gouvion- d'hui, ce qui l'exalte, ce sont les dogmes 1 Saint-Cyr et de Soult. la glorieuse. mais terrible affaire de Ca- vader, et cela, sur l'honneur. On donnait le reçut sous son toit. républicains-catholiques d'un LamenLe Sa vaillantfugitif vie entière s'est de Grandenezréserve passée en presque Nous voulons retracer la vie d'un vé- merone où une compagnie de la Légion, à cet acte très sérieux le nom de signer nais, qui a planté sur la croix le bonnet un accueil de particulier il n'a officiers de la le ordres du capitaine Danjoie, avait le revers. campagne guerres, aux pas eu ritable homme de guerre. Aucune pen- aux de jacobin. » Les trois écoles successination de qu'il temps marier et haute estime. dans assiégée été dans d'un Colonel régiment, animé de l'esrusse se conserve, a en sa vement fréquentées par Franz Liszt, en sée politique n'entrera dans ces lignes une hacienda et s'était position, simplicité haute la du fait le jusqu'au militaire plus sous- quête de pensées à mettre en musique, dernier homme prit massacrer pur et le plus arque nous n'aurions pas tracées, si la plutôt lieutenant d'autrefois. Dans hôtel ont aujourd'hui un représentant dans le bel de Saussier d'aucune voulut jouir que modestie du général Saussier n'avait se rendre. Deux colonnes dent, ne v du Paris, de gouvernement le général son salon nous y voyons- Barrault, Balfaveur, tandis que ses soldats seraient organisé une sorte de silence autour furent envoyées de la Soledad et de la 1enfermés Saussier n'occupe personnellement Cordova pour dégager nos soldats, mais et maltraités. Il refusa de sique lanche et Lamennais. de son nom. premier Le du Saussier acte colonel en avec deux chambres meublées comme des Voici, adossé contre une boiserie, cet un faible espoir d'arriver à temps gner le revers et déclara hautement qu'il touchant le sol de la patrie fut de se Après les grandes manœuvres de notentes. les sauver. Saussier, qui ne se dis- chercherait à s'évader, pour accourir à mettre à la disposition du gouvernement Emile Banault qui, disciple dévoué, a tre armée.les officiers étrangers qui y pour Depuis la première jeunesse il a simule pas combien toua suivi le père Enfantin, de la rue de Méavaient assisté, portant des jugements sa situation est diffi- la défense de la patrie. C'était plus beau de la Défense nationale. Modeste, comme jours été prêt à partir,après avoir cile, bouclé d'un Cotosta est qu'on ne pense, car de 'fort braves gens toujours, il laissa ignorer à Gambetta nilmontant à la Cour d'assises. Il a desur nos généraux en chef, proclamaient situéeuse la rivestratagème. de soldat. Gouverneur de Paris, gauche son braves laissaient sac du Rio Blanco; et des gens fort puis voyagé en Asie, mais est revenu Saussier le premier de tous. Ils lui donsur en- tout son passé, et celui-ci ne vit dans le se il est prêt, si la France besoin face, de l'autre l'exemple, d'être prisonniers encore côté a du fleuve, la traîner par naient donc, en cas de guerre, le com- en qu'un colonel de l'Empire. de son épée.Quoi qu'en aient dit les sots, écrire ses romans en.Europe, en attennouveauvenu route de Soledad, la On avait déjà souffert tant point le parole. plus voisin sur mandement suprême de nos armées. Si Gambetta avait su que ce colonel était le général Saussier est toujours le vi- dant qu'il soit un jour, enAfrique, nommé Cependant, cettevie si remplie n'apas occupé par les Français, mais qui ne sous Metz 1 député de l'Algérie à l'Assemblée légisrépublicain de vieille date, homme un un intrépide et chasseur qui, faute lative. Il promène des regards distraits été écrite. Dans quelques biographies ra- peut être atteinte qu'en traversant le Le colonel Saussier déclara donc que de guerre de grande valeur, Saussier goureux de lions, contente lièvres de et de fleuve soit se autour dé lui et rêve en caressant de res,incomplètes,il est présenté comme un en bateau,soit par deux gués sa résolution inébranlable était de saisir eût eu un corps d'armée et peut-être perdreaux; il faut le voir temps de la situés à 500 mètres à droite et à gauche tous les moyens légitimes d'échapper compterions-nous une victoire. Nommé au haut en bas sa longue barbe orientale. homme politique, et comme un officierà chasse, rendant la dans la de ville et fortement se gare un gardés par l'en- aux mains de l'ennemi. Vainement, le général de brigade, il servit dans l'arLe pauvre Ballanche de Mme Récagénéral ayant à son actif plus de trente modeste fiacre, domestique nemi. En arrière de Cotosta son con- mier arrive à pied avec cet habit noir est la route général allemand commandant à Colo- mée de la Loire avec sa distinction hacampagnes, et des blessures sans nom- de Cordova. duisant le d'arrêt. chien Le capitaine Saussier fait gne employa-t-il les moyens de la plus bituelle et ydirigea ensuite une division qu'il portait déjà à dix heures du matin, bre. Le Saussier général est grand, ostensiblement taillé réparer quelques vieilles déjeuner chez Tortoni d'une croûte Les campagnes et les blessures sont pour jusqu'à convainde bienveillante persuasion, la fin la guerre. pour homme de la physionomie. en guerre, vraies et font connaitre la bravoure du barques abandonnées par les Mexicains, cre le colonel que son projet était un au fromage et courir ensuite à l'AbbayeAprès l'armistice, il fut Alenvoyé en et bienveillante même construire temps, des radeaux et il simule acte de désespoir, et grave soldat. Ces renseignements sommaires en au-Bois, chanter la messe de M. de Chales conséquen- gérie, où une insurrection formidable la que et très digne tenue le même, regard profond teaubriand. L'auteur d'une Antigone à sous le feu de l'ennemi, un em- ces en pouvaient être terribles. ne suffisent pas pourtant, ni à l'armée barquement venait d'éclater. pénétrant. Il et est populaire, tout de en jamais délaissée est tout fier d'apprenfrançaise, ni aux armées étrangères, sa troupe. Les rebelles Les officiers du 41e, le lieutenant-colonel Pendant le général fuyant Lallemand popularité. la Le cérémonial quittent alors que la ville, au- dre que le maître de céans, qui pourtant passent les gués en tête, supplièrent le colonel Saussier pour juger le généralissime, sa portée, opérait dans la grande Kabylie, généquel le condamne le haute position précipitation et sa viennent sem- commence à être lassé de lui, s'inspire, se poster de rester avec eux. son caractère, et,suivant l'expression de avecla route de Soledad Saussier ral commandait dans Kabyble froisser sentiments la intimes. S'il pour une composition symphonique, de ses sur empêcher Napoléon Ier, son tirant d'eau. Car, ditpour je ne puis être à votre tête lie orientale Puisque « colonne le qui était brillant des Canrobert le débarquement et son nébuleux Orphée. des Français. Ces derpeu a courage il, dans ses Mémoires, tel général en a leur dit-il, je serai avec nombreuse,etune combattre, pour seule, faire des Mac-Mahon, il face aussi l'esprit niers stupour reprennent pendant ce temps la le soldat pour souffrir. a aux L'abbé de Lamennais, qui dirige acjusqu'à la cheville, tel autre jusqu'au ge» attaques simultanées d'une dieux population généraux Desaix des Drouot et et route de Cordova, tuellement le grand pianiste est gauchepar laquelle ils étaient- Un certain nombre de ses officiers guerrière, dans nou, et quelques-uns par-dessus les très difficile. leur modestie. et un pays regagnent presque sans perte déchirèrent leur engagement et suivivenus ment assis près de là, sur un canapé épaules c'est le petit nombre. Du avril 2 25 octobre 1871, quarantePaso del Macho, au Peu d'hommes ont autant que le géné- rouge. Maigre et souffreteux; n'ayant Après avoir lu ces pages, on pourra en avant duquel ils ren- rent l'exemple de leur chef. cinq combats furent livrés, tous à l'honcontrent des colonnes de secours. ral Saussier éveillé dans les cœurs de qu'un souffle de vie dans la poitrine, il mesurer le tirant d'eau du général Cet acte une Conduit d'abord à la prison militaire neur de nos armes. Parmi ceux-là de témérité une valut quinze jours vigoureux attachements; très aimé du sourit étrangèment à l'on ne sait quoi, Saussier, et peut-être pensera-t-on que Cologne, en attendant de les ordres vingtaine furent assez meurtriers suet avec soldat parce qu'il l'aimait, le gouverneur avançant une tête fortement caractérisée, les officiers étrangers,après nos grandes d'arrêts de rigueur et le grade de chef périeurs, il ne tarda pas, entouré de des contingents de dix mille Kabyles. de bataillon de Paris est entouré d'officiers qui l'ado- à laquelle un œil vert et un nez acéré au brave capitaine'Saussier. baïonnettes et de fusils chargés, à être manœuvres, ont été clairvoyants. L'expédition terminée, le général fut rent. L'expression n'est outrée, em- donnent un aspect véritablement fantasA la fin du siège de Oajaca, ville dans envoyé à l'extrémité de la Prusse, le plus nommé au commandement de la subdi- ployée pour exprimer lepas tique. Voilà bien l'homme fait pour inssentiment de la France, à Grandenez vision d'Alger où il reçut, II 1872, la fait naître le parfum de la poudreque pirer au maître ces fantaisies apocalyplaquelle un grand nombre de Mexicains loin lapossible en en sur Vistule; il y fut emprisonné en croix de commandeur, récompense qui présence de sont vigoureusement défendus pen- casemate, tiques où,comme le prétend Henri Heine, la Ceci mort. témoiest général Félix-Gustave Saussier ap- se n'ayant qu'une heure par jour avait été refusée par lui en faveur de un dant longtemps, Saussier assez com- pour respirer l'air extérieur, sous l'œil vieux colonels partient à une vieille famille républi- mandait la tranchée. gnage de l'influence d'un grand et beau Satan chevauche sur son palefroi noir, ordres. sous ses Le conseil de guerre caractère sur des natures élevées. et le Christ rayonne dans son armure caine de la bourgeoisie champenoise. fut réuni factionnaires prêts à des faire feu. pour décider s'il y avait lieu, Dans le service, le général Saussier d'or. Il est né à Troyes en 1828. Enfant, sa les travaux Au mois d'octobre 1873, ses compaSaussier colonel Le subit pendant d'approche étant terminés, un triotes, les électeurs du département de va droit au but. La justesse de son vocation militaire se devinait facile- de Après Banault, Ballanche et Lamendemi mois cette et pénible captivité, tenter attaque de vive force et ne l'Aube, ayant à nommer une esprit lui fait deviner la solution il et ment. Ses passe-temps favoris consis- de la diriger nais, un député, l'adopte cessant de songer au moyen de s'évader, « Dieu sait, murmure un sceptique bastiondésigné sur un commentaires inutiles. sous moins taient à écrire des combats héroïques, le sans choisirent le général Saussier qui acrailleur, où ses fantaisies conduiront soustraire à traitese de bastion pour de la un lanterne à nom Une foule de demandes et de pétitions fabuleux, dont sa jeune imagination fai« », cepta cette candidature en faisant une Franz Liszt? » Deux invités qui causent cause d'une lanterne qui pendait au de- ment si rigoureux, que pour retourner au profession de foi dans laquelle lui sont adressées, grand sait des poèmes enfantins. nombre un il déclaprès de là pressentent peut-être déjà hors de l'ouvrage et servait de signal à secours de ia patrie. La légende raconte rait qu'il était persuadé arrivent apostillées des par per- qu'elles le conduiront aux degrés de Après de bonnes études à Paris,Saus- l'ennemi. Le conseil fut d'avis que la conséqu'une âme poétique et compatissante, la influents le que s'atposonnages gouverneur Saint-Pierre. Ce sont le baron d'Ebstein, sier fut admis à l'Ecole militaire de Saint- sition étaitencore trop fortement occupée émuedes souffrances du prisonnier et en- cration immédiate et définitive des in s- -,tache d'abord à qui n'est ce titution's républicaines pas aposest « une voie de Cyr. Il y fut sous-officier et en sortit pour donner l'assaut, tandis qui n'a pu encore intéresser Liszt à sa thousiasmée parles récits que les soldats comle tillé. C'est qu'il aime les les que petits, faisalut le Le général sous-lieutenant dans la Légion étran- mandant Saussier, major de tranchée, français, internés à Grandenez, faisaient philosophie orthodoxe quitta bles les et l'abbé Depour pays ». et abandonnés; il fait le prol'Algérie siéger se venir les qui le séduit gère. Le nouvel officier avait choisi ce soutenait qu'il n'y avait plus bancs sur guerry, par la délicatesse sur ce valeureux ennemi, parvint jusqu'à du centrepour tecteur de qui sont personne protecceux sans gauche. le ramener encore de langage, servir Afrique et y de- dans le bastion de la lanterne, et qu'il lui avec un anneau magique, qui devait son sans corps pour en tions. Patriote ardent, républicain comme pour cela à sa foi. meurer longtemps. fallait s'y jeter immédiatement. Ne pou- le rendre invisible à ses geôliers. Les Grands cordons, plaques et décoraNous passerons sous silence quel- vant faire prévaloir circonstances extraordinaires et drama- Washington, le général Saussier est en opinion, Sausson ques rencontres à l'épée qu'il eut à Saint- sier sort sans bruit de la salle, pendant tiques de cette évasion ont accrédité cette outre un remarquable orateur, à la parole tions couvriraient sa poitrine s'il voulait mettre toutes voiles dehors mais le Cyr même, et surtout dans la Légion, qu'on y discutait à Grandeuez. Quoi qu'il en soit, ferme et chaude, aux pensées élevées. croyance Il enjamber encore. va Voyons les gens de lettres après les dont les officiers, toujours dans les sa tranchée, rend seul gouverneur ne porte que la Légion pendant une de ses promenades quotiSon premier discours fut motivé par la d'honneur bastion de se au philosophes. Voici d'abord Henri Heine, camps, ne mettaient pas volontiers la la lanterne, qui heureusement pour lui diennes, le colonel disparaît aux yeux discussion de 1874 sur la loi d'organisaet la médaille militaire. Ce portrait devient trop grand pour le l'Allemand francisé. C'est, comme le lame dans le fourreau. Ces rencontres était évacué selon des factionnaires qui le croient rentré tion du service religieux dans l'armée prévisions, ses coupe étaient dans les goûts de Saussier qui avec son sabre la corde qui retenait le dans sa casemate, comme il lui arrivait de terre.Le député de l'Aube combattit la cadre, nous aurions cependant à com- peint Théophile Gautier, un homme de pléter les traits de cette figure. Notre trente ans, ayant les apparences d'une fut en ce temps de jeunesse, le type d'un signal des Mexicains, s'en parfois de le faire à dessein. proposition. Son discours fut remar- galerie et empare remilitaire est riche, si nous je- santé robuste, sorte d'Apollon germamousquetaire de Louis XIII,brave, loyal vient avec son trophée qu'il dépose quable,autant par l'élévation de la forme Le sergent surveillant ayant sur aperçu et généreux. au visage glabre. Son front haut la table autour de laquelle le conseil dé- une forme humaine dans le lit du colo- que par celle de la pensée. « La place tons les yeux sur le passé. Mais c'est nique couronné est de cheveux d'un blond Voilà donc Saussier nommé sous-lieu- libérait, en disant « Voilà la preuve nel qui, pour la circonstance, s'était fait du prêtre est sur le champ de bataille, à le présent qui attire nos regards. chaud, taillés Nous droit et un peu longs, qui voulions prouver, non que nos tenant en 1850 et partant en expédition. que le bastion est abandonné. » représenter par son traversin, referme côté du soldat mourant et à l'hôpital, au armes sont bien trempées, mais que nos le font paraître plus jeune que son âge. Bientôt il est rompu au métier,et comme La croix d'ofïicier de la Légion d'hon- la porte du cachot. Le colonel 1 s'était chevet du blessé; là, son