Le Miroir. Publication hebdomadaire
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PUBLICATION HEBDOMADAIRE, 18,
Rue d'Enghien, PARIS
la relatifs photographiques à guerre, documents les quel prix n'importe LE MIROIR paie présentant un intérêt particulier.
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TOMMY FAIT SON MARCHÉ ET PROTESTE CONTRE LA VIE CHÈRE Tout augmente C'est le refrain du jour. On l'entend à tous les carrefours. Le riche et le pauvre, le vendeur et l'acheteur, la ménagère et son permissionnaire, tout le monde le fredonne en chœur.
DANS LE SECTEUR TENU PAR L'ARMÉE GOURAUD
MM. Clemenceau et Renoult chez le général. - Les Américains devant Reims Nos troupes, depuis le 18 juillet, n'ont cessé de remporter de très grands succès, notamment dans le secteur où évoluent les armées Mangin, Degoutte et Berthelot. Elles ont, tour à tour, chassé l'ennemi des rives de la Marne, repris Soissons et établi
solidement leurs positions aux bords de la Vesle, forçant ainsi les divisions du kronprinz à évacuer la poche qu'elles avaient creusée entre Soissons et Reims. Mais ces résultats n'auraient pu être obtenus sans l'héroïsme que l'armée Gouraud déploya.
LA GUERRE ier août. — On ne
Jeudt
signale aucun événement important sui le front, au nord de la Marne. Les Anglais ont capturé quelques prisonmers, au cours d'un raid heureux exécuté dans le voisinage d'Ayette. Un peu après minuit, des patrouilles australiennes ont pénétré dans les positions enne nues aux environs de Meniis elles ont fait 4° prisonniers. L'artillerie ennemie a été active, avec émission d'obus à gaz, au nord d'Albert. HUe a également manifesté de l'activité en de nombreux points, entie le canal de la Bassée et Y pres. Les Américains ont repoussé de fortes contreattaques ennemies exécutées par des troupes fraîches au delà de la ligne de l'Ourcq. Sergy, Mui a changé quatre fois de mains, est resté en leur possession. Les Belges ont réussi un coup de main dans les organisations ennemies de la région de Saint-Julien et fait II prisonniers. L'aviation anglaise a fait des reconnaissances et pris des photograpliies. 10 tonnes de bombes ont été réparties sur les dépôts de munitions, gares et cantonnements, dans les environs de Douai, Annentières, Bapamne et Chalùnes. Neuf appareils ennemis ont été abattus en combats aeriens, et deux ballons sont tombés en flammes. Quatre avions anglais manquent. Nos alliés ont bombardé Bapaume, ainsi que des batteries ennemies en action au nord de la Somme.
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Vendredi
août. — Les Allemands ont attaqué, après un fort bombardement, nos nouvelles positions, à l'est d'Oulchy-le-Chateau. Nous avons repoussé l'assaut ennemi et maintenu intactes nos lignes. Sur la rive droite de l'Ourcq, de vifs combats sesont livrés au nord-est de Fère-en-Tardenois. Le village de Seiinges passé de main en a main et a été finalement enlevé par une contreattaque des Américains. De nombreux coups de main ennemis près de Mesnil-Saint-Georges, à l'est de Montdidier. au bois Le Prêtre, sur la rive droite de la Meuse et dans les Vosges, n'ont obtenu aucun 2
résultat. De notre côté, nous avons effectué une incursion dans les lignes allemandes, au nord-est de Perthes-les-Hurlus et ramené des prison-
niers. Les opérations aériennes se sont poursuivies sur tout le front entre Aisne et. Marne. Les bombardiers franco-britanniques ont jeté plus de 20 tonnes de projectiles sur les cantonnements et les points de passage de la vallée de l'Ardre et de la Vesle, les de Fismes, gares Loupeigne, Mareuil, Bazoches, les terrains daviation de Mont-Notre-Dame. Quatorze avions allemands ont été abattus ou mis hors de combat. Les Anglais ont fait des prisonniers au cours de coups demain heureux et de rencontres de patrouilles dans les environs de Lens, au nord de Béthune et dans le secteur nord de notre front. Samedi 3 août. Sur l'ensemble du front — de bataille, actions d'artillerie. Entre Montdidier et l'Oise, un coup de main ennemi au nord d'Antheuil n'a donné aucun
résultat. Une attaque allemande sur la montagne de Bligny a été également brisée. Des raids allemands ont échoué dans la région de l'Argonne. Sur le front anglais, l'artillerie ennemie s'est montrée active au sud-ouest d'Albert. Elle a également manifesté quelque activité à l'est de Robecq et en d'autres secteurs. Les Américains ont encerclé des détachements allemands qui avaient pénétré dans les jeurs lignes tous hommes ont été tués, blessés ou capturés. Au sud-ouest du bois Meunière, après un dur combat à la baïonnette, les Américains ont refoulé les ennemis dans les bois. Ils ont pris e bois de Grimpette et atteint le village de
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berges
Ils ont repoussé des coups de main en lorraine et en Alsace. Sur le front italien, les alpins ont capturé la garnison d'un poste autrichien dans le val Daone.
