Historique sommaire du 4e régiment de marche de tirailleurs tunisiens - 1919

Historique sommaire du 4e régiment de marche de tirailleurs tunisiens, titulaire de la fourragère aux couleurs de la [...]

Source gallica.bnf.fr / Service historique de la Défense

Aubertin, Lieutenant-colonel. Historique sommaire du 4e régiment de marche de tirailleurs tunisiens, titulaire de la fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur, de 6 citations du régiment à l'ordre des armées et de 45 autres citations collectives d.... 1919.

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HISTORIQUE SOMMAIRE -

DU

4' Régiment de Marche de Tirailleurs tunisiens TITULAIRE de

la

FOURRAGERE

aux Couleurs de la Légion d'honneur De 6 CITATIONS du RÉGIMENT à J'ORDRE des ARMÉES ET DE

45 AUTRES CITATIONS COLLECTIVES de. ses Bataillons ou Compagnies

à la date du

1er

Janvier

BORDEAUX

1919

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IMPRIMERIES GOUEIOUILHOU 9-11.rue Guiraude, 9-II

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PRÉFACE

LES TIRAILLEURS Un notable musulman vient de dire publiquement: «Ecoute-moi, France amie. Te souviens-tu de ces turcos à la calotte rouge, véritable et interminable champ de coquelicots, qui, le regard enflammé, scrutaient à travers le créneau de la tranchéè les gestes duBoche?Les revois-tu bondissant par-dessus le parapet, semblables à des lions et sautant chez le voisin pour l'anéantir?

Les revois-tu tombant à mi-chemin,encourageantdans leur agonie, lente ou rapide, les camarades des autres vagues qui poursuivaient le même but et tombaient à leur tour? Te souviens-tu quand, plus tard, en bataillons serrés, coude à coude avec leurs vaillants frères s'élançaient en des luttes homériques,sus au Teuton? français, Fauchés par la mitraille, ils avançaient quand même; aveuglés par les gaz délétères, ils marchaient sans souci du danger; broyés par les marmites, ils couraient à la- victoire, bousculant l'ennemi et lui faisant mordre la poussière, atteignant enfin l'adversaire et le taillant en pièces. Oh, les beaux hommes! Les braves gens!

Comme leur héroîsme cadrait bien avec celui des incomparables poilus de France! aimée. Connais-tu les noms, l'origine de » Ecoute-moi, France ces héros qui,d'une façon obscure,sont morts pour toi, oui, pour toi, sans autre souci que celui d'immoler leur jeunesse pour que toi, bienfaitrice de l'univers,champion de la civilisation,tupuisses vivre? Et ce, sans récompense autre que celle, posthume, de la reconnaissance? Peu importe leurs noms, pourvu que leur mémoire, soit éternelle. Ils savaient, ces soldats magnifiques, que leur trépas, consenti pour ta juste cause, n'était pas un sacrifice inutile. Ils songeaient avant de pénétrer dans l'au-delà, que tu serais compatissante à la douleur des leurs, laissés à l'arrière. Ils étaient sûrs

ils

que tu Pleurerais leur mort au même titre que celle de les pro pres enfants. Et c'était,pour eux une sorte de pieusejoie de mourir ainsi à l'ombre de ton fier drapeau, ce drapeau qui a réalisé tant de conquêtes, non seulement par le sabre mais aussi grâce aux principes d'humanité que tu as su, depuis des siècles, inculquer aux peuples Placés sous ta tutelle. » Les pages qui suivent donnent un aperçu de l'épopée d'une Phalange de ces tirailleurs héroîques, celle du 4e Régiment de marche de Tirailleurs tunisiens.

Ses rangs ne sont formés que de fils de la douce Tunisie, encadrés par des Français et quelques Algériens de choix.