ministère est Paris a fait en 1830 la conquête d'Henri sont purs. il aime ce beau métier de la guerre, neur fut la juste récompense de cette blotti dans un monceau de neige amasséé noble et utile et prend quelque chose cœurs Le général Saussier est la plus haute Heine, qui vient de livrer à son conquéd'un acte de dévouement; il s'amoindrit personnification comme il en éprouve les sublimes émo- action déclat. dans le préau. de l'armée active, il re- rant l'Allemagne. Il parle encore notre tions, le jeune homme se transforme Nommé lieutenant-colonel en 1867, dans la Cela vrai. est caserne. » Après quelques heures passées à atprésente notre vieil honneur militaire. langue avec difficulté, mais il est déjà, vite en vieux soldat. Ses chefs le placent peu après son retour du Mexique, D'autres discours, particulièrement l'obscurité de la nuit, il monte ce- Ni la société française ni l'étranger ne par l'esprit, naturalisé Français. Et haut dans leur estime, ses camarades Saussier quitta avec regret sa chère tendre qu'il lui l'organisation géofficier prononça français qui jouissait sur douteront de nous tant que le général n'aura-t-il pas besoin bientôt, le malheului font une belle place, et ses soldats Légion. Mais les fatigues de ses cam- chez un dans le fort d'une liberté plus grande. nérale de l'armée, le mirent au nombre Saussier sera debout à notre tête. reux, de toute notre gaieté nationale l'aiment en l'admirant. pagnes et surtout les cinq années Le colonel militaires orateurs les plus écoutés. pour supporter sa part trop large dans y retrouve son ordonnance, des Les combats n'empêchent pas l'étude, qu'il venait de passer dans les terres Général Aidé la sympathie qu'il Ambert. inspirait perpar ce Weltschmerz, qu'un de ses compajet Saussier entreprend des travaux to- chaudes avaient profondément altéré brave Alsacien du nom de Kœnig, déjà sonnellement à collègues, il réussit prêt pour le départ, qui coupe la barbe triotes va dénoncer de l'autre côté du ses pographiques pour la province de Cons- sa santé,et l'air natal lui était devenu in- de assez souvent, dans les questions miiiRhin ?7 son colonel et l'aide à se déguiser, tantine, travaux remarquables qui lui dispensable. à taires, rallier suffrages. opposés. des tous deux se chargeant, l'officier de rouSOIIRÉE.CHEZLISZT A côté de lui, le poète Emile DesUNE valent les félicitations officielles du miLa loi incompatibilités Il sur: les les ayant mis premiers loisirs de leaux de papier et de règles, l'ordonconsacra champs, qui a moins de génie, mais qui nistre de la guerre. qu'il fin mandat garnison avait qu'il des élecait France, depuis d'instruments au d'arpenteur, reçu eus en nance plus de bonheur. Il vient d'avoir car on teurs de l'Aube, le général fut envoyé à Lieutenant en 1854, il part pour laCri- sa sortie de Saint -Cyr, à l'étude des faisait à aura ce momeut des travaux d'arl'honneur d'être le parolier du Don Juan ,(1835) mée. Au mois de janvier 1855, il est cité questions militaires qui, à cette époque, pentage dans V' Marseille où il retrouva son la forteresse, se avec anet les deux de Mozart et va donner un Benvenuto à l'ordre du jour du corps expédition- préoccupaient vivement tous les offi- prisonniers s'engagent d'Afrique, cien chef le général Lallemand. Cellini au grand Berlioz. Mais il imagivers la porte de Le 6 juillet 1878, il était nommé général naire pour avoir défendu victorieuse- ciers clairvoyants. La sortie. Il faut le trouva franchir trois poternes. A guerre nera de mettre envers corrects l'anglais ment la tranchée qu'il commandait de- colonel du 41" d'infanterie de division, plus et, tard, commandant depuis chacune, le factionnaire qui un an, le croiraiten a la du 19° La célébrité de Franz Liszt, contempo- de Shakespeare et même vant Sébastopol. et son régiment fit partie de l'armée de garde interpelle les deux Français, corps d'armée.Les prompteset heu- raine mais la fois de la Sémiramide de Ros- t-on ?-le français de Molière, et ne sera Le lieutenant Saussier est criblé de Metz. A Borny, le 14 août, le général Kœnig, que son idiome natal rend pré- reuses dispositions dont il s'assura lui sini età du Parsi fal de Wagner, s'étend guère, après tout, qu'un Ducis romanticoups de baïonnette et le maréchal en chef l'envoya secourir la gauche du cieux en cette circonstance, répond cha- permirent de réprimer promptement le sur plus d'un demi-siècle. C'est donc quei Canrobert, alors général en chef, lui re- 4e corps violemment attaqué au château que fois qu'ils sont les arpenteurs et mouvement insurrectionnel qui éclata presque faire de l'actualité que de pénéPlus loin, tous regardent une célébrité .met lui-même, dans la tranchée, la croix de Colombey. Il soutint pendant queU vont chercher des provisions au dehors. dans les montagnes de l'Aurès, en juil- trer, cinquante il dans les salons ans, ya que l'on ose à peine appeler une femme, de la Légion d'honneur. Saussier se hâte ques heures les efforts acharnés de Ils sont enfin sur la route. La nuit est let 1879. Passé ensuite au commandel'illustre pianiste. Un de écrivain oublié la sensibilité féminine qui fait de sortir de l'ambulance, et quelques l'ennemi qu'il finit par repousser. sombre. Le colonel, qui possède une ment du 6° corps, il l'exerça à des gran- aujourd'hui, Edmond Leclerc, va, dans malgré le charme de ses ouvrages. C'est George mois après, le grade de capitaine le réA chacune des batailles qui furent li- petite carte, s'assure de la direction, à la des manœuvres qui furent très remar- le Mercure de France romantique, nous Sand, actuellement fort soucieuse quées et dont la presse étrangère, spécompense d'un nouveau fait d'armes. d'une lueur allumette et vrées Metz, recommence le colonel Saussier sous par un beau soir de mai 1835. de se dégager de ses liens conjugaux cialement, s'occupa beaucoup en faisant y mener En quittant la Crimée, le capitaine donna de opération à cette chaque carrefour. nouvelles Liszt habite rue de Provence, n° 63 et de s'engager dans une liaison humapreuvres de sangSaussier retourne en Afrique. Ce fut en froid, de le plus grand éloge général. Il du se Malgré la d'oeil de artisneige Provence fastueuse et et obstacles et d'intrépidité.Mais les de trouvait à Châions aumomentde la nitaire avec le philosophe de la Chênaie, une rue ce temps que, donnant carrière à son la chargecoup preà hôtels la Chausla tous qui conduit des de baïonnette hasard tique, providentiel a mière expédition de Kroumirie et des exécutée par genres, un que Liszt lui-même a conduit « jusqu'à goût aventureux, il se livre avec passion régiment à d'Antin à l'Opéra de Le Pelela Saint-Privat, permis qu'il sée commette aucune qui arrêta rue ne erreur événements malheureux qui survinrent son grenier de poète ». George Sand, à ces grandes chasses dont les récits son de côté les à la pointe progrès tier. des et du jour, Prussiens, lui les prisonniers ce appuyant dans sa main un front rayonse dans la province d'Oran. ont fait battre tant de cœurs. Il prend .1 valut particulièrement retrouvent les la honneurs bonne route, ayant 11 y a déjà douze ans que le maître du nant de puissance, fait involontairesur part à l'expédition de la grande Kabylie d'une citation à l'ordre de l'armée. déjà fait six lieues; il en reste encore C'est en présence de cette situation logis est arrivé à Paris et qu'il y a ment songer à l'ange déchu de Ziegler. et y reçoit une grave blessure à la Hélas Les prodiges de valeur accom- quatre pour atteindre la frontière russe. difficile, créée le soulèvement de triomphé. Né en 1811,1e Liszt qui secoue « Du bonheur, du bonheur, semble-tjambe. Il a voulu repousser une charge plis par par nos troupes à Metz ne devaient Les blessures du colonel le font cruelle- toutes les populations islamiques qui se aujourd'hui sa crinière à la figure des elle dire j'ai la puissance d'en sentir et des Arabes qui se précipitent sur un sauver ni la ville ni l'armée de la capi- ment souffrir et il ne peut bientôt plus trouvent au contact de notre domination, paisibles bourgeois n'est certes pas un d'en donner; mais une seule âme qui soldat blessé pour emporter une tête de tulation. Elle eut lieu le 28 octobre 1870, marcher. Saussier paie d'audace et va du Maroc à la Tripolitaine, que le géné- lion devenu vieux, mais il n'est déjà plus m'entende, une âme qui me relève et qui plus, et le capitaine veut sauver son sol- et ce jour-là plus d'un cœur français s'adresser au bourgmestre d'un village ral Saussier fut envoyé de nouveau à le lionceau prodige. Le gymnaste du cla- vole avec moi » » L'âme demandée n'esf dat, mais lui-même est entouré et ses épargné lui demander une voiture. Les fu- Alger avec les pouvoirs les plus étendus. vier, ayant exercé comme ses doigts son heureusement pas loin, et Delphine hommes l'arrachent à l'ennemi. Voilà ennemi dans les combats par le plomb pour reçut un coup mortel. Le colonel gitifs se disent marchands de chevaux Il prit immédiatement l'offensive en intelligence et sa pensée, est à présent écrira bientôt dans un Courrier de Paris les charmes de la guerre. ne pouvant croire à la réalité hongrois en tournée d'achats. lançant ses colonnes en pointes hardies un compositeur original'et un harmo- « L'amitié de George Sand et de l'abbâ En 1859, le capitaine Saussier, qui a j Saussier, d'un pareil désastre, adressa au comLe bourgmestre procure la voiture sur une étendue de 250 lieues, ce qui niste accompli. Il vient, dans un grand de Lamennais fait beaucoup parler.» ~j
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SEHËRAL SAÏÏSSIER
l'Italie. v
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sous la garde sacrée de l'amitié d'Ar- pense à mes six francs. Comment m'en « Ainsi, vous, êtes venues pour la sail'homme aveugle, le gardien de la maibel', Pillon, Quiquandon, mon frère, Le tirerai-je?. Le cher Roumain occupe son, l'histoire de ces boucs,de ces vieux son, du Château, et vous allez être préGall et Tuloup ont juré de conserver justement un grand appartement avec libertins de soixante ans qui lisaient en sentées », dit une des vieilles filles; Tôto pure. Comme ils sont tous amou- un ami qui est absent pour le moment; tête-à-tête la Bible aux soldats. L'arche- « vous trouverez les" chambres grandes vêque fut oblige de lancer un mande- et les soupers excellents; et si vous conreux. d'elle, ils se surveillent mutuelle- il nous offre l'hospitalité. Excellent ment et font de belles phrases sur les Roumain Comment cette cruelle Mary ment pastoral défendant a'ses oüailles Tiaissez quelque monde et particulièrel'aimera, de lire les journaux pendant les débats mènts les officiers de la garnison, vous Nous nous premenions lentement sur devoirs de l'amitié. Sur ce chapitre, peut-elle ne pas l'aimer. Ellel'étourdistrouverez les bals du Château tout à fait la jetée. A gauche, au sommet dé la fa- tous les six sont intraitables. Malheur il faut qu'elle l'aime. Nous du procès. amusants. Ce qu'il y a de mieux à faire, laise, se dressait lo profil grêle de la à qui toucherait à Toto. Ils se relaient sons un peu et, je ne sais comment, C'est du Château que s'administre la ` c'est devenir à. Dublin un mois avant croix à droite, au-dessus de Mers. du cœur de Liszt les chants d^amour que chez Mme Pavillon et font une énorme nous arrivons chez le Roumain. Tout à. ap° là que le les réceptions et de donner un bal de paraissait la prairie verte, piquée de consommation de prunes à l'eau-de- coup, miss Mary éclate en sanglots ses doigts transmettent au clavier ? Ne loi anglaise en Irlande, et c'est rire. le C'est Toute cette façon, vous arrivez à connaître tous toits, coupée à pic la cherchez point; elle n'est pas ici ce vice-roi tient sa Cour pour vie. w « Gaston! Gaston. on. on! » la Devant mer. par soir et attend, dit-on tout bas, le maître espèce de cérémonie royale ou religieuse les hommes. Si vous ne l'avez pas fait, nous les lamés s'étalaient, frangées d'éJe ne sais plus trop ce qui se prénom de d'Arbel, elle ne veut décidéà Genève. C'est une comtesse blonde, peut prêter au ridicule; mais il est cer- j'ai bien. peur que vous ne trouviez cume, tandis que dans le recoin de la passa ce soir-là; je me souviens seule- ment pas aimer le Roumain. Alors indigracieuse et spirituelle, douée de tous tain que, lorsqu'un homme qui n'est pas pas beaucoup d'amateurs. Fussiez-vous digue, heurtant les lames refluarites,elles ment que Quiquandon,pincé en flagrant' gné, exaspéré, je prends à part miss les dons du cœur et de l'esprit. Déjà au roi est forcé de singer autant que pos- même introduite, ils se contenteront de formaient un tourbillon. et retombaient délit d'enlèvement d'écriteaux, passa la Mary, je la supplie «d'être -raisonnable »;. faubourg Saint-Germain, déserté depuis sible la royauté, tout ce qu'il peut y vous demander pour danser, et vous ne en fine poussière. nuit au poste. Li lendemain, au dé- Dieu me pardonne, je croisque je pleure jeuner, Tuloup s'écria en me voyant: avec elle et que je l'embrasse. J'étais par elle, elle avait applaudi et remarqué avoir de grotesque dans l'original de- les reverrez plus. Dublin est comme un le petit Liszt que Rossini produisait vient, à l'imitation, une pure caricature. champ de course les hommes viennent, Mon compagnon, M. R. S. me racon- » -l. Sapristi, nous -ne l'avons pas vraiment fou. Enfin elle consent à par,-dans ses concerts à prix fixe.Aujour- Le vice-roi n'est pas un acteur qui con- vous parlent et s'en vont. Ce sera assez ta.it son dernier voyage en Australie et mené voir Toto. Il faudra y aller ce donner au.Roumain et je puis retrouver d'hui l'enfant est devenu un homme, et sente à jouer un rôle, ni ua Messie assez agréable, si vous connaissez du monde Toto. mon joli petit Greuze. Ah! l'iescale à l'étrange île Norfolk j'ad- soir; justement Pillon y sera. son George Sand écrira demain à la blonde audacieux pour se déclarer Dieu; mais mais quant aux mariages, néant. Je puis mirais son air froid, correct, britanLa perspective dé rencontrer Pillon noubliable soirée 1 Comme nous nous » comtesse « J'ai entendu Franz Liszt c'est entre les deux quelque chô se d'in- vous assurer que je connais nombre de nique, et contrastant avec sa barbe blan- et de parler anglais me décida: le soir, aimions lEnfants, enfants! C'est un. parler de vous et je vous ai vue je crois, définissable, qui dit « Naturellement, jeunes filles, et des jeunes filles char- che, Son visage jeune, empreint, d'éner- "Je ne dînai pas à la pension. Mais le jour dans une vie accidentée et c'est d'après cela, que je puis sans folie dire 'vous savez bien que je ne suis pas un mantes, qui ont passé ici six ou sept gie Prèsde iiousles baigneurs passaient lendemain,: on me monta une véritable bien loin, mais, tout à l'heure, quand le roi, mais il faut que vous me considé- saisons, et qui n'ont pas été capables par groupes joyeux. Aquelques pas, une scie: il était tout à fait .indispensable' souvenir m'en est revenu, des bouffées que je vous aime. » riez comme tel, et que vous vous adres- d'en venir à bout. donnaitle à un vieil- que je visse Toto. On se moquait de de chaleur m'ont jailli au visage. Ah 1 vieille bras petite Deux maîtres du chant assistent, dans siez à moi en conséquence.Une telle anobelles heures que je ne connaltrai les laquais .en livrée moi, on riait derrière lard un eux, cette mémorable soirée, le maître du malie entraîne nécessairement une foule Auriez-vous peur d'elle? deman- plus, les seules douces dans l'existence. ah !» dit la seconde vieille fille portait deux pliants. M. R. S. depuis un Ah! » « Cornélie Falcon, piano qui vient de de situations qui sentent tout à fait la attentivement la vieille da d'Arbel. Vous savez, elle vous Aimer, croire, être naïf. » un terrible baragouin, « le pire