Dans le val Brenta, l'infanterie italienne a refoulé l'ennemi après une lutte corps à corps, en lui faisant des prisonniers. Cinq avions autrichiens ont été abattus. Une patrouille grecque, en Macédoine, a tendu une embuscade à une patrouille bulgare à l'ouest de Demit-Hissar et lui a fait des prisonniers. Sept avions ennemis ont été détruits sur ce front. Dimanche 4 août. — Au nordda l'Ourcq, nos troupes, en liaison avec des unités britanniques, ont rejeté l'ennemi des positions qu'il occupait entre le Plessier-Huleu et la rivière. Nous avons enlevé la hauteur au nord de Grand-Rozoy, dépassé le village de Beugneux, atteint Cramoiseûe et Cramaille, réalisant sur ce point une avance d'environ 3 kilomètres. 600 prisonnieis sont restés entre nos mains. Plus au sud, nous avons pris Cierges et le
bois Meunière. Au nord de la route de Dormans à Reims, nous avons, par une lutte acharnée, conquis le village de Romigny et fait une centaine de prisonniers. Le nombre total des prisonniers que nous avons faits sur ce front du 15 au 31 juillet, monte à 33.400, dont 674 officiers. Les Anglais ont fait des prisonniers dans le voisinage de Festubert. Au nord d'Albert, ils ont exécuté un raid heureux, capturant 16 prisonniers et une mitrailleuse. Activité de l'artillerie ennemie au sud de la Somme et au sud d'Ypres au nord de Béthune et à l'est d'Hazebrouck. Canonnade en Macédoine Sur le Vardar. Echec bulgare dans cette région sur le front anglais. Activité de patrouilles sur le frontserbe. Notre aviation a jeté des explosifs sur les campements du Devoli, et l'aviation anglaise a bombardé la gare de Petrie. Lundi 5 août. — Les attaques menées par nos troupes et les unités alliées sur le front au nord de la Marne ont obtenu un plein succès. Bousculés sur toute la ligne, les Allemands ont été contraints d'abandonner la position de résistance qu'ils avaient choisie entre Fèreen-Tardenois et Ville-en-Tardenois, et de précipiter leur retraite.
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NOTRE CONCOURS DEJUILLET
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Voici les résultats de notre 39e Concours Mensuel de Photographies de Guerre 1er Prix (1.000 francs) :
LES"PETITS TANKS" ONT PRIS PART A LA CONTREATTAQUE DU 18 JUILLET Photo parue en passa 7, 8, 9 et 10 de notre n" 244, portant la date du 28 juillet. 28
Prix (500 francs)
PIÈCE D'A. L. G. P. PHOTOGRAPHIEE EN PLEIN TIR Photo parue en pages 8 et 9 de notre n° 243, portant la date du 21 juillet.
3e Prix (250 francs)
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UN ÉPISODE DE LA GRANDE
BATAILLE POUR PARIS Photo parue en page 6 de notre n' 244, portant la date du 28 juillet.