Il serait impossible, même dans un long ouvrage, de retracer tous les traits d'héroîsme qui foisonnent dans l'histoire de ces tirailleurs, mais aujourd'hui chacun sait ce que signifient les chacun sait ce mots « Attaque et Défense « Tenir et Vaincre qu'ils coûtent, et la simple énumération de ces attaques et de ces défenses suffira pour légitimer l'orgueil avec lequel les Tirailleurs du 4e Régiment de marche portent leur fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur.

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HISTORIQUE SOMMAIRE DU

41

Régiment de Marche de Tirailleurs tunisiens

—

—

1914 M/IROC

-

BELGIQUE — MARNE.

Après avoir pendant plusieurs années combattu au Maroc, où sa conduite héroïque lui a valu de pouvoir inscrire sur son drapeau «Casablanca », le 4e Régiment de marche de Tirailleurs prend part, dès le début, à la campagne contre l'Allemagne. Ses bataillons du Maroc débarquent à Bordeaux et à Cette, celui de Tunisie débarque à Cette. En Belgique, avec la 38e Division, il combat le 23 août 1914 à Hanzinelle où la belle conduite des tirailleurs en impose à l'ennemi; mais l'ordre de retraite arrive; à contre-cœur, le régiment se replie vers le sud et alors commencent ces étapes longues et pénibles au cours desquelles, malgré la fatigue, malgré les difficultés du ravitaillement, les tirailleurs, marchant dans un ordre impeccable, conservent toute leur belle

humeur et leur entrain.

Le 30 août 1914, à Ribemont et Villers-le-Sec, il faut à tout prix arrêter l'ennemi et permettre aux camarades de se dégager.

Le combat est rude et la lutte inégale; mais les tirailleurs se battent superbement et pendant toute la journée ils ne perdent pas un pouce de terrain, quoique plus dela moitié de leur effectif ait été mis hors de combat.

Dans la soirée, l'ordre de repli arrive, le 4e Tirailleurs continue sa retraite; après quelques escarmouches à Ronchères, le 3 septembre, et à Pargny, le4 septembre, il arrive, le 5 septembre, près de Provins.

C'est là que dans la nuit du 5 au 6 lui parvient l'ordre de reprendre l'offensive.

La joie est visible sur tous les visages et les dures fatigues de la retraite sont instantanément oubliées, et, dès le 6 septembre, la marche en avant est reprise; elle se continue sans interruption jusqu'au 13 septembre, date à laquelle le 4e Tirailleurs arrive sur le Chemin des Dames. C'est là, sur le plateau

de Paissy, que le 18 septembre le drapeau du régiment reçoit ses glorieuses blessures d'un obus de gros calibre allemand.

Pendant ce temps, le 5e Bataillon avec la Division marocaine s'illustrait le 30 août à Berthoncourt, le Ier septembre à Alaincourt, puis dans les marais de Saint-Gond et au château de Mondement. Il rejoint le régiment à la fin d'octobre sur le plateau de Paissy.

SOUPIR — Lft DIVISION MAROCAINE FERME D'ALGER (Novembre-Décembre 1914) Le 6 novembre 1914, le 4e Tirailleurs est à Soupir où il livre à l'ennemi un dur combat et conserve le terrain conquis malgré la violence de plusieurs contre-attaques.

Le Régiment entre alors tout entier dans la Division marocaine.

Le 25 novembre, il tient le secteur de La Pompelle, ferme d'Alger; il y fait la guerre de mines, et le 30 décembre 1914 une formidable" explosion détruit la ferme d'Alger, engloutissant une partie des défenseurs, mais les survivants se cramponnent au terrain et refoulent victorieusement l'adversaire en lui infligeant des pertes sévères.

Le 2 mars, une nouvelle attaque allemande sur le même point n'a pas plus de succès.

1915 ARTOIS (9 Mai-16 Juin 1915) Première Citation à l'Ordre de l'Armée Dans le courant d'avril, le Régiment est transporté en Artois; il doit participer aux grandes attaques proj etées dans cette région.

Le 9 mai, il est en réserve de corps d'armée, mais dans la soirée il relève la Légion très éprouvée et soutient les 10 et II mai une lutte difficile.

