Le Monde illustré. 26/09/1885

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Le Monde illustré (1857)

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Le Monde illustré (1857). 1885/09/26. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. - des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter utilisationcommerciale@bnf.fr.


GRANDES MANŒUVRES.

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L'ARBITRE.

- (Dessin de

M. LAVÉE, d'après M. HENRY DUPRAY.)


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quiproquos de M. X. ou que les SOMMAIRE M. Y. La surenchère s'est si biendisp-monde les excen les capitales du toutes oloirlaO' en Non, la nation qui fournit de tels sages ",-. qu'ici les programmes Pr0^C?jren en tout genre, n'est la nation dégénérée, avilie, pas que pré- gui. En outre, aux étalages da TEXTE. — Courrier de Paris, par Pierre Véron. — Nos gravures enrci5' tendent nos bons voisins les Anglais. d Les grandes manœuvres Les héros morts au Tonkin. Revue déconmlPO les question, constaté j. la clientèle que anecdotique,parLorédanLarchey.—LabelleMarnotte(noua Car vous savez que nos bons voisins les toujourslesmêmes, allaient velle),suite,parE.d'Au.—Théâtres,par CharlesMonselet.— sechasseursAnglais sont en train de faire un succès extravaChronique musicale, par Albert de Lasalle. — Echecs. — Réplus en plus. Raréfaction des créationsdelafamille. à drame inepte, pour ce seul motif bier devenait vraiment gant un faisandé. jegeflr® legeOf trop Les GRAVURES. — Les grandes manœuvres. Notre supplément qu'on voit dans — ce drame un personnage de instant, îlts! Bref, Mois rustiques, par L. Lhermitte. — Les héros morts au Tonaprès avoir prospéré un Français à la fois idiot et gredin, alliant toutes lia, kin. Echecs. Rébus. péricliterdit Folies-Bergère ilc5l s'est mis à les stupidités à toutes les turpitudes. Palace-Théâtre boutique Blanche, rue au Entre nous, le procédé n'est pas neuf. qu'on JOLItcolir). à quia Richer. Est-ce parce rue Un voleur poursuivi se mettant à crier luirefleurir fèrera rue de Malte qu'il va parages du pOtlf même voleur dépister les passants qui au pour COURRIER DE PARIS Jusqu'à eus?en $ présent, les galopent à ses trousses, c'est l'a b c de la rou- d'Eau n'ont qiê blardise, comme dit l'élégant argot contempo- régénérer lesguère prouvé qu'ils influed15bris' recettes, l'heureuse rain. le climat de Nice ou de Monaco exerce, dotltef La diversion tentée à nos dépens par messieurs s'agit de reconstituer les tempéraments jou les Anglais n'est pas autre chose que la mise en Je me permets en conséquence, de jouer œuvre de ce vieux truc. très fort que l'Alhambra qui derrière va les*ai<$' Les révélations de la Pall-Mall Gazette avaient cache le public avec attiré d'une façon désagréable et gênante l'atten- Réunis soit appelé à des destinséc"ltaaUb^1 atl tion de l'Europe sur les mœurs d'Outre-Manche. salle infortunée être neme semble pas Que faire pour dérouter l'écœurement? demain.0 nU de ses Parbleu! crier à l'immoralité en montrant la Qui sait cequ'elle sera .ne?j France du doigt. demain? Club de femmes, manège ou us jJ D'où la pièce en question et l'accueil enthouLes paris sont ouverts. C'est une mêlée générale d'apostrophes, d'in- siaste que lui fait la-bas une connivence patrioesta vectives, de menaces, de coups d'épée, d'inter- tique. ras '-t chari de assourdisl'aXlo hspger discours varis minables Mais je préviens charitablement nos excellents Le théâtre des Nations ne et —~ voisins qu'on voit la ficelle. J'ajouterai que faute non plus de s'inspirer de sants. 1 La veille, c'est un opportuniste de marque votre procédé est terriblement démodé, mes- prétend que l'absurdité consiste à ne co1119tlrtles, ter S que les radicaux ne veulent pas laisser parler. sieurs. Le bon sens international en est arrivé à jamais. Le lendemain, c'est un radical de distinction comprendre aujourd'hui que chaque pays a ses On aurait fort à faire s'il fallait parclerM fjer dont les opportunistes étouffent la voix sous les défauts et ses vices, mais que chaque pays aussi ses doigts toutes les étapes qu'il a Pa huées. a ses vertus et ses qualités. L'immonde coquin tous les dieux qu'on y a adorés, sans la Déchaînement des déchaînements, Babel des que le dramaturge anglais veut faire passer pour jour où ces dieux ont été brûlés par pi Babels. l'ncarnation du peuple français ne saurait faire mune. s'arrangeantas> Et pendant ce temps-là. Regardez! La série continue. illusion à personne. Là-bas, du côté de Bondy, des hommes sont L'affaire de l'Opéra ne Vous ne le trouviez pas si vil, le peuple franrangés le long, tout le long de l'eau. Ces çais, quand vous vous serviez de lui pour tirer théâtre des Nations va, dit-on, rcdeveoi hommes sont impassibles et sereins. Ces les marrons du feu à Inkermann ou à Malakoff. tre-Italien pour quelques semaines au dC prn miraC hommes sont absorbés par la contemplation C'est la Patti De grâce, soignez vos lèpres, au lieu de vous qui va opérer ce d'un fil qui pend au bout d'une gaule. estee surrection. Lazare, lève-toi! occuper de nos verrues. Ne leur parlez ni des 17.895 comités qui, M. Ballande, qui est un éclectique, s Laissons cela. Ce puéril outrage ne pressé d'adhérer. 0$ chacun isolément, jurent de faire le bonheur de la France, ni des harangues de M. Clemenceau, doit pas arriver à la hauteur de nos dédains. Une singulière existence queannées!pjf Laissons cela et parlons, s'il est possible, de directeur traitérot ni des speechs de M. Spuller, ni des proM. Ballande intermittent. signe depuis quelques eOpérigor grammes d'union ou de désunion. Ne leur par- choses plus intéressantes. On nous promet des lez pas davantage de la question d'Orient qui, joies nouvelles. On nous annonce un Alhambra lequel il cède l'exploitation de son au dire des politiciens, est en train de se rou- inédit. C'est moins prétentieux que les pro- Après quoi, partpourson castel du vrir comme une vieille blessure. messes de tous ces candidats qui assurent avoir en soupirant avec béatitude tr *4 Ne leur parlez de rien, pas même des candi- une recette infaillible pour métamorphoser le Je donc vais enfin mes récolter — paradis mond Pe,rl•^0^ Ils féminines. étrangers terrestre. datures à tout e en paix sont J Récolter des truffes pour IeS aulfli5 L'Alhambra inédit va s'installer au Château- queplanterdeschouxest cela, calmes au milieu de l'univers fougueux. le est pour vouées salles d'Eau. des Il spécialement mordra-t-il Ça Ça ya ne mordra-t-il pas? Ils aux n^s C&sc° n'ont pas d'autre souci pour le quart d'heure, transformations bizarres. Celle-ci est du nomeS , Elle baroque bre. Biscornue les Car privélégiés. pl cotlP '(! du tout. est en ce sont concurrents Mais, à peine M. Ballande a-t-il en sa ces grand grand concours de pêche à la ligne ouvert di- forme, tenant du hangar plus que du théâtre, cieuxtubercule, laborateurs à quatreque,crac!un la pattes sur Ballso d'immensité, effrayante elle manche dernier dans la commune de Bondy se souvient tou jours qu'elle commença par être un cirque. Il n'yen sonnette retenti. A la boutique, s'il déjà nommée. a machina longtemps, exemple. Concours double qualité et quantité. Pour eut pas pour par C'est le télégraphe qui rappelle Depuis lors, que d'étapes! On y a joué des la qualité, on couronnait ceux qui avaient pris Voilà, voilà! répond-il les plus grosses pièces. Pour la quantité, ceux revues folichonnes et des drames larmoyants. homme habitué à ces sonneries. Cll1l t1 cels: qui avaient pincé le plus d'ablettes et de gou- On y a poussé des ut avec subvention. On y a Le télégraphe lui explique alors que cultivé la gaudriole la tirade, l'opéra popu- qui il avait sous-loué, ceci DarPa jons. Le tout en l'espace de deux heures. faut, cO faire pour En vérité, ceux-là ont été de grands sots, qui laire, la musique classique. est tombé en déconfiture; qu'il jedol) Maintenant on va y jouer des pantomimes, y séquent, revenir ont avec acharnement raillé les pêcheurs à la ligne. Envions-les plutôt, admirons-les. Seuls montrer des acrobates, y exhiber des phénoAdieu le castel, adieu les truffes, adle prdePrcc ils gardent leur sang-froid dans notre époque mènes. repos! Le moment est-il bien choisi pour une tentadéséquilibrée, fiévreuse, convulsive. Ah! ce M. Ballande, qui est un énergique- Perre pfOv1! n'est pas parmi eux qu'on trouvera jamais des tive de ce genre? bIllet une minute, se remet tâche, tf"1'. deux mains à d'abord, courage un Il y eut incontestablement une heure où le mière névrosés et des décadents. Ils ne com prennent ensu i te. Le revoici à Paris. Sans rien aux épilepsies d'alentour. Ils donnent public s'engoua des spectacles qui ne parlaient l'exemple de la quiétude à un siècle de frénésie, pas. On avait tellement ressassé à ses oreilles dans ses vieux troupe, trouve une l'exemple du bonheur modeste à un siècle de les rengaines du vaudeville, les banalités du cents manuscrits qui attendaient, en jO;rc convoitises furibondes. mélo, qu'il se réfugia dans le genre dit Folies- dans le tas, colle des affiches envoie reo Comment ose-t-on bafouer ceux qu'on devrait Bergère. Passer sa soirée à regarder quelque naux des réclames destinées et , ofer à faire proposer pour modèles à l'humanité tout entière, chose qui grouillait, sans avoir à subir ni prose qu'il revient pour régénérer l'art, ho je0o ceux dont la douce ambition, sans troubler le ni vers, cela parut un idéal exquis. mémoire de Victor Hugo, encourager les D'où la vogue du premier théâtre à prome- et reprendre le Courrier de Lyon. adeje repos de personne, se borne à avoir étépremier prix de barbillon? littérature noir. J'allais dire « à trottoir. » Car il y eut Il y5tJf 1 Quels programmes, mes frères! J'avoue que je les contemple avec un respect aussi dans ce succès la part de l'égrillardise. monsif mille actes de haute sept attendri, ces philosophes de l'asticot, immoMais tout lasse, tout passe, tout casse. A l'u- chantier, lorsque tout à un biles, bras tendu, au milieu du bouleversement ser, on s'est aperçu que les dislocations clow- tendu, qu'on aurait dû coup attendre, se pr général, et qu'ils me paraissent plus grands que nesques ne sont guère plus variées que les M. Ballande. les vieux sénateurs romains attendant sur leur chaise curule l'invaion des barbares.

