Le Miroir. Publication hebdomadaire
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Le Miroir. Publication hebdomadaire. 1918/12/01. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. - des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter utilisationcommerciale@bnf.fr.
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GUILLAUME II, STATUFIE A METZ, ASSISTE, LES MAINS ENCHAINEES, A L'ENTREE DES FRANÇAIS Le Kaiser déchu, dans un accès de fol orgueil, s'était fait représenter sur un des piliers de la cathédrale de Metz, sous l'aspect du prophète Daniel. Le 19 novembre, cette statue avait les mains enchaînées et portait "Sic transit gloria mundi. C'est dans cette attitude qu'il vit passer nos troupes. ces mots
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AU VILLAGE NATAL DU MARÉCHALFOCH 1
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le maréchal photographiéele 11novembre
La maison oùnaquit
de
Valentine (Haute-Garonne) fiers à justetitre Les habitants de compter au nombre de leurs concitoyens le grand homme ,
qui a gagné la guerre, ont tenu à fêter lavictoire en pavoisant avec un soin particulier la vieillè demeure qui le vit naître.
Des blessés en traitement à l'hôpital militaire deSaint-Gaudens, ville voisine, vinrent parer de fleurs et de feuillages la maison
désormais historique qui est habitée aujourd'hui par la sœur du commandant en chef. — Phot. Mouren, Saint-Gaudehs.
LA GUERRE Vendredi 15novembre. — I~e~ escadres alliées sont entrées à Constantinople. Les forces françaises comprenaient la deuxième escadre de l'armée navale, commandée par l'amiral Amet, ayant son pavillon à bord du cuirassé Diderot. x Les troupes britanniques et indiennes occupant les forts étaient rangées en ordre au Passage des bâtiments. Les troupes serbes ont atteint en Hongrie la régionde Weisskirchen.
Les troupes françaises ont pénétré en Vala chie en même temps que l'armée roumaine mobilisait. Leur offensive avait duré cinquante-sept jours, au cours desquels l'armée alliée i'Orient avait étendu ses opérations sur un front de t.500 kilomètres, de la mer Noiie, à la mei Egée, au Danube et à l'Adriatiqua. Cette armée a successivement, malgré les fatigues et les privations de toute sorte" écrasé la Bulgarie, délivié la Macédoine orientale, la Serbie et le Monténégro, isolé la Turquie, participé à la défaite de l'Allemagne et de l'Autriche. Elle a enfin tendu la main à la Roumanie libérée. Les Roumains dè Transylvanie se sont partout soulevés contre leurs oppresseurs Magyars. Le kronprinz allemand est arrivé en
Hollande.
La kaiserin est à Hombourg. Les socialistes allemands ont manifesté la volonté de faire comparaître devant une haute cour les hommes qui sont responsables d'avoir prolongé la guerre, et en particulier. l'amiral Tirpitz et le général Keim. IyOrd Derby, ambassadeur britannique, a fait une visite à M. Pichon, ministre des Affaires étrangères. Les deux hommes d'Etat ont déclaré que l'alliance franco-anglaise continuerait à s'exeteerdans la paix comme durant la guerre. Une séance violente a eu lieu aux Cortès
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espagnoles. Samedi 16 novembre. — Onannonce de différents côtés que M. Wilson assistera aux délibérations du Congrès de la Paix. Une instruction est ouverte en France contre les officiers allemands qui se sont rendus coupables d'exactions et d'autres crimes dans la région du Nord. M. Georges Maringei a été nommé commissaire de la République à Strasbourg M. Mirman portera le même titre à Metz, et M. Henry Poulet, à Colmar. La révolution a été violente à Bruxelles parmi les troupes allemandes. Il y aurait une centaine de morts, dont un grand nombre d'officiers. Des gtoupements révolutionnaires ont été formés à Bruxelles et à Anvers. Le kronprinz de Bavière Rupprecht aurait demandé asile au marquis de Villalobar, ministre d'Espagne, ainsi que le baron de Lancken, gouverneur.civil de la Belgique. Les élections anglaises ont été fixées au 14 décembre. Le parti ouvrier anglais a invité ses délégués à sortir du cabinet de coalition, mais les huit ministres travaillistes se refusent à quitter leur poste. Le Parlement belge se réunira à la fin du mois à Bruxelles. Le nouveau gouvernement allemand a levé l'état de siège et supprimé la