Le 16 juin, il attaque près du Cabaret Rouge. D'un seul élan, le ravin qui le sépare de son objectif est franchi; les divisions On conservera quand même voisines sont arrêtées. Qu'importe le terrain conquis. L'ennemi s'acharne dans des contre-attaques répétées contre les éléments très en flèche du régiment, mais il échoue complètement et quand il est relevé le 4e Tirailleurs a conservé toutes ses positions.

Au cours des combats du 9 mai et du 16 juin, les pertes ont été lourdes, mais sa brillante conduite lui vaut une citation très élogieuse à l'ordre de la Xe Armée.

!

CH/IMPAGINE (25 Septembre 1915) Deuxième Citation à l'Ordre de l'Armée Après un séjour en Alsace, le 4e Tirailleurs est transporté en Champagne, et le 25 septembre il est chargé de l'enlèvement du Bois Sabot, bien fortifié et fortement miné, formant un saillant des lignes allemandes. Après une puissante préparation d'artillerie, les tirailleurs bondissent des tranchées dans un élan superbe et sautent dans les lignes ennemies avant le déclenchement des tirs de barrage, tombant sur les mitrailleuses avant qu'elles aient pu tirer. Mais l'intérieur du bois est fortement organisé. Des mines sautent, des fortins ignorés se dévoilent et résistent désespérément. Malgré tout, l'admirable ténacité des tirailleurs triomphe de tous les obstacles et dans la soirée, le Bois Sabot est complètement nettoyé.

De nombreux prisonniers et un butin considérable sont le résultat de cette mémorable journée qui vaut au Régiment sa deuxième citation à l'ordre de l'Armée et lui confère le droit au port de la Fourragère aux couleurs de la Croix de guerre.

1916 SOMME (Juillet 1916) Après une dure période d'instruction et de secteur, on retrouve le 4e Tirailleurs sur la Somme dans la grande attaque de juillet 1916.

Le régiment n'a attaqué qu'en deuxième ligne, mais il a la tâche ingrate de tenir le terrain conquis autour de Belloy-enSanterre, pendant que l'ennemi contre-attaque.

Malgré la fatigue et l'insomnie, malgré la boue qui encrasse les armes, les tirailleurs, non contents de résister, exécutent de violentes attaques et le terrain conquis est conservé.

Puis vient la période de l'hiver 1916-1917 qui se passe en secteur ou à l'instruction à préparer les grandes attaques du

printemps 1917.

1917 AUBERIVE-CHAMPAGINE (17-20 Avril 1917) En mars 1917, le 4e Tirailleurs allait attaquer devant Roye; mais l'ennemi se dérobe par là retraite.

Le 17 avril 1917, le 4e Tirailleurs est en Champagne, près d'Auberive; pendant quatre longues journées, renouvelle ses attaques, et grâce à son indomptable ténacité, il parvient à avoir raison des Saxons, leur gagnant chaque jour 500 mètres, et à atteindre ses objectifs.

"Pendant la période de repos et d'instruction qui suit, tous travaillent à plein cceur, c'est avec joie et confiance que, le 11 août, le Régiment s'embarque en camions pour Verdun.

il

et

VERDUN (20 Août 1917) Troisième Citation à l'Ordre de l'Armée Le 20 août 1917, à 4 h. 40, dans un cadre infernal, sur une terre qui tremble, dans une atmosphère empoisonnée, au milieu des fumées embrasées par l'aurore, le bataillon de tête débouche derrière un irrésistible barrage roulant que les tirailleurs impatients trouvent trop lent à leur gré. Ils dépassent le premier objectif, escaladent la Côte de l'Oie et enlèvent la lisière sud du Bois de Cumières, réduisant facilement les dernières résistances de l'ennemi.

Ils sont dépassés à ce moment par le bataillon suivant qui déblaie le Bois de Cumièrés, atteint la lisière nord et s'empare des ouvrages et batteries qui en défendent le débouché.