Les résultats de notre Concours d'Août seront publiésdans notre n°du 1CISeptembre.
Sur notre gauche, nos troupes sont entrées dans Soissons. Plus au sud, elles ont franchi la Crise sur tout son parcours. Au centre, progressant largement au nord de l'Ourcq, nous avons dépassé ArcySainte Restitue et pénétré dans les bois de Dôles. Plus à l'est, Coulonges, à quatre kilomètres au nord du boisMeunière, est en notre posses sion. A droite, Goussanconrt, Villers-Agron, Ville en-Tardenois, sont à nous. Sur cette partie du front, nous avons porté nos lignes à cinq kilomètres environ au nord de la route de Dormans à Reims, sur la lignegénérale VezillyLhéry. Entre l'Ardre et la Vesle, nous occupons Gueux et Thillois. Les Anglais ont repoussé avec pertes un raid tenté par l'ennemi aux environs de Feuchy. Leurs patrouilles ont poussé en avant dans le secteur d'Albert et occupé des portions de la première ligne allemande. Canonnade entre Béthune et Bailleul. Mardi 6 août. — Nos troupes, refoulant les arrière-gardes ennemies, ont [continué leur marche victorieuses sur un front de 50 kilomètres en direction de la Vesle. Sur notre gauche, nous bordons les rives sud de l'Aisne et de la Vesle, depuis Soissons jusqu'à Fismes, dont les Américains tiennent les
lisières.
A l'est de Fismes, nous avons atteint la ligne
générale nord de Courville, Branscourt, Courcelles, Champigny. Nos reconnaissances de cavaleriç opèrent le long de la voie ferrée de Soissons à Reims. Sur certains points, notre progression a dépassé, en vingt-quatre heures, dix kilomètres. Plus de cinquante villages ont été délivrésen une seule journée. Les Américains annoncent avoir pris, depuis le 18 juillet, 8.400 soldats et 133 canons. La progression britannique s'est poursuivie dans le secteur d'Albert nos alliés ont enlevé la majeure partie du terrain tenu par les Allemands à l'ouest de l'Ancre. Ils ont suivi l'ennemi dans son mouvement de retraite qu'avaient laissé prévoir différents indices. Des patrouilles allemandes ont attaqué les Anglais dans le secteur d'Hébuterne. Elles ont été complètement repoussées. Arkhangel a été occupée par les troupes alliées. L'Entente garde ainsi une porte ouverte sur la Russie. En Macédoine, des détachements bulgares ont été repoussés près de Vetrenik. Alercredt 7 août. — Nous avons atteint la Vesleen plusieurs points à l'est de Fismes. Les arrière-gardes ennemies ont opposé une vive résistance, notamment entre Muizon et Champigny. Nos éléments légers ont néanmoins réussi à prendre pied sur la rive droite en divers endroits. Fismes est en notre possession. Au nord-ouest de Reims, nous avons gagné du terrain jusqu'au village de la Neuvillette. que l'ennemi défend avec énergie. Sur la rive gauche de l'-Avre, entre Castel et Mesnil-Saint-Georges, les Allemands ont été contraints d'abandonner une partie de leurs positions devenues intenables à la suite de notre avance du 23 juillet. Nous avons occupé Braches, pénétré dans Hargicourt et porté nos lignes aux lisières ouest de Courtemanche. Nous avons fait des prisonniers. Les Anglais ont repoussé un détachement allemand au sud d'Arras. En Macédoine, canonnade sur la Strouma et le Vardar. Lutte d'artillerie et combat de patrouilles au sud de Huna et devant le front serbe. Sur le front italien, le Dosso Alto (cote 703) a été enlevé aux Autrichiens. L'occupation a été consolidée sous la protection efficace de l'artillerie. Des groupes ennemis qui tentaient une résistance ont été maîtrisés. 4 officiers et 172 soldats autrichiens ont été capturés. Un détachement français a fait 125 prisonniers à l'est d'Asiago ; à l'ouest d'Asiago, raid heureux des Anglais.