censure. Il a proclamé l'amnistie pour tous les délits politiques et ordonné de procéder aux élections : toute personne de vingt ans de l'un ou dé l'autre sexe possédant le droit de suffrage. Une partie des biens de la couronne royale de Prusse ont été confisqués. L'Arménie sera-t-elle occupée pai les Alliés? Cette occupation a été demandée par lord Bryce à la Chambre haute de Westminster. I<e gouvernement espagnol a rompu avec les bolchevistes. Dimanche 17 novembre. — On annonce le rapatriement des internés en Suisse. Les chemins de fer d'Alsace-Lorraine ont été rattachés à la Compagnie de l'Est. Lesconditions de l'armistice naval ont été
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réglées en mer du Nord par l'amiral anglais Beatty et l'amiral allemand Hipper. Le général Pershing a adressé un ordre du jour éloquent à ses troupes. On signale des désordres et des pillages commis en Belgique par lés troupes allemandes Une division volante allemande, dite de Brème, opère de même aux alentours de Berlin. Plusieurs des pillards ont été fusillés. Les Alliés sont entrés dans Bucarest. Lecomte Karolyi est nommé gouverneur de la république hongroise en attendant l'élection définitive du chef de l'Etat. Une circulaire de M. Clemenceau, ministre de la Guerre, libère définitivement les classes
et 1889. Le nouveau gouvernement aUemand s'est complété en superposant un nouveau personnel au personnel ancien. Une cour martiale a été constituée-à Berlin. 1887, 88
-. envahi la Finlande.
Une armée bolcheviste a Les conseils d'Esthonie, de Livonie et de Courlande ont décidé de se doter d'un gouvernement unique; un Etat baltique engloberait ces diverses provinces. La république tchéco-slovaque a été proclamée solennellement. M. Dasaryk a été nommé président de la République. C'est un socialiste galicien, M. Maszenski, qui estvdevenu président du Conseil polonais. L'armée polonaise a enlevé Przemysl aux
Ukrainiens.
De nouveaux bruits de crise circulent en Espagne. Les parlementaires catalans réclament l'autonomie de la Catalogne. f Lundi 18 novembre. — L'entrée du couple royal de Belgique à Bruxelles a dû être différée à raison des désordres que les Allemands ont provoqués dans cette capitale. On prévoit, l'obligation, pour les.Alliés, de prendre de nouvelles mesures militaires pour faire respecter les clauses de l'armistice. Des rixes ont eu lieu à Liège entre civils belges et soldats allemands. Des officiers polonais sont arrivés en automobile à Posen et ont réclamé aux autorités prussiennes la remise de la ville. Les avant-gardes roumaines ayant franchi plusieurs cols des Carpathes, ont occupé un
En Lorraine, nos avant-gardes sont à Gravelotte, dans les forts sud de Metz, ainsi qu'à Morhange et à Dieuze. En Alsace, nous avons atteint le Donon. Schirmeck et Villé. Nous progressons entre Sainte-Marie-aux-Mines et Schlestadt. Plus au sud, nous sommes aux portes de Colmar et d'Ensisheim. En deçà des points atteints, Richecourt, Cirey, Château-Salins. Munster, Cernay, Alt kirch sont redevenus français Le général Hirschauer, commandant la 2e armée, a fait, en tête de ses troupes, une entrée solennelle à Mulhouse. Nos troupes ont reçu un accueil émouvant. La 3e armée américaine, sous le commandement du major général Dickman, a commencé sa progression eh territoire évacué par l'ennemi Les éléments avancés ont atteint la ligne Ecouviez-Sorbey-Gouraincourt-Mars-la-Tour. La seconde armée anglaise, commandée par le général Plumer, et la quatrième, sous le général Rawlinson, ont atteint la ligne Cerfontaine-Pry-Biesmes-Piéton-laIuvière-Soignies Enghien-sud de Ninove. M. Lansing, secrétaire d'Etat américain aux Affaires étrangères, partira prochainement pour l'Europe. Il se rendra directement en France. M.Wilson passera par l'Angleterre avant de venir en France. Il est décidé qu'une division française occupera Budapest. Une armée roumaine serait également en marche vers cette ville. La Hongrie a définitivement proclamé la république. Un conflit, à propos de la mobilisation des Slovaques, a éclaté entre laHongrie et l'état Tchéco-Slovaque, Max de Bade, s'expliquant sur sa demande d'armistice, a dit qu'elle lui avait été suggérée et même dictée par les autorités militaires. Les troupes allemandes ont été retirées de Finlande.