Tout le versant nord de la vallée de Forges est interdit à l'ennemi; de nombreux prisonniers et un important matériel consacrent cette glorieuse journée qui vaut au Régiment une troisième citation à l'ordre de l'Armée.

FLIREY-VAUCOULEURS (1917-1918) Après une période de repos et d'instruction en Lorraine, le 4e Tirailleurs prend le secteur de Flirey où, malgré le froid et la neige, il arrête net de violents coups de main allemands, faisant lui-même un nombre important de prisonniers.

Dans le courant de janvier 1918, il est ramené dans la zone de Vaucouleurs où il reste jusqu'au Ier avril, travaillant avec passion la contre-attaque qui va être la manœuvre de 1918.

1918 CftCHY-SOMME (26 Avril

1918)

:

Mais les grandes offensives allemandes vont commencer la Division marocaine est portée en soutien devant Amiens qui est menacé derrière la jointure des armées anglaises et françaises.

Le 26 avril, cette jointure venant d'être presque rompue, le Régiment est engagé à Cachy; malgré les difficultés de l'attaque et les pertes subies (deux compagnies du Ier bataillon sont complètement anéanties), les tirailleurs, grâce à leur héroïsme' et à leur admirable ténacité, se cramponnent désespérément au terrain et refoulent avec de grosses pertes les contre-attaques ennemies qui désormais ne dépasseront plus ces lignes de Cachy et du Bois de Hangard.

BREUIL

- MISSY-f\U-BOIS (29-31

— SOISSONINftIS Mai 1918)

Le Régiment est à peine depuis quelques jours au repos dans la région de Nanteuil-le-Haudoin que brusquement il est alerté, le 27 mai, et transporté en camions dans la région au sud-est de Soissons où l'offensive allemande est particulièrement menaçante; à Breuil et Missy-aux-Bois, les 28, 29, 30 et 31 mai, il fait des prodiges d'énergie et de bravoure et parvient, malgré des pertes élevées, à contenir le flot allemand.

DÉFENSE D'f\MBLENY (12 Juin 1918) Quatrième Citation à l'Ordre de l'Armée Remis en réserve dans la nuit du 31 mai au Ier juin, il fait de suite le dur métier de réserve d'armée, sautant de la forêt de Villers-Cotterets à l'Aisne pour étayer la ligne partout où elle craque. Enfin, il prend la première ligne à Ambleny, au sud de l'Aisne; c'est là que le 12 juin, sous un bombardement intense de l'artillerie adverse, il reçoit le choc de la 34e Division allemande. Comme toujours, le 4e Tirailleurs soutient sa vieille réputation; malgré la violence des contre-attaques ennemies, malgré les obus toxiques qui empoisonnent l'atmosphère, les

tirailleurs tiennent bon, quoique desbataillons soient réduits à 120 hommes et à quelques mitrailleurs. Ils conservent intégralement leurs positions que l'ennemi ne dépassera plus.

L'héroïque défense d'Ambleny vaut au Régiment sa quatrième citation à l'ordre de l'Armée et la Fourragère aux couleurs de laMédaille militaire lui est conférée.

DÉFENSE DE CHAMP/IGNE

(15

Juillet

1918)

2° DIVISION MAROCAINE

Retiré de la bataille pour se recompléter, le 4e Tirailleurs a la douleur de quitter la Division marocaine avec qui il combat depuis quatre ans. Il est transporté en Champagne où il prend part à l'énergique défense du 15 juillet, puis en Lorraine où, pendant quelques jours, il tient le secteur du Bois Le Prêtre, pour entrer dans la 2e Division marocaine, alors en formation.

L'AILETTE (20-24 août

1918)

Dans le courant du mois d'août, il quitte la Lorraine pour la région de la Forêt de Compiègne et attaque sur l'Ailette du Quennevières, Canblain-le-Fresnes, Besmé, 20 au 24 août l'Ailette marquent ses étapes victorieuses.