de instant,regardait créer la Juive; Adolphe Nourrit, qui va farce du Palais-Royal. Un exemple. dans tout cela,.c'est que le stock s'en accroit dame et passait machinalement la main attend. chanter les Huguenots* se tut et inclina mélanQuoique le vice roi joue le rôle de roi, toujours, que les Il paraît qu'on avait en effet parlé1 'Ici, M. R. S. tête filles chaque année de- sur son front, cherchant à mettre un » énergique, comme femme n'est point autorisée à joue r viennent dé plus en plus nombreuses, nom sur ce visage chiffonné;, Sans qu'il de moi à Toto, comme d'un être fantas- coliquement sa sa Il y a quatre mois que la brune Ra- celui de reine. Comment alors tenir un tandis question, je lui dis: tique, mystérieux, venu de Lausanne, pour cacher ses yeux qui se voilaient. m'eût semblent posé aucune les hommes; eux, que chel a. encadré son beau visage pas- salon ? Il est clair que les dames qui diminuer d'autant. Aujourd'hui C'est M., Fargues, un diplomate. qu'on voyait rarement et qui parlait un Le lendemain, à la pension Jacsionné dans le bandeau de lin couronné sont présentées ne peuvent baiser la homme 1 déjà, très Ainsi, mylord. tressaillit aussitôt;, devint et anglais Il à moins comme un quot, on savait tout. Les Six affectaientne vous regarde pas, du turban hébraïque. Ses traits d'une main du vice-roi, comme elles baisent L'après-midi, connaissions. l'année. pâle. livres à nous nous » de ne pas me parler et faisaient dés vinoblesse quelque peu orientale rappel- la main de la Reine au salon de récep- que vous n'ayez mille telle mirent Toto involontairement de gardiens il Puis, les une murmura longs d'une aune. Le Barde m'aplent ceux de la Rébecca de Walter Scott, tion de Buckingham Palace. Situation à m'emmener, que je me sages Toto. Toto. obstination C'est c'est cela. prit que Toto avait reçu une semonce déjà popularisés par la gravure.,Car la difficile dont voici la solution le vicerépétait ce nom familier comme une laissai conduire chez Mme Pavillon Il règle etque Quiquandondevait écrire ,en mode, qui si souvent varie, est aujour- roi baisera les dames. Il est impossible propriéà la bande évocation. Bientôt, plus maître de lui, il nom donné par la de tous à Fargues pour lui dire nom d'hui aux Juifs. Meyerbeer et Fromenthal d'imaginer quelque chose de plus ab,au premier C'est à l'Hôtel Shelbourne que descend reprit sa promenade et me demanda -Du dit Pavillon. café taire du la trahison de sa maîtresse et l'impuisHalévy règnent en maîtres à l'Opéra. surde que ce vice-roi,, un noble anglais toute le grand monde pendant la saison La vérité Toto. rentrions. voulez-vous ? d'oeil, je Si nous reconnus coup .sancede l'amitié. Finalement, les Six Meyerbeer Il n'est bruit dans le Pa- choisi pour ce poste par le gouverne- du Château. Alors l'hôtel est aussi plein d'elle. déjà m'avait inj'étais auparavant, il Un moment est que amoureux pourtant que je n'étais pas ris artistique que de son œuvre nouvelle, ment actuellement au pouvoir, debout de jeunes filles qu'une ruche d'abeilles vité à dîner. Nous revînmes à son petit Malgré les descriptions enthousiastes convinrent parce que je ne connaissais la Saint-Barthélemy. Nourrit, ce soir, sous un dais entouré de guardsmen rou- leurs voix claires résonnent dans les hôtel où le repas nous fut servi. Tandis des Six, je ne m'attendais pas à la coupable, pas Fargues. Tout le tort fut rejeté sur est assailli de questions indiscrètes. ges, toutes les dames de sa maison en corridors; l'a soie égaie l'escalier et que nous mangions sur la terrasse trouver si jolie. Un Greuze, un véri- Bernier jeune, qui m'avait amené à la L'un le questionne sur un merveilleux blanc sur une estrade,baisant une inter- c'est alors que- se manifeste dans tout vitrée, je regardais silencieusement table Greuze, mon ami. Des cheveux pension. le déclara d'une commune trio de femmes qui ne se trouvera pas minable procession de femmes, jeunes son éclat la moralité qui caractérise tous l'immuable et mystérieux spectacle de courts frisés. un joli rire. Ah que voix traîtreOnaux devoirs de l'amitié. dans la partition; l'autre lui parle de et vieilles, grasses et maigres, à mesure les pays où l'on parle anglais, et pu les la mer. M. R. S. montra bientôtune agi- je l'aimai J'arrivais de là-bas, le cœur chœurs formidables, coupés par des dé- qu'elles sont annoncées parle chambel- jeunes filles jouissent de la même liberté tation qui ne lui était pas habituelle il assoiffé d'amour, l'esprit plein des Comment cela a-t-il fini? Le » lan leurs le d'office, qui lit charges d'artillerie, qui ne seront, en noms comme que les hommes. Complète liberté de passait d'un sujet à l'autre, s'arrêtait silhouettes des Musette et des Mimi de bonheur durant les jeunes années est secrétaire d'un doge dans opéraréalité, qu'une maigre fusillade. Nourrit, un langage leur est accordée. A Dublin, brusquementpourboire de grands coups Mùrger. Elle était tout pour moi, elle si commun qu'on dédaigne de le fixer. harassé, fuit loin de ces fâcheux et ga- bouffe. une vierge a, pour ainsi dire, la virginité de champagne. Au cigare, son visage était le vieux quartier Latin, elle était Depuis, Fargues est devenu diplomate. du vice; l'adultère et les invitations du s'éclaira brusquement et prit une ex- Paris. l'Eden rêvé durant des années Il aimait tant Toto qu'il l'a épousée. Je gne le piano où l'accompagnateur KreisEt puis, comment disposer des innomsler prélude. Château sont les seuls thèmes de d'ennui et de dégoût. Les Six, enthou- l'ai revue ce soir pour la première fois. pression attendrie brables sinécures du Château ? Et les versation. Le veilleur de nuit est conson siasmés, poussaient des cris de joie, Tout m'est revenuen mémoire. Ce n'est Et il chante alors les Plaintes de la entremetteurs, et les complaisants, et héros. Elle sait parfaitement comment, rien et c'est toute ma jeunesse. Mon «-Il faut que je vous contecela, dit-il: faisaient un bruit Etd'enfer,foi,redemanReligieuse, une des sublimes mélodies les subalternes de tout genre que cette une nuit, il. ferma la porte de M. à moitié Dieu que cela est doux et triste de refaut que je vous le conte. Vous daièntdes prunes. ma de Schubert, qu'il a fait connaître à la Cour dérisoire attire, et qui pullulent pendant que celui-ci était dans la cham- oui, il discret. d'ailleurs, c'est si loin. gris, me sentant lé héros du jour, je fus muer les vieilles cendres. Voulez-vous France. Ce n'est pas seulement la per- autour d'elle comme les mouches autour bre de mistress et comment le serez jeune alors,oui,très jeune, très bruyant, très cavalier. Toto était un cigare? » » J'étaistrès fection de la déclamation lyrique, c'est d'un excrément de choix 1 Il faut voir pauvre homme ne put rentrer dans sa j'avais Harry Alis. à peine dix-neuf ans. grand, un peu confuse. On exigea que nous chant qui plus part du profond de tous marchant procession un ces gens en nrv'loh" chambre et dùt rester cinq heures au bien bâti,avec une moustache naissante. nous embrassions, et nous nous embrasl'âme et dont la mélancolie annonce le dans les salons après les présentations water-closet; elle sait très bien aussi beau garçon. Je venais de province et sâmes de très bon cœur. Que n'aùrais-je mal impitoyable qui jettera un jour le le Grand Maître des écuries, le Grand comment le veilleur avait reçu l'ordre de j'avais bel enthousiasmedecestemps.. pas fait?.. Je parlai anglais à Pillon, chanteur hypocondre sur les pavés de Intendant, l'Huissier des Gentilshom- tenir un compte exact des heures que le l'ardeurled'amour POUR UN CHEVEU! et de courage.Ah que qui se trouvait là. Il ne comprit pas un l'hôtel Barbajà. mes, le Secrétaire militaire et le Secré- capitaine passait dans le salon de loin. que c'est loin, tout cela. mot à mon galimatias, mais il nie rétaire particulier, l'Assistant des secré- lady B. (le salon conduit à la chambre c'est Mais Nourrit s'est tu, et la soirée est taires, etc. On comprend facilement la coucher),etcomment, lorsque le compte Mon ami de lycée, Bernier, étudiant en pondit imperturbablement je ne sais médecine, me donnait l'hospitalité. quoi. On fut très fier de nous. On finie. Emerveillés et attendris, philoso- haine du peuple pour les dérèglements à fut fait, il se trouva que le capitaine Nous prenions nos repas dans une table nous emmena boire ailleurs. phes et lettrés quittent un à un les trois et les désordres du Château. avait passé en une semaine quarante d'hôte, située rue Monsieur-le-Prince, J'étais follement Pontaigues, petits salons de Liszt. Il y a cinquante » Le mal était fait. plutôt Pontaiguesou seigneurie. tête-à-tête déplus tard, heures heures vieille cour. la pension Deux sa avec d'une fond en amoureux. ans de cela et, depuis, tous sont morts, Le Château est au parti national, pour Un titre est un titre; mais quarante au Armagnac, est sans contredit la plus installé et etla curieuse drôle de milieu de Jacquot.Le barrassé compagnons mes Cornélie tous excepté Falcon qui survit employer une comparaison d'une jussous-préfecture de notre riant pays heures d'adultère par semaine, c'était clientèle des étudiants, des poètes, des de nouveau chez Mme Pavillon, je re- jolieGascogne, à Rachel depuis de si longues années. tesse la patrie par excellence indiscutable, ce qu'est pour un par trop fort Lady B. fut priée de dé- peintres, des musiciens, des sculpteurs, commençais à consommer des prunes. de Tous sont morts, mais, hier, Franz Liszt taureau un drapeau rouge. jurons et des belles filles. Cette farce de camper, et une médaille de bonne con- tous difficiles mais payant rare- J'avais dix-neuf ans, Toto dix-huit. Le des gros peu était vivant, et, il y a quelques mois à cour est considérée comme une absurdité sur le sommet d'une colline en ment. Un moment, le père Jacquot veuvage lui pesait et les bavardages des Bâtie peine, il était fêté comme le dieu de la par toutes les classes de la société.excepté duite fut décernée au veilleur. douce, la ville est pittoresque, avait essayé d'attirer chez lui, pour Six m'avaient fait une place dans son pente musique, dans ce Paris plus fidèle qu'on par les femmes des hautes classes poudreuse, comme la plupart bizarre, pour bien. Mais aimions Grecs, exotiques:Roumains, Nous changer,des nous ne pense, à certains cultes. 'Et les privi- qui les fêtes du Château sont de toute Club de Kildare Street Valaques. Ce n'étaient alors que princes cœur. Le des cités du Midi. Une cathédrale gola présence de excité plus n'étant par dernier, légiés devant qui, le printemps importance. Il n'en est pas des mères en thique, achevée vers 1531 sous l'évêque fois intisentais cette je bande, tous comtes, la consommagommeux, me le maître évoquait au piano les souve- Irlande comme en France; Le Club de Kildare Street est une des ou Jehan de la Marre, en est le monument ce n'est pas Heuconter. savais dédaigneux. difficiles Je et midé. d'extras, que teurs ne nirs de sa glorieuse carrière, transpor- dans le cercle de leurs amis institutions importantes de Dublin. Il le plus important. On y voit encore la vint à Minier jeune déplorable le père JacB reusement, fut résultat passer. Le tés autant que ses auditeurs de 1835, vont chercher un époux possiblequ'elles représenté, dans la plus complète accepstatue du maréchal Clamazou, le plus p our surprise, puis il fin de compte, regarda JI trouva me quot avec en en s'écriaient comme eux « Well roared, leurs filles. Aussitôt que la jeune fill se me un glorieux enfant de Pontaigues e a tion du mot, )p parti rentier en Irlande doctoral bifteckset de ses extras, d'un ton de dit échange lion! » ses respectabila dans quitté la pension, elle est amenée à Du- mieux encore, il représente ancien couvent de camaldules, hypocréances de propriétaire l'emmènes si tu grosses Mon cher, Comte G. de Contades. pas ne qui font » blin,embrasséepar léLord Lieutenant,et lity, c'est-à-dire que ceux en lequel s'est logée la justice de paix, et, brouillards Danube. du les théquées Les serin. femmes aisur ce soir, tu es un lâchée dans-la salle de bal du Château partie sont doués d'une incapacité d'huîla place du Grand-Scel, une assez sur des étudiants alors II Elles préfèrent la auveraudacieux. essaya ment les » que ceci belle fontaine de marbre, où vont boire pour y flirter avec toute la discrétion ou tre à comprendre autre chose mais lésineurs gnats, bons délicatesse à la en payeurs, qui les brutalité excuse l'extravagance qu'il lui plaira. En France, qu'ils doivent continuer à s'engraisser diable, s'entretenant interminablement le matin des moineaux et des sansonembarrasse. qui les le chaperon a sa signification. En Angle- dans le lit où ils sont nés. Gomme les aux nets. mérite desprofesseurs ou du estime haute plus J'avais la repas pour fossiles aussi, vieux les huîtres Dans Pontaigues, rue de l'Arbalète, à Irlande, regar» il n'en et terre en a aucune du quand accomplir formalités à des un l'expérience deBernier jeune. Tout enroufenêtre le fenêtre. est Cette moment où le chaperon entre dans la dent à leur l'ombre des tours massives de la cathéun canton s'établir dans médecin hardiesse, j'offr is à Toto de va de gissant d'huîtres-pro lit ma espèce de salle de bal jusqu'à celui où il en sort,il Club, une drale, vivait un érudit. Toute sous-précuré, confrère, maire, visites soir, au voiture, Bois le au au tour faire de au en aînés toutes tombent les priétaires un où qui se respecte possède un érudit fecture ne sait en aucune façon quelle est sa DE etc. Elle serait libre. accepta et, elle quand charge. Cependant, la jeune fille passe les familles du pays et ils y restent et un petit journal littéraire; l'un com**# amis, devenus bons instantanément, (3fc!ORGE MG~RE MOORE quatre et quelquefois cinq heures à dan- passant leurs journées à boire du sherry plétant l'autre. Ni journal, ni érudit,- ce de le tromper cherchâmes moyen Gladstone dans une esnous serait le déshonneur, la honte de l'arser quand l'occasion s'en présente, ou à et à maudire arrïvée,il Aumomentde mon ne resSix. d'entre Deux des surveillance la » dialecte chercher avec un partner favori quelque pèce de rondissement. L'érudit de Pontaigues se ou langue morte, que tait plus qu'un Roumain, gros, court, à prendre habituellement la venaient stupidité eux coin bien caché au bout d'un sombre la stupidité du Club, une nommait M. d'Auberginac de Moulenmangeait beaucoup, qui favoris épais, l'accompagner. Comment soir le bannières conservée. Les pour zoTJBXjnsr corridor. Les jeunes filles sans grande de larve, a combre. C'était, au temps de ce récit* un payait et silencieusement, avec exacIl fut à Argus? échapper convenu passent ces agraire la Ligue ayant conscience morale se frayent à elles- vertes de Le plus remarquable des Auver- que Toto se laisserait conduire, entrerait gras et replet quinquagénaire titude. réveilNouvelle-Irlande Suite cris d'une les cuisinière mêmes le chemin au Château, et celles au soleil, Quiquandon, étudiant en dans son escalier sans fermer la porte bonne cave, vignes étude était gnats précil'air endormi; les huîtres lent d'avoué, biblioqui y sont convenablement introduites se habile, importante n'avoir de faisait gloire qui médecine à rejoindre la se viendrait qu'elle et sont là la me thèque bien garnie, et, ce qui est plus Dublin se divise en quatre parties le peuvent y trouver de l'agrément mais pitent à leur fenêtrevraiesilshuîtres Dès premiers les ponts. passé les jamais Bluets lorsque des brasserie ses gardans à coup sûr, une femme adorable, Château, l'Hôtel Shelbourne, le Club de pour la majorité c'est un lieu de torture bouche ouverte de coin de Frederich rare quelques connaissance de je fis jours, éloignés. seraient diens pantomime; et du se dévouée, comprenant l'érudition,, la Kildare Street et la maison de