Le Miroir. Publication hebdomadaire
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Le Miroir. Publication hebdomadaire. 1918/10/13. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. - des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter utilisationcommerciale@bnf.fr.
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LORS DE LEUR AVANCE, EN MARS 1918, LES ALLEMANDS COMPTAIENT BIEN ATTEINDRE ROUEN L'inscription gravée en français par l'un d'eux sur le socle du Calvaire démantelé de Beaulieu-les-Fontaines, village de l'Oise, à 140 kilomètres de Rouen, en est une preuve irrécusable. Depuis, les choses ont changé.
LES CHEFS DES ARMÉES ALLIÉES EN MACÉDOINE
PRINCE HÉRITIER DE SERBIE
LE MARÉCHAL MITCHICH
LE GÉNÉRAL MILNE
LE GÉNÉRAL DANGLIS
Une large part du succès des Alliés en Orient revient aux brillants chefs d'armées qui, sous le commandement du général Franchet d'Esperey, ont contribué à battre les armées bulgares sur le front de Macédoine. Voici, en haut, de gauche à droite, le prince héritier
LE GÉNÉRAL HENRYS
LE GÉNÉRAL MONTBELLI
de Serbie, le général Milne, commandant les forces britanniques, le général Henrys, commandant une armée française, le maréchal
Mitchich, généralissime serbe, le général Danglis, généralissime grec, le général Montbelli, commandant les troupes italiennes.
LA GUERRE de Gradetz-Planina atteintes, la ville d'Istip conquise et dépassée par les Serbes, qui s'approchent de Vélès, les troupes ennemies obligées d'évacuer leurs positions au nord-ouest le village de Dallon. de Monastir. Nous avons fait 500 prisonniers aux lisières Plus de 10.000 prisonniers ont été dénomouest de Giffécourt, et capturé un certain brés, plus de 200 canons capturés. nombre de mitrailleuses. Le roi de Bulgarie a demandé une suspenSur le front de la Vesle, au cours d'une sion d'armes en offrant d'envoyer des déléviolente attaque dans la région de Glennes, gués au quartier général allié. Le général l'ennemi a réussi à prendre pied dans nos Franchet d'Esperey a refusé l'armistice, mais éléments avancés. Un retour offensif de nos accepté de recevoir les délégués. troupes a rétabli intégralement notre ligne Dimanche 29 septembre. — Nos troupes, souet nous a donné 50 prisonniers. les chars d'assaut, ont réalisé une tenues par Nous avons repoussé des coups de main avance le front de bataille en Chamtout sur ennemis en Champagne et en Lorraine. Nous avons gagné du terrain entre pagne. Les Anglais ont progressé dans le voisinage Sainte-Marie-à-Py et Auberive, pris Sommede Selency et de Grécourt. Py, enlevé les hauteurs au nord de Fontainecontre-attaques ennemies ont échoué en-Dormois, progressé delà de la voie ferrée Deux au près de Grécourt. Des prisonniers ont été de Challerange, et d'une avance de au cours faits. kilomètres sur certains points, capturé huit Plus d'un millier d'Allemands ont été prisonniers et du matériel. 10.000 capturés sur ce front. local a été obtenu entre l'Ailette Un succès Nos alliés ont avancé légèrement leur ligne et l'Aisne. prisonniers ont été faits au 250 au sud-est d'Inchy. nord-est de Sancy. Nous avons occupé les de Ils ont effectué un raid heureux près villages de Jouy et d'Aizy. Wulverghem. Anglais ont attaqué sur un front étendu Les En Macédoine, les Anglais continuent la direction générale de Cambrai et atteint en poursuite des Bulgares dans la région du lac tous leurs objectifs. Ils ont pris Beaucamp, Doiran. Flesquière et l'épeion qui s'étend de ce point Leur cavalerie s'avance dans la" direction vers Marcoing, Anneux, Graincourt, Arleuxde la Stroumitza. en-Gohelle, Epinoy, Aizy-le-Verger. En Palestine, le chiffre des prisonniers