:

CRECY-AU-MONT (Ailette,

Août 1918) Cinquième Citation à l'Ordre de l'Armée 31

Le 31 août, il attaque de nouveau près de Crécy-au-Mont des positions âprement défendues par la garde prussienne. Après une lutte acharnée et au prix de lourdes pertes, il oblige l'ennemi à la retraite, s'empare de Crécy-au-Mont, la Glorie, le Paraidis, franchit le canal de l'Ailette sous le feu de l'ennemi et s'installe à la ferme de Grandchamp et au bois de la Binette. Sa belle conduite dans cette affaire lui vaut une cinquième citation à l'ordre de l'Armée.

BUTTE DU MESNIL ET DORMOISE (26-30 Septembre 1918) Sixième Citation à l'Ordre de l'Armée Ramené dans la région de La Ferté-Gaucher pour se refaire, le ,4e Tirailleurs n'y reste que quelques jours; il est enlevé en camions et transporté en Champagne, car il doit prendre part à la grande attaque qui se prépare. Le 26 septembre, dans un élan magnifique et après une intense préparation d'artillerie, il enlève les pentes ouest de la Butte du Mesnil, traversant une véritable mer de fils de fer, manœuvre l'ennemi en faisant tomber successivement ses centres de résistance et l'oblige à la retraite; la Dormoise est atteinte, Gratreuil est dépassé, l'Alain est franchi, et le 29 il arrive sur les pentes sud de Marvaux, ayant réalisé depuis le 26 une avance de 11 kilomètres, ayant capturé un nombre important de prisonniers et un matériel considérable.

En récompense de l'effort magnifique soutenu par les tirailleurs, une sixième citation est accordée au Régiment et la Fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur lui est conférée.

LE RAVIN DE BEI\UREPI\IRE-I\RGONNE (17

Octobre

1918)

Mais l'ennemi n'est pas encore par terre; après cinq jours de repos dans la région au sud de Sainte-Menehould, le 4e Tirailleurs est reporté en avant et après trois jours d'une marche rendue extrêmement pénible par la pluie qui tombe sans arrêt le régiment attaque, le 17 octobre au matin, le ravin de Beaurepaire où, là encore, malgré les difficultés d'un terrain boisé, bourré de mitrailleuses allemandes, il déploie, pendant quatre jours d'attaques consécutifs, ses qualités coutumières d'endurance, d'énergie et de froide ténacité..

L'ARMISTICE (Il Novembre 1918) L'ALSACE (Décembre 1918)

L'Armistice le trouve attendant ses renforts en secteur devant l'Alsace.

Aussitôt, il part en Savoie garder la frontière suisse depuis

le Mont Blanc jusqu'aux Rousses; tandis que par deux fois son drapeau avait l'honneur d'être appelé'à venir saluer l'Alsace délivrée, à Huningue et à Mulhouse.

Enfin,' le I9 décembre, il fait tout entier son entrée solennelle à Guebwiller, au milieu desacclamations alsaciennes, réalisant ce jour-là le rêve qui, pendant toute la guerre, avait soutenu sa vaillance.

C'est là que vient le trouver, 26 décembre, l'ordre de rentrer immédiatement en campagne au Maroc pour continuer de suite la besogne qu'il avait interrompue en 1914.

le

RÉSUMÉ En résumé, au cours de la Grande Guerre qui ne fut pour lui qu'un intermède entre deux campagnes marocaines, le 4e Régiment de marche de Tirailleurs a .pris part à 28 grandes affaires, soit offensives, soit défensives; il a fait plus de 3,000 prisonniers, pris plus de 60 canons et capturé un matériel considérable.

En toutes circonstances, malgré des pertes souvent sévères, il a toujours fait preuve de la plus grande bravoure et de la plus belle énergie. Depuis la bataille de la Marne de 1914, pas une

seule de ses compagnies n'a reculé une seule fois.