Mercredi 20 novembre. — Nos troupes ont continué leur marche en avant, accueillies avec un enthousiasme croissant par les populations. L'ennemi a abandonné un énorme matériel locomotives wagons, parcs d'automobiles, en. Transylvanie. certain nombre de localités magasins de Des milliers de pritoutes sortes nouvelle L'Allemagne a adressé une note sonniers français, anglais, russes, italiens renaux Etats-Unis pour sÕlliciter leur aide contre trent dans nos lignes dans un état de misère la famine. indescriptible. déclaré Le chancelier allemand Ebert a Belgique, nous dépassons la voie de En qu'il hâterait de tous ses efforts l'heure de la Beauraing, à Florenville. réunion de l'Assemblée Constituante. la ligne atteint Plus l'est, à avons nous Le président du Reichstag Fehrenbach a fait Offagne-Bertaux-Straimont-J amoigne, sud au savoir qu'à raison des circonstances, cette de Neufchâteau. assemblee ne serait plus réunie. Sainte-MarieEn Lorraine, occupons nous la Le grand-duc de Bade a renoncé au pou- aux-Mines, la rive sud de allemande, Nied voir. Une assemblée badoise sera élue le Créhange, la route de Saint-Avold et nous sur 5 janvier 1919. de Fenesla bordons haute Sarre, amont en Le grand duc de Saxe Cobourg, le prince de trange. Waldeck, le prince de Schaumbourg-Lippe, leur entrée solennelle fait Nos troupes ont duc publié le de Saxe-Meiningen ont également Sarrebourg, ainsi qu'à Dieuze. et à dans leur renonciation. Morhange. Le chef du parti socialiste suédois, Branting, le col de franchi Alsace, En nous avons a pris la parole pour combattre toute violence Saverne, et installé nos avant-gardes aux et recommander les voies légales. Neufeld. Plus au Wasselonne de de et postes M. Lloyd George a prononcé un grand disà proximité du Rhin, depuis sud, sommes nous cours à Westminsterpour ouvrir la campagne le nord de Neuf-Bnsach jusqu'à la frontière. électorale. Il a montre la gravité des problèmes suisse. d'après guerre et préconisé d'importantes Les et 4e armées anglaises ont poursuivi 26 réformes sociales. M. Bonar Law, au nom du leur marche et atteint la ligne générale Floparti conservateur, a appuyé ses déclarations. rennes-Charleroi-Seneffe-Hal. Une fusillade entre soldats a eu lieu à Vienne armée américaine a traversé la fronLa 3e démobiliser L'Amérique a commencé à belge et occupé Virton. Elle a atteint tière Les Italiens sont entrés dans Fiume. Etalle et Saint-Léger. Entre Chiers et Moselle, elle a dépassé Mardi 19 novembre. — L'armée française a repris sa marche en avant pour occuper les Spincourt et le système de voiesferrées entre régions envahies par l'ennemi. Franchissant Longuyon et Conflans. Elle est entrée dans la frontière sur l'ensemble du front, nos trou- Longwy. Plus au sud, elle a occupé Audun-le-Roman pes ont pénétré en Belgique et dans les provinces annexées. Il n'y a plus un seul ennemi et la ville de Briey. On annonce que M. Wilson partira des Etatssur le territoire national. Les populations délivrées ont partout accueilli leurs libéra- Unispour la France après le 12 décembre. L'armée de Mackensen a été désarmée en teurs avec enthousiasme. Nous avons dépassé, à gauche, Marienbourg, Hongrie. Couvin, Fumay, franchi la Semoy et atteint On prétend que Guillaume Il aurait réelle Carignan, après avoir occupé Bouillon et ment abdiqué et, d'autre part, qu'il voudrait rentreren-Allemagne. Sedan.