faits Ils ont fait plus de 10.000 prisonniers et aux Turcs dépasse 40.000. capturé plus de 200 canons. Les Belges ont engagé une offensive victoVendredi 27 septembre. — Dans la région à l'ouest de Saint-Quentin, l'ennemi a tenté rieuse dans la région de Dixmude. Les Américains ont enlevé, au nord-ouest de nous rejeter de l'épine de Dallon. Tous de Verdun, Charpentry, Very, Epinonville, ses assauts ont été repoussés. Entre Ailette et Aisne, violentes réactions Ivoiry. Ils ont fait 8.000 prisonniers, dont de l'ennemi sur le plateau de la ferme de 125 officiers. En Bulgarie, les forces britanniques ont pris Moisy et la région au nord d'Allemant où des combats acharnés ont eu lieu. En dépit de Stroumitza. Les Serbes, partis d'Istip, ont enlevé Kotses efforts répétés, il n'a pas réussi à nous chana et attaqué Vélès, tandis que d'autres enlever nos gains des jours précédents. Il a subi de lourdes pertes et laisse des prisonniers. contingents alliés refoulaient une armée bulLes Anglais ont livré de vifs combats locaux gare allemande à l'ouest de Krusevo. dans le voisinage de Selency. Ils se sont empaLundi 30 septembre. — Nous avons forcé rés de cette localité en capturant un certain l'ennemi à se replier sur l'Ailette, à l'est de la nombre de prisonniers. ligne Allemant et Jouy. L'ennemi a lancé deux contre-attaques au Nous avons occupé Pinon, la forêt de Pinon, nord-ouest de Fayet. Elles ont échoué avec Vaudesson, Chavignon et le fort de la Malmaipertes pour l'ennemi sous le feu des fusils et son et progressé au nord de Vailly. des mitrailleuses. Une troisième offensive En Champagne, de violentes contre-attan'a pas été plus heureuse. ques ennemies ont été brisées. Nous avons proUne attaque allemande par surprise a gressé au nord-est qe Grateuil, en nous empaéchoué à l'est d'Epéhy, en laissant un certain nombre de tué. Un coup de main allemand a été repoussé LE VAINQUEUR DE MACÉDOINE près d'Inchy. Autre échec allemand aux environs de Mœuvres. I<es Alliés ont trouvé un butin considérable sur toutes les routes de Macédoine vers Prilep, Vélès et Gradsko. Les Italiens ont occupé en Macédoine les hauteurs de Topociani. Le gouvernement de Rome a reconnu la constitution éventuelle de la Yougo-Slavie en Etat libre. Samedi 28 septembre. Les arméesfrançaises et américaines ont attaqué en liaison de part et d'autre de l'Argonne. Sur le front de Champagne, nous avons avancé de plusieurs kilomètres et progressé jusqu'aux environs de la Dormoise. 7.000 prisonniers sont tombés entre nos mains. L'armée américaine a opéré au nord-ouest de Verdun, sur un front de trente-deux kilomètres. Elle s'est avancée de onze kilomètres en moyenne. Ses différents corps ont pris Varennes, Montblainville, Vauquois, Cheppy, malgré une résistance acharnée et enserré le bois de Forges, Malancourt, Béthincourt, Montfaucon, Cuisy, Nantillois, Septsarges, Dannevoux, Gercourt, Drillancourt. 5.000 prisonniers ont été dénombrés dès LE GÉNÉRAL FRANCHET D'ESPEREY la première journée. Sur le front de Macédoine, les opérations Commandant en chef l'armée d'Orient qui, en même temps que son prédécesseur, le ont été particulièrement heureuses. Le massif de Belès a été enlevé, la frontière général Guillaumat, vient de recevoir la bulgare franchie à Kosturino, les hauteurs médaille militaire.
Jeudi 26 septembre. — A l'ouest de SaintQuentin, nos troupes, en liaison avec l'armée britannique, ont réalisé une avance, en prenant Francilly-Selency, l'épine de Dallon et
-
rant des hauteurs de Bellevue. Nous avons pris
aussi Manres. Les Américains ont conquis à nouveau vingt villages et atteint les abords de Brieulles
et d'Exermont.