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nir, lui soit venu en aide pour ses correspondances officielles, je l'admets. Il est monsTant? Vous entendu. C'est aHc-z de supposer que M. Crémieux ait pu se 1e faire le plaisir de remonter dans le trueux M depérigueux. toutvêtement, j'ai peur pour chargerde répondre aux billets doux que recepour masque un Il re' Ballande tranquille. vait l'actrice et ait fait besogne d'écrivain pu^rem°nte ne se le fait pas dire deux fois. lui que la caricaturene lelaissepas dans le train de Périgueux. Où en s0nt estruffes? Singularités à part, nous voudrions sincère- blic, correspondant pour le compte de la cuiIl va lesavoir enfin. ment assister à un renouveau, dont le besoin se sinière du coin avec un Dumanet incandescent. J'ai dit que Rachel opérait elle-même. J'ai Ah!qu'ilestdoudenerienfaire! fait sentir. Il serait temps de renvoyer au magaAh! qu'il parfaitement. Il ne faudrait pas trop sin des accessoires hors d'usage tout ce vieux ajouté est doux de ne rien faire! matériel mythologique. Soyons de notre siècle, prendre cet adverbe au pied de la lettre. L'orJUste de aUssersesau moment où M. Ballande vient COrn morbleu! Ne nous réduisons pas toujours à ce thographe de Rachel avait des caprices étranges. Parfois elle était étonnante de correction. Parcornrne'Çnnt pantoufles, d'endosserun veston, métier de copistes. à rêver au moyen de conquérir le Plusb Croyez-vous que si l'on s'ingéniait, on ne se fois invraisemblable de dislocation. <15ICae, la satanée Elle-même en riait spirituellement. mon'elle, sonnette retentit de débarrasserait pas de ces pastiches sempiternels? Pour un foyer de la Comédie-Française, par SIeurquOIl faut rappliquer au plus vite. Le — C'est drôle, disait-elle à l'ami dont nous avaitreprislebail déjàlevé le exemple, n'aurait-il pas mieux valu grouper parlions. Je ne sais la grammaire que tous les pied. dans une composition des types ou des scènes deux daDs-Ballande Toutefois, ce qui était toujours dans ses Varda/1Wa8onjregagne la gare, se réinstalle du répertoire? débarque derechef au bouleMais, en cela comme en tout, nous sommes lettres, c'est une incontestable originalité, une placés entre les deux extrêmes, entre les clas- grâce toute personnelle, une chatterie qui tantôt dgsxvlazas. de suite jusqu'à la consommation siques modérés et les naturalistes féroces, entre ronronnait délicieusement, tantôt montrait féroou tout au moins jusqu'àl'expi- les routiniers obstinés et les révolutionnaires à cement les griffes. fameux bail dont la durée aura été tout crin. Elle savait aussi bien déchirer que câliner. CeoUvementée Si l'on pouvait publier certains bouts de pour le titulaire. Qete verrait du moins, il a affaire à une combiRacheltout à papiers intimes, traduit, une on modernisme naiSon le Et exempar se —— seneuse, vingt-deux pactolienne. Les NatiatlOns ple, par l'avènement de MIles Grille d'Égout et fait inconnue et tout à fait exquise. Par instants Nati0"18^°*vent que la Patti doit donner aux la Goulue. ses boutades étaient traversées par quelque note faire passer le fleuve d'or où ne 111Or Avènement théâtral, s'entend; car ily a long- d'une mélancolie profonde qui était comme un tïi0rantque les eaux boueuses de la Seine re- temps déjà qu'elles sont ailleurs, les idoles de la pressentiment. Mélange curieux!Contrastes bien féminins! mélancoliquement quelque chien foule pschutteuse. Mais ces ovations trop intimes Je me rappelle une lettre d'elle qui débutait Le omde fallait gloire. Il leur leur plus à suffisaient ne voire même ainsi Patti a rassuré, entho Les Elles la les de les ont. rampe. rayonnements défiauuSlasmé aurel M. Ballande, que l'italianisme de voilà endroit de prendre m'expliquer drôle ceci, C'est et comment la leurs « cartes quasur devrait avoir tant soit peu mis en lification d'artistes. ami? Quand je pleure,cela me donne envie mon Ce COntre les cavatines. certa Dame! ce sont ces fantaisies-là qui donnent de rire; quand je ris, cela me donne envie de pleurer?. » POUr sera de même pour le public, qui va aimables facéties de jeu beau ensuite nos aux ernent disputer d'avance les places amis les Anglais. Toute la femme en deux lignes. poUrC^S ^tesexceptionnelles. On fera sagesecrétaire de ces Ce n'est qui ttient ici trouve faire du de bégueulisme pas un Il s'agit pas ne absùrlera, de~Q~ )e crois, qui de renoncer à la combinaison ridicule. Le cancan, qu'on nous a tant reproché, lignes-là. Patti avait excité des susceptibilités n'est pas un témoignage d'irrémédiable décatOUte es, mais intraitables. Aux Nations, la il paraît qu'il y a une quesA prétendu tirades leurs propos, dence, l'ont en comme toute SSrachez elle, ce qui coupera court à tion Wagner. moralistes certains moroses. r^î.mination comme à toute jalousie. On parle de monter le Lohengrin, et soudain lande chez faut-il le Mais reste cancan encore que Cette fois,mener lande pourra chose extraordinaire, M. Bal- lui, dans les endroits spéciaux où va deux traducteurs sont aux prises. trouver jusqu'au bout sa récolte qui veut. Un wagnérophobe les mettrait d'accord en ttrl, es. Ce qui dépasse les bornes, c'est l'apothéose déclarant que, pour lui, Wagner ne devrait être traduit. qu'en police correctionnelle. Mais la du grand écart en pleine scène. A.a Comédie-Française, uneinauguraMlles Grille d'Égout et la Goulue sont dans consigne est de s'extasier sur les œuvres de 1ioIl aUtreeplatond. C'est une solennité comme une leur droit lorsqu'elles s'ébattent à l'Elysée- notre insulteur. Manie qui passera. Conflit aussi au sujet d'un truc que M. HenMontmartre ou àBullier. Honni soit qui mal y nequin dispute énergiquement au Châtelet. La prétendent Elles lorsqu'elles trouve! Dubufe, Guillaume usurpent M. de œuvre des M^is mérites que bien d'autres n'ont pas. se donner en spectacle sur les planches, c'est dispute prend une forme neuve. Jusqu'ici les auteurs n'avaient- jamais reven011 me affiches quand les étalent leurs suaves, m'étonner noms de sasSer, esvieilles allégories et les antiques syrnpermettra que nos réduits à res- c'est quand la réclame exécute en leur honneur diqué que des sujets. Ce sont des trucs qu'ils revendiquent à présent. Cet épisode est à enre^°lisescî des fioritures littéraires. L'ambition est permise.Que ces célébrités de gistrer. Il a sa morale comme signe du temps. UIservent N'aurait-on paspudepuis tant d'années, depuis Ni Molière, ni Regnard, ni Beaumarchais, l'avant-deux aspirent à monter, cela se conçoit. Labiche ni n'auraient songé à avoir des trucs satisfaites, soient Mais aspirations faife un effort pour s'a fpour que ces de ces poncifs classiques? N'aurait-on il faut vraiment que le public consente trop à en toute propriété. Il leursuffisait d'avoir des l'artmpercher idées. Choseoderne? des formules nouvelles pour descendre. Chaque époque comprend le théâtre à sa maerIlbl' N'aurait-on pas dû trouverautre que ces compositions perpétuellement Autrefois c'est pour une Rachel qu'on nière. dont l'ordonnance invariable est se passionnait — et si bien qu'aujourd'hui Quoique l'administration vigilante ayance? livré controverses est en encore ce nom aux fait déjà fermer un certain nombre de cercles, théâtre de musique? En avant même temps qu'aux admirations. OUtra et Terpsichore. En avant les lyres à Depuis quelques jours la correspondance de il en reste encore plus d'un qui appellerait le l'illustre tragédienne défraye polémiques et coup de balai. Parmi eux le cercle de X., où une clientèle Vant^elpom®ne d'un théâtre littéraire? En avant Tha- anecdotes. Ceux-ci soutiennent qu'elle était incapable plus que véreuse engraisse une cagnotte insa^Sc}UeSynibolique En avant le fameux tiable. symboliq et le fameux poignard plus d'écrire deux lignes et que toujours elle emDirection et public se valent. la plume d'autrui. encore! prunta Plafond Quelqu'un a donné de ce rendez-vous de Plaforld cela se retrouve naturellement dans la Ceux-là, par esprit de réaction, veulent la mauvaise compagnie une plaisante définition. la Comédie-Française, qu'un de nos donner pour un bas-presque-bleu. c°Qfrè Pappelle un repaire de volés. res décrit i nsi On sujet témoignages J'ai des absolument à eu ce ^Centre, a ayantailPrès la Vérité dans sa nudité divine, sûrs, venant d'un ami qui avait vécu dans son Une nouvelle histoire de France, rédid'elle deux Génies ailés. Le pre- intimité, pour qui elle n'avait pas de secrets et gée pour l'usage des écoles primaires, m'est à la Véritéun masque de velours; le qui connaît tous les dessous de cartes. second da. tb.atlnt les mains. jour dans l'autre tombée 'habilement je Eh bien! puis affirmer, parole, ciselé poignard et un sur sa que ~~é, qui Je l'ai ouverte. éloigne de la pensée les fureurs le vénérable Crémieux ne fut pas, comme on Elle débutait ainsi ainsi que les brutalités du mélo- l'a prétendu, le porte-plume indispensable de la Pharamond, le premier des rois de France, « Ici sy3Tlt)olismesefaitunpeutropsubtil, grande artiste. ^^ble. Tantdechosesdansla-cisdareà cinquante-trois ans. On ignore la date parfaitement elle-même. mourut Elle opérait ce me g^ard QueM. Crémieux, tout à fait au début, exacte de sa naissance. » Je n'en ai pas demandé plus. Heureux élèves! ledra.quelque Il faut pourtant bien qu'il reprér quand, comme elle le disait, elle n'était enchose, ce poignard. Si ce n'est ni core qu'une mal décrassée, que M. CréPIERRE VÉRON. e nila-tragédie, qu'est-ce donc? mieux, qui s'intéressait vivement à son avebi1 bajl

Même avec damasquinage, cette arme ne peut faire penser à des choses folâtres. Quant à l'autre Génie ailé, qui tend àla Vérité

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DE

INFANTERIE

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GRA.N"DES


COMBA.)