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FÈRE-EN-TARDENOIS APRÈS
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Fère-en-Tardenois
LESCOMBATS
La place de l'Église.
Nos troupes entrèrent à Fère-en-Tardenois le 28 juillet, au matin, faisant tomber un des éléments essentiels de la défense
allemande. Elles s'ouvraient ainsi, en effet, d'une part, la route qui rejoint à quelques kilomètres de ce gros bourg la grande
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DE JUILLET
La rue de THôtel-de-Ville
artère Soissons-Château, et, d'autre part, celle qui file par Branges sur Cuiry-Housse, d'où elle se divise en deux tronçons: l'un qui va sur Soissons, l'autre sur Braisne. Voici io la place de l'Eglise; 20 la rue de l'Hôtel-de-Ville de Fère-en-Tardenois.
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AMÉRICAINS DANS LA BATAILLE ARTILLEURS LES 0
La remorque d'une grosse pièce de 190 sur voie ferrée La part prise par les Amex dans la bataille qui portera dans l'histoire le nom de deuxième victoire de la Marne, a été des plus glorieuses. Aviateurs, fantassins, artilleurs, ils ont tous rivalisé de courage, d'endurance. Nos soldats et nos chefs qui
s'y connaissent en héroïsme se plaisent à reconnaître qu'ils ont trouvé en nos alliés des compagnons d'armes au-dessus de tous les éloges. Voici des artilleurs américains remorquant à découvert une pièce de 190 qu'ils vont braquer vers l'ennemi.
M. POINCARE EXAMINANT NOS TROPHÉES , 0
Le Président, Pétain et Mangin regardant les canons et obusiers allemands Le Président de la République s'est rendu au front à diverses
reprises au cours de notre contre-offensive entre Soissons et Reims. Il a visité les troupes du général Gouraud et les divisions du général Berthelot. Puis il s'est rendu au quartier général
américain où il a remis l'insigne de grand-croix de la Légion d'honneur au général Pershing. Enfin il a poussé une pointe jusqu'à la Vesle. Le voici visitant à Villers-Cotterets, en compagnie des-générauxPétain etMangin,les canons pris à l'ennemi.
UN COUP DE MAIN FRANÇAIS
ENCHAMPAGNE
Nos soldats quittent leurs abris. - Le retour un quart d'heure plus tard Tandis qu'à l'aile gauche du champ de bataille les armées Mangin et Degoutte exécutaient les manœuvres hardies qui nous ont rendus maîtres de Soissons et de toute la rive sud de la Vesle, les troupes du général Gouraud ne cessaient de har-
celer l'ennemi pour l'empêcher de déplacer ses réserves. Voici un groupe de fantassins, appartenant à cette armée, qui partent faire une reconnaissance dans les lignes allemandes et qui reviennent un quart d'heure plus tard ramenant des prisonniers.
PHOTOS AÉRIENNES MONTRANT QUEL EST LE POUVf DESTRUCTIF DU TIR DES GROSSES PIÈCES ANGLAISES
VILLAGE OCCUPÉ PAR L'ENNEMI ET PHOTOGRAPHIÉ PAR DES OBSERVATEURS AÉRIENS AVANT LE
BOMBARDf
CE QUI RESTAIT DU MÊME VILLAGE APRÈS DEUX JOURS DE
BOMBARDEMENT PAR L'ARTILLERIE ANGLAISF
DEVASTE PAR LES ALLEMANDS DANS SOISSONS p
.0
Les ruines de la verrerie et de la distillerie de Soissons Le 2 août, à cinq heures, nos chasseurs victorieux rentraient dans Soissons par la route de Villers-Cotterets. Ils trouvèrent
la ville dévastée et silencieuse comme les villes mortes,d'autrefois. Car, là, les ruines sont partout. Avant de se retirer les
Allemands ont tout pillé, tout détruit. De quelque côté que se portent les regards, les ruines sont autant de témoins de la dévastation, du pillage, de la destruction organisés, de l'incendie criminellement allumé. La cathédrale n'est plus qu'un squelette.