Il est permis de dire qu'il a bien mérité de la patrie et c'est le front haut que, en janvier 1919, au milieu des acclamations enthousiastes qui, à Bordeaux, à Oran et jusqu'à Taza et BouDenib, salueront le retour des vainqueurs, il passe du front français au front marocain, emportant sur son drapeau et sur les fanions de ses bataillons et compagnies les glorieux insignes de 51citations collectives

LE SOUVENIR

te

souvenir. ont le tirailleurs Les culte du sont gens de tradition. Aussi ont-ils adopté comme jours de fêtes annuelles de leurs unités l'anniversaire de l'un des combats dans lesquels ils avaient conquis des citations collectives.

Le glorieux calendrier suivant fixe ces fêtes

:

DATE UNITÉ 17

Avril.

do 9 Mai. 31 Mai. 12 16

Juin.

Juin. do

s

7

9

Juillet.

Juillet.

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31

Août. do do

, 1917.,

C".

Champagne

17° 6*

1917..

Attaque devant Auberive,

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Bataillon.

1" Bataillon.

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de

CITATIONS

Attaquedevant Auberive, Champagne

do

do

FÊTE ANNIVERSAIRE DE

1" C" M.

do

20 Avril.

26 Avril.

,4\ 1918.

1918.

1918.

NOMBRE

1

1

Attaque devant Auberive, Champagne 1917Attaque du Bois Noir, Champagne 1917.

Contre-attaque devant Cachy, Somme

2

C" M.

Contre-attaque devant Cachy, Somme

2

Fanfare.

Contre-attaque devant Cachy, Somme

1918.

2

-5"

1

Divis. Maroc. Attaque devant Souchez, Artois 1915.

Défense de Missy-au-Bois, Soissonnais.

1" C".

3

Téléphonistes. Défense d'Ambleny, Soissonnais 1918..

Attaque devant Souchez, Artois 1915.. ^19*C".

34°

do

C".

4

1916,.

1916. do

2

-

1

C".

Attaque devant Belloy-en Santerre,

23' C*.

Attaque devant Belloy en Santerre,

3

1917.

2

2°

Somme

Somme

Attaque de Cumières, Verdun

C".

18*

2

ai*C".

Pionniers.

Bombardiers.

Attaque devant Crécy-au-Mont, Ailette 5" Bataillon. do do do

do do do

3 1

1918.

1918.,,;.' ,

1

1918

22' C".

E. M. 6* Bat.

3

Attaque devant Crécy-au-Mont, Ailette

3

Attaque devant Créey-au-Mont, Ailette

1918.

Attaque du Bois Sabot, Champagne 19x5 Septembre.

20° C". do do Cham-"Í 25 Septembre. Le Régim.île Marché 26 Septembre. Le Régim. de Marche Attaque de la Butte du Mesnil,

25

22

Décembre. do

3eC".

c.1

4»

pagne

Attaque du Bois des Zouaves, Reims 1914 d7

Total des citations collectives du régiment et des

1 1

6

J

1

do

I

unités

51

LES 6 CITATIONS

AL'ORDRE

DES ARMÉES

DU

4e Régiment de Marche de Tirailleurs tunisiens

ARTOIS 1915 io « Après avoir pris part à toute la campagne du Maroc et assuré héroïquement en 1912 la défense de Fez, a fait preuve constamment, depuis le début de la campagne, d'une parfaite discipline et de l'esprit d'offensive le plus énergique. Le 16 juin 1915, sous les ordres du lieutenant-colonel DAUGAN, a enlevé de la façon la plus brillante et au prix de lourdes pertes quatre lignes de tranchées ennemies et s'y est maintenu malgré un feu violent et des contre-attaques répétées. (Ordre du 16 septembre 1915.)

»

CHAMPAGNE 1915 Le 25 septembre 1915, opérant en deux détachements, s'est rué à l'assaut du Bois Sabot, a enlevé la position d'un seul élan malgré l'explosion de trois fourneaux ae mines sous les pas des assaillants et l'organisation formidable de la position, faisant plus de 400 prisonniers dont 11 officiers et prenant de nombreuses mitrailleuses, des minenwerfer et un matériel considérable.» (Ordre du 30 janvier 1916.)