M. par nature,

d'après

(Dessin

— 1885).

septembre

(14 BILLOT

GÉNÉRAL

DU

CORPS

LE

PAR

SAINT-ÉLOI

MONT

DU

ASSAUT

MANŒUVRES

GRANDES


NOS GRAVURES

Un piétinement sourd résonne, le sol tremble. Droits sur leurs étriers, les dragons passent avec leur chevelure au vent, parcourant la lisière des champs et enfonçant les carrés de soldats. Leur grande lame Les grandes manœuvres. d'acier flamboie dans leur main, tandis que le fourreau vide bat au flanc du cheval et sonne contre la ES grandes manœuvres qui ont eu lieu dans le Nord, entre Amiens, Doullens et botte. A midi, la position du mont Saint-Eloi était Arras, comprenaient deux divisions, qui conquise. Le lendemain la revue du corps d'armée opéraient isolément. La première, dont le était passée dans la plaine de Marœuil, du côté de siège est à Lille, était placée sous les ordres du Roquencourt. Celle du 2e corps n'était pas moins général Billot. Elle était composée des 33e, 43e, brillante. Elle se faisait le 16, à six kilomètres d'Amiens. Vingt mille hommes étaient venus se ran84e, 110e 127e régiments de ligne, du 1 60 bataillon de chasseurs à pied, de plusieurs régiments de ger dans une plaine très étendue, où le général Faidragons et de chasseurs à cheval ainsi que de deux dherbe avait eu son premier engagement avec l'arbrigades d'artillerie avec train des équipages, mée allemande, le 23 décembre 1870, à la bataille de Pont-Noyelles génie, etc. mais, contrairement au temps La seconde, sous le commandement du général qu'il faisait précédemment, la chaleur était accaVilmette, entre les mains duquel se trouvait pour blante ces deux jours-là. Les tambours — replacés dans l'armée par le gécette année la direction générale des manœuvres, comprenait le même effectif, c'est-à-dire dragons, néral Billot — battent aux champs, la musique milichasseurs à pied et chasseurs à cheval, avec de l'ar- taire joue ses meilleurs airs et le défilé commence tillerie et les 72e, 87e, 120e et 128e régiments d'in- devant une foule de curieux venus des environs, qui applaudissent tout rompre et font une ovation fanterie. Pour celui-là, on admettait l'hypothèse que des enthousiaste à l'artillerie. Leur attention est surtout troupes ennemies venues de Belgique avaient fran- attirée du côté de l'état-major par la présence des chi la frontière et assiégeaient Lille. Alors le corps officiers étrangers dont l'uniforme sombre ou clair, d'armée du général Billot, réuni le II septembre, les casquettes et les brandebourgs piquent leur se portait en masse vers Arras, attaquait le lende- curiosité. Les costumes des Russes et des Espagnols main l'ennemi qu'il battait, en le rejetant sur la gagnent particulièrement leurs suffrages. On rerive gauche de la Scarpe, tandis qu'une action marquait, en outre, des attachés militaires suédois, générale opérée au mont Saint-Eloi décidait de sa belges, italiens, anglais, allemands, japonais et victoire. turcs. L'Autriche, la Hollande, la Grèce, le PorLe deuxième corps était supposé agir à son tour tugal, la Suisse, l'Amérique et la Serbie avaient contre une armée d'investissement qui bloquait également leurs représentants. Lille et Arras. Après quelques manœuvres prélimiGEORGE BASTARD. naires, la division tout entière passait la Somme à Corbie, exécutait des mouvements en avant, des Le capitaine E. Gravereau. marches et des contremarches pour se replier en bon ordre. C'est la batterie d'artillerie en retraite RAVEREAU (Eugène-Auguste-Joseph), capitaine du 1er régiment étranger, né le que produit notre gravure à la page 220, entourée de leurs servants, du pointeur et de celui qui porte 21 janvier 1855, à Saint-Pol-de-Léon (Finistère). le sac à étoupille; le caisson est à dix mètres en Entré à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr le arrière avec ses six chevaux et les munitions à 25 ou 30 mètres plus loin. Pour se replier ainsi il faut 27 octobre 1873, sous-lieutenant du 47e de ligne le admettre qiTe le corps engagé ait été battu. Et c'est 10 octobre 1875, lieutenant au même régiment le l'arbitre, que nous donnons en première gravure, 20 janvier 1881, passé sur sa demande dans la qui décide si le mouvement s'est bien effectué. Un Légion étrangère en 1882, le lieutenant Gravereau arbitre est généralement choisi parmi les lieutenants- s'est embarqué, à Oran, le 27 décembre 1883, pour colonels; celui que représente notre dessin est un le Tonkin. Il a pris une part brillante aux combats de Baclieutenant-colonel d'artillerie accompagné d'un chasNinh, d'Hong-Hoa; nommé capitaine le 12 juilseur à cheval comme porte-fanion. Ces premiers détails exposés, il convient mainte- let 1884; il a été cité à l'ordre du jour du corps exnant d'en venir à l'action. Le jour n'est point encore péditionnaire à la suite du combat du marché de levé que les généraux, escortés de leur officier d'or- Ha-Ho où le capitaine Gravereau n'a pas craint de donnance et suivis d'un piquet de cavalerie, rejoi- rompre son ordre de marche pour aller dégager une gnent leur brigade (voir page 221). On sonne la compagnie du régiment étranger sérieusement endiane, les fantassins bouclent leur sac; on sonne le gagée et dont la situation allait devenir critique. Le capitaine Gravereau avait été proposé pour la boute-selle et les cavaliers montent à cheval. Chaque régiment défile en ordre jusqu'au lieu de son croix de la Lésion d'honneur au titre de cette engagement. Il y a des engagements partiels et des affaire. Le 4 février 1885, au combat de Thaï-hoa, il a déplacements de division. L'infanterie s'avance par échelons ou se déploie en tirailleurs. Nos petits été tué à la tête de sa compagnie avec laquelle il soldats sautent les fossés, escaladent les haies avec avait enlevé trois ouvrages formidables. Il est mort un entrain merveilleux, malgré le vent et la pluie devant le retranchement du dernier ouvrage, le requi font rage. Les manœuvres sont même suspen- volver d'une main, et de l'autre un coupe-coupe dues plusieurs fois à cause de l'ouragan. Mais la fu- chinois pris à un porte-drapeau qu'il avait tué de sillade recommence. Elle crépite de tous côtés par sa main. compagnie, par peloton. Le canon mêle sa grosse Le capitaine Gravereau avait été nommé chevavoix au bruit de la mitraille et à mesure que les lier de l'ordre royal du Cambodge par décret du troupes s'approchentdu gros de l'armée les engage- 31 décembre 1884. Il était très apprécié de ses chefs, aimé de ses caments deviennent plus sérieux. Enfin l'ennemi est repoussé sur la rive gauche marades et admiré de ses soldats. de la Scarpe et le 1er corps, après avoir pris d'assaut quelques villages, se porte dans la direction Le lieutenant L. Jéhenne. d'Arras. L'action décisive s'engage au mont SaintEloi, point stratégique qui doit ouvrir la porte de OUIS Jéhenne était né à Brest. Après de sérieuses études faites en France, en Anglecette ville. Les troupes qui figurent l'ennemi sur les crêtes du mont et à un moulin abandonné font un terre et dans la Suisse allemande, il se feu très nourri. Mais l'ardeur emporte nos assailprésentait à Saint-Cyr. Il y entrait en lants, qui escaladent avec une furie toute française 1879, avec le n° 21 sur 250, pour en sortir deux ans les buissons et les ravins pour se lancer à la baïon- après et choisir le corps de l'infanterie de marine. nette. L'aile droite de l'armée s'appuie au moulin Incorporé au 2me régiment à Brest, il se rendit plus vers huit heures (voir page 213) et exécute un remar- tard à Toulon qu'il quitta ensuite pour aller sur sa quable déploiement en tirailleurs (voir page 212). demande au Tonkin. L'artillerie elle-même se met en batterie très rapiDirigé sur Hanoï, puis envoyé à Nam-Dinh, où dement et soutient le feu des assaillants en opérant il resta pendant toute la durée du siège, il revint un mouvement tournant dans le sud. Au milieu de enfin à Hanoï pour assister comme lieutenant à la la fusillade et du canon qui gronde, des sonneries fameuse affaire du 15 août 1883, où il se distingua de clairons qui retentissent, nos fantassins enlèvent par son sang-froid et sa bravoure. Déployant la au pas de charge les avant-postes et repoussent même énergie à l'attaque de Phusa, le 14 décembre l'ennemi dans le village. suivant, il reçut à bout portant deux balles dont Après cette magnifique attaque, une merveilleuse l'une lui perfora le ventre et l'autre lui brisa le bras charge de cavalerie couronne la journée. Chasseurs gauche. Remis par miracle de ces graves blessures, et dragons partent au galop à la voix de leurs chefs, il revint en congé de convalescence en France et sabre en main. Les chevaux caracolent, excités par apprit à Aden sa nomination dans la Légion d'honl'odeur de la poudre et le bruit de la mousqueterie. neur.

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Il était chevalier à 25ans Et le plus jeune 85, de faisait lier dans l'armée! Six mois après, .1 Cp\US velles tentatives pour repartir, et le 16 il arrivait à Formose, où l'amiral Courbet le roir sissait comme officier d'ordonnance. Un rnol.s tard, porté d'office au grade de capitaine après niaint reçu de légères blessures et tué de sa ace de chefs annamites, il mourait en proie à un G. B. fièvre algide!.

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Le lieutenant-colonel P. Carreau.

portrait que nous donnons aujour du brave colonel Carreau a étéfait d lj de Né la dernière photographie tirée ®°r^ Saïgon, quelques mois avant à Saint-Pierre (Martinique) le 7 juin 1j.O, vingt igl S'en,ageaitl vieille famille de magistrats, il marine ans dans un régiment d'infanterie de poursa faisait citer à l'ordre du jour de l'armée 1862, de en belle conduite pendant l'expédition lieutenant E

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Nommé sous-lieutenant 1856, capitaine en 1865 et adjudant-major en arrivait rapidement au grade de chef de 3illle (1874). Appelé à commander des tirailleurs mites, en 1 8 82, il partait pour le Tonkin ou C'eSI lieutenant-coîone tardait pas à être promu s'ernf alors qu'il vint à Hanoï et lePluvte' >v,ti Rivière, avec le commandant ée.~ sur Nam-Dinh. Sestroupes, te aller prendreNam-Dinh.Sestrou,,)es, aller prendre l'escadre,°Pepar le feu des vaisseaux de ctS'ern, leur débarquement au milieu des rizières ude paraient de la ville mi1 je rectifiait le tir d'une pièce qui, située au d'oo la rue principale, bombardait la citadelle qlJa eut les pieds broyés par un biscaïen,ventJ orlé canon qui avait été donné en cadeau au prIOL-e Duc par le gouvernement français. d'urlejaaib., aussitôt à l'ambulance, il fut amputé bord a remis le feu même de l'ennemi, puis sous succ0ni, du Pluvier et enfin conduit à Hanoï où il IeRebait quelques temps après. Inhumé dans tière français de cette ville à la place fe)je Francis Garnier, il y était, hélas bientôt Villersr par le chef de bataillon Berthe de la\sSI1de commandant Rivière, qui tous trois ont plela05 nom à des canonnières françaises. Officier comptait de mérite, campagne; le colonelCarreau officier de Légion

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il était decampagne; ilétaitofficierdelaLégion + capitaine T régiment G.