mistress et de désespoir. Le nombre des filles en une d'Arbel, médecin, noble pensionnaires fol de heures Les bonnes de filles amour, effet dépasse celui des hommes dans Street, un groupe de jeunes » choyant presque. L'érudite n'était plus Rusviile, la taille use en renom. l'orgueil flattait du qui légitimiste, et ce soir, exaltée! Le dîner, d'ivresse dans contemple on au l'Hôtel Shelbourne les belle et une proportion de trois pour un; et par même la vanité des pen- parla encore de Toto. Je demeurai sur jeune; mais elle avait été fort Jacquot et père silencieuse admiration. conséquent la concurrence est dure; et une savait encore passablement tenir son démocrates Le Gall, barde la plus grande réserve. Pourtant sionnaires Le Château c'est pitié de voir ces pauvres martyres breton actuellement répétiteur Rouget, j'avais peine à contenir l'allégresse salon. de la mousseline, suspendues au pasPour décrire le Château, il suffit de le sage des portes, leurs yeux tout humi- La aiassoïi de ï&fiistressSfesisvÊlle poète Tuloup, graveur Bernier aîné, qui chantait en mon âme, malgré frère de mon ami, étudiant en phar- les doutes instinctifs et les craincomparer à une énorme caserne de po- des de désir et d'invitation, prêtes à saiOh ce salon, ce salon de la rue de Houdart, quinzième année; de macie tailleuse sympathique à la C'est lice. D'architecture, il n'en a aucune, et sir chaque homme au passage. Mais que tes Au fait, le Bois; c'est bon pour l'Arbalète C'était là que M. d'Auberginac Puyfonfinances employé les poète et les hanches et poitrines confiées aux sont ses murs de brique sont aussi pelés, quoique ces bals ne soient guère pour un instant! Où mènerais-je Toto? J'ha- régnait, trônait, exultait dans toute sa Vénézuéla venu, disait-on, du taine, chagrins les les et scandales pour élégantes, qu'un document officiel aussi nus il n'y les jeunes filles qu'une série de brisebitais avec Bernier et je possédais six gloire 1 Deux fois par semaine, le mermillions emprunt de 30 et nés. Quand la ricaneuse comtesse contracter un francs, pour toute fortune. Ma foi tant credi et le samedi, tout l'Armagnac a pas jusqu'aux casaques rouges des ments de cœur, on n'en à pas moins re- bienretire, vingt m'emprunta même soir qui le la langoureuse marquise est sentineues anglaises qui ne rappellent cours aux démarches les plus pénibles, se pis, au petit bonheur1 scientifique et littéraire était à ses pieds. ?. sont-ils tous devenus Que sympathie francs. générale Ma les morceaux de ruban rouge dont les aux plus viles bassesses pour s'assurer reçue avec la des soir, Le « on consomma encore II tenait le crachoir tout le temps, dé» de thèse. Durant le C'était dîner malheureuse suis si je Hélène, » » un documents sont attachés. Un étranger une invitation. Une femme faisant le sa- chère ) prunes chez Mme Pavillon. Toto et moi plovant son érudition avec complaisance. conversation roula la marquise; je puis la plus un cersoupire sur repas, sourires A la fois philologue, archéologue,numispourrait le prendre pour un magasin de crifice de sa vertu pour sauver la vie de ne « nous regardions avec de petits famille, et dans alors Fargues, mari tain est brute Il sa tenir je poudre. Il s'élève<;omme un mancenillier une mon mari a toujours été pour les drama- y en dessous. A onze heures, prétextai mate, grammairien, il dissertait avec son Toto, maîtresse. certaine je trouve qu'ici de sa n'y des ruines au milieu etde la mort; la saleté turges que un peu con- sur une a chaleur sur les Grecs et les Latins, jonsituation favorite je ne dis solation un rendez-vous. n'était il Toto-là, question Toto-ci, n'y d'aimable. il que des rues environnantes est extrême. Il pas queune vous Ah le coquin 1 le farceur l » glant avec les philosophes, vantant les si un romancier, mettant en Bouleversées a que » Toto. l'émotion, les de deux domine la Liffy, un affreux canal ou ri- scène le Château par voulaient m'acpoètes, épluchant les orateurs, pétrisde Dublin, représentait » Les Six, très joyeux, Qui est-ce Toto ? vière coulant entre deux endiguements une mère se soumettant à tous les ca- femmes tomnent aans les oras i une ae Quiquandon, surtout » en- sant les trouvères comme de la cire compagner. de pierre. Curieux et caractéristique dé- prices d'un chambellan en vue d'obtenir l'autre,ets'embrassentéperdument.Fina- » Tout le monde s'exclama. Auvergnat. Enfin, vrai têté comme un molle et flétrissant parfois les excès de connaîtpas Toto? il 2 Comment retirent dans le boudoir tail, entre les ponts, des mouettes ma- une carte >pour un des bals privés de la lement, elles se ne » je pus m'esquiver. langage de nos libres conte.urs gaulois. Toto. présenter à Il faudra le Toto Rusville-un délicieux petit rines volent de çà de là avec une régula- cour, il n'exagérerait pas la situation; de mistress pas vois encore cette brasserie des Mais où il réussissait le mieux c'était » Je d'heure. quart Cela dura bon draperies japonaises. tendu de coin un rité mécanique, et.de temps' en temps mais s'il se contentait d'écrire que l'a» Bluets où les minutes étaient tant lon- dans les menhirs, les dolmens, les alléespère Jacquot le apporta Heureusement, couchées dans les bras l'une de Presque. après les tripailles plongent que le cou. dultère a été souvent payé avec une carte gues à passer. A chaque instant, je re- couvertes. Il vous disait leurs mystères, Pourquoi du Frontignan ? R Frontignan. sirotent leurs stimulants elles le l'autre, charrie la De chaque rant mer. gardais ma montre Viendra-t-elle ? Ne leurs sombres légendes, leur passé povers d'invitation, il ne dirait que l'exacte véfaisait les fois qu'on des extras, l'après-midi. Le gin dans des Toutes de côté, des rues sombres et sinistres, des rité. J'ai souvent viendra-t-elle pas ? Je n'avais que cette litique et religieux. M. d'Auberginac se verres jeté les regards vers Fronbuvait du taudis décrépits, remplis de vieux bou- certain coin de ce palais, en regrettant délicatement ciselés perd beaucoup de sa à la pension, on ne que pensée chaque fois que la porte s'ou- promenait dans les ruines mégalithiques le père Jacquot doute, Sans quins qui pourrissent dans une fétide que les murs n'eussent pas de langue. vulgarité; quand on annonce des ama- tignan. vrait, mon coaur battait d'angoisse. comme le poisson dans l'eau. Il était, clients, stock à écoultJr, les et venir sodas à l'eau avait les de confusion; des trous noirs, où, dans un un zones, on fait Parfois il me semblait impossible qu'elle là, chez lui. C'était son affaire, sa chose. n'osaient débiteurs, racontant leurs vie,ettout tous clair-obscur à la Rembrandt, on distinpas se vint et quand je croyais la voir apparaî- Avec lui, aucune date à contester, aucun ses en se avenOn difficiles. trop désappointements, montrer leurs elles et tures passa à un tre, j'étais pris d'un grand tremble- fait à discuter, aucun commentaire à gue la forme d'une vieille femme farL'Hôtel Sbelbouroe regardent les grandes écrevisses ramper autre sujet ce diable de Pillon ne venait ment. fouillant au milieu d'un tas de choses éplucher. Cet homme avait surpris et peintre, né en Améétait Pillon marines les oies herbes les dans qui pourraient être des vêtements des un L'Hôtel Shelbourne est un large et ou pas. caché dans son cerveau le pourquoi des moi-même de Suisse J'arrivais voilant qui volent de rique. leurs boutiques où des femmes à la mine commode hôtel. A votre descente, en branlantes, le secret des rochesun sauvages pierres m'appelait. et, Lausanne pension d'argent de la lune. Natula disque métier ailes le font de le malheur la vendre Bon, je joue de d'hiver maîjardin soupçonneuse vous accueille avec son aux-fées. Il ne vous faisait grâce d'aucun » rellement, ces longues heures passées ayant conclu que je devais savoir l'an- tresse des cigares à bon marché; d'autres, où agréable note de vert, et le bruit d'une de d'Arbel, miss Mary, vient détail et les pierres levées formaient des.placards annoncent l'excellence de petite fontaine qui tombe au milieu d'un à ivrogner et à ressasser des scandales glais, se réjouissait de me faire dia- d'entrer et me serre la main. Le gros avec les poètes du seizième siècle les l'obscène marchandise manufacturée bassin entouré de grenouilles de pierre. n'avancent pas beaucoup les affaires; loguer avec Pillon. C'est peut-être pour Roumain l'accompagne. Elle reconnaî- deux plus beaux fleurons de sa couronne sur place; puis la perspective flotte en Il faudrait la plume de Balzac pour dé- mais mistress Rusville a trois filles à cette raison que le peintre n'était pas tra sûrement Toto et, le lendemain, les d'érudit. une légère courbe, jusqu'à ce qu'elle se crire, l'Hôtel Shelbourne. C'est la pen- produire, et elle espère bien que ses venu. Pour ma part, je redoutais beau- Six sauront tout. Que faire? Si je sors Mais pourquoi était-il érudit ? Il n'en perde dans la fumée des brasseries et sion V. L. se mouvant dans les cercles aristocratiques amies lui donneront un coup l'épreuve. pour prévenir Toto, elle viendra peut- savait rien lui-même. Il était érudit pour rayonnait; le Jacquot dîner Le père des distilleries, horizon parfaitement ap- aristocratiques.Pour 3 liv. 10 sh. par coup de main quand elle aura arrangé être par une autre, rue et nous nous rien, » il était érudit le plaisir proprié à une ville de vice misérable et semaine vous pouvez y vivre, et cette li- ses affaires et mis le pied sur le chemin de thèse marquait généralement la clô- manquerons. Heureusement le gros parce pour le pommier produit que. Comme de hideuse décrépitude. béralité de la part des propriétaires est qui conduit au redoutable escalier du ture d'un compte; le débiteur, établi, Roumain, que je n'ai jamais vu si en- des pommes, il produisait, lui, de l'érusingulièrement appréciée des veuves et Château. Mistress Rusville est une des devenait solvable. Le Frontignan cou- flammé, fait à miss Mary une cour com- dition. Production toute morale, d'ailC'est une de ces rues que les officiers filles de toute sorte. Le salon des dames mille petites ambitions dont Dublin est lait à flots, les poètes disaient des promettante. Si miss Mary se laisse at- leurs, et qui se déversait lentement, vers. Au dessert, Bernier m'expliqua tendrir, elle n'osera pas parler de la majestueusement, pompeusement, produ château choisirent pour y perpétrer est à droite, et pour employer un mot criblé. des crimes inconnus jusqu'ici dans les de Flaubert « on sait que c'est le cenfaute de Toto. Mais miss Mary aime liflquement, une fois par mois, dans les ce qu'était Toto l'Hôtel ShelChâteau est la tête, Le honte, fastes de la crimes dévoilés à la tre moral de la maison. » Les murs sont Toto, c'est la maîtresse de Far- d'Arbel qui est incomparablementmieux colonnes de la Revue d'Aquitaine. Il » Kildare le corps, le Club bourne de lumière par l'énergie de M. O'Brien, un décorés de paysages suisses, montaun étudiant en droit, qui est que le Roumain. savait son d'Hozier par cœur, récitait Parnelliste membçe du Parlement; cri- gnes, chamois, cascades et lacs. Autour Street et la maison de mistress Rusville gues, voici Et Toto Quelle émotion, quinze famille jours dans 1. depuis sa Malherbe avec ivresse et menaçait, » créature misérable ïnes dont les empereurs romains dégui- de la cheminée s'étalent un grand nom- les membres de cette cause de dèche. Toto, c'est l'a- quelle fierté aussi 1 tout le monde re- depuis longtemps, le pays d'une nousaient l'horreur en les environnant de bre de chaises basses, chaises pour les et couverte de plaies saignantes qu'on pour mour. Fargues a fait des bêtises pour garde le joli Greuze et il me semble velle traduction de Velleius Paterculus, la société de Dublin.Aujourd'hui Toto marbre, de soie et d'or, mais dont l'a- dames invalides, chaises faites pour y appelle Toto 1 et Toto s'est dévouée pour Far- bien que plusieurs ont dit « C'est H sournoisement, comme un enfant médite bomination est centuplée ici par l'entou- lire des romans ou y travailler à des ou- elle tremble, et morne de frayeur, elle gues. elle s'est fait couper les cheveux, ce qui me fait rougir jusqu'aux oreilles. un mauvais coup 1 le sauvage et terrible aboiement afin de pouvoir l'accompagner rage, la saleté et les ordures de Ship vrages de laine. On n'y parle que d'hom- écoute Toto telle réputation de vertu que a une au cours, Street. Quelquefois, comme chez le mes et de mariages c'est là que tous de la meute parquée dans les chenils qui elle l'a soigné pendant une maladie, elle miss Mary n'en croire *fiI;!I: peut ses yeux. du forment autour Château, de cercle un Cenci la comte de Shelley, conscience les scandales de Dublin s'engendrent, de Far- Cependant, elle ne dit rien. Je confie est même allée à Clamecy, de son péché, son insouciante' résolu- germent et se couvent. En ce moment, l'Hôtel, du Club et de la maison Rus- gues, d'où une famille rigidepays Gloire locale, fleur de science, et un maire mon plan à Toto qui l'approuve alors, tion de défier Dieu peut élever le cou- le salon a son air le plus habituel. Deux ville et à mesure que Gladstone appro- complaisant l'ont fait expulser. Tu nous, les pauvres petits amoureux, nous crème des belles-lettres, lionde l'érupable à une certaine terreur tragique vieilles dames sont assises sur un sofa che, la meute saute et hurle de joie vois, toute une épopée. Roméo et Ju- plaidons la cause du Roumain, nous dition, tels étaient les surnoms que mais le défaut de perception morale, au tricotant; deux vieilles filles qui y vien- d'aller à sa rencontre; les dents claquent liette. Toto est légendaire. on l'aime, essayons d'attendrir Mary qui a d'ail- l'arrondissementémerveillé lui décerlieu de diminuer l'horreur et le dégoût nent chaque année à la chasse d'un effilées sur la barrière de bois:- Lè- on la respecte, on l'admire. Quand leurs fort à se plaindre de d'Arbel. Je nait sans contrôle et. sans inventaire. fl'une luxure contre nature, semble l'ac- mari sont assises aussi, avançant sans vera-t-il le loquet, et laissera-t-il les Fargues est parti, il y a quinze jours, il propose une promenade au Bois. Nous Etant adjoint, il avait fait décorer le croître au contraire et de tout ce que le aucun art leurs petites mules noires; chiens fondre sur la bête obscène ? a placé sa maîtressechez Mme Pavillon, voilà partis dans deux voitures, nous grandescalierdePontaiguesd'unécusson gias ard ou une indiscrète curiosité a pu, dé- entre elles est le chaperon qui lesa ameboulevard Saint-Germain, pour vendre embrassant sous la lune, tandis que auxarmes dela ville, -un aqueduc d'or George Moore. ferrer dans l'égout du péché, je ne connais nées à Dublin cour la saison du Châil avait peuplé des prunes à l'eau-de-vie. La dure né- miss Mary, de plus en plus froide, que- surchamp de sinople [A suivre.) irien .de .Bips terrible que l'histoire de teau. cessité l'y forçait. Mais il a mis Toto j^lle le pauvre Roumain. Parfois, je le Musée de pierres tombales, déterré
Puis un lecteur, voyant le bas bleu prêcher morale et religion à la suite des leçons de la soutane rouge/ s'écriera en parodiant plaisamment M. de Buffon « Pour les ouvrages des femmes, le style, c'est l'homme! o» Mais pour l'artiste, l'inspiration c'est 1a femme. Quelle est donc celle qui tire
VIEILLES, CENDRES
».
»,
«.
X.
Y.
_1_
A.
Lettres sur rirlanfle
#
**•
toutes les bornes de la grand'route, classé et catalogué les archives du pays. Tant de bonheur, hélas 1 ne devait point. durer. Tout ce château gigantesque, tout ce monument d'érudition s'écroula un matin à la grande surprise de la ville; et M. d'Auberginac paya de sa vie une hésitation de sa mémoire, ou plutôt une
.
inqualifiable distraction de son cerveau. Mais n'anticipons pas sur les péripéties dramatiques de, cff véridique **#
récit.