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DEUM
A NOTRE-DAME
D'ACTIONS DE GRACES
Photographie unique prise pendant la solennité Depuis Solferino aucun Te Deum de la Victoire n'avait été chanté en France. Dans la matinée du 17 novembre, le cardinal Amette, archevêque de Paris, présidait un service d'actions de grâces qui avait réuni dans la nef de la vieille basi-
lique une imposante assistance. Sur cette mer houleuse d'uniformes, de drapeaux, de cierges, le soleil darde ses rayons; c'est le soleil de la victoire. Cette photographie est la première qui ait été faite d'un service à Notre Dame.
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L"ALSACE-LORRAINE DÉLIVRANCE DE FÊTE LA DE LA
Concorde la de place la envahit formidable Une foule, La fête du 17 novembre en l'honneur du retour de nos deux foule telle qu'on provinces d'Alsace et de Lorraine réunit unecirconstance. De n'en vit dans aucun temps et en aucune l'Arc de Triomphe à la place de la Concorde, un cortège com-
posé de 700groupements comptant en tout 150.000 participants défila parmi les ovations. Et dans lé ciel c'était l'évolution de six escadrilles d'avions au grand complet. Il y avait là des looping the loop que la foule applaudissait frénétiquement.
NOTRE
ARMÉE ENTREE FAIT SON A MULHOUSE 2e
Le généralHirschâuer, précédé de la musique. La grande ville industrielle d'Alsace sut ménager à nos troupes un magnifique accueil. Auxfenêtres, les drapeaux alliés flottaient gaiement au grand souffle qui des Vosges au Rhin balayait la trace de l'oppresseur. Désormais à l'ombre
de l'Hôtel Ville La réception à -
des trois couleurs de France, Mulhouse, va connaître le labeur fécond et joyeux des âmes fières. et libres. Le général Hirschauer, un Alsacien, fit son entrée à la tête de la deuxième armée, au milieu des acclamations enthousiastes d'une foule compacte.
DÉMANTELÉES DÉFENSE HINDENBURG DE LIGNES LES i
Les Britanniques arrachent les défenses des fortins boches Elles sont tombées à leur tour les fameuses lignes de défense boches qui, placées par Hindenburg, scus l'invocation des divinités de la légende wagnérienne devaientdéfier les efforts des alliés. Pas plus que les autres créations de la stratégie
berlinoise, les fortins et abris bétonnés n'ont pu résister à la vaillance des alliés. La photo ci-dessus représente Il fait Britanniques. les boche après capture fortin par sa un partie d'un des systèmes de retranchements de la ligne Siegfried.
L'ARMÉE FRANÇAISE ENTRE A METZ, ACCUEILLIE PAR
ACCLAMATIONS D'UNE POPULATION FRÉMISSANTE
maréchalctain préside le défilé triomphal de 1armeelibératrice v9,1^ du kaiser déchu. frénétiquement. Arrivées sur l'Esplanade, les troupes défilèrentdévant canons, nos canons de France, là-bas dans les forts, faisaient P"ersdécapité, le monument de Frédéric III, père deux heures, les gaies sonneries de nos claironsse rappro- le maréchal Pétain. C'est à ce moment que fut prise notre photo. entendre le roulement de leur tonnerre. Dans la nuit les jeunes gens
Placéauprès de Parmi les glorieuses étapes de la marche des troupes françaises à travers l'Alsace et la Lorraine, là journée de Metz demeurera comme une des plus émouvantes. Dès le 19 novembre au matin, les cloches de la vieille cité lorraine sonnaient à toute volée, tandis que les
LES
la statue du maréchal Ney, le
de Metz, avaient jeté bas les affreuses statues de Guillaume Ier, le Kaiser spoliateur, et de Frédéric-Charles, le prince féroce. Plus loin
chent. Dans les magnifiquementpavoisées ce fut du délire. La Le général Fayplle, commandant du groupe d'armées serre la main rues foe lançait à nos poilus des fleurs et des cocardes et applaudissait du commandant en chef. En arrière, devant la statue, le général Buat.
LACESSATIONDESHOSTILITES SUR
MER
à la flotte britannique
La conclusion de Tarmistice signalé
la
flotte britannique. On sait le rôle tenu dans la guerre par Dès les premières heures des hostilités elle domina sans conteste celle de nos ennemis. Silencieusement, en coopération avec les escadres françaises, elle accomplit une tâche gigantesque.