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étranger, Cotter, du Dong-Dang le 24 mars 1885. '[lt1gI,' r JC' étl*"l capitaine P ne Cotter, du 2e régiment , E chevalier de la Légion d'honneurTy cret du 13juillet 1 881, est né à Dungarvon (Irlande), le 22 Suisse,ul partit a assisté comme lieutenant à la campagne les10p1*jrcs sous le général Bourbaki. Revenu de pour l'Algérie et assista aux combats sous s jjsdu général Négrier et du colonel Swiney et tingua. s'est 'e' dO , à Il fut tué aucombatdeDong-Dang, irlandais capitaine Brunet. Ce brave officier distingué dans les combats du Tonkin irlaridailetrès oir ans. Il appartenait à une famille 1 respectable et il a eu un frère officier dans la étrangère qui n'a quitté le service qu'après J.P- L. été blessé. Le

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Le médecin-major Arthur Lucotte. (Jacqufcs-Hippo'yte-ArthUI^i (CoteStraS') UCOTTE 8 novembre 1846 à Liernais deaSElève l'École 15 octobre 1886 décembre i870,_-jof bourg. Docteur le 31 mai,, r Aat;>dc'Ia Chevalier major de 20 classe le 31 décembre 1871. Our de 1re classe le 31 décembre 1873. e du mai1884

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Légion d'honneurpardécret services distingués,rendus au Tonkin, 19 ISS5. services, 10 campagnes. juill£a tgj. Proposé pour médecin-major de Iro classe numéro 1 par décision ministérielledu 2 Il servait au 2ebataillon du icr régiment pur le et s'est embarqué le 30 décembre 1883

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de Bac-Ninh rlc35' a un grand dévouement les hommes du tonné à Hong-Hoa où la fièvre de bois :;¡\J avec L' t> 1 <; Il a fait toute la colonne de Lang-Son, 1elui je combat de la porte de Chine le 23 février ce combat de Bang-Bo (24 mars 1885), et à choléra 12^01"tISS' ^18^, Ki-Lua (28 mars 1885). Le brave officierestmort du 00 de victime ffl', !,,; à l'ambulance de Phu-Lang-Thuong, Phu-Lanl-Thuong, victl. dévouement, au chevet des cholériques.

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Notre supplément.

LES MOIS RUSTIQUES LESVENDANGES oussommes aujourd'hui en pleine lumière.

Par une belle journée de septembre, quand le soleil couvre de rayons d'argent les feuilles du pampre rougies par les feux de ! uie. Les arbres perdu leur vert intense pour ont prendre les adoucis de l'automne. Le ciel, détons gagé des brumes du matin, de turquoise etd'opale est It les fils dela Vierge flottentcomme des rêves ou y Coillrae desprières. des pri ères. dans ce cadre adorable que M. Lhermitte a P®-cé ses vendangeurs,détachant les grappes mûres etles déposant Ce sont Derniers dans les paniers rustiques. travaux des champs, les dernières rees)les plus poétiques peut-être. '1' est doux de suivre les sentiers des vignes, au de cette animation, par ces derniers beaux jours. Douce le donne l'impression aussi nous que eau fusain de M. Lhermitte.

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REVUE A

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ANECDOTIQUE GOAUX CAROLINES

se souviendra toujours de François

Arago, mais on ne pense plus guère à Jacques qui fit un peu de tout, qui voyage a même autour du monde sous la RestauJe me reporte aux deux volumes qu'il publia en loU, des détails fort intéqu'on trouve parce y reSsant$sur des îles qui font grand tapage depuis Ux mois. veux parler des îles Carolines. iin~7 ~~UjtCXte deJacques Arago a cela de bon qu'il la nature des relations premières de l'Esgne avec les Carolines. Notre voyageur relâchait daors aux îles Mariannès avec la frégate du commanjrnt Freycinet, et il fait à un ami le récit de ses 0:1Passions. Elles datent de 1819 :

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D'Aguagna (ite de Guham). KC'est aujourd'hui la fête du roi d'Espagne; elle Annoncée trfches, par le bruit ducanon, le son de deux clarinette et du demiseule celui la de langle de la capitale. Quatre soldats tambour et un „baicon rC°Urent la ville et font déblayer les rues. Le du gouverneur est décore du portrait de p®rdinand VU devant lequel tous les habitants respectueusement leurs chapeaux. yaccsoirdes danses publiques, et outre celles Pays, le gouverneur, M. Médinilla, réunitchez lUi des Sandwichiens et des Carolins, et veut nous les cérémonies en usage chez ces divers par peuples. desCOrnErce

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attire auxMariannes les habitants des coquillages, des : ils apportent S faits d'écorce de bananieretdebois, des cordages leur donne en échange des cocotier. On jrceauxdefer,ducuivre, des clous de et mauvls COteaux; 'lePremIer, On ignore quel est l'audacieux qui osa venir jusqu'ici. On pense que les Jusqu'aux éloigné son embarcation, le poussèrent qu'avec le secours de son Penence,Mariannes; le pilote carolin regagna son pays, et rloLi'v-eall éblouislesColomb, publia chez ses compatriotes 0,410lir richesses des iles qu'il venait de quitter. du gain et du merveilleux aplanit les diffid'une longue traversée. OUsles ans, les pros (pirogues) des Carolines fo un forlt voyage aux Mariannes. actuel des Mariannes a fait partir Ici gouverneur -Y a peu d'années, un forgeron intelligent chl^d'apprendre le moyen de traVail Ie fer, mais aux Carolins parune inattention incompréhenoutils. L'expartit ambassadeur sans Pa l'adresse du forgeron suppléèrent en etoubli, Phlle a SOn pianthropie, et M. Médinilla, par cet acte de acquit des droits à la reconnaissance d Ses voisins.

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gouverneur généraldes Philippines, jaloux de co^ribuer au bien-être de la nation qu'on lui peisolt sous les plus aimables couleurs, obtint de son sovVerain la permission de livrer à ceux d'entre eux ^Passeraient le christianisme, une des îles les Plusfeniles Dès qu'on leur eneut fait des Mariannes, Seypan. la proposition, ils l'acceptèrent avec reGUhnalssancc. Un de leurs tamors (chefs), venu à Pasam même fils, voulut femme avec ne sa son Pas retourner dans son pays et partit pour sa nouVelie Patrie. L'exportation de tant d'individus né-