Un matin, après son bol de- chocolat et un bon picotin d'érudition puisé dans Guez de Balzac, M. d'Auberginac enfila la rue de la Parcheminerye pour se rendre au Palais de justice, où il allait plaider un mur mitoyen. Comme il venait de poser son large pied d'érudit sur les degrés du temple de Thémis, il -fut abordé par M. Brascassout le maire de la ville. En bon édile, celui-ci l'avisa du grand événementde lajoumée, c'està-dire de l'arrivée du nouveau sousPontaigues-Armagnac, cité paisible mais grincheuse et frondeuse en diable, fait une grande consommation de souspréfets. Bon an, mal an, elle tord le cou à deux ou trois de ces fonctionnaires brodés. Le nouveau venu n'ignoraitpoint il ces hécatombes administratives s'était résigné à son sort.bien résolu à faire le bonheur des Pontaiguins, si ce 'bonheur était faisable. C'était un jeune avocat de bonne famille,fumeur de cigarettes, bon garçon, point ennemi d'une douce gaîté. On le disait spirituel, facétieux, un peu fumiste. Les événements donnèrent plus tard du poids à ces soupçons. Un nouveau sous-préfet; c'était pour M.-d'Auberginac une visité. à. faire au palais épiscopal, où l'Etat loge son souspréfet depuis la suppression de l'évêché de Pontaigues. L'érudit adoraitces occasions qui lui permettaient de mettre en relief le fruit de ses labeurs et de ses veilles. Enchanté de: la nouvelle, il serra la main de M. Brascassou, alla plaider son mur, le renversa par terre en perdant sa cause; et rentra chez lui sans déplaisir.. Une heure après, il était chez le premier fonctionnaire de l'arrondissement a attendre son tour' de visite: "Le cœur légèrement ému, il se disposait à pénétrer dans cette belle Salle des Capitaines, salle qu'il connaissait bien et qui servait de cabinet de travail au souspréfet. Sur le seuil, il se trouva nez à nez avec le lieutenant de gendarmerie qui sortait.. Eh bien I queL homme est-ce ? Un dur à cuire, repondit le lieutenant. Il m'a parlé de la gendarmerie en vieux brisquard, comme s'il était de la partie. Très bien 1 se dit l'avoué. J'ai repassé hier soir mon chapitre des crom-
-''
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Vous connaissez le reste. Inutile d'alSix mois se passèrent. te baron de ler plus loin. î Cantocirabre' avait"- changé de sous-pré-" M. d'Auberginac devint rouge comme fecture; un autre avocat l'avait remC> placé. Quant à" M. d'Auberginac, il une pivoine. Je vous avoue. (c'est bien singu- s'était démis de sa charge d'avoué on lier pourtant! je ne connais que cela!) ne le'voyait plus nulle part. Sa femme je vous avoue, monsieur le sous-préfet, n'y comprenait rien. Pontaigues cancannait toujours. que le nom de votre auteur m'échappe. bien Ces n'était plus reconvers sont pourtant con- Pauvre érudit tnus 1 avait naissable, tant il maigri.. Il ne Archi-connus. Mais l'auteur me s'empiffrait plus à table; mais.il cherdéroute. Au fait, je vous trouverai cela chait toujours. et il ne. trouvait pas!" d'ici à l'heure du dîner. Le roy disoit. Seul'dans sa bibliothèque, après avoir On dirait le style et l'archaïsme de Joa- ravagé le coin, des elzévirs, il pleurait chim du Bellay, ou de Remy Belleau, à parfois comme un enfant, il sanglotait à moins que ce ne soit du pur Amadis fendre l'âme. Il ne trouvaitpas n'était Jamyn.? plus un érudit maintenant,' il était un Ni Joachim, ni Remy, ni Amadis, homme comme les autres. Adieu la cher maître, répondit froidement le ba- gloire littéraire et le buste en marbre dans le vestibule du -musée local, ce Diable! fit l'érudit en rougissant buste de province auquel l'Anglais dé toujours. C'est peut-être de .Jacques. passage trouve toujours une -vague Tahureau, le pimpant atiteur des Mi- ressemblance- avec son héros favori,
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ron.-
pas étonnés si je vous avoue que je fus séduit du premier cou-p. Mlle' SarahBernhardt est une charmeuse, et lorsque elle se met en cervelle de plaire, il n'y a tête si solide qui puisse se défendre de ses ensorcellements.Je n'avais, au reste, aucune envie de me défendre," et me laissais aller doucement au plaisir délicieux de cette amitié naissante. Je la vois encore, qui, au retour d'une promenade matinale, entrait dans mon cabinet, comme un coup de vent, le visage animé, ses beaux cheveux blonds tout ébouriffés sur son fronts gaie, rieuse, et se jetant sur un fauteuil qu'elle tirait tout contre le feu. II y a dans le récit du critique une promenade avec la jeune idole à Chatou, un beau dimanche. Elle est fort amusante, mais j'ai hâte d'arriver à la scène capitale.
W Tahureau n'a
Nous vivions, Mlle Sarah Bernhardt l'amiral Nelson. Le temps passait vite-. Hélas! cher maître, Cinq ans s'étaient écoulés déjà depuis le et moi, sur un pied de bonne camararien à voir dans l'affaire. jour où le sous-préfet lui. avait fredonné derie. Mais à ce jeu, comme vous pouLe ton du sous-préfet accusait une ces deux vers diaboliques vez bien le penser, je m'éprenais tous les jours d'avantage, et j'étais, ma foi, légère impatience. Le disoit, la voyant si belle, roy devenu très amoureux, mais très amouEurêka 1 cria l'érudit. Olivier de en A son nepveu Magny, n'est-ce pas ? le touchant ami de reux. Elle feignait de ne pas s'en aperla poétique Louise Labé, ce poète d'un mais il n'avait pas cessé d'être la fable cevoir, ou, si je la pressais de trop près sentiment si profond, ce rêveur élégant, de la ville. On contestait son talent on et de façon trop claire, elle se dérobait ce rimeur mondain, ce Musset du sei- vérifiait ses.dates. La honte le saisit il par quelque gaminerie qui me déconcertait et me laissait tout penaud, et quelzième siècle ?•' s'estima indigne'de vivre.' Non, trois fois non. Ne cherchons que peu grognon. Il fallait pourtant bien que tout cela plus. Nous ne trouverions pas. L'érudit prit congé du sous-préfet, et Un matin d'avril, il sortit de chez lui eût une fin. Je m'étais peu à peu défait sortit, profondément humilié, de la avec un volume de Victor Hugo sous, le près d'elle, et à force de la voir, de ma salle des capitaines. Comme il passait bras timidité native. C'étaient chaque jour, les reuilles d'Automne, prit devant la statue du maréchal Clamazou, un revolver chargé, à six coups, et alla de mapart,des instances nouvelles dont il éprouva des frissons de terreur par s'asseoir elle devait se délivrer une bonne fois bout du jardin de la ville, au toutes, à moins de s'y rendre. tout son corps d'ërudit. devant un menhir qu'il avait fait.trans- pour C'était un joli matin de mai. La lumière Je suis déshonoré, fit-il tristement, porter là. Les oiseaux jetaient des petits si je ne trouve point le.nom de ce poète cris; il faisait se jouait sur le fameux divan rouge où soleil; beau et les un elle s'était assise, à demi penchée sur avant la nuit fleurs sentaient bon. coussins. Je m'étais couché à ses Il ne lut pas de vers. A quoi bon Un deux ##* pieds, sur le tapis, et reprenant mon grand quart d'heure il réfléchit ainsi, Rentré chez lui, M. d'Auberginac bou- puis, sa antienne ordinaire, en serrant dans mes résolution prise, il saisit son leversa sa bibliothèque. Hâtivement, fié- volume, le posa, ouvert au beau milieu, mains sa main droite. ,11 faut en finir, murmura-t-elle vreusement, il parcourut toute la pléiade, sur le banc, arma son revolver, en apentre ses dents. Levez-vous, je vous en puis tous les poètes qui se rattachent à pliqua le canon contre son-front 1 prie et écoutez-moi. l'école de Ronsard, depuis Guillaume de C'est pourtant bien le style de la Elle me dit en substance que j'étais la Tayssonnière jusqu'à Claude" de Trel- Pléiade 1 dit-il froidement.. lon, en passant par Jacques Béreau et un brave garçon et un bon camarade Il pressa la détente le coup partit.. Milles de Norry, sans oublier Plaminio L'érudit tomba lourdement/ inanimé, qu'elle m'aimait bien, mais pas jusqu'au de Birague et Pierre Le Loyer. Le len- un trou rond et sanglant.au milieu du point où je la voulais mener; que, si je demain matin, cinq heures sonnant à la front. Mais un petit vent s'était levé; le l'exigeais absolument, elle s'était sans cathédrale, il n'avait encore rien trouvé feuillet du volume abandonné se re- doute trop avancée pour reculer, et que je n'avais qu'à dire mais que cela lui C'est pourtant le style de.la Pléiade 1 tourna de lui-même, allant de la page hurlait-il à tue-tête. 169 à. la page 170. Quelqu'un. qui aurait serait très désagréable. Très. très. très désagréable?7 -La rage lui crispait les poings. Il ne passé par là eût lire à son- aise pu lui dis-je. trouvait pas avait le cerveau en ébulHorriblement désagréable, mon lition; sa langue séchait dans le gosier; Le roi disait, en la voyant si belle, ami. A son neveu ne trouvait pas I Pour un regard, pour un sourire d'elle,. Ahll Il alla dans le coin des elzévirs il Pour un cheveu. Je me levai et me promenai avec agimit le nez dans les éditions de tous les Cette révélation se produisait trop tation à travers l'atelier, le feu auxjoues commentateurs modernes il relut tout et le me bouillonnant aux oreilles. ce qu'on a écrit et publié de vers fran- tard; M. d'Auberginac avait cessé de Elle sang n'avait pas changé d'attitude sa çais de Marot à Malherbe; Une trouvait vivre. De tout temps, la scienee eut ses jolie tête énigmatique de sphinx blond pas1 et frisé se détachantsurle coussin rouge Tancrède Martel. Il passa aux critiques, aux annotaqui lui servait de support. Je m'arrêtai lechs. teurs, à ses confrères les érudits. La enfin devant elle, et d'une voix timide L'huissier l'avait annoncé. Il entra faim lui labourait les entrailles il blêSi désagréable que cela ? demanCrânement, acceptant la lutte. missait sur Prosper Blanchemairi, il TE~A.~T-B~S dai-je avec une grosse moue fâchée. s'affaissait sur P. Poitevin, il dévorait Plus. désagréable encore, mon ami. Demogeot, il compulsait Geruzez il Ah 1 trouvait I Et je repris ma promenade en silence. pas Grand, mince, élégant, mais l'air un ne Trois jours après sa visite au souspeu braque, le nouveau sous-préfet, M.le baron de Cantocimbre, venait en droite préfet, désolée de l'aventure, le consoJe ne sais combien de minutes dura ligne du quartier Latin. Il toisa l'érudit, lant de son mieux, Mme d'Auberginac cette tempête sous un crâne. Elle attenLe Divan rouge le fit asseoir, et reconnut aisément son eut énormément de mal à lui faire prendait, l'air indifférent, avec un sourire sujet, la gloire locale, le Saumaise du dre un peu de bouillon. légèrement moqueur. Il dernier Avez-vous lu le chapitre des ne trouvait rien, rien, rienI Eh bien !<soit,lui dis-je tout à coup, pays. M. d'Auberginac engagea bravement la conversation. Grâce à une cita- C'était le style de la Pléiade mais confessions de Jean-Jacques Sarcey ? lui tendant la main n'en parlons plus ce tion bien placée du Roman de la Rose et n'était pas tout. En ville, il Non, car la Revue des Lettres et des Arts jamais et restons bons camarades. était déshoà des commentaires brillants sur le théâ- noré. Le sous-préfet avait jasé; le lieu- n'est guère abordable. C'est un régal de fiVoilà comme je vous aime. Emtre de Rutebeuf, il conquit immédia- tenant de gendarmerie colportait brassez-moi pour la peine que vous avec partout nancier ou de grand seigneur. tement le petit baron. été gentil et allons déjeuner. Vous m'ofHé bien! voici et le conservateur des hyJean-Jacques Sarcey y Vous vous livrez là, cher maître, à l'anecdote frez à déjeuner ? pothèques, qui le détestait. Bernhardt. cordialement peint passion Sarah Rassa pour de bien intéressants travaux. Je suis Sans doute. qualité de collectionneur de méen sa est surez-vous. Il loin de se poser en don heureux que le ministre m'ait envoyé dailles, donnait à Je meurs de faim. du sort ce coup une Juan dit humilité et avec une touchante, au dans unecitési littéraire; car moi-même, publicité insultante. Au Cercle littéraire, Elle mangea pour deux, et c'est ce qui sûrement avec moins d'autorité que début de ce chapitre dont on a tant chuchoté m'autorise à dire que ce jour-là nous Palais, à l'Hôtel-de-Ville, chez au le vous, j'ai travaillé la matière. des finances, chez le commis- à Paris, sur une annonce affriolante des édi- mangeâmes de bon appétit. L'érudit, tout confus, s'inclinait jus- receveur saire-priseur, au Calé des Lansquenets, teurs qu'à terre. Voilà le capital de ce chapitre des la promenade, au jardin de la ville, J'ai passé la meilleure part de ma vie confessionspassage Le sous-préfet eut un moment d'hési- àpartout qui a tant fait jaser cette semaine, enfin 1 on s'abordait en se di- à manger mon pain tout sec, à la fumée tation. Puis relevant la tête, il regarda sant de l'Institut à. la rue de Douai. Mais il doit de rôtis appétissants. Hélas ce n'est le plafond, aspira lafuméedelacigarette être lu à sa place, entouré de détails qui sont qu'il venait d'allumer, la rejeta, et finit Eh bien vous savez la nouvelle ? jamais pour moi qu'a tourné la broche toujours divertissants. par dire à brûle-pourpoint à l'érudit Le lion de l'érudition a renâclé devant Comment naquit cette passion ? avoué le sous-préfet. Il n'a pas pu trouver le Le célèbre critique avait pris la défense nom! Voyons, cher maître, vous qui savez Il n'a pas pu trouver le nom 1 de l'actrice lorsque ses premières excentré Souvenirs Littéraires tout, tirez-moi doned'embarras.Je cherLe fond de cette joute littéraire échap- cités mécontentèrent des gens mo'roses, touche depuis huit jours le nom de ce vieux pait un peu à tout le monde mais il jours prêts à s'effaroucher. LE CAFÉ GUERBOIS poète à qui nous devons cette agréable s'en dégageait cependant un fait accachanson blant, une chose certaine, incontestable, M. Armand Silvestre cède, lui aussi, au Elle vint me voir et me remercier. incontestée M. d'Auberginac qui sa- Elle parut goûter quelque plaisir à ma goût du jour si prononcé pour tout ce qui Le roy disoit, en la voyant si belle, vait tout n'avait pas pu trouver le nom 1 conversation.Vous ne serez sans doute touche aux mémoires, et il commence à A son nepveu.
préfet.
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LES REVUES
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fEUILLETON DU SUPPLÉMENT LITTÉRAIRE DU FIGARO
AUTOUR DU MONDE 3L.B
THÉATRE_AD ïtDM Hï JAPOB
tres de Tokio (Yédo) et de.l'Empire tout
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Paris du Japon.
Tous les genres de spectacles sont en
honneur au Japon,mais c'est surtout au théâtre proprement dit que mes compatriotes ont voué un culte dont on re-
I
L'agencement en est des plus primitifs il n'y a point d'amphithéâtre. Le sol, recouvert de ixatlès, est divisé en loges d'égale grandeur par des cloisons verticales, toutes de" même hauteur. Les spectateurs se répandent quatre
par. quatre dans ces espèces de boxes et s'assoient par terre, à la mode orien-
tale.