En dépit de tous les méfaits de sa piraterie, l'Allemagne dut s'avouer vaincue sur mer comme sur terre. On juge de Vheureuxémoi des équipages de l'amiral Beatty lorsqu'ils aperçurent les signarx de l'armistice. C'était le triomphe de la vaillance.
LES NEUTRES SE RÉJOUISSENT
DENOTRE VICTOIRE
A Lausanne, devant le consulat de France, la foule chante la Marseillaise" Une des conséquences les plus frappantes de cette guerre, fut d'éclairer l'univers entier sur l'état véritable de l'âme boche. Le déchaînement des appétits d'outre-Rhin-dévoila la brutalité des instincts qu'une politique cauteleuse avait dissimulée durant
de la capitulation allemande, ce fut, sur les points les plus divers du globe une joie intense. Nos voisins de la Suisse romande, se signalèrent par leur enthousiasme, et le novembre fut une journée de fête.
tant d'années. Aussi, dès la nouvelle
n
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LEUR A. L. G. P. ALLAIT ÊTRE UNE FORCE REDOUTABLE
Un hall d1assemblage américain en France. - Le montage des pièces Fabriquées en série aux Etats-Unis dans les établissements éparpillés sur les points du territoire, chacune des pièces appelées à entrer dans la composition des engins d'artillerie arrivait en France dans des caisses classées et numérotées. L'assemblage
avait lieu dans des halls spéciaux. En dépit des origines les plus vaiiées de ces pièces détachées, l'ajustage s'opérait avec précision, de sorte qu'en quelques heures les canons du plus gros calibre pouvaient être livrés à leur destination et utilisés.
PRÉPARAIT QUE LES GROS CANONS
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L'AMÉRIQUE
munitions fourgon à d'un Intérieur portée. longue Une pièce à -
matériel de d'un disposer à étaitarrivés américaine L'armée la pièce à longue témoigne qu'en ainsi formidable guerre faitpièce Cette photographie. la publions portée dont nous placée ferrée voie d'artillerie de section sur grande la partie
sous le commandement d'un contre-amiral et servie par des canonniers de marine. La portée de tir de ces canons est d'environ 35 kilomètres. Des épis avaient été préparées sur les réseaux ferrés à proximité du front pour les recevoir.
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EXPLOSION D'UNE MINE A RETARDEMENT BOCHE
Photographie prise
à
Cambrai après l'explosion d'une mine placée par les Boches
Avant d'en être réduits à implorer l'armistice, les Boches durent, sous la pression de nos armées victorieuses, opérer une retraite de plus en plus précipitée. Or, se sentant maîtrisé, l'ennemi dévoré de rage, dévastait les points qu'il était contraint d'éva-
cuer. Lors de leur entrée à Cambrai le 9 octobre, les officiers britanniques, chargés de la recherche des mines laissées par les boches, découvrirent sous le sol de la place une mine qu'ils durent faire sauter. Cette photographie fut prise après l'explosion.
ALLIÉS SONT LIBERATEURS EN REÇUS A DAMAS. LES
Allenby général du Une sortie acclamations. répond Le fils du roi Hussein aux L'entrée à Damas des troupes alliées sous les ordres du général Allenby consacrait notre victoire en Orient. La Palestine et la Syrie étaient désormais affran fies du joug ottoman.L'Arabie mois de juin1916, et son le dès indépendante s'était déclarée
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roi, Hussein, ancien chérif de la Mecque, s'était empressé de mettre à la disposition des alliés sa magnifique cavalerie placée sous le commandement de son fils, le prince Faïsal. Les divisions arabes participèrent de façon brillante à la victoire.
l'
3 Novembre, la ville l'Autriche.
Le
bhorré
de
Ce
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1 de Trente voyait la fin du
joug
jour là les Italiens défilèrent dans.
ses rues parmi les,ovations de la population libérée. Désormais la capitale du Tyrol italien retrouvera sa prospérité d'autrefois.
DE LA VICTOIRE, L'ÉQUIPAGE DU "COURBET ÇHANTELA MARSEILLAISE mission. Immédiatement, les équipages se rassemblèrent sur le poni capitulation était signalée à Le Novembre, la nouvellede et.après avoir poussé les vivats, entonnèrent Marseillaise toutes les escadres de France ainsi qu'aux bâtiments détachés en
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L'ARMÉEITALIENNE FAIT A TRENTE UNE ENTRÉE TRIOMPHALE
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