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LA BELLE MARNOTTE cessitant de plus sûrs moyens que lesfragiles pirojours de les attend Carolines, tous des on gues Manille un brick qui doit al'er les chercher. On s'occupe du règlement à établir pour la nouvelle NOUVELLE colonie. (Suite.) Carolines des renommés Un des pilotes les plus Elle avait été coquette, c'est vrai, mais par un suivit l'exemple du tamor déjà établi à Seypan. lui était cela sentiment naturel chez elle, parce séjour de que voir. Un le de curieux fut Freycinet an M. agréable, un peu aussi par bonté d'âme. Elle avait à Guham lui avait appris quelques mots espagnols. froidement que les autres ces deux Il vint. Son front était large, ses yeux petits, vifs; accueilli moins mais sans les encourager par aucune éclatantes; amoureux, dents souson ses assez gros, son nez rire infiniment gracieux. Il plaçatoutes les îles de faveur. elle était persuadée n'avoir rien à se Intimement Turde blé grains de des figurées archipel, par son avoir continué si quie, avec une intelligence merveilleuse. Il les reprocher. Et pourtant, pourquoi longtemps un jeu qui finit toujours par amener quelatterrages les celles dont désigna toutes, nomma étaient taciles, celles qui étaient entourées de ré- que catastrophe,d'autant plus grave qu'on ne la cifs et nomma les productions du chacune d'elles. prévoit pas. Il n'était encore rien arrivé, mais quelque chose, Quand on eut demandé à notre pilote par quels lui disait que rien de bon ne pouvait survenir à la longues leurs pendant dirigeaient trails moyens se versées, avec des morceaux de bambou qu'iltailla, suite dela rupture éclatante de Michel. Marnotte avait cru bien faire de partager son il nous fit une boussole, désigna les vents les plus bouquet; elle pensait récompenser ainsi les deux étoiles, les dans montra nous pays, constants son d'une manière semblable à celle dont avait plaça et nomma les constellations, et fit fort bien rivaux juge avait été Il usé du le autrement, et diriger camp. en pouvaient lorsqu'ils comprendre ue se ne à son action un motif d'après elles, ils interrogeaient les courants dont la sans nul doute on attribuait direction leur a été donnée par une longue suite plus sérieux que celui qu'elle avait voulu lui donner. d'années d'expériences. C'etait une préférence aux yeux de tous pour un Presque toutes les questions furent résolues avec rivaux. loyauté, clarté et précision. Dès qu'il s'apercevait desAujourd'hui c'était bien la guerre entre les deux d'une erreur, illa rectifiait sur-le-champ et le calcul hommes, déclarée devant elle-même! Quoi qu'elle suppléait souvent à la mémoire. Sa femme est arrivée avec les derniers pros. Elle pût se dire pour se rassurer, la belle mercière rentra devait être bien fatiguée, ma's quoique sa figure chez elle fort triste, se renferma dans sa chambre, fût un peu flétrie, sa physionomie était d'une dou- et se mit à pleurer, sans savoir pourquoi. C'était là une tristefin de la fête, où elle comptait langoureux, bouche touchante, sa ses yeux ceur les événements s'impetite ainsi -que le pied. Elle est tatouée jusqu'aux prendre tant de plaisir, mais jour, le ciel se couvre Au milieu d'un beau posent. elle du paraissait enchantée Comme porgenoux. trait du roi d'Espagne, le gouverneur et moi la subrtement, et l'orage éclate surprenant et terrible. conduisîmes près d'une image de la Vierge. Elle IV demanda quelle était cette femme si belle. Nous lui répondîmes que c'était la mère d'un Dieu bon et LA FIN DE LA FÊTE juste. Elle sollicita la faveur de l'embrasser, monta avoir longtemps pleuré, et payé ainsi à la Après sur une chaise et ne fut pas peu surprise de trouver nature le tribut de la secousse nerveuse qu'elle avait l'image insensible à ses caresses. ressentie, la belle Marnotte essuya ses yeux et se m't à réfléchir plus posément à la situation où elle Le major don Louis nous dit que dans tous les se trouvait. villages de cet archipel, il y avait des écoles de C'était un grand cœur et une vaillante fille. Si navigation, dirigées par les plus habiles, et que nul elle était inconnue aux gens du pays dans lequel Carolin ne pouvait se marier avant d'avoir donné elle était tombée comme un aérolithe, ce n'était ni des preuves de son adresse. Pour cet examen on une coureuse ni une intrigante. choisit un temps un peu gros, on met à l'écoute de Son nom de famille était Marie Desgranges; ses la voile le Carolin, et là, entouré de récifs, il faut parents, fermiers un peu aisés dans la montagne, du qu'il fasse franchir son pros une certaine distance côté de Voiron, à deux pas de la Grande-Chartreuse, sans queson balancier touche les vagues, car c'est lui avaient fait donner une bonne instruction priavecla voile seule qu'ils dirigent leurs embarcations. maire et l'avaient élevée très convenablement pour faire le bonheur d'un honnête homme de la camEn 1812,.un navire partide Manille, par ordre pagne. Marie s'étaitlaissé conduire dans la vie qui s'oudu gouverneur général des Philippines pour reconil vrait devant elle sans nuages à l'horizon; elle rennaître l'état des Carolines, s'arrêta Guham prit quelques individus, parmi lesquels le major contra un jeune homme d'à peu près son âge qui lui plut et que ses parents avaient agréé. don Louis de Torrès était le plus distingué. La noce devait se faire prochainement, lorsque le Ils visitèrent plusieurs îles et furent effrayés du peu de ressources qu'elles offraient. Ils ne trouvèrent fiancé, ouvrier marnier, avait tout à coup, et par ni chèvres, ni cochons, ni poules, ni bœufs. Les accident, trouvé une mort épouvantable dans son naturels ne vivaient que du produit incertain de travail: il avait été enlizé dans la marnière. Marie avait eu un gros chagrin, à la suite duquel leur pêche, de noix de coco et de quelques racines se déclara une maladie grave, et ce ne fut qu'au peu nourrissantes. Leur activité, m'a dit le major, est étonnante. Ils prix de soins infinis qu'on put la sauver, et tout en se levaient dès le point du jour, et il fallait que la revenant à la vie matérielle son cœur resta doumer soit bien haute pour les empêcher d'y laisser loureusement affecté. C'est à la suite de ce malheur que les gens prirent leurs pros (barques) Les autres instants étaient consacrés aux soins du ménage, à des plantations l'habitude de l'appeler la belle Marnotte. Pour dissiper un peu sa douleur, les parents de et à la réparation ou à la construction de leurs Marie voulurent l'éloigner à tout prix et la distraire. pirogues. Leurs femmes sont en général beaucoup mieux Ils lui offrirent d'autres partis, mais elle les refusait que celles des Mariannes elles ne chiquent jamais tous, restant fidèle à la mémoire de celui qui, le et ne vivent que de poissons, de cocos et de ba- premier, avait fait battre son jeune cœur. Sur ces entrefaites un nouveau malheur vint nanes dont tous ces insulaires s'abstiennent cepen. dant lorsqu'ils entreprennent un long voyage. Elles frapper la pauvre famille déjà éprouvée. Le feu prit ne portent pour habillementqu'une petite pagne à la ferme, etmalgré les efforts des voisins, tous qui ne descend que jusqu'à mi-cuisse; quelques- les bâtiments furent consumés avec ce qu'ils renunes même vont absolument nues. Le major n'a pas fermaient.. C'était la ruine, ou à peu près, car rien n'était vu d'hommes ayant deux femmes et le nombre de celles-ci lui a paru infiniment plus grand que assuré, comme il arrive assez souvent à la caml'autre. pagne. Puis, ce fut au tour des parents de tomber matrès basses Leurs maisons sont bâties sur pilotis, et composées de quatre ou cinq chambres fort s pa- lades. Ils se réfugièrent dans une bicoque où le admirable de cieuses. Les enfants ne couchent jamais dans la chagrin les minait. La Marnotte chambre de leur père dès-qu'ils ont été sevrés et les dévouement, et les soins qu'elle prodiguaitaux vieux filles sont toujours séparées des garçons. Le major firent une diversion à ses chagrins personnels. La mort les emporta l'un après l'autre, à quelTorrès croit que le frère peut épouser la sœur, et il a entrevu dans les réponses aux questions adressées ques jours de distance, et la Marnotte resta orphesur ce sujet que ces mariages étaient préférés. Ilne line. Après avoirréalisé les débris échappés garantit pas toutefois l'exactitude de son assertion. au désastre, elle monta à la Grande-Chartreuse, visita le LORÉDAN LARCEIEY. A suivre.) couvent des femmes, s'entretint longuement avec la

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GRANDES MANŒUVRES. — LE

GÉNÉRAL COMMANDANT LE CORPS D'ARMÉE

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GÉNERAL ET DES OFFICIERS ÉTRANGERS APRÈS LA REVUE D'HONNEUR.

HENRY tr DUPRAY.)


supérieure, une bonne et sainte femme, qui lui logis, craignait de laisser passer une occasion, rare dans le pays, de prendre un peu de cette distraction donna du courage et des conseils. C'est alors que la Marnotte vint à Chapareillan, si chère aux jeunesses le bal. Elle oublia peu à peu Michel absent, la scène du jour et ses presseny loua un petit rez-de-chaussée, et s'établit mercière, timents, et finit par accepter l'offredu bras d'André prenant à son service une vieille servante infirme pour la conduire à la fête et être son cavalier à la qui l'avait aidée à soigner ses parents au village. Notre héroïne, comme on le voit, avait été assez danse. André le Savoyard, car il était né à Chammal menée à ses débuts dans la vie, et ne méritait béry, nous l'avons dit, et avait passé toute son enfance dans la vallée de Saint-Jean de Maurienne, pas d'autres ennuis. Elle en était menacée pour- n'était pas un élégant garçon. tant par la conduite de Michel et d'André, dont Bien découplé, fort,robusteparl'exercice continu elle avait souffert les hommages sans les encoupris dans la montagne, rouge de cheveux et de rager. Depuis qu'elle était établie à Chapareillan, la figure, il n'avait rien dans l'extérieur de nature à Marnotte avait été plus heureuse, ses petites affaires séduire une demoiselle de laville, mais il avait un prospéraient, tout en marchant bien doucement; grand aplomb qui lui assurait le succès auprès des mais il y avait à espérer dans l'avenir, en se con- campagnardes. C'était le type du coq de village. Il s'exprimait assez bien, avec une assurance rare duisant bien, et maintenant, guérie de son amour passé, elle pouvait devenir la femme d'un honnête parmi ses camarades, et son langage, mélangé en français d'expressions de son pays, ne manquait mettrait tête à la de qui son commerce, se garçon pas d'une certaine chaleur communicative. et lui donnerait plus d'activité et d'importance. En résumé, on peut dire qu'il était tout en dehors, Jolie, un peu coquette sans prétention, la marchande s'était attiré la sympathie des hommes, un alors que Michel était son antipode. Ce dernier, d'une figure régulière, ouverte etavepeu la jalousie des femmes qui lui trouvaient trop de soupirants n'en ayant plus autour d'elles, cepen- .nante, face un peu pâle et distinguée, brun de chedant sa vertu était à l'abri de toute médisance, et veux, lesquels lui formaient sur le front une sorte quoiqu'on glosât un peu sur un passé ignoré, il d'auréole toute frisée, large d'épaules mais avec des était impossible de rien dire du présent, et les plus extrémités un peu fortes, était le paysan vigoureux mauvaises langues étaient embarrassées de s'exer- et bon enfant. Sa nature était timide, mais en même temps très malgré endroit, leur désir. à son cer étaient plus Cette fête avait été pour la Marnotte l'espérance sensible, de sorte que les émotions d'un plaisir longtemps attendu, car les occasions de fortes et plus pénétrantes; en même temps, lorsquitter le comptoir et de s'habiller étaient rares, et qu'elles le dominaient, il savait peu dissimuler. Il aimait la Marnotte comme d'autres adorent la l'après-midi du dimanche, il fallait se contenter, après vêpres, d'une courte promenade aux envi- Vierge; ne supposant pas que l'objet de ses affections pût lui manquer, il lui avait voué son cœur rons. Le jour de la fête, il y avait le concours, les avec l'espérance d'être payé de retour. Jusqu'au jour de la fête, rien n'avait pu lui faire baraques, le bal Hélas! la pauvre Marnotte avait vu toute sa joie supposer le contraire. Il voyait bien un concurrent tomber à la scène du tir, et elle ne songeait plus au dans son camarade André, mais rlne le trouvait pas sérieux, et ne pouvait penser que la jeune fille, à bal du soir. Accoudée sur une table auprès de sa fenêtre, elle - un moment donné, hésitât entre eux deux. Ç'avait été un coup bien dur pour lui que le préparait à écrire à supérieure de Saint-Bruno, la se à la Grande-Chartreuse, lorsqu'on frappa soudain moment des récompenses. Tout berger qu'il était, le tir était dans la solitude son unique et favorite jeune voix d'André, la fille, la appelant volets, et aux la priait d'ouvrir sa fenêtre afin de causer un instant distraction. Il y était devenu d'une force remarquable,et ce n'était qu'un jeu pour lui d'atteindre les lui.

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V ANDRÉ ET MICHEL devanture, la jeune Au bruit contre

lad'André,

fille

avait tressailli. La voix qu'elle reconnut, la rassura un peu, néanmoins elle hésitait à ouvrir (omme il le lui demandait; puis elle pema que devantsa persistance, les voisins seraient avertis et elle préféra céder à la demande du jeune homme. Elle se leva, marcha vers la fenêtre, l'ouvrit poussa le volet, et d'une voix mal assurée encore demanda au jeune homme ce qu'il lui voulait à cette heure que la nuit était déjà venue et au moment où elle se préparait à reposer. André s'excusa tout d'abord, il n'y avait pas dj sa faute, et certes il n'eût pas osé déranger M1!e Marie s'il ne pensait pas l'avoir froissée pendant la journée, au tir, et avoir des excuses à lui présenter. Il avait aussi à la remercier des fleurs qu'elle avait bien voulu lui donner, et qui avaient à ses yeux un prix énorme, celui d'avoir été portées par elle. Là-dessus, la conversation s'engagea, telle qu'on pouvait la supposer entre deux jeunes gens de cet âge. André pressa la Marnotte de venir au bal champêtre il voulait être son cavalier. Sur ses observations, il s'efforçade la rassurer à l'égard de Michel; c'était un mouvement de mauvaise humeur qui serait bientôt passé. D'ailleurs Michel n'avait pas la prétention, lui pâtre de la piaine, de lutter avec un chasseur de la montagne, et bien certainement c'était une simple fantaisie de sa part qui l'avait poussé à se porter concurrent contre lui. Michel pouvait bien avoir tué un chamois par hasard, et voilà tout. André, lui, ne craignait personne pour cela. Depuis son enfance il parcourait les cimes et les glaciers qui séparent la France de la Savole; tout jeune il avait poursuivi les harJes de chamois en escaladant les rochers, avait déniché les nids des bartavelles, des aigles, et chassé maintes fois au clair de la lune le coq de bruyère. Il défierait bien le premier venu, quand l'occasion s'en présenterait, et Michel tout le premier. Plus tard, les difficultés l'avaient encore excité davantage, et à dix lieues à la ronde personne ne pouvait lutter avec lui; si Michel avait réussi au tir, il n'en eût pas été de même une épreuve plus dif-

:

à

ficile. La Marnotte écoutait André, sans se laisser convaincre tout d'abord, mais enfin elle s'ennuyait au

buts les plus difficiles. De son côté il ne croyait donc pas non plus à une rivalité redoutable. Ce n'est que comme amusement qu'il était venu concourir, et au moment même du résultat il en avait senti tout à coup les conséquences, lorsque surtout il avait vu la Marnotte donner une partie du bouquet à son rival. Son cœur s'était serré au point que, malgré sa bonne nature, il n'avait pu être assez maitre de luimême pour cacher son dépit. Il s'en voulait à lui-même, et d'autant plus à André, qui avait été la cause de cette malheureuse scène.