20

«

VERDUN 1917

«Régiment

de tout premier ordre et remarquablement entraîné. A donné, le 20 août 1917, sous les ordres du lieutenantcolonel AUBERTIN, la preuve de sa haute valeur en enlevant sur une profondeur de plus de trois kilomètres une série de puissantes organisations ennemies en conservant l'ordre le plus parfait. Arrivé au terme de ses objectifs, s'est emparé par une brillante et vigoureuse action d'une batterie ennemie encore armée, puis, prêtant son concours au régiment voisin, a poussé ses reconnaissances jusqu'aux nouvelles lignes ennemies, pénétrant dans un village ennemi encore occupé et fouillant les batl'ennemi où il a recueilli du matériel, teries abandonnées effectué des destructions, fait 400 prisonniers et capturé 5 canons, 11 mitrailleuses et 2 minenwerfer. » (Ordre du 20 septembre 1917.)

30

par

SOISSONNAIS 1918

«Superbe régiment

qui vient, sous le commandement du lieutenant-colonel AUBËRTIN, de faire preuve une fois de plus, au cours de la dure période du 28 mai au 17 juin, de son remarquable moral et de son parfait entraînement. Le 12 juin, après les dures fatigues des combat sprécédents, a reçu, sur un front de plus de deux kilomètres, une violente attaque allemande menée par des effectifs quatre fois supérieurs en nombre, appuyée par une intense préparation d'artillerie et précédée de troupes spéciales d'assaut; par la vaillance de ses unités, la soudaineté et la vigueur de ses contre-attaques, a maintenu intégral'ement sa position, faisant éprouver à l'ennemi des pertes considérables.»

(Décision du Général commandant en chef du 13 juillet 1918.)

4°

AILETTE 1918 50

«Régiment d'élite au passé glorieux.

A, sous le comman-

dement du lieutenant-colonel AuBERTiN,au cours des opérations du 30 août au 3 septembre 1918, donné à nouveau la mesure de sa ténacité et de son héroïsme; prenant la suite d'un régiment d'infanterie dont l'attaque avait été enrayée dès le début avec les plus lourdes pertes, il a pu, malgré les nombreuses mitrailleuses ennemies restées intactes et un tir de barrage d'une violence toute particulière, mordre dans les positions ennemies occupées par un adversaire résolu, l'obligeant à la retraite, réalisant ainsi par la suite une avance de quatre kilomètres.»

(Notification du G. Q. G. du 25 décembre 1918.)

CHAMPAGNE 1918 Régiment d'élite parfaitement entraîné et d'une cohésion remarquable. ordres du lieutenant-colonel AUBERTIN, au cours » Sous les d'une progression victorieuse marquée par des combats acharnés sur un terrain particulièrement difficile, a su mener à bien la tâche quilui incombait. Chargé,les 26,27,28 et 29 septembre1918, de la conquête de la partie ouest de la Butte du Mesnil, puis du plateau de Gratreuil et des pentes au sud de Marvaux, a progressé sans arrêt, manœuvrant avec autant de science que de vigueur les obstacles qui lui étaient opposés. A atteint tous ses objectifs et capturé, au cours de cette avance de 11 kilomètres, 838 prisonniers dont 21 officiers, 29 canons, 12 minenwerfer et (Ordre général du 10 novemde nombreuses mitrailleuses. bre 1918.)

6°

«

»

CONCLUSION Pour clore cette rapide vue d'ensemble de tant musulman déjà de gloires, nousreprendronsencore les paroles du notable cité, en disant avec lui poser maintenant, « Etsur tonfront ô Francebien-aimée, permets-nous dée auréolé par la Victoire le baiser filial des

:

: plushumblesdetesserviteursde »LES

TIRAILLEURS DU

A l'Armée, icr février

4e

RÉGIMENT.»

igig.

Le Lieutenant-Colonel commandant le 4eRégiment de marche de Tirailleurs,

AUBERTIN.