La disposition de .la scène n'est pas moins étonnante" pour des Européens. Très élevée au-dessus du niveau des loges pour que tout le monde la découvre sans effort, elle est petite, circulaire, montée sur pivot et peut tourner sur elle-même. C'est donc un cercle complet,mais une toile de fond en cache une partie aux yeux du public qui n'en découvre, par conséquent, qu'une moitié à la fois. Les exigences de la mise en scène demandent-elles un changement à vue ? Immédiatement la scène tourne, la partie cachée jusque-là apparatt avec un paysage nouveau. Sauf la toile de fond, tous les décors sont en relief les maisons, s'il y en a, sont en bois; en bois aussi, les arbres, peints et recouverts de feuilles artificielles. Ainsi des autres. Pas de portants, pas de frises.
trouve les manifestations "à toutes les époques de leur histoire. Cela devait être, avec leur nature nerveuse, impressionnable à l'excès, capable de tous les enthousiasmes et de toutes les admirations. Aujourd'hui, l'homme du peuple le chokounine écoute avec le recueillejtnent d'un dilettante son drame favori il ne saurait pas plus se passer de ce plaisir que le gavroche devosboulevards ^extérieurs ne consentirait àse priver des portes émotions du mélo à la mode. Au jour annoncé, c'est une cohue indescriptibleaux abords du Chine to niiza, Pour remédier à l'exiguïté de la scène, Je plus célèbre et le plus couru des tMâ- on a recours à un expédient singulier,
lu, selon l'usage, dans la séance du 3 juillet
dernier.
L'historien allemand, a dit M. Zellee, assurément une mention parmi les cafés litté- dans les visites fréquentes qu'il faisait raires, est à l'entrée de l'avenue de Clichy, pour ses travaux à Paris, à nos bibliocôte à côte avec le légendaire restaurant thèques et à nos archives, où il trouvait la complaisance la plus empressée, est du Père Lathuille. s'asseoir quelquefois au milieu de C'est là que; peu de temps après la venu qu'il aimait à appeler ses maîtres, guerre, m'attirèrent des voisinages ma- ceux il était déjà devenu maître luitériels et inteUeetuels à la fois. Paris, quand même. Plusieurs d'entre vous, Meshaletant encore des dernières convul- sieurs, se rappellent l'y. avoir avec L£ café Guerbois, qui mérite
vu sions de la guerre civile, avait d'imcheveux moins foncés qu'en 1844, ses menses besoins d'apaisement et d'oubli. mais avec la même vivacité dans lés Je veux tracer les physionomies iné- yeux et ils ont encore dans l'esprit sa galement célèbres des écrivains et des réserve modeste quand on né le solliciartistes que je rencontrai là et dont les tait pas à paraître, ses répliques un peu idées se mêlèrent aux miennes dans de brusques quand on leprovoquaitet quelfraternelles expansions, depuis Emile quefois, malgré sa répugnance à parler Zola et Manet jusqu'à Duranty.et Mar- notre langue qu'il connaissait cependant cellin Desboutitï, les deux premiers déjà très bien, ces éciairs d'idées ou d'exchefs d'éeoleet les deux autres en quête pressions qui décelaient un homme sude renommée, mais-e-n possession déjà périeur. Cette intérressante et vive phyd'un très réel talent. Et Pantin Latour 1 sionomie n'est pas sortie de leur mémoire, quoique Léopold Ranke n'ait pas On sait que M. Zola s'est inspiré pour son renouvelé ses visites depuis l'année 1870.
dernier roman, l'Œuvre, de cette réunion de' Mais l'éloge de M. Jules Zeller, la « notice», de lettrés et d'artistes. M. Armand Silvestre dessine à son tour le maître écrivain dans pour être plus exact, ressort du genre académique, toujours un peu terne. C'est M. ce milieu. Cherbulliez (Valbert) qui, dans la Revue des J'ai dit qu'Emile Zola était de ceux qui1. Deux Mondes, a tracé de l'historien le porfréquentaient le café Guerbois, avant trait le plus vivant, le plus brillant. Comme que la fortune glorieusement conquise il ressemble peu à son confrère de l'Institut, lui permît d'aller chercher, à Médan, M. Zeller, et avec quelle aisance il puise une installation à la fois fastueuse et fa- dans les souvenirs de ses immenses lectures! vorable à ses habitudes de travail. L'auSi bon patriote qu'il fût, ce grand Alleteur des Roiïgon-Maquart était encore, en ce temps-là, dans la période con- mand était un Européen, un esprit sans testée, en pleine lutte; mais le sentiment préjugés et sans frontières. Tout réde la victoire prochaine était visible cemment encore, il confessait qu'élevé dans la sérénité de son regard et dans dans l'esprit humanitaire du dix-huila fermeté tranquille de ses propos. Il tième siècle, la marque lui en était à eût fallu être aveugle, comme le pauvre jamais restée. Il a toujours porté au Cantel, pour ne pas sentir dans cet front cette glorieuse tache,et fier de son homme une force, rien qu'à le regarder. péché, il est mort dans l'impénitence Zola est un de ceux qui, physiquement finale. Il possédait, plus que tout autre parlant, ont le moins changé. Son visage historien moderne, le don d'universelle s'est légèrement empâté cependant. Ce sympathie, et comme le vieil Hérodote, qui frappait en lui, et ce qui frappe en- dont il aimait à chanter les louanges, il core, c'est la puissance patiente de pen- était impartial et tolérant moins par sée écrite sur son front, en même temps vertu que par goût. Ranke excellait particulièrement dans que le sens inquiet et fureteur dont son nez irrégulier et fin témoigne c'est la l'art du portrait. Il a donné le mouveligne volontaire de la bouche et je ne ment et la vie à son Wallenstein, à la sais quoi de césarien dans le menton, fois attirant et terrible. Ses jugements
'
quelabarbedissimulemaintenant.G'està sur les écrivains valent ses portraits de cette époque d'ailleurs que MarcellinDes- souverains et d'hommes d'Etat. Perboutin,le plus grand graveur de ce siècle, sonne n'a mieux défini Montaigne peren fit un petit portrait à la pointe sèche sonne n'a rendu un plus bel hommage qui est un chef-d'œuvre tout simplement. au génie grotesquement sublime de Ra-
Zola y est tout entier, avec son expression réfléchie de recueillement sans idéal surhumain, tête d'ouvrier que le surnaturel ne tourmente guère, de travailleur robuste et sain que n'ôntjamais distrait les billevesées sublimes de l'Infini. Ce n'est pas ici le lieu de juger un des écrivains les plus incontestables de ce temps, l'artiste prodigieux qui a trouvé tant de pages délicatement tendres dans la Page d'amour et de si lyri-
belais ni mieux caractérisé sa satire épique, ou son épopée satirique, monument qui n'a pas son semblable dans l'histoire littéraire.
Mais son historien français favori, savez-
vous son nom ?
Le jour de l'an dernier où l'on célébra
son entrée dans sa quatre-vingt-onzième année, après avoir écouté debout les compliments et les adresses de ques accents dans lesderniers chapitres grands félicitations
qu'on lui apportait de toutes
de Germinal. Pouvait-on deviner déjà
le Nestorde l'Université de Berlin que Zola donnerait tout cela ? Non I parts, Mieux encore que les Fautes de l'abbé s'assit dans un fauteuil et prit la parole Mouret, l'Assommoir devait donner sa à son tour. Il raconta sur un ton de bonmesure. Mais il était impossible de n'en homie patriarcale sa jeunesse, ses pre-
e,
"F~a. quelque chose de a" a" fort, de pas attendre voulu, de vaillamment révolté contre les conventions, de personnel et d'audacieux. Il parlait toujours avec le calme des gens sûrs d'eux-mêmes, d'une voix sans grand éclat, maiscoupante et nette,
mières études et comment il était devenu historien. Il parla de la vive admiration que lui avaient inspirée les ouvrages d'Augustin Thierry et, plus tard, les romans de Walter Scott mais il avoua qu'ayant lu les mémoires de Philippe de Commines, il s'était brouillé aussitôt avec le roman historique et l'auteur de Quentin Durward, lequel s'est permis plus d'une fois de prêter à ses héros des pensées et des sentiments qu'ils n'ont jamais eus. Il ajouta « soit dit en passant, la lecture de Commines a produit sur moi une grande impres-
formulant une pensée toujours claire dans une forme pittoresque sans être désordonnément imagée. Ce premier portrait nous en promet d'au-
tres tracés, sans nul doute, avec le même
talent. Nous attendons avec quelque impatience la suite des Souvenirs de M. Armand sion. » Silvestre. Si les jeunes lauréats des compositions françaises veulent juger par eux-mêmes de Léopold Ranke quelle manière un sujet peut être traité différemment par deux hommes d'élite, memOn a salué en France avec un sympathique bres de nos académies, ils n'ont qu'à comrespect la mort du grand historien allemand, paru dans la Revue Internationalede l'Enseisurvenue le 24 mai dernier, et son œuvre a gnement du 15 juillet l'éloge de M. Zeller, et, été appréciée avec un tel esprit de justice et dans la Revue des Deux Mondes du 1er août, d'impartialité que l'on n'aperçoit pas, en li- l'article de G. Valbert. sant les hommagesrendus,trace de la rivalité Auguste Marcafl». pourtanttoujours aiguëen tre les deux nations. Léopold Ranke était associé étrangerde l'InsLe Gérant ANDBÉ PIQEONWAT titut depuis 1860. A ce titre, il avait droit à un Paris- D. Cassigneul, imprimeur,26, rue Drouot éloge que M. Jutes Zeller, président de l'Aca(Imprimerie du Figaro) -Encre Lorillkox démie des sciences morales et politiques, a imprimé sur le» Maohiaes Ratatirts MARINONI
qui
ne laisse pas de m'étonner moi- au « Chô-û », le « Saké », le « Chotiou », sonnage de la pièce le plus souvent ce même, depuis que je connais les théâ- le casse poitrine de là-bas. sont les mânes de la victime elle-même Une foule compacte, bigarrée, s'y tres d'Europe et leur machination merDu jardin monte l'âcre senteur des ou celles d'un parent, d'unjami, qui vienpresse, formée des éléments les plus dis- veilleuse. Des hanamili, deux largescou- pins, le parfum des sakouras épanouis, nent terre assurer le châtiment du parates. loirs à découvert, partent du fond de la fleurs inconnues à l'Europe en crimesur ces et le triomphe de la vertu. La ville, les faulourgs, la. banlieue ont salle pour aboutir à la scène. Par là sur- même temps qu'au .milieu des camélias de tragédies, là-bas, où la statue versé leurs contingents. Tous sont vêtus 'viennent avec impétuosité guerriers, et des momigi danse toute une bande de duPeu commandeur ne fasse son apparition; de leurs habits de fête les femmes aux chasseurs, chevaux, bêtes fauves, selon Guêchas, gracieuses bayadères dont le c'est un des gros éléments de succès, amples robes soyeuses, avec leur haut les besoins des spectacles. charme et la légèreté ne le cèdent en une des causes d'émotions les plus puischignon traversé de longues épingles, A l'ouverture du rideau qui se glisse rien à- celle de leurs sœurs d'Espagne. répandent autour d'elles un parfum pé- au lieu de se lever, le silence le plus grand Au milieu de ces délices, le dîneur fa- santes. **L3 Youré, le fantôme, n'est pas une nétrant de chorylopsis et de benjoin. règne dans la salle. Ces gens-là sentent tigué par les émotions du drame repose de silhouettes ces comme l'on en Mais les jinriki, charrettes traînées par et vivent véritablement avec l'artiste ses regards sur un panorama unique obtientvagues en France par des moyens d'opdes hommes dont la rapidité défie, et dont ils partagent toutes les impressions. au monde, la cime neigeuse du Fouji- tique. L'acteur chargé est bien au delà,- celle des fiacres de Paris, Vienne un coup dethéâtre Ottowaya Yama qui étincelle au loin sous un ciel suspendu dans les airs de ce rôle par un mécaont déposé sur le seuil les derniers ar- Ottowàya Naritaya entend-on de d'Italie. Figurez-vous le Righi à Naples. nisme des plus ingénieux; la longue rivants. Les portes sont ouvertes. toutes parts. Puis les actes succèdent aux actes. Ce robe blanche dont il est vêtu ondule maA l'entrée, chacun enlève ses guétas, Ces trois mille hommes, jusque,là peuple épuisé se retire enfin, pour goû- jestueusement dans l'espace. Son ses zoris, que les employés rangent dans impassibles, s'agitent, applaudissent ter le repos et reprendre sa vie de tous rition est inopinée, il peut sortirduappamur, des pièces spéciales. Les règlements le avec passion, avec rage. Puis le calme les jours. descendre ciel, du s'élancer laud'une veulent ainsi, le bruit que produiraient renait jusqu'à ce qu'une nouvelle maniVoilà le Japonais au théâtre, parlons terne ou de l'endroit le plus inattendu. ces chaussures en bois devant inévita- festation se produise. maintenant de la littérature dramatique Vienne l'heure de l'expiation et le Youré entier, pour ne parler que de celui-là.
L'auteur de la remarquable étude qu'on va lire est un jeune officier de la marine japonaise, qui vient nous parler, dans notre langue, de son merveilleux pays, comme l'aimable général ,blement couvrir la voix des acteurs. Tcheng-Ki-Tongl'a déjà fait, avec tant d'esLa salle environ 3,000 places. prit, des Chinois. C'est le premier d'une Elle est sicontient tout1 un côté a vaste série d'articles qu'il nous a promis sur ses mérité le nom de que « loges de Sourds ».
compatriotes, si vifs, si intelligents, si enthousiastes de la civilisation occidentale. Leur entraînement est tel que leur,marche en avant ressemble plutôt à une révolution qu'à des étapes vers le progrès. En dix années la transfor< ination du Japon a été complète. L'auteur de ces articles, soumis aux règlements militaires de son pays, les signera du pseudonyme Yédoko. Ce mot signifie « enfant de Yédo ». C'est un titre là-bas Yédo est
tt
écrire ses souvenirs dans d la l Revue Général^ R du fer-août.
### Les pièces durent deux jours, parfois quatre; commencée à sept heures du matin, la représentation se prolonge jusqu'à dix heures du soir. Aussi, le nombre et la longueur des entr'actes varient-ils avec la durée des pièces. En général, ils se prolongent pendant une heure. Ceux qui correspondent aux moments des repas sont les plus longs. Pendant ce temps, une partie de la foule s'écoule audehors. Les autres,toujours parqués dans leurs loges, mettent à mal les provisions qu'ils ont appor-
tées.
Songez donc t la précaution n'est point inutile pour des gens que la passion du
théâtre doit tenir prisonniers pendant deux jours au moins. D'ailleurs, il y a toujours des gourmands qui, moins enthousiastes que les autres, boivent et
elle-même.
•
apparaît.
Ouramessi, s'écrie-t-il d'une voix tremblante, j'ai soif de ta vie, et il couvre le coupabled'imprécations et de maNational et héroïque, tel est 1g théâtre lédictions. Il le frappe; justice est faite. l'épopée en action, la tragé- La disparition du Youré est aussi mystédie avant le grand siècle, avant Garnier rieuse que l'avait été son apparition. et Corneille. Le public reste pétrifié d'effroi et d'ad• Les héros de l'histoire ou de la légende miration, et
c'est
au Japon s'y meuvent dans une apothéose continuelle..Leurs sentiments sont éleyés, leurs pensées nobles. Le peuple japonais, chevaleresque, chauvin veut retrouver chez ses héros de prédilection toutes les qualités de grandeur d'âme etde courage qu'il leur prête dans son imagination. Il les conçoit grands, il veut les voir grands. Le dévouement sous toutes ses formes, dévouement au pays, dévouement à la famille, voilà le fond de toutes nos tragédies, ou à peu près. Le Cid, étouffant son amour, court venger son père; Horace oublie les siens pour défendre sa patrie; Polyeucte sacrifie son amour à sa foi. De même chez nous, l'esprit de sacrifice anime les personnages de nos tragédies.. Et comme les sentiments, les qualités et les défauts d'un peuple se retrouvent dans sa littérature, la vengeance opiniâtre, terrible mais éclairée, et non Id. vendetta étroite et aveugle de Mérimée, tient une place immense dans la nôtre. Le Japonais, tàpux et serviable, poursuit en effet, avec obstination, en dépit des années, l'assouvissement d'un res-
mangent.sans trêve. Ce sont nos Béotiens à nous. Au dehors, le tableau n'est pas moins saisissant. Les tiaya, -maisons de thé coquettes casbas. dressées au milieu de parterres délicieux, fascinent les passants par leurs enseignes voyantes et cocasses que le vent fait pirouetter en tous sens. Sur les terrasses, les servantes revêtues ce jour-là de costumes splendides,rappelant l'époque à laquelle se passe la pièce en représentation, essayent de reproduire jusqu'à la tournure et aux gestes des acteurs en vogue, tout sentiment justifié. en servant aux gourmets le poisson cru Le justicier n'est pas toujours un per-
ce n'est qu'après une lente réaction qu'éclatele frénétiqueOttowaya. Mais où trouver les passions de Pamour dans tout cela? En France, ja ne connais que deux chefs-d'œuvre qu'elles n'inspirent pas. A notre grande honte, je l'avoue, il est dans notre théâtre relégué au second plan. Singulier reflet des mœurs de l'Orient où la femme, toujours tenue dans une condition inférieure, même chez les peuples les plus civilisés, est,avant tout eten dehors de tout, épouse et mère. Aussi, des règlements surannés,mais toujours en vigueur, confient-ils aux hommes l'interprétation des rôles de femmes, comme jadis à Athènes et à Rome..