VI APRÈS LA FÊTE

La Marnotte s'était donc laissé convaincre par André, et c'est à son bras qu'elle arriva dans la fête, s'y promena, et, finalement, fit son entrée dans le bal champêtre qui devait terminer cette journée joyeuse pour tous les habitants du pays. A peine avait-elle quitté sa demeure que Michel, malgré sa bouderie, tt se repentant de la mauvaise humeur qu'il avait montrée,s'arrêtait devant petite boutique, bien décidé, après avoir fait ses excuses, à demander une explication à la jeune fille et la forcer à se déclarer. Décidément il l'aimait à la folie. Les événements qui venaient de se succéder le lui avaient bien fait sentir, et il ne voulait pas laisser passer un moment de plus sans connaître une réponse dont son bonheur futur dépendait. Le pauvre amoureux arriva près de la maison au moment précis où en sortait la Marnotte, qui vint prendre le bras d'André, et les deux jeunes gens, en causant gaiement, passèrent à deux pas de Michel, qui,suffoqué par cette apparition inattendue, s'était jeté dans l'angle d'une grandeporte dans l'ombre où il resta sans être vu d'André nide la Marnotte. Ce fut un coup effroyable que ce spectacle. En un instant il se fit au dedans du jeune homme un déchirement qui. fit momentanément que son amour pour la mercière céda la place à un désir excessif de vengeance contre son ri val. Il eût voulu poursuivre le couple, mais la force lui manqua. Une prostration complète s'empara de lui, faisant comme une réaction salutaire; le corps s'affaissa sur lui-même, l'intelligence s'obscurcit subitement. Lorsqu'il revint à lui-même, les deux jeunes gens

la

avaient disparu dans la direction de la fête. Il se mità réfléchir, et ses pensées, loin de lui rendre le calme, venger ne visaient que les moyens employerpour de ce qu'il jugeait une trahison de la part d'André

se

à

la

commede Marnotte. A cette dernière il ne

!

pouvait pardonner sa

coquetterie prolongée. Que diable si elle aimait André, pourquoi avoir souffert, presqu'encouragé assiduités de Michel? Si sa prédilection datait seulement de ce jour; pourquoi avoir partagé son bouquet au lieu de le donner entier à l'élu de son cœur? Devant des sentiments exprimés aussi clairement, Michel se serait retiré, blessé dans son affection, I est vrai, mais certain au moins de n'avoir pas servi de jouet. Il reprochait à André d'avoir cherché à suborner la jeune fille, d'avoir profitédu moment de mauvaise humeur montrée par lui, et surtout il ne pouvait lui pardonner de l'avoir devancé ce soir-là même et d'avoir obtenu de la Marnotte d'être son cavalier. Il ne doutait pas de la pureté de la jeune fille, mais, mécontent de lui-même, c'était sur les autres qu'il faisait retomber son désappointement. (A suivre.) E. D'Au.

les

THÉATRES

:

; :

débutdeM.Albert Lambert fils. — VAUDEVILLE Cherchez femme, comédie en trois actes, par MM.de Najac AlfredHennequin.

COMÉDIE-FRANÇAISE

L

RuyBlas

la et

y a quelques semaines, la ComédieRaphaël

Française faisait débuter M. Duflos dans le rôlede RuyBlas; aujourd'hui, la pièce se trouvant parfaitement sue et bien au point comme mise en scène, elle fait debuter M. Albert Lambert dans le même rôle. La Comédie- Française cutortdeuxfois: Tort la première fois en faisant paraître M. Duflos dans un rôle hors de son emploi (tandis que M. Duflos convenait parfaitement à celui de Don Salluste); tort la seconde fois en surcharl'ac" geant les jeunes épaules deM. Lambert cablante livrée du grand laquais. M. Albeit Lambert a vingt ans à peine. Or, je vous demande si le rôle de Ruy Blas a été écrit pour un homme de vingt ans? Rappelezvous ce vers du premier acte Ah! quand j'avais vingt ans, crédule à mon génie. Donc, il n'a plus vingtans, il en atrente, pour le moins. A quel prestige pouvez-vous vous attendre de la part d'un ministre imberbe, tout frais échappé des bancs du collège? Lui, ce petit bonhomme, présidant aux destinées de l'Espagne! N'est-ce donc pas assez de l'incroyable invraisemblance du drame sans y ajouter encore la précocité de l'âge de Ruy Blas? Encore une fois, la Comédie-Française a joué un mauvais tour à M. Albert Lambert, soit en lui imposant ce rôle, soit en lui permettant de le jouer. Le chef-d'œuvre de Victor Hugo ne doit pas servir d'essai, comme le Dépit amoureux. Volontaire ou involontaire, cet acte d'audace pouvait porter malheur à M. Albert Lambert; s'il n'en a rien été, c'est grâce à la partie amoureuse de la pièce sur laquelle il a prudemment concentré ses efforts; c'est grâce aussi à son intelligence prématurée de la scène. Il a été très applaudi dans ses duosavec la reine, et dans son agonie du cinquième acte. Il a été moins heureux dans,l'apostrophe aux ministres,où il n'a pas réussi, où il ne pouvait pas et ne devait pas réussir. A propos de cette célèbre apostrophe, avezvous remarqué que Victor Hugo emprunte quelquefois à la tragédie ses procédés pour les transplanter dans le drame en vers? Ainsi la tragédie ne peut pas se passer d'un songe, et lui ne peut pas se passer d'une tirade, qu'il place d'ordinaire au point culminant de son action, tirade démesurée, morceau explicatif comme le discours de Mithridate à ses enfants, dans Ra. cine. Il a contracté cette habitude dès sa pTâ' mière pièce, Hernani, où le monologue de Charles-Quint surprit le public par sa longueur. Il continua dans Marion de Lorme par la touchante prière du baron de Nangis Louis XIII; puis, dans le Roi s'amuse, par la

a

de

:



1487.

n° Illustré,

Monde

du Suppl.

LHERMITTE.

RUSTIQUES

VENDANGES

)

Léon

Septembre LES M. MOIS

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de Fusain

LES

sculpt. BELLENGER,

Clément



vers la' d la

JJ

àFr1eharangilc du Plê ln'.C'est comte de Saint-Vallier lasériedecequ'onaapatrasesgrandsvieillardscornéliens; aOÇOlS

elle reprit, tOUteerusse, de Ruy Blas, par la tirade de des Burgraves, tirades politiques toutes dire es deux, et par conséquent très difficiles

't""rs tirade

r t à quel d,

U'aeil;rlittérairedecestira 1 ltteralre deces Hugo, d es chez n'est quile en général Pl" discuter. CuneeXcluaitpas Victor Hun-o, chez qui le l'habileté, a placé dans chaCU,, tion ques-unsdeces réveils d'attention quelques-uns réveilsd'attende ces SCes ^asJdevant vers-secousses qui ne s'arrêtent c:-mine la trivialité. Tel est 1- vers la tirade de Ruy Blas : Ult,

fUVle pauvr oiseau plumé,

jt ua

C'est C'g

judiciaires,en trouva une dans sa proprefamille; il n'a pas loin à chercher pour découvrir la femme, c'est la sienne propre, qui s'est légèrefaut pour qu'il juste compromise, ce tout ment empêcher la pièce de tourner au drame. Le succès a été surtout pour M. Jolly, un des meilleurs comiques de Paris.

dans leur marmite infâme!

lr des reste

des luttes romantiques, un deprs vieux défis aux cohortes de l' Ins^paSs1-°r|ner que Victor Hugo jugeait nécessaire la foule par tous les moyens. La depui abonde ^Puis Vousêtesunfier en images grotesques, s°uVe

v e

On

• enimagesgrotesques, gueux! jusqu'à :

uneduegne, affreuse compagnonne, Ont nvoie 1 nsnton fleurit et dont le nez trognonne.

bont

H

uetr CeSVers~pétards, ur dans s toute l'œuvre de Victor lait 1 traitable. le chapitre desquels la

Hug0

uailss

:

Marioti de Lorme

t-Drt t*. caP°ral des rois. anslel Roi s'aiiiiise R.. J^ trouve "S trm-T aujourd'hui

:

CG

,

¡Vlt dan, des

cncharibot'.c. au j ourd'hui l'air encharibot'.c.

f ses poésies, surtout dans les hsSi?* des rues et des bois, et dans la Légende Charlemagne Ou 1 fait par er ainsi les compa-

arrnes 1 de OI1'

Et

te elte ns *

Et pour toutes ribotte?, dévoré pas mal de vieilles bottes.

avo

ettes0lrée

j .,

Ruy Blas a été, d'ailleurs, M. Coquelin aîné a fait de

de 5s$ez nt^reSSante*

;

Bazans,

progrès Il lui dans le rôle de don César de qu'iles, en reste encore à faire. C'est ainsi

Wit

Un peu trop Zafari et pas assez don degibe,1Ce^a> il se rattache à la tradition de

dont le jeu simiesque et les allures gibier de bleeffet potence produisirent un si déplo.. artir à la première reprise à l'Odéon (il fut f.3rtirdi plus dans l'esprit du personnage li,gue) 1aValS rentième représentation). Avant Mé&eS'V6ritablement vu Raucourt, plus satisfaisant à grimac V1 ^Sifliôa^c Espagnol,strident, sans es et de tout point supérieur supéri eur au créateur ceux dit-on, à ce Saint-Firmin qui a laissé qualiqui races qUa.litéll Ont au théâtre, et qui, de l'aveu de , pâles de possédait connu, que ne tés.

et

S'q

à

d

ti , la

-5vec aec ¡Vlllle 1.^U° 1) Oartet, ra'atoritéhabituelle.