PENDANT LA SECONDE BATAILLE DE LA MARNE
Soldats, en réserve dans un village, gagnant un abri sous le bombardement Au cours de la seconde bataille de la Marne, lespertes des Alliés ont été relativement peu élevées, surtout si on les compare aux effroyables hécatombes d'Allemands que nous avons faites sur l'Ourcq et sur la Marne. Il faut attribuer cela aux soins pris par
haut commandement pour qu'aucune unité ne soit exposée inutilement, soit pendant les attaques, soit pendant les périodes d'accalmie et de préparation. Voici des fantassins dans un village qui s'efforcent de gagner un abri sans être vus de l'ennemi. le
BOMBARDÉE PAR NOS CANONS, UNE SAUCISSE
Les éclats d'obus font gerbe autour du ballon captif Le drame se passe non loin de Soissons. Les troupes du général Mangin harcèlent les arrière-gardes ennemies qui défendent pied à pied le terrain qu'elles vont enfin être obligées de nous céder. De quelles forces disposons-nous Le commandement
?
allemand veut le savoir. Un ballon captif prend l'air. Aussitôt un tir de barrage soutenu est déclenché. Les obus éclatent en gerbes autour de la saucisse. L'un d'eux, mieux dirigé, vient enfin crever son enveloppe. Le premier acte du drame est terminé.
ALLEMANDE PREND FEU ET S'EFFONDRE SUR LE SOL
La saucisse s'abat en feu tandis que les observateurs descendent en parachutes Le second commence. Les deux observateurs allemands ont bientôt compris le danger qui les menace. En hâte, ils déploient leurs parachutes, sautent de la nacelle et se laissent douce-
ment descendre à terre où ils sont cueillis par nos soldats. La
saucisse, elle, a pris feu. Elle flambe comme une torche géante, traverse l'air en sifflant et vient s'abattre sur le sol où elle ne forme bientôt plus. qu'un petit amas de cendres, cependant que nos poilus, qui ne se sentent plus épiés, reprennent leur marche.
UN COIN DE SOISSONS VU PAR UN TROU D'OBUS
L"église et le cloître de
Saint-Jean-des-Vignes quelques jours
Soissons n'est plus qu'un monceau de ruines. La vieille cité, qui fut pendant tant de siècles le témoin de nos plus chères gloires, a perdu les unes après les autres ses plus belles reliques, religieuses et historiques. Sa vieille cathédrale n'est plus qu'un
avant notre entrée
squelette décharné et le pur joyau d'architecture qu'était l'église Saint- J ean-des-Vignes est presque anéanti. Voici une photographie deSaint-J ean-des-Vignes et du cloître tout proche, qui fut prise à travers un trou d'obus avant notre retour victorieux.
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DANS LES RUINES DE L'EGLISE
DELUCY-LE-BOCAGE
Les Américains retrouvent un très beau crucifix épargné par les obus Lucy-le-Bocage est un petit village de l'Aisne, situé non loin de Château-Thierry. Il fut le théâtre de violents combats au cours desquels les Américains infligèrentdes pertes sérieuses à une'des meilleures divisions de l'armée du kronprinz. Pas une
seule maison de ce village n'est restée debout. Quant à l'église, elle n'est plus qu'un monceau de ruines. Pourtant, quand les Amex y pénétrèrent, ils eurent la surprise d'y retrouver un magnifique crucifix d'ivoire qui avait été épargné par les obus.
ON SE BAT TOUJOURS SURLE FRONT DE PALESTINE
Une ligne de défense anglaise au bord de la mer. - Le Q. G. d'un régiment écossais
La délivrance de Jérusalem par les troupes britanniques n'a pas mis fin à la campagne de Palestine. Nos alliés se sont promis de délivrer la Terre Sainte tout entière et ils continuent à livrer de vifs combats aux Turcs qui se cramponnent avec
l'énergie du désespoir à cette terre privilégiée. La position des armées d'Enver pacha devient chaque jour plus dangereuse. Voici deux vues du front d'Orient, montrant une ligne de défense au bord de la mer et les montagnes sont les Ecossais.
où