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'
Bien curieux aussi, à plus d'un point de vue, cet orchestre qui, placé des deux côtés du théâtre, et composé
en proie aux sentiments les plus divers, arpente fiévreusement les planches, les jiorori-kotari éclatent en lamentations qu'ils accompagnent du son de leurs instruments. Ils expliquent au public sur un rythme monotone la conduite de l'artiste, les motifs de sa colère ou de son désespoir, dévoilent ses pensées, ses projets et font prévoir le dénouement. Ils le plaignent ou le qualifient selon lès circonstances. N'est-ce point là, avec quelques modifications .de détail, le chœur antique, qui doit donner à la tragédie le lyrisme sans lequel Théodore de Banville lui refuse tout droit de cité ? Comme toute notre littérature d'ail-
leurs, la tragédie procède, au Japon, de l'épopée.
L'histoire ne dit pas que le chariot de Thespis soit allé à travers l'Asie initier les peuples de l'Extrême-Orient aux charmes de ses bacchanales. L'épopée est donc née spontanément chez nous, il y a bien des siècles, donnant le jour en se perfectionnant à la tragédie d'une part, et se perpétuant d'autre part dans toute son intégrité jusqu'à notre époque, grâce aux kochakaussi, rapsodes qui, depuis la plus haute antiquité, colportent par monts et par vaux l'histoire héroïque du pays. Appelés jadis dans les demeures seigneuriales comme vos trouvères, ils avaienttantôt pour auditoire la noblesse de l'empire d'autres fois au contraire, installés en plein vent, c'est à la multitude qu'ils chantaient leurs poèmes. Actuellement, ils ont encore des descendants, et le nombre est grand de ces chevaliers errants de la poésie, qui savent suspendre à leurs lèvres une foule avide de merveilleux et de fantastique. A l'aurore de notre littérature apparalt aussi le doké, la farce, la sottie des basochiens, pendant que nos bonzes célèbrent dans les temples des cérémonies théâtrales et religieuses qui éveillent singulièrement le souvenir des « Mystères » et de la fameuse « messe de l'âne » au moyen-âge. Que de rapprochements I et comment expliquer qu'aux antipodes, pour ainsi dire, deux nations qui s'ignorent puissent avoir une même genèse littéraire, si une loi naturelle ne présidait à révolution intellectuelle des peuples, leur imposant des étapes semblables en dépit des latitudes, des races et des temps ? 1
de
jiorori-kotari (musiciens-chanteurs),ne se contente pas seulement de. charmer les oreilles des spectateurs par des airs variés, comme cela se fait en France. Tout autre est son rôle. Aux instants pathétiques*quand le personnage en scène,
Tédoko.
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ADMINISTRATION & RÉDACTION
LA FINANCIÈRE eociÉTÉ D'ÉTUDES
Il y a facile et belle récolte à faire périeur les égards auxquels il a droit. M. Camacho n'est plus ministre. sur leur dos. Nous n'avons pas l'honneur de conSi la Bourse ne chômait pas un peu, pendant cette période caniculaire, nouss naître son successeur, M. Puycerver. On nous entendrions avec les spéculateurs dit de ses capacités le plus grand bien. avisés et clairvoyants pour infliger aux Mais c'est au plan de bataille que nous vendeurs, en peu de jours, une de ces nous réservons de juger le. général. Entre temps, nous croyons devoir volées de bois vert dont gardent souverecommander la plus grande réserve. nir les échines les plus endurcies. Tant vaut l'homme, tant vaut l'affaire, est un adage très applicableaux finances de l'Espagne.
LIQUIDATION DE, FIN JUILLET y a évidemment une atteinte calculée jKjrtée à la hausse de nos Rentes. Mais elle est de peu d'importance et sera de courte durée. De la liquidation de fin juin à celle de fin H
juillet, le 8 0j0 perpétuel a baissé de 83 10 à 82 65; le 3 0/0 nouveau de 82 45 à 81 70 et le 4 Ifë 010 de 110 50 é. 109 05 (ex-coupon de 112
.
S,
financières
BANQUE DE FRANCE
1/2).
mier dé ces fonds, de
CONSEIL
UN
La réaction ést'de 45 centimes pour Iepr&-
centimes sur le second, et de 32 centimes sur le troisième. En moyenne, 52 centimes. Ce résultat n'est nullement inquiétant, et le remède est facile à trouver et à appliquer. Les spéculateurs à la hausse qui avaient déjà garni leurs portefeuilles de Rentes françaises,avantl'émission de la Rente Nouvelle, et qui ont encore soutenu les cours depuis catte opération du Trésor, se sont enfin décidés à vendre, quand aucune considération politique ou financière ne devait provoquer ces réalisations. On avait beau envoyer télégrammes et correspondances pour annoncer la mort d'un souverain, et la maladie d'un chef d'Etat, et le départ de troupes au Tonkin. C'était un feu de paille bien vite éteint, mais il a trop duré. Les naïfs seuls s'y sont laissés prendre. Nous avons dit plus haut que le remède est facile à trouver et à appliquer. Ayez confance, et achetez des Rentes. Rien ne justifie la baisse, les capitaux disponibles, existant par plus grandes quantités que jamais. verront bientôt le jour. La h ausse se manifestera de nouveau, et les baissiers seront 75
Que de fois nous a-t-on adressé la question
Dans cette seule semaine, le portefeuille a dimi nué de soixante-quinze millions suivante
Sur un stock d'effets escomptés tombé au chiffre de 550 millions, une réduction de plus du septième en huit jours, cela prête à réflexion. Comment se peut-il, d'ailleurs, que le papier aille, au taux invariable de 3 0/0, prendre place dans le portefeuille de la Banque de France, lorsque les établissements de crédit non privilégiés, les banquiers, et jusqu'aux compagniesde chemins de fer, recherchent le bon papier à un taux moindre! moindre d'un tiers ou de moitié. Il y a là un phénomène de monde renversé ques en témoigne suffisamment. Il n'est pas en notre pouvoir de découvrir qui aura un jour ofl l'autre ses conséquences naturelles. ou de faire revivre ce qui n'existe plus. Mais En étudiant, sous peu, la réforme fianan- nous pouvons remédier, dans une certaine cière que rendra opportune la question déjà choses, en recherposée du renouvellement ou du non renou- mesure, à cet état de vellement du privilège de la Banque de chant et en signalant à nos lecteurs les vaFrance, nous ferons ressortir que la grande leurs de premier ordre qui sont susceptibles, institution, belle par son organisation perune hausse importante et rapide, de fectionnée dans ses rouages, n'en est pas par fournir une large compensation à la modicité moins devenue, par fatalité, le principal obsde leur revenu annuel. tacle au bon marché du crédit. Le marché de Paris, en accordant aux ac- • C'est là aujourd'hui la tâche de l'écrivain tions de la Banque de France des cours de financier, et nos lecteurs voudront bien recon4,150, comme celui d'hier, oublie trop la va- naître que, cette tâche, nous l'avons remplie leur intrinsèque de ce titre, qui ne dépasse pas 1,250 fr., y compris le montant des ré- souvent avec quelque succès. Voyez la hausse prévue et obtenue sur les serves. On paie ainsi une prime de 2.900 fr,, près de 3,000 francs, pour partiçiper,pendant obligations Communales 1879. ollze années seulement garanties de privilège, Eh bien cette campagne fructueuse, nous à la répariition de dividendes, en ce qu'ils dépasseront l'intérêt normal que doit rap- sommes en mesure de donner à notre clientèle l'occasion de la renouvelersur un titre porter un capital de 1,250 francs. Et ces dividendes eux-mêmes, nous les similaire, sur l'Obligation foncière 1885. avons vu baisser de moitié en quatre années. Les résultats ne se feront pas longtemps Voyez combien sont peu rassurantes les attendre. Nous n'aurons qu'à évoquer les. perspectives de la période actuelle. La semaine prenant fin le 5 août apporte faits vérifiés par l'expérience. Nous rappeldes bénéfices pour 542,946 fr. mais elle lerons les Communales 1879 recommandées supporte des frais généraux pour 652,715 fr. au cours de 445 et actuellement en posIl n'y a perte, à la vérité, qu'à cause des session du cours de 482 en attendantmieux. appointements du personnel payés en fin de mois de juillet; mais les six premières se- Nous n'aurons pas de peine à prouver que maines du second semestre de l'exercice la même plus-value est réservée à l'obligan'ont produit que 570,798 fr. de bénéfices tion Foncière 1885, qui n'est encore cotée nets, contre un résultat de 1,603,896 pour la même période en 1885, année de déca- que 457 25. Voici les conditions de placement de cette dence cependant pour la prospérité dé la Banque de France. obligation du Crédit Foncier et les avanLa comparaisondes trente-deux premiè- tages qui y sont attachés. res semaines pendant les années 1884,1885 Elle a été émise le 9 avril 1885 au prix dé et 1886 édifie mieux encore sur le courant 0 établi, lequel est destiné à s'accentuer da- 435 fr". payables 20 francs en souscrivant. vantage. Les bénéfices nets ont été 20 à la répartition 50 du 15 au 30 novembre 1 885. En 1884 de 17.688 549 fr.
F~TA-~EJ~ Le Canal interocéanique est fait. Napoléon Iel, sans qu'il méconnût l'influence de la bravoure sur le sort des armées, disait, comme en principe « Pour faire la guerre et gagner des » batailles, il faut trois choses de l'arde l'argent et encore de l'arD gent,
gent. ». Les capitalistes français ont dit à Ferdinand de Lesseps voilà de l'argent, de l'argent et encore de l'argent. En vérité, le Canal de Panama est fait. Il reste des millions de mètres cubes de terre à changer de place. Affaire de peu de temps que cela. Les instruments perfectionnés par la science mécanique sont prêts ou en route, les ingénieurs sont à leurs postes et l'armée des ouvriers aguerris à ces climats redoutables est constituée. Dès à présent, chacun peut rêver aux oriflammes français qui flotteront d'un océan à l'autre le jour de l'inauguration. Dans le monde entier, la bonne nouvelle se répand. La puissance, le courage et la hauteur de vues des capitalistes français sont l'objet d'acclamations universelles. C'est de la gloire pour la France dans le dix-neuvième siècle, au point de faire oublier la défaite momentanée, dont nos cœurs portent l'affligeant souvenir. Les armateurs font déjà leurs calculs, les grands commerçants s'apprêtent à traverser de part en part l'Amérique. Comme par avance, le trafic se déve»
50 50 50
En 1885 de 14 652 299
En 1886 de 10.764.514
du 15 au 31 mai 1886.
du 15 au 30 novembre 1886. du -15 au 31 mai 1887. du 15 au 30 novembre 1887.
50
La décroissance est énorme. Elle n'est pas due exclusivementà la di-
minution des transactions commerciales en France. Elle prend sa source dans des faits importants d'ordre économique, qui seront énoncés dans un prochain article.
du 15 au 31 mai 1888. du 15 au 30 septembre 18S8.
75
70
sans faculté d'anticipation. Ainsi l'achat d'une [Foncière 1885, à l'heure nécessite un débouché de -160 fr. FONDS ESPAGNOLS présente, Ce n'est qu'à la fin de novembre qu'un nouveau versement de 50 fr. sera exigible,et après, plus d'échéance avant le 31 mai 1887. Mais d'ici au 30 novembre 1886, quels sont Tout en prêchant la hausse des fonds
loppe.
On parlait de 350,000 clients dans les 100,000 souscripteurs des obligations
435
les -avantages réservés au porteur d'une obligation Foncière 1 885 ~?? D'abord, il a droit à un intérêt de 3 0/0 sur les versements effectués, soit 2,10 pour un semestre surla somme de 140 francs ver-
espagnols depuis la débâcle qui se produisit à la nouvelle inopinée du décès subit du roi regretté Alphonse XII, depuis le cours de 51 par conséquent pour le 4 0/0 Extérieur, nous avons exprimé nettement cet avis, que l'Espagne avait trouvé dans la personne de M. Camacho, le financier éminent, le réformateur indomptable, le passionné travailleur au réel équilibre des budgets que l'Italie a eu la fortune de conserver dans la personne de M. Magliani. Hélas l'Espagne n'a pas su, avec autant de sagesse, avoir pour le mérite su-
nouvelles, il y a bien 50,000 recrues donc ils sont à présent 400,000. Ce n'est encore qu'une grande armée avant peu, elle aura opéré des conversions en tel nombre, qu'on ne citera plus les adhérents, mais seulement les rares capitalistes privés de valeurs se rapportant à la superbe et glorieuse entreprise du Canal de Panama. Le titre récemment émis à 450 a désormais une valeur intrinsèque bien évidemment acquise de mille francs. Et sus aux vendeurs à découvert d'actions Panama 1
sée.
Ensuite,nous n'hésitons pas à admettre que
.»
Précéfl. Premier clôture cours
DES VALEURS
Dernier! !g S3
DES VALEURS
VALEURS DIVERSES 11q"0
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Le rapport pour cent des dépenses
d'exploitation aux recettes est de 32 36 0/0 sur les réseaux réunis: 30 50 0/0 On conviendra qu'aucune des conditions certainement appelés à' servir d'amorce à 113 810/0 sur le reliera la capitale es- sur l'ancien réseau, qui ont motivé la hausse de la Commu- une grande ligne qui 0/0 sur l'embranchement ports de l'Est non encore direc- nouveau, 55 66 pagnole
nale 1879 ne. fait défaut à la Foncière 1885. On pourrait même reconnaître que la modicité de capital exigé par l'achat de cette dernière lui constitue un avantage sur la première, n'en déplaise aux partisans systématiques des titres libérés. Peut-on, en effet, sérieusement prétendre, en présence des résultats de l'émission des Foncières 1885, que le public a de l'antipathie pour les obligations non libérées? Cet emprunt qui comportait l'émission de 1 million de titres a donné lieu à la souscriplion de plus de 3,000,000 d'obligations demandées par 500,000 souscripteurs.- Et le succès des ventes à tempéraments pratiquées sur une vaste échelle par. de nombreuses agences financières, ne prouve-t-il pas surabondamment, qu'au contraire, l'épargne affectionne les combinaisons qui ont pour but de la mettre en possession de tous les avantages d'une obligation à lots libérée, à l'aide de versements successifs et longuement échelonnés? L'assertion contraire est donc mal fondée. La Foncière 1885 est en ce moment pour l'épargne, le placement par excellence. Elle est l'obligation du Crédit foncier le meilleur marché; elle est celle qui, avec le plus modique débours, peut rapporter le plus gros revenu et ouvrir par conséquent le plus large accès à la fortune.