es ecd°tes à propos de 3r

MM. Febvre et Martel ont joué

Ruy Blas et de propos de RllY •V Oici u8° sont nombreuses et connues En uU qui n'a été trop ressassée; elle pas l^isiètr,6raconée par un témoin. C'était à la ibnais«.^06' ou quatrième représentation, à la On venait de cribler de couronnes s:¡1¡aiti elv Lemaître. Incliné et reculant, il ne c°Up) remercier le public. Tout à yPrit1 eutun de ces éclairs qui traversaient SOn cerveau souffleur, du il alla trou au le esC°Urorines venait Manuscritqu'on de dessus déposajeter. du poète et Pll¡srn couronnes qu'on venait de lui jeter. ez quelque chose de plus délicat et de UeVaudeville ^'ueux! e eVe).auProcèsvient de donner un pendant à Veatiradieux, titre Chercher. ,ctoe?rf' qui est cececonseildevenu qui coi~sei l devenu histoest Ue-Iques-uns l'attribuent }j p0jjx au lieutenant La Adolphe Reynie. Dupenty y unepub!ic quinzaine llllée "'lun Adolphe Dupent publié un a QiacettV*lu^ MM. de QIQCt Cherche{ femme. la d nequin, en s'emparant à leur tour de ces qui prol'ont entouré d ecesliens ib'Itt,rf"UltiPlier à la Gulliver qu'ils savent fois, le débrouiller. Cette et , Chauvelinjquiestamateurd'énigmes auvelin, q u.i est imateurd"én i Ï.,~-nes

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Il

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tendre sollicitude, Partage les secrets ennuis! Tour à tour, joyeuse et plaintive, Guitare, écho de mes soupirs, Exprime à ma voix attentive Et ma douleur et mes plaisirs (bis), Dd ma

Compagne fidèle et chérie, Seule interprète de mon cœur, 0 sensible et discrète amie, Confidente de ma langueur, Soumise aux lois de ma prudence Quand tu résonnes sous mes doigts, Tu sais te réduire au silence Dès que tu n'entends plus ma voix (bis).

CHARLES MONSELET.

CHRONIQUE MUSICALE

:

CONSERVATOIRE UNE CLASSE DE GUITARE AU DE LA HAVANE

Chanter sans guitare à Sville? vous seriez bientôt reconnu, et vite dépisté.» espagnole, ç'a En effet, chez la race toujours été un besoin irrésistible de pincer, de cordes tendues sur des de tourmenter gratter, la forme d'un 8. Il y qui sapin de a boîte une ethnographique dont on peut fait là même un a reprocher aux savants d'avoir jusqu'ici négligé l'étude. Je me bornerai à faire remarquer quaucun ainsi caractérise Europe se peuple ne en autre particulier qui musique de instrument par un soit bien à lui. Tout au plus est-on parvenu à établir que la musette marque les pays ou le moins mêlé; soit l'Ecosse, le celtique en sang la Bretagne et l'Auvergne. Lorcque j'ai appris ces jours derniers que b Conservatoi re envoie de formation à la Havane avait sa classe de guitare, j'ai pensé que c'était là chose logique et bien faite. Puis j'ai cherché, histoà travers mes papiers, quelques notes riques sur l'instrument dont le hasard m'amenait à parler. Et si ce que j'ai trouvé n'est pas m'en j'ai (parce serinédit que pu fait à tout d'années), je ne crois vir. il y a une vingtainecommunication à mes la devoir moins en pas lecteurs. Seulement, je voudrais qu'il fût entendu que dans les plaisanteries, déjà impatientes au bout de ma plume, je ne vise point les guitaristes d'Espagne (pour la plupart si habiles), mais bien époques, diverses surtout qui à France, de ceux de piano, du couverts l'invasion sont se avant ridicule par leurs gaucheries et leurs prétentions. La guitare semble donc n'être qu'un arrière rejeton de la lyre antique. Vers le commencele ment du xi3 siècle, elle pénétra en France, sous à croire guiterne, porte de nous tout et nom qu'elle nous est venue d'Espagne, où les Maures l'avaient introduite. Son histoire ne laisse pas que d'être accielle présente une série d'éclipsés alterdentée nant avec des périodes de lumière. Ain-ûla guitare, abandonnée dès le XVIe siècle, avai t qui XIV, Louis mode la remise à par est appris à en jouer sous Francesco Corbetta. Almaviva IGARO le dit à

:

Cet homme si rare Qui fit parler à sa guitare Le vrai langage des amours.

de

rubini.

A'ljouAd'hui la guitare est muette, ci France du moins; avec elle (oh! bonheur!) s'en est allé le troubadour de salon: une espèce de jolidébitait cœur et de bellâtre à la pommade, qui Chloris. des stupidités tendres à faire délirer Et ce troubadour, si vous voulez bien y prendre garde, n'était autre que M. Prudhomme jeune. Voulez-vous un échantillon de son jargon? Voici justement une romance pour guitare, rimée en l'honneur de la guitare (elle est de la bonne époque) : GUITARE

Doux charme de ma solitude, Auteur du calme de mes nuits,

Pour mieux chanter l'objet que j'aime, Enfante de nouveaux accents En imitant mon trouble extrême, Porte le trouble dans mes sens!

;

Si je gémis, gémis de même, Que sa voix, sensible à tes sons, Dise avec nous ce charmant J'aime! Qui fait le prix de nos chansons (bis). * * +

Penser qu'il y avait des « objets » qui cédaient à ces plaintes langoureuses dont les « accents » étaient « enfantés dans un « trouble ex-

»

!.

trême»

Pour compléter le tableau, ajoutez que ces platitudes étaient modulées par des ménestrels en bottes à cœur dans des salons à la mode

grecque! Par exemple, il y a plus à louer dans les air; brodés sur ces canevas si niais. On en connaît de fort valables. En effet, de la débilité même de la guitare (ce gros violon déguisé en lyre) devait naître, sinon une école mélodique, du moins un répertoire chantant assez bien caractérisé. L'âge d'or de la guitare fut l'âge d'or de la romance, de la ballade, de la tyrolienne, du nocturne; et les musiciens quis'adonnaient àce genre de composition, les spécialistes du couplet plaintif, étaient en quête de mélodies franches, qui fussent à la portée des voix d'amateurs et d'ailleurs faciles à garder dans la mémoire. Il fallait donc que le charme de la romance résidât dans le motif. C'était une nécessité absolue et comme la conséq uence de la nullité musicale de la guitare, qui, passée en sautoir sur la poitrine du chanteur, n'était guère qu'un meuble où mettre ses mains et non un instrument accompagnateur pouvant donner des effets harmoniques de quelque puissance. Enfin, la guitare n'a jamais conquis son droit de cité dans les théâtres. Elle y peut seulement figurer comme accessoire aux mains d'un personnage d'opéra de don Juan, par exemple, ou d'Almaviva. Alors les instruments de l'orchestre lui rendent une sorte d'hommage en imitant sa manière d'arpéger. Et c'est tout ce qu'un Mozart ou un Rossini- en ont pu tirer.

;

ALBERT DE LASALLE.

Délaissée de nouveau, elle eut un regain de succès à partir de 18 13. A cette date, en effet, elle fut introduite à l'Opéra par le danseur Albert, qui en joua pour accompagner le pas Chéqu'il exécutait dans les Abencérages

A MA

* * *

«

BIBLIOGRAPHIE

-

:

Un rOTan intitulé Jeanne Arthon et signé Charles Tranioc, prononcez Charles de Coinart, vient de paraître chez P. Oilendorff. Monsieur. Tranioc est un homme du monde, qui écrit en homme du métier. Son récit, extrêmement dramatique, ne cesse pas d'être empognant et honnête, et c'est à Houlgate, où l'auteur a tracé d'intéressants portraits d'après nature, que le vice est puni et la vertu récompensée.

:

Les chasses aux Braconniers, Sous ce titre M. M. de Brus fait paraître une intéressante brochure qu'il présente aux lecteurs, il le dit lui-même, comme un memento des devoirs du chasseur et comme une apologie du noble plaisir de la chasse qu'il proclame la dispensatrice de la santé du corps et de l'esprit. Dédié à M. le marquis de Cherville, et publié par Dentu, ce petit livre, orné de charmantes gravures, devra figurer dans la bibliothèque de tous les disciples de Saint-Hubert, auquel nous le recommandons.


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M. par

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GRANDES MANŒUVRES.

— GÉNÉRAL REGAGNANT SA BRIGADE. — (Dessin de M. LAVÉE, d'après M. HENRY DUPRAY.)


Le Blason populaire de la France contient un choix de sentences moqueuses, des explications, des hi-t oires plaisantes relevées par centaines par les auteurs, MM. Galdoz et Sébi11ot A citer encore, un attrayant ouvrage de M. Paul Sébillor, intitulé LescontesdesprovincesdeFrance. La plupart dis récits yont entièrement inédits, ou traduits en français pour la première fois.

AVIS M.Pralignât prieMM.le;anite-i\s,dan?foi n°10,9,djmettreà 1)lep-o-iblanct/ueutà5TD.

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M.11.L'IIeruetMA.GŒIILÏÏ

1P.4R 2C.3FR 3F.5CD 4C.3FD(a) 5CprP 6P.1D 7Roq(d) SPprC 9F.5GR

l'intérêt du lecteur.

Les Messageries de la Presse (13, quai Voltaire) se chargent de l'acquisition et de l'expédition des volumes signalés par le Monde

4F.4Fi)(b) 5CprC(c) CF.3D 7P.4FD(e) 8FprP

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2 C. FD 3C.3FR

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illustré.

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Bouvet N° 1044. par DAMES, (recommande).