L'attaque belge s'est portée de Dixmude àYpres. Elle a été préparée par l'artillerie, en coopération avec la flotte britannique. Nos
alliés, soutenus par les forces anglaises, ont enlevé la forêt d'Houthulst et tout le terrain environnant. L'avance est de six kilomètres. Les Belges ont fait 4.000 prisonniers. Les Anglais ont progressé de plusieurs kilomètres autour de Cambrai, enlevant Gouzeaucourt, Marcoing, Noyelles-sur-Escaut,
Cantaing et Fontaine-Notre-Dame, Raillencourt et Palluel. 16.000 prisonniers ont été faits en deux joms. En Macédoine, progression générale. L'armée serbe, à elle seule, a enlevé 160 canons. Le général Franchet d'Esperey reçu à Salonique les parlementaires bulgares, MM. Liaptchef et Radef et le général Loukof. Mardi Ier octobre. — Nos troupes ont attaqué au sud de Saint-Quentin, sur le front Urvillers-Cerisy. L'ennemi, qui a opposé une résistance énergique, a été rejeté de ces deux villages, qui sont en notre possession. Nous avons franchi la route de Saint-Quentin à la Fère et dénombré 500 prisonniers. Entre Ailette et Aisne, nous avons réalisé une avance de deux kilomètres de part et d'autre du Chemin-des-Dames, occupé PargnyFilain, Filain et Ostel. En Champagne, des résultats importantsf ont été obtenus. Nous avons, sur notre droite, emporté Bouconville et élargi nos positions au nord de ce village. A l'ouest de cette localité, nous nous sommes emparés du mont Cuvelet âprement défendu par l'ennemi. Plus au nord, nous avons pris Sechault plus à l'ouest, Ardenil, Monfauxelles, Neux. Nous avons pénétré dans Sainte-Marie-à-Py. Les Anglo-Belges ont battu l'ennemi sur la haute crête des Flandres et sur la position Messines-Wytschaete. Les Belges ont pris Dixmude, Zarren, Terrest, Stadenberg, Westroosebeke, Moors- v lede. Ils ont attaqué la route Roulers-Menin, ainsi que Colliemolennoek (4 kilomètres de Roulers). Les Anglais ont dépassé les bois de Plogstaert, Sapabad, Saint-Temprielen, Terband, Dadtzeele. Les Anglo-Belges, en deux jours, ont capturé 9.000 prisonniers et 200 canons. Les Bulgares ont accepté toutes les conditions mises par les Allies à l'armistice. Les hostilités sont suspendues. Mercredi 2 octobre. — Entre Aisne et Vesle, nos troupes se sont portées à l'attaque et ont réalisé de sérieux progrès sur un front de douze kilomètres. Malgré la lésistance de l'ennemi, elles ont enlevé Revillon, Romain, Montigny-sur-Vesle. Poursuivant plus au nord, nous avons atteint les abords sud de Meurival et de Ventelet. 1.600 prisonniers ont été dénombrés. La bataille a continué sur le front de Champagne. Nous avons rejeté l'ennemi de SainteMarie-à-Py et dépassé le village. Au nord de Somme-Py, nous avons atteint le coude de la route nationale. Plus à l'est, nous avons conquis Aure, ainsi que les plateaux et les bois au nord de ce village.. Nous avons pris Marvaux, Binarville, Condé-les-Autry avec un matériel considérable En quatre jours, 13.000 hommes et 300 tombés entre nos mains de la canons sont Suippe à l'Argonne. Les Anglais ont poursuivi leur avance dans la région de Saint-Quentin-Cambrai. Ils tiennent Thorigny, le Tronquoy, Gonnelieu et ont atteint Crèvecœur, Proville et Tilloy. L'ennemi a incendié Cambrai, qui est enveloppé. Les troupes belges ont également progressé dans le Nord, arrivant à Zarren, à Staden, dépassant la route Roulers-Menin, menaçant Warneton et débordant la Lys, sur la ligne Warneton-Comines-Wervicq.
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LE ROI BULGARE PRÉSIDE UNE SÉANCE DU SOBRANIÉ
Le Palais du Sobranié à Sofia. - Le roi présideune séance du Les Allemands, furieux de la déconvenue que leur vaut la volteface de la Bulgarie, accusent M. Malinof, président du Conseil bulgare, et le roi Ferdinand, d'avoir traité avec les puissances alliées sans s'être mis d'accord avec les représentants de la
Parlement
nation. Cette assertion est fausse, car, épuisé par cinq années de luttes et de privations, c'est le peuple bulgare qui a réclamé de ses gouvernants la paix réparatrice. On aperçoit sur notre photo, à la droite du roi, M. Malinof, président du Conseil.