COMMUNALES
aux tement desservis. Et maintenant, si nous examinons plus à fond la constitution financière de la Compagnie de Saragosse, comparée aux autres Compagnies étrangères, nous trouvons qu'au réseau de la première correspond obligations relativeun capital actionsleetcapital de ces dernièment moindre que du tableau par la lecture res. Qu'on en juge
suivant:
Avant-hier a eu lieu au Crédit Foncier le tirage des obligations Communales 3 0/0 de 1879. Le n° 706,790 a gagné 100.000 francs. Le n° 179,514 a gagné 25,000 francs. Le sort a, en outre, favorisé 51 porteurs pour des lots variant entre 5,000 et 1,000 francs. Après avoir presque touché le cours de 485 fr., prix d'émission, ces obligations restent à 482. Quelques oscillations pourront encore se produire autour du cours visé et indiqué par nous depuis 4 mois, mais dès à présent on peut considérer le cours d'émission comme reconquis et nos prévisions se sont réalisées. Maintenant que le terrain perdu est repris etque les traces d'un passé funeste sont effacées, est-ce à dire que la Communale 1879 soit à son prix? Non, mille fois non. La Communale 1879 a droit, tout comme les obligations de la Ville de Paris, au pair de 500 francs. Même intérêt annuel, même prix de remboursement, mômes chances de lots
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laissant comme solde bé-
l'exercice
néficiaire de
Fr. 2.049.357 24
L'affaire serait donc restée bonne sans
l'incroyable contrat relatif au réseau de Madrid à Cacérès. Il a été transporté 1,062,684voyageurs, 13,770 tonnes en grande vitesse, et 496,152 tonnes en petite vitesse, donnant cher que la troisième hypothèque du Nord sur1884uneaugmentation de31, 405 voyade l'Espagne, alors surtout qu'une première geurs et de 3,070 tonnes en petite vihypothèque sur '142 kilomètres du réseau tesse, et une diminution de 2,370 tonnes général apporte un supplément de garantie sérieux aux 40,000 obligations dont se com- en grande vitesse. pose cette série. En ce qui concerne les lignes MadridCacérès-Portugal, les recettes brutes se 2.926.537 20 sont élevées à Les dépenses d'exploireprises établi et
sont les garanties par obligations Saragosse qui sont étendu. plus le réseau le En conséquence, la troisième hypothèque Saragosse-Cuenca devrait être cotée plus On reconnaîtra facilement que ce
GAZ ET EA.XJX
Nous avons à plusieurs prouvé ici l'excellence de la valeur de l'obligation de la Compagnie Gaz et Eaux. Nous reviendrons de nouveau à ce sujet qui mérite la plus grande attention de nos
lecteurs.
L'obligation Gaz
tationà. nettes. laissant
comme
2.261.740 i5
recettes
664.797 05.
rapport pour cent de la dépense à la et Eaux ne se traite qu'à recette est de 77 28 0/0. Le
470, quand celle du gaz de Bordeaux est cotée entre 524 et 526, celle de la Compagnie Parisienne du Gaz à 519 50, celle de la Compagnie Centrale à 517 50. Il y a là une anomalie choquante qui doit
En 1884, les recettes avaient été supérieures de 674,069 fr. 46, et les dépenses
CHEMINS DE FER PORTUGAIS
de
vu son cours élevé. En ce qui touche les garanties, elles sont l'une et l'autre sur le même pied en ce sens qu'une loi a fait inscrire au budget de la Ville une annuité de 12 mil-
nales 1879.
Ces titres sont donc réellement privi-
légiés, empruntant tout à la fois leurs garanties à la solidité du puissant établissement qui les a émises et jouissant, en outre, des avantages spéciaux attachés aux autres créances sur la grande Cité. Ce sont donc réellement des Communales Parisiennes et on pourrait leur donner ce nom. Dans un mois, un coupon de 7 fr. 50 sera détaché de ce titre. Il n'est pas téméraire de penser qu'il sera promptement regagné et que l'acheteur d'aujourd'hui aura fait encore une excellente opération. Cette appréciation n'a rien perdu de sa justesse ni de sa force. Elle s'applique bien à l'obligation Communale Parisienne. S'il est vrai, en effet, comme nous le croyons fermement, que ce titre doive maintenant s'acheminer vers le cours de 500 francs, on peut espérer, sans trop d'optimisme, qu'il l'atteindra d'ici à six mois. Calculez le bénéfice que sera à même de réaliser l'acheteur d'aujourd'hui vendeur dans six mois au cours de 500 fr. Vous trouverez qu'il aura placé son argent à bien près de 10 0/0 et cela sans courir un risque quelconque. Il y a donc un moyen d'être à la fois père de famille très prudent et spéle mot pris dans de culateur avisé sens ne nous effraie pas; de faire un placement de tout repos et en même temps de courir la chance de la fortune ou tout au moins de plus value assurée pour le capital engagé. Ce moyen, c'est d'acheter la communale 1879 et de viser avec nous le cours de 500 francs. OBLIGATIONS SARAGOSSECUENCA La Compagnie des chemins de fer de Ma-
1.469.054
pagne. 2451 Autrichiens..
l'Es-
à.à.
de Coïmbra. Les recettes nettes de l'exploitation se sont donc élevées, défalcation faite des dépenses d'exploitation, Fr. 8.639.551 55 Les charges de l'exploi-
tation, dans lesquelles sont compris l'intérêt et l'amortissement des obli-
Nombre Nombre Béseaux. d'actions d'obligations 356 000
"Nord°de
1879
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Saragossè. 2.672k.
diid:Sasago,sse est une des trois compagnies d1 2 d' d' 2250 .2 S7o 50 EGYPTE. 374 50 européennes dont les recettes pour les 29 370 50 .2 50, 0- Parisienne da Gaz .1 Ouest algérien 3 37g.. 375..1375 37^373. premières semaines de 1886, sont en aug.625- .1 -Jouissance 1148 75 1150 :1!65 BweOTIQ"' 512 513. d' 05 370 377. d' 05 .I mentation J 4C25 t6bt. surTannée.1885. La plus-value de 480.. sn Ardennea.. .5 GazdeBadrid »> 475 480 d1 05 &' 0» '334 50 385.. 381. [\, ,1 25 BsoxeiGazp'l'Etrangir 446 25 i 443 75 d1 10 d.' 10, 10 384 381 M) bO ses recettes atteint • déjà 1,212,468 francs. I '375 50 1I ÏOHC, H 87 95.••t d' ï» 375 Lyonnaise Eaux et ii. z 410 1 53, Bonc-auelma 3*4-i» 384 Comme le second semestre de l'année est .i Union des Gaz l'1 série. 1300 1300. Picardie. -.1 37850 1 1520 55. d1 *5 135 355 1355 I d' SOS9 généralement le meilleur pour l'exploitation ï' te«e# 1S15 CH. celer des t.ol9nissi) 355 • ( *'M ions trentenairea; 143
3â6 50 378 50
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Le Nord de l'Espagne 3e hypothèque est 4.963 fr. 19. par l'embranest doté de 6 tirages de lots par année, que -coté 322, tandis que le Saragosse 3e hypochaque tirage comporte 200,000 francs de thèque sur l'ensemble du réseau et 4ro hy- chement de Coïmbra de deux kilomètres). primes dont: pothèque sur les 442 kilomètres de la ligne Les dépenses d'exploid'Aranjuez à Cuenca n'est encore qu'à 100.000 fr. 1 lot tation se sont élevées, en 308 75. 25 000 fr. 1 1885, 4.001 .829 45 Et cependant la 3e hypothèque du Sara- (avec 5 000 fr. 6 lots diminution sur une s'applique à un réseau de 2,672 kilo-
lions, pour assurer le paiement de l'intérêtet de l'amortissementdes Commu-
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laFoncière 1885 atteindra,avanttrois mois, le cours de la Communale 1879 481. D'où un bénéfice de 26 fr., de 30 même; tous des tirages plus fréquents avec car cette dernière se nivellera d'ici là avec les deux mois pour la Communale et, les titres similaires cotés 485, première en outre, prévision pour celle-ci d'une plus-value quasi certaine à laquelle ne étape avant d'atteindre le pair. peut prétendre l'obligation de la Ville,
BOURSE PXJ S A.OTJT 1886 §| S y|S j | Jj cours | jg jrë ^J \VAlEURS~IVERSE}11 1, n'ÉTiT O'Elnl' (Sutte) tlftl 1 8? 60 .?.. Gai de Bordeaux ï Ï2 Brésiliens £• français.cpt' .1 .. )0 Bai central 1040..140 1050. 1853; 351.. 071*8 &' 05*$a! terme gi 9.M..2 ;.i France. .75. I i"hyp. désignation
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J'ai en ce moment un petit capital disponible, et je cherche en vain sur la cote une valeur de premier ordre, rentes, actions ou obligations de chemins de fer garantis par l'Etat, et rapportant encore près de 5 0/0. Ne gosse 1 000 fr. 45 lots pourriez-vous pas me l'indiquer? mètres dont 142, nous le répétons, sont afCinq pour cent! Voilà un taux d'intérêt de- et que jusqu'à la date du 30 novembre 1886, fectés à la garantie, en premier rang, de cette deux tirages auront lieu, le premier le 5 sep- troisième série. venu rare, introuvable même. Ces 142 kilomètres sont au centre, non seuL'abondance des capitaux restant sans em- tembre et le second le 5 novembre pro- lement du réseau de la Compagnie de Saraploi dans les caisses particulières et publi- chain. gossè, mais de l'Espagne même. Ils sont
de franc*.
obliges d'acheter..
Mais si ces brillantes années ne veporteur encaisserait en des chemins de fer, à raison de la récolte présente année, se naient pas, que deviendrait le compte trois mois, délai maximum, une 'somme de qui, précisément, cette il est meilleures proles apparences, Sous d'attente? Que toucherait l'action? Que 32 fr. 10 pour un déboursé de 160 fr. l'exercice totale de plus-value bable que la Avez-vous calculé le taux d'intérêt de ce en cours dépassera 2,500,000 francs et per- vaudrait-elle? petit capital pour trois mois? Ce taux sera mettra ainsi la distribution d'un dividende La Compagnie des Chemins de fer aux actions, ou tout au moins l'augmenta- Portugais de 80 0/0. exploité, en 1885, du ios jana tion des réserves. Cette rémunération exceptionnelle perLes actions donnent donc lieu à des tran- vièr au 18 octobre, 578 kilomètres du mettrait sans doute à celui qui en bénéfi- sactions très suivies. 18 octobre au 31 décembre, 580 kilomèfixe Quant aux obligations dont le revenu tres, dont 506 kil. ancien réseau, 72 kil. ciera, d'attendre patiemment une autre occaaléas toujours soumis certain n'est et aux pas sion de placement. nouveau réseau, 2 kil. embranchement à comprendre peine l'exploitation, de a on de Coïmbra. En admettant que la hausse prévue, cer- qu'elles n'atteignent pas les cours des titres Les recettes totales ont taine mît six mois au lieu de trois mois à similaires. été/de. F/12. 641. 3^1. » de l'Espagne, lrr hypothèque est -Le Nord engagé, capital rendement dii produire, le se •368 25, les Autrichiens dépassent le (avec une différence eii.. augmenté du versement de novembre pro- coté cours de 410 et, le Saragossè 1" hypothèque moins sur 1884 de 444.957 l'intérêt d'avril 1885, chain, mais atténué de fr. 57 par l'ancien et le n'est encore coté que 335. ressortirait encore à plus de 32 0/O. • f Màîs c'est sur les autres séries que l'ano- nouveau réseaux et une plus sur 1884 de malie est surtout flagrante. recette en Ajoutons que l'emprunt des Foncières 1885 De sorte que le
•''
S'ils ne sont pas préoccupés, les actionnaires de la Banque de France, ils ont
tort.
RUE CHAUC9BAT
disparaître, elle disparaîtra.
Maintes fois nous avons .dit à nos lecteurs ce que nous pensions de la Compagnie des Chemins de fer portugais. Nous avons expliqué combien était désastreux pour elle le traité avec la Compagnie Madrid-Cacérès. Nous avons dit que tous ses bénéfices seraient absorbés pendant longtemps par les pertes que lui fait subir ce traité. Nous répétons que l'action des Chemins portugais est trop chère, beaucoup trop chère. Qu'ungroupe de spéculateurs imprime de temps en temps des soubresauts monstrueuxà ces titres qui, du reste, ne sont qu'au nombre de 70,000; nous ne Noire devoir nous en préoccupons pas. clients auront les sera rempli lorsque été mis en garde. D'ailleurs, tôt ou tard, les cours donneront raison à des prévisions basées sur des faits indéniables. T.ps nmiinifs nets de l'exercice 1885, pour les Chemins Portugais, ont été Fr: 2.049.357 24 La perte sur l'exploitation des lignes MadridCacérès, toutes les charges prévues dans le traité du 22 octobre 1885 payées, 2.231 .416 05 s'élève à De telle sorte que, non seulement il n'y avait plus de solde bénéficiaire, mais encore que finalement la Compagnie des Chemins de fer Portugais 182:058 81 pour l'année Sans doute la Compagnie n a pas opéré ainsi. A l'Assemblée générale du 28juin 1886, les actionnaires ont voté un dividende de 16 fr. et ont attribué à un compte spécial, dit compte d'attente des charges provenant des lignes MadridCacérès, une somme de 1,115,708 fr. 02. Ainsi on perdait sur les lignes Madrid2.231.41605 On prélève sur les bénéfices des lignes Portu-
de.
perdait, 1885.
Cacérès. Fr.
gaises. reste. Le
1
115.708
02
1.115.708 03
On l'amortira plus tard 1 Disons aux
calendes grecques.
de 20,527
Il
fr.
15.
a été transporté, en 1885, 180,422 voyageurs, 3,947 tonnes de grande vitesse et 126,725 tonnes de petite vitesse, avec une différence en moins sur 1884 26,936 voyageurs, 911 tonnes
de
grande vitesse et 42,679 tonnes de petite vitesse. Les recettes brutes de 1885 représentent 6,821 fr. 77 par kilomètre. On sait que jusqu'à 10,000 francs par kilomètre un dividende de 10 francs est garanti par la Compagnie des Chemins de fer Portugais aux actions Madrid-Gacérès. La longueur des lignes Madrid-Cacérès est de 429 kilomètres, dont le coût d'établissement atteignait au 31 décembre
à.Fr. à.
1885, 65.678,591 fr. 90.
Les intérêts dus aux obligataires se sont éle2.396.213 10 vés Et le dividende de 10 fr. 500 .000 » aux 50,000 actions
Ensemble.
Et comme les recettes nettes, ne montaient qu'à.
2.896.213 10 664.797 05
L'insuffisance à la charge de la Compagnie des
Chemins de fer Portugais 2.231.416 05 a été de
.Fr.
Nous avons dit que le bénéfice de l'exercice 1885, provenant de l'exploitation des Chemins de fer Portugais, avait été de 2.049.357 24 Le solde reporté de 1884 58.438 97 était de La Compagnie ayant cessé d'être son assureur contre l'incendie, le fonds spécial d'assurance a été ajouté aux bénéfices de 200.000 »
1885
Total 2.307.796 21 Ce bénéfice a été réparti ainsi A la réserve ordinaire. F. 20.493 57
A la caisse de secours et de retraite des employés.
Au compte-attente Ma-
58.333 33
drid-Cacérès 1.115.708 02 Aux actionnaires (16 fr.
par chacun des 62.502 actions en circulation. 1.112.032 »» Report à l'exercice 1886. 1.229 29 Total
égal.
F. 2.307.796
21
On ne petit dire que le dividende ré-
Déjà à ce compte spécial d'attente fi- parti est un dividende fictif, parce que Fr 7.415.533 41 le gouvernement portugais s'est rallié à gurent au Et au crédit (y compris cette inscription à l'actif d'un compte 2.816.443 16, d'attente. 1.115.708 fr. Mais on a le devoir, et nous revien4.599.090 25 drons sur ce point, de préserver le puLa différence, sera soldée par les bénéfices futurs de blic contre l'entraînement d'achats baMadrid-Gacerès. sés exclusivement sur des remous nôtre la insolites d'une spéculation tentatrice, Les générations qui suivront ont là devant elles une perspective at- fort dangereuse.
débit
02).. soit.
trayante!
Mais toutes les dépenses de Madrid- SOCIÉTÉ FERffiOU GRA1-H0TE& Cacerès se paient en espèces et non par un compte d'attente. Ces 4,600,000 fr. qui manquent, on les a payés. Comment? de la semaine du 29 Recettesjuill'au4aoùtl886 En émettant des obligations. 57.714 10 Dé sorte que la Compagnie des Chede la semaine cormins de fer Portugais paie les dividenrespondante en des de. ses actionnaires sur le produit 50.722 60 de l'émission de ses obligations, en at- Augmentation on 1 88C.. 6 991 50 tendant les années bien heureuses où les recettes Madrid-Cacerès lui procu- Recettes du 1er janvier au 2.396.753 25 28 juillet 1886. reront non seulement les 2,200,000 fr. delapériode corresqui manquent chaque année, mais en 2.157.949 25 pondante en 1835 outre les nombreux millions qui seront nécessaires pour faire disparaître le fa- Augmentation en 1886. 238.804 » (Les ventes des Magasins « Caves Grandmeux compte d'attente et par consé- Hôtel ? non comprises.) quent les obligations y afférentes.
1885