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AVISIMPORTANT.— Prièred'adresser les loltltioll, bi~~catija. à M. LAYAUD, 35, ruedeVernsuil. Les soluti.ons Venir au pbl tard le deuxième jeudi qui sait chaqu P

60 Cercla d'EjbocsdeMa'jdjbrjr».

P-\.:?T:

:

La semaine qui vient de finir a été aussi insignifiante que possible. Pendant les troubles hispanoallemands, il s'était produit une certaine animation, mais maintenant nous sommes revenus au calme plat. La spéculation semble éteinte. Les Rentes varient à peine, et les valeurs de crédit sont comme abandonnées. C'est à peine si l'on cote un cours de temps à autre, et il a fallu les troubles de Roumélie pour produire la baisse que nous constatons ciaprès. Les Rentes présentent les variations suivantes d'une semaine à l'autre Il y a huit jours le 3 o/o faisait 81 fr. 9b, l'Amortissable 83 fr. 50, le 4 1/2 iog fr. 70. Les derniers cours de la semaine sont pour le 3 0/0, coupon de 75 centimes détaché, 80 fr. 87, équivalant à 81 fr. 62, pour l'Amortissable 83 fr. 30, pour le 4 1/2 iog fr. 67. Parmi les valeurs de crédit, nous trouvons le Crédit foncier à 1.321 francs, le Crédit lyonnais entre 540 et 545 francs, la Banque d'escompte à 450 francs, la Banque de Paris à 642 francs, la Société générale entre 450 et 455 francs; la Banque finit à 534 francs. Les fonds d'Etat étrangers suivent à peu près les variations de nos Rentes. L'Italien ne s'est guère écarté du cours de 96 francs, ayant coté 96 fr. 10 au plus haut et finissant à 95 fr. 67. Il y a lieu de constater la fermeté de l'Extérieure espagnole qui est fort bien tenue malgré les causes de baisse. Elle finit à 56 fr. 60. C'est entre 330 et 335 francs que se négocie l'Unifiée d'Egypte. La Privilégiée reste à 455 francs. Le Turc 16 fr. 12, coupon détaché. Le Suez se tient à 2.040 francs. La Part civile fait 1.322 francs. Les obligations présentent une bonne tenue. L'action Panamavarie entre 422 fr. 5o et426 fr. 25 pour finir à 422 fr. 50. L'obligation 5 o o passe de 345 à 350 francs. L'obligation 3 o o fait 219 francs. L'obligation 4 est particulièrement recherchée et s'avance à 286 francs. Les actions des Chemins de fer cotent l'Est 800 francs; l'Ouest 865 francs; le Lyon 1.247 fr.50 le Midi 1.157 fr. 50 le Nord 1.578 fr. 75; l'Orléans 1.340 francs.

problème

l'ÂiiïiKiV

M. Roger-Ballu vient de publier un roman qu'il intitule Une vie d'artiste. Le nom de l'auteur, les personnages, les allusions aux expositions et aux ventes deces dernières années, voilà bien des motifs pour passionner

LE

RÉCRÉATIONS DE LA IMPOIRTAITT.

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FAnLLE

18P.5FR(/.•)1SP.3FR

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Position après le

33e

coup des Noirs.

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Les Blancs jouent et gagnent.

Par

M. CH. LE CHARPENTIER

EM NS)

GNE

(a) Ce coup fait entrer le début dans l'une des variantes de la partie viennoise, c'est-à-dire lorsque les Blancs jouent art 2» coup C. 3 FD. Nous considérons ici que la plus forte continuation est

— FR,5P.3D (b) Nous désapprouvons ce coup; il fallait jouer 4 F. 5 CD, — 5 Roq (si 5 C. 5 D Roq, 6 C. 5 D — F. 2 R, éga— F. 2 R.') lisant au moins la partie. (c) Si 5 — F pr P éch, 6 R pr F C pr C, 7 P. 4 D — CD. — 5 C éch (si 7 — C. 3 C, 8 P. 5 R mieux), 8 R. 1 C P. 3 FD. — F. 2 9 R P. 3 D, 10 P. 3 TR mieux. (d) Ce nouveau coup nous semble excellent. Il y a deux autres continuations qui sont également très fortes 1° 7 P pr C pr P, 8 C. 2 R, etc.; 2° 7 P. 4 FR — F. 5 CD, 8 PF pr C — C pr P, 9 Roq mieux. (e) Le meilleur était 7 — P. 3 FD, 8 F. 2 R F. 2 FD, 9 P — pr C — F pr P, etc. Le coup du texte affaiblit les Pions du —

D ne peut

prendre le F à cause de C.

après le Roq des Noirs, le F blanc reste sans action; 13 F. 3 D était le coup juste. (j) Si 15 C. 6 FR éch — P pr C, 16 F. 3 D P. 4 FR, 17 F P D. 3 TR mieux) — P. 3 TR mieux. pr (si 17 D pr P (k) 11 eût été plus énergique de jouer 18 C.-3 R, attaquant le PD. (l) Si 19 — F pr P, 20 C pr F, suivi de F pr P. (m) La seule manière pour dégager leur jeu était de jouer 20 — P. 3 D; la menace de T. 4 CR éch n'avait aucune valeur. Le coup du texte, qui facilite le jeu de l'adversaire, est très faible. (n)Tropdeprudence;23T. RéehsuivideTde R R, T. 3 CR éch et T. 8 CR gagnait facilement. (o) 25 T de 1 R à 3 R menaçant T. 3 VIt éch était plus rapide. (p) Il fallait mieux jouer 38 — R. 5 D, mais la partie était toujours perdue.

1 a3

La lutte par coprespondance entre Paris et Vienne a été reprise le 15 septembre dernier; les deux camps ont envoyé les coups suivants

:

PARTIE DE PARIS

Paris (blancs)

Vienne (noirs)

52

52

R. 4 F

PARTIE DE VIENNE

Paris (noirs) 52T.1FD

Vienne (blancs) 52

Fribourg (Suisse). — Nous vous faisons adresser une brochure danslaquelle vous trouverez expliquée notre notation et vous pourrez choisir le jeud'échecsquivous conviendra. M. C. — Votre deuxième envoi nu 2 a une 2° solution par DprFéch votren" égalementpar C. FI)éch. M. M., à Paris. — Merci de votre problème, nous l'examineM. J. R., à

1T.

SOLUTION DU PROBLÈME N°

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1P.6D

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lettres.jne, dar

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lement,unde 7 Unmotenhélice! Votre front se plisse, Allons! dans la lice! Lecteur, cherchez-moi.

dar"jilinc, Je suis d'Doegr,s Au bout Aucceur

Lecteur,tu I\loi,tantôt

LevindeMadère,

tl1gjeY¡jr,

\&K

L'excellent porter, Et l'aie et la bière, S'y mettent parfois.

Quelquefois "alei[' J'ai bien."-* We pe qui Pour

Prèsd'Ajaccio

iloinde la Entends-tu

ère, l'onsin Saint que SOI terri Dis-moi,

Un petit hameau Ni laid ni fort beau, Trouvez-le, ma foi.

-

fréqDet¿' Séjour pendantilr50 5 Où Plusd'un par ¡1JoJs' Va

Un verbe actif? — Non.—

CORRESPONDANCE

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(i) Temps perdu;

NOUVELLES

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E.GRAVEREAU

Capitaine au icr régiment étranger, mort au combat de Thaï-Hoa, à la tête de sa compagnie.

L.JEHENNE

au 2e régiment d'intanterie de marine,

Lieutenant

à

mort Kelung.

P.CARREAU

dont nous ne saurions contester l'utilité, mais où nos soldats n'ont guère à redouter que quelque coup de soleil ou quelque courbature, nous ne pouvions oublier ceux qui se battent encore et se sont battus contre de vrais ennemis sous un climat redoutable et y ont trouvé une mort glorieuse. Nous profitons donc de la circonstance pour publier la suite des portraits de ces martyrs du devoir qui font l'admiration de leurs camarades et dont le souvenir doit rester dans toutes les mémoires. Aux héros de l'armée nous joignons un jeune brave de la marine mort au commencement de la campagne et qui ne sera pas déplacé au milieu de ce groupe d'officiers, le courage n'ayant pas de degrés.

A. LUCOTTE Médecin-major du Ier régiment étrangement .3ot

HENRI DURAND

Quartier-maître à bord duMousqueton, tué dans le canal des Rapides.

mort à l'hôpital de Phu-Lang-Thuang, en soig les cholériques.

M. THIRIAT, d'après des photographies.) — (Gravures de

Entré en 1875 aux ateliers des chemins de fer de l'Ouest comme apprenti mécanicien, Henri Durand a su, par sa bonne conduite et son travail, mériter l'estime et l'affection de ses chefs, l'amitié de ses collègues. En 1882, obligé de partir pour son service militaire, il devance l'appel et va rejoindre la division navale de Brest où il y séjourne jusqu'au 5 mai, époque à laquelle il embarque sur le Tonnerre, afin de pouvoir continuer à Toulon les cours nécessaires à son admission de quartier-maître mécanicien. Nommé àce grade le 2 mai 1883, il est désigné pour faire partie de l'escadre de l'extrême Orient, et part à bord du Bien-Hoa. A son arrivée à Saïgon, il apprend qu'il doit s'embarquer à bord de la canonnière le Mousqueton, pour remonter vers le Tonkin; à ce moment il est nommé à la première classe de son grade. Il continue ainsi ses services à bord de ce bâti-

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1486

: Il était temps de refaire et d'agrandir la gare Saint-Lazare devenue fort insuffisante.

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Ont deviné L'Œdipe du café de l'Univers, au Mans; Trois jeunes débutants; Las yb ille deb oug ival; D. P. Fr., à Bruxelles; l'Œdipe du café Flamen, à Saint-Chamas Aimé Serres, à Claix; un Retraité, à Paris; brasserie Gruber, boulevard Saint-Denis; P. G., à la Saulzaye; Anatole père et fils; Martin et Martine, à Cambrai; un monsieur de Gerville; un pilier d'estaminet à Versailles; Moinillon et Moinille; café National, à Laurens; H. T; Po-Go; les deux sorciers de Ségalas; une bourgeoise de Molinchart; baron de Puttelange; deux Sicambres de Bressuire; P. V. Z., à la Fère; Ko-Long-Bô, à SaintVallier; le groupe de fumistes angevins; le Saxophone de la fanfare de Laurens; le Malin du cercle des Arts d'Ath; cercle de la Renaissance; grand café Saint-Nazaire; Bouta de Chissay; un Tombeur de rébus; Alix et Tiny de la Roulière; un Avale anches, à Cette; Méphistophélès OfficineClub, Toulon; à Morlaix Charles, Gabriel, Louis, Pauline, Renée, Marie, Charlotte, de Bercenay-en-Othe.

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ment jusqu'au lcr mars 1884, époque àcomapart: est mort glorieusement à sonposte de PrlSrt Pendant la campagne du Tonkin, il a izoli s , A l'attaque des quatre colonnes, fleuve zct et 15 août 1883 2 A l'attaque de Phung et San (Day), les 1er dé3 septembre 1883. 1 6 A prise de Son-Tay les 14, 15 et combade cembre Enfin il a été blessé mortellement au 1884 Ilvret Chi dans le canal des Rapides le 1er mars Ces divers renseignements sont pris sur son matricule. aSOII , 5011 dus Il fut enterré avec tous les honneurs firent grade et à sa bravoure, dans le cimetière ^reot Dzuong, où ses chefs et ses camaradeslui avec émotion leurs derniers adieux.

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1883.

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Solutionsarrivéestroptardpour êtreinsérées Renaissance, ranJ

RÉBUS FAIRE USAGE DE L'EAU DE

Capitaine au 2e régiment étranger, mort au combat de Dong-Dang.

Lieutenant-colonel des tirailleurs annamites, mort au siège de Nam-Dinh.

LES HÉROS DUTONKIN. Les héros de l'armée et de la marine. N consacrant ce numéro à l'armée française et en suivant les opérations des grandes manœuvres avec leurs simulacres de guerre

PATRICK COTTER

Solutions a rrivées dernier numéro. — Cercle de la café Saint-Nazaire; Moya l'enché, à Seta; le cercle des Arts d'Ath.

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