LA BULGARIE A SIGNÉ LARMISTICE AVEC LES ALLIÉS
M. MALINOF
GENERAL TODOROF Le
M. LIAPTCHEF
LE ROI FERDINAND DE BULGARIE
gouvernement bulgare n'a pas voulu attendre une catastrophe otale; dès que les armées alliées victorieuses ont pénétré sur son territoire, il a offert la paix et demandé un armistice. Ce sont le général Lioukof, commandant de la 2e armée bulgare, et le mi-
GÉNÉRAL LIOUKOF
nistre Liaptchef qui ont été chargés d'en discuter les conditions avec le général Franchet d'Esperey, au nom du roi Ferdinand, de M. Malinof, président du Conseil, et du général Todorof, généralissime de l'armée bulgare. L'armistice demandé a été accordé.
L'ARMÉE D'ALBERT
1er
FAIT UNE TROUÉE EN FLANDRE
Champ de bataille près de Dixmude. - Téléphoniste demandant un tir de barrage Les troupes iranco-anglo-belges ont réalisé une avance considérable dans les Flandres au cours de la dernière semaine de
septembre, laissant derrière elles la forêt d'Houthulst. Dixmude est conquise ainsi que Stadenberg et Westroosebeke. A droite,
l'armée du général Plumer a dépassé la crête de MessinesWytschaete et, malgré une vive résistance de l'ennemi, a réussi à avancer ses lignes jusqu'à Dadizeele. Le nombre des prisonniers faits au cours de ces opérations dépasse neuf mille.
L'ATTAQUE BRITANNIQUE DE CAMBRAI A ST-QUENTIN
L'infanterie britannique part à l'assaut. - Prisonniers ramenés vers l'arrière L'offensive sur le front britannique devint quasi générale le 29 septembre au matin, quand l'armée du général Rawlinson entra en scène entre Cambrai et St-Quentin. La ligne Siegfried crevée au nord de St-Quentin, sur une large étendue, la ville
débordée par le nord, Cambrai menacé par le nord et par le sud, la route Cambrai-Le Catelet dépassée, Le Catelet atteint, tel fut le bilan des derniers jours de septembre dans cette partie du front que les Allemands avaient puissamment fortifiée.
CHATEAU-THIERRY, LIBÉRÉ LE 2 JUILLET
SOISSONS, LIBÉRÉ LE 2
I
AOUT
ROYE, LIBÉRÉ LE 27 AOUT
BAPAUME, LIBÉRÉ LE 29 AOUT
CHAUNY, LIBÉRÉ LE 6 SEPTEMBRE
HAM, LIBÉRÉ LE 6 SEPTEMBRE
DIXMUDE, LIBÉRÉ LE 29 SEPTEMBRE
SAINT-QUENTIN, LIBÉRÉ LE
1er
OCTOBRE
1
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MONTDIDIER, LIBÉRÉ LE 10 AOUT
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ALBERT, LIBÉRÉ LE 22 AOUT
NOYON, LIBÉRÉ LE 29 AOUT
PÉRONNE, LIBÉRÉ LE ier SEPTEMBRE
SAINT-MIHIEL, LIBÉRÉ LE 13 SEPTEMBRE
VARENNES, LIBÉRÉ LE 26 SEPTEMBRE
ARMENTIÈRES, LIBÉRÉ LE 3 OCTOBRE
LENS, LIBÉRÉ LE 3 OCTOBRE
À RECONQtJS PAR LES ALLIÉS DEPUIS LE 18 JUILLET JUSQU'AU DÉBUT D'OCTOBRE VUES DES PRINCIPALES VILLES DE FRANCE ET DE BELGIQUE
BUTIN PRIS PAR LES CANADIENS PRÈS DE CAMBRAI
Quelques-unes des pièces d'artillerie prises par nos alliés à l'ennemi Au cours des dernières journées du mois de septembre, sur'le seul front de bataille Saint-Quentin-Cambrai, les admirables troupes du maréchal sir Douglas Haig n'ont pas fait moins de 22.000 prisonniers. Elles ont, en outre, capturé, à elles seules,
plus de trois cents bouches à feu, dont plusieurs canons de gros calibre. Notre photographie montre quelques-unes des pièces d'artillerie prises à l'ennemi par les Canadiens dans le secteur de Cambrai. Parmi ces pièces se trouve un canon antiaérien.
PRISONNIERS CAPTURÉS PAR LitARMÉE GOURAUD
Ils défilent dans les rues deChâlons et s'embarquent pour le camp deconcentration Trois ans, jour pour jour, après notre offensive en Champagne de 1915, la quatrième armée française, appuyée à l'est par des éléments américains, a attaqué l'ennemi sur les positions où il avait été refoulé à cette époque et qu'il n'avait pu dépasser le
15
juillet dernier. Malgré des difficultés sans nombre, nos
troupes ont réussi à progresser et à atteindre 'les abords de Challerange, de Lisy et de Mouron, capturant aux Allemànds plus de dix mille prisonniers dont un grand nombre d'officiers.
L'ARMÉE MANGIN LE REPLI ALLEMAND DEVANT
Les Allemands brûlent leurs dépôts. - Matériel abandonné par l'ennemi La menace des deux ailes, dans les Flandres et sur la Meuse, est si dangereuse pour l'ennemi qu'il n'ose plus résister au centre. Le 29 septembre, les troupes du général Mangin firent un sérieux bond en avant, sans presque rencontrer de résistance.
Elles occupèrent ce jour-là Pinon, Chavignon et le fort de Malmaison, une bonne partie du Chemin des Dames, Jouy, Azy les ravins courant vers le nord de l'Aisne à Vailly 1° des dépôts incendiés par les Allemands 2° aspect du terrain reconquis.
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:
et
LA PROGRESSION DES "YANKS" DANS L'ARGONNE
Un campement d'artilleurs américains. - En route pour le front
Tandis que l'armée du général Gouraud, attaquant à l'est de Reims, progressait en direction de Vouziers, les troupes du général Pershing se portaient en avant dans la direction de Montfaucon, qui, dès le premier jour de l'offensive, tom-
bait aux mains de nos alliés. La victoire remportée par les Américains est pleine de promesses et permet d'entrevoir les plus heureuses perspectives pour l'avenir. Verdun est dès maintenant complètement dégagé à l'est comme à l'ouest.
MEUSE EN CONQUIS TERRAIN YANKS ORGANISANT LE
Fantassins comblant des tranchées allemandes. - Chars d"assaut sur le terrain Tandis qu'une partie des troupes du général Pershing attaquait en Argonne, avec la quatrième armée française, l'autre partie organisait le terrain conquis dans la Meuse au cours de la première quinzaine de septembre, préparant ainsi des paral-
:;
1° des fan-
lèles de départ pour une prochaine attaque. Voici tassins américains comblant des tranchées allemandes 2° des chars d'assaut Renault et des tanks américains séjournant sur l'emplacement des anciennes premières lignes françaises.
A LA POURSUITE DE L'ARMÉE TURQUE EN PALESTINE
Cavaleries indienne et britannique opérant à Test du Jourdain C'est un vrai désastre que les Turcs ont subi en Palestine. Deux de leurs armées sur trois sont anéanties. La troisième, combattant à l'est du Jourdain, a vu sa route de retraite coupée par les troupes du roi du Hedjaz opérant en liaison avec celles du
général Allenby. Le commandant en chef du corps expéditionnaire a d'ailleurs jeté à sa poursuite tous les éléments montés dont il disposait, tandis que les détachements français placés sous ses ordres poussaient une pointe du côté de Caïffa.
UNE RUE DE DAMAS, LA DERVICHERIE, LA RIVIÈRE BADARA ET LA GARE ville la plus florissante et la plus commerçante de toute la Le Ier octobre les troupes du général Allenby entrèrent dans Syrie et la tête de ligne du fameux chemin de fer de Bagdad. Damas. Ce fut pour les Turcs un coup écrasant, car Damas est la
CANONNIÈRES FRANÇAISES PARTANT EN RECONNAISSANCE SUR LE LAC OKRIDA restées en contact avec les troupes autrichiennes sur le front Après l'armistice signé avec la Bulgarie, les armées alliées ont d'Albanie, qu'elles harcèlent, dans la région du lac Okrida. continué à se battre sur un point, en Orient. Elles sont, en effet,